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Paroles de Patrimoines - Patrimoine, culture et tourisme durable

Décrypter les symboliques cachés de Noël et visiter le patrimoine des fêtes de Noël

Décrypter les symboliques cachés de Noël et visiter le patrimoine des fêtes de Noël

26min |19/12/2024
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Description

Dans cet épisode, plongez au cœur des traditions de Noël à travers l’histoire fascinante des symboles et coutumes qui font de cette fête un moment unique. Du sapin décoré à la bûche de Noël, découvrez l’origine de ces traditions qui remontent à des rituels païens et se sont transformées au fil des siècles.


Apprenez-en plus sur le Père Noël, sa naissance à partir de Saint-Nicolas et son évolution grâce à des légendes, des figures emblématiques et même du marketing. Pour compléter cette immersion, explorez trois lieux incontournables en France pour célébrer Noël : les marchés féeriques d’Alsace, les châteaux de la Loire illuminés pour l’occasion, et la station des Arcs, alliant modernité et tradition.


Un épisode qui vous plonge dans l’esprit de Noël à travers le patrimoine et les coutumes !


Bone écoute !


Les recos sorties :


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Envie de participer à un épisode ? De contribuer à la promotion du patrimoine ? De collaborer pour promouvoir le patrimoine de vos territoires ? On en discute !

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patrimoine - podcast culture - podcast patrimoine - patrimoine français - sauvegarde du patrimoine - médiation culturelle - symboliques de noël - tourisme France - visiter le patrimoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie,

  • Azélie

    les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires.

  • Léa

    Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions de gravité. Qu'il soit bâti, naturel, culturel, de savoir-faire et bien d'autres, le patrimoine regorge de secrets à partager. Pour cette nouvelle saison, nous vous embarquons dans des formats conférences, mélange de chroniques d'informations pour vous donner les clés de compréhension et de discussions avec des personnes de référence.

  • Azélie

    Retrouvez-nous chaque mois avec ce nouveau format plus immersif et intimiste pour vous inviter à partir à la découverte, vous aussi, des patrimoines avec un grand S. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Plongeons ensemble dans l'ambiance des fêtes de Noël. Pas de panique ici, pas de repas de famille interminable ou d'anxiété de fin d'année. On vous propose de découvrir ensemble les symboles et symboliques cachés derrière les objets qui façonnent notre environnement hivernal. Sapins de Noël, boules, guirlandes, sans oublier de parler des légendes derrière le Père Noël. Comme à notre habitude, nous vous donnons également des ressources pratiques pour partir explorer cette thématique et découvrir le patrimoine hivernal selon que tu sois amateur de bonne bouffe, de belles pierres, ou encore de dessin à ski. Et pour commencer cet épisode, nous avons imaginé un format de questions-réponses pour vous emmener découvrir les histoires derrière nos traditions. Bonne écoute !

  • Azélie

    Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ? A l'origine, la fête de Noël avait lieu au moment du solstice d'hiver, le soir du 21 décembre. Cette date symbolise le passage de l'ombre à la lumière avec le rallongement des jours. C'est ce que l'on appelait les Saturnales, en référence au dieu Saturne dans les traditions païennes, c'est-à-dire... antérieurs au christianisme. Les festivités avaient lieu d'une durée variable d'une journée à une semaine et permettaient de célébrer les dieux. Durant cette période, le rôle des esclaves et des maîtres était inversé, les familles se retrouvaient pour célébrer, des banquets étaient organisés et des petits cadeaux étaient offerts aux enfants. Cette date se transformera en 25 décembre à la suite d'une erreur de calcul lors du passage au calendrier julien sous Jules César. L'empereur Aurélien rendra par la suite cette fête religieuse en déclarant le christianisme comme religion d'état. En l'an 354, le 25 décembre sera officiellement reconnu comme la date de la naissance de Jésus. Non pas par vérité pure, mais pour remplacer les fêtes païennes par une fête religieuse.

  • Léa

    Mais pourquoi achetons un sapin ? La présence du conifère dans les maisons remonterait aux fêtes païennes, avant Jésus-Christ du coup, où l'arbre symbolisait la vie. La période hivernale ne permettait pas de trouver d'arbres feuillus, et ce sont donc des branches de conifères que nous retrouvions dans les habitations. Aujourd'hui, c'est notre sapin. Le sapin est souvent coupé au tronc. Le fait qu'il soit coupé fait référence à une scène où un groupe de religieux vient couper l'arbre sacré des païens qui était attribué au dieu de la faune. Les païens, voyant que le groupe n'ayant pas subi de représailles de la part du dieu en question, se sont convertis au christianisme.

  • Azélie

    Quelle symbolique se cache derrière nos décorations de Noël ? Les sapins sont traditionnellement ornés de multiples décorations, boules, bougies, guirlandes. Mais derrière ces petits objets se cachent ici aussi quelques symboliques, comme les boules de Noël qui rappellent la forme de l'hostie, un petit pain béni par le prêtre à l'occasion de la messe. Les guirlandes lumineuses sont venues progressivement remplacer les bougies qui étaient utilisées à l'origine pour éclairer la nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année. Les guirlandes lumineuses sont moins dangereuses pour nos habitations qu'une multitude de bougies en équilibre sur l'arbre de Noël, surtout si vous avez un chat, et viennent rappeler la lumière des bougies. Nous terminons la décoration par la fameuse étoile, qui représente l'étoile de Bethléem, lieu de naissance de Jésus-Christ. Enfin, même si les tendances ont évolué, la couleur rouge traditionnelle des décorations de Noël fait référence aux fruits défendus. Si les symboliques des décorations de Noël sont beaucoup de référence au christianisme, Elles font partie de notre héritage culturel, que l'on soit croyant ou non.

  • Léa

    Dans nos assiettes aussi, l'héritage culturel se retrouve. Si on parlait maintenant de la bûche de Noël, ce dessert traditionnel qui prend de plus en plus de forme et qui se réinvente chaque année au gré des tendances et des idées de nos plus grands pâtissiers. Traditionnellement, à base de crème au beurre, si l'on en croit la recette du premier pâtissier, qui transforma le morceau de bois en dessert éponyme, Antoine Charabaud, de la Maison Quillet, en 1879. La bûche de Noël était à l'origine un gros morceau de bois que l'on brûlait pendant les fêtes de fin d'année. On l'allumait la veille de Noël et on la rallumait chaque jour jusqu'à l'épiphanie. Elle devait donc être assez imposante pour durer toute cette période. C'était LA bûche de Noël. Au XVIIIe siècle, la bûche de Noël perd en popularité. Les pâtissiers parisiens s'emparent alors de la tradition en ayant l'idée de transformer la bûche iconique en dessert, en en gardant la forme et le nom. Et pour l'anecdote, c'est à Pierre Lacamme que l'on doit la première recette. écrite de la bûche de Noël, que l'on retrouve dans le Mémorial historique et géographique de la pâtisserie, publié en 1890.

  • Azélie

    Et les 13 desserts de Noël alors ? Vous avez peut-être déjà entendu parler des 13 desserts de Noël ? Ici, l'origine est provençale et fait référence aux 12 apôtres autour de Jésus. Et Jésus donc, présent lors du repas de la Seine. Pourquoi provençale alors ? Car il s'agit d'un territoire historiquement très religieux. Au-delà d'une référence religieuse, Cette tradition met essentiellement en avant le partage lors de la période de Noël. La tradition veut également que les desserts soient déposés sur une table recouverte de trois nappes blanches, une grande, une moyenne, puis une petite, sont successivement disposées sur la table, de sorte à faire apparaître chaque niveau, avec trois bougies ou chandeliers, le chiffre 3 étant très présent dans la Bible, le tout pour représenter la Trinité. Même si l'origine est provençale, la tradition se retrouve un petit peu partout et les desserts varient selon les territoires et les recettes locales.

  • Léa

    On retrouve également dans nos fêtes de Noël certains personnages emblématiques comme Saint-Nicolas ou le Père Fouettard, même si cette tradition est particulièrement présente dans l'Est de la France. On les retrouve lors de la Saint-Nicolas, que l'on fête le 6 décembre. Le Saint-Nicolas est reconnaissable à sa longue barbe blanche, à ses friandises et est souvent représenté avec un long manteau rouge et blanc qui rappelle l'habit ecclésiastique. Il est aussi coiffé d'une mitre, une sorte de bonnet pointu de couleur rouge et porte la crosse épiscopale, en référence à ses origines en partie religieuses. Saint Nicolas serait né en Lycie, au sud de la Turquie actuelle, au IIIe siècle après Jésus-Christ. Il était alors évêque chrétien au cœur de l'Empire romain. Mais ce n'est qu'au XIe siècle que la figure de Saint Nicolas arrive en Europe. La légende raconte que trois petits enfants se seraient perdus en allant glaner de la nourriture. Sur leur chemin, ils entrèrent dans une maison toute illuminée, celle du boucher. Ce dernier les accueillit chaleureusement et leur offrit le gîte et le couvert. Mais pendant la nuit, pendant que les enfants dormaient paisiblement, celui-ci les égorgea, les découpa en morceaux et le mit au saloir. Sympa l'ambiance de Noël, ça ressemble plus à un conte d'Halloween, n'est-ce pas ? Et Saint Nicolas, dans tout ça. Nous y venons. Saint Nicolas ? ayant entendu parler de la disparition des enfants quelques années plus tard, se rendit chez le fameux boucher et demanda un petit sel. Il a de l'humour notre Saint Nicolas, n'est-ce pas ? Face à la réaction du boucher, il se pencha sur le chaudron et il en fit sortir les trois enfants indemnes. Miracle chrétien ou récit magique, chacun pensera ce qu'il voudra, mais c'est cette histoire qui fera la renommée de notre cher Saint Nicolas. Depuis lors, le saint se déplace chaque année dans la nuit du 6 décembre pour gâter les enfants, accompagné de son acolyte grincheux. Le père Fouettard qui a lui aussi son histoire. À la Saint-Nicolas, un personnage grimaçant et menaçant, tout de noir vêtu, accompagne donc partout le saint patron des enfants. Il menace les enfants turbulents de les enlever dans son sac de jute et distribue au passage coups de tric ou de branchage. Pas très commode le père Fouettard. Selon les territoires, il serait l'incarnation du boucher dont nous avons parlé plus haut ou pour les Lorrains, ce serait l'incarnation de l'empereur Charles V dont la population se moquèrent pendant le siège de Metz en fabriquant un mannequin à son effigie et en lui assignant un fouet pour signifier la persécution de la population. Là encore, choisissez votre camp, choisissez votre légende.

  • Azélie

    Et parlons plutôt du Père Noël, parce que vous avez tous été sages cette année. La preuve en est, vous écoutez Parole de Patrimoine. Quelques semaines après le passage de Saint-Nicolas, c'est un autre bonhomme rouge qui fait son apparition pour distribuer les cadeaux, le Père Noël. Alors ce Père Noël rouge, d'où vient-il ? Vous allez nous répondre que c'est Coca-Cola qui l'a fait changer de couleur. Mais non, pas exactement, justement, on vous explique. Ce n'est pas ce soda qui a donné naissance à la couleur écarlate des habits du Papa Noël. L'idée selon laquelle les vêtements qui enveloppent la silhouette potelée du Santa Claus sont passés au rouge après une campagne de publicité pour cette célèbre boisson est un mythe. Au XIXe siècle, les Hollandais apportent avec eux dans leur valise Sinterklaas, ou Saint-Nicolas, une tradition très importante dans leur culture. Ils l'emportent alors lorsqu'ils colonisent les Etats-Unis. Peu à peu, l'appellation initiale Sinterklaas devient Santa Claus anglicisé. Puis Saint-Nicolas prend peu à peu la figure que l'on connaît aujourd'hui. En 1822, le pasteur Clément-Clarke-Moore écrit Une visite de Saint-Nicolas, une histoire pour enfants qui raconte l'histoire de Saint-Nic Un petit vieux gaillard, baladé sur un traîneau par des reines. Le conte rencontre un franc succès et permet de rendre populaire le personnage aux Etats-Unis. Le dessinateur Robert Veil colorise pour la première fois son habillage en 1838 et imagine un lutin qui descend également dans la cheminée pour distribuer des cadeaux aux enfants. D'autres illustrateurs américains du XIXe siècle se sont inspirés du poème de Clément Clarkmore en particulier Thomas Nast dans les années 1860 pour dessiner le Père Noël. Thomas Nast a eu l'idée de le faire venir du pôle Nord, c'est un personnage qui vient du froid. Le pôle Nord n'avait pas encore été découvert, donc c'était une région encore mystérieuse et froide bien entendu. Thomas Nast l'a dessiné avec des habits de couleurs différentes dans le poème de Moore. Il a des habits couleur suie, donc pas forcément des habits rouges. Progressivement, il pouvait alors avoir des habits verts, jaunes ou bleus. Mais effectivement, c'est grâce à Coca-Cola que la couleur rouge a fini par s'imposer. Dans les années 30, se structure la figure du Père Noël qui nous est familière. La firme de boissons à bulles décide d'utiliser le potentiel marketing de ce nouveau personnage pour accroître ses ventes durant l'hiver. Le premier design, signé par l'artiste américain Adam Sundblom, le croc en rouge. Puis chaque année, entre 1831 et 1964, cet illustrateur américain le dessine avec sa barbe caractéristique, son habit rouge et ses grosses bottes, façonnant ainsi petit à petit notre perception du Père Noël. C'est ainsi que le Père Noël prendra une dimension planétaire et restera, de rouge vêtu, pour toujours dans l'imaginaire collectif.

