- Speaker #0
Allez, moteur, moteur ! Vite au départ, allez, allez ! Plan Clap, le podcast qui met en lumière les défis de la création cinématographique dans le micro d'une jeune comédienne.
- Speaker #1
Et je tombe même au cinéma !
- Speaker #0
Bienvenue dans le deuxième épisode de Plan Clap. Aujourd'hui, j'ai choisi de mettre en lumière celles et ceux qui accompagnent les réalisateurs et réalisatrices dans l'élaboration de la bande son de leurs films. Vous savez, cette musique qui accompagne les scènes, celle qui renforce la narration, celle qui prend place tel un personnage à part entière. Pour ce faire, j'ai invité Raphaël Hayash Angueneau. Il est superviseur musical chez Schmooze, une agence spécialisée dans la supervision musicale. et la production sonore de films, séries et publicités. Dans cet épisode, Raphaël nous explique notamment les étapes de supervision, la collaboration avec les équipes de films pour trouver la parfaite musique ou encore le travail des compositeurs et compositrices. Allez, moteur demandé, ça tourne à l'image, ça tourne au son et action ! C'est quoi être superviseur musical d'un film en une phrase ?
- Speaker #1
Superviseur musical, ce serait de s'occuper de la musique sur un long métrage, de A à Z.
- Speaker #0
Concrètement, les premières étapes, par exemple, quand tu vas bosser sur un film, est-ce que tu reçois le scénario ? Est-ce que tu reçois directement le montage du film ? Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Alors, généralement, on travaille sur scénario la plupart du temps. Des fois, on est appelé un peu après quand il y a des séquences où il manque de musique et un producteur, un monteur ou un réalisateur qu'on connaît a besoin d'un coup de main sur une séquence donnée. On va lui... On va l'aider, mais généralement on travaille sur scénario. Il va y avoir deux choses très importantes sur la musique de film. Il y a la musique additionnelle, donc la musique qu'on peut dire du commerce, la musique qu'on trouve dans les labels, dans les maisons de disques, la musique qu'on écoute au supermarché, à la radio, etc. Et de la musique de librairie, qui fait partie aussi de la musique additionnelle. C'est de la musique qui est un peu moins chère que de la musique dite du commerce. mais qui permet aussi d'appuyer certaines séquences dans les longs métrages et les séries donc il y a cette partie musicale et il y a une autre partie qui est liée à la composition originale donc à la bande originale du film l'OST, Original Soundtrack qui est en fait la musique qui est faite par un compositeur pour un long métrage ou une série le compositeur est appelé à peu près à la fin de... l'écriture du scénario, ou en tout cas le réalisateur peut penser à des compositeurs à la fin de son scénario et nous, en tant que superviseurs musicaux, on va essayer de lui proposer d'autres compositeurs potentiels, ou le mettre en contact avec le compositeur avec qui il voudrait travailler. Je parle du cas de figure général, il y a plein de spécificités, on pourrait en parler pendant des heures, mais principalement ça se passe comme ça. Ce passage-là est très important. Après, l'écriture du scénario.
