- Speaker #0
Bonjour, c'est Léa et Azélie,
- Speaker #1
les deux voix de l'épisode.
- Speaker #0
Bienvenue sur le podcast Paroles de patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de nos territoires. Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions qui vont nous causer. Pour cette nouvelle saison, nous vous embarquons découvrir des parcours de vie inspirants en partageant notre vie. ou avec celles et ceux qui ont choisi le patrimoine et la culture comme voies professionnelles. L'objectif de cette saison 3, c'est de partager les plus lisses de nos patrimoines tout en vous partageant des recommandations, des visites et des outils pratiques pour que vous puissiez vous aussi creuser les sujets que nous allons aborder et explorer le patrimoine qui vous entoure. Retrouvez-nous chaque mois avec ce nouveau format collectif pour découvrir de nouveaux récits.
- Speaker #1
Pour commencer cette nouvelle saison, on se retrouve aujourd'hui avec Élodie Alliot, responsable des fonds anciens rares et précieux de la Bibliothèque du Patrimoine de Clermont-Auvergne-Métropole. À l'occasion de la Nuit de la Lecture, qui aura lieu le 25 janvier, nous avons co-réalisé cet épisode de podcast avec la Métropole de Clermont-Auvergne pour faire rayonner la culture et le patrimoine littéraire qui habitent nos bibliothèques. Élodie nous livre son amour pour les livres anciens et les manuscrits, Elle nous partage son parcours et son émerveillement devant la bibliothèque de la BNF et du site Richelieu, celle du Puy-en-Velay ou encore la Nova Bibliotheca d'Alexandrie, qui a guidé sa passion pour les fonds anciens. Élodie nous ouvre les portes de la conservation de ses œuvres de référence, nous fait entrer virtuellement dans les coulisses de la Bibliothèque du Patrimoine et nous raconte le rôle essentiel des bibliothèques dans la rencontre avec l'autre et avec soi-même. La lecture est un pouvoir, le pouvoir du savoir. Bonne écoute ! Bonjour Élodie.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #1
Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui. Est-ce que tu peux te présenter pour nos auditeurs et dire pourquoi tu es avec nous ici ?
- Speaker #2
Alors, je suis Élodie Alliot, je suis la responsable du service du fonds ancien rare et précieux. de la bibliothèque du patrimoine de Clermont-Auvergne-Métropole. Et je suis ici pour vous parler du patrimoine, de la littérature et de la lune de lecture.
- Speaker #3
Génial ! On a une petite question pour introduire tous nos épisodes. C'est pour toi, quelle est la définition que tu donnerais pour le patrimoine ? Et ici, puisque c'est le sujet, le patrimoine littéraire, comment tu pourrais le définir ?
- Speaker #2
Alors pour moi, le patrimoine, c'est avant tout un héritage commun. C'est l'histoire matérialisée en gros. Ce sont des objets, tout type de documents, des affiches, des photographies, des manuscrits, des livres anciens qui appartiennent à tous. Et c'est ce qui fait les témoignages de nos civilisations. Nous, en tant que bibliothécaires, on se doit de le transmettre et de le conserver au mieux pour qu'il puisse traverser les générations futures. Et pour ce qui est du patrimoine littéraire... Pour nous, à la bibliothèque du patrimoine de Clermont-Métropole, on a une particularité, c'est qu'on conserve ce qu'on appelle les archives littéraires. Ce sont des auteurs comme Henri Pourras, Jean-Pierre Siméon ou Jean Anglade, par exemple, qui nous ont légué leurs archives ou que nous avons récupéré leurs archives, leurs brouillons, leurs documents de travail, leurs objets intimes, leurs lettres, leurs correspondances, et que nous conservons, que nous essayons de valoriser auprès du public. en gros pour moi la définition du patrimoine littéraire. J'ajouterai la définition officielle du ministère de la Culture pour le patrimoine qui définit selon trois critères ce patrimoine. Un seul critère suffit pour faire rentrer un objet ou un ouvrage dans le patrimoine, c'est-à-dire la rareté, qu'il y ait cinq exemplaires ou moins dans les catalogues collectifs de France, TNT, c'est-à-dire avant 1830. pour les livres anciens. Et la préciosité, donc il y a une grille du ministère de la Culture qui définit quelles sont les valeurs de ces documents. Voilà, en termes de préciosité, par exemple, un manuscrit, s'il vaut 1500 euros minimum, il est considéré comme précieux. Mais dans tous les cas, il est rare, donc il est patrimonialisé.
- Speaker #1
Ok, ce qui fait parfaitement le lien du coup avec ton métier, c'est super intéressant. Parce que du coup, aujourd'hui, on va en parler. Tu nous as dit que tu étais responsable du service des fonds anciens, rares et précieux. D'où ce que tu viens de nous dire. Est-ce que tu peux nous dire précisément ce que tu fais et puis nous décrire un peu ton parcours pour en arriver là ?
- Speaker #2
Alors, responsable du service du Fonds Ancien Arrêt Précieux, c'est surtout gérer un service composé de cinq agents, dont moi. Donc avec moi, j'ai deux collègues qui travaillent à la conservation préventive et curative des documents. J'ai une collègue qui travaille sur les fonds iconographiques, c'est-à-dire toutes les estampes, les photographies, les cartes, les plans. Et une autre collègue qui est chargée des imprimés. donc du 16e, 17e siècle jusqu'à 1830, et les périodiques également. Et nous avons aussi en ce moment une collègue qui a été recrutée dans le cadre du plan d'action pour le patrimoine écrit, qui est avec nous pour trois ans, pour traiter environ 300 mètres linéaires, puisque nous en bibliothèque on parle de mètres linéaires, de documents qui ne sont pas encore traités. Donc ça en fait une bonne partie et elle nous aide justement pour trier ces documents, savoir si on les conserve, comment on les conserve, comment les signaler, les rendre accessibles au public, etc. C'est énorme. Donc en gros voilà en quoi correspond ce service de foncière à l'épression. Et dans la future bibliothèque de l'Hôtel-Dieu, puisque du coup on a un projet aussi de métropolitain, d'un déménager à la bibliothèque de l'Hôtel-Dieu, donc l'ancien bâtiment de l'Hôtel-Dieu. En 2026, ça deviendra une bibliothèque métropolitaine.
