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Quadras

Norbert Tarayre : écouter, rire et grandir, la quarantaine avec passion et optimisme

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40min |15/10/2025
Play
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Description


Êtes-vous prêt à découvrir comment embrasser la quarantaine avec enthousiasme et authenticité ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit Norbert, chef cuisinier et animateur télé, pour une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière de la vie. Ensemble, ils plongent dans leurs parcours professionnels, explorant les évolutions fascinantes de la télévision et de l'art culinaire, tout en abordant les responsabilités qui accompagnent la quarantaine.

Norbert, avec sa passion contagieuse pour la cuisine, partage des anecdotes mémorables de son parcours, mettant en lumière l'importance de rester fidèle à soi-même et de cultiver des relations humaines authentiques. Ce dialogue amical et sincère nous rappelle que la quarantaine est une période d'évolution personnelle et professionnelle, où chaque expérience compte. Ils échangent des réflexions sur la parentalité, la gestion des émotions et l'importance de vivre pleinement chaque instant.


Au fil de leur discussion, Norbert aborde également la pression des réseaux sociaux et les attentes sociétales qui pèsent sur nous. Comment naviguer dans ce monde en constante évolution tout en préservant notre bien-être ? Camille et Norbert encouragent les auditeurs à prendre des décisions éclairées, à se libérer des jugements extérieurs et à se concentrer sur ce qui compte vraiment. C'est un véritable appel à l'action pour ceux qui souhaitent vivre leur quarantaine avec détermination et optimisme.


Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion ; c'est une invitation à réfléchir sur notre propre parcours, à célébrer nos réussites et à apprendre de nos échecs. Rejoignez-nous pour un moment inspirant où l'humour et la sagesse se rencontrent, et où chaque anecdote est une opportunité d'apprendre et de grandir. Dans cet épisode de Quadras, vous découvrirez que la quarantaine peut être synonyme de renouveau, de passion et de joie de vivre.


Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et de vous reconnecter avec vous-même. Écoutez dès maintenant cet épisode enrichissant de Quadras et laissez-vous porter par l'énergie positive de Norbert et Camille. Ensemble, ils nous rappellent que la quarantaine n'est pas une fin, mais un nouveau départ rempli de possibilités infinies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aurais explosé, quand même en télé on expose ta vie privée, t'es exposé avec les réseaux sociaux, donc dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission que j'adore, la meilleure cuisine régionale c'est chez moi, ou on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillé, et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadruunivers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Musique Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans le Quadrunivers. Mon invité d'aujourd'hui, c'est un chef, c'est un animateur télé, c'est un entrepreneur, c'est un père. Et c'est surtout un quadra Et c'est quelqu'un avec qui j'ai eu la chance de travailler il y a 10 ans Et je suis très content de le retrouver Norbert, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu Camille ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu Vraiment, on s'est eu au téléphone, on s'est envoyé des messages On s'est tenu au courant Et là on se retrouve autour de la table pour parler des quadras

  • Speaker #1

    On aurait pu parler de la trentaine à l'époque Ouais,

  • Speaker #0

    la trentaine Mais maintenant, depuis le temps, 10 ans Même plus, un peu plus

  • Speaker #1

    C'était l'époque 100%

  • Speaker #0

    mag Exactement Ouais ouais

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs c'est ça qui est marrant, c'est que j'ai envoyé un message à notre ancienne rédactrice en chef Nathalie Sarton, pour dire que j'étais avec toi, et elle m'a dit de te faire un gros bisou.

  • Speaker #0

    Comment va Nathalie alors ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas énormément de nouvelles, mais Nathalie va bien, elle est toujours aussi sympa, et toujours aussi belle.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas le dire.

  • Speaker #1

    Donc à l'époque, quand on a travaillé ensemble justement à 100% Mike, c'était tes tout débuts à la télé, tu sortais de Top Chef. Comment tu la vois l'évolution aujourd'hui que tu arrives à... Enfin que t'es dans la quarantaine.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que dans l'évolution, pour faire le côté quadra, le petit bilan, c'est que la télé, elle était quand même beaucoup mieux avant. Ouais ? Ouais, je trouve que c'était cool, on avait fait, tu te rappelles, on avait fait Chantal Goya, et je voulais faire le lapin, et tu m'as dit impossible, on reçoit Chantal Goya, tu vas pas faire un plat de lapin avec Chantal Goya. Oui, c'est ça,

  • Speaker #1

    tu voulais cuisiner du lapin.

  • Speaker #0

    Ouais, je me rappelle, on était en galère, on avait reçu Bernard de la Villardière aussi, on avait fait plein de choses comme ça, on avait fait aussi un Raymond, tu te rappelles, on avait fait un Raymond Domenech. Et en fait, elle était gênée parce qu'à un moment, j'ai loupé mes choux.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça y est, oui, oui. Et en fait,

  • Speaker #0

    j'ai fait des sablés bretons. Et en fait, il y avait Christophe Jeannin, un père à son âme, qui était un grand chef pâtissier à l'époque, avec Éric Fréchon. On s'est retrouvés dans le bureau pour jouer le truc. Enfin, on a eu des moments très cocasses, très sublimes.

  • Speaker #1

    Mais même, je me rappelle, avec Bernard de la Villardière, t'avais eu vachement peur parce qu'il découpait les légumes n'importe comment. Donc, tu te checkais. Je crois que j'ai encore des photos dans mon téléphone.

  • Speaker #0

    Bah oui pourquoi c'était mieux avant ? Parce que la CUNE on la faisait en live, on n'avait pas de préparateur, on n'avait pas de préparation, on faisait tout nous-mêmes les courses, on préparait rien Tout était fait en direct et en plus on avait vraiment un temps donné, c'est-à-dire que des fois on avait une heure et demie, pas plus, pour faire le plat. Donc on raccourcit le plat et on arrivait à trouver. Et ça a été la télé que moi j'ai adoré, c'est-à-dire rien n'était prévu, tout était fait à l'arrache et au pied levé et ça marchait toujours.

  • Speaker #1

    Mais ça marchait toujours, parce que même je me rappelle qu'on s'était mis à filmer les courses. Et c'était très drôle quand on est allé dans les supermarchés que c'est toi qui faisais les courses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on prévenait pas en fait.

  • Speaker #0

    On a même fait des vidéos, on allait chez les gens, enfin bref on avait fait plein de choses. et c'était cette télé où on pouvait encore... tenter de faire des choses assez surprenantes.

  • Speaker #1

    Mais même avec les mômes, on leur faisait bouffer des trucs qu'ils n'auraient jamais bouffés. Tu avais fait de la cervelle laquée. Aujourd'hui, va faire de la cervelle laquée. La langue aussi.

  • Speaker #0

    Les pauvres. C'est formidable. L'évolution par rapport à la télé, c'est que je suis rentré en plein dedans. J'ai été projeté de 0 à 100 en 2 secondes 9 dans ce milieu-là. Ce qui m'a servi, c'est que je suis resté dans mon jus. Je n'ai jamais vu la télé comme un moment de gloire, mais plutôt comme un réseau. Un réseau de rencontres avec plein de gens, parce qu'il y a tous ceux qu'on voit à la télé, on pense toujours qui dit animateur, vedette, parce que moi je différencie tout ça, t'as vraiment l'animateur, t'as la vedette, et après t'as les stars, les grandes stars, la chanson dans le sport, tout ça. Et moi je me suis toujours vu comme un cuisinier un peu vedette, le vedettariat, et surtout je me suis toujours beaucoup plus entendu avec les équipes off que les gens in.

  • Speaker #1

    Et je peux en témoigner, et c'est vrai que pour le coup, je l'ai toujours dit à tous les gens qui me disent « Ah t'as travaillé avec Norbert ? » que ce que j'ai toujours aimé avec toi C'est que justement, je ne me suis jamais senti avec une vedette. J'ai travaillé avec d'autres, je ne citerai aucun nom. Mais avec toi justement, en plus moi je sortais de mon stage, c'était mon premier poste. Donc la pression me dit travaille avec toi et en fait, moi c'était un an de kiff. Et il y a des phrases que tu m'as dit, je ne sais pas si tu les appliques encore, j'en parlerai à la fin, une qui me marque toujours aujourd'hui. Et tu vois, il y a des phrases que tu me disais pendant les tournages, que j'ai gardées.

  • Speaker #0

    Moi je dis que les gens Moi j'aime les gens pour ce qu'ils sont et pas pour ce qu'ils représentent Avec les équipes techniques, j'aurais toujours dit si vous avez besoin de quoi que ce soit, tu m'as appelé, tu m'as dit écoute j'aimerais bien faire un truc, on n'a pas pu le faire l'an dernier ou quelques mois auparavant, là il s'est trouvé que tu m'as appelé il y a quelques semaines et je t'ai dit on va trouver une date, on a trouvé une date parce qu'il fallait que tu sois en capacité d'avoir le studio et je suis venu. Aujourd'hui je sors de mon service, j'ai fait complet, j'étais en réunion et j'ai dit les gars je vous quitte, je ne veux surtout pas arriver en retard et je suis venu là pour faire Quadra. Non, non, c'est important de montrer aux gens qu'il faut tenir ses paroles, il faut tenir ses promesses. C'est bien de dire à des gens, c'est génial et si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, mais le jour où les gens t'appellent, vraiment si tu ne peux pas, ils comprendront, mais le jour où ils te redemandent et tu sais que tu peux, il faut y aller. Il ne faut pas oublier d'où on vient, il ne faut pas oublier les gens qui nous mettent là et la moindre, chaque personne sur un plateau de tournage a une importance capitale pour ce que l'on fait nous. Et je pense que quand les gens se battent pour te mettre en valeur, parce qu'ils veulent aussi que le programme marche, c'est important au moment où les gens se lancent en indépendant et c'est ça qu'il faut dire aujourd'hui, il faut céder les uns les autres. on sait dans quel pays on vit, on sait dans quel monde on vit, on sait dans quel climat politique on vit, si en plus aujourd'hui on n'est pas capable entre nous de se donner des coups de main et sans demander quoi que ce soit, moi je viens parce qu'on a partagé un an, j'ai pas oublié que quand j'étais nul, et les gens ne le savent pas, c'est toi qui m'expliquais, qui me relançais, qui me mettais à l'aise, parce que tout le monde pense que c'est facile de parler devant une caméra, mais quand tu parles un peu comme un chartier et que tu reçois des gens connus, S'il n'y a pas Camille qui me dit écoute Norbert

  • Speaker #1

    recommence ta phrase avec bonjour et bienvenue moi sinon ça serait ouais les gros alors je suis aujourd'hui je reçois mais c'était ça au début tu m'appelais coach d'ailleurs parce que je te reprenais le nombre d'intros qu'on a refait c'est pour ça qu'après au bout d'un moment je t'ai dit on fait que les intros le reste fait freestyle on

  • Speaker #0

    montera on va monter donc merci à tous les monteurs et tout mais ça j'oublie pas et je pense qu'il y a une fraternité à garder et un lien à garder la quarantaine c'est un cap puisque c'est le thème de Quadra comment est-ce que toi

  • Speaker #1

    Cette quarantaine, tu la traverses et comment tu la vis ?

  • Speaker #0

    Je ne l'avais pas vue comme ça en fait, je l'avais préparée dans ma tête, je me dis quarantaine, je vais avoir les cheveux blancs, bon là j'ai quelques petites mèches qui arrivent. Je me suis dit c'est la fin de toutes les emmerdes psychologiques. Je me suis dit c'est un tournant incroyable où il n'y a plus besoin de se poser la question de savoir est-ce que tu as la bonne taille au fond du slip, est-ce que tu fais bien l'amour, est-ce que ton corps est encore éligible à séduire. ou à plaire. Qu'est-ce que tu dois faire pour prendre des décisions aussi pour que ton corps aille mieux ? Tout ça fait que 40 ans, moi je la kiffe et j'attends encore, avec impatience, mes 50 ans. Pourquoi ? Parce que je pense qu'à 40 ans, tu dois là prendre des bonnes décisions. Moi tu me connais depuis très longtemps, tu m'as connu dans l'époque où je buvais et j'ai arrêté de boire. Franchement, ça a changé ma vie. Alors socialement oui aussi, parce que tu t'écartes un peu des gens quand tu vas faire la teuf, tu vois quoi ? Je vois de l'eau pétillante. Forcément, tu mets un peu une distance. Mais, 10 ans après, ça fait 10 ans, franchement, je vis bien, je dors bien. C'est un choix. Maintenant, je t'avouerais que des fois, avec modération, quand il y a des bons crus qui arrivent sur table, t'as le nez qui... Ah, puis le rhum, moi. Mais, voilà. Et puis, psychologiquement, je dis à tous les mecs qui vont arriver à 40 ans ou qui vivent mal leur quarantaine, c'est l'année où tu ne te prends plus la tête. À 40 ans, n'y est pas posé. On est assagis, c'est-à-dire qu'on n'a pas envie de se caser et c'est tout à fait normal aujourd'hui, je le comprends. On peut vivre un couple, être en couple mais ne pas vivre ensemble. Dans l'absolu. T'en sais ton cas ? Non, ma compagne n'a pas souhaité parce qu'elle est peut-être un peu ancienne école mais je comprends. Mais elle comprend de vivre avec moi, moi je refuse de partager ma salle de bain. Avec ma compagne, c'est-à-dire qu'elle ne me verra jamais en train de, excusez-moi du terme, de poser une pêche. Et elle en train de se laver, je ne supporte pas ça.

  • Speaker #1

    Mais je ne peux que te comprendre. Moi c'est presque mon idéal, un peu le côté être en couple, mais chacun son espace.

  • Speaker #0

    Je trouve que ça c'est des standards qui nous ont été imposés un peu par les boomers, sortis de la guerre. Vivre en couple, se marier, une maison, un labrador, un break et les vacances, voilà. Et je trouve que... Ça a fait du bien un moment, mais je trouve qu'aujourd'hui, la vie, elle doit pas commencer à se terminer à 40 ans. Elle commence encore plus à 40 ans, où tu t'éclates, tu te régales. Moi, j'ai pas de problème existentiel à 40 ans. C'est fini. C'est fini de me poser des questions. Maintenant, je fais attention à moi, je prends soin de moi, parce que je sais quand même que le corps, il en prend un petit coup dans la couenne. Je cours, je fais du sport. Je me suis jamais autant rapproché de mes enfants à 40 ans, parce que je pense que j'ai arrêté d'être le cul bancal entre mon adolescence, mon passif d'enfant. enfant et je suis plus adulte, plus affirmé, plus confirmé. Mon travail c'est pareil. Aujourd'hui je choisis ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #1

    En fait tu t'imposes, tu prends les choix que tu as envie de prendre à la quarantaine.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on a de la chance d'être quarantenaire en 2025. C'est une nouvelle vie qui s'offre. On a connu la naissance des téléphones portables mais on vit en plein air numérique. Donc nous on est la meilleure génération. Moi je pense que ce n'est pas 90, ce n'est pas 2000. Moi, c'est une génération, c'est de 60, allez, on va dire de 75, allez, on va démarrer de 75 jusqu'à 85. Pour moi, c'est les meilleures générations. Ouais,

  • Speaker #1

    non, je suis d'accord, on est une belle génération. Et comme tu dis, on a connu l'évolution des choses, l'arrivée des choses. On se rend compte à quel point ça a été vite aussi derrière.

  • Speaker #0

    J'ai conscientisé, en fait, et j'ai mis en parallèle nos époques des années 80 avec celles d'aujourd'hui, mes enfants. Moi, mes enfants, ils sont de 2007 jusqu'à 2020. Et mes parents avaient diabolisé la télé, malgré de les voir tous les dimanches regarder les séries américaines, Starsky et Hutch, les séries anglaises Béni. Ils étaient affublés là-dessus, ils étaient collés à regarder la télé parce qu'en plus c'était une richesse d'avoir une télé couleur. Moi j'ai connu la...

  • Speaker #1

    T'as connu avec trois chaînes toi aussi !

  • Speaker #0

    Trois chaînes mais après je l'ai connu avec la télécommande mec !

  • Speaker #1

    Ah oui parce que moi aussi j'ai connu ça la télécommande.

  • Speaker #0

    Les jeunes ils se rendent pas compte, la télécommande !

  • Speaker #1

    Avant il fallait lever ton cul pour aller changer de chaîne quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était les gosses ! Mon père, il tapait sur le bord du canapé. La deux. La une. Ouais, ok. Et là, nous, on est rentrés dans cette ère de VHS, donc les cassettes qui enregistraient. On a après le DVD-R, le DVD. Et après, tout s'est emballé tout à l'air très vite. Après, tout dépend comment tu te sens par rapport à la société. Les réseaux sociaux, c'est la même. Moi, je scrolle énormément sur la cuisine. Je scrolle énormément. Les réseaux sociaux, c'est une fenêtre sur le monde. Après, il faut filtrer. Il faut filtrer attention aux fake news, attention à pas que ça... Faut pas que ça devienne anxiogène, faut pas que ça te sclérose, il faut pas être névrosé de tout ça. Je vais choisir moi le monde de la cuisine, donc des assiettes, de la boulangerie, de la pâtisserie, du chocolat, je vais choisir même des univers d'artisans, des pêcheurs et choses comme ça. Et c'est un accès, et en plus tu peux leur parler aux gens. À la télé tu parlais pas. Ah bah non. J'essayais à chaque fois de faire le...

  • Speaker #1

    Elle répondait pas à la télé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'essayais de faire le 34 machin pour gagner la vitrine chez Dorothée Et j'étais toujours à la base. Aujourd'hui, je ne dis pas que ça les rends crétins, parce que moi ça lobotomise les jeunes. La seule différence qu'il n'y avait pas beaucoup à l'époque, parce que c'était très fictionné, c'est cette violence qu'on peut retrouver sur les réseaux sociaux. La violence, elle est de la mise en miroir de nos jeunes. C'est-à-dire que lorsque vous voyez des super beaux mecs, des super belles nanas, des super belles vies, des super belles bagnoles, des vies extraordinaires à Dubaï, aux Etats-Unis, des bouteilles de champagne qui... ça Ça peut créer des effets pervers sur mes enfants, sur nos enfants, c'est de se diminuer. Parce que quand tu regardes ça, que tu habites dans un appartement petit, ou que tes parents te disent qu'ils ne sont pas beaucoup d'oseille, forcément ça crée de la frustration. Et ça, il faut communiquer avec ses enfants. Et leur expliquer que les nanas ou les mecs qui font ça, des fois, tu les vois marcher dans des boutiques avec des pompes à 8000, mais sauf que la pompe, il la rentre tout de suite. Oui,

  • Speaker #1

    bien évidemment, c'est ce que j'allais dire. Il y en a beaucoup, pareil pour les bagnoles, ils les louent 80 balles de l'heure. Et ils font croire qu'ils roulent avec dans Dubaï.

  • Speaker #0

    Et puis de toute façon, il faut qu'ils apprennent à s'armer devant cette vie qui va être encore plus cruelle que la nôtre. La nôtre, elle n'était pas aussi cruelle. Je pense que le côté internet a amené une violence, mais on ne peut même plus la maîtriser. On essaie de faire la police, les ministères, c'est une violence.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais tout à l'heure, nous on a cet avantage de l'avoir vu arriver. Et en plus, rappelle-toi au début, avec le vieux modem, le machin. Donc on l'a vu arriver doucement. Il n'y avait pas le temps d'y mettre tout ce qu'il y a aujourd'hui. Mais tu vois, tu disais ça c'est leur violence. Et du coup ça me faisait penser au terme influenceur. Déjà ce terme influenceur, je trouve qu'il est déjà violent. On influence à quelque chose. Ça peut être pour des bonnes choses, mais comme c'est pas toujours le cas, tu vois c'est un peu...

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, n'importe qui peut devenir quelqu'un de très connu sur les réseaux sociaux. Et moi je trouve que c'est une opportunité à des gens qui ont des vrais talents. Et qui, en temps normal, sans Internet, ne seraient même peut-être pas jamais... On aurait mis un pied sur un plateau de tournage ou là, un podcast. En fait, ça tend à créer ta propre entreprise. Et tout n'est pas assujetti à vendre de la crème daubée. C'est ça. Tout n'est pas assujetti pour vendre des trucs en courtage, je ne sais pas quoi, gagner de l'argent et tout. Ça, c'est de la daube. Mais par contre, tu peux créer des vrais talents. J'ai vu des jeunes créer des vraies entreprises, des success stories et amener quelque chose. vraiment nécessaires aux gens. L'ère numérique est incontournable dans l'éveil de nos enfants, dans l'éducation, dans même le futur travail. Aujourd'hui, ma fille, elle apprend à gérer l'outil IA. Elle est en école de commerce première année, ça fait trois mois. Aujourd'hui, dans son programme, il y a comment maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Mais il faut ! Télérama a fait un article où il t'accusait... Vous êtes de gastronationalisme et d'être un viandard d'extrême droite dans l'émission « La meilleure cuisine régionale c'est chez moi » . Qu'est-ce que tu réponds à ce genre de critique ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà la personne qui l'a écrit, j'ai regardé qui il était, je pense qu'il n'aime pas trop le popu, je pense qu'il a eu un grief parce qu'il m'a peut-être vu chez Cyril Hanouna il n'y a pas si longtemps et que peut-être que lui-même, enfin ce monsieur n'aime pas Cyril Hanouna. je pense qu'il a peut-être kiffé son fond de commerce en mettant des cartouches comme ça aux gens qui sont populaires je voulais juste lui poser une question est-ce que de codifier comme ça les gens par rapport à même c'est dur à dire mais je vais le dire une appartenance alimentaire fait de moi que j'ai une appartenance politique

  • Speaker #1

    Parce que le problème c'est que si lui il écrit, c'est que forcément il y a des gens qui le pensent aussi. Après je pense qu'ils sont minoritaires mais...

  • Speaker #0

    Regardez-vous tous dans une glace et osez-vous vous dire en face qui vous aimez, qui vous n'aimez pas, quel avis politique, quel avis géopolitique, quel regard vous portez sur la société d'aujourd'hui et posez-vous la question en face, comment vont réagir les autres ? Bah pas bien. Et moi la démocratie... c'est de vivre avec tous ceux qui ont peut-être des avis différents du mien. Et dans mon entourage, j'ai des gens qui sont d'un autre bord politique, d'un autre bord politique, des fois au milieu, des fois dans les extrêmes. Et est-ce que je dois, moi, les juger ? Est-ce que, moi, je dois m'en séparer ? Est-ce que je dois, moi, couper court ? Parce que ce ne sont que des avis. Et je le dis, rappelez-vous qu'en démocratie, tant qu'on ne m'oblige pas à croire en quelque chose que je ne crois pas, tout le monde est libre de vivre ensemble. Et c'est ça qui sclérose la France. C'est ça qui fait qu'aujourd'hui, on est totalement isolé. En fait, on veut tous maîtriser, contrôler, appartenir à quelque chose parce que ça rassure. Donc ce monsieur, quand il marque cet article en disant ça, un, il ne se rend même pas compte qu'il met mon nom avec celui de mon collaborateur Johan et que les gens, ils ne vont pas tous faire le rapprochement. Que c'est une émission déjà. Et donc quand moi, mes enfants sortent, on va leur dire à eux. Ton père est un fasciste. Donc ce monsieur-là, quand il fait ça, on pourrait me dire attaque-le, mais en quoi ? Lui faire du buzz, lui donner ce plaisir-là ? J'ai même pas à l'attaquer, c'est juste que je vais lui répondre est-ce que lui, il reste, je sais pas d'où il vient, mais s'il est parisien, est-ce qu'il passe toutes ses vacances à Paris depuis qu'il est né ? Parce qu'il doit être sacrément triste, parce que la France est belle en fait. Et la France, c'est des traditions, c'est une culture, c'est de l'histoire, qui s'est ouverte à tout le monde. Et quand en plus, s'il avait un peu approfondi son sujet, il faut savoir que par exemple l'histoire du cassoulet, elle vient des plats comme ça, viennent souvent d'Afrique du Nord. Des plats un peu plus, par exemple d'Alsace, ça vient de Pologne, ça vient des pays de l'Est. On a Kari Kross, un curry, ça vient des navigateurs de tout ce qui vient aussi de l'Inde. En fait, la France c'est le carrefour mondial, en tout cas la France gastronomique c'est le carrefour mondial. de tous les pays, de toutes les histoires. Donc en fait, quand il me dit fasciste parce que je mange de la viande, déjà s'il s'intéresserait, il m'aurait déjà contacté, on aurait parlé. Moi, chez moi, je dois manger vraiment deux fois de la viande par semaine. Vraiment. Quand il dit ça, en fait, je pense qu'il veut faire un papier pour faire le buzz. Il veut faire un papier contre les gens populaires. Je suis fier d'être français et je suis fier que ce pays qui est la France peut être le carrefour mondial, Carrefour mondial de... de toutes ces cultures qui sont venues parler. S'ils savaient que les topinambours qu'ils mangeaient, ça venait d'Asie. S'ils savaient que les crônes, ça vient d'Asie. S'ils savaient que la farine vient d'Egypte. S'ils savaient, culturellement parlant, de quoi ils parlaient quand ils marquent ça, au lieu de faire de la défiance et de me mettre en porte-à-faux avec une certaine population qui va dire, oui, c'est un fasciste, et de me mettre à défaut devant mes enfants de, elles, supporter ces critiques. C'est là, c'est représentatif de la France que j'aime pas. tu vas me prendre pour un fou, j'ai de la pitié pour lui parce que faire du buzz en entachant deux personnes puisque moi je parle, mais moi en fait j'ai des établissements qui marchent bien et puis j'ai pas la même mais prenez Johan Comte, Johan Comte c'est un chef deux étoiles Michelin c'est une entreprise où il embauche 70 salariés c'est un auto-entrepreneur chef d'entreprise, c'est-à-dire que le mec c'est lui qui se finance tout seul si des gens lisent ça et qui peuvent prendre ça au premier degré, Johan il peut perdre des clients

  • Speaker #1

    Je peux faire des clients, évidemment.

  • Speaker #0

    Je vais répondre gentiment à ce monsieur. Et alors, forcément, je suis de droite. fasciste de droite si je mange de la viande, comment il qualifierait les gens qui sont végétariens ou vegan ou pescatorien ou flexivore dans quelle catégorie politique il va les classer ?

  • Speaker #1

    Je suis sûr qu'il y a des vegan à l'extrême droite aussi donc c'est complètement con quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que être français et dire que t'aimes ton terroir français doit tout de suite me codifier dans une classe politique ? Jamais !

  • Speaker #1

    Justement, on va rester un peu dans la cuisine qu'est-ce que la... La télévision t'a apporté, qu'est-ce que la cuisine t'a apporté dans ta vie ? Et qu'est-ce qui te manque parfois des années sans télévision où t'étais en cuisine ?

  • Speaker #0

    Là on parle de quelque chose d'assez essentiel, c'est un tronc que j'ai créé après Top Chef. Je ne m'attendais pas à avoir une carrière, parce que maintenant on peut dire carrière, on arrive sur 15 ans quasiment de télé. Je pense que j'ai fait sans réfléchir, je pense qu'à la sortie de Top Chef, j'en ai assez parlé, j'avais morflé, j'avais écrasé deux restaurants, je pense que j'étais balafré, j'avais encore la... la jugulaire ouverte et je me suis dit pour l'instant bah je vais je vais oeuvrer comme un consultant je vais oeuvrer comme un cuisinier sauvage un cuisinier électron libre et je vais surtout m'affairer à ce que les gens puissent avoir autre chose en télé et j'ai osé un jour mettre un saumon lave-vaisselle donc c'était dans Norbert et Jean le premier épisode qui a marqué la France entière et c'est ce que j'avais dit à Jean si On essaie d'être les meilleurs, on sera oubliés, on essaie d'être différents, on sera toujours dans la mémoire des gens. Mais Robuchon, je l'ai croisé avant son décès, m'a dit mec, t'as fait un truc, voilà, t'as fait l'inverse de nous, il y en a qui vont chercher trois étoiles, toi tu t'es servi d'un lave-vaisselle. Monsieur Paul aussi qui m'avait dit voilà, ce qui compte c'est qu'on parle de nous, bah là pour le coup on va plus parler peut-être des lave-vaisselles que des cuisiniers, mais plein de chefs, plein de chefs qui ont été, comme plein de choses, des fois t'as des contradicteurs. T'as des gens qui sont pas pour, mais ce qui comptait à cette époque-là, c'est de faire parler de nous et de montrer aux gens que la cuisine n'était pas réservée qu'à des élites forcément que 3 étoiles. Et je leur remercie d'exister, 3 étoiles, parce que c'est un peu nos guides qui nous permettent d'avancer, c'est la référence, voilà. Et aussi démocratiser le « je mange comme je peux manger » . C'est bien de dire aux gens, et je favorise l'artisanat, tu vois, je le favorise. Mais après t'as une réalité, en dehors de la télé, des réseaux sociaux, c'est combien j'ai pour manger. Ah c'est ça, oui. Mais par contre je suis le seul à dire, bah écoutez, moi ce que je vous conseille en consommation, si vous n'avez pas beaucoup de budget, évitez les boîtes, allez acheter du surgelé.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en cuisine t'es quel genre de... Parce que l'autre fois je regardais une interview où tu parlais de l'oiseau, puis de Vera, l'école Vera, la façon dont on travaille avec lui. Ouais. T'es quel genre de chef toi ?

  • Speaker #0

    Oh j'ai... Je suis le chef qui a encore du mal à se trouver. Tu vois, Quadra, c'est travailler sur soi-même. J'ai eu beaucoup de mal parce que j'ai eu du mal à m'imposer. Et j'ai beaucoup de mal à annoncer des choses négatives. Tu l'as vu, moi je suis tout le temps positif. Et quand il faut dire à quelqu'un ça ne va pas, ou ça ne me plaît pas, j'ai beaucoup subi les choses parce que je n'étais pas dans ce mood. Tu vas me dire, c'est bizarre, tu gères des restaurants. Ouais, mais des fois c'est une torture pour moi d'amener du négatif. J'aime pas amener du négatif. Donc je travaille dessus. Après si tu parles de mes expériences, les mecs, j'ai pas vécu le service militaire, mais la cuisine, j'en parlais avec mes associés d'ailleurs, ils ont été estomaqués de la vie en cuisine. Et puis même quand on parle avec d'autres chefs, quand on raconte, mais nous, ça nous fait rien quoi. Ça m'a rien fait quoi. Je remercie toutes les grandes brigades dans lesquelles j'ai travaillé ou j'ai subi la pression. ou je ne l'ai même pas subi, c'est... Enfin je ne sais pas, je leur remercie, je supporte ma vie, mes problèmes, mes angoisses, tout ça. Je les supporte parce que j'ai eu un métier exigeant. Bien sûr qu'il y a de l'excès, mais comme dans tout d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui d'ailleurs il y a des voix un petit peu, il y a eu des bouquins un peu sur le fait qu'il y a de l'excès.

