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Parle-moi de ton Mois d'Or - Le podcast du Mois d'Or qui te prépare au postpartum -

Alia: après 3 enfants, la création d'un yoga conçu pour les femmes et les mères

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45min |24/04/2024
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45min |24/04/2024
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Description

Alia M'Hamdi découvre le yoga entre les Etats-Unis et l'Inde avant de donner naissance à ses enfants. C'est durant ses postpartums qu'elle prend conscience de l'importance d'écouter ses rythmes et ses cycles féminins. Elle prend conscience que le yoga qu'elle pratique n'est pas toujours adaptée au corps maternel, et qu'il est même susceptible d'aggraver l'affaissement du périnée et certaines problématiques gynécologiques relatives au postnatal. "Le yoga n’a pas été développé en fonction du corps de la femme et de ses bouleversements. Si on prend par exemple l’Ashtanga yoga, il s’agit d’une discipline qui a d’abord été pensée pour des hommes en pleine jeunesse. D’autre part, les femmes sont épuisées, le monde va à une vitesse folle, empli d’écrans omniprésents. On ne sait plus se reposer et vivre pleinement sa féminité" nous dit-elle.

Dans cet épisode, elle nous prodigue aussi ses conseils pour bien vivre son Mois d'Or, sa maternité et sa parentalité.

Yogathérapeute, elle collabore avec Jocelyne Borel-Kuhner et Blandine Calais-Germain.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur notre podcast Parle-moi de ton mois d'or. Je suis Céline Chadela et ici je laisse la voix à celles et ceux qui témoignent de leur mois d'or et de leur postpartum. Nous échangeons sur ce mois si spécial d'après l'accouchement, sur votre organisation, vos feedbacks, vos surprises, vos coups durs et vos joies. Et pour cela, je serai accompagnée de Marie-Maë Poulin.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marie, je suis psychologue clinicienne et co-prendatrice avec Céline du Mois d'or. Alors le Mois d'or, c'est un livre, c'est des formations, mais c'est aussi un engagement pour être au plus près des femmes et des couples en post-partum. Parce qu'un bébé qui va bien, c'est d'abord quoi Céline ?

  • Speaker #0

    Une maman qui est soutenue !

  • Speaker #1

    Alors ouvrons-leur cet espace de paroles et d'écoute. C'est parti !

  • Speaker #0

    Bonjour Alia !

  • Speaker #1

    Bonjour Céline !

  • Speaker #0

    Alors là, on est actuellement à Pondichéry, à quelques kilomètres au bord de la plage. On s'est retrouvés après, je ne sais pas, au moins 8 ans, qu'on ne s'était pas vus. En fait, moi Alia, je la connais depuis très longtemps parce que dans une autre vie, j'écrivais des articles, je m'intéressais beaucoup déjà au bien-être des femmes et j'avais écrit sur le yoga d'Alia qui était un yoga déjà il y a 10 ans pensé pour les femmes avant que tout le monde fasse un yoga des femmes. Et en fait, ce que j'ai beaucoup aimé aussi dans le travail d'Alia, c'est qu'il est vraiment profond et que toi, Alia, tu vis à Pondichéry depuis 8 ans et tu es donc au cœur aussi de la culture indienne, de la culture du yoga tamil, parce qu'on est dans le Tamil Nadu ici. Déjà, je vais te demander de te présenter, de me dire ce que tu fais, quel âge tu as, si ceci je peux me permettre.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, avec plaisir. Alors, je suis Alia d'Alia Home Yoga, Alia Home for Organic Movement, mouvement organique. J'ai 47 ans, parisienne de base. Je suis partie très jeune de Paris à 18 ans pour aller m'installer à Londres. Puis à New York, je suis maman de trois beaux enfants, Nalu, Darjeeling et Violette. Et donc oui, je vis en Inde, dans le Tamil Nadu. J'ai créé une pratique de yoga qui s'appelle à partir de mon nom, Alia Home, une pratique de yoga qui est vraiment destinée aux femmes et aux enfants, des bébés à l'adolescent. Évidemment, j'enseigne aussi aux hommes. C'est vrai que je suis spécialisée dans le système féminin. Quand je dis système, c'est système hormonal, cycle menstruel et périménopause, la grossesse et le post-natal.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a poussée à venir vivre en Inde et à initier des recherches sur le yoga ?

  • Speaker #1

    Je vivais à New York. C'était il y a 24 ans, 23 ans. Je vivais à New York, j'avais démarré le yoga et en plus ma pratique de yoga a démarré avec Bikram.

  • Speaker #0

    C'est bien pour l'un d'entre vous.

  • Speaker #1

    C'est la porte d'entrée. Je pratiquais tous les jours, en plus je faisais les challenges de Bikram. 7 jours sur 7 ou 6 jours sur 7, un cours de Bikram. C'est vrai que ça transformait mon corps avant tout et ensuite ma manière de vivre. Ma meilleure de manger, de dormir, de me sentir dans ma tête, ça a été révolutionnaire. Je me suis blessée pendant un cours de Bikram et on n'a pas su me répondre sur ce qui m'arrivait. Et donc là, évidemment, ça m'a titillée. Je me suis dit, il faut que je sache qu'il n'y avait pas Internet à l'époque. Du coup, il fallait chercher par soi-même pourquoi j'avais mal au bras. Et cette recherche m'a amenée en Inde tout simplement parce que je me suis rendue compte qu'il y avait d'autres formes de yoga.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, je me suis retrouvée à pratiquer avec d'autres profs à New York et à entendre parler des écoles en Inde. Donc du coup, je me suis retrouvée à préparer un voyage d'une année pour venir trouver mon maître en Inde.

  • Speaker #0

    Ok. Finalement, de fil en aiguille, tu es passée au Yoga Bikram, tu as découvert l'univers du yoga.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ce qui t'a amenée en Inde, où tu as commencé tes premiers trainings ?

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, oui, oui, parce que j'avais une pratique très soute. C'était une pratique régulière tous les jours. J'allais dans un centre à Manhattan ou à Brooklyn pour pratiquer. C'était une heure et demie par jour avec des profs. C'était super, avant d'aller bosser d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était quoi les maîtres mots de cette pratique à l'époque ? C'était la discipline, c'était... Ça a l'air très disciplinaire quand tu m'en parles.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était quand même une pratique qui était bien construite. C'était très classique, très ordonné. Même s'il y avait la musique à fond, du heavy metal et tout, à Jiva Mukti, parce que c'était le truc à Jiva Mukti. On pratiquait en musique. Mais il y avait une fluidité. Il y avait un flow qui me convenait énormément, que j'adorais en fait.

  • Speaker #0

    Et donc tu arrives en Inde, et là, qu'est-ce qui te frappe en Inde ? Pourquoi finalement tu y restes toutes ces années ?

  • Speaker #1

    Déjà, je débarque à Bombay, et là, je sors de l'aéroport, et je me dis, mais ça sent super mauvais, il fait super chaud, il y a un taux d'humidité pas possible, et je me dis, waouh, je me sens chez moi ! Donc déjà, c'était le truc incroyable. Et le lendemain, j'étais au Yoga Institute de Mumbai, à Santa Cruz, et je faisais déjà un workshop, et je me suis retrouvée dans cette oasis au milieu de... de la folie de Mumbai. Je trouve cette oasis, et en plus j'ai de la chance, car c'est en 2003, et c'est l'année où le Yoga Institute, qui est l'une des plus vieilles écoles de yoga thérapie en Inde, ouvre son teacher training aux étrangers. Avant, ils n'enseignaient qu'en hindi, et là ils commençaient à enseigner en anglais. Le maître était là encore, il était très très âgé, et puis c'était en immersion, on vivait là-bas. On mangeait Sattvic, on apprenait à prendre soin de nous, il y avait les Kriyas après chaque repas. Tout était pensé pour vivre la pratique et ça, c'était fantastique.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui t'a amenée au yoga de la femme, en fait, à te spécialiser ? Je ne sais pas si tu l'as découvert, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Pendant un moment, je voyage en Inde, surtout en Inde du Sud ensuite, pour trouver un professeur, pour trouver une école. À l'époque, je rêvais de trouver un maître. Et donc j'étudie beaucoup, je passe dans plusieurs écoles, je fais les temps qu'il faut sur une année pour apprendre réellement la pratique, pour pratiquer moi-même et ensuite enseigner. Et là, je suis enceinte de mon premier enfant à l'issue de cette année-là. Donc je suis au Canada à ce moment-là et je découvre que je suis enceinte de mon fils Naleu. Et là déjà, je me tourne évidemment vers le prénatal. On retourne vivre à New York avec mon ex-mari finalement. puisque ça nous convenait mieux. Et pendant ma grossesse, j'étudie tous les jours dans un centre qui s'appelle Lila Wellness à Manhattan. Et c'est une pratique de Jivamukti, c'est une pratique de vinyasa, mais qui est dérivée vraiment pour les futures mamans. Ça reste très, très, très tonique. Mais voilà, j'adorais. Mais là, je commence déjà à avoir une sciatique pendant ma grossesse. J'ai un attachement à ma pratique à ce moment-là qui était par rapport à moi. C'était plus mental, en fait. C'était... Je ne peux pas arrêter un cours, comme ça nous arrive à un moment dans notre vie quand on pratique. On ne veut pas, voilà, il faut pratiquer tous les jours parce que c'est comme ça, etc. Mais je sentais qu'il y avait un déséquilibre. Et puis j'accouche et là, mon accouchement est très long, trois jours. Je n'arrive pas à faire passer mon bébé.

  • Speaker #0

    Tu accouches, donc ça se passe à New York ?

  • Speaker #1

    À New York, oui.

  • Speaker #0

    Dans les cliniques classiques. Oui,

  • Speaker #1

    dans une doula.

  • Speaker #0

    Tu as eu quand même une doula ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était les premières doulas. Elle ne m'en voudra pas, mais elle avait ses règles ce jour-là, donc elle n'était pas bien. Et du coup, c'était un peu étrange. Mais bon, j'accouche et ça se passe très bien à l'hôpital. Je voulais un accouchement évidemment naturel, parce que c'est ce qu'on souhaite. On fait du yoga, on veut tout nature, on ne veut presque pas avoir mal, etc. Et je gère énormément ma douleur, justement. J'ai une capacité à gérer ma douleur, mais en fait,

  • Speaker #0

    c'est… En fait, il faut rentrer dans la douleur.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, cet accouchement, je l'ai un peu subi, finalement. Et donc, Nalu naît, il est une alge du Myconium, enfin voilà, donc couveuse, etc. culpabilité, évidemment, parce que je suis trop tolique, parce que je fais trop de yoga. Enfin, voilà, il y a tout ça qui passe par...

  • Speaker #0

    Tu es tout le temps dans une espèce de...

  • Speaker #1

    Déséquilibre complet. Ouais,

  • Speaker #0

    de décalage, finalement, entre le monde dans lequel tu es projetée pendant ton accouchement, après la naissance, et tout ce que tu as vécu avant.

  • Speaker #1

    Oui, et pareil, au niveau de l'accouchement, de l'arrivée de mon bébé, c'est-à-dire que, bon, c'était il y a 18 ans, il avait 18 ans, là, le mois dernier. C'est la même chose, on me disait partout, l'arrivée de bébé, ça va bouleverser la vie, mais en même temps, il y a la grossesse, il y a le fait d'accoucher, et à l'accouchement, j'étais toute seule. J'ai eu les femmes de mon quartier qui ont commencé à venir un peu à la maison pour des groupes de la Lecce. Ma vente était super ruelle. Il y avait Betsy Johnson, la designer des années 60, 70 et tout, qui m'offrait des cadeaux et qui m'avait offert un magnifique cadeau pour mon fils, mais aussi pour moi. J'ai découvert vraiment un soutien de femmes et j'ai trouvé ça très beau et un peu intemporel. C'est-à-dire que je me suis dit c'est comme ça que ça se passait avant. et j'ai commencé peut-être un peu à me relaxer aussi, à me dire, attends, la vie c'est pas aussi speed que ça doit l'être, il fallait acheter plein de choses pour le bébé Madoula, là, du coup, a été exceptionnelle elle m'a dit, Alia, vous pouvez dormir avec ton bébé, elle m'a montré comment elle allait au lit et ça, pour moi, ça a été ça a tout changé j'ai dormi avec mes trois enfants mais ça, c'est vrai que ça change beaucoup de choses ça a tout changé l'attachement parental etc, mais finalement, ça m'a enlevé une pression de l'inconnu aussi. Parce que c'était un peu l'inconnu. Je ne savais pas. Puis, il n'y avait pas encore Internet comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le local, tu as quand même replongé dans quelque chose d'un peu mammiférien,

  • Speaker #1

    on va dire. Exactement.

  • Speaker #0

    Pratique de peau à peau.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Allaitement. Relax.

  • Speaker #1

    Là, elle a été top. OK.

  • Speaker #0

    Et parce que toi, ton accouchement, comment ça s'est passé ? Tu as mis du temps à le dégérer ? Comment ?

  • Speaker #1

    J'ai pas eu le temps parce que j'étais seule avec mon bébé aussi, vu que le papa travaillait beaucoup. Mais bon, j'étais dans un super environnement. J'étais au Hamptons, près de New York. C'était quand même extraordinaire. Il est no printemps, donc tout était beau. J'étais vraiment qu'avec lui. J'ai eu la chance, en plus, de passer vraiment du temps avec lui.

  • Speaker #0

    Et c'est là que les femmes... C'était les femmes d'Hampton qui sont venues au temps de ça ?

  • Speaker #1

    Oui, des femmes des milieux privilégiés.

  • Speaker #0

    C'est super qu'elles aient eu cette conscience-là.

  • Speaker #1

    C'est dans la tradition finalement. Les Américains sont beaucoup... Il y a les baby showers, mais elles sont là aussi à l'accouchement. Moi, j'ai une petite dame. Vraiment, je ne la connaissais pas. On se croisait, on se disait bonjour. Elle lui a tricoté un petit bonnet pour son arrivée. Le jour où j'ai accouché, je suis rentrée à la maison, la semaine d'après, j'avais un petit bonnet pour mon bébé. J'ai été touchée par ces petites choses. On me disait ça, c'est pour ta pédicure à toi. Ah ouais, excellent. Et j'étais comme, waouh, c'est magnifique. J'avais jamais vécu ça de ma vie et je ne m'y attendais absolument pas. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu as quand même senti ce décalage entre ce nouveau temps avec ton bébé, un temps plus long ? charnelle et le temps dans lequel tu étais avant qui était très rythmé par tes pratiques de yoga j'ai eu un énorme lâcher prise à l'accouchement le relâchement total et

  • Speaker #1

    d'ailleurs je suis née aussi ce jour là c'est à dire que tout ce que j'avais au fond de moi j'avais moins d'inhibition j'étais beaucoup plus en train de Je me suis sentie alignée avec moi-même en tant que femme, en tant qu'être humain, en tant que femme, ouais.

  • Speaker #0

    Et t'as mis, quand tu dis que t'avais mis trois jours à accoucher, est-ce que finalement ton accouchement a été médicalisé ?

  • Speaker #1

    Ouais, à la fin, ouais. J'étais déshydratée, ça c'était dommage parce que je le savais pas. Tu peux pas aller plus loin en fait, c'est trop difficile quoi. Je n'aurais pu y rester, on en meurt.

  • Speaker #0

    dans les cliniques françaises on interdit souvent de boire de l'eau ah oui ? parce qu'on vomit parce qu'il peut y avoir un risque au niveau du bébé mais c'est un risque qui est minime il faut hydrater les lèvres,

  • Speaker #1

    avoir un petit peu d'eau dans la bouche j'ai pas eu le droit même pas d'hydrater les lèvres mon mari me donnait de la brume ça lui a été confisqué si t'es déshydraté ça peut... rien ne peut fonctionner en fait les organes et puis bon moi je suis quelqu'un qui vomit quand j'accouche la dernière contraction vomis, car les os le corps parle et puis moi j'aime bien laisser mon corps parler c'était la première fois mais c'est vrai que j'ai été très surprise, mes trois accouchements je vomis etc

  • Speaker #0

    Et comme tu étais prof de yoga, est-ce que tu étais sensible à la question du périnée, des abdominaux, de l'importance de se reposer pour ne pas appuyer justement sur le périnée et risquer des descentes d'organes ou un périnée qui ne soit pas assez tonique et donc des fuites urinaires ? Je détaille parce que c'est important pour toutes celles qui vont nous écouter. Je pense qu'on n'a pas encore de culture commune autour de ça. Et c'est hyper important, ça fait partie de notre santé de femmes. et c'est quelque chose qu'on regarde un peu encore de loin je pense et puis en plus c'est aussi encouragé par le fait qu'en France, on encourage la rééducation après les six premières semaines. Donc, ça ne nous invite pas du tout à nous approprier ces six premières semaines pour justement pratiquer, avoir les bons gestes et les bonnes pratiques. Est-ce que toi, tu peux me dire où tu en étais à ce moment-là ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Pendant ma période prénatale, le focus était sur le périnée, mais à le contracter, à le… fortifié en fait à ce qu'il soit fort, à ce qu'il soit tonique et en fait c'est pas bon ce qu'il soit tonique en fait le périnée il doit être tonique et en même temps tonique on peut aussi avoir des fruits turinaires c'est le problème, l'idée c'est de prendre conscience du périnée et à cette époque là et c'est là où tout mon travail a commencé Mon travail de recherche sur le périnée, c'était que dans la pratique du yoga, il fallait à l'inspire contracter le périnée. En fait, on faisait les bandas et on disait inspire et contracter, c'était terminé, on n'en reparlait plus. Moi, j'avais un périnée hypertonique, ce qui fait que quand on a un périnée hypertonique, les accouchements sont très longs. bébé a du mal à passer c'est ce qui se passe avec les femmes avec les cavalières avec les femmes qui font du vélo avec l'ashtanga aussi c'est le périnée et aussi les abdos c'est vrai que nous on déconstruit on parle périnée mais tout va ensemble grand droit, etc, ceinture abdominale et aussi la respiration mine de rien tout est hyper tout est dans le contrôle et dans la contraction merci L'idée d'avoir un périnée en bonne santé, d'un plancher pavien en bonne santé, c'est justement de pouvoir contracter et de relâcher. L'accouchement, c'est pouvoir laisser le passage à bébé, mentalement et aussi physiquement. et donc là tout mon travail justement pour la femme a commencé sans que je le sache parce que je voulais comprendre déjà ce qui m'était arrivé à mon accouchement donc j'ai mis en place ma pratique de yoga prénatal pour d'autres femmes, j'étais prof de yoga et je me suis dit il y a quelque chose à faire au niveau du travail justement de lâcher prise d'acceptation de lâcher prise dans le corps aussi, parce que j'avais l'impression d'être hypertonique. J'étais musclée, j'étais juste… Quand j'étais enceinte, je me rappelle mon troisième trimestre, j'étais comme Wonder Woman, super forte. Je sentais cette puissance qui était beau aussi, mais je n'étais pas dans cette énergie d'accueillir finalement mon bébé dans un laisser-faire qui était mental et physique. Et donc, le travail a commencé à ce moment-là. Et c'est là où j'ai découvert le travail de Blandine Calais-Germain. Et de loin, puisque j'étais à New York à ce moment-là. Et d'ailleurs, avec Blandine, elle fait les dessins de mon cahier à colorier du bassin féminin. Parce que dans les formations que je donne, en yoga prénatal et yoga de la femme, la base anatomique et l'étude du bassin osseux et musculaire, donc avec planches à colorier... des moulages, de la palpation aussi, et évidemment le mouvement, aussi bien intrinsèque, contraction musculaire, ou extrinsèque, et mouvement, les bascules du bassin, etc. Prise de conscience, comprendre comment est placé le bassin dans le corps. quand on contracte, quand on va faire pipi quand on va faire caca qu'est-ce qui se passe en fait ? comment sont placés nos organes ? nos organes bougent ensemble on appelle les trois sœurs les organes et en plus maintenant on peut rajouter aussi le clitoris parce qu'on ne le savait pas qui est quand même à cheval sur le vagin mais que ce soit rectum, utéus, vessie les organes bougent ensemble il y a une contraction à un niveau tout bouge ensemble et cette prise de conscience elle permet vraiment de libérer aussi notre culpabilité, notre parole. Le bassin est relié à notre gorge. On a vraiment cette énergie où on vient s'ancrer dans le corps.

  • Speaker #0

    L'importance de pouvoir crier pendant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Exactement, de pouvoir faire des sons, libérer la gorge. Mais même dans un cours de yoga, il est important à un moment de pouvoir même faire un home ou un son, parce que sinon on est là à faire des postures, des mouvements. Mais si on ne va pas faire un son, c'est comme si l'énergie restait aussi bloquée à cet endroit-là. Et pour nous, les femmes, la partie du cou, la gorge, est reliée à ce qu'Ambroise Paré appelait la partie honteuse de la femme. tout notre système en fait reproducteur, la sphère gynécologique, partie honteuse. À partir du moment... Voilà, il fallait juste qu'on puisse se reproduire, ne jamais prendre de plaisir. Et donc, on nous a cassés pendant des siècles et des siècles. On ne nous a pas laissés nous exprimer finalement. Mais alors,

  • Speaker #0

    pour revenir vraiment sur ton postpartum immédiat après ton accouchement, qu'est-ce que tu pratiquais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon postpartum immédiat, mon premier accouchement, le sexe avec mon ex-papier, c'était bien naturel. Et ça, ça m'a aidée déjà à me reconnecter à mon corps. À cette époque-là, je n'étais pas encore dans toute la conscience de mon bassin, de mes organes, mais de tout, de mon vagin, de mes muscles. Et c'est vraiment la pratique des mudras qui m'a aidée à comprendre comment me reconnecter. Les mudras du bassin. simplement,

  • Speaker #0

    voilà tu m'expliquais que tu avais des pratiques que toi tu faisais, tu utilisais les petites boules de Kegel c'est ça ?

  • Speaker #1

    Monsieur Kegel, mais c'est monsieur Kegel et alors moi je trouve que c'est un monsieur qui est extraordinaire parce qu'il a vraiment permis aux femmes de contracter et de relâcher les muscles de leur plancher périlien sans les connaître d'ailleurs, et en fait le conseil qu'on m'a donné après mon... ah voilà Ça, c'est extrêmement important. On m'a donné un conseil après mon accouchement à New York, de Nalu, c'était à chaque fois que vous vous lavez les mains, vous contractez, vous relâchez. Et voilà, à chaque fois que je me lave les mains, il faut contracter, relâcher le bassin. Et si je fais 50 répétitions comme ça, je vais retrouver du tonus. Et voilà, c'est vraiment ça qui m'a permis de me retrouver dans mon corps. Parce que naturellement, je ne l'aurais pas fait en fait. Et j'ai trouvé ça extraordinaire parce que c'était en dehors de la pratique du yoga. À ce moment-là, j'étais dans une pratique du yoga où c'était sur le tapis, une heure et demie par jour. Soit on va dans un studio, soit on a une pratique à la maison. Enfin, un attachement à la pratique qui était complètement ridicule.

  • Speaker #0

    mais est-ce que ça t'a aidé quand même le yoga à finalement à entrer en contact aussi avec ton corps et donc avec ton périnée ?

  • Speaker #1

    bien sûr mais le fait que ça soit si structuré c'est comme si on ne donnait pas l'autorisation de faire du yoga en dehors du tapis et ce qui m'a aidé c'est ça, c'est ma sage-femme qui m'a dit vous vous lavez les mains, vous contractez et bien ça, ça m'a permis d'amener finalement ma pratique parce que c'est des mudras du bassin et d'amener ma pratique en dehors du tapis. C'est vraiment ça qui me vient à l'esprit. Et après, j'entendais les critiques, on ne peut pas s'empêcher, surtout en France, les critiques de Kegel. Ah oui, mais c'est la technique du stop-pipi. Stop-pipi, c'est très dangereux parce qu'on peut avoir des infections urinaires, ce n'est pas bon. Mais en fait, le stop-pipi, c'est une image. C'est-à-dire qu'on fait comme si. comme si... Voir comment les mots sont importants. Et surtout à cette époque-là. Aujourd'hui, on est un peu sortis de tout ça. C'est-à-dire qu'on va plus explorer, on est plus libérés, mine de rien, aujourd'hui. Alors, je ne sais pas si c'est moi par rapport à mon âge, mais je pense que par rapport à la culture, quand je vois mes enfants aujourd'hui, ils sont beaucoup plus conscients, je trouve, que moi je l'étais à leur âge, et plus tard même, quand j'étais enceinte d'eux. Oui,

  • Speaker #0

    plus libérés.

