- Speaker #0
Je pense que ça c'est vraiment pour moi un minimum de réussite. C'est réussir à systématiquement, chaque année, faire progresser ses collaborateurs. Tu peux 20 ans que tu es entrepreneur mais tu prends plus de plaisir, mais c'est pas normal. Tu fais de l'argent mais tu prends plus de plaisir, c'est pas normal. Le plaisir doit être un objet. Je pense que ça c'est vraiment pour moi un minimum de... clé de réussite, c'est réussir à systématiquement, chaque année, faire progresser ses collaborateurs. Je pense que ça c'est vraiment pour moi un élément clé de réussite, c'est réussir à systématiquement, chaque année, faire progresser ses collaborateurs.
- Speaker #1
Bonjour et bienvenue dans Pour toutes ces bonnes raisons. Je suis Adrien Bernard, directeur merchandising et néo-entrepreneur. A travers ce podcast, je partage mes connaissances et celles de mes invités pour vous offrir un contenu riche et inspirant. Dans un commerce en constante évolution, je voulais à travers ce podcast aller au cœur du merchandising, du retail et de l'entrepreneuriat, le tout avec une touche de décontraction. Écoute Teddy, je suis ravi de t'accueillir sur le podcast pour toutes ces bonnes raisons. Alors c'est un profil qui est ultra intéressant, on va revenir dessus, qui est peut-être un peu moins orienté retail et merchandising, mais pour autant on va parler de son shield et je pense qu'il y a plein de connexions qui vont pouvoir se faire pour ceux qui nous écoutent. Donc Teddy, encore une fois, bonjour, bienvenue et merci pour ta participation.
- Speaker #0
Merci à toi, c'est mon premier podcast, c'est une première, j'adore les premières.
- Speaker #1
Écoute, tout va être nickel. Souvent, j'aime bien commencer avec une question pour raccrocher un peu avec l'expérience d'achat. C'est quoi ta dernière expérience en magasin ou ton dernier acte d'achat qui était un peu mémorable ?
- Speaker #0
Alors, c'est vrai que je ne suis pas un grand acheteur, mais c'est vrai que celui qui a été le plus mémorable remonte à, je pense, une dizaine d'années. Et c'est le jour où j'ai acheté... ma première Harley Davidson avec toute l'expérience client que Harley maîtrise vraiment de tout au tout quoi, c'est-à-dire l'arrivée, l'accueil, enfin voilà on te considère comme un nouvel arrivant de la famille, enfin t'as l'impression d'être le bébé qui arrive dans une famille et à qui tout le monde veut parler, tout le monde veut voir ta bécane, enfin c'était vraiment très très mémorable avec toute la symbolique. jusqu'à la signature des documents, des papiers, où on va t'offrir un stylo, on va t'offrir la bécane en miniature, t'as le petit coffret qui va bien. Vraiment, ça a été pour moi une expérience incroyable, émotionnelle beaucoup, et encore une fois, l'émotion a commencé à partir du moment où j'ai mis le pied, alors bien évidemment qu'il y avait tout l'enthousiasme en quittant la maison. mais à partir du moment où j'ai mis le pied dans la boutique j'ai vécu une expérience qui était juste incroyable je pense je sais pas si tu les connais mais en termes d'expérience client même de merchandising je pense que Harley ils sont vraiment très très forts sur
- Speaker #1
cet aspect là écoute j'ai jamais mis les pieds dans un magasin Harley mais c'était il y a combien de temps ?
- Speaker #0
la première Harley ça remonte à 10 ans je pense ouais c'est quand même fou parce que t'as encore les étoiles dans les yeux quand on parle C'est incroyable, j'ai pensé, j'achète des choses de temps en temps, et même qui coûtent parfois plus cher, mais franchement, d'un point de vue expérience client, je pense que c'est vraiment hyper important à partir du moment où on est commerçant, quels que soient les produits qu'on va être amené à vendre, d'ailleurs que ce soit du service ou des produits, mais je pense que l'expérience client, je l'ai pour beaucoup, vraiment.
- Speaker #1
C'est un vrai fil rouge. Chaque podcast, on revient sur cette notion-là. Je pense qu'en effet, c'est devenu incontournable et indispensable.
- Speaker #0
Pour moi, l'expérience client passe avant tout par l'émotion. Comment est-ce qu'on fait quand on va vendre un moto, ou un stylo, ou une pizza ? On en parlera peut-être un peu plus tard tout à l'heure. Comment est-ce qu'on fait pour que les gens aient des étoiles dans les yeux comme moi ? pu les avoir quand j'ai acheté mon Harley. Voilà mon petit, mon expérience significative d'achat. Et c'est pas forcément un gros achat, j'ai acheté des trucs plus chers dans ma vie, mais c'est vraiment le truc qui m'a marqué et en me réfléchissant, qui me marque encore.
- Speaker #1
Ouais, non, mais c'est hyper intéressant. Je pensais pas que t'allais me parler de ça. Ce que j'aimerais bien, là, du coup, c'est qu'on parle un peu plus de... De toi, tu vois, ton profil, ton parcours, tes débuts comme entrepreneur. Donc là, je vais te renvoyer un peu le ballon. Et voilà, si tu peux nous expliquer un peu ton parcours et pourquoi tu es devenu un serial entrepreneur.
