2 500 experts pour bâtir un leader du conseil en santé - Julie Marion, COO EFOR cover
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Pharma minds

2 500 experts pour bâtir un leader du conseil en santé - Julie Marion, COO EFOR

2 500 experts pour bâtir un leader du conseil en santé - Julie Marion, COO EFOR

1h02 |14/10/2024
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2 500 experts pour bâtir un leader du conseil en santé - Julie Marion, COO EFOR

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Description

Julie Marion est la directrice des opérations et co-fondatrice du groupe EFOR, qui a révolutionné le conseil dans le secteur de la santé.


Découvrez son parcours fascinant, débuté à seulement 26 ans, et comment elle a accompagné son entreprise de 3 à 2500 employés en une décennie.


Avec une ambition claire de devenir un leader mondial, Julie partage les défis de l’entrepreneuriat, l'importance de l'humilité et l'art de bâtir une équipe performante.


Dans une industrie en constante évolution, Julie évoque la nécessité d’adapter les services aux demandes croissantes de transformation et d’innovation.


Elle explore comment EFOR s'inspire des meilleures pratiques d'autres secteurs pour apporter des solutions novatrices, notamment dans la digitalisation et la décarbonation des processus. À travers des anecdotes personnelles et des réflexions sur le leadership, cet épisode offre une vision authentique de l'entrepreneuriat féminin et de la culture d'entreprise moderne.


Ne manquez pas cet échange captivant qui allie ambition, valeurs humaines et vision d'avenir. Écoutez dès maintenant pour plonger dans les coulisses d'une success story impressionnante et en apprendre davantage sur l'impact du conseil dans la santé !

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Notes et références de l’épisode


Entreprises :


EFOR : https://efor-group.com/qui-sommes-nous/


Personnalités :


Olivier Chabanon, DG France Biotech : https://france-biotech.fr/france-biotech/gouvernance-et-equipe/

Mathieu Roger, CEO Efor : https://fr.linkedin.com/in/mathieu-roger-49b14719a


Episodes de Pharma minds :


Audrey Duval Derveloy, Présidente Sanofi France : https://smartlink.ausha.co/pharma-minds/audrey-derveloy-presidente-sanofi-france-soyons-accessibles-parce-que-la-sante-c-est-universel


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Effort, du coup, c'est un groupe qu'on a créé en 2013, qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basés aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial du secteur du conseil des vies à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Donc c'est dans les veines,

  • Speaker #1

    l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Plus en salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup. Non, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite finalement. Mon papa était entrepreneur, j'ai vu ma maman travailler avec lui, etc. C'est vraiment cet approche-conseil en fait. C'est ça qu'on a envie d'être. Le métier peut être parfois vu comme... comme un pourvoyeur de ressources. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être personne. Tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Finalement, les clients et les candidats achètent toi, achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur... ta capacité à te déchirer, tu leur apporter la bonne solution pour bien suivre les choses, pour obtenir tes engagements. Mais ouais, mon rêve le plus fou, c'est juste que ça continue en vrai, parce que c'est génial.

  • Speaker #1

    Cet épisode a été réalisé avec le soutien de l'EFOR. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julie Marion. qui est la directrice des opérations du groupe Effort. Et je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui, Julie, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Nathalie, je suis ravie d'être là aussi, merci pour ton accueil.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, écoute, pourquoi tu es là aujourd'hui ? Parce que le groupe Effort, c'est une boîte qui a explosé en fait ces dix dernières années, qui est passée de zéro à 2500 personnes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas anodin. dans ce secteur de la pharma et on va essayer de comprendre déjà ce qui s'est passé et puis voir comment on fait pour être capable d'accompagner un secteur, avoir aussi toujours une longueur d'avance sur ce que cette industrie a besoin. Et puis je suis aussi hyper curieuse de savoir comment une femme de moins de 40 ans réussit à faire quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Hâte de partager tout ça avec vous. Ça te va ? Ouais ouais, avec plaisir !

  • Speaker #1

    Bon vous allez tout savoir en tout cas pour comprendre ces métiers qui sont essentiels pour faire tourner un secteur de la pharma qui est très exigeant en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai hâte !

  • Speaker #1

    Bon pour commencer on va parler du groupe Effort. Je te laisse présenter le groupe, ses activités rapidement.

  • Speaker #0

    Ouais avec plaisir. Effort du coup c'est un groupe qu'on a créé en 2013 qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. Donc notre métier c'est d'accompagner les industriels. tout au long du cycle de vie produit pour pouvoir globalement les aider à être performants. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basées aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial de ce secteur du conseil dédié à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Une belle ambition.

  • Speaker #1

    Votre métier, c'est ce qu'on appelle une CRO ? Ça va au-delà.

  • Speaker #0

    Alors ? Ça va au-delà parce que du coup, notre job, c'est vraiment de pouvoir...

  • Speaker #1

    CRO, je peux dire peut-être pour ceux qui ne connaissent pas du tout, je me suis lancée là-dessus, mais c'est Contract Research Organization, c'est en gros ceux qui conduisent toutes les prestations d'essais cliniques.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc, on est vraiment, au sein d'une CRO, on va être vraiment dédié sur ces phases recherche. Et nous, notre scope va au-delà finalement parce qu'on va accompagner nos clients autant des phases de discovery, mais aussi sur des volets de mise sur le marché, de production. Donc, on va être vraiment sur l'ensemble du cycle de vie produit. Donc, on a dans notre scope d'activité une offre vraiment CRO et on a une CRO full service. Donc, on peut accompagner nos clients sur ces thématiques. Mais finalement, notre scope va au-delà.

  • Speaker #1

    Cool. Et donc, du coup, les types de métiers que vous couvrez ?

  • Speaker #0

    sont assez larges. Finalement, on va pouvoir effectivement avoir des phases qui sont très amonts, comme je te le disais, de discovery. On va avoir des experts en préclinique, on va avoir le volet clinique qui va pouvoir intervenir. Mais finalement, notre core business, il est plutôt sur l'aval du cycle de vie avec cinq métiers phares qui sont plutôt autour des affaires réglementaires, de la qualité, de l'ingénierie, des volets plutôt aussi de qualification, validation. C'est des activités qui sont très demandées dans notre secteur d'activité et du volet de la vigilance.

  • Speaker #1

    Oui, suivi dans la durée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, on va parler de cette aventure entrepreneuriale assez exceptionnelle. Tu peux me donner quelques chiffres, en fait ? Qu'est-ce qui s'est passé en 10 ans ? Juste qu'on ait un peu la big picture de comprendre qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, on a créé Fort Début 2013. On a eu une croissance organique qui a été très rapide, puisque entre 2013 et 2019... on était passé de 3 à la création, à près de 650 personnes. Et du coup, on a eu en 2019 un tournant dans notre structuration puisqu'on a fait rentrer à notre capital un fonds d'investissement en tant que minoritaire. Le groupe est toujours détenu à 85% par son management aujourd'hui. Mais ça nous a permis quand même de pouvoir nous aider à porter nos ambitions, de bâtir un des leaders du conseil spécialisé en santé. Et à partir de cette date, on a... ajusté notre ambition de croissance en se disant qu'on allait garder cette génétique de croissance organique et c'est vraiment ce qui fait de nous cet acteur je pense différenciant aussi sur le marché aujourd'hui, on s'est attiré les talents, on s'est gagné des parts de marché, on s'est rassuré le client sur tout ce qu'on sait faire et on a doublé ça avec des acquisitions stratégiques et donc on a eu une première acquisition en 2020 une deuxième en 2021, une dernière qu'on a fait fin 2023 qui nous amène aujourd'hui à être effectivement cet acteur européen de... de 2500 personnes et on a réalisé en 2023 215 millions d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Incroyable, c'est une belle aventure, grosse histoire. Juste, il me manque le point de départ peut-être, on est allé un peu vite sur l'intro. Tu es qui pour avoir fait ça ? Comment tu es en arrivée là ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu étais toute jeune quand ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, tout à fait. J'avais 26 ans. au début d'effort, donc j'en ai 37 aujourd'hui. Moi, je suis originaire de l'Est de la France, je suis Nancyenne, et Lyonnaise d'adoption depuis 2011. Je suis issue d'un parcours assez classique, d'un point de vue académique. J'ai fait un bac scientifique, une classe préparatoire, une école de commerce que j'ai réalisée à Grenoble École de Management, mais que j'avais finalisé avec un master entrepreneur. J'avais déjà sept ans. cette graine de l'entrepreneuriat qui était en moi et le master l'a confirmé on va dire. Et au niveau professionnel, j'ai démarré ma carrière, je suis ce qu'on appelle un pur produit du conseil. J'ai démarré ma carrière dans un grand groupe de conseils en ingénierie généraliste où j'ai passé deux ans avant de pouvoir démarrer cette aventure effort début 2013.

  • Speaker #1

    Donc c'était dans les jeunes l'entrepreneuriat, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Deux ans de salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite. Finalement, mon papa était entrepreneur. J'ai vu ma maman travailler avec lui dans un autre secteur, pas du tout de la santé. On est plutôt dans le domaine de la presse immobilière ou dans l'immobilier. Mais en tout cas, j'ai vécu. cette vie t'as été biberonnée à ça ouais exactement et qu'est-ce que t'as vu ? raconte-moi ce que j'ai vu c'est une notion de plaisir au quotidien de moments difficiles aussi parce que c'est ça la vraie vie d'entrepreneur aussi on a la chance chez Effort d'avoir plutôt eu des moments à succès mais c'est vrai que c'est pas toujours le cas on va parler bien sûr t'es pas inquiète non ? Mais du coup, en tout cas, j'ai vu ce côté de ton pro se mélange avec ton perso. Et ça, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu créer. J'ai vraiment voulu avoir cette sérénité et pas avoir besoin de me dire, il y a le pro, il y a le perso, je coupe, il faut que je panique pour trouver le bon équilibre entre les deux. Et pour moi, en fait, le fait d'avoir vécu ça naturellement quand j'étais petite, j'allais au bureau le soir, je faisais mes activités au bureau pendant que mon papa et ma maman finissaient les activités qu'ils pouvaient y avoir à faire. Je trouvais que c'était sain.

  • Speaker #1

    C'est le mot qui venait à l'esprit aussi. Il n'y a pas de limite entre... Il n'y a pas de stop, de non. Ça cohabite.

  • Speaker #0

    Ça cohabite et effectivement, ce n'est pas quelque chose où tu es complexé de dire que ça cohabite. C'est pas mince, j'ai encore mon boulot qui rentre à la maison, etc.

  • Speaker #1

    La frustration, d'être jamais à la bonne place et tout.

  • Speaker #0

    Il y a une notion de simplicité,

  • Speaker #1

    je trouve, par rapport à ça. Ok.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #1

    Plaisir, difficulté, ok, ok. Et du coup, en fait, franchement, je sais pas comment on va finir cet entretien, mais il commence par la fin. Mais du coup... T'as voulu chercher ça, c'est marrant que tu commences par ça, par quasiment le drive de... Il n'y avait pas que ça, je pense, dans le choix de faire l'entrepreneuriat, mais il y a le fait de vouloir imbriquer sainement son pro et son perso.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est en tout cas quelque chose qui est hyper important pour moi. Je suis profondément humaine, et on a ce luxe dans l'entrepreneuriat, au-delà d'avoir cette facilité d'imbriquer ton pro, ton perso, comme je le disais, de choisir aussi ses collègues. Et t'as vraiment ce côté de... ton quotidien en fait est un et encore une fois il ne faut pas le surimaginer, c'est pas que le plaisir il y a des moments difficiles, il y a des décisions à prendre, il faut ajuster les choses etc mais c'est vrai qu'on a vraiment ce luxe de pouvoir le faire avec les gens qui sont pour toi des gens qui vont d'une part faire réussir l'aventure des gens que t'apprécies et donc pour qui tu vas te déchirer aussi au quotidien pour qu'ils eux grandissent et évoluent Et c'est vrai que c'est un petit peu tout cet ensemble de moi j'y trouve mon bon équilibre parce que finalement en fait ma journée elle est que rythmée par les gens avec qui j'ai envie d'être finalement.

  • Speaker #1

    Ouais du plaisir quoi, des bonnes zones pour les gens. Exactement. Et le côté ambition dans tout ça, le côté détermination, ambition ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est quelque chose qui est venu au final assez tôt. J'ai une petite anecdote sur ça. Je me rappelle en sixième, je ne sais pas si c'était le cas pour toi aussi, en sixième, on devait faire un projet personnel de l'élève. Et du coup, il fallait imaginer un petit peu qu'est-ce qu'on avait envie de faire comme métier. Et moi, du coup, à 11 ans, j'avais dit que je voulais être directrice marketing et commerciale. Donc, j'avais quand même assez tôt cette envie globalement de prendre des fonctions responsabilisantes et de pouvoir être aussi dans ce volet de... de business finalement. C'est ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Tu étais quoi derrière à 11 ans ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'à 11 ans, j'imitais surtout l'image de la femme que j'avais envie d'être. À savoir avoir un bon degré d'autonomie, je pense, de pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu veux dire quoi ? De financière, de décision ?

  • Speaker #0

    Ça en fait partie, oui, effectivement. Je pense que c'est surtout... Oui, de pouvoir avoir un poste où j'ai... Un peu de liberté, finalement. D'accord. Un peu cette autonomie. Et naturellement, pour moi, à cette époque, je me disais que d'être directrice, ça voulait dire que tu pouvais... Décider. C'est un petit peu ta journée, tu pouvais prendre des décisions. D'accord. C'était un peu ça. OK.

  • Speaker #1

    Mais le côté... Ouais, ambition, visée grand, c'est... Parce que quand vous vous êtes lancée à plusieurs...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu nous racontes un peu le tout début. Enfin, je veux dire, fixer les premiers objectifs. Quand on est si jeune, enfin...

  • Speaker #0

    Alors... On fixe pas ça, j'imagine ! Ouais, ouais, et pour le coup, moi j'ai... En fait, le président d'Effort, c'était la personne qui m'avait recrutée dans ma précédente expérience. Et je l'ai vraiment vue aussi comme un mentor, comme quelqu'un en qui j'ai eu vraiment confiance sur le fait de me faire avancer, et de me faire développer, et c'est pour ça que j'ai démarré cette aventure naturellement, parce que j'avais confiance. accessoirement parce que mon mari travaille aussi chez Effort et a démarré l'aventure avec nous, donc il y avait ce cocon qui était très serein.

  • Speaker #1

    Ils avaient un peu plus d'expérience ?

  • Speaker #0

    Mon mari, on a à peu près le même âge, il a deux ans d'expérience de plus que moi et donc deux ans d'expérience de plus dans le conseil et mon patron, j'ai pas le droit de dire son âge, je suis désolée, mais il avait un peu plus d'expérience. Politesse oblige les hommes. Mais non, en tout cas, il y avait cette sérénité. Après te dire que quand on a démarré début 2013, on avait cette ambition de bâtir un leader mondial. Non, ce n'était pas le cas. On avait surtout l'ambition d'apporter ce service qui n'existait pas forcément sur le marché à l'époque, d'avoir vraiment cette société spécialisée. On est quand même dans un environnement où on est tout le temps en face des autorités. Et nous, on ressentait qu'il fallait apporter à nos clients ce juste niveau de qualité à avoir. et leur permettre de se concentrer sur leur business final. Vraiment revenir sur cette approche.

  • Speaker #1

    C'est ma question de savoir en quoi il fallait que vous existiez.

  • Speaker #0

    Effectivement, je pense que c'est vraiment cette notion de servir le secteur. Initialement d'ailleurs, on a plutôt démarré dans le secteur du dispositif médical. que dans le secteur de la pharma, parce que c'est vrai qu'on retrouve du coup un écosystème qui est aussi un écosystème avec plus de structures qui peuvent être de petite taille ou de taille intermédiaire. Et du coup, ils ont besoin de cette approche qui est hyper tailor-made, de cette capacité à pouvoir leur permettre de se concentrer sur leur innovation, sur leurs produits et d'avoir justement cette vue très pragmatique de ce qu'il faut créer d'un point de vue compliance. Et du coup, c'est comme ça qu'on a vraiment démarré et notre offre de service, bien sûr, c'est...

  • Speaker #1

    D'avoir des prestataires externes de confiance qui assurent un niveau de qualité.

  • Speaker #0

    Exactement. Au moins,

  • Speaker #1

    c'est lui qui vole.

  • Speaker #0

    J'aime bien la notion de partenariat parce que c'est vrai que notre métier du service est souvent vu comme un sous-traitant. Et c'est vrai, on est un sous-traitant. Notre job, c'est de rendre service à nos clients pour ce sur quoi ils font appel à nous. Mais aujourd'hui, à titre personnel, je me responsabilise vraiment davantage. Je pense qu'avec toutes les transformations qui arrivent dans cet écosystème, il faut qu'on rende nos clients performants, il faut qu'on les aide à délivrer leurs projets de façon plus rapide. Et du coup, notre job, c'est vraiment ça, d'apporter la bonne solution au bon moment.

  • Speaker #1

    Ok. On va venir en détail sur à quoi vous servez, la brique que vous apportez. Peut-être qu'on peut revenir sur cette croissance. Tu as parlé un peu des cycles qu'il y a eu. Pour toi, c'était quoi les combats les plus difficiles ?

  • Speaker #0

    Sans hésiter, je pense que le plus difficile, c'est le tout début.

  • Speaker #1

    0 à 1.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que finalement, tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur. Et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Il faut donner envie aux candidats de vouloir rejoindre ton aventure alors que tu n'as pas forcément de garantie de pouvoir leur proposer finalement cette accélération de carrière qui est vraiment ce qu'on offre, je pense, aujourd'hui d'assez dingue. Et du coup, finalement, les clients et les candidats achètent toi. Achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur ta capacité à te déchirer pour leur apporter la bonne solution, pour bien suivre les choses, pour tenir tes engagements, finalement.

  • Speaker #1

    Les perles rares.

  • Speaker #0

    Exactement. Et que l'organisation qu'on met en place derrière les personnes fasse que ces personnes aient... le bon degré d'autonomie pour délivrer de la meilleure des phases.

  • Speaker #1

    Et du coup, vos forces dans tout ça, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles sont multiples. Je dirais qu'il y en a trois qui sont clés. La première, c'est l'organisation qu'on a mis en place en interne autour d'une direction technique. On a une direction technique qui est faite d'à peu près 250 personnes aujourd'hui. Et les experts et forts de cette direction technique... ils sont là pour assurer à nos clients qu'on puisse délivrer avec la bonne équipe de réalisation nos projets. Parce qu'il y a dans chacun des projets, parfois des activités qui sont plus opérationnelles, parfois des activités qui ont besoin d'un très haut niveau d'expertise. Et finalement, c'est notre apport vraiment de valeur aujourd'hui de pouvoir dimensionner la bonne équipe pour qu'ils aient le bon coût de prestation aussi par rapport à ce dont ils ont besoin. Donc cette direction technique, elle est organisée par service, c'est hyper industrialisé aussi, on va retrouver vraiment l'ensemble des cycles de vie produits. On a notre CRO full service, on a un centre d'expertise autour de la valorisation des données de santé, parce que forcément c'est au cœur aussi des thématiques. On a un laboratoire d'intelligence artificielle, donc tout est là pour finalement garantir la performance de nos activités. Ça c'est une vraie force. Le deuxième élément qui est fort chez nous, à mon sens, c'est ce qu'on a industrialisé. dans la capacité à recruter. Parce qu'on est effectivement sur un métier où il faut qu'on ait les bons pour pouvoir délivrer de la meilleure des façons. Et je pense que si on a fait 0,2500, c'est plutôt qu'on est bon que moyen dans ce qu'on peut apporter à nos clients. Et on a une machine de recrutement qui a été mise en place. Tout est outillé, tout est digitalisé. Tout est très structuré sur la formation de nos recruteurs. On voit, pour te donner un chiffre, 25 000 candidats par an. Donc, c'est juste énormissime. Et du coup, cette capacité qu'on a eue vraiment à industrialiser finalement notre process est clé pour moi. Et le troisième derrière, je pense qu'il réside dans les gens. On a eu avec l'équipe de direction une capacité à s'entourer des talents. Et je pense que c'est aussi ça être entrepreneur, c'est avoir l'humilité de se dire il y a des choses que moi je ne sais pas faire. Et il faut attirer les meilleurs pour avoir dans notre équipe toutes les bonnes personnes pour qu'on aille chercher nos objectifs.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est des choses qui sont venues... Est-ce que, j'en sais rien, c'est une structure classique d'un tel groupe ? Ou c'est des choses qui sont un petit peu...

  • Speaker #0

    Alors, la direction technique, c'est à faire normalement sur le marché. Ça existe dans de nombreuses structures d'avoir des experts,

  • Speaker #1

    d'avoir des coachs. En fait, c'est une base qui délivre, mais ce que tu veux dire, c'est que la manière de structurer, là où vous l'avez poussée, c'est un peu plus, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On est vraiment sur... Déjà par sa taille, la direction technique, elle fait 250 personnes, je te le disais. Donc, ça veut dire que c'est 10% de l'effectif du groupe qui est dédié pour... supporter globalement le business, supporter le recrutement, supporter le delivery des collaborateurs. On a des auditeurs, des formateurs. Donc, on est vraiment tout le temps en face des autorités avec cette direction technique et c'est grâce à eux qu'on arrive à garantir le bon niveau de qualité à nos clients. Donc, cette taille, finalement, elle est assez hors normes. Et puis, sur le recrutement, on faisait partie quand même des premières structures à vraiment industrialiser cette fonction de talent acquisition. Et après, on a vraiment finetuné finalement le modèle pour pouvoir être capable d'accélérer ou d'accélérer en fonction de ce qu'on voit sur la tendance du marché. Donc aujourd'hui, à la fois, ce n'est pas Rocket Science, notre métier globalement, c'est identifier les besoins des industriels et trouver les bonnes personnes pour savoir les délivrer. Mais en tout cas, tout est monitoré de façon à ce que ce soit super performant.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, c'est un de vos enjeux ? Ce que je comprends, c'est aussi être réactif, à sentir le marché très vite, à sentir où ça va, qu'est-ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça monte, ça descend.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, il y a deux choses dans sentir le marché. C'est sentir quels seront les points techniques, quelles sont les évolutions réglementaires, quelles sont les évolutions technologiques et qu'on se prépare à accompagner nos clients sur ce volet. Donc ça, c'est mon job au quotidien avec la direction technique que je pilote. Et derrière, il y a un deuxième enjeu qui est plutôt celui de, effectivement, les tendances du marché en termes de niveau d'investissement et qu'on puisse du coup gérer notre préparation pour faire rentrer les équipes et savoir répondre aux besoins des clients, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Je souris parce que je pense que ça doit être assez rock'n'roll, ça t'apporte ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. En fait, disons qu'on est à des tailles de groupe aujourd'hui où finalement, on a vite... l'impression de vertige. Pour te donner des chiffres, on se retrouve parfois à se dire qu'il y a 300 personnes qui arrivent sur deux mois. Mais voilà,

  • Speaker #1

    la machine va être capable de réagir vite et de maintenir un niveau d'exigence, de qualité, même que ce soit face au candidat ou face au client.

  • Speaker #0

    En fait, on ne peut pas se permettre de dégrader. C'est... On se laisse pas le choix parce que par rapport à l'ambition que je te donnais d'être... de bâtir un des leaders mondiaux, alors on a envie que le nombre d'efforts marque et qu'on soit vraiment vu comme une brique clé du secteur. Bah finalement on se laisse pas le choix et donc il y a vraiment cette humilité, cette transparence de dire que si on sent qu'on saura pas faire avec le bon niveau, on préfère dire aux clients bah on saura pas faire. On saura pas faire. Et donc je pense que ça a joué aussi dans la confiance qu'il y a pu se créer vis-à-vis de nous.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse cette histoire de recrutement, parce que c'est quand même un sujet, d'être capable de recruter les bonnes personnes. Qu'est-ce que vous faites bien ? Et la question que j'ai derrière, c'est qu'est-ce que le fait d'industrialiser, tu vois, met en angle mort ou complexifie ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce qui est fort, c'est effectivement la notion de vitesse. Parce que globalement, pour être sûre d'attirer les talents, Ils sont chassés de tous les côtés. Il faut qu'on aille vite aussi pour leur permettre d'avoir toutes les clés en main pour prendre une décision. Donc cette notion de vitesse, elle est clé. Et notre process de recrutement, généralement, il dure à peu près deux semaines quand on a quelqu'un qui nous plaît. Donc ça va très vite finalement. Et deux semaines, ce n'est pas un entretien et une présentation de contrat. Deux semaines, c'est cinq étapes de recrutement avec tous les tests qui nous permettent de nous assurer qu'on est les bonnes personnes compétentes pour satisfaire notre délivrerie derrière. Donc il y a cette notion de vitesse, je pense, qui est très forte chez nous. Et je pense qu'il y a toujours au cœur de notre génétique une volonté de choisir les personnalités. Parce que moi, je me responsabilise sur le fait qu'on puisse créer aussi les talents qui seront les leaders de demain pour nos clients industriels. C'est vrai qu'on est dans un métier où il ne faut pas se voiler la face, parfois nos collaborateurs deviennent nos clients. Et on en est super fiers aussi. Alors, ce n'est pas le cœur de notre métier, bien sûr, mais en tout cas, je suis contente quand on a réussi à créer... Alors, il y avait une super base, les gens ont des super études, ont la tête bien faite et se responsabilisent pour progresser au quotidien. Mais en tout cas, la machine est forte. finalement, permet de donner accès à des missions qui permettent d'accélérer les carrières, qui permettent d'apprendre vite des nouvelles choses. On a tout un système de formation interne qui leur permet aussi de se développer d'un point de vue un peu plus personnel. Et j'avoue de se dire qu'on crée ces personnalités qui seront certainement les leaders pour bâtir la santé de demain. C'est quelque chose qui, je pense, est assez clé.

  • Speaker #1

    OK. Mais ça m'intrigue encore plus, du coup, le côté comment on garde la personnalité quand on fait rentrer un process, quand on industrialise.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est très lié à la personnalité de nos recruteurs aussi. Au final, tu as vraiment qui s'imbriquent et vraiment, rien n'est laissé au hasard, finalement. Nos process de recrutement pour recruter nos recruteurs, ils sont aussi exigeants, finalement, voire plus, parce qu'on veut être sûr que... À notre taille de groupe, on ne peut pas se permettre, nous, maintenant, de pouvoir nous assurer que tous les collaborateurs qui sont signés cochent toutes les cases. Donc, il faut qu'on soit sûr que nos recruteurs aient le bon niveau de responsabilisation et les mêmes critères de sélection. Et donc, tout ça est aussi clé. Et on passe énormément de temps à former. On a une académie interne qui est dédiée que pour les fonctions de recrutement et business pour être sûr que tout se fait de la même façon.

  • Speaker #1

    Et les types de profils que vous recrutez, c'est quoi ? C'est plutôt des jeunes qui ont la tête bien faite, qui sortent d'école ?

  • Speaker #0

    Alors on a une pyramide des âges qui est assez équilibrée. On est vraiment sur des profils ingénieurs, pharmaciens, docteurs. Et la pyramide des âges, on va avoir autant des profils qui peuvent être effectivement juniors et qu'on va pouvoir lancer finalement dans leur carrière, que des profils qui sont très experts. Dans ma direction technique par exemple, j'ai principalement des profils experts. On a pas mal de personnes qui ont vécu une expérience industrielle et qui ont envie de faire profiter aussi, de partager, accessoirement de pouvoir voir aussi d'autres choses. Quand ils ont été souvent dans une carrière dans une seule ou deux industries, ils ont envie de voir un petit peu d'autres environnements. Donc là où il y a peut-être un peu moins de ressources, c'est cet âge où tu peux construire un peu ta famille, parce que c'est un métier qui peut faire un peu peur aussi sur ce déséquilibre avant de... Là, je fais ce projet et demain, j'accompagnerai un client sur le retour.

  • Speaker #1

    C'est le cycle que tu nous parles un peu du quotidien, c'est des cycles de cours de quelques mois ?

  • Speaker #0

    C'est très variable. On peut avoir des projets qui peuvent être assez longs pour accompagner un client dans ses projets d'industrialisation.

  • Speaker #1

    Mais on ne choisit pas, donc on ne sait pas sur quoi on se sent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est le job des business managers qui sont là pour assurer la bonne succession de mission par rapport à l'envie du collaborateur aussi. Mais ça peut donner un petit peu ce sentiment de déséquilibre en finalement ce métier. Mais en tout cas, pour répondre à ta question, la pyramide des âges est vraiment équilibrée et on trouve avec la même réactivité les niveaux d'expérience.

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas si tu peux... Il y a une partie qui m'intéressait de regarder, en fait, ta vision sur le monde de la pharma en étant justement partenaire externe. Je sais pas, du coup on peut commencer par le recrutement. Qu'est-ce que tu vois ? Qu'est-ce que tu observes ? En gros, qu'est-ce qui te fait envie ? Qu'est-ce qui te fait pas envie dans les gens que tu vois ?

  • Speaker #0

    Dans les candidats que je rencontre ?

  • Speaker #1

    Non pas les candidats, les gens que tu vois chez tes clients peut-être.

  • Speaker #0

    Chez mes clients ? Ouais,

  • Speaker #1

    parce que c'est vraiment là, je te demande, c'est pas l'exercice facile, mais de dire ok, moi je viens d'un autre monde, on peut le dire, t'es entrepreneur, t'es dans le domaine de la prestation et tu vois tes clients et tu dis ok, il y a un niveau de qualité admettons, mais il y a des choses qui me font envie, des choses qui... que je veux pas que mes gens soient comme ça c'est je veux pas une réponse polie mais pas facile la question non elle est pas facile mais justement c'est enfin c'est pour ça que je voulais cet échange aussi c'est que je trouve intéressant d'avoir un regard neuf sur l'industrie ouais tout à fait et critique un peu si possible parce que ça sert à rien de dire tout va bien tout est beau en

  • Speaker #0

    fait je pense que ça fait plaisir mais c'est pas grave je pense que ce qu'on arrive vraiment à transmettre c'est que ce métier du conseil C'est un métier différent que d'être industriel. Premièrement parce que notre job, c'est un job de service. Donc il faut avoir une humilité quand même extrême de se dire que... Certes, le client fait appel à moi pour pouvoir apporter mon expertise, ma vision sur telle ou telle thématique, malgré tout, c'est lui qui est décisionnaire, et donc il faut que je sache, moi, donner mon avis, mais le client prendra sa décision et je dois accepter le cas échéant. Donc tu as vraiment déjà dans le savoir-être aussi du consultant quelque chose qui est vraiment dans ce positionnement.

  • Speaker #1

    Ouvrir la réflexion, mais ne pas s'imposer.

  • Speaker #0

    Exactement, et ne pas mal le vivre, parce que parfois tu as certains points de leadership. On sait que certains profils, et moi je le dis avec beaucoup de transparence, quand je rencontre certaines personnes où je sens ce point de frustration potentiel, je leur dis juste pour qu'on soit bien alignés, le métier de consultant c'est aussi ça, et si on y va ensemble, il faut que vous soyez prêts.

  • Speaker #1

    C'est l'autre point que je choisis,

  • Speaker #0

    oui. Exactement. Donc il y a déjà un peu cette notion-là, et après je pense qu'il y a une vraie notion de vitesse aussi dans notre métier de conseil. Alors moi je n'ai jamais travaillé en industrie, on se le disait, je suis un peu reproduite du conseil. Mais d'extérieur, j'ai parfois l'impression que les décisions en industrie peuvent être un petit peu plus longues à prendre. Et c'est vrai que c'est un peu le plaisir qu'on a aussi dans ce métier du conseil. Nous, on vient nous missionner sur un temps qui parfois est limité, mais en tout cas, dans ce temps, on peut délivrer vite, on peut apporter quelque chose. Et donc, tu as vraiment cette dynamique qui est très forte dans notre métier. Et voilà, sans dire que c'est moins bien...

