undefined cover
undefined cover
S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ? cover
S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ? cover
Question de Coach

S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ?

S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ?

31min |14/03/2025
Play
undefined cover
undefined cover
S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ? cover
S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ? cover
Question de Coach

S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ?

S1E4: Quelles stratégies de coaching pour réguler ses émotions en tant que leader ?

31min |14/03/2025
Play

Description


Comment un leader peut-il apprendre à mieux gérer ses émotions dans des moments de stress ? Dans cet épisode de "Questions de Coach", je réponds à la question de Benoît, leader d'équipe dans le milieu financier, qui s'interroge sur la manière dont il peut mieux gérer sa frustration et son stress face à la démotivation de son équipe. Je partage avec vous l'importance cruciale de la gestion des émotions dans le leadership. Et oui, "la régulation émotionnelle est une compétence que l'on peut acquérir". Ensemble, nous explorons des stratégies pratiques pour éviter les pièges émotionnels, tels que la réactivité ou le déni. Comme chaque semaine, je vous donne des outils concrets et qui ont fait leurs preuves pour enrichir votre compétence émotionnelle. Gérer ses émotions est essentiel pour un leadership efficace et inspirant. Rejoignez-moi pour découvrir comment le coaching peut transformer votre approche managériale !



Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Alors bonjour et bienvenue sur Question de Coach. C'est vendredi, aujourd'hui un nouveau sujet qui va certainement vous parler parce qu'il parle à beaucoup de managers et de leaders. Entre autres, un des managers que j'ai rencontré cette semaine, que je vois assez régulièrement, qui s'appelle... prétendument benoît et qui travaille ici au grand duché de luxembourg vous savez peut-être que je ne suis pas très loin du grand duché alors benoît pour vous donner un petit peu de contexte c'est un directeur dans une très grande banque ici au grand duché de luxembourg et il me pose la question suivante cette semaine en disant que son équipe traverse une période vraiment difficile où il ya une très grande baisse de motivation qui est dû principalement au fait qu'ils sont en train de réorganiser non seulement son département, mais aussi l'ensemble de la manière dont la banque en fait fonctionne, sans vous donner trop de détails, mais pour vous donner un petit peu d'idées. Et en fait, ils me demandent comment lui, il peut mieux gérer ses émotions en tant que leader de cette équipe, sachant que cette équipe est en train de se démotiver fortement. Donc comment lui peut mieux gérer ses émotions. Et il me disait que son émotion principale, c'est de la frustration, mais c'est aussi, dans une certaine mesure, de faire son deuil de l'organisation qu'ils ont eue dans le passé avec cette équipe-là, pour laquelle, finalement, ils avaient trouvé des moyens de fonctionnement qui leur convenaient très bien. Et ce grand chamboulement qu'ils sont en train de traverser en ce moment fait que la motivation est vraiment faible, la frustration est grande. Et même quelquefois, il a du mal à contenir une forme de colère. Donc sa question, c'est comment gérer bien cette émotion sans finalement contaminer le reste de son équipe. Alors, une question peut-être évidente, finalement, c'est pourquoi gérer ses émotions est un sujet important quand on est un leader. Le leader d'équipe, c'est évident, il impacte directement l'état émotionnel de son équipe. Donc forcément... Si vous êtes stressé, anxieux, découragé, démotivé ou même en colère, votre équipe le ressentira. De la même manière que votre équipe ressentira aussi si vous avez un état émotionnel aussi joyeux, motivé, heureux de venir au travail le matin. Donc forcément vous, en tant que leader, vous impactez directement l'état émotionnel de votre équipe. La très bonne nouvelle dans tout ça, C'est que la régulation émotionnelle, ce n'est pas une question d'inné, c'est une question d'acquis. C'est une compétence qui se travaille. C'est une compétence que peut-être vous n'avez pas naturellement, mais c'est une compétence que vous pouvez travailler et que vous pouvez acquérir. Donc ça c'est une très bonne nouvelle, parce que c'est pas parce que vous avez une régulation émotionnelle assez faible aujourd'hui que vous ne pouvez rien faire contre cela. Et donc du coup, vous pouvez aussi prendre de l'inspiration sur comment gérer ses émotions et comment travailler cette régulation émotionnelle. Donc aujourd'hui, de quoi allons-nous parler ? On va d'abord revenir un petit peu peut-être à la base, quelques bases de psychologie et de neurosciences sur la gestion des émotions. C'est toujours intéressant d'aller ouvrir le capot et regarder ce qui se passe dans le moteur en psychologie et en neurosciences quand on parle d'émotions. On va parler aussi des pièges émotionnels à éviter en tant que leader. Donc là, peut-être, ça va aussi vous donner des clés et en tout cas, peut-être aussi vous ouvrir des perspectives, vous ouvrir des vues sur les pièges dans lesquels vous-même, vous pourriez tomber. Et enfin, on va parler d'exercices concrets. Vous savez que j'aime bien les perspectives et j'aime bien les prises de hauteur, mais j'aime bien aussi l'atterrissage en douceur. Avec des exercices vraiment concrets, comment vous, vous pouvez mieux gérer vos propres émotions. et donc mieux accompagner aussi votre équipe sur la gestion de leurs émotions. Alors tout d'abord, qu'est-ce que disent la psychologie et les neurosciences sur les émotions ? Très très rapidement, vous vous doutez bien qu'on va prendre quelques raccourcis ici, mais ce qui est intéressant de voir, c'est qu'est-ce qui se passe dans le cerveau d'un leader qui est sous stress finalement. Parce que notre cerveau est câblé pour réagir rapidement sur le danger. À chaque fois qu'il y a un danger, il y a une réponse émotionnelle qui est rapide, qui va extrêmement vite, et quand on est confronté finalement à une crise, alors qu'est-ce que soit, à quoi ressemble une crise, que ce soit... un ours qui arrive sur le chemin, ou alors que ce soit une forme de crise comme la réorganisation de votre équipe, finalement votre cerveau active un mode de survie, le fameux fight, flight or freeze. C'est-à-dire que soit on se fige, soit on se bat, soit on s'enfuit. Le fight, flight or freeze. C'est certainement quelque chose que vous avez entendu. Et finalement, on a chacun un petit peu un mode. par défaut sur notre mode de survie. Assez naturellement, on va être plutôt dans le flight, donc on va être plutôt dans l'évitement. Il y en a quelques-uns d'entre nous qui sont plus dans le freeze, donc se figer, un petit peu comme le lapin dans les phares de la voiture. Et puis, il y en a d'autres, peut-être un peu moins nombreux finalement, qui sont dans un mode fight, donc dans un mode combatif. Ce sont des gens, si vous les surprenez, faites attention parce que... Peut-être que même si vous leur faites une blague, vous allez peut-être vous prendre un coup de poing sur le coin de la figure. Donc, quand on est confronté à une crise, notre cerveau active un mode de survie. Chacun peut avoir un mode de survie un petit peu différent dans le mode fight, flight or freeze. Ce qui est intéressant de voir, c'est que le leader, comme tout à chacun, quand on est dans un coup de stress, il y a un effet de tunnelisation qui se forme et que finalement... On perd beaucoup en prise de recul, on perd en clarté. On va juste finalement se concentrer, faire le focus sur le point de tension et tout le reste en fait va rester dans le flou. Ça peut se comprendre et même physiquement c'est quelque chose que vous ressentez peut-être. C'est-à-dire que quand on est en mode de stress, finalement le sang va se regrouper dans les zones vitales du corps et vous pouvez vous retrouver avec avoir les mains... Par exemple, très très froid et les pieds très froids, alors que vous avez très très chaud. Il se passe un petit peu pareil avec votre manière de faire le focus. Finalement, on perd en clarté, on perd en prise de recul et on a un focus qui est très limité juste sur la zone de tension. La régulation émotionnelle aussi, on peut l'expliquer par la neurosciences. En fait, vous avez une partie dans votre cerveau, enfin j'ai la même que vous, je vous rassure. C'est le cortex préfrontal et c'est votre cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser vos émotions. Et plus on apprend à reconnaître et plus on apprend à gérer ses émotions, plus on renforce cette zone du cerveau. Moi, je dis que finalement, on se muscle le cerveau, même si ce n'est pas réellement un muscle, mais ça refait bien en fait cette idée que c'est quelque chose que l'on peut entraîner. Plus on apprend non seulement à reconnaître l'émotion, mais aussi à la gérer, plus on va renforcer la zone du cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser nos émotions. Il y a une étude qui a été menée par l'université de Wisconsin par un professeur qui s'appelle Richard Davidson, qui nous montre en fait que les leaders qui pratiquent activement la régulation émotionnelle consciente, ce sont des leaders qui sont reconnus comme étant plus efficaces. et plus inspirant. Donc on comprend bien que le stress, la frustration, pour nommer que deux émotions ici, sont complètement normales, mais en fait un bon leader apprend à les canaliser intelligemment et surtout et principalement pour éviter la contagion émotionnelle négative vis-à-vis de son équipe. Alors maintenant qu'on a fait un petit tour déjà par les neurosciences et la psychologie, on va devenir très concret sur les pièges émotionnels à éviter. Et je suis sûre que dans ces pièges, vous allez vous reconnaître au moins une ou deux fois, peut-être même plus. En tout cas, moi, c'est mon cas aussi. Donc, je vous partage. Le premier piège à éviter, c'est vouloir cacher ses émotions. C'est croire qu'un bon leader doit toujours être impassible. Ça, c'est vraiment un des plus grands pièges que je peux voir. Alors, bizarrement, peut-être... bizarrement je ne sais pas finalement est ce que c'est bizarre mais vous allez me le dire la plupart de mes clients en tout cas en individuel sont des hommes et j'ai l'impression que c'est surtout un phénomène masculin que de vouloir cacher ses émotions j'ai l'impression que c'est certainement dans l'éducation des garçons peut-être vous connaissez la chanson boys don't cry on cache ses émotions et je pense que les leaders peut-être les leaders masculins plutôt que les leaders au féminin sont dans ce piège de vouloir cacher leurs émotions et d'être impassibles. Et ça, c'est vraiment un grand piège, c'est vraiment une erreur, parce que quand on regarde les neurosciences, celles-ci nous montrent que c'est l'authenticité principalement qui va renforcer la confiance dans une équipe. Il y a toute une étude sur ce qu'on appelle les neurones mineroires qui a été faite. et qui vous montre justement que l'authenticité renforce la confiance et donc renforce la performance dans une équipe. Alors en vous parlant, là je me rends compte que je vous ai balancé un terme qui peut paraître un peu technique, mais qui est en fait très simple, c'est les neurones miroirs. Les neurones miroirs c'est quoi ? En fait c'est un concept, les neurones ont été découverts dans les années 90 par un neuroscientifique qui s'appelle Giacomo. Rizzo Latti et son équipe à Parme. Bonjour les italiens si vous êtes parmi nous aussi. Donc les neurones miroirs sont un type particulier de neurones qui sont situés dans le cortex prémoteur et le lobe pariétal du cerveau. Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Les neurones miroirs en fait, qu'est-ce qui se passe ? Ils s'activent non seulement quand nous faisons nous-mêmes une action, mais aussi ils s'activent quand nous voyons quelqu'un d'autre faire cette action. Par exemple Si vous voyez une personne sourire, vos neurones miroirs du sourire s'activent de la même manière, comme si vous vous souriez vous-même. Donc finalement, ces neurones miroirs sont hyper importants, parce qu'ils sont à la base de l'empathie, ils sont à la base complètement de l'apprentissage par imitation. Ils expliquent pourquoi les émotions et les attitudes finalement sont contagieuses, notamment dans un groupe ou dans une équipe. On peut se dire finalement que les personnes qui sont hyper empathiques, ce sont des personnes certainement qui ont des neurones miroirs très développés. Et nous l'avons tous, parce que quand on est un enfant, on apprend beaucoup par imitation et ces neurones miroirs-là, ce sont des éléments clés de cet apprentissage. Donc dans une équipe, finalement, voir son leader avec un certain type d'émotion et nous transmettre un certain type d'émotion, nous... par miroir en fait, on va absorber le même stress ou cette anxiété ou quelle que soit l'exposition émotionnelle que le leader va donner dans l'équipe. Donc là, on comprend bien que si vous voulez favoriser la confiance dans votre équipe, votre authenticité est complètement clé parce que finalement, en étant vous-même authentique, vous allez provoquer la même authenticité et la même confiance. chez tous les membres de votre équipe. Donc être complètement impassible, vous allez provoquer aussi une sorte de défiance dans votre équipe. Donc au lieu de dire tout va bien et de cacher finalement les choses, ça peut être intéressant d'avoir une pratique un peu différente, d'avoir une forme de transparence mesurée qui va dire je sais que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression. la frustration, le stress, mais voici comment on peut avancer ensemble. Vous voyez la différence entre dire tout va bien et finalement passer sous silence et créer une forme de distorsion par rapport à la réalité qui est subie et qui est renforcée dans le quotidien, mais de dire je vois que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression et voici comment ensemble on va pouvoir faire les choses différemment et continuer à avancer. transparence mesurée va aider en fait le leader à continuer à faire avancer son équipe dans une forme de positivité malgré les circonstances ça c'est le premier piège vouloir cacher ses émotions deuxième piège c'est se laisser submerger par la négativité alors l'effet de négativité cognitive c'est vraiment lorsque notre cerveau accorde plus d'attention aux mauvaises nouvelles qu'aux bonnes. Et malheureusement, il est assez connu maintenant que notre cerveau est plus attiré par les points négatifs que les points positifs, parce que ça lui donne en fait quelque chose à améliorer. Donc finalement, vous pouvez le connaître aussi, quand on vous donne du feedback, on vous dit il y a 9 points positifs et il y en a un négatif, vous ce que vous allez retenir, et je suis pareil