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Pas de messes basses !

ÉPISODE 32 - Père Laurent Thibord : Pâques : une invitation à entrer dans le cœur du Christ

ÉPISODE 32 - Père Laurent Thibord : Pâques : une invitation à entrer dans le cœur du Christ

08min |10/04/2025
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Description

À l’approche de la Semaine Sainte, nous recevons le père Laurent Thibord, curé des paroisses de Saint-Bruno, Saint-Julien-les-Villas et Saint-André-les-Vergers, qui va nous parler du sens de Pâques.

Entre tradition et spiritualité, le père Laurent Thibord nous invite à entrer dans le cœur du Christ, à vivre cette semaine non comme des spectateurs, mais comme des croyants appelés à marcher aux côtés de Jésus – dans la joie de l’entrée à Jérusalem, dans le geste du lavement des pieds, dans la solitude du Mont des Oliviers et jusqu’au mystère de la croix.

Et si les œufs en chocolat faisaient eux aussi écho à la Résurrection ? Oui, mais Pâques, c’est bien plus que cela : c’est un appel à la vie éternelle, une communion profonde avec Dieu et avec les autres.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pas de messe basse, bienvenue sur le podcast du diocèse de Troyes qui nous permet de donner la parole à des femmes, à des hommes, qu'ils soient laïcs ou religieux, il y sera question de l'actualité de l'Église dans l'aube et dans sa dimension universelle. Au micro, Aline Baudin et Jean-François Laville du service communication. Eh bien bonjour à toutes et à tous, bienvenue à l'écoute des podcasts du diocèse de Troyes. Nous avons le grand plaisir et l'honneur d'accueillir aujourd'hui le père Laurent Tibor. Bonjour mon père.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-François.

  • Speaker #0

    Alors avec vous, nous allons évoquer ce qui fait l'un des fondements, peut-être le fondement majeur de notre religion. Nous allons donc évoquer la semaine sainte et Pâques. Alors, les semaines que nous vivons actuellement, durant ce carême, sont souvent marquées par une profusion de chocolat. Voilà, alors dites-nous mon père, Pâques, ce n'est pas seulement du chocolat

  • Speaker #1

    Alors, je suis un peu coincé.

  • Speaker #0

    C'est volontairement provocateur, mais bon.

  • Speaker #1

    Nous-mêmes, nous vendons des chocolats pour profiter des séminaristes, alors je ne peux pas dire du mal du... Et puis vous avez choisi le prêtre le plus gourmand, je pense, pour vous parler de Pâques. Alors, effectivement, Pâques, c'est aussi la fête du chocolat, plutôt même des œufs en chocolat. Les œufs, ils évoquent quelque chose de la vie qui sort de sa coquille, comme Jésus ressuscité va sortir de son tombeau. Les orthodoxes ont des très, très beaux œufs qui évoquent justement la résurrection. Donc, on n'est pas obligé de bouder son plaisir et on a le droit de manger du chocolat à Pâques ou même les dimanches qui précèdent Pâques. Mais en même temps, effectivement, c'est plutôt un temps fait pour se préparer le cœur avec une certaine sobriété. Voilà,

  • Speaker #0

    on parle de préparation. Il y a donc la semaine sainte qui va précéder Pâques. Est-ce que c'est important de vivre cette semaine De quelle manière doit-on la vivre Peut-on la vivre

  • Speaker #1

    Je dis souvent que le risque, c'est de participer à la semaine sainte comme un spectateur qui viendrait voir la croix de Jésus, qui viendrait voir son dernier repas. Et nous sommes vraiment invités à entrer dans le cœur de Jésus. Le cœur de Jésus, il a été mis en valeur depuis longtemps par l'Église, mais spécialement par le pape François il y a quelques mois, avec son encyclique d'Ilexit Nos, il nous a aimés, il s'est livré pour nous. Et donc, une invitation à essayer de vivre ce que Jésus a pu vivre, d'entrer dans les sentiments du Christ, des sentiments de joie en entrant à Jérusalem, des sentiments d'émotion. lorsque Marie de Bétanie vient lui laver les pieds, les sentiments, à la fois le grand désir de partager la Pâque avec ses apôtres, et puis ce geste incroyable, ce lavement des pieds, ce geste du pain, du vin. Ensuite, cette solitude, il y a un mot terrible, il était triste jusqu'à en mourir lorsque Jésus est au Mont des Oliviers, et puis son chemin de croix. Alors voilà, entrons dans le cœur de Jésus pour essayer de découvrir. Pourquoi il vit cela, ce qu'il veut nous donner en vivant cela

  • Speaker #0

    Cette semaine est marquée par beaucoup de signes, beaucoup de symboles. Est-ce que ça parle encore aux gens On parle de lavement des pieds. Est-ce que les gens sont encore réceptifs dans une société qui est quand même très matérialiste, très cartésienne

