- Speaker #0
Allez, moteur, moteur ! Vite au départ,
- Speaker #1
allez, allez ! Plan Clap
- Speaker #0
Plan Clap, le podcast qui met en lumière les défis de la création cinématographique dans le micro d'une jeune comédienne.
- Speaker #1
Et je tombe même au cinéma
- Speaker #0
Bienvenue dans le troisième épisode de Plan Clap. Pour celui-ci, je vous propose de plonger dans l'aventure passionnante de la réalisation d'un film pour le cinéma. Comment passe-t-on du rêve à la réalité ? Quels sont les éléments essentiels pour voir son histoire projetée sur grand écran ? Pour répondre à ces questions, j'ai rencontré Léa Landau. Elle est scénariste et réalisatrice de Super Papa, une comédie familiale sortie au cinéma en août 2024. Dans cet épisode, Léa nous ouvre les coulisses de son parcours. de la révision du scénario à la recherche du producteur idéal, du choix du casting en passant par des anecdotes de tournage, vous entendrez toutes les étapes de création d'une réalisatrice, de la préparation à la sortie de son film. Allez, moteur, ça tourne à l'image, ça tourne au son et action ! Réalisatrice, ça veut dire quoi ?
- Speaker #1
Ça veut dire pour moi, toucher les gens, aller dans leur cœur et leur laisser quelque chose qu'ils viennent de voir.
- Speaker #0
Donc Léa, t'as réalisé Super Papa qui est sorti en... août 2024, le 7 août 2024.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et je voulais voir un peu avec toi toutes les étapes et décortiquer un peu ce métier de réalisatrice, de la pré-production, on va dire, donc la préparation avant le film, le film, donc le tournage, et ensuite après le tournage. Toi, l'idée de Super Papa, elle t'est venue comment ?
- Speaker #1
Bah, c'est simple, c'est tiré de faits réels, puisque c'est une histoire que m'a raconté mon père. Il a Il habite aux Etats-Unis et il a vu sur un étal de bouquins Le Petit Prince de Saint-Exupéry, donc un livre français. Et il l'a acheté pour son fils, alors âgé de 7 ans, mon petit frère, en lui disant que c'est un livre incontournable en France. Et quand mon petit frère a ouvert le livre, en fait, c'était un notebook. Il n'y avait que des pages blanches. Donc mon père s'est senti con. Et comme c'est un artiste, il a beaucoup d'imagination, donc il lui a dit tout de suite, spontanément, non, non, mais attends, c'est un livre magique. Voilà, tous les soirs avant de te coucher, t'écris un... T'écris une question au petit prince et le petit prince te répondra. Et en fait, quand mon petit frère dormait, mon père allait regarder quelle était la question et il répondait à la place du petit prince. J'ai juste transformé les questions par des rêves pour que ce soit plus cinématographique.
- Speaker #0
Et donc, à partir de cette idée, comment le film a germé ? C'est-à-dire, tu as trouvé un producteur, tu as trouvé un distributeur ?
- Speaker #1
Eh bien, j'ai trouvé par chance les deux en même temps, puisque... En fait, j'avais écrit un synopsis d'une petite dizaine de pages de ce que pouvait être le film. J'ai déjeuné avec Ségolène Dupont qui travaille chez SND, donc un distributeur. Parce que mon agent m'a dit rencontre-la, elle est super sympa. Voilà, c'était un déj de contact. On a vraiment fité pendant ce déjeuner, je l'ai trouvé super et j'étais sur d'autres projets à ce moment-là. Elle m'a dit « Ah, donc tu n'as plus de nouveaux projets à me proposer ? » Je lui ai dit « Si, j'ai quelque chose qui me tient à cœur, que j'ai écrit mais qui pour l'instant est dans un tiroir. » C'est une histoire personnelle et je lui pitche, elle adore. Je lui dis « J'ai le synopsis, je te l'envoie cet après-midi. » Je lui envoie et puis la semaine d'après, elle m'appelle et elle me dit « Ecoute, voilà, SND veut... » co-développer, donc ce qui veut dire co-produire le film, puis donc le distribuer, vu qu'ils sont distributeurs. Et elle me dit, mais il faut qu'on trouve un autre producteur pour s'associer avec nous, parce qu'on ne produit pas seul. Et à ce moment-là, j'étais en développement d'un autre film chez un producteur bonne pioche, chez Yves Darendo, et c'est moi qui ai ramené Yves dans ce projet.
- Speaker #0
Mais ce n'est pas commun de trouver son distributeur avant de trouver son producteur. C'est vrai.
- Speaker #1
C'est une chance d'ailleurs parce que c'est une des choses les plus difficiles une fois que tu as trouvé ton producteur dans le cinéma, ce qui est déjà super puisque c'est quelqu'un qui va t'accompagner sur le développement du film, du scénario et ensuite très souvent c'est lui qui va chercher le distributeur et sans distributeur, pas de cinéma. Donc une chance que là j'ai trouvé le distributeur avant le producteur.
