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Chrétiens audacieux

Comment devenir une église victorieuse?

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19min |29/05/2024
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Comment devenir une église victorieuse?

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Description

Luther disait : «Je suis un chrétien victorieux aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne…» À la Pentecôte, le St-Esprit vient sur ses disciples et leur permet cet accès privilégié à Dieu.

Quelles sont les caractéristiques de l’Église victorieuse aujourd’hui, plus de 2'000 ans après les événements du matin de Pâques et de la Pentecôte? Des responsables d'églises en Asie ont mené l'enquête. Proches des chrétiens persécutés pour leur foi, ils énumèrent 10 caractéristiques, que Marc et Rébecca commentent et adaptent à notre contexte.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Chrétien Audacieux, le podcast de Portes Ouvertes. Rébecca, notre victoire, c'est toujours la croix. La croix, c'est vrai, c'est ce qu'on a dit et rappelé lors d'un podcast précédent. Aujourd'hui, on parle de la victoire. C'est quoi les caractéristiques d'une église victorieuse ?

  • Speaker #1

    On dit que le Seigneur est ressuscité. C'est la période de l'année dans laquelle on est. Vendredi Saint, Pâques, Pentecôte. C'est vrai que la crucifixion a précédé le dimanche de Pâques et la Passion du Christ est au cœur de l'Évangile. Sans crucifixion, pas de résurrection.

  • Speaker #0

    Tu te souviens de La Passion du Christ, le film de Mel Gibson ?

  • Speaker #1

    Oui, on était jeunes à cette époque.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans. Ce fameux film était hard.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça a quand même marqué les consciences, ça, par rapport à la crucifixion. il y avait beaucoup de sang. Après, j'espère quand même que dans la tête de gens, peut-être plus largement que les chrétiens, il y a des gens qui ont découvert que le Christ a souffert pour nous sauver. Bon, on est bientôt aussi à la saison 4 de The Chosen. Juste. On verra comment eux mettent ça en scène.

  • Speaker #0

    J'aime bien quand même la résurrection. Parce que quand on finit avec la passion... On constate la mort effroyable de Jésus sur la croix, on se dit que c'est triste. Mais ce n'est pas le point final de l'histoire, le début d'une nouvelle saison, d'une nouvelle ère, d'une nouvelle histoire, c'est la résurrection. Bien sûr, sans crucifixion, pas de résurrection. Mais on regarde la mort du Christ par la lorniette du dimanche matin de Pâques, comme les femmes qui sont allées au tombeau. On est nous aussi les bénéficiaires de cette parole de l'évangile de Matthieu, 28, 6, 7, verset 6, 7. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où le Seigneur était couché et allez vite dire à ses disciples qu'il est ressuscité. Il vous précède en Galilée, c'est là que vous le... Voilà, je vous l'ai dit. Ça, c'est les paroles de l'ange aux femmes qui sont venues et qui pleurent encore, évidemment, la mort effroyable du Seigneur. Et lors de ce podcast précédent, lorsqu'on s'était arrêté sur le chapitre 53 des Haïts, on avait rappelé ces paroles. Elles sont importantes parce qu'elles donnent sens à toute l'œuvre de Jésus. Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais la résurrection, c'est la grande victoire de Dieu lui-même qui justifie son Fils et qui le ramène d'entre les morts à la vie.

  • Speaker #1

    Et puis la bonne nouvelle, c'est que Jésus met désormais cette puissance de résurrection à notre disposition. Mais la résurrection, elle ne peut se produire qu'après la croix. Et Jésus-Christ, le crucifié et le ressuscité, est celui qui a porté sa croix. Après ça, nous aussi, on doit porter la nôtre. Mais sa victoire, c'est aussi la nôtre, non ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, l'Évangile nous parle de porter notre croix, c'est-à-dire renoncer à nous-mêmes, mais c'est pour mieux plonger dans la victoire de Jésus. Parce que la boucle de notre participation à la puissance de la résurrection du Seigneur, cette boucle est bouclée dans le don de l'Esprit-Saint au jour de la Pentecôte. Et c'est vrai que nous, les chrétiens évangéliques, on met beaucoup l'accent sur la mort expiratoire du Christ, le pardon des fautes, etc., le don de la vie éternelle, et puis on en oublie Pentecôte. Parce que mort, crucifixion, résurrection nous ouvrent à un chemin nouveau, celui d'un don extraordinaire, qui est le don, c'est les prémices de notre vie éternelle, cette vie qui démarre aujourd'hui par le Christ dans cette réceptivité de l'Esprit-Saint. Et les disciples, autrefois connus pour leur lâcheté, leur crainte, deviennent grâce au Saint-Esprit des hommes spirituellement forts. revêtus d'une autorité spirituelle grâce à la plénitude de l'Esprit. Et par notre participation à la mort et à la résurrection de Jésus, on devient nous aussi membres de son corps. Et c'est Jésus lui-même qui brille en nous, à travers nous, par son Esprit. Luther, le grand réformateur, disait d'ailleurs, Je suis un chrétien victorieux, aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne. Dans le podcast qui précède, on a parlé de faire de l'espace au Saint-Esprit, de ne pas compter sur nos ressources personnelles, nos compétences, mais davantage constater nos limites et nos faiblesses, non comme un obstacle à la grâce, mais au contraire une occasion de laisser le Seigneur briller et nous ressusciter, nous relever, nous montrer ses ressources et ses capacités dans cette confiance. Je crois que c'est un apprentissage et en tout cas une leçon de vie de l'Église persécutée.

  • Speaker #1

    Et la Bible, elle est souvent un livre de contraste. Et par rapport à Esaïe 53, que tu lisais, Homme 2, douleur et tout ça, et bien typiquement là, si on lit la suite, Esaïe 54, ça présente une image tout à fait différente. Il y a les effets de la résurrection qui sont joyeux dans ce texte-là. Je vous lis le verset 1. Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l'Éternel. Et ça, ça vient juste après ce que tu as lu au début.

  • Speaker #0

    Oui, et l'apôtre Paul cite ce verset d'ailleurs dans sa lettre aux Galates, chapitre 4, verset 25, en relevant qu'il s'agit de l'Église ici. Enfin, il fait la transition directe au message joyeux et triomphant de l'Évangile. Mort, résurrection et partage d'une bonne nouvelle consécutive à la croix. On ne s'arrête pas au chagrin du Vendredi Saint. On est illuminé par le dimanche matin de Pâques et c'est un message joyeux. C'est la joie. De l'évangélisation du monde, on moissonne et c'est une bonne nouvelle qu'on annonce. C'est pas juste triste et désespérant, le Christ souffrant, Esaïe 53 évidemment, la passion du Christ de Mel Gibson, on a fait un petit écho à ce film d'il y a 20 ans, termine de façon un peu macabre, mais Esaïe 54 pointe son nez, la résurrection est devant et l'Esprit Saint est agissant, l'Église est joyeuse, elle est ferme, elle est puissante dans la victoire de Jésus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on pourrait donner comme caractéristique de l'église victorieuse d'aujourd'hui ? 2000 ans après tout ce qu'on a raconté, les événements du matin de Pâques et tout ça, la Pentecôte ?

  • Speaker #0

    Portes ouvertes, amener l'enquête. Des responsables d'église en Asie ont donné les caractéristiques suivantes d'une église victorieuse. Alors, je te laisse en faire l'énumération 1 à 1. Rebecca, et je les commenterai brièvement.

  • Speaker #1

    J'ai cette liste sous les yeux, en fait. Alors, ça commence comme ça. Premier point, une Église victorieuse, c'est une Église qui fait journellement l'expérience de la puissance du Saint-Esprit.

  • Speaker #0

    Voilà, le lien avec la Pentecôte. Saint-Esprit, il est indispensable à notre marche avec Jésus. Converti, oui, mais pratiquer la foi joyeuse menée par l'Esprit-Saint, dirigée, conduite par l'Esprit-Saint dans nos vies. C'est... C'est entrer dans quelque chose qui est vivifiant et faire cette expérience au quotidien porte notre foi.

  • Speaker #1

    Un deuxième point, une église qui fait l'expérience de la communion au sein du corps du Christ.

  • Speaker #0

    Oui, on est né au sein d'une famille et c'est important. On entendait récemment en Hollande un de nos ambassadeurs, enfin c'est quelqu'un qui fait des films, etc., qui voyage régulièrement en Afrique subsaharienne, nous partager la difficulté, parfois même la fin tragique de certains chemins de foi de jeunes convertis issus du monde musulman qui ne trouvent pas accès à un groupe chrétien. Parce qu'il nous disait... Il faut une raison pour sortir de la maison. Il faut une raison pour aller dans la maison d'un voisin inconnu. À la famille, j'entends, peut-être qu'il a contact avec des chrétiens, comme ça. Mais se rendre dans un groupe chrétien n'est pas évident du tout pour ces jeunes convertis. Et sans église, sans participation à un corps, eh bien la foi de ces jeunes chrétiens décline. Donc voilà, l'église n'est pas une option. Un groupe de croyants qui se réunit pour chanter, prier, lire la Bible, méditer ensemble, c'est important.

  • Speaker #1

    Une église qui connaît bien la Bible et sait s'en servir.

  • Speaker #0

    Oui, ça aussi, on constatait en Hollande récemment, au siège de la maison mère de Portes Ouvertes, que la Bible est mal connue, parfois mal interprétée. Pas seulement de l'existe persécutée parce qu'elle manque d'accès à l'enseignement, mais ici en Occident aussi. Alors vive The Chosen pour rester positif. On peut voir et entendre les paraboles comme ça à l'écran, mais lire la Bible, c'est quand même un must.

