- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples, pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Chaque semaine, je vous propose des informations et des conseils à travers de témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité. et enfin d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour.
- Speaker #1
Bonjour à toutes et à tous. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir le Dr Lalami pour parler de FIV, Fécondation in vitro. Bonjour Docteur Lalami, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation sur Parlons PMA.
- Speaker #2
Bonjour Elisa, bonjour à toutes et tous. Je suis ravie de participer à ce podcast pour répondre aux interrogations des auditrices concernant la FIV.
- Speaker #1
Docteur Lalami, pour commencer, est-ce que vous pourriez vous présenter à nos auditrices et à nos auditeurs ?
- Speaker #2
Oui, je suis le Docteur Imane Lalami, gynécologue spécialisé en médecine de la reproduction. Je travaille actuellement en cabine en région parisienne et suis rattachée au service de PMA de l'hôpital des Bleuets à Paris.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Aujourd'hui, on va parler de fécondation in vitro. Est-ce que vous pourriez nous expliquer comment se déroule une five et finalement, quelles sont les différentes étapes ?
- Speaker #2
Oui, donc tout d'abord, pour comprendre déjà le cycle naturel, les ovaires sont stimulés par les gonadotrophines. proviennent d'une glande au niveau du cerveau que l'on appelle l'hypophyse. Ces gonadotrophines sont la FSH et la LH et ont réponse à ces hormones. Les follicules entrent en croissance et il y a sélection d'un ovocyte et ovulation d'un seul ovocyte. Lors de la FIV, donc fécondation in vitro, lors de la stimulation, on administre une dose plus importante de gonadotrophine que ce qui est naturellement sécrété par le corps dans le but d'obtenir plusieurs ovocytes. En général, une dizaine. Le nombre d'ovocytes optimales varie selon l'âge de la patiente. Lorsqu'il y a suffisamment de follicules qui sont stimulées, en général, on attend au moins trois grands follicules, l'ovulation est déclenchée et la ponction est réalisée 36 heures après le déclenchement. Le jour de la ponction, le conjoint va également réaliser un recueil de sperme. Ensuite, le laboratoire va analyser la maturité des ovocytes recueillis et féconder les ovocytes matures avec les spermatozoïdes du conjoint. Il y a deux types de fécondation. Il y a ce qu'on appelle la FIV classique, où les ovocytes sont mis au contact des spermatozoïdes. Et la FIV-XI, c'est la chronine d'injection intracytoplasmique, où les spermatozoïdes sont sélectionnés. et micro-injectés un par un dans chaque ovocyte. Et ensuite, la fécondation est évaluée. Et là où il y a bien eu fécondation, les embryons sont mis en culture entre deux à six jours avant qu'il n'y ait transfert d'un ou plusieurs embryons dans la qualité utérine.
- Speaker #1
D'accord, très bien. C'était très clair. Merci beaucoup. Et alors, souvent, la question, c'est à quel moment on va décider de passer en fécondation in vitro lorsqu'il y a un désir d'enfant ?
- Speaker #2
Effectivement, c'est une question intéressante. Concernant les indications, pour les couples infertiles, il y a différents types d'indications. Historiquement, la FIV avait été développée pour les causes tubaires. Les trompes de phallope sont le lieu de fécondation entre l'ovocyte et le spermatozoïde. S'il y a obstruction des trompes, il ne peut pas y avoir fécondation. Ainsi, la FIV est proposée. Ensuite, on peut également proposer la FIV lorsqu'il y a plusieurs anomalies spermatiques chez le conjoint. Celle qui est la plus connue, c'est l'OATS, l'oligo-asténotératose-ospermie. En langage un peu plus simple, ça veut dire qu'il y a une diminution du nombre, de la mobilité et de forme typique des spermatozoïdes. Ensuite, on peut proposer aussi la FIV dans les cas d'IOP, d'insuffisance aux variantes prématurées. chez les patientes ou de diminution de la réserve ovarienne. Ainsi, on espère obtenir un maximum de vos sites. L'endométriose pelvienne profonde peut être aussi une indication. Ainsi, lorsqu'on fait la FIV au laboratoire, la fécondation se fait hors du contexte inflammatoire pelvien. Et de plus, lorsqu'on fait le transfert embryonnaire, on peut effectuer une préparation de l'utérus en vue d'augmenter les chances d'implantation. Pour finir, la FIV peut également être proposée lorsqu'il y a un échec des stimulations simples. Par ailleurs, pour les couples de femmes ou femmes seules, la FIV peut être également proposée s'il y a un facteur d'infertilité, avec les mêmes indications que précédemment citées.
