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Paroles de Patrimoines - Patrimoine, culture et tourisme durable

Tourisme Bleu, une plongée à la découverte du patrimoine entre Terre & Mer

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31min |28/08/2024
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31min |28/08/2024
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Description

A mi chemin entre la valorisation et la sauvegarde du patrimoine et la promotion touristique, les chroniques de l'été sont nos épisodes de l'été dédiés à la construction collective d'un nouveau tourisme, un tourisme durable pour l'attractivité de nos territoires.


Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l’eau pour finir l’été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu !


Nous vous partagerons des idées d’expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial, nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l’histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme, nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d’entre-vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d’écluse dont Léa vous racontera son expérience d’éclusière. Le tout, loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebot de croisière mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine !


On vous laisse avec l’épisode, bonne écoute !


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Transcription

  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie, les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires. Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions qui gravitent autour. Pour cet été, nous vous proposons de faire un pas de côté vis-à-vis de nos épisodes habituels et de vous partager quelques chroniques patrimoine. Au programme, agritourisme, tourisme de mémoire ou encore oenotourisme.

  • Azélie

    Retrouvez-nous deux fois par mois en juillet et en août pour découvrir une nouvelle approche du patrimoine, des notions, des définitions, mais surtout des bonnes pratiques pour visiter vous aussi le patrimoine de vos territoires selon les thématiques qui vous animent. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Bonjour et bienvenue dans ce format estival pour parler tourisme et patrimoine.

  • Azélie

    C'est Léa et Azélie au micro.

  • Léa

    Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l'eau pour finir l'été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu. Le tourisme bleu regroupe les activités du tourisme maritime et fluvial dont nous reviendrons d'ailleurs sur les définitions. Nous vous partageons des idées d'expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial donc. Nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l'histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme. Nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d'entre vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d'écluse dont je reviendrai vous raconter mon expérience d'éclusière en fin d'épisode. Le tout Loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebots de croisière, mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine. On vous laisse avec l'épisode, bonne écoute !

  • Azélie

    Tout d'abord, commençons par définir ce qu'est le tourisme bleu, puisque c'est le sujet de notre épisode. En France, on retrouve d'ailleurs d'autres types de tourisme qui portent le nom d'une couleur. Par exemple le tourisme vert, associé au tourisme nature, et au tourisme durable, le tourisme blanc pour le tourisme de montagne, etc. Le tourisme bleu est sur cette même logique associé au tourisme maritime, que ce soit les croisières, la plaisance, le sport nautique ou côtier, avec la plage et les activités de loisirs. En somme, faire partie du tourisme bleu, c'est valoriser les ressources liées à la mer, au port, mais aussi aux fleuves et aux rivières. Cela passe par la mise en avant des paysages côtiers, le développement d'activités nautiques, la visite de phares ou de monuments emblématiques des sites côtiers, ou encore la valorisation de la culture locale. Pour vous donner quelques chiffres, en France, le tourisme bleu compte 473 ports littoraux, 478 ports fluviaux, qui constituent des sites patrimoniaux remarquables, regroupe une trentaine d'activités nautiques diverses, 8500 km de voies navigables fluviables, 1032 communes françaises situées en position littorale. Cet ensemble de paramètres permet de se rendre compte des potentiels de ce type de tourisme en France et surtout sur la partie qui nous intéresse, le patrimoine, qui peut prendre des formes diverses allant des paysages, des ports, des phares, des bateaux, de la faune et de la flore locale, des fêtes populaires, des traditions ou des savoir-faire maritimes. A noter que le tourisme bleu doit être pris avec des pincettes car toutes les activités proposées ne s'inscrivent pas dans une dimension de tourisme durable et nous ne souhaitons en aucun cas en faire la promotion ici. Nous avons parlé d'autres notions comme le tourisme maritime, le tourisme fluvial ou encore le tourisme côtier. Revenons rapidement sur ces définitions pour comprendre les possibilités, tant de développement et de valorisation que d'expérience à faire.

  • Léa

    Le tourisme bleu inclut le tourisme maritime, qui englobe tout ce qui fait référence à la mer et aux océans, avec les activités nautiques associées comme les croisières, les balades en bateau, les séjours à la voile le long des côtes. Mais ici on relève rapidement le type d'activité à préconiser pour découvrir l'océan de manière la plus respectueuse possible, car il faut garder en tête que ce type de tourisme, dans la manière dont il est le plus souvent pratiqué, reste très polluant sur les eaux et néfaste pour les écosystèmes. Il est donc important de se poser les bonnes questions avant de pratiquer une activité nautique pour ne pas participer à la dégradation de l'environnement. Au-delà de découvrir le littoral depuis le large, le tourisme maritime propose aussi des ateliers de sensibilisation. pour mieux comprendre les paysages, les écosystèmes marins, le patrimoine du littoral. Tout n'est donc pas à jeter dans le tourisme maritime. Finalement, comme toute consommation, il confie à nous de se demander les possibilités et les impacts de nos actions, et de choisir en connaissance de cause des actions qui respectent nos valeurs et nos engagements. Mais ne vous inquiétez pas, si on vous parle du tourisme bleu aujourd'hui, c'est parce que nous sommes convaincus qu'il y a de belles choses à découvrir sur ce sujet, de manière responsable, au-delà des grandes croisières.

  • Azélie

    Pour le tourisme fluvial, en France, nous avons certes de nombreuses façades maritimes, qui nous permettent de découvrir un certain nombre de paysages et d'environnements différents, de la Méditerranée à la côte atlantique à la pointe de Bretagne à la Manche ou encore la mer du Nord, qui nous offrent des possibilités diverses de découvertes locales, mais nous avons aussi de nombreux fleuves et canaux internes au territoire pour continuer d'explorer les possibilités du tourisme bleu. La France est particulièrement bien positionnée pour devenir une grande destination du tourisme fluvial. Elle dispose en effet du premier réseau navigable d'Europe, soit 8500 km sur un total de 18 000 km de voies d'eau, avec plus de 700 ports et haltes fluviales et de nombreux ouvrages d'art qui relient les cinq principaux fleuves à proximité de grands sites naturels ou patrimoniaux. Il s'agit d'un domaine en pleine expansion, notamment avec le service VNF, Voies Navigables de France, qui gère une grande partie du réseau français et contribue à sa structuration et son développement. On peut soulever plusieurs actes de développement touristique sur ce sujet. Les élus locaux se préoccupent de plus en plus de ces canaux et de leur intérêt pour le développement de leur territoire, tant en termes d'images que de développement local ou encore de développement touristique. Une nouvelle flotte se développe petit à petit pour répondre d'une part aux enjeux touristiques et à l'intérêt grandissant pour ce type de découverte, mais aussi pour répondre aux enjeux écologiques avec des déplacements verts. Ainsi, on retrouve des bateaux péniches restaurant ou encore hôtel, des bateaux de plaisance en location tout inclus, ou des bateaux promenade électrique. De nouveaux outils se développent aussi pour favoriser les escales, les réservations dans les ports et la découverte locale. Toutes les actions de la réservation des bateaux à la navigation, en passant par la découverte locale, se font en synergie entre les usagers, que l'on appelle plaisanciers, les élus locaux et les voies navigables de France entre autres. Au-delà des voies navigables, ces sites sont emplis de richesses patrimoniales, tant en termes d'ouvrages d'art, avec les ponts, les écluses, les barrages, les ponts, les ponts canaux, les maisons éclusières, que naturelles. Un des axes majeurs de développement actuel est d'ailleurs les opérations de reclassement, de rénovation et d'aménagement des sites, en favorisant d'une part le déplacement des plaisanciers et en facilitant la gestion de leur trajet, mais aussi d'autre part en permettant la conservation des ouvrages remarquables et la circulation sur les canaux.

  • Léa

    Revenons maintenant les pieds sur terre, car le tourisme bleu se passe aussi sur la terre ferme. On peut parler du tourisme côtier. qui comme son nom l'indique se déroulent sur nos côtes maritimes. On peut même parler de tourisme balnéaire. Le tourisme côtier est une des formes les plus anciennes du tourisme avec des stations qui se créent sur les littéraux dès le 19e siècle. Il s'agit d'un type de tourisme au départ réservé à une certaine élite de la société qui venait prendre les eaux et l'air marin pour se soigner. Le tourisme côtier s'est par la suite ouvert à toutes les couches de la société dans un esprit de loisir avec l'apparition des congés payés par exemple. pour profiter notamment des plages méditerranéennes. Avec l'augmentation des chaleurs, la côte atlantique et bretonne se développent de plus en plus et attirent de nouveaux touristes chaque été pour profiter des températures plus clémentes et de moins de fréquentation, tout en profitant du charme de l'eau et de ses ports. Apparaît également de nouveaux enjeux d'infrastructures pour l'accueil des touristes avec surtout des enjeux écologiques après une grande période de bétonisation des littéraux, dans le sud notamment. Il s'agit aussi de répartir les flux touristiques pour éviter la surfréquentation de sites, comme on peut entendre dans les calanques de Marseille. Mais concrètement, que pouvons-nous découvrir à travers le tourisme côtier ? Au-delà des activités nautiques, les littoraux présentent un patrimoine matériel et immatériel riche avec des sports, des patrimoines et des savoir-faire. Et c'est tout l'enjeu de valorisation de ces lieux, pour entraîner le visiteur à mieux connaître sa destination, au-delà du traditionnel hôtel all-inclusive, et des journées fermientes sur la plage. Il s'agit d'aller à la rencontre de la culture locale, de sa gastronomie, de son histoire. Le temps dû tout à la mer, à la plage et au soleil semble révolu. Les touristes recherchent un choix d'activités et des expériences variées. Afin d'oeuvrer au développement durable de ces destinations, la Commission européenne a notamment construit une étude d'où résultent un certain nombre de bonnes pratiques sous la forme d'une gestion intégrée de la qualité. C.I.Q. Elle propose trois champs d'action, le développement économique de la destination, la protection de l'environnement dans les projets menés et le respect de l'identité des populations locales et résidentes afin de proposer aux visiteurs une expérience unique et originale de ces lieux en minimisant l'impact écologique et en favorisant l'intégration des populations dans le plan de développement.

  • Azélie

    Tourisme bleu, d'accord, mais en quoi c'est du patrimoine ? Nous en avons déjà parlé un petit peu avant, mais si nous creusons le sujet, on peut tout d'abord mettre en avant les bateaux anciens que l'on peut visiter à quai ou lors de navigations exceptionnelles. Ces navires d'exception, hérités des siècles passés, font partie de notre patrimoine maritime remarquable et participent à la transition de l'histoire avec un grand H. En 1982, le ministre de la Culture classe pour la première fois deux navires au titre des monuments historiques. Le Trois-Mas du Chess-Anne, construit en 1901 et que vous pouvez retrouver sur le quai du musée portuaire de Dunkerque pour le visiter. Et le bateau de charge Madatao, construit en 1938. Malheureusement ne pouvant assurer sa conservation, ce dernier a été détruit en 2008 malgré son inscription au titre des monuments historiques. Aujourd'hui, le parc des bateaux protégés, inscrit ou classé au monument historique, compte 199 unités, dont 82% relèvent du patrimoine maritime et 18% du domaine fluvial. Ce sont parmi eux 155 navires aptes à la navigation, 14 qui font l'objet d'une exposition à flots, 20 qui font l'objet d'une exposition à terre et 4 en restauration. Ce sont des chiffres de 2022. Outre le Duchesse Anne, on peut aussi penser au célèbre bateau Le Bélème, qui a notamment fait sensation lors de son passage au Festival de l'Armanda à Rouen. Construit en 1896, il est le dernier trois-mats, barque français à coque en acier, un des plus anciens trois-mats en Europe, en état de navigation et le second plus grand voilier de France. Ou encore le bateau Corsair, au quai de Saint-Malo, l'étoile du roi. Un trois-mats carré de 46 mètres de long, réplique inspirée d'une frégate Corsair anglaise, du XVIIIe siècle. Pour continuer sur notre quête de patrimoine, on retrouve sur Terre aussi d'autres vecteurs, comme les phares. S'il y a bien un élément de patrimoine qui se distingue sur les côtes françaises, ce sont les 150 phares, métropoles et outre-mer, dont 25 en pleine mer. Le terme phare tire son origine de Pharos, le nom d'une île au large d'Alexandrie en Égypte, où Ptolémée Ier fit ériger un phare monumental au début du IIIe siècle avant Jésus-Christ. L'édifice d'une grandeur exceptionnelle fut malheureusement détruit au XIVe siècle à la suite d'une série de tremblements de terre. Considéré comme la septième merveille du monde, ce phare antique aurait une hauteur de plus de 100 mètres, visible à 50 km à la ronde. Le phare d'Alexandrie aurait ainsi surpassé en hauteur le phare de l'île Vierge, aujourd'hui le plus haut d'Europe, à 82,50 mètres. A ce jour, le phare demeure un symbole emblématique de la ville. figurant sur les drapeaux respectifs. Les phares sont les sentinelles des côtes maritimes. Ils guident encore aujourd'hui les marins, même si la surveillance dans les phares se fait principalement à distance. Revenons sur leurs différentes localisations. Il existe trois types de phares maritimes, que l'on surnomme le paradis, le purgatoire et l'enfer. Le paradis est un phare qui se situe sur la côte, ou dans un estuaire, parfois à proximité d'un village. Il est appelé paradis Parce qu'il n'y a pas de difficulté pour y vivre, on peut même y vivre en famille. La seule chose redoutable serait le nombre de marches pour accéder à la lanterne. Pour exemple, le phare du Petit Nouveau ou encore le phare de la Pointe de Saint-Mathieu, et on va y revenir dans nos retours d'expérience. Le purgatoire, lui, se trouve sur une île plus ou moins éloignée du continent. C'est un phare qui est isolé, mais le gardien qui s'y trouve a moyen de se rendre régulièrement sur Terre pour retrouver la vie humaine et faire ses courses. Pour exemple, le phare de la Vieille devant la... pointe du Rha. Le dernier se surnomme l'Enfer, un phare placé sur une île beaucoup plus lointaine. Il peut arriver que ce phare se trouve en pleine mer, sans île autour. On se retrouve alors isolé tel un Robinson pour plusieurs semaines, voire davantage si Mère Nature n'est pas d'accord. Par exemple, le phare d'Armène, ou phare du Rocher, situe à l'extrémité de la chaussée de Sein, à la pointe ouest de la Bretagne.

  • Léa

    Ces éléments patrimoniaux remarquables s'inscrivent dans un paysage qu'il est tout autant, avec tantôt des grandes baies de sable, des rochers imposants, des digues aménagées avec des villas particulières, des criques secrètes. Si le patrimoine est matériel, il est aussi naturel, avec des paysages différents d'une façade maritime à l'autre, ce qui donne lieu à des expériences totalement différentes. Mais aussi, la faune et la flore locale va changer. Selon que l'on soit en Méditerranée, où l'on peut croiser des dauphins au large par exemple, ou plutôt sur les côtes de la baie de Somme avec la présence des phoques. Le patrimoine bleu représente toutes les facettes de ce que l'on entend derrière le mot patrimoine, de la petite cuillère à la cathédrale comme le disait Malraux. On parle aussi de patrimoine immatériel avec des savoir-faire comme la pêche, qui prend différentes formes selon que l'on soit en Méditerranée, dans l'océan Atlantique ou encore dans la Manche. Ces histoires de pêcheurs marquent le rythme de la vie des populations locales et animent les ports, avec les arrivées des bateaux et les étals de poissons frais, les restaurants qui servent les fruits de mer. C'est un savoir-faire local qui donne lieu à une ambiance unique. Pour en découvrir plus sur les histoires de pêche, de port, de vie locale, Plusieurs musées à vocation maritime existent pour vous plonger dans ce patrimoine exceptionnel, comme le musée national de la marine à Paris, à Brest, la Rochelle, dont l'antenne parisienne a d'ailleurs récemment réouvert. A ne pas confondre avec l'hôtel de la marine, car là, ça n'a rien à voir. On peut parler du musée portuaire à Dunkerque, ou encore le musée de la mer à Sète. Et il y en a plein d'autres. Et pour continuer l'immersion, de nombreuses fêtes locales ont lieu. On peut penser à l'armada de Rouen. Grand événement normand qui ramène chaque année des dizaines de milliers de visiteurs et des dizaines de bateaux d'exception. Il s'agit d'un des plus grands événements mondial du monde de la mer. C'est une expérience à vivre. On retrouve aussi la fameuse fête de la mer, qui se tient localement sur des dates spécifiques, mais aussi depuis 6 ans à travers un événement national sur une période d'un mois, de juin à juillet, avec des animations spécifiques lancées par la marine nationale et les associations locales.

