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Podcast Auto-Entrepreneur

Entrepreneuriat et salariat : l'équilibre parfait selon Justine, professeure de yoga

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37min |03/02/2025
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Entrepreneuriat et salariat : l'équilibre parfait selon Justine, professeure de yoga

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37min |03/02/2025
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Description

L'entrepreneuriat et le salariat sont souvent opposés. Peut-on vraiment concilier ces deux statuts ?

🧘‍♀️ Justine, professeure de yoga, nous prouve que oui !

Dans cet épisode, nous aborderons des questions cruciales pour les entrepreneurs :

  • Pourquoi Justine a-t-elle choisi de combiner salariat et entrepreneuriat ?

  • Comment organise-t-elle son emploi du temps pour gérer ses différentes activités ?

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de cette double casquette ?

  • Quels conseils donnerait-elle à ceux qui souhaitent suivre une voie similaire ?


Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu’indépendante, elle apprécie aussi la sécurité de son emploi salarié.
Sa situation peut inspirer ceux qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Conserver son emploi permet de débuter en douceur tout en limitant les risques.

Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts : https://www.portail-autoentrepreneur.fr/academie/cumul/salarie-auto-entrepreneur
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🎧 Découvrez l'épisode sans plus attendre et partagez-nous vos retours et/ou questions non-abordées sur le statut, sur tous nos réseaux sociaux.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Romaric. On se retrouve pour un nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Aujourd'hui, il est très facile de tomber dans le soit tout noir, ou le soit tout blanc C'est généralement le cas lorsque l'on parle d'entrepreneuriat et de salariat. Les deux statuts sont souvent opposés, mais faire un choix entre les deux n'est pas une fatalité. Il est tout à fait possible d'être salarié et d'avoir une micro-entreprise. Justine, professeure de yoga. Alors l'équilibre, elle connaît. Depuis plusieurs années, elle concilie entrepreneuriat et salariat et y trouve un équilibre qui la satisfait au quotidien. Elle nous expliquera les raisons de ce choix et comment elle organise son emploi du temps entre ses différentes activités. Elle évoquera les avantages et les inconvénients de ces deux statuts que tout oppose, mais qui peuvent pourtant très bien se marier. Sans plus attendre, sortez votre tapis de yoga et partons à la rencontre de Justine. Bonne écoute ! Avant de me lancer pour cette saison, j'ai trouvé... Justine que je connais déjà depuis maintenant 15 ans et je me suis dit que ce serait vraiment cool de faire un épisode où elle peut s'exprimer et nous partager son expérience. Comment vas-tu Justine ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien et toi Romaric ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça fait plaisir de t'accueillir. Comme je le disais, c'est la première fois que j'accueille quelqu'un que je connais personnellement au podcast Auto-Entrepreneur. Je pense qu'on va faire un superbe épisode parce que tu as beaucoup d'expérience. Et tu as plein d'histoires intéressantes à nous partager. La première question que je me pose, moi je t'ai toujours connue en tant que Justine, depuis l'université, puis les différents travails qu'on a pu partager ensemble. Et maintenant, tu t'appelles Juno. Mais je n'ai pas eu la chance de la connaître. Juno, c'est qui ?

  • Speaker #0

    Alors, très bonne question. Juno date de bien avant le simple fait de monter une auto-entreprise. Il y a une époque ou sur Facebook, on ne voulait pas trop que nos patrons nous retrouvent. Et plutôt que de mettre mon vrai prénom, donc Justine, et mon nom de famille, j'ai été inspirée. Un jour, j'ai vu un film avec une jeune fille qui s'appelle Juno. D'ailleurs, c'est le titre du film, Juno. Une jeune adolescente qui tombe enceinte de manière beaucoup trop précoce. Et j'ai trouvé que ce pseudonyme était vraiment sympa. Et donc, j'ai changé sur Facebook mon nom, Justine en Juno. Et en fait, il m'a collée à la peau depuis, ça fait, je ne saurais même pas dire combien d'années, ça fait que Juno me suit. Mais du coup, aujourd'hui, mon entreprise s'appelle Yoga by Juno. On en est là.

  • Speaker #1

    Et ton entreprise, elle a débuté il y a quelques années. Tu as débuté quand pour le yoga ?

  • Speaker #0

    Alors, le yoga, c'est parce qu'il y a quand même tout un process qui n'a pas été 100% yoga au début, avant d'être professeur de yoga. Et dans le but de l'être, j'ai décidé de rentrer en formation de BPGEPS, de coach sportif, pour avoir plus solide que les simples diplômes de professeur de yoga, où je trouvais qu'au niveau anatomie, biomécanique, physiologie, tout l'aspect général du corps humain, ça me manquait un petit peu. Et puis j'avais envie d'approfondir. Donc j'ai commencé, j'avais 26 ans. le diplôme, j'en ai 35 donc il y a 9 ans j'ai commencé ce diplôme que j'ai obtenu et ensuite j'ai travaillé dans une grande grande salle de sport j'ai eu la chance d'être prise dans une super structure où tout de suite j'ai pu être formée en interne dans le yoga et puis ça s'est pas arrêté là même en sortant de cette entreprise ensuite j'ai cumulé d'autres formations à l'étranger, en France, à Paris avec des médecins d'autres formations dans le yoga...

  • Speaker #1

    Donc, tu as commencé en tant que salarié. On va y revenir. C'est le grand thème un petit peu de cette discussion avec toi. C'est l'équilibre que tu retrouves entre le salariat et l'entrepreneuriat. Donc, tu commençais en tant que salarié et en micro-entreprise. Tu as commencé un peu plus tard, donc c'était en 2020.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ta première facture. Et par contre, comme tu me l'expliquais... En off, première facture en 2020, mais par contre, tu es micro-entrepreneuse depuis plus longtemps, depuis 2017.

  • Speaker #0

    2017, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé pour avoir trois années avant ta première facture ?

  • Speaker #0

    Ouh là là, tellement de choses. Non, mais la vraie raison, disons, c'est que lorsque on a été diplômé du BPJP, le coach sportif, on nous a proposé une aide à la création d'auto-entreprise. Donc, on nous a facilité les démarches. Et donc, on a tous décidé de faire directement le statut d'auto-entrepreneur, sachant que généralement, dans le coaching sportif, on en a besoin assez rapidement. Sauf que moi, l'entreprise dans laquelle j'étais en contrat professionnel m'a proposé un CDI. directement à la sortie de mon diplôme en temps plein. Donc, je n'ai absolument pas eu besoin de ce statut qui était pourtant créé et qui m'avait aussi permis à la création de demander l'aide qui s'appelle l'ACRE, qui à l'époque était très intéressante. Si je me souviens bien, c'était à hauteur de 4 la première année. Je n'ai pas envie de dire de bêtises, mais c'était très intéressant. J'ai eu cette aide qui était chouette, mais au final, ça a été... une grosse bêtise.

  • Speaker #1

    Elle ne t'a servi à rien.

  • Speaker #0

    Elle ne m'a servi à rien et j'ai perdu mon acre. Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vrai qu'en 2017, elle était encore sur 3 ans, l'acre. Aujourd'hui, c'est pour un an. Et puis, si le calcul est fait, entre 2017 et 2020, ça fait 3 ans. Donc, clairement, tu n'as jamais pu bénéficier de l'exonération d'une partie de tes cotisations.

  • Speaker #0

    Et non.

  • Speaker #1

    C'est dommage, mais du coup, au quotidien, tu faisais comment ? Tu faisais quand même tes déclarations à l'URSSAF ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. J'ai été très mauvaise, très mal renseignée. Je ne me suis pas forcément renseignée moi-même. J'ai juste travaillé en tant que salariée, en laissant complètement tomber mon auto-entreprise. Et le jour où j'ai voulu l'utiliser, ça a été compliqué. Ça a été compliqué parce qu'elle avait été laissée à l'abandon. beaucoup, beaucoup de mal à contacter les bonnes personnes. Non, non, je n'ai pas été radiée. Je n'ai pas été radiée, mais j'ai eu la chance que mon ami d'enfance, ses deux parents travaillaient l'URSSAF. Et je les ai eus au téléphone et c'était bloqué. Alors, je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, mais en tout cas, j'étais complètement bloquée. Je ne pouvais pas faire de déclaration le jour où j'ai voulu en faire. En même temps, bon, il fallait s'y attendre. Et j'avais eu des personnes au téléphone que je ne ne connaissaient pas, leur savent qu'ils m'avaient dit que il fallait recréer, il fallait refaire quelque chose, je ne sais pas. Et finalement, via des contacts, en quelques semaines, on a réussi à débloquer mon compte et j'ai pu l'utiliser. On m'a bien prévenu que c'était la dernière fois et que ce genre de manip, ça laissait penser qu'il ne déclarait pas, que ça pouvait influencer des contrôles, tout ça, alors qu'effectivement, je n'avais juste rien déclaré parce que je n'avais rien à déclarer. et que j'avais fait cette bêtise mal renseignée tout au début, à créer une auto-entreprise beaucoup trop tôt dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Oui, donc les auditeurs, surtout, ne faites pas comme Justine. Surtout, ne faites pas comme Justine. Si vous venez tout juste d'être auto-entrepreneur, que votre activité met du temps à se lancer, et que vous n'avez pas de chiffre d'affaires, pensez à faire vos déclarations, c'est super important. Parce qu'au bout d'un certain temps, si vous ne faites pas vos déclarations auprès de l'URSSAF, vous allez être radiés. vous n'allez pas trop savoir si vous êtes encore auto-entrepreneur ou pas. Donc, pensez bien à faire vos déclarations. C'est important pour vous. Et puis même après, pour l'administration, au moins, il n'y a pas d'ambroglio. Bon, tout ça, c'est derrière toi aujourd'hui. Tu es en pleine activité.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et explique-nous un petit peu ce que tu proposes. Quels sont les services que tu donnes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis spécialisée en tant que professeure de yoga. Mais alors, je procure très peu de cours collectifs. Ma manière de procéder, c'est des stages sur minimum trois jours. Je propose des stages 100% à mon compte, que j'organise moi-même, en collaboration avec des acteurs du tourisme local, là où je suis, et d'autres que je co-crée et que j'anime avec des associations. des grosses structures de tourisme qui, eux, ont le potentiel de communication pour avoir les clients, ont le portefeuille client et remplissent les stages. Et moi, je suis là pour faire uniquement le travail de terrain, c'est-à-dire accueillir mes clients et les accompagner toute la semaine pour faire une bonne semaine. Donc là, en l'occurrence, ce sont des stages de yoga. nature et bien-être. Il y a plein d'autres sports nature qui sont inclus dans le stage. Étant donné que je suis coach, j'ai cette dualité. Je peux être professeure de yoga et faire d'autres choses en à côté, ce qui est très intéressant. Et sur ce que je disais au début, les autres stages, j'organise ce qu'on appelle dans le jargon du yoga des retraites de yoga. Et ça peut être des retraites de yoga surf, de yoga et naturopathie, yoga et twina. qui est une pratique de médecine chinoise. Et donc, tous ces stages sont créés en collaboration avec des thérapeutes qui sont spécialisés, justement, dans les thérapies que je propose.

  • Speaker #1

    Donc, ce sont un peu des retraites all-inclusives, si je comprends bien. Les personnes viennent pour faire du yoga, du surf, avoir des massages, et puis repartent de chez toi, l'esprit libéré, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En volant. Ils repartent en volant. Oui, oui, oui, c'est tout à fait ça. Il y a le logement inclus, il y a la pension complète, ils sont là pour passer du bon temps. C'est des stages bien-être, clairement. L'objectif, c'est de venir se faire du bien, prendre soin de soi, avoir un temps de pause, pouvoir lâcher prise sur son quotidien, pouvoir sortir de son métier, de sa vie sociale, de sa famille ou d'autres choses. chose, tout ce qui peut être anxiogène ou trop prenant qui fait qu'on ne prend pas le temps pour soi. Et en fait, tous ces stages sont faits pour se reconnecter à soi et se déconnecter à tout ce qui est extérieur.

  • Speaker #1

    Tu parles de déconnexion. Clairement, ça pourrait me correspondre en tant que community manager. J'ai un travail de bureau et je suis connecté trois quarts de ma journée. Est-ce que tu aurais des conseils à donner, sans qu'on se déplace aujourd'hui pour une séance de yoga, mais est-ce que tu aurais des conseils à donner justement aux personnes qui travaillent dans des bureaux et peut-être qui sont toujours connectées aux ordinateurs, par exemple ?

  • Speaker #0

    Alors, pour les personnes qui sont en posture assise prolongée au quotidien, je leur conseillerais grandement de s'inscrire à un cours de reggaeton. C'est une... Non, je plaisante. Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas ? J'adore le reggaeton moi-même. Non, alors plus sérieusement, la posture assise prolongée est très nocive pour le corps humain. Clairement, il faut se le dire. Pour la mécanique du corps humain et pour sa physiologie. Privilégier un moyen de transport qui nous fait bouger, du vélo au marché, si ce n'est pas trop possible, se garer peut-être un peu plus loin du travail ou descendre un peu plus tôt de son transport en commun pour avoir ce temps qualitatif de mouvement. Et souvent, on s'imagine qu'on n'a pas le temps ou qu'on est trop fatigué parce que c'est éreintant d'être assis tout le temps et d'être connecté à un ordinateur tout le temps. C'est éreintant. Et c'est très dur de trouver l'énergie de bouger derrière. Mais il faut savoir qu'en bougeant, on retrouve de l'énergie. En s'aérant, on retrouve de l'énergie. Alors, ça peut être du yoga, mais ça peut être aussi n'importe quoi d'autre. L'objectif, c'est aussi de sortir, d'aller dehors, de respirer de l'air frais, pas de l'air qui est dans un endroit clos, même si c'est ventilé. Au travail, généralement, on prend soin quand même de... de ses employés, mais il faut prendre le temps de se reconnecter à la nature pour déconnecter des réseaux, d'Internet, de l'écran, de la lumière bleue. Qui est Romaric ? Comment respire Romaric ? Comment bouge Romaric ? Comment je me sens là ? De quoi j'ai besoin ? C'est prendre le temps de retoucher terre, en fait, parce que sinon, on a tendance à vite se retrouver dans une posture hors sol et se laisser attraper par l'immobilité et la pression. Il y a plein d'autres choses à dire, mais ça prendrait trop de temps sur le podcast. Venez à mes stages.

  • Speaker #1

    Oui, et puis aussi, on peut te suivre sur les réseaux où tu donnes pas mal de conseils, notamment sur Instagram.

  • Speaker #0

    Sur Instagram, oui, effectivement. J'ai ma page professionnelle Yoga by Juno dans laquelle je poste les futures retraites, les futurs stages, les nouvelles collaborations.

  • Speaker #1

    Tu parlais de reconnecter avec la nature, quelque chose qui te définit, que ce soit la montagne ou la mer. À chaque fois, tu travailles dans tes décors. paradisiaque des décors de vacances pour toi c'est super important ces retraites on l'a pas dit mais tu les propos sur la côte atlantique tu les proposes c'est où exactement et à quel moment on peut les retrouver ces retraites aussi alors

  • Speaker #0

    je les propose généralement autour de lac anneau Lac-Anneau-Océan, puisque c'est là que je vis, tout simplement. C'est là que j'ai trouvé aussi énormément de personnes avec qui j'adore travailler, dont le Surf Camp, qui est donc une structure d'accueil, une maison d'hôtes qui prodigue aussi des cours de surf et les pensions qui font partie de mes stages. C'est un endroit édilique en pleine forêt qui privilégie un... tout le côté écologique, recyclable, les douches dans les arbres avec des savons bio pour aller directement dans la terre, une culture raisonnée, on mange ce qui pousse dans le jardin, une cuisine raisonnée, une consommation des énergies raisonnées. Et donc tout ça, ça s'inclut dans un projet qui me tient à cœur. Donc il y a Lacanau, mais pas que, il y a aussi, on a fait l'année dernière dans le Médoc, dans un domaine viticole, et on a fait un projet qui s'appelle Donc, c'était absolument sublime aussi. Et je voyage aussi beaucoup au soleil, sur les îles, où j'arrive aussi à trouver des collaborations en local, en Martinique, en Polynésie, et puis à organiser des stages, parfois. Mais pour répondre à ta question, mon activité d'auto-entrepreneuse en métropole débute en mai et termine fin octobre, généralement. Il y a vraiment une grosse temporalité avec la saison touristique estivale. C'est assez clair.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super intéressant aussi à voir cette dualité que tu as. Beaucoup d'auto-entrepreneurs vont se livrer à 100% pour leur activité. Des fois, c'est aussi un peu le discours qui est donné par tout le monde. Il faut y arriver tout seul. Tu as ta liberté, etc. Toi, à l'inverse du discours... Assez classique justement, tu viens de l'expliquer, tu as ton activité en tant qu'indépendante pendant l'été et tu switches en tant que salarié l'hiver, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, oui oui.

  • Speaker #1

    Justine, dis-nous cette dualité. Pour certaines personnes, ce n'est pas un choix, mais à priori pour toi c'est un choix. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu aimes jongler entre le salariat et ta micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un choix, oui, mais c'est aussi venu par la force des choses. Je m'explique. Comme je le disais à l'instant, il y a une grosse temporalité dans mon métier en métropole qui est due à la saison touristique estivale. Donc là, c'est très facile d'organiser des stages, on est au soleil, les associations pour lesquelles je travaille proposent plein de travail. tout ça en auto-entrepreneuriat, ça fonctionne très bien. Ensuite, pour la partie vert, si je restais en métropole pour travailler en yoga, ça deviendrait beaucoup plus compliqué. C'est beaucoup plus dur d'avoir de la clientèle réservée des stages en hiver à l'océan. Donc, pour remplir et pour avoir ce que j'appellerais un vrai salaire sur un mois, c'est beaucoup plus compliqué. Il faudrait que je couvre entre des cours privés, des cours collectifs, et voilà. J'habite dans une station balnéaire qui est bien bien remplie, qui est très dodue l'été, mais qui est beaucoup moins remplie l'hiver. Et donc, comment faire ? Et donc, c'est comme ça que la question s'est posée. Qu'est-ce que je fais le reste de l'année si cette activité ne me permet pas de vivre l'hiver ? Et j'ai aussi ce petit côté photosensible, enfin plutôt héliophile, c'est-à-dire que je suis un peu comme un lézard, j'ai besoin d'être au soleil. Et donc, ça a été assez naturel pour moi de me... tourner vers les îles, les dom-toms et de me dire, bon, je vais aller travailler au show, je vais pouvoir continuer ma passion la pratique du surf. Je peux aussi continuer à donner quelques cours de yoga, puisqu'il y a forcément des personnes intéressées. Je l'ai déjà fait, ça marche. Mais travailler en auto-entrepreneur dans le yoga, dans un endroit où je n'habite pas, à l'année, ce serait prendre le travail de quelqu'un là-bas qui le fait déjà et puis aussi, ce serait compliqué de remplir. Donc, je me suis dit... Je vais me reposer aussi un petit peu, et donc c'est comme ça que je suis venue. Je vais prendre des contrats salariés. Alors quand je dis me reposer, attention, je travaille, je donne le meilleur de moi-même. Comme cette dimension dans l'entrepreneuriat, tout repose sur mes épaules. Je dois tout gérer, toutes les facettes d'un métier qui n'est pas que le terrain, tout le reste, je dois vendre. Et si je ne vends pas, comment je fais à la fin du mois ? Donc le côté repos, entre guillemets, dont je parle dans le salariat. c'est qu'à la fin du mois, il y a un salaire qui tombe, quoi qu'il arrive, même s'il y a eu moins de clients. Et donc, ça me permet de reposer un peu le mental, effectivement. Ça me permet aussi de casser un peu avec la routine, puisque j'aime énormément mon métier. Mais c'est vrai que... Ça me permet de faire autre chose, de voir autre chose. Et Romaric et moi, on s'est connus en l'occurrence dans des études de commerce international et de marketing à l'étranger. Et donc, en fait, je suis un peu un couteau suisse. J'ai pas mal de cordes à mon arc. Et ça me permet aussi de... Ça me fait du bien de voir autre chose, de travailler dans notre domaine, de travailler en équipe. Voilà. Donc, le salariat, ça me permet d'avoir cette sécurité, de signer des contrats de six mois, de travailler six mois d'affilée. pour des personnes, choisir le secteur dans lequel j'ai envie de travailler et de ne pas m'ennuyer, de ne pas tomber dans une routine. Et ensuite, je reviens en métropole et faire partie. La saison reprend sur les chapeaux de roue et puis ça bat son plein.

