-  Sabrina
La question s'est posĂ©e quand j'ai commencĂ© Ă  faire un peu de chiffre d'affaires,  mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet.  Et lĂ ,  je me suis posĂ© la question et lĂ ,  dans ma tĂȘte,  j'ai un petit peu paniquĂ©.  Je me suis dit,  bah ouais,  mais si du coup,  PĂŽle emploi ne me complĂšte pas du tout et que j'arrive mĂȘme pas Ă  un salaire dĂ©cent,  bah ça va ĂȘtre compliquĂ© le mois.
 -  Romaric
Bonjour à tous et à toutes,  bienvenue sur le podcast Auto-Entrepreneur,  le podcast pour créer.  développer et vivre de votre activité en micro-entreprise.  Aujourd'hui,  nous allons nous concentrer sur un sujet qui peut parler à beaucoup de monde.  Comment cumuler la micro-entreprise avec le chÎmage ?  Est-ce que c'est possible ?  Quelles sont les démarches à effectuer ?  Comment ça se passe au niveau des déclarations ?  Et surtout,  comment ça se passe au niveau des allocations ?  Eh bien,  nous allons répondre à toutes ces questions avec Sabrina,  qui a créé sa micro-entreprise tout en étant inscrite à France Travail.  Ce podcast est propulsé par le portail auto-entrepreneur,  l'accompagnement pour vous aider à créer votre micro-entreprise en toute simplicité.  Bonne écoute !  Bonjour à tous,  aujourd'hui pour parler du cumul entre la micro-entreprise et le chÎmage,  j'ai le plaisir d'accueillir  Sabrina. Salut Sabrina !
 -  Sabrina
Salut Romaric !
 -  Romaric
Alors pour commencer,  on va justement planter le décor.  Qui es-tu et que fais-tu Sabrina ?
 -  Sabrina
Alors je suis Sabrina,  j'ai 34 ans.  Et je suis aujourd'hui conseillÚre en stratégie digitale.  J'accompagne les entrepreneurs sur leurs réseaux sociaux et aussi sur Internet en général pour qu'ils puissent acquérir plus facilement leurs clients.
 -  Romaric
D'accord,  donc tu es une entrepreneur qui accompagne les entrepreneurs.
 -  Sabrina
Exactement.
 -  Romaric
Justement,  ton parcours avant la création d'Auto-Entreprise,  tu es Auto-Entrepreneur depuis quelques années,  c'est ça ?
 -  Sabrina
Alors,  j'ai ouvert la micro-entreprise parce qu'on m'a confié une mission.  En novembre 2023,  et ensuite je l'expliquerai un petit peu plus tard dans mon parcours,  mais j'ai vraiment commencé à réaliser des missions réguliÚres à partir d'octobre 2024.
 -  Romaric
Avant d'ĂȘtre micro-entrepreneur,  qu'est-ce que tu faisais Sabrina ?
 -  Sabrina
Qu'est-ce que je faisais ?  Eh bien moi,  tout à fait par hasard,  j'étais arrivée dans le domaine de l'hÎtellerie,  parce que quand j'étais étudiante en fac de droit,  je manquais un peu d'argent.  Et il a fallu faire un choix entre mes études ou finalement manger.  Donc du coup,  je me suis dit,  bon,  il faut que je travaille maintenant.  Et aprÚs avoir fait plusieurs petits boulots,  en fait,  j'ai cherché un travail qui me conviendrait un peu mieux que ces fameux petits boulots alimentaires.  Et donc,  j'ai frappé aux portes des hÎtels et on m'a donné ma chance.
 -  Romaric
C'était des saisons dans l'hÎtellerie ou c'était sur un...
 -  Sabrina
Alors non,  c'était surtout au départ des remplacements,  par exemple de congés maternités ou des CDD ou des missions ponctuelles.  Et puis de fil en aiguille,  on m'a confié des longs CDD puis des CDI.
 -  Romaric
Justement,  donc l'hÎtellerie,  c'est du passé aujourd'hui.  Tu as ensuite suivi une formation qui était un déclic pour t'amener jusqu'à micro-entreprise.  Quelle était cette formation ?
 -  Sabrina
Alors,  cette formation,  c'était un bachelor en acquisition numérique.  que j'ai fait avec la Rocket School,  présente dans plusieurs villes de France.  Et je suis tombée en fait sur cette formation un petit peu par hasard parce que je suis maman et je voulais quelque chose de plus compatible avec ma vie de famille au niveau de mon travail.  Et donc,  c'est pour ça,  en cherchant un travail plus compatible au niveau des horaires,  je suis tombée sur cette formation.  Et les réseaux sociaux,  Internet,  tout ça,  ça m'a toujours plu.  Donc,  je me suis dit...  Pourquoi pas essayer cette formation ?  Donc,  je me suis renseignée et puis finalement,  je me suis lancée.
 -  Romaric
D'accord.  Tu parles de mieux adapter ta vie avec ta famille.  Justement,  dans l'hĂŽtellerie,  c'est quoi qui te bloquait ?
 -  Sabrina
Les horaires.  Les horaires,  on finit souvent trĂšs,  trĂšs tard et on fait des amplitudes d'horaires trĂšs,  trĂšs larges.  Donc,  voilĂ ,  je me suis dit que j'aimais ça.  J'aimais la relation client,  j'aimais beaucoup ce que je faisais.  Mais que ma fille qui venait de naĂźtre Ă  l'Ă©poque devait devenir quand mĂȘme ma prioritĂ©.  Et donc voilĂ ,  j'ai dĂ©cidĂ© de changer de cap.  Et aujourd'hui encore,  par contre,  si un hĂŽtelier m'appelle pour faire un extra,  c'est avec plaisir que je le fais aussi,  par contre.
 -  Romaric
D'accord.  Tu ne l'as pas quitté parce que tu n'aimais pas ça,  mais parce que ça ne correspondait plus à ton mode de vie en tant que maman.
 -  Sabrina
Exactement.
 -  Romaric
Donc cette formation qui t'a permis d'ĂȘtre une spĂ©cialiste du digital,  de communication digitale,  elle t'a aussi amenĂ© Ă  crĂ©er une micro-entreprise.  Ă quel moment t'es venue l'idĂ©e de crĂ©er la micro-entreprise ?
 -  Sabrina
Alors en fait,  pendant ma formation,  j'ai eu de la chance et je rencontrais beaucoup de personnes lors notamment de challenges,  puisque Rocket School fonctionne beaucoup comme ça sur les trois premiers mois avant l'alternance.  Et puis j'ai rencontré justement une entrepreneur qui a décidé,  à la suite d'un challenge qu'avec une collÚgue,  on avait réussi en sa compagnie,  de nous confier une mission.  Et donc,  il a fallu,  pour réaliser cette mission,  que j'ouvre ma micro-entreprise.
