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INTERVIEW - Les gestes anti-plastiques à adopter et le point sur les plastiques biodégradables | Marie-France Dignac cover
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Quae Vox : paroles de sciences

INTERVIEW - Les gestes anti-plastiques à adopter et le point sur les plastiques biodégradables | Marie-France Dignac

INTERVIEW - Les gestes anti-plastiques à adopter et le point sur les plastiques biodégradables | Marie-France Dignac

03min |14/10/2025
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INTERVIEW - Les gestes anti-plastiques à adopter et le point sur les plastiques biodégradables | Marie-France Dignac

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03min |14/10/2025
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Description

La surproduction de déchets plastiques entraîne la contamination des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins. Pour nous éclairer sur ce problème devenu global, les éditions Quæ donnent la parole à Marie-France Dignac, directrice de recherche à INRAE.

Dans cet épisode, elle répond à deux questions :

- Quel geste anti-plastique chacun peut-il adopter ?

- Les plastiques biodégradables, une solution à la pollution plastique ?


Quae Vox : paroles de sciences, un podcast des éditions Quae.

👉 Retrouvez nos ouvrages sur quae.com et quae-open.com, et suivez nos actualités sur Instagram, Facebook et LinkedIn.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La surproduction de déchets plastiques entraîne la contamination des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins. Pour nous éclairer sur ce problème devenu global, les éditions Quae donnent la parole à Marie-France Dignac, directrice de recherche à INRAE.

  • Speaker #1

    Les plastiques les plus problématiques sont les plastiques à usage unique, qui sont ceux qui vont se retrouver le plus facilement dans l'environnement et qui sont utilisés quelques minutes, voire quelques jours au maximum, après avoir été produits, et en revanche qui risquent de rester pendant des centaines d'années dans l'environnement. Donc limiter notre utilisation des plastiques à usage unique, en particulier dans l'alimentaire, en consommant plus local par exemple, peut être un moyen de limiter notre impact sur la pollution plastique. Également, privilégier des contenants réutilisables en verre, par exemple. Et la réparation aussi des objets, parce qu'il y a beaucoup de plastique dans tous les objets qu'on peut acheter et qui sont en général peu réparés et qui sont rapidement jetés, donc aller vers plutôt la réutilisation et la réparation des objets contenant du plastique. Il y a eu des industriels qui ont mis sur le marché des plastiques dits biodégradables. Et en fait, c'est une catégorie de plastique qui est assez complexe et qui est mal... Les normes permettant de définir la biodégradabilité de ces plastiques ne sont pas encore très claires et sont assez complexes. La biodégradabilité, au départ, était définie dans des conditions de compostage industriel, c'est-à-dire à plus de 70 degrés, avec un consortium microbien particulier. Dans ces conditions-là, les plastiques peuvent se biodégrader, c'est-à-dire être complètement consommés par les micro-organismes et produire du dioxyde de carbone. Mais ces plastiques biodégradables, dans des conditions de milieu naturel, que ce soit dans les sols ou dans les océans, ils ne vont pas se biodégrader et ils vont poser les mêmes problématiques de libération de microplastiques, de fragmentation, que les plastiques conventionnels. Ces plastiques dits biodégradables contiennent également de nombreuses substances chimiques. Dans les plastiques conventionnels, c'est 16 000 substances chimiques qui ont été identifiées et nombre de ces substances se retrouvent aussi dans les plastiques biodégradables et beaucoup sont toxiques pour l'environnement. Donc finalement, remplacer un plastique conventionnel par un autre plastique dit biodégradable n'a pas permis d'endiguer la pollution puisque si ce plastique se retrouve dans l'environnement, il va poser les mêmes problématiques, les mêmes impacts sur les organismes vivants.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter une interview de Marie-France Dignac. Pour en apprendre plus sur le sujet, découvrez "Pollution plastique, la biodiversité menacée" paru aux éditions Quae en 2025.

Description

La surproduction de déchets plastiques entraîne la contamination des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins. Pour nous éclairer sur ce problème devenu global, les éditions Quæ donnent la parole à Marie-France Dignac, directrice de recherche à INRAE.

Dans cet épisode, elle répond à deux questions :

- Quel geste anti-plastique chacun peut-il adopter ?

- Les plastiques biodégradables, une solution à la pollution plastique ?


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  • Speaker #1

    Les plastiques les plus problématiques sont les plastiques à usage unique, qui sont ceux qui vont se retrouver le plus facilement dans l'environnement et qui sont utilisés quelques minutes, voire quelques jours au maximum, après avoir été produits, et en revanche qui risquent de rester pendant des centaines d'années dans l'environnement. Donc limiter notre utilisation des plastiques à usage unique, en particulier dans l'alimentaire, en consommant plus local par exemple, peut être un moyen de limiter notre impact sur la pollution plastique. Également, privilégier des contenants réutilisables en verre, par exemple. Et la réparation aussi des objets, parce qu'il y a beaucoup de plastique dans tous les objets qu'on peut acheter et qui sont en général peu réparés et qui sont rapidement jetés, donc aller vers plutôt la réutilisation et la réparation des objets contenant du plastique. Il y a eu des industriels qui ont mis sur le marché des plastiques dits biodégradables. Et en fait, c'est une catégorie de plastique qui est assez complexe et qui est mal... Les normes permettant de définir la biodégradabilité de ces plastiques ne sont pas encore très claires et sont assez complexes. La biodégradabilité, au départ, était définie dans des conditions de compostage industriel, c'est-à-dire à plus de 70 degrés, avec un consortium microbien particulier. Dans ces conditions-là, les plastiques peuvent se biodégrader, c'est-à-dire être complètement consommés par les micro-organismes et produire du dioxyde de carbone. Mais ces plastiques biodégradables, dans des conditions de milieu naturel, que ce soit dans les sols ou dans les océans, ils ne vont pas se biodégrader et ils vont poser les mêmes problématiques de libération de microplastiques, de fragmentation, que les plastiques conventionnels. Ces plastiques dits biodégradables contiennent également de nombreuses substances chimiques. Dans les plastiques conventionnels, c'est 16 000 substances chimiques qui ont été identifiées et nombre de ces substances se retrouvent aussi dans les plastiques biodégradables et beaucoup sont toxiques pour l'environnement. Donc finalement, remplacer un plastique conventionnel par un autre plastique dit biodégradable n'a pas permis d'endiguer la pollution puisque si ce plastique se retrouve dans l'environnement, il va poser les mêmes problématiques, les mêmes impacts sur les organismes vivants.

