- Speaker #0
Bienvenue dans le podcast Pensée alchimique un podcast métaphysique qui cherche à mettre en lien l'humain et l'univers dans lequel il s'inscrit. Nous allons, au fil des épisodes, explorer les grandes voies vibratoires, la physique quantique, les pouvoirs de l'esprit, les symboles, les archétypes, les principales chimiques et surtout, notre lien en centré. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Pensée Alchimique, un épisode dans lequel je ne serai pas seule puisqu'aujourd'hui je suis ravie d'interviewer Michel Audoul, un invité dont le travail incarne parfaitement l'esprit de ce mouvement, celui de relier le visible et l'invisible, la matière et l'esprit pour mieux comprendre ce que nous sommes et comment nous évoluons au sein de cette dimension spatio-temporelle. Michel Audoul est un pionnier de la psycho-énergie en France, auteur de nombreux ouvrages dont le célèbre Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi Il nous invite à explorer comment nos émotions, Nos croyances et même nos pensées influencent directement notre état physique et psychique. Ce qui m'a particulièrement touchée dans son approche, c'est cette idée que chaque symbole, chaque inconfort du corps, est en réalité une invitation à écouter les messages de notre inconscient pour s'ajuster au réel. Que notre corps est un outil de retranscription formidable quand il s'agit de mettre en lumière ce qui sommeille en nous. Alors que vous soyez curieux de mieux comprendre les liens entre votre corps et votre esprit, ou simplement passionné par la sagesse ancestrale et ses applications, cet épisode est fait pour vous.
Bonjour Monsieur Odoul.
- Speaker #1
Bonjour Monsieur. Que tout ça est très sérieux.
- Speaker #0
Je suis honorée de vous recevoir aujourd'hui dans ce premier épisode d'interview de ce podcast et d'autant plus au vu des portes que vous avez ouvert sur mon chemin parce que vous avez été un guide pour moi et il faut le dire, quand j'étais petite je faisais la régie aux académies de la santé naturelle et j'avais vu votre conférence qui m'avait énormément touchée. Et je me souviens de ce petit moment qu'on avait passé dehors à l'écart du groupe. Et ce chant de la psycho-énergétique ouvrait pour moi tout ce qui, à l'époque, me paraissait impossible et inconcevable. Et je me disais, il y a des gens qui œuvrent pour ça. Et donc, c'est un honneur pour moi aujourd'hui de pouvoir faire cet épisode avec vous, parce que vous avez marqué mon chemin autrement que par vos simples récits.
- Speaker #1
Je suis vraiment, moi, très touché et très ravi de ce que vous êtes en train de me dire, parce que c'est la signature pour moi. que le travail qui est fait est quelque chose qui apporte et qui, au-delà même de l'idée d'apporter, est quelque chose qui peut transformer ou en tout cas proposer des directions et des champs de compréhension de la vie et du vivant qui sortent un petit peu de la norme et qui permettent de se rencontrer avec soi-même et qui se permettent d'être en phase et d'être en lien d'âme et en paix d'âme avec soi-même. C'est un vrai chemin, c'est un vrai parcours et je me souviens de vous. Je me souviens de ces quelques années, sauf erreur de ma part, c'était à Annecy ou c'était... A Aix-les-Bains. C'était à Aix-les-Bains, voilà, c'est ça, nous étions là à ce moment-là, effectivement, dans une période. Et je me souviens d'une jeune fille, un petit peu timide, mais en même temps qui savait déjà un petit peu où elle avait envie d'aller. Et je pense que ce qui est aussi important de comprendre là-dedans, c'est que la qualité des contenus des messages... Et d'autant plus grande que ceux qui les reçoivent sont capables de les entendre et de les percevoir. Et on dit en Extrême-Orient que le maître arrive quand l'élève est prêt. Et qu'il y a quelque chose qui est transparent derrière ça, c'est-à-dire l'idée que les graines ne germent que dans des terres fertiles. Et que par conséquent, si le chemin fait qu'aujourd'hui nous nous retrouvons à nouveau, c'est que sans doute la terre fertile a été rencontrée et que la graine a pu germer.
- Speaker #0
Tout à fait, je vous remercie pour ça encore. Alors, est-ce que pour commencer, vous pourriez vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ? Qui vous êtes ? Qu'est-ce qui vous anime ?
- Speaker #1
C'est une question complexe, celle-là. Enfin, à la fois complexe et très simple. Oui, je m'appelle Michel Oudoul, je suis auteur d'un certain nombre d'ouvrages dans le best-seller que vous avez évoqué tout à l'heure. Je suis un praticien professionnel en shiatsu. J'ai ouvert un institut de formation professionnelle qui s'appelle l'Institut français de shiatsu, dans lequel je forme des praticiens justement pour appliquer ces techniques. Et appliquer ces techniques dans cette logique que vous évoquiez dans l'introduction, à savoir une logique qui ne se contente pas d'aller traiter la tension physiologique, mais qui essaye autant que faire et aussi loin que possible d'amener du sens. Parce qu'il y a une idée fondatrice qui m'a toujours accompagné dans mon chemin et qui est sans doute liée au fait que mes origines sont celles des origines de la terre et des profondeurs. Mon père était garde forestier, moi je vivais et j'ai grandi dans les bois, et donc j'ai vu ce qu'étaient la vie et la nature. J'ai vu comment les choses étaient interactives, comment elles étaient riches, comment elles se nourrissaient, s'entretenaient entre elles, comment rien n'était indépendant de l'autre, mais était au contraire totalement interdépendant et qu'il n'y avait pas une seule parcelle qui existait par elle-même. Et que ça m'a toujours amené, ça, à une espèce de conscience globale des choses dans lesquelles chaque événement et chaque élément étaient certainement déterminés par quelque chose d'autre qui s'appelle le hasard. Ça, c'est une stratégie qui est une stratégie de fuite explicative, souvent, qui est celle qui, quand on ne trouve pas du sens, on considère que c'est ce hasard qui agit. Alors que c'est peut-être simplement parce qu'on n'a pas été capable de reconstituer les liens. Et ça, ça a été ma recherche et ma préoccupation. Et j'ai tout le temps, tout au long de ma vie, cherché... a constitué ces liens entre l'origine, la cause et la manifestation, c'est-à-dire les faits. Et c'est vrai que les philosophies orientales ont été celles qui m'ont apporté la réponse. Parce que dans la pensée occidentale, nous sommes dans une pensée mécaniste dans laquelle le hasard et la nécessité ont toujours une place qui est une place qui sert à expliquer toutes les zones de vide où on n'a pas d'explication. Dans les philosophies extrêmes orientales, on n'a jamais dissocié le corps et l'esprit. Et par conséquent, à partir de là... Quand quelque chose se manifeste dans une réalité mécanique ou dans une réalité physiologique, c'est que sans doute il y a une source qui se situe ailleurs et quelque part. Et c'est cette philosophie-là qui m'a totalement emporté, que j'ai rencontré avec la pratique d'un art martial qui s'appelle l'Aïkido, et qui ensuite m'a été amené par le maître d'Aïkido que j'avais à l'époque, qui était aussi maître Shiatsu, et c'est comme ça que j'ai rencontré le Shiatsu. Et d'une manière très troublante, parce qu'on est allé à une formation d'initiation avec mon épouse, elle avait mal à un genou. le maître la voit avoir mal au genou et boitait, il lui demande qu'est-ce qu'elle a, nous on avait consulté, les rhumatologues lui avaient dit madame vous n'avez rien, elle était contente mais elle avait mal, elle boitait. Et donc il lui dit mais attendez, ne bougez pas, allongez-vous là, il a pris sa jambe, il n'a pas du tout appuyé sur le genou, il a appuyé un point au niveau de la cheville, mon épouse a poussé un cri de douleur, elle s'est relevée, elle n'a plus jamais eu mal au genou. Et là nous avons rencontré quelque chose qui était une vision du monde qui apportait des réponses dans lesquelles la nôtre ne l'apportait pas. qui ne la remettaient pas en cause ou en question, mais qui venaient l'enrichir et qui venaient la nourrir. Et là, j'avais mis le bras dans quelque chose d'absolument fantastique et fabuleux, mais qui m'a totalement inspiré. J'ai complètement changé mon parcours de vie. J'ai arrêté, j'étais un cadre supérieur qui travaillait dans le monde de l'entreprise. Je suis un ancien subdeco. J'étais quelqu'un qui avait un cerveau gauche extrêmement formaté. Et là, j'ai rencontré quelque chose dans lequel ça ne fonctionnait plus, mais qui, par contre, apportait des réponses qui étaient intéressantes. Et j'ai été fasciné, passionné par ça. Je me suis formé en intensif, je me suis formé au niveau de la psychologie junguienne de façon à avoir la capacité à parler des choses aussi à travers un langage autre que le langage exotique et extrême oriental, qui est le langage de la MTC. Et c'est comme ça que j'ai petit à petit constitué cette vision particulière qu'après j'ai développée avec la rencontre de mes patients. Et c'est au fur et à mesure de la rencontre avec la patientelle que petit à petit j'ai constaté qu'il y avait un certain nombre de situations et de cas donnés qui produisaient un symptôme commun qui avait sans doute des causes et des origines qui étaient les vécus qui étaient communs. Et j'ai commencé à tricoter la trame de mon fil et de mon tissu qui m'a amené à faire ce que je fais aujourd'hui.