 -  Romaric
Donc,  tu as eu aussi une double mission,  celle en tant qu'entrepreneur et celle de créer ta micro-entreprise.  Donc là,  tu l'expliques,  c'était une opportunité.  Et à ce moment-là,  on va en revenir à notre thÚme principal,  qui est vraiment le cumul entre ta situation au chÎmage,  inscrite à France Travail et la micro-entreprise.  Est-ce que tu étais déjà inscrite à France Travail quand tu as créé ta micro-entreprise ?
 -  Sabrina
Oui,  tout Ă  fait.  J'Ă©tais dĂ©jĂ  inscrite et d'ailleurs,  j'y ai Ă©tĂ© pendant toute ma formation,  ce qui a permis Ă©videmment que je sois rĂ©munĂ©rĂ©e et pendant l'alternance avec un salaire,  comme un salariĂ©,  l'entĂȘte d'une entreprise,  mais aussi pendant ces fameux trois mois de formation intensif avant l'immersion en alternance.
 -  Romaric
D'accord.  Donc,  tu avais des allocations ?  Les mois oĂč tu ne travaillais pas et les mois oĂč tu Ă©tais en formation,  donc Ă  l'Ă©cole.  Ă ce moment-lĂ ,  France Travail prenait le relais et te versait des allocations au chĂŽmage.  C'est bien ça ?
 -  Sabrina
Exactement.  Et puis,  quand je suis partie en alternance,  lĂ ,  j'avais toujours mes droits ouverts,  mais je ne touchais plus d'allocations puisque j'avais un salaire avec l'alternance.
 -  Romaric
D'accord.  Donc,  transition.  Avec ta micro-entreprise,  tu as cette premiÚre mission.  Cette premiÚre mission,  c'était une mission sur courte durée ?
 -  Sabrina
On était sur une courte durée.  On était sur moins d'un mois en tout.
 -  Romaric
OK.  Et comment tu l'as senti,  justement,  la nécessité de devoir ouvrir une micro-entreprise ?  AprÚs te passer du salariat,  retour aux études,  tu passes à devoir créer une micro-entreprise.  Quel était ton premier ressenti ?
 -  Sabrina
Je me suis dit d'accord.  mais comment je l'ai créé cette micro-entreprise donc je me suis beaucoup renseignĂ©e sur internet notamment sur le portail auto-entrepreneur la vidĂ©o et puis et puis en fait c'est assez intuitif moi je suis quelqu'un qui  maĂźtrise quand mĂȘme le cĂŽtĂ© administratif Ă  la base faut pas oublier je viens de l'hĂŽtellerie donc ça je le faisais aussi mais maintenant pas de jointe sur mes derniers temps donc voilĂ   Je me suis dit comment on fait,  mais comme ce qu'on nous a appris d'ailleurs Ă  la Rocket School et ce qu'on apprend dans la vie,  il faut essayer pour savoir faire.
 -  Romaric
D'accord.
 -  Sabrina
Et je me suis dit,  bon,  je vais la créer et puis je ne vais pas hésiter aussi à demander autour de moi aux personnes qui ont déjà créé leur micro-entreprise si j'ai des questions et ils m'ont tous répondu avec plaisir.
 -  Romaric
D'accord.  Tu n'es pas passĂ©e par un service d'accompagnement comme celui du portail auto-entrepreneur.  Par contre,  tu as quand mĂȘme cherchĂ© de l'accompagnement auprĂšs des proches.
 -  Sabrina
Oui,  j'ai cherché beaucoup d'infos sur Internet et j'ai complété les infos que je n'avais pas ou les doutes que j'avais par le savoir-faire de personnes qui avaient déjà vécu cette création de micro-entreprise.
 -  Romaric
Le processus de la démarche administrative pour créer cette micro-entreprise.  C'est encore assez récent pour toi.  Si tu devais la noter de 1 sur 10 au niveau de la difficulté,  combien tu penses que c'était ?  De 1,  c'est simple.  Et 10,  c'est vraiment infaisable.
 -  Sabrina
Au moment oĂč je l'ai fait ou maintenant avec du recul ?
 -  Romaric
Au moment oĂč tu l'as fait.
 -  Sabrina
Au moment oĂč je l'ai fait,  la difficultĂ©,  je pense qu'elle Ă©tait peut-ĂȘtre au tout dĂ©but quand je me posais toutes mes questions Ă  8.  Et puis en fait,  au moment de la crĂ©er,  peut-ĂȘtre Ă  3,  4.
 -  Romaric
C'est aussi un nouveau monde,  la micro-entreprise,  surtout quand tu es passé par le salariat.  Il y a des personnes qui passent directement en micro-entreprise de plus en plus.  Par contre,  quand tu as une expérience de salariat,  tu as une sécurité de l'emploi.  Est-ce que sur ce passage,  hormis la démarche administrative,  est-ce qu'il n'y a pas eu une perte de sécurité ?  Est-ce que tu étais surexcité à l'idée de devenir autonome ?  Ou est-ce que tu avais un peu cette appréhension de perdre la sécurité de l'emploi ?
 -  Sabrina
Alors...  Tant que j'avais créé ma micro-entreprise simplement pour la mission qu'on m'avait confiĂ©e,  lĂ  non,  j'avais aucun doute puisque je savais que de toute façon,  j'Ă©tais aussi en alternance et que...  et que quoi qu'il arrive,  j'aurai aussi mon salaire Ă  coudre.  AprĂšs,  si on en revient Ă  l'obtention de mon diplĂŽme,  et lĂ ,  du coup,  en octobre 2024,  oĂč j'ai rĂ©ellement commencĂ© Ă  me dire,  bon,  maintenant,  de toute façon,  la micro-entreprise est ouverte,  mes droits au chĂŽmage sont toujours lĂ ,  allez,  on se lance.  France Travail a Ă©tĂ©,  du coup,  mon filet de sĂ©curitĂ©.  On ne va pas se le cacher.  Si je n'avais pas eu de droits ouverts,  ou de rechargement de droits Ă  la suite de mon alternance,  je me serais peut-ĂȘtre posĂ© plus de questions.
 -  Romaric
Oui.  Tu aurais peut-ĂȘtre eu tendance Ă  retourner plus vite vers des offres d'emploi salariĂ©.
 -  Sabrina
Exactement.
