- Speaker #0
Je devais me marier, on s'est séparés et je me suis dit soit je fais une dépression, soit je réalise tout ma rêve. Quand on fait quelque chose avec l'alignement, on ne voit plus les obstacles et les barrières. Les doutes, on en a tous. Moi, ce qui me fait le plus peur, c'est d'avoir des regrets. La création de valeur, c'est la seule chose qui compte.
- Speaker #1
Salut les prosmonautes et bienvenue à bord de cette nouvelle exploration. Son objectif, il est clair, c'est de vous aider à dépasser vos peurs et vos croyances limitantes pour qu'enfin vous puissiez oser le projet qui vous ressemble. Pour ça, on va parler de déclic, on va parler de reconversion, d'élan, et on va surtout parler de comment passer à l'action tout en restant aligné avec vous-même et vos valeurs. Chaque épisode sera comme une escale vers plus de clarté, vers plus de sens, mais ce sera surtout une escale vers plus de vous. Alors si vous êtes embarqués, on se rejoint tout de suite dans le cosmos.
- Speaker #2
Bienvenue sur ce podcast. Qu'est-ce qui t'a donné envie d'accepter déjà pour commencer ?
- Speaker #0
Ce qui m'a donné envie d'accepter, c'est quand la demande vient d'un ami, évidemment j'essaie d'y répondre de manière positive. La spontanéité de ton projet et puis la vibe qui a l'air cool. Et puis également le fait que moi on m'a tendu la main quand je me suis lancée, donc je trouve ça juste de pouvoir aussi à mon tour être disponible.
- Speaker #2
Ok, trop bien. Est-ce que pour commencer, toi tu t'appelles Maud ? Est-ce que pour commencer, tu peux nous donner quelques, pour ceux qui nous écoutent, quelques informations clés sur toi, en quelques mots, tu vois, juste qu'on comprenne qui tu es rapidement ?
- Speaker #0
Alors moi, je suis bretonne, j'ai grandi au bord de la mer, je suis passionnée par le surf, de manière générale, tout ce qui concerne le milieu marin, et j'adore vibrer, j'adore partager la joie et rencontrer des... des personnes. C'est ma passion dans la vie.
- Speaker #2
Être dans les ondes positives. Exact. On verra plus tard la petite référence. J'aime bien, bon c'est encore le début, mais j'aime bien commencer les podcasts par une première question clé. Donc je t'en ai choisi une qui est une question double en fait. Déjà, quelle est ta définition à toi de l'échec ?
- Speaker #0
Ma définition de l'échec ? Moi je vois ça comme un tremplin vers le prochain succès. C'est-à-dire que pour moi, l'échec fait partie intégrante de la progression, de l'évolution, de l'apprentissage. J'ai en tête cette citation de Mandela qui disait « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends » . Et je trouve que c'est très juste. Et en tant qu'entrepreneuse, de ma petite expérience, je me rends compte que ce sont les échecs qui m'ont fait grandir, et surtout la manière de les accueillir. Et à partir du moment où finalement on se dit que ça fait partie du processus, on voit ça plutôt comme un jeu. Et je trouve que c'est plus joyeux et sain de vivre les choses de cette manière. Donc j'essaye aussi de transmettre ce point de vue, cette philosophie.
- Speaker #1
Ouais, je vois ce que tu veux dire. Et du coup, si on apprend à l'intégrer, à le visualiser, à l'accepter cet échec, et à le prendre comme un jeu, finalement, il y a la sensation de peur. et d'appréhension de cet échec-là, elle diminue un petit peu. Et on est presque à se dire, c'est même plutôt cool si j'ai un échec, parce que je vais apprendre de cet échec, des succès peut-être un petit peu moins, parce que finalement, je ne sais pas trop pourquoi j'ai réussi. Alors que si j'échoue, a priori, je peux identifier des pistes d'échec. Et on parle beaucoup du succès, mais c'est vrai qu'il faut aussi que les gens, même si ça commence à se démocratiser, soient de plus en plus à l'aise avec le fait de dire, si j'échoue, ce n'est pas grave, au moins j'ai essayé. et puis après je peux repartir sur autre chose et me découvrir
- Speaker #0
C'est très présent dans la culture française, mais les anglo-saxons, typiquement, quand tu vas à la banque pour faire un prêt, quand t'es entrepreneur, je sais que les interlocuteurs te demandent combien de fois t'as échoué. Et si t'as échoué un grand nombre de fois, t'as plus de chances d'obtenir le prêt parce qu'ils se disent que ça y est, t'es prêt. Contrairement à la France, où si t'as fermé une boîte ou t'as déjà échoué, les gens sont plus frileux. Donc c'est aussi culturel. Et le fait de travailler avec des cultures différentes, ça m'a aussi nourrie. sur avoir différents prismes par rapport à ce point de vue. Mais typiquement, l'échec, pour moi, ça fait partie du processus.
- Speaker #1
Parce que dans la culture anglo-saxonne, on voit l'échec comme plus tu as échoué, plus tu as appris. Donc, a priori, moins tu as de probabilité de continuer d'échouer. Alors qu'à l'inverse, on se dit, peut-être dans la culture française et peut-être aussi dans d'autres cultures dans le monde, peut-être pas que en France, on se dit que si tu as échoué une première fois, attention, c'est peut-être que tu réussiras jamais. Parce que tu as déjà échoué. C'est assez intéressant de voir la dualité entre ces deux cultures-là. Et donc, la deuxième partie de la question clé, maintenant que tu as défini l'échec, c'est à toi, quel a été ton plus grand échec et comment est-ce qu'il t'a aidé à devenir soit une meilleure entrepreneuse, soit une meilleure version de toi-même ?
- Speaker #0
Ça a été de vouloir retirer totalement la ressource financière de mon projet entrepreneurial. C'est-à-dire que j'ai co-créé un incubateur basé sur le troc de ressources qui a très bien marché. Pendant trois ans, on a échangé l'équivalent de 5 millions d'euros de ressources, en France et dans le monde. Et j'avais très peur de l'argent, j'avais peur que ça vienne enrayer le système. Et le fait d'avoir bloqué cette ressource, d'une part ça a été très riche, parce que ça nous a obligés d'incarner notre modèle de création de valeur sans argent. Et par ailleurs, au moment où il aurait fallu peut-être créer un modèle hybride, j'ai freiné. Et ça, c'est ma réussite aujourd'hui. Aujourd'hui, je suis sur un modèle hybride entre le troc et l'argent. Donc cet échec est devenu une clé de succès.
- Speaker #1
Ok. Et une clé aussi pour moins appréhender cette notion d'argent et réussir à retrouver un équilibre entre le fait d'adapter ta vision de l'argent et de pouvoir l'accepter aussi dans ta vie, mais d'une façon un peu différente.
- Speaker #0
Oui, tout à fait.
- Speaker #1
Ok. Top du coup, pour que ceux qui nous écoutent comprennent de quoi tu veux parler dans ce projet, est-ce que tu peux nous, là de manière un peu plus approfondie, nous réexpliquer ton parcours ? Tu as été salariée longtemps, après tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat.
- Speaker #0
Alors moi j'ai commencé par une école de commerce pas du tout réputée, une petite école en Bretagne, à Brest, mais j'ai fait des choix qui m'ont différenciée. Je suis partie faire mon échange à Hong Kong, et donc à l'époque c'était pas très... en vogue et donc ça m'a permis de me différencier. Ensuite j'ai intégré une multinationale dans l'aéronautique militaire pendant dix ans. J'ai été donc ingénieur commercial export sur l'Asie du Sud-Est. J'ai vécu aussi en Inde assez jeune, j'avais 23 ans. J'ai monté une des filiales là-bas à partir de pas grand chose. Donc ça a été un grand challenge dans ma vie et ça a été je pense une des choses qui m'a fait le plus peur et en même temps qui m'a le plus enrichie. En général, il y a une corrélation entre la peur et l'apprentissage. Et puis ensuite, j'ai eu un grand déclic en 2018. Et j'ai décidé de quitter le monde du salariat pour me lancer dans le monde de la liberté entrepreneuriale avec ses avantages et ses doutes. Et je n'ai jamais regretté cette décision depuis.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui t'a amené justement à ce déclic à un moment où tu t'es dit, je pense que tu disais que c'était question de valeur, où tu as ressenti que finalement le salariat, ou du moins ce que tu faisais dans la société dans laquelle tu étais, ne correspondait plus à la vie que tu voulais mener ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Il y a eu deux choses. La première chose, c'est que j'étais très éloignée de mes valeurs et je me rendais bien compte que même si j'avais atteint ce qu'on peut appeler le gras, le professionnellement assez jeune, où je voyageais en business class, je dormais dans des palaces, je signais des très gros contrats, j'avais un chauffeur taximoto, j'étais stimulée intellectuellement, j'avais énormément d'avantages et de liberté dans mon job. j'étais pas satisfaite. Donc je me suis dit, en fait, c'est une course sans fin, puisque éloignée de mes valeurs, j'arriverais jamais à me nourrir profondément. Et finalement, ce que je fais n'a que peu de sens. Alors oui, aux yeux de ma famille, de mes amis, j'avais le poste idéal. Mais moi, le dimanche soir, avant de reprendre le boulot, j'avais un sentiment amer de me dire, mais en fait, je vais encore me lever demain matin pour contribuer à quelque chose qui est à l'opposé de mes valeurs. Et donc ça, ça a été vraiment quelque chose où je me suis dit, il va falloir que je fasse autre chose. Et plus je restais dans cet environnement doré, plus c'était difficile, parce qu'en fait, on s'habitue au confort. Et en fait, le déclic qui m'a permis de sortir de cette zone, c'est que personnellement, je devais me marier, on s'est séparés. Et je me suis dit, soit je fais une dépression, soit je réalise tous mes rêves. Et vu que je suis quelqu'un de plutôt optimiste, j'ai pris cette direction. Et j'ai fait comme ça, machinalement, spontanément, en fait, j'ai écrit la liste de tous mes rêves. Et celui qui était en haut de la liste, c'était créer le job de mes rêves. C'était vraiment quelque chose dont j'avais besoin pour me nourrir. Parce qu'on consacre 80% de sa vie active à son job.