- Speaker #0
Il y a une question que j'aime beaucoup poser dès le départ, c'est pour vous, qu'est-ce que c'est la conscience ? Parce que c'est de ça dont parle Pensez Alchimique, dont parle ce podcast. Et j'imagine qu'avec votre histoire, avec les liens que vous faites justement dans cette multidimensionnalité de l'être, dans ce qu'on est, dans ce qu'on porte, qui ne s'explique pas toujours, où est-ce que vous placez la conscience ? Et même si elle ne se définit pas, comment vous l'appréhendez ?
- Speaker #1
Ça aussi, c'est une vaste question. C'est une question qui déchire et qui étripe les scientifiques, les chercheurs, etc. Il y a eu des grandes bagarres, même entre les physiciens quantiques, entre Einstein, Niels Bohr, etc., sur les questions du hasard, de la conscience, de l'observateur, de l'action de l'observateur, etc., de tout ce qui se passait dans les champs du subtil qu'analyse la physique quantique. Mais c'est aussi quelque chose qui concerne la médecine occidentale. C'est la grande question et la grande problématique que l'on rencontre avec les EMI ou ce qu'on appelle les NDE, etc. Et c'est quelque chose aussi qui a un sens et qui est nommé et qui est structuré. Structuré, organisé et expliqué en Extrême-Orient. On dit en médecine traditionnelle chinoise que la maladie arrive dans l'organe quand la conscience qui l'habite le quitte. Et donc on voit que derrière cette formulation-là, il y a quoi ? Il y a le fait que sans doute, la conscience n'est pas du tout quelque chose de corticale ou de cérébrale, mais c'est sans doute quelque chose d'un petit peu plus vaste. Et que peut-être bien que nos différentes structures corporelles sont peut-être porteuses de pans de conscience, que peut-être le principe de vie... n'est pas uniquement un principe neurologique ou un principe organique précis, mais que c'est quelque chose qui est plutôt en lien avec la dimension du cellulaire. Et ça, la science moderne est en train de le retrouver. Il y a un ouvrage très intéressant qui a été écrit par un chercheur, un cardiologue néerlandais qui s'appelle le professeur Van Lommel, qui a étudié sur, qui a travaillé sur les NDI, sur les NDE, sur les EMI, ce qu'avaient fait d'autres avant lui, bien entendu. et qui sont ces morts cliniques et ce que ramènent les individus. Et il y a quelque chose d'extrêmement troublant qui a émergé dans son travail et dans son étude, parce qu'il s'est rendu compte en fait qu'effectivement, sans doute, la conscience n'était pas que cérébrale, que c'était quelque chose qui était en fait un effet animant et activateur du vivant en nous, qui était présent dans les cellules, qui était présent dans les différents pans de nous-mêmes, qui nous mettait en prise avec le réel, avec l'extérieur, et qui, à travers ses travaux, retrouve... Ce qui était la donnée majeure de la médecine traditionnelle chinoise, c'est-à-dire la conception d'une conscience à travers une idée holographique. C'est une sorte d'hologramme dans lequel, en fait... Ce qu'est la conscience de soi, c'est un peu comme un des points lumineux qui constitue un objet qui a été créé par un hologramme, ce qu'on appelle un hologramme, avec un faisceau laser, une lumière cohérente, qui reproduit en trois dimensions un objet. Mais ça, c'est possible que parce que chaque point qui constitue l'image lumineuse qui est reconstituée porte en lui les informations de tous les autres. Et bien qu'au niveau de l'individu, sans doute, peut-être qu'il en était de même, et que la conscience pouvait être quelque chose de global et d'holographique, mais l'extrême-orient va encore beaucoup plus loin que ça. C'est-à-dire qu'il considère aussi que cet hologramme, c'est quelque chose qui a à voir avec le champ qui dépasse le champ de l'individu. Et où là, on va rejoindre un certain nombre de données, de concepts et d'études. Ce qu'a fait Jung avec la synchronicité, ce que recherchent un certain nombre de chercheurs à un certain niveau, c'est jusqu'à quel point les consciences individuelles ne sont-elles pas intriquées, interreliées avec les consciences des autres individuels pour constituer une conscience collective, ce que Jung appelait peut-être l'inconscient collectif, etc. Et que cette notion de conscience collective, est-ce qu'elle est limitée au champ temporel de l'ici et maintenant ? Ou est-ce qu'elle est quelque chose qui dépasse ce Ausha ? Et là, on ouvre un trou noir inimaginable, quelque chose qui peut vous aspirer. Et c'est vrai que là, les concepts et certaines visions de Lorient peuvent être intéressants, parce qu'elles comprennent à ce moment-là comment peut-être que dans la conscience que nous avons dans l'ici et maintenant, il y a des racines qui vont trouver des choses dans des plans de conscience un petit peu différents. et dans lesquelles nous sommes peut-être venus régler un certain nombre de choses, apprendre un certain nombre de choses et incarner Et c'est ça la philosophie de l'incarnation, le principe de l'incarnation. On est dans l'idée que la conscience est une globalité et que la conscience individuelle c'est un peu comme une goutte d'eau, goutte d'eau qui constitue l'océan. et qui, tout en étant dans l'ostéon, conserve sa conscience de goutte d'eau. Et on est dans un espèce de truc qui est un peu... C'est vrai que c'est difficile à appréhender à un moment donné, pendant que le concept est dans notre cerveau cortical qui est très linéaire, mais nous sommes peut-être des parcelles de participation à une conscience globale qui nous dépasse un peu, mais dans laquelle la conscience individuelle joue un rôle majeur et central, exactement à l'identique de ce qui se passe dans notre corps, ou quel que soit l'endroit de ce corps, une seule cellule. peut créer un cancer et provoquer une maladie qui détruit le corps. Et que donc une seule parcelle de conscience individuelle, qui n'est pas constituée, qui n'est pas en prise avec cette espèce de conscience globale, peut également générer le chaos.
- Speaker #0
Vous avez déjà ouvert tellement de plans que simplement le corps, l'esprit, et remis cette conscience au-delà de ce qu'on peut percevoir dans l'individu même, dans son incarnation, dans cette tridimensionnalité, et que ça peut dépasser, et qu'on en fait l'expérience à plein de niveaux. Et ce qui est intéressant... dedans, je trouve, c'est que cette expérience-là, elle se traduise sur tous les plans. C'est-à-dire que même dans notre corps, on voit qu'il y a quelque chose qui nous dépasse. Et la question que j'aurais par rapport à ça, c'est est-ce que vous pensez que notre corps, du moins nos cellules, comme elles nous informent de la maladie et elles mettent le symptôme en avant, avant même qu'on ait conscience de ce qui se joue, ont des zones plus conscientes que nous ? Est-ce que pour vous, le corps est plus conscient, le corps a un accès plus direct au champ informationnel que notre esprit ?