  • Speaker #0

    Mais mec, je peux te le dire Camille, si j'ai supporté tant, j'ai fait que deux faillites, j'ai été accusé de voir des millions d'euros, alors... J'ai vécu la presse, Bad Buzz. Rappelle-toi, quand je faisais 100% Mac, j'avais fait 100% foot. On m'avait accablé d'être bourré sur un plateau. En fait, tout ça, il faut le supporter. Mais si je n'avais pas eu ces formations en cuisine, je pense que je n'aurais même pas tenu un an en télé. J'aurais explosé.

  • Speaker #1

    Je pense aussi.

  • Speaker #0

    J'aurais explosé. Quand même, en télé, on expose ta vie privée. Tu es exposé avec les réseaux sociaux. Donc, dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je... où je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission, j'adore la meilleure cuisine régionale, c'est chez moi, où on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça, si je n'avais pas vécu ce microcosme de cette vie intense dans une cuisine, mec, je ne serais même pas là. Aujourd'hui, je le dis à mes enfants, C'est quand ça fait mal que tu te construis. Et alors tout le monde me dit « Attends, ce mot, il faut faire attention ! » Moi, quand je fais du sport, c'est pas les premiers 500 mètres qui me font du bien. Mais c'est quand ça fait mal que ton corps va te remercier. Mais bien sûr qu'après, on peut parler de sport, parce que je connais un petit peu, bien sûr que le corps va garder un peu ce côté traumatisant. Parce que à un moment, tu lui as éclaté la gueule, t'es passé de « je zappe sur mon canapé ou je scrolle » à « mec, je vais te mettre le cardio à 192 » où tu vas libérer les toxines, ou dans ton cerveau. Tu vas devoir lui montrer qu'en fait, tu vas avoir du mental, tu vas être capable de résistance, tu vas être dans cette chose qui va te demander de te surpasser, d'affronter tes douleurs. C'est que tu te défies toi-même, ton propre adversaire, c'est pas ton patron, c'est pas tes clients, c'est pas la tonne de travail que tu as sur le bureau, c'est toi, toi. Et la cuisine, c'est ça que ça m'a donné.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que justement, je le dis maintenant, je voulais la garder pour la fin, mais forcément, je vais le dire maintenant. Cette phrase que tu m'as dit un jour, tu vas voir le lien avec ce que tu viens de dire. On était en tournage, parce que tu te rappelles, le tournage se passe mal dans le pub de mon pote Ben. Parce qu'on fout la merde dans le service, etc. Et je pète un plomb, je crache. Et tu m'avais dit cette phrase, il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions. Si tu n'as pas la solution, c'est que c'est toi le problème. Et en fait, elle a toujours résonné cette phrase, tu vois. Et c'est exactement ce que tu viens de dire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ton adversaire, ça va être toi.

  • Speaker #0

    C'est toi la façon C'est toi La façon dont tu vas réagir dans cette situation qui va faire que ou tu gagnes ou tu perds.

  • Speaker #1

    Pour la fin de l'anecdote en plus, après que tu m'aies dit cette phrase, j'ai été essoufflé, j'ai vu d'où venait le problème, là où j'avais merdé. Et résultat des courses, on a fait le tournage, on a arrêté la cam pour que tu fasses le service. Je te donne l'anecdote. Et mon pote a jamais autant rempli le resto ce jour-là juste avec un tartare.

  • Speaker #0

    Il faut arrêter à chaque fois de renvoyer tout ça vers les autres en disant c'est de votre faute ou c'est de se cacher derrière. Moi j'ai arrêté, à 40 ans j'ai arrêté. J'ai assumé d'avoir été un père à l'ancienne, qui a très mal parlé à ses enfants, qui a eu un comportement inadmissible auprès de ses enfants. Et j'ai été demander pardon à mes enfants, je te jure que tu soignes tes enfants. En allant leur dire, j'étais un pauvre con. J'ai tout réglé par je crie, et tout par l'intimidation qui est une daube. Et en fait aujourd'hui, à 45 ans, j'ai été voir quelqu'un qui me donne un coup de main, pour mon fils. Et ouais, ça marche. Bon, je dis pas, des fois, bon, je lâche le frein, je suis désolé, mais parce que des fois, trop, c'est trop. Mais mes enfants, j'ai été les voir et leur dire, écoutez, c'est pas comme ça que j'aurais dû faire avec vous, et je m'en excuse. Il faut pas craindre ses parents, en fait. Moi, j'ai craint mes parents. J'ai toujours eu peur de mes parents. Et en fait, c'est pas ça, l'éducation. C'est pas non plus que mon fils, il monte sur la tête, ou que mes gamines... Non, je pense qu'aujourd'hui d'être respecté, c'est justement d'avoir une intonation, une posture. Et ça c'est de plus en plus dur, et je vois dans l'éducation, même à l'école, les professeurs font même l'éducation. Les parents ils ont un peu abandonné, je suis désolé je dis pas tout le monde, mais il y a quand même pas mal qui ont abandonné parce que c'est dur. Depuis que je fais ce genre de choses où j'essaye d'instaurer un rapport parents et enfants, sans avoir à dominer, sans avoir à écraser l'autre, un petit bout de chou ou mes filles, sans avoir à dire attends je vais enlever le papa, putain c'est dur.

  • Speaker #1

    C'est plus dur que de gueuler ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est dur. Mais tes enfants, ils te respectent d'une autre façon. Ils viennent te voir, ils te parlent, ils se confient. Tu crées un lien très intimiste. Tu crées un autre rapport. Tu crées des sourires. Avant, mes enfants, ils avaient peur de venir me déranger parce qu'ils avaient peur de l'ours. Et là, ça fait deux semaines, j'ai fait limite un burn parce que je me suis dit, mince, j'ai reproduit ce que j'avais reproché à mes parents. Mais par contre, je me suis interdit de dire que c'est parce que mes parents m'avaient élevé comme ça. Donc en fait, ouais, et que je garde ce truc en tête, je l'ai viré. Ça m'a fait mal, mais je me suis rendu compte que j'étais pas mieux que mes parents. Et quand j'entends tous ces parents, ouais mais nous on a été éduqués comme ça, est-ce que t'as été heureux comme ça ? Bah, on en est pas mort. Oui on en est pas mort, mais moi ça m'a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    C'est Alexandre Astier qui dit, la sévérité ça sert à rien, aime-les. Ils auront tout le temps d'avoir des emmerdes plus tard en fait. C'est quoi tes bonheurs du quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Quadra, ça sert à ça. Quadra, c'est bilan pré-bilan. J'ai eu beaucoup d'amis mais je les ai jamais vus, j'ai une maison mais j'ai jamais invité personne, j'ai un barbecue, j'ai dû faire deux barbecues pour un tournage et une fois pour inviter mes proches, une fois, m'ouvrir au monde, assumer d'aimer, j'ai trop peur d'aimer, c'est peut-être sur ça que je travaille, je pense que quand je vais assumer le fait que aimer fait mal... que aimer c'est aussi avoir mal que faire du bien. Prendre le risque d'inviter des gens chez moi, de m'ouvrir, d'être jugé, d'être critiqué, d'être apprécié ou pas, d'ouvrir un peu mon armure que j'ai depuis, même avant la télé, depuis mes 20 ans.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, le fait de lâcher l'armure, ça te rend plus heureux ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, totalement. Totalement, je le dis. J'ai le trouillomètre, je me dis je peux être trahi, on peut me mentir, on peut...

  • Speaker #1

    Mais bon...

  • Speaker #0

    Et en fait, tu dis, ouais t'es aseptisé mec. En fait, comme j'avais pas de famille, je parle pas de mes enfants, je parle vraiment de moi. Dans ma tête, dans mon inconscient, j'ai créé ma propre famille. Ma mère, le travail, mon père l'oseille. Et en fait, ma compagne, un jour m'a dit, mais c'est dingue parce que quand on te voit à la télé, t'es le mec le plus heureux du monde, t'es le plus génial. Moi, j'ai envie de vivre avec ce mec que je vois à la télé. Mais quand tu viens à la maison, t'es triste, t'es austère, t'es flippé, t'es angoissé, t'as peur, tu te lâches pas, tu vis pas, t'invites personne, socialement t'es une crotte, t'as des amis partout dans le monde, partout à côté de chez toi et t'invites personne. Elle me fait putain tu dois être malheureux. Et tu vois elle m'a mis la... elle m'a levé le tapis plein de merde et elle m'a mis le nez dedans sans le vouloir. Elle me dit t'es un mec malheureux en fait. Dans ta tête tu dois être malheureux. T'aimes tout le monde. à l'extérieur, mais dans ta vie à toile de Norbert que je connais, t'aimes personne. Enfin tu sais même pas ce que c'est qu'aimer en fait. Parce que tu te protèges de tout le monde. C'est pas que j'aime pas les gens, c'est que je me protège de tout le monde. Donc je repousse. Tu m'avais déjà invité, je repousse, tu repousses, tu repousses, tu repousses. Et tu préfères travailler, donc t'es tout le temps avec ta mère. Et alors dès qu'on parle un peu d'oseille, alors là, c'est se tomber. Faut pas toucher à ton père.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui t'as réussi à lâcher ça ?

  • Speaker #0

    J'arrive petit à petit. aujourd'hui je suis là avec toi sinon avant j'aurais prétexté parce que de m'investir émotionnellement avec les gens j'en ai peur m'investir, c'est pas financièrement m'investir dans télévisuellement,

  • Speaker #1

    publiquement avec les gens après comme tu dis il y a un certain rôle tu l'as dit dans une interview c'est aussi un rôle de la télé mais je sais que mes enfants un jour ils m'en voudront

  • Speaker #0

    De ne pas avoir fait des soirées comme ça, j'invite les gens, tu as tes enfants, tu es à gorge des poyers, et même moi ça me manque. Et puis la deuxième chose, c'est d'aller sur le rêve de ma vie toujours, c'est d'ouvrir mon propre restaurant, hôtel-restaurant. C'est un projet que j'ai en tête, j'adore le Prince de Galles, je m'y sens très très bien, j'ai ouvert les pas parisiens avec Hakim Gawawi, je m'y sens très très bien. Mais tu vois, j'ai toujours été accompagné de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et là tu veux y aller solo quoi ?

  • Speaker #0

    Ouais je veux chier dans mon froc, je le dis honnêtement, je le dis devant tout le monde, c'est pas très poli mais ouais, je veux avoir peur. Et je me suis dit qu'à un moment, il est temps que j'aille devant et que je me réalise. Alors je parle pas d'Etoile Michelin, je pense qu'il faut que je mette en application un projet qui me tienne à cœur et que je le fasse moi-même et que je prenne les risques. Moi je suis en admiration à Johan Comte. Tu verrais tout ce qu'il fait dans sa boîte et des fois il vit des moments compliqués mais il est chef propriétaire. Mathias Marc, même Hakim Gawawi parce que même s'il n'est pas en cuisine c'est lui qui a fondé les Pins Parisiens. Plein de chefs qui sont chefs propriétaires et dont je les vois, il y a des hauts, il y a des bas. Mais ces mecs-là c'est des mecs que j'en vis et il manque aussi ce nouveau gap de Quadra qui va faire que je vais passer le cap à aller ouvrir ma propre boîte. Ou je sais pas, j'aimerais rester en France. J'ai parlé des Etats-Unis, mais bon, cuisiner français avec des produits américains, c'est pas ouf, faut pas se mentir. Là, je vois un restaurant au Maroc, mais c'est pareil, je travaille pour un propriétaire, et j'adore le Maroc. Je sais pas, je suis en train de me recentrer, donc tu vois...

  • Speaker #1

    C'est le truc faux qui te manque là, c'est le projet.

  • Speaker #0

    C'est le projet de ma vie, c'est de... Retourner où j'ai enfin compris, je l'aimerais le dire aux gens, l'échec c'est un apprentissage. C'est pas la fin de ta vie, c'est pas... Oui c'est une page qui se tourne mais c'est pas dire que le livre est fermé quoi. Et je pense que si d'avoir mal, si d'essayer ça peut vous tuer, essayez la routine, franchement ça va vous atomiser votre vie. Dans le regret, la frustration, et puis en plus si vous voyez vos gosses ou des amis à vous qui cartonnent parce qu'ils ont eu... Alors là t'es dans un truc où t'es pas bien. Puis après tu montes des boîtes. Tu te rends compte que... Pareil, c'est pas la banque, c'est pas l'État, c'est pas le machin, parce qu'il y a des gens qui réussissent. Et pourtant, ils ont le même crédit que toi, même plus. Ils ont le même administratif. Ils ont le même pays, c'est la France. Donc, eux, ils réussissent. Et tu te dis, bordel... Ouais, mais c'est de ma faute. Enfin, c'est de la faute de mon passé, parce que... Ma maman était comme ça, papa était celui-ci. Tu te caches, tu te caches, tu te caches. Et puis, à 40 ans, quand t'as des gosses, ou quand tu... à un moment tu meues. Putain tu te dis mais attends Arrête les excuses Grandis un peu Affronte un peu tes peurs Affronte tes démons Affronte tes défauts Mets en avant tes qualités Assume qui tu es Et je pense que 40 ans c'est l'âge Où Tu vas cartonner ta vie Tu vas faire du reste de ta vie Le meilleur de ta vie Il me reste au moins 20 piges Allez ! jusqu'à 60 ans, vraiment, qu'est-ce que tu fais ? Tu pousses ou alors tu végètes ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça vachement bien que tu arrives aujourd'hui à contrôler ce côté excessif que tu avais, ou quand on s'est connus, on était excessifs tous les deux, dans des domaines différents. Je ne dis pas que je ne les contrôle pas plus aujourd'hui, mais moi, j'aime l'homme que tu es devenu.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'essaie de dire dans Quadra, c'est de la consistance. de contrôler un peu ce qu'on a envie d'être et non pas laisser l'autre décider. Pareil, je dis à mes enfants, je vais vous donner un exemple comme ça, vous allez mieux comprendre. Je dis à mes enfants, je ne dis pas à mes enfants que je suis fier d'eux. Je leur demande, est-ce que tu es fier de toi ? C'est toute la différence. Et quand ils te disent, oui, je suis fier de moi, tu es en train de leur inculquer qu'ils n'ont pas à attendre de l'autre l'approbation. Arrêtons d'avoir de l'approbation ou de la non-approbation ou du jugement. Moi, mon fils de 5 ans, quand on est parti jouer au bowling et qu'il m'a battu... C'est pas parce que je l'ai laissé gagner, parce que j'étais mou, j'étais un as. Sur la première partie, j'ai vraiment une daube. Et je lui dis « Est-ce que t'es fier de toi ? » Il dit « Papa, je suis meilleur que toi. » Bien sûr que je suis fier de moi. C'est bizarre parce que moi je me retrouve aujourd'hui à 45 ans. à dire des choses pour aider les autres à le faire alors que j'ai eu beaucoup...

  • Speaker #1

    Tu te le serais dit il y a 20 ans ça ?

  • Speaker #0

    Non, je dois mettre l'âme.

  • Speaker #1

    Après comme on dit le diabète...

  • Speaker #0

    C'est quoi ce vieux con là qui nous fait... Mais tu te rends compte la vie de merde que je vis ? J'ai 20 ans, je suis à découvert, je n'ai pas payé mon loyer, ma bagnole, ma meuf s'est barrée. Ça fait deux semaines que je n'ai pas eu un plan. Ouais bien sûr, mais ça c'est des étapes de prise de conscience. C'est pour ça que Quadra sert à ça. Qu'est-ce que tu fais de ta vie ? Comment tu la regardes aujourd'hui ? comme on a envie de la continuer. À Quadra ! Quadra c'est aussi, il faut être logique, tu perds de la testostérone même si tu as toujours des envies. Ton physique diminue. Ton corps, ton métabolisme, il fait l'effet inverse. Là il n'est plus en progression et justement il est en régression. Ma vie c'est ça, c'est de comprendre qu'est ce que je fais pour aller encore plus loin, de faire encore mieux les choses. Donc je veux dire que la première partie jusqu'à mes 40 ans je l'ai bousillé, je l'ai éclaté. J'ai fait tout ce que j'ai voulu de ma vie. Maintenant Quadra c'est responsable de mes enfants. Et j'ai envie d'emmener mes enfants à l'hôtel pour qu'ils se marient ou pas, mais d'être là dans leur meilleur moment de vie et j'ai envie d'être là. Cette deuxième partie de vie, c'est le moment de la sagesse et c'est le moment où je vais savourer. Parce qu'on ne se rend pas compte, mais on a investi, on s'est déchiré la tête, on s'est déchiré dans notre travail, on a tout vécu. À 40 ans, où que tu sois chômeur, pas chômeur, dans un job de merde, machin, 40 ans, pour moi, ce n'est pas 50 ans. 40 ans, c'est la moitié de ta vie et le reste, tu dois la kiffer.

  • Speaker #1

    Il faut que ce soit la meilleure moitié. Voilà.

  • Speaker #0

    Et la meilleure moitié même dans l'adversité, il faut que tu sois même de gérer. Parce que le jour où tu vas t'en sortir, c'est ce dont j'ai peur. C'est le jour où je vais arriver à ce que je veux faire comme objectif. On m'annonce que j'ai un cancer ou que j'ai la maladie de Charcot ou j'ai un truc et je... Tu puisses pas. Je ne puisse plus. Le seul problème qui va te préoccuper un jour, ce n'est pas ton découvert. Ce n'est pas si tu es un bon amant ou un mauvais amant, si tu es épilé ou pas épilé. Je suis malade. Et la maladie, quand elle te prend... Les grosses maladies, t'as très très peu de chance, on nous fait croire qu'eux, mais la maladie, elle te met au plus bas. Moi, vous savez, je vais vous dire une chose, je ne vais peut-être pas le dire, mais j'ai pas peur de la mort, mais j'ai peur de la maladie, parce que j'ai peur du regard de tous ceux que j'aime, qui vont venir me voir à la première semaine, c'est cool, mais je pense que quand ça traîne, les gens même à la fin, eux-mêmes, doivent se dire, putain, vivement qu'ils y aillent, parce que là, c'est insupportable, et pour eux, et la vie qui leur fait vivre. Une maladie, c'est un marathon vers la fin. tu amènes tous les gens avec toi dans ce marathon où en plus à la fin tu t'en vas. Et tu vois tous les gens qui vont rester et qu'est-ce qui...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en plus le pire, moi je l'ai connu il y a deux ans ce dont tu parles, et si tu veux, pas moi mon beau-père, mais tu peux pas en vouloir bizarrement aux gens, c'est lui qui disait ça, il pouvait pas en vouloir aux gens qui venaient plus le voir à force ou qui prenaient moins en moins de nouvelles, plus t'approches de la fin, etc. Parce qu'à un moment donné tu peux pas confronter les gens à ça tout le temps, tu vois. C'est toi qui l'aimes, et c'est triste hein. c'est triste comme réalité mais mis à part vraiment les très proches et qu'on appelle les accompagnants les autres tu peux pas leur en vouloir donc je comprends que t'es pas envie de faire vivre ça et que t'es pas envie de le vivre c'est pour ça que je dis profitez de votre vie on

  • Speaker #0

    a tous des emmerdes, à notre niveau ça je l'entends, on a tous des emmerdes ça c'est un mec qui te dit qu'il a pas d'emmerdes ou une nana qui te dit qu'il a pas d'emmerdes j'y crois pas, on a tous des emmerdes à notre niveau

  • Speaker #1

    Tu parlais de maladie,

  • Speaker #0

    je vais y aller en deux secondes et après on finit sur le grill des quadras.

  • Speaker #1

    Mais en fait si tu veux, moi ça m'est déjà arrivé de regarder ma bande de potes, on fait un apéro, on est tous ensemble, et de les regarder et de me dire c'est lequel d'entre nous qui partira le premier ?

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé, alors je m'excuse auprès d'eux, mais ça m'est déjà arrivé de nous regarder et de me dire forcément ça va arriver. Parce qu'en fait c'est passé 40 ans où je me suis dit Tu commences à être confronté à la mort de gens que tu connais, des gens qui sont au-dessus, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je pense pas à ça, tu vas rigoler. Moi je pense, quand je regarde mes potes, je dis qui va... Pardon, excusez-moi de ce propos ordurier, je m'en excuse. Je vais partir, je vais crever qui va baiser ma femme dans mes potes. Qui serait susceptible d'aller coucher avec ma femme ?

  • Speaker #1

    Bon, sur cette note poétique, tu passes sur le grill des quadras comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Allez, le grill des quadras, allez.

  • Speaker #1

    Cinq questions. Toi, il y a une petite sixième dans laquelle je viens de penser. Tu dois essayer de répondre en un mot. Très bien. C'est sur nos souvenirs un petit peu. Le grill des quadras de Norbert. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Les bandeaux de pommes qui piquent. Les bandeaux verts de pommes qui piquent.

  • Speaker #1

    C'était acide de ouf ça.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit un mot mais je te réponds. Donc c'est les bandeaux. J'en ai acheté pour 20 francs à l'époque. Ce qui représente à peu près 350 grammes de bandeaux. Superposé comme des lasagnes et je mettais en boule comme ça.

  • Speaker #1

    T'es sérieux ?

  • Speaker #0

    Et j'en ai mangé. Après il y a eu le cola qui est sorti, la fraise et je suis addict au bonbon.

  • Speaker #1

    L'émission de ton enfance qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Dorothée, le club Dorothée. C'est sûr. Mais il y a plein de choses qui m'ont manqué mais le club Dorothée fait partie. Ciel Montmardi, Ciel Montmardi me manque, Coucou C'est Nous me manque, Les Nuls me manque. le mince nulle part ailleurs me manque voilà mais Club Dorothée c'est le grand Club Dorothée j'ai appris qu'Ariane a été décédé j'ai appris que plein de mecs démusclés ont été décédés Bernard Minet je sais pas s'il est encore en vie en tout cas c'est mon rêve ultime de recevoir Dorothée je relance le message Dorothée s'il vous plaît un

  • Speaker #1

    truc que disaient tes parents qui te saoulaient mais que t'appliques quand même aujourd'hui malgré toi tu vas me prendre pour un dingue mais je fais tout l'inverse de ce qu'ils me disaient J'ai beaucoup de respect pour mes parents Je te lave les mains avant de manger quand même

  • Speaker #0

    Je fais tout l'inverse C'est à dire que j'ai jamais attendu ça Et je l'ai découvert Et je te dis l'éducation que j'ai eu C'est désolé pour mes parents Je veux pas les offenser mais c'est la cuisine qui me l'a donné C'est pas du tout mes parents Un adjectif pour calicher la génération Z les 20-30 ans Ouais du kiff et de l'insouciance C'est leur génération et il faut les faire kiffer Tu devais faire quoi à 40 ans ? A 40 ans je devais avoir des enfants

  • Speaker #1

    Ça tu l'as eu c'est bon

  • Speaker #0

    Ah je l'ai eu mais j'avais pas 40 ans, j'ai eu mon fils à 40 ans J'ai eu mon fils à 40 ans A 40 ans je me voyais de parent Je me voyais comme aujourd'hui Être chef d'entreprise, de quoi je ne savais pas Je me voyais plus stable Que je ne le suis aujourd'hui C'est à dire confiant En moi, c'est à dire Être capable de prendre une décision ferme Et ne pas être dérouté Par mes émotions Mais sinon non, je me voyais exactement comme ça

  • Speaker #1

    Allez, je t'en ai préparé une petite dernière que j'ai eu en tête tout à l'heure. Si tu devais résumer aujourd'hui ton parcours en un plat, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le plat que j'aime manger tous les jours, des pâtes à la tomate.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça !

  • Speaker #0

    Ouais, parce que quoi qu'il arrive, c'est un plat que tu peux transformer comme tu veux. Tu peux le manger à n'importe quel moment de la journée. Tu adores le manger quand tu sors de boîte. T'as dormi manger le matin J'aurais pu te dire la pizza Parce que c'est le plus classique pour ceux qui se font la teuf

  • Speaker #1

    Mais le plat de tomate tout le monde en mange J'ai envie de penser des retours de boîte

  • Speaker #0

    Tomate ail moi c'était Spaghetti tomate ail Et tu veux que je te dise un point commun avec mon associé que j'aime d'amour Jérémy Pour ceux qui sont de la génération De notre génération donc 40 mères quadra Et qui ont vécu un petit peu à la dure Nous on a Un secret, c'est qu'on ouvrait une boîte de raviolis, je me tairai le nom, et on arrivait à se manger ça froid devant la télé. C'est de ouf, bien sûr. Et tous ceux qui ont été un peu dans ce nerf de la guerre savent... Par contre, moi j'ai un truc que j'ai pas avec les autres, c'est que moi je détestais les cassoulets. En boîte, je peux pas, mais j'ai grandi au couscous en boîte.

  • Speaker #1

    Le cassoulet, le cru...

  • Speaker #0

    Non, le cuit, tu sais, le William. Ouais, ouais, le... Ah ça, ça c'était... Parce que moi, c'est une saucisse qui m'a traumatisé à l'intérieur. C'est que je prends la saucisse et elle tombe. Elle est démol. C'est un truc de ouf. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. Il fallait que j'ai de la vache. Par contre, j'ai grandi au couscous en boîte. Tu sais, avec le pot, la sauce, tout ça. Le royal. Tu mets à chauve-casse-route et la semoule. Et voilà. Et quand je parle de ma génération, ça, les jeunes aujourd'hui, ils ne connaissent pas. Mais ils vont aller se commander sur Uber Eats, tout ça. Ça,

  • Speaker #1

    c'est bien. Nous on n'avait pas Uber Eats et même sans Uber Eats on n'avait pas les...

  • Speaker #0

    Ah si on avait les pizzas On avait les livres de pizza

  • Speaker #1

    Mais même les fast-foods On parle pas des grands, les grandes marques type McDo Si on avait Burger King Mais tout ce qu'ils ont Les tacos, les kebabs ça arrivait vachement tard Moi j'ai du Pourtant j'habitais du côté de Belleville Donc mon premier kebab Je l'ai mangé super tard T'avais le donneur Mais t'en avais un restaurant comme ça

  • Speaker #0

    Nous on allait à Châtelet Il y avait tellement de concurrents c'était 10 francs

  • Speaker #1

    C'était 10 balles avec un coca !

  • Speaker #0

    Et ouais ouais mais ces jeunes aujourd'hui ils ont le monde en France, la France s'exporte aussi mais c'est bien que la restauration elle montre la richesse qu'on peut avoir si on vit tous ensemble et quand tu ouvres ton application Uber Eats ou Deliveroo t'as... Le choix du monde, au bout de ton doigt.

  • Speaker #1

    Bon ça te coûte un bras, c'est plus le bras que le doigt.

  • Speaker #0

    Écoute nous on le payait aussi, quand tu voulais te faire livrer, il fallait acheter 4 pizzas. Même si t'étais solo, sinon c'était 15 balles de livraison en plus. Et après moi je prenais 4 pizzas, je vais te dire que ça faisait le week-end. Si tu me demandes mon premier plat street que j'ai mangé, en livraison, ça a été une pizza. Ça s'appelait Chez Angelo, c'était à Sanois. Mon premier burger c'était à Quick Argenteuil, Jean Allemagne. Et mon premier cinéma et fast-food, ça a été à Ranguin-les-Bains.

  • Speaker #1

    Avec quelle meuf ?

  • Speaker #0

    J'étais avec mon père, on est allé voir à l'époque Judge Dredd, je crois.

  • Speaker #1

    Judge Dredd. La loi, c'est moi. Non, c'était pas ce qu'il disait.

  • Speaker #0

    La loi, c'est moi. Si, si, la loi, c'est moi. Mon film préféré jeune américain, tu veux qu'on fasse quoi de rage, je vais t'en faire une autre comme ça, t'auras des séquences. Terminator 2. Le film où j'ai le plus pleuré, tu vas te foutre de moi, c'est La Mouche. où il y a le labrador qui rentre dans la turbine et qui devient... Je pleure. Mon dessin animé préféré, après Dragon Ball Z, c'était Princesse Sarah. Tout le monde se fout de moi, mais j'adore.

  • Speaker #1

    Je quitte cette émission.

  • Speaker #0

    Non, mais je te le dis, parce qu'il y a des gens qui vont dire...

  • Speaker #1

    C'est insupportable, elle donnait son pain à des souris, elle n'avait rien à bouffer, elle donnait son pain à des souris.

  • Speaker #0

    Mais la nana, je ne sais même pas, mais elle est multimillionnaire, elle est traitée comme une schlag, ils l'ont mis en grenier, la pauvre.

  • Speaker #1

    Quand elle traversait un couloir, ça prenait 8 ans.

  • Speaker #0

    Et je ne sais même pas qui a pu avoir l'idée de la laisser Comme ça en train de mourir dans un orphelinat Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Et donc le jour où elle devient, elle pardonne T'imagines la moralité,

  • Speaker #1

    elle pardonne La morale de Pékin, c'est ça,

  • Speaker #0

    elle pardonne à tout le monde Et tu te rends compte d'avoir de la haine dans son cœur Mais c'est affreux Les leçons de vie où justement on peut être un peu Lover,

  • Speaker #1

    Amoureux de l'amour Lucie l'amour et Rock'n'roll Il y avait ça,

  • Speaker #0

    il y avait Nicky Larson Il y avait Cobra On va pas tous se les faire Les dessins animés aujourd'hui ça avance Ça jette des boules, il y a des animaux qui sortent Les pauvres on laisse des animaux se foutre sur la tronche Carapuce et machin Les mecs ils se mouillent même plus Enfin bon voilà Non mais Quadra pour finir C'est le moment où tu prends conscience Que t'arrives sur la ligne droite Hein T'es sur la ligne droite de ta vie et que maintenant, c'est à toi de décider de ce que tu veux en faire. Moi, c'est ce que je dis aux gens. C'est à vous de décider. Soit vous décidez de vivre dans le passé, soit tu décides de faire du reste de ta vie le meilleur de ta vie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Norbert.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Camille.

