Speaker #0La pause estivale est derrière nous, le MotoGP est de retour, ça y est, aujourd'hui débrief du week-end en Autriche. Avec pas de révolution, on s'entend, mais il y a quand même des choses intéressantes à analyser, des performances et puis des contre-performances aussi. On va en parler dans cet épisode, bienvenue. Point de corde, le podcast MotoGP. Et avant de commencer, zoom sur la combi qui est ici derrière moi, réalisée par JL Racing Leader et qui me permet de vous proposer les derniers épisodes qui ont soutenu le podcast avec des combis sur mesure. C'est leur service selon vraiment toutes vos idées. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez. La qualité, elle est dingue. C'est du sur mesure. On prend vos mesures, on réalise la combi et ils ont plein d'options super bien pensées avec des retours de pilote. Et notamment, c'est Airbag Ready, quel que soit l'airbag que vous allez installer dessus. Il y a des possibilités. Donc, si vous voulez en voir plus, Instagram, vous tapez JL Racing Leader et vous aurez toutes les infos. Contactez-les si vous voulez faire une combi. Il y a des trucs sympas à faire. Et aujourd'hui, je suis super content de vous accueillir pour ce nouvel épisode de Pointe Corde. Alors déjà, je vous dis merci. Le précédent que j'ai enregistré, j'avais pris une petite pause avant. Donc, je suis revenu un peu frileux. Et il a cartonné vraiment. On a eu un super chouette échange dans les commentaires. Alors, les avis ? On n'est pas tous d'accord, mais c'est le but du jeu en même temps. Et on va y revenir parce que le sujet, il est revenu en Autriche, on parlait de Bagnaya et de Ducati. On parle forcément des malheurs de Bagnaya après ce week-end du côté du Red Bull Ring. Mais avant ça, continuez à vous abonner. Il y a le bouton, le petit pouce bleu. Il y a le bouton abonnement aussi. Et si vous êtes sur les plateformes de podcast audio, là aussi, abonnez-vous. Il y a la petite cloche, ça vous permet de recevoir la notif des nouveaux épisodes. Et surtout, ce qui m'aide, je le dis tout le temps, je vais le dire à chaque fois, c'est les évaluations. Quand vous évaluez le podcast avec la note maximum, le podcast est proposé à de nouveaux utilisateurs. Et moi, ça me permet de vous préparer de nouvelles choses. Je vous donne du très concret. Ça pourrait me permettre de devenir accrédité MotoGP. Je pourrais me rendre sur place et ramener des contenus plus exclusifs. Donc, moi, j'en profite et vous aussi. Donc, à vous de jouer. Et ça y est, on aborde le Grand Prix d'Autriche sur ce fameux Red Bull Ring. 13e manche de la saison. C'est un tracé très court, mais très fun. Et il se passe toujours des choses intéressantes, en tout cas spectaculaires. Ça n'a pas fait exception cette année. Sans être un Grand Prix révolutionnaire, il y a eu des choses intéressantes. On pourrait dire que ce n'est pas passé grand-chose parce que domination de Marc Marquez, mais il y a quand même des choses à dire. On ne va pas tomber dans le piège de penser que parce que Marquez gagne facilement, il ne se passe rien derrière. Je vous l'ai dit, on va analyser la situation autour de Francesco Bagnaia qui a vécu un vrai calvaire ce week-end. On ne va pas faire du point par point, analyser la sprint, la course en détail. On va plutôt surfer sur les conclusions. La première, Marc Marquez continue sur sa lancée. Pas besoin de faire long, sprint, Marquez suivi de son frère, c'est un classique. Là-dessus, il n'y a rien à dire, bravo Marc Marquez. En course aussi, il a fait preuve de gestion. C'était intéressant, mais de nouveau, ça confirme cette surdomination presque embêtante. On l'a vu gérer son pneu avant, derrière Bedsiecki, tout tranquillement. Et quand il faut le passer, ça gère et ça y va. C'est trop facile, trop pour qu'on espère du spectacle devant. Dans tout ça, on peut quand même