  • Azélie

    Vous voilà maintenant bien équipés pour savoir quelles expériences faire pour découvrir ce patrimoine exceptionnel. Nous allons creuser avec vous certains labels et initiatives mises en place pour vous aider à vous repérer un peu plus. Commençons par les repères pour vous aider à créer un itinéraire entre ces sites remarquables. La route bleue a été créée sous le conseil de l'Europe pour structurer, mettre en réseau et connecter les entreprises et les sites touristiques, des destinations nautiques connectées à la Via Odyssée. le grand itinéraire culturel européen du patrimoine maritime. Ici, c'est depuis la mer que vous voguerez entre les différents sites de l'itinéraire. On vous met les informations des itinéraires en description. On se retrouve sur la terre ferme. On a le réseau des villes bleues d'avenir, réseau d'élus et de maires locaux à l'échelle européenne qui œuvrent au développement de projets culturels, numériques et innovants dans une dimension écologique de leur territoire nautique. Ce réseau est notamment à l'initiative des routes bleues mentionnées précédemment. Niveau itinérance, on retrouve également la voie bleue, itinéraire cycliste qui part du Luxembourg jusqu'à Lyon en longeant la Moselle et la Saône. Le site présente différents itinéraires selon vos envies et les découvertes que vous pouvez faire le long de ces deux cours d'eau remarquables. Une belle expérience à faire sur un après-midi, une journée ou plus selon votre niveau pour découvrir autrement les territoires et les patrimoines locaux entre eau et nature. Ce sont au total 700 km de voies banalisées et aménagées pour... pédaler en sécurité et profiter des paysages. Pour ceux qui préfèrent se déplacer à pied, vous pouvez retrouver les sentiers côtiers. En 2019, ce sont environ 5800 km linéaires de sentiers du littoral qui sont ouverts sur l'ensemble des côtes françaises, métropoles et outre-mer. Vous pouvez arpenter les côtes méditerranéennes, atlantiques ou encore la Manche et la mer du Nord. Aussi appelé chemin des douaniers, le sentier côtier, véritable frontière entre la terre et la mer, dont les premiers tronçons furent aménagés à la fin du XVIIIe siècle par Napoléon, étaient empruntés par les gardes-côtes français pour lutter contre la contrebande et faire respecter la taxation des marchandises, notamment à travers l'impôt de la gabelle. Le chemin bordant les côtes facilitait le franchissement d'obstacles naturels comme les falaises et la construction de cabanes. En France, le GR34 a été élu GR préféré des Français en 2018 dans le cadre du concours national Mon GR préféré, organisé chaque année par le GRCC. par la Fédération française de randonnée. Le Sentier des Douaniers bretons, dans sa partie finistérienne, a été élu GR préféré des Français en 2018, avec près de 24% des 55 000 suffrages exprimés. Le Sentier des Douaniers borde l'ensemble des côtes bretonnes, sur plus de 2000 km. Depuis l'îlot Rocheux et la baie du Mont-Saint-Michel, dans la Manche, le GR 34 atteint son but à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.

  • Léa

    Côté patrimoine, on retrouve aussi des initiatives de sauvegarde comme l'association patrimoine maritime et fluvial créé en 1992 par le secrétaire d'état à la mer la structure a notamment mis en place le label d ip bateau d'intérêt patrimonial qui permet la protection et l'accompagnement des propriétaires de bateaux emblématique c'est aujourd'hui 1650 navires qui sont labellisés par l'association mais les actions de celle ci ne s'arrête pas là elle accompagne les élus dans la valorisation de leur richesse patrimoniale. Et, nous citons, Nombreuses sont les villes portuaires qui ont associé leur image à un navire traditionnel emblématique. Cet engouement touche également les voies d'eau intérieures, pour lesquelles la renaissance des traditions fluviales accompagne la reconquête et la mise en valeur des berges. Patrimoine maritime et fluvial milite également depuis sa fondation pour la création de quais du patrimoine visant à regrouper les fameux BIP dans leurs ports d'attache et dans leurs ports d'escale. Il s'agit d'un atout de valorisation essentielle des villes portuaires offrant au public le spectacle d'un véritable musée à flots. Nombre de maires ou de capitaines de ports ont depuis adopté le concept et gèrent une animation saisonnière forte autour de leurs quais du patrimoine. Fin de citation. Le tourisme bleu, bien que le vecteur d'attractivité et de valorisation patrimoniale sous toutes ses formes, est aussi associé à des déboires écologiques importants. Nous en avons parlé plus haut. Il existe cependant de plus en plus d'initiatives et de projets d'action pour associer ce tourisme à une dimension durable, respectueuse pour l'environnement et les populations locales, loin du tourisme de masse et de la surconsommation. Un tourisme bleu associé à la détente, la découverte, la rencontre, et la sensibilisation écologique. Représentant 10% du PIB mondial et de l'emploi, l'industrie du voyage constitue l'un des plus grandes du monde, mais c'est également l'une des plus polluantes. Lors du Blue Tourism Forum, qui s'est tenu à Paris en 2019, plusieurs ONG et instituts ont souligné la nécessité de réduire l'impact du tourisme maritime sur l'environnement. Un rapport a alors été rédigé sous la forme du Plan Bleu Pour fournir une évaluation de l'état du tourisme côtier et maritime dans le monde, d'identifier les principaux acteurs, les tendances futures, les problèmes communs et un ensemble de solutions pour l'avenir en rendant ce pan touristique plus durable. Côté européen, on retrouve le Manifeste européen pour le tourisme nautique durable qui met en avant plusieurs pratiques. Nous pourrons détailler ce point dans d'autres contenus à venir, mais vous pouvez retrouver les informations via les liens en description de l'épisode.

  • Azélie

    Dans cette logique de tourisme bleu durable, il existe quelques repères pour les visiteurs, avec notamment deux labels pour vous accompagner dans le choix de vos destinations et activités nautiques. Le label pavillon bleu que vous pouvez retrouver dans les communes et ports de plaisance qui mènent une politique de développement touriste durable autour des activités nautiques. Il garantit aux plaisanciers et touristes de profiter de la plage et des expériences de loisirs, en limitant leur impact sur l'environnement. Ce sont aujourd'hui 505 sites qui sont labellisés en France. On retrouve également le label France Station Nautique qui présente 4 niveaux de classification sous forme d'étoiles qui définit différents critères qualité concernant les activités proposées, les équipements et l'encadrement. Ces différents niveaux récompensent les sites les plus dynamiques en termes d'aménagement, de formation et de respect de l'environnement. Plus la destination a d'étoiles, plus elle est impliquée dans une démarche durable. Ce réseau national compte 29 stations en 2021. Les stations labellisées sont situées essentiellement sur le littoral côtier, mais on retrouve des stations labellisées autour des lacs, comme c'est le cas sur la destination Savoie-Mont-Blanc avec le lac Léman, le lac d'Annecy et le lac du Bourget.

  • Léa

    Enfin, pour terminer cet épisode, nous passons maintenant à la partie retour d'expérience, traditionnelle de notre série de l'été. Pour ma part, j'ai pu faire plusieurs fois l'expérience de l'aventure renversante à Saint-Nazaire. C'est tout l'espace portuaire qui a été aménagé de manière à valoriser le patrimoine maritime local et la base de Saint-Nazaire. On retrouve notamment le fameux sous-marin Padon. On retrouve une reconstitution d'un paquebot de croisière tel que le Titanic, mais c'est pas le Titanic. Et il n'est pas à flot, c'est une reconstitution sous format musée, mais qui est complètement immersif. On retrouve des visites en bateau de la côte mais aussi du port et des visites en bus pour les chantiers navaux. Là-dessus je voudrais faire un disclaimer parce qu'effectivement à Saint-Nazaire c'est là où on construit notamment les plus gros paquebots du moment et on peut visiter ces chantiers. Et c'est là où nous on trouve une problématique, c'est que ces bateaux de croisière pour nous c'est pas quelque chose de durable, c'est pas quelque chose qui est dans le sens où on l'entend de valoriser le tourisme maritime et le tourisme fluvial. Donc là-dessus on n'est pas 100% d'accord là-dessus. Mais par contre ce qui est super intéressant avec cette expérience c'est qu'on peut découvrir tout l'intérêt du port industriel, de son rôle dans le développement économique, donc on a toute une partie finalement patrimoine industriel, patrimoine portuaire. On a une valorisation de toute la base portuaire qui pourrait être une zone laissée à l'abandon mais qui est valorisée dans le sens patrimonial du terme. On retrouve les bateaux d'antan, les bateaux emblématiques grâce à la reconstitution. On peut visiter un sous-marin d'exception. Et donc du coup tout ce qui est construit autour de la valorisation du patrimoine maritime est assez chouette, intéressante, immersive et il y en a pour tous les goûts. On a aussi d'ailleurs le musée qui explique tout le rôle de la base de Saint-Nazaire à travers les différentes époques et notamment avec la seconde guerre mondiale. Mais au-delà de cette expérience à Saint-Nazaire, qui je vous conseille de faire cette expérience hors la visite des chantiers navaux, on s'entend, j'ai aussi été éclusière sur le canal du centre dans un... tout autre registre, du coup j'ai pu découvrir le tourisme bleu de l'intérieur c'est vraiment une super expérience qui m'a donné envie de parcourir les canaux en bateau j'ai pas encore eu l'occasion de le faire mais c'est un projet et je vous invite en vous aussi l'expérience, surtout les passages d'écluse, c'est vraiment quelque chose de vraiment insolite et en plus ça nous permet de rencontrer des éclusiers, d'échanger vous rencontrer d'autres personnes qui naviguent en bateau, c'est vraiment une expérience totalement slow, totalement ralentie de la découverte des paysages des patrimoines et... C'est vraiment une expérience unique que je vous invite à faire et si vous avez l'occasion d'être éclusier un été, vraiment aussi, let's go ! Je laisse la parole à Azélie maintenant pour qu'elle vous partage elle aussi une expérience qu'elle a pu faire.

  • Azélie

    Quant à mon expérience, lors d'une excursion en Bretagne, j'ai eu deux coups de cœur. Le premier se trouve à Brest et c'est l'atelier des Capucins. Pour vous mettre dans l'ambiance, nous nous situons donc à Brest, mais nous allons rester les pieds sur la terre ferme. Je vous invite à rentrer dans un espace grand de 10 000 m², avec une hauteur sous nef de 15 mètres et une lumière naturelle traversant les nefs. Vous pouvez y trouver un spot d'escalade, une bibliothèque, des bars et des restaurants, des boutiques d'artistes locaux, des artistes venant répéter leurs cours de breakdance ou de danse contemporaine. Vous pouvez y venir en roller, en skate ou à BMX, vous avez la place que vous voulez. Cet endroit arrête le temps. Pour y venir, prenez le premier téléphérique urbain de France, et du haut de ses 72 mètres, vous aurez une vue imprenable sur la pointe des Espagnols et le phare du Port-Sig. Ce lieu est né il y a 300 ans. A l'origine, ce fut un couvent dont la première pierre fut posée par Vauban, en 1695. Ce bâtiment architectural remarquable a été destiné à la fabrication et à la réparation des navires de la Marine Nationale. En 2004, l'activité d'usinage de grandes pièces de navires toucha à sa fin et jusqu'en 2016, d'importants travaux ont fait de ce lieu un endroit culturel, économique, touristique et de loisir tout en conservant le patrimoine industriel. En guise de décoration, plusieurs machines-outils évoquent le passé des ateliers. Mais au fond des ateliers depuis 2018, vous trouverez le fameux Canot de l'Empereur. C'est la pièce maîtresse du Musée National de la Marine. Aujourd'hui, le Canot de l'Empereur est prêt à députer un nouveau chapitre au cœur des ateliers des Capucins. Pour l'anecdote d'ailleurs, Léa l'a vu lorsqu'il était encore au Palais de Chaillot avant son retour à Brest. Ma seconde expérience coup de cœur se situe sur la pointe du Finistère à l'abbaye de Saint-Mathieu. Elle a été fondée au VIe siècle par des moines bretons. Aujourd'hui, il ne reste que des vestiges de l'abbaye qui témoignent de son importance passée. A proximité des ruines de l'abbaye se trouve un phare, le phare de Saint-Mathieu, qui a pris le relais de l'abbaye pour guider les marins. Avant la construction du phare, l'abbaye de Saint-Mathieu jouait déjà un rôle crucial dans la sécurité maritime. Située sur un promontoire au bout de la pointe Saint-Mathieu, l'abbaye était visible de loin pour les marins naviguant dans la mer. Au Moyen-Âge, les moines allumaient régulièrement des feux au sommet de l'église pour guider les navires et prévenir des dangers sur cette côte rocheuse. Le phare de Saint-Mathieu fut érigé à proximité des ruines de l'abbaye et son emplacement stratégique sur la pointe Saint-Mathieu en fait l'un des phares les plus importants pour la navigation le long des côtes bretonnes. Sa lumière d'une portée de plus de 50 km guide les navires en toute sécurité à travers les eaux dangereuses. On peut explorer les vestiges de l'abbaye, gravir le phare pour admirer la vue panoramique et visiter le Mémorial National des Marins Morts pour la France, également situé à proximité. La cohabitation du phare et de l'abbaye sur la Pointe Saint-Mathieu m'a fascinée par son contraste entre le sacré et le pratique, entre le divin et le technologique. L'abbaye en ruine a des aires de temple détruits par Ganondorf dans la célèbre licence des jeux vidéo Zelda. Voilà une petite référence pour tous les geeks comme moi, un lieu à visiter absolument dès que vous foulez les terres du Finistère.

  • Léa

    Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous incitons à découvrir les différentes ressources en description qui nous ont permis d'écrire cet épisode. Pas de recommandations particulières niveau lecture ici, si ce n'est de faire vous-même l'expérience du tourisme bleu. Mais attention, de façon la plus éco-responsable possible on s'entend, que l'on ne vous retrouve pas sur un paquebot géant. A très vite donc pour de nouveaux épisodes. On revient d'ailleurs fin septembre avec des formats conférences, qui sont donc les mélanges de chroniques d'informations et d'interviews de personnes de référence. On ne vous en dit pas plus sur le prochain invité que nous attendons depuis déjà plusieurs mois maintenant.

  • Azélie

    Allez, à très vite ! Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous. sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie, fondatrices de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrimoine. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale, vers de nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

Description

A mi chemin entre la valorisation et la sauvegarde du patrimoine et la promotion touristique, les chroniques de l'été sont nos épisodes de l'été dédiés à la construction collective d'un nouveau tourisme, un tourisme durable pour l'attractivité de nos territoires.


Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l’eau pour finir l’été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu !


Nous vous partagerons des idées d’expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial, nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l’histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme, nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d’entre-vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d’écluse dont Léa vous racontera son expérience d’éclusière. Le tout, loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebot de croisière mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine !


On vous laisse avec l’épisode, bonne écoute !


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Transcription

  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie, les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires. Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions qui gravitent autour. Pour cet été, nous vous proposons de faire un pas de côté vis-à-vis de nos épisodes habituels et de vous partager quelques chroniques patrimoine. Au programme, agritourisme, tourisme de mémoire ou encore oenotourisme.

  • Azélie

    Retrouvez-nous deux fois par mois en juillet et en août pour découvrir une nouvelle approche du patrimoine, des notions, des définitions, mais surtout des bonnes pratiques pour visiter vous aussi le patrimoine de vos territoires selon les thématiques qui vous animent. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Bonjour et bienvenue dans ce format estival pour parler tourisme et patrimoine.

  • Azélie

    C'est Léa et Azélie au micro.

  • Léa

    Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l'eau pour finir l'été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu. Le tourisme bleu regroupe les activités du tourisme maritime et fluvial dont nous reviendrons d'ailleurs sur les définitions. Nous vous partageons des idées d'expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial donc. Nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l'histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme. Nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d'entre vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d'écluse dont je reviendrai vous raconter mon expérience d'éclusière en fin d'épisode. Le tout Loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebots de croisière, mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine. On vous laisse avec l'épisode, bonne écoute !

  • Azélie

    Tout d'abord, commençons par définir ce qu'est le tourisme bleu, puisque c'est le sujet de notre épisode. En France, on retrouve d'ailleurs d'autres types de tourisme qui portent le nom d'une couleur. Par exemple le tourisme vert, associé au tourisme nature, et au tourisme durable, le tourisme blanc pour le tourisme de montagne, etc. Le tourisme bleu est sur cette même logique associé au tourisme maritime, que ce soit les croisières, la plaisance, le sport nautique ou côtier, avec la plage et les activités de loisirs. En somme, faire partie du tourisme bleu, c'est valoriser les ressources liées à la mer, au port, mais aussi aux fleuves et aux rivières. Cela passe par la mise en avant des paysages côtiers, le développement d'activités nautiques, la visite de phares ou de monuments emblématiques des sites côtiers, ou encore la valorisation de la culture locale. Pour vous donner quelques chiffres, en France, le tourisme bleu compte 473 ports littoraux, 478 ports fluviaux, qui constituent des sites patrimoniaux remarquables, regroupe une trentaine d'activités nautiques diverses, 8500 km de voies navigables fluviables, 1032 communes françaises situées en position littorale. Cet ensemble de paramètres permet de se rendre compte des potentiels de ce type de tourisme en France et surtout sur la partie qui nous intéresse, le patrimoine, qui peut prendre des formes diverses allant des paysages, des ports, des phares, des bateaux, de la faune et de la flore locale, des fêtes populaires, des traditions ou des savoir-faire maritimes. A noter que le tourisme bleu doit être pris avec des pincettes car toutes les activités proposées ne s'inscrivent pas dans une dimension de tourisme durable et nous ne souhaitons en aucun cas en faire la promotion ici. Nous avons parlé d'autres notions comme le tourisme maritime, le tourisme fluvial ou encore le tourisme côtier. Revenons rapidement sur ces définitions pour comprendre les possibilités, tant de développement et de valorisation que d'expérience à faire.

  • Léa

    Le tourisme bleu inclut le tourisme maritime, qui englobe tout ce qui fait référence à la mer et aux océans, avec les activités nautiques associées comme les croisières, les balades en bateau, les séjours à la voile le long des côtes. Mais ici on relève rapidement le type d'activité à préconiser pour découvrir l'océan de manière la plus respectueuse possible, car il faut garder en tête que ce type de tourisme, dans la manière dont il est le plus souvent pratiqué, reste très polluant sur les eaux et néfaste pour les écosystèmes. Il est donc important de se poser les bonnes questions avant de pratiquer une activité nautique pour ne pas participer à la dégradation de l'environnement. Au-delà de découvrir le littoral depuis le large, le tourisme maritime propose aussi des ateliers de sensibilisation. pour mieux comprendre les paysages, les écosystèmes marins, le patrimoine du littoral. Tout n'est donc pas à jeter dans le tourisme maritime. Finalement, comme toute consommation, il confie à nous de se demander les possibilités et les impacts de nos actions, et de choisir en connaissance de cause des actions qui respectent nos valeurs et nos engagements. Mais ne vous inquiétez pas, si on vous parle du tourisme bleu aujourd'hui, c'est parce que nous sommes convaincus qu'il y a de belles choses à découvrir sur ce sujet, de manière responsable, au-delà des grandes croisières.

  • Azélie

    Pour le tourisme fluvial, en France, nous avons certes de nombreuses façades maritimes, qui nous permettent de découvrir un certain nombre de paysages et d'environnements différents, de la Méditerranée à la côte atlantique à la pointe de Bretagne à la Manche ou encore la mer du Nord, qui nous offrent des possibilités diverses de découvertes locales, mais nous avons aussi de nombreux fleuves et canaux internes au territoire pour continuer d'explorer les possibilités du tourisme bleu. La France est particulièrement bien positionnée pour devenir une grande destination du tourisme fluvial. Elle dispose en effet du premier réseau navigable d'Europe, soit 8500 km sur un total de 18 000 km de voies d'eau, avec plus de 700 ports et haltes fluviales et de nombreux ouvrages d'art qui relient les cinq principaux fleuves à proximité de grands sites naturels ou patrimoniaux. Il s'agit d'un domaine en pleine expansion, notamment avec le service VNF, Voies Navigables de France, qui gère une grande partie du réseau français et contribue à sa structuration et son développement. On peut soulever plusieurs actes de développement touristique sur ce sujet. Les élus locaux se préoccupent de plus en plus de ces canaux et de leur intérêt pour le développement de leur territoire, tant en termes d'images que de développement local ou encore de développement touristique. Une nouvelle flotte se développe petit à petit pour répondre d'une part aux enjeux touristiques et à l'intérêt grandissant pour ce type de découverte, mais aussi pour répondre aux enjeux écologiques avec des déplacements verts. Ainsi, on retrouve des bateaux péniches restaurant ou encore hôtel, des bateaux de plaisance en location tout inclus, ou des bateaux promenade électrique. De nouveaux outils se développent aussi pour favoriser les escales, les réservations dans les ports et la découverte locale. Toutes les actions de la réservation des bateaux à la navigation, en passant par la découverte locale, se font en synergie entre les usagers, que l'on appelle plaisanciers, les élus locaux et les voies navigables de France entre autres. Au-delà des voies navigables, ces sites sont emplis de richesses patrimoniales, tant en termes d'ouvrages d'art, avec les ponts, les écluses, les barrages, les ponts, les ponts canaux, les maisons éclusières, que naturelles. Un des axes majeurs de développement actuel est d'ailleurs les opérations de reclassement, de rénovation et d'aménagement des sites, en favorisant d'une part le déplacement des plaisanciers et en facilitant la gestion de leur trajet, mais aussi d'autre part en permettant la conservation des ouvrages remarquables et la circulation sur les canaux.

  • Léa

    Revenons maintenant les pieds sur terre, car le tourisme bleu se passe aussi sur la terre ferme. On peut parler du tourisme côtier. qui comme son nom l'indique se déroulent sur nos côtes maritimes. On peut même parler de tourisme balnéaire. Le tourisme côtier est une des formes les plus anciennes du tourisme avec des stations qui se créent sur les littéraux dès le 19e siècle. Il s'agit d'un type de tourisme au départ réservé à une certaine élite de la société qui venait prendre les eaux et l'air marin pour se soigner. Le tourisme côtier s'est par la suite ouvert à toutes les couches de la société dans un esprit de loisir avec l'apparition des congés payés par exemple. pour profiter notamment des plages méditerranéennes. Avec l'augmentation des chaleurs, la côte atlantique et bretonne se développent de plus en plus et attirent de nouveaux touristes chaque été pour profiter des températures plus clémentes et de moins de fréquentation, tout en profitant du charme de l'eau et de ses ports. Apparaît également de nouveaux enjeux d'infrastructures pour l'accueil des touristes avec surtout des enjeux écologiques après une grande période de bétonisation des littéraux, dans le sud notamment. Il s'agit aussi de répartir les flux touristiques pour éviter la surfréquentation de sites, comme on peut entendre dans les calanques de Marseille. Mais concrètement, que pouvons-nous découvrir à travers le tourisme côtier ? Au-delà des activités nautiques, les littoraux présentent un patrimoine matériel et immatériel riche avec des sports, des patrimoines et des savoir-faire. Et c'est tout l'enjeu de valorisation de ces lieux, pour entraîner le visiteur à mieux connaître sa destination, au-delà du traditionnel hôtel all-inclusive, et des journées fermientes sur la plage. Il s'agit d'aller à la rencontre de la culture locale, de sa gastronomie, de son histoire. Le temps dû tout à la mer, à la plage et au soleil semble révolu. Les touristes recherchent un choix d'activités et des expériences variées. Afin d'oeuvrer au développement durable de ces destinations, la Commission européenne a notamment construit une étude d'où résultent un certain nombre de bonnes pratiques sous la forme d'une gestion intégrée de la qualité. C.I.Q. Elle propose trois champs d'action, le développement économique de la destination, la protection de l'environnement dans les projets menés et le respect de l'identité des populations locales et résidentes afin de proposer aux visiteurs une expérience unique et originale de ces lieux en minimisant l'impact écologique et en favorisant l'intégration des populations dans le plan de développement.

  • Azélie

    Tourisme bleu, d'accord, mais en quoi c'est du patrimoine ? Nous en avons déjà parlé un petit peu avant, mais si nous creusons le sujet, on peut tout d'abord mettre en avant les bateaux anciens que l'on peut visiter à quai ou lors de navigations exceptionnelles. Ces navires d'exception, hérités des siècles passés, font partie de notre patrimoine maritime remarquable et participent à la transition de l'histoire avec un grand H. En 1982, le ministre de la Culture classe pour la première fois deux navires au titre des monuments historiques. Le Trois-Mas du Chess-Anne, construit en 1901 et que vous pouvez retrouver sur le quai du musée portuaire de Dunkerque pour le visiter. Et le bateau de charge Madatao, construit en 1938. Malheureusement ne pouvant assurer sa conservation, ce dernier a été détruit en 2008 malgré son inscription au titre des monuments historiques. Aujourd'hui, le parc des bateaux protégés, inscrit ou classé au monument historique, compte 199 unités, dont 82% relèvent du patrimoine maritime et 18% du domaine fluvial. Ce sont parmi eux 155 navires aptes à la navigation, 14 qui font l'objet d'une exposition à flots, 20 qui font l'objet d'une exposition à terre et 4 en restauration. Ce sont des chiffres de 2022. Outre le Duchesse Anne, on peut aussi penser au célèbre bateau Le Bélème, qui a notamment fait sensation lors de son passage au Festival de l'Armanda à Rouen. Construit en 1896, il est le dernier trois-mats, barque français à coque en acier, un des plus anciens trois-mats en Europe, en état de navigation et le second plus grand voilier de France. Ou encore le bateau Corsair, au quai de Saint-Malo, l'étoile du roi. Un trois-mats carré de 46 mètres de long, réplique inspirée d'une frégate Corsair anglaise, du XVIIIe siècle. Pour continuer sur notre quête de patrimoine, on retrouve sur Terre aussi d'autres vecteurs, comme les phares. S'il y a bien un élément de patrimoine qui se distingue sur les côtes françaises, ce sont les 150 phares, métropoles et outre-mer, dont 25 en pleine mer. Le terme phare tire son origine de Pharos, le nom d'une île au large d'Alexandrie en Égypte, où Ptolémée Ier fit ériger un phare monumental au début du IIIe siècle avant Jésus-Christ. L'édifice d'une grandeur exceptionnelle fut malheureusement détruit au XIVe siècle à la suite d'une série de tremblements de terre. Considéré comme la septième merveille du monde, ce phare antique aurait une hauteur de plus de 100 mètres, visible à 50 km à la ronde. Le phare d'Alexandrie aurait ainsi surpassé en hauteur le phare de l'île Vierge, aujourd'hui le plus haut d'Europe, à 82,50 mètres. A ce jour, le phare demeure un symbole emblématique de la ville. figurant sur les drapeaux respectifs. Les phares sont les sentinelles des côtes maritimes. Ils guident encore aujourd'hui les marins, même si la surveillance dans les phares se fait principalement à distance. Revenons sur leurs différentes localisations. Il existe trois types de phares maritimes, que l'on surnomme le paradis, le purgatoire et l'enfer. Le paradis est un phare qui se situe sur la côte, ou dans un estuaire, parfois à proximité d'un village. Il est appelé paradis Parce qu'il n'y a pas de difficulté pour y vivre, on peut même y vivre en famille. La seule chose redoutable serait le nombre de marches pour accéder à la lanterne. Pour exemple, le phare du Petit Nouveau ou encore le phare de la Pointe de Saint-Mathieu, et on va y revenir dans nos retours d'expérience. Le purgatoire, lui, se trouve sur une île plus ou moins éloignée du continent. C'est un phare qui est isolé, mais le gardien qui s'y trouve a moyen de se rendre régulièrement sur Terre pour retrouver la vie humaine et faire ses courses. Pour exemple, le phare de la Vieille devant la... pointe du Rha. Le dernier se surnomme l'Enfer, un phare placé sur une île beaucoup plus lointaine. Il peut arriver que ce phare se trouve en pleine mer, sans île autour. On se retrouve alors isolé tel un Robinson pour plusieurs semaines, voire davantage si Mère Nature n'est pas d'accord. Par exemple, le phare d'Armène, ou phare du Rocher, situe à l'extrémité de la chaussée de Sein, à la pointe ouest de la Bretagne.

  • Léa

    Ces éléments patrimoniaux remarquables s'inscrivent dans un paysage qu'il est tout autant, avec tantôt des grandes baies de sable, des rochers imposants, des digues aménagées avec des villas particulières, des criques secrètes. Si le patrimoine est matériel, il est aussi naturel, avec des paysages différents d'une façade maritime à l'autre, ce qui donne lieu à des expériences totalement différentes. Mais aussi, la faune et la flore locale va changer. Selon que l'on soit en Méditerranée, où l'on peut croiser des dauphins au large par exemple, ou plutôt sur les côtes de la baie de Somme avec la présence des phoques. Le patrimoine bleu représente toutes les facettes de ce que l'on entend derrière le mot patrimoine, de la petite cuillère à la cathédrale comme le disait Malraux. On parle aussi de patrimoine immatériel avec des savoir-faire comme la pêche, qui prend différentes formes selon que l'on soit en Méditerranée, dans l'océan Atlantique ou encore dans la Manche. Ces histoires de pêcheurs marquent le rythme de la vie des populations locales et animent les ports, avec les arrivées des bateaux et les étals de poissons frais, les restaurants qui servent les fruits de mer. C'est un savoir-faire local qui donne lieu à une ambiance unique. Pour en découvrir plus sur les histoires de pêche, de port, de vie locale, Plusieurs musées à vocation maritime existent pour vous plonger dans ce patrimoine exceptionnel, comme le musée national de la marine à Paris, à Brest, la Rochelle, dont l'antenne parisienne a d'ailleurs récemment réouvert. A ne pas confondre avec l'hôtel de la marine, car là, ça n'a rien à voir. On peut parler du musée portuaire à Dunkerque, ou encore le musée de la mer à Sète. Et il y en a plein d'autres. Et pour continuer l'immersion, de nombreuses fêtes locales ont lieu. On peut penser à l'armada de Rouen. Grand événement normand qui ramène chaque année des dizaines de milliers de visiteurs et des dizaines de bateaux d'exception. Il s'agit d'un des plus grands événements mondial du monde de la mer. C'est une expérience à vivre. On retrouve aussi la fameuse fête de la mer, qui se tient localement sur des dates spécifiques, mais aussi depuis 6 ans à travers un événement national sur une période d'un mois, de juin à juillet, avec des animations spécifiques lancées par la marine nationale et les associations locales.

