Speaker #0Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast d'Images Création, l'agence digitale qui décrypte pour vous les grandes tendances du web et du marketing numérique. Aujourd'hui, nous allons aborder une question volontairement provocatrice. Google est-il mort ? Évidemment, Google n'a pas disparu. Il reste de loin le moteur de recherche le plus utilisé au monde. Mais une chose est sûre, la façon dont nous cherchons et trouvons de l'information sur Internet est en train de changer profondément. Et ce bouleversement a des conséquences directes pour les entreprises, les marques et tous ceux qui comptent sur la visibilité en ligne pour se développer. Depuis plus de 20 ans, Google domine la recherche. Mais un changement majeur a marqué une rupture. L'introduction des réponses générées automatiquement par intelligence artificielle qui apparaissent tout en haut de la page des résultats. Concrètement, au lieu de voir s'afficher 10 liens bleus, comme autrefois, vous avez désormais directement une synthèse. Google vous donne une réponse prête à consommer, accompagnée de quelques sources en bas. C'est confortable pour l'utilisateur, mais cela réduit fortement les clics vers les sites web. Les chiffres sont parlants. Près de 60% des recherches ne génèrent plus aucun clic vers un site externe. Et selon SimilarWeb, le trafic sortant de Google a baissé de presque 7% en un an. Autrement dit, même si votre site apparaît dans les résultats, il y a de fortes chances que l'utilisateur ne clique plus, car il a déjà l'essentiel de sa réponse dans l'interface Google. En parallèle, Google a multiplié les mises à jour de son algorithme. Les Core Updates, la mise à jour Helpful Content ou encore ses politiques anti-spam visent à privilégier les contenus utiles, fiables et à réduire la visibilité des textes produits en masse, souvent générés par IA sans valeur ajoutée. Google affirme que ces ajustements ont permis de réduire de 45% la présence de contenus de faible qualité. En clair, Google cherche à se positionner non seulement comme un moteur de recherche, mais comme un moteur de réponse. Un monopole qui se fissure. Pendant longtemps, Google a été la porte d'entrée quasi exclusive vers Internet. Aujourd'hui, son monopole est en train de s'effriter. Les comportements de recherche évoluent. Chez les jeunes générations, en particulier la génération Z, TikTok s'impose comme moteur de recherche à part entière. Une étude montre que plus d'une femme sur deux dans cette génération préfère TikTok à Google pour ses recherches. Pourquoi ? Parce que TikTok leur fournit des vidéos courtes, pratiques et engageantes. qui correspondent à leurs attentes. YouTube, le deuxième site le plus visité au monde, est devenu incontournable pour les tutoriels, les comparatifs et les démonstrations produits. Quand vous voulez apprendre à changer une pièce sur votre voiture ou comparer deux smartphones, vous allez naturellement sur YouTube. Amazon, de son côté, est le premier réflexe pour la recherche produit. Plus de la moitié des consommateurs commencent leur parcours d'achat directement sur Amazon sans passer par Google. Et bien sûr, depuis fin 2022, Des millions d'utilisateurs se sont habitués à poser leurs questions directement à des IA conversationnelles comme ChatGPT, BingChat, Perplexity ou encore BARD, qui est devenu Gemini. Ces outils donnent des réponses immédiates, contextualisées, sans nécessité de parcourir une page de résultats classique. Nous sommes donc entrés dans une ère de recherche fragmentée. On ne fait plus systématiquement une requête sur Google. On TikTok, on YouTube, on ChatGPT-ease. Cela bouleverse la manière dont les marques doivent penser leur visibilité. Le SEO classique atteint ses limites. Dans ce nouveau contexte, le SEO, c'est-à-dire le référencement naturel, reste une discipline clé. Mais il atteint aujourd'hui ses limites. Pendant longtemps, le modèle était simple. Travailler ses mots clés, obtenir des backlinks, optimiser la structure technique du site et voir le trafic monter. Aujourd'hui, ce n'est plus suffisant. Pourquoi ? Parce que le modèle des 10 liens bleus n'existe plus. Les pages de résultats sont... encombrés d'encarts Google, d'extraits enrichis, de carousels de vidéos, de panneaux de connaissances et maintenant d'AI overviews. Résultat, même en arrivant premier, un site peut capter beaucoup moins de trafic qu'avant. Les critères de Google évoluent également. Les backlinks, qui ont longtemps été le cœur de