  • Speaker #1

    C'était un vrai plaisir. Merci beaucoup, les Quadras. Merci à ceux qui continuent à s'abonner, à commenter, à liker. Vous êtes de plus en plus. Et merci vraiment parce que c'est grâce à vous Merci. que Quadra existe. On se retrouve très vite encore merci Norbert et on n'attend pas 10 piges pour se revoir. Allez bisous Ciao les Quadras

Description


Êtes-vous prêt à découvrir comment embrasser la quarantaine avec enthousiasme et authenticité ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit Norbert, chef cuisinier et animateur télé, pour une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière de la vie. Ensemble, ils plongent dans leurs parcours professionnels, explorant les évolutions fascinantes de la télévision et de l'art culinaire, tout en abordant les responsabilités qui accompagnent la quarantaine.

Norbert, avec sa passion contagieuse pour la cuisine, partage des anecdotes mémorables de son parcours, mettant en lumière l'importance de rester fidèle à soi-même et de cultiver des relations humaines authentiques. Ce dialogue amical et sincère nous rappelle que la quarantaine est une période d'évolution personnelle et professionnelle, où chaque expérience compte. Ils échangent des réflexions sur la parentalité, la gestion des émotions et l'importance de vivre pleinement chaque instant.


Au fil de leur discussion, Norbert aborde également la pression des réseaux sociaux et les attentes sociétales qui pèsent sur nous. Comment naviguer dans ce monde en constante évolution tout en préservant notre bien-être ? Camille et Norbert encouragent les auditeurs à prendre des décisions éclairées, à se libérer des jugements extérieurs et à se concentrer sur ce qui compte vraiment. C'est un véritable appel à l'action pour ceux qui souhaitent vivre leur quarantaine avec détermination et optimisme.


Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion ; c'est une invitation à réfléchir sur notre propre parcours, à célébrer nos réussites et à apprendre de nos échecs. Rejoignez-nous pour un moment inspirant où l'humour et la sagesse se rencontrent, et où chaque anecdote est une opportunité d'apprendre et de grandir. Dans cet épisode de Quadras, vous découvrirez que la quarantaine peut être synonyme de renouveau, de passion et de joie de vivre.


Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et de vous reconnecter avec vous-même. Écoutez dès maintenant cet épisode enrichissant de Quadras et laissez-vous porter par l'énergie positive de Norbert et Camille. Ensemble, ils nous rappellent que la quarantaine n'est pas une fin, mais un nouveau départ rempli de possibilités infinies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aurais explosé, quand même en télé on expose ta vie privée, t'es exposé avec les réseaux sociaux, donc dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission que j'adore, la meilleure cuisine régionale c'est chez moi, ou on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillé, et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadruunivers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Musique Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans le Quadrunivers. Mon invité d'aujourd'hui, c'est un chef, c'est un animateur télé, c'est un entrepreneur, c'est un père. Et c'est surtout un quadra Et c'est quelqu'un avec qui j'ai eu la chance de travailler il y a 10 ans Et je suis très content de le retrouver Norbert, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu Camille ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu Vraiment, on s'est eu au téléphone, on s'est envoyé des messages On s'est tenu au courant Et là on se retrouve autour de la table pour parler des quadras

  • Speaker #1

    On aurait pu parler de la trentaine à l'époque Ouais,

  • Speaker #0

    la trentaine Mais maintenant, depuis le temps, 10 ans Même plus, un peu plus

  • Speaker #1

    C'était l'époque 100%

  • Speaker #0

    mag Exactement Ouais ouais

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs c'est ça qui est marrant, c'est que j'ai envoyé un message à notre ancienne rédactrice en chef Nathalie Sarton, pour dire que j'étais avec toi, et elle m'a dit de te faire un gros bisou.

  • Speaker #0

    Comment va Nathalie alors ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas énormément de nouvelles, mais Nathalie va bien, elle est toujours aussi sympa, et toujours aussi belle.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas le dire.

  • Speaker #1

    Donc à l'époque, quand on a travaillé ensemble justement à 100% Mike, c'était tes tout débuts à la télé, tu sortais de Top Chef. Comment tu la vois l'évolution aujourd'hui que tu arrives à... Enfin que t'es dans la quarantaine.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que dans l'évolution, pour faire le côté quadra, le petit bilan, c'est que la télé, elle était quand même beaucoup mieux avant. Ouais ? Ouais, je trouve que c'était cool, on avait fait, tu te rappelles, on avait fait Chantal Goya, et je voulais faire le lapin, et tu m'as dit impossible, on reçoit Chantal Goya, tu vas pas faire un plat de lapin avec Chantal Goya. Oui, c'est ça,

  • Speaker #1

    tu voulais cuisiner du lapin.

  • Speaker #0

    Ouais, je me rappelle, on était en galère, on avait reçu Bernard de la Villardière aussi, on avait fait plein de choses comme ça, on avait fait aussi un Raymond, tu te rappelles, on avait fait un Raymond Domenech. Et en fait, elle était gênée parce qu'à un moment, j'ai loupé mes choux.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça y est, oui, oui. Et en fait,

  • Speaker #0

    j'ai fait des sablés bretons. Et en fait, il y avait Christophe Jeannin, un père à son âme, qui était un grand chef pâtissier à l'époque, avec Éric Fréchon. On s'est retrouvés dans le bureau pour jouer le truc. Enfin, on a eu des moments très cocasses, très sublimes.

  • Speaker #1

    Mais même, je me rappelle, avec Bernard de la Villardière, t'avais eu vachement peur parce qu'il découpait les légumes n'importe comment. Donc, tu te checkais. Je crois que j'ai encore des photos dans mon téléphone.

  • Speaker #0

    Bah oui pourquoi c'était mieux avant ? Parce que la CUNE on la faisait en live, on n'avait pas de préparateur, on n'avait pas de préparation, on faisait tout nous-mêmes les courses, on préparait rien Tout était fait en direct et en plus on avait vraiment un temps donné, c'est-à-dire que des fois on avait une heure et demie, pas plus, pour faire le plat. Donc on raccourcit le plat et on arrivait à trouver. Et ça a été la télé que moi j'ai adoré, c'est-à-dire rien n'était prévu, tout était fait à l'arrache et au pied levé et ça marchait toujours.

  • Speaker #1

    Mais ça marchait toujours, parce que même je me rappelle qu'on s'était mis à filmer les courses. Et c'était très drôle quand on est allé dans les supermarchés que c'est toi qui faisais les courses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on prévenait pas en fait.

  • Speaker #0

    On a même fait des vidéos, on allait chez les gens, enfin bref on avait fait plein de choses. et c'était cette télé où on pouvait encore... tenter de faire des choses assez surprenantes.

  • Speaker #1

    Mais même avec les mômes, on leur faisait bouffer des trucs qu'ils n'auraient jamais bouffés. Tu avais fait de la cervelle laquée. Aujourd'hui, va faire de la cervelle laquée. La langue aussi.

  • Speaker #0

    Les pauvres. C'est formidable. L'évolution par rapport à la télé, c'est que je suis rentré en plein dedans. J'ai été projeté de 0 à 100 en 2 secondes 9 dans ce milieu-là. Ce qui m'a servi, c'est que je suis resté dans mon jus. Je n'ai jamais vu la télé comme un moment de gloire, mais plutôt comme un réseau. Un réseau de rencontres avec plein de gens, parce qu'il y a tous ceux qu'on voit à la télé, on pense toujours qui dit animateur, vedette, parce que moi je différencie tout ça, t'as vraiment l'animateur, t'as la vedette, et après t'as les stars, les grandes stars, la chanson dans le sport, tout ça. Et moi je me suis toujours vu comme un cuisinier un peu vedette, le vedettariat, et surtout je me suis toujours beaucoup plus entendu avec les équipes off que les gens in.

  • Speaker #1

    Et je peux en témoigner, et c'est vrai que pour le coup, je l'ai toujours dit à tous les gens qui me disent « Ah t'as travaillé avec Norbert ? » que ce que j'ai toujours aimé avec toi C'est que justement, je ne me suis jamais senti avec une vedette. J'ai travaillé avec d'autres, je ne citerai aucun nom. Mais avec toi justement, en plus moi je sortais de mon stage, c'était mon premier poste. Donc la pression me dit travaille avec toi et en fait, moi c'était un an de kiff. Et il y a des phrases que tu m'as dit, je ne sais pas si tu les appliques encore, j'en parlerai à la fin, une qui me marque toujours aujourd'hui. Et tu vois, il y a des phrases que tu me disais pendant les tournages, que j'ai gardées.

  • Speaker #0

    Moi je dis que les gens Moi j'aime les gens pour ce qu'ils sont et pas pour ce qu'ils représentent Avec les équipes techniques, j'aurais toujours dit si vous avez besoin de quoi que ce soit, tu m'as appelé, tu m'as dit écoute j'aimerais bien faire un truc, on n'a pas pu le faire l'an dernier ou quelques mois auparavant, là il s'est trouvé que tu m'as appelé il y a quelques semaines et je t'ai dit on va trouver une date, on a trouvé une date parce qu'il fallait que tu sois en capacité d'avoir le studio et je suis venu. Aujourd'hui je sors de mon service, j'ai fait complet, j'étais en réunion et j'ai dit les gars je vous quitte, je ne veux surtout pas arriver en retard et je suis venu là pour faire Quadra. Non, non, c'est important de montrer aux gens qu'il faut tenir ses paroles, il faut tenir ses promesses. C'est bien de dire à des gens, c'est génial et si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, mais le jour où les gens t'appellent, vraiment si tu ne peux pas, ils comprendront, mais le jour où ils te redemandent et tu sais que tu peux, il faut y aller. Il ne faut pas oublier d'où on vient, il ne faut pas oublier les gens qui nous mettent là et la moindre, chaque personne sur un plateau de tournage a une importance capitale pour ce que l'on fait nous. Et je pense que quand les gens se battent pour te mettre en valeur, parce qu'ils veulent aussi que le programme marche, c'est important au moment où les gens se lancent en indépendant et c'est ça qu'il faut dire aujourd'hui, il faut céder les uns les autres. on sait dans quel pays on vit, on sait dans quel monde on vit, on sait dans quel climat politique on vit, si en plus aujourd'hui on n'est pas capable entre nous de se donner des coups de main et sans demander quoi que ce soit, moi je viens parce qu'on a partagé un an, j'ai pas oublié que quand j'étais nul, et les gens ne le savent pas, c'est toi qui m'expliquais, qui me relançais, qui me mettais à l'aise, parce que tout le monde pense que c'est facile de parler devant une caméra, mais quand tu parles un peu comme un chartier et que tu reçois des gens connus, S'il n'y a pas Camille qui me dit écoute Norbert

  • Speaker #1

    recommence ta phrase avec bonjour et bienvenue moi sinon ça serait ouais les gros alors je suis aujourd'hui je reçois mais c'était ça au début tu m'appelais coach d'ailleurs parce que je te reprenais le nombre d'intros qu'on a refait c'est pour ça qu'après au bout d'un moment je t'ai dit on fait que les intros le reste fait freestyle on

  • Speaker #0

    montera on va monter donc merci à tous les monteurs et tout mais ça j'oublie pas et je pense qu'il y a une fraternité à garder et un lien à garder la quarantaine c'est un cap puisque c'est le thème de Quadra comment est-ce que toi

  • Speaker #1

    Cette quarantaine, tu la traverses et comment tu la vis ?

  • Speaker #0

    Je ne l'avais pas vue comme ça en fait, je l'avais préparée dans ma tête, je me dis quarantaine, je vais avoir les cheveux blancs, bon là j'ai quelques petites mèches qui arrivent. Je me suis dit c'est la fin de toutes les emmerdes psychologiques. Je me suis dit c'est un tournant incroyable où il n'y a plus besoin de se poser la question de savoir est-ce que tu as la bonne taille au fond du slip, est-ce que tu fais bien l'amour, est-ce que ton corps est encore éligible à séduire. ou à plaire. Qu'est-ce que tu dois faire pour prendre des décisions aussi pour que ton corps aille mieux ? Tout ça fait que 40 ans, moi je la kiffe et j'attends encore, avec impatience, mes 50 ans. Pourquoi ? Parce que je pense qu'à 40 ans, tu dois là prendre des bonnes décisions. Moi tu me connais depuis très longtemps, tu m'as connu dans l'époque où je buvais et j'ai arrêté de boire. Franchement, ça a changé ma vie. Alors socialement oui aussi, parce que tu t'écartes un peu des gens quand tu vas faire la teuf, tu vois quoi ? Je vois de l'eau pétillante. Forcément, tu mets un peu une distance. Mais, 10 ans après, ça fait 10 ans, franchement, je vis bien, je dors bien. C'est un choix. Maintenant, je t'avouerais que des fois, avec modération, quand il y a des bons crus qui arrivent sur table, t'as le nez qui... Ah, puis le rhum, moi. Mais, voilà. Et puis, psychologiquement, je dis à tous les mecs qui vont arriver à 40 ans ou qui vivent mal leur quarantaine, c'est l'année où tu ne te prends plus la tête. À 40 ans, n'y est pas posé. On est assagis, c'est-à-dire qu'on n'a pas envie de se caser et c'est tout à fait normal aujourd'hui, je le comprends. On peut vivre un couple, être en couple mais ne pas vivre ensemble. Dans l'absolu. T'en sais ton cas ? Non, ma compagne n'a pas souhaité parce qu'elle est peut-être un peu ancienne école mais je comprends. Mais elle comprend de vivre avec moi, moi je refuse de partager ma salle de bain. Avec ma compagne, c'est-à-dire qu'elle ne me verra jamais en train de, excusez-moi du terme, de poser une pêche. Et elle en train de se laver, je ne supporte pas ça.

  • Speaker #1

    Mais je ne peux que te comprendre. Moi c'est presque mon idéal, un peu le côté être en couple, mais chacun son espace.

  • Speaker #0

    Je trouve que ça c'est des standards qui nous ont été imposés un peu par les boomers, sortis de la guerre. Vivre en couple, se marier, une maison, un labrador, un break et les vacances, voilà. Et je trouve que... Ça a fait du bien un moment, mais je trouve qu'aujourd'hui, la vie, elle doit pas commencer à se terminer à 40 ans. Elle commence encore plus à 40 ans, où tu t'éclates, tu te régales. Moi, j'ai pas de problème existentiel à 40 ans. C'est fini. C'est fini de me poser des questions. Maintenant, je fais attention à moi, je prends soin de moi, parce que je sais quand même que le corps, il en prend un petit coup dans la couenne. Je cours, je fais du sport. Je me suis jamais autant rapproché de mes enfants à 40 ans, parce que je pense que j'ai arrêté d'être le cul bancal entre mon adolescence, mon passif d'enfant. enfant et je suis plus adulte, plus affirmé, plus confirmé. Mon travail c'est pareil. Aujourd'hui je choisis ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #1

    En fait tu t'imposes, tu prends les choix que tu as envie de prendre à la quarantaine.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on a de la chance d'être quarantenaire en 2025. C'est une nouvelle vie qui s'offre. On a connu la naissance des téléphones portables mais on vit en plein air numérique. Donc nous on est la meilleure génération. Moi je pense que ce n'est pas 90, ce n'est pas 2000. Moi, c'est une génération, c'est de 60, allez, on va dire de 75, allez, on va démarrer de 75 jusqu'à 85. Pour moi, c'est les meilleures générations. Ouais,

  • Speaker #1

    non, je suis d'accord, on est une belle génération. Et comme tu dis, on a connu l'évolution des choses, l'arrivée des choses. On se rend compte à quel point ça a été vite aussi derrière.

  • Speaker #0

    J'ai conscientisé, en fait, et j'ai mis en parallèle nos époques des années 80 avec celles d'aujourd'hui, mes enfants. Moi, mes enfants, ils sont de 2007 jusqu'à 2020. Et mes parents avaient diabolisé la télé, malgré de les voir tous les dimanches regarder les séries américaines, Starsky et Hutch, les séries anglaises Béni. Ils étaient affublés là-dessus, ils étaient collés à regarder la télé parce qu'en plus c'était une richesse d'avoir une télé couleur. Moi j'ai connu la...

  • Speaker #1

    T'as connu avec trois chaînes toi aussi !

  • Speaker #0

    Trois chaînes mais après je l'ai connu avec la télécommande mec !

  • Speaker #1

    Ah oui parce que moi aussi j'ai connu ça la télécommande.

  • Speaker #0

    Les jeunes ils se rendent pas compte, la télécommande !

  • Speaker #1

    Avant il fallait lever ton cul pour aller changer de chaîne quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était les gosses ! Mon père, il tapait sur le bord du canapé. La deux. La une. Ouais, ok. Et là, nous, on est rentrés dans cette ère de VHS, donc les cassettes qui enregistraient. On a après le DVD-R, le DVD. Et après, tout s'est emballé tout à l'air très vite. Après, tout dépend comment tu te sens par rapport à la société. Les réseaux sociaux, c'est la même. Moi, je scrolle énormément sur la cuisine. Je scrolle énormément. Les réseaux sociaux, c'est une fenêtre sur le monde. Après, il faut filtrer. Il faut filtrer attention aux fake news, attention à pas que ça... Faut pas que ça devienne anxiogène, faut pas que ça te sclérose, il faut pas être névrosé de tout ça. Je vais choisir moi le monde de la cuisine, donc des assiettes, de la boulangerie, de la pâtisserie, du chocolat, je vais choisir même des univers d'artisans, des pêcheurs et choses comme ça. Et c'est un accès, et en plus tu peux leur parler aux gens. À la télé tu parlais pas. Ah bah non. J'essayais à chaque fois de faire le...

  • Speaker #1

    Elle répondait pas à la télé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'essayais de faire le 34 machin pour gagner la vitrine chez Dorothée Et j'étais toujours à la base. Aujourd'hui, je ne dis pas que ça les rends crétins, parce que moi ça lobotomise les jeunes. La seule différence qu'il n'y avait pas beaucoup à l'époque, parce que c'était très fictionné, c'est cette violence qu'on peut retrouver sur les réseaux sociaux. La violence, elle est de la mise en miroir de nos jeunes. C'est-à-dire que lorsque vous voyez des super beaux mecs, des super belles nanas, des super belles vies, des super belles bagnoles, des vies extraordinaires à Dubaï, aux Etats-Unis, des bouteilles de champagne qui... ça Ça peut créer des effets pervers sur mes enfants, sur nos enfants, c'est de se diminuer. Parce que quand tu regardes ça, que tu habites dans un appartement petit, ou que tes parents te disent qu'ils ne sont pas beaucoup d'oseille, forcément ça crée de la frustration. Et ça, il faut communiquer avec ses enfants. Et leur expliquer que les nanas ou les mecs qui font ça, des fois, tu les vois marcher dans des boutiques avec des pompes à 8000, mais sauf que la pompe, il la rentre tout de suite. Oui,

  • Speaker #1

    bien évidemment, c'est ce que j'allais dire. Il y en a beaucoup, pareil pour les bagnoles, ils les louent 80 balles de l'heure. Et ils font croire qu'ils roulent avec dans Dubaï.

  • Speaker #0

    Et puis de toute façon, il faut qu'ils apprennent à s'armer devant cette vie qui va être encore plus cruelle que la nôtre. La nôtre, elle n'était pas aussi cruelle. Je pense que le côté internet a amené une violence, mais on ne peut même plus la maîtriser. On essaie de faire la police, les ministères, c'est une violence.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais tout à l'heure, nous on a cet avantage de l'avoir vu arriver. Et en plus, rappelle-toi au début, avec le vieux modem, le machin. Donc on l'a vu arriver doucement. Il n'y avait pas le temps d'y mettre tout ce qu'il y a aujourd'hui. Mais tu vois, tu disais ça c'est leur violence. Et du coup ça me faisait penser au terme influenceur. Déjà ce terme influenceur, je trouve qu'il est déjà violent. On influence à quelque chose. Ça peut être pour des bonnes choses, mais comme c'est pas toujours le cas, tu vois c'est un peu...

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, n'importe qui peut devenir quelqu'un de très connu sur les réseaux sociaux. Et moi je trouve que c'est une opportunité à des gens qui ont des vrais talents. Et qui, en temps normal, sans Internet, ne seraient même peut-être pas jamais... On aurait mis un pied sur un plateau de tournage ou là, un podcast. En fait, ça tend à créer ta propre entreprise. Et tout n'est pas assujetti à vendre de la crème daubée. C'est ça. Tout n'est pas assujetti pour vendre des trucs en courtage, je ne sais pas quoi, gagner de l'argent et tout. Ça, c'est de la daube. Mais par contre, tu peux créer des vrais talents. J'ai vu des jeunes créer des vraies entreprises, des success stories et amener quelque chose. vraiment nécessaires aux gens. L'ère numérique est incontournable dans l'éveil de nos enfants, dans l'éducation, dans même le futur travail. Aujourd'hui, ma fille, elle apprend à gérer l'outil IA. Elle est en école de commerce première année, ça fait trois mois. Aujourd'hui, dans son programme, il y a comment maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Mais il faut ! Télérama a fait un article où il t'accusait... Vous êtes de gastronationalisme et d'être un viandard d'extrême droite dans l'émission « La meilleure cuisine régionale c'est chez moi » . Qu'est-ce que tu réponds à ce genre de critique ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà la personne qui l'a écrit, j'ai regardé qui il était, je pense qu'il n'aime pas trop le popu, je pense qu'il a eu un grief parce qu'il m'a peut-être vu chez Cyril Hanouna il n'y a pas si longtemps et que peut-être que lui-même, enfin ce monsieur n'aime pas Cyril Hanouna. je pense qu'il a peut-être kiffé son fond de commerce en mettant des cartouches comme ça aux gens qui sont populaires je voulais juste lui poser une question est-ce que de codifier comme ça les gens par rapport à même c'est dur à dire mais je vais le dire une appartenance alimentaire fait de moi que j'ai une appartenance politique

  • Speaker #1

    Parce que le problème c'est que si lui il écrit, c'est que forcément il y a des gens qui le pensent aussi. Après je pense qu'ils sont minoritaires mais...

  • Speaker #0

    Regardez-vous tous dans une glace et osez-vous vous dire en face qui vous aimez, qui vous n'aimez pas, quel avis politique, quel avis géopolitique, quel regard vous portez sur la société d'aujourd'hui et posez-vous la question en face, comment vont réagir les autres ? Bah pas bien. Et moi la démocratie... c'est de vivre avec tous ceux qui ont peut-être des avis différents du mien. Et dans mon entourage, j'ai des gens qui sont d'un autre bord politique, d'un autre bord politique, des fois au milieu, des fois dans les extrêmes. Et est-ce que je dois, moi, les juger ? Est-ce que, moi, je dois m'en séparer ? Est-ce que je dois, moi, couper court ? Parce que ce ne sont que des avis. Et je le dis, rappelez-vous qu'en démocratie, tant qu'on ne m'oblige pas à croire en quelque chose que je ne crois pas, tout le monde est libre de vivre ensemble. Et c'est ça qui sclérose la France. C'est ça qui fait qu'aujourd'hui, on est totalement isolé. En fait, on veut tous maîtriser, contrôler, appartenir à quelque chose parce que ça rassure. Donc ce monsieur, quand il marque cet article en disant ça, un, il ne se rend même pas compte qu'il met mon nom avec celui de mon collaborateur Johan et que les gens, ils ne vont pas tous faire le rapprochement. Que c'est une émission déjà. Et donc quand moi, mes enfants sortent, on va leur dire à eux. Ton père est un fasciste. Donc ce monsieur-là, quand il fait ça, on pourrait me dire attaque-le, mais en quoi ? Lui faire du buzz, lui donner ce plaisir-là ? J'ai même pas à l'attaquer, c'est juste que je vais lui répondre est-ce que lui, il reste, je sais pas d'où il vient, mais s'il est parisien, est-ce qu'il passe toutes ses vacances à Paris depuis qu'il est né ? Parce qu'il doit être sacrément triste, parce que la France est belle en fait. Et la France, c'est des traditions, c'est une culture, c'est de l'histoire, qui s'est ouverte à tout le monde. Et quand en plus, s'il avait un peu approfondi son sujet, il faut savoir que par exemple l'histoire du cassoulet, elle vient des plats comme ça, viennent souvent d'Afrique du Nord. Des plats un peu plus, par exemple d'Alsace, ça vient de Pologne, ça vient des pays de l'Est. On a Kari Kross, un curry, ça vient des navigateurs de tout ce qui vient aussi de l'Inde. En fait, la France c'est le carrefour mondial, en tout cas la France gastronomique c'est le carrefour mondial. de tous les pays, de toutes les histoires. Donc en fait, quand il me dit fasciste parce que je mange de la viande, déjà s'il s'intéresserait, il m'aurait déjà contacté, on aurait parlé. Moi, chez moi, je dois manger vraiment deux fois de la viande par semaine. Vraiment. Quand il dit ça, en fait, je pense qu'il veut faire un papier pour faire le buzz. Il veut faire un papier contre les gens populaires. Je suis fier d'être français et je suis fier que ce pays qui est la France peut être le carrefour mondial, Carrefour mondial de... de toutes ces cultures qui sont venues parler. S'ils savaient que les topinambours qu'ils mangeaient, ça venait d'Asie. S'ils savaient que les crônes, ça vient d'Asie. S'ils savaient que la farine vient d'Egypte. S'ils savaient, culturellement parlant, de quoi ils parlaient quand ils marquent ça, au lieu de faire de la défiance et de me mettre en porte-à-faux avec une certaine population qui va dire, oui, c'est un fasciste, et de me mettre à défaut devant mes enfants de, elles, supporter ces critiques. C'est là, c'est représentatif de la France que j'aime pas. tu vas me prendre pour un fou, j'ai de la pitié pour lui parce que faire du buzz en entachant deux personnes puisque moi je parle, mais moi en fait j'ai des établissements qui marchent bien et puis j'ai pas la même mais prenez Johan Comte, Johan Comte c'est un chef deux étoiles Michelin c'est une entreprise où il embauche 70 salariés c'est un auto-entrepreneur chef d'entreprise, c'est-à-dire que le mec c'est lui qui se finance tout seul si des gens lisent ça et qui peuvent prendre ça au premier degré, Johan il peut perdre des clients

  • Speaker #1

    Je peux faire des clients, évidemment.

  • Speaker #0

    Je vais répondre gentiment à ce monsieur. Et alors, forcément, je suis de droite. fasciste de droite si je mange de la viande, comment il qualifierait les gens qui sont végétariens ou vegan ou pescatorien ou flexivore dans quelle catégorie politique il va les classer ?

  • Speaker #1

    Je suis sûr qu'il y a des vegan à l'extrême droite aussi donc c'est complètement con quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que être français et dire que t'aimes ton terroir français doit tout de suite me codifier dans une classe politique ? Jamais !

  • Speaker #1

    Justement, on va rester un peu dans la cuisine qu'est-ce que la... La télévision t'a apporté, qu'est-ce que la cuisine t'a apporté dans ta vie ? Et qu'est-ce qui te manque parfois des années sans télévision où t'étais en cuisine ?

  • Speaker #0

    Là on parle de quelque chose d'assez essentiel, c'est un tronc que j'ai créé après Top Chef. Je ne m'attendais pas à avoir une carrière, parce que maintenant on peut dire carrière, on arrive sur 15 ans quasiment de télé. Je pense que j'ai fait sans réfléchir, je pense qu'à la sortie de Top Chef, j'en ai assez parlé, j'avais morflé, j'avais écrasé deux restaurants, je pense que j'étais balafré, j'avais encore la... la jugulaire ouverte et je me suis dit pour l'instant bah je vais je vais oeuvrer comme un consultant je vais oeuvrer comme un cuisinier sauvage un cuisinier électron libre et je vais surtout m'affairer à ce que les gens puissent avoir autre chose en télé et j'ai osé un jour mettre un saumon lave-vaisselle donc c'était dans Norbert et Jean le premier épisode qui a marqué la France entière et c'est ce que j'avais dit à Jean si On essaie d'être les meilleurs, on sera oubliés, on essaie d'être différents, on sera toujours dans la mémoire des gens. Mais Robuchon, je l'ai croisé avant son décès, m'a dit mec, t'as fait un truc, voilà, t'as fait l'inverse de nous, il y en a qui vont chercher trois étoiles, toi tu t'es servi d'un lave-vaisselle. Monsieur Paul aussi qui m'avait dit voilà, ce qui compte c'est qu'on parle de nous, bah là pour le coup on va plus parler peut-être des lave-vaisselles que des cuisiniers, mais plein de chefs, plein de chefs qui ont été, comme plein de choses, des fois t'as des contradicteurs. T'as des gens qui sont pas pour, mais ce qui comptait à cette époque-là, c'est de faire parler de nous et de montrer aux gens que la cuisine n'était pas réservée qu'à des élites forcément que 3 étoiles. Et je leur remercie d'exister, 3 étoiles, parce que c'est un peu nos guides qui nous permettent d'avancer, c'est la référence, voilà. Et aussi démocratiser le « je mange comme je peux manger » . C'est bien de dire aux gens, et je favorise l'artisanat, tu vois, je le favorise. Mais après t'as une réalité, en dehors de la télé, des réseaux sociaux, c'est combien j'ai pour manger. Ah c'est ça, oui. Mais par contre je suis le seul à dire, bah écoutez, moi ce que je vous conseille en consommation, si vous n'avez pas beaucoup de budget, évitez les boîtes, allez acheter du surgelé.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en cuisine t'es quel genre de... Parce que l'autre fois je regardais une interview où tu parlais de l'oiseau, puis de Vera, l'école Vera, la façon dont on travaille avec lui. Ouais. T'es quel genre de chef toi ?

  • Speaker #0

    Oh j'ai... Je suis le chef qui a encore du mal à se trouver. Tu vois, Quadra, c'est travailler sur soi-même. J'ai eu beaucoup de mal parce que j'ai eu du mal à m'imposer. Et j'ai beaucoup de mal à annoncer des choses négatives. Tu l'as vu, moi je suis tout le temps positif. Et quand il faut dire à quelqu'un ça ne va pas, ou ça ne me plaît pas, j'ai beaucoup subi les choses parce que je n'étais pas dans ce mood. Tu vas me dire, c'est bizarre, tu gères des restaurants. Ouais, mais des fois c'est une torture pour moi d'amener du négatif. J'aime pas amener du négatif. Donc je travaille dessus. Après si tu parles de mes expériences, les mecs, j'ai pas vécu le service militaire, mais la cuisine, j'en parlais avec mes associés d'ailleurs, ils ont été estomaqués de la vie en cuisine. Et puis même quand on parle avec d'autres chefs, quand on raconte, mais nous, ça nous fait rien quoi. Ça m'a rien fait quoi. Je remercie toutes les grandes brigades dans lesquelles j'ai travaillé ou j'ai subi la pression. ou je ne l'ai même pas subi, c'est... Enfin je ne sais pas, je leur remercie, je supporte ma vie, mes problèmes, mes angoisses, tout ça. Je les supporte parce que j'ai eu un métier exigeant. Bien sûr qu'il y a de l'excès, mais comme dans tout d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui d'ailleurs il y a des voix un petit peu, il y a eu des bouquins un peu sur le fait qu'il y a de l'excès.

