- Speaker #0
Bonjour les fous de la food ! Ici, c'est Virginie Legrand, chef à domicile épicurienne et hyperactive avec un parcours très atypique. Dans mon podcast, Passion sans modération, vous retrouverez tous les 15 jours des personnalités implantées dans la gastronomie d'aujourd'hui, des vrais amoureux du goût et de la vraie cuisine, des experts tous enrobés d'une passion communicative. On parlera terroir, saveur, créativité... artisanat. On vous racontera des histoires qui croustillent, des initiatives qui pétillent et qui font briller les yeux. Et on en a bien besoin aujourd'hui. Dans ce podcast, vous allez rencontrer des passionnés qui aiment partager, des entrepreneurs qui aiment se renouveler. Vous allez pénétrer dans les coulisses d'un monde délicieux, nourri aux convictions individuelles et aux engagements collectifs. Vous êtes curieux ? Alors installez-vous à notre table et on va se régaler tous ensemble. Mon podcast est un voyage au cœur du goût, de la créativité et de l'humain avant tout. Chaque épisode est une immersion dans l'art de faire, de partager, de créer du lien autour de la gastronomie, du terroir et de la philosophie artisanale. Aujourd'hui, pour la deuxième fois, je suis ravie d'accueillir Manon Montessui, la fondatrice de Nonam, la marque incontournable du pâté en croûte, le produit haut de gamme prêt à servir, à destination des professionnels des métiers de bouche et de l'événementiel, qui veulent offrir à leurs clients des expériences culinaires uniques. et créative. Bonjour Manon.
- Speaker #1
Bonjour Virginie, merci.
- Speaker #0
Alors tu étais déjà venue il y a deux ans.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
J'ai envie de te poser pour la première fois la question, qu'est-ce qui a changé en deux ans ?
- Speaker #1
Oh waouh !
- Speaker #0
Et oui, allez, on commence comme ça.
- Speaker #1
Le bilan. Je suis venue en juillet 2023, j'avais pas encore signé le bail de mon laboratoire que j'ai aujourd'hui, donc il n'y avait rien, il n'y avait pas de travaux, il n'y avait pas de labo. Je crois que l'entreprise, je l'ai montée, mais l'entreprise, je l'ai créée le 23 juillet. Donc, tu vois, c'était même après ton podcast.
- Speaker #0
Le bébé était dans le ventre.
- Speaker #1
Ah ouais, exactement. J'ai ouvert en octobre 2023. J'ai eu le prix Artisana de Créatrice d'Avenir le mois d'après. Et puis après, la machine est lancée. Donc, j'ai fabriqué des produits pour les professionnels de la restauration pendant deux ans maintenant. Maintenant, ça fait deux ans que je fais ça. J'ai rencontré Guy Savoie, j'ai rencontré Thierry Marx.
- Speaker #0
Qui apprécie tes produits, ce n'est pas juste les rencontrer pour les rencontrer.
- Speaker #1
Qui m'a dit l'assaisonnement est parfait.
- Speaker #0
Tu les as séduits.
- Speaker #1
Et ça, c'était génial. Oui, ils ont goûté les produits. C'est vrai que c'est important de le préciser. Bien sûr,
- Speaker #0
tu ne les as pas rencontrés dans une soirée. Bonjour monsieur, bonjour chef,
- Speaker #1
une petite coupette.
- Speaker #0
Non, non, ils t'ont vu comme étant la chef des pâtes écroutes.
- Speaker #1
C'est vrai. C'est vrai qu'ils ont reconnu le travail. Et ça, c'est chouette.
- Speaker #0
Le talent peut-être aussi, non ?
- Speaker #1
Le travail.
- Speaker #0
Travail, talent, chance, on le sait ça. Le TTC.
- Speaker #1
Mais oui.
- Speaker #0
Alors du coup, quand même, la question. Qu'est-ce qui t'a poussé à transitionner de l'événementiel de luxe à la formation technique d'un CAP de charcuterie ? Alors qu'en soi, quand même, rien n'est la même chose. Deux univers parfaitement différents. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment, on se dit, si on fait une petite passerelle ?
- Speaker #1
C'est parfaitement différent, mais tu vois, je trouve qu'aujourd'hui, l'un ne va pas sans l'autre dans mon métier. Et l'événementiel, le luxe, j'ai travaillé dans l'hôtellerie de luxe beaucoup. Ça m'a énormément apporté aujourd'hui dans ce que je fais et dans ce que j'ai fait. Et l'inverse, c'est vrai aussi, c'est que quand je travaillais dans l'hôtellerie de luxe, il n'y avait pas un seul moment où je n'allais pas, dès que j'avais un instant libre, en cuisine pour apprendre des techniques. Tu vois, donc en fait, il y a toujours eu les deux un peu mélangés. Mais je crois que j'ai basculé quand j'ai eu envie vraiment d'aller au cœur du goût et du geste. J'avais envie d'être dans le concret et de faire.
- Speaker #0
D'être dans la matière.
- Speaker #1
Exactement. Et aujourd'hui, je reviens à l'événementiel après deux ans avec le produit. Du coup, je suis vraiment de A à Z. Je suis dans la partie cuisine, dans le labo pour fabriquer le produit. Et tu l'amènes. en événementiel sur de l'événement, sur de la découpe en live, sur de l'animation culinaire, de l'atelier à domicile pour les particuliers, de la formation pour les professionnels, du buffet premium et en fait tu peux tout faire. Donc aujourd'hui, heureusement que j'ai fait de l'événementiel avant, ça m'apporte énormément et je peux amener maintenant des produits que je fabrique, ça c'est extraordinaire.
- Speaker #0
Parce que du coup tu as les codes en fait.
- Speaker #1
Mais oui, bien sûr. T'as les codes du luxe qui est un milieu quand même extrêmement codé en effet et ça l'apporter dans la charcuterie. qui est hyper traditionnelle, qui est vue comme très rustique, pas du tout haut de gamme.
- Speaker #0
Pas très sexy.
- Speaker #1
Pas sexy du tout. Pas féminine non plus. Tu vois, pour les gens, la charcuterie, c'est très rustique, très masculin, très gras. Ça n'a pas grand intérêt, tu vois. L'idée, c'est de ramener ce raffinement que tu trouves dans le luxe, finalement. Et ça va de la prise en charge du client. la façon dont tu traites la personne, dont tu échanges avec elle, etc. Jusqu'à l'événement et la dégustation du produit. Donc aujourd'hui, les deux sont largement liés.
- Speaker #0
C'est drôle finalement.
- Speaker #1
C'est très marrant. Je suis contente d'avoir pu rapporter ce raffinement dans la charcuterie qui n'est pas du tout comme ça. Oui,
- Speaker #0
et puis c'est ce qui fait clairement ta différenciation.
- Speaker #1
Je pense.
- Speaker #0
Alors, en parlant de différenciation, on parle aussi du coup de victoire, de reconnaissance, de succès. Donc, tu as obtenu, j'ai voulu les noter, quatre distinctions prestigieuses. Alors, on y va quand même. Vice-championne de France du pâté en croûte en 2022. Prix artisanat du concours Créatrice d'Avenir en 2023. Finaliste du prix Goût et Santé avec Monsieur Thierry Marx en 2024. Et le label Artisan du Tourisme en 2025. Quel regard portes-tu sur toi aujourd'hui, Manon ?
- Speaker #1
Sur moi ? C'est une introspection,
- Speaker #0
je ne savais pas. Mais évidemment !
- Speaker #1
Quel regard, moi, je porte sur moi-même ? Oui. Waouh, ça c'est une vraie question. Sur là,
- Speaker #0
quand je te cite quatre distinctions ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Fierté, évidemment, j'espère.
- Speaker #1
En fait, la première chose que je me suis dit quand tu m'as énuméré tout ça, je me suis dit « Ok, qu'est-ce que je fais en 2026 ? »
- Speaker #0
Qu'est-ce qui remplit la liste ?
- Speaker #1
Allons plus loin. Bien sûr ! Évidemment. Donc non, pour le moment, j'ai un peu du mal, mais je crois qu'on est un peu similaire là-dessus, à apprécier ce que j'ai déjà et ce que j'ai obtenu. Si tu veux, quand j'arrive à un objectif, je me dis toujours OK, super, maintenant, c'est quoi la suite ? Next. Voilà, exactement. Et du coup, c'est vrai que c'est dommage. Des fois, j'ai cette réalisation, je me dis c'est quand même chouette d'avoir fait tout ça et je le réalise. Mais la première réflexion que j'ai eue quand tu m'as énuméré tout ça, je t'ai dit, c'est qu'est-ce que je fais ensuite ?
- Speaker #0
Et donc alors, les projets 2026 ? Le next ?
- Speaker #1
Forbes ! Eh oui, j'avais déjà postulé au 30 under 30, maintenant c'est trop tard, je suis passée au-dessus. Donc on va changer, on va aller dans le... C'est quoi les 40 femmes Forbes ?
- Speaker #0
Donc pourquoi ? Pourquoi tu penses que tu as ta place dans le classement ?
- Speaker #1
Parce que je casse les codes et j'ai envie de montrer aussi que c'est possible de réussir dans un milieu masculin quand on est une femme, quand on est jeune.
- Speaker #0
Le regard qui a changé là. Le regard qui a changé.
- Speaker #1
Un peu énervé, t'as vu ? C'est normal. J'ai vraiment envie de montrer à d'autres femmes que c'est possible pour être un exemple, tu vois. Et ça, pour moi, c'est important.
- Speaker #0
Alors, j'en viens à la question suivante. Parmi toutes les difficultés rencontrées dans ta reconversion et dans ton parcours, qui est un peu... petit parcours finalement, au vu de tout ce que tu as fait sur quand même peu de temps, donc bravo pour ça. Quelle a été la difficulté la plus inconfortable contre laquelle tu t'ériges ? Avec agacement.
- Speaker #1
Le machisme et le sexisme, ouais. Le sexisme dans ce milieu.
- Speaker #0
Je ne sais pas du tout de quoi tu parles.
