Speaker #0Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Plus qu'un chien. Plus qu'un chien, c'est le podcast qui s'adresse à toutes les personnes qui possèdent un chien difficile, un chien compliqué, un chien qui, dans certaines situations, peut avoir des réactions inappropriées, de la réactivité, de l'agressivité, de l'excitation, de la peur, du stress. Bref, un chien qui parfois peut sembler hors de contrôle. Avec ce podcast, mon objectif, c'est de vous apporter les clés pour retrouver une vie plus sereine et plus relaxe avec votre chien. Moi, je suis Pauline Debarbat, éducatrice canin professionnelle depuis 2013, et dans l'épisode du jour, je vais vous parler un petit peu plus de moi et de mon expérience personnelle vis-à-vis des chiens réactifs. Pour vous parler de mon rapport à la réactivité, je vais venir vous parler de mes chiens et de l'histoire que j'ai eue avec mes chiens. On va commencer avec mon tout premier chien, rien qu'à moi. J'ai eu d'autres chiens avant, mais qui étaient des chiens de famille, et peut-être que si ça vous intéresse, un jour je pourrais faire un épisode où je retrace tous les chiens qui ont partagé ma vie. Mais mon premier chien à moi, rien qu'à moi toute seule, c'était Obi. Obi, mon berger australien rouge merle, qui est vraiment le chien avec lequel j'ai commencé toute cette aventure, que ce soit sur Internet ou professionnellement. D'ailleurs, si vous me suivez depuis... Très longtemps, vous avez peut-être connu à l'époque mon blog qui s'appelait Lobbyblog, dans lequel je racontais toutes nos aventures avec Obi, le travail que je faisais avec lui, mais aussi mes réflexions autour des méthodes positives, parce qu'à l'époque malheureusement c'était pas la norme. C'est ce blog qui m'a permis de toucher des milliers de personnes et de comprendre qu'il y avait une énorme demande chez les gens de mieux comprendre leur chien, de mieux comprendre comment leur chien apprenait, et qui m'a vraiment poussée vers mon métier d'éducatrice canin. Donc si on en revient à Obie, ce verger australien absolument magnifique, c'était vraiment le chien de ma vie. On a eu tout de suite un rapport très fort, très fusionnel. Obie était un mâle, et c'était un mâle très mâle. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais... Voilà, un chien flamboyant. Il était grand, il était très poilu, il était magnifique. Il avait un côté très fort, comme ça, très viril, si on peut dire, qui se dégageait vis-à-vis des autres chiens. Et par rapport à Obi, on avait une problématique qui était sa réactivité au mal entier uniquement. Il avait le chic pour, quand j'arrivais à un endroit, de scanner tous les chiens qu'il y avait autour de lui et de repérer immédiatement où étaient les mâles entiers. Et il commençait à faire le kéké, à rouler des mécaniques, à les regarder comme ça et marcher en faisant un petit peu comme ça le beau gosse et tout. Et donc parfois, les mâles en face avaient du répondant et ça pouvait créer des situations un petit peu compliquées, même s'il n'y a jamais eu de grosses bagarres, ça n'a jamais été ingérable. C'est un chien qui m'écoutait beaucoup, avec lequel j'avais fait beaucoup de travail. au niveau éducation, au niveau apprentissage, avec lequel j'avais une très bonne relation aussi. Au global, c'était un chien qui était très sûr de lui et qui dégageait vraiment cette confiance en lui. Il avait aussi cette capacité, je me rappelle, quand je rentrais sur les terrains d'agility, il y avait toujours un grand silence qui rentrait parce que les chiens autour étaient un peu impressionnés par son attitude. Et il avait cette capacité à créer quelque chose autour de lui. Donc c'était vraiment un chien pour moi qui était exceptionnel. Bien sûr, c'était mon chien. Forcément, on a tous l'impression que nos chiens sont exceptionnels, et c'est vraiment un chien avec lequel j'avais une relation très particulière. Donc cette réactivité qu'il pouvait avoir, comme je le disais, c'était quelque chose de très gérable, c'était quelque chose qui n'était pas problématique dans mon quotidien, ça ne m'empêchait pas de faire plein de trucs avec lui, de le sortir partout. Voilà, c'était complètement sous contrôle, il n'y avait pas de problématique forte par rapport à ça, donc c'est vrai que je ne m'étais pas trop posé la question. À un moment quand même, j'ai décidé de tester la castration chimique pour vérifier si ce comportement était lié aux hormones ou pas. La castration chimique, s'il y en a parmi vous qui ne savent pas ce que c'est, ça consiste à mettre sous la peau du chien un implant, donc ça ressemble un petit peu à la puce électronique