- Speaker #0
Bienvenue dans, pour toutes ces bonnes raisons, le podcast qui explore le merchandising avec expertise. Vous vous êtes déjà demandé comment le merchandising peut devenir un véritable levier de performance pour votre marque ? Vos produits ? Votre point de vente ? Ici, je vous propose de répondre à toutes ces questions à travers un espace de partage et d'apprentissage où mon expertise et celle de mes invités viennent enrichir votre pratique quotidienne. Je suis Adrien Bernard, ancien directeur merchandising et fondateur d'AB Merchandising. Ensemble, nous allons décrypter les tendances, stratégies et les outils qui permettent de créer des linéaires performants et des expériences clients réussies. Et n'oubliez pas, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et surtout, retrouvons-nous sur LinkedIn et Instagram pour continuer ces discussions. Bonjour, j'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, je vous propose de traiter la question suivante. Qu'est-ce qui fait qu'un magasin devient vivant, efficace et rentable ? Je vous propose donc de plonger dans l'univers du jeu vidéo avec Maxime Bonneau, un entrepreneur et franchisé Gamecash, une enseigne spécialisée dans l'achat, la vente et le rétro gaming. Avec lui, on parle merchandising, quotidien de commerçant, expérience client. et surtout comment il arrive à faire rimer business et plaisir à travers ses linéaires. Vous allez donc découvrir les coulisses d'un entrepreneur qui vit sa passion tout en pilotant la performance de son magasin. Un épisode concret et surtout focus client. Bienvenue dans Pour toutes ces bonnes raisons. Du coup, tu es plutôt confiant pour la fin d'année ?
- Speaker #1
Oui, carrément. En tout cas, le dernier trimestre 2025 s'annonce sous le beau auspice. Après, une année 2025 plutôt excellente. Et puis nous, dans notre secteur d'activité, on a vraiment de belles sorties à venir. C'est vraiment ponctué par des sorties de jeux ou de cartes. Et en fonction des sorties, on fait plus ou moins de chiffres. Donc c'est ça qui est important.
- Speaker #0
Tu m'as dit que tu allais faire un minima x2 par rapport à l'année dernière.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, un minima x2. Le magasin a deux ans, donc un minima x2 par rapport à l'année 1. En tout cas, c'est un beau bilan. Et puis après, c'est aussi, il n'y a pas de secret. Enfin, si, il y a des secrets, mais justement, on va essayer d'en parler et de révéler ces secrets pour faire x2 en deux ans. Mais bon, c'est le secret du travail, tout simplement, et puis de la passion aussi, parce que quand on fait un métier passion, c'est souvent lié. Bon,
- Speaker #0
en tout cas, je suis ravi de t'accueillir derrière le micro du podcast. Je suis ravi aussi de pouvoir échanger avec toi sur plein de sujets, merch, mais aussi retail. Et puis, pour être aussi totalement transparent avec nos auditeurs, on a un peu galéré d'un point de vue technique. Donc là, normalement, je pense qu'au bout de la troisième enregistrement, on doit être bon.
- Speaker #1
J'espère aussi, au bout de la troisième fois, oui. C'est qu'on va vraiment le faire, ce podcast.
- Speaker #0
C'est clair. Écoute, Maxime, ce que je te propose, avant qu'on rentre dans le vif du sujet, c'est déjà de te présenter, puis également représenter l'enseigne pour laquelle tu travailles. Donc, je te laisse la parole.
- Speaker #1
Allez. Très simplement, moi c'est Maxime, j'ai 32 ans, j'entreprends depuis l'âge de 22 ans, donc ça fait maintenant 10 ans que je suis dans le monde de l'entrepreneuriat. J'entreprends dans divers domaines qui n'avaient rien à voir avec le retail à la base, puisque j'étais agent immobilier, j'ai une formation de BTS profession immobilière à la base. Et suite à mon BTS profession immobilière, j'ai ouvert une agence franchisée Stéphane Plaza en 2016, donc il y a maintenant presque 9 ans. J'ai eu cette agence pendant 8 ans, que j'ai fermée l'année dernière en mai 2024. Et puis lors de ce parcours d'agent immobilier, j'ai eu la chance d'entreprendre dans d'autres domaines. J'ai eu un bar, un bar gaming, c'était déjà les prémices de ce que je fais aujourd'hui. Un bar gaming que j'ai revendu, que j'ai gardé 2 ans. Et puis j'ai eu l'opportunité d'ouvrir une franchise au Tacos. Donc j'ai été entre guillemets restaurateur pendant quelques années, que j'ai aussi revendu l'année dernière. Et puis lors du Covid, j'ai eu l'opportunité de racheter des parts d'une salle de crossfit, parce que je faisais du crossfit à l'époque, je faisais toujours, mais beaucoup moins avec le travail. Et voilà, donc l'opportunité de racheter 20% de cette salle pour pas qu'elle coule. Donc j'ai mis un peu de fonds pour que ça reparte. Aujourd'hui, elle se porte extrêmement bien. Et puis j'ai fait le choix, il n'y a pas si longtemps que ça, d'ouvrir un magasin retail, un magasin de détail, en centre-ville de Chalon-sur-Saône. Ce magasin, c'est Gamecash, c'est une franchise. qui existe depuis 2003, ça fait 22 ans maintenant qu'on est sur le marché du jeu vidéo et de la pop culture. Il faut savoir que GameCash s'articule autour de quatre piliers très forts qui sont le gaming, donc le gaming c'est tout ce qui est récent, PS5, Switch, PS4, le rétro gaming, donc tout ce qui est vieux, et ça, ça parlera à bon nombre d'entre vous, parce qu'on a tous connu, on a tous eu une vieille Game Boy, une vieille NES, une vieille Super Nintendo. ou une vieille Sega Mega Drive, etc. Ce sont des choses que je propose en magasin. Ce sont des produits reconditionnés, on en parlera tout à l'heure. Et puis on fait aussi et surtout de la pop culture, donc tous les produits dérivés, figurines et goodies. Et pour finir le quatrième pilier qui est le trading card, donc les cartes à jouer, qui sont les cartes Pokémon, les cartes Yu-Gi-Oh et les cartes Magic, entre autres, il y a plein d'autres familles de cartes. Et Gamecash c'est la réunion de ces quatre piliers, aujourd'hui.
