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Radio Papilles

Emission spéciale juin santé et sécurité au travail

Emission spéciale juin santé et sécurité au travail

22min |19/06/2024
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Radio Papilles

Emission spéciale juin santé et sécurité au travail

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22min |19/06/2024
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Description

Bienvenue dans votre nouveau podcast de Radio Papilles ! Radio Papilles c’est le média 100% dédié aux équipes de Sodexo et Sogeres Santé Médico-Social ! Un podcast qui parle de VOUS et par VOUS, un rendez-vous audio à ne pas manquer ! Pour ce nouvel épisode de Radio Papilles, nous sommes heureux de vous proposer une émission spéciale santé et sécurité au travail ! Et pour prendre soin de nous, et de nos papilles, c'est autour d'une table que se sont réunis nos intervenants du jour, agrémentés de plats à la sauce Sodexo & Sogeres. Des histoires à écouter et ré écouter sur ce sujet primordial qui concerne tant nos équipes que leur entourage... où l'émotion est au rendez-vous ! A chaque épisode, vous pouvez laisser un message/une dédicace et tenter de remporter un cadeau ! Et pour cette émission spéciale, tentez de remporter une Wonderbox spéciale plaisirs gourmands, pour une dégustation, un repas ou encore un cours de cuisine . Pour participer rien de plus simple, écouter l'émission et répondez à la question posée, par mail, à contact@radiopapilles.fr. Le gagnant sera tiré au sort parmi les participants et remportera ce super cadeau (Fin du jeu concours le 31 août 2024).
Bonne écoute sur Radio Papilles !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans cette toute nouvelle émission spéciale de Radio Papilles. Et cette semaine, on passe à table depuis la résidence Domitys - Le Solstice à Versailles. Avec mes quatre invités, nous allons? le temps d'un repas préparé par le chef Le Doujet, échanger sur l'importance de la sécurité au travail. Un sujet primordial tant pour les équipes que pour l'entourage des collaborateurs et collaboratrices. L'année dernière, sur le segment santé médico-social, c'est 275 accidents qui ont eu lieu, essentiellement des chutes, des chocs contre les objets, le plus souvent liés d'ailleurs à des manques de vigilance, de concentration, de précipitation, des préoccupations. Bref, vous l'aurez compris, il faut faire gaffe et qui mieux que des responsables opérationnels et des spécialistes de la question pour en parler, c'est tout l'enjeu de cet échange. Je vous les présente juste après ça.

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos vatines.

  • Patrick Lonchampt

    Pour m'accompagner dans cette émission spéciale autour de ce bon repas, j'ai le plaisir de vous présenter mes convives. Tout d'abord, Franco Sénès, responsable opérationnel en résidence service senior. Votre quotidien, Franco, c'est d'accompagner des chefs gérants sur différents établissements. Et vous êtes donc au cœur même de cette attention permanente aux questions de sécurité. Bonjour Franco. [Franco Sénès] : "Bonjour." Et à côté de vous, Franco, Pascal Celini, chef gérant du site d'accueil Baroullère, qui est une congrégation religieuse. Vous avez une personne dans votre équipe, Pascal, et elle comme vous parfois pouvez vous retrouver seule. Alors comment est-ce qu'on gère la question de la sécurité au travail quand on est deux et parfois seul ? Vous allez nous dire cela tout au long de cette émission. Bonjour Pascal. [Pascal Celini] : "Bonjour." Et à côté de vous, Pascal, Yann Daniel, responsable d'exploitation sur le centre médico-social Le Courbe de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, qui accueille des personnes en situation de handicap. Vous avez plusieurs collaborateurs dans votre équipe et côtoyez au quotidien des personnes fragiles, on verra justement avec vous comment cette question de sécurité au travail s'inclut, c'est le cas de le dire, dans votre quotidien. Bonjour Yann. [Yann Daniel] : "Bonjour." Et enfin, la spécialiste de l'étape, Magali Pénard, vous êtes notre experte de sécurité au travail, vous accompagnez les managers sur cette problématique et animez même des formations pour aller vers un état d'esprit zéro accident. Car oui, le zéro accident, c'est possible, ce sera votre maître mot, je crois. Bonjour Magali. [Magali Pénard] : "Bonjour." Et puis bien évidemment, notre chef qui va nous régaler tout au long de ce déjeuner, Cyril Le Doujet. Vous êtes vous le gérant d'intervention sur le périmètre des résidences-services seniors. Merci d'avoir revêtu la veste pour nous nourrir aujourd'hui. Bonjour chef.

  • Cyril Le Doujet

    Bonjour.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, je crois que tout est en place, on peut passer à table, le couvert est dressé, les plats vont bientôt être servis. Restez bien à l'écoute de l'émission parce qu'on va vous annoncer le gagnant de la question du mois dernier. Et à la fin de l'émission, on vous annoncera la question du mois à venir. Bienvenue dans notre émission spéciale "Prenons soin de nos papilles." Voilà, on vient d'être servi. C'est absolument ravissant cette petite farandole de crevettes. Qu'est-ce que vous nous avez servi, chef Le Doujet ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est une salade de crevettes marinées au gimgembre, aux agrumes et aux kiwis avec un petit guacamole et son toast croustillant.

  • Patrick Lonchampt

    J'ai l'impression qu'on va se régaler, je ne sais pas ce que vous en pensez.

  • Pascal Celini

    C'est très joli. C'est très joli oui.

  • Patrick Lonchampt

    On a vraiment l'impression d'être quasiment à Top Chef. Je vais peut-être commencer avec vous Franco si vous voulez bien. Est-ce qu'il y a un accident du travail, quelque chose qui s'est passé dans le domaine professionnel qui vous a marqué particulièrement ?

  • Franco Sénès

    J'ai été marqué par un événement, il s'appelait Eric, c'était un chef d'une cinquantaine d'années. qui avait été formé par d'autres chefs qui étaient comme à l'ancienne. Et ce chef-là adorait faire ses réceptions de marchandises tout seul. Et un jour, il s'est blessé le dos. Et quand on a fait son retour d'expérience, deux mois après, on s'est rendu compte que lui, ce n'était pas l'excellent travail en lui-même qui l'avait dérangé. C'était ne plus pouvoir s'occuper de ses enfants et ne plus pouvoir les porter et jouer avec. Et c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué. Je suis certain qu'on devrait faire toute attention là-dessus.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous avez toujours ça en tête ? [Franco Sénès] : "J'ai toujours ça en tête." Ouais, toujours.

  • Franco Sénès

    J'ai toujours ça en tête et c'est pour ça que je fais attention à moi et j'essaye aussi de faire prendre conscience aux autres, de prendre ce point d'oeuvre.

  • Patrick Lonchampt

    Pascal, Yann, vous avez un élément un peu déclic, Pascal ?

  • Pascal Celini

    Disons que moi, avant de rentrer dans la société, j'ai eu un accident de travail au niveau de mon doigt lorsque j'affûtais un... un couteau et je me suis fait justement 7 points de soutures. Donc j'ai eu le mauvais geste déjà pour commencer, sachant que dans le milieu traditionnel, avant la sécurité au travail, on n'en parlait pas beaucoup. Lorsque j'ai intégré Sogeres, lorsque je suis arrivé, j'ai eu un accident de travail d'une collègue qui s'est brûlée. C'est vrai que ça m'a fait beaucoup prendre conscience qu'il faut véritablement faire attention et communiquer en permanence.

  • Patrick Lonchampt

    Et elle s'est brûlée pourquoi ?

  • Pascal Celini

    C'est une grille d'égout qu'elle voulait tirer. Et comme la grille d'égout était un petit peu coincée, elle a forcé un peu et du coup elle a glissé. Et pour se rattraper, elle a posé la main sur la plaque électrique était encore allumée. Et donc, du coup, elle a été brûlée au troisième degré. Et donc, du coup, à partir de là, ça fait prendre conscience. Ben, lorsqu'on a fini, on éteint les plaques.

  • Patrick Lonchampt

    Et donc ça, aujourd'hui, finalement, c'est gravé dans votre tête.

  • Pascal Celini

    C'est gravé, c'est quelque chose C'est dans le marbre. C'est dans le marbre. Et maintenant, on communique énormément, on fait attention tout le temps. Lorsqu'on voit le danger, on essaie de faire attention, de communiquer toujours.

  • Patrick Lonchampt

    Et vous, Yann, est-ce que vous avez un déclic qui a eu lieu sur un événement particulier ?

  • Yann Daniel

    Oui, un vrai déclic en fait par rapport à un accident qui est survenu chez Sogeres, me semble-t-il. Et c'était un collègue qui travaillait sur une maison de retraite, me semble-t-il. Il y a eu une coupure de courant et ce monsieur a été aidé, il me semble, pour peut-être sortir des résidents ou quelque chose. Finalement, il a pris un escalier descendant plutôt que montant. Et forcément il avait chuté dans cet escalier. On avait appris peu de temps après qu'il était décédé suite à sa chute. Et j'avoue que chez moi, ça a provoqué quelque chose de... Enfin, se dire qu'on peut aller au travail et puis...

  • Patrick Lonchampt

    J'ai le sentiment que ça a marqué le groupe, parce que quand on préparait cet échange, tout le monde connaissait cette histoire. Magali, si on revient sur toutes ces histoires, vous qui êtes une spécialiste, vous les connaissiez d'ailleurs ces histoires ?

  • Magali Pénard

    Oui, toutes ces situations, tous ces accidents ont des conséquences graves ou moins graves, mais peu importe, avec des impacts. C'est Franco qui parlait effectivement des impacts et des ricochets sur la vie personnelle, sur les activités qu'on a au quotidien. Donc effectivement, il y a cette onde de choc suite aux accidents. Ce que j'ai trouvé très intéressant dans les retours d'expérience aussi, ce sont les liens de cause à effet. En fait, on voit qu'il y a une succession d'événements, la panne de courant sur l'accident de Yann ou chez Pascal aussi. C'était une grille d'égout qui est juste manipulée, mais il y a cette plaque électrique qui est allumée. Donc, c'est vraiment une succession de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce qu'il y a une technique justement ? Parce qu'on s'aperçoit que tout ça, c'est des... En fait... On est dans le feu de l'action et dans le feu de l'action, on se dit "Ah tiens, je pose la main là" et finalement c'est presque du spontané.

  • Magali Pénard

    Alors il y a deux choses qui peuvent être partagées. Déjà, ces retours d'expérience quand on décortique, on prend conscience de la notion de ces accidents évitables. On se dit la plaque électrique n'était pas allumée, l'accident ne se produisait pas. Donc cette notion d'évitable, on aurait pu l'éviter. Déjà, ça, c'est un premier déclic. Et puis, et c'est aussi l'objet de notre conversation, c'est cet esprit zéro accident, cette conviction que par cette vigilance au quotidien, à la fois pour soi, pour son équipe, on peut prévenir et les éviter encore une fois.

  • Patrick Lonchampt

    Et les éviter. Le zéro accident, c'est possible. Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on continue un petit peu à manger parce qu'évidemment, on est là aussi pour partager un bon moment. une petite virgule dans notre émission et on se retrouve tout de suite après. Bon appétit ! Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas, félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Alors chef, qu'est-ce qu'on a dans cette assiette ? [Cyril Le Doujet] : "Du coup, nous avons un filet de lieu noir avec son crumble de chorizo, des frites de patates douces, des navets et une petite sauce de poivron et basilic." Écoutez, ça a l'air succulent. Rassurez-moi, pour fabriquer ça, personne ne s'est blessé en cuisine, chef. [Cyril Le Doujet] : "Non." Alors dans cette seconde partie, on s'est amusé à contacter vos proches et on leur a demandé pourquoi c'était important de prendre soin de vous, de vous-même. Comment ils vous perçoivent ? Pourquoi il faut que vous fassiez attention à ne pas vous blesser ? On va commencer avec vous Pascal, c'est Prisca qu'on a appelé. On écoute ce qu'elle dit sur vous et vous réagirez après. [Prisca] : "C'est quelqu'un qui est très bienveillant et il est très accueillant, il est très conciliant et très compréhensif aussi, très cordial si je peux dire, rajouté. Et en fait, pour lui, ça a de la valeur de transmettre aussi ces valeurs-là et c'est important pour lui toutes ces choses. Il va toujours essayer de comprendre la personne ou essayer avec cette personne d'amener à bien une situation pour trouver des solutions." C'est qui Priska ? [Pascal Celini] : "C'est une amie." C'est une amie à vous ? [Pascal Celini] : "C'est une amie à moi." Est-ce que vous prenez parfois conscience que vous avez pris un risque et que ce risque, on en a parlé tout à l'heure dans la première partie, ce risque peut impacter votre quotidien et particulièrement le quotidien avec vos proches, avec votre famille, avec vos amis ?