  • Speaker #0

    Mais mec, je peux te le dire Camille, si j'ai supporté tant, j'ai fait que deux faillites, j'ai été accusé de voir des millions d'euros, alors... J'ai vécu la presse, Bad Buzz. Rappelle-toi, quand je faisais 100% Mac, j'avais fait 100% foot. On m'avait accablé d'être bourré sur un plateau. En fait, tout ça, il faut le supporter. Mais si je n'avais pas eu ces formations en cuisine, je pense que je n'aurais même pas tenu un an en télé. J'aurais explosé.

  • Speaker #1

    Je pense aussi.

  • Speaker #0

    J'aurais explosé. Quand même, en télé, on expose ta vie privée. Tu es exposé avec les réseaux sociaux. Donc, dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je... où je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission, j'adore la meilleure cuisine régionale, c'est chez moi, où on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça, si je n'avais pas vécu ce microcosme de cette vie intense dans une cuisine, mec, je ne serais même pas là. Aujourd'hui, je le dis à mes enfants, C'est quand ça fait mal que tu te construis. Et alors tout le monde me dit « Attends, ce mot, il faut faire attention ! » Moi, quand je fais du sport, c'est pas les premiers 500 mètres qui me font du bien. Mais c'est quand ça fait mal que ton corps va te remercier. Mais bien sûr qu'après, on peut parler de sport, parce que je connais un petit peu, bien sûr que le corps va garder un peu ce côté traumatisant. Parce que à un moment, tu lui as éclaté la gueule, t'es passé de « je zappe sur mon canapé ou je scrolle » à « mec, je vais te mettre le cardio à 192 » où tu vas libérer les toxines, ou dans ton cerveau. Tu vas devoir lui montrer qu'en fait, tu vas avoir du mental, tu vas être capable de résistance, tu vas être dans cette chose qui va te demander de te surpasser, d'affronter tes douleurs. C'est que tu te défies toi-même, ton propre adversaire, c'est pas ton patron, c'est pas tes clients, c'est pas la tonne de travail que tu as sur le bureau, c'est toi, toi. Et la cuisine, c'est ça que ça m'a donné.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que justement, je le dis maintenant, je voulais la garder pour la fin, mais forcément, je vais le dire maintenant. Cette phrase que tu m'as dit un jour, tu vas voir le lien avec ce que tu viens de dire. On était en tournage, parce que tu te rappelles, le tournage se passe mal dans le pub de mon pote Ben. Parce qu'on fout la merde dans le service, etc. Et je pète un plomb, je crache. Et tu m'avais dit cette phrase, il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions. Si tu n'as pas la solution, c'est que c'est toi le problème. Et en fait, elle a toujours résonné cette phrase, tu vois. Et c'est exactement ce que tu viens de dire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ton adversaire, ça va être toi.

  • Speaker #0

    C'est toi la façon C'est toi La façon dont tu vas réagir dans cette situation qui va faire que ou tu gagnes ou tu perds.

  • Speaker #1

    Pour la fin de l'anecdote en plus, après que tu m'aies dit cette phrase, j'ai été essoufflé, j'ai vu d'où venait le problème, là où j'avais merdé. Et résultat des courses, on a fait le tournage, on a arrêté la cam pour que tu fasses le service. Je te donne l'anecdote. Et mon pote a jamais autant rempli le resto ce jour-là juste avec un tartare.

  • Speaker #0

    Il faut arrêter à chaque fois de renvoyer tout ça vers les autres en disant c'est de votre faute ou c'est de se cacher derrière. Moi j'ai arrêté, à 40 ans j'ai arrêté. J'ai assumé d'avoir été un père à l'ancienne, qui a très mal parlé à ses enfants, qui a eu un comportement inadmissible auprès de ses enfants. Et j'ai été demander pardon à mes enfants, je te jure que tu soignes tes enfants. En allant leur dire, j'étais un pauvre con. J'ai tout réglé par je crie, et tout par l'intimidation qui est une daube. Et en fait aujourd'hui, à 45 ans, j'ai été voir quelqu'un qui me donne un coup de main, pour mon fils. Et ouais, ça marche. Bon, je dis pas, des fois, bon, je lâche le frein, je suis désolé, mais parce que des fois, trop, c'est trop. Mais mes enfants, j'ai été les voir et leur dire, écoutez, c'est pas comme ça que j'aurais dû faire avec vous, et je m'en excuse. Il faut pas craindre ses parents, en fait. Moi, j'ai craint mes parents. J'ai toujours eu peur de mes parents. Et en fait, c'est pas ça, l'éducation. C'est pas non plus que mon fils, il monte sur la tête, ou que mes gamines... Non, je pense qu'aujourd'hui d'être respecté, c'est justement d'avoir une intonation, une posture. Et ça c'est de plus en plus dur, et je vois dans l'éducation, même à l'école, les professeurs font même l'éducation. Les parents ils ont un peu abandonné, je suis désolé je dis pas tout le monde, mais il y a quand même pas mal qui ont abandonné parce que c'est dur. Depuis que je fais ce genre de choses où j'essaye d'instaurer un rapport parents et enfants, sans avoir à dominer, sans avoir à écraser l'autre, un petit bout de chou ou mes filles, sans avoir à dire attends je vais enlever le papa, putain c'est dur.

  • Speaker #1

    C'est plus dur que de gueuler ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est dur. Mais tes enfants, ils te respectent d'une autre façon. Ils viennent te voir, ils te parlent, ils se confient. Tu crées un lien très intimiste. Tu crées un autre rapport. Tu crées des sourires. Avant, mes enfants, ils avaient peur de venir me déranger parce qu'ils avaient peur de l'ours. Et là, ça fait deux semaines, j'ai fait limite un burn parce que je me suis dit, mince, j'ai reproduit ce que j'avais reproché à mes parents. Mais par contre, je me suis interdit de dire que c'est parce que mes parents m'avaient élevé comme ça. Donc en fait, ouais, et que je garde ce truc en tête, je l'ai viré. Ça m'a fait mal, mais je me suis rendu compte que j'étais pas mieux que mes parents. Et quand j'entends tous ces parents, ouais mais nous on a été éduqués comme ça, est-ce que t'as été heureux comme ça ? Bah, on en est pas mort. Oui on en est pas mort, mais moi ça m'a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    C'est Alexandre Astier qui dit, la sévérité ça sert à rien, aime-les. Ils auront tout le temps d'avoir des emmerdes plus tard en fait. C'est quoi tes bonheurs du quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Quadra, ça sert à ça. Quadra, c'est bilan pré-bilan. J'ai eu beaucoup d'amis mais je les ai jamais vus, j'ai une maison mais j'ai jamais invité personne, j'ai un barbecue, j'ai dû faire deux barbecues pour un tournage et une fois pour inviter mes proches, une fois, m'ouvrir au monde, assumer d'aimer, j'ai trop peur d'aimer, c'est peut-être sur ça que je travaille, je pense que quand je vais assumer le fait que aimer fait mal... que aimer c'est aussi avoir mal que faire du bien. Prendre le risque d'inviter des gens chez moi, de m'ouvrir, d'être jugé, d'être critiqué, d'être apprécié ou pas, d'ouvrir un peu mon armure que j'ai depuis, même avant la télé, depuis mes 20 ans.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, le fait de lâcher l'armure, ça te rend plus heureux ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, totalement. Totalement, je le dis. J'ai le trouillomètre, je me dis je peux être trahi, on peut me mentir, on peut...

  • Speaker #1

    Mais bon...

  • Speaker #0

    Et en fait, tu dis, ouais t'es aseptisé mec. En fait, comme j'avais pas de famille, je parle pas de mes enfants, je parle vraiment de moi. Dans ma tête, dans mon inconscient, j'ai créé ma propre famille. Ma mère, le travail, mon père l'oseille. Et en fait, ma compagne, un jour m'a dit, mais c'est dingue parce que quand on te voit à la télé, t'es le mec le plus heureux du monde, t'es le plus génial. Moi, j'ai envie de vivre avec ce mec que je vois à la télé. Mais quand tu viens à la maison, t'es triste, t'es austère, t'es flippé, t'es angoissé, t'as peur, tu te lâches pas, tu vis pas, t'invites personne, socialement t'es une crotte, t'as des amis partout dans le monde, partout à côté de chez toi et t'invites personne. Elle me fait putain tu dois être malheureux. Et tu vois elle m'a mis la... elle m'a levé le tapis plein de merde et elle m'a mis le nez dedans sans le vouloir. Elle me dit t'es un mec malheureux en fait. Dans ta tête tu dois être malheureux. T'aimes tout le monde. à l'extérieur, mais dans ta vie à toile de Norbert que je connais, t'aimes personne. Enfin tu sais même pas ce que c'est qu'aimer en fait. Parce que tu te protèges de tout le monde. C'est pas que j'aime pas les gens, c'est que je me protège de tout le monde. Donc je repousse. Tu m'avais déjà invité, je repousse, tu repousses, tu repousses, tu repousses. Et tu préfères travailler, donc t'es tout le temps avec ta mère. Et alors dès qu'on parle un peu d'oseille, alors là, c'est se tomber. Faut pas toucher à ton père.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui t'as réussi à lâcher ça ?

  • Speaker #0

    J'arrive petit à petit. aujourd'hui je suis là avec toi sinon avant j'aurais prétexté parce que de m'investir émotionnellement avec les gens j'en ai peur m'investir, c'est pas financièrement m'investir dans télévisuellement,

  • Speaker #1

    publiquement avec les gens après comme tu dis il y a un certain rôle tu l'as dit dans une interview c'est aussi un rôle de la télé mais je sais que mes enfants un jour ils m'en voudront

  • Speaker #0

    De ne pas avoir fait des soirées comme ça, j'invite les gens, tu as tes enfants, tu es à gorge des poyers, et même moi ça me manque. Et puis la deuxième chose, c'est d'aller sur le rêve de ma vie toujours, c'est d'ouvrir mon propre restaurant, hôtel-restaurant. C'est un projet que j'ai en tête, j'adore le Prince de Galles, je m'y sens très très bien, j'ai ouvert les pas parisiens avec Hakim Gawawi, je m'y sens très très bien. Mais tu vois, j'ai toujours été accompagné de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et là tu veux y aller solo quoi ?

  • Speaker #0

    Ouais je veux chier dans mon froc, je le dis honnêtement, je le dis devant tout le monde, c'est pas très poli mais ouais, je veux avoir peur. Et je me suis dit qu'à un moment, il est temps que j'aille devant et que je me réalise. Alors je parle pas d'Etoile Michelin, je pense qu'il faut que je mette en application un projet qui me tienne à cœur et que je le fasse moi-même et que je prenne les risques. Moi je suis en admiration à Johan Comte. Tu verrais tout ce qu'il fait dans sa boîte et des fois il vit des moments compliqués mais il est chef propriétaire. Mathias Marc, même Hakim Gawawi parce que même s'il n'est pas en cuisine c'est lui qui a fondé les Pins Parisiens. Plein de chefs qui sont chefs propriétaires et dont je les vois, il y a des hauts, il y a des bas. Mais ces mecs-là c'est des mecs que j'en vis et il manque aussi ce nouveau gap de Quadra qui va faire que je vais passer le cap à aller ouvrir ma propre boîte. Ou je sais pas, j'aimerais rester en France. J'ai parlé des Etats-Unis, mais bon, cuisiner français avec des produits américains, c'est pas ouf, faut pas se mentir. Là, je vois un restaurant au Maroc, mais c'est pareil, je travaille pour un propriétaire, et j'adore le Maroc. Je sais pas, je suis en train de me recentrer, donc tu vois...

  • Speaker #1

    C'est le truc faux qui te manque là, c'est le projet.

  • Speaker #0

    C'est le projet de ma vie, c'est de... Retourner où j'ai enfin compris, je l'aimerais le dire aux gens, l'échec c'est un apprentissage. C'est pas la fin de ta vie, c'est pas... Oui c'est une page qui se tourne mais c'est pas dire que le livre est fermé quoi. Et je pense que si d'avoir mal, si d'essayer ça peut vous tuer, essayez la routine, franchement ça va vous atomiser votre vie. Dans le regret, la frustration, et puis en plus si vous voyez vos gosses ou des amis à vous qui cartonnent parce qu'ils ont eu... Alors là t'es dans un truc où t'es pas bien. Puis après tu montes des boîtes. Tu te rends compte que... Pareil, c'est pas la banque, c'est pas l'État, c'est pas le machin, parce qu'il y a des gens qui réussissent. Et pourtant, ils ont le même crédit que toi, même plus. Ils ont le même administratif. Ils ont le même pays, c'est la France. Donc, eux, ils réussissent. Et tu te dis, bordel... Ouais, mais c'est de ma faute. Enfin, c'est de la faute de mon passé, parce que... Ma maman était comme ça, papa était celui-ci. Tu te caches, tu te caches, tu te caches. Et puis, à 40 ans, quand t'as des gosses, ou quand tu... à un moment tu meues. Putain tu te dis mais attends Arrête les excuses Grandis un peu Affronte un peu tes peurs Affronte tes démons Affronte tes défauts Mets en avant tes qualités Assume qui tu es Et je pense que 40 ans c'est l'âge Où Tu vas cartonner ta vie Tu vas faire du reste de ta vie Le meilleur de ta vie Il me reste au moins 20 piges Allez ! jusqu'à 60 ans, vraiment, qu'est-ce que tu fais ? Tu pousses ou alors tu végètes ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça vachement bien que tu arrives aujourd'hui à contrôler ce côté excessif que tu avais, ou quand on s'est connus, on était excessifs tous les deux, dans des domaines différents. Je ne dis pas que je ne les contrôle pas plus aujourd'hui, mais moi, j'aime l'homme que tu es devenu.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'essaie de dire dans Quadra, c'est de la consistance. de contrôler un peu ce qu'on a envie d'être et non pas laisser l'autre décider. Pareil, je dis à mes enfants, je vais vous donner un exemple comme ça, vous allez mieux comprendre. Je dis à mes enfants, je ne dis pas à mes enfants que je suis fier d'eux. Je leur demande, est-ce que tu es fier de toi ? C'est toute la différence. Et quand ils te disent, oui, je suis fier de moi, tu es en train de leur inculquer qu'ils n'ont pas à attendre de l'autre l'approbation. Arrêtons d'avoir de l'approbation ou de la non-approbation ou du jugement. Moi, mon fils de 5 ans, quand on est parti jouer au bowling et qu'il m'a battu... C'est pas parce que je l'ai laissé gagner, parce que j'étais mou, j'étais un as. Sur la première partie, j'ai vraiment une daube. Et je lui dis « Est-ce que t'es fier de toi ? » Il dit « Papa, je suis meilleur que toi. » Bien sûr que je suis fier de moi. C'est bizarre parce que moi je me retrouve aujourd'hui à 45 ans. à dire des choses pour aider les autres à le faire alors que j'ai eu beaucoup...

  • Speaker #1

    Tu te le serais dit il y a 20 ans ça ?

  • Speaker #0

    Non, je dois mettre l'âme.

  • Speaker #1

    Après comme on dit le diabète...

  • Speaker #0

    C'est quoi ce vieux con là qui nous fait... Mais tu te rends compte la vie de merde que je vis ? J'ai 20 ans, je suis à découvert, je n'ai pas payé mon loyer, ma bagnole, ma meuf s'est barrée. Ça fait deux semaines que je n'ai pas eu un plan. Ouais bien sûr, mais ça c'est des étapes de prise de conscience. C'est pour ça que Quadra sert à ça. Qu'est-ce que tu fais de ta vie ? Comment tu la regardes aujourd'hui ? comme on a envie de la continuer. À Quadra ! Quadra c'est aussi, il faut être logique, tu perds de la testostérone même si tu as toujours des envies. Ton physique diminue. Ton corps, ton métabolisme, il fait l'effet inverse. Là il n'est plus en progression et justement il est en régression. Ma vie c'est ça, c'est de comprendre qu'est ce que je fais pour aller encore plus loin, de faire encore mieux les choses. Donc je veux dire que la première partie jusqu'à mes 40 ans je l'ai bousillé, je l'ai éclaté. J'ai fait tout ce que j'ai voulu de ma vie. Maintenant Quadra c'est responsable de mes enfants. Et j'ai envie d'emmener mes enfants à l'hôtel pour qu'ils se marient ou pas, mais d'être là dans leur meilleur moment de vie et j'ai envie d'être là. Cette deuxième partie de vie, c'est le moment de la sagesse et c'est le moment où je vais savourer. Parce qu'on ne se rend pas compte, mais on a investi, on s'est déchiré la tête, on s'est déchiré dans notre travail, on a tout vécu. À 40 ans, où que tu sois chômeur, pas chômeur, dans un job de merde, machin, 40 ans, pour moi, ce n'est pas 50 ans. 40 ans, c'est la moitié de ta vie et le reste, tu dois la kiffer.

  • Speaker #1

    Il faut que ce soit la meilleure moitié. Voilà.

  • Speaker #0

    Et la meilleure moitié même dans l'adversité, il faut que tu sois même de gérer. Parce que le jour où tu vas t'en sortir, c'est ce dont j'ai peur. C'est le jour où je vais arriver à ce que je veux faire comme objectif. On m'annonce que j'ai un cancer ou que j'ai la maladie de Charcot ou j'ai un truc et je... Tu puisses pas. Je ne puisse plus. Le seul problème qui va te préoccuper un jour, ce n'est pas ton découvert. Ce n'est pas si tu es un bon amant ou un mauvais amant, si tu es épilé ou pas épilé. Je suis malade. Et la maladie, quand elle te prend... Les grosses maladies, t'as très très peu de chance, on nous fait croire qu'eux, mais la maladie, elle te met au plus bas. Moi, vous savez, je vais vous dire une chose, je ne vais peut-être pas le dire, mais j'ai pas peur de la mort, mais j'ai peur de la maladie, parce que j'ai peur du regard de tous ceux que j'aime, qui vont venir me voir à la première semaine, c'est cool, mais je pense que quand ça traîne, les gens même à la fin, eux-mêmes, doivent se dire, putain, vivement qu'ils y aillent, parce que là, c'est insupportable, et pour eux, et la vie qui leur fait vivre. Une maladie, c'est un marathon vers la fin. tu amènes tous les gens avec toi dans ce marathon où en plus à la fin tu t'en vas. Et tu vois tous les gens qui vont rester et qu'est-ce qui...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en plus le pire, moi je l'ai connu il y a deux ans ce dont tu parles, et si tu veux, pas moi mon beau-père, mais tu peux pas en vouloir bizarrement aux gens, c'est lui qui disait ça, il pouvait pas en vouloir aux gens qui venaient plus le voir à force ou qui prenaient moins en moins de nouvelles, plus t'approches de la fin, etc. Parce qu'à un moment donné tu peux pas confronter les gens à ça tout le temps, tu vois. C'est toi qui l'aimes, et c'est triste hein. c'est triste comme réalité mais mis à part vraiment les très proches et qu'on appelle les accompagnants les autres tu peux pas leur en vouloir donc je comprends que t'es pas envie de faire vivre ça et que t'es pas envie de le vivre c'est pour ça que je dis profitez de votre vie on

  • Speaker #0

    a tous des emmerdes, à notre niveau ça je l'entends, on a tous des emmerdes ça c'est un mec qui te dit qu'il a pas d'emmerdes ou une nana qui te dit qu'il a pas d'emmerdes j'y crois pas, on a tous des emmerdes à notre niveau

  • Speaker #1

    Tu parlais de maladie,

  • Speaker #0

    je vais y aller en deux secondes et après on finit sur le grill des quadras.

  • Speaker #1

    Mais en fait si tu veux, moi ça m'est déjà arrivé de regarder ma bande de potes, on fait un apéro, on est tous ensemble, et de les regarder et de me dire c'est lequel d'entre nous qui partira le premier ?

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé, alors je m'excuse auprès d'eux, mais ça m'est déjà arrivé de nous regarder et de me dire forcément ça va arriver. Parce qu'en fait c'est passé 40 ans où je me suis dit Tu commences à être confronté à la mort de gens que tu connais, des gens qui sont au-dessus, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je pense pas à ça, tu vas rigoler. Moi je pense, quand je regarde mes potes, je dis qui va... Pardon, excusez-moi de ce propos ordurier, je m'en excuse. Je vais partir, je vais crever qui va baiser ma femme dans mes potes. Qui serait susceptible d'aller coucher avec ma femme ?

  • Speaker #1

    Bon, sur cette note poétique, tu passes sur le grill des quadras comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Allez, le grill des quadras, allez.

  • Speaker #1

    Cinq questions. Toi, il y a une petite sixième dans laquelle je viens de penser. Tu dois essayer de répondre en un mot. Très bien. C'est sur nos souvenirs un petit peu. Le grill des quadras de Norbert. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Les bandeaux de pommes qui piquent. Les bandeaux verts de pommes qui piquent.

  • Speaker #1

    C'était acide de ouf ça.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit un mot mais je te réponds. Donc c'est les bandeaux. J'en ai acheté pour 20 francs à l'époque. Ce qui représente à peu près 350 grammes de bandeaux. Superposé comme des lasagnes et je mettais en boule comme ça.

  • Speaker #1

    T'es sérieux ?

  • Speaker #0

    Et j'en ai mangé. Après il y a eu le cola qui est sorti, la fraise et je suis addict au bonbon.

  • Speaker #1

    L'émission de ton enfance qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Dorothée, le club Dorothée. C'est sûr. Mais il y a plein de choses qui m'ont manqué mais le club Dorothée fait partie. Ciel Montmardi, Ciel Montmardi me manque, Coucou C'est Nous me manque, Les Nuls me manque. le mince nulle part ailleurs me manque voilà mais Club Dorothée c'est le grand Club Dorothée j'ai appris qu'Ariane a été décédé j'ai appris que plein de mecs démusclés ont été décédés Bernard Minet je sais pas s'il est encore en vie en tout cas c'est mon rêve ultime de recevoir Dorothée je relance le message Dorothée s'il vous plaît un

  • Speaker #1

    truc que disaient tes parents qui te saoulaient mais que t'appliques quand même aujourd'hui malgré toi tu vas me prendre pour un dingue mais je fais tout l'inverse de ce qu'ils me disaient J'ai beaucoup de respect pour mes parents Je te lave les mains avant de manger quand même

  • Speaker #0

    Je fais tout l'inverse C'est à dire que j'ai jamais attendu ça Et je l'ai découvert Et je te dis l'éducation que j'ai eu C'est désolé pour mes parents Je veux pas les offenser mais c'est la cuisine qui me l'a donné C'est pas du tout mes parents Un adjectif pour calicher la génération Z les 20-30 ans Ouais du kiff et de l'insouciance C'est leur génération et il faut les faire kiffer Tu devais faire quoi à 40 ans ? A 40 ans je devais avoir des enfants

  • Speaker #1

    Ça tu l'as eu c'est bon

  • Speaker #0

    Ah je l'ai eu mais j'avais pas 40 ans, j'ai eu mon fils à 40 ans J'ai eu mon fils à 40 ans A 40 ans je me voyais de parent Je me voyais comme aujourd'hui Être chef d'entreprise, de quoi je ne savais pas Je me voyais plus stable Que je ne le suis aujourd'hui C'est à dire confiant En moi, c'est à dire Être capable de prendre une décision ferme Et ne pas être dérouté Par mes émotions Mais sinon non, je me voyais exactement comme ça

  • Speaker #1

    Allez, je t'en ai préparé une petite dernière que j'ai eu en tête tout à l'heure. Si tu devais résumer aujourd'hui ton parcours en un plat, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le plat que j'aime manger tous les jours, des pâtes à la tomate.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça !

  • Speaker #0

    Ouais, parce que quoi qu'il arrive, c'est un plat que tu peux transformer comme tu veux. Tu peux le manger à n'importe quel moment de la journée. Tu adores le manger quand tu sors de boîte. T'as dormi manger le matin J'aurais pu te dire la pizza Parce que c'est le plus classique pour ceux qui se font la teuf

  • Speaker #1

    Mais le plat de tomate tout le monde en mange J'ai envie de penser des retours de boîte

  • Speaker #0

    Tomate ail moi c'était Spaghetti tomate ail Et tu veux que je te dise un point commun avec mon associé que j'aime d'amour Jérémy Pour ceux qui sont de la génération De notre génération donc 40 mères quadra Et qui ont vécu un petit peu à la dure Nous on a Un secret, c'est qu'on ouvrait une boîte de raviolis, je me tairai le nom, et on arrivait à se manger ça froid devant la télé. C'est de ouf, bien sûr. Et tous ceux qui ont été un peu dans ce nerf de la guerre savent... Par contre, moi j'ai un truc que j'ai pas avec les autres, c'est que moi je détestais les cassoulets. En boîte, je peux pas, mais j'ai grandi au couscous en boîte.

  • Speaker #1

    Le cassoulet, le cru...

  • Speaker #0

    Non, le cuit, tu sais, le William. Ouais, ouais, le... Ah ça, ça c'était... Parce que moi, c'est une saucisse qui m'a traumatisé à l'intérieur. C'est que je prends la saucisse et elle tombe. Elle est démol. C'est un truc de ouf. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. Il fallait que j'ai de la vache. Par contre, j'ai grandi au couscous en boîte. Tu sais, avec le pot, la sauce, tout ça. Le royal. Tu mets à chauve-casse-route et la semoule. Et voilà. Et quand je parle de ma génération, ça, les jeunes aujourd'hui, ils ne connaissent pas. Mais ils vont aller se commander sur Uber Eats, tout ça. Ça,

  • Speaker #1

    c'est bien. Nous on n'avait pas Uber Eats et même sans Uber Eats on n'avait pas les...

  • Speaker #0

    Ah si on avait les pizzas On avait les livres de pizza

  • Speaker #1

    Mais même les fast-foods On parle pas des grands, les grandes marques type McDo Si on avait Burger King Mais tout ce qu'ils ont Les tacos, les kebabs ça arrivait vachement tard Moi j'ai du Pourtant j'habitais du côté de Belleville Donc mon premier kebab Je l'ai mangé super tard T'avais le donneur Mais t'en avais un restaurant comme ça

  • Speaker #0

    Nous on allait à Châtelet Il y avait tellement de concurrents c'était 10 francs

  • Speaker #1

    C'était 10 balles avec un coca !

  • Speaker #0

    Et ouais ouais mais ces jeunes aujourd'hui ils ont le monde en France, la France s'exporte aussi mais c'est bien que la restauration elle montre la richesse qu'on peut avoir si on vit tous ensemble et quand tu ouvres ton application Uber Eats ou Deliveroo t'as... Le choix du monde, au bout de ton doigt.

  • Speaker #1

    Bon ça te coûte un bras, c'est plus le bras que le doigt.

  • Speaker #0

    Écoute nous on le payait aussi, quand tu voulais te faire livrer, il fallait acheter 4 pizzas. Même si t'étais solo, sinon c'était 15 balles de livraison en plus. Et après moi je prenais 4 pizzas, je vais te dire que ça faisait le week-end. Si tu me demandes mon premier plat street que j'ai mangé, en livraison, ça a été une pizza. Ça s'appelait Chez Angelo, c'était à Sanois. Mon premier burger c'était à Quick Argenteuil, Jean Allemagne. Et mon premier cinéma et fast-food, ça a été à Ranguin-les-Bains.

  • Speaker #1

    Avec quelle meuf ?

  • Speaker #0

    J'étais avec mon père, on est allé voir à l'époque Judge Dredd, je crois.

  • Speaker #1

    Judge Dredd. La loi, c'est moi. Non, c'était pas ce qu'il disait.

  • Speaker #0

    La loi, c'est moi. Si, si, la loi, c'est moi. Mon film préféré jeune américain, tu veux qu'on fasse quoi de rage, je vais t'en faire une autre comme ça, t'auras des séquences. Terminator 2. Le film où j'ai le plus pleuré, tu vas te foutre de moi, c'est La Mouche. où il y a le labrador qui rentre dans la turbine et qui devient... Je pleure. Mon dessin animé préféré, après Dragon Ball Z, c'était Princesse Sarah. Tout le monde se fout de moi, mais j'adore.

  • Speaker #1

    Je quitte cette émission.

  • Speaker #0

    Non, mais je te le dis, parce qu'il y a des gens qui vont dire...

  • Speaker #1

    C'est insupportable, elle donnait son pain à des souris, elle n'avait rien à bouffer, elle donnait son pain à des souris.

  • Speaker #0

    Mais la nana, je ne sais même pas, mais elle est multimillionnaire, elle est traitée comme une schlag, ils l'ont mis en grenier, la pauvre.

  • Speaker #1

    Quand elle traversait un couloir, ça prenait 8 ans.

  • Speaker #0

    Et je ne sais même pas qui a pu avoir l'idée de la laisser Comme ça en train de mourir dans un orphelinat Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Et donc le jour où elle devient, elle pardonne T'imagines la moralité,

  • Speaker #1

    elle pardonne La morale de Pékin, c'est ça,

  • Speaker #0

    elle pardonne à tout le monde Et tu te rends compte d'avoir de la haine dans son cœur Mais c'est affreux Les leçons de vie où justement on peut être un peu Lover,

  • Speaker #1

    Amoureux de l'amour Lucie l'amour et Rock'n'roll Il y avait ça,

  • Speaker #0

    il y avait Nicky Larson Il y avait Cobra On va pas tous se les faire Les dessins animés aujourd'hui ça avance Ça jette des boules, il y a des animaux qui sortent Les pauvres on laisse des animaux se foutre sur la tronche Carapuce et machin Les mecs ils se mouillent même plus Enfin bon voilà Non mais Quadra pour finir C'est le moment où tu prends conscience Que t'arrives sur la ligne droite Hein T'es sur la ligne droite de ta vie et que maintenant, c'est à toi de décider de ce que tu veux en faire. Moi, c'est ce que je dis aux gens. C'est à vous de décider. Soit vous décidez de vivre dans le passé, soit tu décides de faire du reste de ta vie le meilleur de ta vie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Norbert.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Camille.

  • Speaker #1

    C'était un vrai plaisir. Merci beaucoup, les Quadras. Merci à ceux qui continuent à s'abonner, à commenter, à liker. Vous êtes de plus en plus. Et merci vraiment parce que c'est grâce à vous Merci. que Quadra existe. On se retrouve très vite encore merci Norbert et on n'attend pas 10 piges pour se revoir. Allez bisous Ciao les Quadras

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Description


Êtes-vous prêt à découvrir comment embrasser la quarantaine avec enthousiasme et authenticité ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit Norbert, chef cuisinier et animateur télé, pour une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière de la vie. Ensemble, ils plongent dans leurs parcours professionnels, explorant les évolutions fascinantes de la télévision et de l'art culinaire, tout en abordant les responsabilités qui accompagnent la quarantaine.