- Speaker #0
Du coup, tu n'as plus que le magasin ou tu as gardé les autres activités ? Non,
- Speaker #1
non, non. Aujourd'hui, je suis focus 100% magasin parce qu'effectivement, ces 10 ans d'entrepreneuriat à pleine balle m'ont appris beaucoup de choses, mais m'ont aussi beaucoup fatigué et m'ont aussi fait rendre compte que pour exceller dans un domaine, et ça, c'est quelque chose que maintenant je partage assez largement, pour être très bon et pour exceller, il vaut mieux faire une chose extrêmement bien tout le temps que de se partager. parce que par définition en se partageant on fait les choses moins bien et notamment en terme de merch d'ailleurs parce que c'est un peu le sujet du podcast le merch c'est quelque chose de très exigeant c'est très minutieux et si vous faites plein d'autres choses vous ne pouvez jamais être bon dans votre merch donc en tout cas voilà aujourd'hui je n'ai plus que Gamecache et c'est un choix assumé et surtout je m'épanouis pleinement dans ce métier passion donc c'est aussi pour cette raison là que je fais plus ça
- Speaker #0
En tout cas, tu m'avais écrit il y a quelques mois. Tu m'as dit, bon, Adrien, j'écoute ton podcast. Bon, c'est intéressant. Tu parles de merch. Tu parles quand même vachement merch stratégique, enseigne plutôt centrale d'achat, etc. Ce serait bien un peu que tu parles de la vraie vie. Et ça tombait à point nommé, puisque j'avais une vraie volonté, en tout cas, de faire des sujets merch, mais plutôt focus magasin. Donc, je suis hyper content qu'on puisse parler. Bon, bon. Carrelage, j'ai envie de dire. Donc voilà, aujourd'hui, un sujet, on va dire, merch un peu général, mais plutôt merch du quotidien, tes problématiques, tes belles réussites. Donc plein de questions. Déjà, en termes d'implantation, comment ça se passe chez toi ? Tu fais ce que tu veux, tu as des règles un peu imposées, des métrages imposés, ou finalement, c'est totalement free ?
- Speaker #1
Non, en fait, la particularité d'une franchise, quelle qu'elle soit normalement, c'est qu'on est tous indépendants. Et l'indépendance veut qu'on organise notre merche comme on a envie. Néanmoins, on est aiguillés et largement épaulés par la tête de réseau, notamment par Olivier Fournier, directeur général du réseau et 30 ans d'expérience dans le retail. Surtout pour les premiers merges d'implantation. C'est-à-dire que le côté jamais eu de commerce retail de Tavis et qu'il faut implanter un game cash. ça ne s'invente pas, il te faut quelqu'un d'expérience pour t'aider à l'implanter. Donc c'est aussi ça la force de Gamecash. Et puis après effectivement, une fois que tu es dans ton magasin et que tu commences à prendre tes marques, tu remodèles, tu fais un peu ce que tu veux. Néanmoins, c'est ce que je disais tout à l'heure dans l'introduction, on a quatre piliers forts et notre merch est fait en fonction de ces quatre piliers. Donc quand tu vas rentrer dans un magasin Gamecash, tu retrouves toujours ces quatre piliers, ces quatre familles distinctes. Après, chaque gérant fait un peu comme il veut. À l'entrée, il met ce qu'il veut. Au fond, il met ce qu'il veut. Après, il y a des choses qu'on retrouve quand même dans chaque magasin. Mais l'idée, c'est que mon implantation de mon magasin ne ressemblera à aucune autre. Et c'est aussi ça la force et le charme d'un réseau indépendant et d'un petit réseau. C'est qu'on ne se ressemble pas. Et c'est parfois un peu ce qu'on peut reprocher à certaines grandes enseignes. C'est que, oui, certes, on retrouve des choses identiques. Ça rassure, mais à la fois... quand tu es à Lyon, à Paris, à Lille ou à Toulouse, tu as peut-être envie de voir autre chose que la même chose que quand tu es dans ta propre ville. Et ça, c'est génial chez Gamecash parce que c'est exactement le cas.
- Speaker #0
Du coup, tu es un vrai acteur local, donc tu dois être hyper connecté avec ton client, tu dois quasiment tout le temps t'adapter et sentir les tendances un peu de la ville.
- Speaker #1
Exactement. Tu sais, Stéphane Pazza, à l'époque, il disait déjà, pour faire une analogie, c'est que... Il n'y a pas un marché immobilier, mais il y a des marchés immobiliers. En fait, c'est exactement la même chose dans le retail et dans le commerce de détail. C'est que chez Gamecash, moi, je vais vendre des produits extrêmement facilement, extrêmement onéreux chez moi, qui ne se vendront absolument pas dans le nord ou encore moins dans le sud. Donc, il faut être à l'écoute de son marché local et à l'écoute de ses clients. Et ça, je crois que c'est la base du commerce 2025 et l'avenir du commerce tout court. Là où on a fait des choses pendant des décennies de manière… très descendante en fait. C'est-à-dire que le siège décidait que c'était comme ça et c'était comme ça partout. Bon, aujourd'hui, ça n'a plus vocation à exister puisqu'il faut s'adapter à ses clients et à la tendance locale.
- Speaker #0
du coup je tiens un peu le trait là on est à quelques semaines j'allais dire quelques mois mais on s'approche quand même gentiment et pas mal de la perte de Noël comment tu bascules ton magasin en mode fin d'année tu fais des changements particuliers j'imagine de la décoration est-ce que tu retouches des implantations comment ça va se passer ?