- Speaker #0
Alors moi, j'ai grandi jusqu'à l'âge de 3 ans à l'île de la Réunion. Puis j'ai débarqué avec ma maman en banlieue parisienne avec le cliché de la famille monoparentale, le petit apart, revenu très modeste. fréquentation ou environnement parfois discutable. Et puis j'ai eu la chance là-dedans d'avoir un tonton qui était entrepreneur. Et puis parce qu'il n'avait pas forcément envie de me voir faire n'importe quoi, il avait proposé à ma mère de m'embarquer pendant les vacances pour travailler avec lui. Alors c'était parfois un peu chiant parce que je t'avoue, pendant les vacances, devoir se lever à 6h ou 7h du mat, pouvoir aller bosser, ce n'était pas forcément le rêve. Mais... Mais je pense que ça a permis à la fois de construire chez moi une compréhension de ce que pouvait être le monde du travail et aussi une découverte de cet environnement assez atypique. Il faut savoir qu'à l'époque, mon tonton, quand il m'embarquait, il avait un atelier de confection textile. Et en fait, c'était la belle époque du chantier. Donc, j'ai découvert, moi, l'environnement du monde professionnel au travers de... l'environnement sancier qui a été vraiment hyper enrichissant et la deuxième chose c'est que j'avais un deuxième ponton qui lui me prenait les week-ends pour rénover une vieille ferme qu'il avait acheté à la campagne et donc pareil c'était vraiment très détestable quand il fallait se lever ou partir le vendredi soir ou se lever le matin pour tamiser du sable mais ça a été une expérience hyper enrichissante donc là je vous aurais vraiment pu m'ennuyer ou faire des bêtises J'ai eu la chance d'avoir des gens qui m'ont fait découvrir autre chose. Et c'est, je pense, une chance que j'ai eue ou que j'ai su entretenir toute ma vie. Voilà un petit peu le parcours jusqu'à mes premières boîtes. Alors, je ne sais pas si tu veux que je déroule un peu plus. Voilà un peu le début de ma vie un peu professionnelle, avec un parcours scolaire qui a été un peu moyen. J'ai réussi à avoir mon bac en rattrapage, puis après je suis parti bosser dans les îles en tant que commercial, et porte à porte, où là je vendais... Je vendais des trousseaux de mariée. Je ne sais pas si tu sais ce que c'est, les trousseaux de mariée. Ça se pue.
- Speaker #1
Pas du tout.
- Speaker #0
Pas du tout.
- Speaker #1
C'est quoi ?
- Speaker #0
Les trousseaux de mariée, c'est à l'époque, dans les vieilles familles françaises ou des îles, en fait, on donnait à la mariée des batteries de cuisine, des services en porcelaine, des draps de soie. Et c'était un peu la dot, le package que la mariée embarquait avec elle lorsqu'elle allait s'installer avec son mari. Et j'ai vendu ça au porte-à-porte, donc hyper enrichissant d'un point de vue expérience de vente et commercial. Assez dur quand même, parce que des fois, tout le monde n'avait pas besoin de ça. Il fallait qu'on crée le besoin.
- Speaker #1
Et puis tu ne te prenais que des noms ?
- Speaker #0
Je ne prenais beaucoup de noms. Et c'était une bonne école, parce que tu étais systématiquement sur du robot. Et la chance que j'ai eue, c'est que de retour à Paris, la première chose que j'ai voulu faire, c'était l'immobilier. Personne ne voulait de moi, encore une fois. Donc j'ai été dans toutes les agences, dans des beaux quartiers, personne ne voulait de mon profil, de ce qu'on appelle des anciens casseurs de porte. Bonjour madame qui est dans la porte, personne ne voulait de moi. Et donc j'ai décidé de monter ma propre agence parce que personne ne voulait aussi de moi en tant que commercial. Et pour ça, il fallait que je passe un BTS en immobilier. Et donc j'ai refait une reprise d'études en immobilier. La chance, encore une fois, a frappé à ma porte. Il faut savoir que je n'ai jamais vendu une maison de ma vie, tout simplement parce que j'ai trouvé une boîte qui faisait d'immobilier d'entreprise à Paris, une grosse machine qui s'appelle Cushman & Halefield, une très très grosse machine, et qui cherchait, en tout cas j'avais un des directeurs qui cherchait un alternant pour faire de la prospection, et donc il avait été du coup totalement séduit par ma capacité à rebondir, et c'est là où j'ai mis de premier pied dans une manière de faire du business totalement différente de ce que j'avais pu faire. connaître jusqu'à présent parce que moi j'avais été biberonné à la vérité si je mens à l'époque du sentier quand je faisais du porte à porte était aussi un peu cet esprit là et là là j'intégrais l'univers des cols blancs cravate à l'époque on n'avait pas la barre c'est pas du tout à la mode il fallait être rasé vraiment de très très près cravate remontée j'avais un bg qui faisait le tour tous les matins pour voir si les gens étaient bien attraités et ça m'a fait découvrir un autre univers l'univers des process des grosses boîtes anglo américaine avec hyper bien codé, ça m'a fait découvrir aussi des montants de Transac et des niveaux de business qui étaient énormes, parce qu'à Paris, en dessous de 1000 m², très clairement, on ne regardait pas, on ne s'en occupait pas du tout, donc on était tout de suite sur des plateaux énormes avec des très grosses machines, avec des deals qui étaient vraiment énormes, et ça m'a fait découvrir un autre environnement entrepreneurial, professionnel, j'ai eu le contact de gens qui étaient entrepreneurs ou qui étaient décisionnaires dans des boîtes, et pareil. à leur contact, j'ai commencé à comprendre et à prendre conscience de plein de nouvelles choses. Et voilà, et donc au bout de quelques années, après avoir passé mon BTS, j'ai continué à bosser là-bas jusqu'en 2009, où là, la crise m'a amené à retourner à l'île de La Réunion pour monter mes premières boîtes, notamment. Voilà un petit peu le parc.
- Speaker #1
Et donc, c'était ça finalement ta bascule pour te lancer en franchise ou tu as fait encore d'autres étapes avant de te lancer dans le monde ?