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je veux dire, c'est vraiment... De toute façon, c'est deux métiers différents, c'est deux philosophies un peu différentes. Mais c'est... Je veux dire, vous êtes là aussi pour nourrir le secteur, voire pour construire les talents de demain. Donc c'est aussi une responsabilité de construire des choses. On se dit, en fait, ça me ferait plaisir que ça aille dans cette direction.

  • Speaker #0

    Déjà, en tout cas, moi, ce dont je suis fière, et c'est vrai qu'on ne le voit pas forcément dans l'industrie et en même temps, c'est normal, c'est qu'on a, je pense, vraiment cette capacité à donner accès à des missions, à des collaborateurs auxquels ils n'auraient jamais eu accès en industrie. Parce que, par manque de temps peut-être, parce que le quotidien industriel est encore une fois différent de ce temps qu'on peut gérer nous sur la formation. On a ce luxe de pouvoir se dire, ok, cette personnalité, elle a la tête bien faite, elle a le bon niveau de diplôme. Alors certes, elle n'a absolument pas fait ce qu'elle va devoir faire demain. Par contre, je me fais confiance sur le fait qu'avec la bonne équipe de réalisation chez nous, elle saura le délivrer. Donc je pense que cette capacité à laisser la chance aux collaborateurs qui ont des profits parfois, qui n'ont pas de risque, qui ne rentrent pas dans des classes, cette notion de risque, c'est quelque chose qu'on... qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, je peux demander, est-ce que c'est des choses que, je ne sais pas, les industriels vous demandent, genre, aidez-nous à prendre plus de risques, ou c'est des questions qu'on vous pose ? Pas toujours comme ça, mais...

  • Speaker #0

    C'est des questions qu'ils nous posent sur parfois la façon de piloter des projets, mais en tout cas, ils ne nous le posent pas sur les ressources. C'est vrai qu'il y a quand même cette façon de collaborer ensemble, où, ok, le côté gestion de nos compétences, capacité à recruter les bonnes personnes, à mobiliser la bonne équipe de réalisation par rapport aux besoins. Ils nous font confiance, c'est notre job. Et par contre, oui, c'est vrai qu'ils peuvent nous challenger en nous disant, sur la façon de gérer ce projet, peut-être qu'on ne l'a pas pris avec, effectivement, la bonne manière qui nous permet de le délivrer à la bonne vitesse. Et donc, quelle approche conseil vous pouvez nous apporter sur ça ?

  • Speaker #1

    D'accord. C'est intéressant, parce que c'est un peu des gros points noirs aussi qu'on... dont on est conscient dans l'industrie, des histoires de process, des lourdeurs, toutes les notions de prise de risque qui existent. Bien sûr, ça dépend des groupes,

  • Speaker #0

    ça dépend des cultures,

  • Speaker #1

    ça dépend de plein de choses. Mais disons que ça donne espoir de se dire qu'on peut trouver des solutions et qu'il y a des manières d'en sortir si on cherche des portes de sortie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu m'as dit qu'un objectif, une ambition des forces, c'est de devenir un leader dans ce domaine. C'est quoi la vision derrière tout ça ? Est-ce qu'il y a des métiers ? Est-ce qu'il y a des piliers derrière tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un pilier qui est déjà le pilier du positionnement géographique. Comme nos métiers sont plutôt, comme je te le disais, sur l'aval du cycle de vie produit et donc très proche aussi de la production, on a besoin d'être un acteur qui est très local. Donc, on est très proche de nos clients, très proche des sites industriels pour faire en sorte de pouvoir mobiliser rapidement les équipes en fonction des projets des clients. Et en même temps, aujourd'hui... La tendance, elle est aussi à gérer des projets d'une façon un petit peu plus globale. Et du coup, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très local et en même temps qui devient global. Donc le premier pied, c'est vraiment cette notion d'internationalisation. Et je te le disais, on a une stratégie de croissance organique qu'on a doublée avec des acquisitions. Il y a une volonté d'accélérer aussi nos acquisitions sur les prochaines années pour pouvoir vraiment mailler le territoire. Et assurer cette sérénité aux clients qui veulent nous confier le pilotage des projets sur plusieurs de leurs sites. Il y a eu un cas récemment où un client nous a sollicité et donc on a géré une activité sur un de ses sites. Et finalement, il a souhaité qu'on le déploie sur 18 sites derrière. Donc, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très globalisé. Il y a une notion pour moi très forte aussi dans l'ambition sur les prochaines années de naming. Parce que Effort, ça a été créé en 2013 et c'est un nom qui ne parle pas. fortement encore. Donc, il y a un énorme travail sur ça. Et d'ailleurs, j'ai une anecdote sur ce volet. On est membre de France Biotech. Et du coup, quand on a présenté effort à Olivier Chabanon, le directeur général, il disait Mais comment ça se fait que je ne vous connais pas à cette taille de groupe, avec votre empreinte, avec ce que vous délivrez comme activité ? Donc, ça, c'est un enjeu super fort. On veut vraiment ancrer l'image d'expertise des pourrosses. Alors, il y a un énorme travail déjà de structuration en interne. On a créé des fonctions qui n'existaient pas chez nous parce que nous, on se concentrait sur le fait de bien recruter, de bien délivrer. Donc, on a structuré cette direction technique super vite. On a bien structuré le business, bien structuré le recrutement. Et donc, on a structuré des fonctions qui sont plus autour de la communication, autour de l'événementiel, du média. On a une fonction plutôt sur la communication scientifique aussi pour pouvoir... Être invitée à des tableaux ronds, à des comités normatifs, ça vient très vite. Mais ça, je le vis au quotidien, vraiment, de cette surprise, quand je dis, du coup, on est 2500, redites-moi votre nom, effort ! Et ouais, non, ça, c'est un vrai challenge.

  • Speaker #1

    Du coup, vous êtes quand même beaucoup basée en France, donc on devrait quand même en avoir entendu parler. Et l'international, c'est quoi les hotspots que vous sentez ? que les clients ont besoin de vous ou qu'il va se passer des trucs ?

  • Speaker #0

    En Europe, on a eu une ambition d'accélérer très fortement dans les Nordiques, en Allemagne, en Irlande et probablement Italie, parce que c'est un environnement qui est très industriel aussi par rapport à nos métiers. Les États-Unis et le Canada seront une cible privilégiée pour nous et c'est naturellement là qu'on va accélérer sur les prochaines années. Et puis il y aura certainement un hub Moyen-Orient, Asie. qui viendra parce qu'il y a aussi un potentiel assez fort par rapport aux tendances marchées là-bas.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quoi ? C'est des sites de prod, du coup ? C'est des directions régionales ?

  • Speaker #0

    C'est honnêtement tout. De tout. Et c'est vrai qu'en fonction de là où on a notre agence, on ne vend pas forcément exactement les mêmes métiers, mais c'est vrai que comme on couvre l'ensemble du cycle de vie produit... Quand tu es plus proche des sièges, naturellement, tu vas avoir des métiers plus autour du réglementaire ou autour de la vigilance. Et quand tu es plus prod, tu vas plutôt vendre tes projets autour de la qualité, des activités de validation, de l'amélioration continue, de la production, de l'ingénierie, toutes ces thématiques. Donc, on est adaptable par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Vous recrutez les deux en local et vous faites bouger des gens ?

  • Speaker #0

    On a une volonté d'avoir une mobilité qui est restreinte. On recrute les gens pour qu'ils restent dans leur zone, sauf demande de leur part. C'est aussi un levier d'attractivité naturelle, plus que de demander une mobilité nationale ou internationale.

  • Speaker #1

    Ok. J'aimerais que tu termines un peu sur... C'est quoi pour toi les grandes tendances que tu vois sur les cinq ans à venir ? Je ne sais pas, les tendances des métiers que tu vois ? Tu dis, nous, en tout cas, on est... On est chaud là-dessus ?

  • Speaker #0

    On est prêts ! Non, c'est sûr que notre secteur se transforme. Notre secteur va très vite et c'est ce qui est génial aussi dans ce secteur parce que nous, on voit vraiment cette responsabilité qu'on a aussi de permettre à nos clients d'aller vite dans le cadre de ces enjeux, qu'il s'agisse des enjeux d'innovation, d'accélérer la mise sur le marché. Ça peut être toutes les notions de digitalisation, d'intelligence artificielle. On parle beaucoup aussi de la responsabilité sociale et environnementale. Donc, il y a vraiment tous ces enjeux. Et du coup, nous, on se structure pour savoir répondre à tout ça. On est vraiment... Je prends l'exemple de l'intelligence artificielle. On a créé un laboratoire d'intelligence artificielle en interne pour être vraiment sur la réflexion de use case qui permettent de gagner de la productivité à nos clients demain. Donc ça, ça fait partie des choses sur lesquelles on... On réfléchit au quotidien et on est plutôt en avant-garde, je pense, sur ces métiers. La notion de valorisation des données de santé, je sais que ça fait partie aussi de la thématique de ton podcast, cette notion de durabilité. Il y a la directive CSRD qui va rentrer en application en 2025. Et je lisais une étude récemment qui disait qu'il y avait 79% des industries de la santé qui ne se disaient pas prêtes sur le fait de savoir... collecter correctement la donnée pour faire ces reporting extra financiers. Et nous, on a justement cette brique autour de la valorisation des données. Donc on est capable, en connaissant parfaitement les problématiques de nos industries, parce qu'ils ont aussi toutes ces contraintes réglementaires qualité et il faut qu'on soit capable de leur apporter de façon pragmatique les moyens de collecter, de gérer, d'analyser ces données et puis de ne pas le voir comme une contrainte. mais plutôt comme quelque chose de challengeant pour lancer d'autres projets qui permettraient des écoles.

  • Speaker #1

    Et comment vous montez en compétence là-dessus ? Vous inspirez d'autres secteurs ? Vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est des choses qui sont hyper nouvelles ?

  • Speaker #0

    C'est un vrai choix stratégique qu'on a fait. On est spécialiste de la santé, mais on a fait le choix de garder moins de 20 de notre chiffre d'affaires dans d'autres industries. Et du coup, le sens par rapport à ça, c'est de se dire que dans ces autres industries, il y a forcément... des intérêts technologiques, méthodologiques. Je pense à des thématiques autour de la performance industrielle, autour de la digitalisation. Et du coup, on prend ce qui se fait très bien dans ces autres industries pour pouvoir justement apporter un petit peu cette vue à nos clients. Je te parlais des exemples autour de la responsabilité durable, on va dire. Il y a une offre chez nous qui est autour de la décarbonation des process. Et c'est vrai que c'est souvent dans d'autres industries qu'on a pu déjà pouvoir lancer des projets. Et donc, on est capable aujourd'hui, nous, super vite, de pouvoir accompagner nos clients sur ces thématiques.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est apporter une longueur d'avance, c'est apporter déjà un peu des use cases qui ont été faits. Du coup, vous arrivez avec un truc un peu plus solide.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment cette approche conseil, en fait. C'est ça qu'on a envie de... Le métier peut être parfois vu comme un pourvoyeur de ressources. Et c'est vrai que dans nos activités de service, parfois nos clients font appel à nous sur des activités qui peuvent être un peu moins stratégiques ou pour des raisons d'organisation. Ils se disent, cette activité, je vais plutôt la sous-traiter que de la garder dans mon corps business. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être performant.

  • Speaker #1

    Et tu sais pas, t'as des chiffres un peu partagés là-dessus, en gros, cette balance entre les gens, la part des demandes qui sont pour faire des choses un peu, je sais pas, incrémentales, ou celles qui sont pour le genre... Pour la routine,

  • Speaker #0

    on va dire. Je pense que ça, c'est... On l'a vu vraiment sur les dernières années en termes de transformation. Je pense qu'on devait avoir peut-être un 70-30 entre 70 routines, 30 sur les nouveautés, il y a de ça peut-être deux ans. Et aujourd'hui, on a plutôt basculé dans l'opposé. On voit que les clients attendent vraiment de nous une anticipation sur la façon de pouvoir déployer la mise en conformité à telle ou telle norme, ce genre de sujet. Et c'est aussi très vrai dans la façon de gérer les projets. Souvent, ils nous disent, mais est-ce que vous pourriez améliorer notre méthodologie de gestion de projet ? Tu n'as pas que ce côté expertise et sur le métier, c'est pur. mais plutôt sur la méthode O.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça veut dire plein de choses. Ça veut dire que du coup, c'est des choses aussi qui sont... C'est aussi l'humilité du côté labo de se dire Ah ok, en fait, on ne va pas forcément avoir ça chez nous. Comment on fait ? J'aimerais parler un peu des vases communicants des talents. Forcément, il y a des restructurations, des réorganisations qui se font dans l'industrie. C'est des talents qui arrivent sur le marché, qui peuvent faire peut-être un passage chez vous parce que finalement... Les budgets sont externalisés, on outsource. Est-ce que c'est des choses que vous observez de plus en plus ? Tu as des chiffres à partager là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas forcément de chiffres à partager, mais en tout cas, c'est vrai qu'on voit qu'il y a une dynamique forte. Et du coup, il y a encore quelques années, et ça existe toujours bien sûr, mais on voyait qu'il y avait plutôt des carrières très longues. en industrie et cette envie de pouvoir diffuser de la connaissance quand on arrivait à un niveau d'expérience un peu plus confirmé. Aujourd'hui, il y a plutôt le côté Ok, j'ai testé l'industrie, j'ai envie de tester la vie dans un autre environnement. Et du coup, je trouve que c'est hyper sain, hyper vertueux aussi pour l'industrie parce que le fait d'avoir à un moment donné ce passage chez nous, encore une fois, tu as ce mindset qui est un peu différent dans... dans la vitesse d'exécution que tu peux avoir, dans, je pense, vraiment ce sens du service, en fait. C'est quelque chose qui est assez clé, je pense, dans les décideurs de demain qu'il peut y avoir pour bâtir les meilleures solutions pour les patients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Les idées qui viennent en tête, c'est, en gros, prendre des bonnes décisions dans des labos pour remplir des pipes, quoi. Oui. On rigole, mais... Mais, du coup... coup voilà c'est aussi capable de bousculer un peu de deux d'amener à penser différemment challenger pour pour que les manières de développer un produit ouais

  • Speaker #0

    c'est ça plus en plus c'est ça ouais et je pense que tu as un mindset aussi d'équipe qui qui est fort et qui se créent. Je pense que c'est vraiment ce qui est attendu aussi par les industries, d'avoir des collaborateurs qui sont hyper adaptables, hyper agiles, qui s'intègrent vite, qui font bouger les équipes, qui font travailler les gens ensemble. Et ça, c'est vraiment notre génétique aussi. Tu as vraiment cette capacité à t'intégrer au day one dans l'équipe et à faire en sorte que tu apportes ta pierre. Donc, on crée un petit peu ça aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça passionnant et hyper intéressant parce que je pense que c'est des bouleversements aussi dans le monde de l'industrie qui était un peu plus peut-être figé ou stable. Et les carrières changent, peut-être les envies des gens changent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est... Ouais, au-delà d'un air frais, c'est, je pense, des ressorts de croissance, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Des ressorts d'énergie, ouais.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Écoute, j'aimerais qu'on parle un petit peu de toi maintenant. On en a déjà parlé un petit peu, tu m'as raconté tes petites anecdotes quand tu avais 11 ans. Mais peut-être tu peux me dire à quoi tu es attachée chez les gens, les valeurs qui te plaisent ?

  • Speaker #0

    Alors il y a sans aucun doute une valeur travail qui est importante pour moi parce que, encore une fois, on est responsable de servir de la meilleure des façons nos clients. Donc je veux que les personnes qui travaillent avec moi au quotidien... se disent, là, OK, j'ai tout fait pour pouvoir servir de la meilleure des façons, il me manque une brique pour le faire encore mieux, je vais chercher l'info, parce que l'info, elle existe. Avec tout ce qu'on a structuré chez nous en interne, en termes d'équipe d'experts, en termes de formation ou autre, l'info, elle existe quelque part pour être sûre d'être au très bon niveau attendu par les clients. Donc je veux qu'il y ait vraiment cette volonté de se dire, je vais travailler et je vais me responsabiliser pour savoir le faire. Ça, c'est un truc qui est clé chez moi. Et après, il y a une notion de bienveillance qui est hyper importante. Parfois, j'ai ces retours avec cette croissance assez hors norme qu'on a pu avoir le 3-2500 en une dizaine d'années. On a la crainte qu'il n'y ait pas la bienveillance chez nous. Et je trouve que c'est hyper dommage d'opposer performance et bienveillance. En fait, c'est justement parce qu'on a cette bienveillance d'amener les gens. à se dépasser, à grandir, à trouver les bons éléments pour aller plus loin, qu'on est performant aussi au quotidien. Mais ça, je pense que c'est un élément qui est hyper important pour moi.

  • Speaker #1

    Et je fais une petite digression, mais... Ok, c'est des clichés, mais en gros, les nouvelles générations et le travail, est-ce que c'est des choses que tu observes ? Est-ce que tu vois un changement de vision au travail, de l'engagement ? C'est des choses dont on parle en expliquant que les jeunes générations peuvent avoir une vision différente de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai observé à coup sûr un besoin de liberté, et je trouve que c'est à nous aussi. en tant qu'entreprise de trouver un moyen d'avoir certes ce cadre, mais dans lequel ils peuvent avoir cette liberté de s'exprimer et d'évoluer. Donc ça, oui, c'est sûr que je l'ai observé.

  • Speaker #1

    Je pose la question parce que c'est vraiment des questions qu'on me pose très souvent.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Et en vrai, tout le monde a un peu...

  • Speaker #0

    Des retours qui peuvent être différents.

  • Speaker #1

    Non, pas des retours, mais je pense qu'il y a beaucoup d'interrogations, de savoir comment on répond à ça.

  • Speaker #0

    ok liberté je pense que de créer cet espace de liberté maintenant l'exigence exactement et en fait je pense que il y a bien sûr des chemins de carrière qui existent chez nous, il y a des parcours qui sont assez dessinés pour que tout le monde puisse se repérer mais finalement comme il y a cette génétique qui est hyper entrepreneuriale on est à la fois un groupe d'une taille significative et une start-up dans la génétique et donc les gens sentent qu'ils peuvent aussi créer leur carrière proposer des choses... plein d'exemples de postes qu'on a créés par rapport à une demande de quelqu'un qui nous dit moi j'aimerais bien faire ça, etc. Donc je pense que la jeune génération peut retrouver quelque chose par rapport à ça. Le deuxième point que j'observe, c'est aussi ce besoin d'équilibre pro-perso. Il y a vraiment besoin de leur donner cette sérénité et de la même façon, c'est notre job de pouvoir leur expliquer que là, tel projet impose certainement un effort qui peut être un peu différent, sans mauvais jeu de mots, à un moment donné, mais que derrière nous, on fasse en sorte qu'il s'y retrouve et qu'il n'y ait pas d'impact.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu te soucies en fait de ce que toi, tu attends comme non-séparation de ce que tu as envie d'offrir aux autres. Oui,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est un travail que j'ai fait moi en tant que manager, parce que comme j'ai démarré super jeune, j'avais 26 ans, Je pouvais attendre des personnes la façon de travailler qui était la mienne, alors que alors que au final c'est ok de travailler différemment et c'est à moi d'organiser correctement la façon dont on bosse ensemble pour qu'on soit tous satisfaits de la collaboration finalement. Mais ouais j'ai beaucoup changé sur ça. Oui c'est vrai, c'est la même question aussi toi en termes de posture,

  • Speaker #1

    comment tu fais déjà en dix ans quoi ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ça s'est fait assez naturellement, parce que finalement, chaque personne qui arrive dans le groupe identifie la structure organisationnelle, mais m'identifie moi aussi en tant que personne dans une simplicité, dans la relation aussi. Et du coup, je pense que dans le quotidien, mon rôle de... de directrice, quand il y a des décisions à prendre, quand je peux parfois retoquer certaines choses, c'est tout de suite pris assez naturellement, malgré effectivement le fait que je puisse être jeune aussi potentiellement, mais de façon générale, le groupe est assez jeune. Aussi, on a vraiment cette empreinte, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est une question politique qu'on va te poser. Est-ce que le fait qu'une fois tu sois une femme jeune, est-ce que parfois on t'a pris à la légère ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en préambule, c'est vrai que c'est une question où on se dit un jour ça serait bien qu'il n'y ait plus cette question de femme, jeune, est-ce que ça impacte, etc. Mais là, elle y est encore positivement et elle y est encore et bien sûr c'est normal. Déjà en interne, jamais. Parce que c'est vrai que j'ai la chance d'être dans cette... dans cette entreprise où c'est absolument pas un sujet et c'est vraiment tes compétences qui font ton accélération de carrière et qui font la place que tu vas avoir dans le groupe donc en fait tu as toute la légitimité et pour moi effectivement ça s'est fait assez naturellement mais c'est aussi très vrai pour les personnes qui nous rejoignent aujourd'hui qui peuvent être des directrices de business unit qui peuvent être assez jeunes mais c'est vraiment pas un sujet chez nous Et en externe, étonnamment, tu vois, c'est plutôt venu des femmes. Ou euh... Ou quand on avait peut-être des fonctions de direction assez similaires, il y a peut-être eu comme un esprit un peu de... Je ne sais pas si c'est compétition le bon mot, mais je voyais qu'il y avait une attitude un peu plus dure avec moi qu'avec un de mes collègues masculins. Et peut-être que je me serais attendue à un peu plus de sororité sur ce volet. Mais étonnamment, c'est plus venu des femmes sur ce sujet.

  • Speaker #1

    C'est un constat, ouais. Et du coup, t'as appris à gérer ça ? Comment t'es déstabilisée au début ?

  • Speaker #0

    Et du coup, alors oui, autant je pouvais être un peu déstabilisée au début. Après, encore une fois, je le fais avec beaucoup d'humilité. C'est mon job, en fait, de savoir m'adapter à ce que mon client attend de moi. Donc s'il attend que je me positionne un peu en dessous de lui, il s'en fait avec plaisir. Et du coup, ouais, je pense que c'est surtout un peu de... Un peu d'agilité et d'intelligence situationnelle qu'il faut avoir sur ça.

  • Speaker #1

    Enfin, beaucoup,

  • Speaker #0

    ouais. C'est devenu un peu inconscient à force, mais... J'imagine,

  • Speaker #1

    mais je pense que c'est un vrai combat. Ouais,

  • Speaker #0

    alors je le vis pas comme un combat, parce qu'honnêtement...

  • Speaker #1

    En tout cas, un modèle, je pense. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de retours de fans qui sont contents d'entendre des épisodes de femmes. Donc je pense que c'est aussi important d'avoir... Une lecture entre les lignes.

  • Speaker #0

    En tout cas, pour moi, je pense qu'il faut surtout être confiant sur ce que tu vas apporter et la proposition de valeur que tu peux avoir vis-à-vis de l'interlocuteur avec qui tu es. Donc, je pense que si tu es serein sur ça,

  • Speaker #1

    tu es à l'aise. Merci. Du coup, tu as moins de 40 ans, tu as eu aussi des défis personnels à gérer. Est-ce que tu as des enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 3 ans et demi.

  • Speaker #1

    Donc là encore plus,

  • Speaker #0

    on est dedans. Ouais.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu veux en parler déjà ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec plaisir, avec plaisir. Je suis très à l'aise par rapport à ça. De toute façon, je te le disais, j'avais ce besoin de pouvoir un peu mixer le pro et le perso dans ma vie. Donc, je suis très à l'aise sur ça. Je pense que ce qui est clé, et c'est ce que je fais au quotidien, alors je ne fais pas tout bien, c'est sûr, mais en tout cas, ce que je fais au quotidien, c'est cette capacité à avoir du temps de qualité avec lui et donc à switcher super vite. Je te prends l'exemple de... Du soir où je suis encore dans ma voiture, au téléphone, où il faut prendre une décision et on raccroche sur la décision qu'on vient de prendre, je suis garée, en une demi-seconde il faut que j'ai switché. Et il faut que je sois plus concentrée sur ce qu'on vient de discuter, mais que je sois concentrée sur lui et sur le fait de passer ces moments-là. Donc je pense que c'est vraiment ça qui est important, d'avoir cette capacité à... à aller vite dans ton... Ok, c'est terminé, je passe au perso et je reviens au pro dans pas longtemps. Mais en tout cas, il y a ça. J'ai la chance, effectivement, d'avoir ce côté entrepreneur où je n'ai pas mes horaires forcément qui peuvent être figés. Donc si j'ai un truc absolument à gérer avec mon fils à un moment de la journée, je peux aussi parfois ajuster ma journée par rapport à ça. Donc c'est sûr que c'est un luxe que j'ai pour me faciliter.

  • Speaker #1

    Et le côté... Je ne sais pas aussi, peut-être avoir des frustrations, te dire je ne passe pas le temps que je voudrais passer ou non.

  • Speaker #0

    Honnêtement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est plus libre.

  • Speaker #0

    Honnêtement, j'ai...

  • Speaker #1

    Ça peut dépendre des moments aussi.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut dépendre des moments. Et bien sûr que parfois, je ressens qu'il aurait besoin que je sois un peu plus là. Mais cette valeur travail, elle est tellement importante pour moi que c'est aussi le moyen pour moi de lui expliquer que c'est important de travailler, que je prends beaucoup de plaisir dans mon travail et que... Ça ne veut pas dire que je l'aime moins et du coup on a aussi tout le temps et les week-ends par contre c'est une règle. Alors s'il y a un truc à traiter, bien sûr je le traite, j'ai aucun souci par rapport à ça. Mais en tout cas les week-ends, c'est des week-ends où on est ensemble, vraiment, à 1000%. Et tant que c'est dans la communication, ça a commencé à le faire parce qu'il commençait vraiment à bien comprendre. Je ne te dis pas qu'à un an il comprenait parfaitement ce que je lui expliquais sur ça, mais il y a toujours eu ça. Il y a eu toujours aussi, j'ai un peu dupliqué ce que j'ai vécu, il y a eu ce partage du... Du pro et du perso, mon fils est venu aux after work aussi, parce que c'était plus facile pour moi sur la gestion de ma soirée. Ça s'est fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est aussi important de... Comment ? Là aussi, je pense apporter des vases communicants. Oui. Tu le disais en tout début, en intro, mais d'apporter aussi un peu d'apaisement, en fait, sur ça. De ne pas se dire qu'on est en mode combat entre deux vies.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai déjà entendu ça, c'était Nurse, la patronne de Sanofi France à l'époque, Audrey Duval, qui racontait ça aussi, le fait d'expliquer beaucoup, de parler, d'expliquer à ses enfants que mon métier, je l'aime et je... J'ai besoin d'y passer beaucoup de temps. Oui, tout à fait. Et que c'est une valeur à transmettre.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est une sorte d'héritage que tu as envie de donner là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, alors après...

  • Speaker #1

    Que tu as déjà reçu et que tu...

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Après, c'est sûr que je retranscris ce que moi j'ai vécu. Et je ne sais pas si cette valeur travail que j'ai profondément, elle m'est venue parce que j'ai vécu ça petite, parce que j'étais au bureau, parce que j'ai vu mes parents beaucoup travailler, ou si c'est... Si c'est quelque chose que j'ai plus ressenti par mes rencontres ou autre, mais en tout cas, c'est aussi pour moi indispensable qu'il l'ait, mon fils. Et du coup...

  • Speaker #1

    L'exemple. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et d'ailleurs, c'est très vrai dans notre quotidien au travail, cette notion d'exemplarité, elle est indispensable pour moi. Je suis encore sur le terrain tous les jours. J'ai vraiment besoin que mes collaborateurs sentent ça. Écoute, moi j'adore, j'ai adoré cette conversation. J'ai une dernière question pour toi. Ce serait quoi ton rêve le plus fou, personnel ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, je trouve que c'est déjà assez fou. Quand j'ouvre les yeux et je me dis, ok, on est 2500, j'ai déjà pour effort, je me dis que c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Il y a déjà beaucoup d'étoiles dans les yeux, les voilà ! Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment hyper fier de ce qu'on a créé, des parcours de carrière qu'on a pu créer pour nos consultants, des personnes avec qui je travaille au quotidien, avec qui on a créé ça, parce qu'on parle de cette aventure entrepreneuriale, ça n'existe pas sans toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour le faire, sans ma famille qui fait que ça match en fait et que l'équilibre il est ok. mais ouais non mon rêve le plus fou c'est juste que ça continue en vrai parce que c'est génial j'ai une dernière question que j'aurais pu même te poser avant est-ce que t'as eu peur d'un burn out ? non parce que je me connais vraiment et je sens quand il faut que je fasse une petite pause et je pense que c'est hyper important de s'écouter, de savoir dire, bah attends là il faut que je coupe un peu et c'est arrivé parfois de me dire ok là je sais qu'il faut que je prenne une semaine de vacances, j'avais pas prévu de la prendre là mais je vais faire une semaine parce que j'ai besoin de retrouver un peu plus de d'équilibre donc vraiment je suis pas du tout stressée de ça parce que je sais que je me je me gère très bien sur sur ce volet comme je peux me gérer sur sur la fatigue quand je sais que je suis Je suis trop fatiguée, je sais que ce soir-là, c'est OK, je ne me branche pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette conversation. Je suis ravie d'avoir une femme qui a moins de 40 ans, qui a déjà réalisé ses rêves de petite fille de 11 ans. C'est cool à voir, c'est beau à voir. De voir qu'il y a autant d'ambitions, d'être capable de poser des ambitions, de les tenir et de rester toujours au top du game, en restant assez humble. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était hyper intéressant de pouvoir partager ça et je suis ravie d'avoir pu diffuser quelques éléments aussi sur ce qu'on peut apporter en tant que société de service, en tant qu'approche conseil.

  • Speaker #0

    Et si les auditeurs de PharmaMinds ont envie d'en savoir plus sur le groupe Effort, où est-ce que tu voudrais les rediriger ?

  • Speaker #1

    Alors la page LinkedIn est assez... assez clés sur ça parce que t'as à la fois les aspects plus techniques, plus métiers et ce qu'on peut apporter que la vie d'entreprise et le quotidien, ouais tout à fait donc la page LinkedIn est vraiment pas mal et puis après moi-même à titre personnel je me tiens à leur écoute par LinkedIn, ça va très bien

  • Speaker #0

    Super, merci Merci à toi Bravo à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode et merci d'être toujours plus nombreux à écouter Faramind Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Et si vous voulez être tenu au courant des prochaines sorties, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • Shorts

    00:00

  • Bonjour Julie !

    02:01

  • Le groupe EFOR

    03:04

  • Les métiers phares

    05:00

  • 2013 : le début de l'aventure

    05:19

  • Une mission : servir le secteur avec une ambition unique

    14:28

  • Jour 1 : comment gagner la confiance des clients

    16:18

  • Une direction technique de 250 personnes

    17:30

  • Une machine de recrutement pour 25 000 personnes par an

    18:46

  • Sentir les évolutions du marché

    21:37

  • Sa vision du monde de la Pharma

    28:07

  • L'humilité et la vitesse du consultant

    30:02

  • Être présent en Europe, US/CAN, Asie/ME

    36:42

  • Les tendances 2030

    38:20

  • S'inspirer d'autres industries pour performer

    40:43

  • Des modèles de carrières qui évoluent

    44:03

  • La valeur travail au coeur des équipes

    46:59

  • Allier bienveillance et performance

    47:43

  • Construire son leadership féminin

    52:12

  • Ses astuces pour être à la fois leader et maman

    55:15

Description

Julie Marion est la directrice des opérations et co-fondatrice du groupe EFOR, qui a révolutionné le conseil dans le secteur de la santé.


