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Chrétiens audacieux - enseignements de l'Église persécutée

Chrétienne en Irak - Là-bas comme ici: quelle est ma place?

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13min |29/02/2024
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Description

Imaginez la vie d'une femme chrétienne en Irak. Son quotidien a été régulièrement marqué par la guerre et la violence de la persécution religieuse, durant les dernières décennies.

Laetitia Baptiste, notre invitée pour cet épisode, est responsable du ministère "Femmes" de Portes Ouvertes Suisse. Elle revient d'un voyage en Irak, et vous fera découvrir comment certaines femmes chrétiennes de cette partie du Moyen-Orient ont fait le choix de ne pas attendre de meilleures circonstances pour servir Dieu.

En Occident également, la tentation de vivre dans une attitude de "salle d'attente" est bien présente, peut-être particulièrement pour les femmes. Mais se dire "je servirai Dieu, quand ..." est un piège. Pour sortir de l'immobilisme, les femmes irakiennes peuvent être une source d'inspiration. Dieu veut agir à travers chaque personne, là où il nous place aujourd'hui!


Qui sommes-nous? Portes Ouvertes Suisse, c'est une organisation qui travaille au service des chrétiens persécutés. Plus de 365 millions de chrétiens souffrent de niveaux élevés de persécution et de discrimination à cause de leur foi. Ils suivent Jésus, peu importe le prix. Grâce à votre soutien, nous les aidons, afin qu'ils puissent tenir fermes dans leur foi et prospérer dans un environnement pourtant hostile à l'Évangile. Si vous voulez en savoir plus sur nous, rdv sur notre site internet: https://www.portesouvertes.ch/


Pour nous soutenir et faire un don: https://www.portesouvertes.ch/donner/


Nous prenons régulièrement conscience que le courage des chrétiens persécutés est contagieux. Qu’il peut nous rendre plus audacieux et nous aider à tourner notre regard vers Jésus. Que leurs témoignages nous aident à nous positionner face à nos propres interrogations!


Tous les mois, écoutez «Chrétiens audacieux», le nouveau podcast de Portes Ouvertes Suisse, avec Marc et Rébecca.


Ces podcasts, à retrouver sur votre appli préférée vous encourageront à suivre le Christ, quoi qu’il en coûte. «Peut-on être reconnaissant en toute circonstance?», «Les 3 façons d’enterrer sa foi», «Connais-tu vraiment Jésus-christ?», voici de quoi méditer un peu, approfondir la foi chrétienne et ce qu'est réellement le christianisme. Action!


Ce podcast est enregistré en Suisse, à Yverdon-les-bains, dans les studios de Radio R: https://radio-r.ch/. Merci à eux pour ce super travail!


Si vous avez aimé cet épisode, si vous voulez nous dire ce que vous en pensez, mettez un commentaire et partagez-le autour de vous!


Vous aimerez ce podcast si vous aimez: Un pasteur vous répond, Chrétienne, CoramDeo - Un regard chrétien sur le monde, Un podcast pour le glorifier, Memento Mori, Sagesse et Mojito



Thèmes: destinée, volonté de Dieu, ma place, chrétiennes d'Irak, Irak, Droit des femmes, journée des femmes, femmes, chrétiennes persécutées, inspiration, portes ouvertes suisse, voyage, moyen-orient, théologie, christianisme, podcast chrétien, chrétienne, femmes chrétiennes, foi, foi chrétienne, textes bibliques, nouveau testament, vie de foi chrétienne, marc et rébecca


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de notre podcast. On espère que vous allez bien, que votre foi en Jésus et votre confiance dans l'amour de son Père vous portent à travers toutes les circonstances de vos vies.

  • Speaker #1

    Avec Marc aujourd'hui, on a invité Laetitia, une collègue avec qui on se réjouit de voyager un peu puisqu'elle a visité l'Irak récemment. Elle a organisé un voyage femme avec Portes Ouvertes. Et avec elle, on parlera aussi de se sentir à sa place, là où Dieu nous place, justement. Salut Laetitia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu te présentes un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Laetitia, je suis mariée, maman de quatre enfants, bientôt cinq, et je travaille avec Portes Ouvertes depuis un peu plus de quatre ans maintenant. J'occupe le ministère Femmes de Portes Ouvertes en Suisse romande, et puis je visite aussi les églises pour faire connaître notre travail un peu.

  • Speaker #0

    Laetitia, bienvenue sur le plateau de notre podcast. Avec toi, on va s'intéresser un peu à l'Irak. Tu as récemment emmené quelques femmes en voyage là-bas. Qu'est-ce que tu peux nous dire de la situation des chrétiens en particulier dans ce pays ?

  • Speaker #2

    Alors l'Irak, c'est un pays qui est au 16e rang de notre index mondial de persécution. Il y a une persécution très forte dans ce pays et elle se trame sur un fond de violence et de guerre qui a duré depuis plusieurs décennies maintenant. Et en particulier, il y a eu beaucoup de ravages avec l'État islamique dans la plaine de Ninive il y a un peu plus de 10 ans. Et avec ces différentes crises qui se sont succédées dans cette région, tous les chrétiens ont été affectés, tous les Irakiens aussi, mais les chrétiens particulièrement parce qu'ils ont été très ciblés avec cette persécution. Et dans ces circonstances, les chrétiens irakiens sont nombreux à avoir dû s'exiler, soit à l'intérieur du pays, en particulier dans la région kurde d'Irak, mais aussi pour ceux qui le pouvaient à l'étranger.

  • Speaker #1

    Et puis lors de votre voyage, est-ce que tu as rencontré des chrétiens qui ont subi des attaques ? de l'état islamique des chrétiens de ces régions-là ?

  • Speaker #2

    Oui, alors on a rencontré des chrétiennes et des chrétiens qui ont dû fuir la plaine de Ninive pour se réfugier au Kurdistan. Ils ont laissé tout leur bien et ils n'ont, pour certains d'entre eux, pas encore pu retourner dans leur région d'origine.

  • Speaker #1

    Alors c'est des événements qui ont eu lieu, tu disais, il y a une dizaine d'années, mais quand tu les as rencontrés, quel était leur état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Je pense en particulier à ce père de famille. Il nous a dit qu'il s'était enfui avec sa famille en toute urgence quand les combattants de l'État islamique sont arrivés. Et puis, même si ça avait eu lieu il y a plusieurs années déjà, on entendait encore dans sa voix l'émotion. Et il a dit que sur le moment, ils ont pris le strict nécessaire, ils ont embarqué dans leur voiture et ils pensaient retourner au plus tard une semaine après. Donc ils ont tout laissé, leur bien, mais aussi leur identité finalement, leurs amis, leurs voisins, leur job. place dans la société et petit à petit ils ont du tout reconstruire pour retrouver un logement, un emploi etc dans la ville où ils ont trouvé refuge. Ce père de famille, lui, a eu la chance de bénéficier d'un micro crédit pour lancer son business et il est devenu chef d'une entreprise prospère. Aujourd'hui il emploie une dizaine de collaborateurs mais il n'a jamais pu retourner chez lui encore dans la plaine de Ninive et il n'a jamais pu réaliser son rêve non plus de devenir ingénieur. Je crois que en fait personne n'avait imaginé que cet exil durerait si longtemps. Et il y a de nombreux traumatismes encore liés à ces événements aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On dit que l'existence même des chrétiens en Irak est menacée. Qu'en penses-tu ?

  • Speaker #2

    Alors ce que j'ai vu, moi, c'est parmi les chrétiens deux types d'attitudes. Pour certains, comme pour ce père de famille, ils ont finalement changé leur plan et ils ont choisi de servir Jésus même en exil. Et ils ont à cœur d'être selle et lumière là où Dieu les a placés. Même si les conditions de vie... qu'ils ont actuellement sont pas idéales ou sont clairement pas celles qu'ils auraient choisies. Et puis il y a une deuxième attitude, c'est celle que moi j'appelle la salle d'attente. Certains ont vécu des déplacements comme un choc, dont ils ne se sont pas vraiment remis, et puis ils sont comme dans une salle d'attente. Ils espèrent un avenir meilleur, ils aimeraient partir à l'étranger, et c'est comme si les difficultés à répétition ont fait qu'ils ne voient plus d'avenir possible dans leur propre pays. Et cette attitude... de salle d'attente. Je l'ai ressenti chez des jeunes comme chez les moins jeunes. Et surtout parmi ceux qui ont des membres de leur famille qui sont allés s'installer en Occident.

  • Speaker #0

    Les chrétiens qui sont persécutés sont souvent placés devant ce choix. Ça me fait penser à l'histoire de Sahar, une jeune femme iranienne contrainte à l'exil lorsqu'elle est devenue chrétienne. Paradoxalement, Dieu lui avait parlé, il avait assuré qu'elle allait encourager de nombreuses autres femmes chrétiennes d'arrière-plan musulman. Et là, elle se retrouvait loin de chez elle. Elle aurait pu simplement attendre des circonstances plus favorables pour se mettre en route vers son appel, mais non, elle a commencé tout de suite.

