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#71 HELENE MEILLARD. Qui est la créatrice de la marque de bijoux les Précieuses? cover
#71 HELENE MEILLARD. Qui est la créatrice de la marque de bijoux les Précieuses? cover
RayonNantes - le premier podcast nantais

#71 HELENE MEILLARD. Qui est la créatrice de la marque de bijoux les Précieuses?

#71 HELENE MEILLARD. Qui est la créatrice de la marque de bijoux les Précieuses?

41min |05/10/2025
Play
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#71 HELENE MEILLARD. Qui est la créatrice de la marque de bijoux les Précieuses?

#71 HELENE MEILLARD. Qui est la créatrice de la marque de bijoux les Précieuses?

41min |05/10/2025
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Description

Cet épisode, vous l’attendez depuis longtemps.


Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram… mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ?
Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes, et trouvé sa place ?

Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille.

Ensemble on est revenues sur son parcours, on a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple.


Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez !

 


🎙️ RayonNantes, le podcast qui explore les initiatives, les idées et les voix qui font vibrer Nantes.
📍 Un nouvel épisode un dimanche sur 2.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, je suis Eleonore Vigneron et je suis ravie de vous accueillir sur Rayon Nantes. Dans ce podcast, je pars à la rencontre de personnalités inspirantes qui rythment l'actualité ou l'innovation à Nantes et dans la région. Ensemble, nous discutons de leur parcours de vie, de l'origine de leurs projets, et de leur vision de l'entrepreneuriat nantais. Rayonnante, un podcast original à écouter quand vous le voulez sur toutes vos plateformes de podcast. Cet épisode, vous l'attendez depuis longtemps. Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram. Mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ? Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes et trouvé sa place ? Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille. Ensemble, on est revenu sur son parcours. On a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple. Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez. Bonjour Hélène.

  • Speaker #1

    Bonjour Eleonore.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rayonnante.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie de t'accueillir ce matin. Je te propose de commencer par te présenter.

  • Speaker #1

    Je suis Hélène Meillard. J'ai créé la marque Hélène aime les précieuses en 2019. Au départ... rien que pour moi. Et puis finalement, ça a grandi, grandi. Et maintenant, c'est une entreprise qui commence à être connue. Et puis j'ai surtout créé un compte Instagram qui rassemble pas mal de monde.

  • Speaker #0

    On va parler de tout ça du coup aujourd'hui. Mais avant, si tu veux bien Hélène, j'aimerais bien qu'on commence par parler de toi, par s'intéresser à ton enfance, parce que je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur ta vie.

  • Speaker #1

    Elle n'a pas beaucoup d'intérêt à ma vie. Non, non, je suis née dans une famille. J'ai juste un frère. J'ai passé mon enfance dans le limousin, puis après à Paris. J'étais... passionnée par les études d'histoire de l'art et donc je suis allée à la Sorbonne faire 5 ans d'études donc un DEA en histoire de l'art plus précisément passionnée par le XVIIe siècle français et en fait ça va me poursuivre un petit peu. J'ai fait ça après il avait été question que je fasse de la recherche et puis j'avais envie finalement de me confronter au monde un peu plus réel et travailler en entreprise. J'ai donc fait un troisième cycle à l'ESSEC en gestion marketing. Et là, j'ai complètement changé de bord, mais je trouve que c'est génial d'avoir les opportunités dans tous les sens. Et j'ai travaillé dans le monde de la finance sur des produits financiers. J'ai fait ça pendant 10 ans, ravie, en tant que chef de produit marketing. Donc j'ai fait ça 10 ans à Paris. Et puis mon mari s'est installé à Nantes. Je l'ai donc suivi. Et alors là, je me suis épanouie dans mon rôle de femme au foyer. J'ai trois enfants et j'étais...

  • Speaker #0

    heureuse de les élever. Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça. Vraiment, j'étais heureuse comme tout d'être présente, de les faire travailler.

  • Speaker #0

    Et si je reviens justement à ton enfance, est-ce que dans ta famille, il y avait déjà cette sensibilité à l'art, à l'artisanat, à la création ?

  • Speaker #1

    Oui, moi j'ai une grand-mère qui a peint à ses heures, perdue, qui a fait beaucoup de couture. C'était aussi une génération où les femmes cousaient beaucoup. Maman, non. On n'a pas tellement créé, mais j'étais très inspirée par ma grand-mère maternelle. Mes parents m'ont emmenée beaucoup dans les musées, beaucoup de promenades touristiques pour visiter la France essentiellement. C'est des choses qui m'ont beaucoup imprégnée.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu aimais faire petite Kay ? Ils étaient un peu tes loisirs, tes passions ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai joué seule parce que j'avais un frère qui avait trois ans de plus. On était un peu ensemble, mais pas tant que ça. J'étais très féminine déjà, donc j'aimais bien jouer à la maîtresse, jouer à la poupée. poupée, jouer à la marchande. Et je m'inventais des univers complètement. J'étais complètement dans ma bulle et j'étais heureuse. J'étais une enfant très très gaie, souriante et je m'auto-suffisais. Voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, est-ce que si tu plonges dans ces souvenirs, tu dirais qu'il y a eu certaines qualités qui t'ont été transmises et qui t'aident aujourd'hui dans la création de ta marque, dans le développement de ta marque ?

  • Speaker #1

    C'est peut-être le sens du beau. Le sens du beau qui m'a peut-être été inculqué, l'art de la table, porter des belles choses, les beaux bijoux de mes grand-mères, voilà. Vraiment j'étais impressionnée par ça. Je ne suis pas du tout passée par la phase baba cool dans les années début 80 quand on est jeune ado. Non, j'ai toujours été attentive à être bien, à se mettre en valeur. Et ça, ça m'a vraiment marquée.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quelque chose que tu cherches à transmettre à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement, j'ai toujours fait attention à la façon dont j'habillais mes enfants, à l'éducation que je pouvais leur donner, la façon dont il fallait se comporter par rapport aux autres. Le genre copain-copain avec des adultes, non. C'est des choses toutes bêtes, mais par exemple, faire une jolie table le week-end pour les repas en famille, prendre le temps de leur montrer des belles choses. C'est une transmission. Ce sont des petits riens en fait. C'est des petits riens, mais là quand je les vois maintenant adultes, mariés, il y a des choses qui ont été trans. que transmise. Pas tout, mais c'est évident. Tout le monde fait un peu son tri, mais un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Et tu trouves que c'est les valeurs qu'on perd aujourd'hui dans notre société ?

  • Speaker #1

    Il paraît, oui. Alors, en petite exclusivité, je vais sortir un livre. Je vous en dis pas plus. Justement, sur ce thème-là, j'ai un grand éditeur qui est venu me chercher pour un peu parler de tout ça. Alors, il n'y a aucune leçon à donner. Mon attitude, ce n'est pas de donner des leçons, c'est plutôt de montrer ce que je ressens moi. Et voilà. Ici, ça peut inspirer des personnes. Très bien.

  • Speaker #0

    Alors avec ta marque Hélène Meillard Les Précieuses, tu vends notamment des bijoux, donc des boucles d'oreilles, des colliers, des bracelets, des barrettes, des lanières pour montre. D'où te vient toi ce goût pour la création ?

  • Speaker #1

    Ah parce que d'abord j'aime ce qui brille, c'est à chaque fois ce que je dis, mais c'est vraiment ça. En fait, comme je dis tout à l'heure, j'étais très impressionnée par les bijoux de mes grands-mères. A chaque fois, j'allais fouiller dans leur tiroir et j'aimais beaucoup quand elles les portaient. Donc j'aimais ce côté élégant, chic, brillant. J'ai jamais fait de bijoux enfant, jamais. Ça m'a complètement passé au-dessus de la tête, vraiment pas. D'un autre côté, j'ai été assez gâtée quand même. Et j'ai eu une montre très particulière avec un effet cliqué qui permettait de faire ses lanières soi-même. J'ai commencé comme tout le monde, avec des petits bouts de ruban. Et puis un jour, en 2019, je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un enfilage de perles. Je n'y connaissais rien. Moi, enfant, 8 ans, je n'avais jamais eu de métier à tisser. Et je vais dans une boutique. voir un peu comment on peut faire ça. J'apprends ça en l'espace d'une heure parce que c'est très facile à apprendre. Et là, je me dis, tiens, c'est une bonne idée de faire un bracelet avec cet enfilage de perles. Alors après, j'ai un peu cherché parce qu'on sort cette bande de perles avec une quinzaine de fils assez raides. Et il faut pouvoir cacher tout ça et en faire une lanière qui puisse s'adapter à cette montre. Et surtout, de ne pas perdre la montre qui vaut quand même un certain prix. J'ai mis plus d'un mois à essayer, essayer dans tous les sens. et j'ai fini par trouver une méthode pour lier cette lanière à cette montre. Je l'ai portée, alors ça y est, ça a été la passion. C'est vrai que quand je fais des choses, je les fais souvent de manière un peu excessive. J'en ai fait plein, j'en ai effectivement, je les ai portées, j'en ai offert à maman, à des amis. Et puis après, les amis ont commencé à me dire, tiens, j'aimerais bien t'en acheter. C'est comme ça. En fait, c'est à partir d'une lanière de montre. Et j'ai des cousins.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est la lanière de montre que tu portes aujourd'hui ? Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ce sont des perles. Alors bon, on peut dire juste un tout petit mot sur les perles Miyuki. sont des perles japonaises. Donc, c'est la Rolls de la perle puisqu'ils ont un procédé... de perles de fabrication qui est très innovant. Rien à voir avec les perles rocailles que l'on connaît depuis toujours, depuis le XVe siècle à Murano. C'est une autre technique de haute technologie. Avec un laser, ils arrivent à couper ces petits tronçons de perles de manière extrêmement régulière, ce qui fait un tissage qui est très régulier. Ils ont plus de 1200 couleurs, une trentaine de variétés dans les perles, donc des effets différents, métallisés, transparents, facetés, translucides, opaques. C'est un univers incroyable. Et c'est vrai qu'enfant, j'ai toujours été attirée par les couleurs. Donc j'ai associé le côté bijoux qui brille, les couleurs, toute cette palette incroyable de couleurs. Et je m'amuse beaucoup.

  • Speaker #0

    Je vais rester un petit peu sur les débuts de ta marque. Parce que du coup, tu disais, j'ai commencé à en offrir à droite à gauche. Et puis très vite, il y a des amis qui t'en ont réclamé. C'est à ce moment-là que tu t'es dit, tiens, je peux en faire quelque chose. Est-ce que je ne pourrais pas créer une marque ?

  • Speaker #1

    Oui, enfin, ce n'est pas vraiment venu à moi qui pourtant fais du marketing. Ça n'a pas été très planifié tout ça. Je me suis amusée, donc rapidement. Donc, j'ai inventé mon petit truc en février ou en mars. Je me suis inscrite en tant qu'auto-entrepreneur rapidement. Et puis, voilà, sur mon petit bouche à oreille, j'en ai vendu. Mais c'est resté un petit peu confidentiel et pas forcément une envie d'en faire plus. D'un autre côté, je me disais, c'est quand même joli et ça devrait marcher, mais marcher encore plus. Que faire ? Et puis, en fait, j'ai eu l'idée de faire des marchés à Ardinar, ce qui paraît un peu étonnant, mais je passe mes vacances à côté d'Ardinar. Ils ont un marché qui est extraordinaire, bien plus joli que la boule. Finalement, je vais m'amuser à aller sur le marché et voir un peu. Parce que c'est vrai qu'au début, je ne vendais qu'à un entourage. Qu'à ton cercle de proches. Qu'à un cercle d'amis et d'amis d'amis. Là, voir un peu ce qui... Alors, ce n'était pas non plus évident, ce fameux marché, parce que je ne faisais que des lanières pour une montre très spécifique, quand même une montre de joaillerie. Il fallait encore trouver la fameuse cliente qui se promène au marché de dinars, qui va acheter ses tomates et qui dit « Tiens, pourquoi pas, je vais acheter une lanière » . J'en ai un peu trouvé de ces clientes. J'ai eu un bon retour. Alors, ça n'a pas été énorme, mais peu importe. En fait, j'étais heureuse de faire ça. C'était une activité, et je l'avais dit déjà une autre fois, c'est que certains font du tennis ou du bateau. Moi, je faisais les marchés.

  • Speaker #0

    C'était en 2019 ?

  • Speaker #1

    C'était en 2020.

  • Speaker #0

    Donc ça faisait un an que tu avais fait ce passage de paix. Et déjà,

  • Speaker #1

    il y a eu un bon retour. J'aimais beaucoup cette ambiance de marché qui était absolument improbable. On m'aurait dit il y a 30 ans, tu feras les marchés un jour. Non. Mais en fait, si, c'est très très sympa.

  • Speaker #0

    Et tu les fais toujours. Et je le fais toujours. Oui, oui, oui. Toujours.

  • Speaker #1

    Uniquement dinar parce que maintenant, je connais bien le placier. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile d'avoir une place. Mais bon, j'ai eu peut-être cette chance d'avoir finalement toujours une place qui m'est attribuée. Pendant l'été, je ne le fais pas tous les trois jours par semaine. J'en fais une fois par semaine entre juillet et août.

  • Speaker #0

    Et donc, outre les marchés, tu vends aussi sur ton site internet ?

  • Speaker #1

    Alors, après, on a commencé. J'ai commencé à me dire, tiens, finalement, il y a Instagram. Facebook, c'est bizarre, je n'y comprends rien, je ne sais même plus comment on y... Je n'ai même plus les codes, enfin bon, c'est... Je me suis dit Instagram, j'arrive un peu mieux à appréhender, peut-être différent, je ne sais pas. Et j'ai commencé à y mettre des photos. Alors ça a gentiment grossi, mais c'était 200 followers, 300, puis après 1000, 1000 followers. Mais ça n'allait pas vraiment plus loin. Et ça n'a été qu'en 2021, je pense, où j'ai commencé à faire des vidéos. Et là, c'est parti, c'est une nouvelle histoire qui commence.

  • Speaker #0

    C'était le début de ta vie d'instagrammeuse, de créatrice de bijoux à succès sur Instagram. Oui, oui. Parce qu'aujourd'hui, tu as quand même une communauté de presque 90 000 personnes qui te suivent sur Instagram. C'est énorme. Toi, tu disais quelle était ta relation avec les réseaux sociaux avant de commencer. Tu disais que tu n'aimais pas du tout Facebook.

  • Speaker #1

    Aucune relation. Aucune. Vraiment, j'étais complètement détachée de tout ça.

  • Speaker #0

    Donc tu commences. Et comment est-ce que tu as construit cette communauté alors sur Instagram ?

  • Speaker #1

    Comment je l'ai construit ? Ce sont les vidéos en fait. Ce sont les vidéos que j'ai faites et qui ont plu. Quelles ont été les premières vidéos ? Alors c'est vrai qu'au départ, j'ai dû parler un peu de la façon dont je fabriquais mes bijoux. Voilà, ça y est, j'ai fait une nouvelle manchette. Parce qu'entre-temps, j'ai fait d'autres bijoux. J'avais démarré par les lanières de montre, mais après j'ai fait des manchettes pour celles qui n'avaient pas la fameuse montre. Puis après, j'ai fait des bracelets double brun. Et puis j'ai fait des colliers, des barrettes, etc. Donc voilà, j'ai étoffé.

  • Speaker #0

    Assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ça s'est fait sur trois ans à peu près. Ça grossit comme ça. Et puis, en fait, après, je me suis dit, mais de quoi allons-nous parler ? pas parler toujours des bijoux. J'aimais beaucoup la joaillerie, les pierres précieuses. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas, faisons des petits podcasts, des petites vidéos plutôt, pour expliquer qu'est-ce que c'est qu'un péridot, qu'est-ce que c'est qu'un beryl. Dans les beryls, il y a des émeraudes, il y a des aigues marines, il y a des... Il y a des morganites. Voilà, donc j'ai un peu expliqué tout ça. Ça m'intéressait. Et puis après...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est filmé ?

  • Speaker #1

    Alors, soit c'était une amie qui est passée par là, soit c'est mon époux, soit c'est l'un de mes enfants. Voilà, les caméras, c'est assez... Ça reste amateur.

  • Speaker #0

    Oui, tu fais ça avec ton téléphone portable ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la vidéo qui a le plus marché ?

  • Speaker #1

    Ah la vidéo qui a le plus marché Elle a fait 1,6 millions de vues Alors j'en ai plusieurs qui ont fait plus d'un million 1,6 millions Alors là c'était assez amusant Je faisais une vente avec une fille qui fait des chapeaux de mariage Et là en l'occurrence j'étais avec mon mari Qui était venu avec moi C'était à Paris Et puis on s'est dit tiens on va C'était une vente qui avait lieu dans un appartement On descend dans la rue Je lui emprunte le chapeau le plus extravagant de sa gamme J'avais un peu prévu le coup Puisque j'étais venue de Nantes Avec une tenue qui pouvait faire un peu mariage Un manteau bleu marine. Je n'étais pas en jean. Il fallait qu'il y ait une silhouette un petit peu habillée. J'emprunte ce fameux chapeau jaune. Et puis, je dis, je vais faire une vente chez machin chose. Nous vous y attendons de 10h30 jusqu'à 18h. On commence la première prise. En fait, quand on regarde la prise, je me vois à côté d'une poubelle avec un couvercle jaune. Et là, on se dit, est-ce qu'on la garde ou pas ? Parce que c'est un... un petit peu gênant d'avoir cette poubelle. Une poubelle, ça n'est jamais joli. On refait une prise dans l'autre sens, de l'autre côté de la porte, où on ne voit pas de poubelle. Et après, on se dit, mais non, en fait, il faut garder la poubelle. C'est un côté marron. Et c'est vrai que c'est un peu... Toutes les vidéos que je fais, il y a souvent de l'humour, de l'autodérision, ne pas trop se prendre au sérieux. On ne sait pas trop si c'est du sérieux, si ce n'est pas du sérieux. Et là, on s'est dit, on va garder la poubelle. Et alors là, ça a été l'explosion totale parce que beaucoup de gens ont compris. ont compris en fait cet humour de second degré. C'est la fille qui se décale entre la poubelle des papiers avec son couvercle jaune et ce chapeau du même jaune.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le dises Hélène, parce que tu sais que c'est une grosse question. Quand je prépare mes interviews, j'interroge toujours la communauté de Rayonnante pour savoir quelles questions ils poseraient à mon invité. Et c'est vrai que c'est une question qui est souvent revenue quand je les ai interrogées sur la préparation de ton interview. Est-ce que c'est du sérieux ? Est-ce qu'elle est dans l'humour ? Est-ce qu'elle est dans l'ironie ? Sur quel registre elle est ? Et je pense que ça intrigue beaucoup les gens. Oui,

  • Speaker #1

    alors ça intrigue. Ce que je peux dire, c'est que j'ai un peu construit un personnage. Alors, je suis moi. Ça se voit quand même. Je suis comme ça. Parce que là où je te vois,

  • Speaker #0

    je trouve que tu n'es pas très éloignée de ce que je vois sur Instagram.

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas très éloignée. Parce que j'ai une façon de parler qui est comme ça. Mais après, je joue un peu de ça. Et j'ai créé un peu un personnage. qui est à base d'autodérision, où on rit, où je ris un peu de moi. Par exemple, j'ai fait des vidéos aussi qui ont très bien marché avec ce comédien Nicolas Audebeau, qui est venu me chercher. Il m'a dit « Tiens, j'aimerais bien faire des vidéos avec toi. » Voilà, c'est sous le ton aussi de la plaisanterie. Et c'est vrai que nos deux humours, en fait, fonctionnent assez bien. Mais je ne suis en rien une comédienne. Et ça reste, voilà, il y a un ton quand même très, très amateur. Mais c'est assez maîtrisé néanmoins. Quand je fais une prise, je n'en fais pas qu'une, j'en fais 15. Parce que d'abord il faut... que le phrasé soit le plus fluide possible, que le vocabulaire soit relativement choisi. Donc voilà, c'est travailler un peu sur le texte.

  • Speaker #0

    Mais du coup, c'est très réfléchi en amont ou tu restes spontanée ?

  • Speaker #1

    C'est les deux. C'est, comment dire, j'ai un peu réfléchi au scénario, à ce que je vais dire. J'ai un peu récité par cœur ce que j'allais dire. Après, je fais plusieurs prises. Et puis, pof, il y a un mot que j'oublie. Et bon, voilà, je suis un peu tête en l'air. Et à la fin, je me dis, ça y est, c'est bon.

  • Speaker #0

    c'est la bonne prise et après hop tu diffuses

  • Speaker #1

    Et après je diffuse.

  • Speaker #0

    Et là c'est toujours ton mari ou tes enfants ou une amie qui te filme ? Ou c'est moi. Oui,

  • Speaker #1

    alors après j'ai fait quelques prises où c'était moi en selfie, sinon c'est une amie qui passe par là, c'est effectivement mon époux, souvent parce qu'il est quand même plus souvent avec moi, ou pourquoi pas que l'un de mes enfants.

  • Speaker #0

    Mais donc du coup ce qui est intéressant c'est que ta communauté s'est construite vraiment de manière... organique. Donc en fait, assez naturellement, les gens t'ont suivi pour toi, pour ta personnalité, justement ce côté autodérision aussi. Et c'est comme ça que ta communauté a grandi en fait.

  • Speaker #1

    J'ai absolument rien, rien maîtrisé. Je suis très, très étonnée de cette communauté. Moi, je pensais, étant une quinquagénaire, n'attirer que des quinquagénaires, ou plus, ou alors un petit peu moins. Et bien en fait, non. J'ai d'emblée, vous voulez, d'emblée, des jeunes et même des très jeunes ont regardé mon compte Instagram. Autant des filles que des garçons. Et je crois que la population la plus importante, ce sont les 30-40 ans finalement qui me regardent. Beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes qui aiment peut-être les choses raffinées. Certains sont assez féminins, sont assez raffinés et sont des hommes qui aiment les belles choses.

  • Speaker #0

    Quelle relation toi tu as avec cette communauté ? Tu échanges avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors j'échange un petit peu, oui. Il y en a même certains qui sont devenus que des amis. Vraiment ? Ah oui, oui, oui. C'est une relation qui est incroyable. Quand je marche dans la rue, quand je fais une vente... que disent la plupart des gens souvent, c'est « Hélène, je vous adore » . C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Mais quand on regarde les commentaires sur tes vidéos, les commentaires sont dithyrambiques.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai que ça fait vraiment beaucoup de plaisir. Quand je suis un petit peu déprimée le matin, les gens n'imaginent pas que je sois déprimée. Si, un petit peu, parfois. Ah mais ça me dope complètement. Non, non, mais c'est très très chouette. Après, j'ai un peu de mal à répondre à tout le monde, mais je suis toujours extrêmement touchée. Et donc, c'est une... et même une personne qui a une... Une agence d'hôtesse, d'hôtesse pour être dans les salons professionnels, qui leur montre mes vidéos pour savoir comment se positionner, comment être, voilà. Apprenez les filles à être comme Hélène. Il y avait un prof dans une école qui faisait du marketing. Regardez comment Hélène gère son compte Instagram. Voilà, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Et ça, qu'est-ce que tu ressens, toi, quand tu entends des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Je suis heureuse, je suis flattée, j'en fais pas trop non plus. Je veux, voilà, je reste moi-même. Et je suis... Ce que je peux dire, je suis profondément touchée parce que je ne le recherchais pas. C'est devenu tout seul comme ça. Et oui, je trouve ça touchant.

  • Speaker #0

    Et tu es consciente que tu es un modèle pour ces gens-là ?

  • Speaker #1

    Oui, sans... Je ne veux pas non plus donner de leçons. Mais c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui me disent... Par exemple, moi, je suis expatriée. J'ai un peu le vagalame de la France. De vous voir le matin, ça me dope. Je trouve ça génial. d'entendre ça. Après, d'être un modèle, chacun son style, si vous voulez. Mais c'est vrai qu'on me demande pas mal mes marques de vêtements ou mon rouge à lèvres ou ceci, cela. Oui, oui, je donne, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu représentes une certaine image de la France qu'on voit peu aujourd'hui dans les médias, en fait. Et en fait... Est-ce que ça te laisse quand même la liberté d'être toi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, complètement. Je suis complètement moi-même. Je fais pratiquement pas de partenariat, de collaboration avec des marques de vêtements parce que je vais être libre, libre de porter ce que je veux et d'être vraiment moi. Une fois avec un couturier, j'ai porté ces vêtements, c'était pas moi, ça m'a pas plu. Après, bon, voilà, il y a une marque de foulard que j'aime beaucoup, ça je les porte avec beaucoup de plaisir, voilà, je m'identifie à eux.

  • Speaker #0

    On te sollicite beaucoup ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, oui.