Découvrez son parcours fascinant, débuté à seulement 26 ans, et comment elle a accompagné son entreprise de 3 à 2500 employés en une décennie.


Avec une ambition claire de devenir un leader mondial, Julie partage les défis de l’entrepreneuriat, l'importance de l'humilité et l'art de bâtir une équipe performante.


Dans une industrie en constante évolution, Julie évoque la nécessité d’adapter les services aux demandes croissantes de transformation et d’innovation.


Elle explore comment EFOR s'inspire des meilleures pratiques d'autres secteurs pour apporter des solutions novatrices, notamment dans la digitalisation et la décarbonation des processus. À travers des anecdotes personnelles et des réflexions sur le leadership, cet épisode offre une vision authentique de l'entrepreneuriat féminin et de la culture d'entreprise moderne.


Ne manquez pas cet échange captivant qui allie ambition, valeurs humaines et vision d'avenir. Écoutez dès maintenant pour plonger dans les coulisses d'une success story impressionnante et en apprendre davantage sur l'impact du conseil dans la santé !

-


Notes et références de l’épisode


Entreprises :


EFOR : https://efor-group.com/qui-sommes-nous/


Personnalités :


Olivier Chabanon, DG France Biotech : https://france-biotech.fr/france-biotech/gouvernance-et-equipe/

Mathieu Roger, CEO Efor : https://fr.linkedin.com/in/mathieu-roger-49b14719a


Episodes de Pharma minds :


Audrey Duval Derveloy, Présidente Sanofi France : https://smartlink.ausha.co/pharma-minds/audrey-derveloy-presidente-sanofi-france-soyons-accessibles-parce-que-la-sante-c-est-universel


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Effort, du coup, c'est un groupe qu'on a créé en 2013, qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basés aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial du secteur du conseil des vies à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Donc c'est dans les veines,

  • Speaker #1

    l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Plus en salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup. Non, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite finalement. Mon papa était entrepreneur, j'ai vu ma maman travailler avec lui, etc. C'est vraiment cet approche-conseil en fait. C'est ça qu'on a envie d'être. Le métier peut être parfois vu comme... comme un pourvoyeur de ressources. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être personne. Tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Finalement, les clients et les candidats achètent toi, achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur... ta capacité à te déchirer, tu leur apporter la bonne solution pour bien suivre les choses, pour obtenir tes engagements. Mais ouais, mon rêve le plus fou, c'est juste que ça continue en vrai, parce que c'est génial.

  • Speaker #1

    Cet épisode a été réalisé avec le soutien de l'EFOR. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julie Marion. qui est la directrice des opérations du groupe Effort. Et je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui, Julie, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Nathalie, je suis ravie d'être là aussi, merci pour ton accueil.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, écoute, pourquoi tu es là aujourd'hui ? Parce que le groupe Effort, c'est une boîte qui a explosé en fait ces dix dernières années, qui est passée de zéro à 2500 personnes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas anodin. dans ce secteur de la pharma et on va essayer de comprendre déjà ce qui s'est passé et puis voir comment on fait pour être capable d'accompagner un secteur, avoir aussi toujours une longueur d'avance sur ce que cette industrie a besoin. Et puis je suis aussi hyper curieuse de savoir comment une femme de moins de 40 ans réussit à faire quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Hâte de partager tout ça avec vous. Ça te va ? Ouais ouais, avec plaisir !

  • Speaker #1

    Bon vous allez tout savoir en tout cas pour comprendre ces métiers qui sont essentiels pour faire tourner un secteur de la pharma qui est très exigeant en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai hâte !

  • Speaker #1

    Bon pour commencer on va parler du groupe Effort. Je te laisse présenter le groupe, ses activités rapidement.

  • Speaker #0

    Ouais avec plaisir. Effort du coup c'est un groupe qu'on a créé en 2013 qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. Donc notre métier c'est d'accompagner les industriels. tout au long du cycle de vie produit pour pouvoir globalement les aider à être performants. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basées aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial de ce secteur du conseil dédié à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Une belle ambition.

  • Speaker #1

    Votre métier, c'est ce qu'on appelle une CRO ? Ça va au-delà.

  • Speaker #0

    Alors ? Ça va au-delà parce que du coup, notre job, c'est vraiment de pouvoir...

  • Speaker #1

    CRO, je peux dire peut-être pour ceux qui ne connaissent pas du tout, je me suis lancée là-dessus, mais c'est Contract Research Organization, c'est en gros ceux qui conduisent toutes les prestations d'essais cliniques.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc, on est vraiment, au sein d'une CRO, on va être vraiment dédié sur ces phases recherche. Et nous, notre scope va au-delà finalement parce qu'on va accompagner nos clients autant des phases de discovery, mais aussi sur des volets de mise sur le marché, de production. Donc, on va être vraiment sur l'ensemble du cycle de vie produit. Donc, on a dans notre scope d'activité une offre vraiment CRO et on a une CRO full service. Donc, on peut accompagner nos clients sur ces thématiques. Mais finalement, notre scope va au-delà.

  • Speaker #1

    Cool. Et donc, du coup, les types de métiers que vous couvrez ?

  • Speaker #0

    sont assez larges. Finalement, on va pouvoir effectivement avoir des phases qui sont très amonts, comme je te le disais, de discovery. On va avoir des experts en préclinique, on va avoir le volet clinique qui va pouvoir intervenir. Mais finalement, notre core business, il est plutôt sur l'aval du cycle de vie avec cinq métiers phares qui sont plutôt autour des affaires réglementaires, de la qualité, de l'ingénierie, des volets plutôt aussi de qualification, validation. C'est des activités qui sont très demandées dans notre secteur d'activité et du volet de la vigilance.

  • Speaker #1

    Oui, suivi dans la durée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, on va parler de cette aventure entrepreneuriale assez exceptionnelle. Tu peux me donner quelques chiffres, en fait ? Qu'est-ce qui s'est passé en 10 ans ? Juste qu'on ait un peu la big picture de comprendre qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, on a créé Fort Début 2013. On a eu une croissance organique qui a été très rapide, puisque entre 2013 et 2019... on était passé de 3 à la création, à près de 650 personnes. Et du coup, on a eu en 2019 un tournant dans notre structuration puisqu'on a fait rentrer à notre capital un fonds d'investissement en tant que minoritaire. Le groupe est toujours détenu à 85% par son management aujourd'hui. Mais ça nous a permis quand même de pouvoir nous aider à porter nos ambitions, de bâtir un des leaders du conseil spécialisé en santé. Et à partir de cette date, on a... ajusté notre ambition de croissance en se disant qu'on allait garder cette génétique de croissance organique et c'est vraiment ce qui fait de nous cet acteur je pense différenciant aussi sur le marché aujourd'hui, on s'est attiré les talents, on s'est gagné des parts de marché, on s'est rassuré le client sur tout ce qu'on sait faire et on a doublé ça avec des acquisitions stratégiques et donc on a eu une première acquisition en 2020 une deuxième en 2021, une dernière qu'on a fait fin 2023 qui nous amène aujourd'hui à être effectivement cet acteur européen de... de 2500 personnes et on a réalisé en 2023 215 millions d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Incroyable, c'est une belle aventure, grosse histoire. Juste, il me manque le point de départ peut-être, on est allé un peu vite sur l'intro. Tu es qui pour avoir fait ça ? Comment tu es en arrivée là ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu étais toute jeune quand ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, tout à fait. J'avais 26 ans. au début d'effort, donc j'en ai 37 aujourd'hui. Moi, je suis originaire de l'Est de la France, je suis Nancyenne, et Lyonnaise d'adoption depuis 2011. Je suis issue d'un parcours assez classique, d'un point de vue académique. J'ai fait un bac scientifique, une classe préparatoire, une école de commerce que j'ai réalisée à Grenoble École de Management, mais que j'avais finalisé avec un master entrepreneur. J'avais déjà sept ans. cette graine de l'entrepreneuriat qui était en moi et le master l'a confirmé on va dire. Et au niveau professionnel, j'ai démarré ma carrière, je suis ce qu'on appelle un pur produit du conseil. J'ai démarré ma carrière dans un grand groupe de conseils en ingénierie généraliste où j'ai passé deux ans avant de pouvoir démarrer cette aventure effort début 2013.

  • Speaker #1

    Donc c'était dans les jeunes l'entrepreneuriat, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Deux ans de salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite. Finalement, mon papa était entrepreneur. J'ai vu ma maman travailler avec lui dans un autre secteur, pas du tout de la santé. On est plutôt dans le domaine de la presse immobilière ou dans l'immobilier. Mais en tout cas, j'ai vécu. cette vie t'as été biberonnée à ça ouais exactement et qu'est-ce que t'as vu ? raconte-moi ce que j'ai vu c'est une notion de plaisir au quotidien de moments difficiles aussi parce que c'est ça la vraie vie d'entrepreneur aussi on a la chance chez Effort d'avoir plutôt eu des moments à succès mais c'est vrai que c'est pas toujours le cas on va parler bien sûr t'es pas inquiète non ? Mais du coup, en tout cas, j'ai vu ce côté de ton pro se mélange avec ton perso. Et ça, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu créer. J'ai vraiment voulu avoir cette sérénité et pas avoir besoin de me dire, il y a le pro, il y a le perso, je coupe, il faut que je panique pour trouver le bon équilibre entre les deux. Et pour moi, en fait, le fait d'avoir vécu ça naturellement quand j'étais petite, j'allais au bureau le soir, je faisais mes activités au bureau pendant que mon papa et ma maman finissaient les activités qu'ils pouvaient y avoir à faire. Je trouvais que c'était sain.

  • Speaker #1

    C'est le mot qui venait à l'esprit aussi. Il n'y a pas de limite entre... Il n'y a pas de stop, de non. Ça cohabite.

  • Speaker #0

    Ça cohabite et effectivement, ce n'est pas quelque chose où tu es complexé de dire que ça cohabite. C'est pas mince, j'ai encore mon boulot qui rentre à la maison, etc.

  • Speaker #1

    La frustration, d'être jamais à la bonne place et tout.

  • Speaker #0

    Il y a une notion de simplicité,

  • Speaker #1

    je trouve, par rapport à ça. Ok.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #1

    Plaisir, difficulté, ok, ok. Et du coup, en fait, franchement, je sais pas comment on va finir cet entretien, mais il commence par la fin. Mais du coup... T'as voulu chercher ça, c'est marrant que tu commences par ça, par quasiment le drive de... Il n'y avait pas que ça, je pense, dans le choix de faire l'entrepreneuriat, mais il y a le fait de vouloir imbriquer sainement son pro et son perso.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est en tout cas quelque chose qui est hyper important pour moi. Je suis profondément humaine, et on a ce luxe dans l'entrepreneuriat, au-delà d'avoir cette facilité d'imbriquer ton pro, ton perso, comme je le disais, de choisir aussi ses collègues. Et t'as vraiment ce côté de... ton quotidien en fait est un et encore une fois il ne faut pas le surimaginer, c'est pas que le plaisir il y a des moments difficiles, il y a des décisions à prendre, il faut ajuster les choses etc mais c'est vrai qu'on a vraiment ce luxe de pouvoir le faire avec les gens qui sont pour toi des gens qui vont d'une part faire réussir l'aventure des gens que t'apprécies et donc pour qui tu vas te déchirer aussi au quotidien pour qu'ils eux grandissent et évoluent Et c'est vrai que c'est un petit peu tout cet ensemble de moi j'y trouve mon bon équilibre parce que finalement en fait ma journée elle est que rythmée par les gens avec qui j'ai envie d'être finalement.

  • Speaker #1

    Ouais du plaisir quoi, des bonnes zones pour les gens. Exactement. Et le côté ambition dans tout ça, le côté détermination, ambition ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est quelque chose qui est venu au final assez tôt. J'ai une petite anecdote sur ça. Je me rappelle en sixième, je ne sais pas si c'était le cas pour toi aussi, en sixième, on devait faire un projet personnel de l'élève. Et du coup, il fallait imaginer un petit peu qu'est-ce qu'on avait envie de faire comme métier. Et moi, du coup, à 11 ans, j'avais dit que je voulais être directrice marketing et commerciale. Donc, j'avais quand même assez tôt cette envie globalement de prendre des fonctions responsabilisantes et de pouvoir être aussi dans ce volet de... de business finalement. C'est ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Tu étais quoi derrière à 11 ans ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'à 11 ans, j'imitais surtout l'image de la femme que j'avais envie d'être. À savoir avoir un bon degré d'autonomie, je pense, de pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu veux dire quoi ? De financière, de décision ?

  • Speaker #0

    Ça en fait partie, oui, effectivement. Je pense que c'est surtout... Oui, de pouvoir avoir un poste où j'ai... Un peu de liberté, finalement. D'accord. Un peu cette autonomie. Et naturellement, pour moi, à cette époque, je me disais que d'être directrice, ça voulait dire que tu pouvais... Décider. C'est un petit peu ta journée, tu pouvais prendre des décisions. D'accord. C'était un peu ça. OK.

  • Speaker #1

    Mais le côté... Ouais, ambition, visée grand, c'est... Parce que quand vous vous êtes lancée à plusieurs...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu nous racontes un peu le tout début. Enfin, je veux dire, fixer les premiers objectifs. Quand on est si jeune, enfin...

  • Speaker #0

    Alors... On fixe pas ça, j'imagine ! Ouais, ouais, et pour le coup, moi j'ai... En fait, le président d'Effort, c'était la personne qui m'avait recrutée dans ma précédente expérience. Et je l'ai vraiment vue aussi comme un mentor, comme quelqu'un en qui j'ai eu vraiment confiance sur le fait de me faire avancer, et de me faire développer, et c'est pour ça que j'ai démarré cette aventure naturellement, parce que j'avais confiance. accessoirement parce que mon mari travaille aussi chez Effort et a démarré l'aventure avec nous, donc il y avait ce cocon qui était très serein.

  • Speaker #1

    Ils avaient un peu plus d'expérience ?

  • Speaker #0

    Mon mari, on a à peu près le même âge, il a deux ans d'expérience de plus que moi et donc deux ans d'expérience de plus dans le conseil et mon patron, j'ai pas le droit de dire son âge, je suis désolée, mais il avait un peu plus d'expérience. Politesse oblige les hommes. Mais non, en tout cas, il y avait cette sérénité. Après te dire que quand on a démarré début 2013, on avait cette ambition de bâtir un leader mondial. Non, ce n'était pas le cas. On avait surtout l'ambition d'apporter ce service qui n'existait pas forcément sur le marché à l'époque, d'avoir vraiment cette société spécialisée. On est quand même dans un environnement où on est tout le temps en face des autorités. Et nous, on ressentait qu'il fallait apporter à nos clients ce juste niveau de qualité à avoir. et leur permettre de se concentrer sur leur business final. Vraiment revenir sur cette approche.

  • Speaker #1

    C'est ma question de savoir en quoi il fallait que vous existiez.

  • Speaker #0

    Effectivement, je pense que c'est vraiment cette notion de servir le secteur. Initialement d'ailleurs, on a plutôt démarré dans le secteur du dispositif médical. que dans le secteur de la pharma, parce que c'est vrai qu'on retrouve du coup un écosystème qui est aussi un écosystème avec plus de structures qui peuvent être de petite taille ou de taille intermédiaire. Et du coup, ils ont besoin de cette approche qui est hyper tailor-made, de cette capacité à pouvoir leur permettre de se concentrer sur leur innovation, sur leurs produits et d'avoir justement cette vue très pragmatique de ce qu'il faut créer d'un point de vue compliance. Et du coup, c'est comme ça qu'on a vraiment démarré et notre offre de service, bien sûr, c'est...

  • Speaker #1

    D'avoir des prestataires externes de confiance qui assurent un niveau de qualité.

  • Speaker #0

    Exactement. Au moins,

  • Speaker #1

    c'est lui qui vole.

  • Speaker #0

    J'aime bien la notion de partenariat parce que c'est vrai que notre métier du service est souvent vu comme un sous-traitant. Et c'est vrai, on est un sous-traitant. Notre job, c'est de rendre service à nos clients pour ce sur quoi ils font appel à nous. Mais aujourd'hui, à titre personnel, je me responsabilise vraiment davantage. Je pense qu'avec toutes les transformations qui arrivent dans cet écosystème, il faut qu'on rende nos clients performants, il faut qu'on les aide à délivrer leurs projets de façon plus rapide. Et du coup, notre job, c'est vraiment ça, d'apporter la bonne solution au bon moment.

  • Speaker #1

    Ok. On va venir en détail sur à quoi vous servez, la brique que vous apportez. Peut-être qu'on peut revenir sur cette croissance. Tu as parlé un peu des cycles qu'il y a eu. Pour toi, c'était quoi les combats les plus difficiles ?

  • Speaker #0

    Sans hésiter, je pense que le plus difficile, c'est le tout début.

  • Speaker #1

    0 à 1.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que finalement, tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur. Et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Il faut donner envie aux candidats de vouloir rejoindre ton aventure alors que tu n'as pas forcément de garantie de pouvoir leur proposer finalement cette accélération de carrière qui est vraiment ce qu'on offre, je pense, aujourd'hui d'assez dingue. Et du coup, finalement, les clients et les candidats achètent toi. Achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur ta capacité à te déchirer pour leur apporter la bonne solution, pour bien suivre les choses, pour tenir tes engagements, finalement.

  • Speaker #1

    Les perles rares.

  • Speaker #0

    Exactement. Et que l'organisation qu'on met en place derrière les personnes fasse que ces personnes aient... le bon degré d'autonomie pour délivrer de la meilleure des phases.

  • Speaker #1

    Et du coup, vos forces dans tout ça, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles sont multiples. Je dirais qu'il y en a trois qui sont clés. La première, c'est l'organisation qu'on a mis en place en interne autour d'une direction technique. On a une direction technique qui est faite d'à peu près 250 personnes aujourd'hui. Et les experts et forts de cette direction technique... ils sont là pour assurer à nos clients qu'on puisse délivrer avec la bonne équipe de réalisation nos projets. Parce qu'il y a dans chacun des projets, parfois des activités qui sont plus opérationnelles, parfois des activités qui ont besoin d'un très haut niveau d'expertise. Et finalement, c'est notre apport vraiment de valeur aujourd'hui de pouvoir dimensionner la bonne équipe pour qu'ils aient le bon coût de prestation aussi par rapport à ce dont ils ont besoin. Donc cette direction technique, elle est organisée par service, c'est hyper industrialisé aussi, on va retrouver vraiment l'ensemble des cycles de vie produits. On a notre CRO full service, on a un centre d'expertise autour de la valorisation des données de santé, parce que forcément c'est au cœur aussi des thématiques. On a un laboratoire d'intelligence artificielle, donc tout est là pour finalement garantir la performance de nos activités. Ça c'est une vraie force. Le deuxième élément qui est fort chez nous, à mon sens, c'est ce qu'on a industrialisé. dans la capacité à recruter. Parce qu'on est effectivement sur un métier où il faut qu'on ait les bons pour pouvoir délivrer de la meilleure des façons. Et je pense que si on a fait 0,2500, c'est plutôt qu'on est bon que moyen dans ce qu'on peut apporter à nos clients. Et on a une machine de recrutement qui a été mise en place. Tout est outillé, tout est digitalisé. Tout est très structuré sur la formation de nos recruteurs. On voit, pour te donner un chiffre, 25 000 candidats par an. Donc, c'est juste énormissime. Et du coup, cette capacité qu'on a eue vraiment à industrialiser finalement notre process est clé pour moi. Et le troisième derrière, je pense qu'il réside dans les gens. On a eu avec l'équipe de direction une capacité à s'entourer des talents. Et je pense que c'est aussi ça être entrepreneur, c'est avoir l'humilité de se dire il y a des choses que moi je ne sais pas faire. Et il faut attirer les meilleurs pour avoir dans notre équipe toutes les bonnes personnes pour qu'on aille chercher nos objectifs.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est des choses qui sont venues... Est-ce que, j'en sais rien, c'est une structure classique d'un tel groupe ? Ou c'est des choses qui sont un petit peu...

  • Speaker #0

    Alors, la direction technique, c'est à faire normalement sur le marché. Ça existe dans de nombreuses structures d'avoir des experts,

  • Speaker #1

    d'avoir des coachs. En fait, c'est une base qui délivre, mais ce que tu veux dire, c'est que la manière de structurer, là où vous l'avez poussée, c'est un peu plus, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On est vraiment sur... Déjà par sa taille, la direction technique, elle fait 250 personnes, je te le disais. Donc, ça veut dire que c'est 10% de l'effectif du groupe qui est dédié pour... supporter globalement le business, supporter le recrutement, supporter le delivery des collaborateurs. On a des auditeurs, des formateurs. Donc, on est vraiment tout le temps en face des autorités avec cette direction technique et c'est grâce à eux qu'on arrive à garantir le bon niveau de qualité à nos clients. Donc, cette taille, finalement, elle est assez hors normes. Et puis, sur le recrutement, on faisait partie quand même des premières structures à vraiment industrialiser cette fonction de talent acquisition. Et après, on a vraiment finetuné finalement le modèle pour pouvoir être capable d'accélérer ou d'accélérer en fonction de ce qu'on voit sur la tendance du marché. Donc aujourd'hui, à la fois, ce n'est pas Rocket Science, notre métier globalement, c'est identifier les besoins des industriels et trouver les bonnes personnes pour savoir les délivrer. Mais en tout cas, tout est monitoré de façon à ce que ce soit super performant.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, c'est un de vos enjeux ? Ce que je comprends, c'est aussi être réactif, à sentir le marché très vite, à sentir où ça va, qu'est-ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça monte, ça descend.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, il y a deux choses dans sentir le marché. C'est sentir quels seront les points techniques, quelles sont les évolutions réglementaires, quelles sont les évolutions technologiques et qu'on se prépare à accompagner nos clients sur ce volet. Donc ça, c'est mon job au quotidien avec la direction technique que je pilote. Et derrière, il y a un deuxième enjeu qui est plutôt celui de, effectivement, les tendances du marché en termes de niveau d'investissement et qu'on puisse du coup gérer notre préparation pour faire rentrer les équipes et savoir répondre aux besoins des clients, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Je souris parce que je pense que ça doit être assez rock'n'roll, ça t'apporte ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. En fait, disons qu'on est à des tailles de groupe aujourd'hui où finalement, on a vite... l'impression de vertige. Pour te donner des chiffres, on se retrouve parfois à se dire qu'il y a 300 personnes qui arrivent sur deux mois. Mais voilà,

  • Speaker #1

    la machine va être capable de réagir vite et de maintenir un niveau d'exigence, de qualité, même que ce soit face au candidat ou face au client.

  • Speaker #0

    En fait, on ne peut pas se permettre de dégrader. C'est... On se laisse pas le choix parce que par rapport à l'ambition que je te donnais d'être... de bâtir un des leaders mondiaux, alors on a envie que le nombre d'efforts marque et qu'on soit vraiment vu comme une brique clé du secteur. Bah finalement on se laisse pas le choix et donc il y a vraiment cette humilité, cette transparence de dire que si on sent qu'on saura pas faire avec le bon niveau, on préfère dire aux clients bah on saura pas faire. On saura pas faire. Et donc je pense que ça a joué aussi dans la confiance qu'il y a pu se créer vis-à-vis de nous.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse cette histoire de recrutement, parce que c'est quand même un sujet, d'être capable de recruter les bonnes personnes. Qu'est-ce que vous faites bien ? Et la question que j'ai derrière, c'est qu'est-ce que le fait d'industrialiser, tu vois, met en angle mort ou complexifie ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce qui est fort, c'est effectivement la notion de vitesse. Parce que globalement, pour être sûre d'attirer les talents, Ils sont chassés de tous les côtés. Il faut qu'on aille vite aussi pour leur permettre d'avoir toutes les clés en main pour prendre une décision. Donc cette notion de vitesse, elle est clé. Et notre process de recrutement, généralement, il dure à peu près deux semaines quand on a quelqu'un qui nous plaît. Donc ça va très vite finalement. Et deux semaines, ce n'est pas un entretien et une présentation de contrat. Deux semaines, c'est cinq étapes de recrutement avec tous les tests qui nous permettent de nous assurer qu'on est les bonnes personnes compétentes pour satisfaire notre délivrerie derrière. Donc il y a cette notion de vitesse, je pense, qui est très forte chez nous. Et je pense qu'il y a toujours au cœur de notre génétique une volonté de choisir les personnalités. Parce que moi, je me responsabilise sur le fait qu'on puisse créer aussi les talents qui seront les leaders de demain pour nos clients industriels. C'est vrai qu'on est dans un métier où il ne faut pas se voiler la face, parfois nos collaborateurs deviennent nos clients. Et on en est super fiers aussi. Alors, ce n'est pas le cœur de notre métier, bien sûr, mais en tout cas, je suis contente quand on a réussi à créer... Alors, il y avait une super base, les gens ont des super études, ont la tête bien faite et se responsabilisent pour progresser au quotidien. Mais en tout cas, la machine est forte. finalement, permet de donner accès à des missions qui permettent d'accélérer les carrières, qui permettent d'apprendre vite des nouvelles choses. On a tout un système de formation interne qui leur permet aussi de se développer d'un point de vue un peu plus personnel. Et j'avoue de se dire qu'on crée ces personnalités qui seront certainement les leaders pour bâtir la santé de demain. C'est quelque chose qui, je pense, est assez clé.

  • Speaker #1

    OK. Mais ça m'intrigue encore plus, du coup, le côté comment on garde la personnalité quand on fait rentrer un process, quand on industrialise.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est très lié à la personnalité de nos recruteurs aussi. Au final, tu as vraiment qui s'imbriquent et vraiment, rien n'est laissé au hasard, finalement. Nos process de recrutement pour recruter nos recruteurs, ils sont aussi exigeants, finalement, voire plus, parce qu'on veut être sûr que... À notre taille de groupe, on ne peut pas se permettre, nous, maintenant, de pouvoir nous assurer que tous les collaborateurs qui sont signés cochent toutes les cases. Donc, il faut qu'on soit sûr que nos recruteurs aient le bon niveau de responsabilisation et les mêmes critères de sélection. Et donc, tout ça est aussi clé. Et on passe énormément de temps à former. On a une académie interne qui est dédiée que pour les fonctions de recrutement et business pour être sûr que tout se fait de la même façon.

  • Speaker #1

    Et les types de profils que vous recrutez, c'est quoi ? C'est plutôt des jeunes qui ont la tête bien faite, qui sortent d'école ?

  • Speaker #0

    Alors on a une pyramide des âges qui est assez équilibrée. On est vraiment sur des profils ingénieurs, pharmaciens, docteurs. Et la pyramide des âges, on va avoir autant des profils qui peuvent être effectivement juniors et qu'on va pouvoir lancer finalement dans leur carrière, que des profils qui sont très experts. Dans ma direction technique par exemple, j'ai principalement des profils experts. On a pas mal de personnes qui ont vécu une expérience industrielle et qui ont envie de faire profiter aussi, de partager, accessoirement de pouvoir voir aussi d'autres choses. Quand ils ont été souvent dans une carrière dans une seule ou deux industries, ils ont envie de voir un petit peu d'autres environnements. Donc là où il y a peut-être un peu moins de ressources, c'est cet âge où tu peux construire un peu ta famille, parce que c'est un métier qui peut faire un peu peur aussi sur ce déséquilibre avant de... Là, je fais ce projet et demain, j'accompagnerai un client sur le retour.

  • Speaker #1

    C'est le cycle que tu nous parles un peu du quotidien, c'est des cycles de cours de quelques mois ?

  • Speaker #0

    C'est très variable. On peut avoir des projets qui peuvent être assez longs pour accompagner un client dans ses projets d'industrialisation.

  • Speaker #1

    Mais on ne choisit pas, donc on ne sait pas sur quoi on se sent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est le job des business managers qui sont là pour assurer la bonne succession de mission par rapport à l'envie du collaborateur aussi. Mais ça peut donner un petit peu ce sentiment de déséquilibre en finalement ce métier. Mais en tout cas, pour répondre à ta question, la pyramide des âges est vraiment équilibrée et on trouve avec la même réactivité les niveaux d'expérience.

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas si tu peux... Il y a une partie qui m'intéressait de regarder, en fait, ta vision sur le monde de la pharma en étant justement partenaire externe. Je sais pas, du coup on peut commencer par le recrutement. Qu'est-ce que tu vois ? Qu'est-ce que tu observes ? En gros, qu'est-ce qui te fait envie ? Qu'est-ce qui te fait pas envie dans les gens que tu vois ?

  • Speaker #0

    Dans les candidats que je rencontre ?

  • Speaker #1

    Non pas les candidats, les gens que tu vois chez tes clients peut-être.

  • Speaker #0

    Chez mes clients ? Ouais,

  • Speaker #1

    parce que c'est vraiment là, je te demande, c'est pas l'exercice facile, mais de dire ok, moi je viens d'un autre monde, on peut le dire, t'es entrepreneur, t'es dans le domaine de la prestation et tu vois tes clients et tu dis ok, il y a un niveau de qualité admettons, mais il y a des choses qui me font envie, des choses qui... que je veux pas que mes gens soient comme ça c'est je veux pas une réponse polie mais pas facile la question non elle est pas facile mais justement c'est enfin c'est pour ça que je voulais cet échange aussi c'est que je trouve intéressant d'avoir un regard neuf sur l'industrie ouais tout à fait et critique un peu si possible parce que ça sert à rien de dire tout va bien tout est beau en

  • Speaker #0

    fait je pense que ça fait plaisir mais c'est pas grave je pense que ce qu'on arrive vraiment à transmettre c'est que ce métier du conseil C'est un métier différent que d'être industriel. Premièrement parce que notre job, c'est un job de service. Donc il faut avoir une humilité quand même extrême de se dire que... Certes, le client fait appel à moi pour pouvoir apporter mon expertise, ma vision sur telle ou telle thématique, malgré tout, c'est lui qui est décisionnaire, et donc il faut que je sache, moi, donner mon avis, mais le client prendra sa décision et je dois accepter le cas échéant. Donc tu as vraiment déjà dans le savoir-être aussi du consultant quelque chose qui est vraiment dans ce positionnement.

  • Speaker #1

    Ouvrir la réflexion, mais ne pas s'imposer.

  • Speaker #0

    Exactement, et ne pas mal le vivre, parce que parfois tu as certains points de leadership. On sait que certains profils, et moi je le dis avec beaucoup de transparence, quand je rencontre certaines personnes où je sens ce point de frustration potentiel, je leur dis juste pour qu'on soit bien alignés, le métier de consultant c'est aussi ça, et si on y va ensemble, il faut que vous soyez prêts.

  • Speaker #1

    C'est l'autre point que je choisis,

  • Speaker #0

    oui. Exactement. Donc il y a déjà un peu cette notion-là, et après je pense qu'il y a une vraie notion de vitesse aussi dans notre métier de conseil. Alors moi je n'ai jamais travaillé en industrie, on se le disait, je suis un peu reproduite du conseil. Mais d'extérieur, j'ai parfois l'impression que les décisions en industrie peuvent être un petit peu plus longues à prendre. Et c'est vrai que c'est un peu le plaisir qu'on a aussi dans ce métier du conseil. Nous, on vient nous missionner sur un temps qui parfois est limité, mais en tout cas, dans ce temps, on peut délivrer vite, on peut apporter quelque chose. Et donc, tu as vraiment cette dynamique qui est très forte dans notre métier. Et voilà, sans dire que c'est moins bien...

