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Description
Le Français par l'absurde, mais en bonne compagnie !
En route vers ailleurs !
Tous les vendredis à 7h07 : un nouvel épisode de "Plus ou moins n'importe quoi (mais en bonne compagnie)"
Si vous trouvez ce podcast de bon aloi, notez-le sur votre plateforme préférée, abonnez-vous et faites-le circuler. Merci !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue aux auditeurs d'élite ! Quant aux autres, vous pouvez rester. Hier, j'ai eu un accident. Rien de grave. Notez que ce n'est pas ce que je me suis dit sur le coup. Mais, rétrospectivement, je suis plutôt content d'être arrivé ici. Je regarde comment tout ça fonctionne. Cette bureaucratie ... Notez que si je m'étais posé la question, j'aurais pu m'y attendre. Parce que... Dans le monde, 150 000 personnes meurent chaque jour. Ça fait quand même 6 250 morts par heure. 104 par minute. C'est-à-dire presque 2 par seconde. Vous imaginez un peu. Bon, il y a quand même des minutes, j'imagine, qui sont plus chargées que d'autres. Vous imaginez Hiroshima le 6 août 1945. Ouh, l'embouteillage là-haut ! Enfin, je veux dire... je veux dire ici. Au moins, il n'y avait pas de discrimination : jeunes, vieux, hommes, femmes, allez hop, tout le monde y va ! Tandis qu'en période plus calme, c'est plein de vieux, aux admissions. Quand je suis arrivé, on m'a donné un ticket. J'ai attendu mon tour, sans trop savoir quoi faire. Il y avait un écran qui annonçait que mon temps d'attente serait "entre zéro et l'infini". Comme j'avais le temps à présent, cela m'était bien égal. Ici, plus besoin de se hâter, pour pouvoir perdre plus tard plus de temps dans des activités tout à fait inutiles. Je ne flotte pas, c'est plutôt comme un hologramme. Les mouvements ne demandent aucun effort, c'est plutôt agréable. Donc, j'attendais tranquillement, en regardant les autres autour de moi. Beaucoup avaient un ticket, comme moi. Mais d'autres s'agitaient, courant de ci de là, l'air préoccupé, pianotant sur des tablettes. C'est comme ça que j'ai compris que, ici, la Wi-Fi laisse à désirer. Lorsque mon numéro est apparu à l'écran, je me suis approché d'une table. A l'autre bout de la table se tenait un ordinateur, derrière l'ordinateur se tenait un préposé. Il était chargé de saisir dans le système toutes les informations d'état-civil des nouveaux admis. Assez rapidement, j'ai compris qu'ici aussi, les services supports sont outsourcés. Et dans des pays, évidemment, à main d'oeuvre bon marché. Moi, je suis tombé sur un Malgache. Alors, je me serais appelé Rakotoarisoa ou Rassolomampionona, je n'aurais eu aucun problème. Mais Herdé, avec un H au début et un E accent aigu à la fin ... là, le pauvre homme n'y arrivait plus du tout. Il m'a demandé si j'avais des papiers qu'il pourrait recopier. Et là, celui qui était juste derrière moi, il m'a bousculé. Il a dit « Mais moi j'ai des papiers, moi j'ai des papiers, et tenez, voici mon CV. » ! Lui, il était mort brutalement, pendant un entretien de recrutement, et il voulait absolument le poste. Mais moi, je suis mort chez moi, dans mon bain, électrocuté par un sèche-cheveux tombé dans l'eau. Pendant que je chantais du Claude François. Et c'est donc en tenue légère, sans la moindre pièce d'identité, que je me suis présenté ici. Si je peux vous donner un conseil, gardez toujours une pièce d'identité sur vous, on ne sait jamais. Vous leur faciliterez la tâche et vous me remercierez au passage. Turlututu, chapeau pointu ! Et c'est ainsi que le caramel devint fou !
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Bienvenue aux auditeurs d'élite ! Quant aux autres, vous pouvez rester. Hier, j'ai eu un accident. Rien de grave. Notez que ce n'est pas ce que je me suis dit sur le coup. Mais, rétrospectivement, je suis plutôt content d'être arrivé ici. Je regarde comment tout ça fonctionne. Cette bureaucratie ... Notez que si je m'étais posé la question, j'aurais pu m'y attendre. Parce que... Dans le monde, 150 000 personnes meurent chaque jour. Ça fait quand même 6 250 morts par heure. 104 par minute. C'est-à-dire presque 2 par seconde. Vous imaginez un peu. Bon, il y a quand même des minutes, j'imagine, qui sont plus chargées que d'autres. Vous imaginez Hiroshima le 6 août 1945. Ouh, l'embouteillage là-haut ! Enfin, je veux dire... je veux dire ici. Au moins, il n'y avait pas de discrimination : jeunes, vieux, hommes, femmes, allez hop, tout le monde y va ! Tandis qu'en période plus calme, c'est plein de vieux, aux admissions. Quand je suis arrivé, on m'a donné un ticket. J'ai attendu mon tour, sans trop savoir quoi faire. Il y avait un écran qui annonçait que mon temps d'attente serait "entre zéro et l'infini". Comme j'avais le temps à présent, cela m'était bien égal. Ici, plus besoin de se hâter, pour pouvoir perdre plus tard plus de temps dans des activités tout à fait inutiles. Je ne flotte pas, c'est plutôt comme un hologramme. Les mouvements ne demandent aucun effort, c'est plutôt agréable. Donc, j'attendais tranquillement, en regardant les autres autour de moi. Beaucoup avaient un ticket, comme moi. Mais d'autres s'agitaient, courant de ci de là, l'air préoccupé, pianotant sur des tablettes. C'est comme ça que j'ai compris que, ici, la Wi-Fi laisse à désirer. Lorsque mon numéro est apparu à l'écran, je me suis approché d'une table. A l'autre bout de la table se tenait un ordinateur, derrière l'ordinateur se tenait un préposé. Il était chargé de saisir dans le système toutes les informations d'état-civil des nouveaux admis. Assez rapidement, j'ai compris qu'ici aussi, les services supports sont outsourcés. Et dans des pays, évidemment, à main d'oeuvre bon marché. Moi, je suis tombé sur un Malgache. Alors, je me serais appelé Rakotoarisoa ou Rassolomampionona, je n'aurais eu aucun problème. Mais Herdé, avec un H au début et un E accent aigu à la fin ... là, le pauvre homme n'y arrivait plus du tout. Il m'a demandé si j'avais des papiers qu'il pourrait recopier. Et là, celui qui était juste derrière moi, il m'a bousculé. Il a dit « Mais moi j'ai des papiers, moi j'ai des papiers, et tenez, voici mon CV. » ! Lui, il était mort brutalement, pendant un entretien de recrutement, et il voulait absolument le poste. Mais moi, je suis mort chez moi, dans mon bain, électrocuté par un sèche-cheveux tombé dans l'eau. Pendant que je chantais du Claude François. Et c'est donc en tenue légère, sans la moindre pièce d'identité, que je me suis présenté ici. Si je peux vous donner un conseil, gardez toujours une pièce d'identité sur vous, on ne sait jamais. Vous leur faciliterez la tâche et vous me remercierez au passage. Turlututu, chapeau pointu ! Et c'est ainsi que le caramel devint fou !
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