- Speaker #1
Que j'ai vécu. Que tout le monde n'a pas vécu, heureusement. Je pense qu'il faut le dire quand même, on n'a pas tous vécu. ce sexisme-là dans le milieu de la gastronomie. Mais c'est vrai que la charcuterie, c'est très masculin. Et c'est très familial surtout. Donc quand on a à peine...
- Speaker #0
Corporatiste, on peut même dire. Oui,
- Speaker #1
complètement. Et du coup, quand tu débarques, j'avais 26 ans quand j'ai démarré cette aventure, et que tu débarques dans le milieu, tu vois. Moi, il y a 5 ans, je connaissais même pas la différence entre la boucherie et la charcuterie. Si tu veux, j'en étais là. Et puis je ne connaissais même pas le produit, je ne savais pas comment il se fabriquait, etc. Et du coup, quand tu débarques un peu dans ce milieu et tu dis, après un an de formation, même pas un an, tu vois, c'est neuf mois de CAP, vraiment condensé, et que tu dis, moi je vais faire du haut de gamme, et puis je vais le vendre au chef. En fait, on te regarde un peu de haut en disant, mais pour qui elle se prend celle-là ? Donc j'ai pris pas mal de réflexions, qui sont aussi ma force aujourd'hui. Bien sûr. Voilà, c'est pas grave. Mais oui, ça, je pense que ça a été... Et le plus difficile, et en même temps, ce qui m'a aidée le plus à tenir le cap et à me dire je sais pourquoi je le fais, c'est pour montrer que vous voulez juger, il n'y a pas de problème, mais je vais vous montrer que je peux le faire. Et je vais le faire bien.
- Speaker #0
Et donc, du coup, la question qui contrebalance toutes ces remarques, y a-t-il eu des échanges, des collaborations avec tes pairs qui t'ont particulièrement influencée justement dans ton approche de la charcuterie, de la gastronomie de manière générale ? Donc là, le côté positif.
- Speaker #1
Oui, alors je ne parlerai pas de... de personnes en particulier, mais en fait de chaque être humain que je rencontre, qui va m'apporter quelque chose qui n'a pas forcément quelque chose à voir avec mon milieu, avec mon métier, avec même la gastronomie, mais des gens qui vont te donner une idée un peu comme ça. Et ça m'arrive très souvent dans les ateliers que je donne chez les particuliers. Je fais des ateliers à domicile où on apprend à faire le produit avec ton matériel, ton four, etc. Et en fait, j'ai souvent le cas où, tu vois, ils viennent te donner une petite idée ou un accord de produits qui vont bien ensemble. Tu vois, en fait, ça va être dans n'importe quelle discussion. Je vais me nourrir de chaque personne et ça va m'apporter une idée. Et ça, c'est chouette, tu vois, mais je n'ai pas de personne en particulier. Alors évidemment, la rencontre avec Guy Savoie, ça a été extraordinaire. Raconte-nous. Elle a dégusté mes produits.
- Speaker #0
Comment ça s'est passé ? Qui t'a mis en lien avec ?
- Speaker #1
C'était dans son restaurant.
- Speaker #0
À l'hôtel de la monnaie ?
- Speaker #1
Oui. Déjà, l'endroit est fascinant. L'endroit est incroyable. Il m'a fait visiter. C'était magnifique. Et moi, j'y allais vraiment en me disant je veux son avis sur mes produits. Et c'était ça l'idée. C'était 15 minutes. Il n'a pas le temps. Donc, il a 15 minutes pour toi. Tu as intérêt de les rentabiliser. Donc, moi, l'idée, c'était de lui faire découvrir les produits et d'avoir son avis. Et comment est-ce que je peux améliorer mes produits ? J'ai parté dans cette optique-là. Et puis, au bout de cinq minutes, il me dit, vous bougez pas, je vais chercher quelqu'un. Et il est parti chercher son chef exécutif et son sous-chef aussi. Et tu vois, ils sont venus, ils ont goûté. Et puis, ils m'ont dit, ça irait bien dans tel et tel endroit, tu vois, des trucs comme ça. Et en fait, ils m'ont aidé à collaborer avec des restaurants. Et c'était... Qu'est-ce qu'ils ont goûté ?
- Speaker #0
Quelle était la recette qu'ils ont goûtée ?
- Speaker #1
Ils ont goûté la recette très canard, qui est ma recette phare, dont on parlera juste après, je crois.
- Speaker #0
Et tu les as embarquées ? Tu as réussi à les embarquer ?
- Speaker #1
Eh oui, je les ai embarquées, peut-être avec l'histoire et parce qu'ils avaient en face d'eux une femme jeune qui avait envie, qui était là et qui avait vraiment envie de faire découvrir son savoir-faire, un savoir-faire qu'ils connaissent largement. Ils le font aussi, ce produit, tu vois. Donc, ils savent exactement de quoi ils parlent. Et pour moi, c'était génial de les rencontrer. Ça faisait un an et demi que j'avais ouvert ma société. Mais même pas, qu'est-ce que je te raconte ? Ça faisait six mois. Ça faisait six mois. Et c'était fou. Non, ça fait un an et demi. Oh, je ne sais plus, je suis perdue. C'est pas grave.
- Speaker #0
C'est pas le plus important.
- Speaker #1
Franchement, je ne sais plus.
- Speaker #0
Mais très précoce, je veux dire.
- Speaker #1
Mais très rapide, tu vois. Et je l'ai rencontré grâce à, c'est un peu long à expliquer, mais grâce à un client d'un de mes restaurateurs. avec qui je collabore, qui a adoré les produits et qui m'a présenté parce qu'ils se connaissent bien. Donc voilà.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu as combien de restaurants qui collaborent avec toi ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, au total, j'en ai une cinquantaine. Ce qui est énorme. Et après, de manière très régulière, je vais en avoir 20 à 30.
- Speaker #0
Donc irrégulière, quelle est la différence entre les réguliers et les irréguliers ? Ça se manifeste par quoi ?
- Speaker #1
Les irréguliers, ils vont le prendre plutôt sur un événement particulier. Par exemple, les fêtes de Noël, tu sais que là, ils vont tous revenir, tu vois. Oui,
- Speaker #0
tu vas être au chômage pendant les fêtes de Noël.
- Speaker #1
Ça va être ennuyant. Et après, les réguliers, c'est ceux qui vont commander de façon hebdomadaire. Pour mettre à la carte. Ou bimensuel, tu vois. D'accord. Pour le mettre à la carte, en effet. Voilà, mais pas sur uniquement une période de fête, tu vois. Donc, c'est plus récurrent, si tu veux.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Et donc, du coup, tu parlais de ton produit tout canard. donc tu parlais du produit phare produit signature on dit ça en général pour un chef parce que finalement tu es un chef vu que tu crées des recettes mais si tu associes des saveurs tu achètes des ingrédients tu mets la main à la pâte pour le coup de la vraie pâte de la vraie pâte donc ton tout canard c'est quoi ?
- Speaker #1
Fais-nous rêver le très canard c'est une base de cochon du perche déjà qui n'a rien à voir avec du canard du coup donc cochon du perche associé avec du canard oui tout à fait magret et foie gras de canard oui Merci. Bien sûr. Et un confit d'échalotes aux fruits secs. Donc tu vas y retrouver des abricots secs, des figues séchées et des pistaches bio. Parce que j'essayais vraiment de sourcer les produits de manière éthique. Tu vois, ça, c'est important pour moi parce que j'ai grandi comme ça, donc ça fait sens. Et c'est cette recette, cette recette que j'ai créée bien avant mon CAP. C'est ça qui est très drôle. Ça a été une des premières recettes que je crée. On est en 2021, tu vois, donc j'ai même... pas encore fait le CAP, je me suis même pas dit que j'allais en CAP, rien du tout. Et cette recette, elle est restée, c'est la même à très peu de choses près. Et elle cartonne, et elle se vend toute l'année parce qu'il y a des gens qui mangent du foie gras toute l'année. Je ne savais pas, j'ai découvert ça. Mais ça fonctionne tout le temps. Donc oui, ça c'est ma recette signature, je pense, parce que c'est celle qui fonctionne le plus, toute l'année.
- Speaker #0
Et les autres, comment tu les crées ? Comment tu les abordes ? Comment tu les transformes ? Comment tu innoves en fait ? Comment tu arrives à justement équilibrer ce rapport à la tradition et à ton envie de modernité, voire même de dépoussiérer le produit ?
- Speaker #1
Tout à fait. Je travaille beaucoup sur la saisonnalité. Donc avec une gamme permanente, comme je t'ai dit, tu as le canard en effet, qui est dans cette gamme-là. Et puis une recette sans cochon aussi, une recette avec du veau et de la volaille. Et puis après, tu as une gamme saisonnière qui va changer toutes les quatre à six semaines. Et l'idée, c'est vraiment de travailler sur les produits de saison, que ce soit au niveau des viandes. Par exemple, en ce moment, on est en octobre, le gibier, évidemment. Incroyable. On travaille le chevreuil et le cerf pour le moment. Après, là, t'as la chasse pour le faisan.
- Speaker #0
Tu vas faire le sanglier aussi ?
- Speaker #1
Le sanglier, tout à fait. Tu as aussi le canard sauvage, bien sûr. Et puis, du coup, tu peux vraiment travailler là-dessus. Et après, je m'inspire de la saison. En général, si tu prends une viande de saison, elle s'associe parfaitement avec les fruits et les légumes de saison. Donc, pour moi, c'est très facile. À chaque fois que je le dis, les gens ont les yeux écarquillés. Mais c'est cohérent. Mais toi, tu sais de quoi je parle. C'est cohérent. Il y a de la cohérence. Pareil sur la région. Si je pars sur un produit de région, par exemple, j'ai une recette qui est l'été, qui s'appelle Sud-Ouest. Et je pars des cuisses de canard que je vais faire confire. Et je l'associe avec du piment d'Espelette et des poivrons piquillots. Et tu es sûre que ça fonctionne parce que tu restes dans la saison et tu restes dans la région. Et du coup, coup sûr, ça marche. tu prends pas trop de risques si tu veux, quand tu restes comme ça. Donc voilà comment je crée.
