- Sylvain
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Punkin'Nev. Aujourd'hui, je reçois quelqu'un qui commence à être un peu habitué du podcast. Salut Colin, tu vas bien ?
- Colin
Bonsoir, et ben écoute, ça va très bien et toi ? Enfin très bien, je crois qu'on est tous les deux un peu malades, mais on va faire aller.
- Sylvain
Ouais, on fait avec, on fait avec. Ah, je disais que t'habituais, c'est pas la première fois que tu viens.
- Colin
C'est pas la deuxième non plus,
- Sylvain
hein. Non plus, non, ça fait quelques fois, il y a même eu des épisodes éphémères pour X-Craft. Malgré ça, tu peux te présenter un peu, vite fait ?
- Colin
Avec grand plaisir.
- Sylvain
pour les gens qui t'auraient râté ?
- Colin
On les envie un peu ces gens-là. Je m'appelle Colin, je fais du dev de manière professionnelle depuis un peu plus de 15 ans, donc ça veut dire que je gagne ma vie avec ça depuis un peu plus de 15 ans. En ce moment, je travaille pour une petite société qui s'appelle IDEM, où j'accompagne différents clients dans leur quotidien pour essayer de remettre le métier au centre des solutions, essayer d'apporter plus de valeur en production et de livrer en avance des logiciels sans bug. Sur les choses intéressantes à savoir sur moi, je suis organisateur de Software Crafter Lyon, qui est un groupe meet-up qui organise un événement par semaine. Et sinon, j'aime beaucoup la bière et le métal. Voilà, je pense que c'est les principales choses qu'il faut retenir.
- Sylvain
Alors du coup, ce sont des bonnes choses. S'il y a un vecteur commun dans tout ça ? Attention la transition de fou. Manifestement, tu aimes bien partager puisque tu accompagnes des équipes. Tu n'as pas dit je facture des clients, tu as dit j'accompagne des gens. Tu organises des meet-ups, tu transmets beaucoup de choses et pour avoir bossé pas mal avec toi, effectivement, ce goût de transmettre est quand même assez envahissant dans ton quotidien. A tel point que tu as fait un nouveau truc sur de la transmission de connaissances ces derniers mois. On va dire que tu es là pour parler de ça.
- Colin
C'est ça. Donc j'ai sorti un bouquin, publié un bouquin papier physique, qui pour l'instant n'existe pas en version numérique, mais il y a beaucoup de demandes. Donc peut-être qu'il y aura une version numérique un jour, mais je ne promets absolument rien. N'hésitez pas à me spammer de commentaires si ça vous intéresse. Plus il y a de gens qui sont intéressés, plus je risque de me motiver pour le feu.
- Sylvain
Du coup, on va parler de ce bouquin. Alors, pour les personnes qui débarquent là, qui disent, je sais pas, peut-être je m'en fous de ce bouquin, restez jusqu'au bout, on va peut-être trouver moyen de vous en faire gagner un, ou plus, peut-être, mais restez jusqu'au bout, on vous parlera de ça à la fin. Ça, c'est bon pour garder les gens jusqu'au bout, tu vois, comme les Youtubers. Restez jusqu'à la fin de la vidéo pour le jeu concours. Le watch time, enfin là, c'est le listen time, qui n'est pas un pays. Du coup, t'as écrit un bouquin. je ne m'arrêterai pas sur cette blague. Tu as écrit un bouquin qui s'appelle Iteration Productive, entre parenthèses. Est-ce que tu nous raconterais pas comment tu as fait ce truc-là ? C'est quoi l'aventure d'écrire un bouquin ? Il y a plein de gens qui disent Ouais, j'aimerais bien écrire un bouquin, mais entre le moment de l'idée Je veux écrire ça et le fait d'avoir le truc papier entre les mains, il se passe quand même pas mal de choses.
- Colin
Ok. Moi,
- Sylvain
j'aimerais bien que tu me racontes ça.
- Colin
Du coup, moi, j'aime bien écrire. Ça fait longtemps que j'écris sur différents médias. Donc, quand j'étais chez Ypon, j'écrivais sur le blog d'Ypon. J'ai écrit un livre blanc chez Ypon. Quand j'ai quitté Ypon, j'ai commencé à écrire sur LinkedIn où j'écris régulièrement, comprendre à peu près tous les jours, ouvrir. Et c'est des choses que j'aime bien faire. J'aime bien écrire et à force de le faire, donc ça fait des années et des années que j'écris, c'est devenu de plus en plus facile. Là, fin d'année dernière, on fait une conférence à Curejob. Moi, c'est une période qui est un peu compliquée puisque je suis clairement en burn-out à ce moment-là et c'est une bonne partie de mes sujets. Mais bon, je me dis quand même que je vais aller en conf. Les copains m'ont dit Viens, ça te fera du bien. Je vais en conf en m'autorisant peut-être à ne pas rester, etc. Je pose un sujet très tôt le matin. Enfin, dans les premiers slots, en disant, voilà, j'ai une idée en tête d'un livre, peut-être, que je voudrais écrire. et que j'avais commencé à écrire des années auparavant, mais que j'avais jeté, que j'avais abandonné, ça ne me plaisait pas, qui décrirait le process de création d'une application et qui décrirait toutes les petites décisions, toutes les petites étapes, tous les petits choix, et qui en plus expliquerait en quoi toutes ces approches-là sont compliquées, en quoi réussir à faire du logiciel qui accepte le changement, c'est compliqué, mais... je voudrais m'assurer que ça n'existe pas déjà et que je n'ai pas loupé quelque chose dans la littérature. Viennent à cette session des gens qui ont lu quantité phénoménale de bouquins et qui me disent, on creuse un peu ce que j'ai en tête, et me disent, non, on ne connaît pas d'équivalent, ni en français, ni en anglais, on ne voit pas de bouquin qui parle de ça, qui soit construit