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Podcast Auto-Entrepreneur

France Travail et micro-entreprise : peut-on vraiment cumuler ? avec Sabrina

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43min |03/11/2025
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France Travail et micro-entreprise : peut-on vraiment cumuler ? avec Sabrina

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Description

Peut-on vraiment cumuler le chômage et une micro-entreprise ?

Sabrina, inscrite à France Travail, nous raconte comment elle a lancé son activité tout en bénéficiant de ses droits.

Dans cet épisode, elle partage son parcours, ses démarches et les réalités du quotidien quand on entreprend tout en percevant l’allocation chômage.

Au programme :

  • Les étapes pour déclarer son activité auprès de France Travail

  • Le calcul des droits quand on perçoit un revenu d’auto-entrepreneur

  • Les difficultés rencontrées et les conseils pour s’organiser

  • Son bilan personnel et ses projets pour la suite

Un témoignage concret et bienveillant pour mieux comprendre ce cumul souvent mal connu — et peut-être vous donner envie, vous aussi, de passer à l’action.

🤝 Découvrez les meilleurs conseils pour réussir dans l’entrepreneuriat à travers des interviews de freelances et d’auto-entrepreneurs qui vivent déjà l’aventure en solo.


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🎵 Crédit musical :
Yaki Tori by Smith The Mister — Bandcamp
Free Download / Stream : http://bit.ly/-yaki-tori
Music promoted by Audio Library : https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sabrina

    La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que j'arrive même pas à un salaire décent, bah ça va être compliqué le mois.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast Auto-Entrepreneur, le podcast pour créer. développer et vivre de votre activité en micro-entreprise. Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur un sujet qui peut parler à beaucoup de monde. Comment cumuler la micro-entreprise avec le chômage ? Est-ce que c'est possible ? Quelles sont les démarches à effectuer ? Comment ça se passe au niveau des déclarations ? Et surtout, comment ça se passe au niveau des allocations ? Eh bien, nous allons répondre à toutes ces questions avec Sabrina, qui a créé sa micro-entreprise tout en étant inscrite à France Travail. Ce podcast est propulsé par le portail auto-entrepreneur, l'accompagnement pour vous aider à créer votre micro-entreprise en toute simplicité. Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui pour parler du cumul entre la micro-entreprise et le chômage, j'ai le plaisir d'accueillir Sabrina. Salut Sabrina !

  • Sabrina

    Salut Romaric !

  • Romaric

    Alors pour commencer, on va justement planter le décor. Qui es-tu et que fais-tu Sabrina ?

  • Sabrina

    Alors je suis Sabrina, j'ai 34 ans. Et je suis aujourd'hui conseillère en stratégie digitale. J'accompagne les entrepreneurs sur leurs réseaux sociaux et aussi sur Internet en général pour qu'ils puissent acquérir plus facilement leurs clients.

  • Romaric

    D'accord, donc tu es une entrepreneur qui accompagne les entrepreneurs.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Justement, ton parcours avant la création d'Auto-Entreprise, tu es Auto-Entrepreneur depuis quelques années, c'est ça ?

  • Sabrina

    Alors, j'ai ouvert la micro-entreprise parce qu'on m'a confié une mission. En novembre 2023, et ensuite je l'expliquerai un petit peu plus tard dans mon parcours, mais j'ai vraiment commencé à réaliser des missions régulières à partir d'octobre 2024.

  • Romaric

    Avant d'être micro-entrepreneur, qu'est-ce que tu faisais Sabrina ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce que je faisais ? Eh bien moi, tout à fait par hasard, j'étais arrivée dans le domaine de l'hôtellerie, parce que quand j'étais étudiante en fac de droit, je manquais un peu d'argent. Et il a fallu faire un choix entre mes études ou finalement manger. Donc du coup, je me suis dit, bon, il faut que je travaille maintenant. Et après avoir fait plusieurs petits boulots, en fait, j'ai cherché un travail qui me conviendrait un peu mieux que ces fameux petits boulots alimentaires. Et donc, j'ai frappé aux portes des hôtels et on m'a donné ma chance.

  • Romaric

    C'était des saisons dans l'hôtellerie ou c'était sur un...

  • Sabrina

    Alors non, c'était surtout au départ des remplacements, par exemple de congés maternités ou des CDD ou des missions ponctuelles. Et puis de fil en aiguille, on m'a confié des longs CDD puis des CDI.

  • Romaric

    Justement, donc l'hôtellerie, c'est du passé aujourd'hui. Tu as ensuite suivi une formation qui était un déclic pour t'amener jusqu'à micro-entreprise. Quelle était cette formation ?

  • Sabrina

    Alors, cette formation, c'était un bachelor en acquisition numérique. que j'ai fait avec la Rocket School, présente dans plusieurs villes de France. Et je suis tombée en fait sur cette formation un petit peu par hasard parce que je suis maman et je voulais quelque chose de plus compatible avec ma vie de famille au niveau de mon travail. Et donc, c'est pour ça, en cherchant un travail plus compatible au niveau des horaires, je suis tombée sur cette formation. Et les réseaux sociaux, Internet, tout ça, ça m'a toujours plu. Donc, je me suis dit... Pourquoi pas essayer cette formation ? Donc, je me suis renseignée et puis finalement, je me suis lancée.

  • Romaric

    D'accord. Tu parles de mieux adapter ta vie avec ta famille. Justement, dans l'hôtellerie, c'est quoi qui te bloquait ?

  • Sabrina

    Les horaires. Les horaires, on finit souvent très, très tard et on fait des amplitudes d'horaires très, très larges. Donc, voilà, je me suis dit que j'aimais ça. J'aimais la relation client, j'aimais beaucoup ce que je faisais. Mais que ma fille qui venait de naître à l'époque devait devenir quand même ma priorité. Et donc voilà, j'ai décidé de changer de cap. Et aujourd'hui encore, par contre, si un hôtelier m'appelle pour faire un extra, c'est avec plaisir que je le fais aussi, par contre.

  • Romaric

    D'accord. Tu ne l'as pas quitté parce que tu n'aimais pas ça, mais parce que ça ne correspondait plus à ton mode de vie en tant que maman.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc cette formation qui t'a permis d'être une spécialiste du digital, de communication digitale, elle t'a aussi amené à créer une micro-entreprise. À quel moment t'es venue l'idée de créer la micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Alors en fait, pendant ma formation, j'ai eu de la chance et je rencontrais beaucoup de personnes lors notamment de challenges, puisque Rocket School fonctionne beaucoup comme ça sur les trois premiers mois avant l'alternance. Et puis j'ai rencontré justement une entrepreneur qui a décidé, à la suite d'un challenge qu'avec une collègue, on avait réussi en sa compagnie, de nous confier une mission. Et donc, il a fallu, pour réaliser cette mission, que j'ouvre ma micro-entreprise.

  • Romaric

    Donc, tu as eu aussi une double mission, celle en tant qu'entrepreneur et celle de créer ta micro-entreprise. Donc là, tu l'expliques, c'était une opportunité. Et à ce moment-là, on va en revenir à notre thème principal, qui est vraiment le cumul entre ta situation au chômage, inscrite à France Travail et la micro-entreprise. Est-ce que tu étais déjà inscrite à France Travail quand tu as créé ta micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. J'étais déjà inscrite et d'ailleurs, j'y ai été pendant toute ma formation, ce qui a permis évidemment que je sois rémunérée et pendant l'alternance avec un salaire, comme un salarié, l'entête d'une entreprise, mais aussi pendant ces fameux trois mois de formation intensif avant l'immersion en alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, tu avais des allocations ? Les mois où tu ne travaillais pas et les mois où tu étais en formation, donc à l'école. À ce moment-là, France Travail prenait le relais et te versait des allocations au chômage. C'est bien ça ?

  • Sabrina

    Exactement. Et puis, quand je suis partie en alternance, là, j'avais toujours mes droits ouverts, mais je ne touchais plus d'allocations puisque j'avais un salaire avec l'alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, transition. Avec ta micro-entreprise, tu as cette première mission. Cette première mission, c'était une mission sur courte durée ?

  • Sabrina

    On était sur une courte durée. On était sur moins d'un mois en tout.

  • Romaric

    OK. Et comment tu l'as senti, justement, la nécessité de devoir ouvrir une micro-entreprise ? Après te passer du salariat, retour aux études, tu passes à devoir créer une micro-entreprise. Quel était ton premier ressenti ?

  • Sabrina

    Je me suis dit d'accord. mais comment je l'ai créé cette micro-entreprise donc je me suis beaucoup renseignée sur internet notamment sur le portail auto-entrepreneur la vidéo et puis et puis en fait c'est assez intuitif moi je suis quelqu'un qui maîtrise quand même le côté administratif à la base faut pas oublier je viens de l'hôtellerie donc ça je le faisais aussi mais maintenant pas de jointe sur mes derniers temps donc voilà Je me suis dit comment on fait, mais comme ce qu'on nous a appris d'ailleurs à la Rocket School et ce qu'on apprend dans la vie, il faut essayer pour savoir faire.

  • Romaric

    D'accord.

  • Sabrina

    Et je me suis dit, bon, je vais la créer et puis je ne vais pas hésiter aussi à demander autour de moi aux personnes qui ont déjà créé leur micro-entreprise si j'ai des questions et ils m'ont tous répondu avec plaisir.

  • Romaric

    D'accord. Tu n'es pas passée par un service d'accompagnement comme celui du portail auto-entrepreneur. Par contre, tu as quand même cherché de l'accompagnement auprès des proches.

  • Sabrina

    Oui, j'ai cherché beaucoup d'infos sur Internet et j'ai complété les infos que je n'avais pas ou les doutes que j'avais par le savoir-faire de personnes qui avaient déjà vécu cette création de micro-entreprise.

  • Romaric

    Le processus de la démarche administrative pour créer cette micro-entreprise. C'est encore assez récent pour toi. Si tu devais la noter de 1 sur 10 au niveau de la difficulté, combien tu penses que c'était ? De 1, c'est simple. Et 10, c'est vraiment infaisable.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait ou maintenant avec du recul ?

  • Romaric

    Au moment où tu l'as fait.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait, la difficulté, je pense qu'elle était peut-être au tout début quand je me posais toutes mes questions à 8. Et puis en fait, au moment de la créer, peut-être à 3, 4.

  • Romaric

    C'est aussi un nouveau monde, la micro-entreprise, surtout quand tu es passé par le salariat. Il y a des personnes qui passent directement en micro-entreprise de plus en plus. Par contre, quand tu as une expérience de salariat, tu as une sécurité de l'emploi. Est-ce que sur ce passage, hormis la démarche administrative, est-ce qu'il n'y a pas eu une perte de sécurité ? Est-ce que tu étais surexcité à l'idée de devenir autonome ? Ou est-ce que tu avais un peu cette appréhension de perdre la sécurité de l'emploi ?

  • Sabrina

    Alors... Tant que j'avais créé ma micro-entreprise simplement pour la mission qu'on m'avait confiée, là non, j'avais aucun doute puisque je savais que de toute façon, j'étais aussi en alternance et que... et que quoi qu'il arrive, j'aurai aussi mon salaire à coudre. Après, si on en revient à l'obtention de mon diplôme, et là, du coup, en octobre 2024, où j'ai réellement commencé à me dire, bon, maintenant, de toute façon, la micro-entreprise est ouverte, mes droits au chômage sont toujours là, allez, on se lance. France Travail a été, du coup, mon filet de sécurité. On ne va pas se le cacher. Si je n'avais pas eu de droits ouverts, ou de rechargement de droits à la suite de mon alternance, je me serais peut-être posé plus de questions.

  • Romaric

    Oui. Tu aurais peut-être eu tendance à retourner plus vite vers des offres d'emploi salarié.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Maintenant, on y est. On va pouvoir justement bien parler de ce cumul entre le chômage et la micro-entreprise. Il y a beaucoup de personnes qui se demandent si c'est possible d'être au chômage et micro-entrepreneur. Bon, il n'y a pas de surprise. Tu es l'exemple vivant. Oui, c'est possible. Toi, au début, comment ça s'est passé avec France Travail ?

  • Sabrina

    Eh bien, il a fallu expliquer à France Travail que maintenant, j'allais quand même, entre guillemets, essayer de vivre de ma micro-entreprise. Donc, il a fallu que je me renseigne au niveau des démarches, comment on se déclare, qu'est-ce qui diffère, etc. M'assurer que mon dossier soit toujours bien à jour et que... Si je faisais, par exemple, un tout petit chiffre d'affaires, j'allais quand même cumuler mon allocation. Ça, c'était un petit peu ma crainte de départ et ça le sera, je pense, pour plein de gens qui seront au chômage et qui essaieront de créer une entreprise. C'est voilà, comment on fait au départ quand on a un petit chiffre d'affaires ou qu'on a peu de clients pour quand même subvenir à ses besoins.

  • Romaric

    Oui, c'est évident. Tu as raison de le souligner, c'est la partie financière. C'est clairement la crainte majeure des personnes inscrites à France Travail, des personnes au chômage, en créant la micro-entreprise. Et justement, il y a un cumul qui est possible entre le chiffre d'affaires et les allocations. Est-ce que, justement, là-dessus, dès le début, tu as été bien informée ?

  • Sabrina

    Non.

  • Romaric

    Non ?

  • Sabrina

    Non. Il faut savoir qu'avec France Travail, il y a plusieurs cas de figure. C'est-à-dire que suivant votre situation de départ, vous n'avez pas vos allocations de la même manière. Il y a des personnes qui auront créé leur micro-entreprise alors qu'ils étaient déjà au chômage. Et donc ces personnes-là, je crois de mémoire qu'elles vont avoir la totalité de leurs allocations malgré leur chiffre d'affaires, quel que soit leur chiffre d'affaires. Moi, en l'occurrence, Et Pôle emploi, enfin Pôle emploi maintenant, France Travail, va me compléter avec mes allocations à hauteur du salaire que j'avais sur lequel ont été calculés mes droits. Donc, c'est vraiment au cas par cas, suivant la situation de chacun au moment où il crée sa micro-entreprise.

  • Romaric

    Les premiers mois, justement, ce calcul, est-ce que c'est un peu la surprise ? C'est-à-dire que tu es arrivée à la fin du mois, tu es allée sur France Travail, tu faisais ta déclaration et tu disais, bon, on va voir combien je vais avoir ce mois-ci. Surprise !

  • Sabrina

    Alors, au départ, je ne vais pas te le cacher. Comme je savais que j'avais fait zéro chiffre d'affaires, je savais que j'aurais mes allocations. La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question. Et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que je n'arrive même pas à un salaire décent, bah, ça va être compliqué le mois. Et puis finalement, belle surprise, Pôle emploi m'a complété jusqu'à hauteur de mes allocations habituelles. Donc, il n'y avait pas de souci à ce niveau-là.

  • Romaric

    Donc, pour avoir les indemnités, tu viens de le dire, il y a une déclaration à faire tous les mois. à France Travail. Qu'est-ce que ça a changé ? Comment tu l'abordes, cette déclaration ?

  • Sabrina

    Ça n'a rien changé pour moi puisque je m'actualisais déjà tous les mois que je sois au chômage sans travail, que j'ai un salaire mais que je sois toujours inscrite à France Travail. En fait, comme je n'ai pas fait de coupure dans mon inscription, finalement, ça a été la continuité et il y avait juste des éléments qui changeaient. Par exemple, je devais mettre mon nom d'entreprise. Donc, moi, en l'occurrence, c'est juste mon prénom et mon nom. Et puis, je ne savais pas trop aussi combien d'heures j'avais travaillé dans le mois, qu'est-ce que je devais noter réellement. Oui,

  • Romaric

    c'est super dur à évaluer ça en plus pour un micro-entrepreneur.

  • Sabrina

    Parce qu'en tant que micro-entrepreneur, moi par exemple… Je me base à peu près sur 35 heures. Par contre, dans ma déclaration, je ne note jamais 35 heures. Ma conseillère m'a conseillé de noter une heure et mon chiffre d'affaires en face. C'est totalement différent. Moi, sur le papier, j'ai réellement travaillé 35 heures pour mon entreprise, mais France Travail s'en fiche finalement.

  • Romaric

    D'accord. là dessus Je pense qu'il y a des démarches qui sont différentes selon les bureaux de France Travail et les conseillers. Elle t'a assuré, donc, cette personne, que de mettre une heure, même si tu bossais 70 heures ou 250 heures dans le mois, ça ne change rien ?

  • Sabrina

    Oui, puisque ce qui compte, c'est le chiffre d'affaires déclaré en face. Personne ne viendra vérifier de toute façon si vous avez travaillé 35 heures ou 100 heures ou une heure pour un chiffre d'affaires.

  • Romaric

    Mais ça n'a pas d'impact sur tes allocations ? Non, aucune. Voilà, j'insiste sur peut-être des questions que toi, aujourd'hui, tu as l'habitude, etc. Mais c'est vraiment pour rassurer nos auditeurs, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont au chômage, qui se posent des questions, et qui, plus que vraiment la micro-entreprise, ce qui leur fait peur, c'est l'instabilité qu'il peut y avoir après, avec la relation avec France Travail. Et voilà, c'est vraiment dans le but, je te pose des questions, pour que les personnes qui nous écoutent soient rassurées, que ça peut bien se passer. et qu'il y a des revenus, que les déclarations, que ça continue à bien se passer. Au début, l'accompagnement de France Travail, est-ce qu'ils ont eu un rôle dans la création de ta micro-entreprise ou vraiment tu t'es débrouillée toute seule ?

  • Sabrina

    Je me suis débrouillée toute seule, en informant quand même, en temps réel par mail ma conseillère, parce que moi j'aime bien que les choses soient à jour et je pense que ça a aussi facilité la transition pour qu'elle comprenne bien. où j'en étais, et surtout qu'elles ne viennent pas me proposer des rendez-vous pour une recherche de travail, par exemple, à l'époque encore sur l'hôtellerie, alors que finalement, je changeais de voie. Là, aujourd'hui, ma conseillère sait parfaitement que je dédie mon temps à ma micro-entreprise, et donc, on ne vient pas toquer à ma porte en me disant « Ben, dis donc, vous ne cherchez pas de travail ? » Voilà, ce qui ne m'empêche pas, et on en reparlera, je pense. de postuler encore à des missions parfois. Mais voilà, on ne m'embête pas à ce niveau-là puisque je travaille en migrant. Je travaille.

  • Romaric

    Et c'est un super conseil, vraiment d'être clair dès le début dans les relations avec vos conseillers pour justement qu'eux, ils sachent où vous en êtes dans votre parcours professionnel et éviter de vous appeler pour des rendez-vous inutiles. pour justement vous accompagner en tant que micro-entrepreneur parce que tu viens de l'expliquer, pour la démarche de déclaration, ils t'ont dit de mettre une heure alors que tu te posais la question. Et c'est super important de communiquer. Les conseillers, comme leur nom l'indique, ils sont là pour conseiller. Ils sont d'abord là pour aider. Et donc, ce n'est pas en leur cachant que la situation deviendra plus simple.

  • Sabrina

    Non, au contraire, je pense. Parce qu'il a fallu faire plusieurs allers-retours. pour qu'on se comprenne bien, parce qu'au départ, j'étais considérée en formation pendant le bootcamp, puis en alternance, puis en alternance cumulée avec la micro-entreprise. Voilà, donc il faut vraiment être très clair, et comme ça, les choses deviennent fluides, et vous n'avez plus de stress, en fait, de votre côté, et la conseillère sait très bien où vous en êtes, conseillère ou conseiller d'ailleurs.

  • Romaric

    Oui, oui, voilà, tout à fait, les conseillers, ils n'ont pas une... Une boule de cristal qui sait ce que vous faites au quotidien. Et là, dans ton cas, en plus, tu avais une transition professionnelle entre tes études, ta micro-entreprise, ton emploi que tu quittais. Ça faisait plein d'éléments à connaître, à maîtriser pour que ton dossier soit correct. Et donc, voilà, la communication est essentielle. Justement, on va y revenir à ce que tu disais à l'instant. Comment tu organises ton temps ? Est-ce qu'il y a encore de la recherche de travail à côté ? Tu disais qu'ils ne te proposaient plus d'offres, mais est-ce que tu regardes ? Tu gardes quand même un œil sur les offres d'emploi ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. Je garde toujours un œil puisque je n'exclus pas la possibilité de re-signer un CDI un jour, notamment, par exemple, pour faciliter aussi les crédits pour acheter une maison, etc. C'est beaucoup plus simple quand on est dans le salariat. Et puis, au-delà de ça, ça me permettrait aussi de continuer à exploiter mes compétences et sûrement en apprendre de nouvelles, puisqu'aujourd'hui, j'accompagne les entrepreneurs, mais peut-être que dans une entreprise, mes clients seraient une autre cible et je continuerai encore à apprendre. Il ne faut pas oublier que j'ai eu mon diplôme il y a tout juste un an. C'est vrai. Et en un an, on a encore… Enfin, même pas mal de choses à apprendre. Et donc, c'est pour ça que je n'exclus pas aussi de retourner dans le salariat pour continuer d'approfondir mes connaissances. Et puis, j'ai toujours aussi une partie de mon cœur qui est dans l'hôtellerie, toujours. Donc, mon souhait quand même, ce serait, je vais le dire du coup, ce serait quand même de pouvoir allier... ce côté marketing digital, stratégie, avec l'hôtellerie. Donc, si un jour, j'ai un poste qui se présente, qui allie les deux, je serai vraiment la plus heureuse.

