- #Enora
Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'Eipsho. Je suis Enora Tessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'Eipsho, l'école internationale de psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je vous partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie pour approfondir vos compétences et enrichir votre pratique. Bonjour et bienvenue. Donc aujourd'hui, je suis heureuse de participer à la troisième édition du podcaston. Pendant une semaine, plus d'un millier de podcasts vont mettre en avant une association caritative de leur choix. Et donc, moi, j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Justine et Nico de l'association Strangeland de La Rochelle. J'ai bien prononcé ?
- #Justine
Parfaitement.
- #Nico
Parfait.
- #Enora
Donc...
- #Nico
Bonjour.
- #Enora
Donc, il faut savoir qu'avant de proposer des accompagnements en ligne, je travaillais à Rochefort, en charron de maritime, et que certaines personnes venaient me voir de La Rochelle. Et donc, j'ai déjà orienté aussi des personnes trans au groupe de paroles que propose Nico. Donc, je ne connais pas toutes les activités de l'assaut. Et donc, ça va être un plaisir de découvrir tout ce que vous proposez. Donc, je vous laisse vous présenter, présenter l'assaut un petit peu.
- #Nico
Déjà, merci de nous avoir invité. C'est très cool. Nous aussi, on est un peu stressés, mais je pense que ça va bien se passer. Vas-y, tu veux commencer ?
- #Justine
Bien sûr. L'association est née d'une manière très organique par rapport à l'activité qui existait déjà dans le lieu qui s'appelle Strange Land, qui est situé à La Rochelle et qui a été ouvert par Nico en 2020. comme salon de tatouage mais aussi comme atelier de création et comme espace de partage par et pour la communauté LGBTQIA+, et ses alliés. Voilà donc depuis 2020, Strange Land c'est le seul lieu de La Rochelle qui est ouvertement par et pour la communauté LGBTQIA+. Il n'y a pas d'autres espaces, il n'y a pas de bar, il n'y a pas de centre LGBT, non.
- #Nico
Pour l'instant, il y a eu des bars, dans le passé, il n'y en a plus.
- #Justine
Voilà. Après, il y a le sauna gay, mais il sert la communauté, mais ce n'est pas exactement un lieu de communauté, par exemple. Mais bon, voilà.
- #Nico
Il y a aussi des bars friendly qui font des soirées, mais avant, il y avait vraiment des lieux ouvertement. Oui,
- #Enora
c'est ce qui me semblait, j'avais souvenir de ça.
- #Nico
Oui, il y a une vingtaine d'années, et jusqu'à, je ne sais plus il y a combien d'années, il y avait le Hedden. Eden Bar ou Eden Café qui était rue Saint-Jean, qui était un gay bar. Et après, il y avait aussi le Mix au Gabu. Ils ont fermé. Il y avait aussi une boîte de nuit, Paradise. Non, enfin bon, Boulevard Sautel. Je mélange entre Boulevard Sautel et Cognard. Enfin bon, on s'en fiche. Je pense Boulevard Sautel. Ça n'existe plus maintenant, c'est un truc de voiture, enfin les locaux c'est un truc de voiture, mais on s'en fiche. Mais il n'y a pas non plus de centres LGBT, même s'il y a bien sûr des assos LGBT, mais il n'y a pas de lieu.
- #Enora
Ok,
- #Justine
donc voilà, il n'y avait pas de lieu existant et en fait organiquement, autour de Strangeland, c'est créé une communauté puisque Nico,
- #Nico
en tant que personne trans, et personnes LGBT.
- #Justine
Oui, et puis aussi en tant que volontaire chez AIDES, tu coordonnes du coup en association avec Strangeland le groupe de parole dans les locaux de AID qui sont dans la même rue. Et puis autour de la Pride, il y a eu beaucoup d'activités qui se sont créées. Donc en fait, il y a eu une sorte de momentum pour emprunter le mot anglais qui s'est créé.
- #Nico
Oui, un élan.
- #Justine
Voilà, qui s'est créé autour de Strangeland. Et on a officialisé ça en 2024,
- #Nico
donc il y a un an.
- #Justine
pour devenir une association qui a pour but de créer les conditions de création artistique par et pour la communauté LGBT. C'est un lieu communautaire qui accueille des ateliers, qui accueille différents types d'actions autour de la créativité de la communauté, du bien-être, de la rencontre et aussi créer un espace pour soi dans des temps qui peuvent être assez difficiles pour la communauté. entre soi mais aussi pour soi et entre nous pour être plus fort quoi, en gros.
- #Nico
Ah c'est vrai.
- #Justine
Pour la création artistique dans toutes ses formes.
- #Nico
Si, ça c'est une de nos axes, enfin une des axes de Strange Land, voilà c'est... Le côté communautaire, mais aussi le côté santé mentale, bien-être, mis à part le groupe de parole où là vraiment c'est vraiment axé santé mentale, communautaire, où il n'y a pas forcément de pratiques et que ça se passe hors le mur, parce que ça se passe dans les locaux de l'association Aids, dont je suis volontaire. Mais sinon, la majorité... La quasi-totalité des actions de Strangeland sont le bien-être, la santé mentale, toujours à travers une pratique artistique, parce que c'est notre domaine. Donc on a des ateliers d'écriture, on a des ateliers de journal graphique, mais aussi la pratique artistique de façon un peu élargie, parce qu'on a aussi un groupe de tricots cuir, donc le tricot pour la santé mentale. libéré des connotations un peu de genre, un peu sériotypé de ce qu'est le tricot. Mais on a aussi, par exemple, quelqu'un, une intervenante qui vient faire de la broderie, mais liée à l'illustration. Et donc, c'est pareil. En fait, c'est des pratiques qu'on va créer.