- Speaker #0
Donc là, tu nous as parlé de la musique additionnelle et de la composition originale. Au moment du tournage, qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #1
Pendant le tournage, on intervient un peu moins. C'est-à-dire que le film se tourne, donc on est moins actifs, évidemment. C'est surtout le réalisateur qui bosse et toutes les équipes du film, évidemment. Et en fait, nous, on va intervenir si le réalisateur a un besoin musical spécifique sur une séquence donnée. Exemple, une scène de fête. Il voudrait mettre cette musique-là. Nous, on va essayer de clirer les droits. On va essayer de regarder chez qui c'est, dans quel label, chez quel éditeur. On va essayer de payer ou d'acheter les droits de cette musique pour que le réalisateur puisse l'utiliser sur sa séquence. Et en fait, c'est des besoins très spécifiques. Et nous, en tant que superviseur, on va mettre en lien le réalisateur avec un compositeur si lui a un compositeur en tête. Et s'il n'en a pas, on va lui proposer divers... piste en fonction de ses goûts musicaux. Et c'est à ce moment-là qu'on va essayer de faire travailler les compositeurs. Donc, ça va être une sorte de compétition, entre guillemets, où il va y avoir une séquence donnée et on va leur demander de travailler sur toute cette séquence, de l'imaginer en musique. Une fois que cette séquence est faite, le réalisateur prend sa décision et va travailler sur tout le film, en fait, avec le compositeur. Et nous, on fera le lien entre le compositeur et le réalisateur. On sera toujours les intermédiaires qui vont permettre une bonne liaison des éléments, donc des pistes musicales. Et nous, ce qui nous arrive, et c'est là où on a une plus-value avec Schmooze, c'est que nous, on peut monter les titres à l'image. Donc, ça nous permet de réceptionner les titres du compositeur. Une fois qu'on les a, on les cale via Pro Tools sur les séquences données. Une fois qu'on les a calées, on envoie les différentes séquences au réalisateur et il dit... Je préférerais comme ça, etc. Ou sinon, on fait une séance d'écoute au studio, là où on est, avec le réalisateur. Et on débat sur est-ce que ça, c'est bien ? Est-ce que la montée de corde à tel endroit est bonne ? Est-ce que la guitare qui est ici, on ne la baisserait pas ? Et c'est là où on échange. Et après, nous, on retranscrit avec le compositeur.
- Speaker #0
Est-ce qu'un réalisateur ou une réalisatrice vous a déjà laissé carte blanche justement sur la musique d'un film ?
- Speaker #1
Alors, jamais carte blanche, parce qu'évidemment, ça reste le réalisateur qui décide. Les monteurs ont une place très, très importante aussi au niveau de la musique. Ils ont une vision aussi, eux, de la musique. Et ils jouent un rôle très, très important dans ce lien entre nous, superviseurs, et le réalisateur. Et on n'a jamais eu carte blanche parce que déjà, ce n'est pas notre œuvre, c'est l'œuvre du réalisateur. On est là pour épauler ce réalisateur. Et évidemment, les producteurs et toutes les équipes autour, en tout cas qui sont liées au son et à la musique particulièrement, on essaye de trouver une connexion de travail.
- Speaker #0
Et est-ce que, par exemple, quand tu dois choisir une musique, tu as une bibliothèque musicale dans ton ordinateur, où tu mets, par exemple, pour une scène comique ou une scène sensuelle, une scène de fête, tu mets le mot-clé, genre fête. Le mot-clé, comédie. Le mot-clé, un peu, ça caricature un petit peu les styles musicaux, mais pour t'aider justement à te projeter, à pouvoir proposer un titre.
- Speaker #1
Alors, en fait, en tant que superviseur, déjà... Chacun travaille à sa manière. Moi, personnellement, il y a des titres qui reviennent, mais ça, c'est des titres que j'ai dans ma tête, plus ou moins. Mon ordinateur est évidemment un outil important, c'est-à-dire qu'il m'aide à... C'est un appui, évidemment, c'est un outil important, mais ça vient surtout de mes connaissances à moi. Et puis, chaque projet est différent. Donc, des scènes un peu jazzy, par exemple, ou j'en sais rien, une scène dans un hôtel. Je pars sur des très gros clichés pour que tout le monde puisse comprendre et voir un peu ce que c'est. Quand on est dans un hôtel, un lobby d'hôtel ou quoi, et qu'on demande une musique jazzy, on sait qu'on va retomber plus ou moins sur les mêmes titres. C'est possible. Et en même temps, peut-être que le réalisateur aura envie d'une période de jazz donnée ou complètement autre chose. Ça dépendra en fait. Chaque projet est différent. Ce qu'il faut, c'est avoir une grosse connaissance musicale. Le plus important, je crois que c'est ça. C'est s'intéresser surtout à la musique de manière générale, éviter de se brider ou en tout cas de se bloquer quand on parle de travail. Après, dans sa vie personnelle, on a le droit d'avoir des goûts musicaux différents. Mais quand on parle de supervision musicale, je crois qu'il faut absolument ne pas mettre des œillères sur des styles musicaux parce qu'on peut avoir des demandes tellement variées et tellement différentes en fonction des réalisateurs qu'il faut avoir plusieurs cordes à son arc, je pense.