  • Romaric

    Voilà, donc à tous les hôteliers autour de Nantes, si vous entendez, Sabrina est à disposition pour offrir ses services en conseil digital et en hôtellerie.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc, à la base, tu avais... Exprimer le fait que tu changes un peu de cap professionnel pour des raisons familiales, pour ton organisation quotidienne. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as réussi à trouver ce que tu cherchais ? Est-ce que tu as un meilleur équilibre familial et vie pro ?

  • Sabrina

    Oui, totalement. Aujourd'hui, je peux aller chercher ma fille à l'école tous les jours, si j'en ai envie. Bien sûr, il y a des jours comme tous les parents où elle reste un petit peu à la garderie, et c'est normal. mais ça me permet de passer beaucoup de temps avec ma fille, notamment, par exemple, de participer à des ateliers dans son école, chose que je n'aurais pas pu faire si j'avais encore été en hôtellerie sur des horaires continus et très larges. Donc, de ce côté-là, oui, je m'y retrouve. Après, c'est quand même moins facile financièrement, c'est-à-dire qu'en fait... Que vous ayez travaillé ou pas, ou en tout cas que vous ayez travaillé sans résultat, en tant que salarié, vous avez quand même votre salaire à la fin du mois. En tant que micro-entrepreneur, non. Après, heureusement, il y a aussi France Travail, comme on le disait tout à l'heure, qui permet de conserver nos allocations et d'avoir ce fameux filet de sécurité. Mais attention, ça ne dure pas éternellement.

  • Romaric

    Par exemple, toi, tu pourrais nous partager la date butoir de la fin de tes droits ?

  • Sabrina

    Oui, moi, début 2026, je n'aurai plus de chômage.

  • Romaric

    D'accord. Et tu le vis comment, justement ? Là, ce n'est pas une épée de Damoclès, je ne sais pas. C'est un peu stressant.

  • Sabrina

    C'est un peu stressant parce qu'on se dit qu'on n'a plus ce fameux filet de sécurité. et qu'il va falloir trouver des clients. Mais après, ma vie familiale fait... Je ne suis pas toute seule. J'ai aussi un conjoint qui, lui, a un salaire. Donc, voilà, je ne serai pas dehors.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    Mais je pense à ceux qui n'ont pas forcément quelqu'un avec eux pour les aider aussi financièrement. Moi, il faut savoir que si j'avais vécu toute seule, avec ou sans ma fille d'ailleurs, qu'elle soit là ou pas, si mon conjoint n'avait pas eu son salaire, je n'aurais même pas pu faire ma reconversion. Et ça, c'est important de le souligner.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    C'est-à-dire que tout est réfléchi en amont quand même.

  • Romaric

    D'accord. Donc, oui, c'est un effort commun dans la famille qui a permis. Qui a permis d'avoir ce confort familial et de plus la reconversion pour toi. Justement, là, tu prends un peu de recul par rapport à tout ça. Tu expliques que c'est quelque chose qui a été organisé. Est-ce que tu l'as regretté à un moment ?

  • Sabrina

    Tout ça, là ? De m'être lancée en micro-entreprise ? J'ai regretté une seule chose, c'est de ne pas avoir été embauchée à la fin de mon alternance, ce qui aurait facilité plein de choses pour moi. Et puis, au-delà de ça, j'adorais l'entreprise. Donc, voilà, j'ai regretté ça. Mais d'un autre côté, si j'avais été salariée à temps plein, peut-être que je n'aurais pas développé autant de choses aujourd'hui pour ma propre micro-entreprise. Donc, il m'arrive parfois de me dire, oui, ce serait plus simple si Sabrina, tu étais en salarié, tu n'aurais pas de questions à te poser, tu n'aurais pas besoin de te dire, est-ce que le mois prochain, je vais avoir des clients, etc. Mais j'ai envie de dire... que c'est un petit peu comme ça que ça doit se passer. C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Aujourd'hui, je peux passer du temps de qualité avec ma fille et je pense que c'est... Au-delà de l'argent, je pense que c'est très, très important. Ça n'a pas de prix. Voilà. Quand on peut cumuler les deux, c'est encore mieux. Et d'ailleurs, je travaille pour. Et d'ailleurs, je remercie aussi les clients qui me font confiance et qui travaillent avec moi aujourd'hui. Mais voilà, comme tu le disais, ça n'a pas de prix de passer du temps de qualité avec sa famille. Et pour ça, je ne le regrette pas.

  • Romaric

    Oui. Là-dessus, tu viens de parler de tes clients. Justement, donc là, janvier, fin des droits à France Travail. Est-ce que ta base de clients te permet d'envisager un futur qui va te faire vivre de ta micro-entreprise ou pas ? Pas encore.

  • Sabrina

    Pas à l'heure actuelle. Pas à l'heure actuelle, tout simplement pourquoi ? Parce qu'en fait, moi, j'ai mis du temps à me rendre compte de la valeur de mon travail. Voilà, je suis honnête. Je ne facture pas. entre guillemets assez cher, mais ce n'est pas le bon terme. C'est-à-dire que je ne suis pas alignée au prix de deux personnes qui font des choses similaires à moi, par exemple, et je m'en rends compte quand je vais à des réseaux d'entrepreneurs où on échange, etc. Et là, justement, je suis en train de retravailler sur mes prix, sur expliquer aussi à mes clients et futurs clients. pourquoi j'augmente, puisqu'en fait, on n'augmente pas comme ça au hasard. Tout est réfléchi. Moi, en l'occurrence, c'est parce que tout ce que je propose ne vaut plus tout simplement le prix que je proposais au départ. Aujourd'hui, il y a encore des personnes qui profitent de mes prix d'il y a un an et c'est tout à fait OK. Mais je vais être obligée d'augmenter puisqu'il faut aussi que je m'y retrouve. Et je n'ai plus France Travail en début d'année. Donc, voilà, je dois trouver une solution. Et de toute façon, la solution, elle est déjà là depuis longtemps. Mais coucou le syndrome de l'imposteur.

  • Romaric

    Surtout au début, j'imagine que ce n'est pas évident.

  • Sabrina

    Mais voilà, je travaille pour.

  • Romaric

    Comment tu as fixé tes tarifs, justement, au départ ? Parce que là, tu l'expliques, tu étais certainement en dessous des tarifs du marché. Comment tu les as fixés quand tu t'es lancée ? Parce que ça a dû être une décision rapide.

  • Sabrina

    Rapide, oui et non. J'ai quand même passé des sacrées nuées blanches à réfléchir. Non, en fait, je me suis dit, qui sont mes clients ? Et moi, je voulais vraiment rendre mes accompagnements accessibles à des entrepreneurs et donc micro-entrepreneurs au final, surtout. Et je me suis dit, voilà, quel prix, eux, ils seraient prêts à payer. Et moi, combien de temps ça me prend de travailler sur telle ou telle formule, par exemple ? Et puis, en fait, c'est venu de là, tout simplement. Si une formule choisie par un client me prenait une journée, j'ai travaillé comme si je travaillais sur un TGM, en fait. Mais en fait, au fur et à mesure, les livrables de cette formule ont évolué. J'ai rajouté des choses. d'où le fait que ça me rend un peu plus de temps et que maintenant, je suis quand même obligée d'aligner mes tarifs avec la valeur de mon travail.

  • Romaric

    Tout à fait. Est-ce que tu aurais, avec le recul, est-ce que tu aurais fait pareil, justement ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas de regrets sur comment j'ai fixé mes tarifs, etc. Il ne faut pas oublier que ça m'a permis d'avoir mes premiers avis. C'est positif, d'ailleurs, encore une fois, merci. Et de me donner aussi de la crédibilité. Quand on commence, ce n'est pas facile. Encore une fois, j'étais en reconversion. Ça ne fait pas dix ans que je fais ça, etc. Donc, les personnes qui m'ont fait confiance et qui ont été jusqu'à me laisser des avis positifs, c'est eux aujourd'hui qui font que des potentiels clients viennent me voir pour échanger, pour discuter. Donc, non, aucun regret sur le fait d'avoir fait des choses. Et puis, encore une fois, ce que je proposais il y a un an, en termes de livrable, par exemple. Et aujourd'hui, ils ont évolué avec beaucoup plus de choses, etc. Donc, en fait, c'est tout à fait normal.

  • Romaric

    Qu'est-ce que tu as ajouté, par exemple, pour mieux comprendre ton offre ?

  • Sabrina

    Par exemple, si on part sur l'audit Instagram. Donc, moi, je fais des audits de compte Instagram. Au départ, je faisais des audits avec un livret qui était un PDF que je faisais aux couleurs aussi de l'entreprise. Donc, ça, ça n'a pas changé. Mais par contre, ce qui a changé, c'est tous les détails que je mettais dedans. Au départ, j'étais un petit peu plus généraliste. Et puis, plus ça va, plus j'ai rajouté des catégories. Par exemple, quand je travaille sur le positionnement de la personne, au début, je n'allais pas jusqu'à retravailler son positionnement. Tu vois, j'ai rajouté comme ça des choses petit à petit en fonction des retours et des besoins que j'avais en face. Par contre, ça me prend beaucoup plus de temps. Donc, je suis obligée d'aligner. Et puis, au-delà de cette audite pure que je fais et que je restitue par exemple en visio, je fais aussi un suivi trois mois après pour savoir où en est la personne, etc. Mais là aussi, j'y passe encore du temps. Donc, en fait, si on fait le ratio entre le prix qu'ils m'ont payé initialement et ces fameux... de visio, ces livres qui se rallongent, les détails, les questions qu'ils me posent aussi entre l'audit et le suivi. Parce que moi, je suis toujours présente et je réponds aux questions avec plaisir. Mais en fait, j'ai mis du temps à me rendre compte que ça, ça me fait plaisir, certes, mais c'est du temps passé.

  • Romaric

    Au-delà des avis positifs que tu as reçus et qui doivent être une superbe victoire pour toi, est-ce qu'il y a une mission ou un projet spécifique ? que tu aimerais mettre en valeur, dont tu es fière, dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Sabrina

    Alors, bizarrement, ce n'est pas forcément les prestations marketing et stratégie pure dont je suis le plus fière. Ce dont je suis le plus fière aujourd'hui, c'est que moi aussi, j'ai développé un podcast et que je ne me rends compte que des entrepreneurs, des micro-entrepreneurs. veulent bien me raconter leur parcours et leur rapport au digital dans ce podcast. Et au départ, quand je l'ai lancé, je pensais que je n'aurais même pas une inscription en fait. Et en fait, aujourd'hui, les gens veulent raconter leur histoire, m'expliquer la place du digital dans leur activité. Et donc, on échange comme ça et ça, j'en suis fière. Et pourtant, là encore, je ne gagne pas d'argent là-dessus. Mais je suis contente d'échanger avec des personnes. pourquoi ? Parce que je vais pas te le cacher, grâce aussi à ce podcast, on me recommande.

  • Romaric

    Oui, tu gagnes en visibilité.

  • Sabrina

    Voilà. Non seulement je rencontre des personnes que j'aurais peut-être pas rencontrées, et d'ailleurs, chez vous, c'est peut-être le cas aussi, mais en plus de ça, ça me crédibilise, je pense, dans mon rôle. Et niveau technique, montage de podcast, moi, j'étais pas... Encore une fois, j'avais pas de compétences et je fais tout toute seule. Et ça, j'en suis fière.

  • Romaric

    Et t'as bien raison d'en être fière. Justement, en plus, je trouve que le thème que tu abordes avec les entrepreneurs sur le digital, c'est aussi une de nos thématiques, nous, portés aux entrepreneurs. On en parle beaucoup parce qu'on voit qu'à le digital, c'est un virage obligatoire, quasiment obligatoire pour tout le monde. Quasiment. Si on parle de communication, c'est quasiment obligatoire. Si on parle de démarche administrative, c'est obligatoire. Désormais, tout se fait en ligne. Et il y a des chiffres qui sont sortis récemment où justement, il y a les entrepreneurs qui ont encore plus de difficultés avec le digital, ou en tout cas sur les plateformes, pour devenir micro-entrepreneurs, que ça l'était il y a quelques années. C'est probablement parce que c'est devenu obligatoire aussi de passer en ligne et qu'il y a de moins en moins de démarches en papier. Toi, je crois que ton focus, tu te concentres. Un peu plus sur le digital en tant que communication, est-ce qu'il y a des personnes spécifiques que tu sens qui sont en retard, ou en retard, en tout cas qui ne sont pas à l'aise ?

  • Sabrina

    Il y en a, mais souvent quand même, ils le disent, ils ne sont pas à l'aise. Par contre, ils sont prêts à faire en sorte que les choses changent, et notamment en se faisant accompagner. Soit par des plateformes comme, du coup, la vôtre, ou alors s'ils ont besoin vraiment d'acquérir des clients sur le digital, soit des personnes comme moi qui vont les accompagner, soit sur un petit peu des focus, comme par exemple sur leur Instagram, ou sinon plus largement sur tout leur réseau et sur Internet en général. Donc souvent, il y a quand même une prise de conscience. Qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? soit je m'auto-forme, Soit je décide de me faire accompagner par quelqu'un ou soit je fais un petit mix des deux. Oui.

  • Romaric

    Et donc là, en plus, tu disais, des fois, tu accompagnes même des micro-entrepreneurs. La micro-entreprise a quand même ses avantages, mais un des inconvénients de la micro-entreprise, c'est que les frais ne sont pas déductibles. Donc, ça veut dire qu'il y a quand même des personnes qui investissent clairement en toi pour avoir tes conseils et qui espèrent voir leur micro-entreprise se développer. C'est beau.

  • Sabrina

    C'est ça.

  • Romaric

    C'est beau. On va conclure un petit peu sur justement ta vision, ton avenir. On a déjà un peu abordé cette date du 1er janvier, c'est ça ?

  • Sabrina

    Oui, je pense que je toucherai mes dernières allocations en février pour janvier.

  • Romaric

    Tu expliquais des fois, regarder les offres à côté hors micro-entreprise. Est-ce que tu devois rester micro-entrepreneur à long terme ?

  • Sabrina

    Oui, je me vois garder mon entreprise. Après, peut-être que le statut va évoluer. Je ne peux pas savoir de quoi demain sera fait. Mais tant que je pourrais garder le confort de la micro-entreprise, je pense que je le garderai. Parce que quand même, c'est très simplifié, c'est très facilité. Et ça nous permet de tester plein de choses. Et tant qu'on ne dépasse pas un seuil, de profiter de cette de cette facilité.

  • Romaric

    Justement, la fin des droits, je me posais une question et peut-être que d'autres personnes se la posent. Est-ce que France Travail, sachant que c'est bientôt la fin de cette réaction, est-ce qu'ils t'encouragent dans ton projet entrepreneurial ou concrètement, c'est juste qu'ils t'amènent au bout de tes droits et puis après, débrouille-toi ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas eu de mail de la part de ma conseillère. si ce n'est que vers la fin des droits, on reçoit quand même un dossier pour demander l'ASS, qui est une autre allocation pour nous aider encore quand on arrive en fin de droit. Là encore, ça dépend des revenus du foyer. Moi, par exemple, je sais que je n'y aurais pas le droit. Mais c'est vrai qu'à l'heure actuelle, j'ai pas Je n'ai pas d'aide ou je n'ai pas de demande de la part de ma conseillère qui me dit qu'est-ce que vous allez faire après. Non, ça, c'est vrai que là-dessus, je compte sur moi-même. Mais je ne doute pas que si je lui envoyais un mail et que je lui disais, je suis un peu inquiète pour la suite, j'imagine qu'elle me proposerait un accompagnement. Mais après, c'est vrai que moi, je suis quelqu'un qui me débrouille assez toute seule et elle l'a bien compris. si je dois retrouver un travail et ben elle sait que je le ferai enfin voilà je pense que tout dépend aussi des profils des personnes il y a vraiment des personnes qui ont besoin qu'on les accompagne plus plus et c'est ok et il y a des personnes qui vont préférer faire les choses de manière autonome et demander de l'aide quand elles en ont besoin et ça c'est mon cas d'accord on le voit très bien pour toi il n'y a pas grand chose que tu pourrais demander plus à France Travail ?

  • Romaric

    tu as l'air bien clair sur leur rôle et où ils peuvent t'aider est-ce que tout de même avec une vision un petit peu plus plus étendue peut-être pas uniquement sur ton cas est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais ciblé qui pourrait être amélioré dans cette relation entre un micro-entrepreneur et France Travail un

  • Sabrina

    petit point d'amélioration est-ce que tu as une idée un point d'amélioration ouais peut-être justement au moment de cette des premières déclarations de la micro-entreprise sur l'actualisation de France Travail. Peut-être que si on recevait, après si on le cherche, on le trouve, mais peut-être que si on recevait dans notre espace, voilà, on sait aujourd'hui que vous êtes en micro-entreprise, voici les démarches que vous devez faire auprès de Pôle emploi, auprès de France Travail pour aujourd'hui vous actualiser, ça éviterait de faire des allers-retours de mail avec une réponse sous 48 heures, etc. Je pense qu'eux gagneraient du temps et nous aussi. Voilà, si j'ai un petit point d'amélioration sur ce côté-là, ce serait ça.

  • Romaric

    Oui, donc que la communication soit plus active vers les micro-entrepreneurs plutôt que d'attendre d'avoir des questions.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Ok, et on va terminer avec une question où tu vas pouvoir conseiller les personnes qui sont justement au chômage aujourd'hui. Quel conseil tu donnerais à une personne qui est au chômage, qui hésite à lancer sa micro-entreprise, soit par peur ou soit par manque de connaissances ?

  • Sabrina

    Quel conseil je lui donnerais ? Je lui conseillerais de se demander d'abord, avant toute chose, Voilà, qu'est-ce qu'il veut proposer ? À qui ? Est-ce que ça répond vraiment à un besoin sur le marché ? Parce que sinon, il va se fatiguer à ouvrir une micro-entreprise pour finalement être déçu sur les résultats. Parce que même quand ça répond à un besoin du marché, il y a de la concurrence, on ne va pas se le cacher. Aujourd'hui, il y a plein de concurrents. Donc, je lui conseillerais dans un premier temps de réfléchir à ça. Ensuite, dans un deuxième temps, de ne pas se lancer tête baissée dans l'administratif pour ouvrir la micro-entreprise, mais se renseigner en amont sur comment on fait. Là, la personne est au chômage, donc comment ça va impacter ses allocations actuelles ? Voilà. ne pas ouvrir la micro-entreprise, commencer l'émission et se dire, oh là là, mais en fait, est-ce que je vais toucher le chômage ? Donc là, j'ai un peu répondu, je pense, à ces questions. Mais voilà, c'est important de s'informer, soit du coup via un podcast comme celui-ci, par exemple, ou en cherchant sur Internet les infos. Et puis, s'entourer aussi pendant cette création et ne surtout pas rester tout seul. mais voilà si on a une idée qu'on sait à qui on veut parler qu'on sait que ça répond à un besoin qu'on sait qu'on peut trouver les infos sur comment ouvrir la micro-entreprise et bien se lancer ne pas rester un an à se dire je suis au chômage je cherche du travail mais ce que j'ai envie de faire réellement c'est monter ma micro-entreprise faites-le il n'y a pas de risque majeur en micro-entreprise très bien merci beaucoup Sabrina Avec grand plaisir.

  • Romaric

    Ton témoignage, c'était super enrichissant. J'espère que ça va aider les personnes qui se posent des questions, qui sont au chômage et qui se posent des questions sur leur avenir et peut-être devenir micro-entrepreneur. Pour terminer, un mot de la fin, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les mois à venir ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? Plein de nouveaux clients, plein de nouveaux projets et puis un podcast qui fonctionne aussi. Comme le vôtre.

  • Romaric

    Super. Encore merci d'être passé. C'était un plaisir d'être au micro du podcast de ton entrepreneur. Merci, au revoir. Le message de Sabrina est bien clair. Être micro-entrepreneur et inscrire à France Travail, c'est possible. Et ça peut être aussi une superbe opportunité pour vous relancer, pour lancer un nouveau projet. Si vous êtes au chômage et que vous voulez ouvrir une micro-entreprise, surtout, n'hésitez pas à nous poser vos questions sur les réseaux sociaux du portail. auto-entrepreneur. Nous sommes présents sur Instagram, TikTok et Facebook. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Il pourrait être utile à une personne que vous connaissez qui est au chômage et qui a envie de se lancer en micro-entreprise. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur et avec une nouvelle situation de cumul. Cette fois, ce sera être étudiant et être micro-entrepreneur. Mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Qui est Sabrina ?

    01:15

  • Pourquoi elle a choisi de se lancer ?

    04:44

  • Les émotions du démarrage

    07:00

  • Comment ça fonctionne avec France Travail ?

    10:33

  • L'actualisation mensuelle

    14:07

  • Le quotidien du cumul

    19:11

  • Ce que Sabrina retient de cette expérience

    24:02

  • Ses perspectives

    35:35

  • Son conseil pour ceux qui veulent se lancer

    39:24

Description

Peut-on vraiment cumuler le chômage et une micro-entreprise ?