- #Enora
La broderie liée à l'illustration, c'est-à-dire ? L'illustration,
- #Nico
c'est-à-dire qu'en fait, c'est… Alors, Julia, son Insta, c'est frida_k.o. En fait, elle appelle ça… la peinture à l'aiguille. Nous, des fois, quand on fait la communication pour annoncer les ateliers, on dit broderie illustrative, parce qu'en fait, souvent, on travaille autour des images, du dessin, qu'on va réaliser en faisant la broderie. Donc, c'est vraiment... Le côté art figuratif, c'est vraiment lié à la pratique, mais en même temps... Il n'y a pas forcément de performance, il n'y a pas forcément, genre, si tu ne sais pas dessiner, tu ne peux pas venir. C'est aussi pour se dire, en fait, d'avoir une pratique artistique, n'importe quel niveau. Il y a des fois des gens qui sont professionnels, et c'est des artistes, des illustrateurs, mais aussi des gens qui ne dessinent pas et qui découvrent la pratique artistique, et en fait, d'apprendre un outil d'expression. ça peut être la broderie, ça peut être le dessin, l'écriture, mais en fait, ça permet de se créer vraiment un espace et un temps, une bulle, moi je dis ça,
- #Justine
pour remplir son gobelet émotionnel.
- #Nico
Oui, c'est beau, oui. Voilà. Après, dans les actions, il y a beaucoup, voilà, les ateliers, les rencontres autour de ça. Après, on a le groupe des paroles que tu as évoqué. Après, on a des actions qui sont, par exemple, depuis le jour… Enfin, la Pride à La Rochelle, ça n'existe que depuis 2021. Il n'y avait jamais eu de Pride à La Rochelle jusque-là. Et donc, par exemple, c'est quelque chose qu'on fait même avant d'être à Sceaux. Mais déjà, depuis que Strangeland existe, on a toujours fait un… On a organisé des points de départ et de chute par rapport à la Pride, par exemple. Depuis la première année, on s'est dit qu'il y a peut-être des personnes qui ont envie d'y aller, mais qui ne connaissent personne. Il y en a qui ont envie d'y aller, mais qui sont peut-être dans le placard et qui vont peut-être vouloir s'échanger, se maquiller et qui ne peuvent pas en sortant de chez eux. Et donc, depuis la première année, on s'est dit à tout le monde.
- #Enora
Comment ça, dans le placard ?
- #Nico
Par exemple, quand on parle des communautés LGBT, souvent, on dit dans le placard du terme anglais, c'est les personnes qui sont LGBT, mais qui ont une cachette, qui sont cachées dans un placard, un peu comme Harry Potter sous son escalier, quand il dormait.
- #Justine
Ils n'ont pas la possibilité pour... plusieurs raisons de se dire L, G, B, T ou une combinaison de toutes ces choses dans leur milieu social, dans leur famille, etc. dans leur travail et donc du coup c'est vrai qu'on pense toujours par exemple à des jeunes personnes trans qui n'ont pas encore communiqué à leur famille leur transidentité ou qui ne peuvent pas le faire, ou qui ne le feront jamais d'ailleurs il n'y a pas d'impératif à le faire, mais qui par exemple veulent participer à la Pride dans une expression de genre qu'ils ne peuvent pas exprimer dans leur milieu social. Donc ils ou elles ne peuvent pas sortir de chez eux en portant un certain type de tenue, un certain type de maquillage, en ayant une certaine expression de genre. donc l'espace de strange gens parce qu'on a des murs, on a une porte ça veut dire qu'on peut l'ouvrir et la fermer permet à ces personnes là mais c'est pas que des personnes jeunes ça peut être tout type de personnes de venir, de se maquiller de prendre un temps avant la pride pour se donner l'expression de gens qu'ils ont envie de représenter pendant cette célébration communautaire en fait génial que vous puissiez proposer ça
- #Nico
Et oui, du coup, ce que j'étais en train de dire avant qu'on se perde dans le truc du placard, c'est qu'on a fait ça et au début, on l'a fait même un peu pour nous. Le premier Pride, c'était tous les gens qui se sont déjà fait tatouer par moi à Strangeland ou qui nous connaissaient. En fait, moi, j'ai dit, si il y en a, on peut se rencontrer. Et en fait, ça a commencé comme ça. La dernière Pride, c'était en juin de l'année dernière, là on est en février, c'était en 2024, mais c'était la dernière Pride. En fait, on a pu faire ça, vraiment le structurer comme action de l'association. Du coup, on a vraiment mis un peu plus un cadre, donc on s'est dit, en fait, on a fait ça de façon un peu, on a carrément... préparer des poids, faire des sandwichs, des repas. On a amené des poids, hydraté les personnes qui venaient avec nous. On avait des... même des... Si on a quelqu'un qui avait des ampoules pour marcher, on était un peu structurés. On avait des poids, s'est maquillé. On avait des poids, s'est démaquillé après la Pride parce qu'en fait, on s'est redonné rendez-vous après la marche, même si ça arrive des fois que tu te perds un peu, mais on avait... un horaire pour se retrouver, ce qui a fait qu'on a pu redescendre un peu, faire un goûter, se démaquiller, puis on a eu qui ont pu récupérer leurs affaires, qui ont laissé pour ne pas marcher avec, mais aussi du coup avoir aussi un temps d'échange autour de ce qu'ils savaient, parce que des fois ça peut être des émotions, ça peut être des moments qui sont plus ou moins « overwhelming » , comme ils disent les Anglais. et donc voilà ça c'est des actions comment ?
- #Enora
et en français ça pourrait donner quoi ?
- #Nico
je suis très mauvaise en anglais ça peut être quand t'es un peu dépassée des fois prenons comme émotion et du coup ça peut être aussi une autre action de Strangeland qui est liée à une pratique artistique vraiment comme un atelier mais qui prennent soin des amis de la communauté de la Strangeland.