- Speaker #3
Est-ce que tu peux dire rapidement ce qu'est l'Hôtel Dieu pour les gens qui ne sont pas clermontois ?
- Speaker #2
C'est un ancien hôpital. Un ancien hôpital, une maternité également, puisqu'il y a beaucoup de gens qui sont nés à l'Hôtel Dieu, en centre-ville de Clermont-Ferrand. C'est un lieu chargé d'histoire que nous allons investir en 2026. Beaucoup de clermontois et des alentours vont se reconnaître dans ce lieu aussi.
- Speaker #3
C'est un chantier un peu titanesque avec les fouilles qui prend beaucoup de temps justement parce qu'il est ancien et chargé d'histoire. Mais du coup c'est trop chouette d'avoir une bibliothèque qui va être à l'intérieur de ce lieu et que ça puisse perdurer. Oui,
- Speaker #2
tout à fait.
- Speaker #3
Tu nous disais que tu travaillais avec d'autres personnes, donc tu avais d'autres personnes avec toi directement dans le cadre de ta structure. Est-ce que vous êtes amenée à travailler avec d'autres personnes pour justement ces trésors-là, pour les conserver, pour travailler sur ces sujets-là ? Oui,
- Speaker #2
alors ce que je n'ai pas précisé, c'est qu'actuellement, la Bibliothèque du Patrimoine, nous sommes une quinzaine de collègues répartis sur quatre pôles différents. Donc le service du fonds ancien et précieux, le service de l'Auvergne, qui va conserver les fonds auvergne, les fonds locaux, après 1830, et les fonds contemporains. tout ce qui va concerner l'Auvergne. On a le service aussi du dépôt légal imprimeur qui est une obligation depuis 1947 pour le Clermont-Ferrand de conserver les productions de tous les imprimeurs de la région, donc l'ancienne région Auvergne. Tous les imprimeurs de l'ancienne région Auvergne donc vont devoir déposer leurs productions, c'est à dire les flyers que vous avez sur vos... vos pare-brise de voiture, les calendriers des pompiers, les bulletins paroissiaux, les monographies, donc les ouvrages imprimés durant l'année, les périodiques, etc. Ce qu'on appelle les journaux. Voilà, donc tout un tas de documents qu'on va conserver. Donc ça, ça fait une sacrée masse de documents. Et en plus de cela, on a le service de la diffusion numérique, qui se charge de Auvergnat avec un O. Donc c'est la bibliothèque numérique de la Bibliothèque du Patrimoine de Clermont-Métropole, avec plus de 12 000 documents numérisés et intégrés dans la base d'Auvergnat, que vous pouvez consulter librement, accessible partout dans le monde même, puisque nous avons des chercheurs du monde entier qui viennent la consulter, et vous pouvez télécharger les ouvrages qui sont libres de droit. En faire ce que vous voulez, donc des mugs si vous voulez, des t-shirts, ou bien tout simplement les étudier, puisque des chercheurs du monde entier viennent pour les étudier spécialement.
- Speaker #3
C'est génial parce qu'on rentre vraiment dans les coulisses de ce qui se passe derrière un petit peu les photos des livres anciens qu'on peut trouver sur le net.
- Speaker #1
Du coup, il y a quelque chose qu'on aimerait bien savoir, comment on fait pour en arriver là, pour travailler avec ces fonds anciens, rares et précieux ?
- Speaker #2
Alors, j'ai fait un baccalauréat littéraire, tout d'abord, que j'étais vraiment tournée vers la littérature. Je me suis engagée ensuite en licence d'histoire, parcours archéologie, que j'ai complétée avec une année de licence d'histoire de l'art. et archéologie. Je me suis tournée naturellement ensuite vers la recherche avec un master recherche en histoire médiévale avec une spécialité dans l'histoire religieuse du Moyen-Âge. J'ai voulu ensuite poursuivre avec une formation un peu plus technique, c'est-à-dire un master pro en archives et numérique. Donc pour avoir vraiment les techniques d'archivistique, de conservation des archives et de valorisation de manière numérique et conservation numérique des archives. Ce qui m'a ensuite emmenée à travailler à l'Institut catholique de Toulouse, puisque j'ai fait mes études à Toulouse, puisqu'ils ont un très bon fonds de livres anciens. Donc j'ai été chargée des imprimés de cette bibliothèque. Et puis ensuite, j'ai intégré l'association régionale Auvergne-Rhône-Ape Livres et Lectures, qui est une association professionnelle. Il y en a dans toutes les régions et elles aident les professionnels des bibliothèques à conserver, à valoriser et à signaler leurs archives et leurs documents. Donc j'ai aidé pendant un an, pendant le Covid, donc c'était un petit peu...
- Speaker #3
La meilleure période.
- Speaker #2
Calme. Voilà. Mais j'ai aidé toutes ces bibliothèques, donc 5-6 bibliothèques, à signaler leurs manuscrits. dans un langage informatique particulier qu'on appelle l'XMLEAD pour que ces manuscrits soient visibles sur les catalogues collectifs de France.
- Speaker #3
Du coup, il y a une banque de données nationale de tous ces recueils au-delà de ce que tu fais à Clermont-Ferrand ou de ce que tu as pu faire à Toulouse, etc. Ça, on le retrouve nationalement ?
