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Princesse Montessori

LE GRAND MENSONGE SUR LE SOMMEIL DES BÉBÉS

LE GRAND MENSONGE SUR LE SOMMEIL DES BÉBÉS

1h30 |17/07/2025
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1h30 |17/07/2025
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Description

😵‍💤 Votre bébé ne dort pas ? Vous êtes à bout ?


📹 disponible : https://youtu.be/GJChSCTLho0


En été, tout se dérègle : chaleur, voyages, horaires à rallonge, et… pressions parentales.

Et les "bons" conseils pleuvent :

« Laisse-le pleurer »,

« C’est un caprice »,

« Il doit faire ses nuits à 3 mois »... ❌


🎙️ Dans cet épisode spécial été du podcast Princesse Montessori, j’interviewe trois femmes engagées qui osent dire la vérité 👇

🔹 Alice Baumer, formée en neurosciences, experte des besoins biologiques du jeune enfant

🔹 Nathalie Fossat, Accompagnante parentale Montessori spécialisée dans le sommeil, l'alimentation (diversification alimentaire) et le développement de l'enfant

🔸 Caroline, une maman qui pose ses questions sur la transition du lit à barreau vers le lit au sol, sans filtre


💥 Vous allez découvrir :

✔️ Pourquoi l’été chamboule tant les rythmes de sommeil

✔️ Ce que disent vraiment les neurosciences sur le sommeil 0–6 ans

✔️ Comment poser un cadre sans crier, ni laisser pleurer

✔️ Les dangers des méthodes miracles type "marchand de sommeil"

✔️ Comment retrouver un rythme… même en vacances


🌙 Un échange vrai, documenté, bienveillant — qui redonne confiance aux parents.


🔗 Pour retrouver les invitées :

🎤 Alice Baumer


🎤 Nathalie Fossat



🙋‍♀️ Mon compte Instagram : https://www.instagram.com/organisationmontessori/

🚀 Pour me suivre sur Telegram : https://t.me/OE9xsFyMlH8xMmI0

📖Mon site internet: https://organisationmontesori.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nathalie Fossat

    Là, il n'y a pas longtemps, c'était de laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant dorme directement. Qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante.

  • Xénia Troubetzkoï

    100% des parents le vivent.

  • Alice BAUMER

    Les réveils matinaux, c'est un des problèmes qui est presque l'un des plus durs.

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils, voilà ce qu'elle se prend en pleine figure.

  • Nathalie Fossat

    C'est pourtant bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est une pression de plus pour les parents.

  • Nathalie Fossat

    Est-ce que ton enfant, dans la journée, est en bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait.

  • Xénia Troubetzkoï

    En parlant des marchands de sommeil, quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Nathalie Fossat

    Je sais que, Alice, elle a été très attaqué il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de truc. J'ai été attairée par ces attaques, mais vraiment, ça m'a sidérée. Je me suis dit, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Alice BAUMER

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que les gens ont des gens qui... Ce genre d'approche, ils ne sont pas sains dans leur tête.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous savez, ce qui transforme des vacances de rêve en cauchemar parental, c'est un enfant qui ne dort pas. Et croyez-moi, ça arrive même au meilleur. L'été, les journées s'allongent. Il fait chaud, les enfants dorment mal. Et vous, vous avez juste envie de profiter d'un dîner à la fraîche sans une crise de larmes à 21h. Alors aujourd'hui, on va parler vrai. conseils plan-plan, mais des vraies galères, des solutions concrètes et des vérités qui dérangent avec deux invités de choc. Je me présente, je suis Xénia Troubetzkoï, créatrice du podcast Princesse Montessori et aujourd'hui, je reçois deux expertes du sommeil de l'enfant, Nathalie Fossa et Alice Baumer. Alice, Nathalie, bienvenue à vous deux.

  • Nathalie Fossat

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Avant qu'on attaque, est-ce que vous pouvez vous présenter chacune en quelques mots et surtout, et bien Pourquoi est-ce que vous avez choisi de vous spécialiser dans le sommeil ? Et est-ce que vous avez vous-même galéré avec vos enfants sur ce sujet ?

  • Alice BAUMER

    Moi, c'est Alice Baumer, comme tu l'as très bien dit. J'ai créé il y a 4 ans le compte Instagram Dormir comme un bébé. À ce moment-là, je m'étais déjà spécialisée dans le sommeil des bébés. Ça datait d'il y a 5 ans. Du coup, ma fille a 5 ans et demi. Vous faites le calcul, ça fait 5 ans que je me suis spécialisée dans le sommeil des bébés parce que j'ai beaucoup galéré. Et je n'ai pas réussi à trouver de solution avec ce qui était disponible à l'époque sur Internet ou avec une consultation. Donc, c'est ça prou. Je me suis, moi, bien cherché des solutions moi-même. Comme j'ai un background scientifique à la base, je suis diplômée de l'université, tout ce qui est sciences, etc. Et mon métier, avant, c'était aussi de vérifier les études cliniques. Donc, j'ai accès aussi à toutes ces données-là, de par mon métier d'avant. Je me suis dit, je pense qu'il y a quand même quelque chose, peut-être. qui expliquerait donc tous mes problèmes. Effectivement, c'est là où j'ai eu accès à plein plein de données qui, je ne sais pas pourquoi, n'avaient pas l'air d'être dans le domaine public parce que moi, ce que je lisais sur Internet et ce que même la consultante en sommeil, que je ne recommande pas, m'avait dit, c'était presque l'inverse. Je me suis dit, il y a quand même quelque chose à transmettre, que la science a des informations et qu'il semblerait qu'on ait des croyances qui soient un peu opposées. Donc c'est pour ça que je me suis vraiment spécialisée dans tout ce qui est scientifique. Et maintenant, j'essaie aussi beaucoup de déboulonner certains mythes par rapport à mon compte Instagram. Donc, c'est vraiment l'esprit scientifique, tout ce qui est scientifique et tout ce qui est régulation sensorielle. Donc, ça, c'est par rapport au système nerveux.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord. Donc, maintenant, ton métier concrètement, c'est d'accompagner aussi les parents dans le sommeil de leur enfant. Tu as d'ailleurs une formation sur le sujet.

  • Alice BAUMER

    Voilà, mais c'est plus dans la transmission d'informations. Parce que l'accompagnement, c'est tout un métier. C'est-à-dire que quand on accompagne des parents, il y a beaucoup tout un domaine psychologique, de comprendre aussi, d'avoir beaucoup d'expérience, etc. Donc ça, je l'ai fait un peu au début. Maintenant, je me spécialise surtout sur la transmission d'informations avec des programmes, etc. Où j'essaie vraiment d'expliquer, je donne plusieurs clés, et c'est plus les parents qui, après, adaptent par rapport à leur situation. C'est plus ma manière de transmettre. Et quand j'ai l'impression que les parents ont besoin vraiment d'un accompagnement, Du coup, après, justement, je renvoie vers tous les professionnels comme Nathalie. Je connais leur philosophie. Je sais qu'elles ont une bonne formation. Je sais qu'au niveau scientifique, ce n'est pas comme la consultante avec qui j'avais travaillé. Donc, voilà. Après, moi, je redirige. Quand il y a besoin d'un accompagnement, je travaille beaucoup avec d'autres personnes. Je ne suis pas vraiment en compétition avec elles.

  • Xénia Troubetzkoï

    Merci, Alice. Nathalie ?

  • Nathalie Fossat

    Bonjour, moi, c'est Nathalie Fossa. Donc j'ai commencé par un blog, enfin par le biais de mon site internet, ces blogs, et à l'époque une page Facebook et ma chaîne YouTube en 2019. Et ensuite, le compte Instagram a suivi quelques mois après. À la base, moi en fait, je ne suis pas arrivée directement sur le sommeil. Moi, mes découvertes, elles ont été en premier sur la pédagogie Montessori, lors de ma grossesse, et c'était vraiment cette idée d'accompagnement, à aider justement de pouvoir permettre à l'enfant d'accéder à son plein potentiel. Et en fait, dans mes partages et ce qu'on m'a remonté au fur et à mesure, la plus grosse des demandes était sur le sommeil. Sauf que moi, j'ai toujours eu une vision globale. Et donc, en fait, mon compte, même s'il parle de sommeil, je ne l'ai jamais vraiment orienté, le compte Instagram, sur le sommeil uniquement. Et donc, j'ai des contenus effectivement sur la diversification alimentaire, la nutrition et l'alimentation. C'est un site qui me passionne beaucoup. La pédagogie Montessori, le sommeil, etc. Mais en fait, du coup, ce que j'ai fait, c'est que tout ce que je savais du développement de l'enfant et ce que j'ai appris et les formations sur les différents plans du développement de l'enfant, je les utilise justement dans l'accompagnement des parents. Donc, j'ai effectivement créé une formation en ligne aussi globale sur tout cet aspect sommeil. Mais du coup, quand j'accompagne les familles de manière individuelle, j'utilise en fait toutes ces branches. pour analyser tous les plans de la situation de la famille et de l'enfant pour pouvoir avoir un impact positif sur le sommeil. C'est avoir finalement un nombre de leviers le plus important possible pour avoir un impact positif sur le sommeil. Et ensuite, j'ai fait plein de formations différentes, mais j'ai suivi aussi une formation en tant que coach, parce qu'effectivement, comme tu le disais Alice, l'accompagnement des familles... C'est pas toujours évident, il faut aussi savoir gérer les émotions aussi des parents qui viennent nous voir parfois quand ils sont vraiment au bout du rouleau. Et donc c'est pas toujours évident quand les personnes attendent aussi parfois des résultats immédiats qu'on peut pas toujours donner, parce que c'est aussi une évolution du sommeil particulier et donc c'est important. de travailler aussi sur le regain d'énergie en fait des familles avant même une amélioration du sommeil pour en fait mieux vivre aussi les situations et donc ça forcément ça passe par quelque chose de transversal niveau l'accompagnement et puis je peux être amené aussi à conseiller à réorienter vers des bilans complémentaires lorsque je perçois qu'il pourrait y avoir d'autres problématiques qui pourraient être impliqués dans l'explication des causes de difficultés aussi de sommeil donc je fais aussi beaucoup de de réorientation vers différents professionnels suivant les situations et ce que je peux observer.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'ailleurs, ton mari est médecin, je pense que ça peut énormément aider.

  • Nathalie Fossat

    Oui, c'est vrai que du coup, moi, je suis très curieuse de base. J'adore chercher. Donc voilà. Et du coup, la façon aussi, je pense, d'accompagner, forcément, par sa façon de travailler. Par contre, moi personnellement, je n'ai pas connu en tant que telle de difficulté de sommeil avec ma fille. Il faut savoir que j'ai eu la chance de pouvoir mettre en place la pédagogie d'imtassorie dès la naissance avec ma fille. Mais je pense aussi que le fait de m'être beaucoup renseignée, informée et formée, j'ai été aussi préparée. Je me rends compte aussi, mais ça je peux le dire maintenant avec l'expérience et le recul, qu'il y a eu des difficultés auxquelles des familles peuvent être confrontées que je n'ai pas eu à gérer. Et donc, ça explique aussi le fait que, un, on vive bien les choses, et que, deux, il y ait des difficultés réelles qui ne sont pas forcément là comparées à d'autres familles. Donc, en fait, je pense qu'il y a le mélange de deux choses qui font que je n'ai pas vécu ces périodes comme des choses difficiles, insurmontables. Et je pense qu'il y a plein de choses qui sont intriquées. Il y a des difficultés qui sont réelles, mais en tout cas, il ne faut jamais... prendre à la légère quand les parents nous disent qu'ils sont en difficulté, qu'ils sont fatigués, parce qu'en fait, ça, c'est une réalité de leur vie. Et peu importe, le fait, ce qui compte, c'est l'émotion ressentie et la réalité de la personne. Donc après, en face, c'est à nous de nous adapter pour pouvoir essayer d'apporter la réponse la plus adéquate possible.

  • Xénia Troubetzkoï

    Eh bien là, tu sais parfait ce que tu viens de dire, parce que, pour la transition que j'avais envie de faire, parce qu'avant de rentrer dans le vif du sujet, eh bien, j'ai une invitée spéciale, rien que pour vous, à vous présenter. C'est une maman qui vit en ce moment des nuits assez compliquées avec son enfant de 2 ans et 5 mois. C'est un petit garçon.

  • Speaker #3

    Bonsoir. Tout d'abord, merci de m'avoir invitée. Merci pour le travail que vous effectuez pour aider les parents. C'est super. Ensuite, petite correction, ce n'est pas la nuit en fait, c'est la sieste.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, en fait, j'ai deux questions. La première, c'est par rapport à une petite problématique au niveau de la sieste. Et la deuxième, c'est par rapport à un changement de situation, changement de lit, pour pouvoir anticiper, pour justement, comme l'a très bien dit la dame juste avant moi. Je suis désolée. Nathalie ! Voilà, je suis désolée, Nathalie. J'étais concentrée. J'écoutais bien ce que vous disiez. En fait, anticiper pour... effectivement ne pas avoir de difficultés. Tout d'abord, mon fils, actuellement, il n'a pas de problème de sommeil. Il fait des super nuits depuis ses quatre mois. Il est dans sa chambre qui est à côté de la nôtre. Ça se passe super bien. On a même vécu un déménagement. Ça s'est très bien passé. Actuellement, il a un lit à barreaux. Là, les dernières siestes qu'il a passées à la maison, parce que il est parti depuis quelques jours en vacances, il a cette chance. Dans son lit à barreaux, au moment de la sieste, je le mettais toujours la sieste après manger, ça se passait super bien. Je lui disais, on mange, après on fait dodo, qu'est-ce qu'on fait après manger ? On fait quoi ? Il me disait dodo. Ça se passait très bien. Les dernières fois, il balançait son doudou et il me criait doudou, doudou. Je venais dans la chambre, je lui redonnais son doudou et il le rebalançait. Il ne voulait pas dormir. Après, c'est des hurlements pendant une vingtaine de minutes, trentaine de minutes pour ne pas dormir. Sauf quand je le prenais sur moi, sur le rocking chair. Là, il s'endormait sur moi, mais si je le reposais, c'était pareil, il recommençait à hurler. Donc ça, ça m'interroge sur comment faire. Et la deuxième, excusez-moi, c'est parce que c'est lié, donc pour vous faciliter les choses, je vous explique la deuxième situation. Donc, lit à barreaux, il commence le pot aussi. Donc du coup, quand il va revenir de vacances dimanche, il aura dans sa chambre un lit très bas, la même chambre. Donc il aura une barrière d'escalier, on ne sait jamais s'il se lève la nuit. Il aura son pot dans sa chambre. Ma question est, comment anticiper au mieux ? Par exemple, pendant la sieste, justement, il ne veut pas dormir. Comment faire, en fait ? Parce qu'il va pouvoir se balader un peu partout, à l'étage. Il va même pouvoir jouer avec ses jouets dans sa chambre, parce qu'il ne sera plus dans sa petite prison à barreaux. Comment je peux aussi anticiper ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Sachant que dernièrement, il s'endormait avec toi sur le rocking chair. Et pour toi, forcément, pendant ce temps-là, tu as peut-être autre chose à faire et tu ne sais pas forcément qu'il était confortable pour toi à vivre.

  • Speaker #3

    Ça me bloque, en fait, malheureusement. c'est... Le seul moment pendant sa sieste où je peux soit prendre un tout petit peu de temps pour moi, ou me reposer, ou faire la vaisselle, ou autre chose en fait.

  • Alice BAUMER

    Moi déjà juste pour les siestes qui d'un seul coup ne se font plus, c'est quand même assez courant. Et c'est même d'ailleurs, le fait que tu aies dit il dormait très bien avant, pour moi c'est quasiment ok, je ne rencontre quasiment jamais. Quand on me parle, c'est jamais il dormait très bien et il se met à mal dormir, c'est quand même hyper courant. Et que ça ne soit pas arrivé avant. Tant mieux. Mais du coup, pour moi, ce n'est pas alarmant du tout. Et ce n'est pas nécessaire.

  • Speaker #3

    Même à son âge. Même à deux ans et cinq mois. Donc un peu attiré en plus.

  • Alice BAUMER

    Pour moi, surtout à cet âge-là, c'est un âge qui est très charnière par rapport aux émotions. Et c'est pour ça d'ailleurs que Nathalie, autant que tu veux, parce que moi, je suis plus vraiment sur tout ce qui se passe sur le cerveau, le développement, mais la gestion des émotions, ça survient après 18 mois, beaucoup. Encore plus après deux ans. Donc c'est là où ça… ça peut perturber les siestes beaucoup plus. En fait, les siestes, il y a cette idée qui se révèle fausse maintenant, c'est qu'avant on pensait que c'était uniquement la fatigue. Donc la nuit, c'était tout ce que le sommeil fait pour se régénérer, etc. Et les siestes, c'est pour ça que les enfants le faisaient, c'était pour réduire tout ce qui était la pression de fatigue, et donc qu'ils puissent continuer avec leurs activités. Et ça fait 2-3 ans maintenant, il me semble, qu'ils ont vraiment lié ça à toutes les acquisitions. que font les enfants pendant la journée. Ils vont avoir besoin de ces petits moments où le cerveau intègre, donc il a besoin de se mettre en état de veille. Ce n'est pas nécessairement que lié à la fatigue. C'est pour ça qu'il y a des enfants qui continuent la sieste jusqu'à 6 ans et il y en a qui arrêtent à 2 ans. Et ce n'est pas du tout, en fait, ce n'est pas une question d'intelligence, surtout pas. C'est une manière de fonctionnement du cerveau. C'est-à-dire qu'il y a des enfants qui vont vraiment avoir besoin de s'arrêter, d'avoir ces 1 heure d'intégration et ils repartent. Puis il y en a après 2 ans. Le cerveau ne peut pas se mettre en veille, même s'ils sont fatigués. C'est-à-dire qu'ils vont arrêter la sieste avant d'être presque prêts physiquement, parce que le cerveau ne peut plus arrêter l'apprentissage. Et vu leur âge, être raisonnable en se disant « il faut quand même dormir parce que je suis fatiguée » , ça se fait très difficilement. Ça, c'est aussi une question de tempérament. Donc ça va être plusieurs choses qui vont comme ça rentrer en ligne de compte. Et ça peut être très soudain. C'est-à-dire qu'effectivement, ça peut être aussi, ça se passer très bien. Et puis du jour au lendemain. entre guillemets, un nouvel apprentissage, peut-être la parole surtout, tout ce qui est l'apprentissage des mots, ça, ça peut beaucoup influer sur les siestes. Et c'est quelque chose qui est assez nouveau, en fait, qui fait pas partie de... Ce que les gens ont en tête quand on parle de sieste. Et ça, voilà. Donc, si par exemple, tu as remarqué aussi un changement autre que pour les siestes, par rapport à sa manière de jouer, à peu près au même niveau, les activités ou même par rapport à la gestion de ses émotions, ça peut aussi donner des indices sur est-ce que c'est plutôt lié à ça ou après, sinon aussi encore, par exemple, directement lié au sommeil par rapport au rythme. Ça, c'est toi qui peux aussi s'en tirer.

  • Speaker #3

    Il a un langage beaucoup plus développé. mais moi je pensais plus que c'était un... qu'il avait besoin de moi en fait, pas un manque, mais le fait qu'il ait besoin d'être avec moi plus, alors qu'il est avec moi toute la journée, je m'occupe beaucoup de lui, je lui parle tout le temps, c'est vrai que je remarque qu'il évolue beaucoup en fait, il a vraiment un langage bien développé.

  • Alice BAUMER

    Chaque évolution après ça entraîne souvent... Et le pot aussi !

  • Speaker #3

    L'intégration du pot aussi, qui vient de commencer en même temps d'ailleurs.

  • Alice BAUMER

    Donc après ça peut être ça, ça peut être une piste après par exemple pour... Si tu sens qu'il a encore besoin de dormir, par contre, si ça peut être lié à ces apprentissages-là, ça va orienter l'approche pour essayer de le faire dormir, essayer d'identifier éventuellement ce qui est en train de se développer, si c'est la parole, etc., lui donner encore plus de possibilités. Ça peut être aussi qu'il est tellement en hyper-vigilance, même si tu n'arrives pas à identifier, parce que c'est quand même très dur, ce qu'il est en train d'apprendre, il y a tellement de choses. Elle est juste dans la direction d'essayer d'apaiser son système nerveux. Donc ça, c'est quelque chose où il n'y a pas beaucoup de gens qui le font, mais Nathalie aussi. Ça fait partie des rares consultantes que je connais qui prennent ça en compte. Donc ça fait un peu scientifique, mais c'est juste, en fait, certaines activités physiques qui sont structurées et qui ont un effet sur le système nerveux. Typiquement, c'est-à-dire juste, même s'ils portent des objets lourds. Ça, ça apaise le système nerveux très vite. C'est des petits trucs comme ça. Donc, ce que je te dis, c'est pas safe, il faut tout réaménager, etc. ou se renseigner. C'est des activités qui sont connues pour faire ça et qu'on a tendance, dans le monde moderne, à ne plus avoir aussi souvent. Donc, pour les enfants, en fait, pour leur développement, ils ont un peu un manque de ça. Et surtout, vers cet âge, 2 ans, 2 ans et demi, beaucoup sont très, très actifs et on a tendance, des fois, à vouloir qu'ils le soient moins. Donc, on leur demande d'arrêter de... de bouger ou de faire certaines actions, et ça peut manquer à leur système nerveux. D'accord. Donc ça, c'est aussi à toi de voir. Après, tu vois, ça peut être assez long, mais après, tu peux nous écrire et je te donne des petits exercices ou différentes choses, et tu peux tester, voir si ça aide. Après, il y aura toute une approche qui, pour moi, serait plutôt de verbaliser ou émotionnelle. Et là, je pense, Nathalie, je ne sais pas si toi, tu aimerais plutôt parler, parce que ce n'est pas mon domaine.

  • Nathalie Fossat

    Vous pouvez compléter en tout cas sur ce que tu disais, sur les causes possibles du fait du refus de la sieste. Alors oui, effectivement, pour moi, il y aura plusieurs pistes. Oui, la piste effectivement du stade de développement où il y a une explosion sur un domaine en particulier. Et ça, des fois, on le voit d'ailleurs la nuit, avec les réveils longs. Où en fait, l'enfant, il est tellement en train de développer une compétence, une acquisition, qu'en fait, il a besoin de s'exercer continuellement. Et plus on va lui permettre de le faire. dans la journée et moins il va aller le chercher la nuit ou en tout cas supprimer des moments de repos pour pouvoir continuer à essayer de travailler cette compétence. Donc si c'est effectivement le langage, ça va être proposé plein d'activités autour de ça. Ça peut être de verbaliser. Donc il y a plein d'activités Montessori qu'on peut faire d'ailleurs autour de ça. Verbaliser beaucoup tout ce qu'on voit dès qu'on se promène, faire par exemple des mises en paire d'animaux ou avec des... Des cartes aussi, alors généralement on préfère aller vraiment en premier sur du concret, donc tout ce qui va être figurines par exemple, on va pouvoir les nommer, on va pouvoir lui demander de faire pareil, donc ça va être beaucoup de choses comme ça. Après, comme disait aussi Alice, c'est vrai que notre monde moderne fait qu'on a de moins en moins aussi d'activités physiques, et on est beaucoup aussi en intérieur, beaucoup moins exposé à la lumière du soleil. à tous les éléments qui créent aussi une sorte de fatigue physique qui nous demande aussi d'aller nous reposer, donc de continuer justement à proposer ça. Et après, dans des causes vraiment qui pourraient être une cause à effet par rapport à ce refus de sieste, éventuellement, est-ce qu'il y aurait un événement particulier qui aurait pu se produire dernièrement, ou il aurait pu se sentir ? en insécurité ou quelque chose de particulier qui fait qu'il pourrait avoir plus peur. Après si tu me dis que c'est que pour la sieste et pas le soir, pas forcément. Mais c'est quelque chose aussi qu'on peut garder à l'esprit parce que parfois ça peut être en lien avec ça et donc un besoin effectivement de réassurance et d'être rassuré au niveau émotionnel justement.

  • Speaker #3

    Mis à part l'intégration du pot, il n'y a pas eu d'autres nouvelles choses en fait.

  • Nathalie Fossat

    Ok. Après, ça peut être aussi le côté petite angoisse par rapport à ça, parce qu'on sait que parfois, ça met un peu de pression pour nous en tant que parents, ou même du coup, lui-même, sur le côté, « Ouh là là, est-ce qu'on va faire pipi quand on va faire dodo au lit ? » etc. Donc, il y a tout ce côté-là aussi qui pourrait être un peu de développement et qui peut faire qu'on va peut-être repousser le côté « on va aller au lit » parce qu'il y a ce petit côté, « oui, il ne faut pas faire pipi au lit » , etc. Voilà, ça peut être des petites choses comme ça. qui peuvent avoir un impact émotionnel sur l'enfant qui se dit « Ouh là là, je ne vais pas aller dormir parce qu'il y a ce truc-là et ça m'inquiète un peu » .

  • Speaker #3

    Creuser, oui.

  • Nathalie Fossat

    Donc voilà, c'est deux choses-là en complément d'Alice. Et après, je suis d'accord aussi de dire qu'il y a des enfants qui ne vont pas forcément avoir besoin d'autant de repos que d'autres et qui pourtant vont très bien se développer, vont être en forme toute la journée, vont être de bonne humeur. Et finalement, ils vont arrêter leur sieste assez tôt, parfois dès deux ans, et d'autres qui vont en avoir besoin pendant beaucoup plus longtemps. Et surtout si le sommeil de nuit n'est pas assez réparateur, parce que les cycles ne sont pas complets, ou qu'il y a beaucoup d'interruptions dans le sommeil, etc., ou que les nuits sont plus courtes, du coup, forcément, à un moment donné, il faut bien récupérer son sommeil quelque part sur 24 heures. Donc voilà, ça peut beaucoup bouger. Mais s'il n'y a pas du tout eu de changement par rapport aux nuits, c'est soit qu'effectivement il y a moins besoin de sommeil et cette sieste va peut-être finir par sauter, entre guillemets, soit effectivement il y a quelque chose dans le stade de développement, le langage, si tu nous as dit aussi qu'il y avait des langages qui peuvent aussi interagir là-dessus, ou un événement particulier qui aurait une angoisse aussi par rapport au fait d'être... d'être laissé seul, de besoin de réconfort ? Ou est-ce que toi, ces derniers temps, par exemple, tu as pu être moins disponible à certains moments et que lui te demandait plus ? Il y a parfois aussi des choses comme ça qui peuvent intervenir.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais concrètement, il va rentrer de vacances et il va y avoir un nouveau changement, ce fameux passage du lit à barreau au lit par terre, donc au matelas au sol. Donc là, ça fera quand même une autre perturbation. Comment est-ce que, parce que c'était une de tes questions Caroline, comment est-ce qu'on gère justement ce passage du lit à barreaux au lit au sol ? Moi, pour ma part, ça s'est fait très naturellement parce que les miens, ils faisaient la culbute et ils sautaient du lit à barreaux. Donc, à un moment donné, pour mes deux premiers, ils ont été dans des lits à barreaux, pardon. Les suivants ne l'ont pas été, mais j'ai été obligée de toute façon de les mettre très, très vite sur un matelas au sol parce qu'ils sautaient du lit à barreaux. Donc, ce n'est pas le cas de Caroline, mais une fois qu'ils sont au sol. en effet, ils peuvent s'échapper. Ça, on le sait tous. Et ça, 100% des parents le vivent. C'est très rare que l'enfant tout de suite... Alors Caroline, c'était sa deuxième problématique. Nathalie, qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

  • Nathalie Fossat

    Je pense que là, on peut réintégrer justement de la présence parentale. Vous ne dites pas, oh là là, il s'endormait tout seul. Si je reste présent pour l'aider à l'accompagner à s'endormir dans son lit, ça va être horrible. Il aura besoin, un re-besoin de moi pour toujours. Non, pas du tout. En fait, le sommeil, c'est aussi une particularité. C'est que des fois, il y a des phases où il y a un peu plus besoin de notre présence et il y a besoin de réassurance. Et souvent, ça va être transitoire sur quelques semaines. Et ensuite, une nouvelle routine va reprendre son cours ou va s'adapter parce qu'il y a beaucoup de changements et dans la structure du sommeil, mais aussi dans l'évolution finalement de l'enfant. Donc, les besoins évoluent. Le rituel du sommeil aussi, il évolue avec l'âge de l'enfant où il en est. Et... Et donc, dans un premier temps, déjà, effectivement, de repérer que l'enfant, il est bien, effectivement, fatigué. Sinon, vous allez vous battre à essayer de le maintenir dans le ligne alors qu'il, concrètement, il n'a pas besoin. Donc, ça va être un peu compliqué. Et après, de pouvoir justement instaurer un nouveau rituel, faire comprendre aussi à l'enfant que, en fait, c'est une nouvelle phase. T'es grand maintenant, t'as un lit au sol pour toi tout seul. Donc, montrer en quoi c'est super, en fait. Et montrer plus de l'enthousiasme que de l'angoisse. Parce que si l'enfant sent notre angoisse, il va se dire « mais il y a un problème avec ce lit, qu'est-ce qui ne va pas ? Ce n'est pas normal. » Donc d'avoir une sécurité intérieure déjà soit en tant qu'adulte, pour montrer à l'enfant que c'est tout naturel de passer dans un lit au sol et que ça va être super chouette. Et puis de pouvoir aussi créer un rituel avec l'enfant, avec ce lit. Ça peut être justement de rester à côté de lui, lui lire une histoire, parce que l'avantage du lit au sol, c'est qu'on peut s'asseoir à côté du lit et rester présent. Ça peut être de l'aider à s'endormir. Alors suivant, justement, on parlait tout à l'heure de... d'aspects, on va dire, aussi sensoriels et de préférences sensorielles, de voir ce qu'aime bien l'enfant pour pouvoir créer un rituel, même le co-construire avec lui, parce qu'il a un âge où il commence à pouvoir donner aussi ses avis. Donc, de voir qu'est-ce qu'il aime bien faire. Et vous aussi, qu'est-ce que vous aimez en tant qu'adulte ? Il ne faut pas vous forcer à faire des trucs que vous n'aimez pas, parce que si vous êtes compliqué, ça ne va pas marcher, et l'enfant va le sentir. Pour qu'en fait, le moment de... d'être dans ce lit pour aller s'endormir, que ça soit un bon moment et que ça soit en fait naturel, tout simplement. Et moi personnellement, je n'ai pas eu cette difficulté parce que ma fille est passée du berceau au lit au sol à cinq mois et demi. Donc en fait, elle n'a toujours connu finalement pour elle quasiment que le lit au sol. C'était naturel dans le lit et je n'ai très peu eu cette problématique de je me relève, je vais me recoucher, etc. Voilà, mais je pense qu'avoir la présence mentale, si on voit que l'enfant... il le demande qu'on reste jusqu'à ce qu'il s'endorme, c'est pas un problème, c'est pas un gros truc. Ça va durer un petit temps et puis après il y aura un autre rituel que vous pourrez créer aussi avec lui.

  • Speaker #3

    D'accord, ça répond vraiment bien. J'ai plein de pistes pour bien préparer la chose.

  • Nathalie Fossat

    Peut-être que tu voulais ajouter quelque chose ?

  • Alice BAUMER

    Moi je voudrais ajouter, c'était vraiment juste vraiment pratique aux pratiques. Parce que moi, j'ai passé ma fille dans un lit au sol à 22 mois. Donc, tu vois, c'est des âges similaires. Parce que de toute façon, elle ne voulait plus du liabaro. C'est-à-dire que jamais elle sortait. Alors oui, j'ai eu les problèmes qu'elle voulait partout. En fait, c'était ça. C'est à toi de voir aussi un peu comment tu vas. Et moi, ce que j'ai remarqué, c'est que je n'avais pas du tout pensé à ça à l'époque. C'est que ce n'était pas juste un changement de lit. C'est qu'en fait, c'était un autre matelas. Le matelas n'avait rien à voir avec le matelas. du matelas, du lit à barreaux. C'est-à-dire que c'est un matelas qui était beaucoup plus ferme. Et en fait, les enfants sont beaucoup plus sensoriels que nous parce que nous, on est beaucoup plus pollués par plein d'autres idées. Et on a perdu un peu tout ce qui est la touche avec tous nos sens. Mais les enfants le sentent beaucoup plus. Donc, s'il y a une fermeté qui est un peu différente, enfin, un peu différente, ça passe, mais voilà, c'est très, très différent. Si le linge de lit est complètement différent, tu vois, les textures qui sont très différentes, ça, ça peut rajouter aussi à l'angoisse. donc si tu arrives à à faire une transition en douceur, c'est-à-dire avec peut-être, déjà, s'il a un oreiller, un petit oreiller le même, peut-être le même linge de lit, en tout cas pas des couleurs complètement différentes, et la texture, si c'est en coton, de rester là-dessus. Ce genre de petits détails. Et le fait que moi, ma fille, elle dormait contre les barreaux. Donc, quand on lève les barreaux, il manque vraiment quelque chose. Alors toi, si ton fils...

  • Speaker #3

    Il m'a toujours confronté sa tête contre la tête de lit.

  • Alice BAUMER

    Ça, c'est le sentiment de sécurité. En fait, c'est quelque chose derrière la tête. Parce que s'il y a un danger qui arrive par derrière, en fait, notre cerveau est un peu câblé. Il faut être protégé derrière, vu qu'on ne peut pas regarder. C'est pour ça que beaucoup d'entre nous, je pense la plupart, on dort avec un mur derrière nous. On met les lits contre le mur.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah oui,

  • Speaker #3

    oui.

  • Alice BAUMER

    Voilà. Et bien, là, en fait, s'il y a aussi le fait de rouler, il faut penser qu'il y a peut-être un mur au moins qui soit en contact avec le matelas, voire deux, si c'est dans un coin. et au début voilà il peut dormir Avoir la possibilité de rouler contre le mur pour garder peut-être ce sentiment de contrainte. De temps en temps, peut-être qu'après on n'aura plus besoin. Mais au tout début, si d'un seul coup c'est vide, ça peut être perturbant pour s'adapter.

  • Speaker #3

    Je vais rajouter des choses dans sa chambre, du coup aménager sa chambre un peu plus. Parce qu'on va dire que ça sera un petit peu agrandi aussi. À la base, c'était deux pièces et on va casser le mur entre deux. pas encore utilisé à la totalité de la pièce, mais je vais rajouter des petites choses, en fait. J'ai des matelas au sol, des choses comme ça. Donc, effectivement, il faut que je pense à intégrer ça, oui,

  • Nathalie Fossat

    effectivement.

  • Alice BAUMER

    Nathalie, Adi et moi, ça te fait quand même plein de pistes, en tout cas pour être préparée.

  • Nathalie Fossat

    Pour le gambadage aussi, parce que si il gambade...

  • Xénia Troubetzkoï

    Généralement, le gambadage, des fois, comme dit, ça peut être au début parce que c'est nouveau, « Oh, bah tiens, je peux sortir » , etc. Mais généralement, au bout d'un moment, ça se calme quand même un peu. C'est vraiment une grande généralité, mais des fois, il peut y avoir le côté de la découverte, la nouveauté au début qui fait que oui. Mais on peut laisser aussi apprivoiser en journée le lit, pas que parce que c'est le moment d'aller se coucher, en fait. pour justement découvrir l'endroit. Il est vachement bien ce lit. Et puis je m'assois, et quand je me mets comme ça, je vois le plafond, il est comme ça. Parce que du coup, c'est notre perspective, parce que le lit va être plus bas aussi. Donc la vision depuis le lit va être différente. Donc il y a plein de choses à découvrir. Et puis s'il y a des modifications dans la chambre, c'est bien de faire participer aussi pour choisir. Qu'est-ce que tu préfères, ça ou ça ? Où est-ce qu'on pourrait le mettre ? Pour vraiment que ça soit un endroit qui s'approprie.

  • Alice BAUMER

    Concrètement, une habitude se met en place en environ trois semaines. Donc finalement, si on galère un petit peu pendant trois semaines, c'est normal, c'est le temps que ça se met en place.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et les automatismes, c'est trois mois. Mais bon, comme le sommeil, il va encore quand même évoluer, il y a des choses qui vont changer, mais voilà.

  • Nathalie Fossat

    Et aussi s'allonger sur son lit pour voir son environnement de ses yeux à lui aussi.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est très intéressant.

  • Nathalie Fossat

    Ce qu'il voit quand il est couché.

  • Xénia Troubetzkoï

    Exactement. Mais on peut le faire comme un jeu, en journée. pas forcément au moment d'aller se coucher. Si on découvre le nouvel environnement juste au moment où on l'a fait, on va se coucher alors que c'est un moment où on a besoin de se sentir en sécurité. Déjà, il y a l'aspect nouveauté et puis deux, il y a le côté sécurité où on dit c'est nouveau, etc. Donc, découvrir tout ça, pas juste au moment d'aller se coucher. Oui, oui. Une pub va peut-être compliquer le coucher le premier coup, là.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai que c'est pas bête du tout, en fait. C'est une super idée, effectivement. Je vais intégrer aussi la petite lecture d'une petite histoire de soir. Ça peut être sympathique aussi pour montrer qu'on est là.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est quelque chose qui l'intéresse par rapport au langage. Alors après, des fois, quand ils sont très stimulés par ça, ça peut faire l'effet inverse. C'est-à-dire que pour eux, ça crée une nouvelle activité. Donc, ils sont plus repartis en « ça y est, on est en activité » . Mais voir vraiment au moment de leur dormissement, qu'est-ce qui l'apaise pour pouvoir reprendre. proposer le même type d'activité ou d'interaction avec l'enfant.

  • Nathalie Fossat

    Je vais aller doucement, étape par étape.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après il faut tester, il faut avoir un peu de constance sur plusieurs fois pour voir ce qui plaît ou ce qui définitivement ne marche pas. Mais quand on connait son enfant, qu'on sait un petit peu ce qu'il peut préférer, en bien observer et en étant connecté, généralement on arrive à trouver quand même des bonnes pistes.

  • Nathalie Fossat

    Donc, s'il ne fait pas la sieste l'après-midi, j'ai bien compris, ce n'est pas grave. C'est son développement, il n'en a plus forcément besoin. Je vais étudier déjà les causes, je vais essayer de réduire ça, d'affiner mon diagnostic, entre guillemets. Et si effectivement, c'est le fait qu'il n'a plus besoin de sieste, ce n'est pas grave. Un enfant n'a pas forcément besoin de dormir.

  • Alice BAUMER

    N'oubliez pas aussi une chose qu'elles ont dit qui est assez importante, c'est que finalement, c'est peut-être parce qu'il n'a pas eu un assez trop plein. Donc peut-être que si c'est le langage, on peut continuer la sieste à condition finalement de lui donner ce dont il a besoin pour son développement. Ça va le fatiguer et par conséquent, il va commencer à faire ses siestes correctement.

  • Nathalie Fossat

    Et apaiser le système nerveux. Donc je vais explorer les pistes.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après de toute façon, si en fin de journée, si tu vois qu'il commence vraiment à être grognant, que ça devient compliqué, c'est que peut-être il a vraiment encore besoin aussi de cette sieste. Mais le fait que tu sois présente avec lui pour faire la sieste, en soi, n'est pas un problème.

  • Nathalie Fossat

    D'accord.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et puis il y a des passages, quand on les supprime, des fois il y a des jours où il y a la sieste, des fois il n'y a pas. La transition, elle n'est pas… C'est jamais tout blanc ou tout noir. Donc ça qui n'est pas évident.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai qu'il est carré depuis toujours.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il faut accepter l'impermanence.

  • Nathalie Fossat

    Et lui, il dort vraiment presque à heure fixe, sauf l'été, mais à une heure près, il dort presque à heure fixe, les siestes, enfin, il est assez carré quand même. Donc effectivement, il faut accepter que ça bouge un petit peu, que ça ne soit plus pareil tout simplement.

  • Alice BAUMER

    Caroline, merci beaucoup d'être venue discuter avec nous dans ce podcast parce que ta problématique, c'est quand même une problématique que la majorité des parents vivent, si ce n'est pas tous. Donc j'espère qu'elles ont réussi à répondre à tes questions. Merci. Je te donnerai en privé, et puis je le mettrai aussi dans les commentaires de cet épisode, les liens pour aller suivre et discuter avec Nathalie et Alice. On va rentrer dans le vif du sujet avec des questions qui grattent, qui divisent et en fait finalement qui font parler. Parce que c'est ça aussi la parentalité, c'est des choix, des doutes, des débats aussi. Est-ce que finalement on ne crée pas des troubles du sommeil en voulant trop les éviter ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ça dépend ce qu'on appelle ne pas créer des troubles de sommeil. En fait, ça dépend ce que implique ton affirmation. C'est hyper compliqué de répondre.

  • Alice BAUMER

    Je ne fais que redéployer une question qui m'a été posée.

  • Speaker #3

    C'est presque philosophique en plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il y a deux choses. Qu'est-ce qu'on pense faire pour éviter des troubles du sommeil ? Et deuxièmement, est-ce que dans la définition de troubles du sommeil, est-ce qu'on met bien la même chose derrière ? Tu vois que rien que dans la définition des termes, c'est hyper compliqué parce que tout le monde va mettre des choses différentes. Et en plus, à la base, normalement, on ne peut pas parler de troubles de sommeil. chez l'enfant parce que son sommeil n'est pas mature. Donc, tu vois, déjà, ça commence mal. Donc, le terme « trouble du sommeil » , normalement, il est inapproprié. Les pathologies du sommeil, c'est déjà beaucoup plus tard. Il peut y avoir des choses qui entraînent effectivement des difficultés de sommeil, des choses à identifier. Mais bref, ça, c'est un débat de spécialistes peut-être.

  • Alice BAUMER

    Alors, laisse-moi revenir à notre audience. On va les perdre.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après, je ne sais pas, moi, je pourrais dire de mon expérience que ce que j'ai mis en place, finalement, m'a évité des troubles du sommeil. Mais peut-être que ce que j'ai vécu, des personnes auraient considéré que c'était déjà trop dur. Donc, en fait, parce que plusieurs réveils par nuit, mais pour, je ne sais pas, l'allaitement qui se rendort assez rapidement et globalement dans la journée, tout va bien. Pour moi, c'est normal, mais d'autres personnes vont dire qu'il y a une difficulté ou un trouble du sommeil. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, tout le monde n'a pas la même vision de ce qu'est le sommeil, en tout cas dans la culture populaire. Je pense qu'au niveau plus scientifique, il y a une sorte de définition sur le fait de faire ses nuits. On va dire que, tu me confirmeras Alice, mais la chose acceptée, c'est de dire un enfant qui dort cinq heures d'affilée, en gros, c'est un bébé qui fait ses nuits. Et ça c'est évolutif en plus avec l'âge et on peut même pas avoir les mêmes attentes entre un nourrisson de quelques semaines, un bébé de quelques mois, un bébé qui a plus d'un an, plus de deux ans, trois ans, enfin en fait c'est hyper compliqué. Alors oui je pense qu'on peut mettre les chances de son côté en faisant le bon environnement, en repérant s'il y a des problématiques peut-être physiques ou médicales, en ayant vécu une grossesse joyeuse, un accouchement qui s'est bien passé. Oui. On peut effectivement mettre un maximum de chance de son côté et aussi en se rassurant sur la réalité du sommeil aussi de l'enfant parce que ça va nous éviter d'avoir des attentes peut-être irréalistes et aussi de savoir ce qui favorise le sommeil et ce qui ne le favorise pas. Mais c'est pas pour ça qu'on aura un bébé qui va dormir 12 heures par nuit sans réveil, enfin ça c'est totalement irréaliste par exemple. Et en plus surtout ce n'est pas souhaitable parce que ça mettrait même en danger un bébé en venant à la maternité de ne pas s'alimenter pendant... plusieurs heures d'affilée.

  • Alice BAUMER

    Je reformule parce que j'ai une question assez similaire. Le sommeil parfait, c'est une utopie, c'est une pression de plus pour les parents. Mais avant de vous laisser répondre, les filles, j'aimerais vous lire un message très fort d'une maman, d'une maman solo d'ailleurs, qui m'a écrit sur Instagram ce qu'elle vit, c'est représentatif de ce que beaucoup de parents ressentent, mais qu'on n'ose pas toujours dire finalement à voix haute. Donc c'est « Mon petit chou se réveille tous les matins beaucoup trop tôt. » En râlant, il veut tout et rien alors qu'il n'a pas posé le pied par terre. À 5h30, 5h45, commencer la journée ainsi sans explication ne m'aide pas à être calme intérieurement. Donc, elle précise, je suis maman solo sans le papa qui est parti et n'a pas reconnu Baby C. Alors donc, du coup, la situation n'est pas simple. Cette maman, elle m'a ensuite confié beaucoup plus de détails sur leur quotidien. Donc, il a 22 mois. c'est une marmotte depuis toujours. Il a fait ses nues à six semaines. Il a connu quelques dérèglements après la marche, un déménagement, mais cette maman, elle a réussi à se gérer. Il est en crèche Montessori, donc il est habitué à un grand lit. Elle a tenté à la maison il y a trois mois, mais il se relevait sans cesse et se levait très tôt, vers 5h15, même avec un réveil visuel. Et donc, elle en a déduit que c'était encore trop tôt pour ce changement. Et là, depuis 4-5 mois, il se réveille à 5h30 et n'enchaîne pas son dernier cycle de sommeil. Et depuis un mois, il redore un peu le matin, mais il a aussi eu les canines qui ont poussé, une bronchite, des diarrhées et une carence en fer sévère. Donc, il se fatigue. C'est un enfant qui actuellement se fatigue très vite et réclame le lit dès le matin. Donc, finalement, ses horaires hors crèche. Réveil 5h35. Biberon à 6h30, entre 9h30 à 10h45, voire 11h, sieste ou activité. Le repas à 11h30, de 14h à 15h30 la sieste, à 17h30 retour maison, bain dîner, 19h30, 19h45 coucher. Par contre, lorsqu'il va à la crèche, 5h30 réveil, 6h30 biberon, donc là c'est toujours pareil, à 9h crèche. Donc là-bas, il n'y a pas de sieste le matin. De 12h30 à 14h30, là par contre, ils font la sieste. À 18h, il est affamé, donc il a son repas. Et à 19h, il tombe de fatigue. Donc il dort très bien la nuit sans réveil. Mais les réveils à 5h30 sont durs pour cette maman. Quand elle le couche plus tard le week-end, il se lève à 6h30. En semaine, il est trop épuisé pour tenir plus tard. Il s'endort parfois sur son repas. Donc vraiment, sa question, c'est comment faire pour qu'il enchaîne son dernier cycle de sommeil. Il dort environ 10 heures, mais est-ce qu'on ne peut pas l'aider à dormir un peu plus ?

  • Speaker #3

    Il y a énormément de choses qu'on pourrait dire. Déjà, les réveils matinaux, c'est quand même un des problèmes, qui est presque l'un des plus durs, je trouve, avec les réveils prolongés. C'est-à-dire que ce n'est pas le soir qu'on est encore réveillé en tant que parent, c'est qu'on se fait réveiller et qu'après, c'est dur pour nous. Mais je trouve que c'est l'un des problèmes où le diagnostic est presque... le plus dur parce que c'est vraiment multifactoriel et aussi c'est pas nécessairement un quelque chose qu'on peut enfin un problème à résoudre et là typiquement comme d'après les horaires que tu as dit il dort dix heures à dix heures et demie par nuit et on a tous en fait en tant qu'être humain on a tous un nombre d'heures nécessaires pour notre bon fonctionnement donc on le voit en tant qu'adulte moi j'ai besoin de dormir 9 à 10 heures par nuit donc je sais pas vous le sait combien mais effectivement il ya une variabilité la variabilité, et il y a cette idée fausse, et qui est malheureusement encore très courante, parce qu'il y a beaucoup de comptes sur le sommeil qui en plus en font leur beurre, de dire qu'il faut dormir au moins 11h, 11h30, voire 12h par nuit. Je sais qu'à l'entraînement maternel, des fois ils le disent, à la réunion parents, il faut que vos enfants dorment 12h, sinon ils sont fatigués. Du coup forcément, tous les enfants qui dorment pas 12h, les parents se disent qu'il y a un problème. Et c'est là où je rebondis par rapport à la question est-ce qu'on se crée pas des problèmes ? C'est qu'en fait, si on part d'idées fausses qu'on nous a transmises, effectivement, on voit des problèmes là où il n'y en a pas nécessairement, ou en tout cas, où la solution n'est pas ce qu'on va appliquer. Donc là, dormir 10h, 10h30, c'est dur de savoir si c'est bien pour cet enfant en particulier, mais c'est tout à fait dans la norme pour cet âge-là. Donc si on s'endort à 7h, il n'y a pas beaucoup d'enfants qui vont dormir jusqu'à 7h le lendemain. Donc c'est... Déjà, c'est quelque chose à garder en tête par rapport aux horaires qui sont donnés. Ensuite, le fait de se réveiller en râlant, ça aussi, c'est quelque chose qui est beaucoup dit en indicateur qu'il n'y a pas eu assez de sommeil. Mais en fait, ça dépend énormément du tempérament. C'est-à-dire que même en tant qu'adulte, il y a des gens, il ne faut pas leur parler le matin. Donc ça, c'est aussi... Je suis dans cette case, moi ! Ça a été prouvé scientifiquement. Ça s'appelle l'inertie du sommeil. Beaucoup d'enfants en souffrent. Après, c'est dû à l'immaturité aussi du système nerveux. Quand ça se prolonge à l'état adulte, on conseille à ces gens-là de ne pas prendre de décision avant 10h du matin. Parce qu'il faut voir les dégâts que ça peut faire dans la vie. C'est vraiment le cerveau. Avant 10h du matin, ce n'est pas fonctionnel. Donc un bébé qui se réveille et qui râle, ce n'est pas nécessairement de la fatigue. Ça peut être aussi, je viens de passer 10h sans te voir, maman, là, ça me met de mauvaise humeur. Donc j'ai besoin de te voir et ça va prendre un peu de temps avant que j'ai mon compte. Peut-être. Donc tout ça, c'est des choses aussi. il faut se détacher de toutes les croyances qu'on a éventuellement peut-être eu avant, pour voir la situation sous un angle un petit peu flexible. Oui,

  • Alice BAUMER

    mais flexible, la maman est fatiguée. Elle précise qu'elle est maman solo et qu'elle a besoin de dormir à cette heure-là. Exactement.

  • Speaker #3

    Dans ces cas-là, si on ne peut pas nécessairement arriver à faire dormir quelqu'un 11 heures par nuit, si la nuit fait 10 heures, là, une autre piste, c'est d'arriver à décaler. C'est-à-dire qu'au lieu de s'endormir à 7h, progressivement, de s'endormir à 7h30 ou 8h pour arriver à des réveils plus tôt, plus tard. Non, pas plus tôt. Donc, en fait, c'est pour ça que c'est vraiment... Les réveils matinaux, c'est vraiment très complexe. Et c'est très dur de donner une réponse ou des pistes sans vraiment avoir soit plus de détails, soit expliquer qu'on tente et qu'on voit si ça marche ou pas, on tente d'autres choses, parce que c'est vraiment très, très global. Ça va aussi avoir avec... Justement, si on veut décaler, ça va être tout le rythme de la journée, les activités, tout ce qui se passe. Donc, par rapport à ce que tu as dit, ce qui se passe en crèche, ça rend aussi les rythmes différents. Si ça lui convainc mieux, par rapport à l'horaire de... de réveil, peut-être essayer de voir comment elle peut coller plus à ce rythme. Celui qui est à la crèche monter son rythme, par exemple.

  • Alice BAUMER

    Oui, parce que le rythme de la crèche et le rythme lorsqu'il ne va pas à la crèche, ce sont deux rythmes complètement différents.