- #Enora
Génial ! Et il y a quelque chose autour du tatouage ou pas ?
- #Justine
Absolument ! Absolument puisque comme on le disait, on célèbre tous les types d'art et en particulier le tatouage. Et c'est vrai que depuis le début, les valeurs de Strangeland en tant que tattoo shop, que salon de tatouage, c'est des valeurs d'inclusivité. C'est-à-dire qu'on peut venir à Strangeland se faire tatouer, quelle que soit la forme de notre corps, notre identité de genre, notre expression de genre, notre âge, notre validité, etc. Ce n'est pas toujours le cas dans tous les salons de tatouage. Il y a des gens qui se sentent mal à l'aise parce qu'ils peuvent avoir des bourrelets, des rides, des vergetures et avoir l'expérience de tatoueuses qui leur disent que ce n'est pas possible de se tatouer dans ces conditions-là. Donc, les...
- #Nico
Des scars,
- #Justine
comment dire ? Des cicatrices.
- #Nico
Des cicatrices.
- #Justine
Des couleurs de peau qui ne sont pas blanches. Donc les valeurs d'inclusivité, elles sont dans la pratique du tatouage de Stringer depuis le début.
- #Nico
Oui, après, disons que ça, parce que je récitue, l'action du tatouage n'est pas associative, c'est-à-dire le lieu associatif, c'est l'espace, c'est les pratiques artistiques, les ateliers, tout ça, tout ça. Après, on a un système de mise à disposition des espaces. Donc qui veut venir tatouer, en fait, il paye. à l'association. Donc, un pourcentage de son travail va à l'association. Après, nous, on fait du tatouage dans Strangeland, mais en fait, c'est pas l'association et c'est pas vraiment lié à l'association. C'est nous avec notre micro-entreprise. Chacun pour soi qui a sa pratique. C'est notre... En fait... Les tatouages, c'est notre travail, celui avec lequel on paye nos factures. Et après, en fait, on cotise pour Strangeland, pour le lieu de Strangeland, et que ce soit nous, que ce soit des guests, c'est-à-dire des personnes, des artistes invités qui viennent, que ce soit pour, comme je disais, des intervenants ou intervenantes qui viennent faire des ateliers et qui vont aussi donner un pourcentage de cotisation à l'association. pour que l'association puisse fonctionner.
- #Justine
L'association a un aspect public, donc on accueille du public des gens pour les ateliers, mais elle a aussi une fonction de créer les conditions de création pour des artistes, donc des tatoueurs et des tatoueuses comme nous, mais aussi les personnes qui font de la broderie illustrative. Là, pendant six semaines, on va recevoir un jeune homme qui fait de la couture, qui va utiliser Strangeland comme atelier d'expérimentation pour des designs qui soient inclusifs. de t-shirts etc. Donc voilà, tout type d'art. Il y a les ateliers qui sont la phase publique mais il y a aussi des membres qui joignent l'association pour utiliser l'espace comme lieu de création et ce sont souvent donc des artistes qui viennent de la communauté LGBTQIA+. Voilà, que ce soit des tatoueurs ou des couturiers ou des brodeurs.
- #Enora
Les ateliers, il y en a toutes les semaines ou pas forcément ? C'est plutôt quel rythme ?
- #Justine
Je dirais deux à trois fois par mois. Donc, ça dépend un petit peu des mois, ça dépend des ateliers. On en a certains qui sont réguliers tous les mois. On en a certains qui sont en fonction de la disponibilité des gens qui les proposent. On en a un qui est trimestriel, qui est le Trans-Zine Café, donc un après-midi café. entre personnes trans en Non-Mixité choisie. Ça, c'est une fois par trimestre. Le club de tricot se réunit pendant les... parce que c'est juste tout simplement la... Donc voilà, il n'y a pas d'atelier fixe toutes les semaines, mais on dit, disons, qu'il y en a deux, trois par mois et que ça tourne un peu, en fait, en fonction des activités.
- #Enora
Bon, on avait fait une petite... pause parce qu'il y a eu un petit souci d'enregistrement, j'espère que tout passera bien je vais poursuivre avec une question, je crois quand même qu'il y a quelque chose qui représente Strangeland mais je ne sais pas si c'est Strangeland ou si c'est plus toi Nico c'est quand même les sirènes les sirènes trans je crois que c'est comme ça qu'elles sont appelées
- #Nico
Oui, c'est vrai, les mermes trans, comme les mermaides, comme sirènes, mais j'impose un peu mon truc, vu que, comme disait Justine, le lieu, c'est moi qui l'ai ouvert, qui l'ai un peu initié. C'est vrai que je me suis fait un peu plaisir à peindre cette grande sirène sur tout le mur de la... de l'espace commun de Strangeland, plus la grosse tête de sirène à moustache qu'après, tous les matins, on met dehors comme d'aventure. Mais après, depuis, c'est devenu un peu... C'est un peu la sirène de Strangeland, c'est un peu le symbole. Je n'impose rien, mais peut-être que si, en fait.
- #Justine
C'est une allégorie parfaite de la transidentité. C'est aussi une allégorie parfaite de la vie à la Rochelle, parce que... La Rochelle, elle est tellement liée à la mer, que, évidemment, pour moi, oui, effectivement, c'est vrai que c'est un motif qui est cher à Nico. Tu as toujours beaucoup travaillé sur les sirènes, et elles font beaucoup partie de ton travail, de ton travail de comics, etc. Mais, en tant qu'identité de Strangeland, la sirène, elle fait parfaitement sens. Enfin, il y a... Pour moi, c'est une allégorie parfaite. Donc, même si... elle était là avant qu'on ne vienne à Sceaux et que même moi je rejoigne l'équipe franchement on ne se pose même pas la question la sirène c'est l'identité de Strange Land oui c'est vrai je trouve ça génial cette
- #Enora
allégorie donc à la base ça vient d'une BD non ?
