- Speaker #0
Et puis ce n'est qu'un peu plus tard que j'ai imaginé faire de la chanson. J'étais toujours, je ne sais pas, vers 16-17 ans. Et là je me suis dit, il faut trouver quoi dire pour accompagner mes mélodies. Il ne faut pas chercher à comprendre, mais juste se laisser guider. S'il y a une aventure à vivre, il faut la vivre. J'en ai rêvé de faire ce Faut et toi avec Pierre et Gilles. Donc on se sent toujours un peu bizarre quand un rêve se réalise. On est là et on se dit, est-ce que je suis vraiment moi ? Je suis un peu comme si j'étais dans mon corps, mais je suis là sans être là. On est un peu sonné parfois en réalisant quelque chose d'aussi fort. Et c'est vrai que ce jour-là, j'avais vraiment une grande émotion.
- Speaker #1
Imaginez un monde où chaque histoire trouve sa voix, où chaque talent éclaire notre époque. Raconte est un média digital natif à l'écoute de notre temps. Les interviews grand format sont le premier chapitre de l'univers raconte. Écoutez-les en podcast, visionnez-les en vidéo et préservez-les grâce à nos publications imprimées collector. Notre passion pour l'image est infinie. Raconte, c'est le fond avec la forme. Préparez-vous à voyager au-delà des horizons connus. aux côtés de celles et ceux qui les redéfinissent. Bienvenue dans l'Odyssée Raconte. Raconte, la rencontre.
- Speaker #2
Bonjour, Ausha Lasserie.
- Speaker #0
Bonjour, Raconte.
- Speaker #2
Merci. Comment on fait ? On se tutoie ?
- Speaker #0
On peut se tutoyer.
- Speaker #2
On se tutoie.
- Speaker #0
Vous pouvez me tutoyer, bien sûr. Avec plaisir. Non, on peut se tutoyer.
- Speaker #2
Qui es-tu ? Que fais-tu ?
- Speaker #0
Grande question, si on le savait. Je fais différentes choses qui se répondent, se complètent. Je compose de la musique, c'est sûr, je le fais depuis toujours. Je compose des chansons que j'interprète. parfois que je fais chanter j'écris pour d'autres artistes de la musique je produis aussi certains projets voilà c'est un ensemble d'activités qui font ce que je suis aussi ce que je fais voilà
- Speaker #2
c'est tout un ensemble on va y revenir avant ça on est aujourd'hui dans un lieu un peu particulier on est dans une cave parisienne assez connu qui nous ramène aussi à une certaine époque on est chez Castel,
- Speaker #0
un endroit que tu connais bien un endroit de nuit c'est vrai que c'est une bonne idée qu'on ait pu tourner ici parce que c'est un endroit dans lequel je me sens bien que j'ai connu un peu pas par hasard mais voilà quand même quand j'étais déjà ado on entendait parler de Castel qui existait évidemment depuis les années 60, 70 etc et on essayait de vouloir y aller ou de rentrer avec des adultes plus grands qui pourraient nous faire rentrer donc ça ça marchait ça marchait Ça marchait, oui, ça marchait parfois. C'est vrai que j'ai dû venir pour la première fois quand j'avais une vingtaine d'années chez Castel. Et puis un peu plus tard, il y a eu à un moment donné une sorte de réouverture du club après travaux, je crois, vers 2013, si je ne me trompe pas. 2012-2013, avec cette décoration d'ailleurs qu'on peut apercevoir. Et j'ai commencé à m'y rendre de temps en temps et trouver l'ambiance vraiment... sympathique, accueillante et un peu old school, vintage comme j'aime. Donc voilà, et naturellement, quelques années encore plus tard, un peu avant le Covid, donc vers 2019, j'ai été amené à faire la chanson Castel avec un vinyle et une chanson qui rend hommage au club et à son esprit d'aujourd'hui et d'hier, mais aussi d'aujourd'hui puisqu'il se passe plein de choses. Et on a démarré à cette époque. une sorte de résidence où je faisais des concerts, où je programmais des artistes de mon label à faire des release party, des sorties d'albums, des mini-concerts. Voilà, donc on a eu comme ça une vague de concerts en 2019 et puis en 2020. Après, il y a eu une petite pause autour de la pandémie et puis ça a repris de façon plus épisodique après avec avec JJ Jovanson qui a fait une ou deux soirées après en 2021-22. Moi, j'en ai refait une il n'y a pas longtemps. Enfin, voilà il ya régulièrement voilà une sorte de carte blanche de rendez vous musical culturel dans ce lieu très accueillant et mythique pour ceux qui ne connaîtraient pas c'est quoi castel C'est un club à la base qui est un club privé qui a fait sa notoriété par ses fréquentations assez mythiques. Je crois qu'il y avait aussi bien Johnny Hallyday que les Rolling Stones, que Jimi Hendrix, énormément de figures.
- Speaker #2
On nous a dit que Serge Gainsbourg fumait.
- Speaker #0
Il y a son piano d'ailleurs dans le fumoir un peu là-bas. Oui, fréquenté par énormément de... voilà c'est un rendez vous parisien un peu incontournable des années 60 des années 60 70 80 après ça continue mais la légende a commencé je pense à la fin des années 60 t'as nostalgique en fait Pas nostalgique dans le sens où j'aimerais faire un retour vers le passé, mais il y a des choses du passé qui me plaisent, qui ont une élégance, qui ont un esthétisme, parfois même un graphisme, un décor, quelque chose qui va me plaire. Donc c'est vrai que ça me plaît par goût, pas par nostalgie de vivre dans une autre époque, mais aller chercher des choses d'une autre époque pour les mettre aujourd'hui et vivre avec, c'est quelque chose qui me plaît bien. général voilà là c'est pour un lieu dont on parle mais c'est quelque chose qui me plaît aussi bien en musique en décoration quand on va comme mode quand cinéma enfin voilà c'est quelque chose que j'applique un peu et qui très souvent me fait dire que oui c'est je vérifie ça et ça me plaît bien ça correspond pas mal à mes goûts est ce que tempérament des époques ou bien cité quelques noms assez mythique par rapport à
- Speaker #2
à l'endroit, le tempérament, l'idée de Paris est une fête et tout ça, c'est quelque chose qui te parle aussi, qui te fait un peu rêver ?
- Speaker #0
Oui, je crois qu'il y avait une insouciance ou quelque chose qui est différent aujourd'hui, mais de façon générale, de toute façon même dans énormément de domaines, mais dire que ça me fait rêver... Je ne sais pas, ça peut me fasciner, je peux avoir envie de lire des biographies ou des choses qui relatent ces périodes-là, mais je n'estime pas avoir envie vraiment de... Je suis pas assez content, ni content ni pas content, mais vivre dans le monde d'aujourd'hui, c'est comme ça, ça me déplait pas non plus, même si tout n'est pas comme ce qu'on raconte d'avant, mais il y a aussi d'autres choses. Ça me fait rêver, ça peut plutôt me captiver, comme un récit, comme un film qu'on regarde 40 ans plus tard, mais je rêve pas de me transporter dans cette époque où... ou d'y avoir vécu.
- Speaker #2
En parlant de toi, tu es parisien, tu es un pur parisien.
- Speaker #0
Je suis un pur parisien. À Paris, on a beaucoup de gens qui viennent d'ailleurs, mais moi, je suis né à Paris, grandi à Paris. J'ai vécu toute ma vie à Paris en voyageant, mais sans. sans bouger réellement, j'ai toujours vécu à Paris.
- Speaker #2
Tu as un attachement fort à la ville ?