  • Speaker #1

    Dans sa lettre J'ai désiré d'un grand désir sur la liturgie, le pape François dit justement que l'enjeu, c'est de retrouver le sens des symboles. Mais le sens des symboles, finalement, c'est le sens de la création. C'est un peu le paradoxe de... de notre monde où on parle beaucoup d'écologie et en même temps, on est devenu complètement hermétique aux symboles les plus simples qu'on va retrouver durant la semaine sainte, le feu, l'eau, l'huile, vraiment des symboles très forts. C'est retrouver l'émerveillement devant la création et comment Jésus reprend ces signes-là. Alors, à nous de les habiter certainement, l'avant des pieds me semble être... Un geste qui reste très fort. Tous ceux à qui je demande, à qui je propose qu'on leur lave les pieds, on sent qu'il y a toujours une petite résistance. Donc c'est signe que ça reste très fort, effectivement.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase que vous pouvez peut-être développer, mon père, c'est cette petite phrase prononcée par le Christ sur la croix, Pourquoi m'as-tu abandonné Est-ce qu'effectivement il a été abandonné Pourquoi aurait-il été abandonné Ça, c'est un vrai questionnement pour beaucoup de fidèles. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors... Sur la croix, il dit d'autres paroles. Par exemple, mon père, je m'abandonne à toi. Entre tes mains, je remets mon esprit. Mais il y a effectivement, et elle est essentielle, cette phrase terrible. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné Une phrase tellement forte qu'on a voulu la garder dans la langue d'origine. Pourquoi Jésus prononce ces mots-là On sait que c'est le début d'un psaume. On sait que ce psaume-là raconte toute une histoire d'épreuve. qui se finit finalement par une louange, parce que dans la grande assemblée, le psalmiste remercie le Seigneur de ce qu'il a fait pour lui. Et on sait qu'en disant le début du psaume, peut-être que Jésus perçoit déjà la suite du psaume, mais néanmoins, effectivement, il va jusqu'au bout, jusqu'au bout de l'amour, jusqu'à l'extrême, y compris jusqu'à ce sentiment que nous nous éprouvons comme êtres humains, parfois d'être seuls, d'être abandonnés, un sentiment de colère, de tristesse, de non-sens. Et Jésus épouse ça, simplement il l'adresse à Dieu. Il en fait une prière, une prière dure, une prière violente, mais une prière. Il ne dit pas Dieu m'a abandonné il dit Seigneur, pourquoi tu m'as abandonné Et donc ça veut dire qu'il attend encore une réponse de Dieu, et cette réponse ce sera la résurrection au matin de Pâques.

  • Speaker #0

    Alors cette résurrection, qui dit résurrection sous le temps vie éternelle, qu'est-ce que l'on entend aujourd'hui par vie éternelle

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai... C'est surtout saint Jean qui parle de vie éternelle. Chez Matthieu, Marc, Luc, on parle de royaume de Dieu. Il y a toujours un risque de faire de la vie éternelle une vie après. Il y a aussi le risque d'en faire une vie qui serait juste le prolongement en un peu mieux de la vie d'aujourd'hui. Donc, moi, je dirais que la vie éternelle, c'est d'abord une vie en communion, une vie en plénitude, une vie où on est en relation à la fois avec Dieu, ce qu'on est fait pour lui, et puis en même temps avec les autres, avec ceux qu'on a aimés et ceux qu'on va apprendre à aimer.

  • Speaker #0

    Quel message vous voudriez, dernière question, quel message vous voudriez passer aux fidèles ou à ceux qui sont peut-être un peu moins fidèles ou d'une manière épisodique On dit souvent que les églises sont bien remplies à Noël et surtout à Pâques, les gens qu'on ne voit pas forcément au reste de l'année, à l'approche de ce fondement de la religion, peut-être pour inciter les gens à le vivre différemment de leurs habitudes peut-être, ou plus profondément.

  • Speaker #1

    Alors, deux pistes, la première c'est le côté très personnel, c'est Blaise Pascal qui disait... telle goutte de sang a été versée pour moi, pour moi. Un autre auteur disait S'il y avait eu un seul pécheur sur terre, Jésus serait venu et il serait mort pour lui. Eh bien, c'est moi, ce pécheur-là. Dire C'est pour moi. Ce que vit Jésus, ce n'est pas pour tout le monde, c'est pour moi. Et puis, c'est un peu le paradoxe de ce que je vais dire, et en même temps, ce qui est donné là, c'est pour l'humanité tout entière. C'est plus large même que notre paroisse, que notre famille. C'est tellement plus large. C'est un événement qui est décisif pour le monde. Alors, cette année, on l'a beaucoup souligné. Il y a une belle coïncidence, le carême en même temps que le ramadan et puis Pâques. Il va être la même date pour les orthodoxes et aussi pour les juifs. Donc peut-être une manière de dire, voilà, Jésus il est mort pour moi, Jésus il est mort pour tous, et ça nous rappelle à la fois notre dignité personnelle, unique, inaliénable, et puis en même temps l'unité profonde de tout le genre humain.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pas que c'est à la fois une mort, mais c'est une fête.

  • Speaker #1

    C'est à la fois une mort, le vendredi saint, et puis à la fois une résurrection. Et pour Jésus, c'est le même mouvement, c'est le jusqu'à l'extrême de l'amour. il se donne tout entier, aussi bien sur la croix, aussi bien dans le pain et le vin, que dans le lavement des pieds, que dans sa résurrection. Du côté de Dieu, c'est le même événement. De notre côté à nous, on célèbre plusieurs événements qui font sens lorsqu'on les lit ensemble.