Sabrina, inscrite à France Travail, nous raconte comment elle a lancé son activité tout en bénéficiant de ses droits.

Dans cet épisode, elle partage son parcours, ses démarches et les réalités du quotidien quand on entreprend tout en percevant l’allocation chômage.

Au programme :

  • Les étapes pour déclarer son activité auprès de France Travail

  • Le calcul des droits quand on perçoit un revenu d’auto-entrepreneur

  • Les difficultés rencontrées et les conseils pour s’organiser

  • Son bilan personnel et ses projets pour la suite

Un témoignage concret et bienveillant pour mieux comprendre ce cumul souvent mal connu — et peut-être vous donner envie, vous aussi, de passer à l’action.

🤝 Découvrez les meilleurs conseils pour réussir dans l’entrepreneuriat à travers des interviews de freelances et d’auto-entrepreneurs qui vivent déjà l’aventure en solo.


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🎵 Crédit musical :
Yaki Tori by Smith The Mister — Bandcamp
Free Download / Stream : http://bit.ly/-yaki-tori
Music promoted by Audio Library : https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sabrina

    La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que j'arrive même pas à un salaire décent, bah ça va être compliqué le mois.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast Auto-Entrepreneur, le podcast pour créer. développer et vivre de votre activité en micro-entreprise. Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur un sujet qui peut parler à beaucoup de monde. Comment cumuler la micro-entreprise avec le chômage ? Est-ce que c'est possible ? Quelles sont les démarches à effectuer ? Comment ça se passe au niveau des déclarations ? Et surtout, comment ça se passe au niveau des allocations ? Eh bien, nous allons répondre à toutes ces questions avec Sabrina, qui a créé sa micro-entreprise tout en étant inscrite à France Travail. Ce podcast est propulsé par le portail auto-entrepreneur, l'accompagnement pour vous aider à créer votre micro-entreprise en toute simplicité. Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui pour parler du cumul entre la micro-entreprise et le chômage, j'ai le plaisir d'accueillir Sabrina. Salut Sabrina !

  • Sabrina

    Salut Romaric !

  • Romaric

    Alors pour commencer, on va justement planter le décor. Qui es-tu et que fais-tu Sabrina ?

  • Sabrina

    Alors je suis Sabrina, j'ai 34 ans. Et je suis aujourd'hui conseillère en stratégie digitale. J'accompagne les entrepreneurs sur leurs réseaux sociaux et aussi sur Internet en général pour qu'ils puissent acquérir plus facilement leurs clients.

  • Romaric

    D'accord, donc tu es une entrepreneur qui accompagne les entrepreneurs.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Justement, ton parcours avant la création d'Auto-Entreprise, tu es Auto-Entrepreneur depuis quelques années, c'est ça ?

  • Sabrina

    Alors, j'ai ouvert la micro-entreprise parce qu'on m'a confié une mission. En novembre 2023, et ensuite je l'expliquerai un petit peu plus tard dans mon parcours, mais j'ai vraiment commencé à réaliser des missions régulières à partir d'octobre 2024.

  • Romaric

    Avant d'être micro-entrepreneur, qu'est-ce que tu faisais Sabrina ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce que je faisais ? Eh bien moi, tout à fait par hasard, j'étais arrivée dans le domaine de l'hôtellerie, parce que quand j'étais étudiante en fac de droit, je manquais un peu d'argent. Et il a fallu faire un choix entre mes études ou finalement manger. Donc du coup, je me suis dit, bon, il faut que je travaille maintenant. Et après avoir fait plusieurs petits boulots, en fait, j'ai cherché un travail qui me conviendrait un peu mieux que ces fameux petits boulots alimentaires. Et donc, j'ai frappé aux portes des hôtels et on m'a donné ma chance.

  • Romaric

    C'était des saisons dans l'hôtellerie ou c'était sur un...

  • Sabrina

    Alors non, c'était surtout au départ des remplacements, par exemple de congés maternités ou des CDD ou des missions ponctuelles. Et puis de fil en aiguille, on m'a confié des longs CDD puis des CDI.

  • Romaric

    Justement, donc l'hôtellerie, c'est du passé aujourd'hui. Tu as ensuite suivi une formation qui était un déclic pour t'amener jusqu'à micro-entreprise. Quelle était cette formation ?

  • Sabrina

    Alors, cette formation, c'était un bachelor en acquisition numérique. que j'ai fait avec la Rocket School, présente dans plusieurs villes de France. Et je suis tombée en fait sur cette formation un petit peu par hasard parce que je suis maman et je voulais quelque chose de plus compatible avec ma vie de famille au niveau de mon travail. Et donc, c'est pour ça, en cherchant un travail plus compatible au niveau des horaires, je suis tombée sur cette formation. Et les réseaux sociaux, Internet, tout ça, ça m'a toujours plu. Donc, je me suis dit... Pourquoi pas essayer cette formation ? Donc, je me suis renseignée et puis finalement, je me suis lancée.

  • Romaric

    D'accord. Tu parles de mieux adapter ta vie avec ta famille. Justement, dans l'hôtellerie, c'est quoi qui te bloquait ?

  • Sabrina

    Les horaires. Les horaires, on finit souvent très, très tard et on fait des amplitudes d'horaires très, très larges. Donc, voilà, je me suis dit que j'aimais ça. J'aimais la relation client, j'aimais beaucoup ce que je faisais. Mais que ma fille qui venait de naître à l'époque devait devenir quand même ma priorité. Et donc voilà, j'ai décidé de changer de cap. Et aujourd'hui encore, par contre, si un hôtelier m'appelle pour faire un extra, c'est avec plaisir que je le fais aussi, par contre.

  • Romaric

    D'accord. Tu ne l'as pas quitté parce que tu n'aimais pas ça, mais parce que ça ne correspondait plus à ton mode de vie en tant que maman.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc cette formation qui t'a permis d'être une spécialiste du digital, de communication digitale, elle t'a aussi amené à créer une micro-entreprise. À quel moment t'es venue l'idée de créer la micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Alors en fait, pendant ma formation, j'ai eu de la chance et je rencontrais beaucoup de personnes lors notamment de challenges, puisque Rocket School fonctionne beaucoup comme ça sur les trois premiers mois avant l'alternance. Et puis j'ai rencontré justement une entrepreneur qui a décidé, à la suite d'un challenge qu'avec une collègue, on avait réussi en sa compagnie, de nous confier une mission. Et donc, il a fallu, pour réaliser cette mission, que j'ouvre ma micro-entreprise.

  • Romaric

    Donc, tu as eu aussi une double mission, celle en tant qu'entrepreneur et celle de créer ta micro-entreprise. Donc là, tu l'expliques, c'était une opportunité. Et à ce moment-là, on va en revenir à notre thème principal, qui est vraiment le cumul entre ta situation au chômage, inscrite à France Travail et la micro-entreprise. Est-ce que tu étais déjà inscrite à France Travail quand tu as créé ta micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. J'étais déjà inscrite et d'ailleurs, j'y ai été pendant toute ma formation, ce qui a permis évidemment que je sois rémunérée et pendant l'alternance avec un salaire, comme un salarié, l'entête d'une entreprise, mais aussi pendant ces fameux trois mois de formation intensif avant l'immersion en alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, tu avais des allocations ? Les mois où tu ne travaillais pas et les mois où tu étais en formation, donc à l'école. À ce moment-là, France Travail prenait le relais et te versait des allocations au chômage. C'est bien ça ?

  • Sabrina

    Exactement. Et puis, quand je suis partie en alternance, là, j'avais toujours mes droits ouverts, mais je ne touchais plus d'allocations puisque j'avais un salaire avec l'alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, transition. Avec ta micro-entreprise, tu as cette première mission. Cette première mission, c'était une mission sur courte durée ?

  • Sabrina

    On était sur une courte durée. On était sur moins d'un mois en tout.

  • Romaric

    OK. Et comment tu l'as senti, justement, la nécessité de devoir ouvrir une micro-entreprise ? Après te passer du salariat, retour aux études, tu passes à devoir créer une micro-entreprise. Quel était ton premier ressenti ?

  • Sabrina

    Je me suis dit d'accord. mais comment je l'ai créé cette micro-entreprise donc je me suis beaucoup renseignée sur internet notamment sur le portail auto-entrepreneur la vidéo et puis et puis en fait c'est assez intuitif moi je suis quelqu'un qui maîtrise quand même le côté administratif à la base faut pas oublier je viens de l'hôtellerie donc ça je le faisais aussi mais maintenant pas de jointe sur mes derniers temps donc voilà Je me suis dit comment on fait, mais comme ce qu'on nous a appris d'ailleurs à la Rocket School et ce qu'on apprend dans la vie, il faut essayer pour savoir faire.

  • Romaric

    D'accord.

  • Sabrina

    Et je me suis dit, bon, je vais la créer et puis je ne vais pas hésiter aussi à demander autour de moi aux personnes qui ont déjà créé leur micro-entreprise si j'ai des questions et ils m'ont tous répondu avec plaisir.

  • Romaric

    D'accord. Tu n'es pas passée par un service d'accompagnement comme celui du portail auto-entrepreneur. Par contre, tu as quand même cherché de l'accompagnement auprès des proches.

  • Sabrina

    Oui, j'ai cherché beaucoup d'infos sur Internet et j'ai complété les infos que je n'avais pas ou les doutes que j'avais par le savoir-faire de personnes qui avaient déjà vécu cette création de micro-entreprise.

  • Romaric

    Le processus de la démarche administrative pour créer cette micro-entreprise. C'est encore assez récent pour toi. Si tu devais la noter de 1 sur 10 au niveau de la difficulté, combien tu penses que c'était ? De 1, c'est simple. Et 10, c'est vraiment infaisable.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait ou maintenant avec du recul ?

  • Romaric

    Au moment où tu l'as fait.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait, la difficulté, je pense qu'elle était peut-être au tout début quand je me posais toutes mes questions à 8. Et puis en fait, au moment de la créer, peut-être à 3, 4.

  • Romaric

    C'est aussi un nouveau monde, la micro-entreprise, surtout quand tu es passé par le salariat. Il y a des personnes qui passent directement en micro-entreprise de plus en plus. Par contre, quand tu as une expérience de salariat, tu as une sécurité de l'emploi. Est-ce que sur ce passage, hormis la démarche administrative, est-ce qu'il n'y a pas eu une perte de sécurité ? Est-ce que tu étais surexcité à l'idée de devenir autonome ? Ou est-ce que tu avais un peu cette appréhension de perdre la sécurité de l'emploi ?

  • Sabrina

    Alors... Tant que j'avais créé ma micro-entreprise simplement pour la mission qu'on m'avait confiée, là non, j'avais aucun doute puisque je savais que de toute façon, j'étais aussi en alternance et que... et que quoi qu'il arrive, j'aurai aussi mon salaire à coudre. Après, si on en revient à l'obtention de mon diplôme, et là, du coup, en octobre 2024, où j'ai réellement commencé à me dire, bon, maintenant, de toute façon, la micro-entreprise est ouverte, mes droits au chômage sont toujours là, allez, on se lance. France Travail a été, du coup, mon filet de sécurité. On ne va pas se le cacher. Si je n'avais pas eu de droits ouverts, ou de rechargement de droits à la suite de mon alternance, je me serais peut-être posé plus de questions.

  • Romaric

    Oui. Tu aurais peut-être eu tendance à retourner plus vite vers des offres d'emploi salarié.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Maintenant, on y est. On va pouvoir justement bien parler de ce cumul entre le chômage et la micro-entreprise. Il y a beaucoup de personnes qui se demandent si c'est possible d'être au chômage et micro-entrepreneur. Bon, il n'y a pas de surprise. Tu es l'exemple vivant. Oui, c'est possible. Toi, au début, comment ça s'est passé avec France Travail ?

  • Sabrina

    Eh bien, il a fallu expliquer à France Travail que maintenant, j'allais quand même, entre guillemets, essayer de vivre de ma micro-entreprise. Donc, il a fallu que je me renseigne au niveau des démarches, comment on se déclare, qu'est-ce qui diffère, etc. M'assurer que mon dossier soit toujours bien à jour et que... Si je faisais, par exemple, un tout petit chiffre d'affaires, j'allais quand même cumuler mon allocation. Ça, c'était un petit peu ma crainte de départ et ça le sera, je pense, pour plein de gens qui seront au chômage et qui essaieront de créer une entreprise. C'est voilà, comment on fait au départ quand on a un petit chiffre d'affaires ou qu'on a peu de clients pour quand même subvenir à ses besoins.

  • Romaric

    Oui, c'est évident. Tu as raison de le souligner, c'est la partie financière. C'est clairement la crainte majeure des personnes inscrites à France Travail, des personnes au chômage, en créant la micro-entreprise. Et justement, il y a un cumul qui est possible entre le chiffre d'affaires et les allocations. Est-ce que, justement, là-dessus, dès le début, tu as été bien informée ?

  • Sabrina

    Non.

  • Romaric

    Non ?

  • Sabrina

    Non. Il faut savoir qu'avec France Travail, il y a plusieurs cas de figure. C'est-à-dire que suivant votre situation de départ, vous n'avez pas vos allocations de la même manière. Il y a des personnes qui auront créé leur micro-entreprise alors qu'ils étaient déjà au chômage. Et donc ces personnes-là, je crois de mémoire qu'elles vont avoir la totalité de leurs allocations malgré leur chiffre d'affaires, quel que soit leur chiffre d'affaires. Moi, en l'occurrence, Et Pôle emploi, enfin Pôle emploi maintenant, France Travail, va me compléter avec mes allocations à hauteur du salaire que j'avais sur lequel ont été calculés mes droits. Donc, c'est vraiment au cas par cas, suivant la situation de chacun au moment où il crée sa micro-entreprise.

  • Romaric

    Les premiers mois, justement, ce calcul, est-ce que c'est un peu la surprise ? C'est-à-dire que tu es arrivée à la fin du mois, tu es allée sur France Travail, tu faisais ta déclaration et tu disais, bon, on va voir combien je vais avoir ce mois-ci. Surprise !

  • Sabrina

    Alors, au départ, je ne vais pas te le cacher. Comme je savais que j'avais fait zéro chiffre d'affaires, je savais que j'aurais mes allocations. La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question. Et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que je n'arrive même pas à un salaire décent, bah, ça va être compliqué le mois. Et puis finalement, belle surprise, Pôle emploi m'a complété jusqu'à hauteur de mes allocations habituelles. Donc, il n'y avait pas de souci à ce niveau-là.

  • Romaric

    Donc, pour avoir les indemnités, tu viens de le dire, il y a une déclaration à faire tous les mois. à France Travail. Qu'est-ce que ça a changé ? Comment tu l'abordes, cette déclaration ?

  • Sabrina

    Ça n'a rien changé pour moi puisque je m'actualisais déjà tous les mois que je sois au chômage sans travail, que j'ai un salaire mais que je sois toujours inscrite à France Travail. En fait, comme je n'ai pas fait de coupure dans mon inscription, finalement, ça a été la continuité et il y avait juste des éléments qui changeaient. Par exemple, je devais mettre mon nom d'entreprise. Donc, moi, en l'occurrence, c'est juste mon prénom et mon nom. Et puis, je ne savais pas trop aussi combien d'heures j'avais travaillé dans le mois, qu'est-ce que je devais noter réellement. Oui,

  • Romaric

    c'est super dur à évaluer ça en plus pour un micro-entrepreneur.

  • Sabrina

    Parce qu'en tant que micro-entrepreneur, moi par exemple… Je me base à peu près sur 35 heures. Par contre, dans ma déclaration, je ne note jamais 35 heures. Ma conseillère m'a conseillé de noter une heure et mon chiffre d'affaires en face. C'est totalement différent. Moi, sur le papier, j'ai réellement travaillé 35 heures pour mon entreprise, mais France Travail s'en fiche finalement.

  • Romaric

    D'accord. là dessus Je pense qu'il y a des démarches qui sont différentes selon les bureaux de France Travail et les conseillers. Elle t'a assuré, donc, cette personne, que de mettre une heure, même si tu bossais 70 heures ou 250 heures dans le mois, ça ne change rien ?

  • Sabrina

    Oui, puisque ce qui compte, c'est le chiffre d'affaires déclaré en face. Personne ne viendra vérifier de toute façon si vous avez travaillé 35 heures ou 100 heures ou une heure pour un chiffre d'affaires.

  • Romaric

    Mais ça n'a pas d'impact sur tes allocations ? Non, aucune. Voilà, j'insiste sur peut-être des questions que toi, aujourd'hui, tu as l'habitude, etc. Mais c'est vraiment pour rassurer nos auditeurs, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont au chômage, qui se posent des questions, et qui, plus que vraiment la micro-entreprise, ce qui leur fait peur, c'est l'instabilité qu'il peut y avoir après, avec la relation avec France Travail. Et voilà, c'est vraiment dans le but, je te pose des questions, pour que les personnes qui nous écoutent soient rassurées, que ça peut bien se passer. et qu'il y a des revenus, que les déclarations, que ça continue à bien se passer. Au début, l'accompagnement de France Travail, est-ce qu'ils ont eu un rôle dans la création de ta micro-entreprise ou vraiment tu t'es débrouillée toute seule ?

  • Sabrina

    Je me suis débrouillée toute seule, en informant quand même, en temps réel par mail ma conseillère, parce que moi j'aime bien que les choses soient à jour et je pense que ça a aussi facilité la transition pour qu'elle comprenne bien. où j'en étais, et surtout qu'elles ne viennent pas me proposer des rendez-vous pour une recherche de travail, par exemple, à l'époque encore sur l'hôtellerie, alors que finalement, je changeais de voie. Là, aujourd'hui, ma conseillère sait parfaitement que je dédie mon temps à ma micro-entreprise, et donc, on ne vient pas toquer à ma porte en me disant « Ben, dis donc, vous ne cherchez pas de travail ? » Voilà, ce qui ne m'empêche pas, et on en reparlera, je pense. de postuler encore à des missions parfois. Mais voilà, on ne m'embête pas à ce niveau-là puisque je travaille en migrant. Je travaille.

  • Romaric

    Et c'est un super conseil, vraiment d'être clair dès le début dans les relations avec vos conseillers pour justement qu'eux, ils sachent où vous en êtes dans votre parcours professionnel et éviter de vous appeler pour des rendez-vous inutiles. pour justement vous accompagner en tant que micro-entrepreneur parce que tu viens de l'expliquer, pour la démarche de déclaration, ils t'ont dit de mettre une heure alors que tu te posais la question. Et c'est super important de communiquer. Les conseillers, comme leur nom l'indique, ils sont là pour conseiller. Ils sont d'abord là pour aider. Et donc, ce n'est pas en leur cachant que la situation deviendra plus simple.

  • Sabrina

    Non, au contraire, je pense. Parce qu'il a fallu faire plusieurs allers-retours. pour qu'on se comprenne bien, parce qu'au départ, j'étais considérée en formation pendant le bootcamp, puis en alternance, puis en alternance cumulée avec la micro-entreprise. Voilà, donc il faut vraiment être très clair, et comme ça, les choses deviennent fluides, et vous n'avez plus de stress, en fait, de votre côté, et la conseillère sait très bien où vous en êtes, conseillère ou conseiller d'ailleurs.

  • Romaric

    Oui, oui, voilà, tout à fait, les conseillers, ils n'ont pas une... Une boule de cristal qui sait ce que vous faites au quotidien. Et là, dans ton cas, en plus, tu avais une transition professionnelle entre tes études, ta micro-entreprise, ton emploi que tu quittais. Ça faisait plein d'éléments à connaître, à maîtriser pour que ton dossier soit correct. Et donc, voilà, la communication est essentielle. Justement, on va y revenir à ce que tu disais à l'instant. Comment tu organises ton temps ? Est-ce qu'il y a encore de la recherche de travail à côté ? Tu disais qu'ils ne te proposaient plus d'offres, mais est-ce que tu regardes ? Tu gardes quand même un œil sur les offres d'emploi ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. Je garde toujours un œil puisque je n'exclus pas la possibilité de re-signer un CDI un jour, notamment, par exemple, pour faciliter aussi les crédits pour acheter une maison, etc. C'est beaucoup plus simple quand on est dans le salariat. Et puis, au-delà de ça, ça me permettrait aussi de continuer à exploiter mes compétences et sûrement en apprendre de nouvelles, puisqu'aujourd'hui, j'accompagne les entrepreneurs, mais peut-être que dans une entreprise, mes clients seraient une autre cible et je continuerai encore à apprendre. Il ne faut pas oublier que j'ai eu mon diplôme il y a tout juste un an. C'est vrai. Et en un an, on a encore… Enfin, même pas mal de choses à apprendre. Et donc, c'est pour ça que je n'exclus pas aussi de retourner dans le salariat pour continuer d'approfondir mes connaissances. Et puis, j'ai toujours aussi une partie de mon cœur qui est dans l'hôtellerie, toujours. Donc, mon souhait quand même, ce serait, je vais le dire du coup, ce serait quand même de pouvoir allier... ce côté marketing digital, stratégie, avec l'hôtellerie. Donc, si un jour, j'ai un poste qui se présente, qui allie les deux, je serai vraiment la plus heureuse.