- Speaker #0
Non, j'ai eu d'autres étapes parce qu'en fait, en arrivant à la Réunion, très rapidement, je me suis fait recruter par un franchiseur qui s'appelle Total, que beaucoup de gens connaissent. Et en fait, Total avait besoin de ce qu'on appelle un inspecteur réseau, ce qui est le nouveau nom, l'ancien nom des animateurs réseau. Et maintenant, on entend parler de coach franchise. À l'époque, c'était beaucoup plus... plus dur que ça c'est beaucoup plus comment dire on était beaucoup plus décisionnaire et directif quand on allait voir nos licenciés indépendants donc le terme inspecteur réseau m'a amené à faire un petit peu de merchandising on travaillait sur les boutiques mais on travaillait aussi sur tout ce qui était PNL les performances etc et ça a été ma première expérience des réseaux de l'autre côté côté franchiseur où j'ai recruté des vidéos de l'entreprise et j'ai fait des vidéos de l'entreprise former, accompagner, contrôler des indépendants. J'ai monté ma première boîte en étant salarié de chez Total. Donc c'était une boîte d'aménagement d'espaces verts, rien à voir avec la franchise. Une opportunité que j'ai eu, que je gérais un peu les soirs et les week-ends. On a fermé au bout d'un an parce que c'était un modèle économique qui demandait quand même beaucoup de cash pour pouvoir survivre les premières années. J'ai ensuite monté une agence immobilière en immobilier d'entreprise, parce que c'est ma fibre et c'est ce que j'aime dans l'immobilier, l'immobilier d'entreprise. Et j'ai eu l'opportunité, quand j'ai ouvert l'agence, de me rapprocher par un ancien colocataire qui m'a proposé d'ouvrir ma première franchise. Voilà un peu l'histoire. C'est très compliqué de résumer en quelques secondes, quelques minutes, un parcours qui a duré quelques années, voire des décennies maintenant. Pour simplifier, après avoir monté 2-3 entreprises de manière très traditionnelle, et parfois de manière très très chiante, parce que quand tu lances la boîte sur toute la partie réflexion, mise en place, ce n'est pas la partie en tout cas sur laquelle je prends le plus de plaisir. Et donc c'est vrai que quand j'ai découvert le monde de la franchise, à la base j'y allais juste pour rendre service, en pensant que j'allais gérer une salle de sport un peu le soir et le week-end. Très rapidement, je me suis rendu compte que les salles de sport, c'est un vrai business. J'ai fermé mes business indépendants que j'avais créés seuls pour ne faire que des salles de sport dans un premier temps en franchise et puis après les développer de manière importante.
- Speaker #1
De se reposer d'autres questions, tu peux redire aussi un peu les différentes franchises que tu as lancées ?
- Speaker #0
En 2011, j'ai lancé une ancienne qui s'appelle Keep Cool. sur l'île de la Réunion dans un petit bled paumé dédicace à ceux qui connaissent le quartier français à la Réunion c'est une ville de 30-40 000 habitants on a super bien performé donc on faisait partie des best performers de tout le réseau français, métropole compris et je suis devenu, j'ai développé quasiment un établissement par an d'abord à l'île de la Réunion puis après on est parti ouvrir à Linn-Maurice ensuite on a ouvert avec un partenaire associé en Martinique. Et en m'installant à Bordeaux, parce qu'à un moment, la Réunion, c'était quand même très excentré. En m'installant à Bordeaux, on a racheté un club à Rennes, on a ouvert un club full à Bruxelles. On a été sur des parcours d'investissement aussi à Toronto, un club full à Toronto. Et en parallèle, j'ai ouvert aussi une franchise Secoia Pressing, Soccer Park Le Five. On a commencé à ouvrir d'autres enseignes avec ce petit groupe, cette petite structure créée dans un petit bled à la Réunion et qui m'a emmené par chance encore une fois à être développé un peu partout sur le territoire français et étranger.
- Speaker #1
C'est énorme. Tu es monté à combien en termes de volume d'affaires avec les franchises qui coulent ?
- Speaker #0
A l'époque, avec les Pressing et le Five, on devait être à peu près à 8 millions d'euros de chiffre d'affaires. ça représentait quelques abonnements quelques adhérents.
- Speaker #1
Combien d'adhérents tu avais ? Tu te souviens ?
- Speaker #0
Je pense qu'on était, effectivement ça remonte à quelques années donc je ne saurais plus te dire exactement mais tu avais un abonnement à l'époque qui était à 30 euros je pense que tu devais être à peu près à 20 000 adhérents je pense.
- Speaker #1
Et quand tu regardes un peu dans le rétro tu te dis bon sur mon parcours là quand j'ai lancé les franchises est-ce que Il y a des choses que tu aurais fait différentes ? Tu dis j'ai été comme un bourrin ou peut-être j'aurais dû me faire accompagner Quand on s'est rencontrés,
- Speaker #0
je crois que je t'ai parlé de plusieurs chapitres dans ma vie professionnelle et dans ma vie franchisée. Le premier chapitre a été cool Là, effectivement, on a déroulé de manière assez fluide, avec un marché qui était aussi porteur, avec une stratégie qui était claire, c'était d'abord devenir leader sur les vitres mères. puis après ça nous a amené à l'international. Et le deuxième chapitre de ma vie, c'est quand j'ai vendu une des parts de ce petit groupe pour me relancer en franchise. Et donc là, les marques que je peux te citer, c'est Pizza Cozy, Bodic, d'autres enseignes que je n'ai pas forcément envie de citer parce que ça ne s'est pas forcément toujours bien passé. Mais non, ce que je ferais différemment, si c'est ça ta question, c'est je pense qu'il faut respecter la temporalité et apporter... apprendre à faire les choses, en tout cas, faire les choses au bon moment. Faire les choses au bon moment, c'est parfois ne pas trop forcer le destin. Alors moi, j'aime forcer le destin et forcer la chance, mais je pense que parfois, il faut avoir des gardes fous et avoir, s'entourer de gens qui t'alertent sur, ah tiens, là, tu vas aller peut-être un peu trop vite ou ton virage, tu ne le prends pas forcément de la bonne manière. Et donc, si je ferais quelque chose différemment, c'est... toujours m'entourer de gens de qui m'inspirer et qui prendre des beaux conseils.
- Speaker #1
Et aujourd'hui là quand tu pars sur un projet tu es vraiment encore dans cette démarche de je vais bien m'entourer, je me mets ces gardes fous tu travailles avec qui aujourd'hui ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, je m'entoure d'autres entrepreneurs. C'est vrai que sur la première partie avec HitPool, j'étais associé avec des gens qui n'étaient pas opérationnels à la base et qui faisaient ce job-là, les garde-poules. C'est-à-dire qu'ils allaient challenger. Ça amène parfois à des discussions rouleuses, parce que quand tu as deux entrepreneurs avec des postures un peu différentes et que tu dois en sortir une réponse unique. de temps en temps il faut faire des compromis, il faut accepter de revenir sur ses avis etc. Donc non, là je m'en fous clairement d'entrepreneurs qui ont eu du succès dans d'autres business, qui ont fait potentiellement ce que moi j'ai envie de faire. On pourra parler des rêves ou de mes projets un peu après, mais je pense que c'est hyper important de s'entourer de gens. qui ont un temps d'avance sur toi. Donc ça, c'est vraiment essentiel. Ce n'est pas évident parce que soit on ne s'est pas s'entouré, soit on ne s'est pas demandé, soit on ne sort pas de sa zone de confort et puis on a tendance à fréquenter toujours les mêmes personnes. Mais je pense que c'est important, encore une fois, d'aller provoquer la chance en allant rencontrer des gens ou fréquenter des gens qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer pour essayer d'en tirer un maximum de bons conseils.