  • Speaker #0

    Et tu sais, on parle souvent avec les réseaux sociaux d'une relation amour-haine. Comment est-ce que tu gères, toi, est-ce que déjà il y a des gens, on appelle ça des haters, qui t'écrivent justement... questionner ou alors tout simplement pour t'invectiver. Et comment est-ce que tu gères cette relation ? Comment est-ce que tu te protèges de ça aussi ?

  • Speaker #1

    Moi ça me dérange pas du tout, enfin je m'en fiche. Je me dis bah les pauvres quoi. Ça ne t'atteint pas. Ils n'ont que ça à faire. Ça ne m'atteint pas du tout et c'est peut-être une force peut-être parce que j'avance. J'ai tellement de gentils compliments que bon bah voilà, on peut pas plaire à tout le monde et puis je n'ai pas l'envie de plaire à tout le monde et puis voilà. Mais ça vraiment ça ne me touche pas du tout. What else ? Pas très grave.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un conseil à donner justement à quelqu'un qui veut lancer sa marque aujourd'hui sur Instagram, sur les réseaux, pour qu'il puisse avoir une communauté aussi grande que la tienne au bout de quelques années ?

  • Speaker #1

    Déjà, être vrai et faire les choses que l'on aime. Pas forcément tout programmer au départ. Je veux faire ça parce que c'est quelque chose qui plaît actuellement, qui est à la mode. Non, en fait, être un peu en dehors de la mode. Être vraiment soi. Parce que ça peut plaire finalement d'être vraiment soi. Après, sur Instagram, de faire des vidéos. C'est quand même un très bon effet de levier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu vois avant de publier, est-ce que tu étudies un peu les postes qui ont marché, les vidéos qui ont marché ? Non. Tu le fais de manière très spontanée ?

  • Speaker #1

    Très, très spontanée. D'abord, il faut trouver des idées pour toujours avoir des nouvelles idées, pour faire des vidéos. Et c'est l'opportunité. C'est comme ça. J'y pense comme ça. Par exemple, j'étais en voiture, j'écoute une émission et c'était une prof de fac de lettres qui parlait de l'éditeur française forcément et surtout de Phèdre. Et là, je me suis dit, FEDR ? Mais j'ai... Adoré Fèdre quand j'étais en première, voilà, et ça c'était un moment de rêve avec une prof qui nous a enthousiasmés. Et je me suis dit, mais il faut que je fasse une vidéo sur Fèdre. Et elle disait, voilà, il y a un vers dans Fèdre qui est le summum de la littérature française. Et je me suis dit, il faut, bon, donc elle le cite, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Athènes me montra mon superbe ennemi, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Après c'est quoi, je ne sais plus.

  • Speaker #0

    Là je ne pourrais pas t'aider Hélène, même si j'ai étudié FEDR aussi en première. Je ne pourrais pas t'aider.

  • Speaker #1

    Bref, je ne sais plus bien.

  • Speaker #0

    Déjà c'était très beau.

  • Speaker #1

    Et ça je me suis dit c'est formidable, il faut que je recherche ce passage-là et que je le lise. Et du coup j'en ai fait une petite incisive sur ma prof de français, que j'aimais beaucoup. Ce sont comme ça des petites occasions toutes bêtes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu montres tout ? Tout de ta vie ? Non, non, non,

  • Speaker #1

    absolument pas. Non, non, non, non. Non ?

  • Speaker #0

    Oui, tu te protèges aussi, tu parlais un peu de ta famille en disant que justement tu faisais une scission. Oui, oui, je ne montre pas,

  • Speaker #1

    je ne montre pas ma maison non plus. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu es assez consciente en fait aussi des dérives des réseaux sociaux. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut faire un peu attention quand même. Et puis, après c'est aussi un personnage que je montre, on n'a pas forcément besoin de voir une intimité. Non, ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    En fait, je me disais, ça peut te prendre quand même beaucoup de temps. Au quotidien, de penser au contenu, de le produire, de le mettre en ligne, de gérer cette communauté. Et puis en parallèle, tu as quand même ta marque, tes créations qui doivent te prendre aussi beaucoup de temps. Comment est-ce que tu fais pour gérer ton emploi du temps ?

  • Speaker #1

    Alors, je le gère. Comment ? C'est un peu compliqué, c'est un flux super tendu. C'est du matin au soir. J'ai beaucoup de commandes et les commandes prennent beaucoup de temps. Après, je dis à mes clientes, vous savez, c'est un travail de patience. Donc, à vous aussi. d'être patiente. Voilà, c'est une façon de...

  • Speaker #0

    Tu es mieux que tes clientes.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, c'est vrai que c'est long parce qu'il y a animé le compte Instagram, il y a animé la boutique en ligne, la fameuse eShop. C'est assez compliqué pour moi. Après, il faut faire tous les emballages et je prends toujours beaucoup de soin à emballer tous ces bijoux parce que j'aime bien. Je trouve que c'est sympathique de recevoir un joli paquet que je me mets à la place de mes clientes. Donc, je prends beaucoup de temps pour faire ça.

  • Speaker #0

    Puis, il y a tes créations.

  • Speaker #1

    Et il y a mes créations, il y a mes fabrications puisque c'est moi qui fabrique. Tout ce qui est à base de permis au qui, c'est moi qui les fabrique, seule. J'ai fait travailler quelques petites jeunes qui étaient stagiaires, soit qui m'avaient été envoyées par la chambre des métiers, soit des stagiaires qui faisaient des stages dans leurs écoles. Mais c'est vrai qu'il faut que ça dépote très très vite. Et je n'ai pas le temps de prendre le temps de leur expliquer. Quand une barrette qui fait 8 cm, elles mettent une heure pour faire une demi-barrette à enfiler, ce n'est pas possible. Une manchette, je mets 4 heures, mais là, elle mettrait 2 jours. Donc, voilà. Donc, en fait, je n'ai pas le temps, je ne cherche pas. Et puis, ça reste une activité solitaire, mais moi, j'aime bien. Je suis seule dans mon atelier. Chez moi. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et justement, raconte-nous un peu les secrets des processus de création, de fabrication. Déjà, je voulais savoir, où trouves-tu tes sources d'inspiration ?

  • Speaker #1

    J'ai créé parce que je ne peux pas... En fait, au départ, quand j'ai commencé à faire des manchettes et des lanières, donc des enfilages, du tissage de perles, Je me suis dit, pratique, je vais aller sur Pinterest et je vais copier des modèles, quitte à mettre des couleurs différentes. Eh bien, ça ne m'a pas plu du tout, parce que je trouvais que ces modèles étaient très fortement inspirés d'Amérique du Sud, donc des motifs un peu ethniques. Je ne voulais pas ça, j'étais plutôt sur des modèles plus... Enfin, je recherchais plutôt de la symétrie, des choses beaucoup plus strictes. Et j'ai donc commencé à dessiner sur un papier et un quadrille des modèles. Et ça correspondait plus à ma personnalité et à ce que je voulais en faire. Après pour les couleurs,

  • Speaker #0

    Certes, je suis attirée par les couleurs, j'aime bien les mélanges de couleurs. Et puis, je regarde autour de moi. Il y avait une exposition de quartier et l'art et l'islam. Et sur la couverture du catalogue d'exposition, était photographiée une tabatière avec une incrustation de turquoise et de lapis lazuli. Et bien là, je me suis dit, génial, je vais essayer de reproduire un peu ce mélange. C'est un mélange de couleurs qui est assez banal, mais néanmoins, l'effet rendu de cette tabatière, qui était très belle, qui était un truc ancien, J'avais envie de refaire un peu l'équivalent. Par exemple, pour une manchette, une cliente m'a demandé de faire une manchette qui pouvait se rapprocher d'un collier, qui était une sorte de plastron qui venait d'Inde. Un collier ancien acheté en salle des ventes, qui venait d'une ethnie très particulière. C'est un cloisonnement de pierres précieuses, d'émeraudes et de rubis. Et sur une bordure, il y avait des perles fines. Je me suis dit, je vais faire ça, je vais faire un peu la même chose. avec mon enfilage de perles. Et des perles naturelles d'eau douce. Voilà, des perles de culture.

  • Speaker #1

    Elles viennent d'où, tes perles ? Tu te source où ?

  • Speaker #0

    Je les achète chez un lapidaire à Paris. Donc, ce sont des perles de Chine, donc des perles d'eau douce. Mais achetées chez un lapidaire, donc d'une jolie qualité. Donc, quand je vais chez ce lapidaire, alors c'est un endroit extraordinaire, le lapidaire. C'est un magasin de bonbons. Vous avez sur les murs, plein de petits casiers avec tous les saphirs rangés, les roses, les bleus, les jaunes, toutes les émeraudes. C'est extraordinaire. Moi, j'adore être là.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu l'as trouvé, ce lapidaire ?

  • Speaker #0

    Parce que quand j'achète mes fournitures, dans le troisième arrondissement à Paris, il y a autant les fournitures de bijoux fantasy que les fournitures, que les lapidaires. Et donc, en tant que professionnelle, j'ai accès à ces lapidaires. Maintenant, je les connais bien. Je vais toujours chez le même.

  • Speaker #1

    Et comment tu choisis tes perles ? Est-ce que tu choisis en fonction de ton danse, en fonction des retours de ta communauté, en fonction des demandes de tes clientes ? Mais non, même pas.

  • Speaker #0

    Je fais ce que j'ai envie de faire. Alors, c'est vrai que non. quand même. Il y a des clientes qui viennent me voir en disant, voilà, j'ai une tenue avec des couleurs, voilà, qui sont celles-là. Est-ce que vous pouvez me faire une manchette qui va reprendre exactement les couleurs ? Et ça m'amuse parce qu'on ne peut pas penser à toutes les combinaisons de couleurs. Et là, ça me donne plein, plein, plein, plein de nouvelles idées. Voilà, donc j'ai fait les choses que j'aimais bien à partir de ces clientes.

  • Speaker #1

    Et parce que toi, tu produis un peu en avance ? ou tu fais que surcommande ?

  • Speaker #0

    Non, je produis un tout petit peu en avance. Tout ce qui est collier, barrette, oui, ça je les produis en avance. Et puis, je fais surcommande les lanières qui sont vraiment du sur-mesure parce que c'est adapté au poignet précisément. Ça, c'est pour les montres. Et les manchettes, j'en fais quelques-unes en avance. Et sinon, j'arrive lorsque je fais des ventes, soit à Paris, soit sur les marchés, avec toutes mes manchettes à moi qui sont en fait des modèles. Alors, je leur dis sur le stand, tout ce que vous voyez, je ne les vends pas. Les personnes sont un peu intriguées

  • Speaker #1

    Ce seront des commandes Entre le temps où elles commandent Et le temps où elles récupèrent du coup leurs manchettes Ou leurs colliers, il peut se passer combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux à trois mois pour une manchette Pour une manchette, pour une lanière Deux à trois mois

  • Speaker #1

    Parce que tu as un carnet de commandes Parce que tu disais que ça te prenait quatre heures pour faire une manchette Oui,

  • Speaker #0

    et puis je ne peux pas en faire deux dans la journée Parce que c'est quand même... C'est une prise de tête quand même. Donc j'en fais qu'une. Après, d'un côté, j'ai d'autres choses à faire. Donc j'en fais qu'une par jour. Et c'est vrai que depuis que j'ai commencé, je n'ai pas arrêté d'avoir des commandes toutes les semaines, tout le temps.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un bijou que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? Ce sont ces manchettes. Ça, c'est une couleur qui est très particulière, qui est un peu flashy. Mais voilà, ce sont ces manchettes gancées de perles de culture d'eau douce. Ça, j'aime bien. Je trouve ça joli.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est celui que tu vendes le plus ?

  • Speaker #0

    Ce que je vends le plus, ce sont peut-être plutôt des colliers. Après, c'est une question de prix aussi. C'est normal, ça devient cher.

  • Speaker #1

    Tes prix varient, c'est assez accessible. Tes prix varient entre 60 euros, je regardais.

  • Speaker #0

    Après, ça monte, ça monte. Oui, même si plus, comment dire, il y a des monobrins à 30 euros, des colliers, des doublebrins à 60 euros, des barrettes à 70. Et puis après, donc des colliers 60. Ça dépend, certains colliers qui ont beaucoup de perles de culture, parce que c'est vrai que c'est un... La matière première est quand même chère, après ça monte à 150, à 200 et plus.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, je me demandais si l'aspect durable, l'éthique du sourcing, c'est quelque chose qui est important pour toi ? Ou pas forcément, enfin l'impact environnemental aussi du sourcing de tes matières premières ?

  • Speaker #0

    Alors là, ça c'est une question. Pas du tout, pas du tout. Bah j'ai pas tellement le choix. En fait, les perles que j'utilise sont des perles Miyoki qui sont des perles japonaises. Elles vont faire quand même un petit peu le... le tour du monde avant d'arriver en France. Mais c'est comme ça. Il n'y a pas d'équivalent. Non, il n'y a pas d'équivalent. Après, je ne les achète pas au Japon. Je les achète en France, sur un site. Parce que les boutiques n'ont pas toutes les couleurs. Il y a tellement de couleurs que si on va dans une boutique, on aurait une cinquantaine de choix. Et encore. Donc, il y a un site internet qui les vend. Ce n'est pas toujours facile de faire des choix parce qu'on ne voit pas forcément bien les couleurs, bien le rendu. Mais voilà, j'en ai. Moi, je travaille à peu près avec 500 couleurs.

  • Speaker #1

    Ça me paraît énorme.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup. c'est beaucoup mais C'est ça qui est joli, c'est un travail sur la couleur.

  • Speaker #1

    Plus que le modèle en tant que tel ? Oui,

  • Speaker #0

    en fait les modèles, je n'en crée plus tellement. Je trouve que j'en ai suffisamment, c'est plutôt des fers-valoirs pour les couleurs.

  • Speaker #1

    Et justement, je me demandais dans le développement de ta marque, on a beaucoup parlé de ton lien avec ta communauté Instagram. Et la question de fond, c'est finalement, est-ce que ça a un impact sur ton business, sur ton chiffre d'affaires ? Est-ce que tu as vu un vrai lien entre ta communauté Instagram que tu as construite dans le temps et le chiffre d'affaires ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    évidemment. Évidemment que ça, c'est un lien. Les choses ont explosé avec la création d'Instagram et surtout avec les vidéos sur Instagram. Donc c'était, je crois, en 2020, en 2019. que 21, oui. Et c'est vrai que un petit exemple, je recherche un lieu pour faire une vente. L'exemple, par exemple, de l'île de Ré. Voilà, je fais une vidéo et je dis donc à ma communauté je recherche un lieu à l'île de Ré. Je ne connais personne à l'île de Ré. Je n'ai pas de famille, je n'ai pas d'amis, donc personne ne peut me recevoir. Je fais cette vidéo. Je suis contactée par un hôtel, par un très très joli hôtel, la Baronie, qui me contacte. Ok, on choisit une date ensemble. Après, je fais plusieurs vidéos pour annoncer la vente. Et là, les gens viennent. C'est incroyable. Alors que je ne connaissais personne.

  • Speaker #1

    Les gens viennent et achètent.

  • Speaker #0

    Ah, les gens viennent et achètent. Après, sur le marché de dinar, il y a pas mal de monde. C'est vrai que c'est assez marrant, l'ambiance du marché de dinar, parce que c'est comme ça. Je suis un peu atypique. Je m'habille pour aller sur mon marché. Quand il fait beau, j'ai des robes de cocktail. Je ne suis pas forcément en jean et les t-shirts.

  • Speaker #1

    Ce que j'allais te dire, Hélène, le marché de dinar, c'est quand même assez chic. Pour l'avoir fait plusieurs fois. Les gens sont quand même un peu habillés ?

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    Bon, c'est sûr qu'ils ne sont pas en robe de cocktail.

  • Speaker #0

    Oui et non. Mais peu importe. Et c'est marrant parce que j'ai l'impression, enfin, je fais en sorte de monter sur scène. Voilà, j'ai mes tables sur le marché et je monte sur scène. Et je fais mon ambiance. Et il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir, qui ne viennent pas forcément acheter, mais qui viennent se prendre en photo avec moi. Les selfies. Et ça, il y en a une dizaine, une quinzaine par matinée. Les gens sont ravis de venir. Hélène, on est ravis de vous voir en vrai. Par an.

  • Speaker #1

    Et comment tu gères ça, toi ?

  • Speaker #0

    Je souris. À la fin, j'ai des zygomatiques un petit peu crispés. Mais je trouve ça touchant. Parce que les gens sont gentils. C'est pas pour se moquer de moi. Ils sont vraiment gentils. Ils sont heureux.

  • Speaker #1

    Du coup, pour la petite anecdote, je raconte ce qui nous est arrivé tout à l'heure. Quand tu es arrivé, on est allé chercher un café avant d'enregistrer. Hélène s'est quand même fait alpaguer dans le hall du Palace. Il y a quelqu'un qui t'a dit « Ah, mais vous êtes Hélène, je vous suis sur les réseaux sociaux. » L'Everest Argo.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce qui est étonnant, c'est que les gens sont, ce monsieur très sympathique au demeurant, est à l'opposé de mon style. On n'a rien à voir ensemble, mais on n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est étonnant.

  • Speaker #1

    Et c'est un homme.

  • Speaker #0

    C'est un homme, un style complètement différent, un univers qui n'est pas du tout le mien. Moi, je n'ai jamais côtoyé des personnes comme ça avant dans mon cercle d'amis. Et c'est ça qui est chouette, c'est que finalement, ce conte fédère beaucoup de monde. Je fais des rencontres incroyables. Et j'adore parce que rencontrer des gens très très différents, c'est très très enrichissant.

  • Speaker #1

    Mais alors qu'est-ce que tu penses qu'il attire lui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas. C'est le côté marrant je pense. C'est le côté dérision. C'est le côté second degré. C'est le côté différent.

  • Speaker #1

    On voit que ta marque s'est développée parce que tu as aussi osé, tout en étant toi-même, tout en restant fidèle à toi-même, à tes valeurs, à ton histoire. Est-ce qu'il y a des leçons que tu as tirées quand même de toutes ces années que tu pourrais nous partager aujourd'hui ? Peut-être des erreurs que tu as faites et que tu ne souhaites plus refaire, justement ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais pas si je peux répondre à cette question. Je trouve que j'ai quand même arrêté de travailler pendant 10 ou 15 ans, complètement. Et je trouve que c'est très chouette de pouvoir se réinventer. Ce que je peux dire, c'est que finalement, la vie n'est pas figée. Pas parce qu'on fait quelque chose pendant de nombreuses années que les choses sont tracées. En fait, rien n'est tracé. Et ça, c'est une... Peut-être que c'est une leçon que j'ai pour moi, c'est quelque chose que j'ai constaté. C'est que finalement, on arrive à se réinventer et à être différente et à pouvoir créer. Alors ça, là, ça a été pour mon activité dans une activité de bijoux et dans une activité sur Instagram. Et puis il y a tout autre chose. Ça, c'est très chouette.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que tu vois justement évoluer ta marque dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça, je ne sais pas. Non, je ne sais pas du tout. Tu ne te projettes pas,

  • Speaker #1

    jamais ?

  • Speaker #0

    Je ne me projette pas, en fait. Je me projette. pas. Je pense qu'elle va grossir. C'est avec la sortie de ce livre au premier trimestre 2026. Ça va peut-être encore faire gonfler encore le nombre de followers. Donc du coup, gonfler les ventes, peut-être. Mais j'ai pas beaucoup, non, non, j'ai pas beaucoup d'objectifs. Ça me va comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, je voulais qu'on parle un peu de balance entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Comment, déjà, je voulais savoir comment toi, est-ce que tu vis tout ce succès ?

  • Speaker #0

    Moi, je le vis bien. Cette nouvelle activité est arrivée à un moment qui était évident. Mes enfants ont quitté la maison puisqu'ils se sont devenus adultes, ils se sont mariés. Et j'étais avec mon mari, on est passé d'une famille de cinq à une famille de deux, un peu le syndrome du nid vide. Je n'ai pas forcément voulu remplir ce nid vide, mais cette idée de bijoux est arrivée comme ça. C'était très bien parce que du coup, j'étais disponible, parce que c'est vrai que ça me prend beaucoup. Donc j'étais disponible pour faire cette activité. pour créer ce compte Instagram. Et puis, c'était aussi très sympathique de faire quelque chose avec mon mari, qui lui, son activité à lui, mais qui s'intéresse beaucoup à ce que je fais. Je trouve qu'il est assez admiratif et c'est aussi touchant.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'il t'a accompagnée justement dans la création de cette marque ?

  • Speaker #0

    Autour de moi, j'ai pas mal d'amis qui font des activités manuelles et qui sont souvent un peu dénigrés par leur mari, qui ont une profession comme ci, comme ça. Oui, oui, ma femme fait ses petites occupations. Et mon mari, tout de suite, a trouvé que c'était beau, que c'était bien, que c'était intéressant, que le compte Instagram avait un certain attrait et qu'il fallait amplifier ça. Et il m'a encouragée. Et c'est vrai qu'on en discute beaucoup. Et je trouve que, alors je vais peut-être vous le dire, 35 ans de mariage, voilà. Et c'est une belle continuité.

  • Speaker #1

    C'est un beau nouveau projet.

  • Speaker #0

    C'est un beau nouveau projet qui nous lie. Alors, on a toujours été très très fusionnels, mais ça continue.

  • Speaker #1

    Et tes enfants, comment est-ce qu'ils vivent ce succès ?

  • Speaker #0

    Les enfants sont plus détachés, parce qu'ils ne sont pas forcément à Nantes. Ils sont contents pour moi.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'ils sont fiers de tout ce que tu as créé, de ce que tu as réussi à développer avec les années ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ne me le disent pas forcément, mais je leur demanderai.

  • Speaker #1

    Ce sera l'occasion d'une discussion, tu pourras la faire et écouter le podcast. Il est temps de se manifester les enfants. Il n'y a jamais eu un moment où ils ont participé justement à ton univers créatif, où ils t'ont donné des idées ?

  • Speaker #0

    Alors oui, si peut-être, oui, oui, si, si, il y a eu quand même quelques petites discussions.

  • Speaker #1

    Tu sens que tu leur as transmis cette fibre créative ?

  • Speaker #0

    Oui, mais là, ils sont dans leur début de carrière. Je pense qu'ils sont sur une autre planète. Ou moi, je suis sur une autre planète. Voilà, plutôt.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aimerais justement leur transmettre à travers ce parcours ? On a parlé de valeur au début de l'épisode, mais j'aimais plutôt ton parcours entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, parce que l'air de dire « faites ce que vous aimez » , je ne sais pas, tout le monde a ça en tête. Il faut faire ce que vous aimez, pourquoi pas ? Mais d'un autre côté, moi... Après mes 5 ans d'histoire de l'art, où j'allais faire une thèse, je me suis arrêtée nette en voulant rentrer dans une vie active plus normée. J'ai travaillé sur des produits financiers, je n'étais pas du tout dans cet univers-là. Je suis arrivée là un peu par hasard et je trouve que tout peut être intéressant finalement. Il suffit de rentrer un peu à pieds joints dans un nouvel univers et tout peut être intéressant. L'air de dire, faites, allez là où vous voulez aller. Faites ce que vous aimez, oui, mais je ne sais pas, je ne sais pas si c'est un très bon conseil.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que d'abord, il faut un peu se forcer à faire les choses. Le travail n'est pas forcément une partie de plaisir. On travaille, pourquoi ? Pour se nourrir, pour entretenir sa famille. Donc, il faut y aller, voilà, on y va. Et essayer dans ce travail-là de chercher le plus possible à s'épanouir. Moi, c'est un peu ce que j'ai vécu quand j'ai fait cette activité professionnelle à Paris au début de... quand j'avais une trentaine d'années. Et finalement, j'en étais rien, une certaine fierté. De dire, voilà, je me suis dépatouillée dans cet univers-là qui n'était pas forcément le mien. Là, c'est vrai que je fais quelque chose qui me plaît, et c'est très bien, mais peut-être qu'il n'aura qu'un temps aussi. On verra, on pourra peut-être se réinventer encore sur autre chose. Pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Et tu parles de plaisir. Quels sont tes plaisirs à toi, qui te permettent justement un peu de t'évaluer de ce quotidien qu'on imagine bien chargé, puisque tu as vu ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #0

    Ah, le plaisir ! C'est s'intéresser, c'est lire, s'intéresser aux belles choses, c'est visiter des beaux endroits, c'est s'imprégner de tout ce qu'on peut observer, mais s'imprégner du beau. Alors j'ai fait pas mal de vidéos sur ce que je vois en France, je trouve que la France c'est peut-être le plus beau pays. Et c'est vrai, je trouve que c'est très important de faire des belles visites, des belles rencontres. Je trouve que c'est enrichissant et ça donne beaucoup de joie. C'est ça le plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais terminer cet entretien par ton lien avec Nantes et qui peut rebondir aussi sur cette question de plaisir, sur cette question de beau, de visite. Je voulais savoir, toi, quel lien particulier tu entretiens avec Nantes ? Si j'ai bien compris, tu es arrivée à Nantes en 2019.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée à Nantes en 2002.