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je veux dire, c'est vraiment... De toute façon, c'est deux métiers différents, c'est deux philosophies un peu différentes. Mais c'est... Je veux dire, vous êtes là aussi pour nourrir le secteur, voire pour construire les talents de demain. Donc c'est aussi une responsabilité de construire des choses. On se dit, en fait, ça me ferait plaisir que ça aille dans cette direction.

  • Speaker #0

    Déjà, en tout cas, moi, ce dont je suis fière, et c'est vrai qu'on ne le voit pas forcément dans l'industrie et en même temps, c'est normal, c'est qu'on a, je pense, vraiment cette capacité à donner accès à des missions, à des collaborateurs auxquels ils n'auraient jamais eu accès en industrie. Parce que, par manque de temps peut-être, parce que le quotidien industriel est encore une fois différent de ce temps qu'on peut gérer nous sur la formation. On a ce luxe de pouvoir se dire, ok, cette personnalité, elle a la tête bien faite, elle a le bon niveau de diplôme. Alors certes, elle n'a absolument pas fait ce qu'elle va devoir faire demain. Par contre, je me fais confiance sur le fait qu'avec la bonne équipe de réalisation chez nous, elle saura le délivrer. Donc je pense que cette capacité à laisser la chance aux collaborateurs qui ont des profits parfois, qui n'ont pas de risque, qui ne rentrent pas dans des classes, cette notion de risque, c'est quelque chose qu'on... qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, je peux demander, est-ce que c'est des choses que, je ne sais pas, les industriels vous demandent, genre, aidez-nous à prendre plus de risques, ou c'est des questions qu'on vous pose ? Pas toujours comme ça, mais...

  • Speaker #0

    C'est des questions qu'ils nous posent sur parfois la façon de piloter des projets, mais en tout cas, ils ne nous le posent pas sur les ressources. C'est vrai qu'il y a quand même cette façon de collaborer ensemble, où, ok, le côté gestion de nos compétences, capacité à recruter les bonnes personnes, à mobiliser la bonne équipe de réalisation par rapport aux besoins. Ils nous font confiance, c'est notre job. Et par contre, oui, c'est vrai qu'ils peuvent nous challenger en nous disant, sur la façon de gérer ce projet, peut-être qu'on ne l'a pas pris avec, effectivement, la bonne manière qui nous permet de le délivrer à la bonne vitesse. Et donc, quelle approche conseil vous pouvez nous apporter sur ça ?

  • Speaker #1

    D'accord. C'est intéressant, parce que c'est un peu des gros points noirs aussi qu'on... dont on est conscient dans l'industrie, des histoires de process, des lourdeurs, toutes les notions de prise de risque qui existent. Bien sûr, ça dépend des groupes,

  • Speaker #0

    ça dépend des cultures,

  • Speaker #1

    ça dépend de plein de choses. Mais disons que ça donne espoir de se dire qu'on peut trouver des solutions et qu'il y a des manières d'en sortir si on cherche des portes de sortie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu m'as dit qu'un objectif, une ambition des forces, c'est de devenir un leader dans ce domaine. C'est quoi la vision derrière tout ça ? Est-ce qu'il y a des métiers ? Est-ce qu'il y a des piliers derrière tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un pilier qui est déjà le pilier du positionnement géographique. Comme nos métiers sont plutôt, comme je te le disais, sur l'aval du cycle de vie produit et donc très proche aussi de la production, on a besoin d'être un acteur qui est très local. Donc, on est très proche de nos clients, très proche des sites industriels pour faire en sorte de pouvoir mobiliser rapidement les équipes en fonction des projets des clients. Et en même temps, aujourd'hui... La tendance, elle est aussi à gérer des projets d'une façon un petit peu plus globale. Et du coup, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très local et en même temps qui devient global. Donc le premier pied, c'est vraiment cette notion d'internationalisation. Et je te le disais, on a une stratégie de croissance organique qu'on a doublée avec des acquisitions. Il y a une volonté d'accélérer aussi nos acquisitions sur les prochaines années pour pouvoir vraiment mailler le territoire. Et assurer cette sérénité aux clients qui veulent nous confier le pilotage des projets sur plusieurs de leurs sites. Il y a eu un cas récemment où un client nous a sollicité et donc on a géré une activité sur un de ses sites. Et finalement, il a souhaité qu'on le déploie sur 18 sites derrière. Donc, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très globalisé. Il y a une notion pour moi très forte aussi dans l'ambition sur les prochaines années de naming. Parce que Effort, ça a été créé en 2013 et c'est un nom qui ne parle pas. fortement encore. Donc, il y a un énorme travail sur ça. Et d'ailleurs, j'ai une anecdote sur ce volet. On est membre de France Biotech. Et du coup, quand on a présenté effort à Olivier Chabanon, le directeur général, il disait Mais comment ça se fait que je ne vous connais pas à cette taille de groupe, avec votre empreinte, avec ce que vous délivrez comme activité ? Donc, ça, c'est un enjeu super fort. On veut vraiment ancrer l'image d'expertise des pourrosses. Alors, il y a un énorme travail déjà de structuration en interne. On a créé des fonctions qui n'existaient pas chez nous parce que nous, on se concentrait sur le fait de bien recruter, de bien délivrer. Donc, on a structuré cette direction technique super vite. On a bien structuré le business, bien structuré le recrutement. Et donc, on a structuré des fonctions qui sont plus autour de la communication, autour de l'événementiel, du média. On a une fonction plutôt sur la communication scientifique aussi pour pouvoir... Être invitée à des tableaux ronds, à des comités normatifs, ça vient très vite. Mais ça, je le vis au quotidien, vraiment, de cette surprise, quand je dis, du coup, on est 2500, redites-moi votre nom, effort ! Et ouais, non, ça, c'est un vrai challenge.

  • Speaker #1

    Du coup, vous êtes quand même beaucoup basée en France, donc on devrait quand même en avoir entendu parler. Et l'international, c'est quoi les hotspots que vous sentez ? que les clients ont besoin de vous ou qu'il va se passer des trucs ?

  • Speaker #0

    En Europe, on a eu une ambition d'accélérer très fortement dans les Nordiques, en Allemagne, en Irlande et probablement Italie, parce que c'est un environnement qui est très industriel aussi par rapport à nos métiers. Les États-Unis et le Canada seront une cible privilégiée pour nous et c'est naturellement là qu'on va accélérer sur les prochaines années. Et puis il y aura certainement un hub Moyen-Orient, Asie. qui viendra parce qu'il y a aussi un potentiel assez fort par rapport aux tendances marchées là-bas.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quoi ? C'est des sites de prod, du coup ? C'est des directions régionales ?

  • Speaker #0

    C'est honnêtement tout. De tout. Et c'est vrai qu'en fonction de là où on a notre agence, on ne vend pas forcément exactement les mêmes métiers, mais c'est vrai que comme on couvre l'ensemble du cycle de vie produit... Quand tu es plus proche des sièges, naturellement, tu vas avoir des métiers plus autour du réglementaire ou autour de la vigilance. Et quand tu es plus prod, tu vas plutôt vendre tes projets autour de la qualité, des activités de validation, de l'amélioration continue, de la production, de l'ingénierie, toutes ces thématiques. Donc, on est adaptable par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Vous recrutez les deux en local et vous faites bouger des gens ?

  • Speaker #0

    On a une volonté d'avoir une mobilité qui est restreinte. On recrute les gens pour qu'ils restent dans leur zone, sauf demande de leur part. C'est aussi un levier d'attractivité naturelle, plus que de demander une mobilité nationale ou internationale.

  • Speaker #1

    Ok. J'aimerais que tu termines un peu sur... C'est quoi pour toi les grandes tendances que tu vois sur les cinq ans à venir ? Je ne sais pas, les tendances des métiers que tu vois ? Tu dis, nous, en tout cas, on est... On est chaud là-dessus ?

  • Speaker #0

    On est prêts ! Non, c'est sûr que notre secteur se transforme. Notre secteur va très vite et c'est ce qui est génial aussi dans ce secteur parce que nous, on voit vraiment cette responsabilité qu'on a aussi de permettre à nos clients d'aller vite dans le cadre de ces enjeux, qu'il s'agisse des enjeux d'innovation, d'accélérer la mise sur le marché. Ça peut être toutes les notions de digitalisation, d'intelligence artificielle. On parle beaucoup aussi de la responsabilité sociale et environnementale. Donc, il y a vraiment tous ces enjeux. Et du coup, nous, on se structure pour savoir répondre à tout ça. On est vraiment... Je prends l'exemple de l'intelligence artificielle. On a créé un laboratoire d'intelligence artificielle en interne pour être vraiment sur la réflexion de use case qui permettent de gagner de la productivité à nos clients demain. Donc ça, ça fait partie des choses sur lesquelles on... On réfléchit au quotidien et on est plutôt en avant-garde, je pense, sur ces métiers. La notion de valorisation des données de santé, je sais que ça fait partie aussi de la thématique de ton podcast, cette notion de durabilité. Il y a la directive CSRD qui va rentrer en application en 2025. Et je lisais une étude récemment qui disait qu'il y avait 79% des industries de la santé qui ne se disaient pas prêtes sur le fait de savoir... collecter correctement la donnée pour faire ces reporting extra financiers. Et nous, on a justement cette brique autour de la valorisation des données. Donc on est capable, en connaissant parfaitement les problématiques de nos industries, parce qu'ils ont aussi toutes ces contraintes réglementaires qualité et il faut qu'on soit capable de leur apporter de façon pragmatique les moyens de collecter, de gérer, d'analyser ces données et puis de ne pas le voir comme une contrainte. mais plutôt comme quelque chose de challengeant pour lancer d'autres projets qui permettraient des écoles.

  • Speaker #1

    Et comment vous montez en compétence là-dessus ? Vous inspirez d'autres secteurs ? Vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est des choses qui sont hyper nouvelles ?

  • Speaker #0

    C'est un vrai choix stratégique qu'on a fait. On est spécialiste de la santé, mais on a fait le choix de garder moins de 20 de notre chiffre d'affaires dans d'autres industries. Et du coup, le sens par rapport à ça, c'est de se dire que dans ces autres industries, il y a forcément... des intérêts technologiques, méthodologiques. Je pense à des thématiques autour de la performance industrielle, autour de la digitalisation. Et du coup, on prend ce qui se fait très bien dans ces autres industries pour pouvoir justement apporter un petit peu cette vue à nos clients. Je te parlais des exemples autour de la responsabilité durable, on va dire. Il y a une offre chez nous qui est autour de la décarbonation des process. Et c'est vrai que c'est souvent dans d'autres industries qu'on a pu déjà pouvoir lancer des projets. Et donc, on est capable aujourd'hui, nous, super vite, de pouvoir accompagner nos clients sur ces thématiques.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est apporter une longueur d'avance, c'est apporter déjà un peu des use cases qui ont été faits. Du coup, vous arrivez avec un truc un peu plus solide.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment cette approche conseil, en fait. C'est ça qu'on a envie de... Le métier peut être parfois vu comme un pourvoyeur de ressources. Et c'est vrai que dans nos activités de service, parfois nos clients font appel à nous sur des activités qui peuvent être un peu moins stratégiques ou pour des raisons d'organisation. Ils se disent, cette activité, je vais plutôt la sous-traiter que de la garder dans mon corps business. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être performant.

  • Speaker #1

    Et tu sais pas, t'as des chiffres un peu partagés là-dessus, en gros, cette balance entre les gens, la part des demandes qui sont pour faire des choses un peu, je sais pas, incrémentales, ou celles qui sont pour le genre... Pour la routine,

  • Speaker #0

    on va dire. Je pense que ça, c'est... On l'a vu vraiment sur les dernières années en termes de transformation. Je pense qu'on devait avoir peut-être un 70-30 entre 70 routines, 30 sur les nouveautés, il y a de ça peut-être deux ans. Et aujourd'hui, on a plutôt basculé dans l'opposé. On voit que les clients attendent vraiment de nous une anticipation sur la façon de pouvoir déployer la mise en conformité à telle ou telle norme, ce genre de sujet. Et c'est aussi très vrai dans la façon de gérer les projets. Souvent, ils nous disent, mais est-ce que vous pourriez améliorer notre méthodologie de gestion de projet ? Tu n'as pas que ce côté expertise et sur le métier, c'est pur. mais plutôt sur la méthode O.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça veut dire plein de choses. Ça veut dire que du coup, c'est des choses aussi qui sont... C'est aussi l'humilité du côté labo de se dire Ah ok, en fait, on ne va pas forcément avoir ça chez nous. Comment on fait ? J'aimerais parler un peu des vases communicants des talents. Forcément, il y a des restructurations, des réorganisations qui se font dans l'industrie. C'est des talents qui arrivent sur le marché, qui peuvent faire peut-être un passage chez vous parce que finalement... Les budgets sont externalisés, on outsource. Est-ce que c'est des choses que vous observez de plus en plus ? Tu as des chiffres à partager là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas forcément de chiffres à partager, mais en tout cas, c'est vrai qu'on voit qu'il y a une dynamique forte. Et du coup, il y a encore quelques années, et ça existe toujours bien sûr, mais on voyait qu'il y avait plutôt des carrières très longues. en industrie et cette envie de pouvoir diffuser de la connaissance quand on arrivait à un niveau d'expérience un peu plus confirmé. Aujourd'hui, il y a plutôt le côté Ok, j'ai testé l'industrie, j'ai envie de tester la vie dans un autre environnement. Et du coup, je trouve que c'est hyper sain, hyper vertueux aussi pour l'industrie parce que le fait d'avoir à un moment donné ce passage chez nous, encore une fois, tu as ce mindset qui est un peu différent dans... dans la vitesse d'exécution que tu peux avoir, dans, je pense, vraiment ce sens du service, en fait. C'est quelque chose qui est assez clé, je pense, dans les décideurs de demain qu'il peut y avoir pour bâtir les meilleures solutions pour les patients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Les idées qui viennent en tête, c'est, en gros, prendre des bonnes décisions dans des labos pour remplir des pipes, quoi. Oui. On rigole, mais... Mais, du coup... coup voilà c'est aussi capable de bousculer un peu de deux d'amener à penser différemment challenger pour pour que les manières de développer un produit ouais

  • Speaker #0

    c'est ça plus en plus c'est ça ouais et je pense que tu as un mindset aussi d'équipe qui qui est fort et qui se créent. Je pense que c'est vraiment ce qui est attendu aussi par les industries, d'avoir des collaborateurs qui sont hyper adaptables, hyper agiles, qui s'intègrent vite, qui font bouger les équipes, qui font travailler les gens ensemble. Et ça, c'est vraiment notre génétique aussi. Tu as vraiment cette capacité à t'intégrer au day one dans l'équipe et à faire en sorte que tu apportes ta pierre. Donc, on crée un petit peu ça aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça passionnant et hyper intéressant parce que je pense que c'est des bouleversements aussi dans le monde de l'industrie qui était un peu plus peut-être figé ou stable. Et les carrières changent, peut-être les envies des gens changent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est... Ouais, au-delà d'un air frais, c'est, je pense, des ressorts de croissance, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Des ressorts d'énergie, ouais.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Écoute, j'aimerais qu'on parle un petit peu de toi maintenant. On en a déjà parlé un petit peu, tu m'as raconté tes petites anecdotes quand tu avais 11 ans. Mais peut-être tu peux me dire à quoi tu es attachée chez les gens, les valeurs qui te plaisent ?

  • Speaker #0

    Alors il y a sans aucun doute une valeur travail qui est importante pour moi parce que, encore une fois, on est responsable de servir de la meilleure des façons nos clients. Donc je veux que les personnes qui travaillent avec moi au quotidien... se disent, là, OK, j'ai tout fait pour pouvoir servir de la meilleure des façons, il me manque une brique pour le faire encore mieux, je vais chercher l'info, parce que l'info, elle existe. Avec tout ce qu'on a structuré chez nous en interne, en termes d'équipe d'experts, en termes de formation ou autre, l'info, elle existe quelque part pour être sûre d'être au très bon niveau attendu par les clients. Donc je veux qu'il y ait vraiment cette volonté de se dire, je vais travailler et je vais me responsabiliser pour savoir le faire. Ça, c'est un truc qui est clé chez moi. Et après, il y a une notion de bienveillance qui est hyper importante. Parfois, j'ai ces retours avec cette croissance assez hors norme qu'on a pu avoir le 3-2500 en une dizaine d'années. On a la crainte qu'il n'y ait pas la bienveillance chez nous. Et je trouve que c'est hyper dommage d'opposer performance et bienveillance. En fait, c'est justement parce qu'on a cette bienveillance d'amener les gens. à se dépasser, à grandir, à trouver les bons éléments pour aller plus loin, qu'on est performant aussi au quotidien. Mais ça, je pense que c'est un élément qui est hyper important pour moi.

  • Speaker #1

    Et je fais une petite digression, mais... Ok, c'est des clichés, mais en gros, les nouvelles générations et le travail, est-ce que c'est des choses que tu observes ? Est-ce que tu vois un changement de vision au travail, de l'engagement ? C'est des choses dont on parle en expliquant que les jeunes générations peuvent avoir une vision différente de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai observé à coup sûr un besoin de liberté, et je trouve que c'est à nous aussi. en tant qu'entreprise de trouver un moyen d'avoir certes ce cadre, mais dans lequel ils peuvent avoir cette liberté de s'exprimer et d'évoluer. Donc ça, oui, c'est sûr que je l'ai observé.

  • Speaker #1

    Je pose la question parce que c'est vraiment des questions qu'on me pose très souvent.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Et en vrai, tout le monde a un peu...

  • Speaker #0

    Des retours qui peuvent être différents.

  • Speaker #1

    Non, pas des retours, mais je pense qu'il y a beaucoup d'interrogations, de savoir comment on répond à ça.

  • Speaker #0

    ok liberté je pense que de créer cet espace de liberté maintenant l'exigence exactement et en fait je pense que il y a bien sûr des chemins de carrière qui existent chez nous, il y a des parcours qui sont assez dessinés pour que tout le monde puisse se repérer mais finalement comme il y a cette génétique qui est hyper entrepreneuriale on est à la fois un groupe d'une taille significative et une start-up dans la génétique et donc les gens sentent qu'ils peuvent aussi créer leur carrière proposer des choses... plein d'exemples de postes qu'on a créés par rapport à une demande de quelqu'un qui nous dit moi j'aimerais bien faire ça, etc. Donc je pense que la jeune génération peut retrouver quelque chose par rapport à ça. Le deuxième point que j'observe, c'est aussi ce besoin d'équilibre pro-perso. Il y a vraiment besoin de leur donner cette sérénité et de la même façon, c'est notre job de pouvoir leur expliquer que là, tel projet impose certainement un effort qui peut être un peu différent, sans mauvais jeu de mots, à un moment donné, mais que derrière nous, on fasse en sorte qu'il s'y retrouve et qu'il n'y ait pas d'impact.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu te soucies en fait de ce que toi, tu attends comme non-séparation de ce que tu as envie d'offrir aux autres. Oui,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est un travail que j'ai fait moi en tant que manager, parce que comme j'ai démarré super jeune, j'avais 26 ans, Je pouvais attendre des personnes la façon de travailler qui était la mienne, alors que alors que au final c'est ok de travailler différemment et c'est à moi d'organiser correctement la façon dont on bosse ensemble pour qu'on soit tous satisfaits de la collaboration finalement. Mais ouais j'ai beaucoup changé sur ça. Oui c'est vrai, c'est la même question aussi toi en termes de posture,

  • Speaker #1

    comment tu fais déjà en dix ans quoi ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ça s'est fait assez naturellement, parce que finalement, chaque personne qui arrive dans le groupe identifie la structure organisationnelle, mais m'identifie moi aussi en tant que personne dans une simplicité, dans la relation aussi. Et du coup, je pense que dans le quotidien, mon rôle de... de directrice, quand il y a des décisions à prendre, quand je peux parfois retoquer certaines choses, c'est tout de suite pris assez naturellement, malgré effectivement le fait que je puisse être jeune aussi potentiellement, mais de façon générale, le groupe est assez jeune. Aussi, on a vraiment cette empreinte, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est une question politique qu'on va te poser. Est-ce que le fait qu'une fois tu sois une femme jeune, est-ce que parfois on t'a pris à la légère ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en préambule, c'est vrai que c'est une question où on se dit un jour ça serait bien qu'il n'y ait plus cette question de femme, jeune, est-ce que ça impacte, etc. Mais là, elle y est encore positivement et elle y est encore et bien sûr c'est normal. Déjà en interne, jamais. Parce que c'est vrai que j'ai la chance d'être dans cette... dans cette entreprise où c'est absolument pas un sujet et c'est vraiment tes compétences qui font ton accélération de carrière et qui font la place que tu vas avoir dans le groupe donc en fait tu as toute la légitimité et pour moi effectivement ça s'est fait assez naturellement mais c'est aussi très vrai pour les personnes qui nous rejoignent aujourd'hui qui peuvent être des directrices de business unit qui peuvent être assez jeunes mais c'est vraiment pas un sujet chez nous Et en externe, étonnamment, tu vois, c'est plutôt venu des femmes. Ou euh... Ou quand on avait peut-être des fonctions de direction assez similaires, il y a peut-être eu comme un esprit un peu de... Je ne sais pas si c'est compétition le bon mot, mais je voyais qu'il y avait une attitude un peu plus dure avec moi qu'avec un de mes collègues masculins. Et peut-être que je me serais attendue à un peu plus de sororité sur ce volet. Mais étonnamment, c'est plus venu des femmes sur ce sujet.

  • Speaker #1

    C'est un constat, ouais. Et du coup, t'as appris à gérer ça ? Comment t'es déstabilisée au début ?

  • Speaker #0

    Et du coup, alors oui, autant je pouvais être un peu déstabilisée au début. Après, encore une fois, je le fais avec beaucoup d'humilité. C'est mon job, en fait, de savoir m'adapter à ce que mon client attend de moi. Donc s'il attend que je me positionne un peu en dessous de lui, il s'en fait avec plaisir. Et du coup, ouais, je pense que c'est surtout un peu de... Un peu d'agilité et d'intelligence situationnelle qu'il faut avoir sur ça.

  • Speaker #1

    Enfin, beaucoup,

  • Speaker #0

    ouais. C'est devenu un peu inconscient à force, mais... J'imagine,

  • Speaker #1

    mais je pense que c'est un vrai combat. Ouais,

  • Speaker #0

    alors je le vis pas comme un combat, parce qu'honnêtement...

  • Speaker #1

    En tout cas, un modèle, je pense. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de retours de fans qui sont contents d'entendre des épisodes de femmes. Donc je pense que c'est aussi important d'avoir... Une lecture entre les lignes.

  • Speaker #0

    En tout cas, pour moi, je pense qu'il faut surtout être confiant sur ce que tu vas apporter et la proposition de valeur que tu peux avoir vis-à-vis de l'interlocuteur avec qui tu es. Donc, je pense que si tu es serein sur ça,

  • Speaker #1

    tu es à l'aise. Merci. Du coup, tu as moins de 40 ans, tu as eu aussi des défis personnels à gérer. Est-ce que tu as des enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 3 ans et demi.

  • Speaker #1

    Donc là encore plus,

  • Speaker #0

    on est dedans. Ouais.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu veux en parler déjà ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec plaisir, avec plaisir. Je suis très à l'aise par rapport à ça. De toute façon, je te le disais, j'avais ce besoin de pouvoir un peu mixer le pro et le perso dans ma vie. Donc, je suis très à l'aise sur ça. Je pense que ce qui est clé, et c'est ce que je fais au quotidien, alors je ne fais pas tout bien, c'est sûr, mais en tout cas, ce que je fais au quotidien, c'est cette capacité à avoir du temps de qualité avec lui et donc à switcher super vite. Je te prends l'exemple de... Du soir où je suis encore dans ma voiture, au téléphone, où il faut prendre une décision et on raccroche sur la décision qu'on vient de prendre, je suis garée, en une demi-seconde il faut que j'ai switché. Et il faut que je sois plus concentrée sur ce qu'on vient de discuter, mais que je sois concentrée sur lui et sur le fait de passer ces moments-là. Donc je pense que c'est vraiment ça qui est important, d'avoir cette capacité à... à aller vite dans ton... Ok, c'est terminé, je passe au perso et je reviens au pro dans pas longtemps. Mais en tout cas, il y a ça. J'ai la chance, effectivement, d'avoir ce côté entrepreneur où je n'ai pas mes horaires forcément qui peuvent être figés. Donc si j'ai un truc absolument à gérer avec mon fils à un moment de la journée, je peux aussi parfois ajuster ma journée par rapport à ça. Donc c'est sûr que c'est un luxe que j'ai pour me faciliter.

  • Speaker #1

    Et le côté... Je ne sais pas aussi, peut-être avoir des frustrations, te dire je ne passe pas le temps que je voudrais passer ou non.

  • Speaker #0

    Honnêtement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est plus libre.

  • Speaker #0

    Honnêtement, j'ai...

  • Speaker #1

    Ça peut dépendre des moments aussi.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut dépendre des moments. Et bien sûr que parfois, je ressens qu'il aurait besoin que je sois un peu plus là. Mais cette valeur travail, elle est tellement importante pour moi que c'est aussi le moyen pour moi de lui expliquer que c'est important de travailler, que je prends beaucoup de plaisir dans mon travail et que... Ça ne veut pas dire que je l'aime moins et du coup on a aussi tout le temps et les week-ends par contre c'est une règle. Alors s'il y a un truc à traiter, bien sûr je le traite, j'ai aucun souci par rapport à ça. Mais en tout cas les week-ends, c'est des week-ends où on est ensemble, vraiment, à 1000%. Et tant que c'est dans la communication, ça a commencé à le faire parce qu'il commençait vraiment à bien comprendre. Je ne te dis pas qu'à un an il comprenait parfaitement ce que je lui expliquais sur ça, mais il y a toujours eu ça. Il y a eu toujours aussi, j'ai un peu dupliqué ce que j'ai vécu, il y a eu ce partage du... Du pro et du perso, mon fils est venu aux after work aussi, parce que c'était plus facile pour moi sur la gestion de ma soirée. Ça s'est fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est aussi important de... Comment ? Là aussi, je pense apporter des vases communicants. Oui. Tu le disais en tout début, en intro, mais d'apporter aussi un peu d'apaisement, en fait, sur ça. De ne pas se dire qu'on est en mode combat entre deux vies.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai déjà entendu ça, c'était Nurse, la patronne de Sanofi France à l'époque, Audrey Duval, qui racontait ça aussi, le fait d'expliquer beaucoup, de parler, d'expliquer à ses enfants que mon métier, je l'aime et je... J'ai besoin d'y passer beaucoup de temps. Oui, tout à fait. Et que c'est une valeur à transmettre.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est une sorte d'héritage que tu as envie de donner là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, alors après...

  • Speaker #1

    Que tu as déjà reçu et que tu...

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Après, c'est sûr que je retranscris ce que moi j'ai vécu. Et je ne sais pas si cette valeur travail que j'ai profondément, elle m'est venue parce que j'ai vécu ça petite, parce que j'étais au bureau, parce que j'ai vu mes parents beaucoup travailler, ou si c'est... Si c'est quelque chose que j'ai plus ressenti par mes rencontres ou autre, mais en tout cas, c'est aussi pour moi indispensable qu'il l'ait, mon fils. Et du coup...

  • Speaker #1

    L'exemple. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et d'ailleurs, c'est très vrai dans notre quotidien au travail, cette notion d'exemplarité, elle est indispensable pour moi. Je suis encore sur le terrain tous les jours. J'ai vraiment besoin que mes collaborateurs sentent ça. Écoute, moi j'adore, j'ai adoré cette conversation. J'ai une dernière question pour toi. Ce serait quoi ton rêve le plus fou, personnel ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, je trouve que c'est déjà assez fou. Quand j'ouvre les yeux et je me dis, ok, on est 2500, j'ai déjà pour effort, je me dis que c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Il y a déjà beaucoup d'étoiles dans les yeux, les voilà ! Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment hyper fier de ce qu'on a créé, des parcours de carrière qu'on a pu créer pour nos consultants, des personnes avec qui je travaille au quotidien, avec qui on a créé ça, parce qu'on parle de cette aventure entrepreneuriale, ça n'existe pas sans toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour le faire, sans ma famille qui fait que ça match en fait et que l'équilibre il est ok. mais ouais non mon rêve le plus fou c'est juste que ça continue en vrai parce que c'est génial j'ai une dernière question que j'aurais pu même te poser avant est-ce que t'as eu peur d'un burn out ? non parce que je me connais vraiment et je sens quand il faut que je fasse une petite pause et je pense que c'est hyper important de s'écouter, de savoir dire, bah attends là il faut que je coupe un peu et c'est arrivé parfois de me dire ok là je sais qu'il faut que je prenne une semaine de vacances, j'avais pas prévu de la prendre là mais je vais faire une semaine parce que j'ai besoin de retrouver un peu plus de d'équilibre donc vraiment je suis pas du tout stressée de ça parce que je sais que je me je me gère très bien sur sur ce volet comme je peux me gérer sur sur la fatigue quand je sais que je suis Je suis trop fatiguée, je sais que ce soir-là, c'est OK, je ne me branche pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette conversation. Je suis ravie d'avoir une femme qui a moins de 40 ans, qui a déjà réalisé ses rêves de petite fille de 11 ans. C'est cool à voir, c'est beau à voir. De voir qu'il y a autant d'ambitions, d'être capable de poser des ambitions, de les tenir et de rester toujours au top du game, en restant assez humble. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était hyper intéressant de pouvoir partager ça et je suis ravie d'avoir pu diffuser quelques éléments aussi sur ce qu'on peut apporter en tant que société de service, en tant qu'approche conseil.

  • Speaker #0

    Et si les auditeurs de PharmaMinds ont envie d'en savoir plus sur le groupe Effort, où est-ce que tu voudrais les rediriger ?

  • Speaker #1

    Alors la page LinkedIn est assez... assez clés sur ça parce que t'as à la fois les aspects plus techniques, plus métiers et ce qu'on peut apporter que la vie d'entreprise et le quotidien, ouais tout à fait donc la page LinkedIn est vraiment pas mal et puis après moi-même à titre personnel je me tiens à leur écoute par LinkedIn, ça va très bien

  • Speaker #0

    Super, merci Merci à toi Bravo à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode et merci d'être toujours plus nombreux à écouter Faramind Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Et si vous voulez être tenu au courant des prochaines sorties, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • Shorts

    00:00

  • Bonjour Julie !

    02:01

  • Le groupe EFOR

    03:04

  • Les métiers phares

    05:00

  • 2013 : le début de l'aventure

    05:19

  • Une mission : servir le secteur avec une ambition unique

    14:28

  • Jour 1 : comment gagner la confiance des clients

    16:18

  • Une direction technique de 250 personnes

    17:30

  • Une machine de recrutement pour 25 000 personnes par an

    18:46

  • Sentir les évolutions du marché

    21:37

  • Sa vision du monde de la Pharma

    28:07

  • L'humilité et la vitesse du consultant

    30:02

  • Être présent en Europe, US/CAN, Asie/ME

    36:42

  • Les tendances 2030

    38:20

  • S'inspirer d'autres industries pour performer

    40:43

  • Des modèles de carrières qui évoluent

    44:03

  • La valeur travail au coeur des équipes

    46:59

  • Allier bienveillance et performance

    47:43

  • Construire son leadership féminin

    52:12

  • Ses astuces pour être à la fois leader et maman

    55:15

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Description

Julie Marion est la directrice des opérations et co-fondatrice du groupe EFOR, qui a révolutionné le conseil dans le secteur de la santé.


Découvrez son parcours fascinant, débuté à seulement 26 ans, et comment elle a accompagné son entreprise de 3 à 2500 employés en une décennie.


