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Partage d'écrans

Dans les coulisses de l'esport avec Xavier Oswald, DG de Gentle Mates

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43min |04/12/2024
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Dans les coulisses de l'esport avec Xavier Oswald, DG de Gentle Mates

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43min |04/12/2024
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Description

L’esport est-il vraiment l'avenir du divertissement sportif ? Découvrez les arcanes du secteur au cours d’une interview cash avec Xavier Oswald, l’un des meilleurs experts de l’esport.

   

Xavier est le directeur général de Gentle Mates, LE nouveau club de l’esport français. C’est l’un des spécialistes reconnus du secteur avec un parcours impressionnant qui l’a vu passer par les clubs Vitality, OG Esport et Karmine Corp avant de prendre les rênes de Gentle Mates. 

Créée par Squeezie, Gotaga et Brawks, trois influenceurs avec des communautés énormes, c’est le club français esport qui cartonne sur les jeux Valorant, Rocket League ou League of Legend. Ils ont beaucoup d’ambition et souhaitent se faire une place de choix au niveau international.


Dans cet épisode de Partage d’écrans, Paul et Monsieur Chatellier plongent dans l’univers du esport en parcourant les différents types de compétitions, de jeux pratiqués mais aussi en questionnant les modèles économiques du secteur. Une mine d’information!  


🎙 Écoutez cet épisode pour découvrir comment l’esport façonne l’entertainment sportif de demain en réinventant l’engagement des fans et les business modèles d’un spectacle global et digital. 


Envie de réagir ou de poser des questions ?
Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.


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👉 N'oubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode !


Xavier Oswald sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/xavieroswald/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant dans l'esport, c'est un univers où la compétition est internationale. Gentlemates qui est un club français, on participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial. La mission que Gentlemates et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixées au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est d'élargir au maximum l'audience. L'idée de Squeezie c'était de dire qu'on veut casser les codes. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils ont une vie avant Gentleman's. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentleman's dans leur domaine. Je ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, du gaming et des médias, présenté par Globant.

  • Speaker #2

    Globant, cœur avec les doigts.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous suivre, n'hésitez pas à nous liker, n'hésitez pas à nous faire des petits pouces bleus sur YouTube, n'hésitez pas à en parler à vos potes et à votre famille. On a besoin de vous et on veut que ça grandisse. Aujourd'hui, on reçoit Xavier Oswald, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Alors Xavier, dis-moi si je me trompe, mais je crois que tu es directeur général de Gentlemates. qui est le club e-sport, n'est-ce pas ? Pas l'équipe. Le club e-sport qui a été fondé par Squeezie, Gotaga et Brox en 2023.

  • Speaker #0

    T'as tout bon, Paul.

  • Speaker #2

    Oui, on va parler e-sport.

  • Speaker #1

    On va parler e-sport. Alors, on va parler e-sport, on va parler business dans le e-sport et aussi, on va essayer de savoir un petit peu plus de ce que c'est que de bosser avec ces trois gars-là, ces trois figures du stream et du e-sport français. Et puis, on essaiera aussi d'en apprendre un peu plus sur quelle est un peu ta vision du e-sport dans les années à venir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un sujet que tu maîtrises ?

  • Speaker #0

    Vous me direz à la fin. Ça roule.

  • Speaker #2

    C'est moi qui attaque avec une petite partie sur le grill. Je vais te poser quelques questions sur ton parcours personnel. C'est très intéressant parce que tu travailles dans l'esport. Ça pose pas mal de questions de mon côté puisqu'on se connaît depuis 30 ans, je pense. Et je me suis toujours demandé comment est-ce que tu étais arrivé dans ce secteur-là. Tu es passé par Vitality, l'équipe Vitality, OJ Sport, la Carmine Corp et aujourd'hui donc Gentlemates. Comment est-ce que tu es arrivé dans l'esport ?

  • Speaker #0

    Alors, par hasard et pas par hasard. Pas par hasard, parce que quand je suis rentré d'expatriation il y a 10 ans maintenant, je me suis dit, qu'est-ce que je fais ? On rentrait de 10 ans à l'étranger, Etats-Unis et Pérou. Et en fait, j'ai un peu plus de 50 ans, je fais partie de la première génération qui a joué. Et puis j'aime beaucoup le sport, la compétition. Et en fait, à l'époque, je travaillais en conseil avec l'ancien directeur marketing commercial du Paris Saint-Germain. Et en fait, on regardait les verticales digitales et puis on regardait les jeux vidéo. On s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire sur les jeux vidéo ? Et je suis tombé sur l'eSport, que je connaissais un petit peu, mais sans plus. Et je me suis dit, il y a un vrai truc à faire en B2B autour de l'eSport. C'était en quelle année ? C'était en 2016.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et en fait, dans ma première vie professionnelle, j'avais cofondé l'Electronic Business Group, le BG, qui était un réseau de networking autour de l'innovation. Et je m'occupais de toute la partie contenue et puis aussi événementielle, les rendez-vous mensuels. Et je me suis dit, dans l'esport, ça manque, il n'y a rien en fait, il n'y a pas de news B2B sur le business et le marketing. Et il n'y a pas de gens qui se rencontrent pour parler, pour... démocratiser ou parler de l'esport et donc j'ai créé un petit wordpress j'ai créé e-sports daily news et tous les jours j'écrivais des news sur l'esport business en anglais en français et puis j'ai organisé aussi des des conventions tous les mois on parlait d'esport et puis et puis rapidement en fait il ya nicolas mohair qui est le CEO de vitality qui est venu me voir en disant on cherche un vieux comme toi alors il n'a pas dit ça mais Et il m'a dit, écoute, ça peut être intéressant de collaborer. Et du coup, je me suis occupé de toute la strat et du bis-déve chez Vitality. Et puis ensuite, j'ai cofondé un club qui s'appelle OG Esports. Moi,

  • Speaker #2

    je connais bien le sport, basket, short, bonnet de bain, raquette. Mais l'esport, comment tu présentes l'esport quand tu vas dans les dîners en ville ?

  • Speaker #0

    Très simple, c'est la partie compétitive du jeu vidéo.

  • Speaker #2

    Et ça concerne quel type de sport ? d'e-sport ? Parce qu'en fait, dans l'e-sport, tu as le foot, le basket, le tennis, la natation. En e-sport, tu as quel type de sport ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est là où ça peut être un peu trompeur, parce qu'effectivement, beaucoup de gens qui ne connaissent pas du tout se disent, e-sport, il y a sport, donc c'est la partie, c'est FIFA, ou c'est NBA 2K pour le basket, etc. En fait, pas vraiment. La partie compétitive des jeux vidéo se font effectivement 1 sur des jeux vidéo qui sont... effectivement beaucoup joué donc tu peux me dire ça peut être le cas de fifa mais surtout qui ont un public et donc des joueurs qui qui joue sur la partie compétitive et en fait c'est la même chose que dans le que dans le sport c'est à dire tu pars du niveau très amateur à des gens qui performe et qui ont atteint un niveau alors c'est les et comme dans le sport c'est 0,000 1% des joueurs qui ont un niveau suffisant un mental suffisant et une et toutes les qualités qui vont avec pour performer au haut niveau, qui les transforment en joueurs pros. Et les jeux dans l'e-sport qui sont les plus célèbres, c'est League of Legends, Counter-Strike, Valorant ou Rocket League, si je dois schématiser. Mais là où ça devient encore plus complexe, c'est que comme dans l'e-sport, tu as des jeux qui sont plus ou moins joués et suivis en fonction des pays. si le cricket est le sport numéro un en Inde, ou peut-être en Australie, au Pakistan et en Angleterre. Mais en dehors de ça, personne ne s'intéresse au cricket. Tu as certains jeux e-sport, je pense notamment aux jeux mobiles, qui sont très forts en Asie du Sud-Est, Indonésie, Philippines, et qui ne sont pas du tout, qui peuvent être joués en Europe ou dans les pays occidentaux, mais où la partie compétitive n'est pas du tout développée.

  • Speaker #2

    Tu dis jeux mobiles, c'est-à-dire qu'il y a des compétitions e-sport sur jeux mobiles.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Comme par exemple ?

  • Speaker #0

    Mobile Legends. ou Arena of Valor, Honor of Kings, la partie mobile de League of Legends notamment, et Mobile Legends aussi.

  • Speaker #2

    Vision d'enfer pour moi, c'est-à-dire en gros, tu as 10 000 personnes dans une salle en train de jouer sur leur mobile en compétition.

  • Speaker #0

    Pas du tout. C'est juste que tu as 10 000 personnes dans une salle qui regardent une équipe de 5 joueurs contre une équipe de 5 joueurs des pros en train de jouer. Et pour te dire, je vais... Je vais te donner une info. Là, j'ai reçu un message la semaine dernière d'un club indonésien qui proposait de me revendre, en fait, à part moi, évidemment, à Gentlemates. une place dans la ligue indonésienne de mobile et john pour une modique somme de plusieurs millions de dollars donc tu peux aller jouer toi tu es une équipe d'entenemies le club est français oui et tu peux t'inscrire dans une ligue étrangère si tu si tu le désires oui à des accords d'hier après tu as des règles tu as des fois alors dans le cas d'une franchise tu peux très bien acquérir une slot et mais après tu te plies aux conditions évidemment de la ligue donc j'imagine que par exemple pour Mobile Legends en Indonésie, qui est une ligue régionale, évidemment. Je pense qu'il faut avoir des joueurs quand même locaux. J'imagine, je t'avoue, je ne me suis pas penché sur le sujet, mais ça me paraît assez évident. Et oui, en fait, c'est ce qui est intéressant dans l'esport. C'est ce qui est à la fois facile et complexe. Ce qui est complexe, c'est que c'est un monde, c'est un univers où la compétition est internationale. C'est-à-dire que tu as un club, John Tomlitz, qui est un club français. On participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Donc tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial qui a un impact direct sur les ressources que tu dois mettre en oeuvre pour performer au plus haut niveau.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur le e-sport et sur les fondements du e-sport, aujourd'hui un athlète sur un jeu, par exemple Valorant, Ça arrive souvent qu'un athlète performe aussi sur plusieurs jeux où généralement, c'est comme dans le sport, tu es sur une discipline et tu es excès dans une seule discipline.

  • Speaker #0

    Alors, tu peux avoir des joueurs qui sont passés par exemple de Fortnite à Valorant ou de Fortnite à Counter-Strike, même si c'est plus les passerelles entre Fortnite et Valorant. Mais tu ne peux pas jouer au plus haut niveau et performer au plus haut niveau sur deux jeux complètement différents. Les rythmes d'entraînement. l'implication que ça demande au quotidien fait que c'est impossible.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense que c'est aussi important de souligner pour les gens qui nous écoutent qu'être un joueur de e-sport, ce n'est pas contextuel, ce n'est pas une opportunité, c'est que vraiment il y a du travail derrière, c'est comme un sportif de haut niveau, ils s'entraînent, ils ont des objectifs, ils montent en compétences, et j'imagine que derrière il y a toute une hygiène aussi qui vient avec.

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme dans le sport, pour reprendre sur ta question initiale, tu performes sur un jeu, tu peux jouer sur plusieurs jeux, Bon, même si je vais prendre l'exemple d'un footballeur, Mbappé, qui a un physique évidemment extraordinaire, puisque c'est un athlète de très haut niveau, peut-être qu'il sera bon pour jouer au basket, mais jamais il n'irait jouer, ne serait-ce qu'en deuxième division française de championnat de France, de basket. Il sera malade. Voilà, sur le handball, il avait joué en deuxième division handball.

  • Speaker #2

    Jordan avait fait ça avec le baseball à l'époque.

  • Speaker #0

    Donc, pour répondre à ça... Oui, tu peux switch sur un autre jeu, mais ce n'est pas dit que tu réussisses. Il faut que ce soit un jeu qui demande les mêmes qualités que le jeu sur lequel tu es nécessairement présent. Ensuite, sur ce qu'est aujourd'hui un joueur pro e-sport, c'est une personne qui s'entraîne entre 5 et 10 heures par jour, à la fois en individuel, en collectif, en stratégie. Si je prends chez Gentlemates... Si on prend notre équipe Valorant qui joue au plus haut niveau en Europe dans une ligue qui s'appelle la VCT, donc ils sont à Berlin, il y a cinq joueurs, un coach, un assistant coach, un general manager, un préparateur mental. Il y avait une très bonne interview de mon ami Seb qui est le plus beau palmarès dans l'e-sport en France, qui est double champion du monde sur Dota 2. Et il y avait une longue interview de lui dans l'équipe magazine il y a 3-4 ans où il expliquait qu'en fait il avait arrêté à un moment de dire à ses amis ou à sa famille qu'il allait y jouer, mais juste dire je vais m'entraîner. pour que les gens comprennent bien que c'est son job.

  • Speaker #1

    Il y a une ligne qui est franchie et tu deviens, tu en fais ta vie et tu vas t'entraîner. Et pardon, excuse-moi, juste pour continuer là-dessus, pour comprendre un peu l'ampleur du e-sport, tu aurais peut-être deux, trois chiffres qui nous permettent de dimensionner aujourd'hui c'est quoi le e-sport en termes d'audience, en termes de joueurs, de téléspectateurs ?

  • Speaker #0

    Alors en France, on estime qu'il y a à peu près entre 200 à 300 joueurs pros. Donc joueurs pros, ça veut dire des gens qui ont... qui vivent de ça. Sur les audiences, c'est compliqué de donner des chiffres exacts, enfin des exacts, de comparer, parce qu'en fait, quand tu compares les chiffres, il faut savoir que l'eSport est essentiellement diffusé sur Twitch, qui est une plateforme de streaming. Il n'y a pas que, il y a aussi YouTube. En Asie, il y a aussi des plateformes spécifiques. Mais la manière de calculer l'audience sur Twitch n'a rien à voir avec la manière de calculer l'audience, par exemple, sur la télévision. Pour donner un exemple, si moi, je regarde un programme sur Twitch, donc je suis compté comme une personne, une vue, je me déconnecte et je reviens, ça me recompte comme une deuxième personne. Ce qui est sûr et certain, c'est qu'aujourd'hui, on a des audiences en France qui sont très importantes. Par exemple, sur Gentlemates, quand on a Squeezie ou Gotaga ou Brooks qui diffusent un de nos matchs, Sur leur propre chaîne Twitch, on arrive à des audiences où on a 130 000, des pics d'audience de 130 000 à 150 000 personnes connectées. Or sur Twitch, quand on dit qu'il y a un pic à 150 000, on sait à peu près que tu peux multiplier par 3 pour donner le nombre de personnes qui ont vu ton stream. Ça veut dire que souvent, sur des gros matchs qui concernent le Gentleman sur certains jeux, on a jusqu'à 400 000, 500 000 personnes qui ont vu nos matchs. Et évidemment, ça, ça a une énorme valeur à la fois pour le club et pour les partenaires du club, évidemment. Pour te donner un exemple, le dernier en date, puisqu'il y a eu la finale des championnats du monde de League of Legends à Londres il y a 15 jours. Si je ne dis pas de bêtises, 4 à 5 millions de pics d'audience sur Twitch et YouTube, ce qui exclut aussi l'audience chinoise.

  • Speaker #2

    Je recommande de voir sur YouTube parce qu'il y a un live de 5 heures de la finale avec les pré-parties et tout. C'est vraiment super impressionnant.

  • Speaker #0

    Et surtout, ce qui est important, tu as effectivement l'idée d'audience et de masse, mais c'est assez amusant parce qu'il y a 4-5 ans, il y avait le patron de la ligue de foot allemande qui avait dit, notre adversaire, on se bat contre l'e-sport, contre Fortnite, il avait dit, parce qu'à l'époque c'était Fortnite qui était très mis en avant, et puis il avait dit Netflix, mais il avait dit aussi contre la partie jeux vidéo. Et moi je me souviens, parce que maintenant ça fait 8 ans que je suis dans l'esport, avoir beaucoup discuté avec des clubs de foot notamment, qui ne comprenaient rien manifestement, et qui avaient du mal aussi à comprendre que c'était un enjeu pour eux hyper important, et qu'ils allaient perdre en fait la génération des 12-20 ans, et s'ils ne la perdaient pas complètement en termes de mindshare et de... d'appétence pour le foot, ils allaient la perdre au niveau de l'audience et sur l'engagement. Tout ce qu'on voit dans le foot français aujourd'hui, c'est le résultat au-delà de ce qui s'est passé, je ne rentrerai pas là-dedans parce que je ne suis pas un spécialiste, mais aussi on le voit dans le changement de consommation des plus jeunes et la façon dont ils abordent aussi les compétitions. Pour finir, moi qui suis un grand fan de foot, depuis que je suis dans l'esport, je ne peux plus regarder un match de foot. Je m'ennuie profondément devant un match de foot. Parce que je pense que j'étais habitué à suivre un rythme différent avec l'esport et un ascenseur émotionnel différent dans des parties d'esport. Et souvent, quand tu amènes des gens de l'extérieur, moi ça m'est arrivé de nombreux fois avec des partenaires, des marques, etc., qui adorent le sport et qui sont pris aux jeux de l'esport, parce qu'en fait c'est de la compétition. Alors évidemment, si tu détestes les jeux vidéo, ma femme, je n'arriverai jamais à lui faire regarder un match d'esport. Mais si tu as un peu une appétence pour le jeu vidéo, Tu vas forcément plonger dans la compétition e-sport. Et plusieurs fois, des gens m'ont dit J'ai du mal maintenant à regarder du sport. Et imaginons les plus jeunes.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'entre un Auxerre-Montpellier en après-midi d'un samedi et puis la finale de League of Legends,

  • Speaker #0

    ça parait. Mais même, oui, mais là tu prends un extrême parce que bon, tu peux te dire que c'est un petit match de Ligue 1 versus la finale de la Championnate de Londres. Mais au-delà de ça, c'est vraiment la manière dont tu... Tu vis une compétition et ton rapport à l'écran et les émotions que ça te dégage.

  • Speaker #2

    Oui, l'interactivité aussi par Twitch qui permet de parler avec la communauté qui est là pendant que le match a lieu.

  • Speaker #0

    Oui, alors quand tu as 150 000 personnes sur le... Oui,

  • Speaker #2

    mais tu peux faire coucou avec ton petit partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, mais personne ne te voit parce que ça défile très vite. Mais oui, tu as raison, mais tu as d'autres manières d'interagir dans l'esport. Et tu vois, moi, je m'étais souvent fait la réflexion en me disant, pour des clubs de foot, je me disais, mais cette réflexion, il y a plusieurs années. Je me disais, mais moi, je suis un club de foot. Je vais prendre les community managers des clubs e-sport et je les embauche. Mais direct en fait, parce que l'interaction, le banter, la manière dont ils ont l'habitude, la créativité et l'interaction sur les réseaux sociaux, il y a un gouffre intersidéral avec la communication des clubs de foot.

  • Speaker #1

    Moi je voulais aussi savoir un petit peu, pour revenir sur Gentle Mates, c'est quoi votre ambition ?

  • Speaker #0

    C'est très simple, c'est tout gagner et devenir un des top clubs dans le monde.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas par exemple un sport, un jeu sur lequel vous voulez absolument miser et être numéro 1 en France, européen,

  • Speaker #0

    mondial ? On veut gagner sur tous les jeux sur lesquels on est engagé. Maintenant, on est engagé sur notamment Valorant, Rocket League, League of Legends, mais au niveau français, pas au niveau mondial. Et clairement, on fait partie des meilleurs. On a fini numéro 1 en Europe. sur le jeu Rocket League. Sur Valorant, on est dans la Ligue européenne. Et oui, clairement, notre ambition, c'est de gagner les championnats du monde sur ces deux jeux. Notamment, il y en a d'autres.

  • Speaker #2

    Valorant, c'est un FPS. Rocket League, c'est particulier. C'est quoi Rocket League ?

  • Speaker #0

    Rocket League, c'est facile. C'est trois voitures qui jouent au foot.

  • Speaker #2

    Génial. C'est pour toi.

  • Speaker #0

    Ça, c'est pour moi.

  • Speaker #2

    J'ai le permis et j'adore le foot.

  • Speaker #0

    En fait, pour la petite histoire, quand je me suis intéressé... De manière professionnelle à l'eSport, c'était l'été 2016 et je me souviens un samedi soir avoir regardé à minuit les championnats du monde de Rocket League qui avaient lieu au Canada. Je ne connaissais pas et je suis resté scotché pendant deux heures sur Twitch en disant l'avenir de l'eSport, c'est ça. Pourquoi ? Parce que malheureusement c'est un éditeur californien qui est très très loin de l'Europe et qui a un petit problème avec l'organisation dans l'eSport, mais bref. qui fait que son jeu n'est pas à la hauteur de son potentiel, mais en termes d'e-sport, d'audience, etc. Mais trois voitures qui jouent au foot, il n'y a pas plus simple à comprendre. Et pour le coup, l'ascenseur émotionnel, quand tu es un peu impliqué derrière une équipe, il est terrible, parce que ça va très très vite. Et c'est un jeu qui est hyper complexe à maîtriser. Moi, j'ai essayé, j'ai tenu deux secondes et demie. Les goûts, elles ne tombaient pas pour moi. Parce que c'est en 3D, donc c'est anticipation des trajectoires, c'est très compliqué. Et juste pour finir là-dessus, pardon, quand je te disais, juste pour donner une idée, Tout à l'heure, je disais, les joueurs s'entraînent de 5 à 10 heures par jour. Sur Rocket League, c'est 3 à 4 heures maximum par jour parce que ça demande trop de concentration et d'espoir visuel.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, je trouve, ce que j'allais te dire, c'est que c'est un bon jeu pour commencer à comprendre ce que c'est que cet univers parce que la prise en main est assez rapide. C'est très facile à comprendre. Il est hyper accessible. Je crois qu'il est en version gratuite aujourd'hui, free-to-play. Donc, pour le coup, il tourne sur plein de consoles et toutes les plateformes possibles.

  • Speaker #0

    Mais un des enjeux de l'e-sport, c'est le même enjeu que dans le sport, c'est de faire en sorte que les gens qui regardent l'e-sport ne soient pas forcément que des pratiquants. Je vous donne un exemple, on va prendre les audiences de l'équipe de France de rugby, parce que les audiences de l'équipe de France de foot sont un peu en berne, mais il y avait 9 millions, je crois, en pic de spectateurs devant France-Nouvelle-Zélande. Il n'y a pas 9 millions de pratiquants de rugby qui vont tous les week-ends jouer au rugby. Donc l'enjeu pour l'e-sport, c'est aussi de ramener des gens qui... ne jouent pas forcément au jeu, mais qui vont trouver un plaisir à le suivre. Et c'est la mission que Gentlemate et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixés au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est élargir au maximum l'audience et ramener des gens en dehors de l'univers pur du gaming et de l'esport pour les faire s'intéresser à Gentlemate, ce qui transpire aussi dans tout ce qu'on fait au quotidien en termes de communication, de contenu, on est le club qui investit le plus. dans la production de contenu et dans les codes aussi et dans l'inclusivité qu'on a au jour le jour avec notre audience et nos fans. D'où le rose aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    pourquoi le rose ? Pourquoi le rose ? Si je peux me permettre, pourquoi le rose ? Tu peux Gaël, le rose parce que l'idée de Squeezie c'était de dire on veut casser les codes, y compris dans la création du nom du club, Gentlemates. On ne veut pas les Golden Warriors, les Ninja in Pyjamas, c'est un vrai club suédois qui s'appelle comme ça, etc. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Et le rose, parce que c'est une couleur un peu différente de tout ce qu'on peut voir au classique. Le bleu, le noir,

  • Speaker #2

    du violet.