  • Romaric

    Voilà, donc à tous les hôteliers autour de Nantes, si vous entendez, Sabrina est à disposition pour offrir ses services en conseil digital et en hôtellerie.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc, à la base, tu avais... Exprimer le fait que tu changes un peu de cap professionnel pour des raisons familiales, pour ton organisation quotidienne. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as réussi à trouver ce que tu cherchais ? Est-ce que tu as un meilleur équilibre familial et vie pro ?

  • Sabrina

    Oui, totalement. Aujourd'hui, je peux aller chercher ma fille à l'école tous les jours, si j'en ai envie. Bien sûr, il y a des jours comme tous les parents où elle reste un petit peu à la garderie, et c'est normal. mais ça me permet de passer beaucoup de temps avec ma fille, notamment, par exemple, de participer à des ateliers dans son école, chose que je n'aurais pas pu faire si j'avais encore été en hôtellerie sur des horaires continus et très larges. Donc, de ce côté-là, oui, je m'y retrouve. Après, c'est quand même moins facile financièrement, c'est-à-dire qu'en fait... Que vous ayez travaillé ou pas, ou en tout cas que vous ayez travaillé sans résultat, en tant que salarié, vous avez quand même votre salaire à la fin du mois. En tant que micro-entrepreneur, non. Après, heureusement, il y a aussi France Travail, comme on le disait tout à l'heure, qui permet de conserver nos allocations et d'avoir ce fameux filet de sécurité. Mais attention, ça ne dure pas éternellement.

  • Romaric

    Par exemple, toi, tu pourrais nous partager la date butoir de la fin de tes droits ?

  • Sabrina

    Oui, moi, début 2026, je n'aurai plus de chômage.

  • Romaric

    D'accord. Et tu le vis comment, justement ? Là, ce n'est pas une épée de Damoclès, je ne sais pas. C'est un peu stressant.

  • Sabrina

    C'est un peu stressant parce qu'on se dit qu'on n'a plus ce fameux filet de sécurité. et qu'il va falloir trouver des clients. Mais après, ma vie familiale fait... Je ne suis pas toute seule. J'ai aussi un conjoint qui, lui, a un salaire. Donc, voilà, je ne serai pas dehors.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    Mais je pense à ceux qui n'ont pas forcément quelqu'un avec eux pour les aider aussi financièrement. Moi, il faut savoir que si j'avais vécu toute seule, avec ou sans ma fille d'ailleurs, qu'elle soit là ou pas, si mon conjoint n'avait pas eu son salaire, je n'aurais même pas pu faire ma reconversion. Et ça, c'est important de le souligner.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    C'est-à-dire que tout est réfléchi en amont quand même.

  • Romaric

    D'accord. Donc, oui, c'est un effort commun dans la famille qui a permis. Qui a permis d'avoir ce confort familial et de plus la reconversion pour toi. Justement, là, tu prends un peu de recul par rapport à tout ça. Tu expliques que c'est quelque chose qui a été organisé. Est-ce que tu l'as regretté à un moment ?

  • Sabrina

    Tout ça, là ? De m'être lancée en micro-entreprise ? J'ai regretté une seule chose, c'est de ne pas avoir été embauchée à la fin de mon alternance, ce qui aurait facilité plein de choses pour moi. Et puis, au-delà de ça, j'adorais l'entreprise. Donc, voilà, j'ai regretté ça. Mais d'un autre côté, si j'avais été salariée à temps plein, peut-être que je n'aurais pas développé autant de choses aujourd'hui pour ma propre micro-entreprise. Donc, il m'arrive parfois de me dire, oui, ce serait plus simple si Sabrina, tu étais en salarié, tu n'aurais pas de questions à te poser, tu n'aurais pas besoin de te dire, est-ce que le mois prochain, je vais avoir des clients, etc. Mais j'ai envie de dire... que c'est un petit peu comme ça que ça doit se passer. C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Aujourd'hui, je peux passer du temps de qualité avec ma fille et je pense que c'est... Au-delà de l'argent, je pense que c'est très, très important. Ça n'a pas de prix. Voilà. Quand on peut cumuler les deux, c'est encore mieux. Et d'ailleurs, je travaille pour. Et d'ailleurs, je remercie aussi les clients qui me font confiance et qui travaillent avec moi aujourd'hui. Mais voilà, comme tu le disais, ça n'a pas de prix de passer du temps de qualité avec sa famille. Et pour ça, je ne le regrette pas.

  • Romaric

    Oui. Là-dessus, tu viens de parler de tes clients. Justement, donc là, janvier, fin des droits à France Travail. Est-ce que ta base de clients te permet d'envisager un futur qui va te faire vivre de ta micro-entreprise ou pas ? Pas encore.

  • Sabrina

    Pas à l'heure actuelle. Pas à l'heure actuelle, tout simplement pourquoi ? Parce qu'en fait, moi, j'ai mis du temps à me rendre compte de la valeur de mon travail. Voilà, je suis honnête. Je ne facture pas. entre guillemets assez cher, mais ce n'est pas le bon terme. C'est-à-dire que je ne suis pas alignée au prix de deux personnes qui font des choses similaires à moi, par exemple, et je m'en rends compte quand je vais à des réseaux d'entrepreneurs où on échange, etc. Et là, justement, je suis en train de retravailler sur mes prix, sur expliquer aussi à mes clients et futurs clients. pourquoi j'augmente, puisqu'en fait, on n'augmente pas comme ça au hasard. Tout est réfléchi. Moi, en l'occurrence, c'est parce que tout ce que je propose ne vaut plus tout simplement le prix que je proposais au départ. Aujourd'hui, il y a encore des personnes qui profitent de mes prix d'il y a un an et c'est tout à fait OK. Mais je vais être obligée d'augmenter puisqu'il faut aussi que je m'y retrouve. Et je n'ai plus France Travail en début d'année. Donc, voilà, je dois trouver une solution. Et de toute façon, la solution, elle est déjà là depuis longtemps. Mais coucou le syndrome de l'imposteur.

  • Romaric

    Surtout au début, j'imagine que ce n'est pas évident.

  • Sabrina

    Mais voilà, je travaille pour.

  • Romaric

    Comment tu as fixé tes tarifs, justement, au départ ? Parce que là, tu l'expliques, tu étais certainement en dessous des tarifs du marché. Comment tu les as fixés quand tu t'es lancée ? Parce que ça a dû être une décision rapide.

  • Sabrina

    Rapide, oui et non. J'ai quand même passé des sacrées nuées blanches à réfléchir. Non, en fait, je me suis dit, qui sont mes clients ? Et moi, je voulais vraiment rendre mes accompagnements accessibles à des entrepreneurs et donc micro-entrepreneurs au final, surtout. Et je me suis dit, voilà, quel prix, eux, ils seraient prêts à payer. Et moi, combien de temps ça me prend de travailler sur telle ou telle formule, par exemple ? Et puis, en fait, c'est venu de là, tout simplement. Si une formule choisie par un client me prenait une journée, j'ai travaillé comme si je travaillais sur un TGM, en fait. Mais en fait, au fur et à mesure, les livrables de cette formule ont évolué. J'ai rajouté des choses. d'où le fait que ça me rend un peu plus de temps et que maintenant, je suis quand même obligée d'aligner mes tarifs avec la valeur de mon travail.

  • Romaric

    Tout à fait. Est-ce que tu aurais, avec le recul, est-ce que tu aurais fait pareil, justement ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas de regrets sur comment j'ai fixé mes tarifs, etc. Il ne faut pas oublier que ça m'a permis d'avoir mes premiers avis. C'est positif, d'ailleurs, encore une fois, merci. Et de me donner aussi de la crédibilité. Quand on commence, ce n'est pas facile. Encore une fois, j'étais en reconversion. Ça ne fait pas dix ans que je fais ça, etc. Donc, les personnes qui m'ont fait confiance et qui ont été jusqu'à me laisser des avis positifs, c'est eux aujourd'hui qui font que des potentiels clients viennent me voir pour échanger, pour discuter. Donc, non, aucun regret sur le fait d'avoir fait des choses. Et puis, encore une fois, ce que je proposais il y a un an, en termes de livrable, par exemple. Et aujourd'hui, ils ont évolué avec beaucoup plus de choses, etc. Donc, en fait, c'est tout à fait normal.

  • Romaric

    Qu'est-ce que tu as ajouté, par exemple, pour mieux comprendre ton offre ?

  • Sabrina

    Par exemple, si on part sur l'audit Instagram. Donc, moi, je fais des audits de compte Instagram. Au départ, je faisais des audits avec un livret qui était un PDF que je faisais aux couleurs aussi de l'entreprise. Donc, ça, ça n'a pas changé. Mais par contre, ce qui a changé, c'est tous les détails que je mettais dedans. Au départ, j'étais un petit peu plus généraliste. Et puis, plus ça va, plus j'ai rajouté des catégories. Par exemple, quand je travaille sur le positionnement de la personne, au début, je n'allais pas jusqu'à retravailler son positionnement. Tu vois, j'ai rajouté comme ça des choses petit à petit en fonction des retours et des besoins que j'avais en face. Par contre, ça me prend beaucoup plus de temps. Donc, je suis obligée d'aligner. Et puis, au-delà de cette audite pure que je fais et que je restitue par exemple en visio, je fais aussi un suivi trois mois après pour savoir où en est la personne, etc. Mais là aussi, j'y passe encore du temps. Donc, en fait, si on fait le ratio entre le prix qu'ils m'ont payé initialement et ces fameux... de visio, ces livres qui se rallongent, les détails, les questions qu'ils me posent aussi entre l'audit et le suivi. Parce que moi, je suis toujours présente et je réponds aux questions avec plaisir. Mais en fait, j'ai mis du temps à me rendre compte que ça, ça me fait plaisir, certes, mais c'est du temps passé.

  • Romaric

    Au-delà des avis positifs que tu as reçus et qui doivent être une superbe victoire pour toi, est-ce qu'il y a une mission ou un projet spécifique ? que tu aimerais mettre en valeur, dont tu es fière, dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Sabrina

    Alors, bizarrement, ce n'est pas forcément les prestations marketing et stratégie pure dont je suis le plus fière. Ce dont je suis le plus fière aujourd'hui, c'est que moi aussi, j'ai développé un podcast et que je ne me rends compte que des entrepreneurs, des micro-entrepreneurs. veulent bien me raconter leur parcours et leur rapport au digital dans ce podcast. Et au départ, quand je l'ai lancé, je pensais que je n'aurais même pas une inscription en fait. Et en fait, aujourd'hui, les gens veulent raconter leur histoire, m'expliquer la place du digital dans leur activité. Et donc, on échange comme ça et ça, j'en suis fière. Et pourtant, là encore, je ne gagne pas d'argent là-dessus. Mais je suis contente d'échanger avec des personnes. pourquoi ? Parce que je vais pas te le cacher, grâce aussi à ce podcast, on me recommande.

  • Romaric

    Oui, tu gagnes en visibilité.

  • Sabrina

    Voilà. Non seulement je rencontre des personnes que j'aurais peut-être pas rencontrées, et d'ailleurs, chez vous, c'est peut-être le cas aussi, mais en plus de ça, ça me crédibilise, je pense, dans mon rôle. Et niveau technique, montage de podcast, moi, j'étais pas... Encore une fois, j'avais pas de compétences et je fais tout toute seule. Et ça, j'en suis fière.

  • Romaric

    Et t'as bien raison d'en être fière. Justement, en plus, je trouve que le thème que tu abordes avec les entrepreneurs sur le digital, c'est aussi une de nos thématiques, nous, portés aux entrepreneurs. On en parle beaucoup parce qu'on voit qu'à le digital, c'est un virage obligatoire, quasiment obligatoire pour tout le monde. Quasiment. Si on parle de communication, c'est quasiment obligatoire. Si on parle de démarche administrative, c'est obligatoire. Désormais, tout se fait en ligne. Et il y a des chiffres qui sont sortis récemment où justement, il y a les entrepreneurs qui ont encore plus de difficultés avec le digital, ou en tout cas sur les plateformes, pour devenir micro-entrepreneurs, que ça l'était il y a quelques années. C'est probablement parce que c'est devenu obligatoire aussi de passer en ligne et qu'il y a de moins en moins de démarches en papier. Toi, je crois que ton focus, tu te concentres. Un peu plus sur le digital en tant que communication, est-ce qu'il y a des personnes spécifiques que tu sens qui sont en retard, ou en retard, en tout cas qui ne sont pas à l'aise ?

  • Sabrina

    Il y en a, mais souvent quand même, ils le disent, ils ne sont pas à l'aise. Par contre, ils sont prêts à faire en sorte que les choses changent, et notamment en se faisant accompagner. Soit par des plateformes comme, du coup, la vôtre, ou alors s'ils ont besoin vraiment d'acquérir des clients sur le digital, soit des personnes comme moi qui vont les accompagner, soit sur un petit peu des focus, comme par exemple sur leur Instagram, ou sinon plus largement sur tout leur réseau et sur Internet en général. Donc souvent, il y a quand même une prise de conscience. Qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? soit je m'auto-forme, Soit je décide de me faire accompagner par quelqu'un ou soit je fais un petit mix des deux. Oui.

  • Romaric

    Et donc là, en plus, tu disais, des fois, tu accompagnes même des micro-entrepreneurs. La micro-entreprise a quand même ses avantages, mais un des inconvénients de la micro-entreprise, c'est que les frais ne sont pas déductibles. Donc, ça veut dire qu'il y a quand même des personnes qui investissent clairement en toi pour avoir tes conseils et qui espèrent voir leur micro-entreprise se développer. C'est beau.

  • Sabrina

    C'est ça.

  • Romaric

    C'est beau. On va conclure un petit peu sur justement ta vision, ton avenir. On a déjà un peu abordé cette date du 1er janvier, c'est ça ?

  • Sabrina

    Oui, je pense que je toucherai mes dernières allocations en février pour janvier.

  • Romaric

    Tu expliquais des fois, regarder les offres à côté hors micro-entreprise. Est-ce que tu devois rester micro-entrepreneur à long terme ?

  • Sabrina

    Oui, je me vois garder mon entreprise. Après, peut-être que le statut va évoluer. Je ne peux pas savoir de quoi demain sera fait. Mais tant que je pourrais garder le confort de la micro-entreprise, je pense que je le garderai. Parce que quand même, c'est très simplifié, c'est très facilité. Et ça nous permet de tester plein de choses. Et tant qu'on ne dépasse pas un seuil, de profiter de cette de cette facilité.

  • Romaric

    Justement, la fin des droits, je me posais une question et peut-être que d'autres personnes se la posent. Est-ce que France Travail, sachant que c'est bientôt la fin de cette réaction, est-ce qu'ils t'encouragent dans ton projet entrepreneurial ou concrètement, c'est juste qu'ils t'amènent au bout de tes droits et puis après, débrouille-toi ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas eu de mail de la part de ma conseillère. si ce n'est que vers la fin des droits, on reçoit quand même un dossier pour demander l'ASS, qui est une autre allocation pour nous aider encore quand on arrive en fin de droit. Là encore, ça dépend des revenus du foyer. Moi, par exemple, je sais que je n'y aurais pas le droit. Mais c'est vrai qu'à l'heure actuelle, j'ai pas Je n'ai pas d'aide ou je n'ai pas de demande de la part de ma conseillère qui me dit qu'est-ce que vous allez faire après. Non, ça, c'est vrai que là-dessus, je compte sur moi-même. Mais je ne doute pas que si je lui envoyais un mail et que je lui disais, je suis un peu inquiète pour la suite, j'imagine qu'elle me proposerait un accompagnement. Mais après, c'est vrai que moi, je suis quelqu'un qui me débrouille assez toute seule et elle l'a bien compris. si je dois retrouver un travail et ben elle sait que je le ferai enfin voilà je pense que tout dépend aussi des profils des personnes il y a vraiment des personnes qui ont besoin qu'on les accompagne plus plus et c'est ok et il y a des personnes qui vont préférer faire les choses de manière autonome et demander de l'aide quand elles en ont besoin et ça c'est mon cas d'accord on le voit très bien pour toi il n'y a pas grand chose que tu pourrais demander plus à France Travail ?

  • Romaric

    tu as l'air bien clair sur leur rôle et où ils peuvent t'aider est-ce que tout de même avec une vision un petit peu plus plus étendue peut-être pas uniquement sur ton cas est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais ciblé qui pourrait être amélioré dans cette relation entre un micro-entrepreneur et France Travail un

  • Sabrina

    petit point d'amélioration est-ce que tu as une idée un point d'amélioration ouais peut-être justement au moment de cette des premières déclarations de la micro-entreprise sur l'actualisation de France Travail. Peut-être que si on recevait, après si on le cherche, on le trouve, mais peut-être que si on recevait dans notre espace, voilà, on sait aujourd'hui que vous êtes en micro-entreprise, voici les démarches que vous devez faire auprès de Pôle emploi, auprès de France Travail pour aujourd'hui vous actualiser, ça éviterait de faire des allers-retours de mail avec une réponse sous 48 heures, etc. Je pense qu'eux gagneraient du temps et nous aussi. Voilà, si j'ai un petit point d'amélioration sur ce côté-là, ce serait ça.

  • Romaric

    Oui, donc que la communication soit plus active vers les micro-entrepreneurs plutôt que d'attendre d'avoir des questions.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Ok, et on va terminer avec une question où tu vas pouvoir conseiller les personnes qui sont justement au chômage aujourd'hui. Quel conseil tu donnerais à une personne qui est au chômage, qui hésite à lancer sa micro-entreprise, soit par peur ou soit par manque de connaissances ?

  • Sabrina

    Quel conseil je lui donnerais ? Je lui conseillerais de se demander d'abord, avant toute chose, Voilà, qu'est-ce qu'il veut proposer ? À qui ? Est-ce que ça répond vraiment à un besoin sur le marché ? Parce que sinon, il va se fatiguer à ouvrir une micro-entreprise pour finalement être déçu sur les résultats. Parce que même quand ça répond à un besoin du marché, il y a de la concurrence, on ne va pas se le cacher. Aujourd'hui, il y a plein de concurrents. Donc, je lui conseillerais dans un premier temps de réfléchir à ça. Ensuite, dans un deuxième temps, de ne pas se lancer tête baissée dans l'administratif pour ouvrir la micro-entreprise, mais se renseigner en amont sur comment on fait. Là, la personne est au chômage, donc comment ça va impacter ses allocations actuelles ? Voilà. ne pas ouvrir la micro-entreprise, commencer l'émission et se dire, oh là là, mais en fait, est-ce que je vais toucher le chômage ? Donc là, j'ai un peu répondu, je pense, à ces questions. Mais voilà, c'est important de s'informer, soit du coup via un podcast comme celui-ci, par exemple, ou en cherchant sur Internet les infos. Et puis, s'entourer aussi pendant cette création et ne surtout pas rester tout seul. mais voilà si on a une idée qu'on sait à qui on veut parler qu'on sait que ça répond à un besoin qu'on sait qu'on peut trouver les infos sur comment ouvrir la micro-entreprise et bien se lancer ne pas rester un an à se dire je suis au chômage je cherche du travail mais ce que j'ai envie de faire réellement c'est monter ma micro-entreprise faites-le il n'y a pas de risque majeur en micro-entreprise très bien merci beaucoup Sabrina Avec grand plaisir.

  • Romaric

    Ton témoignage, c'était super enrichissant. J'espère que ça va aider les personnes qui se posent des questions, qui sont au chômage et qui se posent des questions sur leur avenir et peut-être devenir micro-entrepreneur. Pour terminer, un mot de la fin, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les mois à venir ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? Plein de nouveaux clients, plein de nouveaux projets et puis un podcast qui fonctionne aussi. Comme le vôtre.

  • Romaric

    Super. Encore merci d'être passé. C'était un plaisir d'être au micro du podcast de ton entrepreneur. Merci, au revoir. Le message de Sabrina est bien clair. Être micro-entrepreneur et inscrire à France Travail, c'est possible. Et ça peut être aussi une superbe opportunité pour vous relancer, pour lancer un nouveau projet. Si vous êtes au chômage et que vous voulez ouvrir une micro-entreprise, surtout, n'hésitez pas à nous poser vos questions sur les réseaux sociaux du portail. auto-entrepreneur. Nous sommes présents sur Instagram, TikTok et Facebook. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Il pourrait être utile à une personne que vous connaissez qui est au chômage et qui a envie de se lancer en micro-entreprise. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur et avec une nouvelle situation de cumul. Cette fois, ce sera être étudiant et être micro-entrepreneur. Mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Qui est Sabrina ?

    01:15

  • Pourquoi elle a choisi de se lancer ?

    04:44

  • Les émotions du démarrage

    07:00

  • Comment ça fonctionne avec France Travail ?

    10:33

  • L'actualisation mensuelle

    14:07

  • Le quotidien du cumul

    19:11

  • Ce que Sabrina retient de cette expérience

    24:02

  • Ses perspectives

    35:35

  • Son conseil pour ceux qui veulent se lancer

    39:24

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Description

Peut-on vraiment cumuler le chômage et une micro-entreprise ?

Sabrina, inscrite à France Travail, nous raconte comment elle a lancé son activité tout en bénéficiant de ses droits.

