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"Le Cned a été une renaissance pour moi" - Lou Volchitsa Ravelli cover
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Paroles d'inscrits

"Le Cned a été une renaissance pour moi" - Lou Volchitsa Ravelli

"Le Cned a été une renaissance pour moi" - Lou Volchitsa Ravelli

17min |02/07/2024
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"Le Cned a été une renaissance pour moi" - Lou Volchitsa Ravelli

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17min |02/07/2024
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Description

Dans ce nouvel épisode de "Paroles d’inscrits", Alix Grousset reçoit Lou, comédienne, créatrice de contenu, mannequin et musicienne. Au micro du Cned, elle se confie sur son parcours et explique comment, confrontée à une phobie scolaire,  les cours à distance ont été une solution libératrice,lui permettant de se consacrer pleinement à ses passions artistiques.


Plongez dans le récit inspirant de Lou et découvrez comment ses choix lui ont redonné goût à l’apprentissage, lui permettant de réaliser ses rêves. Une source de motivation qui pourrait bien vous inciter à explorer de nouvelles voies professionnelles ou personnelles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Paroles d'inscrits, le podcast du CNED mettant en lumière les parcours de formation inspirants de ses inscrits. Dans cet épisode, je reçois Lou. Elle vient au micro du CNED pour raconter comment le CNED lui a permis de poursuivre sa scolarité malgré une phobie scolaire. Bonjour Lou !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui au micro du CNED.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avec plaisir, merci de l'invitation.

  • Speaker #0

    Petite tradition, peux-tu te présenter et me dire ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Lou Volchitsa et dans la vie, je suis comédienne en première instance et puis également créatrice de contenu, mannequin, modèle photo et musicienne. Je touche beaucoup à l'artistique.

  • Speaker #0

    Très bien. Quel est ton parcours scolaire et qu'est-ce qui t'a amenée finalement à devenir élève au CNED ?

  • Speaker #1

    Alors, mon parcours scolaire a été assez chaotique. C'est-à-dire que pour ma période de primaire, j'étais scolarisée dans un établissement. Ça se passait plutôt bien. Et en fait, à l'arrivée au collège, j'ai vécu comme un choc de culture parce que je suis passée dans un établissement qui était beaucoup plus grand et ça s'est très mal passé avec les autres élèves. J'ai vécu beaucoup de harcèlement, même moi, avec moi-même, je n'étais pas à l'aise avec tout ce système de venir en cours, je ressentais beaucoup de mal-être, ce qui fait que j'ai tenté une sixième en établissement qui ne s'est pas très bien passée. En cinquième, j'ai retenté, pareil, ça ne s'est pas très bien passé non plus, ce qui fait qu'à partir de la quatrième, avec mes parents, on a décidé de me scolariser en distanciel avec le CNEL.

  • Speaker #0

    Quel a été l'élément déclencheur, justement, de cette scolarité à distance ?

  • Speaker #1

    Tout simplement parce que, comme je te l'ai dit, ma sixième et cinquième, c'était catastrophique. À la base, j'étais une bonne élève, j'étais même une très bonne élève, et quand j'allais au collège, j'avais envie d'apprendre. J'étais là parce que j'étais passionnée par plein de choses, par la littérature, par les langues, et j'avais ce désir de venir en cours et de me mettre à fond dans la matière. Et je me suis retrouvée dans une classe qui avait beaucoup de problèmes, il y avait beaucoup de harcèlement, j'étais très différente un peu par rapport aux autres, ce qui fait qu'au final je n'arrivais pas à apprendre correctement. Et le CNED s'est arrivé parce que je ne supportais plus d'être dans une classe où ça se passait mal. où ça se passait mal avec les autres et où juste je n'étais pas à ma place.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les conséquences alors de ce harcèlement ?

  • Speaker #1

    Les conséquences ont été terribles, c'est-à-dire que très rapidement, j'ai déclenché une phobie scolaire. Une phobie scolaire, c'est-à-dire c'est une vraie angoisse, une peur phobique de venir en cours. Ce qui fait que le matin, c'était la croix et la bannière pour me faire me lever, pour me faire sortir du lit, monter dans la voiture. Pour que ma mère me laisse devant les grilles du collège, c'était terrible et ce n'était pas une non-envie d'apprendre, ce n'était pas une non-envie d'étudier ou d'avoir une scolarité. C'était vraiment une peur, panique, une angoisse, mais qui me mangeait physiquement et mentalement de faire face à cet établissement, faire face à ces élèves et faire face à ce milieu.

  • Speaker #0

    C'est important aussi de mettre des mots là-dessus et de bien comprendre que ça peut avoir des conséquences à la fois physiques et aussi mentales. Comment tu prends connaissance du CNED ?

  • Speaker #1

    Je prends connaissance du CNED parce que du coup, ces deux années de 6e, 5e qui ont été catastrophiques, ça a été un enfer. Donc au bout d'un moment, ma mère a bien vu que je ne pouvais plus continuer comme ça, que pour mon année de 4e, ça n'était tout simplement pas possible pour moi de retourner là-bas. Donc on a réfléchi et on a essayé de trouver quelles seraient les alternatives, les alternatives d'éducation, comment faire. C'est ma mère qui un jour est venue me voir et m'a dit Écoute, vu que tu ne peux plus continuer comme ça, je te propose quelque chose, on tente les cours à distance, on tente le CNED. Moi, je ne connaissais pas ce que c'était. Je ne savais pas que c'était possible. Pour moi, c'était quelque chose d'assez romancé. On en entend parler dans les films, dans les livres, on entend à l'époque, au siècle d'avant, des gens qui avaient des précepteurs, donc j'avais beaucoup d'a priori d'idées reçues. Mais vu qu'il n'y avait pas le choix, c'est un peu la solution de dernier recours. Donc, on s'est lancé là-dedans.

  • Speaker #0

    Je fais juste une petite précision. Mais pour toute inscription en classe complète réglementée au CNED, c'est soumis à l'autorisation d'instruction dans la famille qui est délivrée par le directeur académique des services de l'éducation nationale du département de résidence de l'élève. Voilà, ça c'est important pour préciser que quand on s'inscrit, on rentre aussi dans ce parcours. Donc, tu découvres le CNED. Et comment tu as vécu la transition du collège où tu es en présentiel Vers le distanciel.

  • Speaker #1

    Merveilleusement bien ! Ça a été une renaissance, vraiment, ça a été une renaissance parce que j'ai repris goût à l'apprentissage, j'ai repris goût au fait de faire les cours et d'avoir une scolarité. Je suis passée de deux années qui ont été, honnêtement, même maintenant avec le recul, deux des années les plus difficiles de toute ma vie. à un nouveau monde en fait, où je pouvais m'organiser comme je voulais, je reprenais le goût à apprendre, je reprenais le goût à la vie aussi, parce que les deux années d'avant, j'étais pas bien, j'étais vraiment très très mal, et j'ai vraiment vécu ça comme une renaissance.

  • Speaker #0

    En plus, c'est une période où c'est compliqué, quand on est jeune, on se construit beaucoup pendant cette période collège-lycée. Tu parlais d'organisation justement, quelle était ton organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, moi, quelque chose qui me dérangeait beaucoup dans les établissements scolaires et dans le système éducatif traditionnel, c'est que quand on va au collège, on a une heure par matière. On arrive le matin à 8h, on a français. Après, l'heure d'après, on passe aux mathématiques, on passe à l'histoire. C'est très, très, très rapide. Et moi, j'étais très frustrée parce qu'au bout d'une heure, quand l'heure de cours de français était terminée, j'avais encore envie d'approfondir mes connaissances dans ce dont on venait de parler. Et j'étais très frustrée d'avoir qu'une heure pour parler de ces trucs-là. Donc quand je suis passée au CNED, j'ai décidé de me consacrer chaque matinée. Donc moi, je travaillais le matin et l'après-midi, je m'adonnais à des activités. Chaque matinée, c'était une matière. Par exemple, le lundi, c'était français. Le mardi, c'était anglais. Le mercredi, c'était mathématiques. Et ça m'a permis de vraiment m'épanouir. beaucoup plus et d'apprendre beaucoup plus que ce que j'apprenais en cours au final.

  • Speaker #0

    Je faisais pareil aussi, c'était super important. En fait, je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus concentrée le matin pour apprendre. Comment toi, tu as su trouver les moments sur lesquels tu étais plus propice à apprendre, les moments sur lesquels tu étais plus propice à pratiquer ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est important, quand on arrive au CNED, d'apprendre à se connaître. Je sais qu'à cet âge-là, ce n'est pas évident. On est encore tout jeune, on ne sait pas forcément ce qui marche pour nous, ce qui ne marche pas pour nous. Mais très rapidement, je me suis rendu compte en fait, comment j'allais devoir me motiver à travailler. Parce que mine de rien, quand on devient tout seul un peu face à soi-même, face à ses études, on est là, on prend conscience qu'on a une responsabilité envers soi-même d'être sérieux, d'être déterminé, d'être motivé. Et en fait, je me suis dit tout simplement, j'ai envie que les cours... se soiffer le matin, comme ça j'ai le reste de ma journée tranquille. Et en fait, ce truc-là de me dire, bon, le matin je fais mes cours, le matin comme ça, un peu je me débarrasse, entre guillemets, comme ça j'ai le reste de la journée tranquille, je faisais du théâtre, je faisais de la musique, je prenais des cours de langue en plus, je faisais vraiment plein de choses. Mais en fait, ça m'a beaucoup motivée à faire cet emploi du temps-là.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'au début, tu t'es laissée un peu submergée ou directement tu as réussi à trouver ton rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Je pense que je l'ai trouvé assez rapidement, parce qu'en fait, je me suis trouvé une petite astuce pour me motiver le matin.

  • Speaker #0

    On adore les astuces. Donne-nous cette petite astuce.