  • Speaker #1

    Et quel lien entretiens-tu avec Nantes alors ?

  • Speaker #0

    J'aime Nantes. D'abord, j'habite dans le centre-ville. Je ne pouvais pas imaginer habiter ailleurs que dans le centre-ville. Je marche beaucoup, je lève beaucoup la tête, je regarde des beaux immeubles, parce qu'il y en a encore, des très très beaux. Je fais partie d'un groupe de visite. C'est un groupe d'amis. On est une quarantaine. On visite beaucoup Nantes. Nantes et les extérieurs de Nantes. Je trouve que c'est une ville, quoi qu'on en dise, qui reste agréable. Parce qu'on critique pas mal Nantes. Je pense que toutes les villes sont un peu sur le même plan. On fait abstraction de ça. Nantes reste quand même une belle ville.

  • Speaker #1

    Et quelle est la visite qui t'a le plus marquée ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas un lieu. J'ai beaucoup aimé la cathédrale. visiter la cathédrale, que l'on va pouvoir revisiter, ou on va pouvoir y aller, même assister à des messes, voilà. À la cathédrale, aller au Côte-en-Bronne, c'est très très beau, se promener sur l'île Fédot, aller au musée d'Aubray, pourquoi pas, des endroits comme ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des adresses que tu souhaiterais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'adore aller à l'Atlantide, j'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas dans le centre.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas dans le centre, qui est dans un joli quartier, quartier de Chantenay. J'aime beaucoup aller à l'Atlantide. Après, je vais assez peu dans les boutiques parce que je travaille quand même pas mal. Je suis beaucoup chez moi. Je vais faire quelques petites emplettes. Alors là, ce n'est pas grand-chose chez Saucine Green parce que j'aime bien acheter des petites boîtes pour mes emballages. De temps en temps, j'envoie mes bijoux dans des petites boîtes. Ils ont de très jolies petites boîtes.

  • Speaker #1

    Et tes bijoux, je ne t'ai pas demandé, tu les envoies dans le monde entier ?

  • Speaker #0

    Très étonnamment, ma clientèle est franco-française. Alors si je les envoie dans le monde entier, c'est pour des Français qui sont expatriés, pas vraiment de clients étrangers. Eh bien tant pis, c'est pas grave. Moi de toute façon je suis très très française, donc c'est pas très grave. Mais effectivement j'en ai envoyé en Belgique, parce que les Belges sont quand même assez francophones. Aux Etats-Unis, mais je soupçonne que c'était des Français. Oui oui, dans pas mal de pays, mais essentiellement en France. Et en France, dans toute la France. Oui, ce que je te demandais, pas trop France.

  • Speaker #1

    Autant dans les villes que dans les zones rurales, dans les zones urbaines.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    oui oui.

  • Speaker #0

    Ça m'amuse quand je fais les enveloppes, je vois des... des tas de codes postaux que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Merci Hélène pour ton temps aujourd'hui. Merci Léonore. Et pour ta transparence aussi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une belle journée.

  • Speaker #0

    A toi aussi.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous en l'envoyant à vos proches ou en le relayant sur vos réseaux sociaux. Et si jamais vous écoutez cet épisode sur Apple Podcasts et Spotify et que vous avez 20 secondes devant vous, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire en dessous du podcast. C'est grâce à ça que vous m'aidez à le faire connaître et grandir. Si vous venez juste de découvrir cette émission, sachez qu'il y a plus d'une soixantaine d'épisodes enregistrés avec de nombreux invités nantais passionnants et plein d'autres formats sur l'actualité d'ici, disponibles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pour suivre toute l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram et Facebook ou suivez-moi sur LinkedIn. Bref, en deux mots, abonnez-vous au podcast Écrivez-moi, partagez, c'est ce qui fait vivre ce podcast qui n'existerait pas sans votre fidélité. Merci.

Description

Cet épisode, vous l’attendez depuis longtemps.


Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram… mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ?
Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes, et trouvé sa place ?

Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille.

Ensemble on est revenues sur son parcours, on a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple.


Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez !

 


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, je suis Eleonore Vigneron et je suis ravie de vous accueillir sur Rayon Nantes. Dans ce podcast, je pars à la rencontre de personnalités inspirantes qui rythment l'actualité ou l'innovation à Nantes et dans la région. Ensemble, nous discutons de leur parcours de vie, de l'origine de leurs projets, et de leur vision de l'entrepreneuriat nantais. Rayonnante, un podcast original à écouter quand vous le voulez sur toutes vos plateformes de podcast. Cet épisode, vous l'attendez depuis longtemps. Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram. Mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ? Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes et trouvé sa place ? Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille. Ensemble, on est revenu sur son parcours. On a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple. Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez. Bonjour Hélène.

  • Speaker #1

    Bonjour Eleonore.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rayonnante.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie de t'accueillir ce matin. Je te propose de commencer par te présenter.

  • Speaker #1

    Je suis Hélène Meillard. J'ai créé la marque Hélène aime les précieuses en 2019. Au départ... rien que pour moi. Et puis finalement, ça a grandi, grandi. Et maintenant, c'est une entreprise qui commence à être connue. Et puis j'ai surtout créé un compte Instagram qui rassemble pas mal de monde.

  • Speaker #0

    On va parler de tout ça du coup aujourd'hui. Mais avant, si tu veux bien Hélène, j'aimerais bien qu'on commence par parler de toi, par s'intéresser à ton enfance, parce que je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur ta vie.

  • Speaker #1

    Elle n'a pas beaucoup d'intérêt à ma vie. Non, non, je suis née dans une famille. J'ai juste un frère. J'ai passé mon enfance dans le limousin, puis après à Paris. J'étais... passionnée par les études d'histoire de l'art et donc je suis allée à la Sorbonne faire 5 ans d'études donc un DEA en histoire de l'art plus précisément passionnée par le XVIIe siècle français et en fait ça va me poursuivre un petit peu. J'ai fait ça après il avait été question que je fasse de la recherche et puis j'avais envie finalement de me confronter au monde un peu plus réel et travailler en entreprise. J'ai donc fait un troisième cycle à l'ESSEC en gestion marketing. Et là, j'ai complètement changé de bord, mais je trouve que c'est génial d'avoir les opportunités dans tous les sens. Et j'ai travaillé dans le monde de la finance sur des produits financiers. J'ai fait ça pendant 10 ans, ravie, en tant que chef de produit marketing. Donc j'ai fait ça 10 ans à Paris. Et puis mon mari s'est installé à Nantes. Je l'ai donc suivi. Et alors là, je me suis épanouie dans mon rôle de femme au foyer. J'ai trois enfants et j'étais...

  • Speaker #0

    heureuse de les élever. Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça. Vraiment, j'étais heureuse comme tout d'être présente, de les faire travailler.

  • Speaker #0

    Et si je reviens justement à ton enfance, est-ce que dans ta famille, il y avait déjà cette sensibilité à l'art, à l'artisanat, à la création ?

  • Speaker #1

    Oui, moi j'ai une grand-mère qui a peint à ses heures, perdue, qui a fait beaucoup de couture. C'était aussi une génération où les femmes cousaient beaucoup. Maman, non. On n'a pas tellement créé, mais j'étais très inspirée par ma grand-mère maternelle. Mes parents m'ont emmenée beaucoup dans les musées, beaucoup de promenades touristiques pour visiter la France essentiellement. C'est des choses qui m'ont beaucoup imprégnée.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu aimais faire petite Kay ? Ils étaient un peu tes loisirs, tes passions ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai joué seule parce que j'avais un frère qui avait trois ans de plus. On était un peu ensemble, mais pas tant que ça. J'étais très féminine déjà, donc j'aimais bien jouer à la maîtresse, jouer à la poupée. poupée, jouer à la marchande. Et je m'inventais des univers complètement. J'étais complètement dans ma bulle et j'étais heureuse. J'étais une enfant très très gaie, souriante et je m'auto-suffisais. Voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, est-ce que si tu plonges dans ces souvenirs, tu dirais qu'il y a eu certaines qualités qui t'ont été transmises et qui t'aident aujourd'hui dans la création de ta marque, dans le développement de ta marque ?

  • Speaker #1

    C'est peut-être le sens du beau. Le sens du beau qui m'a peut-être été inculqué, l'art de la table, porter des belles choses, les beaux bijoux de mes grand-mères, voilà. Vraiment j'étais impressionnée par ça. Je ne suis pas du tout passée par la phase baba cool dans les années début 80 quand on est jeune ado. Non, j'ai toujours été attentive à être bien, à se mettre en valeur. Et ça, ça m'a vraiment marquée.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quelque chose que tu cherches à transmettre à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement, j'ai toujours fait attention à la façon dont j'habillais mes enfants, à l'éducation que je pouvais leur donner, la façon dont il fallait se comporter par rapport aux autres. Le genre copain-copain avec des adultes, non. C'est des choses toutes bêtes, mais par exemple, faire une jolie table le week-end pour les repas en famille, prendre le temps de leur montrer des belles choses. C'est une transmission. Ce sont des petits riens en fait. C'est des petits riens, mais là quand je les vois maintenant adultes, mariés, il y a des choses qui ont été trans. que transmise. Pas tout, mais c'est évident. Tout le monde fait un peu son tri, mais un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Et tu trouves que c'est les valeurs qu'on perd aujourd'hui dans notre société ?

  • Speaker #1

    Il paraît, oui. Alors, en petite exclusivité, je vais sortir un livre. Je vous en dis pas plus. Justement, sur ce thème-là, j'ai un grand éditeur qui est venu me chercher pour un peu parler de tout ça. Alors, il n'y a aucune leçon à donner. Mon attitude, ce n'est pas de donner des leçons, c'est plutôt de montrer ce que je ressens moi. Et voilà. Ici, ça peut inspirer des personnes. Très bien.

  • Speaker #0

    Alors avec ta marque Hélène Meillard Les Précieuses, tu vends notamment des bijoux, donc des boucles d'oreilles, des colliers, des bracelets, des barrettes, des lanières pour montre. D'où te vient toi ce goût pour la création ?

  • Speaker #1

    Ah parce que d'abord j'aime ce qui brille, c'est à chaque fois ce que je dis, mais c'est vraiment ça. En fait, comme je dis tout à l'heure, j'étais très impressionnée par les bijoux de mes grands-mères. A chaque fois, j'allais fouiller dans leur tiroir et j'aimais beaucoup quand elles les portaient. Donc j'aimais ce côté élégant, chic, brillant. J'ai jamais fait de bijoux enfant, jamais. Ça m'a complètement passé au-dessus de la tête, vraiment pas. D'un autre côté, j'ai été assez gâtée quand même. Et j'ai eu une montre très particulière avec un effet cliqué qui permettait de faire ses lanières soi-même. J'ai commencé comme tout le monde, avec des petits bouts de ruban. Et puis un jour, en 2019, je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un enfilage de perles. Je n'y connaissais rien. Moi, enfant, 8 ans, je n'avais jamais eu de métier à tisser. Et je vais dans une boutique. voir un peu comment on peut faire ça. J'apprends ça en l'espace d'une heure parce que c'est très facile à apprendre. Et là, je me dis, tiens, c'est une bonne idée de faire un bracelet avec cet enfilage de perles. Alors après, j'ai un peu cherché parce qu'on sort cette bande de perles avec une quinzaine de fils assez raides. Et il faut pouvoir cacher tout ça et en faire une lanière qui puisse s'adapter à cette montre. Et surtout, de ne pas perdre la montre qui vaut quand même un certain prix. J'ai mis plus d'un mois à essayer, essayer dans tous les sens. et j'ai fini par trouver une méthode pour lier cette lanière à cette montre. Je l'ai portée, alors ça y est, ça a été la passion. C'est vrai que quand je fais des choses, je les fais souvent de manière un peu excessive. J'en ai fait plein, j'en ai effectivement, je les ai portées, j'en ai offert à maman, à des amis. Et puis après, les amis ont commencé à me dire, tiens, j'aimerais bien t'en acheter. C'est comme ça. En fait, c'est à partir d'une lanière de montre. Et j'ai des cousins.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est la lanière de montre que tu portes aujourd'hui ? Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ce sont des perles. Alors bon, on peut dire juste un tout petit mot sur les perles Miyuki. sont des perles japonaises. Donc, c'est la Rolls de la perle puisqu'ils ont un procédé... de perles de fabrication qui est très innovant. Rien à voir avec les perles rocailles que l'on connaît depuis toujours, depuis le XVe siècle à Murano. C'est une autre technique de haute technologie. Avec un laser, ils arrivent à couper ces petits tronçons de perles de manière extrêmement régulière, ce qui fait un tissage qui est très régulier. Ils ont plus de 1200 couleurs, une trentaine de variétés dans les perles, donc des effets différents, métallisés, transparents, facetés, translucides, opaques. C'est un univers incroyable. Et c'est vrai qu'enfant, j'ai toujours été attirée par les couleurs. Donc j'ai associé le côté bijoux qui brille, les couleurs, toute cette palette incroyable de couleurs. Et je m'amuse beaucoup.

  • Speaker #0

    Je vais rester un petit peu sur les débuts de ta marque. Parce que du coup, tu disais, j'ai commencé à en offrir à droite à gauche. Et puis très vite, il y a des amis qui t'en ont réclamé. C'est à ce moment-là que tu t'es dit, tiens, je peux en faire quelque chose. Est-ce que je ne pourrais pas créer une marque ?

  • Speaker #1

    Oui, enfin, ce n'est pas vraiment venu à moi qui pourtant fais du marketing. Ça n'a pas été très planifié tout ça. Je me suis amusée, donc rapidement. Donc, j'ai inventé mon petit truc en février ou en mars. Je me suis inscrite en tant qu'auto-entrepreneur rapidement. Et puis, voilà, sur mon petit bouche à oreille, j'en ai vendu. Mais c'est resté un petit peu confidentiel et pas forcément une envie d'en faire plus. D'un autre côté, je me disais, c'est quand même joli et ça devrait marcher, mais marcher encore plus. Que faire ? Et puis, en fait, j'ai eu l'idée de faire des marchés à Ardinar, ce qui paraît un peu étonnant, mais je passe mes vacances à côté d'Ardinar. Ils ont un marché qui est extraordinaire, bien plus joli que la boule. Finalement, je vais m'amuser à aller sur le marché et voir un peu. Parce que c'est vrai qu'au début, je ne vendais qu'à un entourage. Qu'à ton cercle de proches. Qu'à un cercle d'amis et d'amis d'amis. Là, voir un peu ce qui... Alors, ce n'était pas non plus évident, ce fameux marché, parce que je ne faisais que des lanières pour une montre très spécifique, quand même une montre de joaillerie. Il fallait encore trouver la fameuse cliente qui se promène au marché de dinars, qui va acheter ses tomates et qui dit « Tiens, pourquoi pas, je vais acheter une lanière » . J'en ai un peu trouvé de ces clientes. J'ai eu un bon retour. Alors, ça n'a pas été énorme, mais peu importe. En fait, j'étais heureuse de faire ça. C'était une activité, et je l'avais dit déjà une autre fois, c'est que certains font du tennis ou du bateau. Moi, je faisais les marchés.

  • Speaker #0

    C'était en 2019 ?

  • Speaker #1

    C'était en 2020.

  • Speaker #0

    Donc ça faisait un an que tu avais fait ce passage de paix. Et déjà,

  • Speaker #1

    il y a eu un bon retour. J'aimais beaucoup cette ambiance de marché qui était absolument improbable. On m'aurait dit il y a 30 ans, tu feras les marchés un jour. Non. Mais en fait, si, c'est très très sympa.

  • Speaker #0

    Et tu les fais toujours. Et je le fais toujours. Oui, oui, oui. Toujours.

  • Speaker #1

    Uniquement dinar parce que maintenant, je connais bien le placier. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile d'avoir une place. Mais bon, j'ai eu peut-être cette chance d'avoir finalement toujours une place qui m'est attribuée. Pendant l'été, je ne le fais pas tous les trois jours par semaine. J'en fais une fois par semaine entre juillet et août.

  • Speaker #0

    Et donc, outre les marchés, tu vends aussi sur ton site internet ?

  • Speaker #1

    Alors, après, on a commencé. J'ai commencé à me dire, tiens, finalement, il y a Instagram. Facebook, c'est bizarre, je n'y comprends rien, je ne sais même plus comment on y... Je n'ai même plus les codes, enfin bon, c'est... Je me suis dit Instagram, j'arrive un peu mieux à appréhender, peut-être différent, je ne sais pas. Et j'ai commencé à y mettre des photos. Alors ça a gentiment grossi, mais c'était 200 followers, 300, puis après 1000, 1000 followers. Mais ça n'allait pas vraiment plus loin. Et ça n'a été qu'en 2021, je pense, où j'ai commencé à faire des vidéos. Et là, c'est parti, c'est une nouvelle histoire qui commence.

  • Speaker #0

    C'était le début de ta vie d'instagrammeuse, de créatrice de bijoux à succès sur Instagram. Oui, oui. Parce qu'aujourd'hui, tu as quand même une communauté de presque 90 000 personnes qui te suivent sur Instagram. C'est énorme. Toi, tu disais quelle était ta relation avec les réseaux sociaux avant de commencer. Tu disais que tu n'aimais pas du tout Facebook.

  • Speaker #1

    Aucune relation. Aucune. Vraiment, j'étais complètement détachée de tout ça.

  • Speaker #0

    Donc tu commences. Et comment est-ce que tu as construit cette communauté alors sur Instagram ?

  • Speaker #1

    Comment je l'ai construit ? Ce sont les vidéos en fait. Ce sont les vidéos que j'ai faites et qui ont plu. Quelles ont été les premières vidéos ? Alors c'est vrai qu'au départ, j'ai dû parler un peu de la façon dont je fabriquais mes bijoux. Voilà, ça y est, j'ai fait une nouvelle manchette. Parce qu'entre-temps, j'ai fait d'autres bijoux. J'avais démarré par les lanières de montre, mais après j'ai fait des manchettes pour celles qui n'avaient pas la fameuse montre. Puis après, j'ai fait des bracelets double brun. Et puis j'ai fait des colliers, des barrettes, etc. Donc voilà, j'ai étoffé.

  • Speaker #0

    Assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ça s'est fait sur trois ans à peu près. Ça grossit comme ça. Et puis, en fait, après, je me suis dit, mais de quoi allons-nous parler ? pas parler toujours des bijoux. J'aimais beaucoup la joaillerie, les pierres précieuses. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas, faisons des petits podcasts, des petites vidéos plutôt, pour expliquer qu'est-ce que c'est qu'un péridot, qu'est-ce que c'est qu'un beryl. Dans les beryls, il y a des émeraudes, il y a des aigues marines, il y a des... Il y a des morganites. Voilà, donc j'ai un peu expliqué tout ça. Ça m'intéressait. Et puis après...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est filmé ?

  • Speaker #1

    Alors, soit c'était une amie qui est passée par là, soit c'est mon époux, soit c'est l'un de mes enfants. Voilà, les caméras, c'est assez... Ça reste amateur.

  • Speaker #0

    Oui, tu fais ça avec ton téléphone portable ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la vidéo qui a le plus marché ?

  • Speaker #1

    Ah la vidéo qui a le plus marché Elle a fait 1,6 millions de vues Alors j'en ai plusieurs qui ont fait plus d'un million 1,6 millions Alors là c'était assez amusant Je faisais une vente avec une fille qui fait des chapeaux de mariage Et là en l'occurrence j'étais avec mon mari Qui était venu avec moi C'était à Paris Et puis on s'est dit tiens on va C'était une vente qui avait lieu dans un appartement On descend dans la rue Je lui emprunte le chapeau le plus extravagant de sa gamme J'avais un peu prévu le coup Puisque j'étais venue de Nantes Avec une tenue qui pouvait faire un peu mariage Un manteau bleu marine. Je n'étais pas en jean. Il fallait qu'il y ait une silhouette un petit peu habillée. J'emprunte ce fameux chapeau jaune. Et puis, je dis, je vais faire une vente chez machin chose. Nous vous y attendons de 10h30 jusqu'à 18h. On commence la première prise. En fait, quand on regarde la prise, je me vois à côté d'une poubelle avec un couvercle jaune. Et là, on se dit, est-ce qu'on la garde ou pas ? Parce que c'est un... un petit peu gênant d'avoir cette poubelle. Une poubelle, ça n'est jamais joli. On refait une prise dans l'autre sens, de l'autre côté de la porte, où on ne voit pas de poubelle. Et après, on se dit, mais non, en fait, il faut garder la poubelle. C'est un côté marron. Et c'est vrai que c'est un peu... Toutes les vidéos que je fais, il y a souvent de l'humour, de l'autodérision, ne pas trop se prendre au sérieux. On ne sait pas trop si c'est du sérieux, si ce n'est pas du sérieux. Et là, on s'est dit, on va garder la poubelle. Et alors là, ça a été l'explosion totale parce que beaucoup de gens ont compris. ont compris en fait cet humour de second degré. C'est la fille qui se décale entre la poubelle des papiers avec son couvercle jaune et ce chapeau du même jaune.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le dises Hélène, parce que tu sais que c'est une grosse question. Quand je prépare mes interviews, j'interroge toujours la communauté de Rayonnante pour savoir quelles questions ils poseraient à mon invité. Et c'est vrai que c'est une question qui est souvent revenue quand je les ai interrogées sur la préparation de ton interview. Est-ce que c'est du sérieux ? Est-ce qu'elle est dans l'humour ? Est-ce qu'elle est dans l'ironie ? Sur quel registre elle est ? Et je pense que ça intrigue beaucoup les gens. Oui,

  • Speaker #1

    alors ça intrigue. Ce que je peux dire, c'est que j'ai un peu construit un personnage. Alors, je suis moi. Ça se voit quand même. Je suis comme ça. Parce que là où je te vois,

  • Speaker #0

    je trouve que tu n'es pas très éloignée de ce que je vois sur Instagram.

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas très éloignée. Parce que j'ai une façon de parler qui est comme ça. Mais après, je joue un peu de ça. Et j'ai créé un peu un personnage. qui est à base d'autodérision, où on rit, où je ris un peu de moi. Par exemple, j'ai fait des vidéos aussi qui ont très bien marché avec ce comédien Nicolas Audebeau, qui est venu me chercher. Il m'a dit « Tiens, j'aimerais bien faire des vidéos avec toi. » Voilà, c'est sous le ton aussi de la plaisanterie. Et c'est vrai que nos deux humours, en fait, fonctionnent assez bien. Mais je ne suis en rien une comédienne. Et ça reste, voilà, il y a un ton quand même très, très amateur. Mais c'est assez maîtrisé néanmoins. Quand je fais une prise, je n'en fais pas qu'une, j'en fais 15. Parce que d'abord il faut... que le phrasé soit le plus fluide possible, que le vocabulaire soit relativement choisi. Donc voilà, c'est travailler un peu sur le texte.

  • Speaker #0

    Mais du coup, c'est très réfléchi en amont ou tu restes spontanée ?

  • Speaker #1

    C'est les deux. C'est, comment dire, j'ai un peu réfléchi au scénario, à ce que je vais dire. J'ai un peu récité par cœur ce que j'allais dire. Après, je fais plusieurs prises. Et puis, pof, il y a un mot que j'oublie. Et bon, voilà, je suis un peu tête en l'air. Et à la fin, je me dis, ça y est, c'est bon.

  • Speaker #0

    c'est la bonne prise et après hop tu diffuses

  • Speaker #1

    Et après je diffuse.

  • Speaker #0

    Et là c'est toujours ton mari ou tes enfants ou une amie qui te filme ? Ou c'est moi. Oui,

  • Speaker #1

    alors après j'ai fait quelques prises où c'était moi en selfie, sinon c'est une amie qui passe par là, c'est effectivement mon époux, souvent parce qu'il est quand même plus souvent avec moi, ou pourquoi pas que l'un de mes enfants.

  • Speaker #0

    Mais donc du coup ce qui est intéressant c'est que ta communauté s'est construite vraiment de manière... organique. Donc en fait, assez naturellement, les gens t'ont suivi pour toi, pour ta personnalité, justement ce côté autodérision aussi. Et c'est comme ça que ta communauté a grandi en fait.

  • Speaker #1

    J'ai absolument rien, rien maîtrisé. Je suis très, très étonnée de cette communauté. Moi, je pensais, étant une quinquagénaire, n'attirer que des quinquagénaires, ou plus, ou alors un petit peu moins. Et bien en fait, non. J'ai d'emblée, vous voulez, d'emblée, des jeunes et même des très jeunes ont regardé mon compte Instagram. Autant des filles que des garçons. Et je crois que la population la plus importante, ce sont les 30-40 ans finalement qui me regardent. Beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes qui aiment peut-être les choses raffinées. Certains sont assez féminins, sont assez raffinés et sont des hommes qui aiment les belles choses.

