Speaker #0Si vous êtes du genre à dire régulièrement « Oh, je suis trop con, je suis vraiment trop nulle, oh, ça me saoule, de toute façon, j'ai pas envie, et puis j'y crois pas. » Si vous êtes ce genre de personne à répéter ces phrases-là, que ce soit à haute et intelligible voix ou à l'intérieur de vous, si c'est votre narratif intérieur, je vous invite vivement à écouter l'épisode précédent. L'épisode précédent, je vous ai raconté deux histoires incroyables qui se sont vraiment passées et qui ont eu des conséquences juste folles sur la puissance de notre parole, qu'elle soit exprimée oralement ou pas. Vous n'imaginez pas à quel point elle est puissante et surtout créatrice de ce que l'on va vivre. Bienvenue dans ce treizième, je crois, épisode de la série 100% solide, série spéciale, que j'ai décidé de lancer suite à des remarques récurrentes qui me sont faites depuis de longues années maintenant sur comment je fais pour avoir cette solidité intérieure, comment je fais pour avoir ce mental hyper résistant tous les jours. Sans jamais me plaindre, sans jamais en avoir marre, malgré la maladie des autres vers qui m'accompagnent depuis toujours, malgré mon handicap et mes différents problèmes de santé. J'ai décidé de lancer cette série, et une série de 100 épisodes, donc qui durera jusqu'au 9 décembre, pour vous partager dans des capsules très courtes de comment je fonctionne, de comment je philosophe, si on veut, ou plutôt concrètement sur le terrain. comment je vis de manière à ne jamais être impactée par le regard des autres, par ce que les autres peuvent penser de moi, parce qu'entre vous et moi, il n'y a aucune différence. Alors peut-être de taille, oui, parce que je suis plus petite par rapport à vous, très certainement. Mais au niveau mental, au niveau de l'esprit, on est pareil, vous et moi. Et il n'y a aucune raison que vous soyez plus fragile, il n'y a aucune raison qui pourrait faire que vous soyez... moins résistant. La conscience, l'esprit, ça se muscle. C'est comme un muscle. Faut aller à la salle, il faut régulièrement s'entraîner. C'est la même chose au niveau de la solité d'esprit. Et c'est ce que je vous partage dans cette capsule, dans cette capsule aujourd'hui, mais dans les 100 autres capsules qui vont suivre et qui vont constituer cette série 100% solide. Aujourd'hui, j'ai envie de vous partager le deuxième concept du livre dont je vous ai... parlé précédemment, les 4 accords Toltec, quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle. En théorie, c'est tout à fait bien pensé. Dans la pratique, c'est un peu différent. J'avoue qu'en pratique, sur le terrain, de se dire ne pas en faire une affaire personnelle quand, je sais pas, un de vos collègues vient vous faire un reproche sur un dossier qui a été traité, ne pas en faire une affaire personnelle quand on se fait klaxonner sur la route, ne pas en faire une affaire personnelle... Quand il y a, je sais pas, un désaccord avec votre conjoint qui vous accuse de ne pas avoir peut-être sorti les poubelles, je sais pas, ne pas en faire une affaire personnelle, c'est impensable, c'est illogique. Laissez-moi vous raconter ceci. Imaginez que vous rentrez dans une salle de cinéma et dans cette salle de cinéma, il n'y a qu'une seule personne, il n'y a qu'un seul spectateur qui est absorbé par le film qui est projeté. Sur l'écran de cinéma, vous vous asseyez à côté de la personne, vous regardez le film et vous constatez que vous connaissez tous les figurants sur l'écran. Vous reconnaissez vos parents, vous reconnaissez vos amis, vous reconnaissez vos collègues et vous reconnaissez votre conjoint. La personne qui regarde ce film, c'est vous-même. Et vous vous voyez, vous vous observez vous-même complètement hypnotisé par cette histoire qui se déroule sous vos yeux. Vous sortez de cette salle de cinéma, vous allez dans une autre salle et là, dans cette salle, vous reconnaissez votre conjoint assis seul dans cette grande salle de cinéma, à nouveau absorbé par le film qui est projeté. En regardant le film qui est projeté, vous reconnaissez vos amis en commun, vous reconnaissez vos parents et vous vous reconnaissez vous-même. Sauf que... C'est pas vraiment vous. Vous avez une forme différente, vous avez une voix différente. C'est vous, mais sans vraiment être vous. Mais par contre, c'est complètement différent. Les couleurs sont autres, les sons ne sont pas les mêmes comme s'il y avait un filtre et les couleurs sont parfois plus vivantes, plus brillantes, plus éclatantes. Vous sortez de ce film-là, votre conjoint qui regardait le cinéma vous a même pas remarqué tellement il était absorbé par l'histoire qu'il regardait. Vous allez dans une troisième salle de cinéma et là, dans la salle, c'est votre sœur qui regarde. son écran, qui regarde son histoire. Vous vous asseyez à côté, vous la voyez complètement absorbée également par le film et vous reconnaissez à peine l'histoire, mais vous savez que vous êtes dedans parce que vous vous apercevez. Et encore une chose étrange, vous ne ressemblez pas au figurant de l'histoire de votre conjoint et vous ressemblez encore moins à votre propre personnage. Tout ça, c'est pour vous dire en fait que chaque personne vit dans sa propre réalité. Chaque personne vit dans son propre film et son acteur principal. Comme vous l'êtes actuellement. Vous êtes l'acteur principal de votre propre film. Mais surtout, chaque personne autour de vous, que ce soit votre conjoint, que ce soit vos frères et soeurs, que ce soit vos parents, vos voisins, vos collègues, votre patron, chacun et chacune vit dans son propre film. Et il est l'acteur principal. Et vous en êtes un figurant ou une figurante. Rien de... plus. Quoi qu'il se passe, peu importe le reproche que l'on vous fait, ce n'est pas contre vous. C'est un reproche qui vient du film de quelqu'un d'autre, qui vient de la réalité de quelqu'un d'autre. Et je trouve que de se rendre compte que l'on vit tous dans notre propre réalité, que l'on vit tous dans nos propres rêves, dans nos propres constructions, ça aide énormément à prendre du recul et que quoi qu'il se passe, de ne pas... pas le prendre personnellement. Même, j'ai envie de dire, de ne plus le prendre personnellement vu que chacun vit dans un rêve. Vous n'êtes pas la cause des actes d'autrui. Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection dans leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre les opinions et les actes d'autrui, vous n'êtes plus la victime de souffrances inutiles. La prochaine fois que vous vous sentez heurté par une remarque, la prochaine fois que quelqu'un dit quelque chose à votre sujet, que ça vous blesse, que ça vous dérange, repensez à cette image de cette personne qui est en train de vivre son film, qui est dans cette salle de cinéma seule, absolument seule, et qui vit sa construction, et vous êtes simplement en personnage secondaire, vous êtes juste en figurant, rien de plus. Ça va vraiment vous aider à vous dissocier de ce qui vient de se passer, et à voir les choses avec beaucoup plus de recul et de légèreté, parce que chaque être humain est actuellement dans sa salle de cinéma en train de vivre son propre film, vous y compris. J'ai envie de rajouter que vous avez le choix d'augmenter la luminosité, d'ajouter de nouveaux figurants, de nouvelles figurantes, et de créer le film que vous voulez. Et la création de votre propre film, ça commence par ce que vous vous racontez, par ce que vous exprimez, par ce que vous dites. Que ça soit au niveau de votre expression orale ou au niveau de l'histoire que vous racontez à votre sujet. Alors, vous êtes toujours en gros nul ou vous êtes juste une personne incroyable, magnifique ?