- #Nico
que tu as fait non ? La sirène ? Ça vient à la base... Non, la sienne ! Ah oui, à la base, mon amour pour la sirène. En fait, je ne sais pas si c'est venu avant mon amour quand j'ai vu la petite sirène, mais pas tout à fait parce que j'ai toujours eu cette fixette, même quand j'étais enfant, que je voulais respirer sous l'eau. J'aimais beaucoup être tout le temps sous l'eau. À la mer, j'étais toujours avec mon masque, j'essayais de faire des cabrioles, des trucs comme ça. Mais en plus, quand la petite sirène de Disney est sortie, moi, ça a été mon coup de cœur, les chansons, tous les dessins. Donc, j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup dessiné la petite sirène de Disney qui avait cette chevelure rouge qui était quand même un nouveau truc dans la technique de Disney parce qu'en fait, quand ils ont fait ce film d'animation, ils ont, pour la première fois, Ils traitaient la chevelure d'un personnage comme un personnage. Dans tous les autres Disney, les cheveux bougent tant bien que mal, pas beaucoup en fait. Les cheveux sont plus ou moins fixes, ils font des mouvements liés au corps. Alors que dans La Petite Sirène, il y avait quelqu'un qui n'anime que les cheveux. Donc ils ont ce mouvement qui flotte, c'est trop beau. Les chansons, je suis fan de tout. Même quand j'étais enfant, il y avait la chanson où la petite sirène, elle chante à un moment qu'elle est dans sa grotte, où il y a des affaires des humains, et en fait elle chante un truc, est-ce que c'est too much, c'est cher, c'est trop intime là ? Non, vas-y,
- #Justine
vas-y, vas-y.
- #Nico
J'y vais, bon. En fait, elle chante au mode, j'aimerais bien être sur terre, j'aimerais bien avoir des jambes. pour savoir à quoi ça sert tel truc ou tel truc. Elle a genre une fourchette dans les mains et elle pense que c'est le plus beau objet. Et en fait, moi, j'ai chanté la chanson à l'inverse. Moi, j'ai changé les paroles pour dire qu'en fait, moi, j'aurais bien aimé aller sous l'eau, pouvoir respirer, tout ça, tout ça. Voilà, donc c'est ça. Donc, j'ai toujours, toujours eu une fixette pour les sirènes. Et après... Oui, j'ai toujours dessiné beaucoup de sirènes. Ensuite, même... En fait, quand je me suis transférée en France, je me suis fait tatouer une sirène par la personne qui après est devenue mon ex-mari, c'est le père de ma fille. Donc, il y a eu quand même des trucs. Et avec ma BD, en fait, j'avais fait une BD qui est sortie en français, qui s'appelle Play With Fire.
- #Enora
Elle est sortie en français maintenant ?
- #Nico
Elle est sortie en français pour les éditions du fil. Oui. Et en fait, justement, c'est un BD qui parle du coming out, de mon coming out, et puis en fait, un peu le questionnement de genre. Et en fait, la sirène, avant de savoir, et après j'ai découvert que c'est un symbole de transidentité, je ne savais pas. Dans ma BD, il y avait justement ce questionnement-là du fait de se dire « En fait, la sirène, la moitié du bas, c'est un poisson. Donc, en fait, pourtant, quand on voit une sirène, on distingue. On dit que c'est une fille, c'est un garçon, et un sirène, c'est une sirène. Pourtant, la moitié du bas du corps, c'est un poisson, donc il n'y a pas d'organes génitaux. Et pourtant, on peut… Alors dans la BD il y avait cette considération là du finalement le genre c'est ailleurs qu'il est dans le côté biologique, au moins une partie. Et du coup après j'ai aussi découvert que c'était un symbole de transidentité, je ne savais pas. Et puis voilà. Et en plus j'ai tatoué beaucoup beaucoup de sirènes. En fait c'est un peu mon cheval de bataille. Voilà, c'est ça, ça c'est le truc de la sirène.
- #Enora
En tout cas, je suis contente de savoir que la BD est sortie en français parce qu'à l'époque, tu me l'avais montrée en anglais et avec mon niveau d'anglais, je ne comprenais pas. En tout cas, pas ce qui était écrit. Donc, quand je reviendrai en France, ça fera partie de ma liste des achats.
- #Nico
Très bien, c'est une bonne idée.
- #Enora
Et puis du coup, la sirène a été aussi l'image représentative de la Gay Pride plusieurs années à La Rochelle.
- #Nico
Ah oui, du coup, sur la Pride de La Rochelle, alors pas la première année, mais du coup, les trois années qui ont suivi, c'est moi qui ai fait l'affiche de la Pride de La Rochelle. Et du coup, j'avais fait... La première année, j'avais fait une sorte de bulle de neige. les trucs en verre où dedans il y a souvent des paillettes, de l'eau et on a une petite cenêtre et en fait c'était une sirène qui était sous l'eau du port de la Rochelle où on voyait les deux tours et il y avait cette bulle autour et finalement j'ai gardé cette personne. Chaque fois qu'on m'a redemandé de faire l'affiche, j'ai gardé le même personnage et cette année pour une question de temps et de timing en fait je n'arrive pas. je n'arriverai pas à refaire l'affiche. Du coup, je ne sais pas ce qui va se passer, qui est-ce qui va la faire. En tout cas, pendant trois ans, dans la Rochelle, on avait les grandes affiches avec ma sirène. C'était rigolo.
- #Justine
C'était très beau.
- #Nico
Je me suis fait beaucoup de selfies devant pour me la péter. C'est traduit.
- #Justine
Il fallait faire un selfie à chaque fois.
- #Nico
Un selfie pour dire c'est moi qui l'ai fait.