  • Speaker #0

    Quelle relation toi tu as avec cette communauté ? Tu échanges avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors j'échange un petit peu, oui. Il y en a même certains qui sont devenus que des amis. Vraiment ? Ah oui, oui, oui. C'est une relation qui est incroyable. Quand je marche dans la rue, quand je fais une vente... que disent la plupart des gens souvent, c'est « Hélène, je vous adore » . C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Mais quand on regarde les commentaires sur tes vidéos, les commentaires sont dithyrambiques.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai que ça fait vraiment beaucoup de plaisir. Quand je suis un petit peu déprimée le matin, les gens n'imaginent pas que je sois déprimée. Si, un petit peu, parfois. Ah mais ça me dope complètement. Non, non, mais c'est très très chouette. Après, j'ai un peu de mal à répondre à tout le monde, mais je suis toujours extrêmement touchée. Et donc, c'est une... et même une personne qui a une... Une agence d'hôtesse, d'hôtesse pour être dans les salons professionnels, qui leur montre mes vidéos pour savoir comment se positionner, comment être, voilà. Apprenez les filles à être comme Hélène. Il y avait un prof dans une école qui faisait du marketing. Regardez comment Hélène gère son compte Instagram. Voilà, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Et ça, qu'est-ce que tu ressens, toi, quand tu entends des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Je suis heureuse, je suis flattée, j'en fais pas trop non plus. Je veux, voilà, je reste moi-même. Et je suis... Ce que je peux dire, je suis profondément touchée parce que je ne le recherchais pas. C'est devenu tout seul comme ça. Et oui, je trouve ça touchant.

  • Speaker #0

    Et tu es consciente que tu es un modèle pour ces gens-là ?

  • Speaker #1

    Oui, sans... Je ne veux pas non plus donner de leçons. Mais c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui me disent... Par exemple, moi, je suis expatriée. J'ai un peu le vagalame de la France. De vous voir le matin, ça me dope. Je trouve ça génial. d'entendre ça. Après, d'être un modèle, chacun son style, si vous voulez. Mais c'est vrai qu'on me demande pas mal mes marques de vêtements ou mon rouge à lèvres ou ceci, cela. Oui, oui, je donne, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu représentes une certaine image de la France qu'on voit peu aujourd'hui dans les médias, en fait. Et en fait... Est-ce que ça te laisse quand même la liberté d'être toi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, complètement. Je suis complètement moi-même. Je fais pratiquement pas de partenariat, de collaboration avec des marques de vêtements parce que je vais être libre, libre de porter ce que je veux et d'être vraiment moi. Une fois avec un couturier, j'ai porté ces vêtements, c'était pas moi, ça m'a pas plu. Après, bon, voilà, il y a une marque de foulard que j'aime beaucoup, ça je les porte avec beaucoup de plaisir, voilà, je m'identifie à eux.

  • Speaker #0

    On te sollicite beaucoup ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, oui.

  • Speaker #0

    Et tu sais, on parle souvent avec les réseaux sociaux d'une relation amour-haine. Comment est-ce que tu gères, toi, est-ce que déjà il y a des gens, on appelle ça des haters, qui t'écrivent justement... questionner ou alors tout simplement pour t'invectiver. Et comment est-ce que tu gères cette relation ? Comment est-ce que tu te protèges de ça aussi ?

  • Speaker #1

    Moi ça me dérange pas du tout, enfin je m'en fiche. Je me dis bah les pauvres quoi. Ça ne t'atteint pas. Ils n'ont que ça à faire. Ça ne m'atteint pas du tout et c'est peut-être une force peut-être parce que j'avance. J'ai tellement de gentils compliments que bon bah voilà, on peut pas plaire à tout le monde et puis je n'ai pas l'envie de plaire à tout le monde et puis voilà. Mais ça vraiment ça ne me touche pas du tout. What else ? Pas très grave.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un conseil à donner justement à quelqu'un qui veut lancer sa marque aujourd'hui sur Instagram, sur les réseaux, pour qu'il puisse avoir une communauté aussi grande que la tienne au bout de quelques années ?

  • Speaker #1

    Déjà, être vrai et faire les choses que l'on aime. Pas forcément tout programmer au départ. Je veux faire ça parce que c'est quelque chose qui plaît actuellement, qui est à la mode. Non, en fait, être un peu en dehors de la mode. Être vraiment soi. Parce que ça peut plaire finalement d'être vraiment soi. Après, sur Instagram, de faire des vidéos. C'est quand même un très bon effet de levier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu vois avant de publier, est-ce que tu étudies un peu les postes qui ont marché, les vidéos qui ont marché ? Non. Tu le fais de manière très spontanée ?

  • Speaker #1

    Très, très spontanée. D'abord, il faut trouver des idées pour toujours avoir des nouvelles idées, pour faire des vidéos. Et c'est l'opportunité. C'est comme ça. J'y pense comme ça. Par exemple, j'étais en voiture, j'écoute une émission et c'était une prof de fac de lettres qui parlait de l'éditeur française forcément et surtout de Phèdre. Et là, je me suis dit, FEDR ? Mais j'ai... Adoré Fèdre quand j'étais en première, voilà, et ça c'était un moment de rêve avec une prof qui nous a enthousiasmés. Et je me suis dit, mais il faut que je fasse une vidéo sur Fèdre. Et elle disait, voilà, il y a un vers dans Fèdre qui est le summum de la littérature française. Et je me suis dit, il faut, bon, donc elle le cite, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Athènes me montra mon superbe ennemi, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Après c'est quoi, je ne sais plus.

  • Speaker #0

    Là je ne pourrais pas t'aider Hélène, même si j'ai étudié FEDR aussi en première. Je ne pourrais pas t'aider.

  • Speaker #1

    Bref, je ne sais plus bien.

  • Speaker #0

    Déjà c'était très beau.

  • Speaker #1

    Et ça je me suis dit c'est formidable, il faut que je recherche ce passage-là et que je le lise. Et du coup j'en ai fait une petite incisive sur ma prof de français, que j'aimais beaucoup. Ce sont comme ça des petites occasions toutes bêtes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu montres tout ? Tout de ta vie ? Non, non, non,

  • Speaker #1

    absolument pas. Non, non, non, non. Non ?

  • Speaker #0

    Oui, tu te protèges aussi, tu parlais un peu de ta famille en disant que justement tu faisais une scission. Oui, oui, je ne montre pas,

  • Speaker #1

    je ne montre pas ma maison non plus. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu es assez consciente en fait aussi des dérives des réseaux sociaux. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut faire un peu attention quand même. Et puis, après c'est aussi un personnage que je montre, on n'a pas forcément besoin de voir une intimité. Non, ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    En fait, je me disais, ça peut te prendre quand même beaucoup de temps. Au quotidien, de penser au contenu, de le produire, de le mettre en ligne, de gérer cette communauté. Et puis en parallèle, tu as quand même ta marque, tes créations qui doivent te prendre aussi beaucoup de temps. Comment est-ce que tu fais pour gérer ton emploi du temps ?

  • Speaker #1

    Alors, je le gère. Comment ? C'est un peu compliqué, c'est un flux super tendu. C'est du matin au soir. J'ai beaucoup de commandes et les commandes prennent beaucoup de temps. Après, je dis à mes clientes, vous savez, c'est un travail de patience. Donc, à vous aussi. d'être patiente. Voilà, c'est une façon de...

  • Speaker #0

    Tu es mieux que tes clientes.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, c'est vrai que c'est long parce qu'il y a animé le compte Instagram, il y a animé la boutique en ligne, la fameuse eShop. C'est assez compliqué pour moi. Après, il faut faire tous les emballages et je prends toujours beaucoup de soin à emballer tous ces bijoux parce que j'aime bien. Je trouve que c'est sympathique de recevoir un joli paquet que je me mets à la place de mes clientes. Donc, je prends beaucoup de temps pour faire ça.

  • Speaker #0

    Puis, il y a tes créations.

  • Speaker #1

    Et il y a mes créations, il y a mes fabrications puisque c'est moi qui fabrique. Tout ce qui est à base de permis au qui, c'est moi qui les fabrique, seule. J'ai fait travailler quelques petites jeunes qui étaient stagiaires, soit qui m'avaient été envoyées par la chambre des métiers, soit des stagiaires qui faisaient des stages dans leurs écoles. Mais c'est vrai qu'il faut que ça dépote très très vite. Et je n'ai pas le temps de prendre le temps de leur expliquer. Quand une barrette qui fait 8 cm, elles mettent une heure pour faire une demi-barrette à enfiler, ce n'est pas possible. Une manchette, je mets 4 heures, mais là, elle mettrait 2 jours. Donc, voilà. Donc, en fait, je n'ai pas le temps, je ne cherche pas. Et puis, ça reste une activité solitaire, mais moi, j'aime bien. Je suis seule dans mon atelier. Chez moi. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et justement, raconte-nous un peu les secrets des processus de création, de fabrication. Déjà, je voulais savoir, où trouves-tu tes sources d'inspiration ?

  • Speaker #1

    J'ai créé parce que je ne peux pas... En fait, au départ, quand j'ai commencé à faire des manchettes et des lanières, donc des enfilages, du tissage de perles, Je me suis dit, pratique, je vais aller sur Pinterest et je vais copier des modèles, quitte à mettre des couleurs différentes. Eh bien, ça ne m'a pas plu du tout, parce que je trouvais que ces modèles étaient très fortement inspirés d'Amérique du Sud, donc des motifs un peu ethniques. Je ne voulais pas ça, j'étais plutôt sur des modèles plus... Enfin, je recherchais plutôt de la symétrie, des choses beaucoup plus strictes. Et j'ai donc commencé à dessiner sur un papier et un quadrille des modèles. Et ça correspondait plus à ma personnalité et à ce que je voulais en faire. Après pour les couleurs,

  • Speaker #0

    Certes, je suis attirée par les couleurs, j'aime bien les mélanges de couleurs. Et puis, je regarde autour de moi. Il y avait une exposition de quartier et l'art et l'islam. Et sur la couverture du catalogue d'exposition, était photographiée une tabatière avec une incrustation de turquoise et de lapis lazuli. Et bien là, je me suis dit, génial, je vais essayer de reproduire un peu ce mélange. C'est un mélange de couleurs qui est assez banal, mais néanmoins, l'effet rendu de cette tabatière, qui était très belle, qui était un truc ancien, J'avais envie de refaire un peu l'équivalent. Par exemple, pour une manchette, une cliente m'a demandé de faire une manchette qui pouvait se rapprocher d'un collier, qui était une sorte de plastron qui venait d'Inde. Un collier ancien acheté en salle des ventes, qui venait d'une ethnie très particulière. C'est un cloisonnement de pierres précieuses, d'émeraudes et de rubis. Et sur une bordure, il y avait des perles fines. Je me suis dit, je vais faire ça, je vais faire un peu la même chose. avec mon enfilage de perles. Et des perles naturelles d'eau douce. Voilà, des perles de culture.

  • Speaker #1

    Elles viennent d'où, tes perles ? Tu te source où ?

  • Speaker #0

    Je les achète chez un lapidaire à Paris. Donc, ce sont des perles de Chine, donc des perles d'eau douce. Mais achetées chez un lapidaire, donc d'une jolie qualité. Donc, quand je vais chez ce lapidaire, alors c'est un endroit extraordinaire, le lapidaire. C'est un magasin de bonbons. Vous avez sur les murs, plein de petits casiers avec tous les saphirs rangés, les roses, les bleus, les jaunes, toutes les émeraudes. C'est extraordinaire. Moi, j'adore être là.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu l'as trouvé, ce lapidaire ?

  • Speaker #0

    Parce que quand j'achète mes fournitures, dans le troisième arrondissement à Paris, il y a autant les fournitures de bijoux fantasy que les fournitures, que les lapidaires. Et donc, en tant que professionnelle, j'ai accès à ces lapidaires. Maintenant, je les connais bien. Je vais toujours chez le même.

  • Speaker #1

    Et comment tu choisis tes perles ? Est-ce que tu choisis en fonction de ton danse, en fonction des retours de ta communauté, en fonction des demandes de tes clientes ? Mais non, même pas.

  • Speaker #0

    Je fais ce que j'ai envie de faire. Alors, c'est vrai que non. quand même. Il y a des clientes qui viennent me voir en disant, voilà, j'ai une tenue avec des couleurs, voilà, qui sont celles-là. Est-ce que vous pouvez me faire une manchette qui va reprendre exactement les couleurs ? Et ça m'amuse parce qu'on ne peut pas penser à toutes les combinaisons de couleurs. Et là, ça me donne plein, plein, plein, plein de nouvelles idées. Voilà, donc j'ai fait les choses que j'aimais bien à partir de ces clientes.

  • Speaker #1

    Et parce que toi, tu produis un peu en avance ? ou tu fais que surcommande ?

  • Speaker #0

    Non, je produis un tout petit peu en avance. Tout ce qui est collier, barrette, oui, ça je les produis en avance. Et puis, je fais surcommande les lanières qui sont vraiment du sur-mesure parce que c'est adapté au poignet précisément. Ça, c'est pour les montres. Et les manchettes, j'en fais quelques-unes en avance. Et sinon, j'arrive lorsque je fais des ventes, soit à Paris, soit sur les marchés, avec toutes mes manchettes à moi qui sont en fait des modèles. Alors, je leur dis sur le stand, tout ce que vous voyez, je ne les vends pas. Les personnes sont un peu intriguées

  • Speaker #1

    Ce seront des commandes Entre le temps où elles commandent Et le temps où elles récupèrent du coup leurs manchettes Ou leurs colliers, il peut se passer combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux à trois mois pour une manchette Pour une manchette, pour une lanière Deux à trois mois

  • Speaker #1

    Parce que tu as un carnet de commandes Parce que tu disais que ça te prenait quatre heures pour faire une manchette Oui,

  • Speaker #0

    et puis je ne peux pas en faire deux dans la journée Parce que c'est quand même... C'est une prise de tête quand même. Donc j'en fais qu'une. Après, d'un côté, j'ai d'autres choses à faire. Donc j'en fais qu'une par jour. Et c'est vrai que depuis que j'ai commencé, je n'ai pas arrêté d'avoir des commandes toutes les semaines, tout le temps.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un bijou que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? Ce sont ces manchettes. Ça, c'est une couleur qui est très particulière, qui est un peu flashy. Mais voilà, ce sont ces manchettes gancées de perles de culture d'eau douce. Ça, j'aime bien. Je trouve ça joli.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est celui que tu vendes le plus ?

  • Speaker #0

    Ce que je vends le plus, ce sont peut-être plutôt des colliers. Après, c'est une question de prix aussi. C'est normal, ça devient cher.

  • Speaker #1

    Tes prix varient, c'est assez accessible. Tes prix varient entre 60 euros, je regardais.

  • Speaker #0

    Après, ça monte, ça monte. Oui, même si plus, comment dire, il y a des monobrins à 30 euros, des colliers, des doublebrins à 60 euros, des barrettes à 70. Et puis après, donc des colliers 60. Ça dépend, certains colliers qui ont beaucoup de perles de culture, parce que c'est vrai que c'est un... La matière première est quand même chère, après ça monte à 150, à 200 et plus.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, je me demandais si l'aspect durable, l'éthique du sourcing, c'est quelque chose qui est important pour toi ? Ou pas forcément, enfin l'impact environnemental aussi du sourcing de tes matières premières ?

  • Speaker #0

    Alors là, ça c'est une question. Pas du tout, pas du tout. Bah j'ai pas tellement le choix. En fait, les perles que j'utilise sont des perles Miyoki qui sont des perles japonaises. Elles vont faire quand même un petit peu le... le tour du monde avant d'arriver en France. Mais c'est comme ça. Il n'y a pas d'équivalent. Non, il n'y a pas d'équivalent. Après, je ne les achète pas au Japon. Je les achète en France, sur un site. Parce que les boutiques n'ont pas toutes les couleurs. Il y a tellement de couleurs que si on va dans une boutique, on aurait une cinquantaine de choix. Et encore. Donc, il y a un site internet qui les vend. Ce n'est pas toujours facile de faire des choix parce qu'on ne voit pas forcément bien les couleurs, bien le rendu. Mais voilà, j'en ai. Moi, je travaille à peu près avec 500 couleurs.

  • Speaker #1

    Ça me paraît énorme.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup. c'est beaucoup mais C'est ça qui est joli, c'est un travail sur la couleur.

  • Speaker #1

    Plus que le modèle en tant que tel ? Oui,

  • Speaker #0

    en fait les modèles, je n'en crée plus tellement. Je trouve que j'en ai suffisamment, c'est plutôt des fers-valoirs pour les couleurs.

  • Speaker #1

    Et justement, je me demandais dans le développement de ta marque, on a beaucoup parlé de ton lien avec ta communauté Instagram. Et la question de fond, c'est finalement, est-ce que ça a un impact sur ton business, sur ton chiffre d'affaires ? Est-ce que tu as vu un vrai lien entre ta communauté Instagram que tu as construite dans le temps et le chiffre d'affaires ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    évidemment. Évidemment que ça, c'est un lien. Les choses ont explosé avec la création d'Instagram et surtout avec les vidéos sur Instagram. Donc c'était, je crois, en 2020, en 2019. que 21, oui. Et c'est vrai que un petit exemple, je recherche un lieu pour faire une vente. L'exemple, par exemple, de l'île de Ré. Voilà, je fais une vidéo et je dis donc à ma communauté je recherche un lieu à l'île de Ré. Je ne connais personne à l'île de Ré. Je n'ai pas de famille, je n'ai pas d'amis, donc personne ne peut me recevoir. Je fais cette vidéo. Je suis contactée par un hôtel, par un très très joli hôtel, la Baronie, qui me contacte. Ok, on choisit une date ensemble. Après, je fais plusieurs vidéos pour annoncer la vente. Et là, les gens viennent. C'est incroyable. Alors que je ne connaissais personne.

  • Speaker #1

    Les gens viennent et achètent.

  • Speaker #0

    Ah, les gens viennent et achètent. Après, sur le marché de dinar, il y a pas mal de monde. C'est vrai que c'est assez marrant, l'ambiance du marché de dinar, parce que c'est comme ça. Je suis un peu atypique. Je m'habille pour aller sur mon marché. Quand il fait beau, j'ai des robes de cocktail. Je ne suis pas forcément en jean et les t-shirts.

  • Speaker #1

    Ce que j'allais te dire, Hélène, le marché de dinar, c'est quand même assez chic. Pour l'avoir fait plusieurs fois. Les gens sont quand même un peu habillés ?

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    Bon, c'est sûr qu'ils ne sont pas en robe de cocktail.

  • Speaker #0

    Oui et non. Mais peu importe. Et c'est marrant parce que j'ai l'impression, enfin, je fais en sorte de monter sur scène. Voilà, j'ai mes tables sur le marché et je monte sur scène. Et je fais mon ambiance. Et il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir, qui ne viennent pas forcément acheter, mais qui viennent se prendre en photo avec moi. Les selfies. Et ça, il y en a une dizaine, une quinzaine par matinée. Les gens sont ravis de venir. Hélène, on est ravis de vous voir en vrai. Par an.

  • Speaker #1

    Et comment tu gères ça, toi ?

  • Speaker #0

    Je souris. À la fin, j'ai des zygomatiques un petit peu crispés. Mais je trouve ça touchant. Parce que les gens sont gentils. C'est pas pour se moquer de moi. Ils sont vraiment gentils. Ils sont heureux.

  • Speaker #1

    Du coup, pour la petite anecdote, je raconte ce qui nous est arrivé tout à l'heure. Quand tu es arrivé, on est allé chercher un café avant d'enregistrer. Hélène s'est quand même fait alpaguer dans le hall du Palace. Il y a quelqu'un qui t'a dit « Ah, mais vous êtes Hélène, je vous suis sur les réseaux sociaux. » L'Everest Argo.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce qui est étonnant, c'est que les gens sont, ce monsieur très sympathique au demeurant, est à l'opposé de mon style. On n'a rien à voir ensemble, mais on n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est étonnant.

  • Speaker #1

    Et c'est un homme.

  • Speaker #0

    C'est un homme, un style complètement différent, un univers qui n'est pas du tout le mien. Moi, je n'ai jamais côtoyé des personnes comme ça avant dans mon cercle d'amis. Et c'est ça qui est chouette, c'est que finalement, ce conte fédère beaucoup de monde. Je fais des rencontres incroyables. Et j'adore parce que rencontrer des gens très très différents, c'est très très enrichissant.

  • Speaker #1

    Mais alors qu'est-ce que tu penses qu'il attire lui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas. C'est le côté marrant je pense. C'est le côté dérision. C'est le côté second degré. C'est le côté différent.

  • Speaker #1

    On voit que ta marque s'est développée parce que tu as aussi osé, tout en étant toi-même, tout en restant fidèle à toi-même, à tes valeurs, à ton histoire. Est-ce qu'il y a des leçons que tu as tirées quand même de toutes ces années que tu pourrais nous partager aujourd'hui ? Peut-être des erreurs que tu as faites et que tu ne souhaites plus refaire, justement ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais pas si je peux répondre à cette question. Je trouve que j'ai quand même arrêté de travailler pendant 10 ou 15 ans, complètement. Et je trouve que c'est très chouette de pouvoir se réinventer. Ce que je peux dire, c'est que finalement, la vie n'est pas figée. Pas parce qu'on fait quelque chose pendant de nombreuses années que les choses sont tracées. En fait, rien n'est tracé. Et ça, c'est une... Peut-être que c'est une leçon que j'ai pour moi, c'est quelque chose que j'ai constaté. C'est que finalement, on arrive à se réinventer et à être différente et à pouvoir créer. Alors ça, là, ça a été pour mon activité dans une activité de bijoux et dans une activité sur Instagram. Et puis il y a tout autre chose. Ça, c'est très chouette.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que tu vois justement évoluer ta marque dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça, je ne sais pas. Non, je ne sais pas du tout. Tu ne te projettes pas,

  • Speaker #1

    jamais ?

  • Speaker #0

    Je ne me projette pas, en fait. Je me projette. pas. Je pense qu'elle va grossir. C'est avec la sortie de ce livre au premier trimestre 2026. Ça va peut-être encore faire gonfler encore le nombre de followers. Donc du coup, gonfler les ventes, peut-être. Mais j'ai pas beaucoup, non, non, j'ai pas beaucoup d'objectifs. Ça me va comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, je voulais qu'on parle un peu de balance entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Comment, déjà, je voulais savoir comment toi, est-ce que tu vis tout ce succès ?

  • Speaker #0

    Moi, je le vis bien. Cette nouvelle activité est arrivée à un moment qui était évident. Mes enfants ont quitté la maison puisqu'ils se sont devenus adultes, ils se sont mariés. Et j'étais avec mon mari, on est passé d'une famille de cinq à une famille de deux, un peu le syndrome du nid vide. Je n'ai pas forcément voulu remplir ce nid vide, mais cette idée de bijoux est arrivée comme ça. C'était très bien parce que du coup, j'étais disponible, parce que c'est vrai que ça me prend beaucoup. Donc j'étais disponible pour faire cette activité. pour créer ce compte Instagram. Et puis, c'était aussi très sympathique de faire quelque chose avec mon mari, qui lui, son activité à lui, mais qui s'intéresse beaucoup à ce que je fais. Je trouve qu'il est assez admiratif et c'est aussi touchant.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'il t'a accompagnée justement dans la création de cette marque ?

  • Speaker #0

    Autour de moi, j'ai pas mal d'amis qui font des activités manuelles et qui sont souvent un peu dénigrés par leur mari, qui ont une profession comme ci, comme ça. Oui, oui, ma femme fait ses petites occupations. Et mon mari, tout de suite, a trouvé que c'était beau, que c'était bien, que c'était intéressant, que le compte Instagram avait un certain attrait et qu'il fallait amplifier ça. Et il m'a encouragée. Et c'est vrai qu'on en discute beaucoup. Et je trouve que, alors je vais peut-être vous le dire, 35 ans de mariage, voilà. Et c'est une belle continuité.

  • Speaker #1

    C'est un beau nouveau projet.

  • Speaker #0

    C'est un beau nouveau projet qui nous lie. Alors, on a toujours été très très fusionnels, mais ça continue.

  • Speaker #1

    Et tes enfants, comment est-ce qu'ils vivent ce succès ?

  • Speaker #0

    Les enfants sont plus détachés, parce qu'ils ne sont pas forcément à Nantes. Ils sont contents pour moi.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'ils sont fiers de tout ce que tu as créé, de ce que tu as réussi à développer avec les années ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ne me le disent pas forcément, mais je leur demanderai.

  • Speaker #1

    Ce sera l'occasion d'une discussion, tu pourras la faire et écouter le podcast. Il est temps de se manifester les enfants. Il n'y a jamais eu un moment où ils ont participé justement à ton univers créatif, où ils t'ont donné des idées ?

  • Speaker #0

    Alors oui, si peut-être, oui, oui, si, si, il y a eu quand même quelques petites discussions.

