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Parlons écologie

Urgence climatique, dix ans pour agir - épisode 5 : face aux enjeux climatiques, un monde fragmenté

Urgence climatique, dix ans pour agir - épisode 5 : face aux enjeux climatiques, un monde fragmenté

31min |17/10/2025
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Description

Après avoir exploré l’énergie et l’adaptation, « Urgence climatique, 10 ans pour agir » s’aventure  sur les chemins escarpés de la géopolitique du climat. Car dix ans après l’Accord de Paris, la coopération internationale vacille, rattrapée par les tensions politiques et la montée des nationalismes. 


L’invasion de l’Ukraine a bouleversé les équilibres noués laborieusement depuis 2015. « Tout a changé », observe Laurence Tubiana, “l’architecte” de l’Accord : la crise énergétique a porté  la sécurité d’approvisionnement au cœur des priorités, reléguant la lutte climatique au second plan. 


À cette fracture s’ajoute celle du leadership. Le nouveau mandat de Donald Trump, ouvert en janvier 2025, a marqué une rupture radicale. Les États-Unis se sont à nouveau retirés de l’Accord de Paris, sapant une architecture déjà fragilisée. « Le danger aujourd’hui, ce n’est pas seulement le départ des États-Unis, mais la remise en cause du sens même de l’Accord », explique Marta Torres Gunfaus, de l’IDDRI. Todd Stern, négociateur américain en 2015 déplore l’abandon de réformes majeures des institutions multilatérales, notamment la Banque mondiale, qui auraient permis de mieux financer la transition. 


Pourtant, ce repli n’entraîne pas l’immobilisme. Certains y voient une opportunité de repenser la coopération climatique sans l’Amérique, d’unir davantage ceux qui y croient encore. « Quand on a un adversaire face à soi, il est plus facile de se rassembler », note Anna Pérez-Catala, responsable de recherche à l’IDDRI. Le multilatéralisme, rappellent plusieurs intervenants, a survécu à d’autres crises ; il peut s’adapter. 


Mais cette résilience est minée par un autre fléau : la désinformation. Des entreprises et des gouvernements nourrissent le doute sur la science climatique. « On détruit la confiance, pierre angulaire de toute décision rationnelle », alerte le climatologue Christophe Cassou. L’administration Trump, souligne Sonja Klinsky, professeure dans une université américaine, « s’emploie à démanteler les institutions scientifiques elles-mêmes ». Et pour la militante allemande Luisa Neubauer, « ceux qui détruisent notre climat détruisent aussi nos démocraties » : climat, vérité et démocratie ne font plus qu’un combat. 


Dans les pays du Sud, les promesses non tenues de financement alimentent le ressentiment ; l’Inde, à la dernière COP de Bakou, a dénoncé le manque d’équité du système. Derrière ces tensions s’exprime une recomposition silencieuse : la montée des puissances du Sud, notamment des BRICS. Avec la Chine en tête, elles investissent dans la coopération climatique Sud-Sud, tandis que le Brésil, hôte de la COP30, affirme son rôle de pont diplomatique pour réformer la gouvernance mondiale et affronter des défis inédits.


 “Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI. 


CRÉDITS - Conception écriture et réalisation : Sophie Larmoyer. Conception et direction éditoriale : Brigitte Béjean (IDDRI). Réalisation : Théo Boulenger. Production : Célestine Albert-Steward (La Croix). Rédaction en chef : Paul de Coustin et Jean-Christophe Ploquin (La Croix). Partenariat : Sandrine Verdelhan (La Croix). Archives sonores : RFI, "C'est pas du vent".



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Après avoir exploré l’énergie et l’adaptation, « Urgence climatique, 10 ans pour agir » s’aventure  sur les chemins escarpés de la géopolitique du climat. Car dix ans après l’Accord de Paris, la coopération internationale vacille, rattrapée par les tensions politiques et la montée des nationalismes. 


L’invasion de l’Ukraine a bouleversé les équilibres noués laborieusement depuis 2015. « Tout a changé », observe Laurence Tubiana, “l’architecte” de l’Accord : la crise énergétique a porté  la sécurité d’approvisionnement au cœur des priorités, reléguant la lutte climatique au second plan. 