  • Speaker #1

    Alors ça passe sûrement par leur mère qui est pas en lumière mais C'est certain

  • Speaker #0

    J'ai ouvert la voie C'est une évidence et donc toi comment tu rentres après dans cette parce que moi en fait quand j'ai rencontré Alia c'était donc sur le yoga de la femme et c'était à l'époque où tout le monde se mettait à pratiquer l'ashtanga yoga maïsor, tout le monde allait à maïsor faire du yoga etc et là je rencontre Alia qui me dit ah non mais en fait le yoga de maïsor il a été conçu pour des jeunes hommes dans la force de l'âge donc à 20 ans plus tard et c'est vraiment il a été pensé pour des hommes et toi tu me dis mais je connais des femmes qui pratiquent de manière très intensive l'ashtanga et qui n'ont plus leurs règles parce qu'elles brûlent énormément comme c'est le cas souvent des grandes sportives est-ce que tu peux nous en dire plus sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr pendant ce premier voyage en 2003 en Inde je me suis arrêtée à Mysore et j'ai étudié à Mysore et là encore j'ai été blessée par un de mes profs qui m'a ajustée. Alors, je n'aimais pas qu'on me touche, je n'aimais pas l'ajustement, ce qui va contre la pratique de Mizer, dans l'idée d'ajustement. Moi, je n'aimais pas déjà ça. Et donc, il m'ajuste, je me fais mal au genou, et là, je me retrouve en Inde, à Mizer, et à me dire, mais c'est fini, je ne vais plus pouvoir faire de yoga de ma vie, il m'a pété le genou, c'est nul. Je me rappelle très bien être complètement dans des états pas possibles. Et là, l'univers a fait que je rencontre un prof de quartier qui me parle de yoga thérapie et qui me dit Tu viens dans mon centre, c'est un centre de quartier. Donc, il s'était qu'avec des Indiens. Là, je découvre la yoga thérapie. Donc, il prend en compte ma blessure, il prend en compte que je viens d'un autre monde, de l'Occident.

  • Speaker #0

    Et il prend en compte que tu es une femme aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Enfin, il prend en compte que je suis une femme comme en Ashtanga, c'est-à-dire que pendant les lunes, je ne pratique pas.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. C'était vraiment ça. Puis j'étais dans ma vingtaine. C'était avant Nalu, c'était avant mon premier enfant. Donc je retourne ensuite à Mysore avec mon fils et je retourne à Mysore enceinte. Et là à Mysore, je reprends une gestate à côté du charat de Patavi Joyce et de charat. Et donc je m'occupe des étudiants en yoga qui viennent du monde entier. Il y en avait très peu qui venaient de France à l'époque. Et là, moi je suis enceinte. Donc de toute façon... Alors, je ne dis pas qu'on ne peut pas faire de l'ashtanga enceinte, pas du tout, et je ne critique pas toutes les pratiques de yoga. Moi, personnellement, par rapport à mon corps, par rapport à mon histoire, il était impossible que je fasse de l'ashtanga enceinte tous les jours. Enfin, ce n'était juste pas possible. Donc, je développe déjà une pratique pour moi, à côté, et puis j'ai un petit centre où je fais un peu de hatha yoga, mais je vois bien que ça ne me convient pas. Donc, avec ce que j'avais vécu avec Nalu, pendant ma grossesse, je développe mon yoga prénatal. Tout simplement, ça continue. Et je développe vraiment ma pratique du yoga prénatal, qui est une pratique de yoga-thérapie. Donc, je prenais en compte ce que je vivais, ce que je ressentais. Et je travaillais avec évidemment posture et respiration, mais surtout aussi des mudras et le fait de me reposer. Le fait de prendre le temps et de ressentir et d'avoir des mouvements qui étaient beaucoup plus en rondeur. et beaucoup plus dansant parce que je vivais dans ce yoga qui était très strict. Et à côté de ça, moi, je vivais dans ma guest house et donc j'avais des étudiantes de yoga tout le temps qui venaient même me voir quand j'étais au lit avec mon bébé après mon accouchement. Et là, vraiment, je découvre que ces femmes, elles se sentent sèches dans leur corps. C'est-à-dire que le corps ne reconnaît pas qu'il peut avoir un système hormonal, tout simplement. Et donc, elles n'ont plus leurs règles. Donc, elles ne se sentent pas bien de ne plus avoir leurs règles. En même temps, elles sont là et elles sont super heureuses d'être là parce qu'elles font ce qu'elles aiment. Moi, je reconnais cet attachement que j'avais eu aussi avec la pratique avant mon premier bébé. c'est-à-dire de vouloir pratiquer tous les jours absolument, de ne pas se foutre la paix, de ne pas se dire quand on est fatigué, stop, peut-être qu'aujourd'hui je ne vais pas y aller, même si ce n'est pas la pleine lune ou la nouvelle lune. Et donc ça, je le vois au quotidien. Et puis j'ai des amis acupuncteurs, chiropracteurs, qui travaillent avec elles. Sans parler directement de ces femmes, on parle surtout de leurs conditions. Et donc j'apprends beaucoup, parce que je me rends compte que oui, le corps, ce que je suis en train de dire là, je l'ai appris grâce à eux finalement. que le corps ne pouvait pas soutenir de grossesse en plus ou quoi que ce soit, puisqu'il n'y a pas de système, il n'y a plus de graisse, c'est des corps un peu androgynes, plus de poitrine. Et donc là, pour moi, c'est vraiment déjà, et sans penser que j'adapte mon yoga à la femme, c'est déjà clair en fait que je suis en train de le faire. Mais je le fais sans me dire, ok, c'est du yoga pour la femme. c'est que je vais, je contourne, je dérive de ce qui est fait. Et tout est né de mon observation de moi, en fait, dans le Vinyasa et l'Ashtanga.

  • Speaker #0

    Et de ses femmes aussi.

  • Speaker #1

    Et de ses femmes. Et là, donc, j'accouche d'Arjiling et je suis en poste natal. Et là, c'est mon deuxième enfant, puis je suis fatiguée, j'ai quand même la guest house, c'est 24 heures sur 24, mine de rien. Je suis en Inde, il y a beaucoup de bruit, enfin... On était au calme, mais quand même, il y avait des choses qui... Je n'arrivais pas à me reposer. Et donc, je veux reprendre une pratique, mais progressive. Et j'ai envie d'être accompagnée. Donc, je retourne voir mon prof de Hatha Yoga. Et là, il me donne des exercices abdominaux qui sont complètement dingues. Je suis épuisée. Et puis, en plus, j'avais attendu quand même deux mois avant de... parce que je savais déjà des choses. Mon plancher pelvien, je savais contracter, relâcher. J'avais compris déjà des choses. Mais alors là, je suis dans le postural et très répétitif. Et en fait, j'en pleure. Je suis là, ben non, mais ce n'est pas bon. Ça ne me convient pas. Il y a un problème. Vous ne me connaissez pas. En plus, je suis un peu rebelle. Vous voulez sur l'injustice. Ce n'est pas fait pour les femmes, ça. Je ne comprenais pas le corps des femmes du tout. Et puis, j'ai mis mes livres de Plandine Calais-Germain avec moi. J'avais déjà étudié l'anatomie à New York, l'anatomie du bassin, l'anatomie générale avec les Sikha Minar. J'avais suivi son enseignement pendant une année et j'avais tellement appris. Et là, en anglais, on dit embodied Je mettais en place ça dans mon corps aussi. C'est-à-dire que je n'allais pas subir une pratique Je me rebellais parce que je savais qu'il y avait autre chose. Et donc là, je me souviens écrire une longue lettre à Blandine Calais-Germain. À Blandine Calais-Germain, oui. C'est comme ça qu'on s'est rencontrées. Je lui ai écrit une lettre manuscrite et tout, que je lui ai envoyée à Limoux. Et pour lui dire que j'adorais son travail et que je voulais travailler avec elle, je voulais apprendre, etc. Je ne savais même pas qu'elle donnait des cours, en fait. Je n'avais pas été sur le site internet. Je lui ai écrit une lettre.

  • Speaker #0

    C'était une autre époque !

  • Speaker #1

    Enfin bon, du coup, elle me répond et elle m'invite à Limon. Et c'est comme ça qu'on fait connaissance. Et je suis là-bas avec ma petite famille un peu plus tard. Et voilà, et aujourd'hui, on écrit un livre du bassin féminin à colorier. Enfin, je l'écris, elle fait les dessins. Et donc, tout ça pour dire que la pratique du yoga de la femme, elle est vraiment née. de mon expérience personnelle et aussi du fait de voir ce monde du yoga au masculin. En plus, je suis à Mysore. Je connaissais l'histoire d'Indra Devi parce qu'à New York, j'en avais entendu parler et qu'elle était très proche de Krishnamacharya qui était... Je fais partie de la lignée Krishnamacharya, la yoga-thérapie que je pratique, même si aujourd'hui, elle a beaucoup évolué dans ma vie et dans mon enseignement. Elle dit cool de Krishnamacharya. Ils étaient très proches, ils ont été très proches, mais pendant plus de 50 ans. Et c'est lui qui lui a fait découvrir le yoga alors qu'il ne voulait pas enseigner aux femmes. Il ne voulait pas, en fait. C'est le Maharajan Mizer qui lui a dit Mais si, il faut enseigner à Madame Peterson. Elle s'appelait Madame Peterson. Et donc, il lui enseigne le yoga. Puis, au bout d'un an, il lui dit À toi maintenant d'aller diffuser ça. Donc, elle part en Chine au début. Et après, elle part aux États-Unis. Elle part à Hollywood, où elle travaillera avec des stars de cinéma qui vont diffuser cette pratique. Et on est après-guerre. Ces femmes, il y a la révolution technologique. Oui. donc machine à laver, etc. Donc les femmes ont un peu plus de temps. et du coup elle commence à s'occuper d'elle et en tout cas middle class et elle commence à faire de la gym, pilates et yoga et c'est vraiment grâce à Indra Devi qui a beaucoup diffusé ça super intéressant mais après on m'a jamais parlé du cycle menstruel dans ma pratique de yoga on m'a jamais parlé du système hormonal quand j'ai mis en place mes formations en 2011 en fait donc Je me suis formée à tout ça un peu toute seule. Je demandais d'abord à mes médecins, sage-femme et tout, puisque j'accouche évidemment de mon troisième enfant en France. Et puis alors là, je suis à fond, on ne m'arrête plus. Oui, je suis yoga et je veux apprendre ça. Je suis soif de connaissances, de compréhension. Et donc là, le système hormonal, pour moi, c'est super important de pouvoir partager ça, de vulgariser. Et puis c'est de l'éducation. Dans mes formations, il y a un peu d'éducation. Et ces cycles menstruels, pendant la grossesse, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseilles justement pendant la grossesse comme pratique ?

  • Speaker #1

    Oh, relâchement total ! C'est-à-dire, moi, mouvement arrondi, c'est... Enfin, là, on ne me voit pas, mais c'est vrai que tout ce qui est bascule, balancement, il faut que ça circule, en fait. Des mouvements plus en rondeur, faire des cercles, avec le bassin, avec les épaules, des bascules du bassin vers l'avant, vers l'arrière, se laisser aller un petit peu dans ces mouvements dansés. Au contraire d'une pratique de yoga.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et ouvrez bien la bouche. Gardez les dents desserrées.

  • Speaker #0

    Moi, depuis mon premier accouchement, j'ai la mâchoire qui craque.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop bizarre. On n'avait pas ça. Mais maintenant, parfois, je sens que ça craque.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Petite modification.

  • Speaker #1

    Ouais, physique, ouais.

  • Speaker #0

    Et pour le postpartum, qu'est-ce que tu conseilles ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le postpartum, je conseille de dormir avec son bébé, un maximum. Déjà, parce que... Et c'est ça, la base de la yoga-thérapie. La yoga-thérapie, c'est la simplicité. Et l'idée de pouvoir, à la base, on part d'une base, d'une fondation, c'est le repos, le repos du système nerveux. Donc, il faut dormir. Et quand on accouche, on se sent surpuissante. On est tellement heureuse. Alors, il y a les hormones, évidemment, qui rentrent en compte. Et puis, on a envie qu'en bébé d'or, tout soit super net. Moi, je dis bordel, laissez tout tomber. et laissez-vous aider et accueillez et surtout dormez parce que ça fonctionne mon deuxième enfant alors mon premier j'étais avec lui tout le temps c'était facile, j'en avais qu'un c'était pas pareil mon deuxième il a eu une maman indienne avec nous parce qu'il y avait une personne qui était là qui travaillait, Chanta elle s'appelle Chanta et elle travaillait dans ma guest house et puis un jour j'ai eu impossible de prendre ma douche j'arrivais pas à prendre ma douche et donc j'avais Darji et puis mon ex-mari m'a dit Alia attends je vais demander à Chanta si elle peut porter Darji pendant que tu vas prendre ta douche parce que lui travaillait dans le café on avait un petit café pour les yogis et là elle est arrivée et elle l'a pas quittée pendant 2 ans c'était sa maman indienne et après Violette j'avais déjà 2 enfants je me suis fait aider j'ai eu une aide à domicile par... Il y avait la CAF, j'étais en France à ce moment-là. Et j'ai eu une dame qui venait. En plus, on papotait. Vraiment, c'était bonne franquette aussi. Mais ça m'a aidée à une chose, c'était d'aller chercher les enfants à l'école. Avoir cette coupure l'après-midi, ça me cassait. Et là, ça me permettait simplement de dormir avec elle. Et vraiment, ça a tout changé. J'ai ouvert mon centre de yoga trois mois plus tard. Tellement j'avais la pêche, finalement. Et vraiment, parce que là, j'ai... J'ai mon amie Victoria qui écrit le livre Yoga Bébé avec moi. parce que ça fait 18 ans que j'écris ce livre et Victoria vraiment c'est génial parce que moi j'aime beaucoup travailler aujourd'hui à deux et vraiment le livre est fantastique là parce que c'est tout ce travail de recherche qui m'aide à remettre en forme, à mettre en forme à organiser et puis des questionnements et de l'observation extérieure enfin je l'adore c'est mon ami et voilà je me suis éparpillée enfin cette période là moi je pense qu'il faut tout laisser tomber il faut vraiment s'écouter se reposer s'écouter,

  • Speaker #0

    tout laisser tomber se faire aider un maximum pour justement éviter ces coupures dont tu parles parce que c'est vrai qu'on est coupé moi c'est une chose que j'appréhende personnellement je me dis si j'avais un troisième enfant si je vais aller chercher un enfant à l'école simplement ça, ça m'a changé la vie mais ouais mais quel stress quoi de devoir prendre un petit y aller etc je trouve ça hyper dur d'avoir quelqu'un qui le fait pour toi c'est juste génial et après sur le plan des pratiques physiques justement qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    pareil en fait moi je trouve que Vraiment, le conseil que je donnerais, c'est les exercices de M. Kegel. Oui, voilà. C'est vraiment ça. Et sans penser à la respiration, sans rien. C'est pouvoir s'allonger aussi, surélever un petit peu les jambes. Mais moi, je le fais encore. J'ai toujours un bolster dans mon lit que je mets sous mes genoux. J'adore. Et c'est vraiment, à chaque fois qu'on se lave les mains, contracter, relâcher, contracter, relâcher. Et puis quand on reprend justement les rapports sexuels, tout simplement, on va sentir, ce n'est pas facile au départ non plus, on n'en parle pas assez, mais c'est vrai qu'il y a l'appréhension de ça. Après un accouchement par voie basse, souvent, il y a une déconnexion parce qu'il y a une fuite énergétique quand on accouche. On touche notre ventre. Une femme enceinte touche son ventre pendant neuf mois. et tout d'un coup, elle accouche et elle ne peut plus voir son ventre parce que c'est une poche vide. Il y en a plein de femmes comme ça. Moi, je l'ai été aussi, je l'ai vécu ça à mon premier accouchement. Et c'est important de pouvoir se toucher de nouveau, pouvoir poser ses mains sur son ventre et simplement respirer. Et voilà, c'est tout, juste petit à petit, on se reconstruit et c'est là où tout le travail du Yoga Bébé ensuite intervient, c'est que on se retrouve. Le travail qui est fait au niveau du yoga pour la maman, graduellement, elle va retrouver de l'énergie. C'est ça. À la base, la yoga-thérapie, c'est le repos. On se repose. Et ensuite... Et ça fonctionne, plus on se repose et plus on peut aller vers un peu plus de mouvements. Donc nous, en yoga de la femme et en post-natale, on va faire les Shakti Bandha. C'est des mouvements articulaires, c'est des mouvements synoviales.

  • Speaker #0

    Oui, c'est drôle que tu en parles parce que dans les cliniques post-partum, on se dit non. On a souvent cette image de la femme qui est immobile sur son lit, qui ne bouge surtout pas. Mais en fait, elles sont invitées à faire énormément de micro-mouvements.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça commence comme ça, et petit à petit. Et quelque part, c'est tellement logique. Et ce qui est rigolo, c'est qu'ensuite, la pratique du yoga bébé, elle vient en parallèle. C'est-à-dire que bébé atterrit dans son corps. il atterrit sur terre, la maman se reconstruit, bébé se construit, petit à petit, avec ses mouvements. Et c'est la même chose avec la maman. C'est-à-dire qu'elle doit reprendre sa verticalité, retrouver sa verticalité, retrouver sa force physique, mais petit à petit. Et c'est le même travail qui est fait pendant neuf mois, avec le yoga bébé et le travail en postpartum avec la maman. Pour moi, c'est une pratique très douce. Il n'y a pas... Je le vois dans mes cours, il n'y a pas besoin de faire énorme. On peut faire des pratiques poussées, mais on n'a pas besoin de le faire. Quel est le besoin ? Dans la yoga-thérapie, on dit mais pourquoi je fais cette posture ? À quoi ça me sert ? Et moi, je travaille en micro-mouvement et fluidité, et puis pour faire un nettoyage au niveau lymphatique, énergétique, tout simplement. et sortir du mental très important et ça ça aide plus que des fois des postures qui sont qui sont avancées ouais tout à fait très important de sortir du mental même si c'est très difficile c'est facile à dire pour moi c'est mon focus c'est le système d'avion mental en fait un

  • Speaker #0

    des secrets du mois d'or c'est de permettre aux femmes de se relâcher ouais c'est ça et c'est vrai que là on forme par exemple des accompagnantes post-natales au mois d'or et pour venir à domicile soutenir. Et toutes les pratiques qui vont être proposées, ça va être des pratiques pour permettre aux femmes de se relâcher.

  • Speaker #1

    C'est tout ce qu'elles ont besoin.

  • Speaker #0

    Voilà, sortir d'une représentation sociale pour pouvoir dormir quand elles ont besoin de dormir. Parce qu'il y en a beaucoup. Je sais qu'il y a beaucoup d'entre nous qui ont du mal à dormir la journée, et pourtant c'est très important quand même pendant les premières semaines. voire même la première année, quand bébé ne fait pas encore ses lignes.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut, parce qu'après, ça nous explose au visage. On accumule. Et c'est ça que je voulais dire tout à l'heure. On a eu Victoria, on en avait parlé. C'est que, je me rappelle, elle m'avait envoyé un reel parce que c'était un peu moqué, le fait de dormir quand bébé dort. Du coup, il y a les reels où la maman, elle est dehors au parc ou au supermarché ou whatever. Et dès que bébé dort, boum, elle se met à dormir et elle est dans des lieux complètement insolites. Et en fait, oui, c'est moqué, c'est rigolo, mais c'est rigolo, hein ? Moi, ça me fait rire, j'adore l'humour en plus. Mais en même temps, c'est la base. Il faut laisser tomber, quoi. Lâcher tout. Vous perdez... On ne perd pas de temps, en fait. On se reconstruit. Et ça marche aussi quand on n'est pas maman, enfin, quand on est maman, et que les enfants sont plus grands. Une micro-sieste, mais ça change tout dans la journée. Un shavasana, une relaxation profonde, c'est ce dont on a besoin aujourd'hui avant tout, avant même les exercices de respiration. Fermer les yeux, être présente, poser les mains sur le ventre. Mais c'est la clé du bien-être aujourd'hui. C'est le luxe d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'on enseigne d'ailleurs à nos accompagnantes, pour vous accompagner à domicile, justement, pouvoir relâcher. Et ça marche très très bien.

  • Speaker #1

    c'est l'essentiel c'est la base

  • Speaker #0

    Un petit mot que tu aurais envie d'ajouter, Alia ?

  • Speaker #1

    Un petit mot ? Oui, moi je suis très heureuse parce que je quitte Pondichéry après 8 ans, quand j'ai réussi, et je suis très heureuse parce que je retourne. J'ai une école de formation en ligne, et là je suis heureuse de retourner sur la route en fait. retrouver déjà mes élèves, retrouver des professeurs aujourd'hui qui enseignent que ce soit le yoga prénatal ou le yoga postnatal bébé ou le yoga de la femme ou enfant famille, avec cette base de yoga thérapie qu'elles ont suivi à mes côtés. Et aujourd'hui, je suis contente parce que les cours que je donne, je forme professionnellement, mais je donne aussi des cours. Et là, mon envie, c'est de partager entre la formation professionnelle et les cours c'est-à-dire faire des mini-retraites, des mini-formations sans forcément avoir à apprendre du sanskrit, ou comprendre le pourquoi du comment, et simplement d'être dans une pratique que l'on peut ramener à la maison, qui n'est pas trop compliquée, et on peut mettre en place quelque chose pour un bien-être au quotidien, et sans se faire violence et changer tout, et abandonner au bout de 15 jours. Parce que c'est ça le problème aussi, de vouloir tout changer d'un seul coup. Et c'est ça le secret de ma pratique, en tout cas de... de mes formations, c'est petit à petit la simplicité et juste un ou deux exercices, trois maximum et ça peut aider vraiment à tout changer dans notre vie notre vie ou en tout cas notre vie totalement,

  • Speaker #0

    revenir à la respiration revenir à la respiration revenir dans son corps moi j'ai une maman que j'avais accompagnée et à qui j'avais proposé des pratiques très simples comme ça, comme le bodyscan, etc Je la retrouve le lendemain et elle me dit Céline, j'ai réussi à endormir son petit garçon. J'ai commencé à synchroniser ma respiration et ça l'a relaxé. Et il a réussi à s'endormir.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça se fait naturellement. C'est-à-dire qu'une fois qu'elle prend conscience de ça, c'est que naturellement, quand la maman est avec son bébé, la synchronisation se fait au niveau respiratoire. C'est super

  • Speaker #0

    bon et bien merci beaucoup merci à toi c'était un plaisir de se retrouver ici et bien de même ce superbe environnement nous sommes à Dune éco-village dans le Tamil Nadu ouais et puis vous pourrez retrouver Alia en France puisque tu seras en France à partir d'un quelques mois encore un quelques mois ouais donc voilà bah écoutez merci pour votre écoute et puis à bientôt merci à bientôt merci Céline Merci beaucoup pour votre écoute. Pour aller plus loin, sachez que le mois d'or, ce sont des livres pour bien se préparer. Ce sont aussi des professionnels spécialisés pour bien s'entourer pendant les mois après l'accouchement. Et bien sûr, ce sont des formations sur le postpartum.