  • Speaker #1

    Tu sens que tu leur as transmis cette fibre créative ?

  • Speaker #0

    Oui, mais là, ils sont dans leur début de carrière. Je pense qu'ils sont sur une autre planète. Ou moi, je suis sur une autre planète. Voilà, plutôt.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aimerais justement leur transmettre à travers ce parcours ? On a parlé de valeur au début de l'épisode, mais j'aimais plutôt ton parcours entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, parce que l'air de dire « faites ce que vous aimez » , je ne sais pas, tout le monde a ça en tête. Il faut faire ce que vous aimez, pourquoi pas ? Mais d'un autre côté, moi... Après mes 5 ans d'histoire de l'art, où j'allais faire une thèse, je me suis arrêtée nette en voulant rentrer dans une vie active plus normée. J'ai travaillé sur des produits financiers, je n'étais pas du tout dans cet univers-là. Je suis arrivée là un peu par hasard et je trouve que tout peut être intéressant finalement. Il suffit de rentrer un peu à pieds joints dans un nouvel univers et tout peut être intéressant. L'air de dire, faites, allez là où vous voulez aller. Faites ce que vous aimez, oui, mais je ne sais pas, je ne sais pas si c'est un très bon conseil.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que d'abord, il faut un peu se forcer à faire les choses. Le travail n'est pas forcément une partie de plaisir. On travaille, pourquoi ? Pour se nourrir, pour entretenir sa famille. Donc, il faut y aller, voilà, on y va. Et essayer dans ce travail-là de chercher le plus possible à s'épanouir. Moi, c'est un peu ce que j'ai vécu quand j'ai fait cette activité professionnelle à Paris au début de... quand j'avais une trentaine d'années. Et finalement, j'en étais rien, une certaine fierté. De dire, voilà, je me suis dépatouillée dans cet univers-là qui n'était pas forcément le mien. Là, c'est vrai que je fais quelque chose qui me plaît, et c'est très bien, mais peut-être qu'il n'aura qu'un temps aussi. On verra, on pourra peut-être se réinventer encore sur autre chose. Pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Et tu parles de plaisir. Quels sont tes plaisirs à toi, qui te permettent justement un peu de t'évaluer de ce quotidien qu'on imagine bien chargé, puisque tu as vu ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #0

    Ah, le plaisir ! C'est s'intéresser, c'est lire, s'intéresser aux belles choses, c'est visiter des beaux endroits, c'est s'imprégner de tout ce qu'on peut observer, mais s'imprégner du beau. Alors j'ai fait pas mal de vidéos sur ce que je vois en France, je trouve que la France c'est peut-être le plus beau pays. Et c'est vrai, je trouve que c'est très important de faire des belles visites, des belles rencontres. Je trouve que c'est enrichissant et ça donne beaucoup de joie. C'est ça le plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais terminer cet entretien par ton lien avec Nantes et qui peut rebondir aussi sur cette question de plaisir, sur cette question de beau, de visite. Je voulais savoir, toi, quel lien particulier tu entretiens avec Nantes ? Si j'ai bien compris, tu es arrivée à Nantes en 2019.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée à Nantes en 2002.

  • Speaker #1

    Et quel lien entretiens-tu avec Nantes alors ?

  • Speaker #0

    J'aime Nantes. D'abord, j'habite dans le centre-ville. Je ne pouvais pas imaginer habiter ailleurs que dans le centre-ville. Je marche beaucoup, je lève beaucoup la tête, je regarde des beaux immeubles, parce qu'il y en a encore, des très très beaux. Je fais partie d'un groupe de visite. C'est un groupe d'amis. On est une quarantaine. On visite beaucoup Nantes. Nantes et les extérieurs de Nantes. Je trouve que c'est une ville, quoi qu'on en dise, qui reste agréable. Parce qu'on critique pas mal Nantes. Je pense que toutes les villes sont un peu sur le même plan. On fait abstraction de ça. Nantes reste quand même une belle ville.

  • Speaker #1

    Et quelle est la visite qui t'a le plus marquée ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas un lieu. J'ai beaucoup aimé la cathédrale. visiter la cathédrale, que l'on va pouvoir revisiter, ou on va pouvoir y aller, même assister à des messes, voilà. À la cathédrale, aller au Côte-en-Bronne, c'est très très beau, se promener sur l'île Fédot, aller au musée d'Aubray, pourquoi pas, des endroits comme ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des adresses que tu souhaiterais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'adore aller à l'Atlantide, j'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas dans le centre.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas dans le centre, qui est dans un joli quartier, quartier de Chantenay. J'aime beaucoup aller à l'Atlantide. Après, je vais assez peu dans les boutiques parce que je travaille quand même pas mal. Je suis beaucoup chez moi. Je vais faire quelques petites emplettes. Alors là, ce n'est pas grand-chose chez Saucine Green parce que j'aime bien acheter des petites boîtes pour mes emballages. De temps en temps, j'envoie mes bijoux dans des petites boîtes. Ils ont de très jolies petites boîtes.

  • Speaker #1

    Et tes bijoux, je ne t'ai pas demandé, tu les envoies dans le monde entier ?

  • Speaker #0

    Très étonnamment, ma clientèle est franco-française. Alors si je les envoie dans le monde entier, c'est pour des Français qui sont expatriés, pas vraiment de clients étrangers. Eh bien tant pis, c'est pas grave. Moi de toute façon je suis très très française, donc c'est pas très grave. Mais effectivement j'en ai envoyé en Belgique, parce que les Belges sont quand même assez francophones. Aux Etats-Unis, mais je soupçonne que c'était des Français. Oui oui, dans pas mal de pays, mais essentiellement en France. Et en France, dans toute la France. Oui, ce que je te demandais, pas trop France.

  • Speaker #1

    Autant dans les villes que dans les zones rurales, dans les zones urbaines.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    oui oui.

  • Speaker #0

    Ça m'amuse quand je fais les enveloppes, je vois des... des tas de codes postaux que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Merci Hélène pour ton temps aujourd'hui. Merci Léonore. Et pour ta transparence aussi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une belle journée.

  • Speaker #0

    A toi aussi.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous en l'envoyant à vos proches ou en le relayant sur vos réseaux sociaux. Et si jamais vous écoutez cet épisode sur Apple Podcasts et Spotify et que vous avez 20 secondes devant vous, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire en dessous du podcast. C'est grâce à ça que vous m'aidez à le faire connaître et grandir. Si vous venez juste de découvrir cette émission, sachez qu'il y a plus d'une soixantaine d'épisodes enregistrés avec de nombreux invités nantais passionnants et plein d'autres formats sur l'actualité d'ici, disponibles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pour suivre toute l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram et Facebook ou suivez-moi sur LinkedIn. Bref, en deux mots, abonnez-vous au podcast Écrivez-moi, partagez, c'est ce qui fait vivre ce podcast qui n'existerait pas sans votre fidélité. Merci.

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Cet épisode, vous l’attendez depuis longtemps.


Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram… mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ?
Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes, et trouvé sa place ?

Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille.

Ensemble on est revenues sur son parcours, on a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple.


Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez !

 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, je suis Eleonore Vigneron et je suis ravie de vous accueillir sur Rayon Nantes. Dans ce podcast, je pars à la rencontre de personnalités inspirantes qui rythment l'actualité ou l'innovation à Nantes et dans la région. Ensemble, nous discutons de leur parcours de vie, de l'origine de leurs projets, et de leur vision de l'entrepreneuriat nantais. Rayonnante, un podcast original à écouter quand vous le voulez sur toutes vos plateformes de podcast. Cet épisode, vous l'attendez depuis longtemps. Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram. Mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ? Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes et trouvé sa place ? Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille. Ensemble, on est revenu sur son parcours. On a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple. Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez. Bonjour Hélène.

  • Speaker #1

    Bonjour Eleonore.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rayonnante.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie de t'accueillir ce matin. Je te propose de commencer par te présenter.

  • Speaker #1

    Je suis Hélène Meillard. J'ai créé la marque Hélène aime les précieuses en 2019. Au départ... rien que pour moi. Et puis finalement, ça a grandi, grandi. Et maintenant, c'est une entreprise qui commence à être connue. Et puis j'ai surtout créé un compte Instagram qui rassemble pas mal de monde.

  • Speaker #0

    On va parler de tout ça du coup aujourd'hui. Mais avant, si tu veux bien Hélène, j'aimerais bien qu'on commence par parler de toi, par s'intéresser à ton enfance, parce que je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur ta vie.

  • Speaker #1

    Elle n'a pas beaucoup d'intérêt à ma vie. Non, non, je suis née dans une famille. J'ai juste un frère. J'ai passé mon enfance dans le limousin, puis après à Paris. J'étais... passionnée par les études d'histoire de l'art et donc je suis allée à la Sorbonne faire 5 ans d'études donc un DEA en histoire de l'art plus précisément passionnée par le XVIIe siècle français et en fait ça va me poursuivre un petit peu. J'ai fait ça après il avait été question que je fasse de la recherche et puis j'avais envie finalement de me confronter au monde un peu plus réel et travailler en entreprise. J'ai donc fait un troisième cycle à l'ESSEC en gestion marketing. Et là, j'ai complètement changé de bord, mais je trouve que c'est génial d'avoir les opportunités dans tous les sens. Et j'ai travaillé dans le monde de la finance sur des produits financiers. J'ai fait ça pendant 10 ans, ravie, en tant que chef de produit marketing. Donc j'ai fait ça 10 ans à Paris. Et puis mon mari s'est installé à Nantes. Je l'ai donc suivi. Et alors là, je me suis épanouie dans mon rôle de femme au foyer. J'ai trois enfants et j'étais...

  • Speaker #0

    heureuse de les élever. Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça. Vraiment, j'étais heureuse comme tout d'être présente, de les faire travailler.

  • Speaker #0

    Et si je reviens justement à ton enfance, est-ce que dans ta famille, il y avait déjà cette sensibilité à l'art, à l'artisanat, à la création ?

  • Speaker #1

    Oui, moi j'ai une grand-mère qui a peint à ses heures, perdue, qui a fait beaucoup de couture. C'était aussi une génération où les femmes cousaient beaucoup. Maman, non. On n'a pas tellement créé, mais j'étais très inspirée par ma grand-mère maternelle. Mes parents m'ont emmenée beaucoup dans les musées, beaucoup de promenades touristiques pour visiter la France essentiellement. C'est des choses qui m'ont beaucoup imprégnée.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu aimais faire petite Kay ? Ils étaient un peu tes loisirs, tes passions ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai joué seule parce que j'avais un frère qui avait trois ans de plus. On était un peu ensemble, mais pas tant que ça. J'étais très féminine déjà, donc j'aimais bien jouer à la maîtresse, jouer à la poupée. poupée, jouer à la marchande. Et je m'inventais des univers complètement. J'étais complètement dans ma bulle et j'étais heureuse. J'étais une enfant très très gaie, souriante et je m'auto-suffisais. Voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, est-ce que si tu plonges dans ces souvenirs, tu dirais qu'il y a eu certaines qualités qui t'ont été transmises et qui t'aident aujourd'hui dans la création de ta marque, dans le développement de ta marque ?

  • Speaker #1

    C'est peut-être le sens du beau. Le sens du beau qui m'a peut-être été inculqué, l'art de la table, porter des belles choses, les beaux bijoux de mes grand-mères, voilà. Vraiment j'étais impressionnée par ça. Je ne suis pas du tout passée par la phase baba cool dans les années début 80 quand on est jeune ado. Non, j'ai toujours été attentive à être bien, à se mettre en valeur. Et ça, ça m'a vraiment marquée.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quelque chose que tu cherches à transmettre à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement, j'ai toujours fait attention à la façon dont j'habillais mes enfants, à l'éducation que je pouvais leur donner, la façon dont il fallait se comporter par rapport aux autres. Le genre copain-copain avec des adultes, non. C'est des choses toutes bêtes, mais par exemple, faire une jolie table le week-end pour les repas en famille, prendre le temps de leur montrer des belles choses. C'est une transmission. Ce sont des petits riens en fait. C'est des petits riens, mais là quand je les vois maintenant adultes, mariés, il y a des choses qui ont été trans. que transmise. Pas tout, mais c'est évident. Tout le monde fait un peu son tri, mais un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Et tu trouves que c'est les valeurs qu'on perd aujourd'hui dans notre société ?

  • Speaker #1

    Il paraît, oui. Alors, en petite exclusivité, je vais sortir un livre. Je vous en dis pas plus. Justement, sur ce thème-là, j'ai un grand éditeur qui est venu me chercher pour un peu parler de tout ça. Alors, il n'y a aucune leçon à donner. Mon attitude, ce n'est pas de donner des leçons, c'est plutôt de montrer ce que je ressens moi. Et voilà. Ici, ça peut inspirer des personnes. Très bien.

  • Speaker #0

    Alors avec ta marque Hélène Meillard Les Précieuses, tu vends notamment des bijoux, donc des boucles d'oreilles, des colliers, des bracelets, des barrettes, des lanières pour montre. D'où te vient toi ce goût pour la création ?

  • Speaker #1

    Ah parce que d'abord j'aime ce qui brille, c'est à chaque fois ce que je dis, mais c'est vraiment ça. En fait, comme je dis tout à l'heure, j'étais très impressionnée par les bijoux de mes grands-mères. A chaque fois, j'allais fouiller dans leur tiroir et j'aimais beaucoup quand elles les portaient. Donc j'aimais ce côté élégant, chic, brillant. J'ai jamais fait de bijoux enfant, jamais. Ça m'a complètement passé au-dessus de la tête, vraiment pas. D'un autre côté, j'ai été assez gâtée quand même. Et j'ai eu une montre très particulière avec un effet cliqué qui permettait de faire ses lanières soi-même. J'ai commencé comme tout le monde, avec des petits bouts de ruban. Et puis un jour, en 2019, je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un enfilage de perles. Je n'y connaissais rien. Moi, enfant, 8 ans, je n'avais jamais eu de métier à tisser. Et je vais dans une boutique. voir un peu comment on peut faire ça. J'apprends ça en l'espace d'une heure parce que c'est très facile à apprendre. Et là, je me dis, tiens, c'est une bonne idée de faire un bracelet avec cet enfilage de perles. Alors après, j'ai un peu cherché parce qu'on sort cette bande de perles avec une quinzaine de fils assez raides. Et il faut pouvoir cacher tout ça et en faire une lanière qui puisse s'adapter à cette montre. Et surtout, de ne pas perdre la montre qui vaut quand même un certain prix. J'ai mis plus d'un mois à essayer, essayer dans tous les sens. et j'ai fini par trouver une méthode pour lier cette lanière à cette montre. Je l'ai portée, alors ça y est, ça a été la passion. C'est vrai que quand je fais des choses, je les fais souvent de manière un peu excessive. J'en ai fait plein, j'en ai effectivement, je les ai portées, j'en ai offert à maman, à des amis. Et puis après, les amis ont commencé à me dire, tiens, j'aimerais bien t'en acheter. C'est comme ça. En fait, c'est à partir d'une lanière de montre. Et j'ai des cousins.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est la lanière de montre que tu portes aujourd'hui ? Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ce sont des perles. Alors bon, on peut dire juste un tout petit mot sur les perles Miyuki. sont des perles japonaises. Donc, c'est la Rolls de la perle puisqu'ils ont un procédé... de perles de fabrication qui est très innovant. Rien à voir avec les perles rocailles que l'on connaît depuis toujours, depuis le XVe siècle à Murano. C'est une autre technique de haute technologie. Avec un laser, ils arrivent à couper ces petits tronçons de perles de manière extrêmement régulière, ce qui fait un tissage qui est très régulier. Ils ont plus de 1200 couleurs, une trentaine de variétés dans les perles, donc des effets différents, métallisés, transparents, facetés, translucides, opaques. C'est un univers incroyable. Et c'est vrai qu'enfant, j'ai toujours été attirée par les couleurs. Donc j'ai associé le côté bijoux qui brille, les couleurs, toute cette palette incroyable de couleurs. Et je m'amuse beaucoup.

  • Speaker #0

    Je vais rester un petit peu sur les débuts de ta marque. Parce que du coup, tu disais, j'ai commencé à en offrir à droite à gauche. Et puis très vite, il y a des amis qui t'en ont réclamé. C'est à ce moment-là que tu t'es dit, tiens, je peux en faire quelque chose. Est-ce que je ne pourrais pas créer une marque ?

  • Speaker #1

    Oui, enfin, ce n'est pas vraiment venu à moi qui pourtant fais du marketing. Ça n'a pas été très planifié tout ça. Je me suis amusée, donc rapidement. Donc, j'ai inventé mon petit truc en février ou en mars. Je me suis inscrite en tant qu'auto-entrepreneur rapidement. Et puis, voilà, sur mon petit bouche à oreille, j'en ai vendu. Mais c'est resté un petit peu confidentiel et pas forcément une envie d'en faire plus. D'un autre côté, je me disais, c'est quand même joli et ça devrait marcher, mais marcher encore plus. Que faire ? Et puis, en fait, j'ai eu l'idée de faire des marchés à Ardinar, ce qui paraît un peu étonnant, mais je passe mes vacances à côté d'Ardinar. Ils ont un marché qui est extraordinaire, bien plus joli que la boule. Finalement, je vais m'amuser à aller sur le marché et voir un peu. Parce que c'est vrai qu'au début, je ne vendais qu'à un entourage. Qu'à ton cercle de proches. Qu'à un cercle d'amis et d'amis d'amis. Là, voir un peu ce qui... Alors, ce n'était pas non plus évident, ce fameux marché, parce que je ne faisais que des lanières pour une montre très spécifique, quand même une montre de joaillerie. Il fallait encore trouver la fameuse cliente qui se promène au marché de dinars, qui va acheter ses tomates et qui dit « Tiens, pourquoi pas, je vais acheter une lanière » . J'en ai un peu trouvé de ces clientes. J'ai eu un bon retour. Alors, ça n'a pas été énorme, mais peu importe. En fait, j'étais heureuse de faire ça. C'était une activité, et je l'avais dit déjà une autre fois, c'est que certains font du tennis ou du bateau. Moi, je faisais les marchés.

  • Speaker #0

    C'était en 2019 ?

  • Speaker #1

    C'était en 2020.

  • Speaker #0

    Donc ça faisait un an que tu avais fait ce passage de paix. Et déjà,

  • Speaker #1

    il y a eu un bon retour. J'aimais beaucoup cette ambiance de marché qui était absolument improbable. On m'aurait dit il y a 30 ans, tu feras les marchés un jour. Non. Mais en fait, si, c'est très très sympa.

  • Speaker #0

    Et tu les fais toujours. Et je le fais toujours. Oui, oui, oui. Toujours.

  • Speaker #1

    Uniquement dinar parce que maintenant, je connais bien le placier. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile d'avoir une place. Mais bon, j'ai eu peut-être cette chance d'avoir finalement toujours une place qui m'est attribuée. Pendant l'été, je ne le fais pas tous les trois jours par semaine. J'en fais une fois par semaine entre juillet et août.

  • Speaker #0

    Et donc, outre les marchés, tu vends aussi sur ton site internet ?

  • Speaker #1

    Alors, après, on a commencé. J'ai commencé à me dire, tiens, finalement, il y a Instagram. Facebook, c'est bizarre, je n'y comprends rien, je ne sais même plus comment on y... Je n'ai même plus les codes, enfin bon, c'est... Je me suis dit Instagram, j'arrive un peu mieux à appréhender, peut-être différent, je ne sais pas. Et j'ai commencé à y mettre des photos. Alors ça a gentiment grossi, mais c'était 200 followers, 300, puis après 1000, 1000 followers. Mais ça n'allait pas vraiment plus loin. Et ça n'a été qu'en 2021, je pense, où j'ai commencé à faire des vidéos. Et là, c'est parti, c'est une nouvelle histoire qui commence.

  • Speaker #0

    C'était le début de ta vie d'instagrammeuse, de créatrice de bijoux à succès sur Instagram. Oui, oui. Parce qu'aujourd'hui, tu as quand même une communauté de presque 90 000 personnes qui te suivent sur Instagram. C'est énorme. Toi, tu disais quelle était ta relation avec les réseaux sociaux avant de commencer. Tu disais que tu n'aimais pas du tout Facebook.

  • Speaker #1

    Aucune relation. Aucune. Vraiment, j'étais complètement détachée de tout ça.

  • Speaker #0

    Donc tu commences. Et comment est-ce que tu as construit cette communauté alors sur Instagram ?

  • Speaker #1

    Comment je l'ai construit ? Ce sont les vidéos en fait. Ce sont les vidéos que j'ai faites et qui ont plu. Quelles ont été les premières vidéos ? Alors c'est vrai qu'au départ, j'ai dû parler un peu de la façon dont je fabriquais mes bijoux. Voilà, ça y est, j'ai fait une nouvelle manchette. Parce qu'entre-temps, j'ai fait d'autres bijoux. J'avais démarré par les lanières de montre, mais après j'ai fait des manchettes pour celles qui n'avaient pas la fameuse montre. Puis après, j'ai fait des bracelets double brun. Et puis j'ai fait des colliers, des barrettes, etc. Donc voilà, j'ai étoffé.

  • Speaker #0

    Assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ça s'est fait sur trois ans à peu près. Ça grossit comme ça. Et puis, en fait, après, je me suis dit, mais de quoi allons-nous parler ? pas parler toujours des bijoux. J'aimais beaucoup la joaillerie, les pierres précieuses. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas, faisons des petits podcasts, des petites vidéos plutôt, pour expliquer qu'est-ce que c'est qu'un péridot, qu'est-ce que c'est qu'un beryl. Dans les beryls, il y a des émeraudes, il y a des aigues marines, il y a des... Il y a des morganites. Voilà, donc j'ai un peu expliqué tout ça. Ça m'intéressait. Et puis après...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est filmé ?

  • Speaker #1

    Alors, soit c'était une amie qui est passée par là, soit c'est mon époux, soit c'est l'un de mes enfants. Voilà, les caméras, c'est assez... Ça reste amateur.

  • Speaker #0

    Oui, tu fais ça avec ton téléphone portable ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la vidéo qui a le plus marché ?

  • Speaker #1

    Ah la vidéo qui a le plus marché Elle a fait 1,6 millions de vues Alors j'en ai plusieurs qui ont fait plus d'un million 1,6 millions Alors là c'était assez amusant Je faisais une vente avec une fille qui fait des chapeaux de mariage Et là en l'occurrence j'étais avec mon mari Qui était venu avec moi C'était à Paris Et puis on s'est dit tiens on va C'était une vente qui avait lieu dans un appartement On descend dans la rue Je lui emprunte le chapeau le plus extravagant de sa gamme J'avais un peu prévu le coup Puisque j'étais venue de Nantes Avec une tenue qui pouvait faire un peu mariage Un manteau bleu marine. Je n'étais pas en jean. Il fallait qu'il y ait une silhouette un petit peu habillée. J'emprunte ce fameux chapeau jaune. Et puis, je dis, je vais faire une vente chez machin chose. Nous vous y attendons de 10h30 jusqu'à 18h. On commence la première prise. En fait, quand on regarde la prise, je me vois à côté d'une poubelle avec un couvercle jaune. Et là, on se dit, est-ce qu'on la garde ou pas ? Parce que c'est un... un petit peu gênant d'avoir cette poubelle. Une poubelle, ça n'est jamais joli. On refait une prise dans l'autre sens, de l'autre côté de la porte, où on ne voit pas de poubelle. Et après, on se dit, mais non, en fait, il faut garder la poubelle. C'est un côté marron. Et c'est vrai que c'est un peu... Toutes les vidéos que je fais, il y a souvent de l'humour, de l'autodérision, ne pas trop se prendre au sérieux. On ne sait pas trop si c'est du sérieux, si ce n'est pas du sérieux. Et là, on s'est dit, on va garder la poubelle. Et alors là, ça a été l'explosion totale parce que beaucoup de gens ont compris. ont compris en fait cet humour de second degré. C'est la fille qui se décale entre la poubelle des papiers avec son couvercle jaune et ce chapeau du même jaune.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le dises Hélène, parce que tu sais que c'est une grosse question. Quand je prépare mes interviews, j'interroge toujours la communauté de Rayonnante pour savoir quelles questions ils poseraient à mon invité. Et c'est vrai que c'est une question qui est souvent revenue quand je les ai interrogées sur la préparation de ton interview. Est-ce que c'est du sérieux ? Est-ce qu'elle est dans l'humour ? Est-ce qu'elle est dans l'ironie ? Sur quel registre elle est ? Et je pense que ça intrigue beaucoup les gens. Oui,

  • Speaker #1

    alors ça intrigue. Ce que je peux dire, c'est que j'ai un peu construit un personnage. Alors, je suis moi. Ça se voit quand même. Je suis comme ça. Parce que là où je te vois,

  • Speaker #0

    je trouve que tu n'es pas très éloignée de ce que je vois sur Instagram.