  • Léa

    Maintenant ! que vous êtes calés sur les figures de Noël pour briller lors des repas de fête et contrer les discussions reloues, place aux choses pratiques. Comment profiter de la magie de Noël en France ? Nous vous partageons ici trois idées de découvertes pour profiter de l'hiver et pour découvrir le patrimoine. Numéro 1, les marchés de Noël en Alsace. Incontournables en cette période de l'année, les traditionnels marchés de Noël. Même si on les retrouve un petit peu partout en France maintenant, on ne peut que vous conseiller de faire l'expérience des célèbres marchés de Noël alsaciens et l'incontournable marché de Strasbourg. Petite astuce pour éviter les bains de foule, venez en semaine et si vous le pouvez, le soir après 21h lorsque les boutiques ont fermé pour profiter des décorations. Même si on vous l'accorde, l'ambiance n'est pas la même qu'avec les chalets ouverts bien sûr. Au programme ici, la visite des petits villages typiques d'Alsace. A refaire d'ailleurs hors saison pour en profiter pleinement. Des dégustations de produits régionaux, bretzel, tarte flambée, minstère et bien d'autres. La nourriture fait d'ailleurs partie. intégrante de l'expérience de marché de Noël, que ce soit sur le pouce ou dans un restaurant typique. Et si vous prenez le temps de vous asseoir dans un restaurant, goûtez les bouchées à la reine. Un délice !

  • Azélie

    Mais revenons à nos marchés, remontons aux origines de cette tradition pour mieux comprendre son implantation dans l'est de la France. C'est le 6 décembre 1294 à Vienne, en Autriche, qu'aurait eu lieu le premier marché de Noël en l'honneur de Saint Nicolas. Au XVIe siècle, Sous l'impulsion de la réforme du protestantisme, les marchés de la Saint-Nicolas sont annulés. Cette branche du christianisme entend lutter contre le culte des saints et souhaite replacer le Christ au cœur de la tradition. Pas question donc de consacrer cette fête à un saint. Ils seront remplacés par des Christ-Kindle-Markt, marchés de l'enfant Jésus, et auront lieu une semaine avant le 25 décembre. Les enfants reçoivent leurs cadeaux de l'enfant Jésus et non plus de Saint-Nicolas. Les marchés de Noël se développent en France avec le plus célèbre et le premier d'entre eux, le marché de Noël de Strasbourg, né en 1570. Il fut pendant longtemps le seul marché de Noël de France. Pas de surprise ici lorsque la ville de Strasbourg s'auto-proclame capitale de Noël. Pas modeste du tout. L'Alsace s'empare petit à petit de la dynamique et on dénombre aujourd'hui plus de 300 marchés de Noël dans cette région. Depuis les années 2000, chaque grande ville française organise son propre marché de Noël. Au cours de leurs histoires, les marchés de Noël se sont adaptés aux pratiques politiques et sociales, leurs évolutions reflètent ce que nous sommes. Leur héritage culturel et immatériel se constitue de traditions qui évoluent et se façonnent à chaque nouvelle génération. Pour l'anecdote, et pas des moindres, Hitler utilise les marchés de Noël dans sa propagande en imposant la commercialisation de produits allemands et d'événements en l'honneur du Führer. Cette appropriation politique des marchés de Noël va d'ailleurs par la suite sonner la fin, temporaire, des marchés de Noël jusque dans les années 80-90. Voici une liste non exhaustive des lieux à visiter pour Noël. Strasbourg, évidemment, vous l'aurez compris. Le marché de Noël. de Colmar, le marché de Noël de Kaisersberg, classé d'ailleurs plus beau village de France, le marché de Noël de Eguichheim, ville préférée des français en 2013, et le marché de Noël de Rigvir.

  • Léa

    Recommandation numéro 2, le Noël au pays des châteaux. Bien connu pour ses châteaux d'exception, la Touraine vous accueille une fois de plus dans un cadre remarquable pour les fêtes de Noël. Que vous soyez amateur de patrimoine, en famille ou amoureux de magie, c'est le moment idéal pour revisiter les châteaux mythiques d'Amboise, d'Azay-le-Rideau, de Chenonceau, de Chinon, de Langeais, de Loche ou encore de Villandry. Sept des plus grands châteaux de la Loire donc vous invitent à découvrir leur histoire à travers un parcours de visite thématique où chaque château s'est emparé d'un sujet pour vous faire rêver. Ausha royal d'Amboise, ce sera Noël, rêve d'enfance, au royaume des jouets. Au... Les jouets anciens se mêlent aux plus modernes, au fil des salles et de la décoration historique du château. Ausha d'Azelle Rideau, ce sera délice de Noël, une visite sensorielle autour des desserts et particulièrement du pain d'épices avec ses arômes de cannelle et de vanille. Pour le château de Chenonceau, ce sera Chenonceau, un Noël de porcelaine avec les réalisations de la maison Bernardo, une manufacture française de porcelaine créée en 1863 à Limoges. Les collections Bernardo sont réalisés selon un savoir-faire unique transmis depuis plus de cinq générations. Et vous commencez à connaître notre attache au patrimoine de savoir-faire. La forteresse royale de Chinon, avec la thématique Mythe et Légende de Noël, Noël des Reines, qui est ici dédiée aux deux reines emblématiques de Chinon, Aliénor d'Aquitaine et Marie d'Anjou. Ausha de Langeais, ce sera un écrin de lumière, enrichi ici de scénographie créée par Christopher Lacassagne. compagnie coir de soupir qui plocheront les visiteurs dans la magie de la lumière. A la cité royale de Loche, ce sera les contes de la cité royale d'Ansel et Gretel, une référence aux contes populaires mythiques. Et enfin, Ausha et jardin de Villandry, ce sera à Noël, la nature s'invite Ausha. Bien connu pour ses jardins d'exception, le château met une fois de plus la nature à l'honneur dans son identité, en l'invitant cette fois-ci dans les intérieurs. Vous pouvez visiter chacun des châteaux séparément ou plonger à 100% dans l'esprit de Noël en profitant d'habillés groupés pour faire le tour des châteaux et du parcours. Nous vous conseillons toutefois, si vous voulez visiter les châteaux pour leur patrimoine, de revenir au printemps pour profiter pleinement de l'architecture des lieux. L'ambiance de Noël offre une autre porte d'entrée pour découvrir ces lieux de patrimoine exceptionnels, mais cela ne convient pas forcément à tous les profils. Si vous aimez la magie, foncez ! Les pièces de décoration et les sapins sont exceptionnels. D'autres châteaux se parlent de belles couleurs de Noël ailleurs en France, Volvicomte, Achantilly, et même à Chambord d'ailleurs, que nous n'avons pas cité ici. N'hésitez pas à regarder sur les sites et réseaux sociaux de vos lieux préférés pour les découvrir d'une manière unie.

  • Azélie

    Numéro 3 des découvertes est sûrement la recommandation la plus inattendue. Les stations de ski patrimoniales à visiter et le patrimoine du XXe siècle. Avis aux puristes du patrimoine, désolé, ici on va parler d'architecture moderne, mais on ne vous oublie pas, restez jusqu'à la fin pour choper quelques recos de beaux villages de montagne à visiter, bien sûr. Nous allons parler ici de l'œuvre de Charlotte Perriand dans la construction de la station des Arcs. Célèbre architecte connue pour ses photographies et sa passion pour la montagne et la liberté, elle œuvra longtemps dans l'ombre de Le Corbusier et nombre de ses œuvres furent associées à ce dernier. Remettons l'église au centre du village en faisant la part belle à cet architecte, photographe et designeuse de talent, Charlotte Perriand. Et parlons ici de son travail dans la construction de la station des Arcs. Cette station de ski posée sur les pentes de l'aiguille grive fut réalisée en une dizaine d'années à partir de 1968, et ce fut Charlotte qui en réalisa la plupart des bâtiments. Roger Godineau initiateur du projet, voulait, et je cite Une nouvelle approche humaniste des vacances en offrant à la montagne, dans un cadre d'une grande beauté, une occasion de développement personnel, sportif et culturel, dans un climat de liberté et à des prises acceptables. Fin de citation. Dans cette quête de la station idéale, Charlotte fut sa meilleure alliée. Avant-gardiste, l'architecture des arcs marque les esprits des architectes, des paysagistes, des designers. Le choix est fait d'une station sans voiture dont le tracé des chemins piétons définit l'implantation des commerces, des équipements et des résidences. Chaque logement est conçu comme une cellule individuelle dont l'organisation est modulable pour répondre aux exigences de surface. Parmi les iconiques stations de ski des Alpes, six d'entre elles, Meugeve, Courge-Chevel 1850, Flen, Avoriaz, Les Arcs et Carilis, ont fait l'objet d'un inventaire initié en 1994 par le ministère de la Culture, pour conserver ce patrimoine moderne. Plan, interview des principaux intéressés, enquête de terrain pour plonger dans les coulisses de la construction de ces infrastructures qui ont permis de rendre accessible la montagne. Cette mission marque les prémices de la prise en compte du patrimoine architectural moderne et ainsi sa sauvegarde grâce entre autres au label patrimoine du XXe siècle ou à la protection au titre des monuments historiques. Une réflexion s'ouvre ici. sur ce qui fait patrimoine et sur à partir de quand cela fait patrimoine.

  • Léa

    Revenons sur le label patrimoine du XXe siècle, ou plus récemment nommé architecture contemporaine remarquable. Le label architecture contemporaine remarquable est créé par la loi de 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. Ce label succède au label patrimoine du XXe siècle créé en 1999 et qui est désormais disparu. Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans qui sont non protégés au titre des monuments historiques. Il est ainsi attribué, et je cite, aux immeubles, aux ensembles architecturaux, aux ouvrages d'art et aux aménagements qui n'ont pas classé ou inscrit au titre des monuments historiques parmi les réalisations de moins de 100 ans d'âge et dont la conception présente un intérêt architectural ou technique suffisant. Pour mon seul accord, ça veut dire beaucoup de choses. A ce jour, ce sont 1392 immeubles, ensembles architecturaux, ouvrages d'art et aménagements qui sont donc labellisés par le ministère de la Culture. L'objectif de ce label est de montrer l'intérêt des constructions récentes, que tout un chacun peut habiter et fréquenter dans son quotidien, de faire le lien entre le patrimoine ancien et la production architecturale actuelle, d'inciter à leur réutilisation en les adaptant aux attentes des citoyens dans nos dynamiques actuelles et futures. avec des dimensions écologiques, mémorielles, sociétales, économiques, d'encourager un patrimoine finalement qui vit avec son temps. Enfin, pour clôturer cet épisode, voici quelques villages de montagne à visiter pour faire le lien entre paysages de montagne et architecture ancienne. Oui, parce qu'il n'y a pas que des stations du XXe siècle à visiter lorsque l'on part à la montagne. Ce serait bien réducteur de tout le patrimoine que l'on peut retrouver sur place. L'incontournable village des Alpes de Chamonix est à faire, avec la particularité d'être vraiment au pied du Mont Blanc. Ou encore le village d'abondance, à quelques kilomètres du lac Léman. C'est une ambiance hivernale et patrimoniale garantie. Mais aussi, on retrouve la traditionnelle ville d'Annecy et son lac éponyme, qui est absolument à visiter en hiver, pour profiter des hauteurs enneigées autour du lac. Partons en Auvergne maintenant. A côté de la station de ski de Superbès, on retrouve la... petite cité de caractère de Besse-Sainte-Anastèse. Un patrimoine remarquable pour visiter et profiter d'une boisson chaude, un chocolat chaud ou un vin chaud évidemment, tout en allant faire quelques descentes à ski sur la station de Superbès et du Mont d'Or. D'ailleurs, parlant du Mont d'Or, la particularité de cette station est d'être à la fois une station de ski mais aussi une station thermale. Du coup, on y retrouve à la fois des paysages de montagne exceptionnels mais aussi une architecture liée au... aux thermes et aux anciens palaces de la Belle Époque. Dans le Jura maintenant, visitez Poligny et la cité du Comté, le village d'Arbois ou encore de Pont-Arlier. En soi, qu'il y ait de la neige ou non, ces villages de charme ont plein de belles choses à vous partager. Dites-nous d'ailleurs en commentaire, sur Spotify ou Youtube, quelle visite de Noël vous allez faire. Plutôt marché de Noël ? Château ? Ou station de ski ? Village de montagne ? Ou d'autres idées de visites à faire en hiver ? Partagez-nous tout ça dans les commentaires, on attend vos recommandations. Allez, on se laisse sur ces belles idées de découverte et on se retrouve en 2025 avec une nouvelle saison. Passez de bonnes fêtes, les Azéli.