  • Speaker #1

    Retrouvez-nous sur notre site lemoindor.fr ou sur nos réseaux. Et si vous souhaitez soutenir le message du Moin d'Or, alors partagez le podcast autour de vous, abonnez-vous à notre chaîne sans oublier de lui mettre 5 jolies étoiles. A bientôt !

  • Speaker #0

    Thank you

Description

Alia M'Hamdi découvre le yoga entre les Etats-Unis et l'Inde avant de donner naissance à ses enfants. C'est durant ses postpartums qu'elle prend conscience de l'importance d'écouter ses rythmes et ses cycles féminins. Elle prend conscience que le yoga qu'elle pratique n'est pas toujours adaptée au corps maternel, et qu'il est même susceptible d'aggraver l'affaissement du périnée et certaines problématiques gynécologiques relatives au postnatal. "Le yoga n’a pas été développé en fonction du corps de la femme et de ses bouleversements. Si on prend par exemple l’Ashtanga yoga, il s’agit d’une discipline qui a d’abord été pensée pour des hommes en pleine jeunesse. D’autre part, les femmes sont épuisées, le monde va à une vitesse folle, empli d’écrans omniprésents. On ne sait plus se reposer et vivre pleinement sa féminité" nous dit-elle.

Dans cet épisode, elle nous prodigue aussi ses conseils pour bien vivre son Mois d'Or, sa maternité et sa parentalité.

Yogathérapeute, elle collabore avec Jocelyne Borel-Kuhner et Blandine Calais-Germain.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur notre podcast Parle-moi de ton mois d'or. Je suis Céline Chadela et ici je laisse la voix à celles et ceux qui témoignent de leur mois d'or et de leur postpartum. Nous échangeons sur ce mois si spécial d'après l'accouchement, sur votre organisation, vos feedbacks, vos surprises, vos coups durs et vos joies. Et pour cela, je serai accompagnée de Marie-Maë Poulin.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marie, je suis psychologue clinicienne et co-prendatrice avec Céline du Mois d'or. Alors le Mois d'or, c'est un livre, c'est des formations, mais c'est aussi un engagement pour être au plus près des femmes et des couples en post-partum. Parce qu'un bébé qui va bien, c'est d'abord quoi Céline ?

  • Speaker #0

    Une maman qui est soutenue !

  • Speaker #1

    Alors ouvrons-leur cet espace de paroles et d'écoute. C'est parti !

  • Speaker #0

    Bonjour Alia !

  • Speaker #1

    Bonjour Céline !

  • Speaker #0

    Alors là, on est actuellement à Pondichéry, à quelques kilomètres au bord de la plage. On s'est retrouvés après, je ne sais pas, au moins 8 ans, qu'on ne s'était pas vus. En fait, moi Alia, je la connais depuis très longtemps parce que dans une autre vie, j'écrivais des articles, je m'intéressais beaucoup déjà au bien-être des femmes et j'avais écrit sur le yoga d'Alia qui était un yoga déjà il y a 10 ans pensé pour les femmes avant que tout le monde fasse un yoga des femmes. Et en fait, ce que j'ai beaucoup aimé aussi dans le travail d'Alia, c'est qu'il est vraiment profond et que toi, Alia, tu vis à Pondichéry depuis 8 ans et tu es donc au cœur aussi de la culture indienne, de la culture du yoga tamil, parce qu'on est dans le Tamil Nadu ici. Déjà, je vais te demander de te présenter, de me dire ce que tu fais, quel âge tu as, si ceci je peux me permettre.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, avec plaisir. Alors, je suis Alia d'Alia Home Yoga, Alia Home for Organic Movement, mouvement organique. J'ai 47 ans, parisienne de base. Je suis partie très jeune de Paris à 18 ans pour aller m'installer à Londres. Puis à New York, je suis maman de trois beaux enfants, Nalu, Darjeeling et Violette. Et donc oui, je vis en Inde, dans le Tamil Nadu. J'ai créé une pratique de yoga qui s'appelle à partir de mon nom, Alia Home, une pratique de yoga qui est vraiment destinée aux femmes et aux enfants, des bébés à l'adolescent. Évidemment, j'enseigne aussi aux hommes. C'est vrai que je suis spécialisée dans le système féminin. Quand je dis système, c'est système hormonal, cycle menstruel et périménopause, la grossesse et le post-natal.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a poussée à venir vivre en Inde et à initier des recherches sur le yoga ?

  • Speaker #1

    Je vivais à New York. C'était il y a 24 ans, 23 ans. Je vivais à New York, j'avais démarré le yoga et en plus ma pratique de yoga a démarré avec Bikram.

  • Speaker #0

    C'est bien pour l'un d'entre vous.

  • Speaker #1

    C'est la porte d'entrée. Je pratiquais tous les jours, en plus je faisais les challenges de Bikram. 7 jours sur 7 ou 6 jours sur 7, un cours de Bikram. C'est vrai que ça transformait mon corps avant tout et ensuite ma manière de vivre. Ma meilleure de manger, de dormir, de me sentir dans ma tête, ça a été révolutionnaire. Je me suis blessée pendant un cours de Bikram et on n'a pas su me répondre sur ce qui m'arrivait. Et donc là, évidemment, ça m'a titillée. Je me suis dit, il faut que je sache qu'il n'y avait pas Internet à l'époque. Du coup, il fallait chercher par soi-même pourquoi j'avais mal au bras. Et cette recherche m'a amenée en Inde tout simplement parce que je me suis rendue compte qu'il y avait d'autres formes de yoga.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, je me suis retrouvée à pratiquer avec d'autres profs à New York et à entendre parler des écoles en Inde. Donc du coup, je me suis retrouvée à préparer un voyage d'une année pour venir trouver mon maître en Inde.

  • Speaker #0

    Ok. Finalement, de fil en aiguille, tu es passée au Yoga Bikram, tu as découvert l'univers du yoga.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ce qui t'a amenée en Inde, où tu as commencé tes premiers trainings ?

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, oui, oui, parce que j'avais une pratique très soute. C'était une pratique régulière tous les jours. J'allais dans un centre à Manhattan ou à Brooklyn pour pratiquer. C'était une heure et demie par jour avec des profs. C'était super, avant d'aller bosser d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était quoi les maîtres mots de cette pratique à l'époque ? C'était la discipline, c'était... Ça a l'air très disciplinaire quand tu m'en parles.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était quand même une pratique qui était bien construite. C'était très classique, très ordonné. Même s'il y avait la musique à fond, du heavy metal et tout, à Jiva Mukti, parce que c'était le truc à Jiva Mukti. On pratiquait en musique. Mais il y avait une fluidité. Il y avait un flow qui me convenait énormément, que j'adorais en fait.

  • Speaker #0

    Et donc tu arrives en Inde, et là, qu'est-ce qui te frappe en Inde ? Pourquoi finalement tu y restes toutes ces années ?

  • Speaker #1

    Déjà, je débarque à Bombay, et là, je sors de l'aéroport, et je me dis, mais ça sent super mauvais, il fait super chaud, il y a un taux d'humidité pas possible, et je me dis, waouh, je me sens chez moi ! Donc déjà, c'était le truc incroyable. Et le lendemain, j'étais au Yoga Institute de Mumbai, à Santa Cruz, et je faisais déjà un workshop, et je me suis retrouvée dans cette oasis au milieu de... de la folie de Mumbai. Je trouve cette oasis, et en plus j'ai de la chance, car c'est en 2003, et c'est l'année où le Yoga Institute, qui est l'une des plus vieilles écoles de yoga thérapie en Inde, ouvre son teacher training aux étrangers. Avant, ils n'enseignaient qu'en hindi, et là ils commençaient à enseigner en anglais. Le maître était là encore, il était très très âgé, et puis c'était en immersion, on vivait là-bas. On mangeait Sattvic, on apprenait à prendre soin de nous, il y avait les Kriyas après chaque repas. Tout était pensé pour vivre la pratique et ça, c'était fantastique.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui t'a amenée au yoga de la femme, en fait, à te spécialiser ? Je ne sais pas si tu l'as découvert, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Pendant un moment, je voyage en Inde, surtout en Inde du Sud ensuite, pour trouver un professeur, pour trouver une école. À l'époque, je rêvais de trouver un maître. Et donc j'étudie beaucoup, je passe dans plusieurs écoles, je fais les temps qu'il faut sur une année pour apprendre réellement la pratique, pour pratiquer moi-même et ensuite enseigner. Et là, je suis enceinte de mon premier enfant à l'issue de cette année-là. Donc je suis au Canada à ce moment-là et je découvre que je suis enceinte de mon fils Naleu. Et là déjà, je me tourne évidemment vers le prénatal. On retourne vivre à New York avec mon ex-mari finalement. puisque ça nous convenait mieux. Et pendant ma grossesse, j'étudie tous les jours dans un centre qui s'appelle Lila Wellness à Manhattan. Et c'est une pratique de Jivamukti, c'est une pratique de vinyasa, mais qui est dérivée vraiment pour les futures mamans. Ça reste très, très, très tonique. Mais voilà, j'adorais. Mais là, je commence déjà à avoir une sciatique pendant ma grossesse. J'ai un attachement à ma pratique à ce moment-là qui était par rapport à moi. C'était plus mental, en fait. C'était... Je ne peux pas arrêter un cours, comme ça nous arrive à un moment dans notre vie quand on pratique. On ne veut pas, voilà, il faut pratiquer tous les jours parce que c'est comme ça, etc. Mais je sentais qu'il y avait un déséquilibre. Et puis j'accouche et là, mon accouchement est très long, trois jours. Je n'arrive pas à faire passer mon bébé.

  • Speaker #0

    Tu accouches, donc ça se passe à New York ?

  • Speaker #1

    À New York, oui.

  • Speaker #0

    Dans les cliniques classiques. Oui,

  • Speaker #1

    dans une doula.

  • Speaker #0

    Tu as eu quand même une doula ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était les premières doulas. Elle ne m'en voudra pas, mais elle avait ses règles ce jour-là, donc elle n'était pas bien. Et du coup, c'était un peu étrange. Mais bon, j'accouche et ça se passe très bien à l'hôpital. Je voulais un accouchement évidemment naturel, parce que c'est ce qu'on souhaite. On fait du yoga, on veut tout nature, on ne veut presque pas avoir mal, etc. Et je gère énormément ma douleur, justement. J'ai une capacité à gérer ma douleur, mais en fait,

  • Speaker #0

    c'est… En fait, il faut rentrer dans la douleur.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, cet accouchement, je l'ai un peu subi, finalement. Et donc, Nalu naît, il est une alge du Myconium, enfin voilà, donc couveuse, etc. culpabilité, évidemment, parce que je suis trop tolique, parce que je fais trop de yoga. Enfin, voilà, il y a tout ça qui passe par...

  • Speaker #0

    Tu es tout le temps dans une espèce de...

  • Speaker #1

    Déséquilibre complet. Ouais,

  • Speaker #0

    de décalage, finalement, entre le monde dans lequel tu es projetée pendant ton accouchement, après la naissance, et tout ce que tu as vécu avant.

  • Speaker #1

    Oui, et pareil, au niveau de l'accouchement, de l'arrivée de mon bébé, c'est-à-dire que, bon, c'était il y a 18 ans, il avait 18 ans, là, le mois dernier. C'est la même chose, on me disait partout, l'arrivée de bébé, ça va bouleverser la vie, mais en même temps, il y a la grossesse, il y a le fait d'accoucher, et à l'accouchement, j'étais toute seule. J'ai eu les femmes de mon quartier qui ont commencé à venir un peu à la maison pour des groupes de la Lecce. Ma vente était super ruelle. Il y avait Betsy Johnson, la designer des années 60, 70 et tout, qui m'offrait des cadeaux et qui m'avait offert un magnifique cadeau pour mon fils, mais aussi pour moi. J'ai découvert vraiment un soutien de femmes et j'ai trouvé ça très beau et un peu intemporel. C'est-à-dire que je me suis dit c'est comme ça que ça se passait avant. et j'ai commencé peut-être un peu à me relaxer aussi, à me dire, attends, la vie c'est pas aussi speed que ça doit l'être, il fallait acheter plein de choses pour le bébé Madoula, là, du coup, a été exceptionnelle elle m'a dit, Alia, vous pouvez dormir avec ton bébé, elle m'a montré comment elle allait au lit et ça, pour moi, ça a été ça a tout changé j'ai dormi avec mes trois enfants mais ça, c'est vrai que ça change beaucoup de choses ça a tout changé l'attachement parental etc, mais finalement, ça m'a enlevé une pression de l'inconnu aussi. Parce que c'était un peu l'inconnu. Je ne savais pas. Puis, il n'y avait pas encore Internet comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le local, tu as quand même replongé dans quelque chose d'un peu mammiférien,

  • Speaker #1

    on va dire. Exactement.

  • Speaker #0

    Pratique de peau à peau.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Allaitement. Relax.

  • Speaker #1

    Là, elle a été top. OK.

  • Speaker #0

    Et parce que toi, ton accouchement, comment ça s'est passé ? Tu as mis du temps à le dégérer ? Comment ?

  • Speaker #1

    J'ai pas eu le temps parce que j'étais seule avec mon bébé aussi, vu que le papa travaillait beaucoup. Mais bon, j'étais dans un super environnement. J'étais au Hamptons, près de New York. C'était quand même extraordinaire. Il est no printemps, donc tout était beau. J'étais vraiment qu'avec lui. J'ai eu la chance, en plus, de passer vraiment du temps avec lui.

  • Speaker #0

    Et c'est là que les femmes... C'était les femmes d'Hampton qui sont venues au temps de ça ?

  • Speaker #1

    Oui, des femmes des milieux privilégiés.

  • Speaker #0

    C'est super qu'elles aient eu cette conscience-là.

  • Speaker #1

    C'est dans la tradition finalement. Les Américains sont beaucoup... Il y a les baby showers, mais elles sont là aussi à l'accouchement. Moi, j'ai une petite dame. Vraiment, je ne la connaissais pas. On se croisait, on se disait bonjour. Elle lui a tricoté un petit bonnet pour son arrivée. Le jour où j'ai accouché, je suis rentrée à la maison, la semaine d'après, j'avais un petit bonnet pour mon bébé. J'ai été touchée par ces petites choses. On me disait ça, c'est pour ta pédicure à toi. Ah ouais, excellent. Et j'étais comme, waouh, c'est magnifique. J'avais jamais vécu ça de ma vie et je ne m'y attendais absolument pas. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu as quand même senti ce décalage entre ce nouveau temps avec ton bébé, un temps plus long ? charnelle et le temps dans lequel tu étais avant qui était très rythmé par tes pratiques de yoga j'ai eu un énorme lâcher prise à l'accouchement le relâchement total et

  • Speaker #1

    d'ailleurs je suis née aussi ce jour là c'est à dire que tout ce que j'avais au fond de moi j'avais moins d'inhibition j'étais beaucoup plus en train de Je me suis sentie alignée avec moi-même en tant que femme, en tant qu'être humain, en tant que femme, ouais.

  • Speaker #0

    Et t'as mis, quand tu dis que t'avais mis trois jours à accoucher, est-ce que finalement ton accouchement a été médicalisé ?

  • Speaker #1

    Ouais, à la fin, ouais. J'étais déshydratée, ça c'était dommage parce que je le savais pas. Tu peux pas aller plus loin en fait, c'est trop difficile quoi. Je n'aurais pu y rester, on en meurt.

  • Speaker #0

    dans les cliniques françaises on interdit souvent de boire de l'eau ah oui ? parce qu'on vomit parce qu'il peut y avoir un risque au niveau du bébé mais c'est un risque qui est minime il faut hydrater les lèvres,

  • Speaker #1

    avoir un petit peu d'eau dans la bouche j'ai pas eu le droit même pas d'hydrater les lèvres mon mari me donnait de la brume ça lui a été confisqué si t'es déshydraté ça peut... rien ne peut fonctionner en fait les organes et puis bon moi je suis quelqu'un qui vomit quand j'accouche la dernière contraction vomis, car les os le corps parle et puis moi j'aime bien laisser mon corps parler c'était la première fois mais c'est vrai que j'ai été très surprise, mes trois accouchements je vomis etc

  • Speaker #0

    Et comme tu étais prof de yoga, est-ce que tu étais sensible à la question du périnée, des abdominaux, de l'importance de se reposer pour ne pas appuyer justement sur le périnée et risquer des descentes d'organes ou un périnée qui ne soit pas assez tonique et donc des fuites urinaires ? Je détaille parce que c'est important pour toutes celles qui vont nous écouter. Je pense qu'on n'a pas encore de culture commune autour de ça. Et c'est hyper important, ça fait partie de notre santé de femmes. et c'est quelque chose qu'on regarde un peu encore de loin je pense et puis en plus c'est aussi encouragé par le fait qu'en France, on encourage la rééducation après les six premières semaines. Donc, ça ne nous invite pas du tout à nous approprier ces six premières semaines pour justement pratiquer, avoir les bons gestes et les bonnes pratiques. Est-ce que toi, tu peux me dire où tu en étais à ce moment-là ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Pendant ma période prénatale, le focus était sur le périnée, mais à le contracter, à le… fortifié en fait à ce qu'il soit fort, à ce qu'il soit tonique et en fait c'est pas bon ce qu'il soit tonique en fait le périnée il doit être tonique et en même temps tonique on peut aussi avoir des fruits turinaires c'est le problème, l'idée c'est de prendre conscience du périnée et à cette époque là et c'est là où tout mon travail a commencé Mon travail de recherche sur le périnée, c'était que dans la pratique du yoga, il fallait à l'inspire contracter le périnée. En fait, on faisait les bandas et on disait inspire et contracter, c'était terminé, on n'en reparlait plus. Moi, j'avais un périnée hypertonique, ce qui fait que quand on a un périnée hypertonique, les accouchements sont très longs. bébé a du mal à passer c'est ce qui se passe avec les femmes avec les cavalières avec les femmes qui font du vélo avec l'ashtanga aussi c'est le périnée et aussi les abdos c'est vrai que nous on déconstruit on parle périnée mais tout va ensemble grand droit, etc, ceinture abdominale et aussi la respiration mine de rien tout est hyper tout est dans le contrôle et dans la contraction merci L'idée d'avoir un périnée en bonne santé, d'un plancher pavien en bonne santé, c'est justement de pouvoir contracter et de relâcher. L'accouchement, c'est pouvoir laisser le passage à bébé, mentalement et aussi physiquement. et donc là tout mon travail justement pour la femme a commencé sans que je le sache parce que je voulais comprendre déjà ce qui m'était arrivé à mon accouchement donc j'ai mis en place ma pratique de yoga prénatal pour d'autres femmes, j'étais prof de yoga et je me suis dit il y a quelque chose à faire au niveau du travail justement de lâcher prise d'acceptation de lâcher prise dans le corps aussi, parce que j'avais l'impression d'être hypertonique. J'étais musclée, j'étais juste… Quand j'étais enceinte, je me rappelle mon troisième trimestre, j'étais comme Wonder Woman, super forte. Je sentais cette puissance qui était beau aussi, mais je n'étais pas dans cette énergie d'accueillir finalement mon bébé dans un laisser-faire qui était mental et physique. Et donc, le travail a commencé à ce moment-là. Et c'est là où j'ai découvert le travail de Blandine Calais-Germain. Et de loin, puisque j'étais à New York à ce moment-là. Et d'ailleurs, avec Blandine, elle fait les dessins de mon cahier à colorier du bassin féminin. Parce que dans les formations que je donne, en yoga prénatal et yoga de la femme, la base anatomique et l'étude du bassin osseux et musculaire, donc avec planches à colorier... des moulages, de la palpation aussi, et évidemment le mouvement, aussi bien intrinsèque, contraction musculaire, ou extrinsèque, et mouvement, les bascules du bassin, etc. Prise de conscience, comprendre comment est placé le bassin dans le corps. quand on contracte, quand on va faire pipi quand on va faire caca qu'est-ce qui se passe en fait ? comment sont placés nos organes ? nos organes bougent ensemble on appelle les trois sœurs les organes et en plus maintenant on peut rajouter aussi le clitoris parce qu'on ne le savait pas qui est quand même à cheval sur le vagin mais que ce soit rectum, utéus, vessie les organes bougent ensemble il y a une contraction à un niveau tout bouge ensemble et cette prise de conscience elle permet vraiment de libérer aussi notre culpabilité, notre parole. Le bassin est relié à notre gorge. On a vraiment cette énergie où on vient s'ancrer dans le corps.

  • Speaker #0

    L'importance de pouvoir crier pendant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Exactement, de pouvoir faire des sons, libérer la gorge. Mais même dans un cours de yoga, il est important à un moment de pouvoir même faire un home ou un son, parce que sinon on est là à faire des postures, des mouvements. Mais si on ne va pas faire un son, c'est comme si l'énergie restait aussi bloquée à cet endroit-là. Et pour nous, les femmes, la partie du cou, la gorge, est reliée à ce qu'Ambroise Paré appelait la partie honteuse de la femme. tout notre système en fait reproducteur, la sphère gynécologique, partie honteuse. À partir du moment... Voilà, il fallait juste qu'on puisse se reproduire, ne jamais prendre de plaisir. Et donc, on nous a cassés pendant des siècles et des siècles. On ne nous a pas laissés nous exprimer finalement. Mais alors,

  • Speaker #0

    pour revenir vraiment sur ton postpartum immédiat après ton accouchement, qu'est-ce que tu pratiquais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon postpartum immédiat, mon premier accouchement, le sexe avec mon ex-papier, c'était bien naturel. Et ça, ça m'a aidée déjà à me reconnecter à mon corps. À cette époque-là, je n'étais pas encore dans toute la conscience de mon bassin, de mes organes, mais de tout, de mon vagin, de mes muscles. Et c'est vraiment la pratique des mudras qui m'a aidée à comprendre comment me reconnecter. Les mudras du bassin. simplement,

  • Speaker #0

    voilà tu m'expliquais que tu avais des pratiques que toi tu faisais, tu utilisais les petites boules de Kegel c'est ça ?

  • Speaker #1

    Monsieur Kegel, mais c'est monsieur Kegel et alors moi je trouve que c'est un monsieur qui est extraordinaire parce qu'il a vraiment permis aux femmes de contracter et de relâcher les muscles de leur plancher périlien sans les connaître d'ailleurs, et en fait le conseil qu'on m'a donné après mon... ah voilà Ça, c'est extrêmement important. On m'a donné un conseil après mon accouchement à New York, de Nalu, c'était à chaque fois que vous vous lavez les mains, vous contractez, vous relâchez. Et voilà, à chaque fois que je me lave les mains, il faut contracter, relâcher le bassin. Et si je fais 50 répétitions comme ça, je vais retrouver du tonus. Et voilà, c'est vraiment ça qui m'a permis de me retrouver dans mon corps. Parce que naturellement, je ne l'aurais pas fait en fait. Et j'ai trouvé ça extraordinaire parce que c'était en dehors de la pratique du yoga. À ce moment-là, j'étais dans une pratique du yoga où c'était sur le tapis, une heure et demie par jour. Soit on va dans un studio, soit on a une pratique à la maison. Enfin, un attachement à la pratique qui était complètement ridicule.

  • Speaker #0

    mais est-ce que ça t'a aidé quand même le yoga à finalement à entrer en contact aussi avec ton corps et donc avec ton périnée ?

  • Speaker #1

    bien sûr mais le fait que ça soit si structuré c'est comme si on ne donnait pas l'autorisation de faire du yoga en dehors du tapis et ce qui m'a aidé c'est ça, c'est ma sage-femme qui m'a dit vous vous lavez les mains, vous contractez et bien ça, ça m'a permis d'amener finalement ma pratique parce que c'est des mudras du bassin et d'amener ma pratique en dehors du tapis. C'est vraiment ça qui me vient à l'esprit. Et après, j'entendais les critiques, on ne peut pas s'empêcher, surtout en France, les critiques de Kegel. Ah oui, mais c'est la technique du stop-pipi. Stop-pipi, c'est très dangereux parce qu'on peut avoir des infections urinaires, ce n'est pas bon. Mais en fait, le stop-pipi, c'est une image. C'est-à-dire qu'on fait comme si. comme si... Voir comment les mots sont importants. Et surtout à cette époque-là. Aujourd'hui, on est un peu sortis de tout ça. C'est-à-dire qu'on va plus explorer, on est plus libérés, mine de rien, aujourd'hui. Alors, je ne sais pas si c'est moi par rapport à mon âge, mais je pense que par rapport à la culture, quand je vois mes enfants aujourd'hui, ils sont beaucoup plus conscients, je trouve, que moi je l'étais à leur âge, et plus tard même, quand j'étais enceinte d'eux. Oui,

  • Speaker #0

    plus libérés.