que vous, c'est le point négatif à améliorer. Mais c'est ça aussi qui fait que l'on progresse, c'est parce que finalement on s'attache aux effets négatifs et finalement c'est ça qui nous fait nous améliorer dans notre quotidien. Sauf que finalement on peut aboutir à un phénomène de... rumination, un leader qui va ruminer ses inquiétudes et qui finalement va les amplifier plus ou moins consciemment mais qui va les amplifier dans son équipe. Ce qui peut être intéressant ici pour éviter ce piège c'est de pratiquer ce qu'on appelle la relecture cognitive donc d'avoir une méthode de recadrage, de transformer une pensée négative non pas en pensée positive directement parce que ça ça peut être difficile mais au moins de transformer cette pensée négative en une question constructive. Une pensée négative, ça peut être « on n'y arrivera jamais » . Une question constructive, c'est « quelles sont nos options pour avancer malgré la difficulté ? » Donc de transformer cette pensée négative au moins dans un questionnement constructif qui va continuer à nous faire avancer. Troisième piège émotionnel à éviter, je suis sûre qu'il y en a plein d'autres, mais c'est peut-être les trois plus courants finalement que je vous donne ici aujourd'hui. Donc le troisième piège, c'est éviter de réagir à chaud. Il est très connu que sous stress et en période de difficulté, dans cette période de fatigue finalement, on peut complètement... pour circuiter la réflexion rationnelle, c'est-à-dire que notre cerveau finalement va avoir des sortes d'absence. Je vous donne un exemple que vous avez peut-être vécu pour vous-même ou pour d'autres, c'est le leader fatigué qui finalement va répondre sèchement et va renvoyer un petit peu sèchement son équipe ou des membres de son équipe. Ça, ça va tellement empirer la situation parce que sur le coup de la fatigue, on va avoir une réponse beaucoup plus sèche et on va avoir une réaction plutôt épidermique qui va... finalement aider personne. Il y a des études là aussi qui ont été faites et si vous lisez les excellents travaux de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle, Daniel Goleman c'est vraiment le pape de l'intelligence émotionnelle, il a écrit de très nombreux bouquins, vous trouverez aussi beaucoup de vidéos sur Youtube de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle. Ce qu'il nous dit c'est qu'il faut à peu près 6 secondes pour éviter que le tic... émotionnel ne soit trop fort. Donc les 6 secondes, ça va vous aider à ce que le pic émotionnel dans l'émotion négative, ça va vous aider à faire diminuer cette émotion et ça va vous éviter à ce moment-là de réagir à chaud. Donc finalement, de prendre une très grande respiration et d'attendre 6 secondes avant de répondre, souvent dans ces moments-là, ça peut aider. Si tant est qu'on arrive à s'attraper dans ce moment-là, Et vous connaissez certainement le proverbe qui nous dit qu'il faut tourner sa langue, cette fois dans sa bouche. Et bien si ça vous prend 6 secondes, ça vous permettra en tout cas de faire diminuer le pic émotionnel négatif et de réactiver la réflexion rationnelle et donc ça nous évite de réagir à chaud. Donc trois pièges qu'on a vus ici aujourd'hui, la réaction à chaud, se laisser submerger. par la négativité et puis vouloir tâcher ses émotions. Alors maintenant qu'on a vu qu'est-ce qui se passe dans notre cerveau, maintenant qu'on a vu les pièges émotionnels à éviter quand on est un leader d'équipe, bien entendu, comme d'habitude, des exercices pratiques que vous pouvez tout de suite adopter pour mieux gérer vos émotions, surtout quand vous êtes un leader d'équipe, mais finalement, pas seulement. Je vous donne trois exercices. Le premier, c'est pour gérer le stress instantanément. Vraiment, quand vous êtes dans un moment de stress ou dans un moment d'émotion négative, quand vous êtes dans ce moment-là, c'est en train d'arriver, et vous avez besoin, dans l'instant, de faire que ça aille mieux, tout de suite, c'est la technique de la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, c'est une technique de respiration, parce que la respiration, finalement... C'est la vie et ça marche pourquoi ? Parce que la respiration influence directement votre système nerveux autonome et votre respiration quant à les rythmées, ça vous permet d'abaisser le taux de cortisol. Le cortisol c'est entre autres une des hormones du stress. Donc quand vous abaissez le taux de votre cortisone par une respiration en rythmée, vous allez arriver à vous apaiser directement dans le moment. instantanément en utilisant donc cette technique de la cohérence cardiaque. Je sens que vous êtes intéressés donc je vais vous expliquer comment faire. L'idée en fait c'est de respirer selon les quatre côtés d'un carré. Moi c'est comme ça que j'envisage. Vous inspirez en fait par le nez pendant 4 voire 5 secondes. Ça dépend un petit peu de votre capacité pulmonaire ici. Donc le premier côté du carré, c'est inspirer pendant 4 ou 5 secondes. Le deuxième côté du carré, c'est de bloquer votre respiration pendant également 4 ou 5 secondes. Le troisième côté du carré... c'est expirer lentement par la bouche pendant 4 ou 5 secondes et le quatrième côté du carré c'est de bloquer votre respiration pendant 4 ou 5 secondes donc vous inspirez 1 2 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 vous expirez 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 et vous avez fait les quatre côtés du carré et ça vous le répétez pendant 2-3 minutes ou pendant plusieurs inspirations ce qui va faire complètement tomber votre taux de cortisol dans l'instant et donc qui va directement influencer et apaiser votre système nerveux ça peut être intéressant de le faire en équipe si vous avez suffisamment de confiance dans l'équipe ça peut être intéressant de le faire C'est intéressant de le faire aussi quand vous avez un speech à tenir et que vous êtes nerveux de tenir ce speech, ou alors effectivement quand vous avez un très gros coup de stress, ou si vous êtes très en colère dans la voiture. Je pense qu'il y a beaucoup d'automobilistes qui bénéficieraient de cette petite technique de la respiration guidée. Première technique, la respiration guidée. Deuxième technique qui est aussi tout à fait intéressante. qui est le journal de régulation émotionnelle. Alors ça, ça vous permet de mieux comprendre vos émotions parce que la compréhension de l'émotion, c'est le premier pas pour gérer l'émotion. C'est l'écriture en fait qui va vous aider à extérioriser l'émotion et à prendre du recul. Donc bien évidemment, c'est un journal de régulation émotionnelle. Ça veut dire que c'est quelque chose que vous ne faites pas qu'une fois ni deux fois, mais c'est en fait la régularité. de votre journal qui va vous permettre non seulement d'extérioriser, mais d'avoir cette prise de recul qui fait que vous allez finalement en déduire un type de comportement que vous allez pouvoir reproduire et vous allez mieux comprendre d'où viennent vos émotions, quelles formes elles prennent et qu'est-ce que vous pouvez développer comme alternative. Je sens que vous êtes intéressé aussi par cet exercice de journal de régulation émotionnelle. Donc ce que je vous propose, c'est d'abord que je vous le décrire. Moi, en fait, je le fais plutôt le soir et je le conseille de faire ça plutôt le soir. Donc à la fin de votre journée, en tout cas, c'est d'avoir un petit calepin, un petit carnet, où chaque jour vous allez noter trois choses. La première chose que vous notez, c'est une, voire deux émotions fortes que vous avez ressenties dans la journée. Et finalement, que ce soit des émotions... positives ou des émotions négatives, mais si vous avez besoin d'extérioriser des émotions négatives, c'est le moment de le faire. Donc vous prenez une feuille dans votre journal, la première chose que vous allez faire c'est expliciter une émotion forte que vous avez réussi dans la journée. Et la deuxième chose que vous faites c'est l'événement déclencheur de cette émotion. Donc d'abord je décris l'émotion. J'ai été frustrée, j'ai eu envie de me... battre, j'ai eu envie de taper du poing sur la table, je me suis mis à crier parce que soudainement Bernadette n'avait pas complètement terminé le rapport et ça nous a mis dans l'en bas, etc. Je décris l'émotion et je décris l'événement qui l'a déclenché. Ce qui va être intéressant, c'est le troisième point que vous allez mettre sur votre journal chaque jour, c'est une réponse alternative que vous auriez pu adopter dans ce moment-là. Au lieu de laisser votre émotion s'emballer à ce moment-là, qu'est-ce que vous auriez pu faire d'autre ? Donc trois choses dans le journal de régulation. Je décris l'émotion, je décris l'événement déclencheur et je décris une réponse alternative que j'aurais pu adopter. Très intéressant aussi à proposer dans un espace de discussion en équipe, par exemple en fin de semaine pour partager des apprentissages. sur notre manière aussi en équipe de réguler des émotions. Tous ces exercices, finalement, vous pouvez aussi les reproduire dans une équipe, à condition que vous ayez une équipe où vous avez suffisamment de sécurité psychologique, où les gens se sentent suffisamment en confiance pour pouvoir partager. Si vous avez un doute sur la sécurité psychologique dans votre équipe, n'y allez pas. Faites-le déjà pour vous-même. Donc ça, c'est le deuxième exercice. C'est le journal de régulation émotionnelle. Et je vous conseille... pour vraiment bien comprendre vos émotions, de le faire chaque soir. Le troisième exercice que je peux vous donner, c'est la technique des questions puissantes. C'est vraiment pour encourager une dynamique positive, déjà pour soi, mais peut-être aussi à partager avec d'autres. On a vu tout à l'heure dans la compréhension des neurosciences sur la régulation et sur la gestion des émotions, que poser des questions positives, Ça nous aide en fait à recréer un narratif différent sur des situations difficiles. Donc poser des questions positives et puissantes, ça active en fait votre cortex préfrontal, ça stimule la résilience et ça vous aide à sortir de la spirale négative pour finalement vous renclencher dans une démarche positive et engageante. Comment vous faites ? Tout simplement, c'est au lieu de se demander pourquoi ça ne marche pas, C'est de se demander quelles sont les petites victoires qu'on a déjà eues cette semaine. Est-ce qu'il y a des choses qu'on pourrait essayer de faire différemment ? En fait, l'idée c'est, au lieu de poser une question chargée négativement, c'est de poser une question qui va de l'avant et qui va vers quelque chose de puissant, d'impactant, de positif. Ça demande de l'exercice, ça demande de prendre une habitude. Mais vous, en tant que leader, c'est votre rôle aussi. Non seulement de le faire pour vous-même, mais également de le faire en équipe. Vous voyez, avec Benoît, on a travaillé ça cette semaine. Benoît se disait, mais comment je peux réenclencher la motivation de mon équipe ? Ils ne sont pas contents, on a un nouveau mode de fonctionnement, on n'est pas assis de la même manière qu'on était avant, on se retrouve dans un endroit de l'entreprise où on a beaucoup trop de proximité, il y a beaucoup de bruit, ça ne va pas du tout, donc du coup ça ne marche pas. L'idée en fait pour lui, ça a été de rephraser, bon finalement qu'est-ce qu'on a gagné quand même dans cette situation ? Est-ce qu'il y a quand même des points positifs qu'on n'avait pas avant ? Ah bah oui, parce que finalement on se retrouve avec plus d'imprimantes qu'on avait avant, donc c'est plus facile à gérer. On se retrouve aussi plus en proximité de l'équipe juridique avec laquelle on travaille beaucoup, alors qu'avant ils étaient même sur une autre localisation de l'entreprise. Et donc, on avait beaucoup de mal à travailler avec eux. Et ainsi de suite. Ça demande un petit peu d'abnégation, ça demande un petit peu de pratique. Mais l'idée, c'est au lieu de poser de la question négative, c'est de reformuler en question positive. Alors, en conclusion, et pour terminer sur l'épisode d'aujourd'hui, sur la problématique de la gestion des émotions, et surtout des émotions dérangeantes et négatives, en tant que leader. c'est que nos émotions influencent directement notre leadership. Ça, on le sait, vous le savez, et donc vous savez que réguler et gérer vos émotions, les comprendre et les gérer au quotidien, c'est quelque chose qui est directement impactant, non seulement pour vous, mais aussi vis-à-vis de votre équipe. Deux, on sait que le stress, c'est normal, il arrivera de toute façon. On sait que vous aurez de la frustration, voire de la colère. Voir vous serez désappointé, des baisses de motivation, tout ceci ça fait partie de l'exercice normal de la fonction de leader. Ça arrivera toujours dans vos équipes. Ce qui est important c'est de savoir comment le réguler. Et la bonne nouvelle c'est que c'est une compétence qui s'entraîne finalement comme un muscle. Et ça s'entraîne en plus avec des outils qui sont très simples. Et je vous en ai donné trois aujourd'hui. Évidemment, il y en a plus et on peut toujours aller plus loin, mais commencez déjà par ceux-là parce qu'ils sont puissants. Le premier, c'est l'exercice de la respiration guidée, la cohérence cardiaque avec les quatre côtés du carré. D'accord ? Ça, ça va vous aider dans le moment à calmer le stress. Le deuxième exercice, c'est le journal émotionnel. Pour mieux comprendre l'émotion, pour mieux savoir à quoi elle ressemble, qu'est-ce qu'il a généré et comment on pourrait répondre à ces situations difficiles d'une autre manière. Ça, c'est le journal émotionnel. Et la troisième technique, c'est la technique des questions puissantes. C'est pour renforcer la motivation collective. C'est de reformuler le questionnement dans une question positive. et impactant dans une question inspirante. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et c'était déjà pas mal. Merci beaucoup de m'avoir encore écouté. La semaine dernière, on avait des petits problèmes de son. Je suis en train de régler le problème. Vous voyez, ce n'est pas encore tout à fait parfait. J'essaie d'utiliser au mieux mon équipement, mais vous voyez, je pars du principe des fois que mieux vous fait que parfait. Et puis certainement, le podcasting, c'est aussi une compétence qui se développe. N'hésitez pas, et merci à ceux qui l'ont fait la semaine dernière, de me renvoyer du feedback sur le contenu et sur la manière d'animer ce podcast. C'est très important pour moi. J'ai envie de vous transmettre au mieux les outils que j'apprends en tant que coach dans les entreprises et avec les leaders. Et c'est vos retours qui m'aident à continuer à donner de la valeur à ce podcast. Merci beaucoup. Et puis, dites-moi en commentaire si vous avez une technique. un exercice que vous avez testé, qu'est-ce qui s'est passé. Et puis, je vous dis à vendredi prochain pour le prochain épisode. À bientôt !

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien !

Chapters

  • Introduction au leadership émotionnel

    00:01

  • La question de Benoît sur la démotivation de son équipe

    00:54

  • Pourquoi gérer ses émotions est crucial pour un leader

    02:36

  • Bases psychologiques et neuroscientifiques des émotions

    04:02

  • Les pièges émotionnels à éviter pour les leaders

    09:13

  • Exercices pratiques pour gérer ses émotions

    19:00

  • Conclusion et récapitulatif des techniques proposées

    28:24

Description


Comment un leader peut-il apprendre à mieux gérer ses émotions dans des moments de stress ? Dans cet épisode de "Questions de Coach", je réponds à la question de Benoît, leader d'équipe dans le milieu financier, qui s'interroge sur la manière dont il peut mieux gérer sa frustration et son stress face à la démotivation de son équipe. Je partage avec vous l'importance cruciale de la gestion des émotions dans le leadership. Et oui, "la régulation émotionnelle est une compétence que l'on peut acquérir". Ensemble, nous explorons des stratégies pratiques pour éviter les pièges émotionnels, tels que la réactivité ou le déni. Comme chaque semaine, je vous donne des outils concrets et qui ont fait leurs preuves pour enrichir votre compétence émotionnelle. Gérer ses émotions est essentiel pour un leadership efficace et inspirant. Rejoignez-moi pour découvrir comment le coaching peut transformer votre approche managériale !



Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Alors bonjour et bienvenue sur Question de Coach. C'est vendredi, aujourd'hui un nouveau sujet qui va certainement vous parler parce qu'il parle à beaucoup de managers et de leaders. Entre autres, un des managers que j'ai rencontré cette semaine, que je vois assez régulièrement, qui s'appelle... prétendument benoît et qui travaille ici au grand duché de luxembourg vous savez peut-être que je ne suis pas très loin du grand duché alors benoît pour vous donner un petit peu de contexte c'est un directeur dans une très grande banque ici au grand duché de luxembourg et il me pose la question suivante cette semaine en disant que son équipe traverse une période vraiment difficile où il ya une très grande baisse de motivation qui est dû principalement au fait qu'ils sont en train de réorganiser non seulement son département, mais aussi l'ensemble de la manière dont la banque en fait fonctionne, sans vous donner trop de détails, mais pour vous donner un petit peu d'idées. Et en fait, ils me demandent comment lui, il peut mieux gérer ses émotions en tant que leader de cette équipe, sachant que cette équipe est en train de se démotiver fortement. Donc comment lui peut mieux gérer ses émotions. Et il me disait que son émotion principale, c'est de la frustration, mais c'est aussi, dans une certaine mesure, de faire son deuil de l'organisation qu'ils ont eue dans le passé avec cette équipe-là, pour laquelle, finalement, ils avaient trouvé des moyens de fonctionnement qui leur convenaient très bien. Et ce grand chamboulement qu'ils sont en train de traverser en ce moment fait que la motivation est vraiment faible, la frustration est grande. Et même quelquefois, il a du mal à contenir une forme de colère. Donc sa question, c'est comment gérer bien cette émotion sans finalement contaminer le reste de son équipe. Alors, une question peut-être évidente, finalement, c'est pourquoi gérer ses émotions est un sujet important quand on est un leader. Le leader d'équipe, c'est évident, il impacte directement l'état émotionnel de son équipe. Donc forcément... Si vous êtes stressé, anxieux, découragé, démotivé ou même en colère, votre équipe le ressentira. De la même manière que votre équipe ressentira aussi si vous avez un état émotionnel aussi joyeux, motivé, heureux de venir au travail le matin. Donc forcément vous, en tant que leader, vous impactez directement l'état émotionnel de votre équipe. La très bonne nouvelle dans tout ça, C'est que la régulation émotionnelle, ce n'est pas une question d'inné, c'est une question d'acquis. C'est une compétence qui se travaille. C'est une compétence que peut-être vous n'avez pas naturellement, mais c'est une compétence que vous pouvez travailler et que vous pouvez acquérir. Donc ça c'est une très bonne nouvelle, parce que c'est pas parce que vous avez une régulation émotionnelle assez faible aujourd'hui que vous ne pouvez rien faire contre cela. Et donc du coup, vous pouvez aussi prendre de l'inspiration sur comment gérer ses émotions et comment travailler cette régulation émotionnelle. Donc aujourd'hui, de quoi allons-nous parler ? On va d'abord revenir un petit peu peut-être à la base, quelques bases de psychologie et de neurosciences sur la gestion des émotions. C'est toujours intéressant d'aller ouvrir le capot et regarder ce qui se passe dans le moteur en psychologie et en neurosciences quand on parle d'émotions. On va parler aussi des pièges émotionnels à éviter en tant que leader. Donc là, peut-être, ça va aussi vous donner des clés et en tout cas, peut-être aussi vous ouvrir des perspectives, vous ouvrir des vues sur les pièges dans lesquels vous-même, vous pourriez tomber. Et enfin, on va parler d'exercices concrets. Vous savez que j'aime bien les perspectives et j'aime bien les prises de hauteur, mais j'aime bien aussi l'atterrissage en douceur. Avec des exercices vraiment concrets, comment vous, vous pouvez mieux gérer vos propres émotions. et donc mieux accompagner aussi votre équipe sur la gestion de leurs émotions. Alors tout d'abord, qu'est-ce que disent la psychologie et les neurosciences sur les émotions ? Très très rapidement, vous vous doutez bien qu'on va prendre quelques raccourcis ici, mais ce qui est intéressant de voir, c'est qu'est-ce qui se passe dans le cerveau d'un leader qui est sous stress finalement. Parce que notre cerveau est câblé pour réagir rapidement sur le danger. À chaque fois qu'il y a un danger, il y a une réponse émotionnelle qui est rapide, qui va extrêmement vite, et quand on est confronté finalement à une crise, alors qu'est-ce que soit, à quoi ressemble une crise, que ce soit... un ours qui arrive sur le chemin, ou alors que ce soit une forme de crise comme la réorganisation de votre équipe, finalement votre cerveau active un mode de survie, le fameux fight, flight or freeze. C'est-à-dire que soit on se fige, soit on se bat, soit on s'enfuit. Le fight, flight or freeze. C'est certainement quelque chose que vous avez entendu. Et finalement, on a chacun un petit peu un mode. par défaut sur notre mode de survie. Assez naturellement, on va être plutôt dans le flight, donc on va être plutôt dans l'évitement. Il y en a quelques-uns d'entre nous qui sont plus dans le freeze, donc se figer, un petit peu comme le lapin dans les phares de la voiture. Et puis, il y en a d'autres, peut-être un peu moins nombreux finalement, qui sont dans un mode fight, donc dans un mode combatif. Ce sont des gens, si vous les surprenez, faites attention parce que... Peut-être que même si vous leur faites une blague, vous allez peut-être vous prendre un coup de poing sur le coin de la figure. Donc, quand on est confronté à une crise, notre cerveau active un mode de survie. Chacun peut avoir un mode de survie un petit peu différent dans le mode fight, flight or freeze. Ce qui est intéressant de voir, c'est que le leader, comme tout à chacun, quand on est dans un coup de stress, il y a un effet de tunnelisation qui se forme et que finalement... On perd beaucoup en prise de recul, on perd en clarté. On va juste finalement se concentrer, faire le focus sur le point de tension et tout le reste en fait va rester dans le flou. Ça peut se comprendre et même physiquement c'est quelque chose que vous ressentez peut-être. C'est-à-dire que quand on est en mode de stress, finalement le sang va se regrouper dans les zones vitales du corps et vous pouvez vous retrouver avec avoir les mains... Par exemple, très très froid et les pieds très froids, alors que vous avez très très chaud. Il se passe un petit peu pareil avec votre manière de faire le focus. Finalement, on perd en clarté, on perd en prise de recul et on a un focus qui est très limité juste sur la zone de tension. La régulation émotionnelle aussi, on peut l'expliquer par la neurosciences. En fait, vous avez une partie dans votre cerveau, enfin j'ai la même que vous, je vous rassure. C'est le cortex préfrontal et c'est votre cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser vos émotions. Et plus on apprend à reconnaître et plus on apprend à gérer ses émotions, plus on renforce cette zone du cerveau. Moi, je dis que finalement, on se muscle le cerveau, même si ce n'est pas réellement un muscle, mais ça refait bien en fait cette idée que c'est quelque chose que l'on peut entraîner. Plus on apprend non seulement à reconnaître l'émotion, mais aussi à la gérer, plus on va renforcer la zone du cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser nos émotions. Il y a une étude qui a été menée par l'université de Wisconsin par un professeur qui s'appelle Richard Davidson, qui nous montre en fait que les leaders qui pratiquent activement la régulation émotionnelle consciente, ce sont des leaders qui sont reconnus comme étant plus efficaces. et plus inspirant. Donc on comprend bien que le stress, la frustration, pour nommer que deux émotions ici, sont complètement normales, mais en fait un bon leader apprend à les canaliser intelligemment et surtout et principalement pour éviter la contagion émotionnelle négative vis-à-vis de son équipe. Alors maintenant qu'on a fait un petit tour déjà par les neurosciences et la psychologie, on va devenir très concret sur les pièges émotionnels à éviter. Et je suis sûre que dans ces pièges, vous allez vous reconnaître au moins une ou deux fois, peut-être même plus. En tout cas, moi, c'est mon cas aussi. Donc, je vous partage. Le premier piège à éviter, c'est vouloir cacher ses émotions. C'est croire qu'un bon leader doit toujours être impassible. Ça, c'est vraiment un des plus grands pièges que je peux voir. Alors, bizarrement, peut-être... bizarrement je ne sais pas finalement est ce que c'est bizarre mais vous allez me le dire la plupart de mes clients en tout cas en individuel sont des hommes et j'ai l'impression que c'est surtout un phénomène masculin que de vouloir cacher ses émotions j'ai l'impression que c'est certainement dans l'éducation des garçons peut-être vous connaissez la chanson boys don't cry on cache ses émotions et je pense que les leaders peut-être les leaders masculins plutôt que les leaders au féminin sont dans ce piège de vouloir cacher leurs émotions et d'être impassibles. Et ça, c'est vraiment un grand piège, c'est vraiment une erreur, parce que quand on regarde les neurosciences, celles-ci nous montrent que c'est l'authenticité principalement qui va renforcer la confiance dans une équipe. Il y a toute une étude sur ce qu'on appelle les neurones mineroires qui a été faite. et qui vous montre justement que l'authenticité renforce la confiance et donc renforce la performance dans une équipe. Alors en vous parlant, là je me rends compte que je vous ai balancé un terme qui peut paraître un peu technique, mais qui est en fait très simple, c'est les neurones miroirs. Les neurones miroirs c'est quoi ? En fait c'est un concept, les neurones ont été découverts dans les années 90 par un neuroscientifique qui s'appelle Giacomo. Rizzo Latti et son équipe à Parme. Bonjour les italiens si vous êtes parmi nous aussi. Donc les neurones miroirs sont un type particulier de neurones qui sont situés dans le cortex prémoteur et le lobe pariétal du cerveau. Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Les neurones miroirs en fait, qu'est-ce qui se passe ? Ils s'activent non seulement quand nous faisons nous-mêmes une action, mais aussi ils s'activent quand nous voyons quelqu'un d'autre faire cette action. Par exemple Si vous voyez une personne sourire, vos neurones miroirs du sourire s'activent de la même manière, comme si vous vous souriez vous-même. Donc finalement, ces neurones miroirs sont hyper importants, parce qu'ils sont à la base de l'empathie, ils sont à la base complètement de l'apprentissage par imitation. Ils expliquent pourquoi les émotions et les attitudes finalement sont contagieuses, notamment dans un groupe ou dans une équipe. On peut se dire finalement que les personnes qui sont hyper empathiques, ce sont des personnes certainement qui ont des neurones miroirs très développés. Et nous l'avons tous, parce que quand on est un enfant, on apprend beaucoup par imitation et ces neurones miroirs-là, ce sont des éléments clés de cet apprentissage. Donc dans une équipe, finalement, voir son leader avec un certain type d'émotion et nous transmettre un certain type d'émotion, nous... par miroir en fait, on va absorber le même stress ou cette anxiété ou quelle que soit l'exposition émotionnelle que le leader va donner dans l'équipe. Donc là, on comprend bien que si vous voulez favoriser la confiance dans votre équipe, votre authenticité est complètement clé parce que finalement, en étant vous-même authentique, vous allez provoquer la même authenticité et la même confiance. chez tous les membres de votre équipe. Donc être complètement impassible, vous allez provoquer aussi une sorte de défiance dans votre équipe. Donc au lieu de dire tout va bien et de cacher finalement les choses, ça peut être intéressant d'avoir une pratique un peu différente, d'avoir une forme de transparence mesurée qui va dire je sais que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression. la frustration, le stress, mais voici comment on peut avancer ensemble. Vous voyez la différence entre dire tout va bien et finalement passer sous silence et créer une forme de distorsion par rapport à la réalité qui est subie et qui est renforcée dans le quotidien, mais de dire je vois que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression et voici comment ensemble on va pouvoir faire les choses différemment et continuer à avancer. transparence mesurée va aider en fait le leader à continuer à faire avancer son équipe dans une forme de positivité malgré les circonstances ça c'est le premier piège vouloir cacher ses émotions deuxième piège c'est se laisser submerger par la négativité alors l'effet de négativité cognitive c'est vraiment lorsque notre cerveau accorde plus d'attention aux mauvaises nouvelles qu'aux bonnes. Et malheureusement, il est assez connu maintenant que notre cerveau est plus attiré par les points négatifs que les points positifs, parce que ça lui donne en fait quelque chose à améliorer. Donc finalement, vous pouvez le connaître aussi, quand on vous donne du feedback, on vous dit il y a 9 points positifs et il y en a un négatif, vous ce que vous allez retenir, et je suis pareil que vous, c'est le point négatif à améliorer. Mais c'est ça aussi qui fait que l'on progresse, c'est parce que finalement on s'attache aux effets négatifs et finalement c'est ça qui nous fait nous améliorer dans notre quotidien. Sauf que finalement on peut aboutir à un phénomène de... rumination, un leader qui va ruminer ses inquiétudes et qui finalement va les amplifier plus ou moins consciemment mais qui va les amplifier dans son équipe. Ce qui peut être intéressant ici pour éviter ce piège c'est de pratiquer ce qu'on appelle la relecture cognitive donc d'avoir une méthode de recadrage, de transformer une pensée négative non pas en pensée positive directement parce que ça ça peut être difficile mais au moins de transformer cette pensée négative en une question constructive. Une pensée négative, ça peut être « on n'y arrivera jamais » . Une question constructive, c'est « quelles sont nos options pour avancer malgré la difficulté ? » Donc de transformer cette pensée négative au moins dans un questionnement constructif qui va continuer à nous faire avancer. Troisième piège émotionnel à éviter, je suis sûre qu'il y en a plein d'autres, mais c'est peut-être les trois plus courants finalement que je vous donne ici aujourd'hui. Donc le troisième piège, c'est éviter de réagir à chaud. Il est très connu que sous stress et en période de difficulté, dans cette période de fatigue finalement, on peut complètement... pour circuiter la réflexion rationnelle, c'est-à-dire que notre cerveau finalement va avoir des sortes d'absence. Je vous donne un exemple que vous avez peut-être vécu pour vous-même ou pour d'autres, c'est le leader fatigué qui finalement va répondre sèchement et va renvoyer un petit peu sèchement son équipe ou des membres de son équipe. Ça, ça va tellement empirer la situation parce que sur le coup de la fatigue, on va avoir une réponse beaucoup plus sèche et on va avoir une réaction plutôt épidermique qui va... finalement aider personne. Il y a des études là aussi qui ont été faites et si vous lisez les excellents travaux de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle, Daniel Goleman c'est vraiment le pape de l'intelligence émotionnelle, il a écrit de très nombreux bouquins, vous trouverez aussi beaucoup de vidéos sur Youtube de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle. Ce qu'il nous dit c'est qu'il faut à peu près 6 secondes pour éviter que le tic... émotionnel ne soit trop fort. Donc les 6 secondes, ça va vous aider à ce que le pic émotionnel dans l'émotion négative, ça va vous aider à faire diminuer cette émotion et ça va vous éviter à ce moment-là de réagir à chaud. Donc finalement, de prendre une très grande respiration et d'attendre 6 secondes avant de répondre, souvent dans ces moments-là, ça peut aider. Si tant est qu'on arrive à s'attraper dans ce moment-là, Et vous connaissez certainement le proverbe qui nous dit qu'il faut tourner sa langue, cette fois dans sa bouche. Et bien si ça vous prend 6 secondes, ça vous permettra en tout cas de faire diminuer le pic émotionnel négatif et de réactiver la réflexion rationnelle et donc ça nous évite de réagir à chaud. Donc trois pièges qu'on a vus ici aujourd'hui, la réaction à chaud, se laisser submerger. par la négativité et puis vouloir tâcher ses émotions. Alors maintenant qu'on a vu qu'est-ce qui se passe dans notre cerveau, maintenant qu'on a vu les pièges émotionnels à éviter quand on est un leader d'équipe, bien entendu, comme d'habitude, des exercices pratiques que vous pouvez tout de suite adopter pour mieux gérer vos émotions, surtout quand vous êtes un leader d'équipe, mais finalement, pas seulement. Je vous donne trois exercices. Le premier, c'est pour gérer le stress instantanément. Vraiment, quand vous êtes dans un moment de stress ou dans un moment d'émotion négative, quand vous êtes dans ce moment-là, c'est en train d'arriver, et vous avez besoin, dans l'instant, de faire que ça aille mieux, tout de suite, c'est la technique de la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, c'est une technique de respiration, parce que la respiration, finalement... C'est la vie et ça marche pourquoi ? Parce que la respiration influence directement votre système nerveux autonome et votre respiration quant à les rythmées, ça vous permet d'abaisser le taux de cortisol. Le cortisol c'est entre autres une des hormones du stress. Donc quand vous abaissez le taux de votre cortisone par une respiration en rythmée, vous allez arriver à vous apaiser directement dans le moment. instantanément en utilisant donc cette technique de la cohérence cardiaque. Je sens que vous êtes intéressés donc je vais vous expliquer comment faire. L'idée en fait c'est de respirer selon les quatre côtés d'un carré. Moi c'est comme ça que j'envisage. Vous inspirez en fait par le nez pendant 4 voire 5 secondes. Ça dépend un petit peu de votre capacité pulmonaire ici. Donc le premier côté du carré, c'est inspirer pendant 4 ou 5 secondes. Le deuxième côté du carré, c'est de bloquer votre respiration pendant également 4 ou 5 secondes. Le troisième côté du carré... c'est expirer lentement par la bouche pendant 4 ou 5 secondes et le quatrième côté du carré c'est de bloquer votre respiration pendant 4 ou 5 secondes donc vous inspirez 1 2 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 vous expirez 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 et vous avez fait les quatre côtés du carré et ça vous le répétez pendant 2-3 minutes ou pendant plusieurs inspirations ce qui va faire complètement tomber votre taux de cortisol dans l'instant et donc qui va directement influencer et apaiser votre système nerveux ça peut être intéressant de le faire en équipe si vous avez suffisamment de confiance dans l'équipe ça peut être intéressant de le faire C'est intéressant de le faire aussi quand vous avez un speech à tenir et que vous êtes nerveux de tenir ce speech, ou alors effectivement quand vous avez un très gros coup de stress, ou si vous êtes très en colère dans la voiture. Je pense qu'il y a beaucoup d'automobilistes qui bénéficieraient de cette petite technique de la respiration guidée. Première technique, la respiration guidée. Deuxième technique qui est aussi tout à fait intéressante. qui est le journal de régulation émotionnelle. Alors ça, ça vous permet de mieux comprendre vos émotions parce que la compréhension de l'émotion, c'est le premier pas pour gérer l'émotion. C'est l'écriture en fait qui va vous aider à extérioriser l'émotion et à prendre du recul. Donc bien évidemment, c'est un journal de régulation émotionnelle. Ça veut dire que c'est quelque chose que vous ne faites pas qu'une fois ni deux fois, mais c'est en fait la régularité. de votre journal qui va vous permettre non seulement d'extérioriser, mais d'avoir cette prise de recul qui fait que vous allez finalement en déduire un type de comportement que vous allez pouvoir reproduire et vous allez mieux comprendre d'où viennent vos émotions, quelles formes elles prennent et qu'est-ce que vous pouvez développer comme alternative. Je sens que vous êtes intéressé aussi par cet exercice de journal de régulation émotionnelle. Donc ce que je vous propose, c'est d'abord que je vous le décrire. Moi, en fait, je le fais plutôt le soir et je le conseille de faire ça plutôt le soir. Donc à la fin de votre journée, en tout cas, c'est d'avoir un petit calepin, un petit carnet, où chaque jour vous allez noter trois choses. La première chose que vous notez, c'est une, voire deux émotions fortes que vous avez ressenties dans la journée. Et finalement, que ce soit des émotions... positives ou des émotions négatives, mais si vous avez besoin d'extérioriser des émotions négatives, c'est le moment de le faire. Donc vous prenez une feuille dans votre journal, la première chose que vous allez faire c'est expliciter une émotion forte que vous avez réussi dans la journée. Et la deuxième chose que vous faites c'est l'événement déclencheur de cette émotion. Donc d'abord je décris l'émotion. J'ai été frustrée, j'ai eu envie de me... battre, j'ai eu envie de taper du poing sur la table, je me suis mis à crier parce que soudainement Bernadette n'avait pas complètement terminé le rapport et ça nous a mis dans l'en bas, etc. Je décris l'émotion et je décris l'événement qui l'a déclenché. Ce qui va être intéressant, c'est le troisième point que vous allez mettre sur votre journal chaque jour, c'est une réponse alternative que vous auriez pu adopter dans ce moment-là. Au lieu de laisser votre émotion s'emballer à ce moment-là, qu'est-ce que vous auriez pu faire d'autre ? Donc trois choses dans le journal de régulation. Je décris l'émotion, je décris l'événement déclencheur et je décris une réponse alternative que j'aurais pu adopter. Très intéressant aussi à proposer dans un espace de discussion en équipe, par exemple en fin de semaine pour partager des apprentissages. sur notre manière aussi en équipe de réguler des émotions. Tous ces exercices, finalement, vous pouvez aussi les reproduire dans une équipe, à condition que vous ayez une équipe où vous avez suffisamment de sécurité psychologique, où les gens se sentent suffisamment en confiance pour pouvoir partager. Si vous avez un doute sur la sécurité psychologique dans votre équipe, n'y allez pas. Faites-le déjà pour vous-même. Donc ça, c'est le deuxième exercice. C'est le journal de régulation émotionnelle. Et je vous conseille... pour vraiment bien comprendre vos émotions, de le faire chaque soir. Le troisième exercice que je peux vous donner, c'est la technique des questions puissantes. C'est vraiment pour encourager une dynamique positive, déjà pour soi, mais peut-être aussi à partager avec d'autres. On a vu tout à l'heure dans la compréhension des neurosciences sur la régulation et sur la gestion des émotions, que poser des questions positives, Ça nous aide en fait à recréer un narratif différent sur des situations difficiles. Donc poser des questions positives et puissantes, ça active en fait votre cortex préfrontal, ça stimule la résilience et ça vous aide à sortir de la spirale négative pour finalement vous renclencher dans une démarche positive et engageante. Comment vous faites ? Tout simplement, c'est au lieu de se demander pourquoi ça ne marche pas, C'est de se demander quelles sont les petites victoires qu'on a déjà eues cette semaine. Est-ce qu'il y a des choses qu'on pourrait essayer de faire différemment ? En fait, l'idée c'est, au lieu de poser une question chargée négativement, c'est de poser une question qui va de l'avant et qui va vers quelque chose de puissant, d'impactant, de positif. Ça demande de l'exercice, ça demande de prendre une habitude. Mais vous, en tant que leader, c'est votre rôle aussi. Non seulement de le faire pour vous-même, mais également de le faire en équipe. Vous voyez, avec Benoît, on a travaillé ça cette semaine. Benoît se disait, mais comment je peux réenclencher la motivation de mon équipe ? Ils ne sont pas contents, on a un nouveau mode de fonctionnement, on n'est pas assis de la même manière qu'on était avant, on se retrouve dans un endroit de l'entreprise où on a beaucoup trop de proximité, il y a beaucoup de bruit, ça ne va pas du tout, donc du coup ça ne marche pas. L'idée en fait pour lui, ça a été de rephraser, bon finalement qu'est-ce qu'on a gagné quand même dans cette situation ? Est-ce qu'il y a quand même des points positifs qu'on n'avait pas avant ? Ah bah oui, parce que finalement on se retrouve avec plus d'imprimantes qu'on avait avant, donc c'est plus facile à gérer. On se retrouve aussi plus en proximité de l'équipe juridique avec laquelle on travaille beaucoup, alors qu'avant ils étaient même sur une autre localisation de l'entreprise. Et donc, on avait beaucoup de mal à travailler avec eux. Et ainsi de suite. Ça demande un petit peu d'abnégation, ça demande un petit peu de pratique. Mais l'idée, c'est au lieu de poser de la question négative, c'est de reformuler en question positive. Alors, en conclusion, et pour terminer sur l'épisode d'aujourd'hui, sur la problématique de la gestion des émotions, et surtout des émotions dérangeantes et négatives, en tant que leader. c'est que nos émotions influencent directement notre leadership. Ça, on le sait, vous le savez, et donc vous savez que réguler et gérer vos émotions, les comprendre et les gérer au quotidien, c'est quelque chose qui est directement impactant, non seulement pour vous, mais aussi vis-à-vis de votre équipe. Deux, on sait que le stress, c'est normal, il arrivera de toute façon. On sait que vous aurez de la frustration, voire de la colère. Voir vous serez désappointé, des baisses de motivation, tout ceci ça fait partie de l'exercice normal de la fonction de leader. Ça arrivera toujours dans vos équipes. Ce qui est important c'est de savoir comment le réguler. Et la bonne nouvelle c'est que c'est une compétence qui s'entraîne finalement comme un muscle. Et ça s'entraîne en plus avec des outils qui sont très simples. Et je vous en ai donné trois aujourd'hui. Évidemment, il y en a plus et on peut toujours aller plus loin, mais commencez déjà par ceux-là parce qu'ils sont puissants. Le premier, c'est l'exercice de la respiration guidée, la cohérence cardiaque avec les quatre côtés du carré. D'accord ? Ça, ça va vous aider dans le moment à calmer le stress. Le deuxième exercice, c'est le journal émotionnel. Pour mieux comprendre l'émotion, pour mieux savoir à quoi elle ressemble, qu'est-ce qu'il a généré et comment on pourrait répondre à ces situations difficiles d'une autre manière. Ça, c'est le journal émotionnel. Et la troisième technique, c'est la technique des questions puissantes. C'est pour renforcer la motivation collective. C'est de reformuler le questionnement dans une question positive. et impactant dans une question inspirante. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et c'était déjà pas mal. Merci beaucoup de m'avoir encore écouté. La semaine dernière, on avait des petits problèmes de son. Je suis en train de régler le problème. Vous voyez, ce n'est pas encore tout à fait parfait. J'essaie d'utiliser au mieux mon équipement, mais vous voyez, je pars du principe des fois que mieux vous fait que parfait. Et puis certainement, le podcasting, c'est aussi une compétence qui se développe. N'hésitez pas, et merci à ceux qui l'ont fait la semaine dernière, de me renvoyer du feedback sur le contenu et sur la manière d'animer ce podcast. C'est très important pour moi. J'ai envie de vous transmettre au mieux les outils que j'apprends en tant que coach dans les entreprises et avec les leaders. Et c'est vos retours qui m'aident à continuer à donner de la valeur à ce podcast. Merci beaucoup. Et puis, dites-moi en commentaire si vous avez une technique. un exercice que vous avez testé, qu'est-ce qui s'est passé. Et puis, je vous dis à vendredi prochain pour le prochain épisode. À bientôt !

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien !

Chapters

  • Introduction au leadership émotionnel

    00:01

  • La question de Benoît sur la démotivation de son équipe

    00:54

  • Pourquoi gérer ses émotions est crucial pour un leader

    02:36

  • Bases psychologiques et neuroscientifiques des émotions

    04:02

  • Les pièges émotionnels à éviter pour les leaders

    09:13

  • Exercices pratiques pour gérer ses émotions

    19:00

  • Conclusion et récapitulatif des techniques proposées

    28:24

Share

Embed

You may also like

Description


Comment un leader peut-il apprendre à mieux gérer ses émotions dans des moments de stress ? Dans cet épisode de "Questions de Coach", je réponds à la question de Benoît, leader d'équipe dans le milieu financier, qui s'interroge sur la manière dont il peut mieux gérer sa frustration et son stress face à la démotivation de son équipe. Je partage avec vous l'importance cruciale de la gestion des émotions dans le leadership. Et oui, "la régulation émotionnelle est une compétence que l'on peut acquérir". Ensemble, nous explorons des stratégies pratiques pour éviter les pièges émotionnels, tels que la réactivité ou le déni. Comme chaque semaine, je vous donne des outils concrets et qui ont fait leurs preuves pour enrichir votre compétence émotionnelle. Gérer ses émotions est essentiel pour un leadership efficace et inspirant. Rejoignez-moi pour découvrir comment le coaching peut transformer votre approche managériale !



Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Alors bonjour et bienvenue sur Question de Coach. C'est vendredi, aujourd'hui un nouveau sujet qui va certainement vous parler parce qu'il parle à beaucoup de managers et de leaders. Entre autres, un des managers que j'ai rencontré cette semaine, que je vois assez régulièrement, qui s'appelle... prétendument benoît et qui travaille ici au grand duché de luxembourg vous savez peut-être que je ne suis pas très loin du grand duché alors benoît pour vous donner un petit peu de contexte c'est un directeur dans une très grande banque ici au grand duché de luxembourg et il me pose la question suivante cette semaine en disant que son équipe traverse une période vraiment difficile où il ya une très grande baisse de motivation qui est dû principalement au fait qu'ils sont en train de réorganiser non seulement son département, mais aussi l'ensemble de la manière dont la banque en fait fonctionne, sans vous donner trop de détails, mais pour vous donner un petit peu d'idées. Et en fait, ils me demandent comment lui, il peut mieux gérer ses émotions en tant que leader de cette équipe, sachant que cette équipe est en train de se démotiver fortement. Donc comment lui peut mieux gérer ses émotions. Et il me disait que son émotion principale, c'est de la frustration, mais c'est aussi, dans une certaine mesure, de faire son deuil de l'organisation qu'ils ont eue dans le passé avec cette équipe-là, pour laquelle, finalement, ils avaient trouvé des moyens de fonctionnement qui leur convenaient très bien. Et ce grand chamboulement qu'ils sont en train de traverser en ce moment fait que la motivation est vraiment faible, la frustration est grande. Et même quelquefois, il a du mal à contenir une forme de colère. Donc sa question, c'est comment gérer bien cette émotion sans finalement contaminer le reste de son équipe. Alors, une question peut-être évidente, finalement, c'est pourquoi gérer ses émotions est un sujet important quand on est un leader. Le leader d'équipe, c'est évident, il impacte directement l'état émotionnel de son équipe. Donc forcément... Si vous êtes stressé, anxieux, découragé, démotivé ou même en colère, votre équipe le ressentira. De la même manière que votre équipe ressentira aussi si vous avez un état émotionnel aussi joyeux, motivé, heureux de venir au travail le matin. Donc forcément vous, en tant que leader, vous impactez directement l'état émotionnel de votre équipe. La très bonne nouvelle dans tout ça, C'est que la régulation émotionnelle, ce n'est pas une question d'inné, c'est une question d'acquis. C'est une compétence qui se travaille. C'est une compétence que peut-être vous n'avez pas naturellement, mais c'est une compétence que vous pouvez travailler et que vous pouvez acquérir. Donc ça c'est une très bonne nouvelle, parce que c'est pas parce que vous avez une régulation émotionnelle assez faible aujourd'hui que vous ne pouvez rien faire contre cela. Et donc du coup, vous pouvez aussi prendre de l'inspiration sur comment gérer ses émotions et comment travailler cette régulation émotionnelle. Donc aujourd'hui, de quoi allons-nous parler ? On va d'abord revenir un petit peu peut-être à la base, quelques bases de psychologie et de neurosciences sur la gestion des émotions. C'est toujours intéressant d'aller ouvrir le capot et regarder ce qui se passe dans le moteur en psychologie et en neurosciences quand on parle d'émotions. On va parler aussi des pièges émotionnels à éviter en tant que leader. Donc là, peut-être, ça va aussi vous donner des clés et en tout cas, peut-être aussi vous ouvrir des perspectives, vous ouvrir des vues sur les pièges dans lesquels vous-même, vous pourriez tomber. Et enfin, on va parler d'exercices concrets. Vous savez que j'aime bien les perspectives et j'aime bien les prises de hauteur, mais j'aime bien aussi l'atterrissage en douceur. Avec des exercices vraiment concrets, comment vous, vous pouvez mieux gérer vos propres émotions. et donc mieux accompagner aussi votre équipe sur la gestion de leurs émotions. Alors tout d'abord, qu'est-ce que disent la psychologie et les neurosciences sur les émotions ? Très très rapidement, vous vous doutez bien qu'on va prendre quelques raccourcis ici, mais ce qui est intéressant de voir, c'est qu'est-ce qui se passe dans le cerveau d'un leader qui est sous stress finalement. Parce que notre cerveau est câblé pour réagir rapidement sur le danger. À chaque fois qu'il y a un danger, il y a une réponse émotionnelle qui est rapide, qui va extrêmement vite, et quand on est confronté finalement à une crise, alors qu'est-ce que soit, à quoi ressemble une crise, que ce soit... un ours qui arrive sur le chemin, ou alors que ce soit une forme de crise comme la réorganisation de votre équipe, finalement votre cerveau active un mode de survie, le fameux fight, flight or freeze. C'est-à-dire que soit on se fige, soit on se bat, soit on s'enfuit. Le fight, flight or freeze. C'est certainement quelque chose que vous avez entendu. Et finalement, on a chacun un petit peu un mode. par défaut sur notre mode de survie. Assez naturellement, on va être plutôt dans le flight, donc on va être plutôt dans l'évitement. Il y en a quelques-uns d'entre nous qui sont plus dans le freeze, donc se figer, un petit peu comme le lapin dans les phares de la voiture. Et puis, il y en a d'autres, peut-être un peu moins nombreux finalement, qui sont dans un mode fight, donc dans un mode combatif. Ce sont des gens, si vous les surprenez, faites attention parce que... Peut-être que même si vous leur faites une blague, vous allez peut-être vous prendre un coup de poing sur le coin de la figure. Donc, quand on est confronté à une crise, notre cerveau active un mode de survie. Chacun peut avoir un mode de survie un petit peu différent dans le mode fight, flight or freeze. Ce qui est intéressant de voir, c'est que le leader, comme tout à chacun, quand on est dans un coup de stress, il y a un effet de tunnelisation qui se forme et que finalement... On perd beaucoup en prise de recul, on perd en clarté. On va juste finalement se concentrer, faire le focus sur le point de tension et tout le reste en fait va rester dans le flou. Ça peut se comprendre et même physiquement c'est quelque chose que vous ressentez peut-être. C'est-à-dire que quand on est en mode de stress, finalement le sang va se regrouper dans les zones vitales du corps et vous pouvez vous retrouver avec avoir les mains... Par exemple, très très froid et les pieds très froids, alors que vous avez très très chaud. Il se passe un petit peu pareil avec votre manière de faire le focus. Finalement, on perd en clarté, on perd en prise de recul et on a un focus qui est très limité juste sur la zone de tension. La régulation émotionnelle aussi, on peut l'expliquer par la neurosciences. En fait, vous avez une partie dans votre cerveau, enfin j'ai la même que vous, je vous rassure. C'est le cortex préfrontal et c'est votre cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser vos émotions. Et plus on apprend à reconnaître et plus on apprend à gérer ses émotions, plus on renforce cette zone du cerveau. Moi, je dis que finalement, on se muscle le cerveau, même si ce n'est pas réellement un muscle, mais ça refait bien en fait cette idée que c'est quelque chose que l'on peut entraîner. Plus on apprend non seulement à reconnaître l'émotion, mais aussi à la gérer, plus on va renforcer la zone du cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser nos émotions. Il y a une étude qui a été menée par l'université de Wisconsin par un professeur qui s'appelle Richard Davidson, qui nous montre en fait que les leaders qui pratiquent activement la régulation émotionnelle consciente, ce sont des leaders qui sont reconnus comme étant plus efficaces. et plus inspirant. Donc on comprend bien que le stress, la frustration, pour nommer que deux émotions ici, sont complètement normales, mais en fait un bon leader apprend à les canaliser intelligemment et surtout et principalement pour éviter la contagion émotionnelle négative vis-à-vis de son équipe. Alors maintenant qu'on a fait un petit tour déjà par les neurosciences et la psychologie, on va devenir très concret sur les pièges émotionnels à éviter. Et je suis sûre que dans ces pièges, vous allez vous reconnaître au moins une ou deux fois, peut-être même plus. En tout cas, moi, c'est mon cas aussi. Donc, je vous partage. Le premier piège à éviter, c'est vouloir cacher ses émotions. C'est croire qu'un bon leader doit toujours être impassible. Ça, c'est vraiment un des plus grands pièges que je peux voir. Alors, bizarrement, peut-être... bizarrement je ne sais pas finalement est ce que c'est bizarre mais vous allez me le dire la plupart de mes clients en tout cas en individuel sont des hommes et j'ai l'impression que c'est surtout un phénomène masculin que de vouloir cacher ses émotions j'ai l'impression que c'est certainement dans l'éducation des garçons peut-être vous connaissez la chanson boys don't cry on cache ses émotions et je pense que les leaders peut-être les leaders masculins plutôt que les leaders au féminin sont dans ce piège de vouloir cacher leurs émotions et d'être impassibles. Et ça, c'est vraiment un grand piège, c'est vraiment une erreur, parce que quand on regarde les neurosciences, celles-ci nous montrent que c'est l'authenticité principalement qui va renforcer la confiance dans une équipe. Il y a toute une étude sur ce qu'on appelle les neurones mineroires qui a été faite. et qui vous montre justement que l'authenticité renforce la confiance et donc renforce la performance dans une équipe. Alors en vous parlant, là je me rends compte que je vous ai balancé un terme qui peut paraître un peu technique, mais qui est en fait très simple, c'est les neurones miroirs. Les neurones miroirs c'est quoi ? En fait c'est un concept, les neurones ont été découverts dans les années 90 par un neuroscientifique qui s'appelle Giacomo. Rizzo Latti et son équipe à Parme. Bonjour les italiens si vous êtes parmi nous aussi. Donc les neurones miroirs sont un type particulier de neurones qui sont situés dans le cortex prémoteur et le lobe pariétal du cerveau. Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Les neurones miroirs en fait, qu'est-ce qui se passe ? Ils s'activent non seulement quand nous faisons nous-mêmes une action, mais aussi ils s'activent quand nous voyons quelqu'un d'autre faire cette action. Par exemple Si vous voyez une personne sourire, vos neurones miroirs du sourire s'activent de la même manière, comme si vous vous souriez vous-même. Donc finalement, ces neurones miroirs sont hyper importants, parce qu'ils sont à la base de l'empathie, ils sont à la base complètement de l'apprentissage par imitation. Ils expliquent pourquoi les émotions et les attitudes finalement sont contagieuses, notamment dans un groupe ou dans une équipe. On peut se dire finalement que les personnes qui sont hyper empathiques, ce sont des personnes certainement qui ont des neurones miroirs très développés. Et nous l'avons tous, parce que quand on est un enfant, on apprend beaucoup par imitation et ces neurones miroirs-là, ce sont des éléments clés de cet apprentissage. Donc dans une équipe, finalement, voir son leader avec un certain type d'émotion et nous transmettre un certain type d'émotion, nous... par miroir en fait, on va absorber le même stress ou cette anxiété ou quelle que soit l'exposition émotionnelle que le leader va donner dans l'équipe. Donc là, on comprend bien que si vous voulez favoriser la confiance dans votre équipe, votre authenticité est complètement clé parce que finalement, en étant vous-même authentique, vous allez provoquer la même authenticité et la même confiance. chez tous les membres de votre équipe. Donc être complètement impassible, vous allez provoquer aussi une sorte de défiance dans votre équipe. Donc au lieu de dire tout va bien et de cacher finalement les choses, ça peut être intéressant d'avoir une pratique un peu différente, d'avoir une forme de transparence mesurée qui va dire je sais que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression. la frustration, le stress, mais voici comment on peut avancer ensemble. Vous voyez la différence entre dire tout va bien et finalement passer sous silence et créer une forme de distorsion par rapport à la réalité qui est subie et qui est renforcée dans le quotidien, mais de dire je vois que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression et voici comment ensemble on va pouvoir faire les choses différemment et continuer à avancer. transparence mesurée va aider en fait le leader à continuer à faire avancer son équipe dans une forme de positivité malgré les circonstances ça c'est le premier piège vouloir cacher ses émotions deuxième piège c'est se laisser submerger par la négativité alors l'effet de négativité cognitive c'est vraiment lorsque notre cerveau accorde plus d'attention aux mauvaises nouvelles qu'aux bonnes. Et malheureusement, il est assez connu maintenant que notre cerveau est plus attiré par les points négatifs que les points positifs, parce que ça lui donne en fait quelque chose à améliorer. Donc finalement, vous pouvez le connaître aussi, quand on vous donne du feedback, on vous dit il y a 9 points positifs et il y en a un négatif, vous ce que vous allez retenir, et je suis pareil que vous, c'est le point négatif à améliorer. Mais c'est ça aussi qui fait que l'on progresse, c'est parce que finalement on s'attache aux effets négatifs et finalement c'est ça qui nous fait nous améliorer dans notre quotidien. Sauf que finalement on peut aboutir à un phénomène de... rumination, un leader qui va ruminer ses inquiétudes et qui finalement va les amplifier plus ou moins consciemment mais qui va les amplifier dans son équipe. Ce qui peut être intéressant ici pour éviter ce piège c'est de pratiquer ce qu'on appelle la relecture cognitive donc d'avoir une méthode de recadrage, de transformer une pensée négative non pas en pensée positive directement parce que ça ça peut être difficile mais au moins de transformer cette pensée négative en une question constructive. Une pensée négative, ça peut être « on n'y arrivera jamais » . Une question constructive, c'est « quelles sont nos options pour avancer malgré la difficulté ? » Donc de transformer cette pensée négative au moins dans un questionnement constructif qui va continuer à nous faire avancer. Troisième piège émotionnel à éviter, je suis sûre qu'il y en a plein d'autres, mais c'est peut-être les trois plus courants finalement que je vous donne ici aujourd'hui. Donc le troisième piège, c'est éviter de réagir à chaud. Il est très connu que sous stress et en période de difficulté, dans cette période de fatigue finalement, on peut complètement... pour circuiter la réflexion rationnelle, c'est-à-dire que notre cerveau finalement va avoir des sortes d'absence. Je vous donne un exemple que vous avez peut-être vécu pour vous-même ou pour d'autres, c'est le leader fatigué qui finalement va répondre sèchement et va renvoyer un petit peu sèchement son équipe ou des membres de son équipe. Ça, ça va tellement empirer la situation parce que sur le coup de la fatigue, on va avoir une réponse beaucoup plus sèche et on va avoir une réaction plutôt épidermique qui va... finalement aider personne. Il y a des études là aussi qui ont été faites et si vous lisez les excellents travaux de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle, Daniel Goleman c'est vraiment le pape de l'intelligence émotionnelle, il a écrit de très nombreux bouquins, vous trouverez aussi beaucoup de vidéos sur Youtube de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle. Ce qu'il nous dit c'est qu'il faut à peu près 6 secondes pour éviter que le tic... émotionnel ne soit trop fort. Donc les 6 secondes, ça va vous aider à ce que le pic émotionnel dans l'émotion négative, ça va vous aider à faire diminuer cette émotion et ça va vous éviter à ce moment-là de réagir à chaud. Donc finalement, de prendre une très grande respiration et d'attendre 6 secondes avant de répondre, souvent dans ces moments-là, ça peut aider. Si tant est qu'on arrive à s'attraper dans ce moment-là, Et vous connaissez certainement le proverbe qui nous dit qu'il faut tourner sa langue, cette fois dans sa bouche. Et bien si ça vous prend 6 secondes, ça vous permettra en tout cas de faire diminuer le pic émotionnel négatif et de réactiver la réflexion rationnelle et donc ça nous évite de réagir à chaud. Donc trois pièges qu'on a vus ici aujourd'hui, la réaction à chaud, se laisser submerger. par la négativité et puis vouloir tâcher ses émotions. Alors maintenant qu'on a vu qu'est-ce qui se passe dans notre cerveau, maintenant qu'on a vu les pièges émotionnels à éviter quand on est un leader d'équipe, bien entendu, comme d'habitude, des exercices pratiques que vous pouvez tout de suite adopter pour mieux gérer vos émotions, surtout quand vous êtes un leader d'équipe, mais finalement, pas seulement. Je vous donne trois exercices. Le premier, c'est pour gérer le stress instantanément. Vraiment, quand vous êtes dans un moment de stress ou dans un moment d'émotion négative, quand vous êtes dans ce moment-là, c'est en train d'arriver, et vous avez besoin, dans l'instant, de faire que ça aille mieux, tout de suite, c'est la technique de la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, c'est une technique de respiration, parce que la respiration, finalement... C'est la vie et ça marche pourquoi ? Parce que la respiration influence directement votre système nerveux autonome et votre respiration quant à les rythmées, ça vous permet d'abaisser le taux de cortisol. Le cortisol c'est entre autres une des hormones du stress. Donc quand vous abaissez le taux de votre cortisone par une respiration en rythmée, vous allez arriver à vous apaiser directement dans le moment. instantanément en utilisant donc cette technique de la cohérence cardiaque. Je sens que vous êtes intéressés donc je vais vous expliquer comment faire. L'idée en fait c'est de respirer selon les quatre côtés d'un carré. Moi c'est comme ça que j'envisage. Vous inspirez en fait par le nez pendant 4 voire 5 secondes. Ça dépend un petit peu de votre capacité pulmonaire ici. Donc le premier côté du carré, c'est inspirer pendant 4 ou 5 secondes. Le deuxième côté du carré, c'est de bloquer votre respiration pendant également 4 ou 5 secondes. Le troisième côté du carré... c'est expirer lentement par la bouche pendant 4 ou 5 secondes et le quatrième côté du carré c'est de bloquer votre respiration pendant 4 ou 5 secondes donc vous inspirez 1 2 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 vous expirez 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 et vous avez fait les quatre côtés du carré et ça vous le répétez pendant 2-3 minutes ou pendant plusieurs inspirations ce qui va faire complètement tomber votre taux de cortisol dans l'instant et donc qui va directement influencer et apaiser votre système nerveux ça peut être intéressant de le faire en équipe si vous avez suffisamment de confiance dans l'équipe ça peut être intéressant de le faire C'est intéressant de le faire aussi quand vous avez un speech à tenir et que vous êtes nerveux de tenir ce speech, ou alors effectivement quand vous avez un très gros coup de stress, ou si vous êtes très en colère dans la voiture. Je pense qu'il y a beaucoup d'automobilistes qui bénéficieraient de cette petite technique de la respiration guidée. Première technique, la respiration guidée. Deuxième technique qui est aussi tout à fait intéressante. qui est le journal de régulation émotionnelle. Alors ça, ça vous permet de mieux comprendre vos émotions parce que la compréhension de l'émotion, c'est le premier pas pour gérer l'émotion. C'est l'écriture en fait qui va vous aider à extérioriser l'émotion et à prendre du recul. Donc bien évidemment, c'est un journal de régulation émotionnelle. Ça veut dire que c'est quelque chose que vous ne faites pas qu'une fois ni deux fois, mais c'est en fait la régularité. de votre journal qui va vous permettre non seulement d'extérioriser, mais d'avoir cette prise de recul qui fait que vous allez finalement en déduire un type de comportement que vous allez pouvoir reproduire et vous allez mieux comprendre d'où viennent vos émotions, quelles formes elles prennent et qu'est-ce que vous pouvez développer comme alternative. Je sens que vous êtes intéressé aussi par cet exercice de journal de régulation émotionnelle. Donc ce que je vous propose, c'est d'abord que je vous le décrire. Moi, en fait, je le fais plutôt le soir et je le conseille de faire ça plutôt le soir. Donc à la fin de votre journée, en tout cas, c'est d'avoir un petit calepin, un petit carnet, où chaque jour vous allez noter trois choses. La première chose que vous notez, c'est une, voire deux émotions fortes que vous avez ressenties dans la journée. Et finalement, que ce soit des émotions... positives ou des émotions négatives, mais si vous avez besoin d'extérioriser des émotions négatives, c'est le moment de le faire. Donc vous prenez une feuille dans votre journal, la première chose que vous allez faire c'est expliciter une émotion forte que vous avez réussi dans la journée. Et la deuxième chose que vous faites c'est l'événement déclencheur de cette émotion. Donc d'abord je décris l'émotion. J'ai été frustrée, j'ai eu envie de me... battre, j'ai eu envie de taper du poing sur la table, je me suis mis à crier parce que soudainement Bernadette n'avait pas complètement terminé le rapport et ça nous a mis dans l'en bas, etc. Je décris l'émotion et je décris l'événement qui l'a déclenché. Ce qui va être intéressant, c'est le troisième point que vous allez mettre sur votre journal chaque jour, c'est une réponse alternative que vous auriez pu adopter dans ce moment-là. Au lieu de laisser votre émotion s'emballer à ce moment-là, qu'est-ce que vous auriez pu faire d'autre ? Donc trois choses dans le journal de régulation. Je décris l'émotion, je décris l'événement déclencheur et je décris une réponse alternative que j'aurais pu adopter. Très intéressant aussi à proposer dans un espace de discussion en équipe, par exemple en fin de semaine pour partager des apprentissages. sur notre manière aussi en équipe de réguler des émotions. Tous ces exercices, finalement, vous pouvez aussi les reproduire dans une équipe, à condition que vous ayez une équipe où vous avez suffisamment de sécurité psychologique, où les gens se sentent suffisamment en confiance pour pouvoir partager. Si vous avez un doute sur la sécurité psychologique dans votre équipe, n'y allez pas. Faites-le déjà pour vous-même. Donc ça, c'est le deuxième exercice. C'est le journal de régulation émotionnelle. Et je vous conseille... pour vraiment bien comprendre vos émotions, de le faire chaque soir. Le troisième exercice que je peux vous donner, c'est la technique des questions puissantes. C'est vraiment pour encourager une dynamique positive, déjà pour soi, mais peut-être aussi à partager avec d'autres. On a vu tout à l'heure dans la compréhension des neurosciences sur la régulation et sur la gestion des émotions, que poser des questions positives, Ça nous aide en fait à recréer un narratif différent sur des situations difficiles. Donc poser des questions positives et puissantes, ça active en fait votre cortex préfrontal, ça stimule la résilience et ça vous aide à sortir de la spirale négative pour finalement vous renclencher dans une démarche positive et engageante. Comment vous faites ? Tout simplement, c'est au lieu de se demander pourquoi ça ne marche pas, C'est de se demander quelles sont les petites victoires qu'on a déjà eues cette semaine. Est-ce qu'il y a des choses qu'on pourrait essayer de faire différemment ? En fait, l'idée c'est, au lieu de poser une question chargée négativement, c'est de poser une question qui va de l'avant et qui va vers quelque chose de puissant, d'impactant, de positif. Ça demande de l'exercice, ça demande de prendre une habitude. Mais vous, en tant que leader, c'est votre rôle aussi. Non seulement de le faire pour vous-même, mais également de le faire en équipe. Vous voyez, avec Benoît, on a travaillé ça cette semaine. Benoît se disait, mais comment je peux réenclencher la motivation de mon équipe ? Ils ne sont pas contents, on a un nouveau mode de fonctionnement, on n'est pas assis de la même manière qu'on était avant, on se retrouve dans un endroit de l'entreprise où on a beaucoup trop de proximité, il y a beaucoup de bruit, ça ne va pas du tout, donc du coup ça ne marche pas. L'idée en fait pour lui, ça a été de rephraser, bon finalement qu'est-ce qu'on a gagné quand même dans cette situation ? Est-ce qu'il y a quand même des points positifs qu'on n'avait pas avant ? Ah bah oui, parce que finalement on se retrouve avec plus d'imprimantes qu'on avait avant, donc c'est plus facile à gérer. On se retrouve aussi plus en proximité de l'équipe juridique avec laquelle on travaille beaucoup, alors qu'avant ils étaient même sur une autre localisation de l'entreprise. Et donc, on avait beaucoup de mal à travailler avec eux. Et ainsi de suite. Ça demande un petit peu d'abnégation, ça demande un petit peu de pratique. Mais l'idée, c'est au lieu de poser de la question négative, c'est de reformuler en question positive. Alors, en conclusion, et pour terminer sur l'épisode d'aujourd'hui, sur la problématique de la gestion des émotions, et surtout des émotions dérangeantes et négatives, en tant que leader. c'est que nos émotions influencent directement notre leadership. Ça, on le sait, vous le savez, et donc vous savez que réguler et gérer vos émotions, les comprendre et les gérer au quotidien, c'est quelque chose qui est directement impactant, non seulement pour vous, mais aussi vis-à-vis de votre équipe. Deux, on sait que le stress, c'est normal, il arrivera de toute façon. On sait que vous aurez de la frustration, voire de la colère. Voir vous serez désappointé, des baisses de motivation, tout ceci ça fait partie de l'exercice normal de la fonction de leader. Ça arrivera toujours dans vos équipes. Ce qui est important c'est de savoir comment le réguler. Et la bonne nouvelle c'est que c'est une compétence qui s'entraîne finalement comme un muscle. Et ça s'entraîne en plus avec des outils qui sont très simples. Et je vous en ai donné trois aujourd'hui. Évidemment, il y en a plus et on peut toujours aller plus loin, mais commencez déjà par ceux-là parce qu'ils sont puissants. Le premier, c'est l'exercice de la respiration guidée, la cohérence cardiaque avec les quatre côtés du carré. D'accord ? Ça, ça va vous aider dans le moment à calmer le stress. Le deuxième exercice, c'est le journal émotionnel. Pour mieux comprendre l'émotion, pour mieux savoir à quoi elle ressemble, qu'est-ce qu'il a généré et comment on pourrait répondre à ces situations difficiles d'une autre manière. Ça, c'est le journal émotionnel. Et la troisième technique, c'est la technique des questions puissantes. C'est pour renforcer la motivation collective. C'est de reformuler le questionnement dans une question positive. et impactant dans une question inspirante. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et c'était déjà pas mal. Merci beaucoup de m'avoir encore écouté. La semaine dernière, on avait des petits problèmes de son. Je suis en train de régler le problème. Vous voyez, ce n'est pas encore tout à fait parfait. J'essaie d'utiliser au mieux mon équipement, mais vous voyez, je pars du principe des fois que mieux vous fait que parfait. Et puis certainement, le podcasting, c'est aussi une compétence qui se développe. N'hésitez pas, et merci à ceux qui l'ont fait la semaine dernière, de me renvoyer du feedback sur le contenu et sur la manière d'animer ce podcast. C'est très important pour moi. J'ai envie de vous transmettre au mieux les outils que j'apprends en tant que coach dans les entreprises et avec les leaders. Et c'est vos retours qui m'aident à continuer à donner de la valeur à ce podcast. Merci beaucoup. Et puis, dites-moi en commentaire si vous avez une technique. un exercice que vous avez testé, qu'est-ce qui s'est passé. Et puis, je vous dis à vendredi prochain pour le prochain épisode. À bientôt !

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien !

Chapters

  • Introduction au leadership émotionnel

    00:01

  • La question de Benoît sur la démotivation de son équipe

    00:54

  • Pourquoi gérer ses émotions est crucial pour un leader

    02:36

  • Bases psychologiques et neuroscientifiques des émotions

    04:02

  • Les pièges émotionnels à éviter pour les leaders

    09:13

  • Exercices pratiques pour gérer ses émotions

    19:00

  • Conclusion et récapitulatif des techniques proposées

    28:24

Description


Comment un leader peut-il apprendre à mieux gérer ses émotions dans des moments de stress ? Dans cet épisode de "Questions de Coach", je réponds à la question de Benoît, leader d'équipe dans le milieu financier, qui s'interroge sur la manière dont il peut mieux gérer sa frustration et son stress face à la démotivation de son équipe. Je partage avec vous l'importance cruciale de la gestion des émotions dans le leadership. Et oui, "la régulation émotionnelle est une compétence que l'on peut acquérir". Ensemble, nous explorons des stratégies pratiques pour éviter les pièges émotionnels, tels que la réactivité ou le déni. Comme chaque semaine, je vous donne des outils concrets et qui ont fait leurs preuves pour enrichir votre compétence émotionnelle. Gérer ses émotions est essentiel pour un leadership efficace et inspirant. Rejoignez-moi pour découvrir comment le coaching peut transformer votre approche managériale !



Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Alors bonjour et bienvenue sur Question de Coach. C'est vendredi, aujourd'hui un nouveau sujet qui va certainement vous parler parce qu'il parle à beaucoup de managers et de leaders. Entre autres, un des managers que j'ai rencontré cette semaine, que je vois assez régulièrement, qui s'appelle... prétendument benoît et qui travaille ici au grand duché de luxembourg vous savez peut-être que je ne suis pas très loin du grand duché alors benoît pour vous donner un petit peu de contexte c'est un directeur dans une très grande banque ici au grand duché de luxembourg et il me pose la question suivante cette semaine en disant que son équipe traverse une période vraiment difficile où il ya une très grande baisse de motivation qui est dû principalement au fait qu'ils sont en train de réorganiser non seulement son département, mais aussi l'ensemble de la manière dont la banque en fait fonctionne, sans vous donner trop de détails, mais pour vous donner un petit peu d'idées. Et en fait, ils me demandent comment lui, il peut mieux gérer ses émotions en tant que leader de cette équipe, sachant que cette équipe est en train de se démotiver fortement. Donc comment lui peut mieux gérer ses émotions. Et il me disait que son émotion principale, c'est de la frustration, mais c'est aussi, dans une certaine mesure, de faire son deuil de l'organisation qu'ils ont eue dans le passé avec cette équipe-là, pour laquelle, finalement, ils avaient trouvé des moyens de fonctionnement qui leur convenaient très bien. Et ce grand chamboulement qu'ils sont en train de traverser en ce moment fait que la motivation est vraiment faible, la frustration est grande. Et même quelquefois, il a du mal à contenir une forme de colère. Donc sa question, c'est comment gérer bien cette émotion sans finalement contaminer le reste de son équipe. Alors, une question peut-être évidente, finalement, c'est pourquoi gérer ses émotions est un sujet important quand on est un leader. Le leader d'équipe, c'est évident, il impacte directement l'état émotionnel de son équipe. Donc forcément... Si vous êtes stressé, anxieux, découragé, démotivé ou même en colère, votre équipe le ressentira. De la même manière que votre équipe ressentira aussi si vous avez un état émotionnel aussi joyeux, motivé, heureux de venir au travail le matin. Donc forcément vous, en tant que leader, vous impactez directement l'état émotionnel de votre équipe. La très bonne nouvelle dans tout ça, C'est que la régulation émotionnelle, ce n'est pas une question d'inné, c'est une question d'acquis. C'est une compétence qui se travaille. C'est une compétence que peut-être vous n'avez pas naturellement, mais c'est une compétence que vous pouvez travailler et que vous pouvez acquérir. Donc ça c'est une très bonne nouvelle, parce que c'est pas parce que vous avez une régulation émotionnelle assez faible aujourd'hui que vous ne pouvez rien faire contre cela. Et donc du coup, vous pouvez aussi prendre de l'inspiration sur comment gérer ses émotions et comment travailler cette régulation émotionnelle. Donc aujourd'hui, de quoi allons-nous parler ? On va d'abord revenir un petit peu peut-être à la base, quelques bases de psychologie et de neurosciences sur la gestion des émotions. C'est toujours intéressant d'aller ouvrir le capot et regarder ce qui se passe dans le moteur en psychologie et en neurosciences quand on parle d'émotions. On va parler aussi des pièges émotionnels à éviter en tant que leader. Donc là, peut-être, ça va aussi vous donner des clés et en tout cas, peut-être aussi vous ouvrir des perspectives, vous ouvrir des vues sur les pièges dans lesquels vous-même, vous pourriez tomber. Et enfin, on va parler d'exercices concrets. Vous savez que j'aime bien les perspectives et j'aime bien les prises de hauteur, mais j'aime bien aussi l'atterrissage en douceur. Avec des exercices vraiment concrets, comment vous, vous pouvez mieux gérer vos propres émotions. et donc mieux accompagner aussi votre équipe sur la gestion de leurs émotions. Alors tout d'abord, qu'est-ce que disent la psychologie et les neurosciences sur les émotions ? Très très rapidement, vous vous doutez bien qu'on va prendre quelques raccourcis ici, mais ce qui est intéressant de voir, c'est qu'est-ce qui se passe dans le cerveau d'un leader qui est sous stress finalement. Parce que notre cerveau est câblé pour réagir rapidement sur le danger. À chaque fois qu'il y a un danger, il y a une réponse émotionnelle qui est rapide, qui va extrêmement vite, et quand on est confronté finalement à une crise, alors qu'est-ce que soit, à quoi ressemble une crise, que ce soit... un ours qui arrive sur le chemin, ou alors que ce soit une forme de crise comme la réorganisation de votre équipe, finalement votre cerveau active un mode de survie, le fameux fight, flight or freeze. C'est-à-dire que soit on se fige, soit on se bat, soit on s'enfuit. Le fight, flight or freeze. C'est certainement quelque chose que vous avez entendu. Et finalement, on a chacun un petit peu un mode. par défaut sur notre mode de survie. Assez naturellement, on va être plutôt dans le flight, donc on va être plutôt dans l'évitement. Il y en a quelques-uns d'entre nous qui sont plus dans le freeze, donc se figer, un petit peu comme le lapin dans les phares de la voiture. Et puis, il y en a d'autres, peut-être un peu moins nombreux finalement, qui sont dans un mode fight, donc dans un mode combatif. Ce sont des gens, si vous les surprenez, faites attention parce que... Peut-être que même si vous leur faites une blague, vous allez peut-être vous prendre un coup de poing sur le coin de la figure. Donc, quand on est confronté à une crise, notre cerveau active un mode de survie. Chacun peut avoir un mode de survie un petit peu différent dans le mode fight, flight or freeze. Ce qui est intéressant de voir, c'est que le leader, comme tout à chacun, quand on est dans un coup de stress, il y a un effet de tunnelisation qui se forme et que finalement... On perd beaucoup en prise de recul, on perd en clarté. On va juste finalement se concentrer, faire le focus sur le point de tension et tout le reste en fait va rester dans le flou. Ça peut se comprendre et même physiquement c'est quelque chose que vous ressentez peut-être. C'est-à-dire que quand on est en mode de stress, finalement le sang va se regrouper dans les zones vitales du corps et vous pouvez vous retrouver avec avoir les mains... Par exemple, très très froid et les pieds très froids, alors que vous avez très très chaud. Il se passe un petit peu pareil avec votre manière de faire le focus. Finalement, on perd en clarté, on perd en prise de recul et on a un focus qui est très limité juste sur la zone de tension. La régulation émotionnelle aussi, on peut l'expliquer par la neurosciences. En fait, vous avez une partie dans votre cerveau, enfin j'ai la même que vous, je vous rassure. C'est le cortex préfrontal et c'est votre cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser vos émotions. Et plus on apprend à reconnaître et plus on apprend à gérer ses émotions, plus on renforce cette zone du cerveau. Moi, je dis que finalement, on se muscle le cerveau, même si ce n'est pas réellement un muscle, mais ça refait bien en fait cette idée que c'est quelque chose que l'on peut entraîner. Plus on apprend non seulement à reconnaître l'émotion, mais aussi à la gérer, plus on va renforcer la zone du cortex préfrontal qui vous permet de rationaliser nos émotions. Il y a une étude qui a été menée par l'université de Wisconsin par un professeur qui s'appelle Richard Davidson, qui nous montre en fait que les leaders qui pratiquent activement la régulation émotionnelle consciente, ce sont des leaders qui sont reconnus comme étant plus efficaces. et plus inspirant. Donc on comprend bien que le stress, la frustration, pour nommer que deux émotions ici, sont complètement normales, mais en fait un bon leader apprend à les canaliser intelligemment et surtout et principalement pour éviter la contagion émotionnelle négative vis-à-vis de son équipe. Alors maintenant qu'on a fait un petit tour déjà par les neurosciences et la psychologie, on va devenir très concret sur les pièges émotionnels à éviter. Et je suis sûre que dans ces pièges, vous allez vous reconnaître au moins une ou deux fois, peut-être même plus. En tout cas, moi, c'est mon cas aussi. Donc, je vous partage. Le premier piège à éviter, c'est vouloir cacher ses émotions. C'est croire qu'un bon leader doit toujours être impassible. Ça, c'est vraiment un des plus grands pièges que je peux voir. Alors, bizarrement, peut-être... bizarrement je ne sais pas finalement est ce que c'est bizarre mais vous allez me le dire la plupart de mes clients en tout cas en individuel sont des hommes et j'ai l'impression que c'est surtout un phénomène masculin que de vouloir cacher ses émotions j'ai l'impression que c'est certainement dans l'éducation des garçons peut-être vous connaissez la chanson boys don't cry on cache ses émotions et je pense que les leaders peut-être les leaders masculins plutôt que les leaders au féminin sont dans ce piège de vouloir cacher leurs émotions et d'être impassibles. Et ça, c'est vraiment un grand piège, c'est vraiment une erreur, parce que quand on regarde les neurosciences, celles-ci nous montrent que c'est l'authenticité principalement qui va renforcer la confiance dans une équipe. Il y a toute une étude sur ce qu'on appelle les neurones mineroires qui a été faite. et qui vous montre justement que l'authenticité renforce la confiance et donc renforce la performance dans une équipe. Alors en vous parlant, là je me rends compte que je vous ai balancé un terme qui peut paraître un peu technique, mais qui est en fait très simple, c'est les neurones miroirs. Les neurones miroirs c'est quoi ? En fait c'est un concept, les neurones ont été découverts dans les années 90 par un neuroscientifique qui s'appelle Giacomo. Rizzo Latti et son équipe à Parme. Bonjour les italiens si vous êtes parmi nous aussi. Donc les neurones miroirs sont un type particulier de neurones qui sont situés dans le cortex prémoteur et le lobe pariétal du cerveau. Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Les neurones miroirs en fait, qu'est-ce qui se passe ? Ils s'activent non seulement quand nous faisons nous-mêmes une action, mais aussi ils s'activent quand nous voyons quelqu'un d'autre faire cette action. Par exemple Si vous voyez une personne sourire, vos neurones miroirs du sourire s'activent de la même manière, comme si vous vous souriez vous-même. Donc finalement, ces neurones miroirs sont hyper importants, parce qu'ils sont à la base de l'empathie, ils sont à la base complètement de l'apprentissage par imitation. Ils expliquent pourquoi les émotions et les attitudes finalement sont contagieuses, notamment dans un groupe ou dans une équipe. On peut se dire finalement que les personnes qui sont hyper empathiques, ce sont des personnes certainement qui ont des neurones miroirs très développés. Et nous l'avons tous, parce que quand on est un enfant, on apprend beaucoup par imitation et ces neurones miroirs-là, ce sont des éléments clés de cet apprentissage. Donc dans une équipe, finalement, voir son leader avec un certain type d'émotion et nous transmettre un certain type d'émotion, nous... par miroir en fait, on va absorber le même stress ou cette anxiété ou quelle que soit l'exposition émotionnelle que le leader va donner dans l'équipe. Donc là, on comprend bien que si vous voulez favoriser la confiance dans votre équipe, votre authenticité est complètement clé parce que finalement, en étant vous-même authentique, vous allez provoquer la même authenticité et la même confiance. chez tous les membres de votre équipe. Donc être complètement impassible, vous allez provoquer aussi une sorte de défiance dans votre équipe. Donc au lieu de dire tout va bien et de cacher finalement les choses, ça peut être intéressant d'avoir une pratique un peu différente, d'avoir une forme de transparence mesurée qui va dire je sais que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression. la frustration, le stress, mais voici comment on peut avancer ensemble. Vous voyez la différence entre dire tout va bien et finalement passer sous silence et créer une forme de distorsion par rapport à la réalité qui est subie et qui est renforcée dans le quotidien, mais de dire je vois que c'est une période difficile, moi aussi je ressens la pression et voici comment ensemble on va pouvoir faire les choses différemment et continuer à avancer. transparence mesurée va aider en fait le leader à continuer à faire avancer son équipe dans une forme de positivité malgré les circonstances ça c'est le premier piège vouloir cacher ses émotions deuxième piège c'est se laisser submerger par la négativité alors l'effet de négativité cognitive c'est vraiment lorsque notre cerveau accorde plus d'attention aux mauvaises nouvelles qu'aux bonnes. Et malheureusement, il est assez connu maintenant que notre cerveau est plus attiré par les points négatifs que les points positifs, parce que ça lui donne en fait quelque chose à améliorer. Donc finalement, vous pouvez le connaître aussi, quand on vous donne du feedback, on vous dit il y a 9 points positifs et il y en a un négatif, vous ce que vous allez retenir, et je suis pareil que vous, c'est le point négatif à améliorer. Mais c'est ça aussi qui fait que l'on progresse, c'est parce que finalement on s'attache aux effets négatifs et finalement c'est ça qui nous fait nous améliorer dans notre quotidien. Sauf que finalement on peut aboutir à un phénomène de... rumination, un leader qui va ruminer ses inquiétudes et qui finalement va les amplifier plus ou moins consciemment mais qui va les amplifier dans son équipe. Ce qui peut être intéressant ici pour éviter ce piège c'est de pratiquer ce qu'on appelle la relecture cognitive donc d'avoir une méthode de recadrage, de transformer une pensée négative non pas en pensée positive directement parce que ça ça peut être difficile mais au moins de transformer cette pensée négative en une question constructive. Une pensée négative, ça peut être « on n'y arrivera jamais » . Une question constructive, c'est « quelles sont nos options pour avancer malgré la difficulté ? » Donc de transformer cette pensée négative au moins dans un questionnement constructif qui va continuer à nous faire avancer. Troisième piège émotionnel à éviter, je suis sûre qu'il y en a plein d'autres, mais c'est peut-être les trois plus courants finalement que je vous donne ici aujourd'hui. Donc le troisième piège, c'est éviter de réagir à chaud. Il est très connu que sous stress et en période de difficulté, dans cette période de fatigue finalement, on peut complètement... pour circuiter la réflexion rationnelle, c'est-à-dire que notre cerveau finalement va avoir des sortes d'absence. Je vous donne un exemple que vous avez peut-être vécu pour vous-même ou pour d'autres, c'est le leader fatigué qui finalement va répondre sèchement et va renvoyer un petit peu sèchement son équipe ou des membres de son équipe. Ça, ça va tellement empirer la situation parce que sur le coup de la fatigue, on va avoir une réponse beaucoup plus sèche et on va avoir une réaction plutôt épidermique qui va... finalement aider personne. Il y a des études là aussi qui ont été faites et si vous lisez les excellents travaux de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle, Daniel Goleman c'est vraiment le pape de l'intelligence émotionnelle, il a écrit de très nombreux bouquins, vous trouverez aussi beaucoup de vidéos sur Youtube de Daniel Goleman sur l'intelligence émotionnelle. Ce qu'il nous dit c'est qu'il faut à peu près 6 secondes pour éviter que le tic... émotionnel ne soit trop fort. Donc les 6 secondes, ça va vous aider à ce que le pic émotionnel dans l'émotion négative, ça va vous aider à faire diminuer cette émotion et ça va vous éviter à ce moment-là de réagir à chaud. Donc finalement, de prendre une très grande respiration et d'attendre 6 secondes avant de répondre, souvent dans ces moments-là, ça peut aider. Si tant est qu'on arrive à s'attraper dans ce moment-là, Et vous connaissez certainement le proverbe qui nous dit qu'il faut tourner sa langue, cette fois dans sa bouche. Et bien si ça vous prend 6 secondes, ça vous permettra en tout cas de faire diminuer le pic émotionnel négatif et de réactiver la réflexion rationnelle et donc ça nous évite de réagir à chaud. Donc trois pièges qu'on a vus ici aujourd'hui, la réaction à chaud, se laisser submerger. par la négativité et puis vouloir tâcher ses émotions. Alors maintenant qu'on a vu qu'est-ce qui se passe dans notre cerveau, maintenant qu'on a vu les pièges émotionnels à éviter quand on est un leader d'équipe, bien entendu, comme d'habitude, des exercices pratiques que vous pouvez tout de suite adopter pour mieux gérer vos émotions, surtout quand vous êtes un leader d'équipe, mais finalement, pas seulement. Je vous donne trois exercices. Le premier, c'est pour gérer le stress instantanément. Vraiment, quand vous êtes dans un moment de stress ou dans un moment d'émotion négative, quand vous êtes dans ce moment-là, c'est en train d'arriver, et vous avez besoin, dans l'instant, de faire que ça aille mieux, tout de suite, c'est la technique de la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, c'est une technique de respiration, parce que la respiration, finalement... C'est la vie et ça marche pourquoi ? Parce que la respiration influence directement votre système nerveux autonome et votre respiration quant à les rythmées, ça vous permet d'abaisser le taux de cortisol. Le cortisol c'est entre autres une des hormones du stress. Donc quand vous abaissez le taux de votre cortisone par une respiration en rythmée, vous allez arriver à vous apaiser directement dans le moment. instantanément en utilisant donc cette technique de la cohérence cardiaque. Je sens que vous êtes intéressés donc je vais vous expliquer comment faire. L'idée en fait c'est de respirer selon les quatre côtés d'un carré. Moi c'est comme ça que j'envisage. Vous inspirez en fait par le nez pendant 4 voire 5 secondes. Ça dépend un petit peu de votre capacité pulmonaire ici. Donc le premier côté du carré, c'est inspirer pendant 4 ou 5 secondes. Le deuxième côté du carré, c'est de bloquer votre respiration pendant également 4 ou 5 secondes. Le troisième côté du carré... c'est expirer lentement par la bouche pendant 4 ou 5 secondes et le quatrième côté du carré c'est de bloquer votre respiration pendant 4 ou 5 secondes donc vous inspirez 1 2 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 vous expirez 3 4 5 vous bloquez 1 2 3 4 5 et vous avez fait les quatre côtés du carré et ça vous le répétez pendant 2-3 minutes ou pendant plusieurs inspirations ce qui va faire complètement tomber votre taux de cortisol dans l'instant et donc qui va directement influencer et apaiser votre système nerveux ça peut être intéressant de le faire en équipe si vous avez suffisamment de confiance dans l'équipe ça peut être intéressant de le faire C'est intéressant de le faire aussi quand vous avez un speech à tenir et que vous êtes nerveux de tenir ce speech, ou alors effectivement quand vous avez un très gros coup de stress, ou si vous êtes très en colère dans la voiture. Je pense qu'il y a beaucoup d'automobilistes qui bénéficieraient de cette petite technique de la respiration guidée. Première technique, la respiration guidée. Deuxième technique qui est aussi tout à fait intéressante. qui est le journal de régulation émotionnelle. Alors ça, ça vous permet de mieux comprendre vos émotions parce que la compréhension de l'émotion, c'est le premier pas pour gérer l'émotion. C'est l'écriture en fait qui va vous aider à extérioriser l'émotion et à prendre du recul. Donc bien évidemment, c'est un journal de régulation émotionnelle. Ça veut dire que c'est quelque chose que vous ne faites pas qu'une fois ni deux fois, mais c'est en fait la régularité. de votre journal qui va vous permettre non seulement d'extérioriser, mais d'avoir cette prise de recul qui fait que vous allez finalement en déduire un type de comportement que vous allez pouvoir reproduire et vous allez mieux comprendre d'où viennent vos émotions, quelles formes elles prennent et qu'est-ce que vous pouvez développer comme alternative. Je sens que vous êtes intéressé aussi par cet exercice de journal de régulation émotionnelle. Donc ce que je vous propose, c'est d'abord que je vous le décrire. Moi, en fait, je le fais plutôt le soir et je le conseille de faire ça plutôt le soir. Donc à la fin de votre journée, en tout cas, c'est d'avoir un petit calepin, un petit carnet, où chaque jour vous allez noter trois choses. La première chose que vous notez, c'est une, voire deux émotions fortes que vous avez ressenties dans la journée. Et finalement, que ce soit des émotions... positives ou des émotions négatives, mais si vous avez besoin d'extérioriser des émotions négatives, c'est le moment de le faire. Donc vous prenez une feuille dans votre journal, la première chose que vous allez faire c'est expliciter une émotion forte que vous avez réussi dans la journée. Et la deuxième chose que vous faites c'est l'événement déclencheur de cette émotion. Donc d'abord je décris l'émotion. J'ai été frustrée, j'ai eu envie de me... battre, j'ai eu envie de taper du poing sur la table, je me suis mis à crier parce que soudainement Bernadette n'avait pas complètement terminé le rapport et ça nous a mis dans l'en bas, etc. Je décris l'émotion et je décris l'événement qui l'a déclenché. Ce qui va être intéressant, c'est le troisième point que vous allez mettre sur votre journal chaque jour, c'est une réponse alternative que vous auriez pu adopter dans ce moment-là. Au lieu de laisser votre émotion s'emballer à ce moment-là, qu'est-ce que vous auriez pu faire d'autre ? Donc trois choses dans le journal de régulation. Je décris l'émotion, je décris l'événement déclencheur et je décris une réponse alternative que j'aurais pu adopter. Très intéressant aussi à proposer dans un espace de discussion en équipe, par exemple en fin de semaine pour partager des apprentissages. sur notre manière aussi en équipe de réguler des émotions. Tous ces exercices, finalement, vous pouvez aussi les reproduire dans une équipe, à condition que vous ayez une équipe où vous avez suffisamment de sécurité psychologique, où les gens se sentent suffisamment en confiance pour pouvoir partager. Si vous avez un doute sur la sécurité psychologique dans votre équipe, n'y allez pas. Faites-le déjà pour vous-même. Donc ça, c'est le deuxième exercice. C'est le journal de régulation émotionnelle. Et je vous conseille... pour vraiment bien comprendre vos émotions, de le faire chaque soir. Le troisième exercice que je peux vous donner, c'est la technique des questions puissantes. C'est vraiment pour encourager une dynamique positive, déjà pour soi, mais peut-être aussi à partager avec d'autres. On a vu tout à l'heure dans la compréhension des neurosciences sur la régulation et sur la gestion des émotions, que poser des questions positives, Ça nous aide en fait à recréer un narratif différent sur des situations difficiles. Donc poser des questions positives et puissantes, ça active en fait votre cortex préfrontal, ça stimule la résilience et ça vous aide à sortir de la spirale négative pour finalement vous renclencher dans une démarche positive et engageante. Comment vous faites ? Tout simplement, c'est au lieu de se demander pourquoi ça ne marche pas, C'est de se demander quelles sont les petites victoires qu'on a déjà eues cette semaine. Est-ce qu'il y a des choses qu'on pourrait essayer de faire différemment ? En fait, l'idée c'est, au lieu de poser une question chargée négativement, c'est de poser une question qui va de l'avant et qui va vers quelque chose de puissant, d'impactant, de positif. Ça demande de l'exercice, ça demande de prendre une habitude. Mais vous, en tant que leader, c'est votre rôle aussi. Non seulement de le faire pour vous-même, mais également de le faire en équipe. Vous voyez, avec Benoît, on a travaillé ça cette semaine. Benoît se disait, mais comment je peux réenclencher la motivation de mon équipe ? Ils ne sont pas contents, on a un nouveau mode de fonctionnement, on n'est pas assis de la même manière qu'on était avant, on se retrouve dans un endroit de l'entreprise où on a beaucoup trop de proximité, il y a beaucoup de bruit, ça ne va pas du tout, donc du coup ça ne marche pas. L'idée en fait pour lui, ça a été de rephraser, bon finalement qu'est-ce qu'on a gagné quand même dans cette situation ? Est-ce qu'il y a quand même des points positifs qu'on n'avait pas avant ? Ah bah oui, parce que finalement on se retrouve avec plus d'imprimantes qu'on avait avant, donc c'est plus facile à gérer. On se retrouve aussi plus en proximité de l'équipe juridique avec laquelle on travaille beaucoup, alors qu'avant ils étaient même sur une autre localisation de l'entreprise. Et donc, on avait beaucoup de mal à travailler avec eux. Et ainsi de suite. Ça demande un petit peu d'abnégation, ça demande un petit peu de pratique. Mais l'idée, c'est au lieu de poser de la question négative, c'est de reformuler en question positive. Alors, en conclusion, et pour terminer sur l'épisode d'aujourd'hui, sur la problématique de la gestion des émotions, et surtout des émotions dérangeantes et négatives, en tant que leader. c'est que nos émotions influencent directement notre leadership. Ça, on le sait, vous le savez, et donc vous savez que réguler et gérer vos émotions, les comprendre et les gérer au quotidien, c'est quelque chose qui est directement impactant, non seulement pour vous, mais aussi vis-à-vis de votre équipe. Deux, on sait que le stress, c'est normal, il arrivera de toute façon. On sait que vous aurez de la frustration, voire de la colère. Voir vous serez désappointé, des baisses de motivation, tout ceci ça fait partie de l'exercice normal de la fonction de leader. Ça arrivera toujours dans vos équipes. Ce qui est important c'est de savoir comment le réguler. Et la bonne nouvelle c'est que c'est une compétence qui s'entraîne finalement comme un muscle. Et ça s'entraîne en plus avec des outils qui sont très simples. Et je vous en ai donné trois aujourd'hui. Évidemment, il y en a plus et on peut toujours aller plus loin, mais commencez déjà par ceux-là parce qu'ils sont puissants. Le premier, c'est l'exercice de la respiration guidée, la cohérence cardiaque avec les quatre côtés du carré. D'accord ? Ça, ça va vous aider dans le moment à calmer le stress. Le deuxième exercice, c'est le journal émotionnel. Pour mieux comprendre l'émotion, pour mieux savoir à quoi elle ressemble, qu'est-ce qu'il a généré et comment on pourrait répondre à ces situations difficiles d'une autre manière. Ça, c'est le journal émotionnel. Et la troisième technique, c'est la technique des questions puissantes. C'est pour renforcer la motivation collective. C'est de reformuler le questionnement dans une question positive. et impactant dans une question inspirante. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et c'était déjà pas mal. Merci beaucoup de m'avoir encore écouté. La semaine dernière, on avait des petits problèmes de son. Je suis en train de régler le problème. Vous voyez, ce n'est pas encore tout à fait parfait. J'essaie d'utiliser au mieux mon équipement, mais vous voyez, je pars du principe des fois que mieux vous fait que parfait. Et puis certainement, le podcasting, c'est aussi une compétence qui se développe. N'hésitez pas, et merci à ceux qui l'ont fait la semaine dernière, de me renvoyer du feedback sur le contenu et sur la manière d'animer ce podcast. C'est très important pour moi. J'ai envie de vous transmettre au mieux les outils que j'apprends en tant que coach dans les entreprises et avec les leaders. Et c'est vos retours qui m'aident à continuer à donner de la valeur à ce podcast. Merci beaucoup. Et puis, dites-moi en commentaire si vous avez une technique. un exercice que vous avez testé, qu'est-ce qui s'est passé. Et puis, je vous dis à vendredi prochain pour le prochain épisode. À bientôt !

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien !

Chapters

  • Introduction au leadership émotionnel

    00:01

  • La question de Benoît sur la démotivation de son équipe

    00:54

  • Pourquoi gérer ses émotions est crucial pour un leader

    02:36

  • Bases psychologiques et neuroscientifiques des émotions

    04:02

  • Les pièges émotionnels à éviter pour les leaders

    09:13

  • Exercices pratiques pour gérer ses émotions

    19:00

  • Conclusion et récapitulatif des techniques proposées

    28:24

Share

Embed

You may also like