  • Speaker #1

    Une église qui prend au sérieux l'évangélisation.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est le troisième point. Ah non, c'est le quatrième déjà, pour dire à nos auditeurs qu'on avance quand même dans ces dix caractéristiques de l'église victorieuse. Quatrième, l'évangélisation. Eh bien oui, quand on évangélise, on se fortifie et on a la joie aussi. On a la joie de l'esprit qui a hâte qu'on ose parler de Jésus. Parfois, on se retient et c'est dommage, on n'ose plus. D'ailleurs, même ici en Suisse romande, parfois on enterre nos talents, j'entends, et sans vouloir être critique, c'est pas un jugement, c'est un constat, osons remuer la poussière. Il s'agit d'églises qui ont des locaux flambant neufs et qui osent pas les louer, ou alors qui veulent bien les louer, mais alors il faut enlever tout ce qui est signe ostentatoire de leur pratique culturelle. Pas de croix, pas de bible apparente, pas de bibliothèque avec de la littérature chrétienne, il faut dépouiller nos locaux. Non, alors... Que dire du phénomène ? Juste quand même le porter à notre attention. Jusqu'où va-t-on ? Il nous faut quand même user d'une certaine fierté dans le Seigneur. En tout cas, avoir la joie, ferrailler au cœur pour parler de notre foi, se taire, dépouiller nos locaux de tout signe de notre appartenance au Christ. quand même extrême, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est comme anticiper les offenses qu'on pourrait faire. Alors que les gens, je pense qu'ils louent ces locaux, ils imaginent que c'est une église. Donc ils ne vont pas être choqués qu'il y ait une croix, qu'on lui parle de Jésus-Christ.

  • Speaker #0

    Exactement, je crois aussi qu'ils savent exactement où mettre les pieds. S'ils louent une église, ils sont quand même attentifs au fait qu'il y ait une croix peut-être et que ça ne les offense pas vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, on rate peut-être une possibilité d'avoir une victoire là. Et de toucher le cœur des gens qui louent l'Église. Une Église victorieuse, c'est une Église qui s'engage à répondre aux besoins de la société.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on doit prendre nos responsabilités ou saisir les occasions aussi. Très beau ce qui se passe en Suisse romande, pour ne pas juste être dans le constat d'une certaine faiblesse. Il y a aussi de beaux défis qui sont relevés par certaines Églises, notamment dans la mise en place de banques alimentaires. C'est les invendus des supermarchés qui tombent dans l'escarcelle de ces gens, ces chrétiens, via des plateformes, je ne vais pas les citer pour ne pas faire de la promotion, quoique Table Suisse, peut-être qu'on ose en parler. Il y a des organismes comme ça qui récoltent les invendus et qui les mettent à disposition de groupes qui sont d'accord de les mettre à disposition des nécessiteux, des gens au social ou des réfugiés, des migrants, ou des gens qui ont moins dans le porte-monnaie. Et c'est un magnifique service à la population. dans ce temps d'inflation, parfois de budget serré. Il y a des églises comme ça qui prennent leurs responsabilités, qui répondent aux besoins de la société. Je pense que c'est un excellent vecteur pour annoncer l'évangile, de manière simple et humaine.

  • Speaker #1

    Un autre point, c'est une église qui est financièrement autonome et libre de tout contrôle.

  • Speaker #0

    Oui, une église libre du pouvoir ou du contrôle. à l'intérieur, parce qu'on est très bons à se contrôler ensemble. On n'a peut-être pas compris la grâce, et puis qu'on s'épie, et puis qu'on se juge, et puis qu'on pense qu'il faille ressembler les uns aux autres de manière assez uniforme. La grâce, elle devrait nous libérer, bref, du contrôle ou des peurs. Mais le contrôle extérieur aussi.

  • Speaker #1

    Moi, quand je lis ça, ça me fait penser à l'église de Chine. Eux, ils ont un vrai dilemme. Certaines églises, là-bas, choisissent de se soumettre au contrôle de l'État. qui va les autoriser, mais du coup les contrôler. Donc, l'Église, elle va pouvoir officiellement exister, officiellement faire de la promotion, mais par exemple, jusqu'au serment des pasteurs, tout ça est soumis au gouvernement et à son approbation. Et d'autres, les Églises disent, ben non, ça, on ne veut pas. Donc, on passe dans l'illégalité et puis on devient illégaux. Donc, ça veut dire que les membres qui viennent chez nous, ils prennent des risques. Mais on se split, on se partage en petites cellules. On se rencontre dans les maisons et puis on disparaît pour rester libre. Eux, ils ont vraiment ce dilemme-là qui est tout à fait présent.

  • Speaker #0

    Mais tu sais qu'on l'a aussi ce dilemme, pour l'effet inverse. On aimerait être visible, on aimerait être reconnu de l'État. Alors on est prêt à jouer dans les bons papiers du pouvoir. Aujourd'hui, en Suisse romande, il y a tout un débat, notamment dans le canton de Vaud, mais je crois que ça a été aussi un débat sur Neuchâtel. Comment être reconnu d'utilité publique ? Je ne dis pas que c'est une mauvaise affaire, mais nous, pour le phénomène inverse, on veut être visible, reconnu, etc. On serait prêt à... Montrer pas de blanche, ouvrir nos comptes, montrer nos prédications, on serait prêt à jouer dans le registre des grands et puis finalement à perdre peut-être une liberté qui est si chère à l'église persécutée. Et à portes ouvertes, on sait que quand l'État a demain justement l'enregistrement, les papiers, l'admin, etc., c'est pas de bonne augure. Alors on est aussi dans ces questions et on devrait y réfléchir à deux fois. Liberté ou contrôle intérieur ? Je disais, on s'épie, et puis oui, alors contrôle extérieur, attention, est-ce de saison, est-ce juste ? Réfléchir ou donner des réponses pour les autres ici, mais discernement, appel à discernement. En tout cas, la caractéristique ici d'une église victorieuse, c'est la liberté. On devrait tout faire pour chérir et défendre cette liberté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un point qui parle d'une église qui connaît les points forts et les points faibles de l'opposition.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, on parle d'opposition liée à la persécution, mais derrière la persécution, il y a les manœuvres de l'ennemi, Satan. On ne va pas évoquer ses stratégies ici, mais détruire, perturber, distraire. compromettre par la critique, le jugement, on en parlait, le contrôle. Tromper, ça veut dire salir la réputation de quelqu'un, mentir, démoraliser, décourager, tout ça, ce n'est pas les fruits de l'Esprit-Saint.

  • Speaker #1

    Et puis ça va être les tactiques de Satan, clairement. Donc c'est clair qu'une Église qui va être éclairée sur ça, elle va remporter des victoires, oui. Une autre caractéristique, on est à la huitième, une église courageuse et prête à témoigner, même en face de la persécution.

  • Speaker #0

    Oui, on a parlé du courage de l'évangélisation. Quand les choses se tendent, est-ce qu'on va garder ce même courage, cette même acuité spirituelle ? On va oser défendre nos positions, on va se ramollir, et puis, comme on l'a dit, ne pas défendre notre place en société, mais aseptiser notre foi jusqu'à nos murs d'église pour ne pas offenser. Où ? et l'appel du Seigneur à être un peuple courageux qui témoigne de sa foi ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. C'est une question qui se pose là-bas et ici aussi. Une Église qui accepte le partage des responsabilités, les laïcs et le clergé assument ensemble la charge de la direction et du ministère.

  • Speaker #0

    Alors, leadership ? Voilà, on croit que chacun a son mot à dire. Moi, j'aime le mode participatif. J'aime que chacun puisse s'exprimer, non seulement à la louange et les prières libres, mais même autour de la lecture de la parole. Je trouve que c'est génial. Et bien sûr qu'on a à gagner, à vivre le partage des responsabilités. Mais je crois qu'en Suisse, notre culture de la démocratie veut qu'on sache parler collégialité, partage des tâches, etc. Donc, on est assez gagné à cette cause.

  • Speaker #1

    On aurait peut-être plus une crise du bénévolat, en général, qui va toucher aussi l'Église. Je pense qu'il y a la tentation de se dire, le pasteur est payé pour ça, qu'il travaille et puis nous on va pouvoir apporter la cerise sur le gâteau et tout. Mais c'est peut-être pas suffisant. Une église, elle va fonctionner parce que chacun s'y a investi.

  • Speaker #0

    Absolument. Et t'as raison, il y a une crise du bénévolat, c'est vrai. Crise de l'engagement, à tout niveau. Pas seulement en église, mais dans la société. Individualisation veut que je pense à moi, me, myself and I, et puis le service attendra. Et puis on est fatigué de tout, sauf de nos distractions, donc un petit effort nous dépasse. Bon bref, oui, crise. Crise des vocations, crise de l'engagement, crise du bénévolat. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc, si on veut voir les choses positivement sur ce point-là, l'Église, elle va remporter des victoires si chacun prend la place de ce à quoi le Seigneur l'appelle. Oui. Pasteur et laïque.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Et le dernier point, c'est une Église qui prie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ça m'a surpris qu'on mette ça en dernier, tu vois. J'aurais mis ça en premier. Une Église qui prie. Tiens, bon, on a parlé de faire l'expérience quotidienne de la puissance du Saint-Esprit. Je crois que c'est quand on laisse de l'espace à l'Esprit, quand on se rend disponible. à la relation avec le Seigneur. Donc c'est une manière de prier déjà, de lui faire confiance, de lui faire de l'espace. Mais prier, oui, une église qui prie. Et pas juste prier en solo, c'est l'église qui prie. prier ensemble, à l'écoute du Seigneur, pas dans des veines redites. Parfois, nos réunions de prière sont devenues très démoralisantes ou décourageantes parce qu'on est dans la répétition. Mais prier avec l'Esprit du Seigneur, avec une pensée prophétique, une écoute, ça, c'est très stimulant. Donc, moi, je crois à l'Église qui prie, absolument.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'aime bien aussi les réunions de prière parce que justement, tu mets dans ton programme d'Église de la place pour ça. Après, il faut faire de ces moments, de cette place, quelque chose de vivant.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça, le défi, c'est de vivre.

  • Speaker #1

    Alors voilà, on est arrivé, nous, au bout de cette liste, chers auditeurs. Et si vous, vous avez envie de partager des expériences que vous avez faites dans votre Église, de ce qui a permis à votre Église de remporter des victoires, n'hésitez pas à poster un commentaire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis nous-mêmes, on a commenté ce que Portes Ouvertes donne en termes de caractéristiques de l'Église victorieuse. C'est une étude, c'est Portes Ouvertes qui se permet de rapporter ces dix caractéristiques. Vous avez peut-être un commentaire aussi à faire. N'hésitez pas à poster votre point de vue sur nos plateformes.

  • Speaker #1

    Et puis partagez cet épisode à vos amis. Et puis nous, on se retrouve très bientôt.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Bye bye.

