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Pépites de parents

71. Alléger sa charge mentale et retrouver sérénité et complicité avec son enfant

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37min |22/04/2024
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Description

Tu as l'impression de courir tout le temps, pour que tout soit parfait ?

Ta charge mentale est au maximum.


Découvre l'interview de Ludivine qui t'apporte ses pépites pour plus de sérénité et de complicité avec son enfant. Au programme :

  1. Lâcher prise

  2. Planification sa vie personnelle

  3. Développer l'autonomie de son enfant

Bonne écoute.


----------


Si tu es débordé(e) au quotidien parce que ton travail déborde sur ta vie de famille,

inscris-toi au workshop prévu

 Mercredi 24 avril à 20H45


Infos et inscriptions ici : https://www.parent-mission.fr/workshopparentsdeconnexion






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Pépites de parents, le podcast qui t'accompagne à vivre ta vie de parent sereinement. Je suis Florence, coach parentale et coach professionnel certifié, fondatrice de parents-mission et maman de trois enfants. Je te partage chaque semaine des pépites issues de mes expériences ou de celles de mes invités pour t'inspirer, t'encourager et te booster dans ta mission de parent. Bonne écoute ! La charge mentale ? 100% des parents auront tenté leur chance. Oui, tu reconnais sûrement une petite ressemblance avec un jingle bien connu que j'ai modifié pour l'appliquer à la charge mentale. Ce phénomène qui concerne énormément de parents qui ont du mal à faire baisser leur niveau de charge mentale, qui ont l'impression de courir tout le temps pour que tout soit parfait. qui veulent être au top dans tous les domaines de leur vie. Et si ça te concerne, écoute bien jusqu'au bout l'interview avec Ludivine, qui va te partager ses astuces pour retrouver sérénité et complicité avec son enfant. Elle te parle de comment alléger sa charge mentale, comment lâcher prise, comment mieux planifier et aussi autonomiser son enfant dans des choses qu'il est capable de faire. parce qu'elle est passée par là et aujourd'hui elle accompagne des mamans justement à retrouver du temps pour elle. Donc je te partage cette interview après un petit jingle pub. Mercredi 24 avril, j'organise un workshop spécial pour toi si tu te sens débordé au quotidien, que tu travailles le soir, que tu travailles le week-end alors que tu préférerais profiter de tes enfants. Si c'est ton cas... inscris-toi parce que c'est un workshop de deux heures pendant lequel on va vraiment se poser sur ta situation avec une méthode qui va te permettre de trouver des solutions personnalisées et on va travailler ensemble, vraiment ça va être un workshop où tu repars en ayant déjà en étant déjà passé à l'action. Si ça fait déjà des mois que tu te dis je devrais moins travailler et que tu culpabilises par rapport à ta gestion du temps, par rapport au fait de ne pas résoudre ce sujet, si tu veux organiser ta semaine pour mieux satisfaire tes objectifs personnels et professionnels sans sacrifier l'un des deux, eh bien, cet événement est pour toi. Je te mets le lien sous cet épisode. Regarde bien, il y a tous les détails. Je t'attends mercredi, inscris-toi vite parce que du coup je te laisse jusqu'à demain soir mardi pour t'inscrire. J'enverrai toutes les infos mercredi matin et je sais que vraiment ce sera deux heures avec lesquelles tu vas gagner beaucoup beaucoup de temps. Donc je t'attends et dès en présent je te partage l'interview de Ludivine. Allez, je te souhaite une bonne écoute ! Hello les divines ! Je suis contente de t'accueillir sur le podcast Pépite de parents, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Florence, je suis ravie. Pour une fois, c'est moi l'interviewer, donc je suis trop contente, je suis trop fière qu'on m'ait invitée.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir pour moi, ça fait un petit moment qu'on se connaît. Pour ceux qui nous écoutent, Ludivine, moi je t'ai connue dans le domaine de l'entrepreneuriat. On a suivi ensemble un parcours dans lequel on a beaucoup échangé et j'ai vraiment beaucoup apprécié ce que tu partages. toi en tant que professionnel de l'accompagnement également, tu accompagnes les mamans et tu les aides notamment à retrouver du temps est-ce que je me trompe ?

  • Speaker #1

    tu ne te trompes pas, effectivement moi mon dada, mon cheval de guerre c'est d'aider les femmes à retrouver du temps pour elles et en conséquence finalement de s'alléger la charge mentale vous savez que je parle de la charge mentale mais ma vraie bataille, c'est de retrouver du temps.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, je me suis dit, Ludivine, tu le sais, moi, j'aime bien que les parents partagent leurs pépites, et je me suis dit, si tu en es venue là, c'est sûrement que dans ta vie de maman, tu as eu à trouver comment faire. J'ai imaginé que si tu avais ce sujet à cœur, c'est que toi-même, tu avais pu l'expérimenter dans ta vie de maman. Donc déjà, j'aimerais te demander, combien d'enfants tu as et quel âge est-ce qu'ils ont ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai une fille qui s'appelle Apolline et qui a eu 11 ans au mois de septembre. on s'est arrêté à une. Et puis, au début, on ne savait pas trop. Puis après, les années passant, et la vie, et puis l'envie, ou pas d'ailleurs, voilà, une, c'est bien. Comme ça, tout est pour elle, pas de jaloux.

  • Speaker #0

    Et donc, avec Apolline, depuis ses 11 ans, est-ce que tu as rencontré des difficultés ? Et depuis tes mamans, en fait, quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

  • Speaker #1

    Alors, les difficultés que j'ai rencontrées, comment on fait ? Comment ça marche ? Moi, j'avais été manager pendant des années et en fait, je suis partie. Alors, j'avais ce que j'ai d'éducation, moi, comme schéma, mais j'ai eu aussi envie d'intégrer mon expérience dans le domaine du management parce que... Donc, basiquement, et ce n'est pas pour m'envoyer des fleurs, mais je me débrouillais plutôt très bien. C'est-à-dire que j'avais de la reconnaissance et de mes collaborateurs et de mes supérieurs, où je me suis un petit peu… Enfin, j'ai été formée par des gens très bien aussi. C'est pour ça que j'en étais arrivée là. Mais c'est vrai que j'ai eu envie, quelque part, de transposer ce que j'avais appris dans le management en éducation. Parce que je ne sais plus d'où ça vient, mais j'ai toujours gardé en tête éduquer, c'est manager.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Et finalement, manager, c'est éduquer. Moi, des fois, j'ai éduqué des... Pas des ados, mais des jeunes femmes ou des jeunes hommes quand j'avais des employés en restauration rapide. Il y a des fois, c'était quand même un peu de l'éducation plus que du management.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu envie de transférer ce que tu as appris du management sur l'éducation.

  • Speaker #1

    Oui. Une des premières choses que j'ai voulu transposer... C'était toujours expliquer pourquoi on demande les choses. Parce que c'est beau de dire range ta chambre, fais ceci, fais cela et tout ça, mais si tu n'expliques pas, ça ne marche pas souvent très bien. Quand tu es au boulot, les jeunes en face ou les gens, ils ont un salaire. ils peuvent, ils sont un petit peu obligés, entre guillemets, de faire ce que tu leur as demandé. C'est un ordre, il y a une hiérarchie. Mais quand tu as un enfant en face et surtout un petit, ce n'est plus du tout la même relation. Donc, j'ai vraiment gardé ça, d'expliquer pourquoi je demande les choses et d'expliquer les choses en général. Ma fille, elle avait 48 heures de vie. Je lui expliquais déjà pourquoi il fallait qu'elle dorme dans son lit. et qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur parce qu'on était de l'autre côté du mur et je ne lui expliquais pas en mode bébé tu vois j'étais ma puce papa et maman ils sont juste à côté t'inquiète pas et elle a quasiment jamais pleuré de la nuit

  • Speaker #0

    ça, ça va sûrement intéresser beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Ça me permettait aussi, moi, de faire descendre cette pression au tout début, de dire, j'abandonne ma fille parce qu'elle ne dort pas avec moi. Moi, je n'avais pas cette envie du co-dodo. Chacun trouve ses envies dans l'éducation des enfants, mais moi, ça ne me parlait pas, ça. et donc pour moi ma fille devait dormir je voulais qu'elle dorme dans son lit qu'on ait notre espace, le sien comme le nôtre ça reste la chambre des parents et donc très très tôt je lui ai parlé je lui ai expliqué des choses en langage simple mais comme si c'était un être humain qui était capable de compréhension et pas hum et pas comme un bébé qui ne perçoit rien ou en tout cas ne comprend pas les mots.

  • Speaker #0

    Et oui, ça c'est quelque chose que je trouve super important quand on est parent. Comme tu disais, chacun a sa vision des choses et c'est important de savoir pourquoi on a cette vision et de la communiquer. Parce que ce n'est pas parce qu'il y a des tendances ou des choses que certains recommandent. Si toi tu ne te sens pas à l'aise avec ça, tu sais pourquoi tu le communiques à ton enfant. Et visiblement... ça marche, pour toi ça a marché en tout cas, et moi je trouve ça très important qu'on sache le pourquoi on fait les choses, et que effectivement nos enfants aussi sachent le pourquoi on fait les choses, parce qu'il n'y a rien de pire que de suivre quelque chose sur lequel on croit qu'on est aligné, et puis que dans le fond de nous il y a un petit truc qui fait qu'on n'est pas si aligné que ça, et ça dans notre communication, ou la façon dont l'enfant le ressent en fait. L'enfant ressent quand il y a un manque d'alignement. Et ce que je comprends, c'est que ton bébé, en tout cas, était déjà suffisamment rassuré pour ne pas avoir besoin de t'appeler la nuit. Après, chaque enfant est différent aussi. J'imagine que s'il y avait eu besoin, tu aurais fait ce qu'il faut. Mais apparemment, elle était suffisamment rassurée pour pouvoir dormir. dormir la nuit. Et voilà, du coup, je trouve ça super intéressant ce que tu partages.

  • Speaker #1

    L'idée, la finalité de ça, c'est l'autonomie, en fait. Tout comme en management, je l'ai appris, quand tu es un manager, tu ne peux pas tout faire. Tu as beau, entre guillemets, tout savoir, plus que tes collaborateurs, parce qu'il y en a qui sont attribués à tel endroit, d'autres à tel endroit. Sans eux, tu ne peux rien faire. Donc, l'idée, c'est de les amener à être autonomes, à les former. Et donc, à leur expliquer pourquoi on fait les choses, pour qu'ils sachent et qu'il est à cœur de le faire en autonomie. Et après, ça te permet, toi, de faire vraiment ton travail. C'est vraiment comme ça que je vis l'éducation de ma fille depuis qu'elle est née. C'est vraiment une transposition de mon expérience professionnelle, donc je vais certainement y revenir encore. Et donc, avec ma fille, ça a toujours été cette idée-là, d'une, parce que moi, j'ai un tempérament très autonome, mon mari également. Donc, c'est vrai que j'ai toujours eu à cœur d'autonomiser ma fille. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas m'en occuper, ça ne veut pas dire que je la laisse tomber, mais... et aussi je pense que parce qu'on voit souvent les enfants ils ont toujours envie de faire les plus grands et tout ça et je trouve que c'est justement leur apporter cette autonomie quelque part que beaucoup d'enfants chérissent de vouloir faire les choses tout seul et tout ça et je trouve ça hyper intéressant de les voir grandir à travers ce qu'on leur apprend ou l'autonomie qu'on leur laisse et ça crée un lien de confiance parce qu'en même temps quand on leur laisse l'autonomie c'est qu'on leur fait confiance qu'ils vont être capables de faire les choses moi c'est comme ça que je le vois en général excuse-moi,

  • Speaker #0

    tu t'es coupée non pas de soucis et comment tu as fait toi justement pour lui laisser de l'autonomie dans les moments où tu sais j'imagine comme beaucoup de mamans il y a des moments où tu devais être pressée par le temps et que ton enfant ne veut pas faire ce que Toi, tu espères, c'est-à-dire de s'habiller, de se préparer ou alors d'aller à la douche ?

  • Speaker #1

    Alors, comme j'ai aussi une tendance à aimer que les choses soient faites de manière efficace, ça a été un vrai challenge pour moi en termes de patience, parce que ma fille, c'est une petite fille qui est cool depuis la naissance. C'est-à-dire que le jour de l'accouchement... J'avais perdu les os. Et elle a mis des heures à descendre. Les médecins ont commencé à me demander de pousser à 22 heures. Non, qu'est-ce que je dis ? À 20h, à 22h, elle n'était toujours pas descendue, mais même pas juste descendue. Ils sont obligés d'aller la chercher. Elle n'avait pas envie de sortir, mes mères. À 15 jours, je l'ai emmenée chez un ostéo qu'on m'avait recommandé pour faire un petit bilan. Et l'ostéo, je le voyais de la manipuler et tout ça. Et il me dit, Wow, mais ça fait longtemps que je n'ai pas vu un bébé aussi détendu. Et depuis, sans faire… J'espère que je n'ai pas de biais de recherche, de biais de confirmation, mais… petite à la maternelle, c'était toujours la dernière à sortir de la classe. C'était toujours la petite dernière qui traînait, qui prenait son temps, la tête dans la lune, tu vois. Ma fille, elle est cool, elle n'est pas stressée par rapport à moi. Je vois aussi les différences de quand j'étais petite où moi, j'étais très stressée par rapport au regard des autres. Alors, alors. Elle est hyper cool. Donc, c'est vrai qu'il y a eu des moments où moi, je voulais que ça avance. Et puis, ça n'avançait pas. On a eu une expérience avec la nounou. qui avait d'autres enfants plus petits dont elle devait s'occuper. Et Apolline, elle était en mode je rame, quoi. Enfin, je prends mon temps plutôt. Je prends mon temps. Et la nounou était venue me voir en me disant c'est pas possible, quoi. Elle dit moi j'ai des petits de 3 ans, votre fille elle a 6, il faut qu'elle soit plus... Et là tu te retrouves en plus, toi t'es pas là. Parce que moi quand j'étais là avec ma fille, c'est moi qui l'habille, quoi. Elle traîne, vas-y, sans tes jambes, je t'habille, machin, pour arriver au résultat que je voulais. Eh bien, écoute, j'ai réfléchi et je me suis dit, il faut gamifier le truc, il faut le rendre de jeu. Donc, j'avais fait un petit tableau avec des étapes. Je crois qu'il y avait des petits trucs à suspendre, toutes les étapes du matin et comment j'avais été cherchée sur Internet. Mais c'était surtout mettre du jeu. Souvent, j'ai joué sur ça. plutôt que de jouer à la carotte, tu auras ça, et tu fais ça, que je vois un peu comme un chantage, des fois ça sert, ça peut servir de temps en temps, c'est comme la tablette, pour être tranquille un petit peu, je n'ai pas de problème de conscience avec ça. mais en général de mettre du jeu moi ça m'a souvent servi pour débloquer des situations là où j'ai pas envie d'être dans la pressurisation parce que ça dure qu'un temps et puis le gamin il est pas bien

  • Speaker #0

    et puis tu vois que c'était sa nature aussi de prendre le temps comme il y a par moments des contraintes c'est sûr qu'il fallait trouver une solution pour que ça aille et pour toi et pour elle donc le jeu effectivement c'est une clé qui aide dans plein de situations qui permet aussi de s'enlever une grosse part de pression et de rendre le quotidien un peu plus sympa parce que franchement sinon on est tout le temps sous pression et c'est vrai que Tu vois, par rapport au temps qui file, moi j'entends souvent des mamans dire j'ai pas le temps, j'ai pas le temps en fait, je cours tout le temps Est-ce que toi t'as ressenti par moments cette impression de courir tout le temps ?

