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Princesse Montessori

Fusées, planètes et cosmos : comment parler d’espace aux enfants selon Montessori (sans les surstimuler)

Fusées, planètes et cosmos : comment parler d’espace aux enfants selon Montessori (sans les surstimuler)

05min |14/07/2025|

13

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Description

🚀 Votre enfant s’extasie devant les étoiles, dessine des fusées et vous harcèle de questions sur les planètes ?

Pas de panique — pas besoin de lui réciter une encyclopédie 🌌


Dans cet épisode, je vous explique :

✔ Pourquoi l’espace fascine les jeunes enfants (2 à 6 ans)

✔ Ce que recommande Montessori sur les sujets trop abstraits

✔ Comment nourrir sa passion sans surcharger son cerveau en développement

✔ Des idées concrètes et sensorielles pour explorer la Lune, le Soleil, les ombres, les étoiles

✔ Des expériences simples à vivre à la maison pour amorcer une future éducation cosmique


💡 L’espace est un sujet merveilleux… à condition de le relier à l’expérience directe, aux sensations et aux rythmes naturels.

On parle donc de vraie curiosité, pas de confusion mentale 🌙


🎧 Un épisode Montessori-friendly, poétique et pratique, pour nourrir l’imaginaire de vos enfants… sans brûler les étapes.


📖 Site web: http://organisationmontessori.com

💌Inscrivez vous à ma newsletter pour encore plus de conseils : https://membres.organisationmontessori.com/newsletter