- Speaker #0
Et entre l'écriture du synopsis, donc quelques lignes qui décrivent un peu l'histoire de ton film, Et justement, ce rendez-vous avec les distributeurs et le « Ok, go, c'est parti, on fait le tournage » , ça a pris combien de temps ?
- Speaker #1
Quatre jours. C'est ça la chance que j'ai eue. C'est-à-dire, alors après, à partir du moment où l'histoire a germé et qu'elle était dans mon tiroir, ça a pris peut-être six ans. Ah, voilà. Voilà. Après, j'ai eu ce rendez-vous, j'ai ressorti l'histoire du chapeau, puisque j'étais en train de développer un autre projet. mais entre le moment où je pitch l'histoire à Ségolène et le moment où elle me rappelle, il s'est passé même pas une semaine. Et j'ai fait lire à Yves Darendot, qui d'ailleurs m'a fait encadrer le synopsis imprimé que je lui avais remis quand on a pris un verre, pour lui dire, voilà, SND est intéressé, est-ce que tu me suis sur ce film ? Et il me l'a encadré après les sorties du film en salle.
- Speaker #0
Et donc là, tout le temps de préparation avant le tournage commence. Comment ça se passe ? Est-ce que la production t'impose ses propres équipes ? Comment ça se passe, vu que c'était ton premier film, ta première réalisation en long métrage ?
- Speaker #1
Oui, alors tu passes une étape importante, qui est celle du scénario, qui prend quand même beaucoup de temps. Et là, juste pour dire pour les gens à qui ça intéresse, les producteurs t'accompagnent vraiment, ils te donnent leur avis, te disent « Là, non, là, ça ne va pas le faire. Ça manque d'enjeux, ça manque de rebondissements. » Donc, tu retravailles jusqu'à ce que le scénario soit vraiment parfait. Et pour moi, c'est vraiment l'étape la plus... plus importante dans un film, c'est cet outil-là de script. Si ton script est parfait, tu sais qu'après, t'as déjà fait vraiment plus de la moitié du travail. Je pense que j'ai mis deux ans à écrire Super Papa.
- Speaker #0
Et par rapport à l'écriture, j'ai vu dans le générique qu'il y avait Nathalie Gage en co-écriture. Comment ça se passe, justement, cette collaboration ? Est-ce que c'est le producteur qui t'a amené ce co-auteur ou c'est toi qui as choisi ton propre co-auteur ?
- Speaker #1
Dans ce film, il y a beaucoup de choses incroyables qui se sont passées. La rencontre avec Nathanael Gage, qui est un ami à moi, s'est faite il y a plus de 20 ans. J'ai joué dans son premier court-métrage. On avait un lien, on s'est dit qu'on ne se lâche pas sur les années à venir. On se voyait régulièrement pour se pitcher nos idées de films. Quand je lui ai pitché celle-là, 6 ans avant de la pitcher à Ségolène, il m'a dit que c'était vraiment une histoire que j'adore. Si un jour tu l'écris et que tu as besoin de quelqu'un, pense à moi. Et je lui ai dit ok. Et j'ai pas oublié. Donc moi j'ai commencé à écrire ce film toute seule et au bout d'un an, d'un an et demi, justement j'avais un blocage à un moment donné. Mes producteurs m'ont dit ce serait pas mal de faire rentrer quelqu'un qui a un regard neuf et j'ai tout de suite dit alors si on fait ça je veux que ce soit Nathanael Gage qui entre temps avait fait des films etc. Donc il le connaissait très bien et j'ai appelé Nathanael et je lui ai dit tu te souviens il y a six ans tu m'avais demandé quelque chose, j'ai pas oublié. c'est le moment de te faire monter dans le train du film et de le faire avec moi.
- Speaker #0
Une fois qu'il t'a rejoint, une fois le scénario bouclé, est-ce que le producteur a le dernier mot sur ce scénario ? Est-ce qu'il a le droit de te dire, là je supprime ce... Enfin, il a le droit, oui, tous les droits finalement, c'est un producteur, mais est-ce qu'il va te faire supprimer des lignes de scénario ?
- Speaker #1
Écoute, en fait, c'est vraiment un travail d'équipe. Il n'aura jamais ce qu'on appelle le final cut de la décision. C'est-à-dire, ce n'est pas lui qui va dire c'est comme si et c'est tout. Ils sont très respectueux du fait que ce soit ton film. En revanche, ce sont des producteurs. Ils ont une autre vision des choses et ils savent ce qui peut manquer. Par exemple, ils vont dire à qui le film s'adresse. Est-ce que là, tu es sûr qu'on ne sort pas de la cible en faisant ça ? Et voilà, et moi, ils m'ont proposé d'enlever des séquences. Il y en a où j'ai accepté parce qu'il y a forcément, tu fais des concessions aussi. Et puis, il y a des choses sur lesquelles je me suis battue et qui sont restées au final. Donc, c'est vraiment un travail d'équipe et d'échange.
- Speaker #0
Une fois le fameux scénario validé, comment se passe la préparation ? Quelles sont les premières étapes après qu'un scénario soit validé ?