noter sa chute en qualification. Finalement, ça devient presque anecdotique vu la suite du week-end. Et en fin de course du dimanche aussi, on en reparlera, mais Fermin Aldeguerre qui revenait très fort. De quoi relativiser quand même ces dominations qui semblent hors d'atteinte, mais on va en reparler d'Aldeguerre. Alors avant d'arriver au dossier où il y aura beaucoup de choses à dire, forcément, on va parler de Francesco Bagnaia, parce que je sais que c'est ce qui fait beaucoup parler en ce moment et qu'il y a des choses à dire. Mais Bedséki mérite qu'on en parle aussi très largement et content de le voir à nouveau dans un gros week-end. Il avait dû pourtant passer par la Q1 vendredi très compliqué. Et puis, la chute de Marc Marquez en Q2 lui permet de faire la pole. J'ai une petite satisfaction parce que dans le dernier épisode, vous vous rappelez, on avait analysé les derniers résultats. Et je vous le disais, selon moi, c'est le pilote qui va le plus se montrer en deuxième partie de saison. On le sent. Vraiment, il y a quelque chose qui se passe. Il est vraiment bon. Sa moto fonctionne de mieux en mieux. Et on retrouve le Bezzecchi qui, une partie de la saison, avait joué le titre chez Ducati. Une grande partie. Si on reprend les 4 derniers week-ends de course, c'est du grand Bedzeki, il serait juste derrière Marc Marquez. Bedz qui a expliqué d'ailleurs avoir eu un petit souci quand il était juste devant Marquez, il n'a pas voulu préciser, donc on ne sait pas. Je vous le cite, malheureusement à la mi-course, j'ai eu un petit problème et j'ai dû ralentir. J'avais 7 ou 8 dixièmes d'avance sur Marc et immédiatement quand j'ai eu ce problème, Marc est revenu en un tour et demi. Je savais qu'il était là, je pouvais l'entendre et j'ai fait de mon mieux pour résister, mais il était très fort. Dommage, on n'en saura pas plus pour l'instant. Et puis forcément, on en parle celui qu'on attendait aux avant-postes ce week-end comme... quasiment tous les week-ends, mais c'est Francesco Bagnaia qui avait fait un reset mental, c'est ce qui avait été dit pendant la trêve. Bon, son week-end avait bien commencé, puis il a mal tourné. C'était l'agonie et on ne s'y attendait pas parce que vraiment, ça avait bien commencé. Chaque fois que j'aborde le sujet, peco, je me fais harceler par les anti-marquaises en particulier, qui me disent que je suis aveule si je ne vois pas ce qui se passe. Là, je vous le dis, j'anticipe un peu, mais on va en discuter quoi qu'il arrive, ça n'empêchera pas d'en parler. Ici, en Autriche, pour moi, on est à un tournant, vraiment. Mais avant, on va quand même parler de ce résultat. Donc à la sprint, vous l'avez vu, Francesco Bagnaia abandonne. Bon, on le voit tous, le gros souci de patinage sur le départ. Patinage, c'est peu dire. Ensuite, sa moto va avoir un comportement étrange et inexplicable. Toujours pas l'explication précise de ce qui s'est passé. On voyait des guidonnages aléatoires. C'est peut-être un problème sur le pneu arrière, une descente en pression. Très difficile de comprendre en fait ce qui se passe. Michelin a analysé le pneu. De leur côté, dans les premiers tests, rien n'a signalé pour le moment. C'est ce qui a été communiqué. Je vous les cite, Michelin constate une température ainsi qu'un niveau d'adhérence et de glisse identique entre le pneu arrière de Pecco Bagnaia et celui des autres pilotes Ducati lors du sprint du Grand Prix en Autriche. De nouvelles analyses seront menées dans les prochains jours. Pourtant, Francesco Bagnaia a parlé de problèmes d'adhérence dès le tour de formation. C'est assez bizarre ce qui s'est passé. On a observé Fermin Aldeguerre, lui aussi qui avait problème de glisse au départ, sauf que lui, dans la sprint, après, tout a plutôt bien fonctionné. On se demande si on en saura plus. Est-ce que ce pneu arrière avait un problème