  • Azélie

    Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie. fondatrice de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrim. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale grâce aux nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

Description

Dans cet épisode, plongez au cœur des traditions de Noël à travers l’histoire fascinante des symboles et coutumes qui font de cette fête un moment unique. Du sapin décoré à la bûche de Noël, découvrez l’origine de ces traditions qui remontent à des rituels païens et se sont transformées au fil des siècles.


Apprenez-en plus sur le Père Noël, sa naissance à partir de Saint-Nicolas et son évolution grâce à des légendes, des figures emblématiques et même du marketing. Pour compléter cette immersion, explorez trois lieux incontournables en France pour célébrer Noël : les marchés féeriques d’Alsace, les châteaux de la Loire illuminés pour l’occasion, et la station des Arcs, alliant modernité et tradition.


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  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie,

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    Plongeons ensemble dans l'ambiance des fêtes de Noël. Pas de panique ici, pas de repas de famille interminable ou d'anxiété de fin d'année. On vous propose de découvrir ensemble les symboles et symboliques cachés derrière les objets qui façonnent notre environnement hivernal. Sapins de Noël, boules, guirlandes, sans oublier de parler des légendes derrière le Père Noël. Comme à notre habitude, nous vous donnons également des ressources pratiques pour partir explorer cette thématique et découvrir le patrimoine hivernal selon que tu sois amateur de bonne bouffe, de belles pierres, ou encore de dessin à ski. Et pour commencer cet épisode, nous avons imaginé un format de questions-réponses pour vous emmener découvrir les histoires derrière nos traditions. Bonne écoute !

  • Azélie

    Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ? A l'origine, la fête de Noël avait lieu au moment du solstice d'hiver, le soir du 21 décembre. Cette date symbolise le passage de l'ombre à la lumière avec le rallongement des jours. C'est ce que l'on appelait les Saturnales, en référence au dieu Saturne dans les traditions païennes, c'est-à-dire... antérieurs au christianisme. Les festivités avaient lieu d'une durée variable d'une journée à une semaine et permettaient de célébrer les dieux. Durant cette période, le rôle des esclaves et des maîtres était inversé, les familles se retrouvaient pour célébrer, des banquets étaient organisés et des petits cadeaux étaient offerts aux enfants. Cette date se transformera en 25 décembre à la suite d'une erreur de calcul lors du passage au calendrier julien sous Jules César. L'empereur Aurélien rendra par la suite cette fête religieuse en déclarant le christianisme comme religion d'état. En l'an 354, le 25 décembre sera officiellement reconnu comme la date de la naissance de Jésus. Non pas par vérité pure, mais pour remplacer les fêtes païennes par une fête religieuse.

  • Léa

    Mais pourquoi achetons un sapin ? La présence du conifère dans les maisons remonterait aux fêtes païennes, avant Jésus-Christ du coup, où l'arbre symbolisait la vie. La période hivernale ne permettait pas de trouver d'arbres feuillus, et ce sont donc des branches de conifères que nous retrouvions dans les habitations. Aujourd'hui, c'est notre sapin. Le sapin est souvent coupé au tronc. Le fait qu'il soit coupé fait référence à une scène où un groupe de religieux vient couper l'arbre sacré des païens qui était attribué au dieu de la faune. Les païens, voyant que le groupe n'ayant pas subi de représailles de la part du dieu en question, se sont convertis au christianisme.

  • Azélie

    Quelle symbolique se cache derrière nos décorations de Noël ? Les sapins sont traditionnellement ornés de multiples décorations, boules, bougies, guirlandes. Mais derrière ces petits objets se cachent ici aussi quelques symboliques, comme les boules de Noël qui rappellent la forme de l'hostie, un petit pain béni par le prêtre à l'occasion de la messe. Les guirlandes lumineuses sont venues progressivement remplacer les bougies qui étaient utilisées à l'origine pour éclairer la nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année. Les guirlandes lumineuses sont moins dangereuses pour nos habitations qu'une multitude de bougies en équilibre sur l'arbre de Noël, surtout si vous avez un chat, et viennent rappeler la lumière des bougies. Nous terminons la décoration par la fameuse étoile, qui représente l'étoile de Bethléem, lieu de naissance de Jésus-Christ. Enfin, même si les tendances ont évolué, la couleur rouge traditionnelle des décorations de Noël fait référence aux fruits défendus. Si les symboliques des décorations de Noël sont beaucoup de référence au christianisme, Elles font partie de notre héritage culturel, que l'on soit croyant ou non.

  • Léa

    Dans nos assiettes aussi, l'héritage culturel se retrouve. Si on parlait maintenant de la bûche de Noël, ce dessert traditionnel qui prend de plus en plus de forme et qui se réinvente chaque année au gré des tendances et des idées de nos plus grands pâtissiers. Traditionnellement, à base de crème au beurre, si l'on en croit la recette du premier pâtissier, qui transforma le morceau de bois en dessert éponyme, Antoine Charabaud, de la Maison Quillet, en 1879. La bûche de Noël était à l'origine un gros morceau de bois que l'on brûlait pendant les fêtes de fin d'année. On l'allumait la veille de Noël et on la rallumait chaque jour jusqu'à l'épiphanie. Elle devait donc être assez imposante pour durer toute cette période. C'était LA bûche de Noël. Au XVIIIe siècle, la bûche de Noël perd en popularité. Les pâtissiers parisiens s'emparent alors de la tradition en ayant l'idée de transformer la bûche iconique en dessert, en en gardant la forme et le nom. Et pour l'anecdote, c'est à Pierre Lacamme que l'on doit la première recette. écrite de la bûche de Noël, que l'on retrouve dans le Mémorial historique et géographique de la pâtisserie, publié en 1890.

  • Azélie

    Et les 13 desserts de Noël alors ? Vous avez peut-être déjà entendu parler des 13 desserts de Noël ? Ici, l'origine est provençale et fait référence aux 12 apôtres autour de Jésus. Et Jésus donc, présent lors du repas de la Seine. Pourquoi provençale alors ? Car il s'agit d'un territoire historiquement très religieux. Au-delà d'une référence religieuse, Cette tradition met essentiellement en avant le partage lors de la période de Noël. La tradition veut également que les desserts soient déposés sur une table recouverte de trois nappes blanches, une grande, une moyenne, puis une petite, sont successivement disposées sur la table, de sorte à faire apparaître chaque niveau, avec trois bougies ou chandeliers, le chiffre 3 étant très présent dans la Bible, le tout pour représenter la Trinité. Même si l'origine est provençale, la tradition se retrouve un petit peu partout et les desserts varient selon les territoires et les recettes locales.

  • Léa

    On retrouve également dans nos fêtes de Noël certains personnages emblématiques comme Saint-Nicolas ou le Père Fouettard, même si cette tradition est particulièrement présente dans l'Est de la France. On les retrouve lors de la Saint-Nicolas, que l'on fête le 6 décembre. Le Saint-Nicolas est reconnaissable à sa longue barbe blanche, à ses friandises et est souvent représenté avec un long manteau rouge et blanc qui rappelle l'habit ecclésiastique. Il est aussi coiffé d'une mitre, une sorte de bonnet pointu de couleur rouge et porte la crosse épiscopale, en référence à ses origines en partie religieuses. Saint Nicolas serait né en Lycie, au sud de la Turquie actuelle, au IIIe siècle après Jésus-Christ. Il était alors évêque chrétien au cœur de l'Empire romain. Mais ce n'est qu'au XIe siècle que la figure de Saint Nicolas arrive en Europe. La légende raconte que trois petits enfants se seraient perdus en allant glaner de la nourriture. Sur leur chemin, ils entrèrent dans une maison toute illuminée, celle du boucher. Ce dernier les accueillit chaleureusement et leur offrit le gîte et le couvert. Mais pendant la nuit, pendant que les enfants dormaient paisiblement, celui-ci les égorgea, les découpa en morceaux et le mit au saloir. Sympa l'ambiance de Noël, ça ressemble plus à un conte d'Halloween, n'est-ce pas ? Et Saint Nicolas, dans tout ça. Nous y venons. Saint Nicolas ? ayant entendu parler de la disparition des enfants quelques années plus tard, se rendit chez le fameux boucher et demanda un petit sel. Il a de l'humour notre Saint Nicolas, n'est-ce pas ? Face à la réaction du boucher, il se pencha sur le chaudron et il en fit sortir les trois enfants indemnes. Miracle chrétien ou récit magique, chacun pensera ce qu'il voudra, mais c'est cette histoire qui fera la renommée de notre cher Saint Nicolas. Depuis lors, le saint se déplace chaque année dans la nuit du 6 décembre pour gâter les enfants, accompagné de son acolyte grincheux. Le père Fouettard qui a lui aussi son histoire. À la Saint-Nicolas, un personnage grimaçant et menaçant, tout de noir vêtu, accompagne donc partout le saint patron des enfants. Il menace les enfants turbulents de les enlever dans son sac de jute et distribue au passage coups de tric ou de branchage. Pas très commode le père Fouettard. Selon les territoires, il serait l'incarnation du boucher dont nous avons parlé plus haut ou pour les Lorrains, ce serait l'incarnation de l'empereur Charles V dont la population se moquèrent pendant le siège de Metz en fabriquant un mannequin à son effigie et en lui assignant un fouet pour signifier la persécution de la population. Là encore, choisissez votre camp, choisissez votre légende.

  • Azélie

    Et parlons plutôt du Père Noël, parce que vous avez tous été sages cette année. La preuve en est, vous écoutez Parole de Patrimoine. Quelques semaines après le passage de Saint-Nicolas, c'est un autre bonhomme rouge qui fait son apparition pour distribuer les cadeaux, le Père Noël. Alors ce Père Noël rouge, d'où vient-il ? Vous allez nous répondre que c'est Coca-Cola qui l'a fait changer de couleur. Mais non, pas exactement, justement, on vous explique. Ce n'est pas ce soda qui a donné naissance à la couleur écarlate des habits du Papa Noël. L'idée selon laquelle les vêtements qui enveloppent la silhouette potelée du Santa Claus sont passés au rouge après une campagne de publicité pour cette célèbre boisson est un mythe. Au XIXe siècle, les Hollandais apportent avec eux dans leur valise Sinterklaas, ou Saint-Nicolas, une tradition très importante dans leur culture. Ils l'emportent alors lorsqu'ils colonisent les Etats-Unis. Peu à peu, l'appellation initiale Sinterklaas devient Santa Claus anglicisé. Puis Saint-Nicolas prend peu à peu la figure que l'on connaît aujourd'hui. En 1822, le pasteur Clément-Clarke-Moore écrit Une visite de Saint-Nicolas, une histoire pour enfants qui raconte l'histoire de Saint-Nic Un petit vieux gaillard, baladé sur un traîneau par des reines. Le conte rencontre un franc succès et permet de rendre populaire le personnage aux Etats-Unis. Le dessinateur Robert Veil colorise pour la première fois son habillage en 1838 et imagine un lutin qui descend également dans la cheminée pour distribuer des cadeaux aux enfants. D'autres illustrateurs américains du XIXe siècle se sont inspirés du poème de Clément Clarkmore en particulier Thomas Nast dans les années 1860 pour dessiner le Père Noël. Thomas Nast a eu l'idée de le faire venir du pôle Nord, c'est un personnage qui vient du froid. Le pôle Nord n'avait pas encore été découvert, donc c'était une région encore mystérieuse et froide bien entendu. Thomas Nast l'a dessiné avec des habits de couleurs différentes dans le poème de Moore. Il a des habits couleur suie, donc pas forcément des habits rouges. Progressivement, il pouvait alors avoir des habits verts, jaunes ou bleus. Mais effectivement, c'est grâce à Coca-Cola que la couleur rouge a fini par s'imposer. Dans les années 30, se structure la figure du Père Noël qui nous est familière. La firme de boissons à bulles décide d'utiliser le potentiel marketing de ce nouveau personnage pour accroître ses ventes durant l'hiver. Le premier design, signé par l'artiste américain Adam Sundblom, le croc en rouge. Puis chaque année, entre 1831 et 1964, cet illustrateur américain le dessine avec sa barbe caractéristique, son habit rouge et ses grosses bottes, façonnant ainsi petit à petit notre perception du Père Noël. C'est ainsi que le Père Noël prendra une dimension planétaire et restera, de rouge vêtu, pour toujours dans l'imaginaire collectif.