  • Speaker #1

    À l'époque où je voulais tout faire, tout bien, tout parfait. La recherche de la perfection ? pourtant j'avais beau me dire depuis que j'ai le projet d'avoir un enfant je m'étais toujours moi je ne serais jamais une mère parfaite mais ça nous rattrape de manière inconsciente je ne sais pas il fallait que tout soit alors on parle des goûters faits maison de la purée fait maison des produits bio en magasin bio comme tu ne trouves pas tu vas faire les courses ailleurs et puis du zéro déchet et machin De toute façon, ça finit en burn-out, tout ça, parce qu'à côté, il y avait forcément le boulot, la pression des responsabilités au boulot, et puis le mari qui ne suivait pas forcément tout ça, et qui disait... Et puis finalement, tu te retrouves à tout faire toute seule. Voilà. Donc, c'est oublier que la perfection... Non, c'est se souvenir, pardon. C'est se souvenir que la perfection n'existe pas. et puis c'est accepter de lâcher des choses c'est accepter de lâcher des choses ça peut être des fois ça peut être repasser les t-shirts l'hiver parce qu'ils sont sous les pulls et qu'on a rien à faire qu'ils soient frassés parce qu'à une époque c'est pareil je repassais tout à

  • Speaker #0

    quel moment tu t'es dit que c'était le moment de lâcher des choses justement

  • Speaker #1

    Moi, c'est-à-dire qu'à un moment, je n'ai plus eu le choix. C'est-à-dire que physiquement, mon corps me faisait mal. C'était le début du burn-out. J'avais eu des signes avant-coureurs que je me disais je suis malade, j'ai un truc, ce n'est pas grave, ça va passer Et puis à un moment, je ne pouvais plus. Donc, il a bien fallu lâcher des trucs de force. la première fois, c'était avant ma fille, mais une fois que j'ai eu ma fille, ce que je me suis retrouvée, c'est que je ne pouvais plus parler. Je bégayais. Donc là, j'ai eu très peur. Je me suis dit, il y a quelque chose qui doit changer. Donc, voilà. Et puis après, c'est... ce qui m'a aidé finalement c'est aussi mon mari qui était beaucoup plus détendu et je l'ai un peu plus écouté qu'est-ce qu'il te disait ? il me disait Sam et Sam on en a rien à faire laisse quoi c'est pas grave c'est bon on va lui acheter des petits pots lui il s'en fout si ses t-shirts sont repassés ou pas des choses comme ça ou un autre accessoire Il fallait que ce soit fait. Oui, au final, t'as qu'il y avait trois poils de chat. Non, non, non, complètement. Et les poussières par terre, de ne pas supporter qu'en deux jours, il y ait trois poils de chat. Oui, mais enfin, quand t'as un chat, t'en as tout le temps des poils de chat.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, si je comprends, toi, les clés que t'as trouvées sur ton chemin, c'est de lâcher le perfectionnisme, de mettre du jeu dans les moments où t'es... un peu charnière là où on est servi et du coup d'écouter aussi les signes de ton corps et les messages de ton mari c'est ça et après il y a aussi finalement

  • Speaker #1

    dans ces moments où j'expliquais des choses à ma fille de me rendre compte de la contradiction avec la façon dont j'agissais hum

  • Speaker #0

    Tu vois ? C'est un exemple par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Je suis en train de chercher, mais sur... Alors, ce n'est pas forcément sur le quotidien, mais j'ai un exemple qui me vient en tête, qui va peut-être sortir un peu, mais sur le regard des autres. Parce que j'ai essayé de lui laisser, entre autres dans l'autonomie, qu'elle choisisse la façon dont elle voulait s'habiller. Et forcément, il y a des fois où... c'est un petit peu hasardeux et j'essayais de tempérer mon avis sur ça parce que je voulais qu'elle puisse vivre comme elle avait envie d'être tu vois si elle avait décidé de mettre du rose avec du violet et du vert j'y allais doucement en lui disant écoute moi je pense mais si toi tu aimes et bien vas-y et en même temps quand je lui disais affirme-toi et qu'elle a 7 ans je me dis mais pourquoi toi t'es pas capable de le faire donc t'as réussi à le faire Après, ça a fait démarrer une réflexion sur comment moi j'étais et des fois les contradictions entre ce que je voulais transmettre. Il y a eu une autre fois aussi, moi j'ai été élevée, tellement c'est les générations où j'ai pris des petites claques et j'ai pris quelques fessées par mon papa quand j'étais gamine. et dans ma vision d'éducation je vais peut-être en choquer mais en en parlant avec Stéphane il était contre ça au tout début et je lui dis moi de temps en temps une bonne baffe ça remet les idées en place quand ils sont bien vénères et un jour je me suis mis à mettre une petite tape à ma fille sur la cuisse en lui disant il ne faut pas taper parce qu'elle venait de taper un autre enfant et je me suis dit mais mais c'est tellement stupide ce que je suis en train de faire non mais tu te rends compte de la stupidité de la chose t'es en train de dire à ta fille qu'il faut pas qu'elle fasse ce que t'es en train de lui faire et ça a été la dernière fois que je l'ai touchée de cette manière là tu vois après j'ai toujours cherché une autre solution pour essayer de... Et je vais te dire, des punitions, elle n'en a pas eu depuis... Je n'ai pas eu besoin de punitions depuis 5 ans, je crois. Les dernières punitions qu'il y a eu, c'était éventuellement un tour au coin. Voilà, j'avais regardé Super Nanny. Et autrement, c'était quelques privations, mais même ça... aujourd'hui c'est plus en tout cas jusque là j'ai pas eu besoin l'adolescence arrive on verra mais en tout cas t'en as pas eu besoin et ça t'a ça n'a pas empêché de de

  • Speaker #0

    finalement de faire ce qui était important pour toi Et si on revient sur la thématique sur laquelle t'accompagnes les mamans aujourd'hui, par quoi toi tu es passée qui t'a donné envie d'accompagner sur les aider à retrouver du temps pour elles ?

  • Speaker #1

    Parce que le temps, dans mon passé professionnel, ça a été... un boulot que j'ai eu très très tôt dans ma carrière de manager, de m'occuper des plannings. Et donc, j'ai eu pendant presque 10 ans la responsabilité de planifier des équipes pour maximiser la rentabilité, la productivité, l'efficacité. Enfin voilà, j'adorais ça. Franchement, j'ai kiffé ça. Et ma vie, en fait, je l'organise un peu comme ça. Donc la planification c'est un plaisir pour moi Et j'ai découvert, avant c'était juste professionnel Et j'ai redécouvert que ça pouvait être aussi personnel. C'est-à-dire que ça peut être un outil pour me vivre. Là où quand on parle de planifier, on dit, ça manque de spontanéité, c'est psychorigide. En fait, moi, de planifier ma vie perso, ma vie privée, c'est un synonyme de liberté. Ça, ce n'est pas forcément évident à comprendre comme ça de premier abord.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que ça te porte comme liberté, toi, justement ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte la liberté. de mon temps, d'utiliser mon temps comme j'ai vraiment envie d'utiliser et de ne pas me le laisser bouffer par les mangeurs de temps parce que je n'ai pas envisagé vraiment de ce que je voulais faire. Donc, je passe par ça, réapprendre qu'on peut planifier pour son propre bien et pour soi-même.

  • Speaker #0

    Et justement, les bouffeurs de temps, sur lesquelles tu as dû être vigilante ? Qui peut aider ? Qui nous écoute ?

  • Speaker #1

    Les bouffeurs de temps, c'est le temps que tu perds des fois à prendre des décisions, à ne pas oser prendre une décision parce que ceci, comme disait... quelqu'un que je connais, pour chaque décision, tu demandes à tout ton arbre généalogique son avis. Des fois, c'est revoir certaines décisions en se disant j'y vais, j'y vais pas, mais je me décide Et s'il doit y avoir des conséquences, on verra. Mais des fois, souvent, ce n'est pas grave. Il faut se poser la question et alors ? C'est assez beaucoup. Et après... du temps, moi, j'en ai gagné aussi en pas mal d'années parce que j'ai autonomisé ma fille. Aujourd'hui, elle a la conscience à peu près du temps. Je ne te dis pas que ce matin, à 8h20, j'ai regardé ma montre, elle était en train de jouer avec le chat. Dis-donc, ma puce, tu as regardé l'heure qu'il était ? Ah oui, il est l'heure d'y aller. Bon, il faut toujours un petit peu un garde-fou. Mais elle sait à quelle heure il faut qu'elle se lève, elle sait à quelle heure il faut qu'elle descende. mais parce que, justement, quelque part, c'est planifié. Elle sait à quelle heure doit être son réveil, elle sait à quelle heure elle a des repères, à 8h, il faut qu'elle soit en bas. S'il s'est passé 8h, attention, il va falloir accélérer un petit peu.

  • Speaker #0

    Au final, la planification, ça te donne des repères.

  • Speaker #1

    et ça te permet d'utiliser pour elle complètement elle a eu très très tôt un réveil et en plus elle était super fière d'avoir son réveil et d'être responsable de son réveil ça veut pas dire qu'elle voulait plus voir maman pour le câlin du matin mais

  • Speaker #0

    j'avais pas besoin d'être là pour être sûre qu'elle se réveille ça peut être une astuce aussi complètement il y en a beaucoup qui ont vraiment du mal à réveiller leurs enfants le matin et ceux malgré avoir quand même des fois mis des réveils, mais qui, je pense, n'ont pas trouvé le moteur pour leur enfant. Ça peut être bien sûr, il peut y avoir des problématiques liées au sommeil, à l'heure du coucher, etc. Qu'est-ce qui l'a motivé selon toi, ta fille ?

  • Speaker #1

    Alors, récemment, justement, avec son passage au collège, elle était très fatiguée. En primaire, on avait décalé son heure de coucher et ça se passait bien. Tu vois, elle éteignait, elle avait entre guillemets jusqu'à 9h15. Mais ça, c'est pareil, je ne suis pas derrière elle tout le temps. De temps en temps, il faut que je le fasse parce que sinon, elle l'irait jusqu'à 9h30, voire plus, tu vois. là depuis septembre elle avait le matin c'était vraiment dur tu sentais qu'au delà de la petite flemme du matin quand tu te réveilles le temps de sortir du gaz fatiguée quoi le soir elle rentrait elle était claquée je l'ai fait réfléchir on en a parlé c'est quoi la solution d'après toi est-ce qu'il faut que tu mettes ton réveil plus tard ou est-ce qu'au contraire il faut qu'il soit un petit peu plus tôt pour que tu aies plus de temps pour émerger ou est-ce que le soir il ne faudrait pas éteindre un petit peu plus tôt. Mais je lui ai dit, après, c'est toi qui choisis, tu vas essayer. Tu essayes 10 minutes, tu essayes 20 minutes et tu trouves ce qui te convient. Donc, on a fait des essais. Et après, je lui ai dit, est-ce que je vois bien que tu as du mal à éteindre à l'heure à laquelle c'est prévu ? est-ce que tu as besoin que moi je vienne te rappeler, attention, tu éteins à cette heure-là. Oui, je préfère. Donc, elle garde une autonomie, mais en même temps, je lui laisse la porte ouverte pour pas qu'elle soit perdue si elle n'y arrive pas, si tu veux, parce qu'elle sait que je vais venir. Ah oui, pardon, j'ai oublié. Oui, oui, tu vois, donc on n'est pas dans la contrainte où je la force à éteindre. Elle a décidé qu'elle voulait éteindre à cette heure-là, mais je joue quand même un rôle.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis c'est aussi d'accepter que les enfants, même s'il y a des moments où ils acquièrent des choses, il y a des phases où ça redevient un peu plus dur et ils ont peut-être besoin à nouveau qu'on soit là comme une ressource. Et ce que je comprends, c'est que dans tout, il y a une communication, tu l'aides à réfléchir, à trouver ce qui lui convient, parce que tu parles de la situation, il y a un problème, comment trouver une solution, de quoi tu as besoin ?

  • Speaker #1

    elle fait ses choix c'est ça exactement il n'y a pas le choix que de se lever mais comment on peut y arriver parce que je lui laisse à chaque fois le choix tout en étant disponible si elle veut que je l'accompagne

  • Speaker #0

    comme tu dis, si elle a encore besoin, et c'est avec plaisir, je ne me force pas, mais je ne veux pas m'imposer sur des petites choses comme ça, si elle a envie de le faire seule, elle le fait seule, si elle a envie que je sois avec elle, je suis avec elle, si elle a juste envie que je la regarde faire, par exemple quand on fait la pâtisserie, tu veux faire, ok, moi je suis là, je ne fais rien, mais si tu as besoin, tu me demandes.

  • Speaker #1

    L'autonomisation, elle est aussi sur la laisser faire des choses qu'elle a envie, tout en restant disponible si elle a besoin. Bien sûr, ça a demandé, j'imagine, un investissement au préalable pour qu'elle puisse en arriver là.

  • Speaker #0

    Depuis toute petite, je te dis, c'était une conviction et c'était naturel de mettre la projection de l'autonomisation, en lui rappelant les choses extérieures qui ne dépendent pas d'elle, qui existent, et puis l'aide à proximité qu'elle peut avoir avec moi ou mon mari ou qui que ce soit qu'elle connaît.

  • Speaker #1

    En tout cas, là, tu nous as parlé de plein de choses qui peuvent aider les parents. Vraiment, c'est super intéressant. Merci beaucoup, Ludivine. Pour terminer notre interview, j'aimerais bien te demander qu'est-ce que tu dirais à des parents qui rencontrent des difficultés à avoir du temps pour eux dans leur quotidien, qui sont vraiment fatigués et qui ne voient pas comment sortir.

  • Speaker #0

    Alors... La solution la plus simple, mais moi, je n'ai qu'une fille. Alors forcément, quand il y a un écran, c'est facile, il n'y a qu'un enfant. J'ai eu une discussion l'autre jour avec une cliente qui, elle, a deux garçons assez rapprochés. Et il y a beau avoir un écran, ils finissent aussi par se chammer. Donc, elle a du mal à avoir un moment de tranquillité. Donc, je ne dis pas que c'est la solution. En solution rapide, ça peut aider pour dire, allez, vas-y, je te mets devant un écran. Ce n'est peut-être pas l'habitude de la maison, mais ça, ça va aider. mais après il n'y a pas de baguette magique c'est de la communication et de l'explication Apolline maintenant elle est suffisamment mature malgré le fait qu'elle n'ait que 11 ans je lui dis là je vais me poser et puis je reviens te voir on fait ça après ensemble et je la vois pas pendant une heure mais ça fait déjà 2-3 ans que c'est comme ça mais parce que très vite, j'ai aussi habitué, on a des moments où elle ne va pas me lâcher, mais il y a des moments où elle sait que c'est mon moi, mon temps à moi et donc, elle ne vient pas me voir. Elle fait ce qu'elle a à faire et ça ne va pas forcément être de la tablette. Des c'est à dessiner ou c'est à lire. Elle va faire ce qu'elle veut, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais, Oui, il n'y a pas de solution miracle. C'est déjà en discuter avec ses enfants pour essayer de leur faire comprendre aussi qu'on n'est pas des super-héros et qu'il y a des fois où on n'est pas bien, il y a des fois où on est fatigué, comme eux. C'est ça, ma fille, elle sait. Quand je suis fatiguée, je lui dis. C'est pour ça aussi qu'elle me dit quand elle est fatiguée.

  • Speaker #1

    Donc, en final, tu exprimes les choses et du coup, en même temps, tu lui apprends à exprimer aussi. complètement super Ludivine qu'est-ce que ça a changé dans ta vie de famille tout ça,

  • Speaker #0

    tout ce que t'as mis en place beaucoup plus de de sérénité et une complicité avec ma fille que que j'ai pas forcément connu moi avec ma maman et où j'avais envie de d'explorer autre chose que ce que j'avais connu dans mon éducation. Alors, je ne ferai pas de ma fille une copine, et elle ne fera pas de moi sa copine, mais je serai, en tout cas jusqu'ici, je suis une maman disponible quand elle a besoin. et puis on commence à avoir de la pudeur et des choses personnelles qui arrivent à l'adolescence. Donc j'essaye vraiment de garder un canal ouvert et détendu, de ne pas lui mettre non plus de... d'essayer de ne pas lui transmettre mes craintes aussi de maman, tu vois. parce que justement elle a cette façon de surfer un peu sur la vie que je lui envie d'être cool et de pas se prendre la tête et je voudrais surtout pas qu'elle se prenne la tête je me la suis trop prise moi donc

  • Speaker #1

    si elle pouvait garder cette innocence ça serait top waouh j'allais te dire ça ça mérite d'être le mot de la fin de pas se prendre la tête ouais c'est ça complètement et que nous aussi les parents on a droit des fois de pas se prendre la tête et d'être un peu plus cool ouais ça nous ferait un peu bien petit message si tu nous écoutes be cool yeah bah merci les divines merci de ce partage et moi ce que j'aime beaucoup c'est que il y a des choses que tu as partagées qui sont à contre-courant de ce qu'on peut entendre, et c'est ok. Et je trouve ça chouette de voir qu'en fait, comme tous les parents, tu as des pépites qui méritent d'être partagés et que tu les partages comme ça parce que ça permet d'avoir un autre regard, d'autres points de vue qui élargissent finalement nos visions des choses et qui nous enrichissent. Donc, merci Ludivine d'avoir partagé ça avec nous. Et comme je sais que ce que tu fais comme activité, comme ton travail, en fait, ça peut apporter à d'autres personnes. Est-ce que tu peux nous dire sur quel réseau ils peuvent te suivre, les parents qui veulent en savoir plus ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Instagram majoritairement et sur LinkedIn, Ludivine Cadeau Coaching. Et puis, un podcast Pause Libre qui aura démarré au 1er janvier. Donc voilà, avec des petits tips tous les jours de janvier sur comment gagner du temps et alléger sa charge mentale.

  • Speaker #1

    Je pense que ça va faire plaisir à beaucoup de mamans. Donc, merci beaucoup. Merci de partager tout ça.

  • Speaker #0

    Merci, Florence.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir pour moi. Moi aussi. Je vous souhaite une excellente journée. Et puis à tous les parents qui nous écoutent, n'hésitez pas à partager sous cet audio ce que vous en avez pensé. Et voilà, tout simplement. Je te souhaite une bonne journée, Ludivine. Bye bye.