comme ça. Donc c'est peut-être intéressant. Bon, ok. Puis on réfléchit un peu à certaines choses. Ils disent Ouais, ça peut être vraiment intéressant que tu parles de la difficulté d'apporter ce type de changement, que tu mettes ça en avant, etc. Je sors de cette journée de Unconf en me disant Bon, ben, c'est intéressant. Je suis très très mauvais pour me rappeler des dates, donc ça va être très très flou en termes de temporalité. Mais en quelques semaines, fin d'année, début d'année... J'écris la première version du bouquin, donc à peu près 250 pages. Ça s'écrit très très vite parce qu'il y a à peu près 40% du bouquin qui est la description de faire une appli. Donc il suffit de faire l'appli et d'écrire ma pensée à chaque fois, donc ça va très très vite. Et le reste, c'est des choses que j'avais en tête, des choses sur lesquelles je réfléchissais depuis un moment, qu'il s'agissait juste de remettre un peu en forme, de remettre, voilà. Mais il faut bien se dire que je fais ça quand je suis en... entre gros guillemets vacances pour Burnout. Et donc je suis dans ma santé mentale, je ne suis pas au mieux. Donc je le commence pendant ces vacances, et en fait ça m'aide beaucoup. Ça m'aide vraiment beaucoup là-dedans, parce que c'est probablement pas un Burnout que j'ai fait, c'est probablement un Brownout, donc un manque de sens, un manque de me sentir utile dans la mission dans laquelle j'étais. Et en fait en écrivant ce livre, ça me fait beaucoup de bien, et je me sens utile à l'écrire. Et à ce moment-là, ça me suffit très largement. Et donc je l'écris, j'écris une première version, et moi globalement je suis content, il a fait son oeuvre. Mais bon, je demande quand même un peu à quelques copines, quelques copains, s'ils ont envie de relire. Et il y a des gens qui relisent, et qui me font des retours qui sont très très cools, qui ont des bonnes améliorations à faire. Et puis je le laisse complètement de côté. pendant des mois parce que je sais pas si je vais le sortir je me pose sincèrement la question je m'autorise tout à fait pendant plusieurs mois de laisser ce Google Doc de 250 pages là où il est et c'était cool nouvelle conférence quelques mois plus tard du coup on aura des semblants de date parce qu'on y était tous les deux à CNConf où je fais une session où je dis est-ce que je le sors... ce bouquin, est-ce que je prends les quelques jours qui me restent de travail, ce que je pensais être quelques jours à ce moment-là est-ce que je prends les quelques jours qui me restent de travail pour le finir entre guillemets et sortir un bouquin en auto-édition et globalement les retours du groupe c'est ouais ouais ouais bah sort-le, dans le groupe il y a des gens qui l'avaient lu, qui avaient été relecteurs qui me disent ouais ouais vraiment il est intéressant dedans il y a des choses qui peuvent me servir et puis moi de toute façon pourquoi je m'étais lancé là-dedans c'est que ça m'intéressait aussi d'apprendre les métiers de l'édition que je ne connaissais pas du tout. Parce que c'est assez particulier, le format livre, les pages, c'est un vrai truc. On sous-estime le fait qu'il y ait des pages, qu'elles aient des fins, finies. C'est terrible. Et donc, cette discussion me convainc un peu dans le fait que il faut que je prenne le temps de le faire, il faut que je priorise un peu ça dans mon agenda. Donc entre temps, mon burnout, il y a eu des nouveaux événements qui font que c'est devenu une dépression. Et donc sur le mois d'août, on prend la décision avec ma patronne que je ne m'arrêterai pas en août parce que ce n'était pas une bonne chose au vu de ma santé mentale à ce moment-là, mais que j'allais fortement ralentir. Sauf que moi, fortement ralentir et rien faire, ce n'était pas une bonne idée non plus dans mon état d'esprit. Donc j'ai utilisé ce ralentissement en août pour prendre soin de moi. et pour finaliser. Ce qu'il me restait à faire sur le bouquin. C'est-à-dire prendre en compte les derniers retours, travailler à la mise en page, faire le site web, mettre le projet en open source, finaliser des choses, etc. Faire des petits... Voilà, il y a tout un tas de petits bricoles. Créer la structure légale pour pouvoir toucher les royalties. Donc je fais ça en août, et il est sorti fin août, je crois, quelque chose comme ça. Voilà en gros l'histoire globale. Alors je sais pas si c'est ça que tu avais en tête quand tu parlais de processus d'écriture, parce que là j'ai pas vraiment parlé du processus d'écriture, j'ai parlé des étapes et de comment je l'ai fait, mais globalement je t'ai dit, je l'écris en trois semaines. Est-ce que c'est je l'ai écrit en trois semaines ou tu voudrais plus de détails ?
- Sylvain
Alors déjà, c'est une info intéressante. Ce n'est pas le processus d'écriture, là, c'est le processus de création, c'est le processus de projet, en fait. Si je me réfère un peu aux définitions de... C'était Pierre Hamelot qui est passé sur le podcast, qui disait je t'organise un dîner, c'est un projet Là, quelque part, tu as sorti un bouquin, quelque part, c'est un projet, tu t'es donné le droit d'arrêter en cours d'aute. Moi, déjà, rien que ça, je trouve ça intéressant, cette posture. J'ai l'impression que t'as pas tant investi personnellement, t'as fait ça un peu en egoless programming, enfin en egoless writing. Genre, je l'écris, en soi ça me fait du bien, j'ai sorti un truc, si ça sert pas plus, tant pis, c'est pas grave.