- Speaker #1
À la fois oui et non. Si dans la notion de l'esprit, vous mettez uniquement le mental, et ce qui va être le conscient... Sans doute. Il y a une sensibilité corporelle qui peut dépasser ce que le conscient est capable de percevoir. En revanche, dans les zones de profondeur du corps, c'est l'inverse. Dans les zones de profondeur de la conscience, c'est l'inverse. C'est-à-dire que les structures profondes et inconscientes qui sont les nôtres ont elles une sensibilité qui est supérieure à celle du corps. Mais ça fonctionne de façon globale et de façon intriquée. Comment illustrer ça ? D'une façon très simple dans le corps, nous avons deux systèmes nerveux. Nous avons un système nerveux volontaire central et moteur, c'est celui qui fait que consciemment je peux décider d'un certain nombre de choses, saisir des objets, etc. Et nous avons un système neurovégétatif, qui est un système qui lui a la capacité à gérer, en dehors de la volonté de la conscience, tout un tas de fonctions organiques, certes, mais aussi un système neurovégétatif qui va nous mettre en prise avec le monde et avec le réel. C'est la raison pour laquelle, par exemple, avant même que j'ai vu le bus arriver, que je vais vouloir me mettre à courir pour l'attraper. Avant même de l'avoir perçu, mon cœur a déjà commencé à accélérer son rythme. Parce qu'un pan de moi-même, non conscient et non volontaire, a déjà capté l'information que quelque chose, et que notamment le bus était en train d'arriver, et c'est lui qui a donné les commandes et le corps a répondu aussitôt. Le cœur qui s'est accéléré, il a généré un certain nombre de fonctions qui à ce moment-là a amené l'information en conscience. Ça veut dire qu'on est dans un espèce de travail d'équipe permanent, etc. Le cellulaire et le corporel a une sensibilité et une finesse qui fait qu'il est en prise sans aucune frontière et aucune barrière. Alors que le conscient et le volontaire et le mental et le cortex, eux, ils le sont. Ils ont des présupposés et des schémas. Ce sont des systèmes qui fonctionnent principalement par l'exclusion. Donc tout ce qui n'est pas possible, tout ce qui n'est pas connu, ça n'existe pas et on rejette. Le corps n'a pas ce problème-là, c'est pour ça qu'il ne sait pas mentir. Et c'est pour ça que quand il amène un symptôme, il donne toujours une information qui est pertinente, qui est vraie, qui est parfois bousculante, violente, douloureuse, inconfortable. Mais dont le but n'est à aucun moment de nuire. Dont le but est en permanence toujours d'être une information. Mais l'information est d'autant plus virulente et intense qu'on la fait taire pendant longtemps.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et ça m'amène à la question suivante, c'est dans quelle mesure nos croyances et la façon dont notre mental va percevoir la réalité, et justement le diviser, le cadrer, etc., va engendrer des mécaniques dans notre corps qui vont restreindre sa capacité à se soigner, à aller bien par lui-même ?
- Speaker #1
Bien sûr. Ce sont tous les gens qui vous disent à un moment donné, je l'ai fait parce que je ne savais pas que c'était impossible. Et que notre perception du monde et le cloisonnement, qui est la manière avec laquelle nous regardons les choses, limite notre perception, qui est une perception dont on a conscience. Parce que l'autre perception, elle, elle est là en permanence. Puisqu'on nous sent intrigués en permanence avec la trame. Dans notre corps, ça se passe à travers une zone corporelle qui s'appelle les fascias. Dans les fascias, les fibroblastes, dans ce tissu particulier, sont intrigués. Et donc, ce qui se passe au niveau du majeur, l'angle... du petit orteil du pied, le C. C'est-à-dire qu'il y a un champ informationnel instantané. Ce qu'on rencontre quand on fait des champs expérimentaux, notamment justement dans les questions de la précognition, de la télépathie, d'un certain nombre de choses comme ça, où on voit qu'il y a des champs informationnels qui peuvent circuler qui sont totalement en dehors de ces plans biomécaniques. Ça, notre plan conscient, notre mental, parce qu'il a besoin de se mettre en prise avec le réel, donc de cloisonner les choses, il va les exclure. Et donc, ce n'est pas sur lui qu'il va falloir s'appuyer. Lui, il va générer peut-être même des freins. Combien de personnes... Si vous avez un jour une personne qui vous dit Voilà, je suis en état de stress important, etc. et que vous lui dites Écoute, assieds-toi et respire. et que la personne vous dit Mais non, mais attends, c'est sans commune mesure avec le stress qui est le mien. Elle va ne pas se permettre, elle va s'interdire l'expérience. Alors que, je suis désolé, mais si on est en stress, on s'assied, on fait quelques respirations profondes, eh bien, une grande partie... pour ne pas dire la totalité du stress diminue et disparaît. Mais que cette petite impossibilité qu'on a mise en place, elle se décline à permanence et à plein de niveaux et à plein de moments. Et c'est dans toutes ces castrations et ces interdits à la vie et aux vivants qu'on empêche l'expression, qui est l'expression profonde de ce champ de conscience qui est que nous sommes un être beaucoup plus vaste que nous ne le pensons et ne le croyons. Et c'est ce qui pose les impossibilités. Sauf que ces impossibilités, elles se traduisent dans le corps. C'est-à-dire qu'à partir du moment où je limite mon champ visuel, Et bien je vais limiter ma capacité à percevoir des choses. A partir du moment où je limite mon champ d'action, je vais limiter mon amplitude articulaire. A partir du moment où je limite mon amplitude articulaire, je vais moins faire travailler mes muscles, ils vont petit à petit se rétracter, diminuer, etc. C'est-à-dire que ma façon de percevoir le monde... va déterminer la manière avec laquelle je vais, j'utilise souvent l'expression givariser, comme les givaros qui étaient les réducteurs de tête, je vais petit à petit réduire mon potentiel d'action, de vitalité, donc mon potentiel d'équilibre, d'homéostasie corporelle, de capacité à ramener de l'équilibre dans un champ, dans lequel peut-être à un moment donné c'est un champ de mine, parce que la vie n'est pas un fleuve tranquille obligatoirement, on rencontre des situations difficiles, etc. Et que de la manière de les traverser va dépendre de ma capacité à en sortir ou pas.
- Speaker #0
Et du coup, dans quelle mesure vous pensez que... Le cerveau, le mental, les croyances, tout ce qui appartient à cette sphère de croyance, de ce qu'on projette sur notre réalité et notre corps, peuvent œuvrer ensemble pour retrouver cette harmonie ? Dans quelle mesure ça doit partir du corps parce qu'il crée une maladie, parce qu'il crée un symptôme pour guérir et ouvrir le champ à notre mental ? Ou dans quelle mesure c'est en changeant nos croyances qu'on va pouvoir créer de la modification interne dans notre corps et notre biologie ?
- Speaker #1
Mais les deux, mon capitaine ! C'est-à-dire que là, vous êtes en train de segmenter. Et donc, au contraire, c'est que ça va fonctionner ensemble. C'est-à-dire que c'est interactif, c'est-à-dire que notre corps va créer de la tension, de la souffrance, etc., de la maladie, pour interpeller, c'est-à-dire faire ce que dit la médecine chinoise, c'est-à-dire que la douleur et la souffrance ramènent de la conscience dans la zone qui fait mal. Donc on est obligé d'y retourner et d'y aller. Et à partir de ce moment-là, ce qu'on va en faire va déterminer la manière avec laquelle le rétroactif, la rétroaction va pouvoir se faire, et ramener la notion de l'équilibre, et à partir de ce moment-là, le symptôme n'aura plus besoin d'être. mais qu'à l'identique des plans de conscience au plus profond de nous-mêmes, vont nous conduire à aller à la rencontre de la maladie ou de la tension. Ça s'appelle l'actement qui est réussi. C'est la manière avec laquelle nos sphères non conscientes, parce que nous sommes en train de nous fourvoyer et de nous tromper de direction, vont nous ramener à cela. Et donc c'est un travail d'équipe, c'est-à-dire qu'en permanence il y a une interaction entre le corps, les structures profondes et puis le mental, parce que pour pouvoir faire que les choses se rééquilibrent, il faut que ça monte en conscience. C'est-à-dire que l'individu prenne conscience de ce qui se joue, parce que c'est ce qui lui donne la possibilité de réoccuper la place d'acteur, de ce qui est l'acteur de sa vie, et non plus d'être victime ou ballotée par les événements qui sont les événements extérieurs, ou d'être victime du symptôme ou de la manifestation et de la douleur, qui fait qu'à ce moment-là, La seule stratégie qui lui semble valable, c'est celle d'anesthésier ou de faire taire. Sauf qu'anesthésier ou faire taire la zone douloureuse, c'est comme couper le fil de quelque chose qui est en train de vous dire qu'il y a un truc qui ne va pas. Et donc, la rétroaction qui existe entre le corps et l'esprit, elle est essentielle et elle est majeure. Et ce qui est au centre de ça, c'est ce qu'est la conscience individuelle. C'est ce qu'est, non pas l'état du moi, mais c'est véritablement peut-être ce que Jung avait approché avec le soi. ou ce que Groff avait approché avec le soi transpersonnel, ou ce que Robert Sheldrake avait approché avec les champs morphogéniques, etc. C'est-à-dire quelque chose qui appartient sans doute à un monde qui est subtil, qui est difficile à percevoir, qui est peu tangible, etc. Mais qui est en fait ce qui tisse les fils de la trame et de l'interaction, dans lesquels finalement, peut-être que les corps, c'est des marionnettes qui sont interagis par quelque chose, mais qui à un moment donné amènent l'info. Et écouter ce que la marionnette a à nous dire, c'est majeur. Respecter l'enveloppe dans laquelle cette conscience existe et elle habite, c'est majeur. Parce que ça, c'est un principe qui est le principe même de l'axe de la vie. C'est-à-dire l'accueil de ce qu'elle est, de ce qu'elle signifie, de ce qu'elle représente, mais aussi de ce dont elle a besoin, de ce qu'il faut respecter en elle, etc. Et la conscience joue pour ça un rôle majeur.