  • Speaker #0

    Merci, bonne journée. Au revoir.

Description

Tu as l'impression de courir tout le temps, pour que tout soit parfait ?

Ta charge mentale est au maximum.


Découvre l'interview de Ludivine qui t'apporte ses pépites pour plus de sérénité et de complicité avec son enfant. Au programme :

  1. Lâcher prise

  2. Planification sa vie personnelle

  3. Développer l'autonomie de son enfant

Bonne écoute.


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Si tu es débordé(e) au quotidien parce que ton travail déborde sur ta vie de famille,

inscris-toi au workshop prévu

 Mercredi 24 avril à 20H45


Infos et inscriptions ici : https://www.parent-mission.fr/workshopparentsdeconnexion






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Pépites de parents, le podcast qui t'accompagne à vivre ta vie de parent sereinement. Je suis Florence, coach parentale et coach professionnel certifié, fondatrice de parents-mission et maman de trois enfants. Je te partage chaque semaine des pépites issues de mes expériences ou de celles de mes invités pour t'inspirer, t'encourager et te booster dans ta mission de parent. Bonne écoute ! La charge mentale ? 100% des parents auront tenté leur chance. Oui, tu reconnais sûrement une petite ressemblance avec un jingle bien connu que j'ai modifié pour l'appliquer à la charge mentale. Ce phénomène qui concerne énormément de parents qui ont du mal à faire baisser leur niveau de charge mentale, qui ont l'impression de courir tout le temps pour que tout soit parfait. qui veulent être au top dans tous les domaines de leur vie. Et si ça te concerne, écoute bien jusqu'au bout l'interview avec Ludivine, qui va te partager ses astuces pour retrouver sérénité et complicité avec son enfant. Elle te parle de comment alléger sa charge mentale, comment lâcher prise, comment mieux planifier et aussi autonomiser son enfant dans des choses qu'il est capable de faire. parce qu'elle est passée par là et aujourd'hui elle accompagne des mamans justement à retrouver du temps pour elle. Donc je te partage cette interview après un petit jingle pub. Mercredi 24 avril, j'organise un workshop spécial pour toi si tu te sens débordé au quotidien, que tu travailles le soir, que tu travailles le week-end alors que tu préférerais profiter de tes enfants. Si c'est ton cas... inscris-toi parce que c'est un workshop de deux heures pendant lequel on va vraiment se poser sur ta situation avec une méthode qui va te permettre de trouver des solutions personnalisées et on va travailler ensemble, vraiment ça va être un workshop où tu repars en ayant déjà en étant déjà passé à l'action. Si ça fait déjà des mois que tu te dis je devrais moins travailler et que tu culpabilises par rapport à ta gestion du temps, par rapport au fait de ne pas résoudre ce sujet, si tu veux organiser ta semaine pour mieux satisfaire tes objectifs personnels et professionnels sans sacrifier l'un des deux, eh bien, cet événement est pour toi. Je te mets le lien sous cet épisode. Regarde bien, il y a tous les détails. Je t'attends mercredi, inscris-toi vite parce que du coup je te laisse jusqu'à demain soir mardi pour t'inscrire. J'enverrai toutes les infos mercredi matin et je sais que vraiment ce sera deux heures avec lesquelles tu vas gagner beaucoup beaucoup de temps. Donc je t'attends et dès en présent je te partage l'interview de Ludivine. Allez, je te souhaite une bonne écoute ! Hello les divines ! Je suis contente de t'accueillir sur le podcast Pépite de parents, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Florence, je suis ravie. Pour une fois, c'est moi l'interviewer, donc je suis trop contente, je suis trop fière qu'on m'ait invitée.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir pour moi, ça fait un petit moment qu'on se connaît. Pour ceux qui nous écoutent, Ludivine, moi je t'ai connue dans le domaine de l'entrepreneuriat. On a suivi ensemble un parcours dans lequel on a beaucoup échangé et j'ai vraiment beaucoup apprécié ce que tu partages. toi en tant que professionnel de l'accompagnement également, tu accompagnes les mamans et tu les aides notamment à retrouver du temps est-ce que je me trompe ?

  • Speaker #1

    tu ne te trompes pas, effectivement moi mon dada, mon cheval de guerre c'est d'aider les femmes à retrouver du temps pour elles et en conséquence finalement de s'alléger la charge mentale vous savez que je parle de la charge mentale mais ma vraie bataille, c'est de retrouver du temps.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, je me suis dit, Ludivine, tu le sais, moi, j'aime bien que les parents partagent leurs pépites, et je me suis dit, si tu en es venue là, c'est sûrement que dans ta vie de maman, tu as eu à trouver comment faire. J'ai imaginé que si tu avais ce sujet à cœur, c'est que toi-même, tu avais pu l'expérimenter dans ta vie de maman. Donc déjà, j'aimerais te demander, combien d'enfants tu as et quel âge est-ce qu'ils ont ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai une fille qui s'appelle Apolline et qui a eu 11 ans au mois de septembre. on s'est arrêté à une. Et puis, au début, on ne savait pas trop. Puis après, les années passant, et la vie, et puis l'envie, ou pas d'ailleurs, voilà, une, c'est bien. Comme ça, tout est pour elle, pas de jaloux.

  • Speaker #0

    Et donc, avec Apolline, depuis ses 11 ans, est-ce que tu as rencontré des difficultés ? Et depuis tes mamans, en fait, quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

  • Speaker #1

    Alors, les difficultés que j'ai rencontrées, comment on fait ? Comment ça marche ? Moi, j'avais été manager pendant des années et en fait, je suis partie. Alors, j'avais ce que j'ai d'éducation, moi, comme schéma, mais j'ai eu aussi envie d'intégrer mon expérience dans le domaine du management parce que... Donc, basiquement, et ce n'est pas pour m'envoyer des fleurs, mais je me débrouillais plutôt très bien. C'est-à-dire que j'avais de la reconnaissance et de mes collaborateurs et de mes supérieurs, où je me suis un petit peu… Enfin, j'ai été formée par des gens très bien aussi. C'est pour ça que j'en étais arrivée là. Mais c'est vrai que j'ai eu envie, quelque part, de transposer ce que j'avais appris dans le management en éducation. Parce que je ne sais plus d'où ça vient, mais j'ai toujours gardé en tête éduquer, c'est manager.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Et finalement, manager, c'est éduquer. Moi, des fois, j'ai éduqué des... Pas des ados, mais des jeunes femmes ou des jeunes hommes quand j'avais des employés en restauration rapide. Il y a des fois, c'était quand même un peu de l'éducation plus que du management.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu envie de transférer ce que tu as appris du management sur l'éducation.

  • Speaker #1

    Oui. Une des premières choses que j'ai voulu transposer... C'était toujours expliquer pourquoi on demande les choses. Parce que c'est beau de dire range ta chambre, fais ceci, fais cela et tout ça, mais si tu n'expliques pas, ça ne marche pas souvent très bien. Quand tu es au boulot, les jeunes en face ou les gens, ils ont un salaire. ils peuvent, ils sont un petit peu obligés, entre guillemets, de faire ce que tu leur as demandé. C'est un ordre, il y a une hiérarchie. Mais quand tu as un enfant en face et surtout un petit, ce n'est plus du tout la même relation. Donc, j'ai vraiment gardé ça, d'expliquer pourquoi je demande les choses et d'expliquer les choses en général. Ma fille, elle avait 48 heures de vie. Je lui expliquais déjà pourquoi il fallait qu'elle dorme dans son lit. et qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur parce qu'on était de l'autre côté du mur et je ne lui expliquais pas en mode bébé tu vois j'étais ma puce papa et maman ils sont juste à côté t'inquiète pas et elle a quasiment jamais pleuré de la nuit

  • Speaker #0

    ça, ça va sûrement intéresser beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Ça me permettait aussi, moi, de faire descendre cette pression au tout début, de dire, j'abandonne ma fille parce qu'elle ne dort pas avec moi. Moi, je n'avais pas cette envie du co-dodo. Chacun trouve ses envies dans l'éducation des enfants, mais moi, ça ne me parlait pas, ça. et donc pour moi ma fille devait dormir je voulais qu'elle dorme dans son lit qu'on ait notre espace, le sien comme le nôtre ça reste la chambre des parents et donc très très tôt je lui ai parlé je lui ai expliqué des choses en langage simple mais comme si c'était un être humain qui était capable de compréhension et pas hum et pas comme un bébé qui ne perçoit rien ou en tout cas ne comprend pas les mots.

  • Speaker #0

    Et oui, ça c'est quelque chose que je trouve super important quand on est parent. Comme tu disais, chacun a sa vision des choses et c'est important de savoir pourquoi on a cette vision et de la communiquer. Parce que ce n'est pas parce qu'il y a des tendances ou des choses que certains recommandent. Si toi tu ne te sens pas à l'aise avec ça, tu sais pourquoi tu le communiques à ton enfant. Et visiblement... ça marche, pour toi ça a marché en tout cas, et moi je trouve ça très important qu'on sache le pourquoi on fait les choses, et que effectivement nos enfants aussi sachent le pourquoi on fait les choses, parce qu'il n'y a rien de pire que de suivre quelque chose sur lequel on croit qu'on est aligné, et puis que dans le fond de nous il y a un petit truc qui fait qu'on n'est pas si aligné que ça, et ça dans notre communication, ou la façon dont l'enfant le ressent en fait. L'enfant ressent quand il y a un manque d'alignement. Et ce que je comprends, c'est que ton bébé, en tout cas, était déjà suffisamment rassuré pour ne pas avoir besoin de t'appeler la nuit. Après, chaque enfant est différent aussi. J'imagine que s'il y avait eu besoin, tu aurais fait ce qu'il faut. Mais apparemment, elle était suffisamment rassurée pour pouvoir dormir. dormir la nuit. Et voilà, du coup, je trouve ça super intéressant ce que tu partages.

  • Speaker #1

    L'idée, la finalité de ça, c'est l'autonomie, en fait. Tout comme en management, je l'ai appris, quand tu es un manager, tu ne peux pas tout faire. Tu as beau, entre guillemets, tout savoir, plus que tes collaborateurs, parce qu'il y en a qui sont attribués à tel endroit, d'autres à tel endroit. Sans eux, tu ne peux rien faire. Donc, l'idée, c'est de les amener à être autonomes, à les former. Et donc, à leur expliquer pourquoi on fait les choses, pour qu'ils sachent et qu'il est à cœur de le faire en autonomie. Et après, ça te permet, toi, de faire vraiment ton travail. C'est vraiment comme ça que je vis l'éducation de ma fille depuis qu'elle est née. C'est vraiment une transposition de mon expérience professionnelle, donc je vais certainement y revenir encore. Et donc, avec ma fille, ça a toujours été cette idée-là, d'une, parce que moi, j'ai un tempérament très autonome, mon mari également. Donc, c'est vrai que j'ai toujours eu à cœur d'autonomiser ma fille. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas m'en occuper, ça ne veut pas dire que je la laisse tomber, mais... et aussi je pense que parce qu'on voit souvent les enfants ils ont toujours envie de faire les plus grands et tout ça et je trouve que c'est justement leur apporter cette autonomie quelque part que beaucoup d'enfants chérissent de vouloir faire les choses tout seul et tout ça et je trouve ça hyper intéressant de les voir grandir à travers ce qu'on leur apprend ou l'autonomie qu'on leur laisse et ça crée un lien de confiance parce qu'en même temps quand on leur laisse l'autonomie c'est qu'on leur fait confiance qu'ils vont être capables de faire les choses moi c'est comme ça que je le vois en général excuse-moi,

  • Speaker #0

    tu t'es coupée non pas de soucis et comment tu as fait toi justement pour lui laisser de l'autonomie dans les moments où tu sais j'imagine comme beaucoup de mamans il y a des moments où tu devais être pressée par le temps et que ton enfant ne veut pas faire ce que Toi, tu espères, c'est-à-dire de s'habiller, de se préparer ou alors d'aller à la douche ?

  • Speaker #1

    Alors, comme j'ai aussi une tendance à aimer que les choses soient faites de manière efficace, ça a été un vrai challenge pour moi en termes de patience, parce que ma fille, c'est une petite fille qui est cool depuis la naissance. C'est-à-dire que le jour de l'accouchement... J'avais perdu les os. Et elle a mis des heures à descendre. Les médecins ont commencé à me demander de pousser à 22 heures. Non, qu'est-ce que je dis ? À 20h, à 22h, elle n'était toujours pas descendue, mais même pas juste descendue. Ils sont obligés d'aller la chercher. Elle n'avait pas envie de sortir, mes mères. À 15 jours, je l'ai emmenée chez un ostéo qu'on m'avait recommandé pour faire un petit bilan. Et l'ostéo, je le voyais de la manipuler et tout ça. Et il me dit, Wow, mais ça fait longtemps que je n'ai pas vu un bébé aussi détendu. Et depuis, sans faire… J'espère que je n'ai pas de biais de recherche, de biais de confirmation, mais… petite à la maternelle, c'était toujours la dernière à sortir de la classe. C'était toujours la petite dernière qui traînait, qui prenait son temps, la tête dans la lune, tu vois. Ma fille, elle est cool, elle n'est pas stressée par rapport à moi. Je vois aussi les différences de quand j'étais petite où moi, j'étais très stressée par rapport au regard des autres. Alors, alors. Elle est hyper cool. Donc, c'est vrai qu'il y a eu des moments où moi, je voulais que ça avance. Et puis, ça n'avançait pas. On a eu une expérience avec la nounou. qui avait d'autres enfants plus petits dont elle devait s'occuper. Et Apolline, elle était en mode je rame, quoi. Enfin, je prends mon temps plutôt. Je prends mon temps. Et la nounou était venue me voir en me disant c'est pas possible, quoi. Elle dit moi j'ai des petits de 3 ans, votre fille elle a 6, il faut qu'elle soit plus... Et là tu te retrouves en plus, toi t'es pas là. Parce que moi quand j'étais là avec ma fille, c'est moi qui l'habille, quoi. Elle traîne, vas-y, sans tes jambes, je t'habille, machin, pour arriver au résultat que je voulais. Eh bien, écoute, j'ai réfléchi et je me suis dit, il faut gamifier le truc, il faut le rendre de jeu. Donc, j'avais fait un petit tableau avec des étapes. Je crois qu'il y avait des petits trucs à suspendre, toutes les étapes du matin et comment j'avais été cherchée sur Internet. Mais c'était surtout mettre du jeu. Souvent, j'ai joué sur ça. plutôt que de jouer à la carotte, tu auras ça, et tu fais ça, que je vois un peu comme un chantage, des fois ça sert, ça peut servir de temps en temps, c'est comme la tablette, pour être tranquille un petit peu, je n'ai pas de problème de conscience avec ça. mais en général de mettre du jeu moi ça m'a souvent servi pour débloquer des situations là où j'ai pas envie d'être dans la pressurisation parce que ça dure qu'un temps et puis le gamin il est pas bien

  • Speaker #0

    et puis tu vois que c'était sa nature aussi de prendre le temps comme il y a par moments des contraintes c'est sûr qu'il fallait trouver une solution pour que ça aille et pour toi et pour elle donc le jeu effectivement c'est une clé qui aide dans plein de situations qui permet aussi de s'enlever une grosse part de pression et de rendre le quotidien un peu plus sympa parce que franchement sinon on est tout le temps sous pression et c'est vrai que Tu vois, par rapport au temps qui file, moi j'entends souvent des mamans dire j'ai pas le temps, j'ai pas le temps en fait, je cours tout le temps Est-ce que toi t'as ressenti par moments cette impression de courir tout le temps ?