- Speaker #1
Eh bien, écoute, donc une fois ce scénario fini, et Fadette Drouard, que je salue, nous a rejoint sur les derniers mois de l'écriture, une fois que tu as ce scénario, tu passes au casting. Donc là, tu as l'outil en main pour aller démarcher tes rôles principaux, et c'est grâce à... Il faut toujours forcément au moins un acteur star, ce qu'ils appellent un acteur de catégorie A, c'est-à-dire un acteur qui, en fait, motive le financement, tout simplement. Donc là, moi, c'était Ahmed Sylla. Dès qu'Ahmed a dit oui, et d'ailleurs, on n'a pas proposé d'autres rôles avant de trouver le rôle principal. Donc, dès qu'Ahmed a dit oui, c'était parti. On savait que le film partait en financement et on a commencé à chercher le reste du casting. Après, c'est toujours bien d'avoir d'autres noms en plus à côté. Plus t'en as, mieux c'est.
- Speaker #0
D'ailleurs, dans ton film, donc on a cité Ahmed Sylla, il y a aussi Zabou Bretman. Et d'ailleurs, tu as tourné avec un enfant. Et ça, c'est quand même une spécificité dans un film de faire... C'est le rôle principal avec Amethyla. Il s'appelle Ismaël Bangoura. Comment tu as casté ce rôle ?
- Speaker #1
La majorité des séquences de ce film reposent sur l'enfant en question. Donc, il fallait un enfant quand même très à l'aise. Parce qu'en plus, quand tu as un enfant à ton casting, en France, en tout cas, quand tu tournes en France, tu ne peux tourner que 4 heures par jour avec ton enfant. Oui, c'est ça. Enfin, Ismaël est presque devenu comme mon enfant parce que je l'aime trop. J'aurais vraiment voulu l'adopter. Mais il a une maman qui est super en plus. Donc non, en fait, t'as quatre heures par jour. Donc, il faut être efficace. Et c'est pas quelque chose de simple. Donc, c'est vrai que je voulais un enfant qui soit tout de suite à l'aise, qui comprenne vite, qui ait du talent, évidemment. Et en fait, ma directrice de casting a fait et du casting sauvage et du casting agence. Elle a trouvé 80 enfants qui correspondaient au profil, puisqu'il fallait un enfant métis. Et moi, donc elle a déjà fait une pré-étape de casting sans moi. Elle a filtré et elle m'en a présenté, je crois, une vingtaine ou trentaine. Et que j'ai vu sur deux jours. Et en fait, à chaque fois que je voyais des enfants rentrer, on passait trois quarts d'heure ensemble. Et je me suis dit, ça va être dur parce que tous les enfants ont quelque chose d'attachant. Et je ne savais pas qui choisir. Et Ismaël est arrivé en dernier. et j'ai eu un coup de cœur. Je me suis dit, en fait, ça va être très simple, c'est lui que je veux.
- Speaker #0
Donc là, on a parlé du casting enfant, assez spécifique. Pour les autres castings, donc petits rôles, second rôle, c'est donc la directrice de casting, Julie David, à qui tu as confié ce casting ou comment ça se passe justement ? Est-ce que tu donnes des noms pour qu'elle aille les chercher ? Est-ce que pour des petits rôles, tu assistes forcément à ce casting-là ou tu fais un peu confiance justement ? à l'équipe casting qui t'envoie ensuite les rush
- Speaker #1
Les essais ? Eh bien, écoute, pour les rôles assez importants, je donnais moi des noms. On échange avec nos producteurs. J'ai évidemment... C'est moi qui propose, puisque c'est mon film et je réalise. Donc, je dis qui j'ai envie d'avoir et on en discute avec mes producteurs. Si on a des hésitations sur des seconds rôles importants, on les voit en essai et on fait des callbacks jusqu'à ce qu'on soit convaincu. donc voilà Isabou Bretman une chance énorme de l'avoir et après pour les plus petits rôles ouais c'est vraiment les silhouettes ou les petits rôles et bien c'est Julie David qui elle me faisait des propositions et on décidait ensemble et quand elle avait plusieurs propositions à me faire effectivement elle m'envoyait des petites vidéos parce qu'elle voyait les personnes en casting et grâce à ces petites vidéos je choisissais ou je les rencontrais si besoin mais en tout cas ça s'est fait comme ça une fois l'étape du casting
- Speaker #0
Terminé, est-ce qu'il y a une étape par exemple de préparation de storyboard, donc les petits dessins qui permettent de se projeter justement dans le long métrage ?
- Speaker #1
Alors écoute, moi je suis une folle parce que je pense que plus aucun réalisateur ne fait ça, c'est en tout cas ce qu'on m'a dit, c'est qu'effectivement moi j'ai prédécoupé, donc j'ai storyboardé tout mon film toute seule. parce que j'aime bien dessiner. Donc, j'ai dessiné tous les plans que j'avais en tête, séquence par séquence. Et puis, j'ai fait une lecture aussi avec les comédiens, les rôles principaux. Déjà, pour les présenter parce que je trouve ça cool de se présenter avant le jour de tournage parce qu'il y en a certains qui ne se connaissent pas. Et puis, ça permet de peaufiner aussi avant le tournage quelques petits dialogues.