  • Azélie

    Vous voilà maintenant bien équipés pour savoir quelles expériences faire pour découvrir ce patrimoine exceptionnel. Nous allons creuser avec vous certains labels et initiatives mises en place pour vous aider à vous repérer un peu plus. Commençons par les repères pour vous aider à créer un itinéraire entre ces sites remarquables. La route bleue a été créée sous le conseil de l'Europe pour structurer, mettre en réseau et connecter les entreprises et les sites touristiques, des destinations nautiques connectées à la Via Odyssée. le grand itinéraire culturel européen du patrimoine maritime. Ici, c'est depuis la mer que vous voguerez entre les différents sites de l'itinéraire. On vous met les informations des itinéraires en description. On se retrouve sur la terre ferme. On a le réseau des villes bleues d'avenir, réseau d'élus et de maires locaux à l'échelle européenne qui œuvrent au développement de projets culturels, numériques et innovants dans une dimension écologique de leur territoire nautique. Ce réseau est notamment à l'initiative des routes bleues mentionnées précédemment. Niveau itinérance, on retrouve également la voie bleue, itinéraire cycliste qui part du Luxembourg jusqu'à Lyon en longeant la Moselle et la Saône. Le site présente différents itinéraires selon vos envies et les découvertes que vous pouvez faire le long de ces deux cours d'eau remarquables. Une belle expérience à faire sur un après-midi, une journée ou plus selon votre niveau pour découvrir autrement les territoires et les patrimoines locaux entre eau et nature. Ce sont au total 700 km de voies banalisées et aménagées pour... pédaler en sécurité et profiter des paysages. Pour ceux qui préfèrent se déplacer à pied, vous pouvez retrouver les sentiers côtiers. En 2019, ce sont environ 5800 km linéaires de sentiers du littoral qui sont ouverts sur l'ensemble des côtes françaises, métropoles et outre-mer. Vous pouvez arpenter les côtes méditerranéennes, atlantiques ou encore la Manche et la mer du Nord. Aussi appelé chemin des douaniers, le sentier côtier, véritable frontière entre la terre et la mer, dont les premiers tronçons furent aménagés à la fin du XVIIIe siècle par Napoléon, étaient empruntés par les gardes-côtes français pour lutter contre la contrebande et faire respecter la taxation des marchandises, notamment à travers l'impôt de la gabelle. Le chemin bordant les côtes facilitait le franchissement d'obstacles naturels comme les falaises et la construction de cabanes. En France, le GR34 a été élu GR préféré des Français en 2018 dans le cadre du concours national Mon GR préféré, organisé chaque année par le GRCC. par la Fédération française de randonnée. Le Sentier des Douaniers bretons, dans sa partie finistérienne, a été élu GR préféré des Français en 2018, avec près de 24% des 55 000 suffrages exprimés. Le Sentier des Douaniers borde l'ensemble des côtes bretonnes, sur plus de 2000 km. Depuis l'îlot Rocheux et la baie du Mont-Saint-Michel, dans la Manche, le GR 34 atteint son but à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.

  • Léa

    Côté patrimoine, on retrouve aussi des initiatives de sauvegarde comme l'association patrimoine maritime et fluvial créé en 1992 par le secrétaire d'état à la mer la structure a notamment mis en place le label d ip bateau d'intérêt patrimonial qui permet la protection et l'accompagnement des propriétaires de bateaux emblématique c'est aujourd'hui 1650 navires qui sont labellisés par l'association mais les actions de celle ci ne s'arrête pas là elle accompagne les élus dans la valorisation de leur richesse patrimoniale. Et, nous citons, Nombreuses sont les villes portuaires qui ont associé leur image à un navire traditionnel emblématique. Cet engouement touche également les voies d'eau intérieures, pour lesquelles la renaissance des traditions fluviales accompagne la reconquête et la mise en valeur des berges. Patrimoine maritime et fluvial milite également depuis sa fondation pour la création de quais du patrimoine visant à regrouper les fameux BIP dans leurs ports d'attache et dans leurs ports d'escale. Il s'agit d'un atout de valorisation essentielle des villes portuaires offrant au public le spectacle d'un véritable musée à flots. Nombre de maires ou de capitaines de ports ont depuis adopté le concept et gèrent une animation saisonnière forte autour de leurs quais du patrimoine. Fin de citation. Le tourisme bleu, bien que le vecteur d'attractivité et de valorisation patrimoniale sous toutes ses formes, est aussi associé à des déboires écologiques importants. Nous en avons parlé plus haut. Il existe cependant de plus en plus d'initiatives et de projets d'action pour associer ce tourisme à une dimension durable, respectueuse pour l'environnement et les populations locales, loin du tourisme de masse et de la surconsommation. Un tourisme bleu associé à la détente, la découverte, la rencontre, et la sensibilisation écologique. Représentant 10% du PIB mondial et de l'emploi, l'industrie du voyage constitue l'un des plus grandes du monde, mais c'est également l'une des plus polluantes. Lors du Blue Tourism Forum, qui s'est tenu à Paris en 2019, plusieurs ONG et instituts ont souligné la nécessité de réduire l'impact du tourisme maritime sur l'environnement. Un rapport a alors été rédigé sous la forme du Plan Bleu Pour fournir une évaluation de l'état du tourisme côtier et maritime dans le monde, d'identifier les principaux acteurs, les tendances futures, les problèmes communs et un ensemble de solutions pour l'avenir en rendant ce pan touristique plus durable. Côté européen, on retrouve le Manifeste européen pour le tourisme nautique durable qui met en avant plusieurs pratiques. Nous pourrons détailler ce point dans d'autres contenus à venir, mais vous pouvez retrouver les informations via les liens en description de l'épisode.

  • Azélie

    Dans cette logique de tourisme bleu durable, il existe quelques repères pour les visiteurs, avec notamment deux labels pour vous accompagner dans le choix de vos destinations et activités nautiques. Le label pavillon bleu que vous pouvez retrouver dans les communes et ports de plaisance qui mènent une politique de développement touriste durable autour des activités nautiques. Il garantit aux plaisanciers et touristes de profiter de la plage et des expériences de loisirs, en limitant leur impact sur l'environnement. Ce sont aujourd'hui 505 sites qui sont labellisés en France. On retrouve également le label France Station Nautique qui présente 4 niveaux de classification sous forme d'étoiles qui définit différents critères qualité concernant les activités proposées, les équipements et l'encadrement. Ces différents niveaux récompensent les sites les plus dynamiques en termes d'aménagement, de formation et de respect de l'environnement. Plus la destination a d'étoiles, plus elle est impliquée dans une démarche durable. Ce réseau national compte 29 stations en 2021. Les stations labellisées sont situées essentiellement sur le littoral côtier, mais on retrouve des stations labellisées autour des lacs, comme c'est le cas sur la destination Savoie-Mont-Blanc avec le lac Léman, le lac d'Annecy et le lac du Bourget.

  • Léa

    Enfin, pour terminer cet épisode, nous passons maintenant à la partie retour d'expérience, traditionnelle de notre série de l'été. Pour ma part, j'ai pu faire plusieurs fois l'expérience de l'aventure renversante à Saint-Nazaire. C'est tout l'espace portuaire qui a été aménagé de manière à valoriser le patrimoine maritime local et la base de Saint-Nazaire. On retrouve notamment le fameux sous-marin Padon. On retrouve une reconstitution d'un paquebot de croisière tel que le Titanic, mais c'est pas le Titanic. Et il n'est pas à flot, c'est une reconstitution sous format musée, mais qui est complètement immersif. On retrouve des visites en bateau de la côte mais aussi du port et des visites en bus pour les chantiers navaux. Là-dessus je voudrais faire un disclaimer parce qu'effectivement à Saint-Nazaire c'est là où on construit notamment les plus gros paquebots du moment et on peut visiter ces chantiers. Et c'est là où nous on trouve une problématique, c'est que ces bateaux de croisière pour nous c'est pas quelque chose de durable, c'est pas quelque chose qui est dans le sens où on l'entend de valoriser le tourisme maritime et le tourisme fluvial. Donc là-dessus on n'est pas 100% d'accord là-dessus. Mais par contre ce qui est super intéressant avec cette expérience c'est qu'on peut découvrir tout l'intérêt du port industriel, de son rôle dans le développement économique, donc on a toute une partie finalement patrimoine industriel, patrimoine portuaire. On a une valorisation de toute la base portuaire qui pourrait être une zone laissée à l'abandon mais qui est valorisée dans le sens patrimonial du terme. On retrouve les bateaux d'antan, les bateaux emblématiques grâce à la reconstitution. On peut visiter un sous-marin d'exception. Et donc du coup tout ce qui est construit autour de la valorisation du patrimoine maritime est assez chouette, intéressante, immersive et il y en a pour tous les goûts. On a aussi d'ailleurs le musée qui explique tout le rôle de la base de Saint-Nazaire à travers les différentes époques et notamment avec la seconde guerre mondiale. Mais au-delà de cette expérience à Saint-Nazaire, qui je vous conseille de faire cette expérience hors la visite des chantiers navaux, on s'entend, j'ai aussi été éclusière sur le canal du centre dans un... tout autre registre, du coup j'ai pu découvrir le tourisme bleu de l'intérieur c'est vraiment une super expérience qui m'a donné envie de parcourir les canaux en bateau j'ai pas encore eu l'occasion de le faire mais c'est un projet et je vous invite en vous aussi l'expérience, surtout les passages d'écluse, c'est vraiment quelque chose de vraiment insolite et en plus ça nous permet de rencontrer des éclusiers, d'échanger vous rencontrer d'autres personnes qui naviguent en bateau, c'est vraiment une expérience totalement slow, totalement ralentie de la découverte des paysages des patrimoines et... C'est vraiment une expérience unique que je vous invite à faire et si vous avez l'occasion d'être éclusier un été, vraiment aussi, let's go ! Je laisse la parole à Azélie maintenant pour qu'elle vous partage elle aussi une expérience qu'elle a pu faire.

  • Azélie

    Quant à mon expérience, lors d'une excursion en Bretagne, j'ai eu deux coups de cœur. Le premier se trouve à Brest et c'est l'atelier des Capucins. Pour vous mettre dans l'ambiance, nous nous situons donc à Brest, mais nous allons rester les pieds sur la terre ferme. Je vous invite à rentrer dans un espace grand de 10 000 m², avec une hauteur sous nef de 15 mètres et une lumière naturelle traversant les nefs. Vous pouvez y trouver un spot d'escalade, une bibliothèque, des bars et des restaurants, des boutiques d'artistes locaux, des artistes venant répéter leurs cours de breakdance ou de danse contemporaine. Vous pouvez y venir en roller, en skate ou à BMX, vous avez la place que vous voulez. Cet endroit arrête le temps. Pour y venir, prenez le premier téléphérique urbain de France, et du haut de ses 72 mètres, vous aurez une vue imprenable sur la pointe des Espagnols et le phare du Port-Sig. Ce lieu est né il y a 300 ans. A l'origine, ce fut un couvent dont la première pierre fut posée par Vauban, en 1695. Ce bâtiment architectural remarquable a été destiné à la fabrication et à la réparation des navires de la Marine Nationale. En 2004, l'activité d'usinage de grandes pièces de navires toucha à sa fin et jusqu'en 2016, d'importants travaux ont fait de ce lieu un endroit culturel, économique, touristique et de loisir tout en conservant le patrimoine industriel. En guise de décoration, plusieurs machines-outils évoquent le passé des ateliers. Mais au fond des ateliers depuis 2018, vous trouverez le fameux Canot de l'Empereur. C'est la pièce maîtresse du Musée National de la Marine. Aujourd'hui, le Canot de l'Empereur est prêt à députer un nouveau chapitre au cœur des ateliers des Capucins. Pour l'anecdote d'ailleurs, Léa l'a vu lorsqu'il était encore au Palais de Chaillot avant son retour à Brest. Ma seconde expérience coup de cœur se situe sur la pointe du Finistère à l'abbaye de Saint-Mathieu. Elle a été fondée au VIe siècle par des moines bretons. Aujourd'hui, il ne reste que des vestiges de l'abbaye qui témoignent de son importance passée. A proximité des ruines de l'abbaye se trouve un phare, le phare de Saint-Mathieu, qui a pris le relais de l'abbaye pour guider les marins. Avant la construction du phare, l'abbaye de Saint-Mathieu jouait déjà un rôle crucial dans la sécurité maritime. Située sur un promontoire au bout de la pointe Saint-Mathieu, l'abbaye était visible de loin pour les marins naviguant dans la mer. Au Moyen-Âge, les moines allumaient régulièrement des feux au sommet de l'église pour guider les navires et prévenir des dangers sur cette côte rocheuse. Le phare de Saint-Mathieu fut érigé à proximité des ruines de l'abbaye et son emplacement stratégique sur la pointe Saint-Mathieu en fait l'un des phares les plus importants pour la navigation le long des côtes bretonnes. Sa lumière d'une portée de plus de 50 km guide les navires en toute sécurité à travers les eaux dangereuses. On peut explorer les vestiges de l'abbaye, gravir le phare pour admirer la vue panoramique et visiter le Mémorial National des Marins Morts pour la France, également situé à proximité. La cohabitation du phare et de l'abbaye sur la Pointe Saint-Mathieu m'a fascinée par son contraste entre le sacré et le pratique, entre le divin et le technologique. L'abbaye en ruine a des aires de temple détruits par Ganondorf dans la célèbre licence des jeux vidéo Zelda. Voilà une petite référence pour tous les geeks comme moi, un lieu à visiter absolument dès que vous foulez les terres du Finistère.

  • Léa

    Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous incitons à découvrir les différentes ressources en description qui nous ont permis d'écrire cet épisode. Pas de recommandations particulières niveau lecture ici, si ce n'est de faire vous-même l'expérience du tourisme bleu. Mais attention, de façon la plus éco-responsable possible on s'entend, que l'on ne vous retrouve pas sur un paquebot géant. A très vite donc pour de nouveaux épisodes. On revient d'ailleurs fin septembre avec des formats conférences, qui sont donc les mélanges de chroniques d'informations et d'interviews de personnes de référence. On ne vous en dit pas plus sur le prochain invité que nous attendons depuis déjà plusieurs mois maintenant.

  • Azélie

    Allez, à très vite ! Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous. sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie, fondatrices de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrimoine. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale, vers de nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

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Description

A mi chemin entre la valorisation et la sauvegarde du patrimoine et la promotion touristique, les chroniques de l'été sont nos épisodes de l'été dédiés à la construction collective d'un nouveau tourisme, un tourisme durable pour l'attractivité de nos territoires.


Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l’eau pour finir l’été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu !


Nous vous partagerons des idées d’expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial, nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l’histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme, nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d’entre-vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d’écluse dont Léa vous racontera son expérience d’éclusière. Le tout, loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebot de croisière mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine !


On vous laisse avec l’épisode, bonne écoute !


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Transcription

  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie, les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires. Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions qui gravitent autour. Pour cet été, nous vous proposons de faire un pas de côté vis-à-vis de nos épisodes habituels et de vous partager quelques chroniques patrimoine. Au programme, agritourisme, tourisme de mémoire ou encore oenotourisme.