- #Enora
Ben ouais. quelle classe !
- #Justine
Même l'année dernière, on est immense dans l'office de tourisme sur le...
- #Nico
Oui, sur le port.
- #Justine
C'était très bon en tout cas.
- #Enora
Et vous avez un podcast aussi, c'est l'assaut aussi qu'il y a un podcast ?
- #Justine
Oui, maintenant c'est l'assaut, mais au départ c'était juste nous qui avions envie de parler de tatouage. En fait, on avait envie de parler des... des principes fondateurs, des piliers en fait de strange genre à la base et qui sont devenus donc de facto les piliers de la genre donc le tatouage, la queeritude donc la communauté LGBTQIA+, la Rochelle, la pratique artistique et la spiritualité à entendre dans toutes ses formes possibles.
- #Nico
En fait, le segment qu'on appelle spiritualité, parce que c'était rigolo après, c'est quand même un mot qui peut un peu porter à... Donc maintenant, on fait toujours un peu la distinction, c'est-à-dire cette pratique qu'on a pour se faire du bien, pour se créer un espace pour soi. Des fois, on prend toujours l'exemple, mais c'est vrai qu'après, spiritualité, c'est une pratique qui peut être... tout et n'importe quoi dans le sens où on a eu des gens qui disaient oui, le yoga, le tarot, la méditation, mais il y a aussi des gens qui ont dit ma pratique spirituelle, c'est mes relations amicales, mes amis.
- #Justine
On a dans le swing. On a dans le swing.
- #Nico
Qu'est-ce qu'il y a dans le swing ? Ah oui, c'est vrai. Ah oui, c'est vrai.
- #Enora
Pour être sûre que les auditeurs y comprennent bien, parce qu'ils ne viennent pas forcément du milieu, quand vous dites queer, qu'est-ce que vous entendez ?
- #Nico
Alors, c'est moi qui... Vas-y, vas-y. Alors, queer, à la base, je peux dire des gros mots, entre guillemets, ce n'est pas un gros mot,
- #Justine
mais est-ce que je peux dire,
- #Nico
pour être perçue qu'un gros mot, ça ne l'est pas ? Après, je vais expliquer pourquoi, comment, mais... En fait, queer, à une époque, aux États-Unis, jusqu'à il n'y a pas si longtemps que ça, était utilisé pour un péjoratif, pour dire de quelqu'un qui était pédé. Donc toi tu es un PD, tu es queer.
- #Justine
C'est bizarre.
- #Nico
Oui, ça veut dire, oui, en fait queer en soi ça veut dire bizarre. Mais en fait c'est pas pour ça que ça a été repris, ça a été réapproprié, autant comme ça a été réapproprié par les personnes LGBT, des personnes lesbiennes qui peuvent se réapproprier du mot « Gouine » , des personnes gays qui peuvent se réapproprier du mot… PD, c'est-à-dire c'est des mots qui sont utilisés comme des gros mots, comme des insultes comme des insultes, merci et qui en fait un insulte c'est un insulte si je lui donne le pouvoir d'estimer que ce mot que tu utilises pour me décrire c'est un insulte donc si tu me dis PD pour m'insulter que je veux le vivre Mal, parce que bien sûr, si on est dans un contexte... où le mot utilisé en tant qu'insulte, c'est un mot qui peut être très violent. Après, la personne qui est concernée, qui va dire, tu sais quoi, tu veux m'insulter en me disant ça, mais en fait, c'est mon identité, c'est ma fierté, et en fait, je veux prendre ce mot, je veux l'utiliser. Après, c'est... Alors, donc, il y a ça. Il y a le fait que queer, maintenant, c'est un peu, c'est devenu de plus en plus... Vu que c'est un mot anglais, ça n'a plus la même valeur, moi je trouve, même politiquement, que ce soit utilisé en anglais ou en français. C'est-à-dire en français, c'est limite, c'est une façon plus légère, plus rigolote de dire LGBT, gay, homo, tout ça. Alors qu'aux États-Unis, les personnes anglophones, ça reste quand même un mot qui est politique. C'est le correspondant en français, justement, de PD ou de Gouine. Et en fait c'est très important de dire ça parce que ça nous est déjà arrivé sur des réunions d'assaut. On a participé quelques fois à des réunions inter-LGBT, en fait des collectifs de différents assauts LGBT du point, de la région, où il y a des personnes de différentes générations, qui ont une démarche pas pareille. Il peut y avoir des personnes qui se réapproprient du mot, par exemple, « pédé » ou « gouine » pour en faire une force. En fait, là, on n'était que des gouines, et voilà. Et c'est déjà arrivé que quelqu'un d'une autre génération entend ces mots et qu'il dise, je ne peux pas supporter que tu utilises cette insulte, que tu dises « pédé » , « gouine » , il ne faut pas, ce n'est pas bien de dire ça. Et ça, déjà, en fait, c'est un cool débat à avoir, de se dire, OK, pourquoi ce n'est pas bien de dire ça ? ça dépend de la signification que tu donnes aux mots. Est-ce que tu penses que c'est une insulte ou pas ? Quels sont les contextes ? Enfin bon, c'est intéressant.
- #Justine
Quand on utilise le mot queer, on croit à l'autodétermination et à la capacité de se nommer et de s'empouvoirer avec les noms qu'on choisit. Et donc, c'est vrai que ça peut porter à confusion. Quand on regarde la définition du terme queer en anglais, on peut se dire, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Mais voilà, c'est une force, c'est une revendication politique de dire queer. Et puis aussi, je sais qu'en tant que personne qui aime le mot queer, j'utilise peut-être plus facilement le terme queer que LGBTQIA+, parce que le terme queer, il peut englober tous les aspects de... l'appartenance à une communauté LGBTQIA+, c'est-à-dire qu'elle peut englober asexuels comme bi, comme pan, comme... C'est un grand fourre-tout politique.