- Speaker #0
Comment ça se passe une lecture ?
- Speaker #1
Une lecture, c'est ça. On se retrouve autour d'une table. Chacun vient avec son script. Parfois, il pose des questions sur le personnage, ce qu'il a vécu dans sa backstory. Parce que la backstory, tu la prépares avant de faire ton scénario, mais tu ne l'écris pas forcément. Donc, si elle ne se ressent pas, mais normalement elle devrait au scénario, ils ont peut-être des petites questions en plus. Donc, voilà, on donne des indications de jeu, séquence par séquence. Et en fait, ils lisent le scénario comme si on y était, sauf qu'on est assis autour d'une table.
- Speaker #0
Après cette lecture, les comédiens se sont tous rencontrés. Est-ce que tu as une partie aussi au repérage ? C'est-à-dire que tu m'as dit que tu avais fait ton propre storyboard avec les petits dessins et tout. Est-ce que tu avais des décors en tête, donc des lieux précis ?
- Speaker #1
Parfois, c'est top quand tu as des lieux bien en tête. Parfois, tu ne peux pas toujours tourner là où tu veux. Mais j'avais une repéreuse qui était vraiment géniale et qui m'a trouvé plein de décors. Et elle me les propose un peu comme le casting, en fait. Elle me les propose d'abord en photo. Et ceux où j'arrive à me projeter, on va les voir ensemble avec le chef-op, le premier assistant réel, la repéreuse et moi. Et on regarde et on s'imagine déjà comment on peut tourner dedans et si on s'y projette ou pas. Un peu comme quand t'achètes un appart en fait.
- Speaker #0
Et une fois la préparation terminée, toi par exemple Super Papa, ça a duré combien de jours de tournage ?
- Speaker #1
Ça a duré exactement 39 jours de tournage. Faut tenir les délais en plus, sinon ça coûte très très cher.
- Speaker #0
Un jour de plus et le film... Coute combien, par exemple ? Plain clap. Plain clap.
- Speaker #1
Ah, écoute, franchement, je ne saurais pas te dire à la journée, mais c'est plusieurs milliers d'euros, quoi. Je pense que c'est plus même dans les dizaines de milliers d'euros, une journée de tournage.
- Speaker #0
Ton film a coûté combien ?
- Speaker #1
Le budget du film, il était à plus de 5 millions d'euros, 5,8 millions, je crois, mais tout, tout, tout compris, c'est-à-dire le script, les décors. Le corps, le matos, les salaires des acteurs, ça comprend vraiment tout, tout, tout, tout, la promo, voilà.
- Speaker #0
Et apparemment faire un film avec un enfant, c'est plus cher.
- Speaker #1
Oui, alors effectivement, c'est pour ça que... Parce qu'en général, un premier film qui est une comédie un peu comme la mienne, feel good, t'es aux alentours de 3, 4 millions de budget. Là, si on est à 5,8 millions environ, c'est parce que le rôle principal est un enfant. Et que comme je te disais, t'as le droit de tourner avec lui 4 heures par jour. 4 heures par jour, c'est pas grand chose. Donc il faut optimiser tes journées. et ce qui coûte le plus cher. dans une journée de tournage, c'est toute l'équipe, plus le matos, le matériel. Et parfois même, comme tu as peu de temps avec l'enfant, tu prends deux caméras pour être sûr d'assurer les champs contre champs en même temps quand tu y arrives. Comme ça, ça te fait gagner du temps, mais ça coûte du coup deux fois plus cher.
- Speaker #0
Par rapport à la constitution de l'équipe, ton bras droit, si je puis dire, c'est un peu le chef opérateur sur un film, comment tu l'as choisi ?
- Speaker #1
Eh bien, écoute, c'est simple. Il s'appelle Jérôme Almeras. Et vraiment, j'aimerais pouvoir faire tous mes films avec lui. J'adore ce mec. En fait, c'est très simple. Moi, j'ai regardé des premiers films que j'aimais bien. Et j'ai regardé qui étaient les chefs-op. Et en fait, souvent, c'était lui. Voilà. Donc, je l'ai contacté. J'ai trouvé son numéro, je crois, sur IMDB ou Unifrance. Je ne sais plus. Et il y a son numéro de portable. Je l'ai appelé. J'ai demandé à le rencontrer. On a pris un café. Et... Et je l'ai trouvé super doux, très à l'écoute et très généreux dans la manière de travailler. C'est-à-dire, il a des années et des années d'expérience. Là, il vient de faire le dernier film de Ozon. Et pour autant, ça lui fait aussi plaisir d'accompagner Léa Landau sur son premier film. Et ça, je trouve ça génial.
- Speaker #0
Est-ce que tu as eu des imprévus lors du tournage ? Par exemple, des journées de pluie ou des autorisations de tournage qui ont été refusées ?