- Speaker #1
Et là, maintenant, avec ton recul d'entrepreneur et d'expert de franchise, C'est quoi, si tu devais définir un peu les gros skills de quelqu'un qui doit se lancer, il doit être vraiment à fond sur quoi ?
- Speaker #0
Je pense que le premier skill, c'est vraiment être capable de concentrer son énergie sur un projet. On est sur une génération, une société où on a tendance à se frôler et à rapidement passer à autre chose. Je pense que la première force d'un entrepreneur qui réussit, c'est de réussir à mettre toute son énergie sur un projet unique pendant un espace-temps plus ou moins long. À l'image des gens qui vont faire des arts martiaux où ils vont mettre toute leur énergie sur un seul point, c'est vraiment ça l'idée. C'est de dire que je mets toute mon énergie sur un projet, sur une marque, sur un enseigne, sur un magasin. Une fois que ce magasin est bien sur les rails, bien processé et que j'ai l'équipe. en place, que j'ai mes tableaux de bord qui vont bien, que j'ai une rentabilité, et bien je peux me dégager du temps pour faire autre chose.
- Speaker #1
Je trouve qu'il y a beaucoup de pareil, alors moi je lance une boîte mais qui est plutôt traditionnelle. Tu identifies des grosses différences entre une posture de franchisé et une posture d'entrepreneur dit un peu classique ?
- Speaker #0
Alors tu vas avoir bien évidemment sur cette notion de... certains sujets liés à l'approvisionnement, un peu au marketing, des différences de postures. Tu vas avoir beaucoup d'accompagnement sur ces sujets-là, mais dans le quotidien, ça ne change rien. Dans le quotidien, tu as besoin d'avoir de la maîtrise sur ta boîte, maîtrise du temps, maîtrise des chiffres. Tu as besoin de mettre en place des process. Ton franchiseur ne te donne pas tous les process. Il va te donner des process, par exemple, sur la partie très technique. Mais les process liés au RH, au management, ou parfois à du marketing ou à de la communication locale, ça, ce sera de temps en temps un peu mis de côté. Donc, les process doivent être mis en place. Le management, c'est un sujet que le franchiseur ne gérera pas. Et le leadership, ce sont des sujets que le franchiseur n'aura pas pour toi. Donc, il faut aussi que tu développes ces sujets-là. La stratégie, la vision. Moi, je considère la franchise comme un outil. Donc, un outil qui va servir la vision et les envies du franchisé. Donc, tous ces sujets-là, il va falloir que le franchisé passe du temps aussi là-dessus. Donc, pour moi, il n'y a pas de grosse différence, hormis effectivement peut-être les sujets liés à la création de la marque, à la réflexion de la création de la marque qui peuvent prendre un petit peu de temps et qui ne sont pas forcément des sujets, moi, qui m'emballent. J'aime optimiser, j'aime peaufiner ce qui a peut-être déjà été un petit peu réfléchi. J'ai eu l'occasion de créer des boîtes from scratch. Et ouais, ce n'est pas forcément la partie... qui m'écrètent la plus. Pour moi je ferais pas de différence entre un entrepreneur franchisé et un entrepreneur qui ne l'est pas. D'ailleurs aujourd'hui tu as beaucoup de gens, alors on a tendance à simplifier en parlant de franchise, mais tu as beaucoup de gens qui sont partis de réseaux, des licenciés de marques, des concessions, des gens qui te signent des exclusivités, et tu n'as pas conscience que ce sont des gens qui font partie de réseaux et tu les considères comme des entrepreneurs classiques. Je pense que, et ça moi c'est, pourtant je suis quand même très aguerri et très au fait de plein de choses mais... Chaque semaine, je rencontre un nouveau franchisé en me disant Attends, t'es franchisé, mais ça fait 5 ans qu'on se connaît, je pensais que c'était ta marque, que tu l'avais développée, j'ai vu tous les échanges qu'on a pu avoir, je pensais que... Non, et depuis que je suis franchisé, je pense qu'on en a beaucoup plus qu'on ne le croit. et ouais, c'est là-bas.
- Speaker #1
Je me souviens quand on s'est vus il y a quelques semaines, on a pris un café pour discuter de plein de choses, et notamment du podcast, et je me souviens en fait, tu t'es arrêté, tu m'as dit, tiens, retourne-toi Adrien, et t'as compté, et je crois que t'as identifié sur la rue derrière, il y avait quoi, il y avait 5, 6 marques de franchise, ouais, tu sens qu'il y a une dynamique sur la franchise aujourd'hui ?
- Speaker #0
La France en Europe, c'est le premier pays franchisé, donc on a une dynamique de franchise qui est vraiment énorme. Après, encore une fois, je pense que la peur de l'échec en France, le fait aussi, l'envie aussi de faire les choses de manière collective, fait que les gens ont envie quand même de se lancer dans un modèle qui soit quand même un minimum sécurisé. Et puis aujourd'hui, tu as des franchises dans tous les secteurs d'activité, que ce soit l'écologie, le conseil, la formation, la grande distribution. Enfin, vraiment tout secteur d'activité aujourd'hui existe en franchise. T'as des franchises vraiment, je suis en train de réfléchir, t'as des réseaux même de professions libérales aussi qui se créent. Donc je pense que la dynamique collective et de communauté ou de groupe qui travaille ensemble pour porter un projet commun ou une marque commune, c'est un peu dans l'air du temps. Donc oui, ça vend dans le dos et ça continue à le faire.