  • Speaker #1

    En fait, à côté de ça, je suis une immense passionnée de comédie musicale. Et du coup, ma petite carotte le matin, pour vraiment être carrée dans mon emploi du temps, c'est que je sortais mon livre de cours, je sortais mes cahiers, je me faisais sur la table du salon tout... toutes mes affaires pour faire les cours. Et à côté, je me mettais mes petites playlists de musique, de comédie musicale. Et ce qui fait que ça faisait un moment très agréable parce que j'étudiais, je faisais mes cours, mais en même temps, je restais dans ma bulle, dans une bulle agréable. Et je pense que ça, avoir réussi à me créer un environnement très agréable pendant que j'étudiais, pendant que je faisais les cours, au final, ça m'a bien motivée, ça m'a bien mis un cadre sérieux depuis le début.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des moments de découragement aussi ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, parce que mine de rien, c'est pas évident que de devoir apprendre tout seul quand on est si jeune. Donc moi, je devais, vraiment, j'avais 12-13 ans la première fois que je suis arrivée au CNED, et ça te responsabilise tout de suite. Moi, j'avais des parents qui ne pouvaient pas m'accompagner dans mes cours, donc je faisais vraiment tout, toute seule, de A à Z. Mes parents étaient là le soir éventuellement pour m'aider s'il y avait des choses que je n'avais pas comprises, mais sinon, j'étais vraiment toute seule devant mes livres. Donc des moments de découragement, un petit peu. de découragement en se disant est-ce que je vais y arriver, ce genre de questionnement, mais je savais au fond de moi que c'était la voie à suivre, que pour moi c'était la seule solution possible et surtout j'étais tellement heureuse et soulagée de savoir qu'il y avait une alternative au parcours scolaire normal que j'étais au final, je m'estimais très chanceuse d'avoir l'opportunité de faire les cours à distance.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est ça qui t'aide aussi à surmonter et à te donner la motivation. Et à l'inverse, qu'est-ce qui t'a le plus plu dans l'enseignement à distance ?

  • Speaker #1

    La liberté. La liberté, l'autonomie, le fait encore une fois de pouvoir creuser beaucoup plus dans les matières. Moi, je suis toujours très littéraire, très dans l'artistique. Donc, par exemple, on étudie un auteur en français ou en anglais ou des choses comme ça. J'avais vraiment l'opportunité de passer toute ma matinée à creuser encore plus le sujet ou à encore plus aller dedans. Et ça, j'ai adoré. J'ai adoré aussi le fait que ça m'a responsabilisée, ça m'a permis à côté de créer plein de projets. Plein de projets artistiques, par exemple, vu que je faisais tout à la maison, je pouvais travailler de n'importe où. Donc ça m'a permis, en même temps, vers mes 12-13 ans, de commencer à venir à Paris pour faire des tournages cinéma. Moi qui étais énormément passionnée et qui rêvais de faire ça depuis toujours, ça m'a permis de voyager, ça m'a permis de vivre des trucs incroyables, mais toujours en continuant les cours. Donc il n'y a pas eu de rupture en fait dans mon parcours scolaire, mais j'ai pu faire tellement plus de choses que j'aurais pu dans un parcours classique.

  • Speaker #0

    Et la vie sociale dans tout ça ? Est-ce que tu réussissais à avoir des amis ? Parce que c'est vrai que quand on est en présentiel... On a ses cours de 8h à 18h, on rentre, on fait ses devoirs et on est très sociabilisé au sein de l'école en présentiel. Comment tu conservais des relations avec les autres de ton âge ?

  • Speaker #1

    Ça, c'était la grande crainte de mes parents. Quand je suis arrivée avec le CNED, c'était de se dire, toujours se préjuger de penser, si tu es scolarisé à domicile, tu ne verras personne, tu n'auras plus d'amis, tu seras isolé, ce qui n'est pas vrai du tout. Au contraire, le fait d'être en distanciel, ça m'a permis... de faire tellement plus de choses à côté, de voir tellement plus de monde à côté, et de voir des gens qui avaient les mêmes centres d'intérêt que moi, ce qui n'était pas du tout le cas quand j'étais dans un collège ou quoi que ce soit. Ça m'a permis aussi de m'ouvrir sur les autres, de, quand je finissais par rencontrer du monde complètement par hasard, d'avoir des choses à dire, de pouvoir parler de mon parcours, d'avoir des choses intéressantes à raconter. Et vu qu'avec le CNED, comme je te l'ai dit, j'ai pu... approfondir toutes mes connaissances dans plein de sujets. Mais au final, j'avais beaucoup plus de choses à dire et à raconter que si j'avais suivi un parcours classique.

  • Speaker #0

    Ensuite, tu es retournée en présentiel, non ?

  • Speaker #1

    Oui. Après le CNED ? Oui. En fait, le deal, entre guillemets, avec ma mère, c'était de finir mon collège au CNED et de tenter, entre guillemets, une sorte de réinsertion au lycée en présentiel. Ce que moi, je n'avais pas envie. Moi, je voulais vraiment continuer avec le CNED parce que j'étais... J'étais tellement heureuse de faire ça, ça se passait vraiment très bien. Mais bon, ma mère voulait quand même que j'essaye contente, entre guillemets. Et ça s'est pas bien passé du tout. C'est-à-dire que j'ai rencontré à mon arrivée en seconde dans un établissement les mêmes problématiques que j'avais au début du collège. Le harcèlement, l'incompréhension avec les autres. Et entre-temps, j'avais créé un mode de vie où je faisais des tournages, je venais à Paris assez souvent, je voyageais, j'avais une ouverture et des envies qui n'étaient pas du tout de rester de 8h à 18h dans une salle de classe. Donc toutes ces choses ont fait que très rapidement, on s'est rendu à l'évidence qu'il fallait retourner avec le CNED.

  • Speaker #0

    Quel conseil t'aurais aimé entendre, toi, au début de ta formation au CNED et que tu pourrais délivrer aujourd'hui aux gens qui écoutent ce podcast ?

  • Speaker #1

    Déjà, je dirais une chose, c'est que si tu es quelqu'un qui nous écoute en ce moment et qui te dit peut-être que le CNED s'est fait pour moi, Je pense que c'est intéressant de tenter parce que personne d'autre que toi-même ne saura ce qui est vraiment bon pour toi. Si comme moi par exemple tu as un mal-être dans l'établissement dans lequel tu es, parce qu'on n'en parle pas assez mais la phobie scolaire ça peut détruire une personne. Surtout quand tu es dans l'adolescence, tu es en train de te former en tant que jeune personne, que bientôt adulte. Tout ce qui est ces problèmes-là de phobie scolaire, de harcèlement, ça peut détruire quelqu'un. pourquoi ne pas tenter ce genre d'alternative qui, pour ma part en tout cas, a été vraiment salvateur. Ensuite, le deuxième conseil que je donnerais, c'est savoir ce qu'on veut, être déterminée. Moi, pendant mon parcours avec le CNED, je savais que je voulais faire de l'artistique plus tard et je savais que passer par le CNED, c'était la voie à suivre pour arriver à mon but. Je savais que si je voulais plus tard réussir, faire mes projets, faire tout ça, Fallait que je sois sérieuse, fallait que je fasse mes cours correctement. Et cette détermination-là, ça m'a vraiment, vraiment aidée. Et donc, c'est ça que je donnerais comme conseil. Être déterminée, ne pas écouter ce que les gens peuvent dire sur ton parcours. Parce que quand on est avec le CNED, malheureusement, c'est pas encore hyper démocratisé, le fait de faire les cours à distance. Et ça devrait l'être plus, parce que c'est une option qui est formidable. Donc, rester focus sur ses propres rêves, sur ce qu'on a envie de faire. et garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et comment le CNET t'a offert des compétences ou des qualités justement pour développer tes propres rêves, pour développer ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors justement, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'est qu'en 2020, tout le monde est au courant, il y a eu la crise sanitaire avec le Covid, et moi, depuis mes dix ans, j'avais un rêve. Ce rêve, c'était d'entrer dans une école particulière qui se trouve à New York, aux Etats-Unis. C'est une école de chant, de musée et de théâtre qui s'appelle la Julliard.

  • Speaker #0

    Oh là là, mais c'est la crème de la crème ça !

  • Speaker #1

    Ouais, et c'était vraiment depuis mes dix ans le rêve de ma vie, mais je me disais jamais de la vie, je vais rentrer là-dedans, c'est pas possible. Bref, 2020 arrive et je vois que la Julliard lance, vu qu'il y a le confinement, des cours en ligne, des cours à distance. À ce moment-là, je n'en crois pas mes yeux. Je me dis, mais c'est incroyable, c'est ma chance. En fait, moi qui ai l'habitude de faire ça, moi qui ai passé la moitié de ma scolarité à distance, c'est mon opportunité. En fait, il faut que je saute dessus. Donc, j'ai passé tous les examens, tous les concours. Ça a été long, ça a été compliqué, mais j'ai passé étape par étape tout le processus d'audition et j'ai fini par être acceptée. Du coup, dans le cursus de mes rêves, dans le cursus chant. Et j'ai passé deux ans du coup à suivre les cours en distanciel avec la Joliard, donc de mon petit studio parisien avec des profs qui étaient à New York.

  • Speaker #0

    Très bien. Et les projets pros et artistiques à moyen terme ?

  • Speaker #1

    Plein, plein, plein. Déjà, je suis très heureuse dans ma vie actuelle. Et ça, il faut le dire. Quand les choses se passent bien, je pense qu'il faut le dire. Je suis très heureuse dans tout ce que je fais. Donc en ce moment, vraiment, je jongle un peu entre la création de contenu. Donc j'ai des plateformes où j'essaie de donner de l'espoir aux gens. Parce que moi je pars du principe qu'on peut vivre des trucs compliqués dans la vie comme j'en ai vécu, mais on peut aussi s'en sortir et avoir une vie trop belle et merveilleuse après. Donc je suis très très vocale sur ce sujet sur les réseaux. Et à côté de ça, toujours mon activité de comédienne au cinéma, à la télé, mon activité de modèle photo dans laquelle je m'épanouis, mon album de musique, le deuxième qui va sortir bientôt. Et juste continuer dans cette lancée.

  • Speaker #0

    Et on peut suivre tout ça sur les réseaux sociaux, sur Instagram, TikTok et YouTube. Ton pseudo, c'est LouVolchitsa. Je l'ai bien dit. On vous met tout ça dans la description du podcast. Merci Lou d'être venue raconter ton parcours.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    C'était vraiment génial et je te souhaite personnellement et au nom du CNED beaucoup de réussite pour la suite. Merci aussi à vous de nous avoir écoutés. Si vous aussi vous souhaitez entamer un parcours de reconversion professionnelle, des études ou suivre votre cursus scolaire à distance, rendez-vous sur CNED.fr pour retrouver l'ensemble des formations du CNED et découvrir d'autres paroles d'inscrits. On se donne rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode en compagnie des Sisters Ice qui nous expliqueront comment le CNED leur a permis d'allier scolarité et carrière sportive de haut niveau. A très vite !

