- Speaker #0
Hello, je suis Carlotta. Bienvenue dans Product Marketing Stories, le podcast qui décrypte les méthodologies, partage des conseils et apprentissages concrets pour rendre compréhensible et accessible le product marketing. Dans cet épisode capsule, comment le PMM est structuré dans ta boîte ? Aurélie, senior PMM chez Conto, nous explique l'organisation de l'équipe Product Marketing. Elle nous parle de l'évolution de son rôle PMM avec le scale de Conto, comment et pourquoi l'équipe est passée d'être généraliste à se spécialiser par catégories de fonctionnalités, l'arrivée du market PMM pour mieux gérer l'aspect international, les rituels entre PMM et où se place le PMM, côté produit ou marketing. Dans le prochain épisode, Aurélie nous explique comment maximiser l'adoption du produit et des fonctionnalités. Abonnez-vous pour ne pas louper la suite. Je suis très contente de t'avoir sur le podcast, surtout que tu es à Berlin.
- Speaker #1
En effet, contente de pouvoir réaliser le podcast. C'était un peu houleux, mais on y arrive.
- Speaker #0
Est-ce que pour ceux qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter en quelques mots, nous dire ce que tu fais chez Conto ?
- Speaker #1
Alors, je m'appelle Aurélie. Du coup, j'ai démarré en fait comme Product Marketing Manager il y a maintenant plus de six ans, en sortie d'études et sur une création de poste. Je pense que comme pas mal de gens, pas trop de formation sur ce sujet-là. Et du coup, avant de rejoindre Conto, j'étais une des premières PMM chez Worldline, donc une grosse boîte, un leader européen du paiement avec plus de 20 000 salariés. Et au bout de trois ans et demi, j'ai décidé de me réorienter vers une plus petite structure avec une équipe PMM déjà présente. Donc trois ans et demi après, j'ai pu être témoin de la croissance de la boîte. Donc aujourd'hui, on est 1 400 salariés et presque bientôt 20 PMM. Pour ceux qui ne connaissent pas Konto d'ailleurs, c'est un compte qui est 100 en ligne pour les professionnels, donc qui offre un IBAN, une carte, tous les classiques d'un compte bancaire, mais aussi du coup des outils additionnels liés à la facturation, la comptabilité. la gestion des dépenses et aujourd'hui, on a un peu plus de 450 000 clients dans plus de 4 pays différents.
- Speaker #0
Merci pour ce petit résumé de ce Quai Conto. Et justement, je voulais commencer notre échange en parlant du contexte du PMM, du Product Marketing chez Conto. Parce que c'est vrai que quand tu es arrivé, du coup, comme tu le disais, l'équipe ne devait pas être organisée de la même manière qu'aujourd'hui où vous êtes 20. Est-ce que tu peux justement nous expliquer comment est organisée l'équipe à ton arrivée ? Quel était ton scope ? et comment est-ce qu'il a évolué du coup pour faire face à ce scale du nombre de personnes en product marketing et de manière générale ?
- Speaker #1
Du coup, effectivement, je l'ai rapidement évoqué, à savoir quand je suis arrivée chez Conto, on était 400 salariés au total avec 6 PMM dans l'équipe. Donc comme je disais, on sera bientôt 20 et maintenant on est 1400 dans l'entreprise au global. Donc on a fait un gros scale qui effectivement a eu pas mal d'enjeux. Au tout début, quand je suis arrivée, on était vraiment amené à travailler sur n'importe quelle fonctionnalité. On n'était pas du tout spécialisé. Et donc, je pouvais travailler, par exemple, sur une nouvelle carte de paiement, sur un outil de la comptabilité, sur justement, je le disais, la partie équipe. D'ailleurs, ma première fonctionnalité, c'était sur la sortie d'un hub pour visualiser son équipe dans Conto. Donc, très loin de ce que je fais aujourd'hui, on y reviendra. Et du coup, lorsqu'une nouvelle fonctionnalité était en préparation côté product, le ou la PMM disponible à ce moment-là est en fait intégré dans le cycle de développement de la fonctionnalité à partir de la recherche utilisateur initiale pour permettre le cadrage de toute la fonctionnalité. Et l'idée, c'était vraiment d'accompagner le product manager pour qu'il cible la bonne audience et surtout pouvoir préparer un go-to-market qui serait adapté. Tandis qu'aujourd'hui, et on pourra le repréciser, mais on est vraiment spécialisé avec, typiquement, moi aujourd'hui, des outils liés à la facturation client et la gestion des factures fournisseurs. Et donc je ne serai plus jamais amenée à travailler normalement sur tout ce qui est équipe.