- Colin
Ouais, ouais, ouais. Ouais, ouais, moi je l'ai écrit parce que je cherchais, j'avais besoin de trouver des choses pour aller mieux, vraiment, et je me suis rendu compte que quand j'écrivais ce bouquin, ça m'aidait vachement à aller mieux. Et donc c'était déjà largement suffisant comme raison pour l'écrire. Donc je l'ai fait comme ça. Et après, moi ce fonctionnement de je m'autorise à l'abandonner c'est vraiment essentiel dans tout ce que je fais. Tout ce que j'initie, à tout moment je m'autorise à l'abandonner. Et tous les gens avec qui je vais me lancer dans des choses, je les informe dès le départ que... pendant très longtemps, probablement plus longtemps que ce qui sera confortable pour eux, je vais m'autoriser à l'abandonner. Les seuls cas où je vais pas pouvoir faire ça et où je vais devoir un peu me faire violence, c'est les cas où on doit investir de l'argent assez tôt dans le process. Par exemple, quand tu veux organiser une conférence, tu dois avancer une bonne partie du prix à la salle et donc abandonner l'idée de la conférence alors que tu vas perdre toute ton avance, là, moi, je dois aller contre mon fonctionnement. Mais là, c'était que de l'investissement de temps, essentiellement du mien. Les gens qui l'ont relu, je leur ai dit, écoutez, je vous promets absolument pas qu'il sortira. Et donc, ils l'ont fait en connaissance de cause.
- Sylvain
Je pense que c'est un truc important à garder dans un coin de tête. Il y a plein de gens qui, au moment de sortir leur premier bouquin, ils investissent énormément, ils mettent un peu toute leur vie dedans. Et si ça marche pas, je pense que ça peut être catastrophique. Et j'ai l'impression que tu n'avais pas du tout ce truc-là. Et c'est peut-être en tout pour ça, parce que t'as pu aller au bout, parce que t'avais une forme de détachement et t'as pu aller au rythme dont tu avais besoin. Alors,
- Colin
c'est ça. Et il y a un truc, si ça ne marche pas, c'est terrible. Tu as dit, ils vont s'investir dedans et si ça ne marche pas, c'est terrible. C'est quoi un bouquin qui marche ? Alors, parce que, spoiler, alerte, ce n'est pas un modèle économique intéressant. Vous ne gagnerez pas d'argent avec un bouquin, en tout cas pas directement et pas avec un bouquin tech. Et tous les gens qui ont écrit des bouquins tech vous le diront, ce n'est pas rentable au vu du temps investi. Clairement pas. Le ROI direct est ridicule. Même en auto-édition, on fait des marges bien supérieures à celles du circuit de distribution classique. Ce n'est pas un modèle pour gagner de l'argent. Moi, déjà, je l'ai calculé pour ne pas perdre d'argent. Déjà, je suis content. Je ne vais pas perdre d'argent personnel, ce qui était mon objectif. Par contre, tout le temps que j'y ai passé, non, c'est... C'est pas rentable. C'est pas un bon business model. Il y a un héroïne direct que je commence à voir, mais j'ai encore beaucoup de mal à l'avoir entièrement. Par contre, il y a un héroïne direct qui est très rapidement bien plus intéressant que le héroïne direct. Pour vous donner une idée, là, actuellement, j'ai, j'attends 2400 euros de royalties brutes sur la vente du bouquin. C'est pas rentable.
- Sylvain
Non.
- Colin
C'est clairement pas rentable.
- Sylvain
Oui, si, ça te fait un salaire annuel de 50 balles nettes, tout ça.
- Colin
Oui, voilà. C'est pas... Mais par contre, ce que ça va apporter à côté, ben oui, là, c'est toute autre chose. Alors moi, je l'ai pas fait pour le ROI ni direct ni indirect. Je l'ai fait parce que j'avais envie de le faire. Je l'ai fait parce que j'aime partager des choses. Je l'ai fait parce que dans ce bouquin, ça me permet de consolider mes idées et que je peux le donner en référence. quand j'accompagne mes clients et que ça me donne une nouvelle chose sur laquelle m'appuyer. Je l'ai beaucoup fait pour me rendre service à moi. J'ai tout à fait conscience que écrire un bouquin puisse être un projet très important et très central dans une vie. Pour moi, c'est très dangereux parce qu'il y a quand même un investissement de départ qui est non négligeable. Il y a des choses qui sont relativement incompressibles. Il y a un travail à fournir qui est relativement incompressible avant d'avoir des premiers feedbacks. Contrairement à plein d'autres choses où on peut faire à bien moindre coût quelque chose, qui est justement ce que je raconte dans le bouquin, et tester si ça marche. Un bouquin, il faut faire la V0, il faut faire la mise en page, il faut faire la mise en vente. Et ça, de toute façon, il y a du boulot, il y a du temps. Et donc ? S'investir et se mettre entre guillemets une pression sur une réussite qui sera forcément subjective d'un bouquin, pour moi c'est un peu trop dangereux et risqué. Pour moi, écrire un bouquin c'est un hobby. Enfin, tant qu'on n'est pas professionnel, tant qu'on n'est pas Tolkien. C'est un hobby et il faut le prendre comme un hobby et c'est un hobby qui est passionnant. Moi, j'aime bien apprendre des nouvelles choses et j'aime bien l'objet livre. J'ai beaucoup aimé apprendre les petits trucs d'édition que je ne savais pas. Par exemple, j'ai appris qu'un chapitre, ça commence sur une page de droite. J'ai toujours vu dans tous mes livres que c'était fait comme ça. Je ne m'en étais jamais fait. C'est ça. Toutes ces petites choses-là, tous ces petits trucs, c'est intéressant de la parler. Oui, je ne... Je n'ai absolument pas la prétention d'être super bon en édition, absolument pas. Je ne veux pas devenir éditeur. Et mon bouquin a plein d'erreurs d'édition, mais je suis ok avec ça. Pareil, il est loin d'être parfait, il est parfaitement imparfait. D'ailleurs, sur la tranche, il y a la version qui est imprimée, parce que dès le début, je savais qu'il y aurait des coquilles dedans. Donc là, c'est des 0.2 qui partent. Il y a déjà une erreur dans la 0.2 que j'ai trouvée, que je n'ai pas encore fait la 0.3. Et c'est marrant, c'est une erreur, c'est l'élément central du bouquin. Il y a une erreur sur le premier schéma qu'il me présente, les maths sont fausses, donc ça ne me fait rien. Mais voilà, j'ai échoué une addition.