🙋‍♀️🙋‍♂️Mon compte Instagram : https://www.instagram.com/organisationmontessori/

🚀 Pour me suivre sur Telegram : https://t.me/OE9xsFyMlH8xMmI0


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast Princesse Montessori où nous allons parler d'un sujet assez populaire chez les enfants, l'espace. Beaucoup de parents demandent est-ce qu'on peut parler d'espace à un enfant de 3 ans s'il s'y intéresse ? On a lu un livre, nous avons vu une fusée et ensuite il a passé toute une semaine à ne parler que des planètes. L'intérêt c'est merveilleux, il est important ici de comprendre comment le soutenir correctement en accord avec l'âge de l'enfant, les particularités du développement de cette période ainsi que la psyché même de l'enfant. Maria Montessori a étudié de façon très sérieuse et approfondie les besoins physiques mais aussi psychiques de l'enfant aux différentes périodes de son développement. Elle a établi que jusqu'à 6 ans l'enfant vit dans une période de l'esprit absorbant où son intelligence se forme par le corps et les sensations, par ce qu'il peut voir, toucher, sentir, entendre, observer. C'est précisément à cet âge qu'agit la plus puissante période sensible de l'expérience sensorielle. C'est une véritable fenêtre de développement. Les sensations tactiles posent la base de la confiance corporelle. Les systèmes visuels et auditifs se règlent sur les nuances de la perception. La future pensée analytique se construit grâce aux impressions sensorielles, à leur analyse, leur tri, leur systématisation. Plus l'enfant reçoit d'impressions sensorielles sur quelque chose, plus l'abstraction qui se forme dans sa tête est riche et précise. L'abstraction, c'est l'image avec l'information sur l'objet, l'être ou le phénomène du monde extérieur qui se stocke dans le cerveau humain. Après six ans, cette fenêtre perd progressivement sa sensibilité accrue. Jamais plus le système sensoriel ne sera aussi réceptif qu'en ces années. Si l'enfant passe ce temps devant un écran, bouge peu, explore. peu son environnement ou si l'on insiste sur des notions nettement plus abstraites, détachées du monde réel d'où proviennent les impressions sensorielles, il rate la chance de poser un socle solide de sensations, celle qui crée le lien stable avec le corps, l'espace, soi-même et fonde aussi la pensée abstraite. C'est pourquoi dans l'environnement Montessori, avant 6 ans, la règle est très simple. Si l'on ne peut ni toucher, ni voir, ni entendre, ni ressentir quelque chose, on en reporte l'étude à plus tard. Et le cosmos alors, direz-vous ? L'espace est sans doute un sujet fascinant, mais il est par nature abstrait. Nous ne pouvons pas montrer la pesanteur à l'enfant. Il ne peut pas toucher les planètes, il ne voit pas la rotation de la Terre. Tout ce qu'il est impossible de percevoir corporellement reste un simple symbole vide. Proposer trop tôt de tel thème sans équivalent physique dans sa vie, c'est risquer de lui créer de fausses idées, de le surcharger, voire parfois de susciter de l'anxiété. Avouez-le, même nous adultes, parler de l'espace peut nous donner le vertige en réalisant que notre raisonnement peine à englober ce concept. Mais cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas, que l'intérêt doit être ignoré ou étoffé, ni qu'il faille dire « tu es trop petit pour ça » . Il s'agit plutôt de détourner cet élan vers un point de départ adapté afin de l'entretenir, de le faire grandir et de préparer l'enfant à des informations plus concrètes sur le cosmos. Alors respirez donc, on commence par le plus accessible. Si l'enfant s'intéresse aux étoiles ou aux fusées, c'est l'occasion d'approfondir l'observation du monde qui l'entoure et de laisser de côté un temps les encyclopédies. Alors voici quelques pistes. Et bien premièrement la lune. Attirez l'attention de l'enfant sur la lune qu'il peut observer chaque soir. Montrez-lui ses phases, repérez sa place dans le ciel, notez comment sa forme change, fabriquez ensemble un calendrier lunaire et expliquez en quelques mots simples comment la lune se déplace. Vous développerez ainsi le sens de la cyclicité, du rythme. et l'esprit d'observation. Deuxièmement, le jour et la nuit. Avant d'expliquer que la Terre tourne, montrer comment la lumière change au fil de la journée. Matin, midi, soir, nuit, réfléchissez ensemble aux différences de lumière, de son, d'activité de la nature. L'enfant ressentira les rythmes naturels, comprendra qu'il est partie prenante de la nature et qu'il possède ses propres rythmes. Troisièmement, les ombres et le soleil. Jouez avec les ombres avec une expérience concrète. Observez l'ombre longue du matin, courte à midi, suivez la course du soleil. L'enfant acquiert un ressenti sensoriel du mouvement des corps célestes sans excès d'abstraction. Quatrièmement, les étoiles. Par une douce soirée d'été, allongez-vous dans l'herbe, observez l'apparition des étoiles, remarquez si elles semblent bouger, distinguez les motifs formés par leur groupe. Plus tard, proposez un télescope. Ensuite, seulement passez aux livres, aux puzzles, aux cartes pour explorer l'espace en détail. Et cinquièmement, les expériences. De nombreuses expériences de physique peuvent illustrer les premiers principes, par exemple la gravité en montrant qu'une force attire tout vers la Terre. Si cela vous intéresse de voir comment organiser une telle expérience, faites-le-moi savoir. En résumé, quand l'enfant prononce « fusée » , ne lui lancez pas aussitôt le système solaire, demandez-lui plutôt ce qui l'a attiré, le bruit, l'éclat, le mot. Offrez-lui plus de concret, laissez-le vivre d'abord la Terre avant de saisir l'univers. Ce n'est pas une limitation, bien au contraire, c'est respecter l'étape qu'on ne peut pas sauter. Chaque chose en son temps. Avant 6 ans, c'est le temps des sensations, du corps, de la nature, du rythme. Et après 6 ans, l'enfant posera des questions profondes sur les étoiles, l'univers, l'origine du temps, toutes ces notions très abstraites. Et c'est alors que commencera la véritable éducation cosmique. Merci d'avoir été avec moi aujourd'hui et à très bientôt dans un nouvel épisode de podcast.

Description

🚀 Votre enfant s’extasie devant les étoiles, dessine des fusées et vous harcèle de questions sur les planètes ?

