- Speaker #0
Chrétien Audacieux, un podcast proposé par Portes Ouvertes.
- Speaker #1
Bonjour Rébecca, bonjour chers auditeurs et auditrices. Bienvenue dans Chrétien Audacieux, le podcast de Portes Ouvertes. On poursuit aujourd'hui notre série spéciale anniversaire pour marquer 70 ans de marche aux côtés de l'Église persécutée.
- Speaker #0
Oui, bonjour Aline. C'est vrai qu'on célèbre 70 ans de fidélité. d'engagement et surtout d'histoire qui témoigne d'un Dieu qui est à l'œuvre, malgré les persécutions, malgré les frontières.
- Speaker #1
Dans cet épisode, nous aimerions explorer les grands thèmes qui ont façonné notre mission. Et aujourd'hui, on plonge dans une réalité spirituelle aussi profonde que concrète. Nous sommes un seul corps.
- Speaker #0
Un seul corps, un seul esprit aussi, une seule espérance. Et pourtant, on a des membres dispersés, dont certains sont parfois oubliés, parfois en souffrance.
- Speaker #1
Alors, dans cet épisode, on vous propose de réfléchir à cette unité invisible, mais bien réelle. Celle qui relie l'église locale, ici en Suisse, à l'église persécutée, là où suivre Jésus coûte cher. Quand on repense au début de Portes ouvertes, ce qui frappe, ce n'est pas... pas la logistique, ni les risques, ni même les bibles passées en contrebande, mais c'est cette découverte bouleversante que frère André a faite en entrant pour la première fois derrière le rideau de fer.
- Speaker #0
Oui, ce qu'il a trouvé en passant à l'Est, c'est une église qui se sent seule dans sa lutte pour garder la foi. Les croyants qui étaient isolés, oubliés, abandonnés, même parfois par le reste du monde chrétien.
- Speaker #1
Et dans son livre, Le Contre-Mandé de Dieu, Frère André a témoigné qu'il se questionnait, mais qu'est-ce que je devrais faire, moi ? Parce qu'il n'y a pas un seul ouvrier dans le vaste champ de la mission qu'est cet endroit des pays persécutés. Et alors qu'il considérait que faire, le Seigneur l'appela. en utilisant un verset du livre d'Apocalypse, à affermir le reste qui était prêt à mourir, c'est-à-dire l'Église persécutée mourante, nos frères et sœurs qui souffrent pour leur foi.
- Speaker #0
Oui, c'est lors d'un voyage en Pologne qu'il a compris cette chose essentielle que Dieu l'appelait à se tenir aux côtés du corps de Christ qui souffre. Et puis c'est de là qu'est née toute cette œuvre. d'un choix très simple, très humain finalement, d'être présent parce qu'on est un, parce qu'on appartient tous au corps du Christ, comme c'est écrit dans les Écritures. On a une foi, un baptême, un corps, et ça veut dire qu'on est, que je suis, que tu es aussi, cher auditeur responsable de ce qui se passe dans le corps du Christ, en tout cas on appartient au même corps.
- Speaker #1
Et donc, être un même corps, ça veut aussi dire que quand une... partie du corps souffre, nous souffrons aussi. Et par exemple, si j'ai mal aux dents, tout mon corps va le ressentir, tout mon corps va souffrir. Donc voilà, en faisant partie du même corps, on souffre aussi avec nos frères et sœurs qui souffrent.
- Speaker #0
Oui, frère André le rappelle, ça veut aussi dire que tant que la moindre partie du corps de Christ souffrira, nous, portes ouvertes, on aura Merci. La mission de se tenir à leur côté et d'agir. Alors le ministère existe depuis 1955 et il existera tant qu'un croyant souffrira à cause de son amour pour Jésus. On se tiendra à leur côté.