 -  Romaric
Maintenant,  on y est.  On va pouvoir justement bien parler de ce cumul entre le chĂŽmage et la micro-entreprise.  Il y a beaucoup de personnes qui se demandent si c'est possible d'ĂȘtre au chĂŽmage et micro-entrepreneur.  Bon,  il n'y a pas de surprise.  Tu es l'exemple vivant.  Oui,  c'est possible.  Toi,  au dĂ©but,  comment ça s'est passĂ© avec France Travail ?
 -  Sabrina
Eh bien,  il a fallu expliquer Ă  France Travail que maintenant,  j'allais quand mĂȘme,  entre guillemets,  essayer de vivre de ma micro-entreprise.  Donc,  il a fallu que je me renseigne au niveau des dĂ©marches,  comment on se dĂ©clare,  qu'est-ce qui diffĂšre,  etc.  M'assurer que mon dossier soit toujours bien Ă  jour et que...  Si je faisais,  par exemple,  un tout petit chiffre d'affaires,  j'allais quand mĂȘme cumuler mon allocation.  Ăa,  c'Ă©tait un petit peu ma crainte de dĂ©part et ça le sera,  je pense,  pour plein de gens qui seront au chĂŽmage et qui essaieront de crĂ©er une entreprise.  C'est voilĂ ,  comment on fait au dĂ©part quand on a un petit chiffre d'affaires ou qu'on a peu de clients pour quand mĂȘme subvenir Ă  ses besoins.
 -  Romaric
Oui,  c'est évident.  Tu as raison de le souligner,  c'est la partie financiÚre.  C'est clairement la crainte majeure des personnes inscrites à France Travail,  des personnes au chÎmage,  en créant la micro-entreprise.  Et justement,  il y a un cumul qui est possible entre le chiffre d'affaires et les allocations.  Est-ce que,  justement,  là-dessus,  dÚs le début,  tu as été bien informée ?
 -  Sabrina
Non.
 -  Romaric
Non ?
 -  Sabrina
Non.  Il faut savoir qu'avec France Travail,  il y a plusieurs cas de figure.  C'est-Ă -dire que suivant votre situation de dĂ©part,  vous n'avez pas vos allocations de la mĂȘme maniĂšre.  Il y a des personnes qui auront créé leur micro-entreprise alors qu'ils Ă©taient dĂ©jĂ  au chĂŽmage.  Et donc ces personnes-lĂ ,  je crois de mĂ©moire qu'elles vont avoir la totalitĂ© de leurs allocations malgrĂ© leur chiffre d'affaires,  quel que soit leur chiffre d'affaires.  Moi,  en l'occurrence,  Et PĂŽle emploi,  enfin PĂŽle emploi maintenant,  France Travail,  va me complĂ©ter avec mes allocations Ă  hauteur du salaire que j'avais sur lequel ont Ă©tĂ© calculĂ©s mes droits.  Donc,  c'est vraiment au cas par cas,  suivant la situation de chacun au moment oĂč il crĂ©e sa micro-entreprise.
 -  Romaric
Les premiers mois,  justement,  ce calcul,  est-ce que c'est un peu la surprise ?  C'est-à-dire que tu es arrivée à la fin du mois,  tu es allée sur France Travail,  tu faisais ta déclaration et tu disais,  bon,  on va voir combien je vais avoir ce mois-ci.  Surprise !
 -  Sabrina
Alors,  au dĂ©part,  je ne vais pas te le cacher.  Comme je savais que j'avais fait zĂ©ro chiffre d'affaires,  je savais que j'aurais mes allocations.  La question s'est posĂ©e quand j'ai commencĂ© Ă  faire un peu de chiffre d'affaires,  mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet.  Et lĂ ,  je me suis posĂ© la question.  Et lĂ ,  dans ma tĂȘte,  j'ai un petit peu paniquĂ©.  Je me suis dit,  bah ouais,  mais si du coup,  PĂŽle emploi ne me complĂšte pas du tout et que je n'arrive mĂȘme pas Ă  un salaire dĂ©cent,  bah,  ça va ĂȘtre compliquĂ© le mois.  Et puis finalement,  belle surprise,  PĂŽle emploi m'a complĂ©tĂ© jusqu'Ă  hauteur de mes allocations habituelles.  Donc,  il n'y avait pas de souci Ă  ce niveau-lĂ .
 -  Romaric
Donc,  pour avoir les indemnités,  tu viens de le dire,  il y a une déclaration à faire tous les mois.  à France Travail.  Qu'est-ce que ça a changé ?  Comment tu l'abordes,  cette déclaration ?
 -  Sabrina
Ăa n'a rien changĂ© pour moi puisque je m'actualisais dĂ©jĂ  tous les mois que je sois au chĂŽmage sans travail,  que j'ai un salaire mais que je sois toujours inscrite Ă   France Travail.  En fait,  comme je n'ai pas fait de coupure dans mon inscription,  finalement,  ça a Ă©tĂ© la continuitĂ© et il y avait juste des Ă©lĂ©ments qui changeaient.  Par exemple,  je devais mettre mon nom d'entreprise.  Donc,  moi,  en l'occurrence,  c'est juste mon prĂ©nom et mon nom.  Et puis,  je ne savais pas trop aussi combien d'heures j'avais travaillĂ© dans le mois,  qu'est-ce que je devais noter rĂ©ellement.  Oui,
 -  Romaric
c'est super dur à évaluer ça en plus pour un micro-entrepreneur.
 -  Sabrina
Parce qu'en tant que micro-entrepreneur,  moi par exemple⊠ Je me base à peu prÚs sur 35 heures.  Par contre,  dans ma déclaration,  je ne note jamais 35 heures.  Ma conseillÚre m'a conseillé de noter une heure et mon chiffre d'affaires en face.  C'est totalement différent.  Moi,  sur le papier,  j'ai réellement travaillé 35 heures pour mon entreprise,  mais France Travail s'en fiche finalement.
 -  Romaric
D'accord.  lĂ  dessus  Je pense qu'il y a des dĂ©marches qui sont diffĂ©rentes selon les bureaux de France Travail et les conseillers.  Elle t'a assurĂ©,  donc,  cette personne,  que de mettre une heure,  mĂȘme si tu bossais 70 heures ou  250 heures dans le mois,  ça ne change rien ?
 -  Sabrina
Oui,  puisque ce qui compte,  c'est le chiffre d'affaires déclaré en face.  Personne ne viendra vérifier de toute façon si vous avez travaillé 35 heures ou 100 heures ou une heure pour un chiffre d'affaires.