- Speaker #1
Bah écoute, je te disais en début par rapport à Nathanael Gage qu'on boucle des boucles dans ce film et que surtout il s'est passé pas mal de choses assez incroyables, des anecdotes vraiment dingues, dont parfois des choses comme ça où on doit tourner dans un décor et on avait déjà tourné une partie de la séquence quelques jours avant et il faisait beau ce jour-là et là on voit, le temps se couvre, on doit aller déjeuner, on regarde la météo, on se dit mais comment on va faire, comment on va faire ? Et puis on mange dans une tente qu'on a installée en plein milieu de Paris parce que c'est le catering et on voit pas l'extérieur et le temps qu'on mange, les nuages se sont chassés et puis on sort et bam, le même soleil qu'il y a quelques jours. Et ça, ça nous est arrivé plein de fois. Ou alors à un endroit aussi, je devais tourner dans une toute petite ruelle et en fait, la veille ou l'avant-veille du tournage, au bout de cette ruelle, en fait, il y avait une maison. Mais ça se voyait pas et le propriétaire de cette maison a décidé de mettre une porte dernière minute dans cette ruelle qui pour moi devait être utilisée comme une ruelle de Paris, de ville tu vois. S'il met une porte ça n'a plus aucun sens et en fait la production me dit on n'arrive pas à le joindre etc. Donc je l'appelle, je me déplace et pareil je lui dis écoutez c'est mon rêve d'enfant ce film, vous pouvez pas me faire ça, on n'a pas de plan B.
- Speaker #0
Il a enlevé sa porte.
- Speaker #1
Et il a enlevé sa porte. Il a fait retirer la porte et il l'a remise après le jour de tournage.
- Speaker #0
C'est la prod qui a payé ?
- Speaker #1
C'est la prod qui a payé, j'avoue, mais j'ai réussi à le convaincre.
- Speaker #0
On a dépassé le budget du film.
- Speaker #1
Il a été très cool.
- Speaker #0
Et dans ton film, on voit aussi, par exemple, la tour Eiffel. Est-ce que c'est un coût de filmer la tour Eiffel ? J'ai entendu des choses comme quoi, si tu filmes la tour Eiffel pendant ne serait-ce que 10 secondes, ça vaut des millions. Enfin, presque.
- Speaker #1
Presque. Tout à un coup, tu vois, tu viens de le dire, quand il y a des imprévus, ce qui est bien, c'est qu'on trouve toujours des solutions, mais parfois, elles ont un coût. Et la Tour Eiffel, moi, c'était impossible que je fasse mon film sans qu'on voit la Tour Eiffel, parce qu'à chaque fois que je passe devant en voiture, je la prends en photo, etc. Je l'aime trop. Et je voulais évidemment une Tour Eiffel scintillante, mais alors ça, ça coûte très cher, parce qu'il faut savoir que la Tour Eiffel qui scintille... En fait, la personne qui a fait les lumières de la Tour Eiffel l'a déposé comme art. Donc, il a des droits d'auteur à chaque fois que la Tour Eiffel scintille dans un film. Donc ça, ça coûte une fortune. Ensuite, tu as la Tour Eiffel qui est éteinte en pleine journée. Ça, tu ne payes rien. Mais la Tour Eiffel allumée, sans qu'elle scintille, c'est déjà un coût. Eh bien, j'ai marchandé avec mes producteurs. Dans mon film tu verras, tu l'as vu, Ahmed, le rôle de Tom, joue un poulet loué à un moment donné. Et je voulais pas mettre de pub dans mon film et j'ai dit bah je mets la pub si cette pub permet de payer la tour Eiffel qui est allumée. Et donc voilà, on a fait ça, on a fait un échange de bons procédés.
- Speaker #0
Ça rapporte beaucoup de mettre une marque dans un film.
- Speaker #1
Alors, tout dépend. Il y a des échelles de prix. C'est-à-dire, si juste tu vois la marque, ça rapporte tant. Je ne sais plus, peut-être, je vais te dire au hasard, mais peut-être 10 000 euros le prix d'une tour Eiffel allumée. Je crois que c'est 10 000, 15 000 ou un truc dans le genre. Si tu dis la marque, si tu la vois et que tu le dis, tu gagnes plus. Et si tu fais un slogan que la marque t'impose, tu gagnes encore plus. Et cet argent-là sert aux producteurs à payer d'autres frais.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des choses quand même difficiles à gérer sur un long métrage quand tu es seule réalisatrice ? Parce que parfois, on peut voir des films où il y a deux réalisateurs, deux réalisatrices.
- Speaker #1
Eh bien, écoute, je ne pensais pas que tu es décisionnaire de tout. Donc, tu peux avoir le coiffeur qui te dit ça va, la coupe, la petite mèche, la couleur. Ouais, ouais, super. La costumière qui va te dire qu'est-ce que tu penses de cette chemise ? Tu la veux plutôt comme ci, comme ça, parce que j'en ai d'autres comme ça. le décorateur qui va te dire cette petite lampe là, elle te plaît ? Tu veux la mettre plutôt là ? Et en fait, tu te dis, ah oui, en vrai, t'es vraiment le capitaine du navire. Personne ne prendra de décision sans toi. Et donc, c'est assez fou, parce qu'il faut être sur tous les fronts. Mais, encore une fois, je suis tellement passionnée, puis j'aime tellement les gens qu'en vrai, je prenais plaisir à leur répondre. Puis surtout, je savais à chaque fois exactement ce que je voulais. J'avais aucun doute. Donc, c'était assez rapide.