- Speaker #0
Mais tu fais aussi de la cuisine un petit peu cosmopolite. C'est vrai que tu fais aussi de la cuisine un peu étrangère. Je sais que tu...
- Speaker #1
Oui, j'aime bien.
- Speaker #0
Un peu format tagine. J'aime bien.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. En fait, ce qui est chouette dans ce produit, c'est que tu peux faire n'importe quel plat et le transformer en pâté en croûte. Tu peux faire... La base, c'est du cochon. C'est la base de la charcuterie parce que ça se travaille de la tête aux pieds, tu vois. Mais après, tu peux faire des recettes sans cochon du tout. Tu peux faire des recettes végétariennes, tu peux faire des recettes à base de poissons et de crustacés. Donc en fait, tu peux faire n'importe quel plat. Donc en effet, le tagine, c'est une recette que j'adore, avec de l'agneau de 7 heures. Tu vois, tu as beaucoup de cuisine aussi dans ce produit. C'est ça qui est fun, ça rassemble plein de métiers différents. Du rasel à noûte, des abricots secs, tu vois. Tout ça, ça vient se mélanger au milieu de cette croûte bien dorée. C'est génial, j'adore.
- Speaker #0
Une question me vient d'un coup.
- Speaker #1
Dis-moi.
- Speaker #0
C'est peut-être ridicule, mais du coup, tu dis qu'on n'est pas obligé de mettre du cochon. Est-ce qu'on pourrait réfléchir à un pâte écroute sucrée ?
- Speaker #1
Oui, ça se fait beaucoup. Ça se fait énormément.
- Speaker #0
J'en ai jamais vu.
- Speaker #1
C'est vrai ? Non.
- Speaker #0
Parce que du coup, la pâte, elle est neutre d'une certaine manière.
- Speaker #1
Elle est un peu salée quand même. Mais c'est une pâte brisée plus ou moins. Un peu différente, c'est une pâte charcutière. Donc, tu vas avoir de la fécule de maïs pour plus de croustillance. Le beurre, il est incorporé, pour ma part en tout cas, pommade, donc avec cette texture qui va rendre la pâte beaucoup plus légère, croustillante, etc. Donc tu as ces petites différences-là. Mais finalement, pour moi, c'est ce que je dis à chaque fois qu'on me pose cette question, un pâté en croûte sucrée, c'est juste une tarte avec une forme différente. Oui,
- Speaker #0
c'est vrai.
- Speaker #1
Finalement.
- Speaker #0
Mais du coup, toi, tu n'en as jamais fait ?
- Speaker #1
Je n'en ai jamais fait parce que la pâtisserie m'intéresse moins. Je préfère la cuisine dans ce côté où tu peux être beaucoup plus créative, tu peux faire évoluer ta recette. plus facilement que sur de la pâtisserie. Mais quand tu sais qu'avec des œufs, de la farine et du lait, tu peux faire 50 recettes différentes, tu vois, si tu changes ton grammage et tout, c'est différent. Ça m'intéresse moins. Maintenant, je me suis quand même inscrite en CAP pâtisserie. J'aime bien me mettre dans la douleur,
- Speaker #0
tu vois.
- Speaker #1
Je me suis inscrite pour la formation, pas pour le passé cette année, mais je me suis inscrite pour me former. J'ai une formation en ligne.
- Speaker #0
Une petite curiosité obsessionnelle ?
- Speaker #1
En fait, je me suis surtout dit que ça allait m'apporter forcément des bases. Je trouvais ça hyper intéressant et j'avais envie d'un nouveau petit challenge. Je me suis dit pourquoi pas. Bien sûr,
- Speaker #0
très bien. On te souhaite le meilleur,
- Speaker #1
évidemment.
- Speaker #0
On recoche d'autres cases,
- Speaker #1
en fait.
- Speaker #0
Selon toi, quelles sont les forces spécifiques que les femmes peuvent apporter dans l'entrepreneuriat artisanal ?
- Speaker #1
Je pense qu'elles apportent de la créativité, alors que les hommes ont aussi. Mais je trouve que la créativité est un peu différente chez les femmes. Elles ont plus de douceur, d'attention au client aussi qu'elles ont en face d'elles. Je trouve que c'est ce qui fait leur vraie force, cette attention aux détails. Je trouve que c'est beaucoup plus raffiné.
- Speaker #0
Voir même cette exigence du détail.
- Speaker #1
Mais une exigence qui est douce, qui est moins... Bon, ça... On en entend assez parler de l'exigence masculine dans la gastronomie. Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça. Mais en tout cas, je trouve que les femmes dans la gastronomie, elles ont cette sensibilité, cette douceur, je te dis, et vraiment cette attention aux détails. Du coup, c'est intéressant dans nos métiers parce que ça va aussi dans la relation que tu as avec le client. Tu n'es pas juste dans la cuisine à fabriquer des produits. Tu es aussi là dans l'échange avec ton client. Et je pense que, oui, les femmes sont beaucoup plus douces. pour moi.
- Speaker #0
Alors justement, comment décrirais-tu ta relation avec tes clients ? Comment tu les trouves ? Comment tu les convains ? Comment tu les fidélises ? Comment tu les rends dingues de t'épater en fait ?
- Speaker #1
Les clients professionnels, en fait, c'est des gens avec qui on va être extrêmement francs. Il y a une transparence qui est énorme entre nous. C'est facile avec eux parce que c'est noir ou blanc, tu vois. S'ils n'aiment pas, ils te le disent tout de suite. S'ils aiment, ils te le disent tout de suite aussi. Il n'y a pas de « oui, peut-être » , « mais il manquerait » , tu vois, c'est facile. Et je préfère en fait que tu me dises « non, franchement » , plutôt que tu me donnes une réponse un peu floue. Et c'est ça que je retrouve avec des partenaires professionnels. Donc oui, la franchise, clairement, la transparence avec eux. Comment je les trouve ? Beaucoup par les réseaux sociaux.
- Speaker #0
J'ai l'impression que c'est eux aussi qui te trouvent beaucoup.
- Speaker #1
Oui, en fait, via les réseaux. Mais c'est parce que tu postes régulièrement, etc. Tu connais tout ça. Tu te fais connaître, quoi, tu vois. Parce que je n'ai pas de boutique. Donc, mon seul moyen de communication, c'est les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille, etc. Et j'ai la chance, en fait, de me démarquer un peu, comme on l'a dit tout à l'heure. Parce que... Je suis une femme qui est jeune, qui fait de la charcuterie, qui sort un peu de nulle part par rapport à ce milieu. Et du coup, évidemment, ça fait tiquer les gens. Les gens se demandent qui je suis et pourquoi je suis là. Qu'est-ce que je fais ? Donc du coup, ça marque les esprits. Donc il y a beaucoup de critiques aussi d'un côté, mais de l'autre côté, il y a tous ces gens qui se disent c'est chouette ce qu'elle fait, j'ai envie d'en savoir plus. Donc c'est comme ça que je rencontre les gens.
- Speaker #0
Voilà. Donc là, c'est les professionnels.
- Speaker #1
Professionnels, oui. Et les particuliers,
- Speaker #0
tu fais beaucoup d'ateliers.
- Speaker #1
Oui, les particuliers. Comment ça se passe ? Je propose des ateliers à domicile. Donc, je viens chez toi avec tout le matériel nécessaire et on apprend à faire le produit avec ton matériel, avec ton four. Surtout, on adapte la recette à ton four, à toi. Donc, j'ai une base de recettes que tu peux choisir ou on peut personnaliser à 100% une recette pour toi. Et d'ailleurs, je t'ai préparé un... un petit quelque chose, spécialement pour Communique Passion. Mais l'idée, c'est de personnaliser à 100% avec une base d'un questionnaire, tu vois, où on va définir tes goûts, si tu veux un pâté en croûte autour je ne sais pas, par exemple, d'un voyage que tu as fait récemment, je te dis une bêtise, en Thaïlande.
- Speaker #0
Ou même d'une région,
- Speaker #1
ou d'une région. Exactement, ou d'un produit de prédilection. Par exemple, récemment, j'ai une cliente qui m'a contactée parce que son conjoint a acheté des vergers dans le calvados pour faire du calvados. Et l'idée, c'était de faire une recette autour du calvados.
- Speaker #0
Et je sais de qui tu parles.
- Speaker #1
Une recette autour du calvados. Et du coup, on est parti là-dessus. Et c'est super chouette. Et vraiment faire quelque chose 100% personnalisé. Ça, c'est vraiment ce que j'aime faire. J'adore créer des recettes. Donc voilà, un cours, ça se passe comme ça. Et pour le coup... J'ai très peu besoin de le mettre en avant parce que je suis la seule à le faire en France, à domicile en tout cas. Tu as pas mal de cours qui se font mais dans les espaces des professionnels. Je trouve que là où la plus-value elle est intéressante quand tu le fais chez toi, c'est que quand tu vas chez un professionnel qui a son matériel, son four notamment, en fait chez toi tu le referas jamais. Et c'est dommage, le but c'est quand même quand tu fais un cours de cuisine, c'est de pouvoir le refaire chez toi. Et quand tu as du matériel pro avec un four qui fonctionne super bien et que tu te retrouves chez toi avec ton four ménager et ton frigo, c'est souvent pas la même histoire et tu n'oses pas refaire ce produit qui est quand même un produit qui prend du temps et qui demande un peu de savoir-faire.
- Speaker #0
Alors justement, comment ça se passe ? Les modalités, combien de temps ? Qu'est-ce que tu amènes exactement ? La farce, les fêtes, pas faites ou semi-fêtes ? La pâte, semi-fêtes ?
- Speaker #1
Oui, alors c'est un...
- Speaker #0
Raconte-nous, madame Nonam.
- Speaker #1
C'est en pleine restructuration, mais a priori. On devrait partir sur un format de deux heures. C'est un format assez court. Jusqu'ici, je faisais des formats de quatre heures. C'était souvent un peu trop long pour les particuliers.