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas très éloignée. Parce que j'ai une façon de parler qui est comme ça. Mais après, je joue un peu de ça. Et j'ai créé un peu un personnage. qui est à base d'autodérision, où on rit, où je ris un peu de moi. Par exemple, j'ai fait des vidéos aussi qui ont très bien marché avec ce comédien Nicolas Audebeau, qui est venu me chercher. Il m'a dit « Tiens, j'aimerais bien faire des vidéos avec toi. » Voilà, c'est sous le ton aussi de la plaisanterie. Et c'est vrai que nos deux humours, en fait, fonctionnent assez bien. Mais je ne suis en rien une comédienne. Et ça reste, voilà, il y a un ton quand même très, très amateur. Mais c'est assez maîtrisé néanmoins. Quand je fais une prise, je n'en fais pas qu'une, j'en fais 15. Parce que d'abord il faut... que le phrasé soit le plus fluide possible, que le vocabulaire soit relativement choisi. Donc voilà, c'est travailler un peu sur le texte.

  • Speaker #0

    Mais du coup, c'est très réfléchi en amont ou tu restes spontanée ?

  • Speaker #1

    C'est les deux. C'est, comment dire, j'ai un peu réfléchi au scénario, à ce que je vais dire. J'ai un peu récité par cœur ce que j'allais dire. Après, je fais plusieurs prises. Et puis, pof, il y a un mot que j'oublie. Et bon, voilà, je suis un peu tête en l'air. Et à la fin, je me dis, ça y est, c'est bon.

  • Speaker #0

    c'est la bonne prise et après hop tu diffuses

  • Speaker #1

    Et après je diffuse.

  • Speaker #0

    Et là c'est toujours ton mari ou tes enfants ou une amie qui te filme ? Ou c'est moi. Oui,

  • Speaker #1

    alors après j'ai fait quelques prises où c'était moi en selfie, sinon c'est une amie qui passe par là, c'est effectivement mon époux, souvent parce qu'il est quand même plus souvent avec moi, ou pourquoi pas que l'un de mes enfants.

  • Speaker #0

    Mais donc du coup ce qui est intéressant c'est que ta communauté s'est construite vraiment de manière... organique. Donc en fait, assez naturellement, les gens t'ont suivi pour toi, pour ta personnalité, justement ce côté autodérision aussi. Et c'est comme ça que ta communauté a grandi en fait.

  • Speaker #1

    J'ai absolument rien, rien maîtrisé. Je suis très, très étonnée de cette communauté. Moi, je pensais, étant une quinquagénaire, n'attirer que des quinquagénaires, ou plus, ou alors un petit peu moins. Et bien en fait, non. J'ai d'emblée, vous voulez, d'emblée, des jeunes et même des très jeunes ont regardé mon compte Instagram. Autant des filles que des garçons. Et je crois que la population la plus importante, ce sont les 30-40 ans finalement qui me regardent. Beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes qui aiment peut-être les choses raffinées. Certains sont assez féminins, sont assez raffinés et sont des hommes qui aiment les belles choses.

  • Speaker #0

    Quelle relation toi tu as avec cette communauté ? Tu échanges avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors j'échange un petit peu, oui. Il y en a même certains qui sont devenus que des amis. Vraiment ? Ah oui, oui, oui. C'est une relation qui est incroyable. Quand je marche dans la rue, quand je fais une vente... que disent la plupart des gens souvent, c'est « Hélène, je vous adore » . C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Mais quand on regarde les commentaires sur tes vidéos, les commentaires sont dithyrambiques.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai que ça fait vraiment beaucoup de plaisir. Quand je suis un petit peu déprimée le matin, les gens n'imaginent pas que je sois déprimée. Si, un petit peu, parfois. Ah mais ça me dope complètement. Non, non, mais c'est très très chouette. Après, j'ai un peu de mal à répondre à tout le monde, mais je suis toujours extrêmement touchée. Et donc, c'est une... et même une personne qui a une... Une agence d'hôtesse, d'hôtesse pour être dans les salons professionnels, qui leur montre mes vidéos pour savoir comment se positionner, comment être, voilà. Apprenez les filles à être comme Hélène. Il y avait un prof dans une école qui faisait du marketing. Regardez comment Hélène gère son compte Instagram. Voilà, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Et ça, qu'est-ce que tu ressens, toi, quand tu entends des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Je suis heureuse, je suis flattée, j'en fais pas trop non plus. Je veux, voilà, je reste moi-même. Et je suis... Ce que je peux dire, je suis profondément touchée parce que je ne le recherchais pas. C'est devenu tout seul comme ça. Et oui, je trouve ça touchant.

  • Speaker #0

    Et tu es consciente que tu es un modèle pour ces gens-là ?

  • Speaker #1

    Oui, sans... Je ne veux pas non plus donner de leçons. Mais c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui me disent... Par exemple, moi, je suis expatriée. J'ai un peu le vagalame de la France. De vous voir le matin, ça me dope. Je trouve ça génial. d'entendre ça. Après, d'être un modèle, chacun son style, si vous voulez. Mais c'est vrai qu'on me demande pas mal mes marques de vêtements ou mon rouge à lèvres ou ceci, cela. Oui, oui, je donne, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu représentes une certaine image de la France qu'on voit peu aujourd'hui dans les médias, en fait. Et en fait... Est-ce que ça te laisse quand même la liberté d'être toi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, complètement. Je suis complètement moi-même. Je fais pratiquement pas de partenariat, de collaboration avec des marques de vêtements parce que je vais être libre, libre de porter ce que je veux et d'être vraiment moi. Une fois avec un couturier, j'ai porté ces vêtements, c'était pas moi, ça m'a pas plu. Après, bon, voilà, il y a une marque de foulard que j'aime beaucoup, ça je les porte avec beaucoup de plaisir, voilà, je m'identifie à eux.

  • Speaker #0

    On te sollicite beaucoup ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, oui.

  • Speaker #0

    Et tu sais, on parle souvent avec les réseaux sociaux d'une relation amour-haine. Comment est-ce que tu gères, toi, est-ce que déjà il y a des gens, on appelle ça des haters, qui t'écrivent justement... questionner ou alors tout simplement pour t'invectiver. Et comment est-ce que tu gères cette relation ? Comment est-ce que tu te protèges de ça aussi ?

  • Speaker #1

    Moi ça me dérange pas du tout, enfin je m'en fiche. Je me dis bah les pauvres quoi. Ça ne t'atteint pas. Ils n'ont que ça à faire. Ça ne m'atteint pas du tout et c'est peut-être une force peut-être parce que j'avance. J'ai tellement de gentils compliments que bon bah voilà, on peut pas plaire à tout le monde et puis je n'ai pas l'envie de plaire à tout le monde et puis voilà. Mais ça vraiment ça ne me touche pas du tout. What else ? Pas très grave.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un conseil à donner justement à quelqu'un qui veut lancer sa marque aujourd'hui sur Instagram, sur les réseaux, pour qu'il puisse avoir une communauté aussi grande que la tienne au bout de quelques années ?

  • Speaker #1

    Déjà, être vrai et faire les choses que l'on aime. Pas forcément tout programmer au départ. Je veux faire ça parce que c'est quelque chose qui plaît actuellement, qui est à la mode. Non, en fait, être un peu en dehors de la mode. Être vraiment soi. Parce que ça peut plaire finalement d'être vraiment soi. Après, sur Instagram, de faire des vidéos. C'est quand même un très bon effet de levier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu vois avant de publier, est-ce que tu étudies un peu les postes qui ont marché, les vidéos qui ont marché ? Non. Tu le fais de manière très spontanée ?

  • Speaker #1

    Très, très spontanée. D'abord, il faut trouver des idées pour toujours avoir des nouvelles idées, pour faire des vidéos. Et c'est l'opportunité. C'est comme ça. J'y pense comme ça. Par exemple, j'étais en voiture, j'écoute une émission et c'était une prof de fac de lettres qui parlait de l'éditeur française forcément et surtout de Phèdre. Et là, je me suis dit, FEDR ? Mais j'ai... Adoré Fèdre quand j'étais en première, voilà, et ça c'était un moment de rêve avec une prof qui nous a enthousiasmés. Et je me suis dit, mais il faut que je fasse une vidéo sur Fèdre. Et elle disait, voilà, il y a un vers dans Fèdre qui est le summum de la littérature française. Et je me suis dit, il faut, bon, donc elle le cite, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Athènes me montra mon superbe ennemi, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Après c'est quoi, je ne sais plus.

  • Speaker #0

    Là je ne pourrais pas t'aider Hélène, même si j'ai étudié FEDR aussi en première. Je ne pourrais pas t'aider.

  • Speaker #1

    Bref, je ne sais plus bien.

  • Speaker #0

    Déjà c'était très beau.

  • Speaker #1

    Et ça je me suis dit c'est formidable, il faut que je recherche ce passage-là et que je le lise. Et du coup j'en ai fait une petite incisive sur ma prof de français, que j'aimais beaucoup. Ce sont comme ça des petites occasions toutes bêtes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu montres tout ? Tout de ta vie ? Non, non, non,

  • Speaker #1

    absolument pas. Non, non, non, non. Non ?

  • Speaker #0

    Oui, tu te protèges aussi, tu parlais un peu de ta famille en disant que justement tu faisais une scission. Oui, oui, je ne montre pas,

  • Speaker #1

    je ne montre pas ma maison non plus. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu es assez consciente en fait aussi des dérives des réseaux sociaux. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut faire un peu attention quand même. Et puis, après c'est aussi un personnage que je montre, on n'a pas forcément besoin de voir une intimité. Non, ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    En fait, je me disais, ça peut te prendre quand même beaucoup de temps. Au quotidien, de penser au contenu, de le produire, de le mettre en ligne, de gérer cette communauté. Et puis en parallèle, tu as quand même ta marque, tes créations qui doivent te prendre aussi beaucoup de temps. Comment est-ce que tu fais pour gérer ton emploi du temps ?

  • Speaker #1

    Alors, je le gère. Comment ? C'est un peu compliqué, c'est un flux super tendu. C'est du matin au soir. J'ai beaucoup de commandes et les commandes prennent beaucoup de temps. Après, je dis à mes clientes, vous savez, c'est un travail de patience. Donc, à vous aussi. d'être patiente. Voilà, c'est une façon de...

  • Speaker #0

    Tu es mieux que tes clientes.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, c'est vrai que c'est long parce qu'il y a animé le compte Instagram, il y a animé la boutique en ligne, la fameuse eShop. C'est assez compliqué pour moi. Après, il faut faire tous les emballages et je prends toujours beaucoup de soin à emballer tous ces bijoux parce que j'aime bien. Je trouve que c'est sympathique de recevoir un joli paquet que je me mets à la place de mes clientes. Donc, je prends beaucoup de temps pour faire ça.

  • Speaker #0

    Puis, il y a tes créations.

  • Speaker #1

    Et il y a mes créations, il y a mes fabrications puisque c'est moi qui fabrique. Tout ce qui est à base de permis au qui, c'est moi qui les fabrique, seule. J'ai fait travailler quelques petites jeunes qui étaient stagiaires, soit qui m'avaient été envoyées par la chambre des métiers, soit des stagiaires qui faisaient des stages dans leurs écoles. Mais c'est vrai qu'il faut que ça dépote très très vite. Et je n'ai pas le temps de prendre le temps de leur expliquer. Quand une barrette qui fait 8 cm, elles mettent une heure pour faire une demi-barrette à enfiler, ce n'est pas possible. Une manchette, je mets 4 heures, mais là, elle mettrait 2 jours. Donc, voilà. Donc, en fait, je n'ai pas le temps, je ne cherche pas. Et puis, ça reste une activité solitaire, mais moi, j'aime bien. Je suis seule dans mon atelier. Chez moi. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et justement, raconte-nous un peu les secrets des processus de création, de fabrication. Déjà, je voulais savoir, où trouves-tu tes sources d'inspiration ?

  • Speaker #1

    J'ai créé parce que je ne peux pas... En fait, au départ, quand j'ai commencé à faire des manchettes et des lanières, donc des enfilages, du tissage de perles, Je me suis dit, pratique, je vais aller sur Pinterest et je vais copier des modèles, quitte à mettre des couleurs différentes. Eh bien, ça ne m'a pas plu du tout, parce que je trouvais que ces modèles étaient très fortement inspirés d'Amérique du Sud, donc des motifs un peu ethniques. Je ne voulais pas ça, j'étais plutôt sur des modèles plus... Enfin, je recherchais plutôt de la symétrie, des choses beaucoup plus strictes. Et j'ai donc commencé à dessiner sur un papier et un quadrille des modèles. Et ça correspondait plus à ma personnalité et à ce que je voulais en faire. Après pour les couleurs,

  • Speaker #0

    Certes, je suis attirée par les couleurs, j'aime bien les mélanges de couleurs. Et puis, je regarde autour de moi. Il y avait une exposition de quartier et l'art et l'islam. Et sur la couverture du catalogue d'exposition, était photographiée une tabatière avec une incrustation de turquoise et de lapis lazuli. Et bien là, je me suis dit, génial, je vais essayer de reproduire un peu ce mélange. C'est un mélange de couleurs qui est assez banal, mais néanmoins, l'effet rendu de cette tabatière, qui était très belle, qui était un truc ancien, J'avais envie de refaire un peu l'équivalent. Par exemple, pour une manchette, une cliente m'a demandé de faire une manchette qui pouvait se rapprocher d'un collier, qui était une sorte de plastron qui venait d'Inde. Un collier ancien acheté en salle des ventes, qui venait d'une ethnie très particulière. C'est un cloisonnement de pierres précieuses, d'émeraudes et de rubis. Et sur une bordure, il y avait des perles fines. Je me suis dit, je vais faire ça, je vais faire un peu la même chose. avec mon enfilage de perles. Et des perles naturelles d'eau douce. Voilà, des perles de culture.

  • Speaker #1

    Elles viennent d'où, tes perles ? Tu te source où ?

  • Speaker #0

    Je les achète chez un lapidaire à Paris. Donc, ce sont des perles de Chine, donc des perles d'eau douce. Mais achetées chez un lapidaire, donc d'une jolie qualité. Donc, quand je vais chez ce lapidaire, alors c'est un endroit extraordinaire, le lapidaire. C'est un magasin de bonbons. Vous avez sur les murs, plein de petits casiers avec tous les saphirs rangés, les roses, les bleus, les jaunes, toutes les émeraudes. C'est extraordinaire. Moi, j'adore être là.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu l'as trouvé, ce lapidaire ?

  • Speaker #0

    Parce que quand j'achète mes fournitures, dans le troisième arrondissement à Paris, il y a autant les fournitures de bijoux fantasy que les fournitures, que les lapidaires. Et donc, en tant que professionnelle, j'ai accès à ces lapidaires. Maintenant, je les connais bien. Je vais toujours chez le même.

  • Speaker #1

    Et comment tu choisis tes perles ? Est-ce que tu choisis en fonction de ton danse, en fonction des retours de ta communauté, en fonction des demandes de tes clientes ? Mais non, même pas.

  • Speaker #0

    Je fais ce que j'ai envie de faire. Alors, c'est vrai que non. quand même. Il y a des clientes qui viennent me voir en disant, voilà, j'ai une tenue avec des couleurs, voilà, qui sont celles-là. Est-ce que vous pouvez me faire une manchette qui va reprendre exactement les couleurs ? Et ça m'amuse parce qu'on ne peut pas penser à toutes les combinaisons de couleurs. Et là, ça me donne plein, plein, plein, plein de nouvelles idées. Voilà, donc j'ai fait les choses que j'aimais bien à partir de ces clientes.

  • Speaker #1

    Et parce que toi, tu produis un peu en avance ? ou tu fais que surcommande ?

  • Speaker #0

    Non, je produis un tout petit peu en avance. Tout ce qui est collier, barrette, oui, ça je les produis en avance. Et puis, je fais surcommande les lanières qui sont vraiment du sur-mesure parce que c'est adapté au poignet précisément. Ça, c'est pour les montres. Et les manchettes, j'en fais quelques-unes en avance. Et sinon, j'arrive lorsque je fais des ventes, soit à Paris, soit sur les marchés, avec toutes mes manchettes à moi qui sont en fait des modèles. Alors, je leur dis sur le stand, tout ce que vous voyez, je ne les vends pas. Les personnes sont un peu intriguées

  • Speaker #1

    Ce seront des commandes Entre le temps où elles commandent Et le temps où elles récupèrent du coup leurs manchettes Ou leurs colliers, il peut se passer combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux à trois mois pour une manchette Pour une manchette, pour une lanière Deux à trois mois

  • Speaker #1

    Parce que tu as un carnet de commandes Parce que tu disais que ça te prenait quatre heures pour faire une manchette Oui,

  • Speaker #0

    et puis je ne peux pas en faire deux dans la journée Parce que c'est quand même... C'est une prise de tête quand même. Donc j'en fais qu'une. Après, d'un côté, j'ai d'autres choses à faire. Donc j'en fais qu'une par jour. Et c'est vrai que depuis que j'ai commencé, je n'ai pas arrêté d'avoir des commandes toutes les semaines, tout le temps.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un bijou que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? Ce sont ces manchettes. Ça, c'est une couleur qui est très particulière, qui est un peu flashy. Mais voilà, ce sont ces manchettes gancées de perles de culture d'eau douce. Ça, j'aime bien. Je trouve ça joli.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est celui que tu vendes le plus ?

  • Speaker #0

    Ce que je vends le plus, ce sont peut-être plutôt des colliers. Après, c'est une question de prix aussi. C'est normal, ça devient cher.

  • Speaker #1

    Tes prix varient, c'est assez accessible. Tes prix varient entre 60 euros, je regardais.

  • Speaker #0

    Après, ça monte, ça monte. Oui, même si plus, comment dire, il y a des monobrins à 30 euros, des colliers, des doublebrins à 60 euros, des barrettes à 70. Et puis après, donc des colliers 60. Ça dépend, certains colliers qui ont beaucoup de perles de culture, parce que c'est vrai que c'est un... La matière première est quand même chère, après ça monte à 150, à 200 et plus.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, je me demandais si l'aspect durable, l'éthique du sourcing, c'est quelque chose qui est important pour toi ? Ou pas forcément, enfin l'impact environnemental aussi du sourcing de tes matières premières ?

  • Speaker #0

    Alors là, ça c'est une question. Pas du tout, pas du tout. Bah j'ai pas tellement le choix. En fait, les perles que j'utilise sont des perles Miyoki qui sont des perles japonaises. Elles vont faire quand même un petit peu le... le tour du monde avant d'arriver en France. Mais c'est comme ça. Il n'y a pas d'équivalent. Non, il n'y a pas d'équivalent. Après, je ne les achète pas au Japon. Je les achète en France, sur un site. Parce que les boutiques n'ont pas toutes les couleurs. Il y a tellement de couleurs que si on va dans une boutique, on aurait une cinquantaine de choix. Et encore. Donc, il y a un site internet qui les vend. Ce n'est pas toujours facile de faire des choix parce qu'on ne voit pas forcément bien les couleurs, bien le rendu. Mais voilà, j'en ai. Moi, je travaille à peu près avec 500 couleurs.

  • Speaker #1

    Ça me paraît énorme.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup. c'est beaucoup mais C'est ça qui est joli, c'est un travail sur la couleur.

  • Speaker #1

    Plus que le modèle en tant que tel ? Oui,

  • Speaker #0

    en fait les modèles, je n'en crée plus tellement. Je trouve que j'en ai suffisamment, c'est plutôt des fers-valoirs pour les couleurs.

  • Speaker #1

    Et justement, je me demandais dans le développement de ta marque, on a beaucoup parlé de ton lien avec ta communauté Instagram. Et la question de fond, c'est finalement, est-ce que ça a un impact sur ton business, sur ton chiffre d'affaires ? Est-ce que tu as vu un vrai lien entre ta communauté Instagram que tu as construite dans le temps et le chiffre d'affaires ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    évidemment. Évidemment que ça, c'est un lien. Les choses ont explosé avec la création d'Instagram et surtout avec les vidéos sur Instagram. Donc c'était, je crois, en 2020, en 2019. que 21, oui. Et c'est vrai que un petit exemple, je recherche un lieu pour faire une vente. L'exemple, par exemple, de l'île de Ré. Voilà, je fais une vidéo et je dis donc à ma communauté je recherche un lieu à l'île de Ré. Je ne connais personne à l'île de Ré. Je n'ai pas de famille, je n'ai pas d'amis, donc personne ne peut me recevoir. Je fais cette vidéo. Je suis contactée par un hôtel, par un très très joli hôtel, la Baronie, qui me contacte. Ok, on choisit une date ensemble. Après, je fais plusieurs vidéos pour annoncer la vente. Et là, les gens viennent. C'est incroyable. Alors que je ne connaissais personne.

  • Speaker #1

    Les gens viennent et achètent.

  • Speaker #0

    Ah, les gens viennent et achètent. Après, sur le marché de dinar, il y a pas mal de monde. C'est vrai que c'est assez marrant, l'ambiance du marché de dinar, parce que c'est comme ça. Je suis un peu atypique. Je m'habille pour aller sur mon marché. Quand il fait beau, j'ai des robes de cocktail. Je ne suis pas forcément en jean et les t-shirts.

  • Speaker #1

    Ce que j'allais te dire, Hélène, le marché de dinar, c'est quand même assez chic. Pour l'avoir fait plusieurs fois. Les gens sont quand même un peu habillés ?

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    Bon, c'est sûr qu'ils ne sont pas en robe de cocktail.

  • Speaker #0

    Oui et non. Mais peu importe. Et c'est marrant parce que j'ai l'impression, enfin, je fais en sorte de monter sur scène. Voilà, j'ai mes tables sur le marché et je monte sur scène. Et je fais mon ambiance. Et il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir, qui ne viennent pas forcément acheter, mais qui viennent se prendre en photo avec moi. Les selfies. Et ça, il y en a une dizaine, une quinzaine par matinée. Les gens sont ravis de venir. Hélène, on est ravis de vous voir en vrai. Par an.

  • Speaker #1

    Et comment tu gères ça, toi ?

  • Speaker #0

    Je souris. À la fin, j'ai des zygomatiques un petit peu crispés. Mais je trouve ça touchant. Parce que les gens sont gentils. C'est pas pour se moquer de moi. Ils sont vraiment gentils. Ils sont heureux.

  • Speaker #1

    Du coup, pour la petite anecdote, je raconte ce qui nous est arrivé tout à l'heure. Quand tu es arrivé, on est allé chercher un café avant d'enregistrer. Hélène s'est quand même fait alpaguer dans le hall du Palace. Il y a quelqu'un qui t'a dit « Ah, mais vous êtes Hélène, je vous suis sur les réseaux sociaux. » L'Everest Argo.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce qui est étonnant, c'est que les gens sont, ce monsieur très sympathique au demeurant, est à l'opposé de mon style. On n'a rien à voir ensemble, mais on n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est étonnant.

  • Speaker #1

    Et c'est un homme.

  • Speaker #0

    C'est un homme, un style complètement différent, un univers qui n'est pas du tout le mien. Moi, je n'ai jamais côtoyé des personnes comme ça avant dans mon cercle d'amis. Et c'est ça qui est chouette, c'est que finalement, ce conte fédère beaucoup de monde. Je fais des rencontres incroyables. Et j'adore parce que rencontrer des gens très très différents, c'est très très enrichissant.

  • Speaker #1

    Mais alors qu'est-ce que tu penses qu'il attire lui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas. C'est le côté marrant je pense. C'est le côté dérision. C'est le côté second degré. C'est le côté différent.

  • Speaker #1

    On voit que ta marque s'est développée parce que tu as aussi osé, tout en étant toi-même, tout en restant fidèle à toi-même, à tes valeurs, à ton histoire. Est-ce qu'il y a des leçons que tu as tirées quand même de toutes ces années que tu pourrais nous partager aujourd'hui ? Peut-être des erreurs que tu as faites et que tu ne souhaites plus refaire, justement ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais pas si je peux répondre à cette question. Je trouve que j'ai quand même arrêté de travailler pendant 10 ou 15 ans, complètement. Et je trouve que c'est très chouette de pouvoir se réinventer. Ce que je peux dire, c'est que finalement, la vie n'est pas figée. Pas parce qu'on fait quelque chose pendant de nombreuses années que les choses sont tracées. En fait, rien n'est tracé. Et ça, c'est une... Peut-être que c'est une leçon que j'ai pour moi, c'est quelque chose que j'ai constaté. C'est que finalement, on arrive à se réinventer et à être différente et à pouvoir créer. Alors ça, là, ça a été pour mon activité dans une activité de bijoux et dans une activité sur Instagram. Et puis il y a tout autre chose. Ça, c'est très chouette.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que tu vois justement évoluer ta marque dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça, je ne sais pas. Non, je ne sais pas du tout. Tu ne te projettes pas,

  • Speaker #1

    jamais ?