  • Speaker #1

    Alors ça passe sûrement par leur mère qui est pas en lumière mais C'est certain

  • Speaker #0

    J'ai ouvert la voie C'est une évidence et donc toi comment tu rentres après dans cette parce que moi en fait quand j'ai rencontré Alia c'était donc sur le yoga de la femme et c'était à l'époque où tout le monde se mettait à pratiquer l'ashtanga yoga maïsor, tout le monde allait à maïsor faire du yoga etc et là je rencontre Alia qui me dit ah non mais en fait le yoga de maïsor il a été conçu pour des jeunes hommes dans la force de l'âge donc à 20 ans plus tard et c'est vraiment il a été pensé pour des hommes et toi tu me dis mais je connais des femmes qui pratiquent de manière très intensive l'ashtanga et qui n'ont plus leurs règles parce qu'elles brûlent énormément comme c'est le cas souvent des grandes sportives est-ce que tu peux nous en dire plus sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr pendant ce premier voyage en 2003 en Inde je me suis arrêtée à Mysore et j'ai étudié à Mysore et là encore j'ai été blessée par un de mes profs qui m'a ajustée. Alors, je n'aimais pas qu'on me touche, je n'aimais pas l'ajustement, ce qui va contre la pratique de Mizer, dans l'idée d'ajustement. Moi, je n'aimais pas déjà ça. Et donc, il m'ajuste, je me fais mal au genou, et là, je me retrouve en Inde, à Mizer, et à me dire, mais c'est fini, je ne vais plus pouvoir faire de yoga de ma vie, il m'a pété le genou, c'est nul. Je me rappelle très bien être complètement dans des états pas possibles. Et là, l'univers a fait que je rencontre un prof de quartier qui me parle de yoga thérapie et qui me dit Tu viens dans mon centre, c'est un centre de quartier. Donc, il s'était qu'avec des Indiens. Là, je découvre la yoga thérapie. Donc, il prend en compte ma blessure, il prend en compte que je viens d'un autre monde, de l'Occident.

  • Speaker #0

    Et il prend en compte que tu es une femme aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Enfin, il prend en compte que je suis une femme comme en Ashtanga, c'est-à-dire que pendant les lunes, je ne pratique pas.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. C'était vraiment ça. Puis j'étais dans ma vingtaine. C'était avant Nalu, c'était avant mon premier enfant. Donc je retourne ensuite à Mysore avec mon fils et je retourne à Mysore enceinte. Et là à Mysore, je reprends une gestate à côté du charat de Patavi Joyce et de charat. Et donc je m'occupe des étudiants en yoga qui viennent du monde entier. Il y en avait très peu qui venaient de France à l'époque. Et là, moi je suis enceinte. Donc de toute façon... Alors, je ne dis pas qu'on ne peut pas faire de l'ashtanga enceinte, pas du tout, et je ne critique pas toutes les pratiques de yoga. Moi, personnellement, par rapport à mon corps, par rapport à mon histoire, il était impossible que je fasse de l'ashtanga enceinte tous les jours. Enfin, ce n'était juste pas possible. Donc, je développe déjà une pratique pour moi, à côté, et puis j'ai un petit centre où je fais un peu de hatha yoga, mais je vois bien que ça ne me convient pas. Donc, avec ce que j'avais vécu avec Nalu, pendant ma grossesse, je développe mon yoga prénatal. Tout simplement, ça continue. Et je développe vraiment ma pratique du yoga prénatal, qui est une pratique de yoga-thérapie. Donc, je prenais en compte ce que je vivais, ce que je ressentais. Et je travaillais avec évidemment posture et respiration, mais surtout aussi des mudras et le fait de me reposer. Le fait de prendre le temps et de ressentir et d'avoir des mouvements qui étaient beaucoup plus en rondeur. et beaucoup plus dansant parce que je vivais dans ce yoga qui était très strict. Et à côté de ça, moi, je vivais dans ma guest house et donc j'avais des étudiantes de yoga tout le temps qui venaient même me voir quand j'étais au lit avec mon bébé après mon accouchement. Et là, vraiment, je découvre que ces femmes, elles se sentent sèches dans leur corps. C'est-à-dire que le corps ne reconnaît pas qu'il peut avoir un système hormonal, tout simplement. Et donc, elles n'ont plus leurs règles. Donc, elles ne se sentent pas bien de ne plus avoir leurs règles. En même temps, elles sont là et elles sont super heureuses d'être là parce qu'elles font ce qu'elles aiment. Moi, je reconnais cet attachement que j'avais eu aussi avec la pratique avant mon premier bébé. c'est-à-dire de vouloir pratiquer tous les jours absolument, de ne pas se foutre la paix, de ne pas se dire quand on est fatigué, stop, peut-être qu'aujourd'hui je ne vais pas y aller, même si ce n'est pas la pleine lune ou la nouvelle lune. Et donc ça, je le vois au quotidien. Et puis j'ai des amis acupuncteurs, chiropracteurs, qui travaillent avec elles. Sans parler directement de ces femmes, on parle surtout de leurs conditions. Et donc j'apprends beaucoup, parce que je me rends compte que oui, le corps, ce que je suis en train de dire là, je l'ai appris grâce à eux finalement. que le corps ne pouvait pas soutenir de grossesse en plus ou quoi que ce soit, puisqu'il n'y a pas de système, il n'y a plus de graisse, c'est des corps un peu androgynes, plus de poitrine. Et donc là, pour moi, c'est vraiment déjà, et sans penser que j'adapte mon yoga à la femme, c'est déjà clair en fait que je suis en train de le faire. Mais je le fais sans me dire, ok, c'est du yoga pour la femme. c'est que je vais, je contourne, je dérive de ce qui est fait. Et tout est né de mon observation de moi, en fait, dans le Vinyasa et l'Ashtanga.

  • Speaker #0

    Et de ses femmes aussi.

  • Speaker #1

    Et de ses femmes. Et là, donc, j'accouche d'Arjiling et je suis en poste natal. Et là, c'est mon deuxième enfant, puis je suis fatiguée, j'ai quand même la guest house, c'est 24 heures sur 24, mine de rien. Je suis en Inde, il y a beaucoup de bruit, enfin... On était au calme, mais quand même, il y avait des choses qui... Je n'arrivais pas à me reposer. Et donc, je veux reprendre une pratique, mais progressive. Et j'ai envie d'être accompagnée. Donc, je retourne voir mon prof de Hatha Yoga. Et là, il me donne des exercices abdominaux qui sont complètement dingues. Je suis épuisée. Et puis, en plus, j'avais attendu quand même deux mois avant de... parce que je savais déjà des choses. Mon plancher pelvien, je savais contracter, relâcher. J'avais compris déjà des choses. Mais alors là, je suis dans le postural et très répétitif. Et en fait, j'en pleure. Je suis là, ben non, mais ce n'est pas bon. Ça ne me convient pas. Il y a un problème. Vous ne me connaissez pas. En plus, je suis un peu rebelle. Vous voulez sur l'injustice. Ce n'est pas fait pour les femmes, ça. Je ne comprenais pas le corps des femmes du tout. Et puis, j'ai mis mes livres de Plandine Calais-Germain avec moi. J'avais déjà étudié l'anatomie à New York, l'anatomie du bassin, l'anatomie générale avec les Sikha Minar. J'avais suivi son enseignement pendant une année et j'avais tellement appris. Et là, en anglais, on dit embodied Je mettais en place ça dans mon corps aussi. C'est-à-dire que je n'allais pas subir une pratique Je me rebellais parce que je savais qu'il y avait autre chose. Et donc là, je me souviens écrire une longue lettre à Blandine Calais-Germain. À Blandine Calais-Germain, oui. C'est comme ça qu'on s'est rencontrées. Je lui ai écrit une lettre manuscrite et tout, que je lui ai envoyée à Limoux. Et pour lui dire que j'adorais son travail et que je voulais travailler avec elle, je voulais apprendre, etc. Je ne savais même pas qu'elle donnait des cours, en fait. Je n'avais pas été sur le site internet. Je lui ai écrit une lettre.

  • Speaker #0

    C'était une autre époque !

  • Speaker #1

    Enfin bon, du coup, elle me répond et elle m'invite à Limon. Et c'est comme ça qu'on fait connaissance. Et je suis là-bas avec ma petite famille un peu plus tard. Et voilà, et aujourd'hui, on écrit un livre du bassin féminin à colorier. Enfin, je l'écris, elle fait les dessins. Et donc, tout ça pour dire que la pratique du yoga de la femme, elle est vraiment née. de mon expérience personnelle et aussi du fait de voir ce monde du yoga au masculin. En plus, je suis à Mysore. Je connaissais l'histoire d'Indra Devi parce qu'à New York, j'en avais entendu parler et qu'elle était très proche de Krishnamacharya qui était... Je fais partie de la lignée Krishnamacharya, la yoga-thérapie que je pratique, même si aujourd'hui, elle a beaucoup évolué dans ma vie et dans mon enseignement. Elle dit cool de Krishnamacharya. Ils étaient très proches, ils ont été très proches, mais pendant plus de 50 ans. Et c'est lui qui lui a fait découvrir le yoga alors qu'il ne voulait pas enseigner aux femmes. Il ne voulait pas, en fait. C'est le Maharajan Mizer qui lui a dit Mais si, il faut enseigner à Madame Peterson. Elle s'appelait Madame Peterson. Et donc, il lui enseigne le yoga. Puis, au bout d'un an, il lui dit À toi maintenant d'aller diffuser ça. Donc, elle part en Chine au début. Et après, elle part aux États-Unis. Elle part à Hollywood, où elle travaillera avec des stars de cinéma qui vont diffuser cette pratique. Et on est après-guerre. Ces femmes, il y a la révolution technologique. Oui. donc machine à laver, etc. Donc les femmes ont un peu plus de temps. et du coup elle commence à s'occuper d'elle et en tout cas middle class et elle commence à faire de la gym, pilates et yoga et c'est vraiment grâce à Indra Devi qui a beaucoup diffusé ça super intéressant mais après on m'a jamais parlé du cycle menstruel dans ma pratique de yoga on m'a jamais parlé du système hormonal quand j'ai mis en place mes formations en 2011 en fait donc Je me suis formée à tout ça un peu toute seule. Je demandais d'abord à mes médecins, sage-femme et tout, puisque j'accouche évidemment de mon troisième enfant en France. Et puis alors là, je suis à fond, on ne m'arrête plus. Oui, je suis yoga et je veux apprendre ça. Je suis soif de connaissances, de compréhension. Et donc là, le système hormonal, pour moi, c'est super important de pouvoir partager ça, de vulgariser. Et puis c'est de l'éducation. Dans mes formations, il y a un peu d'éducation. Et ces cycles menstruels, pendant la grossesse, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseilles justement pendant la grossesse comme pratique ?

  • Speaker #1

    Oh, relâchement total ! C'est-à-dire, moi, mouvement arrondi, c'est... Enfin, là, on ne me voit pas, mais c'est vrai que tout ce qui est bascule, balancement, il faut que ça circule, en fait. Des mouvements plus en rondeur, faire des cercles, avec le bassin, avec les épaules, des bascules du bassin vers l'avant, vers l'arrière, se laisser aller un petit peu dans ces mouvements dansés. Au contraire d'une pratique de yoga.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et ouvrez bien la bouche. Gardez les dents desserrées.

  • Speaker #0

    Moi, depuis mon premier accouchement, j'ai la mâchoire qui craque.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop bizarre. On n'avait pas ça. Mais maintenant, parfois, je sens que ça craque.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Petite modification.

  • Speaker #1

    Ouais, physique, ouais.

  • Speaker #0

    Et pour le postpartum, qu'est-ce que tu conseilles ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le postpartum, je conseille de dormir avec son bébé, un maximum. Déjà, parce que... Et c'est ça, la base de la yoga-thérapie. La yoga-thérapie, c'est la simplicité. Et l'idée de pouvoir, à la base, on part d'une base, d'une fondation, c'est le repos, le repos du système nerveux. Donc, il faut dormir. Et quand on accouche, on se sent surpuissante. On est tellement heureuse. Alors, il y a les hormones, évidemment, qui rentrent en compte. Et puis, on a envie qu'en bébé d'or, tout soit super net. Moi, je dis bordel, laissez tout tomber. et laissez-vous aider et accueillez et surtout dormez parce que ça fonctionne mon deuxième enfant alors mon premier j'étais avec lui tout le temps c'était facile, j'en avais qu'un c'était pas pareil mon deuxième il a eu une maman indienne avec nous parce qu'il y avait une personne qui était là qui travaillait, Chanta elle s'appelle Chanta et elle travaillait dans ma guest house et puis un jour j'ai eu impossible de prendre ma douche j'arrivais pas à prendre ma douche et donc j'avais Darji et puis mon ex-mari m'a dit Alia attends je vais demander à Chanta si elle peut porter Darji pendant que tu vas prendre ta douche parce que lui travaillait dans le café on avait un petit café pour les yogis et là elle est arrivée et elle l'a pas quittée pendant 2 ans c'était sa maman indienne et après Violette j'avais déjà 2 enfants je me suis fait aider j'ai eu une aide à domicile par... Il y avait la CAF, j'étais en France à ce moment-là. Et j'ai eu une dame qui venait. En plus, on papotait. Vraiment, c'était bonne franquette aussi. Mais ça m'a aidée à une chose, c'était d'aller chercher les enfants à l'école. Avoir cette coupure l'après-midi, ça me cassait. Et là, ça me permettait simplement de dormir avec elle. Et vraiment, ça a tout changé. J'ai ouvert mon centre de yoga trois mois plus tard. Tellement j'avais la pêche, finalement. Et vraiment, parce que là, j'ai... J'ai mon amie Victoria qui écrit le livre Yoga Bébé avec moi. parce que ça fait 18 ans que j'écris ce livre et Victoria vraiment c'est génial parce que moi j'aime beaucoup travailler aujourd'hui à deux et vraiment le livre est fantastique là parce que c'est tout ce travail de recherche qui m'aide à remettre en forme, à mettre en forme à organiser et puis des questionnements et de l'observation extérieure enfin je l'adore c'est mon ami et voilà je me suis éparpillée enfin cette période là moi je pense qu'il faut tout laisser tomber il faut vraiment s'écouter se reposer s'écouter,

  • Speaker #0

    tout laisser tomber se faire aider un maximum pour justement éviter ces coupures dont tu parles parce que c'est vrai qu'on est coupé moi c'est une chose que j'appréhende personnellement je me dis si j'avais un troisième enfant si je vais aller chercher un enfant à l'école simplement ça, ça m'a changé la vie mais ouais mais quel stress quoi de devoir prendre un petit y aller etc je trouve ça hyper dur d'avoir quelqu'un qui le fait pour toi c'est juste génial et après sur le plan des pratiques physiques justement qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    pareil en fait moi je trouve que Vraiment, le conseil que je donnerais, c'est les exercices de M. Kegel. Oui, voilà. C'est vraiment ça. Et sans penser à la respiration, sans rien. C'est pouvoir s'allonger aussi, surélever un petit peu les jambes. Mais moi, je le fais encore. J'ai toujours un bolster dans mon lit que je mets sous mes genoux. J'adore. Et c'est vraiment, à chaque fois qu'on se lave les mains, contracter, relâcher, contracter, relâcher. Et puis quand on reprend justement les rapports sexuels, tout simplement, on va sentir, ce n'est pas facile au départ non plus, on n'en parle pas assez, mais c'est vrai qu'il y a l'appréhension de ça. Après un accouchement par voie basse, souvent, il y a une déconnexion parce qu'il y a une fuite énergétique quand on accouche. On touche notre ventre. Une femme enceinte touche son ventre pendant neuf mois. et tout d'un coup, elle accouche et elle ne peut plus voir son ventre parce que c'est une poche vide. Il y en a plein de femmes comme ça. Moi, je l'ai été aussi, je l'ai vécu ça à mon premier accouchement. Et c'est important de pouvoir se toucher de nouveau, pouvoir poser ses mains sur son ventre et simplement respirer. Et voilà, c'est tout, juste petit à petit, on se reconstruit et c'est là où tout le travail du Yoga Bébé ensuite intervient, c'est que on se retrouve. Le travail qui est fait au niveau du yoga pour la maman, graduellement, elle va retrouver de l'énergie. C'est ça. À la base, la yoga-thérapie, c'est le repos. On se repose. Et ensuite... Et ça fonctionne, plus on se repose et plus on peut aller vers un peu plus de mouvements. Donc nous, en yoga de la femme et en post-natale, on va faire les Shakti Bandha. C'est des mouvements articulaires, c'est des mouvements synoviales.

  • Speaker #0

    Oui, c'est drôle que tu en parles parce que dans les cliniques post-partum, on se dit non. On a souvent cette image de la femme qui est immobile sur son lit, qui ne bouge surtout pas. Mais en fait, elles sont invitées à faire énormément de micro-mouvements.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça commence comme ça, et petit à petit. Et quelque part, c'est tellement logique. Et ce qui est rigolo, c'est qu'ensuite, la pratique du yoga bébé, elle vient en parallèle. C'est-à-dire que bébé atterrit dans son corps. il atterrit sur terre, la maman se reconstruit, bébé se construit, petit à petit, avec ses mouvements. Et c'est la même chose avec la maman. C'est-à-dire qu'elle doit reprendre sa verticalité, retrouver sa verticalité, retrouver sa force physique, mais petit à petit. Et c'est le même travail qui est fait pendant neuf mois, avec le yoga bébé et le travail en postpartum avec la maman. Pour moi, c'est une pratique très douce. Il n'y a pas... Je le vois dans mes cours, il n'y a pas besoin de faire énorme. On peut faire des pratiques poussées, mais on n'a pas besoin de le faire. Quel est le besoin ? Dans la yoga-thérapie, on dit mais pourquoi je fais cette posture ? À quoi ça me sert ? Et moi, je travaille en micro-mouvement et fluidité, et puis pour faire un nettoyage au niveau lymphatique, énergétique, tout simplement. et sortir du mental très important et ça ça aide plus que des fois des postures qui sont qui sont avancées ouais tout à fait très important de sortir du mental même si c'est très difficile c'est facile à dire pour moi c'est mon focus c'est le système d'avion mental en fait un

  • Speaker #0

    des secrets du mois d'or c'est de permettre aux femmes de se relâcher ouais c'est ça et c'est vrai que là on forme par exemple des accompagnantes post-natales au mois d'or et pour venir à domicile soutenir. Et toutes les pratiques qui vont être proposées, ça va être des pratiques pour permettre aux femmes de se relâcher.

  • Speaker #1

    C'est tout ce qu'elles ont besoin.

  • Speaker #0

    Voilà, sortir d'une représentation sociale pour pouvoir dormir quand elles ont besoin de dormir. Parce qu'il y en a beaucoup. Je sais qu'il y a beaucoup d'entre nous qui ont du mal à dormir la journée, et pourtant c'est très important quand même pendant les premières semaines. voire même la première année, quand bébé ne fait pas encore ses lignes.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut, parce qu'après, ça nous explose au visage. On accumule. Et c'est ça que je voulais dire tout à l'heure. On a eu Victoria, on en avait parlé. C'est que, je me rappelle, elle m'avait envoyé un reel parce que c'était un peu moqué, le fait de dormir quand bébé dort. Du coup, il y a les reels où la maman, elle est dehors au parc ou au supermarché ou whatever. Et dès que bébé dort, boum, elle se met à dormir et elle est dans des lieux complètement insolites. Et en fait, oui, c'est moqué, c'est rigolo, mais c'est rigolo, hein ? Moi, ça me fait rire, j'adore l'humour en plus. Mais en même temps, c'est la base. Il faut laisser tomber, quoi. Lâcher tout. Vous perdez... On ne perd pas de temps, en fait. On se reconstruit. Et ça marche aussi quand on n'est pas maman, enfin, quand on est maman, et que les enfants sont plus grands. Une micro-sieste, mais ça change tout dans la journée. Un shavasana, une relaxation profonde, c'est ce dont on a besoin aujourd'hui avant tout, avant même les exercices de respiration. Fermer les yeux, être présente, poser les mains sur le ventre. Mais c'est la clé du bien-être aujourd'hui. C'est le luxe d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'on enseigne d'ailleurs à nos accompagnantes, pour vous accompagner à domicile, justement, pouvoir relâcher. Et ça marche très très bien.

  • Speaker #1

    c'est l'essentiel c'est la base

  • Speaker #0

    Un petit mot que tu aurais envie d'ajouter, Alia ?

  • Speaker #1

    Un petit mot ? Oui, moi je suis très heureuse parce que je quitte Pondichéry après 8 ans, quand j'ai réussi, et je suis très heureuse parce que je retourne. J'ai une école de formation en ligne, et là je suis heureuse de retourner sur la route en fait. retrouver déjà mes élèves, retrouver des professeurs aujourd'hui qui enseignent que ce soit le yoga prénatal ou le yoga postnatal bébé ou le yoga de la femme ou enfant famille, avec cette base de yoga thérapie qu'elles ont suivi à mes côtés. Et aujourd'hui, je suis contente parce que les cours que je donne, je forme professionnellement, mais je donne aussi des cours. Et là, mon envie, c'est de partager entre la formation professionnelle et les cours c'est-à-dire faire des mini-retraites, des mini-formations sans forcément avoir à apprendre du sanskrit, ou comprendre le pourquoi du comment, et simplement d'être dans une pratique que l'on peut ramener à la maison, qui n'est pas trop compliquée, et on peut mettre en place quelque chose pour un bien-être au quotidien, et sans se faire violence et changer tout, et abandonner au bout de 15 jours. Parce que c'est ça le problème aussi, de vouloir tout changer d'un seul coup. Et c'est ça le secret de ma pratique, en tout cas de... de mes formations, c'est petit à petit la simplicité et juste un ou deux exercices, trois maximum et ça peut aider vraiment à tout changer dans notre vie notre vie ou en tout cas notre vie totalement,

  • Speaker #0

    revenir à la respiration revenir à la respiration revenir dans son corps moi j'ai une maman que j'avais accompagnée et à qui j'avais proposé des pratiques très simples comme ça, comme le bodyscan, etc Je la retrouve le lendemain et elle me dit Céline, j'ai réussi à endormir son petit garçon. J'ai commencé à synchroniser ma respiration et ça l'a relaxé. Et il a réussi à s'endormir.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça se fait naturellement. C'est-à-dire qu'une fois qu'elle prend conscience de ça, c'est que naturellement, quand la maman est avec son bébé, la synchronisation se fait au niveau respiratoire. C'est super

  • Speaker #0

    bon et bien merci beaucoup merci à toi c'était un plaisir de se retrouver ici et bien de même ce superbe environnement nous sommes à Dune éco-village dans le Tamil Nadu ouais et puis vous pourrez retrouver Alia en France puisque tu seras en France à partir d'un quelques mois encore un quelques mois ouais donc voilà bah écoutez merci pour votre écoute et puis à bientôt merci à bientôt merci Céline Merci beaucoup pour votre écoute. Pour aller plus loin, sachez que le mois d'or, ce sont des livres pour bien se préparer. Ce sont aussi des professionnels spécialisés pour bien s'entourer pendant les mois après l'accouchement. Et bien sûr, ce sont des formations sur le postpartum.

