- Speaker #0
Bonjour, je suis Stéphanie Barranco, bienvenue dans Paroles de Femmes, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur, je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires, place à Parole de Femme, saison 2. Elle est suivie par plus de 60 000 personnes, c'est beaucoup énorme, et pourtant elle est en face de moi, toute simple.
- Speaker #1
Tranquille,
- Speaker #0
elle est arrivée nature comme elle dit. Alors Gwenn bonjour.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Je suis ravie de te recevoir, on avait essayé l'année dernière sur le podcast saison 1 de Parole de Femme, puis un an plus du temps ministre, il faut le reconnaître.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Je te remercie parce que tu avais dit que tu serais là sur la saison 2 et tu vois, tu tiens parole, c'est chouette. Alors, on va parler pendant cette émission de ta vision de la femme dans le monde actuel. Et puis forcément, mon point de vue sur ce métier si particulier, qui fait rêver tellement de personnes aujourd'hui, filles et garçons, le métier d'influenceuse, et comment on concilie finalement... sa vie de maman, son image publique, son métier, sa vie privée. Ça, ça fait beaucoup de sujets.
- Speaker #1
Ça, c'est sûr.
- Speaker #0
Alors, pour commencer, j'aimerais que tu répondes à ces trois questions. Si tu étais un pays, un artiste et un sentiment, Gwen, lesquels serais-tu ?
- Speaker #1
Un pays... J'hésite entre l'Italie ou l'Espagne. Mais plutôt un pays latin, où on mange bien, et où il fait beau. Voilà, c'est plus mon délire. Un artiste, c'est chaud parce que là, moi, par contre, il aime tellement de choses. Il s'est arrêté à un style ou à un seul artiste.
- Speaker #0
C'est quoi tes aspirations ? C'est plutôt la musique ?
- Speaker #1
dessin, peinture... En fait tout ce qui est artistique au final. Mais je dirais quand même que la musique ça prend aussi beaucoup de place, même si je dessine.
- Speaker #0
Quelques CD, quelques vinyles,
- Speaker #1
par exemple. Non, moi c'est la musique soul, la funk, la musique des années 80 en fait. Mais voilà, même les anciennes musiques des années 2000, tout ça. Ok,
- Speaker #0
très bien. Et un sentiment, Louis ?
- Speaker #1
Un sentiment, je ne sais pas, je dirais la joie.
- Speaker #0
Tu es joyeuse ?
- Speaker #1
Au premier abord, on peut dire des fois que non, justement. Je suis assez fermée. C'est des fois souvent ce qui est ressorti. Dans ma vie, en tout cas, je l'ai souvent entendu. Mais en fait, quand on me connaît, tout le monde voit bien que je suis plutôt joyeuse et que j'ai la joie de vivre et que je suis bout en train. rigolote voilà pourquoi c'est de c'est une carapace oui oui je pense que oui c'est une carapace ça vient de ton métier ce que tu dois te protéger alors non je dirais pas que c'est mon métier parce que ça on me l'a déjà dit bien avant même d'être dans l'influencé ou même dans tous les autres métiers que j'ai fait auparavant non je pense que fait partie de mon caractère de moi de mon histoire
- Speaker #0
On n'arrive pas à 60 000, je ne sais pas le chiffre exact,
- Speaker #1
tu peux peut-être nous dire ce que ça me fait. Non, pour moi, ce n'est pas important, parce que je sais que j'ai entre 60 et 70 000 abonnés, mais je crois que je dois en avoir à peu près 69 000 et quelques, là, en ce moment.
- Speaker #0
70 000 ?
- Speaker #1
Oui, j'aimerais bien, parce que des fois, l'algorithme n'est pas forcément de notre faveur en ce moment, mais oui, ça, on peut y revenir dans un autre point, s'il le faut, parce que voilà. Mais... Mais oui, non, non, le nombre d'abonnés pour moi n'est pas du tout important, même si c'est toujours gratifiant de voir qu'on a de plus en plus de monde plutôt que de moins en moins de monde, par exemple. Mais ouais, c'est... C'est un critère,
- Speaker #0
finalement, quand on rentre dans l'influence, toi tu vas nous expliquer comment tu y es arrivée, mais c'est un critère, finalement, tu parles de l'algorithme d'Instagram, c'est pas simplement, finalement, faire une vidéo. Et attendre que ça fonctionne, c'est-à-dire que tu dois quand même, pour en vivre, tu as quand même un certain nombre de règles.