  • Speaker #0

    Je ne me projette pas, en fait. Je me projette. pas. Je pense qu'elle va grossir. C'est avec la sortie de ce livre au premier trimestre 2026. Ça va peut-être encore faire gonfler encore le nombre de followers. Donc du coup, gonfler les ventes, peut-être. Mais j'ai pas beaucoup, non, non, j'ai pas beaucoup d'objectifs. Ça me va comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, je voulais qu'on parle un peu de balance entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Comment, déjà, je voulais savoir comment toi, est-ce que tu vis tout ce succès ?

  • Speaker #0

    Moi, je le vis bien. Cette nouvelle activité est arrivée à un moment qui était évident. Mes enfants ont quitté la maison puisqu'ils se sont devenus adultes, ils se sont mariés. Et j'étais avec mon mari, on est passé d'une famille de cinq à une famille de deux, un peu le syndrome du nid vide. Je n'ai pas forcément voulu remplir ce nid vide, mais cette idée de bijoux est arrivée comme ça. C'était très bien parce que du coup, j'étais disponible, parce que c'est vrai que ça me prend beaucoup. Donc j'étais disponible pour faire cette activité. pour créer ce compte Instagram. Et puis, c'était aussi très sympathique de faire quelque chose avec mon mari, qui lui, son activité à lui, mais qui s'intéresse beaucoup à ce que je fais. Je trouve qu'il est assez admiratif et c'est aussi touchant.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'il t'a accompagnée justement dans la création de cette marque ?

  • Speaker #0

    Autour de moi, j'ai pas mal d'amis qui font des activités manuelles et qui sont souvent un peu dénigrés par leur mari, qui ont une profession comme ci, comme ça. Oui, oui, ma femme fait ses petites occupations. Et mon mari, tout de suite, a trouvé que c'était beau, que c'était bien, que c'était intéressant, que le compte Instagram avait un certain attrait et qu'il fallait amplifier ça. Et il m'a encouragée. Et c'est vrai qu'on en discute beaucoup. Et je trouve que, alors je vais peut-être vous le dire, 35 ans de mariage, voilà. Et c'est une belle continuité.

  • Speaker #1

    C'est un beau nouveau projet.

  • Speaker #0

    C'est un beau nouveau projet qui nous lie. Alors, on a toujours été très très fusionnels, mais ça continue.

  • Speaker #1

    Et tes enfants, comment est-ce qu'ils vivent ce succès ?

  • Speaker #0

    Les enfants sont plus détachés, parce qu'ils ne sont pas forcément à Nantes. Ils sont contents pour moi.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'ils sont fiers de tout ce que tu as créé, de ce que tu as réussi à développer avec les années ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ne me le disent pas forcément, mais je leur demanderai.

  • Speaker #1

    Ce sera l'occasion d'une discussion, tu pourras la faire et écouter le podcast. Il est temps de se manifester les enfants. Il n'y a jamais eu un moment où ils ont participé justement à ton univers créatif, où ils t'ont donné des idées ?

  • Speaker #0

    Alors oui, si peut-être, oui, oui, si, si, il y a eu quand même quelques petites discussions.

  • Speaker #1

    Tu sens que tu leur as transmis cette fibre créative ?

  • Speaker #0

    Oui, mais là, ils sont dans leur début de carrière. Je pense qu'ils sont sur une autre planète. Ou moi, je suis sur une autre planète. Voilà, plutôt.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aimerais justement leur transmettre à travers ce parcours ? On a parlé de valeur au début de l'épisode, mais j'aimais plutôt ton parcours entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, parce que l'air de dire « faites ce que vous aimez » , je ne sais pas, tout le monde a ça en tête. Il faut faire ce que vous aimez, pourquoi pas ? Mais d'un autre côté, moi... Après mes 5 ans d'histoire de l'art, où j'allais faire une thèse, je me suis arrêtée nette en voulant rentrer dans une vie active plus normée. J'ai travaillé sur des produits financiers, je n'étais pas du tout dans cet univers-là. Je suis arrivée là un peu par hasard et je trouve que tout peut être intéressant finalement. Il suffit de rentrer un peu à pieds joints dans un nouvel univers et tout peut être intéressant. L'air de dire, faites, allez là où vous voulez aller. Faites ce que vous aimez, oui, mais je ne sais pas, je ne sais pas si c'est un très bon conseil.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que d'abord, il faut un peu se forcer à faire les choses. Le travail n'est pas forcément une partie de plaisir. On travaille, pourquoi ? Pour se nourrir, pour entretenir sa famille. Donc, il faut y aller, voilà, on y va. Et essayer dans ce travail-là de chercher le plus possible à s'épanouir. Moi, c'est un peu ce que j'ai vécu quand j'ai fait cette activité professionnelle à Paris au début de... quand j'avais une trentaine d'années. Et finalement, j'en étais rien, une certaine fierté. De dire, voilà, je me suis dépatouillée dans cet univers-là qui n'était pas forcément le mien. Là, c'est vrai que je fais quelque chose qui me plaît, et c'est très bien, mais peut-être qu'il n'aura qu'un temps aussi. On verra, on pourra peut-être se réinventer encore sur autre chose. Pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Et tu parles de plaisir. Quels sont tes plaisirs à toi, qui te permettent justement un peu de t'évaluer de ce quotidien qu'on imagine bien chargé, puisque tu as vu ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #0

    Ah, le plaisir ! C'est s'intéresser, c'est lire, s'intéresser aux belles choses, c'est visiter des beaux endroits, c'est s'imprégner de tout ce qu'on peut observer, mais s'imprégner du beau. Alors j'ai fait pas mal de vidéos sur ce que je vois en France, je trouve que la France c'est peut-être le plus beau pays. Et c'est vrai, je trouve que c'est très important de faire des belles visites, des belles rencontres. Je trouve que c'est enrichissant et ça donne beaucoup de joie. C'est ça le plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais terminer cet entretien par ton lien avec Nantes et qui peut rebondir aussi sur cette question de plaisir, sur cette question de beau, de visite. Je voulais savoir, toi, quel lien particulier tu entretiens avec Nantes ? Si j'ai bien compris, tu es arrivée à Nantes en 2019.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée à Nantes en 2002.

  • Speaker #1

    Et quel lien entretiens-tu avec Nantes alors ?

  • Speaker #0

    J'aime Nantes. D'abord, j'habite dans le centre-ville. Je ne pouvais pas imaginer habiter ailleurs que dans le centre-ville. Je marche beaucoup, je lève beaucoup la tête, je regarde des beaux immeubles, parce qu'il y en a encore, des très très beaux. Je fais partie d'un groupe de visite. C'est un groupe d'amis. On est une quarantaine. On visite beaucoup Nantes. Nantes et les extérieurs de Nantes. Je trouve que c'est une ville, quoi qu'on en dise, qui reste agréable. Parce qu'on critique pas mal Nantes. Je pense que toutes les villes sont un peu sur le même plan. On fait abstraction de ça. Nantes reste quand même une belle ville.

  • Speaker #1

    Et quelle est la visite qui t'a le plus marquée ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas un lieu. J'ai beaucoup aimé la cathédrale. visiter la cathédrale, que l'on va pouvoir revisiter, ou on va pouvoir y aller, même assister à des messes, voilà. À la cathédrale, aller au Côte-en-Bronne, c'est très très beau, se promener sur l'île Fédot, aller au musée d'Aubray, pourquoi pas, des endroits comme ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des adresses que tu souhaiterais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'adore aller à l'Atlantide, j'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas dans le centre.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas dans le centre, qui est dans un joli quartier, quartier de Chantenay. J'aime beaucoup aller à l'Atlantide. Après, je vais assez peu dans les boutiques parce que je travaille quand même pas mal. Je suis beaucoup chez moi. Je vais faire quelques petites emplettes. Alors là, ce n'est pas grand-chose chez Saucine Green parce que j'aime bien acheter des petites boîtes pour mes emballages. De temps en temps, j'envoie mes bijoux dans des petites boîtes. Ils ont de très jolies petites boîtes.

  • Speaker #1

    Et tes bijoux, je ne t'ai pas demandé, tu les envoies dans le monde entier ?

  • Speaker #0

    Très étonnamment, ma clientèle est franco-française. Alors si je les envoie dans le monde entier, c'est pour des Français qui sont expatriés, pas vraiment de clients étrangers. Eh bien tant pis, c'est pas grave. Moi de toute façon je suis très très française, donc c'est pas très grave. Mais effectivement j'en ai envoyé en Belgique, parce que les Belges sont quand même assez francophones. Aux Etats-Unis, mais je soupçonne que c'était des Français. Oui oui, dans pas mal de pays, mais essentiellement en France. Et en France, dans toute la France. Oui, ce que je te demandais, pas trop France.

  • Speaker #1

    Autant dans les villes que dans les zones rurales, dans les zones urbaines.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    oui oui.

  • Speaker #0

    Ça m'amuse quand je fais les enveloppes, je vois des... des tas de codes postaux que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Merci Hélène pour ton temps aujourd'hui. Merci Léonore. Et pour ta transparence aussi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une belle journée.

  • Speaker #0

    A toi aussi.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous en l'envoyant à vos proches ou en le relayant sur vos réseaux sociaux. Et si jamais vous écoutez cet épisode sur Apple Podcasts et Spotify et que vous avez 20 secondes devant vous, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire en dessous du podcast. C'est grâce à ça que vous m'aidez à le faire connaître et grandir. Si vous venez juste de découvrir cette émission, sachez qu'il y a plus d'une soixantaine d'épisodes enregistrés avec de nombreux invités nantais passionnants et plein d'autres formats sur l'actualité d'ici, disponibles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pour suivre toute l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram et Facebook ou suivez-moi sur LinkedIn. Bref, en deux mots, abonnez-vous au podcast Écrivez-moi, partagez, c'est ce qui fait vivre ce podcast qui n'existerait pas sans votre fidélité. Merci.

Description

Cet épisode, vous l’attendez depuis longtemps.


Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram… mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ?
Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes, et trouvé sa place ?

Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille.

Ensemble on est revenues sur son parcours, on a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple.


Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez !

 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous, je suis Eleonore Vigneron et je suis ravie de vous accueillir sur Rayon Nantes. Dans ce podcast, je pars à la rencontre de personnalités inspirantes qui rythment l'actualité ou l'innovation à Nantes et dans la région. Ensemble, nous discutons de leur parcours de vie, de l'origine de leurs projets, et de leur vision de l'entrepreneuriat nantais. Rayonnante, un podcast original à écouter quand vous le voulez sur toutes vos plateformes de podcast. Cet épisode, vous l'attendez depuis longtemps. Vous connaissez Hélène Meillard pour sa marque de bijoux Les Précieuses et son succès fulgurant sur Instagram. Mais connaissez-vous vraiment la femme derrière votre écran ? Quelle est son histoire ? Comment a-t-elle bâti sa communauté, géré ses succès, ses doutes et trouvé sa place ? Dans cet épisode, Hélène se dévoile sans filtre et nous montre sa personnalité passionnée, entière, attachée à ses valeurs et à sa famille. Ensemble, on est revenu sur son parcours. On a parlé de créativité, de persévérance et de complicité de couple. Un échange sincère et lumineux qui pourrait bien changer la manière dont vous la regardez. Bonjour Hélène.

  • Speaker #1

    Bonjour Eleonore.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rayonnante.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie de t'accueillir ce matin. Je te propose de commencer par te présenter.

  • Speaker #1

    Je suis Hélène Meillard. J'ai créé la marque Hélène aime les précieuses en 2019. Au départ... rien que pour moi. Et puis finalement, ça a grandi, grandi. Et maintenant, c'est une entreprise qui commence à être connue. Et puis j'ai surtout créé un compte Instagram qui rassemble pas mal de monde.

  • Speaker #0

    On va parler de tout ça du coup aujourd'hui. Mais avant, si tu veux bien Hélène, j'aimerais bien qu'on commence par parler de toi, par s'intéresser à ton enfance, parce que je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur ta vie.

  • Speaker #1

    Elle n'a pas beaucoup d'intérêt à ma vie. Non, non, je suis née dans une famille. J'ai juste un frère. J'ai passé mon enfance dans le limousin, puis après à Paris. J'étais... passionnée par les études d'histoire de l'art et donc je suis allée à la Sorbonne faire 5 ans d'études donc un DEA en histoire de l'art plus précisément passionnée par le XVIIe siècle français et en fait ça va me poursuivre un petit peu. J'ai fait ça après il avait été question que je fasse de la recherche et puis j'avais envie finalement de me confronter au monde un peu plus réel et travailler en entreprise. J'ai donc fait un troisième cycle à l'ESSEC en gestion marketing. Et là, j'ai complètement changé de bord, mais je trouve que c'est génial d'avoir les opportunités dans tous les sens. Et j'ai travaillé dans le monde de la finance sur des produits financiers. J'ai fait ça pendant 10 ans, ravie, en tant que chef de produit marketing. Donc j'ai fait ça 10 ans à Paris. Et puis mon mari s'est installé à Nantes. Je l'ai donc suivi. Et alors là, je me suis épanouie dans mon rôle de femme au foyer. J'ai trois enfants et j'étais...

  • Speaker #0

    heureuse de les élever. Ah,

  • Speaker #1

    j'adore ça. Vraiment, j'étais heureuse comme tout d'être présente, de les faire travailler.

  • Speaker #0

    Et si je reviens justement à ton enfance, est-ce que dans ta famille, il y avait déjà cette sensibilité à l'art, à l'artisanat, à la création ?

  • Speaker #1

    Oui, moi j'ai une grand-mère qui a peint à ses heures, perdue, qui a fait beaucoup de couture. C'était aussi une génération où les femmes cousaient beaucoup. Maman, non. On n'a pas tellement créé, mais j'étais très inspirée par ma grand-mère maternelle. Mes parents m'ont emmenée beaucoup dans les musées, beaucoup de promenades touristiques pour visiter la France essentiellement. C'est des choses qui m'ont beaucoup imprégnée.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu aimais faire petite Kay ? Ils étaient un peu tes loisirs, tes passions ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai joué seule parce que j'avais un frère qui avait trois ans de plus. On était un peu ensemble, mais pas tant que ça. J'étais très féminine déjà, donc j'aimais bien jouer à la maîtresse, jouer à la poupée. poupée, jouer à la marchande. Et je m'inventais des univers complètement. J'étais complètement dans ma bulle et j'étais heureuse. J'étais une enfant très très gaie, souriante et je m'auto-suffisais. Voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, est-ce que si tu plonges dans ces souvenirs, tu dirais qu'il y a eu certaines qualités qui t'ont été transmises et qui t'aident aujourd'hui dans la création de ta marque, dans le développement de ta marque ?

  • Speaker #1

    C'est peut-être le sens du beau. Le sens du beau qui m'a peut-être été inculqué, l'art de la table, porter des belles choses, les beaux bijoux de mes grand-mères, voilà. Vraiment j'étais impressionnée par ça. Je ne suis pas du tout passée par la phase baba cool dans les années début 80 quand on est jeune ado. Non, j'ai toujours été attentive à être bien, à se mettre en valeur. Et ça, ça m'a vraiment marquée.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quelque chose que tu cherches à transmettre à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Ah oui, complètement. Complètement, j'ai toujours fait attention à la façon dont j'habillais mes enfants, à l'éducation que je pouvais leur donner, la façon dont il fallait se comporter par rapport aux autres. Le genre copain-copain avec des adultes, non. C'est des choses toutes bêtes, mais par exemple, faire une jolie table le week-end pour les repas en famille, prendre le temps de leur montrer des belles choses. C'est une transmission. Ce sont des petits riens en fait. C'est des petits riens, mais là quand je les vois maintenant adultes, mariés, il y a des choses qui ont été trans. que transmise. Pas tout, mais c'est évident. Tout le monde fait un peu son tri, mais un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Et tu trouves que c'est les valeurs qu'on perd aujourd'hui dans notre société ?

  • Speaker #1

    Il paraît, oui. Alors, en petite exclusivité, je vais sortir un livre. Je vous en dis pas plus. Justement, sur ce thème-là, j'ai un grand éditeur qui est venu me chercher pour un peu parler de tout ça. Alors, il n'y a aucune leçon à donner. Mon attitude, ce n'est pas de donner des leçons, c'est plutôt de montrer ce que je ressens moi. Et voilà. Ici, ça peut inspirer des personnes. Très bien.

  • Speaker #0

    Alors avec ta marque Hélène Meillard Les Précieuses, tu vends notamment des bijoux, donc des boucles d'oreilles, des colliers, des bracelets, des barrettes, des lanières pour montre. D'où te vient toi ce goût pour la création ?

  • Speaker #1

    Ah parce que d'abord j'aime ce qui brille, c'est à chaque fois ce que je dis, mais c'est vraiment ça. En fait, comme je dis tout à l'heure, j'étais très impressionnée par les bijoux de mes grands-mères. A chaque fois, j'allais fouiller dans leur tiroir et j'aimais beaucoup quand elles les portaient. Donc j'aimais ce côté élégant, chic, brillant. J'ai jamais fait de bijoux enfant, jamais. Ça m'a complètement passé au-dessus de la tête, vraiment pas. D'un autre côté, j'ai été assez gâtée quand même. Et j'ai eu une montre très particulière avec un effet cliqué qui permettait de faire ses lanières soi-même. J'ai commencé comme tout le monde, avec des petits bouts de ruban. Et puis un jour, en 2019, je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un enfilage de perles. Je n'y connaissais rien. Moi, enfant, 8 ans, je n'avais jamais eu de métier à tisser. Et je vais dans une boutique. voir un peu comment on peut faire ça. J'apprends ça en l'espace d'une heure parce que c'est très facile à apprendre. Et là, je me dis, tiens, c'est une bonne idée de faire un bracelet avec cet enfilage de perles. Alors après, j'ai un peu cherché parce qu'on sort cette bande de perles avec une quinzaine de fils assez raides. Et il faut pouvoir cacher tout ça et en faire une lanière qui puisse s'adapter à cette montre. Et surtout, de ne pas perdre la montre qui vaut quand même un certain prix. J'ai mis plus d'un mois à essayer, essayer dans tous les sens. et j'ai fini par trouver une méthode pour lier cette lanière à cette montre. Je l'ai portée, alors ça y est, ça a été la passion. C'est vrai que quand je fais des choses, je les fais souvent de manière un peu excessive. J'en ai fait plein, j'en ai effectivement, je les ai portées, j'en ai offert à maman, à des amis. Et puis après, les amis ont commencé à me dire, tiens, j'aimerais bien t'en acheter. C'est comme ça. En fait, c'est à partir d'une lanière de montre. Et j'ai des cousins.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est la lanière de montre que tu portes aujourd'hui ? Oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ce sont des perles. Alors bon, on peut dire juste un tout petit mot sur les perles Miyuki. sont des perles japonaises. Donc, c'est la Rolls de la perle puisqu'ils ont un procédé... de perles de fabrication qui est très innovant. Rien à voir avec les perles rocailles que l'on connaît depuis toujours, depuis le XVe siècle à Murano. C'est une autre technique de haute technologie. Avec un laser, ils arrivent à couper ces petits tronçons de perles de manière extrêmement régulière, ce qui fait un tissage qui est très régulier. Ils ont plus de 1200 couleurs, une trentaine de variétés dans les perles, donc des effets différents, métallisés, transparents, facetés, translucides, opaques. C'est un univers incroyable. Et c'est vrai qu'enfant, j'ai toujours été attirée par les couleurs. Donc j'ai associé le côté bijoux qui brille, les couleurs, toute cette palette incroyable de couleurs. Et je m'amuse beaucoup.

  • Speaker #0

    Je vais rester un petit peu sur les débuts de ta marque. Parce que du coup, tu disais, j'ai commencé à en offrir à droite à gauche. Et puis très vite, il y a des amis qui t'en ont réclamé. C'est à ce moment-là que tu t'es dit, tiens, je peux en faire quelque chose. Est-ce que je ne pourrais pas créer une marque ?

  • Speaker #1

    Oui, enfin, ce n'est pas vraiment venu à moi qui pourtant fais du marketing. Ça n'a pas été très planifié tout ça. Je me suis amusée, donc rapidement. Donc, j'ai inventé mon petit truc en février ou en mars. Je me suis inscrite en tant qu'auto-entrepreneur rapidement. Et puis, voilà, sur mon petit bouche à oreille, j'en ai vendu. Mais c'est resté un petit peu confidentiel et pas forcément une envie d'en faire plus. D'un autre côté, je me disais, c'est quand même joli et ça devrait marcher, mais marcher encore plus. Que faire ? Et puis, en fait, j'ai eu l'idée de faire des marchés à Ardinar, ce qui paraît un peu étonnant, mais je passe mes vacances à côté d'Ardinar. Ils ont un marché qui est extraordinaire, bien plus joli que la boule. Finalement, je vais m'amuser à aller sur le marché et voir un peu. Parce que c'est vrai qu'au début, je ne vendais qu'à un entourage. Qu'à ton cercle de proches. Qu'à un cercle d'amis et d'amis d'amis. Là, voir un peu ce qui... Alors, ce n'était pas non plus évident, ce fameux marché, parce que je ne faisais que des lanières pour une montre très spécifique, quand même une montre de joaillerie. Il fallait encore trouver la fameuse cliente qui se promène au marché de dinars, qui va acheter ses tomates et qui dit « Tiens, pourquoi pas, je vais acheter une lanière » . J'en ai un peu trouvé de ces clientes. J'ai eu un bon retour. Alors, ça n'a pas été énorme, mais peu importe. En fait, j'étais heureuse de faire ça. C'était une activité, et je l'avais dit déjà une autre fois, c'est que certains font du tennis ou du bateau. Moi, je faisais les marchés.

  • Speaker #0

    C'était en 2019 ?

  • Speaker #1

    C'était en 2020.

  • Speaker #0

    Donc ça faisait un an que tu avais fait ce passage de paix. Et déjà,

  • Speaker #1

    il y a eu un bon retour. J'aimais beaucoup cette ambiance de marché qui était absolument improbable. On m'aurait dit il y a 30 ans, tu feras les marchés un jour. Non. Mais en fait, si, c'est très très sympa.

  • Speaker #0

    Et tu les fais toujours. Et je le fais toujours. Oui, oui, oui. Toujours.

  • Speaker #1

    Uniquement dinar parce que maintenant, je connais bien le placier. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile d'avoir une place. Mais bon, j'ai eu peut-être cette chance d'avoir finalement toujours une place qui m'est attribuée. Pendant l'été, je ne le fais pas tous les trois jours par semaine. J'en fais une fois par semaine entre juillet et août.

  • Speaker #0

    Et donc, outre les marchés, tu vends aussi sur ton site internet ?

  • Speaker #1

    Alors, après, on a commencé. J'ai commencé à me dire, tiens, finalement, il y a Instagram. Facebook, c'est bizarre, je n'y comprends rien, je ne sais même plus comment on y... Je n'ai même plus les codes, enfin bon, c'est... Je me suis dit Instagram, j'arrive un peu mieux à appréhender, peut-être différent, je ne sais pas. Et j'ai commencé à y mettre des photos. Alors ça a gentiment grossi, mais c'était 200 followers, 300, puis après 1000, 1000 followers. Mais ça n'allait pas vraiment plus loin. Et ça n'a été qu'en 2021, je pense, où j'ai commencé à faire des vidéos. Et là, c'est parti, c'est une nouvelle histoire qui commence.

  • Speaker #0

    C'était le début de ta vie d'instagrammeuse, de créatrice de bijoux à succès sur Instagram. Oui, oui. Parce qu'aujourd'hui, tu as quand même une communauté de presque 90 000 personnes qui te suivent sur Instagram. C'est énorme. Toi, tu disais quelle était ta relation avec les réseaux sociaux avant de commencer. Tu disais que tu n'aimais pas du tout Facebook.

  • Speaker #1

    Aucune relation. Aucune. Vraiment, j'étais complètement détachée de tout ça.

  • Speaker #0

    Donc tu commences. Et comment est-ce que tu as construit cette communauté alors sur Instagram ?

  • Speaker #1

    Comment je l'ai construit ? Ce sont les vidéos en fait. Ce sont les vidéos que j'ai faites et qui ont plu. Quelles ont été les premières vidéos ? Alors c'est vrai qu'au départ, j'ai dû parler un peu de la façon dont je fabriquais mes bijoux. Voilà, ça y est, j'ai fait une nouvelle manchette. Parce qu'entre-temps, j'ai fait d'autres bijoux. J'avais démarré par les lanières de montre, mais après j'ai fait des manchettes pour celles qui n'avaient pas la fameuse montre. Puis après, j'ai fait des bracelets double brun. Et puis j'ai fait des colliers, des barrettes, etc. Donc voilà, j'ai étoffé.

