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Radio Marc Bloch

#20- Pourquoi sourit-on sur les photos? Dialogue avec le chercheur André Gunthert

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42min |25/12/2023
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En cette période de fêtes, que ce soit aux côtés de votre grand-mère ou de votre cousin préféré, vous allez être amené à sourire sur les photos. Dans cet épisode de Radio Marc Bloch, Serge Reubi, chercheur associé au CMB, s'entretient avec André Gunthert maître de conférence à l'EHESS et actuellement chercheur fellow au Centre Marc Bloch. Ce dernier nous livre quelques éléments, tirés de ses recherches à la croisée de l'anthropologie et de l’histoire visuelle, permettant de comprendre "Pourquoi sourit-on en photographie ?", qui est le titre de son dernier ouvrage paru cette année dans la Collection Milieux aux Éditions 205.

On a longtemps cru qu’il ne s’agissait que d’un problème de temps de pose. Mais derrière cette question simple se cache une énigme passionnante : une évolution restée longtemps invisible. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, la photographie n’a fait que prolonger les conventions du portrait peint, où une mine sérieuse exprime la maîtrise des émotions dans l’espace social. L’arrivée du cinéma muet impose de nouvelles règles. Intensifiée par l’effet de loupe du gros plan, l'expressivité du visage devient une clé de la narration visuelle. A partir des années 1930, le succès de cette formule gagne la photographie. L'alliance de l'authenticité et de la lisibilité alimentent l'essor de l'illustration de presse. Dans le portrait, le visage souriant apparaît comme le garant d'une sociabilité moderne et égalitaire. Du moins en apparence : marqueur d'une mutation de la présentation de soi dans l'espace occidental, le sourire forcé de la pose photographique n'est plus l'expression d'une émotion, mais un signe de communication qui se normalise. Il incarne la nouvelle influence des images, dans un monde de plus en plus médiatisé.

André Gunthert est historien des cultures visuelles, enseignant-chercheur à l’EHESS. Il est spécialiste des médias d’enregistrement, de l’édition illustrée et des cultures populaires contemporaines. Il a publié ou dirigé une dizaine d'ouvrages et fondé la première revue scientifique francophone consacrée à l’histoire de la photographie (Études photographiques, 1996-2017). Militant de l’éducation à l’image, il a notamment étudié la construction narrative des images médiatiques, le tournant de l’authenticité documentaire ou le basculement vers l’image numérique (L’Image partagée. La photographie numérique, Textuel, 2015). Ses recherches récentes portent sur la politisation de la visibilité.

Nous vous souhaitons une bonne écoute au son de Radio Marc Bloch, et une très bonne fin d'année 2023!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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En cette période de fêtes, que ce soit aux côtés de votre grand-mère ou de votre cousin préféré, vous allez être amené à sourire sur les photos. Dans cet épisode de Radio Marc Bloch, Serge Reubi, chercheur associé au CMB, s'entretient avec André Gunthert maître de conférence à l'EHESS et actuellement chercheur fellow au Centre Marc Bloch. Ce dernier nous livre quelques éléments, tirés de ses recherches à la croisée de l'anthropologie et de l’histoire visuelle, permettant de comprendre "Pourquoi sourit-on en photographie ?", qui est le titre de son dernier ouvrage paru cette année dans la Collection Milieux aux Éditions 205.

On a longtemps cru qu’il ne s’agissait que d’un problème de temps de pose. Mais derrière cette question simple se cache une énigme passionnante : une évolution restée longtemps invisible. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, la photographie n’a fait que prolonger les conventions du portrait peint, où une mine sérieuse exprime la maîtrise des émotions dans l’espace social. L’arrivée du cinéma muet impose de nouvelles règles. Intensifiée par l’effet de loupe du gros plan, l'expressivité du visage devient une clé de la narration visuelle. A partir des années 1930, le succès de cette formule gagne la photographie. L'alliance de l'authenticité et de la lisibilité alimentent l'essor de l'illustration de presse. Dans le portrait, le visage souriant apparaît comme le garant d'une sociabilité moderne et égalitaire. Du moins en apparence : marqueur d'une mutation de la présentation de soi dans l'espace occidental, le sourire forcé de la pose photographique n'est plus l'expression d'une émotion, mais un signe de communication qui se normalise. Il incarne la nouvelle influence des images, dans un monde de plus en plus médiatisé.