  • Speaker #1

    À l'époque où je voulais tout faire, tout bien, tout parfait. La recherche de la perfection ? pourtant j'avais beau me dire depuis que j'ai le projet d'avoir un enfant je m'étais toujours moi je ne serais jamais une mère parfaite mais ça nous rattrape de manière inconsciente je ne sais pas il fallait que tout soit alors on parle des goûters faits maison de la purée fait maison des produits bio en magasin bio comme tu ne trouves pas tu vas faire les courses ailleurs et puis du zéro déchet et machin De toute façon, ça finit en burn-out, tout ça, parce qu'à côté, il y avait forcément le boulot, la pression des responsabilités au boulot, et puis le mari qui ne suivait pas forcément tout ça, et qui disait... Et puis finalement, tu te retrouves à tout faire toute seule. Voilà. Donc, c'est oublier que la perfection... Non, c'est se souvenir, pardon. C'est se souvenir que la perfection n'existe pas. et puis c'est accepter de lâcher des choses c'est accepter de lâcher des choses ça peut être des fois ça peut être repasser les t-shirts l'hiver parce qu'ils sont sous les pulls et qu'on a rien à faire qu'ils soient frassés parce qu'à une époque c'est pareil je repassais tout à

  • Speaker #0

    quel moment tu t'es dit que c'était le moment de lâcher des choses justement

  • Speaker #1

    Moi, c'est-à-dire qu'à un moment, je n'ai plus eu le choix. C'est-à-dire que physiquement, mon corps me faisait mal. C'était le début du burn-out. J'avais eu des signes avant-coureurs que je me disais je suis malade, j'ai un truc, ce n'est pas grave, ça va passer Et puis à un moment, je ne pouvais plus. Donc, il a bien fallu lâcher des trucs de force. la première fois, c'était avant ma fille, mais une fois que j'ai eu ma fille, ce que je me suis retrouvée, c'est que je ne pouvais plus parler. Je bégayais. Donc là, j'ai eu très peur. Je me suis dit, il y a quelque chose qui doit changer. Donc, voilà. Et puis après, c'est... ce qui m'a aidé finalement c'est aussi mon mari qui était beaucoup plus détendu et je l'ai un peu plus écouté qu'est-ce qu'il te disait ? il me disait Sam et Sam on en a rien à faire laisse quoi c'est pas grave c'est bon on va lui acheter des petits pots lui il s'en fout si ses t-shirts sont repassés ou pas des choses comme ça ou un autre accessoire Il fallait que ce soit fait. Oui, au final, t'as qu'il y avait trois poils de chat. Non, non, non, complètement. Et les poussières par terre, de ne pas supporter qu'en deux jours, il y ait trois poils de chat. Oui, mais enfin, quand t'as un chat, t'en as tout le temps des poils de chat.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, si je comprends, toi, les clés que t'as trouvées sur ton chemin, c'est de lâcher le perfectionnisme, de mettre du jeu dans les moments où t'es... un peu charnière là où on est servi et du coup d'écouter aussi les signes de ton corps et les messages de ton mari c'est ça et après il y a aussi finalement

  • Speaker #1

    dans ces moments où j'expliquais des choses à ma fille de me rendre compte de la contradiction avec la façon dont j'agissais hum

  • Speaker #0

    Tu vois ? C'est un exemple par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Je suis en train de chercher, mais sur... Alors, ce n'est pas forcément sur le quotidien, mais j'ai un exemple qui me vient en tête, qui va peut-être sortir un peu, mais sur le regard des autres. Parce que j'ai essayé de lui laisser, entre autres dans l'autonomie, qu'elle choisisse la façon dont elle voulait s'habiller. Et forcément, il y a des fois où... c'est un petit peu hasardeux et j'essayais de tempérer mon avis sur ça parce que je voulais qu'elle puisse vivre comme elle avait envie d'être tu vois si elle avait décidé de mettre du rose avec du violet et du vert j'y allais doucement en lui disant écoute moi je pense mais si toi tu aimes et bien vas-y et en même temps quand je lui disais affirme-toi et qu'elle a 7 ans je me dis mais pourquoi toi t'es pas capable de le faire donc t'as réussi à le faire Après, ça a fait démarrer une réflexion sur comment moi j'étais et des fois les contradictions entre ce que je voulais transmettre. Il y a eu une autre fois aussi, moi j'ai été élevée, tellement c'est les générations où j'ai pris des petites claques et j'ai pris quelques fessées par mon papa quand j'étais gamine. et dans ma vision d'éducation je vais peut-être en choquer mais en en parlant avec Stéphane il était contre ça au tout début et je lui dis moi de temps en temps une bonne baffe ça remet les idées en place quand ils sont bien vénères et un jour je me suis mis à mettre une petite tape à ma fille sur la cuisse en lui disant il ne faut pas taper parce qu'elle venait de taper un autre enfant et je me suis dit mais mais c'est tellement stupide ce que je suis en train de faire non mais tu te rends compte de la stupidité de la chose t'es en train de dire à ta fille qu'il faut pas qu'elle fasse ce que t'es en train de lui faire et ça a été la dernière fois que je l'ai touchée de cette manière là tu vois après j'ai toujours cherché une autre solution pour essayer de... Et je vais te dire, des punitions, elle n'en a pas eu depuis... Je n'ai pas eu besoin de punitions depuis 5 ans, je crois. Les dernières punitions qu'il y a eu, c'était éventuellement un tour au coin. Voilà, j'avais regardé Super Nanny. Et autrement, c'était quelques privations, mais même ça... aujourd'hui c'est plus en tout cas jusque là j'ai pas eu besoin l'adolescence arrive on verra mais en tout cas t'en as pas eu besoin et ça t'a ça n'a pas empêché de de

  • Speaker #0

    finalement de faire ce qui était important pour toi Et si on revient sur la thématique sur laquelle t'accompagnes les mamans aujourd'hui, par quoi toi tu es passée qui t'a donné envie d'accompagner sur les aider à retrouver du temps pour elles ?

  • Speaker #1

    Parce que le temps, dans mon passé professionnel, ça a été... un boulot que j'ai eu très très tôt dans ma carrière de manager, de m'occuper des plannings. Et donc, j'ai eu pendant presque 10 ans la responsabilité de planifier des équipes pour maximiser la rentabilité, la productivité, l'efficacité. Enfin voilà, j'adorais ça. Franchement, j'ai kiffé ça. Et ma vie, en fait, je l'organise un peu comme ça. Donc la planification c'est un plaisir pour moi Et j'ai découvert, avant c'était juste professionnel Et j'ai redécouvert que ça pouvait être aussi personnel. C'est-à-dire que ça peut être un outil pour me vivre. Là où quand on parle de planifier, on dit, ça manque de spontanéité, c'est psychorigide. En fait, moi, de planifier ma vie perso, ma vie privée, c'est un synonyme de liberté. Ça, ce n'est pas forcément évident à comprendre comme ça de premier abord.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que ça te porte comme liberté, toi, justement ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte la liberté. de mon temps, d'utiliser mon temps comme j'ai vraiment envie d'utiliser et de ne pas me le laisser bouffer par les mangeurs de temps parce que je n'ai pas envisagé vraiment de ce que je voulais faire. Donc, je passe par ça, réapprendre qu'on peut planifier pour son propre bien et pour soi-même.

  • Speaker #0

    Et justement, les bouffeurs de temps, sur lesquelles tu as dû être vigilante ? Qui peut aider ? Qui nous écoute ?

  • Speaker #1

    Les bouffeurs de temps, c'est le temps que tu perds des fois à prendre des décisions, à ne pas oser prendre une décision parce que ceci, comme disait... quelqu'un que je connais, pour chaque décision, tu demandes à tout ton arbre généalogique son avis. Des fois, c'est revoir certaines décisions en se disant j'y vais, j'y vais pas, mais je me décide Et s'il doit y avoir des conséquences, on verra. Mais des fois, souvent, ce n'est pas grave. Il faut se poser la question et alors ? C'est assez beaucoup. Et après... du temps, moi, j'en ai gagné aussi en pas mal d'années parce que j'ai autonomisé ma fille. Aujourd'hui, elle a la conscience à peu près du temps. Je ne te dis pas que ce matin, à 8h20, j'ai regardé ma montre, elle était en train de jouer avec le chat. Dis-donc, ma puce, tu as regardé l'heure qu'il était ? Ah oui, il est l'heure d'y aller. Bon, il faut toujours un petit peu un garde-fou. Mais elle sait à quelle heure il faut qu'elle se lève, elle sait à quelle heure il faut qu'elle descende. mais parce que, justement, quelque part, c'est planifié. Elle sait à quelle heure doit être son réveil, elle sait à quelle heure elle a des repères, à 8h, il faut qu'elle soit en bas. S'il s'est passé 8h, attention, il va falloir accélérer un petit peu.

  • Speaker #0

    Au final, la planification, ça te donne des repères.

  • Speaker #1

    et ça te permet d'utiliser pour elle complètement elle a eu très très tôt un réveil et en plus elle était super fière d'avoir son réveil et d'être responsable de son réveil ça veut pas dire qu'elle voulait plus voir maman pour le câlin du matin mais

  • Speaker #0

    j'avais pas besoin d'être là pour être sûre qu'elle se réveille ça peut être une astuce aussi complètement il y en a beaucoup qui ont vraiment du mal à réveiller leurs enfants le matin et ceux malgré avoir quand même des fois mis des réveils, mais qui, je pense, n'ont pas trouvé le moteur pour leur enfant. Ça peut être bien sûr, il peut y avoir des problématiques liées au sommeil, à l'heure du coucher, etc. Qu'est-ce qui l'a motivé selon toi, ta fille ?

  • Speaker #1

    Alors, récemment, justement, avec son passage au collège, elle était très fatiguée. En primaire, on avait décalé son heure de coucher et ça se passait bien. Tu vois, elle éteignait, elle avait entre guillemets jusqu'à 9h15. Mais ça, c'est pareil, je ne suis pas derrière elle tout le temps. De temps en temps, il faut que je le fasse parce que sinon, elle l'irait jusqu'à 9h30, voire plus, tu vois. là depuis septembre elle avait le matin c'était vraiment dur tu sentais qu'au delà de la petite flemme du matin quand tu te réveilles le temps de sortir du gaz fatiguée quoi le soir elle rentrait elle était claquée je l'ai fait réfléchir on en a parlé c'est quoi la solution d'après toi est-ce qu'il faut que tu mettes ton réveil plus tard ou est-ce qu'au contraire il faut qu'il soit un petit peu plus tôt pour que tu aies plus de temps pour émerger ou est-ce que le soir il ne faudrait pas éteindre un petit peu plus tôt. Mais je lui ai dit, après, c'est toi qui choisis, tu vas essayer. Tu essayes 10 minutes, tu essayes 20 minutes et tu trouves ce qui te convient. Donc, on a fait des essais. Et après, je lui ai dit, est-ce que je vois bien que tu as du mal à éteindre à l'heure à laquelle c'est prévu ? est-ce que tu as besoin que moi je vienne te rappeler, attention, tu éteins à cette heure-là. Oui, je préfère. Donc, elle garde une autonomie, mais en même temps, je lui laisse la porte ouverte pour pas qu'elle soit perdue si elle n'y arrive pas, si tu veux, parce qu'elle sait que je vais venir. Ah oui, pardon, j'ai oublié. Oui, oui, tu vois, donc on n'est pas dans la contrainte où je la force à éteindre. Elle a décidé qu'elle voulait éteindre à cette heure-là, mais je joue quand même un rôle.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis c'est aussi d'accepter que les enfants, même s'il y a des moments où ils acquièrent des choses, il y a des phases où ça redevient un peu plus dur et ils ont peut-être besoin à nouveau qu'on soit là comme une ressource. Et ce que je comprends, c'est que dans tout, il y a une communication, tu l'aides à réfléchir, à trouver ce qui lui convient, parce que tu parles de la situation, il y a un problème, comment trouver une solution, de quoi tu as besoin ?

  • Speaker #1

    elle fait ses choix c'est ça exactement il n'y a pas le choix que de se lever mais comment on peut y arriver parce que je lui laisse à chaque fois le choix tout en étant disponible si elle veut que je l'accompagne

  • Speaker #0

    comme tu dis, si elle a encore besoin, et c'est avec plaisir, je ne me force pas, mais je ne veux pas m'imposer sur des petites choses comme ça, si elle a envie de le faire seule, elle le fait seule, si elle a envie que je sois avec elle, je suis avec elle, si elle a juste envie que je la regarde faire, par exemple quand on fait la pâtisserie, tu veux faire, ok, moi je suis là, je ne fais rien, mais si tu as besoin, tu me demandes.

  • Speaker #1

    L'autonomisation, elle est aussi sur la laisser faire des choses qu'elle a envie, tout en restant disponible si elle a besoin. Bien sûr, ça a demandé, j'imagine, un investissement au préalable pour qu'elle puisse en arriver là.

  • Speaker #0

    Depuis toute petite, je te dis, c'était une conviction et c'était naturel de mettre la projection de l'autonomisation, en lui rappelant les choses extérieures qui ne dépendent pas d'elle, qui existent, et puis l'aide à proximité qu'elle peut avoir avec moi ou mon mari ou qui que ce soit qu'elle connaît.

  • Speaker #1

    En tout cas, là, tu nous as parlé de plein de choses qui peuvent aider les parents. Vraiment, c'est super intéressant. Merci beaucoup, Ludivine. Pour terminer notre interview, j'aimerais bien te demander qu'est-ce que tu dirais à des parents qui rencontrent des difficultés à avoir du temps pour eux dans leur quotidien, qui sont vraiment fatigués et qui ne voient pas comment sortir.

  • Speaker #0

    Alors... La solution la plus simple, mais moi, je n'ai qu'une fille. Alors forcément, quand il y a un écran, c'est facile, il n'y a qu'un enfant. J'ai eu une discussion l'autre jour avec une cliente qui, elle, a deux garçons assez rapprochés. Et il y a beau avoir un écran, ils finissent aussi par se chammer. Donc, elle a du mal à avoir un moment de tranquillité. Donc, je ne dis pas que c'est la solution. En solution rapide, ça peut aider pour dire, allez, vas-y, je te mets devant un écran. Ce n'est peut-être pas l'habitude de la maison, mais ça, ça va aider. mais après il n'y a pas de baguette magique c'est de la communication et de l'explication Apolline maintenant elle est suffisamment mature malgré le fait qu'elle n'ait que 11 ans je lui dis là je vais me poser et puis je reviens te voir on fait ça après ensemble et je la vois pas pendant une heure mais ça fait déjà 2-3 ans que c'est comme ça mais parce que très vite, j'ai aussi habitué, on a des moments où elle ne va pas me lâcher, mais il y a des moments où elle sait que c'est mon moi, mon temps à moi et donc, elle ne vient pas me voir. Elle fait ce qu'elle a à faire et ça ne va pas forcément être de la tablette. Des c'est à dessiner ou c'est à lire. Elle va faire ce qu'elle veut, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais, Oui, il n'y a pas de solution miracle. C'est déjà en discuter avec ses enfants pour essayer de leur faire comprendre aussi qu'on n'est pas des super-héros et qu'il y a des fois où on n'est pas bien, il y a des fois où on est fatigué, comme eux. C'est ça, ma fille, elle sait. Quand je suis fatiguée, je lui dis. C'est pour ça aussi qu'elle me dit quand elle est fatiguée.

  • Speaker #1

    Donc, en final, tu exprimes les choses et du coup, en même temps, tu lui apprends à exprimer aussi. complètement super Ludivine qu'est-ce que ça a changé dans ta vie de famille tout ça,

  • Speaker #0

    tout ce que t'as mis en place beaucoup plus de de sérénité et une complicité avec ma fille que que j'ai pas forcément connu moi avec ma maman et où j'avais envie de d'explorer autre chose que ce que j'avais connu dans mon éducation. Alors, je ne ferai pas de ma fille une copine, et elle ne fera pas de moi sa copine, mais je serai, en tout cas jusqu'ici, je suis une maman disponible quand elle a besoin. et puis on commence à avoir de la pudeur et des choses personnelles qui arrivent à l'adolescence. Donc j'essaye vraiment de garder un canal ouvert et détendu, de ne pas lui mettre non plus de... d'essayer de ne pas lui transmettre mes craintes aussi de maman, tu vois. parce que justement elle a cette façon de surfer un peu sur la vie que je lui envie d'être cool et de pas se prendre la tête et je voudrais surtout pas qu'elle se prenne la tête je me la suis trop prise moi donc

  • Speaker #1

    si elle pouvait garder cette innocence ça serait top waouh j'allais te dire ça ça mérite d'être le mot de la fin de pas se prendre la tête ouais c'est ça complètement et que nous aussi les parents on a droit des fois de pas se prendre la tête et d'être un peu plus cool ouais ça nous ferait un peu bien petit message si tu nous écoutes be cool yeah bah merci les divines merci de ce partage et moi ce que j'aime beaucoup c'est que il y a des choses que tu as partagées qui sont à contre-courant de ce qu'on peut entendre, et c'est ok. Et je trouve ça chouette de voir qu'en fait, comme tous les parents, tu as des pépites qui méritent d'être partagés et que tu les partages comme ça parce que ça permet d'avoir un autre regard, d'autres points de vue qui élargissent finalement nos visions des choses et qui nous enrichissent. Donc, merci Ludivine d'avoir partagé ça avec nous. Et comme je sais que ce que tu fais comme activité, comme ton travail, en fait, ça peut apporter à d'autres personnes. Est-ce que tu peux nous dire sur quel réseau ils peuvent te suivre, les parents qui veulent en savoir plus ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Instagram majoritairement et sur LinkedIn, Ludivine Cadeau Coaching. Et puis, un podcast Pause Libre qui aura démarré au 1er janvier. Donc voilà, avec des petits tips tous les jours de janvier sur comment gagner du temps et alléger sa charge mentale.

  • Speaker #1

    Je pense que ça va faire plaisir à beaucoup de mamans. Donc, merci beaucoup. Merci de partager tout ça.

  • Speaker #0

    Merci, Florence.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir pour moi. Moi aussi. Je vous souhaite une excellente journée. Et puis à tous les parents qui nous écoutent, n'hésitez pas à partager sous cet audio ce que vous en avez pensé. Et voilà, tout simplement. Je te souhaite une bonne journée, Ludivine. Bye bye.