- Speaker #1
Et toi, du coup, quand t'étais en lancement de projet, t'étais dans quelle démarche pour réduire tes risques ? T'as essayé de border un maximum de choses le plus en amont possible, ou finalement tu te mettais dans un mood, allez, je vais apprendre en marchant, la peur n'évite pas le danger.
- Speaker #0
Tu parles alors à quel stade de la franchise, c'est-à-dire avant de trouver le franchiseur, une fois que tu l'as signé, c'est à quel niveau tu...
- Speaker #1
Eh bien, j'ai envie de te dire les deux, du coup.
- Speaker #0
Je pense que, avant de trouver le franchiseur, je pense que, alors bien évidemment que t'as une dimension d'analyse. à minima culturel, financier, pragmatique, avec aussi tes compétences, parce que tout le monde n'a pas la capacité à lire des bilans qui sont envoyés ou des éléments financiers. Mais je pense qu'il y a une notion de marché minimal, etc. Mais il y a un vrai sujet sur l'humain, et ça, c'est vraiment essentiel quand tu penses en franchise. Pour la première fois, il faut qu'il y ait une vraie affinité avec les franchisés, avec l'entrepreneur, l'autre entrepreneur qui porte la marque. qui a une vision de marché, qui va ou non réussir à t'aider à se projeter sur un environnement que tu ne connais souvent pas, parce que les franchisés sont souvent des gens qui ne sont pas du secteur d'activité. Et donc, je pense que c'est l'élément vraiment essentiel, c'est réussir à vraiment avoir une affinité avec le franchisé. Ça, c'est vraiment pour moi, par expérience, un élément plutôt de réussite.
- Speaker #1
Vraiment, c'est ce côté confiance, tu le sens ou pas.
- Speaker #0
C'est très important.
- Speaker #1
J'aimerais qu'on aille un peu plus loin, Teddy, peut-être un peu plus sur toi, sur ta méthode O. Tu as des outils, c'est quoi tes outils du quotidien ? Et s'il te plaît, ne me réponds pas Word, Excel, ça me ferait mal au cœur, mais... Non, mais c'est quoi aujourd'hui les choses sur lesquelles tu ne peux pas te passer, tes outils incontournables ?
- Speaker #0
Alors ça, tu vois, typiquement, c'est aussi... Pour moi, la grosse différence avec un indépendant qui créerait son entreprise, sa marque, c'est que le monde de la franchise m'a fait découvrir tous les outils de CRM, de gestion, des stocks, d'analyse financière, etc. Et donc ça, c'est vraiment quelque chose que j'aurais du mal à éliminer dans mon quotidien, surtout en 2024. avec ton téléphone, accès à toutes les applications en temps réel, sur les évolutions du chiffre, etc. Donc oui, j'utilise encore Excel. Mais ces outils, je trouve qu'ils sont vraiment au top. Tu as de plus en plus d'outils. Alors après, c'est toujours pareil, tu es toujours en train de te poser la question quand tu as un nouveau outil qui arrive, de la pertinence et de la performance. Mais là, tu vois, alors aujourd'hui, on n'a pas parlé des marques que j'exploite, mais j'exploite notamment une marque dans la restauration rapide. On a des acteurs de marché qui arrivent et qui se font des analyses un peu en temps réel, en tout cas qui arrivent à te projeter sur des prévisionnels et qui prennent en considération avec des lignes, la météo, les performances de marché, passé, celle de ton environnement en proximité. Et ça, encore une fois, ça débarque, mais ça a l'air franchement... génial dans la restauration alors peut-être aussi dans la distribution mais tu as tellement de facteurs extérieurs qui peuvent influencer ton business tu es beau, tu as un bac à cartes de touristes que tu n'avais pas prévu machin et donc c'est vrai que je pense que ces outils là boostés avec l'IA peuvent vraiment te permettre d'avoir une vraie vision, une vraie visibilité précise des choses et des chiffres et je vois l'outil dont qu'elle pour lequel je vraiment je pourrais jamais faire l'impasse et c'est d'utiliser vraiment d'analyser financière quand j'échange parfois avec des entrepreneurs un peu indépendants ou un peu old school ils vont connaître leur marché vont souvent faire bien les choses mais c'est jamais très précis et voilà de combien de nouvelles boîtes tu as besoin d'une dizaine une vingtaine d'entre 10 et 20 c'est différent quoi tu vois Mais ça marche Et ça peut marcher Mais voilà ça c'est des choses que j'ai appris Et que j'ai découvert Depuis que je suis chez les franchiseurs Et pour moi c'est vraiment Des outils incontournables Dans une ancienne vie
- Speaker #1
Je gérais des games de produits Et je pense que c'était un des trucs les plus compliqués C'est quand on est au mois d'août Janvier T'as prévu d'en vendre combien ? Je trouvais ça tellement dur. Forcément, tu t'appuies sur tes ventes et que c'est ça ton historique.
- Speaker #0
Ouais, mais quand c'est les I.O., c'est quoi le ratio d'augmentation ? Ou à l'inverse, tu vois ? Tu vends plus de bière ou pas ? Ah ouais,
- Speaker #1
mais c'était ça. Tiens, il y a un événement, la météo, ton nombre de points de vente. C'est un des trucs que je trouvais le plus compliqué. Donc, ce n'est pas une si mauvaise nouvelle que l'IA arrive là-dessus.
- Speaker #0
Ouais, alors après, encore une fois, je pense que c'est toujours pareil. premiers utilisateurs vont être un peu les bêta-testeurs avec parfois un peu de casse, mais je pense que d'ici quelques années les outils seront tellement bien rodés et il y aura des choses qui seront... Alors c'est pareil, c'est-à-dire que dans la data, enfin en tout cas dans ces outils-là, tu as à la fois l'IA, mais tu as aussi l'importance de la data, c'est-à-dire des chiffres passés. Et ça pour moi, c'est aussi essentiel. Réussir à regarder ce qui s'est passé dans les années ou les mois précédents, c'est tellement important. Et je trouve, alors moi qui suis dans tous les métiers d'entrepreneur, qui considère être plutôt un entrepreneur manager, je pense que pour piloter les équipes et l'humain, c'est aussi hyper important. C'est important d'avoir des chiffres, du concret. Parfois, tu as l'impression que les équipes, peut-être, ne progressent pas. Mais si, elles ont progressé d'un pour cent. Si c'est un pour cent par mois, c'est bien quand même.
