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Aragon n'était pas que stalinien ... il était aussi un grand poète ! cover
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Plus ou moins n'importe quoi !

Aragon n'était pas que stalinien ... il était aussi un grand poète !

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04min |09/04/2025
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  • Speaker #0

    Dictionnaire des idées confuses par François Herdé, épisode suivant. Cui, cui, bande d'instruits, pendant que vous peignez la girafe, le rhinocéros lui barrette. Eh oui, mais la girafe, elle, elle mugit comme vous le savez. Eh oui, la girafe mugit. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il n'y a pas que des poètes sur Terre. Vous et moi... Nous sommes sensibles à la poésie, nous l'exprimons chacun à notre manière. Et certains sont plus doués que d'autres, certains sont moins doués que d'autres. Mais il y a des génies dans ce domaine. Et celui-ci, je sais que vous le connaissez, mais je ne sais pas si vous avez en tête là, pile maintenant, ce poème sublime d'un sublime poète, mais qui fut aussi politiquement un fief et salopard. Je veux parler d'Aragon et de son poème Il n'y a pas d'amour heureux. Écrit en 1942, de mémoire, les heures sombres, le désastre est encore frais dans toutes les mémoires, et il n'y a encore aucun espoir à l'horizon. Et donc, on le sent dans le ton du poème. Il l'a rencontré, Elsa Triolet, ils sont mariés depuis deux ou trois ans, je crois, de mémoire. Ce poème que je vais vous lire, il a été chanté par Brassens, Ferré, François Zardi, Barbara et bien d'autres. Et donc le voici. Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur. Et quand il croit, ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix. Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie. Sa vie est un étrange et douloureux divorce. Il n'y a pas d'amour heureux. Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes qu'on avait habillés pour un autre destin. À quoi peut leur servir de se lever matin, eux qu'on retrouve au soir, déseuvrés et incertains ? Dites ces mots, ma vie, et retenez vos larmes. Il n'y a pas d'amour heureux. Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure, Je te porte dans moi comme un oiseau blessé, Et cela sans savoir nous regarde passer, Répétant après moi les mots que j'ai tressés, Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent. Il n'y a pas d'amour heureux. Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard, Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson, Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson. Ce qu'il faut de regret pour payer un frisson. Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Il n'y a pas d'amour heureux. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri. Et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vive de fleurs. Il n'y a pas d'amour heureux. mais c'est notre amour à tous les deux. Curieusement, toutes les reprises de ce poème que j'ai évoqué, Brassens, Barbara, etc., ne reprennent pas les derniers vers, les sept derniers vers. Et pourtant, même s'ils sont parfois un peu moins inspirés, ils changent tout. Il n'y a que Serge Hediani qui les a ajoutés dans l'interprétation qu'il en a faite. Et les voici à nouveau ces derniers vers. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur, il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri, il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri, et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vise de pleurs, il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est notre amour à tous les deux. Vous ne trouvez pas que ça change quand même le message, ce dernier vers ? Pour moi, ça change beaucoup de choses. Mais ce que j'aime le plus dans ce poème, le passage que je préfère, c'est l'hymne à la création. Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson, ce qu'il faut de regret pour payer un frisson, ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Tout est dit. Ce qui nous émeut est le fruit non seulement d'heures de travail, de nuits blanches, mais aussi sans doute d'années de souffrance. Et donc merci à tous les poètes, merci à vous. Et c'est ainsi que le caramel devint alexandrin.