  • Speaker #0

    Merci, bonne journée. Au revoir.

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Description

Tu as l'impression de courir tout le temps, pour que tout soit parfait ?

Ta charge mentale est au maximum.


Découvre l'interview de Ludivine qui t'apporte ses pépites pour plus de sérénité et de complicité avec son enfant. Au programme :

  1. Lâcher prise

  2. Planification sa vie personnelle

  3. Développer l'autonomie de son enfant

Bonne écoute.


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Si tu es débordé(e) au quotidien parce que ton travail déborde sur ta vie de famille,

inscris-toi au workshop prévu

 Mercredi 24 avril à 20H45


Infos et inscriptions ici : https://www.parent-mission.fr/workshopparentsdeconnexion






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Pépites de parents, le podcast qui t'accompagne à vivre ta vie de parent sereinement. Je suis Florence, coach parentale et coach professionnel certifié, fondatrice de parents-mission et maman de trois enfants. Je te partage chaque semaine des pépites issues de mes expériences ou de celles de mes invités pour t'inspirer, t'encourager et te booster dans ta mission de parent. Bonne écoute ! La charge mentale ? 100% des parents auront tenté leur chance. Oui, tu reconnais sûrement une petite ressemblance avec un jingle bien connu que j'ai modifié pour l'appliquer à la charge mentale. Ce phénomène qui concerne énormément de parents qui ont du mal à faire baisser leur niveau de charge mentale, qui ont l'impression de courir tout le temps pour que tout soit parfait. qui veulent être au top dans tous les domaines de leur vie. Et si ça te concerne, écoute bien jusqu'au bout l'interview avec Ludivine, qui va te partager ses astuces pour retrouver sérénité et complicité avec son enfant. Elle te parle de comment alléger sa charge mentale, comment lâcher prise, comment mieux planifier et aussi autonomiser son enfant dans des choses qu'il est capable de faire. parce qu'elle est passée par là et aujourd'hui elle accompagne des mamans justement à retrouver du temps pour elle. Donc je te partage cette interview après un petit jingle pub. Mercredi 24 avril, j'organise un workshop spécial pour toi si tu te sens débordé au quotidien, que tu travailles le soir, que tu travailles le week-end alors que tu préférerais profiter de tes enfants. Si c'est ton cas... inscris-toi parce que c'est un workshop de deux heures pendant lequel on va vraiment se poser sur ta situation avec une méthode qui va te permettre de trouver des solutions personnalisées et on va travailler ensemble, vraiment ça va être un workshop où tu repars en ayant déjà en étant déjà passé à l'action. Si ça fait déjà des mois que tu te dis je devrais moins travailler et que tu culpabilises par rapport à ta gestion du temps, par rapport au fait de ne pas résoudre ce sujet, si tu veux organiser ta semaine pour mieux satisfaire tes objectifs personnels et professionnels sans sacrifier l'un des deux, eh bien, cet événement est pour toi. Je te mets le lien sous cet épisode. Regarde bien, il y a tous les détails. Je t'attends mercredi, inscris-toi vite parce que du coup je te laisse jusqu'à demain soir mardi pour t'inscrire. J'enverrai toutes les infos mercredi matin et je sais que vraiment ce sera deux heures avec lesquelles tu vas gagner beaucoup beaucoup de temps. Donc je t'attends et dès en présent je te partage l'interview de Ludivine. Allez, je te souhaite une bonne écoute ! Hello les divines ! Je suis contente de t'accueillir sur le podcast Pépite de parents, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Florence, je suis ravie. Pour une fois, c'est moi l'interviewer, donc je suis trop contente, je suis trop fière qu'on m'ait invitée.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir pour moi, ça fait un petit moment qu'on se connaît. Pour ceux qui nous écoutent, Ludivine, moi je t'ai connue dans le domaine de l'entrepreneuriat. On a suivi ensemble un parcours dans lequel on a beaucoup échangé et j'ai vraiment beaucoup apprécié ce que tu partages. toi en tant que professionnel de l'accompagnement également, tu accompagnes les mamans et tu les aides notamment à retrouver du temps est-ce que je me trompe ?

  • Speaker #1

    tu ne te trompes pas, effectivement moi mon dada, mon cheval de guerre c'est d'aider les femmes à retrouver du temps pour elles et en conséquence finalement de s'alléger la charge mentale vous savez que je parle de la charge mentale mais ma vraie bataille, c'est de retrouver du temps.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, je me suis dit, Ludivine, tu le sais, moi, j'aime bien que les parents partagent leurs pépites, et je me suis dit, si tu en es venue là, c'est sûrement que dans ta vie de maman, tu as eu à trouver comment faire. J'ai imaginé que si tu avais ce sujet à cœur, c'est que toi-même, tu avais pu l'expérimenter dans ta vie de maman. Donc déjà, j'aimerais te demander, combien d'enfants tu as et quel âge est-ce qu'ils ont ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai une fille qui s'appelle Apolline et qui a eu 11 ans au mois de septembre. on s'est arrêté à une. Et puis, au début, on ne savait pas trop. Puis après, les années passant, et la vie, et puis l'envie, ou pas d'ailleurs, voilà, une, c'est bien. Comme ça, tout est pour elle, pas de jaloux.

  • Speaker #0

    Et donc, avec Apolline, depuis ses 11 ans, est-ce que tu as rencontré des difficultés ? Et depuis tes mamans, en fait, quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

  • Speaker #1

    Alors, les difficultés que j'ai rencontrées, comment on fait ? Comment ça marche ? Moi, j'avais été manager pendant des années et en fait, je suis partie. Alors, j'avais ce que j'ai d'éducation, moi, comme schéma, mais j'ai eu aussi envie d'intégrer mon expérience dans le domaine du management parce que... Donc, basiquement, et ce n'est pas pour m'envoyer des fleurs, mais je me débrouillais plutôt très bien. C'est-à-dire que j'avais de la reconnaissance et de mes collaborateurs et de mes supérieurs, où je me suis un petit peu… Enfin, j'ai été formée par des gens très bien aussi. C'est pour ça que j'en étais arrivée là. Mais c'est vrai que j'ai eu envie, quelque part, de transposer ce que j'avais appris dans le management en éducation. Parce que je ne sais plus d'où ça vient, mais j'ai toujours gardé en tête éduquer, c'est manager.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Et finalement, manager, c'est éduquer. Moi, des fois, j'ai éduqué des... Pas des ados, mais des jeunes femmes ou des jeunes hommes quand j'avais des employés en restauration rapide. Il y a des fois, c'était quand même un peu de l'éducation plus que du management.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu envie de transférer ce que tu as appris du management sur l'éducation.

  • Speaker #1

    Oui. Une des premières choses que j'ai voulu transposer... C'était toujours expliquer pourquoi on demande les choses. Parce que c'est beau de dire range ta chambre, fais ceci, fais cela et tout ça, mais si tu n'expliques pas, ça ne marche pas souvent très bien. Quand tu es au boulot, les jeunes en face ou les gens, ils ont un salaire. ils peuvent, ils sont un petit peu obligés, entre guillemets, de faire ce que tu leur as demandé. C'est un ordre, il y a une hiérarchie. Mais quand tu as un enfant en face et surtout un petit, ce n'est plus du tout la même relation. Donc, j'ai vraiment gardé ça, d'expliquer pourquoi je demande les choses et d'expliquer les choses en général. Ma fille, elle avait 48 heures de vie. Je lui expliquais déjà pourquoi il fallait qu'elle dorme dans son lit. et qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur parce qu'on était de l'autre côté du mur et je ne lui expliquais pas en mode bébé tu vois j'étais ma puce papa et maman ils sont juste à côté t'inquiète pas et elle a quasiment jamais pleuré de la nuit

  • Speaker #0

    ça, ça va sûrement intéresser beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Ça me permettait aussi, moi, de faire descendre cette pression au tout début, de dire, j'abandonne ma fille parce qu'elle ne dort pas avec moi. Moi, je n'avais pas cette envie du co-dodo. Chacun trouve ses envies dans l'éducation des enfants, mais moi, ça ne me parlait pas, ça. et donc pour moi ma fille devait dormir je voulais qu'elle dorme dans son lit qu'on ait notre espace, le sien comme le nôtre ça reste la chambre des parents et donc très très tôt je lui ai parlé je lui ai expliqué des choses en langage simple mais comme si c'était un être humain qui était capable de compréhension et pas hum et pas comme un bébé qui ne perçoit rien ou en tout cas ne comprend pas les mots.

  • Speaker #0

    Et oui, ça c'est quelque chose que je trouve super important quand on est parent. Comme tu disais, chacun a sa vision des choses et c'est important de savoir pourquoi on a cette vision et de la communiquer. Parce que ce n'est pas parce qu'il y a des tendances ou des choses que certains recommandent. Si toi tu ne te sens pas à l'aise avec ça, tu sais pourquoi tu le communiques à ton enfant. Et visiblement... ça marche, pour toi ça a marché en tout cas, et moi je trouve ça très important qu'on sache le pourquoi on fait les choses, et que effectivement nos enfants aussi sachent le pourquoi on fait les choses, parce qu'il n'y a rien de pire que de suivre quelque chose sur lequel on croit qu'on est aligné, et puis que dans le fond de nous il y a un petit truc qui fait qu'on n'est pas si aligné que ça, et ça dans notre communication, ou la façon dont l'enfant le ressent en fait. L'enfant ressent quand il y a un manque d'alignement. Et ce que je comprends, c'est que ton bébé, en tout cas, était déjà suffisamment rassuré pour ne pas avoir besoin de t'appeler la nuit. Après, chaque enfant est différent aussi. J'imagine que s'il y avait eu besoin, tu aurais fait ce qu'il faut. Mais apparemment, elle était suffisamment rassurée pour pouvoir dormir. dormir la nuit. Et voilà, du coup, je trouve ça super intéressant ce que tu partages.

  • Speaker #1

    L'idée, la finalité de ça, c'est l'autonomie, en fait. Tout comme en management, je l'ai appris, quand tu es un manager, tu ne peux pas tout faire. Tu as beau, entre guillemets, tout savoir, plus que tes collaborateurs, parce qu'il y en a qui sont attribués à tel endroit, d'autres à tel endroit. Sans eux, tu ne peux rien faire. Donc, l'idée, c'est de les amener à être autonomes, à les former. Et donc, à leur expliquer pourquoi on fait les choses, pour qu'ils sachent et qu'il est à cœur de le faire en autonomie. Et après, ça te permet, toi, de faire vraiment ton travail. C'est vraiment comme ça que je vis l'éducation de ma fille depuis qu'elle est née. C'est vraiment une transposition de mon expérience professionnelle, donc je vais certainement y revenir encore. Et donc, avec ma fille, ça a toujours été cette idée-là, d'une, parce que moi, j'ai un tempérament très autonome, mon mari également. Donc, c'est vrai que j'ai toujours eu à cœur d'autonomiser ma fille. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas m'en occuper, ça ne veut pas dire que je la laisse tomber, mais... et aussi je pense que parce qu'on voit souvent les enfants ils ont toujours envie de faire les plus grands et tout ça et je trouve que c'est justement leur apporter cette autonomie quelque part que beaucoup d'enfants chérissent de vouloir faire les choses tout seul et tout ça et je trouve ça hyper intéressant de les voir grandir à travers ce qu'on leur apprend ou l'autonomie qu'on leur laisse et ça crée un lien de confiance parce qu'en même temps quand on leur laisse l'autonomie c'est qu'on leur fait confiance qu'ils vont être capables de faire les choses moi c'est comme ça que je le vois en général excuse-moi,

  • Speaker #0

    tu t'es coupée non pas de soucis et comment tu as fait toi justement pour lui laisser de l'autonomie dans les moments où tu sais j'imagine comme beaucoup de mamans il y a des moments où tu devais être pressée par le temps et que ton enfant ne veut pas faire ce que Toi, tu espères, c'est-à-dire de s'habiller, de se préparer ou alors d'aller à la douche ?

  • Speaker #1

    Alors, comme j'ai aussi une tendance à aimer que les choses soient faites de manière efficace, ça a été un vrai challenge pour moi en termes de patience, parce que ma fille, c'est une petite fille qui est cool depuis la naissance. C'est-à-dire que le jour de l'accouchement... J'avais perdu les os. Et elle a mis des heures à descendre. Les médecins ont commencé à me demander de pousser à 22 heures. Non, qu'est-ce que je dis ? À 20h, à 22h, elle n'était toujours pas descendue, mais même pas juste descendue. Ils sont obligés d'aller la chercher. Elle n'avait pas envie de sortir, mes mères. À 15 jours, je l'ai emmenée chez un ostéo qu'on m'avait recommandé pour faire un petit bilan. Et l'ostéo, je le voyais de la manipuler et tout ça. Et il me dit, Wow, mais ça fait longtemps que je n'ai pas vu un bébé aussi détendu. Et depuis, sans faire… J'espère que je n'ai pas de biais de recherche, de biais de confirmation, mais… petite à la maternelle, c'était toujours la dernière à sortir de la classe. C'était toujours la petite dernière qui traînait, qui prenait son temps, la tête dans la lune, tu vois. Ma fille, elle est cool, elle n'est pas stressée par rapport à moi. Je vois aussi les différences de quand j'étais petite où moi, j'étais très stressée par rapport au regard des autres. Alors, alors. Elle est hyper cool. Donc, c'est vrai qu'il y a eu des moments où moi, je voulais que ça avance. Et puis, ça n'avançait pas. On a eu une expérience avec la nounou. qui avait d'autres enfants plus petits dont elle devait s'occuper. Et Apolline, elle était en mode je rame, quoi. Enfin, je prends mon temps plutôt. Je prends mon temps. Et la nounou était venue me voir en me disant c'est pas possible, quoi. Elle dit moi j'ai des petits de 3 ans, votre fille elle a 6, il faut qu'elle soit plus... Et là tu te retrouves en plus, toi t'es pas là. Parce que moi quand j'étais là avec ma fille, c'est moi qui l'habille, quoi. Elle traîne, vas-y, sans tes jambes, je t'habille, machin, pour arriver au résultat que je voulais. Eh bien, écoute, j'ai réfléchi et je me suis dit, il faut gamifier le truc, il faut le rendre de jeu. Donc, j'avais fait un petit tableau avec des étapes. Je crois qu'il y avait des petits trucs à suspendre, toutes les étapes du matin et comment j'avais été cherchée sur Internet. Mais c'était surtout mettre du jeu. Souvent, j'ai joué sur ça. plutôt que de jouer à la carotte, tu auras ça, et tu fais ça, que je vois un peu comme un chantage, des fois ça sert, ça peut servir de temps en temps, c'est comme la tablette, pour être tranquille un petit peu, je n'ai pas de problème de conscience avec ça. mais en général de mettre du jeu moi ça m'a souvent servi pour débloquer des situations là où j'ai pas envie d'être dans la pressurisation parce que ça dure qu'un temps et puis le gamin il est pas bien

  • Speaker #0

    et puis tu vois que c'était sa nature aussi de prendre le temps comme il y a par moments des contraintes c'est sûr qu'il fallait trouver une solution pour que ça aille et pour toi et pour elle donc le jeu effectivement c'est une clé qui aide dans plein de situations qui permet aussi de s'enlever une grosse part de pression et de rendre le quotidien un peu plus sympa parce que franchement sinon on est tout le temps sous pression et c'est vrai que Tu vois, par rapport au temps qui file, moi j'entends souvent des mamans dire j'ai pas le temps, j'ai pas le temps en fait, je cours tout le temps Est-ce que toi t'as ressenti par moments cette impression de courir tout le temps ?