Description

Luther disait : «Je suis un chrétien victorieux aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne…» À la Pentecôte, le St-Esprit vient sur ses disciples et leur permet cet accès privilégié à Dieu.

Quelles sont les caractéristiques de l’Église victorieuse aujourd’hui, plus de 2'000 ans après les événements du matin de Pâques et de la Pentecôte? Des responsables d'églises en Asie ont mené l'enquête. Proches des chrétiens persécutés pour leur foi, ils énumèrent 10 caractéristiques, que Marc et Rébecca commentent et adaptent à notre contexte.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Chrétien Audacieux, le podcast de Portes Ouvertes. Rébecca, notre victoire, c'est toujours la croix. La croix, c'est vrai, c'est ce qu'on a dit et rappelé lors d'un podcast précédent. Aujourd'hui, on parle de la victoire. C'est quoi les caractéristiques d'une église victorieuse ?

  • Speaker #1

    On dit que le Seigneur est ressuscité. C'est la période de l'année dans laquelle on est. Vendredi Saint, Pâques, Pentecôte. C'est vrai que la crucifixion a précédé le dimanche de Pâques et la Passion du Christ est au cœur de l'Évangile. Sans crucifixion, pas de résurrection.

  • Speaker #0

    Tu te souviens de La Passion du Christ, le film de Mel Gibson ?

  • Speaker #1

    Oui, on était jeunes à cette époque.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans. Ce fameux film était hard.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça a quand même marqué les consciences, ça, par rapport à la crucifixion. il y avait beaucoup de sang. Après, j'espère quand même que dans la tête de gens, peut-être plus largement que les chrétiens, il y a des gens qui ont découvert que le Christ a souffert pour nous sauver. Bon, on est bientôt aussi à la saison 4 de The Chosen. Juste. On verra comment eux mettent ça en scène.

  • Speaker #0

    J'aime bien quand même la résurrection. Parce que quand on finit avec la passion... On constate la mort effroyable de Jésus sur la croix, on se dit que c'est triste. Mais ce n'est pas le point final de l'histoire, le début d'une nouvelle saison, d'une nouvelle ère, d'une nouvelle histoire, c'est la résurrection. Bien sûr, sans crucifixion, pas de résurrection. Mais on regarde la mort du Christ par la lorniette du dimanche matin de Pâques, comme les femmes qui sont allées au tombeau. On est nous aussi les bénéficiaires de cette parole de l'évangile de Matthieu, 28, 6, 7, verset 6, 7. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où le Seigneur était couché et allez vite dire à ses disciples qu'il est ressuscité. Il vous précède en Galilée, c'est là que vous le... Voilà, je vous l'ai dit. Ça, c'est les paroles de l'ange aux femmes qui sont venues et qui pleurent encore, évidemment, la mort effroyable du Seigneur. Et lors de ce podcast précédent, lorsqu'on s'était arrêté sur le chapitre 53 des Haïts, on avait rappelé ces paroles. Elles sont importantes parce qu'elles donnent sens à toute l'œuvre de Jésus. Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais la résurrection, c'est la grande victoire de Dieu lui-même qui justifie son Fils et qui le ramène d'entre les morts à la vie.

  • Speaker #1

    Et puis la bonne nouvelle, c'est que Jésus met désormais cette puissance de résurrection à notre disposition. Mais la résurrection, elle ne peut se produire qu'après la croix. Et Jésus-Christ, le crucifié et le ressuscité, est celui qui a porté sa croix. Après ça, nous aussi, on doit porter la nôtre. Mais sa victoire, c'est aussi la nôtre, non ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, l'Évangile nous parle de porter notre croix, c'est-à-dire renoncer à nous-mêmes, mais c'est pour mieux plonger dans la victoire de Jésus. Parce que la boucle de notre participation à la puissance de la résurrection du Seigneur, cette boucle est bouclée dans le don de l'Esprit-Saint au jour de la Pentecôte. Et c'est vrai que nous, les chrétiens évangéliques, on met beaucoup l'accent sur la mort expiratoire du Christ, le pardon des fautes, etc., le don de la vie éternelle, et puis on en oublie Pentecôte. Parce que mort, crucifixion, résurrection nous ouvrent à un chemin nouveau, celui d'un don extraordinaire, qui est le don, c'est les prémices de notre vie éternelle, cette vie qui démarre aujourd'hui par le Christ dans cette réceptivité de l'Esprit-Saint. Et les disciples, autrefois connus pour leur lâcheté, leur crainte, deviennent grâce au Saint-Esprit des hommes spirituellement forts. revêtus d'une autorité spirituelle grâce à la plénitude de l'Esprit. Et par notre participation à la mort et à la résurrection de Jésus, on devient nous aussi membres de son corps. Et c'est Jésus lui-même qui brille en nous, à travers nous, par son Esprit. Luther, le grand réformateur, disait d'ailleurs, Je suis un chrétien victorieux, aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne. Dans le podcast qui précède, on a parlé de faire de l'espace au Saint-Esprit, de ne pas compter sur nos ressources personnelles, nos compétences, mais davantage constater nos limites et nos faiblesses, non comme un obstacle à la grâce, mais au contraire une occasion de laisser le Seigneur briller et nous ressusciter, nous relever, nous montrer ses ressources et ses capacités dans cette confiance. Je crois que c'est un apprentissage et en tout cas une leçon de vie de l'Église persécutée.

  • Speaker #1

    Et la Bible, elle est souvent un livre de contraste. Et par rapport à Esaïe 53, que tu lisais, Homme 2, douleur et tout ça, et bien typiquement là, si on lit la suite, Esaïe 54, ça présente une image tout à fait différente. Il y a les effets de la résurrection qui sont joyeux dans ce texte-là. Je vous lis le verset 1. Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l'Éternel. Et ça, ça vient juste après ce que tu as lu au début.

  • Speaker #0

    Oui, et l'apôtre Paul cite ce verset d'ailleurs dans sa lettre aux Galates, chapitre 4, verset 25, en relevant qu'il s'agit de l'Église ici. Enfin, il fait la transition directe au message joyeux et triomphant de l'Évangile. Mort, résurrection et partage d'une bonne nouvelle consécutive à la croix. On ne s'arrête pas au chagrin du Vendredi Saint. On est illuminé par le dimanche matin de Pâques et c'est un message joyeux. C'est la joie. De l'évangélisation du monde, on moissonne et c'est une bonne nouvelle qu'on annonce. C'est pas juste triste et désespérant, le Christ souffrant, Esaïe 53 évidemment, la passion du Christ de Mel Gibson, on a fait un petit écho à ce film d'il y a 20 ans, termine de façon un peu macabre, mais Esaïe 54 pointe son nez, la résurrection est devant et l'Esprit Saint est agissant, l'Église est joyeuse, elle est ferme, elle est puissante dans la victoire de Jésus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on pourrait donner comme caractéristique de l'église victorieuse d'aujourd'hui ? 2000 ans après tout ce qu'on a raconté, les événements du matin de Pâques et tout ça, la Pentecôte ?

  • Speaker #0

    Portes ouvertes, amener l'enquête. Des responsables d'église en Asie ont donné les caractéristiques suivantes d'une église victorieuse. Alors, je te laisse en faire l'énumération 1 à 1. Rebecca, et je les commenterai brièvement.

  • Speaker #1

    J'ai cette liste sous les yeux, en fait. Alors, ça commence comme ça. Premier point, une Église victorieuse, c'est une Église qui fait journellement l'expérience de la puissance du Saint-Esprit.

  • Speaker #0

    Voilà, le lien avec la Pentecôte. Saint-Esprit, il est indispensable à notre marche avec Jésus. Converti, oui, mais pratiquer la foi joyeuse menée par l'Esprit-Saint, dirigée, conduite par l'Esprit-Saint dans nos vies. C'est... C'est entrer dans quelque chose qui est vivifiant et faire cette expérience au quotidien porte notre foi.

  • Speaker #1

    Un deuxième point, une église qui fait l'expérience de la communion au sein du corps du Christ.

  • Speaker #0

    Oui, on est né au sein d'une famille et c'est important. On entendait récemment en Hollande un de nos ambassadeurs, enfin c'est quelqu'un qui fait des films, etc., qui voyage régulièrement en Afrique subsaharienne, nous partager la difficulté, parfois même la fin tragique de certains chemins de foi de jeunes convertis issus du monde musulman qui ne trouvent pas accès à un groupe chrétien. Parce qu'il nous disait... Il faut une raison pour sortir de la maison. Il faut une raison pour aller dans la maison d'un voisin inconnu. À la famille, j'entends, peut-être qu'il a contact avec des chrétiens, comme ça. Mais se rendre dans un groupe chrétien n'est pas évident du tout pour ces jeunes convertis. Et sans église, sans participation à un corps, eh bien la foi de ces jeunes chrétiens décline. Donc voilà, l'église n'est pas une option. Un groupe de croyants qui se réunit pour chanter, prier, lire la Bible, méditer ensemble, c'est important.

  • Speaker #1

    Une église qui connaît bien la Bible et sait s'en servir.

  • Speaker #0

    Oui, ça aussi, on constatait en Hollande récemment, au siège de la maison mère de Portes Ouvertes, que la Bible est mal connue, parfois mal interprétée. Pas seulement de l'existe persécutée parce qu'elle manque d'accès à l'enseignement, mais ici en Occident aussi. Alors vive The Chosen pour rester positif. On peut voir et entendre les paraboles comme ça à l'écran, mais lire la Bible, c'est quand même un must.