  • Speaker #3

    Voilà, et ça doit être aussi peut-être perturbant d'avoir je ne sais pas combien de jours à la crèche. Donc sur une semaine, il va y avoir quand même deux rythmes assez différents et qui ne sont pas plusieurs jours d'affilée pour arriver à bien... s'installer dans ce rythme-là, donc c'est peut-être aussi perturbant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vais rebondir sur plusieurs choses. Alors, il y a plus ou moins, il y a plusieurs points à creuser. Alors, dans ce que j'ai lu quand même, j'ai remarqué que quand l'enfant n'était pas à la crèche, ça lui arrivait quand même de faire des siestes le matin. Et c'est vrai qu'à cet âge-là, on ne s'attend quand même plus trop à avoir des siestes le matin, donc ça montre quand même qu'il y a un besoin de sommeil. Donc, on pourrait tenter de se dire, parce qu'en fait, il dort euh pas forcément 10 heures. En gros, la moyenne à cet âge-là, c'est une moyenne, bien sûr, et il y en a qui en auront besoin de plus et d'autres moins. C'est à peu près 12 heures par 24 heures. Mais comme disait Alice, quand on change un rythme, forcément, c'est un impact et il faut savoir comment l'organiser. Parce qu'on ne peut pas dire un jour, tu vas faire comme ça, le lendemain, autre jour. Parce que notre horloge interne, elle n'est pas adaptable comme ça. C'est un petit peu comme vous, quand vous voyagez à l'étranger et qu'il y a un décalage horaire, vous avez ce qu'on appelle le jet lag. votre corps n'arrive pas à s'adapter comme ça, en un claquement de doigts. « Bon, allez maintenant, je suis à l'horaire de New York. » Non, ça ne marche pas comme ça. Là, bien sûr, ce n'est pas aussi flagrant, mais quand même, ça a un impact. Et plus on est réglé et régulé, effectivement, et plus en plus ça donne des signaux au corps que c'est maintenant qu'on s'endort et ça donne aussi des endormissements plus faciles. Oui, ce qui me faisait dire que peut-être, effectivement, de rallonger le matin était possible, c'est que sur ces fameux matins où il dort, je me dis, bon, peut-être qu'il a quand même besoin de dormir. Un petit peu plus, parce que les siestes qu'il fait, c'est une heure et demie, en gros il fait un cycle de sommeil, grosso modo on va dire. Donc peut-être que ça serait envisageable, mais effectivement ce n'est pas forcément le plus évident. Et d'ailleurs quand elle le couche plus tard dans la situation, c'était indiqué qu'il se réveillait effectivement plus tard aussi. Donc il a quand même, à son âge déjà, la capacité à se décaler un peu, ce qui n'est pas donné à tous les enfants, il faut le savoir. des enfants jeunes ou des bébés, on peut parfois les coucher plus tard, ils se réveilleront toujours à la même heure le lendemain matin. Donc c'est pas forcément gagné pour vous que ça fonctionne du premier coup. Pour le matin, là vu qu'on est justement l'été, ce qui peut aussi arriver, c'est qu'avec la lumière et le soleil qui se lèvent plus tôt, ça donne en fait un indicateur à notre cerveau que c'est le moment de se réveiller parce qu'il fait jour en fait. Et ça c'est une vraie problématique. Donc si on a la chance de pouvoir avoir une pièce... totalement sombre et quelque chose de totalement occultant, peut-être que ça peut prolonger un peu le sommeil, notamment pour l'été. Mais c'est sûr que ce n'est pas une garantie, mais ça peut aider. On n'aura déjà plus le perturbateur du sommeil qui se lève. Parce que forcément, notre cerveau, il est fait pour se réveiller avec la lumière du jour, ces histoires d'hormones de cortisol qui sont produits pour nous dire « Eh oh, maintenant, c'est l'heure de se réveiller ! » Donc ça, ça pourrait être une chose pour aider. Et après, parfois, ce qui peut aider aussi, c'est de ... D'essayer de terminer la nuit avec l'enfant, parce que du fait qu'il est justement contre nous, des fois on va réussir, alors forcément on n'aura pas un sommeil aussi profond que quand on dormait toute notre nuit dans notre lit, mais le fait d'être avec l'enfant, ça peut aider lui à se rendormir un peu, alors il n'aura pas un sommeil forcément très profond, mais nous ça peut nous donner un petit peu plus de sommeil pour récupérer. Et après, sinon effectivement, si nous on arrive aussi à se coucher plus tôt, parce qu'aujourd'hui il y a quand même une problématique chez nous les adultes, les adolescents et tout ça, avec nos écrans, on se couche de plus en plus tard et les études montrent que les adultes ont perdu, je ne sais plus, enfin c'est une heure de sommeil, enfin c'est très très, en très peu d'années, on a perdu une heure de sommeil. Mais en fait, c'est énorme sur la récupération d'un adulte et forcément, ça se cumule et on finit par être fatigué. Donc si on arrive à se coucher plus tôt le soir, même nous, en fait, ça nous permet aussi de pouvoir se réveiller plus tôt le matin. Et 5h30, c'est vrai que, comme disait Alice... C'est le début de l'horaire physiologique de réveil du matin. Si c'est vraiment son heure, ça va être compliqué. Mais après, je comprends que le soir, ça puisse être difficile dans les moments où il n'a pas la possibilité d'avoir cette petite récupération de sieste le matin. On a vu que dans ces cas-là, le soir, il était fatigué plus vite. Mais après, le fait d'être en crèche, il y a aussi plus de stimulation avec les autres enfants, etc. Donc ça peut aussi amener plus de fatigue que quand il est gardé chez mamie, par exemple. ou chez soi quoi donc donc il y a ça et un autre point sur lequel je voulais rebondir elle a quand même signalé qu'il y avait une carence en fer ça peut amener des difficultés parfois aussi de sommeil mais là la nuit apparemment le sommeil n'est pas perturbé donc Je n'ai pas forcément l'impression qu'il y a un impact, même si ça serait quelque chose à traiter par rapport à l'alimentation, de la complémentation. Ça, c'est quelque chose qui se fait dans le cas d'un accompagnement individuel. Ça ne se fait pas comme ça. Voilà ce que j'aurais pu dire pour compléter.

  • Alice BAUMER

    Merci Nathalie. J'ai envie aussi encore de rebondir sur quelque chose qu'a dit Alice tout à l'heure en parlant des marchands de sommeil. Quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Speaker #3

    Il y en a tellement, sincèrement. Je ne sais pas comment ça se passe pour tout ce qui est Montessori. J'ai appris aussi qu'en diversification, il y avait un max de choses fausses. Pour le sommeil, je trouve que c'est assez extrême, parce qu'il y a des choses fausses, ça pourrait être juste faux. Il y a des choses qui sont à la limite des fois, comme on dit, des violences éducatives ordinaires. Donc, pour moi, le conseil, c'est qu'on le laisse pleurer, il finira par comprendre que c'est l'heure de dormir. Parce que, bien sûr, on est comme ça.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ma pire conseil souvent, comme tu dis dans les marchands de sommeil, c'est un peu, moi je vois qu'il y a un peu le forcing de votre enfant ne dort pas assez. Et donc moi, même moi des fois en accompagnement, les gens me disent non mais attends, mais là il ne dort pas assez. Je dis mais attends, est-ce que ton enfant dans la journée il est de bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait. On ne va pas se stresser d'un truc qui n'existe pas. Donc oui, on peut peut-être installer des choses pour que ça soit plus confortable pour vous, mais ne vous attendez pas. à ce qu'il dorme plus,

  • Alice BAUMER

    plus, plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    À un moment donné, tu as ton quota sur 24 heures, on ne peut pas forcer quelqu'un qui n'a pas sommeil à dormir. Et donc, ça crée des combats, des endormissements longs, évidemment, parce qu'en fait, ce n'est pas encore le moment, je ne suis pas fatiguée. Donc oui, les endormissements qui ne durent plus d'une heure. Et donc après, ça induit… L'analyse est fausse, donc forcément, le conseil est faux. Du coup, le parent galère. Et donc, c'est un peu l'excuse de « oui, mais il y a besoin de faire plus » . Et en fait, on va jouer sur la fatigue et sur la peur des gens. Des fois, tu crois qu'il ne dort pas assez, qu'il ne va pas bien se développer. Oui, mais en fait, il y a la quantité de sommeil, mais il y a là aussi la qualité du sommeil. Et comment est-ce qu'on évalue que l'enfant a assez dormi ? C'est en fait son état aussi dans la journée. Est-ce qu'il est joyeux ? Comment se passent les journées ? Est-ce qu'il est tout le temps grognon ? Oui, si les journées sont aussi un enfer, là oui, il y a un problème. Il y a des choses à creuser. Mais pour rejoindre ce côté « je laisse pleurer » , c'est qu'en fait, souvent, c'est la solution qui arrive à la fin, dans le sens… Comme votre enfant est fatigué, il faut absolument qu'il dorme. Et bien en fait, on va le laisser pleurer, mais en toute bienveillance, parce que c'est pour son bien. C'est pour son bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme. Ok, d'accord. Mais en fait, non. Et ça, à moyen terme ou à long terme, ça maintenant, on le sait, qu'il y a des impacts et ils ne sont pas forcément visibles tout de suite. Et puis, c'est des choses qui ne seront pas forcément, qui peuvent être en lien avec le sommeil, mais qui ne seront pas forcément en lien aussi avec le sommeil. Tout le lien d'attachement, toute la sécurité intérieure. Et puis ça dépend aussi suivant les âges auxquels c'est arrivé. C'est-à-dire que des fois, pour des bébés très très petits, des nourrissons, c'est un peu invisible parce que finalement, oui, la méthode de pendant trois jours, d'ailleurs c'est un peu un des sujets dont j'ai parlé dans ma newsletter là, c'est-à-dire que oui, vous laissez un bébé, un nourrisson, pendant trois jours, sans répondre à ses pleurs, oui, il ne va plus vous appeler, parce qu'en fait il a compris que vous ne viendrez pas. Sauf pour certains enfants qui, eux, de toute façon, vont continuer à pleurer. Donc en plus... Cette soi-disant solution miracle, il faut savoir qu'avec certains enfants, ça ne marchera pas. Et d'ailleurs, plus les enfants grandissent et moins cette solution fonctionne. Parce que déjà, ils ont plus d'énergie, donc ils peuvent aussi appeler et crier plus fort. Ils vont se fatiguer en beaucoup plus de temps. Donc même si on voulait aller dans l'horreur du côté « oui, mais moi je m'en fiche, quoi qu'il arrive, il faut qu'il dorme et il faut qu'il se débrouille » , en fait, pour des enfants, dans tous les cas, ça ne marchera pas. Et vous pouvez attendre des heures avant que l'enfant s'endorme, entre guillemets, d'épuisement. Mais bon, je pense que tout parent normalement constitué n'a pas envie d'imposer ça à son enfant. Et si on se remet dans le contexte de nous, si ça nous arrivait à nous même en tant qu'adultes, qu'on était en détresse et qu'on appelait quelqu'un, on aimerait bien qu'il y ait quelqu'un qui vienne, que notre conjoint vienne ou un ami ou je ne sais pas, mais pas de rester seul avec notre détresse en fait. Donc voilà, ça je pense que c'est un peu le pire. Et après, il y a toutes les techniques associées qu'on a l'habitude d'entendre, la technique de la chaise, etc. On reste à côté de l'enfant, mais on ne le regarde pas, on n'intervient pas, on lui dit juste « je suis là » . Après, à la fin, on finit derrière la porte, ce genre de trucs. Je sais qu'Alice a été très attaquée il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de trucs. J'ai été attirée par ses attaques, mais vraiment, ça m'a dépassée. J'ai fait, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Speaker #3

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que justement, les gens qui font ce genre d'approche, ils ne sont aussi pas sains dans leur tête parce qu'ils sont capables d'être violents sur Internet. je me suis dit, bon ça me rassure sur le fait que de toute façon c'est des gens qui sont qui sont autres. Et après, il faut essayer de transmettre ça aux parents qui veulent comprendre, qui veulent faire les choses bien, parce que sinon, c'est perdu d'avance avec les autres. J'ai essayé de discuter, parce que moi, j'étais très pas dans le conflit. Pour remettre dans le contexte, en général, je suis très consensuelle, je fais juste des postes scientifiques, mais là, j'avais emprunté un livre à la bibliothèque. C'était une horreur, c'est un best-seller. Donc, en plus, je n'ai même pas attaqué la personne, parce que ça n'a pas d'intérêt. C'était sur les idées scientifiques.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais tu as commenté le livre. Je me souviens très bien parce que j'ai tout vu, tes stories et tout.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Non, mais en plus, c'était factuel. Il n'y avait aucun attaque personnelle, aucun guillement, pas d'insultes, rien du tout. Tu reprenais ce qui était indiqué et tu disais, non, aujourd'hui, est-ce qu'on sait avec tel truc ? Non, ça, ce n'est pas possible, etc. Mais ça a été très loin jusqu'au droit de réponse sur ta story. J'ai eu mal.

  • Speaker #3

    Je me crois en mal. Je me suis dit,

  • Xénia Troubetzkoï

    spilez si j'avais affiché ça en story. Oh là là,

  • Speaker #3

    j'en ai souffert ! Après, je me suis dit, moi ce qui m'a... Bon, que cette personne-là défendre son biftec, c'était attendu. Après, il y en a d'autres qui étaient en message privé. Donc je me suis dit, cela peut-être que je peux essayer de leur expliquer ma démarche. C'est peine perdue. Donc c'est pour ça en fait. Il y a d'autres parents qui me disaient, ah bon là, ça m'intéresse, parce que moi, j'avais compris ça comme ça. Il y en a d'autres qui m'ont promis la prison. Non mais n'importe quoi. Ah oui,

  • Xénia Troubetzkoï

    oui. Non mais ça va très loin. les réseaux sociaux, les gens commissent. Tu sais, on ne parle pas en vrai, ils se permettent d'écrire des trucs. C'est le mythe, tu peux recevoir des menaces de mort pour émettre un avis sur un truc. C'est très grave quand même.

  • Speaker #3

    Après, pour qu'on puisse remettre ça en perspective, moi, mon avis quand même,

  • Xénia Troubetzkoï

    qui est émotionnel,

  • Speaker #3

    on le doute, surtout, votre bébé pleure, vous y allez. Donc, vas-y, mettez-moi en prison, quoi. C'est moi la femme à abattre dans tout ce qui se passe. Voilà, l'éducation, c'est tellement excessif, c'est assez aberrant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais l'éducation, la parentalité, le sommeil, c'est des sujets qui touchent tellement à l'émotionnel. Parce qu'en fait, je pense que si les gens réagissent de manière très émotionnelle et en fait, n'ont même pas intégré que la façon dont ils réagissaient, c'est lié à l'inconscient et peut-être même à leur propre histoire d'enfance. Parce qu'en fait, quand on fait ça, on remet quelque part en question l'éducation, aussi condamner nos propres parents. Et il faut pas se le cacher, on est beaucoup d'adultes et encore beaucoup d'enfants actuellement à être dans des relations. d'amour toxique avec nos parents et notamment avec les mères. C'est une réalité, c'est un peu dur et peut-être qu'il y a des gens qui vont être offusqués de ce que je viens de dire. Mais en fait, c'est une réalité et ce n'est pas jeter la pierre, c'est simplement expliquer pourquoi ça crée des réactions comme ça, tellement violentes et émotionnelles. Mais si ça crée de l'émotion chez vous, c'est qu'il y a une raison en fait. C'est qu'il y a quelque chose qui vient vous chercher et il faut identifier quoi. Et si même il y a des traumas, en fait, ce n'est pas grave. personne n'est parfait, on a tous nos failles, mais essayez de voir ce que c'est et peut-être de pouvoir travailler dessus, parce que ça vous servira à vous, ça servira à vos enfants et vous serez aussi beaucoup plus libres de vos choix et vous serez beaucoup moins manipulés aussi pour obtenir des solutions, parfois qu'on va vous dire rapides et définitives.

  • Speaker #3

    Ça fait vendre, en fait. Après, je le comprends, c'est-à-dire que moi aussi, quand j'étais vraiment désespérée, Parce que je me rappelle très bien cette personne que j'ai attaquée avant que... Je ne l'ai pas attaquée justement. Quand ma fille ne dormait pas, j'avais eu cette consultante. J'ai déjà dépensé de l'argent. J'ai fait un poste dessus. Elle m'a vendu la méthode de 30 secondes, on revient, on s'en va. Il faut un doudou. Le doudou, j'ai fait. Après, je me suis dit qu'elle ne dormait toujours pas. Je n'en pouvais plus. Là, je vois ses accompagnements. Donc une autre personne qui était tellement chère que je me suis dit si elle a l'audace de les faire à ce prix-là, c'est que ça va marcher. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de payer une fois 400 euros et de dormir ? Parce que c'est une énorme somme. Mais quand on se dit je vais dormir pendant des mois alors que là il n'y a rien qui marche. Et c'est donc quelque part je comprends les parents mais je me dis j'arrive pas à casser ce... Je fais le compte, j'essaie de faire beaucoup de contenu gratuit. Mais à la fin, les parents, on leur a... Je pense qu'il y a un problème de... d'adéquation entre justement le vrai sommeil, ce qu'on attendait, et du coup ils se disent, mais si les nuits de 12 heures existent vraiment, est-ce que 400 euros, ce n'est pas un petit prix à payer pour les avoir ?

  • Nathalie Fossat

    Et finalement, toi et moi, ce qu'on leur dit, c'est que peut-être qu'elles existent, elles existent, mais c'est peut-être pas pour votre enfant. Et s'il ne les fait pas, en fait, ce n'est pas non plus un problème. Et ça, ça ne fait pas... Et puis,

  • Xénia Troubetzkoï

    il faut trouver, parce que quand on vous vend des solutions toutes faites comme ça, ce n'est pas du tout individualisé. Et en fait, il y a souvent... Alors, quand il y a vraiment des difficultés, il y a toujours une raison, il y a toujours une cause. Ou en tout cas, si on ne peut pas agir dessus, il y a au moins une explication, en fait. Est-ce que voilà, c'est le tempérament, mais est-ce qu'il y a d'autres freins au sommet qui peuvent expliquer ces difficultés ? Et ça, en gros, c'est le travail que je fais dans les accompagnements, c'est de creuser, de tout analyser pour dire les pistes, pour que les gens aussi comprennent. Parce que quand on comprend déjà, ça enlève quand même une charge, même si on n'a pas la solution miracle. Et ensuite, c'est de faire des choses progressivement pour améliorer. Mais c'est normal, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas prêtes aussi à entendre ça. Et en fait... Voilà, ça y est. C'était le sujet exact de ma newsletter du jour, qui était « On vous a vendu l'endormissement miracle avec des méthodes » . Alors, il y a 40 ans, c'était les médicaments. Là, il n'y a pas longtemps, c'était laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant, il dorme directement, qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante. mais non en fait c'est en fait c'est C'est qu'avec tout ce brouhaha médiatique de communication, et même de ce que malheureusement aussi les professionnels de santé qui ne sont pas formés aussi parfois continuent à véhiculer, ça crée des attendus dans l'inconscient aussi des gens qui se disent « bon, alors en fait, c'est qu'un enfant, ça doit être comme ça, mais moi, je ne veux pas utiliser une méthode de laisser pleurer » . Ok, très bien, mais ça ne veut pas dire qu'il y a une autre méthode miracle, bienveillante, pour arriver au même résultat. et là je peux pense qu'actuellement, en 2025, on est un peu dans cette veine. On est actuellement là-dedans.

  • Alice BAUMER

    Tu sais, Nathalie, quand j'ai fait... Enfin, Nathalie, Alice, lorsque j'ai fait mes recherches un petit peu pour ce podcast, parce qu'au départ, je me suis dit, je vais y aller au feeling, je vais essayer de faire un truc en totale improvisation. De toute façon, c'est vous qui parlez. Moi, je ne suis là que pour vous poser des questions. Vous êtes mes invités. Mais au dernier moment, j'ai commencé à stresser. J'avais de plus en plus de questions. Et donc, je suis aussi allée voir sur les forums comme ce qui se disait. Et concrètement, j'ai lu... Dormir à 19h30 en vacances est une excellente idée car c'est une recette pour rater ses vacances. C'est un commentaire pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils. Voilà ce qu'elle se prend en pleine figure. Encore un autre. Mais vous croyez vraiment qu'il faut faire la sieste pendant les vacances parce que ça ruine l'ambiance familiale ? Et dernière chose que j'ai vue. De toute façon, est-ce qu'on ne veut pas trop contrôler quelque chose qui est censé être naturel ? Vous faites tous du grand n'importe quoi. Dernier commentaire que j'ai noté parce que je le trouve énorme aussi. Est-ce que trop en faire pour bien dormir ne nuit pas justement au sommeil ? Vous vous rendez compte qu'il y a des parents qui recherchent de l'aide et qui se prennent ça en pleine figure ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est la violence.

  • Alice BAUMER

    Les professionnels, on n'en parle pas. Alice vient clairement de nous expliquer sa situation.

  • Nathalie Fossat

    Il n'y a plus aucune bienveillance entre les gens, par définition. Ça ne leur apportait rien de me descendre. Ce n'était pas leur bouquin. c'est cette... Je ne sais pas si c'est la parentalité, parce qu'on est tellement seul et qu'on galère, et du coup on se dit « moi j'ai galéré, les autres doivent galérer pareil » , ou « moi personne ne m'a aidé, je ne vois pas pourquoi on va aider les autres » . C'est ce truc où, comme on a dit aussi par rapport à ce qu'on nous a fait à nous, on défend nos blessures, on défend aussi tout le reste. Je décède de me dire que c'est plutôt ça que le fait que les gens ne sont pas sympas. Je ne sais pas, naturellement.

  • Xénia Troubetzkoï

    Voilà quelqu'un qui demande juste un conseil sur internet qu'est ce qu'on a besoin d'aller lui dire tu fais n'importe quoi ou de toute façon voilà tu fais une violence des fois et en fait dans les deux sens c'est à dire que des fois moi j'ai des trucs non mais toute façon c'est normal un enfant ça dort pas attend et des fois je lis je dis mais non là ça c'est pas normal parce qu'en fait le problème c'est qu'en gros une même situation peut enfin des symptômes identiques peuvent être parfois les causes peuvent être totalement opposées en fait Ou ça peut être normal ou absolument pas du tout. Et donc c'est ça qui est compliqué, c'est que les gens cherchent des recettes toutes faites, mais en fait on ne connaît pas leur situation. C'est comme un peu pour l'alimentation aussi, dans certaines situations. Oui, mais en fait chacun n'a pas exactement le même besoin de nombre de calories, la répartition des macronutriments, ce n'est pas la même dans la journée, parce que ça dépend de notre physiologie. En fait, le sommeil, les situations, c'est pareil. Les familles n'ont pas les mêmes situations. les horaires des parents, s'ils travaillent ou pas, les histoires de vie. Il y a énormément de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Donc, en fait, trouver une solution universelle à un problème individuel. vous allez avoir des grandes lignes. Dans les formations, oui, on transmet entre guillemets la science du sommeil, si je puis dire, les choses qui sont un petit peu universelles, mais il y a souvent des variations par rapport à cette base sur laquelle on adapte en fonction de notre situation particulière. Et on ne peut pas faire un truc tout fait. Par exemple, des réveils nocturnes, dans certains cas, sont totalement explicables. Parfois on peut les résoudre, il peut y avoir des enfants qui se réveillent parfois, mais notamment avec la diversification tout ça. Et dans d'autres cas on peut se dire, ah oui c'est vrai que là ça fait quand même beaucoup, enfin on peut chercher en fait des choses mais ça demande un peu de travail, de discernement, d'analyse et c'est pas aussi rapide que de dire bon là je reprends l'exemple si une personne mettait juste mon enfant se réveille à 5h30 qu'est ce qu'il faut que je fasse pour qu'il dorme jusqu'à 7h30 ? Qu'est-ce que tu veux ? Sans aucun contexte, sans rien, je vais être bien en peine de te dire... Là, on peut creuser pendant trois heures, sans contexte, sans rien.

  • Alice BAUMER

    Alors justement, Nathalie, au lieu de creuser pendant trois heures, parce que nous sommes trois grandes bavardes, et d'ailleurs, j'ai l'impression de ne pas pouvoir parler à ma juste valeur. Qu'est-ce que je viens de dire ? J'aime parler, je vous écoute. Bon, bref. Moi, ce que je vous propose, c'est qu'on passe finalement au moment clé. de cet épisode parce que l'été, ce n'est pas juste la chaleur, c'est aussi le rythme qui est chamboulé. Il y a des siestes qui sont oubliées, on en a parlé. Il y a des couchers qui sont aussi décalés. En fait, les vacances, finalement, ça peut bousculer un peu tout. Et moi, j'aimerais vraiment qu'on en parle parce qu'au départ, quand je vous ai invité sur ce podcast, je vous ai dit, on va se faire un podcast sommeil, mais spécial été. Et ma première question, c'est comment aider un enfant à dormir quand il fait trop chaud la nuit ? Alice ?

  • Nathalie Fossat

    C'est dur. Eh oui. Sincèrement, après, s'il fait trop chaud, il fait trop chaud, bon, on ne peut pas non plus faire des miracles. Après, on peut jouer bien sûr sur comment l'a dit un enfant. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est contre-intuitif. C'est que s'il fait vraiment très, très chaud, on met les enfants en couche, on les laisse en couche. Et même nous, en tant qu'adultes, des fois, on dort nu ou on dort plus simple à pareil. Et en fait, ce n'est pas ce qui est prévu pour le corps pour se refroidir. C'est à dire que La transpiration, si elle reste sur le corps, elle ne fait pas son boulot. C'est-à-dire qu'on est tout mouillé. Et c'est l'évaporation de la transpiration qui fait qu'on se refroidit. Pas de beaucoup, mais c'est ça qui va aider. Et en fait, l'évaporation, elle ne se fait pas s'il fait 28 dans la pièce et que nous aussi, on est nus. Donc en fait, ce qui peut aider, un ventilateur, mais jamais dirigé complètement sur le visage, ou en fait, un tissu très léger. C'est pour ça qu'en fait, beaucoup d'entre nous, même en tant qu'adultes, on a ce réflexe de mettre un drap très léger. Même s'il fait chaud, parce qu'en fait, on a moins chaud avec le drap que sans drap.

  • Alice BAUMER

    Et alors, moi, mes enfants, ils ont trouvé une idée géniale. En fait, tous les matins, je ramasse des pains de glace dans leur lit. Mais ça marche.

  • Nathalie Fossat

    Après, tout ce qui marche, c'est valable, tant que ça ne met pas en jeu leur sécurité. On peut être très, très inventif. Il y en a qui mettent justement des pains de glace devant les ventilateurs, etc. Ah non,

  • Alice BAUMER

    dans le lit. Ils dorment avec.

  • Xénia Troubetzkoï

    Si ils sont gros ça va, pour un bébé on pourrait pas.

  • Alice BAUMER

    Non oui, pas pour un bébé.

  • Xénia Troubetzkoï

    On éviterait. Il y a des plus grands.

  • Nathalie Fossat

    Ils chauffent. Moi je trouve que les matelas des fois ça chauffe. Aussi j'aimerais dormir ailleurs, c'est pas grave.

  • Xénia Troubetzkoï

    Les matelas naturels aussi vont être beaucoup plus respirants que tout ce qui est synthétique. Tout ce qui va être coton, lin, voire laine d'ailleurs. Parce que la laine c'est un truc thermométrique. Un matériau thermorégulateur d'ailleurs, tu le disais je crois il y a pas longtemps dans un de tes posts. Et il y a une autre petite technique aussi, on peut faire sécher son linge. Dans la pièce, parce qu'avec l'humidité, ça va « faire une relative fraîcheur » . Donc, faire sécher le linge dans la chambre, en fait, ça peut aussi amener un peu de fraîcheur par le biais de l'humidité, justement.

  • Alice BAUMER

    Et alors, on part en vacances, il y a quand même aussi une perturbation finalement du lieu. Comment est-ce qu'on fait pour faire dormir son enfant lorsqu'on arrive, par exemple, dans un hôtel, sur un lieu de vacances, en camping, peu importe où on est, mais on n'est plus à la maison ? c'est quand même des choses qui peuvent perturber certains enfants et faire en sorte que le rythme du sommeil ne soit plus le même.

  • Xénia Troubetzkoï

    Alors, tu veux ?

  • Nathalie Fossat

    Je commence, encore une fois, très scientifique. C'est souvent, ce n'est pas pour tout le monde, mais il faut quand même garder en tête que beaucoup de gens, surtout en été, on va souvent du nord au sud aussi. Donc, géographiquement, ce n'est pas juste géographiquement avec la température, c'est que moi, par exemple, là, je suis à Berlin, donc on est très au nord. Moi, il fait jour à… Bon, là, la nuit vient de tomber, donc il est… Il est 10h30 et le matin c'est à 4h. La luminosité. Du coup si je pars en camping en Espagne ou même juste dans le sud de la France, la luminosité va être complètement différente quand on va sortir à 7h du matin ou à 8h du matin. Donc la première lumière qu'on va recevoir dans les yeux, elle n'aura même pas la même intensité, mais à plusieurs dizaines de milliers de luxes. C'est l'intensité lumineuse. Voilà, le matin, je ne sais pas, nuageuse, c'est 20 000 luxes. Je dirais le matin, on peut être à 50 000. Mais voilà, dans le sud, ça va être très différent. Dans le nord. Et ça, c'est des choses qu'on ne ressent pas nécessairement consciemment. Mais vu que toute la production de nos hormones, elle est aussi liée à ça. Ça va tout changer. Donc, le soir venu, on n'aura absolument pas du tout la même quantité de mélatonine. C'est l'hormone du sommeil. Et ça, juste en ayant changé de lieu par rapport à la lumière. Donc, c'est quelque chose à avoir en tête. Alors,

  • Alice BAUMER

    du coup, on change de rythme pendant les vacances ? Ou par exemple, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, est-ce qu'on adapte le rythme par rapport au lieu ?

  • Nathalie Fossat

    Je ne sais pas s'il y a besoin d'adapter. Je voudrais dire qu'il faut être flexible. On regarde ce qui se passe. Il y a des gens qui... Ça marche pour les enfants qui ont les mêmes horaires, quel que soit le lieu, qui s'adaptent, ou qui ont une horloge interne qui est plus forte que certains autres changements. Et il y en a la moindre petite différence, ça va les impacter. Donc au final, je dirais de ne pas crier avant d'avoir mal, de voir comment ça se passe, et de garder en tête que, par contre, s'il y a des changements, on ne va certainement pas réussir à garder le même rythme. Donc on reste ouvert, et après on voit déjà ce qui marque. Là, je parle pour l'enfant. Après, si la question c'est comment on peut adapter le rythme de l'enfant au rythme de la famille, par exemple, on veut faire des siestes plus tard, ce serait un peu dommage d'oublier complètement les besoins de l'enfant, surtout que ça risque de perturber les nuits et on ne va pas s'en sortir gagnant, mais on peut rester flexible aussi et s'arranger. Mais encore une fois, c'est vraiment individuel à l'enfant, qu'est-ce qui va marcher ou qu'est-ce qui ne va pas marcher, mais par contre, c'est quasiment sûr que la plupart des enfants vont avoir un rythme différent. Beaucoup plus de simulation, beaucoup plus de jeux, des gens à voir qu'on ne voit pas toute l'année. Des fois, dormir c'est un énorme besoin, mais le besoin de connexion avec l'endroit où on est et d'apprentissage, il est aussi valable à ce moment-là. Et certains besoins vont rentrer en compétition. Donc il se peut aussi qu'ils dorment moins pendant tout l'été et ils se rattraperont peut-être à la rentrée. Mais ce n'est pas non plus hyper grave. C'est une vacance pour tout le monde. On peut aussi en profiter. Après, il y a plusieurs petites choses. Par contre, si vraiment, ils ne dorment pas à cause de la chaleur, il y a des astuces. Pour la luminosité, on peut essayer, s'ils sont dehors tout le temps, on essaie de les faire rentrer. Un peu avant, qu'ils ne rentrent pas juste avant le coucher, parce que du coup, ils ont eu la lumière jusqu'à 7h, 8h. Dormir à 8h20, quand 20 minutes avant, on est en plein jour, c'est très dur. Donc voilà, après, on peut adapter par rapport à la problématique qui va se poser. Mais après, moi, je suis plus pour la flexibilité. C'est vrai. Et toi, Nathalie ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour l'histoire du rythme, en fait, je suis d'accord. Je crois que le fait d'être flexible et adaptable et du coup de ne pas être aussi, en tant que parent, angoissée sur le fait de se dire, déjà d'anticiper les problèmes à l'avance, alors qu'en fait, on n'y est même pas. On se crée déjà un stress en amont déjà. Donc, en fait, on se fatigue tout seul avant même d'avoir, entre guillemets, la difficulté. Et ensuite, c'est vrai qu'il y a des enfants qui sont beaucoup plus adaptables que d'autres, où un changement de rythme ne va pas beaucoup les impacter, ils vont décaler un peu et ça va être assez simple. Et d'autres où c'est très compliqué, qui ont besoin de routines, notamment aussi tous les enfants qui peuvent avoir des troubles de neurodéveloppement, qui ont besoin de choses très figées, où le moindre changement de programme, de rythme, ça peut donner des crises, et du coup aussi un sommeil plus compliqué. Mais comme tu le disais aussi sur le fait qu'on va peut-être voir des nouvelles personnes, des gens qu'on n'a pas vu depuis longtemps, c'est un peu la même chose pour les fêtes de fin d'année. C'est-à-dire que l'enfant, évidemment, il va préférer passer du temps avec son oncle, sa tante, son grand-père ou sa grand-mère. S'il y a des relations qui sont fortes et que ce sont des personnes qu'il aime bien, il va préférer passer du temps avec eux que d'aller dormir. Donc évidemment que peut-être pendant cette période-là, il y aura moins de sommeil. Et puis il y a aussi autre chose, effectivement, par rapport... au soleil, c'est que même nous, en tant qu'adultes, on est un peu programmé pour que l'été, finalement, on dort un peu moins que l'hiver. Parce qu'en fait, le soleil à 5h30, globalement, je prends une moyenne, il est déjà en train de se lever, on entend les oiseaux qui chantent, il y a le soleil qui pointe, la luminosité qui arrive, et puis il fait nuit à 21h ou 22h. Donc forcément... Oui, notre cerveau s'adapte en fonction de ça. Et l'homme préhistorique, je pense qu'il s'adaptait aussi. C'est l'homme moderne qui veut que tout soit linéaire. Mais la vie en elle-même, c'est cyclique et ce n'est pas linéaire, justement. Donc il y a ce premier point. Et donc je pense qu'effectivement, par rapport à ce cycle, le fait que l'enfant dorme un peu moins, s'il reste joyeux tout au long de la journée, encore une fois, ce n'est pas un problème. Si par contre, effectivement, ça enclenche des crises parce qu'il y a vraiment une fatigue extrême, bon, il faut essayer de maintenir des temps aussi de pause où on peut souffler, se reposer, avoir moins de stimulation, même si on ne fait pas une vraie sieste, par exemple, avoir des temps calmes. Si l'enfant a du mal à dormir, peut-être d'avoir un temps calme. Et puis après, c'est vrai que les... Enfin... Les plus petits, s'ils sont en poussette, en portage, ils ont souvent l'occasion de pouvoir faire une sieste, même s'ils ne sont pas dans leur lit et que vous, vous avez prévu de faire d'autres activités, de vous promener. En fait, il aura quand même l'occasion d'avoir ces moments de repos et ces moments de sieste, même si ce n'est pas dans le même contexte. Mais peut-être qu'ils pourront avoir lieu au même moment, mais dans un autre endroit, dans un autre contexte.

  • Alice BAUMER

    Ah, donc finalement, Nathalie, ce que tu es en train de dire, c'est que tu es en train de confirmer un des commentaires que j'ai lus, à savoir

  • Xénia Troubetzkoï

    c'est pas grave si ton mioche il se couche à 22h en vacances je peux pas te dire arbitrairement oui non encore une fois qu'est-ce qu'on observe chez l'enfant est-ce que le lendemain matin on va avoir une obligation de se lever très tôt quel âge a cet enfant aussi est-ce que son sommeil est un peu flexible il y a plein de choses c'est assez compliqué et puis c'est une fois oui c'est pas la fin du monde mais qu'il y a une super fête Par exemple, on part dans un club de vacances, il y a plein d'activités, les enfants sont super contents, il y a une soirée pyjama, ce qui finit à 22h. Évidemment, je pense que c'est un peu compliqué. Il est 20h30, maintenant je t'explique, tu vas rentrer à l'appartement et tu vas aller dormir pendant que tous les autres sont en train de faire la fête et de s'amuser. Tu penses bien que ça va être compliqué, ce n'est pas possible. Vous allez juste vous battre pour rien. Profitez de votre soirée, amusez-vous. Et puis demain, après les vacances, ce sera un autre jour, un autre moment. il y a chaque chose Voilà, chaque chose dans son temps et il faut aussi savoir profiter de l'instant présent aussi, je pense. Parce que des fois, de ce côté, on veut tout prévoir, on veut tout contrôler, on ne veut pas qu'il y ait de surprises. Mais ça, déjà, ce n'est pas possible. Et du coup, vous enlevez un peu de spontanéité parfois et puis vous mettez beaucoup de stress en vous disant « oh là là, je vais tout dérégler » , etc. C'est vrai qu'il y a des enfants qui peuvent être plus sensibles à ça. Et plus on est petit, plus ça peut être complexe. Quoique, parce que si on a l'occasion de pouvoir dormir dans un autre contexte, notamment pour les petits bébés. des fois en fait ce sera pas en soi en fait un problème et pour l'adaptation aux changements parce qu'on disait on n'est pas dans notre environnement habituel c'est justement d'essayer au maximum de recréer l'environnement habituel de l'enfant comme s'il était la maison donc son doudou si s'il a un coussin une couette un plaid vous emmener tous ces accessoires que vous pouvez emmener avec vous pour recréer en fait comme un environnement similaire à ce qu'il connaît pour qu'il y ait le moins de... que ce soit entre guillemets le plus proche de l'environnement de sommeil qu'ils connaissent, pour qu'ils se sentent en sécurité avec ça. Si le soir il y a une petite musique, tout ce que vous utilisez, vous réutilisez, vous utilisez la même, vous essayez de conserver le même rituel pour qu'il y ait des repères pour l'enfant, qui vont aussi le sécuriser, malgré cet environnement qui lui aura changé.

  • Nathalie Fossat

    Pour rebondir sur le sentiment de sécurité, il y a un petit truc auquel on ne pense pas, si c'est possible, c'est d'essayer de garder la même... On va dire la même orientation du lit de l'enfant par rapport à la porte. C'est l'un des premiers déterminants de la sensation de sécurité quand on dort. Donc, c'est par où n'importe qui qui rentre dans la pièce, gentil ou méchant, arrive. Et donc ça, si c'est complètement changé, pour un petit qui a du mal à s'adapter, ça peut être vraiment très perturbant. Donc, par exemple, si c'est le mur qui est à droite de la porte, à l'opposé, si c'est possible de changer la disposition du lit ou de la chambre, par rapport à ça, ça peut aider. C'est tout bête, mais c'est des petits trucs comme ça qui peuvent vraiment tout changer.

  • Alice BAUMER

    Merci Alice, merci Nathalie. Mais alors du coup, admettons, la routine et même le rythme peuvent être complètement perturbés en été. Et puis à la limite, comme vous le dites, il faut quand même aussi savoir profiter de ses vacances. Mais alors, comment est-ce qu'on reprend une bonne routine après les vacances, donc avant la rentrée ?

  • Xénia Troubetzkoï

    On va se reconnecter au signaux aussi de fatigue de son enfant. Parce qu'il faut savoir que pendant ses vacances, l'enfant a grandi. peut-être même que son besoin de sommeil, son rythme, ne sera plus forcément exactement le même qu'avant de partir. Et ça aussi, c'est une réalité, surtout pour les petits, parce qu'en fait ça change très très vite. Alors je ne dis pas que ça change toutes les semaines, bien sûr, mais ça dépend combien de temps que vous êtes partis, etc. Mais imaginons que pendant deux mois, vous êtes en vadrouille un peu partout, où vous avez la chance de pouvoir bouger parce que vous travaillez à distance ou autre, vous n'avez pas été dans votre environnement, vous avez vécu un petit peu des choses différentes, ça sera plus... forcément vous attendez pas forcément retrouver exactement le même rythme que quand vous êtes que quand vous êtes parti voilà donc repéré déjà se reconnecter en fait au temps d'éveil enfin aux signes de fatigue pour pouvoir justement anticiper les ensuite les je suis en train de parler n'importe comment non je disais de repérer les signes de fatigue voilà c'est ça je fatigue moi aussi pour pouvoir proposer le sommeil au bon moment et se reconnecter au fur et à mesure un rythme qui va être régulier et c'est surtout aussi Merci. La rite qui va aider aussi à resynchroniser notre horloge interne par rapport à ce sommeil et à reprendre une... Une petite régularité et un rythme de rentrée qui sera adapté pour que tout le monde soit en forme.

  • Nathalie Fossat

    Je suis tout à fait d'accord sur ce qu'elle dit. Et après aussi, on attend d'abord que notre enfant retrouve un rythme. On s'y met aussi, c'est-à-dire qu'on ne peut pas s'attendre à ce que lui se remette à faire les siestes et se coucher tôt si nous on est encore dans le rythme des vacances, si par exemple nous on ne reprend pas le travail. C'est tout le monde et tout ce qui se passe dans la journée ce sont des interactions. Si on mange à la même heure, tous ensemble, ce qu'on compte faire à partir de la rentrée, on le fait aussi comme c'était prévu. C'est tout le monde, c'est toute la famille qui se remet à un rythme. Parce que si c'est que l'enfant, c'est un peu beaucoup lui demander tout seul de retrouver tous ses repères. Après, ça se remet en place. Ça peut prendre du temps, mais ça, c'est aussi individuel. Il y en a, pareil, qu'en vacances, après deux jours, c'est bon. Puis il y en a, ça peut prendre quelques semaines parce que déjà, ils ont changé. enfin c'est pas... que liées aux vacances et des nouveaux rythmes qui se mettent en place et ça prend du temps.

  • Xénia Troubetzkoï

    En plus, des fois, à la rentrée, il y a encore des nouveautés. C'est une rentrée à la crèche ou à l'école ou un changement d'école, c'est une nouvelle classe. Il y a plein de choses après aussi qui peuvent entraîner une de compte par rapport à l'adaptation et à ce nouveau rythme.

  • Alice BAUMER

    Du coup, les filles, on va bientôt clôturer cet épisode. Mais avant, si vous deviez inventer une seule règle d'or, admettons, pour les vacances, ce serait laquelle ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est un peu global. Je ne sais pas si ça va aider les gens d'y dire ça, mais... d'utiliser son bon sens en fait. Il y a des jours où vous pouvez prévoir, par exemple, des choses intenses, et des jours, des choses peut-être un peu moins, des plannings un peu moins chargés aussi, pour que vous ayez le temps de souffler, et si vous avez besoin de vous reposer autant vos enfants que vous, pour avoir aussi ces moments de récupération. Mais après, je pense d'essayer de profiter, d'être dans l'instant présent, je pense que c'est quelque chose dans notre société aujourd'hui qui est très difficile d'accès. Et justement, les vacances, ça devrait être un moment où on a un peu plus cette, entre guillemets, insouciance. Et on se reconnecte à cet instant présent. Parce que je trouve que le monde va dans le sens de l'hyper contrôle de plus en plus. On veut tout prévoir, tout savoir, ne prendre aucun risque. Être toujours dans savoir ce qui va arriver. La sécurité, plus, plus, plus. Mais la vie, elle est faite aussi d'imprévus. Les enfants, ils évoluent. Et on peut trouver aussi du... plaisir dans l'instant présent, programmez des activités aussi qui vous font plaisir, avoir un équilibre entre vos enfants et vous, par exemple pour ces activités. Et il y a souvent des manières d'adapter les moments, notamment des siestes, pour que l'enfant ait sa dose de récupération et que la journée reste agréable en fait pour tout le monde. Et ne pas vous stresser outre mesure. Je ne vous dis pas tous les soirs de coucher à minuit, une heure du matin, mais en tout cas... Il y a quand même une souplesse qu'on a envie d'avoir en vacances. Peut-être qu'elle sera possible pour certaines personnes et moins pour d'autres par rapport aussi aux enfants qu'ils ont. Mais voilà, d'essayer de se lever un peu cette pression qu'on se met au quotidien aussi sur les résultats sur nos enfants. Au quotidien.

  • Nathalie Fossat

    Je sais que ce n'est peut-être pas ce que les... J'ai envie d'entendre s'ils avaient justement envie d'une règle. Je suis assez d'accord avec Nathalie. En fait, nos enfants ne sont pas que leur sommeil. Je parle vraiment d'expérience pour quelqu'un qui a eu des problèmes de sommeil. J'ai l'impression que je me rappelle de chaque vacances, suivant comment ma fille a dormi. Ah oui, c'est vrai, Marseille 2022. C'était pas terrible, les siènes, on n'a jamais réussi. C'est ça mon souvenir de vacances. Franchement, c'est triste. Je pense que j'ai apprécié plein de trucs, mais j'étais tellement obsédée par le sommeil que ça a été un point, un paramètre de vacances réussies ou pas. Et au final, c'est très dommage. Alors, je sais que c'était beaucoup plus facile de dire ça à postériori. Forcément, j'y pensais tout le temps parce que ça me pourrissait un peu trop la vie. Mais je pense que je me la suis pourrie moi-même beaucoup. Parce que ma fille, elle est tout le temps très joyeuse. Aucun problème de développement. Je ne suis pas plus fatiguée que d'autres parents. C'est juste que c'était pour moi un objectif à attendre. Et donc maintenant, je le dis quand même, une des premières choses à garder en tête, c'est que nos enfants, nos bébés, ne sont pas que leur sommeil. Même s'ils dorment mal, ce n'est pas ça qui les définit. Donc en vacances, encore moins que dans la vie de tous les jours. On essaie de penser un peu à soi et à eux. Donc comme tu dis, Nathalie.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous voulez que les vacances, ce soit un moment joyeux, donc vous ne mettez pas des bâtons dans les roues. Voilà. Voilà pour ça et après la collection avec nos enfants c'est des souvenirs aussi et bon bah moi ma fille elle a 10 ans et demi donc je peux parler aussi a posteriori des années passent, enfin je sais que tout le monde va vous dire ça ça passe vite ça passe vite mais oui littéralement ça passe vite et du coup des fois de s'enlever cette pression justement de sommeil comme tu dis même je sais Parfois c'est difficile quand on est vraiment épuisé, mais justement les vacances c'est pour que ça soit une ressource, même si les nuits ne sont pas toujours reposantes. Essayez de prendre du recul et de voir la beauté de l'instant, si je puis dire, et de ce que vous pouvez ressortir de positif dans cette connexion que vous avez à vos enfants, parce qu'aujourd'hui on essaye de beaucoup déconnecter les gens des uns des autres et on a beaucoup besoin de... de connexion parce que de quoi on se rappellera dans voilà dans x années c'est voilà c'est c'est plutôt la connexion et comment on était dans notre relation avec nos enfants dans nos familles nos conjoints en fait c'est ça aussi qui est je pense qu'il est plus important au final merci

  • Alice BAUMER

    beaucoup pour votre générosité pour tous vos conseils quoi qu'il en soit moi je mettrais toutes vos informations dans le descriptif de cette vidéo de cet épisode Donc, vos comptes Instagram, etc., comment vous contacter, etc. En tout cas, tout sera disponible. J'avais quand même envie, si vous pouviez finalement me donner une phrase que les parents retiendraient dans un demi-sommeil, ce serait…

  • Xénia Troubetzkoï

    N'écoutez pas les injonctions.

  • Nathalie Fossat

    Oui, en plus, c'était une phrase que je trouvais bien. C'était « n'écoutez pas les autres, écoutez votre bébé » . La solution, elle est souvent « écoutez-le » , et puis surtout ceux à qui vous n'avez rien demandé.

  • Xénia Troubetzkoï

    Connectez-vous à votre cœur, de cœur à cœur, de votre cœur à celui de votre bébé. Et généralement, quand on fait ça, on commence à avoir un certain nombre de réponses.

  • Alice BAUMER

    Merci, les filles.

  • Xénia Troubetzkoï

    L'échanger, en vrai, c'était super, Alice. J'étais convaincue que vous étiez dans la même pièce,

  • Alice BAUMER

    ce serait exceptionnel.

  • Nathalie Fossat

    Après, on discute quand même. On n'a pas non plus beaucoup de temps, mais on discute. C'est-à-dire que là, Nathalie, j'ai l'impression que je la connais. Ce n'est pas la première fois que je la vois, du coup, à force.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est ça.

  • Nathalie Fossat

    Voilà. on n'était pas en phase découverte mais c'était quand même vraiment sympa de te voir c'était super,

  • Xénia Troubetzkoï

    merci Axénia pour l'invitation et d'avoir pu justement exposer un peu nos visions et puis ce qu'on a finalement la compilation de nos expériences qu'elles soient professionnelles ou personnelles je trouve aussi pour donner un autre éclairage au sommeil de l'enfant à la parentalité en général je pense que c'est un message hyper important à notre époque

  • Alice BAUMER

    Ah, mais alors dans ce cas, est-ce que je peux me permettre une dernière question, à savoir, selon vous, qu'est-ce que vous auriez raté avec vos propres enfants ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah, bonne question, il faut s'auto-juguer, c'est pas facile. On n'est jamais bon juge de soi-même. Eh bien, justement, peut-être parfois d'avoir aimé être encore plus présente, peut-être encore plus disponible, pas forcément que pour les toutes petites années, mais aussi en grandissant en fait parce que parfois on est accaparé par des projets des objectifs qui nous demandent du temps et parfois même si on essaie de s'investir à 100% on n'a pas toujours enfin il ya l'idéal l'optimum mais voilà de voilà ce serait ça de continuer du coup c'est un objectif aussi pour maintenant de continuer à être encore plus disponible parce que vos enfants tels qu'ils sont les premières années ne seront pas les mêmes à l'après adolescence ni à l'adolescence je vous parle du coup d'une période que je suis en train moi même de traverser donc voilà non mais que j'ai raté je suis encore un peu dans la tête dans le guidon donc j'ai pas toute cette réflexion je sais pas même si j'ai eu le temps encore de me poser de tout ça non je dirais et c'est vrai que c'était en plus finalement grâce à toi enseignants tu

  • Nathalie Fossat

    te rappelles de cette séance qu'on avait fait avec cette cette auto hypnotise heures oui voilà avec samedi que j'étais sceptique, enfin sans être... je pensais pas juste que ça me changerait tout et finalement ça a été un petit déclic mais qui a beaucoup changé, le fait que je sois en colère quand elle se fait mal et que du coup pour moi c'est un truc où voilà c'est comme ça je peux pas tout changer non plus dans ce que je suis, j'ai fait déjà beaucoup d'autres choses et le simple fait d'en prendre conscience et qui avait peut-être un d'avoir un peu identifié peut-être d'où ça venait et maintenant Je suis beaucoup moins en colère, mais c'est rien que ça. On peut s'améliorer, même si on pense qu'on fait déjà plein d'efforts, on est fatigué. Et donc je me dis d'avoir attendu. Même pas d'avoir attendu, c'est d'avoir pensé que c'est bon. Je faisais déjà tout ce que je pouvais. Et ce que je n'arrivais pas, ça va, on ne peut pas non plus s'autoflageller. Et effectivement, sans s'autoflageller, s'il y a des opportunités de voir si on peut s'améliorer, pourquoi pas ? Donc, tu vois, si tu me reproposes une fois quelque chose qui m'a l'air… Je me dis, ce n'est pas nécessairement mon truc. Essaye, on ne sait jamais. Parce qu'à la fin, si ça peut faire en sorte que tu es un peu un meilleur parent, mais on fonce.

  • Xénia Troubetzkoï

    En tout cas, cette grande hypnose, oui, c'est celle que je propose pour mon accompagnement l'éveil émotionnel Montessori. Tu sais quoi ? Au prochain accompagnement, je te réinvite juste pour la seconde hypnose.

  • Nathalie Fossat

    Je viens volontiers parce que…

  • Xénia Troubetzkoï

    Et Nathalie qui n'a pas pu y assister ?

  • Alice BAUMER

    Avec plaisir, moi, je suis… très ouverte à ce type de pratique. Je sais qu'il y a un peu de tout dans ce domaine, mais quand les choses sont bien faites, que ce soit en temps en hypnose, en allergétique ou autre, ça peut être des outils complémentaires très puissants.

  • Xénia Troubetzkoï

    En fait, le but de cette séance, ça a été concrètement de nous libérer de nos blessures d'enfance, donc finalement retrouver son enfant intérieur. Et c'est vrai que ça a été assez bénéfique et c'est une séance d'hypnose qui a débloqué beaucoup de personnes derrière, justement, pour mieux comprendre la gestion des émotions de leurs enfants. et d'ailleurs c'est ce que tu disais Alice par rapport au fait que toi ça te mettait en colère donc finalement ça a quand même libéré au niveau de ton inconscience ça a révélateur et après il faut continuer un peu le travail donc

  • Nathalie Fossat

    en fait je m'en voulais d'avoir pas cru que ça allait m'aider et que si tu ne m'avais pas proposé je pense que je serais toujours au niveau où j'étais avant en tout cas merci les filles on se laisse là dessus

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vous souhaite de douces nuits et des vacances reposantes.