- Speaker #0
Tu n'as pas envie de dire, mais soyez autonome, c'est votre métier.
- Speaker #1
Oui et non, parce qu'en réalité, ils sont au service d'eux. Leur métier, c'est d'être au service du réalisateur et de faire le meilleur film qui soit dans la vision du réalisateur. Donc, c'est au réel de décider de tout.
- Speaker #0
D'ailleurs, le réalisateur, c'est l'image, évidemment, mais c'est aussi la direction d'acteur. Est-ce que toi, tu as fait une formation particulière avant de réaliser ce premier long-métrage ou tu t'es dit... Bah écoute, je vais y aller à l'improvisation.
- Speaker #1
Bah écoute, la chance que j'ai, c'est que je suis aussi comédienne. Donc moi, j'ai fait une formation de comédienne. Et puis, j'ai fait de la mise en scène aussi de spectacles vivants. Donc diriger les acteurs, pour moi, c'est presque... Je trouve ça génial de savoir ce que c'est, vu que j'ai été aussi devant, derrière. Du coup, je prends soin des comédiens. Et je pense qu'on a le même langage, vu que je suis moi-même comédienne. et encore une fois c'est une musicalité pour moi que j'ai dans ma tête à chaque fois que j'écris donc c'est pas difficile de leur dire mais très souvent quand t'as des bons comédiens en général c'est eux qui te bluffent t'as même pas besoin de leur dire quoi que ce soit ce qui était très souvent le cas sur mon film j'ai eu une chance incroyable des acteurs incroyables une fois le tournage terminé vient le tour de la post-production quel
- Speaker #0
rôle tu joues justement ... lors de cette post-prod ? Donc, on va parler du montage, on va parler de l'étalonnage. Est-ce que toi, tu étais derrière, on va dire, le monteur ou la monteuse ? Est-ce que tu étais derrière le mixage ?
- Speaker #1
Alors, ce qui est fou et ce que je ne savais pas, c'est que le film se monte en même temps que tu tournes. Donc, en fait, il y a un pré-montage qui commence à se faire en même temps que toi, tu finis ton film. Donc, c'est assez fou. Comme ça, quand tu as fini ton film, tu as une sorte d'ours déjà qui est faite par l'assistante monteuse et pas par le monteur. Et moi, j'ai tenu à être là à chaque étape. Déjà parce que je suis maniaque et parce que je suis à un côté très contrôle fric. Donc, j'allais. Après, je ne suis pas derrière le dos du monteur tout le temps parce que je sais qu'il lui faut son moment ou son espace de créativité aussi. C'est un métier. Donc, moi, j'y allais souvent en fin de journée ou souvent, je passais des journées en tir avec lui. Et on montait ensemble. Je dis avec lui et elle parce qu'ils étaient deux. Et le mix, le mix son, j'étais là tout le temps. L'étalot aussi, hyper important. C'est la couleur, la lumière du film.
- Speaker #0
Est-ce que le producteur doit aussi dire son mot lors du montage ?
- Speaker #1
Bien sûr, en fait, pendant plusieurs semaines, il te fait confiance. Et puis à mi-chemin, une fois que tu as une version, allez, on va dire, moi j'avais une version de 2h10 au début. Et je lui ai dit, bon, c'est la VDF. Et avant qu'il la regarde, il s'est bien foutu de ma gueule. Parce qu'évidemment, on ne va pas faire une comédie de 2h10. Mais il vient et puis il dit, un peu comme pour l'écriture du scénario. En fait, il donne son avis. On échange et je réfléchis. Et en général, il sait très bien pourquoi il fait ses coupes.
- Speaker #0
Tu parlais de durée, donc passer de 2h10 à par exemple 1h30, est-ce qu'il y a des codes justement dans la comédie où c'est un peu obligé de faire plutôt 1h30 plutôt que 2h10 ?
- Speaker #1
Oui c'est sûr, en réalité une comédie c'est bien qu'elle fasse 90 minutes, donc 1h30, moi mon film il fait 1h38, c'est vraiment le max pour une comédie. C'est comme quand moi qui suis humoriste aussi, je dis un seul en scène, enfin un one man pour moi il doit faire 1h10 grand max. au-delà, c'est trop quoi. Donc c'est pareil, une comédie, il faut que ça ait du rythme et il faut un peu qu'on soit sur notre fin, tu vois. Donc il vaut mieux se dire, ah c'était trop court mais c'était génial, que ah c'était bien mais un poil trop long.
- Speaker #0
Et le temps de cette post-production, donc montage, mixage son, étalonnage, ça a pris combien de temps pour ce film d'une heure et demie ?
- Speaker #1
Bah écoute, on a fini le tournage le 2 août. Je crois que j'ai commencé le montage début septembre. et fin décembre tout était fini. Donc septembre, octobre, novembre, décembre, quatre mois entre le tout début du montage et l'étalot, le mix, le film fini, le film def.