Description

Dans ce nouvel épisode de "Paroles d’inscrits", Alix Grousset reçoit Lou, comédienne, créatrice de contenu, mannequin et musicienne. Au micro du Cned, elle se confie sur son parcours et explique comment, confrontée à une phobie scolaire,  les cours à distance ont été une solution libératrice,lui permettant de se consacrer pleinement à ses passions artistiques.


Plongez dans le récit inspirant de Lou et découvrez comment ses choix lui ont redonné goût à l’apprentissage, lui permettant de réaliser ses rêves. Une source de motivation qui pourrait bien vous inciter à explorer de nouvelles voies professionnelles ou personnelles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Paroles d'inscrits, le podcast du CNED mettant en lumière les parcours de formation inspirants de ses inscrits. Dans cet épisode, je reçois Lou. Elle vient au micro du CNED pour raconter comment le CNED lui a permis de poursuivre sa scolarité malgré une phobie scolaire. Bonjour Lou !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui au micro du CNED.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avec plaisir, merci de l'invitation.

  • Speaker #0

    Petite tradition, peux-tu te présenter et me dire ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Lou Volchitsa et dans la vie, je suis comédienne en première instance et puis également créatrice de contenu, mannequin, modèle photo et musicienne. Je touche beaucoup à l'artistique.

  • Speaker #0

    Très bien. Quel est ton parcours scolaire et qu'est-ce qui t'a amenée finalement à devenir élève au CNED ?

  • Speaker #1

    Alors, mon parcours scolaire a été assez chaotique. C'est-à-dire que pour ma période de primaire, j'étais scolarisée dans un établissement. Ça se passait plutôt bien. Et en fait, à l'arrivée au collège, j'ai vécu comme un choc de culture parce que je suis passée dans un établissement qui était beaucoup plus grand et ça s'est très mal passé avec les autres élèves. J'ai vécu beaucoup de harcèlement, même moi, avec moi-même, je n'étais pas à l'aise avec tout ce système de venir en cours, je ressentais beaucoup de mal-être, ce qui fait que j'ai tenté une sixième en établissement qui ne s'est pas très bien passée. En cinquième, j'ai retenté, pareil, ça ne s'est pas très bien passé non plus, ce qui fait qu'à partir de la quatrième, avec mes parents, on a décidé de me scolariser en distanciel avec le CNEL.

  • Speaker #0

    Quel a été l'élément déclencheur, justement, de cette scolarité à distance ?

  • Speaker #1

    Tout simplement parce que, comme je te l'ai dit, ma sixième et cinquième, c'était catastrophique. À la base, j'étais une bonne élève, j'étais même une très bonne élève, et quand j'allais au collège, j'avais envie d'apprendre. J'étais là parce que j'étais passionnée par plein de choses, par la littérature, par les langues, et j'avais ce désir de venir en cours et de me mettre à fond dans la matière. Et je me suis retrouvée dans une classe qui avait beaucoup de problèmes, il y avait beaucoup de harcèlement, j'étais très différente un peu par rapport aux autres, ce qui fait qu'au final je n'arrivais pas à apprendre correctement. Et le CNED s'est arrivé parce que je ne supportais plus d'être dans une classe où ça se passait mal. où ça se passait mal avec les autres et où juste je n'étais pas à ma place.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les conséquences alors de ce harcèlement ?

  • Speaker #1

    Les conséquences ont été terribles, c'est-à-dire que très rapidement, j'ai déclenché une phobie scolaire. Une phobie scolaire, c'est-à-dire c'est une vraie angoisse, une peur phobique de venir en cours. Ce qui fait que le matin, c'était la croix et la bannière pour me faire me lever, pour me faire sortir du lit, monter dans la voiture. Pour que ma mère me laisse devant les grilles du collège, c'était terrible et ce n'était pas une non-envie d'apprendre, ce n'était pas une non-envie d'étudier ou d'avoir une scolarité. C'était vraiment une peur, panique, une angoisse, mais qui me mangeait physiquement et mentalement de faire face à cet établissement, faire face à ces élèves et faire face à ce milieu.

  • Speaker #0

    C'est important aussi de mettre des mots là-dessus et de bien comprendre que ça peut avoir des conséquences à la fois physiques et aussi mentales. Comment tu prends connaissance du CNED ?

  • Speaker #1

    Je prends connaissance du CNED parce que du coup, ces deux années de 6e, 5e qui ont été catastrophiques, ça a été un enfer. Donc au bout d'un moment, ma mère a bien vu que je ne pouvais plus continuer comme ça, que pour mon année de 4e, ça n'était tout simplement pas possible pour moi de retourner là-bas. Donc on a réfléchi et on a essayé de trouver quelles seraient les alternatives, les alternatives d'éducation, comment faire. C'est ma mère qui un jour est venue me voir et m'a dit Écoute, vu que tu ne peux plus continuer comme ça, je te propose quelque chose, on tente les cours à distance, on tente le CNED. Moi, je ne connaissais pas ce que c'était. Je ne savais pas que c'était possible. Pour moi, c'était quelque chose d'assez romancé. On en entend parler dans les films, dans les livres, on entend à l'époque, au siècle d'avant, des gens qui avaient des précepteurs, donc j'avais beaucoup d'a priori d'idées reçues. Mais vu qu'il n'y avait pas le choix, c'est un peu la solution de dernier recours. Donc, on s'est lancé là-dedans.

  • Speaker #0

    Je fais juste une petite précision. Mais pour toute inscription en classe complète réglementée au CNED, c'est soumis à l'autorisation d'instruction dans la famille qui est délivrée par le directeur académique des services de l'éducation nationale du département de résidence de l'élève. Voilà, ça c'est important pour préciser que quand on s'inscrit, on rentre aussi dans ce parcours. Donc, tu découvres le CNED. Et comment tu as vécu la transition du collège où tu es en présentiel Vers le distanciel.

  • Speaker #1

    Merveilleusement bien ! Ça a été une renaissance, vraiment, ça a été une renaissance parce que j'ai repris goût à l'apprentissage, j'ai repris goût au fait de faire les cours et d'avoir une scolarité. Je suis passée de deux années qui ont été, honnêtement, même maintenant avec le recul, deux des années les plus difficiles de toute ma vie. à un nouveau monde en fait, où je pouvais m'organiser comme je voulais, je reprenais le goût à apprendre, je reprenais le goût à la vie aussi, parce que les deux années d'avant, j'étais pas bien, j'étais vraiment très très mal, et j'ai vraiment vécu ça comme une renaissance.

  • Speaker #0

    En plus, c'est une période où c'est compliqué, quand on est jeune, on se construit beaucoup pendant cette période collège-lycée. Tu parlais d'organisation justement, quelle était ton organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, moi, quelque chose qui me dérangeait beaucoup dans les établissements scolaires et dans le système éducatif traditionnel, c'est que quand on va au collège, on a une heure par matière. On arrive le matin à 8h, on a français. Après, l'heure d'après, on passe aux mathématiques, on passe à l'histoire. C'est très, très, très rapide. Et moi, j'étais très frustrée parce qu'au bout d'une heure, quand l'heure de cours de français était terminée, j'avais encore envie d'approfondir mes connaissances dans ce dont on venait de parler. Et j'étais très frustrée d'avoir qu'une heure pour parler de ces trucs-là. Donc quand je suis passée au CNED, j'ai décidé de me consacrer chaque matinée. Donc moi, je travaillais le matin et l'après-midi, je m'adonnais à des activités. Chaque matinée, c'était une matière. Par exemple, le lundi, c'était français. Le mardi, c'était anglais. Le mercredi, c'était mathématiques. Et ça m'a permis de vraiment m'épanouir. beaucoup plus et d'apprendre beaucoup plus que ce que j'apprenais en cours au final.

  • Speaker #0

    Je faisais pareil aussi, c'était super important. En fait, je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus concentrée le matin pour apprendre. Comment toi, tu as su trouver les moments sur lesquels tu étais plus propice à apprendre, les moments sur lesquels tu étais plus propice à pratiquer ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est important, quand on arrive au CNED, d'apprendre à se connaître. Je sais qu'à cet âge-là, ce n'est pas évident. On est encore tout jeune, on ne sait pas forcément ce qui marche pour nous, ce qui ne marche pas pour nous. Mais très rapidement, je me suis rendu compte en fait, comment j'allais devoir me motiver à travailler. Parce que mine de rien, quand on devient tout seul un peu face à soi-même, face à ses études, on est là, on prend conscience qu'on a une responsabilité envers soi-même d'être sérieux, d'être déterminé, d'être motivé. Et en fait, je me suis dit tout simplement, j'ai envie que les cours... se soiffer le matin, comme ça j'ai le reste de ma journée tranquille. Et en fait, ce truc-là de me dire, bon, le matin je fais mes cours, le matin comme ça, un peu je me débarrasse, entre guillemets, comme ça j'ai le reste de la journée tranquille, je faisais du théâtre, je faisais de la musique, je prenais des cours de langue en plus, je faisais vraiment plein de choses. Mais en fait, ça m'a beaucoup motivée à faire cet emploi du temps-là.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'au début, tu t'es laissée un peu submergée ou directement tu as réussi à trouver ton rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Je pense que je l'ai trouvé assez rapidement, parce qu'en fait, je me suis trouvé une petite astuce pour me motiver le matin.

  • Speaker #0

    On adore les astuces. Donne-nous cette petite astuce.