  • Speaker #1

    Retrouvez-nous sur notre site lemoindor.fr ou sur nos réseaux. Et si vous souhaitez soutenir le message du Moin d'Or, alors partagez le podcast autour de vous, abonnez-vous à notre chaîne sans oublier de lui mettre 5 jolies étoiles. A bientôt !

  • Speaker #0

    Thank you

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Description

Alia M'Hamdi découvre le yoga entre les Etats-Unis et l'Inde avant de donner naissance à ses enfants. C'est durant ses postpartums qu'elle prend conscience de l'importance d'écouter ses rythmes et ses cycles féminins. Elle prend conscience que le yoga qu'elle pratique n'est pas toujours adaptée au corps maternel, et qu'il est même susceptible d'aggraver l'affaissement du périnée et certaines problématiques gynécologiques relatives au postnatal. "Le yoga n’a pas été développé en fonction du corps de la femme et de ses bouleversements. Si on prend par exemple l’Ashtanga yoga, il s’agit d’une discipline qui a d’abord été pensée pour des hommes en pleine jeunesse. D’autre part, les femmes sont épuisées, le monde va à une vitesse folle, empli d’écrans omniprésents. On ne sait plus se reposer et vivre pleinement sa féminité" nous dit-elle.

Dans cet épisode, elle nous prodigue aussi ses conseils pour bien vivre son Mois d'Or, sa maternité et sa parentalité.

Yogathérapeute, elle collabore avec Jocelyne Borel-Kuhner et Blandine Calais-Germain.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur notre podcast Parle-moi de ton mois d'or. Je suis Céline Chadela et ici je laisse la voix à celles et ceux qui témoignent de leur mois d'or et de leur postpartum. Nous échangeons sur ce mois si spécial d'après l'accouchement, sur votre organisation, vos feedbacks, vos surprises, vos coups durs et vos joies. Et pour cela, je serai accompagnée de Marie-Maë Poulin.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marie, je suis psychologue clinicienne et co-prendatrice avec Céline du Mois d'or. Alors le Mois d'or, c'est un livre, c'est des formations, mais c'est aussi un engagement pour être au plus près des femmes et des couples en post-partum. Parce qu'un bébé qui va bien, c'est d'abord quoi Céline ?

  • Speaker #0

    Une maman qui est soutenue !

  • Speaker #1

    Alors ouvrons-leur cet espace de paroles et d'écoute. C'est parti !

  • Speaker #0

    Bonjour Alia !

  • Speaker #1

    Bonjour Céline !

  • Speaker #0

    Alors là, on est actuellement à Pondichéry, à quelques kilomètres au bord de la plage. On s'est retrouvés après, je ne sais pas, au moins 8 ans, qu'on ne s'était pas vus. En fait, moi Alia, je la connais depuis très longtemps parce que dans une autre vie, j'écrivais des articles, je m'intéressais beaucoup déjà au bien-être des femmes et j'avais écrit sur le yoga d'Alia qui était un yoga déjà il y a 10 ans pensé pour les femmes avant que tout le monde fasse un yoga des femmes. Et en fait, ce que j'ai beaucoup aimé aussi dans le travail d'Alia, c'est qu'il est vraiment profond et que toi, Alia, tu vis à Pondichéry depuis 8 ans et tu es donc au cœur aussi de la culture indienne, de la culture du yoga tamil, parce qu'on est dans le Tamil Nadu ici. Déjà, je vais te demander de te présenter, de me dire ce que tu fais, quel âge tu as, si ceci je peux me permettre.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, avec plaisir. Alors, je suis Alia d'Alia Home Yoga, Alia Home for Organic Movement, mouvement organique. J'ai 47 ans, parisienne de base. Je suis partie très jeune de Paris à 18 ans pour aller m'installer à Londres. Puis à New York, je suis maman de trois beaux enfants, Nalu, Darjeeling et Violette. Et donc oui, je vis en Inde, dans le Tamil Nadu. J'ai créé une pratique de yoga qui s'appelle à partir de mon nom, Alia Home, une pratique de yoga qui est vraiment destinée aux femmes et aux enfants, des bébés à l'adolescent. Évidemment, j'enseigne aussi aux hommes. C'est vrai que je suis spécialisée dans le système féminin. Quand je dis système, c'est système hormonal, cycle menstruel et périménopause, la grossesse et le post-natal.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a poussée à venir vivre en Inde et à initier des recherches sur le yoga ?

  • Speaker #1

    Je vivais à New York. C'était il y a 24 ans, 23 ans. Je vivais à New York, j'avais démarré le yoga et en plus ma pratique de yoga a démarré avec Bikram.

  • Speaker #0

    C'est bien pour l'un d'entre vous.

  • Speaker #1

    C'est la porte d'entrée. Je pratiquais tous les jours, en plus je faisais les challenges de Bikram. 7 jours sur 7 ou 6 jours sur 7, un cours de Bikram. C'est vrai que ça transformait mon corps avant tout et ensuite ma manière de vivre. Ma meilleure de manger, de dormir, de me sentir dans ma tête, ça a été révolutionnaire. Je me suis blessée pendant un cours de Bikram et on n'a pas su me répondre sur ce qui m'arrivait. Et donc là, évidemment, ça m'a titillée. Je me suis dit, il faut que je sache qu'il n'y avait pas Internet à l'époque. Du coup, il fallait chercher par soi-même pourquoi j'avais mal au bras. Et cette recherche m'a amenée en Inde tout simplement parce que je me suis rendue compte qu'il y avait d'autres formes de yoga.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, je me suis retrouvée à pratiquer avec d'autres profs à New York et à entendre parler des écoles en Inde. Donc du coup, je me suis retrouvée à préparer un voyage d'une année pour venir trouver mon maître en Inde.

  • Speaker #0

    Ok. Finalement, de fil en aiguille, tu es passée au Yoga Bikram, tu as découvert l'univers du yoga.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ce qui t'a amenée en Inde, où tu as commencé tes premiers trainings ?

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, oui, oui, parce que j'avais une pratique très soute. C'était une pratique régulière tous les jours. J'allais dans un centre à Manhattan ou à Brooklyn pour pratiquer. C'était une heure et demie par jour avec des profs. C'était super, avant d'aller bosser d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était quoi les maîtres mots de cette pratique à l'époque ? C'était la discipline, c'était... Ça a l'air très disciplinaire quand tu m'en parles.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était quand même une pratique qui était bien construite. C'était très classique, très ordonné. Même s'il y avait la musique à fond, du heavy metal et tout, à Jiva Mukti, parce que c'était le truc à Jiva Mukti. On pratiquait en musique. Mais il y avait une fluidité. Il y avait un flow qui me convenait énormément, que j'adorais en fait.

  • Speaker #0

    Et donc tu arrives en Inde, et là, qu'est-ce qui te frappe en Inde ? Pourquoi finalement tu y restes toutes ces années ?

  • Speaker #1

    Déjà, je débarque à Bombay, et là, je sors de l'aéroport, et je me dis, mais ça sent super mauvais, il fait super chaud, il y a un taux d'humidité pas possible, et je me dis, waouh, je me sens chez moi ! Donc déjà, c'était le truc incroyable. Et le lendemain, j'étais au Yoga Institute de Mumbai, à Santa Cruz, et je faisais déjà un workshop, et je me suis retrouvée dans cette oasis au milieu de... de la folie de Mumbai. Je trouve cette oasis, et en plus j'ai de la chance, car c'est en 2003, et c'est l'année où le Yoga Institute, qui est l'une des plus vieilles écoles de yoga thérapie en Inde, ouvre son teacher training aux étrangers. Avant, ils n'enseignaient qu'en hindi, et là ils commençaient à enseigner en anglais. Le maître était là encore, il était très très âgé, et puis c'était en immersion, on vivait là-bas. On mangeait Sattvic, on apprenait à prendre soin de nous, il y avait les Kriyas après chaque repas. Tout était pensé pour vivre la pratique et ça, c'était fantastique.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui t'a amenée au yoga de la femme, en fait, à te spécialiser ? Je ne sais pas si tu l'as découvert, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Pendant un moment, je voyage en Inde, surtout en Inde du Sud ensuite, pour trouver un professeur, pour trouver une école. À l'époque, je rêvais de trouver un maître. Et donc j'étudie beaucoup, je passe dans plusieurs écoles, je fais les temps qu'il faut sur une année pour apprendre réellement la pratique, pour pratiquer moi-même et ensuite enseigner. Et là, je suis enceinte de mon premier enfant à l'issue de cette année-là. Donc je suis au Canada à ce moment-là et je découvre que je suis enceinte de mon fils Naleu. Et là déjà, je me tourne évidemment vers le prénatal. On retourne vivre à New York avec mon ex-mari finalement. puisque ça nous convenait mieux. Et pendant ma grossesse, j'étudie tous les jours dans un centre qui s'appelle Lila Wellness à Manhattan. Et c'est une pratique de Jivamukti, c'est une pratique de vinyasa, mais qui est dérivée vraiment pour les futures mamans. Ça reste très, très, très tonique. Mais voilà, j'adorais. Mais là, je commence déjà à avoir une sciatique pendant ma grossesse. J'ai un attachement à ma pratique à ce moment-là qui était par rapport à moi. C'était plus mental, en fait. C'était... Je ne peux pas arrêter un cours, comme ça nous arrive à un moment dans notre vie quand on pratique. On ne veut pas, voilà, il faut pratiquer tous les jours parce que c'est comme ça, etc. Mais je sentais qu'il y avait un déséquilibre. Et puis j'accouche et là, mon accouchement est très long, trois jours. Je n'arrive pas à faire passer mon bébé.

  • Speaker #0

    Tu accouches, donc ça se passe à New York ?

  • Speaker #1

    À New York, oui.

  • Speaker #0

    Dans les cliniques classiques. Oui,

  • Speaker #1

    dans une doula.

  • Speaker #0

    Tu as eu quand même une doula ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était les premières doulas. Elle ne m'en voudra pas, mais elle avait ses règles ce jour-là, donc elle n'était pas bien. Et du coup, c'était un peu étrange. Mais bon, j'accouche et ça se passe très bien à l'hôpital. Je voulais un accouchement évidemment naturel, parce que c'est ce qu'on souhaite. On fait du yoga, on veut tout nature, on ne veut presque pas avoir mal, etc. Et je gère énormément ma douleur, justement. J'ai une capacité à gérer ma douleur, mais en fait,

  • Speaker #0

    c'est… En fait, il faut rentrer dans la douleur.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, cet accouchement, je l'ai un peu subi, finalement. Et donc, Nalu naît, il est une alge du Myconium, enfin voilà, donc couveuse, etc. culpabilité, évidemment, parce que je suis trop tolique, parce que je fais trop de yoga. Enfin, voilà, il y a tout ça qui passe par...

  • Speaker #0

    Tu es tout le temps dans une espèce de...

  • Speaker #1

    Déséquilibre complet. Ouais,

  • Speaker #0

    de décalage, finalement, entre le monde dans lequel tu es projetée pendant ton accouchement, après la naissance, et tout ce que tu as vécu avant.

  • Speaker #1

    Oui, et pareil, au niveau de l'accouchement, de l'arrivée de mon bébé, c'est-à-dire que, bon, c'était il y a 18 ans, il avait 18 ans, là, le mois dernier. C'est la même chose, on me disait partout, l'arrivée de bébé, ça va bouleverser la vie, mais en même temps, il y a la grossesse, il y a le fait d'accoucher, et à l'accouchement, j'étais toute seule. J'ai eu les femmes de mon quartier qui ont commencé à venir un peu à la maison pour des groupes de la Lecce. Ma vente était super ruelle. Il y avait Betsy Johnson, la designer des années 60, 70 et tout, qui m'offrait des cadeaux et qui m'avait offert un magnifique cadeau pour mon fils, mais aussi pour moi. J'ai découvert vraiment un soutien de femmes et j'ai trouvé ça très beau et un peu intemporel. C'est-à-dire que je me suis dit c'est comme ça que ça se passait avant. et j'ai commencé peut-être un peu à me relaxer aussi, à me dire, attends, la vie c'est pas aussi speed que ça doit l'être, il fallait acheter plein de choses pour le bébé Madoula, là, du coup, a été exceptionnelle elle m'a dit, Alia, vous pouvez dormir avec ton bébé, elle m'a montré comment elle allait au lit et ça, pour moi, ça a été ça a tout changé j'ai dormi avec mes trois enfants mais ça, c'est vrai que ça change beaucoup de choses ça a tout changé l'attachement parental etc, mais finalement, ça m'a enlevé une pression de l'inconnu aussi. Parce que c'était un peu l'inconnu. Je ne savais pas. Puis, il n'y avait pas encore Internet comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le local, tu as quand même replongé dans quelque chose d'un peu mammiférien,

  • Speaker #1

    on va dire. Exactement.

  • Speaker #0

    Pratique de peau à peau.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Allaitement. Relax.

  • Speaker #1

    Là, elle a été top. OK.

  • Speaker #0

    Et parce que toi, ton accouchement, comment ça s'est passé ? Tu as mis du temps à le dégérer ? Comment ?

  • Speaker #1

    J'ai pas eu le temps parce que j'étais seule avec mon bébé aussi, vu que le papa travaillait beaucoup. Mais bon, j'étais dans un super environnement. J'étais au Hamptons, près de New York. C'était quand même extraordinaire. Il est no printemps, donc tout était beau. J'étais vraiment qu'avec lui. J'ai eu la chance, en plus, de passer vraiment du temps avec lui.

  • Speaker #0

    Et c'est là que les femmes... C'était les femmes d'Hampton qui sont venues au temps de ça ?

  • Speaker #1

    Oui, des femmes des milieux privilégiés.

  • Speaker #0

    C'est super qu'elles aient eu cette conscience-là.

  • Speaker #1

    C'est dans la tradition finalement. Les Américains sont beaucoup... Il y a les baby showers, mais elles sont là aussi à l'accouchement. Moi, j'ai une petite dame. Vraiment, je ne la connaissais pas. On se croisait, on se disait bonjour. Elle lui a tricoté un petit bonnet pour son arrivée. Le jour où j'ai accouché, je suis rentrée à la maison, la semaine d'après, j'avais un petit bonnet pour mon bébé. J'ai été touchée par ces petites choses. On me disait ça, c'est pour ta pédicure à toi. Ah ouais, excellent. Et j'étais comme, waouh, c'est magnifique. J'avais jamais vécu ça de ma vie et je ne m'y attendais absolument pas. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu as quand même senti ce décalage entre ce nouveau temps avec ton bébé, un temps plus long ? charnelle et le temps dans lequel tu étais avant qui était très rythmé par tes pratiques de yoga j'ai eu un énorme lâcher prise à l'accouchement le relâchement total et

  • Speaker #1

    d'ailleurs je suis née aussi ce jour là c'est à dire que tout ce que j'avais au fond de moi j'avais moins d'inhibition j'étais beaucoup plus en train de Je me suis sentie alignée avec moi-même en tant que femme, en tant qu'être humain, en tant que femme, ouais.

  • Speaker #0

    Et t'as mis, quand tu dis que t'avais mis trois jours à accoucher, est-ce que finalement ton accouchement a été médicalisé ?

  • Speaker #1

    Ouais, à la fin, ouais. J'étais déshydratée, ça c'était dommage parce que je le savais pas. Tu peux pas aller plus loin en fait, c'est trop difficile quoi. Je n'aurais pu y rester, on en meurt.

  • Speaker #0

    dans les cliniques françaises on interdit souvent de boire de l'eau ah oui ? parce qu'on vomit parce qu'il peut y avoir un risque au niveau du bébé mais c'est un risque qui est minime il faut hydrater les lèvres,

  • Speaker #1

    avoir un petit peu d'eau dans la bouche j'ai pas eu le droit même pas d'hydrater les lèvres mon mari me donnait de la brume ça lui a été confisqué si t'es déshydraté ça peut... rien ne peut fonctionner en fait les organes et puis bon moi je suis quelqu'un qui vomit quand j'accouche la dernière contraction vomis, car les os le corps parle et puis moi j'aime bien laisser mon corps parler c'était la première fois mais c'est vrai que j'ai été très surprise, mes trois accouchements je vomis etc

  • Speaker #0

    Et comme tu étais prof de yoga, est-ce que tu étais sensible à la question du périnée, des abdominaux, de l'importance de se reposer pour ne pas appuyer justement sur le périnée et risquer des descentes d'organes ou un périnée qui ne soit pas assez tonique et donc des fuites urinaires ? Je détaille parce que c'est important pour toutes celles qui vont nous écouter. Je pense qu'on n'a pas encore de culture commune autour de ça. Et c'est hyper important, ça fait partie de notre santé de femmes. et c'est quelque chose qu'on regarde un peu encore de loin je pense et puis en plus c'est aussi encouragé par le fait qu'en France, on encourage la rééducation après les six premières semaines. Donc, ça ne nous invite pas du tout à nous approprier ces six premières semaines pour justement pratiquer, avoir les bons gestes et les bonnes pratiques. Est-ce que toi, tu peux me dire où tu en étais à ce moment-là ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Pendant ma période prénatale, le focus était sur le périnée, mais à le contracter, à le… fortifié en fait à ce qu'il soit fort, à ce qu'il soit tonique et en fait c'est pas bon ce qu'il soit tonique en fait le périnée il doit être tonique et en même temps tonique on peut aussi avoir des fruits turinaires c'est le problème, l'idée c'est de prendre conscience du périnée et à cette époque là et c'est là où tout mon travail a commencé Mon travail de recherche sur le périnée, c'était que dans la pratique du yoga, il fallait à l'inspire contracter le périnée. En fait, on faisait les bandas et on disait inspire et contracter, c'était terminé, on n'en reparlait plus. Moi, j'avais un périnée hypertonique, ce qui fait que quand on a un périnée hypertonique, les accouchements sont très longs. bébé a du mal à passer c'est ce qui se passe avec les femmes avec les cavalières avec les femmes qui font du vélo avec l'ashtanga aussi c'est le périnée et aussi les abdos c'est vrai que nous on déconstruit on parle périnée mais tout va ensemble grand droit, etc, ceinture abdominale et aussi la respiration mine de rien tout est hyper tout est dans le contrôle et dans la contraction merci L'idée d'avoir un périnée en bonne santé, d'un plancher pavien en bonne santé, c'est justement de pouvoir contracter et de relâcher. L'accouchement, c'est pouvoir laisser le passage à bébé, mentalement et aussi physiquement. et donc là tout mon travail justement pour la femme a commencé sans que je le sache parce que je voulais comprendre déjà ce qui m'était arrivé à mon accouchement donc j'ai mis en place ma pratique de yoga prénatal pour d'autres femmes, j'étais prof de yoga et je me suis dit il y a quelque chose à faire au niveau du travail justement de lâcher prise d'acceptation de lâcher prise dans le corps aussi, parce que j'avais l'impression d'être hypertonique. J'étais musclée, j'étais juste… Quand j'étais enceinte, je me rappelle mon troisième trimestre, j'étais comme Wonder Woman, super forte. Je sentais cette puissance qui était beau aussi, mais je n'étais pas dans cette énergie d'accueillir finalement mon bébé dans un laisser-faire qui était mental et physique. Et donc, le travail a commencé à ce moment-là. Et c'est là où j'ai découvert le travail de Blandine Calais-Germain. Et de loin, puisque j'étais à New York à ce moment-là. Et d'ailleurs, avec Blandine, elle fait les dessins de mon cahier à colorier du bassin féminin. Parce que dans les formations que je donne, en yoga prénatal et yoga de la femme, la base anatomique et l'étude du bassin osseux et musculaire, donc avec planches à colorier... des moulages, de la palpation aussi, et évidemment le mouvement, aussi bien intrinsèque, contraction musculaire, ou extrinsèque, et mouvement, les bascules du bassin, etc. Prise de conscience, comprendre comment est placé le bassin dans le corps. quand on contracte, quand on va faire pipi quand on va faire caca qu'est-ce qui se passe en fait ? comment sont placés nos organes ? nos organes bougent ensemble on appelle les trois sœurs les organes et en plus maintenant on peut rajouter aussi le clitoris parce qu'on ne le savait pas qui est quand même à cheval sur le vagin mais que ce soit rectum, utéus, vessie les organes bougent ensemble il y a une contraction à un niveau tout bouge ensemble et cette prise de conscience elle permet vraiment de libérer aussi notre culpabilité, notre parole. Le bassin est relié à notre gorge. On a vraiment cette énergie où on vient s'ancrer dans le corps.

  • Speaker #0

    L'importance de pouvoir crier pendant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Exactement, de pouvoir faire des sons, libérer la gorge. Mais même dans un cours de yoga, il est important à un moment de pouvoir même faire un home ou un son, parce que sinon on est là à faire des postures, des mouvements. Mais si on ne va pas faire un son, c'est comme si l'énergie restait aussi bloquée à cet endroit-là. Et pour nous, les femmes, la partie du cou, la gorge, est reliée à ce qu'Ambroise Paré appelait la partie honteuse de la femme. tout notre système en fait reproducteur, la sphère gynécologique, partie honteuse. À partir du moment... Voilà, il fallait juste qu'on puisse se reproduire, ne jamais prendre de plaisir. Et donc, on nous a cassés pendant des siècles et des siècles. On ne nous a pas laissés nous exprimer finalement. Mais alors,

  • Speaker #0

    pour revenir vraiment sur ton postpartum immédiat après ton accouchement, qu'est-ce que tu pratiquais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon postpartum immédiat, mon premier accouchement, le sexe avec mon ex-papier, c'était bien naturel. Et ça, ça m'a aidée déjà à me reconnecter à mon corps. À cette époque-là, je n'étais pas encore dans toute la conscience de mon bassin, de mes organes, mais de tout, de mon vagin, de mes muscles. Et c'est vraiment la pratique des mudras qui m'a aidée à comprendre comment me reconnecter. Les mudras du bassin. simplement,

  • Speaker #0

    voilà tu m'expliquais que tu avais des pratiques que toi tu faisais, tu utilisais les petites boules de Kegel c'est ça ?

  • Speaker #1

    Monsieur Kegel, mais c'est monsieur Kegel et alors moi je trouve que c'est un monsieur qui est extraordinaire parce qu'il a vraiment permis aux femmes de contracter et de relâcher les muscles de leur plancher périlien sans les connaître d'ailleurs, et en fait le conseil qu'on m'a donné après mon... ah voilà Ça, c'est extrêmement important. On m'a donné un conseil après mon accouchement à New York, de Nalu, c'était à chaque fois que vous vous lavez les mains, vous contractez, vous relâchez. Et voilà, à chaque fois que je me lave les mains, il faut contracter, relâcher le bassin. Et si je fais 50 répétitions comme ça, je vais retrouver du tonus. Et voilà, c'est vraiment ça qui m'a permis de me retrouver dans mon corps. Parce que naturellement, je ne l'aurais pas fait en fait. Et j'ai trouvé ça extraordinaire parce que c'était en dehors de la pratique du yoga. À ce moment-là, j'étais dans une pratique du yoga où c'était sur le tapis, une heure et demie par jour. Soit on va dans un studio, soit on a une pratique à la maison. Enfin, un attachement à la pratique qui était complètement ridicule.

  • Speaker #0

    mais est-ce que ça t'a aidé quand même le yoga à finalement à entrer en contact aussi avec ton corps et donc avec ton périnée ?

  • Speaker #1

    bien sûr mais le fait que ça soit si structuré c'est comme si on ne donnait pas l'autorisation de faire du yoga en dehors du tapis et ce qui m'a aidé c'est ça, c'est ma sage-femme qui m'a dit vous vous lavez les mains, vous contractez et bien ça, ça m'a permis d'amener finalement ma pratique parce que c'est des mudras du bassin et d'amener ma pratique en dehors du tapis. C'est vraiment ça qui me vient à l'esprit. Et après, j'entendais les critiques, on ne peut pas s'empêcher, surtout en France, les critiques de Kegel. Ah oui, mais c'est la technique du stop-pipi. Stop-pipi, c'est très dangereux parce qu'on peut avoir des infections urinaires, ce n'est pas bon. Mais en fait, le stop-pipi, c'est une image. C'est-à-dire qu'on fait comme si. comme si... Voir comment les mots sont importants. Et surtout à cette époque-là. Aujourd'hui, on est un peu sortis de tout ça. C'est-à-dire qu'on va plus explorer, on est plus libérés, mine de rien, aujourd'hui. Alors, je ne sais pas si c'est moi par rapport à mon âge, mais je pense que par rapport à la culture, quand je vois mes enfants aujourd'hui, ils sont beaucoup plus conscients, je trouve, que moi je l'étais à leur âge, et plus tard même, quand j'étais enceinte d'eux. Oui,

  • Speaker #0

    plus libérés.