 -  Romaric
Mais ça n'a pas d'impact sur tes allocations ?  Non,  aucune.  VoilĂ ,  j'insiste sur peut-ĂȘtre des questions que toi,  aujourd'hui,  tu as l'habitude,  etc.  Mais c'est vraiment pour rassurer nos auditeurs,  parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont au chĂŽmage,  qui se posent des questions,  et qui,  plus que vraiment la micro-entreprise,  ce qui leur fait peur,  c'est l'instabilitĂ© qu'il peut y avoir aprĂšs,  avec la relation avec  France Travail.  Et voilĂ ,  c'est vraiment dans le but,  je te pose des questions,  pour que les personnes qui nous Ă©coutent soient rassurĂ©es,  que ça peut bien se passer.  et qu'il y a des revenus,  que les dĂ©clarations,  que ça continue Ă  bien se passer.  Au dĂ©but,  l'accompagnement de France Travail,  est-ce qu'ils ont eu un rĂŽle dans la crĂ©ation de ta micro-entreprise ou vraiment tu t'es dĂ©brouillĂ©e toute seule ?
 -  Sabrina
Je me suis dĂ©brouillĂ©e toute seule,  en informant quand mĂȘme,  en temps rĂ©el par mail ma conseillĂšre,  parce que moi j'aime bien que les choses soient Ă  jour et je pense que ça a aussi facilitĂ© la transition pour qu'elle comprenne bien.  oĂč j'en Ă©tais,  et surtout qu'elles ne viennent pas me proposer des rendez-vous pour une recherche de travail,  par exemple,  Ă  l'Ă©poque encore sur l'hĂŽtellerie,  alors que finalement,  je changeais de voie.  LĂ ,  aujourd'hui,  ma conseillĂšre sait parfaitement que je dĂ©die mon temps Ă  ma micro-entreprise,  et donc,  on ne vient pas toquer Ă  ma porte en me disant  « Ben, dis donc,  vous ne cherchez pas de travail ? »  VoilĂ ,  ce qui ne m'empĂȘche pas,  et on en reparlera,  je pense.  de postuler encore Ă  des missions parfois.  Mais voilĂ ,  on ne m'embĂȘte pas Ă  ce niveau-lĂ  puisque je travaille en migrant.  Je travaille.
 -  Romaric
Et c'est un super conseil,  vraiment d'ĂȘtre clair dĂšs le dĂ©but dans les relations avec vos conseillers pour justement qu'eux,  ils sachent oĂč vous en ĂȘtes dans votre parcours professionnel et Ă©viter de vous appeler pour des rendez-vous inutiles.  pour justement vous accompagner en tant que micro-entrepreneur parce que tu viens de l'expliquer,  pour la dĂ©marche de dĂ©claration,  ils t'ont dit de mettre une heure alors que tu te posais la question.  Et c'est super important de communiquer.  Les conseillers,  comme leur nom l'indique,  ils sont lĂ  pour conseiller.  Ils sont d'abord lĂ  pour aider.  Et donc,  ce n'est pas en leur cachant que la situation deviendra plus simple.
 -  Sabrina
Non,  au contraire,  je pense.  Parce qu'il a fallu faire plusieurs allers-retours.  pour qu'on se comprenne bien,  parce qu'au dĂ©part,  j'Ă©tais considĂ©rĂ©e en formation pendant le bootcamp,  puis en alternance,  puis en alternance cumulĂ©e avec la micro-entreprise.  VoilĂ ,  donc il faut vraiment ĂȘtre trĂšs clair,  et comme ça,  les choses deviennent fluides,  et vous n'avez plus de stress,  en fait,  de votre cĂŽtĂ©,  et la conseillĂšre sait trĂšs bien oĂč vous en ĂȘtes,  conseillĂšre ou conseiller d'ailleurs.
 -  Romaric
Oui,  oui,  voilĂ ,  tout Ă  fait,  les conseillers,  ils n'ont pas une...  Une boule de cristal qui sait ce que vous faites au quotidien.  Et lĂ ,  dans ton cas,  en plus,  tu avais une transition professionnelle entre tes Ă©tudes,  ta micro-entreprise,  ton emploi que tu quittais.  Ăa faisait plein d'Ă©lĂ©ments Ă  connaĂźtre,  Ă  maĂźtriser pour que ton dossier soit correct.  Et donc,  voilĂ ,  la communication est essentielle.  Justement,  on va y revenir Ă  ce que tu disais Ă  l'instant.  Comment tu organises ton temps ?  Est-ce qu'il y a encore de la recherche de travail Ă  cĂŽtĂ© ?  Tu disais qu'ils ne te proposaient plus d'offres,  mais est-ce que tu regardes ?  Tu gardes quand mĂȘme un Ćil sur les offres d'emploi ?
 -  Sabrina
Oui,  tout Ă  fait.  Je garde toujours un Ćil puisque je n'exclus pas la possibilitĂ© de re-signer un CDI un jour,  notamment,  par exemple,  pour faciliter aussi les crĂ©dits pour acheter une maison,  etc.  C'est beaucoup plus simple quand on est dans le salariat.  Et puis,  au-delĂ  de ça,  ça me permettrait aussi de continuer  Ă  exploiter mes compĂ©tences et sĂ»rement en apprendre de nouvelles,  puisqu'aujourd'hui,  j'accompagne les entrepreneurs,  mais peut-ĂȘtre que dans une entreprise,  mes clients seraient une autre cible et je continuerai encore Ă  apprendre.  Il ne faut pas oublier que j'ai eu mon diplĂŽme il y a tout juste un an.  C'est vrai.  Et en un an,  on a encore⊠ Enfin,  mĂȘme pas mal de choses Ă  apprendre.  Et donc,  c'est pour ça que je n'exclus pas aussi de retourner dans le salariat pour continuer d'approfondir mes connaissances.  Et puis,  j'ai toujours aussi une partie de mon cĆur qui est dans l'hĂŽtellerie,  toujours.  Donc,  mon souhait quand mĂȘme,  ce serait,  je vais le dire du coup,  ce serait quand mĂȘme de pouvoir allier...  ce cĂŽtĂ© marketing digital,  stratĂ©gie,  avec l'hĂŽtellerie.  Donc,  si un jour,  j'ai un poste qui se prĂ©sente,  qui allie les deux,  je serai vraiment la plus heureuse.
 -  Romaric
VoilĂ ,  donc Ă  tous les hĂŽteliers autour de Nantes,  si vous entendez,  Sabrina est Ă  disposition pour offrir ses services en conseil digital et en hĂŽtellerie.
 -  Sabrina
Exactement.
