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Question de Coach

S1E3: Comment le lâcher-prise peut-il transformer votre leadership et renforcer votre équipe ?

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27min |07/03/2025
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Description


Êtes-vous submergé par vos responsabilités de leader et vous demandez-vous comment lâcher prise sans compromettre votre efficacité ? Dans cet épisode de "Question de Coach", je partage avec vous des réflexions essentielles sur le lâcher prise, un élément crucial du leadership. J'explore la question d'un de mes coachés, qui ressent une pression écrasante en tant que chef de département. Je souligne que lâcher prise ne signifie pas abandonner, mais plutôt se concentrer sur ce qui est essentiel pour un leadership efficace.


J'identifie quatre obstacles majeurs : l'illusion du contrôle, la peur de l'échec, l'ego et la culture du travail intense. En tant que coach en leadership, je vous propose des stratégies concrètes pour surmonter ces défis. Déléguer, accepter l'imperfection et faire confiance à votre équipe sont des clés pour un management éclairé. Rejoignez-moi pour découvrir comment ces concepts de développement personnel et de performance peuvent transformer votre approche du leadership.


Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanrond, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour à tous, bienvenue dans Question de Coach, le podcast qui vous aide à devenir un leader plus efficace, plus inspirant et plus serein. Aujourd'hui, on va parler du lâcher prise. Alors, pourquoi je vous parle du lâcher prise ? Pas parce que c'est vendredi, mais c'est parce que j'ai eu des discussions avec l'un de mes coachés cette semaine, qui m'envoyait d'ailleurs une question par e-mail. Il me dit, voilà, bonjour Audrey, c'est Alain. Évidemment, il ne s'appelle pas Alain, j'ai changé de nom. On ne sait jamais si vous le connaissez. Luxembourg est si petit. Mais bref, il me dit, bonjour Audrey, c'est Alain. Voilà, c'est un sujet qui me tient à cœur aujourd'hui dans ma nouvelle situation de chef de département. Comme tu le sais, je suis à présent à la tête d'une équipe de 16 personnes et j'ai l'impression de courir dans tous les sens, d'être accaparée par mes collaborateurs en permanence et de tout devoir faire en fin de journée pour que nous puissions tenir les délais. J'ai été nommée il y a quelques mois, comme tu le sais, et je suis de plus en plus en difficulté pour pouvoir tout mener de front. Je me rends bien compte que je dois laisser tomber certains sujets et passer la main, mais je n'y arrive pas. Peux-tu m'aider à trouver des pistes ? pour lâcher prise, merci. Bon, peut-être que vous vous reconnaissez dans la situation d'Alain ici et que les pistes pour lâcher prise, du coup, vous intéresseront aussi. En tout cas, je l'espère, c'est le sujet du jour. Mais finalement, la première question, ce serait peut-être pourquoi est-ce que c'est important pour un manager, pour un dirigeant de lâcher prise, qu'est-ce que ça veut dire aussi, comment le faire concrètement sans... perdre le contrôle, s'en perdent non plus en autorité, c'est aujourd'hui ce qu'on va voir ensemble. D'abord, pour commencer, pourquoi est-ce que les leaders ont tant de mal à lâcher prise ? Pour moi, il y a quatre choses ici qui peuvent rentrer en considération. La première chose, c'est l'illusion de devoir garder à tout prix le contrôle. Beaucoup de managers pensent que tout repose sur eux et plus ils contrôlent, plus ils se sentent en sécurité. Ça, c'est une des premières attentes factices, finalement, que beaucoup de managers ont sur leur fonction. C'est de penser qu'ils doivent garder le contrôle sur tout et sur tout ce que font leurs collaborateurs. L'illusion de devoir garder le contrôle. Première chose. La deuxième chose est très courante aussi, c'est la peur de l'échec. Si je ne vérifie pas tout, si je ne m'implique pas à 100%, Si je ne regarde pas et ne contrôle pas tout, ça risque de mal tourner. La preuve, quand je ne suis pas là, rien ne va. Donc c'est la peur de l'échec finalement du manager, du leader, qui ne peut pas lâcher parce que sinon tout va s'écrouler. La troisième chose que l'on peut voir et qui va freiner en fait les leaders dans leur lâcher prise, c'est l'ego, l'ego du leader, parce que c'est quelquefois difficile d'accepter que son équipe peut mieux faire sans qu'on soit présent parmi eux et que finalement, ils s'en sortent mieux sur certains sujets quand on n'est pas là. Donc, quelquefois, c'est une petite piqûre dans l'ego qui peut aussi affecter le leader dans son lâcher-prime. Et puis, il y a aussi cette culture que l'on a ou que l'on a eue qui commence à s'estomper quand même un petit peu, c'est de valoriser les leaders surchargés, les leaders qui sont toujours en action, le manager. qui est tout le temps en train de travailler, cette culture du travail intense, de devoir être occupé du matin au soir et de finalement être tout le temps surchargé, tout le temps sur le pont. Il y a aussi cette culture-là qui existe. Il faut reconnaître tout de même que cette culture est de moins en moins présente et peut-être que les millénials et autres Gen Z ont des choses à nous apprendre là-dessus. Parce qu'il est évident qu'eux, ils ont peut-être un peu mieux compris cet équilibre qu'il y a entre le travail et la vie aussi, parce que le travail ça peut être la vie, mais ce n'est pas toute notre vie en tout cas. Donc finalement, ce lâcher-prise, on a du mal à le faire quand on est leader, parce qu'on garde le contrôle, parce qu'on a peur de l'échec, parce que c'est des fois difficile pour son égo d'accepter que son équipe s'en sorte mieux sans nous, et puis aussi parce qu'on a cette culture du travail intense, cette culture qui nous pousse à travailler toujours plus, à être toujours plus chargé, parce que quand on ne fait rien, finalement, ça finit par nous angoisser. Peut-être d'ailleurs, quand j'ai énoncé tout ceci, L'une de ces quatre raisons, vous vous reconnaissez plus dans l'une ou plus dans l'autre. Ce qui explique peut-être aussi pourquoi vous avez, vous aussi, du mal à lâcher prise. Alors, si c'est si difficile de lâcher prise et de passer la main, comme le dit Alain dans son email, pourquoi est-ce que c'est essentiel pour un leader de le faire ? Pourquoi est-ce que c'est si important pour un leader, pour un manager, pour un responsable d'équipe, de pouvoir lâcher prise et passer la main ? Quatre choses. Un, quand on délègue, on responsabilise son équipe. Si vous ne lâchez pas, votre équipe ne va jamais grandir. C'est un peu comme vos enfants, je sais bien, vos collaborateurs ne sont pas vos enfants. Mais c'est un peu comme ceux d'entre vous qui avez des enfants, vous savez bien que si tous les matins vous leur faites leur lacet, ils ne sauront jamais faire leur lacet. Alors bien évidemment, vous n'allez pas vous y mettre à 8h10 le matin, alors qu'il faut être à l'école à 8h15 pour... leur laisser le temps de faire leur lacet. Bien évidemment, vous devez le mettre dans un espace et dans une dimension temporelle qui leur permet de grandir. Mais de toute façon, à un moment, il va falloir lâcher. Pour vous, leader, pour vous, manager, si vous voulez tout contrôler, vous êtes vous-même le boulot d'étranglement et en plus, votre équipe ne grandit pas. Votre équipe ne progresse pas. Et quand votre équipe ne progresse pas, et bien vous leur déléguer de moins en moins de choses et là vous êtes finalement dans une spirale descendante qui fait que vous ne lâcherez jamais rien à la fin. Donc il va falloir commencer quelque part et ça on va en parler. Donc mieux déléguer c'est responsabiliser son équipe. Deuxièmement, quand vous déléguez, quand vous lâchez prise, vous gagnez en clarté et vous avez le temps et l'espace mental de prendre de la hauteur, de prendre du recul. Quand vous prenez du recul, vous voyez mieux les enjeux stratégiques. Si vous êtes tout le temps la tête dans le guidon, vous ne voyez plus la route. C'est évident quand on le dit, mais quand on y est, ce n'est pas si évident que ça. Donc si vous êtes tout le temps dans les opérations, si vous êtes dans le day-to-day, vous n'avez pas le temps de voir au loin. Vous n'avez pas le temps de faire votre travail de leader, votre travail de manager d'équipe qui est de définir. et qui est de voir les enjeux stratégiques et de pouvoir gagner de la clarté. Quand vous êtes la tête dans le guidon, vous n'avez pas ni l'espace mental, ni l'énergie, ni la hauteur nécessaire pour le faire. Donc lâcher prise, ça vous aide aussi à gagner en clarté et à prendre de la hauteur. Ça, c'est la deuxième chose. La troisième chose que le lâcher prise va vous aider à faire, c'est à préserver votre énergie. Parce qu'un leader épuisé ne sert... à personne. C'est terminé. Si vous êtes épuisé et plus tard même si vous êtes en burn-out, et on en parle beaucoup en ce moment du burn-out du leader, si vous êtes épuisé, c'est terminé, vous ne pouvez plus véritablement être un bon leader pour votre équipe. J'aime bien cette expression qui dit « ce n'est pas en tirant sur une plante qu'elle pousse plus vite, c'est pareil pour vous » . Donc préserver son énergie en lâchant prise, c'est essentiel pour vous. permettre en fait de prioriser votre énergie là où vous avez un réel impact et de pas vous épuiser dans des choses finalement où votre impact est limité. Ensuite ce que vous permet le lâcher prise c'est de favoriser aussi la confiance et la motivation dans votre équipe. Quand un leader fait confiance à son équipe, il envoie un message très fort de confiance et de motivation. Le manager qui laisse un collaborateur gérer un projet, qui le laisse gérer dans une autonomie qui va croissant, une autonomie grandissante, le manager là montre à son collaborateur qu'il croit en lui ou en tout cas qu'il veut croire en lui. Et ça, c'est un message de motivation, c'est un message de confiance extrêmement fort. Alors bien entendu, vous y mettez les formes et vous y mettez le cadre nécessaire, on ne va pas non plus. balancer n'importe qui dans la piscine sans qu'il sache nager. Mais quand vous montrez à votre collaborateur que vous avez confiance dans sa faculté à gérer, un projet seul ou alors en tout cas avec une autonomie qui va en grandissant, vous lui envoyez un message extrêmement fort de confiance qui va le motiver. Et la motivation et l'engagement des collaborateurs, on en parle aussi beaucoup, on en parlera aussi sur ce podcast à l'avenir, mais lâcher prise et déléguer et laisser le collaborateur gérer comme il l'entend en autonomie, ça c'est un facteur de motivation qui est certain. et qui envoie un message de confiance extrêmement fort. Donc pourquoi c'est important de lâcher prise quand on est un leader ? C'est parce que ça vous permet de mieux déléguer, de mieux responsabiliser votre équipe. Ça vous permet, vous, de vous focaliser sur ce qui est vraiment stratégique, de vous laisser de l'espace mental, de vous laisser de l'énergie et de la prise de hauteur. Ça vous permet aussi de tout simplement préserver votre énergie et de ne pas vous épuiser, surtout sur des choses... pour lesquelles vous n'êtes pas forcément essentiel. Et enfin, ça vous permet de favoriser la confiance et la motivation chez vos collaborateurs. Alors maintenant, j'entends Alain d'ici, et puis je vous entends aussi, vous allez me dire, bon, c'est bien beau tout ça, le lâcher prise, ça va nous permettre de faire plein de choses, mais alors concrètement, comment je fais ? Comment je fais, moi, leader engagé ? engagé pour mon équipe manager qui est là qui est présent sur le dance floor comment je fais moi pour lâcher prise concrètement il ya quatre grandes thématiques en fait là dessus comment lâcher prise la première c'est à un il va falloir accepter que tout ne sera jamais parfait ça c'est la première chose c'est accepter que quelquefois 80% c'est suffisant quelquefois mieux vaut fait que parfait. Et bien souvent, 80% d'un bon résultat, ça suffit. Il y a, dans beaucoup de situations, je me souviens dans mon passé, on a essayé de vendre des Porsche à des clients qui volaient des Renault. Je m'explique. Quelquefois, mon client, il est satisfait avec un niveau de résultat qui serait à 80. Et nous, parce qu'on est amoureux de notre métier, parce qu'on est très dédié à avoir un niveau de détail suffisant. Parce que l'on veut un niveau de qualité qui soit excellent, au lieu de faire du 80 qui serait suffisant pour notre client, on fait du 100. Et entre 80 et 100, les 20 qui sont là, non seulement des fois on n'est pas payé pour, mais en plus, on peut s'épuiser à le faire. Et donc, c'est intéressant quand même de considérer en tant que leader d'équipe, quel est le résultat suffisant qui me permet d'achever quand même un bon résultat et de lâcher prise. sur les 20% peut-être qui restent et qui seraient finalement superflus parce que mieux vaut fait que parfait. Si vous visez en permanence la perfection, des fois vous ne commencez même pas et vous vous épuisez à vouloir atteindre quelque chose que personne n'a cherché à atteindre de toute façon. Acceptez que tout ne sera jamais parfait. Deuxièmement, définir des objectifs clairs et laisser de l'autonomie. Ça, c'est intéressant aussi en tant que manager, en