À cette fracture s’ajoute celle du leadership. Le nouveau mandat de Donald Trump, ouvert en janvier 2025, a marqué une rupture radicale. Les États-Unis se sont à nouveau retirés de l’Accord de Paris, sapant une architecture déjà fragilisée. « Le danger aujourd’hui, ce n’est pas seulement le départ des États-Unis, mais la remise en cause du sens même de l’Accord », explique Marta Torres Gunfaus, de l’IDDRI. Todd Stern, négociateur américain en 2015 déplore l’abandon de réformes majeures des institutions multilatérales, notamment la Banque mondiale, qui auraient permis de mieux financer la transition. 


Pourtant, ce repli n’entraîne pas l’immobilisme. Certains y voient une opportunité de repenser la coopération climatique sans l’Amérique, d’unir davantage ceux qui y croient encore. « Quand on a un adversaire face à soi, il est plus facile de se rassembler », note Anna Pérez-Catala, responsable de recherche à l’IDDRI. Le multilatéralisme, rappellent plusieurs intervenants, a survécu à d’autres crises ; il peut s’adapter. 


Mais cette résilience est minée par un autre fléau : la désinformation. Des entreprises et des gouvernements nourrissent le doute sur la science climatique. « On détruit la confiance, pierre angulaire de toute décision rationnelle », alerte le climatologue Christophe Cassou. L’administration Trump, souligne Sonja Klinsky, professeure dans une université américaine, « s’emploie à démanteler les institutions scientifiques elles-mêmes ». Et pour la militante allemande Luisa Neubauer, « ceux qui détruisent notre climat détruisent aussi nos démocraties » : climat, vérité et démocratie ne font plus qu’un combat. 


Dans les pays du Sud, les promesses non tenues de financement alimentent le ressentiment ; l’Inde, à la dernière COP de Bakou, a dénoncé le manque d’équité du système. Derrière ces tensions s’exprime une recomposition silencieuse : la montée des puissances du Sud, notamment des BRICS. Avec la Chine en tête, elles investissent dans la coopération climatique Sud-Sud, tandis que le Brésil, hôte de la COP30, affirme son rôle de pont diplomatique pour réformer la gouvernance mondiale et affronter des défis inédits.


 “Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI. 


CRÉDITS - Conception écriture et réalisation : Sophie Larmoyer. Conception et direction éditoriale : Brigitte Béjean (IDDRI). Réalisation : Théo Boulenger. Production : Célestine Albert-Steward (La Croix). Rédaction en chef : Paul de Coustin et Jean-Christophe Ploquin (La Croix). Partenariat : Sandrine Verdelhan (La Croix). Archives sonores : RFI, "C'est pas du vent".



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Après avoir exploré l’énergie et l’adaptation, « Urgence climatique, 10 ans pour agir » s’aventure  sur les chemins escarpés de la géopolitique du climat. Car dix ans après l’Accord de Paris, la coopération internationale vacille, rattrapée par les tensions politiques et la montée des nationalismes. 


L’invasion de l’Ukraine a bouleversé les équilibres noués laborieusement depuis 2015. « Tout a changé », observe Laurence Tubiana, “l’architecte” de l’Accord : la crise énergétique a porté  la sécurité d’approvisionnement au cœur des priorités, reléguant la lutte climatique au second plan. 


À cette fracture s’ajoute celle du leadership. Le nouveau mandat de Donald Trump, ouvert en janvier 2025, a marqué une rupture radicale. Les États-Unis se sont à nouveau retirés de l’Accord de Paris, sapant une architecture déjà fragilisée. « Le danger aujourd’hui, ce n’est pas seulement le départ des États-Unis, mais la remise en cause du sens même de l’Accord », explique Marta Torres Gunfaus, de l’IDDRI. Todd Stern, négociateur américain en 2015 déplore l’abandon de réformes majeures des institutions multilatérales, notamment la Banque mondiale, qui auraient permis de mieux financer la transition. 


Pourtant, ce repli n’entraîne pas l’immobilisme. Certains y voient une opportunité de repenser la coopération climatique sans l’Amérique, d’unir davantage ceux qui y croient encore. « Quand on a un adversaire face à soi, il est plus facile de se rassembler », note Anna Pérez-Catala, responsable de recherche à l’IDDRI. Le multilatéralisme, rappellent plusieurs intervenants, a survécu à d’autres crises ; il peut s’adapter. 