- Speaker #1
déjà on va créer une ambiance de Noël cette année je vais prendre une indépendante où sa spécialité c'est décorer des magasins pour des événements, des magasins ou des événements tout court, des mariages, des commerces de détails, des ouvertures, etc. Donc je vais prendre quelqu'un pour créer cette ambiance vraiment sympa, surtout que le magasin s'y prête quand vous rentrez dans un Game Cash qui est un magasin passion, où vous venez acheter des choses, des belles choses, c'est sympa d'être dans une ambiance de Noël. Ensuite, en termes de merch, il n'y a pas fondamentalement, en tout cas moi personnellement, je ne ferai pas de changements fondamentaux parce qu'il n'y aura pas de promotion particulière ou il n'y aura pas d'offre particulière pour Noël. parce qu'il n'y a pas besoin de le faire. En tout cas, moi dans mon activité, du coup à l'écoute de mon marché, il n'y a pas de besoin spécifique de faire de l'implantation différente. Ça par contre, il faut être prêt à avoir le stock nécessaire. C'est ça la difficulté, c'est le stock, il faut qu'il soit prêt. Il ne faut pas se rendre compte le 15 décembre qu'il manque ceci et ça, parce que tu vois le temps de faire les commandes, le temps de les recevoir, le temps de les rentrer en stock et le temps des marchés, et bien ça c'est toujours un temps que tu perds, un temps précieux, et un temps que t'as pas en fait, simplement, je veux dire au mois de décembre. La particularité du mois de décembre que je prépare, c'est que je prépare mon stock pour être prêt à faire le réassort et à mercher. Mon merch est déjà prêt, mais pour que mon merch soit toujours au top lors du mois de décembre, il me faut le fond de stock déjà prêt avant le mois de décembre.
- Speaker #0
Et du coup tu as des rituels, comment tu t'animes sur les sujets merch ? Après tu es quasiment tout le temps dans le magasin donc tu dois transpirer. Est-ce que tu arrives à garder un peu cette hauteur déjà ? Et puis, est-ce que tu as des temps forts en disant tous les X jours, je refais un petit tour ? Comment tu vis le merch ?
- Speaker #1
Le merch, moi, la particularité de mon merch, c'est que je le vis de manière quotidienne. C'est-à-dire que le magasin ouvre à 10h, mais je suis régulièrement au magasin entre 8h30 et 9h. Et je fais le tour de mon magasin tous les matins, en fait. Tous les matins, pour que le merch soit toujours parfaitement présenté, que le festing soit toujours parfait et que le réaction soit faite. C'est-à-dire que le client qui se présente en magasin du lundi au samedi, qui vient n'importe quel jour de la semaine, il ne ressent pas de différence, déjà de différence de tenue de magasin, parce que le merch est aussi une tenue de magasin exemplaire. Et puis, c'est surtout le fait de se dire qu'il ne manque rien nulle part. Il n'y a pas de trop, qu'il n'y ait pas de manque d'information en termes de prix, qu'en termes de réassort, c'est pareil. Voilà, que tout soit parfaitement aligné. Donc mon quotidien, et oui, j'ai un rituel. Et j'adore ça, en plus, travailler dans mon magasin le matin, sans le silence absolu, avant de mettre la musique pour toute la journée. Surtout que nous, on met... Enfin, moi, j'ai fait le choix de mettre de la musique à thématique japonaise dans mon magasin. Des fois, à 18h30, on en a un peu marre de la musique. Donc c'est vrai que c'est vraiment un plaisir de matin, le rituel merch, tous les matins, je fais un tour de mon magasin pour fignoler les détails.
- Speaker #0
parce que c'est hyper important que le client ne ressente pas de baisse de qualité et du coup c'est hyper intéressant c'est un sujet qui n'est pas encore trop abordé la musique dans le point de vente comment t'es arrivé à cette conclusion qu'il te fallait une musique mais surtout une musique japonaise du coup tu vas dire Adrien c'est très en lien avec les produits ok mais tu vois t'as fait des tests t'as eu des retours clients en fait moi je suis moi-même allé au Japon
- Speaker #1
pendant 10 jours, un an avant de voir mon magasin pour m'inspirer de l'actualité locale. Donc naturellement j'apprends la musique japonaise, je suis bien d'accord. Mais c'est surtout que les produits qu'on vend collent totalement à cette thématique. Et les gens ils veulent voyager un peu en fait. Quand ils se déplacent en magasin physique, ils veulent vivre une expérience et la musique en fait partie. Et alors foutre Energy ou ACDC, ça n'a pas d'intérêt pour moi. En tout cas pour mon ressenti, et là pour le coup je suis dans le ressenti, je ne suis pas dans le factuel. Avant de faire ça, avant de l'avoir fait, j'étais beaucoup dans le ressenti, chose qu'il ne faut normalement pas faire, mais il faut aussi parfois s'écouter. Et l'idée, c'est que moi, j'avais envie aussi que le client, quand il rentre, se dise « bah ouais, je suis au Japon ici » . Donc, j'ai créé une playlist de 17 ou 18 heures où je me suis tapé des dizaines et des dizaines de musiques japonaises que je connais aussi, de l'anime, de Naruto, d'attaque des titans, de tout ce qu'on veut. Et en fait, le résultat aujourd'hui, c'est que le retour client est excellent à ce sujet. Beaucoup me disent que j'ai l'impression de voyager, c'est super, on s'y sent bien. La musique permet et s'éprouve. Ils se sentent dans l'univers, ils se sentent bien et ça incite à la consommation. Et récemment, j'ai un youtubeur qui est venu faire une vidéo qui s'appelle Neoxi, qui est très connue sur Youtube. Il a fait une vidéo au magasin et il a fait un clin d'œil à la musique japonaise en disant « mais c'est incroyable, on se croit au Japon ici » . Il a même fait un offre en disant « écoutez la musique » . Donc c'est un clin d'œil qui me dit « je suis dans le bon sens » . Mais pour le coup, j'ai fait ce choix-là uniquement au ressenti et de manière assez égoïste puisque j'avais envie d'avoir du Japon dans ma boutique. Mais ça s'y prêtait parfaitement.
- Speaker #0
Ouais, ça colle quand même vachement au concept.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Et puis, non, non, mais c'est hyper intéressant. Tu fais vraiment, comme tu le disais, tu as un moment de vie, une petite bulle, en tout cas, dans l'acte de consommation. C'est top.
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais. L'idée, c'est que le client, quand il rentre, il soit ailleurs. Il soit ailleurs par un ensemble de choses, et dont la musique.
- Speaker #0
et tu vois si je fais un focus un peu plus sur tes produits tu vois tu as une typologie de produit quand même qui est un peu spécifique tu as du neuf, tu as de l'occasion, tu as aussi du dématérialisé comment tu gères tout ça ? parce que du coup j'imagine peut-être aussi des éléments de sécurisation du coup ça a quel impact finalement sur ton merch ? comment tu t'adaptes au quotidien ?