 -  Romaric
Donc,  à la base,  tu avais...  Exprimer le fait que tu changes un peu de cap professionnel pour des raisons familiales,  pour ton organisation quotidienne.  Est-ce qu'aujourd'hui,  tu as réussi à trouver ce que tu cherchais ?  Est-ce que tu as un meilleur équilibre familial et vie pro ?
 -  Sabrina
Oui,  totalement.  Aujourd'hui,  je peux aller chercher ma fille Ă  l'Ă©cole tous les jours,  si j'en ai envie.  Bien sĂ»r,  il y a des jours comme tous les parents oĂč elle reste un petit peu Ă  la garderie,  et c'est normal.  mais ça me permet de passer beaucoup de temps avec ma fille,  notamment,  par exemple,  de participer Ă  des ateliers dans son Ă©cole,  chose que je n'aurais pas pu faire si j'avais encore Ă©tĂ© en hĂŽtellerie sur des horaires continus et trĂšs larges.  Donc,  de ce cĂŽtĂ©-lĂ ,  oui,  je m'y retrouve.  AprĂšs,  c'est quand mĂȘme moins facile financiĂšrement,  c'est-Ă -dire qu'en fait...  Que vous ayez travaillĂ© ou pas,  ou en tout cas que vous ayez travaillĂ© sans rĂ©sultat,  en tant que salariĂ©,  vous avez quand mĂȘme votre salaire Ă  la fin du mois.  En tant que micro-entrepreneur,  non.  AprĂšs,  heureusement,  il y a aussi  France Travail,  comme on le disait tout Ă  l'heure,  qui permet de conserver nos allocations et d'avoir ce fameux filet de sĂ©curitĂ©.  Mais attention,  ça ne dure pas Ă©ternellement.
 -  Romaric
Par exemple,  toi,  tu pourrais nous partager la date butoir de la fin de tes droits ?
 -  Sabrina
Oui,  moi,  début  2026, je n'aurai plus de chÎmage.
 -  Romaric
D'accord.  Et tu le vis comment,  justement ?  Là,  ce n'est pas une épée de DamoclÚs,  je ne sais pas.  C'est un peu stressant.
 -  Sabrina
C'est un peu stressant parce qu'on se dit qu'on n'a plus ce fameux filet de sécurité.  et qu'il va falloir trouver des clients.  Mais aprÚs,  ma vie familiale fait...  Je ne suis pas toute seule.  J'ai aussi un conjoint qui,  lui,  a un salaire.  Donc,  voilà,  je ne serai pas dehors.
 -  Romaric
Oui.
 -  Sabrina
Mais je pense Ă  ceux qui n'ont pas forcĂ©ment quelqu'un avec eux pour les aider aussi financiĂšrement.  Moi,  il faut savoir que si j'avais vĂ©cu toute seule,  avec ou sans ma fille d'ailleurs,  qu'elle soit lĂ  ou pas,  si mon conjoint n'avait pas eu son salaire,  je n'aurais mĂȘme pas pu faire ma reconversion.  Et ça,  c'est important de le souligner.
 -  Romaric
Oui.
 -  Sabrina
C'est-Ă -dire que tout est rĂ©flĂ©chi en amont quand mĂȘme.
 -  Romaric
D'accord.  Donc,  oui,  c'est un effort commun dans la famille qui a permis.  Qui a permis d'avoir ce confort familial et de plus la reconversion pour toi.  Justement,  là,  tu prends un peu de recul par rapport à tout ça.  Tu expliques que c'est quelque chose qui a été organisé.  Est-ce que tu l'as regretté à un moment ?
 -  Sabrina
Tout ça,  lĂ  ?  De m'ĂȘtre lancĂ©e en micro-entreprise ?  J'ai regrettĂ© une seule chose,  c'est de ne pas avoir Ă©tĂ© embauchĂ©e Ă  la fin de mon alternance,  ce qui aurait facilitĂ© plein de choses pour moi.  Et puis,  au-delĂ  de ça,  j'adorais l'entreprise.  Donc,  voilĂ ,  j'ai regrettĂ© ça.  Mais d'un autre cĂŽtĂ©,  si j'avais Ă©tĂ© salariĂ©e Ă  temps plein,  peut-ĂȘtre que je n'aurais pas dĂ©veloppĂ© autant de choses aujourd'hui pour ma propre micro-entreprise.  Donc,  il m'arrive parfois de me dire,  oui,  ce serait plus simple si Sabrina,  tu Ă©tais en salariĂ©,  tu n'aurais pas de questions Ă  te poser,  tu n'aurais pas besoin de te dire,  est-ce que le mois prochain,  je vais avoir des clients,  etc.  Mais j'ai envie de dire...  que c'est un petit peu comme ça que ça doit se passer.  C'est-Ă -dire qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie.  Aujourd'hui,  je peux passer du temps de qualitĂ© avec ma fille et je pense que c'est...  Au-delĂ  de l'argent,  je pense que c'est trĂšs,  trĂšs important.  Ăa n'a pas de prix.  VoilĂ .  Quand on peut cumuler les deux,  c'est encore mieux.  Et d'ailleurs,  je travaille pour.  Et d'ailleurs,  je remercie aussi les clients qui me font confiance et qui travaillent avec moi aujourd'hui.  Mais voilĂ ,  comme tu le disais,  ça n'a pas de prix de passer du temps de qualitĂ© avec sa famille.  Et pour ça,  je ne le regrette pas.
 -  Romaric
Oui.  LĂ -dessus,  tu viens de parler de tes clients.  Justement,  donc lĂ ,  janvier,  fin des droits Ă  France Travail.  Est-ce que ta base de clients te permet d'envisager un futur qui va te faire vivre de ta micro-entreprise ou pas ?  Pas encore.
 -  Sabrina
Pas Ă  l'heure actuelle.  Pas Ă  l'heure actuelle,  tout simplement pourquoi ?  Parce qu'en fait,  moi,  j'ai mis du temps Ă  me rendre compte de la valeur de mon travail.  VoilĂ ,  je suis honnĂȘte.  Je ne facture pas.  entre guillemets assez cher,  mais ce n'est pas le bon terme.  C'est-Ă -dire que je ne suis pas alignĂ©e au prix de deux personnes qui font des choses similaires Ă  moi,  par exemple,  et je m'en rends compte quand je vais Ă  des rĂ©seaux d'entrepreneurs oĂč on Ă©change,  etc.  Et lĂ ,  justement,  je suis en train de retravailler sur mes prix,  sur expliquer aussi Ă  mes clients et futurs clients.  pourquoi j'augmente,  puisqu'en fait,  on n'augmente pas comme ça au hasard.  Tout est rĂ©flĂ©chi.  Moi,  en l'occurrence,  c'est parce que tout ce que je propose ne vaut plus tout simplement le prix que je proposais au dĂ©part.  Aujourd'hui,  il y a encore des personnes qui profitent de mes prix d'il y a un an et c'est tout Ă  fait OK.  Mais je vais ĂȘtre obligĂ©e d'augmenter puisqu'il faut aussi que je m'y retrouve.  Et je n'ai plus France Travail en dĂ©but d'annĂ©e.  Donc,  voilĂ ,  je dois trouver une solution.  Et de toute façon,  la solution,  elle est dĂ©jĂ  lĂ  depuis longtemps.  Mais coucou le syndrome de l'imposteur.