- Speaker #2
Alors, chaque bibliothèque a son catalogue propre avec son logiciel propre. Mais on a aussi des catalogues collectifs, donc le CCFR, le Catalogue Collectif de France, qui va regrouper avec des versements des données dans leur logiciel. Donc c'est développé par la BNF, la Bibliothèque Nationale de France. Ils vont être répertoriés, les livres anciens, les manuscrits, dans un autre langage informatique du coup, les estampes aussi, les sources musicales, par exemple les partitions. On peut retrouver nos données dans ces catalogues collectifs. Juste pour compléter, après j'ai passé les concours de la fonction publique, puisque je voulais vraiment faire partie de la fonction publique territoriale. J'ai passé les concours en 2021 d'assistant de conservation du patrimoine et des bibliothèques, pour ensuite être lauréate de ce concours. Et j'étais déjà intégrée au sein de la bibliothèque du patrimoine de Clermont-Métropole. Et un poste s'est libéré dans le service du fonds ancien rare et précieux. sauter sur le cahier.
- Speaker #1
Félicitations, félicitations pour ce beau parcours. On suppose que si tu as choisi ce métier, c'est parce que tu adores les livres, tu adores lire. Est-ce que tu aurais déjà visité d'autres bibliothèques en France, et peut-être pas en France d'ailleurs, ou ailleurs, qui sont un peu waouh, et pour lesquelles aussi tu aurais peut-être Un coup de cœur, que ce soit au niveau architectural ou ce qu'il y a dedans, est-ce que tu as des bibliothèques coup de cœur ?
- Speaker #2
Alors la première bibliothèque qui me vient à l'esprit, c'est la bibliothèque de la BNF, puisque c'est à Paris, qui est assez monumentale. Donc il y a plusieurs sites de la BNF, on a le site Richelieu, le site François Mitterrand. Si vous êtes déjà allé à Paris, vous voyez ces quatre grands livres qui se font face à face le long de la Seine, c'est assez impressionnant. Et le site Richelieu, c'est le site un peu plus historique, qui est devenu aujourd'hui un musée-bibliothèque avec des ouvrages absolument merveilleux, des objets aussi qui font partie du patrimoine littéraire, des objets qui ont appartenu à des écrivains. connue de français. Je pense aussi à la bibliothèque d'Alexandrie, alors pas celle qu'on connaît, une des merveilles du monde, mais Alexandrie, ils ont fait une bibliothèque absolument magnifique avec des manuscrits arabes enluminés, dorés et peints d'une beauté sans nom. Voilà, donc je pense à celle-là. Même dans la région, on a des bibliothèques remarquables, je pense au Puy-en-Velay. Il va falloir que vous alliez là-bas parce que c'est vraiment...
- Speaker #3
Il y a un pèlerinage là.
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Elle est toute en bois. Alors, ce n'est pas vraiment les normes qu'on demande pour une bibliothèque, mais c'est quand même assez magnifique et historique. Elle est toute en bois et en métal et elle est vraiment incroyable avec des documents qui méritent qu'on s'y pense et qu'on les étudie.
- Speaker #3
La bibliothèque d'Alexandrie, tu l'as visitée ou tu la connais de connaissance ?
- Speaker #2
Non, je l'ai visité puisque j'avais 17 ans et j'étais en voyage familial. Et du coup, c'est peut-être ça qui m'a mis un petit peu à l'étrier de l'histoire ou des livres anciens. Puisque vraiment voir ces œuvres d'art, c'était vraiment des œuvres d'art en face de moi, très vieux et très bien conservé. Ça m'a mis des paillettes dans les... Waouh,
- Speaker #3
j'adore cette histoire. Et du coup, tu voulais dire quelque chose d'autre avant que je te coupe ?
- Speaker #2
Oui, non, juste pour une bibliothèque que j'aimerais beaucoup visiter, c'est la Trinity College de Dublin, qui conserve le livre de Kells, Book of Kells, qui date de l'an 800 et qui est une merveille de livres, de manuscrits anciens, tout enluminés. Voilà, des évangiles, c'est assez classique dans les bibliothèques, mais c'est une merveille de manuscrits.
- Speaker #1
On mettra les photos sur nos réseaux sociaux pour illustrer un peu, parce que tout ce dont tu nous parles, on essaye de l'imaginer, mais on mettra des images pour que vous puissiez aussi aller voir, vous qui nous écoutez, à quoi ressemblent ces merveilles.
- Speaker #3
En tout cas, ça fait rêver. On s'imagine super bien l'ambiance avec ce que tu nous dis.
- Speaker #2
Il y a encore beaucoup d'autres choses à découvrir partout dans le monde. Au Portugal, il y a une bibliothèque magnifique.
- Speaker #3
Aussi bien en termes de fonds qu'en termes d'architecture, c'est des lieux qui sont assez fous. Ce qu'on peut voir même sur les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Alors, si on revient sur notre territoire, on va parler un petit peu de la bibliothèque du patrimoine à Clermont, où tu travailles, et le dis pour rappel, bien sûr. Où sont cachés tous ces ouvrages ? Et si tu peux nous décrire un peu l'ambiance, l'organisation, pour qu'on puisse s'imaginer comment ça se passe du côté visiteur, mais aussi du côté des coulisses.
- Speaker #2
Alors, du coup, dans la Bibliothèque du Patrimoine, je ne sais pas si vous connaissez, mais elle est située juste à côté du Musée Lecoq. 17 rue Bardou, donc entre le Jardin Lecoq et le Musée Lecoq. On est un petit peu caché mais justement à l'hôtel Lyon sera beaucoup plus visible donc ça sera l'occasion de venir nous faire un petit coucou. Si vous venez nous voir vous rentrerez dans un hall d'accueil et inscrits, non inscrits, on vous inscrira dans tous les cas pour si vous voulez consulter des ouvrages. Les manuscrits s'ils sont numérisés on évite de les sortir physiquement puisqu'on vous donnera une copie numérisée ou bien ils sont déjà sur Auvergnat donc vous n'aurez plus qu'à les télécharger. Dans tous les cas, si vous avez besoin de consulter des documents, on a quatre magasins de conservation. Nous, on appelle ça des magasins. Ce sont vraiment des espaces de stockage dans les sous-sols et au deuxième étage et au rez-de-chaussée également. Et un autre magasin externalisé qui est en face de la bibliothèque, tout simplement dans l'ancien bâtiment Lafayette, qui appartenait à la BU de Lettres. Ces magasins de conservation, ils conservent justement 7 km. linéaire de documents. Donc ça fait pas mal. Imaginez la masse de documents à traiter et à déménager justement pour l'hôtel.