Description

😵‍💤 Votre bébé ne dort pas ? Vous êtes à bout ?


📹 disponible : https://youtu.be/GJChSCTLho0


En été, tout se dérègle : chaleur, voyages, horaires à rallonge, et… pressions parentales.

Et les "bons" conseils pleuvent :

« Laisse-le pleurer »,

« C’est un caprice »,

« Il doit faire ses nuits à 3 mois »... ❌


🎙️ Dans cet épisode spécial été du podcast Princesse Montessori, j’interviewe trois femmes engagées qui osent dire la vérité 👇

🔹 Alice Baumer, formée en neurosciences, experte des besoins biologiques du jeune enfant

🔹 Nathalie Fossat, Accompagnante parentale Montessori spécialisée dans le sommeil, l'alimentation (diversification alimentaire) et le développement de l'enfant

🔸 Caroline, une maman qui pose ses questions sur la transition du lit à barreau vers le lit au sol, sans filtre


💥 Vous allez découvrir :

✔️ Pourquoi l’été chamboule tant les rythmes de sommeil

✔️ Ce que disent vraiment les neurosciences sur le sommeil 0–6 ans

✔️ Comment poser un cadre sans crier, ni laisser pleurer

✔️ Les dangers des méthodes miracles type "marchand de sommeil"

✔️ Comment retrouver un rythme… même en vacances


🌙 Un échange vrai, documenté, bienveillant — qui redonne confiance aux parents.


🔗 Pour retrouver les invitées :

🎤 Alice Baumer


🎤 Nathalie Fossat



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Transcription

  • Nathalie Fossat

    Là, il n'y a pas longtemps, c'était de laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant dorme directement. Qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante.

  • Xénia Troubetzkoï

    100% des parents le vivent.

  • Alice BAUMER

    Les réveils matinaux, c'est un des problèmes qui est presque l'un des plus durs.

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils, voilà ce qu'elle se prend en pleine figure.

  • Nathalie Fossat

    C'est pourtant bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est une pression de plus pour les parents.

  • Nathalie Fossat

    Est-ce que ton enfant, dans la journée, est en bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait.

  • Xénia Troubetzkoï

    En parlant des marchands de sommeil, quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Nathalie Fossat

    Je sais que, Alice, elle a été très attaqué il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de truc. J'ai été attairée par ces attaques, mais vraiment, ça m'a sidérée. Je me suis dit, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Alice BAUMER

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que les gens ont des gens qui... Ce genre d'approche, ils ne sont pas sains dans leur tête.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous savez, ce qui transforme des vacances de rêve en cauchemar parental, c'est un enfant qui ne dort pas. Et croyez-moi, ça arrive même au meilleur. L'été, les journées s'allongent. Il fait chaud, les enfants dorment mal. Et vous, vous avez juste envie de profiter d'un dîner à la fraîche sans une crise de larmes à 21h. Alors aujourd'hui, on va parler vrai. conseils plan-plan, mais des vraies galères, des solutions concrètes et des vérités qui dérangent avec deux invités de choc. Je me présente, je suis Xénia Troubetzkoï, créatrice du podcast Princesse Montessori et aujourd'hui, je reçois deux expertes du sommeil de l'enfant, Nathalie Fossa et Alice Baumer. Alice, Nathalie, bienvenue à vous deux.

  • Nathalie Fossat

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Avant qu'on attaque, est-ce que vous pouvez vous présenter chacune en quelques mots et surtout, et bien Pourquoi est-ce que vous avez choisi de vous spécialiser dans le sommeil ? Et est-ce que vous avez vous-même galéré avec vos enfants sur ce sujet ?

  • Alice BAUMER

    Moi, c'est Alice Baumer, comme tu l'as très bien dit. J'ai créé il y a 4 ans le compte Instagram Dormir comme un bébé. À ce moment-là, je m'étais déjà spécialisée dans le sommeil des bébés. Ça datait d'il y a 5 ans. Du coup, ma fille a 5 ans et demi. Vous faites le calcul, ça fait 5 ans que je me suis spécialisée dans le sommeil des bébés parce que j'ai beaucoup galéré. Et je n'ai pas réussi à trouver de solution avec ce qui était disponible à l'époque sur Internet ou avec une consultation. Donc, c'est ça prou. Je me suis, moi, bien cherché des solutions moi-même. Comme j'ai un background scientifique à la base, je suis diplômée de l'université, tout ce qui est sciences, etc. Et mon métier, avant, c'était aussi de vérifier les études cliniques. Donc, j'ai accès aussi à toutes ces données-là, de par mon métier d'avant. Je me suis dit, je pense qu'il y a quand même quelque chose, peut-être. qui expliquerait donc tous mes problèmes. Effectivement, c'est là où j'ai eu accès à plein plein de données qui, je ne sais pas pourquoi, n'avaient pas l'air d'être dans le domaine public parce que moi, ce que je lisais sur Internet et ce que même la consultante en sommeil, que je ne recommande pas, m'avait dit, c'était presque l'inverse. Je me suis dit, il y a quand même quelque chose à transmettre, que la science a des informations et qu'il semblerait qu'on ait des croyances qui soient un peu opposées. Donc c'est pour ça que je me suis vraiment spécialisée dans tout ce qui est scientifique. Et maintenant, j'essaie aussi beaucoup de déboulonner certains mythes par rapport à mon compte Instagram. Donc, c'est vraiment l'esprit scientifique, tout ce qui est scientifique et tout ce qui est régulation sensorielle. Donc, ça, c'est par rapport au système nerveux.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord. Donc, maintenant, ton métier concrètement, c'est d'accompagner aussi les parents dans le sommeil de leur enfant. Tu as d'ailleurs une formation sur le sujet.

  • Alice BAUMER

    Voilà, mais c'est plus dans la transmission d'informations. Parce que l'accompagnement, c'est tout un métier. C'est-à-dire que quand on accompagne des parents, il y a beaucoup tout un domaine psychologique, de comprendre aussi, d'avoir beaucoup d'expérience, etc. Donc ça, je l'ai fait un peu au début. Maintenant, je me spécialise surtout sur la transmission d'informations avec des programmes, etc. Où j'essaie vraiment d'expliquer, je donne plusieurs clés, et c'est plus les parents qui, après, adaptent par rapport à leur situation. C'est plus ma manière de transmettre. Et quand j'ai l'impression que les parents ont besoin vraiment d'un accompagnement, Du coup, après, justement, je renvoie vers tous les professionnels comme Nathalie. Je connais leur philosophie. Je sais qu'elles ont une bonne formation. Je sais qu'au niveau scientifique, ce n'est pas comme la consultante avec qui j'avais travaillé. Donc, voilà. Après, moi, je redirige. Quand il y a besoin d'un accompagnement, je travaille beaucoup avec d'autres personnes. Je ne suis pas vraiment en compétition avec elles.

  • Xénia Troubetzkoï

    Merci, Alice. Nathalie ?

  • Nathalie Fossat

    Bonjour, moi, c'est Nathalie Fossa. Donc j'ai commencé par un blog, enfin par le biais de mon site internet, ces blogs, et à l'époque une page Facebook et ma chaîne YouTube en 2019. Et ensuite, le compte Instagram a suivi quelques mois après. À la base, moi en fait, je ne suis pas arrivée directement sur le sommeil. Moi, mes découvertes, elles ont été en premier sur la pédagogie Montessori, lors de ma grossesse, et c'était vraiment cette idée d'accompagnement, à aider justement de pouvoir permettre à l'enfant d'accéder à son plein potentiel. Et en fait, dans mes partages et ce qu'on m'a remonté au fur et à mesure, la plus grosse des demandes était sur le sommeil. Sauf que moi, j'ai toujours eu une vision globale. Et donc, en fait, mon compte, même s'il parle de sommeil, je ne l'ai jamais vraiment orienté, le compte Instagram, sur le sommeil uniquement. Et donc, j'ai des contenus effectivement sur la diversification alimentaire, la nutrition et l'alimentation. C'est un site qui me passionne beaucoup. La pédagogie Montessori, le sommeil, etc. Mais en fait, du coup, ce que j'ai fait, c'est que tout ce que je savais du développement de l'enfant et ce que j'ai appris et les formations sur les différents plans du développement de l'enfant, je les utilise justement dans l'accompagnement des parents. Donc, j'ai effectivement créé une formation en ligne aussi globale sur tout cet aspect sommeil. Mais du coup, quand j'accompagne les familles de manière individuelle, j'utilise en fait toutes ces branches. pour analyser tous les plans de la situation de la famille et de l'enfant pour pouvoir avoir un impact positif sur le sommeil. C'est avoir finalement un nombre de leviers le plus important possible pour avoir un impact positif sur le sommeil. Et ensuite, j'ai fait plein de formations différentes, mais j'ai suivi aussi une formation en tant que coach, parce qu'effectivement, comme tu le disais Alice, l'accompagnement des familles... C'est pas toujours évident, il faut aussi savoir gérer les émotions aussi des parents qui viennent nous voir parfois quand ils sont vraiment au bout du rouleau. Et donc c'est pas toujours évident quand les personnes attendent aussi parfois des résultats immédiats qu'on peut pas toujours donner, parce que c'est aussi une évolution du sommeil particulier et donc c'est important. de travailler aussi sur le regain d'énergie en fait des familles avant même une amélioration du sommeil pour en fait mieux vivre aussi les situations et donc ça forcément ça passe par quelque chose de transversal niveau l'accompagnement et puis je peux être amené aussi à conseiller à réorienter vers des bilans complémentaires lorsque je perçois qu'il pourrait y avoir d'autres problématiques qui pourraient être impliqués dans l'explication des causes de difficultés aussi de sommeil donc je fais aussi beaucoup de de réorientation vers différents professionnels suivant les situations et ce que je peux observer.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'ailleurs, ton mari est médecin, je pense que ça peut énormément aider.

  • Nathalie Fossat

    Oui, c'est vrai que du coup, moi, je suis très curieuse de base. J'adore chercher. Donc voilà. Et du coup, la façon aussi, je pense, d'accompagner, forcément, par sa façon de travailler. Par contre, moi personnellement, je n'ai pas connu en tant que telle de difficulté de sommeil avec ma fille. Il faut savoir que j'ai eu la chance de pouvoir mettre en place la pédagogie d'imtassorie dès la naissance avec ma fille. Mais je pense aussi que le fait de m'être beaucoup renseignée, informée et formée, j'ai été aussi préparée. Je me rends compte aussi, mais ça je peux le dire maintenant avec l'expérience et le recul, qu'il y a eu des difficultés auxquelles des familles peuvent être confrontées que je n'ai pas eu à gérer. Et donc, ça explique aussi le fait que, un, on vive bien les choses, et que, deux, il y ait des difficultés réelles qui ne sont pas forcément là comparées à d'autres familles. Donc, en fait, je pense qu'il y a le mélange de deux choses qui font que je n'ai pas vécu ces périodes comme des choses difficiles, insurmontables. Et je pense qu'il y a plein de choses qui sont intriquées. Il y a des difficultés qui sont réelles, mais en tout cas, il ne faut jamais... prendre à la légère quand les parents nous disent qu'ils sont en difficulté, qu'ils sont fatigués, parce qu'en fait, ça, c'est une réalité de leur vie. Et peu importe, le fait, ce qui compte, c'est l'émotion ressentie et la réalité de la personne. Donc après, en face, c'est à nous de nous adapter pour pouvoir essayer d'apporter la réponse la plus adéquate possible.

  • Xénia Troubetzkoï

    Eh bien là, tu sais parfait ce que tu viens de dire, parce que, pour la transition que j'avais envie de faire, parce qu'avant de rentrer dans le vif du sujet, eh bien, j'ai une invitée spéciale, rien que pour vous, à vous présenter. C'est une maman qui vit en ce moment des nuits assez compliquées avec son enfant de 2 ans et 5 mois. C'est un petit garçon.

  • Speaker #3

    Bonsoir. Tout d'abord, merci de m'avoir invitée. Merci pour le travail que vous effectuez pour aider les parents. C'est super. Ensuite, petite correction, ce n'est pas la nuit en fait, c'est la sieste.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, en fait, j'ai deux questions. La première, c'est par rapport à une petite problématique au niveau de la sieste. Et la deuxième, c'est par rapport à un changement de situation, changement de lit, pour pouvoir anticiper, pour justement, comme l'a très bien dit la dame juste avant moi. Je suis désolée. Nathalie ! Voilà, je suis désolée, Nathalie. J'étais concentrée. J'écoutais bien ce que vous disiez. En fait, anticiper pour... effectivement ne pas avoir de difficultés. Tout d'abord, mon fils, actuellement, il n'a pas de problème de sommeil. Il fait des super nuits depuis ses quatre mois. Il est dans sa chambre qui est à côté de la nôtre. Ça se passe super bien. On a même vécu un déménagement. Ça s'est très bien passé. Actuellement, il a un lit à barreaux. Là, les dernières siestes qu'il a passées à la maison, parce que il est parti depuis quelques jours en vacances, il a cette chance. Dans son lit à barreaux, au moment de la sieste, je le mettais toujours la sieste après manger, ça se passait super bien. Je lui disais, on mange, après on fait dodo, qu'est-ce qu'on fait après manger ? On fait quoi ? Il me disait dodo. Ça se passait très bien. Les dernières fois, il balançait son doudou et il me criait doudou, doudou. Je venais dans la chambre, je lui redonnais son doudou et il le rebalançait. Il ne voulait pas dormir. Après, c'est des hurlements pendant une vingtaine de minutes, trentaine de minutes pour ne pas dormir. Sauf quand je le prenais sur moi, sur le rocking chair. Là, il s'endormait sur moi, mais si je le reposais, c'était pareil, il recommençait à hurler. Donc ça, ça m'interroge sur comment faire. Et la deuxième, excusez-moi, c'est parce que c'est lié, donc pour vous faciliter les choses, je vous explique la deuxième situation. Donc, lit à barreaux, il commence le pot aussi. Donc du coup, quand il va revenir de vacances dimanche, il aura dans sa chambre un lit très bas, la même chambre. Donc il aura une barrière d'escalier, on ne sait jamais s'il se lève la nuit. Il aura son pot dans sa chambre. Ma question est, comment anticiper au mieux ? Par exemple, pendant la sieste, justement, il ne veut pas dormir. Comment faire, en fait ? Parce qu'il va pouvoir se balader un peu partout, à l'étage. Il va même pouvoir jouer avec ses jouets dans sa chambre, parce qu'il ne sera plus dans sa petite prison à barreaux. Comment je peux aussi anticiper ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Sachant que dernièrement, il s'endormait avec toi sur le rocking chair. Et pour toi, forcément, pendant ce temps-là, tu as peut-être autre chose à faire et tu ne sais pas forcément qu'il était confortable pour toi à vivre.

  • Speaker #3

    Ça me bloque, en fait, malheureusement. c'est... Le seul moment pendant sa sieste où je peux soit prendre un tout petit peu de temps pour moi, ou me reposer, ou faire la vaisselle, ou autre chose en fait.

  • Alice BAUMER

    Moi déjà juste pour les siestes qui d'un seul coup ne se font plus, c'est quand même assez courant. Et c'est même d'ailleurs, le fait que tu aies dit il dormait très bien avant, pour moi c'est quasiment ok, je ne rencontre quasiment jamais. Quand on me parle, c'est jamais il dormait très bien et il se met à mal dormir, c'est quand même hyper courant. Et que ça ne soit pas arrivé avant. Tant mieux. Mais du coup, pour moi, ce n'est pas alarmant du tout. Et ce n'est pas nécessaire.

  • Speaker #3

    Même à son âge. Même à deux ans et cinq mois. Donc un peu attiré en plus.

  • Alice BAUMER

    Pour moi, surtout à cet âge-là, c'est un âge qui est très charnière par rapport aux émotions. Et c'est pour ça d'ailleurs que Nathalie, autant que tu veux, parce que moi, je suis plus vraiment sur tout ce qui se passe sur le cerveau, le développement, mais la gestion des émotions, ça survient après 18 mois, beaucoup. Encore plus après deux ans. Donc c'est là où ça… ça peut perturber les siestes beaucoup plus. En fait, les siestes, il y a cette idée qui se révèle fausse maintenant, c'est qu'avant on pensait que c'était uniquement la fatigue. Donc la nuit, c'était tout ce que le sommeil fait pour se régénérer, etc. Et les siestes, c'est pour ça que les enfants le faisaient, c'était pour réduire tout ce qui était la pression de fatigue, et donc qu'ils puissent continuer avec leurs activités. Et ça fait 2-3 ans maintenant, il me semble, qu'ils ont vraiment lié ça à toutes les acquisitions. que font les enfants pendant la journée. Ils vont avoir besoin de ces petits moments où le cerveau intègre, donc il a besoin de se mettre en état de veille. Ce n'est pas nécessairement que lié à la fatigue. C'est pour ça qu'il y a des enfants qui continuent la sieste jusqu'à 6 ans et il y en a qui arrêtent à 2 ans. Et ce n'est pas du tout, en fait, ce n'est pas une question d'intelligence, surtout pas. C'est une manière de fonctionnement du cerveau. C'est-à-dire qu'il y a des enfants qui vont vraiment avoir besoin de s'arrêter, d'avoir ces 1 heure d'intégration et ils repartent. Puis il y en a après 2 ans. Le cerveau ne peut pas se mettre en veille, même s'ils sont fatigués. C'est-à-dire qu'ils vont arrêter la sieste avant d'être presque prêts physiquement, parce que le cerveau ne peut plus arrêter l'apprentissage. Et vu leur âge, être raisonnable en se disant « il faut quand même dormir parce que je suis fatiguée » , ça se fait très difficilement. Ça, c'est aussi une question de tempérament. Donc ça va être plusieurs choses qui vont comme ça rentrer en ligne de compte. Et ça peut être très soudain. C'est-à-dire qu'effectivement, ça peut être aussi, ça se passer très bien. Et puis du jour au lendemain. entre guillemets, un nouvel apprentissage, peut-être la parole surtout, tout ce qui est l'apprentissage des mots, ça, ça peut beaucoup influer sur les siestes. Et c'est quelque chose qui est assez nouveau, en fait, qui fait pas partie de... Ce que les gens ont en tête quand on parle de sieste. Et ça, voilà. Donc, si par exemple, tu as remarqué aussi un changement autre que pour les siestes, par rapport à sa manière de jouer, à peu près au même niveau, les activités ou même par rapport à la gestion de ses émotions, ça peut aussi donner des indices sur est-ce que c'est plutôt lié à ça ou après, sinon aussi encore, par exemple, directement lié au sommeil par rapport au rythme. Ça, c'est toi qui peux aussi s'en tirer.

  • Speaker #3

    Il a un langage beaucoup plus développé. mais moi je pensais plus que c'était un... qu'il avait besoin de moi en fait, pas un manque, mais le fait qu'il ait besoin d'être avec moi plus, alors qu'il est avec moi toute la journée, je m'occupe beaucoup de lui, je lui parle tout le temps, c'est vrai que je remarque qu'il évolue beaucoup en fait, il a vraiment un langage bien développé.

  • Alice BAUMER

    Chaque évolution après ça entraîne souvent... Et le pot aussi !

  • Speaker #3

    L'intégration du pot aussi, qui vient de commencer en même temps d'ailleurs.

  • Alice BAUMER

    Donc après ça peut être ça, ça peut être une piste après par exemple pour... Si tu sens qu'il a encore besoin de dormir, par contre, si ça peut être lié à ces apprentissages-là, ça va orienter l'approche pour essayer de le faire dormir, essayer d'identifier éventuellement ce qui est en train de se développer, si c'est la parole, etc., lui donner encore plus de possibilités. Ça peut être aussi qu'il est tellement en hyper-vigilance, même si tu n'arrives pas à identifier, parce que c'est quand même très dur, ce qu'il est en train d'apprendre, il y a tellement de choses. Elle est juste dans la direction d'essayer d'apaiser son système nerveux. Donc ça, c'est quelque chose où il n'y a pas beaucoup de gens qui le font, mais Nathalie aussi. Ça fait partie des rares consultantes que je connais qui prennent ça en compte. Donc ça fait un peu scientifique, mais c'est juste, en fait, certaines activités physiques qui sont structurées et qui ont un effet sur le système nerveux. Typiquement, c'est-à-dire juste, même s'ils portent des objets lourds. Ça, ça apaise le système nerveux très vite. C'est des petits trucs comme ça. Donc, ce que je te dis, c'est pas safe, il faut tout réaménager, etc. ou se renseigner. C'est des activités qui sont connues pour faire ça et qu'on a tendance, dans le monde moderne, à ne plus avoir aussi souvent. Donc, pour les enfants, en fait, pour leur développement, ils ont un peu un manque de ça. Et surtout, vers cet âge, 2 ans, 2 ans et demi, beaucoup sont très, très actifs et on a tendance, des fois, à vouloir qu'ils le soient moins. Donc, on leur demande d'arrêter de... de bouger ou de faire certaines actions, et ça peut manquer à leur système nerveux. D'accord. Donc ça, c'est aussi à toi de voir. Après, tu vois, ça peut être assez long, mais après, tu peux nous écrire et je te donne des petits exercices ou différentes choses, et tu peux tester, voir si ça aide. Après, il y aura toute une approche qui, pour moi, serait plutôt de verbaliser ou émotionnelle. Et là, je pense, Nathalie, je ne sais pas si toi, tu aimerais plutôt parler, parce que ce n'est pas mon domaine.

  • Nathalie Fossat

    Vous pouvez compléter en tout cas sur ce que tu disais, sur les causes possibles du fait du refus de la sieste. Alors oui, effectivement, pour moi, il y aura plusieurs pistes. Oui, la piste effectivement du stade de développement où il y a une explosion sur un domaine en particulier. Et ça, des fois, on le voit d'ailleurs la nuit, avec les réveils longs. Où en fait, l'enfant, il est tellement en train de développer une compétence, une acquisition, qu'en fait, il a besoin de s'exercer continuellement. Et plus on va lui permettre de le faire. dans la journée et moins il va aller le chercher la nuit ou en tout cas supprimer des moments de repos pour pouvoir continuer à essayer de travailler cette compétence. Donc si c'est effectivement le langage, ça va être proposé plein d'activités autour de ça. Ça peut être de verbaliser. Donc il y a plein d'activités Montessori qu'on peut faire d'ailleurs autour de ça. Verbaliser beaucoup tout ce qu'on voit dès qu'on se promène, faire par exemple des mises en paire d'animaux ou avec des... Des cartes aussi, alors généralement on préfère aller vraiment en premier sur du concret, donc tout ce qui va être figurines par exemple, on va pouvoir les nommer, on va pouvoir lui demander de faire pareil, donc ça va être beaucoup de choses comme ça. Après, comme disait aussi Alice, c'est vrai que notre monde moderne fait qu'on a de moins en moins aussi d'activités physiques, et on est beaucoup aussi en intérieur, beaucoup moins exposé à la lumière du soleil. à tous les éléments qui créent aussi une sorte de fatigue physique qui nous demande aussi d'aller nous reposer, donc de continuer justement à proposer ça. Et après, dans des causes vraiment qui pourraient être une cause à effet par rapport à ce refus de sieste, éventuellement, est-ce qu'il y aurait un événement particulier qui aurait pu se produire dernièrement, ou il aurait pu se sentir ? en insécurité ou quelque chose de particulier qui fait qu'il pourrait avoir plus peur. Après si tu me dis que c'est que pour la sieste et pas le soir, pas forcément. Mais c'est quelque chose aussi qu'on peut garder à l'esprit parce que parfois ça peut être en lien avec ça et donc un besoin effectivement de réassurance et d'être rassuré au niveau émotionnel justement.

  • Speaker #3

    Mis à part l'intégration du pot, il n'y a pas eu d'autres nouvelles choses en fait.

  • Nathalie Fossat

    Ok. Après, ça peut être aussi le côté petite angoisse par rapport à ça, parce qu'on sait que parfois, ça met un peu de pression pour nous en tant que parents, ou même du coup, lui-même, sur le côté, « Ouh là là, est-ce qu'on va faire pipi quand on va faire dodo au lit ? » etc. Donc, il y a tout ce côté-là aussi qui pourrait être un peu de développement et qui peut faire qu'on va peut-être repousser le côté « on va aller au lit » parce qu'il y a ce petit côté, « oui, il ne faut pas faire pipi au lit » , etc. Voilà, ça peut être des petites choses comme ça. qui peuvent avoir un impact émotionnel sur l'enfant qui se dit « Ouh là là, je ne vais pas aller dormir parce qu'il y a ce truc-là et ça m'inquiète un peu » .

  • Speaker #3

    Creuser, oui.

  • Nathalie Fossat

    Donc voilà, c'est deux choses-là en complément d'Alice. Et après, je suis d'accord aussi de dire qu'il y a des enfants qui ne vont pas forcément avoir besoin d'autant de repos que d'autres et qui pourtant vont très bien se développer, vont être en forme toute la journée, vont être de bonne humeur. Et finalement, ils vont arrêter leur sieste assez tôt, parfois dès deux ans, et d'autres qui vont en avoir besoin pendant beaucoup plus longtemps. Et surtout si le sommeil de nuit n'est pas assez réparateur, parce que les cycles ne sont pas complets, ou qu'il y a beaucoup d'interruptions dans le sommeil, etc., ou que les nuits sont plus courtes, du coup, forcément, à un moment donné, il faut bien récupérer son sommeil quelque part sur 24 heures. Donc voilà, ça peut beaucoup bouger. Mais s'il n'y a pas du tout eu de changement par rapport aux nuits, c'est soit qu'effectivement il y a moins besoin de sommeil et cette sieste va peut-être finir par sauter, entre guillemets, soit effectivement il y a quelque chose dans le stade de développement, le langage, si tu nous as dit aussi qu'il y avait des langages qui peuvent aussi interagir là-dessus, ou un événement particulier qui aurait une angoisse aussi par rapport au fait d'être... d'être laissé seul, de besoin de réconfort ? Ou est-ce que toi, ces derniers temps, par exemple, tu as pu être moins disponible à certains moments et que lui te demandait plus ? Il y a parfois aussi des choses comme ça qui peuvent intervenir.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais concrètement, il va rentrer de vacances et il va y avoir un nouveau changement, ce fameux passage du lit à barreau au lit par terre, donc au matelas au sol. Donc là, ça fera quand même une autre perturbation. Comment est-ce que, parce que c'était une de tes questions Caroline, comment est-ce qu'on gère justement ce passage du lit à barreaux au lit au sol ? Moi, pour ma part, ça s'est fait très naturellement parce que les miens, ils faisaient la culbute et ils sautaient du lit à barreaux. Donc, à un moment donné, pour mes deux premiers, ils ont été dans des lits à barreaux, pardon. Les suivants ne l'ont pas été, mais j'ai été obligée de toute façon de les mettre très, très vite sur un matelas au sol parce qu'ils sautaient du lit à barreaux. Donc, ce n'est pas le cas de Caroline, mais une fois qu'ils sont au sol. en effet, ils peuvent s'échapper. Ça, on le sait tous. Et ça, 100% des parents le vivent. C'est très rare que l'enfant tout de suite... Alors Caroline, c'était sa deuxième problématique. Nathalie, qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

  • Nathalie Fossat

    Je pense que là, on peut réintégrer justement de la présence parentale. Vous ne dites pas, oh là là, il s'endormait tout seul. Si je reste présent pour l'aider à l'accompagner à s'endormir dans son lit, ça va être horrible. Il aura besoin, un re-besoin de moi pour toujours. Non, pas du tout. En fait, le sommeil, c'est aussi une particularité. C'est que des fois, il y a des phases où il y a un peu plus besoin de notre présence et il y a besoin de réassurance. Et souvent, ça va être transitoire sur quelques semaines. Et ensuite, une nouvelle routine va reprendre son cours ou va s'adapter parce qu'il y a beaucoup de changements et dans la structure du sommeil, mais aussi dans l'évolution finalement de l'enfant. Donc, les besoins évoluent. Le rituel du sommeil aussi, il évolue avec l'âge de l'enfant où il en est. Et... Et donc, dans un premier temps, déjà, effectivement, de repérer que l'enfant, il est bien, effectivement, fatigué. Sinon, vous allez vous battre à essayer de le maintenir dans le ligne alors qu'il, concrètement, il n'a pas besoin. Donc, ça va être un peu compliqué. Et après, de pouvoir justement instaurer un nouveau rituel, faire comprendre aussi à l'enfant que, en fait, c'est une nouvelle phase. T'es grand maintenant, t'as un lit au sol pour toi tout seul. Donc, montrer en quoi c'est super, en fait. Et montrer plus de l'enthousiasme que de l'angoisse. Parce que si l'enfant sent notre angoisse, il va se dire « mais il y a un problème avec ce lit, qu'est-ce qui ne va pas ? Ce n'est pas normal. » Donc d'avoir une sécurité intérieure déjà soit en tant qu'adulte, pour montrer à l'enfant que c'est tout naturel de passer dans un lit au sol et que ça va être super chouette. Et puis de pouvoir aussi créer un rituel avec l'enfant, avec ce lit. Ça peut être justement de rester à côté de lui, lui lire une histoire, parce que l'avantage du lit au sol, c'est qu'on peut s'asseoir à côté du lit et rester présent. Ça peut être de l'aider à s'endormir. Alors suivant, justement, on parlait tout à l'heure de... d'aspects, on va dire, aussi sensoriels et de préférences sensorielles, de voir ce qu'aime bien l'enfant pour pouvoir créer un rituel, même le co-construire avec lui, parce qu'il a un âge où il commence à pouvoir donner aussi ses avis. Donc, de voir qu'est-ce qu'il aime bien faire. Et vous aussi, qu'est-ce que vous aimez en tant qu'adulte ? Il ne faut pas vous forcer à faire des trucs que vous n'aimez pas, parce que si vous êtes compliqué, ça ne va pas marcher, et l'enfant va le sentir. Pour qu'en fait, le moment de... d'être dans ce lit pour aller s'endormir, que ça soit un bon moment et que ça soit en fait naturel, tout simplement. Et moi personnellement, je n'ai pas eu cette difficulté parce que ma fille est passée du berceau au lit au sol à cinq mois et demi. Donc en fait, elle n'a toujours connu finalement pour elle quasiment que le lit au sol. C'était naturel dans le lit et je n'ai très peu eu cette problématique de je me relève, je vais me recoucher, etc. Voilà, mais je pense qu'avoir la présence mentale, si on voit que l'enfant... il le demande qu'on reste jusqu'à ce qu'il s'endorme, c'est pas un problème, c'est pas un gros truc. Ça va durer un petit temps et puis après il y aura un autre rituel que vous pourrez créer aussi avec lui.

  • Speaker #3

    D'accord, ça répond vraiment bien. J'ai plein de pistes pour bien préparer la chose.

  • Nathalie Fossat

    Peut-être que tu voulais ajouter quelque chose ?

  • Alice BAUMER

    Moi je voudrais ajouter, c'était vraiment juste vraiment pratique aux pratiques. Parce que moi, j'ai passé ma fille dans un lit au sol à 22 mois. Donc, tu vois, c'est des âges similaires. Parce que de toute façon, elle ne voulait plus du liabaro. C'est-à-dire que jamais elle sortait. Alors oui, j'ai eu les problèmes qu'elle voulait partout. En fait, c'était ça. C'est à toi de voir aussi un peu comment tu vas. Et moi, ce que j'ai remarqué, c'est que je n'avais pas du tout pensé à ça à l'époque. C'est que ce n'était pas juste un changement de lit. C'est qu'en fait, c'était un autre matelas. Le matelas n'avait rien à voir avec le matelas. du matelas, du lit à barreaux. C'est-à-dire que c'est un matelas qui était beaucoup plus ferme. Et en fait, les enfants sont beaucoup plus sensoriels que nous parce que nous, on est beaucoup plus pollués par plein d'autres idées. Et on a perdu un peu tout ce qui est la touche avec tous nos sens. Mais les enfants le sentent beaucoup plus. Donc, s'il y a une fermeté qui est un peu différente, enfin, un peu différente, ça passe, mais voilà, c'est très, très différent. Si le linge de lit est complètement différent, tu vois, les textures qui sont très différentes, ça, ça peut rajouter aussi à l'angoisse. donc si tu arrives à à faire une transition en douceur, c'est-à-dire avec peut-être, déjà, s'il a un oreiller, un petit oreiller le même, peut-être le même linge de lit, en tout cas pas des couleurs complètement différentes, et la texture, si c'est en coton, de rester là-dessus. Ce genre de petits détails. Et le fait que moi, ma fille, elle dormait contre les barreaux. Donc, quand on lève les barreaux, il manque vraiment quelque chose. Alors toi, si ton fils...

  • Speaker #3

    Il m'a toujours confronté sa tête contre la tête de lit.

  • Alice BAUMER

    Ça, c'est le sentiment de sécurité. En fait, c'est quelque chose derrière la tête. Parce que s'il y a un danger qui arrive par derrière, en fait, notre cerveau est un peu câblé. Il faut être protégé derrière, vu qu'on ne peut pas regarder. C'est pour ça que beaucoup d'entre nous, je pense la plupart, on dort avec un mur derrière nous. On met les lits contre le mur.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah oui,

  • Speaker #3

    oui.

  • Alice BAUMER

    Voilà. Et bien, là, en fait, s'il y a aussi le fait de rouler, il faut penser qu'il y a peut-être un mur au moins qui soit en contact avec le matelas, voire deux, si c'est dans un coin. et au début voilà il peut dormir Avoir la possibilité de rouler contre le mur pour garder peut-être ce sentiment de contrainte. De temps en temps, peut-être qu'après on n'aura plus besoin. Mais au tout début, si d'un seul coup c'est vide, ça peut être perturbant pour s'adapter.

  • Speaker #3

    Je vais rajouter des choses dans sa chambre, du coup aménager sa chambre un peu plus. Parce qu'on va dire que ça sera un petit peu agrandi aussi. À la base, c'était deux pièces et on va casser le mur entre deux. pas encore utilisé à la totalité de la pièce, mais je vais rajouter des petites choses, en fait. J'ai des matelas au sol, des choses comme ça. Donc, effectivement, il faut que je pense à intégrer ça, oui,

  • Nathalie Fossat

    effectivement.

  • Alice BAUMER

    Nathalie, Adi et moi, ça te fait quand même plein de pistes, en tout cas pour être préparée.

  • Nathalie Fossat

    Pour le gambadage aussi, parce que si il gambade...

  • Xénia Troubetzkoï

    Généralement, le gambadage, des fois, comme dit, ça peut être au début parce que c'est nouveau, « Oh, bah tiens, je peux sortir » , etc. Mais généralement, au bout d'un moment, ça se calme quand même un peu. C'est vraiment une grande généralité, mais des fois, il peut y avoir le côté de la découverte, la nouveauté au début qui fait que oui. Mais on peut laisser aussi apprivoiser en journée le lit, pas que parce que c'est le moment d'aller se coucher, en fait. pour justement découvrir l'endroit. Il est vachement bien ce lit. Et puis je m'assois, et quand je me mets comme ça, je vois le plafond, il est comme ça. Parce que du coup, c'est notre perspective, parce que le lit va être plus bas aussi. Donc la vision depuis le lit va être différente. Donc il y a plein de choses à découvrir. Et puis s'il y a des modifications dans la chambre, c'est bien de faire participer aussi pour choisir. Qu'est-ce que tu préfères, ça ou ça ? Où est-ce qu'on pourrait le mettre ? Pour vraiment que ça soit un endroit qui s'approprie.

  • Alice BAUMER

    Concrètement, une habitude se met en place en environ trois semaines. Donc finalement, si on galère un petit peu pendant trois semaines, c'est normal, c'est le temps que ça se met en place.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et les automatismes, c'est trois mois. Mais bon, comme le sommeil, il va encore quand même évoluer, il y a des choses qui vont changer, mais voilà.

  • Nathalie Fossat

    Et aussi s'allonger sur son lit pour voir son environnement de ses yeux à lui aussi.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est très intéressant.

  • Nathalie Fossat

    Ce qu'il voit quand il est couché.

  • Xénia Troubetzkoï

    Exactement. Mais on peut le faire comme un jeu, en journée. pas forcément au moment d'aller se coucher. Si on découvre le nouvel environnement juste au moment où on l'a fait, on va se coucher alors que c'est un moment où on a besoin de se sentir en sécurité. Déjà, il y a l'aspect nouveauté et puis deux, il y a le côté sécurité où on dit c'est nouveau, etc. Donc, découvrir tout ça, pas juste au moment d'aller se coucher. Oui, oui. Une pub va peut-être compliquer le coucher le premier coup, là.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai que c'est pas bête du tout, en fait. C'est une super idée, effectivement. Je vais intégrer aussi la petite lecture d'une petite histoire de soir. Ça peut être sympathique aussi pour montrer qu'on est là.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est quelque chose qui l'intéresse par rapport au langage. Alors après, des fois, quand ils sont très stimulés par ça, ça peut faire l'effet inverse. C'est-à-dire que pour eux, ça crée une nouvelle activité. Donc, ils sont plus repartis en « ça y est, on est en activité » . Mais voir vraiment au moment de leur dormissement, qu'est-ce qui l'apaise pour pouvoir reprendre. proposer le même type d'activité ou d'interaction avec l'enfant.

  • Nathalie Fossat

    Je vais aller doucement, étape par étape.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après il faut tester, il faut avoir un peu de constance sur plusieurs fois pour voir ce qui plaît ou ce qui définitivement ne marche pas. Mais quand on connait son enfant, qu'on sait un petit peu ce qu'il peut préférer, en bien observer et en étant connecté, généralement on arrive à trouver quand même des bonnes pistes.

  • Nathalie Fossat

    Donc, s'il ne fait pas la sieste l'après-midi, j'ai bien compris, ce n'est pas grave. C'est son développement, il n'en a plus forcément besoin. Je vais étudier déjà les causes, je vais essayer de réduire ça, d'affiner mon diagnostic, entre guillemets. Et si effectivement, c'est le fait qu'il n'a plus besoin de sieste, ce n'est pas grave. Un enfant n'a pas forcément besoin de dormir.

  • Alice BAUMER

    N'oubliez pas aussi une chose qu'elles ont dit qui est assez importante, c'est que finalement, c'est peut-être parce qu'il n'a pas eu un assez trop plein. Donc peut-être que si c'est le langage, on peut continuer la sieste à condition finalement de lui donner ce dont il a besoin pour son développement. Ça va le fatiguer et par conséquent, il va commencer à faire ses siestes correctement.

  • Nathalie Fossat

    Et apaiser le système nerveux. Donc je vais explorer les pistes.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après de toute façon, si en fin de journée, si tu vois qu'il commence vraiment à être grognant, que ça devient compliqué, c'est que peut-être il a vraiment encore besoin aussi de cette sieste. Mais le fait que tu sois présente avec lui pour faire la sieste, en soi, n'est pas un problème.

  • Nathalie Fossat

    D'accord.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et puis il y a des passages, quand on les supprime, des fois il y a des jours où il y a la sieste, des fois il n'y a pas. La transition, elle n'est pas… C'est jamais tout blanc ou tout noir. Donc ça qui n'est pas évident.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai qu'il est carré depuis toujours.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il faut accepter l'impermanence.

  • Nathalie Fossat

    Et lui, il dort vraiment presque à heure fixe, sauf l'été, mais à une heure près, il dort presque à heure fixe, les siestes, enfin, il est assez carré quand même. Donc effectivement, il faut accepter que ça bouge un petit peu, que ça ne soit plus pareil tout simplement.

  • Alice BAUMER

    Caroline, merci beaucoup d'être venue discuter avec nous dans ce podcast parce que ta problématique, c'est quand même une problématique que la majorité des parents vivent, si ce n'est pas tous. Donc j'espère qu'elles ont réussi à répondre à tes questions. Merci. Je te donnerai en privé, et puis je le mettrai aussi dans les commentaires de cet épisode, les liens pour aller suivre et discuter avec Nathalie et Alice. On va rentrer dans le vif du sujet avec des questions qui grattent, qui divisent et en fait finalement qui font parler. Parce que c'est ça aussi la parentalité, c'est des choix, des doutes, des débats aussi. Est-ce que finalement on ne crée pas des troubles du sommeil en voulant trop les éviter ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ça dépend ce qu'on appelle ne pas créer des troubles de sommeil. En fait, ça dépend ce que implique ton affirmation. C'est hyper compliqué de répondre.

  • Alice BAUMER

    Je ne fais que redéployer une question qui m'a été posée.

  • Speaker #3

    C'est presque philosophique en plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il y a deux choses. Qu'est-ce qu'on pense faire pour éviter des troubles du sommeil ? Et deuxièmement, est-ce que dans la définition de troubles du sommeil, est-ce qu'on met bien la même chose derrière ? Tu vois que rien que dans la définition des termes, c'est hyper compliqué parce que tout le monde va mettre des choses différentes. Et en plus, à la base, normalement, on ne peut pas parler de troubles de sommeil. chez l'enfant parce que son sommeil n'est pas mature. Donc, tu vois, déjà, ça commence mal. Donc, le terme « trouble du sommeil » , normalement, il est inapproprié. Les pathologies du sommeil, c'est déjà beaucoup plus tard. Il peut y avoir des choses qui entraînent effectivement des difficultés de sommeil, des choses à identifier. Mais bref, ça, c'est un débat de spécialistes peut-être.

  • Alice BAUMER

    Alors, laisse-moi revenir à notre audience. On va les perdre.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après, je ne sais pas, moi, je pourrais dire de mon expérience que ce que j'ai mis en place, finalement, m'a évité des troubles du sommeil. Mais peut-être que ce que j'ai vécu, des personnes auraient considéré que c'était déjà trop dur. Donc, en fait, parce que plusieurs réveils par nuit, mais pour, je ne sais pas, l'allaitement qui se rendort assez rapidement et globalement dans la journée, tout va bien. Pour moi, c'est normal, mais d'autres personnes vont dire qu'il y a une difficulté ou un trouble du sommeil. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, tout le monde n'a pas la même vision de ce qu'est le sommeil, en tout cas dans la culture populaire. Je pense qu'au niveau plus scientifique, il y a une sorte de définition sur le fait de faire ses nuits. On va dire que, tu me confirmeras Alice, mais la chose acceptée, c'est de dire un enfant qui dort cinq heures d'affilée, en gros, c'est un bébé qui fait ses nuits. Et ça c'est évolutif en plus avec l'âge et on peut même pas avoir les mêmes attentes entre un nourrisson de quelques semaines, un bébé de quelques mois, un bébé qui a plus d'un an, plus de deux ans, trois ans, enfin en fait c'est hyper compliqué. Alors oui je pense qu'on peut mettre les chances de son côté en faisant le bon environnement, en repérant s'il y a des problématiques peut-être physiques ou médicales, en ayant vécu une grossesse joyeuse, un accouchement qui s'est bien passé. Oui. On peut effectivement mettre un maximum de chance de son côté et aussi en se rassurant sur la réalité du sommeil aussi de l'enfant parce que ça va nous éviter d'avoir des attentes peut-être irréalistes et aussi de savoir ce qui favorise le sommeil et ce qui ne le favorise pas. Mais c'est pas pour ça qu'on aura un bébé qui va dormir 12 heures par nuit sans réveil, enfin ça c'est totalement irréaliste par exemple. Et en plus surtout ce n'est pas souhaitable parce que ça mettrait même en danger un bébé en venant à la maternité de ne pas s'alimenter pendant... plusieurs heures d'affilée.

  • Alice BAUMER

    Je reformule parce que j'ai une question assez similaire. Le sommeil parfait, c'est une utopie, c'est une pression de plus pour les parents. Mais avant de vous laisser répondre, les filles, j'aimerais vous lire un message très fort d'une maman, d'une maman solo d'ailleurs, qui m'a écrit sur Instagram ce qu'elle vit, c'est représentatif de ce que beaucoup de parents ressentent, mais qu'on n'ose pas toujours dire finalement à voix haute. Donc c'est « Mon petit chou se réveille tous les matins beaucoup trop tôt. » En râlant, il veut tout et rien alors qu'il n'a pas posé le pied par terre. À 5h30, 5h45, commencer la journée ainsi sans explication ne m'aide pas à être calme intérieurement. Donc, elle précise, je suis maman solo sans le papa qui est parti et n'a pas reconnu Baby C. Alors donc, du coup, la situation n'est pas simple. Cette maman, elle m'a ensuite confié beaucoup plus de détails sur leur quotidien. Donc, il a 22 mois. c'est une marmotte depuis toujours. Il a fait ses nues à six semaines. Il a connu quelques dérèglements après la marche, un déménagement, mais cette maman, elle a réussi à se gérer. Il est en crèche Montessori, donc il est habitué à un grand lit. Elle a tenté à la maison il y a trois mois, mais il se relevait sans cesse et se levait très tôt, vers 5h15, même avec un réveil visuel. Et donc, elle en a déduit que c'était encore trop tôt pour ce changement. Et là, depuis 4-5 mois, il se réveille à 5h30 et n'enchaîne pas son dernier cycle de sommeil. Et depuis un mois, il redore un peu le matin, mais il a aussi eu les canines qui ont poussé, une bronchite, des diarrhées et une carence en fer sévère. Donc, il se fatigue. C'est un enfant qui actuellement se fatigue très vite et réclame le lit dès le matin. Donc, finalement, ses horaires hors crèche. Réveil 5h35. Biberon à 6h30, entre 9h30 à 10h45, voire 11h, sieste ou activité. Le repas à 11h30, de 14h à 15h30 la sieste, à 17h30 retour maison, bain dîner, 19h30, 19h45 coucher. Par contre, lorsqu'il va à la crèche, 5h30 réveil, 6h30 biberon, donc là c'est toujours pareil, à 9h crèche. Donc là-bas, il n'y a pas de sieste le matin. De 12h30 à 14h30, là par contre, ils font la sieste. À 18h, il est affamé, donc il a son repas. Et à 19h, il tombe de fatigue. Donc il dort très bien la nuit sans réveil. Mais les réveils à 5h30 sont durs pour cette maman. Quand elle le couche plus tard le week-end, il se lève à 6h30. En semaine, il est trop épuisé pour tenir plus tard. Il s'endort parfois sur son repas. Donc vraiment, sa question, c'est comment faire pour qu'il enchaîne son dernier cycle de sommeil. Il dort environ 10 heures, mais est-ce qu'on ne peut pas l'aider à dormir un peu plus ?

  • Speaker #3

    Il y a énormément de choses qu'on pourrait dire. Déjà, les réveils matinaux, c'est quand même un des problèmes, qui est presque l'un des plus durs, je trouve, avec les réveils prolongés. C'est-à-dire que ce n'est pas le soir qu'on est encore réveillé en tant que parent, c'est qu'on se fait réveiller et qu'après, c'est dur pour nous. Mais je trouve que c'est l'un des problèmes où le diagnostic est presque... le plus dur parce que c'est vraiment multifactoriel et aussi c'est pas nécessairement un quelque chose qu'on peut enfin un problème à résoudre et là typiquement comme d'après les horaires que tu as dit il dort dix heures à dix heures et demie par nuit et on a tous en fait en tant qu'être humain on a tous un nombre d'heures nécessaires pour notre bon fonctionnement donc on le voit en tant qu'adulte moi j'ai besoin de dormir 9 à 10 heures par nuit donc je sais pas vous le sait combien mais effectivement il ya une variabilité la variabilité, et il y a cette idée fausse, et qui est malheureusement encore très courante, parce qu'il y a beaucoup de comptes sur le sommeil qui en plus en font leur beurre, de dire qu'il faut dormir au moins 11h, 11h30, voire 12h par nuit. Je sais qu'à l'entraînement maternel, des fois ils le disent, à la réunion parents, il faut que vos enfants dorment 12h, sinon ils sont fatigués. Du coup forcément, tous les enfants qui dorment pas 12h, les parents se disent qu'il y a un problème. Et c'est là où je rebondis par rapport à la question est-ce qu'on se crée pas des problèmes ? C'est qu'en fait, si on part d'idées fausses qu'on nous a transmises, effectivement, on voit des problèmes là où il n'y en a pas nécessairement, ou en tout cas, où la solution n'est pas ce qu'on va appliquer. Donc là, dormir 10h, 10h30, c'est dur de savoir si c'est bien pour cet enfant en particulier, mais c'est tout à fait dans la norme pour cet âge-là. Donc si on s'endort à 7h, il n'y a pas beaucoup d'enfants qui vont dormir jusqu'à 7h le lendemain. Donc c'est... Déjà, c'est quelque chose à garder en tête par rapport aux horaires qui sont donnés. Ensuite, le fait de se réveiller en râlant, ça aussi, c'est quelque chose qui est beaucoup dit en indicateur qu'il n'y a pas eu assez de sommeil. Mais en fait, ça dépend énormément du tempérament. C'est-à-dire que même en tant qu'adulte, il y a des gens, il ne faut pas leur parler le matin. Donc ça, c'est aussi... Je suis dans cette case, moi ! Ça a été prouvé scientifiquement. Ça s'appelle l'inertie du sommeil. Beaucoup d'enfants en souffrent. Après, c'est dû à l'immaturité aussi du système nerveux. Quand ça se prolonge à l'état adulte, on conseille à ces gens-là de ne pas prendre de décision avant 10h du matin. Parce qu'il faut voir les dégâts que ça peut faire dans la vie. C'est vraiment le cerveau. Avant 10h du matin, ce n'est pas fonctionnel. Donc un bébé qui se réveille et qui râle, ce n'est pas nécessairement de la fatigue. Ça peut être aussi, je viens de passer 10h sans te voir, maman, là, ça me met de mauvaise humeur. Donc j'ai besoin de te voir et ça va prendre un peu de temps avant que j'ai mon compte. Peut-être. Donc tout ça, c'est des choses aussi. il faut se détacher de toutes les croyances qu'on a éventuellement peut-être eu avant, pour voir la situation sous un angle un petit peu flexible. Oui,

  • Alice BAUMER

    mais flexible, la maman est fatiguée. Elle précise qu'elle est maman solo et qu'elle a besoin de dormir à cette heure-là. Exactement.

  • Speaker #3

    Dans ces cas-là, si on ne peut pas nécessairement arriver à faire dormir quelqu'un 11 heures par nuit, si la nuit fait 10 heures, là, une autre piste, c'est d'arriver à décaler. C'est-à-dire qu'au lieu de s'endormir à 7h, progressivement, de s'endormir à 7h30 ou 8h pour arriver à des réveils plus tôt, plus tard. Non, pas plus tôt. Donc, en fait, c'est pour ça que c'est vraiment... Les réveils matinaux, c'est vraiment très complexe. Et c'est très dur de donner une réponse ou des pistes sans vraiment avoir soit plus de détails, soit expliquer qu'on tente et qu'on voit si ça marche ou pas, on tente d'autres choses, parce que c'est vraiment très, très global. Ça va aussi avoir avec... Justement, si on veut décaler, ça va être tout le rythme de la journée, les activités, tout ce qui se passe. Donc, par rapport à ce que tu as dit, ce qui se passe en crèche, ça rend aussi les rythmes différents. Si ça lui convainc mieux, par rapport à l'horaire de... de réveil, peut-être essayer de voir comment elle peut coller plus à ce rythme. Celui qui est à la crèche monter son rythme, par exemple.

  • Alice BAUMER

    Oui, parce que le rythme de la crèche et le rythme lorsqu'il ne va pas à la crèche, ce sont deux rythmes complètement différents.