- Speaker #1
Oui, c'est énorme.
- Speaker #0
Et on passe plus de temps avec ses collègues, ses clients, que sa famille et ses amis. Donc pour moi, c'est vital d'avoir un environnement professionnel qui est réjouissant et qui est... qui est nourrissant. Et donc j'ai commencé à m'atteler à ce premier rêve en me disant le job de mes rêves, il n'existe pas. Donc pour ça, il faut que je crée la boîte de mes rêves. Et c'est comme ça que l'aventure s'est lancée.
- Speaker #1
C'était quoi pour toi à ce moment-là, le job de rêve ? Comment tu le visualisais ?
- Speaker #0
Le job de rêve pour moi, c'était d'aider les gens à réaliser leurs rêves et des rêves à impact positif, des rêves qui permettaient aux autres de s'épanouir. parce que je pense qu'on n'est jamais plus... nourri que lorsque on arrive à servir plus grand que soi et pour moi c'était c'était de cette manière que je l'emvisage est c'était de me dire que mon âge j'avais déjà vécu plein de choses j'avais déjà réalisé plein de rêves donc j'avais envie de pouvoir partager ça avec plus le plus grand nombre de personnes possibles et pour moi l'entrepreneuriat c'est un prétexte aussi à s'épanouir personnellement donc c'est dans cette direction je me suis lancé
- Speaker #1
Tu t'es rendu compte qu'en fait, toi, tu réussissais à te nourrir, entre guillemets, dans le fait de nourrir aussi les autres, de voir que tu réussissais à les aider, tu avais un sentiment peut-être positif. On dit souvent que... Alors, je ne sais plus où est-ce que j'avais lu ça, mais qui était dire un moment dans ta vie, si jamais tu sens que tu commences à te désaligner un petit peu avec tes valeurs, tu essaies de regarder ce que tu fais dans ta journée ou dans ta semaine, et après, tu identifies les tâches qui te fatiguent et les tâches ou les actions qui te boostent. Au contraire, et a priori, tu arrives à construire pour toi le job de tes rêves, ou en tout cas de te réaligner avec tes valeurs, si tu arrives à identifier ces tâches et ces actions-là, et à t'en rapprocher, à identifier ce que c'est aider les autres, est-ce que c'est créer une application, voyager, etc. Toi, c'est ce que tu as ressenti aussi ?
- Speaker #0
Oui, et je rebondis sur ce que tu dis sur l'alignement. Il y a trois types d'alignement. Horizontal, donc ça c'est avec ton écosystème, les gens avec qui tu vas co-créer. dans ton quotidien, donc tes partenaires, tes collègues, etc. Il y a l'alignement vertical, donc celui-là, c'est la tête, le cœur et le corps. Et il y a l'alignement transversal, celui de la lignée, ce que tu vas léguer après ton passage. Et en fait, je ne me suis jamais sentie aussi vivante et bien dans mes baskets que lorsque cette dimension 3D d'alignement existe. L'entrepreneuriat, c'est une zone qui te permet d'être totalement libre de tes choix. Et donc, c'est dans cette direction, en fait, que j'ai voulu aller en me disant, si l'alignement, il est parfait, il y a plus de chances que je sois heureuse chaque jour, qu'importe les échecs, qu'importe les déceptions. Ce qui compte pour moi, ce n'est pas d'atteindre un objectif, c'est de célébrer chaque journée, parce que chaque journée compte, en fait.
- Speaker #1
Et en étant aligné, justement, avec ces trois axes-là, ça te permet de mieux accueillir aussi les échecs, les moments de haut, mais aussi les moments de bas, et de mieux traverser toutes ces étapes-là. Et d'ailleurs, tu as un concept. Tu dois probablement connaître le concept japonais, qui est le concept ikigai. Il y a un peu plus d'éléments, je crois qu'il y a 4 ou 5 cercles qui doivent se croiser, je ne les ai plus tous en tête. Mais oui, c'est intéressant comme notion.
- Speaker #0
Il y a 4 questions sur l'ikigai. Tout à fait, c'est ce que tu aimes faire, ce que tu sais faire, ce dont le monde a besoin et comment tu peux créer de la valeur. Et effectivement, c'est un des outils que j'utilise au quotidien pour accompagner les dirigeants et les dirigeantes que j'accompagne. Et oui, c'est clairement... C'est... cet équilibre qui permet d'avancer.
- Speaker #1
Donc c'est un bon début pour ceux qui nous écoutent, pour faire une petite introspection et de réussir à trouver le point d'alignement, ce sera déjà un début. Ok, top. Et donc dans ton parcours, tu en étais à... Donc là, tu quittes ta société, tu crées... Parce que donc, en fait, de ce que je comprends, c'est petit à petit, tu as vécu beaucoup de choses, une vie professionnelle, une carrière, un début de carrière très riche. où tu t'es dit, finalement, je vais continuer dans cette voie, si je continue à gagner de l'argent, etc., en fait, ce n'est pas ça qui va me nourrir. Donc, ça a nourri progressivement cette volonté de changement. Après, tu as eu un événement personnel qui a fait que c'est là où tu as vraiment sauté le pas. Est-ce qu'au moment où tu as décidé de sauter le pas, tu as quand même eu des doutes, des craintes que tu as dû en plus dépasser ? Ou est-ce que cet événement-là personnel t'a donné la force suffisante pour...
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Finalement, ce que je vivais personnellement était tellement chaotique que rien ne me paraissait grave à côté. Donc ça, finalement, je rebondis sur ta question, ça a été peut-être sur le moment le plus grand de mes échecs. Et aujourd'hui, c'est une de mes plus grandes satisfactions, parce que la personne avec qui je devais me marier, tu vois, je la vois juste après. On est resté en très très bon terme. Ah, d'accord. Donc finalement, ça m'a permis aussi de me rencontrer moi. D'aller vraiment aussi me poser les questions, les vraies questions de qu'est-ce que j'ai envie de faire de ma vie, comment j'ai envie de m'épanouir et d'arriver à se recentrer en tant qu'individu. On a tendance dans la société à être absorbé.
- Speaker #1
À s'oublier un petit peu.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Et donc, c'est par là que c'est passé. Mais pardon, j'ai oublié ta question.
- Speaker #1
Non, qui était de dire, est-ce que tu as eu des craintes, des doutes au moment où tu t'es lancé ? Donc ça, cette rupture personnelle t'a donné la force peut-être de les dépasser. mais ce que tu avais identifié quand même des... Parce qu'entre le moment, j'imagine, où tu te rends compte, quand tu étais dans ton CDI, que ça ne va pas, j'imagine que ça a duré peut-être plusieurs mois, peut-être plusieurs années.
- Speaker #0
En fait, comme je le disais tout à l'heure, à partir du moment où on se met en action, on a de moins en moins de doutes et plus d'angoisse. Et donc ça, je l'ai bien compris assez vite. Je suis... très connecté à mon intuition que désormais j'écoute parce qu'en fait je pense qu'on a tous une intuition et on est plus ou moins capable de l'entendre. Mais à partir du moment où on se laisse guider par son intuition et qu'on lève les doutes, moi j'ai l'habitude, aujourd'hui c'est devenu encore une fois quelque chose de très ludique pour moi, c'est de transformer des contraintes en opportunités. Plus la contrainte est grande, plus je sais par expérience que l'opportunité va l'être également. Et donc... Les doutes, on en a tous. Et ce que j'ai fait aussi, c'est que je me suis entourée de personnes qui avaient vécu ces passages de doutes, qui avaient osé quitter le salariat pour l'entrepreneuriat. Et donc à partir du moment où on identifie la provenance de ces doutes, les doutes ce sont des questions sans réponse, on peut aussi aller chercher des réponses dont on a besoin et s'enrichir du parcours des autres. Et c'est exactement ce que tu es en train de mettre à disposition aujourd'hui. t'incarnes ça et merci de le faire parce que c'est grâce à ce genre de matériaux et de partage qu'on peut aider des gens à sauter du plongeoir pour la référence au nom peut-être alors si ça s'appelle pas le plongeoir on
- Speaker #1
aura tout un tas de références à supprimer et d'ailleurs je l'ai dit au dernier podcast avec Caroline, cette phrase là je la redirai pas à chaque fois ou alors ce sera une habitude mais je la trouve tellement puissante et d'ailleurs j'ai pas été revoir de qui c'était c'est pas l'information qui crée l'action, mais c'est l'action qui crée l'information. Et je trouve que cette phrase-là, je l'adore, même dans ma vie au quotidien, je la répète souvent parce que je trouve qu'elle est simple, mais elle est tellement, elle est assez puissante en fait, parce que tu te rends compte que, ok, il ne faut pas juste essayer d'avoir de l'information, de l'information, et puis après retarder tes projets, mais si tu peux tout de suite agir. C'est là où tu vas te rendre compte de « est-ce que ça te plaît, ça te plaît pas ? Comment t'ajustes ? » Et c'est ça qui crée toute cette information. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Non, je ne connaisse pas et oui, ça me parle énormément. Et moi, ce que j'aime bien aussi transmettre, parce que je forme aussi des étudiants à l'entrepreneuriat international, ce que j'aime leur partager, c'est un des principes d'effectuation qui dit « on ne peut pas prédire à l'avenir, mais on peut créer le futur » . Ça, c'est aussi, pour moi, riche de sens. Ça veut dire que c'est bien de s'informer pour savoir ce qui existe, pour se nourrir. des échecs, des autres qui deviendront des clés pour sa propre évolution. Mais pour moi, c'est ça le terrain de jeu de l'entrepreneuriat, c'est s'autoriser à créer des choses qui n'existent pas encore.