  • Pascal Celini

    Tout à fait, tout à fait. Parce que si je retourne à la maison et que je suis blessé, que je ne suis pas bien, c'est sûr qu'ils vont en pâtir. C'est ça.

  • Patrick Lonchampt

    On va continuer avec un deuxième appel. C'est Mélanie qu'on a appelée. Yann, c'est votre fille. Voilà ce qu'elle nous a dit.

  • Mélanie

    Il faut qu'il soit attentif aux règles de sécurité parce qu'il a une famille derrière lui, qu'il aime, qu'il veut continuer à profiter de lui et de passer des moments avec lui. Et puis parce qu'un jour, il aura des petits-enfants, des petits-enfants qui rêveront de connaître la personne qu'il est, le grand-père qu'il sera. Donc je vous dirais que moi, c'est pour ces raisons que je lui dirais tout ça.

  • Patrick Lonchampt

    Alors comment vous recevez ce message de Mélanie ?

  • Yann Daniel

    Comment je le reçois ? Ça confirme que oui, il faut faire attention à soi pour pouvoir vivre avec ses proches tranquillement. Aujourd'hui, si je vois une situation peut-être un peu bizarre, oui, j'essaye de prendre le temps d'y réfléchir.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça, c'est parce que vous avez la famille en arrière-plan ?

  • Yann Daniel

    Oui, la famille et puis ce qu'on disait tout à l'heure aussi, cet accident, vraiment, moi, ça a vraiment pris un déclic. Et c'est quelque chose où j'essaye de faire attention tant dans le milieu professionnel que personnel, même en bricolant. Moi, je bricole beaucoup.

  • Patrick Lonchampt

    Franco, on est allé voir aussi votre conjointe. On l'écoute et on réagit après. [Conjointe de Franco] : "Alors déjà, il faut qu'il fasse attention à lui pour pas se blesser parce que des fois un accident de travail ça peut rendre hgandicapé donc après c'est vrai que ce serait embêtant pour lui et pour nous qu'il soit invalide. Donc après, de faire attentjon avec les coutraux parce qu'il a tendance à se couper à la maison quand il fait à manger, à se couper facilement les doigts. Après s'il doit lui arriver quelque chose, nous on est quand même cinq. Franco, quand tu vas le matin, fais attention à toi, prends bien en compte tous les dangers autour de toi parce que si tu devais plus être à la maison, ce serait vide sans toi et tu nous manquerais beaucoup." Franco, comment vous réagissez ?

  • Franco Sénès

    Ça aggrave autant que ça. Mais ça veut dire quand même que je prends des risques.

  • Magali Pénard

    Ces témoignages, ils sont forts parce que ça humanise la santé sécurité au travail. On parle beaucoup, les gants anti-coupure ou des choses comme ça. C'est plus le comment on fait. Et là, avec ces témoignages, ça met une lumière sur le pourquoi on le fait.

  • Patrick Lonchampt

    C'est-à-dire qu'en fait, on sort de la règle. Ces témoignages nous font sortir. de la règle du process sécurité au travail pour rentrer finalement dans le réel.

  • Magali Pénard

    Effectivement, et ça remet aussi le sujet dans le cœur plutôt que dans la tête et réfléchir. J'aimais bien les notions de process que vous citiez, et là ça la met dans le cœur parce que typiquement ces témoignages sont venus nous toucher sur cette corde-là.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous propose qu'on fasse une micro-pause, on va poser la question du mois. Merci pour le concours mensuel de Sodexo. Nous allons continuer à déguster cet excellent poisson que le chef Le Doujet nous a préparé et on se retrouve tout de suite après pour le dessert. Et vous attendiez donc la question du mois pour gagner une Smartbox Plaisir Gourmand. Et bien ce mois-ci, la question est la suivante. Vous avez trois choix possibles. Le chef Ledouget nous a préparé ce midi A : "du saumon"; B : "une boîte de thon", C : "un filet de lion noir". Vous avez la réponse ? Ce n'est pas très compliqué. Je suis sûr que vous avez trouvé. Alors n'hésitez pas à participer. Nous, on continue notre émission. Après le plat, le dessert. Et oui, il y a des gourmands autour de cette terre.

  • Voix off

    Radio Papilles Votre mission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, on arrive sur le temps du dessert. Alors chef, qu'est-ce que vous nous servez ? Ça a l'air absolument succulent, ça a l'air frais, c'est gratiné. C'est quoi ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est un sabayon de fraises, de kiwis et de pêches gratinées à la menthe.

  • Patrick Lonchampt

    On va parler de vos petits tips dans cette dernière partie. Les petits tips, vous savez, c'est les petits conseils, les petites choses, les petites routines que vous mettez en place. Peut-être commencer avec vous, Pascal. Vous me disiez que vous aviez une... Vous aviez une jeune adjointe et qu'il y avait plein de transmissions à faire. Comment vous organisez dans votre cuisine quand on est à deux et que parfois on peut se retrouver seul ? Comment on se passe les consignes de sécurité ? Comment on fait attention pour que l'accident que vous nous relatiez au début ne se reproduise jamais ?

  • Pascal Celini

    Ce qu'on fait à la prise de poste, on a un petit moment de partage au café. Et c'est là qu'on peut plus ou moins déjà préparer la journée. de façon à se dire ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire.

  • Patrick Lonchampt

    Yann, comment ça se passe chez vous, dans votre cuisine ? Cette question de sécurité au travail ?

  • Yann Daniel

    Pareil, nous on a un format où on se réunit le vendredi.

  • Patrick Lonchampt

    Tous les vendredis ?

  • Yann Daniel

    Tous les vendredis, oui, on se fait une petite réunion d'équipe avec différents sujets, mais voilà, ça passe par de la sécurité, par de... On parle de l'hygiène, différentes choses qu'on a abordées en équipe. Et puis on essaye de réfléchir un petit peu tous ensemble à soit les 5 minutes qualité, des documents qu'on nous envoie avec des retours d'expérience parfois. On débarque un peu de tout ça et on essaye de trouver les solutions ensemble.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous garde pour la fin, Franco, parce que vous pilotez 74 collaborateurs, vous êtes présent sur MultiSites. Comment apportons-nous la question de la sécurité au travail auprès de ces 74 collaborateurs que vous encadrez, que vous supervisez au travers de plusieurs sites ?

  • Franco Sénès

    J'essaye déjà sur deux points. Déjà ma propre discipline, à ne plus rentrer en cuisine sans un équipement adéquat et sans l'accord de mon chef qui a sécurisé sa propre cuisine. Et le deuxième point que j'aime bien faire avec n'importe qui dans la cuisine, que ce soit le plongeur ou le chef le second, c'est avoir un dialogue avec lui sur un point précis et me dire ce que lui, il ressentirait si ça lui arrivait. Et les emmener aussi à eux trouver des propres solutions aux problèmes qu'on a.

  • Patrick Lonchampt

    Et comment on arrive, parce que c'est l'objectif, zéro accident. C'est atteignable comment selon vous, Franco ?

  • Franco Sénès

    C'est atteignable... Pour moi, c'est une valeur. Je suis certain qu'on peut y arriver. C'est en passant sans hiérarchie, pouvoir surveiller la personne qui bosse avec nous. Donc moi, aujourd'hui, mon chef peut se faire reprendre par son plongeur en disant "Chef, attention, la pratique que tu es en train de faire, c'est dangereux pour toi." Et ainsi de suite.

  • Patrick Lonchampt

    Donc la hiérarchie, Magali, la hiérarchie, elle passe finalement au-dessus, la sécurité passe au-dessus de la hiérarchie.

  • Magali Pénard

    Oui, effectivement, on a cette valeur commune. Donc on va tous dans le même sens. Et effectivement, peu importe le... La hiérarchie ou même le fait d'être opérationnel ou fonction support, on a toute cette valeur esprit zéro accident et donc cette exemplarité qui est attendue de chacun. Et je trouve ça super qu'effectivement un collaborateur puisse lever la main, s'exprimer, ça fait partie vraiment de cette culture sécurité, esprit zéro accident. Donc effectivement, il y a cette parole. qui se libère et tant mieux, c'est un vrai chemin et c'est un vrai marqueur de la maturité sur le sujet qui est en train de se développer.

  • Patrick Lonchampt

    Yann Pascal, quand une personne a des difficultés à comprendre la notion de sécurité au travail, ne veut pas mettre son gant de protection pour couper des légumes de la viande, ne pas mettre ses chaussures de sécurité, ne pas... Comment... Comment vous abordez le problème ?

  • Yann Daniel

    Le rapport entre nous doit être un rapport d'adulte. Ça ne doit pas être un rapport comme c'était mon garçon, ma fille, je lui parlais à tant de cils. Et je pense qu'il faut beaucoup de patience. Il faut beaucoup de patience, il faut bien beaucoup répéter pour que la personne prenne vraiment conscience que ce risque qu'elle peut prendre, ça peut amener à beaucoup de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce que ça veut dire qu'à un moment donné, on va jusqu'à la sanction ? Pour faire comprendre.

  • Yann Daniel

    Si la personne ne prend pas conscience et continue à ne pas porter ses EPI, par exemple, alors qu'elle sait qu'il faut qu'elle le fasse, oui, je pense que c'est nécessaire.

  • Patrick Lonchampt

    La sanction, c'est une part de la solution. Ce n'est pas la meilleure, forcément, mais c'est une part de la solution pour faire comprendre, faire entrer dans cette nécessité d'être attentif et de sécuriser son travail, Magali ?

  • Magali Pénard

    C'est une partie sur les fondamentaux, ce qui est attendu. Et en même temps, en débriefant tous les accidents, on a vu que c'était vraiment du comportemental, de l'attention. Et c'est là où cette vigilance, elle ne se décrète pas. Elle passe par ce que Pascal et Yann nous ont décrit, c'est faire amener à faire prendre conscience. Et ce n'est pas un je dois c'est je veux je veux prendre soin de moi Je veux faire attention à la fois à moi, aux autres pour atteindre ce zéro accident.

  • Patrick Lonchampt

    Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que vous aimeriez transmettre à ceux et celles qui nous écoutent aujourd'hui pour dire Attention, les règles de sécurité au travail, elles sont essentielles pour les aider à faire le pas de plus pour atteindre ce zéro accident.

  • Franco Sénès

    Je dirais déjà, prendre soin des autres, c'est vraiment le mot-clé. Mais en prenant soin des autres... c'est aussi prendre soin de soi-même et de sa famille. Le mot-clé pour moi, c'est famille.

  • Patrick Lonchampt

    Le mot-clé, c'est famille. Pour vous, Pascal.

  • Cyril Le Doujet

    Oui, je dirais pareil, le mot clé c'est famille et vraiment qu'il n'y a pas de petit danger, il n'y a pas de petit accident parce que ça a des grandes conséquences dans une vie. Et donc, il faut vraiment prendre conscience que ce n'est pas pour embêter ou quoi que ce soit, mais il y a vraiment un gros danger pour nos vies familiales et nos vies futures.

  • Patrick Lonchampt

    Yann ?

  • Yann Daniel

    Il faut faire attention à chacun et en équipe, faire attention à son collègue proche. Et si tout le monde fait attention les uns aux autres, tout se passera bien.

  • Patrick Lonchampt

    Magali, le mot de la fin est pour vous. De manière un peu méta, on vient d'abord de déjeuner de manière absolument succulente. Merci encore au chef Ledougé pour nous avoir accueillis ici, au Solstice, à 2010, dans vos cuisines. Magali, prendre soin de soi pour prendre soin des autres, c'est ça le message clé aussi.

  • Voix off

    Oui, exactement. C'est cette raison d'être qui met vraiment l'assisté au cœur de l'humain. de ce qui est important pour chacun d'entre nous. On a d'ailleurs eu les témoignages très forts des proches de tous les convives qui étaient avec nous. Et c'est ça le message clé, prendre soin de soi pour prendre soin des autres. Nous prenons soin de nos convives au quotidien et c'est vraiment essentiel de continuer de prendre soin de nous.

  • Patrick Lonchampt

    Qu'est-ce qu'on peut dire pour terminer Magali sur cet échange ?

  • Voix off

    Oui, j'ai envie déjà d'envoyer un message positif sur la possibilité de ce zéro accident. Il y a 85% de nos sites qui n'ont pas d'accident.