  • Speaker #3

    Voilà, et ça doit être aussi peut-être perturbant d'avoir je ne sais pas combien de jours à la crèche. Donc sur une semaine, il va y avoir quand même deux rythmes assez différents et qui ne sont pas plusieurs jours d'affilée pour arriver à bien... s'installer dans ce rythme-là, donc c'est peut-être aussi perturbant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vais rebondir sur plusieurs choses. Alors, il y a plus ou moins, il y a plusieurs points à creuser. Alors, dans ce que j'ai lu quand même, j'ai remarqué que quand l'enfant n'était pas à la crèche, ça lui arrivait quand même de faire des siestes le matin. Et c'est vrai qu'à cet âge-là, on ne s'attend quand même plus trop à avoir des siestes le matin, donc ça montre quand même qu'il y a un besoin de sommeil. Donc, on pourrait tenter de se dire, parce qu'en fait, il dort euh pas forcément 10 heures. En gros, la moyenne à cet âge-là, c'est une moyenne, bien sûr, et il y en a qui en auront besoin de plus et d'autres moins. C'est à peu près 12 heures par 24 heures. Mais comme disait Alice, quand on change un rythme, forcément, c'est un impact et il faut savoir comment l'organiser. Parce qu'on ne peut pas dire un jour, tu vas faire comme ça, le lendemain, autre jour. Parce que notre horloge interne, elle n'est pas adaptable comme ça. C'est un petit peu comme vous, quand vous voyagez à l'étranger et qu'il y a un décalage horaire, vous avez ce qu'on appelle le jet lag. votre corps n'arrive pas à s'adapter comme ça, en un claquement de doigts. « Bon, allez maintenant, je suis à l'horaire de New York. » Non, ça ne marche pas comme ça. Là, bien sûr, ce n'est pas aussi flagrant, mais quand même, ça a un impact. Et plus on est réglé et régulé, effectivement, et plus en plus ça donne des signaux au corps que c'est maintenant qu'on s'endort et ça donne aussi des endormissements plus faciles. Oui, ce qui me faisait dire que peut-être, effectivement, de rallonger le matin était possible, c'est que sur ces fameux matins où il dort, je me dis, bon, peut-être qu'il a quand même besoin de dormir. Un petit peu plus, parce que les siestes qu'il fait, c'est une heure et demie, en gros il fait un cycle de sommeil, grosso modo on va dire. Donc peut-être que ça serait envisageable, mais effectivement ce n'est pas forcément le plus évident. Et d'ailleurs quand elle le couche plus tard dans la situation, c'était indiqué qu'il se réveillait effectivement plus tard aussi. Donc il a quand même, à son âge déjà, la capacité à se décaler un peu, ce qui n'est pas donné à tous les enfants, il faut le savoir. des enfants jeunes ou des bébés, on peut parfois les coucher plus tard, ils se réveilleront toujours à la même heure le lendemain matin. Donc c'est pas forcément gagné pour vous que ça fonctionne du premier coup. Pour le matin, là vu qu'on est justement l'été, ce qui peut aussi arriver, c'est qu'avec la lumière et le soleil qui se lèvent plus tôt, ça donne en fait un indicateur à notre cerveau que c'est le moment de se réveiller parce qu'il fait jour en fait. Et ça c'est une vraie problématique. Donc si on a la chance de pouvoir avoir une pièce... totalement sombre et quelque chose de totalement occultant, peut-être que ça peut prolonger un peu le sommeil, notamment pour l'été. Mais c'est sûr que ce n'est pas une garantie, mais ça peut aider. On n'aura déjà plus le perturbateur du sommeil qui se lève. Parce que forcément, notre cerveau, il est fait pour se réveiller avec la lumière du jour, ces histoires d'hormones de cortisol qui sont produits pour nous dire « Eh oh, maintenant, c'est l'heure de se réveiller ! » Donc ça, ça pourrait être une chose pour aider. Et après, parfois, ce qui peut aider aussi, c'est de ... D'essayer de terminer la nuit avec l'enfant, parce que du fait qu'il est justement contre nous, des fois on va réussir, alors forcément on n'aura pas un sommeil aussi profond que quand on dormait toute notre nuit dans notre lit, mais le fait d'être avec l'enfant, ça peut aider lui à se rendormir un peu, alors il n'aura pas un sommeil forcément très profond, mais nous ça peut nous donner un petit peu plus de sommeil pour récupérer. Et après, sinon effectivement, si nous on arrive aussi à se coucher plus tôt, parce qu'aujourd'hui il y a quand même une problématique chez nous les adultes, les adolescents et tout ça, avec nos écrans, on se couche de plus en plus tard et les études montrent que les adultes ont perdu, je ne sais plus, enfin c'est une heure de sommeil, enfin c'est très très, en très peu d'années, on a perdu une heure de sommeil. Mais en fait, c'est énorme sur la récupération d'un adulte et forcément, ça se cumule et on finit par être fatigué. Donc si on arrive à se coucher plus tôt le soir, même nous, en fait, ça nous permet aussi de pouvoir se réveiller plus tôt le matin. Et 5h30, c'est vrai que, comme disait Alice... C'est le début de l'horaire physiologique de réveil du matin. Si c'est vraiment son heure, ça va être compliqué. Mais après, je comprends que le soir, ça puisse être difficile dans les moments où il n'a pas la possibilité d'avoir cette petite récupération de sieste le matin. On a vu que dans ces cas-là, le soir, il était fatigué plus vite. Mais après, le fait d'être en crèche, il y a aussi plus de stimulation avec les autres enfants, etc. Donc ça peut aussi amener plus de fatigue que quand il est gardé chez mamie, par exemple. ou chez soi quoi donc donc il y a ça et un autre point sur lequel je voulais rebondir elle a quand même signalé qu'il y avait une carence en fer ça peut amener des difficultés parfois aussi de sommeil mais là la nuit apparemment le sommeil n'est pas perturbé donc Je n'ai pas forcément l'impression qu'il y a un impact, même si ça serait quelque chose à traiter par rapport à l'alimentation, de la complémentation. Ça, c'est quelque chose qui se fait dans le cas d'un accompagnement individuel. Ça ne se fait pas comme ça. Voilà ce que j'aurais pu dire pour compléter.

  • Alice BAUMER

    Merci Nathalie. J'ai envie aussi encore de rebondir sur quelque chose qu'a dit Alice tout à l'heure en parlant des marchands de sommeil. Quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Speaker #3

    Il y en a tellement, sincèrement. Je ne sais pas comment ça se passe pour tout ce qui est Montessori. J'ai appris aussi qu'en diversification, il y avait un max de choses fausses. Pour le sommeil, je trouve que c'est assez extrême, parce qu'il y a des choses fausses, ça pourrait être juste faux. Il y a des choses qui sont à la limite des fois, comme on dit, des violences éducatives ordinaires. Donc, pour moi, le conseil, c'est qu'on le laisse pleurer, il finira par comprendre que c'est l'heure de dormir. Parce que, bien sûr, on est comme ça.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ma pire conseil souvent, comme tu dis dans les marchands de sommeil, c'est un peu, moi je vois qu'il y a un peu le forcing de votre enfant ne dort pas assez. Et donc moi, même moi des fois en accompagnement, les gens me disent non mais attends, mais là il ne dort pas assez. Je dis mais attends, est-ce que ton enfant dans la journée il est de bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait. On ne va pas se stresser d'un truc qui n'existe pas. Donc oui, on peut peut-être installer des choses pour que ça soit plus confortable pour vous, mais ne vous attendez pas. à ce qu'il dorme plus,

  • Alice BAUMER

    plus, plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    À un moment donné, tu as ton quota sur 24 heures, on ne peut pas forcer quelqu'un qui n'a pas sommeil à dormir. Et donc, ça crée des combats, des endormissements longs, évidemment, parce qu'en fait, ce n'est pas encore le moment, je ne suis pas fatiguée. Donc oui, les endormissements qui ne durent plus d'une heure. Et donc après, ça induit… L'analyse est fausse, donc forcément, le conseil est faux. Du coup, le parent galère. Et donc, c'est un peu l'excuse de « oui, mais il y a besoin de faire plus » . Et en fait, on va jouer sur la fatigue et sur la peur des gens. Des fois, tu crois qu'il ne dort pas assez, qu'il ne va pas bien se développer. Oui, mais en fait, il y a la quantité de sommeil, mais il y a là aussi la qualité du sommeil. Et comment est-ce qu'on évalue que l'enfant a assez dormi ? C'est en fait son état aussi dans la journée. Est-ce qu'il est joyeux ? Comment se passent les journées ? Est-ce qu'il est tout le temps grognon ? Oui, si les journées sont aussi un enfer, là oui, il y a un problème. Il y a des choses à creuser. Mais pour rejoindre ce côté « je laisse pleurer » , c'est qu'en fait, souvent, c'est la solution qui arrive à la fin, dans le sens… Comme votre enfant est fatigué, il faut absolument qu'il dorme. Et bien en fait, on va le laisser pleurer, mais en toute bienveillance, parce que c'est pour son bien. C'est pour son bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme. Ok, d'accord. Mais en fait, non. Et ça, à moyen terme ou à long terme, ça maintenant, on le sait, qu'il y a des impacts et ils ne sont pas forcément visibles tout de suite. Et puis, c'est des choses qui ne seront pas forcément, qui peuvent être en lien avec le sommeil, mais qui ne seront pas forcément en lien aussi avec le sommeil. Tout le lien d'attachement, toute la sécurité intérieure. Et puis ça dépend aussi suivant les âges auxquels c'est arrivé. C'est-à-dire que des fois, pour des bébés très très petits, des nourrissons, c'est un peu invisible parce que finalement, oui, la méthode de pendant trois jours, d'ailleurs c'est un peu un des sujets dont j'ai parlé dans ma newsletter là, c'est-à-dire que oui, vous laissez un bébé, un nourrisson, pendant trois jours, sans répondre à ses pleurs, oui, il ne va plus vous appeler, parce qu'en fait il a compris que vous ne viendrez pas. Sauf pour certains enfants qui, eux, de toute façon, vont continuer à pleurer. Donc en plus... Cette soi-disant solution miracle, il faut savoir qu'avec certains enfants, ça ne marchera pas. Et d'ailleurs, plus les enfants grandissent et moins cette solution fonctionne. Parce que déjà, ils ont plus d'énergie, donc ils peuvent aussi appeler et crier plus fort. Ils vont se fatiguer en beaucoup plus de temps. Donc même si on voulait aller dans l'horreur du côté « oui, mais moi je m'en fiche, quoi qu'il arrive, il faut qu'il dorme et il faut qu'il se débrouille » , en fait, pour des enfants, dans tous les cas, ça ne marchera pas. Et vous pouvez attendre des heures avant que l'enfant s'endorme, entre guillemets, d'épuisement. Mais bon, je pense que tout parent normalement constitué n'a pas envie d'imposer ça à son enfant. Et si on se remet dans le contexte de nous, si ça nous arrivait à nous même en tant qu'adultes, qu'on était en détresse et qu'on appelait quelqu'un, on aimerait bien qu'il y ait quelqu'un qui vienne, que notre conjoint vienne ou un ami ou je ne sais pas, mais pas de rester seul avec notre détresse en fait. Donc voilà, ça je pense que c'est un peu le pire. Et après, il y a toutes les techniques associées qu'on a l'habitude d'entendre, la technique de la chaise, etc. On reste à côté de l'enfant, mais on ne le regarde pas, on n'intervient pas, on lui dit juste « je suis là » . Après, à la fin, on finit derrière la porte, ce genre de trucs. Je sais qu'Alice a été très attaquée il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de trucs. J'ai été attirée par ses attaques, mais vraiment, ça m'a dépassée. J'ai fait, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Speaker #3

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que justement, les gens qui font ce genre d'approche, ils ne sont aussi pas sains dans leur tête parce qu'ils sont capables d'être violents sur Internet. je me suis dit, bon ça me rassure sur le fait que de toute façon c'est des gens qui sont qui sont autres. Et après, il faut essayer de transmettre ça aux parents qui veulent comprendre, qui veulent faire les choses bien, parce que sinon, c'est perdu d'avance avec les autres. J'ai essayé de discuter, parce que moi, j'étais très pas dans le conflit. Pour remettre dans le contexte, en général, je suis très consensuelle, je fais juste des postes scientifiques, mais là, j'avais emprunté un livre à la bibliothèque. C'était une horreur, c'est un best-seller. Donc, en plus, je n'ai même pas attaqué la personne, parce que ça n'a pas d'intérêt. C'était sur les idées scientifiques.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais tu as commenté le livre. Je me souviens très bien parce que j'ai tout vu, tes stories et tout.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Non, mais en plus, c'était factuel. Il n'y avait aucun attaque personnelle, aucun guillement, pas d'insultes, rien du tout. Tu reprenais ce qui était indiqué et tu disais, non, aujourd'hui, est-ce qu'on sait avec tel truc ? Non, ça, ce n'est pas possible, etc. Mais ça a été très loin jusqu'au droit de réponse sur ta story. J'ai eu mal.

  • Speaker #3

    Je me crois en mal. Je me suis dit,

  • Xénia Troubetzkoï

    spilez si j'avais affiché ça en story. Oh là là,

  • Speaker #3

    j'en ai souffert ! Après, je me suis dit, moi ce qui m'a... Bon, que cette personne-là défendre son biftec, c'était attendu. Après, il y en a d'autres qui étaient en message privé. Donc je me suis dit, cela peut-être que je peux essayer de leur expliquer ma démarche. C'est peine perdue. Donc c'est pour ça en fait. Il y a d'autres parents qui me disaient, ah bon là, ça m'intéresse, parce que moi, j'avais compris ça comme ça. Il y en a d'autres qui m'ont promis la prison. Non mais n'importe quoi. Ah oui,

  • Xénia Troubetzkoï

    oui. Non mais ça va très loin. les réseaux sociaux, les gens commissent. Tu sais, on ne parle pas en vrai, ils se permettent d'écrire des trucs. C'est le mythe, tu peux recevoir des menaces de mort pour émettre un avis sur un truc. C'est très grave quand même.

  • Speaker #3

    Après, pour qu'on puisse remettre ça en perspective, moi, mon avis quand même,

  • Xénia Troubetzkoï

    qui est émotionnel,

  • Speaker #3

    on le doute, surtout, votre bébé pleure, vous y allez. Donc, vas-y, mettez-moi en prison, quoi. C'est moi la femme à abattre dans tout ce qui se passe. Voilà, l'éducation, c'est tellement excessif, c'est assez aberrant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais l'éducation, la parentalité, le sommeil, c'est des sujets qui touchent tellement à l'émotionnel. Parce qu'en fait, je pense que si les gens réagissent de manière très émotionnelle et en fait, n'ont même pas intégré que la façon dont ils réagissaient, c'est lié à l'inconscient et peut-être même à leur propre histoire d'enfance. Parce qu'en fait, quand on fait ça, on remet quelque part en question l'éducation, aussi condamner nos propres parents. Et il faut pas se le cacher, on est beaucoup d'adultes et encore beaucoup d'enfants actuellement à être dans des relations. d'amour toxique avec nos parents et notamment avec les mères. C'est une réalité, c'est un peu dur et peut-être qu'il y a des gens qui vont être offusqués de ce que je viens de dire. Mais en fait, c'est une réalité et ce n'est pas jeter la pierre, c'est simplement expliquer pourquoi ça crée des réactions comme ça, tellement violentes et émotionnelles. Mais si ça crée de l'émotion chez vous, c'est qu'il y a une raison en fait. C'est qu'il y a quelque chose qui vient vous chercher et il faut identifier quoi. Et si même il y a des traumas, en fait, ce n'est pas grave. personne n'est parfait, on a tous nos failles, mais essayez de voir ce que c'est et peut-être de pouvoir travailler dessus, parce que ça vous servira à vous, ça servira à vos enfants et vous serez aussi beaucoup plus libres de vos choix et vous serez beaucoup moins manipulés aussi pour obtenir des solutions, parfois qu'on va vous dire rapides et définitives.

  • Speaker #3

    Ça fait vendre, en fait. Après, je le comprends, c'est-à-dire que moi aussi, quand j'étais vraiment désespérée, Parce que je me rappelle très bien cette personne que j'ai attaquée avant que... Je ne l'ai pas attaquée justement. Quand ma fille ne dormait pas, j'avais eu cette consultante. J'ai déjà dépensé de l'argent. J'ai fait un poste dessus. Elle m'a vendu la méthode de 30 secondes, on revient, on s'en va. Il faut un doudou. Le doudou, j'ai fait. Après, je me suis dit qu'elle ne dormait toujours pas. Je n'en pouvais plus. Là, je vois ses accompagnements. Donc une autre personne qui était tellement chère que je me suis dit si elle a l'audace de les faire à ce prix-là, c'est que ça va marcher. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de payer une fois 400 euros et de dormir ? Parce que c'est une énorme somme. Mais quand on se dit je vais dormir pendant des mois alors que là il n'y a rien qui marche. Et c'est donc quelque part je comprends les parents mais je me dis j'arrive pas à casser ce... Je fais le compte, j'essaie de faire beaucoup de contenu gratuit. Mais à la fin, les parents, on leur a... Je pense qu'il y a un problème de... d'adéquation entre justement le vrai sommeil, ce qu'on attendait, et du coup ils se disent, mais si les nuits de 12 heures existent vraiment, est-ce que 400 euros, ce n'est pas un petit prix à payer pour les avoir ?

  • Nathalie Fossat

    Et finalement, toi et moi, ce qu'on leur dit, c'est que peut-être qu'elles existent, elles existent, mais c'est peut-être pas pour votre enfant. Et s'il ne les fait pas, en fait, ce n'est pas non plus un problème. Et ça, ça ne fait pas... Et puis,

  • Xénia Troubetzkoï

    il faut trouver, parce que quand on vous vend des solutions toutes faites comme ça, ce n'est pas du tout individualisé. Et en fait, il y a souvent... Alors, quand il y a vraiment des difficultés, il y a toujours une raison, il y a toujours une cause. Ou en tout cas, si on ne peut pas agir dessus, il y a au moins une explication, en fait. Est-ce que voilà, c'est le tempérament, mais est-ce qu'il y a d'autres freins au sommet qui peuvent expliquer ces difficultés ? Et ça, en gros, c'est le travail que je fais dans les accompagnements, c'est de creuser, de tout analyser pour dire les pistes, pour que les gens aussi comprennent. Parce que quand on comprend déjà, ça enlève quand même une charge, même si on n'a pas la solution miracle. Et ensuite, c'est de faire des choses progressivement pour améliorer. Mais c'est normal, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas prêtes aussi à entendre ça. Et en fait... Voilà, ça y est. C'était le sujet exact de ma newsletter du jour, qui était « On vous a vendu l'endormissement miracle avec des méthodes » . Alors, il y a 40 ans, c'était les médicaments. Là, il n'y a pas longtemps, c'était laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant, il dorme directement, qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante. mais non en fait c'est en fait c'est C'est qu'avec tout ce brouhaha médiatique de communication, et même de ce que malheureusement aussi les professionnels de santé qui ne sont pas formés aussi parfois continuent à véhiculer, ça crée des attendus dans l'inconscient aussi des gens qui se disent « bon, alors en fait, c'est qu'un enfant, ça doit être comme ça, mais moi, je ne veux pas utiliser une méthode de laisser pleurer » . Ok, très bien, mais ça ne veut pas dire qu'il y a une autre méthode miracle, bienveillante, pour arriver au même résultat. et là je peux pense qu'actuellement, en 2025, on est un peu dans cette veine. On est actuellement là-dedans.

  • Alice BAUMER

    Tu sais, Nathalie, quand j'ai fait... Enfin, Nathalie, Alice, lorsque j'ai fait mes recherches un petit peu pour ce podcast, parce qu'au départ, je me suis dit, je vais y aller au feeling, je vais essayer de faire un truc en totale improvisation. De toute façon, c'est vous qui parlez. Moi, je ne suis là que pour vous poser des questions. Vous êtes mes invités. Mais au dernier moment, j'ai commencé à stresser. J'avais de plus en plus de questions. Et donc, je suis aussi allée voir sur les forums comme ce qui se disait. Et concrètement, j'ai lu... Dormir à 19h30 en vacances est une excellente idée car c'est une recette pour rater ses vacances. C'est un commentaire pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils. Voilà ce qu'elle se prend en pleine figure. Encore un autre. Mais vous croyez vraiment qu'il faut faire la sieste pendant les vacances parce que ça ruine l'ambiance familiale ? Et dernière chose que j'ai vue. De toute façon, est-ce qu'on ne veut pas trop contrôler quelque chose qui est censé être naturel ? Vous faites tous du grand n'importe quoi. Dernier commentaire que j'ai noté parce que je le trouve énorme aussi. Est-ce que trop en faire pour bien dormir ne nuit pas justement au sommeil ? Vous vous rendez compte qu'il y a des parents qui recherchent de l'aide et qui se prennent ça en pleine figure ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est la violence.

  • Alice BAUMER

    Les professionnels, on n'en parle pas. Alice vient clairement de nous expliquer sa situation.

  • Nathalie Fossat

    Il n'y a plus aucune bienveillance entre les gens, par définition. Ça ne leur apportait rien de me descendre. Ce n'était pas leur bouquin. c'est cette... Je ne sais pas si c'est la parentalité, parce qu'on est tellement seul et qu'on galère, et du coup on se dit « moi j'ai galéré, les autres doivent galérer pareil » , ou « moi personne ne m'a aidé, je ne vois pas pourquoi on va aider les autres » . C'est ce truc où, comme on a dit aussi par rapport à ce qu'on nous a fait à nous, on défend nos blessures, on défend aussi tout le reste. Je décède de me dire que c'est plutôt ça que le fait que les gens ne sont pas sympas. Je ne sais pas, naturellement.

  • Xénia Troubetzkoï

    Voilà quelqu'un qui demande juste un conseil sur internet qu'est ce qu'on a besoin d'aller lui dire tu fais n'importe quoi ou de toute façon voilà tu fais une violence des fois et en fait dans les deux sens c'est à dire que des fois moi j'ai des trucs non mais toute façon c'est normal un enfant ça dort pas attend et des fois je lis je dis mais non là ça c'est pas normal parce qu'en fait le problème c'est qu'en gros une même situation peut enfin des symptômes identiques peuvent être parfois les causes peuvent être totalement opposées en fait Ou ça peut être normal ou absolument pas du tout. Et donc c'est ça qui est compliqué, c'est que les gens cherchent des recettes toutes faites, mais en fait on ne connaît pas leur situation. C'est comme un peu pour l'alimentation aussi, dans certaines situations. Oui, mais en fait chacun n'a pas exactement le même besoin de nombre de calories, la répartition des macronutriments, ce n'est pas la même dans la journée, parce que ça dépend de notre physiologie. En fait, le sommeil, les situations, c'est pareil. Les familles n'ont pas les mêmes situations. les horaires des parents, s'ils travaillent ou pas, les histoires de vie. Il y a énormément de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Donc, en fait, trouver une solution universelle à un problème individuel. vous allez avoir des grandes lignes. Dans les formations, oui, on transmet entre guillemets la science du sommeil, si je puis dire, les choses qui sont un petit peu universelles, mais il y a souvent des variations par rapport à cette base sur laquelle on adapte en fonction de notre situation particulière. Et on ne peut pas faire un truc tout fait. Par exemple, des réveils nocturnes, dans certains cas, sont totalement explicables. Parfois on peut les résoudre, il peut y avoir des enfants qui se réveillent parfois, mais notamment avec la diversification tout ça. Et dans d'autres cas on peut se dire, ah oui c'est vrai que là ça fait quand même beaucoup, enfin on peut chercher en fait des choses mais ça demande un peu de travail, de discernement, d'analyse et c'est pas aussi rapide que de dire bon là je reprends l'exemple si une personne mettait juste mon enfant se réveille à 5h30 qu'est ce qu'il faut que je fasse pour qu'il dorme jusqu'à 7h30 ? Qu'est-ce que tu veux ? Sans aucun contexte, sans rien, je vais être bien en peine de te dire... Là, on peut creuser pendant trois heures, sans contexte, sans rien.

  • Alice BAUMER

    Alors justement, Nathalie, au lieu de creuser pendant trois heures, parce que nous sommes trois grandes bavardes, et d'ailleurs, j'ai l'impression de ne pas pouvoir parler à ma juste valeur. Qu'est-ce que je viens de dire ? J'aime parler, je vous écoute. Bon, bref. Moi, ce que je vous propose, c'est qu'on passe finalement au moment clé. de cet épisode parce que l'été, ce n'est pas juste la chaleur, c'est aussi le rythme qui est chamboulé. Il y a des siestes qui sont oubliées, on en a parlé. Il y a des couchers qui sont aussi décalés. En fait, les vacances, finalement, ça peut bousculer un peu tout. Et moi, j'aimerais vraiment qu'on en parle parce qu'au départ, quand je vous ai invité sur ce podcast, je vous ai dit, on va se faire un podcast sommeil, mais spécial été. Et ma première question, c'est comment aider un enfant à dormir quand il fait trop chaud la nuit ? Alice ?

  • Nathalie Fossat

    C'est dur. Eh oui. Sincèrement, après, s'il fait trop chaud, il fait trop chaud, bon, on ne peut pas non plus faire des miracles. Après, on peut jouer bien sûr sur comment l'a dit un enfant. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est contre-intuitif. C'est que s'il fait vraiment très, très chaud, on met les enfants en couche, on les laisse en couche. Et même nous, en tant qu'adultes, des fois, on dort nu ou on dort plus simple à pareil. Et en fait, ce n'est pas ce qui est prévu pour le corps pour se refroidir. C'est à dire que La transpiration, si elle reste sur le corps, elle ne fait pas son boulot. C'est-à-dire qu'on est tout mouillé. Et c'est l'évaporation de la transpiration qui fait qu'on se refroidit. Pas de beaucoup, mais c'est ça qui va aider. Et en fait, l'évaporation, elle ne se fait pas s'il fait 28 dans la pièce et que nous aussi, on est nus. Donc en fait, ce qui peut aider, un ventilateur, mais jamais dirigé complètement sur le visage, ou en fait, un tissu très léger. C'est pour ça qu'en fait, beaucoup d'entre nous, même en tant qu'adultes, on a ce réflexe de mettre un drap très léger. Même s'il fait chaud, parce qu'en fait, on a moins chaud avec le drap que sans drap.

  • Alice BAUMER

    Et alors, moi, mes enfants, ils ont trouvé une idée géniale. En fait, tous les matins, je ramasse des pains de glace dans leur lit. Mais ça marche.

  • Nathalie Fossat

    Après, tout ce qui marche, c'est valable, tant que ça ne met pas en jeu leur sécurité. On peut être très, très inventif. Il y en a qui mettent justement des pains de glace devant les ventilateurs, etc. Ah non,

  • Alice BAUMER

    dans le lit. Ils dorment avec.

  • Xénia Troubetzkoï

    Si ils sont gros ça va, pour un bébé on pourrait pas.

  • Alice BAUMER

    Non oui, pas pour un bébé.

  • Xénia Troubetzkoï

    On éviterait. Il y a des plus grands.

  • Nathalie Fossat

    Ils chauffent. Moi je trouve que les matelas des fois ça chauffe. Aussi j'aimerais dormir ailleurs, c'est pas grave.

  • Xénia Troubetzkoï

    Les matelas naturels aussi vont être beaucoup plus respirants que tout ce qui est synthétique. Tout ce qui va être coton, lin, voire laine d'ailleurs. Parce que la laine c'est un truc thermométrique. Un matériau thermorégulateur d'ailleurs, tu le disais je crois il y a pas longtemps dans un de tes posts. Et il y a une autre petite technique aussi, on peut faire sécher son linge. Dans la pièce, parce qu'avec l'humidité, ça va « faire une relative fraîcheur » . Donc, faire sécher le linge dans la chambre, en fait, ça peut aussi amener un peu de fraîcheur par le biais de l'humidité, justement.

  • Alice BAUMER

    Et alors, on part en vacances, il y a quand même aussi une perturbation finalement du lieu. Comment est-ce qu'on fait pour faire dormir son enfant lorsqu'on arrive, par exemple, dans un hôtel, sur un lieu de vacances, en camping, peu importe où on est, mais on n'est plus à la maison ? c'est quand même des choses qui peuvent perturber certains enfants et faire en sorte que le rythme du sommeil ne soit plus le même.

  • Xénia Troubetzkoï

    Alors, tu veux ?

  • Nathalie Fossat

    Je commence, encore une fois, très scientifique. C'est souvent, ce n'est pas pour tout le monde, mais il faut quand même garder en tête que beaucoup de gens, surtout en été, on va souvent du nord au sud aussi. Donc, géographiquement, ce n'est pas juste géographiquement avec la température, c'est que moi, par exemple, là, je suis à Berlin, donc on est très au nord. Moi, il fait jour à… Bon, là, la nuit vient de tomber, donc il est… Il est 10h30 et le matin c'est à 4h. La luminosité. Du coup si je pars en camping en Espagne ou même juste dans le sud de la France, la luminosité va être complètement différente quand on va sortir à 7h du matin ou à 8h du matin. Donc la première lumière qu'on va recevoir dans les yeux, elle n'aura même pas la même intensité, mais à plusieurs dizaines de milliers de luxes. C'est l'intensité lumineuse. Voilà, le matin, je ne sais pas, nuageuse, c'est 20 000 luxes. Je dirais le matin, on peut être à 50 000. Mais voilà, dans le sud, ça va être très différent. Dans le nord. Et ça, c'est des choses qu'on ne ressent pas nécessairement consciemment. Mais vu que toute la production de nos hormones, elle est aussi liée à ça. Ça va tout changer. Donc, le soir venu, on n'aura absolument pas du tout la même quantité de mélatonine. C'est l'hormone du sommeil. Et ça, juste en ayant changé de lieu par rapport à la lumière. Donc, c'est quelque chose à avoir en tête. Alors,

  • Alice BAUMER

    du coup, on change de rythme pendant les vacances ? Ou par exemple, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, est-ce qu'on adapte le rythme par rapport au lieu ?

  • Nathalie Fossat

    Je ne sais pas s'il y a besoin d'adapter. Je voudrais dire qu'il faut être flexible. On regarde ce qui se passe. Il y a des gens qui... Ça marche pour les enfants qui ont les mêmes horaires, quel que soit le lieu, qui s'adaptent, ou qui ont une horloge interne qui est plus forte que certains autres changements. Et il y en a la moindre petite différence, ça va les impacter. Donc au final, je dirais de ne pas crier avant d'avoir mal, de voir comment ça se passe, et de garder en tête que, par contre, s'il y a des changements, on ne va certainement pas réussir à garder le même rythme. Donc on reste ouvert, et après on voit déjà ce qui marque. Là, je parle pour l'enfant. Après, si la question c'est comment on peut adapter le rythme de l'enfant au rythme de la famille, par exemple, on veut faire des siestes plus tard, ce serait un peu dommage d'oublier complètement les besoins de l'enfant, surtout que ça risque de perturber les nuits et on ne va pas s'en sortir gagnant, mais on peut rester flexible aussi et s'arranger. Mais encore une fois, c'est vraiment individuel à l'enfant, qu'est-ce qui va marcher ou qu'est-ce qui ne va pas marcher, mais par contre, c'est quasiment sûr que la plupart des enfants vont avoir un rythme différent. Beaucoup plus de simulation, beaucoup plus de jeux, des gens à voir qu'on ne voit pas toute l'année. Des fois, dormir c'est un énorme besoin, mais le besoin de connexion avec l'endroit où on est et d'apprentissage, il est aussi valable à ce moment-là. Et certains besoins vont rentrer en compétition. Donc il se peut aussi qu'ils dorment moins pendant tout l'été et ils se rattraperont peut-être à la rentrée. Mais ce n'est pas non plus hyper grave. C'est une vacance pour tout le monde. On peut aussi en profiter. Après, il y a plusieurs petites choses. Par contre, si vraiment, ils ne dorment pas à cause de la chaleur, il y a des astuces. Pour la luminosité, on peut essayer, s'ils sont dehors tout le temps, on essaie de les faire rentrer. Un peu avant, qu'ils ne rentrent pas juste avant le coucher, parce que du coup, ils ont eu la lumière jusqu'à 7h, 8h. Dormir à 8h20, quand 20 minutes avant, on est en plein jour, c'est très dur. Donc voilà, après, on peut adapter par rapport à la problématique qui va se poser. Mais après, moi, je suis plus pour la flexibilité. C'est vrai. Et toi, Nathalie ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour l'histoire du rythme, en fait, je suis d'accord. Je crois que le fait d'être flexible et adaptable et du coup de ne pas être aussi, en tant que parent, angoissée sur le fait de se dire, déjà d'anticiper les problèmes à l'avance, alors qu'en fait, on n'y est même pas. On se crée déjà un stress en amont déjà. Donc, en fait, on se fatigue tout seul avant même d'avoir, entre guillemets, la difficulté. Et ensuite, c'est vrai qu'il y a des enfants qui sont beaucoup plus adaptables que d'autres, où un changement de rythme ne va pas beaucoup les impacter, ils vont décaler un peu et ça va être assez simple. Et d'autres où c'est très compliqué, qui ont besoin de routines, notamment aussi tous les enfants qui peuvent avoir des troubles de neurodéveloppement, qui ont besoin de choses très figées, où le moindre changement de programme, de rythme, ça peut donner des crises, et du coup aussi un sommeil plus compliqué. Mais comme tu le disais aussi sur le fait qu'on va peut-être voir des nouvelles personnes, des gens qu'on n'a pas vu depuis longtemps, c'est un peu la même chose pour les fêtes de fin d'année. C'est-à-dire que l'enfant, évidemment, il va préférer passer du temps avec son oncle, sa tante, son grand-père ou sa grand-mère. S'il y a des relations qui sont fortes et que ce sont des personnes qu'il aime bien, il va préférer passer du temps avec eux que d'aller dormir. Donc évidemment que peut-être pendant cette période-là, il y aura moins de sommeil. Et puis il y a aussi autre chose, effectivement, par rapport... au soleil, c'est que même nous, en tant qu'adultes, on est un peu programmé pour que l'été, finalement, on dort un peu moins que l'hiver. Parce qu'en fait, le soleil à 5h30, globalement, je prends une moyenne, il est déjà en train de se lever, on entend les oiseaux qui chantent, il y a le soleil qui pointe, la luminosité qui arrive, et puis il fait nuit à 21h ou 22h. Donc forcément... Oui, notre cerveau s'adapte en fonction de ça. Et l'homme préhistorique, je pense qu'il s'adaptait aussi. C'est l'homme moderne qui veut que tout soit linéaire. Mais la vie en elle-même, c'est cyclique et ce n'est pas linéaire, justement. Donc il y a ce premier point. Et donc je pense qu'effectivement, par rapport à ce cycle, le fait que l'enfant dorme un peu moins, s'il reste joyeux tout au long de la journée, encore une fois, ce n'est pas un problème. Si par contre, effectivement, ça enclenche des crises parce qu'il y a vraiment une fatigue extrême, bon, il faut essayer de maintenir des temps aussi de pause où on peut souffler, se reposer, avoir moins de stimulation, même si on ne fait pas une vraie sieste, par exemple, avoir des temps calmes. Si l'enfant a du mal à dormir, peut-être d'avoir un temps calme. Et puis après, c'est vrai que les... Enfin... Les plus petits, s'ils sont en poussette, en portage, ils ont souvent l'occasion de pouvoir faire une sieste, même s'ils ne sont pas dans leur lit et que vous, vous avez prévu de faire d'autres activités, de vous promener. En fait, il aura quand même l'occasion d'avoir ces moments de repos et ces moments de sieste, même si ce n'est pas dans le même contexte. Mais peut-être qu'ils pourront avoir lieu au même moment, mais dans un autre endroit, dans un autre contexte.

  • Alice BAUMER

    Ah, donc finalement, Nathalie, ce que tu es en train de dire, c'est que tu es en train de confirmer un des commentaires que j'ai lus, à savoir

  • Xénia Troubetzkoï

    c'est pas grave si ton mioche il se couche à 22h en vacances je peux pas te dire arbitrairement oui non encore une fois qu'est-ce qu'on observe chez l'enfant est-ce que le lendemain matin on va avoir une obligation de se lever très tôt quel âge a cet enfant aussi est-ce que son sommeil est un peu flexible il y a plein de choses c'est assez compliqué et puis c'est une fois oui c'est pas la fin du monde mais qu'il y a une super fête Par exemple, on part dans un club de vacances, il y a plein d'activités, les enfants sont super contents, il y a une soirée pyjama, ce qui finit à 22h. Évidemment, je pense que c'est un peu compliqué. Il est 20h30, maintenant je t'explique, tu vas rentrer à l'appartement et tu vas aller dormir pendant que tous les autres sont en train de faire la fête et de s'amuser. Tu penses bien que ça va être compliqué, ce n'est pas possible. Vous allez juste vous battre pour rien. Profitez de votre soirée, amusez-vous. Et puis demain, après les vacances, ce sera un autre jour, un autre moment. il y a chaque chose Voilà, chaque chose dans son temps et il faut aussi savoir profiter de l'instant présent aussi, je pense. Parce que des fois, de ce côté, on veut tout prévoir, on veut tout contrôler, on ne veut pas qu'il y ait de surprises. Mais ça, déjà, ce n'est pas possible. Et du coup, vous enlevez un peu de spontanéité parfois et puis vous mettez beaucoup de stress en vous disant « oh là là, je vais tout dérégler » , etc. C'est vrai qu'il y a des enfants qui peuvent être plus sensibles à ça. Et plus on est petit, plus ça peut être complexe. Quoique, parce que si on a l'occasion de pouvoir dormir dans un autre contexte, notamment pour les petits bébés. des fois en fait ce sera pas en soi en fait un problème et pour l'adaptation aux changements parce qu'on disait on n'est pas dans notre environnement habituel c'est justement d'essayer au maximum de recréer l'environnement habituel de l'enfant comme s'il était la maison donc son doudou si s'il a un coussin une couette un plaid vous emmener tous ces accessoires que vous pouvez emmener avec vous pour recréer en fait comme un environnement similaire à ce qu'il connaît pour qu'il y ait le moins de... que ce soit entre guillemets le plus proche de l'environnement de sommeil qu'ils connaissent, pour qu'ils se sentent en sécurité avec ça. Si le soir il y a une petite musique, tout ce que vous utilisez, vous réutilisez, vous utilisez la même, vous essayez de conserver le même rituel pour qu'il y ait des repères pour l'enfant, qui vont aussi le sécuriser, malgré cet environnement qui lui aura changé.

  • Nathalie Fossat

    Pour rebondir sur le sentiment de sécurité, il y a un petit truc auquel on ne pense pas, si c'est possible, c'est d'essayer de garder la même... On va dire la même orientation du lit de l'enfant par rapport à la porte. C'est l'un des premiers déterminants de la sensation de sécurité quand on dort. Donc, c'est par où n'importe qui qui rentre dans la pièce, gentil ou méchant, arrive. Et donc ça, si c'est complètement changé, pour un petit qui a du mal à s'adapter, ça peut être vraiment très perturbant. Donc, par exemple, si c'est le mur qui est à droite de la porte, à l'opposé, si c'est possible de changer la disposition du lit ou de la chambre, par rapport à ça, ça peut aider. C'est tout bête, mais c'est des petits trucs comme ça qui peuvent vraiment tout changer.

  • Alice BAUMER

    Merci Alice, merci Nathalie. Mais alors du coup, admettons, la routine et même le rythme peuvent être complètement perturbés en été. Et puis à la limite, comme vous le dites, il faut quand même aussi savoir profiter de ses vacances. Mais alors, comment est-ce qu'on reprend une bonne routine après les vacances, donc avant la rentrée ?

  • Xénia Troubetzkoï

    On va se reconnecter au signaux aussi de fatigue de son enfant. Parce qu'il faut savoir que pendant ses vacances, l'enfant a grandi. peut-être même que son besoin de sommeil, son rythme, ne sera plus forcément exactement le même qu'avant de partir. Et ça aussi, c'est une réalité, surtout pour les petits, parce qu'en fait ça change très très vite. Alors je ne dis pas que ça change toutes les semaines, bien sûr, mais ça dépend combien de temps que vous êtes partis, etc. Mais imaginons que pendant deux mois, vous êtes en vadrouille un peu partout, où vous avez la chance de pouvoir bouger parce que vous travaillez à distance ou autre, vous n'avez pas été dans votre environnement, vous avez vécu un petit peu des choses différentes, ça sera plus... forcément vous attendez pas forcément retrouver exactement le même rythme que quand vous êtes que quand vous êtes parti voilà donc repéré déjà se reconnecter en fait au temps d'éveil enfin aux signes de fatigue pour pouvoir justement anticiper les ensuite les je suis en train de parler n'importe comment non je disais de repérer les signes de fatigue voilà c'est ça je fatigue moi aussi pour pouvoir proposer le sommeil au bon moment et se reconnecter au fur et à mesure un rythme qui va être régulier et c'est surtout aussi Merci. La rite qui va aider aussi à resynchroniser notre horloge interne par rapport à ce sommeil et à reprendre une... Une petite régularité et un rythme de rentrée qui sera adapté pour que tout le monde soit en forme.

  • Nathalie Fossat

    Je suis tout à fait d'accord sur ce qu'elle dit. Et après aussi, on attend d'abord que notre enfant retrouve un rythme. On s'y met aussi, c'est-à-dire qu'on ne peut pas s'attendre à ce que lui se remette à faire les siestes et se coucher tôt si nous on est encore dans le rythme des vacances, si par exemple nous on ne reprend pas le travail. C'est tout le monde et tout ce qui se passe dans la journée ce sont des interactions. Si on mange à la même heure, tous ensemble, ce qu'on compte faire à partir de la rentrée, on le fait aussi comme c'était prévu. C'est tout le monde, c'est toute la famille qui se remet à un rythme. Parce que si c'est que l'enfant, c'est un peu beaucoup lui demander tout seul de retrouver tous ses repères. Après, ça se remet en place. Ça peut prendre du temps, mais ça, c'est aussi individuel. Il y en a, pareil, qu'en vacances, après deux jours, c'est bon. Puis il y en a, ça peut prendre quelques semaines parce que déjà, ils ont changé. enfin c'est pas... que liées aux vacances et des nouveaux rythmes qui se mettent en place et ça prend du temps.

  • Xénia Troubetzkoï

    En plus, des fois, à la rentrée, il y a encore des nouveautés. C'est une rentrée à la crèche ou à l'école ou un changement d'école, c'est une nouvelle classe. Il y a plein de choses après aussi qui peuvent entraîner une de compte par rapport à l'adaptation et à ce nouveau rythme.

  • Alice BAUMER

    Du coup, les filles, on va bientôt clôturer cet épisode. Mais avant, si vous deviez inventer une seule règle d'or, admettons, pour les vacances, ce serait laquelle ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est un peu global. Je ne sais pas si ça va aider les gens d'y dire ça, mais... d'utiliser son bon sens en fait. Il y a des jours où vous pouvez prévoir, par exemple, des choses intenses, et des jours, des choses peut-être un peu moins, des plannings un peu moins chargés aussi, pour que vous ayez le temps de souffler, et si vous avez besoin de vous reposer autant vos enfants que vous, pour avoir aussi ces moments de récupération. Mais après, je pense d'essayer de profiter, d'être dans l'instant présent, je pense que c'est quelque chose dans notre société aujourd'hui qui est très difficile d'accès. Et justement, les vacances, ça devrait être un moment où on a un peu plus cette, entre guillemets, insouciance. Et on se reconnecte à cet instant présent. Parce que je trouve que le monde va dans le sens de l'hyper contrôle de plus en plus. On veut tout prévoir, tout savoir, ne prendre aucun risque. Être toujours dans savoir ce qui va arriver. La sécurité, plus, plus, plus. Mais la vie, elle est faite aussi d'imprévus. Les enfants, ils évoluent. Et on peut trouver aussi du... plaisir dans l'instant présent, programmez des activités aussi qui vous font plaisir, avoir un équilibre entre vos enfants et vous, par exemple pour ces activités. Et il y a souvent des manières d'adapter les moments, notamment des siestes, pour que l'enfant ait sa dose de récupération et que la journée reste agréable en fait pour tout le monde. Et ne pas vous stresser outre mesure. Je ne vous dis pas tous les soirs de coucher à minuit, une heure du matin, mais en tout cas... Il y a quand même une souplesse qu'on a envie d'avoir en vacances. Peut-être qu'elle sera possible pour certaines personnes et moins pour d'autres par rapport aussi aux enfants qu'ils ont. Mais voilà, d'essayer de se lever un peu cette pression qu'on se met au quotidien aussi sur les résultats sur nos enfants. Au quotidien.

  • Nathalie Fossat

    Je sais que ce n'est peut-être pas ce que les... J'ai envie d'entendre s'ils avaient justement envie d'une règle. Je suis assez d'accord avec Nathalie. En fait, nos enfants ne sont pas que leur sommeil. Je parle vraiment d'expérience pour quelqu'un qui a eu des problèmes de sommeil. J'ai l'impression que je me rappelle de chaque vacances, suivant comment ma fille a dormi. Ah oui, c'est vrai, Marseille 2022. C'était pas terrible, les siènes, on n'a jamais réussi. C'est ça mon souvenir de vacances. Franchement, c'est triste. Je pense que j'ai apprécié plein de trucs, mais j'étais tellement obsédée par le sommeil que ça a été un point, un paramètre de vacances réussies ou pas. Et au final, c'est très dommage. Alors, je sais que c'était beaucoup plus facile de dire ça à postériori. Forcément, j'y pensais tout le temps parce que ça me pourrissait un peu trop la vie. Mais je pense que je me la suis pourrie moi-même beaucoup. Parce que ma fille, elle est tout le temps très joyeuse. Aucun problème de développement. Je ne suis pas plus fatiguée que d'autres parents. C'est juste que c'était pour moi un objectif à attendre. Et donc maintenant, je le dis quand même, une des premières choses à garder en tête, c'est que nos enfants, nos bébés, ne sont pas que leur sommeil. Même s'ils dorment mal, ce n'est pas ça qui les définit. Donc en vacances, encore moins que dans la vie de tous les jours. On essaie de penser un peu à soi et à eux. Donc comme tu dis, Nathalie.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous voulez que les vacances, ce soit un moment joyeux, donc vous ne mettez pas des bâtons dans les roues. Voilà. Voilà pour ça et après la collection avec nos enfants c'est des souvenirs aussi et bon bah moi ma fille elle a 10 ans et demi donc je peux parler aussi a posteriori des années passent, enfin je sais que tout le monde va vous dire ça ça passe vite ça passe vite mais oui littéralement ça passe vite et du coup des fois de s'enlever cette pression justement de sommeil comme tu dis même je sais Parfois c'est difficile quand on est vraiment épuisé, mais justement les vacances c'est pour que ça soit une ressource, même si les nuits ne sont pas toujours reposantes. Essayez de prendre du recul et de voir la beauté de l'instant, si je puis dire, et de ce que vous pouvez ressortir de positif dans cette connexion que vous avez à vos enfants, parce qu'aujourd'hui on essaye de beaucoup déconnecter les gens des uns des autres et on a beaucoup besoin de... de connexion parce que de quoi on se rappellera dans voilà dans x années c'est voilà c'est c'est plutôt la connexion et comment on était dans notre relation avec nos enfants dans nos familles nos conjoints en fait c'est ça aussi qui est je pense qu'il est plus important au final merci

  • Alice BAUMER

    beaucoup pour votre générosité pour tous vos conseils quoi qu'il en soit moi je mettrais toutes vos informations dans le descriptif de cette vidéo de cet épisode Donc, vos comptes Instagram, etc., comment vous contacter, etc. En tout cas, tout sera disponible. J'avais quand même envie, si vous pouviez finalement me donner une phrase que les parents retiendraient dans un demi-sommeil, ce serait…

  • Xénia Troubetzkoï

    N'écoutez pas les injonctions.

  • Nathalie Fossat

    Oui, en plus, c'était une phrase que je trouvais bien. C'était « n'écoutez pas les autres, écoutez votre bébé » . La solution, elle est souvent « écoutez-le » , et puis surtout ceux à qui vous n'avez rien demandé.

  • Xénia Troubetzkoï

    Connectez-vous à votre cœur, de cœur à cœur, de votre cœur à celui de votre bébé. Et généralement, quand on fait ça, on commence à avoir un certain nombre de réponses.

  • Alice BAUMER

    Merci, les filles.

  • Xénia Troubetzkoï

    L'échanger, en vrai, c'était super, Alice. J'étais convaincue que vous étiez dans la même pièce,

  • Alice BAUMER

    ce serait exceptionnel.

  • Nathalie Fossat

    Après, on discute quand même. On n'a pas non plus beaucoup de temps, mais on discute. C'est-à-dire que là, Nathalie, j'ai l'impression que je la connais. Ce n'est pas la première fois que je la vois, du coup, à force.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est ça.

  • Nathalie Fossat

    Voilà. on n'était pas en phase découverte mais c'était quand même vraiment sympa de te voir c'était super,

  • Xénia Troubetzkoï

    merci Axénia pour l'invitation et d'avoir pu justement exposer un peu nos visions et puis ce qu'on a finalement la compilation de nos expériences qu'elles soient professionnelles ou personnelles je trouve aussi pour donner un autre éclairage au sommeil de l'enfant à la parentalité en général je pense que c'est un message hyper important à notre époque

  • Alice BAUMER

    Ah, mais alors dans ce cas, est-ce que je peux me permettre une dernière question, à savoir, selon vous, qu'est-ce que vous auriez raté avec vos propres enfants ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah, bonne question, il faut s'auto-juguer, c'est pas facile. On n'est jamais bon juge de soi-même. Eh bien, justement, peut-être parfois d'avoir aimé être encore plus présente, peut-être encore plus disponible, pas forcément que pour les toutes petites années, mais aussi en grandissant en fait parce que parfois on est accaparé par des projets des objectifs qui nous demandent du temps et parfois même si on essaie de s'investir à 100% on n'a pas toujours enfin il ya l'idéal l'optimum mais voilà de voilà ce serait ça de continuer du coup c'est un objectif aussi pour maintenant de continuer à être encore plus disponible parce que vos enfants tels qu'ils sont les premières années ne seront pas les mêmes à l'après adolescence ni à l'adolescence je vous parle du coup d'une période que je suis en train moi même de traverser donc voilà non mais que j'ai raté je suis encore un peu dans la tête dans le guidon donc j'ai pas toute cette réflexion je sais pas même si j'ai eu le temps encore de me poser de tout ça non je dirais et c'est vrai que c'était en plus finalement grâce à toi enseignants tu

  • Nathalie Fossat

    te rappelles de cette séance qu'on avait fait avec cette cette auto hypnotise heures oui voilà avec samedi que j'étais sceptique, enfin sans être... je pensais pas juste que ça me changerait tout et finalement ça a été un petit déclic mais qui a beaucoup changé, le fait que je sois en colère quand elle se fait mal et que du coup pour moi c'est un truc où voilà c'est comme ça je peux pas tout changer non plus dans ce que je suis, j'ai fait déjà beaucoup d'autres choses et le simple fait d'en prendre conscience et qui avait peut-être un d'avoir un peu identifié peut-être d'où ça venait et maintenant Je suis beaucoup moins en colère, mais c'est rien que ça. On peut s'améliorer, même si on pense qu'on fait déjà plein d'efforts, on est fatigué. Et donc je me dis d'avoir attendu. Même pas d'avoir attendu, c'est d'avoir pensé que c'est bon. Je faisais déjà tout ce que je pouvais. Et ce que je n'arrivais pas, ça va, on ne peut pas non plus s'autoflageller. Et effectivement, sans s'autoflageller, s'il y a des opportunités de voir si on peut s'améliorer, pourquoi pas ? Donc, tu vois, si tu me reproposes une fois quelque chose qui m'a l'air… Je me dis, ce n'est pas nécessairement mon truc. Essaye, on ne sait jamais. Parce qu'à la fin, si ça peut faire en sorte que tu es un peu un meilleur parent, mais on fonce.

  • Xénia Troubetzkoï

    En tout cas, cette grande hypnose, oui, c'est celle que je propose pour mon accompagnement l'éveil émotionnel Montessori. Tu sais quoi ? Au prochain accompagnement, je te réinvite juste pour la seconde hypnose.

  • Nathalie Fossat

    Je viens volontiers parce que…

  • Xénia Troubetzkoï

    Et Nathalie qui n'a pas pu y assister ?

  • Alice BAUMER

    Avec plaisir, moi, je suis… très ouverte à ce type de pratique. Je sais qu'il y a un peu de tout dans ce domaine, mais quand les choses sont bien faites, que ce soit en temps en hypnose, en allergétique ou autre, ça peut être des outils complémentaires très puissants.

  • Xénia Troubetzkoï

    En fait, le but de cette séance, ça a été concrètement de nous libérer de nos blessures d'enfance, donc finalement retrouver son enfant intérieur. Et c'est vrai que ça a été assez bénéfique et c'est une séance d'hypnose qui a débloqué beaucoup de personnes derrière, justement, pour mieux comprendre la gestion des émotions de leurs enfants. et d'ailleurs c'est ce que tu disais Alice par rapport au fait que toi ça te mettait en colère donc finalement ça a quand même libéré au niveau de ton inconscience ça a révélateur et après il faut continuer un peu le travail donc

  • Nathalie Fossat

    en fait je m'en voulais d'avoir pas cru que ça allait m'aider et que si tu ne m'avais pas proposé je pense que je serais toujours au niveau où j'étais avant en tout cas merci les filles on se laisse là dessus

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vous souhaite de douces nuits et des vacances reposantes.

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Description

😵‍💤 Votre bébé ne dort pas ? Vous êtes à bout ?


📹 disponible : https://youtu.be/GJChSCTLho0


En été, tout se dérègle : chaleur, voyages, horaires à rallonge, et… pressions parentales.