  • Speaker #1

    Alors ça passe sûrement par leur mère qui est pas en lumière mais C'est certain

  • Speaker #0

    J'ai ouvert la voie C'est une évidence et donc toi comment tu rentres après dans cette parce que moi en fait quand j'ai rencontré Alia c'était donc sur le yoga de la femme et c'était à l'époque où tout le monde se mettait à pratiquer l'ashtanga yoga maïsor, tout le monde allait à maïsor faire du yoga etc et là je rencontre Alia qui me dit ah non mais en fait le yoga de maïsor il a été conçu pour des jeunes hommes dans la force de l'âge donc à 20 ans plus tard et c'est vraiment il a été pensé pour des hommes et toi tu me dis mais je connais des femmes qui pratiquent de manière très intensive l'ashtanga et qui n'ont plus leurs règles parce qu'elles brûlent énormément comme c'est le cas souvent des grandes sportives est-ce que tu peux nous en dire plus sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr pendant ce premier voyage en 2003 en Inde je me suis arrêtée à Mysore et j'ai étudié à Mysore et là encore j'ai été blessée par un de mes profs qui m'a ajustée. Alors, je n'aimais pas qu'on me touche, je n'aimais pas l'ajustement, ce qui va contre la pratique de Mizer, dans l'idée d'ajustement. Moi, je n'aimais pas déjà ça. Et donc, il m'ajuste, je me fais mal au genou, et là, je me retrouve en Inde, à Mizer, et à me dire, mais c'est fini, je ne vais plus pouvoir faire de yoga de ma vie, il m'a pété le genou, c'est nul. Je me rappelle très bien être complètement dans des états pas possibles. Et là, l'univers a fait que je rencontre un prof de quartier qui me parle de yoga thérapie et qui me dit Tu viens dans mon centre, c'est un centre de quartier. Donc, il s'était qu'avec des Indiens. Là, je découvre la yoga thérapie. Donc, il prend en compte ma blessure, il prend en compte que je viens d'un autre monde, de l'Occident.

  • Speaker #0

    Et il prend en compte que tu es une femme aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Enfin, il prend en compte que je suis une femme comme en Ashtanga, c'est-à-dire que pendant les lunes, je ne pratique pas.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. C'était vraiment ça. Puis j'étais dans ma vingtaine. C'était avant Nalu, c'était avant mon premier enfant. Donc je retourne ensuite à Mysore avec mon fils et je retourne à Mysore enceinte. Et là à Mysore, je reprends une gestate à côté du charat de Patavi Joyce et de charat. Et donc je m'occupe des étudiants en yoga qui viennent du monde entier. Il y en avait très peu qui venaient de France à l'époque. Et là, moi je suis enceinte. Donc de toute façon... Alors, je ne dis pas qu'on ne peut pas faire de l'ashtanga enceinte, pas du tout, et je ne critique pas toutes les pratiques de yoga. Moi, personnellement, par rapport à mon corps, par rapport à mon histoire, il était impossible que je fasse de l'ashtanga enceinte tous les jours. Enfin, ce n'était juste pas possible. Donc, je développe déjà une pratique pour moi, à côté, et puis j'ai un petit centre où je fais un peu de hatha yoga, mais je vois bien que ça ne me convient pas. Donc, avec ce que j'avais vécu avec Nalu, pendant ma grossesse, je développe mon yoga prénatal. Tout simplement, ça continue. Et je développe vraiment ma pratique du yoga prénatal, qui est une pratique de yoga-thérapie. Donc, je prenais en compte ce que je vivais, ce que je ressentais. Et je travaillais avec évidemment posture et respiration, mais surtout aussi des mudras et le fait de me reposer. Le fait de prendre le temps et de ressentir et d'avoir des mouvements qui étaient beaucoup plus en rondeur. et beaucoup plus dansant parce que je vivais dans ce yoga qui était très strict. Et à côté de ça, moi, je vivais dans ma guest house et donc j'avais des étudiantes de yoga tout le temps qui venaient même me voir quand j'étais au lit avec mon bébé après mon accouchement. Et là, vraiment, je découvre que ces femmes, elles se sentent sèches dans leur corps. C'est-à-dire que le corps ne reconnaît pas qu'il peut avoir un système hormonal, tout simplement. Et donc, elles n'ont plus leurs règles. Donc, elles ne se sentent pas bien de ne plus avoir leurs règles. En même temps, elles sont là et elles sont super heureuses d'être là parce qu'elles font ce qu'elles aiment. Moi, je reconnais cet attachement que j'avais eu aussi avec la pratique avant mon premier bébé. c'est-à-dire de vouloir pratiquer tous les jours absolument, de ne pas se foutre la paix, de ne pas se dire quand on est fatigué, stop, peut-être qu'aujourd'hui je ne vais pas y aller, même si ce n'est pas la pleine lune ou la nouvelle lune. Et donc ça, je le vois au quotidien. Et puis j'ai des amis acupuncteurs, chiropracteurs, qui travaillent avec elles. Sans parler directement de ces femmes, on parle surtout de leurs conditions. Et donc j'apprends beaucoup, parce que je me rends compte que oui, le corps, ce que je suis en train de dire là, je l'ai appris grâce à eux finalement. que le corps ne pouvait pas soutenir de grossesse en plus ou quoi que ce soit, puisqu'il n'y a pas de système, il n'y a plus de graisse, c'est des corps un peu androgynes, plus de poitrine. Et donc là, pour moi, c'est vraiment déjà, et sans penser que j'adapte mon yoga à la femme, c'est déjà clair en fait que je suis en train de le faire. Mais je le fais sans me dire, ok, c'est du yoga pour la femme. c'est que je vais, je contourne, je dérive de ce qui est fait. Et tout est né de mon observation de moi, en fait, dans le Vinyasa et l'Ashtanga.

  • Speaker #0

    Et de ses femmes aussi.

  • Speaker #1

    Et de ses femmes. Et là, donc, j'accouche d'Arjiling et je suis en poste natal. Et là, c'est mon deuxième enfant, puis je suis fatiguée, j'ai quand même la guest house, c'est 24 heures sur 24, mine de rien. Je suis en Inde, il y a beaucoup de bruit, enfin... On était au calme, mais quand même, il y avait des choses qui... Je n'arrivais pas à me reposer. Et donc, je veux reprendre une pratique, mais progressive. Et j'ai envie d'être accompagnée. Donc, je retourne voir mon prof de Hatha Yoga. Et là, il me donne des exercices abdominaux qui sont complètement dingues. Je suis épuisée. Et puis, en plus, j'avais attendu quand même deux mois avant de... parce que je savais déjà des choses. Mon plancher pelvien, je savais contracter, relâcher. J'avais compris déjà des choses. Mais alors là, je suis dans le postural et très répétitif. Et en fait, j'en pleure. Je suis là, ben non, mais ce n'est pas bon. Ça ne me convient pas. Il y a un problème. Vous ne me connaissez pas. En plus, je suis un peu rebelle. Vous voulez sur l'injustice. Ce n'est pas fait pour les femmes, ça. Je ne comprenais pas le corps des femmes du tout. Et puis, j'ai mis mes livres de Plandine Calais-Germain avec moi. J'avais déjà étudié l'anatomie à New York, l'anatomie du bassin, l'anatomie générale avec les Sikha Minar. J'avais suivi son enseignement pendant une année et j'avais tellement appris. Et là, en anglais, on dit embodied Je mettais en place ça dans mon corps aussi. C'est-à-dire que je n'allais pas subir une pratique Je me rebellais parce que je savais qu'il y avait autre chose. Et donc là, je me souviens écrire une longue lettre à Blandine Calais-Germain. À Blandine Calais-Germain, oui. C'est comme ça qu'on s'est rencontrées. Je lui ai écrit une lettre manuscrite et tout, que je lui ai envoyée à Limoux. Et pour lui dire que j'adorais son travail et que je voulais travailler avec elle, je voulais apprendre, etc. Je ne savais même pas qu'elle donnait des cours, en fait. Je n'avais pas été sur le site internet. Je lui ai écrit une lettre.

  • Speaker #0

    C'était une autre époque !

  • Speaker #1

    Enfin bon, du coup, elle me répond et elle m'invite à Limon. Et c'est comme ça qu'on fait connaissance. Et je suis là-bas avec ma petite famille un peu plus tard. Et voilà, et aujourd'hui, on écrit un livre du bassin féminin à colorier. Enfin, je l'écris, elle fait les dessins. Et donc, tout ça pour dire que la pratique du yoga de la femme, elle est vraiment née. de mon expérience personnelle et aussi du fait de voir ce monde du yoga au masculin. En plus, je suis à Mysore. Je connaissais l'histoire d'Indra Devi parce qu'à New York, j'en avais entendu parler et qu'elle était très proche de Krishnamacharya qui était... Je fais partie de la lignée Krishnamacharya, la yoga-thérapie que je pratique, même si aujourd'hui, elle a beaucoup évolué dans ma vie et dans mon enseignement. Elle dit cool de Krishnamacharya. Ils étaient très proches, ils ont été très proches, mais pendant plus de 50 ans. Et c'est lui qui lui a fait découvrir le yoga alors qu'il ne voulait pas enseigner aux femmes. Il ne voulait pas, en fait. C'est le Maharajan Mizer qui lui a dit Mais si, il faut enseigner à Madame Peterson. Elle s'appelait Madame Peterson. Et donc, il lui enseigne le yoga. Puis, au bout d'un an, il lui dit À toi maintenant d'aller diffuser ça. Donc, elle part en Chine au début. Et après, elle part aux États-Unis. Elle part à Hollywood, où elle travaillera avec des stars de cinéma qui vont diffuser cette pratique. Et on est après-guerre. Ces femmes, il y a la révolution technologique. Oui. donc machine à laver, etc. Donc les femmes ont un peu plus de temps. et du coup elle commence à s'occuper d'elle et en tout cas middle class et elle commence à faire de la gym, pilates et yoga et c'est vraiment grâce à Indra Devi qui a beaucoup diffusé ça super intéressant mais après on m'a jamais parlé du cycle menstruel dans ma pratique de yoga on m'a jamais parlé du système hormonal quand j'ai mis en place mes formations en 2011 en fait donc Je me suis formée à tout ça un peu toute seule. Je demandais d'abord à mes médecins, sage-femme et tout, puisque j'accouche évidemment de mon troisième enfant en France. Et puis alors là, je suis à fond, on ne m'arrête plus. Oui, je suis yoga et je veux apprendre ça. Je suis soif de connaissances, de compréhension. Et donc là, le système hormonal, pour moi, c'est super important de pouvoir partager ça, de vulgariser. Et puis c'est de l'éducation. Dans mes formations, il y a un peu d'éducation. Et ces cycles menstruels, pendant la grossesse, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseilles justement pendant la grossesse comme pratique ?

  • Speaker #1

    Oh, relâchement total ! C'est-à-dire, moi, mouvement arrondi, c'est... Enfin, là, on ne me voit pas, mais c'est vrai que tout ce qui est bascule, balancement, il faut que ça circule, en fait. Des mouvements plus en rondeur, faire des cercles, avec le bassin, avec les épaules, des bascules du bassin vers l'avant, vers l'arrière, se laisser aller un petit peu dans ces mouvements dansés. Au contraire d'une pratique de yoga.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et ouvrez bien la bouche. Gardez les dents desserrées.

  • Speaker #0

    Moi, depuis mon premier accouchement, j'ai la mâchoire qui craque.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop bizarre. On n'avait pas ça. Mais maintenant, parfois, je sens que ça craque.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Petite modification.

  • Speaker #1

    Ouais, physique, ouais.

  • Speaker #0

    Et pour le postpartum, qu'est-ce que tu conseilles ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le postpartum, je conseille de dormir avec son bébé, un maximum. Déjà, parce que... Et c'est ça, la base de la yoga-thérapie. La yoga-thérapie, c'est la simplicité. Et l'idée de pouvoir, à la base, on part d'une base, d'une fondation, c'est le repos, le repos du système nerveux. Donc, il faut dormir. Et quand on accouche, on se sent surpuissante. On est tellement heureuse. Alors, il y a les hormones, évidemment, qui rentrent en compte. Et puis, on a envie qu'en bébé d'or, tout soit super net. Moi, je dis bordel, laissez tout tomber. et laissez-vous aider et accueillez et surtout dormez parce que ça fonctionne mon deuxième enfant alors mon premier j'étais avec lui tout le temps c'était facile, j'en avais qu'un c'était pas pareil mon deuxième il a eu une maman indienne avec nous parce qu'il y avait une personne qui était là qui travaillait, Chanta elle s'appelle Chanta et elle travaillait dans ma guest house et puis un jour j'ai eu impossible de prendre ma douche j'arrivais pas à prendre ma douche et donc j'avais Darji et puis mon ex-mari m'a dit Alia attends je vais demander à Chanta si elle peut porter Darji pendant que tu vas prendre ta douche parce que lui travaillait dans le café on avait un petit café pour les yogis et là elle est arrivée et elle l'a pas quittée pendant 2 ans c'était sa maman indienne et après Violette j'avais déjà 2 enfants je me suis fait aider j'ai eu une aide à domicile par... Il y avait la CAF, j'étais en France à ce moment-là. Et j'ai eu une dame qui venait. En plus, on papotait. Vraiment, c'était bonne franquette aussi. Mais ça m'a aidée à une chose, c'était d'aller chercher les enfants à l'école. Avoir cette coupure l'après-midi, ça me cassait. Et là, ça me permettait simplement de dormir avec elle. Et vraiment, ça a tout changé. J'ai ouvert mon centre de yoga trois mois plus tard. Tellement j'avais la pêche, finalement. Et vraiment, parce que là, j'ai... J'ai mon amie Victoria qui écrit le livre Yoga Bébé avec moi. parce que ça fait 18 ans que j'écris ce livre et Victoria vraiment c'est génial parce que moi j'aime beaucoup travailler aujourd'hui à deux et vraiment le livre est fantastique là parce que c'est tout ce travail de recherche qui m'aide à remettre en forme, à mettre en forme à organiser et puis des questionnements et de l'observation extérieure enfin je l'adore c'est mon ami et voilà je me suis éparpillée enfin cette période là moi je pense qu'il faut tout laisser tomber il faut vraiment s'écouter se reposer s'écouter,

  • Speaker #0

    tout laisser tomber se faire aider un maximum pour justement éviter ces coupures dont tu parles parce que c'est vrai qu'on est coupé moi c'est une chose que j'appréhende personnellement je me dis si j'avais un troisième enfant si je vais aller chercher un enfant à l'école simplement ça, ça m'a changé la vie mais ouais mais quel stress quoi de devoir prendre un petit y aller etc je trouve ça hyper dur d'avoir quelqu'un qui le fait pour toi c'est juste génial et après sur le plan des pratiques physiques justement qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    pareil en fait moi je trouve que Vraiment, le conseil que je donnerais, c'est les exercices de M. Kegel. Oui, voilà. C'est vraiment ça. Et sans penser à la respiration, sans rien. C'est pouvoir s'allonger aussi, surélever un petit peu les jambes. Mais moi, je le fais encore. J'ai toujours un bolster dans mon lit que je mets sous mes genoux. J'adore. Et c'est vraiment, à chaque fois qu'on se lave les mains, contracter, relâcher, contracter, relâcher. Et puis quand on reprend justement les rapports sexuels, tout simplement, on va sentir, ce n'est pas facile au départ non plus, on n'en parle pas assez, mais c'est vrai qu'il y a l'appréhension de ça. Après un accouchement par voie basse, souvent, il y a une déconnexion parce qu'il y a une fuite énergétique quand on accouche. On touche notre ventre. Une femme enceinte touche son ventre pendant neuf mois. et tout d'un coup, elle accouche et elle ne peut plus voir son ventre parce que c'est une poche vide. Il y en a plein de femmes comme ça. Moi, je l'ai été aussi, je l'ai vécu ça à mon premier accouchement. Et c'est important de pouvoir se toucher de nouveau, pouvoir poser ses mains sur son ventre et simplement respirer. Et voilà, c'est tout, juste petit à petit, on se reconstruit et c'est là où tout le travail du Yoga Bébé ensuite intervient, c'est que on se retrouve. Le travail qui est fait au niveau du yoga pour la maman, graduellement, elle va retrouver de l'énergie. C'est ça. À la base, la yoga-thérapie, c'est le repos. On se repose. Et ensuite... Et ça fonctionne, plus on se repose et plus on peut aller vers un peu plus de mouvements. Donc nous, en yoga de la femme et en post-natale, on va faire les Shakti Bandha. C'est des mouvements articulaires, c'est des mouvements synoviales.

  • Speaker #0

    Oui, c'est drôle que tu en parles parce que dans les cliniques post-partum, on se dit non. On a souvent cette image de la femme qui est immobile sur son lit, qui ne bouge surtout pas. Mais en fait, elles sont invitées à faire énormément de micro-mouvements.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça commence comme ça, et petit à petit. Et quelque part, c'est tellement logique. Et ce qui est rigolo, c'est qu'ensuite, la pratique du yoga bébé, elle vient en parallèle. C'est-à-dire que bébé atterrit dans son corps. il atterrit sur terre, la maman se reconstruit, bébé se construit, petit à petit, avec ses mouvements. Et c'est la même chose avec la maman. C'est-à-dire qu'elle doit reprendre sa verticalité, retrouver sa verticalité, retrouver sa force physique, mais petit à petit. Et c'est le même travail qui est fait pendant neuf mois, avec le yoga bébé et le travail en postpartum avec la maman. Pour moi, c'est une pratique très douce. Il n'y a pas... Je le vois dans mes cours, il n'y a pas besoin de faire énorme. On peut faire des pratiques poussées, mais on n'a pas besoin de le faire. Quel est le besoin ? Dans la yoga-thérapie, on dit mais pourquoi je fais cette posture ? À quoi ça me sert ? Et moi, je travaille en micro-mouvement et fluidité, et puis pour faire un nettoyage au niveau lymphatique, énergétique, tout simplement. et sortir du mental très important et ça ça aide plus que des fois des postures qui sont qui sont avancées ouais tout à fait très important de sortir du mental même si c'est très difficile c'est facile à dire pour moi c'est mon focus c'est le système d'avion mental en fait un

  • Speaker #0

    des secrets du mois d'or c'est de permettre aux femmes de se relâcher ouais c'est ça et c'est vrai que là on forme par exemple des accompagnantes post-natales au mois d'or et pour venir à domicile soutenir. Et toutes les pratiques qui vont être proposées, ça va être des pratiques pour permettre aux femmes de se relâcher.

  • Speaker #1

    C'est tout ce qu'elles ont besoin.

  • Speaker #0

    Voilà, sortir d'une représentation sociale pour pouvoir dormir quand elles ont besoin de dormir. Parce qu'il y en a beaucoup. Je sais qu'il y a beaucoup d'entre nous qui ont du mal à dormir la journée, et pourtant c'est très important quand même pendant les premières semaines. voire même la première année, quand bébé ne fait pas encore ses lignes.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut, parce qu'après, ça nous explose au visage. On accumule. Et c'est ça que je voulais dire tout à l'heure. On a eu Victoria, on en avait parlé. C'est que, je me rappelle, elle m'avait envoyé un reel parce que c'était un peu moqué, le fait de dormir quand bébé dort. Du coup, il y a les reels où la maman, elle est dehors au parc ou au supermarché ou whatever. Et dès que bébé dort, boum, elle se met à dormir et elle est dans des lieux complètement insolites. Et en fait, oui, c'est moqué, c'est rigolo, mais c'est rigolo, hein ? Moi, ça me fait rire, j'adore l'humour en plus. Mais en même temps, c'est la base. Il faut laisser tomber, quoi. Lâcher tout. Vous perdez... On ne perd pas de temps, en fait. On se reconstruit. Et ça marche aussi quand on n'est pas maman, enfin, quand on est maman, et que les enfants sont plus grands. Une micro-sieste, mais ça change tout dans la journée. Un shavasana, une relaxation profonde, c'est ce dont on a besoin aujourd'hui avant tout, avant même les exercices de respiration. Fermer les yeux, être présente, poser les mains sur le ventre. Mais c'est la clé du bien-être aujourd'hui. C'est le luxe d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'on enseigne d'ailleurs à nos accompagnantes, pour vous accompagner à domicile, justement, pouvoir relâcher. Et ça marche très très bien.

  • Speaker #1

    c'est l'essentiel c'est la base

  • Speaker #0

    Un petit mot que tu aurais envie d'ajouter, Alia ?

  • Speaker #1

    Un petit mot ? Oui, moi je suis très heureuse parce que je quitte Pondichéry après 8 ans, quand j'ai réussi, et je suis très heureuse parce que je retourne. J'ai une école de formation en ligne, et là je suis heureuse de retourner sur la route en fait. retrouver déjà mes élèves, retrouver des professeurs aujourd'hui qui enseignent que ce soit le yoga prénatal ou le yoga postnatal bébé ou le yoga de la femme ou enfant famille, avec cette base de yoga thérapie qu'elles ont suivi à mes côtés. Et aujourd'hui, je suis contente parce que les cours que je donne, je forme professionnellement, mais je donne aussi des cours. Et là, mon envie, c'est de partager entre la formation professionnelle et les cours c'est-à-dire faire des mini-retraites, des mini-formations sans forcément avoir à apprendre du sanskrit, ou comprendre le pourquoi du comment, et simplement d'être dans une pratique que l'on peut ramener à la maison, qui n'est pas trop compliquée, et on peut mettre en place quelque chose pour un bien-être au quotidien, et sans se faire violence et changer tout, et abandonner au bout de 15 jours. Parce que c'est ça le problème aussi, de vouloir tout changer d'un seul coup. Et c'est ça le secret de ma pratique, en tout cas de... de mes formations, c'est petit à petit la simplicité et juste un ou deux exercices, trois maximum et ça peut aider vraiment à tout changer dans notre vie notre vie ou en tout cas notre vie totalement,

  • Speaker #0

    revenir à la respiration revenir à la respiration revenir dans son corps moi j'ai une maman que j'avais accompagnée et à qui j'avais proposé des pratiques très simples comme ça, comme le bodyscan, etc Je la retrouve le lendemain et elle me dit Céline, j'ai réussi à endormir son petit garçon. J'ai commencé à synchroniser ma respiration et ça l'a relaxé. Et il a réussi à s'endormir.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça se fait naturellement. C'est-à-dire qu'une fois qu'elle prend conscience de ça, c'est que naturellement, quand la maman est avec son bébé, la synchronisation se fait au niveau respiratoire. C'est super

  • Speaker #0

    bon et bien merci beaucoup merci à toi c'était un plaisir de se retrouver ici et bien de même ce superbe environnement nous sommes à Dune éco-village dans le Tamil Nadu ouais et puis vous pourrez retrouver Alia en France puisque tu seras en France à partir d'un quelques mois encore un quelques mois ouais donc voilà bah écoutez merci pour votre écoute et puis à bientôt merci à bientôt merci Céline Merci beaucoup pour votre écoute. Pour aller plus loin, sachez que le mois d'or, ce sont des livres pour bien se préparer. Ce sont aussi des professionnels spécialisés pour bien s'entourer pendant les mois après l'accouchement. Et bien sûr, ce sont des formations sur le postpartum.