Norbert, avec sa passion contagieuse pour la cuisine, partage des anecdotes mémorables de son parcours, mettant en lumière l'importance de rester fidèle à soi-même et de cultiver des relations humaines authentiques. Ce dialogue amical et sincère nous rappelle que la quarantaine est une période d'évolution personnelle et professionnelle, où chaque expérience compte. Ils échangent des réflexions sur la parentalité, la gestion des émotions et l'importance de vivre pleinement chaque instant.


Au fil de leur discussion, Norbert aborde également la pression des réseaux sociaux et les attentes sociétales qui pèsent sur nous. Comment naviguer dans ce monde en constante évolution tout en préservant notre bien-être ? Camille et Norbert encouragent les auditeurs à prendre des décisions éclairées, à se libérer des jugements extérieurs et à se concentrer sur ce qui compte vraiment. C'est un véritable appel à l'action pour ceux qui souhaitent vivre leur quarantaine avec détermination et optimisme.


Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion ; c'est une invitation à réfléchir sur notre propre parcours, à célébrer nos réussites et à apprendre de nos échecs. Rejoignez-nous pour un moment inspirant où l'humour et la sagesse se rencontrent, et où chaque anecdote est une opportunité d'apprendre et de grandir. Dans cet épisode de Quadras, vous découvrirez que la quarantaine peut être synonyme de renouveau, de passion et de joie de vivre.


Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et de vous reconnecter avec vous-même. Écoutez dès maintenant cet épisode enrichissant de Quadras et laissez-vous porter par l'énergie positive de Norbert et Camille. Ensemble, ils nous rappellent que la quarantaine n'est pas une fin, mais un nouveau départ rempli de possibilités infinies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aurais explosé, quand même en télé on expose ta vie privée, t'es exposé avec les réseaux sociaux, donc dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission que j'adore, la meilleure cuisine régionale c'est chez moi, ou on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillé, et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadruunivers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Musique Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans le Quadrunivers. Mon invité d'aujourd'hui, c'est un chef, c'est un animateur télé, c'est un entrepreneur, c'est un père. Et c'est surtout un quadra Et c'est quelqu'un avec qui j'ai eu la chance de travailler il y a 10 ans Et je suis très content de le retrouver Norbert, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu Camille ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu Vraiment, on s'est eu au téléphone, on s'est envoyé des messages On s'est tenu au courant Et là on se retrouve autour de la table pour parler des quadras

  • Speaker #1

    On aurait pu parler de la trentaine à l'époque Ouais,

  • Speaker #0

    la trentaine Mais maintenant, depuis le temps, 10 ans Même plus, un peu plus

  • Speaker #1

    C'était l'époque 100%

  • Speaker #0

    mag Exactement Ouais ouais

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs c'est ça qui est marrant, c'est que j'ai envoyé un message à notre ancienne rédactrice en chef Nathalie Sarton, pour dire que j'étais avec toi, et elle m'a dit de te faire un gros bisou.

  • Speaker #0

    Comment va Nathalie alors ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas énormément de nouvelles, mais Nathalie va bien, elle est toujours aussi sympa, et toujours aussi belle.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas le dire.

  • Speaker #1

    Donc à l'époque, quand on a travaillé ensemble justement à 100% Mike, c'était tes tout débuts à la télé, tu sortais de Top Chef. Comment tu la vois l'évolution aujourd'hui que tu arrives à... Enfin que t'es dans la quarantaine.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que dans l'évolution, pour faire le côté quadra, le petit bilan, c'est que la télé, elle était quand même beaucoup mieux avant. Ouais ? Ouais, je trouve que c'était cool, on avait fait, tu te rappelles, on avait fait Chantal Goya, et je voulais faire le lapin, et tu m'as dit impossible, on reçoit Chantal Goya, tu vas pas faire un plat de lapin avec Chantal Goya. Oui, c'est ça,

  • Speaker #1

    tu voulais cuisiner du lapin.

  • Speaker #0

    Ouais, je me rappelle, on était en galère, on avait reçu Bernard de la Villardière aussi, on avait fait plein de choses comme ça, on avait fait aussi un Raymond, tu te rappelles, on avait fait un Raymond Domenech. Et en fait, elle était gênée parce qu'à un moment, j'ai loupé mes choux.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça y est, oui, oui. Et en fait,

  • Speaker #0

    j'ai fait des sablés bretons. Et en fait, il y avait Christophe Jeannin, un père à son âme, qui était un grand chef pâtissier à l'époque, avec Éric Fréchon. On s'est retrouvés dans le bureau pour jouer le truc. Enfin, on a eu des moments très cocasses, très sublimes.

  • Speaker #1

    Mais même, je me rappelle, avec Bernard de la Villardière, t'avais eu vachement peur parce qu'il découpait les légumes n'importe comment. Donc, tu te checkais. Je crois que j'ai encore des photos dans mon téléphone.

  • Speaker #0

    Bah oui pourquoi c'était mieux avant ? Parce que la CUNE on la faisait en live, on n'avait pas de préparateur, on n'avait pas de préparation, on faisait tout nous-mêmes les courses, on préparait rien Tout était fait en direct et en plus on avait vraiment un temps donné, c'est-à-dire que des fois on avait une heure et demie, pas plus, pour faire le plat. Donc on raccourcit le plat et on arrivait à trouver. Et ça a été la télé que moi j'ai adoré, c'est-à-dire rien n'était prévu, tout était fait à l'arrache et au pied levé et ça marchait toujours.

  • Speaker #1

    Mais ça marchait toujours, parce que même je me rappelle qu'on s'était mis à filmer les courses. Et c'était très drôle quand on est allé dans les supermarchés que c'est toi qui faisais les courses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on prévenait pas en fait.

  • Speaker #0

    On a même fait des vidéos, on allait chez les gens, enfin bref on avait fait plein de choses. et c'était cette télé où on pouvait encore... tenter de faire des choses assez surprenantes.

  • Speaker #1

    Mais même avec les mômes, on leur faisait bouffer des trucs qu'ils n'auraient jamais bouffés. Tu avais fait de la cervelle laquée. Aujourd'hui, va faire de la cervelle laquée. La langue aussi.

  • Speaker #0

    Les pauvres. C'est formidable. L'évolution par rapport à la télé, c'est que je suis rentré en plein dedans. J'ai été projeté de 0 à 100 en 2 secondes 9 dans ce milieu-là. Ce qui m'a servi, c'est que je suis resté dans mon jus. Je n'ai jamais vu la télé comme un moment de gloire, mais plutôt comme un réseau. Un réseau de rencontres avec plein de gens, parce qu'il y a tous ceux qu'on voit à la télé, on pense toujours qui dit animateur, vedette, parce que moi je différencie tout ça, t'as vraiment l'animateur, t'as la vedette, et après t'as les stars, les grandes stars, la chanson dans le sport, tout ça. Et moi je me suis toujours vu comme un cuisinier un peu vedette, le vedettariat, et surtout je me suis toujours beaucoup plus entendu avec les équipes off que les gens in.

  • Speaker #1

    Et je peux en témoigner, et c'est vrai que pour le coup, je l'ai toujours dit à tous les gens qui me disent « Ah t'as travaillé avec Norbert ? » que ce que j'ai toujours aimé avec toi C'est que justement, je ne me suis jamais senti avec une vedette. J'ai travaillé avec d'autres, je ne citerai aucun nom. Mais avec toi justement, en plus moi je sortais de mon stage, c'était mon premier poste. Donc la pression me dit travaille avec toi et en fait, moi c'était un an de kiff. Et il y a des phrases que tu m'as dit, je ne sais pas si tu les appliques encore, j'en parlerai à la fin, une qui me marque toujours aujourd'hui. Et tu vois, il y a des phrases que tu me disais pendant les tournages, que j'ai gardées.

  • Speaker #0

    Moi je dis que les gens Moi j'aime les gens pour ce qu'ils sont et pas pour ce qu'ils représentent Avec les équipes techniques, j'aurais toujours dit si vous avez besoin de quoi que ce soit, tu m'as appelé, tu m'as dit écoute j'aimerais bien faire un truc, on n'a pas pu le faire l'an dernier ou quelques mois auparavant, là il s'est trouvé que tu m'as appelé il y a quelques semaines et je t'ai dit on va trouver une date, on a trouvé une date parce qu'il fallait que tu sois en capacité d'avoir le studio et je suis venu. Aujourd'hui je sors de mon service, j'ai fait complet, j'étais en réunion et j'ai dit les gars je vous quitte, je ne veux surtout pas arriver en retard et je suis venu là pour faire Quadra. Non, non, c'est important de montrer aux gens qu'il faut tenir ses paroles, il faut tenir ses promesses. C'est bien de dire à des gens, c'est génial et si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, mais le jour où les gens t'appellent, vraiment si tu ne peux pas, ils comprendront, mais le jour où ils te redemandent et tu sais que tu peux, il faut y aller. Il ne faut pas oublier d'où on vient, il ne faut pas oublier les gens qui nous mettent là et la moindre, chaque personne sur un plateau de tournage a une importance capitale pour ce que l'on fait nous. Et je pense que quand les gens se battent pour te mettre en valeur, parce qu'ils veulent aussi que le programme marche, c'est important au moment où les gens se lancent en indépendant et c'est ça qu'il faut dire aujourd'hui, il faut céder les uns les autres. on sait dans quel pays on vit, on sait dans quel monde on vit, on sait dans quel climat politique on vit, si en plus aujourd'hui on n'est pas capable entre nous de se donner des coups de main et sans demander quoi que ce soit, moi je viens parce qu'on a partagé un an, j'ai pas oublié que quand j'étais nul, et les gens ne le savent pas, c'est toi qui m'expliquais, qui me relançais, qui me mettais à l'aise, parce que tout le monde pense que c'est facile de parler devant une caméra, mais quand tu parles un peu comme un chartier et que tu reçois des gens connus, S'il n'y a pas Camille qui me dit écoute Norbert

  • Speaker #1

    recommence ta phrase avec bonjour et bienvenue moi sinon ça serait ouais les gros alors je suis aujourd'hui je reçois mais c'était ça au début tu m'appelais coach d'ailleurs parce que je te reprenais le nombre d'intros qu'on a refait c'est pour ça qu'après au bout d'un moment je t'ai dit on fait que les intros le reste fait freestyle on

  • Speaker #0

    montera on va monter donc merci à tous les monteurs et tout mais ça j'oublie pas et je pense qu'il y a une fraternité à garder et un lien à garder la quarantaine c'est un cap puisque c'est le thème de Quadra comment est-ce que toi

  • Speaker #1

    Cette quarantaine, tu la traverses et comment tu la vis ?

  • Speaker #0

    Je ne l'avais pas vue comme ça en fait, je l'avais préparée dans ma tête, je me dis quarantaine, je vais avoir les cheveux blancs, bon là j'ai quelques petites mèches qui arrivent. Je me suis dit c'est la fin de toutes les emmerdes psychologiques. Je me suis dit c'est un tournant incroyable où il n'y a plus besoin de se poser la question de savoir est-ce que tu as la bonne taille au fond du slip, est-ce que tu fais bien l'amour, est-ce que ton corps est encore éligible à séduire. ou à plaire. Qu'est-ce que tu dois faire pour prendre des décisions aussi pour que ton corps aille mieux ? Tout ça fait que 40 ans, moi je la kiffe et j'attends encore, avec impatience, mes 50 ans. Pourquoi ? Parce que je pense qu'à 40 ans, tu dois là prendre des bonnes décisions. Moi tu me connais depuis très longtemps, tu m'as connu dans l'époque où je buvais et j'ai arrêté de boire. Franchement, ça a changé ma vie. Alors socialement oui aussi, parce que tu t'écartes un peu des gens quand tu vas faire la teuf, tu vois quoi ? Je vois de l'eau pétillante. Forcément, tu mets un peu une distance. Mais, 10 ans après, ça fait 10 ans, franchement, je vis bien, je dors bien. C'est un choix. Maintenant, je t'avouerais que des fois, avec modération, quand il y a des bons crus qui arrivent sur table, t'as le nez qui... Ah, puis le rhum, moi. Mais, voilà. Et puis, psychologiquement, je dis à tous les mecs qui vont arriver à 40 ans ou qui vivent mal leur quarantaine, c'est l'année où tu ne te prends plus la tête. À 40 ans, n'y est pas posé. On est assagis, c'est-à-dire qu'on n'a pas envie de se caser et c'est tout à fait normal aujourd'hui, je le comprends. On peut vivre un couple, être en couple mais ne pas vivre ensemble. Dans l'absolu. T'en sais ton cas ? Non, ma compagne n'a pas souhaité parce qu'elle est peut-être un peu ancienne école mais je comprends. Mais elle comprend de vivre avec moi, moi je refuse de partager ma salle de bain. Avec ma compagne, c'est-à-dire qu'elle ne me verra jamais en train de, excusez-moi du terme, de poser une pêche. Et elle en train de se laver, je ne supporte pas ça.

  • Speaker #1

    Mais je ne peux que te comprendre. Moi c'est presque mon idéal, un peu le côté être en couple, mais chacun son espace.

  • Speaker #0

    Je trouve que ça c'est des standards qui nous ont été imposés un peu par les boomers, sortis de la guerre. Vivre en couple, se marier, une maison, un labrador, un break et les vacances, voilà. Et je trouve que... Ça a fait du bien un moment, mais je trouve qu'aujourd'hui, la vie, elle doit pas commencer à se terminer à 40 ans. Elle commence encore plus à 40 ans, où tu t'éclates, tu te régales. Moi, j'ai pas de problème existentiel à 40 ans. C'est fini. C'est fini de me poser des questions. Maintenant, je fais attention à moi, je prends soin de moi, parce que je sais quand même que le corps, il en prend un petit coup dans la couenne. Je cours, je fais du sport. Je me suis jamais autant rapproché de mes enfants à 40 ans, parce que je pense que j'ai arrêté d'être le cul bancal entre mon adolescence, mon passif d'enfant. enfant et je suis plus adulte, plus affirmé, plus confirmé. Mon travail c'est pareil. Aujourd'hui je choisis ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #1

    En fait tu t'imposes, tu prends les choix que tu as envie de prendre à la quarantaine.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on a de la chance d'être quarantenaire en 2025. C'est une nouvelle vie qui s'offre. On a connu la naissance des téléphones portables mais on vit en plein air numérique. Donc nous on est la meilleure génération. Moi je pense que ce n'est pas 90, ce n'est pas 2000. Moi, c'est une génération, c'est de 60, allez, on va dire de 75, allez, on va démarrer de 75 jusqu'à 85. Pour moi, c'est les meilleures générations. Ouais,

  • Speaker #1

    non, je suis d'accord, on est une belle génération. Et comme tu dis, on a connu l'évolution des choses, l'arrivée des choses. On se rend compte à quel point ça a été vite aussi derrière.

  • Speaker #0

    J'ai conscientisé, en fait, et j'ai mis en parallèle nos époques des années 80 avec celles d'aujourd'hui, mes enfants. Moi, mes enfants, ils sont de 2007 jusqu'à 2020. Et mes parents avaient diabolisé la télé, malgré de les voir tous les dimanches regarder les séries américaines, Starsky et Hutch, les séries anglaises Béni. Ils étaient affublés là-dessus, ils étaient collés à regarder la télé parce qu'en plus c'était une richesse d'avoir une télé couleur. Moi j'ai connu la...

  • Speaker #1

    T'as connu avec trois chaînes toi aussi !

  • Speaker #0

    Trois chaînes mais après je l'ai connu avec la télécommande mec !

  • Speaker #1

    Ah oui parce que moi aussi j'ai connu ça la télécommande.

  • Speaker #0

    Les jeunes ils se rendent pas compte, la télécommande !

  • Speaker #1

    Avant il fallait lever ton cul pour aller changer de chaîne quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était les gosses ! Mon père, il tapait sur le bord du canapé. La deux. La une. Ouais, ok. Et là, nous, on est rentrés dans cette ère de VHS, donc les cassettes qui enregistraient. On a après le DVD-R, le DVD. Et après, tout s'est emballé tout à l'air très vite. Après, tout dépend comment tu te sens par rapport à la société. Les réseaux sociaux, c'est la même. Moi, je scrolle énormément sur la cuisine. Je scrolle énormément. Les réseaux sociaux, c'est une fenêtre sur le monde. Après, il faut filtrer. Il faut filtrer attention aux fake news, attention à pas que ça... Faut pas que ça devienne anxiogène, faut pas que ça te sclérose, il faut pas être névrosé de tout ça. Je vais choisir moi le monde de la cuisine, donc des assiettes, de la boulangerie, de la pâtisserie, du chocolat, je vais choisir même des univers d'artisans, des pêcheurs et choses comme ça. Et c'est un accès, et en plus tu peux leur parler aux gens. À la télé tu parlais pas. Ah bah non. J'essayais à chaque fois de faire le...

  • Speaker #1

    Elle répondait pas à la télé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'essayais de faire le 34 machin pour gagner la vitrine chez Dorothée Et j'étais toujours à la base. Aujourd'hui, je ne dis pas que ça les rends crétins, parce que moi ça lobotomise les jeunes. La seule différence qu'il n'y avait pas beaucoup à l'époque, parce que c'était très fictionné, c'est cette violence qu'on peut retrouver sur les réseaux sociaux. La violence, elle est de la mise en miroir de nos jeunes. C'est-à-dire que lorsque vous voyez des super beaux mecs, des super belles nanas, des super belles vies, des super belles bagnoles, des vies extraordinaires à Dubaï, aux Etats-Unis, des bouteilles de champagne qui... ça Ça peut créer des effets pervers sur mes enfants, sur nos enfants, c'est de se diminuer. Parce que quand tu regardes ça, que tu habites dans un appartement petit, ou que tes parents te disent qu'ils ne sont pas beaucoup d'oseille, forcément ça crée de la frustration. Et ça, il faut communiquer avec ses enfants. Et leur expliquer que les nanas ou les mecs qui font ça, des fois, tu les vois marcher dans des boutiques avec des pompes à 8000, mais sauf que la pompe, il la rentre tout de suite. Oui,

  • Speaker #1

    bien évidemment, c'est ce que j'allais dire. Il y en a beaucoup, pareil pour les bagnoles, ils les louent 80 balles de l'heure. Et ils font croire qu'ils roulent avec dans Dubaï.

  • Speaker #0

    Et puis de toute façon, il faut qu'ils apprennent à s'armer devant cette vie qui va être encore plus cruelle que la nôtre. La nôtre, elle n'était pas aussi cruelle. Je pense que le côté internet a amené une violence, mais on ne peut même plus la maîtriser. On essaie de faire la police, les ministères, c'est une violence.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais tout à l'heure, nous on a cet avantage de l'avoir vu arriver. Et en plus, rappelle-toi au début, avec le vieux modem, le machin. Donc on l'a vu arriver doucement. Il n'y avait pas le temps d'y mettre tout ce qu'il y a aujourd'hui. Mais tu vois, tu disais ça c'est leur violence. Et du coup ça me faisait penser au terme influenceur. Déjà ce terme influenceur, je trouve qu'il est déjà violent. On influence à quelque chose. Ça peut être pour des bonnes choses, mais comme c'est pas toujours le cas, tu vois c'est un peu...

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, n'importe qui peut devenir quelqu'un de très connu sur les réseaux sociaux. Et moi je trouve que c'est une opportunité à des gens qui ont des vrais talents. Et qui, en temps normal, sans Internet, ne seraient même peut-être pas jamais... On aurait mis un pied sur un plateau de tournage ou là, un podcast. En fait, ça tend à créer ta propre entreprise. Et tout n'est pas assujetti à vendre de la crème daubée. C'est ça. Tout n'est pas assujetti pour vendre des trucs en courtage, je ne sais pas quoi, gagner de l'argent et tout. Ça, c'est de la daube. Mais par contre, tu peux créer des vrais talents. J'ai vu des jeunes créer des vraies entreprises, des success stories et amener quelque chose. vraiment nécessaires aux gens. L'ère numérique est incontournable dans l'éveil de nos enfants, dans l'éducation, dans même le futur travail. Aujourd'hui, ma fille, elle apprend à gérer l'outil IA. Elle est en école de commerce première année, ça fait trois mois. Aujourd'hui, dans son programme, il y a comment maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Mais il faut ! Télérama a fait un article où il t'accusait... Vous êtes de gastronationalisme et d'être un viandard d'extrême droite dans l'émission « La meilleure cuisine régionale c'est chez moi » . Qu'est-ce que tu réponds à ce genre de critique ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà la personne qui l'a écrit, j'ai regardé qui il était, je pense qu'il n'aime pas trop le popu, je pense qu'il a eu un grief parce qu'il m'a peut-être vu chez Cyril Hanouna il n'y a pas si longtemps et que peut-être que lui-même, enfin ce monsieur n'aime pas Cyril Hanouna. je pense qu'il a peut-être kiffé son fond de commerce en mettant des cartouches comme ça aux gens qui sont populaires je voulais juste lui poser une question est-ce que de codifier comme ça les gens par rapport à même c'est dur à dire mais je vais le dire une appartenance alimentaire fait de moi que j'ai une appartenance politique

  • Speaker #1

    Parce que le problème c'est que si lui il écrit, c'est que forcément il y a des gens qui le pensent aussi. Après je pense qu'ils sont minoritaires mais...

  • Speaker #0

    Regardez-vous tous dans une glace et osez-vous vous dire en face qui vous aimez, qui vous n'aimez pas, quel avis politique, quel avis géopolitique, quel regard vous portez sur la société d'aujourd'hui et posez-vous la question en face, comment vont réagir les autres ? Bah pas bien. Et moi la démocratie... c'est de vivre avec tous ceux qui ont peut-être des avis différents du mien. Et dans mon entourage, j'ai des gens qui sont d'un autre bord politique, d'un autre bord politique, des fois au milieu, des fois dans les extrêmes. Et est-ce que je dois, moi, les juger ? Est-ce que, moi, je dois m'en séparer ? Est-ce que je dois, moi, couper court ? Parce que ce ne sont que des avis. Et je le dis, rappelez-vous qu'en démocratie, tant qu'on ne m'oblige pas à croire en quelque chose que je ne crois pas, tout le monde est libre de vivre ensemble. Et c'est ça qui sclérose la France. C'est ça qui fait qu'aujourd'hui, on est totalement isolé. En fait, on veut tous maîtriser, contrôler, appartenir à quelque chose parce que ça rassure. Donc ce monsieur, quand il marque cet article en disant ça, un, il ne se rend même pas compte qu'il met mon nom avec celui de mon collaborateur Johan et que les gens, ils ne vont pas tous faire le rapprochement. Que c'est une émission déjà. Et donc quand moi, mes enfants sortent, on va leur dire à eux. Ton père est un fasciste. Donc ce monsieur-là, quand il fait ça, on pourrait me dire attaque-le, mais en quoi ? Lui faire du buzz, lui donner ce plaisir-là ? J'ai même pas à l'attaquer, c'est juste que je vais lui répondre est-ce que lui, il reste, je sais pas d'où il vient, mais s'il est parisien, est-ce qu'il passe toutes ses vacances à Paris depuis qu'il est né ? Parce qu'il doit être sacrément triste, parce que la France est belle en fait. Et la France, c'est des traditions, c'est une culture, c'est de l'histoire, qui s'est ouverte à tout le monde. Et quand en plus, s'il avait un peu approfondi son sujet, il faut savoir que par exemple l'histoire du cassoulet, elle vient des plats comme ça, viennent souvent d'Afrique du Nord. Des plats un peu plus, par exemple d'Alsace, ça vient de Pologne, ça vient des pays de l'Est. On a Kari Kross, un curry, ça vient des navigateurs de tout ce qui vient aussi de l'Inde. En fait, la France c'est le carrefour mondial, en tout cas la France gastronomique c'est le carrefour mondial. de tous les pays, de toutes les histoires. Donc en fait, quand il me dit fasciste parce que je mange de la viande, déjà s'il s'intéresserait, il m'aurait déjà contacté, on aurait parlé. Moi, chez moi, je dois manger vraiment deux fois de la viande par semaine. Vraiment. Quand il dit ça, en fait, je pense qu'il veut faire un papier pour faire le buzz. Il veut faire un papier contre les gens populaires. Je suis fier d'être français et je suis fier que ce pays qui est la France peut être le carrefour mondial, Carrefour mondial de... de toutes ces cultures qui sont venues parler. S'ils savaient que les topinambours qu'ils mangeaient, ça venait d'Asie. S'ils savaient que les crônes, ça vient d'Asie. S'ils savaient que la farine vient d'Egypte. S'ils savaient, culturellement parlant, de quoi ils parlaient quand ils marquent ça, au lieu de faire de la défiance et de me mettre en porte-à-faux avec une certaine population qui va dire, oui, c'est un fasciste, et de me mettre à défaut devant mes enfants de, elles, supporter ces critiques. C'est là, c'est représentatif de la France que j'aime pas. tu vas me prendre pour un fou, j'ai de la pitié pour lui parce que faire du buzz en entachant deux personnes puisque moi je parle, mais moi en fait j'ai des établissements qui marchent bien et puis j'ai pas la même mais prenez Johan Comte, Johan Comte c'est un chef deux étoiles Michelin c'est une entreprise où il embauche 70 salariés c'est un auto-entrepreneur chef d'entreprise, c'est-à-dire que le mec c'est lui qui se finance tout seul si des gens lisent ça et qui peuvent prendre ça au premier degré, Johan il peut perdre des clients

  • Speaker #1

    Je peux faire des clients, évidemment.

  • Speaker #0

    Je vais répondre gentiment à ce monsieur. Et alors, forcément, je suis de droite. fasciste de droite si je mange de la viande, comment il qualifierait les gens qui sont végétariens ou vegan ou pescatorien ou flexivore dans quelle catégorie politique il va les classer ?

  • Speaker #1

    Je suis sûr qu'il y a des vegan à l'extrême droite aussi donc c'est complètement con quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que être français et dire que t'aimes ton terroir français doit tout de suite me codifier dans une classe politique ? Jamais !

  • Speaker #1

    Justement, on va rester un peu dans la cuisine qu'est-ce que la... La télévision t'a apporté, qu'est-ce que la cuisine t'a apporté dans ta vie ? Et qu'est-ce qui te manque parfois des années sans télévision où t'étais en cuisine ?

  • Speaker #0

    Là on parle de quelque chose d'assez essentiel, c'est un tronc que j'ai créé après Top Chef. Je ne m'attendais pas à avoir une carrière, parce que maintenant on peut dire carrière, on arrive sur 15 ans quasiment de télé. Je pense que j'ai fait sans réfléchir, je pense qu'à la sortie de Top Chef, j'en ai assez parlé, j'avais morflé, j'avais écrasé deux restaurants, je pense que j'étais balafré, j'avais encore la... la jugulaire ouverte et je me suis dit pour l'instant bah je vais je vais oeuvrer comme un consultant je vais oeuvrer comme un cuisinier sauvage un cuisinier électron libre et je vais surtout m'affairer à ce que les gens puissent avoir autre chose en télé et j'ai osé un jour mettre un saumon lave-vaisselle donc c'était dans Norbert et Jean le premier épisode qui a marqué la France entière et c'est ce que j'avais dit à Jean si On essaie d'être les meilleurs, on sera oubliés, on essaie d'être différents, on sera toujours dans la mémoire des gens. Mais Robuchon, je l'ai croisé avant son décès, m'a dit mec, t'as fait un truc, voilà, t'as fait l'inverse de nous, il y en a qui vont chercher trois étoiles, toi tu t'es servi d'un lave-vaisselle. Monsieur Paul aussi qui m'avait dit voilà, ce qui compte c'est qu'on parle de nous, bah là pour le coup on va plus parler peut-être des lave-vaisselles que des cuisiniers, mais plein de chefs, plein de chefs qui ont été, comme plein de choses, des fois t'as des contradicteurs. T'as des gens qui sont pas pour, mais ce qui comptait à cette époque-là, c'est de faire parler de nous et de montrer aux gens que la cuisine n'était pas réservée qu'à des élites forcément que 3 étoiles. Et je leur remercie d'exister, 3 étoiles, parce que c'est un peu nos guides qui nous permettent d'avancer, c'est la référence, voilà. Et aussi démocratiser le « je mange comme je peux manger » . C'est bien de dire aux gens, et je favorise l'artisanat, tu vois, je le favorise. Mais après t'as une réalité, en dehors de la télé, des réseaux sociaux, c'est combien j'ai pour manger. Ah c'est ça, oui. Mais par contre je suis le seul à dire, bah écoutez, moi ce que je vous conseille en consommation, si vous n'avez pas beaucoup de budget, évitez les boîtes, allez acheter du surgelé.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en cuisine t'es quel genre de... Parce que l'autre fois je regardais une interview où tu parlais de l'oiseau, puis de Vera, l'école Vera, la façon dont on travaille avec lui. Ouais. T'es quel genre de chef toi ?

  • Speaker #0

    Oh j'ai... Je suis le chef qui a encore du mal à se trouver. Tu vois, Quadra, c'est travailler sur soi-même. J'ai eu beaucoup de mal parce que j'ai eu du mal à m'imposer. Et j'ai beaucoup de mal à annoncer des choses négatives. Tu l'as vu, moi je suis tout le temps positif. Et quand il faut dire à quelqu'un ça ne va pas, ou ça ne me plaît pas, j'ai beaucoup subi les choses parce que je n'étais pas dans ce mood. Tu vas me dire, c'est bizarre, tu gères des restaurants. Ouais, mais des fois c'est une torture pour moi d'amener du négatif. J'aime pas amener du négatif. Donc je travaille dessus. Après si tu parles de mes expériences, les mecs, j'ai pas vécu le service militaire, mais la cuisine, j'en parlais avec mes associés d'ailleurs, ils ont été estomaqués de la vie en cuisine. Et puis même quand on parle avec d'autres chefs, quand on raconte, mais nous, ça nous fait rien quoi. Ça m'a rien fait quoi. Je remercie toutes les grandes brigades dans lesquelles j'ai travaillé ou j'ai subi la pression. ou je ne l'ai même pas subi, c'est... Enfin je ne sais pas, je leur remercie, je supporte ma vie, mes problèmes, mes angoisses, tout ça. Je les supporte parce que j'ai eu un métier exigeant. Bien sûr qu'il y a de l'excès, mais comme dans tout d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui d'ailleurs il y a des voix un petit peu, il y a eu des bouquins un peu sur le fait qu'il y a de l'excès.