- Speaker #0
Est-ce que tu as remarqué des scènes qui sont difficiles à mettre en musique, qui reviennent souvent dans des films dont tu t'occupes ?
- Speaker #1
Par exemple, sur des scènes de fête, où il y a des gens qui dansent, ça peut arriver qu'il y ait une musique qui a été mise à cet endroit-là, ou que dans une enceinte, il peut y avoir de la musique à ce moment-là, où il faut qu'on se cale au niveau du tempo sur la danse qu'il y a. Mais c'est surtout sur les génériques de fin et les... Et les génériques de début où des fois, il faut trouver le bon curseur, le bon mood en musique additionnelle. Et c'est des scènes qui sont très importantes dans un film.
- Speaker #0
Alors, à quel moment vous allez décider qu'une musique additionnelle, donc une musique qui est déjà existante, d'un artiste qu'on peut écouter à la radio, ne suffit pas et vous allez passer à une demande de composition originale. Donc, contacter un compositeur ou une compositrice.
- Speaker #1
Alors en fait, que ce soit la musique... additionnelle ou la musique faite par un compositeur, ces deux choses-là s'additionnent. C'est-à-dire qu'il y a un réalisateur, une fois que son montage a commencé, qu'il y a des premières images qui sortent, etc. Nous, en tant que superviseur, on va lui proposer plusieurs compositeurs pour la musique de son film. Des fois, il arrive que des films se retrouvent sans compositeur parce que le réalisateur ne veut que de la musique additionnelle. Donc, il décide de... payé pour, j'en sais rien, Prince, Donna Summer, The Cure, machin, etc. Et il n'y a presque que ça dans le film et il n'y a pas de musique originale. Quand un réalisateur veut de la musique originale, donc faite par un compositeur, nous, en tant que superviseur, on va lui proposer plusieurs pistes de compositeurs. Donc nous, on travaille surtout sur des films français, donc ça va être souvent des compositeurs français. Ça nous arrive de travailler avec des compositeurs internationaux. Donc si on reste sur... que des compositeurs français. On va proposer plusieurs personnes et des fois, on leur fait tester, enfin, on leur demande de composer quelque chose pour une séquence que le réalisateur aura choisie. Donc, on leur envoie la séquence, ils proposent quelque chose à l'image et une fois que cette proposition à l'image a été faite, le réalisateur décide d'avoir un compositeur sur son film.
- Speaker #0
Le compositeur peut faire de la musique et l'envoyer à la poubelle, en fait.
- Speaker #1
Oui, complètement. Ça arrive qu'on fasse appel à un compositeur. Au final, le réalisateur ne veut pas utiliser cette musique, mais préfère partir sur un autre compositeur. Et voilà, il a travaillé pour rien, mais il a quand même une demande et c'est toujours intéressant.
- Speaker #0
Est-ce que ça coûte plus cher de passer par une composition originale, donc un compositeur, une compositrice, ou bien d'acheter des titres qui existent déjà ?
- Speaker #1
Bonne question et en même temps, ça dépend l'importance que tu veux mettre dans la musique. La musique composée, tout dépendra aussi du compositeur. Ça peut être moins cher si c'est un compositeur ou une compositrice. C'est très important de parler des compositrices aussi. Tout dépend du compositeur et tout dépend de la musique additionnelle. Un titre de David Bowie va coûter plus cher qu'un titre d'un groupe indépendant anglais ou français. C'est comme ça.
- Speaker #0
Plan clap. Blanc-Clap, est-ce que tu sais combien un artiste peut toucher quand son titre est diffusé dans un film ? Genre une fourchette, un minimum. Est-ce que c'est le jackpot ?