de pression ? Qu'est-ce qui a pu provoquer ces guidonnages un peu aléatoires ? Bref, on peut difficilement reprocher quoi que ce soit à Francesco Bagnaia sur cette sprint qui a été gâchée par le matériel. Avant de vous expliquer pourquoi je pense que c'est un tournant pour Bagnaia et Ducati, la course quand même, qui démarrait plutôt bien, Bagnaia est parti très fort, mais quand il se fait passer et qu'ensuite il suit une moto, on le voit d'un coup ça se complique. C'est toujours le même problème à ce moment-là. On le sait, il l'a énormément dit. Dans cette situation, ça ne va pas. Il va progressivement perdre pied. Et ça, c'était plus surprenant. Par contre, ça finit quand même à la huitième place, à plus de 12 secondes du leader de Marc Marquez, en plus de son coéquipier. Donc là, ça devient un peu compliqué à analyser parce qu'on parle d'un pilote qui sortait de trois années de domination sur cette même piste. Bon, et la réaction de Bagnaia, elle en dit très long. Lui non plus, en fait, ne comprend pas. Ce qu'il dit, c'est Marco Bedsé qui et Marc Marquez ont tout fait mieux que moi. Finir à 12 secondes sur un circuit, j'ai toujours fait la différence, je ne comprends pas et je ne comprendrai jamais. Et alors il poursuit, il dit je reste concentré, je ne perds jamais le cap, mais aujourd'hui je ne pouvais pas accélérer, tout le monde me doublait en sortie de courbe, j'espère que Ducati peut m'expliquer, parce que je perds patience. Il comprend que le comportement de la moto ne lui a pas permis de performance, et évidemment ça reste le point de vue du pilote. Alors certains vont dire qu'il doit juste se remettre en question, qu'il est passé à côté. Mais c'est une piste, on l'a dit, il était très fort. Donc d'une année à l'autre, c'est quand même curieux ce qui se passe. Moi, j'aurais quand même tendance à croire un peu que Bagnaya, il a eu des difficultés. Même si le fait que Marquez soit 12 secondes devant fait forcément tâche, puisqu'il avait aussi une Ducati 2025. Là, on s'entend. Et justement, là, j'en arrive à ce pourquoi je vous disais que c'est un tournant. La réaction chaude de Bagnaya qui dit clairement qu'il perd patience et qui pointe Ducati en demandant vraiment une explication et donc des comptes. Ça peut être le début d'un point de rupture, on n'en est pas là, mais ça peut amener à ça. Évidemment, là, il y en a qui diront, Francesco Bagnaia, il doit se reprendre. On l'a dit, il y en a qui disent, il doit se concentrer, il doit faire mieux. Casey Stoner disait justement, en début de week-end, que dans sa situation, il pouvait apprendre d'un pilote plus rapide quand ça se passait comme ça dans le boxe. Sous-entendu, il pense que Marquez est plus rapide que Bagnaia et Bagnaia doit l'observer. Mais n'empêche, Francesco Bagnaia, il défend sa position, il y a selon lui quelque chose qui ne va pas. Alors, écoutez une autre partie de sa déclaration qui amène de l'intérêt. Il dit « J'ai toujours été super bon pour maintenir le rythme ici, rester constant en pneu usé dans les courses. Et cette année, j'ai oublié comment le faire. » Donc c'est bizarre, on sent l'ironie. Il dit « J'ai oublié comment piloter alors qu'avant j'y arrivais. » On sait que ça veut dire que cette moto en 2025 ne lui convient pas. Moi, je ne peux pas répondre objectivement à ça. Parce qu'on a les éléments qu'on a, mais on n'en a pas assez. Est-ce qu'il a raison ? Est-ce que cette moto a un souci qui l'empêche de performer ? Ce qui est sûr, c'est qu'elle lui pose des problèmes qu'il n'avait pas avec la version 2024. Est-ce que c'est lui qui a un problème pour s'adapter à la moto ? Ou est-ce que c'est la moto qui pose tout simplement problème ? C'est là que c'est difficile d'être objectif. Tout le monde a sa petite théorie, mais toutes les théories sont quasiment subjectives. Je vois aussi passer beaucoup