- Speaker #1
en fait la particularité et tu as déjà évoqué le sujet dans tes podcasts parce que j'ai les épreuves qui m'ont tous écouté donc quasiment et la particularité de la seconde main aujourd'hui il faut absolument qu'elle soit premium parce qu'effectivement je vends des produits neufs et je vends des produits d'occasion il faut que le client ne percevra la différence ou le moins possible et ça a déjà été évoqué l'avenir de la seconde main en tout cas c'est le second main premium c'est à dire que quand tu reconditionnes un produit quand tu le mets à côté d'un produit neuf tu dis qu'il n'y a pas de différence ou quasiment pas donc mon merch est Merci. Et assez simple, c'est que le neuf est plutôt à l'entrée du magasin et l'occasion, en tout cas la seconde d'un premium, est plutôt au fond. Mais en fait, tout est mélangé. Et parfois, même les clients se perdent un peu. C'est une réalité. Ils se demandent si je fais du neuf ou si je fais de l'occasion même des fois. Vous faites de l'occasion ? Oui, oui, tout ça, c'est de l'occasion. Donc, les gens, vu qu'ils se trompent, je me dis que c'est un bon signe. Ça veut dire que notre reconditionnement est presque parfait et ils ne perçoivent pas la différence avec le neuf. Après, en termes d'éléments de sécurisation, portiques de sécurité, caméras, etc. C'est ça que tu veux dire en termes. J'ai la particularité d'avoir un magasin en U, ce qui est parfait pour le parcours client. Et je vois le client en caisse de manière permanente. Donc, je n'ai pas trop de problèmes de surveillance, même si j'ai bien sûr mis une alarme, des caméras en temps réel et des portiques de sécurité. qui est maintenant le minimum pour essayer de dissuader le vol, même si je me fais voler de manière malheureusement assez régulière, même si ça reste assez marginal malgré tout. Mais en tout cas, si je devais résumer la chose, c'est de se dire que le 9 et la seconde main chez Gamecash, c'est presque pareil. Et l'objectif, c'est qu'on ne voit pas la différence.
- Speaker #0
Ouais, c'est l'épisode qui remonte à quelques mois avec Marjorie Biaoua. Et en fait, elle fait vraiment, pour ceux qui ne l'ont pas écouté, il n'y a pas des produits neufs, des produits d'occasion. Il y a un produit, un usage client.
- Speaker #1
Il y a un produit, il y a un usage client. Et vraiment, nous, on traite chaque produit de manière unique. C'est-à-dire que moi, j'ai un employé qui s'occupe du traitement des produits. Il ne fait que ça, en fait. Il n'est pas en magasin. J'ai un atelier dédié à ça. Et chaque produit… produit est traité par un salarié parce que le client vient consommer quelque chose, que ce soit d'occasion ou neuf, il faut respecter le client et je trouve que moi, on respecte le client à travers le produit. Et c'est ça qui est hyper intéressant.
- Speaker #0
Et comment tu le communiques ça ? Toute cette démarche un peu en amont sur on a vérifié les produits, tu arrives à bien le recommuniquer dans le magasin ou c'est finalement toi quand tu es dans l'acte de vente ?
- Speaker #1
Ouais, en fait, la porte de l'atelier qui donne sur le magasin, il y a un sticker géant sur cette porte qui dit derrière cette porte nous traitons chaque jour pour vous des produits etc etc et puis j'ai des petites affichettes en vitrine qui expliquent aussi mais ça reste marginal en termes d'explication et justement récemment j'ai fait venir deux youtubeurs au magasin qui sont très connus où les deux vidéos cumulent plus de 100 000 vues et je les ai fait venir en coulisses en fait je me suis un peu inspiré pour ceux qui connaissent le reportage d'Aurel San parce que je suis fan d'Orelsan et Orelsan a fait un reportage à son frère, a fait un reportage sur sa vie et il explique comment il en est venu à écrire ses chansons et c'est ce qui a donné du sens à ses chansons en fait. Et j'ai voulu faire un petit peu la même chose avec les deux youtubeurs où ils sont venus, ils sont venus dans l'atelier, ils nous ont filmé et puis on a expliqué ce qu'on faisait. Aussi pour donner du sens et pour montrer aux clients comment ça se passe. que le produit qu'il achète, il s'est passé des choses avant. Parce qu'il y a eu beaucoup de reproches, et toujours aujourd'hui, de fait aux magasins de cash en général, toutes les autres franchises qui font de l'achat-revente ou les autres magasins de jeux vidéo, globalement, ils maltraitent les produits, ils collent les tickets directement sur les produits, il n'y a pas de traitement de produits. Donc c'était aussi pour se démarquer de la concurrence, et on se démarque clairement de la concurrence, parce qu'en fait, on fait un métier d'artisan. chez Gamecash on est des artisans du jeu vidéo et on traite chaque produit de manière unique et tous ceux qui font de la seconde main aujourd'hui et tous ceux qui nous écoutent et qui sont amenés à faire de la seconde main vous devez traiter vos produits de manière unique et vous devez tous les reconditionner et les présenter de manière comme si c'était un produit unique comme tu le disais
- Speaker #0
Ouais complètement et du coup, tu vois, j'imagine quand même que tu continues à faire tes courses en magasin et c'est quoi ce qui t'irrite le plus ? Qu'est-ce que tu identifies à chaque fois comme erreur un peu récurrente ? Et puis aussi pour compléter, qu'est-ce que tu vois de bonnes pratiques que peut-être tu as aussi récupérées pour ton magasin ?