- Speaker #0
Oui, j'ai un attachement fort à la ville. Je pense que je pourrais avoir envie un jour de partir sur des... période de quelques mois ou ailleurs, vivre la vie un peu de quotidien dans une autre ville, dans un autre pays, mais je n'envisage pas de vivre ailleurs qu'à Paris. Je me sens bien, je me sens vraiment chez moi, je connais très bien Paris. Donc c'est vrai que je me déplace partout dans Paris en me sentant à l'aise et familier. Voilà, ce n'est pas une si grande ville que ça. j'aime bien, j'aime bien Paris.
- Speaker #2
C'est quoi ton quartier préféré ?
- Speaker #0
Il y a plusieurs quartiers qui me plaisent beaucoup à Paris. C'est vrai qu'ici, on est à Saint-Germain-des-Prés, c'était initialement le quartier qui me faisait rêver quand j'étais enfant, ado. Je prenais le métro dès que je pouvais pour me rendre à Odeon, à Saint-Michel, à Mabillon, aller un peu traîner dans les cinémas, dans les disquaires, chez les disquaires. Donc, c'est... J'aimais bien ce quartier qui a changé, qui est maintenant devenu un quartier beaucoup plus, peut-être plus luxe et un petit peu moins culturel, mais il y a quand même des adresses et des lieux qui résistent avec des superbes librairies. des disquaires et une tonne de cinéma, enfin plein de cinéma, les grandes chaînes de cinéma et aussi les cinémas indépendants qui sont là. Il y a quand même une concentration de tout ça qui fait que j'aime toujours ce quartier, puis ces cafés, ces terrasses. Donc peut-être oui, toujours ce quartier, mais j'aime beaucoup plein d'autres quartiers, Montmartre ou les Jardins du Palais Royal, qui est quand même un des endroits les plus beaux de Paris. Il y a plein de quartiers qui ont leur charme. J'aime beaucoup Pigalle aussi.
- Speaker #2
Tu viens de dire que tu as grandi à Paris. C'était quoi le contexte familial ? Tes parents, ils faisaient quoi ?
- Speaker #0
Mes parents...
- Speaker #2
Ils étaient déjà dans la création ?
- Speaker #0
Oui, oui. Notre mère... Mais nos deux parents, en fait, ont fait de la création. Ma mère, plutôt dans le design, dans l'accessoire, dans la décoration d'intérieur. Et puis dans les lunettes, puisque l'histoire de ma famille est aussi liée à une histoire de création de lunettes. Donc ma mère faisait des lunettes pour les défilés, pour pas mal de créateurs. Et dans les années 80, elle avait lancé une... une ligne de lunettes pour enfants, dont j'étais d'ailleurs légérie. De temps en temps, sur mes réseaux sociaux, quand je retrouve des vieilles publicités avec moi, enfant, mes cheveux bouclés blonds et mes looks... très british avec mes lunettes, c'était des lunettes avec des tissus à l'intérieur, des tissus écossais, souvent, ou à carreaux et rayures, je poste. Et voilà, on me dit Ah, c'est toi ! Parce qu'à l'époque, il n'y avait pas les réseaux sociaux, mais on allait voir les vitrines des magasins où ils avaient des publicités à mon effigie. Des petits liens. Voilà, c'est ça.
- Speaker #2
Peut-être qu'on peut déjà faire le parallèle. Tu viens de dire que ta famille a une famille. histoire avec ses lunettes et je crois savoir que ton frère enfin toi et ton frère vous faites une gamme d'une collection d'unes est assez connue d'ailleurs et bien porté par une personnalité internationale je
- Speaker #0
pense que tout ça date d'à peu près c'est la même époque que mes débuts dans la musique Mon frère qui a 50 ans, on est en 2006-2007, mon frère qui a donc 50 ans de plus que moi avait déjà commencé à relancer une marque familiale. mais qui faisait des jolies lunettes de vue à l'époque, il a eu envie de créer une marque sous son nom, une marque de lunettes de soleil, plutôt sur un positionnement assez mode. et m'a proposé de le faire avec lui. Donc c'est quelque chose qui m'intéressait, je connaissais naturellement cet univers puisque notre enfance, nos parents avaient créé ensuite une ligne aussi pour adultes, donc je connaissais tout ça et je savais que je voulais faire quelque chose aussi, peut-être dans la mode, je pensais à l'époque plutôt à des bijoux, des accessoires, en complément évidemment de tout ce que je m'investissais dans la musique qui m'accompagnait depuis toujours. Et donc, m'associer à cette marque de lunettes et de me lancer dans ce projet m'a tout de suite plu. Et a été aussi une sorte de respiration pour nourrir aussi. mes projets artistiques, ma création. Parfois, faire quelque chose d'autre au milieu de ce qu'on fait nous permet de nous recentrer. de canaliser parfois ces idées différemment. Donc on a commencé cette activité-là, et puis quelques années plus tard, j'ai eu l'occasion de me lancer aussi dans les bijoux. mais ça a duré peut-être deux ans de mémoire, peut-être quatre saisons, quelque chose comme ça. Et puis c'est vrai que la musique se développait, qu'on me demandait des choses, ça commençait un peu à démarrer après quelques années. Et la marque de lunettes... démarrer très bien aussi et donc j'ai mis en sommeil enfin j'ai arrêté de le bijou finalement m'intéressait mais mais moins que que le reste et les journées ne sont pas extensible non plus donc voilà comment comment je me suis recentré sur mes activités il y avait des émulations entre la musique les bijoux et la lunetterie c'est à dire
- Speaker #2
je ne sais pas, d'ordre d'inspiration ? Est-ce que tes lunettes, tu les voyais en musique ? Tu les voyais portées sur de la musique ? Non,
- Speaker #0
il n'y a pas eu vraiment de...
- Speaker #2
Tout est exploisonné ?
- Speaker #0
Il n'y a pas eu de connexion, en tout cas pas sur les premières années. Sachant que mon frère Thierry a plutôt une culture hip-hop, très nourrie d'une esthétique 80 et des prémices du hip-hop. Si on devait associer peut-être de la musique à nos créations, on était plus dans quelque chose de plutôt... Plutôt hip-hop et donc c'est un peu moins... Je connais, c'est un peu ma culture mais c'est pas ce que j'appelle ma culture. Donc je le connais parce qu'on a grandi ensemble et que pendant que moi j'écoutais Mozart et la Flûte Enchantée, lui il écoutait le début du hip-hop, il regardait les films de Spike Lee, c'était la New Jack même à l'époque, et puis après la New Jack est arrivée vers le R'n'B, donc je connais tout ça et j'ai suivi tout ça dans les années 90. Et comme tous les ados des années 90, j'écoutais de la R&B après. Voilà, ça me plaisait aussi. Mais par rapport à la marque, c'est un peu plus tard qu'il y a eu quelques fois des projets qui ont mêlé musique et nos créations. Et j'ai créé peut-être deux ou trois fois des chansons pour illustrer des campagnes ou des vidéos qu'on a faites avec des artistes. Donc voilà, il y a eu aussi ça. à travers justement, en se retrouvant, on va dire musique et création, plutôt sur des influences 80, de pop 80. Je pense notamment à une chanson qu'on avait fait avec Ali Madavi pour une vidéo qu'on a fait pour la marque et peut-être l'inspiration était peut-être plutôt l'univers de Kate Bush, quelque chose comme ça, mêlé évidemment à ma façon de faire, etc. Mais cette chanson s'appelait The Golden Year Et j'avais en tête quelque chose qui soit dans l'esprit peut-être de l'album The Red Shoes de Kate Bush, qui a un côté très 80, la chanson Constellation of the Heart, j'adore cette chanson. Et voilà, j'avais ce mood et cet esprit 80 peut rejoindre la marque de cette façon. Après, on cultive aussi des choses assez glamour, assez cinématographiques. Donc finalement, la musique, l'élégance d'une musique, d'un arrangement, d'une mélodie peuvent trouver écho dans une création qui a un côté aussi cinéma.