Et les "bons" conseils pleuvent :

« Laisse-le pleurer »,

« C’est un caprice »,

« Il doit faire ses nuits à 3 mois »... ❌


🎙️ Dans cet épisode spécial été du podcast Princesse Montessori, j’interviewe trois femmes engagées qui osent dire la vérité 👇

🔹 Alice Baumer, formée en neurosciences, experte des besoins biologiques du jeune enfant

🔹 Nathalie Fossat, Accompagnante parentale Montessori spécialisée dans le sommeil, l'alimentation (diversification alimentaire) et le développement de l'enfant

🔸 Caroline, une maman qui pose ses questions sur la transition du lit à barreau vers le lit au sol, sans filtre


💥 Vous allez découvrir :

✔️ Pourquoi l’été chamboule tant les rythmes de sommeil

✔️ Ce que disent vraiment les neurosciences sur le sommeil 0–6 ans

✔️ Comment poser un cadre sans crier, ni laisser pleurer

✔️ Les dangers des méthodes miracles type "marchand de sommeil"

✔️ Comment retrouver un rythme… même en vacances


🌙 Un échange vrai, documenté, bienveillant — qui redonne confiance aux parents.


🔗 Pour retrouver les invitées :

🎤 Alice Baumer


🎤 Nathalie Fossat



🙋‍♀️ Mon compte Instagram : https://www.instagram.com/organisationmontessori/

🚀 Pour me suivre sur Telegram : https://t.me/OE9xsFyMlH8xMmI0

📖Mon site internet: https://organisationmontesori.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nathalie Fossat

    Là, il n'y a pas longtemps, c'était de laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant dorme directement. Qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante.

  • Xénia Troubetzkoï

    100% des parents le vivent.

  • Alice BAUMER

    Les réveils matinaux, c'est un des problèmes qui est presque l'un des plus durs.

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils, voilà ce qu'elle se prend en pleine figure.

  • Nathalie Fossat

    C'est pourtant bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est une pression de plus pour les parents.

  • Nathalie Fossat

    Est-ce que ton enfant, dans la journée, est en bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait.

  • Xénia Troubetzkoï

    En parlant des marchands de sommeil, quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Nathalie Fossat

    Je sais que, Alice, elle a été très attaqué il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de truc. J'ai été attairée par ces attaques, mais vraiment, ça m'a sidérée. Je me suis dit, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Alice BAUMER

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que les gens ont des gens qui... Ce genre d'approche, ils ne sont pas sains dans leur tête.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous savez, ce qui transforme des vacances de rêve en cauchemar parental, c'est un enfant qui ne dort pas. Et croyez-moi, ça arrive même au meilleur. L'été, les journées s'allongent. Il fait chaud, les enfants dorment mal. Et vous, vous avez juste envie de profiter d'un dîner à la fraîche sans une crise de larmes à 21h. Alors aujourd'hui, on va parler vrai. conseils plan-plan, mais des vraies galères, des solutions concrètes et des vérités qui dérangent avec deux invités de choc. Je me présente, je suis Xénia Troubetzkoï, créatrice du podcast Princesse Montessori et aujourd'hui, je reçois deux expertes du sommeil de l'enfant, Nathalie Fossa et Alice Baumer. Alice, Nathalie, bienvenue à vous deux.

  • Nathalie Fossat

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Avant qu'on attaque, est-ce que vous pouvez vous présenter chacune en quelques mots et surtout, et bien Pourquoi est-ce que vous avez choisi de vous spécialiser dans le sommeil ? Et est-ce que vous avez vous-même galéré avec vos enfants sur ce sujet ?

  • Alice BAUMER

    Moi, c'est Alice Baumer, comme tu l'as très bien dit. J'ai créé il y a 4 ans le compte Instagram Dormir comme un bébé. À ce moment-là, je m'étais déjà spécialisée dans le sommeil des bébés. Ça datait d'il y a 5 ans. Du coup, ma fille a 5 ans et demi. Vous faites le calcul, ça fait 5 ans que je me suis spécialisée dans le sommeil des bébés parce que j'ai beaucoup galéré. Et je n'ai pas réussi à trouver de solution avec ce qui était disponible à l'époque sur Internet ou avec une consultation. Donc, c'est ça prou. Je me suis, moi, bien cherché des solutions moi-même. Comme j'ai un background scientifique à la base, je suis diplômée de l'université, tout ce qui est sciences, etc. Et mon métier, avant, c'était aussi de vérifier les études cliniques. Donc, j'ai accès aussi à toutes ces données-là, de par mon métier d'avant. Je me suis dit, je pense qu'il y a quand même quelque chose, peut-être. qui expliquerait donc tous mes problèmes. Effectivement, c'est là où j'ai eu accès à plein plein de données qui, je ne sais pas pourquoi, n'avaient pas l'air d'être dans le domaine public parce que moi, ce que je lisais sur Internet et ce que même la consultante en sommeil, que je ne recommande pas, m'avait dit, c'était presque l'inverse. Je me suis dit, il y a quand même quelque chose à transmettre, que la science a des informations et qu'il semblerait qu'on ait des croyances qui soient un peu opposées. Donc c'est pour ça que je me suis vraiment spécialisée dans tout ce qui est scientifique. Et maintenant, j'essaie aussi beaucoup de déboulonner certains mythes par rapport à mon compte Instagram. Donc, c'est vraiment l'esprit scientifique, tout ce qui est scientifique et tout ce qui est régulation sensorielle. Donc, ça, c'est par rapport au système nerveux.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord. Donc, maintenant, ton métier concrètement, c'est d'accompagner aussi les parents dans le sommeil de leur enfant. Tu as d'ailleurs une formation sur le sujet.

  • Alice BAUMER

    Voilà, mais c'est plus dans la transmission d'informations. Parce que l'accompagnement, c'est tout un métier. C'est-à-dire que quand on accompagne des parents, il y a beaucoup tout un domaine psychologique, de comprendre aussi, d'avoir beaucoup d'expérience, etc. Donc ça, je l'ai fait un peu au début. Maintenant, je me spécialise surtout sur la transmission d'informations avec des programmes, etc. Où j'essaie vraiment d'expliquer, je donne plusieurs clés, et c'est plus les parents qui, après, adaptent par rapport à leur situation. C'est plus ma manière de transmettre. Et quand j'ai l'impression que les parents ont besoin vraiment d'un accompagnement, Du coup, après, justement, je renvoie vers tous les professionnels comme Nathalie. Je connais leur philosophie. Je sais qu'elles ont une bonne formation. Je sais qu'au niveau scientifique, ce n'est pas comme la consultante avec qui j'avais travaillé. Donc, voilà. Après, moi, je redirige. Quand il y a besoin d'un accompagnement, je travaille beaucoup avec d'autres personnes. Je ne suis pas vraiment en compétition avec elles.

  • Xénia Troubetzkoï

    Merci, Alice. Nathalie ?

  • Nathalie Fossat

    Bonjour, moi, c'est Nathalie Fossa. Donc j'ai commencé par un blog, enfin par le biais de mon site internet, ces blogs, et à l'époque une page Facebook et ma chaîne YouTube en 2019. Et ensuite, le compte Instagram a suivi quelques mois après. À la base, moi en fait, je ne suis pas arrivée directement sur le sommeil. Moi, mes découvertes, elles ont été en premier sur la pédagogie Montessori, lors de ma grossesse, et c'était vraiment cette idée d'accompagnement, à aider justement de pouvoir permettre à l'enfant d'accéder à son plein potentiel. Et en fait, dans mes partages et ce qu'on m'a remonté au fur et à mesure, la plus grosse des demandes était sur le sommeil. Sauf que moi, j'ai toujours eu une vision globale. Et donc, en fait, mon compte, même s'il parle de sommeil, je ne l'ai jamais vraiment orienté, le compte Instagram, sur le sommeil uniquement. Et donc, j'ai des contenus effectivement sur la diversification alimentaire, la nutrition et l'alimentation. C'est un site qui me passionne beaucoup. La pédagogie Montessori, le sommeil, etc. Mais en fait, du coup, ce que j'ai fait, c'est que tout ce que je savais du développement de l'enfant et ce que j'ai appris et les formations sur les différents plans du développement de l'enfant, je les utilise justement dans l'accompagnement des parents. Donc, j'ai effectivement créé une formation en ligne aussi globale sur tout cet aspect sommeil. Mais du coup, quand j'accompagne les familles de manière individuelle, j'utilise en fait toutes ces branches. pour analyser tous les plans de la situation de la famille et de l'enfant pour pouvoir avoir un impact positif sur le sommeil. C'est avoir finalement un nombre de leviers le plus important possible pour avoir un impact positif sur le sommeil. Et ensuite, j'ai fait plein de formations différentes, mais j'ai suivi aussi une formation en tant que coach, parce qu'effectivement, comme tu le disais Alice, l'accompagnement des familles... C'est pas toujours évident, il faut aussi savoir gérer les émotions aussi des parents qui viennent nous voir parfois quand ils sont vraiment au bout du rouleau. Et donc c'est pas toujours évident quand les personnes attendent aussi parfois des résultats immédiats qu'on peut pas toujours donner, parce que c'est aussi une évolution du sommeil particulier et donc c'est important. de travailler aussi sur le regain d'énergie en fait des familles avant même une amélioration du sommeil pour en fait mieux vivre aussi les situations et donc ça forcément ça passe par quelque chose de transversal niveau l'accompagnement et puis je peux être amené aussi à conseiller à réorienter vers des bilans complémentaires lorsque je perçois qu'il pourrait y avoir d'autres problématiques qui pourraient être impliqués dans l'explication des causes de difficultés aussi de sommeil donc je fais aussi beaucoup de de réorientation vers différents professionnels suivant les situations et ce que je peux observer.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'ailleurs, ton mari est médecin, je pense que ça peut énormément aider.

  • Nathalie Fossat

    Oui, c'est vrai que du coup, moi, je suis très curieuse de base. J'adore chercher. Donc voilà. Et du coup, la façon aussi, je pense, d'accompagner, forcément, par sa façon de travailler. Par contre, moi personnellement, je n'ai pas connu en tant que telle de difficulté de sommeil avec ma fille. Il faut savoir que j'ai eu la chance de pouvoir mettre en place la pédagogie d'imtassorie dès la naissance avec ma fille. Mais je pense aussi que le fait de m'être beaucoup renseignée, informée et formée, j'ai été aussi préparée. Je me rends compte aussi, mais ça je peux le dire maintenant avec l'expérience et le recul, qu'il y a eu des difficultés auxquelles des familles peuvent être confrontées que je n'ai pas eu à gérer. Et donc, ça explique aussi le fait que, un, on vive bien les choses, et que, deux, il y ait des difficultés réelles qui ne sont pas forcément là comparées à d'autres familles. Donc, en fait, je pense qu'il y a le mélange de deux choses qui font que je n'ai pas vécu ces périodes comme des choses difficiles, insurmontables. Et je pense qu'il y a plein de choses qui sont intriquées. Il y a des difficultés qui sont réelles, mais en tout cas, il ne faut jamais... prendre à la légère quand les parents nous disent qu'ils sont en difficulté, qu'ils sont fatigués, parce qu'en fait, ça, c'est une réalité de leur vie. Et peu importe, le fait, ce qui compte, c'est l'émotion ressentie et la réalité de la personne. Donc après, en face, c'est à nous de nous adapter pour pouvoir essayer d'apporter la réponse la plus adéquate possible.

  • Xénia Troubetzkoï

    Eh bien là, tu sais parfait ce que tu viens de dire, parce que, pour la transition que j'avais envie de faire, parce qu'avant de rentrer dans le vif du sujet, eh bien, j'ai une invitée spéciale, rien que pour vous, à vous présenter. C'est une maman qui vit en ce moment des nuits assez compliquées avec son enfant de 2 ans et 5 mois. C'est un petit garçon.

  • Speaker #3

    Bonsoir. Tout d'abord, merci de m'avoir invitée. Merci pour le travail que vous effectuez pour aider les parents. C'est super. Ensuite, petite correction, ce n'est pas la nuit en fait, c'est la sieste.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, en fait, j'ai deux questions. La première, c'est par rapport à une petite problématique au niveau de la sieste. Et la deuxième, c'est par rapport à un changement de situation, changement de lit, pour pouvoir anticiper, pour justement, comme l'a très bien dit la dame juste avant moi. Je suis désolée. Nathalie ! Voilà, je suis désolée, Nathalie. J'étais concentrée. J'écoutais bien ce que vous disiez. En fait, anticiper pour... effectivement ne pas avoir de difficultés. Tout d'abord, mon fils, actuellement, il n'a pas de problème de sommeil. Il fait des super nuits depuis ses quatre mois. Il est dans sa chambre qui est à côté de la nôtre. Ça se passe super bien. On a même vécu un déménagement. Ça s'est très bien passé. Actuellement, il a un lit à barreaux. Là, les dernières siestes qu'il a passées à la maison, parce que il est parti depuis quelques jours en vacances, il a cette chance. Dans son lit à barreaux, au moment de la sieste, je le mettais toujours la sieste après manger, ça se passait super bien. Je lui disais, on mange, après on fait dodo, qu'est-ce qu'on fait après manger ? On fait quoi ? Il me disait dodo. Ça se passait très bien. Les dernières fois, il balançait son doudou et il me criait doudou, doudou. Je venais dans la chambre, je lui redonnais son doudou et il le rebalançait. Il ne voulait pas dormir. Après, c'est des hurlements pendant une vingtaine de minutes, trentaine de minutes pour ne pas dormir. Sauf quand je le prenais sur moi, sur le rocking chair. Là, il s'endormait sur moi, mais si je le reposais, c'était pareil, il recommençait à hurler. Donc ça, ça m'interroge sur comment faire. Et la deuxième, excusez-moi, c'est parce que c'est lié, donc pour vous faciliter les choses, je vous explique la deuxième situation. Donc, lit à barreaux, il commence le pot aussi. Donc du coup, quand il va revenir de vacances dimanche, il aura dans sa chambre un lit très bas, la même chambre. Donc il aura une barrière d'escalier, on ne sait jamais s'il se lève la nuit. Il aura son pot dans sa chambre. Ma question est, comment anticiper au mieux ? Par exemple, pendant la sieste, justement, il ne veut pas dormir. Comment faire, en fait ? Parce qu'il va pouvoir se balader un peu partout, à l'étage. Il va même pouvoir jouer avec ses jouets dans sa chambre, parce qu'il ne sera plus dans sa petite prison à barreaux. Comment je peux aussi anticiper ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Sachant que dernièrement, il s'endormait avec toi sur le rocking chair. Et pour toi, forcément, pendant ce temps-là, tu as peut-être autre chose à faire et tu ne sais pas forcément qu'il était confortable pour toi à vivre.

  • Speaker #3

    Ça me bloque, en fait, malheureusement. c'est... Le seul moment pendant sa sieste où je peux soit prendre un tout petit peu de temps pour moi, ou me reposer, ou faire la vaisselle, ou autre chose en fait.

  • Alice BAUMER

    Moi déjà juste pour les siestes qui d'un seul coup ne se font plus, c'est quand même assez courant. Et c'est même d'ailleurs, le fait que tu aies dit il dormait très bien avant, pour moi c'est quasiment ok, je ne rencontre quasiment jamais. Quand on me parle, c'est jamais il dormait très bien et il se met à mal dormir, c'est quand même hyper courant. Et que ça ne soit pas arrivé avant. Tant mieux. Mais du coup, pour moi, ce n'est pas alarmant du tout. Et ce n'est pas nécessaire.

  • Speaker #3

    Même à son âge. Même à deux ans et cinq mois. Donc un peu attiré en plus.

  • Alice BAUMER

    Pour moi, surtout à cet âge-là, c'est un âge qui est très charnière par rapport aux émotions. Et c'est pour ça d'ailleurs que Nathalie, autant que tu veux, parce que moi, je suis plus vraiment sur tout ce qui se passe sur le cerveau, le développement, mais la gestion des émotions, ça survient après 18 mois, beaucoup. Encore plus après deux ans. Donc c'est là où ça… ça peut perturber les siestes beaucoup plus. En fait, les siestes, il y a cette idée qui se révèle fausse maintenant, c'est qu'avant on pensait que c'était uniquement la fatigue. Donc la nuit, c'était tout ce que le sommeil fait pour se régénérer, etc. Et les siestes, c'est pour ça que les enfants le faisaient, c'était pour réduire tout ce qui était la pression de fatigue, et donc qu'ils puissent continuer avec leurs activités. Et ça fait 2-3 ans maintenant, il me semble, qu'ils ont vraiment lié ça à toutes les acquisitions. que font les enfants pendant la journée. Ils vont avoir besoin de ces petits moments où le cerveau intègre, donc il a besoin de se mettre en état de veille. Ce n'est pas nécessairement que lié à la fatigue. C'est pour ça qu'il y a des enfants qui continuent la sieste jusqu'à 6 ans et il y en a qui arrêtent à 2 ans. Et ce n'est pas du tout, en fait, ce n'est pas une question d'intelligence, surtout pas. C'est une manière de fonctionnement du cerveau. C'est-à-dire qu'il y a des enfants qui vont vraiment avoir besoin de s'arrêter, d'avoir ces 1 heure d'intégration et ils repartent. Puis il y en a après 2 ans. Le cerveau ne peut pas se mettre en veille, même s'ils sont fatigués. C'est-à-dire qu'ils vont arrêter la sieste avant d'être presque prêts physiquement, parce que le cerveau ne peut plus arrêter l'apprentissage. Et vu leur âge, être raisonnable en se disant « il faut quand même dormir parce que je suis fatiguée » , ça se fait très difficilement. Ça, c'est aussi une question de tempérament. Donc ça va être plusieurs choses qui vont comme ça rentrer en ligne de compte. Et ça peut être très soudain. C'est-à-dire qu'effectivement, ça peut être aussi, ça se passer très bien. Et puis du jour au lendemain. entre guillemets, un nouvel apprentissage, peut-être la parole surtout, tout ce qui est l'apprentissage des mots, ça, ça peut beaucoup influer sur les siestes. Et c'est quelque chose qui est assez nouveau, en fait, qui fait pas partie de... Ce que les gens ont en tête quand on parle de sieste. Et ça, voilà. Donc, si par exemple, tu as remarqué aussi un changement autre que pour les siestes, par rapport à sa manière de jouer, à peu près au même niveau, les activités ou même par rapport à la gestion de ses émotions, ça peut aussi donner des indices sur est-ce que c'est plutôt lié à ça ou après, sinon aussi encore, par exemple, directement lié au sommeil par rapport au rythme. Ça, c'est toi qui peux aussi s'en tirer.

  • Speaker #3

    Il a un langage beaucoup plus développé. mais moi je pensais plus que c'était un... qu'il avait besoin de moi en fait, pas un manque, mais le fait qu'il ait besoin d'être avec moi plus, alors qu'il est avec moi toute la journée, je m'occupe beaucoup de lui, je lui parle tout le temps, c'est vrai que je remarque qu'il évolue beaucoup en fait, il a vraiment un langage bien développé.

  • Alice BAUMER

    Chaque évolution après ça entraîne souvent... Et le pot aussi !

  • Speaker #3

    L'intégration du pot aussi, qui vient de commencer en même temps d'ailleurs.

  • Alice BAUMER

    Donc après ça peut être ça, ça peut être une piste après par exemple pour... Si tu sens qu'il a encore besoin de dormir, par contre, si ça peut être lié à ces apprentissages-là, ça va orienter l'approche pour essayer de le faire dormir, essayer d'identifier éventuellement ce qui est en train de se développer, si c'est la parole, etc., lui donner encore plus de possibilités. Ça peut être aussi qu'il est tellement en hyper-vigilance, même si tu n'arrives pas à identifier, parce que c'est quand même très dur, ce qu'il est en train d'apprendre, il y a tellement de choses. Elle est juste dans la direction d'essayer d'apaiser son système nerveux. Donc ça, c'est quelque chose où il n'y a pas beaucoup de gens qui le font, mais Nathalie aussi. Ça fait partie des rares consultantes que je connais qui prennent ça en compte. Donc ça fait un peu scientifique, mais c'est juste, en fait, certaines activités physiques qui sont structurées et qui ont un effet sur le système nerveux. Typiquement, c'est-à-dire juste, même s'ils portent des objets lourds. Ça, ça apaise le système nerveux très vite. C'est des petits trucs comme ça. Donc, ce que je te dis, c'est pas safe, il faut tout réaménager, etc. ou se renseigner. C'est des activités qui sont connues pour faire ça et qu'on a tendance, dans le monde moderne, à ne plus avoir aussi souvent. Donc, pour les enfants, en fait, pour leur développement, ils ont un peu un manque de ça. Et surtout, vers cet âge, 2 ans, 2 ans et demi, beaucoup sont très, très actifs et on a tendance, des fois, à vouloir qu'ils le soient moins. Donc, on leur demande d'arrêter de... de bouger ou de faire certaines actions, et ça peut manquer à leur système nerveux. D'accord. Donc ça, c'est aussi à toi de voir. Après, tu vois, ça peut être assez long, mais après, tu peux nous écrire et je te donne des petits exercices ou différentes choses, et tu peux tester, voir si ça aide. Après, il y aura toute une approche qui, pour moi, serait plutôt de verbaliser ou émotionnelle. Et là, je pense, Nathalie, je ne sais pas si toi, tu aimerais plutôt parler, parce que ce n'est pas mon domaine.

  • Nathalie Fossat

    Vous pouvez compléter en tout cas sur ce que tu disais, sur les causes possibles du fait du refus de la sieste. Alors oui, effectivement, pour moi, il y aura plusieurs pistes. Oui, la piste effectivement du stade de développement où il y a une explosion sur un domaine en particulier. Et ça, des fois, on le voit d'ailleurs la nuit, avec les réveils longs. Où en fait, l'enfant, il est tellement en train de développer une compétence, une acquisition, qu'en fait, il a besoin de s'exercer continuellement. Et plus on va lui permettre de le faire. dans la journée et moins il va aller le chercher la nuit ou en tout cas supprimer des moments de repos pour pouvoir continuer à essayer de travailler cette compétence. Donc si c'est effectivement le langage, ça va être proposé plein d'activités autour de ça. Ça peut être de verbaliser. Donc il y a plein d'activités Montessori qu'on peut faire d'ailleurs autour de ça. Verbaliser beaucoup tout ce qu'on voit dès qu'on se promène, faire par exemple des mises en paire d'animaux ou avec des... Des cartes aussi, alors généralement on préfère aller vraiment en premier sur du concret, donc tout ce qui va être figurines par exemple, on va pouvoir les nommer, on va pouvoir lui demander de faire pareil, donc ça va être beaucoup de choses comme ça. Après, comme disait aussi Alice, c'est vrai que notre monde moderne fait qu'on a de moins en moins aussi d'activités physiques, et on est beaucoup aussi en intérieur, beaucoup moins exposé à la lumière du soleil. à tous les éléments qui créent aussi une sorte de fatigue physique qui nous demande aussi d'aller nous reposer, donc de continuer justement à proposer ça. Et après, dans des causes vraiment qui pourraient être une cause à effet par rapport à ce refus de sieste, éventuellement, est-ce qu'il y aurait un événement particulier qui aurait pu se produire dernièrement, ou il aurait pu se sentir ? en insécurité ou quelque chose de particulier qui fait qu'il pourrait avoir plus peur. Après si tu me dis que c'est que pour la sieste et pas le soir, pas forcément. Mais c'est quelque chose aussi qu'on peut garder à l'esprit parce que parfois ça peut être en lien avec ça et donc un besoin effectivement de réassurance et d'être rassuré au niveau émotionnel justement.

  • Speaker #3

    Mis à part l'intégration du pot, il n'y a pas eu d'autres nouvelles choses en fait.

  • Nathalie Fossat

    Ok. Après, ça peut être aussi le côté petite angoisse par rapport à ça, parce qu'on sait que parfois, ça met un peu de pression pour nous en tant que parents, ou même du coup, lui-même, sur le côté, « Ouh là là, est-ce qu'on va faire pipi quand on va faire dodo au lit ? » etc. Donc, il y a tout ce côté-là aussi qui pourrait être un peu de développement et qui peut faire qu'on va peut-être repousser le côté « on va aller au lit » parce qu'il y a ce petit côté, « oui, il ne faut pas faire pipi au lit » , etc. Voilà, ça peut être des petites choses comme ça. qui peuvent avoir un impact émotionnel sur l'enfant qui se dit « Ouh là là, je ne vais pas aller dormir parce qu'il y a ce truc-là et ça m'inquiète un peu » .

  • Speaker #3

    Creuser, oui.

  • Nathalie Fossat

    Donc voilà, c'est deux choses-là en complément d'Alice. Et après, je suis d'accord aussi de dire qu'il y a des enfants qui ne vont pas forcément avoir besoin d'autant de repos que d'autres et qui pourtant vont très bien se développer, vont être en forme toute la journée, vont être de bonne humeur. Et finalement, ils vont arrêter leur sieste assez tôt, parfois dès deux ans, et d'autres qui vont en avoir besoin pendant beaucoup plus longtemps. Et surtout si le sommeil de nuit n'est pas assez réparateur, parce que les cycles ne sont pas complets, ou qu'il y a beaucoup d'interruptions dans le sommeil, etc., ou que les nuits sont plus courtes, du coup, forcément, à un moment donné, il faut bien récupérer son sommeil quelque part sur 24 heures. Donc voilà, ça peut beaucoup bouger. Mais s'il n'y a pas du tout eu de changement par rapport aux nuits, c'est soit qu'effectivement il y a moins besoin de sommeil et cette sieste va peut-être finir par sauter, entre guillemets, soit effectivement il y a quelque chose dans le stade de développement, le langage, si tu nous as dit aussi qu'il y avait des langages qui peuvent aussi interagir là-dessus, ou un événement particulier qui aurait une angoisse aussi par rapport au fait d'être... d'être laissé seul, de besoin de réconfort ? Ou est-ce que toi, ces derniers temps, par exemple, tu as pu être moins disponible à certains moments et que lui te demandait plus ? Il y a parfois aussi des choses comme ça qui peuvent intervenir.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais concrètement, il va rentrer de vacances et il va y avoir un nouveau changement, ce fameux passage du lit à barreau au lit par terre, donc au matelas au sol. Donc là, ça fera quand même une autre perturbation. Comment est-ce que, parce que c'était une de tes questions Caroline, comment est-ce qu'on gère justement ce passage du lit à barreaux au lit au sol ? Moi, pour ma part, ça s'est fait très naturellement parce que les miens, ils faisaient la culbute et ils sautaient du lit à barreaux. Donc, à un moment donné, pour mes deux premiers, ils ont été dans des lits à barreaux, pardon. Les suivants ne l'ont pas été, mais j'ai été obligée de toute façon de les mettre très, très vite sur un matelas au sol parce qu'ils sautaient du lit à barreaux. Donc, ce n'est pas le cas de Caroline, mais une fois qu'ils sont au sol. en effet, ils peuvent s'échapper. Ça, on le sait tous. Et ça, 100% des parents le vivent. C'est très rare que l'enfant tout de suite... Alors Caroline, c'était sa deuxième problématique. Nathalie, qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

  • Nathalie Fossat

    Je pense que là, on peut réintégrer justement de la présence parentale. Vous ne dites pas, oh là là, il s'endormait tout seul. Si je reste présent pour l'aider à l'accompagner à s'endormir dans son lit, ça va être horrible. Il aura besoin, un re-besoin de moi pour toujours. Non, pas du tout. En fait, le sommeil, c'est aussi une particularité. C'est que des fois, il y a des phases où il y a un peu plus besoin de notre présence et il y a besoin de réassurance. Et souvent, ça va être transitoire sur quelques semaines. Et ensuite, une nouvelle routine va reprendre son cours ou va s'adapter parce qu'il y a beaucoup de changements et dans la structure du sommeil, mais aussi dans l'évolution finalement de l'enfant. Donc, les besoins évoluent. Le rituel du sommeil aussi, il évolue avec l'âge de l'enfant où il en est. Et... Et donc, dans un premier temps, déjà, effectivement, de repérer que l'enfant, il est bien, effectivement, fatigué. Sinon, vous allez vous battre à essayer de le maintenir dans le ligne alors qu'il, concrètement, il n'a pas besoin. Donc, ça va être un peu compliqué. Et après, de pouvoir justement instaurer un nouveau rituel, faire comprendre aussi à l'enfant que, en fait, c'est une nouvelle phase. T'es grand maintenant, t'as un lit au sol pour toi tout seul. Donc, montrer en quoi c'est super, en fait. Et montrer plus de l'enthousiasme que de l'angoisse. Parce que si l'enfant sent notre angoisse, il va se dire « mais il y a un problème avec ce lit, qu'est-ce qui ne va pas ? Ce n'est pas normal. » Donc d'avoir une sécurité intérieure déjà soit en tant qu'adulte, pour montrer à l'enfant que c'est tout naturel de passer dans un lit au sol et que ça va être super chouette. Et puis de pouvoir aussi créer un rituel avec l'enfant, avec ce lit. Ça peut être justement de rester à côté de lui, lui lire une histoire, parce que l'avantage du lit au sol, c'est qu'on peut s'asseoir à côté du lit et rester présent. Ça peut être de l'aider à s'endormir. Alors suivant, justement, on parlait tout à l'heure de... d'aspects, on va dire, aussi sensoriels et de préférences sensorielles, de voir ce qu'aime bien l'enfant pour pouvoir créer un rituel, même le co-construire avec lui, parce qu'il a un âge où il commence à pouvoir donner aussi ses avis. Donc, de voir qu'est-ce qu'il aime bien faire. Et vous aussi, qu'est-ce que vous aimez en tant qu'adulte ? Il ne faut pas vous forcer à faire des trucs que vous n'aimez pas, parce que si vous êtes compliqué, ça ne va pas marcher, et l'enfant va le sentir. Pour qu'en fait, le moment de... d'être dans ce lit pour aller s'endormir, que ça soit un bon moment et que ça soit en fait naturel, tout simplement. Et moi personnellement, je n'ai pas eu cette difficulté parce que ma fille est passée du berceau au lit au sol à cinq mois et demi. Donc en fait, elle n'a toujours connu finalement pour elle quasiment que le lit au sol. C'était naturel dans le lit et je n'ai très peu eu cette problématique de je me relève, je vais me recoucher, etc. Voilà, mais je pense qu'avoir la présence mentale, si on voit que l'enfant... il le demande qu'on reste jusqu'à ce qu'il s'endorme, c'est pas un problème, c'est pas un gros truc. Ça va durer un petit temps et puis après il y aura un autre rituel que vous pourrez créer aussi avec lui.

  • Speaker #3

    D'accord, ça répond vraiment bien. J'ai plein de pistes pour bien préparer la chose.

  • Nathalie Fossat

    Peut-être que tu voulais ajouter quelque chose ?

  • Alice BAUMER

    Moi je voudrais ajouter, c'était vraiment juste vraiment pratique aux pratiques. Parce que moi, j'ai passé ma fille dans un lit au sol à 22 mois. Donc, tu vois, c'est des âges similaires. Parce que de toute façon, elle ne voulait plus du liabaro. C'est-à-dire que jamais elle sortait. Alors oui, j'ai eu les problèmes qu'elle voulait partout. En fait, c'était ça. C'est à toi de voir aussi un peu comment tu vas. Et moi, ce que j'ai remarqué, c'est que je n'avais pas du tout pensé à ça à l'époque. C'est que ce n'était pas juste un changement de lit. C'est qu'en fait, c'était un autre matelas. Le matelas n'avait rien à voir avec le matelas. du matelas, du lit à barreaux. C'est-à-dire que c'est un matelas qui était beaucoup plus ferme. Et en fait, les enfants sont beaucoup plus sensoriels que nous parce que nous, on est beaucoup plus pollués par plein d'autres idées. Et on a perdu un peu tout ce qui est la touche avec tous nos sens. Mais les enfants le sentent beaucoup plus. Donc, s'il y a une fermeté qui est un peu différente, enfin, un peu différente, ça passe, mais voilà, c'est très, très différent. Si le linge de lit est complètement différent, tu vois, les textures qui sont très différentes, ça, ça peut rajouter aussi à l'angoisse. donc si tu arrives à à faire une transition en douceur, c'est-à-dire avec peut-être, déjà, s'il a un oreiller, un petit oreiller le même, peut-être le même linge de lit, en tout cas pas des couleurs complètement différentes, et la texture, si c'est en coton, de rester là-dessus. Ce genre de petits détails. Et le fait que moi, ma fille, elle dormait contre les barreaux. Donc, quand on lève les barreaux, il manque vraiment quelque chose. Alors toi, si ton fils...

  • Speaker #3

    Il m'a toujours confronté sa tête contre la tête de lit.

  • Alice BAUMER

    Ça, c'est le sentiment de sécurité. En fait, c'est quelque chose derrière la tête. Parce que s'il y a un danger qui arrive par derrière, en fait, notre cerveau est un peu câblé. Il faut être protégé derrière, vu qu'on ne peut pas regarder. C'est pour ça que beaucoup d'entre nous, je pense la plupart, on dort avec un mur derrière nous. On met les lits contre le mur.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah oui,

  • Speaker #3

    oui.

  • Alice BAUMER

    Voilà. Et bien, là, en fait, s'il y a aussi le fait de rouler, il faut penser qu'il y a peut-être un mur au moins qui soit en contact avec le matelas, voire deux, si c'est dans un coin. et au début voilà il peut dormir Avoir la possibilité de rouler contre le mur pour garder peut-être ce sentiment de contrainte. De temps en temps, peut-être qu'après on n'aura plus besoin. Mais au tout début, si d'un seul coup c'est vide, ça peut être perturbant pour s'adapter.

  • Speaker #3

    Je vais rajouter des choses dans sa chambre, du coup aménager sa chambre un peu plus. Parce qu'on va dire que ça sera un petit peu agrandi aussi. À la base, c'était deux pièces et on va casser le mur entre deux. pas encore utilisé à la totalité de la pièce, mais je vais rajouter des petites choses, en fait. J'ai des matelas au sol, des choses comme ça. Donc, effectivement, il faut que je pense à intégrer ça, oui,

  • Nathalie Fossat

    effectivement.

  • Alice BAUMER

    Nathalie, Adi et moi, ça te fait quand même plein de pistes, en tout cas pour être préparée.

  • Nathalie Fossat

    Pour le gambadage aussi, parce que si il gambade...

  • Xénia Troubetzkoï

    Généralement, le gambadage, des fois, comme dit, ça peut être au début parce que c'est nouveau, « Oh, bah tiens, je peux sortir » , etc. Mais généralement, au bout d'un moment, ça se calme quand même un peu. C'est vraiment une grande généralité, mais des fois, il peut y avoir le côté de la découverte, la nouveauté au début qui fait que oui. Mais on peut laisser aussi apprivoiser en journée le lit, pas que parce que c'est le moment d'aller se coucher, en fait. pour justement découvrir l'endroit. Il est vachement bien ce lit. Et puis je m'assois, et quand je me mets comme ça, je vois le plafond, il est comme ça. Parce que du coup, c'est notre perspective, parce que le lit va être plus bas aussi. Donc la vision depuis le lit va être différente. Donc il y a plein de choses à découvrir. Et puis s'il y a des modifications dans la chambre, c'est bien de faire participer aussi pour choisir. Qu'est-ce que tu préfères, ça ou ça ? Où est-ce qu'on pourrait le mettre ? Pour vraiment que ça soit un endroit qui s'approprie.

  • Alice BAUMER

    Concrètement, une habitude se met en place en environ trois semaines. Donc finalement, si on galère un petit peu pendant trois semaines, c'est normal, c'est le temps que ça se met en place.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et les automatismes, c'est trois mois. Mais bon, comme le sommeil, il va encore quand même évoluer, il y a des choses qui vont changer, mais voilà.

  • Nathalie Fossat

    Et aussi s'allonger sur son lit pour voir son environnement de ses yeux à lui aussi.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est très intéressant.

  • Nathalie Fossat

    Ce qu'il voit quand il est couché.

  • Xénia Troubetzkoï

    Exactement. Mais on peut le faire comme un jeu, en journée. pas forcément au moment d'aller se coucher. Si on découvre le nouvel environnement juste au moment où on l'a fait, on va se coucher alors que c'est un moment où on a besoin de se sentir en sécurité. Déjà, il y a l'aspect nouveauté et puis deux, il y a le côté sécurité où on dit c'est nouveau, etc. Donc, découvrir tout ça, pas juste au moment d'aller se coucher. Oui, oui. Une pub va peut-être compliquer le coucher le premier coup, là.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai que c'est pas bête du tout, en fait. C'est une super idée, effectivement. Je vais intégrer aussi la petite lecture d'une petite histoire de soir. Ça peut être sympathique aussi pour montrer qu'on est là.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est quelque chose qui l'intéresse par rapport au langage. Alors après, des fois, quand ils sont très stimulés par ça, ça peut faire l'effet inverse. C'est-à-dire que pour eux, ça crée une nouvelle activité. Donc, ils sont plus repartis en « ça y est, on est en activité » . Mais voir vraiment au moment de leur dormissement, qu'est-ce qui l'apaise pour pouvoir reprendre. proposer le même type d'activité ou d'interaction avec l'enfant.

  • Nathalie Fossat

    Je vais aller doucement, étape par étape.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après il faut tester, il faut avoir un peu de constance sur plusieurs fois pour voir ce qui plaît ou ce qui définitivement ne marche pas. Mais quand on connait son enfant, qu'on sait un petit peu ce qu'il peut préférer, en bien observer et en étant connecté, généralement on arrive à trouver quand même des bonnes pistes.

  • Nathalie Fossat

    Donc, s'il ne fait pas la sieste l'après-midi, j'ai bien compris, ce n'est pas grave. C'est son développement, il n'en a plus forcément besoin. Je vais étudier déjà les causes, je vais essayer de réduire ça, d'affiner mon diagnostic, entre guillemets. Et si effectivement, c'est le fait qu'il n'a plus besoin de sieste, ce n'est pas grave. Un enfant n'a pas forcément besoin de dormir.

  • Alice BAUMER

    N'oubliez pas aussi une chose qu'elles ont dit qui est assez importante, c'est que finalement, c'est peut-être parce qu'il n'a pas eu un assez trop plein. Donc peut-être que si c'est le langage, on peut continuer la sieste à condition finalement de lui donner ce dont il a besoin pour son développement. Ça va le fatiguer et par conséquent, il va commencer à faire ses siestes correctement.

  • Nathalie Fossat

    Et apaiser le système nerveux. Donc je vais explorer les pistes.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après de toute façon, si en fin de journée, si tu vois qu'il commence vraiment à être grognant, que ça devient compliqué, c'est que peut-être il a vraiment encore besoin aussi de cette sieste. Mais le fait que tu sois présente avec lui pour faire la sieste, en soi, n'est pas un problème.

  • Nathalie Fossat

    D'accord.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et puis il y a des passages, quand on les supprime, des fois il y a des jours où il y a la sieste, des fois il n'y a pas. La transition, elle n'est pas… C'est jamais tout blanc ou tout noir. Donc ça qui n'est pas évident.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai qu'il est carré depuis toujours.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il faut accepter l'impermanence.

  • Nathalie Fossat

    Et lui, il dort vraiment presque à heure fixe, sauf l'été, mais à une heure près, il dort presque à heure fixe, les siestes, enfin, il est assez carré quand même. Donc effectivement, il faut accepter que ça bouge un petit peu, que ça ne soit plus pareil tout simplement.

  • Alice BAUMER

    Caroline, merci beaucoup d'être venue discuter avec nous dans ce podcast parce que ta problématique, c'est quand même une problématique que la majorité des parents vivent, si ce n'est pas tous. Donc j'espère qu'elles ont réussi à répondre à tes questions. Merci. Je te donnerai en privé, et puis je le mettrai aussi dans les commentaires de cet épisode, les liens pour aller suivre et discuter avec Nathalie et Alice. On va rentrer dans le vif du sujet avec des questions qui grattent, qui divisent et en fait finalement qui font parler. Parce que c'est ça aussi la parentalité, c'est des choix, des doutes, des débats aussi. Est-ce que finalement on ne crée pas des troubles du sommeil en voulant trop les éviter ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ça dépend ce qu'on appelle ne pas créer des troubles de sommeil. En fait, ça dépend ce que implique ton affirmation. C'est hyper compliqué de répondre.

  • Alice BAUMER

    Je ne fais que redéployer une question qui m'a été posée.

  • Speaker #3

    C'est presque philosophique en plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il y a deux choses. Qu'est-ce qu'on pense faire pour éviter des troubles du sommeil ? Et deuxièmement, est-ce que dans la définition de troubles du sommeil, est-ce qu'on met bien la même chose derrière ? Tu vois que rien que dans la définition des termes, c'est hyper compliqué parce que tout le monde va mettre des choses différentes. Et en plus, à la base, normalement, on ne peut pas parler de troubles de sommeil. chez l'enfant parce que son sommeil n'est pas mature. Donc, tu vois, déjà, ça commence mal. Donc, le terme « trouble du sommeil » , normalement, il est inapproprié. Les pathologies du sommeil, c'est déjà beaucoup plus tard. Il peut y avoir des choses qui entraînent effectivement des difficultés de sommeil, des choses à identifier. Mais bref, ça, c'est un débat de spécialistes peut-être.

  • Alice BAUMER

    Alors, laisse-moi revenir à notre audience. On va les perdre.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après, je ne sais pas, moi, je pourrais dire de mon expérience que ce que j'ai mis en place, finalement, m'a évité des troubles du sommeil. Mais peut-être que ce que j'ai vécu, des personnes auraient considéré que c'était déjà trop dur. Donc, en fait, parce que plusieurs réveils par nuit, mais pour, je ne sais pas, l'allaitement qui se rendort assez rapidement et globalement dans la journée, tout va bien. Pour moi, c'est normal, mais d'autres personnes vont dire qu'il y a une difficulté ou un trouble du sommeil. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, tout le monde n'a pas la même vision de ce qu'est le sommeil, en tout cas dans la culture populaire. Je pense qu'au niveau plus scientifique, il y a une sorte de définition sur le fait de faire ses nuits. On va dire que, tu me confirmeras Alice, mais la chose acceptée, c'est de dire un enfant qui dort cinq heures d'affilée, en gros, c'est un bébé qui fait ses nuits. Et ça c'est évolutif en plus avec l'âge et on peut même pas avoir les mêmes attentes entre un nourrisson de quelques semaines, un bébé de quelques mois, un bébé qui a plus d'un an, plus de deux ans, trois ans, enfin en fait c'est hyper compliqué. Alors oui je pense qu'on peut mettre les chances de son côté en faisant le bon environnement, en repérant s'il y a des problématiques peut-être physiques ou médicales, en ayant vécu une grossesse joyeuse, un accouchement qui s'est bien passé. Oui. On peut effectivement mettre un maximum de chance de son côté et aussi en se rassurant sur la réalité du sommeil aussi de l'enfant parce que ça va nous éviter d'avoir des attentes peut-être irréalistes et aussi de savoir ce qui favorise le sommeil et ce qui ne le favorise pas. Mais c'est pas pour ça qu'on aura un bébé qui va dormir 12 heures par nuit sans réveil, enfin ça c'est totalement irréaliste par exemple. Et en plus surtout ce n'est pas souhaitable parce que ça mettrait même en danger un bébé en venant à la maternité de ne pas s'alimenter pendant... plusieurs heures d'affilée.

  • Alice BAUMER

    Je reformule parce que j'ai une question assez similaire. Le sommeil parfait, c'est une utopie, c'est une pression de plus pour les parents. Mais avant de vous laisser répondre, les filles, j'aimerais vous lire un message très fort d'une maman, d'une maman solo d'ailleurs, qui m'a écrit sur Instagram ce qu'elle vit, c'est représentatif de ce que beaucoup de parents ressentent, mais qu'on n'ose pas toujours dire finalement à voix haute. Donc c'est « Mon petit chou se réveille tous les matins beaucoup trop tôt. » En râlant, il veut tout et rien alors qu'il n'a pas posé le pied par terre. À 5h30, 5h45, commencer la journée ainsi sans explication ne m'aide pas à être calme intérieurement. Donc, elle précise, je suis maman solo sans le papa qui est parti et n'a pas reconnu Baby C. Alors donc, du coup, la situation n'est pas simple. Cette maman, elle m'a ensuite confié beaucoup plus de détails sur leur quotidien. Donc, il a 22 mois. c'est une marmotte depuis toujours. Il a fait ses nues à six semaines. Il a connu quelques dérèglements après la marche, un déménagement, mais cette maman, elle a réussi à se gérer. Il est en crèche Montessori, donc il est habitué à un grand lit. Elle a tenté à la maison il y a trois mois, mais il se relevait sans cesse et se levait très tôt, vers 5h15, même avec un réveil visuel. Et donc, elle en a déduit que c'était encore trop tôt pour ce changement. Et là, depuis 4-5 mois, il se réveille à 5h30 et n'enchaîne pas son dernier cycle de sommeil. Et depuis un mois, il redore un peu le matin, mais il a aussi eu les canines qui ont poussé, une bronchite, des diarrhées et une carence en fer sévère. Donc, il se fatigue. C'est un enfant qui actuellement se fatigue très vite et réclame le lit dès le matin. Donc, finalement, ses horaires hors crèche. Réveil 5h35. Biberon à 6h30, entre 9h30 à 10h45, voire 11h, sieste ou activité. Le repas à 11h30, de 14h à 15h30 la sieste, à 17h30 retour maison, bain dîner, 19h30, 19h45 coucher. Par contre, lorsqu'il va à la crèche, 5h30 réveil, 6h30 biberon, donc là c'est toujours pareil, à 9h crèche. Donc là-bas, il n'y a pas de sieste le matin. De 12h30 à 14h30, là par contre, ils font la sieste. À 18h, il est affamé, donc il a son repas. Et à 19h, il tombe de fatigue. Donc il dort très bien la nuit sans réveil. Mais les réveils à 5h30 sont durs pour cette maman. Quand elle le couche plus tard le week-end, il se lève à 6h30. En semaine, il est trop épuisé pour tenir plus tard. Il s'endort parfois sur son repas. Donc vraiment, sa question, c'est comment faire pour qu'il enchaîne son dernier cycle de sommeil. Il dort environ 10 heures, mais est-ce qu'on ne peut pas l'aider à dormir un peu plus ?

  • Speaker #3

    Il y a énormément de choses qu'on pourrait dire. Déjà, les réveils matinaux, c'est quand même un des problèmes, qui est presque l'un des plus durs, je trouve, avec les réveils prolongés. C'est-à-dire que ce n'est pas le soir qu'on est encore réveillé en tant que parent, c'est qu'on se fait réveiller et qu'après, c'est dur pour nous. Mais je trouve que c'est l'un des problèmes où le diagnostic est presque... le plus dur parce que c'est vraiment multifactoriel et aussi c'est pas nécessairement un quelque chose qu'on peut enfin un problème à résoudre et là typiquement comme d'après les horaires que tu as dit il dort dix heures à dix heures et demie par nuit et on a tous en fait en tant qu'être humain on a tous un nombre d'heures nécessaires pour notre bon fonctionnement donc on le voit en tant qu'adulte moi j'ai besoin de dormir 9 à 10 heures par nuit donc je sais pas vous le sait combien mais effectivement il ya une variabilité la variabilité, et il y a cette idée fausse, et qui est malheureusement encore très courante, parce qu'il y a beaucoup de comptes sur le sommeil qui en plus en font leur beurre, de dire qu'il faut dormir au moins 11h, 11h30, voire 12h par nuit. Je sais qu'à l'entraînement maternel, des fois ils le disent, à la réunion parents, il faut que vos enfants dorment 12h, sinon ils sont fatigués. Du coup forcément, tous les enfants qui dorment pas 12h, les parents se disent qu'il y a un problème. Et c'est là où je rebondis par rapport à la question est-ce qu'on se crée pas des problèmes ? C'est qu'en fait, si on part d'idées fausses qu'on nous a transmises, effectivement, on voit des problèmes là où il n'y en a pas nécessairement, ou en tout cas, où la solution n'est pas ce qu'on va appliquer. Donc là, dormir 10h, 10h30, c'est dur de savoir si c'est bien pour cet enfant en particulier, mais c'est tout à fait dans la norme pour cet âge-là. Donc si on s'endort à 7h, il n'y a pas beaucoup d'enfants qui vont dormir jusqu'à 7h le lendemain. Donc c'est... Déjà, c'est quelque chose à garder en tête par rapport aux horaires qui sont donnés. Ensuite, le fait de se réveiller en râlant, ça aussi, c'est quelque chose qui est beaucoup dit en indicateur qu'il n'y a pas eu assez de sommeil. Mais en fait, ça dépend énormément du tempérament. C'est-à-dire que même en tant qu'adulte, il y a des gens, il ne faut pas leur parler le matin. Donc ça, c'est aussi... Je suis dans cette case, moi ! Ça a été prouvé scientifiquement. Ça s'appelle l'inertie du sommeil. Beaucoup d'enfants en souffrent. Après, c'est dû à l'immaturité aussi du système nerveux. Quand ça se prolonge à l'état adulte, on conseille à ces gens-là de ne pas prendre de décision avant 10h du matin. Parce qu'il faut voir les dégâts que ça peut faire dans la vie. C'est vraiment le cerveau. Avant 10h du matin, ce n'est pas fonctionnel. Donc un bébé qui se réveille et qui râle, ce n'est pas nécessairement de la fatigue. Ça peut être aussi, je viens de passer 10h sans te voir, maman, là, ça me met de mauvaise humeur. Donc j'ai besoin de te voir et ça va prendre un peu de temps avant que j'ai mon compte. Peut-être. Donc tout ça, c'est des choses aussi. il faut se détacher de toutes les croyances qu'on a éventuellement peut-être eu avant, pour voir la situation sous un angle un petit peu flexible. Oui,

  • Alice BAUMER

    mais flexible, la maman est fatiguée. Elle précise qu'elle est maman solo et qu'elle a besoin de dormir à cette heure-là. Exactement.

  • Speaker #3

    Dans ces cas-là, si on ne peut pas nécessairement arriver à faire dormir quelqu'un 11 heures par nuit, si la nuit fait 10 heures, là, une autre piste, c'est d'arriver à décaler. C'est-à-dire qu'au lieu de s'endormir à 7h, progressivement, de s'endormir à 7h30 ou 8h pour arriver à des réveils plus tôt, plus tard. Non, pas plus tôt. Donc, en fait, c'est pour ça que c'est vraiment... Les réveils matinaux, c'est vraiment très complexe. Et c'est très dur de donner une réponse ou des pistes sans vraiment avoir soit plus de détails, soit expliquer qu'on tente et qu'on voit si ça marche ou pas, on tente d'autres choses, parce que c'est vraiment très, très global. Ça va aussi avoir avec... Justement, si on veut décaler, ça va être tout le rythme de la journée, les activités, tout ce qui se passe. Donc, par rapport à ce que tu as dit, ce qui se passe en crèche, ça rend aussi les rythmes différents. Si ça lui convainc mieux, par rapport à l'horaire de... de réveil, peut-être essayer de voir comment elle peut coller plus à ce rythme. Celui qui est à la crèche monter son rythme, par exemple.

  • Alice BAUMER

    Oui, parce que le rythme de la crèche et le rythme lorsqu'il ne va pas à la crèche, ce sont deux rythmes complètement différents.