  • Speaker #1

    Une église qui prend au sérieux l'évangélisation.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est le troisième point. Ah non, c'est le quatrième déjà, pour dire à nos auditeurs qu'on avance quand même dans ces dix caractéristiques de l'église victorieuse. Quatrième, l'évangélisation. Eh bien oui, quand on évangélise, on se fortifie et on a la joie aussi. On a la joie de l'esprit qui a hâte qu'on ose parler de Jésus. Parfois, on se retient et c'est dommage, on n'ose plus. D'ailleurs, même ici en Suisse romande, parfois on enterre nos talents, j'entends, et sans vouloir être critique, c'est pas un jugement, c'est un constat, osons remuer la poussière. Il s'agit d'églises qui ont des locaux flambant neufs et qui osent pas les louer, ou alors qui veulent bien les louer, mais alors il faut enlever tout ce qui est signe ostentatoire de leur pratique culturelle. Pas de croix, pas de bible apparente, pas de bibliothèque avec de la littérature chrétienne, il faut dépouiller nos locaux. Non, alors... Que dire du phénomène ? Juste quand même le porter à notre attention. Jusqu'où va-t-on ? Il nous faut quand même user d'une certaine fierté dans le Seigneur. En tout cas, avoir la joie, ferrailler au cœur pour parler de notre foi, se taire, dépouiller nos locaux de tout signe de notre appartenance au Christ. quand même extrême, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est comme anticiper les offenses qu'on pourrait faire. Alors que les gens, je pense qu'ils louent ces locaux, ils imaginent que c'est une église. Donc ils ne vont pas être choqués qu'il y ait une croix, qu'on lui parle de Jésus-Christ.

  • Speaker #0

    Exactement, je crois aussi qu'ils savent exactement où mettre les pieds. S'ils louent une église, ils sont quand même attentifs au fait qu'il y ait une croix peut-être et que ça ne les offense pas vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, on rate peut-être une possibilité d'avoir une victoire là. Et de toucher le cœur des gens qui louent l'Église. Une Église victorieuse, c'est une Église qui s'engage à répondre aux besoins de la société.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on doit prendre nos responsabilités ou saisir les occasions aussi. Très beau ce qui se passe en Suisse romande, pour ne pas juste être dans le constat d'une certaine faiblesse. Il y a aussi de beaux défis qui sont relevés par certaines Églises, notamment dans la mise en place de banques alimentaires. C'est les invendus des supermarchés qui tombent dans l'escarcelle de ces gens, ces chrétiens, via des plateformes, je ne vais pas les citer pour ne pas faire de la promotion, quoique Table Suisse, peut-être qu'on ose en parler. Il y a des organismes comme ça qui récoltent les invendus et qui les mettent à disposition de groupes qui sont d'accord de les mettre à disposition des nécessiteux, des gens au social ou des réfugiés, des migrants, ou des gens qui ont moins dans le porte-monnaie. Et c'est un magnifique service à la population. dans ce temps d'inflation, parfois de budget serré. Il y a des églises comme ça qui prennent leurs responsabilités, qui répondent aux besoins de la société. Je pense que c'est un excellent vecteur pour annoncer l'évangile, de manière simple et humaine.

  • Speaker #1

    Un autre point, c'est une église qui est financièrement autonome et libre de tout contrôle.

  • Speaker #0

    Oui, une église libre du pouvoir ou du contrôle. à l'intérieur, parce qu'on est très bons à se contrôler ensemble. On n'a peut-être pas compris la grâce, et puis qu'on s'épie, et puis qu'on se juge, et puis qu'on pense qu'il faille ressembler les uns aux autres de manière assez uniforme. La grâce, elle devrait nous libérer, bref, du contrôle ou des peurs. Mais le contrôle extérieur aussi.

  • Speaker #1

    Moi, quand je lis ça, ça me fait penser à l'église de Chine. Eux, ils ont un vrai dilemme. Certaines églises, là-bas, choisissent de se soumettre au contrôle de l'État. qui va les autoriser, mais du coup les contrôler. Donc, l'Église, elle va pouvoir officiellement exister, officiellement faire de la promotion, mais par exemple, jusqu'au serment des pasteurs, tout ça est soumis au gouvernement et à son approbation. Et d'autres, les Églises disent, ben non, ça, on ne veut pas. Donc, on passe dans l'illégalité et puis on devient illégaux. Donc, ça veut dire que les membres qui viennent chez nous, ils prennent des risques. Mais on se split, on se partage en petites cellules. On se rencontre dans les maisons et puis on disparaît pour rester libre. Eux, ils ont vraiment ce dilemme-là qui est tout à fait présent.

  • Speaker #0

    Mais tu sais qu'on l'a aussi ce dilemme, pour l'effet inverse. On aimerait être visible, on aimerait être reconnu de l'État. Alors on est prêt à jouer dans les bons papiers du pouvoir. Aujourd'hui, en Suisse romande, il y a tout un débat, notamment dans le canton de Vaud, mais je crois que ça a été aussi un débat sur Neuchâtel. Comment être reconnu d'utilité publique ? Je ne dis pas que c'est une mauvaise affaire, mais nous, pour le phénomène inverse, on veut être visible, reconnu, etc. On serait prêt à... Montrer pas de blanche, ouvrir nos comptes, montrer nos prédications, on serait prêt à jouer dans le registre des grands et puis finalement à perdre peut-être une liberté qui est si chère à l'église persécutée. Et à portes ouvertes, on sait que quand l'État a demain justement l'enregistrement, les papiers, l'admin, etc., c'est pas de bonne augure. Alors on est aussi dans ces questions et on devrait y réfléchir à deux fois. Liberté ou contrôle intérieur ? Je disais, on s'épie, et puis oui, alors contrôle extérieur, attention, est-ce de saison, est-ce juste ? Réfléchir ou donner des réponses pour les autres ici, mais discernement, appel à discernement. En tout cas, la caractéristique ici d'une église victorieuse, c'est la liberté. On devrait tout faire pour chérir et défendre cette liberté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un point qui parle d'une église qui connaît les points forts et les points faibles de l'opposition.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, on parle d'opposition liée à la persécution, mais derrière la persécution, il y a les manœuvres de l'ennemi, Satan. On ne va pas évoquer ses stratégies ici, mais détruire, perturber, distraire. compromettre par la critique, le jugement, on en parlait, le contrôle. Tromper, ça veut dire salir la réputation de quelqu'un, mentir, démoraliser, décourager, tout ça, ce n'est pas les fruits de l'Esprit-Saint.

  • Speaker #1

    Et puis ça va être les tactiques de Satan, clairement. Donc c'est clair qu'une Église qui va être éclairée sur ça, elle va remporter des victoires, oui. Une autre caractéristique, on est à la huitième, une église courageuse et prête à témoigner, même en face de la persécution.

  • Speaker #0

    Oui, on a parlé du courage de l'évangélisation. Quand les choses se tendent, est-ce qu'on va garder ce même courage, cette même acuité spirituelle ? On va oser défendre nos positions, on va se ramollir, et puis, comme on l'a dit, ne pas défendre notre place en société, mais aseptiser notre foi jusqu'à nos murs d'église pour ne pas offenser. Où ? et l'appel du Seigneur à être un peuple courageux qui témoigne de sa foi ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. C'est une question qui se pose là-bas et ici aussi. Une Église qui accepte le partage des responsabilités, les laïcs et le clergé assument ensemble la charge de la direction et du ministère.

  • Speaker #0

    Alors, leadership ? Voilà, on croit que chacun a son mot à dire. Moi, j'aime le mode participatif. J'aime que chacun puisse s'exprimer, non seulement à la louange et les prières libres, mais même autour de la lecture de la parole. Je trouve que c'est génial. Et bien sûr qu'on a à gagner, à vivre le partage des responsabilités. Mais je crois qu'en Suisse, notre culture de la démocratie veut qu'on sache parler collégialité, partage des tâches, etc. Donc, on est assez gagné à cette cause.

  • Speaker #1

    On aurait peut-être plus une crise du bénévolat, en général, qui va toucher aussi l'Église. Je pense qu'il y a la tentation de se dire, le pasteur est payé pour ça, qu'il travaille et puis nous on va pouvoir apporter la cerise sur le gâteau et tout. Mais c'est peut-être pas suffisant. Une église, elle va fonctionner parce que chacun s'y a investi.

  • Speaker #0

    Absolument. Et t'as raison, il y a une crise du bénévolat, c'est vrai. Crise de l'engagement, à tout niveau. Pas seulement en église, mais dans la société. Individualisation veut que je pense à moi, me, myself and I, et puis le service attendra. Et puis on est fatigué de tout, sauf de nos distractions, donc un petit effort nous dépasse. Bon bref, oui, crise. Crise des vocations, crise de l'engagement, crise du bénévolat. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc, si on veut voir les choses positivement sur ce point-là, l'Église, elle va remporter des victoires si chacun prend la place de ce à quoi le Seigneur l'appelle. Oui. Pasteur et laïque.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Et le dernier point, c'est une Église qui prie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ça m'a surpris qu'on mette ça en dernier, tu vois. J'aurais mis ça en premier. Une Église qui prie. Tiens, bon, on a parlé de faire l'expérience quotidienne de la puissance du Saint-Esprit. Je crois que c'est quand on laisse de l'espace à l'Esprit, quand on se rend disponible. à la relation avec le Seigneur. Donc c'est une manière de prier déjà, de lui faire confiance, de lui faire de l'espace. Mais prier, oui, une église qui prie. Et pas juste prier en solo, c'est l'église qui prie. prier ensemble, à l'écoute du Seigneur, pas dans des veines redites. Parfois, nos réunions de prière sont devenues très démoralisantes ou décourageantes parce qu'on est dans la répétition. Mais prier avec l'Esprit du Seigneur, avec une pensée prophétique, une écoute, ça, c'est très stimulant. Donc, moi, je crois à l'Église qui prie, absolument.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'aime bien aussi les réunions de prière parce que justement, tu mets dans ton programme d'Église de la place pour ça. Après, il faut faire de ces moments, de cette place, quelque chose de vivant.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça, le défi, c'est de vivre.

  • Speaker #1

    Alors voilà, on est arrivé, nous, au bout de cette liste, chers auditeurs. Et si vous, vous avez envie de partager des expériences que vous avez faites dans votre Église, de ce qui a permis à votre Église de remporter des victoires, n'hésitez pas à poster un commentaire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis nous-mêmes, on a commenté ce que Portes Ouvertes donne en termes de caractéristiques de l'Église victorieuse. C'est une étude, c'est Portes Ouvertes qui se permet de rapporter ces dix caractéristiques. Vous avez peut-être un commentaire aussi à faire. N'hésitez pas à poster votre point de vue sur nos plateformes.

  • Speaker #1

    Et puis partagez cet épisode à vos amis. Et puis nous, on se retrouve très bientôt.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Bye bye.

