Speaker #0Attention, cet épisode comporte des propos grossiers et quelques injures, à ne pas écouter en compagnie de jeunes oreilles. Dans cet épisode de la série 100% Solide, on va aller au cœur de la solidité d'esprit. Si vous êtes du genre à pas oser dire les 4 vérités aux personnes qui vous entourent parce que vous avez peur d'aller les blesser, cet épisode vous est dédicacé. Vous savez, il y a un propos qui revient souvent dans le développement personnel, dans cette quête illusoire d'être bien, où on cherche à atteindre un état... Perpétuel de bien-être, on cherche à être qui l'on est vraiment, c'est une phrase qui ressort très souvent. Et je me suis questionnée, mais on est qui quand on est vraiment nous-mêmes ? Et est-ce qu'il y a une finalité à ça ? Et donc, je me suis remémoré des scènes de ma vie où je me suis dit, mais si j'avais été à ce moment-là 100% moi-même, ça aurait donné quoi ? Histoire de rire un peu. j'ai décidé de vous partager deux scènes où ça aurait donné quelque chose d'assez chaotique. Jouissif, mais chaotique. La première, c'est le moment où j'ai réalisé l'énorme bourde que j'avais faite en me mettant en couple avec un dépendant affectif qui souffrait de blessures d'abandon. Avec des traits légèrement pervers narcissiques. Non pas le genre de type à rayonner en public, ultra beau gosse et à porter en masse de tortionnaires en privé. Non, non, non. Le genre de pauvre type de base que j'ai voulu, je sais pas, remodeler, d'autres diront peut-être que j'ai voulu sauver, peu importe. Je me suis rendu compte très vite, je dirais les premiers jours, même la première fois que j'ai rencontré de mon erreur. Et je l'avais choisi parce qu'il fallait bien que je me mette en couple comme tout le monde, arrivé à la fin de la vingtaine. Grossière erreur, nul besoin de vous dire qu'il y avait un décalage qui avait été d'ailleurs pointé du doigt par mes amis de l'époque. Merci les copines. Bon, je l'avais vu, mais merci quand même les copines de votre honnêteté. Si à l'époque, j'avais été vraiment moi-même, je lui aurais dit à peu près ceci. Accrochez-vous. Écoute, tu m'emmerdes. Tu comprends jamais rien. T'as pas de boulot et même pas de diplôme. Tu travailles au black, tu baises... peut-être bien, mais putain sans ça, tu vaux rien de rien, en plus franchement, mais tu me plais tellement pas physiquement, t'es dégueulasse et puis tu pues, mais c'est immonde, et le pire, le pire du pire t'as aucune ambition jamais de la vie, je voudrais d'un type comme toi, tu vaux rien de ta vie, t'es en putain de boulet mec, juste casse-toi, mais casse-toi mais loin ... Je ne veux plus jamais t'en voir. Vous en convenez que ça n'est pas très sympa. Mais putain, ça m'aurait fait un bien fou. Cette relation m'a apprise à écouter les red flags et surtout ne pas me mettre en couple par désespoir. Voilà les leçons que j'ai tirées de cette relation. Et puis, il y a cet autre moment, C'est tout. Autre scène, cette fois-ci au travail, où, à force de constater, depuis plusieurs années, le comportement récurrent d'hypocrisie d'une collègue, j'en avais ma claque. Mais, pour le bien commun et le bon fonctionnement du service, j'ai fermé ma gueule. Autrement, autrement, ça aurait donné ça. Tu commences vraiment à me casser les couilles avec ton attitude hypocrite de merde là. Tu crois qu'on sait pas que dès qu'on a le dos tourné, tu critiques la terre entière ? Alors quoi ? Va leur dire enfin ce que tu penses des autres, des chefs, des autres collègues et de l'apprenti. Et de moi, hein ! Parce que je sais très bien que tu me dégueules dessus aussi. Faut arrêter de prendre les autres pour des cons. Tu critiques tout le monde et sous couvert d'humour en plus. Mais quel lâcheté, mais quel lâcheté. Tu devrais prendre les mesures, vraiment, je te dis ça honnêtement, pour aller consulter. Parce que bordel, à passer 50 balais, t'es juste responsable du mal que tu fais aux autres. Sans parler du mal que tu fais à ta famille en prime, en prime, ça te rendrait plus jolie d'être profondément gentille. Bon, bien entendu ça ne s'est pas passé ainsi, ça ne s'est pas passé du tout même, sauf dans mon imaginaire. Ça m'a fait du bien mais ça n'a pas changé la réalité professionnelle. Alors, selon vous, est-il bon d'être vraiment nous-mêmes ? Bon, là j'ai pris des cas extrêmes, peut-être pas extrêmes mais... Ce qu'il y a en commun avec ces deux exemples Peut-être que vous l'avez remarqué, il y a un point commun, un point qui ressort. C'est qu'il s'agit de conflits non exprimés. Les conflits, ça fait peur quand on se sent fragile à l'intérieur. C'est pour ça qu'on n'ose pas dire ce que l'on pense. On a peur de blesser l'autre, de ne pas savoir gérer une éventuelle colère ou d'autres débordements émotionnels. On a peur de ne pas savoir argumenter, contre-argumenter. Mais la gestion des conflits, ça s'apprend. Les exemples que je vous ai partagés s'agissaient de conflits, mais... Surtout, le deuxième point qui les font se rejoindre, c'est qu'ils ont été désamorcés bien trop tardivement. Je m'y suis intéressée bien trop tard. Ce qui explique cette grossièreté de ma part, je pense. Car oui, j'ai laissé faire, j'ai laissé pourrir même. Et ça, ça m'appartient. Pour en revenir à la question initiale, peut-on être vraiment soi-même en toutes circonstances ? Oui, mais il y a des conséquences. Évidentes. même. Et la deuxième question c'était, est-ce qu'il y a une finalité à être qui l'on est vraiment ? Est-ce qu'il y a un état où on est définitivement qui l'on est au fond ? Eh bien je pense pas. Parce que nous sommes des êtres en perpétuelle évolution. On évolue dans le temps, on évolue aussi dans nos comportements, dans nos réflexions, dans notre façon de penser, dans notre façon d'être, dans nos habitudes. Et pour ne pas finir comme cette collègue, Et bien, ce que j'ai à vous dire en conclusion de cet épisode, c'est de prendre soin de vous, vraiment. Et surtout de faire vos 20 minutes d'écriture thérapeutique chaque soir. J'en ai parlé dans un autre épisode de cette série. Si vous ne l'avez pas entendu, je vous invite à réécouter depuis le début cette série d'épisodes très courts dans lesquels je vous partage mes tips, mes trucs que je fais pour avoir cet esprit, cette autonomie et cette... ce... de muscler en fait cet état d'esprit solide et résistant en toutes circonstances. Vous allez trouver l'épisode en note de cette description d'épisode. Et je vous dis à demain pour un autre épisode. Ça fait beaucoup d'épisodes, mais oui, j'en ai 100 quand même à réaliser pour cette série 100% solide. Donc je vous dis à demain.