Pas de panique — pas besoin de lui réciter une encyclopédie 🌌


Dans cet épisode, je vous explique :

✔ Pourquoi l’espace fascine les jeunes enfants (2 à 6 ans)

✔ Ce que recommande Montessori sur les sujets trop abstraits

✔ Comment nourrir sa passion sans surcharger son cerveau en développement

✔ Des idées concrètes et sensorielles pour explorer la Lune, le Soleil, les ombres, les étoiles

✔ Des expériences simples à vivre à la maison pour amorcer une future éducation cosmique


💡 L’espace est un sujet merveilleux… à condition de le relier à l’expérience directe, aux sensations et aux rythmes naturels.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast Princesse Montessori où nous allons parler d'un sujet assez populaire chez les enfants, l'espace. Beaucoup de parents demandent est-ce qu'on peut parler d'espace à un enfant de 3 ans s'il s'y intéresse ? On a lu un livre, nous avons vu une fusée et ensuite il a passé toute une semaine à ne parler que des planètes. L'intérêt c'est merveilleux, il est important ici de comprendre comment le soutenir correctement en accord avec l'âge de l'enfant, les particularités du développement de cette période ainsi que la psyché même de l'enfant. Maria Montessori a étudié de façon très sérieuse et approfondie les besoins physiques mais aussi psychiques de l'enfant aux différentes périodes de son développement. Elle a établi que jusqu'à 6 ans l'enfant vit dans une période de l'esprit absorbant où son intelligence se forme par le corps et les sensations, par ce qu'il peut voir, toucher, sentir, entendre, observer. C'est précisément à cet âge qu'agit la plus puissante période sensible de l'expérience sensorielle. C'est une véritable fenêtre de développement. Les sensations tactiles posent la base de la confiance corporelle. Les systèmes visuels et auditifs se règlent sur les nuances de la perception. La future pensée analytique se construit grâce aux impressions sensorielles, à leur analyse, leur tri, leur systématisation. Plus l'enfant reçoit d'impressions sensorielles sur quelque chose, plus l'abstraction qui se forme dans sa tête est riche et précise. L'abstraction, c'est l'image avec l'information sur l'objet, l'être ou le phénomène du monde extérieur qui se stocke dans le cerveau humain. Après six ans, cette fenêtre perd progressivement sa sensibilité accrue. Jamais plus le système sensoriel ne sera aussi réceptif qu'en ces années. Si l'enfant passe ce temps devant un écran, bouge peu, explore. peu son environnement ou si l'on insiste sur des notions nettement plus abstraites, détachées du monde réel d'où proviennent les impressions sensorielles, il rate la chance de poser un socle solide de sensations, celle qui crée le lien stable avec le corps, l'espace, soi-même et fonde aussi la pensée abstraite. C'est pourquoi dans l'environnement Montessori, avant 6 ans, la règle est très simple. Si l'on ne peut ni toucher, ni voir, ni entendre, ni ressentir quelque chose, on en reporte l'étude à plus tard. Et le cosmos alors, direz-vous ? L'espace est sans doute un sujet fascinant, mais il est par nature abstrait. Nous ne pouvons pas montrer la pesanteur à l'enfant. Il ne peut pas toucher les planètes, il ne voit pas la rotation de la Terre. Tout ce qu'il est impossible de percevoir corporellement reste un simple