Speaker #0Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Pourquoi est-il si difficile pour les enfants de changer d'activité ? Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui, nous allons parler de la manière d'aider les enfants à passer d'une activité à une autre, sans lutte, sans longue discussion et sans larmes. Pour nous, les adultes, cela semble être un processus naturel. Mais souvenons-nous, nous avons été enfants il y a longtemps et nous ne nous rappelons plus à quel point il est difficile d'interrompre une activité passionnante. Imaginez-vous en train de jouer dans un bac à sable, de remplir des moules avec du sable humide qui crisse agréablement sous la pelle ou bien d'observer une fourmi transportant un énorme morceau inconnu vers une destination mystérieuse. Et tout à coup, un adulte surgit de nulle part en disant « c'est l'heure de partir, vite vite vite, on y va ! » Pour nous, les adultes, passer rapidement d'une tâche à l'autre est une habitude. Nous avons appris à gérer plusieurs choses en même temps, à planifier et à nous repérer dans le temps. Mais nos processus cognitifs et notre concentration fonctionnent différemment de ceux des enfants. Les jeunes enfants s'immergent profondément dans leur jeu ou leur activité. Leur cerveau entre dans un mode de super concentration. Peu importe ce qui se passe autour d'eux, s'ils sont absorbés, ils n'y prêteront pas attention. Lorsque nous interrompons brusquement cet état de concentration, cela provoque chez eux une grande frustration. Alors pourquoi les enfants résistent-ils aux transitions ? Premièrement, les enfants ont besoin de savoir ce qui va se passer ensuite. Les changements soudains provoquent de l'anxiété et une résistance. Deuxièmement, leur capacité d'autorégulation est encore immature. Les enfants n'ont pas encore le contrôle nécessaire pour gérer les transitions facilement. Et troisièmement, ils vivent intensément le moment présent. Ils ne perçoivent pas le passage du temps de la même manière que nous. Alors comment faciliter les transitions ? Eh bien premièrement, on peut instaurer une routine prévisible. Les enfants s'adaptent mieux aux transitions lorsqu'ils savent ce qui va se passer. Un rythme de journée stable leur apporte un sentiment de sécurité. Si vous savez qu'une activité inhabituelle est prévue, informez-en votre enfant à l'avance. Deuxièmement, prévenir avant le changement d'activité. Comme je viens de le mentionner, les enfants ne peuvent pas se déconnecter instantanément d'une activité. Si un passage brusque d'une activité à l'autre entraîne de la résistance, ce n'est pas un signe d'opposition mais une réaction normale de leur système nerveux. Alors que faire ? Pour commencer, on peut annoncer le changement à l'avance. On peut dire par exemple, dans 10 minutes nous allons rentrer à la maison. Dans 5 minutes, je reviendrai te prévenir. Cela permet à l'enfant de se préparer mentalement et de terminer son activité. Troisièmement, offrir un choix dans un cadre défini. Le sentiment de contrôle aide les enfants à mieux accepter le changement. Donnez-leur un petit choix dans les transitions. Tu veux encore jouer 3 minutes ou 5 minutes ? Tu préfères ranger les Legos en premier ou les voitures ? Tu veux mettre ton manteau tout seul ou avec mon aide ? Quand l'enfant sent qu'il a une influence sur la situation, sa résistance diminue naturellement. Quatrièmement, validez les émotions de l'enfant. Parfois, même si tout est bien fait, l'enfant peut quand même être frustré et triste. Ne minimisez pas ses émotions et ne tentez pas de les rationaliser. On pourrait bien lui dire, je vois que tu es triste de devoir arrêter de jouer. Je comprends que tu aimerais rester encore ici. Moi aussi, j'aimerais qu'on ait plus de temps ensemble, mais aujourd'hui, ce n'est pas possible. Cinquièmement, restez calme et confiant. Votre état émotionnel influence directement la réaction de l'enfant. Si vous êtes irrité ou stressé, l'enfant le sentira et sera plus enclin à résister. Adoptez un ton calme et ferme. Ne vous répétez pas à l'infini. Ne vous énervez pas et si vous sentez que l'impatience monte, faites une pause avant de parler. Sixièmement, utilisez des supports visuels ou sonores. Si vous êtes à la maison, utilisez un timer visuel ou un sablier. L'enfant pourra voir combien de temps il lui reste. Alexa, arrête l'histoire dans 10 minutes peut aussi être une bonne option. Septièmement, et bien accepter que parfois il faudra imposer la transition. Malgré toutes les stratégies, il peut arriver qu'un enfant refuse de coopérer. Et dans ce cas, prévenez-le une dernière fois. Expliquez calmement que vous allez devoir le prendre par la main ou dans les bras pour partir. Ce n'est pas idéal, mais cela montre à l'enfant que vous tenez vos paroles et que vous êtes une figure sécurisante et cohérente. Et avec le temps, cela l'aidera à mieux accepter les transitions. Pour conclure cet épisode, les transitions sont difficiles pour les enfants, mais avec des stratégies adaptées, elles peuvent devenir plus fluides. Essayez d'appliquer ces méthodes dès aujourd'hui et observez comment votre enfant réagit. Et à ce propos, quelle astuce vous semble la plus utile ? Si vous voulez en savoir plus, écoutez mon podcast sur les signes du manque de stimulation sensorielle. Je vous mets le lien dans le descriptif. A très bientôt pour un prochain épisode.