  • Speaker #3

    Voilà, et ça doit être aussi peut-être perturbant d'avoir je ne sais pas combien de jours à la crèche. Donc sur une semaine, il va y avoir quand même deux rythmes assez différents et qui ne sont pas plusieurs jours d'affilée pour arriver à bien... s'installer dans ce rythme-là, donc c'est peut-être aussi perturbant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vais rebondir sur plusieurs choses. Alors, il y a plus ou moins, il y a plusieurs points à creuser. Alors, dans ce que j'ai lu quand même, j'ai remarqué que quand l'enfant n'était pas à la crèche, ça lui arrivait quand même de faire des siestes le matin. Et c'est vrai qu'à cet âge-là, on ne s'attend quand même plus trop à avoir des siestes le matin, donc ça montre quand même qu'il y a un besoin de sommeil. Donc, on pourrait tenter de se dire, parce qu'en fait, il dort euh pas forcément 10 heures. En gros, la moyenne à cet âge-là, c'est une moyenne, bien sûr, et il y en a qui en auront besoin de plus et d'autres moins. C'est à peu près 12 heures par 24 heures. Mais comme disait Alice, quand on change un rythme, forcément, c'est un impact et il faut savoir comment l'organiser. Parce qu'on ne peut pas dire un jour, tu vas faire comme ça, le lendemain, autre jour. Parce que notre horloge interne, elle n'est pas adaptable comme ça. C'est un petit peu comme vous, quand vous voyagez à l'étranger et qu'il y a un décalage horaire, vous avez ce qu'on appelle le jet lag. votre corps n'arrive pas à s'adapter comme ça, en un claquement de doigts. « Bon, allez maintenant, je suis à l'horaire de New York. » Non, ça ne marche pas comme ça. Là, bien sûr, ce n'est pas aussi flagrant, mais quand même, ça a un impact. Et plus on est réglé et régulé, effectivement, et plus en plus ça donne des signaux au corps que c'est maintenant qu'on s'endort et ça donne aussi des endormissements plus faciles. Oui, ce qui me faisait dire que peut-être, effectivement, de rallonger le matin était possible, c'est que sur ces fameux matins où il dort, je me dis, bon, peut-être qu'il a quand même besoin de dormir. Un petit peu plus, parce que les siestes qu'il fait, c'est une heure et demie, en gros il fait un cycle de sommeil, grosso modo on va dire. Donc peut-être que ça serait envisageable, mais effectivement ce n'est pas forcément le plus évident. Et d'ailleurs quand elle le couche plus tard dans la situation, c'était indiqué qu'il se réveillait effectivement plus tard aussi. Donc il a quand même, à son âge déjà, la capacité à se décaler un peu, ce qui n'est pas donné à tous les enfants, il faut le savoir. des enfants jeunes ou des bébés, on peut parfois les coucher plus tard, ils se réveilleront toujours à la même heure le lendemain matin. Donc c'est pas forcément gagné pour vous que ça fonctionne du premier coup. Pour le matin, là vu qu'on est justement l'été, ce qui peut aussi arriver, c'est qu'avec la lumière et le soleil qui se lèvent plus tôt, ça donne en fait un indicateur à notre cerveau que c'est le moment de se réveiller parce qu'il fait jour en fait. Et ça c'est une vraie problématique. Donc si on a la chance de pouvoir avoir une pièce... totalement sombre et quelque chose de totalement occultant, peut-être que ça peut prolonger un peu le sommeil, notamment pour l'été. Mais c'est sûr que ce n'est pas une garantie, mais ça peut aider. On n'aura déjà plus le perturbateur du sommeil qui se lève. Parce que forcément, notre cerveau, il est fait pour se réveiller avec la lumière du jour, ces histoires d'hormones de cortisol qui sont produits pour nous dire « Eh oh, maintenant, c'est l'heure de se réveiller ! » Donc ça, ça pourrait être une chose pour aider. Et après, parfois, ce qui peut aider aussi, c'est de ... D'essayer de terminer la nuit avec l'enfant, parce que du fait qu'il est justement contre nous, des fois on va réussir, alors forcément on n'aura pas un sommeil aussi profond que quand on dormait toute notre nuit dans notre lit, mais le fait d'être avec l'enfant, ça peut aider lui à se rendormir un peu, alors il n'aura pas un sommeil forcément très profond, mais nous ça peut nous donner un petit peu plus de sommeil pour récupérer. Et après, sinon effectivement, si nous on arrive aussi à se coucher plus tôt, parce qu'aujourd'hui il y a quand même une problématique chez nous les adultes, les adolescents et tout ça, avec nos écrans, on se couche de plus en plus tard et les études montrent que les adultes ont perdu, je ne sais plus, enfin c'est une heure de sommeil, enfin c'est très très, en très peu d'années, on a perdu une heure de sommeil. Mais en fait, c'est énorme sur la récupération d'un adulte et forcément, ça se cumule et on finit par être fatigué. Donc si on arrive à se coucher plus tôt le soir, même nous, en fait, ça nous permet aussi de pouvoir se réveiller plus tôt le matin. Et 5h30, c'est vrai que, comme disait Alice... C'est le début de l'horaire physiologique de réveil du matin. Si c'est vraiment son heure, ça va être compliqué. Mais après, je comprends que le soir, ça puisse être difficile dans les moments où il n'a pas la possibilité d'avoir cette petite récupération de sieste le matin. On a vu que dans ces cas-là, le soir, il était fatigué plus vite. Mais après, le fait d'être en crèche, il y a aussi plus de stimulation avec les autres enfants, etc. Donc ça peut aussi amener plus de fatigue que quand il est gardé chez mamie, par exemple. ou chez soi quoi donc donc il y a ça et un autre point sur lequel je voulais rebondir elle a quand même signalé qu'il y avait une carence en fer ça peut amener des difficultés parfois aussi de sommeil mais là la nuit apparemment le sommeil n'est pas perturbé donc Je n'ai pas forcément l'impression qu'il y a un impact, même si ça serait quelque chose à traiter par rapport à l'alimentation, de la complémentation. Ça, c'est quelque chose qui se fait dans le cas d'un accompagnement individuel. Ça ne se fait pas comme ça. Voilà ce que j'aurais pu dire pour compléter.

  • Alice BAUMER

    Merci Nathalie. J'ai envie aussi encore de rebondir sur quelque chose qu'a dit Alice tout à l'heure en parlant des marchands de sommeil. Quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Speaker #3

    Il y en a tellement, sincèrement. Je ne sais pas comment ça se passe pour tout ce qui est Montessori. J'ai appris aussi qu'en diversification, il y avait un max de choses fausses. Pour le sommeil, je trouve que c'est assez extrême, parce qu'il y a des choses fausses, ça pourrait être juste faux. Il y a des choses qui sont à la limite des fois, comme on dit, des violences éducatives ordinaires. Donc, pour moi, le conseil, c'est qu'on le laisse pleurer, il finira par comprendre que c'est l'heure de dormir. Parce que, bien sûr, on est comme ça.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ma pire conseil souvent, comme tu dis dans les marchands de sommeil, c'est un peu, moi je vois qu'il y a un peu le forcing de votre enfant ne dort pas assez. Et donc moi, même moi des fois en accompagnement, les gens me disent non mais attends, mais là il ne dort pas assez. Je dis mais attends, est-ce que ton enfant dans la journée il est de bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait. On ne va pas se stresser d'un truc qui n'existe pas. Donc oui, on peut peut-être installer des choses pour que ça soit plus confortable pour vous, mais ne vous attendez pas. à ce qu'il dorme plus,

  • Alice BAUMER

    plus, plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    À un moment donné, tu as ton quota sur 24 heures, on ne peut pas forcer quelqu'un qui n'a pas sommeil à dormir. Et donc, ça crée des combats, des endormissements longs, évidemment, parce qu'en fait, ce n'est pas encore le moment, je ne suis pas fatiguée. Donc oui, les endormissements qui ne durent plus d'une heure. Et donc après, ça induit… L'analyse est fausse, donc forcément, le conseil est faux. Du coup, le parent galère. Et donc, c'est un peu l'excuse de « oui, mais il y a besoin de faire plus » . Et en fait, on va jouer sur la fatigue et sur la peur des gens. Des fois, tu crois qu'il ne dort pas assez, qu'il ne va pas bien se développer. Oui, mais en fait, il y a la quantité de sommeil, mais il y a là aussi la qualité du sommeil. Et comment est-ce qu'on évalue que l'enfant a assez dormi ? C'est en fait son état aussi dans la journée. Est-ce qu'il est joyeux ? Comment se passent les journées ? Est-ce qu'il est tout le temps grognon ? Oui, si les journées sont aussi un enfer, là oui, il y a un problème. Il y a des choses à creuser. Mais pour rejoindre ce côté « je laisse pleurer » , c'est qu'en fait, souvent, c'est la solution qui arrive à la fin, dans le sens… Comme votre enfant est fatigué, il faut absolument qu'il dorme. Et bien en fait, on va le laisser pleurer, mais en toute bienveillance, parce que c'est pour son bien. C'est pour son bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme. Ok, d'accord. Mais en fait, non. Et ça, à moyen terme ou à long terme, ça maintenant, on le sait, qu'il y a des impacts et ils ne sont pas forcément visibles tout de suite. Et puis, c'est des choses qui ne seront pas forcément, qui peuvent être en lien avec le sommeil, mais qui ne seront pas forcément en lien aussi avec le sommeil. Tout le lien d'attachement, toute la sécurité intérieure. Et puis ça dépend aussi suivant les âges auxquels c'est arrivé. C'est-à-dire que des fois, pour des bébés très très petits, des nourrissons, c'est un peu invisible parce que finalement, oui, la méthode de pendant trois jours, d'ailleurs c'est un peu un des sujets dont j'ai parlé dans ma newsletter là, c'est-à-dire que oui, vous laissez un bébé, un nourrisson, pendant trois jours, sans répondre à ses pleurs, oui, il ne va plus vous appeler, parce qu'en fait il a compris que vous ne viendrez pas. Sauf pour certains enfants qui, eux, de toute façon, vont continuer à pleurer. Donc en plus... Cette soi-disant solution miracle, il faut savoir qu'avec certains enfants, ça ne marchera pas. Et d'ailleurs, plus les enfants grandissent et moins cette solution fonctionne. Parce que déjà, ils ont plus d'énergie, donc ils peuvent aussi appeler et crier plus fort. Ils vont se fatiguer en beaucoup plus de temps. Donc même si on voulait aller dans l'horreur du côté « oui, mais moi je m'en fiche, quoi qu'il arrive, il faut qu'il dorme et il faut qu'il se débrouille » , en fait, pour des enfants, dans tous les cas, ça ne marchera pas. Et vous pouvez attendre des heures avant que l'enfant s'endorme, entre guillemets, d'épuisement. Mais bon, je pense que tout parent normalement constitué n'a pas envie d'imposer ça à son enfant. Et si on se remet dans le contexte de nous, si ça nous arrivait à nous même en tant qu'adultes, qu'on était en détresse et qu'on appelait quelqu'un, on aimerait bien qu'il y ait quelqu'un qui vienne, que notre conjoint vienne ou un ami ou je ne sais pas, mais pas de rester seul avec notre détresse en fait. Donc voilà, ça je pense que c'est un peu le pire. Et après, il y a toutes les techniques associées qu'on a l'habitude d'entendre, la technique de la chaise, etc. On reste à côté de l'enfant, mais on ne le regarde pas, on n'intervient pas, on lui dit juste « je suis là » . Après, à la fin, on finit derrière la porte, ce genre de trucs. Je sais qu'Alice a été très attaquée il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de trucs. J'ai été attirée par ses attaques, mais vraiment, ça m'a dépassée. J'ai fait, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Speaker #3

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que justement, les gens qui font ce genre d'approche, ils ne sont aussi pas sains dans leur tête parce qu'ils sont capables d'être violents sur Internet. je me suis dit, bon ça me rassure sur le fait que de toute façon c'est des gens qui sont qui sont autres. Et après, il faut essayer de transmettre ça aux parents qui veulent comprendre, qui veulent faire les choses bien, parce que sinon, c'est perdu d'avance avec les autres. J'ai essayé de discuter, parce que moi, j'étais très pas dans le conflit. Pour remettre dans le contexte, en général, je suis très consensuelle, je fais juste des postes scientifiques, mais là, j'avais emprunté un livre à la bibliothèque. C'était une horreur, c'est un best-seller. Donc, en plus, je n'ai même pas attaqué la personne, parce que ça n'a pas d'intérêt. C'était sur les idées scientifiques.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais tu as commenté le livre. Je me souviens très bien parce que j'ai tout vu, tes stories et tout.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Non, mais en plus, c'était factuel. Il n'y avait aucun attaque personnelle, aucun guillement, pas d'insultes, rien du tout. Tu reprenais ce qui était indiqué et tu disais, non, aujourd'hui, est-ce qu'on sait avec tel truc ? Non, ça, ce n'est pas possible, etc. Mais ça a été très loin jusqu'au droit de réponse sur ta story. J'ai eu mal.

  • Speaker #3

    Je me crois en mal. Je me suis dit,

  • Xénia Troubetzkoï

    spilez si j'avais affiché ça en story. Oh là là,

  • Speaker #3

    j'en ai souffert ! Après, je me suis dit, moi ce qui m'a... Bon, que cette personne-là défendre son biftec, c'était attendu. Après, il y en a d'autres qui étaient en message privé. Donc je me suis dit, cela peut-être que je peux essayer de leur expliquer ma démarche. C'est peine perdue. Donc c'est pour ça en fait. Il y a d'autres parents qui me disaient, ah bon là, ça m'intéresse, parce que moi, j'avais compris ça comme ça. Il y en a d'autres qui m'ont promis la prison. Non mais n'importe quoi. Ah oui,

  • Xénia Troubetzkoï

    oui. Non mais ça va très loin. les réseaux sociaux, les gens commissent. Tu sais, on ne parle pas en vrai, ils se permettent d'écrire des trucs. C'est le mythe, tu peux recevoir des menaces de mort pour émettre un avis sur un truc. C'est très grave quand même.

  • Speaker #3

    Après, pour qu'on puisse remettre ça en perspective, moi, mon avis quand même,

  • Xénia Troubetzkoï

    qui est émotionnel,

  • Speaker #3

    on le doute, surtout, votre bébé pleure, vous y allez. Donc, vas-y, mettez-moi en prison, quoi. C'est moi la femme à abattre dans tout ce qui se passe. Voilà, l'éducation, c'est tellement excessif, c'est assez aberrant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais l'éducation, la parentalité, le sommeil, c'est des sujets qui touchent tellement à l'émotionnel. Parce qu'en fait, je pense que si les gens réagissent de manière très émotionnelle et en fait, n'ont même pas intégré que la façon dont ils réagissaient, c'est lié à l'inconscient et peut-être même à leur propre histoire d'enfance. Parce qu'en fait, quand on fait ça, on remet quelque part en question l'éducation, aussi condamner nos propres parents. Et il faut pas se le cacher, on est beaucoup d'adultes et encore beaucoup d'enfants actuellement à être dans des relations. d'amour toxique avec nos parents et notamment avec les mères. C'est une réalité, c'est un peu dur et peut-être qu'il y a des gens qui vont être offusqués de ce que je viens de dire. Mais en fait, c'est une réalité et ce n'est pas jeter la pierre, c'est simplement expliquer pourquoi ça crée des réactions comme ça, tellement violentes et émotionnelles. Mais si ça crée de l'émotion chez vous, c'est qu'il y a une raison en fait. C'est qu'il y a quelque chose qui vient vous chercher et il faut identifier quoi. Et si même il y a des traumas, en fait, ce n'est pas grave. personne n'est parfait, on a tous nos failles, mais essayez de voir ce que c'est et peut-être de pouvoir travailler dessus, parce que ça vous servira à vous, ça servira à vos enfants et vous serez aussi beaucoup plus libres de vos choix et vous serez beaucoup moins manipulés aussi pour obtenir des solutions, parfois qu'on va vous dire rapides et définitives.

  • Speaker #3

    Ça fait vendre, en fait. Après, je le comprends, c'est-à-dire que moi aussi, quand j'étais vraiment désespérée, Parce que je me rappelle très bien cette personne que j'ai attaquée avant que... Je ne l'ai pas attaquée justement. Quand ma fille ne dormait pas, j'avais eu cette consultante. J'ai déjà dépensé de l'argent. J'ai fait un poste dessus. Elle m'a vendu la méthode de 30 secondes, on revient, on s'en va. Il faut un doudou. Le doudou, j'ai fait. Après, je me suis dit qu'elle ne dormait toujours pas. Je n'en pouvais plus. Là, je vois ses accompagnements. Donc une autre personne qui était tellement chère que je me suis dit si elle a l'audace de les faire à ce prix-là, c'est que ça va marcher. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de payer une fois 400 euros et de dormir ? Parce que c'est une énorme somme. Mais quand on se dit je vais dormir pendant des mois alors que là il n'y a rien qui marche. Et c'est donc quelque part je comprends les parents mais je me dis j'arrive pas à casser ce... Je fais le compte, j'essaie de faire beaucoup de contenu gratuit. Mais à la fin, les parents, on leur a... Je pense qu'il y a un problème de... d'adéquation entre justement le vrai sommeil, ce qu'on attendait, et du coup ils se disent, mais si les nuits de 12 heures existent vraiment, est-ce que 400 euros, ce n'est pas un petit prix à payer pour les avoir ?

  • Nathalie Fossat

    Et finalement, toi et moi, ce qu'on leur dit, c'est que peut-être qu'elles existent, elles existent, mais c'est peut-être pas pour votre enfant. Et s'il ne les fait pas, en fait, ce n'est pas non plus un problème. Et ça, ça ne fait pas... Et puis,

  • Xénia Troubetzkoï

    il faut trouver, parce que quand on vous vend des solutions toutes faites comme ça, ce n'est pas du tout individualisé. Et en fait, il y a souvent... Alors, quand il y a vraiment des difficultés, il y a toujours une raison, il y a toujours une cause. Ou en tout cas, si on ne peut pas agir dessus, il y a au moins une explication, en fait. Est-ce que voilà, c'est le tempérament, mais est-ce qu'il y a d'autres freins au sommet qui peuvent expliquer ces difficultés ? Et ça, en gros, c'est le travail que je fais dans les accompagnements, c'est de creuser, de tout analyser pour dire les pistes, pour que les gens aussi comprennent. Parce que quand on comprend déjà, ça enlève quand même une charge, même si on n'a pas la solution miracle. Et ensuite, c'est de faire des choses progressivement pour améliorer. Mais c'est normal, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas prêtes aussi à entendre ça. Et en fait... Voilà, ça y est. C'était le sujet exact de ma newsletter du jour, qui était « On vous a vendu l'endormissement miracle avec des méthodes » . Alors, il y a 40 ans, c'était les médicaments. Là, il n'y a pas longtemps, c'était laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant, il dorme directement, qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante. mais non en fait c'est en fait c'est C'est qu'avec tout ce brouhaha médiatique de communication, et même de ce que malheureusement aussi les professionnels de santé qui ne sont pas formés aussi parfois continuent à véhiculer, ça crée des attendus dans l'inconscient aussi des gens qui se disent « bon, alors en fait, c'est qu'un enfant, ça doit être comme ça, mais moi, je ne veux pas utiliser une méthode de laisser pleurer » . Ok, très bien, mais ça ne veut pas dire qu'il y a une autre méthode miracle, bienveillante, pour arriver au même résultat. et là je peux pense qu'actuellement, en 2025, on est un peu dans cette veine. On est actuellement là-dedans.

  • Alice BAUMER

    Tu sais, Nathalie, quand j'ai fait... Enfin, Nathalie, Alice, lorsque j'ai fait mes recherches un petit peu pour ce podcast, parce qu'au départ, je me suis dit, je vais y aller au feeling, je vais essayer de faire un truc en totale improvisation. De toute façon, c'est vous qui parlez. Moi, je ne suis là que pour vous poser des questions. Vous êtes mes invités. Mais au dernier moment, j'ai commencé à stresser. J'avais de plus en plus de questions. Et donc, je suis aussi allée voir sur les forums comme ce qui se disait. Et concrètement, j'ai lu... Dormir à 19h30 en vacances est une excellente idée car c'est une recette pour rater ses vacances. C'est un commentaire pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils. Voilà ce qu'elle se prend en pleine figure. Encore un autre. Mais vous croyez vraiment qu'il faut faire la sieste pendant les vacances parce que ça ruine l'ambiance familiale ? Et dernière chose que j'ai vue. De toute façon, est-ce qu'on ne veut pas trop contrôler quelque chose qui est censé être naturel ? Vous faites tous du grand n'importe quoi. Dernier commentaire que j'ai noté parce que je le trouve énorme aussi. Est-ce que trop en faire pour bien dormir ne nuit pas justement au sommeil ? Vous vous rendez compte qu'il y a des parents qui recherchent de l'aide et qui se prennent ça en pleine figure ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est la violence.

  • Alice BAUMER

    Les professionnels, on n'en parle pas. Alice vient clairement de nous expliquer sa situation.

  • Nathalie Fossat

    Il n'y a plus aucune bienveillance entre les gens, par définition. Ça ne leur apportait rien de me descendre. Ce n'était pas leur bouquin. c'est cette... Je ne sais pas si c'est la parentalité, parce qu'on est tellement seul et qu'on galère, et du coup on se dit « moi j'ai galéré, les autres doivent galérer pareil » , ou « moi personne ne m'a aidé, je ne vois pas pourquoi on va aider les autres » . C'est ce truc où, comme on a dit aussi par rapport à ce qu'on nous a fait à nous, on défend nos blessures, on défend aussi tout le reste. Je décède de me dire que c'est plutôt ça que le fait que les gens ne sont pas sympas. Je ne sais pas, naturellement.

  • Xénia Troubetzkoï

    Voilà quelqu'un qui demande juste un conseil sur internet qu'est ce qu'on a besoin d'aller lui dire tu fais n'importe quoi ou de toute façon voilà tu fais une violence des fois et en fait dans les deux sens c'est à dire que des fois moi j'ai des trucs non mais toute façon c'est normal un enfant ça dort pas attend et des fois je lis je dis mais non là ça c'est pas normal parce qu'en fait le problème c'est qu'en gros une même situation peut enfin des symptômes identiques peuvent être parfois les causes peuvent être totalement opposées en fait Ou ça peut être normal ou absolument pas du tout. Et donc c'est ça qui est compliqué, c'est que les gens cherchent des recettes toutes faites, mais en fait on ne connaît pas leur situation. C'est comme un peu pour l'alimentation aussi, dans certaines situations. Oui, mais en fait chacun n'a pas exactement le même besoin de nombre de calories, la répartition des macronutriments, ce n'est pas la même dans la journée, parce que ça dépend de notre physiologie. En fait, le sommeil, les situations, c'est pareil. Les familles n'ont pas les mêmes situations. les horaires des parents, s'ils travaillent ou pas, les histoires de vie. Il y a énormément de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Donc, en fait, trouver une solution universelle à un problème individuel. vous allez avoir des grandes lignes. Dans les formations, oui, on transmet entre guillemets la science du sommeil, si je puis dire, les choses qui sont un petit peu universelles, mais il y a souvent des variations par rapport à cette base sur laquelle on adapte en fonction de notre situation particulière. Et on ne peut pas faire un truc tout fait. Par exemple, des réveils nocturnes, dans certains cas, sont totalement explicables. Parfois on peut les résoudre, il peut y avoir des enfants qui se réveillent parfois, mais notamment avec la diversification tout ça. Et dans d'autres cas on peut se dire, ah oui c'est vrai que là ça fait quand même beaucoup, enfin on peut chercher en fait des choses mais ça demande un peu de travail, de discernement, d'analyse et c'est pas aussi rapide que de dire bon là je reprends l'exemple si une personne mettait juste mon enfant se réveille à 5h30 qu'est ce qu'il faut que je fasse pour qu'il dorme jusqu'à 7h30 ? Qu'est-ce que tu veux ? Sans aucun contexte, sans rien, je vais être bien en peine de te dire... Là, on peut creuser pendant trois heures, sans contexte, sans rien.

  • Alice BAUMER

    Alors justement, Nathalie, au lieu de creuser pendant trois heures, parce que nous sommes trois grandes bavardes, et d'ailleurs, j'ai l'impression de ne pas pouvoir parler à ma juste valeur. Qu'est-ce que je viens de dire ? J'aime parler, je vous écoute. Bon, bref. Moi, ce que je vous propose, c'est qu'on passe finalement au moment clé. de cet épisode parce que l'été, ce n'est pas juste la chaleur, c'est aussi le rythme qui est chamboulé. Il y a des siestes qui sont oubliées, on en a parlé. Il y a des couchers qui sont aussi décalés. En fait, les vacances, finalement, ça peut bousculer un peu tout. Et moi, j'aimerais vraiment qu'on en parle parce qu'au départ, quand je vous ai invité sur ce podcast, je vous ai dit, on va se faire un podcast sommeil, mais spécial été. Et ma première question, c'est comment aider un enfant à dormir quand il fait trop chaud la nuit ? Alice ?

  • Nathalie Fossat

    C'est dur. Eh oui. Sincèrement, après, s'il fait trop chaud, il fait trop chaud, bon, on ne peut pas non plus faire des miracles. Après, on peut jouer bien sûr sur comment l'a dit un enfant. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est contre-intuitif. C'est que s'il fait vraiment très, très chaud, on met les enfants en couche, on les laisse en couche. Et même nous, en tant qu'adultes, des fois, on dort nu ou on dort plus simple à pareil. Et en fait, ce n'est pas ce qui est prévu pour le corps pour se refroidir. C'est à dire que La transpiration, si elle reste sur le corps, elle ne fait pas son boulot. C'est-à-dire qu'on est tout mouillé. Et c'est l'évaporation de la transpiration qui fait qu'on se refroidit. Pas de beaucoup, mais c'est ça qui va aider. Et en fait, l'évaporation, elle ne se fait pas s'il fait 28 dans la pièce et que nous aussi, on est nus. Donc en fait, ce qui peut aider, un ventilateur, mais jamais dirigé complètement sur le visage, ou en fait, un tissu très léger. C'est pour ça qu'en fait, beaucoup d'entre nous, même en tant qu'adultes, on a ce réflexe de mettre un drap très léger. Même s'il fait chaud, parce qu'en fait, on a moins chaud avec le drap que sans drap.

  • Alice BAUMER

    Et alors, moi, mes enfants, ils ont trouvé une idée géniale. En fait, tous les matins, je ramasse des pains de glace dans leur lit. Mais ça marche.

  • Nathalie Fossat

    Après, tout ce qui marche, c'est valable, tant que ça ne met pas en jeu leur sécurité. On peut être très, très inventif. Il y en a qui mettent justement des pains de glace devant les ventilateurs, etc. Ah non,

  • Alice BAUMER

    dans le lit. Ils dorment avec.

  • Xénia Troubetzkoï

    Si ils sont gros ça va, pour un bébé on pourrait pas.

  • Alice BAUMER

    Non oui, pas pour un bébé.

  • Xénia Troubetzkoï

    On éviterait. Il y a des plus grands.

  • Nathalie Fossat

    Ils chauffent. Moi je trouve que les matelas des fois ça chauffe. Aussi j'aimerais dormir ailleurs, c'est pas grave.

  • Xénia Troubetzkoï

    Les matelas naturels aussi vont être beaucoup plus respirants que tout ce qui est synthétique. Tout ce qui va être coton, lin, voire laine d'ailleurs. Parce que la laine c'est un truc thermométrique. Un matériau thermorégulateur d'ailleurs, tu le disais je crois il y a pas longtemps dans un de tes posts. Et il y a une autre petite technique aussi, on peut faire sécher son linge. Dans la pièce, parce qu'avec l'humidité, ça va « faire une relative fraîcheur » . Donc, faire sécher le linge dans la chambre, en fait, ça peut aussi amener un peu de fraîcheur par le biais de l'humidité, justement.

  • Alice BAUMER

    Et alors, on part en vacances, il y a quand même aussi une perturbation finalement du lieu. Comment est-ce qu'on fait pour faire dormir son enfant lorsqu'on arrive, par exemple, dans un hôtel, sur un lieu de vacances, en camping, peu importe où on est, mais on n'est plus à la maison ? c'est quand même des choses qui peuvent perturber certains enfants et faire en sorte que le rythme du sommeil ne soit plus le même.

  • Xénia Troubetzkoï

    Alors, tu veux ?

  • Nathalie Fossat

    Je commence, encore une fois, très scientifique. C'est souvent, ce n'est pas pour tout le monde, mais il faut quand même garder en tête que beaucoup de gens, surtout en été, on va souvent du nord au sud aussi. Donc, géographiquement, ce n'est pas juste géographiquement avec la température, c'est que moi, par exemple, là, je suis à Berlin, donc on est très au nord. Moi, il fait jour à… Bon, là, la nuit vient de tomber, donc il est… Il est 10h30 et le matin c'est à 4h. La luminosité. Du coup si je pars en camping en Espagne ou même juste dans le sud de la France, la luminosité va être complètement différente quand on va sortir à 7h du matin ou à 8h du matin. Donc la première lumière qu'on va recevoir dans les yeux, elle n'aura même pas la même intensité, mais à plusieurs dizaines de milliers de luxes. C'est l'intensité lumineuse. Voilà, le matin, je ne sais pas, nuageuse, c'est 20 000 luxes. Je dirais le matin, on peut être à 50 000. Mais voilà, dans le sud, ça va être très différent. Dans le nord. Et ça, c'est des choses qu'on ne ressent pas nécessairement consciemment. Mais vu que toute la production de nos hormones, elle est aussi liée à ça. Ça va tout changer. Donc, le soir venu, on n'aura absolument pas du tout la même quantité de mélatonine. C'est l'hormone du sommeil. Et ça, juste en ayant changé de lieu par rapport à la lumière. Donc, c'est quelque chose à avoir en tête. Alors,

  • Alice BAUMER

    du coup, on change de rythme pendant les vacances ? Ou par exemple, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, est-ce qu'on adapte le rythme par rapport au lieu ?

  • Nathalie Fossat

    Je ne sais pas s'il y a besoin d'adapter. Je voudrais dire qu'il faut être flexible. On regarde ce qui se passe. Il y a des gens qui... Ça marche pour les enfants qui ont les mêmes horaires, quel que soit le lieu, qui s'adaptent, ou qui ont une horloge interne qui est plus forte que certains autres changements. Et il y en a la moindre petite différence, ça va les impacter. Donc au final, je dirais de ne pas crier avant d'avoir mal, de voir comment ça se passe, et de garder en tête que, par contre, s'il y a des changements, on ne va certainement pas réussir à garder le même rythme. Donc on reste ouvert, et après on voit déjà ce qui marque. Là, je parle pour l'enfant. Après, si la question c'est comment on peut adapter le rythme de l'enfant au rythme de la famille, par exemple, on veut faire des siestes plus tard, ce serait un peu dommage d'oublier complètement les besoins de l'enfant, surtout que ça risque de perturber les nuits et on ne va pas s'en sortir gagnant, mais on peut rester flexible aussi et s'arranger. Mais encore une fois, c'est vraiment individuel à l'enfant, qu'est-ce qui va marcher ou qu'est-ce qui ne va pas marcher, mais par contre, c'est quasiment sûr que la plupart des enfants vont avoir un rythme différent. Beaucoup plus de simulation, beaucoup plus de jeux, des gens à voir qu'on ne voit pas toute l'année. Des fois, dormir c'est un énorme besoin, mais le besoin de connexion avec l'endroit où on est et d'apprentissage, il est aussi valable à ce moment-là. Et certains besoins vont rentrer en compétition. Donc il se peut aussi qu'ils dorment moins pendant tout l'été et ils se rattraperont peut-être à la rentrée. Mais ce n'est pas non plus hyper grave. C'est une vacance pour tout le monde. On peut aussi en profiter. Après, il y a plusieurs petites choses. Par contre, si vraiment, ils ne dorment pas à cause de la chaleur, il y a des astuces. Pour la luminosité, on peut essayer, s'ils sont dehors tout le temps, on essaie de les faire rentrer. Un peu avant, qu'ils ne rentrent pas juste avant le coucher, parce que du coup, ils ont eu la lumière jusqu'à 7h, 8h. Dormir à 8h20, quand 20 minutes avant, on est en plein jour, c'est très dur. Donc voilà, après, on peut adapter par rapport à la problématique qui va se poser. Mais après, moi, je suis plus pour la flexibilité. C'est vrai. Et toi, Nathalie ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour l'histoire du rythme, en fait, je suis d'accord. Je crois que le fait d'être flexible et adaptable et du coup de ne pas être aussi, en tant que parent, angoissée sur le fait de se dire, déjà d'anticiper les problèmes à l'avance, alors qu'en fait, on n'y est même pas. On se crée déjà un stress en amont déjà. Donc, en fait, on se fatigue tout seul avant même d'avoir, entre guillemets, la difficulté. Et ensuite, c'est vrai qu'il y a des enfants qui sont beaucoup plus adaptables que d'autres, où un changement de rythme ne va pas beaucoup les impacter, ils vont décaler un peu et ça va être assez simple. Et d'autres où c'est très compliqué, qui ont besoin de routines, notamment aussi tous les enfants qui peuvent avoir des troubles de neurodéveloppement, qui ont besoin de choses très figées, où le moindre changement de programme, de rythme, ça peut donner des crises, et du coup aussi un sommeil plus compliqué. Mais comme tu le disais aussi sur le fait qu'on va peut-être voir des nouvelles personnes, des gens qu'on n'a pas vu depuis longtemps, c'est un peu la même chose pour les fêtes de fin d'année. C'est-à-dire que l'enfant, évidemment, il va préférer passer du temps avec son oncle, sa tante, son grand-père ou sa grand-mère. S'il y a des relations qui sont fortes et que ce sont des personnes qu'il aime bien, il va préférer passer du temps avec eux que d'aller dormir. Donc évidemment que peut-être pendant cette période-là, il y aura moins de sommeil. Et puis il y a aussi autre chose, effectivement, par rapport... au soleil, c'est que même nous, en tant qu'adultes, on est un peu programmé pour que l'été, finalement, on dort un peu moins que l'hiver. Parce qu'en fait, le soleil à 5h30, globalement, je prends une moyenne, il est déjà en train de se lever, on entend les oiseaux qui chantent, il y a le soleil qui pointe, la luminosité qui arrive, et puis il fait nuit à 21h ou 22h. Donc forcément... Oui, notre cerveau s'adapte en fonction de ça. Et l'homme préhistorique, je pense qu'il s'adaptait aussi. C'est l'homme moderne qui veut que tout soit linéaire. Mais la vie en elle-même, c'est cyclique et ce n'est pas linéaire, justement. Donc il y a ce premier point. Et donc je pense qu'effectivement, par rapport à ce cycle, le fait que l'enfant dorme un peu moins, s'il reste joyeux tout au long de la journée, encore une fois, ce n'est pas un problème. Si par contre, effectivement, ça enclenche des crises parce qu'il y a vraiment une fatigue extrême, bon, il faut essayer de maintenir des temps aussi de pause où on peut souffler, se reposer, avoir moins de stimulation, même si on ne fait pas une vraie sieste, par exemple, avoir des temps calmes. Si l'enfant a du mal à dormir, peut-être d'avoir un temps calme. Et puis après, c'est vrai que les... Enfin... Les plus petits, s'ils sont en poussette, en portage, ils ont souvent l'occasion de pouvoir faire une sieste, même s'ils ne sont pas dans leur lit et que vous, vous avez prévu de faire d'autres activités, de vous promener. En fait, il aura quand même l'occasion d'avoir ces moments de repos et ces moments de sieste, même si ce n'est pas dans le même contexte. Mais peut-être qu'ils pourront avoir lieu au même moment, mais dans un autre endroit, dans un autre contexte.

  • Alice BAUMER

    Ah, donc finalement, Nathalie, ce que tu es en train de dire, c'est que tu es en train de confirmer un des commentaires que j'ai lus, à savoir

  • Xénia Troubetzkoï

    c'est pas grave si ton mioche il se couche à 22h en vacances je peux pas te dire arbitrairement oui non encore une fois qu'est-ce qu'on observe chez l'enfant est-ce que le lendemain matin on va avoir une obligation de se lever très tôt quel âge a cet enfant aussi est-ce que son sommeil est un peu flexible il y a plein de choses c'est assez compliqué et puis c'est une fois oui c'est pas la fin du monde mais qu'il y a une super fête Par exemple, on part dans un club de vacances, il y a plein d'activités, les enfants sont super contents, il y a une soirée pyjama, ce qui finit à 22h. Évidemment, je pense que c'est un peu compliqué. Il est 20h30, maintenant je t'explique, tu vas rentrer à l'appartement et tu vas aller dormir pendant que tous les autres sont en train de faire la fête et de s'amuser. Tu penses bien que ça va être compliqué, ce n'est pas possible. Vous allez juste vous battre pour rien. Profitez de votre soirée, amusez-vous. Et puis demain, après les vacances, ce sera un autre jour, un autre moment. il y a chaque chose Voilà, chaque chose dans son temps et il faut aussi savoir profiter de l'instant présent aussi, je pense. Parce que des fois, de ce côté, on veut tout prévoir, on veut tout contrôler, on ne veut pas qu'il y ait de surprises. Mais ça, déjà, ce n'est pas possible. Et du coup, vous enlevez un peu de spontanéité parfois et puis vous mettez beaucoup de stress en vous disant « oh là là, je vais tout dérégler » , etc. C'est vrai qu'il y a des enfants qui peuvent être plus sensibles à ça. Et plus on est petit, plus ça peut être complexe. Quoique, parce que si on a l'occasion de pouvoir dormir dans un autre contexte, notamment pour les petits bébés. des fois en fait ce sera pas en soi en fait un problème et pour l'adaptation aux changements parce qu'on disait on n'est pas dans notre environnement habituel c'est justement d'essayer au maximum de recréer l'environnement habituel de l'enfant comme s'il était la maison donc son doudou si s'il a un coussin une couette un plaid vous emmener tous ces accessoires que vous pouvez emmener avec vous pour recréer en fait comme un environnement similaire à ce qu'il connaît pour qu'il y ait le moins de... que ce soit entre guillemets le plus proche de l'environnement de sommeil qu'ils connaissent, pour qu'ils se sentent en sécurité avec ça. Si le soir il y a une petite musique, tout ce que vous utilisez, vous réutilisez, vous utilisez la même, vous essayez de conserver le même rituel pour qu'il y ait des repères pour l'enfant, qui vont aussi le sécuriser, malgré cet environnement qui lui aura changé.

  • Nathalie Fossat

    Pour rebondir sur le sentiment de sécurité, il y a un petit truc auquel on ne pense pas, si c'est possible, c'est d'essayer de garder la même... On va dire la même orientation du lit de l'enfant par rapport à la porte. C'est l'un des premiers déterminants de la sensation de sécurité quand on dort. Donc, c'est par où n'importe qui qui rentre dans la pièce, gentil ou méchant, arrive. Et donc ça, si c'est complètement changé, pour un petit qui a du mal à s'adapter, ça peut être vraiment très perturbant. Donc, par exemple, si c'est le mur qui est à droite de la porte, à l'opposé, si c'est possible de changer la disposition du lit ou de la chambre, par rapport à ça, ça peut aider. C'est tout bête, mais c'est des petits trucs comme ça qui peuvent vraiment tout changer.

  • Alice BAUMER

    Merci Alice, merci Nathalie. Mais alors du coup, admettons, la routine et même le rythme peuvent être complètement perturbés en été. Et puis à la limite, comme vous le dites, il faut quand même aussi savoir profiter de ses vacances. Mais alors, comment est-ce qu'on reprend une bonne routine après les vacances, donc avant la rentrée ?

  • Xénia Troubetzkoï

    On va se reconnecter au signaux aussi de fatigue de son enfant. Parce qu'il faut savoir que pendant ses vacances, l'enfant a grandi. peut-être même que son besoin de sommeil, son rythme, ne sera plus forcément exactement le même qu'avant de partir. Et ça aussi, c'est une réalité, surtout pour les petits, parce qu'en fait ça change très très vite. Alors je ne dis pas que ça change toutes les semaines, bien sûr, mais ça dépend combien de temps que vous êtes partis, etc. Mais imaginons que pendant deux mois, vous êtes en vadrouille un peu partout, où vous avez la chance de pouvoir bouger parce que vous travaillez à distance ou autre, vous n'avez pas été dans votre environnement, vous avez vécu un petit peu des choses différentes, ça sera plus... forcément vous attendez pas forcément retrouver exactement le même rythme que quand vous êtes que quand vous êtes parti voilà donc repéré déjà se reconnecter en fait au temps d'éveil enfin aux signes de fatigue pour pouvoir justement anticiper les ensuite les je suis en train de parler n'importe comment non je disais de repérer les signes de fatigue voilà c'est ça je fatigue moi aussi pour pouvoir proposer le sommeil au bon moment et se reconnecter au fur et à mesure un rythme qui va être régulier et c'est surtout aussi Merci. La rite qui va aider aussi à resynchroniser notre horloge interne par rapport à ce sommeil et à reprendre une... Une petite régularité et un rythme de rentrée qui sera adapté pour que tout le monde soit en forme.

  • Nathalie Fossat

    Je suis tout à fait d'accord sur ce qu'elle dit. Et après aussi, on attend d'abord que notre enfant retrouve un rythme. On s'y met aussi, c'est-à-dire qu'on ne peut pas s'attendre à ce que lui se remette à faire les siestes et se coucher tôt si nous on est encore dans le rythme des vacances, si par exemple nous on ne reprend pas le travail. C'est tout le monde et tout ce qui se passe dans la journée ce sont des interactions. Si on mange à la même heure, tous ensemble, ce qu'on compte faire à partir de la rentrée, on le fait aussi comme c'était prévu. C'est tout le monde, c'est toute la famille qui se remet à un rythme. Parce que si c'est que l'enfant, c'est un peu beaucoup lui demander tout seul de retrouver tous ses repères. Après, ça se remet en place. Ça peut prendre du temps, mais ça, c'est aussi individuel. Il y en a, pareil, qu'en vacances, après deux jours, c'est bon. Puis il y en a, ça peut prendre quelques semaines parce que déjà, ils ont changé. enfin c'est pas... que liées aux vacances et des nouveaux rythmes qui se mettent en place et ça prend du temps.

  • Xénia Troubetzkoï

    En plus, des fois, à la rentrée, il y a encore des nouveautés. C'est une rentrée à la crèche ou à l'école ou un changement d'école, c'est une nouvelle classe. Il y a plein de choses après aussi qui peuvent entraîner une de compte par rapport à l'adaptation et à ce nouveau rythme.

  • Alice BAUMER

    Du coup, les filles, on va bientôt clôturer cet épisode. Mais avant, si vous deviez inventer une seule règle d'or, admettons, pour les vacances, ce serait laquelle ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est un peu global. Je ne sais pas si ça va aider les gens d'y dire ça, mais... d'utiliser son bon sens en fait. Il y a des jours où vous pouvez prévoir, par exemple, des choses intenses, et des jours, des choses peut-être un peu moins, des plannings un peu moins chargés aussi, pour que vous ayez le temps de souffler, et si vous avez besoin de vous reposer autant vos enfants que vous, pour avoir aussi ces moments de récupération. Mais après, je pense d'essayer de profiter, d'être dans l'instant présent, je pense que c'est quelque chose dans notre société aujourd'hui qui est très difficile d'accès. Et justement, les vacances, ça devrait être un moment où on a un peu plus cette, entre guillemets, insouciance. Et on se reconnecte à cet instant présent. Parce que je trouve que le monde va dans le sens de l'hyper contrôle de plus en plus. On veut tout prévoir, tout savoir, ne prendre aucun risque. Être toujours dans savoir ce qui va arriver. La sécurité, plus, plus, plus. Mais la vie, elle est faite aussi d'imprévus. Les enfants, ils évoluent. Et on peut trouver aussi du... plaisir dans l'instant présent, programmez des activités aussi qui vous font plaisir, avoir un équilibre entre vos enfants et vous, par exemple pour ces activités. Et il y a souvent des manières d'adapter les moments, notamment des siestes, pour que l'enfant ait sa dose de récupération et que la journée reste agréable en fait pour tout le monde. Et ne pas vous stresser outre mesure. Je ne vous dis pas tous les soirs de coucher à minuit, une heure du matin, mais en tout cas... Il y a quand même une souplesse qu'on a envie d'avoir en vacances. Peut-être qu'elle sera possible pour certaines personnes et moins pour d'autres par rapport aussi aux enfants qu'ils ont. Mais voilà, d'essayer de se lever un peu cette pression qu'on se met au quotidien aussi sur les résultats sur nos enfants. Au quotidien.

  • Nathalie Fossat

    Je sais que ce n'est peut-être pas ce que les... J'ai envie d'entendre s'ils avaient justement envie d'une règle. Je suis assez d'accord avec Nathalie. En fait, nos enfants ne sont pas que leur sommeil. Je parle vraiment d'expérience pour quelqu'un qui a eu des problèmes de sommeil. J'ai l'impression que je me rappelle de chaque vacances, suivant comment ma fille a dormi. Ah oui, c'est vrai, Marseille 2022. C'était pas terrible, les siènes, on n'a jamais réussi. C'est ça mon souvenir de vacances. Franchement, c'est triste. Je pense que j'ai apprécié plein de trucs, mais j'étais tellement obsédée par le sommeil que ça a été un point, un paramètre de vacances réussies ou pas. Et au final, c'est très dommage. Alors, je sais que c'était beaucoup plus facile de dire ça à postériori. Forcément, j'y pensais tout le temps parce que ça me pourrissait un peu trop la vie. Mais je pense que je me la suis pourrie moi-même beaucoup. Parce que ma fille, elle est tout le temps très joyeuse. Aucun problème de développement. Je ne suis pas plus fatiguée que d'autres parents. C'est juste que c'était pour moi un objectif à attendre. Et donc maintenant, je le dis quand même, une des premières choses à garder en tête, c'est que nos enfants, nos bébés, ne sont pas que leur sommeil. Même s'ils dorment mal, ce n'est pas ça qui les définit. Donc en vacances, encore moins que dans la vie de tous les jours. On essaie de penser un peu à soi et à eux. Donc comme tu dis, Nathalie.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous voulez que les vacances, ce soit un moment joyeux, donc vous ne mettez pas des bâtons dans les roues. Voilà. Voilà pour ça et après la collection avec nos enfants c'est des souvenirs aussi et bon bah moi ma fille elle a 10 ans et demi donc je peux parler aussi a posteriori des années passent, enfin je sais que tout le monde va vous dire ça ça passe vite ça passe vite mais oui littéralement ça passe vite et du coup des fois de s'enlever cette pression justement de sommeil comme tu dis même je sais Parfois c'est difficile quand on est vraiment épuisé, mais justement les vacances c'est pour que ça soit une ressource, même si les nuits ne sont pas toujours reposantes. Essayez de prendre du recul et de voir la beauté de l'instant, si je puis dire, et de ce que vous pouvez ressortir de positif dans cette connexion que vous avez à vos enfants, parce qu'aujourd'hui on essaye de beaucoup déconnecter les gens des uns des autres et on a beaucoup besoin de... de connexion parce que de quoi on se rappellera dans voilà dans x années c'est voilà c'est c'est plutôt la connexion et comment on était dans notre relation avec nos enfants dans nos familles nos conjoints en fait c'est ça aussi qui est je pense qu'il est plus important au final merci

  • Alice BAUMER

    beaucoup pour votre générosité pour tous vos conseils quoi qu'il en soit moi je mettrais toutes vos informations dans le descriptif de cette vidéo de cet épisode Donc, vos comptes Instagram, etc., comment vous contacter, etc. En tout cas, tout sera disponible. J'avais quand même envie, si vous pouviez finalement me donner une phrase que les parents retiendraient dans un demi-sommeil, ce serait…

  • Xénia Troubetzkoï

    N'écoutez pas les injonctions.

  • Nathalie Fossat

    Oui, en plus, c'était une phrase que je trouvais bien. C'était « n'écoutez pas les autres, écoutez votre bébé » . La solution, elle est souvent « écoutez-le » , et puis surtout ceux à qui vous n'avez rien demandé.

  • Xénia Troubetzkoï

    Connectez-vous à votre cœur, de cœur à cœur, de votre cœur à celui de votre bébé. Et généralement, quand on fait ça, on commence à avoir un certain nombre de réponses.

  • Alice BAUMER

    Merci, les filles.

  • Xénia Troubetzkoï

    L'échanger, en vrai, c'était super, Alice. J'étais convaincue que vous étiez dans la même pièce,

  • Alice BAUMER

    ce serait exceptionnel.

  • Nathalie Fossat

    Après, on discute quand même. On n'a pas non plus beaucoup de temps, mais on discute. C'est-à-dire que là, Nathalie, j'ai l'impression que je la connais. Ce n'est pas la première fois que je la vois, du coup, à force.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est ça.

  • Nathalie Fossat

    Voilà. on n'était pas en phase découverte mais c'était quand même vraiment sympa de te voir c'était super,

  • Xénia Troubetzkoï

    merci Axénia pour l'invitation et d'avoir pu justement exposer un peu nos visions et puis ce qu'on a finalement la compilation de nos expériences qu'elles soient professionnelles ou personnelles je trouve aussi pour donner un autre éclairage au sommeil de l'enfant à la parentalité en général je pense que c'est un message hyper important à notre époque

  • Alice BAUMER

    Ah, mais alors dans ce cas, est-ce que je peux me permettre une dernière question, à savoir, selon vous, qu'est-ce que vous auriez raté avec vos propres enfants ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah, bonne question, il faut s'auto-juguer, c'est pas facile. On n'est jamais bon juge de soi-même. Eh bien, justement, peut-être parfois d'avoir aimé être encore plus présente, peut-être encore plus disponible, pas forcément que pour les toutes petites années, mais aussi en grandissant en fait parce que parfois on est accaparé par des projets des objectifs qui nous demandent du temps et parfois même si on essaie de s'investir à 100% on n'a pas toujours enfin il ya l'idéal l'optimum mais voilà de voilà ce serait ça de continuer du coup c'est un objectif aussi pour maintenant de continuer à être encore plus disponible parce que vos enfants tels qu'ils sont les premières années ne seront pas les mêmes à l'après adolescence ni à l'adolescence je vous parle du coup d'une période que je suis en train moi même de traverser donc voilà non mais que j'ai raté je suis encore un peu dans la tête dans le guidon donc j'ai pas toute cette réflexion je sais pas même si j'ai eu le temps encore de me poser de tout ça non je dirais et c'est vrai que c'était en plus finalement grâce à toi enseignants tu

  • Nathalie Fossat

    te rappelles de cette séance qu'on avait fait avec cette cette auto hypnotise heures oui voilà avec samedi que j'étais sceptique, enfin sans être... je pensais pas juste que ça me changerait tout et finalement ça a été un petit déclic mais qui a beaucoup changé, le fait que je sois en colère quand elle se fait mal et que du coup pour moi c'est un truc où voilà c'est comme ça je peux pas tout changer non plus dans ce que je suis, j'ai fait déjà beaucoup d'autres choses et le simple fait d'en prendre conscience et qui avait peut-être un d'avoir un peu identifié peut-être d'où ça venait et maintenant Je suis beaucoup moins en colère, mais c'est rien que ça. On peut s'améliorer, même si on pense qu'on fait déjà plein d'efforts, on est fatigué. Et donc je me dis d'avoir attendu. Même pas d'avoir attendu, c'est d'avoir pensé que c'est bon. Je faisais déjà tout ce que je pouvais. Et ce que je n'arrivais pas, ça va, on ne peut pas non plus s'autoflageller. Et effectivement, sans s'autoflageller, s'il y a des opportunités de voir si on peut s'améliorer, pourquoi pas ? Donc, tu vois, si tu me reproposes une fois quelque chose qui m'a l'air… Je me dis, ce n'est pas nécessairement mon truc. Essaye, on ne sait jamais. Parce qu'à la fin, si ça peut faire en sorte que tu es un peu un meilleur parent, mais on fonce.

  • Xénia Troubetzkoï

    En tout cas, cette grande hypnose, oui, c'est celle que je propose pour mon accompagnement l'éveil émotionnel Montessori. Tu sais quoi ? Au prochain accompagnement, je te réinvite juste pour la seconde hypnose.

  • Nathalie Fossat

    Je viens volontiers parce que…

  • Xénia Troubetzkoï

    Et Nathalie qui n'a pas pu y assister ?

  • Alice BAUMER

    Avec plaisir, moi, je suis… très ouverte à ce type de pratique. Je sais qu'il y a un peu de tout dans ce domaine, mais quand les choses sont bien faites, que ce soit en temps en hypnose, en allergétique ou autre, ça peut être des outils complémentaires très puissants.

  • Xénia Troubetzkoï

    En fait, le but de cette séance, ça a été concrètement de nous libérer de nos blessures d'enfance, donc finalement retrouver son enfant intérieur. Et c'est vrai que ça a été assez bénéfique et c'est une séance d'hypnose qui a débloqué beaucoup de personnes derrière, justement, pour mieux comprendre la gestion des émotions de leurs enfants. et d'ailleurs c'est ce que tu disais Alice par rapport au fait que toi ça te mettait en colère donc finalement ça a quand même libéré au niveau de ton inconscience ça a révélateur et après il faut continuer un peu le travail donc

  • Nathalie Fossat

    en fait je m'en voulais d'avoir pas cru que ça allait m'aider et que si tu ne m'avais pas proposé je pense que je serais toujours au niveau où j'étais avant en tout cas merci les filles on se laisse là dessus

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vous souhaite de douces nuits et des vacances reposantes.

Description

😵‍💤 Votre bébé ne dort pas ? Vous êtes à bout ?


📹 disponible : https://youtu.be/GJChSCTLho0


En été, tout se dérègle : chaleur, voyages, horaires à rallonge, et… pressions parentales.

Et les "bons" conseils pleuvent :

« Laisse-le pleurer »,

« C’est un caprice »,

« Il doit faire ses nuits à 3 mois »... ❌


🎙️ Dans cet épisode spécial été du podcast Princesse Montessori, j’interviewe trois femmes engagées qui osent dire la vérité 👇

🔹 Alice Baumer, formée en neurosciences, experte des besoins biologiques du jeune enfant

🔹 Nathalie Fossat, Accompagnante parentale Montessori spécialisée dans le sommeil, l'alimentation (diversification alimentaire) et le développement de l'enfant

🔸 Caroline, une maman qui pose ses questions sur la transition du lit à barreau vers le lit au sol, sans filtre


💥 Vous allez découvrir :

✔️ Pourquoi l’été chamboule tant les rythmes de sommeil

✔️ Ce que disent vraiment les neurosciences sur le sommeil 0–6 ans

✔️ Comment poser un cadre sans crier, ni laisser pleurer

✔️ Les dangers des méthodes miracles type "marchand de sommeil"

✔️ Comment retrouver un rythme… même en vacances


🌙 Un échange vrai, documenté, bienveillant — qui redonne confiance aux parents.