symbole vide. Proposer trop tôt de tel thème sans équivalent physique dans sa vie, c'est risquer de lui créer de fausses idées, de le surcharger, voire parfois de susciter de l'anxiété. Avouez-le, même nous adultes, parler de l'espace peut nous donner le vertige en réalisant que notre raisonnement peine à englober ce concept. Mais cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas, que l'intérêt doit être ignoré ou étoffé, ni qu'il faille dire « tu es trop petit pour ça » . Il s'agit plutôt de détourner cet élan vers un point de départ adapté afin de l'entretenir, de le faire grandir et de préparer l'enfant à des informations plus concrètes sur le cosmos. Alors respirez donc, on commence par le plus accessible. Si l'enfant s'intéresse aux étoiles ou aux fusées, c'est l'occasion d'approfondir l'observation du monde qui l'entoure et de laisser de côté un temps les encyclopédies. Alors voici quelques pistes. Et bien premièrement la lune. Attirez l'attention de l'enfant sur la lune qu'il peut observer chaque soir. Montrez-lui ses phases, repérez sa place dans le ciel, notez comment sa forme change, fabriquez ensemble un calendrier lunaire et expliquez en quelques mots simples comment la lune se déplace. Vous développerez ainsi le sens de la cyclicité, du rythme. et l'esprit d'observation. Deuxièmement, le jour et la nuit. Avant d'expliquer que la Terre tourne, montrer comment la lumière change au fil de la journée. Matin, midi, soir, nuit, réfléchissez ensemble aux différences de lumière, de son, d'activité de la nature. L'enfant ressentira les rythmes naturels, comprendra qu'il est partie prenante de la nature et qu'il possède ses propres rythmes. Troisièmement, les ombres et le soleil. Jouez avec les ombres avec une expérience concrète. Observez l'ombre longue du matin, courte à midi, suivez la course du soleil. L'enfant acquiert un ressenti sensoriel du mouvement des corps célestes sans excès d'abstraction. Quatrièmement, les étoiles. Par une douce soirée d'été, allongez-vous dans l'herbe, observez l'apparition des étoiles, remarquez si elles semblent bouger, distinguez les motifs formés par leur groupe. Plus tard, proposez un télescope. Ensuite, seulement passez aux livres, aux puzzles, aux cartes pour explorer l'espace en détail. Et cinquièmement, les expériences. De nombreuses expériences de physique peuvent illustrer les premiers principes, par exemple la gravité en montrant qu'une force attire tout vers la Terre. Si cela vous intéresse de voir comment organiser une telle expérience, faites-le-moi savoir. En résumé, quand l'enfant prononce « fusée » , ne lui lancez pas aussitôt le système solaire, demandez-lui plutôt ce qui l'a attiré, le bruit, l'éclat, le mot. Offrez-lui plus de concret, laissez-le vivre d'abord la Terre avant de saisir l'univers. Ce n'est pas une limitation, bien au contraire, c'est respecter l'étape qu'on ne peut pas sauter. Chaque chose en son temps. Avant 6 ans, c'est le temps des sensations, du corps, de la nature, du rythme. Et après 6 ans, l'enfant posera des questions profondes sur les étoiles, l'univers, l'origine du temps, toutes ces notions très abstraites. Et c'est alors que commencera la véritable éducation cosmique. Merci d'avoir été avec moi aujourd'hui et à très bientôt dans un nouvel épisode de podcast.