- Speaker #0
Donc, format de deux heures.
- Speaker #1
Oui, c'est un format de deux heures où je viens avec tous les produits nécessaires pour la fabrication du produit. Avec le moule, avec le couteau qui va t'aider à couper le produit après, qui est un couteau spécial à pâter en croûte, avec la sonde pour cuire le produit. tous les éléments nécessaires que tu n'as pas forcément chez toi, en l'occurrence, pour cuire le produit. Et après, on adapte toute la recette au matériel que tu as sur place et aussi et surtout au four, puisque c'est la cuisson qui va être la plus importante, finalement, dans le produit. Donc, c'est deux heures où on va façonner le produit ensemble, on va le décorer selon ce que tu as envie de faire. Et puis, après, on va, pendant la cuisson du produit, faire un apéritif avec des produits que je vais amener. Des produits personnalisé si tu as envie.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #1
Et puis un petit verre de vin. Ne buvez pas, c'est mauvais pour la santé. Mais un verre de jus, un verre de ce qu'on a envie. Mais en tout cas, un petit quelque chose à manger, tout à fait, et un petit quelque chose à boire. Et pour un moment qui est hyper convivial à chaque fois. C'est super chouette. Aujourd'hui, je le fais dans toute l'île de France. Et même ailleurs, puisqu'on m'a déjà envoyée en Normandie, dans le Perche, à Rennes, à Chartres. Je me déplace un peu autour de la région parisienne.
- Speaker #0
Et on ira au-delà des frontières à un moment.
- Speaker #1
Et pourquoi pas, après tout.
- Speaker #0
Justement, cette dorure qui est très caractéristique, comment ça se passe ? Comment tu obtiens cette couleur uniforme brillante, dorée, très appétissante ? Quasi parfaite.
- Speaker #1
Ça, c'est une méthode de pâtissier, pour le coup. la dorure de tes produits c'est beaucoup utilisé pour les tartes, pour les brioches les viennoiseries aussi donc c'est un mélange, en tout cas ce que moi je fais un mélange de jaune d'oeuf et de crème liquide et après souvent les pâtissiers notamment ajoutent un petit peu de sucre ce qui va permettre de vraiment rendre ce côté brillant, tu sais très glacé en fait finalement et après juste avant dégustation du produit, ce que tu peux faire, c'est de mettre un coup de chalumeau dessus et ça refait briller ta dorure, juste avant. Parce qu'en général, quand tu le conserves au frigo, le côté brillant de ta dorure, il va un peu s'estomper. Donc l'idée, c'est que tu viens le refaire chauffer un tout petit peu et ça va être tout brillant, magnifique. C'est super joli.
- Speaker #0
Et pour qu'on s'imagine un petit peu, parce que là, tu parles de créativité, de raffinement, de luxe, tu es quand même quelqu'un qui fait beaucoup tout, toute seule. Dans ton labo,
- Speaker #1
qui se situe à Courbevoie, dans le 92.
- Speaker #0
Qu'est-ce que c'est la journée type de Manon ?
- Speaker #1
C'est plutôt une semaine type qu'une journée type, parce qu'en fait j'ai une production à la semaine. En fait j'ai des clients aujourd'hui, en tout cas les partenaires revendeurs vont commander le dimanche. Le lundi je vais faire toute ma partie administrative, où je vais venir commander tous mes produits, mes matières premières dont j'ai besoin, puisque je ne fabrique qu'à la commande. Et c'est là où c'était très important pour moi de créer un projet où je n'ai aucun stock, en tout cas très peu, et donc zéro perte alimentaire depuis le début de mon activité. Et ça, c'est super important pour moi. Et ça, on dit bravo. C'est tellement important, je trouve, dans un milieu où il y a beaucoup de gaspillage dans la restauration. Et je ne me voyais pas du tout ouvrir une boutique classique et gérer des stocks. Ce n'est pas mon domaine, je ne sais pas le faire et honnêtement, j'aurais gaspillé énormément. j'ai pas grandi comme ça et pour moi c'était un...
- Speaker #0
impossible d'être travaillée comme ça.
- Speaker #1
Exactement. Un no-go, j'allais dire, mais un non négociable absolu, tu vois. De me dire, toutes les semaines, je vais devoir jeter, ou... Enfin, c'était pas envisageable. Donc, le lundi, c'est les commandes de toutes les matières premières que je vais recevoir le mardi. Et à partir du mardi, je vais produire tout le reste de la semaine. Mardi, mercredi, jeudi. Et vendredi matin, tôt, ça va être tout ce qui est démoulage, emballage, conditionnement des produits, qui partent vendredi matin chez tous mes partenaires. professionnels ou les particuliers qui viennent récupérer des produits aussi.
- Speaker #0
Moi, j'aimerais que tu me racontes l'événement culinaire le plus fou auquel Nona m'a participé il y a peu de temps. Il y avait un petit peu beaucoup de nourriture, j'ai l'impression.
- Speaker #1
Il y avait beaucoup de monde. Beaucoup de bière aussi. C'était un événement en partenariat avec Guy Savoie.
- Speaker #0
Il revient toujours, le monsieur.
- Speaker #1
Il est là. Extraordinaire. Je me souviens quand il me l'a proposé, c'était son chef exécutif. Il est venu au 1 an de ma société, donc octobre dernier, octobre 2024. On travaille déjà bien ensemble, tu vois. Et il me dit, maintenant j'ai un projet à te proposer, mais cette fois c'est un gros projet. Je me suis dit, oula ! Je lui ai dit, il n'y a pas de problème, je serai là. Je ne sais pas ce que tu vas me proposer, mais il n'y a aucun souci, je pourrais le faire.
- Speaker #0
Tout est possible ?
- Speaker #1
Tout est possible. Et donc il m'a appelé quelques temps après, il m'a dit, voilà, c'est le dîner des défilants. militaires pour le 14 juillet. Du coup, c'était un petit peu avant le 14 juillet, mais c'était pour 6 500 militaires. Donc évidemment, je n'étais pas la seule à les nourrir. N'exagérons pas. Mais tu vois, il m'a dit, est-ce que tu es en mesure de gérer des stands de dégustation de pâté en croûte, animation culinaire, des coupes devant les militaires et puis services, etc. Je lui ai dit, mais il n'y a pas de problème. Bien sûr que je vais le faire. J'étais toute seule à l'époque. Donc bien sûr, je me suis tout de suite dit comment est-ce que je vais faire une fois que j'ai raccroché, mais je vais le faire quand même. Donc j'ai préparé près de 300 kilos de produits finis pour cette soirée. Donc déjà, en termes d'organisation, de production, c'était un sacré chantier. Parce que c'est quand même nettement plus que ce que je fais.
- Speaker #0
Et ça s'est surtout intégré, tu avais mobilisé.
- Speaker #1
Intégrée au reste, oui, bien sûr. Tu n'avais pas banalisé la semaine ou le mois. La semaine, elles ont continué. Après, on était en juillet. Après les fêtes de Pâques, globalement, il y a une espèce de descente dans les revendeurs où ils vont un petit peu moins commander. L'été, les gens commandent moins, etc. Donc, ça tombait plutôt bien, globalement. Mais oui, il a fallu gérer ça. Il a fallu gérer la décoration de trois stands de 4 mètres. Ça fait beaucoup, 12 mètres, tu vois, à décorer. C'était beau. On a créé du PLV exprès pour ça. Tu vois, des très grands photocalls qui vont derrière, qui sont super beaux. Et on a réussi. Je dis on comme si on était 50.
- Speaker #0
On peut changer le pronom personnel ? On dit quoi ? On peut,
- Speaker #1
je. Tu ? Je. J'ai réussi. J'ai réussi à relever ce défi et ça m'a donné envie d'aller encore plus loin. Parce que pendant cet événement, j'ai fait des pickles exprès pour chaque produit. Des pickles très différents de ce qu'on a l'habitude de voir. Des pickles de rhubarbe. J'ai vraiment adapté à la saisonnalité. De rhubarbe, de poivron. Et j'ai aussi accordé chaque produit, il y avait trois recettes différentes, à une plante aromatique rare, en partenariat avec Vitamine Herbe, qui est une serre qui se trouve à Nanterre, qui fait des plantes aromatiques pour des restos incroyables, pour des infusions, etc. Et donc, elle m'a accordé chaque pâté en croûte avec une plante aromatique rare. Et c'était génial. Déjà, visuellement, c'était très beau d'avoir ces grosses plantes sur le buffet. Mais voilà, c'était un super événement. et ça m'a donné très envie de recommencer plein de fois et de proposer ça aux particuliers aussi, tu vois. De dire, je peux venir sur vos événements, mariages, parce qu'aujourd'hui, tu le vois beaucoup dans les événements comme ça. Tu as les événements d'entreprise, mais aussi les événements pour les particuliers. Tu as de la découpe d'huître, tu vois, de la découpe de jambon plutôt et de l'ouverture d'huître, plutôt dans ce sens-là. Mais le pâté en croûte. tu ne le vois pas vraiment. Et je trouve que... Tu ne le vois pas du tout,
- Speaker #0
même.
- Speaker #1
C'est vrai, je ne crois pas que ça se fasse comme j'ai envie de le faire, en tout cas. Et du coup, j'ai vraiment envie de faire ce truc où le pâté en croûte redevient un produit luxe. Parce qu'à l'époque, il était sur les tables des rois. Donc, pourquoi pas le remettre comme ça et dire, OK, ça va être un produit exigeant. C'est un beau produit. C'est un produit de la gastronomie française et de tradition, mais on va le moderniser. on va le réadapter et on va en faire quelque chose d'hyper sexy.
- Speaker #0
Et tu le fais très bien. Moi, j'ai eu l'occasion d'être dans un événement avec toi où je faisais des pièces cocktail. Toi, tu avais fait le pâté en croûte. Alors, on fera un petit point sur pâté en croûte. Et en fait, tu avais un service de découpe. Tu as découpé devant les gens. Et ce n'était pas que découper la tranche. Tu as découpé la tranche que tu as redécoupée en quatre ou en six. Tu avais prévu des petits toppings avec des pickles de graines de moutarde. Il y avait même de la framboise. Et en fait, ça faisait une pièce cocktail.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et tu l'as servi après sur une petite assiette aux gens. Et c'était extraordinaire. Et moi, pour le coup, je ne l'avais jamais vu ça.