Mais cette résilience est minée par un autre fléau : la désinformation. Des entreprises et des gouvernements nourrissent le doute sur la science climatique. « On détruit la confiance, pierre angulaire de toute décision rationnelle », alerte le climatologue Christophe Cassou. L’administration Trump, souligne Sonja Klinsky, professeure dans une université américaine, « s’emploie à démanteler les institutions scientifiques elles-mêmes ». Et pour la militante allemande Luisa Neubauer, « ceux qui détruisent notre climat détruisent aussi nos démocraties » : climat, vérité et démocratie ne font plus qu’un combat. 


Dans les pays du Sud, les promesses non tenues de financement alimentent le ressentiment ; l’Inde, à la dernière COP de Bakou, a dénoncé le manque d’équité du système. Derrière ces tensions s’exprime une recomposition silencieuse : la montée des puissances du Sud, notamment des BRICS. Avec la Chine en tête, elles investissent dans la coopération climatique Sud-Sud, tandis que le Brésil, hôte de la COP30, affirme son rôle de pont diplomatique pour réformer la gouvernance mondiale et affronter des défis inédits.


 “Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI. 


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Après avoir exploré l’énergie et l’adaptation, « Urgence climatique, 10 ans pour agir » s’aventure  sur les chemins escarpés de la géopolitique du climat. Car dix ans après l’Accord de Paris, la coopération internationale vacille, rattrapée par les tensions politiques et la montée des nationalismes. 


L’invasion de l’Ukraine a bouleversé les équilibres noués laborieusement depuis 2015. « Tout a changé », observe Laurence Tubiana, “l’architecte” de l’Accord : la crise énergétique a porté  la sécurité d’approvisionnement au cœur des priorités, reléguant la lutte climatique au second plan. 


À cette fracture s’ajoute celle du leadership. Le nouveau mandat de Donald Trump, ouvert en janvier 2025, a marqué une rupture radicale. Les États-Unis se sont à nouveau retirés de l’Accord de Paris, sapant une architecture déjà fragilisée. « Le danger aujourd’hui, ce n’est pas seulement le départ des États-Unis, mais la remise en cause du sens même de l’Accord », explique Marta Torres Gunfaus, de l’IDDRI. Todd Stern, négociateur américain en 2015 déplore l’abandon de réformes majeures des institutions multilatérales, notamment la Banque mondiale, qui auraient permis de mieux financer la transition. 


Pourtant, ce repli n’entraîne pas l’immobilisme. Certains y voient une opportunité de repenser la coopération climatique sans l’Amérique, d’unir davantage ceux qui y croient encore. « Quand on a un adversaire face à soi, il est plus facile de se rassembler », note Anna Pérez-Catala, responsable de recherche à l’IDDRI. Le multilatéralisme, rappellent plusieurs intervenants, a survécu à d’autres crises ; il peut s’adapter. 


Mais cette résilience est minée par un autre fléau : la désinformation. Des entreprises et des gouvernements nourrissent le doute sur la science climatique. « On détruit la confiance, pierre angulaire de toute décision rationnelle », alerte le climatologue Christophe Cassou. L’administration Trump, souligne Sonja Klinsky, professeure dans une université américaine, « s’emploie à démanteler les institutions scientifiques elles-mêmes ». Et pour la militante allemande Luisa Neubauer, « ceux qui détruisent notre climat détruisent aussi nos démocraties » : climat, vérité et démocratie ne font plus qu’un combat. 


Dans les pays du Sud, les promesses non tenues de financement alimentent le ressentiment ; l’Inde, à la dernière COP de Bakou, a dénoncé le manque d’équité du système. Derrière ces tensions s’exprime une recomposition silencieuse : la montée des puissances du Sud, notamment des BRICS. Avec la Chine en tête, elles investissent dans la coopération climatique Sud-Sud, tandis que le Brésil, hôte de la COP30, affirme son rôle de pont diplomatique pour réformer la gouvernance mondiale et affronter des défis inédits.


 “Urgence climatique, dix ans pour agir : promesses et réalités de l’Accord de Paris” est un podcast de l’IDDRI, coproduit par La Croix, réalisé par Sophie Larmoyer, et avec la participation de RFI. 


CRÉDITS - Conception écriture et réalisation : Sophie Larmoyer. Conception et direction éditoriale : Brigitte Béjean (IDDRI). Réalisation : Théo Boulenger. Production : Célestine Albert-Steward (La Croix). Rédaction en chef : Paul de Coustin et Jean-Christophe Ploquin (La Croix). Partenariat : Sandrine Verdelhan (La Croix). Archives sonores : RFI, "C'est pas du vent".



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