  • Speaker #0

    Merci pour ce témoignage, Père Laurent Tibor. Merci et belle journée à vous. Au revoir.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Pas de messe basse. S'il vous a plu, n'hésitez pas à nous encourager en commentant ou en laissant quelques étoiles sur votre plateforme d'écoute. Nous serons heureux de découvrir vos avis. Vous pouvez également soutenir l'Église catholique de l'Aube en faisant un don sur notre site internet www.catho3.fr. C-A-T-H-O-T-R-O-Y-E-S. A bientôt

Description

À l’approche de la Semaine Sainte, nous recevons le père Laurent Thibord, curé des paroisses de Saint-Bruno, Saint-Julien-les-Villas et Saint-André-les-Vergers, qui va nous parler du sens de Pâques.

Entre tradition et spiritualité, le père Laurent Thibord nous invite à entrer dans le cœur du Christ, à vivre cette semaine non comme des spectateurs, mais comme des croyants appelés à marcher aux côtés de Jésus – dans la joie de l’entrée à Jérusalem, dans le geste du lavement des pieds, dans la solitude du Mont des Oliviers et jusqu’au mystère de la croix.

Et si les œufs en chocolat faisaient eux aussi écho à la Résurrection ? Oui, mais Pâques, c’est bien plus que cela : c’est un appel à la vie éternelle, une communion profonde avec Dieu et avec les autres.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pas de messe basse, bienvenue sur le podcast du diocèse de Troyes qui nous permet de donner la parole à des femmes, à des hommes, qu'ils soient laïcs ou religieux, il y sera question de l'actualité de l'Église dans l'aube et dans sa dimension universelle. Au micro, Aline Baudin et Jean-François Laville du service communication. Eh bien bonjour à toutes et à tous, bienvenue à l'écoute des podcasts du diocèse de Troyes. Nous avons le grand plaisir et l'honneur d'accueillir aujourd'hui le père Laurent Tibor. Bonjour mon père.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-François.

  • Speaker #0

    Alors avec vous, nous allons évoquer ce qui fait l'un des fondements, peut-être le fondement majeur de notre religion. Nous allons donc évoquer la semaine sainte et Pâques. Alors, les semaines que nous vivons actuellement, durant ce carême, sont souvent marquées par une profusion de chocolat. Voilà, alors dites-nous mon père, Pâques, ce n'est pas seulement du chocolat

  • Speaker #1

    Alors, je suis un peu coincé.

  • Speaker #0

    C'est volontairement provocateur, mais bon.

  • Speaker #1

    Nous-mêmes, nous vendons des chocolats pour profiter des séminaristes, alors je ne peux pas dire du mal du... Et puis vous avez choisi le prêtre le plus gourmand, je pense, pour vous parler de Pâques. Alors, effectivement, Pâques, c'est aussi la fête du chocolat, plutôt même des œufs en chocolat. Les œufs, ils évoquent quelque chose de la vie qui sort de sa coquille, comme Jésus ressuscité va sortir de son tombeau. Les orthodoxes ont des très, très beaux œufs qui évoquent justement la résurrection. Donc, on n'est pas obligé de bouder son plaisir et on a le droit de manger du chocolat à Pâques ou même les dimanches qui précèdent Pâques. Mais en même temps, effectivement, c'est plutôt un temps fait pour se préparer le cœur avec une certaine sobriété. Voilà,

  • Speaker #0

    on parle de préparation. Il y a donc la semaine sainte qui va précéder Pâques. Est-ce que c'est important de vivre cette semaine De quelle manière doit-on la vivre Peut-on la vivre

  • Speaker #1

    Je dis souvent que le risque, c'est de participer à la semaine sainte comme un spectateur qui viendrait voir la croix de Jésus, qui viendrait voir son dernier repas. Et nous sommes vraiment invités à entrer dans le cœur de Jésus. Le cœur de Jésus, il a été mis en valeur depuis longtemps par l'Église, mais spécialement par le pape François il y a quelques mois, avec son encyclique d'Ilexit Nos, il nous a aimés, il s'est livré pour nous. Et donc, une invitation à essayer de vivre ce que Jésus a pu vivre, d'entrer dans les sentiments du Christ, des sentiments de joie en entrant à Jérusalem, des sentiments d'émotion. lorsque Marie de Bétanie vient lui laver les pieds, les sentiments, à la fois le grand désir de partager la Pâque avec ses apôtres, et puis ce geste incroyable, ce lavement des pieds, ce geste du pain, du vin. Ensuite, cette solitude, il y a un mot terrible, il était triste jusqu'à en mourir lorsque Jésus est au Mont des Oliviers, et puis son chemin de croix. Alors voilà, entrons dans le cœur de Jésus pour essayer de découvrir. Pourquoi il vit cela, ce qu'il veut nous donner en vivant cela

  • Speaker #0

    Cette semaine est marquée par beaucoup de signes, beaucoup de symboles. Est-ce que ça parle encore aux gens On parle de lavement des pieds. Est-ce que les gens sont encore réceptifs dans une société qui est quand même très matérialiste, très cartésienne