- Speaker #1
C'est vrai que tu le vois souvent en entrée ou en plat. Et en fait, c'est un produit qui va très bien en pièce cocktail, qui fonctionne super bien. Et les gens adorent,
- Speaker #0
tu vois. Alors justement, pâté croûte ou pâté en croûte ?
- Speaker #1
Historiquement, on devrait dire juste Pathé. Les deux sont des pléonasmes. Voilà, ça clôt le débat direct, tu vois. Donc moi, je l'écris Pathé-Encroute avec le « en » entre parenthèses. Comme ça, il n'y a plus de sujet.
- Speaker #0
Il n'y a plus de tiret, donc ce n'est pas un tiret.
- Speaker #1
Il y a des tirets, mais tu vois, j'écris Pathé-En-Croute. Très bien. Comme ça, si tu as envie de dire Pathé-Encroute, tu dis Pathé-Encroute.
- Speaker #0
Parce que j'avais entendu dire que c'était au niveau de la région,
- Speaker #1
à Lyon. Aujourd'hui, oui, en effet, Pathé-Croute. C'est à Lyon, dans la région lyonnaise. Et pâté en croûte, c'est essentiellement en région parisienne. Mais en fait, on devrait dire exclusivement pâté. C'est un produit de pâtissier à la base, le pâté en croûte, puisque tu as beaucoup de travail de la pâte, finalement. Et pâté, ça vient de ce mot pasté. C'est un produit du Moyen-Âge. À la base, on a inventé ça pour conserver la viande exclusivement et on l'enfermait dans une pâte qui n'avait aucune saveur, donc qu'on enlevait avant de déguster l'intérieur. Et ensuite, ça a été repris par les pâtissiers, justement, qui ont retravaillé pour qu'on puisse manger cette croûte-là. Et en fait, on devrait juste dire pâté, qui vient du mot pasté-pâte. Mais aujourd'hui, le pâté, c'est la terrine qu'on connaît. Donc, on a rajouté le croûte ou en croûte. Mais la terminologie de pâte, le mot pâte, il est déjà inclus dans le mot pâté.
- Speaker #0
Merci pour cette histoire culturelle. Alors justement, question qui me vient, est-ce qu'on peut aromatiser la pâte ?
- Speaker #1
Tu peux, complètement, oui.
- Speaker #0
Donc qu'est-ce qu'on pourrait mettre dans cette pâte ?
- Speaker #1
En fait, tu peux l'aromatiser sans la dénaturer.
- Speaker #0
Et puis la rendre trop liquide qui ferait qu'elle prendrait moins.
- Speaker #1
Bien sûr. Après, il faut juste réadapter les liquides que tu incorpores dans le produit. Mais par exemple, si tu veux faire une pâte rose, à la place de mettre, je ne sais pas, l'eau que tu mets dedans, Pour un kilo de pâte, t'as 100 grammes d'eau, dans ma recette en tout cas. Et là, tu mets 100 grammes de jus de betterave. Je te dis une bêtise, mais du coup, t'as une pâte rose, tu vois. Et naturelle, surtout, parce que tu peux aussi mettre des colorants, mais c'est pas le projet. Donc, tu peux faire ça comme ça. Et après, tu peux faire tout ce qui est aromatisation de ton beurre aussi. Comme tu as plein de beurre aromatisé, tu peux incorporer ce beurre. Avec des herbes, par exemple. Tout à fait. Tu peux incorporer ce beurre aromatisé dans ta pâte, puisque... En l'occurrence, dans la recette que je fais, c'est un tiers de beurre par rapport au poids total de la pâte. Tu peux tout à fait aromatiser ton beurre et incorporer ce beurre-là, incorporer des graines. Franchement, tout est possible. Et même d'autres farines, tu vois. Parce qu'aujourd'hui, en général, tu utilises des farines assez classiques, farines de blé. Mais tu peux complètement... Là, cet été, je suis partie en Corse chez ma famille et j'ai eu envie de faire une recette inspirée de là-bas. Et donc, j'ai utilisé la farine de... C'est du maquis ! Mais oui, exactement. Retour du maquis corse. Donc, je suis allée cueillir plein d'herbes dans le maquis. Je suis revenue avec. Et je suis revenue avec de la farine de châtaigne aussi. Corse, qui est une AOP et qui est très spécifique parce qu'elle est horrifiée. Elle a ce goût qui est unique, tu vois, la farine de châtaigne corse. La châtaigne corse, de manière générale. Mais la farine de châtaigne, elle est vraiment géniale parce qu'elle est horrifiée avant. Et donc, elle a un goût très particulier, très prononcé. Et j'en ai mis dans ma pâte. Et franchement, c'était trop bien. C'était super bon. Voilà.
- Speaker #0
Et pour ta farine, du coup, classique, tu travailles avec des meuniers ?
- Speaker #1
Je travaille avec les moulins de Versailles en bio. Et elle est géniale, cette farine. Franchement, je... Je l'adore.
- Speaker #0
Donc en fait, tes fournisseurs sont relativement les mêmes depuis le début ? Ou tu tâtonnes et puis tu papillonnes ?
- Speaker #1
Non, pas tant. J'ai des fournisseurs qui sont très fixes. Et après, je vais par contre toujours regarder ce qui se fait à côté, notamment en matière de tarifs. Pour le coup, là, c'est du travail de sourcing, qui est un travail considérable à côté de tout le reste. Mais le sourcing est hyper important pour toujours challenger tes fournisseurs actuels. et vérifier si les tarifs sont cohérents avec la qualité du produit aussi. La qualité, ça va être ma priorité. Mais après, tu as évidemment cette question tarifaire qui vient aussi et qui entre en jeu. Donc, c'est important d'avoir toujours ce regard un peu partout. Tu étudies ce qui se passe à côté. Mais mes fournisseurs, non, c'est quasiment les mêmes tous depuis le début. Super.
- Speaker #0
Comment tu définirais l'ADN de Nonam en trois mots ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que je t'ai noté là ? Je dirais saisonnalité. Ça, pour moi, c'est une évidence. Authenticité aussi. Signature.
- Speaker #0
Donc, ta signature qui permet aussi de te libérer et de t'affirmer dans ce pâté. Cette phrase est bizarre, mais c'est un petit peu ça. Tu mets beaucoup de ta personnalité dans ton pâté.
- Speaker #1
Oui, énormément. Et c'est ce qui fait que je n'ai pas le sentiment que j'ai de la concurrence.
- Speaker #0
Mais tu n'en as pas, en fait.
- Speaker #1
Forcément que si, tu vois, il y a d'autres gens qui font du pâté en croûte. Dans ta philosophie ? Mais de la manière dont je le fais, avec ma personnalité, et la façon dont je le présente, dont je le vends, dont j'en parle, etc. La façon de communiquer autour. Mais en fait, il n'y a que moi qui peux le faire. Donc c'est pour ça que quand j'ai des gens qui me disent « t'as pas peur qu'on te vole tes recettes ? » Honnêtement, je suis en train de réfléchir à vendre mes recettes aux professionnels qui ne veulent pas acheter le produit, mais qui veulent faire du pâté. et je vais leur dire bonjour. Moi, je vous fais les recettes, je vous les donne, je vous donne les fiches techniques. Et puis, je vous les vends plutôt, tu vois. Mais non, je n'ai pas peur qu'on me vole des recettes.
- Speaker #0
Tu fais bien. Et à part le pâté croûte, quel est le produit charcutier dont tu ne peux pas te passer ?
- Speaker #1
Alors, il y a une petite anecdote qui est assez drôle. Mais à force de faire du pâté en croûte et de faire ma gelée, parce que tous les ingrédients dans mes produits sont... fond. Le produit est fait maison de A à Z. De la pâte, que je fais moi-même, jusqu'à la gelée, que je fais aussi moi-même. Et ça inclut aussi, notamment, par exemple, les citrons confits que tu vas retrouver dans le produit. Je ne les achète pas tout fait. Ils sont faits maison, tu vois, avec des citrons bio. Et je ne sais plus pourquoi je disais ça. Si, pour le cochon. À force d'avoir le nez dedans, je n'arrive plus à manger du cochon. Figure-toi. C'est terrible. Ça me désespère un peu, tu vois, des fois. Mais je n'arrive plus à l'apprécier comme je l'appréciais avant. Mais par contre, il y a deux trucs que j'adore encore manger. C'est le jambon blanc, un bon jambon blanc, tu vois. Et l'andouillette. Ah oui ! Ah, j'adore l'andouillette. Mais vraiment, j'ai une passion pour l'andouillette.
- Speaker #0
Passion andouillette !
- Speaker #1
Pour le coup, t'es vraiment dans le cochon, quoi. T'es le vrai cochon. mais moi j'aime l'andouillette qui a du goût tu vois J'ai été élevée avec les oreilles de cochon en gelée chez mon grand-père en Savoie et de l'autre côté en Corse avec les tripes, tu vois, les tripes corses. Et les tripes corses, ce n'est pas les tripes d'ici bien nettoyées et tout, c'est les tripes qui ont du goût, tu vois.
- Speaker #0
Ah ouais, donc Abba,
- Speaker #1
Abba, passion Abba. Ah ouais, j'adore. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Pas le groupe,
- Speaker #1
évidemment. Je ne sais pas s'il faut le raconter, mais j'adore l'andouillette.
- Speaker #0
Pourquoi on a le droit ?
- Speaker #1
L'andouille de Guéméné. Ça,
- Speaker #0
j'adore. Plus que l'andouille de vire. Je n'aime pas l'andouille de vire. Je préfère l'andouille de game net.
- Speaker #1
C'est un côté un peu perfectionniste.
- Speaker #0
Et le boudin ?