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Description

Luther disait : «Je suis un chrétien victorieux aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne…» À la Pentecôte, le St-Esprit vient sur ses disciples et leur permet cet accès privilégié à Dieu.

Quelles sont les caractéristiques de l’Église victorieuse aujourd’hui, plus de 2'000 ans après les événements du matin de Pâques et de la Pentecôte? Des responsables d'églises en Asie ont mené l'enquête. Proches des chrétiens persécutés pour leur foi, ils énumèrent 10 caractéristiques, que Marc et Rébecca commentent et adaptent à notre contexte.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Chrétien Audacieux, le podcast de Portes Ouvertes. Rébecca, notre victoire, c'est toujours la croix. La croix, c'est vrai, c'est ce qu'on a dit et rappelé lors d'un podcast précédent. Aujourd'hui, on parle de la victoire. C'est quoi les caractéristiques d'une église victorieuse ?

  • Speaker #1

    On dit que le Seigneur est ressuscité. C'est la période de l'année dans laquelle on est. Vendredi Saint, Pâques, Pentecôte. C'est vrai que la crucifixion a précédé le dimanche de Pâques et la Passion du Christ est au cœur de l'Évangile. Sans crucifixion, pas de résurrection.

  • Speaker #0

    Tu te souviens de La Passion du Christ, le film de Mel Gibson ?

  • Speaker #1

    Oui, on était jeunes à cette époque.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans. Ce fameux film était hard.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça a quand même marqué les consciences, ça, par rapport à la crucifixion. il y avait beaucoup de sang. Après, j'espère quand même que dans la tête de gens, peut-être plus largement que les chrétiens, il y a des gens qui ont découvert que le Christ a souffert pour nous sauver. Bon, on est bientôt aussi à la saison 4 de The Chosen. Juste. On verra comment eux mettent ça en scène.

  • Speaker #0

    J'aime bien quand même la résurrection. Parce que quand on finit avec la passion... On constate la mort effroyable de Jésus sur la croix, on se dit que c'est triste. Mais ce n'est pas le point final de l'histoire, le début d'une nouvelle saison, d'une nouvelle ère, d'une nouvelle histoire, c'est la résurrection. Bien sûr, sans crucifixion, pas de résurrection. Mais on regarde la mort du Christ par la lorniette du dimanche matin de Pâques, comme les femmes qui sont allées au tombeau. On est nous aussi les bénéficiaires de cette parole de l'évangile de Matthieu, 28, 6, 7, verset 6, 7. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où le Seigneur était couché et allez vite dire à ses disciples qu'il est ressuscité. Il vous précède en Galilée, c'est là que vous le... Voilà, je vous l'ai dit. Ça, c'est les paroles de l'ange aux femmes qui sont venues et qui pleurent encore, évidemment, la mort effroyable du Seigneur. Et lors de ce podcast précédent, lorsqu'on s'était arrêté sur le chapitre 53 des Haïts, on avait rappelé ces paroles. Elles sont importantes parce qu'elles donnent sens à toute l'œuvre de Jésus. Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais la résurrection, c'est la grande victoire de Dieu lui-même qui justifie son Fils et qui le ramène d'entre les morts à la vie.

  • Speaker #1

    Et puis la bonne nouvelle, c'est que Jésus met désormais cette puissance de résurrection à notre disposition. Mais la résurrection, elle ne peut se produire qu'après la croix. Et Jésus-Christ, le crucifié et le ressuscité, est celui qui a porté sa croix. Après ça, nous aussi, on doit porter la nôtre. Mais sa victoire, c'est aussi la nôtre, non ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, l'Évangile nous parle de porter notre croix, c'est-à-dire renoncer à nous-mêmes, mais c'est pour mieux plonger dans la victoire de Jésus. Parce que la boucle de notre participation à la puissance de la résurrection du Seigneur, cette boucle est bouclée dans le don de l'Esprit-Saint au jour de la Pentecôte. Et c'est vrai que nous, les chrétiens évangéliques, on met beaucoup l'accent sur la mort expiratoire du Christ, le pardon des fautes, etc., le don de la vie éternelle, et puis on en oublie Pentecôte. Parce que mort, crucifixion, résurrection nous ouvrent à un chemin nouveau, celui d'un don extraordinaire, qui est le don, c'est les prémices de notre vie éternelle, cette vie qui démarre aujourd'hui par le Christ dans cette réceptivité de l'Esprit-Saint. Et les disciples, autrefois connus pour leur lâcheté, leur crainte, deviennent grâce au Saint-Esprit des hommes spirituellement forts. revêtus d'une autorité spirituelle grâce à la plénitude de l'Esprit. Et par notre participation à la mort et à la résurrection de Jésus, on devient nous aussi membres de son corps. Et c'est Jésus lui-même qui brille en nous, à travers nous, par son Esprit. Luther, le grand réformateur, disait d'ailleurs, Je suis un chrétien victorieux, aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne. Dans le podcast qui précède, on a parlé de faire de l'espace au Saint-Esprit, de ne pas compter sur nos ressources personnelles, nos compétences, mais davantage constater nos limites et nos faiblesses, non comme un obstacle à la grâce, mais au contraire une occasion de laisser le Seigneur briller et nous ressusciter, nous relever, nous montrer ses ressources et ses capacités dans cette confiance. Je crois que c'est un apprentissage et en tout cas une leçon de vie de l'Église persécutée.

  • Speaker #1

    Et la Bible, elle est souvent un livre de contraste. Et par rapport à Esaïe 53, que tu lisais, Homme 2, douleur et tout ça, et bien typiquement là, si on lit la suite, Esaïe 54, ça présente une image tout à fait différente. Il y a les effets de la résurrection qui sont joyeux dans ce texte-là. Je vous lis le verset 1. Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l'Éternel. Et ça, ça vient juste après ce que tu as lu au début.

  • Speaker #0

    Oui, et l'apôtre Paul cite ce verset d'ailleurs dans sa lettre aux Galates, chapitre 4, verset 25, en relevant qu'il s'agit de l'Église ici. Enfin, il fait la transition directe au message joyeux et triomphant de l'Évangile. Mort, résurrection et partage d'une bonne nouvelle consécutive à la croix. On ne s'arrête pas au chagrin du Vendredi Saint. On est illuminé par le dimanche matin de Pâques et c'est un message joyeux. C'est la joie. De l'évangélisation du monde, on moissonne et c'est une bonne nouvelle qu'on annonce. C'est pas juste triste et désespérant, le Christ souffrant, Esaïe 53 évidemment, la passion du Christ de Mel Gibson, on a fait un petit écho à ce film d'il y a 20 ans, termine de façon un peu macabre, mais Esaïe 54 pointe son nez, la résurrection est devant et l'Esprit Saint est agissant, l'Église est joyeuse, elle est ferme, elle est puissante dans la victoire de Jésus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on pourrait donner comme caractéristique de l'église victorieuse d'aujourd'hui ? 2000 ans après tout ce qu'on a raconté, les événements du matin de Pâques et tout ça, la Pentecôte ?

  • Speaker #0

    Portes ouvertes, amener l'enquête. Des responsables d'église en Asie ont donné les caractéristiques suivantes d'une église victorieuse. Alors, je te laisse en faire l'énumération 1 à 1. Rebecca, et je les commenterai brièvement.

  • Speaker #1

    J'ai cette liste sous les yeux, en fait. Alors, ça commence comme ça. Premier point, une Église victorieuse, c'est une Église qui fait journellement l'expérience de la puissance du Saint-Esprit.

  • Speaker #0

    Voilà, le lien avec la Pentecôte. Saint-Esprit, il est indispensable à notre marche avec Jésus. Converti, oui, mais pratiquer la foi joyeuse menée par l'Esprit-Saint, dirigée, conduite par l'Esprit-Saint dans nos vies. C'est... C'est entrer dans quelque chose qui est vivifiant et faire cette expérience au quotidien porte notre foi.

  • Speaker #1

    Un deuxième point, une église qui fait l'expérience de la communion au sein du corps du Christ.

  • Speaker #0

    Oui, on est né au sein d'une famille et c'est important. On entendait récemment en Hollande un de nos ambassadeurs, enfin c'est quelqu'un qui fait des films, etc., qui voyage régulièrement en Afrique subsaharienne, nous partager la difficulté, parfois même la fin tragique de certains chemins de foi de jeunes convertis issus du monde musulman qui ne trouvent pas accès à un groupe chrétien. Parce qu'il nous disait... Il faut une raison pour sortir de la maison. Il faut une raison pour aller dans la maison d'un voisin inconnu. À la famille, j'entends, peut-être qu'il a contact avec des chrétiens, comme ça. Mais se rendre dans un groupe chrétien n'est pas évident du tout pour ces jeunes convertis. Et sans église, sans participation à un corps, eh bien la foi de ces jeunes chrétiens décline. Donc voilà, l'église n'est pas une option. Un groupe de croyants qui se réunit pour chanter, prier, lire la Bible, méditer ensemble, c'est important.

  • Speaker #1

    Une église qui connaît bien la Bible et sait s'en servir.

  • Speaker #0

    Oui, ça aussi, on constatait en Hollande récemment, au siège de la maison mère de Portes Ouvertes, que la Bible est mal connue, parfois mal interprétée. Pas seulement de l'existe persécutée parce qu'elle manque d'accès à l'enseignement, mais ici en Occident aussi. Alors vive The Chosen pour rester positif. On peut voir et entendre les paraboles comme ça à l'écran, mais lire la Bible, c'est quand même un must.