Dans cet épisode, elle partage son parcours, ses démarches et les réalités du quotidien quand on entreprend tout en percevant l’allocation chômage.

Au programme :

  • Les étapes pour déclarer son activité auprès de France Travail

  • Le calcul des droits quand on perçoit un revenu d’auto-entrepreneur

  • Les difficultés rencontrées et les conseils pour s’organiser

  • Son bilan personnel et ses projets pour la suite

Un témoignage concret et bienveillant pour mieux comprendre ce cumul souvent mal connu — et peut-être vous donner envie, vous aussi, de passer à l’action.

🤝 Découvrez les meilleurs conseils pour réussir dans l’entrepreneuriat à travers des interviews de freelances et d’auto-entrepreneurs qui vivent déjà l’aventure en solo.


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🎵 Crédit musical :
Yaki Tori by Smith The Mister — Bandcamp
Free Download / Stream : http://bit.ly/-yaki-tori
Music promoted by Audio Library : https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sabrina

    La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que j'arrive même pas à un salaire décent, bah ça va être compliqué le mois.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast Auto-Entrepreneur, le podcast pour créer. développer et vivre de votre activité en micro-entreprise. Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur un sujet qui peut parler à beaucoup de monde. Comment cumuler la micro-entreprise avec le chômage ? Est-ce que c'est possible ? Quelles sont les démarches à effectuer ? Comment ça se passe au niveau des déclarations ? Et surtout, comment ça se passe au niveau des allocations ? Eh bien, nous allons répondre à toutes ces questions avec Sabrina, qui a créé sa micro-entreprise tout en étant inscrite à France Travail. Ce podcast est propulsé par le portail auto-entrepreneur, l'accompagnement pour vous aider à créer votre micro-entreprise en toute simplicité. Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui pour parler du cumul entre la micro-entreprise et le chômage, j'ai le plaisir d'accueillir Sabrina. Salut Sabrina !

  • Sabrina

    Salut Romaric !

  • Romaric

    Alors pour commencer, on va justement planter le décor. Qui es-tu et que fais-tu Sabrina ?

  • Sabrina

    Alors je suis Sabrina, j'ai 34 ans. Et je suis aujourd'hui conseillère en stratégie digitale. J'accompagne les entrepreneurs sur leurs réseaux sociaux et aussi sur Internet en général pour qu'ils puissent acquérir plus facilement leurs clients.

  • Romaric

    D'accord, donc tu es une entrepreneur qui accompagne les entrepreneurs.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Justement, ton parcours avant la création d'Auto-Entreprise, tu es Auto-Entrepreneur depuis quelques années, c'est ça ?

  • Sabrina

    Alors, j'ai ouvert la micro-entreprise parce qu'on m'a confié une mission. En novembre 2023, et ensuite je l'expliquerai un petit peu plus tard dans mon parcours, mais j'ai vraiment commencé à réaliser des missions régulières à partir d'octobre 2024.

  • Romaric

    Avant d'être micro-entrepreneur, qu'est-ce que tu faisais Sabrina ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce que je faisais ? Eh bien moi, tout à fait par hasard, j'étais arrivée dans le domaine de l'hôtellerie, parce que quand j'étais étudiante en fac de droit, je manquais un peu d'argent. Et il a fallu faire un choix entre mes études ou finalement manger. Donc du coup, je me suis dit, bon, il faut que je travaille maintenant. Et après avoir fait plusieurs petits boulots, en fait, j'ai cherché un travail qui me conviendrait un peu mieux que ces fameux petits boulots alimentaires. Et donc, j'ai frappé aux portes des hôtels et on m'a donné ma chance.

  • Romaric

    C'était des saisons dans l'hôtellerie ou c'était sur un...

  • Sabrina

    Alors non, c'était surtout au départ des remplacements, par exemple de congés maternités ou des CDD ou des missions ponctuelles. Et puis de fil en aiguille, on m'a confié des longs CDD puis des CDI.

  • Romaric

    Justement, donc l'hôtellerie, c'est du passé aujourd'hui. Tu as ensuite suivi une formation qui était un déclic pour t'amener jusqu'à micro-entreprise. Quelle était cette formation ?

  • Sabrina

    Alors, cette formation, c'était un bachelor en acquisition numérique. que j'ai fait avec la Rocket School, présente dans plusieurs villes de France. Et je suis tombée en fait sur cette formation un petit peu par hasard parce que je suis maman et je voulais quelque chose de plus compatible avec ma vie de famille au niveau de mon travail. Et donc, c'est pour ça, en cherchant un travail plus compatible au niveau des horaires, je suis tombée sur cette formation. Et les réseaux sociaux, Internet, tout ça, ça m'a toujours plu. Donc, je me suis dit... Pourquoi pas essayer cette formation ? Donc, je me suis renseignée et puis finalement, je me suis lancée.

  • Romaric

    D'accord. Tu parles de mieux adapter ta vie avec ta famille. Justement, dans l'hôtellerie, c'est quoi qui te bloquait ?

  • Sabrina

    Les horaires. Les horaires, on finit souvent très, très tard et on fait des amplitudes d'horaires très, très larges. Donc, voilà, je me suis dit que j'aimais ça. J'aimais la relation client, j'aimais beaucoup ce que je faisais. Mais que ma fille qui venait de naître à l'époque devait devenir quand même ma priorité. Et donc voilà, j'ai décidé de changer de cap. Et aujourd'hui encore, par contre, si un hôtelier m'appelle pour faire un extra, c'est avec plaisir que je le fais aussi, par contre.

  • Romaric

    D'accord. Tu ne l'as pas quitté parce que tu n'aimais pas ça, mais parce que ça ne correspondait plus à ton mode de vie en tant que maman.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc cette formation qui t'a permis d'être une spécialiste du digital, de communication digitale, elle t'a aussi amené à créer une micro-entreprise. À quel moment t'es venue l'idée de créer la micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Alors en fait, pendant ma formation, j'ai eu de la chance et je rencontrais beaucoup de personnes lors notamment de challenges, puisque Rocket School fonctionne beaucoup comme ça sur les trois premiers mois avant l'alternance. Et puis j'ai rencontré justement une entrepreneur qui a décidé, à la suite d'un challenge qu'avec une collègue, on avait réussi en sa compagnie, de nous confier une mission. Et donc, il a fallu, pour réaliser cette mission, que j'ouvre ma micro-entreprise.

  • Romaric

    Donc, tu as eu aussi une double mission, celle en tant qu'entrepreneur et celle de créer ta micro-entreprise. Donc là, tu l'expliques, c'était une opportunité. Et à ce moment-là, on va en revenir à notre thème principal, qui est vraiment le cumul entre ta situation au chômage, inscrite à France Travail et la micro-entreprise. Est-ce que tu étais déjà inscrite à France Travail quand tu as créé ta micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. J'étais déjà inscrite et d'ailleurs, j'y ai été pendant toute ma formation, ce qui a permis évidemment que je sois rémunérée et pendant l'alternance avec un salaire, comme un salarié, l'entête d'une entreprise, mais aussi pendant ces fameux trois mois de formation intensif avant l'immersion en alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, tu avais des allocations ? Les mois où tu ne travaillais pas et les mois où tu étais en formation, donc à l'école. À ce moment-là, France Travail prenait le relais et te versait des allocations au chômage. C'est bien ça ?

  • Sabrina

    Exactement. Et puis, quand je suis partie en alternance, là, j'avais toujours mes droits ouverts, mais je ne touchais plus d'allocations puisque j'avais un salaire avec l'alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, transition. Avec ta micro-entreprise, tu as cette première mission. Cette première mission, c'était une mission sur courte durée ?

  • Sabrina

    On était sur une courte durée. On était sur moins d'un mois en tout.

  • Romaric

    OK. Et comment tu l'as senti, justement, la nécessité de devoir ouvrir une micro-entreprise ? Après te passer du salariat, retour aux études, tu passes à devoir créer une micro-entreprise. Quel était ton premier ressenti ?

  • Sabrina

    Je me suis dit d'accord. mais comment je l'ai créé cette micro-entreprise donc je me suis beaucoup renseignée sur internet notamment sur le portail auto-entrepreneur la vidéo et puis et puis en fait c'est assez intuitif moi je suis quelqu'un qui maîtrise quand même le côté administratif à la base faut pas oublier je viens de l'hôtellerie donc ça je le faisais aussi mais maintenant pas de jointe sur mes derniers temps donc voilà Je me suis dit comment on fait, mais comme ce qu'on nous a appris d'ailleurs à la Rocket School et ce qu'on apprend dans la vie, il faut essayer pour savoir faire.

  • Romaric

    D'accord.

  • Sabrina

    Et je me suis dit, bon, je vais la créer et puis je ne vais pas hésiter aussi à demander autour de moi aux personnes qui ont déjà créé leur micro-entreprise si j'ai des questions et ils m'ont tous répondu avec plaisir.

  • Romaric

    D'accord. Tu n'es pas passée par un service d'accompagnement comme celui du portail auto-entrepreneur. Par contre, tu as quand même cherché de l'accompagnement auprès des proches.

  • Sabrina

    Oui, j'ai cherché beaucoup d'infos sur Internet et j'ai complété les infos que je n'avais pas ou les doutes que j'avais par le savoir-faire de personnes qui avaient déjà vécu cette création de micro-entreprise.

  • Romaric

    Le processus de la démarche administrative pour créer cette micro-entreprise. C'est encore assez récent pour toi. Si tu devais la noter de 1 sur 10 au niveau de la difficulté, combien tu penses que c'était ? De 1, c'est simple. Et 10, c'est vraiment infaisable.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait ou maintenant avec du recul ?

  • Romaric

    Au moment où tu l'as fait.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait, la difficulté, je pense qu'elle était peut-être au tout début quand je me posais toutes mes questions à 8. Et puis en fait, au moment de la créer, peut-être à 3, 4.

  • Romaric

    C'est aussi un nouveau monde, la micro-entreprise, surtout quand tu es passé par le salariat. Il y a des personnes qui passent directement en micro-entreprise de plus en plus. Par contre, quand tu as une expérience de salariat, tu as une sécurité de l'emploi. Est-ce que sur ce passage, hormis la démarche administrative, est-ce qu'il n'y a pas eu une perte de sécurité ? Est-ce que tu étais surexcité à l'idée de devenir autonome ? Ou est-ce que tu avais un peu cette appréhension de perdre la sécurité de l'emploi ?

  • Sabrina

    Alors... Tant que j'avais créé ma micro-entreprise simplement pour la mission qu'on m'avait confiée, là non, j'avais aucun doute puisque je savais que de toute façon, j'étais aussi en alternance et que... et que quoi qu'il arrive, j'aurai aussi mon salaire à coudre. Après, si on en revient à l'obtention de mon diplôme, et là, du coup, en octobre 2024, où j'ai réellement commencé à me dire, bon, maintenant, de toute façon, la micro-entreprise est ouverte, mes droits au chômage sont toujours là, allez, on se lance. France Travail a été, du coup, mon filet de sécurité. On ne va pas se le cacher. Si je n'avais pas eu de droits ouverts, ou de rechargement de droits à la suite de mon alternance, je me serais peut-être posé plus de questions.

  • Romaric

    Oui. Tu aurais peut-être eu tendance à retourner plus vite vers des offres d'emploi salarié.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Maintenant, on y est. On va pouvoir justement bien parler de ce cumul entre le chômage et la micro-entreprise. Il y a beaucoup de personnes qui se demandent si c'est possible d'être au chômage et micro-entrepreneur. Bon, il n'y a pas de surprise. Tu es l'exemple vivant. Oui, c'est possible. Toi, au début, comment ça s'est passé avec France Travail ?

  • Sabrina

    Eh bien, il a fallu expliquer à France Travail que maintenant, j'allais quand même, entre guillemets, essayer de vivre de ma micro-entreprise. Donc, il a fallu que je me renseigne au niveau des démarches, comment on se déclare, qu'est-ce qui diffère, etc. M'assurer que mon dossier soit toujours bien à jour et que... Si je faisais, par exemple, un tout petit chiffre d'affaires, j'allais quand même cumuler mon allocation. Ça, c'était un petit peu ma crainte de départ et ça le sera, je pense, pour plein de gens qui seront au chômage et qui essaieront de créer une entreprise. C'est voilà, comment on fait au départ quand on a un petit chiffre d'affaires ou qu'on a peu de clients pour quand même subvenir à ses besoins.

  • Romaric

    Oui, c'est évident. Tu as raison de le souligner, c'est la partie financière. C'est clairement la crainte majeure des personnes inscrites à France Travail, des personnes au chômage, en créant la micro-entreprise. Et justement, il y a un cumul qui est possible entre le chiffre d'affaires et les allocations. Est-ce que, justement, là-dessus, dès le début, tu as été bien informée ?

  • Sabrina

    Non.

  • Romaric

    Non ?

  • Sabrina

    Non. Il faut savoir qu'avec France Travail, il y a plusieurs cas de figure. C'est-à-dire que suivant votre situation de départ, vous n'avez pas vos allocations de la même manière. Il y a des personnes qui auront créé leur micro-entreprise alors qu'ils étaient déjà au chômage. Et donc ces personnes-là, je crois de mémoire qu'elles vont avoir la totalité de leurs allocations malgré leur chiffre d'affaires, quel que soit leur chiffre d'affaires. Moi, en l'occurrence, Et Pôle emploi, enfin Pôle emploi maintenant, France Travail, va me compléter avec mes allocations à hauteur du salaire que j'avais sur lequel ont été calculés mes droits. Donc, c'est vraiment au cas par cas, suivant la situation de chacun au moment où il crée sa micro-entreprise.

  • Romaric

    Les premiers mois, justement, ce calcul, est-ce que c'est un peu la surprise ? C'est-à-dire que tu es arrivée à la fin du mois, tu es allée sur France Travail, tu faisais ta déclaration et tu disais, bon, on va voir combien je vais avoir ce mois-ci. Surprise !

  • Sabrina

    Alors, au départ, je ne vais pas te le cacher. Comme je savais que j'avais fait zéro chiffre d'affaires, je savais que j'aurais mes allocations. La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question. Et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que je n'arrive même pas à un salaire décent, bah, ça va être compliqué le mois. Et puis finalement, belle surprise, Pôle emploi m'a complété jusqu'à hauteur de mes allocations habituelles. Donc, il n'y avait pas de souci à ce niveau-là.

  • Romaric

    Donc, pour avoir les indemnités, tu viens de le dire, il y a une déclaration à faire tous les mois. à France Travail. Qu'est-ce que ça a changé ? Comment tu l'abordes, cette déclaration ?

  • Sabrina

    Ça n'a rien changé pour moi puisque je m'actualisais déjà tous les mois que je sois au chômage sans travail, que j'ai un salaire mais que je sois toujours inscrite à France Travail. En fait, comme je n'ai pas fait de coupure dans mon inscription, finalement, ça a été la continuité et il y avait juste des éléments qui changeaient. Par exemple, je devais mettre mon nom d'entreprise. Donc, moi, en l'occurrence, c'est juste mon prénom et mon nom. Et puis, je ne savais pas trop aussi combien d'heures j'avais travaillé dans le mois, qu'est-ce que je devais noter réellement. Oui,

  • Romaric

    c'est super dur à évaluer ça en plus pour un micro-entrepreneur.

  • Sabrina

    Parce qu'en tant que micro-entrepreneur, moi par exemple… Je me base à peu près sur 35 heures. Par contre, dans ma déclaration, je ne note jamais 35 heures. Ma conseillère m'a conseillé de noter une heure et mon chiffre d'affaires en face. C'est totalement différent. Moi, sur le papier, j'ai réellement travaillé 35 heures pour mon entreprise, mais France Travail s'en fiche finalement.

  • Romaric

    D'accord. là dessus Je pense qu'il y a des démarches qui sont différentes selon les bureaux de France Travail et les conseillers. Elle t'a assuré, donc, cette personne, que de mettre une heure, même si tu bossais 70 heures ou 250 heures dans le mois, ça ne change rien ?

  • Sabrina

    Oui, puisque ce qui compte, c'est le chiffre d'affaires déclaré en face. Personne ne viendra vérifier de toute façon si vous avez travaillé 35 heures ou 100 heures ou une heure pour un chiffre d'affaires.

  • Romaric

    Mais ça n'a pas d'impact sur tes allocations ? Non, aucune. Voilà, j'insiste sur peut-être des questions que toi, aujourd'hui, tu as l'habitude, etc. Mais c'est vraiment pour rassurer nos auditeurs, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont au chômage, qui se posent des questions, et qui, plus que vraiment la micro-entreprise, ce qui leur fait peur, c'est l'instabilité qu'il peut y avoir après, avec la relation avec France Travail. Et voilà, c'est vraiment dans le but, je te pose des questions, pour que les personnes qui nous écoutent soient rassurées, que ça peut bien se passer. et qu'il y a des revenus, que les déclarations, que ça continue à bien se passer. Au début, l'accompagnement de France Travail, est-ce qu'ils ont eu un rôle dans la création de ta micro-entreprise ou vraiment tu t'es débrouillée toute seule ?

  • Sabrina

    Je me suis débrouillée toute seule, en informant quand même, en temps réel par mail ma conseillère, parce que moi j'aime bien que les choses soient à jour et je pense que ça a aussi facilité la transition pour qu'elle comprenne bien. où j'en étais, et surtout qu'elles ne viennent pas me proposer des rendez-vous pour une recherche de travail, par exemple, à l'époque encore sur l'hôtellerie, alors que finalement, je changeais de voie. Là, aujourd'hui, ma conseillère sait parfaitement que je dédie mon temps à ma micro-entreprise, et donc, on ne vient pas toquer à ma porte en me disant « Ben, dis donc, vous ne cherchez pas de travail ? » Voilà, ce qui ne m'empêche pas, et on en reparlera, je pense. de postuler encore à des missions parfois. Mais voilà, on ne m'embête pas à ce niveau-là puisque je travaille en migrant. Je travaille.

  • Romaric

    Et c'est un super conseil, vraiment d'être clair dès le début dans les relations avec vos conseillers pour justement qu'eux, ils sachent où vous en êtes dans votre parcours professionnel et éviter de vous appeler pour des rendez-vous inutiles. pour justement vous accompagner en tant que micro-entrepreneur parce que tu viens de l'expliquer, pour la démarche de déclaration, ils t'ont dit de mettre une heure alors que tu te posais la question. Et c'est super important de communiquer. Les conseillers, comme leur nom l'indique, ils sont là pour conseiller. Ils sont d'abord là pour aider. Et donc, ce n'est pas en leur cachant que la situation deviendra plus simple.

  • Sabrina

    Non, au contraire, je pense. Parce qu'il a fallu faire plusieurs allers-retours. pour qu'on se comprenne bien, parce qu'au départ, j'étais considérée en formation pendant le bootcamp, puis en alternance, puis en alternance cumulée avec la micro-entreprise. Voilà, donc il faut vraiment être très clair, et comme ça, les choses deviennent fluides, et vous n'avez plus de stress, en fait, de votre côté, et la conseillère sait très bien où vous en êtes, conseillère ou conseiller d'ailleurs.

  • Romaric

    Oui, oui, voilà, tout à fait, les conseillers, ils n'ont pas une... Une boule de cristal qui sait ce que vous faites au quotidien. Et là, dans ton cas, en plus, tu avais une transition professionnelle entre tes études, ta micro-entreprise, ton emploi que tu quittais. Ça faisait plein d'éléments à connaître, à maîtriser pour que ton dossier soit correct. Et donc, voilà, la communication est essentielle. Justement, on va y revenir à ce que tu disais à l'instant. Comment tu organises ton temps ? Est-ce qu'il y a encore de la recherche de travail à côté ? Tu disais qu'ils ne te proposaient plus d'offres, mais est-ce que tu regardes ? Tu gardes quand même un œil sur les offres d'emploi ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. Je garde toujours un œil puisque je n'exclus pas la possibilité de re-signer un CDI un jour, notamment, par exemple, pour faciliter aussi les crédits pour acheter une maison, etc. C'est beaucoup plus simple quand on est dans le salariat. Et puis, au-delà de ça, ça me permettrait aussi de continuer à exploiter mes compétences et sûrement en apprendre de nouvelles, puisqu'aujourd'hui, j'accompagne les entrepreneurs, mais peut-être que dans une entreprise, mes clients seraient une autre cible et je continuerai encore à apprendre. Il ne faut pas oublier que j'ai eu mon diplôme il y a tout juste un an. C'est vrai. Et en un an, on a encore… Enfin, même pas mal de choses à apprendre. Et donc, c'est pour ça que je n'exclus pas aussi de retourner dans le salariat pour continuer d'approfondir mes connaissances. Et puis, j'ai toujours aussi une partie de mon cœur qui est dans l'hôtellerie, toujours. Donc, mon souhait quand même, ce serait, je vais le dire du coup, ce serait quand même de pouvoir allier... ce côté marketing digital, stratégie, avec l'hôtellerie. Donc, si un jour, j'ai un poste qui se présente, qui allie les deux, je serai vraiment la plus heureuse.