  • Speaker #1

    Dans sa lettre J'ai désiré d'un grand désir sur la liturgie, le pape François dit justement que l'enjeu, c'est de retrouver le sens des symboles. Mais le sens des symboles, finalement, c'est le sens de la création. C'est un peu le paradoxe de... de notre monde où on parle beaucoup d'écologie et en même temps, on est devenu complètement hermétique aux symboles les plus simples qu'on va retrouver durant la semaine sainte, le feu, l'eau, l'huile, vraiment des symboles très forts. C'est retrouver l'émerveillement devant la création et comment Jésus reprend ces signes-là. Alors, à nous de les habiter certainement, l'avant des pieds me semble être... Un geste qui reste très fort. Tous ceux à qui je demande, à qui je propose qu'on leur lave les pieds, on sent qu'il y a toujours une petite résistance. Donc c'est signe que ça reste très fort, effectivement.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase que vous pouvez peut-être développer, mon père, c'est cette petite phrase prononcée par le Christ sur la croix, Pourquoi m'as-tu abandonné Est-ce qu'effectivement il a été abandonné Pourquoi aurait-il été abandonné Ça, c'est un vrai questionnement pour beaucoup de fidèles. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors... Sur la croix, il dit d'autres paroles. Par exemple, mon père, je m'abandonne à toi. Entre tes mains, je remets mon esprit. Mais il y a effectivement, et elle est essentielle, cette phrase terrible. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné Une phrase tellement forte qu'on a voulu la garder dans la langue d'origine. Pourquoi Jésus prononce ces mots-là On sait que c'est le début d'un psaume. On sait que ce psaume-là raconte toute une histoire d'épreuve. qui se finit finalement par une louange, parce que dans la grande assemblée, le psalmiste remercie le Seigneur de ce qu'il a fait pour lui. Et on sait qu'en disant le début du psaume, peut-être que Jésus perçoit déjà la suite du psaume, mais néanmoins, effectivement, il va jusqu'au bout, jusqu'au bout de l'amour, jusqu'à l'extrême, y compris jusqu'à ce sentiment que nous nous éprouvons comme êtres humains, parfois d'être seuls, d'être abandonnés, un sentiment de colère, de tristesse, de non-sens. Et Jésus épouse ça, simplement il l'adresse à Dieu. Il en fait une prière, une prière dure, une prière violente, mais une prière. Il ne dit pas Dieu m'a abandonné il dit Seigneur, pourquoi tu m'as abandonné Et donc ça veut dire qu'il attend encore une réponse de Dieu, et cette réponse ce sera la résurrection au matin de Pâques.

  • Speaker #0

    Alors cette résurrection, qui dit résurrection sous le temps vie éternelle, qu'est-ce que l'on entend aujourd'hui par vie éternelle

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai... C'est surtout saint Jean qui parle de vie éternelle. Chez Matthieu, Marc, Luc, on parle de royaume de Dieu. Il y a toujours un risque de faire de la vie éternelle une vie après. Il y a aussi le risque d'en faire une vie qui serait juste le prolongement en un peu mieux de la vie d'aujourd'hui. Donc, moi, je dirais que la vie éternelle, c'est d'abord une vie en communion, une vie en plénitude, une vie où on est en relation à la fois avec Dieu, ce qu'on est fait pour lui, et puis en même temps avec les autres, avec ceux qu'on a aimés et ceux qu'on va apprendre à aimer.

  • Speaker #0

    Quel message vous voudriez, dernière question, quel message vous voudriez passer aux fidèles ou à ceux qui sont peut-être un peu moins fidèles ou d'une manière épisodique On dit souvent que les églises sont bien remplies à Noël et surtout à Pâques, les gens qu'on ne voit pas forcément au reste de l'année, à l'approche de ce fondement de la religion, peut-être pour inciter les gens à le vivre différemment de leurs habitudes peut-être, ou plus profondément.

  • Speaker #1

    Alors, deux pistes, la première c'est le côté très personnel, c'est Blaise Pascal qui disait... telle goutte de sang a été versée pour moi, pour moi. Un autre auteur disait S'il y avait eu un seul pécheur sur terre, Jésus serait venu et il serait mort pour lui. Eh bien, c'est moi, ce pécheur-là. Dire C'est pour moi. Ce que vit Jésus, ce n'est pas pour tout le monde, c'est pour moi. Et puis, c'est un peu le paradoxe de ce que je vais dire, et en même temps, ce qui est donné là, c'est pour l'humanité tout entière. C'est plus large même que notre paroisse, que notre famille. C'est tellement plus large. C'est un événement qui est décisif pour le monde. Alors, cette année, on l'a beaucoup souligné. Il y a une belle coïncidence, le carême en même temps que le ramadan et puis Pâques. Il va être la même date pour les orthodoxes et aussi pour les juifs. Donc peut-être une manière de dire, voilà, Jésus il est mort pour moi, Jésus il est mort pour tous, et ça nous rappelle à la fois notre dignité personnelle, unique, inaliénable, et puis en même temps l'unité profonde de tout le genre humain.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pas que c'est à la fois une mort, mais c'est une fête.

  • Speaker #1

    C'est à la fois une mort, le vendredi saint, et puis à la fois une résurrection. Et pour Jésus, c'est le même mouvement, c'est le jusqu'à l'extrême de l'amour. il se donne tout entier, aussi bien sur la croix, aussi bien dans le pain et le vin, que dans le lavement des pieds, que dans sa résurrection. Du côté de Dieu, c'est le même événement. De notre côté à nous, on célèbre plusieurs événements qui font sens lorsqu'on les lit ensemble.