- Speaker #0
Une fois le film fini, tu fais une projection d'équipe ou une projection test ?
- Speaker #1
Oui, on a fait une projection test à mi-chemin dans le montage, c'est-à-dire qu'il n'était pas étalonné, pas mixé, pas de post-synchro aussi. C'est intéressant aussi la post-synchro. La post-synchro, c'est que tu te retrouves dans un studio une fois que le film est monté. Et en fait, tu te rends compte que sur certaines séquences, soit tu veux rajouter des phrases quand la personne est de dos parce que ça va nourrir un peu le scénario, soit tu veux refaire une phrase, un dialogue qui a été mal articulé ou qu'on comprend mal, où il y avait un son, ça peut arriver, qui passe à ce moment-là. Et donc, tu fais revenir le comédien. et tu lui fais redire exactement la phrase que tu veux. Après, on la cale, on voit si ça marche et tu fais ça jusqu'à ce que tu aies le bon dialogue. On a fait une projection test. C'est hyper intéressant, les projections test. D'ailleurs, je pense que sur mon prochain film, j'en ferai une à mi-chemin et une une fois que je pense que j'ai mon film définitif.
- Speaker #0
Une fois le film finalisé, vient l'étape de la distribution. Le distributeur que tu as trouvé au début, SND. Ouais. un des éléments les plus importants pour sortir son film au cinéma. C'est lui qui décide de la date de sortie de ton film ?
- Speaker #1
Bah écoute, pareil, c'est vraiment un échange. C'est lui qui sait à peu près quand c'est le plus opportun de sortir ton film. Alors il t'explique pourquoi, mais t'as le droit de dire non. C'est-à-dire, tu vois, moi je sais, il m'avait dit, bon, assieds-toi, parce que tu vas faire un arrêt cardiaque quand je vais dire quand je pense sortir le film, parce que... on est en plein JO, on a une concurrence de tarés, en face il y avait, nous c'est un film familial, c'est une comédie familiale et t'avais vice versa deux qui sortaient, Moi Moche et Méchant, Garfield, et il m'a dit voilà, mais en même temps on a besoin de profiter de la période estivale et des grandes vacances pour laisser le temps aux gens d'y aller, de faire le bouche à oreille, parce qu'on avait décidé de ne pas faire d'avant-première, ce qui est très rare pour un gros film comme ça, ils avaient décidé de mettre ce budget-là dans de la com digital. Donc on est sortis, voilà, à une période qui n'était pas la meilleure pour moi. Mais je leur ai fait confiance. Je sais que c'est leur métier. SND, en plus, c'est un des meilleurs distributeurs. Donc voilà. Et même le choix de l'affiche, on l'a fait ensemble. Je l'avais dessiné, moi, j'avais dessiné plusieurs affiches, un peu comme mon storyboard. Ils m'ont fait l'affiche que j'avais dessinée, plus plein d'autres, mais vraiment 30-40 autres. Et on a choisi ensemble. Comme le titre, d'ailleurs, c'était pas le titre initial, Super Papa. Ça s'appelait le livre magique, de base. Et ils m'ont dit, le livre magique, c'est compliqué parce qu'on a l'impression d'avoir un film un peu fantastique. Est-ce qu'on ne comprend pas que c'est un film familial ? Donc, tu vois, ils savent, en fait, c'est quand même leur métier. Ils savent ce que c'est que de distribuer un film. Moi, je leur fais confiance et on avance ensemble. Mais on discute. On avait, tu vois, évoqué beaucoup d'autres titres et il y en a que j'aimais pas du tout.
- Speaker #0
Tu n'as pas fait d'avant-première et si je me trompe, pas, je crois que les entrées d'avant-première comptent dans les entrées finales des films.
- Speaker #1
Écoute, si c'était à refaire, c'est un des points sur lesquels je me battrais, je pense. J'aurais voulu faire ces avant-premières déjà parce que c'est mon premier film. Et quand même, t'as envie de vivre ce moment où tu pars dans toutes les villes de France présenter ton film avec tes comédiens, le vendre, et puis tu te dis, bah tiens, c'est génial, ça va faire un bouche à oreille avant la date de sortie officielle. Donc je regrette quand même ce euh... d'avoir cédé là-dessus. Mais encore une fois, je leur ai fait confiance et ils ont sans doute raison. Mais c'est vrai qu'on a fait au final 460 000 entrées, ce qui est super pour un premier film et super même pour un film français à l'heure actuelle. Mais je suis persuadée qu'on aurait fait plus de 500 000, ce que moi, je m'étais fixée pour vraiment être satisfaite si on avait fait les avant-premières, qui effectivement, tu as raison, sont comptabilisées dans le résultat final du nombre d'entrées.
- Speaker #0
D'ailleurs, à propos de films français, il y a dans ton salon un magazine qui s'appelle Le Film Français. Et c'est un peu, on va dire, le graal pour un réalisateur ou une réalisatrice d'avoir son film dedans. Et en fait, tu as carrément fait la une du film français. C'est-à-dire que la couverture, c'est l'affiche de ton film. Comment tu as découvert ça ?