- Speaker #1
C'est un sport.
- Speaker #3
Oui, puis en plus là on parle pas de feuillets, on parle vraiment d'ouvrages avec des feuillets dedans.
- Speaker #2
Voilà, si vous mettez tous les documents bout à bout, donc les feuillets, les manuscrits, etc, les boîtes, bout à bout, vous allez de Clermont jusqu'à Olna. Donc ça fait une masse de documents assez impressionnant. Et tous ces documents, donc on a une typologie de documents assez vaste, comme je disais précédemment. On a des manuscrits, des livres anciens, des livres récents, contemporains, des objets, des photos, des négatifs, des plaques de verre, donc des photographies sur des petits bouts de verre. Voilà, donc tous les types de documents. Et tous ces documents, il faut contrôler climatiquement leur environnement. respecter ça c'est des normes du ministère de la culture on doit respecter une température de 16 degrés entre 16 degrés et 23 degrés avec une variation maximale de 1 degré par jour et de 2 degrés par semaine c'est vraiment ce qui est important la variation pour éviter qu'ils aient de trop grosses trop grosses variations d'un coup pour les documents et on surveille aussi l'humidité relative donc c'est à dire le taux d'humidité dans l'air dans l'environnement qui doit être entre 40 et 60 avec une variation maximale de 5 par semaine. Donc on est sur un contrôle assez réglementé, et qu'on fait très régulièrement pour nos magasins.
- Speaker #1
Vous avez comme une station météo avec l'hygrométrie et tout, pour contrôler tout ?
- Speaker #2
Oui, on a plusieurs petites stations météo, comme tu dis. Ça s'appelle des thermohygromètres.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
qui vont calculer, c'est vraiment assez petit, on les pose, on en a deux ou trois ou quatre par magasin, et on les pose à des endroits un peu clés du magasin pour essayer de contrôler tout ça, puis on met tout ça dans un logiciel qui nous fait des courbes et des comptes rendus.
- Speaker #3
Quand tu parles de magasin pour se projeter, physiquement, à quoi ça ressemble ? Les archives, c'est une bibliothèque ? en bois avec des échelles et on voit tous les ouvrages, c'est...
- Speaker #2
Oui, alors c'est un grand espace de stockage. Imaginez une grande boîte avec à l'intérieur ce qu'on appelle des compactus. Donc ça va être des rayonnages mobiles. Donc on va pouvoir les tourner manuellement avec des grandes manivelles, ce qui nous évite de pousser ou de porter les documents à chaque fois. Et on peut circuler dans ces compactus, dans ces rayonnages. entre chaque rayonnage pour pouvoir aller chercher les documents dont on a besoin. On a aussi des meubles à plan, donc c'est des grands meubles de la hauteur d'un buffet à peu près, avec des tiroirs qui vont se tirer à peu près de 1 mètre ou 1 mètre et demi pour pouvoir conserver les plans, les cartes, tous les documents qu'on doit mettre à plat.
- Speaker #3
D'accord. Est-ce que ce n'est pas le même niveau de conservation selon les types de fonds que vous avez ? Oui,
- Speaker #2
les documents.
- Speaker #3
Dans ton métier, tu t'occupes de gérer tout ce qui est la partie conservation. Tu t'assures de la bonne conservation de ces ouvrages-là. Tu t'occupes de répertorier.
- Speaker #2
Alors oui, moi, j'ai plusieurs missions. En fait, je vais chapeauter un petit peu toutes ces questions de conditionnement, de conservation. C'est surtout mes collègues de la conservation préventive et curative qui sont chargés de ça. Elles vont aussi faire appel à des prestataires. Tout à l'heure, vous me posiez la question de si on travaille avec d'autres personnes pour conserver ces documents. On fait appel à des prestataires comme des restaurateurs, restauratrices de documents, de manuscrits ou de livres anciens, par exemple, ou d'estampes, qui vont avoir leur matériel approprié, les lieux appropriés aussi pour réaliser ces tâches-là. Donc, on externalise ces tâches-là. Mais mes collègues vont un petit peu chapeauter l'ensemble. Dans mes missions autres, je fais ce qu'on appelle une veille documentaire, c'est-à-dire que je vais me mettre des alertes dans les sites marçants, les libraires anciens, les sites de vente aux enchères, pour repérer des documents qu'on pourrait acquérir pour la bibliothèque et pour clairement Auvergne-Métropole, en fonction des thématiques qu'on aura définies à l'avance avec une politique documentaire, etc. Par exemple avec des mots-clés comme l'Auvergne, Blaise Pascal...
- Speaker #1
Mais tu es une chercheuse de trésors !
- Speaker #2
Tout à fait, c'est un peu ça. Et en plus, ce qui est intéressant aussi, c'est de faire les ventes aux enchères. Donc dès qu'on a un lot qui a été repéré ou un document qui a été repéré, on indique notre intention d'acquérir ce lot à la maison de vente aux enchères. Et le jour de la vente aux enchères, on reçoit un coup de téléphone. qui nous dit c'est à vous, est-ce que vous voulez à temps, en fonction des enchères. Et moi, je me suis donné un budget pour tel document, puisque par an, on a en ce moment 30 000 euros à dépenser pour justement acquérir de nouveaux documents. Donc j'essaie d'équilibrer. Et quand le seuil du prix du lot est arrivé, soit je dis je m'arrête là, soit j'ai déjà remporté le lot et c'est pour nous. Donc là, on métropole.