- Speaker #2
Pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, comment tu définirais ta musique ?
- Speaker #0
Ma musique, alors ça c'est pas facile à définir parce que souvent on demande à quoi ça ressemble. Je pense qu'il faut l'écouter parce que déjà il y a eu différents projets, différents albums.
- Speaker #2
Différentes époques on peut dire.
- Speaker #0
Oui il y a clairement différentes époques. Puis il y a la musique que je fais pour moi, celle que je fais pour d'autres. Ce qui réunit tout ça c'est peut-être mon amour pour la mélodie. Et la mélodie, habiller ces mélodies peut me porter vers différentes esthétiques. Mais après dire tout ça, c'est aussi dire que je fais de la chanson, que ça ressemble à de la chanson. j'ai découvert, même qu'à l'étranger on dit chanson, les américains disent ah, il est d'où chanson Donc oui, ça reste de la chanson française, même quand moi je la veux très pop, que dans le dernier album il y a des petites incursions un peu vers le tripop, mais finalement, ma voix, que c'est en français, ça reste de la chanson française malgré tout. Donc je dirais que c'est de la chanson française mais pas que parce que je compose des thèmes au piano que parfois chanter en anglais on a l'impression que c'est autre chose. Donc c'est de la chanson avec une intention pop ou une référence pop qui est quelque part dedans. Je me sens pas non plus chansonnier ou vraiment... dans l'esprit de la chanson du passé, mais je compose mes chansons au piano, peut-être pas très loin d'une façon un peu standard, comme si c'était des petits standards, mais en fait justement les arrangements et les différents... vies qu'elles ont à voir vont montrer que les chansons peuvent avoir différentes couleurs. Et d'ailleurs, je pense que les chansons existent en guitare-voix, en piano-voix, et selon ce qu'on veut exprimer, on peut. on peut leur donner une autre couleur.
- Speaker #2
Dans ton processus créatif, tu commences par une mélodie ou plutôt des paroles ?
- Speaker #0
Alors, ça dépend. Il y a eu pas mal d'expériences différentes. Je pense que j'ai commencé par composer des mélodies, seul.
- Speaker #2
Au piano ?
- Speaker #0
Au piano, d'ailleurs. C'était d'ailleurs ce que je voulais faire quand j'étais déjà enfant. Je me prenais un peu pour Mozart, parce que dans les années... Fin des années 80...
- Speaker #2
Ça a commencé tôt.
- Speaker #0
En fait. les anniversaires de je crois que c'était quoi les 200 ans de Mozart, de la mort de Mozart, je sais plus il y avait le film Amadeus aussi qui sortait donc j'adorais et C'est vrai que j'étais assez fasciné par Mozart. Je crois qu'on m'avait offert un coffret intégral de Mozart. J'écoutais, je me rêvais un peu en Mozart, peut-être secrètement. Et puis je composais des thèmes au piano. Je composais des thèmes instrumentaux en imaginant des musiques de films, des musiques de téléfilms même, parce qu'à l'époque j'écoutais aussi des BO de films, des génériques. Donc je composais ça. Et puis ce n'est qu'un peu plus tard que j'ai imaginé faire de la chanson. J'étais toujours, je ne sais pas, vers 16-17 ans. Et là je me suis dit, il faut trouver quoi dire pour accompagner mes mélodies. Donc j'ai cherché à l'époque des gens qui pourraient écrire, parce que j'entendais souvent que les grands compositeurs avaient trouvé un parolier de façon un peu inopportune dans leur entourage. Et puis finalement, ce n'était pas fructueux. Et moi, j'écrivais parce que j'ai toujours aimé écrire. Donc, j'écrivais des paroles et j'ai commencé comme ça, en écrivant paroles et musique peut-être en même temps, en faisant d'abord les mélodies. Et puis, un peu plus tard, j'ai commencé peut-être via justement des collaborations avec d'autres auteurs à découvrir l'inspiration sur le texte. Et c'est une autre façon d'appréhender le texte. Et c'est peut-être comme ça que des mélodies se créent sans... Des mélodies qui n'auraient pas vu le jour sans les paroles. Il y a une musique dans les mots en fait, et j'aime beaucoup aller chercher cette musique dans les mots. Donc ça fait maintenant plus de dix ans que je travaille avec Elisa Point, qui a écrit une grande partie de tous mes projets, et c'est vrai que dans ses paroles, il y a une musique. Alors il peut y avoir plein de musiques, évidemment, on la donne à d'autres compositeurs, ils ne vont pas trouver la même chose, mais il y a quelque chose qui... qui est un peu comme un vêtement bien coupé ou quelque chose qui tombe vraiment bien et qui du coup moi c'est comme un grand lit pour m'allonger et me mettre à composer, à trouver quelque chose qui me vient naturellement et qui font vraiment que paroles et musique viennent ensemble. Donc il y a cette façon de faire là maintenant qui est plutôt ce que je fais en général, composer sur les textes ou alors autre chose qu'on fait aussi ensemble en tandem, c'est paroles et musique en même temps. C'est-à-dire que l'un va trouver une phrase mélodique ou l'autre va trouver une phrase avec des mots, et puis ça nous plaît, donc du coup on va trouver une accroche, et on va développer tout de suite en temps réel, écrire la chanson, paroles et musique en même temps. Et on en a fait énormément comme ça. Alors pas mon dernier album, mais peut-être les deux premiers albums que nous avons faits ensemble avec Elisa, et puis certains albums qu'on a faits pour nos autres interprètes, on les a faits comme ça. C'est aussi très agréable parce que c'est moins solitaire comme création et on vit un moment de partage et un moment de joie à voir les choses éclorent.
- Speaker #2
C'est très intense comme moment.
- Speaker #0
C'est très intense comme moment quand on découvre que c'est toujours magique de voir qu'il n'y avait rien il y a dix minutes et tout d'un coup on a une chanson qu'on a l'impression qu'on va aimer pour toujours. Et en général quand on a fait quelque chose, si on l'a validé parce qu'on trouve des choses, on ne dit pas qu'on trouve du premier jet. Mais souvent c'est du premier jet et si on est content et qu'on aime... Bon, moi c'est vrai que j'ai rarement recomposé une chanson parce que je trouvais que la mélodie... On a le frisson, on l'a pas, on a quelque chose qui nous retient et quand on l'a trouvé on fixe et on garde. Donc on a fait beaucoup de chansons comme ça.
- Speaker #2
Dans le processus créatif, comment tu sais que t'as le frisson ? Comment tu sais qu'à ce moment-là il faut s'arrêter ou rajouter un instrument, rajouter une parole ? ça va être compliqué non ?
- Speaker #0
Il n'y a pas de recette, c'est plutôt à l'instinct, l'instinct de se jouer ce qu'on vient de créer, de sentir si on a ce qu'il faut, est-ce que c'est juste ? Il n'y a pas vraiment, il y a juste le ressenti du moment, de sentir si les choses... nous paraissent bien équilibrés, que ça va bien avec.
- Speaker #2
C'est un travail sur l'émotion en fait, un peu.
- Speaker #0
Ah oui, oui, complètement.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a des fois une émotion que tu n'as pas réussi à traduire en musique ?