- Speaker #1
Alors c'est pas le jackpot, parce que le cinéma n'a pas les mêmes budgets que la publicité par exemple. En publicité, un titre synchronisé en fonction du périmètre de droit peut être un jackpot, si on peut dire ça comme ça. C'est aussi, je pense, une question morale. Je pense qu'un artiste peut être très fier d'être sur un long métrage. En fait, ça dépend. Il n'y a pas de minimum. Le minimum, c'est gratuit. Il peut arriver qu'il y ait un artiste qui soit très proche du réalisateur, qui dit tiens, je te file le titre. Alors évidemment, il y a des droits musicaux qui rentrent en jeu. Là, c'est vraiment très, très technique et je ne m'épancherai pas là-dessus. Mais tu peux avoir des 200 balles qui passent parce que c'est un... C'est des droits musicaux, bref. Mais généralement, non, il n'y a pas de minimum et il n'y a pas de maximum.
- Speaker #0
Quelle est ta plus grande satisfaction dans ton métier ? Est-ce que tu as un film dont tu es vraiment fier ?
- Speaker #1
Alors, il y a plein de films dont je suis fier. Déjà, je suis assez fier de faire ce travail. C'est la première chose. Je suis très heureux de faire ça. Le premier film dont je serais fier, c'est l'Odyssée de Jérôme Salle avec Pierre Ninet. On a eu la chance d'avoir un César grâce à ça, du meilleur son. On en était très très fiers. Le film est sorti en 2016, donc c'est un des premiers projets sur lequel j'ai travaillé quand je suis arrivé chez Schmooze. Et moi je débutais dans la supervision musicale et il y a eu ce projet qui est arrivé. Tout de suite on a commencé à travailler avec Alexandre Desplat. Il a travaillé de son côté et nous on est très peu intervenus dessus. Mais on a eu le film entre les mains, on a vu le projet grandir, etc. Et puis à la finalité on a vu... Notre ingé son Sylvain, qui travaille chez Chmouz avec moi, qui est monté sur scène et qui a récupéré un César. Et mon boss Mathieu était hyper fier. Et nous, ses équipes, on était comme des dingues. Il y a eu des périodes différentes à chaque fois. Par exemple, on a travaillé au Wardshore sur Le Prince Oublié. Moi, au Wardshore, depuis que je suis petit, en tout cas depuis que j'ai vu Le Seigneur des Anneaux, j'étais là genre, la musique est incroyable. Et le fait de le voir, de le rencontrer, d'échanger avec lui, d'être dans ce studio là où on est ensemble, de l'avoir à côté de nous et de pouvoir parler avec ce monsieur, c'était assez dingue. Moi, je me souviens aussi vachement de L'Amour et les forêts, parce que c'est un sujet qui m'a beaucoup marqué. Le sujet du film en lui-même m'a vachement marqué. J'ai trouvé les acteurs très justes et la musique de Gabriel superbe.
- Speaker #0
Avec Virginie et Phil Poupot.
- Speaker #1
C'est très bien.
- Speaker #0
Un pervers narcissique.
- Speaker #1
Exactement. Le sujet était bien apporté, bien mis en image. Et j'ai trouvé ça très juste de la part des deux acteurs. Il y a eu un film documentaire avec Raoul Peck qui s'appelle Exterminate All The Roots. Qui est très, très, très d'actualité, si je puis dire. Parce que c'est une histoire de l'Amérique, mais vue d'une certaine manière. C'est-à-dire que Raoul Peck, il a une vision de la... de la vie et surtout de l'Amérique qui est très propre à lui-même et il a une vision très claire de l'Amérique noire, de l'histoire de l'Amérique. Et quand on a fait ce projet Exterminate All The Brutes, j'ai appris plein de choses sur ce projet en lien avec l'histoire et j'ai appris plein de choses sur la musique aussi parce qu'on est allé au Quai Branly pour faire des recherches de musique. On a fait des recherches de son sur les Indiens d'Amérique et c'est des pièces de musique très rares et qui sont... Assez folle d'avoir entre les oreilles, quoi. Si je peux dire ça comme ça, c'est un peu bizarre, mais bon, voilà.