  • Patrick Lonchampt

    Merci beaucoup Magali, merci Franco, merci Pascal, merci Yann, merci au chef Ledouget, merci à l'accueil de la résidence de Mithis, le solstice à Versailles. Prenons soin de nos papilles. C'est terminé cette première émission. Nous allons rendre l'antenne comme il est de coutume. de dire prenez soin de vous, on compte sur vous, prenez soin de vous pour prendre soin des autres. Merci, à très bientôt.

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  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans cette toute nouvelle émission spéciale de Radio Papilles. Et cette semaine, on passe à table depuis la résidence Domitys - Le Solstice à Versailles. Avec mes quatre invités, nous allons? le temps d'un repas préparé par le chef Le Doujet, échanger sur l'importance de la sécurité au travail. Un sujet primordial tant pour les équipes que pour l'entourage des collaborateurs et collaboratrices. L'année dernière, sur le segment santé médico-social, c'est 275 accidents qui ont eu lieu, essentiellement des chutes, des chocs contre les objets, le plus souvent liés d'ailleurs à des manques de vigilance, de concentration, de précipitation, des préoccupations. Bref, vous l'aurez compris, il faut faire gaffe et qui mieux que des responsables opérationnels et des spécialistes de la question pour en parler, c'est tout l'enjeu de cet échange. Je vous les présente juste après ça.

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos vatines.

  • Patrick Lonchampt

    Pour m'accompagner dans cette émission spéciale autour de ce bon repas, j'ai le plaisir de vous présenter mes convives. Tout d'abord, Franco Sénès, responsable opérationnel en résidence service senior. Votre quotidien, Franco, c'est d'accompagner des chefs gérants sur différents établissements. Et vous êtes donc au cœur même de cette attention permanente aux questions de sécurité. Bonjour Franco. [Franco Sénès] : "Bonjour." Et à côté de vous, Franco, Pascal Celini, chef gérant du site d'accueil Baroullère, qui est une congrégation religieuse. Vous avez une personne dans votre équipe, Pascal, et elle comme vous parfois pouvez vous retrouver seule. Alors comment est-ce qu'on gère la question de la sécurité au travail quand on est deux et parfois seul ? Vous allez nous dire cela tout au long de cette émission. Bonjour Pascal. [Pascal Celini] : "Bonjour." Et à côté de vous, Pascal, Yann Daniel, responsable d'exploitation sur le centre médico-social Le Courbe de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, qui accueille des personnes en situation de handicap. Vous avez plusieurs collaborateurs dans votre équipe et côtoyez au quotidien des personnes fragiles, on verra justement avec vous comment cette question de sécurité au travail s'inclut, c'est le cas de le dire, dans votre quotidien. Bonjour Yann. [Yann Daniel] : "Bonjour." Et enfin, la spécialiste de l'étape, Magali Pénard, vous êtes notre experte de sécurité au travail, vous accompagnez les managers sur cette problématique et animez même des formations pour aller vers un état d'esprit zéro accident. Car oui, le zéro accident, c'est possible, ce sera votre maître mot, je crois. Bonjour Magali. [Magali Pénard] : "Bonjour." Et puis bien évidemment, notre chef qui va nous régaler tout au long de ce déjeuner, Cyril Le Doujet. Vous êtes vous le gérant d'intervention sur le périmètre des résidences-services seniors. Merci d'avoir revêtu la veste pour nous nourrir aujourd'hui. Bonjour chef.

  • Cyril Le Doujet

    Bonjour.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, je crois que tout est en place, on peut passer à table, le couvert est dressé, les plats vont bientôt être servis. Restez bien à l'écoute de l'émission parce qu'on va vous annoncer le gagnant de la question du mois dernier. Et à la fin de l'émission, on vous annoncera la question du mois à venir. Bienvenue dans notre émission spéciale "Prenons soin de nos papilles." Voilà, on vient d'être servi. C'est absolument ravissant cette petite farandole de crevettes. Qu'est-ce que vous nous avez servi, chef Le Doujet ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est une salade de crevettes marinées au gimgembre, aux agrumes et aux kiwis avec un petit guacamole et son toast croustillant.

  • Patrick Lonchampt

    J'ai l'impression qu'on va se régaler, je ne sais pas ce que vous en pensez.

  • Pascal Celini

    C'est très joli. C'est très joli oui.

  • Patrick Lonchampt

    On a vraiment l'impression d'être quasiment à Top Chef. Je vais peut-être commencer avec vous Franco si vous voulez bien. Est-ce qu'il y a un accident du travail, quelque chose qui s'est passé dans le domaine professionnel qui vous a marqué particulièrement ?

  • Franco Sénès

    J'ai été marqué par un événement, il s'appelait Eric, c'était un chef d'une cinquantaine d'années. qui avait été formé par d'autres chefs qui étaient comme à l'ancienne. Et ce chef-là adorait faire ses réceptions de marchandises tout seul. Et un jour, il s'est blessé le dos. Et quand on a fait son retour d'expérience, deux mois après, on s'est rendu compte que lui, ce n'était pas l'excellent travail en lui-même qui l'avait dérangé. C'était ne plus pouvoir s'occuper de ses enfants et ne plus pouvoir les porter et jouer avec. Et c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué. Je suis certain qu'on devrait faire toute attention là-dessus.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous avez toujours ça en tête ? [Franco Sénès] : "J'ai toujours ça en tête." Ouais, toujours.

  • Franco Sénès

    J'ai toujours ça en tête et c'est pour ça que je fais attention à moi et j'essaye aussi de faire prendre conscience aux autres, de prendre ce point d'oeuvre.

  • Patrick Lonchampt

    Pascal, Yann, vous avez un élément un peu déclic, Pascal ?

  • Pascal Celini

    Disons que moi, avant de rentrer dans la société, j'ai eu un accident de travail au niveau de mon doigt lorsque j'affûtais un... un couteau et je me suis fait justement 7 points de soutures. Donc j'ai eu le mauvais geste déjà pour commencer, sachant que dans le milieu traditionnel, avant la sécurité au travail, on n'en parlait pas beaucoup. Lorsque j'ai intégré Sogeres, lorsque je suis arrivé, j'ai eu un accident de travail d'une collègue qui s'est brûlée. C'est vrai que ça m'a fait beaucoup prendre conscience qu'il faut véritablement faire attention et communiquer en permanence.

  • Patrick Lonchampt

    Et elle s'est brûlée pourquoi ?

  • Pascal Celini

    C'est une grille d'égout qu'elle voulait tirer. Et comme la grille d'égout était un petit peu coincée, elle a forcé un peu et du coup elle a glissé. Et pour se rattraper, elle a posé la main sur la plaque électrique était encore allumée. Et donc, du coup, elle a été brûlée au troisième degré. Et donc, du coup, à partir de là, ça fait prendre conscience. Ben, lorsqu'on a fini, on éteint les plaques.

  • Patrick Lonchampt

    Et donc ça, aujourd'hui, finalement, c'est gravé dans votre tête.

  • Pascal Celini

    C'est gravé, c'est quelque chose C'est dans le marbre. C'est dans le marbre. Et maintenant, on communique énormément, on fait attention tout le temps. Lorsqu'on voit le danger, on essaie de faire attention, de communiquer toujours.

  • Patrick Lonchampt

    Et vous, Yann, est-ce que vous avez un déclic qui a eu lieu sur un événement particulier ?

  • Yann Daniel

    Oui, un vrai déclic en fait par rapport à un accident qui est survenu chez Sogeres, me semble-t-il. Et c'était un collègue qui travaillait sur une maison de retraite, me semble-t-il. Il y a eu une coupure de courant et ce monsieur a été aidé, il me semble, pour peut-être sortir des résidents ou quelque chose. Finalement, il a pris un escalier descendant plutôt que montant. Et forcément il avait chuté dans cet escalier. On avait appris peu de temps après qu'il était décédé suite à sa chute. Et j'avoue que chez moi, ça a provoqué quelque chose de... Enfin, se dire qu'on peut aller au travail et puis...

  • Patrick Lonchampt

    J'ai le sentiment que ça a marqué le groupe, parce que quand on préparait cet échange, tout le monde connaissait cette histoire. Magali, si on revient sur toutes ces histoires, vous qui êtes une spécialiste, vous les connaissiez d'ailleurs ces histoires ?

  • Magali Pénard

    Oui, toutes ces situations, tous ces accidents ont des conséquences graves ou moins graves, mais peu importe, avec des impacts. C'est Franco qui parlait effectivement des impacts et des ricochets sur la vie personnelle, sur les activités qu'on a au quotidien. Donc effectivement, il y a cette onde de choc suite aux accidents. Ce que j'ai trouvé très intéressant dans les retours d'expérience aussi, ce sont les liens de cause à effet. En fait, on voit qu'il y a une succession d'événements, la panne de courant sur l'accident de Yann ou chez Pascal aussi. C'était une grille d'égout qui est juste manipulée, mais il y a cette plaque électrique qui est allumée. Donc, c'est vraiment une succession de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce qu'il y a une technique justement ? Parce qu'on s'aperçoit que tout ça, c'est des... En fait... On est dans le feu de l'action et dans le feu de l'action, on se dit "Ah tiens, je pose la main là" et finalement c'est presque du spontané.

  • Magali Pénard

    Alors il y a deux choses qui peuvent être partagées. Déjà, ces retours d'expérience quand on décortique, on prend conscience de la notion de ces accidents évitables. On se dit la plaque électrique n'était pas allumée, l'accident ne se produisait pas. Donc cette notion d'évitable, on aurait pu l'éviter. Déjà, ça, c'est un premier déclic. Et puis, et c'est aussi l'objet de notre conversation, c'est cet esprit zéro accident, cette conviction que par cette vigilance au quotidien, à la fois pour soi, pour son équipe, on peut prévenir et les éviter encore une fois.

  • Patrick Lonchampt

    Et les éviter. Le zéro accident, c'est possible. Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on continue un petit peu à manger parce qu'évidemment, on est là aussi pour partager un bon moment. une petite virgule dans notre émission et on se retrouve tout de suite après. Bon appétit ! Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas, félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Alors chef, qu'est-ce qu'on a dans cette assiette ? [Cyril Le Doujet] : "Du coup, nous avons un filet de lieu noir avec son crumble de chorizo, des frites de patates douces, des navets et une petite sauce de poivron et basilic." Écoutez, ça a l'air succulent. Rassurez-moi, pour fabriquer ça, personne ne s'est blessé en cuisine, chef. [Cyril Le Doujet] : "Non." Alors dans cette seconde partie, on s'est amusé à contacter vos proches et on leur a demandé pourquoi c'était important de prendre soin de vous, de vous-même. Comment ils vous perçoivent ? Pourquoi il faut que vous fassiez attention à ne pas vous blesser ? On va commencer avec vous Pascal, c'est Prisca qu'on a appelé. On écoute ce qu'elle dit sur vous et vous réagirez après. [Prisca] : "C'est quelqu'un qui est très bienveillant et il est très accueillant, il est très conciliant et très compréhensif aussi, très cordial si je peux dire, rajouté. Et en fait, pour lui, ça a de la valeur de transmettre aussi ces valeurs-là et c'est important pour lui toutes ces choses. Il va toujours essayer de comprendre la personne ou essayer avec cette personne d'amener à bien une situation pour trouver des solutions." C'est qui Priska ? [Pascal Celini] : "C'est une amie." C'est une amie à vous ? [Pascal Celini] : "C'est une amie à moi." Est-ce que vous prenez parfois conscience que vous avez pris un risque et que ce risque, on en a parlé tout à l'heure dans la première partie, ce risque peut impacter votre quotidien et particulièrement le quotidien avec vos proches, avec votre famille, avec vos amis ?

  • Pascal Celini

    Tout à fait, tout à fait. Parce que si je retourne à la maison et que je suis blessé, que je ne suis pas bien, c'est sûr qu'ils vont en pâtir. C'est ça.

  • Patrick Lonchampt

    On va continuer avec un deuxième appel. C'est Mélanie qu'on a appelée. Yann, c'est votre fille. Voilà ce qu'elle nous a dit.

  • Mélanie

    Il faut qu'il soit attentif aux règles de sécurité parce qu'il a une famille derrière lui, qu'il aime, qu'il veut continuer à profiter de lui et de passer des moments avec lui. Et puis parce qu'un jour, il aura des petits-enfants, des petits-enfants qui rêveront de connaître la personne qu'il est, le grand-père qu'il sera. Donc je vous dirais que moi, c'est pour ces raisons que je lui dirais tout ça.

  • Patrick Lonchampt

    Alors comment vous recevez ce message de Mélanie ?