- Speaker #1
Bien sûr. Oui, et puis en fait, c'est des règles qui ont aussi évolué, énormément évolué dans le temps, puisque justement, avant, il n'y avait même pas du tout cette histoire d'algorithme. Enfin, il y en avait un qui existait, mais il n'était pas réglé pareil, parce qu'aujourd'hui, on est de plus en plus nombreux sur les réseaux sociaux. Donc forcément, il y a des choses qui sont plus mises en avant à un moment donné. On va dire que chacun a eu peut-être un peu son heure de gloire sur les réseaux sociaux. Moi, j'ai eu la chance de l'avoir eu il y a quelques années maintenant. Et du coup, maintenant, j'ai ma communauté qui me suit depuis ces années. Mais on va dire que j'en gagne un petit peu moins qu'au tout début. Mais peu importe, c'est toujours régulier. Mais les règles ont changé, effectivement.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux justement revenir tout d'abord à la jeunesse ? Comment on passe de Gwen qui a 20 ans, qui sort des études, À Gwen qui a pris quelques années et qui se retrouve projetée dans le monde de l'influence, qui est un drôle de monde malgré tout.
- Speaker #1
C'est sûr, au départ, je n'étais pas du tout dans le monde des réseaux sociaux tout court. J'ai créé un compte Facebook en 2008, quand c'était un peu la mode d'ouvrir un compte Facebook. Et puis après, quelques années après, je ne sais plus en quelle année exactement, mais on va dire dans les années 2015-2014, je ne sais plus, je m'étais ouvert un compte Instagram, parce que là, c'était le truc qui commençait un petit peu à monter. Et puis, en fait, un jour, on est construit notre maison, j'ai ouvert un compte dédié à la déco d'intérieur, construction de maison, travaux, un peu le suivi de chantier, un peu. Et en fait, ça a pris. Je ne sais même pas comment l'expliquer. Je montrais en plus à l'époque, si on fait vraiment le comparatif entre ce que je peux partager aujourd'hui et ce que je partageais il y a huit ans. Avant, je montrais la photo d'un cactus dans un pot et on avait 2000 likes sur une photo. On avait 1000 personnes qui naissaient abonnées le soir même, avec un cactus. C'est un exemple, mais...
- Speaker #0
proportionnée.
- Speaker #1
Maintenant on doit faire des vidéos montées par des professionnels avec des scénarios, enfin en fait c'est limite un travail de professionnels et on va avoir 300 likes si on a de la chance. Après je parle vraiment pour moi mais c'est vrai que ça n'a plus rien à voir, les règles n'ont plus rien à voir et donc du coup à cette époque j'ai eu beaucoup beaucoup d'abonnés, j'ai montré aussi ce que je faisais au niveau de l'art, de ce que je dessinais, ça aussi cette partie là a évolué aussi au fil du temps. J'ai commencé par faire des illustrations et maintenant aujourd'hui je fais des fresques murales. C'est vrai que ça a évolué aussi avec le temps. Et c'est l'influence qui a fait que j'en suis là aujourd'hui, ça c'est sûr. Parce que du coup j'ai pris confiance en moi, je me suis dit il y a quand même des gens qui veulent acheter ce que je fais, qui ont confiance en ce que je fais, ou qui me font confiance tout court. Et du coup je me suis dit... dis bah oui non en fait il faut se lancer au bout d'un moment ça fait peur parce que vous avez un boulot en tant que salarié en cdi que j'ai laissé ouais à la période du covid du coup ça faisait deux ans que je pensais peut-être arrêter mais arrêter pour faire quoi parce que ça fait un peu peur ça reste quand même un genre de métier qui était déjà déjà pas connu par la base c'était même pas un métier quand on revient vraiment au tout début d'instagram c'est à dire qu'on partageait les choses innocemment finalement. Et puis un jour il y a des marques qui s'intéressent à nous et puis il y a des collaborations. Puis en fait maintenant il y a carrément des lois sur l'influence qui sont sorties. C'est un métier encadré. Alors qu'en fait il n'y a pas tout ça.