l'algorithme, ont perdu du poids. Google l'a reconnu. Ils ne font plus partie du top 3 des facteurs de classement. À la place, ce sont l'expertise, l'autorité et la fiabilité qui prennent le relais. C'est ce que l'on appelle le modèle EEAT, Experience, Expertise, Autorité, Trustworthiness. Désormais, pour être bien référencé, il faut démontrer une véritable expertise dans son domaine, proposer des contenus originaux, précis et crédibles. L'émergence du GEO. Face à l'essor des moteurs dits à Générative, une nouvelle discipline apparaît, le GUO, pour Generative Engine Optimization. L'objectif n'est plus seulement d'apparaître dans la liste des résultats, mais d'être cité directement dans la réponse générée par une IA. L'indicateur clé n'est plus seulement le clic, mais la mention. Combien de fois votre marque, votre produit ou vos données apparaissent dans les réponses de chat GPT, de perplexity ou des AI overview de Google ? Le GEO suppose de produire des contenus clairs, structurés et faciles à réutiliser par les modèles de langage. Les FAQ, les définitions concises, les résumés bien construits deviennent des atouts. De plus, il faut renforcer l'autorité de sa marque en multipliant les signaux de crédibilité. Publications expertes, mentions dans des médias fiables, réputations numériques. Des outils comme SEMrush ou Arefs proposent déjà de suivre la présence des marques dans les réponses génératives. Le GEO est encore jeune, mais il va rapidement devenir incontournable. La réalité des chiffres. Les données confirment cette mutation. Aux Etats-Unis, 58% des recherches Google n'aboutissent à aucun clic. Seuls 36% des clics vont vers des sites tiers, tandis que près de 30% sont captés par les services Google eux-mêmes, comme YouTube, Maps ou Shopping. Pour les recherches liées à l'actualité, la tendance est encore plus marquée. Le taux de zéro clic est passé à près de 69% en 2025. Autrement dit, presque 7 fois sur 10, un internaute obtient son information directement sur Google sans visiter aucun site de presse. Le trafic sortant global de Google est en recul. Il est passé de 12 milliards de visites mensuelles à 11,2 milliards en un an, une baisse de presque 7%. Alors, quelle stratégie pour les entreprises ? Comment les marques doivent-elles s'adapter à ce nouveau paysage ? D'abord, en produisant du contenu réellement utile et différenciant. Des analyses approfondies, des études originales, des cas pratiques. Tout ce qui démontre une expertise et apporte une valeur ajoutée unique. Ensuite, en travaillant la structure technique et sémantique des contenus. Les données structurées, comme le balisage Schema.org, sont essentielles pour que Google et les IA comprennent le contenu et puissent le réutiliser. Il est également crucial de diversifier les canaux. Ne plus dépendre exclusivement de Google, mais investir aussi dans YouTube, TikTok, LinkedIn, Amazon, voire des podcasts et newsletters pour créer une audience directe. Préparer une stratégie GEO est indispensable. Cela signifie vérifier si vos contenus apparaissent déjà dans les réponses de chat GPT ou de Perplexity et adapter vos formats pour maximiser vos chances d'être repris. Enfin, ciblez les requêtes complexes et à forte valeur ajoutée. Les IA répondent bien aux questions simples, mais elles peinent encore sur les demandes pointues. Les contenus experts, fouillés, contextualisés resteront recherchés et consultés. Est-ce l'ère de la zéro-clic économie ? Nous sommes en train d'entrer dans ce que l'on peut appeler une économie du zéro-clic. La visibilité ne se mesure plus seulement en trafic, mais aussi en présence, en mention, en citation. Google n'est pas mort, mais le Google qui envoyait autrefois des flots de visiteurs gratuits au site web grâce au SEO a bel et bien disparu. Le futur de la recherche se joue dans un écosystème élargi, où cohabitent moteurs classiques, IA génératives, réseaux sociaux et plateformes e-commerce. Pour les entreprises, le défi est clair. Il faut être visible non seulement sur Google, mais aussi dans les réponses des IA, dans les vidéos YouTube, dans les tendances TikTok et dans les moteurs internes comme Amazon. Merci de nous avoir écoutés dans ce nouvel épisode du podcast d'Images Création. Si ce sujet vous intéresse, si vous souhaitez optimiser la visibilité de votre marque dans cette nouvelle ère de la recherche, n'hésitez pas à découvrir notre agence et nos expertises directement sur notre site web. A très bientôt pour un nouvel épisode.