- Speaker #1
C'est intéressant de savoir quelles sont ces indications de passage à la FIV lorsqu'on a un désir d'enfant. On peut revenir sur le déroulement de la FIV. Vous nous avez parlé de stimulations qui sont basées sur des protocoles de stimulation hormonale. Est-ce que vous pourriez nous en parler un petit peu et puis vous nous expliquer comment on va choisir ces protocoles ?
- Speaker #2
Oui, il y a globalement deux principaux types de protocoles qui sont utilisés en AMP. Il y a les protocoles antagonistes et les protocoles agonistes. Tout d'abord, pour les protocoles antagonistes, c'est... On utilise des antagonistes de la gêne à râche. On fait tout d'abord une préparation, pas par pilule oestroprogestative, soit par contre-unimé d'oestradiol, pendant quelques jours à quelques semaines avant de débuter les injections. Ensuite, il y a une stimulation par injection pendant 10 à 12 jours. Pendant ces 10 à 12 jours, il y a une surveillance régulière échographique et par bilan hormonal. Au bout de quelques jours de stimulation, On ajoute du coup l'antagoniste de la GNRH pour éviter l'ovulation prématurée et ainsi poursuivre la stimulation ovarienne en vue d'obtenir un maximum de voci. Il y a également les protocoles agonistes, où là il y a un blocage un peu plus important, je dirais, pour une meilleure harmonisation des follicules. Donc le blocage se fait par agoniste de la GNRH, également pendant quelques jours à quelques semaines, selon ce qui a été décidé. Ensuite, on débute la stimulation ovarienne et on poursuit ce blocage par agoniste de l'AGL-NRH. Dans les études cliniques, il n'y a pas de supériorité qui a été démontrée en termes d'obtention du nombre d'ovocytes. Cependant, on peut privilégier le protocole antagoniste car le risque d'hyperstimulation ovarienne est diminué.
- Speaker #1
D'accord. Intéressant de mieux comprendre dans quel cas on va utiliser un protocole ou un autre et quels sont leurs avantages. Ensuite, après le protocole, vient la ponction folliculaire. Comment ça se déroule, une ponction folliculaire concrètement ?
- Speaker #2
La ponction se fait au bloc opératoire. La patiente est convoquée en chirurgie ambulatoire. Elle rentre le matin. et rentre l'après-midi avec un accompagnant. Elle peut se faire soit sous anesthésie locale ou générale. L'anesthésie locale consiste en une injection de xylocaïne au niveau des cul-de-sac vaginaux. Certaines équipes peuvent également proposer l'hypnose ou l'inhalation d'un gaz de type méopa. La ponction est effectuée par voie vaginale, sous éco-guidage. Le liquide folliculaire qui contient l'ovocyte est ponctionné et aspiré. Ensuite, on donne ce liquide folliculaire au laboratoire qui va analyser et récupérer les ovocytes. Ensuite, concernant la patiente, elle reste en surveillance pendant quelques heures, car il peut y avoir un risque hémorragique ou infectieux, même s'il est faible, de l'ordre de 1%. Suite à cette surveillance, si tout s'est bien passé, la patiente peut quitter le centre d'AMT avec son accompagnant, avec les ordonnances de sortie et on lui communique le nombre d'ovocytes récupérés.
- Speaker #1
D'accord, très bien. Et finalement, quels sont vos conseils avant de faire une ponction et après la ponction ? Est-ce qu'il y a des choses à faire, à ne pas faire ?
- Speaker #2
Donc, avant la ponction, le principal conseil déjà, c'est de bien suivre les consignes du déclenchement. Donc, ça se fait toujours à l'heure précise. En cas d'anesthésie locale, bien prendre la prémédication. Donc, en général, il est prescrit des antalgiques. Il peut même être prescrit en anxiolytique de type Xanax, parce que ça peut être un petit peu stressant. Et ensuite, après la ponction, en cas de transfert frais prévu, bien commencer le soutien avec la progestérone par voie vaginale en vue du transfert. Il faut bien prévoir d'être entouré le jour de la ponction pour la surveillance. Et ensuite, concernant le repos, l'arrêt de travail n'est pas systématique. La reprise du travail, dès le lendemain, est possible. Et bien évidemment, s'il y a un travail qui est pénible, on peut prescrire un arrêt de travail.
- Speaker #1
Oui, si c'est un travail qui demande beaucoup d'efforts, par exemple, dans ces cas-là, ça peut être possible.
- Speaker #2
Effectivement, on peut prescrire un arrêt de travail de quelques jours.