  • Yann Daniel

    Comment je le reçois ? Ça confirme que oui, il faut faire attention à soi pour pouvoir vivre avec ses proches tranquillement. Aujourd'hui, si je vois une situation peut-être un peu bizarre, oui, j'essaye de prendre le temps d'y réfléchir.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça, c'est parce que vous avez la famille en arrière-plan ?

  • Yann Daniel

    Oui, la famille et puis ce qu'on disait tout à l'heure aussi, cet accident, vraiment, moi, ça a vraiment pris un déclic. Et c'est quelque chose où j'essaye de faire attention tant dans le milieu professionnel que personnel, même en bricolant. Moi, je bricole beaucoup.

  • Patrick Lonchampt

    Franco, on est allé voir aussi votre conjointe. On l'écoute et on réagit après. [Conjointe de Franco] : "Alors déjà, il faut qu'il fasse attention à lui pour pas se blesser parce que des fois un accident de travail ça peut rendre hgandicapé donc après c'est vrai que ce serait embêtant pour lui et pour nous qu'il soit invalide. Donc après, de faire attentjon avec les coutraux parce qu'il a tendance à se couper à la maison quand il fait à manger, à se couper facilement les doigts. Après s'il doit lui arriver quelque chose, nous on est quand même cinq. Franco, quand tu vas le matin, fais attention à toi, prends bien en compte tous les dangers autour de toi parce que si tu devais plus être à la maison, ce serait vide sans toi et tu nous manquerais beaucoup." Franco, comment vous réagissez ?

  • Franco Sénès

    Ça aggrave autant que ça. Mais ça veut dire quand même que je prends des risques.

  • Magali Pénard

    Ces témoignages, ils sont forts parce que ça humanise la santé sécurité au travail. On parle beaucoup, les gants anti-coupure ou des choses comme ça. C'est plus le comment on fait. Et là, avec ces témoignages, ça met une lumière sur le pourquoi on le fait.

  • Patrick Lonchampt

    C'est-à-dire qu'en fait, on sort de la règle. Ces témoignages nous font sortir. de la règle du process sécurité au travail pour rentrer finalement dans le réel.

  • Magali Pénard

    Effectivement, et ça remet aussi le sujet dans le cœur plutôt que dans la tête et réfléchir. J'aimais bien les notions de process que vous citiez, et là ça la met dans le cœur parce que typiquement ces témoignages sont venus nous toucher sur cette corde-là.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous propose qu'on fasse une micro-pause, on va poser la question du mois. Merci pour le concours mensuel de Sodexo. Nous allons continuer à déguster cet excellent poisson que le chef Le Doujet nous a préparé et on se retrouve tout de suite après pour le dessert. Et vous attendiez donc la question du mois pour gagner une Smartbox Plaisir Gourmand. Et bien ce mois-ci, la question est la suivante. Vous avez trois choix possibles. Le chef Ledouget nous a préparé ce midi A : "du saumon"; B : "une boîte de thon", C : "un filet de lion noir". Vous avez la réponse ? Ce n'est pas très compliqué. Je suis sûr que vous avez trouvé. Alors n'hésitez pas à participer. Nous, on continue notre émission. Après le plat, le dessert. Et oui, il y a des gourmands autour de cette terre.

  • Voix off

    Radio Papilles Votre mission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, on arrive sur le temps du dessert. Alors chef, qu'est-ce que vous nous servez ? Ça a l'air absolument succulent, ça a l'air frais, c'est gratiné. C'est quoi ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est un sabayon de fraises, de kiwis et de pêches gratinées à la menthe.

  • Patrick Lonchampt

    On va parler de vos petits tips dans cette dernière partie. Les petits tips, vous savez, c'est les petits conseils, les petites choses, les petites routines que vous mettez en place. Peut-être commencer avec vous, Pascal. Vous me disiez que vous aviez une... Vous aviez une jeune adjointe et qu'il y avait plein de transmissions à faire. Comment vous organisez dans votre cuisine quand on est à deux et que parfois on peut se retrouver seul ? Comment on se passe les consignes de sécurité ? Comment on fait attention pour que l'accident que vous nous relatiez au début ne se reproduise jamais ?

  • Pascal Celini

    Ce qu'on fait à la prise de poste, on a un petit moment de partage au café. Et c'est là qu'on peut plus ou moins déjà préparer la journée. de façon à se dire ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire.

  • Patrick Lonchampt

    Yann, comment ça se passe chez vous, dans votre cuisine ? Cette question de sécurité au travail ?

  • Yann Daniel

    Pareil, nous on a un format où on se réunit le vendredi.

  • Patrick Lonchampt

    Tous les vendredis ?

  • Yann Daniel

    Tous les vendredis, oui, on se fait une petite réunion d'équipe avec différents sujets, mais voilà, ça passe par de la sécurité, par de... On parle de l'hygiène, différentes choses qu'on a abordées en équipe. Et puis on essaye de réfléchir un petit peu tous ensemble à soit les 5 minutes qualité, des documents qu'on nous envoie avec des retours d'expérience parfois. On débarque un peu de tout ça et on essaye de trouver les solutions ensemble.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous garde pour la fin, Franco, parce que vous pilotez 74 collaborateurs, vous êtes présent sur MultiSites. Comment apportons-nous la question de la sécurité au travail auprès de ces 74 collaborateurs que vous encadrez, que vous supervisez au travers de plusieurs sites ?

  • Franco Sénès

    J'essaye déjà sur deux points. Déjà ma propre discipline, à ne plus rentrer en cuisine sans un équipement adéquat et sans l'accord de mon chef qui a sécurisé sa propre cuisine. Et le deuxième point que j'aime bien faire avec n'importe qui dans la cuisine, que ce soit le plongeur ou le chef le second, c'est avoir un dialogue avec lui sur un point précis et me dire ce que lui, il ressentirait si ça lui arrivait. Et les emmener aussi à eux trouver des propres solutions aux problèmes qu'on a.

  • Patrick Lonchampt

    Et comment on arrive, parce que c'est l'objectif, zéro accident. C'est atteignable comment selon vous, Franco ?

  • Franco Sénès

    C'est atteignable... Pour moi, c'est une valeur. Je suis certain qu'on peut y arriver. C'est en passant sans hiérarchie, pouvoir surveiller la personne qui bosse avec nous. Donc moi, aujourd'hui, mon chef peut se faire reprendre par son plongeur en disant "Chef, attention, la pratique que tu es en train de faire, c'est dangereux pour toi." Et ainsi de suite.

  • Patrick Lonchampt

    Donc la hiérarchie, Magali, la hiérarchie, elle passe finalement au-dessus, la sécurité passe au-dessus de la hiérarchie.

  • Magali Pénard

    Oui, effectivement, on a cette valeur commune. Donc on va tous dans le même sens. Et effectivement, peu importe le... La hiérarchie ou même le fait d'être opérationnel ou fonction support, on a toute cette valeur esprit zéro accident et donc cette exemplarité qui est attendue de chacun. Et je trouve ça super qu'effectivement un collaborateur puisse lever la main, s'exprimer, ça fait partie vraiment de cette culture sécurité, esprit zéro accident. Donc effectivement, il y a cette parole. qui se libère et tant mieux, c'est un vrai chemin et c'est un vrai marqueur de la maturité sur le sujet qui est en train de se développer.

  • Patrick Lonchampt

    Yann Pascal, quand une personne a des difficultés à comprendre la notion de sécurité au travail, ne veut pas mettre son gant de protection pour couper des légumes de la viande, ne pas mettre ses chaussures de sécurité, ne pas... Comment... Comment vous abordez le problème ?

  • Yann Daniel

    Le rapport entre nous doit être un rapport d'adulte. Ça ne doit pas être un rapport comme c'était mon garçon, ma fille, je lui parlais à tant de cils. Et je pense qu'il faut beaucoup de patience. Il faut beaucoup de patience, il faut bien beaucoup répéter pour que la personne prenne vraiment conscience que ce risque qu'elle peut prendre, ça peut amener à beaucoup de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce que ça veut dire qu'à un moment donné, on va jusqu'à la sanction ? Pour faire comprendre.

  • Yann Daniel

    Si la personne ne prend pas conscience et continue à ne pas porter ses EPI, par exemple, alors qu'elle sait qu'il faut qu'elle le fasse, oui, je pense que c'est nécessaire.

  • Patrick Lonchampt

    La sanction, c'est une part de la solution. Ce n'est pas la meilleure, forcément, mais c'est une part de la solution pour faire comprendre, faire entrer dans cette nécessité d'être attentif et de sécuriser son travail, Magali ?

  • Magali Pénard

    C'est une partie sur les fondamentaux, ce qui est attendu. Et en même temps, en débriefant tous les accidents, on a vu que c'était vraiment du comportemental, de l'attention. Et c'est là où cette vigilance, elle ne se décrète pas. Elle passe par ce que Pascal et Yann nous ont décrit, c'est faire amener à faire prendre conscience. Et ce n'est pas un je dois c'est je veux je veux prendre soin de moi Je veux faire attention à la fois à moi, aux autres pour atteindre ce zéro accident.

  • Patrick Lonchampt

    Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que vous aimeriez transmettre à ceux et celles qui nous écoutent aujourd'hui pour dire Attention, les règles de sécurité au travail, elles sont essentielles pour les aider à faire le pas de plus pour atteindre ce zéro accident.

  • Franco Sénès

    Je dirais déjà, prendre soin des autres, c'est vraiment le mot-clé. Mais en prenant soin des autres... c'est aussi prendre soin de soi-même et de sa famille. Le mot-clé pour moi, c'est famille.

  • Patrick Lonchampt

    Le mot-clé, c'est famille. Pour vous, Pascal.

  • Cyril Le Doujet

    Oui, je dirais pareil, le mot clé c'est famille et vraiment qu'il n'y a pas de petit danger, il n'y a pas de petit accident parce que ça a des grandes conséquences dans une vie. Et donc, il faut vraiment prendre conscience que ce n'est pas pour embêter ou quoi que ce soit, mais il y a vraiment un gros danger pour nos vies familiales et nos vies futures.

  • Patrick Lonchampt

    Yann ?

  • Yann Daniel

    Il faut faire attention à chacun et en équipe, faire attention à son collègue proche. Et si tout le monde fait attention les uns aux autres, tout se passera bien.

  • Patrick Lonchampt

    Magali, le mot de la fin est pour vous. De manière un peu méta, on vient d'abord de déjeuner de manière absolument succulente. Merci encore au chef Ledougé pour nous avoir accueillis ici, au Solstice, à 2010, dans vos cuisines. Magali, prendre soin de soi pour prendre soin des autres, c'est ça le message clé aussi.

  • Voix off

    Oui, exactement. C'est cette raison d'être qui met vraiment l'assisté au cœur de l'humain. de ce qui est important pour chacun d'entre nous. On a d'ailleurs eu les témoignages très forts des proches de tous les convives qui étaient avec nous. Et c'est ça le message clé, prendre soin de soi pour prendre soin des autres. Nous prenons soin de nos convives au quotidien et c'est vraiment essentiel de continuer de prendre soin de nous.

  • Patrick Lonchampt

    Qu'est-ce qu'on peut dire pour terminer Magali sur cet échange ?

  • Voix off

    Oui, j'ai envie déjà d'envoyer un message positif sur la possibilité de ce zéro accident. Il y a 85% de nos sites qui n'ont pas d'accident.

  • Patrick Lonchampt

    Merci beaucoup Magali, merci Franco, merci Pascal, merci Yann, merci au chef Ledouget, merci à l'accueil de la résidence de Mithis, le solstice à Versailles. Prenons soin de nos papilles. C'est terminé cette première émission. Nous allons rendre l'antenne comme il est de coutume. de dire prenez soin de vous, on compte sur vous, prenez soin de vous pour prendre soin des autres. Merci, à très bientôt.