  • Speaker #0

    Merci pour ce témoignage, Père Laurent Tibor. Merci et belle journée à vous. Au revoir.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Pas de messe basse. S'il vous a plu, n'hésitez pas à nous encourager en commentant ou en laissant quelques étoiles sur votre plateforme d'écoute. Nous serons heureux de découvrir vos avis. Vous pouvez également soutenir l'Église catholique de l'Aube en faisant un don sur notre site internet www.catho3.fr. C-A-T-H-O-T-R-O-Y-E-S. A bientôt

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À l’approche de la Semaine Sainte, nous recevons le père Laurent Thibord, curé des paroisses de Saint-Bruno, Saint-Julien-les-Villas et Saint-André-les-Vergers, qui va nous parler du sens de Pâques.

Entre tradition et spiritualité, le père Laurent Thibord nous invite à entrer dans le cœur du Christ, à vivre cette semaine non comme des spectateurs, mais comme des croyants appelés à marcher aux côtés de Jésus – dans la joie de l’entrée à Jérusalem, dans le geste du lavement des pieds, dans la solitude du Mont des Oliviers et jusqu’au mystère de la croix.

Et si les œufs en chocolat faisaient eux aussi écho à la Résurrection ? Oui, mais Pâques, c’est bien plus que cela : c’est un appel à la vie éternelle, une communion profonde avec Dieu et avec les autres.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Pas de messe basse, bienvenue sur le podcast du diocèse de Troyes qui nous permet de donner la parole à des femmes, à des hommes, qu'ils soient laïcs ou religieux, il y sera question de l'actualité de l'Église dans l'aube et dans sa dimension universelle. Au micro, Aline Baudin et Jean-François Laville du service communication. Eh bien bonjour à toutes et à tous, bienvenue à l'écoute des podcasts du diocèse de Troyes. Nous avons le grand plaisir et l'honneur d'accueillir aujourd'hui le père Laurent Tibor. Bonjour mon père.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-François.

  • Speaker #0

    Alors avec vous, nous allons évoquer ce qui fait l'un des fondements, peut-être le fondement majeur de notre religion. Nous allons donc évoquer la semaine sainte et Pâques. Alors, les semaines que nous vivons actuellement, durant ce carême, sont souvent marquées par une profusion de chocolat. Voilà, alors dites-nous mon père, Pâques, ce n'est pas seulement du chocolat

  • Speaker #1

    Alors, je suis un peu coincé.

  • Speaker #0

    C'est volontairement provocateur, mais bon.

  • Speaker #1

    Nous-mêmes, nous vendons des chocolats pour profiter des séminaristes, alors je ne peux pas dire du mal du... Et puis vous avez choisi le prêtre le plus gourmand, je pense, pour vous parler de Pâques. Alors, effectivement, Pâques, c'est aussi la fête du chocolat, plutôt même des œufs en chocolat. Les œufs, ils évoquent quelque chose de la vie qui sort de sa coquille, comme Jésus ressuscité va sortir de son tombeau. Les orthodoxes ont des très, très beaux œufs qui évoquent justement la résurrection. Donc, on n'est pas obligé de bouder son plaisir et on a le droit de manger du chocolat à Pâques ou même les dimanches qui précèdent Pâques. Mais en même temps, effectivement, c'est plutôt un temps fait pour se préparer le cœur avec une certaine sobriété. Voilà,

  • Speaker #0

    on parle de préparation. Il y a donc la semaine sainte qui va précéder Pâques. Est-ce que c'est important de vivre cette semaine De quelle manière doit-on la vivre Peut-on la vivre

  • Speaker #1

    Je dis souvent que le risque, c'est de participer à la semaine sainte comme un spectateur qui viendrait voir la croix de Jésus, qui viendrait voir son dernier repas. Et nous sommes vraiment invités à entrer dans le cœur de Jésus. Le cœur de Jésus, il a été mis en valeur depuis longtemps par l'Église, mais spécialement par le pape François il y a quelques mois, avec son encyclique d'Ilexit Nos, il nous a aimés, il s'est livré pour nous. Et donc, une invitation à essayer de vivre ce que Jésus a pu vivre, d'entrer dans les sentiments du Christ, des sentiments de joie en entrant à Jérusalem, des sentiments d'émotion. lorsque Marie de Bétanie vient lui laver les pieds, les sentiments, à la fois le grand désir de partager la Pâque avec ses apôtres, et puis ce geste incroyable, ce lavement des pieds, ce geste du pain, du vin. Ensuite, cette solitude, il y a un mot terrible, il était triste jusqu'à en mourir lorsque Jésus est au Mont des Oliviers, et puis son chemin de croix. Alors voilà, entrons dans le cœur de Jésus pour essayer de découvrir. Pourquoi il vit cela, ce qu'il veut nous donner en vivant cela

  • Speaker #0

    Cette semaine est marquée par beaucoup de signes, beaucoup de symboles. Est-ce que ça parle encore aux gens On parle de lavement des pieds. Est-ce que les gens sont encore réceptifs dans une société qui est quand même très matérialiste, très cartésienne