tant que leader d'équipe. C'est de montrer la direction que l'on veut atteindre, mais de ne pas forcément tracer le chemin qui nous permettrait d'atteindre cet objectif. Donc l'idée, c'est de pouvoir dire à nos collaborateurs, voilà ce que l'on veut atteindre, c'est ça l'objectif. Mais de les laisser disposer, en fait, du chemin entre maintenant et l'objectif. éventuellement bien entendu de les accompagner, mais de les accompagner peut-être en les questionnant, peut-être en les coachant, plutôt que de leur dire exactement comment faire. Parce qu'en leur laissant cette autonomie, bien sûr, ils vont suivre votre vision et l'objectif que vous leur avez donné, mais en le faisant comme eux l'entendent, déjà ce sera plus facile pour eux. Deuxièmement, vous, vous aurez le temps finalement d'aller définir d'autres objectifs stratégiques, d'autres enjeux. et de vous focaliser sur ce qui est vraiment important pour vous en tant que leader, en tant que manager, et l'opérationnel du détail, de le laisser à vos collaborateurs qui sont des collaborateurs compétents. Et bien entendu, vous leur laissez le degré d'autonomie qui est à la hauteur de cette compétence. On est d'accord. Troisièmement, comment je lâche prise après avoir accepté que tout ne sera jamais parfait, après avoir donné des objectifs mais laissé de l'autonomie sur le chemin ? Troisièmement, c'est faire confiance. D'accord ? Alors, faire confiance, c'est un processus... qui est long et pour lequel, bien évidemment, les erreurs vont faire partie du processus d'apprentissage. Il est évident que quand vous allez laisser de l'autonomie à vos collaborateurs, ils vont faire des erreurs, d'ailleurs des erreurs que même vous-même vous auriez commises, on est d'accord. Mais c'est comme ça qu'ils vont apprendre et c'est en faisant ces erreurs qu'ils ne le feront plus à l'avenir et c'est évident que tout au long de ce processus d'apprentissage, vous vous aurez... la possibilité de les accompagner pour pouvoir corriger et pour pouvoir réajuster les objectifs ou pouvoir réajuster les tendances. Donc bien entendu, à un moment pour lâcher prise, il va falloir faire confiance. Et on va voir comment vous pourrez vous y prendre de manière très concrète. Mais d'abord, je vais achever ce que je suis en train de vous dire sur comment lâcher prise concrètement. Après avoir fait confiance, après il faut aussi prendre du recul sur les situations stressantes. Comment est-ce qu'on fait ça ? La question est simple. Est-ce que ce sera encore important dans un an ? Est-ce que ce sera encore important dans six mois ? Est-ce que ce sera même encore important dans une semaine ou dans un mois ? C'est de prendre cette respiration, peut-être un moment de méditation si vous le pouvez, ou ne serait-ce qu'un moment de silence avant de réagir au stress, en essayant de le remettre dans une perspective temporelle. Et donc là, le lâcher prise, ce recul, c'est de vous dire, OK, ayant une réflexion sur ce qui m'a stressé par le passé et je vois six mois ou un an plus tard, quelle est la portée de ce stress ? Est-ce que c'était si important que ça ? Refaisons le même exercice maintenant, ce stress d'aujourd'hui, est-ce que ce sera aussi important dans un an, dans six mois, dans une semaine ? Parce que finalement, ce qui peut être important pour vous, ce ne sont pas... ces petites situations chaque jour, mais c'est l'accumulation de ces situations qui vous empêchent cette prise de recul et qui vous empêchent ce lâcher prise. Donc c'est intéressant de toujours les remettre dans un contexte, le contexte de vos priorités, le contexte des objectifs stratégiques que vous vous êtes fixés. C'est ça qui va vous permettre en fait de remettre votre stress présent dans un contexte plus large et qui va vous aider. à prendre du recul et éventuellement lâcher prise. Donc, quatre grandes familles du lâcher prise, c'est accepter que tout ne sera jamais parfait, c'est de pouvoir définir des objectifs, mais de laisser l'autonomie de vos collaborateurs sur la manière d'atteindre ces objectifs. C'est finalement de leur faire confiance et de leur faire confiance même dans leurs erreurs parce que vous avez finalement confiance dans le processus de rattrapage de ces erreurs. Et c'est finalement de pouvoir prendre du recul sur la situation en le remettant en perspective plus large, dans une temporalité plus longue. Ça, ce sont les quatre indices, les quatre pistes de réflexion sur le lâcher-prise. Alors maintenant, petit bonus aujourd'hui, très concrètement, comment est-ce que vous atteignez ça ? Parce que ce n'est pas forcément évident. Une fois qu'on a compris tout ça... Le comprendre, ce n'est pas pouvoir l'atteindre. Il va falloir faire des petites pratiques, petit à petit, qui vous permettent d'un pas à l'autre de pouvoir exercer au fur et à mesure du lâcher prise dans votre quotidien. Et quand vous verrez à quel point ça marche, finalement vous allez pouvoir en imbriquer de plus en plus dans votre manière. de gérer votre équipe dans votre manière de diriger vos collaborateurs. Un exercice que j'aime beaucoup, c'est un exercice qui est idéal pour lutter contre le micromanagement. Ça s'appelle la délégation inversée. Alors la délégation inversée, c'est quoi ? C'est finalement se rendre compte qu'on n'a pas besoin d'être impliqué dans tout. C'est très simple. Vous allez prendre votre to-do list. Je suis sûre que vous avez quelque chose qui ressemble plus ou moins. à votre liste de tâches. Prenez celle de la semaine prochaine, par exemple. Et à côté de chacune de ces tâches que vous faites, faites un tic, simplement, une marque, à côté de chaque tâche que quelqu'un d'autre dans votre équipe pourrait faire à votre place. Soyez honnête avec vous-même. Et peut-être qu'ils ne le feront pas aussi bien que vous, mais peut-être qu'ils pourraient quand même déjà gérer cette Ausha. Oui, celle-là. Au moins une. Peut-être deux. Allez, prenez-en trois. Regardez bien votre liste. Regardez si quelqu'un d'autre ne pourrez pas dans votre équipe ou même ailleurs gérer ces tâches qui sont ici. Ce ne sera jamais aussi bien fait que vous, mais c'est là que le lâcher prise va rentrer en ligne de compte. Dans cette liste que vous avez tiquée, là où vous avez vu les tâches que vous pourriez laisser à quelqu'un d'autre, prenez-en une, deux, allez, trois maximum. Mais déjà, une ou deux, c'est bien. Et déléguez. déléguez ces tâches-là à un ou plusieurs membres de votre équipe. Déléguer, prenez ces tâches-là et donnez-les à quelqu'un d'autre. Et pendant la semaine qui va venir, vous n'intervenez pas, sauf si cette personne vous sollicite. Et vous allez voir ce qui va se passer. Et à la fin de la semaine, bien entendu, vous demandez à votre collaborateur, comment tu t'es senti en gérant cette tâche, qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu aurais aimé avoir plus de soutien ? Vous déléguer. Bien sûr, quand vous déléguer, on reparlera certainement de la délégation un de ces jours, mais bien sûr, quand vous déléguer, dites-le à la personne. Vous pouvez lui dire, je n'ai pas l'habitude de déléguer ce genre de tâches, mais je me rends compte en fait que je concentre trop de choses sur moi, donc je vais te déléguer ceci, je vais essayer de ne pas trop intervenir et ne pas trop te solliciter, mais si tu as un souci, n'hésite pas. à venir m'en parler, n'hésite pas à me faire intervenir, mais je vais essayer de moi-même de plutôt te laisser faire sur ton chemin. Et puis vous verrez bien comment ça va se passer. Et honnêtement, 80% du temps, ce qui se passe, c'est que vous allez vous rendre compte que vos collaborateurs, votre équipe, sont capables de gérer des choses sans vous, en autonomie, en autonomie grandissante. et en proportion, bien entendu, de leur capacité, mais ils sont capables de gérer beaucoup plus de choses que ce que vous croyez. Donc prenez votre to-do list, regardez toutes ces tâches que vous avez dessus, prenez conscience de ce que vous pouvez déléguer, ce que quelqu'un d'autre que vous pourrez faire, et déléguez, donnez-leur. Et puis dans une semaine, vous vous en reparlez et vous verrez bien finalement où en est votre collaborateur. où en est votre équipe par rapport à cette tâche et si vous étiez si nécessaire que ça pour effectuer cette Ausha. Allez, un deuxième exercice que je peux vous donner avant de vous quitter aujourd'hui, c'est la fameuse méthode Pareto, la méthode du 80-20. C'est idéal pour lutter contre le perfectionnisme. Alors moi, j'en suis aussi atteinte et je suis sûre que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est parce que vous aussi, vous luttez en permanence contre le perfectionnisme. C'est l'idée en fait du 80-20, c'est de se concentrer sur l'essentiel plutôt que sur les détails, et surtout sur des détails qui finalement vous engluent quelque part et vous empêchent d'avancer. Comment faire ? En fait, vous identifiez une tâche importante, et dans cette tâche importante, dans ce projet important, vous identifiez le 20% des actions qui vous donnent 80% des résultats. C'est ça le 80-20. Donc vous prenez ce projet, par exemple, sur ce projet-là, identifiez 20% des actions qui donnent 80% des résultats. Et au lieu de chercher la perfection finalement, vous définissez un critère de succès très simple, quelque chose qui vous fait avancer, quelque chose qui déjà vous donne suffisamment de bons résultats. 80% des résultats. J'appelle ça aussi le quick win. C'est-à-dire en faisant 20% d'efforts, j'ai déjà abouti à 80% du résultat. Vous vous rendez compte, dans la plupart des projets finalement, dans la plupart des tâches que l'on essaie d'effectuer, la grosse majorité des résultats résultent de 20% des actions. Et c'est ce 20% restant des résultats ici qui nous demande en fait le maximum d'implication. Et du coup, c'est ça qui nous freine. Je vous donne un exemple. Vous savez quand vous devez préparer une présentation parce que vous avez une allocution à tenir, vous devez parler devant un certain public, qu'est-ce que vous faites ? Je l'ai fait aussi par le passé, je me lance déjà dans PowerPoint, grave erreur, on en reparlera certainement aussi de ça, tiens. Mais qu'est-ce qu'on fait pour une présentation ? Pam, j'ouvre PowerPoint, je commence à faire le design de mes slides. Il ne faut peut-être pas passer trois heures là-dessus. parce que ça, ça tient finalement du détail. C'est important, certes, mais ce n'est pas pour ça que votre message est clair. Donc, commencez à investir. 30, 45, 60 minutes sur le contenu de votre message pour cette présentation, au lieu de passer trois heures dans PowerPoint, à savoir si vous allez mettre le titre en gros en gras ou si vous allez faire tel ou tel schéma en petit, en illuminé ou que sais-je encore. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc l'idée, c'est d'investir votre temps, votre action sur 80% des résultats. Vous gagnez du temps, vous acceptez aussi que tout ne sera pas parfait. Peut-être que cette présentation, parce que vous aurez consacré autant de temps sur votre message principal et avoir vraiment un impact, peut-être que vos slides ne seront pas les meilleurs. Peut-être. Mais finalement, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est que le message passe ou qu'on ait des slides vraiment très très très jolis avec un message creux. Voilà. On arrive à la fin de cet épisode sur le lâcher prise et vous l'avez compris, lâcher prise ce n'est pas abandonner, ce n'est pas abandonner votre faculté de contrôle, c'est finalement utiliser votre contrôle là où vous avez le plus d'impact, le plus d'importance. C'est apprendre à faire confiance, à prendre du recul pour pouvoir vous concentrer sur ce qui est essentiel pour vous en tant que leader, en tant que manager de votre équipe. Du coup, vous devenez un leader qui s'est lâché prise, vous êtes plus stratégique, plus serein et très souvent, vous êtes plus efficace. J'espère que vous mettrez en œuvre ces petits exercices dont on vient de parler. N'hésitez pas à échanger avec moi sur LinkedIn par exemple et me dire si vous avez implémenté l'une ou l'autre des pistes dont on a parlé aujourd'hui. En tout cas, j'espère que vous avez aimé cet épisode. N'hésitez pas à le partager avec vos collègues. Laissez-moi un commentaire sur votre propre expérience. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au lâcher prise en leadership

    00:00

  • Pourquoi le lâcher prise est important pour les leaders

    00:45

  • Les obstacles au lâcher prise pour les dirigeants

    02:27

  • Les bénéfices de lâcher prise pour les leaders

    05:38

  • Stratégies concrètes pour lâcher prise

    11:07

  • Exercices pratiques pour déléguer efficacement

    18:10

  • Conclusion et encouragements

    25:49

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Êtes-vous submergé par vos responsabilités de leader et vous demandez-vous comment lâcher prise sans compromettre votre efficacité ? Dans cet épisode de "Question de Coach", je partage avec vous des réflexions essentielles sur le lâcher prise, un élément crucial du leadership. J'explore la question d'un de mes coachés, qui ressent une pression écrasante en tant que chef de département. Je souligne que lâcher prise ne signifie pas abandonner, mais plutôt se concentrer sur ce qui est essentiel pour un leadership efficace.