  • Speaker #1

    En vous écoutant, je pense que c'est une perle, ça a quelque chose qui peut résonner en nous, bien qu'on vive à des milliers de kilomètres de ces personnes et de ces femmes, le fait de se dire qu'on peut se sentir parfaitement à l'aise et à sa place dans des circonstances qui sont largement imparfaites. Se dire qu'on n'attendra pas que les choses s'améliorent pour servir Dieu là où on est. Ça, c'est un choix qu'on peut faire nous aussi. Non ?

  • Speaker #2

    Oui, en tout cas, c'est quelque chose que j'ai vu chez certains chrétiens et chrétiennes là-bas en Irak. Et la passion qui les anime pour faire en sorte que finalement l'Église, elle ne survive pas simplement, mais qu'elle soit fleurissante, elle est vraiment communicative. De voir ces hommes et ces femmes d'Irak si enthousiastes, en tout cas moi, ça m'a encouragée dans mon propre parcours de foi, à me sentir à ma place là où Dieu m'a placée. Et quelles que soient mes circonstances, et surtout à ne pas rester dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #0

    Pour nous, ça pourrait se traduire par des peurs ou des raisonnements du style quand j'aurai du temps, je le ferai volontiers alors que la vérité, c'est plutôt j'aimerais bien parler de Jésus à mes voisins, mais j'ai peur, je ne sais pas comment faire, que dire, etc. Et du coup, on ferme la porte à entrer dans la volonté du Père. Ou alors on se dit je pourrais bien faire quelque chose pour aimer, aider, servir mon voisinage, mais je n'ai pas le temps, j'ai peur du temps que ça va me demander, j'ai peur de l'investissement relationnel, en fond, ça nous fait un peu tartir. Et on se dit, j'en ai pas l'énergie, on préfère le canapé pour le coup. Alors, on préfère rien faire, plutôt que de commencer à parler de Jésus, ou communiquer par nos faits, nos gestes, notre amour au quotidien, communiquer notre passion pour son nom et pour son évangile autour de nous.

  • Speaker #2

    Oui, c'est juste. Et je pense qu'en tant que femme, cette projection constante est vraiment un cliché, et c'est difficile de s'en défaire. Quand on est jeune, on attend de trouver le prince charmant, on se dit que ça commencera vraiment après, puis ensuite, peut-être qu'on attend des enfants, puis une fois qu'ils sont là, on attend qu'ils grandissent un peu, parce que c'est difficile quand ils sont petits, puis après ils deviennent ados, puis là c'est encore plus compliqué, etc. Et il me semble que c'est similaire pour les personnes célibataires. Je trouve que finalement, on a de la difficulté à s'enthousiasmer de la saison de vie dans laquelle on se trouve, à l'accepter, à vivre pour Dieu là où il nous a placés. au moment même où on est, à le servir par exemple sur une place de jeu ou bien pendant qu'on fait les courses ou quand on répond à nos emails, enfin le servir H24 quoi. En fait, il est possible d'être témoin de l'évangile même dans une vraie salle d'attente finalement. Et en Irak, comme dans d'autres endroits aussi, j'ai vu des femmes qui vivent la persécution au quotidien mais pour autant leur objectif c'est pas d'attendre que ça passe. Elles ont vraiment une mission que Dieu leur a confiée et elles ont... envie de mener à bien cette mission malgré les difficultés. Je me souviens de Rita en Irak qui disait que elle rêvait pas seulement que l'église d'Irak survive, mais elle rêvait qu'elle soit prospère et qu'elle bénisse toute la société irakienne. Ou encore Bishop Daniel qui disait j'ai décidé de jouer un rôle dans la reconstruction de mon pays. Je veux être un exemple pour tous les jeunes de ce pays. Et lorsque j'ai été promue évêque, j'ai commencé à voir les fruits de tous nos efforts. C'est merveilleux de voir notre jeunesse devenir plus résiliente et de voir qu'ils ont une vraie vision pour leur avenir. Alors ça, je le trouve super inspirant.

  • Speaker #1

    Et puis pour nous, je pense aussi qu'on peut être parfois tenté de rien faire tant qu'on n'a pas reçu un appel en bonne et due forme. On attend de Dieu qui s'exprime clairement, du style Moïse, une rencontre avec un buisson ardent, quelque chose de visible, de manifeste. Et puis, même si cette façon de vivre les choses, on pourrait se dire, c'est bien, tu es en train de vraiment vouloir obéir à Dieu, tu attends qu'il te parle, etc. Mais ça peut aussi être une excuse pour juste rester immobile.

  • Speaker #2

    Oui, et je pense que c'est même une des tactiques de l'ennemi pour nous empêcher de servir Dieu. Il veut vraiment tout faire pour nous garder dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #1

    Alors là, on a parlé de toutes les articulations, d'un parcours de femme où on attend, on attend, parce qu'il y a tellement de changements parfois dans nos vies. Est-ce que ça concerne aussi les hommes, cette attitude un peu, peut-être, passive ? Marc, tu te reconnais dans cette tentation ?

  • Speaker #0

    Ah oui, la tentation de ne rien faire, de se distraire. La tentation du canapé dans nos sociétés hyper individualistes, elle existe réellement. On est dans une culture de la distraction, force est de constater que les hommes sont devenus passifs à la maison, peut-être plus qu'ailleurs. Mais je ne veux pas parler à la place de tous les hommes et mettre tous les hommes dans le même panier, bien sûr. Et je suis plutôt de cette tendance naturelle qui concerne bien des gars d'ailleurs à l'activisme ou à la suroccupation, d'autant plus qu'on aimerait plaire à Dieu et faire tout ce qu'on peut pour honorer notre appel et notre devoir de bon chrétien. Cependant, je pense qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien ou de se culpabiliser des moments un peu paresseux... parce qu'on a aussi besoin de détente, de sport et de sommeil, j'entends, on est des vrais humains, peut-être qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien serait alors de réinvestir notre travail comme le lieu d'une vocation et d'un appel à faire briller l'évangile. On y est souvent au travail, on fait 42 heures et plus dans la semaine avec nos chers collègues. C'est trop facile pour nous les gars, les hommes peut-être en particulier, de désinvestir notre travail. Tout engagement spirituel est de cloisonner. Alors que la mission, je crois, c'est partout et tout le temps. Dieu est, en tout cas, lui, partout présent, partout et tout le temps.

  • Speaker #1

    Et puis déjà dans la Bible, certains ont eu de la peine à accepter ce que Dieu avait préparé pour eux, à ne pas se donner des excuses. Moi, ça me fait penser à Sarah qui rit alors que les messagers de Dieu lui annoncent qu'elle aura un fils dans sa vieillesse. Et puis Dieu, je pense avec elle comme il ferait avec nous, il fait avec son incrédulité. Elle rit et puis finalement, les choses arrivent.

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement que Dieu fait aussi avec notre peu de foi, même s'il la rabroue gentiment avec tellement d'amour. Mais enfin, de temps en temps, il sait nous rappeler que le manque de foi est inconvenant. Surtout, je crois que Dieu nous rassure en fait, en nous emmenant un pas après l'autre dans notre mission, dans notre appel, pour qu'on puisse dire, oui, je suis à ma place. Et ça, c'est important. On a besoin de ces convictions. Gédéon, lui, alors il n'était pas encore dans la lancée de son appel, il était au tout début, mais enfin il a fait face à ce défi d'expérimenter Dieu à deux reprises. Il a testé que c'était bien l'appel de Dieu pour lui. On a droit aussi d'hésiter dans la foi et de demander à Dieu des relances, des convictions, ces étapes qui assurent notre pas dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Et puis vous qui nous écoutez, qu'est-ce qui vous semble être votre... place actuelle au service de Dieu ? Est-ce que vous êtes aussi parfois tenté par la salle d'attente comme les chrétiennes irakiennes ? Ou est-ce que vous arrivez à vivre pleinement votre place actuelle comme un endroit dans lequel Dieu vous appelle ? On en discute volontiers avec vous si vous mettez un commentaire sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Merci Laetitia d'avoir été avec nous. Tu nous as vraiment bénis de tes interventions qui étaient très stimulantes et qui poussent à se questionner sur... notre manière de vivre l'appel. Sommes-nous dans la salle d'attente ou sommes-nous en activité pour le Seigneur ? Alors, j'allais dire, Laetitia, je vais prêcher à ta place, puisque tu t'occupes du ministère des Femmes à Portes Ouvertes. Si la situation des femmes intéresse nos auditeurs, alors rendez-vous sur notre site internet, portesouvertes.ch. Je pense, Laetitia, qu'on y retrouvera toutes sortes d'informations utiles au ministère parmi les femmes.

  • Speaker #2

    Oui, en Irak et dans toutes sortes d'autres pays, on a... plein de témoignages qui sont stimulants. Je vous invite vraiment à consulter ce site internet.

  • Speaker #1

    Et puis Laetitia sera en tournée le mois prochain dans toute la Suisse romande. Alors, si vous consultez cette page, vous verrez aussi où s'arrête la tournée avec une oratrice colombienne en Suisse romande.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci pour ta visite dans ce podcast, Laetitia.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Bye bye.