  • Speaker #1

    Une église qui prend au sérieux l'évangélisation.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est le troisième point. Ah non, c'est le quatrième déjà, pour dire à nos auditeurs qu'on avance quand même dans ces dix caractéristiques de l'église victorieuse. Quatrième, l'évangélisation. Eh bien oui, quand on évangélise, on se fortifie et on a la joie aussi. On a la joie de l'esprit qui a hâte qu'on ose parler de Jésus. Parfois, on se retient et c'est dommage, on n'ose plus. D'ailleurs, même ici en Suisse romande, parfois on enterre nos talents, j'entends, et sans vouloir être critique, c'est pas un jugement, c'est un constat, osons remuer la poussière. Il s'agit d'églises qui ont des locaux flambant neufs et qui osent pas les louer, ou alors qui veulent bien les louer, mais alors il faut enlever tout ce qui est signe ostentatoire de leur pratique culturelle. Pas de croix, pas de bible apparente, pas de bibliothèque avec de la littérature chrétienne, il faut dépouiller nos locaux. Non, alors... Que dire du phénomène ? Juste quand même le porter à notre attention. Jusqu'où va-t-on ? Il nous faut quand même user d'une certaine fierté dans le Seigneur. En tout cas, avoir la joie, ferrailler au cœur pour parler de notre foi, se taire, dépouiller nos locaux de tout signe de notre appartenance au Christ. quand même extrême, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est comme anticiper les offenses qu'on pourrait faire. Alors que les gens, je pense qu'ils louent ces locaux, ils imaginent que c'est une église. Donc ils ne vont pas être choqués qu'il y ait une croix, qu'on lui parle de Jésus-Christ.

  • Speaker #0

    Exactement, je crois aussi qu'ils savent exactement où mettre les pieds. S'ils louent une église, ils sont quand même attentifs au fait qu'il y ait une croix peut-être et que ça ne les offense pas vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, on rate peut-être une possibilité d'avoir une victoire là. Et de toucher le cœur des gens qui louent l'Église. Une Église victorieuse, c'est une Église qui s'engage à répondre aux besoins de la société.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on doit prendre nos responsabilités ou saisir les occasions aussi. Très beau ce qui se passe en Suisse romande, pour ne pas juste être dans le constat d'une certaine faiblesse. Il y a aussi de beaux défis qui sont relevés par certaines Églises, notamment dans la mise en place de banques alimentaires. C'est les invendus des supermarchés qui tombent dans l'escarcelle de ces gens, ces chrétiens, via des plateformes, je ne vais pas les citer pour ne pas faire de la promotion, quoique Table Suisse, peut-être qu'on ose en parler. Il y a des organismes comme ça qui récoltent les invendus et qui les mettent à disposition de groupes qui sont d'accord de les mettre à disposition des nécessiteux, des gens au social ou des réfugiés, des migrants, ou des gens qui ont moins dans le porte-monnaie. Et c'est un magnifique service à la population. dans ce temps d'inflation, parfois de budget serré. Il y a des églises comme ça qui prennent leurs responsabilités, qui répondent aux besoins de la société. Je pense que c'est un excellent vecteur pour annoncer l'évangile, de manière simple et humaine.

  • Speaker #1

    Un autre point, c'est une église qui est financièrement autonome et libre de tout contrôle.

  • Speaker #0

    Oui, une église libre du pouvoir ou du contrôle. à l'intérieur, parce qu'on est très bons à se contrôler ensemble. On n'a peut-être pas compris la grâce, et puis qu'on s'épie, et puis qu'on se juge, et puis qu'on pense qu'il faille ressembler les uns aux autres de manière assez uniforme. La grâce, elle devrait nous libérer, bref, du contrôle ou des peurs. Mais le contrôle extérieur aussi.

  • Speaker #1

    Moi, quand je lis ça, ça me fait penser à l'église de Chine. Eux, ils ont un vrai dilemme. Certaines églises, là-bas, choisissent de se soumettre au contrôle de l'État. qui va les autoriser, mais du coup les contrôler. Donc, l'Église, elle va pouvoir officiellement exister, officiellement faire de la promotion, mais par exemple, jusqu'au serment des pasteurs, tout ça est soumis au gouvernement et à son approbation. Et d'autres, les Églises disent, ben non, ça, on ne veut pas. Donc, on passe dans l'illégalité et puis on devient illégaux. Donc, ça veut dire que les membres qui viennent chez nous, ils prennent des risques. Mais on se split, on se partage en petites cellules. On se rencontre dans les maisons et puis on disparaît pour rester libre. Eux, ils ont vraiment ce dilemme-là qui est tout à fait présent.

  • Speaker #0

    Mais tu sais qu'on l'a aussi ce dilemme, pour l'effet inverse. On aimerait être visible, on aimerait être reconnu de l'État. Alors on est prêt à jouer dans les bons papiers du pouvoir. Aujourd'hui, en Suisse romande, il y a tout un débat, notamment dans le canton de Vaud, mais je crois que ça a été aussi un débat sur Neuchâtel. Comment être reconnu d'utilité publique ? Je ne dis pas que c'est une mauvaise affaire, mais nous, pour le phénomène inverse, on veut être visible, reconnu, etc. On serait prêt à... Montrer pas de blanche, ouvrir nos comptes, montrer nos prédications, on serait prêt à jouer dans le registre des grands et puis finalement à perdre peut-être une liberté qui est si chère à l'église persécutée. Et à portes ouvertes, on sait que quand l'État a demain justement l'enregistrement, les papiers, l'admin, etc., c'est pas de bonne augure. Alors on est aussi dans ces questions et on devrait y réfléchir à deux fois. Liberté ou contrôle intérieur ? Je disais, on s'épie, et puis oui, alors contrôle extérieur, attention, est-ce de saison, est-ce juste ? Réfléchir ou donner des réponses pour les autres ici, mais discernement, appel à discernement. En tout cas, la caractéristique ici d'une église victorieuse, c'est la liberté. On devrait tout faire pour chérir et défendre cette liberté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un point qui parle d'une église qui connaît les points forts et les points faibles de l'opposition.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, on parle d'opposition liée à la persécution, mais derrière la persécution, il y a les manœuvres de l'ennemi, Satan. On ne va pas évoquer ses stratégies ici, mais détruire, perturber, distraire. compromettre par la critique, le jugement, on en parlait, le contrôle. Tromper, ça veut dire salir la réputation de quelqu'un, mentir, démoraliser, décourager, tout ça, ce n'est pas les fruits de l'Esprit-Saint.

  • Speaker #1

    Et puis ça va être les tactiques de Satan, clairement. Donc c'est clair qu'une Église qui va être éclairée sur ça, elle va remporter des victoires, oui. Une autre caractéristique, on est à la huitième, une église courageuse et prête à témoigner, même en face de la persécution.

  • Speaker #0

    Oui, on a parlé du courage de l'évangélisation. Quand les choses se tendent, est-ce qu'on va garder ce même courage, cette même acuité spirituelle ? On va oser défendre nos positions, on va se ramollir, et puis, comme on l'a dit, ne pas défendre notre place en société, mais aseptiser notre foi jusqu'à nos murs d'église pour ne pas offenser. Où ? et l'appel du Seigneur à être un peuple courageux qui témoigne de sa foi ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. C'est une question qui se pose là-bas et ici aussi. Une Église qui accepte le partage des responsabilités, les laïcs et le clergé assument ensemble la charge de la direction et du ministère.

  • Speaker #0

    Alors, leadership ? Voilà, on croit que chacun a son mot à dire. Moi, j'aime le mode participatif. J'aime que chacun puisse s'exprimer, non seulement à la louange et les prières libres, mais même autour de la lecture de la parole. Je trouve que c'est génial. Et bien sûr qu'on a à gagner, à vivre le partage des responsabilités. Mais je crois qu'en Suisse, notre culture de la démocratie veut qu'on sache parler collégialité, partage des tâches, etc. Donc, on est assez gagné à cette cause.

  • Speaker #1

    On aurait peut-être plus une crise du bénévolat, en général, qui va toucher aussi l'Église. Je pense qu'il y a la tentation de se dire, le pasteur est payé pour ça, qu'il travaille et puis nous on va pouvoir apporter la cerise sur le gâteau et tout. Mais c'est peut-être pas suffisant. Une église, elle va fonctionner parce que chacun s'y a investi.

  • Speaker #0

    Absolument. Et t'as raison, il y a une crise du bénévolat, c'est vrai. Crise de l'engagement, à tout niveau. Pas seulement en église, mais dans la société. Individualisation veut que je pense à moi, me, myself and I, et puis le service attendra. Et puis on est fatigué de tout, sauf de nos distractions, donc un petit effort nous dépasse. Bon bref, oui, crise. Crise des vocations, crise de l'engagement, crise du bénévolat. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc, si on veut voir les choses positivement sur ce point-là, l'Église, elle va remporter des victoires si chacun prend la place de ce à quoi le Seigneur l'appelle. Oui. Pasteur et laïque.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Et le dernier point, c'est une Église qui prie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ça m'a surpris qu'on mette ça en dernier, tu vois. J'aurais mis ça en premier. Une Église qui prie. Tiens, bon, on a parlé de faire l'expérience quotidienne de la puissance du Saint-Esprit. Je crois que c'est quand on laisse de l'espace à l'Esprit, quand on se rend disponible. à la relation avec le Seigneur. Donc c'est une manière de prier déjà, de lui faire confiance, de lui faire de l'espace. Mais prier, oui, une église qui prie. Et pas juste prier en solo, c'est l'église qui prie. prier ensemble, à l'écoute du Seigneur, pas dans des veines redites. Parfois, nos réunions de prière sont devenues très démoralisantes ou décourageantes parce qu'on est dans la répétition. Mais prier avec l'Esprit du Seigneur, avec une pensée prophétique, une écoute, ça, c'est très stimulant. Donc, moi, je crois à l'Église qui prie, absolument.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'aime bien aussi les réunions de prière parce que justement, tu mets dans ton programme d'Église de la place pour ça. Après, il faut faire de ces moments, de cette place, quelque chose de vivant.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça, le défi, c'est de vivre.

  • Speaker #1

    Alors voilà, on est arrivé, nous, au bout de cette liste, chers auditeurs. Et si vous, vous avez envie de partager des expériences que vous avez faites dans votre Église, de ce qui a permis à votre Église de remporter des victoires, n'hésitez pas à poster un commentaire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis nous-mêmes, on a commenté ce que Portes Ouvertes donne en termes de caractéristiques de l'Église victorieuse. C'est une étude, c'est Portes Ouvertes qui se permet de rapporter ces dix caractéristiques. Vous avez peut-être un commentaire aussi à faire. N'hésitez pas à poster votre point de vue sur nos plateformes.

  • Speaker #1

    Et puis partagez cet épisode à vos amis. Et puis nous, on se retrouve très bientôt.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Bye bye.