  • Léa

    Maintenant ! que vous êtes calés sur les figures de Noël pour briller lors des repas de fête et contrer les discussions reloues, place aux choses pratiques. Comment profiter de la magie de Noël en France ? Nous vous partageons ici trois idées de découvertes pour profiter de l'hiver et pour découvrir le patrimoine. Numéro 1, les marchés de Noël en Alsace. Incontournables en cette période de l'année, les traditionnels marchés de Noël. Même si on les retrouve un petit peu partout en France maintenant, on ne peut que vous conseiller de faire l'expérience des célèbres marchés de Noël alsaciens et l'incontournable marché de Strasbourg. Petite astuce pour éviter les bains de foule, venez en semaine et si vous le pouvez, le soir après 21h lorsque les boutiques ont fermé pour profiter des décorations. Même si on vous l'accorde, l'ambiance n'est pas la même qu'avec les chalets ouverts bien sûr. Au programme ici, la visite des petits villages typiques d'Alsace. A refaire d'ailleurs hors saison pour en profiter pleinement. Des dégustations de produits régionaux, bretzel, tarte flambée, minstère et bien d'autres. La nourriture fait d'ailleurs partie. intégrante de l'expérience de marché de Noël, que ce soit sur le pouce ou dans un restaurant typique. Et si vous prenez le temps de vous asseoir dans un restaurant, goûtez les bouchées à la reine. Un délice !

  • Azélie

    Mais revenons à nos marchés, remontons aux origines de cette tradition pour mieux comprendre son implantation dans l'est de la France. C'est le 6 décembre 1294 à Vienne, en Autriche, qu'aurait eu lieu le premier marché de Noël en l'honneur de Saint Nicolas. Au XVIe siècle, Sous l'impulsion de la réforme du protestantisme, les marchés de la Saint-Nicolas sont annulés. Cette branche du christianisme entend lutter contre le culte des saints et souhaite replacer le Christ au cœur de la tradition. Pas question donc de consacrer cette fête à un saint. Ils seront remplacés par des Christ-Kindle-Markt, marchés de l'enfant Jésus, et auront lieu une semaine avant le 25 décembre. Les enfants reçoivent leurs cadeaux de l'enfant Jésus et non plus de Saint-Nicolas. Les marchés de Noël se développent en France avec le plus célèbre et le premier d'entre eux, le marché de Noël de Strasbourg, né en 1570. Il fut pendant longtemps le seul marché de Noël de France. Pas de surprise ici lorsque la ville de Strasbourg s'auto-proclame capitale de Noël. Pas modeste du tout. L'Alsace s'empare petit à petit de la dynamique et on dénombre aujourd'hui plus de 300 marchés de Noël dans cette région. Depuis les années 2000, chaque grande ville française organise son propre marché de Noël. Au cours de leurs histoires, les marchés de Noël se sont adaptés aux pratiques politiques et sociales, leurs évolutions reflètent ce que nous sommes. Leur héritage culturel et immatériel se constitue de traditions qui évoluent et se façonnent à chaque nouvelle génération. Pour l'anecdote, et pas des moindres, Hitler utilise les marchés de Noël dans sa propagande en imposant la commercialisation de produits allemands et d'événements en l'honneur du Führer. Cette appropriation politique des marchés de Noël va d'ailleurs par la suite sonner la fin, temporaire, des marchés de Noël jusque dans les années 80-90. Voici une liste non exhaustive des lieux à visiter pour Noël. Strasbourg, évidemment, vous l'aurez compris. Le marché de Noël. de Colmar, le marché de Noël de Kaisersberg, classé d'ailleurs plus beau village de France, le marché de Noël de Eguichheim, ville préférée des français en 2013, et le marché de Noël de Rigvir.

  • Léa

    Recommandation numéro 2, le Noël au pays des châteaux. Bien connu pour ses châteaux d'exception, la Touraine vous accueille une fois de plus dans un cadre remarquable pour les fêtes de Noël. Que vous soyez amateur de patrimoine, en famille ou amoureux de magie, c'est le moment idéal pour revisiter les châteaux mythiques d'Amboise, d'Azay-le-Rideau, de Chenonceau, de Chinon, de Langeais, de Loche ou encore de Villandry. Sept des plus grands châteaux de la Loire donc vous invitent à découvrir leur histoire à travers un parcours de visite thématique où chaque château s'est emparé d'un sujet pour vous faire rêver. Ausha royal d'Amboise, ce sera Noël, rêve d'enfance, au royaume des jouets. Au... Les jouets anciens se mêlent aux plus modernes, au fil des salles et de la décoration historique du château. Ausha d'Azelle Rideau, ce sera délice de Noël, une visite sensorielle autour des desserts et particulièrement du pain d'épices avec ses arômes de cannelle et de vanille. Pour le château de Chenonceau, ce sera Chenonceau, un Noël de porcelaine avec les réalisations de la maison Bernardo, une manufacture française de porcelaine créée en 1863 à Limoges. Les collections Bernardo sont réalisés selon un savoir-faire unique transmis depuis plus de cinq générations. Et vous commencez à connaître notre attache au patrimoine de savoir-faire. La forteresse royale de Chinon, avec la thématique Mythe et Légende de Noël, Noël des Reines, qui est ici dédiée aux deux reines emblématiques de Chinon, Aliénor d'Aquitaine et Marie d'Anjou. Ausha de Langeais, ce sera un écrin de lumière, enrichi ici de scénographie créée par Christopher Lacassagne. compagnie coir de soupir qui plocheront les visiteurs dans la magie de la lumière. A la cité royale de Loche, ce sera les contes de la cité royale d'Ansel et Gretel, une référence aux contes populaires mythiques. Et enfin, Ausha et jardin de Villandry, ce sera à Noël, la nature s'invite Ausha. Bien connu pour ses jardins d'exception, le château met une fois de plus la nature à l'honneur dans son identité, en l'invitant cette fois-ci dans les intérieurs. Vous pouvez visiter chacun des châteaux séparément ou plonger à 100% dans l'esprit de Noël en profitant d'habillés groupés pour faire le tour des châteaux et du parcours. Nous vous conseillons toutefois, si vous voulez visiter les châteaux pour leur patrimoine, de revenir au printemps pour profiter pleinement de l'architecture des lieux. L'ambiance de Noël offre une autre porte d'entrée pour découvrir ces lieux de patrimoine exceptionnels, mais cela ne convient pas forcément à tous les profils. Si vous aimez la magie, foncez ! Les pièces de décoration et les sapins sont exceptionnels. D'autres châteaux se parlent de belles couleurs de Noël ailleurs en France, Volvicomte, Achantilly, et même à Chambord d'ailleurs, que nous n'avons pas cité ici. N'hésitez pas à regarder sur les sites et réseaux sociaux de vos lieux préférés pour les découvrir d'une manière unie.

  • Azélie

    Numéro 3 des découvertes est sûrement la recommandation la plus inattendue. Les stations de ski patrimoniales à visiter et le patrimoine du XXe siècle. Avis aux puristes du patrimoine, désolé, ici on va parler d'architecture moderne, mais on ne vous oublie pas, restez jusqu'à la fin pour choper quelques recos de beaux villages de montagne à visiter, bien sûr. Nous allons parler ici de l'œuvre de Charlotte Perriand dans la construction de la station des Arcs. Célèbre architecte connue pour ses photographies et sa passion pour la montagne et la liberté, elle œuvra longtemps dans l'ombre de Le Corbusier et nombre de ses œuvres furent associées à ce dernier. Remettons l'église au centre du village en faisant la part belle à cet architecte, photographe et designeuse de talent, Charlotte Perriand. Et parlons ici de son travail dans la construction de la station des Arcs. Cette station de ski posée sur les pentes de l'aiguille grive fut réalisée en une dizaine d'années à partir de 1968, et ce fut Charlotte qui en réalisa la plupart des bâtiments. Roger Godineau initiateur du projet, voulait, et je cite Une nouvelle approche humaniste des vacances en offrant à la montagne, dans un cadre d'une grande beauté, une occasion de développement personnel, sportif et culturel, dans un climat de liberté et à des prises acceptables. Fin de citation. Dans cette quête de la station idéale, Charlotte fut sa meilleure alliée. Avant-gardiste, l'architecture des arcs marque les esprits des architectes, des paysagistes, des designers. Le choix est fait d'une station sans voiture dont le tracé des chemins piétons définit l'implantation des commerces, des équipements et des résidences. Chaque logement est conçu comme une cellule individuelle dont l'organisation est modulable pour répondre aux exigences de surface. Parmi les iconiques stations de ski des Alpes, six d'entre elles, Meugeve, Courge-Chevel 1850, Flen, Avoriaz, Les Arcs et Carilis, ont fait l'objet d'un inventaire initié en 1994 par le ministère de la Culture, pour conserver ce patrimoine moderne. Plan, interview des principaux intéressés, enquête de terrain pour plonger dans les coulisses de la construction de ces infrastructures qui ont permis de rendre accessible la montagne. Cette mission marque les prémices de la prise en compte du patrimoine architectural moderne et ainsi sa sauvegarde grâce entre autres au label patrimoine du XXe siècle ou à la protection au titre des monuments historiques. Une réflexion s'ouvre ici. sur ce qui fait patrimoine et sur à partir de quand cela fait patrimoine.

  • Léa

    Revenons sur le label patrimoine du XXe siècle, ou plus récemment nommé architecture contemporaine remarquable. Le label architecture contemporaine remarquable est créé par la loi de 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. Ce label succède au label patrimoine du XXe siècle créé en 1999 et qui est désormais disparu. Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans qui sont non protégés au titre des monuments historiques. Il est ainsi attribué, et je cite, aux immeubles, aux ensembles architecturaux, aux ouvrages d'art et aux aménagements qui n'ont pas classé ou inscrit au titre des monuments historiques parmi les réalisations de moins de 100 ans d'âge et dont la conception présente un intérêt architectural ou technique suffisant. Pour mon seul accord, ça veut dire beaucoup de choses. A ce jour, ce sont 1392 immeubles, ensembles architecturaux, ouvrages d'art et aménagements qui sont donc labellisés par le ministère de la Culture. L'objectif de ce label est de montrer l'intérêt des constructions récentes, que tout un chacun peut habiter et fréquenter dans son quotidien, de faire le lien entre le patrimoine ancien et la production architecturale actuelle, d'inciter à leur réutilisation en les adaptant aux attentes des citoyens dans nos dynamiques actuelles et futures. avec des dimensions écologiques, mémorielles, sociétales, économiques, d'encourager un patrimoine finalement qui vit avec son temps. Enfin, pour clôturer cet épisode, voici quelques villages de montagne à visiter pour faire le lien entre paysages de montagne et architecture ancienne. Oui, parce qu'il n'y a pas que des stations du XXe siècle à visiter lorsque l'on part à la montagne. Ce serait bien réducteur de tout le patrimoine que l'on peut retrouver sur place. L'incontournable village des Alpes de Chamonix est à faire, avec la particularité d'être vraiment au pied du Mont Blanc. Ou encore le village d'abondance, à quelques kilomètres du lac Léman. C'est une ambiance hivernale et patrimoniale garantie. Mais aussi, on retrouve la traditionnelle ville d'Annecy et son lac éponyme, qui est absolument à visiter en hiver, pour profiter des hauteurs enneigées autour du lac. Partons en Auvergne maintenant. A côté de la station de ski de Superbès, on retrouve la... petite cité de caractère de Besse-Sainte-Anastèse. Un patrimoine remarquable pour visiter et profiter d'une boisson chaude, un chocolat chaud ou un vin chaud évidemment, tout en allant faire quelques descentes à ski sur la station de Superbès et du Mont d'Or. D'ailleurs, parlant du Mont d'Or, la particularité de cette station est d'être à la fois une station de ski mais aussi une station thermale. Du coup, on y retrouve à la fois des paysages de montagne exceptionnels mais aussi une architecture liée au... aux thermes et aux anciens palaces de la Belle Époque. Dans le Jura maintenant, visitez Poligny et la cité du Comté, le village d'Arbois ou encore de Pont-Arlier. En soi, qu'il y ait de la neige ou non, ces villages de charme ont plein de belles choses à vous partager. Dites-nous d'ailleurs en commentaire, sur Spotify ou Youtube, quelle visite de Noël vous allez faire. Plutôt marché de Noël ? Château ? Ou station de ski ? Village de montagne ? Ou d'autres idées de visites à faire en hiver ? Partagez-nous tout ça dans les commentaires, on attend vos recommandations. Allez, on se laisse sur ces belles idées de découverte et on se retrouve en 2025 avec une nouvelle saison. Passez de bonnes fêtes, les Azéli.