 -  Romaric
Surtout au début,  j'imagine que ce n'est pas évident.
 -  Sabrina
Mais voilĂ ,  je travaille pour.
 -  Romaric
Comment tu as fixĂ© tes tarifs,  justement,  au dĂ©part ?  Parce que lĂ ,  tu l'expliques,  tu Ă©tais certainement en dessous des tarifs du marchĂ©.  Comment tu les as fixĂ©s quand tu t'es lancĂ©e ?  Parce que ça a dĂ» ĂȘtre une dĂ©cision rapide.
 -  Sabrina
Rapide,  oui et non.  J'ai quand mĂȘme passĂ© des sacrĂ©es nuĂ©es blanches Ă  rĂ©flĂ©chir.  Non,  en fait,  je me suis dit,  qui sont mes clients ?  Et moi,  je voulais vraiment rendre mes accompagnements accessibles Ă  des entrepreneurs et donc micro-entrepreneurs au final,  surtout.  Et je me suis dit,  voilĂ ,  quel prix,  eux,  ils seraient prĂȘts Ă  payer.  Et moi,  combien de temps ça me prend de travailler sur telle ou telle formule,  par exemple ?  Et puis,  en fait,  c'est venu de lĂ ,  tout simplement.  Si une formule choisie par un client me prenait une journĂ©e,  j'ai travaillĂ© comme si je travaillais sur un TGM,  en fait.  Mais en fait,  au fur et Ă  mesure,  les livrables de cette formule ont Ă©voluĂ©.  J'ai rajoutĂ© des choses.  d'oĂč le fait que ça me rend  un peu plus de temps et que maintenant,  je suis quand mĂȘme obligĂ©e d'aligner mes tarifs avec la valeur de mon travail.
 -  Romaric
Tout Ă  fait.  Est-ce que tu aurais,  avec le recul,  est-ce que tu aurais fait pareil,  justement ?
 -  Sabrina
Je n'ai pas de regrets sur comment j'ai fixĂ© mes tarifs,  etc.  Il ne faut pas oublier que ça m'a permis d'avoir mes premiers avis.  C'est positif,  d'ailleurs,  encore une fois,  merci.  Et de me donner aussi de la crĂ©dibilitĂ©.  Quand on commence,  ce n'est pas facile.  Encore une fois,  j'Ă©tais en reconversion.  Ăa ne fait pas dix ans que je fais ça,  etc.  Donc,  les personnes qui m'ont fait confiance et qui ont Ă©tĂ© jusqu'Ă  me laisser des avis positifs,  c'est eux aujourd'hui qui font que des potentiels clients viennent me voir pour Ă©changer,  pour discuter.  Donc,  non,  aucun regret sur le fait d'avoir fait des choses.  Et puis,  encore une fois,  ce que je proposais il y a un an,  en termes de livrable,  par exemple. Et aujourd'hui,  ils ont Ă©voluĂ© avec beaucoup plus de choses,  etc.  Donc,  en fait,  c'est tout Ă  fait normal.
 -  Romaric
Qu'est-ce que tu as ajouté,  par exemple,  pour mieux comprendre ton offre ?
 -  Sabrina
Par exemple,  si on part sur l'audit Instagram.  Donc,  moi,  je fais des audits de compte Instagram.  Au dĂ©part,  je faisais des audits avec un livret qui Ă©tait un PDF que je faisais aux couleurs aussi de l'entreprise.  Donc,  ça,  ça n'a pas changĂ©.  Mais par contre,  ce qui a changĂ©,  c'est tous les dĂ©tails que je mettais dedans.  Au dĂ©part,  j'Ă©tais un petit peu plus gĂ©nĂ©raliste.  Et puis,  plus ça va,  plus j'ai rajoutĂ© des catĂ©gories.  Par exemple,  quand je travaille sur le positionnement de la personne,  au dĂ©but,  je n'allais pas jusqu'Ă  retravailler son positionnement.  Tu vois,  j'ai rajoutĂ© comme ça des choses petit Ă  petit en fonction des retours et des besoins que j'avais en face.  Par contre,  ça me prend beaucoup plus de temps.  Donc,  je suis obligĂ©e d'aligner.  Et puis,  au-delĂ  de cette audite pure que je fais et que je restitue par exemple en visio,  je fais aussi un suivi trois mois aprĂšs pour savoir oĂč en est la personne,  etc.  Mais lĂ  aussi,  j'y passe encore du temps.  Donc,  en fait,  si on fait le ratio entre le prix qu'ils m'ont payĂ© initialement et ces fameux...  de visio,  ces livres qui se rallongent,  les dĂ©tails,  les questions qu'ils me posent aussi entre l'audit et le suivi.  Parce que moi,  je suis toujours prĂ©sente et je rĂ©ponds aux questions avec plaisir.  Mais en fait,  j'ai mis du temps Ă  me rendre compte que ça,  ça me fait plaisir,  certes,  mais c'est du temps passĂ©.
 -  Romaric
Au-delĂ  des avis positifs que tu as reçus et qui doivent ĂȘtre une superbe victoire pour toi,  est-ce qu'il y a une mission ou un projet spĂ©cifique ?  que tu aimerais mettre en valeur,  dont tu es fiĂšre,  dans ton parcours entrepreneurial ?
 -  Sabrina
Alors,  bizarrement,  ce n'est pas forcĂ©ment les prestations marketing et stratĂ©gie pure dont je suis le plus fiĂšre.  Ce dont je suis le plus fiĂšre aujourd'hui,  c'est que moi aussi,  j'ai dĂ©veloppĂ© un podcast et que je ne me rends compte que des entrepreneurs,  des micro-entrepreneurs.  veulent bien me raconter leur parcours et leur rapport au digital dans ce podcast.  Et au dĂ©part,  quand je l'ai lancĂ©,  je pensais que je n'aurais mĂȘme pas une inscription en fait.  Et en fait,  aujourd'hui,  les gens veulent raconter leur histoire,  m'expliquer la place du digital dans leur activitĂ©.  Et donc,  on Ă©change comme ça et ça,  j'en suis fiĂšre.  Et pourtant,  lĂ  encore,  je ne gagne pas d'argent lĂ -dessus.  Mais je suis contente d'Ă©changer avec des personnes.  pourquoi ?  Parce que je vais pas te le cacher,  grĂące aussi Ă  ce podcast,  on me recommande.