  • Speaker #1

    À l'époque où je voulais tout faire, tout bien, tout parfait. La recherche de la perfection ? pourtant j'avais beau me dire depuis que j'ai le projet d'avoir un enfant je m'étais toujours moi je ne serais jamais une mère parfaite mais ça nous rattrape de manière inconsciente je ne sais pas il fallait que tout soit alors on parle des goûters faits maison de la purée fait maison des produits bio en magasin bio comme tu ne trouves pas tu vas faire les courses ailleurs et puis du zéro déchet et machin De toute façon, ça finit en burn-out, tout ça, parce qu'à côté, il y avait forcément le boulot, la pression des responsabilités au boulot, et puis le mari qui ne suivait pas forcément tout ça, et qui disait... Et puis finalement, tu te retrouves à tout faire toute seule. Voilà. Donc, c'est oublier que la perfection... Non, c'est se souvenir, pardon. C'est se souvenir que la perfection n'existe pas. et puis c'est accepter de lâcher des choses c'est accepter de lâcher des choses ça peut être des fois ça peut être repasser les t-shirts l'hiver parce qu'ils sont sous les pulls et qu'on a rien à faire qu'ils soient frassés parce qu'à une époque c'est pareil je repassais tout à

  • Speaker #0

    quel moment tu t'es dit que c'était le moment de lâcher des choses justement

  • Speaker #1

    Moi, c'est-à-dire qu'à un moment, je n'ai plus eu le choix. C'est-à-dire que physiquement, mon corps me faisait mal. C'était le début du burn-out. J'avais eu des signes avant-coureurs que je me disais je suis malade, j'ai un truc, ce n'est pas grave, ça va passer Et puis à un moment, je ne pouvais plus. Donc, il a bien fallu lâcher des trucs de force. la première fois, c'était avant ma fille, mais une fois que j'ai eu ma fille, ce que je me suis retrouvée, c'est que je ne pouvais plus parler. Je bégayais. Donc là, j'ai eu très peur. Je me suis dit, il y a quelque chose qui doit changer. Donc, voilà. Et puis après, c'est... ce qui m'a aidé finalement c'est aussi mon mari qui était beaucoup plus détendu et je l'ai un peu plus écouté qu'est-ce qu'il te disait ? il me disait Sam et Sam on en a rien à faire laisse quoi c'est pas grave c'est bon on va lui acheter des petits pots lui il s'en fout si ses t-shirts sont repassés ou pas des choses comme ça ou un autre accessoire Il fallait que ce soit fait. Oui, au final, t'as qu'il y avait trois poils de chat. Non, non, non, complètement. Et les poussières par terre, de ne pas supporter qu'en deux jours, il y ait trois poils de chat. Oui, mais enfin, quand t'as un chat, t'en as tout le temps des poils de chat.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, si je comprends, toi, les clés que t'as trouvées sur ton chemin, c'est de lâcher le perfectionnisme, de mettre du jeu dans les moments où t'es... un peu charnière là où on est servi et du coup d'écouter aussi les signes de ton corps et les messages de ton mari c'est ça et après il y a aussi finalement

  • Speaker #1

    dans ces moments où j'expliquais des choses à ma fille de me rendre compte de la contradiction avec la façon dont j'agissais hum

  • Speaker #0

    Tu vois ? C'est un exemple par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Je suis en train de chercher, mais sur... Alors, ce n'est pas forcément sur le quotidien, mais j'ai un exemple qui me vient en tête, qui va peut-être sortir un peu, mais sur le regard des autres. Parce que j'ai essayé de lui laisser, entre autres dans l'autonomie, qu'elle choisisse la façon dont elle voulait s'habiller. Et forcément, il y a des fois où... c'est un petit peu hasardeux et j'essayais de tempérer mon avis sur ça parce que je voulais qu'elle puisse vivre comme elle avait envie d'être tu vois si elle avait décidé de mettre du rose avec du violet et du vert j'y allais doucement en lui disant écoute moi je pense mais si toi tu aimes et bien vas-y et en même temps quand je lui disais affirme-toi et qu'elle a 7 ans je me dis mais pourquoi toi t'es pas capable de le faire donc t'as réussi à le faire Après, ça a fait démarrer une réflexion sur comment moi j'étais et des fois les contradictions entre ce que je voulais transmettre. Il y a eu une autre fois aussi, moi j'ai été élevée, tellement c'est les générations où j'ai pris des petites claques et j'ai pris quelques fessées par mon papa quand j'étais gamine. et dans ma vision d'éducation je vais peut-être en choquer mais en en parlant avec Stéphane il était contre ça au tout début et je lui dis moi de temps en temps une bonne baffe ça remet les idées en place quand ils sont bien vénères et un jour je me suis mis à mettre une petite tape à ma fille sur la cuisse en lui disant il ne faut pas taper parce qu'elle venait de taper un autre enfant et je me suis dit mais mais c'est tellement stupide ce que je suis en train de faire non mais tu te rends compte de la stupidité de la chose t'es en train de dire à ta fille qu'il faut pas qu'elle fasse ce que t'es en train de lui faire et ça a été la dernière fois que je l'ai touchée de cette manière là tu vois après j'ai toujours cherché une autre solution pour essayer de... Et je vais te dire, des punitions, elle n'en a pas eu depuis... Je n'ai pas eu besoin de punitions depuis 5 ans, je crois. Les dernières punitions qu'il y a eu, c'était éventuellement un tour au coin. Voilà, j'avais regardé Super Nanny. Et autrement, c'était quelques privations, mais même ça... aujourd'hui c'est plus en tout cas jusque là j'ai pas eu besoin l'adolescence arrive on verra mais en tout cas t'en as pas eu besoin et ça t'a ça n'a pas empêché de de

  • Speaker #0

    finalement de faire ce qui était important pour toi Et si on revient sur la thématique sur laquelle t'accompagnes les mamans aujourd'hui, par quoi toi tu es passée qui t'a donné envie d'accompagner sur les aider à retrouver du temps pour elles ?

  • Speaker #1

    Parce que le temps, dans mon passé professionnel, ça a été... un boulot que j'ai eu très très tôt dans ma carrière de manager, de m'occuper des plannings. Et donc, j'ai eu pendant presque 10 ans la responsabilité de planifier des équipes pour maximiser la rentabilité, la productivité, l'efficacité. Enfin voilà, j'adorais ça. Franchement, j'ai kiffé ça. Et ma vie, en fait, je l'organise un peu comme ça. Donc la planification c'est un plaisir pour moi Et j'ai découvert, avant c'était juste professionnel Et j'ai redécouvert que ça pouvait être aussi personnel. C'est-à-dire que ça peut être un outil pour me vivre. Là où quand on parle de planifier, on dit, ça manque de spontanéité, c'est psychorigide. En fait, moi, de planifier ma vie perso, ma vie privée, c'est un synonyme de liberté. Ça, ce n'est pas forcément évident à comprendre comme ça de premier abord.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que ça te porte comme liberté, toi, justement ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte la liberté. de mon temps, d'utiliser mon temps comme j'ai vraiment envie d'utiliser et de ne pas me le laisser bouffer par les mangeurs de temps parce que je n'ai pas envisagé vraiment de ce que je voulais faire. Donc, je passe par ça, réapprendre qu'on peut planifier pour son propre bien et pour soi-même.

  • Speaker #0

    Et justement, les bouffeurs de temps, sur lesquelles tu as dû être vigilante ? Qui peut aider ? Qui nous écoute ?

  • Speaker #1

    Les bouffeurs de temps, c'est le temps que tu perds des fois à prendre des décisions, à ne pas oser prendre une décision parce que ceci, comme disait... quelqu'un que je connais, pour chaque décision, tu demandes à tout ton arbre généalogique son avis. Des fois, c'est revoir certaines décisions en se disant j'y vais, j'y vais pas, mais je me décide Et s'il doit y avoir des conséquences, on verra. Mais des fois, souvent, ce n'est pas grave. Il faut se poser la question et alors ? C'est assez beaucoup. Et après... du temps, moi, j'en ai gagné aussi en pas mal d'années parce que j'ai autonomisé ma fille. Aujourd'hui, elle a la conscience à peu près du temps. Je ne te dis pas que ce matin, à 8h20, j'ai regardé ma montre, elle était en train de jouer avec le chat. Dis-donc, ma puce, tu as regardé l'heure qu'il était ? Ah oui, il est l'heure d'y aller. Bon, il faut toujours un petit peu un garde-fou. Mais elle sait à quelle heure il faut qu'elle se lève, elle sait à quelle heure il faut qu'elle descende. mais parce que, justement, quelque part, c'est planifié. Elle sait à quelle heure doit être son réveil, elle sait à quelle heure elle a des repères, à 8h, il faut qu'elle soit en bas. S'il s'est passé 8h, attention, il va falloir accélérer un petit peu.

  • Speaker #0

    Au final, la planification, ça te donne des repères.

  • Speaker #1

    et ça te permet d'utiliser pour elle complètement elle a eu très très tôt un réveil et en plus elle était super fière d'avoir son réveil et d'être responsable de son réveil ça veut pas dire qu'elle voulait plus voir maman pour le câlin du matin mais

  • Speaker #0

    j'avais pas besoin d'être là pour être sûre qu'elle se réveille ça peut être une astuce aussi complètement il y en a beaucoup qui ont vraiment du mal à réveiller leurs enfants le matin et ceux malgré avoir quand même des fois mis des réveils, mais qui, je pense, n'ont pas trouvé le moteur pour leur enfant. Ça peut être bien sûr, il peut y avoir des problématiques liées au sommeil, à l'heure du coucher, etc. Qu'est-ce qui l'a motivé selon toi, ta fille ?

  • Speaker #1

    Alors, récemment, justement, avec son passage au collège, elle était très fatiguée. En primaire, on avait décalé son heure de coucher et ça se passait bien. Tu vois, elle éteignait, elle avait entre guillemets jusqu'à 9h15. Mais ça, c'est pareil, je ne suis pas derrière elle tout le temps. De temps en temps, il faut que je le fasse parce que sinon, elle l'irait jusqu'à 9h30, voire plus, tu vois. là depuis septembre elle avait le matin c'était vraiment dur tu sentais qu'au delà de la petite flemme du matin quand tu te réveilles le temps de sortir du gaz fatiguée quoi le soir elle rentrait elle était claquée je l'ai fait réfléchir on en a parlé c'est quoi la solution d'après toi est-ce qu'il faut que tu mettes ton réveil plus tard ou est-ce qu'au contraire il faut qu'il soit un petit peu plus tôt pour que tu aies plus de temps pour émerger ou est-ce que le soir il ne faudrait pas éteindre un petit peu plus tôt. Mais je lui ai dit, après, c'est toi qui choisis, tu vas essayer. Tu essayes 10 minutes, tu essayes 20 minutes et tu trouves ce qui te convient. Donc, on a fait des essais. Et après, je lui ai dit, est-ce que je vois bien que tu as du mal à éteindre à l'heure à laquelle c'est prévu ? est-ce que tu as besoin que moi je vienne te rappeler, attention, tu éteins à cette heure-là. Oui, je préfère. Donc, elle garde une autonomie, mais en même temps, je lui laisse la porte ouverte pour pas qu'elle soit perdue si elle n'y arrive pas, si tu veux, parce qu'elle sait que je vais venir. Ah oui, pardon, j'ai oublié. Oui, oui, tu vois, donc on n'est pas dans la contrainte où je la force à éteindre. Elle a décidé qu'elle voulait éteindre à cette heure-là, mais je joue quand même un rôle.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis c'est aussi d'accepter que les enfants, même s'il y a des moments où ils acquièrent des choses, il y a des phases où ça redevient un peu plus dur et ils ont peut-être besoin à nouveau qu'on soit là comme une ressource. Et ce que je comprends, c'est que dans tout, il y a une communication, tu l'aides à réfléchir, à trouver ce qui lui convient, parce que tu parles de la situation, il y a un problème, comment trouver une solution, de quoi tu as besoin ?

  • Speaker #1

    elle fait ses choix c'est ça exactement il n'y a pas le choix que de se lever mais comment on peut y arriver parce que je lui laisse à chaque fois le choix tout en étant disponible si elle veut que je l'accompagne

  • Speaker #0

    comme tu dis, si elle a encore besoin, et c'est avec plaisir, je ne me force pas, mais je ne veux pas m'imposer sur des petites choses comme ça, si elle a envie de le faire seule, elle le fait seule, si elle a envie que je sois avec elle, je suis avec elle, si elle a juste envie que je la regarde faire, par exemple quand on fait la pâtisserie, tu veux faire, ok, moi je suis là, je ne fais rien, mais si tu as besoin, tu me demandes.

  • Speaker #1

    L'autonomisation, elle est aussi sur la laisser faire des choses qu'elle a envie, tout en restant disponible si elle a besoin. Bien sûr, ça a demandé, j'imagine, un investissement au préalable pour qu'elle puisse en arriver là.

  • Speaker #0

    Depuis toute petite, je te dis, c'était une conviction et c'était naturel de mettre la projection de l'autonomisation, en lui rappelant les choses extérieures qui ne dépendent pas d'elle, qui existent, et puis l'aide à proximité qu'elle peut avoir avec moi ou mon mari ou qui que ce soit qu'elle connaît.

  • Speaker #1

    En tout cas, là, tu nous as parlé de plein de choses qui peuvent aider les parents. Vraiment, c'est super intéressant. Merci beaucoup, Ludivine. Pour terminer notre interview, j'aimerais bien te demander qu'est-ce que tu dirais à des parents qui rencontrent des difficultés à avoir du temps pour eux dans leur quotidien, qui sont vraiment fatigués et qui ne voient pas comment sortir.

  • Speaker #0

    Alors... La solution la plus simple, mais moi, je n'ai qu'une fille. Alors forcément, quand il y a un écran, c'est facile, il n'y a qu'un enfant. J'ai eu une discussion l'autre jour avec une cliente qui, elle, a deux garçons assez rapprochés. Et il y a beau avoir un écran, ils finissent aussi par se chammer. Donc, elle a du mal à avoir un moment de tranquillité. Donc, je ne dis pas que c'est la solution. En solution rapide, ça peut aider pour dire, allez, vas-y, je te mets devant un écran. Ce n'est peut-être pas l'habitude de la maison, mais ça, ça va aider. mais après il n'y a pas de baguette magique c'est de la communication et de l'explication Apolline maintenant elle est suffisamment mature malgré le fait qu'elle n'ait que 11 ans je lui dis là je vais me poser et puis je reviens te voir on fait ça après ensemble et je la vois pas pendant une heure mais ça fait déjà 2-3 ans que c'est comme ça mais parce que très vite, j'ai aussi habitué, on a des moments où elle ne va pas me lâcher, mais il y a des moments où elle sait que c'est mon moi, mon temps à moi et donc, elle ne vient pas me voir. Elle fait ce qu'elle a à faire et ça ne va pas forcément être de la tablette. Des c'est à dessiner ou c'est à lire. Elle va faire ce qu'elle veut, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais, Oui, il n'y a pas de solution miracle. C'est déjà en discuter avec ses enfants pour essayer de leur faire comprendre aussi qu'on n'est pas des super-héros et qu'il y a des fois où on n'est pas bien, il y a des fois où on est fatigué, comme eux. C'est ça, ma fille, elle sait. Quand je suis fatiguée, je lui dis. C'est pour ça aussi qu'elle me dit quand elle est fatiguée.

  • Speaker #1

    Donc, en final, tu exprimes les choses et du coup, en même temps, tu lui apprends à exprimer aussi. complètement super Ludivine qu'est-ce que ça a changé dans ta vie de famille tout ça,

  • Speaker #0

    tout ce que t'as mis en place beaucoup plus de de sérénité et une complicité avec ma fille que que j'ai pas forcément connu moi avec ma maman et où j'avais envie de d'explorer autre chose que ce que j'avais connu dans mon éducation. Alors, je ne ferai pas de ma fille une copine, et elle ne fera pas de moi sa copine, mais je serai, en tout cas jusqu'ici, je suis une maman disponible quand elle a besoin. et puis on commence à avoir de la pudeur et des choses personnelles qui arrivent à l'adolescence. Donc j'essaye vraiment de garder un canal ouvert et détendu, de ne pas lui mettre non plus de... d'essayer de ne pas lui transmettre mes craintes aussi de maman, tu vois. parce que justement elle a cette façon de surfer un peu sur la vie que je lui envie d'être cool et de pas se prendre la tête et je voudrais surtout pas qu'elle se prenne la tête je me la suis trop prise moi donc

  • Speaker #1

    si elle pouvait garder cette innocence ça serait top waouh j'allais te dire ça ça mérite d'être le mot de la fin de pas se prendre la tête ouais c'est ça complètement et que nous aussi les parents on a droit des fois de pas se prendre la tête et d'être un peu plus cool ouais ça nous ferait un peu bien petit message si tu nous écoutes be cool yeah bah merci les divines merci de ce partage et moi ce que j'aime beaucoup c'est que il y a des choses que tu as partagées qui sont à contre-courant de ce qu'on peut entendre, et c'est ok. Et je trouve ça chouette de voir qu'en fait, comme tous les parents, tu as des pépites qui méritent d'être partagés et que tu les partages comme ça parce que ça permet d'avoir un autre regard, d'autres points de vue qui élargissent finalement nos visions des choses et qui nous enrichissent. Donc, merci Ludivine d'avoir partagé ça avec nous. Et comme je sais que ce que tu fais comme activité, comme ton travail, en fait, ça peut apporter à d'autres personnes. Est-ce que tu peux nous dire sur quel réseau ils peuvent te suivre, les parents qui veulent en savoir plus ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Instagram majoritairement et sur LinkedIn, Ludivine Cadeau Coaching. Et puis, un podcast Pause Libre qui aura démarré au 1er janvier. Donc voilà, avec des petits tips tous les jours de janvier sur comment gagner du temps et alléger sa charge mentale.

  • Speaker #1

    Je pense que ça va faire plaisir à beaucoup de mamans. Donc, merci beaucoup. Merci de partager tout ça.

  • Speaker #0

    Merci, Florence.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir pour moi. Moi aussi. Je vous souhaite une excellente journée. Et puis à tous les parents qui nous écoutent, n'hésitez pas à partager sous cet audio ce que vous en avez pensé. Et voilà, tout simplement. Je te souhaite une bonne journée, Ludivine. Bye bye.

  • Speaker #0

    Merci, bonne journée. Au revoir.