- Speaker #1
Et cette présence, parfois, elle se manifeste de façon très simple, mais bouleversante. Rebecca, est-ce que tu te souviens de cette histoire de Mariam, cette femme... a été emprisonnée pendant quatre ans pour sa foi. Isolée, elle pensait que tout le monde l'avait oubliée. Étant institutrice, la séparation avec ses élèves était vraiment dure pour elle. Le bruit des enfants qui jouent lui manquait terriblement et elle pleurait chaque année avant que l'année scolaire commence. Elle fut tellement touchée et émue lorsqu'elle a appris que des frères et des sœurs du monde entier pensaient à elle et lui ont écrit des lettres. La lettre d'une fille de 11 ans l'a particulièrement remuée.
- Speaker #0
Je me souviens d'elle en particulier parce qu'on avait reçu une vidéo dans laquelle elle expliquait que lorsqu'elle était sortie de prison, c'est à ce moment-là qu'elle avait reçu toutes les lettres qui avaient été envoyées pour elle. En prison, elle ne les recevait pas, mais quand elle est sortie, elle a vraiment reçu un paquet de lettres de la part de chrétiens de partout dans le monde. Et ça lui avait rappelé qu'elle faisait partie d'un corps et qu'en dépit des murs, le lien de la famille de Christ, du corps du Christ. n'avait pas pu être détruite même par la prison. Elle n'avait pas été mise à l'isolement de la famille de Dieu, mais elle avait continué à en faire partie. Et des gens avaient prié pour elle pendant tout son emprisonnement, lui avaient écrit des lettres et justement des dessins aussi, de la part d'enfants, qui l'avaient particulièrement touchée parce qu'elle était enseignante.
- Speaker #1
Et c'est vrai qu'elle pleurait en voyant ces lettres. Et ce genre de témoignages, nous en ressentons souvent. Les lettres que nous envoyons sont des réels encouragements pour nos frères et sœurs.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on peut faire quand on est mis en prison ou quand on se sent seul comme ça en tant que chrétien, quelque part dans un pays où les chrétiens sont persécutés ? On sait que l'impact du courrier, un petit mot, quelques lignes, parfois un verset, un dessin, pour eux c'est énorme, c'est ce signe qu'ils ne sont pas oubliés.
- Speaker #1
Oui, c'est en fait leur envoyer et leur dire « mais vous n'êtes pas seul » . On est là avec vous et c'est tellement incroyable pour eux de savoir qu'ils ne sont pas seuls.
- Speaker #0
C'est une chose toute simple à faire, mais avec les retours qu'on a, on peut vous dire que ça fait vraiment une grande différence. Et puis j'aimerais t'encourager, toi qui nous écoutes, à te mobiliser de cette façon-là pour les membres du corps qui souffrent, en écrivant peut-être quelques mots. Alors on a actuellement plusieurs personnes ou plusieurs régions dans lesquelles on peut faire envoyer du courrier. Alors, si ça t'intéresse, c'est quelque chose de tout concret, tu peux aller faire un tour sur notre site internet www.portesouvertes.ch.
- Speaker #1
Mais Rebecca, moi j'ai une autre question, une question qu'on pourrait plus se poser à nous-mêmes ici en Suisse. Est-ce que nous avons l'impression d'appartenir à un seul corps ? Est-ce qu'on vit cette unité dans notre propre Église ? Est-ce qu'on est sensible ? à la souffrance, même quand elle est à quelques bancs de nous le dimanche matin ?
- Speaker #0
C'est une super question, parce que c'est vrai que ce qu'on vit avec l'Église persécutée devrait aussi nous interpeller sur notre manière de vivre l'Église ici. Est-ce qu'on porte les fardeaux les uns des autres ? Est-ce qu'on voit l'autre comme un membre de son propre corps ?
- Speaker #1
Parce que l'unité... Au final, ce n'est pas qu'un grand idéal spirituel, c'est une réalité à vivre chaque jour, dans nos communautés, dans nos relations, dans nos engagements. C'est parfois plus simple d'aimer l'église d'Irak ou du Myanmar que d'aimer notre propre frère ou sœur assis à côté de nous. Quand Paul écrit aux Corinthiens, il ne parle pas d'une église idéale, il parle d'une église réelle, avec ses... Et pourtant, il affirme, Et ça, ce n'est pas seulement une belle image poétique,
- Speaker #0
c'est vraiment une réalité qui est spirituelle, et puis une responsabilité aussi. Parce que si on est un seul corps, Alors les besoins de l'autre deviennent aussi les miens, qui vivent juste à côté de moi ou qui soient, comme on a dit, à l'autre bout du monde.