  • Speaker #1

    Xavier, merci pour l'intro et pour nous avoir un petit peu expliqué, ou en tout cas aux personnes qui nous écoutent, de leur faire comprendre ce que c'est que l'eSport et la valeur qu'il y a aujourd'hui à la fois pour les clubs de sport plus traditionnels, pour les marques et pour des... Pour mon petit cousin qui joue 10 heures à Fortnite tous les jours, alors moi j'avais une question un peu plus... Je veux rentrer un peu dans le dur. Moi je suis un joueur, Globant, on fait du jeu vidéo depuis... Enfin on accompagne Electronic Arts depuis maintenant 15 à 20 ans, c'est quelque chose qu'on connaît bien, et pourtant on a du mal, et on a essayé d'accompagner des marques, de nos clients... Pour rentrer dans le e-sport, on a essayé nous-mêmes d'y rentrer. Alors, on est rentré par la petite porte en construisant une équipe. C'est quoi le business model du e-sport ? Qui gagne de l'argent ? Comment on fait ? Donne-moi envie d'investir de l'argent parce qu'aujourd'hui, j'en suis loin.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je vais continuer le parallèle avec le sport qui est assez intéressant. L'e-sport, tu as à peu près le même fonctionnement que dans le sport, à la différence très très notable. que dans l'esport, l'éditeur, c'est Dieu. Pourquoi ? Parce que c'est son IP, c'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut, il fixe les règles, évidemment du jeu, mais de la scène compétitive. Donc quand un jeudi, il fixe les règles de la scène compétitive, il décide de tout, de A à Z, c'est-à-dire, est-ce que je vais confier à un tiers l'organisation de mon circuit, est-ce que je le gère moi-même ? Donc je le gère moi-même, par exemple, c'est Riot Games, avec League of Legends ou Valorant. L'externalisation... C'est plus Valve sur Dota 2 ou CS. Et après, effectivement, c'est soit le tiers, soit l'éditeur qui fixe les règles des compétitions. Le rythme, les cash price. Oui, Gaël ? Oui,

  • Speaker #2

    excuse-moi.

  • Speaker #1

    Tu l'as perdu. IP,

  • Speaker #0

    CS.

  • Speaker #2

    IP, c'est ?

  • Speaker #0

    La propriété intellectuelle du jeu. La propriété intellectuelle du jeu. C'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut avec. C'est son jeu. Voilà.

  • Speaker #2

    CS, c'est ?

  • Speaker #0

    Counter Strike, donc le jeu Counter Strike. Dota 2, c'est aussi un jeu qui est l'opera de League of Legends. Et donc du coup, sinon à part ça, tu as le même écosystème. C'est-à-dire que tu as l'éditeur, Dieu, tu as les clubs, tu as les fans, plateforme de diffusion, tu as les joueurs, les coachs,

  • Speaker #2

    les terrains,

  • Speaker #0

    les terrains de jeux virtuels, et par contre, les serveurs qui sont opérés par... par les éditeurs, puisque tu joues sur les serveurs des éditeurs. Donc ça veut dire que si toi et moi, on veut créer demain une compétition sur League of Legends, il faut aller demander à Riot Games.

  • Speaker #1

    Parce que je vais te demander, on n'a pas le droit demain de dire moi je vais faire mon club,

  • Speaker #0

    je vais faire mon tournoi ou ma compétition.

  • Speaker #1

    League of Legends, Île-de-France, Loire-Atlantique. J'ai pas le droit si j'ai pas League of Legends, enfin...

  • Speaker #0

    Riot Games qui te les gardeurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que tu vas jouer sur ces serveurs. En gros, quand je revenais, je reviens sur l'idée de Des éditeurs qui décident de tout, ils décident de tout, y compris du modèle économique. Donc tu peux avoir, comme c'est le cas dans beaucoup de ligues déjà, un salaire minimum. obligatoire que les clubs doivent payer à leurs joueurs.

  • Speaker #1

    C'est à dire que tu n'as pas le droit d'avoir dans ton club une équipe sur un jeu si tu ne payes pas tes sportifs un minimum.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as un salaire minimum. D'ailleurs il y a un salarié cap qui commence à arriver.

  • Speaker #1

    C'est progressiste pour moi.

  • Speaker #0

    Oui c'est pour la protection des joueurs bien sûr. Donc tu as aussi sur le partage des revenus et le partage de la valeur qui est créé dans le cadre des compétitions. Donc souvent... Quand tu participes à une ligue, tu as potentiellement un minimum garanti par l'éditeur qui te dit bon ben voilà, vous avez X euros minimum de revenus pour participer dans la ligue Et puis tu as aussi un partage de revenus sur les skins, c'est-à-dire la partie cosmétique qui est vendue. Par exemple, Gentlemates, on est le plus gros vendeur en Europe de skins sur Valorant. Et on a un partage de revenus avec l'éditeur sur les ventes. Ça représente.

  • Speaker #2

    Juste le skin, ça fonctionne comment exactement ? C'est dans le jeu ?

  • Speaker #0

    C'est dans le jeu, en fait. Tu es fan de Gentlemates, tu joues à Valorant et tu peux acheter un bundle Gentlemates que tu payes. Ce qui veut dire que quand tu vas jouer, ton personnage, il portera les armes, les armures aux couleurs du club que tu supportes. Et derrière, il y a évidemment un partage de revenus. Mais ce partage de revenus, les règles sont fixées par l'éditeur. Si tu n'es pas d'accord, tu peux toujours négocier.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir une sacrée grosse équipe et une grosse audience pour négocier avec.

  • Speaker #0

    Mais même pas, parce que c'est collectif et les règles sont pour tout le monde. Donc tous les clubs obtiennent le même pourcentage sur les skins.

  • Speaker #1

    Tous les éditeurs sont comme ça ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de déception ? Il y a des éditeurs qui ne donnent carrément pas de cut sur les skins. Mais aujourd'hui, c'est le cas de tous les jeux quasiment.

  • Speaker #1

    Pardon, je vais prendre un exemple tout bête, mais par exemple, le concours Smash Bros sur le salon du jeu vidéo à... Moi, à Saint-Nazaire, par exemple, il faut demander à Nintendo l'autorisation pour faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, et puis surtout, Nintendo, ils sont hyper conservateurs sur... Aujourd'hui, Nintendo, c'est très très compliqué. Il n'y a que très peu d'acteurs qui sont autorisés en France et dans le monde, mais je vais prendre l'exemple français, pour organiser des compétitions sur leur licence, sur leurs jeux.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont deux jeux dans Smash Bros et Splatoon qui sont à peu près compétitifs, non ?

  • Speaker #0

    C'est ça, mais il ne faut montrer pas de blanche à Nintendo. Les japonais culturellement Les éditeurs japonais Ils associent Les cash price à des jeux d'argent A des loteries Donc historiquement c'était très compliqué de faire gagner de l'argent Sur des compétitions de jeux D'éditeurs japonais Ce qui est quand même

  • Speaker #1

    Excuse moi C'est les rois du gacha, du Ausha et des...

  • Speaker #0

    Sur cette partie-là, je... Mais tu vois, pour revenir sur ce qu'on disait, ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il y a deux acteurs dans la chaîne de valeur de l'e-sport qui gagnent de l'argent, ce sont les joueurs et les éditeurs. Et tout le reste ? Le reste, ça survit. Alors ça ne survit pas, mais c'est très compliqué. Chez Jean-Thomas, on a la chance d'être un club qui est profitable et qui n'a pas besoin de faire appel à des investisseurs extérieurs parce qu'on a une force de frappe qui est inégalée et inégalable en France avec Squeezie, Gotaga et Brooks, ce qui fait qu'on a des partenaires, tu vois, Alpine, Razer. qui sont des gros partenaires pour nous et qui évidemment bénéficient de l'audience qu'on apporte. C'est bien de petites marques. J'en ai d'autres, TCL.

  • Speaker #1

    Et tu dis qu'aujourd'hui les marques s'y retrouvent ?

  • Speaker #0

    Je peux te garantir qu'avec Gentlemates, le retour sur investissement est garanti et très fort.

  • Speaker #1

    Il vous reste des marques pour être sponsor chez vous ?

  • Speaker #0

    Le 4 décembre... il y a la keynote annuelle de Gentlemates sur la chaîne Youtube et Twitch de Squeezie où on annonce nouveaux partenaires nouveaux jeux, nouveaux rosters etc et on annoncera il y a plein d'annonces partage d'écran pour un peu on enregistre le 25 novembre c'est dans 10 jours et on va voir Par contre, juste sur la partie sponsor, parce que c'est à peu près les mêmes mécanismes que dans le sport. C'est-à-dire qu'on a un maillot sur lequel nos sponsors sont affichés, et puis après on a plein d'activations, on fait beaucoup de contenu vidéo pour les partenaires, on a tous nos réseaux sociaux, Instagram, TikTok, Twitter, sur lesquels on interagit et on prévoit beaucoup de choses avec nos partenaires.

  • Speaker #1

    Et alors, question un peu triquite, tu as le droit de mettre des sponsors sur des skins ?

  • Speaker #0

    Alors, sur certains jeux, on a le droit. C'est le cas notamment de Rocket League.

  • Speaker #1

    Là, c'est un peu grave quand même.

  • Speaker #0

    Par exemple, sur Rocket League, notre équipe s'appelle Gentlemates Alpine. Et sur les véhicules, c'est du 3 contre 3, donc on a trois véhicules dans le jeu, avec nos skins à nos couleurs et avec Alpine qui est in-game.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qui reste quand même nouveau, novateur. Il y a beaucoup de choses à construire et à créer. Et puis, c'est mine de rien, c'est finalement très inclusif. Malgré le fait qu'il y ait beaucoup plus de... Joueur pro, homme, je dirais que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    Si on reprend le jeu comme Valorant, il y a entre 30 et 40% de femmes qui jouent au jeu. Alors, pas de manière compétitive, pas pro e-sport, mais de joueuses, il y a beaucoup de joueuses.

  • Speaker #2

    Les équipes sont potentiellement mixtes, mais de mes recherches récentes et de vidéos que j'ai vues, etc. Pas vu d'équipe, garçons, filles, niveau mondiaux en tout cas.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple, on n'échappe pas aux statistiques. Si tu n'as que 100 filles qui jouent un jeu pendant que tu as 5000 garçons, forcément la pyramide de performance, tu arriveras au top niveau. Sur les 100, tu en auras une qui aura le niveau d'être en deuxième division parce que tu en as 1000, tu as 1000 garçons qui seront meilleurs.

  • Speaker #1

    Sans transition. Aucune. Il y a une question qui nous titille un petit peu. Tu bosses aujourd'hui avec le gros youtubeur français Squeezie, Gotaga qui est un des...

  • Speaker #0

    Qui est massif aussi.

  • Speaker #1

    Ouais voilà, et Rox. Mais on se demande tous, c'est quoi un peu de bosser avec Squeezie ? Il est comment au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #2

    c'est ce que ma fille m'a demandé de poser.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok. Eh bien écoute, c'est plus facile que ce à quoi je m'attendais. Ouais. D'abord, c'est quelqu'un de très occupé. Alors on l'est tous, mais très très occupé, mais qui est très investi dans le club, et beaucoup plus que ce que je pensais. Donc très investi dans le club, ça veut dire qu'il regarde tout ce qui se passe, au quotidien il gère beaucoup de choses, et puis après, non, c'est assez simple de bosser avec lui, c'est quelqu'un qui écoute tes arguments, à toi de le convaincre ou pas. Mais non. Et quant à Gotaga, que je n'oublie pas, tu peux discuter de tous les aspects business. J'ai la chance d'avoir leur confiance, qui est très important pour diriger une boîte. C'est comme d'avoir la confiance de tes actionnaires et tes patrons. Et non, écoute, c'est vraiment plus simple que ce à quoi je m'attendais.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment alors. On peut s'imaginer que c'est des entrepreneurs jeunes qui ont forcément une formation derrière. Par exemple, on se tombe dans des ponts, des stéréotypes, qui ont des visions, qui sont structurées, qui sont analytiques, qui savent où ils vont clairement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils créent Gentlemates en avril 2023. Mais ils ont une vie avant Gentlemates. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentlemates dans leur domaine, la création en tant que content creators. créateurs de contenu donc c'est pas un hasard ils sont pour la plupart tous bien entourés ils ont d'autres business à côté oui ce sont des entrepreneurs sont les bons réflexes de savoir bien s'entourer pas que moi évidemment et

  • Speaker #2

    toi donc tu es le directeur général c'est le général de ces trois là pour faire c'est exactement je suis je suis pas un bon soldat je suis un bon général voilà

  • Speaker #0

    Et au-dessus, j'ai trois dieux.

  • Speaker #1

    On en revient.

  • Speaker #0

    Tu te plies, tu te plies. Quand tu arrives à les convaincre, c'est comme dans toute entreprise, t'as des... Tu as des moments de désaccord sur des décisions, mais c'est leur boîte. Donc moi, je suis là pour exécuter leur vision et essayer de les aider au mieux sur les choix difficiles parfois que tu dois faire.

  • Speaker #1

    Maintenant, je voulais un peu t'écouter le next big thing du e-sport. Vous prédisez quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que la clé, c'est de convaincre les éditeurs qu'ils doivent partager un peu mieux le gâteau et la création de valeur. J'ai un gros doute. voire ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport. Qu'on le veuille ou non, la plateforme Twitch, aujourd'hui un quasi monopole sur l'e-sport dans la partie occidentale, puisqu'encore une fois en Asie c'est un peu différent parce qu'il y a des plateformes différentes, des plateformes qui sont liées à l'écosystème économique local, mais pour schématiser dans le monde occidental, Twitch et Youtube ont une telle part de marché qu'aujourd'hui, si tu sors de ces plateformes, si tu sors de ta compétition de ces plateformes, tu perds en audience et donc, bon, tu es une horreur.

  • Speaker #2

    En Corée, les joueurs des teams de e-sport type Hacker, etc. sont des stars, des stars télévisuels.

  • Speaker #0

    Ça, on ne coupera pas, c'est Faker. Merde ! Faker ! Faker !

  • Speaker #2

    Moi j'étais sur Hacker depuis ce matin Je te dis tiens j'ai vu

  • Speaker #0

    Non c'est Pecker Mais effectivement en Corée On se rend pas compte à quel point ce sont des stars Mais vraiment des stars Je pense comme des footballeurs En Europe Comme les stars de la K-pop Vraiment des énormes stars Ça c'est la Corée Et en Chine En Chine c'est pareil Et donc là il y a des plateformes Des médias qui diffusent et qui payent pour des droits de diffusion. En Europe et en Occident, il y a Twitch et Twitch ne paye pas pour les droits. Donc, en fait, ça te coupe d'une énorme partie de tes revenus pour un club, évidemment, ou pour un organisateur de tournoi. Tu vis du sponsoring, tu vis du merchandising, tu vis de ce qu'on s'est dit tout à l'heure sur le cut des items, des skins, mais tu ne peux pas compter sur des revenus médias. Donc, pour répondre à ta question sur le next big thing... C'est comment les clubs vont réussir à s'organiser. D'ailleurs, en France, on crée un syndicat des clubs professionnels. Pour s'organiser, parler d'une voix, c'est très important pour se faire entendre. Et donc, c'est comment les clubs vont réussir à s'organiser pour parler d'une seule voix dans un rapport cordial, mais de force, qui existe avec les éditeurs quant aux négociations du partage de la valeur dans le livre. Bon, ça, c'est le premier point. Puis le deuxième point... Next big thing, c'est juste comment on va réussir à engager tous ces gens qui jouent aux jeux vidéo et qui ne sont pas hyper conscients de l'e-sport ou qui ne regardent pas l'e-sport. Ce que je te disais au départ, c'est comment on arrive à... à séduire et à convaincre ces gens de nous suivre. C'est la mission de Gentlemates. En tout cas, c'est la mission que se sont données Squeezie, Gotaga et Brooks quand ils ont créé Gentlemates.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur ton premier point, il y a un truc qui est assez marrant quand même. Parce que tu disais effectivement, à juste titre, que l'éditeur, c'est Dieu. Donc Dieu n'exige pas à Twitch de leur reverser de l'argent pour diffuser ?

  • Speaker #0

    Le problème, c'est que si Twitch dit non, Ok, donc tu vas sur quelle plateforme ? Tu vas sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    T'as raison.

  • Speaker #0

    Regarde ce qui s'est passé, Gaël qui aime bien le basket. Regarde ce qui s'est passé le jour... où la fédération ou la ligue de basket a décidé de quitter France Télévisions pour aller se perdre sur B.I. Donc je ne sais plus quel diffuseur. Le championnat de France a disparu. Donc ok, ils ont touché de l'argent, ils ont touché des rôles en médias, mais le championnat de France a disparu. Qui regarde aujourd'hui le championnat de France de basket ? Alors ça reprend un peu, mais par rapport à ce qu'est le basket en France... Les audiences du championnat de France ne sont pas à la hauteur de ce qu'est le basket en France. Donc ça met beaucoup de temps. En fait, il faut faire attention Ausha que tu fais. À partir du moment où tu mets un paywall, tu prends un énorme risque sur ta chute d'audience et tu vides ton audience. Et là, il y a un débat qui a fleuri ces derniers jours sur il faut faire payer Quand tu regardes les réactions des fans, ils disent mais moi, je ne paierai pas Pour… poursuivre une compétition pour laquelle je donne déjà de l'argent à l'éditeur.

  • Speaker #2

    Parce que je joue.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour moi, c'est se tromper de...

  • Speaker #2

    Tu donnes de l'argent à l'éditeur parce que tu joues.

  • Speaker #0

    Alors, le jeu est gratuit, mais tu...

  • Speaker #2

    Tu fais des skins,

  • Speaker #0

    etc. Pour moi, c'est se tromper volontairement ou involontairement de combat ou de cible. C'est-à-dire que l'avenir de l'esport, c'est pas, pour moi, d'avoir des droits médias. L'avenir de l'esport, c'est un meilleur partage de la valeur avec les éditeurs.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, c'est intéressant ce que tu dis, c'est que finalement, l'avenir de l'e-sport, c'est ne pas tomber, en tout cas, ne pas copier le modèle économique.

  • Speaker #0

    Ne pas tomber dans les travers du sport.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir répondu honnêtement sur les trois sujets. Et que tu trouves que la question sur l'organisation de l'e-sport à venir est super intéressante, moi je serais ravi qu'on suive ce sujet-là et qu'on en rediscute peut-être d'ici 2-3 ans, voir comment ça va avancer, parce qu'effectivement, ce que tu dis, ce que tu dépeins comme écosystème est aujourd'hui assez déséquilibré, donc à voir comment on va rééquilibrer ça côté club, côté équipe et côté joueur.

  • Speaker #0

    Alors tu sais que 2-3 ans dans l'e-sport, c'est 15 ans dans la vie réelle, ça va très très très vite.

  • Speaker #1

    Dans le monde syndical, 3 ans,

  • Speaker #0

    c'est un petit pas. Il nous a fallu 3 ans pour créer un syndicat des clubs. La première fois qu'on en a discuté, c'était il y a plus de 3 ans. Donc ça prend du temps.

  • Speaker #2

    Certains appellent cette section une section tarte à la crème.

  • Speaker #0

    Pas BHL, je ne vais pas me faire entendre.

  • Speaker #2

    Je ne vais pas te la lancer dans la figure. C'est un petit dessert pour terminer notre épisode. Donc, trois questions pour toi. Première question, c'est quel est ton plus beau souvenir de sport ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner sur le sport. Mais le premier réflexe qui m'est venu, c'est le pire souvenir de sport. C'est que j'ai été au Parc des Princes pour France-Bulgarie.

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Non c'est Kostalinov C'est l'élimination de la coupe du monde Donc ça c'est mon pire souvenir Mais c'est le premier souvenir qui m'est venu Et sinon le titre de champion du monde en 98 C'est la passe raclette Ginola Mais aussi je me souviens De la finale de basket à Sydney Au JO France-Etats-Unis

  • Speaker #2

    Deuxième Question dans la playlist Un film ou une série ? inoubliable attention je te demande inoubliable à télérama les trois petits bonhommes et qui sourit et tout est vraiment un truc dont tu te souviendras toute ta vie alors j'en ai plusieurs mais non mais je vais en prendre deux ou trois le la

  • Speaker #0

    première saison de 24 heures ah oui parce que c'était hyper le titou à l'époque c'était hyper original je me souviens première saison 24h Game of Thrones si on se rapproche un peu plus et puis

  • Speaker #1

    La dernière vidéo de Squeezie ?

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien les vidéos d'imposteurs de Squeezie. Je conseille de regarder sur sa chaîne YouTube. Ça, c'est drôle.

  • Speaker #2

    Et on va terminer. Bon, évidemment, comme on parle de jeux vidéo pendant une heure, quel jeu vidéo tu mets au top du top de tes jeux préférés ?

  • Speaker #0

    World of Warcraft.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est encore, tu disais tout à l'heure, combien ? 15 millions de joueurs ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore 15 millions de joueurs dans le monde. Parce que la Chine a réouvert, parce qu'ils étaient en bisbille. Activision Blizzard était en bisbille avec NetEase, le distributeur chinois. Donc les Chinois avaient fermé le jeu en Chine. Et puis là, ils se sont remis d'accord. Tout d'un coup,

  • Speaker #1

    ça a beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ça a reboosté les abonnements.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Xavier, c'était canon. vraiment dans l'attente d'avoir cet échange avec toi pour...

  • Speaker #0

    Est-ce que je t'ai convaincu d'investir dans l'eSport ? C'était ta question initiale.

  • Speaker #1

    Tu m'as convaincu par contre j'ai pas un rond à investir. C'est notre question maintenant la prochaine fois c'est comment je fais de l'argent en portant de zéro. Non mais blague à part c'était vraiment canon, c'était super. Merci des réponses honnêtes. On a bien compris aujourd'hui comment est organisé l'eSport, où va l'eSport. Ce que c'est que de bosser finalement avec les trois figures. clé de notre écosystème.

  • Speaker #0

    On a des champions. On a beaucoup de grands champions sur l'eSport.

  • Speaker #1

    Exactement. J'espère qu'ils seront plus mis en avant. Merci encore vraiment d'avoir été là avec nous. Si on veut te suivre, c'est sur quel réseau ? C'est comment ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, je ne tweet plus pour plein de raisons. Mais sur LinkedIn, je communique assez sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Apparemment, il faut suivre la prochaine annonce.

  • Speaker #0

    Et rendez-vous le 4 décembre pour... Bonsoir sur la chaîne Twitch et YouTube de

  • Speaker #1

    Pouzy. Vous avez des chaînes TikTok, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y a tous les réseaux du club. Instagram, TikTok, Twitter. Et on a même une application mobile où on a plus de 100 000 utilisateurs. Qui est un vrai outil. La vie du club. Les actualités et tout. Ça marche super bien. On est hyper contents. Et on travaille sur une nouvelle version qui va être top.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Xavier.

  • Speaker #0

    Merci. Merci.