  • Speaker #1

    Tu reparlais de nos études, ça ne nous rajeunit pas. Tu as toujours été quelqu'un qui a su réunir autour de toi. Moi, dès le début, à la sortie des études, je me suis dit que toi, tu n'aurais pas de souci à trouver un poste super intéressant et évoluer rapidement. Et puis très vite, en fait, tu as un peu coupé cette voie qui était toute tracée du salariat. Mais ouais, c'est vrai que ça m'a surpris. Je me suis dit que ton destin n'était pas tout tracé, mais pas loin, que tu pouvais après, partout où tu as travaillé, on te donnait des responsabilités. Je me suis dit que ces responsabilités, ça te plaisait en plus. Et puis d'être toute seule, je me suis dit, est-ce que, ouais, Justine, être toute seule, c'est un peu curieux. Aujourd'hui, tu montres que... Oui, tu travailles toute seule, mais en fait, tu n'es jamais vraiment seule.

  • Speaker #0

    Non. Alors, il y a plusieurs choses. Le projet, on est quand même seul dans notre projet au début. Il faut savoir que l'auto-entrepreneuriat sur des retraites de yoga, comme ce que je fais, c'est très beau vu sur les réseaux. Les images sont très belles, mais je passe des heures et des heures aussi assise derrière mon ordinateur. Donc, il y a quand même une petite part de solitude. Après, c'est vrai qu'une fois sur le terrain, Je me fais accompagner, je choisis les personnes avec qui j'ai envie de travailler et ça, c'est merveilleux. J'ai choisi de ne travailler uniquement qu'avec des personnes que j'affectionne, de la famille, des amis, des gens proches, des thérapeutes qui m'ont fait du bien moi-même un jour et avec qui je suis devenue amie. Donc voilà, il y a tout cet accompagnement qui est sur le terrain, qui est quand même très, très chouette, qui fait qu'au final, j'ai une facette du métier qui est seule, mais j'en ai une autre qui est très nourrissante. et enrichissante aussi via mes clients, mes yogis. Je fais des rencontres extraordinaires et c'est toujours des moments assez magiques, surtout quand on accompagne les gens sur plusieurs jours. Il se passe beaucoup de choses, on crée des liens.

  • Speaker #1

    Je me disais, ces clients, est-ce que tu en as qui sont revenus d'une année sur l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai énormément de clients qui reviennent d'une année sur l'autre et j'ai même parfois sur trois ou quatre retraites organisées dans l'été des personnes qui viennent participer à deux retraites. qui viennent au début de l'été et qui reviennent à une autre, avec une autre thématique sur la fin de l'été. Ce n'est pas rare, ça m'est encore arrivé plusieurs fois cette année.

  • Speaker #1

    Tu avais vraiment tes fans déjà, tu n'as pas de clients fidèles en tout cas.

  • Speaker #0

    Je n'appellerais pas ça des fans, parce que dans le yoga, on peut vite imaginer le côté gourou, alors ce n'est pas du tout mon cas. Mais effectivement, j'ai des clients fidèles, que je n'appelle même plus des clients aujourd'hui, qui sont vraiment devenus des copains. dans tous les cas, quand j'organise une retraite de yoga, les gens créent des liens entre eux et on crée des liens aussi entre nous et on garde contact. Il y a toujours un contact qui reste. Ils vont, pendant quelques temps, être sur un nuage de coton, ils vont continuer à surfer sur la vague de tout ce qu'on a vu ensemble, de reconnexion, de bien-être. Généralement, ça enclenche une grosse démarche dans leur vie et des changements. des fois, des mois plus tard, je reçois des messages, des grands mails ou un coup de fil pour m'annoncer qu'il s'est passé un truc extraordinaire, qu'il y a eu un énorme déblocage dans leur vie. Et ça, ça m'anime, c'est ce qui me donne aussi envie de continuer ce partage, cette transmission, cette amélioration, ce mieux-être dans la vie des gens. C'est extraordinaire, il se passe vraiment beaucoup de choses. Et donc, effectivement, les gens sont fidèles, reviennent et le réseau le plus important aujourd'hui… de communication dans mon métier, c'est le bouche à oreille. C'est qu'on m'envoie à énormément de personnes. Et ça, c'est vraiment chouette. Ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    C'est d'autres entrepreneurs, souvent, qui vous refilez les contacts entre vous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, oui, oui, exactement. On s'entraide. C'est vrai que, par exemple, à Lacanau, on a de la chance. Les professeurs de yoga, on travaille les unes avec les autres. Quand il y en a une qui est malade, qui ne peut pas assurer son cours, ou bien il y a une entreprise qui l'appelle pour un cours d'yoga lors d'un séminaire ou quoi que ce soit, et qu'on n'est pas disponible, on a décidé plutôt que d'être les unes contre les autres à se dire, bon, à chacune ses parts de marché, on ne fonctionne pas comme ça, c'est hyper agréable, c'est très intelligent, on s'appelle les unes les autres et on se propose les créneaux qu'on ne peut pas prendre, on se propose les créneaux qu'on ne veut pas prendre parce qu'on part en vacances, et donc il y a vraiment un... Une communauté qui s'est créée, qui est très, très chouette. Mais après, ce que je disais, le bouche à oreille, c'est surtout entre les clients. Les yogis que j'ai eus vont parler de moi, font que j'ai leurs amis ou leurs familles qui viennent à la retraite, au stage d'après. Et c'est hyper chouette. Et si je peux aussi rebondir sur ce que tu disais tout à l'heure, que j'avais potentiellement un chemin tout tracé dans le salariat, avec des responsabilités, avec la forte probabilité. d'un jour avoir un beau poste, un beau salaire, une belle retraite d'assuré. Enfin, voilà tout le package qui va avec. J'ai très envie de rebondir là-dessus. J'ai commencé dans la grande distri en sortant du diplôme qu'on a fait ensemble en Irlande. Et tout est allé très vite. J'ai tout de suite eu un poste de manager en rentrant. Et je pouvais, en restant là, avoir un super parcours. Qui sait où j'aurais pu aller ? Bon, tu le sais bien. Derrière, je suis partie dans d'autres boîtes en manager aussi. Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça, il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi. J'étais très en colère régulièrement quand je me rendais compte qu'avec mon statut cadre, je faisais des heures sup qui étaient considérées comme normales et non rémunérées. parce que quand on est cadre, les heures, c'est normal. Il faut se donner pour son entreprise. Et alors, il y avait des côtés extraordinaires. Je ne dis pas le travail d'équipe. J'ai eu des super chefs. Mais disons que tout ce temps libre que je donnais, non rémunéré, ça me mettait en colère. Ça me mettait hors de moi pour aider cette personne à arriver à ses fins, pour que cette personne gagne plus, pour que son entreprise se développe. mais pour que je ne récolte pas un euro de plus à la fin du mois et pour ne plus avoir d'énergie. Et en fait, c'est ça, ça a été un élément déclencheur. Je me suis dit, comment je peux donner un autre sens à ma vie et à mon temps ? Ça ne veut aujourd'hui que je gagne moins que lorsque j'étais manager en tant qu'auto-entrepreneur. Par contre, mon temps que je mets dans le travail, c'est un temps que j'ai décidé de mettre et c'est un temps de qualité. Et c'est ça qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Excellent. Tu vois, là, tu as donné plein d'avantages et d'inconvénients des deux côtés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, là, c'est de faire un petit jeu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Tu vas essayer d'être brève. Tu vas me donner ton top 3 des avantages du salariat et ensuite, ton top 3 des avantages de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Tu lances le trôneau ? Allez, go ! OK. Alors, salariat, je dirais, de toute évidence, le salaire qui tombe tous les mois, le travail en équipe et j'hésite, les congés payés. ou le fait que ça me change de ma routine ? Allez, je mets les deux.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait quatre.

  • Speaker #0

    Allez, très bien. En auto-entrepreneur, je dirais la liberté, la liberté et la liberté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, je crois que ça en fait que.

  • Speaker #0

    Alors, tu m'as demandé d'être brève. Sinon, je te dirais la liberté de travailler où on veut, la liberté de travailler quand on veut et la liberté de travailler avec qui on veut.

  • Speaker #1

    Voilà. On voit que tu as des avantages des deux côtés. Et on va se prêter au jeu, mais dans l'autre sens.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Ton top 3 des choses que tu n'aimes pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    Ah, la routine, les heures sup non rémunérées et la hiérarchie.

  • Speaker #1

    OK. Et tu le vois venir, bien évidemment, même si on aime tous la micro-entreprise. Quelles sont les 3 choses que tu n'aimes pas ? dans le statut d'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Le fait qu'il n'y ait pas de congé payé, le fait d'être souvent seule et le côté vraiment multi-tool auquel on doit faire face. On doit être capable de savoir tout faire seule quand on n'a pas de moyens, quand on est auto-entrepreneur.

  • Speaker #1

    Bravo, tu t'es plutôt bien sortie de ce quiz rapide. Tu parlais... Des choses qu'il faut faire tout seul et qu'on ne maîtrise pas toujours. Est-ce que justement, il y a des choses où tu n'as pas les connaissances ou que tu n'aurais peut-être pas fait pareil si tu avais eu des informations ou que tu aurais fait différemment d'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, alors oui, il y a plein de choses. Comme on l'a dit tout à l'heure, j'ai créé un statut trop tôt. Donc, ça m'a valu des petits soucis quand j'ai commencé à déclarer. Je me souviens qu'à l'époque, il fallait cocher déclaration trimestrielle ou mensuelle. Je ne sais pas pourquoi j'avais coché trimestriel, ce qui n'est pas du tout pratique. On s'y perd vite, on oublie vite ce qu'on a fait. Il faut être très, très organisé, en fait, quand on est en trimestriel, ce qui n'est pas toujours mon cas.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais une petite chose.

  • Speaker #0

    Je rajouterais une petite chose là-dessus, c'est que si vous êtes inscrit à désormais France Travail, si vous êtes demandeur d'emploi et que vous devez faire vos déclarations aussi à France Travail, c'est super important de faire les déclarations mensuelles à l'URSSAF, ça va vous faciliter la chose.

  • Speaker #1

    Exactement, et donc j'ai été obligée de changer justement les déclarations, puisque comme j'étais salariée avant, j'étais inscrite au pôle emploi. Après, c'est vrai qu'il y a plein de questions qu'on se pose sur les retraites, comment ça fonctionne. Si un jour, en tant que femme, on a envie d'avoir un enfant, comment ça fonctionne ? Depuis qu'on échange avec Romaric pour le podcast, il m'a indiqué que sur la communauté, justement, il y avait une énorme base de données qui répondait à ces questions. Donc, je vais prendre le temps de m'y pencher. Mais c'est vrai qu'on peut vite avoir l'impression d'être seule face à un océan d'informations et de connaissances qu'on ne maîtrise pas quand on est auto-entrepreneur. Et puis, je dirais aussi à ce côté de… Tu me demandais s'il y a des choses que je ne savais pas faire, mais j'ai dû apprendre à faire un site Internet. Mais ça me prend un temps fou. Apprendre à faire un site Internet, apprendre à se référencer, gérer correctement des comptes, les réseaux sociaux. Moi, j'ai mis du temps à me mettre dessus parce que je n'étais pas très pour tout ça, l'Instagram, tout ça. Mais bon, pour être dans l'air du temps, il m'a fallu un Instagram. Mais je suis arrivée dessus. J'étais complètement… Même s'il y avait fait des études de marketing, J'avais pris du retard, j'avais pris une décennie de retard. Il faut se former pour être un bon Instagrammeur. Il y a un océan de connaissances à maîtriser en tant qu'auto-entrepreneur qui prennent un temps fou, qui prennent un temps sur le travail de terrain qui, lui, va être rémunérateur. Donc, effectivement, parfois, il faudrait avoir un peu d'accompagnement quand même.

  • Speaker #0

    Tu parlais du site Internet que tu as fait toute seule. Dans un prochain épisode, je vais accueillir Marine. qui créent des sites internet. Et justement, ça ne t'est pas passé par la tête de peut-être demander à quelqu'un de faire ton site plutôt que de perdre du temps et de l'énergie là-dessus ?

  • Speaker #1

    Et si, mais ça a un coût de faire un site. Et j'ai démarré avec très, très peu de budget. Donc non, ça n'a pas vraiment été possible. Après, il y a des super plateformes qui permettent de faciliter la création d'un site pour des débutants comme moi et qui, de toute façon, mon site, pour l'instant fait le job que je lui demande de faire. Après, a posteriori, par exemple, mon prochain projet, c'est de créer mon studio de yoga en ligne avec la méthode que j'ai développée. Alors ça, c'est autre chose. Là, je vais vraiment avoir besoin d'un accompagnement parce que pour afficher du contenu, il y a de la créa à faire dessus, il y a de l'abonnement. Enfin, voilà, c'est toute une autre gestion. Là, je vais avoir besoin. Mais je suis déjà un petit peu plus armée pour me faire accompagner.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune tâche sur laquelle tu t'es fait accompagner ? Je sais que tu aimes bien tout faire toute seule. Mais il n'y a aucun point sur lequel tu as osé demander Coucou, venez m'aider ?

  • Speaker #1

    Non, pas vraiment. J'ai plutôt galéré sur pas mal de choses. Je pense que le seul accompagnement que je me suis octroyé, ça a été celui d'une coach de vie pour m'aider. à accepter de vendre mon service. Parce que ça a été très dur pour moi de mettre un prix sur du bien-être. J'ai envie que ce soit accessible à un maximum de personnes. Et j'avais tendance à me sous-vendre, je le sais, par rapport au marché. Mais je n'avais pas envie que ce soit accessible uniquement aux gens de classe sociale plus élevée, de ceux qui avaient les plus gros portefeuilles. Je pense que j'ai vécu le fait de ne pas avoir de moyens et de ne pas pouvoir se payer des pratiques bien-être qui ne sont pourtant pas super importantes pour tout le monde et pas que les gens qui ont de l'argent. Et donc, j'ai eu du mal à vendre mes services au début. Et donc, à un moment donné, j'ai investi sur moi et je me suis fait coacher pour arrêter de fermer les yeux quand j'envoyais un devis, parce que ce n'était pas possible.

  • Speaker #0

    Tu vois, pareil, ça répond à notre podcast, l'épisode que vous pourrez réécouter, où j'ai accueilli Fanny. Fanny, qui est consultante stratégique et financière. Et justement, son job, c'est d'accompagner beaucoup de micro-entrepreneurs sur comment fixer ses tarifs. Et... Tu disais que tu pensais à ce que ton service soit accessible aux autres. Et elle, elle insistait bien sur une chose lors de son interview. Elle insistait sur le fait qu'avant tout, il faut penser à se payer. Parce qu'à la fin, il faut quand même que ton activité est très mineure. Et je pense que tu as très bien fait de te faire accompagner sur ce point-là parce que c'est une des erreurs qui peut mettre en péril une auto-entreprise de mal fixer ses tarifs. Et puis, syndrome de l'imposteur ou pas, il ne faut pas hésiter à mettre le prix que ça vaut. Sinon, on ne vit plus. Justine, je crois qu'on se rapproche de la fin de cette interview. Je vais te poser la question de fin du podcast Autant Entrepreneur qu'on pose à tous nos invités. Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    De ne pas hésiter, en tout cas pas trop longtemps, parce que c'est quand même un chemin qui est extraordinaire. C'est quel que soit le métier qu'on pratique en tant qu'Autant Entrepreneur, quand on commence à travailler pour soi avec quelque chose qui nous anime, ça n'a pas de prix. C'est un chemin qui est extraordinaire. Après, effectivement, vous l'avez entendu dans le podcast, j'ai fait beaucoup d'erreurs et j'ai galéré. Et on n'est pas obligé de galérer aujourd'hui. Effectivement, il y a des acteurs qui proposent des accompagnements qui sont complètement abordables. Moi, je ne le savais pas au début. J'aurais peut-être dû plus me renseigner. Mais en discutant avec Romaric, je me rends compte qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu se passer de manière beaucoup plus fluide et moins anxiogène. Et donc, ne pas hésiter à se faire accompagner. mais de ne pas hésiter à se lancer parce que c'est vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Justine pour tes conseils. Une dernière chose, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Quels sont les plans pour les semaines et les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, vous pourrez retrouver l'actualité sur mon Instagram, yoga by Juno, des retraites à venir pour l'été prochain. En attendant, semaine prochaine, je m'envole pour la Martinique où je vais rejoindre le salariat. Et je donnerai tout de même au Vauclin des cours collectifs de yoga en auto-entrepreneur, puisque oui, quand on aime, on ne lâche pas.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir participé au podcast auto-entrepreneur. C'était un plaisir de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus qu'une chose à te dire. Namasté.

  • Speaker #1

    Namasté.

  • Speaker #2

    Comme vous avez pu l'entendre, Justine a trouvé son équilibre entre le salariat et sa micro-entreprise. Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu'indépendante, elle ne se refuse pas de pouvoir couper son rythme effréné en retrouvant la sécurité en tant qu'employée. Sa situation peut inspirer les personnes qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Car oui, il n'est pas toujours nécessaire de quitter le salariat pour se lancer. Conserver son emploi peut permettre de débuter en douceur tout en limitant les risques. Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts dans la description de l'épisode. Si vous souhaitez vous déconnecter, vous y trouverez aussi un lien vers le compte Instagram de Yoga Pajuno. On se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

L'entrepreneuriat et le salariat sont souvent opposés. Peut-on vraiment concilier ces deux statuts ?