d'avis qui disent que Niaïa, c'est un pleurnichard, que tout le temps, il se pose des questions et que c'est à lui de se remettre en question. Moi, ce qui m'inquièterait, c'est justement qu'il ne se plaigne pas. C'est un champion et on n'aime pas les champions qui acceptent la défaite en silence. Et parfois, il y a des exemples dans l'histoire qui montrent qu'ils ont raison de se plaindre. Raul Guelronzo, chez Ducati, quand ça n'allait pas, tout le monde le tournait au ridicule en disant que c'était une pleureuse, qu'il était fini. Bon, Ducati lui a trouvé des solutions et il a gagné. C'est quand même un bon exemple. Alors, je reste beaucoup sur Francesco Bagnaia. Vous comprenez que c'est un peu le gros dossier du week-end parce qu'on sent ce point. Voilà, David Etardozzi, qui a parlé après la course lui aussi, et suivant les propos de Francesco Bagnaia, et qui dit « Je comprends l'emportement de Bagnaia. Et surtout, chez Ducati, nous sommes inquiets pour lui. » En écoutant ça, on comprend qu'il choisit de calmer le jeu. Mais je le répète, pour moi, on est vraiment à un moment qui pourrait initier une rupture, une suite de saison compliquée. Parce que Francesco Bagnaia, imaginez que ce week-end, en Hongrie, ils vivent la même course, ça va dérailler. Tardozzi, il ne va pas toujours choisir de répondre calmement si Péco critique la machine, même si là, je pense qu'il peut le comprendre. Mais voilà, il va falloir garder l'équilibre chez les Rouges, parce que si le ton monte, la suite, ça va être compliqué. Et je pense que Tardozzi, il le sait, parce qu'il dit, il y a une confiance mutuelle, on va tout faire pour qu'il redevienne compétitif. Et bon, ça fait des semaines qu'il dit ça et que tout le monde veut mettre de la bonne volonté, ça ne marche pas. Et il ajoute A Péco aussi de nous aider. La dernière phrase, c'est quand même un petit peu dire à Bagnaya, écoute, il faut que tu fasses ta partie du boulot, mon grand. Tardodic, il concluait en disant que la moto avait fonctionné le vendredi, donc que tout était là. Selon lui, ce qui s'est passé, c'est qu'il faut trouver la solution dans les réglages et aussi dans la tête. Une part psychologique chez Bagnaya. Ça, c'est certain qu'il y a une part de psychologique chez Bagnaya, mais elle n'explique pas tout ce qui se passe en ce moment. donc ce sera clairement une affaire à suivre. Alors je me doute que j'en fais un peu long sur Ducati aujourd'hui alors qu'on parle de la course en entier, mais ça mérite de l'être. Je vois beaucoup d'avis circuler sur les réseaux sociaux, et toujours dans cette même direction, alors j'ai fait un épisode pour ça, j'avoue ça m'épuise un peu de donner mon avis là-dessus. Le souci de Bagnaglia selon beaucoup, c'est Ducati qui a décidé de favoriser Marquez. Certains l'ont même jusqu'à dire que voilà, le team veut Alex Marquez et donc on s'aborde Bagnaglia. Ça, je ne vais même pas aller là-dessus, soit. Mais je vous renvoie donc au précédent épisode, on a analysé... vraiment, j'ai essayé d'objectivement prendre tous les critères, notamment le développement de la moto, et de voir ce qui pouvait affirmer ou infirmer les différentes théories qui existent. On s'est amusé avec ça. Alors, ici, ce qui revenait après l'Autriche, c'est qu'il y a moins de Ducati dans les premières places. Ça, c'est indéniable, c'est vrai, mais en même temps, il faut faire attention quand on analyse la situation comme ça. À la sprint, 4 Ducati sur les 8 premiers, et les deux premières places, c'est des Ducati. En course, Marquez gagne, Aldeguerre est juste derrière. Alex Marquez, il a souffert d'un long lap. Sur un circuit où le long lap, il est hyper pénalisant, c'est même, je trouve, pas vraiment normal, puisqu'on doit avoir la même pénalité plus ou moins de long lap selon où on se trouve. Sinon, il y a un souci d'équité, mais bon, soit. Et je