- Sylvain
Je vais te poser une question un peu de chef de projet. Tu parles de héroïne, d'investissement, tu as une idée bout en bout du temps que ça t'a demandé ? Parce qu'en fait, j'ai l'impression que ce n'était pas si long. Quand tu dis j'ai mis trois semaines à l'écrire, je pense qu'il y a des gens qui mettent trois ans à écrire. juste à sortir une première version qui puisse être relue d'abord.
- Colin
Comme je te disais, j'ai un problème pour me rappeler du temps que j'ai passé sur les choses. Le temps, c'est quelque chose de vraiment flou pour moi dans le passé. Par contre, je sais quand ça a été pénible et quand je n'ai pas aimé. Et donc ça, il y a eu plusieurs jours, je dirais quatre jours à peu près, sur la partie mise en page où vraiment, je n'ai pas aimé. Au début, ça m'a amusé un peu de jouer un peu avec les logiciels. Puis au moment où je me suis rendu compte que c'était non déterministe, que je fermais mon fichier OpenOffice avec une mise en page et que je le rouvrais, et que ça m'avait cassé ma mise en page, et que tout était décalé d'une page, et qu'il fallait que je retrouve où c'était, et qu'en fait je saute une ligne, j'enlève cette ligne, c'est pas dans le même état que c'était avant que je fasse j'ajoute et j'enlève, et que ça a duré quelques jours, cette histoire, et que j'ai reçu mon premier draft, ma première version, avec une erreur de mise en page flagrante, que j'avais pas vue parce que j'en avais marre. Là, ça ne m'amusait plus du tout. Donc, il y a eu quelques jours pas cool sur tout le process, qui sont les jours liés à la mise en place. J'avais longuement hésité à payer quelqu'un pour le faire, puisque c'est des prestations qui se trouvent assez facilement. Et j'ai décidé de le faire moi, par envie d'apprendre à le faire. Maintenant que je sais le faire, je continuerai de le faire moi, parce que je ne ferai plus les mêmes erreurs. Mais la phase d'apprentissage était assez frustrante et pas très intéressante. sinon le temps que j'y ai passé en fait le temps où je m'amuse et le temps où ça me va bien il compte pas vraiment tu vois dans mon process donc ça a jamais été un sacerdoce à part sur ces quelques jours liés à la mise en page mais comme j'avais décidé de le sortir bah
- Sylvain
j'étais prêt à les payer tu vois du coup je serais curieux j'essaierais de trouver d'autres gens qui ont sorti des bouquins voir un peu l'investissement de temps qu'il a fallu moi j'ai une vision du... de l'objet livre qui est peut-être un peu trop virginal. La quantité de taf à fournir me paraît absolument gigantesque. Si tu es arrivé à écrire ça, je parle juste de la partie rédaction, si tu es arrivé à faire ça vite, peut-être qu'il y a des tips. Justement, sur cette partie rédaction et sur le contenu pur du bouquin, Tout ce que tu as écrit, c'était 100% de connaissances que tu avais déjà ? Ou tu as recreusé d'autres ? Non,
- Colin
il y a des recherches. Non, il y a beaucoup de choses que j'ai... Enfin, beaucoup de choses. Il y a des choses que j'ai recreusées au milieu, pendant que je suis en train d'essayer de voir si je trouve facilement l'historique du fichier qui nous donnera peut-être des informations intéressantes sur ça. Donc, non, non, il y a des choses que j'ai recreusées, il y a des choses que j'avais en tête, il y a des choses que j'ai créées pour l'occasion, il y a des choses qui sont des reprises de réflexion que j'avais depuis très longtemps. C'est délicat à dire. La grande majorité, c'est des choses que j'avais en tête que j'ai remises en forme. Après... T'essayes de pas dire trop de bêtises parce que t'as quand même ce côté un peu immuable du livre. J'ai pas l'habitude de travailler sur des choses que je peux plus éditer une fois qu'elles sont sorties. Quelqu'un qui a reçu une version 0.1 il aura les erreurs d'édition de la 0.1 et voilà,
- Sylvain
elles resteront.
- Colin
Donc j'ai essayé de dire pas trop de bêtises.