- #Nico
Et après, là, ça ouvre. Il nous faudrait trois épisodes de podcast parce que même là, ça ouvre une autre question parce que, justement, souvent... Et même nous, on le fait en tant qu'asso, strangeland, queer, on l'utilise un peu comme un terme parapluie. Alors que quand on dit la sigle LGBTQIA+, il y en a qui disent non, mais en fait c'est LGBT+, LGBTQ. Même à l'intérieur de la communauté, il y a des personnes qui disent que queer, c'est un terme parapluie. Il y en a qui disent que queer, c'est... une identité, c'est pour cela que c'est LGBTQIA+. Donc, pourquoi tu prends ce Q et tu l'utilises en parapluie ? Parce qu'il y a des personnes L, G, B et T, que des fois, il y en a qui ne s'identifient pas en tant que queer, par exemple. Et donc, nous, on l'utilise en tant que parapluie, mais il y a des personnes qui vont dire, non, mais en fait, ce n'est pas du tout parapluie, parce que moi, je suis une personne homo, mais je ne suis pas queer. Enfin, bon. Mais c'est ça qui est beau, en fait, c'est beau parce que du moment où on garde le respect, et qu'on a peut-être bien clair que quand on utilise un mot, quand on parle d'une réalité, ça n'existe pas qu'une seule version de cette réalité, du coup on garde quand même le respect, donc nous on l'utilise un peu en termes parapluie, et souvent on l'utilise... aussi, des fois on le dit, c'est pas forcément parce que tu es LGBTQ, LGBT, je m'embrouille, que tu es Q, ou alors tu peux être peut-être Q. Parce que tu peux être queer dans le sens où tu es loufoque, tu es bizarre, mais pas forcément pédé. Oui,
- #Enora
je ferai le parallèle pour les personnes qui nous écoutent avec un podcast qui a déjà eu lieu. Je n'ai plus le nom, mais c'est Denis qui intervenait et qui a parlé justement de ça aussi. C'était plus orienté à des personnes homosexuelles. Donc voilà, je mettrai le lien de l'épisode.
- #Nico
En fait, je trouve que c'est très intéressant parce que plus on se rend compte qu'en fait, il y a différentes façons de se percevoir et du coup, ça nous permet de respecter aussi l'autre façon de se percevoir. Nous, on l'utilise en temps parapluie. Moi, je l'utilise en temps parapluie, mais en même temps, des fois, je me dis, j'espère que ce n'est pas trop violent parce que peut-être qu'il y a des personnes LGBT.
- #Justine
qui en fait ils disent bah non moi je me sens pas queer et voilà c'est comme ça c'est nous qui on est invité on dit ce qu'on veut on parle aussi d'autodétermination c'est qu'on croit en l'autodétermination dans tous les sens si nous on dit queer comme ça ça veut pas dire que c'est un mot qui est ok pour tout le monde et qui définit leur propre expérience leur appartenance à la communauté et donc pour revenir à ce podcast c'est ça
- #Enora
Parce que je vous ai interrompu dans ce que vous expliquiez du podcast.
- #Nico
Ah oui, les piliers. On parlait des piliers, ben voilà. Le podcast, en fait, il est né parce qu'on avait envie d'un peu communiquer autour de ce que c'était Strangeland. Après, maintenant, Strangeland, c'est devenu un asso. Mais en fait, l'asso, sur les papiers, maintenant, c'est devenu un asso. Mais la façon de fonctionner du Strangeland, quand c'était mon autre entreprise, En fait, c'est carrément la même. C'est moi qui gérais une entreprise comme un assaut. Ça ne se fait pas. C'est pour ça que ça ne me donnait pas du tout de la joie. Moralement, ça ne me donnait pas du tout de la joie d'avoir l'entreprise parce qu'en fait, je voulais avoir une autre approche de ça, vraiment au niveau croissant. Et donc, on a voulu faire le podcast pour un peu… mettre les auditoristes d'Albin, de ce qui était pour nous ce lieu qui existait à Roubuffeterie à La Rochelle, qui est né sous Pignon-sur-Roue comme boutique des tatous, mais qui était aussi, qui est à moi, mon atelier. Après, il y a eu des personnes qui travaillent avec moi. Après, Justine a commencé à travailler depuis 2021. Donc, une année après, on a commencé à bosser ensemble. Et en fait, on avait... Le premier podcast, c'était vraiment en… La première saison, le premier podcast, c'était moi l'invité. C'était un peu en intro. Après, il y a eu l'invité de ma fille, Mina. Après, il y a eu vraiment des personnes qui étaient dans le… Des guests, des invités de tatouage. Oui, c'est ça.
- #Justine
Parce qu'en fait, le tatou, c'est… Enfin, voilà, quand tu ouvres une boutique de tatou, c'est une pratique qui est commerciale. Et puis même dans l'art… Il y a toujours une distance entre art et tatouage qui est perçue par la société en général, et même en termes de structure de société, etc. Parce que l'argent passe très vite de la main à la main. C'est entre la prestation de service et l'art. Et donc, c'est vrai que les salons de tatouage peuvent être perçus tout simplement comme des locaux commerciaux. Et en fait, communiquer autour de Strangeland, autour des invités qui venaient, etc. C'était aussi communiquer que Strangeland était créé autour de valeurs. Même si l'activité principale, c'était le tatouage et qu'il y avait quelques activités autour, des ateliers, etc., qui se sont renforcées depuis, c'était important, en fait, pour nous de communiquer qu'on était une communauté, on faisait partie d'une communauté, on voulait la servir par notre art du tatou et on voulait expliquer quel était notre credo, tout simplement, en tant que tatoueur et tatoueuse dans ce lieu.