Description

L’esport est-il vraiment l'avenir du divertissement sportif ? Découvrez les arcanes du secteur au cours d’une interview cash avec Xavier Oswald, l’un des meilleurs experts de l’esport.

   

Xavier est le directeur général de Gentle Mates, LE nouveau club de l’esport français. C’est l’un des spécialistes reconnus du secteur avec un parcours impressionnant qui l’a vu passer par les clubs Vitality, OG Esport et Karmine Corp avant de prendre les rênes de Gentle Mates. 

Créée par Squeezie, Gotaga et Brawks, trois influenceurs avec des communautés énormes, c’est le club français esport qui cartonne sur les jeux Valorant, Rocket League ou League of Legend. Ils ont beaucoup d’ambition et souhaitent se faire une place de choix au niveau international.


Dans cet épisode de Partage d’écrans, Paul et Monsieur Chatellier plongent dans l’univers du esport en parcourant les différents types de compétitions, de jeux pratiqués mais aussi en questionnant les modèles économiques du secteur. Une mine d’information!  


🎙 Écoutez cet épisode pour découvrir comment l’esport façonne l’entertainment sportif de demain en réinventant l’engagement des fans et les business modèles d’un spectacle global et digital. 


Envie de réagir ou de poser des questions ?
Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.


Likez, commentez, partagez pour soutenir notre podcast. 

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Xavier Oswald sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/xavieroswald/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant dans l'esport, c'est un univers où la compétition est internationale. Gentlemates qui est un club français, on participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial. La mission que Gentlemates et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixées au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est d'élargir au maximum l'audience. L'idée de Squeezie c'était de dire qu'on veut casser les codes. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils ont une vie avant Gentleman's. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentleman's dans leur domaine. Je ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, du gaming et des médias, présenté par Globant.

  • Speaker #2

    Globant, cœur avec les doigts.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous suivre, n'hésitez pas à nous liker, n'hésitez pas à nous faire des petits pouces bleus sur YouTube, n'hésitez pas à en parler à vos potes et à votre famille. On a besoin de vous et on veut que ça grandisse. Aujourd'hui, on reçoit Xavier Oswald, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Alors Xavier, dis-moi si je me trompe, mais je crois que tu es directeur général de Gentlemates. qui est le club e-sport, n'est-ce pas ? Pas l'équipe. Le club e-sport qui a été fondé par Squeezie, Gotaga et Brox en 2023.

  • Speaker #0

    T'as tout bon, Paul.

  • Speaker #2

    Oui, on va parler e-sport.

  • Speaker #1

    On va parler e-sport. Alors, on va parler e-sport, on va parler business dans le e-sport et aussi, on va essayer de savoir un petit peu plus de ce que c'est que de bosser avec ces trois gars-là, ces trois figures du stream et du e-sport français. Et puis, on essaiera aussi d'en apprendre un peu plus sur quelle est un peu ta vision du e-sport dans les années à venir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un sujet que tu maîtrises ?

  • Speaker #0

    Vous me direz à la fin. Ça roule.

  • Speaker #2

    C'est moi qui attaque avec une petite partie sur le grill. Je vais te poser quelques questions sur ton parcours personnel. C'est très intéressant parce que tu travailles dans l'esport. Ça pose pas mal de questions de mon côté puisqu'on se connaît depuis 30 ans, je pense. Et je me suis toujours demandé comment est-ce que tu étais arrivé dans ce secteur-là. Tu es passé par Vitality, l'équipe Vitality, OJ Sport, la Carmine Corp et aujourd'hui donc Gentlemates. Comment est-ce que tu es arrivé dans l'esport ?

  • Speaker #0

    Alors, par hasard et pas par hasard. Pas par hasard, parce que quand je suis rentré d'expatriation il y a 10 ans maintenant, je me suis dit, qu'est-ce que je fais ? On rentrait de 10 ans à l'étranger, Etats-Unis et Pérou. Et en fait, j'ai un peu plus de 50 ans, je fais partie de la première génération qui a joué. Et puis j'aime beaucoup le sport, la compétition. Et en fait, à l'époque, je travaillais en conseil avec l'ancien directeur marketing commercial du Paris Saint-Germain. Et en fait, on regardait les verticales digitales et puis on regardait les jeux vidéo. On s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire sur les jeux vidéo ? Et je suis tombé sur l'eSport, que je connaissais un petit peu, mais sans plus. Et je me suis dit, il y a un vrai truc à faire en B2B autour de l'eSport. C'était en quelle année ? C'était en 2016.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et en fait, dans ma première vie professionnelle, j'avais cofondé l'Electronic Business Group, le BG, qui était un réseau de networking autour de l'innovation. Et je m'occupais de toute la partie contenue et puis aussi événementielle, les rendez-vous mensuels. Et je me suis dit, dans l'esport, ça manque, il n'y a rien en fait, il n'y a pas de news B2B sur le business et le marketing. Et il n'y a pas de gens qui se rencontrent pour parler, pour... démocratiser ou parler de l'esport et donc j'ai créé un petit wordpress j'ai créé e-sports daily news et tous les jours j'écrivais des news sur l'esport business en anglais en français et puis j'ai organisé aussi des des conventions tous les mois on parlait d'esport et puis et puis rapidement en fait il ya nicolas mohair qui est le CEO de vitality qui est venu me voir en disant on cherche un vieux comme toi alors il n'a pas dit ça mais Et il m'a dit, écoute, ça peut être intéressant de collaborer. Et du coup, je me suis occupé de toute la strat et du bis-déve chez Vitality. Et puis ensuite, j'ai cofondé un club qui s'appelle OG Esports. Moi,

  • Speaker #2

    je connais bien le sport, basket, short, bonnet de bain, raquette. Mais l'esport, comment tu présentes l'esport quand tu vas dans les dîners en ville ?

  • Speaker #0

    Très simple, c'est la partie compétitive du jeu vidéo.

  • Speaker #2

    Et ça concerne quel type de sport ? d'e-sport ? Parce qu'en fait, dans l'e-sport, tu as le foot, le basket, le tennis, la natation. En e-sport, tu as quel type de sport ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est là où ça peut être un peu trompeur, parce qu'effectivement, beaucoup de gens qui ne connaissent pas du tout se disent, e-sport, il y a sport, donc c'est la partie, c'est FIFA, ou c'est NBA 2K pour le basket, etc. En fait, pas vraiment. La partie compétitive des jeux vidéo se font effectivement 1 sur des jeux vidéo qui sont... effectivement beaucoup joué donc tu peux me dire ça peut être le cas de fifa mais surtout qui ont un public et donc des joueurs qui qui joue sur la partie compétitive et en fait c'est la même chose que dans le que dans le sport c'est à dire tu pars du niveau très amateur à des gens qui performe et qui ont atteint un niveau alors c'est les et comme dans le sport c'est 0,000 1% des joueurs qui ont un niveau suffisant un mental suffisant et une et toutes les qualités qui vont avec pour performer au haut niveau, qui les transforment en joueurs pros. Et les jeux dans l'e-sport qui sont les plus célèbres, c'est League of Legends, Counter-Strike, Valorant ou Rocket League, si je dois schématiser. Mais là où ça devient encore plus complexe, c'est que comme dans l'e-sport, tu as des jeux qui sont plus ou moins joués et suivis en fonction des pays. si le cricket est le sport numéro un en Inde, ou peut-être en Australie, au Pakistan et en Angleterre. Mais en dehors de ça, personne ne s'intéresse au cricket. Tu as certains jeux e-sport, je pense notamment aux jeux mobiles, qui sont très forts en Asie du Sud-Est, Indonésie, Philippines, et qui ne sont pas du tout, qui peuvent être joués en Europe ou dans les pays occidentaux, mais où la partie compétitive n'est pas du tout développée.

  • Speaker #2

    Tu dis jeux mobiles, c'est-à-dire qu'il y a des compétitions e-sport sur jeux mobiles.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Comme par exemple ?

  • Speaker #0

    Mobile Legends. ou Arena of Valor, Honor of Kings, la partie mobile de League of Legends notamment, et Mobile Legends aussi.

  • Speaker #2

    Vision d'enfer pour moi, c'est-à-dire en gros, tu as 10 000 personnes dans une salle en train de jouer sur leur mobile en compétition.

  • Speaker #0

    Pas du tout. C'est juste que tu as 10 000 personnes dans une salle qui regardent une équipe de 5 joueurs contre une équipe de 5 joueurs des pros en train de jouer. Et pour te dire, je vais... Je vais te donner une info. Là, j'ai reçu un message la semaine dernière d'un club indonésien qui proposait de me revendre, en fait, à part moi, évidemment, à Gentlemates. une place dans la ligue indonésienne de mobile et john pour une modique somme de plusieurs millions de dollars donc tu peux aller jouer toi tu es une équipe d'entenemies le club est français oui et tu peux t'inscrire dans une ligue étrangère si tu si tu le désires oui à des accords d'hier après tu as des règles tu as des fois alors dans le cas d'une franchise tu peux très bien acquérir une slot et mais après tu te plies aux conditions évidemment de la ligue donc j'imagine que par exemple pour Mobile Legends en Indonésie, qui est une ligue régionale, évidemment. Je pense qu'il faut avoir des joueurs quand même locaux. J'imagine, je t'avoue, je ne me suis pas penché sur le sujet, mais ça me paraît assez évident. Et oui, en fait, c'est ce qui est intéressant dans l'esport. C'est ce qui est à la fois facile et complexe. Ce qui est complexe, c'est que c'est un monde, c'est un univers où la compétition est internationale. C'est-à-dire que tu as un club, John Tomlitz, qui est un club français. On participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Donc tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial qui a un impact direct sur les ressources que tu dois mettre en oeuvre pour performer au plus haut niveau.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur le e-sport et sur les fondements du e-sport, aujourd'hui un athlète sur un jeu, par exemple Valorant, Ça arrive souvent qu'un athlète performe aussi sur plusieurs jeux où généralement, c'est comme dans le sport, tu es sur une discipline et tu es excès dans une seule discipline.

  • Speaker #0

    Alors, tu peux avoir des joueurs qui sont passés par exemple de Fortnite à Valorant ou de Fortnite à Counter-Strike, même si c'est plus les passerelles entre Fortnite et Valorant. Mais tu ne peux pas jouer au plus haut niveau et performer au plus haut niveau sur deux jeux complètement différents. Les rythmes d'entraînement. l'implication que ça demande au quotidien fait que c'est impossible.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense que c'est aussi important de souligner pour les gens qui nous écoutent qu'être un joueur de e-sport, ce n'est pas contextuel, ce n'est pas une opportunité, c'est que vraiment il y a du travail derrière, c'est comme un sportif de haut niveau, ils s'entraînent, ils ont des objectifs, ils montent en compétences, et j'imagine que derrière il y a toute une hygiène aussi qui vient avec.

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme dans le sport, pour reprendre sur ta question initiale, tu performes sur un jeu, tu peux jouer sur plusieurs jeux, Bon, même si je vais prendre l'exemple d'un footballeur, Mbappé, qui a un physique évidemment extraordinaire, puisque c'est un athlète de très haut niveau, peut-être qu'il sera bon pour jouer au basket, mais jamais il n'irait jouer, ne serait-ce qu'en deuxième division française de championnat de France, de basket. Il sera malade. Voilà, sur le handball, il avait joué en deuxième division handball.

  • Speaker #2

    Jordan avait fait ça avec le baseball à l'époque.

  • Speaker #0

    Donc, pour répondre à ça... Oui, tu peux switch sur un autre jeu, mais ce n'est pas dit que tu réussisses. Il faut que ce soit un jeu qui demande les mêmes qualités que le jeu sur lequel tu es nécessairement présent. Ensuite, sur ce qu'est aujourd'hui un joueur pro e-sport, c'est une personne qui s'entraîne entre 5 et 10 heures par jour, à la fois en individuel, en collectif, en stratégie. Si je prends chez Gentlemates... Si on prend notre équipe Valorant qui joue au plus haut niveau en Europe dans une ligue qui s'appelle la VCT, donc ils sont à Berlin, il y a cinq joueurs, un coach, un assistant coach, un general manager, un préparateur mental. Il y avait une très bonne interview de mon ami Seb qui est le plus beau palmarès dans l'e-sport en France, qui est double champion du monde sur Dota 2. Et il y avait une longue interview de lui dans l'équipe magazine il y a 3-4 ans où il expliquait qu'en fait il avait arrêté à un moment de dire à ses amis ou à sa famille qu'il allait y jouer, mais juste dire je vais m'entraîner. pour que les gens comprennent bien que c'est son job.

  • Speaker #1

    Il y a une ligne qui est franchie et tu deviens, tu en fais ta vie et tu vas t'entraîner. Et pardon, excuse-moi, juste pour continuer là-dessus, pour comprendre un peu l'ampleur du e-sport, tu aurais peut-être deux, trois chiffres qui nous permettent de dimensionner aujourd'hui c'est quoi le e-sport en termes d'audience, en termes de joueurs, de téléspectateurs ?

  • Speaker #0

    Alors en France, on estime qu'il y a à peu près entre 200 à 300 joueurs pros. Donc joueurs pros, ça veut dire des gens qui ont... qui vivent de ça. Sur les audiences, c'est compliqué de donner des chiffres exacts, enfin des exacts, de comparer, parce qu'en fait, quand tu compares les chiffres, il faut savoir que l'eSport est essentiellement diffusé sur Twitch, qui est une plateforme de streaming. Il n'y a pas que, il y a aussi YouTube. En Asie, il y a aussi des plateformes spécifiques. Mais la manière de calculer l'audience sur Twitch n'a rien à voir avec la manière de calculer l'audience, par exemple, sur la télévision. Pour donner un exemple, si moi, je regarde un programme sur Twitch, donc je suis compté comme une personne, une vue, je me déconnecte et je reviens, ça me recompte comme une deuxième personne. Ce qui est sûr et certain, c'est qu'aujourd'hui, on a des audiences en France qui sont très importantes. Par exemple, sur Gentlemates, quand on a Squeezie ou Gotaga ou Brooks qui diffusent un de nos matchs, Sur leur propre chaîne Twitch, on arrive à des audiences où on a 130 000, des pics d'audience de 130 000 à 150 000 personnes connectées. Or sur Twitch, quand on dit qu'il y a un pic à 150 000, on sait à peu près que tu peux multiplier par 3 pour donner le nombre de personnes qui ont vu ton stream. Ça veut dire que souvent, sur des gros matchs qui concernent le Gentleman sur certains jeux, on a jusqu'à 400 000, 500 000 personnes qui ont vu nos matchs. Et évidemment, ça, ça a une énorme valeur à la fois pour le club et pour les partenaires du club, évidemment. Pour te donner un exemple, le dernier en date, puisqu'il y a eu la finale des championnats du monde de League of Legends à Londres il y a 15 jours. Si je ne dis pas de bêtises, 4 à 5 millions de pics d'audience sur Twitch et YouTube, ce qui exclut aussi l'audience chinoise.

  • Speaker #2

    Je recommande de voir sur YouTube parce qu'il y a un live de 5 heures de la finale avec les pré-parties et tout. C'est vraiment super impressionnant.

  • Speaker #0

    Et surtout, ce qui est important, tu as effectivement l'idée d'audience et de masse, mais c'est assez amusant parce qu'il y a 4-5 ans, il y avait le patron de la ligue de foot allemande qui avait dit, notre adversaire, on se bat contre l'e-sport, contre Fortnite, il avait dit, parce qu'à l'époque c'était Fortnite qui était très mis en avant, et puis il avait dit Netflix, mais il avait dit aussi contre la partie jeux vidéo. Et moi je me souviens, parce que maintenant ça fait 8 ans que je suis dans l'esport, avoir beaucoup discuté avec des clubs de foot notamment, qui ne comprenaient rien manifestement, et qui avaient du mal aussi à comprendre que c'était un enjeu pour eux hyper important, et qu'ils allaient perdre en fait la génération des 12-20 ans, et s'ils ne la perdaient pas complètement en termes de mindshare et de... d'appétence pour le foot, ils allaient la perdre au niveau de l'audience et sur l'engagement. Tout ce qu'on voit dans le foot français aujourd'hui, c'est le résultat au-delà de ce qui s'est passé, je ne rentrerai pas là-dedans parce que je ne suis pas un spécialiste, mais aussi on le voit dans le changement de consommation des plus jeunes et la façon dont ils abordent aussi les compétitions. Pour finir, moi qui suis un grand fan de foot, depuis que je suis dans l'esport, je ne peux plus regarder un match de foot. Je m'ennuie profondément devant un match de foot. Parce que je pense que j'étais habitué à suivre un rythme différent avec l'esport et un ascenseur émotionnel différent dans des parties d'esport. Et souvent, quand tu amènes des gens de l'extérieur, moi ça m'est arrivé de nombreux fois avec des partenaires, des marques, etc., qui adorent le sport et qui sont pris aux jeux de l'esport, parce qu'en fait c'est de la compétition. Alors évidemment, si tu détestes les jeux vidéo, ma femme, je n'arriverai jamais à lui faire regarder un match d'esport. Mais si tu as un peu une appétence pour le jeu vidéo, Tu vas forcément plonger dans la compétition e-sport. Et plusieurs fois, des gens m'ont dit J'ai du mal maintenant à regarder du sport. Et imaginons les plus jeunes.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'entre un Auxerre-Montpellier en après-midi d'un samedi et puis la finale de League of Legends,

  • Speaker #0

    ça parait. Mais même, oui, mais là tu prends un extrême parce que bon, tu peux te dire que c'est un petit match de Ligue 1 versus la finale de la Championnate de Londres. Mais au-delà de ça, c'est vraiment la manière dont tu... Tu vis une compétition et ton rapport à l'écran et les émotions que ça te dégage.

  • Speaker #2

    Oui, l'interactivité aussi par Twitch qui permet de parler avec la communauté qui est là pendant que le match a lieu.

  • Speaker #0

    Oui, alors quand tu as 150 000 personnes sur le... Oui,

  • Speaker #2

    mais tu peux faire coucou avec ton petit partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, mais personne ne te voit parce que ça défile très vite. Mais oui, tu as raison, mais tu as d'autres manières d'interagir dans l'esport. Et tu vois, moi, je m'étais souvent fait la réflexion en me disant, pour des clubs de foot, je me disais, mais cette réflexion, il y a plusieurs années. Je me disais, mais moi, je suis un club de foot. Je vais prendre les community managers des clubs e-sport et je les embauche. Mais direct en fait, parce que l'interaction, le banter, la manière dont ils ont l'habitude, la créativité et l'interaction sur les réseaux sociaux, il y a un gouffre intersidéral avec la communication des clubs de foot.

  • Speaker #1

    Moi je voulais aussi savoir un petit peu, pour revenir sur Gentle Mates, c'est quoi votre ambition ?

  • Speaker #0

    C'est très simple, c'est tout gagner et devenir un des top clubs dans le monde.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas par exemple un sport, un jeu sur lequel vous voulez absolument miser et être numéro 1 en France, européen,

  • Speaker #0

    mondial ? On veut gagner sur tous les jeux sur lesquels on est engagé. Maintenant, on est engagé sur notamment Valorant, Rocket League, League of Legends, mais au niveau français, pas au niveau mondial. Et clairement, on fait partie des meilleurs. On a fini numéro 1 en Europe. sur le jeu Rocket League. Sur Valorant, on est dans la Ligue européenne. Et oui, clairement, notre ambition, c'est de gagner les championnats du monde sur ces deux jeux. Notamment, il y en a d'autres.

  • Speaker #2

    Valorant, c'est un FPS. Rocket League, c'est particulier. C'est quoi Rocket League ?

  • Speaker #0

    Rocket League, c'est facile. C'est trois voitures qui jouent au foot.

  • Speaker #2

    Génial. C'est pour toi.

  • Speaker #0

    Ça, c'est pour moi.

  • Speaker #2

    J'ai le permis et j'adore le foot.

  • Speaker #0

    En fait, pour la petite histoire, quand je me suis intéressé... De manière professionnelle à l'eSport, c'était l'été 2016 et je me souviens un samedi soir avoir regardé à minuit les championnats du monde de Rocket League qui avaient lieu au Canada. Je ne connaissais pas et je suis resté scotché pendant deux heures sur Twitch en disant l'avenir de l'eSport, c'est ça. Pourquoi ? Parce que malheureusement c'est un éditeur californien qui est très très loin de l'Europe et qui a un petit problème avec l'organisation dans l'eSport, mais bref. qui fait que son jeu n'est pas à la hauteur de son potentiel, mais en termes d'e-sport, d'audience, etc. Mais trois voitures qui jouent au foot, il n'y a pas plus simple à comprendre. Et pour le coup, l'ascenseur émotionnel, quand tu es un peu impliqué derrière une équipe, il est terrible, parce que ça va très très vite. Et c'est un jeu qui est hyper complexe à maîtriser. Moi, j'ai essayé, j'ai tenu deux secondes et demie. Les goûts, elles ne tombaient pas pour moi. Parce que c'est en 3D, donc c'est anticipation des trajectoires, c'est très compliqué. Et juste pour finir là-dessus, pardon, quand je te disais, juste pour donner une idée, Tout à l'heure, je disais, les joueurs s'entraînent de 5 à 10 heures par jour. Sur Rocket League, c'est 3 à 4 heures maximum par jour parce que ça demande trop de concentration et d'espoir visuel.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, je trouve, ce que j'allais te dire, c'est que c'est un bon jeu pour commencer à comprendre ce que c'est que cet univers parce que la prise en main est assez rapide. C'est très facile à comprendre. Il est hyper accessible. Je crois qu'il est en version gratuite aujourd'hui, free-to-play. Donc, pour le coup, il tourne sur plein de consoles et toutes les plateformes possibles.

  • Speaker #0

    Mais un des enjeux de l'e-sport, c'est le même enjeu que dans le sport, c'est de faire en sorte que les gens qui regardent l'e-sport ne soient pas forcément que des pratiquants. Je vous donne un exemple, on va prendre les audiences de l'équipe de France de rugby, parce que les audiences de l'équipe de France de foot sont un peu en berne, mais il y avait 9 millions, je crois, en pic de spectateurs devant France-Nouvelle-Zélande. Il n'y a pas 9 millions de pratiquants de rugby qui vont tous les week-ends jouer au rugby. Donc l'enjeu pour l'e-sport, c'est aussi de ramener des gens qui... ne jouent pas forcément au jeu, mais qui vont trouver un plaisir à le suivre. Et c'est la mission que Gentlemate et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixés au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est élargir au maximum l'audience et ramener des gens en dehors de l'univers pur du gaming et de l'esport pour les faire s'intéresser à Gentlemate, ce qui transpire aussi dans tout ce qu'on fait au quotidien en termes de communication, de contenu, on est le club qui investit le plus. dans la production de contenu et dans les codes aussi et dans l'inclusivité qu'on a au jour le jour avec notre audience et nos fans. D'où le rose aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    pourquoi le rose ? Pourquoi le rose ? Si je peux me permettre, pourquoi le rose ? Tu peux Gaël, le rose parce que l'idée de Squeezie c'était de dire on veut casser les codes, y compris dans la création du nom du club, Gentlemates. On ne veut pas les Golden Warriors, les Ninja in Pyjamas, c'est un vrai club suédois qui s'appelle comme ça, etc. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Et le rose, parce que c'est une couleur un peu différente de tout ce qu'on peut voir au classique. Le bleu, le noir,

  • Speaker #2

    du violet.