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Description

Bienvenue dans votre nouveau podcast de Radio Papilles ! Radio Papilles c’est le média 100% dédié aux équipes de Sodexo et Sogeres Santé Médico-Social ! Un podcast qui parle de VOUS et par VOUS, un rendez-vous audio à ne pas manquer ! Pour ce nouvel épisode de Radio Papilles, nous sommes heureux de vous proposer une émission spéciale santé et sécurité au travail ! Et pour prendre soin de nous, et de nos papilles, c'est autour d'une table que se sont réunis nos intervenants du jour, agrémentés de plats à la sauce Sodexo & Sogeres. Des histoires à écouter et ré écouter sur ce sujet primordial qui concerne tant nos équipes que leur entourage... où l'émotion est au rendez-vous ! A chaque épisode, vous pouvez laisser un message/une dédicace et tenter de remporter un cadeau ! Et pour cette émission spéciale, tentez de remporter une Wonderbox spéciale plaisirs gourmands, pour une dégustation, un repas ou encore un cours de cuisine . Pour participer rien de plus simple, écouter l'émission et répondez à la question posée, par mail, à contact@radiopapilles.fr. Le gagnant sera tiré au sort parmi les participants et remportera ce super cadeau (Fin du jeu concours le 31 août 2024).
Bonne écoute sur Radio Papilles !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans cette toute nouvelle émission spéciale de Radio Papilles. Et cette semaine, on passe à table depuis la résidence Domitys - Le Solstice à Versailles. Avec mes quatre invités, nous allons? le temps d'un repas préparé par le chef Le Doujet, échanger sur l'importance de la sécurité au travail. Un sujet primordial tant pour les équipes que pour l'entourage des collaborateurs et collaboratrices. L'année dernière, sur le segment santé médico-social, c'est 275 accidents qui ont eu lieu, essentiellement des chutes, des chocs contre les objets, le plus souvent liés d'ailleurs à des manques de vigilance, de concentration, de précipitation, des préoccupations. Bref, vous l'aurez compris, il faut faire gaffe et qui mieux que des responsables opérationnels et des spécialistes de la question pour en parler, c'est tout l'enjeu de cet échange. Je vous les présente juste après ça.

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos vatines.

  • Patrick Lonchampt

    Pour m'accompagner dans cette émission spéciale autour de ce bon repas, j'ai le plaisir de vous présenter mes convives. Tout d'abord, Franco Sénès, responsable opérationnel en résidence service senior. Votre quotidien, Franco, c'est d'accompagner des chefs gérants sur différents établissements. Et vous êtes donc au cœur même de cette attention permanente aux questions de sécurité. Bonjour Franco. [Franco Sénès] : "Bonjour." Et à côté de vous, Franco, Pascal Celini, chef gérant du site d'accueil Baroullère, qui est une congrégation religieuse. Vous avez une personne dans votre équipe, Pascal, et elle comme vous parfois pouvez vous retrouver seule. Alors comment est-ce qu'on gère la question de la sécurité au travail quand on est deux et parfois seul ? Vous allez nous dire cela tout au long de cette émission. Bonjour Pascal. [Pascal Celini] : "Bonjour." Et à côté de vous, Pascal, Yann Daniel, responsable d'exploitation sur le centre médico-social Le Courbe de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, qui accueille des personnes en situation de handicap. Vous avez plusieurs collaborateurs dans votre équipe et côtoyez au quotidien des personnes fragiles, on verra justement avec vous comment cette question de sécurité au travail s'inclut, c'est le cas de le dire, dans votre quotidien. Bonjour Yann. [Yann Daniel] : "Bonjour." Et enfin, la spécialiste de l'étape, Magali Pénard, vous êtes notre experte de sécurité au travail, vous accompagnez les managers sur cette problématique et animez même des formations pour aller vers un état d'esprit zéro accident. Car oui, le zéro accident, c'est possible, ce sera votre maître mot, je crois. Bonjour Magali. [Magali Pénard] : "Bonjour." Et puis bien évidemment, notre chef qui va nous régaler tout au long de ce déjeuner, Cyril Le Doujet. Vous êtes vous le gérant d'intervention sur le périmètre des résidences-services seniors. Merci d'avoir revêtu la veste pour nous nourrir aujourd'hui. Bonjour chef.

  • Cyril Le Doujet

    Bonjour.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, je crois que tout est en place, on peut passer à table, le couvert est dressé, les plats vont bientôt être servis. Restez bien à l'écoute de l'émission parce qu'on va vous annoncer le gagnant de la question du mois dernier. Et à la fin de l'émission, on vous annoncera la question du mois à venir. Bienvenue dans notre émission spéciale "Prenons soin de nos papilles." Voilà, on vient d'être servi. C'est absolument ravissant cette petite farandole de crevettes. Qu'est-ce que vous nous avez servi, chef Le Doujet ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est une salade de crevettes marinées au gimgembre, aux agrumes et aux kiwis avec un petit guacamole et son toast croustillant.

  • Patrick Lonchampt

    J'ai l'impression qu'on va se régaler, je ne sais pas ce que vous en pensez.

  • Pascal Celini

    C'est très joli. C'est très joli oui.

  • Patrick Lonchampt

    On a vraiment l'impression d'être quasiment à Top Chef. Je vais peut-être commencer avec vous Franco si vous voulez bien. Est-ce qu'il y a un accident du travail, quelque chose qui s'est passé dans le domaine professionnel qui vous a marqué particulièrement ?

  • Franco Sénès

    J'ai été marqué par un événement, il s'appelait Eric, c'était un chef d'une cinquantaine d'années. qui avait été formé par d'autres chefs qui étaient comme à l'ancienne. Et ce chef-là adorait faire ses réceptions de marchandises tout seul. Et un jour, il s'est blessé le dos. Et quand on a fait son retour d'expérience, deux mois après, on s'est rendu compte que lui, ce n'était pas l'excellent travail en lui-même qui l'avait dérangé. C'était ne plus pouvoir s'occuper de ses enfants et ne plus pouvoir les porter et jouer avec. Et c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué. Je suis certain qu'on devrait faire toute attention là-dessus.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous avez toujours ça en tête ? [Franco Sénès] : "J'ai toujours ça en tête." Ouais, toujours.

  • Franco Sénès

    J'ai toujours ça en tête et c'est pour ça que je fais attention à moi et j'essaye aussi de faire prendre conscience aux autres, de prendre ce point d'oeuvre.

  • Patrick Lonchampt

    Pascal, Yann, vous avez un élément un peu déclic, Pascal ?

  • Pascal Celini

    Disons que moi, avant de rentrer dans la société, j'ai eu un accident de travail au niveau de mon doigt lorsque j'affûtais un... un couteau et je me suis fait justement 7 points de soutures. Donc j'ai eu le mauvais geste déjà pour commencer, sachant que dans le milieu traditionnel, avant la sécurité au travail, on n'en parlait pas beaucoup. Lorsque j'ai intégré Sogeres, lorsque je suis arrivé, j'ai eu un accident de travail d'une collègue qui s'est brûlée. C'est vrai que ça m'a fait beaucoup prendre conscience qu'il faut véritablement faire attention et communiquer en permanence.

  • Patrick Lonchampt

    Et elle s'est brûlée pourquoi ?

  • Pascal Celini

    C'est une grille d'égout qu'elle voulait tirer. Et comme la grille d'égout était un petit peu coincée, elle a forcé un peu et du coup elle a glissé. Et pour se rattraper, elle a posé la main sur la plaque électrique était encore allumée. Et donc, du coup, elle a été brûlée au troisième degré. Et donc, du coup, à partir de là, ça fait prendre conscience. Ben, lorsqu'on a fini, on éteint les plaques.

  • Patrick Lonchampt

    Et donc ça, aujourd'hui, finalement, c'est gravé dans votre tête.

  • Pascal Celini

    C'est gravé, c'est quelque chose C'est dans le marbre. C'est dans le marbre. Et maintenant, on communique énormément, on fait attention tout le temps. Lorsqu'on voit le danger, on essaie de faire attention, de communiquer toujours.

  • Patrick Lonchampt

    Et vous, Yann, est-ce que vous avez un déclic qui a eu lieu sur un événement particulier ?

  • Yann Daniel

    Oui, un vrai déclic en fait par rapport à un accident qui est survenu chez Sogeres, me semble-t-il. Et c'était un collègue qui travaillait sur une maison de retraite, me semble-t-il. Il y a eu une coupure de courant et ce monsieur a été aidé, il me semble, pour peut-être sortir des résidents ou quelque chose. Finalement, il a pris un escalier descendant plutôt que montant. Et forcément il avait chuté dans cet escalier. On avait appris peu de temps après qu'il était décédé suite à sa chute. Et j'avoue que chez moi, ça a provoqué quelque chose de... Enfin, se dire qu'on peut aller au travail et puis...

  • Patrick Lonchampt

    J'ai le sentiment que ça a marqué le groupe, parce que quand on préparait cet échange, tout le monde connaissait cette histoire. Magali, si on revient sur toutes ces histoires, vous qui êtes une spécialiste, vous les connaissiez d'ailleurs ces histoires ?

  • Magali Pénard

    Oui, toutes ces situations, tous ces accidents ont des conséquences graves ou moins graves, mais peu importe, avec des impacts. C'est Franco qui parlait effectivement des impacts et des ricochets sur la vie personnelle, sur les activités qu'on a au quotidien. Donc effectivement, il y a cette onde de choc suite aux accidents. Ce que j'ai trouvé très intéressant dans les retours d'expérience aussi, ce sont les liens de cause à effet. En fait, on voit qu'il y a une succession d'événements, la panne de courant sur l'accident de Yann ou chez Pascal aussi. C'était une grille d'égout qui est juste manipulée, mais il y a cette plaque électrique qui est allumée. Donc, c'est vraiment une succession de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce qu'il y a une technique justement ? Parce qu'on s'aperçoit que tout ça, c'est des... En fait... On est dans le feu de l'action et dans le feu de l'action, on se dit "Ah tiens, je pose la main là" et finalement c'est presque du spontané.

  • Magali Pénard

    Alors il y a deux choses qui peuvent être partagées. Déjà, ces retours d'expérience quand on décortique, on prend conscience de la notion de ces accidents évitables. On se dit la plaque électrique n'était pas allumée, l'accident ne se produisait pas. Donc cette notion d'évitable, on aurait pu l'éviter. Déjà, ça, c'est un premier déclic. Et puis, et c'est aussi l'objet de notre conversation, c'est cet esprit zéro accident, cette conviction que par cette vigilance au quotidien, à la fois pour soi, pour son équipe, on peut prévenir et les éviter encore une fois.

  • Patrick Lonchampt

    Et les éviter. Le zéro accident, c'est possible. Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on continue un petit peu à manger parce qu'évidemment, on est là aussi pour partager un bon moment. une petite virgule dans notre émission et on se retrouve tout de suite après. Bon appétit ! Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas, félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Alors chef, qu'est-ce qu'on a dans cette assiette ? [Cyril Le Doujet] : "Du coup, nous avons un filet de lieu noir avec son crumble de chorizo, des frites de patates douces, des navets et une petite sauce de poivron et basilic." Écoutez, ça a l'air succulent. Rassurez-moi, pour fabriquer ça, personne ne s'est blessé en cuisine, chef. [Cyril Le Doujet] : "Non." Alors dans cette seconde partie, on s'est amusé à contacter vos proches et on leur a demandé pourquoi c'était important de prendre soin de vous, de vous-même. Comment ils vous perçoivent ? Pourquoi il faut que vous fassiez attention à ne pas vous blesser ? On va commencer avec vous Pascal, c'est Prisca qu'on a appelé. On écoute ce qu'elle dit sur vous et vous réagirez après. [Prisca] : "C'est quelqu'un qui est très bienveillant et il est très accueillant, il est très conciliant et très compréhensif aussi, très cordial si je peux dire, rajouté. Et en fait, pour lui, ça a de la valeur de transmettre aussi ces valeurs-là et c'est important pour lui toutes ces choses. Il va toujours essayer de comprendre la personne ou essayer avec cette personne d'amener à bien une situation pour trouver des solutions." C'est qui Priska ? [Pascal Celini] : "C'est une amie." C'est une amie à vous ? [Pascal Celini] : "C'est une amie à moi." Est-ce que vous prenez parfois conscience que vous avez pris un risque et que ce risque, on en a parlé tout à l'heure dans la première partie, ce risque peut impacter votre quotidien et particulièrement le quotidien avec vos proches, avec votre famille, avec vos amis ?

  • Pascal Celini

    Tout à fait, tout à fait. Parce que si je retourne à la maison et que je suis blessé, que je ne suis pas bien, c'est sûr qu'ils vont en pâtir. C'est ça.

  • Patrick Lonchampt

    On va continuer avec un deuxième appel. C'est Mélanie qu'on a appelée. Yann, c'est votre fille. Voilà ce qu'elle nous a dit.

  • Mélanie

    Il faut qu'il soit attentif aux règles de sécurité parce qu'il a une famille derrière lui, qu'il aime, qu'il veut continuer à profiter de lui et de passer des moments avec lui. Et puis parce qu'un jour, il aura des petits-enfants, des petits-enfants qui rêveront de connaître la personne qu'il est, le grand-père qu'il sera. Donc je vous dirais que moi, c'est pour ces raisons que je lui dirais tout ça.

  • Patrick Lonchampt

    Alors comment vous recevez ce message de Mélanie ?