- Speaker #1
Ah si, le boudin, oui. Un très bon boudin noir, c'est bon. Mais je trouve que c'est difficile à trouver.
- Speaker #0
Merci. Du coup, ça m'a perturbée. On est partie dans un truc. J'avais une autre question, je l'ai oubliée. Quel est du coup le plat de brasserie ? pour lequel tu es monomaniaque quand tu vas dans un resto ?
- Speaker #1
L'endouillette. Pour le coup, vraiment. C'est vrai,
- Speaker #0
tu prends l'endouillette frite ?
- Speaker #1
Ah ouais, l'endouillette salade, l'endouillette frite.
- Speaker #0
Et ça, tu as déjà essayé d'en faire ? Non.
- Speaker #1
Non. Alors, est-ce que j'en ai fait pendant mon apprentissage ?
- Speaker #0
C'est ce que j'allais te demander. Ton CAP de charcuterie, c'était quoi ton épreuve ? Enfin, les épreuves,
- Speaker #1
par exemple. L'épreuve, alors on avait une palette à désosser, il me semble. Tu commences par là, tu as une palette à désosser, ensuite avec ce morceau de viande crue.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est tellement pas glamour.
- Speaker #1
Non, pas du tout. Avec ce morceau, surtout que c'est un peu à l'ancienne, les recettes et tout. Mais là, franchement, c'était assez... C'était relativement modernisé, tu vois. Parce qu'aujourd'hui, en CAP, on apprend encore à faire des truites angelées quand même. Tu vois, des trucs qui ne se vendent plus depuis des décennies. improbable. Mais le CAP, le programme n'a pas changé. Et ça, c'est pareil dans à peu près tous les métiers, malheureusement. Le CAP n'évolue pas quand le métier évolue à vitesse grand V.
- Speaker #0
Tu aimerais être prof ?
- Speaker #1
Est-ce que j'aimerais être prof ? Je sais pas. J'aime former. J'aime transmettre.
- Speaker #0
Si t'étais prof, tu t'essaierais aussi de faire tes cours.
- Speaker #1
De faire évoluer l'éducation nationale.
- Speaker #0
L'éducation de charcuterie.
- Speaker #1
Je pense que je préférerais faire mes formations de mon côté, quitte à me certifier Calliope pour que les formations soient prises en charge, des choses comme ça. Mais finalement, de la formation, j'en fais déjà avec les ateliers à domicile pour les particuliers. Et je forme aussi les professionnels.
- Speaker #0
Oui, mais là, tu n'es spécialisée pas tes croûtes, mais je te dis de te mettre dans la charcuterie.
- Speaker #1
J'ai de la demande. Mais aujourd'hui, je ne me sens pas légitime à former quelqu'un sur tous les autres produits, sachant que je ne les fais pas moi-même. Récemment, j'ai un restaurateur qui m'a contacté pour que je lui apprenne le jambon persillé. C'est un produit que je suis en train de développer depuis des mois, mais je ne suis pas satisfaite de mon produit. Donc je lui ai dit très honnêtement, tant que je ne suis pas satisfaite à 100% du produit que moi je propose, je ne vais pas vous former vous dessus, ça n'a aucun sens. Donc pour le coup, je forme des restaurateurs, des charcutiers, des bouchers. qui viennent et qui apprennent à faire le produit avec moi sur une journée, une demi-journée. Et à qui je vais délivrer toutes les fiches techniques, les marges, les ratios, etc. Derrière, ils n'ont rien à faire. Ils apprennent le produit et comme ça, ils peuvent le refaire chez eux.
- Speaker #0
J'ai retrouvé ma question. J'ai été regarder ton compte Instagram, parce que c'est vrai que je ne te suis absolument pas. Non, pas du tout. Parce qu'on ne se connaît pas dans la vie. Et une des créations typiques de la charcuterie, c'est l'oreiller de la belle aurore. et j'ai vu qu'il y avait une très belle vidéo où tu faisais l'oreiller de la belle aurore. Tu peux nous dire ce que c'est ?
- Speaker #1
L'oreiller de la belle aurore, alors je n'ai plus l'historique exact, il faudrait que je te le retrouve.
- Speaker #0
Là, j'étais sur un plan typiquement culinaire.
- Speaker #1
Typiquement culinaire, ok. Mais c'est quand même une histoire qui est intéressante parce que c'est un chef cuisinier qui voulait déclarer son amour à aurore, mais je n'arrive plus à te retrouver qui c'était exactement. Et en fait, qui a décidé de faire cet oreiller qui va faire 14 kilos, qui a la forme d'un oreiller, qui peut faire... plus ou moins, tu vois, ce 14 kilos. Mais en tout cas, en général, c'est un gros format. Format oreiller, quoi, comme tu as sur ton lit, tu vois. Et dedans, il y a mis... C'est-à-dire,
- Speaker #0
nous, on dort sur de la charcuterie, on dort sur de la chair à saucisse.
- Speaker #1
Très confortable. Et en fait, pour déclarer son amour, il y a mis tous les gibiers de la forêt. Et donc, dedans, tu vas retrouver à minima, 7 gibiers à poils et à plumes. À poils des poils. Pas des gibiers tout nus, quoique ils ne sont pas très habillés. Ils n'ont pas de t-shirt.
- Speaker #0
Je ne croise pas dans les forêts, je ne croise pas avec des pantalons. Très bizarre, cette vision.
- Speaker #1
Tu vas y retrouver aussi du riz de veau, de la truffe, du foie gras. C'est l'opulence, ce produit. Alors, ce n'est pas un produit que j'affectionne particulièrement. Je préfère un produit où tu vas avoir trois saveurs bien marquées, que tu arrives à démarquer. Parce qu'aujourd'hui, tu vois dans l'oreiller de la belle aurore que je vais faire, Tu vas retrouver de la caille, du canard sauvage, du cerf, du sanglier, du chevreuil, du faisan, du perdreau. Et en fait, comment est-ce que tu différencies le perdreau du faisan de la caille déjà, quand c'est tout dans un même produit ? Alors après, tu as des bandes bien définies de chaque produit. Malgré ça, je pense que gustativement parlant, je ne suis pas sûre que ça ait un intérêt incroyable. Par contre, visuellement, c'est incroyable. Et c'est un peu le rendez-vous des épicuriens, tu sais. C'est une fois par an vers les fêtes de Noël. Et là, c'est un rendez-vous. L'oreille de la belle aura, c'est magnifique. Et à fabriquer, moi j'adore, c'est un processus que j'adore.
- Speaker #0
Et ça prend combien de temps ? Donc c'est 14 kilos là.
- Speaker #1
Je ne saurais pas te dire, mais le montage, je pense que tu en as une petite demi-heure. En fait, la particularité de ce produit, c'est que comme tu le fais sans moule, En général, il y a des personnes qui le font avec un moule, une empreinte, je ne sais pas si tu vois, genre un cercle, mais en rectangle. Mais en général, ça se fait sans pour que ça ait vraiment la forme de cet oreiller. Et du coup, la particularité, c'est que si ton mélange de viande se tient mal, ça risque de vite s'effondrer parce que tu as quand même 3, 4 couches de produit. Donc c'est un produit qui est assez... assez haut. Et en fait, si tu ne vas pas assez vite, tu as vite le temps que ça s'effondre. Donc, c'est un produit qui peut te prendre beaucoup de temps, mais il vaut mieux que tu le fasses rapidement. Voilà.
- Speaker #0
Et donc là, tu la fais souvent ?
- Speaker #1
Je la fais à partir de mi-novembre.
- Speaker #0
Donc là, il y en aura chez toi ?
- Speaker #1
Bien sûr, évidemment.
- Speaker #0
Et comment ça se découpe ?
- Speaker #1
Eh bien, ça se découpe...
- Speaker #0
Je veux dire, c'est assez figé à l'intérieur, c'est cuit,
- Speaker #1
c'est une farce classique ? Oui, là, pour le coup, tu as la gelée aussi qui vient tenir toutes les viandes ensemble. Donc ça, pour le coup, en termes de découpe, c'est relativement simple quand tu as les bons outils. Et pour le coup, je le fais en format 7-8 kilos. Je ne le fais pas en 14 kilos comme je le fais pour des revendeurs. Le but, c'est que tu vois... un débit quand même conséquent. Donc en format 7-8 kg, ça fonctionne hyper bien. C'est déjà beaucoup plus simple parce qu'il est beaucoup moins large qu'un oreiller, comme tu peux le voir dans certaines charcuteries. D'accord. Super.
- Speaker #0
Très intéressant. Qu'est-ce que tu aimerais transmettre à travers ta philosophie du bien manger ? Oui, c'est les petites questions en plus. Ah oui.
- Speaker #1
Ma surprise. Qu'est-ce que j'aimerais transmettre ? Mais que c'est encore possible de bien manger en 2025. Et qu'il faut aussi bien manger. Et quand je dis bien manger, ce n'est pas seulement de manger des bons produits. C'est des produits bons pour la santé. Donc ça va être faire bien attention à ce que vous achetez. Acheter localement au maximum. Des agriculteurs en Ile-de-France, il y en a plein qui vendent en direct en plus. Et ça, je pense que c'est super important que les gens le sachent, c'est que t'es pas obligé d'aller à Carrefour. J'aurais pas dû dire Carrefour, mais je pense pas.
- Speaker #0
Repris, Super U et Leclerc.
- Speaker #1
Voilà, exactement. T'es pas obligé d'aller dans des gros supermarchés pour trouver des produits et de manger en pleine conscience. Tu vois, c'est drôle, j'en discutais hier avec quelqu'un qui n'a rien à voir avec la gastronomie, mais de comprendre ce que tu manges et de le manger en conscience. Parce que tu as beaucoup de gens aujourd'hui qui... ont peur de manger certaines viandes. Je te dis une bêtise, genre l'agneau, mais ton bœuf et ton veau, c'est quoi à côté, tu vois ? Je trouve qu'on a des a priori sur certaines viandes, certains mets, etc. Alors que si on allait juste une semaine avec un agriculteur, une semaine avec même juste une journée avec un pêcheur, tu vois qu'on allait vraiment au cœur, sur le terrain, voir comment c'est préparé à la base et même en amont, tu vois. Je pense qu'on mangerait différemment qu'aujourd'hui où tout est dispo rapidement. Donc c'est ça pour moi le bien manger, c'est manger en pleine conscience, comprendre ce que tu manges et le manger consciemment. Et peut-être qu'on devrait manger moins de viande. Donc c'est marrant que je dise ça quand j'ai les mains dans la viande beaucoup de temps dans ma semaine, tu vois. Je pense que c'est essentiel de manger moins de viande, mais de la manger mieux.