🔗 Pour retrouver les invitées :

🎤 Alice Baumer


🎤 Nathalie Fossat



🙋‍♀️ Mon compte Instagram : https://www.instagram.com/organisationmontessori/

🚀 Pour me suivre sur Telegram : https://t.me/OE9xsFyMlH8xMmI0

📖Mon site internet: https://organisationmontesori.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nathalie Fossat

    Là, il n'y a pas longtemps, c'était de laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant dorme directement. Qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante.

  • Xénia Troubetzkoï

    100% des parents le vivent.

  • Alice BAUMER

    Les réveils matinaux, c'est un des problèmes qui est presque l'un des plus durs.

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils, voilà ce qu'elle se prend en pleine figure.

  • Nathalie Fossat

    C'est pourtant bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est une pression de plus pour les parents.

  • Nathalie Fossat

    Est-ce que ton enfant, dans la journée, est en bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait.

  • Xénia Troubetzkoï

    En parlant des marchands de sommeil, quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Nathalie Fossat

    Je sais que, Alice, elle a été très attaqué il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de truc. J'ai été attairée par ces attaques, mais vraiment, ça m'a sidérée. Je me suis dit, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Alice BAUMER

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que les gens ont des gens qui... Ce genre d'approche, ils ne sont pas sains dans leur tête.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous savez, ce qui transforme des vacances de rêve en cauchemar parental, c'est un enfant qui ne dort pas. Et croyez-moi, ça arrive même au meilleur. L'été, les journées s'allongent. Il fait chaud, les enfants dorment mal. Et vous, vous avez juste envie de profiter d'un dîner à la fraîche sans une crise de larmes à 21h. Alors aujourd'hui, on va parler vrai. conseils plan-plan, mais des vraies galères, des solutions concrètes et des vérités qui dérangent avec deux invités de choc. Je me présente, je suis Xénia Troubetzkoï, créatrice du podcast Princesse Montessori et aujourd'hui, je reçois deux expertes du sommeil de l'enfant, Nathalie Fossa et Alice Baumer. Alice, Nathalie, bienvenue à vous deux.

  • Nathalie Fossat

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Avant qu'on attaque, est-ce que vous pouvez vous présenter chacune en quelques mots et surtout, et bien Pourquoi est-ce que vous avez choisi de vous spécialiser dans le sommeil ? Et est-ce que vous avez vous-même galéré avec vos enfants sur ce sujet ?

  • Alice BAUMER

    Moi, c'est Alice Baumer, comme tu l'as très bien dit. J'ai créé il y a 4 ans le compte Instagram Dormir comme un bébé. À ce moment-là, je m'étais déjà spécialisée dans le sommeil des bébés. Ça datait d'il y a 5 ans. Du coup, ma fille a 5 ans et demi. Vous faites le calcul, ça fait 5 ans que je me suis spécialisée dans le sommeil des bébés parce que j'ai beaucoup galéré. Et je n'ai pas réussi à trouver de solution avec ce qui était disponible à l'époque sur Internet ou avec une consultation. Donc, c'est ça prou. Je me suis, moi, bien cherché des solutions moi-même. Comme j'ai un background scientifique à la base, je suis diplômée de l'université, tout ce qui est sciences, etc. Et mon métier, avant, c'était aussi de vérifier les études cliniques. Donc, j'ai accès aussi à toutes ces données-là, de par mon métier d'avant. Je me suis dit, je pense qu'il y a quand même quelque chose, peut-être. qui expliquerait donc tous mes problèmes. Effectivement, c'est là où j'ai eu accès à plein plein de données qui, je ne sais pas pourquoi, n'avaient pas l'air d'être dans le domaine public parce que moi, ce que je lisais sur Internet et ce que même la consultante en sommeil, que je ne recommande pas, m'avait dit, c'était presque l'inverse. Je me suis dit, il y a quand même quelque chose à transmettre, que la science a des informations et qu'il semblerait qu'on ait des croyances qui soient un peu opposées. Donc c'est pour ça que je me suis vraiment spécialisée dans tout ce qui est scientifique. Et maintenant, j'essaie aussi beaucoup de déboulonner certains mythes par rapport à mon compte Instagram. Donc, c'est vraiment l'esprit scientifique, tout ce qui est scientifique et tout ce qui est régulation sensorielle. Donc, ça, c'est par rapport au système nerveux.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord. Donc, maintenant, ton métier concrètement, c'est d'accompagner aussi les parents dans le sommeil de leur enfant. Tu as d'ailleurs une formation sur le sujet.

  • Alice BAUMER

    Voilà, mais c'est plus dans la transmission d'informations. Parce que l'accompagnement, c'est tout un métier. C'est-à-dire que quand on accompagne des parents, il y a beaucoup tout un domaine psychologique, de comprendre aussi, d'avoir beaucoup d'expérience, etc. Donc ça, je l'ai fait un peu au début. Maintenant, je me spécialise surtout sur la transmission d'informations avec des programmes, etc. Où j'essaie vraiment d'expliquer, je donne plusieurs clés, et c'est plus les parents qui, après, adaptent par rapport à leur situation. C'est plus ma manière de transmettre. Et quand j'ai l'impression que les parents ont besoin vraiment d'un accompagnement, Du coup, après, justement, je renvoie vers tous les professionnels comme Nathalie. Je connais leur philosophie. Je sais qu'elles ont une bonne formation. Je sais qu'au niveau scientifique, ce n'est pas comme la consultante avec qui j'avais travaillé. Donc, voilà. Après, moi, je redirige. Quand il y a besoin d'un accompagnement, je travaille beaucoup avec d'autres personnes. Je ne suis pas vraiment en compétition avec elles.

  • Xénia Troubetzkoï

    Merci, Alice. Nathalie ?

  • Nathalie Fossat

    Bonjour, moi, c'est Nathalie Fossa. Donc j'ai commencé par un blog, enfin par le biais de mon site internet, ces blogs, et à l'époque une page Facebook et ma chaîne YouTube en 2019. Et ensuite, le compte Instagram a suivi quelques mois après. À la base, moi en fait, je ne suis pas arrivée directement sur le sommeil. Moi, mes découvertes, elles ont été en premier sur la pédagogie Montessori, lors de ma grossesse, et c'était vraiment cette idée d'accompagnement, à aider justement de pouvoir permettre à l'enfant d'accéder à son plein potentiel. Et en fait, dans mes partages et ce qu'on m'a remonté au fur et à mesure, la plus grosse des demandes était sur le sommeil. Sauf que moi, j'ai toujours eu une vision globale. Et donc, en fait, mon compte, même s'il parle de sommeil, je ne l'ai jamais vraiment orienté, le compte Instagram, sur le sommeil uniquement. Et donc, j'ai des contenus effectivement sur la diversification alimentaire, la nutrition et l'alimentation. C'est un site qui me passionne beaucoup. La pédagogie Montessori, le sommeil, etc. Mais en fait, du coup, ce que j'ai fait, c'est que tout ce que je savais du développement de l'enfant et ce que j'ai appris et les formations sur les différents plans du développement de l'enfant, je les utilise justement dans l'accompagnement des parents. Donc, j'ai effectivement créé une formation en ligne aussi globale sur tout cet aspect sommeil. Mais du coup, quand j'accompagne les familles de manière individuelle, j'utilise en fait toutes ces branches. pour analyser tous les plans de la situation de la famille et de l'enfant pour pouvoir avoir un impact positif sur le sommeil. C'est avoir finalement un nombre de leviers le plus important possible pour avoir un impact positif sur le sommeil. Et ensuite, j'ai fait plein de formations différentes, mais j'ai suivi aussi une formation en tant que coach, parce qu'effectivement, comme tu le disais Alice, l'accompagnement des familles... C'est pas toujours évident, il faut aussi savoir gérer les émotions aussi des parents qui viennent nous voir parfois quand ils sont vraiment au bout du rouleau. Et donc c'est pas toujours évident quand les personnes attendent aussi parfois des résultats immédiats qu'on peut pas toujours donner, parce que c'est aussi une évolution du sommeil particulier et donc c'est important. de travailler aussi sur le regain d'énergie en fait des familles avant même une amélioration du sommeil pour en fait mieux vivre aussi les situations et donc ça forcément ça passe par quelque chose de transversal niveau l'accompagnement et puis je peux être amené aussi à conseiller à réorienter vers des bilans complémentaires lorsque je perçois qu'il pourrait y avoir d'autres problématiques qui pourraient être impliqués dans l'explication des causes de difficultés aussi de sommeil donc je fais aussi beaucoup de de réorientation vers différents professionnels suivant les situations et ce que je peux observer.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'ailleurs, ton mari est médecin, je pense que ça peut énormément aider.

  • Nathalie Fossat

    Oui, c'est vrai que du coup, moi, je suis très curieuse de base. J'adore chercher. Donc voilà. Et du coup, la façon aussi, je pense, d'accompagner, forcément, par sa façon de travailler. Par contre, moi personnellement, je n'ai pas connu en tant que telle de difficulté de sommeil avec ma fille. Il faut savoir que j'ai eu la chance de pouvoir mettre en place la pédagogie d'imtassorie dès la naissance avec ma fille. Mais je pense aussi que le fait de m'être beaucoup renseignée, informée et formée, j'ai été aussi préparée. Je me rends compte aussi, mais ça je peux le dire maintenant avec l'expérience et le recul, qu'il y a eu des difficultés auxquelles des familles peuvent être confrontées que je n'ai pas eu à gérer. Et donc, ça explique aussi le fait que, un, on vive bien les choses, et que, deux, il y ait des difficultés réelles qui ne sont pas forcément là comparées à d'autres familles. Donc, en fait, je pense qu'il y a le mélange de deux choses qui font que je n'ai pas vécu ces périodes comme des choses difficiles, insurmontables. Et je pense qu'il y a plein de choses qui sont intriquées. Il y a des difficultés qui sont réelles, mais en tout cas, il ne faut jamais... prendre à la légère quand les parents nous disent qu'ils sont en difficulté, qu'ils sont fatigués, parce qu'en fait, ça, c'est une réalité de leur vie. Et peu importe, le fait, ce qui compte, c'est l'émotion ressentie et la réalité de la personne. Donc après, en face, c'est à nous de nous adapter pour pouvoir essayer d'apporter la réponse la plus adéquate possible.

  • Xénia Troubetzkoï

    Eh bien là, tu sais parfait ce que tu viens de dire, parce que, pour la transition que j'avais envie de faire, parce qu'avant de rentrer dans le vif du sujet, eh bien, j'ai une invitée spéciale, rien que pour vous, à vous présenter. C'est une maman qui vit en ce moment des nuits assez compliquées avec son enfant de 2 ans et 5 mois. C'est un petit garçon.

  • Speaker #3

    Bonsoir. Tout d'abord, merci de m'avoir invitée. Merci pour le travail que vous effectuez pour aider les parents. C'est super. Ensuite, petite correction, ce n'est pas la nuit en fait, c'est la sieste.

  • Xénia Troubetzkoï

    D'accord.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, en fait, j'ai deux questions. La première, c'est par rapport à une petite problématique au niveau de la sieste. Et la deuxième, c'est par rapport à un changement de situation, changement de lit, pour pouvoir anticiper, pour justement, comme l'a très bien dit la dame juste avant moi. Je suis désolée. Nathalie ! Voilà, je suis désolée, Nathalie. J'étais concentrée. J'écoutais bien ce que vous disiez. En fait, anticiper pour... effectivement ne pas avoir de difficultés. Tout d'abord, mon fils, actuellement, il n'a pas de problème de sommeil. Il fait des super nuits depuis ses quatre mois. Il est dans sa chambre qui est à côté de la nôtre. Ça se passe super bien. On a même vécu un déménagement. Ça s'est très bien passé. Actuellement, il a un lit à barreaux. Là, les dernières siestes qu'il a passées à la maison, parce que il est parti depuis quelques jours en vacances, il a cette chance. Dans son lit à barreaux, au moment de la sieste, je le mettais toujours la sieste après manger, ça se passait super bien. Je lui disais, on mange, après on fait dodo, qu'est-ce qu'on fait après manger ? On fait quoi ? Il me disait dodo. Ça se passait très bien. Les dernières fois, il balançait son doudou et il me criait doudou, doudou. Je venais dans la chambre, je lui redonnais son doudou et il le rebalançait. Il ne voulait pas dormir. Après, c'est des hurlements pendant une vingtaine de minutes, trentaine de minutes pour ne pas dormir. Sauf quand je le prenais sur moi, sur le rocking chair. Là, il s'endormait sur moi, mais si je le reposais, c'était pareil, il recommençait à hurler. Donc ça, ça m'interroge sur comment faire. Et la deuxième, excusez-moi, c'est parce que c'est lié, donc pour vous faciliter les choses, je vous explique la deuxième situation. Donc, lit à barreaux, il commence le pot aussi. Donc du coup, quand il va revenir de vacances dimanche, il aura dans sa chambre un lit très bas, la même chambre. Donc il aura une barrière d'escalier, on ne sait jamais s'il se lève la nuit. Il aura son pot dans sa chambre. Ma question est, comment anticiper au mieux ? Par exemple, pendant la sieste, justement, il ne veut pas dormir. Comment faire, en fait ? Parce qu'il va pouvoir se balader un peu partout, à l'étage. Il va même pouvoir jouer avec ses jouets dans sa chambre, parce qu'il ne sera plus dans sa petite prison à barreaux. Comment je peux aussi anticiper ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Sachant que dernièrement, il s'endormait avec toi sur le rocking chair. Et pour toi, forcément, pendant ce temps-là, tu as peut-être autre chose à faire et tu ne sais pas forcément qu'il était confortable pour toi à vivre.

  • Speaker #3

    Ça me bloque, en fait, malheureusement. c'est... Le seul moment pendant sa sieste où je peux soit prendre un tout petit peu de temps pour moi, ou me reposer, ou faire la vaisselle, ou autre chose en fait.

  • Alice BAUMER

    Moi déjà juste pour les siestes qui d'un seul coup ne se font plus, c'est quand même assez courant. Et c'est même d'ailleurs, le fait que tu aies dit il dormait très bien avant, pour moi c'est quasiment ok, je ne rencontre quasiment jamais. Quand on me parle, c'est jamais il dormait très bien et il se met à mal dormir, c'est quand même hyper courant. Et que ça ne soit pas arrivé avant. Tant mieux. Mais du coup, pour moi, ce n'est pas alarmant du tout. Et ce n'est pas nécessaire.

  • Speaker #3

    Même à son âge. Même à deux ans et cinq mois. Donc un peu attiré en plus.

  • Alice BAUMER

    Pour moi, surtout à cet âge-là, c'est un âge qui est très charnière par rapport aux émotions. Et c'est pour ça d'ailleurs que Nathalie, autant que tu veux, parce que moi, je suis plus vraiment sur tout ce qui se passe sur le cerveau, le développement, mais la gestion des émotions, ça survient après 18 mois, beaucoup. Encore plus après deux ans. Donc c'est là où ça… ça peut perturber les siestes beaucoup plus. En fait, les siestes, il y a cette idée qui se révèle fausse maintenant, c'est qu'avant on pensait que c'était uniquement la fatigue. Donc la nuit, c'était tout ce que le sommeil fait pour se régénérer, etc. Et les siestes, c'est pour ça que les enfants le faisaient, c'était pour réduire tout ce qui était la pression de fatigue, et donc qu'ils puissent continuer avec leurs activités. Et ça fait 2-3 ans maintenant, il me semble, qu'ils ont vraiment lié ça à toutes les acquisitions. que font les enfants pendant la journée. Ils vont avoir besoin de ces petits moments où le cerveau intègre, donc il a besoin de se mettre en état de veille. Ce n'est pas nécessairement que lié à la fatigue. C'est pour ça qu'il y a des enfants qui continuent la sieste jusqu'à 6 ans et il y en a qui arrêtent à 2 ans. Et ce n'est pas du tout, en fait, ce n'est pas une question d'intelligence, surtout pas. C'est une manière de fonctionnement du cerveau. C'est-à-dire qu'il y a des enfants qui vont vraiment avoir besoin de s'arrêter, d'avoir ces 1 heure d'intégration et ils repartent. Puis il y en a après 2 ans. Le cerveau ne peut pas se mettre en veille, même s'ils sont fatigués. C'est-à-dire qu'ils vont arrêter la sieste avant d'être presque prêts physiquement, parce que le cerveau ne peut plus arrêter l'apprentissage. Et vu leur âge, être raisonnable en se disant « il faut quand même dormir parce que je suis fatiguée » , ça se fait très difficilement. Ça, c'est aussi une question de tempérament. Donc ça va être plusieurs choses qui vont comme ça rentrer en ligne de compte. Et ça peut être très soudain. C'est-à-dire qu'effectivement, ça peut être aussi, ça se passer très bien. Et puis du jour au lendemain. entre guillemets, un nouvel apprentissage, peut-être la parole surtout, tout ce qui est l'apprentissage des mots, ça, ça peut beaucoup influer sur les siestes. Et c'est quelque chose qui est assez nouveau, en fait, qui fait pas partie de... Ce que les gens ont en tête quand on parle de sieste. Et ça, voilà. Donc, si par exemple, tu as remarqué aussi un changement autre que pour les siestes, par rapport à sa manière de jouer, à peu près au même niveau, les activités ou même par rapport à la gestion de ses émotions, ça peut aussi donner des indices sur est-ce que c'est plutôt lié à ça ou après, sinon aussi encore, par exemple, directement lié au sommeil par rapport au rythme. Ça, c'est toi qui peux aussi s'en tirer.

  • Speaker #3

    Il a un langage beaucoup plus développé. mais moi je pensais plus que c'était un... qu'il avait besoin de moi en fait, pas un manque, mais le fait qu'il ait besoin d'être avec moi plus, alors qu'il est avec moi toute la journée, je m'occupe beaucoup de lui, je lui parle tout le temps, c'est vrai que je remarque qu'il évolue beaucoup en fait, il a vraiment un langage bien développé.

  • Alice BAUMER

    Chaque évolution après ça entraîne souvent... Et le pot aussi !

  • Speaker #3

    L'intégration du pot aussi, qui vient de commencer en même temps d'ailleurs.

  • Alice BAUMER

    Donc après ça peut être ça, ça peut être une piste après par exemple pour... Si tu sens qu'il a encore besoin de dormir, par contre, si ça peut être lié à ces apprentissages-là, ça va orienter l'approche pour essayer de le faire dormir, essayer d'identifier éventuellement ce qui est en train de se développer, si c'est la parole, etc., lui donner encore plus de possibilités. Ça peut être aussi qu'il est tellement en hyper-vigilance, même si tu n'arrives pas à identifier, parce que c'est quand même très dur, ce qu'il est en train d'apprendre, il y a tellement de choses. Elle est juste dans la direction d'essayer d'apaiser son système nerveux. Donc ça, c'est quelque chose où il n'y a pas beaucoup de gens qui le font, mais Nathalie aussi. Ça fait partie des rares consultantes que je connais qui prennent ça en compte. Donc ça fait un peu scientifique, mais c'est juste, en fait, certaines activités physiques qui sont structurées et qui ont un effet sur le système nerveux. Typiquement, c'est-à-dire juste, même s'ils portent des objets lourds. Ça, ça apaise le système nerveux très vite. C'est des petits trucs comme ça. Donc, ce que je te dis, c'est pas safe, il faut tout réaménager, etc. ou se renseigner. C'est des activités qui sont connues pour faire ça et qu'on a tendance, dans le monde moderne, à ne plus avoir aussi souvent. Donc, pour les enfants, en fait, pour leur développement, ils ont un peu un manque de ça. Et surtout, vers cet âge, 2 ans, 2 ans et demi, beaucoup sont très, très actifs et on a tendance, des fois, à vouloir qu'ils le soient moins. Donc, on leur demande d'arrêter de... de bouger ou de faire certaines actions, et ça peut manquer à leur système nerveux. D'accord. Donc ça, c'est aussi à toi de voir. Après, tu vois, ça peut être assez long, mais après, tu peux nous écrire et je te donne des petits exercices ou différentes choses, et tu peux tester, voir si ça aide. Après, il y aura toute une approche qui, pour moi, serait plutôt de verbaliser ou émotionnelle. Et là, je pense, Nathalie, je ne sais pas si toi, tu aimerais plutôt parler, parce que ce n'est pas mon domaine.

  • Nathalie Fossat

    Vous pouvez compléter en tout cas sur ce que tu disais, sur les causes possibles du fait du refus de la sieste. Alors oui, effectivement, pour moi, il y aura plusieurs pistes. Oui, la piste effectivement du stade de développement où il y a une explosion sur un domaine en particulier. Et ça, des fois, on le voit d'ailleurs la nuit, avec les réveils longs. Où en fait, l'enfant, il est tellement en train de développer une compétence, une acquisition, qu'en fait, il a besoin de s'exercer continuellement. Et plus on va lui permettre de le faire. dans la journée et moins il va aller le chercher la nuit ou en tout cas supprimer des moments de repos pour pouvoir continuer à essayer de travailler cette compétence. Donc si c'est effectivement le langage, ça va être proposé plein d'activités autour de ça. Ça peut être de verbaliser. Donc il y a plein d'activités Montessori qu'on peut faire d'ailleurs autour de ça. Verbaliser beaucoup tout ce qu'on voit dès qu'on se promène, faire par exemple des mises en paire d'animaux ou avec des... Des cartes aussi, alors généralement on préfère aller vraiment en premier sur du concret, donc tout ce qui va être figurines par exemple, on va pouvoir les nommer, on va pouvoir lui demander de faire pareil, donc ça va être beaucoup de choses comme ça. Après, comme disait aussi Alice, c'est vrai que notre monde moderne fait qu'on a de moins en moins aussi d'activités physiques, et on est beaucoup aussi en intérieur, beaucoup moins exposé à la lumière du soleil. à tous les éléments qui créent aussi une sorte de fatigue physique qui nous demande aussi d'aller nous reposer, donc de continuer justement à proposer ça. Et après, dans des causes vraiment qui pourraient être une cause à effet par rapport à ce refus de sieste, éventuellement, est-ce qu'il y aurait un événement particulier qui aurait pu se produire dernièrement, ou il aurait pu se sentir ? en insécurité ou quelque chose de particulier qui fait qu'il pourrait avoir plus peur. Après si tu me dis que c'est que pour la sieste et pas le soir, pas forcément. Mais c'est quelque chose aussi qu'on peut garder à l'esprit parce que parfois ça peut être en lien avec ça et donc un besoin effectivement de réassurance et d'être rassuré au niveau émotionnel justement.

  • Speaker #3

    Mis à part l'intégration du pot, il n'y a pas eu d'autres nouvelles choses en fait.

  • Nathalie Fossat

    Ok. Après, ça peut être aussi le côté petite angoisse par rapport à ça, parce qu'on sait que parfois, ça met un peu de pression pour nous en tant que parents, ou même du coup, lui-même, sur le côté, « Ouh là là, est-ce qu'on va faire pipi quand on va faire dodo au lit ? » etc. Donc, il y a tout ce côté-là aussi qui pourrait être un peu de développement et qui peut faire qu'on va peut-être repousser le côté « on va aller au lit » parce qu'il y a ce petit côté, « oui, il ne faut pas faire pipi au lit » , etc. Voilà, ça peut être des petites choses comme ça. qui peuvent avoir un impact émotionnel sur l'enfant qui se dit « Ouh là là, je ne vais pas aller dormir parce qu'il y a ce truc-là et ça m'inquiète un peu » .

  • Speaker #3

    Creuser, oui.

  • Nathalie Fossat

    Donc voilà, c'est deux choses-là en complément d'Alice. Et après, je suis d'accord aussi de dire qu'il y a des enfants qui ne vont pas forcément avoir besoin d'autant de repos que d'autres et qui pourtant vont très bien se développer, vont être en forme toute la journée, vont être de bonne humeur. Et finalement, ils vont arrêter leur sieste assez tôt, parfois dès deux ans, et d'autres qui vont en avoir besoin pendant beaucoup plus longtemps. Et surtout si le sommeil de nuit n'est pas assez réparateur, parce que les cycles ne sont pas complets, ou qu'il y a beaucoup d'interruptions dans le sommeil, etc., ou que les nuits sont plus courtes, du coup, forcément, à un moment donné, il faut bien récupérer son sommeil quelque part sur 24 heures. Donc voilà, ça peut beaucoup bouger. Mais s'il n'y a pas du tout eu de changement par rapport aux nuits, c'est soit qu'effectivement il y a moins besoin de sommeil et cette sieste va peut-être finir par sauter, entre guillemets, soit effectivement il y a quelque chose dans le stade de développement, le langage, si tu nous as dit aussi qu'il y avait des langages qui peuvent aussi interagir là-dessus, ou un événement particulier qui aurait une angoisse aussi par rapport au fait d'être... d'être laissé seul, de besoin de réconfort ? Ou est-ce que toi, ces derniers temps, par exemple, tu as pu être moins disponible à certains moments et que lui te demandait plus ? Il y a parfois aussi des choses comme ça qui peuvent intervenir.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais concrètement, il va rentrer de vacances et il va y avoir un nouveau changement, ce fameux passage du lit à barreau au lit par terre, donc au matelas au sol. Donc là, ça fera quand même une autre perturbation. Comment est-ce que, parce que c'était une de tes questions Caroline, comment est-ce qu'on gère justement ce passage du lit à barreaux au lit au sol ? Moi, pour ma part, ça s'est fait très naturellement parce que les miens, ils faisaient la culbute et ils sautaient du lit à barreaux. Donc, à un moment donné, pour mes deux premiers, ils ont été dans des lits à barreaux, pardon. Les suivants ne l'ont pas été, mais j'ai été obligée de toute façon de les mettre très, très vite sur un matelas au sol parce qu'ils sautaient du lit à barreaux. Donc, ce n'est pas le cas de Caroline, mais une fois qu'ils sont au sol. en effet, ils peuvent s'échapper. Ça, on le sait tous. Et ça, 100% des parents le vivent. C'est très rare que l'enfant tout de suite... Alors Caroline, c'était sa deuxième problématique. Nathalie, qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

  • Nathalie Fossat

    Je pense que là, on peut réintégrer justement de la présence parentale. Vous ne dites pas, oh là là, il s'endormait tout seul. Si je reste présent pour l'aider à l'accompagner à s'endormir dans son lit, ça va être horrible. Il aura besoin, un re-besoin de moi pour toujours. Non, pas du tout. En fait, le sommeil, c'est aussi une particularité. C'est que des fois, il y a des phases où il y a un peu plus besoin de notre présence et il y a besoin de réassurance. Et souvent, ça va être transitoire sur quelques semaines. Et ensuite, une nouvelle routine va reprendre son cours ou va s'adapter parce qu'il y a beaucoup de changements et dans la structure du sommeil, mais aussi dans l'évolution finalement de l'enfant. Donc, les besoins évoluent. Le rituel du sommeil aussi, il évolue avec l'âge de l'enfant où il en est. Et... Et donc, dans un premier temps, déjà, effectivement, de repérer que l'enfant, il est bien, effectivement, fatigué. Sinon, vous allez vous battre à essayer de le maintenir dans le ligne alors qu'il, concrètement, il n'a pas besoin. Donc, ça va être un peu compliqué. Et après, de pouvoir justement instaurer un nouveau rituel, faire comprendre aussi à l'enfant que, en fait, c'est une nouvelle phase. T'es grand maintenant, t'as un lit au sol pour toi tout seul. Donc, montrer en quoi c'est super, en fait. Et montrer plus de l'enthousiasme que de l'angoisse. Parce que si l'enfant sent notre angoisse, il va se dire « mais il y a un problème avec ce lit, qu'est-ce qui ne va pas ? Ce n'est pas normal. » Donc d'avoir une sécurité intérieure déjà soit en tant qu'adulte, pour montrer à l'enfant que c'est tout naturel de passer dans un lit au sol et que ça va être super chouette. Et puis de pouvoir aussi créer un rituel avec l'enfant, avec ce lit. Ça peut être justement de rester à côté de lui, lui lire une histoire, parce que l'avantage du lit au sol, c'est qu'on peut s'asseoir à côté du lit et rester présent. Ça peut être de l'aider à s'endormir. Alors suivant, justement, on parlait tout à l'heure de... d'aspects, on va dire, aussi sensoriels et de préférences sensorielles, de voir ce qu'aime bien l'enfant pour pouvoir créer un rituel, même le co-construire avec lui, parce qu'il a un âge où il commence à pouvoir donner aussi ses avis. Donc, de voir qu'est-ce qu'il aime bien faire. Et vous aussi, qu'est-ce que vous aimez en tant qu'adulte ? Il ne faut pas vous forcer à faire des trucs que vous n'aimez pas, parce que si vous êtes compliqué, ça ne va pas marcher, et l'enfant va le sentir. Pour qu'en fait, le moment de... d'être dans ce lit pour aller s'endormir, que ça soit un bon moment et que ça soit en fait naturel, tout simplement. Et moi personnellement, je n'ai pas eu cette difficulté parce que ma fille est passée du berceau au lit au sol à cinq mois et demi. Donc en fait, elle n'a toujours connu finalement pour elle quasiment que le lit au sol. C'était naturel dans le lit et je n'ai très peu eu cette problématique de je me relève, je vais me recoucher, etc. Voilà, mais je pense qu'avoir la présence mentale, si on voit que l'enfant... il le demande qu'on reste jusqu'à ce qu'il s'endorme, c'est pas un problème, c'est pas un gros truc. Ça va durer un petit temps et puis après il y aura un autre rituel que vous pourrez créer aussi avec lui.

  • Speaker #3

    D'accord, ça répond vraiment bien. J'ai plein de pistes pour bien préparer la chose.

  • Nathalie Fossat

    Peut-être que tu voulais ajouter quelque chose ?

  • Alice BAUMER

    Moi je voudrais ajouter, c'était vraiment juste vraiment pratique aux pratiques. Parce que moi, j'ai passé ma fille dans un lit au sol à 22 mois. Donc, tu vois, c'est des âges similaires. Parce que de toute façon, elle ne voulait plus du liabaro. C'est-à-dire que jamais elle sortait. Alors oui, j'ai eu les problèmes qu'elle voulait partout. En fait, c'était ça. C'est à toi de voir aussi un peu comment tu vas. Et moi, ce que j'ai remarqué, c'est que je n'avais pas du tout pensé à ça à l'époque. C'est que ce n'était pas juste un changement de lit. C'est qu'en fait, c'était un autre matelas. Le matelas n'avait rien à voir avec le matelas. du matelas, du lit à barreaux. C'est-à-dire que c'est un matelas qui était beaucoup plus ferme. Et en fait, les enfants sont beaucoup plus sensoriels que nous parce que nous, on est beaucoup plus pollués par plein d'autres idées. Et on a perdu un peu tout ce qui est la touche avec tous nos sens. Mais les enfants le sentent beaucoup plus. Donc, s'il y a une fermeté qui est un peu différente, enfin, un peu différente, ça passe, mais voilà, c'est très, très différent. Si le linge de lit est complètement différent, tu vois, les textures qui sont très différentes, ça, ça peut rajouter aussi à l'angoisse. donc si tu arrives à à faire une transition en douceur, c'est-à-dire avec peut-être, déjà, s'il a un oreiller, un petit oreiller le même, peut-être le même linge de lit, en tout cas pas des couleurs complètement différentes, et la texture, si c'est en coton, de rester là-dessus. Ce genre de petits détails. Et le fait que moi, ma fille, elle dormait contre les barreaux. Donc, quand on lève les barreaux, il manque vraiment quelque chose. Alors toi, si ton fils...

  • Speaker #3

    Il m'a toujours confronté sa tête contre la tête de lit.

  • Alice BAUMER

    Ça, c'est le sentiment de sécurité. En fait, c'est quelque chose derrière la tête. Parce que s'il y a un danger qui arrive par derrière, en fait, notre cerveau est un peu câblé. Il faut être protégé derrière, vu qu'on ne peut pas regarder. C'est pour ça que beaucoup d'entre nous, je pense la plupart, on dort avec un mur derrière nous. On met les lits contre le mur.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah oui,

  • Speaker #3

    oui.

  • Alice BAUMER

    Voilà. Et bien, là, en fait, s'il y a aussi le fait de rouler, il faut penser qu'il y a peut-être un mur au moins qui soit en contact avec le matelas, voire deux, si c'est dans un coin. et au début voilà il peut dormir Avoir la possibilité de rouler contre le mur pour garder peut-être ce sentiment de contrainte. De temps en temps, peut-être qu'après on n'aura plus besoin. Mais au tout début, si d'un seul coup c'est vide, ça peut être perturbant pour s'adapter.

  • Speaker #3

    Je vais rajouter des choses dans sa chambre, du coup aménager sa chambre un peu plus. Parce qu'on va dire que ça sera un petit peu agrandi aussi. À la base, c'était deux pièces et on va casser le mur entre deux. pas encore utilisé à la totalité de la pièce, mais je vais rajouter des petites choses, en fait. J'ai des matelas au sol, des choses comme ça. Donc, effectivement, il faut que je pense à intégrer ça, oui,

  • Nathalie Fossat

    effectivement.

  • Alice BAUMER

    Nathalie, Adi et moi, ça te fait quand même plein de pistes, en tout cas pour être préparée.

  • Nathalie Fossat

    Pour le gambadage aussi, parce que si il gambade...

  • Xénia Troubetzkoï

    Généralement, le gambadage, des fois, comme dit, ça peut être au début parce que c'est nouveau, « Oh, bah tiens, je peux sortir » , etc. Mais généralement, au bout d'un moment, ça se calme quand même un peu. C'est vraiment une grande généralité, mais des fois, il peut y avoir le côté de la découverte, la nouveauté au début qui fait que oui. Mais on peut laisser aussi apprivoiser en journée le lit, pas que parce que c'est le moment d'aller se coucher, en fait. pour justement découvrir l'endroit. Il est vachement bien ce lit. Et puis je m'assois, et quand je me mets comme ça, je vois le plafond, il est comme ça. Parce que du coup, c'est notre perspective, parce que le lit va être plus bas aussi. Donc la vision depuis le lit va être différente. Donc il y a plein de choses à découvrir. Et puis s'il y a des modifications dans la chambre, c'est bien de faire participer aussi pour choisir. Qu'est-ce que tu préfères, ça ou ça ? Où est-ce qu'on pourrait le mettre ? Pour vraiment que ça soit un endroit qui s'approprie.

  • Alice BAUMER

    Concrètement, une habitude se met en place en environ trois semaines. Donc finalement, si on galère un petit peu pendant trois semaines, c'est normal, c'est le temps que ça se met en place.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et les automatismes, c'est trois mois. Mais bon, comme le sommeil, il va encore quand même évoluer, il y a des choses qui vont changer, mais voilà.

  • Nathalie Fossat

    Et aussi s'allonger sur son lit pour voir son environnement de ses yeux à lui aussi.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est très intéressant.

  • Nathalie Fossat

    Ce qu'il voit quand il est couché.

  • Xénia Troubetzkoï

    Exactement. Mais on peut le faire comme un jeu, en journée. pas forcément au moment d'aller se coucher. Si on découvre le nouvel environnement juste au moment où on l'a fait, on va se coucher alors que c'est un moment où on a besoin de se sentir en sécurité. Déjà, il y a l'aspect nouveauté et puis deux, il y a le côté sécurité où on dit c'est nouveau, etc. Donc, découvrir tout ça, pas juste au moment d'aller se coucher. Oui, oui. Une pub va peut-être compliquer le coucher le premier coup, là.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai que c'est pas bête du tout, en fait. C'est une super idée, effectivement. Je vais intégrer aussi la petite lecture d'une petite histoire de soir. Ça peut être sympathique aussi pour montrer qu'on est là.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est quelque chose qui l'intéresse par rapport au langage. Alors après, des fois, quand ils sont très stimulés par ça, ça peut faire l'effet inverse. C'est-à-dire que pour eux, ça crée une nouvelle activité. Donc, ils sont plus repartis en « ça y est, on est en activité » . Mais voir vraiment au moment de leur dormissement, qu'est-ce qui l'apaise pour pouvoir reprendre. proposer le même type d'activité ou d'interaction avec l'enfant.

  • Nathalie Fossat

    Je vais aller doucement, étape par étape.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après il faut tester, il faut avoir un peu de constance sur plusieurs fois pour voir ce qui plaît ou ce qui définitivement ne marche pas. Mais quand on connait son enfant, qu'on sait un petit peu ce qu'il peut préférer, en bien observer et en étant connecté, généralement on arrive à trouver quand même des bonnes pistes.

  • Nathalie Fossat

    Donc, s'il ne fait pas la sieste l'après-midi, j'ai bien compris, ce n'est pas grave. C'est son développement, il n'en a plus forcément besoin. Je vais étudier déjà les causes, je vais essayer de réduire ça, d'affiner mon diagnostic, entre guillemets. Et si effectivement, c'est le fait qu'il n'a plus besoin de sieste, ce n'est pas grave. Un enfant n'a pas forcément besoin de dormir.

  • Alice BAUMER

    N'oubliez pas aussi une chose qu'elles ont dit qui est assez importante, c'est que finalement, c'est peut-être parce qu'il n'a pas eu un assez trop plein. Donc peut-être que si c'est le langage, on peut continuer la sieste à condition finalement de lui donner ce dont il a besoin pour son développement. Ça va le fatiguer et par conséquent, il va commencer à faire ses siestes correctement.

  • Nathalie Fossat

    Et apaiser le système nerveux. Donc je vais explorer les pistes.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après de toute façon, si en fin de journée, si tu vois qu'il commence vraiment à être grognant, que ça devient compliqué, c'est que peut-être il a vraiment encore besoin aussi de cette sieste. Mais le fait que tu sois présente avec lui pour faire la sieste, en soi, n'est pas un problème.

  • Nathalie Fossat

    D'accord.

  • Xénia Troubetzkoï

    Et puis il y a des passages, quand on les supprime, des fois il y a des jours où il y a la sieste, des fois il n'y a pas. La transition, elle n'est pas… C'est jamais tout blanc ou tout noir. Donc ça qui n'est pas évident.

  • Nathalie Fossat

    C'est vrai qu'il est carré depuis toujours.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il faut accepter l'impermanence.

  • Nathalie Fossat

    Et lui, il dort vraiment presque à heure fixe, sauf l'été, mais à une heure près, il dort presque à heure fixe, les siestes, enfin, il est assez carré quand même. Donc effectivement, il faut accepter que ça bouge un petit peu, que ça ne soit plus pareil tout simplement.

  • Alice BAUMER

    Caroline, merci beaucoup d'être venue discuter avec nous dans ce podcast parce que ta problématique, c'est quand même une problématique que la majorité des parents vivent, si ce n'est pas tous. Donc j'espère qu'elles ont réussi à répondre à tes questions. Merci. Je te donnerai en privé, et puis je le mettrai aussi dans les commentaires de cet épisode, les liens pour aller suivre et discuter avec Nathalie et Alice. On va rentrer dans le vif du sujet avec des questions qui grattent, qui divisent et en fait finalement qui font parler. Parce que c'est ça aussi la parentalité, c'est des choix, des doutes, des débats aussi. Est-ce que finalement on ne crée pas des troubles du sommeil en voulant trop les éviter ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ça dépend ce qu'on appelle ne pas créer des troubles de sommeil. En fait, ça dépend ce que implique ton affirmation. C'est hyper compliqué de répondre.

  • Alice BAUMER

    Je ne fais que redéployer une question qui m'a été posée.

  • Speaker #3

    C'est presque philosophique en plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    Il y a deux choses. Qu'est-ce qu'on pense faire pour éviter des troubles du sommeil ? Et deuxièmement, est-ce que dans la définition de troubles du sommeil, est-ce qu'on met bien la même chose derrière ? Tu vois que rien que dans la définition des termes, c'est hyper compliqué parce que tout le monde va mettre des choses différentes. Et en plus, à la base, normalement, on ne peut pas parler de troubles de sommeil. chez l'enfant parce que son sommeil n'est pas mature. Donc, tu vois, déjà, ça commence mal. Donc, le terme « trouble du sommeil » , normalement, il est inapproprié. Les pathologies du sommeil, c'est déjà beaucoup plus tard. Il peut y avoir des choses qui entraînent effectivement des difficultés de sommeil, des choses à identifier. Mais bref, ça, c'est un débat de spécialistes peut-être.

  • Alice BAUMER

    Alors, laisse-moi revenir à notre audience. On va les perdre.

  • Xénia Troubetzkoï

    Après, je ne sais pas, moi, je pourrais dire de mon expérience que ce que j'ai mis en place, finalement, m'a évité des troubles du sommeil. Mais peut-être que ce que j'ai vécu, des personnes auraient considéré que c'était déjà trop dur. Donc, en fait, parce que plusieurs réveils par nuit, mais pour, je ne sais pas, l'allaitement qui se rendort assez rapidement et globalement dans la journée, tout va bien. Pour moi, c'est normal, mais d'autres personnes vont dire qu'il y a une difficulté ou un trouble du sommeil. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, tout le monde n'a pas la même vision de ce qu'est le sommeil, en tout cas dans la culture populaire. Je pense qu'au niveau plus scientifique, il y a une sorte de définition sur le fait de faire ses nuits. On va dire que, tu me confirmeras Alice, mais la chose acceptée, c'est de dire un enfant qui dort cinq heures d'affilée, en gros, c'est un bébé qui fait ses nuits. Et ça c'est évolutif en plus avec l'âge et on peut même pas avoir les mêmes attentes entre un nourrisson de quelques semaines, un bébé de quelques mois, un bébé qui a plus d'un an, plus de deux ans, trois ans, enfin en fait c'est hyper compliqué. Alors oui je pense qu'on peut mettre les chances de son côté en faisant le bon environnement, en repérant s'il y a des problématiques peut-être physiques ou médicales, en ayant vécu une grossesse joyeuse, un accouchement qui s'est bien passé. Oui. On peut effectivement mettre un maximum de chance de son côté et aussi en se rassurant sur la réalité du sommeil aussi de l'enfant parce que ça va nous éviter d'avoir des attentes peut-être irréalistes et aussi de savoir ce qui favorise le sommeil et ce qui ne le favorise pas. Mais c'est pas pour ça qu'on aura un bébé qui va dormir 12 heures par nuit sans réveil, enfin ça c'est totalement irréaliste par exemple. Et en plus surtout ce n'est pas souhaitable parce que ça mettrait même en danger un bébé en venant à la maternité de ne pas s'alimenter pendant... plusieurs heures d'affilée.

  • Alice BAUMER

    Je reformule parce que j'ai une question assez similaire. Le sommeil parfait, c'est une utopie, c'est une pression de plus pour les parents. Mais avant de vous laisser répondre, les filles, j'aimerais vous lire un message très fort d'une maman, d'une maman solo d'ailleurs, qui m'a écrit sur Instagram ce qu'elle vit, c'est représentatif de ce que beaucoup de parents ressentent, mais qu'on n'ose pas toujours dire finalement à voix haute. Donc c'est « Mon petit chou se réveille tous les matins beaucoup trop tôt. » En râlant, il veut tout et rien alors qu'il n'a pas posé le pied par terre. À 5h30, 5h45, commencer la journée ainsi sans explication ne m'aide pas à être calme intérieurement. Donc, elle précise, je suis maman solo sans le papa qui est parti et n'a pas reconnu Baby C. Alors donc, du coup, la situation n'est pas simple. Cette maman, elle m'a ensuite confié beaucoup plus de détails sur leur quotidien. Donc, il a 22 mois. c'est une marmotte depuis toujours. Il a fait ses nues à six semaines. Il a connu quelques dérèglements après la marche, un déménagement, mais cette maman, elle a réussi à se gérer. Il est en crèche Montessori, donc il est habitué à un grand lit. Elle a tenté à la maison il y a trois mois, mais il se relevait sans cesse et se levait très tôt, vers 5h15, même avec un réveil visuel. Et donc, elle en a déduit que c'était encore trop tôt pour ce changement. Et là, depuis 4-5 mois, il se réveille à 5h30 et n'enchaîne pas son dernier cycle de sommeil. Et depuis un mois, il redore un peu le matin, mais il a aussi eu les canines qui ont poussé, une bronchite, des diarrhées et une carence en fer sévère. Donc, il se fatigue. C'est un enfant qui actuellement se fatigue très vite et réclame le lit dès le matin. Donc, finalement, ses horaires hors crèche. Réveil 5h35. Biberon à 6h30, entre 9h30 à 10h45, voire 11h, sieste ou activité. Le repas à 11h30, de 14h à 15h30 la sieste, à 17h30 retour maison, bain dîner, 19h30, 19h45 coucher. Par contre, lorsqu'il va à la crèche, 5h30 réveil, 6h30 biberon, donc là c'est toujours pareil, à 9h crèche. Donc là-bas, il n'y a pas de sieste le matin. De 12h30 à 14h30, là par contre, ils font la sieste. À 18h, il est affamé, donc il a son repas. Et à 19h, il tombe de fatigue. Donc il dort très bien la nuit sans réveil. Mais les réveils à 5h30 sont durs pour cette maman. Quand elle le couche plus tard le week-end, il se lève à 6h30. En semaine, il est trop épuisé pour tenir plus tard. Il s'endort parfois sur son repas. Donc vraiment, sa question, c'est comment faire pour qu'il enchaîne son dernier cycle de sommeil. Il dort environ 10 heures, mais est-ce qu'on ne peut pas l'aider à dormir un peu plus ?

  • Speaker #3

    Il y a énormément de choses qu'on pourrait dire. Déjà, les réveils matinaux, c'est quand même un des problèmes, qui est presque l'un des plus durs, je trouve, avec les réveils prolongés. C'est-à-dire que ce n'est pas le soir qu'on est encore réveillé en tant que parent, c'est qu'on se fait réveiller et qu'après, c'est dur pour nous. Mais je trouve que c'est l'un des problèmes où le diagnostic est presque... le plus dur parce que c'est vraiment multifactoriel et aussi c'est pas nécessairement un quelque chose qu'on peut enfin un problème à résoudre et là typiquement comme d'après les horaires que tu as dit il dort dix heures à dix heures et demie par nuit et on a tous en fait en tant qu'être humain on a tous un nombre d'heures nécessaires pour notre bon fonctionnement donc on le voit en tant qu'adulte moi j'ai besoin de dormir 9 à 10 heures par nuit donc je sais pas vous le sait combien mais effectivement il ya une variabilité la variabilité, et il y a cette idée fausse, et qui est malheureusement encore très courante, parce qu'il y a beaucoup de comptes sur le sommeil qui en plus en font leur beurre, de dire qu'il faut dormir au moins 11h, 11h30, voire 12h par nuit. Je sais qu'à l'entraînement maternel, des fois ils le disent, à la réunion parents, il faut que vos enfants dorment 12h, sinon ils sont fatigués. Du coup forcément, tous les enfants qui dorment pas 12h, les parents se disent qu'il y a un problème. Et c'est là où je rebondis par rapport à la question est-ce qu'on se crée pas des problèmes ? C'est qu'en fait, si on part d'idées fausses qu'on nous a transmises, effectivement, on voit des problèmes là où il n'y en a pas nécessairement, ou en tout cas, où la solution n'est pas ce qu'on va appliquer. Donc là, dormir 10h, 10h30, c'est dur de savoir si c'est bien pour cet enfant en particulier, mais c'est tout à fait dans la norme pour cet âge-là. Donc si on s'endort à 7h, il n'y a pas beaucoup d'enfants qui vont dormir jusqu'à 7h le lendemain. Donc c'est... Déjà, c'est quelque chose à garder en tête par rapport aux horaires qui sont donnés. Ensuite, le fait de se réveiller en râlant, ça aussi, c'est quelque chose qui est beaucoup dit en indicateur qu'il n'y a pas eu assez de sommeil. Mais en fait, ça dépend énormément du tempérament. C'est-à-dire que même en tant qu'adulte, il y a des gens, il ne faut pas leur parler le matin. Donc ça, c'est aussi... Je suis dans cette case, moi ! Ça a été prouvé scientifiquement. Ça s'appelle l'inertie du sommeil. Beaucoup d'enfants en souffrent. Après, c'est dû à l'immaturité aussi du système nerveux. Quand ça se prolonge à l'état adulte, on conseille à ces gens-là de ne pas prendre de décision avant 10h du matin. Parce qu'il faut voir les dégâts que ça peut faire dans la vie. C'est vraiment le cerveau. Avant 10h du matin, ce n'est pas fonctionnel. Donc un bébé qui se réveille et qui râle, ce n'est pas nécessairement de la fatigue. Ça peut être aussi, je viens de passer 10h sans te voir, maman, là, ça me met de mauvaise humeur. Donc j'ai besoin de te voir et ça va prendre un peu de temps avant que j'ai mon compte. Peut-être. Donc tout ça, c'est des choses aussi. il faut se détacher de toutes les croyances qu'on a éventuellement peut-être eu avant, pour voir la situation sous un angle un petit peu flexible. Oui,

  • Alice BAUMER

    mais flexible, la maman est fatiguée. Elle précise qu'elle est maman solo et qu'elle a besoin de dormir à cette heure-là. Exactement.

  • Speaker #3

    Dans ces cas-là, si on ne peut pas nécessairement arriver à faire dormir quelqu'un 11 heures par nuit, si la nuit fait 10 heures, là, une autre piste, c'est d'arriver à décaler. C'est-à-dire qu'au lieu de s'endormir à 7h, progressivement, de s'endormir à 7h30 ou 8h pour arriver à des réveils plus tôt, plus tard. Non, pas plus tôt. Donc, en fait, c'est pour ça que c'est vraiment... Les réveils matinaux, c'est vraiment très complexe. Et c'est très dur de donner une réponse ou des pistes sans vraiment avoir soit plus de détails, soit expliquer qu'on tente et qu'on voit si ça marche ou pas, on tente d'autres choses, parce que c'est vraiment très, très global. Ça va aussi avoir avec... Justement, si on veut décaler, ça va être tout le rythme de la journée, les activités, tout ce qui se passe. Donc, par rapport à ce que tu as dit, ce qui se passe en crèche, ça rend aussi les rythmes différents. Si ça lui convainc mieux, par rapport à l'horaire de... de réveil, peut-être essayer de voir comment elle peut coller plus à ce rythme. Celui qui est à la crèche monter son rythme, par exemple.

  • Alice BAUMER

    Oui, parce que le rythme de la crèche et le rythme lorsqu'il ne va pas à la crèche, ce sont deux rythmes complètement différents.