- Speaker #1
Tu me fais une petite passerelle sur la prochaine question. Je voulais te demander, tu es quel genre de manager ? D'ailleurs, tu as managé combien de personnes ?
- Speaker #0
Alors, quand on a développé le premier groupe avec les salles qui prouvent, on avait à peu près 80 collaborateurs. Alors, la particularité, c'est que c'était du multi-site. Donc, le management à distance multi-site, c'est, je pense, quelque chose qui est quand même particulier, spécifique. Mais oui, j'ai été jusqu'à 80 collaborateurs.
- Speaker #1
Et puis en plus, c'est un peu multicultural parce que tu étais à Bruxelles, à Bordeaux. C'est ça.
- Speaker #0
C'est ça, multicultural, multisite. Je pense qu'il y a plein de choses. Multioraires. Multioraires, ouais. Je pense qu'il y a plein de choses. C'est-à-dire que sur les phases de lancement de création, ce qui est important selon moi, c'est d'avoir des collaborateurs. Tu vois, au démarrage, quand j'ai monté mes premiers shops, j'avais des gens qui n'étaient pas forcément en termes de savoir-faire. qui n'avaient pas forcément des compétences qui étaient très très élevées, par contre j'avais des savoir-être incroyables. J'ai eu des gens qui m'ont entouré au démarrage, qui étaient vraiment des gens impliqués dans le projet, qu'on avait envie de porter ensemble, avec des énergies positives, enfin voilà, vraiment le savoir-être était très très fort. Et je pense qu'à un moment, alors je n'ai jamais réfléchi, je ne me souviens plus exactement de quand est-ce qu'a été la bascule, mais je pense qu'à un moment, tu vas peut-être un peu plus chercher du savoir-faire. avec du savoir-être alors bien sûr tu as évité les gens pression mais disons que tu te fous plus un peu plus fort voilà moi je me suis retrouvé à bosser après quelques années avec des cabinets de recrutement qui allait chercher et qu'elle est parfois même débauché des gens ont des très grosses structures et des gens qui étaient hyper bien capé qui allait venir dans une petite structure donc voilà je sais plus pourquoi on disait ça on parlait de ce profil de management donc le management pour moi plutôt moins manager de proximité. Je faisais la remarque il y a quelques jours à ma femme qui aujourd'hui chapeaute la pizzeria qu'on a ensemble, parce qu'elle est un peu comme ça. Je pense que j'ai eu pendant très longtemps un manageria, je ne sais pas si elle dit, mais très paternaliste. Donc j'étais vraiment un papa, à vouloir toujours me soucier de tout dans le moindre détail. Je pense qu'à un moment, il faut, quand tu as beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens, réussir à se détacher de ça, parce que sans ça, c'est un peu compliqué. Quand tu as 80 enfants, moi j'en ai trois, c'est fait, 80.
- Speaker #1
Je pense que quand tu es profondément humain, forcément, ça vient toucher à tes valeurs, et c'est dur d'essayer de te détacher de tes 80 enfants.
- Speaker #0
Je pense qu'il faut vraiment réussir quand on veut être dans des logiques de croissance, et ça pour moi, c'est vraiment un élément hyper important, c'est réussir à faire... monter, progresser les gens qui t'entourent. C'est-à-dire que moi, je me suis vu aller prendre des formations pour moi. Alors moi, je suis très fan de ce qu'est le développement personnel. Je me suis vu, moi, aller en formation. Et sur des modules 2, me dire, non, en fait, je ne vais pas aller au module 2. Je préfère payer le module 1 à mon bras droit parce que je sais qu'il va en avoir besoin. Et le module 2, on passera peut-être ensemble l'année d'après. Et je pense que ça, c'est vraiment pour moi un énorme... clé de réussite, c'est réussir à systématiquement, chaque année, faire progresser ses collaborateurs. Moi, j'avais même, dès le départ, un plan de formation sur ma toute petite boîte, qui était, alors aujourd'hui, les formations, il y en a un petit peu moins d'argent, mais à l'époque, voilà, moi, j'envoyais mes collaborateurs en formation systématiquement, quasiment tous les ans, ils étaient en formation. Donc, voilà, la chance que j'ai eue, c'est que j'ai des gens qui sont montés en compétences, qui avaient un savoir-faire au top, et qui sont montés en puissance sur du savoir-faire. et qui ont pu aussi m'accompagner dans le développement de mes structures.
- Speaker #1
Tu t'imposais des rituels ? Tu t'imposais un certain rythme avec des temps forts pour rester productif ?
- Speaker #0
Si on part toujours de l'équipe et du management, les réunions, je ne vais pas utiliser le terme de réunion, je vais utiliser le terme de rendez-vous. Je crois en l'importance du rendez-vous équipe. Je fais la distinction entre les deux parce que vraiment, j'ai participé à des réunions comme ça il y a quelques semaines, mais les réunions qui durent deux heures, sans objectif, c'est vraiment hyper fatiguant. Alors que les rendez-vous, je trouve ça beaucoup plus fluide. Moi, j'aime les petits rendez-vous. Alors oui, on peut prévoir des sessions de travail, de brainstorming sur un sujet spécifique plus long, mais pour moi, faire un point déjà un quart d'heure par semaine où on parle. pas de business, mais uniquement du bien-être du collaborateur, pour moi, ça, c'est essentiel. C'est-à-dire que ça attend un quart d'heure, tu viens me voir dans mon bureau, on ne parle que de toi. Alors, si tu veux me parler un peu de boulot, on peut, mais voilà, comment ça va ? C'est quoi le sujet ? Tu ne peux pas le faire avec les 80, tu vas le faire avec tes collaborateurs directs. Mais ce 15 minutes dédiés, tu sais que ton collaborateur, que tu n'auras peut-être pas croisé parce que tu étais en déplacement, lui, ça va lui faire du bien parce qu'il va dire, Ah putain, t'es dit, là, on a pris la vague la semaine dernière. tu n'étais pas là, mais sache que c'était chaud. Ce truc-là, au lieu de l'apprendre trois mois plus tard, tu le sais en temps réel. Donc ce temps-là, il est vraiment important. Ou, ah tiens, cette semaine, sans entrer dans le détail, mais j'ai un temps perso qui est un peu compliqué, donc je risque d'arriver un peu fatigué, ne t'étonne pas. Ok, je le sais, et on va s'adapter. Et donc pour moi, ce 15 minutes de tête-à-tête avec le collaborateur direct, il est vraiment essentiel. Tu ne peux pas le faire avec tout le monde. Mais si tu as 4, 5 collaborateurs directs, il faut ce temps-là. C'est parfois compliqué parce que dans la culture, surtout quand tu recrutes des gens qui viennent d'autres boîtes, ils te regardent un peu avec des gros yeux en mode, mais on parle de quoi là ? Non, ce n'est pas une réunion commerciale. C'est un point face-to-face où on va parler de ce que tu veux. On peut parler de boulot, mais on parle de ce que tu veux. Ça, c'était un rituel que j'avais et qui marchait très, très bien. Et puis après, oui, des réunions avec des vrais objectifs, très courts, des réunions, tu vois, une demi-heure maximum, trois quarts d'heure si vraiment on déborde un peu. mais avec un objectif spécifique, vraiment. Et pas à 15, parce que 10 dans une salle de réunion, je ne vois pas l'intérêt. Toujours les mêmes personnes qui parlent. Autant leur envoyer un compte rendu par mail une fois que c'est passé. Donc voilà un peu les rituels que j'ai sur le management et ma relation avec.