Description

Imaginez la vie d'une femme chrétienne en Irak. Son quotidien a été régulièrement marqué par la guerre et la violence de la persécution religieuse, durant les dernières décennies.

Laetitia Baptiste, notre invitée pour cet épisode, est responsable du ministère "Femmes" de Portes Ouvertes Suisse. Elle revient d'un voyage en Irak, et vous fera découvrir comment certaines femmes chrétiennes de cette partie du Moyen-Orient ont fait le choix de ne pas attendre de meilleures circonstances pour servir Dieu.

En Occident également, la tentation de vivre dans une attitude de "salle d'attente" est bien présente, peut-être particulièrement pour les femmes. Mais se dire "je servirai Dieu, quand ..." est un piège. Pour sortir de l'immobilisme, les femmes irakiennes peuvent être une source d'inspiration. Dieu veut agir à travers chaque personne, là où il nous place aujourd'hui!


Qui sommes-nous? Portes Ouvertes Suisse, c'est une organisation qui travaille au service des chrétiens persécutés. Plus de 365 millions de chrétiens souffrent de niveaux élevés de persécution et de discrimination à cause de leur foi. Ils suivent Jésus, peu importe le prix. Grâce à votre soutien, nous les aidons, afin qu'ils puissent tenir fermes dans leur foi et prospérer dans un environnement pourtant hostile à l'Évangile. Si vous voulez en savoir plus sur nous, rdv sur notre site internet: https://www.portesouvertes.ch/


Pour nous soutenir et faire un don: https://www.portesouvertes.ch/donner/


Nous prenons régulièrement conscience que le courage des chrétiens persécutés est contagieux. Qu’il peut nous rendre plus audacieux et nous aider à tourner notre regard vers Jésus. Que leurs témoignages nous aident à nous positionner face à nos propres interrogations!


Tous les mois, écoutez «Chrétiens audacieux», le nouveau podcast de Portes Ouvertes Suisse, avec Marc et Rébecca.


Ces podcasts, à retrouver sur votre appli préférée vous encourageront à suivre le Christ, quoi qu’il en coûte. «Peut-on être reconnaissant en toute circonstance?», «Les 3 façons d’enterrer sa foi», «Connais-tu vraiment Jésus-christ?», voici de quoi méditer un peu, approfondir la foi chrétienne et ce qu'est réellement le christianisme. Action!


Ce podcast est enregistré en Suisse, à Yverdon-les-bains, dans les studios de Radio R: https://radio-r.ch/. Merci à eux pour ce super travail!


Si vous avez aimé cet épisode, si vous voulez nous dire ce que vous en pensez, mettez un commentaire et partagez-le autour de vous!


Vous aimerez ce podcast si vous aimez: Un pasteur vous répond, Chrétienne, CoramDeo - Un regard chrétien sur le monde, Un podcast pour le glorifier, Memento Mori, Sagesse et Mojito



Thèmes: destinée, volonté de Dieu, ma place, chrétiennes d'Irak, Irak, Droit des femmes, journée des femmes, femmes, chrétiennes persécutées, inspiration, portes ouvertes suisse, voyage, moyen-orient, théologie, christianisme, podcast chrétien, chrétienne, femmes chrétiennes, foi, foi chrétienne, textes bibliques, nouveau testament, vie de foi chrétienne, marc et rébecca


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de notre podcast. On espère que vous allez bien, que votre foi en Jésus et votre confiance dans l'amour de son Père vous portent à travers toutes les circonstances de vos vies.

  • Speaker #1

    Avec Marc aujourd'hui, on a invité Laetitia, une collègue avec qui on se réjouit de voyager un peu puisqu'elle a visité l'Irak récemment. Elle a organisé un voyage femme avec Portes Ouvertes. Et avec elle, on parlera aussi de se sentir à sa place, là où Dieu nous place, justement. Salut Laetitia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu te présentes un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Laetitia, je suis mariée, maman de quatre enfants, bientôt cinq, et je travaille avec Portes Ouvertes depuis un peu plus de quatre ans maintenant. J'occupe le ministère Femmes de Portes Ouvertes en Suisse romande, et puis je visite aussi les églises pour faire connaître notre travail un peu.

  • Speaker #0

    Laetitia, bienvenue sur le plateau de notre podcast. Avec toi, on va s'intéresser un peu à l'Irak. Tu as récemment emmené quelques femmes en voyage là-bas. Qu'est-ce que tu peux nous dire de la situation des chrétiens en particulier dans ce pays ?

  • Speaker #2

    Alors l'Irak, c'est un pays qui est au 16e rang de notre index mondial de persécution. Il y a une persécution très forte dans ce pays et elle se trame sur un fond de violence et de guerre qui a duré depuis plusieurs décennies maintenant. Et en particulier, il y a eu beaucoup de ravages avec l'État islamique dans la plaine de Ninive il y a un peu plus de 10 ans. Et avec ces différentes crises qui se sont succédées dans cette région, tous les chrétiens ont été affectés, tous les Irakiens aussi, mais les chrétiens particulièrement parce qu'ils ont été très ciblés avec cette persécution. Et dans ces circonstances, les chrétiens irakiens sont nombreux à avoir dû s'exiler, soit à l'intérieur du pays, en particulier dans la région kurde d'Irak, mais aussi pour ceux qui le pouvaient à l'étranger.

  • Speaker #1

    Et puis lors de votre voyage, est-ce que tu as rencontré des chrétiens qui ont subi des attaques ? de l'état islamique des chrétiens de ces régions-là ?

  • Speaker #2

    Oui, alors on a rencontré des chrétiennes et des chrétiens qui ont dû fuir la plaine de Ninive pour se réfugier au Kurdistan. Ils ont laissé tout leur bien et ils n'ont, pour certains d'entre eux, pas encore pu retourner dans leur région d'origine.

  • Speaker #1

    Alors c'est des événements qui ont eu lieu, tu disais, il y a une dizaine d'années, mais quand tu les as rencontrés, quel était leur état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Je pense en particulier à ce père de famille. Il nous a dit qu'il s'était enfui avec sa famille en toute urgence quand les combattants de l'État islamique sont arrivés. Et puis, même si ça avait eu lieu il y a plusieurs années déjà, on entendait encore dans sa voix l'émotion. Et il a dit que sur le moment, ils ont pris le strict nécessaire, ils ont embarqué dans leur voiture et ils pensaient retourner au plus tard une semaine après. Donc ils ont tout laissé, leur bien, mais aussi leur identité finalement, leurs amis, leurs voisins, leur job. place dans la société et petit à petit ils ont du tout reconstruire pour retrouver un logement, un emploi etc dans la ville où ils ont trouvé refuge. Ce père de famille, lui, a eu la chance de bénéficier d'un micro crédit pour lancer son business et il est devenu chef d'une entreprise prospère. Aujourd'hui il emploie une dizaine de collaborateurs mais il n'a jamais pu retourner chez lui encore dans la plaine de Ninive et il n'a jamais pu réaliser son rêve non plus de devenir ingénieur. Je crois que en fait personne n'avait imaginé que cet exil durerait si longtemps. Et il y a de nombreux traumatismes encore liés à ces événements aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On dit que l'existence même des chrétiens en Irak est menacée. Qu'en penses-tu ?

  • Speaker #2

    Alors ce que j'ai vu, moi, c'est parmi les chrétiens deux types d'attitudes. Pour certains, comme pour ce père de famille, ils ont finalement changé leur plan et ils ont choisi de servir Jésus même en exil. Et ils ont à cœur d'être selle et lumière là où Dieu les a placés. Même si les conditions de vie... qu'ils ont actuellement sont pas idéales ou sont clairement pas celles qu'ils auraient choisies. Et puis il y a une deuxième attitude, c'est celle que moi j'appelle la salle d'attente. Certains ont vécu des déplacements comme un choc, dont ils ne se sont pas vraiment remis, et puis ils sont comme dans une salle d'attente. Ils espèrent un avenir meilleur, ils aimeraient partir à l'étranger, et c'est comme si les difficultés à répétition ont fait qu'ils ne voient plus d'avenir possible dans leur propre pays. Et cette attitude... de salle d'attente. Je l'ai ressenti chez des jeunes comme chez les moins jeunes. Et surtout parmi ceux qui ont des membres de leur famille qui sont allés s'installer en Occident.

  • Speaker #0

    Les chrétiens qui sont persécutés sont souvent placés devant ce choix. Ça me fait penser à l'histoire de Sahar, une jeune femme iranienne contrainte à l'exil lorsqu'elle est devenue chrétienne. Paradoxalement, Dieu lui avait parlé, il avait assuré qu'elle allait encourager de nombreuses autres femmes chrétiennes d'arrière-plan musulman. Et là, elle se retrouvait loin de chez elle. Elle aurait pu simplement attendre des circonstances plus favorables pour se mettre en route vers son appel, mais non, elle a commencé tout de suite.