- Speaker #0
sûrement sûrement le truc que tu as cherché tu as cherché mais non je dois dire non parce que je j'ai tendance à me laisser porter justement parce qu'il vient et ce qui vient pour moi c'est ce qui doit venir donc je suis pas forcément du genre à me dire il faut faire ça, on va chercher, on va... On trouve pas, enfin je suis pas vraiment dans cette recherche là donc je pense que ce qui vient est ce qui doit venir et donc ça doit rester naturel et... Il y a eu des chansons, des émotions de joie ou très rarement de colère. Il y a eu des choses comme ça exprimées dans des chansons, mais globalement, non. Je dois dire que ce qui est sorti dans les chansons correspondait à ce que j'avais envie qu'il sorte. Non, je n'ai pas ressenti vraiment de frustration par rapport à ça, mais peut-être que ça viendra.
- Speaker #2
Comme tu le décris, ça me fait un peu penser à une sorte d'errance, mais une errance contrôlée.
- Speaker #0
C'est une errance contrôlée parce qu'évidemment, on choisit ce qu'on va dire et comment on va le dire. Donc, même si on se laisse aller, il y a quand même un contrôle, puisque on sait qu'on le fait pour les autres, on le fait pour... soit fixé, que ce soit disponible. Donc évidemment que si on a envie de parler de quelque chose, on se dit quand même, on sait comment on a envie de le raconter. Donc oui, il y a forcément un contrôle à un moment donné, ne serait-ce que dans dans le côté où on a fait quelque chose et on décide de le garder et de le sortir et de le montrer aux gens mais mais papa plus que ça non plus se censure pas enfin je me suis rarement censuré en général quand je la censure ça va plutôt être au début on fait un tout petit début de quelque chose et je me dis oh non non finalement j'aime plus j'aime pas on arrête donc je vais pas au bout dans ces cas là pareil d'une mélodie ou quelque chose je trouve quelque chose mais je suis pas complètement content donc si je suis pas complètement content généralement je vais pas au bout je laisse un peu en jachère et puis j'y reviens et puis il ya deux possibilités soit je je trouve toujours ça pas bon ou pas je suis pas emballé donc la poubelle ou alors j'essaie de trouver autre chose mais je me rends compte finalement je vais revenir vers ce jeu n'arrive pas à me débarrasser de la première trouvaille et finalement je relativise en me disant bah si j'arrive pas à me débarrasser c'est que ça doit être comme ça et et pas autrement autrement donc j'accepte finalement parce que les mélodies viennent on sait pas d'où ça vient comme ça on sait pas parfois des choses il y a un moment de la journée ou un contexte qui peut favoriser ça ou un lieu non non non c'est ça peut évidemment en se mettant au piano on peut trouver des choses et s'il y a en plus un texte qui nous guide ou quelque chose qui nous stimule ou si c'est une commande et qu'on nous a demandé une chanson pour tel artiste ou tel film ou quelque chose alors on quelque chose dans sa tête une image on va essayer de trouver de composer quelque chose pour mais enfin on jeu mais mais sinon non j'ai souvent trouvé des des mélodies des idées en voyage ou dans la rue dans ces cas là je prends le téléphone j'enregistre un petit dictaphone et puis je je note enfin je je retrouve après ou même à l'époque où on avait moins de téléphone dictaphone etc je notais carrément les notes sur une feuille pour ne pas oublier parce que les choses arrivent et puis elles peuvent repartir si on n'a pas fixé donc donc voilà mais ça peut être un peu n'importe où donc je peux faire aussi sans clavier et composer juste avec la voix et dans ma tête les accords les harmonies et caetera et et revenir de voyage et directement jouer sans sans avoir forcément eu besoin d'un instrument tu as toujours un carnet sur toi alors oui un carnet un portable enfin oui on a toujours quelque chose
- Speaker #2
Un autre aspect de ton travail, c'est les collaborations. Il y en a quand même beaucoup avec des noms connus, et ça nous ramène peut-être dans l'aspect, j'ai envie de dire nostalgique, mais aussi du lieu où on se trouve, les années 70-80. Tes collaborations avec Fanny Ardant, Charles de Trampines, Marie-Paul, des femmes fortes, des femmes inspirantes. Comment ça se met en place, ça rencontre ?
- Speaker #0
Ça ne se met pas en place en fait. Je crois beaucoup au destin. C'est vrai que plusieurs fois, même pas mal de fois, j'ai rencontré où la vie m'a mis sur ma route. des personnalités qui m'avaient beaucoup inspiré, que j'appréciais, que j'admirais. Et quand c'est comme ça, je me dis, il ne faut pas chercher à comprendre, mais juste se laisser guider. S'il y a une aventure à vivre, il faut la vivre. Donc c'est ce que j'ai fait avec ces femmes que tu cites, ou d'autres. C'est vrai que c'est assez magique de créer quelque chose avec des personnes qui représentent quelque chose d'assez légendaire et les inclure dans quelque chose de nouveau, d'inédit, et de partager ça avec elles. C'est quelque chose d'assez... d'excitant, de grisant, et évidemment d'inspirant.
- Speaker #1
C'était des icônes pour toi quand tu étais jeune, quand tu étais ado, tu allais voir des films ?
- Speaker #0
Oui, en l'occurrence ces actrices-là, c'est vrai que oui bien sûr, c'est Charlotte Rampling. dû la découvrir je pense bon comme tout le monde dans des films peut-être j'ai découvert bien moins les films anciens un peu plus tard en tout cas je me rappelle que fin des années 90 il y avait début 2000 il y avait les films de françois ozon On parlait pas mal d'elle, du coup j'ai regardé un peu les films du passé. Je suis évidemment tombé sous le charme de cette femme, de cette façon de jouer. Et puis quand il y a eu Swimming Pool, je me rappelle, je suis allé le voir tout de suite au cinéma et j'en étais assez fou.
- Speaker #1
Un charisme atypique.
- Speaker #0
Complètement.
- Speaker #1
C'est vraiment à ça qu'on reconnaît une icône.
- Speaker #0
Cette façon de jouer. jeu et puis cette voix se phrase et c'est vrai que ça me ça m'a beaucoup inspiré ça m'a plu ça va c'est même pas l'aspect que ça m'a pas inspiré mais ça m'a ça m'a ça m'a assez fasciné le visage aussi le regard d'ailleurs en passant là pour venir ici tu l'as vu aussi il ya une boutique boutique de dux qui a fait une campagne avec elle et j'avais pas vu encore ça ce cliché là j'en ai vu d'autres sur les réseaux sociaux waouh tout de suite dans la rue on est complice à iradi Ah oui, incroyable. Donc, voilà. J'avais dans ma tête comme ça l'idée de faire chanter. D'ailleurs, dans ma tête, souvent dans ma musique, on me dit qu'il y a quelque chose de cinéma, ces chansons pourraient être des chansons de films. Donc c'est là, malgré moi. Et puis, et puis faire chanter des actrices ou les faire apparaître sur des chansons, c'est, c'est, c'est la, c'est une façon de retrouver ces timbres mythiques et de créer quelque chose comme un film sonore en même temps, quelque chose. d'inédits avec. C'est vrai que l'album de Charlotte Rampling est une réalisation qui me plaît beaucoup. Je suis assez fier.
- Speaker #1
Elles qui sont d'une autre génération, on peut dire même deux générations au-dessus de toi, comment elles prennent le fait que tu t'intéresses à leur travail maintenant, que tu cherches à créer la collaboration avec elles, que tu crées la collaboration avec elles, c'est quoi leur attitude quand tu viens vers elles ?