🧘‍♀️ Justine, professeure de yoga, nous prouve que oui !

Dans cet épisode, nous aborderons des questions cruciales pour les entrepreneurs :

  • Pourquoi Justine a-t-elle choisi de combiner salariat et entrepreneuriat ?

  • Comment organise-t-elle son emploi du temps pour gérer ses différentes activités ?

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de cette double casquette ?

  • Quels conseils donnerait-elle à ceux qui souhaitent suivre une voie similaire ?


Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu’indépendante, elle apprécie aussi la sécurité de son emploi salarié.
Sa situation peut inspirer ceux qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Conserver son emploi permet de débuter en douceur tout en limitant les risques.

Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts : https://www.portail-autoentrepreneur.fr/academie/cumul/salarie-auto-entrepreneur
Si vous souhaitez déconnecter, rejoignez le compte Instagram de Yogabyjuno.

🎧 Découvrez l'épisode sans plus attendre et partagez-nous vos retours et/ou questions non-abordées sur le statut, sur tous nos réseaux sociaux.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Romaric. On se retrouve pour un nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Aujourd'hui, il est très facile de tomber dans le soit tout noir, ou le soit tout blanc C'est généralement le cas lorsque l'on parle d'entrepreneuriat et de salariat. Les deux statuts sont souvent opposés, mais faire un choix entre les deux n'est pas une fatalité. Il est tout à fait possible d'être salarié et d'avoir une micro-entreprise. Justine, professeure de yoga. Alors l'équilibre, elle connaît. Depuis plusieurs années, elle concilie entrepreneuriat et salariat et y trouve un équilibre qui la satisfait au quotidien. Elle nous expliquera les raisons de ce choix et comment elle organise son emploi du temps entre ses différentes activités. Elle évoquera les avantages et les inconvénients de ces deux statuts que tout oppose, mais qui peuvent pourtant très bien se marier. Sans plus attendre, sortez votre tapis de yoga et partons à la rencontre de Justine. Bonne écoute ! Avant de me lancer pour cette saison, j'ai trouvé... Justine que je connais déjà depuis maintenant 15 ans et je me suis dit que ce serait vraiment cool de faire un épisode où elle peut s'exprimer et nous partager son expérience. Comment vas-tu Justine ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien et toi Romaric ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça fait plaisir de t'accueillir. Comme je le disais, c'est la première fois que j'accueille quelqu'un que je connais personnellement au podcast Auto-Entrepreneur. Je pense qu'on va faire un superbe épisode parce que tu as beaucoup d'expérience. Et tu as plein d'histoires intéressantes à nous partager. La première question que je me pose, moi je t'ai toujours connue en tant que Justine, depuis l'université, puis les différents travails qu'on a pu partager ensemble. Et maintenant, tu t'appelles Juno. Mais je n'ai pas eu la chance de la connaître. Juno, c'est qui ?

  • Speaker #0

    Alors, très bonne question. Juno date de bien avant le simple fait de monter une auto-entreprise. Il y a une époque ou sur Facebook, on ne voulait pas trop que nos patrons nous retrouvent. Et plutôt que de mettre mon vrai prénom, donc Justine, et mon nom de famille, j'ai été inspirée. Un jour, j'ai vu un film avec une jeune fille qui s'appelle Juno. D'ailleurs, c'est le titre du film, Juno. Une jeune adolescente qui tombe enceinte de manière beaucoup trop précoce. Et j'ai trouvé que ce pseudonyme était vraiment sympa. Et donc, j'ai changé sur Facebook mon nom, Justine en Juno. Et en fait, il m'a collée à la peau depuis, ça fait, je ne saurais même pas dire combien d'années, ça fait que Juno me suit. Mais du coup, aujourd'hui, mon entreprise s'appelle Yoga by Juno. On en est là.

  • Speaker #1

    Et ton entreprise, elle a débuté il y a quelques années. Tu as débuté quand pour le yoga ?

  • Speaker #0

    Alors, le yoga, c'est parce qu'il y a quand même tout un process qui n'a pas été 100% yoga au début, avant d'être professeur de yoga. Et dans le but de l'être, j'ai décidé de rentrer en formation de BPGEPS, de coach sportif, pour avoir plus solide que les simples diplômes de professeur de yoga, où je trouvais qu'au niveau anatomie, biomécanique, physiologie, tout l'aspect général du corps humain, ça me manquait un petit peu. Et puis j'avais envie d'approfondir. Donc j'ai commencé, j'avais 26 ans. le diplôme, j'en ai 35 donc il y a 9 ans j'ai commencé ce diplôme que j'ai obtenu et ensuite j'ai travaillé dans une grande grande salle de sport j'ai eu la chance d'être prise dans une super structure où tout de suite j'ai pu être formée en interne dans le yoga et puis ça s'est pas arrêté là même en sortant de cette entreprise ensuite j'ai cumulé d'autres formations à l'étranger, en France, à Paris avec des médecins d'autres formations dans le yoga...

  • Speaker #1

    Donc, tu as commencé en tant que salarié. On va y revenir. C'est le grand thème un petit peu de cette discussion avec toi. C'est l'équilibre que tu retrouves entre le salariat et l'entrepreneuriat. Donc, tu commençais en tant que salarié et en micro-entreprise. Tu as commencé un peu plus tard, donc c'était en 2020.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ta première facture. Et par contre, comme tu me l'expliquais... En off, première facture en 2020, mais par contre, tu es micro-entrepreneuse depuis plus longtemps, depuis 2017.

  • Speaker #0

    2017, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé pour avoir trois années avant ta première facture ?

  • Speaker #0

    Ouh là là, tellement de choses. Non, mais la vraie raison, disons, c'est que lorsque on a été diplômé du BPJP, le coach sportif, on nous a proposé une aide à la création d'auto-entreprise. Donc, on nous a facilité les démarches. Et donc, on a tous décidé de faire directement le statut d'auto-entrepreneur, sachant que généralement, dans le coaching sportif, on en a besoin assez rapidement. Sauf que moi, l'entreprise dans laquelle j'étais en contrat professionnel m'a proposé un CDI. directement à la sortie de mon diplôme en temps plein. Donc, je n'ai absolument pas eu besoin de ce statut qui était pourtant créé et qui m'avait aussi permis à la création de demander l'aide qui s'appelle l'ACRE, qui à l'époque était très intéressante. Si je me souviens bien, c'était à hauteur de 4 la première année. Je n'ai pas envie de dire de bêtises, mais c'était très intéressant. J'ai eu cette aide qui était chouette, mais au final, ça a été... une grosse bêtise.

  • Speaker #1

    Elle ne t'a servi à rien.

  • Speaker #0

    Elle ne m'a servi à rien et j'ai perdu mon acre. Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vrai qu'en 2017, elle était encore sur 3 ans, l'acre. Aujourd'hui, c'est pour un an. Et puis, si le calcul est fait, entre 2017 et 2020, ça fait 3 ans. Donc, clairement, tu n'as jamais pu bénéficier de l'exonération d'une partie de tes cotisations.

  • Speaker #0

    Et non.

  • Speaker #1

    C'est dommage, mais du coup, au quotidien, tu faisais comment ? Tu faisais quand même tes déclarations à l'URSSAF ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. J'ai été très mauvaise, très mal renseignée. Je ne me suis pas forcément renseignée moi-même. J'ai juste travaillé en tant que salariée, en laissant complètement tomber mon auto-entreprise. Et le jour où j'ai voulu l'utiliser, ça a été compliqué. Ça a été compliqué parce qu'elle avait été laissée à l'abandon. beaucoup, beaucoup de mal à contacter les bonnes personnes. Non, non, je n'ai pas été radiée. Je n'ai pas été radiée, mais j'ai eu la chance que mon ami d'enfance, ses deux parents travaillaient l'URSSAF. Et je les ai eus au téléphone et c'était bloqué. Alors, je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, mais en tout cas, j'étais complètement bloquée. Je ne pouvais pas faire de déclaration le jour où j'ai voulu en faire. En même temps, bon, il fallait s'y attendre. Et j'avais eu des personnes au téléphone que je ne ne connaissaient pas, leur savent qu'ils m'avaient dit que il fallait recréer, il fallait refaire quelque chose, je ne sais pas. Et finalement, via des contacts, en quelques semaines, on a réussi à débloquer mon compte et j'ai pu l'utiliser. On m'a bien prévenu que c'était la dernière fois et que ce genre de manip, ça laissait penser qu'il ne déclarait pas, que ça pouvait influencer des contrôles, tout ça, alors qu'effectivement, je n'avais juste rien déclaré parce que je n'avais rien à déclarer. et que j'avais fait cette bêtise mal renseignée tout au début, à créer une auto-entreprise beaucoup trop tôt dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Oui, donc les auditeurs, surtout, ne faites pas comme Justine. Surtout, ne faites pas comme Justine. Si vous venez tout juste d'être auto-entrepreneur, que votre activité met du temps à se lancer, et que vous n'avez pas de chiffre d'affaires, pensez à faire vos déclarations, c'est super important. Parce qu'au bout d'un certain temps, si vous ne faites pas vos déclarations auprès de l'URSSAF, vous allez être radiés. vous n'allez pas trop savoir si vous êtes encore auto-entrepreneur ou pas. Donc, pensez bien à faire vos déclarations. C'est important pour vous. Et puis même après, pour l'administration, au moins, il n'y a pas d'ambroglio. Bon, tout ça, c'est derrière toi aujourd'hui. Tu es en pleine activité.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et explique-nous un petit peu ce que tu proposes. Quels sont les services que tu donnes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis spécialisée en tant que professeure de yoga. Mais alors, je procure très peu de cours collectifs. Ma manière de procéder, c'est des stages sur minimum trois jours. Je propose des stages 100% à mon compte, que j'organise moi-même, en collaboration avec des acteurs du tourisme local, là où je suis, et d'autres que je co-crée et que j'anime avec des associations. des grosses structures de tourisme qui, eux, ont le potentiel de communication pour avoir les clients, ont le portefeuille client et remplissent les stages. Et moi, je suis là pour faire uniquement le travail de terrain, c'est-à-dire accueillir mes clients et les accompagner toute la semaine pour faire une bonne semaine. Donc là, en l'occurrence, ce sont des stages de yoga. nature et bien-être. Il y a plein d'autres sports nature qui sont inclus dans le stage. Étant donné que je suis coach, j'ai cette dualité. Je peux être professeure de yoga et faire d'autres choses en à côté, ce qui est très intéressant. Et sur ce que je disais au début, les autres stages, j'organise ce qu'on appelle dans le jargon du yoga des retraites de yoga. Et ça peut être des retraites de yoga surf, de yoga et naturopathie, yoga et twina. qui est une pratique de médecine chinoise. Et donc, tous ces stages sont créés en collaboration avec des thérapeutes qui sont spécialisés, justement, dans les thérapies que je propose.

  • Speaker #1

    Donc, ce sont un peu des retraites all-inclusives, si je comprends bien. Les personnes viennent pour faire du yoga, du surf, avoir des massages, et puis repartent de chez toi, l'esprit libéré, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En volant. Ils repartent en volant. Oui, oui, oui, c'est tout à fait ça. Il y a le logement inclus, il y a la pension complète, ils sont là pour passer du bon temps. C'est des stages bien-être, clairement. L'objectif, c'est de venir se faire du bien, prendre soin de soi, avoir un temps de pause, pouvoir lâcher prise sur son quotidien, pouvoir sortir de son métier, de sa vie sociale, de sa famille ou d'autres choses. chose, tout ce qui peut être anxiogène ou trop prenant qui fait qu'on ne prend pas le temps pour soi. Et en fait, tous ces stages sont faits pour se reconnecter à soi et se déconnecter à tout ce qui est extérieur.

  • Speaker #1

    Tu parles de déconnexion. Clairement, ça pourrait me correspondre en tant que community manager. J'ai un travail de bureau et je suis connecté trois quarts de ma journée. Est-ce que tu aurais des conseils à donner, sans qu'on se déplace aujourd'hui pour une séance de yoga, mais est-ce que tu aurais des conseils à donner justement aux personnes qui travaillent dans des bureaux et peut-être qui sont toujours connectées aux ordinateurs, par exemple ?

  • Speaker #0

    Alors, pour les personnes qui sont en posture assise prolongée au quotidien, je leur conseillerais grandement de s'inscrire à un cours de reggaeton. C'est une... Non, je plaisante. Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas ? J'adore le reggaeton moi-même. Non, alors plus sérieusement, la posture assise prolongée est très nocive pour le corps humain. Clairement, il faut se le dire. Pour la mécanique du corps humain et pour sa physiologie. Privilégier un moyen de transport qui nous fait bouger, du vélo au marché, si ce n'est pas trop possible, se garer peut-être un peu plus loin du travail ou descendre un peu plus tôt de son transport en commun pour avoir ce temps qualitatif de mouvement. Et souvent, on s'imagine qu'on n'a pas le temps ou qu'on est trop fatigué parce que c'est éreintant d'être assis tout le temps et d'être connecté à un ordinateur tout le temps. C'est éreintant. Et c'est très dur de trouver l'énergie de bouger derrière. Mais il faut savoir qu'en bougeant, on retrouve de l'énergie. En s'aérant, on retrouve de l'énergie. Alors, ça peut être du yoga, mais ça peut être aussi n'importe quoi d'autre. L'objectif, c'est aussi de sortir, d'aller dehors, de respirer de l'air frais, pas de l'air qui est dans un endroit clos, même si c'est ventilé. Au travail, généralement, on prend soin quand même de... de ses employés, mais il faut prendre le temps de se reconnecter à la nature pour déconnecter des réseaux, d'Internet, de l'écran, de la lumière bleue. Qui est Romaric ? Comment respire Romaric ? Comment bouge Romaric ? Comment je me sens là ? De quoi j'ai besoin ? C'est prendre le temps de retoucher terre, en fait, parce que sinon, on a tendance à vite se retrouver dans une posture hors sol et se laisser attraper par l'immobilité et la pression. Il y a plein d'autres choses à dire, mais ça prendrait trop de temps sur le podcast. Venez à mes stages.

  • Speaker #1

    Oui, et puis aussi, on peut te suivre sur les réseaux où tu donnes pas mal de conseils, notamment sur Instagram.

  • Speaker #0

    Sur Instagram, oui, effectivement. J'ai ma page professionnelle Yoga by Juno dans laquelle je poste les futures retraites, les futurs stages, les nouvelles collaborations.

  • Speaker #1

    Tu parlais de reconnecter avec la nature, quelque chose qui te définit, que ce soit la montagne ou la mer. À chaque fois, tu travailles dans tes décors. paradisiaque des décors de vacances pour toi c'est super important ces retraites on l'a pas dit mais tu les propos sur la côte atlantique tu les proposes c'est où exactement et à quel moment on peut les retrouver ces retraites aussi alors

  • Speaker #0

    je les propose généralement autour de lac anneau Lac-Anneau-Océan, puisque c'est là que je vis, tout simplement. C'est là que j'ai trouvé aussi énormément de personnes avec qui j'adore travailler, dont le Surf Camp, qui est donc une structure d'accueil, une maison d'hôtes qui prodigue aussi des cours de surf et les pensions qui font partie de mes stages. C'est un endroit édilique en pleine forêt qui privilégie un... tout le côté écologique, recyclable, les douches dans les arbres avec des savons bio pour aller directement dans la terre, une culture raisonnée, on mange ce qui pousse dans le jardin, une cuisine raisonnée, une consommation des énergies raisonnées. Et donc tout ça, ça s'inclut dans un projet qui me tient à cœur. Donc il y a Lacanau, mais pas que, il y a aussi, on a fait l'année dernière dans le Médoc, dans un domaine viticole, et on a fait un projet qui s'appelle Donc, c'était absolument sublime aussi. Et je voyage aussi beaucoup au soleil, sur les îles, où j'arrive aussi à trouver des collaborations en local, en Martinique, en Polynésie, et puis à organiser des stages, parfois. Mais pour répondre à ta question, mon activité d'auto-entrepreneuse en métropole débute en mai et termine fin octobre, généralement. Il y a vraiment une grosse temporalité avec la saison touristique estivale. C'est assez clair.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super intéressant aussi à voir cette dualité que tu as. Beaucoup d'auto-entrepreneurs vont se livrer à 100% pour leur activité. Des fois, c'est aussi un peu le discours qui est donné par tout le monde. Il faut y arriver tout seul. Tu as ta liberté, etc. Toi, à l'inverse du discours... Assez classique justement, tu viens de l'expliquer, tu as ton activité en tant qu'indépendante pendant l'été et tu switches en tant que salarié l'hiver, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, oui oui.

  • Speaker #1

    Justine, dis-nous cette dualité. Pour certaines personnes, ce n'est pas un choix, mais à priori pour toi c'est un choix. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu aimes jongler entre le salariat et ta micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un choix, oui, mais c'est aussi venu par la force des choses. Je m'explique. Comme je le disais à l'instant, il y a une grosse temporalité dans mon métier en métropole qui est due à la saison touristique estivale. Donc là, c'est très facile d'organiser des stages, on est au soleil, les associations pour lesquelles je travaille proposent plein de travail. tout ça en auto-entrepreneuriat, ça fonctionne très bien. Ensuite, pour la partie vert, si je restais en métropole pour travailler en yoga, ça deviendrait beaucoup plus compliqué. C'est beaucoup plus dur d'avoir de la clientèle réservée des stages en hiver à l'océan. Donc, pour remplir et pour avoir ce que j'appellerais un vrai salaire sur un mois, c'est beaucoup plus compliqué. Il faudrait que je couvre entre des cours privés, des cours collectifs, et voilà. J'habite dans une station balnéaire qui est bien bien remplie, qui est très dodue l'été, mais qui est beaucoup moins remplie l'hiver. Et donc, comment faire ? Et donc, c'est comme ça que la question s'est posée. Qu'est-ce que je fais le reste de l'année si cette activité ne me permet pas de vivre l'hiver ? Et j'ai aussi ce petit côté photosensible, enfin plutôt héliophile, c'est-à-dire que je suis un peu comme un lézard, j'ai besoin d'être au soleil. Et donc, ça a été assez naturel pour moi de me... tourner vers les îles, les dom-toms et de me dire, bon, je vais aller travailler au show, je vais pouvoir continuer ma passion la pratique du surf. Je peux aussi continuer à donner quelques cours de yoga, puisqu'il y a forcément des personnes intéressées. Je l'ai déjà fait, ça marche. Mais travailler en auto-entrepreneur dans le yoga, dans un endroit où je n'habite pas, à l'année, ce serait prendre le travail de quelqu'un là-bas qui le fait déjà et puis aussi, ce serait compliqué de remplir. Donc, je me suis dit... Je vais me reposer aussi un petit peu, et donc c'est comme ça que je suis venue. Je vais prendre des contrats salariés. Alors quand je dis me reposer, attention, je travaille, je donne le meilleur de moi-même. Comme cette dimension dans l'entrepreneuriat, tout repose sur mes épaules. Je dois tout gérer, toutes les facettes d'un métier qui n'est pas que le terrain, tout le reste, je dois vendre. Et si je ne vends pas, comment je fais à la fin du mois ? Donc le côté repos, entre guillemets, dont je parle dans le salariat. c'est qu'à la fin du mois, il y a un salaire qui tombe, quoi qu'il arrive, même s'il y a eu moins de clients. Et donc, ça me permet de reposer un peu le mental, effectivement. Ça me permet aussi de casser un peu avec la routine, puisque j'aime énormément mon métier. Mais c'est vrai que... Ça me permet de faire autre chose, de voir autre chose. Et Romaric et moi, on s'est connus en l'occurrence dans des études de commerce international et de marketing à l'étranger. Et donc, en fait, je suis un peu un couteau suisse. J'ai pas mal de cordes à mon arc. Et ça me permet aussi de... Ça me fait du bien de voir autre chose, de travailler dans notre domaine, de travailler en équipe. Voilà. Donc, le salariat, ça me permet d'avoir cette sécurité, de signer des contrats de six mois, de travailler six mois d'affilée. pour des personnes, choisir le secteur dans lequel j'ai envie de travailler et de ne pas m'ennuyer, de ne pas tomber dans une routine. Et ensuite, je reviens en métropole et faire partie. La saison reprend sur les chapeaux de roue et puis ça bat son plein.