- Speaker #0
Et bien métier, tu précèdes ma question aujourd'hui. Des jeunes qui entrent dans des écoles d'influence. Oui. Ça y est.
- Speaker #1
Alors ça, je l'apprends mais enfin ça m'étonne même pas.
- Speaker #0
On a des cursus pour être influenceur, influenceuse alors. Voilà, mais pour dire que c'est un vrai métier aujourd'hui. Oui. Quand on parle à 60 000, 70 000 personnes, on a une responsabilité sur ce qu'on dit. Bien sûr. Tu le ressens.
- Speaker #1
Alors, on a quand même un message, enfin, c'est pas qu'on a un message à faire passer, mais... Moi depuis le début j'ai toujours partagé des choses hyper sincères ou qui me passent par la tête que j'ai envie de partager, qui m'ont peut-être fait grandir, évoluer ou quoi. Je me dis ça je peux peut-être le partager parce que ça peut aussi aider les autres. Mais moi je partage toujours des choses plutôt positives, des belles images, des levées de soleil, des choses comme ça. Je donne l'exemple du lever de soleil parce que c'est très souvent que je le montre. des musiques qui accompagnent ça, mais les musiques sont choisies, ce ne sont pas des musiques qui sont choisies au hasard, du coup ce sont des musiques que j'aime, que j'aime partager, donc du coup tout ça, ça fait une ambiance générale et effectivement on a quand même une responsabilité parce que, notamment depuis les lois sur l'influence, on a des messages à faire passer au niveau de la publicité quand on a vraiment des collaborations, il faut être réglo au niveau de ce qu'on partage parce que c'est hyper encadré, il faut... pas arnaquer le client, il faut pas lui faire croire, le faire rêver quoi avec des produits magiques voilà parce qu'il y a eu de l'abus. C'est pas forcément, je dirais nous, ma catégorie à moi d'influenceurs qui a abusé, c'est plus les gros gros influenceurs pour pas les citer issus de la télé réalité. Voilà et par contre tout le monde doit enfin doit voilà. On doit... On doit faire la même règle au niveau de la loi.
- Speaker #0
On est sur un podcast qui est autour de la femme.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Puisqu'on essaye d'apporter de la pierre à l'édifice sur cette position de la femme qui est encore parfois un peu malmenée. On a fait des progrès... avant de venir précisément sur ce point là est ce que tu vois il ya quelque chose qui est interpellant c'est quand on est une femme une maman Toi, tu avais tes enfants avant de commencer le métier d'influence. Est-ce que tu as pris ça en compte ? Parce qu'on te reconnaît dans la rue. Est-ce qu'on reconnaît ? Alors, oui, tu n'es pas une influenceuse issue de la télé-réalité. On ne parle pas de la même masse de followers. Effectivement, pour autant... dans un rayon autour de chez toi, comment tu as abordé ? Quand on est une maman, on s'imagine que c'est forcément un culturel qui est là.