  • Speaker #1

    Xavier, merci pour l'intro et pour nous avoir un petit peu expliqué, ou en tout cas aux personnes qui nous écoutent, de leur faire comprendre ce que c'est que l'eSport et la valeur qu'il y a aujourd'hui à la fois pour les clubs de sport plus traditionnels, pour les marques et pour des... Pour mon petit cousin qui joue 10 heures à Fortnite tous les jours, alors moi j'avais une question un peu plus... Je veux rentrer un peu dans le dur. Moi je suis un joueur, Globant, on fait du jeu vidéo depuis... Enfin on accompagne Electronic Arts depuis maintenant 15 à 20 ans, c'est quelque chose qu'on connaît bien, et pourtant on a du mal, et on a essayé d'accompagner des marques, de nos clients... Pour rentrer dans le e-sport, on a essayé nous-mêmes d'y rentrer. Alors, on est rentré par la petite porte en construisant une équipe. C'est quoi le business model du e-sport ? Qui gagne de l'argent ? Comment on fait ? Donne-moi envie d'investir de l'argent parce qu'aujourd'hui, j'en suis loin.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je vais continuer le parallèle avec le sport qui est assez intéressant. L'e-sport, tu as à peu près le même fonctionnement que dans le sport, à la différence très très notable. que dans l'esport, l'éditeur, c'est Dieu. Pourquoi ? Parce que c'est son IP, c'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut, il fixe les règles, évidemment du jeu, mais de la scène compétitive. Donc quand un jeudi, il fixe les règles de la scène compétitive, il décide de tout, de A à Z, c'est-à-dire, est-ce que je vais confier à un tiers l'organisation de mon circuit, est-ce que je le gère moi-même ? Donc je le gère moi-même, par exemple, c'est Riot Games, avec League of Legends ou Valorant. L'externalisation... C'est plus Valve sur Dota 2 ou CS. Et après, effectivement, c'est soit le tiers, soit l'éditeur qui fixe les règles des compétitions. Le rythme, les cash price. Oui, Gaël ? Oui,

  • Speaker #2

    excuse-moi.

  • Speaker #1

    Tu l'as perdu. IP,

  • Speaker #0

    CS.

  • Speaker #2

    IP, c'est ?

  • Speaker #0

    La propriété intellectuelle du jeu. La propriété intellectuelle du jeu. C'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut avec. C'est son jeu. Voilà.

  • Speaker #2

    CS, c'est ?

  • Speaker #0

    Counter Strike, donc le jeu Counter Strike. Dota 2, c'est aussi un jeu qui est l'opera de League of Legends. Et donc du coup, sinon à part ça, tu as le même écosystème. C'est-à-dire que tu as l'éditeur, Dieu, tu as les clubs, tu as les fans, plateforme de diffusion, tu as les joueurs, les coachs,

  • Speaker #2

    les terrains,

  • Speaker #0

    les terrains de jeux virtuels, et par contre, les serveurs qui sont opérés par... par les éditeurs, puisque tu joues sur les serveurs des éditeurs. Donc ça veut dire que si toi et moi, on veut créer demain une compétition sur League of Legends, il faut aller demander à Riot Games.

  • Speaker #1

    Parce que je vais te demander, on n'a pas le droit demain de dire moi je vais faire mon club,

  • Speaker #0

    je vais faire mon tournoi ou ma compétition.

  • Speaker #1

    League of Legends, Île-de-France, Loire-Atlantique. J'ai pas le droit si j'ai pas League of Legends, enfin...

  • Speaker #0

    Riot Games qui te les gardeurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que tu vas jouer sur ces serveurs. En gros, quand je revenais, je reviens sur l'idée de Des éditeurs qui décident de tout, ils décident de tout, y compris du modèle économique. Donc tu peux avoir, comme c'est le cas dans beaucoup de ligues déjà, un salaire minimum. obligatoire que les clubs doivent payer à leurs joueurs.

  • Speaker #1

    C'est à dire que tu n'as pas le droit d'avoir dans ton club une équipe sur un jeu si tu ne payes pas tes sportifs un minimum.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as un salaire minimum. D'ailleurs il y a un salarié cap qui commence à arriver.

  • Speaker #1

    C'est progressiste pour moi.

  • Speaker #0

    Oui c'est pour la protection des joueurs bien sûr. Donc tu as aussi sur le partage des revenus et le partage de la valeur qui est créé dans le cadre des compétitions. Donc souvent... Quand tu participes à une ligue, tu as potentiellement un minimum garanti par l'éditeur qui te dit bon ben voilà, vous avez X euros minimum de revenus pour participer dans la ligue Et puis tu as aussi un partage de revenus sur les skins, c'est-à-dire la partie cosmétique qui est vendue. Par exemple, Gentlemates, on est le plus gros vendeur en Europe de skins sur Valorant. Et on a un partage de revenus avec l'éditeur sur les ventes. Ça représente.

  • Speaker #2

    Juste le skin, ça fonctionne comment exactement ? C'est dans le jeu ?

  • Speaker #0

    C'est dans le jeu, en fait. Tu es fan de Gentlemates, tu joues à Valorant et tu peux acheter un bundle Gentlemates que tu payes. Ce qui veut dire que quand tu vas jouer, ton personnage, il portera les armes, les armures aux couleurs du club que tu supportes. Et derrière, il y a évidemment un partage de revenus. Mais ce partage de revenus, les règles sont fixées par l'éditeur. Si tu n'es pas d'accord, tu peux toujours négocier.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir une sacrée grosse équipe et une grosse audience pour négocier avec.

  • Speaker #0

    Mais même pas, parce que c'est collectif et les règles sont pour tout le monde. Donc tous les clubs obtiennent le même pourcentage sur les skins.

  • Speaker #1

    Tous les éditeurs sont comme ça ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de déception ? Il y a des éditeurs qui ne donnent carrément pas de cut sur les skins. Mais aujourd'hui, c'est le cas de tous les jeux quasiment.

  • Speaker #1

    Pardon, je vais prendre un exemple tout bête, mais par exemple, le concours Smash Bros sur le salon du jeu vidéo à... Moi, à Saint-Nazaire, par exemple, il faut demander à Nintendo l'autorisation pour faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, et puis surtout, Nintendo, ils sont hyper conservateurs sur... Aujourd'hui, Nintendo, c'est très très compliqué. Il n'y a que très peu d'acteurs qui sont autorisés en France et dans le monde, mais je vais prendre l'exemple français, pour organiser des compétitions sur leur licence, sur leurs jeux.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont deux jeux dans Smash Bros et Splatoon qui sont à peu près compétitifs, non ?

  • Speaker #0

    C'est ça, mais il ne faut montrer pas de blanche à Nintendo. Les japonais culturellement Les éditeurs japonais Ils associent Les cash price à des jeux d'argent A des loteries Donc historiquement c'était très compliqué de faire gagner de l'argent Sur des compétitions de jeux D'éditeurs japonais Ce qui est quand même

  • Speaker #1

    Excuse moi C'est les rois du gacha, du Ausha et des...

  • Speaker #0

    Sur cette partie-là, je... Mais tu vois, pour revenir sur ce qu'on disait, ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il y a deux acteurs dans la chaîne de valeur de l'e-sport qui gagnent de l'argent, ce sont les joueurs et les éditeurs. Et tout le reste ? Le reste, ça survit. Alors ça ne survit pas, mais c'est très compliqué. Chez Jean-Thomas, on a la chance d'être un club qui est profitable et qui n'a pas besoin de faire appel à des investisseurs extérieurs parce qu'on a une force de frappe qui est inégalée et inégalable en France avec Squeezie, Gotaga et Brooks, ce qui fait qu'on a des partenaires, tu vois, Alpine, Razer. qui sont des gros partenaires pour nous et qui évidemment bénéficient de l'audience qu'on apporte. C'est bien de petites marques. J'en ai d'autres, TCL.

  • Speaker #1

    Et tu dis qu'aujourd'hui les marques s'y retrouvent ?

  • Speaker #0

    Je peux te garantir qu'avec Gentlemates, le retour sur investissement est garanti et très fort.

  • Speaker #1

    Il vous reste des marques pour être sponsor chez vous ?

  • Speaker #0

    Le 4 décembre... il y a la keynote annuelle de Gentlemates sur la chaîne Youtube et Twitch de Squeezie où on annonce nouveaux partenaires nouveaux jeux, nouveaux rosters etc et on annoncera il y a plein d'annonces partage d'écran pour un peu on enregistre le 25 novembre c'est dans 10 jours et on va voir Par contre, juste sur la partie sponsor, parce que c'est à peu près les mêmes mécanismes que dans le sport. C'est-à-dire qu'on a un maillot sur lequel nos sponsors sont affichés, et puis après on a plein d'activations, on fait beaucoup de contenu vidéo pour les partenaires, on a tous nos réseaux sociaux, Instagram, TikTok, Twitter, sur lesquels on interagit et on prévoit beaucoup de choses avec nos partenaires.

  • Speaker #1

    Et alors, question un peu triquite, tu as le droit de mettre des sponsors sur des skins ?

  • Speaker #0

    Alors, sur certains jeux, on a le droit. C'est le cas notamment de Rocket League.

  • Speaker #1

    Là, c'est un peu grave quand même.

  • Speaker #0

    Par exemple, sur Rocket League, notre équipe s'appelle Gentlemates Alpine. Et sur les véhicules, c'est du 3 contre 3, donc on a trois véhicules dans le jeu, avec nos skins à nos couleurs et avec Alpine qui est in-game.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qui reste quand même nouveau, novateur. Il y a beaucoup de choses à construire et à créer. Et puis, c'est mine de rien, c'est finalement très inclusif. Malgré le fait qu'il y ait beaucoup plus de... Joueur pro, homme, je dirais que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    Si on reprend le jeu comme Valorant, il y a entre 30 et 40% de femmes qui jouent au jeu. Alors, pas de manière compétitive, pas pro e-sport, mais de joueuses, il y a beaucoup de joueuses.

  • Speaker #2

    Les équipes sont potentiellement mixtes, mais de mes recherches récentes et de vidéos que j'ai vues, etc. Pas vu d'équipe, garçons, filles, niveau mondiaux en tout cas.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple, on n'échappe pas aux statistiques. Si tu n'as que 100 filles qui jouent un jeu pendant que tu as 5000 garçons, forcément la pyramide de performance, tu arriveras au top niveau. Sur les 100, tu en auras une qui aura le niveau d'être en deuxième division parce que tu en as 1000, tu as 1000 garçons qui seront meilleurs.

  • Speaker #1

    Sans transition. Aucune. Il y a une question qui nous titille un petit peu. Tu bosses aujourd'hui avec le gros youtubeur français Squeezie, Gotaga qui est un des...

  • Speaker #0

    Qui est massif aussi.

  • Speaker #1

    Ouais voilà, et Rox. Mais on se demande tous, c'est quoi un peu de bosser avec Squeezie ? Il est comment au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #2

    c'est ce que ma fille m'a demandé de poser.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok. Eh bien écoute, c'est plus facile que ce à quoi je m'attendais. Ouais. D'abord, c'est quelqu'un de très occupé. Alors on l'est tous, mais très très occupé, mais qui est très investi dans le club, et beaucoup plus que ce que je pensais. Donc très investi dans le club, ça veut dire qu'il regarde tout ce qui se passe, au quotidien il gère beaucoup de choses, et puis après, non, c'est assez simple de bosser avec lui, c'est quelqu'un qui écoute tes arguments, à toi de le convaincre ou pas. Mais non. Et quant à Gotaga, que je n'oublie pas, tu peux discuter de tous les aspects business. J'ai la chance d'avoir leur confiance, qui est très important pour diriger une boîte. C'est comme d'avoir la confiance de tes actionnaires et tes patrons. Et non, écoute, c'est vraiment plus simple que ce à quoi je m'attendais.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment alors. On peut s'imaginer que c'est des entrepreneurs jeunes qui ont forcément une formation derrière. Par exemple, on se tombe dans des ponts, des stéréotypes, qui ont des visions, qui sont structurées, qui sont analytiques, qui savent où ils vont clairement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils créent Gentlemates en avril 2023. Mais ils ont une vie avant Gentlemates. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentlemates dans leur domaine, la création en tant que content creators. créateurs de contenu donc c'est pas un hasard ils sont pour la plupart tous bien entourés ils ont d'autres business à côté oui ce sont des entrepreneurs sont les bons réflexes de savoir bien s'entourer pas que moi évidemment et

  • Speaker #2

    toi donc tu es le directeur général c'est le général de ces trois là pour faire c'est exactement je suis je suis pas un bon soldat je suis un bon général voilà

  • Speaker #0

    Et au-dessus, j'ai trois dieux.

  • Speaker #1

    On en revient.

  • Speaker #0

    Tu te plies, tu te plies. Quand tu arrives à les convaincre, c'est comme dans toute entreprise, t'as des... Tu as des moments de désaccord sur des décisions, mais c'est leur boîte. Donc moi, je suis là pour exécuter leur vision et essayer de les aider au mieux sur les choix difficiles parfois que tu dois faire.

  • Speaker #1

    Maintenant, je voulais un peu t'écouter le next big thing du e-sport. Vous prédisez quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que la clé, c'est de convaincre les éditeurs qu'ils doivent partager un peu mieux le gâteau et la création de valeur. J'ai un gros doute. voire ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport. Qu'on le veuille ou non, la plateforme Twitch, aujourd'hui un quasi monopole sur l'e-sport dans la partie occidentale, puisqu'encore une fois en Asie c'est un peu différent parce qu'il y a des plateformes différentes, des plateformes qui sont liées à l'écosystème économique local, mais pour schématiser dans le monde occidental, Twitch et Youtube ont une telle part de marché qu'aujourd'hui, si tu sors de ces plateformes, si tu sors de ta compétition de ces plateformes, tu perds en audience et donc, bon, tu es une horreur.

  • Speaker #2

    En Corée, les joueurs des teams de e-sport type Hacker, etc. sont des stars, des stars télévisuels.

  • Speaker #0

    Ça, on ne coupera pas, c'est Faker. Merde ! Faker ! Faker !

  • Speaker #2

    Moi j'étais sur Hacker depuis ce matin Je te dis tiens j'ai vu

  • Speaker #0

    Non c'est Pecker Mais effectivement en Corée On se rend pas compte à quel point ce sont des stars Mais vraiment des stars Je pense comme des footballeurs En Europe Comme les stars de la K-pop Vraiment des énormes stars Ça c'est la Corée Et en Chine En Chine c'est pareil Et donc là il y a des plateformes Des médias qui diffusent et qui payent pour des droits de diffusion. En Europe et en Occident, il y a Twitch et Twitch ne paye pas pour les droits. Donc, en fait, ça te coupe d'une énorme partie de tes revenus pour un club, évidemment, ou pour un organisateur de tournoi. Tu vis du sponsoring, tu vis du merchandising, tu vis de ce qu'on s'est dit tout à l'heure sur le cut des items, des skins, mais tu ne peux pas compter sur des revenus médias. Donc, pour répondre à ta question sur le next big thing... C'est comment les clubs vont réussir à s'organiser. D'ailleurs, en France, on crée un syndicat des clubs professionnels. Pour s'organiser, parler d'une voix, c'est très important pour se faire entendre. Et donc, c'est comment les clubs vont réussir à s'organiser pour parler d'une seule voix dans un rapport cordial, mais de force, qui existe avec les éditeurs quant aux négociations du partage de la valeur dans le livre. Bon, ça, c'est le premier point. Puis le deuxième point... Next big thing, c'est juste comment on va réussir à engager tous ces gens qui jouent aux jeux vidéo et qui ne sont pas hyper conscients de l'e-sport ou qui ne regardent pas l'e-sport. Ce que je te disais au départ, c'est comment on arrive à... à séduire et à convaincre ces gens de nous suivre. C'est la mission de Gentlemates. En tout cas, c'est la mission que se sont données Squeezie, Gotaga et Brooks quand ils ont créé Gentlemates.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur ton premier point, il y a un truc qui est assez marrant quand même. Parce que tu disais effectivement, à juste titre, que l'éditeur, c'est Dieu. Donc Dieu n'exige pas à Twitch de leur reverser de l'argent pour diffuser ?

  • Speaker #0

    Le problème, c'est que si Twitch dit non, Ok, donc tu vas sur quelle plateforme ? Tu vas sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    T'as raison.

  • Speaker #0

    Regarde ce qui s'est passé, Gaël qui aime bien le basket. Regarde ce qui s'est passé le jour... où la fédération ou la ligue de basket a décidé de quitter France Télévisions pour aller se perdre sur B.I. Donc je ne sais plus quel diffuseur. Le championnat de France a disparu. Donc ok, ils ont touché de l'argent, ils ont touché des rôles en médias, mais le championnat de France a disparu. Qui regarde aujourd'hui le championnat de France de basket ? Alors ça reprend un peu, mais par rapport à ce qu'est le basket en France... Les audiences du championnat de France ne sont pas à la hauteur de ce qu'est le basket en France. Donc ça met beaucoup de temps. En fait, il faut faire attention Ausha que tu fais. À partir du moment où tu mets un paywall, tu prends un énorme risque sur ta chute d'audience et tu vides ton audience. Et là, il y a un débat qui a fleuri ces derniers jours sur il faut faire payer Quand tu regardes les réactions des fans, ils disent mais moi, je ne paierai pas Pour… poursuivre une compétition pour laquelle je donne déjà de l'argent à l'éditeur.

  • Speaker #2

    Parce que je joue.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour moi, c'est se tromper de...

  • Speaker #2

    Tu donnes de l'argent à l'éditeur parce que tu joues.

  • Speaker #0

    Alors, le jeu est gratuit, mais tu...

  • Speaker #2

    Tu fais des skins,

  • Speaker #0

    etc. Pour moi, c'est se tromper volontairement ou involontairement de combat ou de cible. C'est-à-dire que l'avenir de l'esport, c'est pas, pour moi, d'avoir des droits médias. L'avenir de l'esport, c'est un meilleur partage de la valeur avec les éditeurs.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, c'est intéressant ce que tu dis, c'est que finalement, l'avenir de l'e-sport, c'est ne pas tomber, en tout cas, ne pas copier le modèle économique.

  • Speaker #0

    Ne pas tomber dans les travers du sport.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir répondu honnêtement sur les trois sujets. Et que tu trouves que la question sur l'organisation de l'e-sport à venir est super intéressante, moi je serais ravi qu'on suive ce sujet-là et qu'on en rediscute peut-être d'ici 2-3 ans, voir comment ça va avancer, parce qu'effectivement, ce que tu dis, ce que tu dépeins comme écosystème est aujourd'hui assez déséquilibré, donc à voir comment on va rééquilibrer ça côté club, côté équipe et côté joueur.

  • Speaker #0

    Alors tu sais que 2-3 ans dans l'e-sport, c'est 15 ans dans la vie réelle, ça va très très très vite.

  • Speaker #1

    Dans le monde syndical, 3 ans,

  • Speaker #0

    c'est un petit pas. Il nous a fallu 3 ans pour créer un syndicat des clubs. La première fois qu'on en a discuté, c'était il y a plus de 3 ans. Donc ça prend du temps.

  • Speaker #2

    Certains appellent cette section une section tarte à la crème.

  • Speaker #0

    Pas BHL, je ne vais pas me faire entendre.

  • Speaker #2

    Je ne vais pas te la lancer dans la figure. C'est un petit dessert pour terminer notre épisode. Donc, trois questions pour toi. Première question, c'est quel est ton plus beau souvenir de sport ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner sur le sport. Mais le premier réflexe qui m'est venu, c'est le pire souvenir de sport. C'est que j'ai été au Parc des Princes pour France-Bulgarie.

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Non c'est Kostalinov C'est l'élimination de la coupe du monde Donc ça c'est mon pire souvenir Mais c'est le premier souvenir qui m'est venu Et sinon le titre de champion du monde en 98 C'est la passe raclette Ginola Mais aussi je me souviens De la finale de basket à Sydney Au JO France-Etats-Unis

  • Speaker #2

    Deuxième Question dans la playlist Un film ou une série ? inoubliable attention je te demande inoubliable à télérama les trois petits bonhommes et qui sourit et tout est vraiment un truc dont tu te souviendras toute ta vie alors j'en ai plusieurs mais non mais je vais en prendre deux ou trois le la

  • Speaker #0

    première saison de 24 heures ah oui parce que c'était hyper le titou à l'époque c'était hyper original je me souviens première saison 24h Game of Thrones si on se rapproche un peu plus et puis

  • Speaker #1

    La dernière vidéo de Squeezie ?

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien les vidéos d'imposteurs de Squeezie. Je conseille de regarder sur sa chaîne YouTube. Ça, c'est drôle.

  • Speaker #2

    Et on va terminer. Bon, évidemment, comme on parle de jeux vidéo pendant une heure, quel jeu vidéo tu mets au top du top de tes jeux préférés ?

  • Speaker #0

    World of Warcraft.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est encore, tu disais tout à l'heure, combien ? 15 millions de joueurs ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore 15 millions de joueurs dans le monde. Parce que la Chine a réouvert, parce qu'ils étaient en bisbille. Activision Blizzard était en bisbille avec NetEase, le distributeur chinois. Donc les Chinois avaient fermé le jeu en Chine. Et puis là, ils se sont remis d'accord. Tout d'un coup,

  • Speaker #1

    ça a beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ça a reboosté les abonnements.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Xavier, c'était canon. vraiment dans l'attente d'avoir cet échange avec toi pour...

  • Speaker #0

    Est-ce que je t'ai convaincu d'investir dans l'eSport ? C'était ta question initiale.

  • Speaker #1

    Tu m'as convaincu par contre j'ai pas un rond à investir. C'est notre question maintenant la prochaine fois c'est comment je fais de l'argent en portant de zéro. Non mais blague à part c'était vraiment canon, c'était super. Merci des réponses honnêtes. On a bien compris aujourd'hui comment est organisé l'eSport, où va l'eSport. Ce que c'est que de bosser finalement avec les trois figures. clé de notre écosystème.

  • Speaker #0

    On a des champions. On a beaucoup de grands champions sur l'eSport.

  • Speaker #1

    Exactement. J'espère qu'ils seront plus mis en avant. Merci encore vraiment d'avoir été là avec nous. Si on veut te suivre, c'est sur quel réseau ? C'est comment ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, je ne tweet plus pour plein de raisons. Mais sur LinkedIn, je communique assez sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Apparemment, il faut suivre la prochaine annonce.

  • Speaker #0

    Et rendez-vous le 4 décembre pour... Bonsoir sur la chaîne Twitch et YouTube de

  • Speaker #1

    Pouzy. Vous avez des chaînes TikTok, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y a tous les réseaux du club. Instagram, TikTok, Twitter. Et on a même une application mobile où on a plus de 100 000 utilisateurs. Qui est un vrai outil. La vie du club. Les actualités et tout. Ça marche super bien. On est hyper contents. Et on travaille sur une nouvelle version qui va être top.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Xavier.

  • Speaker #0

    Merci. Merci.

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Description

L’esport est-il vraiment l'avenir du divertissement sportif ? Découvrez les arcanes du secteur au cours d’une interview cash avec Xavier Oswald, l’un des meilleurs experts de l’esport.