- Speaker #0
Je pense que ce sont des artistes, des des femmes qui se limitent pas à des générations. Je sais pas si c'est pas une histoire de génération, je pense qu'elles travaillent avec plein de gens de différentes générations. Je pense que ce sont plutôt des affinités, à un moment donné, on se capte, on se sent, on a envie, il y a cette son des envies. Raconte la forme avec le fond. C'est vrai que pour Charlotte Rampling, j'avais pensé à l'inviter sur la chanson Via Condotti et quand elle a écouté la chanson, elle a tout de suite hyper bien réagi. Elle a dit oui, j'entends que c'est pour moi Et c'était magique parce que moi je l'avais vraiment imaginé comme ça. Et on s'est répondu, on a essayé, on a essayé très simplement, on s'est retrouvé sur un canapé à essayer chacun sa part.
- Speaker #1
C'était chez toi ?
- Speaker #0
C'était chez moi, ça a été au téléphone d'abord et puis ensuite chez moi. Et elle m'a dit Essayons, allons-y, on a fait connaissance, très vite. Elle m'a dit Allez, au travail ! Donc j'ai lancé la musique, on a essayé au piano. Donc c'était chez moi, j'ai lancé la musique, on a essayé au piano, et puis ça marchait immédiatement, c'était une évidence. Donc je pense qu'on l'a fait quelques fois, et on s'est dit très vite Allons-y, choisissons une date, allons l'enregistrer. Donc ça a commencé comme ça, et ça s'est fait dans un moment vraiment sympathique, un élan. Elle était très contente parce que... parce qu'elle avait déjà fait des disques, que j'avais d'ailleurs, qui ne sont pas très connus, mais que je trouvais très beaux. Et de temps en temps, elle chantait pour un film, sur une BO, elle l'a fait quelques fois. Donc je savais qu'elle aimait faire de la musique. Et quand on a fait cette... chanson via condotti elle m'a dit mais ça me plaît bien ce que je fais avec vous et moi naturellement je dis mais vous avez fait des albums que j'aime bien est-ce qu'un jour refaire un album ça vous plairait il m'a dit peut-être avec vous oui et tout de suite Donc, c'est resté dans un coin de ma tête, mais pas très très longtemps, puisque quelques mois plus tard, quelques mois plus tard, je ne saurais pas dire combien de mois, mais c'était l'été, et puis à l'automne, à l'hiver, l'hiver qui a suivi. On a été inspirés, parce qu'évidemment elle est très inspirante, et on lui a écrit tout un album qu'elle a découvert et qu'elle a aimé, et elle a dit Allez, let's go, on le fait Donc voilà, ça s'est fait d'un élan très naturel entre nous trois, Elisa pour les textes, moi la musique, et Charlotte qui... qui arrivait avec sa fraîcheur à découvrir les textes et tout de suite proposer quelque chose de très personnel derrière le micro. Parfois, je ne m'attendais pas à ça, mais elle savait, elle sait faire. Donc on était vraiment en présence de quelqu'un qui sait exactement ce qu'elle va faire et qui a la conscience de la musique parce qu'en fait c'est une vraie culture musicale, une éducation et un savoir-faire, donc elle sait. derrière le micro, elle savait se placer. Je n'avais pas besoin de faire des gestes dans tous les sens pour dire quand est ce qu'on part, quand est ce qu'on reprend ? Elle se plaçait très, très bien parce que même dans des chansons qui sont du talk, en fait, c'est parler la plupart. Il y a un placement, il y a une logique pour que ça paraisse mélodieux. Et c'est des chansons qui sont assez. Il y a des mélodies, mais les mélodies ne viennent pas de sa ligne de chant, mais viennent d'autres choses. Donc l'ensemble et avec les placements, etc. fait qu'on a la logique du couplet, du refrain, des envolées. et sa façon de faire a très bien collé. Donc là, on a trouvé une très jolie symbiose sur ce projet.
- Speaker #1
Hier soir, en préparant cette interview, j'ai passé un peu du temps sur ton site et j'ai envie de te proposer quelque chose, une sorte de petit exercice. J'ai renoté les noms de tes albums, de tes albums, et je trouvais qu'ils sonnaient, je ne vais pas dire comme des questions, mais tout du moins, ils pouvaient nous inciter à en savoir un peu plus de toi. Et j'ai envie de t'en citer deux, trois, et que tu réagisses dessus.
- Speaker #0
Ok, ça marche.
- Speaker #1
T'es d'accord ?
- Speaker #0
Allez.
- Speaker #1
Ok. Avant la première fois, c'était quoi la première fois ?
- Speaker #0
Alors la première fois c'est peut-être ce premier album, parce qu'aujourd'hui c'est la date, on est le 6 novembre 2024, et cette date... m'a marqué parce que le 6 novembre 2006, je sortais ce tout premier enregistrement qui s'appelle Désillusion. Et c'était vraiment le début d'une nouvelle vie pour moi. Je garde vraiment un très très bon souvenir. de cette année là et de l'enregistrement de ce disque et puis de la première fois que j'avais un support pour fixer ma musique et puis aller vers les gens la faire découvrir et et bon il ya eu tout un parcours après mais c'est vrai qu'en 2017 il ya eu comme un nouveau nouveau premier album nouvelle première fois c'était pas prémédité mais la chanson une des chansons s'appelait avant la première fois et je trouve intéressant d'appeler cet album comme ça parce que c'est ce moment avant la première fois avant que ça commence avant ce nouveau départ avant le vrai départ avant la première rencontre c'est assez magique donc une excitation c'est une excitation moi pour moi c'est des excitations on
- Speaker #1
essaye un autre le seul invité ce serait qui
- Speaker #0
Le seul invité, c'est soi-même, c'est l'invitation qu'on se réserve, c'est le jardin intime. En fait, la chanson, c'est le nom d'une chanson aussi, Le Seul Invité, qui a été un peu la première chanson de ce nouveau départ en tant qu'interprète avec l'album avant la première fois. Et Le Seul Invité, c'est justement l'histoire de quelqu'un qui ne va pas se rendre à une soirée, qui ne va pas aller dans la... comédie de la mondanité de la vie sociale de la du jeu avec les uns les autres et qui va préférer rester dans ses pensées rester et c'est vrai que autant j'aime beaucoup les interactions sociales et les interactions humaines les échanges intimes sont des choses qui parlent autres m'intéresse et le sujet de pas mal de mon travail mais autant cultiver son propre jardin cultiver sa propre e continuer la connaissance, apprendre de soi, découvrir, savoir qui l'on est, c'est le chemin déjà d'une vie, et passer du temps et être le seul invité à son propre programme, que ce soit culturel, que ce soit, ça passe par la lecture, par le cinéma, ou simplement par regarder le plafond et penser, réfléchir, se remettre en question, tout ça. C'est un temps qui est très important, donc être le seul invité.