- Speaker #0
Entre les oreilles.
- Speaker #1
Voilà, si je puis dire. Donc ouais, ce film, cette série de documentaires avec Raoul Peck. Et puis là, plus récemment, on a travaillé sur un projet avec Disney qui s'appelle Becoming Carl, sur une partie de la vie de Karl Lagerfeld. Pareil, au niveau des recherches musicales et de la supervision de la musique. On s'est éclaté avec Germain et Laura, c'était vraiment super, on a découvert plein de musiques, on a digué beaucoup de musiques, on a été vachement aidé par les labels, et je pense qu'il faut aussi mettre l'accent sur ça, c'est qu'il y a des labels et des maisons de disques aussi qui peuvent nous aider sur les projets, et qui nous aident évidemment, et il faut leur tirer notre chapeau parce qu'ils font en sorte que les projets ne coûtent pas forcément des milliers et des milliers d'euros. Et puis c'est surtout qu'on bosse ensemble, on essaye de finaliser un projet ensemble et c'est toujours super. Et sur Becoming Carl, on a eu beaucoup de synchros, donc là pour le coup il y avait de la musique originale qui a été faite par les Galperines. Musique additionnelle, beaucoup. Et en musique additionnelle, c'était vachement sympa parce que c'est sur la jeunesse de Karl, c'est une tranche au niveau de la musique qui est hyper intéressante. Travailler sur du ciné et des séries, c'est travailler avec un réalisateur, travailler avec un monteur et des producteurs, mais c'est un périmètre, c'est des petites équipes et on arrive à s'entendre. Et donc, c'est vachement bien. Moi, j'adore bosser sur les séries et le ciné parce que ça... C'est des projets qui sont longs, qui prennent plus de temps, mais au moins, on a aussi le temps de bien travailler, de bien chercher de la musique et de faire notre taf. Et on s'éclate là-dedans avec Germain et Laura. Donc Germain et Laura sont deux superviseurs avec qui je travaille chez Schmooze. Et Mathieu est mon patron. C'est lui principalement qui ramène les projets de longs-métrages et de séries. Donc c'est lui qui est en contact direct avec les réalisateurs, les monteurs, les producteurs, etc. C'est lui qui nous dit, ah bah tenez, on a un scénario sur tel projet, tel projet, machin, etc. Et on bosse tous les trois dessus. Chacun aussi, de temps en temps, on se dispatche un peu les scénarios ou les projets parce qu'il y a des affinités sur certains trucs et d'autres qui sont... ou quelqu'un d'autre prend le lead, etc. Mais on bosse souvent tous les trois et je suis hyper fier de bosser avec ces deux personnes principalement. Mathieu, évidemment, chapeau de... tout ça et centralise tout ça, mais les gens avec qui je cherche de la musique tous les jours, c'est Germain et Laura et ils comptent beaucoup aussi pour moi au niveau musical, c'est des gens qui ont, on a tous les trois des goûts musicaux différents on a des goûts de films différents et c'est peut-être ça aussi notre force, c'est qu'on est assez éclectique, on touche à tout type de musique et voilà quoi donc c'est ça qui est je pense une valeur ajoutée dans notre taf quoi Puis on est une équipe et je crois que sans une équipe, on ne peut pas arriver à grand-chose sur un long ou même une série. Donc je tenais à le dire, c'était très important.
- Speaker #0
On vous souhaite du coup plein de César pour la musique originale.