J'identifie quatre obstacles majeurs : l'illusion du contrôle, la peur de l'échec, l'ego et la culture du travail intense. En tant que coach en leadership, je vous propose des stratégies concrètes pour surmonter ces défis. Déléguer, accepter l'imperfection et faire confiance à votre équipe sont des clés pour un management éclairé. Rejoignez-moi pour découvrir comment ces concepts de développement personnel et de performance peuvent transformer votre approche du leadership.


Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanrond, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour à tous, bienvenue dans Question de Coach, le podcast qui vous aide à devenir un leader plus efficace, plus inspirant et plus serein. Aujourd'hui, on va parler du lâcher prise. Alors, pourquoi je vous parle du lâcher prise ? Pas parce que c'est vendredi, mais c'est parce que j'ai eu des discussions avec l'un de mes coachés cette semaine, qui m'envoyait d'ailleurs une question par e-mail. Il me dit, voilà, bonjour Audrey, c'est Alain. Évidemment, il ne s'appelle pas Alain, j'ai changé de nom. On ne sait jamais si vous le connaissez. Luxembourg est si petit. Mais bref, il me dit, bonjour Audrey, c'est Alain. Voilà, c'est un sujet qui me tient à cœur aujourd'hui dans ma nouvelle situation de chef de département. Comme tu le sais, je suis à présent à la tête d'une équipe de 16 personnes et j'ai l'impression de courir dans tous les sens, d'être accaparée par mes collaborateurs en permanence et de tout devoir faire en fin de journée pour que nous puissions tenir les délais. J'ai été nommée il y a quelques mois, comme tu le sais, et je suis de plus en plus en difficulté pour pouvoir tout mener de front. Je me rends bien compte que je dois laisser tomber certains sujets et passer la main, mais je n'y arrive pas. Peux-tu m'aider à trouver des pistes ? pour lâcher prise, merci. Bon, peut-être que vous vous reconnaissez dans la situation d'Alain ici et que les pistes pour lâcher prise, du coup, vous intéresseront aussi. En tout cas, je l'espère, c'est le sujet du jour. Mais finalement, la première question, ce serait peut-être pourquoi est-ce que c'est important pour un manager, pour un dirigeant de lâcher prise, qu'est-ce que ça veut dire aussi, comment le faire concrètement sans... perdre le contrôle, s'en perdent non plus en autorité, c'est aujourd'hui ce qu'on va voir ensemble. D'abord, pour commencer, pourquoi est-ce que les leaders ont tant de mal à lâcher prise ? Pour moi, il y a quatre choses ici qui peuvent rentrer en considération. La première chose, c'est l'illusion de devoir garder à tout prix le contrôle. Beaucoup de managers pensent que tout repose sur eux et plus ils contrôlent, plus ils se sentent en sécurité. Ça, c'est une des premières attentes factices, finalement, que beaucoup de managers ont sur leur fonction. C'est de penser qu'ils doivent garder le contrôle sur tout et sur tout ce que font leurs collaborateurs. L'illusion de devoir garder le contrôle. Première chose. La deuxième chose est très courante aussi, c'est la peur de l'échec. Si je ne vérifie pas tout, si je ne m'implique pas à 100%, Si je ne regarde pas et ne contrôle pas tout, ça risque de mal tourner. La preuve, quand je ne suis pas là, rien ne va. Donc c'est la peur de l'échec finalement du manager, du leader, qui ne peut pas lâcher parce que sinon tout va s'écrouler. La troisième chose que l'on peut voir et qui va freiner en fait les leaders dans leur lâcher prise, c'est l'ego, l'ego du leader, parce que c'est quelquefois difficile d'accepter que son équipe peut mieux faire sans qu'on soit présent parmi eux et que finalement, ils s'en sortent mieux sur certains sujets quand on n'est pas là. Donc, quelquefois, c'est une petite piqûre dans l'ego qui peut aussi affecter le leader dans son lâcher-prime. Et puis, il y a aussi cette culture que l'on a ou que l'on a eue qui commence à s'estomper quand même un petit peu, c'est de valoriser les leaders surchargés, les leaders qui sont toujours en action, le manager. qui est tout le temps en train de travailler, cette culture du travail intense, de devoir être occupé du matin au soir et de finalement être tout le temps surchargé, tout le temps sur le pont. Il y a aussi cette culture-là qui existe. Il faut reconnaître tout de même que cette culture est de moins en moins présente et peut-être que les millénials et autres Gen Z ont des choses à nous apprendre là-dessus. Parce qu'il est évident qu'eux, ils ont peut-être un peu mieux compris cet équilibre qu'il y a entre le travail et la vie aussi, parce que le travail ça peut être la vie, mais ce n'est pas toute notre vie en tout cas. Donc finalement, ce lâcher-prise, on a du mal à le faire quand on est leader, parce qu'on garde le contrôle, parce qu'on a peur de l'échec, parce que c'est des fois difficile pour son égo d'accepter que son équipe s'en sorte mieux sans nous, et puis aussi parce qu'on a cette culture du travail intense, cette culture qui nous pousse à travailler toujours plus, à être toujours plus chargé, parce que quand on ne fait rien, finalement, ça finit par nous angoisser. Peut-être d'ailleurs, quand j'ai énoncé tout ceci, L'une de ces quatre raisons, vous vous reconnaissez plus dans l'une ou plus dans l'autre. Ce qui explique peut-être aussi pourquoi vous avez, vous aussi, du mal à lâcher prise. Alors, si c'est si difficile de lâcher prise et de passer la main, comme le dit Alain dans son email, pourquoi est-ce que c'est essentiel pour un leader de le faire ? Pourquoi est-ce que c'est si important pour un leader, pour un manager, pour un responsable d'équipe, de pouvoir lâcher prise et passer la main ? Quatre choses. Un, quand on délègue, on responsabilise son équipe. Si vous ne lâchez pas, votre équipe ne va jamais grandir. C'est un peu comme vos enfants, je sais bien, vos collaborateurs ne sont pas vos enfants. Mais c'est un peu comme ceux d'entre vous qui avez des enfants, vous savez bien que si tous les matins vous leur faites leur lacet, ils ne sauront jamais faire leur lacet. Alors bien évidemment, vous n'allez pas vous y mettre à 8h10 le matin, alors qu'il faut être à l'école à 8h15 pour... leur laisser le temps de faire leur lacet. Bien évidemment, vous devez le mettre dans un espace et dans une dimension temporelle qui leur permet de grandir. Mais de toute façon, à un moment, il va falloir lâcher. Pour vous, leader, pour vous, manager, si vous voulez tout contrôler, vous êtes vous-même le boulot d'étranglement et en plus, votre équipe ne grandit pas. Votre équipe ne progresse pas. Et quand votre équipe ne progresse pas, et bien vous leur déléguer de moins en moins de choses et là vous êtes finalement dans une spirale descendante qui fait que vous ne lâcherez jamais rien à la fin. Donc il va falloir commencer quelque part et ça on va en parler. Donc mieux déléguer c'est responsabiliser son équipe. Deuxièmement, quand vous déléguez, quand vous lâchez prise, vous gagnez en clarté et vous avez le temps et l'espace mental de prendre de la hauteur, de prendre du recul. Quand vous prenez du recul, vous voyez mieux les enjeux stratégiques. Si vous êtes tout le temps la tête dans le guidon, vous ne voyez plus la route. C'est évident quand on le dit, mais quand on y est, ce n'est pas si évident que ça. Donc si vous êtes tout le temps dans les opérations, si vous êtes dans le day-to-day, vous n'avez pas le temps de voir au loin. Vous n'avez pas le temps de faire votre travail de leader, votre travail de manager d'équipe qui est de définir. et qui est de voir les enjeux stratégiques et de pouvoir gagner de la clarté. Quand vous êtes la tête dans le guidon, vous n'avez pas ni l'espace mental, ni l'énergie, ni la hauteur nécessaire pour le faire. Donc lâcher prise, ça vous aide aussi à gagner en clarté et à prendre de la hauteur. Ça, c'est la deuxième chose. La troisième chose que le lâcher prise va vous aider à faire, c'est à préserver votre énergie. Parce qu'un leader épuisé ne sert... à personne. C'est terminé. Si vous êtes épuisé et plus tard même si vous êtes en burn-out, et on en parle beaucoup en ce moment du burn-out du leader, si vous êtes épuisé, c'est terminé, vous ne pouvez plus véritablement être un bon leader pour votre équipe. J'aime bien cette expression qui dit « ce n'est pas en tirant sur une plante qu'elle pousse plus vite, c'est pareil pour vous » . Donc préserver son énergie en lâchant prise, c'est essentiel pour vous. permettre en fait de prioriser votre énergie là où vous avez un réel impact et de pas vous épuiser dans des choses finalement où votre impact est limité. Ensuite ce que vous permet le lâcher prise c'est de favoriser aussi la confiance et la motivation dans votre équipe. Quand un leader fait confiance à son équipe, il envoie un message très fort de confiance et de motivation. Le manager qui laisse un collaborateur gérer un projet, qui le laisse gérer dans une autonomie qui va croissant, une autonomie grandissante, le manager là montre à son collaborateur qu'il croit en lui ou en tout cas qu'il veut croire en lui. Et ça, c'est un message de motivation, c'est un message de confiance extrêmement fort. Alors bien entendu, vous y mettez les formes et vous y mettez le cadre nécessaire, on ne va pas non plus. balancer n'importe qui dans la piscine sans qu'il sache nager. Mais quand vous montrez à votre collaborateur que vous avez confiance dans sa faculté à gérer, un projet seul ou alors en tout cas avec une autonomie qui va en grandissant, vous lui envoyez un message extrêmement fort de confiance qui va le motiver. Et la motivation et l'engagement des collaborateurs, on en parle aussi beaucoup, on en parlera aussi sur ce podcast à l'avenir, mais lâcher prise et déléguer et laisser le collaborateur gérer comme il l'entend en autonomie, ça c'est un facteur de motivation qui est certain. et qui envoie un message de confiance extrêmement fort. Donc pourquoi c'est important de lâcher prise quand on est un leader ? C'est parce que ça vous permet de mieux déléguer, de mieux responsabiliser votre équipe. Ça vous permet, vous, de vous focaliser sur ce qui est vraiment stratégique, de vous laisser de l'espace mental, de vous laisser de l'énergie et de la prise de hauteur. Ça vous permet aussi de tout simplement préserver votre énergie et de ne pas vous épuiser, surtout sur des choses... pour lesquelles vous n'êtes pas forcément essentiel. Et enfin, ça vous permet de favoriser la confiance et la motivation chez vos collaborateurs. Alors maintenant, j'entends Alain d'ici, et puis je vous entends aussi, vous allez me dire, bon, c'est bien beau tout ça, le lâcher prise, ça va nous permettre de faire plein de choses, mais alors concrètement, comment je fais ? Comment je fais, moi, leader engagé ? engagé pour mon équipe manager qui est là qui est présent sur le dance floor comment je fais moi pour lâcher prise concrètement il ya quatre grandes thématiques en fait là dessus comment lâcher prise la première c'est à un il va falloir accepter que tout ne sera jamais parfait ça c'est la première chose c'est accepter que quelquefois 80% c'est suffisant quelquefois mieux vaut fait que parfait. Et bien souvent, 80% d'un bon résultat, ça suffit. Il y a, dans beaucoup de situations, je me souviens dans mon passé, on a essayé de vendre des Porsche à des clients qui volaient des Renault. Je m'explique. Quelquefois, mon client, il est satisfait avec un niveau de résultat qui serait à 80. Et nous, parce qu'on est amoureux de notre métier, parce qu'on est très dédié à avoir un niveau de détail suffisant. Parce que l'on veut un niveau de qualité qui soit excellent, au lieu de faire du 80 qui serait suffisant pour notre client, on fait du 100. Et entre 80 et 100, les 20 qui sont là, non seulement des fois on n'est pas payé pour, mais en plus, on peut s'épuiser à le faire. Et donc, c'est intéressant quand même de considérer en tant que leader d'équipe, quel est le résultat suffisant qui me permet d'achever quand même un bon résultat et de lâcher prise. sur les 20% peut-être qui restent et qui seraient finalement superflus parce que mieux vaut fait que parfait. Si vous visez en permanence la perfection, des fois vous ne commencez même pas et vous vous épuisez à vouloir atteindre quelque chose que personne n'a cherché à atteindre de toute façon. Acceptez que tout ne sera jamais parfait. Deuxièmement, définir des objectifs clairs et laisser de l'autonomie. Ça, c'est intéressant aussi en tant que manager, en tant que leader d'équipe. C'est de montrer la direction que l'on veut atteindre, mais de ne pas forcément tracer le chemin qui nous permettrait d'atteindre cet objectif. Donc l'idée, c'est de pouvoir dire à nos collaborateurs, voilà ce que l'on veut atteindre, c'est ça l'objectif. Mais de les laisser disposer, en fait, du chemin entre maintenant et l'objectif. éventuellement bien entendu de les accompagner, mais de les