- Speaker #0
Mais donc c'est intrinsèquement lié et on ne peut pas vraiment dissocier ces deux ou ces... Toutes ces différentes dimensions qui sont à l'intérieur de nous, elles communiquent en permanence ?
- Speaker #1
Elles communiquent en permanence, c'est intrinsèquement lié, c'est intriqué, c'est le principe d'intrication qu'on retrouve d'ailleurs en physique quantique, etc. C'est la notion des particules qui sont, quand elles ont été intriquées ensemble, etc. Vous interagissez sur une, l'autre qui est à des milliers de kilomètres va réagir de la même façon, parce que ce phénomène de l'intrication est un phénomène d'un lien indéfectible qui existe effectivement au fond. Et il y a un lien indéfectible entre notre réalité physique, qui est l'expression de notre conscience dans le temps d'ici et maintenant.
- Speaker #0
Et donc comment vous expliquez que parfois certaines personnes, ou même nous-mêmes d'ailleurs, on a l'impression d'avoir pris conscience d'un processus qui se joue, d'une limitation qui se joue, notre corps est en réaction par rapport à ça, mais malgré le fait qu'on a l'impression d'avoir pris conscience, quelque chose ne change pas et ne guérit pas à l'intérieur de nous.
- Speaker #1
Oui, parce qu'il y a... Il y a tout un travail d'équipe de fond. Mais c'est un peu comme quand vous dites à un ami ou une amie un certain nombre de choses et qu'il vous dit qu'il a bien compris. Et puis quand il sort, il va recontinuer le même comportement. Parce qu'il a compris une chose, il a compris quelque chose intellectuellement ou mentalement. Mais ce n'est pas cette compréhension-là qui est celle qui va faire transformer l'être. C'est la compréhension du cœur, ce n'est pas celle de la tête. Et donc ça a besoin de rentrer en connexion avec quelque chose qui est beaucoup plus charnel, qui va être un vécu, qui va se traduire par un ressenti émotionnel. Par un impact, d'ailleurs, en consultation, quand on reçoit un patient et qu'on l'amène à toucher du doigt le sens, il se passe avec ce phénomène de l'insight, un phénomène qui est absolument physiologiquement manifeste. C'est le rire, les larmes qui émergent, la température qui monte dans le corps, les yeux qui deviennent rouges, la personne qui éclate de rire, etc. C'est-à-dire qu'il y a plein de manifestations qui montrent que là, il y a eu un accueil. Ou sinon, c'est ce qui se passe dans les nuits qui suivent, à travers les rêves et éventuellement les cauchemars qui arrivent. où là, quelque chose au plus profond accuse réception du message. Mais parfois, quelles que soient les raisons, parce qu'il y a des structures différentes en nous, on a un niveau de conscience qui s'appelle le moi. C'est le niveau de conscience qui est en prise avec la densité, la dualité, le réel, le manifesté et tout. Lui, c'est un niveau de conscience qui est insécure. Donc sa finalité pour lui, c'est de bien tenir les choses, de bien les maîtriser, de bien les cadrer. Quand on lui propose quelque chose qui risque de le déborder ou qu'il ne comprend pas ou qu'il ne connaît pas, il va commencer à mettre en place des systèmes. C'est lui qui va saboter un certain nombre de choses. Pour quelle raison ? Pas parce que ça lui plaît ou etc. Mais c'est parce qu'il a peur que ça remette en question et en cause tout ce qui est la manière avec laquelle il gère les choses. Et c'est là où on va trouver ces espèces de moments où la perception ou la pensée et le niveau et l'état de conscience se cloisonnent. C'est pour ça que de temps en temps, pour certaines choses qui sont profondes et difficiles, il faut aller vers des états de conscience modifiés parce qu'on va pouvoir débrayer, on va pouvoir ouvrir des portes. qui à ce moment-là vont faire qu'un champ informationnel neuf, nouveau, plus large et plus vaste va arriver. C'est parfois bouleversant.
- Speaker #0
Je voulais aussi voir quelque chose avec vous, c'est par rapport à la philosophie taoïste et la médecine chinoise. Quels enseignements fondamentaux de la médecine chinoise et du taoïsme peuvent nous guider pour comprendre les dynamiques du corps et de l'esprit ? C'est un peu ce dont vous avez parlé finalement, mais quels sont ces préceptes philosophiques qui s'appliquent aussi fondamentalement au corps à travers les grandes lois ?
- Speaker #1
Je pense que c'est ce qui est imagé et illustré par la théorie du yin et du yang et la représentation du yin et du yang, ces espèces de deux tétards qui s'entrelacent. C'est-à-dire que nous sommes dans un univers dans lequel c'est la dualité qui crée la réalité. Et elle est nécessaire, cette dualité, à créer la réalité. Sauf qu'en créant la dualité, on crée la séparation et le morcellement. Et le morcellement, c'est le secret de la peur, de la tension, voire de la maladie. Parce que la maladie, comme on dit en médecine chinoise, elle naît de l'unité. La maladie, la santé, pardon, naît de l'unité, la maladie naît du morcellement. Et donc, c'est une espèce de hiatus, de fond, qui est qu'on s'inscrit, on s'inscarne dans une réalité à travers la dualité, mais on doit être capable de dépasser cette dualité. Et en ça, le symbole des yin et du yang nous donne vraiment cette info, parce qu'il montre comment ces deux forces qui ne sont pas antagonistes, contrairement à ce qu'on croit, sont des forces qui sont inverses, mais qui sont complémentaires. Et d'ailleurs, ce ne sont pas des éléments avec des aspérités, ce sont des formes de tétards qui sont arrondies. Donc il n'y a rien qui se heurte et qui est en lutte. Et ça, c'est un enseignement majeur, notamment qu'on retrouve dans la médecine, c'est-à-dire que quand il y a une tension qui se manifeste, on ne lutte pas contre ou on ne cherche pas à s'opposer à. Et que toute zone qui est en tension d'excès rentre en résonance obligatoirement avec une zone qui est en tension de vide. Et que l'idée de fond, elle est que l'équilibre, on va le retrouver juste en permettant aux pleins d'aller remplir le vide. Et que donc, pour que ça, ça puisse fonctionner, il faut intégrer et comprendre cette deuxième dimension de ces philosophies-là, c'est que la vie, c'est mouvement. La vie, c'est la mobilité. La vie, c'est le changement permanent. Ça n'est pas la chose qui s'arrête. Ça n'est pas la certitude. Ça n'est pas l'élément que l'on fige et que l'on bloque. Ça, c'est la mort. Ça, c'est la cristallisation. Ça, c'est la chose qui fait qu'on se saucifie, qu'on devient quelque chose de dur et de non mobile. La vie, elle, c'est souplesse, c'est mouvement. C'est acceptation, c'est accueil. À partir de ce moment-là, on est finalement dans la philosophie de La Fontaine, avec la chaîne et le roseau. Ce qui fait le principe de vie et qui fait qu'on traverse la vie, c'est parce qu'on a la souplesse pour faire face. La souplesse du roseau, ça ne veut pas dire qu'il abdique de lui-même, ça veut dire qu'il ne s'oppose pas à ce qui s'exprime. Et ça, c'est le deuxième pan, avec les notions du yin et du yang, la capacité à recevoir ce qui s'exprime et à l'accueillir comme tel, et à s'en servir pour faire quelque chose. Et ça, quand vous le rencontrez, moi je l'ai rencontré à travers la pratique de l'aïkido. C'est quelque chose qui est bouleversant. Parce que nous, qu'est-ce qu'on nous apprend en Occident ? Vous avez quelque chose qui arrive et qui vous semble nuisible, etc. Vous vous opposez, vous bloquez, vous luttez contre. En aïkido, qu'est-ce qu'on vous dit ? Plus l'autre, il vous veut du mal, plus il faut accueillir ce qu'il vous veut. Et là, c'est quelque chose qui semble totalement aberrant et antinomique. Et quand c'est un type qui fait 120 kilos et qui arrive et qui veut vraiment, etc. Et que vous pratiquez quand même et que vous utilisez et que ça fonctionne. C'est-à-dire que parce que vous accueillez le coup qu'il est en train de vous mettre, vous êtes capable à ce moment-là de vous en servir et d'en faire quelque chose, et qu'il se retrouve deux mètres plus loin à plat ventre, là vous voyez qu'il y a quelque chose qui existe et qui fonctionne, qui fait que peut-être bien que quand il va y avoir une tension qui émerge dans mon corps, je vais peut-être pouvoir en déduire que plutôt que de m'opposer à elle, de la faire taire ou de l'empêcher d'exister, je vais peut-être me servir de ce qu'elle génère pour aller rétablir l'équilibre. Et dans ces philosophies-là, il y a vraiment cette notion qui est une notion finalement...