  • Azélie

    Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie. fondatrice de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrim. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale grâce aux nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

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Description

Dans cet épisode, plongez au cœur des traditions de Noël à travers l’histoire fascinante des symboles et coutumes qui font de cette fête un moment unique. Du sapin décoré à la bûche de Noël, découvrez l’origine de ces traditions qui remontent à des rituels païens et se sont transformées au fil des siècles.


Apprenez-en plus sur le Père Noël, sa naissance à partir de Saint-Nicolas et son évolution grâce à des légendes, des figures emblématiques et même du marketing. Pour compléter cette immersion, explorez trois lieux incontournables en France pour célébrer Noël : les marchés féeriques d’Alsace, les châteaux de la Loire illuminés pour l’occasion, et la station des Arcs, alliant modernité et tradition.


Un épisode qui vous plonge dans l’esprit de Noël à travers le patrimoine et les coutumes !


Bone écoute !


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  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie,

  • Azélie

    les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires.

  • Léa

    Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions de gravité. Qu'il soit bâti, naturel, culturel, de savoir-faire et bien d'autres, le patrimoine regorge de secrets à partager. Pour cette nouvelle saison, nous vous embarquons dans des formats conférences, mélange de chroniques d'informations pour vous donner les clés de compréhension et de discussions avec des personnes de référence.

  • Azélie

    Retrouvez-nous chaque mois avec ce nouveau format plus immersif et intimiste pour vous inviter à partir à la découverte, vous aussi, des patrimoines avec un grand S. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Plongeons ensemble dans l'ambiance des fêtes de Noël. Pas de panique ici, pas de repas de famille interminable ou d'anxiété de fin d'année. On vous propose de découvrir ensemble les symboles et symboliques cachés derrière les objets qui façonnent notre environnement hivernal. Sapins de Noël, boules, guirlandes, sans oublier de parler des légendes derrière le Père Noël. Comme à notre habitude, nous vous donnons également des ressources pratiques pour partir explorer cette thématique et découvrir le patrimoine hivernal selon que tu sois amateur de bonne bouffe, de belles pierres, ou encore de dessin à ski. Et pour commencer cet épisode, nous avons imaginé un format de questions-réponses pour vous emmener découvrir les histoires derrière nos traditions. Bonne écoute !

  • Azélie

    Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ? A l'origine, la fête de Noël avait lieu au moment du solstice d'hiver, le soir du 21 décembre. Cette date symbolise le passage de l'ombre à la lumière avec le rallongement des jours. C'est ce que l'on appelait les Saturnales, en référence au dieu Saturne dans les traditions païennes, c'est-à-dire... antérieurs au christianisme. Les festivités avaient lieu d'une durée variable d'une journée à une semaine et permettaient de célébrer les dieux. Durant cette période, le rôle des esclaves et des maîtres était inversé, les familles se retrouvaient pour célébrer, des banquets étaient organisés et des petits cadeaux étaient offerts aux enfants. Cette date se transformera en 25 décembre à la suite d'une erreur de calcul lors du passage au calendrier julien sous Jules César. L'empereur Aurélien rendra par la suite cette fête religieuse en déclarant le christianisme comme religion d'état. En l'an 354, le 25 décembre sera officiellement reconnu comme la date de la naissance de Jésus. Non pas par vérité pure, mais pour remplacer les fêtes païennes par une fête religieuse.

  • Léa

    Mais pourquoi achetons un sapin ? La présence du conifère dans les maisons remonterait aux fêtes païennes, avant Jésus-Christ du coup, où l'arbre symbolisait la vie. La période hivernale ne permettait pas de trouver d'arbres feuillus, et ce sont donc des branches de conifères que nous retrouvions dans les habitations. Aujourd'hui, c'est notre sapin. Le sapin est souvent coupé au tronc. Le fait qu'il soit coupé fait référence à une scène où un groupe de religieux vient couper l'arbre sacré des païens qui était attribué au dieu de la faune. Les païens, voyant que le groupe n'ayant pas subi de représailles de la part du dieu en question, se sont convertis au christianisme.

  • Azélie

    Quelle symbolique se cache derrière nos décorations de Noël ? Les sapins sont traditionnellement ornés de multiples décorations, boules, bougies, guirlandes. Mais derrière ces petits objets se cachent ici aussi quelques symboliques, comme les boules de Noël qui rappellent la forme de l'hostie, un petit pain béni par le prêtre à l'occasion de la messe. Les guirlandes lumineuses sont venues progressivement remplacer les bougies qui étaient utilisées à l'origine pour éclairer la nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année. Les guirlandes lumineuses sont moins dangereuses pour nos habitations qu'une multitude de bougies en équilibre sur l'arbre de Noël, surtout si vous avez un chat, et viennent rappeler la lumière des bougies. Nous terminons la décoration par la fameuse étoile, qui représente l'étoile de Bethléem, lieu de naissance de Jésus-Christ. Enfin, même si les tendances ont évolué, la couleur rouge traditionnelle des décorations de Noël fait référence aux fruits défendus. Si les symboliques des décorations de Noël sont beaucoup de référence au christianisme, Elles font partie de notre héritage culturel, que l'on soit croyant ou non.

  • Léa

    Dans nos assiettes aussi, l'héritage culturel se retrouve. Si on parlait maintenant de la bûche de Noël, ce dessert traditionnel qui prend de plus en plus de forme et qui se réinvente chaque année au gré des tendances et des idées de nos plus grands pâtissiers. Traditionnellement, à base de crème au beurre, si l'on en croit la recette du premier pâtissier, qui transforma le morceau de bois en dessert éponyme, Antoine Charabaud, de la Maison Quillet, en 1879. La bûche de Noël était à l'origine un gros morceau de bois que l'on brûlait pendant les fêtes de fin d'année. On l'allumait la veille de Noël et on la rallumait chaque jour jusqu'à l'épiphanie. Elle devait donc être assez imposante pour durer toute cette période. C'était LA bûche de Noël. Au XVIIIe siècle, la bûche de Noël perd en popularité. Les pâtissiers parisiens s'emparent alors de la tradition en ayant l'idée de transformer la bûche iconique en dessert, en en gardant la forme et le nom. Et pour l'anecdote, c'est à Pierre Lacamme que l'on doit la première recette. écrite de la bûche de Noël, que l'on retrouve dans le Mémorial historique et géographique de la pâtisserie, publié en 1890.

  • Azélie

    Et les 13 desserts de Noël alors ? Vous avez peut-être déjà entendu parler des 13 desserts de Noël ? Ici, l'origine est provençale et fait référence aux 12 apôtres autour de Jésus. Et Jésus donc, présent lors du repas de la Seine. Pourquoi provençale alors ? Car il s'agit d'un territoire historiquement très religieux. Au-delà d'une référence religieuse, Cette tradition met essentiellement en avant le partage lors de la période de Noël. La tradition veut également que les desserts soient déposés sur une table recouverte de trois nappes blanches, une grande, une moyenne, puis une petite, sont successivement disposées sur la table, de sorte à faire apparaître chaque niveau, avec trois bougies ou chandeliers, le chiffre 3 étant très présent dans la Bible, le tout pour représenter la Trinité. Même si l'origine est provençale, la tradition se retrouve un petit peu partout et les desserts varient selon les territoires et les recettes locales.

  • Léa

    On retrouve également dans nos fêtes de Noël certains personnages emblématiques comme Saint-Nicolas ou le Père Fouettard, même si cette tradition est particulièrement présente dans l'Est de la France. On les retrouve lors de la Saint-Nicolas, que l'on fête le 6 décembre. Le Saint-Nicolas est reconnaissable à sa longue barbe blanche, à ses friandises et est souvent représenté avec un long manteau rouge et blanc qui rappelle l'habit ecclésiastique. Il est aussi coiffé d'une mitre, une sorte de bonnet pointu de couleur rouge et porte la crosse épiscopale, en référence à ses origines en partie religieuses. Saint Nicolas serait né en Lycie, au sud de la Turquie actuelle, au IIIe siècle après Jésus-Christ. Il était alors évêque chrétien au cœur de l'Empire romain. Mais ce n'est qu'au XIe siècle que la figure de Saint Nicolas arrive en Europe. La légende raconte que trois petits enfants se seraient perdus en allant glaner de la nourriture. Sur leur chemin, ils entrèrent dans une maison toute illuminée, celle du boucher. Ce dernier les accueillit chaleureusement et leur offrit le gîte et le couvert. Mais pendant la nuit, pendant que les enfants dormaient paisiblement, celui-ci les égorgea, les découpa en morceaux et le mit au saloir. Sympa l'ambiance de Noël, ça ressemble plus à un conte d'Halloween, n'est-ce pas ? Et Saint Nicolas, dans tout ça. Nous y venons. Saint Nicolas ? ayant entendu parler de la disparition des enfants quelques années plus tard, se rendit chez le fameux boucher et demanda un petit sel. Il a de l'humour notre Saint Nicolas, n'est-ce pas ? Face à la réaction du boucher, il se pencha sur le chaudron et il en fit sortir les trois enfants indemnes. Miracle chrétien ou récit magique, chacun pensera ce qu'il voudra, mais c'est cette histoire qui fera la renommée de notre cher Saint Nicolas. Depuis lors, le saint se déplace chaque année dans la nuit du 6 décembre pour gâter les enfants, accompagné de son acolyte grincheux. Le père Fouettard qui a lui aussi son histoire. À la Saint-Nicolas, un personnage grimaçant et menaçant, tout de noir vêtu, accompagne donc partout le saint patron des enfants. Il menace les enfants turbulents de les enlever dans son sac de jute et distribue au passage coups de tric ou de branchage. Pas très commode le père Fouettard. Selon les territoires, il serait l'incarnation du boucher dont nous avons parlé plus haut ou pour les Lorrains, ce serait l'incarnation de l'empereur Charles V dont la population se moquèrent pendant le siège de Metz en fabriquant un mannequin à son effigie et en lui assignant un fouet pour signifier la persécution de la population. Là encore, choisissez votre camp, choisissez votre légende.

  • Azélie

    Et parlons plutôt du Père Noël, parce que vous avez tous été sages cette année. La preuve en est, vous écoutez Parole de Patrimoine. Quelques semaines après le passage de Saint-Nicolas, c'est un autre bonhomme rouge qui fait son apparition pour distribuer les cadeaux, le Père Noël. Alors ce Père Noël rouge, d'où vient-il ? Vous allez nous répondre que c'est Coca-Cola qui l'a fait changer de couleur. Mais non, pas exactement, justement, on vous explique. Ce n'est pas ce soda qui a donné naissance à la couleur écarlate des habits du Papa Noël. L'idée selon laquelle les vêtements qui enveloppent la silhouette potelée du Santa Claus sont passés au rouge après une campagne de publicité pour cette célèbre boisson est un mythe. Au XIXe siècle, les Hollandais apportent avec eux dans leur valise Sinterklaas, ou Saint-Nicolas, une tradition très importante dans leur culture. Ils l'emportent alors lorsqu'ils colonisent les Etats-Unis. Peu à peu, l'appellation initiale Sinterklaas devient Santa Claus anglicisé. Puis Saint-Nicolas prend peu à peu la figure que l'on connaît aujourd'hui. En 1822, le pasteur Clément-Clarke-Moore écrit Une visite de Saint-Nicolas, une histoire pour enfants qui raconte l'histoire de Saint-Nic Un petit vieux gaillard, baladé sur un traîneau par des reines. Le conte rencontre un franc succès et permet de rendre populaire le personnage aux Etats-Unis. Le dessinateur Robert Veil colorise pour la première fois son habillage en 1838 et imagine un lutin qui descend également dans la cheminée pour distribuer des cadeaux aux enfants. D'autres illustrateurs américains du XIXe siècle se sont inspirés du poème de Clément Clarkmore en particulier Thomas Nast dans les années 1860 pour dessiner le Père Noël. Thomas Nast a eu l'idée de le faire venir du pôle Nord, c'est un personnage qui vient du froid. Le pôle Nord n'avait pas encore été découvert, donc c'était une région encore mystérieuse et froide bien entendu. Thomas Nast l'a dessiné avec des habits de couleurs différentes dans le poème de Moore. Il a des habits couleur suie, donc pas forcément des habits rouges. Progressivement, il pouvait alors avoir des habits verts, jaunes ou bleus. Mais effectivement, c'est grâce à Coca-Cola que la couleur rouge a fini par s'imposer. Dans les années 30, se structure la figure du Père Noël qui nous est familière. La firme de boissons à bulles décide d'utiliser le potentiel marketing de ce nouveau personnage pour accroître ses ventes durant l'hiver. Le premier design, signé par l'artiste américain Adam Sundblom, le croc en rouge. Puis chaque année, entre 1831 et 1964, cet illustrateur américain le dessine avec sa barbe caractéristique, son habit rouge et ses grosses bottes, façonnant ainsi petit à petit notre perception du Père Noël. C'est ainsi que le Père Noël prendra une dimension planétaire et restera, de rouge vêtu, pour toujours dans l'imaginaire collectif.