- Speaker #0
Très bien, on en a dit. Et comment est née ta sensibilité pour la cuisine, du coup, Manon ?
- Speaker #1
Quand j'étais petite, évidemment. Ça vient de mon éducation. J'ai été éduquée avec, déjà, mes grands-parents avaient un super potager. Donc tout ce qui va être saisonnalité, évidemment. Pour moi, c'était une évidence, tu vois. C'est-à-dire que les cerises, elles étaient sur l'arbre. Quand il n'y avait plus de cerises, il n'y avait plus de cerises. Elle n'allait pas en acheter, tu vois, ma mère, par exemple, tu vois. Surtout les fruits et les légumes de saison, ça a été comme ça. Les viandes aussi, d'ailleurs, parce que mon arrière-grand-père avait des lapins. Tous les aliments, j'ai compris très vite d'où ça venait et comment c'était fait. Et ça, pour moi, c'était essentiel. Et puis quand on faisait les courses, c'était le marché du dimanche, les produits frais. On allait chez l'agriculteur à côté. On achetait en direct de ces agriculteurs-là. J'ai toujours vu ma mère faire très attention à ce que les produits soient. français, qu'ils viennent du moins loin possible. Et donc ça, pour moi, c'est une évidence.
- Speaker #0
Une éducation, du coup.
- Speaker #1
Clairement. Je pense que tout vient de là. Tout part de là. Et c'est essentiel d'éduquer ses enfants. Ça passe aussi par l'école. Sur l'anti-gaspillage. Mais oui, sur l'anti-gaspillage, sur les saisons des produits. Je crois que c'est Guillaume Gomez qui a dit qu'il faudrait mettre des plantes de tomates, des pieds de tomates devant les écoles pour faire comprendre aux enfants ce que c'est juste la saisonnalité. Et en effet, c'est hyper pertinent parce que tu as des endroits où... Il y a des enfants qui n'ont jamais vu des potagers, des arbres et tout, tu vois, des arbres fruitiers. Et en fait, les éduquer là-dessus, c'est essentiel pour moi. Et c'est ce qui va faire que demain, on aura des gens qui savent ce que c'est le bien manger. On en parle de plus en plus, donc je ne me fais pas trop de soucis là-dessus. Oui,
- Speaker #0
parce qu'il y a de plus en plus d'opérations, de sensibilisation, d'acteurs qui s'engagent.
- Speaker #1
Bien sûr, on en parle de plus en plus. Et puis même, tous les sujets qu'il y a eu avec les agriculteurs récemment, il y a une urgence à ce qu'on remette le vivant et l'humain au centre du sujet. Et la terre. Et la terre.
- Speaker #0
La nature.
- Speaker #1
Tout à fait. Et il y avait une autre idée que j'ai oubliée, mais voilà.
- Speaker #0
Mais elle reviendra ?
- Speaker #1
Mais la cuisine, si. Quand j'étais petite, j'organisais, j'ai toujours fait ça, j'organisais des dîners-spectacles.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut voir les vidéos ou pas ?
- Speaker #1
Il faudrait que je retrouve. On m'a déjà demandé et je pense qu'il faut que je retrouve ça parce que j'organisais vraiment des menus. Alors, on n'était pas sur de la grande gastronomie, mais je t'avais imprimé le menu et c'était vraiment des intitulés incroyables. Je ne sais pas, je devais avoir 8 ans, je pense, 9 ans, peut-être 10, à tout casser. Mais je faisais ça et j'embarquais tous mes frères, tous mes frères, je n'en ai pas 50, mais les frères, les cousins, et je créais ce cabaret spectacle avec le dîner. entrée plat dessert, le petit menu imprimé et tout et je me marrais tellement et je pense que ça vient de là aussi c'est qu'on m'a laissé faire ça on m'a laissé être qui j'avais envie d'être on m'a laissé créer parce qu'à l'époque j'allais pas faire mes courses toute seule donc j'avais quand même les parents, les grands-parents qui suivaient et qui me disaient ok qu'est-ce que tu veux et j'avais cette confiance là de pouvoir créer ce que je voulais et de m'exprimer et à travers la cuisine je me suis beaucoup exprimée donc c'est chouette, voilà Mais ça vient de l'éducation, très clairement.
- Speaker #0
Dans le secteur culinaire exigeant et très contraignant, et on sait ce que c'est, qu'est-ce qui continue encore de t'enthousiasmer, Manon ?
- Speaker #1
Les projets, de toujours être dans la création. Que ce soit la création de produits, mais aussi la création de nouvelles idées de projets. J'aime ça.
- Speaker #0
Oui, de te projeter. Alors justement, si tu te projettes. Nonam, dans trois ans, c'est quoi ?
- Speaker #1
Dans trois ans, j'ai bien développé toute la partie revente à des professionnels de la restauration. Ça, c'est fixé, tu vois. J'ai moins à m'en occuper. Et je développe toute cette partie événementielle à fond.
- Speaker #0
Parce que j'adore ça. Avec une grosse équipe.
- Speaker #1
J'adore ça. Oui, une grosse équipe, peut-être.
- Speaker #0
Une équipe, en tout cas.
- Speaker #1
Avec une équipe, avec des gens plus fixes, en effet. C'est ce que je suis en train de développer là. Tu vois, par exemple, aujourd'hui, toutes les semaines, j'ai une personne qui va venir et qui est commis pâtissière et qui va faire la pâte. Tout l'après-midi, elle fait de la pâte. Tu vois, moi, j'ai plus à faire ça. Le lendemain, j'ai un tourier qui vient et qui étale la pâte. Tu vois, en fait, j'ai décidé de m'entourer de gens qui sont spécialisés dans leur domaine. En fin de semaine, j'ai une entreprise de nettoyage qui s'occupe de très grosses entreprises. dans le milieu de la cuisine et qui vient faire tout mon nettoyage de fond en comble en fin de semaine. Et j'ai décidé d'investir là-dedans parce que je sais que derrière, ça va me faire gagner du temps et de la sérénité. C'est un métier qui est éprouvant. Donc, plus je peux m'enlever des tâches qui sont très chronophages et fatigantes, mieux c'est.
- Speaker #0
Bien. Est-ce que tu peux continuer la phrase, s'il te plaît, pour moi, cuisiner, c'est ?
- Speaker #1
C'est drôle, cette question. Parce que j'avais perdu le goût de cuisiner, tu vois. Donc je ne cuisinais plus forcément chez moi, parce que je cuisinais trop au travail. Donc pour moi, cuisiner aujourd'hui, c'est... Franchement, je ne sais même pas quoi répondre.
- Speaker #0
Tu as dit plein de choses déjà en plus.
- Speaker #1
Mais oui. Mais si je devais le définir en deux, trois mots, c'est un moment de détente, tu vois, où je ne pense plus à rien quand je cuisine vraiment. J'arrête de réfléchir, tu vois.
- Speaker #0
Parce que tu réfléchis trop.
- Speaker #1
Beaucoup. Tout le temps, sur moi-même, sur la vie, le monde, pourquoi on est là, que sera demain, tout le temps. Des fois, c'est fatigant. Mais du coup, il y a ce genre d'activité où tu arrêtes de penser, tu vois. Donc, je retrouve ça dans toute activité créative, en fait.
- Speaker #0
Artistique.
- Speaker #1
Créative, artistique. Oui, beaucoup. Et j'ai toujours fait ça. Quand j'étais petite, je créais des petits bijoux en pâte fimo. Je faisais des chocolats à base de sucre pétillant. Tu vois, plein de... Que je revendais toujours, par contre.
- Speaker #0
Ça, c'est le côté femme d'affaire.
- Speaker #1
Dans la cour de récré. Je revendais les bijoux pâte fimo dans la cour de récré, quoi. Et les chocolats à base de sucre pétillant. Voilà. J'adorais faire des trucs et ensuite les vendre parce que... Quand même, il faut rentabiliser son activité, même à 10 ans.
- Speaker #0
Oui, tu avais déjà quand même la fibre de l'entrepreneur.
- Speaker #1
Mais oui, toujours. Tu sais, je pense qu'on en a déjà parlé.