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    Dictionnaire des idées confuses par François Herdé, épisode suivant. Cui, cui, bande d'instruits, pendant que vous peignez la girafe, le rhinocéros lui barrette. Eh oui, mais la girafe, elle, elle mugit comme vous le savez. Eh oui, la girafe mugit. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il n'y a pas que des poètes sur Terre. Vous et moi... Nous sommes sensibles à la poésie, nous l'exprimons chacun à notre manière. Et certains sont plus doués que d'autres, certains sont moins doués que d'autres. Mais il y a des génies dans ce domaine. Et celui-ci, je sais que vous le connaissez, mais je ne sais pas si vous avez en tête là, pile maintenant, ce poème sublime d'un sublime poète, mais qui fut aussi politiquement un fief et salopard. Je veux parler d'Aragon et de son poème Il n'y a pas d'amour heureux. Écrit en 1942, de mémoire, les heures sombres, le désastre est encore frais dans toutes les mémoires, et il n'y a encore aucun espoir à l'horizon. Et donc, on le sent dans le ton du poème. Il l'a rencontré, Elsa Triolet, ils sont mariés depuis deux ou trois ans, je crois, de mémoire. Ce poème que je vais vous lire, il a été chanté par Brassens, Ferré, François Zardi, Barbara et bien d'autres. Et donc le voici. Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur. Et quand il croit, ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix. Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie. Sa vie est un étrange et douloureux divorce. Il n'y a pas d'amour heureux. Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes qu'on avait habillés pour un autre destin. À quoi peut leur servir de se lever matin, eux qu'on retrouve au soir, déseuvrés et incertains ? Dites ces mots, ma vie, et retenez vos larmes. Il n'y a pas d'amour heureux. Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure, Je te porte dans moi comme un oiseau blessé, Et cela sans savoir nous regarde passer, Répétant après moi les mots que j'ai tressés, Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent. Il n'y a pas d'amour heureux. Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard, Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson, Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson. Ce qu'il faut de regret pour payer un frisson. Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Il n'y a pas d'amour heureux. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri. Et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vive de fleurs. Il n'y a pas d'amour heureux. mais c'est notre amour à tous les deux. Curieusement, toutes les reprises de ce poème que j'ai évoqué, Brassens, Barbara, etc., ne reprennent pas les derniers vers, les sept derniers vers. Et pourtant, même s'ils sont parfois un peu moins inspirés, ils changent tout. Il n'y a que Serge Hediani qui les a ajoutés dans l'interprétation qu'il en a faite. Et les voici à nouveau ces derniers vers. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur, il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri, il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri, et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vise de pleurs, il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est notre amour à tous les deux. Vous ne trouvez pas que ça change quand même le message, ce dernier vers ? Pour moi, ça change beaucoup de choses. Mais ce que j'aime le plus dans ce poème, le passage que je préfère, c'est l'hymne à la création. Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson, ce qu'il faut de regret pour payer un frisson, ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Tout est dit. Ce qui nous émeut est le fruit non seulement d'heures de travail, de nuits blanches, mais aussi sans doute d'années de souffrance. Et donc merci à tous les poètes, merci à vous. Et c'est ainsi que le caramel devint alexandrin.

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    Dictionnaire des idées confuses par François Herdé, épisode suivant. Cui, cui, bande d'instruits, pendant que vous peignez la girafe, le rhinocéros lui barrette. Eh oui, mais la girafe, elle, elle mugit comme vous le savez. Eh oui, la girafe mugit. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il n'y a pas que des poètes sur Terre. Vous et moi... Nous sommes sensibles à la poésie, nous l'exprimons chacun à notre manière. Et certains sont plus doués que d'autres, certains sont moins doués que d'autres. Mais il y a des génies dans ce domaine. Et celui-ci, je sais que vous le connaissez, mais je ne sais pas si vous avez en tête là, pile maintenant, ce poème sublime d'un sublime poète, mais qui fut aussi politiquement un fief et salopard. Je veux parler d'Aragon et de son poème Il n'y a pas d'amour heureux. Écrit en 1942, de mémoire, les heures sombres, le désastre est encore frais dans toutes les mémoires, et il n'y a encore aucun espoir à l'horizon. Et donc, on le sent dans le ton du poème. Il l'a rencontré, Elsa Triolet, ils sont mariés depuis deux ou trois ans, je crois, de mémoire. Ce poème que je vais vous lire, il a été chanté par Brassens, Ferré, François Zardi, Barbara et bien d'autres. Et donc le voici. Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur. Et quand il croit, ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix. Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie. Sa vie est un étrange et douloureux divorce. Il n'y a pas d'amour heureux. Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes qu'on avait habillés pour un autre destin. À quoi peut leur servir de se lever matin, eux qu'on retrouve au soir, déseuvrés et incertains ? Dites ces mots, ma vie, et retenez vos larmes. Il n'y a pas d'amour heureux. Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure, Je te porte dans moi comme un oiseau blessé, Et cela sans savoir nous regarde passer, Répétant après moi les mots que j'ai tressés, Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent. Il n'y a pas d'amour heureux. Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard, Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson, Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson. Ce qu'il faut de regret pour payer un frisson. Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Il n'y a pas d'amour heureux. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri. Et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vive de fleurs. Il n'y a pas d'amour heureux. mais c'est notre amour à tous les deux. Curieusement, toutes les reprises de ce poème que j'ai évoqué, Brassens, Barbara, etc., ne reprennent pas les derniers vers, les sept derniers vers. Et pourtant, même s'ils sont parfois un peu moins inspirés, ils changent tout. Il n'y a que Serge Hediani qui les a ajoutés dans l'interprétation qu'il en a faite. Et les voici à nouveau ces derniers vers. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur, il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri, il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri, et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vise de pleurs, il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est notre amour à tous les deux. Vous ne trouvez pas que ça change quand même le message, ce dernier vers ? Pour moi, ça change beaucoup de choses. Mais ce que j'aime le plus dans ce poème, le passage que je préfère, c'est l'hymne à la création. Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson, ce qu'il faut de regret pour payer un frisson, ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Tout est dit. Ce qui nous émeut est le fruit non seulement d'heures de travail, de nuits blanches, mais aussi sans doute d'années de souffrance. Et donc merci à tous les poètes, merci à vous. Et c'est ainsi que le caramel devint alexandrin.