- Speaker #1
Alors effectivement, quand j'ai commencé Instagram, mes petits étaient forcément beaucoup plus petits qu'aujourd'hui. Ils avaient pratiquement 7, tu vois, c'est ça. C'est-à-dire que le plus petit était vraiment bébé, je me rappelle. Et assez vite, je me suis rendu compte qu'en plus, montrer trop les enfants, déjà, on s'exposait nous-mêmes à des critiques de maman, ou de maman parfaite, comme je les appelle, qui, au moindre fait des gestes, si par exemple, on a une mauvaise habitude sur quelque chose, et que ce jour-là, on le montre et qu'elle le voit, et qu'on s'expose à la critique très facilement. Donc déjà, à partir de ce moment-là, je me suis dit, non, déjà, au niveau des enfants, ne partage pas trop de choses sur tes enfants. Au point qu'au bout de 1 ou 2 ans, la maîtresse de mon fils aîné a compris que j'étais la maman du petit qui était dans sa classe. Elle n'avait pas fait le rapprochement, pourtant elle me suivait. Donc ça veut dire que je montre mes enfants, mais à petite dose, je ne veux pas les surexposer. Donc déjà, eux, je veux les protéger de tout ça. Non pas que ce soit négatif, parce qu'ils voient bien que moi, des fois, je travaille, je fais des choses avec mon téléphone. Ils ne voient que ça eux. Parce que je veux pas, voilà, j'ai pas forcément envie de leur dire oui, oui, plus tard, tu feras influenceur. J'ai pas ce message-là pour eux. Mais en même temps, voilà, il y a eu des collabs qui ont été réalisés avec mon grand, surtout, qui était en agence. Donc pareil, c'était très encadré, c'est-à-dire qu'il a été payé pour faire une publicité, en gros, sur Instagram. Et il a de l'argent qui est bloqué, en gros, voilà. pour ces 18 ans. C'est très encadré le travail avec les enfants mais j'en ai vraiment pas fait un business. Et en ce qui concerne le fait de se reconnaître dans la rue, donc effectivement on peut me reconnaître mais en fait c'est toujours très bienveillant et puis mes enfants n'ont même pas trop attention, ils pensent que c'est des copines. Donc c'est bienveillant,
- Speaker #0
tu es quand même très très protégée de tout ça.
- Speaker #1
Quand même.
- Speaker #0
Tu parles des haters ? Oui, c'est un vrai phénomène.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Vrai, vrai phénomène.
- Speaker #1
Ouais. Alors, j'ai quand même la chance, moi, de ne vraiment pas être touchée par les... Mais vraiment. C'est-à-dire que là, je pense que ça se compte en peut-être maintenant années. Je n'ai pas reçu de messages malveillants. Ou alors, je n'ai pas fait attention. Ou alors, on ne me le dit pas directement. Mais je veux dire, je sais qu'il y a d'autres personnes qui souffrent de ça. Et moi, ce n'est vraiment pas le cas.
- Speaker #0
Parce que... Quand on se balade un petit peu sur ton profil, on se rend compte qu'il n'y a pas un profil. Finalement, tu as plusieurs axes pour aller parler aux gens. Même moi, je ne serais pas tous les... parce que effectivement, je sais que tu en as un sur l'art, tu en as un aussi sur l'aspect physique, la perte de poids, si je ne dis pas de bêtises. Donc, c'est aussi accompagner les femmes dans l'acceptation de leur corps.
- Speaker #1
En fait, là, depuis quelques temps, oui, j'ai l'impression quand même que l'image, ce que je renvoie, c'est quand même la maman, femme, qui s'assume, qui a son entreprise. qui prend soin d'elle. Et en fait, tout ça, moi déjà, ça me fait beaucoup de bien à moi personnellement. Mais de pouvoir donner cette motivation aux autres ou les conseils qui vont avec pour avoir plus confiance en elle ou plus de motivation ou quoi, ça fait grand plaisir que je le partage.
- Speaker #0
Donc, tu as fait évoluer finalement. Est-ce qu'on peut dire que finalement, cette posture d'influenceuse aujourd'hui te sert ? finalement aussi à aller parler à d'autres femmes et finalement c'est aussi d'aider, enfin chacun à sa propre mesure, mais d'aider également d'autres femmes à s'épanouir.
- Speaker #1
Exactement, c'est une grosse responsabilité. Donc oui c'est quand même une responsabilité, mais je trouve que c'est quand même plutôt positif du coup, c'est-à-dire que j'engage quand même. Je n'engage pas trop de choses à parler de motivation et de confiance, tout ça. Chacune peut le trouver en elle.
- Speaker #0
Tu t'es mis des limites quand tu as commencé ce métier ?