- Speaker #1
Oui, de toute façon, c'est une question aussi d'équilibre. J'avais une question à te poser qui vient de m'échapper. Ça va revenir. C'est con, je voulais rebondir sur ce que tu disais. Ah oui, c'est ça, sur le rôle de l'entourage. Oui. Donc tu disais que tu t'étais entourée aussi pour réussir à faire cette transition-là. à suivre tes valeurs, etc. Est-ce que c'est un entourage ? Est-ce que c'est de la famille, des amis ? Est-ce que tu as peut-être fait appel à des coachs, à un psychologue ? C'était quoi comme type d'entourage ?
- Speaker #0
Alors, la famille, il fallait plutôt la rassurer. Donc, ce n'est pas forcément par là que ça a commencé. En revanche, j'ai des amis qui me disaient déjà depuis un moment que ça les aidait, ce que je pouvais leur... et partager de manière assez naturelle sur comment ils pouvaient régler des problèmes dans leur vie, pro, perso. Mais je n'avais pas du tout à l'époque la légitimité d'imaginer que je pourrais être formatrice ou coach dans le milieu d'entrepreneuriat. Mais le fait d'avoir vraiment ces gens qui me répétaient ça régulièrement, je me disais, bon, peut-être qu'un jour, ça pourrait être le cas. Après, ce qui m'a vraiment aidée, c'est de rencontrer des entrepreneurs qui avaient vraiment switché, qui avaient passé le... qui avaient passé ce cap-là au sein de la boîte dans laquelle je bossais. Donc ils savaient exactement ce qu'ils avaient laissé. Mais ce que j'ai fait, c'est quelque chose qui m'a beaucoup amusée et profondément enrichie, c'est que j'ai demandé aux personnes qui m'inspiraient qu'elles étaient la personne la plus inspirante qu'ils avaient croisée dans leur vie. Et si cette personne était vivante, alors j'allais la rencontrer. Et donc j'ai fait ce parcours comme ça, de personne inspirante, pendant quasiment un an, un an et demi, puis je continue aujourd'hui, c'est moins... C'est plus organique, on va dire, moins organisé. Mais en tout cas, ça, ça m'a énormément aidée parce que je me suis aperçue que ces gens que j'admire beaucoup, qui ont fait des choix cohérents avec mes valeurs, sont des personnes qui se sont posées les mêmes questions que moi un jour. Et donc ça, ça m'a énormément guidée, aidée, nourrie. Et ouais, ça, c'est vraiment quelque chose qui a été fort dans mon parcours.
- Speaker #1
D'accord. Quand tu as des doutes, des craintes, l'idée, c'est d'essayer de s'ouvrir. un maximum et d'aller chercher du retour d'expérience, voire du partage auprès de personnes, soit qui t'inspirent, soit qui ont eu déjà un parcours comme tu aimerais l'avoir, pour pouvoir t'identifier aussi à eux, comprendre comment ils ont surpassé leur peur et leur crainte. Donc l'idée, en fait, c'est de s'ouvrir, d'aller discuter, d'aller chercher tes réponses, peut-être chez les autres.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Il y a autre chose qui m'a énormément aidée, c'est que, assez jeune, j'ai compris que personne n'était au-dessus ou au-dessous de moi, qu'on était tous des êtres humains. avec nos forces et nos faiblesses. Et finalement, je me suis toujours octroyée le droit d'aller parler, échanger avec des personnes qui avaient plus d'expérience que moi, qui avaient plus de bagages, qui étaient plus âgées, qui avaient des parcours ou des cultures différentes. Et ça, ça m'a énormément nourrie. Et à l'inverse, des personnes qui étaient aussi plus jeunes, qui avaient des expériences différentes de la mienne, je m'enrichissais tout autant de leur point de vue, de leur questionnement. Et ça, c'est quelque chose... Le fait de ne pas avoir d'a priori, c'est ce que tu disais, s'ouvrir, c'est quelque chose de vraiment inspirant et qui permet de lever beaucoup de barrières.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai qu'il ne faut pas avoir d'a priori sur l'âge. Et moi, le premier, intuitivement, tu vas dire, je vais essayer d'aller regarder vers le haut, donc des personnes plus âgées que toi, en disant, forcément, moi, j'ai eu mon expérience, elle a besoin de plus, donc j'y vais. Mais c'est vrai qu'on ne pense pas forcément, instinctivement en tout cas, c'est mon cas, à se dire... je vais aller trouver des personnes plus jeunes qui ont eu un parcours différent et qui peuvent peut-être tout autant, voire plus m'en apprendre que d'autres personnes et avoir aussi l'humilité. Je pense qu'il y a aussi des fois un petit côté égo à se dire « Ben non, quelqu'un de plus jeune, il ne va pas m'apprendre la vie. » Alors qu'en fait, si. En fait, c'est le contact en général qui ne peut être qu'enrichissant. Donc toi, tu disais aller rencontrer ces personnes-là, mais toi, tu étais de nature plutôt extravertie ou ouverte aux autres ou alors tu étais plutôt introvertie parce qu'il y a peut-être des gens qui nous écoutent qui se disent « bon ben ok, et moi comment je fais pour aller voir ces gens-là, j'ose pas » . J'ose pas leur parler, envoyer un premier message. Je ne sais pas si ça a été ton cas.
- Speaker #0
Alors moi, j'ai la chance d'être plutôt de nature extravertie. En revanche, j'ai osé sortir de ma zone de confort. D'ailleurs, j'ai un concept qui pour moi, plutôt que de se faire mal ou de se faire peur, c'est d'agrandir sa zone de confort par palier. Que ça se fasse en douceur et dans la joie. Mais en tout cas, plusieurs fois, j'ai osé aller rencontrer des personnes qui m'impressionnaient énormément. Je pense à Peggy Bouchet, c'est cette navigatrice qui a traversé l'Atlantique à la rame. Non pas une fois, mais deux fois, parce que justement, elle avait connu un échec. Deux jours avant la ligne d'arrivée, elle a chaviré, elle a failli mourir. D'ailleurs, elle a cette citation qui m'inspire beaucoup, qui est « Céder parfois... » Non, pardon, on va couper ça au montage. Ou pas,
- Speaker #1
après tout. Ou pas, ou pas. On a le droit de se tromper. C'est ça, on a le droit.
- Speaker #0
« Oser toujours, céder parfois, abandonner jamais. » Et ça, c'est quelque chose... Quand j'ai lu ses écrits, quand j'ai regardé ce qu'elle avait... Réalisé comme exploit, ça m'a énormément émue et je me suis dit cette personne est un de mes guides par rapport à son audace, par rapport à son humilité, par rapport à sa détermination. Et un jour j'ai osé lui écrire sur LinkedIn, j'ai vu son profil et je me suis dit j'ai rien à perdre. Et donc je lui ai écrit, elle m'a répondu, quelques semaines après on se rencontrait et on est devenu amis. Et ça, ça a été une rencontre très importante dans ma vie parce que je me suis dit finalement si on peut devenir amie avec son idole. La seule limite, c'est celle de l'imagination. Et je pense que quand on est sincère et naturel, on a toutes les chances de pouvoir créer de belles relations. Donc ça, ça m'a énormément aidée dans ma construction. Et autre chose, enfin oui, j'ai un autre exemple, c'est que j'ai rencontré Will.i.am et Spike Lee en 48 heures sur une conférence à Montréal qui était incroyable. Et le fait d'avoir osé, pareil, engager une conversation alors que c'était impossible, il y avait des... Des gardes du corps, il y avait des centaines de personnes autour, mais moi je ne sais pas, j'étais dans ma détermination, en fait j'étais connectée à la personne, je ne voyais pas, je n'étais pas entravée par tous les obstacles. Et ça je pense que ça vient avec l'espèce de, je ne sais pas, d'énergie qui vient comme ça des tripes et du cœur quand on fait quelque chose et avec l'alignement justement, on ne voit plus les obstacles et les barrières. On les ressent, il y a toujours ce moment de doute, on a les mains qui transpirent et le cœur qui bat vite. Mais si justement on fait taire cette petite voie de stress par l'action, c'est-à-dire juste mettre un pied devant l'autre et avancer, les barrières se lèvent. Et par je ne sais pas quelle opération magique, les gardes du corps m'ont laissé passer juste moi, et donc j'ai pu échanger avec Spike Lee quelques minutes, et puis William, je l'avais rencontré la veille, un peu de la même manière, et d'autres gens, mais en tout cas, ce que je veux dire, c'est que... Quand on ose écouter son cœur, en fait, finalement, tous les obstacles qu'on avait envisagés, mentalisés, quelque part, on va les lever un à un. Et si on accepte de ne pas connaître le chemin, on va le créer en marchant un pied devant l'autre.