- Sylvain
Moi j'ai parcouru la 0.1, y'a rien qui m'a sauté au visage comme ça au moment où je lisais, j'ai pas vu de... peut-être une ou deux... Peut-être une typo que j'ai vu passer, une petite faute. En vrai, j'en sais rien, je dis ça. J'étais pas focalisé là-dessus. Par contre, ouais, j'imagine qu'à un moment où tu cites quelqu'un, je pense que t'as un taf de retrouver la source pour être sûr de pas déformer une citation, de retrouver les bonnes sources, où c'est que j'ai appris ce truc-là. T'avais une phase de prise de notes, je sais pas, avec j'imagine... Un gros fichier ou un gros tableau avec je voudrais dire ça, ça vient de ça, je voudrais dire ça, ça vient de ça
- Colin
Excuse-moi, je reviens un tout petit peu. Donc, j'ai créé le fichier le 27 décembre et j'ai eu les premiers retours d'un tiers le 29 février. Sachant que je n'ai absolument pas fait ça à temps plein. Il s'est passé plein de choses et il y a eu vraiment une phase où j'ai écrit, puis après j'ai laissé un peu de côté parce que moi je bosse beaucoup comme ça un batch, puis plus rien. Donc voilà, de toute façon, il y a eu… Fon. C'est ça le délai, et c'est beaucoup moins que ça là-dedans. Pour te donner une idée. Du coup, ce n'est pas génial comme stat, mais ça donne un ordre de grandeur. Pardon, non, je n'ai pas fait de plan à l'avance.
- Sylvain
C'est une espèce de prépa. J'ai lu pas mal de témoignages d'auteurs qui disaient quand ils voulaient... Ils avaient des idées sur un truc, des fois c'était une idée un peu vaporeuse, ils se notaient ça dans un coin, puis ils allaient creuser un sujet, et puis ils agrémentaient un espèce de document physique ou purement mental d'une connaissance sur un truc. Typiquement, j'avais lu un auteur de jeunesse qui voulait écrire juste pour une scène, il voulait écrire une scène de... C'était dans La Croisée des Mondes, je crois que c'est Pullman, il veut écrire une scène à un moment, comment on... fait un couteau, comment on passe une lame à la chaleur et tout. Et en fait, il est allé passer quelques jours avec des forgerons pour voir le truc, juste pour que sa description de deux demi-pages soit crédible. Et j'imagine l'auteur, je veux écrire ce truc-là, je mets ça dans un coin, ok. Tout doux, prendre rendez-vous avec le bonhomme, aller voir et créer du contenu là-dessus, prendre des notes, faire des schémas. Du coup, toi, t'as pas fonctionné comme ça.
- Colin
Ah ! En fait, le gros questionnement que j'avais, je m'étais mis un truc en tête. Je voulais que mon bouquin fasse à peu près 250 pages parce que c'est les formats de bouquins que j'aime bien, c'est les volumes que j'aime bien. Je ne voulais pas que ce soit un pavé de 600 pages, etc. Et le gros questionnement que j'avais, c'est est-ce que globalement, les trucs dont je veux parler, ça rentre dans 250 pages ? Je ne le savais pas trop. Et en fait, ces trois semaines, ça a été ça. Ça a été, je droppe les trucs que j'ai en tête et je vais me balader entre temps. Parce que c'était beaucoup ça dont j'avais besoin à ce moment-là. Donc j'écris un peu, je vais me promener, ce qui me donne plein d'idées. Je reviens, j'écris. Et en fait, je me suis assez rapidement rendu compte que c'était bon. J'étais à peu près dans la zone qui m'intéressait, dans le volume qui m'intéressait. Et après, sur les choses à creuser, j'ai beaucoup fait... sur des choses que je savais et c'est dans les retours où on m'a donné des informations sur des choses que j'aurais pu creuser c'est beaucoup dans les retours où on m'a dit on m'a dit ah tiens il y a ça ah tiens il y a ça, ah tiens là en fait tu cites un truc mais tu donnes pas la référence, en fait je savais pas que je citais quelque chose c'est un truc que je connaissais mais je savais pas que c'était une citation c'est beaucoup l'ami romain qui a fait ça dans les relectures qui m'a dit ah là tu devrais citer ça, là tu devrais citer ça, là tu devrais citer ça parce que lui il a lu Quantité phénoménale de bouquins.
- Sylvain
Et donc du coup sur le contenu, alors je sais pas dans quelle mesure tu as envie de parler du fond de ce que ça raconte, sans tout raconter pour donner envie aux gens de le lire, et puis achetez le bouquin, vous verrez il est cool. Restez jusqu'au bout de l'épisode, vous pourrez en gagner un.
- Colin
Non et si vous l'achetez, surtout ça s'achète par 5,
- Sylvain
c'est important. C'est très important.
- Colin
C'est une vanne. C'est une vanne.
- Sylvain
Du coup, si vous l'achetez, vous aurez la 0.2. Moi, j'ai une 0.1 avec moi. Non, mais en termes de... En termes de contenu, tu disais qu'au moment de l'idée du bouquin, tu t'es dit, ce que j'ai envie de raconter, a priori, ce n'est pas dans d'autres bouquins. Du coup, ça raconte quoi ? En quoi ? Parce que des bouquins, effectivement, il y en a des palanqués. Qu'est-ce que tu avais de nouveau à apporter ?
- Colin
Rien de très nouveau en termes de... pratique, mais quelque chose que j'avais jamais vu dans le traitement et qui moi m'a manqué dans ma compréhension, c'est d'avoir le déroulé de la logique, de la création d'une application. Je commence par créer mon répertoire vide, et voilà pourquoi je vais faire ça, puis pourquoi je vais faire ça, puis pourquoi je vais faire ça. Là, je suis face à telle situation, pourquoi est-ce que je vais faire ça ? De quels éléments j'avais besoin en entrée ? Comment est-ce que je vais prendre toutes les micro-décisions ? Comment j'enchaîne tout ça ? Dans quel ordre je fais les choses ? Les bouquins vont donner beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses sur toute la théorie, toutes les choses comme ça. Mais je n'avais pas connaissance de livre qui guidait justement petite décision par petite décision et qui expliquait pourquoi tout ça se renforçait. Enfin, le pourquoi tout ça se renforce, c'était expliqué, mais pour moi, c'était un peu trop théorique. Et j'avais besoin d'un bouquin qui essaie de le mettre bout à bout. Et c'est des réflexions qui m'ont pris... longtemps, et c'est l'état actuel de mes réflexions, ça changera sûrement dans le temps. Par exemple, très très tôt, je parle de Knevin, qui est un framework de prise de décision. C'est très très très...
