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Parlons écologie

Urgence climatique, dix and pour agir - épisode 8 : après la cop30, comment continuer à coopérer ?

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34min |17/10/2025
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Description

Ce dernier épisode du podcast s’ouvre sur un constat de lucidité : dix ans après l’Accord de Paris, « l’esprit de Paris » s’est largement effiloché, les tensions diplomatiques et économiques ayant relégué l’urgence climatique au second plan. Et pourtant, au fil des témoignages, une conviction s’impose : seule la coopération peut encore infléchir le cours du dérèglement global. 


La journaliste Sophie Larmoyer donne la parole à celles et ceux qui refusent le fatalisme. La Sud-Africaine Chantal Naidoo rappelle que « nous avons cessé de nous parler en tant qu’êtres humains ». Son appel à plus de respect résonne dans un contexte marqué par le retrait fracassant des États-Unis de l’Accord de Paris en janvier 2025, quelques heures après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais pour la présidente de la COP30, la Brésilienne Ana Toni, pas question de céder : « Un gouvernement est sorti de l’Accord, 197 sont restés engagés. » 


Le multilatéralisme n’est donc pas mort, même s’il se recompose. La chercheuse américaine Sonja Klinsky plaide pour « ne pas enterrer trop vite » ce mécanisme, rappelant que « les petits pays, comme le Costa Rica, sont aujourd’hui des laboratoires d’innovation climatique ». La solidarité internationale, observe-t-elle, ne dépend pas seulement des grandes puissances, mais d’une multitude d’acteurs prêts à agir. 


Sur le plan économique, le secteur privé avance souvent plus vite que les gouvernements. « Les entreprises sont prêtes à investir massivement dans les énergies renouvelables, si la demande suit », explique Maria Mendiluce, du réseau mondial d’entreprises engagées We Mean Business. L’électrification des usages et l’innovation industrielle deviennent les moteurs d’une croissance plus propre. L’Europe, souligne le chercheur Antoine Oger, doit aujourd’hui résoudre « l’équation du prix de l’énergie et de la compétitivité industrielle » — sans renoncer à ses ambitions climatiques. 


La COP30 de Belém s’annonce comme le berceau d’une diplomatie climatique nouvelle. Le Brésil, fort d’une société civile vivante et d’une diplomatie inclusive, se veut passeur entre Nord et Sud. « Le pays peut parler à tout le monde », observe Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. Le lancement du fonds « Forêts tropicales pour toujours », destiné à récompenser financièrement la protection des forêts amazonienne, congolaise et indonésienne, symbolise cette coopération concrète fondée sur le respect mutuel. 


Pour Sébastien Treyer, directeur de l’IDDRI, la leçon des dix dernières années est claire : il faut « continuer à jouer selon des règles communes, même si elles évoluent, et accepter que l’impulsion vienne d’ailleurs ». Autrement dit, l’esprit de Paris n’a pas disparu. Il s’est transformé. Et c’est peut-être là le début d’une nouvelle ère de coopération, moins hégémonique mais plus universelle, où l’espoir n’est pas un luxe, comme le dit la jeune militante soudanaise Nisreen Elsaim, mais un devoir. 


“Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI.


----


CRÉDITS - Conception écriture et réalisation : Sophie Larmoyer. Conception et direction éditoriale : Brigitte Béjean (IDDRI). Réalisation : Théo Boulenger. Production : Célestine Albert-Steward (La Croix). Rédaction en chef : Paul de Coustin et Jean-Christophe Ploquin (La Croix). Partenariat : Sandrine Verdelhan (La Croix). Archives sonores : RFI, "C'est pas du vent".


PODCAST LA CROIX - 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Ce dernier épisode du podcast s’ouvre sur un constat de lucidité : dix ans après l’Accord de Paris, « l’esprit de Paris » s’est largement effiloché, les tensions diplomatiques et économiques ayant relégué l’urgence climatique au second plan. Et pourtant, au fil des témoignages, une conviction s’impose : seule la coopération peut encore infléchir le cours du dérèglement global. 