- Speaker #1
Ça me fait sourire, il y a toujours ce côté un peu réunionnite. Et juste avant ce que tu disais, alors je sais pas, j'espère qu'elle écoute le podcast, mais voilà, j'avais quelqu'un dans mon équipe où on avait instauré, on avait besoin un peu de proximité, on avait du mal à suiger des heures complètes avec nos agendas, et on avait instauré le point pipi caca, donc en fait c'était un quart d'heure en début ou un quart d'heure en fin de semaine, c'est plutôt début de semaine, et voilà, et pendant un quart d'heure on faisait un point exactement comme tu le disais, sur c'est quoi les sujets chauds, ou alors j'ai mal à la tête parce qu'il y a ça, etc. On désamorçait plein de choses, on faisait aussi un petit point, pas forcément sur les mains, mais on avait appelé ça le point pipi-caca et c'était plutôt efficace.
- Speaker #0
Non mais en fait, tu sais moi j'ai, alors je croise parfois des salariés. Et combien j'entends dire, non mais attends, j'ai un manager mais il n'a pas le temps pour moi, ou j'ai un gérant, je ne le vois pas. En plus, moi, j'étais en déplacement très souvent. Et donc ça, vraiment, pour moi, c'est quelque chose avec lequel je ne suis vraiment pas à l'aise. Tu sais, on parle de souvenirs, mais j'ai aussi un souvenir marquant. Moi, en termes, j'en ai plein de souvenirs de manager, mais moi, la symbolique que j'ai eue à l'époque, c'était d'avoir des cadeaux à chacun de mes anniversaires de la part de mes collaborateurs. ça j'ai trouvé ça mais j'ai toujours trouvé ça what the fuck quoi c'est à dire que réussir à être assez à l'écoute et en proximité pourtant je suis paternaliste mais je suis pas non plus un pote je suis plutôt assez direct et franc mais avoir des gens qui t'apprécient assez pour t'offrir un cadeau à chacun de tes anniversaires tu te dis ah ouais c'est quand même hyper appréciable donc pour moi le manager doit être un manager de proximité surtout sur ces périodes un peu conjoncturelles, un peu compliquées, où de temps en temps c'est un peu sport. Je pense que c'est important d'alimenter et de faire en sorte que l'esprit d'éthique soit bien en place.
- Speaker #1
J'ai l'impression que tu es du genre à faire beaucoup de choses, beaucoup de projets. Comment tu arrives à jongler entre ton équilibre pro et ta vie perso ?
- Speaker #0
Alors, j'ai tendance à faire beaucoup de projets. Sur le premier chapitre avec Leetpool, les choses se sont passées progressivement. J'ai eu une croissance qui était régulière, soutenue mais régulière. Et sur la deuxième partie, j'ai voulu ouvrir les choses trop rapidement, très rapidement. Il y a un élément qui est pour moi indiscutable et non négociable, quels que soient les moments, les moments où les choses vont doucement, les moments où les choses vont vite, c'est clairement le sport et la famille. Pour ça, c'est simple. la notion d'agenda par défaut un agenda dans lequel avant de mettre quoi que ce soit les premiers trucs que tu mets c'est les trucs perso donc ça va être le temps pour amener les enfants au sport moi c'est le mercredi après-midi, j'en ai 3 ou ça va être le matin parce que je les dépose à l'école donc clairement si tu veux un rendez-vous à 8h à 7h ou 7h et demi en fait c'est pas possible si tu as besoin de me voir ou sinon on essaie de décaler ça dans 2-3 semaines mais si tu as besoin de me voir rapidement, ouais si c'est 1h30 c'est pas possible parce que je m'occupe des enfants le matin et je vais en aller à l'école et la deuxième chose c'est le sport, moi je fais du sport de combat depuis quasiment une trentaine d'années et ça pour moi c'est vraiment mon objectoire c'est à dire que pour être zen et pouvoir gérer aussi les vagues et les sujets un peu tendus pour moi c'est essentiel et puis le sport se trouve que à l'envers surtout dans ma discipline des sports de combat et des arts martiaux, ça t'amène tellement de choses. Alors oui, effectivement, tu as la dépense physique, mais tu vas avoir la posture, tu vas te sentir beaucoup plus en confiance. Enfin voilà, il y a plein de sujets sur lesquels le sport, notamment les arts martiaux, m'aident beaucoup. Donc comment est-ce que j'arrive à jongler ? C'est surtout avoir des temps non discutables, et notamment le sport et la famille.
- Speaker #1
Je te rejoins, enfin la notion de... de mindset et de valeur dans le sport, elle est juste obligatoire. Ce n'est même pas incontournable. C'est obligatoire.