  • Speaker #1

    Tu reparlais de nos études, ça ne nous rajeunit pas. Tu as toujours été quelqu'un qui a su réunir autour de toi. Moi, dès le début, à la sortie des études, je me suis dit que toi, tu n'aurais pas de souci à trouver un poste super intéressant et évoluer rapidement. Et puis très vite, en fait, tu as un peu coupé cette voie qui était toute tracée du salariat. Mais ouais, c'est vrai que ça m'a surpris. Je me suis dit que ton destin n'était pas tout tracé, mais pas loin, que tu pouvais après, partout où tu as travaillé, on te donnait des responsabilités. Je me suis dit que ces responsabilités, ça te plaisait en plus. Et puis d'être toute seule, je me suis dit, est-ce que, ouais, Justine, être toute seule, c'est un peu curieux. Aujourd'hui, tu montres que... Oui, tu travailles toute seule, mais en fait, tu n'es jamais vraiment seule.

  • Speaker #0

    Non. Alors, il y a plusieurs choses. Le projet, on est quand même seul dans notre projet au début. Il faut savoir que l'auto-entrepreneuriat sur des retraites de yoga, comme ce que je fais, c'est très beau vu sur les réseaux. Les images sont très belles, mais je passe des heures et des heures aussi assise derrière mon ordinateur. Donc, il y a quand même une petite part de solitude. Après, c'est vrai qu'une fois sur le terrain, Je me fais accompagner, je choisis les personnes avec qui j'ai envie de travailler et ça, c'est merveilleux. J'ai choisi de ne travailler uniquement qu'avec des personnes que j'affectionne, de la famille, des amis, des gens proches, des thérapeutes qui m'ont fait du bien moi-même un jour et avec qui je suis devenue amie. Donc voilà, il y a tout cet accompagnement qui est sur le terrain, qui est quand même très, très chouette, qui fait qu'au final, j'ai une facette du métier qui est seule, mais j'en ai une autre qui est très nourrissante. et enrichissante aussi via mes clients, mes yogis. Je fais des rencontres extraordinaires et c'est toujours des moments assez magiques, surtout quand on accompagne les gens sur plusieurs jours. Il se passe beaucoup de choses, on crée des liens.

  • Speaker #1

    Je me disais, ces clients, est-ce que tu en as qui sont revenus d'une année sur l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai énormément de clients qui reviennent d'une année sur l'autre et j'ai même parfois sur trois ou quatre retraites organisées dans l'été des personnes qui viennent participer à deux retraites. qui viennent au début de l'été et qui reviennent à une autre, avec une autre thématique sur la fin de l'été. Ce n'est pas rare, ça m'est encore arrivé plusieurs fois cette année.

  • Speaker #1

    Tu avais vraiment tes fans déjà, tu n'as pas de clients fidèles en tout cas.

  • Speaker #0

    Je n'appellerais pas ça des fans, parce que dans le yoga, on peut vite imaginer le côté gourou, alors ce n'est pas du tout mon cas. Mais effectivement, j'ai des clients fidèles, que je n'appelle même plus des clients aujourd'hui, qui sont vraiment devenus des copains. dans tous les cas, quand j'organise une retraite de yoga, les gens créent des liens entre eux et on crée des liens aussi entre nous et on garde contact. Il y a toujours un contact qui reste. Ils vont, pendant quelques temps, être sur un nuage de coton, ils vont continuer à surfer sur la vague de tout ce qu'on a vu ensemble, de reconnexion, de bien-être. Généralement, ça enclenche une grosse démarche dans leur vie et des changements. des fois, des mois plus tard, je reçois des messages, des grands mails ou un coup de fil pour m'annoncer qu'il s'est passé un truc extraordinaire, qu'il y a eu un énorme déblocage dans leur vie. Et ça, ça m'anime, c'est ce qui me donne aussi envie de continuer ce partage, cette transmission, cette amélioration, ce mieux-être dans la vie des gens. C'est extraordinaire, il se passe vraiment beaucoup de choses. Et donc, effectivement, les gens sont fidèles, reviennent et le réseau le plus important aujourd'hui… de communication dans mon métier, c'est le bouche à oreille. C'est qu'on m'envoie à énormément de personnes. Et ça, c'est vraiment chouette. Ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    C'est d'autres entrepreneurs, souvent, qui vous refilez les contacts entre vous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, oui, oui, exactement. On s'entraide. C'est vrai que, par exemple, à Lacanau, on a de la chance. Les professeurs de yoga, on travaille les unes avec les autres. Quand il y en a une qui est malade, qui ne peut pas assurer son cours, ou bien il y a une entreprise qui l'appelle pour un cours d'yoga lors d'un séminaire ou quoi que ce soit, et qu'on n'est pas disponible, on a décidé plutôt que d'être les unes contre les autres à se dire, bon, à chacune ses parts de marché, on ne fonctionne pas comme ça, c'est hyper agréable, c'est très intelligent, on s'appelle les unes les autres et on se propose les créneaux qu'on ne peut pas prendre, on se propose les créneaux qu'on ne veut pas prendre parce qu'on part en vacances, et donc il y a vraiment un... Une communauté qui s'est créée, qui est très, très chouette. Mais après, ce que je disais, le bouche à oreille, c'est surtout entre les clients. Les yogis que j'ai eus vont parler de moi, font que j'ai leurs amis ou leurs familles qui viennent à la retraite, au stage d'après. Et c'est hyper chouette. Et si je peux aussi rebondir sur ce que tu disais tout à l'heure, que j'avais potentiellement un chemin tout tracé dans le salariat, avec des responsabilités, avec la forte probabilité. d'un jour avoir un beau poste, un beau salaire, une belle retraite d'assuré. Enfin, voilà tout le package qui va avec. J'ai très envie de rebondir là-dessus. J'ai commencé dans la grande distri en sortant du diplôme qu'on a fait ensemble en Irlande. Et tout est allé très vite. J'ai tout de suite eu un poste de manager en rentrant. Et je pouvais, en restant là, avoir un super parcours. Qui sait où j'aurais pu aller ? Bon, tu le sais bien. Derrière, je suis partie dans d'autres boîtes en manager aussi. Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça, il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi. J'étais très en colère régulièrement quand je me rendais compte qu'avec mon statut cadre, je faisais des heures sup qui étaient considérées comme normales et non rémunérées. parce que quand on est cadre, les heures, c'est normal. Il faut se donner pour son entreprise. Et alors, il y avait des côtés extraordinaires. Je ne dis pas le travail d'équipe. J'ai eu des super chefs. Mais disons que tout ce temps libre que je donnais, non rémunéré, ça me mettait en colère. Ça me mettait hors de moi pour aider cette personne à arriver à ses fins, pour que cette personne gagne plus, pour que son entreprise se développe. mais pour que je ne récolte pas un euro de plus à la fin du mois et pour ne plus avoir d'énergie. Et en fait, c'est ça, ça a été un élément déclencheur. Je me suis dit, comment je peux donner un autre sens à ma vie et à mon temps ? Ça ne veut aujourd'hui que je gagne moins que lorsque j'étais manager en tant qu'auto-entrepreneur. Par contre, mon temps que je mets dans le travail, c'est un temps que j'ai décidé de mettre et c'est un temps de qualité. Et c'est ça qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Excellent. Tu vois, là, tu as donné plein d'avantages et d'inconvénients des deux côtés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, là, c'est de faire un petit jeu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Tu vas essayer d'être brève. Tu vas me donner ton top 3 des avantages du salariat et ensuite, ton top 3 des avantages de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Tu lances le trôneau ? Allez, go ! OK. Alors, salariat, je dirais, de toute évidence, le salaire qui tombe tous les mois, le travail en équipe et j'hésite, les congés payés. ou le fait que ça me change de ma routine ? Allez, je mets les deux.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait quatre.

  • Speaker #0

    Allez, très bien. En auto-entrepreneur, je dirais la liberté, la liberté et la liberté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, je crois que ça en fait que.

  • Speaker #0

    Alors, tu m'as demandé d'être brève. Sinon, je te dirais la liberté de travailler où on veut, la liberté de travailler quand on veut et la liberté de travailler avec qui on veut.

  • Speaker #1

    Voilà. On voit que tu as des avantages des deux côtés. Et on va se prêter au jeu, mais dans l'autre sens.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Ton top 3 des choses que tu n'aimes pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    Ah, la routine, les heures sup non rémunérées et la hiérarchie.

  • Speaker #1

    OK. Et tu le vois venir, bien évidemment, même si on aime tous la micro-entreprise. Quelles sont les 3 choses que tu n'aimes pas ? dans le statut d'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Le fait qu'il n'y ait pas de congé payé, le fait d'être souvent seule et le côté vraiment multi-tool auquel on doit faire face. On doit être capable de savoir tout faire seule quand on n'a pas de moyens, quand on est auto-entrepreneur.

  • Speaker #1

    Bravo, tu t'es plutôt bien sortie de ce quiz rapide. Tu parlais... Des choses qu'il faut faire tout seul et qu'on ne maîtrise pas toujours. Est-ce que justement, il y a des choses où tu n'as pas les connaissances ou que tu n'aurais peut-être pas fait pareil si tu avais eu des informations ou que tu aurais fait différemment d'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, alors oui, il y a plein de choses. Comme on l'a dit tout à l'heure, j'ai créé un statut trop tôt. Donc, ça m'a valu des petits soucis quand j'ai commencé à déclarer. Je me souviens qu'à l'époque, il fallait cocher déclaration trimestrielle ou mensuelle. Je ne sais pas pourquoi j'avais coché trimestriel, ce qui n'est pas du tout pratique. On s'y perd vite, on oublie vite ce qu'on a fait. Il faut être très, très organisé, en fait, quand on est en trimestriel, ce qui n'est pas toujours mon cas.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais une petite chose.

  • Speaker #0

    Je rajouterais une petite chose là-dessus, c'est que si vous êtes inscrit à désormais France Travail, si vous êtes demandeur d'emploi et que vous devez faire vos déclarations aussi à France Travail, c'est super important de faire les déclarations mensuelles à l'URSSAF, ça va vous faciliter la chose.

  • Speaker #1

    Exactement, et donc j'ai été obligée de changer justement les déclarations, puisque comme j'étais salariée avant, j'étais inscrite au pôle emploi. Après, c'est vrai qu'il y a plein de questions qu'on se pose sur les retraites, comment ça fonctionne. Si un jour, en tant que femme, on a envie d'avoir un enfant, comment ça fonctionne ? Depuis qu'on échange avec Romaric pour le podcast, il m'a indiqué que sur la communauté, justement, il y avait une énorme base de données qui répondait à ces questions. Donc, je vais prendre le temps de m'y pencher. Mais c'est vrai qu'on peut vite avoir l'impression d'être seule face à un océan d'informations et de connaissances qu'on ne maîtrise pas quand on est auto-entrepreneur. Et puis, je dirais aussi à ce côté de… Tu me demandais s'il y a des choses que je ne savais pas faire, mais j'ai dû apprendre à faire un site Internet. Mais ça me prend un temps fou. Apprendre à faire un site Internet, apprendre à se référencer, gérer correctement des comptes, les réseaux sociaux. Moi, j'ai mis du temps à me mettre dessus parce que je n'étais pas très pour tout ça, l'Instagram, tout ça. Mais bon, pour être dans l'air du temps, il m'a fallu un Instagram. Mais je suis arrivée dessus. J'étais complètement… Même s'il y avait fait des études de marketing, J'avais pris du retard, j'avais pris une décennie de retard. Il faut se former pour être un bon Instagrammeur. Il y a un océan de connaissances à maîtriser en tant qu'auto-entrepreneur qui prennent un temps fou, qui prennent un temps sur le travail de terrain qui, lui, va être rémunérateur. Donc, effectivement, parfois, il faudrait avoir un peu d'accompagnement quand même.

  • Speaker #0

    Tu parlais du site Internet que tu as fait toute seule. Dans un prochain épisode, je vais accueillir Marine. qui créent des sites internet. Et justement, ça ne t'est pas passé par la tête de peut-être demander à quelqu'un de faire ton site plutôt que de perdre du temps et de l'énergie là-dessus ?

  • Speaker #1

    Et si, mais ça a un coût de faire un site. Et j'ai démarré avec très, très peu de budget. Donc non, ça n'a pas vraiment été possible. Après, il y a des super plateformes qui permettent de faciliter la création d'un site pour des débutants comme moi et qui, de toute façon, mon site, pour l'instant fait le job que je lui demande de faire. Après, a posteriori, par exemple, mon prochain projet, c'est de créer mon studio de yoga en ligne avec la méthode que j'ai développée. Alors ça, c'est autre chose. Là, je vais vraiment avoir besoin d'un accompagnement parce que pour afficher du contenu, il y a de la créa à faire dessus, il y a de l'abonnement. Enfin, voilà, c'est toute une autre gestion. Là, je vais avoir besoin. Mais je suis déjà un petit peu plus armée pour me faire accompagner.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune tâche sur laquelle tu t'es fait accompagner ? Je sais que tu aimes bien tout faire toute seule. Mais il n'y a aucun point sur lequel tu as osé demander Coucou, venez m'aider ?

  • Speaker #1

    Non, pas vraiment. J'ai plutôt galéré sur pas mal de choses. Je pense que le seul accompagnement que je me suis octroyé, ça a été celui d'une coach de vie pour m'aider. à accepter de vendre mon service. Parce que ça a été très dur pour moi de mettre un prix sur du bien-être. J'ai envie que ce soit accessible à un maximum de personnes. Et j'avais tendance à me sous-vendre, je le sais, par rapport au marché. Mais je n'avais pas envie que ce soit accessible uniquement aux gens de classe sociale plus élevée, de ceux qui avaient les plus gros portefeuilles. Je pense que j'ai vécu le fait de ne pas avoir de moyens et de ne pas pouvoir se payer des pratiques bien-être qui ne sont pourtant pas super importantes pour tout le monde et pas que les gens qui ont de l'argent. Et donc, j'ai eu du mal à vendre mes services au début. Et donc, à un moment donné, j'ai investi sur moi et je me suis fait coacher pour arrêter de fermer les yeux quand j'envoyais un devis, parce que ce n'était pas possible.

  • Speaker #0

    Tu vois, pareil, ça répond à notre podcast, l'épisode que vous pourrez réécouter, où j'ai accueilli Fanny. Fanny, qui est consultante stratégique et financière. Et justement, son job, c'est d'accompagner beaucoup de micro-entrepreneurs sur comment fixer ses tarifs. Et... Tu disais que tu pensais à ce que ton service soit accessible aux autres. Et elle, elle insistait bien sur une chose lors de son interview. Elle insistait sur le fait qu'avant tout, il faut penser à se payer. Parce qu'à la fin, il faut quand même que ton activité est très mineure. Et je pense que tu as très bien fait de te faire accompagner sur ce point-là parce que c'est une des erreurs qui peut mettre en péril une auto-entreprise de mal fixer ses tarifs. Et puis, syndrome de l'imposteur ou pas, il ne faut pas hésiter à mettre le prix que ça vaut. Sinon, on ne vit plus. Justine, je crois qu'on se rapproche de la fin de cette interview. Je vais te poser la question de fin du podcast Autant Entrepreneur qu'on pose à tous nos invités. Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    De ne pas hésiter, en tout cas pas trop longtemps, parce que c'est quand même un chemin qui est extraordinaire. C'est quel que soit le métier qu'on pratique en tant qu'Autant Entrepreneur, quand on commence à travailler pour soi avec quelque chose qui nous anime, ça n'a pas de prix. C'est un chemin qui est extraordinaire. Après, effectivement, vous l'avez entendu dans le podcast, j'ai fait beaucoup d'erreurs et j'ai galéré. Et on n'est pas obligé de galérer aujourd'hui. Effectivement, il y a des acteurs qui proposent des accompagnements qui sont complètement abordables. Moi, je ne le savais pas au début. J'aurais peut-être dû plus me renseigner. Mais en discutant avec Romaric, je me rends compte qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu se passer de manière beaucoup plus fluide et moins anxiogène. Et donc, ne pas hésiter à se faire accompagner. mais de ne pas hésiter à se lancer parce que c'est vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Justine pour tes conseils. Une dernière chose, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Quels sont les plans pour les semaines et les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, vous pourrez retrouver l'actualité sur mon Instagram, yoga by Juno, des retraites à venir pour l'été prochain. En attendant, semaine prochaine, je m'envole pour la Martinique où je vais rejoindre le salariat. Et je donnerai tout de même au Vauclin des cours collectifs de yoga en auto-entrepreneur, puisque oui, quand on aime, on ne lâche pas.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir participé au podcast auto-entrepreneur. C'était un plaisir de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus qu'une chose à te dire. Namasté.

  • Speaker #1

    Namasté.

  • Speaker #2

    Comme vous avez pu l'entendre, Justine a trouvé son équilibre entre le salariat et sa micro-entreprise. Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu'indépendante, elle ne se refuse pas de pouvoir couper son rythme effréné en retrouvant la sécurité en tant qu'employée. Sa situation peut inspirer les personnes qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Car oui, il n'est pas toujours nécessaire de quitter le salariat pour se lancer. Conserver son emploi peut permettre de débuter en douceur tout en limitant les risques. Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts dans la description de l'épisode. Si vous souhaitez vous déconnecter, vous y trouverez aussi un lien vers le compte Instagram de Yoga Pajuno. On se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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Description

L'entrepreneuriat et le salariat sont souvent opposés. Peut-on vraiment concilier ces deux statuts ?