 -  Romaric
Oui,  tu gagnes en visibilité.
 -  Sabrina
VoilĂ .  Non seulement je rencontre des personnes que j'aurais peut-ĂȘtre pas rencontrĂ©es,  et d'ailleurs,  chez vous,  c'est peut-ĂȘtre le cas aussi,  mais en plus de ça,  ça me crĂ©dibilise,  je pense,  dans mon rĂŽle.  Et niveau technique,  montage de podcast,  moi,  j'Ă©tais pas...  Encore une fois,  j'avais pas de compĂ©tences et je fais tout toute seule.  Et ça,  j'en suis fiĂšre.
 -  Romaric
Et t'as bien raison d'en ĂȘtre fiĂšre.  Justement,  en plus,  je trouve que le thĂšme que tu abordes avec les entrepreneurs sur le digital,  c'est aussi une de nos thĂ©matiques,  nous,  portĂ©s aux entrepreneurs.  On en parle beaucoup parce qu'on voit qu'Ă  le digital,  c'est un virage obligatoire,  quasiment obligatoire pour tout le monde.  Quasiment.  Si on parle de communication,  c'est quasiment obligatoire.  Si on parle de dĂ©marche administrative,  c'est obligatoire.  DĂ©sormais,  tout se fait en ligne.  Et il y a des chiffres qui sont sortis rĂ©cemment oĂč justement,  il y a les entrepreneurs qui ont encore plus de difficultĂ©s avec le digital,  ou en tout cas sur les plateformes,  pour devenir micro-entrepreneurs,  que ça l'Ă©tait il y a quelques annĂ©es.  C'est probablement parce que c'est devenu obligatoire aussi de passer en ligne et qu'il y a de moins en moins de dĂ©marches en papier.  Toi,  je crois que ton focus,  tu te concentres.  Un peu plus sur le digital en tant que communication,  est-ce qu'il y a des personnes spĂ©cifiques que tu sens qui sont en retard,  ou en retard,  en tout cas qui ne sont pas Ă  l'aise ?
 -  Sabrina
Il y en a,  mais souvent quand mĂȘme,  ils le disent,  ils ne sont pas Ă  l'aise.  Par contre,  ils sont prĂȘts Ă  faire en sorte que les choses changent,  et notamment en se faisant accompagner.  Soit par des plateformes comme,  du coup,  la vĂŽtre,  ou alors s'ils ont besoin vraiment d'acquĂ©rir des clients sur le digital,  soit des personnes comme moi qui vont les accompagner,  soit sur un petit peu des focus,  comme par exemple sur leur Instagram,  ou sinon plus largement sur tout leur rĂ©seau et sur Internet en gĂ©nĂ©ral.  Donc souvent,  il y a quand mĂȘme une prise de conscience.  Qu'est-ce que je peux faire pour m'amĂ©liorer ?  soit je m'auto-forme,  Soit je dĂ©cide de me faire accompagner par quelqu'un ou soit je fais un petit mix des deux.  Oui.
 -  Romaric
Et donc lĂ ,  en plus,  tu disais,  des fois,  tu accompagnes mĂȘme des micro-entrepreneurs.  La micro-entreprise a quand mĂȘme ses avantages,  mais un des inconvĂ©nients de la micro-entreprise,  c'est que les frais ne sont pas dĂ©ductibles.  Donc,  ça veut dire qu'il y a quand mĂȘme des personnes qui investissent clairement en toi pour avoir tes conseils et qui espĂšrent voir leur micro-entreprise se dĂ©velopper.  C'est beau.
 -  Sabrina
C'est ça.
 -  Romaric
C'est beau.  On va conclure un petit peu sur justement ta vision,  ton avenir.  On a déjà un peu abordé cette date du  1er janvier,  c'est ça ?
 -  Sabrina
Oui,  je pense que je toucherai mes derniÚres allocations en février pour janvier.
 -  Romaric
Tu expliquais des fois,  regarder les offres à cÎté hors micro-entreprise.  Est-ce que tu devois rester micro-entrepreneur à long terme ?
 -  Sabrina
Oui,  je me vois garder mon entreprise.  AprĂšs,  peut-ĂȘtre que le statut va Ă©voluer.  Je ne peux pas savoir de quoi demain sera fait.  Mais tant que je pourrais garder le confort de la micro-entreprise,  je pense que je le garderai.  Parce que quand mĂȘme,  c'est trĂšs simplifiĂ©,  c'est trĂšs facilitĂ©.  Et ça nous permet de tester plein de choses.  Et tant qu'on ne dĂ©passe pas un seuil,  de profiter de cette  de cette facilitĂ©.
 -  Romaric
Justement,  la fin des droits,  je me posais une question et peut-ĂȘtre que d'autres personnes se la posent.  Est-ce que France Travail,  sachant que c'est bientĂŽt la fin de cette rĂ©action,  est-ce qu'ils t'encouragent dans ton projet entrepreneurial ou concrĂštement,  c'est juste qu'ils t'amĂšnent au bout de tes droits et puis aprĂšs,  dĂ©brouille-toi ?
 -  Sabrina
Je n'ai pas eu de mail de la part de ma conseillĂšre.  si ce n'est que vers la fin des droits,  on reçoit quand mĂȘme un dossier pour demander l'ASS,  qui est une autre allocation pour nous aider encore quand on arrive en fin de droit.  LĂ  encore,  ça dĂ©pend des revenus du foyer.  Moi,  par exemple,  je sais que je n'y aurais pas le droit.  Mais c'est vrai qu'Ă  l'heure actuelle,  j'ai pas  Je n'ai pas d'aide ou je n'ai pas de demande de la part de ma conseillĂšre qui me dit qu'est-ce que vous allez faire aprĂšs.  Non,  ça,  c'est vrai que lĂ -dessus,  je compte sur moi-mĂȘme.  Mais je ne doute pas que si je lui envoyais un mail et que je lui disais,  je suis un peu inquiĂšte pour la suite,  j'imagine qu'elle me proposerait un accompagnement.  Mais aprĂšs,  c'est vrai que moi,  je suis quelqu'un qui me dĂ©brouille assez toute seule et elle l'a bien compris.  si je dois retrouver un travail et ben elle sait que je le ferai enfin voilĂ  je pense que tout dĂ©pend aussi des profils des personnes il y a vraiment des personnes qui ont besoin qu'on les accompagne plus plus et c'est ok et  il y a des personnes qui vont prĂ©fĂ©rer faire les choses de maniĂšre autonome et demander de l'aide quand elles en ont besoin et ça c'est mon cas d'accord on le voit trĂšs bien pour toi il n'y a pas grand chose que tu pourrais demander plus Ă  France Travail ?