- Speaker #1
D'accord. Ensuite, l'étape suivante à la ponction, c'est le transfert. La question, c'est finalement, qu'est-ce qu'on peut faire avant, après le transfert pour les choses qui sont à faire et ne pas faire et des choses qui puissent aider à l'implantation ? Est-ce qu'il y a des choses particulières auxquelles on peut penser ?
- Speaker #2
Effectivement, le jour du transfert c'est le jour J. Donc déjà avant le transfert, c'est bien venir la vessie semi-pleine, boire un demi-litre, un litre d'eau avant le moment du transfert. Ça sert à faciliter le transfert embryonnaire. Ensuite lors du transfert, essayer d'être le plus détendu possible. En général, l'équipe médicale fait en sorte aussi... que le transfert se passe le mieux possible. Et il faut savoir que c'est un geste complètement indolore et rapide. Et ensuite, après le transfert, vous pouvez reprendre une vie normale, manger sainement, équilibrer, ne pas consommer d'alcool et de tabac. Et si vous n'êtes pas immunisé contre la toxoplasmose, suivre les conseils et bien continuer aussi les traitements prescrits.
- Speaker #1
Et alors, une petite question.
- Speaker #2
transfert est ce que c'est utile de rester les jambes en l'air après le transfert ou autre exactement donc c'est une bonne question mais non c'est pas c'est pas prouvé que de rester allongé voilà les gens dans l'air un quart d'heure après le transfert ça peut augmenter les chances d'ailleurs on conseille aussi juste après le transfert d'aller uriner parce que souvent la vessie elle est pleine Et au contraire, le fait de vider la vessie, ça permet d'éviter certaines contractions utérines. Donc je dirais que c'est plutôt l'inverse. C'est plutôt se lever.
- Speaker #1
Il y a ce problème finalement que l'embryon tombe.
- Speaker #2
C'est ça. Juste pour répondre à ça, l'utérus est fermé par le col. Donc c'est assez hermétique. L'embryon ne va pas retomber tout de suite après le transfert.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est important parce que souvent, c'est une des craintes qui revient ensuite un transfert d'embryons. Donc, il y a la possibilité d'aller uriner, la possibilité de marcher. Ça ne pose aucun problème. On peut retourner à sa vie normale en fait, en conclusion.
- Speaker #2
Exactement. Il faut reprendre une vie normale, essayer de se changer les idées, de faire des activités qui nous plaisent. Mais voilà, essayer de reprendre une vie le plus normale possible.
- Speaker #1
D'accord, c'est très clair. Merci beaucoup, docteur Lallamy, parce que je pense que là, vous nous avez bien expliqué comment se passe tout ce protocole de FIV. C'est très clair. Moi, aujourd'hui, pour terminer cet épisode, j'aimerais vous demander quel message, finalement, vous aimeriez transmettre aux personnes qui nous écoutent et qui sont au parcours de PMA.
- Speaker #2
Les principaux conseils que je peux donner à une patiente qui est en parcours de PMA, PMA. Tout d'abord c'est de choisir un médecin, une équipe médicale avec qui elles se sentent en confiance, de bien s'entourer de ses proches, que ce soit la famille ou les amis. En dehors du protocole de PMA, continuer à faire des activités qui leur font plaisir, que ce soit seule ou avec leur conjoint et surtout ne pas hésiter parce que c'est un parcours qui peut être long et difficile. à consulter des professionnels paramédicaux, tels que les psychologues, les sophrologues, même faire de l'hypnose pour un soutien moral si nécessaire.
- Speaker #1
Tout à fait. Merci pour ces conseils. Je pense que je vous rejoins aussi sur l'aspect accompagnement, de ne pas attendre aussi, puisque ce sont des parcours qui parfois peuvent être un peu longs, de ne pas se sentir mal, que l'on soit seul ou en couple, pour se faire aussi accompagner. en dehors de l'aspect médical, parce que c'est vrai que vous, en tant qu'eugénie-écologue, vous intervenez sur la partie FIV, etc., vous êtes présents, mais c'est vrai que parfois, les patients peuvent avoir besoin aussi de cet accompagnement plutôt émotionnel, psychologique, pour se sentir mieux pendant ce parcours. Donc, merci beaucoup pour ces conseils, et on vous dit à très bientôt. Merci à tous de nous avoir... écouter et merci encore docteur Nanami pour toutes ces informations et tous ces conseils. Merci. A bientôt, au revoir.
- Speaker #0
J'espère que vous avez apprécié cet épisode de podcast. N'hésitez pas à le partager si celui-ci vous a plu et à me retrouver sur mon compte Instagram lisa.journia.coaching pour échanger. À bientôt !