- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur Percher,
- Speaker #1
le podcast qui vous emmène en montagne. Dans cet épisode, on vous emmène sur notre bike park aux Angles où on pratique le vélo de descente. C'est une discipline qui consiste à monter en télécabine avec son vélo et à dévaler les pentes sur des parcours spécialement aménagés sur la station. Aujourd'hui, on est avec Olivier, qui est responsable du Bike Park et Bike Patroller. Il garantit la sécurité et le bon fonctionnement du parc, il veille à l'entretien des parcours et il intervient en cas d'accident et assure une présence tout au long de l'été. Olivier, bonjour.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #1
Alors, tu es pisteur secouriste l'hiver aux Angles et tu troques tes skis contre le vélo l'été. Comment se passe cette transition entre ces deux boulots ? Est-ce que tu peux un petit peu nous parler de cette vie à la montagne l'été ? et le fait de mêler deux métiers quand même bien différents, mais pas tant que ça finalement.
- Speaker #0
Alors en fait oui, pas si différent que ça puisqu'au final c'est un petit peu la même chose que l'hiver. C'est-à-dire qu'on a un bikepark avec des couleurs de piste un peu similaires au ski, vert, bleu, rouge, noir, même double noir pour le bikepark des angles. Et donc en fait au lieu de circuler on va dire à ski, on circule à VTT, VTT descente. principalement, ou gros enduros. On prend un forfait et puis on peut faire autant de descente qu'on veut dans la journée. Et ça se passe comme le ski.
- Speaker #1
Alors, au lieu de descendre les pistes en ski, on descend à vélo.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et donc, toi, tu exerces ces deux métiers. Est-ce que tu peux nous parler de la différence ou pas du fait d'être pisteur-secouriste et d'être bike patrouilleur ?
- Speaker #0
La différence c'est à peu près un peu la même chose, à part que là sur l'été on a un peu plus de construction. On est quatre bike patrol avec mon collègue Sébastien qui est là depuis le début avec moi, donc depuis 2008 on est aussi conducteur d'engins. Donc en fait on crée les pistes, on les entretient, on les patrouille à vélo et on assure aussi la sécurité en cas d'accident.
- Speaker #1
Comment est-ce qu'on en vient à choisir telle piste sur le bikepark, telle piste va être verte, telle piste va être rouge, etc. Pour nous parler de la création des pistes,
- Speaker #0
où tu étais présent. La création, la régie a décidé de... de se lancer dans un bike park et de dynamiser un peu ça pour l'été en ouvrant les télécabines, puisque les télécabines étaient ouvertes, mais les personnes pouvaient monter en vélo, mais il n'y avait pas vraiment de pistes destinées, donc des petits sentiers, sentiers d'animaux, pistes à multi-pistes de ski. Et là, avec Jean-Christophe Allard, on s'est contactés, on a commencé à faire pas mal de tours à pied, et déjà se dire où est-ce qu'on allait mettre une verte, où est-ce qu'on avait l'autorisation, on avait l'ONF, donc verte, la bleue, et après la rouge qui était à l'époque la Mordor sous le télécabine. À partir de là, il y a eu beaucoup de repérages à pied. Déjà des repérages à pied pour savoir sur toute cette longueur où on va passer, où on a le droit de passer. À partir de là, on a commencé les travaux, tout simplement.
- Speaker #1
Ça a pris combien de temps ? Petit à petit, chaque année, le bike park a évolué, des pistes se sont ouvertes ?
- Speaker #0
La première année, on a réussi à ouvrir trois pistes en un mois. Et après, les étés d'après, il y a eu chaque fois des créations de pistes en plus, des aménagements, et pour arriver à aujourd'hui avoir un bikepark comme on a avec le North Shore qui a été créé en 2011, et qui a été, pareil, on a un petit peu aménagé il y a 2-3 ans des zones antres, puisque maintenant d'autres pistes aussi, ils desserrent 3 autres pistes sur... sur une nouvelle qu'on a fait là, pareil, sur les trois cadres des dernières années. Voilà, tout s'est fait petit à petit.
- Speaker #1
Il y a même une zone un petit peu aérienne où on peut faire des sauts sur le bike.
- Speaker #0
Voilà, donc il y a quelques années, on avait créé la Black Swan. La Black Swan, c'est une double noire. Donc c'est une piste, on va dire, voilà, ça commence par des sauts et c'est la vitesse tout au long de la piste. Sans toucher les freins, on va jusqu'en bas en sautant d'une bosse à l'autre et jusqu'en bas. C'est quand même un niveau assez élevé, mais qui plaît beaucoup pour les descenteurs.