Description

Luther disait : «Je suis un chrétien victorieux aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne…» À la Pentecôte, le St-Esprit vient sur ses disciples et leur permet cet accès privilégié à Dieu.

Quelles sont les caractéristiques de l’Église victorieuse aujourd’hui, plus de 2'000 ans après les événements du matin de Pâques et de la Pentecôte? Des responsables d'églises en Asie ont mené l'enquête. Proches des chrétiens persécutés pour leur foi, ils énumèrent 10 caractéristiques, que Marc et Rébecca commentent et adaptent à notre contexte.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Chrétien Audacieux, le podcast de Portes Ouvertes. Rébecca, notre victoire, c'est toujours la croix. La croix, c'est vrai, c'est ce qu'on a dit et rappelé lors d'un podcast précédent. Aujourd'hui, on parle de la victoire. C'est quoi les caractéristiques d'une église victorieuse ?

  • Speaker #1

    On dit que le Seigneur est ressuscité. C'est la période de l'année dans laquelle on est. Vendredi Saint, Pâques, Pentecôte. C'est vrai que la crucifixion a précédé le dimanche de Pâques et la Passion du Christ est au cœur de l'Évangile. Sans crucifixion, pas de résurrection.

  • Speaker #0

    Tu te souviens de La Passion du Christ, le film de Mel Gibson ?

  • Speaker #1

    Oui, on était jeunes à cette époque.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans. Ce fameux film était hard.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça a quand même marqué les consciences, ça, par rapport à la crucifixion. il y avait beaucoup de sang. Après, j'espère quand même que dans la tête de gens, peut-être plus largement que les chrétiens, il y a des gens qui ont découvert que le Christ a souffert pour nous sauver. Bon, on est bientôt aussi à la saison 4 de The Chosen. Juste. On verra comment eux mettent ça en scène.

  • Speaker #0

    J'aime bien quand même la résurrection. Parce que quand on finit avec la passion... On constate la mort effroyable de Jésus sur la croix, on se dit que c'est triste. Mais ce n'est pas le point final de l'histoire, le début d'une nouvelle saison, d'une nouvelle ère, d'une nouvelle histoire, c'est la résurrection. Bien sûr, sans crucifixion, pas de résurrection. Mais on regarde la mort du Christ par la lorniette du dimanche matin de Pâques, comme les femmes qui sont allées au tombeau. On est nous aussi les bénéficiaires de cette parole de l'évangile de Matthieu, 28, 6, 7, verset 6, 7. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où le Seigneur était couché et allez vite dire à ses disciples qu'il est ressuscité. Il vous précède en Galilée, c'est là que vous le... Voilà, je vous l'ai dit. Ça, c'est les paroles de l'ange aux femmes qui sont venues et qui pleurent encore, évidemment, la mort effroyable du Seigneur. Et lors de ce podcast précédent, lorsqu'on s'était arrêté sur le chapitre 53 des Haïts, on avait rappelé ces paroles. Elles sont importantes parce qu'elles donnent sens à toute l'œuvre de Jésus. Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais la résurrection, c'est la grande victoire de Dieu lui-même qui justifie son Fils et qui le ramène d'entre les morts à la vie.

  • Speaker #1

    Et puis la bonne nouvelle, c'est que Jésus met désormais cette puissance de résurrection à notre disposition. Mais la résurrection, elle ne peut se produire qu'après la croix. Et Jésus-Christ, le crucifié et le ressuscité, est celui qui a porté sa croix. Après ça, nous aussi, on doit porter la nôtre. Mais sa victoire, c'est aussi la nôtre, non ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, l'Évangile nous parle de porter notre croix, c'est-à-dire renoncer à nous-mêmes, mais c'est pour mieux plonger dans la victoire de Jésus. Parce que la boucle de notre participation à la puissance de la résurrection du Seigneur, cette boucle est bouclée dans le don de l'Esprit-Saint au jour de la Pentecôte. Et c'est vrai que nous, les chrétiens évangéliques, on met beaucoup l'accent sur la mort expiratoire du Christ, le pardon des fautes, etc., le don de la vie éternelle, et puis on en oublie Pentecôte. Parce que mort, crucifixion, résurrection nous ouvrent à un chemin nouveau, celui d'un don extraordinaire, qui est le don, c'est les prémices de notre vie éternelle, cette vie qui démarre aujourd'hui par le Christ dans cette réceptivité de l'Esprit-Saint. Et les disciples, autrefois connus pour leur lâcheté, leur crainte, deviennent grâce au Saint-Esprit des hommes spirituellement forts. revêtus d'une autorité spirituelle grâce à la plénitude de l'Esprit. Et par notre participation à la mort et à la résurrection de Jésus, on devient nous aussi membres de son corps. Et c'est Jésus lui-même qui brille en nous, à travers nous, par son Esprit. Luther, le grand réformateur, disait d'ailleurs, Je suis un chrétien victorieux, aussi longtemps que je considère Jésus et moi comme formant une seule personne. Dans le podcast qui précède, on a parlé de faire de l'espace au Saint-Esprit, de ne pas compter sur nos ressources personnelles, nos compétences, mais davantage constater nos limites et nos faiblesses, non comme un obstacle à la grâce, mais au contraire une occasion de laisser le Seigneur briller et nous ressusciter, nous relever, nous montrer ses ressources et ses capacités dans cette confiance. Je crois que c'est un apprentissage et en tout cas une leçon de vie de l'Église persécutée.

  • Speaker #1

    Et la Bible, elle est souvent un livre de contraste. Et par rapport à Esaïe 53, que tu lisais, Homme 2, douleur et tout ça, et bien typiquement là, si on lit la suite, Esaïe 54, ça présente une image tout à fait différente. Il y a les effets de la résurrection qui sont joyeux dans ce texte-là. Je vous lis le verset 1. Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l'Éternel. Et ça, ça vient juste après ce que tu as lu au début.

  • Speaker #0

    Oui, et l'apôtre Paul cite ce verset d'ailleurs dans sa lettre aux Galates, chapitre 4, verset 25, en relevant qu'il s'agit de l'Église ici. Enfin, il fait la transition directe au message joyeux et triomphant de l'Évangile. Mort, résurrection et partage d'une bonne nouvelle consécutive à la croix. On ne s'arrête pas au chagrin du Vendredi Saint. On est illuminé par le dimanche matin de Pâques et c'est un message joyeux. C'est la joie. De l'évangélisation du monde, on moissonne et c'est une bonne nouvelle qu'on annonce. C'est pas juste triste et désespérant, le Christ souffrant, Esaïe 53 évidemment, la passion du Christ de Mel Gibson, on a fait un petit écho à ce film d'il y a 20 ans, termine de façon un peu macabre, mais Esaïe 54 pointe son nez, la résurrection est devant et l'Esprit Saint est agissant, l'Église est joyeuse, elle est ferme, elle est puissante dans la victoire de Jésus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on pourrait donner comme caractéristique de l'église victorieuse d'aujourd'hui ? 2000 ans après tout ce qu'on a raconté, les événements du matin de Pâques et tout ça, la Pentecôte ?

  • Speaker #0

    Portes ouvertes, amener l'enquête. Des responsables d'église en Asie ont donné les caractéristiques suivantes d'une église victorieuse. Alors, je te laisse en faire l'énumération 1 à 1. Rebecca, et je les commenterai brièvement.

  • Speaker #1

    J'ai cette liste sous les yeux, en fait. Alors, ça commence comme ça. Premier point, une Église victorieuse, c'est une Église qui fait journellement l'expérience de la puissance du Saint-Esprit.

  • Speaker #0

    Voilà, le lien avec la Pentecôte. Saint-Esprit, il est indispensable à notre marche avec Jésus. Converti, oui, mais pratiquer la foi joyeuse menée par l'Esprit-Saint, dirigée, conduite par l'Esprit-Saint dans nos vies. C'est... C'est entrer dans quelque chose qui est vivifiant et faire cette expérience au quotidien porte notre foi.

  • Speaker #1

    Un deuxième point, une église qui fait l'expérience de la communion au sein du corps du Christ.

  • Speaker #0

    Oui, on est né au sein d'une famille et c'est important. On entendait récemment en Hollande un de nos ambassadeurs, enfin c'est quelqu'un qui fait des films, etc., qui voyage régulièrement en Afrique subsaharienne, nous partager la difficulté, parfois même la fin tragique de certains chemins de foi de jeunes convertis issus du monde musulman qui ne trouvent pas accès à un groupe chrétien. Parce qu'il nous disait... Il faut une raison pour sortir de la maison. Il faut une raison pour aller dans la maison d'un voisin inconnu. À la famille, j'entends, peut-être qu'il a contact avec des chrétiens, comme ça. Mais se rendre dans un groupe chrétien n'est pas évident du tout pour ces jeunes convertis. Et sans église, sans participation à un corps, eh bien la foi de ces jeunes chrétiens décline. Donc voilà, l'église n'est pas une option. Un groupe de croyants qui se réunit pour chanter, prier, lire la Bible, méditer ensemble, c'est important.

  • Speaker #1

    Une église qui connaît bien la Bible et sait s'en servir.

  • Speaker #0

    Oui, ça aussi, on constatait en Hollande récemment, au siège de la maison mère de Portes Ouvertes, que la Bible est mal connue, parfois mal interprétée. Pas seulement de l'existe persécutée parce qu'elle manque d'accès à l'enseignement, mais ici en Occident aussi. Alors vive The Chosen pour rester positif. On peut voir et entendre les paraboles comme ça à l'écran, mais lire la Bible, c'est quand même un must.