- Speaker #1
J'ai écouté sur une interview d'un de nos anciens présidents qui disait « L'être humain passe énormément de temps à projeter une multitude de scénarios qui pourraient se passer. » Donc on perd beaucoup d'énergie là-dedans, on se met beaucoup de barrières. Et en fait, on se rend compte que 90% de ce qu'on avait imaginé, en fait, ne se passe jamais. Et donc, je pense qu'il faut aussi... C'est intéressant ce que tu dis. Il y a deux choses que je retiens. C'est que déjà, quand tu es aligné avec tes valeurs et avec toi, ça te donne une énergie et une motivation qui est suffisante pour aller dépasser tes craintes. Mais au-delà de ça, qui peut-être te permet de rayonner sur l'extérieur. Donc, tu disais, là, les gardes du corps, dans ton exemple, t'ont laissé passer parce que peut-être qu'ils voyaient en toi une... une énergie, une volonté, une détermination, et qu'ils ont perçu quelque chose en tout cas. Bon, après, c'est un peu métaphysique, et chacun y croit ou y croit pas, mais moi, je pense que tu peux dégager des choses que les autres ressentent. Et l'autre chose, c'est qu'il faut aussi, pour en revenir à ce fameux mot, oser. Des fois, on se met des barrières sur le fait d'aller contacter des gens. Alors, en physique, c'est vrai que c'est encore un peu plus impressionnant, je pense. C'est mon cas. Sur LinkedIn ou par message, c'est plus facile. qu'au pire, la personne ne te répond pas. Et tu dis, bon, c'est tout, ce n'est pas grave, il ne s'est rien passé. Mais tu as tout à gagner à le faire. Et même au-delà de ça, il faut se dire que les personnes que tu idolâtres, qui en sont là où elles sont aujourd'hui, un jour, elles ont été à ta place. Et donc, la plupart, je pense, sur les Pareto 80-20, je pense que 80% de ces gens-là n'attendent qu'une chose, c'est de pouvoir aussi retransmettre. Donc probablement qu'elle a été super contente de dire, tiens, elle m'a sollicité, je suis content de partager avec toi. et donc si tu ne l'avais pas fait, tu serais passé à côté de quelque chose de beau.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Mais je pense aussi que ce qui me permet de continuer de le faire, parce que je l'ai fait, je suis très fan de cette chanteuse et comédienne Juliette Armanet, c'est d'accepter le refus. C'est d'accepter que non, ce n'est pas le bon moment pour la personne. Et en fait, je pense que c'est aussi une question d'ego. C'est-à-dire que je préfère essayer que ça n'existe pas, en ayant conscience que ça ne va pas amoindrir la valeur que j'ai en tant qu'être humain, plutôt que de passer à côté de « au pire, ça peut marcher » . J'aime bien cette phrase, parce que je pense que c'est ce qui m'aide aujourd'hui à transformer des rêves en réalité. c'est que je passe Pas trop d'énergie à imaginer ce qui pourrait échouer, et je mets plutôt mon énergie à me lancer, et 99% du temps ça marche. Et si ça ne marche pas, je me dis que ce n'était pas le bon moment, et que le bon moment viendra plus tard, puisque le timing est divin selon moi. Selon moi, pas que selon moi, en tout cas je suis en accord avec ça. Moi ce qui me fait le plus peur, c'est d'avoir des regrets. On est tous dirigés par cette peur, ou ralentis par cette peur, mais en fait ce que... Ce que je ressens, c'est que de toute façon, le changement arrive. Donc soit on le choisit, on le provoque et on le fait aligner avec ses valeurs, soit on le subit et un jour la vie va venir nous rattraper avec un événement plus ou moins violent pour nous faire réagir. Donc je préfère être dans le flot et co-créer avec la vie, qui est en plus toujours plus imaginative que nous, c'est ce que tu disais tout à l'heure, on peut essayer de projeter tout ce qu'on veut, on sera toujours à côté de la plaque par rapport à la réalité.
- Speaker #1
Pas de boule de cristal, jusqu'à preuve du contraire.
- Speaker #0
Donc voilà, autant essayer de co-créer les choses.
- Speaker #1
C'est clair. Moi, j'aime bien de temps en temps me faire un exercice mental qui est de m'imaginer très âgé, presque au bout de la vie, et me dire, OK, à ce moment-là, qu'est-ce que j'aurais regretté dans ma vie de ne pas avoir fait ? Plus que d'avoir fait, plutôt de me dire qu'est-ce que j'aurais regretté de ne pas avoir fait. Parce que quand tu as fait, tu sais le résultat, ça a marché ou pas. Quand tu n'as pas fait, c'est un coup à te prendre la tête, parce qu'en fait, je peux dire si jamais, peut-être que... En fait, tu te fais des films terribles. Est-ce que c'est d'avoir des enfants ? Est-ce que c'est de voyager ? Est-ce que c'est de me lancer là-dedans ? Et après, pas forcément le faire tout de suite, mais au moins savoir que c'est quelque chose qui va t'animer tout au long de ta vie. Et tout ce que tu disais avant sur le fait de se dire, d'accepter le fait, le refus, le fait que ce ne soit pas le bon timing, ça me fait penser à un livre, je ne sais pas si tu connais, qui s'appelle Les 4 accords Toltec, dont deux, c'est un, ne pas faire d'hypothèse, et l'autre, ne rien prendre personnellement. c'est un livre qui m'a beaucoup plu, que m'avait recommandé ma mère et c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qu'on prend notamment par rapport à l'ego personnellement Alors qu'en fait, peut-être que la personne, si elle ne te répond pas, qu'elle te dit non, qu'il y a quelque chose qui ne se passe pas, ce n'est pas contre toi, c'est juste qu'elle, ce n'est pas le bon moment. Il faut l'accepter, ça permet de continuer d'avancer et de ne pas se morfondre, en tout cas, sur les situations.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Moi, oui, je connais ce livre-là. Et un des livres qui a changé ma vie réellement et qui m'a nourrie, il s'appelle « Les sept lois spirituelles du succès » de Deepak Chopra. Le concept que j'avais imaginé pour créer l'entreprise basée sur le troc de ressources incarnait déjà cinq de ces sept lois. Et les deux autres que j'ai ajoutées par rapport à ce bouquin, c'est la loi du lâcher-prise et du moindre effort. La loi du moindre effort, c'est une loi très puissante. Parce qu'on a tendance à imaginer que quand on démarre un projet, quel qu'il soit, il faut souffrir, il faut cravacher, et ça j'en suis revenue, je l'ai évidemment...
- Speaker #1
Tu as pu expérimenter.
- Speaker #0
Tout à fait. Et je me suis rendu compte avec l'expérience que le fait de canaliser son énergie et ses efforts était vraiment vertueux et beaucoup plus efficace.
- Speaker #1
Et des fois, de laisser le temps au temps. Il y a des situations qui vont se débloquer un peu, presque toutes seules, parce qu'en fait, tu auras juste laissé un peu de temps et tu auras peut-être plus retardé ou mis de contraintes à vouloir trop agir plutôt que de laisser des fois un peu le cours des choses se dérouler tranquillement.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
Et du coup, pour finir sur ton parcours, est-ce que tu peux nous dire un peu les boîtes que tu as créées, les concepts en tout cas, parce que ça va être très différent de ce que tu faisais dans la boîte dans laquelle tu étais ?
- Speaker #0
En fait, la première boîte que j'ai créée, c'était en tant qu'intrapreneur. Donc ça, ça a été aussi une passerelle. Et ça, je le recommande à tous les salariés qui veulent justement se préparer pour la suite, c'est de faire de l'intrapreneuriat, c'est-à-dire de monter une boîte. au sein de sa propre structure. Donc ça, ça a été la première boîte qui s'appelle Takeoff, qui a quand même duré huit ans. Donc je suis contente parce que c'est parti sur comment créer le job, enfin trouver le job de ses rêves au sein de la structure. Ça a commencé comme ça. Et puis ensuite, je suis partie avec une autre boîte sur la formation, sur le coaching, puis l'incubateur, sur le troc de ressources pour accompagner. des dirigeants et des dirigeantes à transformer leurs rêves en projets et leurs projets en succès. Mais ce dont je m'aperçois aujourd'hui, c'est la cinquième entreprise que j'ai créée, c'est que finalement, chaque entreprise a nourri la suivante. Et que je vois vraiment ça comme un parcours, un fil rouge, où finalement, qu'importe le format, qu'importe la forme juridique ou structurelle du projet, moi, ce qui compte profondément pour moi, c'est l'écosystème, ce sont les gens. Et finalement, même si certaines boîtes sont fermées, l'écosystème existe. Et c'est d'ailleurs cet écosystème qui nous a réunis.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Et donc pour moi, c'est ça qui compte, c'est que... Pour moi, les projets sont des prétextes à créer des liens. Les projets vont et viennent, et les liens aussi parfois, mais en tout cas, moi dans ma vie, j'essaie vraiment de nourrir ces liens avec les êtres humains que je croise, parce que c'est ça qui me nourrit. Et parfois, on se retrouve sur des projets, parfois on s'entraide, parfois on crée des liens avec d'autres gens de la communauté, et puis des communautés de communautés. Mais en tout cas, pour moi, les projets sont vraiment des prétextes à créer du lien.
- Speaker #1
C'est marrant parce que pour boucler sur la question clé du départ, sur l'échec, parce que c'est une notion où chacun a un petit peu sa définition, ses questions de point de vue. Donc toi, tu as des boîtes qui ont fermé, des projets qui se sont arrêtés. Certaines personnes, ou peut-être même toi, sur le moment, tu t'es dit, tiens, c'est un échec. Après, c'est l'angle avec lequel tu le vois. Est-ce que tu le définis comme un échec ? Ça, ça dépend de ta définition de l'échec. Et où est-ce que tu dis, c'était l'image que tu prenais au début du tremplin en disant, cette boîte-là m'a permis de créer l'autre, m'a permis de créer l'autre. Ça rejoint un petit peu l'idée de métamorphose que tu disais tout à l'heure, c'est un peu comme un papillon, une larve qui va éclore, qui va donner autre chose, ou des poupées russes. À chaque fois où tu vas en ouvrir une et tu vois, tu as autre chose qui sort et qui se nourrit de la précédente. Donc c'est hyper fort, je pense, de se dire ça quand tu as un projet pour ceux des personnes qui pourraient nous écouter, qui auraient... eu un premier projet qui n'aurait pas fonctionné, en tout cas comme il l'imaginait. Dire bon bah ok, de se rediriger vers le futur, puis de se dire peut-être que ça va nourrir autre chose, que ce soit dans les rencontres ou dans les idées que ça procure. J'ai eu une personne avec qui j'ai discuté, j'ai rencontré un événement d'entrepreneurs, qui s'appelle Go Entrepreneur à Paris. T'as des espèces de speed dating qui sont organisés entre entrepreneurs, et donc en fait tu discutes, je sais plus, c'est 5 ou 8 minutes, avec une personne, t'échanges sur tes projets, tes points de vue. Il y a une personne qui avait échangé... enchaîné plusieurs projets qui m'a dit moi je me suis toujours dit je me laisse 24h entre guillemets au fond du trou de désespoir quand ça va pas je m'autorise ces 24h pour vivre quand même l'émotion et pas la refouler
- Speaker #0
Par contre, au bout de 24 heures, je repasse à l'action, je fais autre chose et j'essaye de continuer cet engrenage, de rester en action et de jamais totalement m'arrêter. Mais je me laisse quand même un petit moment pour accueillir cet échec, accueillir cette sensation négative et pas juste faire une cocotte minute et à un moment exploser en vol.