- Sylvain
Ça se dit Knevin, mais pour que les gens comprennent, en fait, il parle de Cinefin, le truc qui s'écrit comme ça. Mais oui, ça se prononce Knevin, tu le dis bien au début du bouquin. Mais pardon pour la parenthèse, excuse-moi, continue.
- Colin
Tu as bien raison. En fait, l'importance de ça, et de comment tu vas aborder un problème complexe et un problème complicated. J'ai mis très très longtemps à le comprendre, alors que ce framework, je l'avais sous les yeux depuis des années, mais j'étais un peu passé à côté. Et il y a plein de choses comme ça. Il y a plein de choses que j'ai voulu remettre au bon endroit. Enfin, à l'endroit qui est ma réflexion actuelle. Tu as des confs de gens brillantissimes qui parlent de Knevin et qui te disent à quel point c'est central. J'en ai écouté Avant vraiment qu'il y ait un haha moment de attends, je viens de comprendre quelque chose Et derrière, j'ai eu un haha moment il y a quelques années de attends, Domain Driven Design, le livre s'appelle Tackling Complexity in the Art of Software Ok, c'est pour transformer les problèmes complexes en problèmes complicated. J'avais les deux sous les yeux. Je n'avais pas fait le lien, etc. Et donc, c'est toutes ces choses-là, tu vois, tous ces liens, toutes ces réflexions. Expliquer aussi les trade-offs auxquels j'en suis arrivé. Essayer d'expliquer. Pourquoi ces trade-offs-là ? Alors, je n'explique pas toutes les raisons de tous les trade-offs. La plupart sont assez peu expliquées. Ça, c'est pour une raison de volume, parce que justement, je voulais rester dans cette taille de bouquin. Je voulais aussi avoir une chance de le sortir. Et je me rends compte, quand j'accompagne des équipes, que chacun de ces trade-offs, quand je veux les expliquer, c'est une bonne demi-heure d'explication. Donc, une demi-heure d'explication à l'oral, ça commence à faire un paquet de pages. Il y a un paquet de trade-off qui sont faits. Donc, ce n'est pas du tout le même volume de bouquins. Du coup, il n'y aurait pas du tout eu la même destination. Mais voilà, s'il y a des explications qui vous intéressent plus en détail, demandez-les-moi et peut-être je me motiverai à faire des choses.
- Sylvain
Alors, pour le coup, moi, je l'ai lu. J'ai fait mon travail d'intervieweur. Je l'ai lu, je l'ai terminé hier. J'avais lu le plus gros il y a une petite dizaine de jours. Effectivement, tu as beaucoup cette notion de trade-off. Alors moi, je suis habitué à t'entendre parler de ça parce qu'occasionnellement, on bosse quand même ensemble. Je ne sais pas si ça parle aux gens. De quoi tu parles quand tu parles de trade-off ? Ça a son importance, je pense.
- Colin
Oui. Ce sont des compromis. En fait, à chaque fois qu'on va faire un choix, un choix, il n'est jamais intrinsèquement bon ou mauvais. Il va être... potentiellement meilleur dans un contexte donné au vu des informations qu'on a et au vu des gens qu'on a et au vu de du système en place et un choix n'importe quel choix et en développement des choix on en fait énormément tout le temps il va falloir être capable de peser le pour et le contre et d'aller dans la direction qui soit la plus nsc l'ensemble de ces tout petits choix l'ensemble de ces tout petits trade-offs qui, à la fin, va changer énormément le système global. Enfin, en tout cas, moi, j'en suis persuadé. Et des trade-offs, il y en a énormément, énormément, énormément à faire. Mais tous peuvent être discutés. Enfin, ça peut être des discussions infinies sur chacun des trade-offs. Ah bon ? On va faire un type amont alors qu'on a déjà big decimal ? On peut en parler deux jours, sans aucun problème.
- Sylvain
Je ne voudrais pas participer à cette discussion pendant deux jours, par pitié.
- Colin
Mais c'est possible, oui. Donc, c'est l'importance de tous ces petits choix. Et pourquoi moi, j'en suis arrivé à cette conclusion ? Je commence le bouquin comme ça, en disant qu'il ne faut pas me faire confiance. Faites-vous votre propre avis, faites vos propres choix, faites vos propres expérimentations. Voyez ce qui fonctionne dans votre contexte et ce qui fonctionne pour vous. C'est ce qui fonctionne dans le bouquin. J'ai mis ce qui fonctionne pour moi avec des adaptations en fonction du contexte, évidemment. Il ne faut pas me croire. Il faut essayer et faire ce qui fonctionne pour vous.