🧘‍♀️ Justine, professeure de yoga, nous prouve que oui !

Dans cet épisode, nous aborderons des questions cruciales pour les entrepreneurs :

  • Pourquoi Justine a-t-elle choisi de combiner salariat et entrepreneuriat ?

  • Comment organise-t-elle son emploi du temps pour gérer ses différentes activités ?

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de cette double casquette ?

  • Quels conseils donnerait-elle à ceux qui souhaitent suivre une voie similaire ?


Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu’indépendante, elle apprécie aussi la sécurité de son emploi salarié.
Sa situation peut inspirer ceux qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Conserver son emploi permet de débuter en douceur tout en limitant les risques.

Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts : https://www.portail-autoentrepreneur.fr/academie/cumul/salarie-auto-entrepreneur
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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Romaric. On se retrouve pour un nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Aujourd'hui, il est très facile de tomber dans le soit tout noir, ou le soit tout blanc C'est généralement le cas lorsque l'on parle d'entrepreneuriat et de salariat. Les deux statuts sont souvent opposés, mais faire un choix entre les deux n'est pas une fatalité. Il est tout à fait possible d'être salarié et d'avoir une micro-entreprise. Justine, professeure de yoga. Alors l'équilibre, elle connaît. Depuis plusieurs années, elle concilie entrepreneuriat et salariat et y trouve un équilibre qui la satisfait au quotidien. Elle nous expliquera les raisons de ce choix et comment elle organise son emploi du temps entre ses différentes activités. Elle évoquera les avantages et les inconvénients de ces deux statuts que tout oppose, mais qui peuvent pourtant très bien se marier. Sans plus attendre, sortez votre tapis de yoga et partons à la rencontre de Justine. Bonne écoute ! Avant de me lancer pour cette saison, j'ai trouvé... Justine que je connais déjà depuis maintenant 15 ans et je me suis dit que ce serait vraiment cool de faire un épisode où elle peut s'exprimer et nous partager son expérience. Comment vas-tu Justine ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien et toi Romaric ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça fait plaisir de t'accueillir. Comme je le disais, c'est la première fois que j'accueille quelqu'un que je connais personnellement au podcast Auto-Entrepreneur. Je pense qu'on va faire un superbe épisode parce que tu as beaucoup d'expérience. Et tu as plein d'histoires intéressantes à nous partager. La première question que je me pose, moi je t'ai toujours connue en tant que Justine, depuis l'université, puis les différents travails qu'on a pu partager ensemble. Et maintenant, tu t'appelles Juno. Mais je n'ai pas eu la chance de la connaître. Juno, c'est qui ?

  • Speaker #0

    Alors, très bonne question. Juno date de bien avant le simple fait de monter une auto-entreprise. Il y a une époque ou sur Facebook, on ne voulait pas trop que nos patrons nous retrouvent. Et plutôt que de mettre mon vrai prénom, donc Justine, et mon nom de famille, j'ai été inspirée. Un jour, j'ai vu un film avec une jeune fille qui s'appelle Juno. D'ailleurs, c'est le titre du film, Juno. Une jeune adolescente qui tombe enceinte de manière beaucoup trop précoce. Et j'ai trouvé que ce pseudonyme était vraiment sympa. Et donc, j'ai changé sur Facebook mon nom, Justine en Juno. Et en fait, il m'a collée à la peau depuis, ça fait, je ne saurais même pas dire combien d'années, ça fait que Juno me suit. Mais du coup, aujourd'hui, mon entreprise s'appelle Yoga by Juno. On en est là.

  • Speaker #1

    Et ton entreprise, elle a débuté il y a quelques années. Tu as débuté quand pour le yoga ?

  • Speaker #0

    Alors, le yoga, c'est parce qu'il y a quand même tout un process qui n'a pas été 100% yoga au début, avant d'être professeur de yoga. Et dans le but de l'être, j'ai décidé de rentrer en formation de BPGEPS, de coach sportif, pour avoir plus solide que les simples diplômes de professeur de yoga, où je trouvais qu'au niveau anatomie, biomécanique, physiologie, tout l'aspect général du corps humain, ça me manquait un petit peu. Et puis j'avais envie d'approfondir. Donc j'ai commencé, j'avais 26 ans. le diplôme, j'en ai 35 donc il y a 9 ans j'ai commencé ce diplôme que j'ai obtenu et ensuite j'ai travaillé dans une grande grande salle de sport j'ai eu la chance d'être prise dans une super structure où tout de suite j'ai pu être formée en interne dans le yoga et puis ça s'est pas arrêté là même en sortant de cette entreprise ensuite j'ai cumulé d'autres formations à l'étranger, en France, à Paris avec des médecins d'autres formations dans le yoga...

  • Speaker #1

    Donc, tu as commencé en tant que salarié. On va y revenir. C'est le grand thème un petit peu de cette discussion avec toi. C'est l'équilibre que tu retrouves entre le salariat et l'entrepreneuriat. Donc, tu commençais en tant que salarié et en micro-entreprise. Tu as commencé un peu plus tard, donc c'était en 2020.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ta première facture. Et par contre, comme tu me l'expliquais... En off, première facture en 2020, mais par contre, tu es micro-entrepreneuse depuis plus longtemps, depuis 2017.

  • Speaker #0

    2017, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé pour avoir trois années avant ta première facture ?

  • Speaker #0

    Ouh là là, tellement de choses. Non, mais la vraie raison, disons, c'est que lorsque on a été diplômé du BPJP, le coach sportif, on nous a proposé une aide à la création d'auto-entreprise. Donc, on nous a facilité les démarches. Et donc, on a tous décidé de faire directement le statut d'auto-entrepreneur, sachant que généralement, dans le coaching sportif, on en a besoin assez rapidement. Sauf que moi, l'entreprise dans laquelle j'étais en contrat professionnel m'a proposé un CDI. directement à la sortie de mon diplôme en temps plein. Donc, je n'ai absolument pas eu besoin de ce statut qui était pourtant créé et qui m'avait aussi permis à la création de demander l'aide qui s'appelle l'ACRE, qui à l'époque était très intéressante. Si je me souviens bien, c'était à hauteur de 4 la première année. Je n'ai pas envie de dire de bêtises, mais c'était très intéressant. J'ai eu cette aide qui était chouette, mais au final, ça a été... une grosse bêtise.

  • Speaker #1

    Elle ne t'a servi à rien.

  • Speaker #0

    Elle ne m'a servi à rien et j'ai perdu mon acre. Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vrai qu'en 2017, elle était encore sur 3 ans, l'acre. Aujourd'hui, c'est pour un an. Et puis, si le calcul est fait, entre 2017 et 2020, ça fait 3 ans. Donc, clairement, tu n'as jamais pu bénéficier de l'exonération d'une partie de tes cotisations.

  • Speaker #0

    Et non.

  • Speaker #1

    C'est dommage, mais du coup, au quotidien, tu faisais comment ? Tu faisais quand même tes déclarations à l'URSSAF ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. J'ai été très mauvaise, très mal renseignée. Je ne me suis pas forcément renseignée moi-même. J'ai juste travaillé en tant que salariée, en laissant complètement tomber mon auto-entreprise. Et le jour où j'ai voulu l'utiliser, ça a été compliqué. Ça a été compliqué parce qu'elle avait été laissée à l'abandon. beaucoup, beaucoup de mal à contacter les bonnes personnes. Non, non, je n'ai pas été radiée. Je n'ai pas été radiée, mais j'ai eu la chance que mon ami d'enfance, ses deux parents travaillaient l'URSSAF. Et je les ai eus au téléphone et c'était bloqué. Alors, je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, mais en tout cas, j'étais complètement bloquée. Je ne pouvais pas faire de déclaration le jour où j'ai voulu en faire. En même temps, bon, il fallait s'y attendre. Et j'avais eu des personnes au téléphone que je ne ne connaissaient pas, leur savent qu'ils m'avaient dit que il fallait recréer, il fallait refaire quelque chose, je ne sais pas. Et finalement, via des contacts, en quelques semaines, on a réussi à débloquer mon compte et j'ai pu l'utiliser. On m'a bien prévenu que c'était la dernière fois et que ce genre de manip, ça laissait penser qu'il ne déclarait pas, que ça pouvait influencer des contrôles, tout ça, alors qu'effectivement, je n'avais juste rien déclaré parce que je n'avais rien à déclarer. et que j'avais fait cette bêtise mal renseignée tout au début, à créer une auto-entreprise beaucoup trop tôt dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Oui, donc les auditeurs, surtout, ne faites pas comme Justine. Surtout, ne faites pas comme Justine. Si vous venez tout juste d'être auto-entrepreneur, que votre activité met du temps à se lancer, et que vous n'avez pas de chiffre d'affaires, pensez à faire vos déclarations, c'est super important. Parce qu'au bout d'un certain temps, si vous ne faites pas vos déclarations auprès de l'URSSAF, vous allez être radiés. vous n'allez pas trop savoir si vous êtes encore auto-entrepreneur ou pas. Donc, pensez bien à faire vos déclarations. C'est important pour vous. Et puis même après, pour l'administration, au moins, il n'y a pas d'ambroglio. Bon, tout ça, c'est derrière toi aujourd'hui. Tu es en pleine activité.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et explique-nous un petit peu ce que tu proposes. Quels sont les services que tu donnes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis spécialisée en tant que professeure de yoga. Mais alors, je procure très peu de cours collectifs. Ma manière de procéder, c'est des stages sur minimum trois jours. Je propose des stages 100% à mon compte, que j'organise moi-même, en collaboration avec des acteurs du tourisme local, là où je suis, et d'autres que je co-crée et que j'anime avec des associations. des grosses structures de tourisme qui, eux, ont le potentiel de communication pour avoir les clients, ont le portefeuille client et remplissent les stages. Et moi, je suis là pour faire uniquement le travail de terrain, c'est-à-dire accueillir mes clients et les accompagner toute la semaine pour faire une bonne semaine. Donc là, en l'occurrence, ce sont des stages de yoga. nature et bien-être. Il y a plein d'autres sports nature qui sont inclus dans le stage. Étant donné que je suis coach, j'ai cette dualité. Je peux être professeure de yoga et faire d'autres choses en à côté, ce qui est très intéressant. Et sur ce que je disais au début, les autres stages, j'organise ce qu'on appelle dans le jargon du yoga des retraites de yoga. Et ça peut être des retraites de yoga surf, de yoga et naturopathie, yoga et twina. qui est une pratique de médecine chinoise. Et donc, tous ces stages sont créés en collaboration avec des thérapeutes qui sont spécialisés, justement, dans les thérapies que je propose.

  • Speaker #1

    Donc, ce sont un peu des retraites all-inclusives, si je comprends bien. Les personnes viennent pour faire du yoga, du surf, avoir des massages, et puis repartent de chez toi, l'esprit libéré, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En volant. Ils repartent en volant. Oui, oui, oui, c'est tout à fait ça. Il y a le logement inclus, il y a la pension complète, ils sont là pour passer du bon temps. C'est des stages bien-être, clairement. L'objectif, c'est de venir se faire du bien, prendre soin de soi, avoir un temps de pause, pouvoir lâcher prise sur son quotidien, pouvoir sortir de son métier, de sa vie sociale, de sa famille ou d'autres choses. chose, tout ce qui peut être anxiogène ou trop prenant qui fait qu'on ne prend pas le temps pour soi. Et en fait, tous ces stages sont faits pour se reconnecter à soi et se déconnecter à tout ce qui est extérieur.

  • Speaker #1

    Tu parles de déconnexion. Clairement, ça pourrait me correspondre en tant que community manager. J'ai un travail de bureau et je suis connecté trois quarts de ma journée. Est-ce que tu aurais des conseils à donner, sans qu'on se déplace aujourd'hui pour une séance de yoga, mais est-ce que tu aurais des conseils à donner justement aux personnes qui travaillent dans des bureaux et peut-être qui sont toujours connectées aux ordinateurs, par exemple ?

  • Speaker #0

    Alors, pour les personnes qui sont en posture assise prolongée au quotidien, je leur conseillerais grandement de s'inscrire à un cours de reggaeton. C'est une... Non, je plaisante. Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas ? J'adore le reggaeton moi-même. Non, alors plus sérieusement, la posture assise prolongée est très nocive pour le corps humain. Clairement, il faut se le dire. Pour la mécanique du corps humain et pour sa physiologie. Privilégier un moyen de transport qui nous fait bouger, du vélo au marché, si ce n'est pas trop possible, se garer peut-être un peu plus loin du travail ou descendre un peu plus tôt de son transport en commun pour avoir ce temps qualitatif de mouvement. Et souvent, on s'imagine qu'on n'a pas le temps ou qu'on est trop fatigué parce que c'est éreintant d'être assis tout le temps et d'être connecté à un ordinateur tout le temps. C'est éreintant. Et c'est très dur de trouver l'énergie de bouger derrière. Mais il faut savoir qu'en bougeant, on retrouve de l'énergie. En s'aérant, on retrouve de l'énergie. Alors, ça peut être du yoga, mais ça peut être aussi n'importe quoi d'autre. L'objectif, c'est aussi de sortir, d'aller dehors, de respirer de l'air frais, pas de l'air qui est dans un endroit clos, même si c'est ventilé. Au travail, généralement, on prend soin quand même de... de ses employés, mais il faut prendre le temps de se reconnecter à la nature pour déconnecter des réseaux, d'Internet, de l'écran, de la lumière bleue. Qui est Romaric ? Comment respire Romaric ? Comment bouge Romaric ? Comment je me sens là ? De quoi j'ai besoin ? C'est prendre le temps de retoucher terre, en fait, parce que sinon, on a tendance à vite se retrouver dans une posture hors sol et se laisser attraper par l'immobilité et la pression. Il y a plein d'autres choses à dire, mais ça prendrait trop de temps sur le podcast. Venez à mes stages.

  • Speaker #1

    Oui, et puis aussi, on peut te suivre sur les réseaux où tu donnes pas mal de conseils, notamment sur Instagram.

  • Speaker #0

    Sur Instagram, oui, effectivement. J'ai ma page professionnelle Yoga by Juno dans laquelle je poste les futures retraites, les futurs stages, les nouvelles collaborations.

  • Speaker #1

    Tu parlais de reconnecter avec la nature, quelque chose qui te définit, que ce soit la montagne ou la mer. À chaque fois, tu travailles dans tes décors. paradisiaque des décors de vacances pour toi c'est super important ces retraites on l'a pas dit mais tu les propos sur la côte atlantique tu les proposes c'est où exactement et à quel moment on peut les retrouver ces retraites aussi alors

  • Speaker #0

    je les propose généralement autour de lac anneau Lac-Anneau-Océan, puisque c'est là que je vis, tout simplement. C'est là que j'ai trouvé aussi énormément de personnes avec qui j'adore travailler, dont le Surf Camp, qui est donc une structure d'accueil, une maison d'hôtes qui prodigue aussi des cours de surf et les pensions qui font partie de mes stages. C'est un endroit édilique en pleine forêt qui privilégie un... tout le côté écologique, recyclable, les douches dans les arbres avec des savons bio pour aller directement dans la terre, une culture raisonnée, on mange ce qui pousse dans le jardin, une cuisine raisonnée, une consommation des énergies raisonnées. Et donc tout ça, ça s'inclut dans un projet qui me tient à cœur. Donc il y a Lacanau, mais pas que, il y a aussi, on a fait l'année dernière dans le Médoc, dans un domaine viticole, et on a fait un projet qui s'appelle Donc, c'était absolument sublime aussi. Et je voyage aussi beaucoup au soleil, sur les îles, où j'arrive aussi à trouver des collaborations en local, en Martinique, en Polynésie, et puis à organiser des stages, parfois. Mais pour répondre à ta question, mon activité d'auto-entrepreneuse en métropole débute en mai et termine fin octobre, généralement. Il y a vraiment une grosse temporalité avec la saison touristique estivale. C'est assez clair.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super intéressant aussi à voir cette dualité que tu as. Beaucoup d'auto-entrepreneurs vont se livrer à 100% pour leur activité. Des fois, c'est aussi un peu le discours qui est donné par tout le monde. Il faut y arriver tout seul. Tu as ta liberté, etc. Toi, à l'inverse du discours... Assez classique justement, tu viens de l'expliquer, tu as ton activité en tant qu'indépendante pendant l'été et tu switches en tant que salarié l'hiver, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, oui oui.

  • Speaker #1

    Justine, dis-nous cette dualité. Pour certaines personnes, ce n'est pas un choix, mais à priori pour toi c'est un choix. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu aimes jongler entre le salariat et ta micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un choix, oui, mais c'est aussi venu par la force des choses. Je m'explique. Comme je le disais à l'instant, il y a une grosse temporalité dans mon métier en métropole qui est due à la saison touristique estivale. Donc là, c'est très facile d'organiser des stages, on est au soleil, les associations pour lesquelles je travaille proposent plein de travail. tout ça en auto-entrepreneuriat, ça fonctionne très bien. Ensuite, pour la partie vert, si je restais en métropole pour travailler en yoga, ça deviendrait beaucoup plus compliqué. C'est beaucoup plus dur d'avoir de la clientèle réservée des stages en hiver à l'océan. Donc, pour remplir et pour avoir ce que j'appellerais un vrai salaire sur un mois, c'est beaucoup plus compliqué. Il faudrait que je couvre entre des cours privés, des cours collectifs, et voilà. J'habite dans une station balnéaire qui est bien bien remplie, qui est très dodue l'été, mais qui est beaucoup moins remplie l'hiver. Et donc, comment faire ? Et donc, c'est comme ça que la question s'est posée. Qu'est-ce que je fais le reste de l'année si cette activité ne me permet pas de vivre l'hiver ? Et j'ai aussi ce petit côté photosensible, enfin plutôt héliophile, c'est-à-dire que je suis un peu comme un lézard, j'ai besoin d'être au soleil. Et donc, ça a été assez naturel pour moi de me... tourner vers les îles, les dom-toms et de me dire, bon, je vais aller travailler au show, je vais pouvoir continuer ma passion la pratique du surf. Je peux aussi continuer à donner quelques cours de yoga, puisqu'il y a forcément des personnes intéressées. Je l'ai déjà fait, ça marche. Mais travailler en auto-entrepreneur dans le yoga, dans un endroit où je n'habite pas, à l'année, ce serait prendre le travail de quelqu'un là-bas qui le fait déjà et puis aussi, ce serait compliqué de remplir. Donc, je me suis dit... Je vais me reposer aussi un petit peu, et donc c'est comme ça que je suis venue. Je vais prendre des contrats salariés. Alors quand je dis me reposer, attention, je travaille, je donne le meilleur de moi-même. Comme cette dimension dans l'entrepreneuriat, tout repose sur mes épaules. Je dois tout gérer, toutes les facettes d'un métier qui n'est pas que le terrain, tout le reste, je dois vendre. Et si je ne vends pas, comment je fais à la fin du mois ? Donc le côté repos, entre guillemets, dont je parle dans le salariat. c'est qu'à la fin du mois, il y a un salaire qui tombe, quoi qu'il arrive, même s'il y a eu moins de clients. Et donc, ça me permet de reposer un peu le mental, effectivement. Ça me permet aussi de casser un peu avec la routine, puisque j'aime énormément mon métier. Mais c'est vrai que... Ça me permet de faire autre chose, de voir autre chose. Et Romaric et moi, on s'est connus en l'occurrence dans des études de commerce international et de marketing à l'étranger. Et donc, en fait, je suis un peu un couteau suisse. J'ai pas mal de cordes à mon arc. Et ça me permet aussi de... Ça me fait du bien de voir autre chose, de travailler dans notre domaine, de travailler en équipe. Voilà. Donc, le salariat, ça me permet d'avoir cette sécurité, de signer des contrats de six mois, de travailler six mois d'affilée. pour des personnes, choisir le secteur dans lequel j'ai envie de travailler et de ne pas m'ennuyer, de ne pas tomber dans une routine. Et ensuite, je reviens en métropole et faire partie. La saison reprend sur les chapeaux de roue et puis ça bat son plein.