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🚀 Votre enfant s’extasie devant les étoiles, dessine des fusées et vous harcèle de questions sur les planètes ?

Pas de panique — pas besoin de lui réciter une encyclopédie 🌌


Dans cet épisode, je vous explique :

✔ Pourquoi l’espace fascine les jeunes enfants (2 à 6 ans)

✔ Ce que recommande Montessori sur les sujets trop abstraits

✔ Comment nourrir sa passion sans surcharger son cerveau en développement

✔ Des idées concrètes et sensorielles pour explorer la Lune, le Soleil, les ombres, les étoiles

✔ Des expériences simples à vivre à la maison pour amorcer une future éducation cosmique


💡 L’espace est un sujet merveilleux… à condition de le relier à l’expérience directe, aux sensations et aux rythmes naturels.

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Maria Montessori a étudié de façon très sérieuse et approfondie les besoins physiques mais aussi psychiques de l'enfant aux différentes périodes de son développement. Elle a établi que jusqu'à 6 ans l'enfant vit dans une période de l'esprit absorbant où son intelligence se forme par le corps et les sensations, par ce qu'il peut voir, toucher, sentir, entendre, observer. C'est précisément à cet âge qu'agit la plus puissante période sensible de l'expérience sensorielle. C'est une véritable fenêtre de développement. Les sensations tactiles posent la base de la confiance corporelle. Les systèmes visuels et auditifs se règlent sur les nuances de la perception. La future pensée analytique se construit grâce aux impressions sensorielles, à leur analyse, leur tri, leur systématisation. Plus l'enfant reçoit d'impressions sensorielles sur quelque chose, plus l'abstraction qui se forme dans sa tête est riche et précise. L'abstraction, c'est l'image avec l'information sur l'objet, l'être ou le phénomène du monde extérieur qui se stocke dans le cerveau humain. Après six ans, cette fenêtre perd progressivement sa sensibilité accrue. Jamais plus le système sensoriel ne sera aussi réceptif qu'en ces années. Si l'enfant passe ce temps devant un écran, bouge peu, explore. peu son environnement ou si l'on insiste sur des notions nettement plus abstraites, détachées du monde réel d'où proviennent les impressions sensorielles, il rate la chance de poser un socle solide de sensations, celle qui crée le lien stable avec le corps, l'espace, soi-même et fonde aussi la pensée abstraite. C'est pourquoi dans l'environnement Montessori, avant 6 ans, la règle est très simple. Si l'on ne peut ni toucher, ni voir, ni entendre, ni ressentir quelque chose, on en reporte l'étude à plus tard. Et le cosmos alors, direz-vous ? L'espace est sans doute un sujet fascinant, mais il est par nature abstrait. Nous ne pouvons pas montrer la pesanteur à l'enfant. Il ne peut pas toucher les planètes, il ne voit pas la rotation de la Terre. Tout ce qu'il est impossible de percevoir corporellement reste un simple symbole vide. Proposer trop tôt de tel thème sans équivalent physique dans sa vie, c'est risquer de lui créer de fausses idées, de le surcharger, voire parfois de susciter de l'anxiété. Avouez-le, même nous adultes, parler de l'espace peut nous donner le vertige en réalisant que notre raisonnement peine à englober ce concept. Mais cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas, que l'intérêt doit être ignoré ou étoffé, ni qu'il faille dire « tu es trop petit pour ça » . Il s'agit plutôt de détourner cet élan vers un point de départ adapté afin de l'entretenir, de le faire grandir et de préparer l'enfant à des informations plus concrètes sur le cosmos. Alors respirez donc, on commence par le plus accessible. Si l'enfant s'intéresse aux étoiles ou aux fusées, c'est l'occasion d'approfondir l'observation du monde qui l'entoure et de laisser de côté un temps les encyclopédies. Alors voici quelques pistes. Et bien premièrement la lune. Attirez l'attention de l'enfant sur la lune qu'il peut observer chaque soir. Montrez-lui ses phases, repérez sa place dans le ciel, notez comment sa forme change, fabriquez ensemble un calendrier lunaire et expliquez en quelques mots simples comment la lune se déplace. Vous développerez ainsi le sens de la cyclicité, du rythme. et l'esprit d'observation. Deuxièmement, le jour et la nuit. Avant d'expliquer que la Terre tourne, montrer comment la lumière change au fil de la journée. Matin, midi, soir, nuit, réfléchissez ensemble aux différences de lumière, de son, d'activité de la nature. L'enfant ressentira les rythmes naturels, comprendra qu'il est partie prenante de la nature et qu'il possède ses propres rythmes. Troisièmement, les ombres et le soleil. Jouez avec les ombres avec une expérience concrète. Observez l'ombre longue du matin, courte à midi, suivez la course du soleil. L'enfant acquiert un ressenti sensoriel du mouvement des corps célestes sans excès d'abstraction. Quatrièmement, les étoiles. Par une douce soirée d'été, allongez-vous dans l'herbe, observez l'apparition des étoiles, remarquez si elles semblent bouger, distinguez les motifs formés par leur groupe. Plus tard, proposez un télescope. Ensuite, seulement passez aux livres, aux puzzles, aux cartes pour explorer l'espace en détail. Et cinquièmement, les expériences. De nombreuses expériences de physique peuvent illustrer les premiers principes, par exemple la gravité en montrant qu'une force attire tout vers la Terre. Si cela vous intéresse de voir comment organiser une telle expérience, faites-le-moi savoir. En résumé, quand l'enfant prononce « fusée » , ne lui lancez pas aussitôt le système solaire, demandez-lui plutôt ce qui l'a attiré, le bruit, l'éclat, le mot. Offrez-lui plus de concret, laissez-le vivre d'abord la Terre avant de saisir l'univers. Ce n'est pas une limitation, bien au contraire, c'est respecter l'étape qu'on ne peut pas sauter. Chaque chose en son temps. Avant 6 ans, c'est le temps des sensations, du corps, de la nature, du rythme. Et après 6 ans, l'enfant posera des questions profondes sur les étoiles, l'univers, l'origine du temps, toutes ces notions très abstraites. Et c'est alors que commencera la véritable éducation cosmique. Merci d'avoir été avec moi aujourd'hui et à très bientôt dans un nouvel épisode de podcast.