accompagner peut-être en les questionnant, peut-être en les coachant, plutôt que de leur dire exactement comment faire. Parce qu'en leur laissant cette autonomie, bien sûr, ils vont suivre votre vision et l'objectif que vous leur avez donné, mais en le faisant comme eux l'entendent, déjà ce sera plus facile pour eux. Deuxièmement, vous, vous aurez le temps finalement d'aller définir d'autres objectifs stratégiques, d'autres enjeux. et de vous focaliser sur ce qui est vraiment important pour vous en tant que leader, en tant que manager, et l'opérationnel du détail, de le laisser à vos collaborateurs qui sont des collaborateurs compétents. Et bien entendu, vous leur laissez le degré d'autonomie qui est à la hauteur de cette compétence. On est d'accord. Troisièmement, comment je lâche prise après avoir accepté que tout ne sera jamais parfait, après avoir donné des objectifs mais laissé de l'autonomie sur le chemin ? Troisièmement, c'est faire confiance. D'accord ? Alors, faire confiance, c'est un processus... qui est long et pour lequel, bien évidemment, les erreurs vont faire partie du processus d'apprentissage. Il est évident que quand vous allez laisser de l'autonomie à vos collaborateurs, ils vont faire des erreurs, d'ailleurs des erreurs que même vous-même vous auriez commises, on est d'accord. Mais c'est comme ça qu'ils vont apprendre et c'est en faisant ces erreurs qu'ils ne le feront plus à l'avenir et c'est évident que tout au long de ce processus d'apprentissage, vous vous aurez... la possibilité de les accompagner pour pouvoir corriger et pour pouvoir réajuster les objectifs ou pouvoir réajuster les tendances. Donc bien entendu, à un moment pour lâcher prise, il va falloir faire confiance. Et on va voir comment vous pourrez vous y prendre de manière très concrète. Mais d'abord, je vais achever ce que je suis en train de vous dire sur comment lâcher prise concrètement. Après avoir fait confiance, après il faut aussi prendre du recul sur les situations stressantes. Comment est-ce qu'on fait ça ? La question est simple. Est-ce que ce sera encore important dans un an ? Est-ce que ce sera encore important dans six mois ? Est-ce que ce sera même encore important dans une semaine ou dans un mois ? C'est de prendre cette respiration, peut-être un moment de méditation si vous le pouvez, ou ne serait-ce qu'un moment de silence avant de réagir au stress, en essayant de le remettre dans une perspective temporelle. Et donc là, le lâcher prise, ce recul, c'est de vous dire, OK, ayant une réflexion sur ce qui m'a stressé par le passé et je vois six mois ou un an plus tard, quelle est la portée de ce stress ? Est-ce que c'était si important que ça ? Refaisons le même exercice maintenant, ce stress d'aujourd'hui, est-ce que ce sera aussi important dans un an, dans six mois, dans une semaine ? Parce que finalement, ce qui peut être important pour vous, ce ne sont pas... ces petites situations chaque jour, mais c'est l'accumulation de ces situations qui vous empêchent cette prise de recul et qui vous empêchent ce lâcher prise. Donc c'est intéressant de toujours les remettre dans un contexte, le contexte de vos priorités, le contexte des objectifs stratégiques que vous vous êtes fixés. C'est ça qui va vous permettre en fait de remettre votre stress présent dans un contexte plus large et qui va vous aider. à prendre du recul et éventuellement lâcher prise. Donc, quatre grandes familles du lâcher prise, c'est accepter que tout ne sera jamais parfait, c'est de pouvoir définir des objectifs, mais de laisser l'autonomie de vos collaborateurs sur la manière d'atteindre ces objectifs. C'est finalement de leur faire confiance et de leur faire confiance même dans leurs erreurs parce que vous avez finalement confiance dans le processus de rattrapage de ces erreurs. Et c'est finalement de pouvoir prendre du recul sur la situation en le remettant en perspective plus large, dans une temporalité plus longue. Ça, ce sont les quatre indices, les quatre pistes de réflexion sur le lâcher-prise. Alors maintenant, petit bonus aujourd'hui, très concrètement, comment est-ce que vous atteignez ça ? Parce que ce n'est pas forcément évident. Une fois qu'on a compris tout ça... Le comprendre, ce n'est pas pouvoir l'atteindre. Il va falloir faire des petites pratiques, petit à petit, qui vous permettent d'un pas à l'autre de pouvoir exercer au fur et à mesure du lâcher prise dans votre quotidien. Et quand vous verrez à quel point ça marche, finalement vous allez pouvoir en imbriquer de plus en plus dans votre manière. de gérer votre équipe dans votre manière de diriger vos collaborateurs. Un exercice que j'aime beaucoup, c'est un exercice qui est idéal pour lutter contre le micromanagement. Ça s'appelle la délégation inversée. Alors la délégation inversée, c'est quoi ? C'est finalement se rendre compte qu'on n'a pas besoin d'être impliqué dans tout. C'est très simple. Vous allez prendre votre to-do list. Je suis sûre que vous avez quelque chose qui ressemble plus ou moins. à votre liste de tâches. Prenez celle de la semaine prochaine, par exemple. Et à côté de chacune de ces tâches que vous faites, faites un tic, simplement, une marque, à côté de chaque tâche que quelqu'un d'autre dans votre équipe pourrait faire à votre place. Soyez honnête avec vous-même. Et peut-être qu'ils ne le feront pas aussi bien que vous, mais peut-être qu'ils pourraient quand même déjà gérer cette Ausha. Oui, celle-là. Au moins une. Peut-être deux. Allez, prenez-en trois. Regardez bien votre liste. Regardez si quelqu'un d'autre ne pourrez pas dans votre équipe ou même ailleurs gérer ces tâches qui sont ici. Ce ne sera jamais aussi bien fait que vous, mais c'est là que le lâcher prise va rentrer en ligne de compte. Dans cette liste que vous avez tiquée, là où vous avez vu les tâches que vous pourriez laisser à quelqu'un d'autre, prenez-en une, deux, allez, trois maximum. Mais déjà, une ou deux, c'est bien. Et déléguez. déléguez ces tâches-là à un ou plusieurs membres de votre équipe. Déléguer, prenez ces tâches-là et donnez-les à quelqu'un d'autre. Et pendant la semaine qui va venir, vous n'intervenez pas, sauf si cette personne vous sollicite. Et vous allez voir ce qui va se passer. Et à la fin de la semaine, bien entendu, vous demandez à votre collaborateur, comment tu t'es senti en gérant cette tâche, qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu aurais aimé avoir plus de soutien ? Vous déléguer. Bien sûr, quand vous déléguer, on reparlera certainement de la délégation un de ces jours, mais bien sûr, quand vous déléguer, dites-le à la personne. Vous pouvez lui dire, je n'ai pas l'habitude de déléguer ce genre de tâches, mais je me rends compte en fait que je concentre trop de choses sur moi, donc je vais te déléguer ceci, je vais essayer de ne pas trop intervenir et ne pas trop te solliciter, mais si tu as un souci, n'hésite pas. à venir m'en parler, n'hésite pas à me faire intervenir, mais je vais essayer de moi-même de plutôt te laisser faire sur ton chemin. Et puis vous verrez bien comment ça va se passer. Et honnêtement, 80% du temps, ce qui se passe, c'est que vous allez vous rendre compte que vos collaborateurs, votre équipe, sont capables de gérer des choses sans vous, en autonomie, en autonomie grandissante. et en proportion, bien entendu, de leur capacité, mais ils sont capables de gérer beaucoup plus de choses que ce que vous croyez. Donc prenez votre to-do list, regardez toutes ces tâches que vous avez dessus, prenez conscience de ce que vous pouvez déléguer, ce que quelqu'un d'autre que vous pourrez faire, et déléguez, donnez-leur. Et puis dans une semaine, vous vous en reparlez et vous verrez bien finalement où en est votre collaborateur. où en est votre équipe par rapport à cette tâche et si vous étiez si nécessaire que ça pour effectuer cette Ausha. Allez, un deuxième exercice que je peux vous donner avant de vous quitter aujourd'hui, c'est la fameuse méthode Pareto, la méthode du 80-20. C'est idéal pour lutter contre le perfectionnisme. Alors moi, j'en suis aussi atteinte et je suis sûre que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est parce que vous aussi, vous luttez en permanence contre le perfectionnisme. C'est l'idée en fait du 80-20, c'est de se concentrer sur l'essentiel plutôt que sur les détails, et surtout sur des détails qui finalement vous engluent quelque part et vous empêchent d'avancer. Comment faire ? En fait, vous identifiez une tâche importante, et dans cette tâche importante, dans ce projet important, vous identifiez le 20% des actions qui vous donnent 80% des résultats. C'est ça le 80-20. Donc vous prenez ce projet, par exemple, sur ce projet-là, identifiez 20% des actions qui donnent 80% des résultats. Et au lieu de chercher la perfection finalement, vous définissez un critère de succès très simple, quelque chose qui vous fait avancer, quelque chose qui déjà vous donne suffisamment de bons résultats. 80% des résultats. J'appelle ça aussi le quick win. C'est-à-dire en faisant 20% d'efforts, j'ai déjà abouti à 80% du résultat. Vous vous rendez compte, dans la plupart des projets finalement, dans la plupart des tâches que l'on essaie d'effectuer, la grosse majorité des résultats résultent de 20% des actions. Et c'est ce 20% restant des résultats ici qui nous demande en fait le maximum d'implication. Et du coup, c'est ça qui nous freine. Je vous donne un exemple. Vous savez quand vous devez préparer une présentation parce que vous avez une allocution à tenir, vous devez parler devant un certain public, qu'est-ce que vous faites ? Je l'ai fait aussi par le passé, je me lance déjà dans PowerPoint, grave erreur, on en reparlera certainement aussi de ça, tiens. Mais qu'est-ce qu'on fait pour une présentation ? Pam, j'ouvre PowerPoint, je commence à faire le design de mes slides. Il ne faut peut-être pas passer trois heures là-dessus. parce que ça, ça tient finalement du détail. C'est important, certes, mais ce n'est pas pour ça que votre message est clair. Donc, commencez à investir. 30, 45, 60 minutes sur le contenu de votre message pour cette présentation, au lieu de passer trois heures dans PowerPoint, à savoir si vous allez mettre le titre en gros en gras ou si vous allez faire tel ou tel schéma en petit, en illuminé ou que sais-je encore. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc l'idée, c'est d'investir votre temps, votre action sur 80% des résultats. Vous gagnez du temps, vous acceptez aussi que tout ne sera pas parfait. Peut-être que cette présentation, parce que vous aurez consacré autant de temps sur votre message principal et avoir vraiment un impact, peut-être que vos slides ne seront pas les meilleurs. Peut-être. Mais finalement, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est que le message passe ou qu'on ait des slides vraiment très très très jolis avec un message creux. Voilà. On arrive à la fin de cet épisode sur le lâcher prise et vous l'avez compris, lâcher prise ce n'est pas abandonner, ce n'est pas abandonner votre faculté de contrôle, c'est finalement utiliser votre contrôle là où vous avez le plus d'impact, le plus d'importance. C'est apprendre à faire confiance, à prendre du recul pour pouvoir vous concentrer sur ce qui est essentiel pour vous en tant que leader, en tant que manager de votre équipe. Du coup, vous devenez un leader qui s'est lâché prise, vous êtes plus stratégique, plus serein et très souvent, vous êtes plus efficace. J'espère que vous mettrez en œuvre ces petits exercices dont on vient de parler. N'hésitez pas à échanger avec moi sur LinkedIn par exemple et me dire si vous avez implémenté l'une ou l'autre des pistes dont on a parlé aujourd'hui. En tout cas, j'espère que vous avez aimé cet épisode. N'hésitez pas à le partager avec vos collègues. Laissez-moi un commentaire sur votre propre expérience. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au lâcher prise en leadership

    00:00

  • Pourquoi le lâcher prise est important pour les leaders

    00:45

  • Les obstacles au lâcher prise pour les dirigeants

    02:27

  • Les bénéfices de lâcher prise pour les leaders

    05:38

  • Stratégies concrètes pour lâcher prise

    11:07

  • Exercices pratiques pour déléguer efficacement

    18:10

  • Conclusion et encouragements

    25:49

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Description


Êtes-vous submergé par vos responsabilités de leader et vous demandez-vous comment lâcher prise sans compromettre votre efficacité ? Dans cet épisode de "Question de Coach", je partage avec vous des réflexions essentielles sur le lâcher prise, un élément crucial du leadership. J'explore la question d'un de mes coachés, qui ressent une pression écrasante en tant que chef de département. Je souligne que lâcher prise ne signifie pas abandonner, mais plutôt se concentrer sur ce qui est essentiel pour un leadership efficace.