- Speaker #1
Je suis entièrement d'accord avec ce concept, je l'incarne moi-même. Maintenant, avec du recul, je sais pertinemment que ce que je suis en train de vivre est fertile. Et donc effectivement, je pense que le fait d'accueillir ces émotions, quelles qu'elles soient, ça permet de se laisser traverser, de rien garder en soi. Et puis après, il y a quelque chose qui m'aide également, c'est quand quelque chose me provoque du stress ou de l'inquiétude, je me pose la question, est-ce que dans 15 jours, ce problème sera aussi grave ? Et finalement, ça m'aide aussi à prioriser les choses, consacrer la bonne énergie au bon endroit. Et à chaque fois que quelque chose a échoué, Ça a créé d'autres opportunités. Et donc j'ai une espèce aussi de confiance que si moi j'ai fait le maximum pour que les choses puissent exister, si elles ne se présentent pas comme je l'avais imaginé, c'est qu'il y a mieux derrière. Il y a quelque chose de plus adéquat avec la situation, avec l'endroit où je me trouve émotionnellement, physiquement, géographiquement. Et donc j'accepte beaucoup plus facilement. En revanche, je suis d'accord, il faut vivre ces moments-là, ils sont importants à vivre.
- Speaker #0
Tu me disais aussi, avant qu'on ait été prendre un café dans ce podcast-là, tu me parlais un petit peu de ton organisation aussi, de ton équilibre. C'est quelque chose qu'on entend beaucoup de plus en plus, l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Pour moi, ça fait partie de ce que tu me disais sur l'alignement, l'épanouissement, etc. Parce que chacune des parties va nourrir l'autre. Sans trop en dire... C'est quoi, toi, justement, ta position par rapport à ça, par rapport à l'équilibre entre vie pro-vie perso ? Est-ce que tu y crois ? Si oui, comment, toi, tu le mets en place ?
- Speaker #1
Alors, pour moi, c'est capital. Ma vie professionnelle doit venir enrichir ma vie personnelle. C'est essentiel, ouais. Je ne vois pas la vie différemment. À l'époque où j'étais en CDI, je travaillais. Le travail, ça vient du mot « tripalium » , c'est l'instrument de torture. Donc, moi, j'ai complètement changé de façon de vivre. ma vie professionnelle, c'est-à-dire que ma vie professionnelle vient épouser mes besoins personnels. Donc concrètement, j'ai besoin de surfer, j'ai besoin d'être dans l'eau. Ça fait partie des choses qui me donnent du bonheur. Et je parle vraiment de bonheur, parce que le plaisir, c'est des moments furtifs. C'est-à-dire que le plaisir, c'est manger un gâteau au chocolat, et là le sucre te donne une bombe de dopamine, et puis ça s'en va. Tandis que moi, le... La relation que j'ai à la mer, à l'océan, c'est vraiment quelque chose qui me nourrit profondément. Donc ça c'est un exemple, j'ai besoin d'être dans l'eau. Donc j'ai co-créé ma vie professionnelle autour de ce besoin, et pas l'inverse. Et je me souviens à l'époque, j'avais entendu quelqu'un qui disait « moi je travaille trois jours par semaine » et je m'étais dit « waouh, c'est incroyable comme concept, ça paraît impossible, mais je vais m'autoriser à imaginer que je vais pouvoir le vivre également. » Et aujourd'hui c'est ma vie. Il y a des périodes où je travaille plus, d'autres moins, mais je choisis le rythme qui me convient. Il n'y a pas une seule journée où je ne me suis pas nourrie grâce à mon job, grâce à mon entreprise. C'est-à-dire qu'il va y avoir des zones de stimulation intellectuelle, émotionnelle. Je ne peux pas, par exemple, faire une journée que de choses qui me dérangent. J'ai un ratio qui est le 80-20. Je suis OK d'exercer des activités type compta, administratif, des trucs que je n'aime pas faire. 20% de ça si j'ai 80% de choses qui me font kiffer. Et c'est pareil pour les relations d'ailleurs. Le ratio change, je me dis que la relation n'est plus au bon endroit. J'ai ce concept-là où moi dans ma vie, il n'y a plus de client et plus de fournisseur. J'ai des partenaires co-créateurs de valeurs. J'ai des amis avec qui, évidemment, j'ai des valeurs communes qui deviennent des partenaires business. Et j'ai des partenaires business qui deviennent des amis parce qu'on a des valeurs communes. Et ça, c'est... absolument conscience que c'est une bulle dans laquelle je vis, mais que j'ai co-créé. C'est-à-dire que je ne veux plus vivre dans un environnement anxiogène avec lequel je ne suis plus en valeur. Je veux que chaque jour compte. Je n'attends pas les cinq semaines ou les neuf semaines comme j'avais avant de vacances par an pour être épanouie. Je n'attends pas le week-end pour vivre des moments de joie. Moi, c'est tous les jours. Et mon job vient nourrir, vient servir cet épanouissement.
- Speaker #0
C'est important ce que tu dis sur le 80-20 parce que c'est vrai que Tout ce qu'on dit, c'est pas utopiste entre guillemets, c'est un équilibre justement sur accepter de faire certaines choses. Il y a toujours des choses, on ne sait jamais 100% que de kiff et de bonheur, c'est pas comme ça la vie. Mais il y a toujours une petite partie, mais effectivement c'est la question de ratio, question de jauge entre les deux, qui vont permettre d'effacer ce que tu aurais moins aimé dans cette autre partie.
- Speaker #1
Et pour moi c'est nécessaire que ces 20% ou 30% ou tout qu'importe existent. C'est exactement comme apprécier le soleil parce qu'on connaît la pluie. Sinon,
- Speaker #0
tu ne te rends plus compte de la valeur que ça a.
- Speaker #1
Absolument. Le monde n'est que polarité et on a besoin de ces équilibres pour apprécier. En revanche, je sais que même quand il pleut, le soleil est toujours au-dessus des nuages. Et ça, je le garde toujours en tête. Et puis, en tant que Bretonne, quand il pleut, moi, ce que je cherche, c'est les arcs-en-ciel. Et il y en a beaucoup. Et donc, c'est ça aussi. C'est au-delà de... de l'image, c'est un principe de vie pour moi, c'est que s'il y a quelque chose qui bloque, je l'accepte en me disant comment j'en fais un tremplin. Et les moments de tristesse viennent en phaser les moments de joie et les moments de doute viennent nous donner aussi la satisfaction d'avoir dépassé la peur, d'avoir agrandi sa zone de confort, etc. Donc c'est nécessaire, c'est pas quelque chose que je fuis, c'est quelque chose que j'accueille en me disant que ça fait partie, c'est un ingrédient nécessaire là. À la saveur des bons. Exactement.
- Speaker #0
D'ailleurs, avant le podcast, je crois que tu me partageais une petite technique très pratico-pratique. Je crois que tu faisais par rapport à ton agenda des couleurs. Je crois que tu regardais souvent. Tu peux nous la partager ?
- Speaker #1
Oui, en fait, c'est simple. C'est que sur mon agenda, il y a des couleurs. Donc, il y a le jaune pour les moments personnels qui viennent me nourrir personnellement. Il y a le bleu pour les moments professionnels. et puis il y a le Il y a le rose pour les déplacements, parce que j'ai la bougeotte et je bouge beaucoup, donc j'habite entre le Mexique et la France. Demain, je m'envole pour le Mexique sans d'être retour.
- Speaker #0
Merci d'avoir pris un peu de temps avant de partir.
- Speaker #1
Je t'en prie. Je fais un nouveau départ parce que c'est mon intuition qui me guide. Et en tout cas, pour revenir à cette organisation visuelle, ça me permet très rapidement, en regardant mon agenda, de voir si le ratio est le bon. Là, par exemple, j'ai beaucoup travaillé les deux derniers mois. Ça me permet de partir pendant trois mois sans me soucier de comment je vais faire pour gagner de l'argent. Parce qu'en fait, c'est ce que je m'étais fixé comme objectif. Et je m'étais aussi fixé que ça se passe dans la joie et la douceur. Donc finalement, ça a été le cas. Et je pense vraiment que c'est possible en fait. On nous fait croire qu'il faut souffrir. On nous fait croire que l'effort est nécessaire. On nous fait croire que la douleur est nécessaire pour créer de la valeur. J'en suis revenue de cette croyance. Comme tu le disais, il y a des moments plus difficiles, il y a des moments qu'on aime moins, mais honnêtement, ce ratio 80-20, aujourd'hui, je l'incarne depuis plusieurs années, et puis beaucoup de gens autour de moi l'incarnent également, donc je sais que c'est aussi une réalité.
- Speaker #0
Je voulais en venir sur la différence entre l'équilibre et l'harmonie. Ce qu'on entend souvent, c'est l'équilibre entre la vie pro et la vie perso. Moi, j'aime bien la notion d'harmonie, en disant que pas forcément chaque jour ou chaque moment doit être partagé entre les deux. Mais l'idée de l'harmonie, de se dire en fait que les deux doivent réussir à s'entremêler. Toi, qu'est-ce que tu penses par rapport à ça ? Est-ce que tu vois une différence entre cette notion équilibre-harmonie ou est-ce que pour toi, ça se confond ?