  • Speaker #1

    Tu reparlais de nos études, ça ne nous rajeunit pas. Tu as toujours été quelqu'un qui a su réunir autour de toi. Moi, dès le début, à la sortie des études, je me suis dit que toi, tu n'aurais pas de souci à trouver un poste super intéressant et évoluer rapidement. Et puis très vite, en fait, tu as un peu coupé cette voie qui était toute tracée du salariat. Mais ouais, c'est vrai que ça m'a surpris. Je me suis dit que ton destin n'était pas tout tracé, mais pas loin, que tu pouvais après, partout où tu as travaillé, on te donnait des responsabilités. Je me suis dit que ces responsabilités, ça te plaisait en plus. Et puis d'être toute seule, je me suis dit, est-ce que, ouais, Justine, être toute seule, c'est un peu curieux. Aujourd'hui, tu montres que... Oui, tu travailles toute seule, mais en fait, tu n'es jamais vraiment seule.

  • Speaker #0

    Non. Alors, il y a plusieurs choses. Le projet, on est quand même seul dans notre projet au début. Il faut savoir que l'auto-entrepreneuriat sur des retraites de yoga, comme ce que je fais, c'est très beau vu sur les réseaux. Les images sont très belles, mais je passe des heures et des heures aussi assise derrière mon ordinateur. Donc, il y a quand même une petite part de solitude. Après, c'est vrai qu'une fois sur le terrain, Je me fais accompagner, je choisis les personnes avec qui j'ai envie de travailler et ça, c'est merveilleux. J'ai choisi de ne travailler uniquement qu'avec des personnes que j'affectionne, de la famille, des amis, des gens proches, des thérapeutes qui m'ont fait du bien moi-même un jour et avec qui je suis devenue amie. Donc voilà, il y a tout cet accompagnement qui est sur le terrain, qui est quand même très, très chouette, qui fait qu'au final, j'ai une facette du métier qui est seule, mais j'en ai une autre qui est très nourrissante. et enrichissante aussi via mes clients, mes yogis. Je fais des rencontres extraordinaires et c'est toujours des moments assez magiques, surtout quand on accompagne les gens sur plusieurs jours. Il se passe beaucoup de choses, on crée des liens.

  • Speaker #1

    Je me disais, ces clients, est-ce que tu en as qui sont revenus d'une année sur l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai énormément de clients qui reviennent d'une année sur l'autre et j'ai même parfois sur trois ou quatre retraites organisées dans l'été des personnes qui viennent participer à deux retraites. qui viennent au début de l'été et qui reviennent à une autre, avec une autre thématique sur la fin de l'été. Ce n'est pas rare, ça m'est encore arrivé plusieurs fois cette année.

  • Speaker #1

    Tu avais vraiment tes fans déjà, tu n'as pas de clients fidèles en tout cas.

  • Speaker #0

    Je n'appellerais pas ça des fans, parce que dans le yoga, on peut vite imaginer le côté gourou, alors ce n'est pas du tout mon cas. Mais effectivement, j'ai des clients fidèles, que je n'appelle même plus des clients aujourd'hui, qui sont vraiment devenus des copains. dans tous les cas, quand j'organise une retraite de yoga, les gens créent des liens entre eux et on crée des liens aussi entre nous et on garde contact. Il y a toujours un contact qui reste. Ils vont, pendant quelques temps, être sur un nuage de coton, ils vont continuer à surfer sur la vague de tout ce qu'on a vu ensemble, de reconnexion, de bien-être. Généralement, ça enclenche une grosse démarche dans leur vie et des changements. des fois, des mois plus tard, je reçois des messages, des grands mails ou un coup de fil pour m'annoncer qu'il s'est passé un truc extraordinaire, qu'il y a eu un énorme déblocage dans leur vie. Et ça, ça m'anime, c'est ce qui me donne aussi envie de continuer ce partage, cette transmission, cette amélioration, ce mieux-être dans la vie des gens. C'est extraordinaire, il se passe vraiment beaucoup de choses. Et donc, effectivement, les gens sont fidèles, reviennent et le réseau le plus important aujourd'hui… de communication dans mon métier, c'est le bouche à oreille. C'est qu'on m'envoie à énormément de personnes. Et ça, c'est vraiment chouette. Ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    C'est d'autres entrepreneurs, souvent, qui vous refilez les contacts entre vous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, oui, oui, exactement. On s'entraide. C'est vrai que, par exemple, à Lacanau, on a de la chance. Les professeurs de yoga, on travaille les unes avec les autres. Quand il y en a une qui est malade, qui ne peut pas assurer son cours, ou bien il y a une entreprise qui l'appelle pour un cours d'yoga lors d'un séminaire ou quoi que ce soit, et qu'on n'est pas disponible, on a décidé plutôt que d'être les unes contre les autres à se dire, bon, à chacune ses parts de marché, on ne fonctionne pas comme ça, c'est hyper agréable, c'est très intelligent, on s'appelle les unes les autres et on se propose les créneaux qu'on ne peut pas prendre, on se propose les créneaux qu'on ne veut pas prendre parce qu'on part en vacances, et donc il y a vraiment un... Une communauté qui s'est créée, qui est très, très chouette. Mais après, ce que je disais, le bouche à oreille, c'est surtout entre les clients. Les yogis que j'ai eus vont parler de moi, font que j'ai leurs amis ou leurs familles qui viennent à la retraite, au stage d'après. Et c'est hyper chouette. Et si je peux aussi rebondir sur ce que tu disais tout à l'heure, que j'avais potentiellement un chemin tout tracé dans le salariat, avec des responsabilités, avec la forte probabilité. d'un jour avoir un beau poste, un beau salaire, une belle retraite d'assuré. Enfin, voilà tout le package qui va avec. J'ai très envie de rebondir là-dessus. J'ai commencé dans la grande distri en sortant du diplôme qu'on a fait ensemble en Irlande. Et tout est allé très vite. J'ai tout de suite eu un poste de manager en rentrant. Et je pouvais, en restant là, avoir un super parcours. Qui sait où j'aurais pu aller ? Bon, tu le sais bien. Derrière, je suis partie dans d'autres boîtes en manager aussi. Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça, il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi. J'étais très en colère régulièrement quand je me rendais compte qu'avec mon statut cadre, je faisais des heures sup qui étaient considérées comme normales et non rémunérées. parce que quand on est cadre, les heures, c'est normal. Il faut se donner pour son entreprise. Et alors, il y avait des côtés extraordinaires. Je ne dis pas le travail d'équipe. J'ai eu des super chefs. Mais disons que tout ce temps libre que je donnais, non rémunéré, ça me mettait en colère. Ça me mettait hors de moi pour aider cette personne à arriver à ses fins, pour que cette personne gagne plus, pour que son entreprise se développe. mais pour que je ne récolte pas un euro de plus à la fin du mois et pour ne plus avoir d'énergie. Et en fait, c'est ça, ça a été un élément déclencheur. Je me suis dit, comment je peux donner un autre sens à ma vie et à mon temps ? Ça ne veut aujourd'hui que je gagne moins que lorsque j'étais manager en tant qu'auto-entrepreneur. Par contre, mon temps que je mets dans le travail, c'est un temps que j'ai décidé de mettre et c'est un temps de qualité. Et c'est ça qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Excellent. Tu vois, là, tu as donné plein d'avantages et d'inconvénients des deux côtés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, là, c'est de faire un petit jeu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Tu vas essayer d'être brève. Tu vas me donner ton top 3 des avantages du salariat et ensuite, ton top 3 des avantages de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Tu lances le trôneau ? Allez, go ! OK. Alors, salariat, je dirais, de toute évidence, le salaire qui tombe tous les mois, le travail en équipe et j'hésite, les congés payés. ou le fait que ça me change de ma routine ? Allez, je mets les deux.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait quatre.

  • Speaker #0

    Allez, très bien. En auto-entrepreneur, je dirais la liberté, la liberté et la liberté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, je crois que ça en fait que.

  • Speaker #0

    Alors, tu m'as demandé d'être brève. Sinon, je te dirais la liberté de travailler où on veut, la liberté de travailler quand on veut et la liberté de travailler avec qui on veut.

  • Speaker #1

    Voilà. On voit que tu as des avantages des deux côtés. Et on va se prêter au jeu, mais dans l'autre sens.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Ton top 3 des choses que tu n'aimes pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    Ah, la routine, les heures sup non rémunérées et la hiérarchie.

  • Speaker #1

    OK. Et tu le vois venir, bien évidemment, même si on aime tous la micro-entreprise. Quelles sont les 3 choses que tu n'aimes pas ? dans le statut d'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Le fait qu'il n'y ait pas de congé payé, le fait d'être souvent seule et le côté vraiment multi-tool auquel on doit faire face. On doit être capable de savoir tout faire seule quand on n'a pas de moyens, quand on est auto-entrepreneur.

  • Speaker #1

    Bravo, tu t'es plutôt bien sortie de ce quiz rapide. Tu parlais... Des choses qu'il faut faire tout seul et qu'on ne maîtrise pas toujours. Est-ce que justement, il y a des choses où tu n'as pas les connaissances ou que tu n'aurais peut-être pas fait pareil si tu avais eu des informations ou que tu aurais fait différemment d'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, alors oui, il y a plein de choses. Comme on l'a dit tout à l'heure, j'ai créé un statut trop tôt. Donc, ça m'a valu des petits soucis quand j'ai commencé à déclarer. Je me souviens qu'à l'époque, il fallait cocher déclaration trimestrielle ou mensuelle. Je ne sais pas pourquoi j'avais coché trimestriel, ce qui n'est pas du tout pratique. On s'y perd vite, on oublie vite ce qu'on a fait. Il faut être très, très organisé, en fait, quand on est en trimestriel, ce qui n'est pas toujours mon cas.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais une petite chose.

  • Speaker #0

    Je rajouterais une petite chose là-dessus, c'est que si vous êtes inscrit à désormais France Travail, si vous êtes demandeur d'emploi et que vous devez faire vos déclarations aussi à France Travail, c'est super important de faire les déclarations mensuelles à l'URSSAF, ça va vous faciliter la chose.

  • Speaker #1

    Exactement, et donc j'ai été obligée de changer justement les déclarations, puisque comme j'étais salariée avant, j'étais inscrite au pôle emploi. Après, c'est vrai qu'il y a plein de questions qu'on se pose sur les retraites, comment ça fonctionne. Si un jour, en tant que femme, on a envie d'avoir un enfant, comment ça fonctionne ? Depuis qu'on échange avec Romaric pour le podcast, il m'a indiqué que sur la communauté, justement, il y avait une énorme base de données qui répondait à ces questions. Donc, je vais prendre le temps de m'y pencher. Mais c'est vrai qu'on peut vite avoir l'impression d'être seule face à un océan d'informations et de connaissances qu'on ne maîtrise pas quand on est auto-entrepreneur. Et puis, je dirais aussi à ce côté de… Tu me demandais s'il y a des choses que je ne savais pas faire, mais j'ai dû apprendre à faire un site Internet. Mais ça me prend un temps fou. Apprendre à faire un site Internet, apprendre à se référencer, gérer correctement des comptes, les réseaux sociaux. Moi, j'ai mis du temps à me mettre dessus parce que je n'étais pas très pour tout ça, l'Instagram, tout ça. Mais bon, pour être dans l'air du temps, il m'a fallu un Instagram. Mais je suis arrivée dessus. J'étais complètement… Même s'il y avait fait des études de marketing, J'avais pris du retard, j'avais pris une décennie de retard. Il faut se former pour être un bon Instagrammeur. Il y a un océan de connaissances à maîtriser en tant qu'auto-entrepreneur qui prennent un temps fou, qui prennent un temps sur le travail de terrain qui, lui, va être rémunérateur. Donc, effectivement, parfois, il faudrait avoir un peu d'accompagnement quand même.

  • Speaker #0

    Tu parlais du site Internet que tu as fait toute seule. Dans un prochain épisode, je vais accueillir Marine. qui créent des sites internet. Et justement, ça ne t'est pas passé par la tête de peut-être demander à quelqu'un de faire ton site plutôt que de perdre du temps et de l'énergie là-dessus ?

  • Speaker #1

    Et si, mais ça a un coût de faire un site. Et j'ai démarré avec très, très peu de budget. Donc non, ça n'a pas vraiment été possible. Après, il y a des super plateformes qui permettent de faciliter la création d'un site pour des débutants comme moi et qui, de toute façon, mon site, pour l'instant fait le job que je lui demande de faire. Après, a posteriori, par exemple, mon prochain projet, c'est de créer mon studio de yoga en ligne avec la méthode que j'ai développée. Alors ça, c'est autre chose. Là, je vais vraiment avoir besoin d'un accompagnement parce que pour afficher du contenu, il y a de la créa à faire dessus, il y a de l'abonnement. Enfin, voilà, c'est toute une autre gestion. Là, je vais avoir besoin. Mais je suis déjà un petit peu plus armée pour me faire accompagner.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune tâche sur laquelle tu t'es fait accompagner ? Je sais que tu aimes bien tout faire toute seule. Mais il n'y a aucun point sur lequel tu as osé demander Coucou, venez m'aider ?

  • Speaker #1

    Non, pas vraiment. J'ai plutôt galéré sur pas mal de choses. Je pense que le seul accompagnement que je me suis octroyé, ça a été celui d'une coach de vie pour m'aider. à accepter de vendre mon service. Parce que ça a été très dur pour moi de mettre un prix sur du bien-être. J'ai envie que ce soit accessible à un maximum de personnes. Et j'avais tendance à me sous-vendre, je le sais, par rapport au marché. Mais je n'avais pas envie que ce soit accessible uniquement aux gens de classe sociale plus élevée, de ceux qui avaient les plus gros portefeuilles. Je pense que j'ai vécu le fait de ne pas avoir de moyens et de ne pas pouvoir se payer des pratiques bien-être qui ne sont pourtant pas super importantes pour tout le monde et pas que les gens qui ont de l'argent. Et donc, j'ai eu du mal à vendre mes services au début. Et donc, à un moment donné, j'ai investi sur moi et je me suis fait coacher pour arrêter de fermer les yeux quand j'envoyais un devis, parce que ce n'était pas possible.

  • Speaker #0

    Tu vois, pareil, ça répond à notre podcast, l'épisode que vous pourrez réécouter, où j'ai accueilli Fanny. Fanny, qui est consultante stratégique et financière. Et justement, son job, c'est d'accompagner beaucoup de micro-entrepreneurs sur comment fixer ses tarifs. Et... Tu disais que tu pensais à ce que ton service soit accessible aux autres. Et elle, elle insistait bien sur une chose lors de son interview. Elle insistait sur le fait qu'avant tout, il faut penser à se payer. Parce qu'à la fin, il faut quand même que ton activité est très mineure. Et je pense que tu as très bien fait de te faire accompagner sur ce point-là parce que c'est une des erreurs qui peut mettre en péril une auto-entreprise de mal fixer ses tarifs. Et puis, syndrome de l'imposteur ou pas, il ne faut pas hésiter à mettre le prix que ça vaut. Sinon, on ne vit plus. Justine, je crois qu'on se rapproche de la fin de cette interview. Je vais te poser la question de fin du podcast Autant Entrepreneur qu'on pose à tous nos invités. Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    De ne pas hésiter, en tout cas pas trop longtemps, parce que c'est quand même un chemin qui est extraordinaire. C'est quel que soit le métier qu'on pratique en tant qu'Autant Entrepreneur, quand on commence à travailler pour soi avec quelque chose qui nous anime, ça n'a pas de prix. C'est un chemin qui est extraordinaire. Après, effectivement, vous l'avez entendu dans le podcast, j'ai fait beaucoup d'erreurs et j'ai galéré. Et on n'est pas obligé de galérer aujourd'hui. Effectivement, il y a des acteurs qui proposent des accompagnements qui sont complètement abordables. Moi, je ne le savais pas au début. J'aurais peut-être dû plus me renseigner. Mais en discutant avec Romaric, je me rends compte qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu se passer de manière beaucoup plus fluide et moins anxiogène. Et donc, ne pas hésiter à se faire accompagner. mais de ne pas hésiter à se lancer parce que c'est vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Justine pour tes conseils. Une dernière chose, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Quels sont les plans pour les semaines et les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, vous pourrez retrouver l'actualité sur mon Instagram, yoga by Juno, des retraites à venir pour l'été prochain. En attendant, semaine prochaine, je m'envole pour la Martinique où je vais rejoindre le salariat. Et je donnerai tout de même au Vauclin des cours collectifs de yoga en auto-entrepreneur, puisque oui, quand on aime, on ne lâche pas.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir participé au podcast auto-entrepreneur. C'était un plaisir de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus qu'une chose à te dire. Namasté.

  • Speaker #1

    Namasté.

  • Speaker #2

    Comme vous avez pu l'entendre, Justine a trouvé son équilibre entre le salariat et sa micro-entreprise. Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu'indépendante, elle ne se refuse pas de pouvoir couper son rythme effréné en retrouvant la sécurité en tant qu'employée. Sa situation peut inspirer les personnes qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Car oui, il n'est pas toujours nécessaire de quitter le salariat pour se lancer. Conserver son emploi peut permettre de débuter en douceur tout en limitant les risques. Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts dans la description de l'épisode. Si vous souhaitez vous déconnecter, vous y trouverez aussi un lien vers le compte Instagram de Yoga Pajuno. On se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

L'entrepreneuriat et le salariat sont souvent opposés. Peut-on vraiment concilier ces deux statuts ?

🧘‍♀️ Justine, professeure de yoga, nous prouve que oui !