- #Nico
Tout à fait. Et après, on a fait la première saison comme ça. La deuxième saison, on a un peu élargi le spectre parce qu'en fait, on allait interviewer des gens qu'on appréciait du coin, mais aussi des gens parce qu'en fait, dans les différents piliers, du coup, on pose toujours les mêmes questions. Et donc, c'est autant de réponses que d'invités. Et une des questions, c'est aussi la Rochelle. Quel est la Rochelle vu qu'on est là ? Et donc des fois même quand il y a des guests, des invités, on a des personnes qui viennent de Lyon, de Bordeaux, je ne sais plus, de Rouen. Chacun donnait ses adresses aussi de la Rochelle et il y avait quelques adresses qui y revenaient. Et en fait, on est allé interviewer ces gens-là, c'est-à-dire notre café favori chez Albert, Rougarvoulot, nos libraires favoris, les rebelles ordinaires, Rougarvoulot, notre coiffeuse préférée, des personnes qui avaient déjà été nommées dans les épisodes, on est allé les interviewer et puis il faudra qu'on fasse une autre troisième saison. On est en train de l'élaborer. tout a été fait sur nos moyens, on n'a pas eu de... même si maintenant on est en assaut, mais en fait c'était vraiment avec des moyens de bord, avec nos outils, avec des micros un peu plus... des petits micros de chez Amazon, c'est pas très bien Amazon, mais bon voilà, c'est ça. Comme ça. On a beaucoup rigolé.
- #Justine
C'était vraiment rigolo, alors t'en as qui se durent. tu les as écoutés il y a des épisodes qui ne durent pas beaucoup puis il y en a qui durent deux heures les rebelles ordinaires c'était ouais oui c'est on a eu pas mal de en fait c'est un peu ça a été exponentiel en fait l'écoute des podcasts très enfin Je trouve pas ça surprenant, mais c'est vrai qu'en tant que personne qui souvent utilise les réseaux sociaux pour la communication, comme on est sujet à un algorithme, on peut parfois en pâtir. Si on n'est pas assez souvent présent sur le réseau social, c'est aussi un très bon outil, je ne vais pas me plaindre. Mais c'est vrai que l'exponentialité des écoutes du podcast sur la saison dernière a été vraiment super cool parce qu'on ne s'attendait pas forcément à avoir autant de... de succès et que les gens nous disent vraiment comme ça dans la rue j'ai écouté votre podcast, j'ai passé un super moment c'était super chouette et tout trop bien !
- #Nico
C'était rigolo ouais ça a vraiment fédéré un peu les personnes qui aimaient bien c'était rigolo ouais hâte de voir la suite alors merci
- #Enora
Une petite dernière question ou est-ce que vous avez d'autres choses encore à dire ?
- #Nico
Non, je ne sais pas.
- #Enora
Alors, j'ai une petite dernière question. Comme en général, ce podcast est écouté par des personnes qui sont dans l'accompagnement, que ce soit soins, social. Donc là, il y a eu quelques infos déjà sur les termes, utiliser queer ou pas. Est-ce que vous auriez des conseils à des personnes qui seraient néophytes, qui ne seraient pas du domaine, mais qui, pour autant, seraient très ouvertes à accompagner des personnes de la communauté ? Est-ce que vous auriez des conseils ?
- #Nico
Parce que oui, comme tu dis, c'est un podcast qui a l'intention de personnes qui sont dans l'accompagnement. Et donc... pour des personnes qui sont dans l'accompagnement, qui voudraient... Ça, c'est la question.
- #Enora
Alors, je ne sais pas, par exemple, je vais donner un exemple tout con. Quelqu'un qui est éduc spé dans une structure qui accueille des ados, et puis il y a un ado qui, en fait, je n'en sais rien, soit ne se reconnaît pas dans le fait d'être hétéro et se pose des questions, ou se pose des questions sur son identité. Est-ce que vous auriez des conseils à transmettre à cet éduc par exemple ?
- #Nico
Bah oui, enfin moi comme conseil je dirais l'écoute, je dirais la bienveillance et après je dirais aussi peut-être faire appel à des assos locales, des assos LGBT locales. Il y en a locales ou… des assos nationales qui puissent avoir des antennes locales on peut regarder un peu le réseau associatif de ceux qui sont déjà en place et peut-être voir pas forcément il y a carrément des assos qui vont faire des interventions au milieu scolaire c'est-à-dire c'est des membres d'assos LGBT qui vont aller voir les enfants enfin le... les ados plutôt, et ils vont expliquer qu'est-ce que c'est, qu'est-ce que ça veut dire LGBT, et c'est souvent fait pour, alors pas pour convertir les enfants qui deviennent LGBT, je suis en train de faire les guillemets avec mes doigts. Parce que c'est ça un peu la peur que certaines personnes peuvent avoir quand elles voient un assaut LGBT aller dans les écoles. C'est comme si en mode, viens, deviens LGBT. Non, c'est plutôt pour montrer des points où on parle, pour créer une visibilité et pour éviter les harcèlements. Parce que le but du jeu, un enfant qui a peur ou qui est en questionnement, souvent un enfant, un ado, mais même un adulte, parce que moi je l'ai vécu. Souvent, quand on est en questionnement, la peur, c'est pas forcément... On n'est pas malheureux par rapport à son identité, on est malheureux par rapport à ce qui se passe autour. Comment est-ce qu'on a peur d'être perçu ? Quand t'es ado, t'as peur d'être harcelé, tout ça, tout ça. Donc, moi, soit il y a des assos qui font ça, les interventions en milieu scolaire, où ils vont expliquer ce que c'est. Et du coup, après, quand on connaît, c'est plus difficile d'haïr, et du coup, c'est peut-être plus difficile d'avoir un harcèlement. Mais après, sans aller jusque là, parce que là, après, je ne sais pas, ça dépend des établissements, mais par contre, pour quelqu'un qui travaille avec les ados, qui est à la maison de l'étudiante, qui est quand même en contact avec les ados, peut-être demander à des assos locales de lui faire une sorte de formation et dire, en fait, j'ai affaire aux ados, c'est quoi les bons termes, est-ce que vous pouvez m'expliquer ?