- Speaker #1
C'est toi qui fais ça ? C'est toi qui arrive à remporter les enchères ? C'est toi qui es responsable de ça ?
- Speaker #2
Pour ce qui concerne les manuscrits et les incunables, ce qu'on appelle les incunables, c'est tous les livres imprimés avec les techniques de Gutenberg en 1450-51, jusqu'à 1500 à peu près. Et puis ensuite, mes collègues vont faire les ventes aux enchères pour les imprimer. comment notre collègue va faire les ventes aux enchères pour l'iconographie. Mais du coup, moi, je Ausha un petit peu dans le sens où, en lien avec le directeur de la bibliothèque, on donne notre avis sur certains lots, sur certains documents. On donne aussi des seuils peut-être à ne pas dépasser ou des conseils. On essaie que ce soit un petit peu logique, les achats en vente aux enchères. Et du coup, une fois le document acquis, on va le recevoir. donc ça met un certain temps, mais on va le recevoir et après il va falloir traiter le document. Donc on va le décrire dans un langage informatique particulier, donc si c'est du manuscrit c'est dans l'XMLEAD, dont j'ai parlé tout à l'heure, et si c'est de l'imprimé, ça va être en Unimark, donc c'est un autre langage informatique qui va être décrit directement dans le logiciel de la bibliothèque. En fait c'est une fiche d'identité qu'on fait pour le document, pour que le lecteur... le curieux, peu importe. Une fois qu'il est sur le site internet des bibliothèques de la métropole, sur le catalogue, il va pouvoir retrouver par sujet, par nom, par titre ou par cote, s'il a déjà la cote, c'est-à-dire l'identifiant du document, il va pouvoir trouver le document, il va pouvoir le demander en salle de consultation. Je vais ensuite le confier à mes collègues qui vont faire des petites réparations, faire ce qu'on appelle un conditionnement du document, donc préparer avec un matériau neutre, OPH neutre, qui ne va pas abîmer le document, une pochette, une boîte sur mesure pour pouvoir le conserver correctement et ensuite l'emmener dans les magasins avec une estampille. un petit tampon de la bibliothèque pour dire qu'il appartient clairement au verre métropole pour éviter les vols.
- Speaker #3
J'en ai eu un à Noël pour dire que mes livres ils m'appartiennent pour anecdote.
- Speaker #2
C'est un peu pareil. C'est un ex-libris non ? Un ex-libris oui. Alors l'ex-libris ça va, on en a beaucoup aussi dans les documents, c'est ce qui va indiquer que le document provient d'une certaine personne ou provient d'une certaine... collectivité par exemple. Et puis ensuite on va écrire la cote sur le document en crayon à papier et on va le folioter donc noter folio par folio.
- Speaker #1
Ok on sent qu'il y a vraiment beaucoup beaucoup de vocabulaire par rapport à ton métier quoi on en apprend énormément sur le domaine du livre parce qu'au final tous ces termes de vocabulaire c'est vrai qu'on enfin moi je n'en ai jamais vraiment entendu parler quoi c'est super intéressant.
- Speaker #2
Juste pour compléter, pour continuer la vie du livre et du document qu'on a reçu à la bibliothèque, jusqu'au bout, on va organiser des événements, on va organiser des visites, on a beaucoup de demandes de professeurs qui viennent de l'UCA, l'université de Pierre-Montverne. ou des collégiens, on a reçu aussi des collégiens, des 5e ou des 4e, on accueille des classes pour leur présenter autour d'une thématique précise nos documents. On fait des accueils spécifiques, par exemple en mai prochain, on va accueillir 4 ou 5 enfants en situation de handicap pour leur montrer quelques documents anciens sur le thème des animaux, par exemple des comptes, pour essayer d'ouvrir un petit peu nos publics, pour ne pas toucher que des chercheurs, que des étudiants, que des... des classes lambda, le patrimoine est vraiment pour tous et à tous, il appartient à tous. Donc autant le montrer à tout le monde. Et c'est vraiment ce qu'on veut faire aussi et développer pour l'hôtel-lieu, puisqu'on va déménager avec la bibliothèque centrale de Jaude. Et justement, c'est l'occasion de mêler toutes ces thématiques, puisqu'il va y avoir un pôle enfants-familles, il va y avoir le pôle mathématiques, sciences, histoire, société. Et le patrimoine recoupe toutes ces thématiques-là. Donc, si on parle de mathématiques, on pense à Blaise Pascal. Si on parle de philosophie, on pense aussi à Blaise Pascal. Mais on en a beaucoup d'autres. On en a beaucoup d'autres, mais on pense aux contes Henri Pourrat ou La Fontaine. C'est vraiment créer des ponts et des opportunités pour rencontrer divers publics qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer aujourd'hui.
- Speaker #3
Parce que justement, ça fait le biais avec la question, la bibliothèque du patrimoine, on y va pour quoi ? Et qui vient vous rendre visite ? Et justement, là vous voulez vous ouvrir vers d'autres publics, parce qu'aujourd'hui, comment ça se passe ?
- Speaker #2
Alors, principalement aujourd'hui, on y vient pour étudier, pour avoir la wifi, pour être au chaud, pour avoir un lieu calme, parce que c'est assez calme chez nous. où on peut étudier sereinement et s'installer simplement à une table. On n'a pas besoin de sortir de documents ni quoi. On a des gens qui viennent juste consulter la montagne, donc le journal local. Et puis on a aussi des chercheurs, des universitaires, des professeurs enseignants-chercheurs, des étudiants qui font des...