qu'ils peuvent avoir dans le cou pour l'identification. et cet implant va venir diffuser des hormones qui vont avoir le même effet qu'une castration, et ça va donc venir diminuer entre autres la production de testostérone du chien. Obi a eu cet implant de castration chimique, et au bout de quelques semaines j'ai commencé à en voir les effets sur cette attitude qu'il avait justement par rapport aux autres mâles, il était beaucoup plus apaisé dans ces situations-là, beaucoup plus détendu, et je voyais vraiment des progrès. Malheureusement j'ai perdu Obi quand il était encore très jeune, il avait même pas 5 ans. Donc ça a été un très gros choc pour moi, ça a été très brutal évidemment, comme vous pouvez l'imaginer, peut-être qu'un jour... J'en parlerai plus en détail de ce qui s'est passé et de comment cette période a transformé aussi ma relation avec mes chiens. Et du coup, quand j'ai perdu Obi, il avait cet implant de castration chimique depuis à peine un mois, un mois et demi. Donc, je n'ai pas eu forcément tous les effets que j'aurais voulu voir. Et moi, ce qui m'intéressait aussi, c'était de voir si après... Les effets de l'implant, eh bien, on avait la continuité de l'amélioration du comportement ou pas. Donc je pense que ça, c'est une thématique qu'on abordera un jour parce qu'elle est importante, le sujet de la stérilisation sur les chiens réactifs. Et parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire sur ça, mais c'est pas le sujet du jour. Le sujet du jour, c'est mon rapport à la réactivité. Avec Obi, j'avais eu un petit peu un entraînement sur ce sujet de la réactivité, parce que, comme je vous le disais, il y a des situations qui pouvaient être un petit peu compliquées, mais ça restait très gérable, donc je me sentais plutôt à l'aise par rapport à ça, je n'étais pas démunie par rapport à ça. En parallèle d'avoir Obi, quand Obi avait un petit peu moins de 4 ans, j'ai décidé de prendre un deuxième chien, et c'est donc là qu'est arrivé Sky dans ma vie. Sky, c'était un border collie, et Sky, ça a été une autre histoire, que Obi, ça a été vraiment très différent. Là où avec Obi, il y avait tout de suite eu une forte fusion entre nous, où on avait vraiment une relation très construite, où j'avais un chien en face de moi qui était très stable, qui avait beaucoup confiance en lui, je me suis retrouvée avec l'exact opposé, avec un chien pas à l'aise, un chien sensible, un chien qui n'avait pas grand chose à faire de moi, qui ne voulait pas trop de contact avec moi, qui ne voulait pas forcément être proche de moi, avec lequel j'ai dû vraiment batailler pour des choses qui me paraissaient simples et évidentes, comme prendre des friandises quand on fait des exercices. jouer même quand il y a des choses qui se passent autour. Donc ce chien a été un vrai challenge pour moi, Sky a été un vrai challenge pour moi, parce qu'il y a plein de choses déjà dès le début qui ont été très compliquées. Le jour J où j'ai été le chercher, donc Sky vient du Danemark, donc j'ai dû faire le trajet en avion, en train, ça a été toute une aventure de me ramener Sky du Danemark. Pareil, si un jour ça vous intéresse, je pourrais vous raconter pourquoi ce chien vient de si loin, et tout ce voyage qui a été une aventure extraordinaire. Mais bref, je me retrouve dans un hôtel en Allemagne avec mon chiot. Donc je dois passer une nuit en Allemagne avant de reprendre le train le lendemain matin. Et donc je lui avais emmené des petits trucs pour s'occuper, parce que voilà, un chiot dans une chambre d'hôtel, qui a tout juste trois mois, c'est pas forcément évident. Et je lui avais donné une friandise à m'achouiller, donc il avait une oreille de bœuf. Et donc il était en train de m'achouiller tranquillement cette oreille de bœuf. Et puis je devais le changer de place dans la pièce ou je ne sais pas. Bref, j'avais besoin qu'il vienne avec moi, et donc je me suis approchée de lui. pour lui demander de venir, voilà, pour l'attirer à moi. Et en fait, quand j'ai voulu m'approcher alors qu'il avait l'oreille de bœuf, il a instantanément lâché son oreille pour venir me mordre la main au sang. Vraiment, il m'a mordu comme je pense aucun chien ne m'avait mordu, et que j'espère qu'aucun chien ne me mordra plus jamais, mais il m'a mordu de manière très très forte. Il m'a fait un trou, j'ai saigné, alors que c'était qu'un chiot, alors que c'était qu'un bébé. Et là, ça a été vraiment pour moi la douche froide, je me suis dit, ah d'accord, ok. On part là-dessus, en fait. J'étais même pas en train d'essayer de lui prendre le truc, j'étais même pas en train d'essayer de le toucher ou quoi que ce