J'identifie quatre obstacles majeurs : l'illusion du contrôle, la peur de l'échec, l'ego et la culture du travail intense. En tant que coach en leadership, je vous propose des stratégies concrètes pour surmonter ces défis. Déléguer, accepter l'imperfection et faire confiance à votre équipe sont des clés pour un management éclairé. Rejoignez-moi pour découvrir comment ces concepts de développement personnel et de performance peuvent transformer votre approche du leadership.


Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanrond, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour à tous, bienvenue dans Question de Coach, le podcast qui vous aide à devenir un leader plus efficace, plus inspirant et plus serein. Aujourd'hui, on va parler du lâcher prise. Alors, pourquoi je vous parle du lâcher prise ? Pas parce que c'est vendredi, mais c'est parce que j'ai eu des discussions avec l'un de mes coachés cette semaine, qui m'envoyait d'ailleurs une question par e-mail. Il me dit, voilà, bonjour Audrey, c'est Alain. Évidemment, il ne s'appelle pas Alain, j'ai changé de nom. On ne sait jamais si vous le connaissez. Luxembourg est si petit. Mais bref, il me dit, bonjour Audrey, c'est Alain. Voilà, c'est un sujet qui me tient à cœur aujourd'hui dans ma nouvelle situation de chef de département. Comme tu le sais, je suis à présent à la tête d'une équipe de 16 personnes et j'ai l'impression de courir dans tous les sens, d'être accaparée par mes collaborateurs en permanence et de tout devoir faire en fin de journée pour que nous puissions tenir les délais. J'ai été nommée il y a quelques mois, comme tu le sais, et je suis de plus en plus en difficulté pour pouvoir tout mener de front. Je me rends bien compte que je dois laisser tomber certains sujets et passer la main, mais je n'y arrive pas. Peux-tu m'aider à trouver des pistes ? pour lâcher prise, merci. Bon, peut-être que vous vous reconnaissez dans la situation d'Alain ici et que les pistes pour lâcher prise, du coup, vous intéresseront aussi. En tout cas, je l'espère, c'est le sujet du jour. Mais finalement, la première question, ce serait peut-être pourquoi est-ce que c'est important pour un manager, pour un dirigeant de lâcher prise, qu'est-ce que ça veut dire aussi, comment le faire concrètement sans... perdre le contrôle, s'en perdent non plus en autorité, c'est aujourd'hui ce qu'on va voir ensemble. D'abord, pour commencer, pourquoi est-ce que les leaders ont tant de mal à lâcher prise ? Pour moi, il y a quatre choses ici qui peuvent rentrer en considération. La première chose, c'est l'illusion de devoir garder à tout prix le contrôle. Beaucoup de managers pensent que tout repose sur eux et plus ils contrôlent, plus ils se sentent en sécurité. Ça, c'est une des premières attentes factices, finalement, que beaucoup de managers ont sur leur fonction. C'est de penser qu'ils doivent garder le contrôle sur tout et sur tout ce que font leurs collaborateurs. L'illusion de devoir garder le contrôle. Première chose. La deuxième chose est très courante aussi, c'est la peur de l'échec. Si je ne vérifie pas tout, si je ne m'implique pas à 100%, Si je ne regarde pas et ne contrôle pas tout, ça risque de mal tourner. La preuve, quand je ne suis pas là, rien ne va. Donc c'est la peur de l'échec finalement du manager, du leader, qui ne peut pas lâcher parce que sinon tout va s'écrouler. La troisième chose que l'on peut voir et qui va freiner en fait les leaders dans leur lâcher prise, c'est l'ego, l'ego du leader, parce que c'est quelquefois difficile d'accepter que son équipe peut mieux faire sans qu'on soit présent parmi eux et que finalement, ils s'en sortent mieux sur certains sujets quand on n'est pas là. Donc, quelquefois, c'est une petite piqûre dans l'ego qui peut aussi affecter le leader dans son lâcher-prime. Et puis, il y a aussi cette culture que l'on a ou que l'on a eue qui commence à s'estomper quand même un petit peu, c'est de valoriser les leaders surchargés, les leaders qui sont toujours en action, le manager. qui est tout le temps en train de travailler, cette culture du travail intense, de devoir être occupé du matin au soir et de finalement être tout le temps surchargé, tout le temps sur le pont. Il y a aussi cette culture-là qui existe. Il faut reconnaître tout de même que cette culture est de moins en moins présente et peut-être que les millénials et autres Gen Z ont des choses à nous apprendre là-dessus. Parce qu'il est évident qu'eux, ils ont peut-être un peu mieux compris cet équilibre qu'il y a entre le travail et la vie aussi, parce que le travail ça peut être la vie, mais ce n'est pas toute notre vie en tout cas. Donc finalement, ce lâcher-prise, on a du mal à le faire quand on est leader, parce qu'on garde le contrôle, parce qu'on a peur de l'échec, parce que c'est des fois difficile pour son égo d'accepter que son équipe s'en sorte mieux sans nous, et puis aussi parce qu'on a cette culture du travail intense, cette culture qui nous pousse à travailler toujours plus, à être toujours plus chargé, parce que quand on ne fait rien, finalement, ça finit par nous angoisser. Peut-être d'ailleurs, quand j'ai énoncé tout ceci, L'une de ces quatre raisons, vous vous reconnaissez plus dans l'une ou plus dans l'autre. Ce qui explique peut-être aussi pourquoi vous avez, vous aussi, du mal à lâcher prise. Alors, si c'est si difficile de lâcher prise et de passer la main, comme le dit Alain dans son email, pourquoi est-ce que c'est essentiel pour un leader de le faire ? Pourquoi est-ce que c'est si important pour un leader, pour un manager, pour un responsable d'équipe, de pouvoir lâcher prise et passer la main ? Quatre choses. Un, quand on délègue, on responsabilise son équipe. Si vous ne lâchez pas, votre équipe ne va jamais grandir. C'est un peu comme vos enfants, je sais bien, vos collaborateurs ne sont pas vos enfants. Mais c'est un peu comme ceux d'entre vous qui avez des enfants, vous savez bien que si tous les matins vous leur faites leur lacet, ils ne sauront jamais faire leur lacet. Alors bien évidemment, vous n'allez pas vous y mettre à 8h10 le matin, alors qu'il faut être à l'école à 8h15 pour... leur laisser le temps de faire leur lacet. Bien évidemment, vous devez le mettre dans un espace et dans une dimension temporelle qui leur permet de grandir. Mais de toute façon, à un moment, il va falloir lâcher. Pour vous, leader, pour vous, manager, si vous voulez tout contrôler, vous êtes vous-même le boulot d'étranglement et en plus, votre équipe ne grandit pas. Votre équipe ne progresse pas. Et quand votre équipe ne progresse pas, et bien vous leur déléguer de moins en moins de choses et là vous êtes finalement dans une spirale descendante qui fait que vous ne lâcherez jamais rien à la fin. Donc il va falloir commencer quelque part et ça on va en parler. Donc mieux déléguer c'est responsabiliser son équipe. Deuxièmement, quand vous déléguez, quand vous lâchez prise, vous gagnez en clarté et vous avez le temps et l'espace mental de prendre de la hauteur, de prendre du recul. Quand vous prenez du recul, vous voyez mieux les enjeux stratégiques. Si vous êtes tout le temps la tête dans le guidon, vous ne voyez plus la route. C'est évident quand on le dit, mais quand on y est, ce n'est pas si évident que ça. Donc si vous êtes tout le temps dans les opérations, si vous êtes dans le day-to-day, vous n'avez pas le temps de voir au loin. Vous n'avez pas le temps de faire votre travail de leader, votre travail de manager d'équipe qui est de définir. et qui est de voir les enjeux stratégiques et de pouvoir gagner de la clarté. Quand vous êtes la tête dans le guidon, vous n'avez pas ni l'espace mental, ni l'énergie, ni la hauteur nécessaire pour le faire. Donc lâcher prise, ça vous aide aussi à gagner en clarté et à prendre de la hauteur. Ça, c'est la deuxième chose. La troisième chose que le lâcher prise va vous aider à faire, c'est à préserver votre énergie. Parce qu'un leader épuisé ne sert... à personne. C'est terminé. Si vous êtes épuisé et plus tard même si vous êtes en burn-out, et on en parle beaucoup en ce moment du burn-out du leader, si vous êtes épuisé, c'est terminé, vous ne pouvez plus véritablement être un bon leader pour votre équipe. J'aime bien cette expression qui dit « ce n'est pas en tirant sur une plante qu'elle pousse plus vite, c'est pareil pour vous » . Donc préserver son énergie en lâchant prise, c'est essentiel pour vous. permettre en fait de prioriser votre énergie là où vous avez un réel impact et de pas vous épuiser dans des choses finalement où votre impact est limité. Ensuite ce que vous permet le lâcher prise c'est de favoriser aussi la confiance et la motivation dans votre équipe. Quand un leader fait confiance à son équipe, il envoie un message très fort de confiance et de motivation. Le manager qui laisse un collaborateur gérer un projet, qui le laisse gérer dans une autonomie qui va croissant, une autonomie grandissante, le manager là montre à son collaborateur qu'il croit en lui ou en tout cas qu'il veut croire en lui. Et ça, c'est un message de motivation, c'est un message de confiance extrêmement fort. Alors bien entendu, vous y mettez les formes et vous y mettez le cadre nécessaire, on ne va pas non plus. balancer n'importe qui dans la piscine sans qu'il sache nager. Mais quand vous montrez à votre collaborateur que vous avez confiance dans sa faculté à gérer, un projet seul ou alors en tout cas avec une autonomie qui va en grandissant, vous lui envoyez un message extrêmement fort de confiance qui va le motiver. Et la motivation et l'engagement des collaborateurs, on en parle aussi beaucoup, on en parlera aussi sur ce podcast à l'avenir, mais lâcher prise et déléguer et laisser le collaborateur gérer comme il l'entend en autonomie, ça c'est un facteur de motivation qui est certain. et qui envoie un message de confiance extrêmement fort. Donc pourquoi c'est important de lâcher prise quand on est un leader ? C'est parce que ça vous permet de mieux déléguer, de mieux responsabiliser votre équipe. Ça vous permet, vous, de vous focaliser sur ce qui est vraiment stratégique, de vous laisser de l'espace mental, de vous laisser de l'énergie et de la prise de hauteur. Ça vous permet aussi de tout simplement préserver votre énergie et de ne pas vous épuiser, surtout sur des choses... pour lesquelles vous n'êtes pas forcément essentiel. Et enfin, ça vous permet de favoriser la confiance et la motivation chez vos collaborateurs. Alors maintenant, j'entends Alain d'ici, et puis je vous entends aussi, vous allez me dire, bon, c'est bien beau tout ça, le lâcher prise, ça va nous permettre de faire plein de choses, mais alors concrètement, comment je fais ? Comment je fais, moi, leader engagé ? engagé pour mon équipe manager qui est là qui est présent sur le dance floor comment je fais moi pour lâcher prise concrètement il ya quatre grandes thématiques en fait là dessus comment lâcher prise la première c'est à un il va falloir accepter que tout ne sera jamais parfait ça c'est la première chose c'est accepter que quelquefois 80% c'est suffisant quelquefois mieux vaut fait que parfait. Et bien souvent, 80% d'un bon résultat, ça suffit. Il y a, dans beaucoup de situations, je me souviens dans mon passé, on a essayé de vendre des Porsche à des clients qui volaient des Renault. Je m'explique. Quelquefois, mon client, il est satisfait avec un niveau de résultat qui serait à 80. Et nous, parce qu'on est amoureux de notre métier, parce qu'on est très dédié à avoir un niveau de détail suffisant. Parce que l'on veut un niveau de qualité qui soit excellent, au lieu de faire du 80 qui serait suffisant pour notre client, on fait du 100. Et entre 80 et 100, les 20 qui sont là, non seulement des fois on n'est pas payé pour, mais en plus, on peut s'épuiser à le faire. Et donc, c'est intéressant quand même de considérer en tant que leader d'équipe, quel est le résultat suffisant qui me permet d'achever quand même un bon résultat et de lâcher prise. sur les 20% peut-être qui restent et qui seraient finalement superflus parce que mieux vaut fait que parfait. Si vous visez en permanence la perfection, des fois vous ne commencez même pas et vous vous épuisez à vouloir atteindre quelque chose que personne n'a cherché à atteindre de toute façon. Acceptez que tout ne sera jamais parfait. Deuxièmement, définir des objectifs clairs et laisser de l'autonomie. Ça, c'est intéressant aussi en tant que manager, en tant que leader d'équipe. C'est de montrer la direction que l'on veut atteindre, mais de ne pas forcément tracer le chemin qui nous permettrait d'atteindre cet objectif. Donc l'idée, c'est de pouvoir dire à nos collaborateurs, voilà ce que l'on veut atteindre, c'est ça l'objectif. Mais de les laisser disposer, en fait, du chemin entre maintenant et l'objectif. éventuellement bien entendu de les