  • Speaker #1

    Dans sa lettre J'ai désiré d'un grand désir sur la liturgie, le pape François dit justement que l'enjeu, c'est de retrouver le sens des symboles. Mais le sens des symboles, finalement, c'est le sens de la création. C'est un peu le paradoxe de... de notre monde où on parle beaucoup d'écologie et en même temps, on est devenu complètement hermétique aux symboles les plus simples qu'on va retrouver durant la semaine sainte, le feu, l'eau, l'huile, vraiment des symboles très forts. C'est retrouver l'émerveillement devant la création et comment Jésus reprend ces signes-là. Alors, à nous de les habiter certainement, l'avant des pieds me semble être... Un geste qui reste très fort. Tous ceux à qui je demande, à qui je propose qu'on leur lave les pieds, on sent qu'il y a toujours une petite résistance. Donc c'est signe que ça reste très fort, effectivement.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase que vous pouvez peut-être développer, mon père, c'est cette petite phrase prononcée par le Christ sur la croix, Pourquoi m'as-tu abandonné Est-ce qu'effectivement il a été abandonné Pourquoi aurait-il été abandonné Ça, c'est un vrai questionnement pour beaucoup de fidèles. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors... Sur la croix, il dit d'autres paroles. Par exemple, mon père, je m'abandonne à toi. Entre tes mains, je remets mon esprit. Mais il y a effectivement, et elle est essentielle, cette phrase terrible. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné Une phrase tellement forte qu'on a voulu la garder dans la langue d'origine. Pourquoi Jésus prononce ces mots-là On sait que c'est le début d'un psaume. On sait que ce psaume-là raconte toute une histoire d'épreuve. qui se finit finalement par une louange, parce que dans la grande assemblée, le psalmiste remercie le Seigneur de ce qu'il a fait pour lui. Et on sait qu'en disant le début du psaume, peut-être que Jésus perçoit déjà la suite du psaume, mais néanmoins, effectivement, il va jusqu'au bout, jusqu'au bout de l'amour, jusqu'à l'extrême, y compris jusqu'à ce sentiment que nous nous éprouvons comme êtres humains, parfois d'être seuls, d'être abandonnés, un sentiment de colère, de tristesse, de non-sens. Et Jésus épouse ça, simplement il l'adresse à Dieu. Il en fait une prière, une prière dure, une prière violente, mais une prière. Il ne dit pas Dieu m'a abandonné il dit Seigneur, pourquoi tu m'as abandonné Et donc ça veut dire qu'il attend encore une réponse de Dieu, et cette réponse ce sera la résurrection au matin de Pâques.

  • Speaker #0

    Alors cette résurrection, qui dit résurrection sous le temps vie éternelle, qu'est-ce que l'on entend aujourd'hui par vie éternelle

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai... C'est surtout saint Jean qui parle de vie éternelle. Chez Matthieu, Marc, Luc, on parle de royaume de Dieu. Il y a toujours un risque de faire de la vie éternelle une vie après. Il y a aussi le risque d'en faire une vie qui serait juste le prolongement en un peu mieux de la vie d'aujourd'hui. Donc, moi, je dirais que la vie éternelle, c'est d'abord une vie en communion, une vie en plénitude, une vie où on est en relation à la fois avec Dieu, ce qu'on est fait pour lui, et puis en même temps avec les autres, avec ceux qu'on a aimés et ceux qu'on va apprendre à aimer.

  • Speaker #0

    Quel message vous voudriez, dernière question, quel message vous voudriez passer aux fidèles ou à ceux qui sont peut-être un peu moins fidèles ou d'une manière épisodique On dit souvent que les églises sont bien remplies à Noël et surtout à Pâques, les gens qu'on ne voit pas forcément au reste de l'année, à l'approche de ce fondement de la religion, peut-être pour inciter les gens à le vivre différemment de leurs habitudes peut-être, ou plus profondément.

  • Speaker #1

    Alors, deux pistes, la première c'est le côté très personnel, c'est Blaise Pascal qui disait... telle goutte de sang a été versée pour moi, pour moi. Un autre auteur disait S'il y avait eu un seul pécheur sur terre, Jésus serait venu et il serait mort pour lui. Eh bien, c'est moi, ce pécheur-là. Dire C'est pour moi. Ce que vit Jésus, ce n'est pas pour tout le monde, c'est pour moi. Et puis, c'est un peu le paradoxe de ce que je vais dire, et en même temps, ce qui est donné là, c'est pour l'humanité tout entière. C'est plus large même que notre paroisse, que notre famille. C'est tellement plus large. C'est un événement qui est décisif pour le monde. Alors, cette année, on l'a beaucoup souligné. Il y a une belle coïncidence, le carême en même temps que le ramadan et puis Pâques. Il va être la même date pour les orthodoxes et aussi pour les juifs. Donc peut-être une manière de dire, voilà, Jésus il est mort pour moi, Jésus il est mort pour tous, et ça nous rappelle à la fois notre dignité personnelle, unique, inaliénable, et puis en même temps l'unité profonde de tout le genre humain.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pas que c'est à la fois une mort, mais c'est une fête.

  • Speaker #1

    C'est à la fois une mort, le vendredi saint, et puis à la fois une résurrection. Et pour Jésus, c'est le même mouvement, c'est le jusqu'à l'extrême de l'amour. il se donne tout entier, aussi bien sur la croix, aussi bien dans le pain et le vin, que dans le lavement des pieds, que dans sa résurrection. Du côté de Dieu, c'est le même événement. De notre côté à nous, on célèbre plusieurs événements qui font sens lorsqu'on les lit ensemble.

  • Speaker #0

    Merci pour ce témoignage, Père Laurent Tibor. Merci et belle journée à vous. Au revoir.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Pas de messe basse. S'il vous a plu, n'hésitez pas à nous encourager en commentant ou en laissant quelques étoiles sur votre plateforme d'écoute. Nous serons heureux de découvrir vos avis. Vous pouvez également soutenir l'Église catholique de l'Aube en faisant un don sur notre site internet www.catho3.fr. C-A-T-H-O-T-R-O-Y-E-S. A bientôt

Description

À l’approche de la Semaine Sainte, nous recevons le père Laurent Thibord, curé des paroisses de Saint-Bruno, Saint-Julien-les-Villas et Saint-André-les-Vergers, qui va nous parler du sens de Pâques.