soit, j'étais vraiment juste à côté, et ça a déclenché cette réaction ultra forte. Donc c'est clairement de la protection de ressources, plus plus plus à ce moment-là. Et ça montre bien tout le parcours que j'ai pu avoir avec Sky, c'est-à-dire qu'on est parti déjà d'une base où il y avait de la sensibilité, où il y avait déjà des apprentissages qui avaient été mis en place, des tunnels de comportement, si je fais référence à un des épisodes précédents. qui était déjà très présent et qui était déjà très ancré vers des comportements d'agressivité. Donc on est arrivé à la maison avec Sky, et puis j'ai pu observer que cette protection de ressources, en fait il la faisait aussi avec les autres chiens. C'était aussi compliqué de le faire manger. Sur les trois premiers mois, je pense qu'il a vraiment mangé la ration qu'il était censé manger un jour sur trois. C'était hyper difficile. Et après investigation auprès de l'éleveuse, j'ai appris qu'en fait les chiots étaient nourris avec des gamelles, où en fait il n'y avait pas de la place pour tout le monde. Et donc lui et un de ses frères, avait pris l'habitude de se positionner autour de ses gamelles et d'empêcher les autres d'approcher. Et donc c'est vraiment quelque chose qu'ils ont fait dès tout petit, et je pense que c'est resté très ancré chez lui au début, parce que lui en présence de la nourriture, il ne se mettait pas en mode ah je vais manger il se mettait en mode que personne ne m'approche et que personne n'approche de la nourriture. Mais du coup il ne mangeait pas. et je pense qu'il avait pris aussi cette habitude de ne pas manger et plutôt de venir protéger la nourriture donc ça c'est des choses sur lesquelles moi j'ai travaillé en priorité évidemment tout de suite protection de ressources sur un si jeune chiot c'est pas ok le fait de ne pas manger c'est pas ok non plus et donc ça on a vite rétabli les choses, on a vite remis les choses en place et donc au bout de quelques mois on avait un rapport qui était beaucoup plus sain j'avais plus de sous de protection de ressources et c'est quelque chose d'ailleurs qui tout au long de la vie de Sky n'est jamais revenu par la suite donc on a vraiment réussi à bien inverser la vie Il avait peur dès le début et j'en étais très contente. Mais ça montre qu'il y avait quand même chez lui, dès le début, une forme de sensibilité, une facilité à aller dans des comportements d'agression qui étaient présentes. Malgré tout, Sky grandit et franchement, il évolue très bien. Ça reste un chien sensible. Je sens qu'il y a plein de situations où il n'est pas très à l'aise. Il a très peur des bruits type coup de feu, l'orage, etc. Ça, c'est des choses qui sont compliquées pour lui. Pareil, je n'avais jamais expérimenté ça avec mes autres chiens avant. Donc, c'était un petit peu nouveau tout ça. Mais c'était globalement très gérable. Et puis, comme je vous l'ai expliqué, j'ai perdu Obi très brutalement. Et en fait, j'ai perdu Obi le jour de l'anniversaire de Sky. Donc, Sky avait tout juste un an. quand Obi est parti. Et ça, ça a été vraiment un choc pour Sky comme pour moi. Donc évidemment, pour moi, j'étais au fond du trou et j'étais vraiment, vraiment pas bien. C'était très violent. Ça a été trop rapide. J'étais pas prête. Et puis, c'était le chien de ma vie. Et même aujourd'hui, dix ans après, ça me rend toujours très triste d'en parler, même si là, je vous en parlais avec le sourire et les larmes en même temps. Mais c'était vraiment une période qui a été très compliquée. Ça a aussi eu un très gros impact sur Sky. qui s'est retrouvée du jour au lendemain tout seule. Et là où Obi était le feu, il était flamboyant, il était vraiment hyper sûr de lui, c'était un vrai lion, Sky qui était plutôt le froid, la glace, la sensibilité, il s'appuyait beaucoup sur Obi en fait. Il était très en admiration, presque on pourrait dire, même si je pense que c'est pas forcément le cas, mais c'est une façon de le traduire en tout cas avec des mots d'humain, très en admiration de son grand frère. Il le suivait partout, il copiait tout plein de choses qu'il faisait. Et en fait Obi apportait beaucoup beaucoup de stabilité à Sky dans son comportement. Et quand B est parti, pour Sky, ça a été ultra dur. Donc on a passé une semaine entière pendant laquelle il ne voulait pas manger. Il refusait catégoriquement de s'alimenter. Il refusait de sortir dans le jardin. Il pleurait. Il pleurait toute la journée. Il venait devant moi, il pleurait. Donc moi qui pleurais aussi. Donc on pleurait tous les deux. C'était vraiment très difficile. J'ai mis plusieurs choses en place pour qu'on arrive à dépasser tout ça. C'est