  • Speaker #0

    Mais mec, je peux te le dire Camille, si j'ai supporté tant, j'ai fait que deux faillites, j'ai été accusé de voir des millions d'euros, alors... J'ai vécu la presse, Bad Buzz. Rappelle-toi, quand je faisais 100% Mac, j'avais fait 100% foot. On m'avait accablé d'être bourré sur un plateau. En fait, tout ça, il faut le supporter. Mais si je n'avais pas eu ces formations en cuisine, je pense que je n'aurais même pas tenu un an en télé. J'aurais explosé.

  • Speaker #1

    Je pense aussi.

  • Speaker #0

    J'aurais explosé. Quand même, en télé, on expose ta vie privée. Tu es exposé avec les réseaux sociaux. Donc, dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je... où je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission, j'adore la meilleure cuisine régionale, c'est chez moi, où on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça, si je n'avais pas vécu ce microcosme de cette vie intense dans une cuisine, mec, je ne serais même pas là. Aujourd'hui, je le dis à mes enfants, C'est quand ça fait mal que tu te construis. Et alors tout le monde me dit « Attends, ce mot, il faut faire attention ! » Moi, quand je fais du sport, c'est pas les premiers 500 mètres qui me font du bien. Mais c'est quand ça fait mal que ton corps va te remercier. Mais bien sûr qu'après, on peut parler de sport, parce que je connais un petit peu, bien sûr que le corps va garder un peu ce côté traumatisant. Parce que à un moment, tu lui as éclaté la gueule, t'es passé de « je zappe sur mon canapé ou je scrolle » à « mec, je vais te mettre le cardio à 192 » où tu vas libérer les toxines, ou dans ton cerveau. Tu vas devoir lui montrer qu'en fait, tu vas avoir du mental, tu vas être capable de résistance, tu vas être dans cette chose qui va te demander de te surpasser, d'affronter tes douleurs. C'est que tu te défies toi-même, ton propre adversaire, c'est pas ton patron, c'est pas tes clients, c'est pas la tonne de travail que tu as sur le bureau, c'est toi, toi. Et la cuisine, c'est ça que ça m'a donné.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que justement, je le dis maintenant, je voulais la garder pour la fin, mais forcément, je vais le dire maintenant. Cette phrase que tu m'as dit un jour, tu vas voir le lien avec ce que tu viens de dire. On était en tournage, parce que tu te rappelles, le tournage se passe mal dans le pub de mon pote Ben. Parce qu'on fout la merde dans le service, etc. Et je pète un plomb, je crache. Et tu m'avais dit cette phrase, il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions. Si tu n'as pas la solution, c'est que c'est toi le problème. Et en fait, elle a toujours résonné cette phrase, tu vois. Et c'est exactement ce que tu viens de dire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ton adversaire, ça va être toi.

  • Speaker #0

    C'est toi la façon C'est toi La façon dont tu vas réagir dans cette situation qui va faire que ou tu gagnes ou tu perds.

  • Speaker #1

    Pour la fin de l'anecdote en plus, après que tu m'aies dit cette phrase, j'ai été essoufflé, j'ai vu d'où venait le problème, là où j'avais merdé. Et résultat des courses, on a fait le tournage, on a arrêté la cam pour que tu fasses le service. Je te donne l'anecdote. Et mon pote a jamais autant rempli le resto ce jour-là juste avec un tartare.

  • Speaker #0

    Il faut arrêter à chaque fois de renvoyer tout ça vers les autres en disant c'est de votre faute ou c'est de se cacher derrière. Moi j'ai arrêté, à 40 ans j'ai arrêté. J'ai assumé d'avoir été un père à l'ancienne, qui a très mal parlé à ses enfants, qui a eu un comportement inadmissible auprès de ses enfants. Et j'ai été demander pardon à mes enfants, je te jure que tu soignes tes enfants. En allant leur dire, j'étais un pauvre con. J'ai tout réglé par je crie, et tout par l'intimidation qui est une daube. Et en fait aujourd'hui, à 45 ans, j'ai été voir quelqu'un qui me donne un coup de main, pour mon fils. Et ouais, ça marche. Bon, je dis pas, des fois, bon, je lâche le frein, je suis désolé, mais parce que des fois, trop, c'est trop. Mais mes enfants, j'ai été les voir et leur dire, écoutez, c'est pas comme ça que j'aurais dû faire avec vous, et je m'en excuse. Il faut pas craindre ses parents, en fait. Moi, j'ai craint mes parents. J'ai toujours eu peur de mes parents. Et en fait, c'est pas ça, l'éducation. C'est pas non plus que mon fils, il monte sur la tête, ou que mes gamines... Non, je pense qu'aujourd'hui d'être respecté, c'est justement d'avoir une intonation, une posture. Et ça c'est de plus en plus dur, et je vois dans l'éducation, même à l'école, les professeurs font même l'éducation. Les parents ils ont un peu abandonné, je suis désolé je dis pas tout le monde, mais il y a quand même pas mal qui ont abandonné parce que c'est dur. Depuis que je fais ce genre de choses où j'essaye d'instaurer un rapport parents et enfants, sans avoir à dominer, sans avoir à écraser l'autre, un petit bout de chou ou mes filles, sans avoir à dire attends je vais enlever le papa, putain c'est dur.

  • Speaker #1

    C'est plus dur que de gueuler ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est dur. Mais tes enfants, ils te respectent d'une autre façon. Ils viennent te voir, ils te parlent, ils se confient. Tu crées un lien très intimiste. Tu crées un autre rapport. Tu crées des sourires. Avant, mes enfants, ils avaient peur de venir me déranger parce qu'ils avaient peur de l'ours. Et là, ça fait deux semaines, j'ai fait limite un burn parce que je me suis dit, mince, j'ai reproduit ce que j'avais reproché à mes parents. Mais par contre, je me suis interdit de dire que c'est parce que mes parents m'avaient élevé comme ça. Donc en fait, ouais, et que je garde ce truc en tête, je l'ai viré. Ça m'a fait mal, mais je me suis rendu compte que j'étais pas mieux que mes parents. Et quand j'entends tous ces parents, ouais mais nous on a été éduqués comme ça, est-ce que t'as été heureux comme ça ? Bah, on en est pas mort. Oui on en est pas mort, mais moi ça m'a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    C'est Alexandre Astier qui dit, la sévérité ça sert à rien, aime-les. Ils auront tout le temps d'avoir des emmerdes plus tard en fait. C'est quoi tes bonheurs du quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Quadra, ça sert à ça. Quadra, c'est bilan pré-bilan. J'ai eu beaucoup d'amis mais je les ai jamais vus, j'ai une maison mais j'ai jamais invité personne, j'ai un barbecue, j'ai dû faire deux barbecues pour un tournage et une fois pour inviter mes proches, une fois, m'ouvrir au monde, assumer d'aimer, j'ai trop peur d'aimer, c'est peut-être sur ça que je travaille, je pense que quand je vais assumer le fait que aimer fait mal... que aimer c'est aussi avoir mal que faire du bien. Prendre le risque d'inviter des gens chez moi, de m'ouvrir, d'être jugé, d'être critiqué, d'être apprécié ou pas, d'ouvrir un peu mon armure que j'ai depuis, même avant la télé, depuis mes 20 ans.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, le fait de lâcher l'armure, ça te rend plus heureux ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, totalement. Totalement, je le dis. J'ai le trouillomètre, je me dis je peux être trahi, on peut me mentir, on peut...

  • Speaker #1

    Mais bon...

  • Speaker #0

    Et en fait, tu dis, ouais t'es aseptisé mec. En fait, comme j'avais pas de famille, je parle pas de mes enfants, je parle vraiment de moi. Dans ma tête, dans mon inconscient, j'ai créé ma propre famille. Ma mère, le travail, mon père l'oseille. Et en fait, ma compagne, un jour m'a dit, mais c'est dingue parce que quand on te voit à la télé, t'es le mec le plus heureux du monde, t'es le plus génial. Moi, j'ai envie de vivre avec ce mec que je vois à la télé. Mais quand tu viens à la maison, t'es triste, t'es austère, t'es flippé, t'es angoissé, t'as peur, tu te lâches pas, tu vis pas, t'invites personne, socialement t'es une crotte, t'as des amis partout dans le monde, partout à côté de chez toi et t'invites personne. Elle me fait putain tu dois être malheureux. Et tu vois elle m'a mis la... elle m'a levé le tapis plein de merde et elle m'a mis le nez dedans sans le vouloir. Elle me dit t'es un mec malheureux en fait. Dans ta tête tu dois être malheureux. T'aimes tout le monde. à l'extérieur, mais dans ta vie à toile de Norbert que je connais, t'aimes personne. Enfin tu sais même pas ce que c'est qu'aimer en fait. Parce que tu te protèges de tout le monde. C'est pas que j'aime pas les gens, c'est que je me protège de tout le monde. Donc je repousse. Tu m'avais déjà invité, je repousse, tu repousses, tu repousses, tu repousses. Et tu préfères travailler, donc t'es tout le temps avec ta mère. Et alors dès qu'on parle un peu d'oseille, alors là, c'est se tomber. Faut pas toucher à ton père.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui t'as réussi à lâcher ça ?

  • Speaker #0

    J'arrive petit à petit. aujourd'hui je suis là avec toi sinon avant j'aurais prétexté parce que de m'investir émotionnellement avec les gens j'en ai peur m'investir, c'est pas financièrement m'investir dans télévisuellement,

  • Speaker #1

    publiquement avec les gens après comme tu dis il y a un certain rôle tu l'as dit dans une interview c'est aussi un rôle de la télé mais je sais que mes enfants un jour ils m'en voudront

  • Speaker #0

    De ne pas avoir fait des soirées comme ça, j'invite les gens, tu as tes enfants, tu es à gorge des poyers, et même moi ça me manque. Et puis la deuxième chose, c'est d'aller sur le rêve de ma vie toujours, c'est d'ouvrir mon propre restaurant, hôtel-restaurant. C'est un projet que j'ai en tête, j'adore le Prince de Galles, je m'y sens très très bien, j'ai ouvert les pas parisiens avec Hakim Gawawi, je m'y sens très très bien. Mais tu vois, j'ai toujours été accompagné de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et là tu veux y aller solo quoi ?

  • Speaker #0

    Ouais je veux chier dans mon froc, je le dis honnêtement, je le dis devant tout le monde, c'est pas très poli mais ouais, je veux avoir peur. Et je me suis dit qu'à un moment, il est temps que j'aille devant et que je me réalise. Alors je parle pas d'Etoile Michelin, je pense qu'il faut que je mette en application un projet qui me tienne à cœur et que je le fasse moi-même et que je prenne les risques. Moi je suis en admiration à Johan Comte. Tu verrais tout ce qu'il fait dans sa boîte et des fois il vit des moments compliqués mais il est chef propriétaire. Mathias Marc, même Hakim Gawawi parce que même s'il n'est pas en cuisine c'est lui qui a fondé les Pins Parisiens. Plein de chefs qui sont chefs propriétaires et dont je les vois, il y a des hauts, il y a des bas. Mais ces mecs-là c'est des mecs que j'en vis et il manque aussi ce nouveau gap de Quadra qui va faire que je vais passer le cap à aller ouvrir ma propre boîte. Ou je sais pas, j'aimerais rester en France. J'ai parlé des Etats-Unis, mais bon, cuisiner français avec des produits américains, c'est pas ouf, faut pas se mentir. Là, je vois un restaurant au Maroc, mais c'est pareil, je travaille pour un propriétaire, et j'adore le Maroc. Je sais pas, je suis en train de me recentrer, donc tu vois...

  • Speaker #1

    C'est le truc faux qui te manque là, c'est le projet.

  • Speaker #0

    C'est le projet de ma vie, c'est de... Retourner où j'ai enfin compris, je l'aimerais le dire aux gens, l'échec c'est un apprentissage. C'est pas la fin de ta vie, c'est pas... Oui c'est une page qui se tourne mais c'est pas dire que le livre est fermé quoi. Et je pense que si d'avoir mal, si d'essayer ça peut vous tuer, essayez la routine, franchement ça va vous atomiser votre vie. Dans le regret, la frustration, et puis en plus si vous voyez vos gosses ou des amis à vous qui cartonnent parce qu'ils ont eu... Alors là t'es dans un truc où t'es pas bien. Puis après tu montes des boîtes. Tu te rends compte que... Pareil, c'est pas la banque, c'est pas l'État, c'est pas le machin, parce qu'il y a des gens qui réussissent. Et pourtant, ils ont le même crédit que toi, même plus. Ils ont le même administratif. Ils ont le même pays, c'est la France. Donc, eux, ils réussissent. Et tu te dis, bordel... Ouais, mais c'est de ma faute. Enfin, c'est de la faute de mon passé, parce que... Ma maman était comme ça, papa était celui-ci. Tu te caches, tu te caches, tu te caches. Et puis, à 40 ans, quand t'as des gosses, ou quand tu... à un moment tu meues. Putain tu te dis mais attends Arrête les excuses Grandis un peu Affronte un peu tes peurs Affronte tes démons Affronte tes défauts Mets en avant tes qualités Assume qui tu es Et je pense que 40 ans c'est l'âge Où Tu vas cartonner ta vie Tu vas faire du reste de ta vie Le meilleur de ta vie Il me reste au moins 20 piges Allez ! jusqu'à 60 ans, vraiment, qu'est-ce que tu fais ? Tu pousses ou alors tu végètes ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça vachement bien que tu arrives aujourd'hui à contrôler ce côté excessif que tu avais, ou quand on s'est connus, on était excessifs tous les deux, dans des domaines différents. Je ne dis pas que je ne les contrôle pas plus aujourd'hui, mais moi, j'aime l'homme que tu es devenu.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'essaie de dire dans Quadra, c'est de la consistance. de contrôler un peu ce qu'on a envie d'être et non pas laisser l'autre décider. Pareil, je dis à mes enfants, je vais vous donner un exemple comme ça, vous allez mieux comprendre. Je dis à mes enfants, je ne dis pas à mes enfants que je suis fier d'eux. Je leur demande, est-ce que tu es fier de toi ? C'est toute la différence. Et quand ils te disent, oui, je suis fier de moi, tu es en train de leur inculquer qu'ils n'ont pas à attendre de l'autre l'approbation. Arrêtons d'avoir de l'approbation ou de la non-approbation ou du jugement. Moi, mon fils de 5 ans, quand on est parti jouer au bowling et qu'il m'a battu... C'est pas parce que je l'ai laissé gagner, parce que j'étais mou, j'étais un as. Sur la première partie, j'ai vraiment une daube. Et je lui dis « Est-ce que t'es fier de toi ? » Il dit « Papa, je suis meilleur que toi. » Bien sûr que je suis fier de moi. C'est bizarre parce que moi je me retrouve aujourd'hui à 45 ans. à dire des choses pour aider les autres à le faire alors que j'ai eu beaucoup...

  • Speaker #1

    Tu te le serais dit il y a 20 ans ça ?

  • Speaker #0

    Non, je dois mettre l'âme.

  • Speaker #1

    Après comme on dit le diabète...

  • Speaker #0

    C'est quoi ce vieux con là qui nous fait... Mais tu te rends compte la vie de merde que je vis ? J'ai 20 ans, je suis à découvert, je n'ai pas payé mon loyer, ma bagnole, ma meuf s'est barrée. Ça fait deux semaines que je n'ai pas eu un plan. Ouais bien sûr, mais ça c'est des étapes de prise de conscience. C'est pour ça que Quadra sert à ça. Qu'est-ce que tu fais de ta vie ? Comment tu la regardes aujourd'hui ? comme on a envie de la continuer. À Quadra ! Quadra c'est aussi, il faut être logique, tu perds de la testostérone même si tu as toujours des envies. Ton physique diminue. Ton corps, ton métabolisme, il fait l'effet inverse. Là il n'est plus en progression et justement il est en régression. Ma vie c'est ça, c'est de comprendre qu'est ce que je fais pour aller encore plus loin, de faire encore mieux les choses. Donc je veux dire que la première partie jusqu'à mes 40 ans je l'ai bousillé, je l'ai éclaté. J'ai fait tout ce que j'ai voulu de ma vie. Maintenant Quadra c'est responsable de mes enfants. Et j'ai envie d'emmener mes enfants à l'hôtel pour qu'ils se marient ou pas, mais d'être là dans leur meilleur moment de vie et j'ai envie d'être là. Cette deuxième partie de vie, c'est le moment de la sagesse et c'est le moment où je vais savourer. Parce qu'on ne se rend pas compte, mais on a investi, on s'est déchiré la tête, on s'est déchiré dans notre travail, on a tout vécu. À 40 ans, où que tu sois chômeur, pas chômeur, dans un job de merde, machin, 40 ans, pour moi, ce n'est pas 50 ans. 40 ans, c'est la moitié de ta vie et le reste, tu dois la kiffer.

  • Speaker #1

    Il faut que ce soit la meilleure moitié. Voilà.

  • Speaker #0

    Et la meilleure moitié même dans l'adversité, il faut que tu sois même de gérer. Parce que le jour où tu vas t'en sortir, c'est ce dont j'ai peur. C'est le jour où je vais arriver à ce que je veux faire comme objectif. On m'annonce que j'ai un cancer ou que j'ai la maladie de Charcot ou j'ai un truc et je... Tu puisses pas. Je ne puisse plus. Le seul problème qui va te préoccuper un jour, ce n'est pas ton découvert. Ce n'est pas si tu es un bon amant ou un mauvais amant, si tu es épilé ou pas épilé. Je suis malade. Et la maladie, quand elle te prend... Les grosses maladies, t'as très très peu de chance, on nous fait croire qu'eux, mais la maladie, elle te met au plus bas. Moi, vous savez, je vais vous dire une chose, je ne vais peut-être pas le dire, mais j'ai pas peur de la mort, mais j'ai peur de la maladie, parce que j'ai peur du regard de tous ceux que j'aime, qui vont venir me voir à la première semaine, c'est cool, mais je pense que quand ça traîne, les gens même à la fin, eux-mêmes, doivent se dire, putain, vivement qu'ils y aillent, parce que là, c'est insupportable, et pour eux, et la vie qui leur fait vivre. Une maladie, c'est un marathon vers la fin. tu amènes tous les gens avec toi dans ce marathon où en plus à la fin tu t'en vas. Et tu vois tous les gens qui vont rester et qu'est-ce qui...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en plus le pire, moi je l'ai connu il y a deux ans ce dont tu parles, et si tu veux, pas moi mon beau-père, mais tu peux pas en vouloir bizarrement aux gens, c'est lui qui disait ça, il pouvait pas en vouloir aux gens qui venaient plus le voir à force ou qui prenaient moins en moins de nouvelles, plus t'approches de la fin, etc. Parce qu'à un moment donné tu peux pas confronter les gens à ça tout le temps, tu vois. C'est toi qui l'aimes, et c'est triste hein. c'est triste comme réalité mais mis à part vraiment les très proches et qu'on appelle les accompagnants les autres tu peux pas leur en vouloir donc je comprends que t'es pas envie de faire vivre ça et que t'es pas envie de le vivre c'est pour ça que je dis profitez de votre vie on

  • Speaker #0

    a tous des emmerdes, à notre niveau ça je l'entends, on a tous des emmerdes ça c'est un mec qui te dit qu'il a pas d'emmerdes ou une nana qui te dit qu'il a pas d'emmerdes j'y crois pas, on a tous des emmerdes à notre niveau

  • Speaker #1

    Tu parlais de maladie,

  • Speaker #0

    je vais y aller en deux secondes et après on finit sur le grill des quadras.

  • Speaker #1

    Mais en fait si tu veux, moi ça m'est déjà arrivé de regarder ma bande de potes, on fait un apéro, on est tous ensemble, et de les regarder et de me dire c'est lequel d'entre nous qui partira le premier ?

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé, alors je m'excuse auprès d'eux, mais ça m'est déjà arrivé de nous regarder et de me dire forcément ça va arriver. Parce qu'en fait c'est passé 40 ans où je me suis dit Tu commences à être confronté à la mort de gens que tu connais, des gens qui sont au-dessus, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je pense pas à ça, tu vas rigoler. Moi je pense, quand je regarde mes potes, je dis qui va... Pardon, excusez-moi de ce propos ordurier, je m'en excuse. Je vais partir, je vais crever qui va baiser ma femme dans mes potes. Qui serait susceptible d'aller coucher avec ma femme ?

  • Speaker #1

    Bon, sur cette note poétique, tu passes sur le grill des quadras comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Allez, le grill des quadras, allez.

  • Speaker #1

    Cinq questions. Toi, il y a une petite sixième dans laquelle je viens de penser. Tu dois essayer de répondre en un mot. Très bien. C'est sur nos souvenirs un petit peu. Le grill des quadras de Norbert. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Les bandeaux de pommes qui piquent. Les bandeaux verts de pommes qui piquent.

  • Speaker #1

    C'était acide de ouf ça.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit un mot mais je te réponds. Donc c'est les bandeaux. J'en ai acheté pour 20 francs à l'époque. Ce qui représente à peu près 350 grammes de bandeaux. Superposé comme des lasagnes et je mettais en boule comme ça.

  • Speaker #1

    T'es sérieux ?

  • Speaker #0

    Et j'en ai mangé. Après il y a eu le cola qui est sorti, la fraise et je suis addict au bonbon.

  • Speaker #1

    L'émission de ton enfance qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Dorothée, le club Dorothée. C'est sûr. Mais il y a plein de choses qui m'ont manqué mais le club Dorothée fait partie. Ciel Montmardi, Ciel Montmardi me manque, Coucou C'est Nous me manque, Les Nuls me manque. le mince nulle part ailleurs me manque voilà mais Club Dorothée c'est le grand Club Dorothée j'ai appris qu'Ariane a été décédé j'ai appris que plein de mecs démusclés ont été décédés Bernard Minet je sais pas s'il est encore en vie en tout cas c'est mon rêve ultime de recevoir Dorothée je relance le message Dorothée s'il vous plaît un

  • Speaker #1

    truc que disaient tes parents qui te saoulaient mais que t'appliques quand même aujourd'hui malgré toi tu vas me prendre pour un dingue mais je fais tout l'inverse de ce qu'ils me disaient J'ai beaucoup de respect pour mes parents Je te lave les mains avant de manger quand même

  • Speaker #0

    Je fais tout l'inverse C'est à dire que j'ai jamais attendu ça Et je l'ai découvert Et je te dis l'éducation que j'ai eu C'est désolé pour mes parents Je veux pas les offenser mais c'est la cuisine qui me l'a donné C'est pas du tout mes parents Un adjectif pour calicher la génération Z les 20-30 ans Ouais du kiff et de l'insouciance C'est leur génération et il faut les faire kiffer Tu devais faire quoi à 40 ans ? A 40 ans je devais avoir des enfants

  • Speaker #1

    Ça tu l'as eu c'est bon

  • Speaker #0

    Ah je l'ai eu mais j'avais pas 40 ans, j'ai eu mon fils à 40 ans J'ai eu mon fils à 40 ans A 40 ans je me voyais de parent Je me voyais comme aujourd'hui Être chef d'entreprise, de quoi je ne savais pas Je me voyais plus stable Que je ne le suis aujourd'hui C'est à dire confiant En moi, c'est à dire Être capable de prendre une décision ferme Et ne pas être dérouté Par mes émotions Mais sinon non, je me voyais exactement comme ça

  • Speaker #1

    Allez, je t'en ai préparé une petite dernière que j'ai eu en tête tout à l'heure. Si tu devais résumer aujourd'hui ton parcours en un plat, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le plat que j'aime manger tous les jours, des pâtes à la tomate.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça !

  • Speaker #0

    Ouais, parce que quoi qu'il arrive, c'est un plat que tu peux transformer comme tu veux. Tu peux le manger à n'importe quel moment de la journée. Tu adores le manger quand tu sors de boîte. T'as dormi manger le matin J'aurais pu te dire la pizza Parce que c'est le plus classique pour ceux qui se font la teuf

  • Speaker #1

    Mais le plat de tomate tout le monde en mange J'ai envie de penser des retours de boîte

  • Speaker #0

    Tomate ail moi c'était Spaghetti tomate ail Et tu veux que je te dise un point commun avec mon associé que j'aime d'amour Jérémy Pour ceux qui sont de la génération De notre génération donc 40 mères quadra Et qui ont vécu un petit peu à la dure Nous on a Un secret, c'est qu'on ouvrait une boîte de raviolis, je me tairai le nom, et on arrivait à se manger ça froid devant la télé. C'est de ouf, bien sûr. Et tous ceux qui ont été un peu dans ce nerf de la guerre savent... Par contre, moi j'ai un truc que j'ai pas avec les autres, c'est que moi je détestais les cassoulets. En boîte, je peux pas, mais j'ai grandi au couscous en boîte.

  • Speaker #1

    Le cassoulet, le cru...

  • Speaker #0

    Non, le cuit, tu sais, le William. Ouais, ouais, le... Ah ça, ça c'était... Parce que moi, c'est une saucisse qui m'a traumatisé à l'intérieur. C'est que je prends la saucisse et elle tombe. Elle est démol. C'est un truc de ouf. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. Il fallait que j'ai de la vache. Par contre, j'ai grandi au couscous en boîte. Tu sais, avec le pot, la sauce, tout ça. Le royal. Tu mets à chauve-casse-route et la semoule. Et voilà. Et quand je parle de ma génération, ça, les jeunes aujourd'hui, ils ne connaissent pas. Mais ils vont aller se commander sur Uber Eats, tout ça. Ça,

  • Speaker #1

    c'est bien. Nous on n'avait pas Uber Eats et même sans Uber Eats on n'avait pas les...

  • Speaker #0

    Ah si on avait les pizzas On avait les livres de pizza

  • Speaker #1

    Mais même les fast-foods On parle pas des grands, les grandes marques type McDo Si on avait Burger King Mais tout ce qu'ils ont Les tacos, les kebabs ça arrivait vachement tard Moi j'ai du Pourtant j'habitais du côté de Belleville Donc mon premier kebab Je l'ai mangé super tard T'avais le donneur Mais t'en avais un restaurant comme ça

  • Speaker #0

    Nous on allait à Châtelet Il y avait tellement de concurrents c'était 10 francs

  • Speaker #1

    C'était 10 balles avec un coca !

  • Speaker #0

    Et ouais ouais mais ces jeunes aujourd'hui ils ont le monde en France, la France s'exporte aussi mais c'est bien que la restauration elle montre la richesse qu'on peut avoir si on vit tous ensemble et quand tu ouvres ton application Uber Eats ou Deliveroo t'as... Le choix du monde, au bout de ton doigt.

  • Speaker #1

    Bon ça te coûte un bras, c'est plus le bras que le doigt.

  • Speaker #0

    Écoute nous on le payait aussi, quand tu voulais te faire livrer, il fallait acheter 4 pizzas. Même si t'étais solo, sinon c'était 15 balles de livraison en plus. Et après moi je prenais 4 pizzas, je vais te dire que ça faisait le week-end. Si tu me demandes mon premier plat street que j'ai mangé, en livraison, ça a été une pizza. Ça s'appelait Chez Angelo, c'était à Sanois. Mon premier burger c'était à Quick Argenteuil, Jean Allemagne. Et mon premier cinéma et fast-food, ça a été à Ranguin-les-Bains.

  • Speaker #1

    Avec quelle meuf ?

  • Speaker #0

    J'étais avec mon père, on est allé voir à l'époque Judge Dredd, je crois.

  • Speaker #1

    Judge Dredd. La loi, c'est moi. Non, c'était pas ce qu'il disait.

  • Speaker #0

    La loi, c'est moi. Si, si, la loi, c'est moi. Mon film préféré jeune américain, tu veux qu'on fasse quoi de rage, je vais t'en faire une autre comme ça, t'auras des séquences. Terminator 2. Le film où j'ai le plus pleuré, tu vas te foutre de moi, c'est La Mouche. où il y a le labrador qui rentre dans la turbine et qui devient... Je pleure. Mon dessin animé préféré, après Dragon Ball Z, c'était Princesse Sarah. Tout le monde se fout de moi, mais j'adore.

  • Speaker #1

    Je quitte cette émission.

  • Speaker #0

    Non, mais je te le dis, parce qu'il y a des gens qui vont dire...

  • Speaker #1

    C'est insupportable, elle donnait son pain à des souris, elle n'avait rien à bouffer, elle donnait son pain à des souris.

  • Speaker #0

    Mais la nana, je ne sais même pas, mais elle est multimillionnaire, elle est traitée comme une schlag, ils l'ont mis en grenier, la pauvre.

  • Speaker #1

    Quand elle traversait un couloir, ça prenait 8 ans.

  • Speaker #0

    Et je ne sais même pas qui a pu avoir l'idée de la laisser Comme ça en train de mourir dans un orphelinat Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Et donc le jour où elle devient, elle pardonne T'imagines la moralité,

  • Speaker #1

    elle pardonne La morale de Pékin, c'est ça,

  • Speaker #0

    elle pardonne à tout le monde Et tu te rends compte d'avoir de la haine dans son cœur Mais c'est affreux Les leçons de vie où justement on peut être un peu Lover,

  • Speaker #1

    Amoureux de l'amour Lucie l'amour et Rock'n'roll Il y avait ça,

  • Speaker #0

    il y avait Nicky Larson Il y avait Cobra On va pas tous se les faire Les dessins animés aujourd'hui ça avance Ça jette des boules, il y a des animaux qui sortent Les pauvres on laisse des animaux se foutre sur la tronche Carapuce et machin Les mecs ils se mouillent même plus Enfin bon voilà Non mais Quadra pour finir C'est le moment où tu prends conscience Que t'arrives sur la ligne droite Hein T'es sur la ligne droite de ta vie et que maintenant, c'est à toi de décider de ce que tu veux en faire. Moi, c'est ce que je dis aux gens. C'est à vous de décider. Soit vous décidez de vivre dans le passé, soit tu décides de faire du reste de ta vie le meilleur de ta vie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Norbert.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Camille.

  • Speaker #1

    C'était un vrai plaisir. Merci beaucoup, les Quadras. Merci à ceux qui continuent à s'abonner, à commenter, à liker. Vous êtes de plus en plus. Et merci vraiment parce que c'est grâce à vous Merci. que Quadra existe. On se retrouve très vite encore merci Norbert et on n'attend pas 10 piges pour se revoir. Allez bisous Ciao les Quadras

Description


Êtes-vous prêt à découvrir comment embrasser la quarantaine avec enthousiasme et authenticité ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit Norbert, chef cuisinier et animateur télé, pour une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière de la vie. Ensemble, ils plongent dans leurs parcours professionnels, explorant les évolutions fascinantes de la télévision et de l'art culinaire, tout en abordant les responsabilités qui accompagnent la quarantaine.