Avec une ambition claire de devenir un leader mondial, Julie partage les défis de l’entrepreneuriat, l'importance de l'humilité et l'art de bâtir une équipe performante.


Dans une industrie en constante évolution, Julie évoque la nécessité d’adapter les services aux demandes croissantes de transformation et d’innovation.


Elle explore comment EFOR s'inspire des meilleures pratiques d'autres secteurs pour apporter des solutions novatrices, notamment dans la digitalisation et la décarbonation des processus. À travers des anecdotes personnelles et des réflexions sur le leadership, cet épisode offre une vision authentique de l'entrepreneuriat féminin et de la culture d'entreprise moderne.


Ne manquez pas cet échange captivant qui allie ambition, valeurs humaines et vision d'avenir. Écoutez dès maintenant pour plonger dans les coulisses d'une success story impressionnante et en apprendre davantage sur l'impact du conseil dans la santé !

-


Notes et références de l’épisode


Entreprises :


EFOR : https://efor-group.com/qui-sommes-nous/


Personnalités :


Olivier Chabanon, DG France Biotech : https://france-biotech.fr/france-biotech/gouvernance-et-equipe/

Mathieu Roger, CEO Efor : https://fr.linkedin.com/in/mathieu-roger-49b14719a


Episodes de Pharma minds :


Audrey Duval Derveloy, Présidente Sanofi France : https://smartlink.ausha.co/pharma-minds/audrey-derveloy-presidente-sanofi-france-soyons-accessibles-parce-que-la-sante-c-est-universel


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Effort, du coup, c'est un groupe qu'on a créé en 2013, qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basés aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial du secteur du conseil des vies à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Donc c'est dans les veines,

  • Speaker #1

    l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Plus en salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup. Non, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite finalement. Mon papa était entrepreneur, j'ai vu ma maman travailler avec lui, etc. C'est vraiment cet approche-conseil en fait. C'est ça qu'on a envie d'être. Le métier peut être parfois vu comme... comme un pourvoyeur de ressources. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être personne. Tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Finalement, les clients et les candidats achètent toi, achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur... ta capacité à te déchirer, tu leur apporter la bonne solution pour bien suivre les choses, pour obtenir tes engagements. Mais ouais, mon rêve le plus fou, c'est juste que ça continue en vrai, parce que c'est génial.

  • Speaker #1

    Cet épisode a été réalisé avec le soutien de l'EFOR. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julie Marion. qui est la directrice des opérations du groupe Effort. Et je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui, Julie, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Nathalie, je suis ravie d'être là aussi, merci pour ton accueil.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, écoute, pourquoi tu es là aujourd'hui ? Parce que le groupe Effort, c'est une boîte qui a explosé en fait ces dix dernières années, qui est passée de zéro à 2500 personnes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas anodin. dans ce secteur de la pharma et on va essayer de comprendre déjà ce qui s'est passé et puis voir comment on fait pour être capable d'accompagner un secteur, avoir aussi toujours une longueur d'avance sur ce que cette industrie a besoin. Et puis je suis aussi hyper curieuse de savoir comment une femme de moins de 40 ans réussit à faire quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Hâte de partager tout ça avec vous. Ça te va ? Ouais ouais, avec plaisir !

  • Speaker #1

    Bon vous allez tout savoir en tout cas pour comprendre ces métiers qui sont essentiels pour faire tourner un secteur de la pharma qui est très exigeant en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai hâte !

  • Speaker #1

    Bon pour commencer on va parler du groupe Effort. Je te laisse présenter le groupe, ses activités rapidement.

  • Speaker #0

    Ouais avec plaisir. Effort du coup c'est un groupe qu'on a créé en 2013 qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. Donc notre métier c'est d'accompagner les industriels. tout au long du cycle de vie produit pour pouvoir globalement les aider à être performants. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basées aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial de ce secteur du conseil dédié à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Une belle ambition.

  • Speaker #1

    Votre métier, c'est ce qu'on appelle une CRO ? Ça va au-delà.

  • Speaker #0

    Alors ? Ça va au-delà parce que du coup, notre job, c'est vraiment de pouvoir...

  • Speaker #1

    CRO, je peux dire peut-être pour ceux qui ne connaissent pas du tout, je me suis lancée là-dessus, mais c'est Contract Research Organization, c'est en gros ceux qui conduisent toutes les prestations d'essais cliniques.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc, on est vraiment, au sein d'une CRO, on va être vraiment dédié sur ces phases recherche. Et nous, notre scope va au-delà finalement parce qu'on va accompagner nos clients autant des phases de discovery, mais aussi sur des volets de mise sur le marché, de production. Donc, on va être vraiment sur l'ensemble du cycle de vie produit. Donc, on a dans notre scope d'activité une offre vraiment CRO et on a une CRO full service. Donc, on peut accompagner nos clients sur ces thématiques. Mais finalement, notre scope va au-delà.

  • Speaker #1

    Cool. Et donc, du coup, les types de métiers que vous couvrez ?

  • Speaker #0

    sont assez larges. Finalement, on va pouvoir effectivement avoir des phases qui sont très amonts, comme je te le disais, de discovery. On va avoir des experts en préclinique, on va avoir le volet clinique qui va pouvoir intervenir. Mais finalement, notre core business, il est plutôt sur l'aval du cycle de vie avec cinq métiers phares qui sont plutôt autour des affaires réglementaires, de la qualité, de l'ingénierie, des volets plutôt aussi de qualification, validation. C'est des activités qui sont très demandées dans notre secteur d'activité et du volet de la vigilance.

  • Speaker #1

    Oui, suivi dans la durée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, on va parler de cette aventure entrepreneuriale assez exceptionnelle. Tu peux me donner quelques chiffres, en fait ? Qu'est-ce qui s'est passé en 10 ans ? Juste qu'on ait un peu la big picture de comprendre qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, on a créé Fort Début 2013. On a eu une croissance organique qui a été très rapide, puisque entre 2013 et 2019... on était passé de 3 à la création, à près de 650 personnes. Et du coup, on a eu en 2019 un tournant dans notre structuration puisqu'on a fait rentrer à notre capital un fonds d'investissement en tant que minoritaire. Le groupe est toujours détenu à 85% par son management aujourd'hui. Mais ça nous a permis quand même de pouvoir nous aider à porter nos ambitions, de bâtir un des leaders du conseil spécialisé en santé. Et à partir de cette date, on a... ajusté notre ambition de croissance en se disant qu'on allait garder cette génétique de croissance organique et c'est vraiment ce qui fait de nous cet acteur je pense différenciant aussi sur le marché aujourd'hui, on s'est attiré les talents, on s'est gagné des parts de marché, on s'est rassuré le client sur tout ce qu'on sait faire et on a doublé ça avec des acquisitions stratégiques et donc on a eu une première acquisition en 2020 une deuxième en 2021, une dernière qu'on a fait fin 2023 qui nous amène aujourd'hui à être effectivement cet acteur européen de... de 2500 personnes et on a réalisé en 2023 215 millions d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Incroyable, c'est une belle aventure, grosse histoire. Juste, il me manque le point de départ peut-être, on est allé un peu vite sur l'intro. Tu es qui pour avoir fait ça ? Comment tu es en arrivée là ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu étais toute jeune quand ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, tout à fait. J'avais 26 ans. au début d'effort, donc j'en ai 37 aujourd'hui. Moi, je suis originaire de l'Est de la France, je suis Nancyenne, et Lyonnaise d'adoption depuis 2011. Je suis issue d'un parcours assez classique, d'un point de vue académique. J'ai fait un bac scientifique, une classe préparatoire, une école de commerce que j'ai réalisée à Grenoble École de Management, mais que j'avais finalisé avec un master entrepreneur. J'avais déjà sept ans. cette graine de l'entrepreneuriat qui était en moi et le master l'a confirmé on va dire. Et au niveau professionnel, j'ai démarré ma carrière, je suis ce qu'on appelle un pur produit du conseil. J'ai démarré ma carrière dans un grand groupe de conseils en ingénierie généraliste où j'ai passé deux ans avant de pouvoir démarrer cette aventure effort début 2013.

  • Speaker #1

    Donc c'était dans les jeunes l'entrepreneuriat, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Deux ans de salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite. Finalement, mon papa était entrepreneur. J'ai vu ma maman travailler avec lui dans un autre secteur, pas du tout de la santé. On est plutôt dans le domaine de la presse immobilière ou dans l'immobilier. Mais en tout cas, j'ai vécu. cette vie t'as été biberonnée à ça ouais exactement et qu'est-ce que t'as vu ? raconte-moi ce que j'ai vu c'est une notion de plaisir au quotidien de moments difficiles aussi parce que c'est ça la vraie vie d'entrepreneur aussi on a la chance chez Effort d'avoir plutôt eu des moments à succès mais c'est vrai que c'est pas toujours le cas on va parler bien sûr t'es pas inquiète non ? Mais du coup, en tout cas, j'ai vu ce côté de ton pro se mélange avec ton perso. Et ça, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu créer. J'ai vraiment voulu avoir cette sérénité et pas avoir besoin de me dire, il y a le pro, il y a le perso, je coupe, il faut que je panique pour trouver le bon équilibre entre les deux. Et pour moi, en fait, le fait d'avoir vécu ça naturellement quand j'étais petite, j'allais au bureau le soir, je faisais mes activités au bureau pendant que mon papa et ma maman finissaient les activités qu'ils pouvaient y avoir à faire. Je trouvais que c'était sain.

  • Speaker #1

    C'est le mot qui venait à l'esprit aussi. Il n'y a pas de limite entre... Il n'y a pas de stop, de non. Ça cohabite.

  • Speaker #0

    Ça cohabite et effectivement, ce n'est pas quelque chose où tu es complexé de dire que ça cohabite. C'est pas mince, j'ai encore mon boulot qui rentre à la maison, etc.

  • Speaker #1

    La frustration, d'être jamais à la bonne place et tout.

  • Speaker #0

    Il y a une notion de simplicité,

  • Speaker #1

    je trouve, par rapport à ça. Ok.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #1

    Plaisir, difficulté, ok, ok. Et du coup, en fait, franchement, je sais pas comment on va finir cet entretien, mais il commence par la fin. Mais du coup... T'as voulu chercher ça, c'est marrant que tu commences par ça, par quasiment le drive de... Il n'y avait pas que ça, je pense, dans le choix de faire l'entrepreneuriat, mais il y a le fait de vouloir imbriquer sainement son pro et son perso.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est en tout cas quelque chose qui est hyper important pour moi. Je suis profondément humaine, et on a ce luxe dans l'entrepreneuriat, au-delà d'avoir cette facilité d'imbriquer ton pro, ton perso, comme je le disais, de choisir aussi ses collègues. Et t'as vraiment ce côté de... ton quotidien en fait est un et encore une fois il ne faut pas le surimaginer, c'est pas que le plaisir il y a des moments difficiles, il y a des décisions à prendre, il faut ajuster les choses etc mais c'est vrai qu'on a vraiment ce luxe de pouvoir le faire avec les gens qui sont pour toi des gens qui vont d'une part faire réussir l'aventure des gens que t'apprécies et donc pour qui tu vas te déchirer aussi au quotidien pour qu'ils eux grandissent et évoluent Et c'est vrai que c'est un petit peu tout cet ensemble de moi j'y trouve mon bon équilibre parce que finalement en fait ma journée elle est que rythmée par les gens avec qui j'ai envie d'être finalement.

  • Speaker #1

    Ouais du plaisir quoi, des bonnes zones pour les gens. Exactement. Et le côté ambition dans tout ça, le côté détermination, ambition ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est quelque chose qui est venu au final assez tôt. J'ai une petite anecdote sur ça. Je me rappelle en sixième, je ne sais pas si c'était le cas pour toi aussi, en sixième, on devait faire un projet personnel de l'élève. Et du coup, il fallait imaginer un petit peu qu'est-ce qu'on avait envie de faire comme métier. Et moi, du coup, à 11 ans, j'avais dit que je voulais être directrice marketing et commerciale. Donc, j'avais quand même assez tôt cette envie globalement de prendre des fonctions responsabilisantes et de pouvoir être aussi dans ce volet de... de business finalement. C'est ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Tu étais quoi derrière à 11 ans ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'à 11 ans, j'imitais surtout l'image de la femme que j'avais envie d'être. À savoir avoir un bon degré d'autonomie, je pense, de pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu veux dire quoi ? De financière, de décision ?

  • Speaker #0

    Ça en fait partie, oui, effectivement. Je pense que c'est surtout... Oui, de pouvoir avoir un poste où j'ai... Un peu de liberté, finalement. D'accord. Un peu cette autonomie. Et naturellement, pour moi, à cette époque, je me disais que d'être directrice, ça voulait dire que tu pouvais... Décider. C'est un petit peu ta journée, tu pouvais prendre des décisions. D'accord. C'était un peu ça. OK.

  • Speaker #1

    Mais le côté... Ouais, ambition, visée grand, c'est... Parce que quand vous vous êtes lancée à plusieurs...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu nous racontes un peu le tout début. Enfin, je veux dire, fixer les premiers objectifs. Quand on est si jeune, enfin...

  • Speaker #0

    Alors... On fixe pas ça, j'imagine ! Ouais, ouais, et pour le coup, moi j'ai... En fait, le président d'Effort, c'était la personne qui m'avait recrutée dans ma précédente expérience. Et je l'ai vraiment vue aussi comme un mentor, comme quelqu'un en qui j'ai eu vraiment confiance sur le fait de me faire avancer, et de me faire développer, et c'est pour ça que j'ai démarré cette aventure naturellement, parce que j'avais confiance. accessoirement parce que mon mari travaille aussi chez Effort et a démarré l'aventure avec nous, donc il y avait ce cocon qui était très serein.

  • Speaker #1

    Ils avaient un peu plus d'expérience ?

  • Speaker #0

    Mon mari, on a à peu près le même âge, il a deux ans d'expérience de plus que moi et donc deux ans d'expérience de plus dans le conseil et mon patron, j'ai pas le droit de dire son âge, je suis désolée, mais il avait un peu plus d'expérience. Politesse oblige les hommes. Mais non, en tout cas, il y avait cette sérénité. Après te dire que quand on a démarré début 2013, on avait cette ambition de bâtir un leader mondial. Non, ce n'était pas le cas. On avait surtout l'ambition d'apporter ce service qui n'existait pas forcément sur le marché à l'époque, d'avoir vraiment cette société spécialisée. On est quand même dans un environnement où on est tout le temps en face des autorités. Et nous, on ressentait qu'il fallait apporter à nos clients ce juste niveau de qualité à avoir. et leur permettre de se concentrer sur leur business final. Vraiment revenir sur cette approche.

  • Speaker #1

    C'est ma question de savoir en quoi il fallait que vous existiez.

  • Speaker #0

    Effectivement, je pense que c'est vraiment cette notion de servir le secteur. Initialement d'ailleurs, on a plutôt démarré dans le secteur du dispositif médical. que dans le secteur de la pharma, parce que c'est vrai qu'on retrouve du coup un écosystème qui est aussi un écosystème avec plus de structures qui peuvent être de petite taille ou de taille intermédiaire. Et du coup, ils ont besoin de cette approche qui est hyper tailor-made, de cette capacité à pouvoir leur permettre de se concentrer sur leur innovation, sur leurs produits et d'avoir justement cette vue très pragmatique de ce qu'il faut créer d'un point de vue compliance. Et du coup, c'est comme ça qu'on a vraiment démarré et notre offre de service, bien sûr, c'est...

  • Speaker #1

    D'avoir des prestataires externes de confiance qui assurent un niveau de qualité.

  • Speaker #0

    Exactement. Au moins,

  • Speaker #1

    c'est lui qui vole.

  • Speaker #0

    J'aime bien la notion de partenariat parce que c'est vrai que notre métier du service est souvent vu comme un sous-traitant. Et c'est vrai, on est un sous-traitant. Notre job, c'est de rendre service à nos clients pour ce sur quoi ils font appel à nous. Mais aujourd'hui, à titre personnel, je me responsabilise vraiment davantage. Je pense qu'avec toutes les transformations qui arrivent dans cet écosystème, il faut qu'on rende nos clients performants, il faut qu'on les aide à délivrer leurs projets de façon plus rapide. Et du coup, notre job, c'est vraiment ça, d'apporter la bonne solution au bon moment.

  • Speaker #1

    Ok. On va venir en détail sur à quoi vous servez, la brique que vous apportez. Peut-être qu'on peut revenir sur cette croissance. Tu as parlé un peu des cycles qu'il y a eu. Pour toi, c'était quoi les combats les plus difficiles ?

  • Speaker #0

    Sans hésiter, je pense que le plus difficile, c'est le tout début.

  • Speaker #1

    0 à 1.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que finalement, tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur. Et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Il faut donner envie aux candidats de vouloir rejoindre ton aventure alors que tu n'as pas forcément de garantie de pouvoir leur proposer finalement cette accélération de carrière qui est vraiment ce qu'on offre, je pense, aujourd'hui d'assez dingue. Et du coup, finalement, les clients et les candidats achètent toi. Achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur ta capacité à te déchirer pour leur apporter la bonne solution, pour bien suivre les choses, pour tenir tes engagements, finalement.

  • Speaker #1

    Les perles rares.

  • Speaker #0

    Exactement. Et que l'organisation qu'on met en place derrière les personnes fasse que ces personnes aient... le bon degré d'autonomie pour délivrer de la meilleure des phases.

  • Speaker #1

    Et du coup, vos forces dans tout ça, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles sont multiples. Je dirais qu'il y en a trois qui sont clés. La première, c'est l'organisation qu'on a mis en place en interne autour d'une direction technique. On a une direction technique qui est faite d'à peu près 250 personnes aujourd'hui. Et les experts et forts de cette direction technique... ils sont là pour assurer à nos clients qu'on puisse délivrer avec la bonne équipe de réalisation nos projets. Parce qu'il y a dans chacun des projets, parfois des activités qui sont plus opérationnelles, parfois des activités qui ont besoin d'un très haut niveau d'expertise. Et finalement, c'est notre apport vraiment de valeur aujourd'hui de pouvoir dimensionner la bonne équipe pour qu'ils aient le bon coût de prestation aussi par rapport à ce dont ils ont besoin. Donc cette direction technique, elle est organisée par service, c'est hyper industrialisé aussi, on va retrouver vraiment l'ensemble des cycles de vie produits. On a notre CRO full service, on a un centre d'expertise autour de la valorisation des données de santé, parce que forcément c'est au cœur aussi des thématiques. On a un laboratoire d'intelligence artificielle, donc tout est là pour finalement garantir la performance de nos activités. Ça c'est une vraie force. Le deuxième élément qui est fort chez nous, à mon sens, c'est ce qu'on a industrialisé. dans la capacité à recruter. Parce qu'on est effectivement sur un métier où il faut qu'on ait les bons pour pouvoir délivrer de la meilleure des façons. Et je pense que si on a fait 0,2500, c'est plutôt qu'on est bon que moyen dans ce qu'on peut apporter à nos clients. Et on a une machine de recrutement qui a été mise en place. Tout est outillé, tout est digitalisé. Tout est très structuré sur la formation de nos recruteurs. On voit, pour te donner un chiffre, 25 000 candidats par an. Donc, c'est juste énormissime. Et du coup, cette capacité qu'on a eue vraiment à industrialiser finalement notre process est clé pour moi. Et le troisième derrière, je pense qu'il réside dans les gens. On a eu avec l'équipe de direction une capacité à s'entourer des talents. Et je pense que c'est aussi ça être entrepreneur, c'est avoir l'humilité de se dire il y a des choses que moi je ne sais pas faire. Et il faut attirer les meilleurs pour avoir dans notre équipe toutes les bonnes personnes pour qu'on aille chercher nos objectifs.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est des choses qui sont venues... Est-ce que, j'en sais rien, c'est une structure classique d'un tel groupe ? Ou c'est des choses qui sont un petit peu...

  • Speaker #0

    Alors, la direction technique, c'est à faire normalement sur le marché. Ça existe dans de nombreuses structures d'avoir des experts,

  • Speaker #1

    d'avoir des coachs. En fait, c'est une base qui délivre, mais ce que tu veux dire, c'est que la manière de structurer, là où vous l'avez poussée, c'est un peu plus, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On est vraiment sur... Déjà par sa taille, la direction technique, elle fait 250 personnes, je te le disais. Donc, ça veut dire que c'est 10% de l'effectif du groupe qui est dédié pour... supporter globalement le business, supporter le recrutement, supporter le delivery des collaborateurs. On a des auditeurs, des formateurs. Donc, on est vraiment tout le temps en face des autorités avec cette direction technique et c'est grâce à eux qu'on arrive à garantir le bon niveau de qualité à nos clients. Donc, cette taille, finalement, elle est assez hors normes. Et puis, sur le recrutement, on faisait partie quand même des premières structures à vraiment industrialiser cette fonction de talent acquisition. Et après, on a vraiment finetuné finalement le modèle pour pouvoir être capable d'accélérer ou d'accélérer en fonction de ce qu'on voit sur la tendance du marché. Donc aujourd'hui, à la fois, ce n'est pas Rocket Science, notre métier globalement, c'est identifier les besoins des industriels et trouver les bonnes personnes pour savoir les délivrer. Mais en tout cas, tout est monitoré de façon à ce que ce soit super performant.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, c'est un de vos enjeux ? Ce que je comprends, c'est aussi être réactif, à sentir le marché très vite, à sentir où ça va, qu'est-ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça monte, ça descend.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, il y a deux choses dans sentir le marché. C'est sentir quels seront les points techniques, quelles sont les évolutions réglementaires, quelles sont les évolutions technologiques et qu'on se prépare à accompagner nos clients sur ce volet. Donc ça, c'est mon job au quotidien avec la direction technique que je pilote. Et derrière, il y a un deuxième enjeu qui est plutôt celui de, effectivement, les tendances du marché en termes de niveau d'investissement et qu'on puisse du coup gérer notre préparation pour faire rentrer les équipes et savoir répondre aux besoins des clients, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Je souris parce que je pense que ça doit être assez rock'n'roll, ça t'apporte ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. En fait, disons qu'on est à des tailles de groupe aujourd'hui où finalement, on a vite... l'impression de vertige. Pour te donner des chiffres, on se retrouve parfois à se dire qu'il y a 300 personnes qui arrivent sur deux mois. Mais voilà,

  • Speaker #1

    la machine va être capable de réagir vite et de maintenir un niveau d'exigence, de qualité, même que ce soit face au candidat ou face au client.

  • Speaker #0

    En fait, on ne peut pas se permettre de dégrader. C'est... On se laisse pas le choix parce que par rapport à l'ambition que je te donnais d'être... de bâtir un des leaders mondiaux, alors on a envie que le nombre d'efforts marque et qu'on soit vraiment vu comme une brique clé du secteur. Bah finalement on se laisse pas le choix et donc il y a vraiment cette humilité, cette transparence de dire que si on sent qu'on saura pas faire avec le bon niveau, on préfère dire aux clients bah on saura pas faire. On saura pas faire. Et donc je pense que ça a joué aussi dans la confiance qu'il y a pu se créer vis-à-vis de nous.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse cette histoire de recrutement, parce que c'est quand même un sujet, d'être capable de recruter les bonnes personnes. Qu'est-ce que vous faites bien ? Et la question que j'ai derrière, c'est qu'est-ce que le fait d'industrialiser, tu vois, met en angle mort ou complexifie ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce qui est fort, c'est effectivement la notion de vitesse. Parce que globalement, pour être sûre d'attirer les talents, Ils sont chassés de tous les côtés. Il faut qu'on aille vite aussi pour leur permettre d'avoir toutes les clés en main pour prendre une décision. Donc cette notion de vitesse, elle est clé. Et notre process de recrutement, généralement, il dure à peu près deux semaines quand on a quelqu'un qui nous plaît. Donc ça va très vite finalement. Et deux semaines, ce n'est pas un entretien et une présentation de contrat. Deux semaines, c'est cinq étapes de recrutement avec tous les tests qui nous permettent de nous assurer qu'on est les bonnes personnes compétentes pour satisfaire notre délivrerie derrière. Donc il y a cette notion de vitesse, je pense, qui est très forte chez nous. Et je pense qu'il y a toujours au cœur de notre génétique une volonté de choisir les personnalités. Parce que moi, je me responsabilise sur le fait qu'on puisse créer aussi les talents qui seront les leaders de demain pour nos clients industriels. C'est vrai qu'on est dans un métier où il ne faut pas se voiler la face, parfois nos collaborateurs deviennent nos clients. Et on en est super fiers aussi. Alors, ce n'est pas le cœur de notre métier, bien sûr, mais en tout cas, je suis contente quand on a réussi à créer... Alors, il y avait une super base, les gens ont des super études, ont la tête bien faite et se responsabilisent pour progresser au quotidien. Mais en tout cas, la machine est forte. finalement, permet de donner accès à des missions qui permettent d'accélérer les carrières, qui permettent d'apprendre vite des nouvelles choses. On a tout un système de formation interne qui leur permet aussi de se développer d'un point de vue un peu plus personnel. Et j'avoue de se dire qu'on crée ces personnalités qui seront certainement les leaders pour bâtir la santé de demain. C'est quelque chose qui, je pense, est assez clé.

  • Speaker #1

    OK. Mais ça m'intrigue encore plus, du coup, le côté comment on garde la personnalité quand on fait rentrer un process, quand on industrialise.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est très lié à la personnalité de nos recruteurs aussi. Au final, tu as vraiment qui s'imbriquent et vraiment, rien n'est laissé au hasard, finalement. Nos process de recrutement pour recruter nos recruteurs, ils sont aussi exigeants, finalement, voire plus, parce qu'on veut être sûr que... À notre taille de groupe, on ne peut pas se permettre, nous, maintenant, de pouvoir nous assurer que tous les collaborateurs qui sont signés cochent toutes les cases. Donc, il faut qu'on soit sûr que nos recruteurs aient le bon niveau de responsabilisation et les mêmes critères de sélection. Et donc, tout ça est aussi clé. Et on passe énormément de temps à former. On a une académie interne qui est dédiée que pour les fonctions de recrutement et business pour être sûr que tout se fait de la même façon.

  • Speaker #1

    Et les types de profils que vous recrutez, c'est quoi ? C'est plutôt des jeunes qui ont la tête bien faite, qui sortent d'école ?

  • Speaker #0

    Alors on a une pyramide des âges qui est assez équilibrée. On est vraiment sur des profils ingénieurs, pharmaciens, docteurs. Et la pyramide des âges, on va avoir autant des profils qui peuvent être effectivement juniors et qu'on va pouvoir lancer finalement dans leur carrière, que des profils qui sont très experts. Dans ma direction technique par exemple, j'ai principalement des profils experts. On a pas mal de personnes qui ont vécu une expérience industrielle et qui ont envie de faire profiter aussi, de partager, accessoirement de pouvoir voir aussi d'autres choses. Quand ils ont été souvent dans une carrière dans une seule ou deux industries, ils ont envie de voir un petit peu d'autres environnements. Donc là où il y a peut-être un peu moins de ressources, c'est cet âge où tu peux construire un peu ta famille, parce que c'est un métier qui peut faire un peu peur aussi sur ce déséquilibre avant de... Là, je fais ce projet et demain, j'accompagnerai un client sur le retour.

  • Speaker #1

    C'est le cycle que tu nous parles un peu du quotidien, c'est des cycles de cours de quelques mois ?

  • Speaker #0

    C'est très variable. On peut avoir des projets qui peuvent être assez longs pour accompagner un client dans ses projets d'industrialisation.

  • Speaker #1

    Mais on ne choisit pas, donc on ne sait pas sur quoi on se sent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est le job des business managers qui sont là pour assurer la bonne succession de mission par rapport à l'envie du collaborateur aussi. Mais ça peut donner un petit peu ce sentiment de déséquilibre en finalement ce métier. Mais en tout cas, pour répondre à ta question, la pyramide des âges est vraiment équilibrée et on trouve avec la même réactivité les niveaux d'expérience.

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas si tu peux... Il y a une partie qui m'intéressait de regarder, en fait, ta vision sur le monde de la pharma en étant justement partenaire externe. Je sais pas, du coup on peut commencer par le recrutement. Qu'est-ce que tu vois ? Qu'est-ce que tu observes ? En gros, qu'est-ce qui te fait envie ? Qu'est-ce qui te fait pas envie dans les gens que tu vois ?

  • Speaker #0

    Dans les candidats que je rencontre ?

  • Speaker #1

    Non pas les candidats, les gens que tu vois chez tes clients peut-être.

  • Speaker #0

    Chez mes clients ? Ouais,

  • Speaker #1

    parce que c'est vraiment là, je te demande, c'est pas l'exercice facile, mais de dire ok, moi je viens d'un autre monde, on peut le dire, t'es entrepreneur, t'es dans le domaine de la prestation et tu vois tes clients et tu dis ok, il y a un niveau de qualité admettons, mais il y a des choses qui me font envie, des choses qui... que je veux pas que mes gens soient comme ça c'est je veux pas une réponse polie mais pas facile la question non elle est pas facile mais justement c'est enfin c'est pour ça que je voulais cet échange aussi c'est que je trouve intéressant d'avoir un regard neuf sur l'industrie ouais tout à fait et critique un peu si possible parce que ça sert à rien de dire tout va bien tout est beau en

  • Speaker #0

    fait je pense que ça fait plaisir mais c'est pas grave je pense que ce qu'on arrive vraiment à transmettre c'est que ce métier du conseil C'est un métier différent que d'être industriel. Premièrement parce que notre job, c'est un job de service. Donc il faut avoir une humilité quand même extrême de se dire que... Certes, le client fait appel à moi pour pouvoir apporter mon expertise, ma vision sur telle ou telle thématique, malgré tout, c'est lui qui est décisionnaire, et donc il faut que je sache, moi, donner mon avis, mais le client prendra sa décision et je dois accepter le cas échéant. Donc tu as vraiment déjà dans le savoir-être aussi du consultant quelque chose qui est vraiment dans ce positionnement.

  • Speaker #1

    Ouvrir la réflexion, mais ne pas s'imposer.

  • Speaker #0

    Exactement, et ne pas mal le vivre, parce que parfois tu as certains points de leadership. On sait que certains profils, et moi je le dis avec beaucoup de transparence, quand je rencontre certaines personnes où je sens ce point de frustration potentiel, je leur dis juste pour qu'on soit bien alignés, le métier de consultant c'est aussi ça, et si on y va ensemble, il faut que vous soyez prêts.

  • Speaker #1

    C'est l'autre point que je choisis,

  • Speaker #0

    oui. Exactement. Donc il y a déjà un peu cette notion-là, et après je pense qu'il y a une vraie notion de vitesse aussi dans notre métier de conseil. Alors moi je n'ai jamais travaillé en industrie, on se le disait, je suis un peu reproduite du conseil. Mais d'extérieur, j'ai parfois l'impression que les décisions en industrie peuvent être un petit peu plus longues à prendre. Et c'est vrai que c'est un peu le plaisir qu'on a aussi dans ce métier du conseil. Nous, on vient nous missionner sur un temps qui parfois est limité, mais en tout cas, dans ce temps, on peut délivrer vite, on peut apporter quelque chose. Et donc, tu as vraiment cette dynamique qui est très forte dans notre métier. Et voilà, sans dire que c'est moins bien...

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je veux dire, c'est vraiment... De toute façon, c'est deux métiers différents, c'est deux philosophies un peu différentes. Mais c'est... Je veux dire, vous êtes là aussi pour nourrir le secteur, voire pour construire les talents de demain. Donc c'est aussi une responsabilité de construire des choses. On se dit, en fait, ça me ferait plaisir que ça aille dans cette direction.