pareil, je ne vais pas parler de ça pendant des heures, mais on pourra en reparler aussi si c'est quelque chose. qui peut vous intéresser. Je pourrais vous raconter plus en détail comment j'ai géré cette partie-là de ma vie. et cette partie-là de la vie de Sky. Et c'est à ce moment-là où la réactivité est apparue de manière incontrôlable. Je me suis retrouvée du jour au lendemain avec un chien que je ne pouvais plus emmener nulle part. Il réagissait sur tout, il réagissait sur les véhicules. Alors, il avait ce côté un petit peu excitation par le mouvement, depuis tout petit, vraiment le truc du border collie. Il l'avait, il l'avait très fort en lui. Mais c'était pas quelque chose qui était ingérable. Il savait s'arrêter quand je lui demandais. Si je le rattachais en laisse, il marchait tranquillement à côté de moi. Donc voilà, je savais que c'était quelque chose qui était difficile pour lui, mais c'était pas non plus insurmontable. Et là, ça devenait insurmontable. J'habitais en ville, donc dès que je sortais, je me retrouvais dans une roue, il y avait plein de voitures. Et c'était la catastrophe pour arriver à aller jusqu'à notre petit coin de balade où j'allais à pied tous les jours. parce qu'il était en train de se jeter sur toutes les voitures, d'aboyer, d'être debout au bout de sa laisse, etc. Il réagissait sur les gens. Donc il avait peur de personnes de manière complètement aléatoire et que j'arrivais pas du tout à anticiper. Donc il pouvait se mettre à aboyer très fort sur quelqu'un, ce qui faisait très peur aux gens et très peur à moi aussi. Et puis le pire, le pire, c'était vraiment sa réactivité sur les autres chiens. Alors là, c'était la catastrophe. Dès qu'on croisait un chien, il montait dans les tours, il se mettait debout sur les pattes arrière, il aboyait, il se jetait en bout de la soie. On aurait dit un monstre, quoi. Vraiment, on aurait dit un monstre dans un état... Pas possible. Il en était même arrivé à un stade, donc moi j'habitais à côté de la gare. à Moulins, dans l'Allier. Et donc j'étais dans cette rue-là, à proximité de la gare. Et donc tous les matins, il y avait des gens qui passaient pour aller à la gare. Et vous savez, les gens qui ont des valises avec des roulettes et puis qui les tirent derrière eux comme ça. Et bien des fois, quand ils voyaient ça de loin, ils imaginaient que c'était un chien. Je pense qu'ils voyaient que c'était un chien parce qu'ils voyaient quelqu'un qui tendait le bras avec un truc et un truc qui le suivait. Et ils réagissaient sur les valises des gens. Je pense qu'il y avait aussi un petit peu de réaction au mouvement. Il y avait le bruit. Il y avait un petit peu tout qui venait se mélanger à ce moment-là. Mais il avait exactement la même attitude que quand on croisait des gens avec un chien. Donc pour vous dire à quel point on était sur quelque chose. d'énormes, d'incontrôlables, et surtout que moi, j'étais pas du tout en état de gérer à ce moment-là. Moi, j'étais au fond du trou, j'étais vraiment pas bien du tout, et j'étais pas en capacité d'aider mon chien. Donc là, quand je me suis rendue compte qu'il y avait tout ça qui se passait en même temps, qu'il arrivait vraiment, mon chien était dans un état de réaction à tout, à tout ce qui pouvait se passer autour de lui, et que moi j'étais juste incapable de le gérer, j'ai pris la décision de dire, ok, là on va plus du tout se mettre dans ces situations-là, parce que moi je peux pas gérer, mon chien il peut pas gérer non plus, et ça nous fait plus de mal que de bien. Donc vraiment, pour moi, le truc c'était de prendre du temps pour moi, de gérer le plus possible l'environnement, d'éviter les problèmes. et de prendre le temps de respirer, et de retrouver de la sérénité, de retrouver du calme, parce que j'étais plus capable. Et les comportements de mon chien me rendaient encore plus stressée. Et ça, c'est vraiment, je pense, quand on a un chien réactif, c'est de voir à quel point ça nous impacte, nous, et se rendre compte de la pinte que ça a sur nous, et de comment est-ce que nous, on a besoin aussi d'avoir des stratégies pour être calme, pour être serein, pour être détendu. Je me rappelle, à cette époque, je passais beaucoup de temps chez mes parents, parce qu'ils habitaient à la campagne, ils avaient un grand jardin, on pouvait faire plein de balades. Il y avait aussi les chiens de mes parents, et ça c'était super important pour Skype, parce qu'il s'est retrouvé tout seul. Et je le voyais bien passer tous les week-ends chez mes parents, et il était trop content de retrouver les autres chiens, de jouer avec, même d'être présent avec les autres