pense que sans ça, on l'aurait probablement vu dans le top 5 déjà. Du coup, ce qui marque ici la grosse différence, c'est les VR46. Et dedans, il y a quoi ? Il y a Franco Morbidelli qui revient de blessure. Donc forcément, on va remettre un petit peu de temps avant de performer comme on le connaissait. Et je pense qu'il va le faire. qui roule sur une 2024 en plus, donc on ne peut pas attribuer cette non-performance à la nouvelle moto. Et derrière, il y a Fabio Di Gianantonio qui, c'est vrai, par contre, lui se casse un peu des dents en ce moment. On croyait le voir très bien, moi je l'imaginais vraiment monter en puissance, ce n'est pas le cas. Voilà, mais lui sur la 2025 rencontre des difficultés aussi. Donc c'est peut-être le point le plus inquiétant, c'est ses pilotes en galère avec la 2025. Donc c'est déjà un point. Un autre point, c'est que les autres marques, elles bénéficient des concessions. Donc normalement... la domination de Ducati, elle devrait sur le temps se lisser, s'adoucir. Sauf si Ducati, malgré le manque de concessions, arrive à progresser d'une telle manière, ce serait impressionnant. Ça explique peut-être le retour d'Aprilia et de KTM aux affaires et aux avant-postes. Alors évidemment, c'est mon point de vue, c'est subjectif, mais c'est mon analyse. D'ailleurs, pour aller au-delà des analyses qu'on échange entre nous, on a un avis intéressant, c'est celui de DJA. Lui, il n'a pas marqué de point en trois week-ends. qu'il pourrait cibler la Ducati GP25 en s'en plaignant, mais non, ce qu'il déclare, je vous le cite, il dit que les pilotes font plus de différence que la moto. Je roule plus vite que l'année dernière, mais chaque week-end, j'ai de nouveaux problèmes. J'ai déjà trois podiums. L'année dernière, je n'en avais aucun. De son côté, on est un peu plus positif qu'on peut l'être du côté de Francesco Bagnaia. La vraie question de fond dans tout ça, vous l'avez compris, ce n'est pas ceux qui pensent que la moto 2025, elle ne fonctionne pas parce qu'elle serait développée par Marc Marquez. Et que ça explique que Ducati soit de moins en moins présent aux avant-postes parce qu'on revoit ce qu'on a vu chez Honda. Donc pour ça, vraiment, je vous renvoie à l'épisode précédent. On en a parlé hyper largement et on ne va plus le faire. Mais voilà, je vais juste dire ici, faites attention aux raccourcis. Parce que dire que la moto 2025 ne fonctionne pas comme la 2024 et que seule Marc Marquez arrive à l'exploiter, c'est une chose. Est-ce que ça expliquerait les soucis de Francesco Bagnaia ? Pour moi, ça ne voudrait pas forcément dire que c'est parce que cette moto est développée pour Marquez. Peut-être juste que voilà, cette moto, simplement, elle est moins adaptée à Francesco Bagnaia. Tout simplement, malgré les choix de début de saison qui ont été faits par Bagnaia et par Marquez, ont été validés en commun, peut-être juste qu'elle convient moins à Francesco Bagnaia. Et ça ne veut pas dire pour autant qu'on l'a développé pour Marc Marquez. Ça peut être le cas, il n'y a rien qui le prouve. Donc on ne peut pas forcément remettre ça sur le dos de Marquez, même si je sais que certains le feront envers et contre tout. Voilà, je vous l'avais dit, il y a beaucoup de choses à dire sur cette situation. C'est un peu ça qui est passionnant autour du MotoGP, c'est qu'on en parle. Et heureusement qu'on a des choses à débattre en ce moment, puisque on est d'accord que sur la piste, c'est un peu moins spectacle. On va observer ça de près en Hongrie. Pour moi, Ducati doit rassurer Bagnaya. Si ça tourne mal, ça va être négatif pour tout le monde chez les Rouges. Et ça contraste tellement avec le week-end de Fermin Aldeguerre. Pourtant, sans grande surprise. Pourquoi je dis ça ? C'est parce que Fermin, lui, il est toujours fort en gestion des pneus, vous savez, en fin de course. Pour rouler