Description

Tu as l'impression de courir tout le temps, pour que tout soit parfait ?

Ta charge mentale est au maximum.


Découvre l'interview de Ludivine qui t'apporte ses pépites pour plus de sérénité et de complicité avec son enfant. Au programme :

  1. Lâcher prise

  2. Planification sa vie personnelle

  3. Développer l'autonomie de son enfant

Bonne écoute.


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Si tu es débordé(e) au quotidien parce que ton travail déborde sur ta vie de famille,

inscris-toi au workshop prévu

 Mercredi 24 avril à 20H45


Infos et inscriptions ici : https://www.parent-mission.fr/workshopparentsdeconnexion






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Pépites de parents, le podcast qui t'accompagne à vivre ta vie de parent sereinement. Je suis Florence, coach parentale et coach professionnel certifié, fondatrice de parents-mission et maman de trois enfants. Je te partage chaque semaine des pépites issues de mes expériences ou de celles de mes invités pour t'inspirer, t'encourager et te booster dans ta mission de parent. Bonne écoute ! La charge mentale ? 100% des parents auront tenté leur chance. Oui, tu reconnais sûrement une petite ressemblance avec un jingle bien connu que j'ai modifié pour l'appliquer à la charge mentale. Ce phénomène qui concerne énormément de parents qui ont du mal à faire baisser leur niveau de charge mentale, qui ont l'impression de courir tout le temps pour que tout soit parfait. qui veulent être au top dans tous les domaines de leur vie. Et si ça te concerne, écoute bien jusqu'au bout l'interview avec Ludivine, qui va te partager ses astuces pour retrouver sérénité et complicité avec son enfant. Elle te parle de comment alléger sa charge mentale, comment lâcher prise, comment mieux planifier et aussi autonomiser son enfant dans des choses qu'il est capable de faire. parce qu'elle est passée par là et aujourd'hui elle accompagne des mamans justement à retrouver du temps pour elle. Donc je te partage cette interview après un petit jingle pub. Mercredi 24 avril, j'organise un workshop spécial pour toi si tu te sens débordé au quotidien, que tu travailles le soir, que tu travailles le week-end alors que tu préférerais profiter de tes enfants. Si c'est ton cas... inscris-toi parce que c'est un workshop de deux heures pendant lequel on va vraiment se poser sur ta situation avec une méthode qui va te permettre de trouver des solutions personnalisées et on va travailler ensemble, vraiment ça va être un workshop où tu repars en ayant déjà en étant déjà passé à l'action. Si ça fait déjà des mois que tu te dis je devrais moins travailler et que tu culpabilises par rapport à ta gestion du temps, par rapport au fait de ne pas résoudre ce sujet, si tu veux organiser ta semaine pour mieux satisfaire tes objectifs personnels et professionnels sans sacrifier l'un des deux, eh bien, cet événement est pour toi. Je te mets le lien sous cet épisode. Regarde bien, il y a tous les détails. Je t'attends mercredi, inscris-toi vite parce que du coup je te laisse jusqu'à demain soir mardi pour t'inscrire. J'enverrai toutes les infos mercredi matin et je sais que vraiment ce sera deux heures avec lesquelles tu vas gagner beaucoup beaucoup de temps. Donc je t'attends et dès en présent je te partage l'interview de Ludivine. Allez, je te souhaite une bonne écoute ! Hello les divines ! Je suis contente de t'accueillir sur le podcast Pépite de parents, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Florence, je suis ravie. Pour une fois, c'est moi l'interviewer, donc je suis trop contente, je suis trop fière qu'on m'ait invitée.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir pour moi, ça fait un petit moment qu'on se connaît. Pour ceux qui nous écoutent, Ludivine, moi je t'ai connue dans le domaine de l'entrepreneuriat. On a suivi ensemble un parcours dans lequel on a beaucoup échangé et j'ai vraiment beaucoup apprécié ce que tu partages. toi en tant que professionnel de l'accompagnement également, tu accompagnes les mamans et tu les aides notamment à retrouver du temps est-ce que je me trompe ?

  • Speaker #1

    tu ne te trompes pas, effectivement moi mon dada, mon cheval de guerre c'est d'aider les femmes à retrouver du temps pour elles et en conséquence finalement de s'alléger la charge mentale vous savez que je parle de la charge mentale mais ma vraie bataille, c'est de retrouver du temps.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, je me suis dit, Ludivine, tu le sais, moi, j'aime bien que les parents partagent leurs pépites, et je me suis dit, si tu en es venue là, c'est sûrement que dans ta vie de maman, tu as eu à trouver comment faire. J'ai imaginé que si tu avais ce sujet à cœur, c'est que toi-même, tu avais pu l'expérimenter dans ta vie de maman. Donc déjà, j'aimerais te demander, combien d'enfants tu as et quel âge est-ce qu'ils ont ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'ai une fille qui s'appelle Apolline et qui a eu 11 ans au mois de septembre. on s'est arrêté à une. Et puis, au début, on ne savait pas trop. Puis après, les années passant, et la vie, et puis l'envie, ou pas d'ailleurs, voilà, une, c'est bien. Comme ça, tout est pour elle, pas de jaloux.

  • Speaker #0

    Et donc, avec Apolline, depuis ses 11 ans, est-ce que tu as rencontré des difficultés ? Et depuis tes mamans, en fait, quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

  • Speaker #1

    Alors, les difficultés que j'ai rencontrées, comment on fait ? Comment ça marche ? Moi, j'avais été manager pendant des années et en fait, je suis partie. Alors, j'avais ce que j'ai d'éducation, moi, comme schéma, mais j'ai eu aussi envie d'intégrer mon expérience dans le domaine du management parce que... Donc, basiquement, et ce n'est pas pour m'envoyer des fleurs, mais je me débrouillais plutôt très bien. C'est-à-dire que j'avais de la reconnaissance et de mes collaborateurs et de mes supérieurs, où je me suis un petit peu… Enfin, j'ai été formée par des gens très bien aussi. C'est pour ça que j'en étais arrivée là. Mais c'est vrai que j'ai eu envie, quelque part, de transposer ce que j'avais appris dans le management en éducation. Parce que je ne sais plus d'où ça vient, mais j'ai toujours gardé en tête éduquer, c'est manager.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Et finalement, manager, c'est éduquer. Moi, des fois, j'ai éduqué des... Pas des ados, mais des jeunes femmes ou des jeunes hommes quand j'avais des employés en restauration rapide. Il y a des fois, c'était quand même un peu de l'éducation plus que du management.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu envie de transférer ce que tu as appris du management sur l'éducation.

  • Speaker #1

    Oui. Une des premières choses que j'ai voulu transposer... C'était toujours expliquer pourquoi on demande les choses. Parce que c'est beau de dire range ta chambre, fais ceci, fais cela et tout ça, mais si tu n'expliques pas, ça ne marche pas souvent très bien. Quand tu es au boulot, les jeunes en face ou les gens, ils ont un salaire. ils peuvent, ils sont un petit peu obligés, entre guillemets, de faire ce que tu leur as demandé. C'est un ordre, il y a une hiérarchie. Mais quand tu as un enfant en face et surtout un petit, ce n'est plus du tout la même relation. Donc, j'ai vraiment gardé ça, d'expliquer pourquoi je demande les choses et d'expliquer les choses en général. Ma fille, elle avait 48 heures de vie. Je lui expliquais déjà pourquoi il fallait qu'elle dorme dans son lit. et qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur parce qu'on était de l'autre côté du mur et je ne lui expliquais pas en mode bébé tu vois j'étais ma puce papa et maman ils sont juste à côté t'inquiète pas et elle a quasiment jamais pleuré de la nuit

  • Speaker #0

    ça, ça va sûrement intéresser beaucoup de monde.

  • Speaker #1

    Ça me permettait aussi, moi, de faire descendre cette pression au tout début, de dire, j'abandonne ma fille parce qu'elle ne dort pas avec moi. Moi, je n'avais pas cette envie du co-dodo. Chacun trouve ses envies dans l'éducation des enfants, mais moi, ça ne me parlait pas, ça. et donc pour moi ma fille devait dormir je voulais qu'elle dorme dans son lit qu'on ait notre espace, le sien comme le nôtre ça reste la chambre des parents et donc très très tôt je lui ai parlé je lui ai expliqué des choses en langage simple mais comme si c'était un être humain qui était capable de compréhension et pas hum et pas comme un bébé qui ne perçoit rien ou en tout cas ne comprend pas les mots.

  • Speaker #0

    Et oui, ça c'est quelque chose que je trouve super important quand on est parent. Comme tu disais, chacun a sa vision des choses et c'est important de savoir pourquoi on a cette vision et de la communiquer. Parce que ce n'est pas parce qu'il y a des tendances ou des choses que certains recommandent. Si toi tu ne te sens pas à l'aise avec ça, tu sais pourquoi tu le communiques à ton enfant. Et visiblement... ça marche, pour toi ça a marché en tout cas, et moi je trouve ça très important qu'on sache le pourquoi on fait les choses, et que effectivement nos enfants aussi sachent le pourquoi on fait les choses, parce qu'il n'y a rien de pire que de suivre quelque chose sur lequel on croit qu'on est aligné, et puis que dans le fond de nous il y a un petit truc qui fait qu'on n'est pas si aligné que ça, et ça dans notre communication, ou la façon dont l'enfant le ressent en fait. L'enfant ressent quand il y a un manque d'alignement. Et ce que je comprends, c'est que ton bébé, en tout cas, était déjà suffisamment rassuré pour ne pas avoir besoin de t'appeler la nuit. Après, chaque enfant est différent aussi. J'imagine que s'il y avait eu besoin, tu aurais fait ce qu'il faut. Mais apparemment, elle était suffisamment rassurée pour pouvoir dormir. dormir la nuit. Et voilà, du coup, je trouve ça super intéressant ce que tu partages.

  • Speaker #1

    L'idée, la finalité de ça, c'est l'autonomie, en fait. Tout comme en management, je l'ai appris, quand tu es un manager, tu ne peux pas tout faire. Tu as beau, entre guillemets, tout savoir, plus que tes collaborateurs, parce qu'il y en a qui sont attribués à tel endroit, d'autres à tel endroit. Sans eux, tu ne peux rien faire. Donc, l'idée, c'est de les amener à être autonomes, à les former. Et donc, à leur expliquer pourquoi on fait les choses, pour qu'ils sachent et qu'il est à cœur de le faire en autonomie. Et après, ça te permet, toi, de faire vraiment ton travail. C'est vraiment comme ça que je vis l'éducation de ma fille depuis qu'elle est née. C'est vraiment une transposition de mon expérience professionnelle, donc je vais certainement y revenir encore. Et donc, avec ma fille, ça a toujours été cette idée-là, d'une, parce que moi, j'ai un tempérament très autonome, mon mari également. Donc, c'est vrai que j'ai toujours eu à cœur d'autonomiser ma fille. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas m'en occuper, ça ne veut pas dire que je la laisse tomber, mais... et aussi je pense que parce qu'on voit souvent les enfants ils ont toujours envie de faire les plus grands et tout ça et je trouve que c'est justement leur apporter cette autonomie quelque part que beaucoup d'enfants chérissent de vouloir faire les choses tout seul et tout ça et je trouve ça hyper intéressant de les voir grandir à travers ce qu'on leur apprend ou l'autonomie qu'on leur laisse et ça crée un lien de confiance parce qu'en même temps quand on leur laisse l'autonomie c'est qu'on leur fait confiance qu'ils vont être capables de faire les choses moi c'est comme ça que je le vois en général excuse-moi,

  • Speaker #0

    tu t'es coupée non pas de soucis et comment tu as fait toi justement pour lui laisser de l'autonomie dans les moments où tu sais j'imagine comme beaucoup de mamans il y a des moments où tu devais être pressée par le temps et que ton enfant ne veut pas faire ce que Toi, tu espères, c'est-à-dire de s'habiller, de se préparer ou alors d'aller à la douche ?

  • Speaker #1

    Alors, comme j'ai aussi une tendance à aimer que les choses soient faites de manière efficace, ça a été un vrai challenge pour moi en termes de patience, parce que ma fille, c'est une petite fille qui est cool depuis la naissance. C'est-à-dire que le jour de l'accouchement... J'avais perdu les os. Et elle a mis des heures à descendre. Les médecins ont commencé à me demander de pousser à 22 heures. Non, qu'est-ce que je dis ? À 20h, à 22h, elle n'était toujours pas descendue, mais même pas juste descendue. Ils sont obligés d'aller la chercher. Elle n'avait pas envie de sortir, mes mères. À 15 jours, je l'ai emmenée chez un ostéo qu'on m'avait recommandé pour faire un petit bilan. Et l'ostéo, je le voyais de la manipuler et tout ça. Et il me dit, Wow, mais ça fait longtemps que je n'ai pas vu un bébé aussi détendu. Et depuis, sans faire… J'espère que je n'ai pas de biais de recherche, de biais de confirmation, mais… petite à la maternelle, c'était toujours la dernière à sortir de la classe. C'était toujours la petite dernière qui traînait, qui prenait son temps, la tête dans la lune, tu vois. Ma fille, elle est cool, elle n'est pas stressée par rapport à moi. Je vois aussi les différences de quand j'étais petite où moi, j'étais très stressée par rapport au regard des autres. Alors, alors. Elle est hyper cool. Donc, c'est vrai qu'il y a eu des moments où moi, je voulais que ça avance. Et puis, ça n'avançait pas. On a eu une expérience avec la nounou. qui avait d'autres enfants plus petits dont elle devait s'occuper. Et Apolline, elle était en mode je rame, quoi. Enfin, je prends mon temps plutôt. Je prends mon temps. Et la nounou était venue me voir en me disant c'est pas possible, quoi. Elle dit moi j'ai des petits de 3 ans, votre fille elle a 6, il faut qu'elle soit plus... Et là tu te retrouves en plus, toi t'es pas là. Parce que moi quand j'étais là avec ma fille, c'est moi qui l'habille, quoi. Elle traîne, vas-y, sans tes jambes, je t'habille, machin, pour arriver au résultat que je voulais. Eh bien, écoute, j'ai réfléchi et je me suis dit, il faut gamifier le truc, il faut le rendre de jeu. Donc, j'avais fait un petit tableau avec des étapes. Je crois qu'il y avait des petits trucs à suspendre, toutes les étapes du matin et comment j'avais été cherchée sur Internet. Mais c'était surtout mettre du jeu. Souvent, j'ai joué sur ça. plutôt que de jouer à la carotte, tu auras ça, et tu fais ça, que je vois un peu comme un chantage, des fois ça sert, ça peut servir de temps en temps, c'est comme la tablette, pour être tranquille un petit peu, je n'ai pas de problème de conscience avec ça. mais en général de mettre du jeu moi ça m'a souvent servi pour débloquer des situations là où j'ai pas envie d'être dans la pressurisation parce que ça dure qu'un temps et puis le gamin il est pas bien

  • Speaker #0

    et puis tu vois que c'était sa nature aussi de prendre le temps comme il y a par moments des contraintes c'est sûr qu'il fallait trouver une solution pour que ça aille et pour toi et pour elle donc le jeu effectivement c'est une clé qui aide dans plein de situations qui permet aussi de s'enlever une grosse part de pression et de rendre le quotidien un peu plus sympa parce que franchement sinon on est tout le temps sous pression et c'est vrai que Tu vois, par rapport au temps qui file, moi j'entends souvent des mamans dire j'ai pas le temps, j'ai pas le temps en fait, je cours tout le temps Est-ce que toi t'as ressenti par moments cette impression de courir tout le temps ?