accompagner, mais de les accompagner peut-être en les questionnant, peut-être en les coachant, plutôt que de leur dire exactement comment faire. Parce qu'en leur laissant cette autonomie, bien sûr, ils vont suivre votre vision et l'objectif que vous leur avez donné, mais en le faisant comme eux l'entendent, déjà ce sera plus facile pour eux. Deuxièmement, vous, vous aurez le temps finalement d'aller définir d'autres objectifs stratégiques, d'autres enjeux. et de vous focaliser sur ce qui est vraiment important pour vous en tant que leader, en tant que manager, et l'opérationnel du détail, de le laisser à vos collaborateurs qui sont des collaborateurs compétents. Et bien entendu, vous leur laissez le degré d'autonomie qui est à la hauteur de cette compétence. On est d'accord. Troisièmement, comment je lâche prise après avoir accepté que tout ne sera jamais parfait, après avoir donné des objectifs mais laissé de l'autonomie sur le chemin ? Troisièmement, c'est faire confiance. D'accord ? Alors, faire confiance, c'est un processus... qui est long et pour lequel, bien évidemment, les erreurs vont faire partie du processus d'apprentissage. Il est évident que quand vous allez laisser de l'autonomie à vos collaborateurs, ils vont faire des erreurs, d'ailleurs des erreurs que même vous-même vous auriez commises, on est d'accord. Mais c'est comme ça qu'ils vont apprendre et c'est en faisant ces erreurs qu'ils ne le feront plus à l'avenir et c'est évident que tout au long de ce processus d'apprentissage, vous vous aurez... la possibilité de les accompagner pour pouvoir corriger et pour pouvoir réajuster les objectifs ou pouvoir réajuster les tendances. Donc bien entendu, à un moment pour lâcher prise, il va falloir faire confiance. Et on va voir comment vous pourrez vous y prendre de manière très concrète. Mais d'abord, je vais achever ce que je suis en train de vous dire sur comment lâcher prise concrètement. Après avoir fait confiance, après il faut aussi prendre du recul sur les situations stressantes. Comment est-ce qu'on fait ça ? La question est simple. Est-ce que ce sera encore important dans un an ? Est-ce que ce sera encore important dans six mois ? Est-ce que ce sera même encore important dans une semaine ou dans un mois ? C'est de prendre cette respiration, peut-être un moment de méditation si vous le pouvez, ou ne serait-ce qu'un moment de silence avant de réagir au stress, en essayant de le remettre dans une perspective temporelle. Et donc là, le lâcher prise, ce recul, c'est de vous dire, OK, ayant une réflexion sur ce qui m'a stressé par le passé et je vois six mois ou un an plus tard, quelle est la portée de ce stress ? Est-ce que c'était si important que ça ? Refaisons le même exercice maintenant, ce stress d'aujourd'hui, est-ce que ce sera aussi important dans un an, dans six mois, dans une semaine ? Parce que finalement, ce qui peut être important pour vous, ce ne sont pas... ces petites situations chaque jour, mais c'est l'accumulation de ces situations qui vous empêchent cette prise de recul et qui vous empêchent ce lâcher prise. Donc c'est intéressant de toujours les remettre dans un contexte, le contexte de vos priorités, le contexte des objectifs stratégiques que vous vous êtes fixés. C'est ça qui va vous permettre en fait de remettre votre stress présent dans un contexte plus large et qui va vous aider. à prendre du recul et éventuellement lâcher prise. Donc, quatre grandes familles du lâcher prise, c'est accepter que tout ne sera jamais parfait, c'est de pouvoir définir des objectifs, mais de laisser l'autonomie de vos collaborateurs sur la manière d'atteindre ces objectifs. C'est finalement de leur faire confiance et de leur faire confiance même dans leurs erreurs parce que vous avez finalement confiance dans le processus de rattrapage de ces erreurs. Et c'est finalement de pouvoir prendre du recul sur la situation en le remettant en perspective plus large, dans une temporalité plus longue. Ça, ce sont les quatre indices, les quatre pistes de réflexion sur le lâcher-prise. Alors maintenant, petit bonus aujourd'hui, très concrètement, comment est-ce que vous atteignez ça ? Parce que ce n'est pas forcément évident. Une fois qu'on a compris tout ça... Le comprendre, ce n'est pas pouvoir l'atteindre. Il va falloir faire des petites pratiques, petit à petit, qui vous permettent d'un pas à l'autre de pouvoir exercer au fur et à mesure du lâcher prise dans votre quotidien. Et quand vous verrez à quel point ça marche, finalement vous allez pouvoir en imbriquer de plus en plus dans votre manière. de gérer votre équipe dans votre manière de diriger vos collaborateurs. Un exercice que j'aime beaucoup, c'est un exercice qui est idéal pour lutter contre le micromanagement. Ça s'appelle la délégation inversée. Alors la délégation inversée, c'est quoi ? C'est finalement se rendre compte qu'on n'a pas besoin d'être impliqué dans tout. C'est très simple. Vous allez prendre votre to-do list. Je suis sûre que vous avez quelque chose qui ressemble plus ou moins. à votre liste de tâches. Prenez celle de la semaine prochaine, par exemple. Et à côté de chacune de ces tâches que vous faites, faites un tic, simplement, une marque, à côté de chaque tâche que quelqu'un d'autre dans votre équipe pourrait faire à votre place. Soyez honnête avec vous-même. Et peut-être qu'ils ne le feront pas aussi bien que vous, mais peut-être qu'ils pourraient quand même déjà gérer cette Ausha. Oui, celle-là. Au moins une. Peut-être deux. Allez, prenez-en trois. Regardez bien votre liste. Regardez si quelqu'un d'autre ne pourrez pas dans votre équipe ou même ailleurs gérer ces tâches qui sont ici. Ce ne sera jamais aussi bien fait que vous, mais c'est là que le lâcher prise va rentrer en ligne de compte. Dans cette liste que vous avez tiquée, là où vous avez vu les tâches que vous pourriez laisser à quelqu'un d'autre, prenez-en une, deux, allez, trois maximum. Mais déjà, une ou deux, c'est bien. Et déléguez. déléguez ces tâches-là à un ou plusieurs membres de votre équipe. Déléguer, prenez ces tâches-là et donnez-les à quelqu'un d'autre. Et pendant la semaine qui va venir, vous n'intervenez pas, sauf si cette personne vous sollicite. Et vous allez voir ce qui va se passer. Et à la fin de la semaine, bien entendu, vous demandez à votre collaborateur, comment tu t'es senti en gérant cette tâche, qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu aurais aimé avoir plus de soutien ? Vous déléguer. Bien sûr, quand vous déléguer, on reparlera certainement de la délégation un de ces jours, mais bien sûr, quand vous déléguer, dites-le à la personne. Vous pouvez lui dire, je n'ai pas l'habitude de déléguer ce genre de tâches, mais je me rends compte en fait que je concentre trop de choses sur moi, donc je vais te déléguer ceci, je vais essayer de ne pas trop intervenir et ne pas trop te solliciter, mais si tu as un souci, n'hésite pas. à venir m'en parler, n'hésite pas à me faire intervenir, mais je vais essayer de moi-même de plutôt te laisser faire sur ton chemin. Et puis vous verrez bien comment ça va se passer. Et honnêtement, 80% du temps, ce qui se passe, c'est que vous allez vous rendre compte que vos collaborateurs, votre équipe, sont capables de gérer des choses sans vous, en autonomie, en autonomie grandissante. et en proportion, bien entendu, de leur capacité, mais ils sont capables de gérer beaucoup plus de choses que ce que vous croyez. Donc prenez votre to-do list, regardez toutes ces tâches que vous avez dessus, prenez conscience de ce que vous pouvez déléguer, ce que quelqu'un d'autre que vous pourrez faire, et déléguez, donnez-leur. Et puis dans une semaine, vous vous en reparlez et vous verrez bien finalement où en est votre collaborateur. où en est votre équipe par rapport à cette tâche et si vous étiez si nécessaire que ça pour effectuer cette Ausha. Allez, un deuxième exercice que je peux vous donner avant de vous quitter aujourd'hui, c'est la fameuse méthode Pareto, la méthode du 80-20. C'est idéal pour lutter contre le perfectionnisme. Alors moi, j'en suis aussi atteinte et je suis sûre que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est parce que vous aussi, vous luttez en permanence contre le perfectionnisme. C'est l'idée en fait du 80-20, c'est de se concentrer sur l'essentiel plutôt que sur les détails, et surtout sur des détails qui finalement vous engluent quelque part et vous empêchent d'avancer. Comment faire ? En fait, vous identifiez une tâche importante, et dans cette tâche importante, dans ce projet important, vous identifiez le 20% des actions qui vous donnent 80% des résultats. C'est ça le 80-20. Donc vous prenez ce projet, par exemple, sur ce projet-là, identifiez 20% des actions qui donnent 80% des résultats. Et au lieu de chercher la perfection finalement, vous définissez un critère de succès très simple, quelque chose qui vous fait avancer, quelque chose qui déjà vous donne suffisamment de bons résultats. 80% des résultats. J'appelle ça aussi le quick win. C'est-à-dire en faisant 20% d'efforts, j'ai déjà abouti à 80% du résultat. Vous vous rendez compte, dans la plupart des projets finalement, dans la plupart des tâches que l'on essaie d'effectuer, la grosse majorité des résultats résultent de 20% des actions. Et c'est ce 20% restant des résultats ici qui nous demande en fait le maximum d'implication. Et du coup, c'est ça qui nous freine. Je vous donne un exemple. Vous savez quand vous devez préparer une présentation parce que vous avez une allocution à tenir, vous devez parler devant un certain public, qu'est-ce que vous faites ? Je l'ai fait aussi par le passé, je me lance déjà dans PowerPoint, grave erreur, on en reparlera certainement aussi de ça, tiens. Mais qu'est-ce qu'on fait pour une présentation ? Pam, j'ouvre PowerPoint, je commence à faire le design de mes slides. Il ne faut peut-être pas passer trois heures là-dessus. parce que ça, ça tient finalement du détail. C'est important, certes, mais ce n'est pas pour ça que votre message est clair. Donc, commencez à investir. 30, 45, 60 minutes sur le contenu de votre message pour cette présentation, au lieu de passer trois heures dans PowerPoint, à savoir si vous allez mettre le titre en gros en gras ou si vous allez faire tel ou tel schéma en petit, en illuminé ou que sais-je encore. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc l'idée, c'est d'investir votre temps, votre action sur 80% des résultats. Vous gagnez du temps, vous acceptez aussi que tout ne sera pas parfait. Peut-être que cette présentation, parce que vous aurez consacré autant de temps sur votre message principal et avoir vraiment un impact, peut-être que vos slides ne seront pas les meilleurs. Peut-être. Mais finalement, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est que le message passe ou qu'on ait des slides vraiment très très très jolis avec un message creux. Voilà. On arrive à la fin de cet épisode sur le lâcher prise et vous l'avez compris, lâcher prise ce n'est pas abandonner, ce n'est pas abandonner votre faculté de contrôle, c'est finalement utiliser votre contrôle là où vous avez le plus d'impact, le plus d'importance. C'est apprendre à faire confiance, à prendre du recul pour pouvoir vous concentrer sur ce qui est essentiel pour vous en tant que leader, en tant que manager de votre équipe. Du coup, vous devenez un leader qui s'est lâché prise, vous êtes plus stratégique, plus serein et très souvent, vous êtes plus efficace. J'espère que vous mettrez en œuvre ces petits exercices dont on vient de parler. N'hésitez pas à échanger avec moi sur LinkedIn par exemple et me dire si vous avez implémenté l'une ou l'autre des pistes dont on a parlé aujourd'hui. En tout cas, j'espère que vous avez aimé cet épisode. N'hésitez pas à le partager avec vos collègues. Laissez-moi un commentaire sur votre propre expérience. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au lâcher prise en leadership

    00:00

  • Pourquoi le lâcher prise est important pour les leaders

    00:45

  • Les obstacles au lâcher prise pour les dirigeants

    02:27

  • Les bénéfices de lâcher prise pour les leaders

    05:38

  • Stratégies concrètes pour lâcher prise

    11:07

  • Exercices pratiques pour déléguer efficacement

    18:10

  • Conclusion et encouragements

    25:49

Description


Êtes-vous submergé par vos responsabilités de leader et vous demandez-vous comment lâcher prise sans compromettre votre efficacité ? Dans cet épisode de "Question de Coach", je partage avec vous des réflexions essentielles sur le lâcher prise, un élément crucial du leadership. J'explore la question d'un de mes coachés, qui ressent une pression écrasante en tant que chef de département. Je souligne que lâcher prise ne signifie pas abandonner, mais plutôt se concentrer sur ce qui est essentiel pour un leadership efficace.