en pneu usé, il est toujours très performant. Il a un don pour ça. Et ici, c'est exactement ce qu'il fallait sur cette piste-là. Ça lui a donné un petit plus, même un gros plus sur la fin de course. Bravo aux rookies quand même, 6e à la sprint, 2e à la course. Franchement, c'est le seul qui a donné l'impression que Marquez pouvait être repris malgré sa domination, ce qui est plutôt pas mal comme coup d'éclat. Alors bien sûr, Marquez pouvait probablement gérer un peu, mais Marquez, ce n'est pas ce qu'il a dit après la course. Il n'a pas été à l'aise de voir Aldeguerre revenir. Chez Ducati, d'ailleurs, David Etardotil l'a souligné. C'est l'avenir. Et vous voyez, c'est une belle leçon, je trouve. On critique souvent les choix de Ducati. Ça a été le cas lors de la signature de Fermin Aldeguerre qui était très tôt dans la saison, c'est vrai. Et sur la piste, il montre un gros potentiel. On s'entend avec une super moto, mais c'est sa première saison, donc moi j'adore. On a déjà beaucoup parlé, le reste je vais vous le faire le plus brièvement possible. On va aller dans quelques conclusions, mais il y en a un dont on doit parler, c'est Pedro Acosta. Il y a une montée en puissance. Je le disais depuis qu'il a arrêté de se plaindre à tout va, Acosta, il est meilleur. Dans le sillage d'Acosta, on voit tout KTM qui progresse. Tous les pilotes fonctionnent de mieux en mieux et Pedro, je trouve qu'on en parle d'ailleurs très peu alors qu'il enchaîne les belles performances, chute de moins en moins. Ici P3 à la sprint, P4 à la course. Derrière on a quand même Bastianini qui a vraiment galéré sur sa KTM Satellite en arrivant chez Tech3. P7 en sprint, P5 en course. On retrouve le vrai Bastianini, ça c'est vraiment cool parce que tout le monde sait que c'est un bon pilote. Et KTM, il était à la fête finalement. chez eux en leur terre, donc certains diront que c'est normal, mais Binder, P8 en course, voilà. On sent que KTM est en train de reprendre de l'oxygène, j'espère que ça va se concrétiser en Hongrie. C'était même dommage d'ailleurs que Vinales soit de nouveau forfait, il a essayé mais les douleurs sont trop intenses. Il ne sera pas là en Hongrie non plus, Maverick Vinales. Mais KTM a trouvé le bon chemin à confirmer en Hongrie. Alors moins réjouissant, mais c'est carrément à pleurer, Fabio Quartararo et Yamaha. Là je vais être bref, sincèrement je vous le dis, Alors vous savez que je suis belge, moi je suis pas français. Si j'étais français, j'aurais vraiment la rage. Ça devient pénible. Ils étaient tous dans le fond de gris. On l'a tous vu, cette image où toutes les Yamaha étaient alignées dans le fond de gris. Ils doivent se reprendre et très vite. Sans ça, Fabio Quartararo, il va falloir qu'il envisage de trouver une solution et partir le plus vite possible. C'est un peu dur de le dire ainsi. Et je ne le dis pas uniquement parce que j'aime bien Fabio Quartararo. C'est pour le MotoGP. Nous, on veut du spectacle devant. Et là, on a un pilote qui pourrait aller se battre avec Marc Marquez, alors qu'il prenne le temps. de se relever avec une marque, je peux comprendre. Mais là, au lieu de ça, il est toujours en fond de grille. Et les années, elles passent, elles passent. Alors, moi, je me répète, sur une Ducati, par exemple, ça deviendrait un rival de Marquez. J'en suis sûr, c'est mon petit avis, ça ne vaut pas grand-chose. Mais ça pourrait. D'ailleurs, je cite Fabio Quartararo, et ça a le mérite d'être clair. Il dit « Je le savais, et je m'attendais à ce genre de course. C'était une course où, dès le premier tour, on sait que ça ne va pas. » Bon, chez Honda, on n'était pas à la fête non plus. Ce n'est pas la catastrophe. P9 à la sprint alors que Myr et Marini étaient hors des points et se suivaient. Et en course, Myr a montré lui de belles choses. Son meilleur résultat de la saison, sixième à 10 