  • Speaker #1

    À l'époque où je voulais tout faire, tout bien, tout parfait. La recherche de la perfection ? pourtant j'avais beau me dire depuis que j'ai le projet d'avoir un enfant je m'étais toujours moi je ne serais jamais une mère parfaite mais ça nous rattrape de manière inconsciente je ne sais pas il fallait que tout soit alors on parle des goûters faits maison de la purée fait maison des produits bio en magasin bio comme tu ne trouves pas tu vas faire les courses ailleurs et puis du zéro déchet et machin De toute façon, ça finit en burn-out, tout ça, parce qu'à côté, il y avait forcément le boulot, la pression des responsabilités au boulot, et puis le mari qui ne suivait pas forcément tout ça, et qui disait... Et puis finalement, tu te retrouves à tout faire toute seule. Voilà. Donc, c'est oublier que la perfection... Non, c'est se souvenir, pardon. C'est se souvenir que la perfection n'existe pas. et puis c'est accepter de lâcher des choses c'est accepter de lâcher des choses ça peut être des fois ça peut être repasser les t-shirts l'hiver parce qu'ils sont sous les pulls et qu'on a rien à faire qu'ils soient frassés parce qu'à une époque c'est pareil je repassais tout à

  • Speaker #0

    quel moment tu t'es dit que c'était le moment de lâcher des choses justement

  • Speaker #1

    Moi, c'est-à-dire qu'à un moment, je n'ai plus eu le choix. C'est-à-dire que physiquement, mon corps me faisait mal. C'était le début du burn-out. J'avais eu des signes avant-coureurs que je me disais je suis malade, j'ai un truc, ce n'est pas grave, ça va passer Et puis à un moment, je ne pouvais plus. Donc, il a bien fallu lâcher des trucs de force. la première fois, c'était avant ma fille, mais une fois que j'ai eu ma fille, ce que je me suis retrouvée, c'est que je ne pouvais plus parler. Je bégayais. Donc là, j'ai eu très peur. Je me suis dit, il y a quelque chose qui doit changer. Donc, voilà. Et puis après, c'est... ce qui m'a aidé finalement c'est aussi mon mari qui était beaucoup plus détendu et je l'ai un peu plus écouté qu'est-ce qu'il te disait ? il me disait Sam et Sam on en a rien à faire laisse quoi c'est pas grave c'est bon on va lui acheter des petits pots lui il s'en fout si ses t-shirts sont repassés ou pas des choses comme ça ou un autre accessoire Il fallait que ce soit fait. Oui, au final, t'as qu'il y avait trois poils de chat. Non, non, non, complètement. Et les poussières par terre, de ne pas supporter qu'en deux jours, il y ait trois poils de chat. Oui, mais enfin, quand t'as un chat, t'en as tout le temps des poils de chat.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, si je comprends, toi, les clés que t'as trouvées sur ton chemin, c'est de lâcher le perfectionnisme, de mettre du jeu dans les moments où t'es... un peu charnière là où on est servi et du coup d'écouter aussi les signes de ton corps et les messages de ton mari c'est ça et après il y a aussi finalement

  • Speaker #1

    dans ces moments où j'expliquais des choses à ma fille de me rendre compte de la contradiction avec la façon dont j'agissais hum

  • Speaker #0

    Tu vois ? C'est un exemple par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Je suis en train de chercher, mais sur... Alors, ce n'est pas forcément sur le quotidien, mais j'ai un exemple qui me vient en tête, qui va peut-être sortir un peu, mais sur le regard des autres. Parce que j'ai essayé de lui laisser, entre autres dans l'autonomie, qu'elle choisisse la façon dont elle voulait s'habiller. Et forcément, il y a des fois où... c'est un petit peu hasardeux et j'essayais de tempérer mon avis sur ça parce que je voulais qu'elle puisse vivre comme elle avait envie d'être tu vois si elle avait décidé de mettre du rose avec du violet et du vert j'y allais doucement en lui disant écoute moi je pense mais si toi tu aimes et bien vas-y et en même temps quand je lui disais affirme-toi et qu'elle a 7 ans je me dis mais pourquoi toi t'es pas capable de le faire donc t'as réussi à le faire Après, ça a fait démarrer une réflexion sur comment moi j'étais et des fois les contradictions entre ce que je voulais transmettre. Il y a eu une autre fois aussi, moi j'ai été élevée, tellement c'est les générations où j'ai pris des petites claques et j'ai pris quelques fessées par mon papa quand j'étais gamine. et dans ma vision d'éducation je vais peut-être en choquer mais en en parlant avec Stéphane il était contre ça au tout début et je lui dis moi de temps en temps une bonne baffe ça remet les idées en place quand ils sont bien vénères et un jour je me suis mis à mettre une petite tape à ma fille sur la cuisse en lui disant il ne faut pas taper parce qu'elle venait de taper un autre enfant et je me suis dit mais mais c'est tellement stupide ce que je suis en train de faire non mais tu te rends compte de la stupidité de la chose t'es en train de dire à ta fille qu'il faut pas qu'elle fasse ce que t'es en train de lui faire et ça a été la dernière fois que je l'ai touchée de cette manière là tu vois après j'ai toujours cherché une autre solution pour essayer de... Et je vais te dire, des punitions, elle n'en a pas eu depuis... Je n'ai pas eu besoin de punitions depuis 5 ans, je crois. Les dernières punitions qu'il y a eu, c'était éventuellement un tour au coin. Voilà, j'avais regardé Super Nanny. Et autrement, c'était quelques privations, mais même ça... aujourd'hui c'est plus en tout cas jusque là j'ai pas eu besoin l'adolescence arrive on verra mais en tout cas t'en as pas eu besoin et ça t'a ça n'a pas empêché de de

  • Speaker #0

    finalement de faire ce qui était important pour toi Et si on revient sur la thématique sur laquelle t'accompagnes les mamans aujourd'hui, par quoi toi tu es passée qui t'a donné envie d'accompagner sur les aider à retrouver du temps pour elles ?

  • Speaker #1

    Parce que le temps, dans mon passé professionnel, ça a été... un boulot que j'ai eu très très tôt dans ma carrière de manager, de m'occuper des plannings. Et donc, j'ai eu pendant presque 10 ans la responsabilité de planifier des équipes pour maximiser la rentabilité, la productivité, l'efficacité. Enfin voilà, j'adorais ça. Franchement, j'ai kiffé ça. Et ma vie, en fait, je l'organise un peu comme ça. Donc la planification c'est un plaisir pour moi Et j'ai découvert, avant c'était juste professionnel Et j'ai redécouvert que ça pouvait être aussi personnel. C'est-à-dire que ça peut être un outil pour me vivre. Là où quand on parle de planifier, on dit, ça manque de spontanéité, c'est psychorigide. En fait, moi, de planifier ma vie perso, ma vie privée, c'est un synonyme de liberté. Ça, ce n'est pas forcément évident à comprendre comme ça de premier abord.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que ça te porte comme liberté, toi, justement ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte la liberté. de mon temps, d'utiliser mon temps comme j'ai vraiment envie d'utiliser et de ne pas me le laisser bouffer par les mangeurs de temps parce que je n'ai pas envisagé vraiment de ce que je voulais faire. Donc, je passe par ça, réapprendre qu'on peut planifier pour son propre bien et pour soi-même.

  • Speaker #0

    Et justement, les bouffeurs de temps, sur lesquelles tu as dû être vigilante ? Qui peut aider ? Qui nous écoute ?

  • Speaker #1

    Les bouffeurs de temps, c'est le temps que tu perds des fois à prendre des décisions, à ne pas oser prendre une décision parce que ceci, comme disait... quelqu'un que je connais, pour chaque décision, tu demandes à tout ton arbre généalogique son avis. Des fois, c'est revoir certaines décisions en se disant j'y vais, j'y vais pas, mais je me décide Et s'il doit y avoir des conséquences, on verra. Mais des fois, souvent, ce n'est pas grave. Il faut se poser la question et alors ? C'est assez beaucoup. Et après... du temps, moi, j'en ai gagné aussi en pas mal d'années parce que j'ai autonomisé ma fille. Aujourd'hui, elle a la conscience à peu près du temps. Je ne te dis pas que ce matin, à 8h20, j'ai regardé ma montre, elle était en train de jouer avec le chat. Dis-donc, ma puce, tu as regardé l'heure qu'il était ? Ah oui, il est l'heure d'y aller. Bon, il faut toujours un petit peu un garde-fou. Mais elle sait à quelle heure il faut qu'elle se lève, elle sait à quelle heure il faut qu'elle descende. mais parce que, justement, quelque part, c'est planifié. Elle sait à quelle heure doit être son réveil, elle sait à quelle heure elle a des repères, à 8h, il faut qu'elle soit en bas. S'il s'est passé 8h, attention, il va falloir accélérer un petit peu.

  • Speaker #0

    Au final, la planification, ça te donne des repères.

  • Speaker #1

    et ça te permet d'utiliser pour elle complètement elle a eu très très tôt un réveil et en plus elle était super fière d'avoir son réveil et d'être responsable de son réveil ça veut pas dire qu'elle voulait plus voir maman pour le câlin du matin mais

  • Speaker #0

    j'avais pas besoin d'être là pour être sûre qu'elle se réveille ça peut être une astuce aussi complètement il y en a beaucoup qui ont vraiment du mal à réveiller leurs enfants le matin et ceux malgré avoir quand même des fois mis des réveils, mais qui, je pense, n'ont pas trouvé le moteur pour leur enfant. Ça peut être bien sûr, il peut y avoir des problématiques liées au sommeil, à l'heure du coucher, etc. Qu'est-ce qui l'a motivé selon toi, ta fille ?

  • Speaker #1

    Alors, récemment, justement, avec son passage au collège, elle était très fatiguée. En primaire, on avait décalé son heure de coucher et ça se passait bien. Tu vois, elle éteignait, elle avait entre guillemets jusqu'à 9h15. Mais ça, c'est pareil, je ne suis pas derrière elle tout le temps. De temps en temps, il faut que je le fasse parce que sinon, elle l'irait jusqu'à 9h30, voire plus, tu vois. là depuis septembre elle avait le matin c'était vraiment dur tu sentais qu'au delà de la petite flemme du matin quand tu te réveilles le temps de sortir du gaz fatiguée quoi le soir elle rentrait elle était claquée je l'ai fait réfléchir on en a parlé c'est quoi la solution d'après toi est-ce qu'il faut que tu mettes ton réveil plus tard ou est-ce qu'au contraire il faut qu'il soit un petit peu plus tôt pour que tu aies plus de temps pour émerger ou est-ce que le soir il ne faudrait pas éteindre un petit peu plus tôt. Mais je lui ai dit, après, c'est toi qui choisis, tu vas essayer. Tu essayes 10 minutes, tu essayes 20 minutes et tu trouves ce qui te convient. Donc, on a fait des essais. Et après, je lui ai dit, est-ce que je vois bien que tu as du mal à éteindre à l'heure à laquelle c'est prévu ? est-ce que tu as besoin que moi je vienne te rappeler, attention, tu éteins à cette heure-là. Oui, je préfère. Donc, elle garde une autonomie, mais en même temps, je lui laisse la porte ouverte pour pas qu'elle soit perdue si elle n'y arrive pas, si tu veux, parce qu'elle sait que je vais venir. Ah oui, pardon, j'ai oublié. Oui, oui, tu vois, donc on n'est pas dans la contrainte où je la force à éteindre. Elle a décidé qu'elle voulait éteindre à cette heure-là, mais je joue quand même un rôle.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis c'est aussi d'accepter que les enfants, même s'il y a des moments où ils acquièrent des choses, il y a des phases où ça redevient un peu plus dur et ils ont peut-être besoin à nouveau qu'on soit là comme une ressource. Et ce que je comprends, c'est que dans tout, il y a une communication, tu l'aides à réfléchir, à trouver ce qui lui convient, parce que tu parles de la situation, il y a un problème, comment trouver une solution, de quoi tu as besoin ?

  • Speaker #1

    elle fait ses choix c'est ça exactement il n'y a pas le choix que de se lever mais comment on peut y arriver parce que je lui laisse à chaque fois le choix tout en étant disponible si elle veut que je l'accompagne

  • Speaker #0

    comme tu dis, si elle a encore besoin, et c'est avec plaisir, je ne me force pas, mais je ne veux pas m'imposer sur des petites choses comme ça, si elle a envie de le faire seule, elle le fait seule, si elle a envie que je sois avec elle, je suis avec elle, si elle a juste envie que je la regarde faire, par exemple quand on fait la pâtisserie, tu veux faire, ok, moi je suis là, je ne fais rien, mais si tu as besoin, tu me demandes.

  • Speaker #1

    L'autonomisation, elle est aussi sur la laisser faire des choses qu'elle a envie, tout en restant disponible si elle a besoin. Bien sûr, ça a demandé, j'imagine, un investissement au préalable pour qu'elle puisse en arriver là.

  • Speaker #0

    Depuis toute petite, je te dis, c'était une conviction et c'était naturel de mettre la projection de l'autonomisation, en lui rappelant les choses extérieures qui ne dépendent pas d'elle, qui existent, et puis l'aide à proximité qu'elle peut avoir avec moi ou mon mari ou qui que ce soit qu'elle connaît.

  • Speaker #1

    En tout cas, là, tu nous as parlé de plein de choses qui peuvent aider les parents. Vraiment, c'est super intéressant. Merci beaucoup, Ludivine. Pour terminer notre interview, j'aimerais bien te demander qu'est-ce que tu dirais à des parents qui rencontrent des difficultés à avoir du temps pour eux dans leur quotidien, qui sont vraiment fatigués et qui ne voient pas comment sortir.

  • Speaker #0

    Alors... La solution la plus simple, mais moi, je n'ai qu'une fille. Alors forcément, quand il y a un écran, c'est facile, il n'y a qu'un enfant. J'ai eu une discussion l'autre jour avec une cliente qui, elle, a deux garçons assez rapprochés. Et il y a beau avoir un écran, ils finissent aussi par se chammer. Donc, elle a du mal à avoir un moment de tranquillité. Donc, je ne dis pas que c'est la solution. En solution rapide, ça peut aider pour dire, allez, vas-y, je te mets devant un écran. Ce n'est peut-être pas l'habitude de la maison, mais ça, ça va aider. mais après il n'y a pas de baguette magique c'est de la communication et de l'explication Apolline maintenant elle est suffisamment mature malgré le fait qu'elle n'ait que 11 ans je lui dis là je vais me poser et puis je reviens te voir on fait ça après ensemble et je la vois pas pendant une heure mais ça fait déjà 2-3 ans que c'est comme ça mais parce que très vite, j'ai aussi habitué, on a des moments où elle ne va pas me lâcher, mais il y a des moments où elle sait que c'est mon moi, mon temps à moi et donc, elle ne vient pas me voir. Elle fait ce qu'elle a à faire et ça ne va pas forcément être de la tablette. Des c'est à dessiner ou c'est à lire. Elle va faire ce qu'elle veut, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais, Oui, il n'y a pas de solution miracle. C'est déjà en discuter avec ses enfants pour essayer de leur faire comprendre aussi qu'on n'est pas des super-héros et qu'il y a des fois où on n'est pas bien, il y a des fois où on est fatigué, comme eux. C'est ça, ma fille, elle sait. Quand je suis fatiguée, je lui dis. C'est pour ça aussi qu'elle me dit quand elle est fatiguée.

  • Speaker #1

    Donc, en final, tu exprimes les choses et du coup, en même temps, tu lui apprends à exprimer aussi. complètement super Ludivine qu'est-ce que ça a changé dans ta vie de famille tout ça,

  • Speaker #0

    tout ce que t'as mis en place beaucoup plus de de sérénité et une complicité avec ma fille que que j'ai pas forcément connu moi avec ma maman et où j'avais envie de d'explorer autre chose que ce que j'avais connu dans mon éducation. Alors, je ne ferai pas de ma fille une copine, et elle ne fera pas de moi sa copine, mais je serai, en tout cas jusqu'ici, je suis une maman disponible quand elle a besoin. et puis on commence à avoir de la pudeur et des choses personnelles qui arrivent à l'adolescence. Donc j'essaye vraiment de garder un canal ouvert et détendu, de ne pas lui mettre non plus de... d'essayer de ne pas lui transmettre mes craintes aussi de maman, tu vois. parce que justement elle a cette façon de surfer un peu sur la vie que je lui envie d'être cool et de pas se prendre la tête et je voudrais surtout pas qu'elle se prenne la tête je me la suis trop prise moi donc

  • Speaker #1

    si elle pouvait garder cette innocence ça serait top waouh j'allais te dire ça ça mérite d'être le mot de la fin de pas se prendre la tête ouais c'est ça complètement et que nous aussi les parents on a droit des fois de pas se prendre la tête et d'être un peu plus cool ouais ça nous ferait un peu bien petit message si tu nous écoutes be cool yeah bah merci les divines merci de ce partage et moi ce que j'aime beaucoup c'est que il y a des choses que tu as partagées qui sont à contre-courant de ce qu'on peut entendre, et c'est ok. Et je trouve ça chouette de voir qu'en fait, comme tous les parents, tu as des pépites qui méritent d'être partagés et que tu les partages comme ça parce que ça permet d'avoir un autre regard, d'autres points de vue qui élargissent finalement nos visions des choses et qui nous enrichissent. Donc, merci Ludivine d'avoir partagé ça avec nous. Et comme je sais que ce que tu fais comme activité, comme ton travail, en fait, ça peut apporter à d'autres personnes. Est-ce que tu peux nous dire sur quel réseau ils peuvent te suivre, les parents qui veulent en savoir plus ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Instagram majoritairement et sur LinkedIn, Ludivine Cadeau Coaching. Et puis, un podcast Pause Libre qui aura démarré au 1er janvier. Donc voilà, avec des petits tips tous les jours de janvier sur comment gagner du temps et alléger sa charge mentale.

  • Speaker #1

    Je pense que ça va faire plaisir à beaucoup de mamans. Donc, merci beaucoup. Merci de partager tout ça.

  • Speaker #0

    Merci, Florence.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir pour moi. Moi aussi. Je vous souhaite une excellente journée. Et puis à tous les parents qui nous écoutent, n'hésitez pas à partager sous cet audio ce que vous en avez pensé. Et voilà, tout simplement. Je te souhaite une bonne journée, Ludivine. Bye bye.

  • Speaker #0

    Merci, bonne journée. Au revoir.

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