  • Azélie

    Retrouvez-nous deux fois par mois en juillet et en août pour découvrir une nouvelle approche du patrimoine, des notions, des définitions, mais surtout des bonnes pratiques pour visiter vous aussi le patrimoine de vos territoires selon les thématiques qui vous animent. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Bonjour et bienvenue dans ce format estival pour parler tourisme et patrimoine.

  • Azélie

    C'est Léa et Azélie au micro.

  • Léa

    Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l'eau pour finir l'été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu. Le tourisme bleu regroupe les activités du tourisme maritime et fluvial dont nous reviendrons d'ailleurs sur les définitions. Nous vous partageons des idées d'expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial donc. Nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l'histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme. Nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d'entre vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d'écluse dont je reviendrai vous raconter mon expérience d'éclusière en fin d'épisode. Le tout Loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebots de croisière, mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine. On vous laisse avec l'épisode, bonne écoute !

  • Azélie

    Tout d'abord, commençons par définir ce qu'est le tourisme bleu, puisque c'est le sujet de notre épisode. En France, on retrouve d'ailleurs d'autres types de tourisme qui portent le nom d'une couleur. Par exemple le tourisme vert, associé au tourisme nature, et au tourisme durable, le tourisme blanc pour le tourisme de montagne, etc. Le tourisme bleu est sur cette même logique associé au tourisme maritime, que ce soit les croisières, la plaisance, le sport nautique ou côtier, avec la plage et les activités de loisirs. En somme, faire partie du tourisme bleu, c'est valoriser les ressources liées à la mer, au port, mais aussi aux fleuves et aux rivières. Cela passe par la mise en avant des paysages côtiers, le développement d'activités nautiques, la visite de phares ou de monuments emblématiques des sites côtiers, ou encore la valorisation de la culture locale. Pour vous donner quelques chiffres, en France, le tourisme bleu compte 473 ports littoraux, 478 ports fluviaux, qui constituent des sites patrimoniaux remarquables, regroupe une trentaine d'activités nautiques diverses, 8500 km de voies navigables fluviables, 1032 communes françaises situées en position littorale. Cet ensemble de paramètres permet de se rendre compte des potentiels de ce type de tourisme en France et surtout sur la partie qui nous intéresse, le patrimoine, qui peut prendre des formes diverses allant des paysages, des ports, des phares, des bateaux, de la faune et de la flore locale, des fêtes populaires, des traditions ou des savoir-faire maritimes. A noter que le tourisme bleu doit être pris avec des pincettes car toutes les activités proposées ne s'inscrivent pas dans une dimension de tourisme durable et nous ne souhaitons en aucun cas en faire la promotion ici. Nous avons parlé d'autres notions comme le tourisme maritime, le tourisme fluvial ou encore le tourisme côtier. Revenons rapidement sur ces définitions pour comprendre les possibilités, tant de développement et de valorisation que d'expérience à faire.

  • Léa

    Le tourisme bleu inclut le tourisme maritime, qui englobe tout ce qui fait référence à la mer et aux océans, avec les activités nautiques associées comme les croisières, les balades en bateau, les séjours à la voile le long des côtes. Mais ici on relève rapidement le type d'activité à préconiser pour découvrir l'océan de manière la plus respectueuse possible, car il faut garder en tête que ce type de tourisme, dans la manière dont il est le plus souvent pratiqué, reste très polluant sur les eaux et néfaste pour les écosystèmes. Il est donc important de se poser les bonnes questions avant de pratiquer une activité nautique pour ne pas participer à la dégradation de l'environnement. Au-delà de découvrir le littoral depuis le large, le tourisme maritime propose aussi des ateliers de sensibilisation. pour mieux comprendre les paysages, les écosystèmes marins, le patrimoine du littoral. Tout n'est donc pas à jeter dans le tourisme maritime. Finalement, comme toute consommation, il confie à nous de se demander les possibilités et les impacts de nos actions, et de choisir en connaissance de cause des actions qui respectent nos valeurs et nos engagements. Mais ne vous inquiétez pas, si on vous parle du tourisme bleu aujourd'hui, c'est parce que nous sommes convaincus qu'il y a de belles choses à découvrir sur ce sujet, de manière responsable, au-delà des grandes croisières.

  • Azélie

    Pour le tourisme fluvial, en France, nous avons certes de nombreuses façades maritimes, qui nous permettent de découvrir un certain nombre de paysages et d'environnements différents, de la Méditerranée à la côte atlantique à la pointe de Bretagne à la Manche ou encore la mer du Nord, qui nous offrent des possibilités diverses de découvertes locales, mais nous avons aussi de nombreux fleuves et canaux internes au territoire pour continuer d'explorer les possibilités du tourisme bleu. La France est particulièrement bien positionnée pour devenir une grande destination du tourisme fluvial. Elle dispose en effet du premier réseau navigable d'Europe, soit 8500 km sur un total de 18 000 km de voies d'eau, avec plus de 700 ports et haltes fluviales et de nombreux ouvrages d'art qui relient les cinq principaux fleuves à proximité de grands sites naturels ou patrimoniaux. Il s'agit d'un domaine en pleine expansion, notamment avec le service VNF, Voies Navigables de France, qui gère une grande partie du réseau français et contribue à sa structuration et son développement. On peut soulever plusieurs actes de développement touristique sur ce sujet. Les élus locaux se préoccupent de plus en plus de ces canaux et de leur intérêt pour le développement de leur territoire, tant en termes d'images que de développement local ou encore de développement touristique. Une nouvelle flotte se développe petit à petit pour répondre d'une part aux enjeux touristiques et à l'intérêt grandissant pour ce type de découverte, mais aussi pour répondre aux enjeux écologiques avec des déplacements verts. Ainsi, on retrouve des bateaux péniches restaurant ou encore hôtel, des bateaux de plaisance en location tout inclus, ou des bateaux promenade électrique. De nouveaux outils se développent aussi pour favoriser les escales, les réservations dans les ports et la découverte locale. Toutes les actions de la réservation des bateaux à la navigation, en passant par la découverte locale, se font en synergie entre les usagers, que l'on appelle plaisanciers, les élus locaux et les voies navigables de France entre autres. Au-delà des voies navigables, ces sites sont emplis de richesses patrimoniales, tant en termes d'ouvrages d'art, avec les ponts, les écluses, les barrages, les ponts, les ponts canaux, les maisons éclusières, que naturelles. Un des axes majeurs de développement actuel est d'ailleurs les opérations de reclassement, de rénovation et d'aménagement des sites, en favorisant d'une part le déplacement des plaisanciers et en facilitant la gestion de leur trajet, mais aussi d'autre part en permettant la conservation des ouvrages remarquables et la circulation sur les canaux.

  • Léa

    Revenons maintenant les pieds sur terre, car le tourisme bleu se passe aussi sur la terre ferme. On peut parler du tourisme côtier. qui comme son nom l'indique se déroulent sur nos côtes maritimes. On peut même parler de tourisme balnéaire. Le tourisme côtier est une des formes les plus anciennes du tourisme avec des stations qui se créent sur les littéraux dès le 19e siècle. Il s'agit d'un type de tourisme au départ réservé à une certaine élite de la société qui venait prendre les eaux et l'air marin pour se soigner. Le tourisme côtier s'est par la suite ouvert à toutes les couches de la société dans un esprit de loisir avec l'apparition des congés payés par exemple. pour profiter notamment des plages méditerranéennes. Avec l'augmentation des chaleurs, la côte atlantique et bretonne se développent de plus en plus et attirent de nouveaux touristes chaque été pour profiter des températures plus clémentes et de moins de fréquentation, tout en profitant du charme de l'eau et de ses ports. Apparaît également de nouveaux enjeux d'infrastructures pour l'accueil des touristes avec surtout des enjeux écologiques après une grande période de bétonisation des littéraux, dans le sud notamment. Il s'agit aussi de répartir les flux touristiques pour éviter la surfréquentation de sites, comme on peut entendre dans les calanques de Marseille. Mais concrètement, que pouvons-nous découvrir à travers le tourisme côtier ? Au-delà des activités nautiques, les littoraux présentent un patrimoine matériel et immatériel riche avec des sports, des patrimoines et des savoir-faire. Et c'est tout l'enjeu de valorisation de ces lieux, pour entraîner le visiteur à mieux connaître sa destination, au-delà du traditionnel hôtel all-inclusive, et des journées fermientes sur la plage. Il s'agit d'aller à la rencontre de la culture locale, de sa gastronomie, de son histoire. Le temps dû tout à la mer, à la plage et au soleil semble révolu. Les touristes recherchent un choix d'activités et des expériences variées. Afin d'oeuvrer au développement durable de ces destinations, la Commission européenne a notamment construit une étude d'où résultent un certain nombre de bonnes pratiques sous la forme d'une gestion intégrée de la qualité. C.I.Q. Elle propose trois champs d'action, le développement économique de la destination, la protection de l'environnement dans les projets menés et le respect de l'identité des populations locales et résidentes afin de proposer aux visiteurs une expérience unique et originale de ces lieux en minimisant l'impact écologique et en favorisant l'intégration des populations dans le plan de développement.

  • Azélie

    Tourisme bleu, d'accord, mais en quoi c'est du patrimoine ? Nous en avons déjà parlé un petit peu avant, mais si nous creusons le sujet, on peut tout d'abord mettre en avant les bateaux anciens que l'on peut visiter à quai ou lors de navigations exceptionnelles. Ces navires d'exception, hérités des siècles passés, font partie de notre patrimoine maritime remarquable et participent à la transition de l'histoire avec un grand H. En 1982, le ministre de la Culture classe pour la première fois deux navires au titre des monuments historiques. Le Trois-Mas du Chess-Anne, construit en 1901 et que vous pouvez retrouver sur le quai du musée portuaire de Dunkerque pour le visiter. Et le bateau de charge Madatao, construit en 1938. Malheureusement ne pouvant assurer sa conservation, ce dernier a été détruit en 2008 malgré son inscription au titre des monuments historiques. Aujourd'hui, le parc des bateaux protégés, inscrit ou classé au monument historique, compte 199 unités, dont 82% relèvent du patrimoine maritime et 18% du domaine fluvial. Ce sont parmi eux 155 navires aptes à la navigation, 14 qui font l'objet d'une exposition à flots, 20 qui font l'objet d'une exposition à terre et 4 en restauration. Ce sont des chiffres de 2022. Outre le Duchesse Anne, on peut aussi penser au célèbre bateau Le Bélème, qui a notamment fait sensation lors de son passage au Festival de l'Armanda à Rouen. Construit en 1896, il est le dernier trois-mats, barque français à coque en acier, un des plus anciens trois-mats en Europe, en état de navigation et le second plus grand voilier de France. Ou encore le bateau Corsair, au quai de Saint-Malo, l'étoile du roi. Un trois-mats carré de 46 mètres de long, réplique inspirée d'une frégate Corsair anglaise, du XVIIIe siècle. Pour continuer sur notre quête de patrimoine, on retrouve sur Terre aussi d'autres vecteurs, comme les phares. S'il y a bien un élément de patrimoine qui se distingue sur les côtes françaises, ce sont les 150 phares, métropoles et outre-mer, dont 25 en pleine mer. Le terme phare tire son origine de Pharos, le nom d'une île au large d'Alexandrie en Égypte, où Ptolémée Ier fit ériger un phare monumental au début du IIIe siècle avant Jésus-Christ. L'édifice d'une grandeur exceptionnelle fut malheureusement détruit au XIVe siècle à la suite d'une série de tremblements de terre. Considéré comme la septième merveille du monde, ce phare antique aurait une hauteur de plus de 100 mètres, visible à 50 km à la ronde. Le phare d'Alexandrie aurait ainsi surpassé en hauteur le phare de l'île Vierge, aujourd'hui le plus haut d'Europe, à 82,50 mètres. A ce jour, le phare demeure un symbole emblématique de la ville. figurant sur les drapeaux respectifs. Les phares sont les sentinelles des côtes maritimes. Ils guident encore aujourd'hui les marins, même si la surveillance dans les phares se fait principalement à distance. Revenons sur leurs différentes localisations. Il existe trois types de phares maritimes, que l'on surnomme le paradis, le purgatoire et l'enfer. Le paradis est un phare qui se situe sur la côte, ou dans un estuaire, parfois à proximité d'un village. Il est appelé paradis Parce qu'il n'y a pas de difficulté pour y vivre, on peut même y vivre en famille. La seule chose redoutable serait le nombre de marches pour accéder à la lanterne. Pour exemple, le phare du Petit Nouveau ou encore le phare de la Pointe de Saint-Mathieu, et on va y revenir dans nos retours d'expérience. Le purgatoire, lui, se trouve sur une île plus ou moins éloignée du continent. C'est un phare qui est isolé, mais le gardien qui s'y trouve a moyen de se rendre régulièrement sur Terre pour retrouver la vie humaine et faire ses courses. Pour exemple, le phare de la Vieille devant la... pointe du Rha. Le dernier se surnomme l'Enfer, un phare placé sur une île beaucoup plus lointaine. Il peut arriver que ce phare se trouve en pleine mer, sans île autour. On se retrouve alors isolé tel un Robinson pour plusieurs semaines, voire davantage si Mère Nature n'est pas d'accord. Par exemple, le phare d'Armène, ou phare du Rocher, situe à l'extrémité de la chaussée de Sein, à la pointe ouest de la Bretagne.

  • Léa

    Ces éléments patrimoniaux remarquables s'inscrivent dans un paysage qu'il est tout autant, avec tantôt des grandes baies de sable, des rochers imposants, des digues aménagées avec des villas particulières, des criques secrètes. Si le patrimoine est matériel, il est aussi naturel, avec des paysages différents d'une façade maritime à l'autre, ce qui donne lieu à des expériences totalement différentes. Mais aussi, la faune et la flore locale va changer. Selon que l'on soit en Méditerranée, où l'on peut croiser des dauphins au large par exemple, ou plutôt sur les côtes de la baie de Somme avec la présence des phoques. Le patrimoine bleu représente toutes les facettes de ce que l'on entend derrière le mot patrimoine, de la petite cuillère à la cathédrale comme le disait Malraux. On parle aussi de patrimoine immatériel avec des savoir-faire comme la pêche, qui prend différentes formes selon que l'on soit en Méditerranée, dans l'océan Atlantique ou encore dans la Manche. Ces histoires de pêcheurs marquent le rythme de la vie des populations locales et animent les ports, avec les arrivées des bateaux et les étals de poissons frais, les restaurants qui servent les fruits de mer. C'est un savoir-faire local qui donne lieu à une ambiance unique. Pour en découvrir plus sur les histoires de pêche, de port, de vie locale, Plusieurs musées à vocation maritime existent pour vous plonger dans ce patrimoine exceptionnel, comme le musée national de la marine à Paris, à Brest, la Rochelle, dont l'antenne parisienne a d'ailleurs récemment réouvert. A ne pas confondre avec l'hôtel de la marine, car là, ça n'a rien à voir. On peut parler du musée portuaire à Dunkerque, ou encore le musée de la mer à Sète. Et il y en a plein d'autres. Et pour continuer l'immersion, de nombreuses fêtes locales ont lieu. On peut penser à l'armada de Rouen. Grand événement normand qui ramène chaque année des dizaines de milliers de visiteurs et des dizaines de bateaux d'exception. Il s'agit d'un des plus grands événements mondial du monde de la mer. C'est une expérience à vivre. On retrouve aussi la fameuse fête de la mer, qui se tient localement sur des dates spécifiques, mais aussi depuis 6 ans à travers un événement national sur une période d'un mois, de juin à juillet, avec des animations spécifiques lancées par la marine nationale et les associations locales.