secondes du premier. Donc c'est assez encourageant de voir le rythme qu'a pu avoir cette Honda. Zarco lui était douzième, donc rien de honteux, mais on espère le voir faire mieux forcément. Le Français qui n'était pas hyper satisfait, je vous le cite, Joan Zarco, qui dit « Je suis content d'avoir terminé la course et d'avoir pris quelques points. C'est vraiment une manière de se dire qu'on récupère sa paix, mais je ne suis pas content du fait que depuis vendredi après-midi, on n'a eu aucun progrès sur la moto. Ça m'a vraiment embêté parce que j'ai essayé de faire au mieux, mais à un moment, je n'ai pas pu lutter. Voilà, donc ce n'est pas la première fois que Johan Zarco explique que les évolutions, c'est un peu compliqué. Les progressions, c'est difficile. Et grande classe pour lui par contre, parce qu'il a bien précisé que ce serait trop facile de dire que Johan Myhr a fait mieux que lui parce qu'il a une meilleure moto. Ce ne sont pas tous les pilotes qui s'exprimeront comme ça. La conclusion, c'est que Mir a clairement sauvé le week-end un peu pâle chez Honda. Parce que même si ce n'est pas si mal, ça reste quand même loin des attentes qu'on a pour une marque qui doit progresser. Ça reste normalement une marque leader. Alors le reste, on le fait un peu en vrac. Raúl Fernández, je trouve qu'on doit observer ce pilote. Vous l'avez probablement fait. Il ne montrait rien en début de saison. Et là, il semble de plus en plus à l'aise sans avoir fait le meilleur week-end du monde parce qu'il y a eu du bon et du moins bon. Mais ça contraste avec Ayo Goura qui avait bien débuté la saison et qui semble de moins en moins souvent bien, voire jamais. Roger Martin de son côté aussi on l'a vu un week-end en demi-teinte mais vous savez d'où il revient heureusement après sa chute il n'y a juste pas de bobo je pense que c'est juste ça l'essentiel il prend des tours son but c'est de se faire à la moto et il l'a déclaré, il veut rouler retrouver ses sensations, l'exploiter pour l'an prochain pouvoir jouer le titre donc les ambitions elles restent quand même là en toile de fond je pense que là-dessus on a fait le tour de ce qu'il y avait à dire bon j'ai parlé beaucoup aujourd'hui Mais je pense finalement que ça montre que derrière la domination de Marc Marquez, il y a beaucoup de choses qui se passent quand même. Ce serait dommage de ne pas les analyser. Pour terminer, donnez-moi votre avis dans les commentaires. Est-ce que ça va dégénérer entre Ducati et Francesco Bagnera ? Est-ce que Péco a raison de leur mettre la pression ? Tous les avis sont les bienvenus dans les commentaires. Je vous invite juste à le faire avec bienveillance envers les pilotes et envers les personnes qui commentent, évidemment. Le prochain rendez-vous, c'est déjà ce week-end en Hongrie, le Balaton Park. où le MotoGP se rend pour la première fois. Les deux seules précédentes éditions en gris, c'était le Hungaroring. C'était en 1990 et 1992. Donc, nouveau circuit. Ça va probablement favoriser des pilotes qui ont de plus grandes capacités d'adaptation. 18 virages, 10 à gauche et 7 à droite pour un peu plus de 4 km. Merci d'avoir suivi cet épisode. Continuez à vous abonner. Ça m'aide énormément. Les évaluations aussi, si vous avez aimé l'épisode. Nous, on se retrouve très vite. et soutenez-moi, vous partagez sur vos réseaux sociaux aussi de plus en plus, ça fait super plaisir de voir tout ça, je vous ai préparé un autre épisode qui va arriver quasiment dans la foulée sur Casey Stoner qui était présent ce week-end en Autriche qui a pas mal parlé Casey Stoner et quand Stoner parle, c'est toujours intéressant donc on va faire un épisode là-dessus à la prochaine ! toutes les plateformes de podcast audio. Spotify, Apple Podcasts, Deezer et encore bien d'autres. Suivez également Pointe Corde sur les réseaux sociaux, Instagram et Facebook.