- Speaker #1
de soi même je trouve que c'est bien d'écouter ici et maintenant j'ai l'impression que tu es un être très intérieur
- Speaker #0
Oui, ce n'est pas forcément ce dont je donne l'air, je ne sais pas, mais oui, je pense que de toute façon, même pour un être extérieur, en tout cas en ce qui me concerne, c'est très important de... de garder cette connexion avec soi-même et de cultiver les choses qui nous font du bien, les choses qui nous permettent de réfléchir, le temps, de figer du temps pour soi sans trop le donner. aux autres je dis ça je dis pas que j'y arrive mais mais c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai toujours fait m'isoler partir quelque part avec une pile de livres une pile de disques à l'époque on avait beaucoup de cd enfin c'est quelque chose de très important pendant longtemps pendant longtemps je fais ça mais j'ai toujours fait ça je l'ai du temps pour parce que c'est important de moi je me rappelle que même même très jeune je commençais déjà à me parler tout seul et donc je passais tous mes chemins de rue parfois je disais j'ai envie d'aller acheter le pain et j'allais acheter le pain mais juste pour un moment où je peux parler tout seul et je me racontais des choses je faisais ma propre ma propre réflexion disant ça va pas du tout là où voilà pareil des moments comme la douche comme les courses comme un trajet en voiture c'est des moments où j'aime bien me parler je me rappelle que ben voilà c'est vrai que la vie de groupe ou que enfin la vie sociale nous coupe un peu de ça et ça m'est déjà rien de dire c'est très longtemps que je me suis pas à parler ça m'a manqué il faut falloir repasser un peu de temps tout seul donc oui c'est c'est quelque chose qui est important je trouve on
- Speaker #1
essaye une autre ouais justement me porter chance à la chance comment tu te sors de jacques des chances
- Speaker #0
si on le savait, je ne sais pas, euh... Me porter chance, c'était un album où je revisitais des chansons de mes premiers albums et puis je chantais aussi des chansons que j'avais écrites pour d'autres, ou pour une pièce de théâtre, un film, où je mettais des mots sur des thèmes musicaux que j'avais composés pour différentes choses et de mémoire, oui, je me disais que j'allais choisir des Des chansons qui pour moi me portaient chance. Mais non, on n'a pas la recette pour se porter chance. Mais en tout cas, c'est vrai que les chansons m'ont toujours accompagné. Elles ont été quelque chose qui sort de moi. Mais même pas que les miennes. D'autres chansons, il n'y a pas fait des artistes que j'écoutais. Je me disais, en écoutant ça, il ne pourra rien m'arriver. On se sent en sécurité, on se sent bien. enfin voilà c'est le pouvoir de la musique je pense donc peut-être oui la musique nous accompagne et c'est comme un lit très douillet ou une couverture ou quelque chose qui nous fait du bien je peux pas vivre sans musique et vivre la vie sans musique ce serait impossible.
- Speaker #1
T'écoutes qui là maintenant ?
- Speaker #0
Alors maintenant j'écoute qui ce 6 novembre 2024 pour les mages et les charger ce matin l'album d'une de mes artistes préférés du moment que s'appelle mitchell gurevitch je sais pas si j'en ai la connaît pas il faut absolument écouter ses albums je les ai vus une fois en concert j'écoute tous ses albums et je suis tellement d'accord avec ce que j'écoute c'est passionnant c'est très beau il ya quelque chose d'un peu rock mais un peu slave aussi dans sa face de composer, elle a une voix très grave et ce matin je suis dans son travail et ce matin je me demandais quand est-ce que son disque allait sortir, je savais qu'il y avait un album qui sortait et en ouvrant mon Instagram je tombe sur une publication qui me dit qu'on pouvait exclusivement sur un certain site télécharger, acheter cet album et je l'ai fait, je l'ai écouté juste avant de venir. Donc voilà, mais toute sa discographie je l'écoute dans le désordre et je l'adore. Donc voilà, s'il faut s'y mettre... citer quelqu'un, on va citer Michel Gorevitch. Gorevitch, peut-être.
- Speaker #1
Ça nous amène aussi à un autre aspect de tes activités, parce que on n'en a pas parlé, tu es aussi producteur, tu as ton label, c'est un peu atypique dans le monde de la musique, généralement, il y a une maison de disques derrière. Non,
- Speaker #0
il y a pas mal de... Il y a quelques artistes.
- Speaker #1
C'est un côté indépendant.
- Speaker #0
C'est un côté indépendant, et puis c'est vrai que... L'industrie musicale m'intéressait. Je suis créateur, mais c'est vrai que les industries m'ont toujours intéressé. Découvrir comment les choses étaient faites. Je me rappelle que dans les années 90, je regardais les séries télévisées, puis après je regardais les génériques, ils faisaient quoi, je faisais des recherches. Enfin, j'ai toujours aimé cet aspect-là. Et pareil pour les disques, on regardait les livrets, on regardait qui réalisait, qui produisait, etc. Et j'avais peut-être cet idéal d'une sorte de petite écurie ou catalogue idéal avec quelques artistes. dont je serais fier de publier les disques sur mon label. Ça s'est fait naturellement, avec le temps. Effectivement, j'ai créé le label 29 Musiques, il y a eu quelques productions dessus. Et puis à un moment donné, ça s'est accéléré, avec des rencontres, toujours des rencontres, qui ont fait que le... Aujourd'hui, maintenant, il y a peut-être 70 références. Ça reste un petit label, mais il y a un catalogue avec un certain nombre de...
- Speaker #1
chansons pas que les miennes mais ceux d'artistes que je publie dessus voilà c'est un label plutôt thématique pour ceux qui ne connaîtraient pas où il ya quelque chose qui relie tous les projets bon
- Speaker #0
déjà il ya pas mal de projets qui sont les projets que j'ai produit réaliser quand je dis produit artistiquement dans le sens produceurs dont j'ai fait la direction artistique la composition la réalisation donc il ya comme ça des albums pour elisa point marie france le livre Amina, Marie-Paul, il y a eu pas mal d'artistes comme ça et ces projets là sont sur mon label. Et puis il y a quelques artistes qui ont fait eux-mêmes leur propre musique, qui m'ont retrouvé, et même si je ne suis pas l'auteur ou le compositeur de ces disques, il y a quelque chose qui nous lie, c'est sûr. Ce qui nous lie peut-être c'est mes goûts, après tout on retrouve aussi bien une réédition de Frédéric Botton qui est un de mes artistes. culte des années 60-70. Donc j'ai pu rééditer cette année un live, enfin éditer un live qui n'était jamais sorti, un live au Bouffe du Nord. Donc Frédéric Botton était le compositeur qui a fait chanter peut-être le plus d'actrices, le plus de personnages, qui a composé aussi bien pour Régine que Claudia Cardinal, qu'énormément d'artistes, qu'Alice Apritch, que même Charlotte Gainsbourg, il y a quelques années, à 10-15 ans, avait fait une chanson pour un film écrite par Frédéric Botton. Et il menait une carrière de... de chanteur un peu agitateur, il composait pour des revues. Et la découverte de ce genre de personnages qui sont plutôt cultes et underground, mais avec un talent incroyable, m'a sûrement inspiré et guidé. Donc voilà, j'ai pu finalement rééditer quelque chose d'inédit, et il y aura d'autres éditions, parce que finalement, tout le monde connaît, mais on n'en parle pas énormément. Je me demandais souvent où était passé, parce qu'avec l'art du digital, il y a énormément de choses qu'on ne trouve pas. Donc si on veut découvrir, il faut aller... sur youtube il ya toujours des gens qui ont numérisé ou filmé des 45 tours et mais on peut trouver aussi bien frédéric botton que que j'ai dit johnson dont dont tous les albums sortent chez 29 musique depuis depuis maintenant 4 4 ou 5 album qu'est ce qui relie ces deux personnes à une certaine façon composée un certain esthétique peut-être quelque chose aussi cinématographique et Voilà, peut-être des mélodies, une esthétique, mais avec des formes différentes. Voilà ce qui relie tous les projets du label. Mais ça peut être assez varié. Il y a eu des choses plus électroniques ou plus discos. Il y a eu des chansons pour... films c'est ça c'est assez varié mais on va dire que le format chanson reste chanson pop et voilà c'est plutôt un son grating en fait qui va ce qui va être le dénominateur commun de tout ça. Parce qu'en fait même JJ Johansson, dont on dit qu'il fait du trip-hop, en fait toutes les chansons sont des classiques. On peut les chanter au piano et là ça ressemble plutôt au grand standard américain presque de la chanson, ça peut être du Sinatra ou de Tchad Baker. Et puis d'autres chansons de tous ces artistes ont aussi les mêmes qualités, donc tout ça finalement peut vivre ensemble et en tout cas trouver une cohérence esthétique. au sein du label mais n'interdit pas qu'il d'autres choses qui sortent complètement de de ce format ou de cette esthétique mais pour l'instant ça reste dans cette même même lignée un autre aspect de ton travail c'est aussi je
- Speaker #1
sais pas si c'est des commandes ou si c'est des propositions enfin tu vas nous expliquer tu écris pour la mode pour illustrer acoustiquement des défis des aussi une revue aux crises york On est toujours dans cet univers très parisien, quelques grandes marques ici en France. Comment ça se met en place ce genre de collaboration ? Enfin, je ne sais pas sous quelle forme d'ailleurs.