  • Speaker #1

    En vous écoutant, je pense que c'est une perle, ça a quelque chose qui peut résonner en nous, bien qu'on vive à des milliers de kilomètres de ces personnes et de ces femmes, le fait de se dire qu'on peut se sentir parfaitement à l'aise et à sa place dans des circonstances qui sont largement imparfaites. Se dire qu'on n'attendra pas que les choses s'améliorent pour servir Dieu là où on est. Ça, c'est un choix qu'on peut faire nous aussi. Non ?

  • Speaker #2

    Oui, en tout cas, c'est quelque chose que j'ai vu chez certains chrétiens et chrétiennes là-bas en Irak. Et la passion qui les anime pour faire en sorte que finalement l'Église, elle ne survive pas simplement, mais qu'elle soit fleurissante, elle est vraiment communicative. De voir ces hommes et ces femmes d'Irak si enthousiastes, en tout cas moi, ça m'a encouragée dans mon propre parcours de foi, à me sentir à ma place là où Dieu m'a placée. Et quelles que soient mes circonstances, et surtout à ne pas rester dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #0

    Pour nous, ça pourrait se traduire par des peurs ou des raisonnements du style quand j'aurai du temps, je le ferai volontiers alors que la vérité, c'est plutôt j'aimerais bien parler de Jésus à mes voisins, mais j'ai peur, je ne sais pas comment faire, que dire, etc. Et du coup, on ferme la porte à entrer dans la volonté du Père. Ou alors on se dit je pourrais bien faire quelque chose pour aimer, aider, servir mon voisinage, mais je n'ai pas le temps, j'ai peur du temps que ça va me demander, j'ai peur de l'investissement relationnel, en fond, ça nous fait un peu tartir. Et on se dit, j'en ai pas l'énergie, on préfère le canapé pour le coup. Alors, on préfère rien faire, plutôt que de commencer à parler de Jésus, ou communiquer par nos faits, nos gestes, notre amour au quotidien, communiquer notre passion pour son nom et pour son évangile autour de nous.

  • Speaker #2

    Oui, c'est juste. Et je pense qu'en tant que femme, cette projection constante est vraiment un cliché, et c'est difficile de s'en défaire. Quand on est jeune, on attend de trouver le prince charmant, on se dit que ça commencera vraiment après, puis ensuite, peut-être qu'on attend des enfants, puis une fois qu'ils sont là, on attend qu'ils grandissent un peu, parce que c'est difficile quand ils sont petits, puis après ils deviennent ados, puis là c'est encore plus compliqué, etc. Et il me semble que c'est similaire pour les personnes célibataires. Je trouve que finalement, on a de la difficulté à s'enthousiasmer de la saison de vie dans laquelle on se trouve, à l'accepter, à vivre pour Dieu là où il nous a placés. au moment même où on est, à le servir par exemple sur une place de jeu ou bien pendant qu'on fait les courses ou quand on répond à nos emails, enfin le servir H24 quoi. En fait, il est possible d'être témoin de l'évangile même dans une vraie salle d'attente finalement. Et en Irak, comme dans d'autres endroits aussi, j'ai vu des femmes qui vivent la persécution au quotidien mais pour autant leur objectif c'est pas d'attendre que ça passe. Elles ont vraiment une mission que Dieu leur a confiée et elles ont... envie de mener à bien cette mission malgré les difficultés. Je me souviens de Rita en Irak qui disait que elle rêvait pas seulement que l'église d'Irak survive, mais elle rêvait qu'elle soit prospère et qu'elle bénisse toute la société irakienne. Ou encore Bishop Daniel qui disait j'ai décidé de jouer un rôle dans la reconstruction de mon pays. Je veux être un exemple pour tous les jeunes de ce pays. Et lorsque j'ai été promue évêque, j'ai commencé à voir les fruits de tous nos efforts. C'est merveilleux de voir notre jeunesse devenir plus résiliente et de voir qu'ils ont une vraie vision pour leur avenir. Alors ça, je le trouve super inspirant.

  • Speaker #1

    Et puis pour nous, je pense aussi qu'on peut être parfois tenté de rien faire tant qu'on n'a pas reçu un appel en bonne et due forme. On attend de Dieu qui s'exprime clairement, du style Moïse, une rencontre avec un buisson ardent, quelque chose de visible, de manifeste. Et puis, même si cette façon de vivre les choses, on pourrait se dire, c'est bien, tu es en train de vraiment vouloir obéir à Dieu, tu attends qu'il te parle, etc. Mais ça peut aussi être une excuse pour juste rester immobile.

  • Speaker #2

    Oui, et je pense que c'est même une des tactiques de l'ennemi pour nous empêcher de servir Dieu. Il veut vraiment tout faire pour nous garder dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #1

    Alors là, on a parlé de toutes les articulations, d'un parcours de femme où on attend, on attend, parce qu'il y a tellement de changements parfois dans nos vies. Est-ce que ça concerne aussi les hommes, cette attitude un peu, peut-être, passive ? Marc, tu te reconnais dans cette tentation ?

  • Speaker #0

    Ah oui, la tentation de ne rien faire, de se distraire. La tentation du canapé dans nos sociétés hyper individualistes, elle existe réellement. On est dans une culture de la distraction, force est de constater que les hommes sont devenus passifs à la maison, peut-être plus qu'ailleurs. Mais je ne veux pas parler à la place de tous les hommes et mettre tous les hommes dans le même panier, bien sûr. Et je suis plutôt de cette tendance naturelle qui concerne bien des gars d'ailleurs à l'activisme ou à la suroccupation, d'autant plus qu'on aimerait plaire à Dieu et faire tout ce qu'on peut pour honorer notre appel et notre devoir de bon chrétien. Cependant, je pense qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien ou de se culpabiliser des moments un peu paresseux... parce qu'on a aussi besoin de détente, de sport et de sommeil, j'entends, on est des vrais humains, peut-être qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien serait alors de réinvestir notre travail comme le lieu d'une vocation et d'un appel à faire briller l'évangile. On y est souvent au travail, on fait 42 heures et plus dans la semaine avec nos chers collègues. C'est trop facile pour nous les gars, les hommes peut-être en particulier, de désinvestir notre travail. Tout engagement spirituel est de cloisonner. Alors que la mission, je crois, c'est partout et tout le temps. Dieu est, en tout cas, lui, partout présent, partout et tout le temps.

  • Speaker #1

    Et puis déjà dans la Bible, certains ont eu de la peine à accepter ce que Dieu avait préparé pour eux, à ne pas se donner des excuses. Moi, ça me fait penser à Sarah qui rit alors que les messagers de Dieu lui annoncent qu'elle aura un fils dans sa vieillesse. Et puis Dieu, je pense avec elle comme il ferait avec nous, il fait avec son incrédulité. Elle rit et puis finalement, les choses arrivent.

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement que Dieu fait aussi avec notre peu de foi, même s'il la rabroue gentiment avec tellement d'amour. Mais enfin, de temps en temps, il sait nous rappeler que le manque de foi est inconvenant. Surtout, je crois que Dieu nous rassure en fait, en nous emmenant un pas après l'autre dans notre mission, dans notre appel, pour qu'on puisse dire, oui, je suis à ma place. Et ça, c'est important. On a besoin de ces convictions. Gédéon, lui, alors il n'était pas encore dans la lancée de son appel, il était au tout début, mais enfin il a fait face à ce défi d'expérimenter Dieu à deux reprises. Il a testé que c'était bien l'appel de Dieu pour lui. On a droit aussi d'hésiter dans la foi et de demander à Dieu des relances, des convictions, ces étapes qui assurent notre pas dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Et puis vous qui nous écoutez, qu'est-ce qui vous semble être votre... place actuelle au service de Dieu ? Est-ce que vous êtes aussi parfois tenté par la salle d'attente comme les chrétiennes irakiennes ? Ou est-ce que vous arrivez à vivre pleinement votre place actuelle comme un endroit dans lequel Dieu vous appelle ? On en discute volontiers avec vous si vous mettez un commentaire sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Merci Laetitia d'avoir été avec nous. Tu nous as vraiment bénis de tes interventions qui étaient très stimulantes et qui poussent à se questionner sur... notre manière de vivre l'appel. Sommes-nous dans la salle d'attente ou sommes-nous en activité pour le Seigneur ? Alors, j'allais dire, Laetitia, je vais prêcher à ta place, puisque tu t'occupes du ministère des Femmes à Portes Ouvertes. Si la situation des femmes intéresse nos auditeurs, alors rendez-vous sur notre site internet, portesouvertes.ch. Je pense, Laetitia, qu'on y retrouvera toutes sortes d'informations utiles au ministère parmi les femmes.

  • Speaker #2

    Oui, en Irak et dans toutes sortes d'autres pays, on a... plein de témoignages qui sont stimulants. Je vous invite vraiment à consulter ce site internet.

  • Speaker #1

    Et puis Laetitia sera en tournée le mois prochain dans toute la Suisse romande. Alors, si vous consultez cette page, vous verrez aussi où s'arrête la tournée avec une oratrice colombienne en Suisse romande.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci pour ta visite dans ce podcast, Laetitia.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Bye bye.