 -  Romaric
tu as l'air bien clair sur leur rĂŽle et oĂč ils peuvent t'aider est-ce que tout de mĂȘme avec une vision un petit peu plus plus Ă©tendue peut-ĂȘtre pas uniquement sur ton cas est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais ciblĂ© qui pourrait ĂȘtre amĂ©liorĂ© dans cette relation entre un micro-entrepreneur et France Travail un
 -  Sabrina
petit point d'amĂ©lioration est-ce que tu as une idĂ©e un point d'amĂ©lioration ouais peut-ĂȘtre justement au moment de cette des premiĂšres dĂ©clarations de la micro-entreprise  sur l'actualisation de France Travail.  Peut-ĂȘtre que si on recevait,  aprĂšs si on le cherche,  on le trouve,  mais peut-ĂȘtre que si on recevait dans notre espace,  voilĂ ,  on sait aujourd'hui que vous ĂȘtes en micro-entreprise,  voici les dĂ©marches que vous devez faire auprĂšs de PĂŽle emploi,  auprĂšs de  France Travail pour aujourd'hui vous actualiser,  ça Ă©viterait de faire des allers-retours de mail avec une rĂ©ponse sous 48 heures,  etc.  Je pense qu'eux gagneraient du temps et nous aussi.  VoilĂ ,  si j'ai un petit point d'amĂ©lioration sur ce cĂŽtĂ©-lĂ ,  ce serait ça.
 -  Romaric
Oui,  donc que la communication soit plus active vers les micro-entrepreneurs plutĂŽt que d'attendre d'avoir des questions.
 -  Sabrina
Exactement.
 -  Romaric
Ok,  et on va terminer avec une question oĂč tu vas pouvoir conseiller les personnes qui sont justement au chĂŽmage aujourd'hui.  Quel conseil tu donnerais Ă  une personne qui est au chĂŽmage,  qui hĂ©site Ă  lancer sa micro-entreprise,  soit par peur ou soit par manque de connaissances ?
 -  Sabrina
Quel conseil je lui donnerais ?  Je lui conseillerais de se demander d'abord,  avant toute chose,  VoilĂ ,  qu'est-ce qu'il veut proposer ?  Ă qui ?  Est-ce que ça rĂ©pond vraiment Ă  un besoin sur le marchĂ© ?  Parce que sinon,  il va se fatiguer Ă  ouvrir une micro-entreprise pour finalement ĂȘtre déçu sur les rĂ©sultats.  Parce que mĂȘme quand ça rĂ©pond Ă  un besoin du marchĂ©,  il y a de la concurrence,  on ne va pas se le cacher.  Aujourd'hui,  il y a plein de concurrents.  Donc,  je lui conseillerais dans un premier temps de rĂ©flĂ©chir Ă  ça.  Ensuite,  dans un deuxiĂšme temps,  de ne pas se lancer tĂȘte baissĂ©e dans l'administratif pour ouvrir la micro-entreprise,  mais se renseigner en amont sur comment on fait.  LĂ ,  la personne est au chĂŽmage,  donc comment ça va impacter ses allocations actuelles ?  VoilĂ .  ne pas ouvrir la micro-entreprise,  commencer l'Ă©mission et se dire,  oh lĂ  lĂ ,  mais en fait,  est-ce que je vais toucher le chĂŽmage ?  Donc lĂ ,  j'ai un peu rĂ©pondu,  je pense,  Ă  ces questions.  Mais voilĂ ,  c'est important de s'informer,  soit du coup via un podcast comme celui-ci,  par exemple,  ou en cherchant sur Internet les infos.  Et puis,  s'entourer aussi pendant cette crĂ©ation et ne surtout pas rester tout seul.  mais voilĂ  si on a une idĂ©e qu'on sait Ă  qui on veut parler qu'on sait que ça rĂ©pond Ă  un besoin qu'on sait qu'on peut trouver les infos sur comment ouvrir la micro-entreprise et bien se lancer ne pas rester un an Ă  se dire je  suis au chĂŽmage je cherche du travail mais ce que j'ai envie de faire rĂ©ellement c'est monter ma micro-entreprise faites-le il n'y a pas de risque majeur en micro-entreprise trĂšs bien merci beaucoup Sabrina  Avec grand plaisir.
 -  Romaric
Ton tĂ©moignage,  c'Ă©tait super enrichissant.  J'espĂšre que ça va aider les personnes qui se posent des questions,  qui sont au chĂŽmage et qui se posent des questions sur leur avenir et peut-ĂȘtre devenir micro-entrepreneur.  Pour terminer,  un mot de la fin,  qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les mois Ă  venir ?
 -  Sabrina
Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ?  Plein de nouveaux clients,  plein de nouveaux projets et puis un podcast qui fonctionne aussi.  Comme le vĂŽtre.
 -  Romaric
Super.  Encore merci d'ĂȘtre passĂ©.  C'Ă©tait un plaisir d'ĂȘtre au micro du podcast de ton entrepreneur.  Merci,  au revoir.  Le message de Sabrina est bien clair.  Ătre micro-entrepreneur et inscrire Ă  France Travail,  c'est possible.  Et ça peut ĂȘtre aussi une superbe opportunitĂ© pour vous relancer,  pour lancer un nouveau projet.  Si vous ĂȘtes au chĂŽmage et que vous voulez ouvrir une micro-entreprise,  surtout,  n'hĂ©sitez pas Ă  nous poser vos questions sur les rĂ©seaux sociaux du portail.  auto-entrepreneur.  Nous sommes prĂ©sents sur Instagram,  TikTok et Facebook.  Si cet Ă©pisode vous a plu,  n'hĂ©sitez pas Ă  le partager autour de vous.  Il pourrait ĂȘtre utile Ă  une personne que vous connaissez qui est au chĂŽmage et qui a envie de se lancer en micro-entreprise.  On se retrouve trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du podcast auto-entrepreneur et avec une nouvelle situation de cumul.  Cette fois,  ce sera ĂȘtre Ă©tudiant et ĂȘtre micro-entrepreneur.  Mais d'ici lĂ ,  prenez soin de vous et de votre entreprise.