- Speaker #0
En fait, les premières, elles arrivent par une commande ou une demande, ou parfois même un remix d'une chanson, ils demandent les droits pour un extrait d'une chanson. Enfin, il y a eu des demandes comme ça. Et puis après, les projets évidemment sont visibles et d'autres, certains les voient. après viennent vers moi pour me demander des créations originales puisque moi c'est vrai que ce qui m'intéresse c'est de créer des chansons originales pour illustrer des choses pour donc ça peut être faire chanter quelqu'un mais ça peut être aussi illustrer son travail est là en l'occurrence quand on parlait d'une crâne une collection de vêtements c'est intéressant de savoir qu'est ce que le créateur a pu imaginer comme musique en fait changement avec le design où Oui, à chaque fois, soit directement avec le designer, soit les personnes qui font la production de la vidéo.
- Speaker #1
Tu vois des vêtements à France ?
- Speaker #0
On me donne des images ou on me donne des mots-clés, des moods. Par exemple, c'est vrai que pendant plusieurs années, on a fait ça avec Marie-Paul, justement, en tandem pour Maria Grazia Curie de chez Dior. Parfois, on n'avait pas d'image de vêtements, très peu. mais elle donnait, elle, quelques mots-clés en amont, en disant trois, quatre mots-clés ou une référence musicale ou quelque chose, mais ça restait quand même assez vague, mais suffisamment fort, les mots, pour... pour qu'on puisse driver notre création et ont tombé juste donc c'est comme ça qu'il y a eu il y a eu je sais pas si on peut les trouver encore sur internet et sur mon site on peut trouver pas mal de chansons qui ont été créés pour pour ses collections qui allaient d'une aspiration plus jazz à plus folk à plus disco donc ça dépendait des moods et des collections c'est très intéressant
- Speaker #1
d'exprimer en musique ou d'illustrer en musique par de l'inédit ce que quelqu'un d'autre a en tête ça me plaît beaucoup on a parlé un peu de mode tout début en femme de lunettes plus précisément j'ai cru dire quelque part que tu voudrais aussi aller vers l'univers de la mode en tant que créateur de vêtements cette fois ci c'est juste non c'est pas juste je sais pas non
- Speaker #0
en fait il ya plein de choses qu'on peut être créateur je suis pas j'ai pas fait d'école de design pour ça pour dessiner des vêtements à proprement parler mais je pense qu'un travail de directeur artistique avec une équipe évidemment solide quelque chose que j'aurais pu aimer faire dans la mode dans le vêtement tu en parles au passé mais pas que je crois que je ne le ferai pas. Enfin, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qu'on peut avoir envie de faire, mais à un moment donné, il y a des choses qui sont plus fortes en nous que d'autres. Et puis on est dans une époque où il y a une suroffre déjà. Il y a énormément de designers, de créateurs, de directeurs artistiques qui font de la mode et qui en font bien. Donc il m'est plus vital à moi de... de faire ce que je fais actuellement, que d'aller me lancer dans une activité qui va à nouveau produire des produits, de la fabrication, des stocks, enfin tout ça. On est quand même dans un monde qui surconsomme, qui surproduit, je ne sais pas. Alors à travers quelque chose de très limité peut-être. peut-être lié à des musiques ou lié à quelque chose, et me dire, tiens, je vais faire une série de... Il y a une maison qui fait des chemises, il y a quelques années, c'est vrai que je me suis un peu calmé, mais je mettais beaucoup de chemises très graphiques, donc j'ai une collection énorme de chemises graphiques, et il y a une marque qui m'avait dit, on pourrait peut-être faire une collection capsule avec toi, et tu ferais la DA d'une collection de chemises. Bon, pour l'instant, ce n'est pas fait, mais c'est des choses qui, oui, ça, de façon limitée, peut-être avec... des acteurs qui sont déjà en place dans leur domaine ça peut ça pourrait m'intéresser ou le faire pour des maisons en place mais en tout cas moi me dire je vais me lancer dans la création d'une ligne d'une marque portée encore tout ça non rien n'est définitif parce que j'ai encore un peu de vie devant moi j'espère mais je n'y pense pas raconte la forme avec le fond
- Speaker #1
Pour ton dernier album, tu as eu l'occasion, ou la chance, je ne sais pas comment on peut le dire, de te faire photographier par le célèbre duo Pierre et Gilles.
- Speaker #0
Oui. Alors c'était un moment assez magique, parce que j'adorais leurs photos, et je les regardais, je les admirais beaucoup. Et rentrer dans le décor, c'est-à-dire que le jour de la photo... Ils m'ont dit voilà le décor, j'ai découvert, il y avait une sorte de mannequin en plastique à ma place et donc là c'est vrai qu'on voyait déjà, on voyait le futur tableau. Et donc photo qui devient ensuite peinture puisqu'ils font la photo et la photo est constituée d'une succession de décors. Un peu comme un opéra. Voilà, exactement. Et une fois que la photo est faite, il y a un tirage de la photo et donc c'est Gilles, Pierre fait la photo et Gilles peint. la photo en soulignant des choses, des détails etc. Et c'est assez fascinant. C'est vrai que sur le moment quand on voit déjà la photo, le jour J, le tableau est déjà là. Et puis ensuite quand on découvre la peinture, c'est encore plein de choses magiques. Là c'est vrai qu'ils voulaient m'arroser d'une pluie. Et ils m'ont dit on va le faire à la fin parce que si c'est pas bien on aura tout gâché. Et c'est vrai qu'à la fin ils ont fait la pluie. Et quand on voit, même à la peinture, il a redessiné les gouttes sur le crâne, chaque goutte. C'est vraiment un très très beau travail. Et c'est vrai que j'en ai rêvé de faire une photo avec Pierre et Gilles. On se sent toujours un peu bizarre quand un rêve se réalise et qu'on est là et on se dit Est-ce que je suis vraiment moi ? On se sent un peu comme si j'étais dans mon corps, mais je suis là sans être là. On est un peu sonné parfois. En réalisant quelque chose d'aussi fort, et c'est vrai que ce jour-là, j'avais vraiment une grande émotion. Il me dirigeait au millimètre près, tourne un peu la tête, comme ci, comme ça, tout était très calculé. Et en même temps, j'étais là et je pensais à des choses aussi.
- Speaker #1
Tu pensais à quoi ?