- Speaker #1
Bah écoute, tu vois, comme quoi mes distributeurs et producteurs ont quand même bien fait les choses, c'était un cadeau pour le coup. Moi, c'est effectivement le magazine de cinéma que je lis le plus souvent quand je vais à des rendez-vous pros ou dans des festivals de cinéma. J'adore ce magazine et quand j'ai vu que l'affiche de mon film était en une... bah là oui t'as raison c'était c'était le Graal quoi vraiment c'était une fierté incroyable et je l'ai gardé, j'en ai même fait encadrer un autre que j'ai mis dans mon bureau Parlons un peu de l'aspect financier d'un film
- Speaker #0
Toi, tu as été scénariste et réalisatrice de ce film. Est-ce que tu touches quelque chose en amont du film, donc lors de la préparation, parce qu'il faut bien vivre, on n'écrit pas gratuitement. Et est-ce que tu touches quelque chose quand tu dépasses, par exemple, un certain nombre d'entrées ?
- Speaker #1
Tu sais, moi, je viens de comprendre pourquoi ça s'appelait long métrage. C'est long, bordel ! C'est long comme travail, et ce n'est pas ce qui rapporte le plus le cinéma, pour que tout le monde soit bien au courant. Je gagnais beaucoup mieux ma vie quand je travaillais comme auteur en télévision, dans l'audiovisuel, parce que c'est plus immédiat, t'as plus de boulot et ça tombe plus régulièrement. Là, tu négocies un tarif, un salaire, en tant que scénariste, puis un en tant que réalisatrice. Et ça, c'est un salaire qui va s'étendre sur tout le temps que tu vas mettre à écrire ton film. Donc on va dire, je sais pas, tu touches 80 000 euros comme scénariste. mais si tu mets 3 ans à écrire ton film 80 000 euros divisé par 3 ans en fait tu te rends compte que même si t'es mensualisée c'est vraiment pas énorme tu vois c'est pas un mois de plus, un mois de salaire en plus voilà non pas du tout, pas du tout il faut forcément faire autre chose à côté c'est pour ça que je fais du stand-up moi à côté pour gagner aussi ma vie et ne pas lâcher ce rêve là et après effectivement dans ton contrat de réalisatrice et de scénariste mais surtout de réal ... En fait, tu négocies en fonction du nombre d'entrées. Tu as des paliers où tu peux gagner soit un pourcentage sur les entrées, soit une somme forfaitaire en fonction du palier que tu dépasses. Aujourd'hui, il faut faire minimum 500 000 entrées pour pouvoir espérer toucher un petit peu d'argent en plus. Mais tu ne te feras pas une fortune avec ça quand même, même si le film... Si le film fait comme le film d'Arthus, un petit truc en plus, des millions, et que dans ton contrat, tu avais négocié un pourcentage sur les nombres d'entrées sans plafond, tu es tranquille. Et je pense et j'espère que c'est ce qu'il a fait.
- Speaker #0
Parlons un peu de l'avenir, des projets à venir. Donc là, tu as pu sortir Super Papa en août 2024. Est-ce que tu as de nouveaux projets en développement avec une production ? Est-ce que c'est la même production ? Est-ce que c'est d'autres personnes ?
- Speaker #1
J'ai... tellement aimé travailler avec ces producteurs, parce que SND et Bonne Pioche sont mes producteurs, et SND en plus est mon distributeur. Mais on s'adore vraiment, et humainement, et professionnellement. Et j'avais du mal à m'imaginer faire un autre film sans eux. Donc je leur ai très naturellement proposé une autre idée de film, et qu'ils ont aimé, donc on est en train de travailler là-dessus, sur mon prochain film. D'ailleurs, j'ai signé une clause de priorité sur ce film-là, puisque j'en ai signé un autre avec un autre producteur qui m'a demandé, lui, d'écrire quelque chose de particulier que j'ai accepté de faire. Et j'adore aussi ce prod, il est très cool. Mais pour le coup, je serais obligée de faire celui avec S&D Bonne Pioche en premier.
- Speaker #0
Merci Léa. Et dernière petite question, la question plan clap. Dans quel film tu voudrais vivre ?
- Speaker #1
Bah écoute, c'est... Obligatoirement, j'aimerais vivre dans un film de Richard Curtis. Déjà parce que je suis fan de l'humour anglais. Pour moi, c'est l'humour le plus incroyable. Et dans tous les films qu'il a fait, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est Love Actually, Bridget Jones, 4 mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill, Good Morning England. Et en fait, je suis fan de ce mec-là et je pense que j'aimerais vivre dans Love Actually parce que c'est un film que je ne me lasse pas de revoir. Tous les personnages sont hyper savoureux et j'aimerais être leur pote. avec tout l'humour qui les caractérise et tout l'amour qui les réunit.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Et coupé ! Plan Clap, c'est fini pour aujourd'hui. À défaut d'avoir une étoile sur Hollywood Boulevard, n'hésitez pas à en mettre 5 sur les plateformes d'écoute si vous avez aimé l'épisode. C'était Plan Clap, un podcast présenté par Magali Bustaud, Création Sonore, Clément Lombard.