  • Romaric

    Voilà, donc à tous les hôteliers autour de Nantes, si vous entendez, Sabrina est à disposition pour offrir ses services en conseil digital et en hôtellerie.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc, à la base, tu avais... Exprimer le fait que tu changes un peu de cap professionnel pour des raisons familiales, pour ton organisation quotidienne. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as réussi à trouver ce que tu cherchais ? Est-ce que tu as un meilleur équilibre familial et vie pro ?

  • Sabrina

    Oui, totalement. Aujourd'hui, je peux aller chercher ma fille à l'école tous les jours, si j'en ai envie. Bien sûr, il y a des jours comme tous les parents où elle reste un petit peu à la garderie, et c'est normal. mais ça me permet de passer beaucoup de temps avec ma fille, notamment, par exemple, de participer à des ateliers dans son école, chose que je n'aurais pas pu faire si j'avais encore été en hôtellerie sur des horaires continus et très larges. Donc, de ce côté-là, oui, je m'y retrouve. Après, c'est quand même moins facile financièrement, c'est-à-dire qu'en fait... Que vous ayez travaillé ou pas, ou en tout cas que vous ayez travaillé sans résultat, en tant que salarié, vous avez quand même votre salaire à la fin du mois. En tant que micro-entrepreneur, non. Après, heureusement, il y a aussi France Travail, comme on le disait tout à l'heure, qui permet de conserver nos allocations et d'avoir ce fameux filet de sécurité. Mais attention, ça ne dure pas éternellement.

  • Romaric

    Par exemple, toi, tu pourrais nous partager la date butoir de la fin de tes droits ?

  • Sabrina

    Oui, moi, début 2026, je n'aurai plus de chômage.

  • Romaric

    D'accord. Et tu le vis comment, justement ? Là, ce n'est pas une épée de Damoclès, je ne sais pas. C'est un peu stressant.

  • Sabrina

    C'est un peu stressant parce qu'on se dit qu'on n'a plus ce fameux filet de sécurité. et qu'il va falloir trouver des clients. Mais après, ma vie familiale fait... Je ne suis pas toute seule. J'ai aussi un conjoint qui, lui, a un salaire. Donc, voilà, je ne serai pas dehors.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    Mais je pense à ceux qui n'ont pas forcément quelqu'un avec eux pour les aider aussi financièrement. Moi, il faut savoir que si j'avais vécu toute seule, avec ou sans ma fille d'ailleurs, qu'elle soit là ou pas, si mon conjoint n'avait pas eu son salaire, je n'aurais même pas pu faire ma reconversion. Et ça, c'est important de le souligner.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    C'est-à-dire que tout est réfléchi en amont quand même.

  • Romaric

    D'accord. Donc, oui, c'est un effort commun dans la famille qui a permis. Qui a permis d'avoir ce confort familial et de plus la reconversion pour toi. Justement, là, tu prends un peu de recul par rapport à tout ça. Tu expliques que c'est quelque chose qui a été organisé. Est-ce que tu l'as regretté à un moment ?

  • Sabrina

    Tout ça, là ? De m'être lancée en micro-entreprise ? J'ai regretté une seule chose, c'est de ne pas avoir été embauchée à la fin de mon alternance, ce qui aurait facilité plein de choses pour moi. Et puis, au-delà de ça, j'adorais l'entreprise. Donc, voilà, j'ai regretté ça. Mais d'un autre côté, si j'avais été salariée à temps plein, peut-être que je n'aurais pas développé autant de choses aujourd'hui pour ma propre micro-entreprise. Donc, il m'arrive parfois de me dire, oui, ce serait plus simple si Sabrina, tu étais en salarié, tu n'aurais pas de questions à te poser, tu n'aurais pas besoin de te dire, est-ce que le mois prochain, je vais avoir des clients, etc. Mais j'ai envie de dire... que c'est un petit peu comme ça que ça doit se passer. C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Aujourd'hui, je peux passer du temps de qualité avec ma fille et je pense que c'est... Au-delà de l'argent, je pense que c'est très, très important. Ça n'a pas de prix. Voilà. Quand on peut cumuler les deux, c'est encore mieux. Et d'ailleurs, je travaille pour. Et d'ailleurs, je remercie aussi les clients qui me font confiance et qui travaillent avec moi aujourd'hui. Mais voilà, comme tu le disais, ça n'a pas de prix de passer du temps de qualité avec sa famille. Et pour ça, je ne le regrette pas.

  • Romaric

    Oui. Là-dessus, tu viens de parler de tes clients. Justement, donc là, janvier, fin des droits à France Travail. Est-ce que ta base de clients te permet d'envisager un futur qui va te faire vivre de ta micro-entreprise ou pas ? Pas encore.

  • Sabrina

    Pas à l'heure actuelle. Pas à l'heure actuelle, tout simplement pourquoi ? Parce qu'en fait, moi, j'ai mis du temps à me rendre compte de la valeur de mon travail. Voilà, je suis honnête. Je ne facture pas. entre guillemets assez cher, mais ce n'est pas le bon terme. C'est-à-dire que je ne suis pas alignée au prix de deux personnes qui font des choses similaires à moi, par exemple, et je m'en rends compte quand je vais à des réseaux d'entrepreneurs où on échange, etc. Et là, justement, je suis en train de retravailler sur mes prix, sur expliquer aussi à mes clients et futurs clients. pourquoi j'augmente, puisqu'en fait, on n'augmente pas comme ça au hasard. Tout est réfléchi. Moi, en l'occurrence, c'est parce que tout ce que je propose ne vaut plus tout simplement le prix que je proposais au départ. Aujourd'hui, il y a encore des personnes qui profitent de mes prix d'il y a un an et c'est tout à fait OK. Mais je vais être obligée d'augmenter puisqu'il faut aussi que je m'y retrouve. Et je n'ai plus France Travail en début d'année. Donc, voilà, je dois trouver une solution. Et de toute façon, la solution, elle est déjà là depuis longtemps. Mais coucou le syndrome de l'imposteur.

  • Romaric

    Surtout au début, j'imagine que ce n'est pas évident.

  • Sabrina

    Mais voilà, je travaille pour.

  • Romaric

    Comment tu as fixé tes tarifs, justement, au départ ? Parce que là, tu l'expliques, tu étais certainement en dessous des tarifs du marché. Comment tu les as fixés quand tu t'es lancée ? Parce que ça a dû être une décision rapide.

  • Sabrina

    Rapide, oui et non. J'ai quand même passé des sacrées nuées blanches à réfléchir. Non, en fait, je me suis dit, qui sont mes clients ? Et moi, je voulais vraiment rendre mes accompagnements accessibles à des entrepreneurs et donc micro-entrepreneurs au final, surtout. Et je me suis dit, voilà, quel prix, eux, ils seraient prêts à payer. Et moi, combien de temps ça me prend de travailler sur telle ou telle formule, par exemple ? Et puis, en fait, c'est venu de là, tout simplement. Si une formule choisie par un client me prenait une journée, j'ai travaillé comme si je travaillais sur un TGM, en fait. Mais en fait, au fur et à mesure, les livrables de cette formule ont évolué. J'ai rajouté des choses. d'où le fait que ça me rend un peu plus de temps et que maintenant, je suis quand même obligée d'aligner mes tarifs avec la valeur de mon travail.

  • Romaric

    Tout à fait. Est-ce que tu aurais, avec le recul, est-ce que tu aurais fait pareil, justement ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas de regrets sur comment j'ai fixé mes tarifs, etc. Il ne faut pas oublier que ça m'a permis d'avoir mes premiers avis. C'est positif, d'ailleurs, encore une fois, merci. Et de me donner aussi de la crédibilité. Quand on commence, ce n'est pas facile. Encore une fois, j'étais en reconversion. Ça ne fait pas dix ans que je fais ça, etc. Donc, les personnes qui m'ont fait confiance et qui ont été jusqu'à me laisser des avis positifs, c'est eux aujourd'hui qui font que des potentiels clients viennent me voir pour échanger, pour discuter. Donc, non, aucun regret sur le fait d'avoir fait des choses. Et puis, encore une fois, ce que je proposais il y a un an, en termes de livrable, par exemple. Et aujourd'hui, ils ont évolué avec beaucoup plus de choses, etc. Donc, en fait, c'est tout à fait normal.

  • Romaric

    Qu'est-ce que tu as ajouté, par exemple, pour mieux comprendre ton offre ?

  • Sabrina

    Par exemple, si on part sur l'audit Instagram. Donc, moi, je fais des audits de compte Instagram. Au départ, je faisais des audits avec un livret qui était un PDF que je faisais aux couleurs aussi de l'entreprise. Donc, ça, ça n'a pas changé. Mais par contre, ce qui a changé, c'est tous les détails que je mettais dedans. Au départ, j'étais un petit peu plus généraliste. Et puis, plus ça va, plus j'ai rajouté des catégories. Par exemple, quand je travaille sur le positionnement de la personne, au début, je n'allais pas jusqu'à retravailler son positionnement. Tu vois, j'ai rajouté comme ça des choses petit à petit en fonction des retours et des besoins que j'avais en face. Par contre, ça me prend beaucoup plus de temps. Donc, je suis obligée d'aligner. Et puis, au-delà de cette audite pure que je fais et que je restitue par exemple en visio, je fais aussi un suivi trois mois après pour savoir où en est la personne, etc. Mais là aussi, j'y passe encore du temps. Donc, en fait, si on fait le ratio entre le prix qu'ils m'ont payé initialement et ces fameux... de visio, ces livres qui se rallongent, les détails, les questions qu'ils me posent aussi entre l'audit et le suivi. Parce que moi, je suis toujours présente et je réponds aux questions avec plaisir. Mais en fait, j'ai mis du temps à me rendre compte que ça, ça me fait plaisir, certes, mais c'est du temps passé.

  • Romaric

    Au-delà des avis positifs que tu as reçus et qui doivent être une superbe victoire pour toi, est-ce qu'il y a une mission ou un projet spécifique ? que tu aimerais mettre en valeur, dont tu es fière, dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Sabrina

    Alors, bizarrement, ce n'est pas forcément les prestations marketing et stratégie pure dont je suis le plus fière. Ce dont je suis le plus fière aujourd'hui, c'est que moi aussi, j'ai développé un podcast et que je ne me rends compte que des entrepreneurs, des micro-entrepreneurs. veulent bien me raconter leur parcours et leur rapport au digital dans ce podcast. Et au départ, quand je l'ai lancé, je pensais que je n'aurais même pas une inscription en fait. Et en fait, aujourd'hui, les gens veulent raconter leur histoire, m'expliquer la place du digital dans leur activité. Et donc, on échange comme ça et ça, j'en suis fière. Et pourtant, là encore, je ne gagne pas d'argent là-dessus. Mais je suis contente d'échanger avec des personnes. pourquoi ? Parce que je vais pas te le cacher, grâce aussi à ce podcast, on me recommande.

  • Romaric

    Oui, tu gagnes en visibilité.

  • Sabrina

    Voilà. Non seulement je rencontre des personnes que j'aurais peut-être pas rencontrées, et d'ailleurs, chez vous, c'est peut-être le cas aussi, mais en plus de ça, ça me crédibilise, je pense, dans mon rôle. Et niveau technique, montage de podcast, moi, j'étais pas... Encore une fois, j'avais pas de compétences et je fais tout toute seule. Et ça, j'en suis fière.

  • Romaric

    Et t'as bien raison d'en être fière. Justement, en plus, je trouve que le thème que tu abordes avec les entrepreneurs sur le digital, c'est aussi une de nos thématiques, nous, portés aux entrepreneurs. On en parle beaucoup parce qu'on voit qu'à le digital, c'est un virage obligatoire, quasiment obligatoire pour tout le monde. Quasiment. Si on parle de communication, c'est quasiment obligatoire. Si on parle de démarche administrative, c'est obligatoire. Désormais, tout se fait en ligne. Et il y a des chiffres qui sont sortis récemment où justement, il y a les entrepreneurs qui ont encore plus de difficultés avec le digital, ou en tout cas sur les plateformes, pour devenir micro-entrepreneurs, que ça l'était il y a quelques années. C'est probablement parce que c'est devenu obligatoire aussi de passer en ligne et qu'il y a de moins en moins de démarches en papier. Toi, je crois que ton focus, tu te concentres. Un peu plus sur le digital en tant que communication, est-ce qu'il y a des personnes spécifiques que tu sens qui sont en retard, ou en retard, en tout cas qui ne sont pas à l'aise ?

  • Sabrina

    Il y en a, mais souvent quand même, ils le disent, ils ne sont pas à l'aise. Par contre, ils sont prêts à faire en sorte que les choses changent, et notamment en se faisant accompagner. Soit par des plateformes comme, du coup, la vôtre, ou alors s'ils ont besoin vraiment d'acquérir des clients sur le digital, soit des personnes comme moi qui vont les accompagner, soit sur un petit peu des focus, comme par exemple sur leur Instagram, ou sinon plus largement sur tout leur réseau et sur Internet en général. Donc souvent, il y a quand même une prise de conscience. Qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? soit je m'auto-forme, Soit je décide de me faire accompagner par quelqu'un ou soit je fais un petit mix des deux. Oui.

  • Romaric

    Et donc là, en plus, tu disais, des fois, tu accompagnes même des micro-entrepreneurs. La micro-entreprise a quand même ses avantages, mais un des inconvénients de la micro-entreprise, c'est que les frais ne sont pas déductibles. Donc, ça veut dire qu'il y a quand même des personnes qui investissent clairement en toi pour avoir tes conseils et qui espèrent voir leur micro-entreprise se développer. C'est beau.

  • Sabrina

    C'est ça.

  • Romaric

    C'est beau. On va conclure un petit peu sur justement ta vision, ton avenir. On a déjà un peu abordé cette date du 1er janvier, c'est ça ?

  • Sabrina

    Oui, je pense que je toucherai mes dernières allocations en février pour janvier.

  • Romaric

    Tu expliquais des fois, regarder les offres à côté hors micro-entreprise. Est-ce que tu devois rester micro-entrepreneur à long terme ?

  • Sabrina

    Oui, je me vois garder mon entreprise. Après, peut-être que le statut va évoluer. Je ne peux pas savoir de quoi demain sera fait. Mais tant que je pourrais garder le confort de la micro-entreprise, je pense que je le garderai. Parce que quand même, c'est très simplifié, c'est très facilité. Et ça nous permet de tester plein de choses. Et tant qu'on ne dépasse pas un seuil, de profiter de cette de cette facilité.

  • Romaric

    Justement, la fin des droits, je me posais une question et peut-être que d'autres personnes se la posent. Est-ce que France Travail, sachant que c'est bientôt la fin de cette réaction, est-ce qu'ils t'encouragent dans ton projet entrepreneurial ou concrètement, c'est juste qu'ils t'amènent au bout de tes droits et puis après, débrouille-toi ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas eu de mail de la part de ma conseillère. si ce n'est que vers la fin des droits, on reçoit quand même un dossier pour demander l'ASS, qui est une autre allocation pour nous aider encore quand on arrive en fin de droit. Là encore, ça dépend des revenus du foyer. Moi, par exemple, je sais que je n'y aurais pas le droit. Mais c'est vrai qu'à l'heure actuelle, j'ai pas Je n'ai pas d'aide ou je n'ai pas de demande de la part de ma conseillère qui me dit qu'est-ce que vous allez faire après. Non, ça, c'est vrai que là-dessus, je compte sur moi-même. Mais je ne doute pas que si je lui envoyais un mail et que je lui disais, je suis un peu inquiète pour la suite, j'imagine qu'elle me proposerait un accompagnement. Mais après, c'est vrai que moi, je suis quelqu'un qui me débrouille assez toute seule et elle l'a bien compris. si je dois retrouver un travail et ben elle sait que je le ferai enfin voilà je pense que tout dépend aussi des profils des personnes il y a vraiment des personnes qui ont besoin qu'on les accompagne plus plus et c'est ok et il y a des personnes qui vont préférer faire les choses de manière autonome et demander de l'aide quand elles en ont besoin et ça c'est mon cas d'accord on le voit très bien pour toi il n'y a pas grand chose que tu pourrais demander plus à France Travail ?

  • Romaric

    tu as l'air bien clair sur leur rôle et où ils peuvent t'aider est-ce que tout de même avec une vision un petit peu plus plus étendue peut-être pas uniquement sur ton cas est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais ciblé qui pourrait être amélioré dans cette relation entre un micro-entrepreneur et France Travail un

  • Sabrina

    petit point d'amélioration est-ce que tu as une idée un point d'amélioration ouais peut-être justement au moment de cette des premières déclarations de la micro-entreprise sur l'actualisation de France Travail. Peut-être que si on recevait, après si on le cherche, on le trouve, mais peut-être que si on recevait dans notre espace, voilà, on sait aujourd'hui que vous êtes en micro-entreprise, voici les démarches que vous devez faire auprès de Pôle emploi, auprès de France Travail pour aujourd'hui vous actualiser, ça éviterait de faire des allers-retours de mail avec une réponse sous 48 heures, etc. Je pense qu'eux gagneraient du temps et nous aussi. Voilà, si j'ai un petit point d'amélioration sur ce côté-là, ce serait ça.

  • Romaric

    Oui, donc que la communication soit plus active vers les micro-entrepreneurs plutôt que d'attendre d'avoir des questions.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Ok, et on va terminer avec une question où tu vas pouvoir conseiller les personnes qui sont justement au chômage aujourd'hui. Quel conseil tu donnerais à une personne qui est au chômage, qui hésite à lancer sa micro-entreprise, soit par peur ou soit par manque de connaissances ?

  • Sabrina

    Quel conseil je lui donnerais ? Je lui conseillerais de se demander d'abord, avant toute chose, Voilà, qu'est-ce qu'il veut proposer ? À qui ? Est-ce que ça répond vraiment à un besoin sur le marché ? Parce que sinon, il va se fatiguer à ouvrir une micro-entreprise pour finalement être déçu sur les résultats. Parce que même quand ça répond à un besoin du marché, il y a de la concurrence, on ne va pas se le cacher. Aujourd'hui, il y a plein de concurrents. Donc, je lui conseillerais dans un premier temps de réfléchir à ça. Ensuite, dans un deuxième temps, de ne pas se lancer tête baissée dans l'administratif pour ouvrir la micro-entreprise, mais se renseigner en amont sur comment on fait. Là, la personne est au chômage, donc comment ça va impacter ses allocations actuelles ? Voilà. ne pas ouvrir la micro-entreprise, commencer l'émission et se dire, oh là là, mais en fait, est-ce que je vais toucher le chômage ? Donc là, j'ai un peu répondu, je pense, à ces questions. Mais voilà, c'est important de s'informer, soit du coup via un podcast comme celui-ci, par exemple, ou en cherchant sur Internet les infos. Et puis, s'entourer aussi pendant cette création et ne surtout pas rester tout seul. mais voilà si on a une idée qu'on sait à qui on veut parler qu'on sait que ça répond à un besoin qu'on sait qu'on peut trouver les infos sur comment ouvrir la micro-entreprise et bien se lancer ne pas rester un an à se dire je suis au chômage je cherche du travail mais ce que j'ai envie de faire réellement c'est monter ma micro-entreprise faites-le il n'y a pas de risque majeur en micro-entreprise très bien merci beaucoup Sabrina Avec grand plaisir.

  • Romaric

    Ton témoignage, c'était super enrichissant. J'espère que ça va aider les personnes qui se posent des questions, qui sont au chômage et qui se posent des questions sur leur avenir et peut-être devenir micro-entrepreneur. Pour terminer, un mot de la fin, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les mois à venir ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? Plein de nouveaux clients, plein de nouveaux projets et puis un podcast qui fonctionne aussi. Comme le vôtre.

  • Romaric

    Super. Encore merci d'être passé. C'était un plaisir d'être au micro du podcast de ton entrepreneur. Merci, au revoir. Le message de Sabrina est bien clair. Être micro-entrepreneur et inscrire à France Travail, c'est possible. Et ça peut être aussi une superbe opportunité pour vous relancer, pour lancer un nouveau projet. Si vous êtes au chômage et que vous voulez ouvrir une micro-entreprise, surtout, n'hésitez pas à nous poser vos questions sur les réseaux sociaux du portail. auto-entrepreneur. Nous sommes présents sur Instagram, TikTok et Facebook. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Il pourrait être utile à une personne que vous connaissez qui est au chômage et qui a envie de se lancer en micro-entreprise. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur et avec une nouvelle situation de cumul. Cette fois, ce sera être étudiant et être micro-entrepreneur. Mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Qui est Sabrina ?

    01:15

  • Pourquoi elle a choisi de se lancer ?

    04:44

  • Les émotions du démarrage

    07:00

  • Comment ça fonctionne avec France Travail ?

    10:33

  • L'actualisation mensuelle

    14:07

  • Le quotidien du cumul

    19:11

  • Ce que Sabrina retient de cette expérience

    24:02

  • Ses perspectives

    35:35

  • Son conseil pour ceux qui veulent se lancer

    39:24

Description

Peut-on vraiment cumuler le chômage et une micro-entreprise ?

Sabrina, inscrite à France Travail, nous raconte comment elle a lancé son activité tout en bénéficiant de ses droits.

Dans cet épisode, elle partage son parcours, ses démarches et les réalités du quotidien quand on entreprend tout en percevant l’allocation chômage.