- Speaker #1
Les erreurs récurrentes, déjà, c'est la mauvaise présentation des produits et surtout, c'est les produits qui sont mal éclairés. En fait, je constate, surtout moi, dans les très grandes enseignes qui sont gérées en succursale, mais chez les indépendants en général, Je constate un problème d'éclairage extrêmement important tout le temps. Et ça, c'est vraiment un problème qui m'énerve, vraiment, parce que c'est quand même simple à mettre en place, c'est quand même simple d'éclairer son magasin. Je veux dire, à un moment, tu vois de l'ombre, tu te dis, tiens, je vais éclairer. Et surtout dans notre activité où on a beaucoup de vitrines, où c'est des produits qui sont beaucoup présentés en vitrine. Et si ces produits ne sont pas éclairés, ils ne sont pas mis en valeur et on a moins envie de les acheter. Ça, c'est un des problèmes récurrents que je rencontre. Ensuite, le deuxième problème récurrent que je rencontre, c'est effectivement ce problème d'étiquetage et de prix. C'est-à-dire qu'on colle les étiquettes un peu n'importe comment sur des produits de collection, parce que nous, chez Gamecash, on travaille des produits de collection. Il peut arriver aussi ailleurs qu'on travaille des produits de collection. Si vous vous retrouvez là-dedans, ce serait bien de ne pas coller d'étiquette, mais en tout cas de présenter le produit de manière claire et de faire un chevalet ou en tout cas de faire quelque chose qui vous permettrait d'expliquer le produit ou de mettre le prix de manière claire. Donc ça, c'est aussi une problématique que je rencontre assez souvent. Donc, problème d'explication, Olivier Dovers que j'aime beaucoup, moi qui ai surtout branché des plans de distribution mais que j'écoute beaucoup et je fais beaucoup de comparaison avec ce qu'il dit, il dit que ton magasin est un vendeur inconscient et le doute est l'ennemi de l'achat. Et à partir du moment où ton produit est mal éclairé et que le prix est mal expliqué ou en tout cas il n'est pas expliqué du tout ou il n'y a pas le prix, eh bien, tu as raté la vente quoi. Voilà, il y a une certitude et tu rates du business. Ça, c'est des mauvaises pratiques auxquelles je pense immédiatement. Et puis ensuite, il y a d'autres. Justement, à titre de comparaison, si je devais prendre des bonnes pratiques, c'est Decathlon. Decathlon, c'est vraiment un des meilleurs pour moi en termes de merche et d'explication, de présentation de produits. Quand tu présentes un produit, tu expliques le pourquoi et du comment et ça te donne envie de l'acheter. Et si on doit s'inspirer aujourd'hui de quelqu'un, c'est bien Décathlon, même sur la seconde main d'ailleurs, parce qu'ils se mettent à faire de la seconde main. Les espaces sont clairs, c'est-à-dire qu'ils sont vraiment définis par famille de produits, ils sont bien éclairés et ils sont bien expliqués. Et ce n'est pas le cas malheureusement chez les indépendants.
- Speaker #0
Je crois que je le dis à chaque fois, Décathlon c'est un modèle de réussite. et justement c'est un peu spoiler alert mais dans les prochains épisodes on sera avec un des responsables merch de Decathlon ah génial j'ai déjà écouté ça on a plein de trucs à lui demander tous ses secrets justement carrément est-ce qu'il y a des innovations ou tu vois des choses du retail que t'aimerais que tu trouves plutôt adapté à des gros formats, des gros modèles, et que tu te dis que c'est quand même dommage que ce ne soit pas assez accessible, et pour moi, un commerce plus restreint, j'aimerais bien accéder à ça.
- Speaker #1
En fait, c'est toute la complexité de ça. C'est que quand tu es dans un commerce indépendant, comme le mien et comme 95% des commerces de ce pays, c'est le zégérement, tu es avec un salarié ou deux salariés. Tu fais face à une montagne de travail extrêmement importante pour que ton magasin soit parfaitement tenu. Et avoir un marge parfaitement tenue demande beaucoup de rigueur et beaucoup de temps. Et c'est compliqué d'avoir ce que mettent en place les grandes enseignes. Et je n'ai pas d'exemple précis là, mais généralement, il y a une armada derrière. Il y a des mecs, il y a des hommes et des femmes qui travaillent pour cela dessus. Et nous, on est deux, trois. et il faut que tes employés soient performants et s'ils ne le sont pas, tu es tout seul. Donc c'est très compliqué d'avoir quelque chose de descendant en fait et d'avoir un modèle de copier un modèle de grande échelle, parce qu'à mesure en tout cas, parce qu'un modèle de grande échelle implique des hommes et des femmes qui y travaillent et qui y réfléchissent et qui le mettent en place. Le problème c'est que s'adapter au savoir-faire local, tu vois il y a toute cette difficulté. Donc peut-être que c'est possible, mais en tout cas moi je n'ai pas de…
- Speaker #0
j'ai pas d'idée ou pas d'exemple précis pour revenir aussi sur ton magasin je pense que t'as dû tester plein de choses il y a je sais pas il y a un élément il y a une mise en avant un test, quelque chose que t'as testé d'un point de vue merch où tu dis c'était une très bonne idée la particularité de Gamecash c'est que le merch il est unique en fait il ressemble à son gérant
- Speaker #1
Moi, j'ai passé des dimanches entiers à aller dans mon magasin, vider des vitrines et faire des vitrines de merch, notamment dans la partie rétro gaming, où je présente l'ensemble des consoles rétro, que ce soit de la NES à la Gamecube, à la Wii, à la Wii U, à la PlayStation 1, 2, 3, etc. Et dans des vitrines où il faut mercher, où ça prend 3 à 4 heures. Et en fait, c'est de l'artisanat, du merch artisanal. Et c'est ça toute la complexité de nos activités, c'est que ton merch est artisanal. Et ça marche parce qu'à partir du moment où tes produits sont parfaitement présentés, ils sont parfaitement reconditionnés, ils sont mis en valeur avec une protection, parce que nous, on protège les produits via des Crystal Box, c'est-à-dire que c'est des produits semi-rigides où en fait, on entoure les boîtes, on entoure les consoles de Crystal Box. Et que tu as l'information du prix, tu as l'information du fait que c'est complet ou pas complet, parce que tu sais, chez nous, il y a la particularité qu'avec notice ou sans notice, dans un jeu, ça change beaucoup de choses. Par exemple, il peut y avoir d'autres choses comme ça, avec boîte, sans boîte, etc. Donc, en fait, un merge qui fonctionne est un merge clair et surtout un merge où il y a toutes les informations et où, en un coup d'œil, moi, c'est ce que je fais, je regarde ma vitrine et je me dis, est-ce que le client perçoit tout en un coup d'œil quand je suis devant ma vitrine ? Et des fois, même, je fais 1m87, je me baisse, tu vois, je me mets à 1m70. Et je me dis, je fais 1m70, est-ce que je vois tout ? Est-ce que tout est OK ? Ma réussite merch, aujourd'hui, c'est surtout ma mise en avant, mais qui est unique parce qu'elle me ressemble et elle est particulière parce que c'est un métier passion et que c'est unique.