- Speaker #1
On croise les doigts. Là, pour le coup, on a un projet qui est au César, la 2025, qui est la plus précieuse des marchandises, qui est un film de Michel Azanavicius. On a aidé sur quelques petites séquences dans le film et ce serait super que Michel l'ait. J'espère que la musique originale de films et de séries continuera à vivre de belles heures. C'est hyper important qu'on continue de faire travailler des compositeurs et des compositrices parce qu'il y en a de plus en plus. Il faut vraiment le souligner. Je crois que les compositrices prennent de plus en plus de place et c'est très bien. Il en faut plus dans notre environnement. Et on voit qu'il y a des compositeurs incroyables qui arrivent d'année en année, qui sont vraiment géniaux. Et on est là pour les aider à se développer. Et on est là aussi pour les mettre en lumière. Donc, on fait le maximum et continuer d'avoir des projets en série et en long métrage. C'est ça qui compte le plus. On essaye de grandir petit à petit. Et Mathieu, il fait en sorte que les projets rentrent et que les choses se développent. Donc, nous, on est là. les petites mains derrière et on fait le maximum pour améliorer les projets.
- Speaker #0
Merci Raphaël. J'ai une dernière question. La petite question plan clap. Dans quel film aimerais-tu vivre ?
- Speaker #1
Dans quel film j'aimerais vivre ? Très grosse question, très complexe.
- Speaker #0
C'est une séance de psy.
- Speaker #1
Séance de psy. J'aimerais vivre dans plein de films. J'aimerais vivre dans les films de Miyazaki, j'aimerais vivre dans Dune, j'aimerais vivre dans Arizona Dream, j'aimerais vivre dans plein de films en fait, parce que je crois que principalement dans les films de Miyazaki, je ne sais pas pourquoi, parce que déjà je suis très attiré par l'animation et par les films d'animation de manière générale. J'aime tout ce que ce monsieur fait, j'aime tout ce qu'il représente, j'aime tout l'univers qu'il a, de la musique au sound design, ou... Au dessin, tout est incroyable. Je n'ai pas du tout objectif sur ce monsieur. D'une, parce que je trouve ça fou de vivre dans le désert. Mais tu auras beaucoup de sable. Oui, beaucoup de sable, mais très stylé quand même. Et non, les films de grands espaces américains, comme Paris-Texas ou même Arizona Dream, peut-être pas pour la psychologie d'Arizona Dream, parce que ça reste un film un peu bizarre.
- Speaker #0
Ok, donc les huit clous, on abandonne.
- Speaker #1
Il y a des huis clos géniaux. Non, la nature, l'environnement, la nature. Un appart, c'est mort. Le prénom. Non, non, non. Et pourtant, je suis hyper fier des Femmes au balcon et du film qui a été fait par Noémie Merlan. Et ce n'est pas un huis clos parce que voilà. Mais le film est fou. Et pareil, travailler sur un film de Noémie Merlan, c'est une expérience aussi parce qu'elle bouscule plein de choses. Elle bouscule plein de... code et tout. Et moi, je suis hyper fier de travailler sur ces films. Et comme je le redis, je suis hyper fier de faire ce travail pour rencontrer ces gens-là. Parce qu'ils nous ouvrent les yeux et les oreilles sur plein de sujets. Et je trouve ça vachement bien. Et puis, je suis très content d'être dans l'ombre et de ne pas être beaucoup mis en avant. Parce que ça me va bien. Je suis hyper fier de retrouver mon nom dans le générique des films que je fais. Et je me suis fi de ça.
- Speaker #0
C'est classe, franchement, le générique. Souvent, je vois ton nom.
- Speaker #1
c'est pour ça aussi que je t'ai invité je me suis dit tu vois grâce au générique ça aide tu arrives dans plan clap je suis hyper content que tu m'aies invité dans ce podcast j'espère que j'ai pas dit trop de bêtises et si j'ai dit des conneries vous m'en voudrez pas mais c'est très important que ce podcast existe et en tout cas qu'on puisse échanger sur ces métiers qui sont certes de l'ombre mais qui sont essentiels à un projet merci Magali pour l'invitation je suis hyper content,
- Speaker #0
merci beaucoup Etttt coupé ! Plan Clap c'est fini pour aujourd'hui A défaut d'avoir une étoile sur Hollywood Boulevard N'hésitez pas à en mettre 5 sur les plateformes d'écoute Si vous avez aimé l'épisode C'était Plan Clap Un podcast présenté par Magali Butault Création sonore, Clément Lombart