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Description

Imaginez la vie d'une femme chrétienne en Irak. Son quotidien a été régulièrement marqué par la guerre et la violence de la persécution religieuse, durant les dernières décennies.

Laetitia Baptiste, notre invitée pour cet épisode, est responsable du ministère "Femmes" de Portes Ouvertes Suisse. Elle revient d'un voyage en Irak, et vous fera découvrir comment certaines femmes chrétiennes de cette partie du Moyen-Orient ont fait le choix de ne pas attendre de meilleures circonstances pour servir Dieu.

En Occident également, la tentation de vivre dans une attitude de "salle d'attente" est bien présente, peut-être particulièrement pour les femmes. Mais se dire "je servirai Dieu, quand ..." est un piège. Pour sortir de l'immobilisme, les femmes irakiennes peuvent être une source d'inspiration. Dieu veut agir à travers chaque personne, là où il nous place aujourd'hui!


Qui sommes-nous? Portes Ouvertes Suisse, c'est une organisation qui travaille au service des chrétiens persécutés. Plus de 365 millions de chrétiens souffrent de niveaux élevés de persécution et de discrimination à cause de leur foi. Ils suivent Jésus, peu importe le prix. Grâce à votre soutien, nous les aidons, afin qu'ils puissent tenir fermes dans leur foi et prospérer dans un environnement pourtant hostile à l'Évangile. Si vous voulez en savoir plus sur nous, rdv sur notre site internet: https://www.portesouvertes.ch/


Pour nous soutenir et faire un don: https://www.portesouvertes.ch/donner/


Nous prenons régulièrement conscience que le courage des chrétiens persécutés est contagieux. Qu’il peut nous rendre plus audacieux et nous aider à tourner notre regard vers Jésus. Que leurs témoignages nous aident à nous positionner face à nos propres interrogations!


Tous les mois, écoutez «Chrétiens audacieux», le nouveau podcast de Portes Ouvertes Suisse, avec Marc et Rébecca.


Ces podcasts, à retrouver sur votre appli préférée vous encourageront à suivre le Christ, quoi qu’il en coûte. «Peut-on être reconnaissant en toute circonstance?», «Les 3 façons d’enterrer sa foi», «Connais-tu vraiment Jésus-christ?», voici de quoi méditer un peu, approfondir la foi chrétienne et ce qu'est réellement le christianisme. Action!


Ce podcast est enregistré en Suisse, à Yverdon-les-bains, dans les studios de Radio R: https://radio-r.ch/. Merci à eux pour ce super travail!


Si vous avez aimé cet épisode, si vous voulez nous dire ce que vous en pensez, mettez un commentaire et partagez-le autour de vous!


Vous aimerez ce podcast si vous aimez: Un pasteur vous répond, Chrétienne, CoramDeo - Un regard chrétien sur le monde, Un podcast pour le glorifier, Memento Mori, Sagesse et Mojito



Thèmes: destinée, volonté de Dieu, ma place, chrétiennes d'Irak, Irak, Droit des femmes, journée des femmes, femmes, chrétiennes persécutées, inspiration, portes ouvertes suisse, voyage, moyen-orient, théologie, christianisme, podcast chrétien, chrétienne, femmes chrétiennes, foi, foi chrétienne, textes bibliques, nouveau testament, vie de foi chrétienne, marc et rébecca


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de notre podcast. On espère que vous allez bien, que votre foi en Jésus et votre confiance dans l'amour de son Père vous portent à travers toutes les circonstances de vos vies.

  • Speaker #1

    Avec Marc aujourd'hui, on a invité Laetitia, une collègue avec qui on se réjouit de voyager un peu puisqu'elle a visité l'Irak récemment. Elle a organisé un voyage femme avec Portes Ouvertes. Et avec elle, on parlera aussi de se sentir à sa place, là où Dieu nous place, justement. Salut Laetitia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu te présentes un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Laetitia, je suis mariée, maman de quatre enfants, bientôt cinq, et je travaille avec Portes Ouvertes depuis un peu plus de quatre ans maintenant. J'occupe le ministère Femmes de Portes Ouvertes en Suisse romande, et puis je visite aussi les églises pour faire connaître notre travail un peu.

  • Speaker #0

    Laetitia, bienvenue sur le plateau de notre podcast. Avec toi, on va s'intéresser un peu à l'Irak. Tu as récemment emmené quelques femmes en voyage là-bas. Qu'est-ce que tu peux nous dire de la situation des chrétiens en particulier dans ce pays ?

  • Speaker #2

    Alors l'Irak, c'est un pays qui est au 16e rang de notre index mondial de persécution. Il y a une persécution très forte dans ce pays et elle se trame sur un fond de violence et de guerre qui a duré depuis plusieurs décennies maintenant. Et en particulier, il y a eu beaucoup de ravages avec l'État islamique dans la plaine de Ninive il y a un peu plus de 10 ans. Et avec ces différentes crises qui se sont succédées dans cette région, tous les chrétiens ont été affectés, tous les Irakiens aussi, mais les chrétiens particulièrement parce qu'ils ont été très ciblés avec cette persécution. Et dans ces circonstances, les chrétiens irakiens sont nombreux à avoir dû s'exiler, soit à l'intérieur du pays, en particulier dans la région kurde d'Irak, mais aussi pour ceux qui le pouvaient à l'étranger.

  • Speaker #1

    Et puis lors de votre voyage, est-ce que tu as rencontré des chrétiens qui ont subi des attaques ? de l'état islamique des chrétiens de ces régions-là ?

  • Speaker #2

    Oui, alors on a rencontré des chrétiennes et des chrétiens qui ont dû fuir la plaine de Ninive pour se réfugier au Kurdistan. Ils ont laissé tout leur bien et ils n'ont, pour certains d'entre eux, pas encore pu retourner dans leur région d'origine.

  • Speaker #1

    Alors c'est des événements qui ont eu lieu, tu disais, il y a une dizaine d'années, mais quand tu les as rencontrés, quel était leur état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Je pense en particulier à ce père de famille. Il nous a dit qu'il s'était enfui avec sa famille en toute urgence quand les combattants de l'État islamique sont arrivés. Et puis, même si ça avait eu lieu il y a plusieurs années déjà, on entendait encore dans sa voix l'émotion. Et il a dit que sur le moment, ils ont pris le strict nécessaire, ils ont embarqué dans leur voiture et ils pensaient retourner au plus tard une semaine après. Donc ils ont tout laissé, leur bien, mais aussi leur identité finalement, leurs amis, leurs voisins, leur job. place dans la société et petit à petit ils ont du tout reconstruire pour retrouver un logement, un emploi etc dans la ville où ils ont trouvé refuge. Ce père de famille, lui, a eu la chance de bénéficier d'un micro crédit pour lancer son business et il est devenu chef d'une entreprise prospère. Aujourd'hui il emploie une dizaine de collaborateurs mais il n'a jamais pu retourner chez lui encore dans la plaine de Ninive et il n'a jamais pu réaliser son rêve non plus de devenir ingénieur. Je crois que en fait personne n'avait imaginé que cet exil durerait si longtemps. Et il y a de nombreux traumatismes encore liés à ces événements aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On dit que l'existence même des chrétiens en Irak est menacée. Qu'en penses-tu ?

  • Speaker #2

    Alors ce que j'ai vu, moi, c'est parmi les chrétiens deux types d'attitudes. Pour certains, comme pour ce père de famille, ils ont finalement changé leur plan et ils ont choisi de servir Jésus même en exil. Et ils ont à cœur d'être selle et lumière là où Dieu les a placés. Même si les conditions de vie... qu'ils ont actuellement sont pas idéales ou sont clairement pas celles qu'ils auraient choisies. Et puis il y a une deuxième attitude, c'est celle que moi j'appelle la salle d'attente. Certains ont vécu des déplacements comme un choc, dont ils ne se sont pas vraiment remis, et puis ils sont comme dans une salle d'attente. Ils espèrent un avenir meilleur, ils aimeraient partir à l'étranger, et c'est comme si les difficultés à répétition ont fait qu'ils ne voient plus d'avenir possible dans leur propre pays. Et cette attitude... de salle d'attente. Je l'ai ressenti chez des jeunes comme chez les moins jeunes. Et surtout parmi ceux qui ont des membres de leur famille qui sont allés s'installer en Occident.

  • Speaker #0

    Les chrétiens qui sont persécutés sont souvent placés devant ce choix. Ça me fait penser à l'histoire de Sahar, une jeune femme iranienne contrainte à l'exil lorsqu'elle est devenue chrétienne. Paradoxalement, Dieu lui avait parlé, il avait assuré qu'elle allait encourager de nombreuses autres femmes chrétiennes d'arrière-plan musulman. Et là, elle se retrouvait loin de chez elle. Elle aurait pu simplement attendre des circonstances plus favorables pour se mettre en route vers son appel, mais non, elle a commencé tout de suite.