- Speaker #0
On n'a parlé de rien, Manon. Oui,
- Speaker #1
mais jamais. On ne parle pas, nous. Je pense que j'avais quel âge ? J'avais 8 ans, à mon avis. Je voulais être kinésithérapeute. Et encore une fois, dans la maison de mes grands-parents, on m'avait laissé installer mon cabinet de kiné. Mon cabinet de massage. Et donc, j'avais mon petit carnet de rendez-vous. J'avais mon livre d'or aussi à la fin que tu pouvais remplir. Sur la porte, j'avais mis mon diplôme que je m'étais évidemment créée pour l'occasion, tu vois. Mais j'avais des gens de ma famille qui venaient et qui me payaient. C'était évidemment très dérisoire par rapport à ce qu'une séance de massage te coûte normalement. Mais en fait, j'étais déjà une enfant et j'avais cette idée de... de faire des choses et de me faire payer pour, tu vois. Et j'ai toujours fait ça. J'ai toujours adoré faire ça. Ça me faisait marrer, tu sais, me réinventer sans cesse. Donc la journée, j'étais masseuse et le soir, j'organise des dîners-spectacles. C'est hyper drôle. Enfin, tu vois, quand j'y pense, je me dis vraiment, c'est grâce à eux que j'ai pu m'exprimer et grâce à mes grands-parents. Et c'est drôle parce qu'aujourd'hui, ma grand-mère, quand j'ai commencé à lui dire que je voulais monter mon entreprise, elle a paniqué. Et en fait, aujourd'hui, je me rends compte, je me suis rendu compte de ça il n'y a pas longtemps, que c'est grâce à elle, en vrai. Parce que c'est elle qui m'a laissé créer tout ça, tu vois, à la base. Quand j'étais petite, tu sais, le fait de te dire, fais ce que tu veux, ouvre ton cabinet de masseuse. Et en fait, ça vient de là, tu vois. Le fait que tu peux te réinventer tout le temps, que t'es pas obligée de rester dans une case, qu'on t'a défini, que t'es pas... Que tu peux aller faire des diplômes, mais derrière, tu peux faire un truc qui n'a rien à voir avec ton diplôme. De rester libre. Oui. Et c'est ça. Et c'est génial d'être libre. Et peut-être dans deux ans, je t'ai donné un plan, mais peut-être que dans deux ans, je ferai un truc qui n'a rien à voir. Et c'est une probabilité tellement importante en plus. Mais je n'ai pas peur de ça parce que je sais que c'est ça la vie. C'est trop bien. J'ai besoin de ça. Tout le monde n'a pas besoin de ça. Il y a des gens qui ont besoin d'un confort, de stabilité, de confort, de routine. Mais moi, je m'ennuie là-dedans. J'ai besoin que ça bouge, j'ai besoin que ça dépode, j'ai besoin d'être tout le temps dans l'inconfort.
- Speaker #0
Un peu besoin de souffrir aussi ?
- Speaker #1
Je ne sais pas si c'est souffrir,
- Speaker #0
mais de pousser tes limites.
- Speaker #1
Tu vois, de te dire, ok, jusqu'à où dans cette vie je peux aller et qui je peux être ?
- Speaker #0
Et en fait, tu te rends compte que tu peux aller n'importe où.
- Speaker #1
Tu peux aller n'importe où, tu peux être qui tu as envie d'être. Si c'est toi qui le décides, tu peux être ce que tu veux, tu vois.
- Speaker #0
Merci pour cette belle philosophie. Je termine avec la dernière question. Comment tu définirais la passion ? Tu l'as déjà eue il y a deux ans. Je n'ai pas réécouté ce que tu avais dit, parce que j'en ai écouté beaucoup des conceptions de passion. Mais je t'écoute.
- Speaker #1
La passion, c'est l'art d'exister.
- Speaker #0
C'est ce qu'avait dit
- Speaker #1
Félix Radu, il me semble.
- Speaker #0
C'est ça, tu me l'avais dit. C'était un mec sur Insta.
- Speaker #1
Exactement. Et je trouve que c'est ça. Enfin, je ne peux pas le définir autrement. C'est un truc qui te dévore, que tu as besoin d'exprimer absolument. Sinon, c'est douloureux de ne pas l'exprimer. Et en même temps, c'est brûlant de l'exprimer aussi, tu vois. Mais ouais, c'est l'art d'exister. Je ne peux pas dire autre chose que ça.
- Speaker #0
C'est parfait.
- Speaker #1
C'est un truc qui te brûle à l'intérieur.
- Speaker #0
Comme je sais que tu n'es absolument pas passionnée, je me dis, bon, oui, elle m'a fait une phrase,
- Speaker #1
pas grave. Non, mais parce que je le ressens en te le disant. de brûle de l'intérieur si tu ne l'exprimes pas. Il faut que ça, tu vois,
- Speaker #0
il faut que tu l'offres au monde.
- Speaker #1
Mais oui, bien sûr. Ah oui, aussi, ça peut être intéressant. Travaillons là-dessus.
- Speaker #0
Bon, je vais conclure.
- Speaker #1
Allez, on t'écoute.
- Speaker #0
Chaque invité sait me montrer avec émotion et sincérité comment passion et imagination donnent vie à quelque chose d'unique. Aujourd'hui, avec Manon, nous avons plongé dans un univers où l'artisanat, le savoir-faire, le terroir et l'audace Merci. se rencontrent pour donner naissance à des produits d'exception. Sa personnalité et son engagement rendent la marque Nonam exemplaire et à découvrir avec urgence. Alors je vous conseille de prendre rendez-vous avec elle, sur les réseaux sociaux et en vrai, chez vous ou dans votre restaurant. Merci beaucoup ma belle.
- Speaker #1
Merci à toi, c'était chouette.
- Speaker #0
J'étais ravie de t'avoir.
- Speaker #1
J'ai essayé de ne pas pleurer plein de fois. En fait, je ne t'ai jamais trop regardée longtemps dans les yeux parce que je me suis dit, oh là ! Voilà.
- Speaker #0
Bon, je reçois peu de gens. J'admire autant.
- Speaker #1
Mais t'es trop bien.
- Speaker #0
Je tenais à te le dire. Voilà. Je t'en pleurais. T'aimes trop.
- Speaker #1
Merci mon dodo.
- Speaker #0
Bonne... Alors qu'est-ce qu'on va conclure ? A bientôt pour de nouvelles aventures culinaires.
- Speaker #1
Mais oui, à très vite. Et j'ai un petit quelque chose pour toi, au fait. Ça, c'est important.
- Speaker #0
On enregistre ? Ah bah oui. Donc,
- Speaker #1
qu'est-ce que c'est ? On s'est rencontrés il y a deux ans et demi, à l'occasion de ce podcast. Et je crois que tout de suite, tu m'as dit, il faut qu'on fasse quelque chose ensemble. Et ça fait deux ans et demi qu'on y pense, qu'on se voit, qu'on en discute. Mais on a tellement de choses à faire l'une et l'autre qu'on ne prend pas le temps. Et là, j'ai eu envie de prendre le temps pour une fois, tu vois, en disant OK. En plus, c'est octobre rose, donc profitons-en. Ta couleur, c'est quand même rose.
- Speaker #0
Il paraît.
- Speaker #1
Donc, pourquoi pas combiner les deux et profiter de cette fin d'année pour faire quelque chose. pour toi. Donc je vais te présenter ton produit. Mais oui ! Et tu vas me dire en direct ce que t'en penses.
- Speaker #0
Allez, on y va ! Qu'est-ce que c'est tout ça ?
- Speaker #1
Alors ?
- Speaker #0
Oh, c'est trop mignon ! T'as vu ?
- Speaker #1
J'adore ce truc ! Aïe, aïe, aïe !
- Speaker #0
Non mais... Des bébés pinces !
- Speaker #1
Mais oui, elles sont trop mignonnes ! À la base, c'est pour mettre, tu sais, des burgers, genre des pièces cocktail comme ça. Comme ça, les gens, ils prennent, hop, ils mangent.
- Speaker #0
Donc, le petit pickles de graines de moutarde. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Et là, le pâté. Oh là là ! Avec ma petite boîte, j'ai essayé de faire ça bien. C'est trop mignon. Ça va pas trop mal voyager, a priori. Mais tiens, je te laisse l'ouvrir. Pourquoi j'ouvre ?
- Speaker #0
J'ai rarement des cadeaux. Une fois, il y avait quelqu'un qui m'avait amené du chocolat en plaque. Tu sais, ils avaient écrit « Merci Virginie » .
- Speaker #1
Ah, chouette !
- Speaker #0
C'est tellement... Alors, comment te dire ?
- Speaker #1
Ça sent déjà.
- Speaker #0
Non mais regardez-moi. Enfin, vous ne voyez pas, mais si.
- Speaker #1
Est-ce qu'on voit bien ?
- Speaker #0
Ah mais oui, on voit. Ah bah oui, bien sûr.
- Speaker #1
C'est rose, mais naturel. Ça, c'est important de le préciser.
- Speaker #0
Avec des petites noisettes torréfiées.
- Speaker #1
Oui, du Lot-et-Garonne, du casse-noisette que tu connais. Patrick !
- Speaker #0
Mais oui, parce qu'il est coucou Patrick !
- Speaker #1
Évidemment ! Mais oui,
- Speaker #0
parce que... Génial. Tu nous dis ?
- Speaker #1
Oui, alors.
- Speaker #0
Alors, je croque.
- Speaker #1
Allez, vas-y. Donc, on a du cochon, du perche. Du magret de canard, de la betterave, c'est ce qui donne cette couleur rosée parce que j'ai mis le jus de betterave dans la farce. Des noisettes torréfiées et du poivre de Sichuan qui va apporter ce peps là. Et tu peux le manger avec ce petit pickle, c'est un pickle que j'ai fait de graines de moutarde. Un pickle de graines de moutarde qui t'accorde plutôt très bien avec je trouve. Je te conseille d'enlever le petit grain de moutarde sinon tu vas t'arracher la tête là.
- Speaker #0
Alors, on y va.
- Speaker #1
Ça te plaît ? Tu sens bien le poivre de Sichuan et tout ? Oui. Avec le pickles comme ça, ça marche hyper bien. Tu peux aussi te mettre un filet de vinaigre de framboise, tu sais.
- Speaker #0
Alors, vinaigre de framboise, voire même d'huile de noisette de Patrick.
- Speaker #1
Aussi.
- Speaker #0
Parce que leur huile de noisette est dingue.
- Speaker #1
Ok. J'ai jamais testé du coup.
- Speaker #0
Du casse-noisette. Super. Eh bien, c'était une... Très belle conclusion. Merci beaucoup. Je suis ravie. Est-ce que les gens vont en profiter ? Oui, il y a certaines personnes qui vont en profiter.
- Speaker #1
Grâce à toi.
- Speaker #0
Merci Manon.
- Speaker #1
Avec grand plaisir.
- Speaker #2
Ça y est, notre rencontre prend fin. J'espère que l'inspiration et l'immersion dans l'univers de tous mes invités vous ont mis d'eau à la bouche. La conversation vous a plu ? Les confidences vous ont émues ? Merci de laisser un avis et vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes et pour le propulser encore plus loin. N'oubliez pas de faire un petit tour sur mon site internet communique-passion.fr et de vous abonner à ma newsletter. A très vite pour de nouvelles aventures gastronomiques !