- Speaker #1
Quand j'ai démarré l'entrepreneuriat, j'étais complètement possédée par mon projet et j'ai fait ce qu'on appelle un burn-in. Enfin, ce que moi j'appelle, ce n'est pas du tout une notion qui existe, mais moi je l'appelle le burn-in. C'est quand tu es drivée par ton projet et que ce n'est plus toi qui guide. Et je me suis un peu perdue dans cette notion où finalement, il n'y avait pas de frontière entre la vie pro et la vie perso. Et donc, quoi que je faisais, je pensais à mon projet, je mangeais avec mon projet, je dormais avec mon projet. Et donc, je n'avais plus d'espace. Maintenant, avec du recul, aujourd'hui, j'accueille dans ma vie quand ça arrive. Et là, le dernier exemple que j'ai en tête, c'est que je fais un énième pot de départ samedi. Ça fait deux mois que je fais des pots de départ, je ne sais pas quand est-ce que je rentre. Et à mon pot de départ, évidemment, il y a beaucoup de potes. Et dans ces potes-là, j'en ai deux qui me disent « Tiens, j'ai un besoin en ce moment, est-ce que tu peux prendre ce job-là ? » J'ai pensé à toi, il y a une autre personne qui me dit « En ce moment, je me pose des questions, j'ai besoin d'un coup de main, est-ce qu'on peut monter un dossier de financement pour que tu m'accompagnes en coaching ? » Et ce n'est pas quelque chose que j'ai provoqué, c'est quelque chose qui est venu à moi. Et donc en fait, je pense que si on est serein, il y a un des principes du vivant que j'adore, il y en a neuf, il y a d'autres... matrice, mais un des neuf principes du vivant, c'est la sous-optimalité. Et la sous-optimalité, c'est le fait de ne pas être en flux tendu. Typiquement, les végétaux, tu vois, ils sont seulement à 2% de leur capacité. C'est pour ça qu'ils sont verts, sinon ils seraient noirs, en fait. Et ça permet d'absorber, d'accueillir et d'être beaucoup plus résilients. Et moi, j'essaie d'incarner au maximum ce concept d'être en sous-optimalité, parce que quand les opportunités arrivent, j'ai de l'espace et j'ai de la place et je peux les accueillir et donc c'est en ça que je suis dans une harmonie dans le sens où je ne suis plus en flux tendu je l'ai été, je l'ai beaucoup été et puis en plus ça apporte de l'adrénaline une sensation d'avoir une vie remplie d'être quelqu'un d'important, d'être tout le temps pressé j'en suis encore à ce stade mais en fait ça c'est ce que j'appelle l'harmonie aujourd'hui dans ma vie J'ai trouvé cet équilibre aussi en prenant du recul, en allant au Mexique. Le rythme décélère et en fait, le temps qui est une composante nécessaire à l'ancrage et à la création, je l'accueille dans ces moments-là. Donc oui, sur l'harmonie de la semaine, mais de manière plus générale, j'essaye d'avoir une harmonie. perpétuel sur le fait que j'ai de l'espace pour accueillir. Et d'ailleurs, à chaque fois que j'ai signé les plus gros contrats ou que j'ai eu les plus belles opportunités, c'est quand j'étais en posture d'accueil et pas de création. Donc j'ai un triptyque qui m'aide beaucoup au quotidien, c'est demander, croire, recevoir. Donc demander, c'est vraiment être capable de déterminer ce dont on a besoin. Une fois qu'on a déterminé ce dont on a besoin, c'est de croire que l'opportunité peut arriver. et de faire confiance, donc d'être dans ce fameux lâcher-prise qui est difficile à incarner, mais plus on le teste, plus ça devient aussi une mécanique naturelle. Et enfin, recevoir, parce que parfois les choses arrivent et on a peur de les accueillir. Et donc moi, ce triptyque que j'essaye d'incarner depuis plusieurs années, comme un jeu, encore une fois, moi je pense que la vie est un jeu et que plus on est dans quelque chose d'enfantin, dans le sens de connecter à son âme d'enfant. plus on a de la chance d'attirer la joie et puis d'attirer aussi d'autres profils qui sont dans cette espèce de légèreté. Ça n'empêche pas d'avoir des choses sérieuses. Moi j'ai toujours prôné ça au sein de mes équipes, c'est qu'on peut faire des choses sérieuses sans se prendre au sérieux. C'est-à-dire que l'un n'empêche pas l'autre. C'est une de mes promesses aussi dans mes accompagnements et coaching, c'est que j'opte pour la joie, l'optimisme et l'audace dans le sens où... Pardon, je vais y revenir, ça j'ai bugué. c'est l'optimisme et l'ambition. L'ambition, ça a été aussi un gros mot pour plein de gens pendant longtemps, les gens que j'accompagnais, et surtout chez les femmes. Parce qu'on a tendance à confondre l'humilité et la confiance. Et pour moi, c'est deux notions totalement différentes et compatibles, comme la sécurité et la liberté. Et justement, c'est aussi ça pour moi l'harmonie, c'est de prendre des concepts qu'on peut avoir opposés. et de les mettre en harmonie, comme l'argent et le troc, comme le vide et le plein. C'est-à-dire que pour moi, c'est important. J'ai besoin d'être stimulée intellectuellement, émotionnellement. J'ai besoin de nouveaux projets, j'ai besoin de créativité. Mais j'ai aussi besoin de ces espaces de vide pour aussi digérer toute cette richesse. Sinon, ce n'est qu'une indigestion permanente et une quête perpétuelle de toujours plus. Et moi, je passe aussi de la croissance volumique à la croissance de valeur dans la manière dont je crée. les choses au sein de mon entreprise et dans ma vie parce que finalement il y a la manière dont je vis les choses dans mon entreprise je le vis aussi dans ma vie et l'un nourrit l'autre.
- Speaker #0
C'est super intéressant je connaissais pas du tout ce principe pour revenir ce que tu disais là sur la sous optimalité je connaissais pas ce principe du tout c'est intéressant mais ça me fait penser et comme quoi ça a été réappliqué dans plusieurs domaines dans le domaine de la finance qui est mon domaine principal et notamment de l'investissement et des finances personnelles qui intéresse beaucoup. On parle de coût d'opportunité, et en fait, c'est exactement ce que tu dis, c'est-à-dire que même en finance, on se dit, ok, je ne vais pas louer tout mon cash ou tout mon argent à des projets, à de l'investissement, je vais en garder une partie au cas où, dans un mois, dans six mois, dans un an, dans deux ans, j'ai une opportunité que je dois saisir, et si jamais je ne peux pas la saisir, même dans un an, ça, entre guillemets, me coûtera plus cher financièrement. de ne pas avoir pu la saisir que si j'avais juste attendu maintenant pour pouvoir la saisir plus tard. Et vu que tu ne peux pas prédire l'avenir, tu gardes toujours une partie d'argent liquide parce que tu ne sais pas l'opportunité que tu pourras saisir. Donc c'est marrant parce que ça se réplique en fait dans beaucoup de domaines. C'est un principe assez universel. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Avec mon équipe, je ne sais pas si c'est quelque chose qui existait, mais on parle de capital risque. Moi, je parlais de capital opportunité. Et peut-être que ça existe, je ne sais pas, dans le monde de la finance. Mais en tout cas, moi, je vois les choses comme ça. Le fait de se dire, on s'autorise tout type d'opportunités puisqu'en fait on est en phase de test. Et ça c'est aussi un des principes d'effectuation. C'est de se dire, finalement on s'autorise tout parce que la perte est acceptable. Et ça aussi c'est quelque chose que j'incarne au maximum. À partir du moment où je définis, est-ce que je suis d'accord de perdre ça ? Finalement on ne focalise pas sur le risque, on focalise sur l'opportunité.
- Speaker #0
Pour rebondir aussi sur ce que tu disais, parce que vous savez plusieurs fois qu'on aborde le fait que Ça peut être intéressant de voir la vie comme un jeu. Moi je me fais coacher là depuis que je me suis lancé. On a eu une séance vendredi et on discutait justement autour de ça, de dire comment tu peux vivre pleinement ta vie. Et en fait on s'est dit, la vie tu peux l'avoir comme un jeu et comment tu peux vivre ce jeu ? En écrivant toi-même tes règles du jeu. Un jeu par définition a des règles, si t'as pas tes règles, tu peux pas jouer et donc tu peux pas vraiment vivre ta vie si on dit que la vie est un jeu. Et donc je trouve que se poser un moment et se dire ok c'est quoi les grandes règles de ma vie ? de les écrire, clairement, s'il se passe ça lorsque je fais, etc., quelques principes, tu vois, 5 grandes règles ou 10 grandes règles, à s'appliquer et à se réappliquer à chaque fois avant de prendre des décisions. Je trouve que c'est hyper important pour, justement, toujours... reboucler sur ce qu'on disait, c'est de rester le plus aligné avec ce qu'on ressent et qui on veut être.
- Speaker #1
Tout à fait. Il y a deux choses qui permettaient de prendre des décisions très rapides en réunion avec mon équipe, c'était est-ce que cette décision est alignée avec nos valeurs et est-ce que ça nous fait vibrer ? Si la réponse était oui, la décision était go. Et ça, c'est quelque chose qui m'a énormément nourrie, ça a permis de gagner beaucoup de temps. et de sauvegarder pas mal d'énergie.
- Speaker #0
Je vais te poser quelques questions et tu vas essayer de deviner des chiffres justement sur ce sujet de la quête du sens dans le travail. J'ai vu une étude qui a été faite par Opinion Way en mai 2022 sur un peu plus de 1000 actifs. D'après toi, sur les actifs de moins de 35 ans, combien se pose davantage la question du sens au travail ? Après la crise qu'on a vécue en 2020, la crise du coronavirus, qu'avant ?