  • Speaker #1

    En vous écoutant, je pense que c'est une perle, ça a quelque chose qui peut résonner en nous, bien qu'on vive à des milliers de kilomètres de ces personnes et de ces femmes, le fait de se dire qu'on peut se sentir parfaitement à l'aise et à sa place dans des circonstances qui sont largement imparfaites. Se dire qu'on n'attendra pas que les choses s'améliorent pour servir Dieu là où on est. Ça, c'est un choix qu'on peut faire nous aussi. Non ?

  • Speaker #2

    Oui, en tout cas, c'est quelque chose que j'ai vu chez certains chrétiens et chrétiennes là-bas en Irak. Et la passion qui les anime pour faire en sorte que finalement l'Église, elle ne survive pas simplement, mais qu'elle soit fleurissante, elle est vraiment communicative. De voir ces hommes et ces femmes d'Irak si enthousiastes, en tout cas moi, ça m'a encouragée dans mon propre parcours de foi, à me sentir à ma place là où Dieu m'a placée. Et quelles que soient mes circonstances, et surtout à ne pas rester dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #0

    Pour nous, ça pourrait se traduire par des peurs ou des raisonnements du style quand j'aurai du temps, je le ferai volontiers alors que la vérité, c'est plutôt j'aimerais bien parler de Jésus à mes voisins, mais j'ai peur, je ne sais pas comment faire, que dire, etc. Et du coup, on ferme la porte à entrer dans la volonté du Père. Ou alors on se dit je pourrais bien faire quelque chose pour aimer, aider, servir mon voisinage, mais je n'ai pas le temps, j'ai peur du temps que ça va me demander, j'ai peur de l'investissement relationnel, en fond, ça nous fait un peu tartir. Et on se dit, j'en ai pas l'énergie, on préfère le canapé pour le coup. Alors, on préfère rien faire, plutôt que de commencer à parler de Jésus, ou communiquer par nos faits, nos gestes, notre amour au quotidien, communiquer notre passion pour son nom et pour son évangile autour de nous.

  • Speaker #2

    Oui, c'est juste. Et je pense qu'en tant que femme, cette projection constante est vraiment un cliché, et c'est difficile de s'en défaire. Quand on est jeune, on attend de trouver le prince charmant, on se dit que ça commencera vraiment après, puis ensuite, peut-être qu'on attend des enfants, puis une fois qu'ils sont là, on attend qu'ils grandissent un peu, parce que c'est difficile quand ils sont petits, puis après ils deviennent ados, puis là c'est encore plus compliqué, etc. Et il me semble que c'est similaire pour les personnes célibataires. Je trouve que finalement, on a de la difficulté à s'enthousiasmer de la saison de vie dans laquelle on se trouve, à l'accepter, à vivre pour Dieu là où il nous a placés. au moment même où on est, à le servir par exemple sur une place de jeu ou bien pendant qu'on fait les courses ou quand on répond à nos emails, enfin le servir H24 quoi. En fait, il est possible d'être témoin de l'évangile même dans une vraie salle d'attente finalement. Et en Irak, comme dans d'autres endroits aussi, j'ai vu des femmes qui vivent la persécution au quotidien mais pour autant leur objectif c'est pas d'attendre que ça passe. Elles ont vraiment une mission que Dieu leur a confiée et elles ont... envie de mener à bien cette mission malgré les difficultés. Je me souviens de Rita en Irak qui disait que elle rêvait pas seulement que l'église d'Irak survive, mais elle rêvait qu'elle soit prospère et qu'elle bénisse toute la société irakienne. Ou encore Bishop Daniel qui disait j'ai décidé de jouer un rôle dans la reconstruction de mon pays. Je veux être un exemple pour tous les jeunes de ce pays. Et lorsque j'ai été promue évêque, j'ai commencé à voir les fruits de tous nos efforts. C'est merveilleux de voir notre jeunesse devenir plus résiliente et de voir qu'ils ont une vraie vision pour leur avenir. Alors ça, je le trouve super inspirant.

  • Speaker #1

    Et puis pour nous, je pense aussi qu'on peut être parfois tenté de rien faire tant qu'on n'a pas reçu un appel en bonne et due forme. On attend de Dieu qui s'exprime clairement, du style Moïse, une rencontre avec un buisson ardent, quelque chose de visible, de manifeste. Et puis, même si cette façon de vivre les choses, on pourrait se dire, c'est bien, tu es en train de vraiment vouloir obéir à Dieu, tu attends qu'il te parle, etc. Mais ça peut aussi être une excuse pour juste rester immobile.

  • Speaker #2

    Oui, et je pense que c'est même une des tactiques de l'ennemi pour nous empêcher de servir Dieu. Il veut vraiment tout faire pour nous garder dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #1

    Alors là, on a parlé de toutes les articulations, d'un parcours de femme où on attend, on attend, parce qu'il y a tellement de changements parfois dans nos vies. Est-ce que ça concerne aussi les hommes, cette attitude un peu, peut-être, passive ? Marc, tu te reconnais dans cette tentation ?

  • Speaker #0

    Ah oui, la tentation de ne rien faire, de se distraire. La tentation du canapé dans nos sociétés hyper individualistes, elle existe réellement. On est dans une culture de la distraction, force est de constater que les hommes sont devenus passifs à la maison, peut-être plus qu'ailleurs. Mais je ne veux pas parler à la place de tous les hommes et mettre tous les hommes dans le même panier, bien sûr. Et je suis plutôt de cette tendance naturelle qui concerne bien des gars d'ailleurs à l'activisme ou à la suroccupation, d'autant plus qu'on aimerait plaire à Dieu et faire tout ce qu'on peut pour honorer notre appel et notre devoir de bon chrétien. Cependant, je pense qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien ou de se culpabiliser des moments un peu paresseux... parce qu'on a aussi besoin de détente, de sport et de sommeil, j'entends, on est des vrais humains, peut-être qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien serait alors de réinvestir notre travail comme le lieu d'une vocation et d'un appel à faire briller l'évangile. On y est souvent au travail, on fait 42 heures et plus dans la semaine avec nos chers collègues. C'est trop facile pour nous les gars, les hommes peut-être en particulier, de désinvestir notre travail. Tout engagement spirituel est de cloisonner. Alors que la mission, je crois, c'est partout et tout le temps. Dieu est, en tout cas, lui, partout présent, partout et tout le temps.

  • Speaker #1

    Et puis déjà dans la Bible, certains ont eu de la peine à accepter ce que Dieu avait préparé pour eux, à ne pas se donner des excuses. Moi, ça me fait penser à Sarah qui rit alors que les messagers de Dieu lui annoncent qu'elle aura un fils dans sa vieillesse. Et puis Dieu, je pense avec elle comme il ferait avec nous, il fait avec son incrédulité. Elle rit et puis finalement, les choses arrivent.

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement que Dieu fait aussi avec notre peu de foi, même s'il la rabroue gentiment avec tellement d'amour. Mais enfin, de temps en temps, il sait nous rappeler que le manque de foi est inconvenant. Surtout, je crois que Dieu nous rassure en fait, en nous emmenant un pas après l'autre dans notre mission, dans notre appel, pour qu'on puisse dire, oui, je suis à ma place. Et ça, c'est important. On a besoin de ces convictions. Gédéon, lui, alors il n'était pas encore dans la lancée de son appel, il était au tout début, mais enfin il a fait face à ce défi d'expérimenter Dieu à deux reprises. Il a testé que c'était bien l'appel de Dieu pour lui. On a droit aussi d'hésiter dans la foi et de demander à Dieu des relances, des convictions, ces étapes qui assurent notre pas dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Et puis vous qui nous écoutez, qu'est-ce qui vous semble être votre... place actuelle au service de Dieu ? Est-ce que vous êtes aussi parfois tenté par la salle d'attente comme les chrétiennes irakiennes ? Ou est-ce que vous arrivez à vivre pleinement votre place actuelle comme un endroit dans lequel Dieu vous appelle ? On en discute volontiers avec vous si vous mettez un commentaire sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Merci Laetitia d'avoir été avec nous. Tu nous as vraiment bénis de tes interventions qui étaient très stimulantes et qui poussent à se questionner sur... notre manière de vivre l'appel. Sommes-nous dans la salle d'attente ou sommes-nous en activité pour le Seigneur ? Alors, j'allais dire, Laetitia, je vais prêcher à ta place, puisque tu t'occupes du ministère des Femmes à Portes Ouvertes. Si la situation des femmes intéresse nos auditeurs, alors rendez-vous sur notre site internet, portesouvertes.ch. Je pense, Laetitia, qu'on y retrouvera toutes sortes d'informations utiles au ministère parmi les femmes.

  • Speaker #2

    Oui, en Irak et dans toutes sortes d'autres pays, on a... plein de témoignages qui sont stimulants. Je vous invite vraiment à consulter ce site internet.

  • Speaker #1

    Et puis Laetitia sera en tournée le mois prochain dans toute la Suisse romande. Alors, si vous consultez cette page, vous verrez aussi où s'arrête la tournée avec une oratrice colombienne en Suisse romande.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci pour ta visite dans ce podcast, Laetitia.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Bye bye.