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🚀 Votre enfant s’extasie devant les étoiles, dessine des fusées et vous harcèle de questions sur les planètes ?

Pas de panique — pas besoin de lui réciter une encyclopédie 🌌


Dans cet épisode, je vous explique :

✔ Pourquoi l’espace fascine les jeunes enfants (2 à 6 ans)

✔ Ce que recommande Montessori sur les sujets trop abstraits

✔ Comment nourrir sa passion sans surcharger son cerveau en développement

✔ Des idées concrètes et sensorielles pour explorer la Lune, le Soleil, les ombres, les étoiles

✔ Des expériences simples à vivre à la maison pour amorcer une future éducation cosmique


💡 L’espace est un sujet merveilleux… à condition de le relier à l’expérience directe, aux sensations et aux rythmes naturels.

On parle donc de vraie curiosité, pas de confusion mentale 🌙


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  • Speaker #0

    Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast Princesse Montessori où nous allons parler d'un sujet assez populaire chez les enfants, l'espace. Beaucoup de parents demandent est-ce qu'on peut parler d'espace à un enfant de 3 ans s'il s'y intéresse ? On a lu un livre, nous avons vu une fusée et ensuite il a passé toute une semaine à ne parler que des planètes. L'intérêt c'est merveilleux, il est important ici de comprendre comment le soutenir correctement en accord avec l'âge de l'enfant, les particularités du développement de cette période ainsi que la psyché même de l'enfant. Maria Montessori a étudié de façon très sérieuse et approfondie les besoins physiques mais aussi psychiques de l'enfant aux différentes périodes de son développement. Elle a établi que jusqu'à 6 ans l'enfant vit dans une période de l'esprit absorbant où son intelligence se forme par le corps et les sensations, par ce qu'il peut voir, toucher, sentir, entendre, observer. C'est précisément à cet âge qu'agit la plus puissante période sensible de l'expérience sensorielle. C'est une véritable fenêtre de développement. Les sensations tactiles posent la base de la confiance corporelle. Les systèmes visuels et auditifs se règlent sur les nuances de la perception. La future pensée analytique se construit grâce aux impressions sensorielles, à leur analyse, leur tri, leur systématisation. Plus l'enfant reçoit d'impressions sensorielles sur quelque chose, plus l'abstraction qui se forme dans sa tête est riche et précise. L'abstraction, c'est l'image avec l'information sur l'objet, l'être ou le phénomène du monde extérieur qui se stocke dans le cerveau humain. Après six ans, cette fenêtre perd progressivement sa sensibilité accrue. Jamais plus le système sensoriel ne sera aussi réceptif qu'en ces années. Si l'enfant passe ce temps devant un écran, bouge peu, explore. peu son environnement ou si l'on insiste sur des notions nettement plus abstraites, détachées du monde réel d'où proviennent les impressions sensorielles, il rate la chance de poser un socle solide de sensations, celle qui crée le lien stable avec le corps, l'espace, soi-même et fonde aussi la pensée abstraite. C'est pourquoi dans l'environnement Montessori, avant 6 ans, la règle est très simple. Si l'on ne peut ni toucher, ni voir, ni entendre, ni ressentir quelque chose, on en reporte l'étude à plus tard. Et le cosmos alors, direz-vous ? L'espace est sans doute un sujet fascinant, mais il est par nature abstrait. Nous ne pouvons pas montrer la pesanteur à l'enfant. Il ne peut pas toucher