La journaliste Sophie Larmoyer donne la parole à celles et ceux qui refusent le fatalisme. La Sud-Africaine Chantal Naidoo rappelle que « nous avons cessé de nous parler en tant qu’êtres humains ». Son appel à plus de respect résonne dans un contexte marqué par le retrait fracassant des États-Unis de l’Accord de Paris en janvier 2025, quelques heures après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais pour la présidente de la COP30, la Brésilienne Ana Toni, pas question de céder : « Un gouvernement est sorti de l’Accord, 197 sont restés engagés. » 


Le multilatéralisme n’est donc pas mort, même s’il se recompose. La chercheuse américaine Sonja Klinsky plaide pour « ne pas enterrer trop vite » ce mécanisme, rappelant que « les petits pays, comme le Costa Rica, sont aujourd’hui des laboratoires d’innovation climatique ». La solidarité internationale, observe-t-elle, ne dépend pas seulement des grandes puissances, mais d’une multitude d’acteurs prêts à agir. 


Sur le plan économique, le secteur privé avance souvent plus vite que les gouvernements. « Les entreprises sont prêtes à investir massivement dans les énergies renouvelables, si la demande suit », explique Maria Mendiluce, du réseau mondial d’entreprises engagées We Mean Business. L’électrification des usages et l’innovation industrielle deviennent les moteurs d’une croissance plus propre. L’Europe, souligne le chercheur Antoine Oger, doit aujourd’hui résoudre « l’équation du prix de l’énergie et de la compétitivité industrielle » — sans renoncer à ses ambitions climatiques. 


La COP30 de Belém s’annonce comme le berceau d’une diplomatie climatique nouvelle. Le Brésil, fort d’une société civile vivante et d’une diplomatie inclusive, se veut passeur entre Nord et Sud. « Le pays peut parler à tout le monde », observe Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. Le lancement du fonds « Forêts tropicales pour toujours », destiné à récompenser financièrement la protection des forêts amazonienne, congolaise et indonésienne, symbolise cette coopération concrète fondée sur le respect mutuel. 


Pour Sébastien Treyer, directeur de l’IDDRI, la leçon des dix dernières années est claire : il faut « continuer à jouer selon des règles communes, même si elles évoluent, et accepter que l’impulsion vienne d’ailleurs ». Autrement dit, l’esprit de Paris n’a pas disparu. Il s’est transformé. Et c’est peut-être là le début d’une nouvelle ère de coopération, moins hégémonique mais plus universelle, où l’espoir n’est pas un luxe, comme le dit la jeune militante soudanaise Nisreen Elsaim, mais un devoir. 


“Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI.


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CRÉDITS - Conception écriture et réalisation : Sophie Larmoyer. Conception et direction éditoriale : Brigitte Béjean (IDDRI). Réalisation : Théo Boulenger. Production : Célestine Albert-Steward (La Croix). Rédaction en chef : Paul de Coustin et Jean-Christophe Ploquin (La Croix). Partenariat : Sandrine Verdelhan (La Croix). Archives sonores : RFI, "C'est pas du vent".


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La journaliste Sophie Larmoyer donne la parole à celles et ceux qui refusent le fatalisme. La Sud-Africaine Chantal Naidoo rappelle que « nous avons cessé de nous parler en tant qu’êtres humains ». Son appel à plus de respect résonne dans un contexte marqué par le retrait fracassant des États-Unis de l’Accord de Paris en janvier 2025, quelques heures après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais pour la présidente de la COP30, la Brésilienne Ana Toni, pas question de céder : « Un gouvernement est sorti de l’Accord, 197 sont restés engagés. » 


Le multilatéralisme n’est donc pas mort, même s’il se recompose. La chercheuse américaine Sonja Klinsky plaide pour « ne pas enterrer trop vite » ce mécanisme, rappelant que « les petits pays, comme le Costa Rica, sont aujourd’hui des laboratoires d’innovation climatique ». La solidarité internationale, observe-t-elle, ne dépend pas seulement des grandes puissances, mais d’une multitude d’acteurs prêts à agir. 