- Speaker #0
à la fois d'humilité et d'accueil complet du principe de la vie et du vivant. C'est-à-dire que tout ce qui se manifeste en moi est une expression de la vie et du vivant. Et quand c'est inconfortable, il faut que j'en déduise certainement que cet inconfort n'est pas lié au principe même de la vie, mais au fait que je ne lui donne pas le terrain favorable à son expression. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on change radicalement le rapport à soi, radicalement le rapport aux épreuves de la vie, et ce n'est pas toujours simple. radicalement le rapport à la maladie, et ça ne veut à aucun moment dire qu'il ne faille pas traiter, mais ça veut dire qu'il faut traiter en ayant une conscience différente de ce qu'est la maladie. C'est un... Comment on va appeler ça ? C'est une révolution au paradigme. D'accord ?
- Speaker #1
Oui, c'est une invitation à se rendre beaucoup plus perméable, finalement, à ce que la vie est, au lieu de lutter contre quelque chose, mais vraiment d'œuvrer avec, et que même si ça génère de l'inconfort, parce que ça nous enlève de cette zone de contrôle, qui d'ailleurs est illusoire, nous permet de retrouver ce flot naturel.
- Speaker #0
Et le pétude paille qui descend sur la rivière, il ne se heurte jamais au caillou.
- Speaker #1
Ou même l'eau.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Son principe de mouvance éternelle.
- Speaker #0
Voilà. Ce principe du mouvement, ce principe de se couler dans le flux qui est le flux de la vie. Alors que si vous êtes dans la rivière qui descend et que vous essayez d'éviter, vous allez vous épuiser. De toute façon, quand vous allez taper le caillou, ça va faire mal. Et donc, on est vraiment là dans une logique, effectivement, qui est dans une logique de fluidité, une logique de flux, une logique de permanente circulation et de permanent renouvellement de ce qu'est le principe de vie et qu'il faut accueillir et accepter en soi. Sauf que comme nous sommes des enfants un peu peureux et qui manquent un peu de confiance dans le principe de vie, nous voulons essayer de la retenir, de la tenir, de la contrôler, de la gérer et de la maîtriser. La vieille coquine, elle nous échappe à chaque fois.
- Speaker #1
Et vous trouvez que ça, c'est purement et plutôt occidental que dans d'autres cultures ?
- Speaker #0
Non, c'est dans toutes les cultures.
- Speaker #1
Pas par l'être humain alors ? Pas sûr. Parce qu'on est un cerveau rationnel ?
- Speaker #0
Oui, et puis parce qu'on est dans quelque chose qui est à nouveau cette structure du moi, qui est une structure insécure. Le moi, il est nécessaire parce qu'il nous met en prise avec le réel. Donc c'est lui qui va nous permettre de lutter, de combattre, de faire face aux choses, etc.
- Speaker #1
Ou même d'avoir de la vision.
- Speaker #0
Mais voilà. Mais sauf qu'il ne faut pas lui faire croire qu'il est plus que ce qu'il est. Or, chez nous et dans nos cultures, dans les mondes actuels, et en Orient comme en Occident. Le moi, il est devenu un petit empereur. Il est devenu un petit roi qui croit que c'est lui qui commande. Et ça, c'est comme dans l'image de la calèche que je cite dans un de mes livres, où j'ai dit, mais voilà, le moi, c'est le cocher. Le soi et celui qui connaît la destination, c'est le passager qui est dans la calèche. Mais quand le cocher commence à croire que c'est lui qui commande tout, c'est là où ça ne va plus. Et c'est là où ça commence à... Et malheureusement, ça, toutes les cultures du monde sont en emprise avec ça. En dehors de quelques individus qui sont en dehors un petit peu de ça, qu'on retrouve d'ailleurs... Tant en Occident, quand vous voyez ce qu'a été la grande époque de la Grèce antique, ce qu'a été la grande époque romaine, ce qu'a été la grande époque du Moyen-Âge chez nous, etc. Quand vous voyez ce que sont les traditions amérindiennes, etc. Vous voyez que dans toutes les traditions, toutes les cultures, toutes les époques, il y a eu, et ça a été le cas pour la Chine, c'est-à-dire que la pensée taoïste et la pensée shinto au Japon. C'était le fait de quelques-uns. Ce n'était pas le fait de la population générale. Mais il y a en même temps quelque chose qui est une sorte de philosophie de fond, qui est qu'on a plutôt tendance, parce qu'on est dans la volonté de la maîtrise de la matière, à être dans cette idée-là dans l'Occident. Alors que c'est vrai qu'en Orient, il y a quand même une espèce de trame de fond qui est là, où il y a un peu plus d'attente et de confiance dans ce qu'est le principe de vie. Mais ne nous inquiétons pas, ils sont en train de nous rattraper et le matérialisme est en train de les plomber comme nous.
- Speaker #1
Donc vous trouvez que ça ne s'arrange pas au niveau de notre civilisation, cette quête ?
- Speaker #0
Nous sommes dans des époques de décivilisation. Nous sommes dans des époques dans lesquelles ça devient de plus en plus compliqué de se tenir droit et la traiter haute. Ça devient de plus en plus compliqué. Moi, je ne peux que vous féliciter sur le projet qu'est le vôtre, parce que dans nos époques, parler de la conscience, je vous garantis que ce n'est pas obligatoirement ce que la majorité des gens ont envie d'entendre, sont intéressés à entendre, etc. C'est-à-dire que c'est vraiment, c'est un propos qui est une vraie mission, c'est un vrai challenge, mais ça fait partie de ces zones dans lesquelles il y a des zones d'éclaircie, des zones de lumière qui font que, oui, ceux qui ont envie de se tenir droit, ceux qui ont envie de comprendre et de savoir, Franchement, ils auront là la matière.
- Speaker #1
C'est assez paradoxal parce qu'on voit aussi beaucoup d'éveil quand même avec surtout nos générations. On voit que beaucoup de personnes finalement essaient de redonner du sens, un sens fondamental et peut-être un peu moins mental aux choses, à l'origine, à qui on est, à où on va.
- Speaker #0
Bien sûr, je sens aussi beaucoup quelque chose qui en vous est dans un besoin de cette croyance-là, etc. Mais quand on regarde TikTok, on n'est pas du tout... Il faut comprendre qu'à nouveau, le fait d'exister, de vivre dans des milieux qui sont des milieux dans lesquels on se pose ces questions-là. Et c'est quand même quelque chose qui est rassurant, parce qu'effectivement, il y a toute une frange de la population qui est dans cette question-là, qui est dans cette réflexion-là. On l'a eu à une certaine époque, c'était la mystique religieuse qui apportait ça, donc c'était les retraites dans les monastères, etc. Mais on a encore aujourd'hui des gens qui font le chemin de Compostelle, on a encore aujourd'hui des gens qui font du zen ou qui font de la méditation bouddhiste. Moi, j'interviens tous les ans dans un DU de médecine qui s'appelle médecine, méditation et neurosciences. C'est-à-dire que même dans la neurologie et dans les sciences médicales les plus poussées d'occidentale, on amène du mindfulness, on amène de la capacité à comprendre que oui, donc il y a vraiment là quelque chose qui est... Mais il y a un vrai travail, il y a un vrai travail tout le temps, tout le temps, tout le temps. Il faut tout le temps tenir son bâton de pèlerin pour aller et pour avancer vers ça. Parce que c'est un petit peu ce qu'on trouve dans beaucoup de philosophies, mais même comme dans la guerre des étoiles, l'obscurité avance plus facilement que la lumière.
- Speaker #1
Vous croyez ?
- Speaker #0
Oui. Mais il ne faut quand même pas oublier qu'une seule bougie dans la nuit, elle se voit très très loin. Et que donc, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup d'obscurité qu'une seule bougie ne va pas commencer à éclairer. Mais il faut vraiment être dans cette idée-là. C'est-à-dire que l'obscurité est quelque chose de facile. La lumière et la luminosité, la station debout, c'est un effort permanent sur le plan physique. Mais sur le plan psychique et sur le plan mental et sur le plan conscience aussi. Et donc l'ouverture de la conscience, c'est un vrai projet. C'est un vrai projet, c'est un vrai cadeau de vie.
- Speaker #1
C'est un vrai chemin, surtout qui demande vraiment de choisir de l'endurance, de la discipline, je trouve. Et qu'on a tendance à confondre le fait d'émaner de la lumière et de rayonner et de briller. Et moi, je trouve que c'est plutôt ça l'enjeu, on va dire, de nos générations à travers TikTok ou les réseaux sociaux. C'est qu'on croit qu'on va chercher la lumière, qu'on se reconnecte à quelque chose de spirituel, à une avance. Moi,
- Speaker #0
je trouve que c'est la lumière noire.