- Speaker #0
Et du coup aujourd'hui, vous êtes structurée plutôt par feature ou par grosse fonctionnalité ou type de produit, c'est ça ?
- Speaker #1
Exactement, on va avoir des grandes catégories de fonctionnalités. Donc là par exemple, la facturation, mais qui va regrouper en fait aussi d'autres sous-fonctionnalités, à savoir qu'on a 36 pipes de développement produit, donc 36 équipes différentes qui peuvent être amenées à... à travailler sur de nouvelles fonctionnalités avec des cycles de développement d'environ 6 semaines. Donc aujourd'hui, c'est impossible d'être impliqué dans tous les lancements, comme on le faisait à l'époque, et surtout, on ne peut pas contacter tous les clients comme on le faisait à chaque lancement pour l'informer du moindre ajout dans l'application. Donc on a besoin d'avoir une compréhension bien plus fine de nos segments, mais surtout de nos solutions, comprendre l'impact qu'elles peuvent avoir sur le client, voir d'ailleurs s'il n'y a pas des opportunités de lier les lancements. Par exemple, s'il y a deux fonctionnalités qui sont assez similaires, ou qui répondent à peu près aux mêmes besoins. En fait, on va attendre pour communiquer sur le bundle plutôt qu'à chaque fois faire un lancement dédié.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que vous avez des rituels en particulier entre PMM pour justement réussir à avoir ces synchronisations ? Comment est-ce que vous vous en sortez ?
- Speaker #1
Alors déjà, on a maintenant une strat intermédiaire de management. Donc, on a deux management intermédiaires qui vont être sur la partie, justement, solutions qu'on appelle core banking ou core business, qui vont correspondre aux cartes, comptes, IBAN, enfin, toutes les fonctionnalités de base qu'on veut retrouver dans un compte. Et après, tout ce qui est financial tools. Donc déjà, nous, ça nous permet de, tous les jours, on a un daily, en fait, où on va avoir des interactions pour savoir quels sont l'objectif de la personne, le jour même, pendant la semaine, pour comprendre un petit peu sur quoi les autres travaillent. Donc là, déjà, à l'échelle de notre équipe, on va avoir ces aspects-là. Une fois par semaine, on a un point d'équipe PMM. Donc on a d'ailleurs, c'est assez drôle, en début de séance, on a 10 minutes de silent reading. On regarde un peu les sites qu'on a préparés en amont, enfin du coup préparés aujourd'hui, où on donne un peu des updates sur les wins de la semaine, les nouvelles fonctionnalités, les projets en cours. Et ça nous permet de poser nos questions à ce moment-là et d'essayer de casser un peu les silos pour répondre sur la question aussi initiale sur comment est-ce qu'on s'organise. On va aussi beaucoup le faire en bonne intelligence. Par exemple, moi, je vais déjà faire mes propres petits paquets de fonctionnalités, mes bundles. Et après, si je vois qu'il y a une solution qui semble être liée ou en tout cas qui va cibler des besoins similaires, on va essayer de se poser autour de la table et de se dire Ok, est-ce qu'il n'y a pas une opportunité pour faire une campagne avec un sujet défini qui, derrière, vont être portés et auront plus de points en interne aussi pour avoir plus de canaux disponibles ?
- Speaker #0
Et pour finir sur cette partie un peu orga, aujourd'hui, vous êtes... plutôt côté produit du coup, par rapport au côté marketing, ou le PMM est une instance, un rôle à part avec le produit, product marketing, marketing ?