- Speaker #1
Il faut que je donne un chiffre comme ça au hasard ? Il n'y a pas de réponse D,
- Speaker #0
non ? Il n'y a pas de réponse D, non.
- Speaker #1
La proportion, je dirais 70.
- Speaker #0
Alors là, c'est en plus que par rapport à avant.
- Speaker #1
Ah oui, d'accord. Alors en plus, je ne sais pas, 30% ?
- Speaker #0
Oui, pas mal, 31%. Donc tu as quand même quasiment un tiers de personnes. De part cet élément-là, bon après est-ce que c'est exactement ça ou pas, peu importe, c'est un moment temporel. Mais des personnes qui de plus en plus maintenant, tu as un gros tiers, surtout chez les personnes qui sont en début de carrière, un peu comme toi quand tu l'étais, qui se posent d'autant plus la question du sens qu'ils veulent donner au travail. Je trouve ça intéressant. Et ensuite, pour arriver justement sur ces sujets-là de crainte et de dépassement de soi, toujours sur le même sondage. Quelle est la proportion de personnes qui ont répondu qu'ils avaient déjà quitté un emploi, justement par manque de sens ?
- Speaker #1
50% je dirais.
- Speaker #0
28. 28% qui l'ont vraiment fait. Et justement, quelle est la proportion maintenant de ceux qui ont pensé à le faire, mais qui n'ont pas osé le faire ?
- Speaker #1
Oh bah du coup là je dirais 60 au moins.
- Speaker #0
Alors, c'est marrant parce qu'il y en a 32, et donc le total des deux fait justement 60%, et donc t'as ces 60%, je disais tout à l'heure, de personnes, c'est intéressant, qui se sont posé la question du sens au travail, donc quand même plus de la moitié des gens, c'est énorme, dont la moitié de ces 60% a osé franchir le cap, et l'autre moitié qui a pas osé franchir le cap. Donc c'est là qu'on voit toute l'importance justement, où ça peut être des sujets qui étaient pas forcément abordés avant, mais toutes ces croyances limitantes, ces peurs, etc., qui sont vraiment des vrais freins quand même. Et pour finir, sur cette notion d'équilibre, combien de salariés disent avoir trouvé l'accord parfait entre leur emploi et leur valeur personnelle ? Un peu comme toi, tu peux le vivre aujourd'hui.
- Speaker #1
En étant salarié, tu dis bien.
- Speaker #0
Ouais, en étant salarié.
- Speaker #1
Alors, en étant salarié, 45.
- Speaker #0
T'as 13%.
- Speaker #1
13%, mon Dieu.
- Speaker #0
T'as une personne sur 10, si on arrondit, qu'un salarié sur 10, qui a vraiment cet accord entre vie pro et...
- Speaker #1
T'as 90% des salariés qui sont malheureux.
- Speaker #0
Ouais, alors, qui sont soit malheureux, soit pas totalement alignés, qui sont peut-être pas posés la question et qui le subissent un petit peu, donc ouais, c'est des proportions, c'est énorme, quoi. Et du coup, cette dernière question, elle va nous amener sur un autre axe, qui était de dire est-ce que ça veut dire que c'est la condition de salarié qui peut être un frein à cet équilibre-là ? Et du coup, est-ce que l'entrepreneuriat peut être une réponse à cette quête de sens, ou pas forcément ?
- Speaker #1
Je pense que c'est vraiment propre à chacun. Je n'aurais pas de réponse toute faite sur ce sujet pour accompagner des personnes qui sont en reconversion, des personnes qui se lancent, etc. Ce que j'essaye surtout de détecter, c'est qu'est-ce qui va pouvoir épanouir cette personne. Et parfois, il y a des passerelles, parfois il y a des allées, des retours entre l'entrepreneuriat et le salariat. Donc vraiment, pour moi, ça dépend des profils. En revanche, je pense que ce qui est intéressant, c'est qu'on a la chance de vivre en France. Et ça, je pense que peu de gens s'en rendent compte. On a des avantages sociaux extraordinaires. Pour avoir travaillé et vécu dans plusieurs pays à l'étranger, on est le seul pays, lorsqu'on quitte le salariat, à avoir des aides pour pouvoir monter une boîte, à pouvoir toucher le chômage, à pouvoir créer des ruptures conventionnelles. Donc c'est vraiment un privilège. Et moi, je pense que c'est ça qui m'a vraiment permis de passer cette peur de quitter le monde du salariat vers l'entrepreneuriat, c'est de me dire, en fait, j'ai un filet. J'ai un filet et donc c'est presque un devoir de devoir se lancer par rapport aux conditions privilégiées que l'on a en France.
- Speaker #0
Et j'avais pas pris de parler de ça, mais c'est super intéressant et inspirant ce que tu dis sur des personnes qui ont fait cet aller-retour entre salariés, entrepreneurs, salariés, peut-être re-entrepreneurs. Donc ça peut peut-être aussi inspirer des personnes qui se diraient, la main si je me lance, après est-ce que je pourrais revenir ? Donc la réponse est oui. Est-ce que tu as, peut-être sans prendre trop de temps, parce que je ne voulais pas forcément aller là-dessus, mais c'est intéressant, de personnes que tu as pu accompagner, comment ils ont fait ? Est-ce que ça a été facile pour eux de revenir après vers le salariat ? Et pourquoi ils y sont revenus ? Est-ce qu'ils se sont juste rendus compte que ce n'était pas fait pour eux ? Est-ce que c'était suite à un échec, entre guillemets ?
- Speaker #1
En fait, il y a des moments de vie. Il y a des moments de vie où on a plus ou moins envie de mettre de l'énergie dans son job. Et donc, oui, j'ai des exemples de personnes qui, à un moment de leur vie, étaient vraiment... très investies dans leur job et avaient besoin de liberté et de stimulation dans leur boulot et donc étaient à leur compte. Et puis après, avec des enfants en bas âge, elles préfèrent aussi pouvoir profiter d'une certaine sécurité et de faire peut-être moins d'heures, etc., donc repasser au salariat. Mais en tout cas, ces personnes que j'ai en tête sont des personnes qui ont toujours été plus bankables, si je puis dire. c'est-à-dire... Quand tu reviens dans le monde du salariat après avoir vécu ta propre expérience en tant que chef d'entreprise, évidemment, tu as plus de cordes à ton arc, tu as développé des compétences, tu as développé un réseau, tu as plus de recul. Et donc, c'est encore plus intéressant pour la société qui t'a vu partir de te réembaucher. Si évidemment, tout s'est bien passé et les gens se sont quittés en bon terme. Mais en tout cas, oui, j'ai plusieurs exemples de ces passages-là. Et je sais que même moi, la boîte que j'ai quittée, on m'a demandé d'y rester, on m'a proposé beaucoup d'argent pour y revenir, parce que justement, je pense que j'ai inversé. Alors on n'est jamais remplaçable, évidemment, surtout dans un grand groupe international, mais ce que je veux dire, c'est que n'ayant pas eu peur de partir, on m'a vraiment déroulé le tapis rouge pour que je reste, en fait. À l'inverse, quand on a peur de se faire virer, quand on a peur de ne pas retrouver, évidemment, on est moins bon en égo en interne, on a moins de chances d'être reconnus. Et ça aussi, c'est une question de posture et de se rendre compte que quand on fait du mieux avec ce que l'on a et qu'on fait quelque chose avec lequel on est aligné, on a toutes les chances de créer de la valeur. Et ça, les structures, soit elles le reconnaissent et donc on a de l'espace pour explorer ces talents et les partager, soit on n'en a pas. Et donc moi, ce que je dis en général... Il y a deux solutions. Si la situation ne convient pas, soit on change la perception que l'on a des choses, soit on change d'environnement. Et c'est les deux issues de ce cours pour moi. Et donc c'est quelque chose aussi où j'invite les gens à se poser cette question, c'est est-ce qu'au sein de ton job, tu peux faire évoluer les choses ? Typiquement, moi quand j'étais encore dans le grand groupe, je me suis créé une bulle d'espace et donc j'ai monté une boîte en interne pour créer... Pour trouver le job de ses rêves au sein du groupe, en connectant des managers et des collaborateurs qui avaient des valeurs communes, et en partenariat avec les RH pour plus édifier les recrutements. Et à un moment donné, cet environnement, même avec la bulle d'oxygène que j'y avais trouvée, ne me correspondant plus, je l'ai quitté. Mais si on n'est pas heureux, la seule personne qui peut faire évoluer les choses, c'est nous-mêmes.
- Speaker #0
Oui, on est acteurs de notre propre vie de toute façon et dans tous les cas. Donc la conclusion de ça, c'est que ceux qui nous écoutent, lancez-vous, ce n'est pas un aller simple, mais le retour est possible après au salariat, vous pouvez explorer des pistes, revenir sur vos pas. Pour la parenthèse, et là je me rappelle de qui c'est, c'est Jeff Bezos, qui fait toujours une distinction entre deux types de décisions, qui voit ça un peu comme des portes, en disant, tu as les décisions sur lesquelles tu pourras revenir, donc tu peux ouvrir, tu peux refermer la porte. Et tu as les autres décisions où là, une fois que tu as ouvert la porte ou une fois que tu l'as fermée, tu ne pourras plus revenir en arrière. Donc, il faut réussir à faire ce distinguo entre ce sur quoi tu peux faire l'aller-retour, typiquement salariat, entrepreneuriat, entrepreneuriat, salariat, et peut-être d'autres décisions de vie plus importantes où là, tu ne pourras pas faire marcher en arrière. Donc, de faire cette distinction entre les deux, ça permet aussi de prendre un petit peu de recul et de réduire un peu l'importance des fois de certaines décisions qu'on pourrait surestimer ou survaloriser. Pour rester dans le timing, il nous reste 9 minutes, pour rester dans le chrono. Il nous reste deux choses que j'aimerais bien aborder avec toi. La première, c'est une partie assez pratique, aussi pour les gens qui nous écoutent. Toi, concrètement, ça a été quoi tes premières difficultés quand tu t'es lancé ? Tu as décidé de partir de ce groupe-là, tu as eu cet événement personnel, tu t'es lancé. Est-ce que tu as eu des premières difficultés, des premières galères quand tu as franchi le cap ?