- Speaker #1
Mais voilà, la lumière est un peu de l'esbrouf, en fait, des paillettes.
- Speaker #0
C'est ça. C'est plus que des paillettes, c'est vraiment l'esbrouf. C'est-à-dire que c'est la lumière qui éloigne de soi, justement. C'est celle qui morcelle. C'est celle qui crée la multiplicité, c'est celle qui crée et donc qui petit à petit éloigne de soi.
- Speaker #1
Oui, parce qu'elle va encore plus finalement faire grandir cette partie de nous dont vous parliez, l'identité, le moi, l'appartenance à quelque chose qu'on croit être vrai à propos de nous et qui nous enferme.
- Speaker #0
Et qui peut être particulièrement destructeur, mais qui conduit aussi à des comportements sur le plan alimentaire, sur le plan du quotidien, etc., qui vont aller avec ça. Mais il y a une possibilité, il y a une capacité à répondre. Parce qu'effectivement, dans ce que vous dites, c'est tout à fait vrai. Moi, je vois énormément de jeunes qui se lancent, qui font des projets, qui veulent aller vers l'excellence, qui cherchent à faire le meilleur, qui, quand ils vont ouvrir une petite boîte pour faire de l'ébénisterie, ils vont essayer de faire du beau, du magnifique, etc. Quand ils ouvrent un truc de maraîcher, ils vont essayer d'avoir les bons produits. Donc, cette quête, elle est là. Elle est d'autant plus là que les générations comme la mienne sont ceux qui ont quand même bien destroy l'ensemble. C'est-à-dire qu'ils ont participé sous une pseudo-croyance de liberté. Ils ont confondu liberté et libertaires, et ils ont confondu liberté et absence de règles et structures. Mais la conscience, la lumière, l'attitude droite, etc., ça induit de la responsabilité, ça induit de l'investissement, ça induit de la nécessité, au contraire, à la rectitude, et pas à la satisfaction de l'instant, etc. Ça demande une conscience. extrêmement forte et une confiance extrêmement forte.
- Speaker #1
Et je trouve que quand vous utilisez le mot responsabilité, il est très juste parce que la responsabilité, on pourrait croire qu'elle nous remet dans quelque chose d'individuel. Mais quand on reprend cette responsabilité-là qui nous est personnelle, on peut se remettre en phase avec le monde. Bien sûr. Parce qu'on voit le monde en ce moment-là tel qu'il est.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Plutôt que tel que nous sommes et ce qui est en manquement à l'intérieur.
- Speaker #0
Bien sûr. Mais rien n'est plus réjouissant que de voir la confiance et le fait d'avoir rassuré un enfant dans son yeux et dans son regard. Parce qu'on lui a apporté quelque chose qui est la parcelle d'humanité, qui est celle qui est celle qui est en lien avec cette conscience. Bien sûr, nous avons perdu une partie de cette parcelle d'humanité parce que nous sommes devenus des consommateurs. Nous sommes devenus des gens qui ne sont que dans l'horizontalité. Et c'est vrai que notre époque, elle a besoin d'un petit peu de verticalité. C'est-à-dire qu'on redresse un certain nombre de choses. Et la question du sens et la question de la conscience s'inscrivent totalement dans cette notion de verticalité.
- Speaker #1
totalement parce qu'elle redonne de l'origine et cette quête de sens j'aime bien avoir vraiment double de la sens de la signification mais aussi d'où je viens et où est ce que je vais et quand on reconnecte à cette trame ça nous dépasse tellement que ça nous oblige une certaine façon à nous rendre perméable à ce qui est tout autour de nous sinon se sclérose dans notre propre fin et notre propre origine et ça se démontre rien qu'à travers le mot sens parce
- Speaker #0
que le sens ça veut dire quoi c'est le sens que je donne à quelque chose parce que je le comprends C'est la direction dans laquelle je peux aller, mais c'est ce qui me permet de percevoir le réel. Nous en avons cinq. C'est-à-dire que la notion du sens, elle est vraiment quelque chose qui reconstruit, qui est vraiment osmotique, donc qui refait de l'unité.
- Speaker #1
Et par rapport à ce que vous disiez sur la civilisation et ce que vous remarquez dans les dynamiques de consommation, etc., j'avais lu un de vos livres qui s'appelle Aux sources de la maladie qui met en lien l'écologie individuelle et l'écologie planétaire. Et je l'avais trouvé très intéressant dans le fait que, en fait, vous ramenez quelque chose de l'inconscient collectif, finalement, et de ce qu'on vit tous à une échelle planétaire et ce qui sommeille en nous individuellement. Est-ce que vous pouvez en parler un petit peu plus ?
- Speaker #0
Oui, c'est-à-dire qu'on est là dans quelque chose... Par exemple, aujourd'hui, on peut comprendre et on peut vivre quand on regarde les documentaires qui sont diffusés sur la manière dont on a reconstruit Notre-Dame. Et vous vous rendez compte que la reconstruction de Notre-Dame, ça n'a pas simplement été des pierres qu'on a empilées, des morceaux de bois qu'on a attachés ensemble, mais que ça a été quelque chose qui a pu exister parce qu'il y a eu une espèce d'osmose, une espèce de construction d'une conscience collective de tous les gens qui ont travaillé à cette reconstruction et qui étaient tous... porté dans une direction qui était une direction commune et qui était une direction d'élévation. Et qu'à travers la reconstruction de Notre-Dame, on a reconstitué l'âme des choses. On a redonné aux professions la fierté d'être. On a redonné aux gens qui y travaillaient la fierté de ce qu'ils faisaient, quel que soit le job qu'ils faisaient. C'est intéressant de voir, j'ai vu sur Arte, il y avait un documentaire qui était assez intéressant, même les gens qui ont serré des boulons, des échafaudages, etc. sont devenus des gens qui... sont maintenant en train de vous dire, mais maintenant que c'est fini, on va presque faire une dépression. On est presque dans la dépression postprandium, c'est-à-dire qu'on a donné naissance à quelque chose, on a participé, on a donné de la vie à quelque chose, et maintenant, on a l'impression que ça nous échappe et qu'il nous manque un truc. Non ! Parce qu'en fait, c'est juste ce temps du vide qu'on arrête l'activité. Mais il y a vraiment quelque chose de magnifique qui a été construit. Et c'est ce que j'essaye d'évoquer dans les sources de la maladie. Quand on est dans... Dans le phénoménal et l'événement cier du hasard et de la fatalité, de l'horizontalité, où on rencontre par hasard les choses, etc., on est coupé de la vie et du vivant. Donc on coupe la relation à la vie en soi. Et c'est elle qui va générer ça. Lorsqu'on reconstitue l'unité, à partir de ce moment-là, les choses redeviennent de la vérité et du vrai, du vivant. Les cellules refonctionnent entre elles. Et bien sûr que la cellule du pouce, elle a besoin d'être fière de ce qui se passe au niveau du talon, au niveau de l'estomac, au niveau du foie. On n'est pas dans quelque chose qui se nomme de cette façon-là au niveau cellulaire. Mais on est dans de l'échange informationnel. Et il est quelque chose qui est quelque chose de fondamental et quelque chose d'essentiel. Et c'est là où la question du sens, elle est. Et nos cultures sont devenues des cultures barbares parce qu'elles ne respectent plus le vivant. Elles l'ont nié, le vivant. Elles l'ont nié d'abord. chez les animaux, dans les plantes, dans les manières de cultiver, de faire les choses, etc. Et cette espèce de notion que j'appelle l'écologie planétaire et l'écologie globale, c'est que par la conscience que je reprends de l'impact de chacun de mes gestes et de chacune de mes façons de penser les choses, je vais aller nourrir une espèce de champ collectif dans lequel cette façon de penser et de gérer et de maîtriser les choses va apporter quelque chose à ce Ausha et va petit à petit modifier des comportements de cette façon-là. Il s'y passe des choses qui sont absolument étonnantes. Et il y a eu des époques où des gens avaient compris ce genre de choses. C'est pour ça qu'ils ont construit des lieux dans lesquels on a regroupé des gens qui pensaient dans la même direction. Ça a constitué ce qu'on appelle un égrégore, c'est-à-dire on a regroupé des champs vibratoires et fréquentiels, des manières de penser et des consciences qui sont allées nourrir quelque chose pour aller contrebalancer l'obscurité du monde. Et c'est un vrai projet. Mais c'est un projet qui n'est pas un projet simple, parce que bien entendu que les sphères de l'horizontalité, elles n'aiment pas bien entendre ce genre de choses. Et donc il faut le savoir, il faut comprendre qu'à nouveau, comme je le disais, la station debout c'est un effort physique, c'est des fibres musculaires qui travaillent, c'est des structures osseuses, etc. Et bien la station debout sur le plan psychique, c'est plein de choses qui travaillent à l'intérieur de nous et qui nous demandent d'être là, d'être présents. D'être motivé, de porter les choses, de se lever le matin avec l'envie d'y aller, avec l'envie de faire, avec l'idée du but, l'idée de la direction qu'on va aller, et de comprendre qu'on est là dans ce qui est une direction qui porte une idée comme celle de l'horizon. C'est-à-dire que c'est une direction, ce n'est pas un truc qu'on doit atteindre, mais c'est une direction vers laquelle on va. Quand on se dirige vers l'horizon, on ne l'atteint jamais.