- Speaker #1
S'identifier, c'est plus que compatir, c'est se laisser toucher, c'est dire ce frère ou cette sœur qui manque de liberté, de nourriture, de paix, ce n'est pas quelqu'un d'autre, c'est moi aussi. Que ça soit un frère de là-bas ou bien un frère d'ici.
- Speaker #0
Et puis dans les églises locales où on se connaît. où on vit tout proche les uns des autres, semaine après semaine, cette attitude-là, elle peut tout changer. Parce qu'on reste plus seulement spectateur, on devient des partenaires dans la foi, dans la douleur et aussi dans l'espérance. Ça, je pense que c'est important de dire, mais on doit s'intéresser, on peut s'intéresser, parce qu'on est le même corps, à ce qui est douloureux dans la vie des autres, mais aussi à ce qui est beau. On est reliés.
- Speaker #1
Et au final, c'est ça d'être une famille. Et quand on élargit notre regard à l'Église globale, c'est le même appel. Ce n'est pas un appel à se culpabiliser, mais c'est un appel à se relier. Relier nos prières, nos ressources, notre amour aux membres du corps qui souffrent aujourd'hui.
- Speaker #0
L'unité, je pense que ce n'est pas forcément de penser pareil pour tout, mais c'est plutôt de porter ensemble ce que l'autre vit. Et dans un monde qui se polarise ou qui se divise, parfois même jusque dans l'Église, cette unité-là... C'est un témoignage qui est puissant.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors peut-être qu'aujourd'hui, Dieu nous invite à une chose simple, à ouvrir les yeux sur le besoin de l'autre et à l'aimer, qu'il soit sur mon banc d'église ou à la chaise à côté de moi à l'église ou dans une cellule de prison à l'autre bout du monde.
- Speaker #0
Et puis de dire dans la prière, dans l'action, dans l'attention, tu n'es pas seul, nous sommes un seul corps. Et aujourd'hui, je marche avec toi.
- Speaker #1
Et donc, on vous lance une invitation simple mais profonde. Vivez l'unité. Aimez chaque membre du corps du Christ. En pensée, en prière, en action, vivez l'unité et aimez.
- Speaker #0
Prenez peut-être le temps de découvrir aussi un pays où l'Église souffre. Lisez un témoignage. Parlez-en autour de vous. Par rapport au fait de se sentir relié, à se sentir être membre d'un même corps avec des gens de l'autre bout du monde, peut-être que ça s'entretient en s'intéressant, en s'informant et puis surtout prier, parce que Dieu nous demande dans la Bible de prier sans cesse.
- Speaker #1
Car même si des océans nous séparent, l'Esprit nous unit. Et quand un membre souffre, nous souffrons toutes, tous avec lui. Mais quand il se relève, C'est tout le corps qui se lève aussi. Comme l'exemple que nous avons mentionné dans un de nos derniers podcasts avec la libération d'un de nos frères pour lequel nous avions prié durant des mois et des années. C'était vraiment une joie pour nous de savoir que finalement, il a été libéré après deux ans de prison.
- Speaker #0
Oui, puis la joie, elle était à la hauteur de l'engagement qu'on avait eu envers lui et puis de ce sentiment. Là, clairement, d'être le même corps que lui et puis d'avoir un bout en prison, d'avoir un bout qui souffre et puis de s'en préoccuper et de prier. Et c'est vrai que si on a cet élan-là envers lui pendant qu'il est en prison, on aura aussi la joie de manière exponentielle, j'allais dire, au moment de la libération. Ce sera à la hauteur de l'engagement qui est le nôtre. En tout cas, merci d'avoir été avec nous pour cet épisode. Vous retrouverez des ressources, des témoignages et des idées d'action sur notre site internet.
- Speaker #1
Et souvenez-vous, nous sommes un seul corps. À bientôt !