Entre tradition et spiritualité, le père Laurent Thibord nous invite à entrer dans le cœur du Christ, à vivre cette semaine non comme des spectateurs, mais comme des croyants appelés à marcher aux côtés de Jésus – dans la joie de l’entrée à Jérusalem, dans le geste du lavement des pieds, dans la solitude du Mont des Oliviers et jusqu’au mystère de la croix.

Et si les œufs en chocolat faisaient eux aussi écho à la Résurrection ? Oui, mais Pâques, c’est bien plus que cela : c’est un appel à la vie éternelle, une communion profonde avec Dieu et avec les autres.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pas de messe basse, bienvenue sur le podcast du diocèse de Troyes qui nous permet de donner la parole à des femmes, à des hommes, qu'ils soient laïcs ou religieux, il y sera question de l'actualité de l'Église dans l'aube et dans sa dimension universelle. Au micro, Aline Baudin et Jean-François Laville du service communication. Eh bien bonjour à toutes et à tous, bienvenue à l'écoute des podcasts du diocèse de Troyes. Nous avons le grand plaisir et l'honneur d'accueillir aujourd'hui le père Laurent Tibor. Bonjour mon père.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-François.

  • Speaker #0

    Alors avec vous, nous allons évoquer ce qui fait l'un des fondements, peut-être le fondement majeur de notre religion. Nous allons donc évoquer la semaine sainte et Pâques. Alors, les semaines que nous vivons actuellement, durant ce carême, sont souvent marquées par une profusion de chocolat. Voilà, alors dites-nous mon père, Pâques, ce n'est pas seulement du chocolat

  • Speaker #1

    Alors, je suis un peu coincé.

  • Speaker #0

    C'est volontairement provocateur, mais bon.

  • Speaker #1

    Nous-mêmes, nous vendons des chocolats pour profiter des séminaristes, alors je ne peux pas dire du mal du... Et puis vous avez choisi le prêtre le plus gourmand, je pense, pour vous parler de Pâques. Alors, effectivement, Pâques, c'est aussi la fête du chocolat, plutôt même des œufs en chocolat. Les œufs, ils évoquent quelque chose de la vie qui sort de sa coquille, comme Jésus ressuscité va sortir de son tombeau. Les orthodoxes ont des très, très beaux œufs qui évoquent justement la résurrection. Donc, on n'est pas obligé de bouder son plaisir et on a le droit de manger du chocolat à Pâques ou même les dimanches qui précèdent Pâques. Mais en même temps, effectivement, c'est plutôt un temps fait pour se préparer le cœur avec une certaine sobriété. Voilà,

  • Speaker #0

    on parle de préparation. Il y a donc la semaine sainte qui va précéder Pâques. Est-ce que c'est important de vivre cette semaine De quelle manière doit-on la vivre Peut-on la vivre

  • Speaker #1

    Je dis souvent que le risque, c'est de participer à la semaine sainte comme un spectateur qui viendrait voir la croix de Jésus, qui viendrait voir son dernier repas. Et nous sommes vraiment invités à entrer dans le cœur de Jésus. Le cœur de Jésus, il a été mis en valeur depuis longtemps par l'Église, mais spécialement par le pape François il y a quelques mois, avec son encyclique d'Ilexit Nos, il nous a aimés, il s'est livré pour nous. Et donc, une invitation à essayer de vivre ce que Jésus a pu vivre, d'entrer dans les sentiments du Christ, des sentiments de joie en entrant à Jérusalem, des sentiments d'émotion. lorsque Marie de Bétanie vient lui laver les pieds, les sentiments, à la fois le grand désir de partager la Pâque avec ses apôtres, et puis ce geste incroyable, ce lavement des pieds, ce geste du pain, du vin. Ensuite, cette solitude, il y a un mot terrible, il était triste jusqu'à en mourir lorsque Jésus est au Mont des Oliviers, et puis son chemin de croix. Alors voilà, entrons dans le cœur de Jésus pour essayer de découvrir. Pourquoi il vit cela, ce qu'il veut nous donner en vivant cela

  • Speaker #0

    Cette semaine est marquée par beaucoup de signes, beaucoup de symboles. Est-ce que ça parle encore aux gens On parle de lavement des pieds. Est-ce que les gens sont encore réceptifs dans une société qui est quand même très matérialiste, très cartésienne