Description

Imaginez la vie d'une femme chrétienne en Irak. Son quotidien a été régulièrement marqué par la guerre et la violence de la persécution religieuse, durant les dernières décennies.

Laetitia Baptiste, notre invitée pour cet épisode, est responsable du ministère "Femmes" de Portes Ouvertes Suisse. Elle revient d'un voyage en Irak, et vous fera découvrir comment certaines femmes chrétiennes de cette partie du Moyen-Orient ont fait le choix de ne pas attendre de meilleures circonstances pour servir Dieu.

En Occident également, la tentation de vivre dans une attitude de "salle d'attente" est bien présente, peut-être particulièrement pour les femmes. Mais se dire "je servirai Dieu, quand ..." est un piège. Pour sortir de l'immobilisme, les femmes irakiennes peuvent être une source d'inspiration. Dieu veut agir à travers chaque personne, là où il nous place aujourd'hui!


Qui sommes-nous? Portes Ouvertes Suisse, c'est une organisation qui travaille au service des chrétiens persécutés. Plus de 365 millions de chrétiens souffrent de niveaux élevés de persécution et de discrimination à cause de leur foi. Ils suivent Jésus, peu importe le prix. Grâce à votre soutien, nous les aidons, afin qu'ils puissent tenir fermes dans leur foi et prospérer dans un environnement pourtant hostile à l'Évangile. Si vous voulez en savoir plus sur nous, rdv sur notre site internet: https://www.portesouvertes.ch/


Pour nous soutenir et faire un don: https://www.portesouvertes.ch/donner/


Nous prenons régulièrement conscience que le courage des chrétiens persécutés est contagieux. Qu’il peut nous rendre plus audacieux et nous aider à tourner notre regard vers Jésus. Que leurs témoignages nous aident à nous positionner face à nos propres interrogations!


Tous les mois, écoutez «Chrétiens audacieux», le nouveau podcast de Portes Ouvertes Suisse, avec Marc et Rébecca.


Ces podcasts, à retrouver sur votre appli préférée vous encourageront à suivre le Christ, quoi qu’il en coûte. «Peut-on être reconnaissant en toute circonstance?», «Les 3 façons d’enterrer sa foi», «Connais-tu vraiment Jésus-christ?», voici de quoi méditer un peu, approfondir la foi chrétienne et ce qu'est réellement le christianisme. Action!


Ce podcast est enregistré en Suisse, à Yverdon-les-bains, dans les studios de Radio R: https://radio-r.ch/. Merci à eux pour ce super travail!


Si vous avez aimé cet épisode, si vous voulez nous dire ce que vous en pensez, mettez un commentaire et partagez-le autour de vous!


Vous aimerez ce podcast si vous aimez: Un pasteur vous répond, Chrétienne, CoramDeo - Un regard chrétien sur le monde, Un podcast pour le glorifier, Memento Mori, Sagesse et Mojito



Thèmes: destinée, volonté de Dieu, ma place, chrétiennes d'Irak, Irak, Droit des femmes, journée des femmes, femmes, chrétiennes persécutées, inspiration, portes ouvertes suisse, voyage, moyen-orient, théologie, christianisme, podcast chrétien, chrétienne, femmes chrétiennes, foi, foi chrétienne, textes bibliques, nouveau testament, vie de foi chrétienne, marc et rébecca


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de notre podcast. On espère que vous allez bien, que votre foi en Jésus et votre confiance dans l'amour de son Père vous portent à travers toutes les circonstances de vos vies.

  • Speaker #1

    Avec Marc aujourd'hui, on a invité Laetitia, une collègue avec qui on se réjouit de voyager un peu puisqu'elle a visité l'Irak récemment. Elle a organisé un voyage femme avec Portes Ouvertes. Et avec elle, on parlera aussi de se sentir à sa place, là où Dieu nous place, justement. Salut Laetitia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu te présentes un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Laetitia, je suis mariée, maman de quatre enfants, bientôt cinq, et je travaille avec Portes Ouvertes depuis un peu plus de quatre ans maintenant. J'occupe le ministère Femmes de Portes Ouvertes en Suisse romande, et puis je visite aussi les églises pour faire connaître notre travail un peu.

  • Speaker #0

    Laetitia, bienvenue sur le plateau de notre podcast. Avec toi, on va s'intéresser un peu à l'Irak. Tu as récemment emmené quelques femmes en voyage là-bas. Qu'est-ce que tu peux nous dire de la situation des chrétiens en particulier dans ce pays ?

  • Speaker #2

    Alors l'Irak, c'est un pays qui est au 16e rang de notre index mondial de persécution. Il y a une persécution très forte dans ce pays et elle se trame sur un fond de violence et de guerre qui a duré depuis plusieurs décennies maintenant. Et en particulier, il y a eu beaucoup de ravages avec l'État islamique dans la plaine de Ninive il y a un peu plus de 10 ans. Et avec ces différentes crises qui se sont succédées dans cette région, tous les chrétiens ont été affectés, tous les Irakiens aussi, mais les chrétiens particulièrement parce qu'ils ont été très ciblés avec cette persécution. Et dans ces circonstances, les chrétiens irakiens sont nombreux à avoir dû s'exiler, soit à l'intérieur du pays, en particulier dans la région kurde d'Irak, mais aussi pour ceux qui le pouvaient à l'étranger.

  • Speaker #1

    Et puis lors de votre voyage, est-ce que tu as rencontré des chrétiens qui ont subi des attaques ? de l'état islamique des chrétiens de ces régions-là ?

  • Speaker #2

    Oui, alors on a rencontré des chrétiennes et des chrétiens qui ont dû fuir la plaine de Ninive pour se réfugier au Kurdistan. Ils ont laissé tout leur bien et ils n'ont, pour certains d'entre eux, pas encore pu retourner dans leur région d'origine.

  • Speaker #1

    Alors c'est des événements qui ont eu lieu, tu disais, il y a une dizaine d'années, mais quand tu les as rencontrés, quel était leur état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Je pense en particulier à ce père de famille. Il nous a dit qu'il s'était enfui avec sa famille en toute urgence quand les combattants de l'État islamique sont arrivés. Et puis, même si ça avait eu lieu il y a plusieurs années déjà, on entendait encore dans sa voix l'émotion. Et il a dit que sur le moment, ils ont pris le strict nécessaire, ils ont embarqué dans leur voiture et ils pensaient retourner au plus tard une semaine après. Donc ils ont tout laissé, leur bien, mais aussi leur identité finalement, leurs amis, leurs voisins, leur job. place dans la société et petit à petit ils ont du tout reconstruire pour retrouver un logement, un emploi etc dans la ville où ils ont trouvé refuge. Ce père de famille, lui, a eu la chance de bénéficier d'un micro crédit pour lancer son business et il est devenu chef d'une entreprise prospère. Aujourd'hui il emploie une dizaine de collaborateurs mais il n'a jamais pu retourner chez lui encore dans la plaine de Ninive et il n'a jamais pu réaliser son rêve non plus de devenir ingénieur. Je crois que en fait personne n'avait imaginé que cet exil durerait si longtemps. Et il y a de nombreux traumatismes encore liés à ces événements aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On dit que l'existence même des chrétiens en Irak est menacée. Qu'en penses-tu ?

  • Speaker #2

    Alors ce que j'ai vu, moi, c'est parmi les chrétiens deux types d'attitudes. Pour certains, comme pour ce père de famille, ils ont finalement changé leur plan et ils ont choisi de servir Jésus même en exil. Et ils ont à cœur d'être selle et lumière là où Dieu les a placés. Même si les conditions de vie... qu'ils ont actuellement sont pas idéales ou sont clairement pas celles qu'ils auraient choisies. Et puis il y a une deuxième attitude, c'est celle que moi j'appelle la salle d'attente. Certains ont vécu des déplacements comme un choc, dont ils ne se sont pas vraiment remis, et puis ils sont comme dans une salle d'attente. Ils espèrent un avenir meilleur, ils aimeraient partir à l'étranger, et c'est comme si les difficultés à répétition ont fait qu'ils ne voient plus d'avenir possible dans leur propre pays. Et cette attitude... de salle d'attente. Je l'ai ressenti chez des jeunes comme chez les moins jeunes. Et surtout parmi ceux qui ont des membres de leur famille qui sont allés s'installer en Occident.

  • Speaker #0

    Les chrétiens qui sont persécutés sont souvent placés devant ce choix. Ça me fait penser à l'histoire de Sahar, une jeune femme iranienne contrainte à l'exil lorsqu'elle est devenue chrétienne. Paradoxalement, Dieu lui avait parlé, il avait assuré qu'elle allait encourager de nombreuses autres femmes chrétiennes d'arrière-plan musulman. Et là, elle se retrouvait loin de chez elle. Elle aurait pu simplement attendre des circonstances plus favorables pour se mettre en route vers son appel, mais non, elle a commencé tout de suite.