  • Speaker #0

    Déjà, en tout cas, moi, ce dont je suis fière, et c'est vrai qu'on ne le voit pas forcément dans l'industrie et en même temps, c'est normal, c'est qu'on a, je pense, vraiment cette capacité à donner accès à des missions, à des collaborateurs auxquels ils n'auraient jamais eu accès en industrie. Parce que, par manque de temps peut-être, parce que le quotidien industriel est encore une fois différent de ce temps qu'on peut gérer nous sur la formation. On a ce luxe de pouvoir se dire, ok, cette personnalité, elle a la tête bien faite, elle a le bon niveau de diplôme. Alors certes, elle n'a absolument pas fait ce qu'elle va devoir faire demain. Par contre, je me fais confiance sur le fait qu'avec la bonne équipe de réalisation chez nous, elle saura le délivrer. Donc je pense que cette capacité à laisser la chance aux collaborateurs qui ont des profits parfois, qui n'ont pas de risque, qui ne rentrent pas dans des classes, cette notion de risque, c'est quelque chose qu'on... qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, je peux demander, est-ce que c'est des choses que, je ne sais pas, les industriels vous demandent, genre, aidez-nous à prendre plus de risques, ou c'est des questions qu'on vous pose ? Pas toujours comme ça, mais...

  • Speaker #0

    C'est des questions qu'ils nous posent sur parfois la façon de piloter des projets, mais en tout cas, ils ne nous le posent pas sur les ressources. C'est vrai qu'il y a quand même cette façon de collaborer ensemble, où, ok, le côté gestion de nos compétences, capacité à recruter les bonnes personnes, à mobiliser la bonne équipe de réalisation par rapport aux besoins. Ils nous font confiance, c'est notre job. Et par contre, oui, c'est vrai qu'ils peuvent nous challenger en nous disant, sur la façon de gérer ce projet, peut-être qu'on ne l'a pas pris avec, effectivement, la bonne manière qui nous permet de le délivrer à la bonne vitesse. Et donc, quelle approche conseil vous pouvez nous apporter sur ça ?

  • Speaker #1

    D'accord. C'est intéressant, parce que c'est un peu des gros points noirs aussi qu'on... dont on est conscient dans l'industrie, des histoires de process, des lourdeurs, toutes les notions de prise de risque qui existent. Bien sûr, ça dépend des groupes,

  • Speaker #0

    ça dépend des cultures,

  • Speaker #1

    ça dépend de plein de choses. Mais disons que ça donne espoir de se dire qu'on peut trouver des solutions et qu'il y a des manières d'en sortir si on cherche des portes de sortie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu m'as dit qu'un objectif, une ambition des forces, c'est de devenir un leader dans ce domaine. C'est quoi la vision derrière tout ça ? Est-ce qu'il y a des métiers ? Est-ce qu'il y a des piliers derrière tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un pilier qui est déjà le pilier du positionnement géographique. Comme nos métiers sont plutôt, comme je te le disais, sur l'aval du cycle de vie produit et donc très proche aussi de la production, on a besoin d'être un acteur qui est très local. Donc, on est très proche de nos clients, très proche des sites industriels pour faire en sorte de pouvoir mobiliser rapidement les équipes en fonction des projets des clients. Et en même temps, aujourd'hui... La tendance, elle est aussi à gérer des projets d'une façon un petit peu plus globale. Et du coup, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très local et en même temps qui devient global. Donc le premier pied, c'est vraiment cette notion d'internationalisation. Et je te le disais, on a une stratégie de croissance organique qu'on a doublée avec des acquisitions. Il y a une volonté d'accélérer aussi nos acquisitions sur les prochaines années pour pouvoir vraiment mailler le territoire. Et assurer cette sérénité aux clients qui veulent nous confier le pilotage des projets sur plusieurs de leurs sites. Il y a eu un cas récemment où un client nous a sollicité et donc on a géré une activité sur un de ses sites. Et finalement, il a souhaité qu'on le déploie sur 18 sites derrière. Donc, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très globalisé. Il y a une notion pour moi très forte aussi dans l'ambition sur les prochaines années de naming. Parce que Effort, ça a été créé en 2013 et c'est un nom qui ne parle pas. fortement encore. Donc, il y a un énorme travail sur ça. Et d'ailleurs, j'ai une anecdote sur ce volet. On est membre de France Biotech. Et du coup, quand on a présenté effort à Olivier Chabanon, le directeur général, il disait Mais comment ça se fait que je ne vous connais pas à cette taille de groupe, avec votre empreinte, avec ce que vous délivrez comme activité ? Donc, ça, c'est un enjeu super fort. On veut vraiment ancrer l'image d'expertise des pourrosses. Alors, il y a un énorme travail déjà de structuration en interne. On a créé des fonctions qui n'existaient pas chez nous parce que nous, on se concentrait sur le fait de bien recruter, de bien délivrer. Donc, on a structuré cette direction technique super vite. On a bien structuré le business, bien structuré le recrutement. Et donc, on a structuré des fonctions qui sont plus autour de la communication, autour de l'événementiel, du média. On a une fonction plutôt sur la communication scientifique aussi pour pouvoir... Être invitée à des tableaux ronds, à des comités normatifs, ça vient très vite. Mais ça, je le vis au quotidien, vraiment, de cette surprise, quand je dis, du coup, on est 2500, redites-moi votre nom, effort ! Et ouais, non, ça, c'est un vrai challenge.

  • Speaker #1

    Du coup, vous êtes quand même beaucoup basée en France, donc on devrait quand même en avoir entendu parler. Et l'international, c'est quoi les hotspots que vous sentez ? que les clients ont besoin de vous ou qu'il va se passer des trucs ?

  • Speaker #0

    En Europe, on a eu une ambition d'accélérer très fortement dans les Nordiques, en Allemagne, en Irlande et probablement Italie, parce que c'est un environnement qui est très industriel aussi par rapport à nos métiers. Les États-Unis et le Canada seront une cible privilégiée pour nous et c'est naturellement là qu'on va accélérer sur les prochaines années. Et puis il y aura certainement un hub Moyen-Orient, Asie. qui viendra parce qu'il y a aussi un potentiel assez fort par rapport aux tendances marchées là-bas.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quoi ? C'est des sites de prod, du coup ? C'est des directions régionales ?

  • Speaker #0

    C'est honnêtement tout. De tout. Et c'est vrai qu'en fonction de là où on a notre agence, on ne vend pas forcément exactement les mêmes métiers, mais c'est vrai que comme on couvre l'ensemble du cycle de vie produit... Quand tu es plus proche des sièges, naturellement, tu vas avoir des métiers plus autour du réglementaire ou autour de la vigilance. Et quand tu es plus prod, tu vas plutôt vendre tes projets autour de la qualité, des activités de validation, de l'amélioration continue, de la production, de l'ingénierie, toutes ces thématiques. Donc, on est adaptable par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Vous recrutez les deux en local et vous faites bouger des gens ?

  • Speaker #0

    On a une volonté d'avoir une mobilité qui est restreinte. On recrute les gens pour qu'ils restent dans leur zone, sauf demande de leur part. C'est aussi un levier d'attractivité naturelle, plus que de demander une mobilité nationale ou internationale.

  • Speaker #1

    Ok. J'aimerais que tu termines un peu sur... C'est quoi pour toi les grandes tendances que tu vois sur les cinq ans à venir ? Je ne sais pas, les tendances des métiers que tu vois ? Tu dis, nous, en tout cas, on est... On est chaud là-dessus ?

  • Speaker #0

    On est prêts ! Non, c'est sûr que notre secteur se transforme. Notre secteur va très vite et c'est ce qui est génial aussi dans ce secteur parce que nous, on voit vraiment cette responsabilité qu'on a aussi de permettre à nos clients d'aller vite dans le cadre de ces enjeux, qu'il s'agisse des enjeux d'innovation, d'accélérer la mise sur le marché. Ça peut être toutes les notions de digitalisation, d'intelligence artificielle. On parle beaucoup aussi de la responsabilité sociale et environnementale. Donc, il y a vraiment tous ces enjeux. Et du coup, nous, on se structure pour savoir répondre à tout ça. On est vraiment... Je prends l'exemple de l'intelligence artificielle. On a créé un laboratoire d'intelligence artificielle en interne pour être vraiment sur la réflexion de use case qui permettent de gagner de la productivité à nos clients demain. Donc ça, ça fait partie des choses sur lesquelles on... On réfléchit au quotidien et on est plutôt en avant-garde, je pense, sur ces métiers. La notion de valorisation des données de santé, je sais que ça fait partie aussi de la thématique de ton podcast, cette notion de durabilité. Il y a la directive CSRD qui va rentrer en application en 2025. Et je lisais une étude récemment qui disait qu'il y avait 79% des industries de la santé qui ne se disaient pas prêtes sur le fait de savoir... collecter correctement la donnée pour faire ces reporting extra financiers. Et nous, on a justement cette brique autour de la valorisation des données. Donc on est capable, en connaissant parfaitement les problématiques de nos industries, parce qu'ils ont aussi toutes ces contraintes réglementaires qualité et il faut qu'on soit capable de leur apporter de façon pragmatique les moyens de collecter, de gérer, d'analyser ces données et puis de ne pas le voir comme une contrainte. mais plutôt comme quelque chose de challengeant pour lancer d'autres projets qui permettraient des écoles.

  • Speaker #1

    Et comment vous montez en compétence là-dessus ? Vous inspirez d'autres secteurs ? Vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est des choses qui sont hyper nouvelles ?

  • Speaker #0

    C'est un vrai choix stratégique qu'on a fait. On est spécialiste de la santé, mais on a fait le choix de garder moins de 20 de notre chiffre d'affaires dans d'autres industries. Et du coup, le sens par rapport à ça, c'est de se dire que dans ces autres industries, il y a forcément... des intérêts technologiques, méthodologiques. Je pense à des thématiques autour de la performance industrielle, autour de la digitalisation. Et du coup, on prend ce qui se fait très bien dans ces autres industries pour pouvoir justement apporter un petit peu cette vue à nos clients. Je te parlais des exemples autour de la responsabilité durable, on va dire. Il y a une offre chez nous qui est autour de la décarbonation des process. Et c'est vrai que c'est souvent dans d'autres industries qu'on a pu déjà pouvoir lancer des projets. Et donc, on est capable aujourd'hui, nous, super vite, de pouvoir accompagner nos clients sur ces thématiques.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est apporter une longueur d'avance, c'est apporter déjà un peu des use cases qui ont été faits. Du coup, vous arrivez avec un truc un peu plus solide.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment cette approche conseil, en fait. C'est ça qu'on a envie de... Le métier peut être parfois vu comme un pourvoyeur de ressources. Et c'est vrai que dans nos activités de service, parfois nos clients font appel à nous sur des activités qui peuvent être un peu moins stratégiques ou pour des raisons d'organisation. Ils se disent, cette activité, je vais plutôt la sous-traiter que de la garder dans mon corps business. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être performant.

  • Speaker #1

    Et tu sais pas, t'as des chiffres un peu partagés là-dessus, en gros, cette balance entre les gens, la part des demandes qui sont pour faire des choses un peu, je sais pas, incrémentales, ou celles qui sont pour le genre... Pour la routine,

  • Speaker #0

    on va dire. Je pense que ça, c'est... On l'a vu vraiment sur les dernières années en termes de transformation. Je pense qu'on devait avoir peut-être un 70-30 entre 70 routines, 30 sur les nouveautés, il y a de ça peut-être deux ans. Et aujourd'hui, on a plutôt basculé dans l'opposé. On voit que les clients attendent vraiment de nous une anticipation sur la façon de pouvoir déployer la mise en conformité à telle ou telle norme, ce genre de sujet. Et c'est aussi très vrai dans la façon de gérer les projets. Souvent, ils nous disent, mais est-ce que vous pourriez améliorer notre méthodologie de gestion de projet ? Tu n'as pas que ce côté expertise et sur le métier, c'est pur. mais plutôt sur la méthode O.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça veut dire plein de choses. Ça veut dire que du coup, c'est des choses aussi qui sont... C'est aussi l'humilité du côté labo de se dire Ah ok, en fait, on ne va pas forcément avoir ça chez nous. Comment on fait ? J'aimerais parler un peu des vases communicants des talents. Forcément, il y a des restructurations, des réorganisations qui se font dans l'industrie. C'est des talents qui arrivent sur le marché, qui peuvent faire peut-être un passage chez vous parce que finalement... Les budgets sont externalisés, on outsource. Est-ce que c'est des choses que vous observez de plus en plus ? Tu as des chiffres à partager là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas forcément de chiffres à partager, mais en tout cas, c'est vrai qu'on voit qu'il y a une dynamique forte. Et du coup, il y a encore quelques années, et ça existe toujours bien sûr, mais on voyait qu'il y avait plutôt des carrières très longues. en industrie et cette envie de pouvoir diffuser de la connaissance quand on arrivait à un niveau d'expérience un peu plus confirmé. Aujourd'hui, il y a plutôt le côté Ok, j'ai testé l'industrie, j'ai envie de tester la vie dans un autre environnement. Et du coup, je trouve que c'est hyper sain, hyper vertueux aussi pour l'industrie parce que le fait d'avoir à un moment donné ce passage chez nous, encore une fois, tu as ce mindset qui est un peu différent dans... dans la vitesse d'exécution que tu peux avoir, dans, je pense, vraiment ce sens du service, en fait. C'est quelque chose qui est assez clé, je pense, dans les décideurs de demain qu'il peut y avoir pour bâtir les meilleures solutions pour les patients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Les idées qui viennent en tête, c'est, en gros, prendre des bonnes décisions dans des labos pour remplir des pipes, quoi. Oui. On rigole, mais... Mais, du coup... coup voilà c'est aussi capable de bousculer un peu de deux d'amener à penser différemment challenger pour pour que les manières de développer un produit ouais

  • Speaker #0

    c'est ça plus en plus c'est ça ouais et je pense que tu as un mindset aussi d'équipe qui qui est fort et qui se créent. Je pense que c'est vraiment ce qui est attendu aussi par les industries, d'avoir des collaborateurs qui sont hyper adaptables, hyper agiles, qui s'intègrent vite, qui font bouger les équipes, qui font travailler les gens ensemble. Et ça, c'est vraiment notre génétique aussi. Tu as vraiment cette capacité à t'intégrer au day one dans l'équipe et à faire en sorte que tu apportes ta pierre. Donc, on crée un petit peu ça aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça passionnant et hyper intéressant parce que je pense que c'est des bouleversements aussi dans le monde de l'industrie qui était un peu plus peut-être figé ou stable. Et les carrières changent, peut-être les envies des gens changent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est... Ouais, au-delà d'un air frais, c'est, je pense, des ressorts de croissance, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Des ressorts d'énergie, ouais.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Écoute, j'aimerais qu'on parle un petit peu de toi maintenant. On en a déjà parlé un petit peu, tu m'as raconté tes petites anecdotes quand tu avais 11 ans. Mais peut-être tu peux me dire à quoi tu es attachée chez les gens, les valeurs qui te plaisent ?

  • Speaker #0

    Alors il y a sans aucun doute une valeur travail qui est importante pour moi parce que, encore une fois, on est responsable de servir de la meilleure des façons nos clients. Donc je veux que les personnes qui travaillent avec moi au quotidien... se disent, là, OK, j'ai tout fait pour pouvoir servir de la meilleure des façons, il me manque une brique pour le faire encore mieux, je vais chercher l'info, parce que l'info, elle existe. Avec tout ce qu'on a structuré chez nous en interne, en termes d'équipe d'experts, en termes de formation ou autre, l'info, elle existe quelque part pour être sûre d'être au très bon niveau attendu par les clients. Donc je veux qu'il y ait vraiment cette volonté de se dire, je vais travailler et je vais me responsabiliser pour savoir le faire. Ça, c'est un truc qui est clé chez moi. Et après, il y a une notion de bienveillance qui est hyper importante. Parfois, j'ai ces retours avec cette croissance assez hors norme qu'on a pu avoir le 3-2500 en une dizaine d'années. On a la crainte qu'il n'y ait pas la bienveillance chez nous. Et je trouve que c'est hyper dommage d'opposer performance et bienveillance. En fait, c'est justement parce qu'on a cette bienveillance d'amener les gens. à se dépasser, à grandir, à trouver les bons éléments pour aller plus loin, qu'on est performant aussi au quotidien. Mais ça, je pense que c'est un élément qui est hyper important pour moi.

  • Speaker #1

    Et je fais une petite digression, mais... Ok, c'est des clichés, mais en gros, les nouvelles générations et le travail, est-ce que c'est des choses que tu observes ? Est-ce que tu vois un changement de vision au travail, de l'engagement ? C'est des choses dont on parle en expliquant que les jeunes générations peuvent avoir une vision différente de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai observé à coup sûr un besoin de liberté, et je trouve que c'est à nous aussi. en tant qu'entreprise de trouver un moyen d'avoir certes ce cadre, mais dans lequel ils peuvent avoir cette liberté de s'exprimer et d'évoluer. Donc ça, oui, c'est sûr que je l'ai observé.

  • Speaker #1

    Je pose la question parce que c'est vraiment des questions qu'on me pose très souvent.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Et en vrai, tout le monde a un peu...

  • Speaker #0

    Des retours qui peuvent être différents.

  • Speaker #1

    Non, pas des retours, mais je pense qu'il y a beaucoup d'interrogations, de savoir comment on répond à ça.

  • Speaker #0

    ok liberté je pense que de créer cet espace de liberté maintenant l'exigence exactement et en fait je pense que il y a bien sûr des chemins de carrière qui existent chez nous, il y a des parcours qui sont assez dessinés pour que tout le monde puisse se repérer mais finalement comme il y a cette génétique qui est hyper entrepreneuriale on est à la fois un groupe d'une taille significative et une start-up dans la génétique et donc les gens sentent qu'ils peuvent aussi créer leur carrière proposer des choses... plein d'exemples de postes qu'on a créés par rapport à une demande de quelqu'un qui nous dit moi j'aimerais bien faire ça, etc. Donc je pense que la jeune génération peut retrouver quelque chose par rapport à ça. Le deuxième point que j'observe, c'est aussi ce besoin d'équilibre pro-perso. Il y a vraiment besoin de leur donner cette sérénité et de la même façon, c'est notre job de pouvoir leur expliquer que là, tel projet impose certainement un effort qui peut être un peu différent, sans mauvais jeu de mots, à un moment donné, mais que derrière nous, on fasse en sorte qu'il s'y retrouve et qu'il n'y ait pas d'impact.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu te soucies en fait de ce que toi, tu attends comme non-séparation de ce que tu as envie d'offrir aux autres. Oui,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est un travail que j'ai fait moi en tant que manager, parce que comme j'ai démarré super jeune, j'avais 26 ans, Je pouvais attendre des personnes la façon de travailler qui était la mienne, alors que alors que au final c'est ok de travailler différemment et c'est à moi d'organiser correctement la façon dont on bosse ensemble pour qu'on soit tous satisfaits de la collaboration finalement. Mais ouais j'ai beaucoup changé sur ça. Oui c'est vrai, c'est la même question aussi toi en termes de posture,

  • Speaker #1

    comment tu fais déjà en dix ans quoi ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ça s'est fait assez naturellement, parce que finalement, chaque personne qui arrive dans le groupe identifie la structure organisationnelle, mais m'identifie moi aussi en tant que personne dans une simplicité, dans la relation aussi. Et du coup, je pense que dans le quotidien, mon rôle de... de directrice, quand il y a des décisions à prendre, quand je peux parfois retoquer certaines choses, c'est tout de suite pris assez naturellement, malgré effectivement le fait que je puisse être jeune aussi potentiellement, mais de façon générale, le groupe est assez jeune. Aussi, on a vraiment cette empreinte, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est une question politique qu'on va te poser. Est-ce que le fait qu'une fois tu sois une femme jeune, est-ce que parfois on t'a pris à la légère ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en préambule, c'est vrai que c'est une question où on se dit un jour ça serait bien qu'il n'y ait plus cette question de femme, jeune, est-ce que ça impacte, etc. Mais là, elle y est encore positivement et elle y est encore et bien sûr c'est normal. Déjà en interne, jamais. Parce que c'est vrai que j'ai la chance d'être dans cette... dans cette entreprise où c'est absolument pas un sujet et c'est vraiment tes compétences qui font ton accélération de carrière et qui font la place que tu vas avoir dans le groupe donc en fait tu as toute la légitimité et pour moi effectivement ça s'est fait assez naturellement mais c'est aussi très vrai pour les personnes qui nous rejoignent aujourd'hui qui peuvent être des directrices de business unit qui peuvent être assez jeunes mais c'est vraiment pas un sujet chez nous Et en externe, étonnamment, tu vois, c'est plutôt venu des femmes. Ou euh... Ou quand on avait peut-être des fonctions de direction assez similaires, il y a peut-être eu comme un esprit un peu de... Je ne sais pas si c'est compétition le bon mot, mais je voyais qu'il y avait une attitude un peu plus dure avec moi qu'avec un de mes collègues masculins. Et peut-être que je me serais attendue à un peu plus de sororité sur ce volet. Mais étonnamment, c'est plus venu des femmes sur ce sujet.

  • Speaker #1

    C'est un constat, ouais. Et du coup, t'as appris à gérer ça ? Comment t'es déstabilisée au début ?

  • Speaker #0

    Et du coup, alors oui, autant je pouvais être un peu déstabilisée au début. Après, encore une fois, je le fais avec beaucoup d'humilité. C'est mon job, en fait, de savoir m'adapter à ce que mon client attend de moi. Donc s'il attend que je me positionne un peu en dessous de lui, il s'en fait avec plaisir. Et du coup, ouais, je pense que c'est surtout un peu de... Un peu d'agilité et d'intelligence situationnelle qu'il faut avoir sur ça.

  • Speaker #1

    Enfin, beaucoup,

  • Speaker #0

    ouais. C'est devenu un peu inconscient à force, mais... J'imagine,

  • Speaker #1

    mais je pense que c'est un vrai combat. Ouais,

  • Speaker #0

    alors je le vis pas comme un combat, parce qu'honnêtement...

  • Speaker #1

    En tout cas, un modèle, je pense. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de retours de fans qui sont contents d'entendre des épisodes de femmes. Donc je pense que c'est aussi important d'avoir... Une lecture entre les lignes.

  • Speaker #0

    En tout cas, pour moi, je pense qu'il faut surtout être confiant sur ce que tu vas apporter et la proposition de valeur que tu peux avoir vis-à-vis de l'interlocuteur avec qui tu es. Donc, je pense que si tu es serein sur ça,

  • Speaker #1

    tu es à l'aise. Merci. Du coup, tu as moins de 40 ans, tu as eu aussi des défis personnels à gérer. Est-ce que tu as des enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 3 ans et demi.

  • Speaker #1

    Donc là encore plus,

  • Speaker #0

    on est dedans. Ouais.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu veux en parler déjà ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec plaisir, avec plaisir. Je suis très à l'aise par rapport à ça. De toute façon, je te le disais, j'avais ce besoin de pouvoir un peu mixer le pro et le perso dans ma vie. Donc, je suis très à l'aise sur ça. Je pense que ce qui est clé, et c'est ce que je fais au quotidien, alors je ne fais pas tout bien, c'est sûr, mais en tout cas, ce que je fais au quotidien, c'est cette capacité à avoir du temps de qualité avec lui et donc à switcher super vite. Je te prends l'exemple de... Du soir où je suis encore dans ma voiture, au téléphone, où il faut prendre une décision et on raccroche sur la décision qu'on vient de prendre, je suis garée, en une demi-seconde il faut que j'ai switché. Et il faut que je sois plus concentrée sur ce qu'on vient de discuter, mais que je sois concentrée sur lui et sur le fait de passer ces moments-là. Donc je pense que c'est vraiment ça qui est important, d'avoir cette capacité à... à aller vite dans ton... Ok, c'est terminé, je passe au perso et je reviens au pro dans pas longtemps. Mais en tout cas, il y a ça. J'ai la chance, effectivement, d'avoir ce côté entrepreneur où je n'ai pas mes horaires forcément qui peuvent être figés. Donc si j'ai un truc absolument à gérer avec mon fils à un moment de la journée, je peux aussi parfois ajuster ma journée par rapport à ça. Donc c'est sûr que c'est un luxe que j'ai pour me faciliter.

  • Speaker #1

    Et le côté... Je ne sais pas aussi, peut-être avoir des frustrations, te dire je ne passe pas le temps que je voudrais passer ou non.

  • Speaker #0

    Honnêtement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est plus libre.

  • Speaker #0

    Honnêtement, j'ai...

  • Speaker #1

    Ça peut dépendre des moments aussi.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut dépendre des moments. Et bien sûr que parfois, je ressens qu'il aurait besoin que je sois un peu plus là. Mais cette valeur travail, elle est tellement importante pour moi que c'est aussi le moyen pour moi de lui expliquer que c'est important de travailler, que je prends beaucoup de plaisir dans mon travail et que... Ça ne veut pas dire que je l'aime moins et du coup on a aussi tout le temps et les week-ends par contre c'est une règle. Alors s'il y a un truc à traiter, bien sûr je le traite, j'ai aucun souci par rapport à ça. Mais en tout cas les week-ends, c'est des week-ends où on est ensemble, vraiment, à 1000%. Et tant que c'est dans la communication, ça a commencé à le faire parce qu'il commençait vraiment à bien comprendre. Je ne te dis pas qu'à un an il comprenait parfaitement ce que je lui expliquais sur ça, mais il y a toujours eu ça. Il y a eu toujours aussi, j'ai un peu dupliqué ce que j'ai vécu, il y a eu ce partage du... Du pro et du perso, mon fils est venu aux after work aussi, parce que c'était plus facile pour moi sur la gestion de ma soirée. Ça s'est fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est aussi important de... Comment ? Là aussi, je pense apporter des vases communicants. Oui. Tu le disais en tout début, en intro, mais d'apporter aussi un peu d'apaisement, en fait, sur ça. De ne pas se dire qu'on est en mode combat entre deux vies.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai déjà entendu ça, c'était Nurse, la patronne de Sanofi France à l'époque, Audrey Duval, qui racontait ça aussi, le fait d'expliquer beaucoup, de parler, d'expliquer à ses enfants que mon métier, je l'aime et je... J'ai besoin d'y passer beaucoup de temps. Oui, tout à fait. Et que c'est une valeur à transmettre.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est une sorte d'héritage que tu as envie de donner là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, alors après...

  • Speaker #1

    Que tu as déjà reçu et que tu...

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Après, c'est sûr que je retranscris ce que moi j'ai vécu. Et je ne sais pas si cette valeur travail que j'ai profondément, elle m'est venue parce que j'ai vécu ça petite, parce que j'étais au bureau, parce que j'ai vu mes parents beaucoup travailler, ou si c'est... Si c'est quelque chose que j'ai plus ressenti par mes rencontres ou autre, mais en tout cas, c'est aussi pour moi indispensable qu'il l'ait, mon fils. Et du coup...

  • Speaker #1

    L'exemple. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et d'ailleurs, c'est très vrai dans notre quotidien au travail, cette notion d'exemplarité, elle est indispensable pour moi. Je suis encore sur le terrain tous les jours. J'ai vraiment besoin que mes collaborateurs sentent ça. Écoute, moi j'adore, j'ai adoré cette conversation. J'ai une dernière question pour toi. Ce serait quoi ton rêve le plus fou, personnel ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, je trouve que c'est déjà assez fou. Quand j'ouvre les yeux et je me dis, ok, on est 2500, j'ai déjà pour effort, je me dis que c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Il y a déjà beaucoup d'étoiles dans les yeux, les voilà ! Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment hyper fier de ce qu'on a créé, des parcours de carrière qu'on a pu créer pour nos consultants, des personnes avec qui je travaille au quotidien, avec qui on a créé ça, parce qu'on parle de cette aventure entrepreneuriale, ça n'existe pas sans toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour le faire, sans ma famille qui fait que ça match en fait et que l'équilibre il est ok. mais ouais non mon rêve le plus fou c'est juste que ça continue en vrai parce que c'est génial j'ai une dernière question que j'aurais pu même te poser avant est-ce que t'as eu peur d'un burn out ? non parce que je me connais vraiment et je sens quand il faut que je fasse une petite pause et je pense que c'est hyper important de s'écouter, de savoir dire, bah attends là il faut que je coupe un peu et c'est arrivé parfois de me dire ok là je sais qu'il faut que je prenne une semaine de vacances, j'avais pas prévu de la prendre là mais je vais faire une semaine parce que j'ai besoin de retrouver un peu plus de d'équilibre donc vraiment je suis pas du tout stressée de ça parce que je sais que je me je me gère très bien sur sur ce volet comme je peux me gérer sur sur la fatigue quand je sais que je suis Je suis trop fatiguée, je sais que ce soir-là, c'est OK, je ne me branche pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette conversation. Je suis ravie d'avoir une femme qui a moins de 40 ans, qui a déjà réalisé ses rêves de petite fille de 11 ans. C'est cool à voir, c'est beau à voir. De voir qu'il y a autant d'ambitions, d'être capable de poser des ambitions, de les tenir et de rester toujours au top du game, en restant assez humble. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était hyper intéressant de pouvoir partager ça et je suis ravie d'avoir pu diffuser quelques éléments aussi sur ce qu'on peut apporter en tant que société de service, en tant qu'approche conseil.

  • Speaker #0

    Et si les auditeurs de PharmaMinds ont envie d'en savoir plus sur le groupe Effort, où est-ce que tu voudrais les rediriger ?

  • Speaker #1

    Alors la page LinkedIn est assez... assez clés sur ça parce que t'as à la fois les aspects plus techniques, plus métiers et ce qu'on peut apporter que la vie d'entreprise et le quotidien, ouais tout à fait donc la page LinkedIn est vraiment pas mal et puis après moi-même à titre personnel je me tiens à leur écoute par LinkedIn, ça va très bien

  • Speaker #0

    Super, merci Merci à toi Bravo à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode et merci d'être toujours plus nombreux à écouter Faramind Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Et si vous voulez être tenu au courant des prochaines sorties, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • Shorts

    00:00

  • Bonjour Julie !

    02:01

  • Le groupe EFOR

    03:04

  • Les métiers phares

    05:00

  • 2013 : le début de l'aventure

    05:19

  • Une mission : servir le secteur avec une ambition unique

    14:28

  • Jour 1 : comment gagner la confiance des clients

    16:18

  • Une direction technique de 250 personnes

    17:30

  • Une machine de recrutement pour 25 000 personnes par an

    18:46

  • Sentir les évolutions du marché

    21:37

  • Sa vision du monde de la Pharma

    28:07

  • L'humilité et la vitesse du consultant

    30:02

  • Être présent en Europe, US/CAN, Asie/ME

    36:42

  • Les tendances 2030

    38:20

  • S'inspirer d'autres industries pour performer

    40:43

  • Des modèles de carrières qui évoluent

    44:03

  • La valeur travail au coeur des équipes

    46:59

  • Allier bienveillance et performance

    47:43

  • Construire son leadership féminin

    52:12

  • Ses astuces pour être à la fois leader et maman

    55:15

Description

Julie Marion est la directrice des opérations et co-fondatrice du groupe EFOR, qui a révolutionné le conseil dans le secteur de la santé.


Découvrez son parcours fascinant, débuté à seulement 26 ans, et comment elle a accompagné son entreprise de 3 à 2500 employés en une décennie.


Avec une ambition claire de devenir un leader mondial, Julie partage les défis de l’entrepreneuriat, l'importance de l'humilité et l'art de bâtir une équipe performante.


Dans une industrie en constante évolution, Julie évoque la nécessité d’adapter les services aux demandes croissantes de transformation et d’innovation.