  • Azélie

    Vous voilà maintenant bien équipés pour savoir quelles expériences faire pour découvrir ce patrimoine exceptionnel. Nous allons creuser avec vous certains labels et initiatives mises en place pour vous aider à vous repérer un peu plus. Commençons par les repères pour vous aider à créer un itinéraire entre ces sites remarquables. La route bleue a été créée sous le conseil de l'Europe pour structurer, mettre en réseau et connecter les entreprises et les sites touristiques, des destinations nautiques connectées à la Via Odyssée. le grand itinéraire culturel européen du patrimoine maritime. Ici, c'est depuis la mer que vous voguerez entre les différents sites de l'itinéraire. On vous met les informations des itinéraires en description. On se retrouve sur la terre ferme. On a le réseau des villes bleues d'avenir, réseau d'élus et de maires locaux à l'échelle européenne qui œuvrent au développement de projets culturels, numériques et innovants dans une dimension écologique de leur territoire nautique. Ce réseau est notamment à l'initiative des routes bleues mentionnées précédemment. Niveau itinérance, on retrouve également la voie bleue, itinéraire cycliste qui part du Luxembourg jusqu'à Lyon en longeant la Moselle et la Saône. Le site présente différents itinéraires selon vos envies et les découvertes que vous pouvez faire le long de ces deux cours d'eau remarquables. Une belle expérience à faire sur un après-midi, une journée ou plus selon votre niveau pour découvrir autrement les territoires et les patrimoines locaux entre eau et nature. Ce sont au total 700 km de voies banalisées et aménagées pour... pédaler en sécurité et profiter des paysages. Pour ceux qui préfèrent se déplacer à pied, vous pouvez retrouver les sentiers côtiers. En 2019, ce sont environ 5800 km linéaires de sentiers du littoral qui sont ouverts sur l'ensemble des côtes françaises, métropoles et outre-mer. Vous pouvez arpenter les côtes méditerranéennes, atlantiques ou encore la Manche et la mer du Nord. Aussi appelé chemin des douaniers, le sentier côtier, véritable frontière entre la terre et la mer, dont les premiers tronçons furent aménagés à la fin du XVIIIe siècle par Napoléon, étaient empruntés par les gardes-côtes français pour lutter contre la contrebande et faire respecter la taxation des marchandises, notamment à travers l'impôt de la gabelle. Le chemin bordant les côtes facilitait le franchissement d'obstacles naturels comme les falaises et la construction de cabanes. En France, le GR34 a été élu GR préféré des Français en 2018 dans le cadre du concours national Mon GR préféré, organisé chaque année par le GRCC. par la Fédération française de randonnée. Le Sentier des Douaniers bretons, dans sa partie finistérienne, a été élu GR préféré des Français en 2018, avec près de 24% des 55 000 suffrages exprimés. Le Sentier des Douaniers borde l'ensemble des côtes bretonnes, sur plus de 2000 km. Depuis l'îlot Rocheux et la baie du Mont-Saint-Michel, dans la Manche, le GR 34 atteint son but à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.

  • Léa

    Côté patrimoine, on retrouve aussi des initiatives de sauvegarde comme l'association patrimoine maritime et fluvial créé en 1992 par le secrétaire d'état à la mer la structure a notamment mis en place le label d ip bateau d'intérêt patrimonial qui permet la protection et l'accompagnement des propriétaires de bateaux emblématique c'est aujourd'hui 1650 navires qui sont labellisés par l'association mais les actions de celle ci ne s'arrête pas là elle accompagne les élus dans la valorisation de leur richesse patrimoniale. Et, nous citons, Nombreuses sont les villes portuaires qui ont associé leur image à un navire traditionnel emblématique. Cet engouement touche également les voies d'eau intérieures, pour lesquelles la renaissance des traditions fluviales accompagne la reconquête et la mise en valeur des berges. Patrimoine maritime et fluvial milite également depuis sa fondation pour la création de quais du patrimoine visant à regrouper les fameux BIP dans leurs ports d'attache et dans leurs ports d'escale. Il s'agit d'un atout de valorisation essentielle des villes portuaires offrant au public le spectacle d'un véritable musée à flots. Nombre de maires ou de capitaines de ports ont depuis adopté le concept et gèrent une animation saisonnière forte autour de leurs quais du patrimoine. Fin de citation. Le tourisme bleu, bien que le vecteur d'attractivité et de valorisation patrimoniale sous toutes ses formes, est aussi associé à des déboires écologiques importants. Nous en avons parlé plus haut. Il existe cependant de plus en plus d'initiatives et de projets d'action pour associer ce tourisme à une dimension durable, respectueuse pour l'environnement et les populations locales, loin du tourisme de masse et de la surconsommation. Un tourisme bleu associé à la détente, la découverte, la rencontre, et la sensibilisation écologique. Représentant 10% du PIB mondial et de l'emploi, l'industrie du voyage constitue l'un des plus grandes du monde, mais c'est également l'une des plus polluantes. Lors du Blue Tourism Forum, qui s'est tenu à Paris en 2019, plusieurs ONG et instituts ont souligné la nécessité de réduire l'impact du tourisme maritime sur l'environnement. Un rapport a alors été rédigé sous la forme du Plan Bleu Pour fournir une évaluation de l'état du tourisme côtier et maritime dans le monde, d'identifier les principaux acteurs, les tendances futures, les problèmes communs et un ensemble de solutions pour l'avenir en rendant ce pan touristique plus durable. Côté européen, on retrouve le Manifeste européen pour le tourisme nautique durable qui met en avant plusieurs pratiques. Nous pourrons détailler ce point dans d'autres contenus à venir, mais vous pouvez retrouver les informations via les liens en description de l'épisode.

  • Azélie

    Dans cette logique de tourisme bleu durable, il existe quelques repères pour les visiteurs, avec notamment deux labels pour vous accompagner dans le choix de vos destinations et activités nautiques. Le label pavillon bleu que vous pouvez retrouver dans les communes et ports de plaisance qui mènent une politique de développement touriste durable autour des activités nautiques. Il garantit aux plaisanciers et touristes de profiter de la plage et des expériences de loisirs, en limitant leur impact sur l'environnement. Ce sont aujourd'hui 505 sites qui sont labellisés en France. On retrouve également le label France Station Nautique qui présente 4 niveaux de classification sous forme d'étoiles qui définit différents critères qualité concernant les activités proposées, les équipements et l'encadrement. Ces différents niveaux récompensent les sites les plus dynamiques en termes d'aménagement, de formation et de respect de l'environnement. Plus la destination a d'étoiles, plus elle est impliquée dans une démarche durable. Ce réseau national compte 29 stations en 2021. Les stations labellisées sont situées essentiellement sur le littoral côtier, mais on retrouve des stations labellisées autour des lacs, comme c'est le cas sur la destination Savoie-Mont-Blanc avec le lac Léman, le lac d'Annecy et le lac du Bourget.

  • Léa

    Enfin, pour terminer cet épisode, nous passons maintenant à la partie retour d'expérience, traditionnelle de notre série de l'été. Pour ma part, j'ai pu faire plusieurs fois l'expérience de l'aventure renversante à Saint-Nazaire. C'est tout l'espace portuaire qui a été aménagé de manière à valoriser le patrimoine maritime local et la base de Saint-Nazaire. On retrouve notamment le fameux sous-marin Padon. On retrouve une reconstitution d'un paquebot de croisière tel que le Titanic, mais c'est pas le Titanic. Et il n'est pas à flot, c'est une reconstitution sous format musée, mais qui est complètement immersif. On retrouve des visites en bateau de la côte mais aussi du port et des visites en bus pour les chantiers navaux. Là-dessus je voudrais faire un disclaimer parce qu'effectivement à Saint-Nazaire c'est là où on construit notamment les plus gros paquebots du moment et on peut visiter ces chantiers. Et c'est là où nous on trouve une problématique, c'est que ces bateaux de croisière pour nous c'est pas quelque chose de durable, c'est pas quelque chose qui est dans le sens où on l'entend de valoriser le tourisme maritime et le tourisme fluvial. Donc là-dessus on n'est pas 100% d'accord là-dessus. Mais par contre ce qui est super intéressant avec cette expérience c'est qu'on peut découvrir tout l'intérêt du port industriel, de son rôle dans le développement économique, donc on a toute une partie finalement patrimoine industriel, patrimoine portuaire. On a une valorisation de toute la base portuaire qui pourrait être une zone laissée à l'abandon mais qui est valorisée dans le sens patrimonial du terme. On retrouve les bateaux d'antan, les bateaux emblématiques grâce à la reconstitution. On peut visiter un sous-marin d'exception. Et donc du coup tout ce qui est construit autour de la valorisation du patrimoine maritime est assez chouette, intéressante, immersive et il y en a pour tous les goûts. On a aussi d'ailleurs le musée qui explique tout le rôle de la base de Saint-Nazaire à travers les différentes époques et notamment avec la seconde guerre mondiale. Mais au-delà de cette expérience à Saint-Nazaire, qui je vous conseille de faire cette expérience hors la visite des chantiers navaux, on s'entend, j'ai aussi été éclusière sur le canal du centre dans un... tout autre registre, du coup j'ai pu découvrir le tourisme bleu de l'intérieur c'est vraiment une super expérience qui m'a donné envie de parcourir les canaux en bateau j'ai pas encore eu l'occasion de le faire mais c'est un projet et je vous invite en vous aussi l'expérience, surtout les passages d'écluse, c'est vraiment quelque chose de vraiment insolite et en plus ça nous permet de rencontrer des éclusiers, d'échanger vous rencontrer d'autres personnes qui naviguent en bateau, c'est vraiment une expérience totalement slow, totalement ralentie de la découverte des paysages des patrimoines et... C'est vraiment une expérience unique que je vous invite à faire et si vous avez l'occasion d'être éclusier un été, vraiment aussi, let's go ! Je laisse la parole à Azélie maintenant pour qu'elle vous partage elle aussi une expérience qu'elle a pu faire.

  • Azélie

    Quant à mon expérience, lors d'une excursion en Bretagne, j'ai eu deux coups de cœur. Le premier se trouve à Brest et c'est l'atelier des Capucins. Pour vous mettre dans l'ambiance, nous nous situons donc à Brest, mais nous allons rester les pieds sur la terre ferme. Je vous invite à rentrer dans un espace grand de 10 000 m², avec une hauteur sous nef de 15 mètres et une lumière naturelle traversant les nefs. Vous pouvez y trouver un spot d'escalade, une bibliothèque, des bars et des restaurants, des boutiques d'artistes locaux, des artistes venant répéter leurs cours de breakdance ou de danse contemporaine. Vous pouvez y venir en roller, en skate ou à BMX, vous avez la place que vous voulez. Cet endroit arrête le temps. Pour y venir, prenez le premier téléphérique urbain de France, et du haut de ses 72 mètres, vous aurez une vue imprenable sur la pointe des Espagnols et le phare du Port-Sig. Ce lieu est né il y a 300 ans. A l'origine, ce fut un couvent dont la première pierre fut posée par Vauban, en 1695. Ce bâtiment architectural remarquable a été destiné à la fabrication et à la réparation des navires de la Marine Nationale. En 2004, l'activité d'usinage de grandes pièces de navires toucha à sa fin et jusqu'en 2016, d'importants travaux ont fait de ce lieu un endroit culturel, économique, touristique et de loisir tout en conservant le patrimoine industriel. En guise de décoration, plusieurs machines-outils évoquent le passé des ateliers. Mais au fond des ateliers depuis 2018, vous trouverez le fameux Canot de l'Empereur. C'est la pièce maîtresse du Musée National de la Marine. Aujourd'hui, le Canot de l'Empereur est prêt à députer un nouveau chapitre au cœur des ateliers des Capucins. Pour l'anecdote d'ailleurs, Léa l'a vu lorsqu'il était encore au Palais de Chaillot avant son retour à Brest. Ma seconde expérience coup de cœur se situe sur la pointe du Finistère à l'abbaye de Saint-Mathieu. Elle a été fondée au VIe siècle par des moines bretons. Aujourd'hui, il ne reste que des vestiges de l'abbaye qui témoignent de son importance passée. A proximité des ruines de l'abbaye se trouve un phare, le phare de Saint-Mathieu, qui a pris le relais de l'abbaye pour guider les marins. Avant la construction du phare, l'abbaye de Saint-Mathieu jouait déjà un rôle crucial dans la sécurité maritime. Située sur un promontoire au bout de la pointe Saint-Mathieu, l'abbaye était visible de loin pour les marins naviguant dans la mer. Au Moyen-Âge, les moines allumaient régulièrement des feux au sommet de l'église pour guider les navires et prévenir des dangers sur cette côte rocheuse. Le phare de Saint-Mathieu fut érigé à proximité des ruines de l'abbaye et son emplacement stratégique sur la pointe Saint-Mathieu en fait l'un des phares les plus importants pour la navigation le long des côtes bretonnes. Sa lumière d'une portée de plus de 50 km guide les navires en toute sécurité à travers les eaux dangereuses. On peut explorer les vestiges de l'abbaye, gravir le phare pour admirer la vue panoramique et visiter le Mémorial National des Marins Morts pour la France, également situé à proximité. La cohabitation du phare et de l'abbaye sur la Pointe Saint-Mathieu m'a fascinée par son contraste entre le sacré et le pratique, entre le divin et le technologique. L'abbaye en ruine a des aires de temple détruits par Ganondorf dans la célèbre licence des jeux vidéo Zelda. Voilà une petite référence pour tous les geeks comme moi, un lieu à visiter absolument dès que vous foulez les terres du Finistère.

  • Léa

    Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous incitons à découvrir les différentes ressources en description qui nous ont permis d'écrire cet épisode. Pas de recommandations particulières niveau lecture ici, si ce n'est de faire vous-même l'expérience du tourisme bleu. Mais attention, de façon la plus éco-responsable possible on s'entend, que l'on ne vous retrouve pas sur un paquebot géant. A très vite donc pour de nouveaux épisodes. On revient d'ailleurs fin septembre avec des formats conférences, qui sont donc les mélanges de chroniques d'informations et d'interviews de personnes de référence. On ne vous en dit pas plus sur le prochain invité que nous attendons depuis déjà plusieurs mois maintenant.

  • Azélie

    Allez, à très vite ! Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous. sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

    C'était Léa et Azélie, fondatrices de l'agence de communication et de médiation du patrimoine Parole de Patrimoine. Nous accompagnons les acteurs du patrimoine et de la culture dans la valorisation de leur histoire locale, vers de nouveaux outils digitaux et à des stratégies impactantes auprès du grand public. Si le format podcast vous plaît et que vous souhaitez collaborer sur un sujet particulier, on en discute pour l'inclure dans votre stratégie de développement. Retrouvez toutes nos informations de contact en description. A très bientôt !

Description

A mi chemin entre la valorisation et la sauvegarde du patrimoine et la promotion touristique, les chroniques de l'été sont nos épisodes de l'été dédiés à la construction collective d'un nouveau tourisme, un tourisme durable pour l'attractivité de nos territoires.


Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l’eau pour finir l’été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu !


Nous vous partagerons des idées d’expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial, nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l’histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme, nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d’entre-vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d’écluse dont Léa vous racontera son expérience d’éclusière. Le tout, loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebot de croisière mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine !


On vous laisse avec l’épisode, bonne écoute !