  • Speaker #1

    En fait, à côté de ça, je suis une immense passionnée de comédie musicale. Et du coup, ma petite carotte le matin, pour vraiment être carrée dans mon emploi du temps, c'est que je sortais mon livre de cours, je sortais mes cahiers, je me faisais sur la table du salon tout... toutes mes affaires pour faire les cours. Et à côté, je me mettais mes petites playlists de musique, de comédie musicale. Et ce qui fait que ça faisait un moment très agréable parce que j'étudiais, je faisais mes cours, mais en même temps, je restais dans ma bulle, dans une bulle agréable. Et je pense que ça, avoir réussi à me créer un environnement très agréable pendant que j'étudiais, pendant que je faisais les cours, au final, ça m'a bien motivée, ça m'a bien mis un cadre sérieux depuis le début.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des moments de découragement aussi ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, parce que mine de rien, c'est pas évident que de devoir apprendre tout seul quand on est si jeune. Donc moi, je devais, vraiment, j'avais 12-13 ans la première fois que je suis arrivée au CNED, et ça te responsabilise tout de suite. Moi, j'avais des parents qui ne pouvaient pas m'accompagner dans mes cours, donc je faisais vraiment tout, toute seule, de A à Z. Mes parents étaient là le soir éventuellement pour m'aider s'il y avait des choses que je n'avais pas comprises, mais sinon, j'étais vraiment toute seule devant mes livres. Donc des moments de découragement, un petit peu. de découragement en se disant est-ce que je vais y arriver, ce genre de questionnement, mais je savais au fond de moi que c'était la voie à suivre, que pour moi c'était la seule solution possible et surtout j'étais tellement heureuse et soulagée de savoir qu'il y avait une alternative au parcours scolaire normal que j'étais au final, je m'estimais très chanceuse d'avoir l'opportunité de faire les cours à distance.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est ça qui t'aide aussi à surmonter et à te donner la motivation. Et à l'inverse, qu'est-ce qui t'a le plus plu dans l'enseignement à distance ?

  • Speaker #1

    La liberté. La liberté, l'autonomie, le fait encore une fois de pouvoir creuser beaucoup plus dans les matières. Moi, je suis toujours très littéraire, très dans l'artistique. Donc, par exemple, on étudie un auteur en français ou en anglais ou des choses comme ça. J'avais vraiment l'opportunité de passer toute ma matinée à creuser encore plus le sujet ou à encore plus aller dedans. Et ça, j'ai adoré. J'ai adoré aussi le fait que ça m'a responsabilisée, ça m'a permis à côté de créer plein de projets. Plein de projets artistiques, par exemple, vu que je faisais tout à la maison, je pouvais travailler de n'importe où. Donc ça m'a permis, en même temps, vers mes 12-13 ans, de commencer à venir à Paris pour faire des tournages cinéma. Moi qui étais énormément passionnée et qui rêvais de faire ça depuis toujours, ça m'a permis de voyager, ça m'a permis de vivre des trucs incroyables, mais toujours en continuant les cours. Donc il n'y a pas eu de rupture en fait dans mon parcours scolaire, mais j'ai pu faire tellement plus de choses que j'aurais pu dans un parcours classique.

  • Speaker #0

    Et la vie sociale dans tout ça ? Est-ce que tu réussissais à avoir des amis ? Parce que c'est vrai que quand on est en présentiel... On a ses cours de 8h à 18h, on rentre, on fait ses devoirs et on est très sociabilisé au sein de l'école en présentiel. Comment tu conservais des relations avec les autres de ton âge ?

  • Speaker #1

    Ça, c'était la grande crainte de mes parents. Quand je suis arrivée avec le CNED, c'était de se dire, toujours se préjuger de penser, si tu es scolarisé à domicile, tu ne verras personne, tu n'auras plus d'amis, tu seras isolé, ce qui n'est pas vrai du tout. Au contraire, le fait d'être en distanciel, ça m'a permis... de faire tellement plus de choses à côté, de voir tellement plus de monde à côté, et de voir des gens qui avaient les mêmes centres d'intérêt que moi, ce qui n'était pas du tout le cas quand j'étais dans un collège ou quoi que ce soit. Ça m'a permis aussi de m'ouvrir sur les autres, de, quand je finissais par rencontrer du monde complètement par hasard, d'avoir des choses à dire, de pouvoir parler de mon parcours, d'avoir des choses intéressantes à raconter. Et vu qu'avec le CNED, comme je te l'ai dit, j'ai pu... approfondir toutes mes connaissances dans plein de sujets. Mais au final, j'avais beaucoup plus de choses à dire et à raconter que si j'avais suivi un parcours classique.

  • Speaker #0

    Ensuite, tu es retournée en présentiel, non ?

  • Speaker #1

    Oui. Après le CNED ? Oui. En fait, le deal, entre guillemets, avec ma mère, c'était de finir mon collège au CNED et de tenter, entre guillemets, une sorte de réinsertion au lycée en présentiel. Ce que moi, je n'avais pas envie. Moi, je voulais vraiment continuer avec le CNED parce que j'étais... J'étais tellement heureuse de faire ça, ça se passait vraiment très bien. Mais bon, ma mère voulait quand même que j'essaye contente, entre guillemets. Et ça s'est pas bien passé du tout. C'est-à-dire que j'ai rencontré à mon arrivée en seconde dans un établissement les mêmes problématiques que j'avais au début du collège. Le harcèlement, l'incompréhension avec les autres. Et entre-temps, j'avais créé un mode de vie où je faisais des tournages, je venais à Paris assez souvent, je voyageais, j'avais une ouverture et des envies qui n'étaient pas du tout de rester de 8h à 18h dans une salle de classe. Donc toutes ces choses ont fait que très rapidement, on s'est rendu à l'évidence qu'il fallait retourner avec le CNED.

  • Speaker #0

    Quel conseil t'aurais aimé entendre, toi, au début de ta formation au CNED et que tu pourrais délivrer aujourd'hui aux gens qui écoutent ce podcast ?

  • Speaker #1

    Déjà, je dirais une chose, c'est que si tu es quelqu'un qui nous écoute en ce moment et qui te dit peut-être que le CNED s'est fait pour moi, Je pense que c'est intéressant de tenter parce que personne d'autre que toi-même ne saura ce qui est vraiment bon pour toi. Si comme moi par exemple tu as un mal-être dans l'établissement dans lequel tu es, parce qu'on n'en parle pas assez mais la phobie scolaire ça peut détruire une personne. Surtout quand tu es dans l'adolescence, tu es en train de te former en tant que jeune personne, que bientôt adulte. Tout ce qui est ces problèmes-là de phobie scolaire, de harcèlement, ça peut détruire quelqu'un. pourquoi ne pas tenter ce genre d'alternative qui, pour ma part en tout cas, a été vraiment salvateur. Ensuite, le deuxième conseil que je donnerais, c'est savoir ce qu'on veut, être déterminée. Moi, pendant mon parcours avec le CNED, je savais que je voulais faire de l'artistique plus tard et je savais que passer par le CNED, c'était la voie à suivre pour arriver à mon but. Je savais que si je voulais plus tard réussir, faire mes projets, faire tout ça, Fallait que je sois sérieuse, fallait que je fasse mes cours correctement. Et cette détermination-là, ça m'a vraiment, vraiment aidée. Et donc, c'est ça que je donnerais comme conseil. Être déterminée, ne pas écouter ce que les gens peuvent dire sur ton parcours. Parce que quand on est avec le CNED, malheureusement, c'est pas encore hyper démocratisé, le fait de faire les cours à distance. Et ça devrait l'être plus, parce que c'est une option qui est formidable. Donc, rester focus sur ses propres rêves, sur ce qu'on a envie de faire. et garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et comment le CNET t'a offert des compétences ou des qualités justement pour développer tes propres rêves, pour développer ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors justement, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'est qu'en 2020, tout le monde est au courant, il y a eu la crise sanitaire avec le Covid, et moi, depuis mes dix ans, j'avais un rêve. Ce rêve, c'était d'entrer dans une école particulière qui se trouve à New York, aux Etats-Unis. C'est une école de chant, de musée et de théâtre qui s'appelle la Julliard.

  • Speaker #0

    Oh là là, mais c'est la crème de la crème ça !

  • Speaker #1

    Ouais, et c'était vraiment depuis mes dix ans le rêve de ma vie, mais je me disais jamais de la vie, je vais rentrer là-dedans, c'est pas possible. Bref, 2020 arrive et je vois que la Julliard lance, vu qu'il y a le confinement, des cours en ligne, des cours à distance. À ce moment-là, je n'en crois pas mes yeux. Je me dis, mais c'est incroyable, c'est ma chance. En fait, moi qui ai l'habitude de faire ça, moi qui ai passé la moitié de ma scolarité à distance, c'est mon opportunité. En fait, il faut que je saute dessus. Donc, j'ai passé tous les examens, tous les concours. Ça a été long, ça a été compliqué, mais j'ai passé étape par étape tout le processus d'audition et j'ai fini par être acceptée. Du coup, dans le cursus de mes rêves, dans le cursus chant. Et j'ai passé deux ans du coup à suivre les cours en distanciel avec la Joliard, donc de mon petit studio parisien avec des profs qui étaient à New York.

  • Speaker #0

    Très bien. Et les projets pros et artistiques à moyen terme ?

  • Speaker #1

    Plein, plein, plein. Déjà, je suis très heureuse dans ma vie actuelle. Et ça, il faut le dire. Quand les choses se passent bien, je pense qu'il faut le dire. Je suis très heureuse dans tout ce que je fais. Donc en ce moment, vraiment, je jongle un peu entre la création de contenu. Donc j'ai des plateformes où j'essaie de donner de l'espoir aux gens. Parce que moi je pars du principe qu'on peut vivre des trucs compliqués dans la vie comme j'en ai vécu, mais on peut aussi s'en sortir et avoir une vie trop belle et merveilleuse après. Donc je suis très très vocale sur ce sujet sur les réseaux. Et à côté de ça, toujours mon activité de comédienne au cinéma, à la télé, mon activité de modèle photo dans laquelle je m'épanouis, mon album de musique, le deuxième qui va sortir bientôt. Et juste continuer dans cette lancée.

  • Speaker #0

    Et on peut suivre tout ça sur les réseaux sociaux, sur Instagram, TikTok et YouTube. Ton pseudo, c'est LouVolchitsa. Je l'ai bien dit. On vous met tout ça dans la description du podcast. Merci Lou d'être venue raconter ton parcours.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    C'était vraiment génial et je te souhaite personnellement et au nom du CNED beaucoup de réussite pour la suite. Merci aussi à vous de nous avoir écoutés. Si vous aussi vous souhaitez entamer un parcours de reconversion professionnelle, des études ou suivre votre cursus scolaire à distance, rendez-vous sur CNED.fr pour retrouver l'ensemble des formations du CNED et découvrir d'autres paroles d'inscrits. On se donne rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode en compagnie des Sisters Ice qui nous expliqueront comment le CNED leur a permis d'allier scolarité et carrière sportive de haut niveau. A très vite !