- Speaker #0
Oui, mais tu vois, et ça, moi, c'est aussi un sujet pour lequel je me bats. Je pense que, moi, je fais référence à mes tontons dont je t'ai parlé au début de notre échange, mais aussi des associés un peu mentors que j'ai pu avoir. Ce sont des gens qui ont connu l'entrepreneuriat et qui ont eu beaucoup de succès dans l'entrepreneuriat, mais c'est au détriment de leur santé, c'est au détriment de leur famille. Et je pense que culturellement, alors on est en train d'en sortir avec toute la génération des web entrepreneurs qui vivent entre Dubaï et Singapour et qui bossent uniquement avec leur PC, mais pendant très longtemps, l'entrepreneuriat, c'était vraiment l'image de l'entrepreneur, le mec, le mâle, grisonnant, 60 ou 70 ans. pas en très bonne forme physique et un peu aigri de temps en temps. Ça me fait... Je n'ai pas envie de ça. Le nombre d'entrepreneurs que j'ai connus avec des problèmes de santé, des divorces... Moi, ça ne me fait pas rêver. Cette partie-là du truc ne me fait pas rêver. Je pense que c'est essentiel de se battre pour une manière d'entreprendre qui est différente. Et la nouvelle génération, je pense, favorise ce truc-là. Vraiment. Alors après... On est sur des modes d'entrepreneuriat qui sont différents. Moi, j'ai connu l'entrepreneuriat avec des points de vente physiques. des investissements, de l'industrie, des salariés. Aujourd'hui, on a moins de boutiques, on a plus de digital, on a moins de salariés, on a plus des freelances indépendants qu'on va solliciter de temps en temps sur des missions. Je pense que le monde de l'entreprenariat bouge, et ça a quand même de bons côtés.
- Speaker #1
Et donc là, c'est quoi tes projets dans les mois à venir ? C'est quoi tes focus sur quel projet et quelles sont aussi tes ambitions que tu es en train d'écrire sur les prochains mois ?
- Speaker #0
Quand j'ai vendu les parts de mon groupe avec l'équipe Cool, mon objectif c'était d'accompagner un maximum d'entrepreneurs à s'éclater grâce à la franchise. Il se trouve que je me suis laissé happer par mes premiers amours qui étaient l'opérationnel et rapidement je me suis retrouvé à devoir gérer 4 structures en l'espace de 2 ans. 3 enseignes franchises différentes sans avoir l'équipe que j'avais construit dans le temps. Donc là, l'année dernière, j'ai fait le choix d'alléger tout ça et de revenir à ce projet initial qui est d'accompagner un maximum de franchisés à s'éclater avec leur business et à s'éclater avec l'entreprenariat. Donc pour ça, c'est simple. Moi, je développe une communauté de franchisés depuis un certain nombre d'années. Donc là, l'idée, ça va être de continuer à la structurer de manière un peu plus professionnelle. de continuer à prendre ma place d'influenceur sur cette thématique de la franchise, de coacher des franchisés, parce que j'ai une vraie sensibilité autour de cette thématique du business coaching, et notamment pour les franchisés. Et j'ai plein de sujets un peu en tête, plein de parallèles. Je suis en train de réfléchir à éventuellement lancer, alors ce ne sera pas moi le gérant, mais en tout cas lancer une dynamique de... de fonds d'investissement autour de la franchise, de réfléchir à des thématiques autour du dev perso, de l'entrepreneur franchisé. Enfin voilà, mon big why, c'est vraiment ça. Accompagner un maximum d'entrepreneurs à kiffer avec le business et notamment en prenant cet angle-là de la franchise.
- Speaker #1
OK. Bon, encore plein de projets.
- Speaker #0
Ouais, ouais. Alors après, il y a un fil conducteur, mais oui, plein d'options possibles.
- Speaker #1
C'est passé hyper vite, on arrive à la fin de l'épisode. Alors, il y a bien un truc que j'ai appris sur ces premiers podcasts que j'ai enregistrés, c'est que je dois arrêter de faire les conclusions. Et si tu le veux bien, je vais te laisser conclure. Est-ce que je peux te demander de poser le mot de la fin, Teddy ?
- Speaker #0
Alors moi, le mot de la fin, je n'ai pas prévu cette question, mais je pense que ça rejoint les derniers échanges qu'on vient d'avoir. L'entrepreneuriat doit servir à une vision, une envie et un rêve très personnel, très égoïste. Je pense que quand on se lance dans l'entrepreneuriat et dans le business, c'est souvent fait pour un truc qui est juste énorme, pour une envie qui est juste énorme. Avec le temps, quand on commence à se lancer, quand on commence à gérer le quotidien, on a tendance à laisser ce rêve, cette vision de côté. Et je pense que c'est l'erreur, c'est une erreur. Et donc, je pense que le mot de la fin, c'est vraiment de se dire qu'à partir du moment où tu es entrepreneur, où tu veux devenir, que ce soit en franchise ou pas en franchise, il faut absolument que tu dédies un temps dans ta semaine à cette vision. Il faut absolument que tu t'assures que tout ce que tu mets en place serve cette vision personnelle et cette envie personnelle. Donc ça, c'est vraiment le message que j'ai envie de passer et que beaucoup mettent de côté et se réveillent 10, 20 ans plus tard en disant, putain, mais ça fait 20 ans que je suis entrepreneur, mais je prends plus de plaisir, mais ce n'est pas normal. je fais de l'argent mais je ne prends plus de plaisir, ce n'est pas normal. Le plaisir doit être un temps, doit être un objectif. Voilà un petit peu le mot de la fin. L'objectif, le plaisir quand on est entrepreneur doit être un objectif.
- Speaker #1
Écoute, je suis ravi de cette conclusion que tu as dit. Merci beaucoup. C'était hyper intéressant. C'est passé hyper vite mais tellement enrichissant.
- Speaker #0
Merci à toi, Adrien. Hâte de suivre tes aventures et les prochains épisodes.
- Speaker #1
Merci Teddy. Je vous dis encore merci pour votre écoute et surtout à très bientôt pour un nouveau rendez-vous pour toutes ces bonnes raisons. D'ici là, prenez soin de vous, prenez soin de vos linéaires et continuez à nourrir votre passion. Et je vous fais un petit rappel, chaque épisode sort un jeudi sur deux. Alors n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.