- Speaker #0
Tu m'avais parlé, tu n'avais pas recréé une sorte de magazine ou des affiches un peu magazine, tu avais fait un truc un peu sur mesure. Effectivement,
- Speaker #1
ouais. En fait, je suis un peu un fou. En fait, je suis un fan des magazines d'époque de jeux vidéo. Quand j'étais petit, j'adorais ces magazines que je feuilletais, que je lisais. Et la particularité de mon métier, c'est que j'en ai racheté des dizaines, des magazines. Et en fait, je m'amuse à arracher les pages de pub de l'époque. J'arrache les pages de pub, en fait, parce que les pubs, vraiment, ça vaut le détour. J'ai eu une pub sur Dreamcast avec Rocco Sifredi, qui est vraiment, tu te dis, mais à l'époque, ils étaient fous de faire ça. Et aujourd'hui, tu fais ça, tu te fais dézinguer. voilà mais du coup les pubs d'époque les pubs d'époque sont vraiment hyper intéressantes et je mets des pubs d'époque au fond de mes vitrines pour habiller les fonds parce que aussi effectivement des fois tu mets tes produits en vitrine sans décor et le décor est quelque chose qui fait vendre et quand tu mets des pubs d'époque tu fais appel à l'émotion tu fais appel à l'anastasie et tu déclenches l'achat alors c'est inconscient Effectivement, tu dis tiens je vais décorer, tiens je vais mettre ça, je me fais plaisir, mais à la fois aussi tu crées de l'émotion chez le client. C'est une certitude que ça décolle l'achat. Ma particularité merch aussi, c'est que moi j'ai des vitrines d'époque Sega et Nintendo qui étaient dans les magasins de jeux vidéo dans les années 90, que j'ai achetées à des particuliers pour mettre dans mon magasin des choses de collection en fait qui valent extrêmement cher. Mais moi je les ai utilisées pour mercher mes produits Nintendo et mes produits Sega. C'est à dire que mes produits se retrouvent dans des vitrines d'époque et avec des pubs d'époque. Donc je crée de l'émotion chez le client en disant mais c'est incroyable, j'ai l'impression d'être dans un magasin des années 90 alors qu'on est en 2025.
- Speaker #0
Je suis en train de me dire, plus je t'écoute, plus il faut que tu me fasses un petit reportage photo parce qu'il faut aider tout le monde.
- Speaker #1
Je vais même faire une vidéo bientôt, c'est prévu. Allez,
- Speaker #0
super. Non mais c'est hyper intéressant, en tout cas on sent que tu es vraiment dans le... Enfin, tu fais vivre ton rayon, tu es linéairement... On essaye. D'un point de vue plutôt quanti, tu arrives à t'animer justement sur... sur un chiffre, sur de la rentabilité linéaire ? Enfin, du moins, est-ce que tu le prends en compte, toi, dans tes analyses ? Ou tu es plutôt focus, sortie, combien de gens, chiffre, marge ?
- Speaker #1
Ouais, après, c'est vrai qu'on aime bien regarder la rentabilité en mètres linéaires parce que tu te dis, tiens, moi, là, j'ai un mètre. Ce mètre me rapporte combien par rapport à la famille de produits ? Ça, c'est du basique. Après, chez moi, c'est vrai et pas vrai. C'est-à-dire qu'on va travailler parfois des mètres linéaires pour l'image. pour l'image du magasin et l'image qu'on veut renvoyer par rapport à la liste ultra spécialisation qui est Gamecash donc on va avoir des mètres linéaires qui sont pas spécialement rentables mais qui travaillent notre image et puis on va avoir des mètres linéaires qui sont beaucoup plus rentables et qui travaillent un peu moins l'image donc en fait moi je regarde évidemment parce que j'ai 5 mètres linéaires de vitrine de figurines à l'unité et tu vois j'ai un exemple la licence My Hero Academia qui est quand même très connue J'avais des figurines My Hero Academia où j'avais un étage complet de titrines de cette figurine-là. Et puis je me disais, tiens, ça fait quand même un moment que je n'en ai pas vendu. Je vais regarder les chiffres, tu vois. Ça, c'était fin juin. Je me dis, tiens, je vais regarder les chiffres sur les six derniers mois. Et là, je me rends compte, j'en ai vendu pour 177 euros. Et là, je me suis dit, il y a un problème. Là, il y a un problème. Donc, ce que j'ai fait, c'est que j'ai supprimé cette famille de produits, cette licence là et j'ai rajouté un étage de plus de Dragon Ball Z, une licence que je vends beaucoup mieux. Évidemment que j'ai cette analyse là dans mon magasin sur des produits surtout que je suis tout le temps en magasin donc c'est moi qui vends les produits donc je me rends compte de ce qui part ou de ce qui ne part pas c'est ça aussi mais à la fois il y a des produits que je sais que je vends peu mais je les achète et je les mets en exposition pour travailler l'image à l'image des résines il va falloir que je vende des figurines en résine de 1000 mais entre 1000 et 1500 euros je dois en vendre 10 dans l'année mais j'en ai plein en exposition parce que ça fait rêver les gens donc là voilà tu typiquement de l'argent immobilisé pour l'image, mais pas pour la vente. Et ça aussi, c'est une problématique que je rencontre dans pas mal de commerces indépendants, c'est que, après, c'est aussi une problématique de trésorerie, il y a une réalité financière en 2025, c'est certain, mais à la fois, ça peut paraître encore une fois contre nature de le faire, mais acheter des produits pour ne pas les vendre. Tu te dis, mais attends, mais je vais travailler une image ultra spécialisée, et du coup, je vais vendre autre chose grâce à ce produit. donc j'ai cette analyse là de mètre linéaire et de rentabilité c'est certain mais à la fois je sais que des produits que je vends pas ou que je vends peu il faut qu'ils soient là et t'arrives à maintenir un niveau de stock minimum conséquent ou finalement c'est une bataille au quotidien pour avoir des dépôts de produits récupérés de l'occasion idem
- Speaker #0
quand il y a des j'ai pas envie de dire des tendances, mais il y a des trucs, il y a certaines hype, et comme tu le dis, des trucs très experts, très spécialistes. Comment t'arrives à gérer tout ça ?