Norbert, avec sa passion contagieuse pour la cuisine, partage des anecdotes mémorables de son parcours, mettant en lumière l'importance de rester fidèle à soi-même et de cultiver des relations humaines authentiques. Ce dialogue amical et sincère nous rappelle que la quarantaine est une période d'évolution personnelle et professionnelle, où chaque expérience compte. Ils échangent des réflexions sur la parentalité, la gestion des émotions et l'importance de vivre pleinement chaque instant.


Au fil de leur discussion, Norbert aborde également la pression des réseaux sociaux et les attentes sociétales qui pèsent sur nous. Comment naviguer dans ce monde en constante évolution tout en préservant notre bien-être ? Camille et Norbert encouragent les auditeurs à prendre des décisions éclairées, à se libérer des jugements extérieurs et à se concentrer sur ce qui compte vraiment. C'est un véritable appel à l'action pour ceux qui souhaitent vivre leur quarantaine avec détermination et optimisme.


Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion ; c'est une invitation à réfléchir sur notre propre parcours, à célébrer nos réussites et à apprendre de nos échecs. Rejoignez-nous pour un moment inspirant où l'humour et la sagesse se rencontrent, et où chaque anecdote est une opportunité d'apprendre et de grandir. Dans cet épisode de Quadras, vous découvrirez que la quarantaine peut être synonyme de renouveau, de passion et de joie de vivre.


Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et de vous reconnecter avec vous-même. Écoutez dès maintenant cet épisode enrichissant de Quadras et laissez-vous porter par l'énergie positive de Norbert et Camille. Ensemble, ils nous rappellent que la quarantaine n'est pas une fin, mais un nouveau départ rempli de possibilités infinies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aurais explosé, quand même en télé on expose ta vie privée, t'es exposé avec les réseaux sociaux, donc dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission que j'adore, la meilleure cuisine régionale c'est chez moi, ou on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillé, et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadruunivers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Musique Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans le Quadrunivers. Mon invité d'aujourd'hui, c'est un chef, c'est un animateur télé, c'est un entrepreneur, c'est un père. Et c'est surtout un quadra Et c'est quelqu'un avec qui j'ai eu la chance de travailler il y a 10 ans Et je suis très content de le retrouver Norbert, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu Camille ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu Vraiment, on s'est eu au téléphone, on s'est envoyé des messages On s'est tenu au courant Et là on se retrouve autour de la table pour parler des quadras

  • Speaker #1

    On aurait pu parler de la trentaine à l'époque Ouais,

  • Speaker #0

    la trentaine Mais maintenant, depuis le temps, 10 ans Même plus, un peu plus

  • Speaker #1

    C'était l'époque 100%

  • Speaker #0

    mag Exactement Ouais ouais

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs c'est ça qui est marrant, c'est que j'ai envoyé un message à notre ancienne rédactrice en chef Nathalie Sarton, pour dire que j'étais avec toi, et elle m'a dit de te faire un gros bisou.

  • Speaker #0

    Comment va Nathalie alors ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas énormément de nouvelles, mais Nathalie va bien, elle est toujours aussi sympa, et toujours aussi belle.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas le dire.

  • Speaker #1

    Donc à l'époque, quand on a travaillé ensemble justement à 100% Mike, c'était tes tout débuts à la télé, tu sortais de Top Chef. Comment tu la vois l'évolution aujourd'hui que tu arrives à... Enfin que t'es dans la quarantaine.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que dans l'évolution, pour faire le côté quadra, le petit bilan, c'est que la télé, elle était quand même beaucoup mieux avant. Ouais ? Ouais, je trouve que c'était cool, on avait fait, tu te rappelles, on avait fait Chantal Goya, et je voulais faire le lapin, et tu m'as dit impossible, on reçoit Chantal Goya, tu vas pas faire un plat de lapin avec Chantal Goya. Oui, c'est ça,

  • Speaker #1

    tu voulais cuisiner du lapin.

  • Speaker #0

    Ouais, je me rappelle, on était en galère, on avait reçu Bernard de la Villardière aussi, on avait fait plein de choses comme ça, on avait fait aussi un Raymond, tu te rappelles, on avait fait un Raymond Domenech. Et en fait, elle était gênée parce qu'à un moment, j'ai loupé mes choux.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça y est, oui, oui. Et en fait,

  • Speaker #0

    j'ai fait des sablés bretons. Et en fait, il y avait Christophe Jeannin, un père à son âme, qui était un grand chef pâtissier à l'époque, avec Éric Fréchon. On s'est retrouvés dans le bureau pour jouer le truc. Enfin, on a eu des moments très cocasses, très sublimes.

  • Speaker #1

    Mais même, je me rappelle, avec Bernard de la Villardière, t'avais eu vachement peur parce qu'il découpait les légumes n'importe comment. Donc, tu te checkais. Je crois que j'ai encore des photos dans mon téléphone.

  • Speaker #0

    Bah oui pourquoi c'était mieux avant ? Parce que la CUNE on la faisait en live, on n'avait pas de préparateur, on n'avait pas de préparation, on faisait tout nous-mêmes les courses, on préparait rien Tout était fait en direct et en plus on avait vraiment un temps donné, c'est-à-dire que des fois on avait une heure et demie, pas plus, pour faire le plat. Donc on raccourcit le plat et on arrivait à trouver. Et ça a été la télé que moi j'ai adoré, c'est-à-dire rien n'était prévu, tout était fait à l'arrache et au pied levé et ça marchait toujours.

  • Speaker #1

    Mais ça marchait toujours, parce que même je me rappelle qu'on s'était mis à filmer les courses. Et c'était très drôle quand on est allé dans les supermarchés que c'est toi qui faisais les courses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on prévenait pas en fait.

  • Speaker #0

    On a même fait des vidéos, on allait chez les gens, enfin bref on avait fait plein de choses. et c'était cette télé où on pouvait encore... tenter de faire des choses assez surprenantes.

  • Speaker #1

    Mais même avec les mômes, on leur faisait bouffer des trucs qu'ils n'auraient jamais bouffés. Tu avais fait de la cervelle laquée. Aujourd'hui, va faire de la cervelle laquée. La langue aussi.

  • Speaker #0

    Les pauvres. C'est formidable. L'évolution par rapport à la télé, c'est que je suis rentré en plein dedans. J'ai été projeté de 0 à 100 en 2 secondes 9 dans ce milieu-là. Ce qui m'a servi, c'est que je suis resté dans mon jus. Je n'ai jamais vu la télé comme un moment de gloire, mais plutôt comme un réseau. Un réseau de rencontres avec plein de gens, parce qu'il y a tous ceux qu'on voit à la télé, on pense toujours qui dit animateur, vedette, parce que moi je différencie tout ça, t'as vraiment l'animateur, t'as la vedette, et après t'as les stars, les grandes stars, la chanson dans le sport, tout ça. Et moi je me suis toujours vu comme un cuisinier un peu vedette, le vedettariat, et surtout je me suis toujours beaucoup plus entendu avec les équipes off que les gens in.

  • Speaker #1

    Et je peux en témoigner, et c'est vrai que pour le coup, je l'ai toujours dit à tous les gens qui me disent « Ah t'as travaillé avec Norbert ? » que ce que j'ai toujours aimé avec toi C'est que justement, je ne me suis jamais senti avec une vedette. J'ai travaillé avec d'autres, je ne citerai aucun nom. Mais avec toi justement, en plus moi je sortais de mon stage, c'était mon premier poste. Donc la pression me dit travaille avec toi et en fait, moi c'était un an de kiff. Et il y a des phrases que tu m'as dit, je ne sais pas si tu les appliques encore, j'en parlerai à la fin, une qui me marque toujours aujourd'hui. Et tu vois, il y a des phrases que tu me disais pendant les tournages, que j'ai gardées.

  • Speaker #0

    Moi je dis que les gens Moi j'aime les gens pour ce qu'ils sont et pas pour ce qu'ils représentent Avec les équipes techniques, j'aurais toujours dit si vous avez besoin de quoi que ce soit, tu m'as appelé, tu m'as dit écoute j'aimerais bien faire un truc, on n'a pas pu le faire l'an dernier ou quelques mois auparavant, là il s'est trouvé que tu m'as appelé il y a quelques semaines et je t'ai dit on va trouver une date, on a trouvé une date parce qu'il fallait que tu sois en capacité d'avoir le studio et je suis venu. Aujourd'hui je sors de mon service, j'ai fait complet, j'étais en réunion et j'ai dit les gars je vous quitte, je ne veux surtout pas arriver en retard et je suis venu là pour faire Quadra. Non, non, c'est important de montrer aux gens qu'il faut tenir ses paroles, il faut tenir ses promesses. C'est bien de dire à des gens, c'est génial et si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, mais le jour où les gens t'appellent, vraiment si tu ne peux pas, ils comprendront, mais le jour où ils te redemandent et tu sais que tu peux, il faut y aller. Il ne faut pas oublier d'où on vient, il ne faut pas oublier les gens qui nous mettent là et la moindre, chaque personne sur un plateau de tournage a une importance capitale pour ce que l'on fait nous. Et je pense que quand les gens se battent pour te mettre en valeur, parce qu'ils veulent aussi que le programme marche, c'est important au moment où les gens se lancent en indépendant et c'est ça qu'il faut dire aujourd'hui, il faut céder les uns les autres. on sait dans quel pays on vit, on sait dans quel monde on vit, on sait dans quel climat politique on vit, si en plus aujourd'hui on n'est pas capable entre nous de se donner des coups de main et sans demander quoi que ce soit, moi je viens parce qu'on a partagé un an, j'ai pas oublié que quand j'étais nul, et les gens ne le savent pas, c'est toi qui m'expliquais, qui me relançais, qui me mettais à l'aise, parce que tout le monde pense que c'est facile de parler devant une caméra, mais quand tu parles un peu comme un chartier et que tu reçois des gens connus, S'il n'y a pas Camille qui me dit écoute Norbert

  • Speaker #1

    recommence ta phrase avec bonjour et bienvenue moi sinon ça serait ouais les gros alors je suis aujourd'hui je reçois mais c'était ça au début tu m'appelais coach d'ailleurs parce que je te reprenais le nombre d'intros qu'on a refait c'est pour ça qu'après au bout d'un moment je t'ai dit on fait que les intros le reste fait freestyle on

  • Speaker #0

    montera on va monter donc merci à tous les monteurs et tout mais ça j'oublie pas et je pense qu'il y a une fraternité à garder et un lien à garder la quarantaine c'est un cap puisque c'est le thème de Quadra comment est-ce que toi

  • Speaker #1

    Cette quarantaine, tu la traverses et comment tu la vis ?

  • Speaker #0

    Je ne l'avais pas vue comme ça en fait, je l'avais préparée dans ma tête, je me dis quarantaine, je vais avoir les cheveux blancs, bon là j'ai quelques petites mèches qui arrivent. Je me suis dit c'est la fin de toutes les emmerdes psychologiques. Je me suis dit c'est un tournant incroyable où il n'y a plus besoin de se poser la question de savoir est-ce que tu as la bonne taille au fond du slip, est-ce que tu fais bien l'amour, est-ce que ton corps est encore éligible à séduire. ou à plaire. Qu'est-ce que tu dois faire pour prendre des décisions aussi pour que ton corps aille mieux ? Tout ça fait que 40 ans, moi je la kiffe et j'attends encore, avec impatience, mes 50 ans. Pourquoi ? Parce que je pense qu'à 40 ans, tu dois là prendre des bonnes décisions. Moi tu me connais depuis très longtemps, tu m'as connu dans l'époque où je buvais et j'ai arrêté de boire. Franchement, ça a changé ma vie. Alors socialement oui aussi, parce que tu t'écartes un peu des gens quand tu vas faire la teuf, tu vois quoi ? Je vois de l'eau pétillante. Forcément, tu mets un peu une distance. Mais, 10 ans après, ça fait 10 ans, franchement, je vis bien, je dors bien. C'est un choix. Maintenant, je t'avouerais que des fois, avec modération, quand il y a des bons crus qui arrivent sur table, t'as le nez qui... Ah, puis le rhum, moi. Mais, voilà. Et puis, psychologiquement, je dis à tous les mecs qui vont arriver à 40 ans ou qui vivent mal leur quarantaine, c'est l'année où tu ne te prends plus la tête. À 40 ans, n'y est pas posé. On est assagis, c'est-à-dire qu'on n'a pas envie de se caser et c'est tout à fait normal aujourd'hui, je le comprends. On peut vivre un couple, être en couple mais ne pas vivre ensemble. Dans l'absolu. T'en sais ton cas ? Non, ma compagne n'a pas souhaité parce qu'elle est peut-être un peu ancienne école mais je comprends. Mais elle comprend de vivre avec moi, moi je refuse de partager ma salle de bain. Avec ma compagne, c'est-à-dire qu'elle ne me verra jamais en train de, excusez-moi du terme, de poser une pêche. Et elle en train de se laver, je ne supporte pas ça.

  • Speaker #1

    Mais je ne peux que te comprendre. Moi c'est presque mon idéal, un peu le côté être en couple, mais chacun son espace.

  • Speaker #0

    Je trouve que ça c'est des standards qui nous ont été imposés un peu par les boomers, sortis de la guerre. Vivre en couple, se marier, une maison, un labrador, un break et les vacances, voilà. Et je trouve que... Ça a fait du bien un moment, mais je trouve qu'aujourd'hui, la vie, elle doit pas commencer à se terminer à 40 ans. Elle commence encore plus à 40 ans, où tu t'éclates, tu te régales. Moi, j'ai pas de problème existentiel à 40 ans. C'est fini. C'est fini de me poser des questions. Maintenant, je fais attention à moi, je prends soin de moi, parce que je sais quand même que le corps, il en prend un petit coup dans la couenne. Je cours, je fais du sport. Je me suis jamais autant rapproché de mes enfants à 40 ans, parce que je pense que j'ai arrêté d'être le cul bancal entre mon adolescence, mon passif d'enfant. enfant et je suis plus adulte, plus affirmé, plus confirmé. Mon travail c'est pareil. Aujourd'hui je choisis ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #1

    En fait tu t'imposes, tu prends les choix que tu as envie de prendre à la quarantaine.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on a de la chance d'être quarantenaire en 2025. C'est une nouvelle vie qui s'offre. On a connu la naissance des téléphones portables mais on vit en plein air numérique. Donc nous on est la meilleure génération. Moi je pense que ce n'est pas 90, ce n'est pas 2000. Moi, c'est une génération, c'est de 60, allez, on va dire de 75, allez, on va démarrer de 75 jusqu'à 85. Pour moi, c'est les meilleures générations. Ouais,

  • Speaker #1

    non, je suis d'accord, on est une belle génération. Et comme tu dis, on a connu l'évolution des choses, l'arrivée des choses. On se rend compte à quel point ça a été vite aussi derrière.

  • Speaker #0

    J'ai conscientisé, en fait, et j'ai mis en parallèle nos époques des années 80 avec celles d'aujourd'hui, mes enfants. Moi, mes enfants, ils sont de 2007 jusqu'à 2020. Et mes parents avaient diabolisé la télé, malgré de les voir tous les dimanches regarder les séries américaines, Starsky et Hutch, les séries anglaises Béni. Ils étaient affublés là-dessus, ils étaient collés à regarder la télé parce qu'en plus c'était une richesse d'avoir une télé couleur. Moi j'ai connu la...

  • Speaker #1

    T'as connu avec trois chaînes toi aussi !

  • Speaker #0

    Trois chaînes mais après je l'ai connu avec la télécommande mec !

  • Speaker #1

    Ah oui parce que moi aussi j'ai connu ça la télécommande.

  • Speaker #0

    Les jeunes ils se rendent pas compte, la télécommande !

  • Speaker #1

    Avant il fallait lever ton cul pour aller changer de chaîne quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était les gosses ! Mon père, il tapait sur le bord du canapé. La deux. La une. Ouais, ok. Et là, nous, on est rentrés dans cette ère de VHS, donc les cassettes qui enregistraient. On a après le DVD-R, le DVD. Et après, tout s'est emballé tout à l'air très vite. Après, tout dépend comment tu te sens par rapport à la société. Les réseaux sociaux, c'est la même. Moi, je scrolle énormément sur la cuisine. Je scrolle énormément. Les réseaux sociaux, c'est une fenêtre sur le monde. Après, il faut filtrer. Il faut filtrer attention aux fake news, attention à pas que ça... Faut pas que ça devienne anxiogène, faut pas que ça te sclérose, il faut pas être névrosé de tout ça. Je vais choisir moi le monde de la cuisine, donc des assiettes, de la boulangerie, de la pâtisserie, du chocolat, je vais choisir même des univers d'artisans, des pêcheurs et choses comme ça. Et c'est un accès, et en plus tu peux leur parler aux gens. À la télé tu parlais pas. Ah bah non. J'essayais à chaque fois de faire le...

  • Speaker #1

    Elle répondait pas à la télé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'essayais de faire le 34 machin pour gagner la vitrine chez Dorothée Et j'étais toujours à la base. Aujourd'hui, je ne dis pas que ça les rends crétins, parce que moi ça lobotomise les jeunes. La seule différence qu'il n'y avait pas beaucoup à l'époque, parce que c'était très fictionné, c'est cette violence qu'on peut retrouver sur les réseaux sociaux. La violence, elle est de la mise en miroir de nos jeunes. C'est-à-dire que lorsque vous voyez des super beaux mecs, des super belles nanas, des super belles vies, des super belles bagnoles, des vies extraordinaires à Dubaï, aux Etats-Unis, des bouteilles de champagne qui... ça Ça peut créer des effets pervers sur mes enfants, sur nos enfants, c'est de se diminuer. Parce que quand tu regardes ça, que tu habites dans un appartement petit, ou que tes parents te disent qu'ils ne sont pas beaucoup d'oseille, forcément ça crée de la frustration. Et ça, il faut communiquer avec ses enfants. Et leur expliquer que les nanas ou les mecs qui font ça, des fois, tu les vois marcher dans des boutiques avec des pompes à 8000, mais sauf que la pompe, il la rentre tout de suite. Oui,

  • Speaker #1

    bien évidemment, c'est ce que j'allais dire. Il y en a beaucoup, pareil pour les bagnoles, ils les louent 80 balles de l'heure. Et ils font croire qu'ils roulent avec dans Dubaï.

  • Speaker #0

    Et puis de toute façon, il faut qu'ils apprennent à s'armer devant cette vie qui va être encore plus cruelle que la nôtre. La nôtre, elle n'était pas aussi cruelle. Je pense que le côté internet a amené une violence, mais on ne peut même plus la maîtriser. On essaie de faire la police, les ministères, c'est une violence.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais tout à l'heure, nous on a cet avantage de l'avoir vu arriver. Et en plus, rappelle-toi au début, avec le vieux modem, le machin. Donc on l'a vu arriver doucement. Il n'y avait pas le temps d'y mettre tout ce qu'il y a aujourd'hui. Mais tu vois, tu disais ça c'est leur violence. Et du coup ça me faisait penser au terme influenceur. Déjà ce terme influenceur, je trouve qu'il est déjà violent. On influence à quelque chose. Ça peut être pour des bonnes choses, mais comme c'est pas toujours le cas, tu vois c'est un peu...

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, n'importe qui peut devenir quelqu'un de très connu sur les réseaux sociaux. Et moi je trouve que c'est une opportunité à des gens qui ont des vrais talents. Et qui, en temps normal, sans Internet, ne seraient même peut-être pas jamais... On aurait mis un pied sur un plateau de tournage ou là, un podcast. En fait, ça tend à créer ta propre entreprise. Et tout n'est pas assujetti à vendre de la crème daubée. C'est ça. Tout n'est pas assujetti pour vendre des trucs en courtage, je ne sais pas quoi, gagner de l'argent et tout. Ça, c'est de la daube. Mais par contre, tu peux créer des vrais talents. J'ai vu des jeunes créer des vraies entreprises, des success stories et amener quelque chose. vraiment nécessaires aux gens. L'ère numérique est incontournable dans l'éveil de nos enfants, dans l'éducation, dans même le futur travail. Aujourd'hui, ma fille, elle apprend à gérer l'outil IA. Elle est en école de commerce première année, ça fait trois mois. Aujourd'hui, dans son programme, il y a comment maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Mais il faut ! Télérama a fait un article où il t'accusait... Vous êtes de gastronationalisme et d'être un viandard d'extrême droite dans l'émission « La meilleure cuisine régionale c'est chez moi » . Qu'est-ce que tu réponds à ce genre de critique ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà la personne qui l'a écrit, j'ai regardé qui il était, je pense qu'il n'aime pas trop le popu, je pense qu'il a eu un grief parce qu'il m'a peut-être vu chez Cyril Hanouna il n'y a pas si longtemps et que peut-être que lui-même, enfin ce monsieur n'aime pas Cyril Hanouna. je pense qu'il a peut-être kiffé son fond de commerce en mettant des cartouches comme ça aux gens qui sont populaires je voulais juste lui poser une question est-ce que de codifier comme ça les gens par rapport à même c'est dur à dire mais je vais le dire une appartenance alimentaire fait de moi que j'ai une appartenance politique

  • Speaker #1

    Parce que le problème c'est que si lui il écrit, c'est que forcément il y a des gens qui le pensent aussi. Après je pense qu'ils sont minoritaires mais...

  • Speaker #0

    Regardez-vous tous dans une glace et osez-vous vous dire en face qui vous aimez, qui vous n'aimez pas, quel avis politique, quel avis géopolitique, quel regard vous portez sur la société d'aujourd'hui et posez-vous la question en face, comment vont réagir les autres ? Bah pas bien. Et moi la démocratie... c'est de vivre avec tous ceux qui ont peut-être des avis différents du mien. Et dans mon entourage, j'ai des gens qui sont d'un autre bord politique, d'un autre bord politique, des fois au milieu, des fois dans les extrêmes. Et est-ce que je dois, moi, les juger ? Est-ce que, moi, je dois m'en séparer ? Est-ce que je dois, moi, couper court ? Parce que ce ne sont que des avis. Et je le dis, rappelez-vous qu'en démocratie, tant qu'on ne m'oblige pas à croire en quelque chose que je ne crois pas, tout le monde est libre de vivre ensemble. Et c'est ça qui sclérose la France. C'est ça qui fait qu'aujourd'hui, on est totalement isolé. En fait, on veut tous maîtriser, contrôler, appartenir à quelque chose parce que ça rassure. Donc ce monsieur, quand il marque cet article en disant ça, un, il ne se rend même pas compte qu'il met mon nom avec celui de mon collaborateur Johan et que les gens, ils ne vont pas tous faire le rapprochement. Que c'est une émission déjà. Et donc quand moi, mes enfants sortent, on va leur dire à eux. Ton père est un fasciste. Donc ce monsieur-là, quand il fait ça, on pourrait me dire attaque-le, mais en quoi ? Lui faire du buzz, lui donner ce plaisir-là ? J'ai même pas à l'attaquer, c'est juste que je vais lui répondre est-ce que lui, il reste, je sais pas d'où il vient, mais s'il est parisien, est-ce qu'il passe toutes ses vacances à Paris depuis qu'il est né ? Parce qu'il doit être sacrément triste, parce que la France est belle en fait. Et la France, c'est des traditions, c'est une culture, c'est de l'histoire, qui s'est ouverte à tout le monde. Et quand en plus, s'il avait un peu approfondi son sujet, il faut savoir que par exemple l'histoire du cassoulet, elle vient des plats comme ça, viennent souvent d'Afrique du Nord. Des plats un peu plus, par exemple d'Alsace, ça vient de Pologne, ça vient des pays de l'Est. On a Kari Kross, un curry, ça vient des navigateurs de tout ce qui vient aussi de l'Inde. En fait, la France c'est le carrefour mondial, en tout cas la France gastronomique c'est le carrefour mondial. de tous les pays, de toutes les histoires. Donc en fait, quand il me dit fasciste parce que je mange de la viande, déjà s'il s'intéresserait, il m'aurait déjà contacté, on aurait parlé. Moi, chez moi, je dois manger vraiment deux fois de la viande par semaine. Vraiment. Quand il dit ça, en fait, je pense qu'il veut faire un papier pour faire le buzz. Il veut faire un papier contre les gens populaires. Je suis fier d'être français et je suis fier que ce pays qui est la France peut être le carrefour mondial, Carrefour mondial de... de toutes ces cultures qui sont venues parler. S'ils savaient que les topinambours qu'ils mangeaient, ça venait d'Asie. S'ils savaient que les crônes, ça vient d'Asie. S'ils savaient que la farine vient d'Egypte. S'ils savaient, culturellement parlant, de quoi ils parlaient quand ils marquent ça, au lieu de faire de la défiance et de me mettre en porte-à-faux avec une certaine population qui va dire, oui, c'est un fasciste, et de me mettre à défaut devant mes enfants de, elles, supporter ces critiques. C'est là, c'est représentatif de la France que j'aime pas. tu vas me prendre pour un fou, j'ai de la pitié pour lui parce que faire du buzz en entachant deux personnes puisque moi je parle, mais moi en fait j'ai des établissements qui marchent bien et puis j'ai pas la même mais prenez Johan Comte, Johan Comte c'est un chef deux étoiles Michelin c'est une entreprise où il embauche 70 salariés c'est un auto-entrepreneur chef d'entreprise, c'est-à-dire que le mec c'est lui qui se finance tout seul si des gens lisent ça et qui peuvent prendre ça au premier degré, Johan il peut perdre des clients

  • Speaker #1

    Je peux faire des clients, évidemment.

  • Speaker #0

    Je vais répondre gentiment à ce monsieur. Et alors, forcément, je suis de droite. fasciste de droite si je mange de la viande, comment il qualifierait les gens qui sont végétariens ou vegan ou pescatorien ou flexivore dans quelle catégorie politique il va les classer ?

  • Speaker #1

    Je suis sûr qu'il y a des vegan à l'extrême droite aussi donc c'est complètement con quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que être français et dire que t'aimes ton terroir français doit tout de suite me codifier dans une classe politique ? Jamais !

  • Speaker #1

    Justement, on va rester un peu dans la cuisine qu'est-ce que la... La télévision t'a apporté, qu'est-ce que la cuisine t'a apporté dans ta vie ? Et qu'est-ce qui te manque parfois des années sans télévision où t'étais en cuisine ?

  • Speaker #0

    Là on parle de quelque chose d'assez essentiel, c'est un tronc que j'ai créé après Top Chef. Je ne m'attendais pas à avoir une carrière, parce que maintenant on peut dire carrière, on arrive sur 15 ans quasiment de télé. Je pense que j'ai fait sans réfléchir, je pense qu'à la sortie de Top Chef, j'en ai assez parlé, j'avais morflé, j'avais écrasé deux restaurants, je pense que j'étais balafré, j'avais encore la... la jugulaire ouverte et je me suis dit pour l'instant bah je vais je vais oeuvrer comme un consultant je vais oeuvrer comme un cuisinier sauvage un cuisinier électron libre et je vais surtout m'affairer à ce que les gens puissent avoir autre chose en télé et j'ai osé un jour mettre un saumon lave-vaisselle donc c'était dans Norbert et Jean le premier épisode qui a marqué la France entière et c'est ce que j'avais dit à Jean si On essaie d'être les meilleurs, on sera oubliés, on essaie d'être différents, on sera toujours dans la mémoire des gens. Mais Robuchon, je l'ai croisé avant son décès, m'a dit mec, t'as fait un truc, voilà, t'as fait l'inverse de nous, il y en a qui vont chercher trois étoiles, toi tu t'es servi d'un lave-vaisselle. Monsieur Paul aussi qui m'avait dit voilà, ce qui compte c'est qu'on parle de nous, bah là pour le coup on va plus parler peut-être des lave-vaisselles que des cuisiniers, mais plein de chefs, plein de chefs qui ont été, comme plein de choses, des fois t'as des contradicteurs. T'as des gens qui sont pas pour, mais ce qui comptait à cette époque-là, c'est de faire parler de nous et de montrer aux gens que la cuisine n'était pas réservée qu'à des élites forcément que 3 étoiles. Et je leur remercie d'exister, 3 étoiles, parce que c'est un peu nos guides qui nous permettent d'avancer, c'est la référence, voilà. Et aussi démocratiser le « je mange comme je peux manger » . C'est bien de dire aux gens, et je favorise l'artisanat, tu vois, je le favorise. Mais après t'as une réalité, en dehors de la télé, des réseaux sociaux, c'est combien j'ai pour manger. Ah c'est ça, oui. Mais par contre je suis le seul à dire, bah écoutez, moi ce que je vous conseille en consommation, si vous n'avez pas beaucoup de budget, évitez les boîtes, allez acheter du surgelé.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en cuisine t'es quel genre de... Parce que l'autre fois je regardais une interview où tu parlais de l'oiseau, puis de Vera, l'école Vera, la façon dont on travaille avec lui. Ouais. T'es quel genre de chef toi ?

  • Speaker #0

    Oh j'ai... Je suis le chef qui a encore du mal à se trouver. Tu vois, Quadra, c'est travailler sur soi-même. J'ai eu beaucoup de mal parce que j'ai eu du mal à m'imposer. Et j'ai beaucoup de mal à annoncer des choses négatives. Tu l'as vu, moi je suis tout le temps positif. Et quand il faut dire à quelqu'un ça ne va pas, ou ça ne me plaît pas, j'ai beaucoup subi les choses parce que je n'étais pas dans ce mood. Tu vas me dire, c'est bizarre, tu gères des restaurants. Ouais, mais des fois c'est une torture pour moi d'amener du négatif. J'aime pas amener du négatif. Donc je travaille dessus. Après si tu parles de mes expériences, les mecs, j'ai pas vécu le service militaire, mais la cuisine, j'en parlais avec mes associés d'ailleurs, ils ont été estomaqués de la vie en cuisine. Et puis même quand on parle avec d'autres chefs, quand on raconte, mais nous, ça nous fait rien quoi. Ça m'a rien fait quoi. Je remercie toutes les grandes brigades dans lesquelles j'ai travaillé ou j'ai subi la pression. ou je ne l'ai même pas subi, c'est... Enfin je ne sais pas, je leur remercie, je supporte ma vie, mes problèmes, mes angoisses, tout ça. Je les supporte parce que j'ai eu un métier exigeant. Bien sûr qu'il y a de l'excès, mais comme dans tout d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui d'ailleurs il y a des voix un petit peu, il y a eu des bouquins un peu sur le fait qu'il y a de l'excès.