  • Léa

    Maintenant ! que vous êtes calés sur les figures de Noël pour briller lors des repas de fête et contrer les discussions reloues, place aux choses pratiques. Comment profiter de la magie de Noël en France ? Nous vous partageons ici trois idées de découvertes pour profiter de l'hiver et pour découvrir le patrimoine. Numéro 1, les marchés de Noël en Alsace. Incontournables en cette période de l'année, les traditionnels marchés de Noël. Même si on les retrouve un petit peu partout en France maintenant, on ne peut que vous conseiller de faire l'expérience des célèbres marchés de Noël alsaciens et l'incontournable marché de Strasbourg. Petite astuce pour éviter les bains de foule, venez en semaine et si vous le pouvez, le soir après 21h lorsque les boutiques ont fermé pour profiter des décorations. Même si on vous l'accorde, l'ambiance n'est pas la même qu'avec les chalets ouverts bien sûr. Au programme ici, la visite des petits villages typiques d'Alsace. A refaire d'ailleurs hors saison pour en profiter pleinement. Des dégustations de produits régionaux, bretzel, tarte flambée, minstère et bien d'autres. La nourriture fait d'ailleurs partie. intégrante de l'expérience de marché de Noël, que ce soit sur le pouce ou dans un restaurant typique. Et si vous prenez le temps de vous asseoir dans un restaurant, goûtez les bouchées à la reine. Un délice !

  • Azélie

    Mais revenons à nos marchés, remontons aux origines de cette tradition pour mieux comprendre son implantation dans l'est de la France. C'est le 6 décembre 1294 à Vienne, en Autriche, qu'aurait eu lieu le premier marché de Noël en l'honneur de Saint Nicolas. Au XVIe siècle, Sous l'impulsion de la réforme du protestantisme, les marchés de la Saint-Nicolas sont annulés. Cette branche du christianisme entend lutter contre le culte des saints et souhaite replacer le Christ au cœur de la tradition. Pas question donc de consacrer cette fête à un saint. Ils seront remplacés par des Christ-Kindle-Markt, marchés de l'enfant Jésus, et auront lieu une semaine avant le 25 décembre. Les enfants reçoivent leurs cadeaux de l'enfant Jésus et non plus de Saint-Nicolas. Les marchés de Noël se développent en France avec le plus célèbre et le premier d'entre eux, le marché de Noël de Strasbourg, né en 1570. Il fut pendant longtemps le seul marché de Noël de France. Pas de surprise ici lorsque la ville de Strasbourg s'auto-proclame capitale de Noël. Pas modeste du tout. L'Alsace s'empare petit à petit de la dynamique et on dénombre aujourd'hui plus de 300 marchés de Noël dans cette région. Depuis les années 2000, chaque grande ville française organise son propre marché de Noël. Au cours de leurs histoires, les marchés de Noël se sont adaptés aux pratiques politiques et sociales, leurs évolutions reflètent ce que nous sommes. Leur héritage culturel et immatériel se constitue de traditions qui évoluent et se façonnent à chaque nouvelle génération. Pour l'anecdote, et pas des moindres, Hitler utilise les marchés de Noël dans sa propagande en imposant la commercialisation de produits allemands et d'événements en l'honneur du Führer. Cette appropriation politique des marchés de Noël va d'ailleurs par la suite sonner la fin, temporaire, des marchés de Noël jusque dans les années 80-90. Voici une liste non exhaustive des lieux à visiter pour Noël. Strasbourg, évidemment, vous l'aurez compris. Le marché de Noël. de Colmar, le marché de Noël de Kaisersberg, classé d'ailleurs plus beau village de France, le marché de Noël de Eguichheim, ville préférée des français en 2013, et le marché de Noël de Rigvir.

  • Léa

    Recommandation numéro 2, le Noël au pays des châteaux. Bien connu pour ses châteaux d'exception, la Touraine vous accueille une fois de plus dans un cadre remarquable pour les fêtes de Noël. Que vous soyez amateur de patrimoine, en famille ou amoureux de magie, c'est le moment idéal pour revisiter les châteaux mythiques d'Amboise, d'Azay-le-Rideau, de Chenonceau, de Chinon, de Langeais, de Loche ou encore de Villandry. Sept des plus grands châteaux de la Loire donc vous invitent à découvrir leur histoire à travers un parcours de visite thématique où chaque château s'est emparé d'un sujet pour vous faire rêver. Ausha royal d'Amboise, ce sera Noël, rêve d'enfance, au royaume des jouets. Au... Les jouets anciens se mêlent aux plus modernes, au fil des salles et de la décoration historique du château. Ausha d'Azelle Rideau, ce sera délice de Noël, une visite sensorielle autour des desserts et particulièrement du pain d'épices avec ses arômes de cannelle et de vanille. Pour le château de Chenonceau, ce sera Chenonceau, un Noël de porcelaine avec les réalisations de la maison Bernardo, une manufacture française de porcelaine créée en 1863 à Limoges. Les collections Bernardo sont réalisés selon un savoir-faire unique transmis depuis plus de cinq générations. Et vous commencez à connaître notre attache au patrimoine de savoir-faire. La forteresse royale de Chinon, avec la thématique Mythe et Légende de Noël, Noël des Reines, qui est ici dédiée aux deux reines emblématiques de Chinon, Aliénor d'Aquitaine et Marie d'Anjou. Ausha de Langeais, ce sera un écrin de lumière, enrichi ici de scénographie créée par Christopher Lacassagne. compagnie coir de soupir qui plocheront les visiteurs dans la magie de la lumière. A la cité royale de Loche, ce sera les contes de la cité royale d'Ansel et Gretel, une référence aux contes populaires mythiques. Et enfin, Ausha et jardin de Villandry, ce sera à Noël, la nature s'invite Ausha. Bien connu pour ses jardins d'exception, le château met une fois de plus la nature à l'honneur dans son identité, en l'invitant cette fois-ci dans les intérieurs. Vous pouvez visiter chacun des châteaux séparément ou plonger à 100% dans l'esprit de Noël en profitant d'habillés groupés pour faire le tour des châteaux et du parcours. Nous vous conseillons toutefois, si vous voulez visiter les châteaux pour leur patrimoine, de revenir au printemps pour profiter pleinement de l'architecture des lieux. L'ambiance de Noël offre une autre porte d'entrée pour découvrir ces lieux de patrimoine exceptionnels, mais cela ne convient pas forcément à tous les profils. Si vous aimez la magie, foncez ! Les pièces de décoration et les sapins sont exceptionnels. D'autres châteaux se parlent de belles couleurs de Noël ailleurs en France, Volvicomte, Achantilly, et même à Chambord d'ailleurs, que nous n'avons pas cité ici. N'hésitez pas à regarder sur les sites et réseaux sociaux de vos lieux préférés pour les découvrir d'une manière unie.

  • Azélie

    Numéro 3 des découvertes est sûrement la recommandation la plus inattendue. Les stations de ski patrimoniales à visiter et le patrimoine du XXe siècle. Avis aux puristes du patrimoine, désolé, ici on va parler d'architecture moderne, mais on ne vous oublie pas, restez jusqu'à la fin pour choper quelques recos de beaux villages de montagne à visiter, bien sûr. Nous allons parler ici de l'œuvre de Charlotte Perriand dans la construction de la station des Arcs. Célèbre architecte connue pour ses photographies et sa passion pour la montagne et la liberté, elle œuvra longtemps dans l'ombre de Le Corbusier et nombre de ses œuvres furent associées à ce dernier. Remettons l'église au centre du village en faisant la part belle à cet architecte, photographe et designeuse de talent, Charlotte Perriand. Et parlons ici de son travail dans la construction de la station des Arcs. Cette station de ski posée sur les pentes de l'aiguille grive fut réalisée en une dizaine d'années à partir de 1968, et ce fut Charlotte qui en réalisa la plupart des bâtiments. Roger Godineau initiateur du projet, voulait, et je cite Une nouvelle approche humaniste des vacances en offrant à la montagne, dans un cadre d'une grande beauté, une occasion de développement personnel, sportif et culturel, dans un climat de liberté et à des prises acceptables. Fin de citation. Dans cette quête de la station idéale, Charlotte fut sa meilleure alliée. Avant-gardiste, l'architecture des arcs marque les esprits des architectes, des paysagistes, des designers. Le choix est fait d'une station sans voiture dont le tracé des chemins piétons définit l'implantation des commerces, des équipements et des résidences. Chaque logement est conçu comme une cellule individuelle dont l'organisation est modulable pour répondre aux exigences de surface. Parmi les iconiques stations de ski des Alpes, six d'entre elles, Meugeve, Courge-Chevel 1850, Flen, Avoriaz, Les Arcs et Carilis, ont fait l'objet d'un inventaire initié en 1994 par le ministère de la Culture, pour conserver ce patrimoine moderne. Plan, interview des principaux intéressés, enquête de terrain pour plonger dans les coulisses de la construction de ces infrastructures qui ont permis de rendre accessible la montagne. Cette mission marque les prémices de la prise en compte du patrimoine architectural moderne et ainsi sa sauvegarde grâce entre autres au label patrimoine du XXe siècle ou à la protection au titre des monuments historiques. Une réflexion s'ouvre ici. sur ce qui fait patrimoine et sur à partir de quand cela fait patrimoine.

  • Léa

    Revenons sur le label patrimoine du XXe siècle, ou plus récemment nommé architecture contemporaine remarquable. Le label architecture contemporaine remarquable est créé par la loi de 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. Ce label succède au label patrimoine du XXe siècle créé en 1999 et qui est désormais disparu. Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans qui sont non protégés au titre des monuments historiques. Il est ainsi attribué, et je cite, aux immeubles, aux ensembles architecturaux, aux ouvrages d'art et aux aménagements qui n'ont pas classé ou inscrit au titre des monuments historiques parmi les réalisations de moins de 100 ans d'âge et dont la conception présente un intérêt architectural ou technique suffisant. Pour mon seul accord, ça veut dire beaucoup de choses. A ce jour, ce sont 1392 immeubles, ensembles architecturaux, ouvrages d'art et aménagements qui sont donc labellisés par le ministère de la Culture. L'objectif de ce label est de montrer l'intérêt des constructions récentes, que tout un chacun peut habiter et fréquenter dans son quotidien, de faire le lien entre le patrimoine ancien et la production architecturale actuelle, d'inciter à leur réutilisation en les adaptant aux attentes des citoyens dans nos dynamiques actuelles et futures. avec des dimensions écologiques, mémorielles, sociétales, économiques, d'encourager un patrimoine finalement qui vit avec son temps. Enfin, pour clôturer cet épisode, voici quelques villages de montagne à visiter pour faire le lien entre paysages de montagne et architecture ancienne. Oui, parce qu'il n'y a pas que des stations du XXe siècle à visiter lorsque l'on part à la montagne. Ce serait bien réducteur de tout le patrimoine que l'on peut retrouver sur place. L'incontournable village des Alpes de Chamonix est à faire, avec la particularité d'être vraiment au pied du Mont Blanc. Ou encore le village d'abondance, à quelques kilomètres du lac Léman. C'est une ambiance hivernale et patrimoniale garantie. Mais aussi, on retrouve la traditionnelle ville d'Annecy et son lac éponyme, qui est absolument à visiter en hiver, pour profiter des hauteurs enneigées autour du lac. Partons en Auvergne maintenant. A côté de la station de ski de Superbès, on retrouve la... petite cité de caractère de Besse-Sainte-Anastèse. Un patrimoine remarquable pour visiter et profiter d'une boisson chaude, un chocolat chaud ou un vin chaud évidemment, tout en allant faire quelques descentes à ski sur la station de Superbès et du Mont d'Or. D'ailleurs, parlant du Mont d'Or, la particularité de cette station est d'être à la fois une station de ski mais aussi une station thermale. Du coup, on y retrouve à la fois des paysages de montagne exceptionnels mais aussi une architecture liée au... aux thermes et aux anciens palaces de la Belle Époque. Dans le Jura maintenant, visitez Poligny et la cité du Comté, le village d'Arbois ou encore de Pont-Arlier. En soi, qu'il y ait de la neige ou non, ces villages de charme ont plein de belles choses à vous partager. Dites-nous d'ailleurs en commentaire, sur Spotify ou Youtube, quelle visite de Noël vous allez faire. Plutôt marché de Noël ? Château ? Ou station de ski ? Village de montagne ? Ou d'autres idées de visites à faire en hiver ? Partagez-nous tout ça dans les commentaires, on attend vos recommandations. Allez, on se laisse sur ces belles idées de découverte et on se retrouve en 2025 avec une nouvelle saison. Passez de bonnes fêtes, les Azéli.