J'identifie quatre obstacles majeurs : l'illusion du contrôle, la peur de l'échec, l'ego et la culture du travail intense. En tant que coach en leadership, je vous propose des stratégies concrètes pour surmonter ces défis. Déléguer, accepter l'imperfection et faire confiance à votre équipe sont des clés pour un management éclairé. Rejoignez-moi pour découvrir comment ces concepts de développement personnel et de performance peuvent transformer votre approche du leadership.


Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanrond, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour à tous, bienvenue dans Question de Coach, le podcast qui vous aide à devenir un leader plus efficace, plus inspirant et plus serein. Aujourd'hui, on va parler du lâcher prise. Alors, pourquoi je vous parle du lâcher prise ? Pas parce que c'est vendredi, mais c'est parce que j'ai eu des discussions avec l'un de mes coachés cette semaine, qui m'envoyait d'ailleurs une question par e-mail. Il me dit, voilà, bonjour Audrey, c'est Alain. Évidemment, il ne s'appelle pas Alain, j'ai changé de nom. On ne sait jamais si vous le connaissez. Luxembourg est si petit. Mais bref, il me dit, bonjour Audrey, c'est Alain. Voilà, c'est un sujet qui me tient à cœur aujourd'hui dans ma nouvelle situation de chef de département. Comme tu le sais, je suis à présent à la tête d'une équipe de 16 personnes et j'ai l'impression de courir dans tous les sens, d'être accaparée par mes collaborateurs en permanence et de tout devoir faire en fin de journée pour que nous puissions tenir les délais. J'ai été nommée il y a quelques mois, comme tu le sais, et je suis de plus en plus en difficulté pour pouvoir tout mener de front. Je me rends bien compte que je dois laisser tomber certains sujets et passer la main, mais je n'y arrive pas. Peux-tu m'aider à trouver des pistes ? pour lâcher prise, merci. Bon, peut-être que vous vous reconnaissez dans la situation d'Alain ici et que les pistes pour lâcher prise, du coup, vous intéresseront aussi. En tout cas, je l'espère, c'est le sujet du jour. Mais finalement, la première question, ce serait peut-être pourquoi est-ce que c'est important pour un manager, pour un dirigeant de lâcher prise, qu'est-ce que ça veut dire aussi, comment le faire concrètement sans... perdre le contrôle, s'en perdent non plus en autorité, c'est aujourd'hui ce qu'on va voir ensemble. D'abord, pour commencer, pourquoi est-ce que les leaders ont tant de mal à lâcher prise ? Pour moi, il y a quatre choses ici qui peuvent rentrer en considération. La première chose, c'est l'illusion de devoir garder à tout prix le contrôle. Beaucoup de managers pensent que tout repose sur eux et plus ils contrôlent, plus ils se sentent en sécurité. Ça, c'est une des premières attentes factices, finalement, que beaucoup de managers ont sur leur fonction. C'est de penser qu'ils doivent garder le contrôle sur tout et sur tout ce que font leurs collaborateurs. L'illusion de devoir garder le contrôle. Première chose. La deuxième chose est très courante aussi, c'est la peur de l'échec. Si je ne vérifie pas tout, si je ne m'implique pas à 100%, Si je ne regarde pas et ne contrôle pas tout, ça risque de mal tourner. La preuve, quand je ne suis pas là, rien ne va. Donc c'est la peur de l'échec finalement du manager, du leader, qui ne peut pas lâcher parce que sinon tout va s'écrouler. La troisième chose que l'on peut voir et qui va freiner en fait les leaders dans leur lâcher prise, c'est l'ego, l'ego du leader, parce que c'est quelquefois difficile d'accepter que son équipe peut mieux faire sans qu'on soit présent parmi eux et que finalement, ils s'en sortent mieux sur certains sujets quand on n'est pas là. Donc, quelquefois, c'est une petite piqûre dans l'ego qui peut aussi affecter le leader dans son lâcher-prime. Et puis, il y a aussi cette culture que l'on a ou que l'on a eue qui commence à s'estomper quand même un petit peu, c'est de valoriser les leaders surchargés, les leaders qui sont toujours en action, le manager. qui est tout le temps en train de travailler, cette culture du travail intense, de devoir être occupé du matin au soir et de finalement être tout le temps surchargé, tout le temps sur le pont. Il y a aussi cette culture-là qui existe. Il faut reconnaître tout de même que cette culture est de moins en moins présente et peut-être que les millénials et autres Gen Z ont des choses à nous apprendre là-dessus. Parce qu'il est évident qu'eux, ils ont peut-être un peu mieux compris cet équilibre qu'il y a entre le travail et la vie aussi, parce que le travail ça peut être la vie, mais ce n'est pas toute notre vie en tout cas. Donc finalement, ce lâcher-prise, on a du mal à le faire quand on est leader, parce qu'on garde le contrôle, parce qu'on a peur de l'échec, parce que c'est des fois difficile pour son égo d'accepter que son équipe s'en sorte mieux sans nous, et puis aussi parce qu'on a cette culture du travail intense, cette culture qui nous pousse à travailler toujours plus, à être toujours plus chargé, parce que quand on ne fait rien, finalement, ça finit par nous angoisser. Peut-être d'ailleurs, quand j'ai énoncé tout ceci, L'une de ces quatre raisons, vous vous reconnaissez plus dans l'une ou plus dans l'autre. Ce qui explique peut-être aussi pourquoi vous avez, vous aussi, du mal à lâcher prise. Alors, si c'est si difficile de lâcher prise et de passer la main, comme le dit Alain dans son email, pourquoi est-ce que c'est essentiel pour un leader de le faire ? Pourquoi est-ce que c'est si important pour un leader, pour un manager, pour un responsable d'équipe, de pouvoir lâcher prise et passer la main ? Quatre choses. Un, quand on délègue, on responsabilise son équipe. Si vous ne lâchez pas, votre équipe ne va jamais grandir. C'est un peu comme vos enfants, je sais bien, vos collaborateurs ne sont pas vos enfants. Mais c'est un peu comme ceux d'entre vous qui avez des enfants, vous savez bien que si tous les matins vous leur faites leur lacet, ils ne sauront jamais faire leur lacet. Alors bien évidemment, vous n'allez pas vous y mettre à 8h10 le matin, alors qu'il faut être à l'école à 8h15 pour... leur laisser le temps de faire leur lacet. Bien évidemment, vous devez le mettre dans un espace et dans une dimension temporelle qui leur permet de grandir. Mais de toute façon, à un moment, il va falloir lâcher. Pour vous, leader, pour vous, manager, si vous voulez tout contrôler, vous êtes vous-même le boulot d'étranglement et en plus, votre équipe ne grandit pas. Votre équipe ne progresse pas. Et quand votre équipe ne progresse pas, et bien vous leur déléguer de moins en moins de choses et là vous êtes finalement dans une spirale descendante qui fait que vous ne lâcherez jamais rien à la fin. Donc il va falloir commencer quelque part et ça on va en parler. Donc mieux déléguer c'est responsabiliser son équipe. Deuxièmement, quand vous déléguez, quand vous lâchez prise, vous gagnez en clarté et vous avez le temps et l'espace mental de prendre de la hauteur, de prendre du recul. Quand vous prenez du recul, vous voyez mieux les enjeux stratégiques. Si vous êtes tout le temps la tête dans le guidon, vous ne voyez plus la route. C'est évident quand on le dit, mais quand on y est, ce n'est pas si évident que ça. Donc si vous êtes tout le temps dans les opérations, si vous êtes dans le day-to-day, vous n'avez pas le temps de voir au loin. Vous n'avez pas le temps de faire votre travail de leader, votre travail de manager d'équipe qui est de définir. et qui est de voir les enjeux stratégiques et de pouvoir gagner de la clarté. Quand vous êtes la tête dans le guidon, vous n'avez pas ni l'espace mental, ni l'énergie, ni la hauteur nécessaire pour le faire. Donc lâcher prise, ça vous aide aussi à gagner en clarté et à prendre de la hauteur. Ça, c'est la deuxième chose. La troisième chose que le lâcher prise va vous aider à faire, c'est à préserver votre énergie. Parce qu'un leader épuisé ne sert... à personne. C'est terminé. Si vous êtes épuisé et plus tard même si vous êtes en burn-out, et on en parle beaucoup en ce moment du burn-out du leader, si vous êtes épuisé, c'est terminé, vous ne pouvez plus véritablement être un bon leader pour votre équipe. J'aime bien cette expression qui dit « ce n'est pas en tirant sur une plante qu'elle pousse plus vite, c'est pareil pour vous » . Donc préserver son énergie en lâchant prise, c'est essentiel pour vous. permettre en fait de prioriser votre énergie là où vous avez un réel impact et de pas vous épuiser dans des choses finalement où votre impact est limité. Ensuite ce que vous permet le lâcher prise c'est de favoriser aussi la confiance et la motivation dans votre équipe. Quand un leader fait confiance à son équipe, il envoie un message très fort de confiance et de motivation. Le manager qui laisse un collaborateur gérer un projet, qui le laisse gérer dans une autonomie qui va croissant, une autonomie grandissante, le manager là montre à son collaborateur qu'il croit en lui ou en tout cas qu'il veut croire en lui. Et ça, c'est un message de motivation, c'est un message de confiance extrêmement fort. Alors bien entendu, vous y mettez les formes et vous y mettez le cadre nécessaire, on ne va pas non plus. balancer n'importe qui dans la piscine sans qu'il sache nager. Mais quand vous montrez à votre collaborateur que vous avez confiance dans sa faculté à gérer, un projet seul ou alors en tout cas avec une autonomie qui va en grandissant, vous lui envoyez un message extrêmement fort de confiance qui va le motiver. Et la motivation et l'engagement des collaborateurs, on en parle aussi beaucoup, on en parlera aussi sur ce podcast à l'avenir, mais lâcher prise et déléguer et laisser le collaborateur gérer comme il l'entend en autonomie, ça c'est un facteur de motivation qui est certain. et qui envoie un message de confiance extrêmement fort. Donc pourquoi c'est important de lâcher prise quand on est un leader ? C'est parce que ça vous permet de mieux déléguer, de mieux responsabiliser votre équipe. Ça vous permet, vous, de vous focaliser sur ce qui est vraiment stratégique, de vous laisser de l'espace mental, de vous laisser de l'énergie et de la prise de hauteur. Ça vous permet aussi de tout simplement préserver votre énergie et de ne pas vous épuiser, surtout sur des choses... pour lesquelles vous n'êtes pas forcément essentiel. Et enfin, ça vous permet de favoriser la confiance et la motivation chez vos collaborateurs. Alors maintenant, j'entends Alain d'ici, et puis je vous entends aussi, vous allez me dire, bon, c'est bien beau tout ça, le lâcher prise, ça va nous permettre de faire plein de choses, mais alors concrètement, comment je fais ? Comment je fais, moi, leader engagé ? engagé pour mon équipe manager qui est là qui est présent sur le dance floor comment je fais moi pour lâcher prise concrètement il ya quatre grandes thématiques en fait là dessus comment lâcher prise la première c'est à un il va falloir accepter que tout ne sera jamais parfait ça c'est la première chose c'est accepter que quelquefois 80% c'est suffisant quelquefois mieux vaut fait que parfait. Et bien souvent, 80% d'un bon résultat, ça suffit. Il y a, dans beaucoup de situations, je me souviens dans mon passé, on a essayé de vendre des Porsche à des clients qui volaient des Renault. Je m'explique. Quelquefois, mon client, il est satisfait avec un niveau de résultat qui serait à 80. Et nous, parce qu'on est amoureux de notre métier, parce qu'on est très dédié à avoir un niveau de détail suffisant. Parce que l'on veut un niveau de qualité qui soit excellent, au lieu de faire du 80 qui serait suffisant pour notre client, on fait du 100. Et entre 80 et 100, les 20 qui sont là, non seulement des fois on n'est pas payé pour, mais en plus, on peut s'épuiser à le faire. Et donc, c'est intéressant quand même de considérer en tant que leader d'équipe, quel est le résultat suffisant qui me permet d'achever quand même un bon résultat et de lâcher prise. sur les 20% peut-être qui restent et qui seraient finalement superflus parce que mieux vaut fait que parfait. Si vous visez en permanence la perfection, des fois vous ne commencez même pas et vous vous épuisez à vouloir atteindre quelque chose que personne n'a cherché à atteindre de toute façon. Acceptez que tout ne sera jamais parfait. Deuxièmement, définir des objectifs clairs et laisser de l'autonomie. Ça, c'est intéressant aussi en tant que manager, en tant que leader d'équipe. C'est de montrer la direction que l'on veut atteindre, mais de ne pas forcément tracer le chemin qui nous permettrait d'atteindre