- Speaker #0
Je pensais à des choses secrètes. Je pensais à des choses secrètes, mais dans ma tête, j'avais vraiment une émotion. À me concentrer sur certaines choses. Et ça a donné que d'ailleurs... ça a marché j'ai je suis concentré sur une pensée précise que je partagerai pas et et pierre a dit là c'est bon c'est parfait j'ai pas quoi tu penses mais j'ai dit bon bah alors bon ok voilà eux ne savent pas non plus voilà mais c'était assez assez magique je j'avais travaillé avec eux déjà sur des albums, sur deux albums que j'avais composés. C'est comme ça qu'on a commencé à se connaître à travers les années. Et il y a eu l'album de Lolly Wish, qui a chanté au Crazy Horse pendant des années, qui est une très bonne amie, qui est belge aussi, vous connaissez peut-être, qui fait du... burlesque et qui a fait son album on a fait tout un album ensemble et pierre et gilles ont fait là avait fait un tableau d'elle qui est devenue la pochette aussi et puis à marie france un album que j'ai fait avec jacques duval il ya l'année dernière il ya un an et demi et marie france et les l'artiste la qualité le plus photographiés par la plus photographiée par pierre et gilles ils ont plus de 40 photos d'elle à travers 40 ans de 40 années et quand on a fait l'album la nuit qui vient sera belle on s'est revus avec Pierre et Gilles. Et on a fait cette image, un tableau qui est exposé d'ailleurs juste à côté du mien dans l'exposition, la dernière exposition de Pierre et Gilles. Et ils m'ont demandé qu'est-ce que je faisais en ce moment. Enfin voilà, on se parlait parce qu'on s'entendait très bien. Et on a forcément des artistes en commun aussi. Énormément des artistes avec qui j'ai travaillé ont un lien avec Pierre et Gilles ou ont eu aussi leurs photos avec Pierre et Gilles. Donc c'était assez naturel. Quelques années avant, j'avais travaillé avec Sylvie Vartan et eux sont des très très... grands fans de Sylvie Vartan. Sur la avant dernière exposition, il y avait toute une pièce consacrée à une chambre d'un fan de Sylvie Vartan, des petites poupées, des tableaux, etc. Enfin, quelques temps après, j'ai fait l'album Merci pour le regard de Sylvie Vartan, on s'est encore croisés à ce moment-là, ils m'ont dit Ah, c'est pas vrai ! félicitations, etc. Donc on avait quand même une affinité artistique et puis là je leur ai dit je suis en train de faire ce nouvel album qui va parler d'un... c'est comme un carnet de sentiments et d'une route nocturne vers plein de potentialités, de rencontres, d'aventures, de déceptions, d'engouement, de coups de cœur, de coups de foudre et ce serait peut-être l'occasion. Et là ils m'ont dit ouais, on va le faire et donc quelques mois après celui de Marie France... ils m'ont fait ce grand cadeau de faire la pochette, enfin le tableau. Et le tableau sert de pochette à l'album et il existe en tableau, donc en peinture dans la dernière expo de Pierre Régis. Tu n'es pas chez toi ? Tu es nouveau pro ? Non,
- Speaker #1
malheureusement, les tableaux se vendent, je pense, très très cher. Donc plusieurs personnes m'ont dit mais alors, tu crois que tu pourrais avoir le tableau ? Ben écoutez, non, pour l'instant, il faudra peut-être vendre plusieurs millions d'albums, du grand danger de se plaire, mais voilà, je suis très heureux. En même temps, la galeriste m'a dit vous savez, votre tableau, il a un aspect un peu plus classique que d'autres dans cette exposition Elle m'a dit votre tableau, il se retrouvera dans une famille de collectionneurs dans 100, 200 ans, 300 ans
- Speaker #0
et il aura une vie et ça c'est très bien que le tableau voyage moi j'ai l'image où il y aura un tirage certainement bientôt tu viens de me lancer sur un truc j'ai envie de rebondir sur un de tes titres encore une fois avant de me faire oublier tu es de parler de ton tableau comme tu imagines dans 200 ans dans un salon bien placé peut-être qu'est ce que tu voudrais faire avant de te faire oublier avant de me faire oublier
- Speaker #1
Vivre comme j'ai envie, faire ce que je sens avoir besoin de faire, mais je ne sais pas ce qu'il faut vraiment réfléchir au moment où on se fait oublier. De toute façon, il y a... il y a tant de choses qu'il serait bien prétentieux de penser qu'on ne va pas nous oublier, donc de toute façon on va se faire oublier.
- Speaker #0
Et le titre de l'album, tu viens de le dire également, Le grand danger de Sopter, est-ce que c'est un danger de Sopter ?
- Speaker #1
Le grand danger de se plaire, oui c'est un danger, mais c'est un danger, c'est une façon de dire que l'attraction est dangereuse, mais c'est un danger aussi qui nous attire, qui peut nous faire du bien, donc qui nous fait du bien, d'ailleurs on le dit dans une des chansons. Le grand danger de se plaire c'est aussi, c'est une façon peut-être de sacraliser ce moment où... où on va se lancer dans la grande aventure de rencontrer l'autre, de séduire, de se laisser séduire, de s'embarquer dans quelque chose qui va durer ou pas. C'est tout cette espèce de tourbillon qui fait un peu tourner la tête et qui, pour moi, est le grand danger. Le grand danger, mais c'est aussi le grand plaisir, c'est la grande aventure. C'est pour ça que, d'ailleurs, quand j'ai cette photo, la pochette du grand danger de se plaire m'a dit... est-ce que tu as quelque chose de spécial à nous dire ? Je dis non, pas vraiment, mais je pense que ce serait bien d'être habillé en smoking, en deux papillons, quelque chose. Non pas que je sors tous les soirs comme ça, mais parce que j'avais envie que ce soit un peu le grand soir, que ce soit important, parce qu'en fait, c'est important tout ça. Donc je voulais une tenue qui soit structurée, qui soit comme habillée pour la grande aventure de rencontrer l'autre et de partager, ou pas, quelque chose qui va durer.
- Speaker #0
donc voilà le grand danger de se plaire et bien merci de la rasserie merci beaucoup à tous les liens en descriptions à les découvrir raconte se dit se regarde et s'écoute donc n'hésitez pas à consulter notre site mais je me rends compte que j'oublie quelque chose de crucial. On a un peu une question qui est là même pour tout le monde dans ce podcast, dans ces vidéos, qui est Qui voudrais-tu voir, entendre, se raconter à ta place ? forcément quelqu'un on s'est réaliste à dire quelqu'un vivant ou qui j'aurais aimé mais écoute tu as droit à un joker donc tu as droit à quelqu'un de décédé on a déjà eu plusieurs fois le cas non avec quelqu'un de vivant c'est plus facile quand même quelqu'un de vivant que
- Speaker #1
j'aimerais voir parler dans ce podcast bonne question Attendez, j'ai réfléchi quelques instants. Alors je ne sais pas si c'est dans l'ordre du possible, mais c'est vrai qu'il y a un écrivain américain qui s'appelle David Levitt, que je trouve exceptionnel. J'adore ses livres, il écrit un peu moins, mais il a tant écrit sur la famille, sur les aventures. sur la culture humaine, sur la comédie humaine, etc. Je trouve que si vous pouvez faire un podcast avec lui, alors ses livres les plus connus, c'est un livre d'il y a peut-être 20-25 ans qui s'appelle Quelques pas de danse en famille mais il y en a plein, il y en a eu, je ne sais pas... une douzaine. Je pense que c'est très intéressant de parler avec lui de plein de sujets.
- Speaker #0
Tu lui poserais quoi comme question ? Si tu avais l'occasion, s'il était là ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que je lui poserais ? À quand un prochain livre ? On a hâte.
- Speaker #0
Merci, Léonard Dastry.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #2
Raconte,
- Speaker #1
s'écoute,
- Speaker #2
se lit et se regarde. Merci pour votre écoute. Retrouvez nos photographies et écrits sur raconte.media ainsi que sur nos réseaux sociaux. Raconte est une création originale d'Anthony Dehé et Michel Bourgeois, du studio DB Création, spécialisé en design de marques et photographies. Vous avez apprécié cette rencontre ? Partagez-la sur vos réseaux sociaux et laissez-nous une note sur votre plateforme préférée. Cela contribue réellement. à la visibilité de raconte. Une suggestion d'invité ? Écrivez-nous.