les planètes, il ne voit pas la rotation de la Terre. Tout ce qu'il est impossible de percevoir corporellement reste un simple symbole vide. Proposer trop tôt de tel thème sans équivalent physique dans sa vie, c'est risquer de lui créer de fausses idées, de le surcharger, voire parfois de susciter de l'anxiété. Avouez-le, même nous adultes, parler de l'espace peut nous donner le vertige en réalisant que notre raisonnement peine à englober ce concept. Mais cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas, que l'intérêt doit être ignoré ou étoffé, ni qu'il faille dire « tu es trop petit pour ça » . Il s'agit plutôt de détourner cet élan vers un point de départ adapté afin de l'entretenir, de le faire grandir et de préparer l'enfant à des informations plus concrètes sur le cosmos. Alors respirez donc, on commence par le plus accessible. Si l'enfant s'intéresse aux étoiles ou aux fusées, c'est l'occasion d'approfondir l'observation du monde qui l'entoure et de laisser de côté un temps les encyclopédies. Alors voici quelques pistes. Et bien premièrement la lune. Attirez l'attention de l'enfant sur la lune qu'il peut observer chaque soir. Montrez-lui ses phases, repérez sa place dans le ciel, notez comment sa forme change, fabriquez ensemble un calendrier lunaire et expliquez en quelques mots simples comment la lune se déplace. Vous développerez ainsi le sens de la cyclicité, du rythme. et l'esprit d'observation. Deuxièmement, le jour et la nuit. Avant d'expliquer que la Terre tourne, montrer comment la lumière change au fil de la journée. Matin, midi, soir, nuit, réfléchissez ensemble aux différences de lumière, de son, d'activité de la nature. L'enfant ressentira les rythmes naturels, comprendra qu'il est partie prenante de la nature et qu'il possède ses propres rythmes. Troisièmement, les ombres et le soleil. Jouez avec les ombres avec une expérience concrète. Observez l'ombre longue du matin, courte à midi, suivez la course du soleil. L'enfant acquiert un ressenti sensoriel du mouvement des corps célestes sans excès d'abstraction. Quatrièmement, les étoiles. Par une douce soirée d'été, allongez-vous dans l'herbe, observez l'apparition des étoiles, remarquez si elles semblent bouger, distinguez les motifs formés par leur groupe. Plus tard, proposez un télescope. Ensuite, seulement passez aux livres, aux puzzles, aux cartes pour explorer l'espace en détail. Et cinquièmement, les expériences. De nombreuses expériences de physique peuvent illustrer les premiers principes, par exemple la gravité en montrant qu'une force attire tout vers la Terre. Si cela vous intéresse de voir comment organiser une telle expérience, faites-le-moi savoir. En résumé, quand l'enfant prononce « fusée » , ne lui lancez pas aussitôt le système solaire, demandez-lui plutôt ce qui l'a attiré, le bruit, l'éclat, le mot. Offrez-lui plus de concret, laissez-le vivre d'abord la Terre avant de saisir l'univers. Ce n'est pas une limitation, bien au contraire, c'est respecter l'étape qu'on ne peut pas sauter. Chaque chose en son temps. Avant 6 ans, c'est le temps des sensations, du corps, de la nature, du rythme. Et après 6 ans, l'enfant posera des questions profondes sur les étoiles, l'univers, l'origine du temps, toutes ces notions très abstraites. Et c'est alors que commencera la véritable éducation cosmique. Merci d'avoir été avec moi aujourd'hui et à très bientôt dans un nouvel épisode de podcast.

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