chiens. Et quand on rentrait à la maison, c'était la déprime. Je le voyais dans ses yeux, il était vraiment pas bien. Donc c'est une des choses qui m'a poussée à reprendre un chien un petit peu plus tard. mais je vous en parlerai aussi un peu après. Et là, j'ai envie de vous parler un petit peu de ce que j'ai dû mettre en place, en fait, pour que Sky progresse. Je prends donc ce temps pour moi, je prends ce temps de pause un petit peu où je me retire de tout ce qui était alors à la fois la communication sur les réseaux et tout. J'ai reçu un soutien de dingue. Quand j'ai perdu Obi, je crois que j'avais eu plus de 1000 emails, j'avais des commentaires sur ma page Facebook dans tous les sens. Et d'ailleurs, voilà, c'est encore. Plus grand aujourd'hui, maintenant que j'ai perdu Sky, je l'ai vu aussi à ce moment-là. C'est fou, en fait, c'est fou tous les gens qui ont pu me contacter à ce moment-là. Mais moi, j'ai eu besoin aussi d'avoir une grande pause de ce côté-là. Une grande pause également dans tout le travail avec les chiens. Donc, je ne faisais plus rien, plus d'agility. J'avais annulé les stages que je donnais à l'époque, parce que pour moi, je ne pouvais pas avoir des chiens faire de l'agility. c'était trop dur. C'était trop dur, en fait. Et puis, petit à petit, une fois que j'ai commencé à reprendre pied, j'ai repris le travail avec Sky. Donc, avec Sky, je voulais commencer les concours d'agility. Donc, quand j'ai perdu Obi, Sky avait un an. On a commencé les concours d'agility, Sky avait deux ans. Donc, voilà, il s'est écoulé un an entre les deux de grandes pauses pour moi, puis de retravailler avec mon chien. Et voilà, ça m'a fait du bien. Ça m'a permis de reprendre du plaisir à être avec mon chien, de faire des choses avec lui. Et donc ça c'était vraiment cool. Et en même temps je préparais pour les concours d'agility et je savais pertinemment qu'en le préparant pour les concours d'agility, j'allais me retrouver sur les concours avec d'autres chiens, avec des gens, et que ça allait être impossible si je ne faisais pas ce qu'il fallait pour que mon chien puisse être calme et détendu quand il y avait des chiens autour de lui. Donc là j'étais un peu face à un mur, c'est que si je veux aller en concours, il faut que je travaille cette réactivité. Je ne peux pas aller en concours avec un chien dans cet état-là, je ne peux pas aller en concours et mettre mon chien dans une situation qui est juste horrible pour lui, ce n'est pas possible. Et puis il y avait aussi le côté malgré tout, et ça j'en ai pas encore parlé, mais c'était déjà mon métier, j'étais installée en tant que pro, l'année où j'ai eu Sky c'est l'année où j'ai commencé mon activité professionnelle. Donc quand tout ça m'est arrivé, j'en avais déjà fait mon métier. Je donnais des stages, des cours, des formations. Enfin bref, j'étais vraiment déjà installée dans ce que je faisais. Et il y avait chez moi cette peur aussi de dire mais comment les gens vont réagir par rapport à ça ? De voir que ton chien est incapable d'être détendu et d'être calme quand il y a d'autres chiens autour, d'autres gens autour. Qu'est-ce que les gens vont penser de toi en tant que pro en fait ? Est-ce qu'on ne va pas venir remettre en cause tes compétences, etc. ? Et donc je l'ai aussi... pris dans ce sens-là, de dire si tu veux avoir de la légitimité dans ton travail, t'es obligé de travailler sur ce truc avec ton chien parce qu'il faut que tu montres que t'es capable. Et donc dans un premier temps, il y avait vraiment cette notion-là de peur, en fait, de peur d'être jugée sur mes compétences si jamais j'avais un chien réactif. qui n'est, je pense, pas forcément une bonne motivation pour travailler son chien. Et je ne suis pas du tout en train de dire que si vous êtes en pro, vous êtes obligés d'avoir des chiens parfaits. Et ce n'est pas du tout l'idée, parce que je pense que de toute façon, personne n'a un chien parfait, enfin, ce n'est pas une question d'être pro ou pas. Mais en fait, le jour où j'ai switché en me disant... Mais c'est intéressant, en fait, de montrer ce que tu fais et de montrer comment ton chien progresse et de montrer que c'est possible d'y arriver, que c'est normal que des fois ce soit compliqué et de montrer ce que tu peux réussir à faire en partant de super loin. C'est beaucoup plus intéressant que de montrer aux gens un chien qui est complètement parfait, en fait. Et là, le jour où j'ai compris ça, ça m'a vraiment détendue de ce côté-là et ça m'a permis de vraiment commencer à me dire, OK, je vais bosser Sky. pour lui parce qu'il en a besoin, parce qu'il le faut pour son bien-être, pour moi