   

Xavier est le directeur général de Gentle Mates, LE nouveau club de l’esport français. C’est l’un des spécialistes reconnus du secteur avec un parcours impressionnant qui l’a vu passer par les clubs Vitality, OG Esport et Karmine Corp avant de prendre les rênes de Gentle Mates. 

Créée par Squeezie, Gotaga et Brawks, trois influenceurs avec des communautés énormes, c’est le club français esport qui cartonne sur les jeux Valorant, Rocket League ou League of Legend. Ils ont beaucoup d’ambition et souhaitent se faire une place de choix au niveau international.


Dans cet épisode de Partage d’écrans, Paul et Monsieur Chatellier plongent dans l’univers du esport en parcourant les différents types de compétitions, de jeux pratiqués mais aussi en questionnant les modèles économiques du secteur. Une mine d’information!  


🎙 Écoutez cet épisode pour découvrir comment l’esport façonne l’entertainment sportif de demain en réinventant l’engagement des fans et les business modèles d’un spectacle global et digital. 


Envie de réagir ou de poser des questions ?
Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.


Likez, commentez, partagez pour soutenir notre podcast. 

👉 N'oubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode !


Xavier Oswald sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/xavieroswald/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant dans l'esport, c'est un univers où la compétition est internationale. Gentlemates qui est un club français, on participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial. La mission que Gentlemates et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixées au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est d'élargir au maximum l'audience. L'idée de Squeezie c'était de dire qu'on veut casser les codes. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils ont une vie avant Gentleman's. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentleman's dans leur domaine. Je ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, du gaming et des médias, présenté par Globant.

  • Speaker #2

    Globant, cœur avec les doigts.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous suivre, n'hésitez pas à nous liker, n'hésitez pas à nous faire des petits pouces bleus sur YouTube, n'hésitez pas à en parler à vos potes et à votre famille. On a besoin de vous et on veut que ça grandisse. Aujourd'hui, on reçoit Xavier Oswald, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Alors Xavier, dis-moi si je me trompe, mais je crois que tu es directeur général de Gentlemates. qui est le club e-sport, n'est-ce pas ? Pas l'équipe. Le club e-sport qui a été fondé par Squeezie, Gotaga et Brox en 2023.

  • Speaker #0

    T'as tout bon, Paul.

  • Speaker #2

    Oui, on va parler e-sport.

  • Speaker #1

    On va parler e-sport. Alors, on va parler e-sport, on va parler business dans le e-sport et aussi, on va essayer de savoir un petit peu plus de ce que c'est que de bosser avec ces trois gars-là, ces trois figures du stream et du e-sport français. Et puis, on essaiera aussi d'en apprendre un peu plus sur quelle est un peu ta vision du e-sport dans les années à venir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un sujet que tu maîtrises ?

  • Speaker #0

    Vous me direz à la fin. Ça roule.

  • Speaker #2

    C'est moi qui attaque avec une petite partie sur le grill. Je vais te poser quelques questions sur ton parcours personnel. C'est très intéressant parce que tu travailles dans l'esport. Ça pose pas mal de questions de mon côté puisqu'on se connaît depuis 30 ans, je pense. Et je me suis toujours demandé comment est-ce que tu étais arrivé dans ce secteur-là. Tu es passé par Vitality, l'équipe Vitality, OJ Sport, la Carmine Corp et aujourd'hui donc Gentlemates. Comment est-ce que tu es arrivé dans l'esport ?

  • Speaker #0

    Alors, par hasard et pas par hasard. Pas par hasard, parce que quand je suis rentré d'expatriation il y a 10 ans maintenant, je me suis dit, qu'est-ce que je fais ? On rentrait de 10 ans à l'étranger, Etats-Unis et Pérou. Et en fait, j'ai un peu plus de 50 ans, je fais partie de la première génération qui a joué. Et puis j'aime beaucoup le sport, la compétition. Et en fait, à l'époque, je travaillais en conseil avec l'ancien directeur marketing commercial du Paris Saint-Germain. Et en fait, on regardait les verticales digitales et puis on regardait les jeux vidéo. On s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire sur les jeux vidéo ? Et je suis tombé sur l'eSport, que je connaissais un petit peu, mais sans plus. Et je me suis dit, il y a un vrai truc à faire en B2B autour de l'eSport. C'était en quelle année ? C'était en 2016.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et en fait, dans ma première vie professionnelle, j'avais cofondé l'Electronic Business Group, le BG, qui était un réseau de networking autour de l'innovation. Et je m'occupais de toute la partie contenue et puis aussi événementielle, les rendez-vous mensuels. Et je me suis dit, dans l'esport, ça manque, il n'y a rien en fait, il n'y a pas de news B2B sur le business et le marketing. Et il n'y a pas de gens qui se rencontrent pour parler, pour... démocratiser ou parler de l'esport et donc j'ai créé un petit wordpress j'ai créé e-sports daily news et tous les jours j'écrivais des news sur l'esport business en anglais en français et puis j'ai organisé aussi des des conventions tous les mois on parlait d'esport et puis et puis rapidement en fait il ya nicolas mohair qui est le CEO de vitality qui est venu me voir en disant on cherche un vieux comme toi alors il n'a pas dit ça mais Et il m'a dit, écoute, ça peut être intéressant de collaborer. Et du coup, je me suis occupé de toute la strat et du bis-déve chez Vitality. Et puis ensuite, j'ai cofondé un club qui s'appelle OG Esports. Moi,

  • Speaker #2

    je connais bien le sport, basket, short, bonnet de bain, raquette. Mais l'esport, comment tu présentes l'esport quand tu vas dans les dîners en ville ?

  • Speaker #0

    Très simple, c'est la partie compétitive du jeu vidéo.

  • Speaker #2

    Et ça concerne quel type de sport ? d'e-sport ? Parce qu'en fait, dans l'e-sport, tu as le foot, le basket, le tennis, la natation. En e-sport, tu as quel type de sport ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est là où ça peut être un peu trompeur, parce qu'effectivement, beaucoup de gens qui ne connaissent pas du tout se disent, e-sport, il y a sport, donc c'est la partie, c'est FIFA, ou c'est NBA 2K pour le basket, etc. En fait, pas vraiment. La partie compétitive des jeux vidéo se font effectivement 1 sur des jeux vidéo qui sont... effectivement beaucoup joué donc tu peux me dire ça peut être le cas de fifa mais surtout qui ont un public et donc des joueurs qui qui joue sur la partie compétitive et en fait c'est la même chose que dans le que dans le sport c'est à dire tu pars du niveau très amateur à des gens qui performe et qui ont atteint un niveau alors c'est les et comme dans le sport c'est 0,000 1% des joueurs qui ont un niveau suffisant un mental suffisant et une et toutes les qualités qui vont avec pour performer au haut niveau, qui les transforment en joueurs pros. Et les jeux dans l'e-sport qui sont les plus célèbres, c'est League of Legends, Counter-Strike, Valorant ou Rocket League, si je dois schématiser. Mais là où ça devient encore plus complexe, c'est que comme dans l'e-sport, tu as des jeux qui sont plus ou moins joués et suivis en fonction des pays. si le cricket est le sport numéro un en Inde, ou peut-être en Australie, au Pakistan et en Angleterre. Mais en dehors de ça, personne ne s'intéresse au cricket. Tu as certains jeux e-sport, je pense notamment aux jeux mobiles, qui sont très forts en Asie du Sud-Est, Indonésie, Philippines, et qui ne sont pas du tout, qui peuvent être joués en Europe ou dans les pays occidentaux, mais où la partie compétitive n'est pas du tout développée.

  • Speaker #2

    Tu dis jeux mobiles, c'est-à-dire qu'il y a des compétitions e-sport sur jeux mobiles.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Comme par exemple ?

  • Speaker #0

    Mobile Legends. ou Arena of Valor, Honor of Kings, la partie mobile de League of Legends notamment, et Mobile Legends aussi.

  • Speaker #2

    Vision d'enfer pour moi, c'est-à-dire en gros, tu as 10 000 personnes dans une salle en train de jouer sur leur mobile en compétition.

  • Speaker #0

    Pas du tout. C'est juste que tu as 10 000 personnes dans une salle qui regardent une équipe de 5 joueurs contre une équipe de 5 joueurs des pros en train de jouer. Et pour te dire, je vais... Je vais te donner une info. Là, j'ai reçu un message la semaine dernière d'un club indonésien qui proposait de me revendre, en fait, à part moi, évidemment, à Gentlemates. une place dans la ligue indonésienne de mobile et john pour une modique somme de plusieurs millions de dollars donc tu peux aller jouer toi tu es une équipe d'entenemies le club est français oui et tu peux t'inscrire dans une ligue étrangère si tu si tu le désires oui à des accords d'hier après tu as des règles tu as des fois alors dans le cas d'une franchise tu peux très bien acquérir une slot et mais après tu te plies aux conditions évidemment de la ligue donc j'imagine que par exemple pour Mobile Legends en Indonésie, qui est une ligue régionale, évidemment. Je pense qu'il faut avoir des joueurs quand même locaux. J'imagine, je t'avoue, je ne me suis pas penché sur le sujet, mais ça me paraît assez évident. Et oui, en fait, c'est ce qui est intéressant dans l'esport. C'est ce qui est à la fois facile et complexe. Ce qui est complexe, c'est que c'est un monde, c'est un univers où la compétition est internationale. C'est-à-dire que tu as un club, John Tomlitz, qui est un club français. On participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Donc tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial qui a un impact direct sur les ressources que tu dois mettre en oeuvre pour performer au plus haut niveau.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur le e-sport et sur les fondements du e-sport, aujourd'hui un athlète sur un jeu, par exemple Valorant, Ça arrive souvent qu'un athlète performe aussi sur plusieurs jeux où généralement, c'est comme dans le sport, tu es sur une discipline et tu es excès dans une seule discipline.

  • Speaker #0

    Alors, tu peux avoir des joueurs qui sont passés par exemple de Fortnite à Valorant ou de Fortnite à Counter-Strike, même si c'est plus les passerelles entre Fortnite et Valorant. Mais tu ne peux pas jouer au plus haut niveau et performer au plus haut niveau sur deux jeux complètement différents. Les rythmes d'entraînement. l'implication que ça demande au quotidien fait que c'est impossible.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense que c'est aussi important de souligner pour les gens qui nous écoutent qu'être un joueur de e-sport, ce n'est pas contextuel, ce n'est pas une opportunité, c'est que vraiment il y a du travail derrière, c'est comme un sportif de haut niveau, ils s'entraînent, ils ont des objectifs, ils montent en compétences, et j'imagine que derrière il y a toute une hygiène aussi qui vient avec.

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme dans le sport, pour reprendre sur ta question initiale, tu performes sur un jeu, tu peux jouer sur plusieurs jeux, Bon, même si je vais prendre l'exemple d'un footballeur, Mbappé, qui a un physique évidemment extraordinaire, puisque c'est un athlète de très haut niveau, peut-être qu'il sera bon pour jouer au basket, mais jamais il n'irait jouer, ne serait-ce qu'en deuxième division française de championnat de France, de basket. Il sera malade. Voilà, sur le handball, il avait joué en deuxième division handball.

  • Speaker #2

    Jordan avait fait ça avec le baseball à l'époque.

  • Speaker #0

    Donc, pour répondre à ça... Oui, tu peux switch sur un autre jeu, mais ce n'est pas dit que tu réussisses. Il faut que ce soit un jeu qui demande les mêmes qualités que le jeu sur lequel tu es nécessairement présent. Ensuite, sur ce qu'est aujourd'hui un joueur pro e-sport, c'est une personne qui s'entraîne entre 5 et 10 heures par jour, à la fois en individuel, en collectif, en stratégie. Si je prends chez Gentlemates... Si on prend notre équipe Valorant qui joue au plus haut niveau en Europe dans une ligue qui s'appelle la VCT, donc ils sont à Berlin, il y a cinq joueurs, un coach, un assistant coach, un general manager, un préparateur mental. Il y avait une très bonne interview de mon ami Seb qui est le plus beau palmarès dans l'e-sport en France, qui est double champion du monde sur Dota 2. Et il y avait une longue interview de lui dans l'équipe magazine il y a 3-4 ans où il expliquait qu'en fait il avait arrêté à un moment de dire à ses amis ou à sa famille qu'il allait y jouer, mais juste dire je vais m'entraîner. pour que les gens comprennent bien que c'est son job.

  • Speaker #1

    Il y a une ligne qui est franchie et tu deviens, tu en fais ta vie et tu vas t'entraîner. Et pardon, excuse-moi, juste pour continuer là-dessus, pour comprendre un peu l'ampleur du e-sport, tu aurais peut-être deux, trois chiffres qui nous permettent de dimensionner aujourd'hui c'est quoi le e-sport en termes d'audience, en termes de joueurs, de téléspectateurs ?

  • Speaker #0

    Alors en France, on estime qu'il y a à peu près entre 200 à 300 joueurs pros. Donc joueurs pros, ça veut dire des gens qui ont... qui vivent de ça. Sur les audiences, c'est compliqué de donner des chiffres exacts, enfin des exacts, de comparer, parce qu'en fait, quand tu compares les chiffres, il faut savoir que l'eSport est essentiellement diffusé sur Twitch, qui est une plateforme de streaming. Il n'y a pas que, il y a aussi YouTube. En Asie, il y a aussi des plateformes spécifiques. Mais la manière de calculer l'audience sur Twitch n'a rien à voir avec la manière de calculer l'audience, par exemple, sur la télévision. Pour donner un exemple, si moi, je regarde un programme sur Twitch, donc je suis compté comme une personne, une vue, je me déconnecte et je reviens, ça me recompte comme une deuxième personne. Ce qui est sûr et certain, c'est qu'aujourd'hui, on a des audiences en France qui sont très importantes. Par exemple, sur Gentlemates, quand on a Squeezie ou Gotaga ou Brooks qui diffusent un de nos matchs, Sur leur propre chaîne Twitch, on arrive à des audiences où on a 130 000, des pics d'audience de 130 000 à 150 000 personnes connectées. Or sur Twitch, quand on dit qu'il y a un pic à 150 000, on sait à peu près que tu peux multiplier par 3 pour donner le nombre de personnes qui ont vu ton stream. Ça veut dire que souvent, sur des gros matchs qui concernent le Gentleman sur certains jeux, on a jusqu'à 400 000, 500 000 personnes qui ont vu nos matchs. Et évidemment, ça, ça a une énorme valeur à la fois pour le club et pour les partenaires du club, évidemment. Pour te donner un exemple, le dernier en date, puisqu'il y a eu la finale des championnats du monde de League of Legends à Londres il y a 15 jours. Si je ne dis pas de bêtises, 4 à 5 millions de pics d'audience sur Twitch et YouTube, ce qui exclut aussi l'audience chinoise.

  • Speaker #2

    Je recommande de voir sur YouTube parce qu'il y a un live de 5 heures de la finale avec les pré-parties et tout. C'est vraiment super impressionnant.

  • Speaker #0

    Et surtout, ce qui est important, tu as effectivement l'idée d'audience et de masse, mais c'est assez amusant parce qu'il y a 4-5 ans, il y avait le patron de la ligue de foot allemande qui avait dit, notre adversaire, on se bat contre l'e-sport, contre Fortnite, il avait dit, parce qu'à l'époque c'était Fortnite qui était très mis en avant, et puis il avait dit Netflix, mais il avait dit aussi contre la partie jeux vidéo. Et moi je me souviens, parce que maintenant ça fait 8 ans que je suis dans l'esport, avoir beaucoup discuté avec des clubs de foot notamment, qui ne comprenaient rien manifestement, et qui avaient du mal aussi à comprendre que c'était un enjeu pour eux hyper important, et qu'ils allaient perdre en fait la génération des 12-20 ans, et s'ils ne la perdaient pas complètement en termes de mindshare et de... d'appétence pour le foot, ils allaient la perdre au niveau de l'audience et sur l'engagement. Tout ce qu'on voit dans le foot français aujourd'hui, c'est le résultat au-delà de ce qui s'est passé, je ne rentrerai pas là-dedans parce que je ne suis pas un spécialiste, mais aussi on le voit dans le changement de consommation des plus jeunes et la façon dont ils abordent aussi les compétitions. Pour finir, moi qui suis un grand fan de foot, depuis que je suis dans l'esport, je ne peux plus regarder un match de foot. Je m'ennuie profondément devant un match de foot. Parce que je pense que j'étais habitué à suivre un rythme différent avec l'esport et un ascenseur émotionnel différent dans des parties d'esport. Et souvent, quand tu amènes des gens de l'extérieur, moi ça m'est arrivé de nombreux fois avec des partenaires, des marques, etc., qui adorent le sport et qui sont pris aux jeux de l'esport, parce qu'en fait c'est de la compétition. Alors évidemment, si tu détestes les jeux vidéo, ma femme, je n'arriverai jamais à lui faire regarder un match d'esport. Mais si tu as un peu une appétence pour le jeu vidéo, Tu vas forcément plonger dans la compétition e-sport. Et plusieurs fois, des gens m'ont dit J'ai du mal maintenant à regarder du sport. Et imaginons les plus jeunes.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'entre un Auxerre-Montpellier en après-midi d'un samedi et puis la finale de League of Legends,

  • Speaker #0

    ça parait. Mais même, oui, mais là tu prends un extrême parce que bon, tu peux te dire que c'est un petit match de Ligue 1 versus la finale de la Championnate de Londres. Mais au-delà de ça, c'est vraiment la manière dont tu... Tu vis une compétition et ton rapport à l'écran et les émotions que ça te dégage.

  • Speaker #2

    Oui, l'interactivité aussi par Twitch qui permet de parler avec la communauté qui est là pendant que le match a lieu.

  • Speaker #0

    Oui, alors quand tu as 150 000 personnes sur le... Oui,

  • Speaker #2

    mais tu peux faire coucou avec ton petit partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, mais personne ne te voit parce que ça défile très vite. Mais oui, tu as raison, mais tu as d'autres manières d'interagir dans l'esport. Et tu vois, moi, je m'étais souvent fait la réflexion en me disant, pour des clubs de foot, je me disais, mais cette réflexion, il y a plusieurs années. Je me disais, mais moi, je suis un club de foot. Je vais prendre les community managers des clubs e-sport et je les embauche. Mais direct en fait, parce que l'interaction, le banter, la manière dont ils ont l'habitude, la créativité et l'interaction sur les réseaux sociaux, il y a un gouffre intersidéral avec la communication des clubs de foot.

  • Speaker #1

    Moi je voulais aussi savoir un petit peu, pour revenir sur Gentle Mates, c'est quoi votre ambition ?

  • Speaker #0

    C'est très simple, c'est tout gagner et devenir un des top clubs dans le monde.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas par exemple un sport, un jeu sur lequel vous voulez absolument miser et être numéro 1 en France, européen,

  • Speaker #0

    mondial ? On veut gagner sur tous les jeux sur lesquels on est engagé. Maintenant, on est engagé sur notamment Valorant, Rocket League, League of Legends, mais au niveau français, pas au niveau mondial. Et clairement, on fait partie des meilleurs. On a fini numéro 1 en Europe. sur le jeu Rocket League. Sur Valorant, on est dans la Ligue européenne. Et oui, clairement, notre ambition, c'est de gagner les championnats du monde sur ces deux jeux. Notamment, il y en a d'autres.

  • Speaker #2

    Valorant, c'est un FPS. Rocket League, c'est particulier. C'est quoi Rocket League ?

  • Speaker #0

    Rocket League, c'est facile. C'est trois voitures qui jouent au foot.

  • Speaker #2

    Génial. C'est pour toi.

  • Speaker #0

    Ça, c'est pour moi.

  • Speaker #2

    J'ai le permis et j'adore le foot.

  • Speaker #0

    En fait, pour la petite histoire, quand je me suis intéressé... De manière professionnelle à l'eSport, c'était l'été 2016 et je me souviens un samedi soir avoir regardé à minuit les championnats du monde de Rocket League qui avaient lieu au Canada. Je ne connaissais pas et je suis resté scotché pendant deux heures sur Twitch en disant l'avenir de l'eSport, c'est ça. Pourquoi ? Parce que malheureusement c'est un éditeur californien qui est très très loin de l'Europe et qui a un petit problème avec l'organisation dans l'eSport, mais bref. qui fait que son jeu n'est pas à la hauteur de son potentiel, mais en termes d'e-sport, d'audience, etc. Mais trois voitures qui jouent au foot, il n'y a pas plus simple à comprendre. Et pour le coup, l'ascenseur émotionnel, quand tu es un peu impliqué derrière une équipe, il est terrible, parce que ça va très très vite. Et c'est un jeu qui est hyper complexe à maîtriser. Moi, j'ai essayé, j'ai tenu deux secondes et demie. Les goûts, elles ne tombaient pas pour moi. Parce que c'est en 3D, donc c'est anticipation des trajectoires, c'est très compliqué. Et juste pour finir là-dessus, pardon, quand je te disais, juste pour donner une idée, Tout à l'heure, je disais, les joueurs s'entraînent de 5 à 10 heures par jour. Sur Rocket League, c'est 3 à 4 heures maximum par jour parce que ça demande trop de concentration et d'espoir visuel.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, je trouve, ce que j'allais te dire, c'est que c'est un bon jeu pour commencer à comprendre ce que c'est que cet univers parce que la prise en main est assez rapide. C'est très facile à comprendre. Il est hyper accessible. Je crois qu'il est en version gratuite aujourd'hui, free-to-play. Donc, pour le coup, il tourne sur plein de consoles et toutes les plateformes possibles.

  • Speaker #0

    Mais un des enjeux de l'e-sport, c'est le même enjeu que dans le sport, c'est de faire en sorte que les gens qui regardent l'e-sport ne soient pas forcément que des pratiquants. Je vous donne un exemple, on va prendre les audiences de l'équipe de France de rugby, parce que les audiences de l'équipe de France de foot sont un peu en berne, mais il y avait 9 millions, je crois, en pic de spectateurs devant France-Nouvelle-Zélande. Il n'y a pas 9 millions de pratiquants de rugby qui vont tous les week-ends jouer au rugby. Donc l'enjeu pour l'e-sport, c'est aussi de ramener des gens qui... ne jouent pas forcément au jeu, mais qui vont trouver un plaisir à le suivre. Et c'est la mission que Gentlemate et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixés au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est élargir au maximum l'audience et ramener des gens en dehors de l'univers pur du gaming et de l'esport pour les faire s'intéresser à Gentlemate, ce qui transpire aussi dans tout ce qu'on fait au quotidien en termes de communication, de contenu, on est le club qui investit le plus. dans la production de contenu et dans les codes aussi et dans l'inclusivité qu'on a au jour le jour avec notre audience et nos fans. D'où le rose aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    pourquoi le rose ? Pourquoi le rose ? Si je peux me permettre, pourquoi le rose ? Tu peux Gaël, le rose parce que l'idée de Squeezie c'était de dire on veut casser les codes, y compris dans la création du nom du club, Gentlemates. On ne veut pas les Golden Warriors, les Ninja in Pyjamas, c'est un vrai club suédois qui s'appelle comme ça, etc. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Et le rose, parce que c'est une couleur un peu différente de tout ce qu'on peut voir au classique. Le bleu, le noir,

  • Speaker #2

    du violet.