- Speaker #1
C'est plus que de descendre une piste en fait.
- Speaker #0
Oui, là c'est une piste qui est vraiment faite que de sauts. des sauts à la suite. C'est une piste de descente, il y a des bouts droits, il y a des virages relevés, il y a des sauts. Voilà, c'est comme un grand sentier dans Oshkamba. Là, Black Swan, c'est quand même une piste à thème. On pourrait presque l'assimiler à une piste de supercross, mais en descente.
- Speaker #1
Il faut quand même une technique particulière.
- Speaker #0
Oui, il faut quand même déjà commencer à savoir bien faire du vélo.
- Speaker #1
Voilà. Est-ce que, en parlant de ça, c'est un conseil que tu donnerais aux visiteurs et aux bikers pour éviter les accidents et de se faire mal Alors,
- Speaker #0
des pistes comme Black Swan, celui qui ne fait pas trop de vélo, déjà pour aller dans cette zone-là, il ne va sûrement pas y aller de suite puisque c'est un accès par une piste noire ou par une piste rouge. Et ensuite, quand ils vont voir un petit peu ce qu'ils ont à faire, ils vont passer sur le bord. Allez voir, oui, de là à se jeter dessus, je ne pense pas.
- Speaker #1
Quel conseil est-ce que tu donnerais à quelqu'un qui vient rider, faire du vélo de descente pour la première fois sur le bikepark des Angles ?
- Speaker #0
Le conseil c'est de commencer, c'est comme le ski donc j'y reviens parce que c'est la même chose au final, c'est de commencer par la piste verte et de commencer d'aller tranquille, de découvrir et de peut-être pas vouloir faire 10 descents dans la journée, mais essayer d'y aller tranquille, découvrir et voir un peu comment ça se passe et surtout de profiter. sans aller faire mal.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui t'a poussé à vouloir être bike patrouleur ou bike patrouleur ? C'est une passion le vélo à la base ?
- Speaker #0
En fait, je faisais du VTT descente depuis à peu près une dizaine d'années avant le bike park. Et la station a voulu créer un bike park. J'ai été contacté et on a au début tracé trois pistes de descente, une verte, une bleue et une rouge, sur la première année 2008. Et de là à la suite jusqu'à maintenant, plus l'organisation de courses régionales, une coupe de France en 2015.
- Speaker #1
Et donc tu parles d'être au Bike Park depuis 2008, c'est-à-dire que tu es au Bike Park des Angles depuis son ouverture.
- Speaker #0
C'est ça, on a créé le Bike Park en 2008 et depuis j'y suis. Et voilà, nous on est en 2024 sur le 17ème été.
- Speaker #1
17ème été, donc toi 17ème saison au Bike Park.
- Speaker #0
C'est ça. J'habite ici toute l'année. Voilà, on est bien là et on continue dans l'aventure du bike park.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu apprécies le plus dans le fait de vivre 365 jours par an à la montagne ?
- Speaker #0
Je crois que là, j'apprécie toutes les saisons et je ne me vois pas vivre ailleurs.
- Speaker #1
Je suis bien ici. Très bien, Zang. Voilà. Et est-ce que tu peux me parler un petit peu de ton rôle au sein de la Bike Patrol ? Quelles sont vraiment les principales responsabilités d'un… On parle de la Bike Patrol, est-ce que tu peux nous raconter par exemple une journée type ? Comment ça se passe ?
- Speaker #0
Nous en fait, on monte un peu avant, on fait un tour, après c'est rythmé sur les semaines, sur ce qu'ont vu les collègues la veille, où nous on peut monter et aller de suite par exemple réparer un pont parce que la veille à la fermeture on a vu qu'il y avait une planche cassée. On peut aller prendre l'appel mécanique et se dire qu'aujourd'hui on arrange un passage qui s'est abîmé et il faut le réparer. Donc on va faire une matinée de pelle mécanique. Et entre-temps, il y a aussi qu'on est à l'aisant radio permanent et que s'il y a un secours, on intervient. Donc la journée est un cerise entre les travaux, les secours, des patrouilles, de l'accueil.
- Speaker #1
Parce qu'on parle de secours, c'est vrai que le vélo de descente, c'est quand même un sport qui est bien équipé.