parce que moi j'ai besoin de retrouver confiance dans moi, dans mon chien, dans mes compétences, et puis pour les autres parce qu'il n'y a pas que Sky dans ce cas-là, je le sais, et je pense qu'il y a moyen de faire des choses et d'aider mon chien. Donc je me dis ok, je travaille sur cette réactivité, comment je vais faire ? Donc moi j'avais fait ma formation d'éduc pro. Et puis j'avais fait plein de formations à côté, puis je continue encore. Je me forme en continu parce qu'il y a toujours des choses à apprendre, de la science qui évolue, des choses à remettre en cause, et puis aussi des trucs à revoir tout simplement, des bases à consolider, etc. Donc moi je me forme en continu, et à l'époque j'avais déjà suivi des formations sur le comportement, sur les chiens agressifs, les chiens réactifs, etc. Et en fait c'était une partie de mon travail que je détestais. C'est-à-dire que quand j'ai commencé, moi en tant que pro, je me suis dit, je ne ferai pas les chiens comme ça, je ne ferai pas les chiens agressifs, je ne ferai pas les chiens qui mordent, je ne ferai pas les chiens excités. Parce que j'y arrivais pas en fait, j'avais pas les clés, parce que je trouvais ça nul en termes de travail. Je trouve pas ça nul, les chiens réactifs, mais je trouvais que l'approche que moi j'avais apprise par rapport à ça, elle m'intéressait pas du tout. J'avais l'impression qu'on avançait pas, que c'était long pour avoir des résultats, qu'en plus c'était pas amusant à faire. C'était vraiment des trucs où on est en stress, peut-être que le chien va réagir, les gens sont pas bien. L'ambiance était pas cool, je trouvais. Vraiment, il n'y avait rien qui m'attirait sur le côté comportement. Ce qui est toujours très drôle, quand je le raconte, les gens me croient rarement, parce qu'aujourd'hui, c'est clairement ce que je fais tous les jours. Mais à l'époque, c'était quelque chose que je détestais vraiment et que j'en faisais le moins possible. J'essayais vraiment de ne pas prendre les clients de chiens réactifs parce que ça ne m'intéressait pas. Moi, je voulais faire des trucs fun avec les chiens, je voulais apprendre des trucs cools, donc je faisais de l'agility. L'agility, c'est trop cool. On apprend plein de choses à notre chien. Il y a plein de techniques d'entraînement hyper poussées. On peut faire plein de tests, voir à quel point les chiens sont intelligents, comprennent les choses rapidement. Ils ont des déclics, nous aussi. Et puis c'est cool, on court, c'est fun. Il y a des challenges, il y a des parcours. C'est tellement plus fun en fait comme ça, c'est tellement plus fun. Et moi je me disais mais comment je vais faire ? Parce que là je me dis, je dois travailler sur la réactive vie de mon chien alors que c'est le truc que je déteste le plus au monde. Il va falloir quand même que je le fasse et comment on fait ? Donc là je me dis mais ça va être compliqué. En fait ça va être compliqué de faire ça. Et donc en parallèle Sky bossait à l'agility et Sky à l'agility, mais il était trop fort. Il était vraiment trop fort, c'était le premier de la classe quoi. Enfin il réussissait tout du premier coup. Alors bien sûr on a eu des petits challenges et des trucs à travailler mais... En vrai, les choses se sont passées de manière tellement simple et fluide et naturelle que je me disais, voilà, regarde, l'agility, il sait faire tout, il y arrive trop bien, très facilement, très rapidement, quasiment du premier coup. Et puis tout ce qui est comportement, mais on n'avance pas, quoi. Et c'est là, c'est vraiment quand j'ai eu cette réflexion, je me suis dit, mais attends, comment ça se fait ? Parce qu'en vrai, si t'arrives à apprendre à ton chien à faire un slalom à pleine vitesse, sans se tromper, peu importe où tu es, rentrer dans la bonne porte, ne pas sauter de porte, aller à fond jusqu'au bout. Si t'arrives à apprendre à ton chien à courir sur une planche... sans sauter, en touchant une petite zone de couleur en bas, tu devrais quand même pouvoir lui apprendre à rester calmement à côté de toi quand il y a un autre chien. Enfin, ça paraît beaucoup plus simple de faire ça que de faire des trucs hyper compliqués d'agility. Donc pourquoi c'est si différent ? Et en plus, je sais que mon chien sait faire, je sais que mon chien sait apprendre, puisque à l'agility, il est brillant. Donc mon chien n'a pas de problème d'apprentissage. Mon chien sait apprendre. Pourquoi je n'utiliserais pas les principes que j'utilise en agility pour les appliquer à mes problématiques de comportement ? pourquoi je n'utiliserais pas tout ce que j'ai appris, la façon de récompenser le chien, la façon de faire