  • Azélie

    Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie. fondatrice de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrim. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale grâce aux nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

Description

Dans cet épisode, plongez au cœur des traditions de Noël à travers l’histoire fascinante des symboles et coutumes qui font de cette fête un moment unique. Du sapin décoré à la bûche de Noël, découvrez l’origine de ces traditions qui remontent à des rituels païens et se sont transformées au fil des siècles.


Apprenez-en plus sur le Père Noël, sa naissance à partir de Saint-Nicolas et son évolution grâce à des légendes, des figures emblématiques et même du marketing. Pour compléter cette immersion, explorez trois lieux incontournables en France pour célébrer Noël : les marchés féeriques d’Alsace, les châteaux de la Loire illuminés pour l’occasion, et la station des Arcs, alliant modernité et tradition.


Un épisode qui vous plonge dans l’esprit de Noël à travers le patrimoine et les coutumes !


Bone écoute !


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Transcription

  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie,

  • Azélie

    les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires.

  • Léa

    Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions de gravité. Qu'il soit bâti, naturel, culturel, de savoir-faire et bien d'autres, le patrimoine regorge de secrets à partager. Pour cette nouvelle saison, nous vous embarquons dans des formats conférences, mélange de chroniques d'informations pour vous donner les clés de compréhension et de discussions avec des personnes de référence.

  • Azélie

    Retrouvez-nous chaque mois avec ce nouveau format plus immersif et intimiste pour vous inviter à partir à la découverte, vous aussi, des patrimoines avec un grand S. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Plongeons ensemble dans l'ambiance des fêtes de Noël. Pas de panique ici, pas de repas de famille interminable ou d'anxiété de fin d'année. On vous propose de découvrir ensemble les symboles et symboliques cachés derrière les objets qui façonnent notre environnement hivernal. Sapins de Noël, boules, guirlandes, sans oublier de parler des légendes derrière le Père Noël. Comme à notre habitude, nous vous donnons également des ressources pratiques pour partir explorer cette thématique et découvrir le patrimoine hivernal selon que tu sois amateur de bonne bouffe, de belles pierres, ou encore de dessin à ski. Et pour commencer cet épisode, nous avons imaginé un format de questions-réponses pour vous emmener découvrir les histoires derrière nos traditions. Bonne écoute !

  • Azélie

    Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ? A l'origine, la fête de Noël avait lieu au moment du solstice d'hiver, le soir du 21 décembre. Cette date symbolise le passage de l'ombre à la lumière avec le rallongement des jours. C'est ce que l'on appelait les Saturnales, en référence au dieu Saturne dans les traditions païennes, c'est-à-dire... antérieurs au christianisme. Les festivités avaient lieu d'une durée variable d'une journée à une semaine et permettaient de célébrer les dieux. Durant cette période, le rôle des esclaves et des maîtres était inversé, les familles se retrouvaient pour célébrer, des banquets étaient organisés et des petits cadeaux étaient offerts aux enfants. Cette date se transformera en 25 décembre à la suite d'une erreur de calcul lors du passage au calendrier julien sous Jules César. L'empereur Aurélien rendra par la suite cette fête religieuse en déclarant le christianisme comme religion d'état. En l'an 354, le 25 décembre sera officiellement reconnu comme la date de la naissance de Jésus. Non pas par vérité pure, mais pour remplacer les fêtes païennes par une fête religieuse.

  • Léa

    Mais pourquoi achetons un sapin ? La présence du conifère dans les maisons remonterait aux fêtes païennes, avant Jésus-Christ du coup, où l'arbre symbolisait la vie. La période hivernale ne permettait pas de trouver d'arbres feuillus, et ce sont donc des branches de conifères que nous retrouvions dans les habitations. Aujourd'hui, c'est notre sapin. Le sapin est souvent coupé au tronc. Le fait qu'il soit coupé fait référence à une scène où un groupe de religieux vient couper l'arbre sacré des païens qui était attribué au dieu de la faune. Les païens, voyant que le groupe n'ayant pas subi de représailles de la part du dieu en question, se sont convertis au christianisme.

  • Azélie

    Quelle symbolique se cache derrière nos décorations de Noël ? Les sapins sont traditionnellement ornés de multiples décorations, boules, bougies, guirlandes. Mais derrière ces petits objets se cachent ici aussi quelques symboliques, comme les boules de Noël qui rappellent la forme de l'hostie, un petit pain béni par le prêtre à l'occasion de la messe. Les guirlandes lumineuses sont venues progressivement remplacer les bougies qui étaient utilisées à l'origine pour éclairer la nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année. Les guirlandes lumineuses sont moins dangereuses pour nos habitations qu'une multitude de bougies en équilibre sur l'arbre de Noël, surtout si vous avez un chat, et viennent rappeler la lumière des bougies. Nous terminons la décoration par la fameuse étoile, qui représente l'étoile de Bethléem, lieu de naissance de Jésus-Christ. Enfin, même si les tendances ont évolué, la couleur rouge traditionnelle des décorations de Noël fait référence aux fruits défendus. Si les symboliques des décorations de Noël sont beaucoup de référence au christianisme, Elles font partie de notre héritage culturel, que l'on soit croyant ou non.

  • Léa

    Dans nos assiettes aussi, l'héritage culturel se retrouve. Si on parlait maintenant de la bûche de Noël, ce dessert traditionnel qui prend de plus en plus de forme et qui se réinvente chaque année au gré des tendances et des idées de nos plus grands pâtissiers. Traditionnellement, à base de crème au beurre, si l'on en croit la recette du premier pâtissier, qui transforma le morceau de bois en dessert éponyme, Antoine Charabaud, de la Maison Quillet, en 1879. La bûche de Noël était à l'origine un gros morceau de bois que l'on brûlait pendant les fêtes de fin d'année. On l'allumait la veille de Noël et on la rallumait chaque jour jusqu'à l'épiphanie. Elle devait donc être assez imposante pour durer toute cette période. C'était LA bûche de Noël. Au XVIIIe siècle, la bûche de Noël perd en popularité. Les pâtissiers parisiens s'emparent alors de la tradition en ayant l'idée de transformer la bûche iconique en dessert, en en gardant la forme et le nom. Et pour l'anecdote, c'est à Pierre Lacamme que l'on doit la première recette. écrite de la bûche de Noël, que l'on retrouve dans le Mémorial historique et géographique de la pâtisserie, publié en 1890.

  • Azélie

    Et les 13 desserts de Noël alors ? Vous avez peut-être déjà entendu parler des 13 desserts de Noël ? Ici, l'origine est provençale et fait référence aux 12 apôtres autour de Jésus. Et Jésus donc, présent lors du repas de la Seine. Pourquoi provençale alors ? Car il s'agit d'un territoire historiquement très religieux. Au-delà d'une référence religieuse, Cette tradition met essentiellement en avant le partage lors de la période de Noël. La tradition veut également que les desserts soient déposés sur une table recouverte de trois nappes blanches, une grande, une moyenne, puis une petite, sont successivement disposées sur la table, de sorte à faire apparaître chaque niveau, avec trois bougies ou chandeliers, le chiffre 3 étant très présent dans la Bible, le tout pour représenter la Trinité. Même si l'origine est provençale, la tradition se retrouve un petit peu partout et les desserts varient selon les territoires et les recettes locales.

  • Léa

    On retrouve également dans nos fêtes de Noël certains personnages emblématiques comme Saint-Nicolas ou le Père Fouettard, même si cette tradition est particulièrement présente dans l'Est de la France. On les retrouve lors de la Saint-Nicolas, que l'on fête le 6 décembre. Le Saint-Nicolas est reconnaissable à sa longue barbe blanche, à ses friandises et est souvent représenté avec un long manteau rouge et blanc qui rappelle l'habit ecclésiastique. Il est aussi coiffé d'une mitre, une sorte de bonnet pointu de couleur rouge et porte la crosse épiscopale, en référence à ses origines en partie religieuses. Saint Nicolas serait né en Lycie, au sud de la Turquie actuelle, au IIIe siècle après Jésus-Christ. Il était alors évêque chrétien au cœur de l'Empire romain. Mais ce n'est qu'au XIe siècle que la figure de Saint Nicolas arrive en Europe. La légende raconte que trois petits enfants se seraient perdus en allant glaner de la nourriture. Sur leur chemin, ils entrèrent dans une maison toute illuminée, celle du boucher. Ce dernier les accueillit chaleureusement et leur offrit le gîte et le couvert. Mais pendant la nuit, pendant que les enfants dormaient paisiblement, celui-ci les égorgea, les découpa en morceaux et le mit au saloir. Sympa l'ambiance de Noël, ça ressemble plus à un conte d'Halloween, n'est-ce pas ? Et Saint Nicolas, dans tout ça. Nous y venons. Saint Nicolas ? ayant entendu parler de la disparition des enfants quelques années plus tard, se rendit chez le fameux boucher et demanda un petit sel. Il a de l'humour notre Saint Nicolas, n'est-ce pas ? Face à la réaction du boucher, il se pencha sur le chaudron et il en fit sortir les trois enfants indemnes. Miracle chrétien ou récit magique, chacun pensera ce qu'il voudra, mais c'est cette histoire qui fera la renommée de notre cher Saint Nicolas. Depuis lors, le saint se déplace chaque année dans la nuit du 6 décembre pour gâter les enfants, accompagné de son acolyte grincheux. Le père Fouettard qui a lui aussi son histoire. À la Saint-Nicolas, un personnage grimaçant et menaçant, tout de noir vêtu, accompagne donc partout le saint patron des enfants. Il menace les enfants turbulents de les enlever dans son sac de jute et distribue au passage coups de tric ou de branchage. Pas très commode le père Fouettard. Selon les territoires, il serait l'incarnation du boucher dont nous avons parlé plus haut ou pour les Lorrains, ce serait l'incarnation de l'empereur Charles V dont la population se moquèrent pendant le siège de Metz en fabriquant un mannequin à son effigie et en lui assignant un fouet pour signifier la persécution de la population. Là encore, choisissez votre camp, choisissez votre légende.

  • Azélie

    Et parlons plutôt du Père Noël, parce que vous avez tous été sages cette année. La preuve en est, vous écoutez Parole de Patrimoine. Quelques semaines après le passage de Saint-Nicolas, c'est un autre bonhomme rouge qui fait son apparition pour distribuer les cadeaux, le Père Noël. Alors ce Père Noël rouge, d'où vient-il ? Vous allez nous répondre que c'est Coca-Cola qui l'a fait changer de couleur. Mais non, pas exactement, justement, on vous explique. Ce n'est pas ce soda qui a donné naissance à la couleur écarlate des habits du Papa Noël. L'idée selon laquelle les vêtements qui enveloppent la silhouette potelée du Santa Claus sont passés au rouge après une campagne de publicité pour cette célèbre boisson est un mythe. Au XIXe siècle, les Hollandais apportent avec eux dans leur valise Sinterklaas, ou Saint-Nicolas, une tradition très importante dans leur culture. Ils l'emportent alors lorsqu'ils colonisent les Etats-Unis. Peu à peu, l'appellation initiale Sinterklaas devient Santa Claus anglicisé. Puis Saint-Nicolas prend peu à peu la figure que l'on connaît aujourd'hui. En 1822, le pasteur Clément-Clarke-Moore écrit Une visite de Saint-Nicolas, une histoire pour enfants qui raconte l'histoire de Saint-Nic Un petit vieux gaillard, baladé sur un traîneau par des reines. Le conte rencontre un franc succès et permet de rendre populaire le personnage aux Etats-Unis. Le dessinateur Robert Veil colorise pour la première fois son habillage en 1838 et imagine un lutin qui descend également dans la cheminée pour distribuer des cadeaux aux enfants. D'autres illustrateurs américains du XIXe siècle se sont inspirés du poème de Clément Clarkmore en particulier Thomas Nast dans les années 1860 pour dessiner le Père Noël. Thomas Nast a eu l'idée de le faire venir du pôle Nord, c'est un personnage qui vient du froid. Le pôle Nord n'avait pas encore été découvert, donc c'était une région encore mystérieuse et froide bien entendu. Thomas Nast l'a dessiné avec des habits de couleurs différentes dans le poème de Moore. Il a des habits couleur suie, donc pas forcément des habits rouges. Progressivement, il pouvait alors avoir des habits verts, jaunes ou bleus. Mais effectivement, c'est grâce à Coca-Cola que la couleur rouge a fini par s'imposer. Dans les années 30, se structure la figure du Père Noël qui nous est familière. La firme de boissons à bulles décide d'utiliser le potentiel marketing de ce nouveau personnage pour accroître ses ventes durant l'hiver. Le premier design, signé par l'artiste américain Adam Sundblom, le croc en rouge. Puis chaque année, entre 1831 et 1964, cet illustrateur américain le dessine avec sa barbe caractéristique, son habit rouge et ses grosses bottes, façonnant ainsi petit à petit notre perception du Père Noël. C'est ainsi que le Père Noël prendra une dimension planétaire et restera, de rouge vêtu, pour toujours dans l'imaginaire collectif.