- Speaker #0
des thèses, des masters ou bien des lycéens qui viennent faire leur petit exposé. Et puis on a des chercheurs du monde entier. Dernièrement, on a eu un anglais qui est venu consulter pendant une semaine et demie à peu près. Des documents assez variés. C'était très intéressant de parler avec lui justement. En gros, c'est ça. Et puis on a beaucoup de demandes aussi par mail puisqu'on a un mail générique pour les personnes qui veulent justement avoir des... des questions sur telle ou telle thématique ou avoir une... qu'on leur donne une bibliographie sur telle thématique. Ils veulent aussi des reproductions d'articles parus en 1974 par exemple. Donc ça on va leur envoyer. Et ils s'intéressent à un manuscrit en particulier, donc on va leur envoyer le manuscrit numérisé. On va leur fournir des détails de la matérialité du livre, etc.
- Speaker #1
C'est assez varié. Oui, donc il y a vraiment toute personne et pour... toute raison, en fait, on peut venir à la Bibliothèque du Patrimoine et il y a un accompagnement aussi des conseils de votre part pour aiguiller nos recherches en soi. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Vous trouverez toujours quelqu'un qui vous répondra.
- Speaker #2
On parle du coup de Clermont-Métropole et de la Bibliothèque de Clermont-Métropole. Donc, Métropole, ça signifie sûrement qu'il y a d'autres bibliothèques dans ce réseau. Comment ça s'organise ?
- Speaker #0
Alors c'est vrai qu'on fait partie d'un réseau de bibliothèques. On est 17 bibliothèques dans ce réseau qui fête ses 20 ans cette année. Donc on a 15 bibliothèques de lecture publique, c'est-à-dire avec des romans, des BD, des mangas, tous les types de documents classiques qu'on peut retrouver dans toutes les bibliothèques. Et deux bibliothèques spécialisées, donc nous, la Bibliothèque du Patrimoine et la JETE, qui est le Centre de Documentation du Cour Métral. Donc là, vous avez des milliers et des milliers de cométriques conservées.
- Speaker #1
On a parlé des bibliothèques et du fait qu'il y avait plusieurs bibliothèques. Est-ce que justement, avec la Bibliothèque du Patrimoine et les fonds que vous avez à la Bibliothèque du Patrimoine, ça arrive que certains ouvrages aillent vers les autres bibliothèques ou qu'il y ait des expositions, des projets avec les autres sites ? Et ou, hors les murs, avec des musées ou des choses comme ça, sur Clermont ou ailleurs ? Comment ça se passe ? Les fonds, est-ce qu'ils gravitent un petit peu partout ?
- Speaker #0
Alors, pour ce qui est du réseau, on n'a pas vraiment prêté de documents pour l'instant aux autres bibliothèques du réseau de Clermont-Métropole. On prête, si on a prêté un puzzle, mais c'est un puzzle qu'on a réalisé nous-mêmes. Avec nos propres fonds, on envoie une photo d'une estampe, par exemple, et on reçoit le puzzle tout fait. Donc ça, c'est parce qu'on a beaucoup de puzzles à la Bibliothèque du Patrimoine qui sont mis à disposition des gens.
- Speaker #1
On arrive. Parfait.
- Speaker #0
On a des coloriages aussi. On a fait deux livrets de coloriage, je ne sais plus quand, en 2021,
- Speaker #1
2022. Du patrimoine.
- Speaker #0
Mais oui, c'est parfait. Alors, c'est parti d'un mouvement plus international. Ça s'appelle Color Our Collection, colorier nos collections. Et du coup, on s'est engouffré dans la brèche et on a fait deux petits livrets avec nos collections. On les a mises en noir et blanc, donc les gens peuvent les colorier à leur guise. Sur le thème de la nature et sur le thème des monstres, parce qu'il y a beaucoup de monstres au Moyen-Âge et au XVIe siècle. C'est super. Donc ça, on le prête. C'est du matériel de médiation. Pour les musées. Les musées de la métropole ont un premier, donc on va prêter des documents. Par exemple, pour l'année 2023 Blaise Pascal, on a fait une grosse exposition en partenariat avec le musée d'art Roger Quillot. Donc on a prêté beaucoup de documents assez précieux de Blaise Pascal ou de sa famille. Mais on va surtout prêter à l'extérieur. On a prêté au musée du Sel l'année dernière une cinquantaine d'estampes d'une grande valeur de Jacques
- Speaker #1
Callot.
- Speaker #0
qui est un grand graveur du XVIe siècle. On va prêter en 2027 à la Cité du Vitrail à Troyes un de nos manuscrits les plus rares, les plus précieux, c'est Perceval le Galois. C'est un roman de chrétiens de Troyes. On prête aussi un manuscrit au département de l'Allier. Les archives vont faire une exposition sur le bronze, l'histoire du bronze. On essaye un petit peu de rayonner et de mettre à disposition nos documents. On fait quand même une rotation des documents, on essaye de ne pas trop les sortir. Par exemple, pour certains documents, il ne faut pas les sortir tous les trois ans. Ils restent bien au chaud dans leur boîte pendant trois ans et puis après on peut de nouveau les exposer ou les prêter.
- Speaker #1
Justement comme on parlait des différents ouvrages, des différents ouvrages d'exception qui vadrouillent aussi en France pour se faire connaître et pour compléter les informations hors les murs, toi quel est ton ouvrage, ton trésor favori qui se cache dans la bibliothèque du patrimoine de Clermont, si tu peux nous en parler un petit peu.