- Speaker #1
C'est même une perspective presque.
- Speaker #0
C'est une perspective, et c'est quelque chose qui est vaste comme l'univers. Et qui en même temps est quelque chose qui se boucle.
- Speaker #1
Il y avait une belle image que j'avais entendue par rapport à ça. Et justement, l'horizon, il est infini. Et si on n'a quand même pas une direction, on ne va nulle part. C'est l'histoire du voilier.
- Speaker #0
Absolument. Qui,
- Speaker #1
s'il ne sait pas où il va, aucun vent ne lui est ni favorable ni défavorable.
- Speaker #0
C'est Sénèque qui a dit ça.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et à partir du moment où les vents poussent et qu'il sait où il veut aller, il peut aller quelque part.
- Speaker #0
Oui, Sénèque avait dit, s'il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il veut aller. Voilà. Et donc, ça revient à ce que vous dites et ce que je disais tout à l'heure, quand je disais que nos traditions aussi avaient eu ces éléments de sagesse. Sénèque, Platon, Hippocrate sont des gens qui avaient une connaissance. Et puis ensuite, après, ça a été intéressant parce qu'il y a eu tout un temps où la médecine était associée à la religion, c'est-à-dire que les médecins, c'était souvent des prêtres, etc., que ce soit en Égypte, en Grèce, etc. Ensuite, après, la connaissance sophistiquée, elle est allée chez les astronomes. Et donc là, après, on a eu effectivement Galilée, Kepler, un certain nombre de gens comme ça, qui ont commencé à poser justement des registres et à dire, mais attendez, la vie et la Terre, ce n'est pas quelque chose de plat, mais c'est quelque chose de rond et de global. Et finalement, ils parlaient exactement de ce dont nous sommes en train de parler. C'est-à-dire que la vie, ce n'est pas quelque chose de plat, c'est quelque chose de rond et global. Et que la Terre, il en est ainsi, que les planètes, il en est ainsi, que notre univers en est ainsi. Et que plus je vais aller chercher et observer les choses dans l'infiniment grand, avec des... comment on appelle ça ? télescope de plus en plus puissant, plus je vais rencontrer la même chose que ce que je vais rencontrer avec des microscopes de plus en plus puissants. C'est-à-dire une infinité qui a abandonné ce boucle et qui fait que dans l'infiniment grand, je retrouve l'infiniment petit réciproquement. Et là, on retrouve cette notion holographique qui est celle que j'évoquais tout à l'heure pour la conscience.
- Speaker #1
Et en fait, on n'invente rien. On ne fait que recontextualiser dans l'infiniment moyen et dans nos civilisations ce qui est déjà partout autour de nous.
- Speaker #0
Ce qui est déjà partout autour de nous et qu'on se contente juste de nommer autrement. C'est ça,
- Speaker #1
exactement. à travers Dieu, la vie, la source, l'amour, peu importe finalement. Et justement, ça m'interroge sur cette question d'à quel point votre pratique, elle est une voie initiatique vers ça. Parce que de la même façon, on a plein de voies initiatiques aujourd'hui pour aller se rencontrer, pour aller reprendre conscience de notre corps, de qui l'on est, de notre histoire, de notre humanité. Et en quoi vous trouvez que votre voie, alors quand je dis votre voie, là je parle de la psycho-énergie, mais peut-être de votre voie individuelle et de votre parcours. Elle est initiatique et dans quelle mesure elle permet d'aller vraiment profondément dans ce que vous êtes ?
- Speaker #0
Elle est initiatique parce qu'elle est sans concession. Puisqu'au fur et à mesure que vous arrivez vers de la connaissance, et une connaissance de plus en plus profonde et sophistiquée et fine, moins vous pouvez vous permettre de l'à peu près. Plus vous devez être exigeant avec vous-même, plus vous devez être vigilant à chaque instant sur la façon dont vous pensez les choses, les autres et le monde. plus vous devez être vigilant de la manière avec laquelle vous vous respectez. Vous entretenez votre psychisme comme votre réalité physique. C'est-à-dire qu'on est vraiment dans ce qu'est le schéma de la voix. J'ai à nouveau rencontré ça aussi déjà à travers la pratique des arts martiaux, dans lesquels, à travers les rituels, à travers l'appropriation des katas, des mouvements, des choses précises, on formate quelque chose qui est une dimension physiologique. Mais on ne fait pas que formater ça. On formate un psychisme, on formate une structure, une manière de se positionner. une manière de se mettre en place par rapport au monde, une manière d'accueillir l'autre, etc. Et donc on est là dans un chemin qui est un chemin initiatique. Et la psycho-énergie, les éléments de l'énergie que moi j'enseigne à travers le shiatsu, mais qu'on peut aborder d'autrement, sont véritablement des espèces de marches qui sont des marches qui participent à cette voie initiatique et qui, au fur et à mesure qu'on élève la conscience, vous amènent à une perception qui est une perception de plus en plus grande, de plus en plus fine, mais de plus en plus exigeante. et dans laquelle vous rencontrez de moins en moins de concessions. Mais un peu comme l'ébéniste qui, au fur et à mesure qu'il évolue dans son travail, va de plus en plus voir les défauts. Et plus il améliore sa technique, plus il va être exigeant, et la moindre parcelle qu'on n'aurait pas vue avant, il va la voir, il va voir ce point de détail, etc. Et c'est vraiment ce chemin initiatique, il passe par tout un tas de méthodes ou tout un tas de techniques ou d'approches, et effectivement, moi j'y ai rencontré le mien. C'est-à-dire que là, parce qu'il y a en même temps... À partir du moment où vous devenez toute modestie présente, etc., quelque chose qui représente à un moment donné une référence, vous avez une responsabilité monstrueuse dans ce que vous dites. Dans ce que vous faites, dans ce que vous montrez, nos sociétés sont des sociétés de désespérance parce qu'il n'y a pas une seule des représentations de ce que sont les autorités qui a été digne et qui a été à sa hauteur et à sa place. Aucune des structures de notre monde a montré dans les représentants des autorités quelque chose qui était fiable et sur lequel on pouvait... Et donc il y a une responsabilité majeure à ça parce que sinon vous déstructurez les individus. Ils ont besoin d'avoir des repères, mais comme un phare dans la tempête. Il y a besoin d'y avoir à un moment donné une direction. Si vous avez un tout petit peu conscience de ça, c'est une responsabilité monstrueuse. Et en même temps, quelle joie ! En même temps, quelle force ! En même temps, quelle nourriture ! C'est effectivement extrêmement responsabilisant. On est dans effectivement la quête. On est effectivement dans quelque chose qui est un parcours et un chemin de vie et qui n'arrête pas.
- Speaker #1
Et on est dans des valeurs absolues encore plus extrêmes. Effectivement, vous parlez de cette responsabilité. Mais il y a aussi tout ce pan-là incroyable d'être une source d'inspiration parce que vous pouvez délivrer un message sur des échelles qui sont...
- Speaker #0
C'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #1
L'impact de vos mots, l'impact de vos recherches, l'impact de tout ce que vous portez va pouvoir trouver sa place.