- Sylvain
Ça, c'est la partie que j'ai bien aimée, même si des fois, je vais dire que c'est un peu chiant, un peu frustrant. En fait, on a l'habitude d'avoir des bouquins tech. Voici la solution à ce problème-là. Et en général, c'est vrai, il y a des gens qui... Il y a une problématique. Typiquement, on aime beaucoup ça dans le dev. On a ce type de problème à gérer. On a inventé ce design pattern. Cette solution résout ce problème pointu-là. La vérité, c'est que ce problème exact-là, on ne le croise jamais. On a des itérations qui peuvent ressembler à ce truc-là, ou peut-être que ce pattern-là va ressembler. Et il y a plein de moments où tu dis, moi, sur ce truc-là, mon trade-off, c'est j'ai un bénéfice sur ce truc-là qui m'arrange. J'y perds un petit peu là-dessus, mais pour moi, c'est moins grave. Essayez et vous verrez. Et de temps en temps, c'est un peu frustrant en me disant, moi, j'aurais bien aimé essayer un autre truc. Je ne sais pas forcément quoi. C'est aussi frustrant parce que... Moi, j'ai lu ce bouquin dans le train, je l'ai lu. Je pense que, malheureusement, je vais devoir me replonger dedans avec un PC à côté et avec le code à côté. C'est un truc, tu l'as dit un peu au début, c'est un bouquin qui est livré, entre guillemets, avec un QR code, toute une bibliothèque de liens, de confs, d'articles à lire, à regarder, et puis toute une code base pour voir un peu le déroulé. Parce que lire du code dans un bouquin, c'est pas fou. On va pas se mentir. Mais... Alors, pour le coup, allez, je vais être sympa. T'as géré ça plutôt bien. C'est pas trop indigeste. J'allais dire, ça peut être mieux. Ça peut toujours être mieux. Ça aurait pu être très pire. Il y a des bouquins qui sont beaucoup plus caspillés à lire. J'en vois un dans le cadre de l'image, d'ailleurs, ce jeu-là. Pourtant, c'est pas celui qui a le plus de codes. Mais... Mais du coup, je trouvais ça... En même temps, c'est frustrant parce que, faites-vous votre avis, on est frustrés parce que je suis dans le train, je ne suis pas au boulot, je n'ai pas l'exemple qui ressemble à ça pour pouvoir tester. Mais en même temps, j'aime quand même bien l'approche. C'était un peu mon cheval de bataille à une époque dans mes confs. Tu parles de biais cognitifs, on peut parler de biais de confirmation, de biais du survivant, d'effet de halo, tous ces trucs-là. Ce n'est pas parce que je vous raconte un truc que c'est dans un bouquin que ça a l'air sérieux. qu'il faut le prendre pour argent comptant premier degré. Merci de préciser ce truc-là, de ne pas tomber dans le écoutez-moi, achetez. Et une fois que vous aurez acheté, vous connaîtrez la vérité.
- Colin
Alors ne m'écoutez pas, mais achetez.
- Sylvain
Alors écoutez-le quand il dit de douter. Moi j'aime bien ces trade-offs-là. On a eu, puisqu'on parle d'actu, le précédent épisode du podcast, c'était sur un petit... Un petit truc est clair qu'on a fait en non-conf, où on parlait un peu de dogme dans le craft, et il y a très peu, il n'y a pas de dogme dans ce que tu dis, dans tout ce que tu présentes. Toi, tu es convaincu de certaines approches, tu es convaincu, toi, d'aller plus vite en faisant du TDD. Pour prendre cet exemple-là, il y a des gens qui sont convaincus que ça leur prend plus de temps. Peut-être que vous avez raison tous les deux. Toi, t'expliques en quoi, toi, tu gagnes du temps, là où ça te fait gagner du temps, à quel moment tu n'en gagnais pas, parce qu'il y en a eu. Il y a tout un historique avec lequel, pour le coup, je suis quand même assez d'accord. Mais il y a des passages où tu dis, là, si j'avais fait du pur TDD, pur jus, ici, je n'aurais pas dû écrire ce code-là sans test. Je le fais parce qu'à cet endroit-là, je suis à l'aise et que j'estime que c'est OK. Et j'ai eu ce débat assez récemment avec des devs qui sont potentiellement plus juniors, en disant, là, j'aurais préféré qu'on fasse un test avant. Mais on va s'arranger, t'inquiète. On déroule, on va pas tout scratcher parce que c'était déjà douloureux d'arriver là. Donc je trouve ça, moi je trouve ça assez cool le fait d'avoir un truc dogmatique et qui appelle à la responsabilité de son auditoire.
- Colin
Un truc non dogmatique ?
- Sylvain
NON dogmatique, pardon.
- Colin
Du coup, non dogmatique, c'est pragmatique, mais le problème du pragmatisme, c'est que c'est un terme qui est un peu dévoyé dans notre industrie. Mais le pragmatisme, à la base, c'est un terme qui est bien et que j'aime bien, en tout cas, dans son idée originale. J'essaye d'être pragmatique au sens... Pas au sens, on est pragmatique, on fait n'importe quoi, il faut avancer, c'est pas ça être pragmatique, c'est justement tout l'inverse. J'essaye de ne pas être dogmatique. Je pense que profondément, la communauté craft est profondément pragmatique, encore une fois au sens originel du terme, au sens de base, et que la communauté craft dogmatique n'est que celle qui est visible sur les réseaux. la communauté que vous allez rencontrer dans les événements, dans les conférences, etc., vous n'allez absolument pas rencontrer ces quelques personnes qui sont très visibles sur les réseaux. Et voilà, c'est assez bizarre, on est dans un truc assez étrange dans notre communauté. Et on a eu, il y a un petit mois, des jours pas très très sympathiques sur LinkedIn autour de ça, et là, si j'en crois mes notifications, ça va. peut-être repartir, puisqu'il y a quelqu'un qui remet une pièce là-dedans. Mais la communauté Craft, les gens avec qui je parle, les gens que je rencontre en conférence, en meet-up, en événement, de différentes villes, de différents pays, de différentes cultures, qui parlent différentes langues, c'est juste des gens qui ont envie d'avancer, qui ont envie de bien faire leur travail, qui sont passionnés, passionnants. C'est beaucoup des gens brillants. Et c'est vraiment, vraiment cool de leur parler. Mon bouquin n'est absolument pas la vision de là où on est, cette communauté. Absolument pas. Cette communauté écrit énormément de choses, partage énormément, est beaucoup plus avancée que ce qui est dans le bouquin. Le bouquin, c'est pas un bouquin pour débuter. Mais c'est pas un bouquin très avancé non plus. Si vous êtes habitué de ces communautés, etc., la grosse majorité du bouquin, vous allez dire Ouais, ok, je suis d'accord Il y a d'autres parties où vous allez dire Ouais, ok, mais je suis pas d'accord Mais ça fait partie des choses sur lesquelles on peut être en désaccord et être ok qu'on est en désaccord. On n'a pas besoin d'être d'accord sur tout. On s'ennuierait sinon. Mais si vous passez du temps dans ces communautés, si vous allez beaucoup dans ces conférences, Il n'y a rien qui va vous paraître extraordinaire dans le bouquin. Par contre, si vous n'allez pas du tout dans ces conférences, si vous n'allez pas du tout dans ces communautés, si vous voulez commencer à découvrir ça, que vous faites du dev depuis un moment, que vous vous dites tiens, c'est bizarre, j'ai l'impression qu'il y a des gens qui arrivent à livrer en avance, j'ai l'impression qu'il y a des gens qui arrivent à livrer sans bug, j'ai l'impression qu'il y a des gens qui ne prévoient pas la cellule de crise de l'endman map avant même d'avoir fait la map. Il y a peut-être des clés pour vous dans le bouquin.