progresser les choses, la façon de faire avancer mon chien, de le rendre de plus en plus capable, de plus en plus performant, entre guillemets, pourquoi je n'utiliserais pas ça sur l'apprentissage du comportement ? Et là, quand je me suis rendue compte de ça, je me suis dit, mais oui, mais bien sûr que tu peux faire ça. Bien sûr que tu peux utiliser la technique d'apprentissage de l'agility pour le... transférer sur la réactivité de ton chien. Parce qu'au fond, c'est la même chose. Au fond, ça n'est qu'un comportement. Quand mon chien se jette en bout de laisse sur un autre chien, ce n'est qu'un comportement qu'il a appris. Et je peux très bien lui apprendre autre chose à la place. Et je sais le faire, parce que je sais apprendre à mon chien des trucs bien plus compliqués que ça. Vraiment, pour moi, ça a été un déclic, ça. De se dire que travailler la réactivité de mon chien, c'est travailler un comportement comme un autre. C'est travailler un apprentissage comme un autre. Qu'est-ce que ça donne si j'applique les principes d'entraînement de l'agility à la réactivité ? Eh bien ça donne un chien relax, ça donne un chien détendu, ça donne un chien qui a un boulot, qui sait quoi faire et qui le fait avec plaisir et avec envie. Ça a complètement changé ma vie et changé mon approche. Sky, il est passé en deux mois d'un chien que je ne pouvais pas sortir, que je ne pouvais pas emmener avec un autre chien, que je ne pouvais pas emmener en entraînement d'agility, à un chien qui allait en concours au milieu de centaines de chiens. En deux mois seulement ? J'ai eu une transformation totale et radicale de mon chien, alors que ça faisait des mois que je travaillais avec les méthodes que j'avais apprises, de on se met loin on récompense quand le chien est calme on approche progressivement tous ces trucs-là que j'avais moi appris à faire, qui ne donnaient rien. quand j'ai appliqué les principes de l'apprentissage de l'agility sur le travail avec mon chien, ça a été radical. Et donc là, c'était vraiment, vraiment fou. Et aussi, ce qui est très important, c'est que non seulement mon chien a fait des progrès, mais moi, j'ai changé complètement ma vision des choses par rapport au comportement de mon chien. Et ça, ça joue beaucoup. Parce que quand on a un chien réactif, on a une vision de notre chien, on a une vision de son comportement, on a une vision de la situation, qui est souvent très négative, qui est souvent très teintée de choses désagréables. Et le fait de le prendre comme un jeu pour moi, comme ok, c'est juste un truc que je vais apprendre à mon chien, ça m'a complètement détendue. Ça m'a permis de prendre ce pas de recul, ce pas en arrière par rapport à mon chien et par rapport à la situation, et à me dire, c'est juste un apprentissage. C'est juste du travail que tu vas faire. Tu sais le faire, tu l'as fait avec plein d'autres choses. Tu peux le faire là aussi, avec cette situation-là, avec ton chien. Tu vas y arriver, c'est ok. Et ça ne va pas se passer toujours du premier coup. On a dit tout ne passe pas du premier coup. Et c'est ok aussi. Donc ça m'a vraiment aidée dans mon rapport à la progression, au succès de mon chien, au réussite de mon chien, à l'échec aussi. À arriver à mettre mon chien dans des bonnes conditions pour qu'il puisse y arriver. À savourer les moindres petites victoires, les moindres petits progrès. Le fait de rester calmement à côté de moi quand il y a un autre chien. De faire le choix de se coucher quand il voit un autre chien en face qu'on est en train de se promener qu'il est en liberté. toutes ces choses-là qu'il a apprises, d'y prendre énormément de plaisir et d'avoir énormément de fierté vis-à-vis de mon chien quand il fait ça. Et c'est quand j'ai voulu partager tout ça, partager ma façon de faire, tout ce que j'avais mis en place avec Sky, que Relax Max a commencé en 2015. Parce que j'ai dit, wow, regardez mon chien, il est trop fort. Est-ce que ça vous intéresse que je fasse un article de blog pour vous expliquer comment j'ai fait ? Et là, j'ai reçu des milliers de réponses de gens qui m'ont dit... S'il te plaît ! Et là, je me suis dit, ah ouais, en fait, il y a beaucoup de gens qui ont besoin. Je pense qu'un simple article de blog va être pas suffisant. Il va falloir quelque chose de plus détaillé, de plus poussé. Et c'est comme ça qu'est né Relax Max à cette époque. Voilà mon rapport à la réactivité. Comment est-ce que j'ai eu un chien ultra réactif ? et un chien qui a fait tellement, tellement de progrès, qui a tellement évolué, et qui a été l'emblème de toute une approche, de toute une méthode, et qui a été le premier à montrer