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Description

Dans ce nouvel épisode de "Paroles d’inscrits", Alix Grousset reçoit Lou, comédienne, créatrice de contenu, mannequin et musicienne. Au micro du Cned, elle se confie sur son parcours et explique comment, confrontée à une phobie scolaire,  les cours à distance ont été une solution libératrice,lui permettant de se consacrer pleinement à ses passions artistiques.


Plongez dans le récit inspirant de Lou et découvrez comment ses choix lui ont redonné goût à l’apprentissage, lui permettant de réaliser ses rêves. Une source de motivation qui pourrait bien vous inciter à explorer de nouvelles voies professionnelles ou personnelles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Paroles d'inscrits, le podcast du CNED mettant en lumière les parcours de formation inspirants de ses inscrits. Dans cet épisode, je reçois Lou. Elle vient au micro du CNED pour raconter comment le CNED lui a permis de poursuivre sa scolarité malgré une phobie scolaire. Bonjour Lou !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui au micro du CNED.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avec plaisir, merci de l'invitation.

  • Speaker #0

    Petite tradition, peux-tu te présenter et me dire ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Lou Volchitsa et dans la vie, je suis comédienne en première instance et puis également créatrice de contenu, mannequin, modèle photo et musicienne. Je touche beaucoup à l'artistique.

  • Speaker #0

    Très bien. Quel est ton parcours scolaire et qu'est-ce qui t'a amenée finalement à devenir élève au CNED ?

  • Speaker #1

    Alors, mon parcours scolaire a été assez chaotique. C'est-à-dire que pour ma période de primaire, j'étais scolarisée dans un établissement. Ça se passait plutôt bien. Et en fait, à l'arrivée au collège, j'ai vécu comme un choc de culture parce que je suis passée dans un établissement qui était beaucoup plus grand et ça s'est très mal passé avec les autres élèves. J'ai vécu beaucoup de harcèlement, même moi, avec moi-même, je n'étais pas à l'aise avec tout ce système de venir en cours, je ressentais beaucoup de mal-être, ce qui fait que j'ai tenté une sixième en établissement qui ne s'est pas très bien passée. En cinquième, j'ai retenté, pareil, ça ne s'est pas très bien passé non plus, ce qui fait qu'à partir de la quatrième, avec mes parents, on a décidé de me scolariser en distanciel avec le CNEL.

  • Speaker #0

    Quel a été l'élément déclencheur, justement, de cette scolarité à distance ?

  • Speaker #1

    Tout simplement parce que, comme je te l'ai dit, ma sixième et cinquième, c'était catastrophique. À la base, j'étais une bonne élève, j'étais même une très bonne élève, et quand j'allais au collège, j'avais envie d'apprendre. J'étais là parce que j'étais passionnée par plein de choses, par la littérature, par les langues, et j'avais ce désir de venir en cours et de me mettre à fond dans la matière. Et je me suis retrouvée dans une classe qui avait beaucoup de problèmes, il y avait beaucoup de harcèlement, j'étais très différente un peu par rapport aux autres, ce qui fait qu'au final je n'arrivais pas à apprendre correctement. Et le CNED s'est arrivé parce que je ne supportais plus d'être dans une classe où ça se passait mal. où ça se passait mal avec les autres et où juste je n'étais pas à ma place.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les conséquences alors de ce harcèlement ?

  • Speaker #1

    Les conséquences ont été terribles, c'est-à-dire que très rapidement, j'ai déclenché une phobie scolaire. Une phobie scolaire, c'est-à-dire c'est une vraie angoisse, une peur phobique de venir en cours. Ce qui fait que le matin, c'était la croix et la bannière pour me faire me lever, pour me faire sortir du lit, monter dans la voiture. Pour que ma mère me laisse devant les grilles du collège, c'était terrible et ce n'était pas une non-envie d'apprendre, ce n'était pas une non-envie d'étudier ou d'avoir une scolarité. C'était vraiment une peur, panique, une angoisse, mais qui me mangeait physiquement et mentalement de faire face à cet établissement, faire face à ces élèves et faire face à ce milieu.

  • Speaker #0

    C'est important aussi de mettre des mots là-dessus et de bien comprendre que ça peut avoir des conséquences à la fois physiques et aussi mentales. Comment tu prends connaissance du CNED ?

  • Speaker #1

    Je prends connaissance du CNED parce que du coup, ces deux années de 6e, 5e qui ont été catastrophiques, ça a été un enfer. Donc au bout d'un moment, ma mère a bien vu que je ne pouvais plus continuer comme ça, que pour mon année de 4e, ça n'était tout simplement pas possible pour moi de retourner là-bas. Donc on a réfléchi et on a essayé de trouver quelles seraient les alternatives, les alternatives d'éducation, comment faire. C'est ma mère qui un jour est venue me voir et m'a dit Écoute, vu que tu ne peux plus continuer comme ça, je te propose quelque chose, on tente les cours à distance, on tente le CNED. Moi, je ne connaissais pas ce que c'était. Je ne savais pas que c'était possible. Pour moi, c'était quelque chose d'assez romancé. On en entend parler dans les films, dans les livres, on entend à l'époque, au siècle d'avant, des gens qui avaient des précepteurs, donc j'avais beaucoup d'a priori d'idées reçues. Mais vu qu'il n'y avait pas le choix, c'est un peu la solution de dernier recours. Donc, on s'est lancé là-dedans.

  • Speaker #0

    Je fais juste une petite précision. Mais pour toute inscription en classe complète réglementée au CNED, c'est soumis à l'autorisation d'instruction dans la famille qui est délivrée par le directeur académique des services de l'éducation nationale du département de résidence de l'élève. Voilà, ça c'est important pour préciser que quand on s'inscrit, on rentre aussi dans ce parcours. Donc, tu découvres le CNED. Et comment tu as vécu la transition du collège où tu es en présentiel Vers le distanciel.

  • Speaker #1

    Merveilleusement bien ! Ça a été une renaissance, vraiment, ça a été une renaissance parce que j'ai repris goût à l'apprentissage, j'ai repris goût au fait de faire les cours et d'avoir une scolarité. Je suis passée de deux années qui ont été, honnêtement, même maintenant avec le recul, deux des années les plus difficiles de toute ma vie. à un nouveau monde en fait, où je pouvais m'organiser comme je voulais, je reprenais le goût à apprendre, je reprenais le goût à la vie aussi, parce que les deux années d'avant, j'étais pas bien, j'étais vraiment très très mal, et j'ai vraiment vécu ça comme une renaissance.

  • Speaker #0

    En plus, c'est une période où c'est compliqué, quand on est jeune, on se construit beaucoup pendant cette période collège-lycée. Tu parlais d'organisation justement, quelle était ton organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, moi, quelque chose qui me dérangeait beaucoup dans les établissements scolaires et dans le système éducatif traditionnel, c'est que quand on va au collège, on a une heure par matière. On arrive le matin à 8h, on a français. Après, l'heure d'après, on passe aux mathématiques, on passe à l'histoire. C'est très, très, très rapide. Et moi, j'étais très frustrée parce qu'au bout d'une heure, quand l'heure de cours de français était terminée, j'avais encore envie d'approfondir mes connaissances dans ce dont on venait de parler. Et j'étais très frustrée d'avoir qu'une heure pour parler de ces trucs-là. Donc quand je suis passée au CNED, j'ai décidé de me consacrer chaque matinée. Donc moi, je travaillais le matin et l'après-midi, je m'adonnais à des activités. Chaque matinée, c'était une matière. Par exemple, le lundi, c'était français. Le mardi, c'était anglais. Le mercredi, c'était mathématiques. Et ça m'a permis de vraiment m'épanouir. beaucoup plus et d'apprendre beaucoup plus que ce que j'apprenais en cours au final.

  • Speaker #0

    Je faisais pareil aussi, c'était super important. En fait, je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus concentrée le matin pour apprendre. Comment toi, tu as su trouver les moments sur lesquels tu étais plus propice à apprendre, les moments sur lesquels tu étais plus propice à pratiquer ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est important, quand on arrive au CNED, d'apprendre à se connaître. Je sais qu'à cet âge-là, ce n'est pas évident. On est encore tout jeune, on ne sait pas forcément ce qui marche pour nous, ce qui ne marche pas pour nous. Mais très rapidement, je me suis rendu compte en fait, comment j'allais devoir me motiver à travailler. Parce que mine de rien, quand on devient tout seul un peu face à soi-même, face à ses études, on est là, on prend conscience qu'on a une responsabilité envers soi-même d'être sérieux, d'être déterminé, d'être motivé. Et en fait, je me suis dit tout simplement, j'ai envie que les cours... se soiffer le matin, comme ça j'ai le reste de ma journée tranquille. Et en fait, ce truc-là de me dire, bon, le matin je fais mes cours, le matin comme ça, un peu je me débarrasse, entre guillemets, comme ça j'ai le reste de la journée tranquille, je faisais du théâtre, je faisais de la musique, je prenais des cours de langue en plus, je faisais vraiment plein de choses. Mais en fait, ça m'a beaucoup motivée à faire cet emploi du temps-là.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'au début, tu t'es laissée un peu submergée ou directement tu as réussi à trouver ton rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Je pense que je l'ai trouvé assez rapidement, parce qu'en fait, je me suis trouvé une petite astuce pour me motiver le matin.

  • Speaker #0

    On adore les astuces. Donne-nous cette petite astuce.