- Sylvain
J'ai l'impression que c'est une bonne conclusion au bouquin. Enfin, au bouquin, à ce qu'on peut en dire là. Moi, j'ai apprécié de le lire. Pour le coup, je ne suis pas un grand lecteur. Je vais être très honnête. Je me suis dit, vas-y, je l'achète. C'est pour soutenir un pote. Je vais parcourir ça. C'était plus simple à parcourir qu'un blue book d'Eric Evans qui est en anglais, qui est absolument imbitable. Donc, je n'ai pas engagé ma vie pour lire ce truc-là. Mais je trouvais ça intéressant, cette notion d'itération productive. C'est vraiment la notion d'itération qu'on perd, que les fondamentaux de l'agilité ont essayé d'amener, mais qu'on a énormément perdu avec le temps. Je trouve ça cool d'y revenir, avec du concret, avec du code. Si vous êtes un profil de dev un peu fâché avec l'agilité, ce que je ne saurais vous reprocher à aucun moment, là, vous allez retrouver une notion d'itération qui va vous parler parce qu'il y a du code, parce qu'il y a de la pratique, parce qu'on parle de choses qui sont censées parler aux devs. Donc moi, je trouve ça plutôt cool. Effectivement, si vous êtes déjà expert sur tout plein de trucs en DD et du craft, vous n'allez pas apprendre grand-chose. achetez le quand même pour faire plaisir à Colin il a plus de sous le pot, non c'est faux il va très bien euh mais parlez-en autour de vous moi très sérieusement si j'ai choisi de faire un épisode c'est pas que pour faire du copinage et avoir des épisodes à pas cher parce qu'il n'y a pas d'épisodes à pas cher c'est que je suis convaincu de toute ou partie de l'approche et de la démarche qui anime ça donc je suis très content de t'avoir eu pour en parler camarade Colin j'ai dit que j'en ferais gagner un alors moi j'ai un 0.1 à faire gagner euh... Je le mettrai dans des commentaires, quelque part, on le mettra sur les réseaux sociaux. Je pense qu'on va faire un petit tirage au sort, un petit concours. Il suffit que vous envoyez un mail à podcast at punkindef.fr. Je le mettrai en description. C'est dur à dire, ça, podcast at punkindef.fr. J'ai pas été bon en marketing sur le choix des termes. Envoyez un mail avec juste votre nom, concours, ITprod, de toute façon, c'est une boîte qui va être dédiée à ça, donc je vais pas recevoir... Je ne vais pas recevoir 400 000 mails. Si vous êtes très nombreux, on en fera gagner un peu plus qu'un seul, je pense.
- Colin
Envoyez-le depuis un mail que vous lisez, parce que si jamais vous gagnez, il vous demandera votre adresse, etc.
- Sylvain
Après, effectivement, si vous êtes dans la région, on pourra se croiser en vrai. En plus, vous pourrez demander des dédicaces à Colin. Je ne sais pas s'il est prêt à faire ça.
- Colin
Sans aucun problème.
- Sylvain
Donc, n'hésitez pas. Colin, merci d'être encore une fois passé sur le podcast.
- Colin
Avec plaisir.
- Sylvain
J'ai envie de te dire, j'allais dire à bientôt, tu as des échéances, on peut te voir, de toute façon, on peut te voir régulièrement sur les Meetup des Crafters.
- Colin
Oui, oui, oui, Meetup des Crafters, LinkedIn régulièrement, il y aura un Lyon Craft cette année, on ne sait pas quand, mais...
- Sylvain
C'est au tour du printemps en général, non ? Mars, avril,
- Colin
mai ? Ouais,
- Sylvain
ouais. On s'en sort là.
- Colin
on va faire ça, on va commencer à s'en occuper on va commencer à s'en occuper gentiment j'ai plus de conf cette fin d'année je crois pas que j'ai acheté le billet que j'ai oublié encore dans les confs à venir il y a un DefFest Dijon au mois de décembre ah non j'ai pas pris je
- Sylvain
sais pas si la billetterie est déjà en ligne faut que je regarde ça d'ailleurs et bah écoute dans tous les cas au plaisir camarade Colin j'essaierai de mettre un maximum de liens qui vont bien dans la description merci bah écoute à une prochaine camarade et bah à une prochaine à plus bonne journée et quant à vous qui nous avez écouté jusqu'ici il me reste à vous souhaiter une excellente fin de semaine à la prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là et bah geekz bien et à la prochaine au revoir