- Speaker #1
Ça a été galvanisant de me dire je vais me lever chaque matin pour faire quelque chose que j'aime. J'avais accepté parce que je m'étais mise dans la situation de rupture conventionnelle et ça, ça n'a pas du tout été simple de l'obtenir parce que ma DRH à l'époque m'avait dit tu n'y arriveras jamais et si tu y arrives, je te dirai bravo et j'ai gardé bien ça en tête et je me suis dit je vais en faire une force et ça va m'aider. Et donc, je suis allée chercher cette rupture conventionnelle. Et ça, ça a été peut-être la chose la plus dure au lancement. Mais je n'ai rien lâché parce que justement, je savais que c'était la sécurité aussi de pouvoir se lancer. D'autant plus quand tu montais une boîte, non pas pour gagner de l'argent, mais pour créer un modèle basé sur le troc. Mais ça a été énormément de bonheur. On a fait un tour du monde. D'ailleurs, j'ai refusé que la boîte investisse énormément d'argent pour racheter mon projet et que le groupe me garde à l'intérieur. en tant qu'intrapreneur. Je ne voulais pas de ça parce que je savais que tout ce qu'on allait créer serait propriété de ce groupe et qu'on n'allait pas avoir les ailes dont on avait besoin pour créer quelque chose qui n'existait pas encore ou en tout cas tester des choses qu'on ne s'était jamais encore autorisées. Mais honnêtement, je garde vraiment des souvenirs hyper positifs, joyeux, que ce soit avec les équipes, avec les partenaires. Franchement, ça a été super. Après, il y a eu des moments de galère, oui, des moments de doute. Moi, ce qui m'a mis en stress, c'est quand on a commencé à créer, officialiser la société, parce que tant que rien n'était officiel, ça marchait hyper bien. On faisait du troc de ressources, les équipes, on leur demandait de quoi elles avaient besoin, si elles avaient un salaire, qu'est-ce qu'elles feraient avec ce salaire. Donc, elles iraient à la salle de sport, elles auraient un appart, etc. Et en fait, on a poussé le troc jusque-là. Et ce qui a été dur, c'est le moment où, en fait, on a déclaré la société. Et on a dû commencer à cotiser à l'URSSAF, etc. Et là, moi, ce qui m'a mis en stress, ce n'était pas de ne pas pouvoir payer moi. Moi, d'ailleurs, je ne me suis pas dégagée de salaire avec cette structure à l'époque. C'était de ne pas pouvoir payer mes équipes. Ça, ça a été méga stressant pour moi. Mais je suis toujours trouvée des solutions. Avec mon associé, on a toujours réussi à rebondir. Parfois, c'était chaud parce que c'était en flux tendu. Là, pour le coup, on n'était pas en sous-optimalité. En revanche, quand tu n'as pas de ressources, c'est là que tu deviens le plus créatif. Et c'est ce qu'on appelle l'innovation frugale. Et moi, pour avoir vécu en Inde, j'ai vraiment été en immersion totale avec ce concept. Et donc, c'est ces moments de doute, ces moments de stress, où en fait, on devient créatif et on trouve des solutions. Et donc, j'ai quelques souvenirs comme ça, mais avec du recul, je me dis que... Si un truc est stressant, c'est quand même, ça s'est fini au tribunal parce qu'on avait des dettes sur SAF et donc on a dû fermer la structure. Ça, c'est méga stressant d'avoir une convocation au tribunal et de devoir aller expliquer, etc. Mais encore une fois, aujourd'hui, j'en fais vraiment une force parce que pour bien gérer une entreprise, il faut être un bon gestionnaire. Et ça, c'est quelque chose que j'ai complètement délégué à l'époque. Aujourd'hui, je sais ce que je fais. Je contrôle aussi cette partie-là pour justement avoir toujours cette liberté, cette sérénité.
- Speaker #0
Oui, tu as appris de ça et tu t'es réapproprié une partie de cette gestion. Oui, c'est vrai que du coup, juste pour clôturer ce que tu disais sur le fait de dire l'innovation frugale, c'est vrai qu'il y a souvent, et puis c'est assez comme ça qu'on le voit dans la presse, etc., tu as beaucoup de sociétés qui lèvent beaucoup d'argent, font des gros sevets de fonds, et là tu te dis, en fait, c'est simple, si j'ai plein d'argent, ça ira. En fait, non, tu as plein de grosses licornes, qui sont valorisés, plus d'un milliard. pour ceux qui nous écoutent, qui sont soit pas rentables, soit qui se sont crashés. Et à l'inverse, maintenant, on est plus avec les remontées des taux d'intérêt, etc. Bref, l'argent n'étant plus gratuit, t'as beaucoup de sociétés maintenant qui soit ne veulent plus lever de fonds, soit qui n'enlèvent plus autant parce que c'est plus difficile, et en fait, qui réussissent aussi bien, voire même mieux, parce qu'elles ont dû optimiser ce qu'elles avaient. Et donc, pour les gens qui nous écoutent, c'est pas l'argent qui fera votre projet, plutôt le projet qui pourra faire l'argent, à la limite. Voilà, il faudrait réussir à... à se débrouiller un petit peu au début. Et c'est ça qui va créer cette boucle d'innovation et de créativité dans le projet.
- Speaker #1
Tout à fait. La création de valeur, c'est la seule chose qui compte. Et ce qui compte, c'est la rentabilité d'une structure. Ce n'est pas son chiffre d'affaires, parce que plus tu as de chiffre d'affaires, plus tu as de charges. D'où cette notion de passer de la croissance volumique à la croissance de valeur. Moi, aujourd'hui, je gagne plus que si j'étais restée dans la grosse structure. La liberté en plus, le bonheur chaque jour. Parce que pour moi, c'était important justement d'incarner ce modèle où on n'avait pas à choisir entre le sens et l'argent. Et il y a aussi toute cette création de valeur au travers du troc que j'opère, qui m'apporte énormément de bonheur et de satisfaction, et des choses surtout qui ne s'achètent pas. Et ça, pour moi, c'est la plus belle des réussites.
- Speaker #0
Il n'y a pas que l'argent qui a de la valeur. La valeur, c'est bien plus large que ça, le temps. C'est d'ailleurs notre ressource la plus précieuse.
- Speaker #1
Tout ce qui est quantifiable, pour moi, n'a pas vraiment de valeur. C'est-à-dire que tu peux acheter une maison, mais tu ne peux pas acheter un foyer. Tu peux acheter des médicaments, mais tu ne peux pas acheter la santé. Et une fois que tu as compris ça, tu comprends que finalement, l'argent, c'est une ressource. Ce n'est plus la quête. Je pense que c'est une chance de comprendre ça assez rapidement.
- Speaker #0
Du coup, pour finir, et on sera pile dans notre timing, j'aime bien clôturer le podcast par une partie sur un cliché ou un mythe à déconstruire sur l'entrepreneuriat. Celui que je t'ai choisi, c'est l'entrepreneuriat et le chemin vers la liberté. Voilà, en quelques mots, pour conclure, qu'est-ce que t'en penses ?
- Speaker #1
Moi, clairement, c'est mon chemin à moi vers la liberté parce que ça m'a permis d'explorer des zones que je ne connaissais pas. Ça m'a permis de... construire ma vie comme je la rêvais. L'entrepreneuriat, pour moi, ça a vraiment été les clés d'un vaisseau qui prend des formes différentes, mais qui me permet d'aller où je veux, quand je veux. Et de réduire la voilure, la vitesse, de changer de parcours. J'aime bien cette image du bateau parce que c'est le seul vaisseau avec lequel tu construis ta propre route. Et pour moi, l'entrepreneuriat, c'est ça, c'est naviguer. La métaphore, ça serait la voiture, c'est le salariat. On va plus ou moins vite, on s'arrête quand on veut, mais les routes sont dessinées. L'entrepreneuriat, tu dessines ta propre trajectoire.
- Speaker #0
Oui, c'est pour ça que c'était bien l'entrepreneuriat et le chemin vers la liberté. Mais en fait, ce n'est pas le chemin, c'est un chemin. Comme tu disais, c'était le tien. Et après, ça dépend aussi de ce qu'on met derrière le mot liberté. Tu peux aussi juste te reconvertir et donc rester d'un salariat à un autre dans un domaine différent. Et peut-être que pour toi, la liberté, c'est de pouvoir vivre ta vie de famille sereinement, d'avoir... Un salaire garanti, d'avoir des heures de travail, peut-être moins de pression, moins d'heures, etc. Et donc, tout va dépendre un peu de la perception, de toute façon, qu'on a tout ça. Bon, ben voilà, on est pile poil sur 30. Quel timing ! Bravo ! Merci beaucoup, Maud.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
D'avoir été présente là avec nous. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ? Où est-ce que les gens peuvent te retrouver s'ils veulent en savoir un peu plus sur toi, ce que tu fais, ton activité, ou s'ils ont besoin de tes conseils ou de tes coachings ?
- Speaker #1
J'ai un site qui s'appelle Maud Buena Anda, parce que pour moi tout est une question d'énergie et je serais ravie d'échanger avec de nouvelles rencontres.
- Speaker #0
Impeccable. Bon voyage au Mexique, profite bien et puis au plaisir.
- Speaker #1
Super, à bientôt.
- Speaker #0
Merci à tous.