Sur le plan économique, le secteur privé avance souvent plus vite que les gouvernements. « Les entreprises sont prêtes à investir massivement dans les énergies renouvelables, si la demande suit », explique Maria Mendiluce, du réseau mondial d’entreprises engagées We Mean Business. L’électrification des usages et l’innovation industrielle deviennent les moteurs d’une croissance plus propre. L’Europe, souligne le chercheur Antoine Oger, doit aujourd’hui résoudre « l’équation du prix de l’énergie et de la compétitivité industrielle » — sans renoncer à ses ambitions climatiques. 


La COP30 de Belém s’annonce comme le berceau d’une diplomatie climatique nouvelle. Le Brésil, fort d’une société civile vivante et d’une diplomatie inclusive, se veut passeur entre Nord et Sud. « Le pays peut parler à tout le monde », observe Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. Le lancement du fonds « Forêts tropicales pour toujours », destiné à récompenser financièrement la protection des forêts amazonienne, congolaise et indonésienne, symbolise cette coopération concrète fondée sur le respect mutuel. 


Pour Sébastien Treyer, directeur de l’IDDRI, la leçon des dix dernières années est claire : il faut « continuer à jouer selon des règles communes, même si elles évoluent, et accepter que l’impulsion vienne d’ailleurs ». Autrement dit, l’esprit de Paris n’a pas disparu. Il s’est transformé. Et c’est peut-être là le début d’une nouvelle ère de coopération, moins hégémonique mais plus universelle, où l’espoir n’est pas un luxe, comme le dit la jeune militante soudanaise Nisreen Elsaim, mais un devoir. 


“Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI.


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La journaliste Sophie Larmoyer donne la parole à celles et ceux qui refusent le fatalisme. La Sud-Africaine Chantal Naidoo rappelle que « nous avons cessé de nous parler en tant qu’êtres humains ». Son appel à plus de respect résonne dans un contexte marqué par le retrait fracassant des États-Unis de l’Accord de Paris en janvier 2025, quelques heures après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais pour la présidente de la COP30, la Brésilienne Ana Toni, pas question de céder : « Un gouvernement est sorti de l’Accord, 197 sont restés engagés. » 


Le multilatéralisme n’est donc pas mort, même s’il se recompose. La chercheuse américaine Sonja Klinsky plaide pour « ne pas enterrer trop vite » ce mécanisme, rappelant que « les petits pays, comme le Costa Rica, sont aujourd’hui des laboratoires d’innovation climatique ». La solidarité internationale, observe-t-elle, ne dépend pas seulement des grandes puissances, mais d’une multitude d’acteurs prêts à agir. 


Sur le plan économique, le secteur privé avance souvent plus vite que les gouvernements. « Les entreprises sont prêtes à investir massivement dans les énergies renouvelables, si la demande suit », explique Maria Mendiluce, du réseau mondial d’entreprises engagées We Mean Business. L’électrification des usages et l’innovation industrielle deviennent les moteurs d’une croissance plus propre. L’Europe, souligne le chercheur Antoine Oger, doit aujourd’hui résoudre « l’équation du prix de l’énergie et de la compétitivité industrielle » — sans renoncer à ses ambitions climatiques. 


La COP30 de Belém s’annonce comme le berceau d’une diplomatie climatique nouvelle. Le Brésil, fort d’une société civile vivante et d’une diplomatie inclusive, se veut passeur entre Nord et Sud. « Le pays peut parler à tout le monde », observe Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. Le lancement du fonds « Forêts tropicales pour toujours », destiné à récompenser financièrement la protection des forêts amazonienne, congolaise et indonésienne, symbolise cette coopération concrète fondée sur le respect mutuel. 


Pour Sébastien Treyer, directeur de l’IDDRI, la leçon des dix dernières années est claire : il faut « continuer à jouer selon des règles communes, même si elles évoluent, et accepter que l’impulsion vienne d’ailleurs ». Autrement dit, l’esprit de Paris n’a pas disparu. Il s’est transformé. Et c’est peut-être là le début d’une nouvelle ère de coopération, moins hégémonique mais plus universelle, où l’espoir n’est pas un luxe, comme le dit la jeune militante soudanaise Nisreen Elsaim, mais un devoir. 


“Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI.


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