- Speaker #0
C'est vrai, mais là, on est en danger. Parce que quand on commence à prendre conscience de ça... on peut éventuellement risquer de se la jouer un peu et de rentrer dans la toute-puissance. Et malheureusement, c'est ce qui arrive souvent. Et c'est là où il y a aussi, au-delà de la question de la responsabilité, la capacité à remettre sans arrêt en question, à remettre sans arrêt en cause, à réfléchir, à s'interroger sur ce qu'on fait de ce que l'on a. Quels sont les outils, les vecteurs que j'ai en main ? À quoi ils me servent ? À quoi je m'en sers ? Quelle est ma responsabilité par rapport à ça ? Alors c'est très satisfaisant et flatteur pour l'ego de savoir qu'effectivement, On peut avoir une voix qui porte un peu, on peut dire un certain nombre de choses qui vont apporter, qui vont marquer, et c'est quelque chose qui est formidable, et ça nourrit l'âme, et ça nourrit l'être, et ça fait du bien à l'intérieur. Mais en même temps, il faut être extrêmement prudent, parce que très vite, on peut... Vous savez, dans les petites choses qui sont les petites choses de détail, à l'inverse de beaucoup de gens qui écrivent des bouquins, moi, j'ai toujours refusé qu'on mette ma photo sur la couverture des livres. De temps en temps, ils m'ont pris par surprise, ils l'ont mise quand même sans me le demander. Mais par exemple, sur le best-seller mal, il fête ses 30 ans cette année, il n'y a jamais eu de photo. Parce qu'il faut être comprendre aussi que ce que l'on est, ce qu'on a compris, ce n'est pas quelque chose qui nous appartient de cette façon-là. C'est quelque chose auquel on a servi de vecteur et de support, on a participé à quelque chose. Mais finalement d'où ça vient ? Où est-ce qu'on est allé ? aller chercher ça, comment ça s'est construit, jusqu'où on peut penser que, de quel droit on peut penser qu'on veut dire ça, comment peut-on prétendre dire aux autres un certain nombre de choses. Il faut être extrêmement prudent. Et c'est vrai que dans l'écriture de Dis-moi où tu as mal j'ai passé deux ans à réfléchir sur la manière d'écrire. Parce que je ne voulais pas donner des recettes toutes faites. Je ne voulais pas induire un certain nombre de choses. Je ne voulais pas me positionner comme le sachant qui est en train d'expliquer aux autres comment il faut faire. C'est pour ça que dans mon bouquin, je donne plein d'exemples qui me concernent moins. Parce que comme ça, je suis au même niveau que les autres. Je ne suis pas en... Et je pense que ça me protège.
- Speaker #1
D'autant plus qu'on a le sens collectif et individuel. Donc, tout ce que vous pouvez donner va résonner dans une certaine mesure.
- Speaker #0
Mais il y a une responsabilité. Parce que dans ce que l'on donne, moi, j'avais un ami qui me disait qu'un couteau, ça pouvait servir à beurrer une tartine ou à tuer quelqu'un. Et qu'on est là dans le fait que l'outil qu'on transmet, il faut le transmettre de la façon qui convient pour qu'il ne soit pas mal utilisé. Même si vous ne pouvez pas tout maîtriser et tout gérer.
- Speaker #1
Mais ça touche aussi au chemin initiatique finalement des personnes qui en arrivent à des notoriétés parce que soit ils se perdent dans leur ego et ça leur fait du bien et du coup finalement ils s'éloignent un peu de cette voie initiatique de la conscience. Soit ils utilisent cette expérience pour être encore d'autant plus conscients et rendre leur message encore plus universel.
- Speaker #0
Vous avez des noms ?
- Speaker #1
Justement pas trop parce que je me rends compte que finalement les gens les plus inspirants c'est ceux qui sont déjà avancés sur leurs recherches et qui ont déjà un chemin. mais qui ne sont pas encore totalement connus, parce qu'à partir du moment où ils passent une barrière,
- Speaker #0
les autres se sont fourroyés avant.
- Speaker #1
Ça devient objectifié quelque part.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc non, je n'ai pas beaucoup de noms, mais c'est aussi pour ça que je vais interroger les personnes au micro directement.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Mais oui, parce que dans ce domaine-là, et Dieu sait s'il y en a dans les domaines qui sont les nôtres, il y a d'excellents prêcheurs. Après, il faut voir jusqu'où ça va, etc. Et qu'est-ce qui est derrière. Et souvent, aller regarder ce qui se passe en back-office, comme on dit, c'est-à-dire au second plan et dans ce qui est le comportement et la vie personnelle. Et là, c'est parfois des endroits où vous vous rendez compte qu'il y a des grands écarts qui sont absolument incroyables.
- Speaker #1
Il y a peut-être des gens pour être éloquent et être sur scène, et d'autres pour penser. Philosopher le monde.
- Speaker #0
Je pense, c'est ça.
- Speaker #1
Et après, chacun son histoire et sa place dedans.
- Speaker #0
Mais je pense qu'une vérité philosophique et élevée, elle est d'autant plus pertinente qu'elle est simple et qu'elle est humble.
- Speaker #1
Et qu'elle est incarnée aussi.
- Speaker #0
Ou qu'elle est incarnée aussi, évidemment.
- Speaker #1
On peut dire plein de belles choses, mais quand il s'agit de les vivre, on passe à un tout autre niveau. C'est ça. C'est un peu plus bête. Derrière nos grands airs, il y a une grande réponse. J'avais encore plein de questions à vous poser, mais je sens que ça touche à sa fin notre interview. Alors peut-être juste pour finir, est-ce que vous aurez quelque chose que vous auriez envie de transmettre ? Peut-être un message simple, quelque chose qui vous touche en ce moment, quelque chose que vous avez envie de transmettre aux auditeurs qui vont écouter ce podcast ?
- Speaker #0
C'est difficile, c'est compliqué en quelques mots de dire quelque chose. Je pourrais juste dire que quelles que soient les circonstances, et c'est parfois compliqué, ne perdez jamais confiance. Et que plus la difficulté est forte et intense, plus ça signifie que l'énergie potentielle pour trouver la solution existe en intérieur de nous. Que parfois on n'y arrive pas seul, il faut se faire aider. Mais qu'il y a toujours une réponse. Parce que le principe de vie fondamentalement n'est pas destiné à nous nuire. Il est destiné à nous permettre d'avancer sur ce chemin-là. Et que par conséquent, lorsqu'on y rencontre des obstacles, ce n'est pas le principe de vie qui nous met les obstacles. C'est la manière avec laquelle jusqu'à présent nous avons avancé qui les a construits là. Il faut intégrer ça non pas comme étant une idée ou un principe culpabilisant, ça n'a rien à voir avec une notion de culpabilité ou une notion de faute, mais tout le monde à un moment donné peut se tromper ou se fourvoyer, etc. La faute commence à apparaître quand on refuse de voir l'erreur et de la retenir. connaître, parce qu'à ce moment-là, ça veut dire qu'on s'entête. Si on accepte de voir l'erreur, etc., on est capable de rebousser chemin, on est capable de changer de direction, et à ce moment-là, on va se retrouver sur le chemin de la vie. Et elle, elle va à ce moment-là nous amener les... Et tout le monde l'a rencontré, ça, quand on est vraiment dans son chemin, à ce moment-là, par le plus grand des hasards, la vie pourvoit, un certain nombre de choses arrivent et émergent, qui vous met sur le chemin à ce moment-là, les moyens qui sont ceux qui vont vous permettre d'avancer un peu plus. Donc, confiance.
- Speaker #1
Ce message, il est plein d'espoir, finalement. Parce que ça reconnecte à notre humanité complètement imparfaite, dans notre expérience qui peut être parfois très éparse et pas toujours compréhensible.
- Speaker #0
Mais ce qui conduit à la perfection, c'est l'acceptation de ces imperfections. Mais c'est ce que vous trouvez par exemple dans les jardins japonais ou dans le jardin anglais, etc. Ce sont les imperfections, c'est-à-dire les courbes, les zones, les trucs cachés, etc.
- Speaker #1
Même la reconstruction des vases avec...
- Speaker #0
Et c'est ça qui vraiment, ou les jardins de sable, les jardins de pierre, etc. Ce sont ces imperfections qui créent cette espèce de perfection. Parce que c'est le principe même de la vie. Parce que la perfection, ce n'est pas la vie, la perfection, c'est la mort. C'est la ligne droite, c'est le truc linéaire, c'est la courbe qui est plate. Il n'y a rien qui... Tout est parfait, etc. Donc, il n'y a plus de vie, il n'y a plus de vivant. Donc, l'imperfection, ce n'est pas quelque chose où il faut lutter contre, mais c'est par contre quelque chose qu'il faut reconnaître. accepter. Parce que c'est une incitation sur une direction où il y a quelque chose à faire.
- Speaker #1
Oui, ça nous montre notre petite zone à nous.
- Speaker #0
Notre petit chemin à suivre.
- Speaker #1
Merci beaucoup, merci pour cette interview, merci aussi pour cette transmission riche et finalement qui n'est pas allée dans le sens que je l'avais prévu, mais c'est encore plus beau. Moi, ça m'a montré comment finalement me rendre plus perméable, plus justement à l'imprévu. Parce qu'au début, j'avais mes questions bien faites, puis après, au fur et à mesure de nos discussions, je me suis laissée porter par ce qui venait.
- Speaker #0
Vous vous rendez compte que je suis bavard, c'est ça ?
- Speaker #1
Tout à fait. C'est très bien. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci à vous.
- Speaker #1
Et c'est déjà la fin de cet épisode. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à partager ce podcast, à le diffuser autour de vous, à le commenter, à le liker. Et si vous voulez vous aussi poser votre voix dans ce mouvement, je vous invite à me contacter directement ici ou sur mes réseaux sociaux. Je vous souhaite une belle semaine et on se retrouve très vite pour un prochain épisode.