  • Speaker #1

    Dans sa lettre J'ai désiré d'un grand désir sur la liturgie, le pape François dit justement que l'enjeu, c'est de retrouver le sens des symboles. Mais le sens des symboles, finalement, c'est le sens de la création. C'est un peu le paradoxe de... de notre monde où on parle beaucoup d'écologie et en même temps, on est devenu complètement hermétique aux symboles les plus simples qu'on va retrouver durant la semaine sainte, le feu, l'eau, l'huile, vraiment des symboles très forts. C'est retrouver l'émerveillement devant la création et comment Jésus reprend ces signes-là. Alors, à nous de les habiter certainement, l'avant des pieds me semble être... Un geste qui reste très fort. Tous ceux à qui je demande, à qui je propose qu'on leur lave les pieds, on sent qu'il y a toujours une petite résistance. Donc c'est signe que ça reste très fort, effectivement.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase que vous pouvez peut-être développer, mon père, c'est cette petite phrase prononcée par le Christ sur la croix, Pourquoi m'as-tu abandonné Est-ce qu'effectivement il a été abandonné Pourquoi aurait-il été abandonné Ça, c'est un vrai questionnement pour beaucoup de fidèles. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors... Sur la croix, il dit d'autres paroles. Par exemple, mon père, je m'abandonne à toi. Entre tes mains, je remets mon esprit. Mais il y a effectivement, et elle est essentielle, cette phrase terrible. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné Une phrase tellement forte qu'on a voulu la garder dans la langue d'origine. Pourquoi Jésus prononce ces mots-là On sait que c'est le début d'un psaume. On sait que ce psaume-là raconte toute une histoire d'épreuve. qui se finit finalement par une louange, parce que dans la grande assemblée, le psalmiste remercie le Seigneur de ce qu'il a fait pour lui. Et on sait qu'en disant le début du psaume, peut-être que Jésus perçoit déjà la suite du psaume, mais néanmoins, effectivement, il va jusqu'au bout, jusqu'au bout de l'amour, jusqu'à l'extrême, y compris jusqu'à ce sentiment que nous nous éprouvons comme êtres humains, parfois d'être seuls, d'être abandonnés, un sentiment de colère, de tristesse, de non-sens. Et Jésus épouse ça, simplement il l'adresse à Dieu. Il en fait une prière, une prière dure, une prière violente, mais une prière. Il ne dit pas Dieu m'a abandonné il dit Seigneur, pourquoi tu m'as abandonné Et donc ça veut dire qu'il attend encore une réponse de Dieu, et cette réponse ce sera la résurrection au matin de Pâques.

  • Speaker #0

    Alors cette résurrection, qui dit résurrection sous le temps vie éternelle, qu'est-ce que l'on entend aujourd'hui par vie éternelle

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai... C'est surtout saint Jean qui parle de vie éternelle. Chez Matthieu, Marc, Luc, on parle de royaume de Dieu. Il y a toujours un risque de faire de la vie éternelle une vie après. Il y a aussi le risque d'en faire une vie qui serait juste le prolongement en un peu mieux de la vie d'aujourd'hui. Donc, moi, je dirais que la vie éternelle, c'est d'abord une vie en communion, une vie en plénitude, une vie où on est en relation à la fois avec Dieu, ce qu'on est fait pour lui, et puis en même temps avec les autres, avec ceux qu'on a aimés et ceux qu'on va apprendre à aimer.

  • Speaker #0

    Quel message vous voudriez, dernière question, quel message vous voudriez passer aux fidèles ou à ceux qui sont peut-être un peu moins fidèles ou d'une manière épisodique On dit souvent que les églises sont bien remplies à Noël et surtout à Pâques, les gens qu'on ne voit pas forcément au reste de l'année, à l'approche de ce fondement de la religion, peut-être pour inciter les gens à le vivre différemment de leurs habitudes peut-être, ou plus profondément.

  • Speaker #1

    Alors, deux pistes, la première c'est le côté très personnel, c'est Blaise Pascal qui disait... telle goutte de sang a été versée pour moi, pour moi. Un autre auteur disait S'il y avait eu un seul pécheur sur terre, Jésus serait venu et il serait mort pour lui. Eh bien, c'est moi, ce pécheur-là. Dire C'est pour moi. Ce que vit Jésus, ce n'est pas pour tout le monde, c'est pour moi. Et puis, c'est un peu le paradoxe de ce que je vais dire, et en même temps, ce qui est donné là, c'est pour l'humanité tout entière. C'est plus large même que notre paroisse, que notre famille. C'est tellement plus large. C'est un événement qui est décisif pour le monde. Alors, cette année, on l'a beaucoup souligné. Il y a une belle coïncidence, le carême en même temps que le ramadan et puis Pâques. Il va être la même date pour les orthodoxes et aussi pour les juifs. Donc peut-être une manière de dire, voilà, Jésus il est mort pour moi, Jésus il est mort pour tous, et ça nous rappelle à la fois notre dignité personnelle, unique, inaliénable, et puis en même temps l'unité profonde de tout le genre humain.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pas que c'est à la fois une mort, mais c'est une fête.

  • Speaker #1

    C'est à la fois une mort, le vendredi saint, et puis à la fois une résurrection. Et pour Jésus, c'est le même mouvement, c'est le jusqu'à l'extrême de l'amour. il se donne tout entier, aussi bien sur la croix, aussi bien dans le pain et le vin, que dans le lavement des pieds, que dans sa résurrection. Du côté de Dieu, c'est le même événement. De notre côté à nous, on célèbre plusieurs événements qui font sens lorsqu'on les lit ensemble.

  • Speaker #0

    Merci pour ce témoignage, Père Laurent Tibor. Merci et belle journée à vous. Au revoir.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Pas de messe basse. S'il vous a plu, n'hésitez pas à nous encourager en commentant ou en laissant quelques étoiles sur votre plateforme d'écoute. Nous serons heureux de découvrir vos avis. Vous pouvez également soutenir l'Église catholique de l'Aube en faisant un don sur notre site internet www.catho3.fr. C-A-T-H-O-T-R-O-Y-E-S. A bientôt

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