Au programme :

  • Les étapes pour déclarer son activité auprès de France Travail

  • Le calcul des droits quand on perçoit un revenu d’auto-entrepreneur

  • Les difficultés rencontrées et les conseils pour s’organiser

  • Son bilan personnel et ses projets pour la suite

Un témoignage concret et bienveillant pour mieux comprendre ce cumul souvent mal connu — et peut-être vous donner envie, vous aussi, de passer à l’action.

🤝 Découvrez les meilleurs conseils pour réussir dans l’entrepreneuriat à travers des interviews de freelances et d’auto-entrepreneurs qui vivent déjà l’aventure en solo.


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🎵 Crédit musical :
Yaki Tori by Smith The Mister — Bandcamp
Free Download / Stream : http://bit.ly/-yaki-tori
Music promoted by Audio Library : https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sabrina

    La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que j'arrive même pas à un salaire décent, bah ça va être compliqué le mois.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast Auto-Entrepreneur, le podcast pour créer. développer et vivre de votre activité en micro-entreprise. Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur un sujet qui peut parler à beaucoup de monde. Comment cumuler la micro-entreprise avec le chômage ? Est-ce que c'est possible ? Quelles sont les démarches à effectuer ? Comment ça se passe au niveau des déclarations ? Et surtout, comment ça se passe au niveau des allocations ? Eh bien, nous allons répondre à toutes ces questions avec Sabrina, qui a créé sa micro-entreprise tout en étant inscrite à France Travail. Ce podcast est propulsé par le portail auto-entrepreneur, l'accompagnement pour vous aider à créer votre micro-entreprise en toute simplicité. Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui pour parler du cumul entre la micro-entreprise et le chômage, j'ai le plaisir d'accueillir Sabrina. Salut Sabrina !

  • Sabrina

    Salut Romaric !

  • Romaric

    Alors pour commencer, on va justement planter le décor. Qui es-tu et que fais-tu Sabrina ?

  • Sabrina

    Alors je suis Sabrina, j'ai 34 ans. Et je suis aujourd'hui conseillère en stratégie digitale. J'accompagne les entrepreneurs sur leurs réseaux sociaux et aussi sur Internet en général pour qu'ils puissent acquérir plus facilement leurs clients.

  • Romaric

    D'accord, donc tu es une entrepreneur qui accompagne les entrepreneurs.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Justement, ton parcours avant la création d'Auto-Entreprise, tu es Auto-Entrepreneur depuis quelques années, c'est ça ?

  • Sabrina

    Alors, j'ai ouvert la micro-entreprise parce qu'on m'a confié une mission. En novembre 2023, et ensuite je l'expliquerai un petit peu plus tard dans mon parcours, mais j'ai vraiment commencé à réaliser des missions régulières à partir d'octobre 2024.

  • Romaric

    Avant d'être micro-entrepreneur, qu'est-ce que tu faisais Sabrina ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce que je faisais ? Eh bien moi, tout à fait par hasard, j'étais arrivée dans le domaine de l'hôtellerie, parce que quand j'étais étudiante en fac de droit, je manquais un peu d'argent. Et il a fallu faire un choix entre mes études ou finalement manger. Donc du coup, je me suis dit, bon, il faut que je travaille maintenant. Et après avoir fait plusieurs petits boulots, en fait, j'ai cherché un travail qui me conviendrait un peu mieux que ces fameux petits boulots alimentaires. Et donc, j'ai frappé aux portes des hôtels et on m'a donné ma chance.

  • Romaric

    C'était des saisons dans l'hôtellerie ou c'était sur un...

  • Sabrina

    Alors non, c'était surtout au départ des remplacements, par exemple de congés maternités ou des CDD ou des missions ponctuelles. Et puis de fil en aiguille, on m'a confié des longs CDD puis des CDI.

  • Romaric

    Justement, donc l'hôtellerie, c'est du passé aujourd'hui. Tu as ensuite suivi une formation qui était un déclic pour t'amener jusqu'à micro-entreprise. Quelle était cette formation ?

  • Sabrina

    Alors, cette formation, c'était un bachelor en acquisition numérique. que j'ai fait avec la Rocket School, présente dans plusieurs villes de France. Et je suis tombée en fait sur cette formation un petit peu par hasard parce que je suis maman et je voulais quelque chose de plus compatible avec ma vie de famille au niveau de mon travail. Et donc, c'est pour ça, en cherchant un travail plus compatible au niveau des horaires, je suis tombée sur cette formation. Et les réseaux sociaux, Internet, tout ça, ça m'a toujours plu. Donc, je me suis dit... Pourquoi pas essayer cette formation ? Donc, je me suis renseignée et puis finalement, je me suis lancée.

  • Romaric

    D'accord. Tu parles de mieux adapter ta vie avec ta famille. Justement, dans l'hôtellerie, c'est quoi qui te bloquait ?

  • Sabrina

    Les horaires. Les horaires, on finit souvent très, très tard et on fait des amplitudes d'horaires très, très larges. Donc, voilà, je me suis dit que j'aimais ça. J'aimais la relation client, j'aimais beaucoup ce que je faisais. Mais que ma fille qui venait de naître à l'époque devait devenir quand même ma priorité. Et donc voilà, j'ai décidé de changer de cap. Et aujourd'hui encore, par contre, si un hôtelier m'appelle pour faire un extra, c'est avec plaisir que je le fais aussi, par contre.

  • Romaric

    D'accord. Tu ne l'as pas quitté parce que tu n'aimais pas ça, mais parce que ça ne correspondait plus à ton mode de vie en tant que maman.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc cette formation qui t'a permis d'être une spécialiste du digital, de communication digitale, elle t'a aussi amené à créer une micro-entreprise. À quel moment t'es venue l'idée de créer la micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Alors en fait, pendant ma formation, j'ai eu de la chance et je rencontrais beaucoup de personnes lors notamment de challenges, puisque Rocket School fonctionne beaucoup comme ça sur les trois premiers mois avant l'alternance. Et puis j'ai rencontré justement une entrepreneur qui a décidé, à la suite d'un challenge qu'avec une collègue, on avait réussi en sa compagnie, de nous confier une mission. Et donc, il a fallu, pour réaliser cette mission, que j'ouvre ma micro-entreprise.

  • Romaric

    Donc, tu as eu aussi une double mission, celle en tant qu'entrepreneur et celle de créer ta micro-entreprise. Donc là, tu l'expliques, c'était une opportunité. Et à ce moment-là, on va en revenir à notre thème principal, qui est vraiment le cumul entre ta situation au chômage, inscrite à France Travail et la micro-entreprise. Est-ce que tu étais déjà inscrite à France Travail quand tu as créé ta micro-entreprise ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. J'étais déjà inscrite et d'ailleurs, j'y ai été pendant toute ma formation, ce qui a permis évidemment que je sois rémunérée et pendant l'alternance avec un salaire, comme un salarié, l'entête d'une entreprise, mais aussi pendant ces fameux trois mois de formation intensif avant l'immersion en alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, tu avais des allocations ? Les mois où tu ne travaillais pas et les mois où tu étais en formation, donc à l'école. À ce moment-là, France Travail prenait le relais et te versait des allocations au chômage. C'est bien ça ?

  • Sabrina

    Exactement. Et puis, quand je suis partie en alternance, là, j'avais toujours mes droits ouverts, mais je ne touchais plus d'allocations puisque j'avais un salaire avec l'alternance.

  • Romaric

    D'accord. Donc, transition. Avec ta micro-entreprise, tu as cette première mission. Cette première mission, c'était une mission sur courte durée ?

  • Sabrina

    On était sur une courte durée. On était sur moins d'un mois en tout.

  • Romaric

    OK. Et comment tu l'as senti, justement, la nécessité de devoir ouvrir une micro-entreprise ? Après te passer du salariat, retour aux études, tu passes à devoir créer une micro-entreprise. Quel était ton premier ressenti ?

  • Sabrina

    Je me suis dit d'accord. mais comment je l'ai créé cette micro-entreprise donc je me suis beaucoup renseignée sur internet notamment sur le portail auto-entrepreneur la vidéo et puis et puis en fait c'est assez intuitif moi je suis quelqu'un qui maîtrise quand même le côté administratif à la base faut pas oublier je viens de l'hôtellerie donc ça je le faisais aussi mais maintenant pas de jointe sur mes derniers temps donc voilà Je me suis dit comment on fait, mais comme ce qu'on nous a appris d'ailleurs à la Rocket School et ce qu'on apprend dans la vie, il faut essayer pour savoir faire.

  • Romaric

    D'accord.

  • Sabrina

    Et je me suis dit, bon, je vais la créer et puis je ne vais pas hésiter aussi à demander autour de moi aux personnes qui ont déjà créé leur micro-entreprise si j'ai des questions et ils m'ont tous répondu avec plaisir.

  • Romaric

    D'accord. Tu n'es pas passée par un service d'accompagnement comme celui du portail auto-entrepreneur. Par contre, tu as quand même cherché de l'accompagnement auprès des proches.

  • Sabrina

    Oui, j'ai cherché beaucoup d'infos sur Internet et j'ai complété les infos que je n'avais pas ou les doutes que j'avais par le savoir-faire de personnes qui avaient déjà vécu cette création de micro-entreprise.

  • Romaric

    Le processus de la démarche administrative pour créer cette micro-entreprise. C'est encore assez récent pour toi. Si tu devais la noter de 1 sur 10 au niveau de la difficulté, combien tu penses que c'était ? De 1, c'est simple. Et 10, c'est vraiment infaisable.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait ou maintenant avec du recul ?

  • Romaric

    Au moment où tu l'as fait.

  • Sabrina

    Au moment où je l'ai fait, la difficulté, je pense qu'elle était peut-être au tout début quand je me posais toutes mes questions à 8. Et puis en fait, au moment de la créer, peut-être à 3, 4.

  • Romaric

    C'est aussi un nouveau monde, la micro-entreprise, surtout quand tu es passé par le salariat. Il y a des personnes qui passent directement en micro-entreprise de plus en plus. Par contre, quand tu as une expérience de salariat, tu as une sécurité de l'emploi. Est-ce que sur ce passage, hormis la démarche administrative, est-ce qu'il n'y a pas eu une perte de sécurité ? Est-ce que tu étais surexcité à l'idée de devenir autonome ? Ou est-ce que tu avais un peu cette appréhension de perdre la sécurité de l'emploi ?

  • Sabrina

    Alors... Tant que j'avais créé ma micro-entreprise simplement pour la mission qu'on m'avait confiée, là non, j'avais aucun doute puisque je savais que de toute façon, j'étais aussi en alternance et que... et que quoi qu'il arrive, j'aurai aussi mon salaire à coudre. Après, si on en revient à l'obtention de mon diplôme, et là, du coup, en octobre 2024, où j'ai réellement commencé à me dire, bon, maintenant, de toute façon, la micro-entreprise est ouverte, mes droits au chômage sont toujours là, allez, on se lance. France Travail a été, du coup, mon filet de sécurité. On ne va pas se le cacher. Si je n'avais pas eu de droits ouverts, ou de rechargement de droits à la suite de mon alternance, je me serais peut-être posé plus de questions.

  • Romaric

    Oui. Tu aurais peut-être eu tendance à retourner plus vite vers des offres d'emploi salarié.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Maintenant, on y est. On va pouvoir justement bien parler de ce cumul entre le chômage et la micro-entreprise. Il y a beaucoup de personnes qui se demandent si c'est possible d'être au chômage et micro-entrepreneur. Bon, il n'y a pas de surprise. Tu es l'exemple vivant. Oui, c'est possible. Toi, au début, comment ça s'est passé avec France Travail ?

  • Sabrina

    Eh bien, il a fallu expliquer à France Travail que maintenant, j'allais quand même, entre guillemets, essayer de vivre de ma micro-entreprise. Donc, il a fallu que je me renseigne au niveau des démarches, comment on se déclare, qu'est-ce qui diffère, etc. M'assurer que mon dossier soit toujours bien à jour et que... Si je faisais, par exemple, un tout petit chiffre d'affaires, j'allais quand même cumuler mon allocation. Ça, c'était un petit peu ma crainte de départ et ça le sera, je pense, pour plein de gens qui seront au chômage et qui essaieront de créer une entreprise. C'est voilà, comment on fait au départ quand on a un petit chiffre d'affaires ou qu'on a peu de clients pour quand même subvenir à ses besoins.

  • Romaric

    Oui, c'est évident. Tu as raison de le souligner, c'est la partie financière. C'est clairement la crainte majeure des personnes inscrites à France Travail, des personnes au chômage, en créant la micro-entreprise. Et justement, il y a un cumul qui est possible entre le chiffre d'affaires et les allocations. Est-ce que, justement, là-dessus, dès le début, tu as été bien informée ?

  • Sabrina

    Non.

  • Romaric

    Non ?

  • Sabrina

    Non. Il faut savoir qu'avec France Travail, il y a plusieurs cas de figure. C'est-à-dire que suivant votre situation de départ, vous n'avez pas vos allocations de la même manière. Il y a des personnes qui auront créé leur micro-entreprise alors qu'ils étaient déjà au chômage. Et donc ces personnes-là, je crois de mémoire qu'elles vont avoir la totalité de leurs allocations malgré leur chiffre d'affaires, quel que soit leur chiffre d'affaires. Moi, en l'occurrence, Et Pôle emploi, enfin Pôle emploi maintenant, France Travail, va me compléter avec mes allocations à hauteur du salaire que j'avais sur lequel ont été calculés mes droits. Donc, c'est vraiment au cas par cas, suivant la situation de chacun au moment où il crée sa micro-entreprise.

  • Romaric

    Les premiers mois, justement, ce calcul, est-ce que c'est un peu la surprise ? C'est-à-dire que tu es arrivée à la fin du mois, tu es allée sur France Travail, tu faisais ta déclaration et tu disais, bon, on va voir combien je vais avoir ce mois-ci. Surprise !

  • Sabrina

    Alors, au départ, je ne vais pas te le cacher. Comme je savais que j'avais fait zéro chiffre d'affaires, je savais que j'aurais mes allocations. La question s'est posée quand j'ai commencé à faire un peu de chiffre d'affaires, mais vraiment pas assez pour avoir un salaire complet. Et là, je me suis posé la question. Et là, dans ma tête, j'ai un petit peu paniqué. Je me suis dit, bah ouais, mais si du coup, Pôle emploi ne me complète pas du tout et que je n'arrive même pas à un salaire décent, bah, ça va être compliqué le mois. Et puis finalement, belle surprise, Pôle emploi m'a complété jusqu'à hauteur de mes allocations habituelles. Donc, il n'y avait pas de souci à ce niveau-là.

  • Romaric

    Donc, pour avoir les indemnités, tu viens de le dire, il y a une déclaration à faire tous les mois. à France Travail. Qu'est-ce que ça a changé ? Comment tu l'abordes, cette déclaration ?

  • Sabrina

    Ça n'a rien changé pour moi puisque je m'actualisais déjà tous les mois que je sois au chômage sans travail, que j'ai un salaire mais que je sois toujours inscrite à France Travail. En fait, comme je n'ai pas fait de coupure dans mon inscription, finalement, ça a été la continuité et il y avait juste des éléments qui changeaient. Par exemple, je devais mettre mon nom d'entreprise. Donc, moi, en l'occurrence, c'est juste mon prénom et mon nom. Et puis, je ne savais pas trop aussi combien d'heures j'avais travaillé dans le mois, qu'est-ce que je devais noter réellement. Oui,

  • Romaric

    c'est super dur à évaluer ça en plus pour un micro-entrepreneur.

  • Sabrina

    Parce qu'en tant que micro-entrepreneur, moi par exemple… Je me base à peu près sur 35 heures. Par contre, dans ma déclaration, je ne note jamais 35 heures. Ma conseillère m'a conseillé de noter une heure et mon chiffre d'affaires en face. C'est totalement différent. Moi, sur le papier, j'ai réellement travaillé 35 heures pour mon entreprise, mais France Travail s'en fiche finalement.

  • Romaric

    D'accord. là dessus Je pense qu'il y a des démarches qui sont différentes selon les bureaux de France Travail et les conseillers. Elle t'a assuré, donc, cette personne, que de mettre une heure, même si tu bossais 70 heures ou 250 heures dans le mois, ça ne change rien ?

  • Sabrina

    Oui, puisque ce qui compte, c'est le chiffre d'affaires déclaré en face. Personne ne viendra vérifier de toute façon si vous avez travaillé 35 heures ou 100 heures ou une heure pour un chiffre d'affaires.

  • Romaric

    Mais ça n'a pas d'impact sur tes allocations ? Non, aucune. Voilà, j'insiste sur peut-être des questions que toi, aujourd'hui, tu as l'habitude, etc. Mais c'est vraiment pour rassurer nos auditeurs, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont au chômage, qui se posent des questions, et qui, plus que vraiment la micro-entreprise, ce qui leur fait peur, c'est l'instabilité qu'il peut y avoir après, avec la relation avec France Travail. Et voilà, c'est vraiment dans le but, je te pose des questions, pour que les personnes qui nous écoutent soient rassurées, que ça peut bien se passer. et qu'il y a des revenus, que les déclarations, que ça continue à bien se passer. Au début, l'accompagnement de France Travail, est-ce qu'ils ont eu un rôle dans la création de ta micro-entreprise ou vraiment tu t'es débrouillée toute seule ?

  • Sabrina

    Je me suis débrouillée toute seule, en informant quand même, en temps réel par mail ma conseillère, parce que moi j'aime bien que les choses soient à jour et je pense que ça a aussi facilité la transition pour qu'elle comprenne bien. où j'en étais, et surtout qu'elles ne viennent pas me proposer des rendez-vous pour une recherche de travail, par exemple, à l'époque encore sur l'hôtellerie, alors que finalement, je changeais de voie. Là, aujourd'hui, ma conseillère sait parfaitement que je dédie mon temps à ma micro-entreprise, et donc, on ne vient pas toquer à ma porte en me disant « Ben, dis donc, vous ne cherchez pas de travail ? » Voilà, ce qui ne m'empêche pas, et on en reparlera, je pense. de postuler encore à des missions parfois. Mais voilà, on ne m'embête pas à ce niveau-là puisque je travaille en migrant. Je travaille.

  • Romaric

    Et c'est un super conseil, vraiment d'être clair dès le début dans les relations avec vos conseillers pour justement qu'eux, ils sachent où vous en êtes dans votre parcours professionnel et éviter de vous appeler pour des rendez-vous inutiles. pour justement vous accompagner en tant que micro-entrepreneur parce que tu viens de l'expliquer, pour la démarche de déclaration, ils t'ont dit de mettre une heure alors que tu te posais la question. Et c'est super important de communiquer. Les conseillers, comme leur nom l'indique, ils sont là pour conseiller. Ils sont d'abord là pour aider. Et donc, ce n'est pas en leur cachant que la situation deviendra plus simple.

  • Sabrina

    Non, au contraire, je pense. Parce qu'il a fallu faire plusieurs allers-retours. pour qu'on se comprenne bien, parce qu'au départ, j'étais considérée en formation pendant le bootcamp, puis en alternance, puis en alternance cumulée avec la micro-entreprise. Voilà, donc il faut vraiment être très clair, et comme ça, les choses deviennent fluides, et vous n'avez plus de stress, en fait, de votre côté, et la conseillère sait très bien où vous en êtes, conseillère ou conseiller d'ailleurs.

  • Romaric

    Oui, oui, voilà, tout à fait, les conseillers, ils n'ont pas une... Une boule de cristal qui sait ce que vous faites au quotidien. Et là, dans ton cas, en plus, tu avais une transition professionnelle entre tes études, ta micro-entreprise, ton emploi que tu quittais. Ça faisait plein d'éléments à connaître, à maîtriser pour que ton dossier soit correct. Et donc, voilà, la communication est essentielle. Justement, on va y revenir à ce que tu disais à l'instant. Comment tu organises ton temps ? Est-ce qu'il y a encore de la recherche de travail à côté ? Tu disais qu'ils ne te proposaient plus d'offres, mais est-ce que tu regardes ? Tu gardes quand même un œil sur les offres d'emploi ?

  • Sabrina

    Oui, tout à fait. Je garde toujours un œil puisque je n'exclus pas la possibilité de re-signer un CDI un jour, notamment, par exemple, pour faciliter aussi les crédits pour acheter une maison, etc. C'est beaucoup plus simple quand on est dans le salariat. Et puis, au-delà de ça, ça me permettrait aussi de continuer à exploiter mes compétences et sûrement en apprendre de nouvelles, puisqu'aujourd'hui, j'accompagne les entrepreneurs, mais peut-être que dans une entreprise, mes clients seraient une autre cible et je continuerai encore à apprendre. Il ne faut pas oublier que j'ai eu mon diplôme il y a tout juste un an. C'est vrai. Et en un an, on a encore… Enfin, même pas mal de choses à apprendre. Et donc, c'est pour ça que je n'exclus pas aussi de retourner dans le salariat pour continuer d'approfondir mes connaissances. Et puis, j'ai toujours aussi une partie de mon cœur qui est dans l'hôtellerie, toujours. Donc, mon souhait quand même, ce serait, je vais le dire du coup, ce serait quand même de pouvoir allier... ce côté marketing digital, stratégie, avec l'hôtellerie. Donc, si un jour, j'ai un poste qui se présente, qui allie les deux, je serai vraiment la plus heureuse.