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Transcription

  • Léa

    Bonjour, c'est Léa et Azélie, les deux voix de l'épisode. Bienvenue sur le podcast Paroles de Patrimoine. Ici, on vous donne les clés pour observer et comprendre les patrimoines de vos territoires. Ensemble, on vous embarque dans nos explorations pour vous faire découvrir notre définition du patrimoine et décrypter les notions qui gravitent autour. Pour cet été, nous vous proposons de faire un pas de côté vis-à-vis de nos épisodes habituels et de vous partager quelques chroniques patrimoine. Au programme, agritourisme, tourisme de mémoire ou encore oenotourisme.

  • Azélie

    Retrouvez-nous deux fois par mois en juillet et en août pour découvrir une nouvelle approche du patrimoine, des notions, des définitions, mais surtout des bonnes pratiques pour visiter vous aussi le patrimoine de vos territoires selon les thématiques qui vous animent. Allez, on vous emmène avec nous !

  • Léa

    Bonjour et bienvenue dans ce format estival pour parler tourisme et patrimoine.

  • Azélie

    C'est Léa et Azélie au micro.

  • Léa

    Dans cet épisode, nous partons sur les bords de l'eau pour finir l'été en beauté et garder un peu de summer vibes pour la rentrée. Nous allons vous parler du tourisme bleu. Le tourisme bleu regroupe les activités du tourisme maritime et fluvial dont nous reviendrons d'ailleurs sur les définitions. Nous vous partageons des idées d'expériences à faire pour découvrir le patrimoine maritime et fluvial donc. Nous aborderons les types de patrimoine que cela représente, l'histoire des phares, emblématique de ce type de tourisme. Nous parlerons des chemins côtiers pour les plus sportifs d'entre vous, des visites de bateaux anciens ou encore de balades fluviales sur les canaux français et le fameux passage d'écluse dont je reviendrai vous raconter mon expérience d'éclusière en fin d'épisode. Le tout Loin des sites de surfréquentation touristique et des gros paquebots de croisière, mais dans une logique de tourisme durable et de découverte du patrimoine. On vous laisse avec l'épisode, bonne écoute !

  • Azélie

    Tout d'abord, commençons par définir ce qu'est le tourisme bleu, puisque c'est le sujet de notre épisode. En France, on retrouve d'ailleurs d'autres types de tourisme qui portent le nom d'une couleur. Par exemple le tourisme vert, associé au tourisme nature, et au tourisme durable, le tourisme blanc pour le tourisme de montagne, etc. Le tourisme bleu est sur cette même logique associé au tourisme maritime, que ce soit les croisières, la plaisance, le sport nautique ou côtier, avec la plage et les activités de loisirs. En somme, faire partie du tourisme bleu, c'est valoriser les ressources liées à la mer, au port, mais aussi aux fleuves et aux rivières. Cela passe par la mise en avant des paysages côtiers, le développement d'activités nautiques, la visite de phares ou de monuments emblématiques des sites côtiers, ou encore la valorisation de la culture locale. Pour vous donner quelques chiffres, en France, le tourisme bleu compte 473 ports littoraux, 478 ports fluviaux, qui constituent des sites patrimoniaux remarquables, regroupe une trentaine d'activités nautiques diverses, 8500 km de voies navigables fluviables, 1032 communes françaises situées en position littorale. Cet ensemble de paramètres permet de se rendre compte des potentiels de ce type de tourisme en France et surtout sur la partie qui nous intéresse, le patrimoine, qui peut prendre des formes diverses allant des paysages, des ports, des phares, des bateaux, de la faune et de la flore locale, des fêtes populaires, des traditions ou des savoir-faire maritimes. A noter que le tourisme bleu doit être pris avec des pincettes car toutes les activités proposées ne s'inscrivent pas dans une dimension de tourisme durable et nous ne souhaitons en aucun cas en faire la promotion ici. Nous avons parlé d'autres notions comme le tourisme maritime, le tourisme fluvial ou encore le tourisme côtier. Revenons rapidement sur ces définitions pour comprendre les possibilités, tant de développement et de valorisation que d'expérience à faire.

  • Léa

    Le tourisme bleu inclut le tourisme maritime, qui englobe tout ce qui fait référence à la mer et aux océans, avec les activités nautiques associées comme les croisières, les balades en bateau, les séjours à la voile le long des côtes. Mais ici on relève rapidement le type d'activité à préconiser pour découvrir l'océan de manière la plus respectueuse possible, car il faut garder en tête que ce type de tourisme, dans la manière dont il est le plus souvent pratiqué, reste très polluant sur les eaux et néfaste pour les écosystèmes. Il est donc important de se poser les bonnes questions avant de pratiquer une activité nautique pour ne pas participer à la dégradation de l'environnement. Au-delà de découvrir le littoral depuis le large, le tourisme maritime propose aussi des ateliers de sensibilisation. pour mieux comprendre les paysages, les écosystèmes marins, le patrimoine du littoral. Tout n'est donc pas à jeter dans le tourisme maritime. Finalement, comme toute consommation, il confie à nous de se demander les possibilités et les impacts de nos actions, et de choisir en connaissance de cause des actions qui respectent nos valeurs et nos engagements. Mais ne vous inquiétez pas, si on vous parle du tourisme bleu aujourd'hui, c'est parce que nous sommes convaincus qu'il y a de belles choses à découvrir sur ce sujet, de manière responsable, au-delà des grandes croisières.

  • Azélie

    Pour le tourisme fluvial, en France, nous avons certes de nombreuses façades maritimes, qui nous permettent de découvrir un certain nombre de paysages et d'environnements différents, de la Méditerranée à la côte atlantique à la pointe de Bretagne à la Manche ou encore la mer du Nord, qui nous offrent des possibilités diverses de découvertes locales, mais nous avons aussi de nombreux fleuves et canaux internes au territoire pour continuer d'explorer les possibilités du tourisme bleu. La France est particulièrement bien positionnée pour devenir une grande destination du tourisme fluvial. Elle dispose en effet du premier réseau navigable d'Europe, soit 8500 km sur un total de 18 000 km de voies d'eau, avec plus de 700 ports et haltes fluviales et de nombreux ouvrages d'art qui relient les cinq principaux fleuves à proximité de grands sites naturels ou patrimoniaux. Il s'agit d'un domaine en pleine expansion, notamment avec le service VNF, Voies Navigables de France, qui gère une grande partie du réseau français et contribue à sa structuration et son développement. On peut soulever plusieurs actes de développement touristique sur ce sujet. Les élus locaux se préoccupent de plus en plus de ces canaux et de leur intérêt pour le développement de leur territoire, tant en termes d'images que de développement local ou encore de développement touristique. Une nouvelle flotte se développe petit à petit pour répondre d'une part aux enjeux touristiques et à l'intérêt grandissant pour ce type de découverte, mais aussi pour répondre aux enjeux écologiques avec des déplacements verts. Ainsi, on retrouve des bateaux péniches restaurant ou encore hôtel, des bateaux de plaisance en location tout inclus, ou des bateaux promenade électrique. De nouveaux outils se développent aussi pour favoriser les escales, les réservations dans les ports et la découverte locale. Toutes les actions de la réservation des bateaux à la navigation, en passant par la découverte locale, se font en synergie entre les usagers, que l'on appelle plaisanciers, les élus locaux et les voies navigables de France entre autres. Au-delà des voies navigables, ces sites sont emplis de richesses patrimoniales, tant en termes d'ouvrages d'art, avec les ponts, les écluses, les barrages, les ponts, les ponts canaux, les maisons éclusières, que naturelles. Un des axes majeurs de développement actuel est d'ailleurs les opérations de reclassement, de rénovation et d'aménagement des sites, en favorisant d'une part le déplacement des plaisanciers et en facilitant la gestion de leur trajet, mais aussi d'autre part en permettant la conservation des ouvrages remarquables et la circulation sur les canaux.

  • Léa

    Revenons maintenant les pieds sur terre, car le tourisme bleu se passe aussi sur la terre ferme. On peut parler du tourisme côtier. qui comme son nom l'indique se déroulent sur nos côtes maritimes. On peut même parler de tourisme balnéaire. Le tourisme côtier est une des formes les plus anciennes du tourisme avec des stations qui se créent sur les littéraux dès le 19e siècle. Il s'agit d'un type de tourisme au départ réservé à une certaine élite de la société qui venait prendre les eaux et l'air marin pour se soigner. Le tourisme côtier s'est par la suite ouvert à toutes les couches de la société dans un esprit de loisir avec l'apparition des congés payés par exemple. pour profiter notamment des plages méditerranéennes. Avec l'augmentation des chaleurs, la côte atlantique et bretonne se développent de plus en plus et attirent de nouveaux touristes chaque été pour profiter des températures plus clémentes et de moins de fréquentation, tout en profitant du charme de l'eau et de ses ports. Apparaît également de nouveaux enjeux d'infrastructures pour l'accueil des touristes avec surtout des enjeux écologiques après une grande période de bétonisation des littéraux, dans le sud notamment. Il s'agit aussi de répartir les flux touristiques pour éviter la surfréquentation de sites, comme on peut entendre dans les calanques de Marseille. Mais concrètement, que pouvons-nous découvrir à travers le tourisme côtier ? Au-delà des activités nautiques, les littoraux présentent un patrimoine matériel et immatériel riche avec des sports, des patrimoines et des savoir-faire. Et c'est tout l'enjeu de valorisation de ces lieux, pour entraîner le visiteur à mieux connaître sa destination, au-delà du traditionnel hôtel all-inclusive, et des journées fermientes sur la plage. Il s'agit d'aller à la rencontre de la culture locale, de sa gastronomie, de son histoire. Le temps dû tout à la mer, à la plage et au soleil semble révolu. Les touristes recherchent un choix d'activités et des expériences variées. Afin d'oeuvrer au développement durable de ces destinations, la Commission européenne a notamment construit une étude d'où résultent un certain nombre de bonnes pratiques sous la forme d'une gestion intégrée de la qualité. C.I.Q. Elle propose trois champs d'action, le développement économique de la destination, la protection de l'environnement dans les projets menés et le respect de l'identité des populations locales et résidentes afin de proposer aux visiteurs une expérience unique et originale de ces lieux en minimisant l'impact écologique et en favorisant l'intégration des populations dans le plan de développement.

  • Azélie

    Tourisme bleu, d'accord, mais en quoi c'est du patrimoine ? Nous en avons déjà parlé un petit peu avant, mais si nous creusons le sujet, on peut tout d'abord mettre en avant les bateaux anciens que l'on peut visiter à quai ou lors de navigations exceptionnelles. Ces navires d'exception, hérités des siècles passés, font partie de notre patrimoine maritime remarquable et participent à la transition de l'histoire avec un grand H. En 1982, le ministre de la Culture classe pour la première fois deux navires au titre des monuments historiques. Le Trois-Mas du Chess-Anne, construit en 1901 et que vous pouvez retrouver sur le quai du musée portuaire de Dunkerque pour le visiter. Et le bateau de charge Madatao, construit en 1938. Malheureusement ne pouvant assurer sa conservation, ce dernier a été détruit en 2008 malgré son inscription au titre des monuments historiques. Aujourd'hui, le parc des bateaux protégés, inscrit ou classé au monument historique, compte 199 unités, dont 82% relèvent du patrimoine maritime et 18% du domaine fluvial. Ce sont parmi eux 155 navires aptes à la navigation, 14 qui font l'objet d'une exposition à flots, 20 qui font l'objet d'une exposition à terre et 4 en restauration. Ce sont des chiffres de 2022. Outre le Duchesse Anne, on peut aussi penser au célèbre bateau Le Bélème, qui a notamment fait sensation lors de son passage au Festival de l'Armanda à Rouen. Construit en 1896, il est le dernier trois-mats, barque français à coque en acier, un des plus anciens trois-mats en Europe, en état de navigation et le second plus grand voilier de France. Ou encore le bateau Corsair, au quai de Saint-Malo, l'étoile du roi. Un trois-mats carré de 46 mètres de long, réplique inspirée d'une frégate Corsair anglaise, du XVIIIe siècle. Pour continuer sur notre quête de patrimoine, on retrouve sur Terre aussi d'autres vecteurs, comme les phares. S'il y a bien un élément de patrimoine qui se distingue sur les côtes françaises, ce sont les 150 phares, métropoles et outre-mer, dont 25 en pleine mer. Le terme phare tire son origine de Pharos, le nom d'une île au large d'Alexandrie en Égypte, où Ptolémée Ier fit ériger un phare monumental au début du IIIe siècle avant Jésus-Christ. L'édifice d'une grandeur exceptionnelle fut malheureusement détruit au XIVe siècle à la suite d'une série de tremblements de terre. Considéré comme la septième merveille du monde, ce phare antique aurait une hauteur de plus de 100 mètres, visible à 50 km à la ronde. Le phare d'Alexandrie aurait ainsi surpassé en hauteur le phare de l'île Vierge, aujourd'hui le plus haut d'Europe, à 82,50 mètres. A ce jour, le phare demeure un symbole emblématique de la ville. figurant sur les drapeaux respectifs. Les phares sont les sentinelles des côtes maritimes. Ils guident encore aujourd'hui les marins, même si la surveillance dans les phares se fait principalement à distance. Revenons sur leurs différentes localisations. Il existe trois types de phares maritimes, que l'on surnomme le paradis, le purgatoire et l'enfer. Le paradis est un phare qui se situe sur la côte, ou dans un estuaire, parfois à proximité d'un village. Il est appelé paradis Parce qu'il n'y a pas de difficulté pour y vivre, on peut même y vivre en famille. La seule chose redoutable serait le nombre de marches pour accéder à la lanterne. Pour exemple, le phare du Petit Nouveau ou encore le phare de la Pointe de Saint-Mathieu, et on va y revenir dans nos retours d'expérience. Le purgatoire, lui, se trouve sur une île plus ou moins éloignée du continent. C'est un phare qui est isolé, mais le gardien qui s'y trouve a moyen de se rendre régulièrement sur Terre pour retrouver la vie humaine et faire ses courses. Pour exemple, le phare de la Vieille devant la... pointe du Rha. Le dernier se surnomme l'Enfer, un phare placé sur une île beaucoup plus lointaine. Il peut arriver que ce phare se trouve en pleine mer, sans île autour. On se retrouve alors isolé tel un Robinson pour plusieurs semaines, voire davantage si Mère Nature n'est pas d'accord. Par exemple, le phare d'Armène, ou phare du Rocher, situe à l'extrémité de la chaussée de Sein, à la pointe ouest de la Bretagne.

  • Léa

    Ces éléments patrimoniaux remarquables s'inscrivent dans un paysage qu'il est tout autant, avec tantôt des grandes baies de sable, des rochers imposants, des digues aménagées avec des villas particulières, des criques secrètes. Si le patrimoine est matériel, il est aussi naturel, avec des paysages différents d'une façade maritime à l'autre, ce qui donne lieu à des expériences totalement différentes. Mais aussi, la faune et la flore locale va changer. Selon que l'on soit en Méditerranée, où l'on peut croiser des dauphins au large par exemple, ou plutôt sur les côtes de la baie de Somme avec la présence des phoques. Le patrimoine bleu représente toutes les facettes de ce que l'on entend derrière le mot patrimoine, de la petite cuillère à la cathédrale comme le disait Malraux. On parle aussi de patrimoine immatériel avec des savoir-faire comme la pêche, qui prend différentes formes selon que l'on soit en Méditerranée, dans l'océan Atlantique ou encore dans la Manche. Ces histoires de pêcheurs marquent le rythme de la vie des populations locales et animent les ports, avec les arrivées des bateaux et les étals de poissons frais, les restaurants qui servent les fruits de mer. C'est un savoir-faire local qui donne lieu à une ambiance unique. Pour en découvrir plus sur les histoires de pêche, de port, de vie locale, Plusieurs musées à vocation maritime existent pour vous plonger dans ce patrimoine exceptionnel, comme le musée national de la marine à Paris, à Brest, la Rochelle, dont l'antenne parisienne a d'ailleurs récemment réouvert. A ne pas confondre avec l'hôtel de la marine, car là, ça n'a rien à voir. On peut parler du musée portuaire à Dunkerque, ou encore le musée de la mer à Sète. Et il y en a plein d'autres. Et pour continuer l'immersion, de nombreuses fêtes locales ont lieu. On peut penser à l'armada de Rouen. Grand événement normand qui ramène chaque année des dizaines de milliers de visiteurs et des dizaines de bateaux d'exception. Il s'agit d'un des plus grands événements mondial du monde de la mer. C'est une expérience à vivre. On retrouve aussi la fameuse fête de la mer, qui se tient localement sur des dates spécifiques, mais aussi depuis 6 ans à travers un événement national sur une période d'un mois, de juin à juillet, avec des animations spécifiques lancées par la marine nationale et les associations locales.