  • Speaker #1

    En fait, à côté de ça, je suis une immense passionnée de comédie musicale. Et du coup, ma petite carotte le matin, pour vraiment être carrée dans mon emploi du temps, c'est que je sortais mon livre de cours, je sortais mes cahiers, je me faisais sur la table du salon tout... toutes mes affaires pour faire les cours. Et à côté, je me mettais mes petites playlists de musique, de comédie musicale. Et ce qui fait que ça faisait un moment très agréable parce que j'étudiais, je faisais mes cours, mais en même temps, je restais dans ma bulle, dans une bulle agréable. Et je pense que ça, avoir réussi à me créer un environnement très agréable pendant que j'étudiais, pendant que je faisais les cours, au final, ça m'a bien motivée, ça m'a bien mis un cadre sérieux depuis le début.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des moments de découragement aussi ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, parce que mine de rien, c'est pas évident que de devoir apprendre tout seul quand on est si jeune. Donc moi, je devais, vraiment, j'avais 12-13 ans la première fois que je suis arrivée au CNED, et ça te responsabilise tout de suite. Moi, j'avais des parents qui ne pouvaient pas m'accompagner dans mes cours, donc je faisais vraiment tout, toute seule, de A à Z. Mes parents étaient là le soir éventuellement pour m'aider s'il y avait des choses que je n'avais pas comprises, mais sinon, j'étais vraiment toute seule devant mes livres. Donc des moments de découragement, un petit peu. de découragement en se disant est-ce que je vais y arriver, ce genre de questionnement, mais je savais au fond de moi que c'était la voie à suivre, que pour moi c'était la seule solution possible et surtout j'étais tellement heureuse et soulagée de savoir qu'il y avait une alternative au parcours scolaire normal que j'étais au final, je m'estimais très chanceuse d'avoir l'opportunité de faire les cours à distance.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est ça qui t'aide aussi à surmonter et à te donner la motivation. Et à l'inverse, qu'est-ce qui t'a le plus plu dans l'enseignement à distance ?

  • Speaker #1

    La liberté. La liberté, l'autonomie, le fait encore une fois de pouvoir creuser beaucoup plus dans les matières. Moi, je suis toujours très littéraire, très dans l'artistique. Donc, par exemple, on étudie un auteur en français ou en anglais ou des choses comme ça. J'avais vraiment l'opportunité de passer toute ma matinée à creuser encore plus le sujet ou à encore plus aller dedans. Et ça, j'ai adoré. J'ai adoré aussi le fait que ça m'a responsabilisée, ça m'a permis à côté de créer plein de projets. Plein de projets artistiques, par exemple, vu que je faisais tout à la maison, je pouvais travailler de n'importe où. Donc ça m'a permis, en même temps, vers mes 12-13 ans, de commencer à venir à Paris pour faire des tournages cinéma. Moi qui étais énormément passionnée et qui rêvais de faire ça depuis toujours, ça m'a permis de voyager, ça m'a permis de vivre des trucs incroyables, mais toujours en continuant les cours. Donc il n'y a pas eu de rupture en fait dans mon parcours scolaire, mais j'ai pu faire tellement plus de choses que j'aurais pu dans un parcours classique.

  • Speaker #0

    Et la vie sociale dans tout ça ? Est-ce que tu réussissais à avoir des amis ? Parce que c'est vrai que quand on est en présentiel... On a ses cours de 8h à 18h, on rentre, on fait ses devoirs et on est très sociabilisé au sein de l'école en présentiel. Comment tu conservais des relations avec les autres de ton âge ?

  • Speaker #1

    Ça, c'était la grande crainte de mes parents. Quand je suis arrivée avec le CNED, c'était de se dire, toujours se préjuger de penser, si tu es scolarisé à domicile, tu ne verras personne, tu n'auras plus d'amis, tu seras isolé, ce qui n'est pas vrai du tout. Au contraire, le fait d'être en distanciel, ça m'a permis... de faire tellement plus de choses à côté, de voir tellement plus de monde à côté, et de voir des gens qui avaient les mêmes centres d'intérêt que moi, ce qui n'était pas du tout le cas quand j'étais dans un collège ou quoi que ce soit. Ça m'a permis aussi de m'ouvrir sur les autres, de, quand je finissais par rencontrer du monde complètement par hasard, d'avoir des choses à dire, de pouvoir parler de mon parcours, d'avoir des choses intéressantes à raconter. Et vu qu'avec le CNED, comme je te l'ai dit, j'ai pu... approfondir toutes mes connaissances dans plein de sujets. Mais au final, j'avais beaucoup plus de choses à dire et à raconter que si j'avais suivi un parcours classique.

  • Speaker #0

    Ensuite, tu es retournée en présentiel, non ?

  • Speaker #1

    Oui. Après le CNED ? Oui. En fait, le deal, entre guillemets, avec ma mère, c'était de finir mon collège au CNED et de tenter, entre guillemets, une sorte de réinsertion au lycée en présentiel. Ce que moi, je n'avais pas envie. Moi, je voulais vraiment continuer avec le CNED parce que j'étais... J'étais tellement heureuse de faire ça, ça se passait vraiment très bien. Mais bon, ma mère voulait quand même que j'essaye contente, entre guillemets. Et ça s'est pas bien passé du tout. C'est-à-dire que j'ai rencontré à mon arrivée en seconde dans un établissement les mêmes problématiques que j'avais au début du collège. Le harcèlement, l'incompréhension avec les autres. Et entre-temps, j'avais créé un mode de vie où je faisais des tournages, je venais à Paris assez souvent, je voyageais, j'avais une ouverture et des envies qui n'étaient pas du tout de rester de 8h à 18h dans une salle de classe. Donc toutes ces choses ont fait que très rapidement, on s'est rendu à l'évidence qu'il fallait retourner avec le CNED.

  • Speaker #0

    Quel conseil t'aurais aimé entendre, toi, au début de ta formation au CNED et que tu pourrais délivrer aujourd'hui aux gens qui écoutent ce podcast ?

  • Speaker #1

    Déjà, je dirais une chose, c'est que si tu es quelqu'un qui nous écoute en ce moment et qui te dit peut-être que le CNED s'est fait pour moi, Je pense que c'est intéressant de tenter parce que personne d'autre que toi-même ne saura ce qui est vraiment bon pour toi. Si comme moi par exemple tu as un mal-être dans l'établissement dans lequel tu es, parce qu'on n'en parle pas assez mais la phobie scolaire ça peut détruire une personne. Surtout quand tu es dans l'adolescence, tu es en train de te former en tant que jeune personne, que bientôt adulte. Tout ce qui est ces problèmes-là de phobie scolaire, de harcèlement, ça peut détruire quelqu'un. pourquoi ne pas tenter ce genre d'alternative qui, pour ma part en tout cas, a été vraiment salvateur. Ensuite, le deuxième conseil que je donnerais, c'est savoir ce qu'on veut, être déterminée. Moi, pendant mon parcours avec le CNED, je savais que je voulais faire de l'artistique plus tard et je savais que passer par le CNED, c'était la voie à suivre pour arriver à mon but. Je savais que si je voulais plus tard réussir, faire mes projets, faire tout ça, Fallait que je sois sérieuse, fallait que je fasse mes cours correctement. Et cette détermination-là, ça m'a vraiment, vraiment aidée. Et donc, c'est ça que je donnerais comme conseil. Être déterminée, ne pas écouter ce que les gens peuvent dire sur ton parcours. Parce que quand on est avec le CNED, malheureusement, c'est pas encore hyper démocratisé, le fait de faire les cours à distance. Et ça devrait l'être plus, parce que c'est une option qui est formidable. Donc, rester focus sur ses propres rêves, sur ce qu'on a envie de faire. et garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et comment le CNET t'a offert des compétences ou des qualités justement pour développer tes propres rêves, pour développer ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors justement, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'est qu'en 2020, tout le monde est au courant, il y a eu la crise sanitaire avec le Covid, et moi, depuis mes dix ans, j'avais un rêve. Ce rêve, c'était d'entrer dans une école particulière qui se trouve à New York, aux Etats-Unis. C'est une école de chant, de musée et de théâtre qui s'appelle la Julliard.

  • Speaker #0

    Oh là là, mais c'est la crème de la crème ça !

  • Speaker #1

    Ouais, et c'était vraiment depuis mes dix ans le rêve de ma vie, mais je me disais jamais de la vie, je vais rentrer là-dedans, c'est pas possible. Bref, 2020 arrive et je vois que la Julliard lance, vu qu'il y a le confinement, des cours en ligne, des cours à distance. À ce moment-là, je n'en crois pas mes yeux. Je me dis, mais c'est incroyable, c'est ma chance. En fait, moi qui ai l'habitude de faire ça, moi qui ai passé la moitié de ma scolarité à distance, c'est mon opportunité. En fait, il faut que je saute dessus. Donc, j'ai passé tous les examens, tous les concours. Ça a été long, ça a été compliqué, mais j'ai passé étape par étape tout le processus d'audition et j'ai fini par être acceptée. Du coup, dans le cursus de mes rêves, dans le cursus chant. Et j'ai passé deux ans du coup à suivre les cours en distanciel avec la Joliard, donc de mon petit studio parisien avec des profs qui étaient à New York.

  • Speaker #0

    Très bien. Et les projets pros et artistiques à moyen terme ?

  • Speaker #1

    Plein, plein, plein. Déjà, je suis très heureuse dans ma vie actuelle. Et ça, il faut le dire. Quand les choses se passent bien, je pense qu'il faut le dire. Je suis très heureuse dans tout ce que je fais. Donc en ce moment, vraiment, je jongle un peu entre la création de contenu. Donc j'ai des plateformes où j'essaie de donner de l'espoir aux gens. Parce que moi je pars du principe qu'on peut vivre des trucs compliqués dans la vie comme j'en ai vécu, mais on peut aussi s'en sortir et avoir une vie trop belle et merveilleuse après. Donc je suis très très vocale sur ce sujet sur les réseaux. Et à côté de ça, toujours mon activité de comédienne au cinéma, à la télé, mon activité de modèle photo dans laquelle je m'épanouis, mon album de musique, le deuxième qui va sortir bientôt. Et juste continuer dans cette lancée.

  • Speaker #0

    Et on peut suivre tout ça sur les réseaux sociaux, sur Instagram, TikTok et YouTube. Ton pseudo, c'est LouVolchitsa. Je l'ai bien dit. On vous met tout ça dans la description du podcast. Merci Lou d'être venue raconter ton parcours.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    C'était vraiment génial et je te souhaite personnellement et au nom du CNED beaucoup de réussite pour la suite. Merci aussi à vous de nous avoir écoutés. Si vous aussi vous souhaitez entamer un parcours de reconversion professionnelle, des études ou suivre votre cursus scolaire à distance, rendez-vous sur CNED.fr pour retrouver l'ensemble des formations du CNED et découvrir d'autres paroles d'inscrits. On se donne rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode en compagnie des Sisters Ice qui nous expliqueront comment le CNED leur a permis d'allier scolarité et carrière sportive de haut niveau. A très vite !