  • Speaker #3

    Voilà, et ça doit être aussi peut-être perturbant d'avoir je ne sais pas combien de jours à la crèche. Donc sur une semaine, il va y avoir quand même deux rythmes assez différents et qui ne sont pas plusieurs jours d'affilée pour arriver à bien... s'installer dans ce rythme-là, donc c'est peut-être aussi perturbant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vais rebondir sur plusieurs choses. Alors, il y a plus ou moins, il y a plusieurs points à creuser. Alors, dans ce que j'ai lu quand même, j'ai remarqué que quand l'enfant n'était pas à la crèche, ça lui arrivait quand même de faire des siestes le matin. Et c'est vrai qu'à cet âge-là, on ne s'attend quand même plus trop à avoir des siestes le matin, donc ça montre quand même qu'il y a un besoin de sommeil. Donc, on pourrait tenter de se dire, parce qu'en fait, il dort euh pas forcément 10 heures. En gros, la moyenne à cet âge-là, c'est une moyenne, bien sûr, et il y en a qui en auront besoin de plus et d'autres moins. C'est à peu près 12 heures par 24 heures. Mais comme disait Alice, quand on change un rythme, forcément, c'est un impact et il faut savoir comment l'organiser. Parce qu'on ne peut pas dire un jour, tu vas faire comme ça, le lendemain, autre jour. Parce que notre horloge interne, elle n'est pas adaptable comme ça. C'est un petit peu comme vous, quand vous voyagez à l'étranger et qu'il y a un décalage horaire, vous avez ce qu'on appelle le jet lag. votre corps n'arrive pas à s'adapter comme ça, en un claquement de doigts. « Bon, allez maintenant, je suis à l'horaire de New York. » Non, ça ne marche pas comme ça. Là, bien sûr, ce n'est pas aussi flagrant, mais quand même, ça a un impact. Et plus on est réglé et régulé, effectivement, et plus en plus ça donne des signaux au corps que c'est maintenant qu'on s'endort et ça donne aussi des endormissements plus faciles. Oui, ce qui me faisait dire que peut-être, effectivement, de rallonger le matin était possible, c'est que sur ces fameux matins où il dort, je me dis, bon, peut-être qu'il a quand même besoin de dormir. Un petit peu plus, parce que les siestes qu'il fait, c'est une heure et demie, en gros il fait un cycle de sommeil, grosso modo on va dire. Donc peut-être que ça serait envisageable, mais effectivement ce n'est pas forcément le plus évident. Et d'ailleurs quand elle le couche plus tard dans la situation, c'était indiqué qu'il se réveillait effectivement plus tard aussi. Donc il a quand même, à son âge déjà, la capacité à se décaler un peu, ce qui n'est pas donné à tous les enfants, il faut le savoir. des enfants jeunes ou des bébés, on peut parfois les coucher plus tard, ils se réveilleront toujours à la même heure le lendemain matin. Donc c'est pas forcément gagné pour vous que ça fonctionne du premier coup. Pour le matin, là vu qu'on est justement l'été, ce qui peut aussi arriver, c'est qu'avec la lumière et le soleil qui se lèvent plus tôt, ça donne en fait un indicateur à notre cerveau que c'est le moment de se réveiller parce qu'il fait jour en fait. Et ça c'est une vraie problématique. Donc si on a la chance de pouvoir avoir une pièce... totalement sombre et quelque chose de totalement occultant, peut-être que ça peut prolonger un peu le sommeil, notamment pour l'été. Mais c'est sûr que ce n'est pas une garantie, mais ça peut aider. On n'aura déjà plus le perturbateur du sommeil qui se lève. Parce que forcément, notre cerveau, il est fait pour se réveiller avec la lumière du jour, ces histoires d'hormones de cortisol qui sont produits pour nous dire « Eh oh, maintenant, c'est l'heure de se réveiller ! » Donc ça, ça pourrait être une chose pour aider. Et après, parfois, ce qui peut aider aussi, c'est de ... D'essayer de terminer la nuit avec l'enfant, parce que du fait qu'il est justement contre nous, des fois on va réussir, alors forcément on n'aura pas un sommeil aussi profond que quand on dormait toute notre nuit dans notre lit, mais le fait d'être avec l'enfant, ça peut aider lui à se rendormir un peu, alors il n'aura pas un sommeil forcément très profond, mais nous ça peut nous donner un petit peu plus de sommeil pour récupérer. Et après, sinon effectivement, si nous on arrive aussi à se coucher plus tôt, parce qu'aujourd'hui il y a quand même une problématique chez nous les adultes, les adolescents et tout ça, avec nos écrans, on se couche de plus en plus tard et les études montrent que les adultes ont perdu, je ne sais plus, enfin c'est une heure de sommeil, enfin c'est très très, en très peu d'années, on a perdu une heure de sommeil. Mais en fait, c'est énorme sur la récupération d'un adulte et forcément, ça se cumule et on finit par être fatigué. Donc si on arrive à se coucher plus tôt le soir, même nous, en fait, ça nous permet aussi de pouvoir se réveiller plus tôt le matin. Et 5h30, c'est vrai que, comme disait Alice... C'est le début de l'horaire physiologique de réveil du matin. Si c'est vraiment son heure, ça va être compliqué. Mais après, je comprends que le soir, ça puisse être difficile dans les moments où il n'a pas la possibilité d'avoir cette petite récupération de sieste le matin. On a vu que dans ces cas-là, le soir, il était fatigué plus vite. Mais après, le fait d'être en crèche, il y a aussi plus de stimulation avec les autres enfants, etc. Donc ça peut aussi amener plus de fatigue que quand il est gardé chez mamie, par exemple. ou chez soi quoi donc donc il y a ça et un autre point sur lequel je voulais rebondir elle a quand même signalé qu'il y avait une carence en fer ça peut amener des difficultés parfois aussi de sommeil mais là la nuit apparemment le sommeil n'est pas perturbé donc Je n'ai pas forcément l'impression qu'il y a un impact, même si ça serait quelque chose à traiter par rapport à l'alimentation, de la complémentation. Ça, c'est quelque chose qui se fait dans le cas d'un accompagnement individuel. Ça ne se fait pas comme ça. Voilà ce que j'aurais pu dire pour compléter.

  • Alice BAUMER

    Merci Nathalie. J'ai envie aussi encore de rebondir sur quelque chose qu'a dit Alice tout à l'heure en parlant des marchands de sommeil. Quel est le pire conseil que vous entendez souvent sur le sommeil ?

  • Speaker #3

    Il y en a tellement, sincèrement. Je ne sais pas comment ça se passe pour tout ce qui est Montessori. J'ai appris aussi qu'en diversification, il y avait un max de choses fausses. Pour le sommeil, je trouve que c'est assez extrême, parce qu'il y a des choses fausses, ça pourrait être juste faux. Il y a des choses qui sont à la limite des fois, comme on dit, des violences éducatives ordinaires. Donc, pour moi, le conseil, c'est qu'on le laisse pleurer, il finira par comprendre que c'est l'heure de dormir. Parce que, bien sûr, on est comme ça.

  • Xénia Troubetzkoï

    Ma pire conseil souvent, comme tu dis dans les marchands de sommeil, c'est un peu, moi je vois qu'il y a un peu le forcing de votre enfant ne dort pas assez. Et donc moi, même moi des fois en accompagnement, les gens me disent non mais attends, mais là il ne dort pas assez. Je dis mais attends, est-ce que ton enfant dans la journée il est de bonne humeur ? Est-ce que ça va bien ? Oui, c'est bon là, on va se détendre, tout va bien en fait. On ne va pas se stresser d'un truc qui n'existe pas. Donc oui, on peut peut-être installer des choses pour que ça soit plus confortable pour vous, mais ne vous attendez pas. à ce qu'il dorme plus,

  • Alice BAUMER

    plus, plus.

  • Xénia Troubetzkoï

    À un moment donné, tu as ton quota sur 24 heures, on ne peut pas forcer quelqu'un qui n'a pas sommeil à dormir. Et donc, ça crée des combats, des endormissements longs, évidemment, parce qu'en fait, ce n'est pas encore le moment, je ne suis pas fatiguée. Donc oui, les endormissements qui ne durent plus d'une heure. Et donc après, ça induit… L'analyse est fausse, donc forcément, le conseil est faux. Du coup, le parent galère. Et donc, c'est un peu l'excuse de « oui, mais il y a besoin de faire plus » . Et en fait, on va jouer sur la fatigue et sur la peur des gens. Des fois, tu crois qu'il ne dort pas assez, qu'il ne va pas bien se développer. Oui, mais en fait, il y a la quantité de sommeil, mais il y a là aussi la qualité du sommeil. Et comment est-ce qu'on évalue que l'enfant a assez dormi ? C'est en fait son état aussi dans la journée. Est-ce qu'il est joyeux ? Comment se passent les journées ? Est-ce qu'il est tout le temps grognon ? Oui, si les journées sont aussi un enfer, là oui, il y a un problème. Il y a des choses à creuser. Mais pour rejoindre ce côté « je laisse pleurer » , c'est qu'en fait, souvent, c'est la solution qui arrive à la fin, dans le sens… Comme votre enfant est fatigué, il faut absolument qu'il dorme. Et bien en fait, on va le laisser pleurer, mais en toute bienveillance, parce que c'est pour son bien. C'est pour son bien parce qu'il a besoin de dormir. Donc, il faut qu'il dorme. Ok, d'accord. Mais en fait, non. Et ça, à moyen terme ou à long terme, ça maintenant, on le sait, qu'il y a des impacts et ils ne sont pas forcément visibles tout de suite. Et puis, c'est des choses qui ne seront pas forcément, qui peuvent être en lien avec le sommeil, mais qui ne seront pas forcément en lien aussi avec le sommeil. Tout le lien d'attachement, toute la sécurité intérieure. Et puis ça dépend aussi suivant les âges auxquels c'est arrivé. C'est-à-dire que des fois, pour des bébés très très petits, des nourrissons, c'est un peu invisible parce que finalement, oui, la méthode de pendant trois jours, d'ailleurs c'est un peu un des sujets dont j'ai parlé dans ma newsletter là, c'est-à-dire que oui, vous laissez un bébé, un nourrisson, pendant trois jours, sans répondre à ses pleurs, oui, il ne va plus vous appeler, parce qu'en fait il a compris que vous ne viendrez pas. Sauf pour certains enfants qui, eux, de toute façon, vont continuer à pleurer. Donc en plus... Cette soi-disant solution miracle, il faut savoir qu'avec certains enfants, ça ne marchera pas. Et d'ailleurs, plus les enfants grandissent et moins cette solution fonctionne. Parce que déjà, ils ont plus d'énergie, donc ils peuvent aussi appeler et crier plus fort. Ils vont se fatiguer en beaucoup plus de temps. Donc même si on voulait aller dans l'horreur du côté « oui, mais moi je m'en fiche, quoi qu'il arrive, il faut qu'il dorme et il faut qu'il se débrouille » , en fait, pour des enfants, dans tous les cas, ça ne marchera pas. Et vous pouvez attendre des heures avant que l'enfant s'endorme, entre guillemets, d'épuisement. Mais bon, je pense que tout parent normalement constitué n'a pas envie d'imposer ça à son enfant. Et si on se remet dans le contexte de nous, si ça nous arrivait à nous même en tant qu'adultes, qu'on était en détresse et qu'on appelait quelqu'un, on aimerait bien qu'il y ait quelqu'un qui vienne, que notre conjoint vienne ou un ami ou je ne sais pas, mais pas de rester seul avec notre détresse en fait. Donc voilà, ça je pense que c'est un peu le pire. Et après, il y a toutes les techniques associées qu'on a l'habitude d'entendre, la technique de la chaise, etc. On reste à côté de l'enfant, mais on ne le regarde pas, on n'intervient pas, on lui dit juste « je suis là » . Après, à la fin, on finit derrière la porte, ce genre de trucs. Je sais qu'Alice a été très attaquée il n'y a pas très longtemps pour avoir un petit peu dénoncé ce genre de trucs. J'ai été attirée par ses attaques, mais vraiment, ça m'a dépassée. J'ai fait, mais ce n'est pas possible de voir ça.

  • Speaker #3

    Quelque part, est-ce que ce n'est pas rassurant de se dire que justement, les gens qui font ce genre d'approche, ils ne sont aussi pas sains dans leur tête parce qu'ils sont capables d'être violents sur Internet. je me suis dit, bon ça me rassure sur le fait que de toute façon c'est des gens qui sont qui sont autres. Et après, il faut essayer de transmettre ça aux parents qui veulent comprendre, qui veulent faire les choses bien, parce que sinon, c'est perdu d'avance avec les autres. J'ai essayé de discuter, parce que moi, j'étais très pas dans le conflit. Pour remettre dans le contexte, en général, je suis très consensuelle, je fais juste des postes scientifiques, mais là, j'avais emprunté un livre à la bibliothèque. C'était une horreur, c'est un best-seller. Donc, en plus, je n'ai même pas attaqué la personne, parce que ça n'a pas d'intérêt. C'était sur les idées scientifiques.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais tu as commenté le livre. Je me souviens très bien parce que j'ai tout vu, tes stories et tout.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Xénia Troubetzkoï

    Non, mais en plus, c'était factuel. Il n'y avait aucun attaque personnelle, aucun guillement, pas d'insultes, rien du tout. Tu reprenais ce qui était indiqué et tu disais, non, aujourd'hui, est-ce qu'on sait avec tel truc ? Non, ça, ce n'est pas possible, etc. Mais ça a été très loin jusqu'au droit de réponse sur ta story. J'ai eu mal.

  • Speaker #3

    Je me crois en mal. Je me suis dit,

  • Xénia Troubetzkoï

    spilez si j'avais affiché ça en story. Oh là là,

  • Speaker #3

    j'en ai souffert ! Après, je me suis dit, moi ce qui m'a... Bon, que cette personne-là défendre son biftec, c'était attendu. Après, il y en a d'autres qui étaient en message privé. Donc je me suis dit, cela peut-être que je peux essayer de leur expliquer ma démarche. C'est peine perdue. Donc c'est pour ça en fait. Il y a d'autres parents qui me disaient, ah bon là, ça m'intéresse, parce que moi, j'avais compris ça comme ça. Il y en a d'autres qui m'ont promis la prison. Non mais n'importe quoi. Ah oui,

  • Xénia Troubetzkoï

    oui. Non mais ça va très loin. les réseaux sociaux, les gens commissent. Tu sais, on ne parle pas en vrai, ils se permettent d'écrire des trucs. C'est le mythe, tu peux recevoir des menaces de mort pour émettre un avis sur un truc. C'est très grave quand même.

  • Speaker #3

    Après, pour qu'on puisse remettre ça en perspective, moi, mon avis quand même,

  • Xénia Troubetzkoï

    qui est émotionnel,

  • Speaker #3

    on le doute, surtout, votre bébé pleure, vous y allez. Donc, vas-y, mettez-moi en prison, quoi. C'est moi la femme à abattre dans tout ce qui se passe. Voilà, l'éducation, c'est tellement excessif, c'est assez aberrant.

  • Xénia Troubetzkoï

    Mais l'éducation, la parentalité, le sommeil, c'est des sujets qui touchent tellement à l'émotionnel. Parce qu'en fait, je pense que si les gens réagissent de manière très émotionnelle et en fait, n'ont même pas intégré que la façon dont ils réagissaient, c'est lié à l'inconscient et peut-être même à leur propre histoire d'enfance. Parce qu'en fait, quand on fait ça, on remet quelque part en question l'éducation, aussi condamner nos propres parents. Et il faut pas se le cacher, on est beaucoup d'adultes et encore beaucoup d'enfants actuellement à être dans des relations. d'amour toxique avec nos parents et notamment avec les mères. C'est une réalité, c'est un peu dur et peut-être qu'il y a des gens qui vont être offusqués de ce que je viens de dire. Mais en fait, c'est une réalité et ce n'est pas jeter la pierre, c'est simplement expliquer pourquoi ça crée des réactions comme ça, tellement violentes et émotionnelles. Mais si ça crée de l'émotion chez vous, c'est qu'il y a une raison en fait. C'est qu'il y a quelque chose qui vient vous chercher et il faut identifier quoi. Et si même il y a des traumas, en fait, ce n'est pas grave. personne n'est parfait, on a tous nos failles, mais essayez de voir ce que c'est et peut-être de pouvoir travailler dessus, parce que ça vous servira à vous, ça servira à vos enfants et vous serez aussi beaucoup plus libres de vos choix et vous serez beaucoup moins manipulés aussi pour obtenir des solutions, parfois qu'on va vous dire rapides et définitives.

  • Speaker #3

    Ça fait vendre, en fait. Après, je le comprends, c'est-à-dire que moi aussi, quand j'étais vraiment désespérée, Parce que je me rappelle très bien cette personne que j'ai attaquée avant que... Je ne l'ai pas attaquée justement. Quand ma fille ne dormait pas, j'avais eu cette consultante. J'ai déjà dépensé de l'argent. J'ai fait un poste dessus. Elle m'a vendu la méthode de 30 secondes, on revient, on s'en va. Il faut un doudou. Le doudou, j'ai fait. Après, je me suis dit qu'elle ne dormait toujours pas. Je n'en pouvais plus. Là, je vois ses accompagnements. Donc une autre personne qui était tellement chère que je me suis dit si elle a l'audace de les faire à ce prix-là, c'est que ça va marcher. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de payer une fois 400 euros et de dormir ? Parce que c'est une énorme somme. Mais quand on se dit je vais dormir pendant des mois alors que là il n'y a rien qui marche. Et c'est donc quelque part je comprends les parents mais je me dis j'arrive pas à casser ce... Je fais le compte, j'essaie de faire beaucoup de contenu gratuit. Mais à la fin, les parents, on leur a... Je pense qu'il y a un problème de... d'adéquation entre justement le vrai sommeil, ce qu'on attendait, et du coup ils se disent, mais si les nuits de 12 heures existent vraiment, est-ce que 400 euros, ce n'est pas un petit prix à payer pour les avoir ?

  • Nathalie Fossat

    Et finalement, toi et moi, ce qu'on leur dit, c'est que peut-être qu'elles existent, elles existent, mais c'est peut-être pas pour votre enfant. Et s'il ne les fait pas, en fait, ce n'est pas non plus un problème. Et ça, ça ne fait pas... Et puis,

  • Xénia Troubetzkoï

    il faut trouver, parce que quand on vous vend des solutions toutes faites comme ça, ce n'est pas du tout individualisé. Et en fait, il y a souvent... Alors, quand il y a vraiment des difficultés, il y a toujours une raison, il y a toujours une cause. Ou en tout cas, si on ne peut pas agir dessus, il y a au moins une explication, en fait. Est-ce que voilà, c'est le tempérament, mais est-ce qu'il y a d'autres freins au sommet qui peuvent expliquer ces difficultés ? Et ça, en gros, c'est le travail que je fais dans les accompagnements, c'est de creuser, de tout analyser pour dire les pistes, pour que les gens aussi comprennent. Parce que quand on comprend déjà, ça enlève quand même une charge, même si on n'a pas la solution miracle. Et ensuite, c'est de faire des choses progressivement pour améliorer. Mais c'est normal, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas prêtes aussi à entendre ça. Et en fait... Voilà, ça y est. C'était le sujet exact de ma newsletter du jour, qui était « On vous a vendu l'endormissement miracle avec des méthodes » . Alors, il y a 40 ans, c'était les médicaments. Là, il n'y a pas longtemps, c'était laisser pleurer. Et maintenant, on fait croire qu'il y a une méthode bienveillante pour que votre enfant, il dorme directement, qu'on peut transposer ça à une méthode bienveillante. mais non en fait c'est en fait c'est C'est qu'avec tout ce brouhaha médiatique de communication, et même de ce que malheureusement aussi les professionnels de santé qui ne sont pas formés aussi parfois continuent à véhiculer, ça crée des attendus dans l'inconscient aussi des gens qui se disent « bon, alors en fait, c'est qu'un enfant, ça doit être comme ça, mais moi, je ne veux pas utiliser une méthode de laisser pleurer » . Ok, très bien, mais ça ne veut pas dire qu'il y a une autre méthode miracle, bienveillante, pour arriver au même résultat. et là je peux pense qu'actuellement, en 2025, on est un peu dans cette veine. On est actuellement là-dedans.

  • Alice BAUMER

    Tu sais, Nathalie, quand j'ai fait... Enfin, Nathalie, Alice, lorsque j'ai fait mes recherches un petit peu pour ce podcast, parce qu'au départ, je me suis dit, je vais y aller au feeling, je vais essayer de faire un truc en totale improvisation. De toute façon, c'est vous qui parlez. Moi, je ne suis là que pour vous poser des questions. Vous êtes mes invités. Mais au dernier moment, j'ai commencé à stresser. J'avais de plus en plus de questions. Et donc, je suis aussi allée voir sur les forums comme ce qui se disait. Et concrètement, j'ai lu... Dormir à 19h30 en vacances est une excellente idée car c'est une recette pour rater ses vacances. C'est un commentaire pour une maman qui est désespérée, qui demande des conseils. Voilà ce qu'elle se prend en pleine figure. Encore un autre. Mais vous croyez vraiment qu'il faut faire la sieste pendant les vacances parce que ça ruine l'ambiance familiale ? Et dernière chose que j'ai vue. De toute façon, est-ce qu'on ne veut pas trop contrôler quelque chose qui est censé être naturel ? Vous faites tous du grand n'importe quoi. Dernier commentaire que j'ai noté parce que je le trouve énorme aussi. Est-ce que trop en faire pour bien dormir ne nuit pas justement au sommeil ? Vous vous rendez compte qu'il y a des parents qui recherchent de l'aide et qui se prennent ça en pleine figure ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est la violence.

  • Alice BAUMER

    Les professionnels, on n'en parle pas. Alice vient clairement de nous expliquer sa situation.

  • Nathalie Fossat

    Il n'y a plus aucune bienveillance entre les gens, par définition. Ça ne leur apportait rien de me descendre. Ce n'était pas leur bouquin. c'est cette... Je ne sais pas si c'est la parentalité, parce qu'on est tellement seul et qu'on galère, et du coup on se dit « moi j'ai galéré, les autres doivent galérer pareil » , ou « moi personne ne m'a aidé, je ne vois pas pourquoi on va aider les autres » . C'est ce truc où, comme on a dit aussi par rapport à ce qu'on nous a fait à nous, on défend nos blessures, on défend aussi tout le reste. Je décède de me dire que c'est plutôt ça que le fait que les gens ne sont pas sympas. Je ne sais pas, naturellement.

  • Xénia Troubetzkoï

    Voilà quelqu'un qui demande juste un conseil sur internet qu'est ce qu'on a besoin d'aller lui dire tu fais n'importe quoi ou de toute façon voilà tu fais une violence des fois et en fait dans les deux sens c'est à dire que des fois moi j'ai des trucs non mais toute façon c'est normal un enfant ça dort pas attend et des fois je lis je dis mais non là ça c'est pas normal parce qu'en fait le problème c'est qu'en gros une même situation peut enfin des symptômes identiques peuvent être parfois les causes peuvent être totalement opposées en fait Ou ça peut être normal ou absolument pas du tout. Et donc c'est ça qui est compliqué, c'est que les gens cherchent des recettes toutes faites, mais en fait on ne connaît pas leur situation. C'est comme un peu pour l'alimentation aussi, dans certaines situations. Oui, mais en fait chacun n'a pas exactement le même besoin de nombre de calories, la répartition des macronutriments, ce n'est pas la même dans la journée, parce que ça dépend de notre physiologie. En fait, le sommeil, les situations, c'est pareil. Les familles n'ont pas les mêmes situations. les horaires des parents, s'ils travaillent ou pas, les histoires de vie. Il y a énormément de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Donc, en fait, trouver une solution universelle à un problème individuel. vous allez avoir des grandes lignes. Dans les formations, oui, on transmet entre guillemets la science du sommeil, si je puis dire, les choses qui sont un petit peu universelles, mais il y a souvent des variations par rapport à cette base sur laquelle on adapte en fonction de notre situation particulière. Et on ne peut pas faire un truc tout fait. Par exemple, des réveils nocturnes, dans certains cas, sont totalement explicables. Parfois on peut les résoudre, il peut y avoir des enfants qui se réveillent parfois, mais notamment avec la diversification tout ça. Et dans d'autres cas on peut se dire, ah oui c'est vrai que là ça fait quand même beaucoup, enfin on peut chercher en fait des choses mais ça demande un peu de travail, de discernement, d'analyse et c'est pas aussi rapide que de dire bon là je reprends l'exemple si une personne mettait juste mon enfant se réveille à 5h30 qu'est ce qu'il faut que je fasse pour qu'il dorme jusqu'à 7h30 ? Qu'est-ce que tu veux ? Sans aucun contexte, sans rien, je vais être bien en peine de te dire... Là, on peut creuser pendant trois heures, sans contexte, sans rien.

  • Alice BAUMER

    Alors justement, Nathalie, au lieu de creuser pendant trois heures, parce que nous sommes trois grandes bavardes, et d'ailleurs, j'ai l'impression de ne pas pouvoir parler à ma juste valeur. Qu'est-ce que je viens de dire ? J'aime parler, je vous écoute. Bon, bref. Moi, ce que je vous propose, c'est qu'on passe finalement au moment clé. de cet épisode parce que l'été, ce n'est pas juste la chaleur, c'est aussi le rythme qui est chamboulé. Il y a des siestes qui sont oubliées, on en a parlé. Il y a des couchers qui sont aussi décalés. En fait, les vacances, finalement, ça peut bousculer un peu tout. Et moi, j'aimerais vraiment qu'on en parle parce qu'au départ, quand je vous ai invité sur ce podcast, je vous ai dit, on va se faire un podcast sommeil, mais spécial été. Et ma première question, c'est comment aider un enfant à dormir quand il fait trop chaud la nuit ? Alice ?

  • Nathalie Fossat

    C'est dur. Eh oui. Sincèrement, après, s'il fait trop chaud, il fait trop chaud, bon, on ne peut pas non plus faire des miracles. Après, on peut jouer bien sûr sur comment l'a dit un enfant. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est contre-intuitif. C'est que s'il fait vraiment très, très chaud, on met les enfants en couche, on les laisse en couche. Et même nous, en tant qu'adultes, des fois, on dort nu ou on dort plus simple à pareil. Et en fait, ce n'est pas ce qui est prévu pour le corps pour se refroidir. C'est à dire que La transpiration, si elle reste sur le corps, elle ne fait pas son boulot. C'est-à-dire qu'on est tout mouillé. Et c'est l'évaporation de la transpiration qui fait qu'on se refroidit. Pas de beaucoup, mais c'est ça qui va aider. Et en fait, l'évaporation, elle ne se fait pas s'il fait 28 dans la pièce et que nous aussi, on est nus. Donc en fait, ce qui peut aider, un ventilateur, mais jamais dirigé complètement sur le visage, ou en fait, un tissu très léger. C'est pour ça qu'en fait, beaucoup d'entre nous, même en tant qu'adultes, on a ce réflexe de mettre un drap très léger. Même s'il fait chaud, parce qu'en fait, on a moins chaud avec le drap que sans drap.

  • Alice BAUMER

    Et alors, moi, mes enfants, ils ont trouvé une idée géniale. En fait, tous les matins, je ramasse des pains de glace dans leur lit. Mais ça marche.

  • Nathalie Fossat

    Après, tout ce qui marche, c'est valable, tant que ça ne met pas en jeu leur sécurité. On peut être très, très inventif. Il y en a qui mettent justement des pains de glace devant les ventilateurs, etc. Ah non,

  • Alice BAUMER

    dans le lit. Ils dorment avec.

  • Xénia Troubetzkoï

    Si ils sont gros ça va, pour un bébé on pourrait pas.

  • Alice BAUMER

    Non oui, pas pour un bébé.

  • Xénia Troubetzkoï

    On éviterait. Il y a des plus grands.

  • Nathalie Fossat

    Ils chauffent. Moi je trouve que les matelas des fois ça chauffe. Aussi j'aimerais dormir ailleurs, c'est pas grave.

  • Xénia Troubetzkoï

    Les matelas naturels aussi vont être beaucoup plus respirants que tout ce qui est synthétique. Tout ce qui va être coton, lin, voire laine d'ailleurs. Parce que la laine c'est un truc thermométrique. Un matériau thermorégulateur d'ailleurs, tu le disais je crois il y a pas longtemps dans un de tes posts. Et il y a une autre petite technique aussi, on peut faire sécher son linge. Dans la pièce, parce qu'avec l'humidité, ça va « faire une relative fraîcheur » . Donc, faire sécher le linge dans la chambre, en fait, ça peut aussi amener un peu de fraîcheur par le biais de l'humidité, justement.

  • Alice BAUMER

    Et alors, on part en vacances, il y a quand même aussi une perturbation finalement du lieu. Comment est-ce qu'on fait pour faire dormir son enfant lorsqu'on arrive, par exemple, dans un hôtel, sur un lieu de vacances, en camping, peu importe où on est, mais on n'est plus à la maison ? c'est quand même des choses qui peuvent perturber certains enfants et faire en sorte que le rythme du sommeil ne soit plus le même.

  • Xénia Troubetzkoï

    Alors, tu veux ?

  • Nathalie Fossat

    Je commence, encore une fois, très scientifique. C'est souvent, ce n'est pas pour tout le monde, mais il faut quand même garder en tête que beaucoup de gens, surtout en été, on va souvent du nord au sud aussi. Donc, géographiquement, ce n'est pas juste géographiquement avec la température, c'est que moi, par exemple, là, je suis à Berlin, donc on est très au nord. Moi, il fait jour à… Bon, là, la nuit vient de tomber, donc il est… Il est 10h30 et le matin c'est à 4h. La luminosité. Du coup si je pars en camping en Espagne ou même juste dans le sud de la France, la luminosité va être complètement différente quand on va sortir à 7h du matin ou à 8h du matin. Donc la première lumière qu'on va recevoir dans les yeux, elle n'aura même pas la même intensité, mais à plusieurs dizaines de milliers de luxes. C'est l'intensité lumineuse. Voilà, le matin, je ne sais pas, nuageuse, c'est 20 000 luxes. Je dirais le matin, on peut être à 50 000. Mais voilà, dans le sud, ça va être très différent. Dans le nord. Et ça, c'est des choses qu'on ne ressent pas nécessairement consciemment. Mais vu que toute la production de nos hormones, elle est aussi liée à ça. Ça va tout changer. Donc, le soir venu, on n'aura absolument pas du tout la même quantité de mélatonine. C'est l'hormone du sommeil. Et ça, juste en ayant changé de lieu par rapport à la lumière. Donc, c'est quelque chose à avoir en tête. Alors,

  • Alice BAUMER

    du coup, on change de rythme pendant les vacances ? Ou par exemple, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, est-ce qu'on adapte le rythme par rapport au lieu ?

  • Nathalie Fossat

    Je ne sais pas s'il y a besoin d'adapter. Je voudrais dire qu'il faut être flexible. On regarde ce qui se passe. Il y a des gens qui... Ça marche pour les enfants qui ont les mêmes horaires, quel que soit le lieu, qui s'adaptent, ou qui ont une horloge interne qui est plus forte que certains autres changements. Et il y en a la moindre petite différence, ça va les impacter. Donc au final, je dirais de ne pas crier avant d'avoir mal, de voir comment ça se passe, et de garder en tête que, par contre, s'il y a des changements, on ne va certainement pas réussir à garder le même rythme. Donc on reste ouvert, et après on voit déjà ce qui marque. Là, je parle pour l'enfant. Après, si la question c'est comment on peut adapter le rythme de l'enfant au rythme de la famille, par exemple, on veut faire des siestes plus tard, ce serait un peu dommage d'oublier complètement les besoins de l'enfant, surtout que ça risque de perturber les nuits et on ne va pas s'en sortir gagnant, mais on peut rester flexible aussi et s'arranger. Mais encore une fois, c'est vraiment individuel à l'enfant, qu'est-ce qui va marcher ou qu'est-ce qui ne va pas marcher, mais par contre, c'est quasiment sûr que la plupart des enfants vont avoir un rythme différent. Beaucoup plus de simulation, beaucoup plus de jeux, des gens à voir qu'on ne voit pas toute l'année. Des fois, dormir c'est un énorme besoin, mais le besoin de connexion avec l'endroit où on est et d'apprentissage, il est aussi valable à ce moment-là. Et certains besoins vont rentrer en compétition. Donc il se peut aussi qu'ils dorment moins pendant tout l'été et ils se rattraperont peut-être à la rentrée. Mais ce n'est pas non plus hyper grave. C'est une vacance pour tout le monde. On peut aussi en profiter. Après, il y a plusieurs petites choses. Par contre, si vraiment, ils ne dorment pas à cause de la chaleur, il y a des astuces. Pour la luminosité, on peut essayer, s'ils sont dehors tout le temps, on essaie de les faire rentrer. Un peu avant, qu'ils ne rentrent pas juste avant le coucher, parce que du coup, ils ont eu la lumière jusqu'à 7h, 8h. Dormir à 8h20, quand 20 minutes avant, on est en plein jour, c'est très dur. Donc voilà, après, on peut adapter par rapport à la problématique qui va se poser. Mais après, moi, je suis plus pour la flexibilité. C'est vrai. Et toi, Nathalie ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Pour l'histoire du rythme, en fait, je suis d'accord. Je crois que le fait d'être flexible et adaptable et du coup de ne pas être aussi, en tant que parent, angoissée sur le fait de se dire, déjà d'anticiper les problèmes à l'avance, alors qu'en fait, on n'y est même pas. On se crée déjà un stress en amont déjà. Donc, en fait, on se fatigue tout seul avant même d'avoir, entre guillemets, la difficulté. Et ensuite, c'est vrai qu'il y a des enfants qui sont beaucoup plus adaptables que d'autres, où un changement de rythme ne va pas beaucoup les impacter, ils vont décaler un peu et ça va être assez simple. Et d'autres où c'est très compliqué, qui ont besoin de routines, notamment aussi tous les enfants qui peuvent avoir des troubles de neurodéveloppement, qui ont besoin de choses très figées, où le moindre changement de programme, de rythme, ça peut donner des crises, et du coup aussi un sommeil plus compliqué. Mais comme tu le disais aussi sur le fait qu'on va peut-être voir des nouvelles personnes, des gens qu'on n'a pas vu depuis longtemps, c'est un peu la même chose pour les fêtes de fin d'année. C'est-à-dire que l'enfant, évidemment, il va préférer passer du temps avec son oncle, sa tante, son grand-père ou sa grand-mère. S'il y a des relations qui sont fortes et que ce sont des personnes qu'il aime bien, il va préférer passer du temps avec eux que d'aller dormir. Donc évidemment que peut-être pendant cette période-là, il y aura moins de sommeil. Et puis il y a aussi autre chose, effectivement, par rapport... au soleil, c'est que même nous, en tant qu'adultes, on est un peu programmé pour que l'été, finalement, on dort un peu moins que l'hiver. Parce qu'en fait, le soleil à 5h30, globalement, je prends une moyenne, il est déjà en train de se lever, on entend les oiseaux qui chantent, il y a le soleil qui pointe, la luminosité qui arrive, et puis il fait nuit à 21h ou 22h. Donc forcément... Oui, notre cerveau s'adapte en fonction de ça. Et l'homme préhistorique, je pense qu'il s'adaptait aussi. C'est l'homme moderne qui veut que tout soit linéaire. Mais la vie en elle-même, c'est cyclique et ce n'est pas linéaire, justement. Donc il y a ce premier point. Et donc je pense qu'effectivement, par rapport à ce cycle, le fait que l'enfant dorme un peu moins, s'il reste joyeux tout au long de la journée, encore une fois, ce n'est pas un problème. Si par contre, effectivement, ça enclenche des crises parce qu'il y a vraiment une fatigue extrême, bon, il faut essayer de maintenir des temps aussi de pause où on peut souffler, se reposer, avoir moins de stimulation, même si on ne fait pas une vraie sieste, par exemple, avoir des temps calmes. Si l'enfant a du mal à dormir, peut-être d'avoir un temps calme. Et puis après, c'est vrai que les... Enfin... Les plus petits, s'ils sont en poussette, en portage, ils ont souvent l'occasion de pouvoir faire une sieste, même s'ils ne sont pas dans leur lit et que vous, vous avez prévu de faire d'autres activités, de vous promener. En fait, il aura quand même l'occasion d'avoir ces moments de repos et ces moments de sieste, même si ce n'est pas dans le même contexte. Mais peut-être qu'ils pourront avoir lieu au même moment, mais dans un autre endroit, dans un autre contexte.

  • Alice BAUMER

    Ah, donc finalement, Nathalie, ce que tu es en train de dire, c'est que tu es en train de confirmer un des commentaires que j'ai lus, à savoir

  • Xénia Troubetzkoï

    c'est pas grave si ton mioche il se couche à 22h en vacances je peux pas te dire arbitrairement oui non encore une fois qu'est-ce qu'on observe chez l'enfant est-ce que le lendemain matin on va avoir une obligation de se lever très tôt quel âge a cet enfant aussi est-ce que son sommeil est un peu flexible il y a plein de choses c'est assez compliqué et puis c'est une fois oui c'est pas la fin du monde mais qu'il y a une super fête Par exemple, on part dans un club de vacances, il y a plein d'activités, les enfants sont super contents, il y a une soirée pyjama, ce qui finit à 22h. Évidemment, je pense que c'est un peu compliqué. Il est 20h30, maintenant je t'explique, tu vas rentrer à l'appartement et tu vas aller dormir pendant que tous les autres sont en train de faire la fête et de s'amuser. Tu penses bien que ça va être compliqué, ce n'est pas possible. Vous allez juste vous battre pour rien. Profitez de votre soirée, amusez-vous. Et puis demain, après les vacances, ce sera un autre jour, un autre moment. il y a chaque chose Voilà, chaque chose dans son temps et il faut aussi savoir profiter de l'instant présent aussi, je pense. Parce que des fois, de ce côté, on veut tout prévoir, on veut tout contrôler, on ne veut pas qu'il y ait de surprises. Mais ça, déjà, ce n'est pas possible. Et du coup, vous enlevez un peu de spontanéité parfois et puis vous mettez beaucoup de stress en vous disant « oh là là, je vais tout dérégler » , etc. C'est vrai qu'il y a des enfants qui peuvent être plus sensibles à ça. Et plus on est petit, plus ça peut être complexe. Quoique, parce que si on a l'occasion de pouvoir dormir dans un autre contexte, notamment pour les petits bébés. des fois en fait ce sera pas en soi en fait un problème et pour l'adaptation aux changements parce qu'on disait on n'est pas dans notre environnement habituel c'est justement d'essayer au maximum de recréer l'environnement habituel de l'enfant comme s'il était la maison donc son doudou si s'il a un coussin une couette un plaid vous emmener tous ces accessoires que vous pouvez emmener avec vous pour recréer en fait comme un environnement similaire à ce qu'il connaît pour qu'il y ait le moins de... que ce soit entre guillemets le plus proche de l'environnement de sommeil qu'ils connaissent, pour qu'ils se sentent en sécurité avec ça. Si le soir il y a une petite musique, tout ce que vous utilisez, vous réutilisez, vous utilisez la même, vous essayez de conserver le même rituel pour qu'il y ait des repères pour l'enfant, qui vont aussi le sécuriser, malgré cet environnement qui lui aura changé.

  • Nathalie Fossat

    Pour rebondir sur le sentiment de sécurité, il y a un petit truc auquel on ne pense pas, si c'est possible, c'est d'essayer de garder la même... On va dire la même orientation du lit de l'enfant par rapport à la porte. C'est l'un des premiers déterminants de la sensation de sécurité quand on dort. Donc, c'est par où n'importe qui qui rentre dans la pièce, gentil ou méchant, arrive. Et donc ça, si c'est complètement changé, pour un petit qui a du mal à s'adapter, ça peut être vraiment très perturbant. Donc, par exemple, si c'est le mur qui est à droite de la porte, à l'opposé, si c'est possible de changer la disposition du lit ou de la chambre, par rapport à ça, ça peut aider. C'est tout bête, mais c'est des petits trucs comme ça qui peuvent vraiment tout changer.

  • Alice BAUMER

    Merci Alice, merci Nathalie. Mais alors du coup, admettons, la routine et même le rythme peuvent être complètement perturbés en été. Et puis à la limite, comme vous le dites, il faut quand même aussi savoir profiter de ses vacances. Mais alors, comment est-ce qu'on reprend une bonne routine après les vacances, donc avant la rentrée ?

  • Xénia Troubetzkoï

    On va se reconnecter au signaux aussi de fatigue de son enfant. Parce qu'il faut savoir que pendant ses vacances, l'enfant a grandi. peut-être même que son besoin de sommeil, son rythme, ne sera plus forcément exactement le même qu'avant de partir. Et ça aussi, c'est une réalité, surtout pour les petits, parce qu'en fait ça change très très vite. Alors je ne dis pas que ça change toutes les semaines, bien sûr, mais ça dépend combien de temps que vous êtes partis, etc. Mais imaginons que pendant deux mois, vous êtes en vadrouille un peu partout, où vous avez la chance de pouvoir bouger parce que vous travaillez à distance ou autre, vous n'avez pas été dans votre environnement, vous avez vécu un petit peu des choses différentes, ça sera plus... forcément vous attendez pas forcément retrouver exactement le même rythme que quand vous êtes que quand vous êtes parti voilà donc repéré déjà se reconnecter en fait au temps d'éveil enfin aux signes de fatigue pour pouvoir justement anticiper les ensuite les je suis en train de parler n'importe comment non je disais de repérer les signes de fatigue voilà c'est ça je fatigue moi aussi pour pouvoir proposer le sommeil au bon moment et se reconnecter au fur et à mesure un rythme qui va être régulier et c'est surtout aussi Merci. La rite qui va aider aussi à resynchroniser notre horloge interne par rapport à ce sommeil et à reprendre une... Une petite régularité et un rythme de rentrée qui sera adapté pour que tout le monde soit en forme.

  • Nathalie Fossat

    Je suis tout à fait d'accord sur ce qu'elle dit. Et après aussi, on attend d'abord que notre enfant retrouve un rythme. On s'y met aussi, c'est-à-dire qu'on ne peut pas s'attendre à ce que lui se remette à faire les siestes et se coucher tôt si nous on est encore dans le rythme des vacances, si par exemple nous on ne reprend pas le travail. C'est tout le monde et tout ce qui se passe dans la journée ce sont des interactions. Si on mange à la même heure, tous ensemble, ce qu'on compte faire à partir de la rentrée, on le fait aussi comme c'était prévu. C'est tout le monde, c'est toute la famille qui se remet à un rythme. Parce que si c'est que l'enfant, c'est un peu beaucoup lui demander tout seul de retrouver tous ses repères. Après, ça se remet en place. Ça peut prendre du temps, mais ça, c'est aussi individuel. Il y en a, pareil, qu'en vacances, après deux jours, c'est bon. Puis il y en a, ça peut prendre quelques semaines parce que déjà, ils ont changé. enfin c'est pas... que liées aux vacances et des nouveaux rythmes qui se mettent en place et ça prend du temps.

  • Xénia Troubetzkoï

    En plus, des fois, à la rentrée, il y a encore des nouveautés. C'est une rentrée à la crèche ou à l'école ou un changement d'école, c'est une nouvelle classe. Il y a plein de choses après aussi qui peuvent entraîner une de compte par rapport à l'adaptation et à ce nouveau rythme.

  • Alice BAUMER

    Du coup, les filles, on va bientôt clôturer cet épisode. Mais avant, si vous deviez inventer une seule règle d'or, admettons, pour les vacances, ce serait laquelle ?

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est un peu global. Je ne sais pas si ça va aider les gens d'y dire ça, mais... d'utiliser son bon sens en fait. Il y a des jours où vous pouvez prévoir, par exemple, des choses intenses, et des jours, des choses peut-être un peu moins, des plannings un peu moins chargés aussi, pour que vous ayez le temps de souffler, et si vous avez besoin de vous reposer autant vos enfants que vous, pour avoir aussi ces moments de récupération. Mais après, je pense d'essayer de profiter, d'être dans l'instant présent, je pense que c'est quelque chose dans notre société aujourd'hui qui est très difficile d'accès. Et justement, les vacances, ça devrait être un moment où on a un peu plus cette, entre guillemets, insouciance. Et on se reconnecte à cet instant présent. Parce que je trouve que le monde va dans le sens de l'hyper contrôle de plus en plus. On veut tout prévoir, tout savoir, ne prendre aucun risque. Être toujours dans savoir ce qui va arriver. La sécurité, plus, plus, plus. Mais la vie, elle est faite aussi d'imprévus. Les enfants, ils évoluent. Et on peut trouver aussi du... plaisir dans l'instant présent, programmez des activités aussi qui vous font plaisir, avoir un équilibre entre vos enfants et vous, par exemple pour ces activités. Et il y a souvent des manières d'adapter les moments, notamment des siestes, pour que l'enfant ait sa dose de récupération et que la journée reste agréable en fait pour tout le monde. Et ne pas vous stresser outre mesure. Je ne vous dis pas tous les soirs de coucher à minuit, une heure du matin, mais en tout cas... Il y a quand même une souplesse qu'on a envie d'avoir en vacances. Peut-être qu'elle sera possible pour certaines personnes et moins pour d'autres par rapport aussi aux enfants qu'ils ont. Mais voilà, d'essayer de se lever un peu cette pression qu'on se met au quotidien aussi sur les résultats sur nos enfants. Au quotidien.

  • Nathalie Fossat

    Je sais que ce n'est peut-être pas ce que les... J'ai envie d'entendre s'ils avaient justement envie d'une règle. Je suis assez d'accord avec Nathalie. En fait, nos enfants ne sont pas que leur sommeil. Je parle vraiment d'expérience pour quelqu'un qui a eu des problèmes de sommeil. J'ai l'impression que je me rappelle de chaque vacances, suivant comment ma fille a dormi. Ah oui, c'est vrai, Marseille 2022. C'était pas terrible, les siènes, on n'a jamais réussi. C'est ça mon souvenir de vacances. Franchement, c'est triste. Je pense que j'ai apprécié plein de trucs, mais j'étais tellement obsédée par le sommeil que ça a été un point, un paramètre de vacances réussies ou pas. Et au final, c'est très dommage. Alors, je sais que c'était beaucoup plus facile de dire ça à postériori. Forcément, j'y pensais tout le temps parce que ça me pourrissait un peu trop la vie. Mais je pense que je me la suis pourrie moi-même beaucoup. Parce que ma fille, elle est tout le temps très joyeuse. Aucun problème de développement. Je ne suis pas plus fatiguée que d'autres parents. C'est juste que c'était pour moi un objectif à attendre. Et donc maintenant, je le dis quand même, une des premières choses à garder en tête, c'est que nos enfants, nos bébés, ne sont pas que leur sommeil. Même s'ils dorment mal, ce n'est pas ça qui les définit. Donc en vacances, encore moins que dans la vie de tous les jours. On essaie de penser un peu à soi et à eux. Donc comme tu dis, Nathalie.

  • Xénia Troubetzkoï

    Vous voulez que les vacances, ce soit un moment joyeux, donc vous ne mettez pas des bâtons dans les roues. Voilà. Voilà pour ça et après la collection avec nos enfants c'est des souvenirs aussi et bon bah moi ma fille elle a 10 ans et demi donc je peux parler aussi a posteriori des années passent, enfin je sais que tout le monde va vous dire ça ça passe vite ça passe vite mais oui littéralement ça passe vite et du coup des fois de s'enlever cette pression justement de sommeil comme tu dis même je sais Parfois c'est difficile quand on est vraiment épuisé, mais justement les vacances c'est pour que ça soit une ressource, même si les nuits ne sont pas toujours reposantes. Essayez de prendre du recul et de voir la beauté de l'instant, si je puis dire, et de ce que vous pouvez ressortir de positif dans cette connexion que vous avez à vos enfants, parce qu'aujourd'hui on essaye de beaucoup déconnecter les gens des uns des autres et on a beaucoup besoin de... de connexion parce que de quoi on se rappellera dans voilà dans x années c'est voilà c'est c'est plutôt la connexion et comment on était dans notre relation avec nos enfants dans nos familles nos conjoints en fait c'est ça aussi qui est je pense qu'il est plus important au final merci

  • Alice BAUMER

    beaucoup pour votre générosité pour tous vos conseils quoi qu'il en soit moi je mettrais toutes vos informations dans le descriptif de cette vidéo de cet épisode Donc, vos comptes Instagram, etc., comment vous contacter, etc. En tout cas, tout sera disponible. J'avais quand même envie, si vous pouviez finalement me donner une phrase que les parents retiendraient dans un demi-sommeil, ce serait…

  • Xénia Troubetzkoï

    N'écoutez pas les injonctions.

  • Nathalie Fossat

    Oui, en plus, c'était une phrase que je trouvais bien. C'était « n'écoutez pas les autres, écoutez votre bébé » . La solution, elle est souvent « écoutez-le » , et puis surtout ceux à qui vous n'avez rien demandé.

  • Xénia Troubetzkoï

    Connectez-vous à votre cœur, de cœur à cœur, de votre cœur à celui de votre bébé. Et généralement, quand on fait ça, on commence à avoir un certain nombre de réponses.

  • Alice BAUMER

    Merci, les filles.

  • Xénia Troubetzkoï

    L'échanger, en vrai, c'était super, Alice. J'étais convaincue que vous étiez dans la même pièce,

  • Alice BAUMER

    ce serait exceptionnel.

  • Nathalie Fossat

    Après, on discute quand même. On n'a pas non plus beaucoup de temps, mais on discute. C'est-à-dire que là, Nathalie, j'ai l'impression que je la connais. Ce n'est pas la première fois que je la vois, du coup, à force.

  • Xénia Troubetzkoï

    C'est ça.

  • Nathalie Fossat

    Voilà. on n'était pas en phase découverte mais c'était quand même vraiment sympa de te voir c'était super,

  • Xénia Troubetzkoï

    merci Axénia pour l'invitation et d'avoir pu justement exposer un peu nos visions et puis ce qu'on a finalement la compilation de nos expériences qu'elles soient professionnelles ou personnelles je trouve aussi pour donner un autre éclairage au sommeil de l'enfant à la parentalité en général je pense que c'est un message hyper important à notre époque

  • Alice BAUMER

    Ah, mais alors dans ce cas, est-ce que je peux me permettre une dernière question, à savoir, selon vous, qu'est-ce que vous auriez raté avec vos propres enfants ?

  • Xénia Troubetzkoï

    Ah, bonne question, il faut s'auto-juguer, c'est pas facile. On n'est jamais bon juge de soi-même. Eh bien, justement, peut-être parfois d'avoir aimé être encore plus présente, peut-être encore plus disponible, pas forcément que pour les toutes petites années, mais aussi en grandissant en fait parce que parfois on est accaparé par des projets des objectifs qui nous demandent du temps et parfois même si on essaie de s'investir à 100% on n'a pas toujours enfin il ya l'idéal l'optimum mais voilà de voilà ce serait ça de continuer du coup c'est un objectif aussi pour maintenant de continuer à être encore plus disponible parce que vos enfants tels qu'ils sont les premières années ne seront pas les mêmes à l'après adolescence ni à l'adolescence je vous parle du coup d'une période que je suis en train moi même de traverser donc voilà non mais que j'ai raté je suis encore un peu dans la tête dans le guidon donc j'ai pas toute cette réflexion je sais pas même si j'ai eu le temps encore de me poser de tout ça non je dirais et c'est vrai que c'était en plus finalement grâce à toi enseignants tu

  • Nathalie Fossat

    te rappelles de cette séance qu'on avait fait avec cette cette auto hypnotise heures oui voilà avec samedi que j'étais sceptique, enfin sans être... je pensais pas juste que ça me changerait tout et finalement ça a été un petit déclic mais qui a beaucoup changé, le fait que je sois en colère quand elle se fait mal et que du coup pour moi c'est un truc où voilà c'est comme ça je peux pas tout changer non plus dans ce que je suis, j'ai fait déjà beaucoup d'autres choses et le simple fait d'en prendre conscience et qui avait peut-être un d'avoir un peu identifié peut-être d'où ça venait et maintenant Je suis beaucoup moins en colère, mais c'est rien que ça. On peut s'améliorer, même si on pense qu'on fait déjà plein d'efforts, on est fatigué. Et donc je me dis d'avoir attendu. Même pas d'avoir attendu, c'est d'avoir pensé que c'est bon. Je faisais déjà tout ce que je pouvais. Et ce que je n'arrivais pas, ça va, on ne peut pas non plus s'autoflageller. Et effectivement, sans s'autoflageller, s'il y a des opportunités de voir si on peut s'améliorer, pourquoi pas ? Donc, tu vois, si tu me reproposes une fois quelque chose qui m'a l'air… Je me dis, ce n'est pas nécessairement mon truc. Essaye, on ne sait jamais. Parce qu'à la fin, si ça peut faire en sorte que tu es un peu un meilleur parent, mais on fonce.

  • Xénia Troubetzkoï

    En tout cas, cette grande hypnose, oui, c'est celle que je propose pour mon accompagnement l'éveil émotionnel Montessori. Tu sais quoi ? Au prochain accompagnement, je te réinvite juste pour la seconde hypnose.

  • Nathalie Fossat

    Je viens volontiers parce que…

  • Xénia Troubetzkoï

    Et Nathalie qui n'a pas pu y assister ?

  • Alice BAUMER

    Avec plaisir, moi, je suis… très ouverte à ce type de pratique. Je sais qu'il y a un peu de tout dans ce domaine, mais quand les choses sont bien faites, que ce soit en temps en hypnose, en allergétique ou autre, ça peut être des outils complémentaires très puissants.

  • Xénia Troubetzkoï

    En fait, le but de cette séance, ça a été concrètement de nous libérer de nos blessures d'enfance, donc finalement retrouver son enfant intérieur. Et c'est vrai que ça a été assez bénéfique et c'est une séance d'hypnose qui a débloqué beaucoup de personnes derrière, justement, pour mieux comprendre la gestion des émotions de leurs enfants. et d'ailleurs c'est ce que tu disais Alice par rapport au fait que toi ça te mettait en colère donc finalement ça a quand même libéré au niveau de ton inconscience ça a révélateur et après il faut continuer un peu le travail donc

  • Nathalie Fossat

    en fait je m'en voulais d'avoir pas cru que ça allait m'aider et que si tu ne m'avais pas proposé je pense que je serais toujours au niveau où j'étais avant en tout cas merci les filles on se laisse là dessus

  • Xénia Troubetzkoï

    Je vous souhaite de douces nuits et des vacances reposantes.

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