Elle explore comment EFOR s'inspire des meilleures pratiques d'autres secteurs pour apporter des solutions novatrices, notamment dans la digitalisation et la décarbonation des processus. À travers des anecdotes personnelles et des réflexions sur le leadership, cet épisode offre une vision authentique de l'entrepreneuriat féminin et de la culture d'entreprise moderne.


Ne manquez pas cet échange captivant qui allie ambition, valeurs humaines et vision d'avenir. Écoutez dès maintenant pour plonger dans les coulisses d'une success story impressionnante et en apprendre davantage sur l'impact du conseil dans la santé !

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Notes et références de l’épisode


Entreprises :


EFOR : https://efor-group.com/qui-sommes-nous/


Personnalités :


Olivier Chabanon, DG France Biotech : https://france-biotech.fr/france-biotech/gouvernance-et-equipe/

Mathieu Roger, CEO Efor : https://fr.linkedin.com/in/mathieu-roger-49b14719a


Episodes de Pharma minds :


Audrey Duval Derveloy, Présidente Sanofi France : https://smartlink.ausha.co/pharma-minds/audrey-derveloy-presidente-sanofi-france-soyons-accessibles-parce-que-la-sante-c-est-universel


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Effort, du coup, c'est un groupe qu'on a créé en 2013, qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basés aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial du secteur du conseil des vies à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Donc c'est dans les veines,

  • Speaker #1

    l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Plus en salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup. Non, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite finalement. Mon papa était entrepreneur, j'ai vu ma maman travailler avec lui, etc. C'est vraiment cet approche-conseil en fait. C'est ça qu'on a envie d'être. Le métier peut être parfois vu comme... comme un pourvoyeur de ressources. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être personne. Tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Finalement, les clients et les candidats achètent toi, achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur... ta capacité à te déchirer, tu leur apporter la bonne solution pour bien suivre les choses, pour obtenir tes engagements. Mais ouais, mon rêve le plus fou, c'est juste que ça continue en vrai, parce que c'est génial.

  • Speaker #1

    Cet épisode a été réalisé avec le soutien de l'EFOR. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julie Marion. qui est la directrice des opérations du groupe Effort. Et je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui, Julie, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour Nathalie, je suis ravie d'être là aussi, merci pour ton accueil.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, écoute, pourquoi tu es là aujourd'hui ? Parce que le groupe Effort, c'est une boîte qui a explosé en fait ces dix dernières années, qui est passée de zéro à 2500 personnes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas anodin. dans ce secteur de la pharma et on va essayer de comprendre déjà ce qui s'est passé et puis voir comment on fait pour être capable d'accompagner un secteur, avoir aussi toujours une longueur d'avance sur ce que cette industrie a besoin. Et puis je suis aussi hyper curieuse de savoir comment une femme de moins de 40 ans réussit à faire quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Hâte de partager tout ça avec vous. Ça te va ? Ouais ouais, avec plaisir !

  • Speaker #1

    Bon vous allez tout savoir en tout cas pour comprendre ces métiers qui sont essentiels pour faire tourner un secteur de la pharma qui est très exigeant en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai hâte !

  • Speaker #1

    Bon pour commencer on va parler du groupe Effort. Je te laisse présenter le groupe, ses activités rapidement.

  • Speaker #0

    Ouais avec plaisir. Effort du coup c'est un groupe qu'on a créé en 2013 qui est un groupe de conseil spécialisé dans le secteur de la santé. Donc notre métier c'est d'accompagner les industriels. tout au long du cycle de vie produit pour pouvoir globalement les aider à être performants. On est un groupe aujourd'hui de 2500 personnes, européens, basées aux États-Unis également. Et on a pour ambition de pouvoir bâtir un leader mondial de ce secteur du conseil dédié à la santé.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Rien que ça. Une belle ambition.

  • Speaker #1

    Votre métier, c'est ce qu'on appelle une CRO ? Ça va au-delà.

  • Speaker #0

    Alors ? Ça va au-delà parce que du coup, notre job, c'est vraiment de pouvoir...

  • Speaker #1

    CRO, je peux dire peut-être pour ceux qui ne connaissent pas du tout, je me suis lancée là-dessus, mais c'est Contract Research Organization, c'est en gros ceux qui conduisent toutes les prestations d'essais cliniques.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc, on est vraiment, au sein d'une CRO, on va être vraiment dédié sur ces phases recherche. Et nous, notre scope va au-delà finalement parce qu'on va accompagner nos clients autant des phases de discovery, mais aussi sur des volets de mise sur le marché, de production. Donc, on va être vraiment sur l'ensemble du cycle de vie produit. Donc, on a dans notre scope d'activité une offre vraiment CRO et on a une CRO full service. Donc, on peut accompagner nos clients sur ces thématiques. Mais finalement, notre scope va au-delà.

  • Speaker #1

    Cool. Et donc, du coup, les types de métiers que vous couvrez ?

  • Speaker #0

    sont assez larges. Finalement, on va pouvoir effectivement avoir des phases qui sont très amonts, comme je te le disais, de discovery. On va avoir des experts en préclinique, on va avoir le volet clinique qui va pouvoir intervenir. Mais finalement, notre core business, il est plutôt sur l'aval du cycle de vie avec cinq métiers phares qui sont plutôt autour des affaires réglementaires, de la qualité, de l'ingénierie, des volets plutôt aussi de qualification, validation. C'est des activités qui sont très demandées dans notre secteur d'activité et du volet de la vigilance.

  • Speaker #1

    Oui, suivi dans la durée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, on va parler de cette aventure entrepreneuriale assez exceptionnelle. Tu peux me donner quelques chiffres, en fait ? Qu'est-ce qui s'est passé en 10 ans ? Juste qu'on ait un peu la big picture de comprendre qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, on a créé Fort Début 2013. On a eu une croissance organique qui a été très rapide, puisque entre 2013 et 2019... on était passé de 3 à la création, à près de 650 personnes. Et du coup, on a eu en 2019 un tournant dans notre structuration puisqu'on a fait rentrer à notre capital un fonds d'investissement en tant que minoritaire. Le groupe est toujours détenu à 85% par son management aujourd'hui. Mais ça nous a permis quand même de pouvoir nous aider à porter nos ambitions, de bâtir un des leaders du conseil spécialisé en santé. Et à partir de cette date, on a... ajusté notre ambition de croissance en se disant qu'on allait garder cette génétique de croissance organique et c'est vraiment ce qui fait de nous cet acteur je pense différenciant aussi sur le marché aujourd'hui, on s'est attiré les talents, on s'est gagné des parts de marché, on s'est rassuré le client sur tout ce qu'on sait faire et on a doublé ça avec des acquisitions stratégiques et donc on a eu une première acquisition en 2020 une deuxième en 2021, une dernière qu'on a fait fin 2023 qui nous amène aujourd'hui à être effectivement cet acteur européen de... de 2500 personnes et on a réalisé en 2023 215 millions d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Incroyable, c'est une belle aventure, grosse histoire. Juste, il me manque le point de départ peut-être, on est allé un peu vite sur l'intro. Tu es qui pour avoir fait ça ? Comment tu es en arrivée là ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu étais toute jeune quand ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, tout à fait. J'avais 26 ans. au début d'effort, donc j'en ai 37 aujourd'hui. Moi, je suis originaire de l'Est de la France, je suis Nancyenne, et Lyonnaise d'adoption depuis 2011. Je suis issue d'un parcours assez classique, d'un point de vue académique. J'ai fait un bac scientifique, une classe préparatoire, une école de commerce que j'ai réalisée à Grenoble École de Management, mais que j'avais finalisé avec un master entrepreneur. J'avais déjà sept ans. cette graine de l'entrepreneuriat qui était en moi et le master l'a confirmé on va dire. Et au niveau professionnel, j'ai démarré ma carrière, je suis ce qu'on appelle un pur produit du conseil. J'ai démarré ma carrière dans un grand groupe de conseils en ingénierie généraliste où j'ai passé deux ans avant de pouvoir démarrer cette aventure effort début 2013.

  • Speaker #1

    Donc c'était dans les jeunes l'entrepreneuriat, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Deux ans de salariat ?

  • Speaker #0

    C'est pas beaucoup, c'est pas beaucoup. Non, c'est vraiment... Et d'ailleurs, je ressens finalement cette notion d'entrepreneuriat comme plutôt quelque chose qui est assez intrinsèque. Et c'est vrai que moi, j'ai vécu ça depuis toute petite. Finalement, mon papa était entrepreneur. J'ai vu ma maman travailler avec lui dans un autre secteur, pas du tout de la santé. On est plutôt dans le domaine de la presse immobilière ou dans l'immobilier. Mais en tout cas, j'ai vécu. cette vie t'as été biberonnée à ça ouais exactement et qu'est-ce que t'as vu ? raconte-moi ce que j'ai vu c'est une notion de plaisir au quotidien de moments difficiles aussi parce que c'est ça la vraie vie d'entrepreneur aussi on a la chance chez Effort d'avoir plutôt eu des moments à succès mais c'est vrai que c'est pas toujours le cas on va parler bien sûr t'es pas inquiète non ? Mais du coup, en tout cas, j'ai vu ce côté de ton pro se mélange avec ton perso. Et ça, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu créer. J'ai vraiment voulu avoir cette sérénité et pas avoir besoin de me dire, il y a le pro, il y a le perso, je coupe, il faut que je panique pour trouver le bon équilibre entre les deux. Et pour moi, en fait, le fait d'avoir vécu ça naturellement quand j'étais petite, j'allais au bureau le soir, je faisais mes activités au bureau pendant que mon papa et ma maman finissaient les activités qu'ils pouvaient y avoir à faire. Je trouvais que c'était sain.

  • Speaker #1

    C'est le mot qui venait à l'esprit aussi. Il n'y a pas de limite entre... Il n'y a pas de stop, de non. Ça cohabite.

  • Speaker #0

    Ça cohabite et effectivement, ce n'est pas quelque chose où tu es complexé de dire que ça cohabite. C'est pas mince, j'ai encore mon boulot qui rentre à la maison, etc.

  • Speaker #1

    La frustration, d'être jamais à la bonne place et tout.

  • Speaker #0

    Il y a une notion de simplicité,

  • Speaker #1

    je trouve, par rapport à ça. Ok.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #1

    Plaisir, difficulté, ok, ok. Et du coup, en fait, franchement, je sais pas comment on va finir cet entretien, mais il commence par la fin. Mais du coup... T'as voulu chercher ça, c'est marrant que tu commences par ça, par quasiment le drive de... Il n'y avait pas que ça, je pense, dans le choix de faire l'entrepreneuriat, mais il y a le fait de vouloir imbriquer sainement son pro et son perso.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est en tout cas quelque chose qui est hyper important pour moi. Je suis profondément humaine, et on a ce luxe dans l'entrepreneuriat, au-delà d'avoir cette facilité d'imbriquer ton pro, ton perso, comme je le disais, de choisir aussi ses collègues. Et t'as vraiment ce côté de... ton quotidien en fait est un et encore une fois il ne faut pas le surimaginer, c'est pas que le plaisir il y a des moments difficiles, il y a des décisions à prendre, il faut ajuster les choses etc mais c'est vrai qu'on a vraiment ce luxe de pouvoir le faire avec les gens qui sont pour toi des gens qui vont d'une part faire réussir l'aventure des gens que t'apprécies et donc pour qui tu vas te déchirer aussi au quotidien pour qu'ils eux grandissent et évoluent Et c'est vrai que c'est un petit peu tout cet ensemble de moi j'y trouve mon bon équilibre parce que finalement en fait ma journée elle est que rythmée par les gens avec qui j'ai envie d'être finalement.

  • Speaker #1

    Ouais du plaisir quoi, des bonnes zones pour les gens. Exactement. Et le côté ambition dans tout ça, le côté détermination, ambition ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est quelque chose qui est venu au final assez tôt. J'ai une petite anecdote sur ça. Je me rappelle en sixième, je ne sais pas si c'était le cas pour toi aussi, en sixième, on devait faire un projet personnel de l'élève. Et du coup, il fallait imaginer un petit peu qu'est-ce qu'on avait envie de faire comme métier. Et moi, du coup, à 11 ans, j'avais dit que je voulais être directrice marketing et commerciale. Donc, j'avais quand même assez tôt cette envie globalement de prendre des fonctions responsabilisantes et de pouvoir être aussi dans ce volet de... de business finalement. C'est ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Tu étais quoi derrière à 11 ans ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'à 11 ans, j'imitais surtout l'image de la femme que j'avais envie d'être. À savoir avoir un bon degré d'autonomie, je pense, de pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu veux dire quoi ? De financière, de décision ?

  • Speaker #0

    Ça en fait partie, oui, effectivement. Je pense que c'est surtout... Oui, de pouvoir avoir un poste où j'ai... Un peu de liberté, finalement. D'accord. Un peu cette autonomie. Et naturellement, pour moi, à cette époque, je me disais que d'être directrice, ça voulait dire que tu pouvais... Décider. C'est un petit peu ta journée, tu pouvais prendre des décisions. D'accord. C'était un peu ça. OK.

  • Speaker #1

    Mais le côté... Ouais, ambition, visée grand, c'est... Parce que quand vous vous êtes lancée à plusieurs...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu nous racontes un peu le tout début. Enfin, je veux dire, fixer les premiers objectifs. Quand on est si jeune, enfin...

  • Speaker #0

    Alors... On fixe pas ça, j'imagine ! Ouais, ouais, et pour le coup, moi j'ai... En fait, le président d'Effort, c'était la personne qui m'avait recrutée dans ma précédente expérience. Et je l'ai vraiment vue aussi comme un mentor, comme quelqu'un en qui j'ai eu vraiment confiance sur le fait de me faire avancer, et de me faire développer, et c'est pour ça que j'ai démarré cette aventure naturellement, parce que j'avais confiance. accessoirement parce que mon mari travaille aussi chez Effort et a démarré l'aventure avec nous, donc il y avait ce cocon qui était très serein.

  • Speaker #1

    Ils avaient un peu plus d'expérience ?

  • Speaker #0

    Mon mari, on a à peu près le même âge, il a deux ans d'expérience de plus que moi et donc deux ans d'expérience de plus dans le conseil et mon patron, j'ai pas le droit de dire son âge, je suis désolée, mais il avait un peu plus d'expérience. Politesse oblige les hommes. Mais non, en tout cas, il y avait cette sérénité. Après te dire que quand on a démarré début 2013, on avait cette ambition de bâtir un leader mondial. Non, ce n'était pas le cas. On avait surtout l'ambition d'apporter ce service qui n'existait pas forcément sur le marché à l'époque, d'avoir vraiment cette société spécialisée. On est quand même dans un environnement où on est tout le temps en face des autorités. Et nous, on ressentait qu'il fallait apporter à nos clients ce juste niveau de qualité à avoir. et leur permettre de se concentrer sur leur business final. Vraiment revenir sur cette approche.

  • Speaker #1

    C'est ma question de savoir en quoi il fallait que vous existiez.

  • Speaker #0

    Effectivement, je pense que c'est vraiment cette notion de servir le secteur. Initialement d'ailleurs, on a plutôt démarré dans le secteur du dispositif médical. que dans le secteur de la pharma, parce que c'est vrai qu'on retrouve du coup un écosystème qui est aussi un écosystème avec plus de structures qui peuvent être de petite taille ou de taille intermédiaire. Et du coup, ils ont besoin de cette approche qui est hyper tailor-made, de cette capacité à pouvoir leur permettre de se concentrer sur leur innovation, sur leurs produits et d'avoir justement cette vue très pragmatique de ce qu'il faut créer d'un point de vue compliance. Et du coup, c'est comme ça qu'on a vraiment démarré et notre offre de service, bien sûr, c'est...

  • Speaker #1

    D'avoir des prestataires externes de confiance qui assurent un niveau de qualité.

  • Speaker #0

    Exactement. Au moins,

  • Speaker #1

    c'est lui qui vole.

  • Speaker #0

    J'aime bien la notion de partenariat parce que c'est vrai que notre métier du service est souvent vu comme un sous-traitant. Et c'est vrai, on est un sous-traitant. Notre job, c'est de rendre service à nos clients pour ce sur quoi ils font appel à nous. Mais aujourd'hui, à titre personnel, je me responsabilise vraiment davantage. Je pense qu'avec toutes les transformations qui arrivent dans cet écosystème, il faut qu'on rende nos clients performants, il faut qu'on les aide à délivrer leurs projets de façon plus rapide. Et du coup, notre job, c'est vraiment ça, d'apporter la bonne solution au bon moment.

  • Speaker #1

    Ok. On va venir en détail sur à quoi vous servez, la brique que vous apportez. Peut-être qu'on peut revenir sur cette croissance. Tu as parlé un peu des cycles qu'il y a eu. Pour toi, c'était quoi les combats les plus difficiles ?

  • Speaker #0

    Sans hésiter, je pense que le plus difficile, c'est le tout début.

  • Speaker #1

    0 à 1.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que finalement, tu te retrouves jour 1 avec globalement ton téléphone, ton ordinateur. Et il faut donner envie aux clients de te rencontrer alors que tu n'existes pas. Il faut donner envie aux candidats de vouloir rejoindre ton aventure alors que tu n'as pas forcément de garantie de pouvoir leur proposer finalement cette accélération de carrière qui est vraiment ce qu'on offre, je pense, aujourd'hui d'assez dingue. Et du coup, finalement, les clients et les candidats achètent toi. Achètent vraiment la confiance qu'ils peuvent avoir en toi sur ta capacité à te déchirer pour leur apporter la bonne solution, pour bien suivre les choses, pour tenir tes engagements, finalement.

  • Speaker #1

    Les perles rares.

  • Speaker #0

    Exactement. Et que l'organisation qu'on met en place derrière les personnes fasse que ces personnes aient... le bon degré d'autonomie pour délivrer de la meilleure des phases.

  • Speaker #1

    Et du coup, vos forces dans tout ça, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles sont multiples. Je dirais qu'il y en a trois qui sont clés. La première, c'est l'organisation qu'on a mis en place en interne autour d'une direction technique. On a une direction technique qui est faite d'à peu près 250 personnes aujourd'hui. Et les experts et forts de cette direction technique... ils sont là pour assurer à nos clients qu'on puisse délivrer avec la bonne équipe de réalisation nos projets. Parce qu'il y a dans chacun des projets, parfois des activités qui sont plus opérationnelles, parfois des activités qui ont besoin d'un très haut niveau d'expertise. Et finalement, c'est notre apport vraiment de valeur aujourd'hui de pouvoir dimensionner la bonne équipe pour qu'ils aient le bon coût de prestation aussi par rapport à ce dont ils ont besoin. Donc cette direction technique, elle est organisée par service, c'est hyper industrialisé aussi, on va retrouver vraiment l'ensemble des cycles de vie produits. On a notre CRO full service, on a un centre d'expertise autour de la valorisation des données de santé, parce que forcément c'est au cœur aussi des thématiques. On a un laboratoire d'intelligence artificielle, donc tout est là pour finalement garantir la performance de nos activités. Ça c'est une vraie force. Le deuxième élément qui est fort chez nous, à mon sens, c'est ce qu'on a industrialisé. dans la capacité à recruter. Parce qu'on est effectivement sur un métier où il faut qu'on ait les bons pour pouvoir délivrer de la meilleure des façons. Et je pense que si on a fait 0,2500, c'est plutôt qu'on est bon que moyen dans ce qu'on peut apporter à nos clients. Et on a une machine de recrutement qui a été mise en place. Tout est outillé, tout est digitalisé. Tout est très structuré sur la formation de nos recruteurs. On voit, pour te donner un chiffre, 25 000 candidats par an. Donc, c'est juste énormissime. Et du coup, cette capacité qu'on a eue vraiment à industrialiser finalement notre process est clé pour moi. Et le troisième derrière, je pense qu'il réside dans les gens. On a eu avec l'équipe de direction une capacité à s'entourer des talents. Et je pense que c'est aussi ça être entrepreneur, c'est avoir l'humilité de se dire il y a des choses que moi je ne sais pas faire. Et il faut attirer les meilleurs pour avoir dans notre équipe toutes les bonnes personnes pour qu'on aille chercher nos objectifs.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est des choses qui sont venues... Est-ce que, j'en sais rien, c'est une structure classique d'un tel groupe ? Ou c'est des choses qui sont un petit peu...

  • Speaker #0

    Alors, la direction technique, c'est à faire normalement sur le marché. Ça existe dans de nombreuses structures d'avoir des experts,

  • Speaker #1

    d'avoir des coachs. En fait, c'est une base qui délivre, mais ce que tu veux dire, c'est que la manière de structurer, là où vous l'avez poussée, c'est un peu plus, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On est vraiment sur... Déjà par sa taille, la direction technique, elle fait 250 personnes, je te le disais. Donc, ça veut dire que c'est 10% de l'effectif du groupe qui est dédié pour... supporter globalement le business, supporter le recrutement, supporter le delivery des collaborateurs. On a des auditeurs, des formateurs. Donc, on est vraiment tout le temps en face des autorités avec cette direction technique et c'est grâce à eux qu'on arrive à garantir le bon niveau de qualité à nos clients. Donc, cette taille, finalement, elle est assez hors normes. Et puis, sur le recrutement, on faisait partie quand même des premières structures à vraiment industrialiser cette fonction de talent acquisition. Et après, on a vraiment finetuné finalement le modèle pour pouvoir être capable d'accélérer ou d'accélérer en fonction de ce qu'on voit sur la tendance du marché. Donc aujourd'hui, à la fois, ce n'est pas Rocket Science, notre métier globalement, c'est identifier les besoins des industriels et trouver les bonnes personnes pour savoir les délivrer. Mais en tout cas, tout est monitoré de façon à ce que ce soit super performant.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, c'est un de vos enjeux ? Ce que je comprends, c'est aussi être réactif, à sentir le marché très vite, à sentir où ça va, qu'est-ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça monte, ça descend.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, il y a deux choses dans sentir le marché. C'est sentir quels seront les points techniques, quelles sont les évolutions réglementaires, quelles sont les évolutions technologiques et qu'on se prépare à accompagner nos clients sur ce volet. Donc ça, c'est mon job au quotidien avec la direction technique que je pilote. Et derrière, il y a un deuxième enjeu qui est plutôt celui de, effectivement, les tendances du marché en termes de niveau d'investissement et qu'on puisse du coup gérer notre préparation pour faire rentrer les équipes et savoir répondre aux besoins des clients, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Je souris parce que je pense que ça doit être assez rock'n'roll, ça t'apporte ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. En fait, disons qu'on est à des tailles de groupe aujourd'hui où finalement, on a vite... l'impression de vertige. Pour te donner des chiffres, on se retrouve parfois à se dire qu'il y a 300 personnes qui arrivent sur deux mois. Mais voilà,

  • Speaker #1

    la machine va être capable de réagir vite et de maintenir un niveau d'exigence, de qualité, même que ce soit face au candidat ou face au client.

  • Speaker #0

    En fait, on ne peut pas se permettre de dégrader. C'est... On se laisse pas le choix parce que par rapport à l'ambition que je te donnais d'être... de bâtir un des leaders mondiaux, alors on a envie que le nombre d'efforts marque et qu'on soit vraiment vu comme une brique clé du secteur. Bah finalement on se laisse pas le choix et donc il y a vraiment cette humilité, cette transparence de dire que si on sent qu'on saura pas faire avec le bon niveau, on préfère dire aux clients bah on saura pas faire. On saura pas faire. Et donc je pense que ça a joué aussi dans la confiance qu'il y a pu se créer vis-à-vis de nous.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse cette histoire de recrutement, parce que c'est quand même un sujet, d'être capable de recruter les bonnes personnes. Qu'est-ce que vous faites bien ? Et la question que j'ai derrière, c'est qu'est-ce que le fait d'industrialiser, tu vois, met en angle mort ou complexifie ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce qui est fort, c'est effectivement la notion de vitesse. Parce que globalement, pour être sûre d'attirer les talents, Ils sont chassés de tous les côtés. Il faut qu'on aille vite aussi pour leur permettre d'avoir toutes les clés en main pour prendre une décision. Donc cette notion de vitesse, elle est clé. Et notre process de recrutement, généralement, il dure à peu près deux semaines quand on a quelqu'un qui nous plaît. Donc ça va très vite finalement. Et deux semaines, ce n'est pas un entretien et une présentation de contrat. Deux semaines, c'est cinq étapes de recrutement avec tous les tests qui nous permettent de nous assurer qu'on est les bonnes personnes compétentes pour satisfaire notre délivrerie derrière. Donc il y a cette notion de vitesse, je pense, qui est très forte chez nous. Et je pense qu'il y a toujours au cœur de notre génétique une volonté de choisir les personnalités. Parce que moi, je me responsabilise sur le fait qu'on puisse créer aussi les talents qui seront les leaders de demain pour nos clients industriels. C'est vrai qu'on est dans un métier où il ne faut pas se voiler la face, parfois nos collaborateurs deviennent nos clients. Et on en est super fiers aussi. Alors, ce n'est pas le cœur de notre métier, bien sûr, mais en tout cas, je suis contente quand on a réussi à créer... Alors, il y avait une super base, les gens ont des super études, ont la tête bien faite et se responsabilisent pour progresser au quotidien. Mais en tout cas, la machine est forte. finalement, permet de donner accès à des missions qui permettent d'accélérer les carrières, qui permettent d'apprendre vite des nouvelles choses. On a tout un système de formation interne qui leur permet aussi de se développer d'un point de vue un peu plus personnel. Et j'avoue de se dire qu'on crée ces personnalités qui seront certainement les leaders pour bâtir la santé de demain. C'est quelque chose qui, je pense, est assez clé.

  • Speaker #1

    OK. Mais ça m'intrigue encore plus, du coup, le côté comment on garde la personnalité quand on fait rentrer un process, quand on industrialise.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est très lié à la personnalité de nos recruteurs aussi. Au final, tu as vraiment qui s'imbriquent et vraiment, rien n'est laissé au hasard, finalement. Nos process de recrutement pour recruter nos recruteurs, ils sont aussi exigeants, finalement, voire plus, parce qu'on veut être sûr que... À notre taille de groupe, on ne peut pas se permettre, nous, maintenant, de pouvoir nous assurer que tous les collaborateurs qui sont signés cochent toutes les cases. Donc, il faut qu'on soit sûr que nos recruteurs aient le bon niveau de responsabilisation et les mêmes critères de sélection. Et donc, tout ça est aussi clé. Et on passe énormément de temps à former. On a une académie interne qui est dédiée que pour les fonctions de recrutement et business pour être sûr que tout se fait de la même façon.

  • Speaker #1

    Et les types de profils que vous recrutez, c'est quoi ? C'est plutôt des jeunes qui ont la tête bien faite, qui sortent d'école ?

  • Speaker #0

    Alors on a une pyramide des âges qui est assez équilibrée. On est vraiment sur des profils ingénieurs, pharmaciens, docteurs. Et la pyramide des âges, on va avoir autant des profils qui peuvent être effectivement juniors et qu'on va pouvoir lancer finalement dans leur carrière, que des profils qui sont très experts. Dans ma direction technique par exemple, j'ai principalement des profils experts. On a pas mal de personnes qui ont vécu une expérience industrielle et qui ont envie de faire profiter aussi, de partager, accessoirement de pouvoir voir aussi d'autres choses. Quand ils ont été souvent dans une carrière dans une seule ou deux industries, ils ont envie de voir un petit peu d'autres environnements. Donc là où il y a peut-être un peu moins de ressources, c'est cet âge où tu peux construire un peu ta famille, parce que c'est un métier qui peut faire un peu peur aussi sur ce déséquilibre avant de... Là, je fais ce projet et demain, j'accompagnerai un client sur le retour.

  • Speaker #1

    C'est le cycle que tu nous parles un peu du quotidien, c'est des cycles de cours de quelques mois ?

  • Speaker #0

    C'est très variable. On peut avoir des projets qui peuvent être assez longs pour accompagner un client dans ses projets d'industrialisation.

  • Speaker #1

    Mais on ne choisit pas, donc on ne sait pas sur quoi on se sent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est le job des business managers qui sont là pour assurer la bonne succession de mission par rapport à l'envie du collaborateur aussi. Mais ça peut donner un petit peu ce sentiment de déséquilibre en finalement ce métier. Mais en tout cas, pour répondre à ta question, la pyramide des âges est vraiment équilibrée et on trouve avec la même réactivité les niveaux d'expérience.

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas si tu peux... Il y a une partie qui m'intéressait de regarder, en fait, ta vision sur le monde de la pharma en étant justement partenaire externe. Je sais pas, du coup on peut commencer par le recrutement. Qu'est-ce que tu vois ? Qu'est-ce que tu observes ? En gros, qu'est-ce qui te fait envie ? Qu'est-ce qui te fait pas envie dans les gens que tu vois ?

  • Speaker #0

    Dans les candidats que je rencontre ?

  • Speaker #1

    Non pas les candidats, les gens que tu vois chez tes clients peut-être.

  • Speaker #0

    Chez mes clients ? Ouais,

  • Speaker #1

    parce que c'est vraiment là, je te demande, c'est pas l'exercice facile, mais de dire ok, moi je viens d'un autre monde, on peut le dire, t'es entrepreneur, t'es dans le domaine de la prestation et tu vois tes clients et tu dis ok, il y a un niveau de qualité admettons, mais il y a des choses qui me font envie, des choses qui... que je veux pas que mes gens soient comme ça c'est je veux pas une réponse polie mais pas facile la question non elle est pas facile mais justement c'est enfin c'est pour ça que je voulais cet échange aussi c'est que je trouve intéressant d'avoir un regard neuf sur l'industrie ouais tout à fait et critique un peu si possible parce que ça sert à rien de dire tout va bien tout est beau en

  • Speaker #0

    fait je pense que ça fait plaisir mais c'est pas grave je pense que ce qu'on arrive vraiment à transmettre c'est que ce métier du conseil C'est un métier différent que d'être industriel. Premièrement parce que notre job, c'est un job de service. Donc il faut avoir une humilité quand même extrême de se dire que... Certes, le client fait appel à moi pour pouvoir apporter mon expertise, ma vision sur telle ou telle thématique, malgré tout, c'est lui qui est décisionnaire, et donc il faut que je sache, moi, donner mon avis, mais le client prendra sa décision et je dois accepter le cas échéant. Donc tu as vraiment déjà dans le savoir-être aussi du consultant quelque chose qui est vraiment dans ce positionnement.

  • Speaker #1

    Ouvrir la réflexion, mais ne pas s'imposer.

  • Speaker #0

    Exactement, et ne pas mal le vivre, parce que parfois tu as certains points de leadership. On sait que certains profils, et moi je le dis avec beaucoup de transparence, quand je rencontre certaines personnes où je sens ce point de frustration potentiel, je leur dis juste pour qu'on soit bien alignés, le métier de consultant c'est aussi ça, et si on y va ensemble, il faut que vous soyez prêts.

  • Speaker #1

    C'est l'autre point que je choisis,

  • Speaker #0

    oui. Exactement. Donc il y a déjà un peu cette notion-là, et après je pense qu'il y a une vraie notion de vitesse aussi dans notre métier de conseil. Alors moi je n'ai jamais travaillé en industrie, on se le disait, je suis un peu reproduite du conseil. Mais d'extérieur, j'ai parfois l'impression que les décisions en industrie peuvent être un petit peu plus longues à prendre. Et c'est vrai que c'est un peu le plaisir qu'on a aussi dans ce métier du conseil. Nous, on vient nous missionner sur un temps qui parfois est limité, mais en tout cas, dans ce temps, on peut délivrer vite, on peut apporter quelque chose. Et donc, tu as vraiment cette dynamique qui est très forte dans notre métier. Et voilà, sans dire que c'est moins bien...