  • Yann Daniel

    Comment je le reçois ? Ça confirme que oui, il faut faire attention à soi pour pouvoir vivre avec ses proches tranquillement. Aujourd'hui, si je vois une situation peut-être un peu bizarre, oui, j'essaye de prendre le temps d'y réfléchir.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça, c'est parce que vous avez la famille en arrière-plan ?

  • Yann Daniel

    Oui, la famille et puis ce qu'on disait tout à l'heure aussi, cet accident, vraiment, moi, ça a vraiment pris un déclic. Et c'est quelque chose où j'essaye de faire attention tant dans le milieu professionnel que personnel, même en bricolant. Moi, je bricole beaucoup.

  • Patrick Lonchampt

    Franco, on est allé voir aussi votre conjointe. On l'écoute et on réagit après. [Conjointe de Franco] : "Alors déjà, il faut qu'il fasse attention à lui pour pas se blesser parce que des fois un accident de travail ça peut rendre hgandicapé donc après c'est vrai que ce serait embêtant pour lui et pour nous qu'il soit invalide. Donc après, de faire attentjon avec les coutraux parce qu'il a tendance à se couper à la maison quand il fait à manger, à se couper facilement les doigts. Après s'il doit lui arriver quelque chose, nous on est quand même cinq. Franco, quand tu vas le matin, fais attention à toi, prends bien en compte tous les dangers autour de toi parce que si tu devais plus être à la maison, ce serait vide sans toi et tu nous manquerais beaucoup." Franco, comment vous réagissez ?

  • Franco Sénès

    Ça aggrave autant que ça. Mais ça veut dire quand même que je prends des risques.

  • Magali Pénard

    Ces témoignages, ils sont forts parce que ça humanise la santé sécurité au travail. On parle beaucoup, les gants anti-coupure ou des choses comme ça. C'est plus le comment on fait. Et là, avec ces témoignages, ça met une lumière sur le pourquoi on le fait.

  • Patrick Lonchampt

    C'est-à-dire qu'en fait, on sort de la règle. Ces témoignages nous font sortir. de la règle du process sécurité au travail pour rentrer finalement dans le réel.

  • Magali Pénard

    Effectivement, et ça remet aussi le sujet dans le cœur plutôt que dans la tête et réfléchir. J'aimais bien les notions de process que vous citiez, et là ça la met dans le cœur parce que typiquement ces témoignages sont venus nous toucher sur cette corde-là.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous propose qu'on fasse une micro-pause, on va poser la question du mois. Merci pour le concours mensuel de Sodexo. Nous allons continuer à déguster cet excellent poisson que le chef Le Doujet nous a préparé et on se retrouve tout de suite après pour le dessert. Et vous attendiez donc la question du mois pour gagner une Smartbox Plaisir Gourmand. Et bien ce mois-ci, la question est la suivante. Vous avez trois choix possibles. Le chef Ledouget nous a préparé ce midi A : "du saumon"; B : "une boîte de thon", C : "un filet de lion noir". Vous avez la réponse ? Ce n'est pas très compliqué. Je suis sûr que vous avez trouvé. Alors n'hésitez pas à participer. Nous, on continue notre émission. Après le plat, le dessert. Et oui, il y a des gourmands autour de cette terre.

  • Voix off

    Radio Papilles Votre mission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, on arrive sur le temps du dessert. Alors chef, qu'est-ce que vous nous servez ? Ça a l'air absolument succulent, ça a l'air frais, c'est gratiné. C'est quoi ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est un sabayon de fraises, de kiwis et de pêches gratinées à la menthe.

  • Patrick Lonchampt

    On va parler de vos petits tips dans cette dernière partie. Les petits tips, vous savez, c'est les petits conseils, les petites choses, les petites routines que vous mettez en place. Peut-être commencer avec vous, Pascal. Vous me disiez que vous aviez une... Vous aviez une jeune adjointe et qu'il y avait plein de transmissions à faire. Comment vous organisez dans votre cuisine quand on est à deux et que parfois on peut se retrouver seul ? Comment on se passe les consignes de sécurité ? Comment on fait attention pour que l'accident que vous nous relatiez au début ne se reproduise jamais ?

  • Pascal Celini

    Ce qu'on fait à la prise de poste, on a un petit moment de partage au café. Et c'est là qu'on peut plus ou moins déjà préparer la journée. de façon à se dire ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire.

  • Patrick Lonchampt

    Yann, comment ça se passe chez vous, dans votre cuisine ? Cette question de sécurité au travail ?

  • Yann Daniel

    Pareil, nous on a un format où on se réunit le vendredi.

  • Patrick Lonchampt

    Tous les vendredis ?

  • Yann Daniel

    Tous les vendredis, oui, on se fait une petite réunion d'équipe avec différents sujets, mais voilà, ça passe par de la sécurité, par de... On parle de l'hygiène, différentes choses qu'on a abordées en équipe. Et puis on essaye de réfléchir un petit peu tous ensemble à soit les 5 minutes qualité, des documents qu'on nous envoie avec des retours d'expérience parfois. On débarque un peu de tout ça et on essaye de trouver les solutions ensemble.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous garde pour la fin, Franco, parce que vous pilotez 74 collaborateurs, vous êtes présent sur MultiSites. Comment apportons-nous la question de la sécurité au travail auprès de ces 74 collaborateurs que vous encadrez, que vous supervisez au travers de plusieurs sites ?

  • Franco Sénès

    J'essaye déjà sur deux points. Déjà ma propre discipline, à ne plus rentrer en cuisine sans un équipement adéquat et sans l'accord de mon chef qui a sécurisé sa propre cuisine. Et le deuxième point que j'aime bien faire avec n'importe qui dans la cuisine, que ce soit le plongeur ou le chef le second, c'est avoir un dialogue avec lui sur un point précis et me dire ce que lui, il ressentirait si ça lui arrivait. Et les emmener aussi à eux trouver des propres solutions aux problèmes qu'on a.

  • Patrick Lonchampt

    Et comment on arrive, parce que c'est l'objectif, zéro accident. C'est atteignable comment selon vous, Franco ?

  • Franco Sénès

    C'est atteignable... Pour moi, c'est une valeur. Je suis certain qu'on peut y arriver. C'est en passant sans hiérarchie, pouvoir surveiller la personne qui bosse avec nous. Donc moi, aujourd'hui, mon chef peut se faire reprendre par son plongeur en disant "Chef, attention, la pratique que tu es en train de faire, c'est dangereux pour toi." Et ainsi de suite.

  • Patrick Lonchampt

    Donc la hiérarchie, Magali, la hiérarchie, elle passe finalement au-dessus, la sécurité passe au-dessus de la hiérarchie.

  • Magali Pénard

    Oui, effectivement, on a cette valeur commune. Donc on va tous dans le même sens. Et effectivement, peu importe le... La hiérarchie ou même le fait d'être opérationnel ou fonction support, on a toute cette valeur esprit zéro accident et donc cette exemplarité qui est attendue de chacun. Et je trouve ça super qu'effectivement un collaborateur puisse lever la main, s'exprimer, ça fait partie vraiment de cette culture sécurité, esprit zéro accident. Donc effectivement, il y a cette parole. qui se libère et tant mieux, c'est un vrai chemin et c'est un vrai marqueur de la maturité sur le sujet qui est en train de se développer.

  • Patrick Lonchampt

    Yann Pascal, quand une personne a des difficultés à comprendre la notion de sécurité au travail, ne veut pas mettre son gant de protection pour couper des légumes de la viande, ne pas mettre ses chaussures de sécurité, ne pas... Comment... Comment vous abordez le problème ?

  • Yann Daniel

    Le rapport entre nous doit être un rapport d'adulte. Ça ne doit pas être un rapport comme c'était mon garçon, ma fille, je lui parlais à tant de cils. Et je pense qu'il faut beaucoup de patience. Il faut beaucoup de patience, il faut bien beaucoup répéter pour que la personne prenne vraiment conscience que ce risque qu'elle peut prendre, ça peut amener à beaucoup de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce que ça veut dire qu'à un moment donné, on va jusqu'à la sanction ? Pour faire comprendre.

  • Yann Daniel

    Si la personne ne prend pas conscience et continue à ne pas porter ses EPI, par exemple, alors qu'elle sait qu'il faut qu'elle le fasse, oui, je pense que c'est nécessaire.

  • Patrick Lonchampt

    La sanction, c'est une part de la solution. Ce n'est pas la meilleure, forcément, mais c'est une part de la solution pour faire comprendre, faire entrer dans cette nécessité d'être attentif et de sécuriser son travail, Magali ?

  • Magali Pénard

    C'est une partie sur les fondamentaux, ce qui est attendu. Et en même temps, en débriefant tous les accidents, on a vu que c'était vraiment du comportemental, de l'attention. Et c'est là où cette vigilance, elle ne se décrète pas. Elle passe par ce que Pascal et Yann nous ont décrit, c'est faire amener à faire prendre conscience. Et ce n'est pas un je dois c'est je veux je veux prendre soin de moi Je veux faire attention à la fois à moi, aux autres pour atteindre ce zéro accident.

  • Patrick Lonchampt

    Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que vous aimeriez transmettre à ceux et celles qui nous écoutent aujourd'hui pour dire Attention, les règles de sécurité au travail, elles sont essentielles pour les aider à faire le pas de plus pour atteindre ce zéro accident.

  • Franco Sénès

    Je dirais déjà, prendre soin des autres, c'est vraiment le mot-clé. Mais en prenant soin des autres... c'est aussi prendre soin de soi-même et de sa famille. Le mot-clé pour moi, c'est famille.

  • Patrick Lonchampt

    Le mot-clé, c'est famille. Pour vous, Pascal.

  • Cyril Le Doujet

    Oui, je dirais pareil, le mot clé c'est famille et vraiment qu'il n'y a pas de petit danger, il n'y a pas de petit accident parce que ça a des grandes conséquences dans une vie. Et donc, il faut vraiment prendre conscience que ce n'est pas pour embêter ou quoi que ce soit, mais il y a vraiment un gros danger pour nos vies familiales et nos vies futures.

  • Patrick Lonchampt

    Yann ?

  • Yann Daniel

    Il faut faire attention à chacun et en équipe, faire attention à son collègue proche. Et si tout le monde fait attention les uns aux autres, tout se passera bien.

  • Patrick Lonchampt

    Magali, le mot de la fin est pour vous. De manière un peu méta, on vient d'abord de déjeuner de manière absolument succulente. Merci encore au chef Ledougé pour nous avoir accueillis ici, au Solstice, à 2010, dans vos cuisines. Magali, prendre soin de soi pour prendre soin des autres, c'est ça le message clé aussi.

  • Voix off

    Oui, exactement. C'est cette raison d'être qui met vraiment l'assisté au cœur de l'humain. de ce qui est important pour chacun d'entre nous. On a d'ailleurs eu les témoignages très forts des proches de tous les convives qui étaient avec nous. Et c'est ça le message clé, prendre soin de soi pour prendre soin des autres. Nous prenons soin de nos convives au quotidien et c'est vraiment essentiel de continuer de prendre soin de nous.

  • Patrick Lonchampt

    Qu'est-ce qu'on peut dire pour terminer Magali sur cet échange ?

  • Voix off

    Oui, j'ai envie déjà d'envoyer un message positif sur la possibilité de ce zéro accident. Il y a 85% de nos sites qui n'ont pas d'accident.

  • Patrick Lonchampt

    Merci beaucoup Magali, merci Franco, merci Pascal, merci Yann, merci au chef Ledouget, merci à l'accueil de la résidence de Mithis, le solstice à Versailles. Prenons soin de nos papilles. C'est terminé cette première émission. Nous allons rendre l'antenne comme il est de coutume. de dire prenez soin de vous, on compte sur vous, prenez soin de vous pour prendre soin des autres. Merci, à très bientôt.