- Speaker #1
En fait, nous, quand on ouvre un Gamecash, il faut savoir que si tu ouvres un Gamecash demain, il y a plusieurs magasins du réseau qui participent à l'ouverture du nouveau magasin. C'est-à-dire qu'on est 7 ou 8 magasins à fournir du stock au magasin qui va ouvrir. Comme ça, ça permet au magasin qui ouvre d'avoir du stock d'occasion, parce que du stock d'occasion, ça ne s'invente pas. Donc il faut forcément un fournisseur et le fournisseur c'est nous. Et ça aussi la force de Gamecash c'est qu'on est une grande famille et on est toujours ceux qui ouvrent. Et puis au-delà de ça, une fois que tu es ouvert, nous notre métier c'est l'achat-revente. Donc les clients viennent au quotidien nous ramener des choses diverses et variées. Parfois on refuse, souvent on accepte. Et globalement, normalement ça suffit. C'est-à-dire que les mauvais magasins, entre guillemets, je dis bien mauvais parce que ce n'est pas de leur faute, mais... En tout cas, en termes de reprise, c'est-à-dire que par rapport à leur ville, ils vont acheter entre 10 et 15 000 euros par mois. Et les très bons magasins vont acheter entre 20 et 30 000 euros par mois de marchandises. Donc, ce qui est génial, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin ou peu besoin de faire de sourcing extérieur. Bien que moi, quand j'ai ouvert mon magasin, j'ai fait du sourcing. J'ai fait des ventes aux enchères, j'ai été sur des marketplaces, etc. pour avoir des produits uniques dans mon magasin. Donc là encore, une fois de plus pour travailler l'image. Mais un bon game cash qui s'en sort bien n'a pas besoin de sortir de son magasin, n'a pas besoin de faire de sourcing parce qu'on nous ramène beaucoup de choses. Et surtout, même au-delà de ça, on a même une problématique de stock aujourd'hui. C'est-à-dire que l'ensemble du réseau gagne en stock, c'est-à-dire en valeur de stock. Et ça ne baisse pas en fait. Donc, on a même cette problématique-là de trésorerie puisque on a de plus en plus de stock et il faut le faire tourner le mieux possible. Et ce n'est pas toujours facile.
- Speaker #0
Finalement, ton reflet de ton image, de ton expertise, de ton ancrage local, ça devient un levier pour aller capter, recruter. Il a récupéré de l'occasion.
- Speaker #1
Totalement. Et tu vois, je vous remercie sur ce que tu dis. Moi, j'ai la console Gamecube, qui est une console de Nintendo, qui est ma console de cœur, parce que c'est la console à laquelle j'étais petit et j'avais une très grosse collection de Gamecube. Je l'ai mis à disposition de mon magasin lorsque j'ai ouvert. Et aujourd'hui, je suis le magasin du réseau qui a le plus de jeux Gamecube et de consoles Gamecube du réseau. Et la particularité, c'est que j'ai quelqu'un qui m'a ramené il n'y a pas longtemps le Fullset Gamecube, c'est à dire que l'intégralité des jeux français sorti en France sur Gamecube, c'est-à-dire 450 jeux, et il me l'a ramené de son témoignage parce qu'il a vu que j'avais beaucoup de jeux Gamecube qui étaient extrêmement bien marché, et il s'est dit, lui, il a un niveau d'expertise en jeux Gamecube, donc je vais lui ramener mon full set. Et effectivement, ce que tu proposes, c'est automatique, à un moment donné, je proposais des magazines à l'unité, on me ramenait des magazines. À partir du moment où je les ai enlevés, plus personne ne ramène de magazine. Donc effectivement, ce que tu vas proposer et là la qualité dont tu vas le proposer va aussi dépendre de la qualité de tes futures reprises donc nous au delà de la vente parce qu'on fait de l'achat revente mais dans tous les magasins d'occasion c'est pareil tous les magasins d'occasion font de l'achat revente il n'y a pas que Gamecash ce que tu proposes en qualité de vente va te permettre aussi de récupérer de la bonne cam parce que tu envoies une image hyper positive et une image d'expert en fait
- Speaker #0
Tu as dû avoir la larme à l'œil quand il est arrivé avec la sangle.
- Speaker #1
Moi, j'ai eu la larme à l'œil et mon compte en banque aussi. Parce que la problématique de ça, c'est qu'il faut pouvoir suivre après, derrière, et pouvoir sortir des milliers d'euros d'achats, d'occasions, en se disant, OK, j'ai racheté des milliers, maintenant, il faut que je fasse encore plus de milliers. Mais oui, c'était absolument incroyable. Et c'est ce qui rend mon métier passionnant. C'est que je peux racheter des choses tous les jours différentes. et qui font appel à mes émotions et à mon enfance tous les jours, et quand je suis un grand enfant ça tombe bien,
- Speaker #0
ça se passe bien au Yem Cache quoi Non mais c'est top mais je pense que bon, comme c'est le troisième épisode qu'on a essayé de re-registrer, je peux dire la même chose pour vraiment que je passe voir le magasin J'ai hâte,
- Speaker #1
carrément Et puis on a un Décathlon à Châlons-sur-Saône, comme ça on pourra aller à Décathlon aussi Voilà, le pourquoi du comment
- Speaker #0
Top. Écoute, on arrive, ça passe toujours hyper vite, mais on arrive vers la fin de l'épisode. Est-ce que, bon finalement, je te laisse le choix, est-ce que tu veux partager ? Non, d'abord, j'ai une autre question. Tu vois, en tant qu'entrepreneur, tu vois souvent la solitude, je trouve que c'est quelque chose qui est extrêmement compliqué. Tu arrives, tu as des maillages avec, j'imagine, les autres adhérents de... Gamecash et vous échangez vos bonnes pratiques merch, vous posez des sujets merch que vous travaillez en commun ou pas trop ?