Dans cet épisode, nous aborderons des questions cruciales pour les entrepreneurs :

  • Pourquoi Justine a-t-elle choisi de combiner salariat et entrepreneuriat ?

  • Comment organise-t-elle son emploi du temps pour gérer ses différentes activités ?

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de cette double casquette ?

  • Quels conseils donnerait-elle à ceux qui souhaitent suivre une voie similaire ?


Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu’indépendante, elle apprécie aussi la sécurité de son emploi salarié.
Sa situation peut inspirer ceux qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Conserver son emploi permet de débuter en douceur tout en limitant les risques.

Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts : https://www.portail-autoentrepreneur.fr/academie/cumul/salarie-auto-entrepreneur
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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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Transcription

  • Speaker #0

    Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Romaric. On se retrouve pour un nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Aujourd'hui, il est très facile de tomber dans le soit tout noir, ou le soit tout blanc C'est généralement le cas lorsque l'on parle d'entrepreneuriat et de salariat. Les deux statuts sont souvent opposés, mais faire un choix entre les deux n'est pas une fatalité. Il est tout à fait possible d'être salarié et d'avoir une micro-entreprise. Justine, professeure de yoga. Alors l'équilibre, elle connaît. Depuis plusieurs années, elle concilie entrepreneuriat et salariat et y trouve un équilibre qui la satisfait au quotidien. Elle nous expliquera les raisons de ce choix et comment elle organise son emploi du temps entre ses différentes activités. Elle évoquera les avantages et les inconvénients de ces deux statuts que tout oppose, mais qui peuvent pourtant très bien se marier. Sans plus attendre, sortez votre tapis de yoga et partons à la rencontre de Justine. Bonne écoute ! Avant de me lancer pour cette saison, j'ai trouvé... Justine que je connais déjà depuis maintenant 15 ans et je me suis dit que ce serait vraiment cool de faire un épisode où elle peut s'exprimer et nous partager son expérience. Comment vas-tu Justine ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien et toi Romaric ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça fait plaisir de t'accueillir. Comme je le disais, c'est la première fois que j'accueille quelqu'un que je connais personnellement au podcast Auto-Entrepreneur. Je pense qu'on va faire un superbe épisode parce que tu as beaucoup d'expérience. Et tu as plein d'histoires intéressantes à nous partager. La première question que je me pose, moi je t'ai toujours connue en tant que Justine, depuis l'université, puis les différents travails qu'on a pu partager ensemble. Et maintenant, tu t'appelles Juno. Mais je n'ai pas eu la chance de la connaître. Juno, c'est qui ?

  • Speaker #0

    Alors, très bonne question. Juno date de bien avant le simple fait de monter une auto-entreprise. Il y a une époque ou sur Facebook, on ne voulait pas trop que nos patrons nous retrouvent. Et plutôt que de mettre mon vrai prénom, donc Justine, et mon nom de famille, j'ai été inspirée. Un jour, j'ai vu un film avec une jeune fille qui s'appelle Juno. D'ailleurs, c'est le titre du film, Juno. Une jeune adolescente qui tombe enceinte de manière beaucoup trop précoce. Et j'ai trouvé que ce pseudonyme était vraiment sympa. Et donc, j'ai changé sur Facebook mon nom, Justine en Juno. Et en fait, il m'a collée à la peau depuis, ça fait, je ne saurais même pas dire combien d'années, ça fait que Juno me suit. Mais du coup, aujourd'hui, mon entreprise s'appelle Yoga by Juno. On en est là.

  • Speaker #1

    Et ton entreprise, elle a débuté il y a quelques années. Tu as débuté quand pour le yoga ?

  • Speaker #0

    Alors, le yoga, c'est parce qu'il y a quand même tout un process qui n'a pas été 100% yoga au début, avant d'être professeur de yoga. Et dans le but de l'être, j'ai décidé de rentrer en formation de BPGEPS, de coach sportif, pour avoir plus solide que les simples diplômes de professeur de yoga, où je trouvais qu'au niveau anatomie, biomécanique, physiologie, tout l'aspect général du corps humain, ça me manquait un petit peu. Et puis j'avais envie d'approfondir. Donc j'ai commencé, j'avais 26 ans. le diplôme, j'en ai 35 donc il y a 9 ans j'ai commencé ce diplôme que j'ai obtenu et ensuite j'ai travaillé dans une grande grande salle de sport j'ai eu la chance d'être prise dans une super structure où tout de suite j'ai pu être formée en interne dans le yoga et puis ça s'est pas arrêté là même en sortant de cette entreprise ensuite j'ai cumulé d'autres formations à l'étranger, en France, à Paris avec des médecins d'autres formations dans le yoga...

  • Speaker #1

    Donc, tu as commencé en tant que salarié. On va y revenir. C'est le grand thème un petit peu de cette discussion avec toi. C'est l'équilibre que tu retrouves entre le salariat et l'entrepreneuriat. Donc, tu commençais en tant que salarié et en micro-entreprise. Tu as commencé un peu plus tard, donc c'était en 2020.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ta première facture. Et par contre, comme tu me l'expliquais... En off, première facture en 2020, mais par contre, tu es micro-entrepreneuse depuis plus longtemps, depuis 2017.

  • Speaker #0

    2017, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé pour avoir trois années avant ta première facture ?

  • Speaker #0

    Ouh là là, tellement de choses. Non, mais la vraie raison, disons, c'est que lorsque on a été diplômé du BPJP, le coach sportif, on nous a proposé une aide à la création d'auto-entreprise. Donc, on nous a facilité les démarches. Et donc, on a tous décidé de faire directement le statut d'auto-entrepreneur, sachant que généralement, dans le coaching sportif, on en a besoin assez rapidement. Sauf que moi, l'entreprise dans laquelle j'étais en contrat professionnel m'a proposé un CDI. directement à la sortie de mon diplôme en temps plein. Donc, je n'ai absolument pas eu besoin de ce statut qui était pourtant créé et qui m'avait aussi permis à la création de demander l'aide qui s'appelle l'ACRE, qui à l'époque était très intéressante. Si je me souviens bien, c'était à hauteur de 4 la première année. Je n'ai pas envie de dire de bêtises, mais c'était très intéressant. J'ai eu cette aide qui était chouette, mais au final, ça a été... une grosse bêtise.

  • Speaker #1

    Elle ne t'a servi à rien.

  • Speaker #0

    Elle ne m'a servi à rien et j'ai perdu mon acre. Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vrai qu'en 2017, elle était encore sur 3 ans, l'acre. Aujourd'hui, c'est pour un an. Et puis, si le calcul est fait, entre 2017 et 2020, ça fait 3 ans. Donc, clairement, tu n'as jamais pu bénéficier de l'exonération d'une partie de tes cotisations.

  • Speaker #0

    Et non.

  • Speaker #1

    C'est dommage, mais du coup, au quotidien, tu faisais comment ? Tu faisais quand même tes déclarations à l'URSSAF ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. J'ai été très mauvaise, très mal renseignée. Je ne me suis pas forcément renseignée moi-même. J'ai juste travaillé en tant que salariée, en laissant complètement tomber mon auto-entreprise. Et le jour où j'ai voulu l'utiliser, ça a été compliqué. Ça a été compliqué parce qu'elle avait été laissée à l'abandon. beaucoup, beaucoup de mal à contacter les bonnes personnes. Non, non, je n'ai pas été radiée. Je n'ai pas été radiée, mais j'ai eu la chance que mon ami d'enfance, ses deux parents travaillaient l'URSSAF. Et je les ai eus au téléphone et c'était bloqué. Alors, je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, mais en tout cas, j'étais complètement bloquée. Je ne pouvais pas faire de déclaration le jour où j'ai voulu en faire. En même temps, bon, il fallait s'y attendre. Et j'avais eu des personnes au téléphone que je ne ne connaissaient pas, leur savent qu'ils m'avaient dit que il fallait recréer, il fallait refaire quelque chose, je ne sais pas. Et finalement, via des contacts, en quelques semaines, on a réussi à débloquer mon compte et j'ai pu l'utiliser. On m'a bien prévenu que c'était la dernière fois et que ce genre de manip, ça laissait penser qu'il ne déclarait pas, que ça pouvait influencer des contrôles, tout ça, alors qu'effectivement, je n'avais juste rien déclaré parce que je n'avais rien à déclarer. et que j'avais fait cette bêtise mal renseignée tout au début, à créer une auto-entreprise beaucoup trop tôt dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Oui, donc les auditeurs, surtout, ne faites pas comme Justine. Surtout, ne faites pas comme Justine. Si vous venez tout juste d'être auto-entrepreneur, que votre activité met du temps à se lancer, et que vous n'avez pas de chiffre d'affaires, pensez à faire vos déclarations, c'est super important. Parce qu'au bout d'un certain temps, si vous ne faites pas vos déclarations auprès de l'URSSAF, vous allez être radiés. vous n'allez pas trop savoir si vous êtes encore auto-entrepreneur ou pas. Donc, pensez bien à faire vos déclarations. C'est important pour vous. Et puis même après, pour l'administration, au moins, il n'y a pas d'ambroglio. Bon, tout ça, c'est derrière toi aujourd'hui. Tu es en pleine activité.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et explique-nous un petit peu ce que tu proposes. Quels sont les services que tu donnes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis spécialisée en tant que professeure de yoga. Mais alors, je procure très peu de cours collectifs. Ma manière de procéder, c'est des stages sur minimum trois jours. Je propose des stages 100% à mon compte, que j'organise moi-même, en collaboration avec des acteurs du tourisme local, là où je suis, et d'autres que je co-crée et que j'anime avec des associations. des grosses structures de tourisme qui, eux, ont le potentiel de communication pour avoir les clients, ont le portefeuille client et remplissent les stages. Et moi, je suis là pour faire uniquement le travail de terrain, c'est-à-dire accueillir mes clients et les accompagner toute la semaine pour faire une bonne semaine. Donc là, en l'occurrence, ce sont des stages de yoga. nature et bien-être. Il y a plein d'autres sports nature qui sont inclus dans le stage. Étant donné que je suis coach, j'ai cette dualité. Je peux être professeure de yoga et faire d'autres choses en à côté, ce qui est très intéressant. Et sur ce que je disais au début, les autres stages, j'organise ce qu'on appelle dans le jargon du yoga des retraites de yoga. Et ça peut être des retraites de yoga surf, de yoga et naturopathie, yoga et twina. qui est une pratique de médecine chinoise. Et donc, tous ces stages sont créés en collaboration avec des thérapeutes qui sont spécialisés, justement, dans les thérapies que je propose.

  • Speaker #1

    Donc, ce sont un peu des retraites all-inclusives, si je comprends bien. Les personnes viennent pour faire du yoga, du surf, avoir des massages, et puis repartent de chez toi, l'esprit libéré, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En volant. Ils repartent en volant. Oui, oui, oui, c'est tout à fait ça. Il y a le logement inclus, il y a la pension complète, ils sont là pour passer du bon temps. C'est des stages bien-être, clairement. L'objectif, c'est de venir se faire du bien, prendre soin de soi, avoir un temps de pause, pouvoir lâcher prise sur son quotidien, pouvoir sortir de son métier, de sa vie sociale, de sa famille ou d'autres choses. chose, tout ce qui peut être anxiogène ou trop prenant qui fait qu'on ne prend pas le temps pour soi. Et en fait, tous ces stages sont faits pour se reconnecter à soi et se déconnecter à tout ce qui est extérieur.

  • Speaker #1

    Tu parles de déconnexion. Clairement, ça pourrait me correspondre en tant que community manager. J'ai un travail de bureau et je suis connecté trois quarts de ma journée. Est-ce que tu aurais des conseils à donner, sans qu'on se déplace aujourd'hui pour une séance de yoga, mais est-ce que tu aurais des conseils à donner justement aux personnes qui travaillent dans des bureaux et peut-être qui sont toujours connectées aux ordinateurs, par exemple ?

  • Speaker #0

    Alors, pour les personnes qui sont en posture assise prolongée au quotidien, je leur conseillerais grandement de s'inscrire à un cours de reggaeton. C'est une... Non, je plaisante. Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas ? J'adore le reggaeton moi-même. Non, alors plus sérieusement, la posture assise prolongée est très nocive pour le corps humain. Clairement, il faut se le dire. Pour la mécanique du corps humain et pour sa physiologie. Privilégier un moyen de transport qui nous fait bouger, du vélo au marché, si ce n'est pas trop possible, se garer peut-être un peu plus loin du travail ou descendre un peu plus tôt de son transport en commun pour avoir ce temps qualitatif de mouvement. Et souvent, on s'imagine qu'on n'a pas le temps ou qu'on est trop fatigué parce que c'est éreintant d'être assis tout le temps et d'être connecté à un ordinateur tout le temps. C'est éreintant. Et c'est très dur de trouver l'énergie de bouger derrière. Mais il faut savoir qu'en bougeant, on retrouve de l'énergie. En s'aérant, on retrouve de l'énergie. Alors, ça peut être du yoga, mais ça peut être aussi n'importe quoi d'autre. L'objectif, c'est aussi de sortir, d'aller dehors, de respirer de l'air frais, pas de l'air qui est dans un endroit clos, même si c'est ventilé. Au travail, généralement, on prend soin quand même de... de ses employés, mais il faut prendre le temps de se reconnecter à la nature pour déconnecter des réseaux, d'Internet, de l'écran, de la lumière bleue. Qui est Romaric ? Comment respire Romaric ? Comment bouge Romaric ? Comment je me sens là ? De quoi j'ai besoin ? C'est prendre le temps de retoucher terre, en fait, parce que sinon, on a tendance à vite se retrouver dans une posture hors sol et se laisser attraper par l'immobilité et la pression. Il y a plein d'autres choses à dire, mais ça prendrait trop de temps sur le podcast. Venez à mes stages.

  • Speaker #1

    Oui, et puis aussi, on peut te suivre sur les réseaux où tu donnes pas mal de conseils, notamment sur Instagram.

  • Speaker #0

    Sur Instagram, oui, effectivement. J'ai ma page professionnelle Yoga by Juno dans laquelle je poste les futures retraites, les futurs stages, les nouvelles collaborations.

  • Speaker #1

    Tu parlais de reconnecter avec la nature, quelque chose qui te définit, que ce soit la montagne ou la mer. À chaque fois, tu travailles dans tes décors. paradisiaque des décors de vacances pour toi c'est super important ces retraites on l'a pas dit mais tu les propos sur la côte atlantique tu les proposes c'est où exactement et à quel moment on peut les retrouver ces retraites aussi alors

  • Speaker #0

    je les propose généralement autour de lac anneau Lac-Anneau-Océan, puisque c'est là que je vis, tout simplement. C'est là que j'ai trouvé aussi énormément de personnes avec qui j'adore travailler, dont le Surf Camp, qui est donc une structure d'accueil, une maison d'hôtes qui prodigue aussi des cours de surf et les pensions qui font partie de mes stages. C'est un endroit édilique en pleine forêt qui privilégie un... tout le côté écologique, recyclable, les douches dans les arbres avec des savons bio pour aller directement dans la terre, une culture raisonnée, on mange ce qui pousse dans le jardin, une cuisine raisonnée, une consommation des énergies raisonnées. Et donc tout ça, ça s'inclut dans un projet qui me tient à cœur. Donc il y a Lacanau, mais pas que, il y a aussi, on a fait l'année dernière dans le Médoc, dans un domaine viticole, et on a fait un projet qui s'appelle Donc, c'était absolument sublime aussi. Et je voyage aussi beaucoup au soleil, sur les îles, où j'arrive aussi à trouver des collaborations en local, en Martinique, en Polynésie, et puis à organiser des stages, parfois. Mais pour répondre à ta question, mon activité d'auto-entrepreneuse en métropole débute en mai et termine fin octobre, généralement. Il y a vraiment une grosse temporalité avec la saison touristique estivale. C'est assez clair.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super intéressant aussi à voir cette dualité que tu as. Beaucoup d'auto-entrepreneurs vont se livrer à 100% pour leur activité. Des fois, c'est aussi un peu le discours qui est donné par tout le monde. Il faut y arriver tout seul. Tu as ta liberté, etc. Toi, à l'inverse du discours... Assez classique justement, tu viens de l'expliquer, tu as ton activité en tant qu'indépendante pendant l'été et tu switches en tant que salarié l'hiver, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, oui oui.

  • Speaker #1

    Justine, dis-nous cette dualité. Pour certaines personnes, ce n'est pas un choix, mais à priori pour toi c'est un choix. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu aimes jongler entre le salariat et ta micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un choix, oui, mais c'est aussi venu par la force des choses. Je m'explique. Comme je le disais à l'instant, il y a une grosse temporalité dans mon métier en métropole qui est due à la saison touristique estivale. Donc là, c'est très facile d'organiser des stages, on est au soleil, les associations pour lesquelles je travaille proposent plein de travail. tout ça en auto-entrepreneuriat, ça fonctionne très bien. Ensuite, pour la partie vert, si je restais en métropole pour travailler en yoga, ça deviendrait beaucoup plus compliqué. C'est beaucoup plus dur d'avoir de la clientèle réservée des stages en hiver à l'océan. Donc, pour remplir et pour avoir ce que j'appellerais un vrai salaire sur un mois, c'est beaucoup plus compliqué. Il faudrait que je couvre entre des cours privés, des cours collectifs, et voilà. J'habite dans une station balnéaire qui est bien bien remplie, qui est très dodue l'été, mais qui est beaucoup moins remplie l'hiver. Et donc, comment faire ? Et donc, c'est comme ça que la question s'est posée. Qu'est-ce que je fais le reste de l'année si cette activité ne me permet pas de vivre l'hiver ? Et j'ai aussi ce petit côté photosensible, enfin plutôt héliophile, c'est-à-dire que je suis un peu comme un lézard, j'ai besoin d'être au soleil. Et donc, ça a été assez naturel pour moi de me... tourner vers les îles, les dom-toms et de me dire, bon, je vais aller travailler au show, je vais pouvoir continuer ma passion la pratique du surf. Je peux aussi continuer à donner quelques cours de yoga, puisqu'il y a forcément des personnes intéressées. Je l'ai déjà fait, ça marche. Mais travailler en auto-entrepreneur dans le yoga, dans un endroit où je n'habite pas, à l'année, ce serait prendre le travail de quelqu'un là-bas qui le fait déjà et puis aussi, ce serait compliqué de remplir. Donc, je me suis dit... Je vais me reposer aussi un petit peu, et donc c'est comme ça que je suis venue. Je vais prendre des contrats salariés. Alors quand je dis me reposer, attention, je travaille, je donne le meilleur de moi-même. Comme cette dimension dans l'entrepreneuriat, tout repose sur mes épaules. Je dois tout gérer, toutes les facettes d'un métier qui n'est pas que le terrain, tout le reste, je dois vendre. Et si je ne vends pas, comment je fais à la fin du mois ? Donc le côté repos, entre guillemets, dont je parle dans le salariat. c'est qu'à la fin du mois, il y a un salaire qui tombe, quoi qu'il arrive, même s'il y a eu moins de clients. Et donc, ça me permet de reposer un peu le mental, effectivement. Ça me permet aussi de casser un peu avec la routine, puisque j'aime énormément mon métier. Mais c'est vrai que... Ça me permet de faire autre chose, de voir autre chose. Et Romaric et moi, on s'est connus en l'occurrence dans des études de commerce international et de marketing à l'étranger. Et donc, en fait, je suis un peu un couteau suisse. J'ai pas mal de cordes à mon arc. Et ça me permet aussi de... Ça me fait du bien de voir autre chose, de travailler dans notre domaine, de travailler en équipe. Voilà. Donc, le salariat, ça me permet d'avoir cette sécurité, de signer des contrats de six mois, de travailler six mois d'affilée. pour des personnes, choisir le secteur dans lequel j'ai envie de travailler et de ne pas m'ennuyer, de ne pas tomber dans une routine. Et ensuite, je reviens en métropole et faire partie. La saison reprend sur les chapeaux de roue et puis ça bat son plein.