  • Speaker #1

    En vous écoutant, je pense que c'est une perle, ça a quelque chose qui peut résonner en nous, bien qu'on vive à des milliers de kilomètres de ces personnes et de ces femmes, le fait de se dire qu'on peut se sentir parfaitement à l'aise et à sa place dans des circonstances qui sont largement imparfaites. Se dire qu'on n'attendra pas que les choses s'améliorent pour servir Dieu là où on est. Ça, c'est un choix qu'on peut faire nous aussi. Non ?

  • Speaker #2

    Oui, en tout cas, c'est quelque chose que j'ai vu chez certains chrétiens et chrétiennes là-bas en Irak. Et la passion qui les anime pour faire en sorte que finalement l'Église, elle ne survive pas simplement, mais qu'elle soit fleurissante, elle est vraiment communicative. De voir ces hommes et ces femmes d'Irak si enthousiastes, en tout cas moi, ça m'a encouragée dans mon propre parcours de foi, à me sentir à ma place là où Dieu m'a placée. Et quelles que soient mes circonstances, et surtout à ne pas rester dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #0

    Pour nous, ça pourrait se traduire par des peurs ou des raisonnements du style quand j'aurai du temps, je le ferai volontiers alors que la vérité, c'est plutôt j'aimerais bien parler de Jésus à mes voisins, mais j'ai peur, je ne sais pas comment faire, que dire, etc. Et du coup, on ferme la porte à entrer dans la volonté du Père. Ou alors on se dit je pourrais bien faire quelque chose pour aimer, aider, servir mon voisinage, mais je n'ai pas le temps, j'ai peur du temps que ça va me demander, j'ai peur de l'investissement relationnel, en fond, ça nous fait un peu tartir. Et on se dit, j'en ai pas l'énergie, on préfère le canapé pour le coup. Alors, on préfère rien faire, plutôt que de commencer à parler de Jésus, ou communiquer par nos faits, nos gestes, notre amour au quotidien, communiquer notre passion pour son nom et pour son évangile autour de nous.

  • Speaker #2

    Oui, c'est juste. Et je pense qu'en tant que femme, cette projection constante est vraiment un cliché, et c'est difficile de s'en défaire. Quand on est jeune, on attend de trouver le prince charmant, on se dit que ça commencera vraiment après, puis ensuite, peut-être qu'on attend des enfants, puis une fois qu'ils sont là, on attend qu'ils grandissent un peu, parce que c'est difficile quand ils sont petits, puis après ils deviennent ados, puis là c'est encore plus compliqué, etc. Et il me semble que c'est similaire pour les personnes célibataires. Je trouve que finalement, on a de la difficulté à s'enthousiasmer de la saison de vie dans laquelle on se trouve, à l'accepter, à vivre pour Dieu là où il nous a placés. au moment même où on est, à le servir par exemple sur une place de jeu ou bien pendant qu'on fait les courses ou quand on répond à nos emails, enfin le servir H24 quoi. En fait, il est possible d'être témoin de l'évangile même dans une vraie salle d'attente finalement. Et en Irak, comme dans d'autres endroits aussi, j'ai vu des femmes qui vivent la persécution au quotidien mais pour autant leur objectif c'est pas d'attendre que ça passe. Elles ont vraiment une mission que Dieu leur a confiée et elles ont... envie de mener à bien cette mission malgré les difficultés. Je me souviens de Rita en Irak qui disait que elle rêvait pas seulement que l'église d'Irak survive, mais elle rêvait qu'elle soit prospère et qu'elle bénisse toute la société irakienne. Ou encore Bishop Daniel qui disait j'ai décidé de jouer un rôle dans la reconstruction de mon pays. Je veux être un exemple pour tous les jeunes de ce pays. Et lorsque j'ai été promue évêque, j'ai commencé à voir les fruits de tous nos efforts. C'est merveilleux de voir notre jeunesse devenir plus résiliente et de voir qu'ils ont une vraie vision pour leur avenir. Alors ça, je le trouve super inspirant.

  • Speaker #1

    Et puis pour nous, je pense aussi qu'on peut être parfois tenté de rien faire tant qu'on n'a pas reçu un appel en bonne et due forme. On attend de Dieu qui s'exprime clairement, du style Moïse, une rencontre avec un buisson ardent, quelque chose de visible, de manifeste. Et puis, même si cette façon de vivre les choses, on pourrait se dire, c'est bien, tu es en train de vraiment vouloir obéir à Dieu, tu attends qu'il te parle, etc. Mais ça peut aussi être une excuse pour juste rester immobile.

  • Speaker #2

    Oui, et je pense que c'est même une des tactiques de l'ennemi pour nous empêcher de servir Dieu. Il veut vraiment tout faire pour nous garder dans cette attitude de salle d'attente.

  • Speaker #1

    Alors là, on a parlé de toutes les articulations, d'un parcours de femme où on attend, on attend, parce qu'il y a tellement de changements parfois dans nos vies. Est-ce que ça concerne aussi les hommes, cette attitude un peu, peut-être, passive ? Marc, tu te reconnais dans cette tentation ?

  • Speaker #0

    Ah oui, la tentation de ne rien faire, de se distraire. La tentation du canapé dans nos sociétés hyper individualistes, elle existe réellement. On est dans une culture de la distraction, force est de constater que les hommes sont devenus passifs à la maison, peut-être plus qu'ailleurs. Mais je ne veux pas parler à la place de tous les hommes et mettre tous les hommes dans le même panier, bien sûr. Et je suis plutôt de cette tendance naturelle qui concerne bien des gars d'ailleurs à l'activisme ou à la suroccupation, d'autant plus qu'on aimerait plaire à Dieu et faire tout ce qu'on peut pour honorer notre appel et notre devoir de bon chrétien. Cependant, je pense qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien ou de se culpabiliser des moments un peu paresseux... parce qu'on a aussi besoin de détente, de sport et de sommeil, j'entends, on est des vrais humains, peut-être qu'une manière de ne pas surinvestir le quotidien serait alors de réinvestir notre travail comme le lieu d'une vocation et d'un appel à faire briller l'évangile. On y est souvent au travail, on fait 42 heures et plus dans la semaine avec nos chers collègues. C'est trop facile pour nous les gars, les hommes peut-être en particulier, de désinvestir notre travail. Tout engagement spirituel est de cloisonner. Alors que la mission, je crois, c'est partout et tout le temps. Dieu est, en tout cas, lui, partout présent, partout et tout le temps.

  • Speaker #1

    Et puis déjà dans la Bible, certains ont eu de la peine à accepter ce que Dieu avait préparé pour eux, à ne pas se donner des excuses. Moi, ça me fait penser à Sarah qui rit alors que les messagers de Dieu lui annoncent qu'elle aura un fils dans sa vieillesse. Et puis Dieu, je pense avec elle comme il ferait avec nous, il fait avec son incrédulité. Elle rit et puis finalement, les choses arrivent.

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement que Dieu fait aussi avec notre peu de foi, même s'il la rabroue gentiment avec tellement d'amour. Mais enfin, de temps en temps, il sait nous rappeler que le manque de foi est inconvenant. Surtout, je crois que Dieu nous rassure en fait, en nous emmenant un pas après l'autre dans notre mission, dans notre appel, pour qu'on puisse dire, oui, je suis à ma place. Et ça, c'est important. On a besoin de ces convictions. Gédéon, lui, alors il n'était pas encore dans la lancée de son appel, il était au tout début, mais enfin il a fait face à ce défi d'expérimenter Dieu à deux reprises. Il a testé que c'était bien l'appel de Dieu pour lui. On a droit aussi d'hésiter dans la foi et de demander à Dieu des relances, des convictions, ces étapes qui assurent notre pas dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Et puis vous qui nous écoutez, qu'est-ce qui vous semble être votre... place actuelle au service de Dieu ? Est-ce que vous êtes aussi parfois tenté par la salle d'attente comme les chrétiennes irakiennes ? Ou est-ce que vous arrivez à vivre pleinement votre place actuelle comme un endroit dans lequel Dieu vous appelle ? On en discute volontiers avec vous si vous mettez un commentaire sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Merci Laetitia d'avoir été avec nous. Tu nous as vraiment bénis de tes interventions qui étaient très stimulantes et qui poussent à se questionner sur... notre manière de vivre l'appel. Sommes-nous dans la salle d'attente ou sommes-nous en activité pour le Seigneur ? Alors, j'allais dire, Laetitia, je vais prêcher à ta place, puisque tu t'occupes du ministère des Femmes à Portes Ouvertes. Si la situation des femmes intéresse nos auditeurs, alors rendez-vous sur notre site internet, portesouvertes.ch. Je pense, Laetitia, qu'on y retrouvera toutes sortes d'informations utiles au ministère parmi les femmes.

  • Speaker #2

    Oui, en Irak et dans toutes sortes d'autres pays, on a... plein de témoignages qui sont stimulants. Je vous invite vraiment à consulter ce site internet.

  • Speaker #1

    Et puis Laetitia sera en tournée le mois prochain dans toute la Suisse romande. Alors, si vous consultez cette page, vous verrez aussi où s'arrête la tournée avec une oratrice colombienne en Suisse romande.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci pour ta visite dans ce podcast, Laetitia.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Bye bye.

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