- Speaker #1
Les limites ? Ah ouais, au départ, déjà je ne me montrais pas du tout pendant moins de trois ans. Je ne me montrais pas du tout ma tête. Ça n'était que mon intérieur de chez moi. Maintenant, les limites, c'est... Presque plutôt le contraire, c'est de moins montrer chez moi, et plus moi du coup. Mais ce n'est pas que je veux me montrer moi pour me montrer moi, c'est plus parce que j'ai d'autres choses peut-être à faire passer maintenant, plutôt que de montrer le dernier vase que je me suis acheté par exemple.
- Speaker #0
Et on sent quand même que tu as une évolution toi en tant que femme,
- Speaker #1
tu as évolué finalement. Oui, je pense qu'il y a eu tout un parcours depuis toutes ces années. Intérieur finalement. Bien sûr.
- Speaker #0
Que tu arrives à retracer. Et peut-être aussi pour ça,
- Speaker #1
j'ai un corps. Et puis les limites aussi, je dirais, tout ce qui est un peu politique, tout ce qui se passe un peu dans le monde aujourd'hui, je n'en remets pas une couche en fait, parce qu'on le sait déjà. Ça, c'est très anxiogène. Et en fait, je ne suis pas comme ça à vouloir me plaindre. Les gens n'aiment pas ça en fait, sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Tu as peur dans ta communauté ? Est-ce que c'est une peur qu'on a ?
- Speaker #1
Alors, peur, je dirais oui et non. Alors oui, parce que... Si je perds mon compte Instagram par exemple, j'ai plus de visibilité aujourd'hui et j'ai quand même mes entreprises qui sont aussi liées à ce compte Instagram. C'est à dire que si aujourd'hui je n'existe plus, les gens ne savent plus que je fais des fraises, que je fais des formations. Donc ça fait un peu peur pour ça, pour vraiment plus la partie business quoi. Puis aujourd'hui c'est vraiment 100% mon travail donc c'est à dire que voilà je ne peux pas me louper. Et puis je dirais non à la fois parce que même mon compte s'arrête, j'ai quand même ma vie qui est en place. Je veux dire, j'ai mon mari, mes enfants, ma maison, et puis je rebondis.
- Speaker #0
C'est la base.
- Speaker #1
Donc, je dis souvent cette phrase, par exemple, être connue sur Instagram, c'est quand même être riche au Monopoly. C'est-à-dire que c'est un peu, tu vois, tu as l'impression d'être... Bah ouais, t'es riche, ça t'apporte des choses et tout, mais en fait, c'est un peu comme un jeu. C'est-à-dire que ça se termine, bon, bah ta vie, elle revient comme avant, quoi. Et puis, t'as un peu une façade, quoi, un peu... Parce que les gens qui ne me connaissent pas, et... Bah ouais, et puis en fait je me dis, et puis les gens qui ne me connaissent pas en fait, ils savent même pas que j'existe, et voilà. Et puis pour certains, j'ai l'impression d'être quelqu'un de connu. Enfin, pour avoir déjà rencontré des abonnés... Ouais ouais, y en a qui ont l'impression que devant elles, elles ont quelqu'un de connu. Donc c'est très bizarre.
- Speaker #0
C'est... ça flatte l'écho et tu dois... je pense normalement qu'il faut pas basculer.
- Speaker #1
Ouais, ouais, bah du coup des fois ça peut être un peu gênant, mais en fait à force, on s'habitue aussi, parce que voilà, en fait on se rend compte qu'on est tous pareils.
- Speaker #0
Être une femme en 2024, qu'est-ce que ça t'évoque ?
- Speaker #1
Eh ben, être une femme en 2024, c'est être à sa place, quoi. Être épanouie. Heureuse, avoir confiance, j'insiste sur le thème avoir de l'estime pour soi, prendre soin de soi. D'essayer d'être sur... Essayer en plus, je dis le mot essayer, d'être sur tous les fronts. Non, il faut être sur tous les fronts en fait, pas essayer de le faire, il faut le faire. Mais en même temps, j'ai ce discours-là parce que moi aussi je suis accompagnée d'un mari qui m'aide beaucoup, etc. Mais si vraiment j'étais toute seule, je pense que j'aurais peut-être quand même la même niaque, la même envie d'y arriver. Mais j'avoue qu'on peut trouver aussi un équilibre avec son partenaire. Voilà, c'est un peu une question d'équilibre, être une femme en 2024, parce que je ne suis pas non plus féministe non plus. Chacun sa place, mais moi j'encourage vraiment les femmes à aller au bout de leur projet, parce qu'on n'a qu'une vie, j'ai vraiment cette philosophie-là. Une femme en 2024, il faut être en place. Je le dis, mais je le redis.