  • Speaker #1

    Tu reparlais de nos études, ça ne nous rajeunit pas. Tu as toujours été quelqu'un qui a su réunir autour de toi. Moi, dès le début, à la sortie des études, je me suis dit que toi, tu n'aurais pas de souci à trouver un poste super intéressant et évoluer rapidement. Et puis très vite, en fait, tu as un peu coupé cette voie qui était toute tracée du salariat. Mais ouais, c'est vrai que ça m'a surpris. Je me suis dit que ton destin n'était pas tout tracé, mais pas loin, que tu pouvais après, partout où tu as travaillé, on te donnait des responsabilités. Je me suis dit que ces responsabilités, ça te plaisait en plus. Et puis d'être toute seule, je me suis dit, est-ce que, ouais, Justine, être toute seule, c'est un peu curieux. Aujourd'hui, tu montres que... Oui, tu travailles toute seule, mais en fait, tu n'es jamais vraiment seule.

  • Speaker #0

    Non. Alors, il y a plusieurs choses. Le projet, on est quand même seul dans notre projet au début. Il faut savoir que l'auto-entrepreneuriat sur des retraites de yoga, comme ce que je fais, c'est très beau vu sur les réseaux. Les images sont très belles, mais je passe des heures et des heures aussi assise derrière mon ordinateur. Donc, il y a quand même une petite part de solitude. Après, c'est vrai qu'une fois sur le terrain, Je me fais accompagner, je choisis les personnes avec qui j'ai envie de travailler et ça, c'est merveilleux. J'ai choisi de ne travailler uniquement qu'avec des personnes que j'affectionne, de la famille, des amis, des gens proches, des thérapeutes qui m'ont fait du bien moi-même un jour et avec qui je suis devenue amie. Donc voilà, il y a tout cet accompagnement qui est sur le terrain, qui est quand même très, très chouette, qui fait qu'au final, j'ai une facette du métier qui est seule, mais j'en ai une autre qui est très nourrissante. et enrichissante aussi via mes clients, mes yogis. Je fais des rencontres extraordinaires et c'est toujours des moments assez magiques, surtout quand on accompagne les gens sur plusieurs jours. Il se passe beaucoup de choses, on crée des liens.

  • Speaker #1

    Je me disais, ces clients, est-ce que tu en as qui sont revenus d'une année sur l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai énormément de clients qui reviennent d'une année sur l'autre et j'ai même parfois sur trois ou quatre retraites organisées dans l'été des personnes qui viennent participer à deux retraites. qui viennent au début de l'été et qui reviennent à une autre, avec une autre thématique sur la fin de l'été. Ce n'est pas rare, ça m'est encore arrivé plusieurs fois cette année.

  • Speaker #1

    Tu avais vraiment tes fans déjà, tu n'as pas de clients fidèles en tout cas.

  • Speaker #0

    Je n'appellerais pas ça des fans, parce que dans le yoga, on peut vite imaginer le côté gourou, alors ce n'est pas du tout mon cas. Mais effectivement, j'ai des clients fidèles, que je n'appelle même plus des clients aujourd'hui, qui sont vraiment devenus des copains. dans tous les cas, quand j'organise une retraite de yoga, les gens créent des liens entre eux et on crée des liens aussi entre nous et on garde contact. Il y a toujours un contact qui reste. Ils vont, pendant quelques temps, être sur un nuage de coton, ils vont continuer à surfer sur la vague de tout ce qu'on a vu ensemble, de reconnexion, de bien-être. Généralement, ça enclenche une grosse démarche dans leur vie et des changements. des fois, des mois plus tard, je reçois des messages, des grands mails ou un coup de fil pour m'annoncer qu'il s'est passé un truc extraordinaire, qu'il y a eu un énorme déblocage dans leur vie. Et ça, ça m'anime, c'est ce qui me donne aussi envie de continuer ce partage, cette transmission, cette amélioration, ce mieux-être dans la vie des gens. C'est extraordinaire, il se passe vraiment beaucoup de choses. Et donc, effectivement, les gens sont fidèles, reviennent et le réseau le plus important aujourd'hui… de communication dans mon métier, c'est le bouche à oreille. C'est qu'on m'envoie à énormément de personnes. Et ça, c'est vraiment chouette. Ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    C'est d'autres entrepreneurs, souvent, qui vous refilez les contacts entre vous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, oui, oui, exactement. On s'entraide. C'est vrai que, par exemple, à Lacanau, on a de la chance. Les professeurs de yoga, on travaille les unes avec les autres. Quand il y en a une qui est malade, qui ne peut pas assurer son cours, ou bien il y a une entreprise qui l'appelle pour un cours d'yoga lors d'un séminaire ou quoi que ce soit, et qu'on n'est pas disponible, on a décidé plutôt que d'être les unes contre les autres à se dire, bon, à chacune ses parts de marché, on ne fonctionne pas comme ça, c'est hyper agréable, c'est très intelligent, on s'appelle les unes les autres et on se propose les créneaux qu'on ne peut pas prendre, on se propose les créneaux qu'on ne veut pas prendre parce qu'on part en vacances, et donc il y a vraiment un... Une communauté qui s'est créée, qui est très, très chouette. Mais après, ce que je disais, le bouche à oreille, c'est surtout entre les clients. Les yogis que j'ai eus vont parler de moi, font que j'ai leurs amis ou leurs familles qui viennent à la retraite, au stage d'après. Et c'est hyper chouette. Et si je peux aussi rebondir sur ce que tu disais tout à l'heure, que j'avais potentiellement un chemin tout tracé dans le salariat, avec des responsabilités, avec la forte probabilité. d'un jour avoir un beau poste, un beau salaire, une belle retraite d'assuré. Enfin, voilà tout le package qui va avec. J'ai très envie de rebondir là-dessus. J'ai commencé dans la grande distri en sortant du diplôme qu'on a fait ensemble en Irlande. Et tout est allé très vite. J'ai tout de suite eu un poste de manager en rentrant. Et je pouvais, en restant là, avoir un super parcours. Qui sait où j'aurais pu aller ? Bon, tu le sais bien. Derrière, je suis partie dans d'autres boîtes en manager aussi. Mais à un moment donné, ça ne me nourrissait pas. Je sentais que je travaillais pour le projet de quelqu'un d'autre, que je donnais toute mon énergie pour les idées de quelqu'un d'autre, qui était tout à fait louable, ça, il n'y a pas de problème. Mais j'avais vraiment ce truc en moi, ce besoin de travailler pour moi. J'étais très en colère régulièrement quand je me rendais compte qu'avec mon statut cadre, je faisais des heures sup qui étaient considérées comme normales et non rémunérées. parce que quand on est cadre, les heures, c'est normal. Il faut se donner pour son entreprise. Et alors, il y avait des côtés extraordinaires. Je ne dis pas le travail d'équipe. J'ai eu des super chefs. Mais disons que tout ce temps libre que je donnais, non rémunéré, ça me mettait en colère. Ça me mettait hors de moi pour aider cette personne à arriver à ses fins, pour que cette personne gagne plus, pour que son entreprise se développe. mais pour que je ne récolte pas un euro de plus à la fin du mois et pour ne plus avoir d'énergie. Et en fait, c'est ça, ça a été un élément déclencheur. Je me suis dit, comment je peux donner un autre sens à ma vie et à mon temps ? Ça ne veut aujourd'hui que je gagne moins que lorsque j'étais manager en tant qu'auto-entrepreneur. Par contre, mon temps que je mets dans le travail, c'est un temps que j'ai décidé de mettre et c'est un temps de qualité. Et c'est ça qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Excellent. Tu vois, là, tu as donné plein d'avantages et d'inconvénients des deux côtés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, là, c'est de faire un petit jeu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Tu vas essayer d'être brève. Tu vas me donner ton top 3 des avantages du salariat et ensuite, ton top 3 des avantages de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Tu lances le trôneau ? Allez, go ! OK. Alors, salariat, je dirais, de toute évidence, le salaire qui tombe tous les mois, le travail en équipe et j'hésite, les congés payés. ou le fait que ça me change de ma routine ? Allez, je mets les deux.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait quatre.

  • Speaker #0

    Allez, très bien. En auto-entrepreneur, je dirais la liberté, la liberté et la liberté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, je crois que ça en fait que.

  • Speaker #0

    Alors, tu m'as demandé d'être brève. Sinon, je te dirais la liberté de travailler où on veut, la liberté de travailler quand on veut et la liberté de travailler avec qui on veut.

  • Speaker #1

    Voilà. On voit que tu as des avantages des deux côtés. Et on va se prêter au jeu, mais dans l'autre sens.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Ton top 3 des choses que tu n'aimes pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    Ah, la routine, les heures sup non rémunérées et la hiérarchie.

  • Speaker #1

    OK. Et tu le vois venir, bien évidemment, même si on aime tous la micro-entreprise. Quelles sont les 3 choses que tu n'aimes pas ? dans le statut d'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Le fait qu'il n'y ait pas de congé payé, le fait d'être souvent seule et le côté vraiment multi-tool auquel on doit faire face. On doit être capable de savoir tout faire seule quand on n'a pas de moyens, quand on est auto-entrepreneur.

  • Speaker #1

    Bravo, tu t'es plutôt bien sortie de ce quiz rapide. Tu parlais... Des choses qu'il faut faire tout seul et qu'on ne maîtrise pas toujours. Est-ce que justement, il y a des choses où tu n'as pas les connaissances ou que tu n'aurais peut-être pas fait pareil si tu avais eu des informations ou que tu aurais fait différemment d'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, alors oui, il y a plein de choses. Comme on l'a dit tout à l'heure, j'ai créé un statut trop tôt. Donc, ça m'a valu des petits soucis quand j'ai commencé à déclarer. Je me souviens qu'à l'époque, il fallait cocher déclaration trimestrielle ou mensuelle. Je ne sais pas pourquoi j'avais coché trimestriel, ce qui n'est pas du tout pratique. On s'y perd vite, on oublie vite ce qu'on a fait. Il faut être très, très organisé, en fait, quand on est en trimestriel, ce qui n'est pas toujours mon cas.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais une petite chose.

  • Speaker #0

    Je rajouterais une petite chose là-dessus, c'est que si vous êtes inscrit à désormais France Travail, si vous êtes demandeur d'emploi et que vous devez faire vos déclarations aussi à France Travail, c'est super important de faire les déclarations mensuelles à l'URSSAF, ça va vous faciliter la chose.

  • Speaker #1

    Exactement, et donc j'ai été obligée de changer justement les déclarations, puisque comme j'étais salariée avant, j'étais inscrite au pôle emploi. Après, c'est vrai qu'il y a plein de questions qu'on se pose sur les retraites, comment ça fonctionne. Si un jour, en tant que femme, on a envie d'avoir un enfant, comment ça fonctionne ? Depuis qu'on échange avec Romaric pour le podcast, il m'a indiqué que sur la communauté, justement, il y avait une énorme base de données qui répondait à ces questions. Donc, je vais prendre le temps de m'y pencher. Mais c'est vrai qu'on peut vite avoir l'impression d'être seule face à un océan d'informations et de connaissances qu'on ne maîtrise pas quand on est auto-entrepreneur. Et puis, je dirais aussi à ce côté de… Tu me demandais s'il y a des choses que je ne savais pas faire, mais j'ai dû apprendre à faire un site Internet. Mais ça me prend un temps fou. Apprendre à faire un site Internet, apprendre à se référencer, gérer correctement des comptes, les réseaux sociaux. Moi, j'ai mis du temps à me mettre dessus parce que je n'étais pas très pour tout ça, l'Instagram, tout ça. Mais bon, pour être dans l'air du temps, il m'a fallu un Instagram. Mais je suis arrivée dessus. J'étais complètement… Même s'il y avait fait des études de marketing, J'avais pris du retard, j'avais pris une décennie de retard. Il faut se former pour être un bon Instagrammeur. Il y a un océan de connaissances à maîtriser en tant qu'auto-entrepreneur qui prennent un temps fou, qui prennent un temps sur le travail de terrain qui, lui, va être rémunérateur. Donc, effectivement, parfois, il faudrait avoir un peu d'accompagnement quand même.

  • Speaker #0

    Tu parlais du site Internet que tu as fait toute seule. Dans un prochain épisode, je vais accueillir Marine. qui créent des sites internet. Et justement, ça ne t'est pas passé par la tête de peut-être demander à quelqu'un de faire ton site plutôt que de perdre du temps et de l'énergie là-dessus ?

  • Speaker #1

    Et si, mais ça a un coût de faire un site. Et j'ai démarré avec très, très peu de budget. Donc non, ça n'a pas vraiment été possible. Après, il y a des super plateformes qui permettent de faciliter la création d'un site pour des débutants comme moi et qui, de toute façon, mon site, pour l'instant fait le job que je lui demande de faire. Après, a posteriori, par exemple, mon prochain projet, c'est de créer mon studio de yoga en ligne avec la méthode que j'ai développée. Alors ça, c'est autre chose. Là, je vais vraiment avoir besoin d'un accompagnement parce que pour afficher du contenu, il y a de la créa à faire dessus, il y a de l'abonnement. Enfin, voilà, c'est toute une autre gestion. Là, je vais avoir besoin. Mais je suis déjà un petit peu plus armée pour me faire accompagner.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune tâche sur laquelle tu t'es fait accompagner ? Je sais que tu aimes bien tout faire toute seule. Mais il n'y a aucun point sur lequel tu as osé demander Coucou, venez m'aider ?

  • Speaker #1

    Non, pas vraiment. J'ai plutôt galéré sur pas mal de choses. Je pense que le seul accompagnement que je me suis octroyé, ça a été celui d'une coach de vie pour m'aider. à accepter de vendre mon service. Parce que ça a été très dur pour moi de mettre un prix sur du bien-être. J'ai envie que ce soit accessible à un maximum de personnes. Et j'avais tendance à me sous-vendre, je le sais, par rapport au marché. Mais je n'avais pas envie que ce soit accessible uniquement aux gens de classe sociale plus élevée, de ceux qui avaient les plus gros portefeuilles. Je pense que j'ai vécu le fait de ne pas avoir de moyens et de ne pas pouvoir se payer des pratiques bien-être qui ne sont pourtant pas super importantes pour tout le monde et pas que les gens qui ont de l'argent. Et donc, j'ai eu du mal à vendre mes services au début. Et donc, à un moment donné, j'ai investi sur moi et je me suis fait coacher pour arrêter de fermer les yeux quand j'envoyais un devis, parce que ce n'était pas possible.

  • Speaker #0

    Tu vois, pareil, ça répond à notre podcast, l'épisode que vous pourrez réécouter, où j'ai accueilli Fanny. Fanny, qui est consultante stratégique et financière. Et justement, son job, c'est d'accompagner beaucoup de micro-entrepreneurs sur comment fixer ses tarifs. Et... Tu disais que tu pensais à ce que ton service soit accessible aux autres. Et elle, elle insistait bien sur une chose lors de son interview. Elle insistait sur le fait qu'avant tout, il faut penser à se payer. Parce qu'à la fin, il faut quand même que ton activité est très mineure. Et je pense que tu as très bien fait de te faire accompagner sur ce point-là parce que c'est une des erreurs qui peut mettre en péril une auto-entreprise de mal fixer ses tarifs. Et puis, syndrome de l'imposteur ou pas, il ne faut pas hésiter à mettre le prix que ça vaut. Sinon, on ne vit plus. Justine, je crois qu'on se rapproche de la fin de cette interview. Je vais te poser la question de fin du podcast Autant Entrepreneur qu'on pose à tous nos invités. Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    De ne pas hésiter, en tout cas pas trop longtemps, parce que c'est quand même un chemin qui est extraordinaire. C'est quel que soit le métier qu'on pratique en tant qu'Autant Entrepreneur, quand on commence à travailler pour soi avec quelque chose qui nous anime, ça n'a pas de prix. C'est un chemin qui est extraordinaire. Après, effectivement, vous l'avez entendu dans le podcast, j'ai fait beaucoup d'erreurs et j'ai galéré. Et on n'est pas obligé de galérer aujourd'hui. Effectivement, il y a des acteurs qui proposent des accompagnements qui sont complètement abordables. Moi, je ne le savais pas au début. J'aurais peut-être dû plus me renseigner. Mais en discutant avec Romaric, je me rends compte qu'il y a beaucoup de choses qui auraient pu se passer de manière beaucoup plus fluide et moins anxiogène. Et donc, ne pas hésiter à se faire accompagner. mais de ne pas hésiter à se lancer parce que c'est vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Justine pour tes conseils. Une dernière chose, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Quels sont les plans pour les semaines et les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, vous pourrez retrouver l'actualité sur mon Instagram, yoga by Juno, des retraites à venir pour l'été prochain. En attendant, semaine prochaine, je m'envole pour la Martinique où je vais rejoindre le salariat. Et je donnerai tout de même au Vauclin des cours collectifs de yoga en auto-entrepreneur, puisque oui, quand on aime, on ne lâche pas.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir participé au podcast auto-entrepreneur. C'était un plaisir de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Je n'ai plus qu'une chose à te dire. Namasté.

  • Speaker #1

    Namasté.

  • Speaker #2

    Comme vous avez pu l'entendre, Justine a trouvé son équilibre entre le salariat et sa micro-entreprise. Ravie de la liberté dont elle jouit en tant qu'indépendante, elle ne se refuse pas de pouvoir couper son rythme effréné en retrouvant la sécurité en tant qu'employée. Sa situation peut inspirer les personnes qui hésitent à ouvrir leur micro-entreprise. Car oui, il n'est pas toujours nécessaire de quitter le salariat pour se lancer. Conserver son emploi peut permettre de débuter en douceur tout en limitant les risques. Retrouvez notre article dédié au cumul de ces deux statuts dans la description de l'épisode. Si vous souhaitez vous déconnecter, vous y trouverez aussi un lien vers le compte Instagram de Yoga Pajuno. On se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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