Description

Dans ce nouvel épisode de "Paroles d’inscrits", Alix Grousset reçoit Lou, comédienne, créatrice de contenu, mannequin et musicienne. Au micro du Cned, elle se confie sur son parcours et explique comment, confrontée à une phobie scolaire,  les cours à distance ont été une solution libératrice,lui permettant de se consacrer pleinement à ses passions artistiques.


Plongez dans le récit inspirant de Lou et découvrez comment ses choix lui ont redonné goût à l’apprentissage, lui permettant de réaliser ses rêves. Une source de motivation qui pourrait bien vous inciter à explorer de nouvelles voies professionnelles ou personnelles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Paroles d'inscrits, le podcast du CNED mettant en lumière les parcours de formation inspirants de ses inscrits. Dans cet épisode, je reçois Lou. Elle vient au micro du CNED pour raconter comment le CNED lui a permis de poursuivre sa scolarité malgré une phobie scolaire. Bonjour Lou !

  • Speaker #1

    Hello !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui au micro du CNED.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avec plaisir, merci de l'invitation.

  • Speaker #0

    Petite tradition, peux-tu te présenter et me dire ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Lou Volchitsa et dans la vie, je suis comédienne en première instance et puis également créatrice de contenu, mannequin, modèle photo et musicienne. Je touche beaucoup à l'artistique.

  • Speaker #0

    Très bien. Quel est ton parcours scolaire et qu'est-ce qui t'a amenée finalement à devenir élève au CNED ?

  • Speaker #1

    Alors, mon parcours scolaire a été assez chaotique. C'est-à-dire que pour ma période de primaire, j'étais scolarisée dans un établissement. Ça se passait plutôt bien. Et en fait, à l'arrivée au collège, j'ai vécu comme un choc de culture parce que je suis passée dans un établissement qui était beaucoup plus grand et ça s'est très mal passé avec les autres élèves. J'ai vécu beaucoup de harcèlement, même moi, avec moi-même, je n'étais pas à l'aise avec tout ce système de venir en cours, je ressentais beaucoup de mal-être, ce qui fait que j'ai tenté une sixième en établissement qui ne s'est pas très bien passée. En cinquième, j'ai retenté, pareil, ça ne s'est pas très bien passé non plus, ce qui fait qu'à partir de la quatrième, avec mes parents, on a décidé de me scolariser en distanciel avec le CNEL.

  • Speaker #0

    Quel a été l'élément déclencheur, justement, de cette scolarité à distance ?

  • Speaker #1

    Tout simplement parce que, comme je te l'ai dit, ma sixième et cinquième, c'était catastrophique. À la base, j'étais une bonne élève, j'étais même une très bonne élève, et quand j'allais au collège, j'avais envie d'apprendre. J'étais là parce que j'étais passionnée par plein de choses, par la littérature, par les langues, et j'avais ce désir de venir en cours et de me mettre à fond dans la matière. Et je me suis retrouvée dans une classe qui avait beaucoup de problèmes, il y avait beaucoup de harcèlement, j'étais très différente un peu par rapport aux autres, ce qui fait qu'au final je n'arrivais pas à apprendre correctement. Et le CNED s'est arrivé parce que je ne supportais plus d'être dans une classe où ça se passait mal. où ça se passait mal avec les autres et où juste je n'étais pas à ma place.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les conséquences alors de ce harcèlement ?

  • Speaker #1

    Les conséquences ont été terribles, c'est-à-dire que très rapidement, j'ai déclenché une phobie scolaire. Une phobie scolaire, c'est-à-dire c'est une vraie angoisse, une peur phobique de venir en cours. Ce qui fait que le matin, c'était la croix et la bannière pour me faire me lever, pour me faire sortir du lit, monter dans la voiture. Pour que ma mère me laisse devant les grilles du collège, c'était terrible et ce n'était pas une non-envie d'apprendre, ce n'était pas une non-envie d'étudier ou d'avoir une scolarité. C'était vraiment une peur, panique, une angoisse, mais qui me mangeait physiquement et mentalement de faire face à cet établissement, faire face à ces élèves et faire face à ce milieu.

  • Speaker #0

    C'est important aussi de mettre des mots là-dessus et de bien comprendre que ça peut avoir des conséquences à la fois physiques et aussi mentales. Comment tu prends connaissance du CNED ?

  • Speaker #1

    Je prends connaissance du CNED parce que du coup, ces deux années de 6e, 5e qui ont été catastrophiques, ça a été un enfer. Donc au bout d'un moment, ma mère a bien vu que je ne pouvais plus continuer comme ça, que pour mon année de 4e, ça n'était tout simplement pas possible pour moi de retourner là-bas. Donc on a réfléchi et on a essayé de trouver quelles seraient les alternatives, les alternatives d'éducation, comment faire. C'est ma mère qui un jour est venue me voir et m'a dit Écoute, vu que tu ne peux plus continuer comme ça, je te propose quelque chose, on tente les cours à distance, on tente le CNED. Moi, je ne connaissais pas ce que c'était. Je ne savais pas que c'était possible. Pour moi, c'était quelque chose d'assez romancé. On en entend parler dans les films, dans les livres, on entend à l'époque, au siècle d'avant, des gens qui avaient des précepteurs, donc j'avais beaucoup d'a priori d'idées reçues. Mais vu qu'il n'y avait pas le choix, c'est un peu la solution de dernier recours. Donc, on s'est lancé là-dedans.

  • Speaker #0

    Je fais juste une petite précision. Mais pour toute inscription en classe complète réglementée au CNED, c'est soumis à l'autorisation d'instruction dans la famille qui est délivrée par le directeur académique des services de l'éducation nationale du département de résidence de l'élève. Voilà, ça c'est important pour préciser que quand on s'inscrit, on rentre aussi dans ce parcours. Donc, tu découvres le CNED. Et comment tu as vécu la transition du collège où tu es en présentiel Vers le distanciel.

  • Speaker #1

    Merveilleusement bien ! Ça a été une renaissance, vraiment, ça a été une renaissance parce que j'ai repris goût à l'apprentissage, j'ai repris goût au fait de faire les cours et d'avoir une scolarité. Je suis passée de deux années qui ont été, honnêtement, même maintenant avec le recul, deux des années les plus difficiles de toute ma vie. à un nouveau monde en fait, où je pouvais m'organiser comme je voulais, je reprenais le goût à apprendre, je reprenais le goût à la vie aussi, parce que les deux années d'avant, j'étais pas bien, j'étais vraiment très très mal, et j'ai vraiment vécu ça comme une renaissance.

  • Speaker #0

    En plus, c'est une période où c'est compliqué, quand on est jeune, on se construit beaucoup pendant cette période collège-lycée. Tu parlais d'organisation justement, quelle était ton organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, moi, quelque chose qui me dérangeait beaucoup dans les établissements scolaires et dans le système éducatif traditionnel, c'est que quand on va au collège, on a une heure par matière. On arrive le matin à 8h, on a français. Après, l'heure d'après, on passe aux mathématiques, on passe à l'histoire. C'est très, très, très rapide. Et moi, j'étais très frustrée parce qu'au bout d'une heure, quand l'heure de cours de français était terminée, j'avais encore envie d'approfondir mes connaissances dans ce dont on venait de parler. Et j'étais très frustrée d'avoir qu'une heure pour parler de ces trucs-là. Donc quand je suis passée au CNED, j'ai décidé de me consacrer chaque matinée. Donc moi, je travaillais le matin et l'après-midi, je m'adonnais à des activités. Chaque matinée, c'était une matière. Par exemple, le lundi, c'était français. Le mardi, c'était anglais. Le mercredi, c'était mathématiques. Et ça m'a permis de vraiment m'épanouir. beaucoup plus et d'apprendre beaucoup plus que ce que j'apprenais en cours au final.

  • Speaker #0

    Je faisais pareil aussi, c'était super important. En fait, je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus concentrée le matin pour apprendre. Comment toi, tu as su trouver les moments sur lesquels tu étais plus propice à apprendre, les moments sur lesquels tu étais plus propice à pratiquer ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est important, quand on arrive au CNED, d'apprendre à se connaître. Je sais qu'à cet âge-là, ce n'est pas évident. On est encore tout jeune, on ne sait pas forcément ce qui marche pour nous, ce qui ne marche pas pour nous. Mais très rapidement, je me suis rendu compte en fait, comment j'allais devoir me motiver à travailler. Parce que mine de rien, quand on devient tout seul un peu face à soi-même, face à ses études, on est là, on prend conscience qu'on a une responsabilité envers soi-même d'être sérieux, d'être déterminé, d'être motivé. Et en fait, je me suis dit tout simplement, j'ai envie que les cours... se soiffer le matin, comme ça j'ai le reste de ma journée tranquille. Et en fait, ce truc-là de me dire, bon, le matin je fais mes cours, le matin comme ça, un peu je me débarrasse, entre guillemets, comme ça j'ai le reste de la journée tranquille, je faisais du théâtre, je faisais de la musique, je prenais des cours de langue en plus, je faisais vraiment plein de choses. Mais en fait, ça m'a beaucoup motivée à faire cet emploi du temps-là.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'au début, tu t'es laissée un peu submergée ou directement tu as réussi à trouver ton rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Je pense que je l'ai trouvé assez rapidement, parce qu'en fait, je me suis trouvé une petite astuce pour me motiver le matin.

  • Speaker #0

    On adore les astuces. Donne-nous cette petite astuce.