Description

Bienvenue dans votre nouveau podcast de Radio Papilles ! Radio Papilles c’est le média 100% dédié aux équipes de Sodexo et Sogeres Santé Médico-Social ! Un podcast qui parle de VOUS et par VOUS, un rendez-vous audio à ne pas manquer ! Pour ce nouvel épisode de Radio Papilles, nous sommes heureux de vous proposer une émission spéciale santé et sécurité au travail ! Et pour prendre soin de nous, et de nos papilles, c'est autour d'une table que se sont réunis nos intervenants du jour, agrémentés de plats à la sauce Sodexo & Sogeres. Des histoires à écouter et ré écouter sur ce sujet primordial qui concerne tant nos équipes que leur entourage... où l'émotion est au rendez-vous ! A chaque épisode, vous pouvez laisser un message/une dédicace et tenter de remporter un cadeau ! Et pour cette émission spéciale, tentez de remporter une Wonderbox spéciale plaisirs gourmands, pour une dégustation, un repas ou encore un cours de cuisine . Pour participer rien de plus simple, écouter l'émission et répondez à la question posée, par mail, à contact@radiopapilles.fr. Le gagnant sera tiré au sort parmi les participants et remportera ce super cadeau (Fin du jeu concours le 31 août 2024).
Bonne écoute sur Radio Papilles !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans cette toute nouvelle émission spéciale de Radio Papilles. Et cette semaine, on passe à table depuis la résidence Domitys - Le Solstice à Versailles. Avec mes quatre invités, nous allons? le temps d'un repas préparé par le chef Le Doujet, échanger sur l'importance de la sécurité au travail. Un sujet primordial tant pour les équipes que pour l'entourage des collaborateurs et collaboratrices. L'année dernière, sur le segment santé médico-social, c'est 275 accidents qui ont eu lieu, essentiellement des chutes, des chocs contre les objets, le plus souvent liés d'ailleurs à des manques de vigilance, de concentration, de précipitation, des préoccupations. Bref, vous l'aurez compris, il faut faire gaffe et qui mieux que des responsables opérationnels et des spécialistes de la question pour en parler, c'est tout l'enjeu de cet échange. Je vous les présente juste après ça.

  • Voix off

    Radio Papilles. Votre émission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos vatines.

  • Patrick Lonchampt

    Pour m'accompagner dans cette émission spéciale autour de ce bon repas, j'ai le plaisir de vous présenter mes convives. Tout d'abord, Franco Sénès, responsable opérationnel en résidence service senior. Votre quotidien, Franco, c'est d'accompagner des chefs gérants sur différents établissements. Et vous êtes donc au cœur même de cette attention permanente aux questions de sécurité. Bonjour Franco. [Franco Sénès] : "Bonjour." Et à côté de vous, Franco, Pascal Celini, chef gérant du site d'accueil Baroullère, qui est une congrégation religieuse. Vous avez une personne dans votre équipe, Pascal, et elle comme vous parfois pouvez vous retrouver seule. Alors comment est-ce qu'on gère la question de la sécurité au travail quand on est deux et parfois seul ? Vous allez nous dire cela tout au long de cette émission. Bonjour Pascal. [Pascal Celini] : "Bonjour." Et à côté de vous, Pascal, Yann Daniel, responsable d'exploitation sur le centre médico-social Le Courbe de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, qui accueille des personnes en situation de handicap. Vous avez plusieurs collaborateurs dans votre équipe et côtoyez au quotidien des personnes fragiles, on verra justement avec vous comment cette question de sécurité au travail s'inclut, c'est le cas de le dire, dans votre quotidien. Bonjour Yann. [Yann Daniel] : "Bonjour." Et enfin, la spécialiste de l'étape, Magali Pénard, vous êtes notre experte de sécurité au travail, vous accompagnez les managers sur cette problématique et animez même des formations pour aller vers un état d'esprit zéro accident. Car oui, le zéro accident, c'est possible, ce sera votre maître mot, je crois. Bonjour Magali. [Magali Pénard] : "Bonjour." Et puis bien évidemment, notre chef qui va nous régaler tout au long de ce déjeuner, Cyril Le Doujet. Vous êtes vous le gérant d'intervention sur le périmètre des résidences-services seniors. Merci d'avoir revêtu la veste pour nous nourrir aujourd'hui. Bonjour chef.

  • Cyril Le Doujet

    Bonjour.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, je crois que tout est en place, on peut passer à table, le couvert est dressé, les plats vont bientôt être servis. Restez bien à l'écoute de l'émission parce qu'on va vous annoncer le gagnant de la question du mois dernier. Et à la fin de l'émission, on vous annoncera la question du mois à venir. Bienvenue dans notre émission spéciale "Prenons soin de nos papilles." Voilà, on vient d'être servi. C'est absolument ravissant cette petite farandole de crevettes. Qu'est-ce que vous nous avez servi, chef Le Doujet ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est une salade de crevettes marinées au gimgembre, aux agrumes et aux kiwis avec un petit guacamole et son toast croustillant.

  • Patrick Lonchampt

    J'ai l'impression qu'on va se régaler, je ne sais pas ce que vous en pensez.

  • Pascal Celini

    C'est très joli. C'est très joli oui.

  • Patrick Lonchampt

    On a vraiment l'impression d'être quasiment à Top Chef. Je vais peut-être commencer avec vous Franco si vous voulez bien. Est-ce qu'il y a un accident du travail, quelque chose qui s'est passé dans le domaine professionnel qui vous a marqué particulièrement ?

  • Franco Sénès

    J'ai été marqué par un événement, il s'appelait Eric, c'était un chef d'une cinquantaine d'années. qui avait été formé par d'autres chefs qui étaient comme à l'ancienne. Et ce chef-là adorait faire ses réceptions de marchandises tout seul. Et un jour, il s'est blessé le dos. Et quand on a fait son retour d'expérience, deux mois après, on s'est rendu compte que lui, ce n'était pas l'excellent travail en lui-même qui l'avait dérangé. C'était ne plus pouvoir s'occuper de ses enfants et ne plus pouvoir les porter et jouer avec. Et c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué. Je suis certain qu'on devrait faire toute attention là-dessus.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous avez toujours ça en tête ? [Franco Sénès] : "J'ai toujours ça en tête." Ouais, toujours.

  • Franco Sénès

    J'ai toujours ça en tête et c'est pour ça que je fais attention à moi et j'essaye aussi de faire prendre conscience aux autres, de prendre ce point d'oeuvre.

  • Patrick Lonchampt

    Pascal, Yann, vous avez un élément un peu déclic, Pascal ?

  • Pascal Celini

    Disons que moi, avant de rentrer dans la société, j'ai eu un accident de travail au niveau de mon doigt lorsque j'affûtais un... un couteau et je me suis fait justement 7 points de soutures. Donc j'ai eu le mauvais geste déjà pour commencer, sachant que dans le milieu traditionnel, avant la sécurité au travail, on n'en parlait pas beaucoup. Lorsque j'ai intégré Sogeres, lorsque je suis arrivé, j'ai eu un accident de travail d'une collègue qui s'est brûlée. C'est vrai que ça m'a fait beaucoup prendre conscience qu'il faut véritablement faire attention et communiquer en permanence.

  • Patrick Lonchampt

    Et elle s'est brûlée pourquoi ?

  • Pascal Celini

    C'est une grille d'égout qu'elle voulait tirer. Et comme la grille d'égout était un petit peu coincée, elle a forcé un peu et du coup elle a glissé. Et pour se rattraper, elle a posé la main sur la plaque électrique était encore allumée. Et donc, du coup, elle a été brûlée au troisième degré. Et donc, du coup, à partir de là, ça fait prendre conscience. Ben, lorsqu'on a fini, on éteint les plaques.

  • Patrick Lonchampt

    Et donc ça, aujourd'hui, finalement, c'est gravé dans votre tête.

  • Pascal Celini

    C'est gravé, c'est quelque chose C'est dans le marbre. C'est dans le marbre. Et maintenant, on communique énormément, on fait attention tout le temps. Lorsqu'on voit le danger, on essaie de faire attention, de communiquer toujours.

  • Patrick Lonchampt

    Et vous, Yann, est-ce que vous avez un déclic qui a eu lieu sur un événement particulier ?

  • Yann Daniel

    Oui, un vrai déclic en fait par rapport à un accident qui est survenu chez Sogeres, me semble-t-il. Et c'était un collègue qui travaillait sur une maison de retraite, me semble-t-il. Il y a eu une coupure de courant et ce monsieur a été aidé, il me semble, pour peut-être sortir des résidents ou quelque chose. Finalement, il a pris un escalier descendant plutôt que montant. Et forcément il avait chuté dans cet escalier. On avait appris peu de temps après qu'il était décédé suite à sa chute. Et j'avoue que chez moi, ça a provoqué quelque chose de... Enfin, se dire qu'on peut aller au travail et puis...

  • Patrick Lonchampt

    J'ai le sentiment que ça a marqué le groupe, parce que quand on préparait cet échange, tout le monde connaissait cette histoire. Magali, si on revient sur toutes ces histoires, vous qui êtes une spécialiste, vous les connaissiez d'ailleurs ces histoires ?

  • Magali Pénard

    Oui, toutes ces situations, tous ces accidents ont des conséquences graves ou moins graves, mais peu importe, avec des impacts. C'est Franco qui parlait effectivement des impacts et des ricochets sur la vie personnelle, sur les activités qu'on a au quotidien. Donc effectivement, il y a cette onde de choc suite aux accidents. Ce que j'ai trouvé très intéressant dans les retours d'expérience aussi, ce sont les liens de cause à effet. En fait, on voit qu'il y a une succession d'événements, la panne de courant sur l'accident de Yann ou chez Pascal aussi. C'était une grille d'égout qui est juste manipulée, mais il y a cette plaque électrique qui est allumée. Donc, c'est vraiment une succession de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce qu'il y a une technique justement ? Parce qu'on s'aperçoit que tout ça, c'est des... En fait... On est dans le feu de l'action et dans le feu de l'action, on se dit "Ah tiens, je pose la main là" et finalement c'est presque du spontané.

  • Magali Pénard

    Alors il y a deux choses qui peuvent être partagées. Déjà, ces retours d'expérience quand on décortique, on prend conscience de la notion de ces accidents évitables. On se dit la plaque électrique n'était pas allumée, l'accident ne se produisait pas. Donc cette notion d'évitable, on aurait pu l'éviter. Déjà, ça, c'est un premier déclic. Et puis, et c'est aussi l'objet de notre conversation, c'est cet esprit zéro accident, cette conviction que par cette vigilance au quotidien, à la fois pour soi, pour son équipe, on peut prévenir et les éviter encore une fois.

  • Patrick Lonchampt

    Et les éviter. Le zéro accident, c'est possible. Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on continue un petit peu à manger parce qu'évidemment, on est là aussi pour partager un bon moment. une petite virgule dans notre émission et on se retrouve tout de suite après. Bon appétit ! Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas, félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Il est donc temps de dévoiler le nom du gagnant du grand jeu du mois dernier. Il s'agit de Nicolas . Nicolas félicitations, vous recevrez d'ici quelques jours un livre de recettes de gâteau d'anniversaire. Et en parlant de recettes, eh bien moi je vois le plat qui arrive sur la table. Alors, je vais vite retrouver mes convives pour continuer notre conversation. Alors chef, qu'est-ce qu'on a dans cette assiette ? [Cyril Le Doujet] : "Du coup, nous avons un filet de lieu noir avec son crumble de chorizo, des frites de patates douces, des navets et une petite sauce de poivron et basilic." Écoutez, ça a l'air succulent. Rassurez-moi, pour fabriquer ça, personne ne s'est blessé en cuisine, chef. [Cyril Le Doujet] : "Non." Alors dans cette seconde partie, on s'est amusé à contacter vos proches et on leur a demandé pourquoi c'était important de prendre soin de vous, de vous-même. Comment ils vous perçoivent ? Pourquoi il faut que vous fassiez attention à ne pas vous blesser ? On va commencer avec vous Pascal, c'est Prisca qu'on a appelé. On écoute ce qu'elle dit sur vous et vous réagirez après. [Prisca] : "C'est quelqu'un qui est très bienveillant et il est très accueillant, il est très conciliant et très compréhensif aussi, très cordial si je peux dire, rajouté. Et en fait, pour lui, ça a de la valeur de transmettre aussi ces valeurs-là et c'est important pour lui toutes ces choses. Il va toujours essayer de comprendre la personne ou essayer avec cette personne d'amener à bien une situation pour trouver des solutions." C'est qui Priska ? [Pascal Celini] : "C'est une amie." C'est une amie à vous ? [Pascal Celini] : "C'est une amie à moi." Est-ce que vous prenez parfois conscience que vous avez pris un risque et que ce risque, on en a parlé tout à l'heure dans la première partie, ce risque peut impacter votre quotidien et particulièrement le quotidien avec vos proches, avec votre famille, avec vos amis ?

  • Pascal Celini

    Tout à fait, tout à fait. Parce que si je retourne à la maison et que je suis blessé, que je ne suis pas bien, c'est sûr qu'ils vont en pâtir. C'est ça.

  • Patrick Lonchampt

    On va continuer avec un deuxième appel. C'est Mélanie qu'on a appelée. Yann, c'est votre fille. Voilà ce qu'elle nous a dit.