  • Speaker #1

    Xavier, merci pour l'intro et pour nous avoir un petit peu expliqué, ou en tout cas aux personnes qui nous écoutent, de leur faire comprendre ce que c'est que l'eSport et la valeur qu'il y a aujourd'hui à la fois pour les clubs de sport plus traditionnels, pour les marques et pour des... Pour mon petit cousin qui joue 10 heures à Fortnite tous les jours, alors moi j'avais une question un peu plus... Je veux rentrer un peu dans le dur. Moi je suis un joueur, Globant, on fait du jeu vidéo depuis... Enfin on accompagne Electronic Arts depuis maintenant 15 à 20 ans, c'est quelque chose qu'on connaît bien, et pourtant on a du mal, et on a essayé d'accompagner des marques, de nos clients... Pour rentrer dans le e-sport, on a essayé nous-mêmes d'y rentrer. Alors, on est rentré par la petite porte en construisant une équipe. C'est quoi le business model du e-sport ? Qui gagne de l'argent ? Comment on fait ? Donne-moi envie d'investir de l'argent parce qu'aujourd'hui, j'en suis loin.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je vais continuer le parallèle avec le sport qui est assez intéressant. L'e-sport, tu as à peu près le même fonctionnement que dans le sport, à la différence très très notable. que dans l'esport, l'éditeur, c'est Dieu. Pourquoi ? Parce que c'est son IP, c'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut, il fixe les règles, évidemment du jeu, mais de la scène compétitive. Donc quand un jeudi, il fixe les règles de la scène compétitive, il décide de tout, de A à Z, c'est-à-dire, est-ce que je vais confier à un tiers l'organisation de mon circuit, est-ce que je le gère moi-même ? Donc je le gère moi-même, par exemple, c'est Riot Games, avec League of Legends ou Valorant. L'externalisation... C'est plus Valve sur Dota 2 ou CS. Et après, effectivement, c'est soit le tiers, soit l'éditeur qui fixe les règles des compétitions. Le rythme, les cash price. Oui, Gaël ? Oui,

  • Speaker #2

    excuse-moi.

  • Speaker #1

    Tu l'as perdu. IP,

  • Speaker #0

    CS.

  • Speaker #2

    IP, c'est ?

  • Speaker #0

    La propriété intellectuelle du jeu. La propriété intellectuelle du jeu. C'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut avec. C'est son jeu. Voilà.

  • Speaker #2

    CS, c'est ?

  • Speaker #0

    Counter Strike, donc le jeu Counter Strike. Dota 2, c'est aussi un jeu qui est l'opera de League of Legends. Et donc du coup, sinon à part ça, tu as le même écosystème. C'est-à-dire que tu as l'éditeur, Dieu, tu as les clubs, tu as les fans, plateforme de diffusion, tu as les joueurs, les coachs,

  • Speaker #2

    les terrains,

  • Speaker #0

    les terrains de jeux virtuels, et par contre, les serveurs qui sont opérés par... par les éditeurs, puisque tu joues sur les serveurs des éditeurs. Donc ça veut dire que si toi et moi, on veut créer demain une compétition sur League of Legends, il faut aller demander à Riot Games.

  • Speaker #1

    Parce que je vais te demander, on n'a pas le droit demain de dire moi je vais faire mon club,

  • Speaker #0

    je vais faire mon tournoi ou ma compétition.

  • Speaker #1

    League of Legends, Île-de-France, Loire-Atlantique. J'ai pas le droit si j'ai pas League of Legends, enfin...

  • Speaker #0

    Riot Games qui te les gardeurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que tu vas jouer sur ces serveurs. En gros, quand je revenais, je reviens sur l'idée de Des éditeurs qui décident de tout, ils décident de tout, y compris du modèle économique. Donc tu peux avoir, comme c'est le cas dans beaucoup de ligues déjà, un salaire minimum. obligatoire que les clubs doivent payer à leurs joueurs.

  • Speaker #1

    C'est à dire que tu n'as pas le droit d'avoir dans ton club une équipe sur un jeu si tu ne payes pas tes sportifs un minimum.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as un salaire minimum. D'ailleurs il y a un salarié cap qui commence à arriver.

  • Speaker #1

    C'est progressiste pour moi.

  • Speaker #0

    Oui c'est pour la protection des joueurs bien sûr. Donc tu as aussi sur le partage des revenus et le partage de la valeur qui est créé dans le cadre des compétitions. Donc souvent... Quand tu participes à une ligue, tu as potentiellement un minimum garanti par l'éditeur qui te dit bon ben voilà, vous avez X euros minimum de revenus pour participer dans la ligue Et puis tu as aussi un partage de revenus sur les skins, c'est-à-dire la partie cosmétique qui est vendue. Par exemple, Gentlemates, on est le plus gros vendeur en Europe de skins sur Valorant. Et on a un partage de revenus avec l'éditeur sur les ventes. Ça représente.

  • Speaker #2

    Juste le skin, ça fonctionne comment exactement ? C'est dans le jeu ?

  • Speaker #0

    C'est dans le jeu, en fait. Tu es fan de Gentlemates, tu joues à Valorant et tu peux acheter un bundle Gentlemates que tu payes. Ce qui veut dire que quand tu vas jouer, ton personnage, il portera les armes, les armures aux couleurs du club que tu supportes. Et derrière, il y a évidemment un partage de revenus. Mais ce partage de revenus, les règles sont fixées par l'éditeur. Si tu n'es pas d'accord, tu peux toujours négocier.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir une sacrée grosse équipe et une grosse audience pour négocier avec.

  • Speaker #0

    Mais même pas, parce que c'est collectif et les règles sont pour tout le monde. Donc tous les clubs obtiennent le même pourcentage sur les skins.

  • Speaker #1

    Tous les éditeurs sont comme ça ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de déception ? Il y a des éditeurs qui ne donnent carrément pas de cut sur les skins. Mais aujourd'hui, c'est le cas de tous les jeux quasiment.

  • Speaker #1

    Pardon, je vais prendre un exemple tout bête, mais par exemple, le concours Smash Bros sur le salon du jeu vidéo à... Moi, à Saint-Nazaire, par exemple, il faut demander à Nintendo l'autorisation pour faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, et puis surtout, Nintendo, ils sont hyper conservateurs sur... Aujourd'hui, Nintendo, c'est très très compliqué. Il n'y a que très peu d'acteurs qui sont autorisés en France et dans le monde, mais je vais prendre l'exemple français, pour organiser des compétitions sur leur licence, sur leurs jeux.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont deux jeux dans Smash Bros et Splatoon qui sont à peu près compétitifs, non ?

  • Speaker #0

    C'est ça, mais il ne faut montrer pas de blanche à Nintendo. Les japonais culturellement Les éditeurs japonais Ils associent Les cash price à des jeux d'argent A des loteries Donc historiquement c'était très compliqué de faire gagner de l'argent Sur des compétitions de jeux D'éditeurs japonais Ce qui est quand même

  • Speaker #1

    Excuse moi C'est les rois du gacha, du Ausha et des...

  • Speaker #0

    Sur cette partie-là, je... Mais tu vois, pour revenir sur ce qu'on disait, ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il y a deux acteurs dans la chaîne de valeur de l'e-sport qui gagnent de l'argent, ce sont les joueurs et les éditeurs. Et tout le reste ? Le reste, ça survit. Alors ça ne survit pas, mais c'est très compliqué. Chez Jean-Thomas, on a la chance d'être un club qui est profitable et qui n'a pas besoin de faire appel à des investisseurs extérieurs parce qu'on a une force de frappe qui est inégalée et inégalable en France avec Squeezie, Gotaga et Brooks, ce qui fait qu'on a des partenaires, tu vois, Alpine, Razer. qui sont des gros partenaires pour nous et qui évidemment bénéficient de l'audience qu'on apporte. C'est bien de petites marques. J'en ai d'autres, TCL.

  • Speaker #1

    Et tu dis qu'aujourd'hui les marques s'y retrouvent ?

  • Speaker #0

    Je peux te garantir qu'avec Gentlemates, le retour sur investissement est garanti et très fort.

  • Speaker #1

    Il vous reste des marques pour être sponsor chez vous ?

  • Speaker #0

    Le 4 décembre... il y a la keynote annuelle de Gentlemates sur la chaîne Youtube et Twitch de Squeezie où on annonce nouveaux partenaires nouveaux jeux, nouveaux rosters etc et on annoncera il y a plein d'annonces partage d'écran pour un peu on enregistre le 25 novembre c'est dans 10 jours et on va voir Par contre, juste sur la partie sponsor, parce que c'est à peu près les mêmes mécanismes que dans le sport. C'est-à-dire qu'on a un maillot sur lequel nos sponsors sont affichés, et puis après on a plein d'activations, on fait beaucoup de contenu vidéo pour les partenaires, on a tous nos réseaux sociaux, Instagram, TikTok, Twitter, sur lesquels on interagit et on prévoit beaucoup de choses avec nos partenaires.

  • Speaker #1

    Et alors, question un peu triquite, tu as le droit de mettre des sponsors sur des skins ?

  • Speaker #0

    Alors, sur certains jeux, on a le droit. C'est le cas notamment de Rocket League.

  • Speaker #1

    Là, c'est un peu grave quand même.

  • Speaker #0

    Par exemple, sur Rocket League, notre équipe s'appelle Gentlemates Alpine. Et sur les véhicules, c'est du 3 contre 3, donc on a trois véhicules dans le jeu, avec nos skins à nos couleurs et avec Alpine qui est in-game.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qui reste quand même nouveau, novateur. Il y a beaucoup de choses à construire et à créer. Et puis, c'est mine de rien, c'est finalement très inclusif. Malgré le fait qu'il y ait beaucoup plus de... Joueur pro, homme, je dirais que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    Si on reprend le jeu comme Valorant, il y a entre 30 et 40% de femmes qui jouent au jeu. Alors, pas de manière compétitive, pas pro e-sport, mais de joueuses, il y a beaucoup de joueuses.

  • Speaker #2

    Les équipes sont potentiellement mixtes, mais de mes recherches récentes et de vidéos que j'ai vues, etc. Pas vu d'équipe, garçons, filles, niveau mondiaux en tout cas.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple, on n'échappe pas aux statistiques. Si tu n'as que 100 filles qui jouent un jeu pendant que tu as 5000 garçons, forcément la pyramide de performance, tu arriveras au top niveau. Sur les 100, tu en auras une qui aura le niveau d'être en deuxième division parce que tu en as 1000, tu as 1000 garçons qui seront meilleurs.

  • Speaker #1

    Sans transition. Aucune. Il y a une question qui nous titille un petit peu. Tu bosses aujourd'hui avec le gros youtubeur français Squeezie, Gotaga qui est un des...

  • Speaker #0

    Qui est massif aussi.

  • Speaker #1

    Ouais voilà, et Rox. Mais on se demande tous, c'est quoi un peu de bosser avec Squeezie ? Il est comment au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #2

    c'est ce que ma fille m'a demandé de poser.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok. Eh bien écoute, c'est plus facile que ce à quoi je m'attendais. Ouais. D'abord, c'est quelqu'un de très occupé. Alors on l'est tous, mais très très occupé, mais qui est très investi dans le club, et beaucoup plus que ce que je pensais. Donc très investi dans le club, ça veut dire qu'il regarde tout ce qui se passe, au quotidien il gère beaucoup de choses, et puis après, non, c'est assez simple de bosser avec lui, c'est quelqu'un qui écoute tes arguments, à toi de le convaincre ou pas. Mais non. Et quant à Gotaga, que je n'oublie pas, tu peux discuter de tous les aspects business. J'ai la chance d'avoir leur confiance, qui est très important pour diriger une boîte. C'est comme d'avoir la confiance de tes actionnaires et tes patrons. Et non, écoute, c'est vraiment plus simple que ce à quoi je m'attendais.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment alors. On peut s'imaginer que c'est des entrepreneurs jeunes qui ont forcément une formation derrière. Par exemple, on se tombe dans des ponts, des stéréotypes, qui ont des visions, qui sont structurées, qui sont analytiques, qui savent où ils vont clairement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils créent Gentlemates en avril 2023. Mais ils ont une vie avant Gentlemates. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentlemates dans leur domaine, la création en tant que content creators. créateurs de contenu donc c'est pas un hasard ils sont pour la plupart tous bien entourés ils ont d'autres business à côté oui ce sont des entrepreneurs sont les bons réflexes de savoir bien s'entourer pas que moi évidemment et

  • Speaker #2

    toi donc tu es le directeur général c'est le général de ces trois là pour faire c'est exactement je suis je suis pas un bon soldat je suis un bon général voilà

  • Speaker #0

    Et au-dessus, j'ai trois dieux.

  • Speaker #1

    On en revient.

  • Speaker #0

    Tu te plies, tu te plies. Quand tu arrives à les convaincre, c'est comme dans toute entreprise, t'as des... Tu as des moments de désaccord sur des décisions, mais c'est leur boîte. Donc moi, je suis là pour exécuter leur vision et essayer de les aider au mieux sur les choix difficiles parfois que tu dois faire.

  • Speaker #1

    Maintenant, je voulais un peu t'écouter le next big thing du e-sport. Vous prédisez quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que la clé, c'est de convaincre les éditeurs qu'ils doivent partager un peu mieux le gâteau et la création de valeur. J'ai un gros doute. voire ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport. Qu'on le veuille ou non, la plateforme Twitch, aujourd'hui un quasi monopole sur l'e-sport dans la partie occidentale, puisqu'encore une fois en Asie c'est un peu différent parce qu'il y a des plateformes différentes, des plateformes qui sont liées à l'écosystème économique local, mais pour schématiser dans le monde occidental, Twitch et Youtube ont une telle part de marché qu'aujourd'hui, si tu sors de ces plateformes, si tu sors de ta compétition de ces plateformes, tu perds en audience et donc, bon, tu es une horreur.

  • Speaker #2

    En Corée, les joueurs des teams de e-sport type Hacker, etc. sont des stars, des stars télévisuels.

  • Speaker #0

    Ça, on ne coupera pas, c'est Faker. Merde ! Faker ! Faker !

  • Speaker #2

    Moi j'étais sur Hacker depuis ce matin Je te dis tiens j'ai vu

  • Speaker #0

    Non c'est Pecker Mais effectivement en Corée On se rend pas compte à quel point ce sont des stars Mais vraiment des stars Je pense comme des footballeurs En Europe Comme les stars de la K-pop Vraiment des énormes stars Ça c'est la Corée Et en Chine En Chine c'est pareil Et donc là il y a des plateformes Des médias qui diffusent et qui payent pour des droits de diffusion. En Europe et en Occident, il y a Twitch et Twitch ne paye pas pour les droits. Donc, en fait, ça te coupe d'une énorme partie de tes revenus pour un club, évidemment, ou pour un organisateur de tournoi. Tu vis du sponsoring, tu vis du merchandising, tu vis de ce qu'on s'est dit tout à l'heure sur le cut des items, des skins, mais tu ne peux pas compter sur des revenus médias. Donc, pour répondre à ta question sur le next big thing... C'est comment les clubs vont réussir à s'organiser. D'ailleurs, en France, on crée un syndicat des clubs professionnels. Pour s'organiser, parler d'une voix, c'est très important pour se faire entendre. Et donc, c'est comment les clubs vont réussir à s'organiser pour parler d'une seule voix dans un rapport cordial, mais de force, qui existe avec les éditeurs quant aux négociations du partage de la valeur dans le livre. Bon, ça, c'est le premier point. Puis le deuxième point... Next big thing, c'est juste comment on va réussir à engager tous ces gens qui jouent aux jeux vidéo et qui ne sont pas hyper conscients de l'e-sport ou qui ne regardent pas l'e-sport. Ce que je te disais au départ, c'est comment on arrive à... à séduire et à convaincre ces gens de nous suivre. C'est la mission de Gentlemates. En tout cas, c'est la mission que se sont données Squeezie, Gotaga et Brooks quand ils ont créé Gentlemates.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur ton premier point, il y a un truc qui est assez marrant quand même. Parce que tu disais effectivement, à juste titre, que l'éditeur, c'est Dieu. Donc Dieu n'exige pas à Twitch de leur reverser de l'argent pour diffuser ?

  • Speaker #0

    Le problème, c'est que si Twitch dit non, Ok, donc tu vas sur quelle plateforme ? Tu vas sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    T'as raison.

  • Speaker #0

    Regarde ce qui s'est passé, Gaël qui aime bien le basket. Regarde ce qui s'est passé le jour... où la fédération ou la ligue de basket a décidé de quitter France Télévisions pour aller se perdre sur B.I. Donc je ne sais plus quel diffuseur. Le championnat de France a disparu. Donc ok, ils ont touché de l'argent, ils ont touché des rôles en médias, mais le championnat de France a disparu. Qui regarde aujourd'hui le championnat de France de basket ? Alors ça reprend un peu, mais par rapport à ce qu'est le basket en France... Les audiences du championnat de France ne sont pas à la hauteur de ce qu'est le basket en France. Donc ça met beaucoup de temps. En fait, il faut faire attention Ausha que tu fais. À partir du moment où tu mets un paywall, tu prends un énorme risque sur ta chute d'audience et tu vides ton audience. Et là, il y a un débat qui a fleuri ces derniers jours sur il faut faire payer Quand tu regardes les réactions des fans, ils disent mais moi, je ne paierai pas Pour… poursuivre une compétition pour laquelle je donne déjà de l'argent à l'éditeur.

  • Speaker #2

    Parce que je joue.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour moi, c'est se tromper de...

  • Speaker #2

    Tu donnes de l'argent à l'éditeur parce que tu joues.

  • Speaker #0

    Alors, le jeu est gratuit, mais tu...

  • Speaker #2

    Tu fais des skins,

  • Speaker #0

    etc. Pour moi, c'est se tromper volontairement ou involontairement de combat ou de cible. C'est-à-dire que l'avenir de l'esport, c'est pas, pour moi, d'avoir des droits médias. L'avenir de l'esport, c'est un meilleur partage de la valeur avec les éditeurs.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, c'est intéressant ce que tu dis, c'est que finalement, l'avenir de l'e-sport, c'est ne pas tomber, en tout cas, ne pas copier le modèle économique.

  • Speaker #0

    Ne pas tomber dans les travers du sport.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir répondu honnêtement sur les trois sujets. Et que tu trouves que la question sur l'organisation de l'e-sport à venir est super intéressante, moi je serais ravi qu'on suive ce sujet-là et qu'on en rediscute peut-être d'ici 2-3 ans, voir comment ça va avancer, parce qu'effectivement, ce que tu dis, ce que tu dépeins comme écosystème est aujourd'hui assez déséquilibré, donc à voir comment on va rééquilibrer ça côté club, côté équipe et côté joueur.

  • Speaker #0

    Alors tu sais que 2-3 ans dans l'e-sport, c'est 15 ans dans la vie réelle, ça va très très très vite.

  • Speaker #1

    Dans le monde syndical, 3 ans,

  • Speaker #0

    c'est un petit pas. Il nous a fallu 3 ans pour créer un syndicat des clubs. La première fois qu'on en a discuté, c'était il y a plus de 3 ans. Donc ça prend du temps.

  • Speaker #2

    Certains appellent cette section une section tarte à la crème.

  • Speaker #0

    Pas BHL, je ne vais pas me faire entendre.

  • Speaker #2

    Je ne vais pas te la lancer dans la figure. C'est un petit dessert pour terminer notre épisode. Donc, trois questions pour toi. Première question, c'est quel est ton plus beau souvenir de sport ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner sur le sport. Mais le premier réflexe qui m'est venu, c'est le pire souvenir de sport. C'est que j'ai été au Parc des Princes pour France-Bulgarie.

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Non c'est Kostalinov C'est l'élimination de la coupe du monde Donc ça c'est mon pire souvenir Mais c'est le premier souvenir qui m'est venu Et sinon le titre de champion du monde en 98 C'est la passe raclette Ginola Mais aussi je me souviens De la finale de basket à Sydney Au JO France-Etats-Unis

  • Speaker #2

    Deuxième Question dans la playlist Un film ou une série ? inoubliable attention je te demande inoubliable à télérama les trois petits bonhommes et qui sourit et tout est vraiment un truc dont tu te souviendras toute ta vie alors j'en ai plusieurs mais non mais je vais en prendre deux ou trois le la

  • Speaker #0

    première saison de 24 heures ah oui parce que c'était hyper le titou à l'époque c'était hyper original je me souviens première saison 24h Game of Thrones si on se rapproche un peu plus et puis

  • Speaker #1

    La dernière vidéo de Squeezie ?

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien les vidéos d'imposteurs de Squeezie. Je conseille de regarder sur sa chaîne YouTube. Ça, c'est drôle.

  • Speaker #2

    Et on va terminer. Bon, évidemment, comme on parle de jeux vidéo pendant une heure, quel jeu vidéo tu mets au top du top de tes jeux préférés ?

  • Speaker #0

    World of Warcraft.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est encore, tu disais tout à l'heure, combien ? 15 millions de joueurs ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore 15 millions de joueurs dans le monde. Parce que la Chine a réouvert, parce qu'ils étaient en bisbille. Activision Blizzard était en bisbille avec NetEase, le distributeur chinois. Donc les Chinois avaient fermé le jeu en Chine. Et puis là, ils se sont remis d'accord. Tout d'un coup,

  • Speaker #1

    ça a beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ça a reboosté les abonnements.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Xavier, c'était canon. vraiment dans l'attente d'avoir cet échange avec toi pour...

  • Speaker #0

    Est-ce que je t'ai convaincu d'investir dans l'eSport ? C'était ta question initiale.

  • Speaker #1

    Tu m'as convaincu par contre j'ai pas un rond à investir. C'est notre question maintenant la prochaine fois c'est comment je fais de l'argent en portant de zéro. Non mais blague à part c'était vraiment canon, c'était super. Merci des réponses honnêtes. On a bien compris aujourd'hui comment est organisé l'eSport, où va l'eSport. Ce que c'est que de bosser finalement avec les trois figures. clé de notre écosystème.

  • Speaker #0

    On a des champions. On a beaucoup de grands champions sur l'eSport.

  • Speaker #1

    Exactement. J'espère qu'ils seront plus mis en avant. Merci encore vraiment d'avoir été là avec nous. Si on veut te suivre, c'est sur quel réseau ? C'est comment ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, je ne tweet plus pour plein de raisons. Mais sur LinkedIn, je communique assez sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Apparemment, il faut suivre la prochaine annonce.

  • Speaker #0

    Et rendez-vous le 4 décembre pour... Bonsoir sur la chaîne Twitch et YouTube de

  • Speaker #1

    Pouzy. Vous avez des chaînes TikTok, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y a tous les réseaux du club. Instagram, TikTok, Twitter. Et on a même une application mobile où on a plus de 100 000 utilisateurs. Qui est un vrai outil. La vie du club. Les actualités et tout. Ça marche super bien. On est hyper contents. Et on travaille sur une nouvelle version qui va être top.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Xavier.

  • Speaker #0

    Merci. Merci.

Description

L’esport est-il vraiment l'avenir du divertissement sportif ? Découvrez les arcanes du secteur au cours d’une interview cash avec Xavier Oswald, l’un des meilleurs experts de l’esport.

   

Xavier est le directeur général de Gentle Mates, LE nouveau club de l’esport français. C’est l’un des spécialistes reconnus du secteur avec un parcours impressionnant qui l’a vu passer par les clubs Vitality, OG Esport et Karmine Corp avant de prendre les rênes de Gentle Mates. 