- Speaker #0
Il faut du courage. Pour être une femme aujourd'hui ?
- Speaker #1
Je pense qu'il faut du courage parce que pour voir un peu tout ce qui se passe, pas qu'ici dans la région, on voit même dans les grandes villes ou quoi, c'est pas forcément facile d'avoir une place de femme, même dans n'importe quel métier, dans la rue, peu importe.
- Speaker #0
Finalement, c'est aussi beau pour le regarder, mais finalement, est-ce que c'est pas du courage aujourd'hui d'être une femme au foyer ?
- Speaker #1
Moi aussi, moi je pourrais pas. Donc oui, c'est sûr. Ouais, il faut du courage, oui, c'est sûr.
- Speaker #0
Donc, la philosophie, c'est qu'il faut, une femme en 2024, être en place.
- Speaker #1
Ouais, disons, à sa place, en fait, je dirais, qu'elle se sente à sa place, en fait.
- Speaker #0
C'est soit avec soi.
- Speaker #1
Plutôt avec soi, du coup, puisqu'on peut avoir des femmes célibataires qui, elles, n'auront pas envie d'avoir quelqu'un d'autre dans leur vie. Il faut qu'elles soient, on va dire, en équilibre avec elles-mêmes, quoi. Très bien.
- Speaker #0
On va terminer.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
J'aimerais que tu t'adresses. Ce podcast, je veux être inspirante avec des femmes inspirantes. Je pense que tu es une femme inspirante parce que tu n'as pas évoqué ton parcours, mais comme tu l'as dit, tu étais salariée. Tu as fait sauter tous ces carcans de facilité pour te lancer dans quelque chose de totalement inconnu, parce qu'on parle de ça encore il y a quelques années. Et aujourd'hui, Combien de jeunes filles rêvent finalement de gloire sur Instagram ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?
- Speaker #1
Je leur dirais que dès l'instant qu'elles font ça avec sincérité, honnêteté et passion, qu'elles le fassent parce qu'elles ont peut-être certainement quelque chose à faire passer à une communauté qui n'existe peut-être pas encore aujourd'hui mais elles peuvent trouver... il y a toujours des idées et de la création à faire. Donc si elles ont une idée qu'elles y aillent, après si elles veulent faire ça juste pour le côté business, pour ouvrir des colis et pour avoir des cadeaux, là en 2024, je pense qu'elles peuvent oublier. Mais sinon, quand il y a un concept, il faut y aller et je les encourage.
- Speaker #0
C'est un joli mot d'espoir finalement. C'est sûr que c'est raison qui font très très peur à beaucoup de mamans qui entendent leur fille dire je serai influencée plus tard C'est finalement une vision assez claire que tu as de ce métier ?
- Speaker #1
Il faut le faire pour la bonne raison, en fait. Effectivement,
- Speaker #0
oui. Surtout, comme tu disais, aujourd'hui, on est très nombreuses.
- Speaker #1
Oui, il y a tellement de concurrence qu'aujourd'hui, si on n'a pas une idée bien précise, un concept, ça passe à l'as, en fait. Si on fait comme les autres.
- Speaker #0
Eh bien, oui.
- Speaker #1
Je te remercie pour ces confidences.
- Speaker #0
Finalement, tu vois, j'étais en face de moi. C'est aussi vrai et aussi nature que ce qu'on peut voir sur le réseau. Je pense que ça fait vraiment partie de cette réussite que tu as réussi à mettre en place et à maintenir. Merci pour cette vision, c'est si bien grave. Je vous remercie pour l'inspiration.
- Speaker #1
Merci pour cette invitation. C'était ravi.
- Speaker #0
Également.
- Speaker #1
Merci, à bientôt.
- Speaker #0
Au revoir.