- Speaker #1
Ouais c'est normalement la force d'une franchise j'ai été dans deux autres franchises avant une très grosse franchise qui était Stéphane Pazza et Otakos comme je l'ai dit en introduction, c'était pas vraiment le cas chez eux, chez Gamecash il y a vraiment une solidarité incroyable mais après en France on est 30 magasins donc c'est ça aussi qui fait la particularité de ça effectivement le choix d'entreprise en 2025 est souvent... et ce lait, je sais de quoi je parle et le fait de faire partie d'une franchise ça aide beaucoup tu vois par exemple, j'ai le magasin de Brive qui est venu me rendre visite lundi il y a deux jours parce qu'on enregistre les mercredis il est venu me rendre visite il y a deux jours, justement pour voir mes bonnes pratiques merch, pour pouvoir s'inspirer de ce que je faisais, pour lui-même dans son propre magasin et c'est très très régulièrement que tous les magasins se rendent visite dans le réseau pour s'intégrer du meilleur en fait. Et c'est ça notre force. Et puis, il ne faut pas oublier qu'on est dirigé, en tout cas, le réseau est dirigé par Olivier qui a une connaissance extrêmement pointue en merchandising. Et du coup, on a un support permanent. C'est-à-dire que tu te poses une question, tu l'appelles, tu dis OK, comment je peux faire ? Comment je peux améliorer ? Comment je peux itérer ? Et lui, ça fait 30 ans qu'il itère. Donc, il a souvent réponse à tout. Et du coup, on se sent moins seul. On se sent moins seul parce qu'on a un support. Et au-delà du support qu'a Olivier, on a le support des autres magasins, parce qu'en fonction aussi des affinités, on s'appelle, on a un groupe WhatsApp commun sur lequel on partage aussi les bonnes pratiques. Donc, c'est ça qui est fort aussi dans une franchise, et surtout dans une franchise familiale comme la nôtre, c'est qu'elle est en traite permanente et on n'est jamais seul.
- Speaker #0
Bon, là, cette fois-ci, je te laisse vraiment le choix. Est-ce que tu préfères faire la petite conclusion, le résumé de nos échanges, ou tu préfères... distiller un top 3 des conseils merch pour quelqu'un qui a un magasin indépendant tu sais moi tu vois si t'as envie de parler j'allais dire je vais faire un mix parce que je
- Speaker #1
Je n'aime pas faire que l'un ou que l'autre, j'aime bien faire l'ensemble. En tout cas, si j'ai des conseils à donner à ceux qui nous écoutent et à ceux qui tiennent des commerces indépendants ou à ceux qui veulent en ouvrir, parce que peut-être que ceux qui veulent en ouvrir aussi. Le commerce 2025, c'est quelque chose de difficile, c'est une réalité. Mais en tout cas, si on respecte certains préceptes et si on est hyper impliqué dans son commerce, on ne peut que réussir. Mais la base de la base, déjà, c'est d'avoir un accueil digne de ce nom. c'est-à-dire que Beaucoup de clients me disent « c'est génial, chez toi, on est accueilli, tu es super sympa, l'ambiance est conviviale » . C'est ce que cherche le client en 2025 et pour l'avenir, c'est qu'il cherche à appartenir à un magasin et dans quelque chose de convivial, il cherche à être dans une communauté en fait. Il faut le reconnaître ton client, c'est-à-dire que quand il vient pour la deuxième fois ou la troisième fois, il faut lui faire sentir que tu le reconnais. Ensuite, courir dans ton magasin, comme je le disais tout à l'heure, l'éclairage, il faut que ton magasin soit parfaitement éclairé. que l'éclairage soit adapté au produit que tu vends. Et puis surtout, les leviers les plus importants, c'est ton merch, c'est ton facing, c'est ton réassort, et c'est le travail magasin fermé. Parce que la réalité, c'est qu'un commerce qui performe, et un commerce qui marche bien, dépend beaucoup de ce qui se passe quand le magasin est fermé. Parce que quand le magasin est ouvert, on s'occupe de son client, normalement, et on ne s'occupe que de son client. On ne s'amuse pas à faire du merch magasin ouvert. Et ça, c'est la grosse problématique que rencontrent beaucoup d'indépendants. Ceux qui se disent, tiens, je ne suis pas trop client, je vais m'occuper de ce merch-là. Sauf qu'il y a un client qui vient, qui te coupe pendant ton merch. Oui, je voudrais ça, je voudrais ci. Et ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Il faut être 100% centré sur son client quand ton magasin est ouvert. Et si j'ai un conseil à donner vraiment à beaucoup d'indépendants, travaillez magasin fermé. Vous êtes beaucoup plus efficace, beaucoup plus efficient. Et en plus, ça rend votre magasin plus beau, tout simplement. Et soyez... poli et courtois et accueillant avec vos clients. Faites en sorte que votre magasin soit éclairé, qu'il se pose le moins de questions possibles. N'oubliez pas une chose, le doute est l'ennemi de l'achat et surtout que votre magasin est un vendeur inconscient et que si vous négligez certains détails, le client le verra. S'il ne le voit pas, il le conscientisera de manière inconsciente, justement. Et c'est ça qui est hyper important. Je suis un peu un mix des deux aujourd'hui. N'importe qui ne peut pas être commerçant. En tout cas, ça, j'en suis intimement persuadé parce qu'il faut profondément aimer les gens. Et si vous avez un peu de mal à aimer les gens, ne soyez pas commerçant. Parce que c'est une réalité et je le vois. Moi, j'aime profondément mes clients et me le rends le poids 10. Et c'est aussi la raison de ma performance. Et c'est pour ça que je fais partie du top 3 réseau Gamecash aujourd'hui. C'est que j'aime mes clients et que je leur rends bien et qu'ils me le rendent bien.
- Speaker #0
Oui, écoute, c'était un mix parfait. Bien. Je ne pouvais pas rêver mieux. Écoute, je vais à mon tour aussi poser la conclusion de nos échanges. J'ai retenu comme d'hab trois choses. Exemplarité. Tu as parlé de tenue magasin, d'exemplaire, etc. Tu as parlé commerçant. L'ancrage local, il faut mesurer. C'est un magasin qui vit, qui porte une ambiance, qui transpire en tout cas le commerce et qui aime. qui aime les gens. Image, tu vois, le troisième mot-clé, en tout cas, que je retiens, image, en tout cas, reflet de l'expertise, reflet du concept, reflet, en tout cas, de l'offre.
- Speaker #1
Et,
- Speaker #0
voilà, évidemment, je trouve que tu transpires tout ça. Et il y a surtout quelque chose qui est ultra important, et c'est focus client. Et je trouve que tu l'as parfaitement exprimé dans l'épisode. Maxime, je te remercie pour nos échanges Avec grand plaisir, c'est un honneur, merci Je vous dis encore merci pour votre écoute et surtout à très bientôt pour un nouveau rendez-vous dans Pour toutes ces bonnes raisons D'ici là, prenez soin de vous, prenez soin de vos linéaires et continuez à nourrir votre passion Et je vous fais un petit rappel Chaque épisode sort un jeudi sur deux Alors n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.