- Speaker #0
Donc, casque intégral, c'est obligatoire. En général, on a une dorsale, genouillère, coudière. Forcément, la différence avec le ski, le jour où il y a de la poudreuse, quand on tombe en ski, c'est un peu mou. En VTT, c'est dur tout le temps, de la terre, des arbres, des rochers. Donc oui, ça fait partie des sports à risque. Mais en respectant quand même les consignes un peu de sécurité et sans se jeter n'importe où, ce n'est pas non plus super dangereux.
- Speaker #1
Tu parlais des secours sur piste en hiver et là des secours en été sur le vélo. Quelles compétences de pisteur t'aident à faire ton travail de bike patrol et vice versa ?
- Speaker #0
On est tous diplômés secourisme en PS2. Donc en fait, au niveau du secours, quand une personne se fasse mal en hiver ou en été, une fois qu'elle est blessée, elle est blessée. La différence, c'est que l'hiver, on a un traîneau pour évacuer les personnes. Sur des accidents, on va dire bénins, l'été, on n'a pas de traîneau. Donc, on est équipé d'un véhicule et la différence, c'est qu'on régule tout à vue de SAMU. D'abord, l'autorisation d'évacuer cette personne avec un autre véhicule jusqu'au bas de station. Puis ensuite, elle est prise en charge ou par les pompiers ou elle va de ses propres moyens au cabinet médical. Ou alors, si c'est plus grave, de gérer directement avec le médecin du SAMU pour éventuellement faire monter l'hélico ou un autre moyen d'évacuation. C'est mieux. On évacue différemment et surtout on est dans des zones souvent un peu moins accessibles. Donc on gère en fonction de l'endroit où la personne s'est blessée.
- Speaker #1
Et pour toi, qu'est-ce qu'il y a de particulier ce bikepark des Angles ?
- Speaker #0
Déjà, la particularité, c'est que oui, je ne sais pas si c'est une particularité, mais ça fait quand même le 17e été, donc ça veut dire que c'est un bikepark qui vit. Il y a quand même une volonté aussi de la mairie, de la station, de le conserver, de l'améliorer parce qu'il y a quand même une vie dans le village avec. Il y a pas mal de magasins de location et puis ça dynamise le village, les semaines, les week-ends.
- Speaker #1
Et le fait quand même de lier cette passion du vélo à ton métier, c'est une chance aujourd'hui ?
- Speaker #0
Oui, c'est une chance. C'est une chance aussi d'être là l'année et de travailler toute l'année dans la montagne, dehors. En étant pisteur, on n'a jamais trop travaillé dans les bureaux. On est tout le temps dehors, mais on est dehors. On est quand même libre aussi. Une journée, on travaille dans les pelles, on est sur les pistes. C'est polyvalent. Voilà, c'est polyvalent et on crée un peu comme on veut. On s'organise le travail comme on veut, donc c'est quand même une chance.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a un diplôme particulier pour les réserves ?
- Speaker #0
Alors, depuis, je crois, 2015, dans presque une dizaine d'années, je crois qu'il y a le diplôme de Baye Patrol qui est… est sorti et voilà donc la base du secourisme c'est la même que le pisteur et comme pompier ou quoi donc c'est le ps2 mais après ils axent aussi sur l'entretien la création des pistes et puis après petit à petit les bike patrouleurs quand ils rentrent dans les stations passent les cassettes pour aussi conduire les peines mécaniques
- Speaker #1
qui a son diplôme qui requiert des compétences bien particulières est-ce que pour terminer tu as une anecdote à nous partager, quelque chose qui t'a marqué que tu as particulièrement aimé depuis ces 17 ans que tu travailles au Bikepark anecdote non mais il y a eu il y a eu je pense des très bons moments avec le club qu'on avait monté à l'époque ce qui
- Speaker #0
avait été sympa c'est d'organiser la Coupe de France en 2015 Donc, les Coupes de France, il y a quand même tous les meilleurs Français qui la font et qui roulent aussi pour certains en Coupe du Monde. Cette année-là, il y a l'entraîneur de l'équipe de France, Emmanuel Hubert, qui était là tout le week-end, avec qui on a pas mal partagé, pas mal discuté. Mais voilà, ça a été quand même d'accueillir la Coupe de France. C'est quand même quelque chose quand on fait du vélo et surtout que ce week-end-là, il y avait un très gros niveau du couple.
- Speaker #1
Merci Olivier. Merci. Et puis à bientôt sur les pistes pour ceux qui viendront descendre le Bikepark cet été.
- Speaker #0
Ça marche, au plaisir.