Créée par Squeezie, Gotaga et Brawks, trois influenceurs avec des communautés énormes, c’est le club français esport qui cartonne sur les jeux Valorant, Rocket League ou League of Legend. Ils ont beaucoup d’ambition et souhaitent se faire une place de choix au niveau international.


Dans cet épisode de Partage d’écrans, Paul et Monsieur Chatellier plongent dans l’univers du esport en parcourant les différents types de compétitions, de jeux pratiqués mais aussi en questionnant les modèles économiques du secteur. Une mine d’information!  


🎙 Écoutez cet épisode pour découvrir comment l’esport façonne l’entertainment sportif de demain en réinventant l’engagement des fans et les business modèles d’un spectacle global et digital. 


Envie de réagir ou de poser des questions ?
Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.


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Xavier Oswald sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/xavieroswald/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant dans l'esport, c'est un univers où la compétition est internationale. Gentlemates qui est un club français, on participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial. La mission que Gentlemates et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixées au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est d'élargir au maximum l'audience. L'idée de Squeezie c'était de dire qu'on veut casser les codes. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils ont une vie avant Gentleman's. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentleman's dans leur domaine. Je ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, du gaming et des médias, présenté par Globant.

  • Speaker #2

    Globant, cœur avec les doigts.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous suivre, n'hésitez pas à nous liker, n'hésitez pas à nous faire des petits pouces bleus sur YouTube, n'hésitez pas à en parler à vos potes et à votre famille. On a besoin de vous et on veut que ça grandisse. Aujourd'hui, on reçoit Xavier Oswald, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Alors Xavier, dis-moi si je me trompe, mais je crois que tu es directeur général de Gentlemates. qui est le club e-sport, n'est-ce pas ? Pas l'équipe. Le club e-sport qui a été fondé par Squeezie, Gotaga et Brox en 2023.

  • Speaker #0

    T'as tout bon, Paul.

  • Speaker #2

    Oui, on va parler e-sport.

  • Speaker #1

    On va parler e-sport. Alors, on va parler e-sport, on va parler business dans le e-sport et aussi, on va essayer de savoir un petit peu plus de ce que c'est que de bosser avec ces trois gars-là, ces trois figures du stream et du e-sport français. Et puis, on essaiera aussi d'en apprendre un peu plus sur quelle est un peu ta vision du e-sport dans les années à venir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un sujet que tu maîtrises ?

  • Speaker #0

    Vous me direz à la fin. Ça roule.

  • Speaker #2

    C'est moi qui attaque avec une petite partie sur le grill. Je vais te poser quelques questions sur ton parcours personnel. C'est très intéressant parce que tu travailles dans l'esport. Ça pose pas mal de questions de mon côté puisqu'on se connaît depuis 30 ans, je pense. Et je me suis toujours demandé comment est-ce que tu étais arrivé dans ce secteur-là. Tu es passé par Vitality, l'équipe Vitality, OJ Sport, la Carmine Corp et aujourd'hui donc Gentlemates. Comment est-ce que tu es arrivé dans l'esport ?

  • Speaker #0

    Alors, par hasard et pas par hasard. Pas par hasard, parce que quand je suis rentré d'expatriation il y a 10 ans maintenant, je me suis dit, qu'est-ce que je fais ? On rentrait de 10 ans à l'étranger, Etats-Unis et Pérou. Et en fait, j'ai un peu plus de 50 ans, je fais partie de la première génération qui a joué. Et puis j'aime beaucoup le sport, la compétition. Et en fait, à l'époque, je travaillais en conseil avec l'ancien directeur marketing commercial du Paris Saint-Germain. Et en fait, on regardait les verticales digitales et puis on regardait les jeux vidéo. On s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire sur les jeux vidéo ? Et je suis tombé sur l'eSport, que je connaissais un petit peu, mais sans plus. Et je me suis dit, il y a un vrai truc à faire en B2B autour de l'eSport. C'était en quelle année ? C'était en 2016.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et en fait, dans ma première vie professionnelle, j'avais cofondé l'Electronic Business Group, le BG, qui était un réseau de networking autour de l'innovation. Et je m'occupais de toute la partie contenue et puis aussi événementielle, les rendez-vous mensuels. Et je me suis dit, dans l'esport, ça manque, il n'y a rien en fait, il n'y a pas de news B2B sur le business et le marketing. Et il n'y a pas de gens qui se rencontrent pour parler, pour... démocratiser ou parler de l'esport et donc j'ai créé un petit wordpress j'ai créé e-sports daily news et tous les jours j'écrivais des news sur l'esport business en anglais en français et puis j'ai organisé aussi des des conventions tous les mois on parlait d'esport et puis et puis rapidement en fait il ya nicolas mohair qui est le CEO de vitality qui est venu me voir en disant on cherche un vieux comme toi alors il n'a pas dit ça mais Et il m'a dit, écoute, ça peut être intéressant de collaborer. Et du coup, je me suis occupé de toute la strat et du bis-déve chez Vitality. Et puis ensuite, j'ai cofondé un club qui s'appelle OG Esports. Moi,

  • Speaker #2

    je connais bien le sport, basket, short, bonnet de bain, raquette. Mais l'esport, comment tu présentes l'esport quand tu vas dans les dîners en ville ?

  • Speaker #0

    Très simple, c'est la partie compétitive du jeu vidéo.

  • Speaker #2

    Et ça concerne quel type de sport ? d'e-sport ? Parce qu'en fait, dans l'e-sport, tu as le foot, le basket, le tennis, la natation. En e-sport, tu as quel type de sport ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est là où ça peut être un peu trompeur, parce qu'effectivement, beaucoup de gens qui ne connaissent pas du tout se disent, e-sport, il y a sport, donc c'est la partie, c'est FIFA, ou c'est NBA 2K pour le basket, etc. En fait, pas vraiment. La partie compétitive des jeux vidéo se font effectivement 1 sur des jeux vidéo qui sont... effectivement beaucoup joué donc tu peux me dire ça peut être le cas de fifa mais surtout qui ont un public et donc des joueurs qui qui joue sur la partie compétitive et en fait c'est la même chose que dans le que dans le sport c'est à dire tu pars du niveau très amateur à des gens qui performe et qui ont atteint un niveau alors c'est les et comme dans le sport c'est 0,000 1% des joueurs qui ont un niveau suffisant un mental suffisant et une et toutes les qualités qui vont avec pour performer au haut niveau, qui les transforment en joueurs pros. Et les jeux dans l'e-sport qui sont les plus célèbres, c'est League of Legends, Counter-Strike, Valorant ou Rocket League, si je dois schématiser. Mais là où ça devient encore plus complexe, c'est que comme dans l'e-sport, tu as des jeux qui sont plus ou moins joués et suivis en fonction des pays. si le cricket est le sport numéro un en Inde, ou peut-être en Australie, au Pakistan et en Angleterre. Mais en dehors de ça, personne ne s'intéresse au cricket. Tu as certains jeux e-sport, je pense notamment aux jeux mobiles, qui sont très forts en Asie du Sud-Est, Indonésie, Philippines, et qui ne sont pas du tout, qui peuvent être joués en Europe ou dans les pays occidentaux, mais où la partie compétitive n'est pas du tout développée.

  • Speaker #2

    Tu dis jeux mobiles, c'est-à-dire qu'il y a des compétitions e-sport sur jeux mobiles.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Comme par exemple ?

  • Speaker #0

    Mobile Legends. ou Arena of Valor, Honor of Kings, la partie mobile de League of Legends notamment, et Mobile Legends aussi.

  • Speaker #2

    Vision d'enfer pour moi, c'est-à-dire en gros, tu as 10 000 personnes dans une salle en train de jouer sur leur mobile en compétition.

  • Speaker #0

    Pas du tout. C'est juste que tu as 10 000 personnes dans une salle qui regardent une équipe de 5 joueurs contre une équipe de 5 joueurs des pros en train de jouer. Et pour te dire, je vais... Je vais te donner une info. Là, j'ai reçu un message la semaine dernière d'un club indonésien qui proposait de me revendre, en fait, à part moi, évidemment, à Gentlemates. une place dans la ligue indonésienne de mobile et john pour une modique somme de plusieurs millions de dollars donc tu peux aller jouer toi tu es une équipe d'entenemies le club est français oui et tu peux t'inscrire dans une ligue étrangère si tu si tu le désires oui à des accords d'hier après tu as des règles tu as des fois alors dans le cas d'une franchise tu peux très bien acquérir une slot et mais après tu te plies aux conditions évidemment de la ligue donc j'imagine que par exemple pour Mobile Legends en Indonésie, qui est une ligue régionale, évidemment. Je pense qu'il faut avoir des joueurs quand même locaux. J'imagine, je t'avoue, je ne me suis pas penché sur le sujet, mais ça me paraît assez évident. Et oui, en fait, c'est ce qui est intéressant dans l'esport. C'est ce qui est à la fois facile et complexe. Ce qui est complexe, c'est que c'est un monde, c'est un univers où la compétition est internationale. C'est-à-dire que tu as un club, John Tomlitz, qui est un club français. On participe à des compétitions à l'international et on se bat contre des clubs coréens, chinois, américains. Donc tu as tout de suite une concurrence au niveau mondial qui a un impact direct sur les ressources que tu dois mettre en oeuvre pour performer au plus haut niveau.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur le e-sport et sur les fondements du e-sport, aujourd'hui un athlète sur un jeu, par exemple Valorant, Ça arrive souvent qu'un athlète performe aussi sur plusieurs jeux où généralement, c'est comme dans le sport, tu es sur une discipline et tu es excès dans une seule discipline.

  • Speaker #0

    Alors, tu peux avoir des joueurs qui sont passés par exemple de Fortnite à Valorant ou de Fortnite à Counter-Strike, même si c'est plus les passerelles entre Fortnite et Valorant. Mais tu ne peux pas jouer au plus haut niveau et performer au plus haut niveau sur deux jeux complètement différents. Les rythmes d'entraînement. l'implication que ça demande au quotidien fait que c'est impossible.

  • Speaker #1

    C'est ça, je pense que c'est aussi important de souligner pour les gens qui nous écoutent qu'être un joueur de e-sport, ce n'est pas contextuel, ce n'est pas une opportunité, c'est que vraiment il y a du travail derrière, c'est comme un sportif de haut niveau, ils s'entraînent, ils ont des objectifs, ils montent en compétences, et j'imagine que derrière il y a toute une hygiène aussi qui vient avec.

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme dans le sport, pour reprendre sur ta question initiale, tu performes sur un jeu, tu peux jouer sur plusieurs jeux, Bon, même si je vais prendre l'exemple d'un footballeur, Mbappé, qui a un physique évidemment extraordinaire, puisque c'est un athlète de très haut niveau, peut-être qu'il sera bon pour jouer au basket, mais jamais il n'irait jouer, ne serait-ce qu'en deuxième division française de championnat de France, de basket. Il sera malade. Voilà, sur le handball, il avait joué en deuxième division handball.

  • Speaker #2

    Jordan avait fait ça avec le baseball à l'époque.

  • Speaker #0

    Donc, pour répondre à ça... Oui, tu peux switch sur un autre jeu, mais ce n'est pas dit que tu réussisses. Il faut que ce soit un jeu qui demande les mêmes qualités que le jeu sur lequel tu es nécessairement présent. Ensuite, sur ce qu'est aujourd'hui un joueur pro e-sport, c'est une personne qui s'entraîne entre 5 et 10 heures par jour, à la fois en individuel, en collectif, en stratégie. Si je prends chez Gentlemates... Si on prend notre équipe Valorant qui joue au plus haut niveau en Europe dans une ligue qui s'appelle la VCT, donc ils sont à Berlin, il y a cinq joueurs, un coach, un assistant coach, un general manager, un préparateur mental. Il y avait une très bonne interview de mon ami Seb qui est le plus beau palmarès dans l'e-sport en France, qui est double champion du monde sur Dota 2. Et il y avait une longue interview de lui dans l'équipe magazine il y a 3-4 ans où il expliquait qu'en fait il avait arrêté à un moment de dire à ses amis ou à sa famille qu'il allait y jouer, mais juste dire je vais m'entraîner. pour que les gens comprennent bien que c'est son job.

  • Speaker #1

    Il y a une ligne qui est franchie et tu deviens, tu en fais ta vie et tu vas t'entraîner. Et pardon, excuse-moi, juste pour continuer là-dessus, pour comprendre un peu l'ampleur du e-sport, tu aurais peut-être deux, trois chiffres qui nous permettent de dimensionner aujourd'hui c'est quoi le e-sport en termes d'audience, en termes de joueurs, de téléspectateurs ?

  • Speaker #0

    Alors en France, on estime qu'il y a à peu près entre 200 à 300 joueurs pros. Donc joueurs pros, ça veut dire des gens qui ont... qui vivent de ça. Sur les audiences, c'est compliqué de donner des chiffres exacts, enfin des exacts, de comparer, parce qu'en fait, quand tu compares les chiffres, il faut savoir que l'eSport est essentiellement diffusé sur Twitch, qui est une plateforme de streaming. Il n'y a pas que, il y a aussi YouTube. En Asie, il y a aussi des plateformes spécifiques. Mais la manière de calculer l'audience sur Twitch n'a rien à voir avec la manière de calculer l'audience, par exemple, sur la télévision. Pour donner un exemple, si moi, je regarde un programme sur Twitch, donc je suis compté comme une personne, une vue, je me déconnecte et je reviens, ça me recompte comme une deuxième personne. Ce qui est sûr et certain, c'est qu'aujourd'hui, on a des audiences en France qui sont très importantes. Par exemple, sur Gentlemates, quand on a Squeezie ou Gotaga ou Brooks qui diffusent un de nos matchs, Sur leur propre chaîne Twitch, on arrive à des audiences où on a 130 000, des pics d'audience de 130 000 à 150 000 personnes connectées. Or sur Twitch, quand on dit qu'il y a un pic à 150 000, on sait à peu près que tu peux multiplier par 3 pour donner le nombre de personnes qui ont vu ton stream. Ça veut dire que souvent, sur des gros matchs qui concernent le Gentleman sur certains jeux, on a jusqu'à 400 000, 500 000 personnes qui ont vu nos matchs. Et évidemment, ça, ça a une énorme valeur à la fois pour le club et pour les partenaires du club, évidemment. Pour te donner un exemple, le dernier en date, puisqu'il y a eu la finale des championnats du monde de League of Legends à Londres il y a 15 jours. Si je ne dis pas de bêtises, 4 à 5 millions de pics d'audience sur Twitch et YouTube, ce qui exclut aussi l'audience chinoise.

  • Speaker #2

    Je recommande de voir sur YouTube parce qu'il y a un live de 5 heures de la finale avec les pré-parties et tout. C'est vraiment super impressionnant.

  • Speaker #0

    Et surtout, ce qui est important, tu as effectivement l'idée d'audience et de masse, mais c'est assez amusant parce qu'il y a 4-5 ans, il y avait le patron de la ligue de foot allemande qui avait dit, notre adversaire, on se bat contre l'e-sport, contre Fortnite, il avait dit, parce qu'à l'époque c'était Fortnite qui était très mis en avant, et puis il avait dit Netflix, mais il avait dit aussi contre la partie jeux vidéo. Et moi je me souviens, parce que maintenant ça fait 8 ans que je suis dans l'esport, avoir beaucoup discuté avec des clubs de foot notamment, qui ne comprenaient rien manifestement, et qui avaient du mal aussi à comprendre que c'était un enjeu pour eux hyper important, et qu'ils allaient perdre en fait la génération des 12-20 ans, et s'ils ne la perdaient pas complètement en termes de mindshare et de... d'appétence pour le foot, ils allaient la perdre au niveau de l'audience et sur l'engagement. Tout ce qu'on voit dans le foot français aujourd'hui, c'est le résultat au-delà de ce qui s'est passé, je ne rentrerai pas là-dedans parce que je ne suis pas un spécialiste, mais aussi on le voit dans le changement de consommation des plus jeunes et la façon dont ils abordent aussi les compétitions. Pour finir, moi qui suis un grand fan de foot, depuis que je suis dans l'esport, je ne peux plus regarder un match de foot. Je m'ennuie profondément devant un match de foot. Parce que je pense que j'étais habitué à suivre un rythme différent avec l'esport et un ascenseur émotionnel différent dans des parties d'esport. Et souvent, quand tu amènes des gens de l'extérieur, moi ça m'est arrivé de nombreux fois avec des partenaires, des marques, etc., qui adorent le sport et qui sont pris aux jeux de l'esport, parce qu'en fait c'est de la compétition. Alors évidemment, si tu détestes les jeux vidéo, ma femme, je n'arriverai jamais à lui faire regarder un match d'esport. Mais si tu as un peu une appétence pour le jeu vidéo, Tu vas forcément plonger dans la compétition e-sport. Et plusieurs fois, des gens m'ont dit J'ai du mal maintenant à regarder du sport. Et imaginons les plus jeunes.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'entre un Auxerre-Montpellier en après-midi d'un samedi et puis la finale de League of Legends,

  • Speaker #0

    ça parait. Mais même, oui, mais là tu prends un extrême parce que bon, tu peux te dire que c'est un petit match de Ligue 1 versus la finale de la Championnate de Londres. Mais au-delà de ça, c'est vraiment la manière dont tu... Tu vis une compétition et ton rapport à l'écran et les émotions que ça te dégage.

  • Speaker #2

    Oui, l'interactivité aussi par Twitch qui permet de parler avec la communauté qui est là pendant que le match a lieu.

  • Speaker #0

    Oui, alors quand tu as 150 000 personnes sur le... Oui,

  • Speaker #2

    mais tu peux faire coucou avec ton petit partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, mais personne ne te voit parce que ça défile très vite. Mais oui, tu as raison, mais tu as d'autres manières d'interagir dans l'esport. Et tu vois, moi, je m'étais souvent fait la réflexion en me disant, pour des clubs de foot, je me disais, mais cette réflexion, il y a plusieurs années. Je me disais, mais moi, je suis un club de foot. Je vais prendre les community managers des clubs e-sport et je les embauche. Mais direct en fait, parce que l'interaction, le banter, la manière dont ils ont l'habitude, la créativité et l'interaction sur les réseaux sociaux, il y a un gouffre intersidéral avec la communication des clubs de foot.

  • Speaker #1

    Moi je voulais aussi savoir un petit peu, pour revenir sur Gentle Mates, c'est quoi votre ambition ?

  • Speaker #0

    C'est très simple, c'est tout gagner et devenir un des top clubs dans le monde.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas par exemple un sport, un jeu sur lequel vous voulez absolument miser et être numéro 1 en France, européen,

  • Speaker #0

    mondial ? On veut gagner sur tous les jeux sur lesquels on est engagé. Maintenant, on est engagé sur notamment Valorant, Rocket League, League of Legends, mais au niveau français, pas au niveau mondial. Et clairement, on fait partie des meilleurs. On a fini numéro 1 en Europe. sur le jeu Rocket League. Sur Valorant, on est dans la Ligue européenne. Et oui, clairement, notre ambition, c'est de gagner les championnats du monde sur ces deux jeux. Notamment, il y en a d'autres.

  • Speaker #2

    Valorant, c'est un FPS. Rocket League, c'est particulier. C'est quoi Rocket League ?

  • Speaker #0

    Rocket League, c'est facile. C'est trois voitures qui jouent au foot.

  • Speaker #2

    Génial. C'est pour toi.

  • Speaker #0

    Ça, c'est pour moi.

  • Speaker #2

    J'ai le permis et j'adore le foot.

  • Speaker #0

    En fait, pour la petite histoire, quand je me suis intéressé... De manière professionnelle à l'eSport, c'était l'été 2016 et je me souviens un samedi soir avoir regardé à minuit les championnats du monde de Rocket League qui avaient lieu au Canada. Je ne connaissais pas et je suis resté scotché pendant deux heures sur Twitch en disant l'avenir de l'eSport, c'est ça. Pourquoi ? Parce que malheureusement c'est un éditeur californien qui est très très loin de l'Europe et qui a un petit problème avec l'organisation dans l'eSport, mais bref. qui fait que son jeu n'est pas à la hauteur de son potentiel, mais en termes d'e-sport, d'audience, etc. Mais trois voitures qui jouent au foot, il n'y a pas plus simple à comprendre. Et pour le coup, l'ascenseur émotionnel, quand tu es un peu impliqué derrière une équipe, il est terrible, parce que ça va très très vite. Et c'est un jeu qui est hyper complexe à maîtriser. Moi, j'ai essayé, j'ai tenu deux secondes et demie. Les goûts, elles ne tombaient pas pour moi. Parce que c'est en 3D, donc c'est anticipation des trajectoires, c'est très compliqué. Et juste pour finir là-dessus, pardon, quand je te disais, juste pour donner une idée, Tout à l'heure, je disais, les joueurs s'entraînent de 5 à 10 heures par jour. Sur Rocket League, c'est 3 à 4 heures maximum par jour parce que ça demande trop de concentration et d'espoir visuel.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, je trouve, ce que j'allais te dire, c'est que c'est un bon jeu pour commencer à comprendre ce que c'est que cet univers parce que la prise en main est assez rapide. C'est très facile à comprendre. Il est hyper accessible. Je crois qu'il est en version gratuite aujourd'hui, free-to-play. Donc, pour le coup, il tourne sur plein de consoles et toutes les plateformes possibles.

  • Speaker #0

    Mais un des enjeux de l'e-sport, c'est le même enjeu que dans le sport, c'est de faire en sorte que les gens qui regardent l'e-sport ne soient pas forcément que des pratiquants. Je vous donne un exemple, on va prendre les audiences de l'équipe de France de rugby, parce que les audiences de l'équipe de France de foot sont un peu en berne, mais il y avait 9 millions, je crois, en pic de spectateurs devant France-Nouvelle-Zélande. Il n'y a pas 9 millions de pratiquants de rugby qui vont tous les week-ends jouer au rugby. Donc l'enjeu pour l'e-sport, c'est aussi de ramener des gens qui... ne jouent pas forcément au jeu, mais qui vont trouver un plaisir à le suivre. Et c'est la mission que Gentlemate et que Squeezie, Gotaga et Brooks se sont fixés au début lorsqu'ils ont créé le club, c'est élargir au maximum l'audience et ramener des gens en dehors de l'univers pur du gaming et de l'esport pour les faire s'intéresser à Gentlemate, ce qui transpire aussi dans tout ce qu'on fait au quotidien en termes de communication, de contenu, on est le club qui investit le plus. dans la production de contenu et dans les codes aussi et dans l'inclusivité qu'on a au jour le jour avec notre audience et nos fans. D'où le rose aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    pourquoi le rose ? Pourquoi le rose ? Si je peux me permettre, pourquoi le rose ? Tu peux Gaël, le rose parce que l'idée de Squeezie c'était de dire on veut casser les codes, y compris dans la création du nom du club, Gentlemates. On ne veut pas les Golden Warriors, les Ninja in Pyjamas, c'est un vrai club suédois qui s'appelle comme ça, etc. On veut quelque chose qui change complètement et qui soit hyper accueillant et hyper bienveillant. Et le rose, parce que c'est une couleur un peu différente de tout ce qu'on peut voir au classique. Le bleu, le noir,

  • Speaker #2

    du violet.