  • Azélie

    Vous voilà maintenant bien équipés pour savoir quelles expériences faire pour découvrir ce patrimoine exceptionnel. Nous allons creuser avec vous certains labels et initiatives mises en place pour vous aider à vous repérer un peu plus. Commençons par les repères pour vous aider à créer un itinéraire entre ces sites remarquables. La route bleue a été créée sous le conseil de l'Europe pour structurer, mettre en réseau et connecter les entreprises et les sites touristiques, des destinations nautiques connectées à la Via Odyssée. le grand itinéraire culturel européen du patrimoine maritime. Ici, c'est depuis la mer que vous voguerez entre les différents sites de l'itinéraire. On vous met les informations des itinéraires en description. On se retrouve sur la terre ferme. On a le réseau des villes bleues d'avenir, réseau d'élus et de maires locaux à l'échelle européenne qui œuvrent au développement de projets culturels, numériques et innovants dans une dimension écologique de leur territoire nautique. Ce réseau est notamment à l'initiative des routes bleues mentionnées précédemment. Niveau itinérance, on retrouve également la voie bleue, itinéraire cycliste qui part du Luxembourg jusqu'à Lyon en longeant la Moselle et la Saône. Le site présente différents itinéraires selon vos envies et les découvertes que vous pouvez faire le long de ces deux cours d'eau remarquables. Une belle expérience à faire sur un après-midi, une journée ou plus selon votre niveau pour découvrir autrement les territoires et les patrimoines locaux entre eau et nature. Ce sont au total 700 km de voies banalisées et aménagées pour... pédaler en sécurité et profiter des paysages. Pour ceux qui préfèrent se déplacer à pied, vous pouvez retrouver les sentiers côtiers. En 2019, ce sont environ 5800 km linéaires de sentiers du littoral qui sont ouverts sur l'ensemble des côtes françaises, métropoles et outre-mer. Vous pouvez arpenter les côtes méditerranéennes, atlantiques ou encore la Manche et la mer du Nord. Aussi appelé chemin des douaniers, le sentier côtier, véritable frontière entre la terre et la mer, dont les premiers tronçons furent aménagés à la fin du XVIIIe siècle par Napoléon, étaient empruntés par les gardes-côtes français pour lutter contre la contrebande et faire respecter la taxation des marchandises, notamment à travers l'impôt de la gabelle. Le chemin bordant les côtes facilitait le franchissement d'obstacles naturels comme les falaises et la construction de cabanes. En France, le GR34 a été élu GR préféré des Français en 2018 dans le cadre du concours national Mon GR préféré, organisé chaque année par le GRCC. par la Fédération française de randonnée. Le Sentier des Douaniers bretons, dans sa partie finistérienne, a été élu GR préféré des Français en 2018, avec près de 24% des 55 000 suffrages exprimés. Le Sentier des Douaniers borde l'ensemble des côtes bretonnes, sur plus de 2000 km. Depuis l'îlot Rocheux et la baie du Mont-Saint-Michel, dans la Manche, le GR 34 atteint son but à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.

  • Léa

    Côté patrimoine, on retrouve aussi des initiatives de sauvegarde comme l'association patrimoine maritime et fluvial créé en 1992 par le secrétaire d'état à la mer la structure a notamment mis en place le label d ip bateau d'intérêt patrimonial qui permet la protection et l'accompagnement des propriétaires de bateaux emblématique c'est aujourd'hui 1650 navires qui sont labellisés par l'association mais les actions de celle ci ne s'arrête pas là elle accompagne les élus dans la valorisation de leur richesse patrimoniale. Et, nous citons, Nombreuses sont les villes portuaires qui ont associé leur image à un navire traditionnel emblématique. Cet engouement touche également les voies d'eau intérieures, pour lesquelles la renaissance des traditions fluviales accompagne la reconquête et la mise en valeur des berges. Patrimoine maritime et fluvial milite également depuis sa fondation pour la création de quais du patrimoine visant à regrouper les fameux BIP dans leurs ports d'attache et dans leurs ports d'escale. Il s'agit d'un atout de valorisation essentielle des villes portuaires offrant au public le spectacle d'un véritable musée à flots. Nombre de maires ou de capitaines de ports ont depuis adopté le concept et gèrent une animation saisonnière forte autour de leurs quais du patrimoine. Fin de citation. Le tourisme bleu, bien que le vecteur d'attractivité et de valorisation patrimoniale sous toutes ses formes, est aussi associé à des déboires écologiques importants. Nous en avons parlé plus haut. Il existe cependant de plus en plus d'initiatives et de projets d'action pour associer ce tourisme à une dimension durable, respectueuse pour l'environnement et les populations locales, loin du tourisme de masse et de la surconsommation. Un tourisme bleu associé à la détente, la découverte, la rencontre, et la sensibilisation écologique. Représentant 10% du PIB mondial et de l'emploi, l'industrie du voyage constitue l'un des plus grandes du monde, mais c'est également l'une des plus polluantes. Lors du Blue Tourism Forum, qui s'est tenu à Paris en 2019, plusieurs ONG et instituts ont souligné la nécessité de réduire l'impact du tourisme maritime sur l'environnement. Un rapport a alors été rédigé sous la forme du Plan Bleu Pour fournir une évaluation de l'état du tourisme côtier et maritime dans le monde, d'identifier les principaux acteurs, les tendances futures, les problèmes communs et un ensemble de solutions pour l'avenir en rendant ce pan touristique plus durable. Côté européen, on retrouve le Manifeste européen pour le tourisme nautique durable qui met en avant plusieurs pratiques. Nous pourrons détailler ce point dans d'autres contenus à venir, mais vous pouvez retrouver les informations via les liens en description de l'épisode.

  • Azélie

    Dans cette logique de tourisme bleu durable, il existe quelques repères pour les visiteurs, avec notamment deux labels pour vous accompagner dans le choix de vos destinations et activités nautiques. Le label pavillon bleu que vous pouvez retrouver dans les communes et ports de plaisance qui mènent une politique de développement touriste durable autour des activités nautiques. Il garantit aux plaisanciers et touristes de profiter de la plage et des expériences de loisirs, en limitant leur impact sur l'environnement. Ce sont aujourd'hui 505 sites qui sont labellisés en France. On retrouve également le label France Station Nautique qui présente 4 niveaux de classification sous forme d'étoiles qui définit différents critères qualité concernant les activités proposées, les équipements et l'encadrement. Ces différents niveaux récompensent les sites les plus dynamiques en termes d'aménagement, de formation et de respect de l'environnement. Plus la destination a d'étoiles, plus elle est impliquée dans une démarche durable. Ce réseau national compte 29 stations en 2021. Les stations labellisées sont situées essentiellement sur le littoral côtier, mais on retrouve des stations labellisées autour des lacs, comme c'est le cas sur la destination Savoie-Mont-Blanc avec le lac Léman, le lac d'Annecy et le lac du Bourget.

  • Léa

    Enfin, pour terminer cet épisode, nous passons maintenant à la partie retour d'expérience, traditionnelle de notre série de l'été. Pour ma part, j'ai pu faire plusieurs fois l'expérience de l'aventure renversante à Saint-Nazaire. C'est tout l'espace portuaire qui a été aménagé de manière à valoriser le patrimoine maritime local et la base de Saint-Nazaire. On retrouve notamment le fameux sous-marin Padon. On retrouve une reconstitution d'un paquebot de croisière tel que le Titanic, mais c'est pas le Titanic. Et il n'est pas à flot, c'est une reconstitution sous format musée, mais qui est complètement immersif. On retrouve des visites en bateau de la côte mais aussi du port et des visites en bus pour les chantiers navaux. Là-dessus je voudrais faire un disclaimer parce qu'effectivement à Saint-Nazaire c'est là où on construit notamment les plus gros paquebots du moment et on peut visiter ces chantiers. Et c'est là où nous on trouve une problématique, c'est que ces bateaux de croisière pour nous c'est pas quelque chose de durable, c'est pas quelque chose qui est dans le sens où on l'entend de valoriser le tourisme maritime et le tourisme fluvial. Donc là-dessus on n'est pas 100% d'accord là-dessus. Mais par contre ce qui est super intéressant avec cette expérience c'est qu'on peut découvrir tout l'intérêt du port industriel, de son rôle dans le développement économique, donc on a toute une partie finalement patrimoine industriel, patrimoine portuaire. On a une valorisation de toute la base portuaire qui pourrait être une zone laissée à l'abandon mais qui est valorisée dans le sens patrimonial du terme. On retrouve les bateaux d'antan, les bateaux emblématiques grâce à la reconstitution. On peut visiter un sous-marin d'exception. Et donc du coup tout ce qui est construit autour de la valorisation du patrimoine maritime est assez chouette, intéressante, immersive et il y en a pour tous les goûts. On a aussi d'ailleurs le musée qui explique tout le rôle de la base de Saint-Nazaire à travers les différentes époques et notamment avec la seconde guerre mondiale. Mais au-delà de cette expérience à Saint-Nazaire, qui je vous conseille de faire cette expérience hors la visite des chantiers navaux, on s'entend, j'ai aussi été éclusière sur le canal du centre dans un... tout autre registre, du coup j'ai pu découvrir le tourisme bleu de l'intérieur c'est vraiment une super expérience qui m'a donné envie de parcourir les canaux en bateau j'ai pas encore eu l'occasion de le faire mais c'est un projet et je vous invite en vous aussi l'expérience, surtout les passages d'écluse, c'est vraiment quelque chose de vraiment insolite et en plus ça nous permet de rencontrer des éclusiers, d'échanger vous rencontrer d'autres personnes qui naviguent en bateau, c'est vraiment une expérience totalement slow, totalement ralentie de la découverte des paysages des patrimoines et... C'est vraiment une expérience unique que je vous invite à faire et si vous avez l'occasion d'être éclusier un été, vraiment aussi, let's go ! Je laisse la parole à Azélie maintenant pour qu'elle vous partage elle aussi une expérience qu'elle a pu faire.

  • Azélie

    Quant à mon expérience, lors d'une excursion en Bretagne, j'ai eu deux coups de cœur. Le premier se trouve à Brest et c'est l'atelier des Capucins. Pour vous mettre dans l'ambiance, nous nous situons donc à Brest, mais nous allons rester les pieds sur la terre ferme. Je vous invite à rentrer dans un espace grand de 10 000 m², avec une hauteur sous nef de 15 mètres et une lumière naturelle traversant les nefs. Vous pouvez y trouver un spot d'escalade, une bibliothèque, des bars et des restaurants, des boutiques d'artistes locaux, des artistes venant répéter leurs cours de breakdance ou de danse contemporaine. Vous pouvez y venir en roller, en skate ou à BMX, vous avez la place que vous voulez. Cet endroit arrête le temps. Pour y venir, prenez le premier téléphérique urbain de France, et du haut de ses 72 mètres, vous aurez une vue imprenable sur la pointe des Espagnols et le phare du Port-Sig. Ce lieu est né il y a 300 ans. A l'origine, ce fut un couvent dont la première pierre fut posée par Vauban, en 1695. Ce bâtiment architectural remarquable a été destiné à la fabrication et à la réparation des navires de la Marine Nationale. En 2004, l'activité d'usinage de grandes pièces de navires toucha à sa fin et jusqu'en 2016, d'importants travaux ont fait de ce lieu un endroit culturel, économique, touristique et de loisir tout en conservant le patrimoine industriel. En guise de décoration, plusieurs machines-outils évoquent le passé des ateliers. Mais au fond des ateliers depuis 2018, vous trouverez le fameux Canot de l'Empereur. C'est la pièce maîtresse du Musée National de la Marine. Aujourd'hui, le Canot de l'Empereur est prêt à députer un nouveau chapitre au cœur des ateliers des Capucins. Pour l'anecdote d'ailleurs, Léa l'a vu lorsqu'il était encore au Palais de Chaillot avant son retour à Brest. Ma seconde expérience coup de cœur se situe sur la pointe du Finistère à l'abbaye de Saint-Mathieu. Elle a été fondée au VIe siècle par des moines bretons. Aujourd'hui, il ne reste que des vestiges de l'abbaye qui témoignent de son importance passée. A proximité des ruines de l'abbaye se trouve un phare, le phare de Saint-Mathieu, qui a pris le relais de l'abbaye pour guider les marins. Avant la construction du phare, l'abbaye de Saint-Mathieu jouait déjà un rôle crucial dans la sécurité maritime. Située sur un promontoire au bout de la pointe Saint-Mathieu, l'abbaye était visible de loin pour les marins naviguant dans la mer. Au Moyen-Âge, les moines allumaient régulièrement des feux au sommet de l'église pour guider les navires et prévenir des dangers sur cette côte rocheuse. Le phare de Saint-Mathieu fut érigé à proximité des ruines de l'abbaye et son emplacement stratégique sur la pointe Saint-Mathieu en fait l'un des phares les plus importants pour la navigation le long des côtes bretonnes. Sa lumière d'une portée de plus de 50 km guide les navires en toute sécurité à travers les eaux dangereuses. On peut explorer les vestiges de l'abbaye, gravir le phare pour admirer la vue panoramique et visiter le Mémorial National des Marins Morts pour la France, également situé à proximité. La cohabitation du phare et de l'abbaye sur la Pointe Saint-Mathieu m'a fascinée par son contraste entre le sacré et le pratique, entre le divin et le technologique. L'abbaye en ruine a des aires de temple détruits par Ganondorf dans la célèbre licence des jeux vidéo Zelda. Voilà une petite référence pour tous les geeks comme moi, un lieu à visiter absolument dès que vous foulez les terres du Finistère.

  • Léa

    Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous incitons à découvrir les différentes ressources en description qui nous ont permis d'écrire cet épisode. Pas de recommandations particulières niveau lecture ici, si ce n'est de faire vous-même l'expérience du tourisme bleu. Mais attention, de façon la plus éco-responsable possible on s'entend, que l'on ne vous retrouve pas sur un paquebot géant. A très vite donc pour de nouveaux épisodes. On revient d'ailleurs fin septembre avec des formats conférences, qui sont donc les mélanges de chroniques d'informations et d'interviews de personnes de référence. On ne vous en dit pas plus sur le prochain invité que nous attendons depuis déjà plusieurs mois maintenant.

  • Azélie

    Allez, à très vite ! Nous espérons que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à venir en discuter avec nous. sur notre compte Instagram Parole de Patrimoine et à le partager autour de vous. Pour nous aider, nous vous invitons à laisser votre avis et à noter le podcast 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et à vous abonner. N'hésitez pas à nous solliciter si vous ne souhaitez que nous n'abordons un sujet en particulier ou que vous souhaitez partager votre expertise.

  • Léa

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