  • Speaker #0

    Mais mec, je peux te le dire Camille, si j'ai supporté tant, j'ai fait que deux faillites, j'ai été accusé de voir des millions d'euros, alors... J'ai vécu la presse, Bad Buzz. Rappelle-toi, quand je faisais 100% Mac, j'avais fait 100% foot. On m'avait accablé d'être bourré sur un plateau. En fait, tout ça, il faut le supporter. Mais si je n'avais pas eu ces formations en cuisine, je pense que je n'aurais même pas tenu un an en télé. J'aurais explosé.

  • Speaker #1

    Je pense aussi.

  • Speaker #0

    J'aurais explosé. Quand même, en télé, on expose ta vie privée. Tu es exposé avec les réseaux sociaux. Donc, dès que je vais à un camping, ou je vais dans un centre commercial, ou je vais dans un marché, ou que je dis quelque chose, ou que je... où je fais quelque chose, regarde l'article de cette émission, j'adore la meilleure cuisine régionale, c'est chez moi, où on m'explose à la gueule que je suis un fasciste et tout ça, si je n'avais pas vécu ce microcosme de cette vie intense dans une cuisine, mec, je ne serais même pas là. Aujourd'hui, je le dis à mes enfants, C'est quand ça fait mal que tu te construis. Et alors tout le monde me dit « Attends, ce mot, il faut faire attention ! » Moi, quand je fais du sport, c'est pas les premiers 500 mètres qui me font du bien. Mais c'est quand ça fait mal que ton corps va te remercier. Mais bien sûr qu'après, on peut parler de sport, parce que je connais un petit peu, bien sûr que le corps va garder un peu ce côté traumatisant. Parce que à un moment, tu lui as éclaté la gueule, t'es passé de « je zappe sur mon canapé ou je scrolle » à « mec, je vais te mettre le cardio à 192 » où tu vas libérer les toxines, ou dans ton cerveau. Tu vas devoir lui montrer qu'en fait, tu vas avoir du mental, tu vas être capable de résistance, tu vas être dans cette chose qui va te demander de te surpasser, d'affronter tes douleurs. C'est que tu te défies toi-même, ton propre adversaire, c'est pas ton patron, c'est pas tes clients, c'est pas la tonne de travail que tu as sur le bureau, c'est toi, toi. Et la cuisine, c'est ça que ça m'a donné.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que justement, je le dis maintenant, je voulais la garder pour la fin, mais forcément, je vais le dire maintenant. Cette phrase que tu m'as dit un jour, tu vas voir le lien avec ce que tu viens de dire. On était en tournage, parce que tu te rappelles, le tournage se passe mal dans le pub de mon pote Ben. Parce qu'on fout la merde dans le service, etc. Et je pète un plomb, je crache. Et tu m'avais dit cette phrase, il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions. Si tu n'as pas la solution, c'est que c'est toi le problème. Et en fait, elle a toujours résonné cette phrase, tu vois. Et c'est exactement ce que tu viens de dire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ton adversaire, ça va être toi.

  • Speaker #0

    C'est toi la façon C'est toi La façon dont tu vas réagir dans cette situation qui va faire que ou tu gagnes ou tu perds.

  • Speaker #1

    Pour la fin de l'anecdote en plus, après que tu m'aies dit cette phrase, j'ai été essoufflé, j'ai vu d'où venait le problème, là où j'avais merdé. Et résultat des courses, on a fait le tournage, on a arrêté la cam pour que tu fasses le service. Je te donne l'anecdote. Et mon pote a jamais autant rempli le resto ce jour-là juste avec un tartare.

  • Speaker #0

    Il faut arrêter à chaque fois de renvoyer tout ça vers les autres en disant c'est de votre faute ou c'est de se cacher derrière. Moi j'ai arrêté, à 40 ans j'ai arrêté. J'ai assumé d'avoir été un père à l'ancienne, qui a très mal parlé à ses enfants, qui a eu un comportement inadmissible auprès de ses enfants. Et j'ai été demander pardon à mes enfants, je te jure que tu soignes tes enfants. En allant leur dire, j'étais un pauvre con. J'ai tout réglé par je crie, et tout par l'intimidation qui est une daube. Et en fait aujourd'hui, à 45 ans, j'ai été voir quelqu'un qui me donne un coup de main, pour mon fils. Et ouais, ça marche. Bon, je dis pas, des fois, bon, je lâche le frein, je suis désolé, mais parce que des fois, trop, c'est trop. Mais mes enfants, j'ai été les voir et leur dire, écoutez, c'est pas comme ça que j'aurais dû faire avec vous, et je m'en excuse. Il faut pas craindre ses parents, en fait. Moi, j'ai craint mes parents. J'ai toujours eu peur de mes parents. Et en fait, c'est pas ça, l'éducation. C'est pas non plus que mon fils, il monte sur la tête, ou que mes gamines... Non, je pense qu'aujourd'hui d'être respecté, c'est justement d'avoir une intonation, une posture. Et ça c'est de plus en plus dur, et je vois dans l'éducation, même à l'école, les professeurs font même l'éducation. Les parents ils ont un peu abandonné, je suis désolé je dis pas tout le monde, mais il y a quand même pas mal qui ont abandonné parce que c'est dur. Depuis que je fais ce genre de choses où j'essaye d'instaurer un rapport parents et enfants, sans avoir à dominer, sans avoir à écraser l'autre, un petit bout de chou ou mes filles, sans avoir à dire attends je vais enlever le papa, putain c'est dur.

  • Speaker #1

    C'est plus dur que de gueuler ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est dur. Mais tes enfants, ils te respectent d'une autre façon. Ils viennent te voir, ils te parlent, ils se confient. Tu crées un lien très intimiste. Tu crées un autre rapport. Tu crées des sourires. Avant, mes enfants, ils avaient peur de venir me déranger parce qu'ils avaient peur de l'ours. Et là, ça fait deux semaines, j'ai fait limite un burn parce que je me suis dit, mince, j'ai reproduit ce que j'avais reproché à mes parents. Mais par contre, je me suis interdit de dire que c'est parce que mes parents m'avaient élevé comme ça. Donc en fait, ouais, et que je garde ce truc en tête, je l'ai viré. Ça m'a fait mal, mais je me suis rendu compte que j'étais pas mieux que mes parents. Et quand j'entends tous ces parents, ouais mais nous on a été éduqués comme ça, est-ce que t'as été heureux comme ça ? Bah, on en est pas mort. Oui on en est pas mort, mais moi ça m'a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    C'est Alexandre Astier qui dit, la sévérité ça sert à rien, aime-les. Ils auront tout le temps d'avoir des emmerdes plus tard en fait. C'est quoi tes bonheurs du quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Quadra, ça sert à ça. Quadra, c'est bilan pré-bilan. J'ai eu beaucoup d'amis mais je les ai jamais vus, j'ai une maison mais j'ai jamais invité personne, j'ai un barbecue, j'ai dû faire deux barbecues pour un tournage et une fois pour inviter mes proches, une fois, m'ouvrir au monde, assumer d'aimer, j'ai trop peur d'aimer, c'est peut-être sur ça que je travaille, je pense que quand je vais assumer le fait que aimer fait mal... que aimer c'est aussi avoir mal que faire du bien. Prendre le risque d'inviter des gens chez moi, de m'ouvrir, d'être jugé, d'être critiqué, d'être apprécié ou pas, d'ouvrir un peu mon armure que j'ai depuis, même avant la télé, depuis mes 20 ans.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, le fait de lâcher l'armure, ça te rend plus heureux ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, totalement. Totalement, je le dis. J'ai le trouillomètre, je me dis je peux être trahi, on peut me mentir, on peut...

  • Speaker #1

    Mais bon...

  • Speaker #0

    Et en fait, tu dis, ouais t'es aseptisé mec. En fait, comme j'avais pas de famille, je parle pas de mes enfants, je parle vraiment de moi. Dans ma tête, dans mon inconscient, j'ai créé ma propre famille. Ma mère, le travail, mon père l'oseille. Et en fait, ma compagne, un jour m'a dit, mais c'est dingue parce que quand on te voit à la télé, t'es le mec le plus heureux du monde, t'es le plus génial. Moi, j'ai envie de vivre avec ce mec que je vois à la télé. Mais quand tu viens à la maison, t'es triste, t'es austère, t'es flippé, t'es angoissé, t'as peur, tu te lâches pas, tu vis pas, t'invites personne, socialement t'es une crotte, t'as des amis partout dans le monde, partout à côté de chez toi et t'invites personne. Elle me fait putain tu dois être malheureux. Et tu vois elle m'a mis la... elle m'a levé le tapis plein de merde et elle m'a mis le nez dedans sans le vouloir. Elle me dit t'es un mec malheureux en fait. Dans ta tête tu dois être malheureux. T'aimes tout le monde. à l'extérieur, mais dans ta vie à toile de Norbert que je connais, t'aimes personne. Enfin tu sais même pas ce que c'est qu'aimer en fait. Parce que tu te protèges de tout le monde. C'est pas que j'aime pas les gens, c'est que je me protège de tout le monde. Donc je repousse. Tu m'avais déjà invité, je repousse, tu repousses, tu repousses, tu repousses. Et tu préfères travailler, donc t'es tout le temps avec ta mère. Et alors dès qu'on parle un peu d'oseille, alors là, c'est se tomber. Faut pas toucher à ton père.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui t'as réussi à lâcher ça ?

  • Speaker #0

    J'arrive petit à petit. aujourd'hui je suis là avec toi sinon avant j'aurais prétexté parce que de m'investir émotionnellement avec les gens j'en ai peur m'investir, c'est pas financièrement m'investir dans télévisuellement,

  • Speaker #1

    publiquement avec les gens après comme tu dis il y a un certain rôle tu l'as dit dans une interview c'est aussi un rôle de la télé mais je sais que mes enfants un jour ils m'en voudront

  • Speaker #0

    De ne pas avoir fait des soirées comme ça, j'invite les gens, tu as tes enfants, tu es à gorge des poyers, et même moi ça me manque. Et puis la deuxième chose, c'est d'aller sur le rêve de ma vie toujours, c'est d'ouvrir mon propre restaurant, hôtel-restaurant. C'est un projet que j'ai en tête, j'adore le Prince de Galles, je m'y sens très très bien, j'ai ouvert les pas parisiens avec Hakim Gawawi, je m'y sens très très bien. Mais tu vois, j'ai toujours été accompagné de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et là tu veux y aller solo quoi ?

  • Speaker #0

    Ouais je veux chier dans mon froc, je le dis honnêtement, je le dis devant tout le monde, c'est pas très poli mais ouais, je veux avoir peur. Et je me suis dit qu'à un moment, il est temps que j'aille devant et que je me réalise. Alors je parle pas d'Etoile Michelin, je pense qu'il faut que je mette en application un projet qui me tienne à cœur et que je le fasse moi-même et que je prenne les risques. Moi je suis en admiration à Johan Comte. Tu verrais tout ce qu'il fait dans sa boîte et des fois il vit des moments compliqués mais il est chef propriétaire. Mathias Marc, même Hakim Gawawi parce que même s'il n'est pas en cuisine c'est lui qui a fondé les Pins Parisiens. Plein de chefs qui sont chefs propriétaires et dont je les vois, il y a des hauts, il y a des bas. Mais ces mecs-là c'est des mecs que j'en vis et il manque aussi ce nouveau gap de Quadra qui va faire que je vais passer le cap à aller ouvrir ma propre boîte. Ou je sais pas, j'aimerais rester en France. J'ai parlé des Etats-Unis, mais bon, cuisiner français avec des produits américains, c'est pas ouf, faut pas se mentir. Là, je vois un restaurant au Maroc, mais c'est pareil, je travaille pour un propriétaire, et j'adore le Maroc. Je sais pas, je suis en train de me recentrer, donc tu vois...

  • Speaker #1

    C'est le truc faux qui te manque là, c'est le projet.

  • Speaker #0

    C'est le projet de ma vie, c'est de... Retourner où j'ai enfin compris, je l'aimerais le dire aux gens, l'échec c'est un apprentissage. C'est pas la fin de ta vie, c'est pas... Oui c'est une page qui se tourne mais c'est pas dire que le livre est fermé quoi. Et je pense que si d'avoir mal, si d'essayer ça peut vous tuer, essayez la routine, franchement ça va vous atomiser votre vie. Dans le regret, la frustration, et puis en plus si vous voyez vos gosses ou des amis à vous qui cartonnent parce qu'ils ont eu... Alors là t'es dans un truc où t'es pas bien. Puis après tu montes des boîtes. Tu te rends compte que... Pareil, c'est pas la banque, c'est pas l'État, c'est pas le machin, parce qu'il y a des gens qui réussissent. Et pourtant, ils ont le même crédit que toi, même plus. Ils ont le même administratif. Ils ont le même pays, c'est la France. Donc, eux, ils réussissent. Et tu te dis, bordel... Ouais, mais c'est de ma faute. Enfin, c'est de la faute de mon passé, parce que... Ma maman était comme ça, papa était celui-ci. Tu te caches, tu te caches, tu te caches. Et puis, à 40 ans, quand t'as des gosses, ou quand tu... à un moment tu meues. Putain tu te dis mais attends Arrête les excuses Grandis un peu Affronte un peu tes peurs Affronte tes démons Affronte tes défauts Mets en avant tes qualités Assume qui tu es Et je pense que 40 ans c'est l'âge Où Tu vas cartonner ta vie Tu vas faire du reste de ta vie Le meilleur de ta vie Il me reste au moins 20 piges Allez ! jusqu'à 60 ans, vraiment, qu'est-ce que tu fais ? Tu pousses ou alors tu végètes ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça vachement bien que tu arrives aujourd'hui à contrôler ce côté excessif que tu avais, ou quand on s'est connus, on était excessifs tous les deux, dans des domaines différents. Je ne dis pas que je ne les contrôle pas plus aujourd'hui, mais moi, j'aime l'homme que tu es devenu.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'essaie de dire dans Quadra, c'est de la consistance. de contrôler un peu ce qu'on a envie d'être et non pas laisser l'autre décider. Pareil, je dis à mes enfants, je vais vous donner un exemple comme ça, vous allez mieux comprendre. Je dis à mes enfants, je ne dis pas à mes enfants que je suis fier d'eux. Je leur demande, est-ce que tu es fier de toi ? C'est toute la différence. Et quand ils te disent, oui, je suis fier de moi, tu es en train de leur inculquer qu'ils n'ont pas à attendre de l'autre l'approbation. Arrêtons d'avoir de l'approbation ou de la non-approbation ou du jugement. Moi, mon fils de 5 ans, quand on est parti jouer au bowling et qu'il m'a battu... C'est pas parce que je l'ai laissé gagner, parce que j'étais mou, j'étais un as. Sur la première partie, j'ai vraiment une daube. Et je lui dis « Est-ce que t'es fier de toi ? » Il dit « Papa, je suis meilleur que toi. » Bien sûr que je suis fier de moi. C'est bizarre parce que moi je me retrouve aujourd'hui à 45 ans. à dire des choses pour aider les autres à le faire alors que j'ai eu beaucoup...

  • Speaker #1

    Tu te le serais dit il y a 20 ans ça ?

  • Speaker #0

    Non, je dois mettre l'âme.

  • Speaker #1

    Après comme on dit le diabète...

  • Speaker #0

    C'est quoi ce vieux con là qui nous fait... Mais tu te rends compte la vie de merde que je vis ? J'ai 20 ans, je suis à découvert, je n'ai pas payé mon loyer, ma bagnole, ma meuf s'est barrée. Ça fait deux semaines que je n'ai pas eu un plan. Ouais bien sûr, mais ça c'est des étapes de prise de conscience. C'est pour ça que Quadra sert à ça. Qu'est-ce que tu fais de ta vie ? Comment tu la regardes aujourd'hui ? comme on a envie de la continuer. À Quadra ! Quadra c'est aussi, il faut être logique, tu perds de la testostérone même si tu as toujours des envies. Ton physique diminue. Ton corps, ton métabolisme, il fait l'effet inverse. Là il n'est plus en progression et justement il est en régression. Ma vie c'est ça, c'est de comprendre qu'est ce que je fais pour aller encore plus loin, de faire encore mieux les choses. Donc je veux dire que la première partie jusqu'à mes 40 ans je l'ai bousillé, je l'ai éclaté. J'ai fait tout ce que j'ai voulu de ma vie. Maintenant Quadra c'est responsable de mes enfants. Et j'ai envie d'emmener mes enfants à l'hôtel pour qu'ils se marient ou pas, mais d'être là dans leur meilleur moment de vie et j'ai envie d'être là. Cette deuxième partie de vie, c'est le moment de la sagesse et c'est le moment où je vais savourer. Parce qu'on ne se rend pas compte, mais on a investi, on s'est déchiré la tête, on s'est déchiré dans notre travail, on a tout vécu. À 40 ans, où que tu sois chômeur, pas chômeur, dans un job de merde, machin, 40 ans, pour moi, ce n'est pas 50 ans. 40 ans, c'est la moitié de ta vie et le reste, tu dois la kiffer.

  • Speaker #1

    Il faut que ce soit la meilleure moitié. Voilà.

  • Speaker #0

    Et la meilleure moitié même dans l'adversité, il faut que tu sois même de gérer. Parce que le jour où tu vas t'en sortir, c'est ce dont j'ai peur. C'est le jour où je vais arriver à ce que je veux faire comme objectif. On m'annonce que j'ai un cancer ou que j'ai la maladie de Charcot ou j'ai un truc et je... Tu puisses pas. Je ne puisse plus. Le seul problème qui va te préoccuper un jour, ce n'est pas ton découvert. Ce n'est pas si tu es un bon amant ou un mauvais amant, si tu es épilé ou pas épilé. Je suis malade. Et la maladie, quand elle te prend... Les grosses maladies, t'as très très peu de chance, on nous fait croire qu'eux, mais la maladie, elle te met au plus bas. Moi, vous savez, je vais vous dire une chose, je ne vais peut-être pas le dire, mais j'ai pas peur de la mort, mais j'ai peur de la maladie, parce que j'ai peur du regard de tous ceux que j'aime, qui vont venir me voir à la première semaine, c'est cool, mais je pense que quand ça traîne, les gens même à la fin, eux-mêmes, doivent se dire, putain, vivement qu'ils y aillent, parce que là, c'est insupportable, et pour eux, et la vie qui leur fait vivre. Une maladie, c'est un marathon vers la fin. tu amènes tous les gens avec toi dans ce marathon où en plus à la fin tu t'en vas. Et tu vois tous les gens qui vont rester et qu'est-ce qui...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en plus le pire, moi je l'ai connu il y a deux ans ce dont tu parles, et si tu veux, pas moi mon beau-père, mais tu peux pas en vouloir bizarrement aux gens, c'est lui qui disait ça, il pouvait pas en vouloir aux gens qui venaient plus le voir à force ou qui prenaient moins en moins de nouvelles, plus t'approches de la fin, etc. Parce qu'à un moment donné tu peux pas confronter les gens à ça tout le temps, tu vois. C'est toi qui l'aimes, et c'est triste hein. c'est triste comme réalité mais mis à part vraiment les très proches et qu'on appelle les accompagnants les autres tu peux pas leur en vouloir donc je comprends que t'es pas envie de faire vivre ça et que t'es pas envie de le vivre c'est pour ça que je dis profitez de votre vie on

  • Speaker #0

    a tous des emmerdes, à notre niveau ça je l'entends, on a tous des emmerdes ça c'est un mec qui te dit qu'il a pas d'emmerdes ou une nana qui te dit qu'il a pas d'emmerdes j'y crois pas, on a tous des emmerdes à notre niveau

  • Speaker #1

    Tu parlais de maladie,

  • Speaker #0

    je vais y aller en deux secondes et après on finit sur le grill des quadras.

  • Speaker #1

    Mais en fait si tu veux, moi ça m'est déjà arrivé de regarder ma bande de potes, on fait un apéro, on est tous ensemble, et de les regarder et de me dire c'est lequel d'entre nous qui partira le premier ?

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé, alors je m'excuse auprès d'eux, mais ça m'est déjà arrivé de nous regarder et de me dire forcément ça va arriver. Parce qu'en fait c'est passé 40 ans où je me suis dit Tu commences à être confronté à la mort de gens que tu connais, des gens qui sont au-dessus, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je pense pas à ça, tu vas rigoler. Moi je pense, quand je regarde mes potes, je dis qui va... Pardon, excusez-moi de ce propos ordurier, je m'en excuse. Je vais partir, je vais crever qui va baiser ma femme dans mes potes. Qui serait susceptible d'aller coucher avec ma femme ?

  • Speaker #1

    Bon, sur cette note poétique, tu passes sur le grill des quadras comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Allez, le grill des quadras, allez.

  • Speaker #1

    Cinq questions. Toi, il y a une petite sixième dans laquelle je viens de penser. Tu dois essayer de répondre en un mot. Très bien. C'est sur nos souvenirs un petit peu. Le grill des quadras de Norbert. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Les bandeaux de pommes qui piquent. Les bandeaux verts de pommes qui piquent.

  • Speaker #1

    C'était acide de ouf ça.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit un mot mais je te réponds. Donc c'est les bandeaux. J'en ai acheté pour 20 francs à l'époque. Ce qui représente à peu près 350 grammes de bandeaux. Superposé comme des lasagnes et je mettais en boule comme ça.

  • Speaker #1

    T'es sérieux ?

  • Speaker #0

    Et j'en ai mangé. Après il y a eu le cola qui est sorti, la fraise et je suis addict au bonbon.

  • Speaker #1

    L'émission de ton enfance qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Dorothée, le club Dorothée. C'est sûr. Mais il y a plein de choses qui m'ont manqué mais le club Dorothée fait partie. Ciel Montmardi, Ciel Montmardi me manque, Coucou C'est Nous me manque, Les Nuls me manque. le mince nulle part ailleurs me manque voilà mais Club Dorothée c'est le grand Club Dorothée j'ai appris qu'Ariane a été décédé j'ai appris que plein de mecs démusclés ont été décédés Bernard Minet je sais pas s'il est encore en vie en tout cas c'est mon rêve ultime de recevoir Dorothée je relance le message Dorothée s'il vous plaît un

  • Speaker #1

    truc que disaient tes parents qui te saoulaient mais que t'appliques quand même aujourd'hui malgré toi tu vas me prendre pour un dingue mais je fais tout l'inverse de ce qu'ils me disaient J'ai beaucoup de respect pour mes parents Je te lave les mains avant de manger quand même

  • Speaker #0

    Je fais tout l'inverse C'est à dire que j'ai jamais attendu ça Et je l'ai découvert Et je te dis l'éducation que j'ai eu C'est désolé pour mes parents Je veux pas les offenser mais c'est la cuisine qui me l'a donné C'est pas du tout mes parents Un adjectif pour calicher la génération Z les 20-30 ans Ouais du kiff et de l'insouciance C'est leur génération et il faut les faire kiffer Tu devais faire quoi à 40 ans ? A 40 ans je devais avoir des enfants

  • Speaker #1

    Ça tu l'as eu c'est bon

  • Speaker #0

    Ah je l'ai eu mais j'avais pas 40 ans, j'ai eu mon fils à 40 ans J'ai eu mon fils à 40 ans A 40 ans je me voyais de parent Je me voyais comme aujourd'hui Être chef d'entreprise, de quoi je ne savais pas Je me voyais plus stable Que je ne le suis aujourd'hui C'est à dire confiant En moi, c'est à dire Être capable de prendre une décision ferme Et ne pas être dérouté Par mes émotions Mais sinon non, je me voyais exactement comme ça

  • Speaker #1

    Allez, je t'en ai préparé une petite dernière que j'ai eu en tête tout à l'heure. Si tu devais résumer aujourd'hui ton parcours en un plat, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le plat que j'aime manger tous les jours, des pâtes à la tomate.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça !

  • Speaker #0

    Ouais, parce que quoi qu'il arrive, c'est un plat que tu peux transformer comme tu veux. Tu peux le manger à n'importe quel moment de la journée. Tu adores le manger quand tu sors de boîte. T'as dormi manger le matin J'aurais pu te dire la pizza Parce que c'est le plus classique pour ceux qui se font la teuf

  • Speaker #1

    Mais le plat de tomate tout le monde en mange J'ai envie de penser des retours de boîte

  • Speaker #0

    Tomate ail moi c'était Spaghetti tomate ail Et tu veux que je te dise un point commun avec mon associé que j'aime d'amour Jérémy Pour ceux qui sont de la génération De notre génération donc 40 mères quadra Et qui ont vécu un petit peu à la dure Nous on a Un secret, c'est qu'on ouvrait une boîte de raviolis, je me tairai le nom, et on arrivait à se manger ça froid devant la télé. C'est de ouf, bien sûr. Et tous ceux qui ont été un peu dans ce nerf de la guerre savent... Par contre, moi j'ai un truc que j'ai pas avec les autres, c'est que moi je détestais les cassoulets. En boîte, je peux pas, mais j'ai grandi au couscous en boîte.

  • Speaker #1

    Le cassoulet, le cru...

  • Speaker #0

    Non, le cuit, tu sais, le William. Ouais, ouais, le... Ah ça, ça c'était... Parce que moi, c'est une saucisse qui m'a traumatisé à l'intérieur. C'est que je prends la saucisse et elle tombe. Elle est démol. C'est un truc de ouf. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. Il fallait que j'ai de la vache. Par contre, j'ai grandi au couscous en boîte. Tu sais, avec le pot, la sauce, tout ça. Le royal. Tu mets à chauve-casse-route et la semoule. Et voilà. Et quand je parle de ma génération, ça, les jeunes aujourd'hui, ils ne connaissent pas. Mais ils vont aller se commander sur Uber Eats, tout ça. Ça,

  • Speaker #1

    c'est bien. Nous on n'avait pas Uber Eats et même sans Uber Eats on n'avait pas les...

  • Speaker #0

    Ah si on avait les pizzas On avait les livres de pizza

  • Speaker #1

    Mais même les fast-foods On parle pas des grands, les grandes marques type McDo Si on avait Burger King Mais tout ce qu'ils ont Les tacos, les kebabs ça arrivait vachement tard Moi j'ai du Pourtant j'habitais du côté de Belleville Donc mon premier kebab Je l'ai mangé super tard T'avais le donneur Mais t'en avais un restaurant comme ça

  • Speaker #0

    Nous on allait à Châtelet Il y avait tellement de concurrents c'était 10 francs

  • Speaker #1

    C'était 10 balles avec un coca !

  • Speaker #0

    Et ouais ouais mais ces jeunes aujourd'hui ils ont le monde en France, la France s'exporte aussi mais c'est bien que la restauration elle montre la richesse qu'on peut avoir si on vit tous ensemble et quand tu ouvres ton application Uber Eats ou Deliveroo t'as... Le choix du monde, au bout de ton doigt.

  • Speaker #1

    Bon ça te coûte un bras, c'est plus le bras que le doigt.

  • Speaker #0

    Écoute nous on le payait aussi, quand tu voulais te faire livrer, il fallait acheter 4 pizzas. Même si t'étais solo, sinon c'était 15 balles de livraison en plus. Et après moi je prenais 4 pizzas, je vais te dire que ça faisait le week-end. Si tu me demandes mon premier plat street que j'ai mangé, en livraison, ça a été une pizza. Ça s'appelait Chez Angelo, c'était à Sanois. Mon premier burger c'était à Quick Argenteuil, Jean Allemagne. Et mon premier cinéma et fast-food, ça a été à Ranguin-les-Bains.

  • Speaker #1

    Avec quelle meuf ?

  • Speaker #0

    J'étais avec mon père, on est allé voir à l'époque Judge Dredd, je crois.

  • Speaker #1

    Judge Dredd. La loi, c'est moi. Non, c'était pas ce qu'il disait.

  • Speaker #0

    La loi, c'est moi. Si, si, la loi, c'est moi. Mon film préféré jeune américain, tu veux qu'on fasse quoi de rage, je vais t'en faire une autre comme ça, t'auras des séquences. Terminator 2. Le film où j'ai le plus pleuré, tu vas te foutre de moi, c'est La Mouche. où il y a le labrador qui rentre dans la turbine et qui devient... Je pleure. Mon dessin animé préféré, après Dragon Ball Z, c'était Princesse Sarah. Tout le monde se fout de moi, mais j'adore.

  • Speaker #1

    Je quitte cette émission.

  • Speaker #0

    Non, mais je te le dis, parce qu'il y a des gens qui vont dire...

  • Speaker #1

    C'est insupportable, elle donnait son pain à des souris, elle n'avait rien à bouffer, elle donnait son pain à des souris.

  • Speaker #0

    Mais la nana, je ne sais même pas, mais elle est multimillionnaire, elle est traitée comme une schlag, ils l'ont mis en grenier, la pauvre.

  • Speaker #1

    Quand elle traversait un couloir, ça prenait 8 ans.

  • Speaker #0

    Et je ne sais même pas qui a pu avoir l'idée de la laisser Comme ça en train de mourir dans un orphelinat Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Et donc le jour où elle devient, elle pardonne T'imagines la moralité,

  • Speaker #1

    elle pardonne La morale de Pékin, c'est ça,

  • Speaker #0

    elle pardonne à tout le monde Et tu te rends compte d'avoir de la haine dans son cœur Mais c'est affreux Les leçons de vie où justement on peut être un peu Lover,

  • Speaker #1

    Amoureux de l'amour Lucie l'amour et Rock'n'roll Il y avait ça,

  • Speaker #0

    il y avait Nicky Larson Il y avait Cobra On va pas tous se les faire Les dessins animés aujourd'hui ça avance Ça jette des boules, il y a des animaux qui sortent Les pauvres on laisse des animaux se foutre sur la tronche Carapuce et machin Les mecs ils se mouillent même plus Enfin bon voilà Non mais Quadra pour finir C'est le moment où tu prends conscience Que t'arrives sur la ligne droite Hein T'es sur la ligne droite de ta vie et que maintenant, c'est à toi de décider de ce que tu veux en faire. Moi, c'est ce que je dis aux gens. C'est à vous de décider. Soit vous décidez de vivre dans le passé, soit tu décides de faire du reste de ta vie le meilleur de ta vie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Norbert.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Camille.

  • Speaker #1

    C'était un vrai plaisir. Merci beaucoup, les Quadras. Merci à ceux qui continuent à s'abonner, à commenter, à liker. Vous êtes de plus en plus. Et merci vraiment parce que c'est grâce à vous Merci. que Quadra existe. On se retrouve très vite encore merci Norbert et on n'attend pas 10 piges pour se revoir. Allez bisous Ciao les Quadras

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