  • Speaker #1

    Retrouvez-nous sur notre site lemoindor.fr ou sur nos réseaux. Et si vous souhaitez soutenir le message du Moin d'Or, alors partagez le podcast autour de vous, abonnez-vous à notre chaîne sans oublier de lui mettre 5 jolies étoiles. A bientôt !

  • Speaker #0

    Thank you

Description

Alia M'Hamdi découvre le yoga entre les Etats-Unis et l'Inde avant de donner naissance à ses enfants. C'est durant ses postpartums qu'elle prend conscience de l'importance d'écouter ses rythmes et ses cycles féminins. Elle prend conscience que le yoga qu'elle pratique n'est pas toujours adaptée au corps maternel, et qu'il est même susceptible d'aggraver l'affaissement du périnée et certaines problématiques gynécologiques relatives au postnatal. "Le yoga n’a pas été développé en fonction du corps de la femme et de ses bouleversements. Si on prend par exemple l’Ashtanga yoga, il s’agit d’une discipline qui a d’abord été pensée pour des hommes en pleine jeunesse. D’autre part, les femmes sont épuisées, le monde va à une vitesse folle, empli d’écrans omniprésents. On ne sait plus se reposer et vivre pleinement sa féminité" nous dit-elle.

Dans cet épisode, elle nous prodigue aussi ses conseils pour bien vivre son Mois d'Or, sa maternité et sa parentalité.

Yogathérapeute, elle collabore avec Jocelyne Borel-Kuhner et Blandine Calais-Germain.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur notre podcast Parle-moi de ton mois d'or. Je suis Céline Chadela et ici je laisse la voix à celles et ceux qui témoignent de leur mois d'or et de leur postpartum. Nous échangeons sur ce mois si spécial d'après l'accouchement, sur votre organisation, vos feedbacks, vos surprises, vos coups durs et vos joies. Et pour cela, je serai accompagnée de Marie-Maë Poulin.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marie, je suis psychologue clinicienne et co-prendatrice avec Céline du Mois d'or. Alors le Mois d'or, c'est un livre, c'est des formations, mais c'est aussi un engagement pour être au plus près des femmes et des couples en post-partum. Parce qu'un bébé qui va bien, c'est d'abord quoi Céline ?

  • Speaker #0

    Une maman qui est soutenue !

  • Speaker #1

    Alors ouvrons-leur cet espace de paroles et d'écoute. C'est parti !

  • Speaker #0

    Bonjour Alia !

  • Speaker #1

    Bonjour Céline !

  • Speaker #0

    Alors là, on est actuellement à Pondichéry, à quelques kilomètres au bord de la plage. On s'est retrouvés après, je ne sais pas, au moins 8 ans, qu'on ne s'était pas vus. En fait, moi Alia, je la connais depuis très longtemps parce que dans une autre vie, j'écrivais des articles, je m'intéressais beaucoup déjà au bien-être des femmes et j'avais écrit sur le yoga d'Alia qui était un yoga déjà il y a 10 ans pensé pour les femmes avant que tout le monde fasse un yoga des femmes. Et en fait, ce que j'ai beaucoup aimé aussi dans le travail d'Alia, c'est qu'il est vraiment profond et que toi, Alia, tu vis à Pondichéry depuis 8 ans et tu es donc au cœur aussi de la culture indienne, de la culture du yoga tamil, parce qu'on est dans le Tamil Nadu ici. Déjà, je vais te demander de te présenter, de me dire ce que tu fais, quel âge tu as, si ceci je peux me permettre.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, avec plaisir. Alors, je suis Alia d'Alia Home Yoga, Alia Home for Organic Movement, mouvement organique. J'ai 47 ans, parisienne de base. Je suis partie très jeune de Paris à 18 ans pour aller m'installer à Londres. Puis à New York, je suis maman de trois beaux enfants, Nalu, Darjeeling et Violette. Et donc oui, je vis en Inde, dans le Tamil Nadu. J'ai créé une pratique de yoga qui s'appelle à partir de mon nom, Alia Home, une pratique de yoga qui est vraiment destinée aux femmes et aux enfants, des bébés à l'adolescent. Évidemment, j'enseigne aussi aux hommes. C'est vrai que je suis spécialisée dans le système féminin. Quand je dis système, c'est système hormonal, cycle menstruel et périménopause, la grossesse et le post-natal.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a poussée à venir vivre en Inde et à initier des recherches sur le yoga ?

  • Speaker #1

    Je vivais à New York. C'était il y a 24 ans, 23 ans. Je vivais à New York, j'avais démarré le yoga et en plus ma pratique de yoga a démarré avec Bikram.

  • Speaker #0

    C'est bien pour l'un d'entre vous.

  • Speaker #1

    C'est la porte d'entrée. Je pratiquais tous les jours, en plus je faisais les challenges de Bikram. 7 jours sur 7 ou 6 jours sur 7, un cours de Bikram. C'est vrai que ça transformait mon corps avant tout et ensuite ma manière de vivre. Ma meilleure de manger, de dormir, de me sentir dans ma tête, ça a été révolutionnaire. Je me suis blessée pendant un cours de Bikram et on n'a pas su me répondre sur ce qui m'arrivait. Et donc là, évidemment, ça m'a titillée. Je me suis dit, il faut que je sache qu'il n'y avait pas Internet à l'époque. Du coup, il fallait chercher par soi-même pourquoi j'avais mal au bras. Et cette recherche m'a amenée en Inde tout simplement parce que je me suis rendue compte qu'il y avait d'autres formes de yoga.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, je me suis retrouvée à pratiquer avec d'autres profs à New York et à entendre parler des écoles en Inde. Donc du coup, je me suis retrouvée à préparer un voyage d'une année pour venir trouver mon maître en Inde.

  • Speaker #0

    Ok. Finalement, de fil en aiguille, tu es passée au Yoga Bikram, tu as découvert l'univers du yoga.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ce qui t'a amenée en Inde, où tu as commencé tes premiers trainings ?

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, oui, oui, parce que j'avais une pratique très soute. C'était une pratique régulière tous les jours. J'allais dans un centre à Manhattan ou à Brooklyn pour pratiquer. C'était une heure et demie par jour avec des profs. C'était super, avant d'aller bosser d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était quoi les maîtres mots de cette pratique à l'époque ? C'était la discipline, c'était... Ça a l'air très disciplinaire quand tu m'en parles.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était quand même une pratique qui était bien construite. C'était très classique, très ordonné. Même s'il y avait la musique à fond, du heavy metal et tout, à Jiva Mukti, parce que c'était le truc à Jiva Mukti. On pratiquait en musique. Mais il y avait une fluidité. Il y avait un flow qui me convenait énormément, que j'adorais en fait.

  • Speaker #0

    Et donc tu arrives en Inde, et là, qu'est-ce qui te frappe en Inde ? Pourquoi finalement tu y restes toutes ces années ?

  • Speaker #1

    Déjà, je débarque à Bombay, et là, je sors de l'aéroport, et je me dis, mais ça sent super mauvais, il fait super chaud, il y a un taux d'humidité pas possible, et je me dis, waouh, je me sens chez moi ! Donc déjà, c'était le truc incroyable. Et le lendemain, j'étais au Yoga Institute de Mumbai, à Santa Cruz, et je faisais déjà un workshop, et je me suis retrouvée dans cette oasis au milieu de... de la folie de Mumbai. Je trouve cette oasis, et en plus j'ai de la chance, car c'est en 2003, et c'est l'année où le Yoga Institute, qui est l'une des plus vieilles écoles de yoga thérapie en Inde, ouvre son teacher training aux étrangers. Avant, ils n'enseignaient qu'en hindi, et là ils commençaient à enseigner en anglais. Le maître était là encore, il était très très âgé, et puis c'était en immersion, on vivait là-bas. On mangeait Sattvic, on apprenait à prendre soin de nous, il y avait les Kriyas après chaque repas. Tout était pensé pour vivre la pratique et ça, c'était fantastique.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui t'a amenée au yoga de la femme, en fait, à te spécialiser ? Je ne sais pas si tu l'as découvert, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Pendant un moment, je voyage en Inde, surtout en Inde du Sud ensuite, pour trouver un professeur, pour trouver une école. À l'époque, je rêvais de trouver un maître. Et donc j'étudie beaucoup, je passe dans plusieurs écoles, je fais les temps qu'il faut sur une année pour apprendre réellement la pratique, pour pratiquer moi-même et ensuite enseigner. Et là, je suis enceinte de mon premier enfant à l'issue de cette année-là. Donc je suis au Canada à ce moment-là et je découvre que je suis enceinte de mon fils Naleu. Et là déjà, je me tourne évidemment vers le prénatal. On retourne vivre à New York avec mon ex-mari finalement. puisque ça nous convenait mieux. Et pendant ma grossesse, j'étudie tous les jours dans un centre qui s'appelle Lila Wellness à Manhattan. Et c'est une pratique de Jivamukti, c'est une pratique de vinyasa, mais qui est dérivée vraiment pour les futures mamans. Ça reste très, très, très tonique. Mais voilà, j'adorais. Mais là, je commence déjà à avoir une sciatique pendant ma grossesse. J'ai un attachement à ma pratique à ce moment-là qui était par rapport à moi. C'était plus mental, en fait. C'était... Je ne peux pas arrêter un cours, comme ça nous arrive à un moment dans notre vie quand on pratique. On ne veut pas, voilà, il faut pratiquer tous les jours parce que c'est comme ça, etc. Mais je sentais qu'il y avait un déséquilibre. Et puis j'accouche et là, mon accouchement est très long, trois jours. Je n'arrive pas à faire passer mon bébé.

  • Speaker #0

    Tu accouches, donc ça se passe à New York ?

  • Speaker #1

    À New York, oui.

  • Speaker #0

    Dans les cliniques classiques. Oui,

  • Speaker #1

    dans une doula.

  • Speaker #0

    Tu as eu quand même une doula ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était les premières doulas. Elle ne m'en voudra pas, mais elle avait ses règles ce jour-là, donc elle n'était pas bien. Et du coup, c'était un peu étrange. Mais bon, j'accouche et ça se passe très bien à l'hôpital. Je voulais un accouchement évidemment naturel, parce que c'est ce qu'on souhaite. On fait du yoga, on veut tout nature, on ne veut presque pas avoir mal, etc. Et je gère énormément ma douleur, justement. J'ai une capacité à gérer ma douleur, mais en fait,

  • Speaker #0

    c'est… En fait, il faut rentrer dans la douleur.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, cet accouchement, je l'ai un peu subi, finalement. Et donc, Nalu naît, il est une alge du Myconium, enfin voilà, donc couveuse, etc. culpabilité, évidemment, parce que je suis trop tolique, parce que je fais trop de yoga. Enfin, voilà, il y a tout ça qui passe par...

  • Speaker #0

    Tu es tout le temps dans une espèce de...

  • Speaker #1

    Déséquilibre complet. Ouais,

  • Speaker #0

    de décalage, finalement, entre le monde dans lequel tu es projetée pendant ton accouchement, après la naissance, et tout ce que tu as vécu avant.

  • Speaker #1

    Oui, et pareil, au niveau de l'accouchement, de l'arrivée de mon bébé, c'est-à-dire que, bon, c'était il y a 18 ans, il avait 18 ans, là, le mois dernier. C'est la même chose, on me disait partout, l'arrivée de bébé, ça va bouleverser la vie, mais en même temps, il y a la grossesse, il y a le fait d'accoucher, et à l'accouchement, j'étais toute seule. J'ai eu les femmes de mon quartier qui ont commencé à venir un peu à la maison pour des groupes de la Lecce. Ma vente était super ruelle. Il y avait Betsy Johnson, la designer des années 60, 70 et tout, qui m'offrait des cadeaux et qui m'avait offert un magnifique cadeau pour mon fils, mais aussi pour moi. J'ai découvert vraiment un soutien de femmes et j'ai trouvé ça très beau et un peu intemporel. C'est-à-dire que je me suis dit c'est comme ça que ça se passait avant. et j'ai commencé peut-être un peu à me relaxer aussi, à me dire, attends, la vie c'est pas aussi speed que ça doit l'être, il fallait acheter plein de choses pour le bébé Madoula, là, du coup, a été exceptionnelle elle m'a dit, Alia, vous pouvez dormir avec ton bébé, elle m'a montré comment elle allait au lit et ça, pour moi, ça a été ça a tout changé j'ai dormi avec mes trois enfants mais ça, c'est vrai que ça change beaucoup de choses ça a tout changé l'attachement parental etc, mais finalement, ça m'a enlevé une pression de l'inconnu aussi. Parce que c'était un peu l'inconnu. Je ne savais pas. Puis, il n'y avait pas encore Internet comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le local, tu as quand même replongé dans quelque chose d'un peu mammiférien,

  • Speaker #1

    on va dire. Exactement.

  • Speaker #0

    Pratique de peau à peau.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Allaitement. Relax.

  • Speaker #1

    Là, elle a été top. OK.

  • Speaker #0

    Et parce que toi, ton accouchement, comment ça s'est passé ? Tu as mis du temps à le dégérer ? Comment ?

  • Speaker #1

    J'ai pas eu le temps parce que j'étais seule avec mon bébé aussi, vu que le papa travaillait beaucoup. Mais bon, j'étais dans un super environnement. J'étais au Hamptons, près de New York. C'était quand même extraordinaire. Il est no printemps, donc tout était beau. J'étais vraiment qu'avec lui. J'ai eu la chance, en plus, de passer vraiment du temps avec lui.

  • Speaker #0

    Et c'est là que les femmes... C'était les femmes d'Hampton qui sont venues au temps de ça ?

  • Speaker #1

    Oui, des femmes des milieux privilégiés.

  • Speaker #0

    C'est super qu'elles aient eu cette conscience-là.

  • Speaker #1

    C'est dans la tradition finalement. Les Américains sont beaucoup... Il y a les baby showers, mais elles sont là aussi à l'accouchement. Moi, j'ai une petite dame. Vraiment, je ne la connaissais pas. On se croisait, on se disait bonjour. Elle lui a tricoté un petit bonnet pour son arrivée. Le jour où j'ai accouché, je suis rentrée à la maison, la semaine d'après, j'avais un petit bonnet pour mon bébé. J'ai été touchée par ces petites choses. On me disait ça, c'est pour ta pédicure à toi. Ah ouais, excellent. Et j'étais comme, waouh, c'est magnifique. J'avais jamais vécu ça de ma vie et je ne m'y attendais absolument pas. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu as quand même senti ce décalage entre ce nouveau temps avec ton bébé, un temps plus long ? charnelle et le temps dans lequel tu étais avant qui était très rythmé par tes pratiques de yoga j'ai eu un énorme lâcher prise à l'accouchement le relâchement total et

  • Speaker #1

    d'ailleurs je suis née aussi ce jour là c'est à dire que tout ce que j'avais au fond de moi j'avais moins d'inhibition j'étais beaucoup plus en train de Je me suis sentie alignée avec moi-même en tant que femme, en tant qu'être humain, en tant que femme, ouais.

  • Speaker #0

    Et t'as mis, quand tu dis que t'avais mis trois jours à accoucher, est-ce que finalement ton accouchement a été médicalisé ?

  • Speaker #1

    Ouais, à la fin, ouais. J'étais déshydratée, ça c'était dommage parce que je le savais pas. Tu peux pas aller plus loin en fait, c'est trop difficile quoi. Je n'aurais pu y rester, on en meurt.

  • Speaker #0

    dans les cliniques françaises on interdit souvent de boire de l'eau ah oui ? parce qu'on vomit parce qu'il peut y avoir un risque au niveau du bébé mais c'est un risque qui est minime il faut hydrater les lèvres,

  • Speaker #1

    avoir un petit peu d'eau dans la bouche j'ai pas eu le droit même pas d'hydrater les lèvres mon mari me donnait de la brume ça lui a été confisqué si t'es déshydraté ça peut... rien ne peut fonctionner en fait les organes et puis bon moi je suis quelqu'un qui vomit quand j'accouche la dernière contraction vomis, car les os le corps parle et puis moi j'aime bien laisser mon corps parler c'était la première fois mais c'est vrai que j'ai été très surprise, mes trois accouchements je vomis etc

  • Speaker #0

    Et comme tu étais prof de yoga, est-ce que tu étais sensible à la question du périnée, des abdominaux, de l'importance de se reposer pour ne pas appuyer justement sur le périnée et risquer des descentes d'organes ou un périnée qui ne soit pas assez tonique et donc des fuites urinaires ? Je détaille parce que c'est important pour toutes celles qui vont nous écouter. Je pense qu'on n'a pas encore de culture commune autour de ça. Et c'est hyper important, ça fait partie de notre santé de femmes. et c'est quelque chose qu'on regarde un peu encore de loin je pense et puis en plus c'est aussi encouragé par le fait qu'en France, on encourage la rééducation après les six premières semaines. Donc, ça ne nous invite pas du tout à nous approprier ces six premières semaines pour justement pratiquer, avoir les bons gestes et les bonnes pratiques. Est-ce que toi, tu peux me dire où tu en étais à ce moment-là ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Pendant ma période prénatale, le focus était sur le périnée, mais à le contracter, à le… fortifié en fait à ce qu'il soit fort, à ce qu'il soit tonique et en fait c'est pas bon ce qu'il soit tonique en fait le périnée il doit être tonique et en même temps tonique on peut aussi avoir des fruits turinaires c'est le problème, l'idée c'est de prendre conscience du périnée et à cette époque là et c'est là où tout mon travail a commencé Mon travail de recherche sur le périnée, c'était que dans la pratique du yoga, il fallait à l'inspire contracter le périnée. En fait, on faisait les bandas et on disait inspire et contracter, c'était terminé, on n'en reparlait plus. Moi, j'avais un périnée hypertonique, ce qui fait que quand on a un périnée hypertonique, les accouchements sont très longs. bébé a du mal à passer c'est ce qui se passe avec les femmes avec les cavalières avec les femmes qui font du vélo avec l'ashtanga aussi c'est le périnée et aussi les abdos c'est vrai que nous on déconstruit on parle périnée mais tout va ensemble grand droit, etc, ceinture abdominale et aussi la respiration mine de rien tout est hyper tout est dans le contrôle et dans la contraction merci L'idée d'avoir un périnée en bonne santé, d'un plancher pavien en bonne santé, c'est justement de pouvoir contracter et de relâcher. L'accouchement, c'est pouvoir laisser le passage à bébé, mentalement et aussi physiquement. et donc là tout mon travail justement pour la femme a commencé sans que je le sache parce que je voulais comprendre déjà ce qui m'était arrivé à mon accouchement donc j'ai mis en place ma pratique de yoga prénatal pour d'autres femmes, j'étais prof de yoga et je me suis dit il y a quelque chose à faire au niveau du travail justement de lâcher prise d'acceptation de lâcher prise dans le corps aussi, parce que j'avais l'impression d'être hypertonique. J'étais musclée, j'étais juste… Quand j'étais enceinte, je me rappelle mon troisième trimestre, j'étais comme Wonder Woman, super forte. Je sentais cette puissance qui était beau aussi, mais je n'étais pas dans cette énergie d'accueillir finalement mon bébé dans un laisser-faire qui était mental et physique. Et donc, le travail a commencé à ce moment-là. Et c'est là où j'ai découvert le travail de Blandine Calais-Germain. Et de loin, puisque j'étais à New York à ce moment-là. Et d'ailleurs, avec Blandine, elle fait les dessins de mon cahier à colorier du bassin féminin. Parce que dans les formations que je donne, en yoga prénatal et yoga de la femme, la base anatomique et l'étude du bassin osseux et musculaire, donc avec planches à colorier... des moulages, de la palpation aussi, et évidemment le mouvement, aussi bien intrinsèque, contraction musculaire, ou extrinsèque, et mouvement, les bascules du bassin, etc. Prise de conscience, comprendre comment est placé le bassin dans le corps. quand on contracte, quand on va faire pipi quand on va faire caca qu'est-ce qui se passe en fait ? comment sont placés nos organes ? nos organes bougent ensemble on appelle les trois sœurs les organes et en plus maintenant on peut rajouter aussi le clitoris parce qu'on ne le savait pas qui est quand même à cheval sur le vagin mais que ce soit rectum, utéus, vessie les organes bougent ensemble il y a une contraction à un niveau tout bouge ensemble et cette prise de conscience elle permet vraiment de libérer aussi notre culpabilité, notre parole. Le bassin est relié à notre gorge. On a vraiment cette énergie où on vient s'ancrer dans le corps.

  • Speaker #0

    L'importance de pouvoir crier pendant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Exactement, de pouvoir faire des sons, libérer la gorge. Mais même dans un cours de yoga, il est important à un moment de pouvoir même faire un home ou un son, parce que sinon on est là à faire des postures, des mouvements. Mais si on ne va pas faire un son, c'est comme si l'énergie restait aussi bloquée à cet endroit-là. Et pour nous, les femmes, la partie du cou, la gorge, est reliée à ce qu'Ambroise Paré appelait la partie honteuse de la femme. tout notre système en fait reproducteur, la sphère gynécologique, partie honteuse. À partir du moment... Voilà, il fallait juste qu'on puisse se reproduire, ne jamais prendre de plaisir. Et donc, on nous a cassés pendant des siècles et des siècles. On ne nous a pas laissés nous exprimer finalement. Mais alors,

  • Speaker #0

    pour revenir vraiment sur ton postpartum immédiat après ton accouchement, qu'est-ce que tu pratiquais à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon postpartum immédiat, mon premier accouchement, le sexe avec mon ex-papier, c'était bien naturel. Et ça, ça m'a aidée déjà à me reconnecter à mon corps. À cette époque-là, je n'étais pas encore dans toute la conscience de mon bassin, de mes organes, mais de tout, de mon vagin, de mes muscles. Et c'est vraiment la pratique des mudras qui m'a aidée à comprendre comment me reconnecter. Les mudras du bassin. simplement,

  • Speaker #0

    voilà tu m'expliquais que tu avais des pratiques que toi tu faisais, tu utilisais les petites boules de Kegel c'est ça ?

  • Speaker #1

    Monsieur Kegel, mais c'est monsieur Kegel et alors moi je trouve que c'est un monsieur qui est extraordinaire parce qu'il a vraiment permis aux femmes de contracter et de relâcher les muscles de leur plancher périlien sans les connaître d'ailleurs, et en fait le conseil qu'on m'a donné après mon... ah voilà Ça, c'est extrêmement important. On m'a donné un conseil après mon accouchement à New York, de Nalu, c'était à chaque fois que vous vous lavez les mains, vous contractez, vous relâchez. Et voilà, à chaque fois que je me lave les mains, il faut contracter, relâcher le bassin. Et si je fais 50 répétitions comme ça, je vais retrouver du tonus. Et voilà, c'est vraiment ça qui m'a permis de me retrouver dans mon corps. Parce que naturellement, je ne l'aurais pas fait en fait. Et j'ai trouvé ça extraordinaire parce que c'était en dehors de la pratique du yoga. À ce moment-là, j'étais dans une pratique du yoga où c'était sur le tapis, une heure et demie par jour. Soit on va dans un studio, soit on a une pratique à la maison. Enfin, un attachement à la pratique qui était complètement ridicule.

  • Speaker #0

    mais est-ce que ça t'a aidé quand même le yoga à finalement à entrer en contact aussi avec ton corps et donc avec ton périnée ?

  • Speaker #1

    bien sûr mais le fait que ça soit si structuré c'est comme si on ne donnait pas l'autorisation de faire du yoga en dehors du tapis et ce qui m'a aidé c'est ça, c'est ma sage-femme qui m'a dit vous vous lavez les mains, vous contractez et bien ça, ça m'a permis d'amener finalement ma pratique parce que c'est des mudras du bassin et d'amener ma pratique en dehors du tapis. C'est vraiment ça qui me vient à l'esprit. Et après, j'entendais les critiques, on ne peut pas s'empêcher, surtout en France, les critiques de Kegel. Ah oui, mais c'est la technique du stop-pipi. Stop-pipi, c'est très dangereux parce qu'on peut avoir des infections urinaires, ce n'est pas bon. Mais en fait, le stop-pipi, c'est une image. C'est-à-dire qu'on fait comme si. comme si... Voir comment les mots sont importants. Et surtout à cette époque-là. Aujourd'hui, on est un peu sortis de tout ça. C'est-à-dire qu'on va plus explorer, on est plus libérés, mine de rien, aujourd'hui. Alors, je ne sais pas si c'est moi par rapport à mon âge, mais je pense que par rapport à la culture, quand je vois mes enfants aujourd'hui, ils sont beaucoup plus conscients, je trouve, que moi je l'étais à leur âge, et plus tard même, quand j'étais enceinte d'eux. Oui,

  • Speaker #0

    plus libérés.