- Speaker #0
Alors il y en a, il y en a plusieurs. forcément parce que du coup sur 7 km de documents ça en fait pas mal difficile d'en choisir qu'un c'est difficile on a ce que ce le manuscrit 707 c'est un peu mystérieux le manuscrit 707 surtout qu'il est pas... c'est un bad code oui il n'est pas encore mis sur Auvergnat celui là donc c'est vraiment on exclut c'est ce qu'on appelle un recueil de noël ça a été rédigé par François Ausha au milieu du XVIe siècle, en 1559. C'est un tout petit document, un tout petit manuscrit, il fait 13 cm par 10, il ne paye pas de mine de l'extérieur, mais il est exceptionnel parce que François Ausha, c'était le procureur du roi à Rion, Il est le père de Louis Ausha, qui est un bibliophile, donc quelqu'un qui adorait les livres, qui avait une grande bibliothèque, et qui était un antiquaire du XVIe et XVIIe siècle, très connu, de Rion. Il est rédigé en français et en patois. Oh, waouh ! C'est ça qui fait sa particularité, ouais. Et à l'intérieur, on retrouve des chants, des poèmes, des chansons populaires. C'est pour ça qu'on appelle ça des Noëls, parce que c'était des poèmes autour de la thématique de Noël. Et à l'intérieur de ces poèmes, on a soit des pleines pages de petits dessins minuscules d'une vie lambda dans un village lambda, dans les marges aussi des documents, vous voyez ces marges blanches qu'on laisse en général autour des poèmes, une foule de gens qui évoluent dans un décor hivernal, dans un décor de village, c'est vraiment... touchant parce que c'est beaucoup de petits détails et des initiales ornées, je trouve ça assez touchant et magnifique. On a aussi des bibles, bien sûr, puisque les collections de la bibliothèque sont formées en grande partie des confiscations révolutionnaires, c'est-à-dire qu'en 1789, les monastères, les congrégations religieuses, les églises, les cathédrales, ont été dépouillées de leur bibliothèque, donc des manuscrits qui dataient du 7e, 8e siècle jusqu'en 1789, et ont été déposés dans les municipalités. On a une Bible, le MS1, c'est le premier manuscrit qu'on conserve, qui est une Bible, un grand format. qui est enluminée avec un parchemin translucide laiteux, d'une grande conservation, et des lettrines dorées, peintes, enfin dorées à la feuille d'or, et peintes, elles sont absolument magnifiques. Celle-là, elle est numérisée, donc vous pouvez aller la voir sur Auvergne.
- Speaker #1
Du coup, les lettrines, c'est les lettres, les majuscules, les collimèdes ? Oui,
- Speaker #0
les initiales, les lettres décorées.
- Speaker #2
Donc on arrive à la dernière partie de notre épisode. Tu nous as parlé en introduction de la nuit de la lecture. Est-ce que tu peux nous décrire qu'est-ce que c'est et depuis quand cela existe ?
- Speaker #0
Alors la nuit de la lecture ça a été créé en 2017 par le ministère de la culture pour célébrer le plaisir de lire, le plaisir de la lecture. Et donc on est à la 9e édition 2025. Et tous les ans, c'est autour d'une thématique différente. C'est l'occasion, pendant quelques jours, c'est le troisième week-end de janvier, de rassembler des publics de tous les horizons autour de documents, d'ateliers et autour de cette thématique. Et cette année, la thématique, c'est le patrimoine et l'intime. Et au-delà de la bibliothèque du patrimoine, on va forcément être impliqués dans cette neuvième édition.
- Speaker #2
Donc c'est quelque chose qui est national. Mais du coup, à Clermont-Métropole, comment va se dérouler l'édition cette année ?
- Speaker #0
Alors, toutes les bibliothèques du réseau de Clermont-Métropole, du réseau des bibliothèques participent. Chacune a préparé sa programmation. Et nous, à la Bibliothèque du Patrimoine, on ne peut pas y échapper forcément avec cette thématique du patrimoine. Mais c'est justement l'occasion de créer des échanges, de créer des... des rencontres entre les documents et le public. Pour le thème du patrimoine et de l'intime, on a prévu de sortir de nos collections forcément des lettres, des correspondances. J'ai découvert il n'y a pas si longtemps qu'on avait des lettres de Châteaubriand. Donc c'est l'occasion de montrer ces petites lettres. On a des petits dessins griffonnés dans les marges d'un poème, par exemple. On montrait un petit peu le rapport des collectionneurs de livres. à l'objet livre. Donc on va faire une sorte de plusieurs vitrines thématiques avec ces objets ou ces documents qui peuvent rentrer dans le thème du patrimoine et de l'intime. On pourra échanger avec les gens autour de cette notion du patrimoine. Pour eux, qu'est-ce que le patrimoine ? Pour nous, qu'est-ce que ce patrimoine ? Et pour le ministère de la Culture, par exemple, qu'est-ce qu'on entend par patrimoine ? Donc un patrimoine un peu plus institutionnel. Quel patrimoine sera dans le futur ? Est-ce qu'un paquet de mouloirs aujourd'hui pourra faire patrimoine dans 200, 300 ans ? Voilà, c'est vraiment pour échanger autour de cette notion de patrimoine. On a même prévu, quelques-uns de nos collègues ont prévu de ramener, par exemple, les cahiers de leur grand-père, puisque c'est un patrimoine familial, mais ce n'est pas forcément un patrimoine national. encore que la gastronomie peut faire partie du patrimoine immatériel. Mais voilà, moi je vais peut-être emmener une mèche de cheveux et une photo et une lettre du premier amoureux de mon arrière-grand-mère qu'on a découvert en famille il y a deux, trois ans, qui pour moi du coup fait sens dans ma famille et donne un sens à ce patrimoine familial. Et échanger justement avec les gens sur leur patrimoine familial aussi.
- Speaker #1
C'est génial ça, de pouvoir approprier la notion de patrimoine à l'individu, et entre l'individu, la petite communauté et la plus grande communauté à différents niveaux, c'est super intéressant.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est l'occasion aussi justement de sortir nos coloriages, nos puzzles. Et donc de 19h à 22h, samedi 25, on vous attend à la Bibliothèque du patrimoine. et dans les autres bibliothèques du réseau, puisque vous avez beaucoup d'autres ateliers qui peuvent vous intéresser. J'ai vu qu'il y avait la danse indienne qui va être proposée, des lectures, des courts-métrages montrés à la jetée, justement. Voilà, tout un type d'ateliers très variés. Vous avez le programme sur le site des bibliothèques de la métropole.