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    Dictionnaire des idées confuses par François Herdé, épisode suivant. Cui, cui, bande d'instruits, pendant que vous peignez la girafe, le rhinocéros lui barrette. Eh oui, mais la girafe, elle, elle mugit comme vous le savez. Eh oui, la girafe mugit. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il n'y a pas que des poètes sur Terre. Vous et moi... Nous sommes sensibles à la poésie, nous l'exprimons chacun à notre manière. Et certains sont plus doués que d'autres, certains sont moins doués que d'autres. Mais il y a des génies dans ce domaine. Et celui-ci, je sais que vous le connaissez, mais je ne sais pas si vous avez en tête là, pile maintenant, ce poème sublime d'un sublime poète, mais qui fut aussi politiquement un fief et salopard. Je veux parler d'Aragon et de son poème Il n'y a pas d'amour heureux. Écrit en 1942, de mémoire, les heures sombres, le désastre est encore frais dans toutes les mémoires, et il n'y a encore aucun espoir à l'horizon. Et donc, on le sent dans le ton du poème. Il l'a rencontré, Elsa Triolet, ils sont mariés depuis deux ou trois ans, je crois, de mémoire. Ce poème que je vais vous lire, il a été chanté par Brassens, Ferré, François Zardi, Barbara et bien d'autres. Et donc le voici. Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur. Et quand il croit, ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix. Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie. Sa vie est un étrange et douloureux divorce. Il n'y a pas d'amour heureux. Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes qu'on avait habillés pour un autre destin. À quoi peut leur servir de se lever matin, eux qu'on retrouve au soir, déseuvrés et incertains ? Dites ces mots, ma vie, et retenez vos larmes. Il n'y a pas d'amour heureux. Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure, Je te porte dans moi comme un oiseau blessé, Et cela sans savoir nous regarde passer, Répétant après moi les mots que j'ai tressés, Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent. Il n'y a pas d'amour heureux. Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard, Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson, Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson. Ce qu'il faut de regret pour payer un frisson. Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Il n'y a pas d'amour heureux. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri. Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri. Et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vive de fleurs. Il n'y a pas d'amour heureux. mais c'est notre amour à tous les deux. Curieusement, toutes les reprises de ce poème que j'ai évoqué, Brassens, Barbara, etc., ne reprennent pas les derniers vers, les sept derniers vers. Et pourtant, même s'ils sont parfois un peu moins inspirés, ils changent tout. Il n'y a que Serge Hediani qui les a ajoutés dans l'interprétation qu'il en a faite. Et les voici à nouveau ces derniers vers. Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur, il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri, il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri, et pas plus que de toi, l'amour de la patrie. Il n'y a pas d'amour qui ne vise de pleurs, il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est notre amour à tous les deux. Vous ne trouvez pas que ça change quand même le message, ce dernier vers ? Pour moi, ça change beaucoup de choses. Mais ce que j'aime le plus dans ce poème, le passage que je préfère, c'est l'hymne à la création. Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson, ce qu'il faut de regret pour payer un frisson, ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. Tout est dit. Ce qui nous émeut est le fruit non seulement d'heures de travail, de nuits blanches, mais aussi sans doute d'années de souffrance. Et donc merci à tous les poètes, merci à vous. Et c'est ainsi que le caramel devint alexandrin.

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