- Speaker #1
C'est une question super intéressante. En effet, au début, on était côté produit. Et récemment, on a décidé de passer côté marketing. Honnêtement, ça ne change pas grand-chose, parce que dans la réalité, on a des interactions très fines avec les deux équipes. D'ailleurs, je pense qu'en fonction de nos besoins, de nos priorités, on peut très bien passer, on va dire, d'un management à l'autre. Dans la réalité, aujourd'hui, Teresa, qui est notre responsable, notre head-off, est quand même assez indépendante et cherche à trouver les avantages et les ponts de travailler avec chaque équipe. Dans la réalité, on a aussi divisé l'équipe en deux, ce qui va nous permettre aussi d'avoir un peu plus de liant avec le produit ou le marketing. On va avoir les domaines PMM, ça, je n'en ai pas parlé dans la structure, mais effectivement, nous qui sommes plutôt côté fonctionnalité et répartis par catégorie de produits, le financement, la facturation. la gestion des équipes, etc. Et de l'autre côté, on a un nouveau rôle qui est arrivé très récemment, fin d'année dernière, fin 2023, les markets PMM, qui eux vont être spécialisés par marché pour porter une connaissance plus fine des besoins, des réglementations et même des dimensions culturelles par marché. Puisqu'on sait que par exemple en Allemagne, la partie conformité va être un peu plus importante, la partie customisation des factures, moi, pour mes fonctionnalités. tandis qu'en Espagne, on va plutôt porter équipe parce que le compte est gratuit en dessous d'une certaine taille. Donc, on est obligé d'avoir maintenant cette spécialisation aussi parce que nos marchés ne permettent pas d'avoir des messages complètement standardisés.
- Speaker #0
C'est bien de voir qu'il y a aussi besoin de réfléchir le positionnement par marché et que, comme tu dis, on ne peut pas juste avoir un positionnement en messaging et qu'on balance à tous les marchés de la même manière.
- Speaker #1
C'est clair et ça dépend aussi beaucoup des fonctionnalités. La carte, in fine, elle va être assez similaire, par exemple. Sur l'onboarding aussi, il va y avoir quelques spécificités, mais plus réglementaires. Et par contre, tu peux avoir des produits qui sont quasiment identiques. Le tableau de suivi, par exemple, des dépenses, il n'y a quasiment aucune distinction et les messages peuvent légèrement varier, mais sont très similaires. Si tu touches à la facturation, par exemple, en Italie, il y a la facturation électronique. En France, on a besoin des devis sur certaines activités. Donc tu vas être obligé, même au niveau du produit, d'être spécialisé, et pas seulement au niveau des messages.
- Speaker #0
Comment est-ce que vous partagez tous ces messages ? Typiquement, vous allez développer un positionnement par pays qui est différent, et du coup, c'est des présentations différentes. Comment est-ce que, concrètement, ça se matérialise, cette distinction ?
- Speaker #1
C'est un peu l'enjeu en ce moment, parce que du coup, c'est un peu la poule ou l'œuf, parce qu'on a besoin de retours marchés pour pouvoir, nous, enrichir nos messages. En revanche, on a aussi besoin de pouvoir les tester ensuite sur les marchés. Donc, je pense que c'est pas mal de collaborations et de back and forth, des fois, malheureusement. Mais typiquement, sur un nouveau lancement de fonctionnalité, en amont, on va se dire, OK, on pense que c'est pertinent pour ce marché. Du coup, on va aller toquer à la porte des parquets de PMM pour essayer de tester un petit peu, voir s'ils ont déjà eu ces retours, potentiellement qu'ils nous aident à mener des interviews. Derrière, pour un peu, au moment du scoping de la fonctionnalité, préciser ces aspects-là. Et du coup, normalement, si on a bien réalisé le cadrage, on a les informations pour pouvoir spécialiser. Je trouve que tout l'enjeu, in fine, est le plus complexe. Ce qu'on a le moins standardisé pour l'instant, c'est définir la profession de valeur de ma catégorie au global. Parce que je sais que les devis, par exemple, comme je le disais, sont obligatoires en France, par exemple pour la construction ou à partir d'un certain montant. En Italie, quand on les a lancés, on ne savait pas trop à quoi ça leur servirait parce que très honnêtement, ils ont un autre format, proforma, qu'ils utilisent. Et on s'est rendu compte qu'ils utilisaient les devis comme des templates. Donc, il y a aussi des fois juste laisser le produit. On sait que ce n'est pas totalement aberrant, mais on n'est pas certain de l'usage. Pas forcément communiquer dessus. Et derrière, du coup, des fois, on va aller trouver les use cases en discutant avec l'utilisateur.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si l'épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager sur LinkedIn en me taguant. Tu peux aussi me soutenir en laissant un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts et me laisser un commentaire. Ton aide est précieuse pour m'aider à faire connaître Product Marketing Stories. et aussi m'encourager à créer davantage de contenu. Alors merci !