  • Speaker #0

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    Les plastiques les plus problématiques sont les plastiques à usage unique, qui sont ceux qui vont se retrouver le plus facilement dans l'environnement et qui sont utilisés quelques minutes, voire quelques jours au maximum, après avoir été produits, et en revanche qui risquent de rester pendant des centaines d'années dans l'environnement. Donc limiter notre utilisation des plastiques à usage unique, en particulier dans l'alimentaire, en consommant plus local par exemple, peut être un moyen de limiter notre impact sur la pollution plastique. Également, privilégier des contenants réutilisables en verre, par exemple. Et la réparation aussi des objets, parce qu'il y a beaucoup de plastique dans tous les objets qu'on peut acheter et qui sont en général peu réparés et qui sont rapidement jetés, donc aller vers plutôt la réutilisation et la réparation des objets contenant du plastique. Il y a eu des industriels qui ont mis sur le marché des plastiques dits biodégradables. Et en fait, c'est une catégorie de plastique qui est assez complexe et qui est mal... Les normes permettant de définir la biodégradabilité de ces plastiques ne sont pas encore très claires et sont assez complexes. La biodégradabilité, au départ, était définie dans des conditions de compostage industriel, c'est-à-dire à plus de 70 degrés, avec un consortium microbien particulier. Dans ces conditions-là, les plastiques peuvent se biodégrader, c'est-à-dire être complètement consommés par les micro-organismes et produire du dioxyde de carbone. Mais ces plastiques biodégradables, dans des conditions de milieu naturel, que ce soit dans les sols ou dans les océans, ils ne vont pas se biodégrader et ils vont poser les mêmes problématiques de libération de microplastiques, de fragmentation, que les plastiques conventionnels. Ces plastiques dits biodégradables contiennent également de nombreuses substances chimiques. Dans les plastiques conventionnels, c'est 16 000 substances chimiques qui ont été identifiées et nombre de ces substances se retrouvent aussi dans les plastiques biodégradables et beaucoup sont toxiques pour l'environnement. Donc finalement, remplacer un plastique conventionnel par un autre plastique dit biodégradable n'a pas permis d'endiguer la pollution puisque si ce plastique se retrouve dans l'environnement, il va poser les mêmes problématiques, les mêmes impacts sur les organismes vivants.

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- Quel geste anti-plastique chacun peut-il adopter ?

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    Les plastiques les plus problématiques sont les plastiques à usage unique, qui sont ceux qui vont se retrouver le plus facilement dans l'environnement et qui sont utilisés quelques minutes, voire quelques jours au maximum, après avoir été produits, et en revanche qui risquent de rester pendant des centaines d'années dans l'environnement. Donc limiter notre utilisation des plastiques à usage unique, en particulier dans l'alimentaire, en consommant plus local par exemple, peut être un moyen de limiter notre impact sur la pollution plastique. Également, privilégier des contenants réutilisables en verre, par exemple. Et la réparation aussi des objets, parce qu'il y a beaucoup de plastique dans tous les objets qu'on peut acheter et qui sont en général peu réparés et qui sont rapidement jetés, donc aller vers plutôt la réutilisation et la réparation des objets contenant du plastique. Il y a eu des industriels qui ont mis sur le marché des plastiques dits biodégradables. Et en fait, c'est une catégorie de plastique qui est assez complexe et qui est mal... Les normes permettant de définir la biodégradabilité de ces plastiques ne sont pas encore très claires et sont assez complexes. La biodégradabilité, au départ, était définie dans des conditions de compostage industriel, c'est-à-dire à plus de 70 degrés, avec un consortium microbien particulier. Dans ces conditions-là, les plastiques peuvent se biodégrader, c'est-à-dire être complètement consommés par les micro-organismes et produire du dioxyde de carbone. Mais ces plastiques biodégradables, dans des conditions de milieu naturel, que ce soit dans les sols ou dans les océans, ils ne vont pas se biodégrader et ils vont poser les mêmes problématiques de libération de microplastiques, de fragmentation, que les plastiques conventionnels. Ces plastiques dits biodégradables contiennent également de nombreuses substances chimiques. Dans les plastiques conventionnels, c'est 16 000 substances chimiques qui ont été identifiées et nombre de ces substances se retrouvent aussi dans les plastiques biodégradables et beaucoup sont toxiques pour l'environnement. Donc finalement, remplacer un plastique conventionnel par un autre plastique dit biodégradable n'a pas permis d'endiguer la pollution puisque si ce plastique se retrouve dans l'environnement, il va poser les mêmes problématiques, les mêmes impacts sur les organismes vivants.

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