  • Speaker #1

    Alors ça passe sûrement par leur mère qui est pas en lumière mais C'est certain

  • Speaker #0

    J'ai ouvert la voie C'est une évidence et donc toi comment tu rentres après dans cette parce que moi en fait quand j'ai rencontré Alia c'était donc sur le yoga de la femme et c'était à l'époque où tout le monde se mettait à pratiquer l'ashtanga yoga maïsor, tout le monde allait à maïsor faire du yoga etc et là je rencontre Alia qui me dit ah non mais en fait le yoga de maïsor il a été conçu pour des jeunes hommes dans la force de l'âge donc à 20 ans plus tard et c'est vraiment il a été pensé pour des hommes et toi tu me dis mais je connais des femmes qui pratiquent de manière très intensive l'ashtanga et qui n'ont plus leurs règles parce qu'elles brûlent énormément comme c'est le cas souvent des grandes sportives est-ce que tu peux nous en dire plus sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr pendant ce premier voyage en 2003 en Inde je me suis arrêtée à Mysore et j'ai étudié à Mysore et là encore j'ai été blessée par un de mes profs qui m'a ajustée. Alors, je n'aimais pas qu'on me touche, je n'aimais pas l'ajustement, ce qui va contre la pratique de Mizer, dans l'idée d'ajustement. Moi, je n'aimais pas déjà ça. Et donc, il m'ajuste, je me fais mal au genou, et là, je me retrouve en Inde, à Mizer, et à me dire, mais c'est fini, je ne vais plus pouvoir faire de yoga de ma vie, il m'a pété le genou, c'est nul. Je me rappelle très bien être complètement dans des états pas possibles. Et là, l'univers a fait que je rencontre un prof de quartier qui me parle de yoga thérapie et qui me dit Tu viens dans mon centre, c'est un centre de quartier. Donc, il s'était qu'avec des Indiens. Là, je découvre la yoga thérapie. Donc, il prend en compte ma blessure, il prend en compte que je viens d'un autre monde, de l'Occident.

  • Speaker #0

    Et il prend en compte que tu es une femme aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Enfin, il prend en compte que je suis une femme comme en Ashtanga, c'est-à-dire que pendant les lunes, je ne pratique pas.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. C'était vraiment ça. Puis j'étais dans ma vingtaine. C'était avant Nalu, c'était avant mon premier enfant. Donc je retourne ensuite à Mysore avec mon fils et je retourne à Mysore enceinte. Et là à Mysore, je reprends une gestate à côté du charat de Patavi Joyce et de charat. Et donc je m'occupe des étudiants en yoga qui viennent du monde entier. Il y en avait très peu qui venaient de France à l'époque. Et là, moi je suis enceinte. Donc de toute façon... Alors, je ne dis pas qu'on ne peut pas faire de l'ashtanga enceinte, pas du tout, et je ne critique pas toutes les pratiques de yoga. Moi, personnellement, par rapport à mon corps, par rapport à mon histoire, il était impossible que je fasse de l'ashtanga enceinte tous les jours. Enfin, ce n'était juste pas possible. Donc, je développe déjà une pratique pour moi, à côté, et puis j'ai un petit centre où je fais un peu de hatha yoga, mais je vois bien que ça ne me convient pas. Donc, avec ce que j'avais vécu avec Nalu, pendant ma grossesse, je développe mon yoga prénatal. Tout simplement, ça continue. Et je développe vraiment ma pratique du yoga prénatal, qui est une pratique de yoga-thérapie. Donc, je prenais en compte ce que je vivais, ce que je ressentais. Et je travaillais avec évidemment posture et respiration, mais surtout aussi des mudras et le fait de me reposer. Le fait de prendre le temps et de ressentir et d'avoir des mouvements qui étaient beaucoup plus en rondeur. et beaucoup plus dansant parce que je vivais dans ce yoga qui était très strict. Et à côté de ça, moi, je vivais dans ma guest house et donc j'avais des étudiantes de yoga tout le temps qui venaient même me voir quand j'étais au lit avec mon bébé après mon accouchement. Et là, vraiment, je découvre que ces femmes, elles se sentent sèches dans leur corps. C'est-à-dire que le corps ne reconnaît pas qu'il peut avoir un système hormonal, tout simplement. Et donc, elles n'ont plus leurs règles. Donc, elles ne se sentent pas bien de ne plus avoir leurs règles. En même temps, elles sont là et elles sont super heureuses d'être là parce qu'elles font ce qu'elles aiment. Moi, je reconnais cet attachement que j'avais eu aussi avec la pratique avant mon premier bébé. c'est-à-dire de vouloir pratiquer tous les jours absolument, de ne pas se foutre la paix, de ne pas se dire quand on est fatigué, stop, peut-être qu'aujourd'hui je ne vais pas y aller, même si ce n'est pas la pleine lune ou la nouvelle lune. Et donc ça, je le vois au quotidien. Et puis j'ai des amis acupuncteurs, chiropracteurs, qui travaillent avec elles. Sans parler directement de ces femmes, on parle surtout de leurs conditions. Et donc j'apprends beaucoup, parce que je me rends compte que oui, le corps, ce que je suis en train de dire là, je l'ai appris grâce à eux finalement. que le corps ne pouvait pas soutenir de grossesse en plus ou quoi que ce soit, puisqu'il n'y a pas de système, il n'y a plus de graisse, c'est des corps un peu androgynes, plus de poitrine. Et donc là, pour moi, c'est vraiment déjà, et sans penser que j'adapte mon yoga à la femme, c'est déjà clair en fait que je suis en train de le faire. Mais je le fais sans me dire, ok, c'est du yoga pour la femme. c'est que je vais, je contourne, je dérive de ce qui est fait. Et tout est né de mon observation de moi, en fait, dans le Vinyasa et l'Ashtanga.

  • Speaker #0

    Et de ses femmes aussi.

  • Speaker #1

    Et de ses femmes. Et là, donc, j'accouche d'Arjiling et je suis en poste natal. Et là, c'est mon deuxième enfant, puis je suis fatiguée, j'ai quand même la guest house, c'est 24 heures sur 24, mine de rien. Je suis en Inde, il y a beaucoup de bruit, enfin... On était au calme, mais quand même, il y avait des choses qui... Je n'arrivais pas à me reposer. Et donc, je veux reprendre une pratique, mais progressive. Et j'ai envie d'être accompagnée. Donc, je retourne voir mon prof de Hatha Yoga. Et là, il me donne des exercices abdominaux qui sont complètement dingues. Je suis épuisée. Et puis, en plus, j'avais attendu quand même deux mois avant de... parce que je savais déjà des choses. Mon plancher pelvien, je savais contracter, relâcher. J'avais compris déjà des choses. Mais alors là, je suis dans le postural et très répétitif. Et en fait, j'en pleure. Je suis là, ben non, mais ce n'est pas bon. Ça ne me convient pas. Il y a un problème. Vous ne me connaissez pas. En plus, je suis un peu rebelle. Vous voulez sur l'injustice. Ce n'est pas fait pour les femmes, ça. Je ne comprenais pas le corps des femmes du tout. Et puis, j'ai mis mes livres de Plandine Calais-Germain avec moi. J'avais déjà étudié l'anatomie à New York, l'anatomie du bassin, l'anatomie générale avec les Sikha Minar. J'avais suivi son enseignement pendant une année et j'avais tellement appris. Et là, en anglais, on dit embodied Je mettais en place ça dans mon corps aussi. C'est-à-dire que je n'allais pas subir une pratique Je me rebellais parce que je savais qu'il y avait autre chose. Et donc là, je me souviens écrire une longue lettre à Blandine Calais-Germain. À Blandine Calais-Germain, oui. C'est comme ça qu'on s'est rencontrées. Je lui ai écrit une lettre manuscrite et tout, que je lui ai envoyée à Limoux. Et pour lui dire que j'adorais son travail et que je voulais travailler avec elle, je voulais apprendre, etc. Je ne savais même pas qu'elle donnait des cours, en fait. Je n'avais pas été sur le site internet. Je lui ai écrit une lettre.

  • Speaker #0

    C'était une autre époque !

  • Speaker #1

    Enfin bon, du coup, elle me répond et elle m'invite à Limon. Et c'est comme ça qu'on fait connaissance. Et je suis là-bas avec ma petite famille un peu plus tard. Et voilà, et aujourd'hui, on écrit un livre du bassin féminin à colorier. Enfin, je l'écris, elle fait les dessins. Et donc, tout ça pour dire que la pratique du yoga de la femme, elle est vraiment née. de mon expérience personnelle et aussi du fait de voir ce monde du yoga au masculin. En plus, je suis à Mysore. Je connaissais l'histoire d'Indra Devi parce qu'à New York, j'en avais entendu parler et qu'elle était très proche de Krishnamacharya qui était... Je fais partie de la lignée Krishnamacharya, la yoga-thérapie que je pratique, même si aujourd'hui, elle a beaucoup évolué dans ma vie et dans mon enseignement. Elle dit cool de Krishnamacharya. Ils étaient très proches, ils ont été très proches, mais pendant plus de 50 ans. Et c'est lui qui lui a fait découvrir le yoga alors qu'il ne voulait pas enseigner aux femmes. Il ne voulait pas, en fait. C'est le Maharajan Mizer qui lui a dit Mais si, il faut enseigner à Madame Peterson. Elle s'appelait Madame Peterson. Et donc, il lui enseigne le yoga. Puis, au bout d'un an, il lui dit À toi maintenant d'aller diffuser ça. Donc, elle part en Chine au début. Et après, elle part aux États-Unis. Elle part à Hollywood, où elle travaillera avec des stars de cinéma qui vont diffuser cette pratique. Et on est après-guerre. Ces femmes, il y a la révolution technologique. Oui. donc machine à laver, etc. Donc les femmes ont un peu plus de temps. et du coup elle commence à s'occuper d'elle et en tout cas middle class et elle commence à faire de la gym, pilates et yoga et c'est vraiment grâce à Indra Devi qui a beaucoup diffusé ça super intéressant mais après on m'a jamais parlé du cycle menstruel dans ma pratique de yoga on m'a jamais parlé du système hormonal quand j'ai mis en place mes formations en 2011 en fait donc Je me suis formée à tout ça un peu toute seule. Je demandais d'abord à mes médecins, sage-femme et tout, puisque j'accouche évidemment de mon troisième enfant en France. Et puis alors là, je suis à fond, on ne m'arrête plus. Oui, je suis yoga et je veux apprendre ça. Je suis soif de connaissances, de compréhension. Et donc là, le système hormonal, pour moi, c'est super important de pouvoir partager ça, de vulgariser. Et puis c'est de l'éducation. Dans mes formations, il y a un peu d'éducation. Et ces cycles menstruels, pendant la grossesse, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseilles justement pendant la grossesse comme pratique ?

  • Speaker #1

    Oh, relâchement total ! C'est-à-dire, moi, mouvement arrondi, c'est... Enfin, là, on ne me voit pas, mais c'est vrai que tout ce qui est bascule, balancement, il faut que ça circule, en fait. Des mouvements plus en rondeur, faire des cercles, avec le bassin, avec les épaules, des bascules du bassin vers l'avant, vers l'arrière, se laisser aller un petit peu dans ces mouvements dansés. Au contraire d'une pratique de yoga.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et ouvrez bien la bouche. Gardez les dents desserrées.

  • Speaker #0

    Moi, depuis mon premier accouchement, j'ai la mâchoire qui craque.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop bizarre. On n'avait pas ça. Mais maintenant, parfois, je sens que ça craque.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Petite modification.

  • Speaker #1

    Ouais, physique, ouais.

  • Speaker #0

    Et pour le postpartum, qu'est-ce que tu conseilles ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le postpartum, je conseille de dormir avec son bébé, un maximum. Déjà, parce que... Et c'est ça, la base de la yoga-thérapie. La yoga-thérapie, c'est la simplicité. Et l'idée de pouvoir, à la base, on part d'une base, d'une fondation, c'est le repos, le repos du système nerveux. Donc, il faut dormir. Et quand on accouche, on se sent surpuissante. On est tellement heureuse. Alors, il y a les hormones, évidemment, qui rentrent en compte. Et puis, on a envie qu'en bébé d'or, tout soit super net. Moi, je dis bordel, laissez tout tomber. et laissez-vous aider et accueillez et surtout dormez parce que ça fonctionne mon deuxième enfant alors mon premier j'étais avec lui tout le temps c'était facile, j'en avais qu'un c'était pas pareil mon deuxième il a eu une maman indienne avec nous parce qu'il y avait une personne qui était là qui travaillait, Chanta elle s'appelle Chanta et elle travaillait dans ma guest house et puis un jour j'ai eu impossible de prendre ma douche j'arrivais pas à prendre ma douche et donc j'avais Darji et puis mon ex-mari m'a dit Alia attends je vais demander à Chanta si elle peut porter Darji pendant que tu vas prendre ta douche parce que lui travaillait dans le café on avait un petit café pour les yogis et là elle est arrivée et elle l'a pas quittée pendant 2 ans c'était sa maman indienne et après Violette j'avais déjà 2 enfants je me suis fait aider j'ai eu une aide à domicile par... Il y avait la CAF, j'étais en France à ce moment-là. Et j'ai eu une dame qui venait. En plus, on papotait. Vraiment, c'était bonne franquette aussi. Mais ça m'a aidée à une chose, c'était d'aller chercher les enfants à l'école. Avoir cette coupure l'après-midi, ça me cassait. Et là, ça me permettait simplement de dormir avec elle. Et vraiment, ça a tout changé. J'ai ouvert mon centre de yoga trois mois plus tard. Tellement j'avais la pêche, finalement. Et vraiment, parce que là, j'ai... J'ai mon amie Victoria qui écrit le livre Yoga Bébé avec moi. parce que ça fait 18 ans que j'écris ce livre et Victoria vraiment c'est génial parce que moi j'aime beaucoup travailler aujourd'hui à deux et vraiment le livre est fantastique là parce que c'est tout ce travail de recherche qui m'aide à remettre en forme, à mettre en forme à organiser et puis des questionnements et de l'observation extérieure enfin je l'adore c'est mon ami et voilà je me suis éparpillée enfin cette période là moi je pense qu'il faut tout laisser tomber il faut vraiment s'écouter se reposer s'écouter,

  • Speaker #0

    tout laisser tomber se faire aider un maximum pour justement éviter ces coupures dont tu parles parce que c'est vrai qu'on est coupé moi c'est une chose que j'appréhende personnellement je me dis si j'avais un troisième enfant si je vais aller chercher un enfant à l'école simplement ça, ça m'a changé la vie mais ouais mais quel stress quoi de devoir prendre un petit y aller etc je trouve ça hyper dur d'avoir quelqu'un qui le fait pour toi c'est juste génial et après sur le plan des pratiques physiques justement qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    pareil en fait moi je trouve que Vraiment, le conseil que je donnerais, c'est les exercices de M. Kegel. Oui, voilà. C'est vraiment ça. Et sans penser à la respiration, sans rien. C'est pouvoir s'allonger aussi, surélever un petit peu les jambes. Mais moi, je le fais encore. J'ai toujours un bolster dans mon lit que je mets sous mes genoux. J'adore. Et c'est vraiment, à chaque fois qu'on se lave les mains, contracter, relâcher, contracter, relâcher. Et puis quand on reprend justement les rapports sexuels, tout simplement, on va sentir, ce n'est pas facile au départ non plus, on n'en parle pas assez, mais c'est vrai qu'il y a l'appréhension de ça. Après un accouchement par voie basse, souvent, il y a une déconnexion parce qu'il y a une fuite énergétique quand on accouche. On touche notre ventre. Une femme enceinte touche son ventre pendant neuf mois. et tout d'un coup, elle accouche et elle ne peut plus voir son ventre parce que c'est une poche vide. Il y en a plein de femmes comme ça. Moi, je l'ai été aussi, je l'ai vécu ça à mon premier accouchement. Et c'est important de pouvoir se toucher de nouveau, pouvoir poser ses mains sur son ventre et simplement respirer. Et voilà, c'est tout, juste petit à petit, on se reconstruit et c'est là où tout le travail du Yoga Bébé ensuite intervient, c'est que on se retrouve. Le travail qui est fait au niveau du yoga pour la maman, graduellement, elle va retrouver de l'énergie. C'est ça. À la base, la yoga-thérapie, c'est le repos. On se repose. Et ensuite... Et ça fonctionne, plus on se repose et plus on peut aller vers un peu plus de mouvements. Donc nous, en yoga de la femme et en post-natale, on va faire les Shakti Bandha. C'est des mouvements articulaires, c'est des mouvements synoviales.

  • Speaker #0

    Oui, c'est drôle que tu en parles parce que dans les cliniques post-partum, on se dit non. On a souvent cette image de la femme qui est immobile sur son lit, qui ne bouge surtout pas. Mais en fait, elles sont invitées à faire énormément de micro-mouvements.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça commence comme ça, et petit à petit. Et quelque part, c'est tellement logique. Et ce qui est rigolo, c'est qu'ensuite, la pratique du yoga bébé, elle vient en parallèle. C'est-à-dire que bébé atterrit dans son corps. il atterrit sur terre, la maman se reconstruit, bébé se construit, petit à petit, avec ses mouvements. Et c'est la même chose avec la maman. C'est-à-dire qu'elle doit reprendre sa verticalité, retrouver sa verticalité, retrouver sa force physique, mais petit à petit. Et c'est le même travail qui est fait pendant neuf mois, avec le yoga bébé et le travail en postpartum avec la maman. Pour moi, c'est une pratique très douce. Il n'y a pas... Je le vois dans mes cours, il n'y a pas besoin de faire énorme. On peut faire des pratiques poussées, mais on n'a pas besoin de le faire. Quel est le besoin ? Dans la yoga-thérapie, on dit mais pourquoi je fais cette posture ? À quoi ça me sert ? Et moi, je travaille en micro-mouvement et fluidité, et puis pour faire un nettoyage au niveau lymphatique, énergétique, tout simplement. et sortir du mental très important et ça ça aide plus que des fois des postures qui sont qui sont avancées ouais tout à fait très important de sortir du mental même si c'est très difficile c'est facile à dire pour moi c'est mon focus c'est le système d'avion mental en fait un

  • Speaker #0

    des secrets du mois d'or c'est de permettre aux femmes de se relâcher ouais c'est ça et c'est vrai que là on forme par exemple des accompagnantes post-natales au mois d'or et pour venir à domicile soutenir. Et toutes les pratiques qui vont être proposées, ça va être des pratiques pour permettre aux femmes de se relâcher.

  • Speaker #1

    C'est tout ce qu'elles ont besoin.

  • Speaker #0

    Voilà, sortir d'une représentation sociale pour pouvoir dormir quand elles ont besoin de dormir. Parce qu'il y en a beaucoup. Je sais qu'il y a beaucoup d'entre nous qui ont du mal à dormir la journée, et pourtant c'est très important quand même pendant les premières semaines. voire même la première année, quand bébé ne fait pas encore ses lignes.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut, parce qu'après, ça nous explose au visage. On accumule. Et c'est ça que je voulais dire tout à l'heure. On a eu Victoria, on en avait parlé. C'est que, je me rappelle, elle m'avait envoyé un reel parce que c'était un peu moqué, le fait de dormir quand bébé dort. Du coup, il y a les reels où la maman, elle est dehors au parc ou au supermarché ou whatever. Et dès que bébé dort, boum, elle se met à dormir et elle est dans des lieux complètement insolites. Et en fait, oui, c'est moqué, c'est rigolo, mais c'est rigolo, hein ? Moi, ça me fait rire, j'adore l'humour en plus. Mais en même temps, c'est la base. Il faut laisser tomber, quoi. Lâcher tout. Vous perdez... On ne perd pas de temps, en fait. On se reconstruit. Et ça marche aussi quand on n'est pas maman, enfin, quand on est maman, et que les enfants sont plus grands. Une micro-sieste, mais ça change tout dans la journée. Un shavasana, une relaxation profonde, c'est ce dont on a besoin aujourd'hui avant tout, avant même les exercices de respiration. Fermer les yeux, être présente, poser les mains sur le ventre. Mais c'est la clé du bien-être aujourd'hui. C'est le luxe d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qu'on enseigne d'ailleurs à nos accompagnantes, pour vous accompagner à domicile, justement, pouvoir relâcher. Et ça marche très très bien.

  • Speaker #1

    c'est l'essentiel c'est la base

  • Speaker #0

    Un petit mot que tu aurais envie d'ajouter, Alia ?

  • Speaker #1

    Un petit mot ? Oui, moi je suis très heureuse parce que je quitte Pondichéry après 8 ans, quand j'ai réussi, et je suis très heureuse parce que je retourne. J'ai une école de formation en ligne, et là je suis heureuse de retourner sur la route en fait. retrouver déjà mes élèves, retrouver des professeurs aujourd'hui qui enseignent que ce soit le yoga prénatal ou le yoga postnatal bébé ou le yoga de la femme ou enfant famille, avec cette base de yoga thérapie qu'elles ont suivi à mes côtés. Et aujourd'hui, je suis contente parce que les cours que je donne, je forme professionnellement, mais je donne aussi des cours. Et là, mon envie, c'est de partager entre la formation professionnelle et les cours c'est-à-dire faire des mini-retraites, des mini-formations sans forcément avoir à apprendre du sanskrit, ou comprendre le pourquoi du comment, et simplement d'être dans une pratique que l'on peut ramener à la maison, qui n'est pas trop compliquée, et on peut mettre en place quelque chose pour un bien-être au quotidien, et sans se faire violence et changer tout, et abandonner au bout de 15 jours. Parce que c'est ça le problème aussi, de vouloir tout changer d'un seul coup. Et c'est ça le secret de ma pratique, en tout cas de... de mes formations, c'est petit à petit la simplicité et juste un ou deux exercices, trois maximum et ça peut aider vraiment à tout changer dans notre vie notre vie ou en tout cas notre vie totalement,

  • Speaker #0

    revenir à la respiration revenir à la respiration revenir dans son corps moi j'ai une maman que j'avais accompagnée et à qui j'avais proposé des pratiques très simples comme ça, comme le bodyscan, etc Je la retrouve le lendemain et elle me dit Céline, j'ai réussi à endormir son petit garçon. J'ai commencé à synchroniser ma respiration et ça l'a relaxé. Et il a réussi à s'endormir.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça se fait naturellement. C'est-à-dire qu'une fois qu'elle prend conscience de ça, c'est que naturellement, quand la maman est avec son bébé, la synchronisation se fait au niveau respiratoire. C'est super

  • Speaker #0

    bon et bien merci beaucoup merci à toi c'était un plaisir de se retrouver ici et bien de même ce superbe environnement nous sommes à Dune éco-village dans le Tamil Nadu ouais et puis vous pourrez retrouver Alia en France puisque tu seras en France à partir d'un quelques mois encore un quelques mois ouais donc voilà bah écoutez merci pour votre écoute et puis à bientôt merci à bientôt merci Céline Merci beaucoup pour votre écoute. Pour aller plus loin, sachez que le mois d'or, ce sont des livres pour bien se préparer. Ce sont aussi des professionnels spécialisés pour bien s'entourer pendant les mois après l'accouchement. Et bien sûr, ce sont des formations sur le postpartum.

  • Speaker #1

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  • Speaker #0

    Thank you

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