  • Speaker #1

    En fait, à côté de ça, je suis une immense passionnée de comédie musicale. Et du coup, ma petite carotte le matin, pour vraiment être carrée dans mon emploi du temps, c'est que je sortais mon livre de cours, je sortais mes cahiers, je me faisais sur la table du salon tout... toutes mes affaires pour faire les cours. Et à côté, je me mettais mes petites playlists de musique, de comédie musicale. Et ce qui fait que ça faisait un moment très agréable parce que j'étudiais, je faisais mes cours, mais en même temps, je restais dans ma bulle, dans une bulle agréable. Et je pense que ça, avoir réussi à me créer un environnement très agréable pendant que j'étudiais, pendant que je faisais les cours, au final, ça m'a bien motivée, ça m'a bien mis un cadre sérieux depuis le début.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des moments de découragement aussi ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, parce que mine de rien, c'est pas évident que de devoir apprendre tout seul quand on est si jeune. Donc moi, je devais, vraiment, j'avais 12-13 ans la première fois que je suis arrivée au CNED, et ça te responsabilise tout de suite. Moi, j'avais des parents qui ne pouvaient pas m'accompagner dans mes cours, donc je faisais vraiment tout, toute seule, de A à Z. Mes parents étaient là le soir éventuellement pour m'aider s'il y avait des choses que je n'avais pas comprises, mais sinon, j'étais vraiment toute seule devant mes livres. Donc des moments de découragement, un petit peu. de découragement en se disant est-ce que je vais y arriver, ce genre de questionnement, mais je savais au fond de moi que c'était la voie à suivre, que pour moi c'était la seule solution possible et surtout j'étais tellement heureuse et soulagée de savoir qu'il y avait une alternative au parcours scolaire normal que j'étais au final, je m'estimais très chanceuse d'avoir l'opportunité de faire les cours à distance.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est ça qui t'aide aussi à surmonter et à te donner la motivation. Et à l'inverse, qu'est-ce qui t'a le plus plu dans l'enseignement à distance ?

  • Speaker #1

    La liberté. La liberté, l'autonomie, le fait encore une fois de pouvoir creuser beaucoup plus dans les matières. Moi, je suis toujours très littéraire, très dans l'artistique. Donc, par exemple, on étudie un auteur en français ou en anglais ou des choses comme ça. J'avais vraiment l'opportunité de passer toute ma matinée à creuser encore plus le sujet ou à encore plus aller dedans. Et ça, j'ai adoré. J'ai adoré aussi le fait que ça m'a responsabilisée, ça m'a permis à côté de créer plein de projets. Plein de projets artistiques, par exemple, vu que je faisais tout à la maison, je pouvais travailler de n'importe où. Donc ça m'a permis, en même temps, vers mes 12-13 ans, de commencer à venir à Paris pour faire des tournages cinéma. Moi qui étais énormément passionnée et qui rêvais de faire ça depuis toujours, ça m'a permis de voyager, ça m'a permis de vivre des trucs incroyables, mais toujours en continuant les cours. Donc il n'y a pas eu de rupture en fait dans mon parcours scolaire, mais j'ai pu faire tellement plus de choses que j'aurais pu dans un parcours classique.

  • Speaker #0

    Et la vie sociale dans tout ça ? Est-ce que tu réussissais à avoir des amis ? Parce que c'est vrai que quand on est en présentiel... On a ses cours de 8h à 18h, on rentre, on fait ses devoirs et on est très sociabilisé au sein de l'école en présentiel. Comment tu conservais des relations avec les autres de ton âge ?

  • Speaker #1

    Ça, c'était la grande crainte de mes parents. Quand je suis arrivée avec le CNED, c'était de se dire, toujours se préjuger de penser, si tu es scolarisé à domicile, tu ne verras personne, tu n'auras plus d'amis, tu seras isolé, ce qui n'est pas vrai du tout. Au contraire, le fait d'être en distanciel, ça m'a permis... de faire tellement plus de choses à côté, de voir tellement plus de monde à côté, et de voir des gens qui avaient les mêmes centres d'intérêt que moi, ce qui n'était pas du tout le cas quand j'étais dans un collège ou quoi que ce soit. Ça m'a permis aussi de m'ouvrir sur les autres, de, quand je finissais par rencontrer du monde complètement par hasard, d'avoir des choses à dire, de pouvoir parler de mon parcours, d'avoir des choses intéressantes à raconter. Et vu qu'avec le CNED, comme je te l'ai dit, j'ai pu... approfondir toutes mes connaissances dans plein de sujets. Mais au final, j'avais beaucoup plus de choses à dire et à raconter que si j'avais suivi un parcours classique.

  • Speaker #0

    Ensuite, tu es retournée en présentiel, non ?

  • Speaker #1

    Oui. Après le CNED ? Oui. En fait, le deal, entre guillemets, avec ma mère, c'était de finir mon collège au CNED et de tenter, entre guillemets, une sorte de réinsertion au lycée en présentiel. Ce que moi, je n'avais pas envie. Moi, je voulais vraiment continuer avec le CNED parce que j'étais... J'étais tellement heureuse de faire ça, ça se passait vraiment très bien. Mais bon, ma mère voulait quand même que j'essaye contente, entre guillemets. Et ça s'est pas bien passé du tout. C'est-à-dire que j'ai rencontré à mon arrivée en seconde dans un établissement les mêmes problématiques que j'avais au début du collège. Le harcèlement, l'incompréhension avec les autres. Et entre-temps, j'avais créé un mode de vie où je faisais des tournages, je venais à Paris assez souvent, je voyageais, j'avais une ouverture et des envies qui n'étaient pas du tout de rester de 8h à 18h dans une salle de classe. Donc toutes ces choses ont fait que très rapidement, on s'est rendu à l'évidence qu'il fallait retourner avec le CNED.

  • Speaker #0

    Quel conseil t'aurais aimé entendre, toi, au début de ta formation au CNED et que tu pourrais délivrer aujourd'hui aux gens qui écoutent ce podcast ?

  • Speaker #1

    Déjà, je dirais une chose, c'est que si tu es quelqu'un qui nous écoute en ce moment et qui te dit peut-être que le CNED s'est fait pour moi, Je pense que c'est intéressant de tenter parce que personne d'autre que toi-même ne saura ce qui est vraiment bon pour toi. Si comme moi par exemple tu as un mal-être dans l'établissement dans lequel tu es, parce qu'on n'en parle pas assez mais la phobie scolaire ça peut détruire une personne. Surtout quand tu es dans l'adolescence, tu es en train de te former en tant que jeune personne, que bientôt adulte. Tout ce qui est ces problèmes-là de phobie scolaire, de harcèlement, ça peut détruire quelqu'un. pourquoi ne pas tenter ce genre d'alternative qui, pour ma part en tout cas, a été vraiment salvateur. Ensuite, le deuxième conseil que je donnerais, c'est savoir ce qu'on veut, être déterminée. Moi, pendant mon parcours avec le CNED, je savais que je voulais faire de l'artistique plus tard et je savais que passer par le CNED, c'était la voie à suivre pour arriver à mon but. Je savais que si je voulais plus tard réussir, faire mes projets, faire tout ça, Fallait que je sois sérieuse, fallait que je fasse mes cours correctement. Et cette détermination-là, ça m'a vraiment, vraiment aidée. Et donc, c'est ça que je donnerais comme conseil. Être déterminée, ne pas écouter ce que les gens peuvent dire sur ton parcours. Parce que quand on est avec le CNED, malheureusement, c'est pas encore hyper démocratisé, le fait de faire les cours à distance. Et ça devrait l'être plus, parce que c'est une option qui est formidable. Donc, rester focus sur ses propres rêves, sur ce qu'on a envie de faire. et garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et comment le CNET t'a offert des compétences ou des qualités justement pour développer tes propres rêves, pour développer ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors justement, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'est qu'en 2020, tout le monde est au courant, il y a eu la crise sanitaire avec le Covid, et moi, depuis mes dix ans, j'avais un rêve. Ce rêve, c'était d'entrer dans une école particulière qui se trouve à New York, aux Etats-Unis. C'est une école de chant, de musée et de théâtre qui s'appelle la Julliard.

  • Speaker #0

    Oh là là, mais c'est la crème de la crème ça !

  • Speaker #1

    Ouais, et c'était vraiment depuis mes dix ans le rêve de ma vie, mais je me disais jamais de la vie, je vais rentrer là-dedans, c'est pas possible. Bref, 2020 arrive et je vois que la Julliard lance, vu qu'il y a le confinement, des cours en ligne, des cours à distance. À ce moment-là, je n'en crois pas mes yeux. Je me dis, mais c'est incroyable, c'est ma chance. En fait, moi qui ai l'habitude de faire ça, moi qui ai passé la moitié de ma scolarité à distance, c'est mon opportunité. En fait, il faut que je saute dessus. Donc, j'ai passé tous les examens, tous les concours. Ça a été long, ça a été compliqué, mais j'ai passé étape par étape tout le processus d'audition et j'ai fini par être acceptée. Du coup, dans le cursus de mes rêves, dans le cursus chant. Et j'ai passé deux ans du coup à suivre les cours en distanciel avec la Joliard, donc de mon petit studio parisien avec des profs qui étaient à New York.

  • Speaker #0

    Très bien. Et les projets pros et artistiques à moyen terme ?

  • Speaker #1

    Plein, plein, plein. Déjà, je suis très heureuse dans ma vie actuelle. Et ça, il faut le dire. Quand les choses se passent bien, je pense qu'il faut le dire. Je suis très heureuse dans tout ce que je fais. Donc en ce moment, vraiment, je jongle un peu entre la création de contenu. Donc j'ai des plateformes où j'essaie de donner de l'espoir aux gens. Parce que moi je pars du principe qu'on peut vivre des trucs compliqués dans la vie comme j'en ai vécu, mais on peut aussi s'en sortir et avoir une vie trop belle et merveilleuse après. Donc je suis très très vocale sur ce sujet sur les réseaux. Et à côté de ça, toujours mon activité de comédienne au cinéma, à la télé, mon activité de modèle photo dans laquelle je m'épanouis, mon album de musique, le deuxième qui va sortir bientôt. Et juste continuer dans cette lancée.

  • Speaker #0

    Et on peut suivre tout ça sur les réseaux sociaux, sur Instagram, TikTok et YouTube. Ton pseudo, c'est LouVolchitsa. Je l'ai bien dit. On vous met tout ça dans la description du podcast. Merci Lou d'être venue raconter ton parcours.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #0

    C'était vraiment génial et je te souhaite personnellement et au nom du CNED beaucoup de réussite pour la suite. Merci aussi à vous de nous avoir écoutés. Si vous aussi vous souhaitez entamer un parcours de reconversion professionnelle, des études ou suivre votre cursus scolaire à distance, rendez-vous sur CNED.fr pour retrouver l'ensemble des formations du CNED et découvrir d'autres paroles d'inscrits. On se donne rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode en compagnie des Sisters Ice qui nous expliqueront comment le CNED leur a permis d'allier scolarité et carrière sportive de haut niveau. A très vite !

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