- #Justine
Oui, il ne faut pas hésiter à s'adresser à des associations qui ont souvent déjà des relations et des structures qui permettent et aux professionnels d'être écoutés, mais aussi aux professionnels de rediriger les personnes vers des groupes de parole, etc. Et puis moi, j'aurais aussi envie de dire, essayer de se débarrasser des clichés, parce que comme on l'a vu dans notre épisode, dans notre discussion, il y a mille façons de faire partie de la communauté LGBT, plus il y a plus. Il y a mille façons d'avoir une expression de genre, d'avoir une identité sexuelle, une identité de genre, etc. Et on n'est pas obligé d'avoir tout compris tout de suite. Donc, patience, se débarrasser des clichés et avoir le cœur ouvert sur la multiplicité des identités qui existent.
- #Enora
Merci pour votre réponse. pour vos réponses. Yes.
- #Justine
De rien. Merci.
- #Enora
C'est bon pour vous si du coup, on s'en tient à ça comme conclusion.
- #Nico
Oui, c'est parfait. Merci beaucoup. En tout cas, je te renouvelle les remerciements pour nous avoir invités. Trop cool. Merci.
- #Justine
Merci beaucoup de nous avoir donné l'opportunité de présenter notre asso et de... parler en long, en large, en travers de...
- #Nico
En roue libre.
- #Justine
Et en roue libre de notre magnifique arc-en-ciel des identités et des genres.
- #Enora
Yes, merci à vous. Donc, pour vous retrouver, il y aura tous les liens dans la description, mais vous avez... Les ateliers, ils sont sur... Ils sont tout le temps mis en ligne ?
- #Nico
Oui, en fait, on a un site qui s'appelle strangeland.fr. C'est tout. c'est tout simple et sur le site il y a beaucoup il y a toutes les infos sur les tattoos mais il y a aussi toutes les infos sur le podcast toutes les infos sur l'assaut sur les ateliers c'est un site où il y a beaucoup de matière après tout ce qui est vraiment lié à l'assaut on a une page Hello Asso classique c'est vraiment un portail c'est un outil pour tous les assauts pour gérer les adhésions, les billetteries, tout ça, tout ça. C'est un site qui est très, très bien parce qu'en plus, il est vraiment sécurisé, il est vraiment fait pour les assos. Et sur Eloasso, c'est HelloAsso slash association.
- #Enora
Il y aura le lien.
- #Nico
Voilà, Strangeland. Et là, on met tout le temps un jour. S'il n'y a pas d'événement, on va faire une billetterie. Toutes les choses qui se passent sont sur Eloasso. Et sinon, maintenant, on a aussi, pour vraiment rester un peu plus en contact, on a un newsletter. On peut s'abonner par le biais du site. Ou alors, pour ceux qui sont un peu à nous, moi je suis Xenial, comme on dit, génération X, millenial. C'est ces deux années chernières entre la génération X et la génération millenial. Justine est millenial. Enfin bon. On est en train d'apprivoiser un outil qui est vraiment de la génération de ma fille, de la gén Z, c'est-à-dire un site qui s'appelle Discord. Et Discord, c'est comme un forum, en fait. Moi, de mon époque, ça s'appelait le forum. Mais un petit peu plus dynamique quand même. C'est un peu plus facile d'aller retrouver à droite à gauche. Et en fait, on a créé un Discord de Strangeland. Comme ça, on a tout. On prévint pour pouvoir continuer cette communauté, même en ligne, où il y a toutes les infos, où il y a tout, tout, tout, tout. Mais ça, je ne sais pas s'il y a un lien pour cela.
- #Justine
je pense que c'est sur un beat alors il faudra nous écrire un message je sais pas comment on fait il faudra venir passer un peu de temps avec nous se renseigner sur l'assaut et puis on sera rentrés dans le discord et puis on partagera avec vous ok,
- #Nico
super et puis vous êtes sur instagram aussi oui
- #Enora
Malheureusement.
- #Nico
Bon, ben, merci beaucoup.
- #Justine
Merci beaucoup.
- #Enora
Donc, voilà, c'est ainsi que s'achève cet épisode un peu spécial dans le cadre du podcaston. S'il vous a plu, n'hésitez pas à vous rendre sur www.podcasthon.org Pareil, le lien sera dans la description. Et puis, vous pourrez découvrir des centaines d'autres associations à travers la voie. et le talent de d'autres podcasteurs. J'oubliais de dire que sur Hello Asso, c'est possible de vous faire un don aussi.
- #Justine
Oui, absolument. Les dons soutiennent les activités propres à l'association, que ce soit l'accueil des personnes autour de la Pride, etc., ou des ateliers.
- #Nico
Donc, n'hésitez pas à faire un don pour soutenir l'association Strangeland. Merci à vous, au revoir.
- #Enora
Au revoir.
- #Nico
A bientôt.
- #Justine
A bientôt.
- #Enora
Nous voilà arrivés à la fin de cet épisode. Si vous entendez ce message, c'est que vous l'avez écouté jusqu'au bout. Et pour ça, je vous en remercie du fond du cœur. Si vous avez apprécié ce que vous avez entendu, pensez à le partager autour de vous en me taguant par exemple. à laisser 5 étoiles ou même à vous abonner pour ne rien manquer. Et puis, sachez que je suis toujours à l'écoute de vos envies pour de nouveaux sujets, alors dites-moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux ce qui vous intéresserait pour les prochains épisodes. En attendant, prenez soin de vous et je vous dis à mercredi prochain !