  • Speaker #1

    Xavier, merci pour l'intro et pour nous avoir un petit peu expliqué, ou en tout cas aux personnes qui nous écoutent, de leur faire comprendre ce que c'est que l'eSport et la valeur qu'il y a aujourd'hui à la fois pour les clubs de sport plus traditionnels, pour les marques et pour des... Pour mon petit cousin qui joue 10 heures à Fortnite tous les jours, alors moi j'avais une question un peu plus... Je veux rentrer un peu dans le dur. Moi je suis un joueur, Globant, on fait du jeu vidéo depuis... Enfin on accompagne Electronic Arts depuis maintenant 15 à 20 ans, c'est quelque chose qu'on connaît bien, et pourtant on a du mal, et on a essayé d'accompagner des marques, de nos clients... Pour rentrer dans le e-sport, on a essayé nous-mêmes d'y rentrer. Alors, on est rentré par la petite porte en construisant une équipe. C'est quoi le business model du e-sport ? Qui gagne de l'argent ? Comment on fait ? Donne-moi envie d'investir de l'argent parce qu'aujourd'hui, j'en suis loin.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je vais continuer le parallèle avec le sport qui est assez intéressant. L'e-sport, tu as à peu près le même fonctionnement que dans le sport, à la différence très très notable. que dans l'esport, l'éditeur, c'est Dieu. Pourquoi ? Parce que c'est son IP, c'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut, il fixe les règles, évidemment du jeu, mais de la scène compétitive. Donc quand un jeudi, il fixe les règles de la scène compétitive, il décide de tout, de A à Z, c'est-à-dire, est-ce que je vais confier à un tiers l'organisation de mon circuit, est-ce que je le gère moi-même ? Donc je le gère moi-même, par exemple, c'est Riot Games, avec League of Legends ou Valorant. L'externalisation... C'est plus Valve sur Dota 2 ou CS. Et après, effectivement, c'est soit le tiers, soit l'éditeur qui fixe les règles des compétitions. Le rythme, les cash price. Oui, Gaël ? Oui,

  • Speaker #2

    excuse-moi.

  • Speaker #1

    Tu l'as perdu. IP,

  • Speaker #0

    CS.

  • Speaker #2

    IP, c'est ?

  • Speaker #0

    La propriété intellectuelle du jeu. La propriété intellectuelle du jeu. C'est son jeu, donc il fait ce qu'il veut avec. C'est son jeu. Voilà.

  • Speaker #2

    CS, c'est ?

  • Speaker #0

    Counter Strike, donc le jeu Counter Strike. Dota 2, c'est aussi un jeu qui est l'opera de League of Legends. Et donc du coup, sinon à part ça, tu as le même écosystème. C'est-à-dire que tu as l'éditeur, Dieu, tu as les clubs, tu as les fans, plateforme de diffusion, tu as les joueurs, les coachs,

  • Speaker #2

    les terrains,

  • Speaker #0

    les terrains de jeux virtuels, et par contre, les serveurs qui sont opérés par... par les éditeurs, puisque tu joues sur les serveurs des éditeurs. Donc ça veut dire que si toi et moi, on veut créer demain une compétition sur League of Legends, il faut aller demander à Riot Games.

  • Speaker #1

    Parce que je vais te demander, on n'a pas le droit demain de dire moi je vais faire mon club,

  • Speaker #0

    je vais faire mon tournoi ou ma compétition.

  • Speaker #1

    League of Legends, Île-de-France, Loire-Atlantique. J'ai pas le droit si j'ai pas League of Legends, enfin...

  • Speaker #0

    Riot Games qui te les gardeurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que tu vas jouer sur ces serveurs. En gros, quand je revenais, je reviens sur l'idée de Des éditeurs qui décident de tout, ils décident de tout, y compris du modèle économique. Donc tu peux avoir, comme c'est le cas dans beaucoup de ligues déjà, un salaire minimum. obligatoire que les clubs doivent payer à leurs joueurs.

  • Speaker #1

    C'est à dire que tu n'as pas le droit d'avoir dans ton club une équipe sur un jeu si tu ne payes pas tes sportifs un minimum.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as un salaire minimum. D'ailleurs il y a un salarié cap qui commence à arriver.

  • Speaker #1

    C'est progressiste pour moi.

  • Speaker #0

    Oui c'est pour la protection des joueurs bien sûr. Donc tu as aussi sur le partage des revenus et le partage de la valeur qui est créé dans le cadre des compétitions. Donc souvent... Quand tu participes à une ligue, tu as potentiellement un minimum garanti par l'éditeur qui te dit bon ben voilà, vous avez X euros minimum de revenus pour participer dans la ligue Et puis tu as aussi un partage de revenus sur les skins, c'est-à-dire la partie cosmétique qui est vendue. Par exemple, Gentlemates, on est le plus gros vendeur en Europe de skins sur Valorant. Et on a un partage de revenus avec l'éditeur sur les ventes. Ça représente.

  • Speaker #2

    Juste le skin, ça fonctionne comment exactement ? C'est dans le jeu ?

  • Speaker #0

    C'est dans le jeu, en fait. Tu es fan de Gentlemates, tu joues à Valorant et tu peux acheter un bundle Gentlemates que tu payes. Ce qui veut dire que quand tu vas jouer, ton personnage, il portera les armes, les armures aux couleurs du club que tu supportes. Et derrière, il y a évidemment un partage de revenus. Mais ce partage de revenus, les règles sont fixées par l'éditeur. Si tu n'es pas d'accord, tu peux toujours négocier.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir une sacrée grosse équipe et une grosse audience pour négocier avec.

  • Speaker #0

    Mais même pas, parce que c'est collectif et les règles sont pour tout le monde. Donc tous les clubs obtiennent le même pourcentage sur les skins.

  • Speaker #1

    Tous les éditeurs sont comme ça ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de déception ? Il y a des éditeurs qui ne donnent carrément pas de cut sur les skins. Mais aujourd'hui, c'est le cas de tous les jeux quasiment.

  • Speaker #1

    Pardon, je vais prendre un exemple tout bête, mais par exemple, le concours Smash Bros sur le salon du jeu vidéo à... Moi, à Saint-Nazaire, par exemple, il faut demander à Nintendo l'autorisation pour faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, et puis surtout, Nintendo, ils sont hyper conservateurs sur... Aujourd'hui, Nintendo, c'est très très compliqué. Il n'y a que très peu d'acteurs qui sont autorisés en France et dans le monde, mais je vais prendre l'exemple français, pour organiser des compétitions sur leur licence, sur leurs jeux.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont deux jeux dans Smash Bros et Splatoon qui sont à peu près compétitifs, non ?

  • Speaker #0

    C'est ça, mais il ne faut montrer pas de blanche à Nintendo. Les japonais culturellement Les éditeurs japonais Ils associent Les cash price à des jeux d'argent A des loteries Donc historiquement c'était très compliqué de faire gagner de l'argent Sur des compétitions de jeux D'éditeurs japonais Ce qui est quand même

  • Speaker #1

    Excuse moi C'est les rois du gacha, du Ausha et des...

  • Speaker #0

    Sur cette partie-là, je... Mais tu vois, pour revenir sur ce qu'on disait, ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il y a deux acteurs dans la chaîne de valeur de l'e-sport qui gagnent de l'argent, ce sont les joueurs et les éditeurs. Et tout le reste ? Le reste, ça survit. Alors ça ne survit pas, mais c'est très compliqué. Chez Jean-Thomas, on a la chance d'être un club qui est profitable et qui n'a pas besoin de faire appel à des investisseurs extérieurs parce qu'on a une force de frappe qui est inégalée et inégalable en France avec Squeezie, Gotaga et Brooks, ce qui fait qu'on a des partenaires, tu vois, Alpine, Razer. qui sont des gros partenaires pour nous et qui évidemment bénéficient de l'audience qu'on apporte. C'est bien de petites marques. J'en ai d'autres, TCL.

  • Speaker #1

    Et tu dis qu'aujourd'hui les marques s'y retrouvent ?

  • Speaker #0

    Je peux te garantir qu'avec Gentlemates, le retour sur investissement est garanti et très fort.

  • Speaker #1

    Il vous reste des marques pour être sponsor chez vous ?

  • Speaker #0

    Le 4 décembre... il y a la keynote annuelle de Gentlemates sur la chaîne Youtube et Twitch de Squeezie où on annonce nouveaux partenaires nouveaux jeux, nouveaux rosters etc et on annoncera il y a plein d'annonces partage d'écran pour un peu on enregistre le 25 novembre c'est dans 10 jours et on va voir Par contre, juste sur la partie sponsor, parce que c'est à peu près les mêmes mécanismes que dans le sport. C'est-à-dire qu'on a un maillot sur lequel nos sponsors sont affichés, et puis après on a plein d'activations, on fait beaucoup de contenu vidéo pour les partenaires, on a tous nos réseaux sociaux, Instagram, TikTok, Twitter, sur lesquels on interagit et on prévoit beaucoup de choses avec nos partenaires.

  • Speaker #1

    Et alors, question un peu triquite, tu as le droit de mettre des sponsors sur des skins ?

  • Speaker #0

    Alors, sur certains jeux, on a le droit. C'est le cas notamment de Rocket League.

  • Speaker #1

    Là, c'est un peu grave quand même.

  • Speaker #0

    Par exemple, sur Rocket League, notre équipe s'appelle Gentlemates Alpine. Et sur les véhicules, c'est du 3 contre 3, donc on a trois véhicules dans le jeu, avec nos skins à nos couleurs et avec Alpine qui est in-game.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qui reste quand même nouveau, novateur. Il y a beaucoup de choses à construire et à créer. Et puis, c'est mine de rien, c'est finalement très inclusif. Malgré le fait qu'il y ait beaucoup plus de... Joueur pro, homme, je dirais que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    Si on reprend le jeu comme Valorant, il y a entre 30 et 40% de femmes qui jouent au jeu. Alors, pas de manière compétitive, pas pro e-sport, mais de joueuses, il y a beaucoup de joueuses.

  • Speaker #2

    Les équipes sont potentiellement mixtes, mais de mes recherches récentes et de vidéos que j'ai vues, etc. Pas vu d'équipe, garçons, filles, niveau mondiaux en tout cas.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple, on n'échappe pas aux statistiques. Si tu n'as que 100 filles qui jouent un jeu pendant que tu as 5000 garçons, forcément la pyramide de performance, tu arriveras au top niveau. Sur les 100, tu en auras une qui aura le niveau d'être en deuxième division parce que tu en as 1000, tu as 1000 garçons qui seront meilleurs.

  • Speaker #1

    Sans transition. Aucune. Il y a une question qui nous titille un petit peu. Tu bosses aujourd'hui avec le gros youtubeur français Squeezie, Gotaga qui est un des...

  • Speaker #0

    Qui est massif aussi.

  • Speaker #1

    Ouais voilà, et Rox. Mais on se demande tous, c'est quoi un peu de bosser avec Squeezie ? Il est comment au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #2

    c'est ce que ma fille m'a demandé de poser.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok. Eh bien écoute, c'est plus facile que ce à quoi je m'attendais. Ouais. D'abord, c'est quelqu'un de très occupé. Alors on l'est tous, mais très très occupé, mais qui est très investi dans le club, et beaucoup plus que ce que je pensais. Donc très investi dans le club, ça veut dire qu'il regarde tout ce qui se passe, au quotidien il gère beaucoup de choses, et puis après, non, c'est assez simple de bosser avec lui, c'est quelqu'un qui écoute tes arguments, à toi de le convaincre ou pas. Mais non. Et quant à Gotaga, que je n'oublie pas, tu peux discuter de tous les aspects business. J'ai la chance d'avoir leur confiance, qui est très important pour diriger une boîte. C'est comme d'avoir la confiance de tes actionnaires et tes patrons. Et non, écoute, c'est vraiment plus simple que ce à quoi je m'attendais.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment alors. On peut s'imaginer que c'est des entrepreneurs jeunes qui ont forcément une formation derrière. Par exemple, on se tombe dans des ponts, des stéréotypes, qui ont des visions, qui sont structurées, qui sont analytiques, qui savent où ils vont clairement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est simple. Que ce soit Brooks, Gotaga ou Squeezie, ils créent Gentlemates en avril 2023. Mais ils ont une vie avant Gentlemates. Ils ont des réussites professionnelles avant Gentlemates dans leur domaine, la création en tant que content creators. créateurs de contenu donc c'est pas un hasard ils sont pour la plupart tous bien entourés ils ont d'autres business à côté oui ce sont des entrepreneurs sont les bons réflexes de savoir bien s'entourer pas que moi évidemment et

  • Speaker #2

    toi donc tu es le directeur général c'est le général de ces trois là pour faire c'est exactement je suis je suis pas un bon soldat je suis un bon général voilà

  • Speaker #0

    Et au-dessus, j'ai trois dieux.

  • Speaker #1

    On en revient.

  • Speaker #0

    Tu te plies, tu te plies. Quand tu arrives à les convaincre, c'est comme dans toute entreprise, t'as des... Tu as des moments de désaccord sur des décisions, mais c'est leur boîte. Donc moi, je suis là pour exécuter leur vision et essayer de les aider au mieux sur les choix difficiles parfois que tu dois faire.

  • Speaker #1

    Maintenant, je voulais un peu t'écouter le next big thing du e-sport. Vous prédisez quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que la clé, c'est de convaincre les éditeurs qu'ils doivent partager un peu mieux le gâteau et la création de valeur. J'ai un gros doute. voire ne pense pas que l'e-sport puisse être diffusé à la télévision avec une vente de droits télévisés comme il existe dans le sport. Qu'on le veuille ou non, la plateforme Twitch, aujourd'hui un quasi monopole sur l'e-sport dans la partie occidentale, puisqu'encore une fois en Asie c'est un peu différent parce qu'il y a des plateformes différentes, des plateformes qui sont liées à l'écosystème économique local, mais pour schématiser dans le monde occidental, Twitch et Youtube ont une telle part de marché qu'aujourd'hui, si tu sors de ces plateformes, si tu sors de ta compétition de ces plateformes, tu perds en audience et donc, bon, tu es une horreur.

  • Speaker #2

    En Corée, les joueurs des teams de e-sport type Hacker, etc. sont des stars, des stars télévisuels.

  • Speaker #0

    Ça, on ne coupera pas, c'est Faker. Merde ! Faker ! Faker !

  • Speaker #2

    Moi j'étais sur Hacker depuis ce matin Je te dis tiens j'ai vu

  • Speaker #0

    Non c'est Pecker Mais effectivement en Corée On se rend pas compte à quel point ce sont des stars Mais vraiment des stars Je pense comme des footballeurs En Europe Comme les stars de la K-pop Vraiment des énormes stars Ça c'est la Corée Et en Chine En Chine c'est pareil Et donc là il y a des plateformes Des médias qui diffusent et qui payent pour des droits de diffusion. En Europe et en Occident, il y a Twitch et Twitch ne paye pas pour les droits. Donc, en fait, ça te coupe d'une énorme partie de tes revenus pour un club, évidemment, ou pour un organisateur de tournoi. Tu vis du sponsoring, tu vis du merchandising, tu vis de ce qu'on s'est dit tout à l'heure sur le cut des items, des skins, mais tu ne peux pas compter sur des revenus médias. Donc, pour répondre à ta question sur le next big thing... C'est comment les clubs vont réussir à s'organiser. D'ailleurs, en France, on crée un syndicat des clubs professionnels. Pour s'organiser, parler d'une voix, c'est très important pour se faire entendre. Et donc, c'est comment les clubs vont réussir à s'organiser pour parler d'une seule voix dans un rapport cordial, mais de force, qui existe avec les éditeurs quant aux négociations du partage de la valeur dans le livre. Bon, ça, c'est le premier point. Puis le deuxième point... Next big thing, c'est juste comment on va réussir à engager tous ces gens qui jouent aux jeux vidéo et qui ne sont pas hyper conscients de l'e-sport ou qui ne regardent pas l'e-sport. Ce que je te disais au départ, c'est comment on arrive à... à séduire et à convaincre ces gens de nous suivre. C'est la mission de Gentlemates. En tout cas, c'est la mission que se sont données Squeezie, Gotaga et Brooks quand ils ont créé Gentlemates.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur ton premier point, il y a un truc qui est assez marrant quand même. Parce que tu disais effectivement, à juste titre, que l'éditeur, c'est Dieu. Donc Dieu n'exige pas à Twitch de leur reverser de l'argent pour diffuser ?

  • Speaker #0

    Le problème, c'est que si Twitch dit non, Ok, donc tu vas sur quelle plateforme ? Tu vas sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    T'as raison.

  • Speaker #0

    Regarde ce qui s'est passé, Gaël qui aime bien le basket. Regarde ce qui s'est passé le jour... où la fédération ou la ligue de basket a décidé de quitter France Télévisions pour aller se perdre sur B.I. Donc je ne sais plus quel diffuseur. Le championnat de France a disparu. Donc ok, ils ont touché de l'argent, ils ont touché des rôles en médias, mais le championnat de France a disparu. Qui regarde aujourd'hui le championnat de France de basket ? Alors ça reprend un peu, mais par rapport à ce qu'est le basket en France... Les audiences du championnat de France ne sont pas à la hauteur de ce qu'est le basket en France. Donc ça met beaucoup de temps. En fait, il faut faire attention Ausha que tu fais. À partir du moment où tu mets un paywall, tu prends un énorme risque sur ta chute d'audience et tu vides ton audience. Et là, il y a un débat qui a fleuri ces derniers jours sur il faut faire payer Quand tu regardes les réactions des fans, ils disent mais moi, je ne paierai pas Pour… poursuivre une compétition pour laquelle je donne déjà de l'argent à l'éditeur.

  • Speaker #2

    Parce que je joue.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour moi, c'est se tromper de...

  • Speaker #2

    Tu donnes de l'argent à l'éditeur parce que tu joues.

  • Speaker #0

    Alors, le jeu est gratuit, mais tu...

  • Speaker #2

    Tu fais des skins,

  • Speaker #0

    etc. Pour moi, c'est se tromper volontairement ou involontairement de combat ou de cible. C'est-à-dire que l'avenir de l'esport, c'est pas, pour moi, d'avoir des droits médias. L'avenir de l'esport, c'est un meilleur partage de la valeur avec les éditeurs.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, c'est intéressant ce que tu dis, c'est que finalement, l'avenir de l'e-sport, c'est ne pas tomber, en tout cas, ne pas copier le modèle économique.

  • Speaker #0

    Ne pas tomber dans les travers du sport.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir répondu honnêtement sur les trois sujets. Et que tu trouves que la question sur l'organisation de l'e-sport à venir est super intéressante, moi je serais ravi qu'on suive ce sujet-là et qu'on en rediscute peut-être d'ici 2-3 ans, voir comment ça va avancer, parce qu'effectivement, ce que tu dis, ce que tu dépeins comme écosystème est aujourd'hui assez déséquilibré, donc à voir comment on va rééquilibrer ça côté club, côté équipe et côté joueur.

  • Speaker #0

    Alors tu sais que 2-3 ans dans l'e-sport, c'est 15 ans dans la vie réelle, ça va très très très vite.

  • Speaker #1

    Dans le monde syndical, 3 ans,

  • Speaker #0

    c'est un petit pas. Il nous a fallu 3 ans pour créer un syndicat des clubs. La première fois qu'on en a discuté, c'était il y a plus de 3 ans. Donc ça prend du temps.

  • Speaker #2

    Certains appellent cette section une section tarte à la crème.

  • Speaker #0

    Pas BHL, je ne vais pas me faire entendre.

  • Speaker #2

    Je ne vais pas te la lancer dans la figure. C'est un petit dessert pour terminer notre épisode. Donc, trois questions pour toi. Première question, c'est quel est ton plus beau souvenir de sport ?

  • Speaker #0

    Je vais te donner sur le sport. Mais le premier réflexe qui m'est venu, c'est le pire souvenir de sport. C'est que j'ai été au Parc des Princes pour France-Bulgarie.

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Non c'est Kostalinov C'est l'élimination de la coupe du monde Donc ça c'est mon pire souvenir Mais c'est le premier souvenir qui m'est venu Et sinon le titre de champion du monde en 98 C'est la passe raclette Ginola Mais aussi je me souviens De la finale de basket à Sydney Au JO France-Etats-Unis

  • Speaker #2

    Deuxième Question dans la playlist Un film ou une série ? inoubliable attention je te demande inoubliable à télérama les trois petits bonhommes et qui sourit et tout est vraiment un truc dont tu te souviendras toute ta vie alors j'en ai plusieurs mais non mais je vais en prendre deux ou trois le la

  • Speaker #0

    première saison de 24 heures ah oui parce que c'était hyper le titou à l'époque c'était hyper original je me souviens première saison 24h Game of Thrones si on se rapproche un peu plus et puis

  • Speaker #1

    La dernière vidéo de Squeezie ?

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien les vidéos d'imposteurs de Squeezie. Je conseille de regarder sur sa chaîne YouTube. Ça, c'est drôle.

  • Speaker #2

    Et on va terminer. Bon, évidemment, comme on parle de jeux vidéo pendant une heure, quel jeu vidéo tu mets au top du top de tes jeux préférés ?

  • Speaker #0

    World of Warcraft.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est encore, tu disais tout à l'heure, combien ? 15 millions de joueurs ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore 15 millions de joueurs dans le monde. Parce que la Chine a réouvert, parce qu'ils étaient en bisbille. Activision Blizzard était en bisbille avec NetEase, le distributeur chinois. Donc les Chinois avaient fermé le jeu en Chine. Et puis là, ils se sont remis d'accord. Tout d'un coup,

  • Speaker #1

    ça a beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ça a reboosté les abonnements.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Xavier, c'était canon. vraiment dans l'attente d'avoir cet échange avec toi pour...

  • Speaker #0

    Est-ce que je t'ai convaincu d'investir dans l'eSport ? C'était ta question initiale.

  • Speaker #1

    Tu m'as convaincu par contre j'ai pas un rond à investir. C'est notre question maintenant la prochaine fois c'est comment je fais de l'argent en portant de zéro. Non mais blague à part c'était vraiment canon, c'était super. Merci des réponses honnêtes. On a bien compris aujourd'hui comment est organisé l'eSport, où va l'eSport. Ce que c'est que de bosser finalement avec les trois figures. clé de notre écosystème.

  • Speaker #0

    On a des champions. On a beaucoup de grands champions sur l'eSport.

  • Speaker #1

    Exactement. J'espère qu'ils seront plus mis en avant. Merci encore vraiment d'avoir été là avec nous. Si on veut te suivre, c'est sur quel réseau ? C'est comment ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, je ne tweet plus pour plein de raisons. Mais sur LinkedIn, je communique assez sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Apparemment, il faut suivre la prochaine annonce.

  • Speaker #0

    Et rendez-vous le 4 décembre pour... Bonsoir sur la chaîne Twitch et YouTube de

  • Speaker #1

    Pouzy. Vous avez des chaînes TikTok, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y a tous les réseaux du club. Instagram, TikTok, Twitter. Et on a même une application mobile où on a plus de 100 000 utilisateurs. Qui est un vrai outil. La vie du club. Les actualités et tout. Ça marche super bien. On est hyper contents. Et on travaille sur une nouvelle version qui va être top.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Xavier.

  • Speaker #0

    Merci. Merci.

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