  • Mélanie

    Il faut qu'il soit attentif aux règles de sécurité parce qu'il a une famille derrière lui, qu'il aime, qu'il veut continuer à profiter de lui et de passer des moments avec lui. Et puis parce qu'un jour, il aura des petits-enfants, des petits-enfants qui rêveront de connaître la personne qu'il est, le grand-père qu'il sera. Donc je vous dirais que moi, c'est pour ces raisons que je lui dirais tout ça.

  • Patrick Lonchampt

    Alors comment vous recevez ce message de Mélanie ?

  • Yann Daniel

    Comment je le reçois ? Ça confirme que oui, il faut faire attention à soi pour pouvoir vivre avec ses proches tranquillement. Aujourd'hui, si je vois une situation peut-être un peu bizarre, oui, j'essaye de prendre le temps d'y réfléchir.

  • Patrick Lonchampt

    Et ça, c'est parce que vous avez la famille en arrière-plan ?

  • Yann Daniel

    Oui, la famille et puis ce qu'on disait tout à l'heure aussi, cet accident, vraiment, moi, ça a vraiment pris un déclic. Et c'est quelque chose où j'essaye de faire attention tant dans le milieu professionnel que personnel, même en bricolant. Moi, je bricole beaucoup.

  • Patrick Lonchampt

    Franco, on est allé voir aussi votre conjointe. On l'écoute et on réagit après. [Conjointe de Franco] : "Alors déjà, il faut qu'il fasse attention à lui pour pas se blesser parce que des fois un accident de travail ça peut rendre hgandicapé donc après c'est vrai que ce serait embêtant pour lui et pour nous qu'il soit invalide. Donc après, de faire attentjon avec les coutraux parce qu'il a tendance à se couper à la maison quand il fait à manger, à se couper facilement les doigts. Après s'il doit lui arriver quelque chose, nous on est quand même cinq. Franco, quand tu vas le matin, fais attention à toi, prends bien en compte tous les dangers autour de toi parce que si tu devais plus être à la maison, ce serait vide sans toi et tu nous manquerais beaucoup." Franco, comment vous réagissez ?

  • Franco Sénès

    Ça aggrave autant que ça. Mais ça veut dire quand même que je prends des risques.

  • Magali Pénard

    Ces témoignages, ils sont forts parce que ça humanise la santé sécurité au travail. On parle beaucoup, les gants anti-coupure ou des choses comme ça. C'est plus le comment on fait. Et là, avec ces témoignages, ça met une lumière sur le pourquoi on le fait.

  • Patrick Lonchampt

    C'est-à-dire qu'en fait, on sort de la règle. Ces témoignages nous font sortir. de la règle du process sécurité au travail pour rentrer finalement dans le réel.

  • Magali Pénard

    Effectivement, et ça remet aussi le sujet dans le cœur plutôt que dans la tête et réfléchir. J'aimais bien les notions de process que vous citiez, et là ça la met dans le cœur parce que typiquement ces témoignages sont venus nous toucher sur cette corde-là.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous propose qu'on fasse une micro-pause, on va poser la question du mois. Merci pour le concours mensuel de Sodexo. Nous allons continuer à déguster cet excellent poisson que le chef Le Doujet nous a préparé et on se retrouve tout de suite après pour le dessert. Et vous attendiez donc la question du mois pour gagner une Smartbox Plaisir Gourmand. Et bien ce mois-ci, la question est la suivante. Vous avez trois choix possibles. Le chef Ledouget nous a préparé ce midi A : "du saumon"; B : "une boîte de thon", C : "un filet de lion noir". Vous avez la réponse ? Ce n'est pas très compliqué. Je suis sûr que vous avez trouvé. Alors n'hésitez pas à participer. Nous, on continue notre émission. Après le plat, le dessert. Et oui, il y a des gourmands autour de cette terre.

  • Voix off

    Radio Papilles Votre mission spéciale santé et sécurité au travail. Prenons soin de nos papilles.

  • Patrick Lonchampt

    Voilà, on arrive sur le temps du dessert. Alors chef, qu'est-ce que vous nous servez ? Ça a l'air absolument succulent, ça a l'air frais, c'est gratiné. C'est quoi ?

  • Cyril Le Doujet

    C'est un sabayon de fraises, de kiwis et de pêches gratinées à la menthe.

  • Patrick Lonchampt

    On va parler de vos petits tips dans cette dernière partie. Les petits tips, vous savez, c'est les petits conseils, les petites choses, les petites routines que vous mettez en place. Peut-être commencer avec vous, Pascal. Vous me disiez que vous aviez une... Vous aviez une jeune adjointe et qu'il y avait plein de transmissions à faire. Comment vous organisez dans votre cuisine quand on est à deux et que parfois on peut se retrouver seul ? Comment on se passe les consignes de sécurité ? Comment on fait attention pour que l'accident que vous nous relatiez au début ne se reproduise jamais ?

  • Pascal Celini

    Ce qu'on fait à la prise de poste, on a un petit moment de partage au café. Et c'est là qu'on peut plus ou moins déjà préparer la journée. de façon à se dire ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire.

  • Patrick Lonchampt

    Yann, comment ça se passe chez vous, dans votre cuisine ? Cette question de sécurité au travail ?

  • Yann Daniel

    Pareil, nous on a un format où on se réunit le vendredi.

  • Patrick Lonchampt

    Tous les vendredis ?

  • Yann Daniel

    Tous les vendredis, oui, on se fait une petite réunion d'équipe avec différents sujets, mais voilà, ça passe par de la sécurité, par de... On parle de l'hygiène, différentes choses qu'on a abordées en équipe. Et puis on essaye de réfléchir un petit peu tous ensemble à soit les 5 minutes qualité, des documents qu'on nous envoie avec des retours d'expérience parfois. On débarque un peu de tout ça et on essaye de trouver les solutions ensemble.

  • Patrick Lonchampt

    Je vous garde pour la fin, Franco, parce que vous pilotez 74 collaborateurs, vous êtes présent sur MultiSites. Comment apportons-nous la question de la sécurité au travail auprès de ces 74 collaborateurs que vous encadrez, que vous supervisez au travers de plusieurs sites ?

  • Franco Sénès

    J'essaye déjà sur deux points. Déjà ma propre discipline, à ne plus rentrer en cuisine sans un équipement adéquat et sans l'accord de mon chef qui a sécurisé sa propre cuisine. Et le deuxième point que j'aime bien faire avec n'importe qui dans la cuisine, que ce soit le plongeur ou le chef le second, c'est avoir un dialogue avec lui sur un point précis et me dire ce que lui, il ressentirait si ça lui arrivait. Et les emmener aussi à eux trouver des propres solutions aux problèmes qu'on a.

  • Patrick Lonchampt

    Et comment on arrive, parce que c'est l'objectif, zéro accident. C'est atteignable comment selon vous, Franco ?

  • Franco Sénès

    C'est atteignable... Pour moi, c'est une valeur. Je suis certain qu'on peut y arriver. C'est en passant sans hiérarchie, pouvoir surveiller la personne qui bosse avec nous. Donc moi, aujourd'hui, mon chef peut se faire reprendre par son plongeur en disant "Chef, attention, la pratique que tu es en train de faire, c'est dangereux pour toi." Et ainsi de suite.

  • Patrick Lonchampt

    Donc la hiérarchie, Magali, la hiérarchie, elle passe finalement au-dessus, la sécurité passe au-dessus de la hiérarchie.

  • Magali Pénard

    Oui, effectivement, on a cette valeur commune. Donc on va tous dans le même sens. Et effectivement, peu importe le... La hiérarchie ou même le fait d'être opérationnel ou fonction support, on a toute cette valeur esprit zéro accident et donc cette exemplarité qui est attendue de chacun. Et je trouve ça super qu'effectivement un collaborateur puisse lever la main, s'exprimer, ça fait partie vraiment de cette culture sécurité, esprit zéro accident. Donc effectivement, il y a cette parole. qui se libère et tant mieux, c'est un vrai chemin et c'est un vrai marqueur de la maturité sur le sujet qui est en train de se développer.

  • Patrick Lonchampt

    Yann Pascal, quand une personne a des difficultés à comprendre la notion de sécurité au travail, ne veut pas mettre son gant de protection pour couper des légumes de la viande, ne pas mettre ses chaussures de sécurité, ne pas... Comment... Comment vous abordez le problème ?

  • Yann Daniel

    Le rapport entre nous doit être un rapport d'adulte. Ça ne doit pas être un rapport comme c'était mon garçon, ma fille, je lui parlais à tant de cils. Et je pense qu'il faut beaucoup de patience. Il faut beaucoup de patience, il faut bien beaucoup répéter pour que la personne prenne vraiment conscience que ce risque qu'elle peut prendre, ça peut amener à beaucoup de choses.

  • Patrick Lonchampt

    Est-ce que ça veut dire qu'à un moment donné, on va jusqu'à la sanction ? Pour faire comprendre.

  • Yann Daniel

    Si la personne ne prend pas conscience et continue à ne pas porter ses EPI, par exemple, alors qu'elle sait qu'il faut qu'elle le fasse, oui, je pense que c'est nécessaire.

  • Patrick Lonchampt

    La sanction, c'est une part de la solution. Ce n'est pas la meilleure, forcément, mais c'est une part de la solution pour faire comprendre, faire entrer dans cette nécessité d'être attentif et de sécuriser son travail, Magali ?

  • Magali Pénard

    C'est une partie sur les fondamentaux, ce qui est attendu. Et en même temps, en débriefant tous les accidents, on a vu que c'était vraiment du comportemental, de l'attention. Et c'est là où cette vigilance, elle ne se décrète pas. Elle passe par ce que Pascal et Yann nous ont décrit, c'est faire amener à faire prendre conscience. Et ce n'est pas un je dois c'est je veux je veux prendre soin de moi Je veux faire attention à la fois à moi, aux autres pour atteindre ce zéro accident.

  • Patrick Lonchampt

    Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que vous aimeriez transmettre à ceux et celles qui nous écoutent aujourd'hui pour dire Attention, les règles de sécurité au travail, elles sont essentielles pour les aider à faire le pas de plus pour atteindre ce zéro accident.

  • Franco Sénès

    Je dirais déjà, prendre soin des autres, c'est vraiment le mot-clé. Mais en prenant soin des autres... c'est aussi prendre soin de soi-même et de sa famille. Le mot-clé pour moi, c'est famille.

  • Patrick Lonchampt

    Le mot-clé, c'est famille. Pour vous, Pascal.

  • Cyril Le Doujet

    Oui, je dirais pareil, le mot clé c'est famille et vraiment qu'il n'y a pas de petit danger, il n'y a pas de petit accident parce que ça a des grandes conséquences dans une vie. Et donc, il faut vraiment prendre conscience que ce n'est pas pour embêter ou quoi que ce soit, mais il y a vraiment un gros danger pour nos vies familiales et nos vies futures.

  • Patrick Lonchampt

    Yann ?

  • Yann Daniel

    Il faut faire attention à chacun et en équipe, faire attention à son collègue proche. Et si tout le monde fait attention les uns aux autres, tout se passera bien.

  • Patrick Lonchampt

    Magali, le mot de la fin est pour vous. De manière un peu méta, on vient d'abord de déjeuner de manière absolument succulente. Merci encore au chef Ledougé pour nous avoir accueillis ici, au Solstice, à 2010, dans vos cuisines. Magali, prendre soin de soi pour prendre soin des autres, c'est ça le message clé aussi.

  • Voix off

    Oui, exactement. C'est cette raison d'être qui met vraiment l'assisté au cœur de l'humain. de ce qui est important pour chacun d'entre nous. On a d'ailleurs eu les témoignages très forts des proches de tous les convives qui étaient avec nous. Et c'est ça le message clé, prendre soin de soi pour prendre soin des autres. Nous prenons soin de nos convives au quotidien et c'est vraiment essentiel de continuer de prendre soin de nous.

  • Patrick Lonchampt

    Qu'est-ce qu'on peut dire pour terminer Magali sur cet échange ?

  • Voix off

    Oui, j'ai envie déjà d'envoyer un message positif sur la possibilité de ce zéro accident. Il y a 85% de nos sites qui n'ont pas d'accident.

  • Patrick Lonchampt

    Merci beaucoup Magali, merci Franco, merci Pascal, merci Yann, merci au chef Ledouget, merci à l'accueil de la résidence de Mithis, le solstice à Versailles. Prenons soin de nos papilles. C'est terminé cette première émission. Nous allons rendre l'antenne comme il est de coutume. de dire prenez soin de vous, on compte sur vous, prenez soin de vous pour prendre soin des autres. Merci, à très bientôt.

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