que c'était possible, et puis après, tous ceux qui ont suivi derrière et qui ont eu aussi tous ces progrès-là. Et donc je suis super fière, en fait, parce que c'était non seulement moi, mon voyage, vis-à-vis de cette réactivité, mais en fait, ça a été celui aussi de milliers de personnes par la suite. Et je trouve ça dingue qu'une situation qui pour moi était horrible à la base, vraiment, franchement, si j'avais pu ne pas avoir un chien réactif à l'époque, j'aurais tout donné pour que ce soit le cas et pour avoir une vie beaucoup plus simple. Et aujourd'hui, avec le recul, mais je ne changerais ça pour rien au monde, j'ai eu la chance d'avoir un chien réactif, j'ai eu la chance d'avoir un chien hyper compliqué qui m'a tellement appris, tellement appris sur moi, tellement appris sur les chiens, tellement appris sur le partage, sur le fait de... de pouvoir changer ma vie, la vie des autres, sa vie à lui. Enfin, c'était un cadeau, en fait. C'était un cadeau d'avoir un chien comme ça. Et je le sais, je le sais aujourd'hui, mais je le savais déjà très rapidement, en fait, je m'en suis rendue compte très vite, de me dire, mais je vais tellement apprendre avec ce chien, je vais tellement progresser avec ce chien, ça va changer ma vie. Et Sky a changé ma vie à tellement de niveaux que je sais pas où j'en serais aujourd'hui si j'avais pas eu Sky, ou je sais pas où j'en serais aujourd'hui si Sky n'avait pas été réactif. Donc je dirai jamais assez merci à mon chien pour ça, parce que ça a été juste incroyable ce voyage avec lui, c'était vraiment exceptionnel. Voilà ce que j'avais envie de vous partager par rapport à mon histoire personnelle vis-à-vis de la réactivité. Je vous ai parlé que d'Obi et de Skye dans cet épisode, mais j'ai eu d'autres chiens dans ma vie qui m'ont aussi énormément appris. Donc notamment Sunny, ma coquille de travail, qui elle m'a fait énormément travailler sur comment est-ce qu'on apprend à un chien à être calme. Parce que clairement, c'était pas dans son programme à la naissance, il n'y avait pas cette option-là dans son cerveau. Il a fallu lui apprendre à être calme. Et j'ai vraiment, vraiment dû travailler sur ça, parce que c'était impossible pour elle de se poser, ne serait-ce que l'espace d'une seconde. Et vraiment, j'exagère pas quand je dis ça, je pense qu'on a du mal à se rendre compte sans l'avoir vécu et sans l'avoir visualisé. Mais on va garder ce sujet-là pour un autre épisode, parce qu'il y a tellement de choses à dire, et puis c'est un sujet qui est un petit peu différent de celui de la réactivité. J'espère que cet épisode vous a plu, que je vous ai pas trop saoulé en vous parlant de mes chiens et de ma vie. J'avais vraiment envie de le faire parce que je voulais que vous compreniez un petit peu mieux d'où je venais, et... quel était mon rapport à tout ça. Et moi, s'il y a un truc que j'ai vraiment envie de transmettre, c'est que je sais ce que c'est d'avoir un chien réactif. Je l'ai vécu, j'ai vécu le pire de ça. Je sais à quel point ça peut être douloureux, à quel point on peut se remettre en question, on peut se sentir nulle, on peut avoir l'impression qu'on ne va jamais y arriver. Je sais à quel point c'est une réalité. Mais je sais aussi qu'on peut évoluer grâce à ça. Je sais aussi qu'on peut se transformer, qu'on peut transformer notre vie, qu'on peut transformer celle de notre chien. Et ce n'est pas parce que moi, j'étais particulièrement... doué ou que mon chien était particulièrement exceptionnel parce que, avec Relaxmax, c'est ce que je fais depuis des années maintenant, d'apporter aux gens cette façon de travailler, cette méthode, cette approche qui permet d'avoir des chiens plus relax. Si ça t'intéresse en savoir plus sur Relaxmax, je te mets un lien dans la description de cet épisode pour que tu puisses aller voir. Et puis n'hésite pas à m'écrire à l'adresse contacte arrobasdecliquetdeschiens.fr ou sur mes réseaux sociaux, Facebook et Instagram, Decliquez des chiens, pour me partager ton histoire avec ton chien. Si aujourd'hui tu es un chien réactif, sache que tu n'es pas seul. on est des centaines, des milliers, peut-être même plus des millions à être dans cette situation-là. Et il y a des choses qui sont possibles. Il y a des solutions qui existent. Elles sont là. Elles sont devant toi. Je te les amène. Je te les propose. Et j'espère qu'elles te parleront et qu'elles t'aideront avec ton chien. On va cesser là-dessus pour cet épisode de podcast. Je te dis à très bientôt pour la suite. Et souviens-toi que celui qui marche à tes côtés, dans les joies comme dans les épreuves, est bien plus qu'un chien. À très bientôt.