André Gunthert est historien des cultures visuelles, enseignant-chercheur à l’EHESS. Il est spécialiste des médias d’enregistrement, de l’édition illustrée et des cultures populaires contemporaines. Il a publié ou dirigé une dizaine d'ouvrages et fondé la première revue scientifique francophone consacrée à l’histoire de la photographie (Études photographiques, 1996-2017). Militant de l’éducation à l’image, il a notamment étudié la construction narrative des images médiatiques, le tournant de l’authenticité documentaire ou le basculement vers l’image numérique (L’Image partagée. La photographie numérique, Textuel, 2015). Ses recherches récentes portent sur la politisation de la visibilité.

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On a longtemps cru qu’il ne s’agissait que d’un problème de temps de pose. Mais derrière cette question simple se cache une énigme passionnante : une évolution restée longtemps invisible. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, la photographie n’a fait que prolonger les conventions du portrait peint, où une mine sérieuse exprime la maîtrise des émotions dans l’espace social. L’arrivée du cinéma muet impose de nouvelles règles. Intensifiée par l’effet de loupe du gros plan, l'expressivité du visage devient une clé de la narration visuelle. A partir des années 1930, le succès de cette formule gagne la photographie. L'alliance de l'authenticité et de la lisibilité alimentent l'essor de l'illustration de presse. Dans le portrait, le visage souriant apparaît comme le garant d'une sociabilité moderne et égalitaire. Du moins en apparence : marqueur d'une mutation de la présentation de soi dans l'espace occidental, le sourire forcé de la pose photographique n'est plus l'expression d'une émotion, mais un signe de communication qui se normalise. Il incarne la nouvelle influence des images, dans un monde de plus en plus médiatisé.

André Gunthert est historien des cultures visuelles, enseignant-chercheur à l’EHESS. Il est spécialiste des médias d’enregistrement, de l’édition illustrée et des cultures populaires contemporaines. Il a publié ou dirigé une dizaine d'ouvrages et fondé la première revue scientifique francophone consacrée à l’histoire de la photographie (Études photographiques, 1996-2017). Militant de l’éducation à l’image, il a notamment étudié la construction narrative des images médiatiques, le tournant de l’authenticité documentaire ou le basculement vers l’image numérique (L’Image partagée. La photographie numérique, Textuel, 2015). Ses recherches récentes portent sur la politisation de la visibilité.

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On a longtemps cru qu’il ne s’agissait que d’un problème de temps de pose. Mais derrière cette question simple se cache une énigme passionnante : une évolution restée longtemps invisible. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, la photographie n’a fait que prolonger les conventions du portrait peint, où une mine sérieuse exprime la maîtrise des émotions dans l’espace social. L’arrivée du cinéma muet impose de nouvelles règles. Intensifiée par l’effet de loupe du gros plan, l'expressivité du visage devient une clé de la narration visuelle. A partir des années 1930, le succès de cette formule gagne la photographie. L'alliance de l'authenticité et de la lisibilité alimentent l'essor de l'illustration de presse. Dans le portrait, le visage souriant apparaît comme le garant d'une sociabilité moderne et égalitaire. Du moins en apparence : marqueur d'une mutation de la présentation de soi dans l'espace occidental, le sourire forcé de la pose photographique n'est plus l'expression d'une émotion, mais un signe de communication qui se normalise. Il incarne la nouvelle influence des images, dans un monde de plus en plus médiatisé.

André Gunthert est historien des cultures visuelles, enseignant-chercheur à l’EHESS. Il est spécialiste des médias d’enregistrement, de l’édition illustrée et des cultures populaires contemporaines. Il a publié ou dirigé une dizaine d'ouvrages et fondé la première revue scientifique francophone consacrée à l’histoire de la photographie (Études photographiques, 1996-2017). Militant de l’éducation à l’image, il a notamment étudié la construction narrative des images médiatiques, le tournant de l’authenticité documentaire ou le basculement vers l’image numérique (L’Image partagée. La photographie numérique, Textuel, 2015). Ses recherches récentes portent sur la politisation de la visibilité.

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