- Speaker #1
Merci Elodie pour toutes ces informations sur la bibliothèque du patrimoine sur les fonds anciens et précieux sur ton métier Pour finir cet épisode, on aime bien poser quelques petites questions pour ouvrir la thématique et pour que les auditeurs puissent aller chercher aussi de leur côté à développer leur connaissance dessus si c'est des choses qui les ont intéressées Est-ce que tu aurais déjà quelques mots pour encourager les auditeurs à entrer dans les bibliothèques et spécifiquement peut-être les bibliothèques du patrimoine. Pourquoi il faut aller dans les bibliothèques ?
- Speaker #0
Aller dans les bibliothèques tout court pour justement la culture. Soif de lire ou même juste apprendre. Quand on apprend à lire, on veut avoir plein de ressources et de matériel pour explorer ce nouveau pouvoir qu'est la lecture. Parce que la lecture est un pouvoir. La bibliothèque est ouverte à tous, vraiment, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est un lieu d'échange, de partage. On en apprend tous les jours avec des lecteurs très érudits sur certains sujets, pour lesquels on est moins érudits, justement. C'est vraiment un partage. Comme je le disais, le patrimoine appartient à tous, donc il faut vraiment se décomplexer sur ce sujet-là. Et puis c'est lors d'événements comme celui-là, la nuit de la lecture, il y a aussi les journées européennes du patrimoine, en septembre. C'est le moment justement de rencontrer des bibliothécaires qui vont vous parler de leur passion, de leurs documents favoris et vous montrer des petits exemples. De sortir, c'est le moment aussi où on sort nos trésors de la bibliothèque. Vous verrez des choses que vous n'avez jamais vues forcément. Au Puy-en-Velay, ils ont des... des documents magnifiques, mais à Clermont, c'en est d'autres, à Bourg-en-Bresse, c'en est d'autres. Et tous ces documents font un patrimoine commun, donc ils se complètent tous. C'est ce qui fait notre identité, le patrimoine, donc autant ouvrir la porte d'une institution comme celle-là. Pour en 2026, justement, on sera beaucoup plus visibles. à l'Hôtel-Lieu, et ce sera l'occasion de faire beaucoup plus de ponts, comme je l'ai dit tout à l'heure, avec ce qu'on appelle la lecture publique, donc sur d'autres thématiques, et on ouvrira un autre chapitre de la bibliothèque du patrimoine, puisqu'on sera un pôle patrimoine.
- Speaker #1
Donc là, il n'y a plus d'excuses, il faut ouvrir les portes du savoir, et ouvrir les bibliothèques, du coup.
- Speaker #2
Merci beaucoup, en tout cas pour cet épisode, Elodie. On va terminer avec cette petite question. Est-ce que tu as des ressources à partager sur le sujet, ton métier ou un ouvrage qui te tiendrait à cœur ?
- Speaker #0
Alors, tout naturellement, je vais vous inviter à vous rendre sur les sites des bibliothèques de Clermont-Métropole. Vous y retrouverez l'agenda de toutes les bibliothèques avec tous les ateliers proposés. En vous baladant sur l'onglet patrimoine, vous aurez accès à tout. notre catalogue avec beaucoup plus d'index et de filtres pour affiner votre recherche. Vous aurez accès aussi à la bibliothèque numérique Auvergnat avec un haut, plus de 12 000 documents numérisés qui est classé par thématique, donc la bibliothèque médiévale par exemple, ou la presse ancienne, ou Blaise Pascal. Et une nouvelle thématique d'ailleurs est en création, elle va apparaître le 8 février je crois, et elle s'intitule Ici commence l'Auvergne avec beaucoup de documents sources et de références pour les artistes auvergnats, les rueux de Clermont, les anciens métiers de Clermont ou de l'Auvergne, etc. Donc vraiment une bibliothèque de références, comme on l'appelle. Pour un peu plus de recherche, le Gallica, qui est la bibliothèque numérique de la BNF, donc de la Bibliothèque Nationale de France, vous voyez qu'il vient de sortir un nouveau design de site. donc peut-être un peu plus intuitif vous pourrez trouver d'autres ressources et puis il y en a tellement que je ne pourrai pas toutes les citer donc je vous laisse explorer donc merci pour ces mots merci pour tout ton partage d'expérience on espère que ça donnera envie aux éditeurs de
- Speaker #1
creuser ces sujets de lire même si ce n'est pas des livres anciens mais simplement d'être curieux de découvrir tous ces univers là de découvrir les archives numériques. Donc, peu importe où vous êtes en France, il faut aller voir le fonds Auvergnat parce qu'on est quand même un peu chauvins ici. Donc, il faut regarder le nôtre d'archives. Mais il y en a plein, effectivement, sur tous les départements. J'imagine que toutes les régions doivent avoir... Voilà, c'est son lot de ressources. Oui. Donc, voilà, on met toutes les informations de ce qu'on a dit en description. Rendez-vous aux nuits de la lecture. le 25 rendez-vous au début de la lecture le 25 janvier merci beaucoup Elodie merci à vous nous
- Speaker #2
espérons que ce nouvel épisode vous aura plu n'hésitez pas à venir nous abonner avec le lien de notre Instagram parole de patrimoine et à nous partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous souhaitez que nous abordions un sujet en particulier, que vous souhaitez partager votre expertise.
- Speaker #1
C'était Léa et Azélie, fondatrices du média Parole de patrimoine dédié à la promotion du patrimoine des territoires. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale. grâce à de nouveaux outils digitaux et à des discours impactants auprès des centenaires. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'influer dans votre stratégie de développement. Retrouvez-nous sur nos informations en description. A très bientôt !
![[extrait] Histoires de femmes - Jeanne d'Arc : une femme chevaleresque pour sauver la France cover](https://image.ausha.co/F0f4ROIIh8DZkhQjgjrDCu6LrTPBtT5glo9s1zBY_400x400.jpeg)