  • Speaker #1

    Une église qui prend au sérieux l'évangélisation.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est le troisième point. Ah non, c'est le quatrième déjà, pour dire à nos auditeurs qu'on avance quand même dans ces dix caractéristiques de l'église victorieuse. Quatrième, l'évangélisation. Eh bien oui, quand on évangélise, on se fortifie et on a la joie aussi. On a la joie de l'esprit qui a hâte qu'on ose parler de Jésus. Parfois, on se retient et c'est dommage, on n'ose plus. D'ailleurs, même ici en Suisse romande, parfois on enterre nos talents, j'entends, et sans vouloir être critique, c'est pas un jugement, c'est un constat, osons remuer la poussière. Il s'agit d'églises qui ont des locaux flambant neufs et qui osent pas les louer, ou alors qui veulent bien les louer, mais alors il faut enlever tout ce qui est signe ostentatoire de leur pratique culturelle. Pas de croix, pas de bible apparente, pas de bibliothèque avec de la littérature chrétienne, il faut dépouiller nos locaux. Non, alors... Que dire du phénomène ? Juste quand même le porter à notre attention. Jusqu'où va-t-on ? Il nous faut quand même user d'une certaine fierté dans le Seigneur. En tout cas, avoir la joie, ferrailler au cœur pour parler de notre foi, se taire, dépouiller nos locaux de tout signe de notre appartenance au Christ. quand même extrême, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est comme anticiper les offenses qu'on pourrait faire. Alors que les gens, je pense qu'ils louent ces locaux, ils imaginent que c'est une église. Donc ils ne vont pas être choqués qu'il y ait une croix, qu'on lui parle de Jésus-Christ.

  • Speaker #0

    Exactement, je crois aussi qu'ils savent exactement où mettre les pieds. S'ils louent une église, ils sont quand même attentifs au fait qu'il y ait une croix peut-être et que ça ne les offense pas vraiment.

  • Speaker #1

    Oui, on rate peut-être une possibilité d'avoir une victoire là. Et de toucher le cœur des gens qui louent l'Église. Une Église victorieuse, c'est une Église qui s'engage à répondre aux besoins de la société.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on doit prendre nos responsabilités ou saisir les occasions aussi. Très beau ce qui se passe en Suisse romande, pour ne pas juste être dans le constat d'une certaine faiblesse. Il y a aussi de beaux défis qui sont relevés par certaines Églises, notamment dans la mise en place de banques alimentaires. C'est les invendus des supermarchés qui tombent dans l'escarcelle de ces gens, ces chrétiens, via des plateformes, je ne vais pas les citer pour ne pas faire de la promotion, quoique Table Suisse, peut-être qu'on ose en parler. Il y a des organismes comme ça qui récoltent les invendus et qui les mettent à disposition de groupes qui sont d'accord de les mettre à disposition des nécessiteux, des gens au social ou des réfugiés, des migrants, ou des gens qui ont moins dans le porte-monnaie. Et c'est un magnifique service à la population. dans ce temps d'inflation, parfois de budget serré. Il y a des églises comme ça qui prennent leurs responsabilités, qui répondent aux besoins de la société. Je pense que c'est un excellent vecteur pour annoncer l'évangile, de manière simple et humaine.

  • Speaker #1

    Un autre point, c'est une église qui est financièrement autonome et libre de tout contrôle.

  • Speaker #0

    Oui, une église libre du pouvoir ou du contrôle. à l'intérieur, parce qu'on est très bons à se contrôler ensemble. On n'a peut-être pas compris la grâce, et puis qu'on s'épie, et puis qu'on se juge, et puis qu'on pense qu'il faille ressembler les uns aux autres de manière assez uniforme. La grâce, elle devrait nous libérer, bref, du contrôle ou des peurs. Mais le contrôle extérieur aussi.

  • Speaker #1

    Moi, quand je lis ça, ça me fait penser à l'église de Chine. Eux, ils ont un vrai dilemme. Certaines églises, là-bas, choisissent de se soumettre au contrôle de l'État. qui va les autoriser, mais du coup les contrôler. Donc, l'Église, elle va pouvoir officiellement exister, officiellement faire de la promotion, mais par exemple, jusqu'au serment des pasteurs, tout ça est soumis au gouvernement et à son approbation. Et d'autres, les Églises disent, ben non, ça, on ne veut pas. Donc, on passe dans l'illégalité et puis on devient illégaux. Donc, ça veut dire que les membres qui viennent chez nous, ils prennent des risques. Mais on se split, on se partage en petites cellules. On se rencontre dans les maisons et puis on disparaît pour rester libre. Eux, ils ont vraiment ce dilemme-là qui est tout à fait présent.

  • Speaker #0

    Mais tu sais qu'on l'a aussi ce dilemme, pour l'effet inverse. On aimerait être visible, on aimerait être reconnu de l'État. Alors on est prêt à jouer dans les bons papiers du pouvoir. Aujourd'hui, en Suisse romande, il y a tout un débat, notamment dans le canton de Vaud, mais je crois que ça a été aussi un débat sur Neuchâtel. Comment être reconnu d'utilité publique ? Je ne dis pas que c'est une mauvaise affaire, mais nous, pour le phénomène inverse, on veut être visible, reconnu, etc. On serait prêt à... Montrer pas de blanche, ouvrir nos comptes, montrer nos prédications, on serait prêt à jouer dans le registre des grands et puis finalement à perdre peut-être une liberté qui est si chère à l'église persécutée. Et à portes ouvertes, on sait que quand l'État a demain justement l'enregistrement, les papiers, l'admin, etc., c'est pas de bonne augure. Alors on est aussi dans ces questions et on devrait y réfléchir à deux fois. Liberté ou contrôle intérieur ? Je disais, on s'épie, et puis oui, alors contrôle extérieur, attention, est-ce de saison, est-ce juste ? Réfléchir ou donner des réponses pour les autres ici, mais discernement, appel à discernement. En tout cas, la caractéristique ici d'une église victorieuse, c'est la liberté. On devrait tout faire pour chérir et défendre cette liberté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un point qui parle d'une église qui connaît les points forts et les points faibles de l'opposition.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, on parle d'opposition liée à la persécution, mais derrière la persécution, il y a les manœuvres de l'ennemi, Satan. On ne va pas évoquer ses stratégies ici, mais détruire, perturber, distraire. compromettre par la critique, le jugement, on en parlait, le contrôle. Tromper, ça veut dire salir la réputation de quelqu'un, mentir, démoraliser, décourager, tout ça, ce n'est pas les fruits de l'Esprit-Saint.

  • Speaker #1

    Et puis ça va être les tactiques de Satan, clairement. Donc c'est clair qu'une Église qui va être éclairée sur ça, elle va remporter des victoires, oui. Une autre caractéristique, on est à la huitième, une église courageuse et prête à témoigner, même en face de la persécution.

  • Speaker #0

    Oui, on a parlé du courage de l'évangélisation. Quand les choses se tendent, est-ce qu'on va garder ce même courage, cette même acuité spirituelle ? On va oser défendre nos positions, on va se ramollir, et puis, comme on l'a dit, ne pas défendre notre place en société, mais aseptiser notre foi jusqu'à nos murs d'église pour ne pas offenser. Où ? et l'appel du Seigneur à être un peuple courageux qui témoigne de sa foi ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. C'est une question qui se pose là-bas et ici aussi. Une Église qui accepte le partage des responsabilités, les laïcs et le clergé assument ensemble la charge de la direction et du ministère.

  • Speaker #0

    Alors, leadership ? Voilà, on croit que chacun a son mot à dire. Moi, j'aime le mode participatif. J'aime que chacun puisse s'exprimer, non seulement à la louange et les prières libres, mais même autour de la lecture de la parole. Je trouve que c'est génial. Et bien sûr qu'on a à gagner, à vivre le partage des responsabilités. Mais je crois qu'en Suisse, notre culture de la démocratie veut qu'on sache parler collégialité, partage des tâches, etc. Donc, on est assez gagné à cette cause.

  • Speaker #1

    On aurait peut-être plus une crise du bénévolat, en général, qui va toucher aussi l'Église. Je pense qu'il y a la tentation de se dire, le pasteur est payé pour ça, qu'il travaille et puis nous on va pouvoir apporter la cerise sur le gâteau et tout. Mais c'est peut-être pas suffisant. Une église, elle va fonctionner parce que chacun s'y a investi.

  • Speaker #0

    Absolument. Et t'as raison, il y a une crise du bénévolat, c'est vrai. Crise de l'engagement, à tout niveau. Pas seulement en église, mais dans la société. Individualisation veut que je pense à moi, me, myself and I, et puis le service attendra. Et puis on est fatigué de tout, sauf de nos distractions, donc un petit effort nous dépasse. Bon bref, oui, crise. Crise des vocations, crise de l'engagement, crise du bénévolat. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc, si on veut voir les choses positivement sur ce point-là, l'Église, elle va remporter des victoires si chacun prend la place de ce à quoi le Seigneur l'appelle. Oui. Pasteur et laïque.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Et le dernier point, c'est une Église qui prie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ça m'a surpris qu'on mette ça en dernier, tu vois. J'aurais mis ça en premier. Une Église qui prie. Tiens, bon, on a parlé de faire l'expérience quotidienne de la puissance du Saint-Esprit. Je crois que c'est quand on laisse de l'espace à l'Esprit, quand on se rend disponible. à la relation avec le Seigneur. Donc c'est une manière de prier déjà, de lui faire confiance, de lui faire de l'espace. Mais prier, oui, une église qui prie. Et pas juste prier en solo, c'est l'église qui prie. prier ensemble, à l'écoute du Seigneur, pas dans des veines redites. Parfois, nos réunions de prière sont devenues très démoralisantes ou décourageantes parce qu'on est dans la répétition. Mais prier avec l'Esprit du Seigneur, avec une pensée prophétique, une écoute, ça, c'est très stimulant. Donc, moi, je crois à l'Église qui prie, absolument.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'aime bien aussi les réunions de prière parce que justement, tu mets dans ton programme d'Église de la place pour ça. Après, il faut faire de ces moments, de cette place, quelque chose de vivant.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça, le défi, c'est de vivre.

  • Speaker #1

    Alors voilà, on est arrivé, nous, au bout de cette liste, chers auditeurs. Et si vous, vous avez envie de partager des expériences que vous avez faites dans votre Église, de ce qui a permis à votre Église de remporter des victoires, n'hésitez pas à poster un commentaire.

  • Speaker #0

    Oui, et puis nous-mêmes, on a commenté ce que Portes Ouvertes donne en termes de caractéristiques de l'Église victorieuse. C'est une étude, c'est Portes Ouvertes qui se permet de rapporter ces dix caractéristiques. Vous avez peut-être un commentaire aussi à faire. N'hésitez pas à poster votre point de vue sur nos plateformes.

  • Speaker #1

    Et puis partagez cet épisode à vos amis. Et puis nous, on se retrouve très bientôt.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Bye bye.

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