  • Léa

    Maintenant ! que vous êtes calés sur les figures de Noël pour briller lors des repas de fête et contrer les discussions reloues, place aux choses pratiques. Comment profiter de la magie de Noël en France ? Nous vous partageons ici trois idées de découvertes pour profiter de l'hiver et pour découvrir le patrimoine. Numéro 1, les marchés de Noël en Alsace. Incontournables en cette période de l'année, les traditionnels marchés de Noël. Même si on les retrouve un petit peu partout en France maintenant, on ne peut que vous conseiller de faire l'expérience des célèbres marchés de Noël alsaciens et l'incontournable marché de Strasbourg. Petite astuce pour éviter les bains de foule, venez en semaine et si vous le pouvez, le soir après 21h lorsque les boutiques ont fermé pour profiter des décorations. Même si on vous l'accorde, l'ambiance n'est pas la même qu'avec les chalets ouverts bien sûr. Au programme ici, la visite des petits villages typiques d'Alsace. A refaire d'ailleurs hors saison pour en profiter pleinement. Des dégustations de produits régionaux, bretzel, tarte flambée, minstère et bien d'autres. La nourriture fait d'ailleurs partie. intégrante de l'expérience de marché de Noël, que ce soit sur le pouce ou dans un restaurant typique. Et si vous prenez le temps de vous asseoir dans un restaurant, goûtez les bouchées à la reine. Un délice !

  • Azélie

    Mais revenons à nos marchés, remontons aux origines de cette tradition pour mieux comprendre son implantation dans l'est de la France. C'est le 6 décembre 1294 à Vienne, en Autriche, qu'aurait eu lieu le premier marché de Noël en l'honneur de Saint Nicolas. Au XVIe siècle, Sous l'impulsion de la réforme du protestantisme, les marchés de la Saint-Nicolas sont annulés. Cette branche du christianisme entend lutter contre le culte des saints et souhaite replacer le Christ au cœur de la tradition. Pas question donc de consacrer cette fête à un saint. Ils seront remplacés par des Christ-Kindle-Markt, marchés de l'enfant Jésus, et auront lieu une semaine avant le 25 décembre. Les enfants reçoivent leurs cadeaux de l'enfant Jésus et non plus de Saint-Nicolas. Les marchés de Noël se développent en France avec le plus célèbre et le premier d'entre eux, le marché de Noël de Strasbourg, né en 1570. Il fut pendant longtemps le seul marché de Noël de France. Pas de surprise ici lorsque la ville de Strasbourg s'auto-proclame capitale de Noël. Pas modeste du tout. L'Alsace s'empare petit à petit de la dynamique et on dénombre aujourd'hui plus de 300 marchés de Noël dans cette région. Depuis les années 2000, chaque grande ville française organise son propre marché de Noël. Au cours de leurs histoires, les marchés de Noël se sont adaptés aux pratiques politiques et sociales, leurs évolutions reflètent ce que nous sommes. Leur héritage culturel et immatériel se constitue de traditions qui évoluent et se façonnent à chaque nouvelle génération. Pour l'anecdote, et pas des moindres, Hitler utilise les marchés de Noël dans sa propagande en imposant la commercialisation de produits allemands et d'événements en l'honneur du Führer. Cette appropriation politique des marchés de Noël va d'ailleurs par la suite sonner la fin, temporaire, des marchés de Noël jusque dans les années 80-90. Voici une liste non exhaustive des lieux à visiter pour Noël. Strasbourg, évidemment, vous l'aurez compris. Le marché de Noël. de Colmar, le marché de Noël de Kaisersberg, classé d'ailleurs plus beau village de France, le marché de Noël de Eguichheim, ville préférée des français en 2013, et le marché de Noël de Rigvir.

  • Léa

    Recommandation numéro 2, le Noël au pays des châteaux. Bien connu pour ses châteaux d'exception, la Touraine vous accueille une fois de plus dans un cadre remarquable pour les fêtes de Noël. Que vous soyez amateur de patrimoine, en famille ou amoureux de magie, c'est le moment idéal pour revisiter les châteaux mythiques d'Amboise, d'Azay-le-Rideau, de Chenonceau, de Chinon, de Langeais, de Loche ou encore de Villandry. Sept des plus grands châteaux de la Loire donc vous invitent à découvrir leur histoire à travers un parcours de visite thématique où chaque château s'est emparé d'un sujet pour vous faire rêver. Ausha royal d'Amboise, ce sera Noël, rêve d'enfance, au royaume des jouets. Au... Les jouets anciens se mêlent aux plus modernes, au fil des salles et de la décoration historique du château. Ausha d'Azelle Rideau, ce sera délice de Noël, une visite sensorielle autour des desserts et particulièrement du pain d'épices avec ses arômes de cannelle et de vanille. Pour le château de Chenonceau, ce sera Chenonceau, un Noël de porcelaine avec les réalisations de la maison Bernardo, une manufacture française de porcelaine créée en 1863 à Limoges. Les collections Bernardo sont réalisés selon un savoir-faire unique transmis depuis plus de cinq générations. Et vous commencez à connaître notre attache au patrimoine de savoir-faire. La forteresse royale de Chinon, avec la thématique Mythe et Légende de Noël, Noël des Reines, qui est ici dédiée aux deux reines emblématiques de Chinon, Aliénor d'Aquitaine et Marie d'Anjou. Ausha de Langeais, ce sera un écrin de lumière, enrichi ici de scénographie créée par Christopher Lacassagne. compagnie coir de soupir qui plocheront les visiteurs dans la magie de la lumière. A la cité royale de Loche, ce sera les contes de la cité royale d'Ansel et Gretel, une référence aux contes populaires mythiques. Et enfin, Ausha et jardin de Villandry, ce sera à Noël, la nature s'invite Ausha. Bien connu pour ses jardins d'exception, le château met une fois de plus la nature à l'honneur dans son identité, en l'invitant cette fois-ci dans les intérieurs. Vous pouvez visiter chacun des châteaux séparément ou plonger à 100% dans l'esprit de Noël en profitant d'habillés groupés pour faire le tour des châteaux et du parcours. Nous vous conseillons toutefois, si vous voulez visiter les châteaux pour leur patrimoine, de revenir au printemps pour profiter pleinement de l'architecture des lieux. L'ambiance de Noël offre une autre porte d'entrée pour découvrir ces lieux de patrimoine exceptionnels, mais cela ne convient pas forcément à tous les profils. Si vous aimez la magie, foncez ! Les pièces de décoration et les sapins sont exceptionnels. D'autres châteaux se parlent de belles couleurs de Noël ailleurs en France, Volvicomte, Achantilly, et même à Chambord d'ailleurs, que nous n'avons pas cité ici. N'hésitez pas à regarder sur les sites et réseaux sociaux de vos lieux préférés pour les découvrir d'une manière unie.

  • Azélie

    Numéro 3 des découvertes est sûrement la recommandation la plus inattendue. Les stations de ski patrimoniales à visiter et le patrimoine du XXe siècle. Avis aux puristes du patrimoine, désolé, ici on va parler d'architecture moderne, mais on ne vous oublie pas, restez jusqu'à la fin pour choper quelques recos de beaux villages de montagne à visiter, bien sûr. Nous allons parler ici de l'œuvre de Charlotte Perriand dans la construction de la station des Arcs. Célèbre architecte connue pour ses photographies et sa passion pour la montagne et la liberté, elle œuvra longtemps dans l'ombre de Le Corbusier et nombre de ses œuvres furent associées à ce dernier. Remettons l'église au centre du village en faisant la part belle à cet architecte, photographe et designeuse de talent, Charlotte Perriand. Et parlons ici de son travail dans la construction de la station des Arcs. Cette station de ski posée sur les pentes de l'aiguille grive fut réalisée en une dizaine d'années à partir de 1968, et ce fut Charlotte qui en réalisa la plupart des bâtiments. Roger Godineau initiateur du projet, voulait, et je cite Une nouvelle approche humaniste des vacances en offrant à la montagne, dans un cadre d'une grande beauté, une occasion de développement personnel, sportif et culturel, dans un climat de liberté et à des prises acceptables. Fin de citation. Dans cette quête de la station idéale, Charlotte fut sa meilleure alliée. Avant-gardiste, l'architecture des arcs marque les esprits des architectes, des paysagistes, des designers. Le choix est fait d'une station sans voiture dont le tracé des chemins piétons définit l'implantation des commerces, des équipements et des résidences. Chaque logement est conçu comme une cellule individuelle dont l'organisation est modulable pour répondre aux exigences de surface. Parmi les iconiques stations de ski des Alpes, six d'entre elles, Meugeve, Courge-Chevel 1850, Flen, Avoriaz, Les Arcs et Carilis, ont fait l'objet d'un inventaire initié en 1994 par le ministère de la Culture, pour conserver ce patrimoine moderne. Plan, interview des principaux intéressés, enquête de terrain pour plonger dans les coulisses de la construction de ces infrastructures qui ont permis de rendre accessible la montagne. Cette mission marque les prémices de la prise en compte du patrimoine architectural moderne et ainsi sa sauvegarde grâce entre autres au label patrimoine du XXe siècle ou à la protection au titre des monuments historiques. Une réflexion s'ouvre ici. sur ce qui fait patrimoine et sur à partir de quand cela fait patrimoine.

  • Léa

    Revenons sur le label patrimoine du XXe siècle, ou plus récemment nommé architecture contemporaine remarquable. Le label architecture contemporaine remarquable est créé par la loi de 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. Ce label succède au label patrimoine du XXe siècle créé en 1999 et qui est désormais disparu. Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans qui sont non protégés au titre des monuments historiques. Il est ainsi attribué, et je cite, aux immeubles, aux ensembles architecturaux, aux ouvrages d'art et aux aménagements qui n'ont pas classé ou inscrit au titre des monuments historiques parmi les réalisations de moins de 100 ans d'âge et dont la conception présente un intérêt architectural ou technique suffisant. Pour mon seul accord, ça veut dire beaucoup de choses. A ce jour, ce sont 1392 immeubles, ensembles architecturaux, ouvrages d'art et aménagements qui sont donc labellisés par le ministère de la Culture. L'objectif de ce label est de montrer l'intérêt des constructions récentes, que tout un chacun peut habiter et fréquenter dans son quotidien, de faire le lien entre le patrimoine ancien et la production architecturale actuelle, d'inciter à leur réutilisation en les adaptant aux attentes des citoyens dans nos dynamiques actuelles et futures. avec des dimensions écologiques, mémorielles, sociétales, économiques, d'encourager un patrimoine finalement qui vit avec son temps. Enfin, pour clôturer cet épisode, voici quelques villages de montagne à visiter pour faire le lien entre paysages de montagne et architecture ancienne. Oui, parce qu'il n'y a pas que des stations du XXe siècle à visiter lorsque l'on part à la montagne. Ce serait bien réducteur de tout le patrimoine que l'on peut retrouver sur place. L'incontournable village des Alpes de Chamonix est à faire, avec la particularité d'être vraiment au pied du Mont Blanc. Ou encore le village d'abondance, à quelques kilomètres du lac Léman. C'est une ambiance hivernale et patrimoniale garantie. Mais aussi, on retrouve la traditionnelle ville d'Annecy et son lac éponyme, qui est absolument à visiter en hiver, pour profiter des hauteurs enneigées autour du lac. Partons en Auvergne maintenant. A côté de la station de ski de Superbès, on retrouve la... petite cité de caractère de Besse-Sainte-Anastèse. Un patrimoine remarquable pour visiter et profiter d'une boisson chaude, un chocolat chaud ou un vin chaud évidemment, tout en allant faire quelques descentes à ski sur la station de Superbès et du Mont d'Or. D'ailleurs, parlant du Mont d'Or, la particularité de cette station est d'être à la fois une station de ski mais aussi une station thermale. Du coup, on y retrouve à la fois des paysages de montagne exceptionnels mais aussi une architecture liée au... aux thermes et aux anciens palaces de la Belle Époque. Dans le Jura maintenant, visitez Poligny et la cité du Comté, le village d'Arbois ou encore de Pont-Arlier. En soi, qu'il y ait de la neige ou non, ces villages de charme ont plein de belles choses à vous partager. Dites-nous d'ailleurs en commentaire, sur Spotify ou Youtube, quelle visite de Noël vous allez faire. Plutôt marché de Noël ? Château ? Ou station de ski ? Village de montagne ? Ou d'autres idées de visites à faire en hiver ? Partagez-nous tout ça dans les commentaires, on attend vos recommandations. Allez, on se laisse sur ces belles idées de découverte et on se retrouve en 2025 avec une nouvelle saison. Passez de bonnes fêtes, les Azéli.

  • Azélie

    Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie. fondatrice de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrim. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale grâce aux nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

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