  • Romaric

    Voilà, donc à tous les hôteliers autour de Nantes, si vous entendez, Sabrina est à disposition pour offrir ses services en conseil digital et en hôtellerie.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Donc, à la base, tu avais... Exprimer le fait que tu changes un peu de cap professionnel pour des raisons familiales, pour ton organisation quotidienne. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as réussi à trouver ce que tu cherchais ? Est-ce que tu as un meilleur équilibre familial et vie pro ?

  • Sabrina

    Oui, totalement. Aujourd'hui, je peux aller chercher ma fille à l'école tous les jours, si j'en ai envie. Bien sûr, il y a des jours comme tous les parents où elle reste un petit peu à la garderie, et c'est normal. mais ça me permet de passer beaucoup de temps avec ma fille, notamment, par exemple, de participer à des ateliers dans son école, chose que je n'aurais pas pu faire si j'avais encore été en hôtellerie sur des horaires continus et très larges. Donc, de ce côté-là, oui, je m'y retrouve. Après, c'est quand même moins facile financièrement, c'est-à-dire qu'en fait... Que vous ayez travaillé ou pas, ou en tout cas que vous ayez travaillé sans résultat, en tant que salarié, vous avez quand même votre salaire à la fin du mois. En tant que micro-entrepreneur, non. Après, heureusement, il y a aussi France Travail, comme on le disait tout à l'heure, qui permet de conserver nos allocations et d'avoir ce fameux filet de sécurité. Mais attention, ça ne dure pas éternellement.

  • Romaric

    Par exemple, toi, tu pourrais nous partager la date butoir de la fin de tes droits ?

  • Sabrina

    Oui, moi, début 2026, je n'aurai plus de chômage.

  • Romaric

    D'accord. Et tu le vis comment, justement ? Là, ce n'est pas une épée de Damoclès, je ne sais pas. C'est un peu stressant.

  • Sabrina

    C'est un peu stressant parce qu'on se dit qu'on n'a plus ce fameux filet de sécurité. et qu'il va falloir trouver des clients. Mais après, ma vie familiale fait... Je ne suis pas toute seule. J'ai aussi un conjoint qui, lui, a un salaire. Donc, voilà, je ne serai pas dehors.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    Mais je pense à ceux qui n'ont pas forcément quelqu'un avec eux pour les aider aussi financièrement. Moi, il faut savoir que si j'avais vécu toute seule, avec ou sans ma fille d'ailleurs, qu'elle soit là ou pas, si mon conjoint n'avait pas eu son salaire, je n'aurais même pas pu faire ma reconversion. Et ça, c'est important de le souligner.

  • Romaric

    Oui.

  • Sabrina

    C'est-à-dire que tout est réfléchi en amont quand même.

  • Romaric

    D'accord. Donc, oui, c'est un effort commun dans la famille qui a permis. Qui a permis d'avoir ce confort familial et de plus la reconversion pour toi. Justement, là, tu prends un peu de recul par rapport à tout ça. Tu expliques que c'est quelque chose qui a été organisé. Est-ce que tu l'as regretté à un moment ?

  • Sabrina

    Tout ça, là ? De m'être lancée en micro-entreprise ? J'ai regretté une seule chose, c'est de ne pas avoir été embauchée à la fin de mon alternance, ce qui aurait facilité plein de choses pour moi. Et puis, au-delà de ça, j'adorais l'entreprise. Donc, voilà, j'ai regretté ça. Mais d'un autre côté, si j'avais été salariée à temps plein, peut-être que je n'aurais pas développé autant de choses aujourd'hui pour ma propre micro-entreprise. Donc, il m'arrive parfois de me dire, oui, ce serait plus simple si Sabrina, tu étais en salarié, tu n'aurais pas de questions à te poser, tu n'aurais pas besoin de te dire, est-ce que le mois prochain, je vais avoir des clients, etc. Mais j'ai envie de dire... que c'est un petit peu comme ça que ça doit se passer. C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Aujourd'hui, je peux passer du temps de qualité avec ma fille et je pense que c'est... Au-delà de l'argent, je pense que c'est très, très important. Ça n'a pas de prix. Voilà. Quand on peut cumuler les deux, c'est encore mieux. Et d'ailleurs, je travaille pour. Et d'ailleurs, je remercie aussi les clients qui me font confiance et qui travaillent avec moi aujourd'hui. Mais voilà, comme tu le disais, ça n'a pas de prix de passer du temps de qualité avec sa famille. Et pour ça, je ne le regrette pas.

  • Romaric

    Oui. Là-dessus, tu viens de parler de tes clients. Justement, donc là, janvier, fin des droits à France Travail. Est-ce que ta base de clients te permet d'envisager un futur qui va te faire vivre de ta micro-entreprise ou pas ? Pas encore.

  • Sabrina

    Pas à l'heure actuelle. Pas à l'heure actuelle, tout simplement pourquoi ? Parce qu'en fait, moi, j'ai mis du temps à me rendre compte de la valeur de mon travail. Voilà, je suis honnête. Je ne facture pas. entre guillemets assez cher, mais ce n'est pas le bon terme. C'est-à-dire que je ne suis pas alignée au prix de deux personnes qui font des choses similaires à moi, par exemple, et je m'en rends compte quand je vais à des réseaux d'entrepreneurs où on échange, etc. Et là, justement, je suis en train de retravailler sur mes prix, sur expliquer aussi à mes clients et futurs clients. pourquoi j'augmente, puisqu'en fait, on n'augmente pas comme ça au hasard. Tout est réfléchi. Moi, en l'occurrence, c'est parce que tout ce que je propose ne vaut plus tout simplement le prix que je proposais au départ. Aujourd'hui, il y a encore des personnes qui profitent de mes prix d'il y a un an et c'est tout à fait OK. Mais je vais être obligée d'augmenter puisqu'il faut aussi que je m'y retrouve. Et je n'ai plus France Travail en début d'année. Donc, voilà, je dois trouver une solution. Et de toute façon, la solution, elle est déjà là depuis longtemps. Mais coucou le syndrome de l'imposteur.

  • Romaric

    Surtout au début, j'imagine que ce n'est pas évident.

  • Sabrina

    Mais voilà, je travaille pour.

  • Romaric

    Comment tu as fixé tes tarifs, justement, au départ ? Parce que là, tu l'expliques, tu étais certainement en dessous des tarifs du marché. Comment tu les as fixés quand tu t'es lancée ? Parce que ça a dû être une décision rapide.

  • Sabrina

    Rapide, oui et non. J'ai quand même passé des sacrées nuées blanches à réfléchir. Non, en fait, je me suis dit, qui sont mes clients ? Et moi, je voulais vraiment rendre mes accompagnements accessibles à des entrepreneurs et donc micro-entrepreneurs au final, surtout. Et je me suis dit, voilà, quel prix, eux, ils seraient prêts à payer. Et moi, combien de temps ça me prend de travailler sur telle ou telle formule, par exemple ? Et puis, en fait, c'est venu de là, tout simplement. Si une formule choisie par un client me prenait une journée, j'ai travaillé comme si je travaillais sur un TGM, en fait. Mais en fait, au fur et à mesure, les livrables de cette formule ont évolué. J'ai rajouté des choses. d'où le fait que ça me rend un peu plus de temps et que maintenant, je suis quand même obligée d'aligner mes tarifs avec la valeur de mon travail.

  • Romaric

    Tout à fait. Est-ce que tu aurais, avec le recul, est-ce que tu aurais fait pareil, justement ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas de regrets sur comment j'ai fixé mes tarifs, etc. Il ne faut pas oublier que ça m'a permis d'avoir mes premiers avis. C'est positif, d'ailleurs, encore une fois, merci. Et de me donner aussi de la crédibilité. Quand on commence, ce n'est pas facile. Encore une fois, j'étais en reconversion. Ça ne fait pas dix ans que je fais ça, etc. Donc, les personnes qui m'ont fait confiance et qui ont été jusqu'à me laisser des avis positifs, c'est eux aujourd'hui qui font que des potentiels clients viennent me voir pour échanger, pour discuter. Donc, non, aucun regret sur le fait d'avoir fait des choses. Et puis, encore une fois, ce que je proposais il y a un an, en termes de livrable, par exemple. Et aujourd'hui, ils ont évolué avec beaucoup plus de choses, etc. Donc, en fait, c'est tout à fait normal.

  • Romaric

    Qu'est-ce que tu as ajouté, par exemple, pour mieux comprendre ton offre ?

  • Sabrina

    Par exemple, si on part sur l'audit Instagram. Donc, moi, je fais des audits de compte Instagram. Au départ, je faisais des audits avec un livret qui était un PDF que je faisais aux couleurs aussi de l'entreprise. Donc, ça, ça n'a pas changé. Mais par contre, ce qui a changé, c'est tous les détails que je mettais dedans. Au départ, j'étais un petit peu plus généraliste. Et puis, plus ça va, plus j'ai rajouté des catégories. Par exemple, quand je travaille sur le positionnement de la personne, au début, je n'allais pas jusqu'à retravailler son positionnement. Tu vois, j'ai rajouté comme ça des choses petit à petit en fonction des retours et des besoins que j'avais en face. Par contre, ça me prend beaucoup plus de temps. Donc, je suis obligée d'aligner. Et puis, au-delà de cette audite pure que je fais et que je restitue par exemple en visio, je fais aussi un suivi trois mois après pour savoir où en est la personne, etc. Mais là aussi, j'y passe encore du temps. Donc, en fait, si on fait le ratio entre le prix qu'ils m'ont payé initialement et ces fameux... de visio, ces livres qui se rallongent, les détails, les questions qu'ils me posent aussi entre l'audit et le suivi. Parce que moi, je suis toujours présente et je réponds aux questions avec plaisir. Mais en fait, j'ai mis du temps à me rendre compte que ça, ça me fait plaisir, certes, mais c'est du temps passé.

  • Romaric

    Au-delà des avis positifs que tu as reçus et qui doivent être une superbe victoire pour toi, est-ce qu'il y a une mission ou un projet spécifique ? que tu aimerais mettre en valeur, dont tu es fière, dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Sabrina

    Alors, bizarrement, ce n'est pas forcément les prestations marketing et stratégie pure dont je suis le plus fière. Ce dont je suis le plus fière aujourd'hui, c'est que moi aussi, j'ai développé un podcast et que je ne me rends compte que des entrepreneurs, des micro-entrepreneurs. veulent bien me raconter leur parcours et leur rapport au digital dans ce podcast. Et au départ, quand je l'ai lancé, je pensais que je n'aurais même pas une inscription en fait. Et en fait, aujourd'hui, les gens veulent raconter leur histoire, m'expliquer la place du digital dans leur activité. Et donc, on échange comme ça et ça, j'en suis fière. Et pourtant, là encore, je ne gagne pas d'argent là-dessus. Mais je suis contente d'échanger avec des personnes. pourquoi ? Parce que je vais pas te le cacher, grâce aussi à ce podcast, on me recommande.

  • Romaric

    Oui, tu gagnes en visibilité.

  • Sabrina

    Voilà. Non seulement je rencontre des personnes que j'aurais peut-être pas rencontrées, et d'ailleurs, chez vous, c'est peut-être le cas aussi, mais en plus de ça, ça me crédibilise, je pense, dans mon rôle. Et niveau technique, montage de podcast, moi, j'étais pas... Encore une fois, j'avais pas de compétences et je fais tout toute seule. Et ça, j'en suis fière.

  • Romaric

    Et t'as bien raison d'en être fière. Justement, en plus, je trouve que le thème que tu abordes avec les entrepreneurs sur le digital, c'est aussi une de nos thématiques, nous, portés aux entrepreneurs. On en parle beaucoup parce qu'on voit qu'à le digital, c'est un virage obligatoire, quasiment obligatoire pour tout le monde. Quasiment. Si on parle de communication, c'est quasiment obligatoire. Si on parle de démarche administrative, c'est obligatoire. Désormais, tout se fait en ligne. Et il y a des chiffres qui sont sortis récemment où justement, il y a les entrepreneurs qui ont encore plus de difficultés avec le digital, ou en tout cas sur les plateformes, pour devenir micro-entrepreneurs, que ça l'était il y a quelques années. C'est probablement parce que c'est devenu obligatoire aussi de passer en ligne et qu'il y a de moins en moins de démarches en papier. Toi, je crois que ton focus, tu te concentres. Un peu plus sur le digital en tant que communication, est-ce qu'il y a des personnes spécifiques que tu sens qui sont en retard, ou en retard, en tout cas qui ne sont pas à l'aise ?

  • Sabrina

    Il y en a, mais souvent quand même, ils le disent, ils ne sont pas à l'aise. Par contre, ils sont prêts à faire en sorte que les choses changent, et notamment en se faisant accompagner. Soit par des plateformes comme, du coup, la vôtre, ou alors s'ils ont besoin vraiment d'acquérir des clients sur le digital, soit des personnes comme moi qui vont les accompagner, soit sur un petit peu des focus, comme par exemple sur leur Instagram, ou sinon plus largement sur tout leur réseau et sur Internet en général. Donc souvent, il y a quand même une prise de conscience. Qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? soit je m'auto-forme, Soit je décide de me faire accompagner par quelqu'un ou soit je fais un petit mix des deux. Oui.

  • Romaric

    Et donc là, en plus, tu disais, des fois, tu accompagnes même des micro-entrepreneurs. La micro-entreprise a quand même ses avantages, mais un des inconvénients de la micro-entreprise, c'est que les frais ne sont pas déductibles. Donc, ça veut dire qu'il y a quand même des personnes qui investissent clairement en toi pour avoir tes conseils et qui espèrent voir leur micro-entreprise se développer. C'est beau.

  • Sabrina

    C'est ça.

  • Romaric

    C'est beau. On va conclure un petit peu sur justement ta vision, ton avenir. On a déjà un peu abordé cette date du 1er janvier, c'est ça ?

  • Sabrina

    Oui, je pense que je toucherai mes dernières allocations en février pour janvier.

  • Romaric

    Tu expliquais des fois, regarder les offres à côté hors micro-entreprise. Est-ce que tu devois rester micro-entrepreneur à long terme ?

  • Sabrina

    Oui, je me vois garder mon entreprise. Après, peut-être que le statut va évoluer. Je ne peux pas savoir de quoi demain sera fait. Mais tant que je pourrais garder le confort de la micro-entreprise, je pense que je le garderai. Parce que quand même, c'est très simplifié, c'est très facilité. Et ça nous permet de tester plein de choses. Et tant qu'on ne dépasse pas un seuil, de profiter de cette de cette facilité.

  • Romaric

    Justement, la fin des droits, je me posais une question et peut-être que d'autres personnes se la posent. Est-ce que France Travail, sachant que c'est bientôt la fin de cette réaction, est-ce qu'ils t'encouragent dans ton projet entrepreneurial ou concrètement, c'est juste qu'ils t'amènent au bout de tes droits et puis après, débrouille-toi ?

  • Sabrina

    Je n'ai pas eu de mail de la part de ma conseillère. si ce n'est que vers la fin des droits, on reçoit quand même un dossier pour demander l'ASS, qui est une autre allocation pour nous aider encore quand on arrive en fin de droit. Là encore, ça dépend des revenus du foyer. Moi, par exemple, je sais que je n'y aurais pas le droit. Mais c'est vrai qu'à l'heure actuelle, j'ai pas Je n'ai pas d'aide ou je n'ai pas de demande de la part de ma conseillère qui me dit qu'est-ce que vous allez faire après. Non, ça, c'est vrai que là-dessus, je compte sur moi-même. Mais je ne doute pas que si je lui envoyais un mail et que je lui disais, je suis un peu inquiète pour la suite, j'imagine qu'elle me proposerait un accompagnement. Mais après, c'est vrai que moi, je suis quelqu'un qui me débrouille assez toute seule et elle l'a bien compris. si je dois retrouver un travail et ben elle sait que je le ferai enfin voilà je pense que tout dépend aussi des profils des personnes il y a vraiment des personnes qui ont besoin qu'on les accompagne plus plus et c'est ok et il y a des personnes qui vont préférer faire les choses de manière autonome et demander de l'aide quand elles en ont besoin et ça c'est mon cas d'accord on le voit très bien pour toi il n'y a pas grand chose que tu pourrais demander plus à France Travail ?

  • Romaric

    tu as l'air bien clair sur leur rôle et où ils peuvent t'aider est-ce que tout de même avec une vision un petit peu plus plus étendue peut-être pas uniquement sur ton cas est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais ciblé qui pourrait être amélioré dans cette relation entre un micro-entrepreneur et France Travail un

  • Sabrina

    petit point d'amélioration est-ce que tu as une idée un point d'amélioration ouais peut-être justement au moment de cette des premières déclarations de la micro-entreprise sur l'actualisation de France Travail. Peut-être que si on recevait, après si on le cherche, on le trouve, mais peut-être que si on recevait dans notre espace, voilà, on sait aujourd'hui que vous êtes en micro-entreprise, voici les démarches que vous devez faire auprès de Pôle emploi, auprès de France Travail pour aujourd'hui vous actualiser, ça éviterait de faire des allers-retours de mail avec une réponse sous 48 heures, etc. Je pense qu'eux gagneraient du temps et nous aussi. Voilà, si j'ai un petit point d'amélioration sur ce côté-là, ce serait ça.

  • Romaric

    Oui, donc que la communication soit plus active vers les micro-entrepreneurs plutôt que d'attendre d'avoir des questions.

  • Sabrina

    Exactement.

  • Romaric

    Ok, et on va terminer avec une question où tu vas pouvoir conseiller les personnes qui sont justement au chômage aujourd'hui. Quel conseil tu donnerais à une personne qui est au chômage, qui hésite à lancer sa micro-entreprise, soit par peur ou soit par manque de connaissances ?

  • Sabrina

    Quel conseil je lui donnerais ? Je lui conseillerais de se demander d'abord, avant toute chose, Voilà, qu'est-ce qu'il veut proposer ? À qui ? Est-ce que ça répond vraiment à un besoin sur le marché ? Parce que sinon, il va se fatiguer à ouvrir une micro-entreprise pour finalement être déçu sur les résultats. Parce que même quand ça répond à un besoin du marché, il y a de la concurrence, on ne va pas se le cacher. Aujourd'hui, il y a plein de concurrents. Donc, je lui conseillerais dans un premier temps de réfléchir à ça. Ensuite, dans un deuxième temps, de ne pas se lancer tête baissée dans l'administratif pour ouvrir la micro-entreprise, mais se renseigner en amont sur comment on fait. Là, la personne est au chômage, donc comment ça va impacter ses allocations actuelles ? Voilà. ne pas ouvrir la micro-entreprise, commencer l'émission et se dire, oh là là, mais en fait, est-ce que je vais toucher le chômage ? Donc là, j'ai un peu répondu, je pense, à ces questions. Mais voilà, c'est important de s'informer, soit du coup via un podcast comme celui-ci, par exemple, ou en cherchant sur Internet les infos. Et puis, s'entourer aussi pendant cette création et ne surtout pas rester tout seul. mais voilà si on a une idée qu'on sait à qui on veut parler qu'on sait que ça répond à un besoin qu'on sait qu'on peut trouver les infos sur comment ouvrir la micro-entreprise et bien se lancer ne pas rester un an à se dire je suis au chômage je cherche du travail mais ce que j'ai envie de faire réellement c'est monter ma micro-entreprise faites-le il n'y a pas de risque majeur en micro-entreprise très bien merci beaucoup Sabrina Avec grand plaisir.

  • Romaric

    Ton témoignage, c'était super enrichissant. J'espère que ça va aider les personnes qui se posent des questions, qui sont au chômage et qui se posent des questions sur leur avenir et peut-être devenir micro-entrepreneur. Pour terminer, un mot de la fin, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les mois à venir ?

  • Sabrina

    Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? Plein de nouveaux clients, plein de nouveaux projets et puis un podcast qui fonctionne aussi. Comme le vôtre.

  • Romaric

    Super. Encore merci d'être passé. C'était un plaisir d'être au micro du podcast de ton entrepreneur. Merci, au revoir. Le message de Sabrina est bien clair. Être micro-entrepreneur et inscrire à France Travail, c'est possible. Et ça peut être aussi une superbe opportunité pour vous relancer, pour lancer un nouveau projet. Si vous êtes au chômage et que vous voulez ouvrir une micro-entreprise, surtout, n'hésitez pas à nous poser vos questions sur les réseaux sociaux du portail. auto-entrepreneur. Nous sommes présents sur Instagram, TikTok et Facebook. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Il pourrait être utile à une personne que vous connaissez qui est au chômage et qui a envie de se lancer en micro-entreprise. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur et avec une nouvelle situation de cumul. Cette fois, ce sera être étudiant et être micro-entrepreneur. Mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Qui est Sabrina ?

    01:15

  • Pourquoi elle a choisi de se lancer ?

    04:44

  • Les émotions du démarrage

    07:00

  • Comment ça fonctionne avec France Travail ?

    10:33

  • L'actualisation mensuelle

    14:07

  • Le quotidien du cumul

    19:11

  • Ce que Sabrina retient de cette expérience

    24:02

  • Ses perspectives

    35:35

  • Son conseil pour ceux qui veulent se lancer

    39:24

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