cet objectif. Donc l'idée, c'est de pouvoir dire à nos collaborateurs, voilà ce que l'on veut atteindre, c'est ça l'objectif. Mais de les laisser disposer, en fait, du chemin entre maintenant et l'objectif. éventuellement bien entendu de les accompagner, mais de les accompagner peut-être en les questionnant, peut-être en les coachant, plutôt que de leur dire exactement comment faire. Parce qu'en leur laissant cette autonomie, bien sûr, ils vont suivre votre vision et l'objectif que vous leur avez donné, mais en le faisant comme eux l'entendent, déjà ce sera plus facile pour eux. Deuxièmement, vous, vous aurez le temps finalement d'aller définir d'autres objectifs stratégiques, d'autres enjeux. et de vous focaliser sur ce qui est vraiment important pour vous en tant que leader, en tant que manager, et l'opérationnel du détail, de le laisser à vos collaborateurs qui sont des collaborateurs compétents. Et bien entendu, vous leur laissez le degré d'autonomie qui est à la hauteur de cette compétence. On est d'accord. Troisièmement, comment je lâche prise après avoir accepté que tout ne sera jamais parfait, après avoir donné des objectifs mais laissé de l'autonomie sur le chemin ? Troisièmement, c'est faire confiance. D'accord ? Alors, faire confiance, c'est un processus... qui est long et pour lequel, bien évidemment, les erreurs vont faire partie du processus d'apprentissage. Il est évident que quand vous allez laisser de l'autonomie à vos collaborateurs, ils vont faire des erreurs, d'ailleurs des erreurs que même vous-même vous auriez commises, on est d'accord. Mais c'est comme ça qu'ils vont apprendre et c'est en faisant ces erreurs qu'ils ne le feront plus à l'avenir et c'est évident que tout au long de ce processus d'apprentissage, vous vous aurez... la possibilité de les accompagner pour pouvoir corriger et pour pouvoir réajuster les objectifs ou pouvoir réajuster les tendances. Donc bien entendu, à un moment pour lâcher prise, il va falloir faire confiance. Et on va voir comment vous pourrez vous y prendre de manière très concrète. Mais d'abord, je vais achever ce que je suis en train de vous dire sur comment lâcher prise concrètement. Après avoir fait confiance, après il faut aussi prendre du recul sur les situations stressantes. Comment est-ce qu'on fait ça ? La question est simple. Est-ce que ce sera encore important dans un an ? Est-ce que ce sera encore important dans six mois ? Est-ce que ce sera même encore important dans une semaine ou dans un mois ? C'est de prendre cette respiration, peut-être un moment de méditation si vous le pouvez, ou ne serait-ce qu'un moment de silence avant de réagir au stress, en essayant de le remettre dans une perspective temporelle. Et donc là, le lâcher prise, ce recul, c'est de vous dire, OK, ayant une réflexion sur ce qui m'a stressé par le passé et je vois six mois ou un an plus tard, quelle est la portée de ce stress ? Est-ce que c'était si important que ça ? Refaisons le même exercice maintenant, ce stress d'aujourd'hui, est-ce que ce sera aussi important dans un an, dans six mois, dans une semaine ? Parce que finalement, ce qui peut être important pour vous, ce ne sont pas... ces petites situations chaque jour, mais c'est l'accumulation de ces situations qui vous empêchent cette prise de recul et qui vous empêchent ce lâcher prise. Donc c'est intéressant de toujours les remettre dans un contexte, le contexte de vos priorités, le contexte des objectifs stratégiques que vous vous êtes fixés. C'est ça qui va vous permettre en fait de remettre votre stress présent dans un contexte plus large et qui va vous aider. à prendre du recul et éventuellement lâcher prise. Donc, quatre grandes familles du lâcher prise, c'est accepter que tout ne sera jamais parfait, c'est de pouvoir définir des objectifs, mais de laisser l'autonomie de vos collaborateurs sur la manière d'atteindre ces objectifs. C'est finalement de leur faire confiance et de leur faire confiance même dans leurs erreurs parce que vous avez finalement confiance dans le processus de rattrapage de ces erreurs. Et c'est finalement de pouvoir prendre du recul sur la situation en le remettant en perspective plus large, dans une temporalité plus longue. Ça, ce sont les quatre indices, les quatre pistes de réflexion sur le lâcher-prise. Alors maintenant, petit bonus aujourd'hui, très concrètement, comment est-ce que vous atteignez ça ? Parce que ce n'est pas forcément évident. Une fois qu'on a compris tout ça... Le comprendre, ce n'est pas pouvoir l'atteindre. Il va falloir faire des petites pratiques, petit à petit, qui vous permettent d'un pas à l'autre de pouvoir exercer au fur et à mesure du lâcher prise dans votre quotidien. Et quand vous verrez à quel point ça marche, finalement vous allez pouvoir en imbriquer de plus en plus dans votre manière. de gérer votre équipe dans votre manière de diriger vos collaborateurs. Un exercice que j'aime beaucoup, c'est un exercice qui est idéal pour lutter contre le micromanagement. Ça s'appelle la délégation inversée. Alors la délégation inversée, c'est quoi ? C'est finalement se rendre compte qu'on n'a pas besoin d'être impliqué dans tout. C'est très simple. Vous allez prendre votre to-do list. Je suis sûre que vous avez quelque chose qui ressemble plus ou moins. à votre liste de tâches. Prenez celle de la semaine prochaine, par exemple. Et à côté de chacune de ces tâches que vous faites, faites un tic, simplement, une marque, à côté de chaque tâche que quelqu'un d'autre dans votre équipe pourrait faire à votre place. Soyez honnête avec vous-même. Et peut-être qu'ils ne le feront pas aussi bien que vous, mais peut-être qu'ils pourraient quand même déjà gérer cette Ausha. Oui, celle-là. Au moins une. Peut-être deux. Allez, prenez-en trois. Regardez bien votre liste. Regardez si quelqu'un d'autre ne pourrez pas dans votre équipe ou même ailleurs gérer ces tâches qui sont ici. Ce ne sera jamais aussi bien fait que vous, mais c'est là que le lâcher prise va rentrer en ligne de compte. Dans cette liste que vous avez tiquée, là où vous avez vu les tâches que vous pourriez laisser à quelqu'un d'autre, prenez-en une, deux, allez, trois maximum. Mais déjà, une ou deux, c'est bien. Et déléguez. déléguez ces tâches-là à un ou plusieurs membres de votre équipe. Déléguer, prenez ces tâches-là et donnez-les à quelqu'un d'autre. Et pendant la semaine qui va venir, vous n'intervenez pas, sauf si cette personne vous sollicite. Et vous allez voir ce qui va se passer. Et à la fin de la semaine, bien entendu, vous demandez à votre collaborateur, comment tu t'es senti en gérant cette tâche, qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu aurais aimé avoir plus de soutien ? Vous déléguer. Bien sûr, quand vous déléguer, on reparlera certainement de la délégation un de ces jours, mais bien sûr, quand vous déléguer, dites-le à la personne. Vous pouvez lui dire, je n'ai pas l'habitude de déléguer ce genre de tâches, mais je me rends compte en fait que je concentre trop de choses sur moi, donc je vais te déléguer ceci, je vais essayer de ne pas trop intervenir et ne pas trop te solliciter, mais si tu as un souci, n'hésite pas. à venir m'en parler, n'hésite pas à me faire intervenir, mais je vais essayer de moi-même de plutôt te laisser faire sur ton chemin. Et puis vous verrez bien comment ça va se passer. Et honnêtement, 80% du temps, ce qui se passe, c'est que vous allez vous rendre compte que vos collaborateurs, votre équipe, sont capables de gérer des choses sans vous, en autonomie, en autonomie grandissante. et en proportion, bien entendu, de leur capacité, mais ils sont capables de gérer beaucoup plus de choses que ce que vous croyez. Donc prenez votre to-do list, regardez toutes ces tâches que vous avez dessus, prenez conscience de ce que vous pouvez déléguer, ce que quelqu'un d'autre que vous pourrez faire, et déléguez, donnez-leur. Et puis dans une semaine, vous vous en reparlez et vous verrez bien finalement où en est votre collaborateur. où en est votre équipe par rapport à cette tâche et si vous étiez si nécessaire que ça pour effectuer cette Ausha. Allez, un deuxième exercice que je peux vous donner avant de vous quitter aujourd'hui, c'est la fameuse méthode Pareto, la méthode du 80-20. C'est idéal pour lutter contre le perfectionnisme. Alors moi, j'en suis aussi atteinte et je suis sûre que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est parce que vous aussi, vous luttez en permanence contre le perfectionnisme. C'est l'idée en fait du 80-20, c'est de se concentrer sur l'essentiel plutôt que sur les détails, et surtout sur des détails qui finalement vous engluent quelque part et vous empêchent d'avancer. Comment faire ? En fait, vous identifiez une tâche importante, et dans cette tâche importante, dans ce projet important, vous identifiez le 20% des actions qui vous donnent 80% des résultats. C'est ça le 80-20. Donc vous prenez ce projet, par exemple, sur ce projet-là, identifiez 20% des actions qui donnent 80% des résultats. Et au lieu de chercher la perfection finalement, vous définissez un critère de succès très simple, quelque chose qui vous fait avancer, quelque chose qui déjà vous donne suffisamment de bons résultats. 80% des résultats. J'appelle ça aussi le quick win. C'est-à-dire en faisant 20% d'efforts, j'ai déjà abouti à 80% du résultat. Vous vous rendez compte, dans la plupart des projets finalement, dans la plupart des tâches que l'on essaie d'effectuer, la grosse majorité des résultats résultent de 20% des actions. Et c'est ce 20% restant des résultats ici qui nous demande en fait le maximum d'implication. Et du coup, c'est ça qui nous freine. Je vous donne un exemple. Vous savez quand vous devez préparer une présentation parce que vous avez une allocution à tenir, vous devez parler devant un certain public, qu'est-ce que vous faites ? Je l'ai fait aussi par le passé, je me lance déjà dans PowerPoint, grave erreur, on en reparlera certainement aussi de ça, tiens. Mais qu'est-ce qu'on fait pour une présentation ? Pam, j'ouvre PowerPoint, je commence à faire le design de mes slides. Il ne faut peut-être pas passer trois heures là-dessus. parce que ça, ça tient finalement du détail. C'est important, certes, mais ce n'est pas pour ça que votre message est clair. Donc, commencez à investir. 30, 45, 60 minutes sur le contenu de votre message pour cette présentation, au lieu de passer trois heures dans PowerPoint, à savoir si vous allez mettre le titre en gros en gras ou si vous allez faire tel ou tel schéma en petit, en illuminé ou que sais-je encore. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc l'idée, c'est d'investir votre temps, votre action sur 80% des résultats. Vous gagnez du temps, vous acceptez aussi que tout ne sera pas parfait. Peut-être que cette présentation, parce que vous aurez consacré autant de temps sur votre message principal et avoir vraiment un impact, peut-être que vos slides ne seront pas les meilleurs. Peut-être. Mais finalement, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est que le message passe ou qu'on ait des slides vraiment très très très jolis avec un message creux. Voilà. On arrive à la fin de cet épisode sur le lâcher prise et vous l'avez compris, lâcher prise ce n'est pas abandonner, ce n'est pas abandonner votre faculté de contrôle, c'est finalement utiliser votre contrôle là où vous avez le plus d'impact, le plus d'importance. C'est apprendre à faire confiance, à prendre du recul pour pouvoir vous concentrer sur ce qui est essentiel pour vous en tant que leader, en tant que manager de votre équipe. Du coup, vous devenez un leader qui s'est lâché prise, vous êtes plus stratégique, plus serein et très souvent, vous êtes plus efficace. J'espère que vous mettrez en œuvre ces petits exercices dont on vient de parler. N'hésitez pas à échanger avec moi sur LinkedIn par exemple et me dire si vous avez implémenté l'une ou l'autre des pistes dont on a parlé aujourd'hui. En tout cas, j'espère que vous avez aimé cet épisode. N'hésitez pas à le partager avec vos collègues. Laissez-moi un commentaire sur votre propre expérience. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au lâcher prise en leadership

    00:00

  • Pourquoi le lâcher prise est important pour les leaders

    00:45

  • Les obstacles au lâcher prise pour les dirigeants

    02:27

  • Les bénéfices de lâcher prise pour les leaders

    05:38

  • Stratégies concrètes pour lâcher prise

    11:07

  • Exercices pratiques pour déléguer efficacement

    18:10

  • Conclusion et encouragements

    25:49

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