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Plus ou moins n'importe quoi, mais en bonne compagnie !

Intolérances

Intolérances

06min |28/11/2025|

15

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Description

Le Français par l'absurde, mais en bonne compagnie !

En route vers ailleurs !


Tous les vendredis à 7h07 : un nouvel épisode de "Plus ou moins n'importe quoi (mais en bonne compagnie)"


Si vous trouvez ce podcast de bon aloi, notez-le sur votre plateforme préférée, abonnez-vous et faites-le circuler. Merci !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue aux auditeurs d'élite ! Quant aux autres, vous pouvez rester. Je suis intolérant. Mais attention, je suis un intolérant tolérant. Tolérant surtout vis-à-vis de mon intolérance ... Ça fait si longtemps qu'elle m'accompagne. Alors, on me dit souvent, "mais enfin, il faut apprendre à vivre avec les différences, il faut même les aimer". Mais c'est n'importe quoi ! Regardez, moi, par exemple, je suis intolérant au gluten. Vous croyez vraiment que le monde sera meilleur si je me mets à aimer le gluten ? Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais aujourd'hui, tout le monde est intolérant. Au pollen, au bruit, au débat, et surtout, surtout, surtout, intolérant aux autres. Aujourd'hui, on éternue à la moindre opinion contraire ! Moi, ça m'a pris un matin. Je lisais les commentaires d'un site d'actualité. Un con, excusez-moi mais il n'y a pas d'autre mot, donc, un con écrivait, contre toute évidence ... il écrivait que la paix de Westphalie date de 1638 ! Chacun sait, sauf ce pauvre abruti, chacun sait que la paix de Westphalie, c'est 1648 ! On lit de ces choses sur Internet, vraiment, je vous assure ... On lit de ces choses ... Résultat, j'ai gonflé, j'ai rougi, j'ai failli exploser ! J'ai consulté. Le médecin m'a dit : "c'est courant de nos jours. L'intolérance est devenue épidémique. Et il n'y a pas encore de vaccin. Il faut juste la calmer. Essayez les tisanes d'indifférence". Alors j'ai essayé. Mais moi, je suis intolérant à l'indifférence. Alors je me soigne avec du second degré, mais j'ai dû en abuser : à présent, je suis devenu tout à fait intolérant à ceux qui ne comprennent pas le second degré. Pour autant, il faut savoir le doser le second degré, sinon on risque de perdre le contact avec la réalité. On s'envole vers des contrées inaccessibles. C'est un peu comme le poivre, il faut que ça pique, mais... pas trop. Un peu, ça donne du goût. Trop, ça fait éternuer. J'ai un ami végétarien. Il ne mange jamais de viande. Moi, c'est pareil. Je n'ai jamais mordu personne. Euh ... en vérité, ça m'est arrivé une fois. Mais une seule, une seule fois. J'ai mordu quelqu'un. Je sais. Pas très beau. Mais je plaide les circonstances atténuantes. Ce con, pardonnez-moi, mais c'était vraiment un con. La preuve, il prétendait que la paix de Westphalie avait été signée en 1658. Non, vous ne trouvez pas qu'il avait mérité que je le morde, lui ? Et puis je l'ai mordu qu'au bras, il n'y avait pas mort d'homme quand même. Puis tout le monde est intolérant. Regardez les animaux, ils se battent entre eux, ils se bouffent les uns les autres, sauf l'asticot. L'astico, lui, il ne fait pas le difficile. Mais les humains, eux, ils veulent toujours le bien des autres. A condition que ce soit à leur façon. C'est-à-dire, le plus souvent, sans nous demander notre avis. On tolère les différences, mais jusqu'à ce qu'elles nous dérangent. Comme si la tolérance avait des horaires d'ouverture. Et puis, soyons honnêtes, le monde devient compliqué quand même. Avant, on disait juste « j'aime pas les épinards » . Et puis Papa disait « tais-toi et mange » . Aujourd'hui, on entend « je suis épinaro-sceptique mais je respecte le choix de ceux qui en consomment". Vous voyez ? On ne digère plus rien, ni le gluten, ni la critique, ni la nuance. Alors qu'au fond, tout au fond, ce qui nous unit est quand même plus fort que ce qui nous sépare, non ? Ça me rappelle un dessin de Sempé. Sur la première page, on voit deux messieurs, costume, cravate, chapeau, cartable, qui se saluent d'un distant signe de tête, tous les matins, sur le chemin du bureau. Deuxième page, ils se retrouvent tous les deux touristes à l'étranger et se rencontrent par hasard. Et là, ils se tombent dans les bras l'un de l'autre et deviennent les meilleurs amis du monde. Tout est donc question de circonstances. Nous sommes tous tolérants et intolérants. L'important, la seule chose importante, c'est de ne pas... pas se tromper sur la date de la paix de Westphalie ! Turlututu, chapeau pointu. Et c'est ainsi que le caramel prit l'accent allemand.

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