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je veux dire, c'est vraiment... De toute façon, c'est deux métiers différents, c'est deux philosophies un peu différentes. Mais c'est... Je veux dire, vous êtes là aussi pour nourrir le secteur, voire pour construire les talents de demain. Donc c'est aussi une responsabilité de construire des choses. On se dit, en fait, ça me ferait plaisir que ça aille dans cette direction.

  • Speaker #0

    Déjà, en tout cas, moi, ce dont je suis fière, et c'est vrai qu'on ne le voit pas forcément dans l'industrie et en même temps, c'est normal, c'est qu'on a, je pense, vraiment cette capacité à donner accès à des missions, à des collaborateurs auxquels ils n'auraient jamais eu accès en industrie. Parce que, par manque de temps peut-être, parce que le quotidien industriel est encore une fois différent de ce temps qu'on peut gérer nous sur la formation. On a ce luxe de pouvoir se dire, ok, cette personnalité, elle a la tête bien faite, elle a le bon niveau de diplôme. Alors certes, elle n'a absolument pas fait ce qu'elle va devoir faire demain. Par contre, je me fais confiance sur le fait qu'avec la bonne équipe de réalisation chez nous, elle saura le délivrer. Donc je pense que cette capacité à laisser la chance aux collaborateurs qui ont des profits parfois, qui n'ont pas de risque, qui ne rentrent pas dans des classes, cette notion de risque, c'est quelque chose qu'on... qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, je peux demander, est-ce que c'est des choses que, je ne sais pas, les industriels vous demandent, genre, aidez-nous à prendre plus de risques, ou c'est des questions qu'on vous pose ? Pas toujours comme ça, mais...

  • Speaker #0

    C'est des questions qu'ils nous posent sur parfois la façon de piloter des projets, mais en tout cas, ils ne nous le posent pas sur les ressources. C'est vrai qu'il y a quand même cette façon de collaborer ensemble, où, ok, le côté gestion de nos compétences, capacité à recruter les bonnes personnes, à mobiliser la bonne équipe de réalisation par rapport aux besoins. Ils nous font confiance, c'est notre job. Et par contre, oui, c'est vrai qu'ils peuvent nous challenger en nous disant, sur la façon de gérer ce projet, peut-être qu'on ne l'a pas pris avec, effectivement, la bonne manière qui nous permet de le délivrer à la bonne vitesse. Et donc, quelle approche conseil vous pouvez nous apporter sur ça ?

  • Speaker #1

    D'accord. C'est intéressant, parce que c'est un peu des gros points noirs aussi qu'on... dont on est conscient dans l'industrie, des histoires de process, des lourdeurs, toutes les notions de prise de risque qui existent. Bien sûr, ça dépend des groupes,

  • Speaker #0

    ça dépend des cultures,

  • Speaker #1

    ça dépend de plein de choses. Mais disons que ça donne espoir de se dire qu'on peut trouver des solutions et qu'il y a des manières d'en sortir si on cherche des portes de sortie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu m'as dit qu'un objectif, une ambition des forces, c'est de devenir un leader dans ce domaine. C'est quoi la vision derrière tout ça ? Est-ce qu'il y a des métiers ? Est-ce qu'il y a des piliers derrière tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un pilier qui est déjà le pilier du positionnement géographique. Comme nos métiers sont plutôt, comme je te le disais, sur l'aval du cycle de vie produit et donc très proche aussi de la production, on a besoin d'être un acteur qui est très local. Donc, on est très proche de nos clients, très proche des sites industriels pour faire en sorte de pouvoir mobiliser rapidement les équipes en fonction des projets des clients. Et en même temps, aujourd'hui... La tendance, elle est aussi à gérer des projets d'une façon un petit peu plus globale. Et du coup, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très local et en même temps qui devient global. Donc le premier pied, c'est vraiment cette notion d'internationalisation. Et je te le disais, on a une stratégie de croissance organique qu'on a doublée avec des acquisitions. Il y a une volonté d'accélérer aussi nos acquisitions sur les prochaines années pour pouvoir vraiment mailler le territoire. Et assurer cette sérénité aux clients qui veulent nous confier le pilotage des projets sur plusieurs de leurs sites. Il y a eu un cas récemment où un client nous a sollicité et donc on a géré une activité sur un de ses sites. Et finalement, il a souhaité qu'on le déploie sur 18 sites derrière. Donc, il faut qu'on soit capable d'être cet acteur très globalisé. Il y a une notion pour moi très forte aussi dans l'ambition sur les prochaines années de naming. Parce que Effort, ça a été créé en 2013 et c'est un nom qui ne parle pas. fortement encore. Donc, il y a un énorme travail sur ça. Et d'ailleurs, j'ai une anecdote sur ce volet. On est membre de France Biotech. Et du coup, quand on a présenté effort à Olivier Chabanon, le directeur général, il disait Mais comment ça se fait que je ne vous connais pas à cette taille de groupe, avec votre empreinte, avec ce que vous délivrez comme activité ? Donc, ça, c'est un enjeu super fort. On veut vraiment ancrer l'image d'expertise des pourrosses. Alors, il y a un énorme travail déjà de structuration en interne. On a créé des fonctions qui n'existaient pas chez nous parce que nous, on se concentrait sur le fait de bien recruter, de bien délivrer. Donc, on a structuré cette direction technique super vite. On a bien structuré le business, bien structuré le recrutement. Et donc, on a structuré des fonctions qui sont plus autour de la communication, autour de l'événementiel, du média. On a une fonction plutôt sur la communication scientifique aussi pour pouvoir... Être invitée à des tableaux ronds, à des comités normatifs, ça vient très vite. Mais ça, je le vis au quotidien, vraiment, de cette surprise, quand je dis, du coup, on est 2500, redites-moi votre nom, effort ! Et ouais, non, ça, c'est un vrai challenge.

  • Speaker #1

    Du coup, vous êtes quand même beaucoup basée en France, donc on devrait quand même en avoir entendu parler. Et l'international, c'est quoi les hotspots que vous sentez ? que les clients ont besoin de vous ou qu'il va se passer des trucs ?

  • Speaker #0

    En Europe, on a eu une ambition d'accélérer très fortement dans les Nordiques, en Allemagne, en Irlande et probablement Italie, parce que c'est un environnement qui est très industriel aussi par rapport à nos métiers. Les États-Unis et le Canada seront une cible privilégiée pour nous et c'est naturellement là qu'on va accélérer sur les prochaines années. Et puis il y aura certainement un hub Moyen-Orient, Asie. qui viendra parce qu'il y a aussi un potentiel assez fort par rapport aux tendances marchées là-bas.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quoi ? C'est des sites de prod, du coup ? C'est des directions régionales ?

  • Speaker #0

    C'est honnêtement tout. De tout. Et c'est vrai qu'en fonction de là où on a notre agence, on ne vend pas forcément exactement les mêmes métiers, mais c'est vrai que comme on couvre l'ensemble du cycle de vie produit... Quand tu es plus proche des sièges, naturellement, tu vas avoir des métiers plus autour du réglementaire ou autour de la vigilance. Et quand tu es plus prod, tu vas plutôt vendre tes projets autour de la qualité, des activités de validation, de l'amélioration continue, de la production, de l'ingénierie, toutes ces thématiques. Donc, on est adaptable par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Vous recrutez les deux en local et vous faites bouger des gens ?

  • Speaker #0

    On a une volonté d'avoir une mobilité qui est restreinte. On recrute les gens pour qu'ils restent dans leur zone, sauf demande de leur part. C'est aussi un levier d'attractivité naturelle, plus que de demander une mobilité nationale ou internationale.

  • Speaker #1

    Ok. J'aimerais que tu termines un peu sur... C'est quoi pour toi les grandes tendances que tu vois sur les cinq ans à venir ? Je ne sais pas, les tendances des métiers que tu vois ? Tu dis, nous, en tout cas, on est... On est chaud là-dessus ?

  • Speaker #0

    On est prêts ! Non, c'est sûr que notre secteur se transforme. Notre secteur va très vite et c'est ce qui est génial aussi dans ce secteur parce que nous, on voit vraiment cette responsabilité qu'on a aussi de permettre à nos clients d'aller vite dans le cadre de ces enjeux, qu'il s'agisse des enjeux d'innovation, d'accélérer la mise sur le marché. Ça peut être toutes les notions de digitalisation, d'intelligence artificielle. On parle beaucoup aussi de la responsabilité sociale et environnementale. Donc, il y a vraiment tous ces enjeux. Et du coup, nous, on se structure pour savoir répondre à tout ça. On est vraiment... Je prends l'exemple de l'intelligence artificielle. On a créé un laboratoire d'intelligence artificielle en interne pour être vraiment sur la réflexion de use case qui permettent de gagner de la productivité à nos clients demain. Donc ça, ça fait partie des choses sur lesquelles on... On réfléchit au quotidien et on est plutôt en avant-garde, je pense, sur ces métiers. La notion de valorisation des données de santé, je sais que ça fait partie aussi de la thématique de ton podcast, cette notion de durabilité. Il y a la directive CSRD qui va rentrer en application en 2025. Et je lisais une étude récemment qui disait qu'il y avait 79% des industries de la santé qui ne se disaient pas prêtes sur le fait de savoir... collecter correctement la donnée pour faire ces reporting extra financiers. Et nous, on a justement cette brique autour de la valorisation des données. Donc on est capable, en connaissant parfaitement les problématiques de nos industries, parce qu'ils ont aussi toutes ces contraintes réglementaires qualité et il faut qu'on soit capable de leur apporter de façon pragmatique les moyens de collecter, de gérer, d'analyser ces données et puis de ne pas le voir comme une contrainte. mais plutôt comme quelque chose de challengeant pour lancer d'autres projets qui permettraient des écoles.

  • Speaker #1

    Et comment vous montez en compétence là-dessus ? Vous inspirez d'autres secteurs ? Vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est des choses qui sont hyper nouvelles ?

  • Speaker #0

    C'est un vrai choix stratégique qu'on a fait. On est spécialiste de la santé, mais on a fait le choix de garder moins de 20 de notre chiffre d'affaires dans d'autres industries. Et du coup, le sens par rapport à ça, c'est de se dire que dans ces autres industries, il y a forcément... des intérêts technologiques, méthodologiques. Je pense à des thématiques autour de la performance industrielle, autour de la digitalisation. Et du coup, on prend ce qui se fait très bien dans ces autres industries pour pouvoir justement apporter un petit peu cette vue à nos clients. Je te parlais des exemples autour de la responsabilité durable, on va dire. Il y a une offre chez nous qui est autour de la décarbonation des process. Et c'est vrai que c'est souvent dans d'autres industries qu'on a pu déjà pouvoir lancer des projets. Et donc, on est capable aujourd'hui, nous, super vite, de pouvoir accompagner nos clients sur ces thématiques.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est apporter une longueur d'avance, c'est apporter déjà un peu des use cases qui ont été faits. Du coup, vous arrivez avec un truc un peu plus solide.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment cette approche conseil, en fait. C'est ça qu'on a envie de... Le métier peut être parfois vu comme un pourvoyeur de ressources. Et c'est vrai que dans nos activités de service, parfois nos clients font appel à nous sur des activités qui peuvent être un peu moins stratégiques ou pour des raisons d'organisation. Ils se disent, cette activité, je vais plutôt la sous-traiter que de la garder dans mon corps business. Mais finalement, aujourd'hui, on a plutôt une demande de nos clients pour qu'on les accompagne dans leur transformation, pour aller vite par rapport à ça et pour être performant.

  • Speaker #1

    Et tu sais pas, t'as des chiffres un peu partagés là-dessus, en gros, cette balance entre les gens, la part des demandes qui sont pour faire des choses un peu, je sais pas, incrémentales, ou celles qui sont pour le genre... Pour la routine,

  • Speaker #0

    on va dire. Je pense que ça, c'est... On l'a vu vraiment sur les dernières années en termes de transformation. Je pense qu'on devait avoir peut-être un 70-30 entre 70 routines, 30 sur les nouveautés, il y a de ça peut-être deux ans. Et aujourd'hui, on a plutôt basculé dans l'opposé. On voit que les clients attendent vraiment de nous une anticipation sur la façon de pouvoir déployer la mise en conformité à telle ou telle norme, ce genre de sujet. Et c'est aussi très vrai dans la façon de gérer les projets. Souvent, ils nous disent, mais est-ce que vous pourriez améliorer notre méthodologie de gestion de projet ? Tu n'as pas que ce côté expertise et sur le métier, c'est pur. mais plutôt sur la méthode O.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça veut dire plein de choses. Ça veut dire que du coup, c'est des choses aussi qui sont... C'est aussi l'humilité du côté labo de se dire Ah ok, en fait, on ne va pas forcément avoir ça chez nous. Comment on fait ? J'aimerais parler un peu des vases communicants des talents. Forcément, il y a des restructurations, des réorganisations qui se font dans l'industrie. C'est des talents qui arrivent sur le marché, qui peuvent faire peut-être un passage chez vous parce que finalement... Les budgets sont externalisés, on outsource. Est-ce que c'est des choses que vous observez de plus en plus ? Tu as des chiffres à partager là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas forcément de chiffres à partager, mais en tout cas, c'est vrai qu'on voit qu'il y a une dynamique forte. Et du coup, il y a encore quelques années, et ça existe toujours bien sûr, mais on voyait qu'il y avait plutôt des carrières très longues. en industrie et cette envie de pouvoir diffuser de la connaissance quand on arrivait à un niveau d'expérience un peu plus confirmé. Aujourd'hui, il y a plutôt le côté Ok, j'ai testé l'industrie, j'ai envie de tester la vie dans un autre environnement. Et du coup, je trouve que c'est hyper sain, hyper vertueux aussi pour l'industrie parce que le fait d'avoir à un moment donné ce passage chez nous, encore une fois, tu as ce mindset qui est un peu différent dans... dans la vitesse d'exécution que tu peux avoir, dans, je pense, vraiment ce sens du service, en fait. C'est quelque chose qui est assez clé, je pense, dans les décideurs de demain qu'il peut y avoir pour bâtir les meilleures solutions pour les patients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Les idées qui viennent en tête, c'est, en gros, prendre des bonnes décisions dans des labos pour remplir des pipes, quoi. Oui. On rigole, mais... Mais, du coup... coup voilà c'est aussi capable de bousculer un peu de deux d'amener à penser différemment challenger pour pour que les manières de développer un produit ouais

  • Speaker #0

    c'est ça plus en plus c'est ça ouais et je pense que tu as un mindset aussi d'équipe qui qui est fort et qui se créent. Je pense que c'est vraiment ce qui est attendu aussi par les industries, d'avoir des collaborateurs qui sont hyper adaptables, hyper agiles, qui s'intègrent vite, qui font bouger les équipes, qui font travailler les gens ensemble. Et ça, c'est vraiment notre génétique aussi. Tu as vraiment cette capacité à t'intégrer au day one dans l'équipe et à faire en sorte que tu apportes ta pierre. Donc, on crée un petit peu ça aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais je trouve ça passionnant et hyper intéressant parce que je pense que c'est des bouleversements aussi dans le monde de l'industrie qui était un peu plus peut-être figé ou stable. Et les carrières changent, peut-être les envies des gens changent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'est... Ouais, au-delà d'un air frais, c'est, je pense, des ressorts de croissance, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Des ressorts d'énergie, ouais.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Écoute, j'aimerais qu'on parle un petit peu de toi maintenant. On en a déjà parlé un petit peu, tu m'as raconté tes petites anecdotes quand tu avais 11 ans. Mais peut-être tu peux me dire à quoi tu es attachée chez les gens, les valeurs qui te plaisent ?

  • Speaker #0

    Alors il y a sans aucun doute une valeur travail qui est importante pour moi parce que, encore une fois, on est responsable de servir de la meilleure des façons nos clients. Donc je veux que les personnes qui travaillent avec moi au quotidien... se disent, là, OK, j'ai tout fait pour pouvoir servir de la meilleure des façons, il me manque une brique pour le faire encore mieux, je vais chercher l'info, parce que l'info, elle existe. Avec tout ce qu'on a structuré chez nous en interne, en termes d'équipe d'experts, en termes de formation ou autre, l'info, elle existe quelque part pour être sûre d'être au très bon niveau attendu par les clients. Donc je veux qu'il y ait vraiment cette volonté de se dire, je vais travailler et je vais me responsabiliser pour savoir le faire. Ça, c'est un truc qui est clé chez moi. Et après, il y a une notion de bienveillance qui est hyper importante. Parfois, j'ai ces retours avec cette croissance assez hors norme qu'on a pu avoir le 3-2500 en une dizaine d'années. On a la crainte qu'il n'y ait pas la bienveillance chez nous. Et je trouve que c'est hyper dommage d'opposer performance et bienveillance. En fait, c'est justement parce qu'on a cette bienveillance d'amener les gens. à se dépasser, à grandir, à trouver les bons éléments pour aller plus loin, qu'on est performant aussi au quotidien. Mais ça, je pense que c'est un élément qui est hyper important pour moi.

  • Speaker #1

    Et je fais une petite digression, mais... Ok, c'est des clichés, mais en gros, les nouvelles générations et le travail, est-ce que c'est des choses que tu observes ? Est-ce que tu vois un changement de vision au travail, de l'engagement ? C'est des choses dont on parle en expliquant que les jeunes générations peuvent avoir une vision différente de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai observé à coup sûr un besoin de liberté, et je trouve que c'est à nous aussi. en tant qu'entreprise de trouver un moyen d'avoir certes ce cadre, mais dans lequel ils peuvent avoir cette liberté de s'exprimer et d'évoluer. Donc ça, oui, c'est sûr que je l'ai observé.

  • Speaker #1

    Je pose la question parce que c'est vraiment des questions qu'on me pose très souvent.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Et en vrai, tout le monde a un peu...

  • Speaker #0

    Des retours qui peuvent être différents.

  • Speaker #1

    Non, pas des retours, mais je pense qu'il y a beaucoup d'interrogations, de savoir comment on répond à ça.

  • Speaker #0

    ok liberté je pense que de créer cet espace de liberté maintenant l'exigence exactement et en fait je pense que il y a bien sûr des chemins de carrière qui existent chez nous, il y a des parcours qui sont assez dessinés pour que tout le monde puisse se repérer mais finalement comme il y a cette génétique qui est hyper entrepreneuriale on est à la fois un groupe d'une taille significative et une start-up dans la génétique et donc les gens sentent qu'ils peuvent aussi créer leur carrière proposer des choses... plein d'exemples de postes qu'on a créés par rapport à une demande de quelqu'un qui nous dit moi j'aimerais bien faire ça, etc. Donc je pense que la jeune génération peut retrouver quelque chose par rapport à ça. Le deuxième point que j'observe, c'est aussi ce besoin d'équilibre pro-perso. Il y a vraiment besoin de leur donner cette sérénité et de la même façon, c'est notre job de pouvoir leur expliquer que là, tel projet impose certainement un effort qui peut être un peu différent, sans mauvais jeu de mots, à un moment donné, mais que derrière nous, on fasse en sorte qu'il s'y retrouve et qu'il n'y ait pas d'impact.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu te soucies en fait de ce que toi, tu attends comme non-séparation de ce que tu as envie d'offrir aux autres. Oui,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est un travail que j'ai fait moi en tant que manager, parce que comme j'ai démarré super jeune, j'avais 26 ans, Je pouvais attendre des personnes la façon de travailler qui était la mienne, alors que alors que au final c'est ok de travailler différemment et c'est à moi d'organiser correctement la façon dont on bosse ensemble pour qu'on soit tous satisfaits de la collaboration finalement. Mais ouais j'ai beaucoup changé sur ça. Oui c'est vrai, c'est la même question aussi toi en termes de posture,

  • Speaker #1

    comment tu fais déjà en dix ans quoi ?

  • Speaker #0

    Je dirais que ça s'est fait assez naturellement, parce que finalement, chaque personne qui arrive dans le groupe identifie la structure organisationnelle, mais m'identifie moi aussi en tant que personne dans une simplicité, dans la relation aussi. Et du coup, je pense que dans le quotidien, mon rôle de... de directrice, quand il y a des décisions à prendre, quand je peux parfois retoquer certaines choses, c'est tout de suite pris assez naturellement, malgré effectivement le fait que je puisse être jeune aussi potentiellement, mais de façon générale, le groupe est assez jeune. Aussi, on a vraiment cette empreinte, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est une question politique qu'on va te poser. Est-ce que le fait qu'une fois tu sois une femme jeune, est-ce que parfois on t'a pris à la légère ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en préambule, c'est vrai que c'est une question où on se dit un jour ça serait bien qu'il n'y ait plus cette question de femme, jeune, est-ce que ça impacte, etc. Mais là, elle y est encore positivement et elle y est encore et bien sûr c'est normal. Déjà en interne, jamais. Parce que c'est vrai que j'ai la chance d'être dans cette... dans cette entreprise où c'est absolument pas un sujet et c'est vraiment tes compétences qui font ton accélération de carrière et qui font la place que tu vas avoir dans le groupe donc en fait tu as toute la légitimité et pour moi effectivement ça s'est fait assez naturellement mais c'est aussi très vrai pour les personnes qui nous rejoignent aujourd'hui qui peuvent être des directrices de business unit qui peuvent être assez jeunes mais c'est vraiment pas un sujet chez nous Et en externe, étonnamment, tu vois, c'est plutôt venu des femmes. Ou euh... Ou quand on avait peut-être des fonctions de direction assez similaires, il y a peut-être eu comme un esprit un peu de... Je ne sais pas si c'est compétition le bon mot, mais je voyais qu'il y avait une attitude un peu plus dure avec moi qu'avec un de mes collègues masculins. Et peut-être que je me serais attendue à un peu plus de sororité sur ce volet. Mais étonnamment, c'est plus venu des femmes sur ce sujet.

  • Speaker #1

    C'est un constat, ouais. Et du coup, t'as appris à gérer ça ? Comment t'es déstabilisée au début ?

  • Speaker #0

    Et du coup, alors oui, autant je pouvais être un peu déstabilisée au début. Après, encore une fois, je le fais avec beaucoup d'humilité. C'est mon job, en fait, de savoir m'adapter à ce que mon client attend de moi. Donc s'il attend que je me positionne un peu en dessous de lui, il s'en fait avec plaisir. Et du coup, ouais, je pense que c'est surtout un peu de... Un peu d'agilité et d'intelligence situationnelle qu'il faut avoir sur ça.

  • Speaker #1

    Enfin, beaucoup,

  • Speaker #0

    ouais. C'est devenu un peu inconscient à force, mais... J'imagine,

  • Speaker #1

    mais je pense que c'est un vrai combat. Ouais,

  • Speaker #0

    alors je le vis pas comme un combat, parce qu'honnêtement...

  • Speaker #1

    En tout cas, un modèle, je pense. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de retours de fans qui sont contents d'entendre des épisodes de femmes. Donc je pense que c'est aussi important d'avoir... Une lecture entre les lignes.

  • Speaker #0

    En tout cas, pour moi, je pense qu'il faut surtout être confiant sur ce que tu vas apporter et la proposition de valeur que tu peux avoir vis-à-vis de l'interlocuteur avec qui tu es. Donc, je pense que si tu es serein sur ça,

  • Speaker #1

    tu es à l'aise. Merci. Du coup, tu as moins de 40 ans, tu as eu aussi des défis personnels à gérer. Est-ce que tu as des enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 3 ans et demi.

  • Speaker #1

    Donc là encore plus,

  • Speaker #0

    on est dedans. Ouais.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ? Tu veux en parler déjà ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec plaisir, avec plaisir. Je suis très à l'aise par rapport à ça. De toute façon, je te le disais, j'avais ce besoin de pouvoir un peu mixer le pro et le perso dans ma vie. Donc, je suis très à l'aise sur ça. Je pense que ce qui est clé, et c'est ce que je fais au quotidien, alors je ne fais pas tout bien, c'est sûr, mais en tout cas, ce que je fais au quotidien, c'est cette capacité à avoir du temps de qualité avec lui et donc à switcher super vite. Je te prends l'exemple de... Du soir où je suis encore dans ma voiture, au téléphone, où il faut prendre une décision et on raccroche sur la décision qu'on vient de prendre, je suis garée, en une demi-seconde il faut que j'ai switché. Et il faut que je sois plus concentrée sur ce qu'on vient de discuter, mais que je sois concentrée sur lui et sur le fait de passer ces moments-là. Donc je pense que c'est vraiment ça qui est important, d'avoir cette capacité à... à aller vite dans ton... Ok, c'est terminé, je passe au perso et je reviens au pro dans pas longtemps. Mais en tout cas, il y a ça. J'ai la chance, effectivement, d'avoir ce côté entrepreneur où je n'ai pas mes horaires forcément qui peuvent être figés. Donc si j'ai un truc absolument à gérer avec mon fils à un moment de la journée, je peux aussi parfois ajuster ma journée par rapport à ça. Donc c'est sûr que c'est un luxe que j'ai pour me faciliter.

  • Speaker #1

    Et le côté... Je ne sais pas aussi, peut-être avoir des frustrations, te dire je ne passe pas le temps que je voudrais passer ou non.

  • Speaker #0

    Honnêtement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est plus libre.

  • Speaker #0

    Honnêtement, j'ai...

  • Speaker #1

    Ça peut dépendre des moments aussi.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut dépendre des moments. Et bien sûr que parfois, je ressens qu'il aurait besoin que je sois un peu plus là. Mais cette valeur travail, elle est tellement importante pour moi que c'est aussi le moyen pour moi de lui expliquer que c'est important de travailler, que je prends beaucoup de plaisir dans mon travail et que... Ça ne veut pas dire que je l'aime moins et du coup on a aussi tout le temps et les week-ends par contre c'est une règle. Alors s'il y a un truc à traiter, bien sûr je le traite, j'ai aucun souci par rapport à ça. Mais en tout cas les week-ends, c'est des week-ends où on est ensemble, vraiment, à 1000%. Et tant que c'est dans la communication, ça a commencé à le faire parce qu'il commençait vraiment à bien comprendre. Je ne te dis pas qu'à un an il comprenait parfaitement ce que je lui expliquais sur ça, mais il y a toujours eu ça. Il y a eu toujours aussi, j'ai un peu dupliqué ce que j'ai vécu, il y a eu ce partage du... Du pro et du perso, mon fils est venu aux after work aussi, parce que c'était plus facile pour moi sur la gestion de ma soirée. Ça s'est fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est aussi important de... Comment ? Là aussi, je pense apporter des vases communicants. Oui. Tu le disais en tout début, en intro, mais d'apporter aussi un peu d'apaisement, en fait, sur ça. De ne pas se dire qu'on est en mode combat entre deux vies.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai déjà entendu ça, c'était Nurse, la patronne de Sanofi France à l'époque, Audrey Duval, qui racontait ça aussi, le fait d'expliquer beaucoup, de parler, d'expliquer à ses enfants que mon métier, je l'aime et je... J'ai besoin d'y passer beaucoup de temps. Oui, tout à fait. Et que c'est une valeur à transmettre.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est une sorte d'héritage que tu as envie de donner là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, alors après...

  • Speaker #1

    Que tu as déjà reçu et que tu...

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Après, c'est sûr que je retranscris ce que moi j'ai vécu. Et je ne sais pas si cette valeur travail que j'ai profondément, elle m'est venue parce que j'ai vécu ça petite, parce que j'étais au bureau, parce que j'ai vu mes parents beaucoup travailler, ou si c'est... Si c'est quelque chose que j'ai plus ressenti par mes rencontres ou autre, mais en tout cas, c'est aussi pour moi indispensable qu'il l'ait, mon fils. Et du coup...

  • Speaker #1

    L'exemple. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et d'ailleurs, c'est très vrai dans notre quotidien au travail, cette notion d'exemplarité, elle est indispensable pour moi. Je suis encore sur le terrain tous les jours. J'ai vraiment besoin que mes collaborateurs sentent ça. Écoute, moi j'adore, j'ai adoré cette conversation. J'ai une dernière question pour toi. Ce serait quoi ton rêve le plus fou, personnel ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, je trouve que c'est déjà assez fou. Quand j'ouvre les yeux et je me dis, ok, on est 2500, j'ai déjà pour effort, je me dis que c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Il y a déjà beaucoup d'étoiles dans les yeux, les voilà ! Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment hyper fier de ce qu'on a créé, des parcours de carrière qu'on a pu créer pour nos consultants, des personnes avec qui je travaille au quotidien, avec qui on a créé ça, parce qu'on parle de cette aventure entrepreneuriale, ça n'existe pas sans toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour le faire, sans ma famille qui fait que ça match en fait et que l'équilibre il est ok. mais ouais non mon rêve le plus fou c'est juste que ça continue en vrai parce que c'est génial j'ai une dernière question que j'aurais pu même te poser avant est-ce que t'as eu peur d'un burn out ? non parce que je me connais vraiment et je sens quand il faut que je fasse une petite pause et je pense que c'est hyper important de s'écouter, de savoir dire, bah attends là il faut que je coupe un peu et c'est arrivé parfois de me dire ok là je sais qu'il faut que je prenne une semaine de vacances, j'avais pas prévu de la prendre là mais je vais faire une semaine parce que j'ai besoin de retrouver un peu plus de d'équilibre donc vraiment je suis pas du tout stressée de ça parce que je sais que je me je me gère très bien sur sur ce volet comme je peux me gérer sur sur la fatigue quand je sais que je suis Je suis trop fatiguée, je sais que ce soir-là, c'est OK, je ne me branche pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette conversation. Je suis ravie d'avoir une femme qui a moins de 40 ans, qui a déjà réalisé ses rêves de petite fille de 11 ans. C'est cool à voir, c'est beau à voir. De voir qu'il y a autant d'ambitions, d'être capable de poser des ambitions, de les tenir et de rester toujours au top du game, en restant assez humble. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi, c'était hyper intéressant de pouvoir partager ça et je suis ravie d'avoir pu diffuser quelques éléments aussi sur ce qu'on peut apporter en tant que société de service, en tant qu'approche conseil.

  • Speaker #0

    Et si les auditeurs de PharmaMinds ont envie d'en savoir plus sur le groupe Effort, où est-ce que tu voudrais les rediriger ?

  • Speaker #1

    Alors la page LinkedIn est assez... assez clés sur ça parce que t'as à la fois les aspects plus techniques, plus métiers et ce qu'on peut apporter que la vie d'entreprise et le quotidien, ouais tout à fait donc la page LinkedIn est vraiment pas mal et puis après moi-même à titre personnel je me tiens à leur écoute par LinkedIn, ça va très bien

  • Speaker #0

    Super, merci Merci à toi Bravo à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode et merci d'être toujours plus nombreux à écouter Faramind Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Et si vous voulez être tenu au courant des prochaines sorties, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • Shorts

    00:00

  • Bonjour Julie !

    02:01

  • Le groupe EFOR

    03:04

  • Les métiers phares

    05:00

  • 2013 : le début de l'aventure

    05:19

  • Une mission : servir le secteur avec une ambition unique

    14:28

  • Jour 1 : comment gagner la confiance des clients

    16:18

  • Une direction technique de 250 personnes

    17:30

  • Une machine de recrutement pour 25 000 personnes par an

    18:46

  • Sentir les évolutions du marché

    21:37

  • Sa vision du monde de la Pharma

    28:07

  • L'humilité et la vitesse du consultant

    30:02

  • Être présent en Europe, US/CAN, Asie/ME

    36:42

  • Les tendances 2030

    38:20

  • S'inspirer d'autres industries pour performer

    40:43

  • Des modèles de carrières qui évoluent

    44:03

  • La valeur travail au coeur des équipes

    46:59

  • Allier bienveillance et performance

    47:43

  • Construire son leadership féminin

    52:12

  • Ses astuces pour être à la fois leader et maman

    55:15

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