  • Speaker #0

    Assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ça s'est fait sur trois ans à peu près. Ça grossit comme ça. Et puis, en fait, après, je me suis dit, mais de quoi allons-nous parler ? pas parler toujours des bijoux. J'aimais beaucoup la joaillerie, les pierres précieuses. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas, faisons des petits podcasts, des petites vidéos plutôt, pour expliquer qu'est-ce que c'est qu'un péridot, qu'est-ce que c'est qu'un beryl. Dans les beryls, il y a des émeraudes, il y a des aigues marines, il y a des... Il y a des morganites. Voilà, donc j'ai un peu expliqué tout ça. Ça m'intéressait. Et puis après...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est filmé ?

  • Speaker #1

    Alors, soit c'était une amie qui est passée par là, soit c'est mon époux, soit c'est l'un de mes enfants. Voilà, les caméras, c'est assez... Ça reste amateur.

  • Speaker #0

    Oui, tu fais ça avec ton téléphone portable ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la vidéo qui a le plus marché ?

  • Speaker #1

    Ah la vidéo qui a le plus marché Elle a fait 1,6 millions de vues Alors j'en ai plusieurs qui ont fait plus d'un million 1,6 millions Alors là c'était assez amusant Je faisais une vente avec une fille qui fait des chapeaux de mariage Et là en l'occurrence j'étais avec mon mari Qui était venu avec moi C'était à Paris Et puis on s'est dit tiens on va C'était une vente qui avait lieu dans un appartement On descend dans la rue Je lui emprunte le chapeau le plus extravagant de sa gamme J'avais un peu prévu le coup Puisque j'étais venue de Nantes Avec une tenue qui pouvait faire un peu mariage Un manteau bleu marine. Je n'étais pas en jean. Il fallait qu'il y ait une silhouette un petit peu habillée. J'emprunte ce fameux chapeau jaune. Et puis, je dis, je vais faire une vente chez machin chose. Nous vous y attendons de 10h30 jusqu'à 18h. On commence la première prise. En fait, quand on regarde la prise, je me vois à côté d'une poubelle avec un couvercle jaune. Et là, on se dit, est-ce qu'on la garde ou pas ? Parce que c'est un... un petit peu gênant d'avoir cette poubelle. Une poubelle, ça n'est jamais joli. On refait une prise dans l'autre sens, de l'autre côté de la porte, où on ne voit pas de poubelle. Et après, on se dit, mais non, en fait, il faut garder la poubelle. C'est un côté marron. Et c'est vrai que c'est un peu... Toutes les vidéos que je fais, il y a souvent de l'humour, de l'autodérision, ne pas trop se prendre au sérieux. On ne sait pas trop si c'est du sérieux, si ce n'est pas du sérieux. Et là, on s'est dit, on va garder la poubelle. Et alors là, ça a été l'explosion totale parce que beaucoup de gens ont compris. ont compris en fait cet humour de second degré. C'est la fille qui se décale entre la poubelle des papiers avec son couvercle jaune et ce chapeau du même jaune.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le dises Hélène, parce que tu sais que c'est une grosse question. Quand je prépare mes interviews, j'interroge toujours la communauté de Rayonnante pour savoir quelles questions ils poseraient à mon invité. Et c'est vrai que c'est une question qui est souvent revenue quand je les ai interrogées sur la préparation de ton interview. Est-ce que c'est du sérieux ? Est-ce qu'elle est dans l'humour ? Est-ce qu'elle est dans l'ironie ? Sur quel registre elle est ? Et je pense que ça intrigue beaucoup les gens. Oui,

  • Speaker #1

    alors ça intrigue. Ce que je peux dire, c'est que j'ai un peu construit un personnage. Alors, je suis moi. Ça se voit quand même. Je suis comme ça. Parce que là où je te vois,

  • Speaker #0

    je trouve que tu n'es pas très éloignée de ce que je vois sur Instagram.

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas très éloignée. Parce que j'ai une façon de parler qui est comme ça. Mais après, je joue un peu de ça. Et j'ai créé un peu un personnage. qui est à base d'autodérision, où on rit, où je ris un peu de moi. Par exemple, j'ai fait des vidéos aussi qui ont très bien marché avec ce comédien Nicolas Audebeau, qui est venu me chercher. Il m'a dit « Tiens, j'aimerais bien faire des vidéos avec toi. » Voilà, c'est sous le ton aussi de la plaisanterie. Et c'est vrai que nos deux humours, en fait, fonctionnent assez bien. Mais je ne suis en rien une comédienne. Et ça reste, voilà, il y a un ton quand même très, très amateur. Mais c'est assez maîtrisé néanmoins. Quand je fais une prise, je n'en fais pas qu'une, j'en fais 15. Parce que d'abord il faut... que le phrasé soit le plus fluide possible, que le vocabulaire soit relativement choisi. Donc voilà, c'est travailler un peu sur le texte.

  • Speaker #0

    Mais du coup, c'est très réfléchi en amont ou tu restes spontanée ?

  • Speaker #1

    C'est les deux. C'est, comment dire, j'ai un peu réfléchi au scénario, à ce que je vais dire. J'ai un peu récité par cœur ce que j'allais dire. Après, je fais plusieurs prises. Et puis, pof, il y a un mot que j'oublie. Et bon, voilà, je suis un peu tête en l'air. Et à la fin, je me dis, ça y est, c'est bon.

  • Speaker #0

    c'est la bonne prise et après hop tu diffuses

  • Speaker #1

    Et après je diffuse.

  • Speaker #0

    Et là c'est toujours ton mari ou tes enfants ou une amie qui te filme ? Ou c'est moi. Oui,

  • Speaker #1

    alors après j'ai fait quelques prises où c'était moi en selfie, sinon c'est une amie qui passe par là, c'est effectivement mon époux, souvent parce qu'il est quand même plus souvent avec moi, ou pourquoi pas que l'un de mes enfants.

  • Speaker #0

    Mais donc du coup ce qui est intéressant c'est que ta communauté s'est construite vraiment de manière... organique. Donc en fait, assez naturellement, les gens t'ont suivi pour toi, pour ta personnalité, justement ce côté autodérision aussi. Et c'est comme ça que ta communauté a grandi en fait.

  • Speaker #1

    J'ai absolument rien, rien maîtrisé. Je suis très, très étonnée de cette communauté. Moi, je pensais, étant une quinquagénaire, n'attirer que des quinquagénaires, ou plus, ou alors un petit peu moins. Et bien en fait, non. J'ai d'emblée, vous voulez, d'emblée, des jeunes et même des très jeunes ont regardé mon compte Instagram. Autant des filles que des garçons. Et je crois que la population la plus importante, ce sont les 30-40 ans finalement qui me regardent. Beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes, beaucoup d'hommes qui aiment peut-être les choses raffinées. Certains sont assez féminins, sont assez raffinés et sont des hommes qui aiment les belles choses.

  • Speaker #0

    Quelle relation toi tu as avec cette communauté ? Tu échanges avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors j'échange un petit peu, oui. Il y en a même certains qui sont devenus que des amis. Vraiment ? Ah oui, oui, oui. C'est une relation qui est incroyable. Quand je marche dans la rue, quand je fais une vente... que disent la plupart des gens souvent, c'est « Hélène, je vous adore » . C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Mais quand on regarde les commentaires sur tes vidéos, les commentaires sont dithyrambiques.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai que ça fait vraiment beaucoup de plaisir. Quand je suis un petit peu déprimée le matin, les gens n'imaginent pas que je sois déprimée. Si, un petit peu, parfois. Ah mais ça me dope complètement. Non, non, mais c'est très très chouette. Après, j'ai un peu de mal à répondre à tout le monde, mais je suis toujours extrêmement touchée. Et donc, c'est une... et même une personne qui a une... Une agence d'hôtesse, d'hôtesse pour être dans les salons professionnels, qui leur montre mes vidéos pour savoir comment se positionner, comment être, voilà. Apprenez les filles à être comme Hélène. Il y avait un prof dans une école qui faisait du marketing. Regardez comment Hélène gère son compte Instagram. Voilà, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Et ça, qu'est-ce que tu ressens, toi, quand tu entends des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Je suis heureuse, je suis flattée, j'en fais pas trop non plus. Je veux, voilà, je reste moi-même. Et je suis... Ce que je peux dire, je suis profondément touchée parce que je ne le recherchais pas. C'est devenu tout seul comme ça. Et oui, je trouve ça touchant.

  • Speaker #0

    Et tu es consciente que tu es un modèle pour ces gens-là ?

  • Speaker #1

    Oui, sans... Je ne veux pas non plus donner de leçons. Mais c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui me disent... Par exemple, moi, je suis expatriée. J'ai un peu le vagalame de la France. De vous voir le matin, ça me dope. Je trouve ça génial. d'entendre ça. Après, d'être un modèle, chacun son style, si vous voulez. Mais c'est vrai qu'on me demande pas mal mes marques de vêtements ou mon rouge à lèvres ou ceci, cela. Oui, oui, je donne, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu représentes une certaine image de la France qu'on voit peu aujourd'hui dans les médias, en fait. Et en fait... Est-ce que ça te laisse quand même la liberté d'être toi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, complètement. Je suis complètement moi-même. Je fais pratiquement pas de partenariat, de collaboration avec des marques de vêtements parce que je vais être libre, libre de porter ce que je veux et d'être vraiment moi. Une fois avec un couturier, j'ai porté ces vêtements, c'était pas moi, ça m'a pas plu. Après, bon, voilà, il y a une marque de foulard que j'aime beaucoup, ça je les porte avec beaucoup de plaisir, voilà, je m'identifie à eux.

  • Speaker #0

    On te sollicite beaucoup ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, oui.

  • Speaker #0

    Et tu sais, on parle souvent avec les réseaux sociaux d'une relation amour-haine. Comment est-ce que tu gères, toi, est-ce que déjà il y a des gens, on appelle ça des haters, qui t'écrivent justement... questionner ou alors tout simplement pour t'invectiver. Et comment est-ce que tu gères cette relation ? Comment est-ce que tu te protèges de ça aussi ?

  • Speaker #1

    Moi ça me dérange pas du tout, enfin je m'en fiche. Je me dis bah les pauvres quoi. Ça ne t'atteint pas. Ils n'ont que ça à faire. Ça ne m'atteint pas du tout et c'est peut-être une force peut-être parce que j'avance. J'ai tellement de gentils compliments que bon bah voilà, on peut pas plaire à tout le monde et puis je n'ai pas l'envie de plaire à tout le monde et puis voilà. Mais ça vraiment ça ne me touche pas du tout. What else ? Pas très grave.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un conseil à donner justement à quelqu'un qui veut lancer sa marque aujourd'hui sur Instagram, sur les réseaux, pour qu'il puisse avoir une communauté aussi grande que la tienne au bout de quelques années ?

  • Speaker #1

    Déjà, être vrai et faire les choses que l'on aime. Pas forcément tout programmer au départ. Je veux faire ça parce que c'est quelque chose qui plaît actuellement, qui est à la mode. Non, en fait, être un peu en dehors de la mode. Être vraiment soi. Parce que ça peut plaire finalement d'être vraiment soi. Après, sur Instagram, de faire des vidéos. C'est quand même un très bon effet de levier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu vois avant de publier, est-ce que tu étudies un peu les postes qui ont marché, les vidéos qui ont marché ? Non. Tu le fais de manière très spontanée ?

  • Speaker #1

    Très, très spontanée. D'abord, il faut trouver des idées pour toujours avoir des nouvelles idées, pour faire des vidéos. Et c'est l'opportunité. C'est comme ça. J'y pense comme ça. Par exemple, j'étais en voiture, j'écoute une émission et c'était une prof de fac de lettres qui parlait de l'éditeur française forcément et surtout de Phèdre. Et là, je me suis dit, FEDR ? Mais j'ai... Adoré Fèdre quand j'étais en première, voilà, et ça c'était un moment de rêve avec une prof qui nous a enthousiasmés. Et je me suis dit, mais il faut que je fasse une vidéo sur Fèdre. Et elle disait, voilà, il y a un vers dans Fèdre qui est le summum de la littérature française. Et je me suis dit, il faut, bon, donc elle le cite, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Athènes me montra mon superbe ennemi, je le vis, je rougis, je palise à sa vue. Après c'est quoi, je ne sais plus.

  • Speaker #0

    Là je ne pourrais pas t'aider Hélène, même si j'ai étudié FEDR aussi en première. Je ne pourrais pas t'aider.

  • Speaker #1

    Bref, je ne sais plus bien.

  • Speaker #0

    Déjà c'était très beau.

  • Speaker #1

    Et ça je me suis dit c'est formidable, il faut que je recherche ce passage-là et que je le lise. Et du coup j'en ai fait une petite incisive sur ma prof de français, que j'aimais beaucoup. Ce sont comme ça des petites occasions toutes bêtes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu montres tout ? Tout de ta vie ? Non, non, non,

  • Speaker #1

    absolument pas. Non, non, non, non. Non ?

  • Speaker #0

    Oui, tu te protèges aussi, tu parlais un peu de ta famille en disant que justement tu faisais une scission. Oui, oui, je ne montre pas,

  • Speaker #1

    je ne montre pas ma maison non plus. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu es assez consciente en fait aussi des dérives des réseaux sociaux. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut faire un peu attention quand même. Et puis, après c'est aussi un personnage que je montre, on n'a pas forcément besoin de voir une intimité. Non, ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    En fait, je me disais, ça peut te prendre quand même beaucoup de temps. Au quotidien, de penser au contenu, de le produire, de le mettre en ligne, de gérer cette communauté. Et puis en parallèle, tu as quand même ta marque, tes créations qui doivent te prendre aussi beaucoup de temps. Comment est-ce que tu fais pour gérer ton emploi du temps ?

  • Speaker #1

    Alors, je le gère. Comment ? C'est un peu compliqué, c'est un flux super tendu. C'est du matin au soir. J'ai beaucoup de commandes et les commandes prennent beaucoup de temps. Après, je dis à mes clientes, vous savez, c'est un travail de patience. Donc, à vous aussi. d'être patiente. Voilà, c'est une façon de...

  • Speaker #0

    Tu es mieux que tes clientes.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, c'est vrai que c'est long parce qu'il y a animé le compte Instagram, il y a animé la boutique en ligne, la fameuse eShop. C'est assez compliqué pour moi. Après, il faut faire tous les emballages et je prends toujours beaucoup de soin à emballer tous ces bijoux parce que j'aime bien. Je trouve que c'est sympathique de recevoir un joli paquet que je me mets à la place de mes clientes. Donc, je prends beaucoup de temps pour faire ça.

  • Speaker #0

    Puis, il y a tes créations.

  • Speaker #1

    Et il y a mes créations, il y a mes fabrications puisque c'est moi qui fabrique. Tout ce qui est à base de permis au qui, c'est moi qui les fabrique, seule. J'ai fait travailler quelques petites jeunes qui étaient stagiaires, soit qui m'avaient été envoyées par la chambre des métiers, soit des stagiaires qui faisaient des stages dans leurs écoles. Mais c'est vrai qu'il faut que ça dépote très très vite. Et je n'ai pas le temps de prendre le temps de leur expliquer. Quand une barrette qui fait 8 cm, elles mettent une heure pour faire une demi-barrette à enfiler, ce n'est pas possible. Une manchette, je mets 4 heures, mais là, elle mettrait 2 jours. Donc, voilà. Donc, en fait, je n'ai pas le temps, je ne cherche pas. Et puis, ça reste une activité solitaire, mais moi, j'aime bien. Je suis seule dans mon atelier. Chez moi. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et justement, raconte-nous un peu les secrets des processus de création, de fabrication. Déjà, je voulais savoir, où trouves-tu tes sources d'inspiration ?

  • Speaker #1

    J'ai créé parce que je ne peux pas... En fait, au départ, quand j'ai commencé à faire des manchettes et des lanières, donc des enfilages, du tissage de perles, Je me suis dit, pratique, je vais aller sur Pinterest et je vais copier des modèles, quitte à mettre des couleurs différentes. Eh bien, ça ne m'a pas plu du tout, parce que je trouvais que ces modèles étaient très fortement inspirés d'Amérique du Sud, donc des motifs un peu ethniques. Je ne voulais pas ça, j'étais plutôt sur des modèles plus... Enfin, je recherchais plutôt de la symétrie, des choses beaucoup plus strictes. Et j'ai donc commencé à dessiner sur un papier et un quadrille des modèles. Et ça correspondait plus à ma personnalité et à ce que je voulais en faire. Après pour les couleurs,

  • Speaker #0

    Certes, je suis attirée par les couleurs, j'aime bien les mélanges de couleurs. Et puis, je regarde autour de moi. Il y avait une exposition de quartier et l'art et l'islam. Et sur la couverture du catalogue d'exposition, était photographiée une tabatière avec une incrustation de turquoise et de lapis lazuli. Et bien là, je me suis dit, génial, je vais essayer de reproduire un peu ce mélange. C'est un mélange de couleurs qui est assez banal, mais néanmoins, l'effet rendu de cette tabatière, qui était très belle, qui était un truc ancien, J'avais envie de refaire un peu l'équivalent. Par exemple, pour une manchette, une cliente m'a demandé de faire une manchette qui pouvait se rapprocher d'un collier, qui était une sorte de plastron qui venait d'Inde. Un collier ancien acheté en salle des ventes, qui venait d'une ethnie très particulière. C'est un cloisonnement de pierres précieuses, d'émeraudes et de rubis. Et sur une bordure, il y avait des perles fines. Je me suis dit, je vais faire ça, je vais faire un peu la même chose. avec mon enfilage de perles. Et des perles naturelles d'eau douce. Voilà, des perles de culture.

  • Speaker #1

    Elles viennent d'où, tes perles ? Tu te source où ?

  • Speaker #0

    Je les achète chez un lapidaire à Paris. Donc, ce sont des perles de Chine, donc des perles d'eau douce. Mais achetées chez un lapidaire, donc d'une jolie qualité. Donc, quand je vais chez ce lapidaire, alors c'est un endroit extraordinaire, le lapidaire. C'est un magasin de bonbons. Vous avez sur les murs, plein de petits casiers avec tous les saphirs rangés, les roses, les bleus, les jaunes, toutes les émeraudes. C'est extraordinaire. Moi, j'adore être là.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu l'as trouvé, ce lapidaire ?

  • Speaker #0

    Parce que quand j'achète mes fournitures, dans le troisième arrondissement à Paris, il y a autant les fournitures de bijoux fantasy que les fournitures, que les lapidaires. Et donc, en tant que professionnelle, j'ai accès à ces lapidaires. Maintenant, je les connais bien. Je vais toujours chez le même.

  • Speaker #1

    Et comment tu choisis tes perles ? Est-ce que tu choisis en fonction de ton danse, en fonction des retours de ta communauté, en fonction des demandes de tes clientes ? Mais non, même pas.

  • Speaker #0

    Je fais ce que j'ai envie de faire. Alors, c'est vrai que non. quand même. Il y a des clientes qui viennent me voir en disant, voilà, j'ai une tenue avec des couleurs, voilà, qui sont celles-là. Est-ce que vous pouvez me faire une manchette qui va reprendre exactement les couleurs ? Et ça m'amuse parce qu'on ne peut pas penser à toutes les combinaisons de couleurs. Et là, ça me donne plein, plein, plein, plein de nouvelles idées. Voilà, donc j'ai fait les choses que j'aimais bien à partir de ces clientes.

  • Speaker #1

    Et parce que toi, tu produis un peu en avance ? ou tu fais que surcommande ?

  • Speaker #0

    Non, je produis un tout petit peu en avance. Tout ce qui est collier, barrette, oui, ça je les produis en avance. Et puis, je fais surcommande les lanières qui sont vraiment du sur-mesure parce que c'est adapté au poignet précisément. Ça, c'est pour les montres. Et les manchettes, j'en fais quelques-unes en avance. Et sinon, j'arrive lorsque je fais des ventes, soit à Paris, soit sur les marchés, avec toutes mes manchettes à moi qui sont en fait des modèles. Alors, je leur dis sur le stand, tout ce que vous voyez, je ne les vends pas. Les personnes sont un peu intriguées

  • Speaker #1

    Ce seront des commandes Entre le temps où elles commandent Et le temps où elles récupèrent du coup leurs manchettes Ou leurs colliers, il peut se passer combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux à trois mois pour une manchette Pour une manchette, pour une lanière Deux à trois mois

  • Speaker #1

    Parce que tu as un carnet de commandes Parce que tu disais que ça te prenait quatre heures pour faire une manchette Oui,

  • Speaker #0

    et puis je ne peux pas en faire deux dans la journée Parce que c'est quand même... C'est une prise de tête quand même. Donc j'en fais qu'une. Après, d'un côté, j'ai d'autres choses à faire. Donc j'en fais qu'une par jour. Et c'est vrai que depuis que j'ai commencé, je n'ai pas arrêté d'avoir des commandes toutes les semaines, tout le temps.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un bijou que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? Ce sont ces manchettes. Ça, c'est une couleur qui est très particulière, qui est un peu flashy. Mais voilà, ce sont ces manchettes gancées de perles de culture d'eau douce. Ça, j'aime bien. Je trouve ça joli.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est celui que tu vendes le plus ?

  • Speaker #0

    Ce que je vends le plus, ce sont peut-être plutôt des colliers. Après, c'est une question de prix aussi. C'est normal, ça devient cher.

  • Speaker #1

    Tes prix varient, c'est assez accessible. Tes prix varient entre 60 euros, je regardais.

  • Speaker #0

    Après, ça monte, ça monte. Oui, même si plus, comment dire, il y a des monobrins à 30 euros, des colliers, des doublebrins à 60 euros, des barrettes à 70. Et puis après, donc des colliers 60. Ça dépend, certains colliers qui ont beaucoup de perles de culture, parce que c'est vrai que c'est un... La matière première est quand même chère, après ça monte à 150, à 200 et plus.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, je me demandais si l'aspect durable, l'éthique du sourcing, c'est quelque chose qui est important pour toi ? Ou pas forcément, enfin l'impact environnemental aussi du sourcing de tes matières premières ?

  • Speaker #0

    Alors là, ça c'est une question. Pas du tout, pas du tout. Bah j'ai pas tellement le choix. En fait, les perles que j'utilise sont des perles Miyoki qui sont des perles japonaises. Elles vont faire quand même un petit peu le... le tour du monde avant d'arriver en France. Mais c'est comme ça. Il n'y a pas d'équivalent. Non, il n'y a pas d'équivalent. Après, je ne les achète pas au Japon. Je les achète en France, sur un site. Parce que les boutiques n'ont pas toutes les couleurs. Il y a tellement de couleurs que si on va dans une boutique, on aurait une cinquantaine de choix. Et encore. Donc, il y a un site internet qui les vend. Ce n'est pas toujours facile de faire des choix parce qu'on ne voit pas forcément bien les couleurs, bien le rendu. Mais voilà, j'en ai. Moi, je travaille à peu près avec 500 couleurs.

  • Speaker #1

    Ça me paraît énorme.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup. c'est beaucoup mais C'est ça qui est joli, c'est un travail sur la couleur.

  • Speaker #1

    Plus que le modèle en tant que tel ? Oui,

  • Speaker #0

    en fait les modèles, je n'en crée plus tellement. Je trouve que j'en ai suffisamment, c'est plutôt des fers-valoirs pour les couleurs.

  • Speaker #1

    Et justement, je me demandais dans le développement de ta marque, on a beaucoup parlé de ton lien avec ta communauté Instagram. Et la question de fond, c'est finalement, est-ce que ça a un impact sur ton business, sur ton chiffre d'affaires ? Est-ce que tu as vu un vrai lien entre ta communauté Instagram que tu as construite dans le temps et le chiffre d'affaires ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    évidemment. Évidemment que ça, c'est un lien. Les choses ont explosé avec la création d'Instagram et surtout avec les vidéos sur Instagram. Donc c'était, je crois, en 2020, en 2019. que 21, oui. Et c'est vrai que un petit exemple, je recherche un lieu pour faire une vente. L'exemple, par exemple, de l'île de Ré. Voilà, je fais une vidéo et je dis donc à ma communauté je recherche un lieu à l'île de Ré. Je ne connais personne à l'île de Ré. Je n'ai pas de famille, je n'ai pas d'amis, donc personne ne peut me recevoir. Je fais cette vidéo. Je suis contactée par un hôtel, par un très très joli hôtel, la Baronie, qui me contacte. Ok, on choisit une date ensemble. Après, je fais plusieurs vidéos pour annoncer la vente. Et là, les gens viennent. C'est incroyable. Alors que je ne connaissais personne.

  • Speaker #1

    Les gens viennent et achètent.

  • Speaker #0

    Ah, les gens viennent et achètent. Après, sur le marché de dinar, il y a pas mal de monde. C'est vrai que c'est assez marrant, l'ambiance du marché de dinar, parce que c'est comme ça. Je suis un peu atypique. Je m'habille pour aller sur mon marché. Quand il fait beau, j'ai des robes de cocktail. Je ne suis pas forcément en jean et les t-shirts.

  • Speaker #1

    Ce que j'allais te dire, Hélène, le marché de dinar, c'est quand même assez chic. Pour l'avoir fait plusieurs fois. Les gens sont quand même un peu habillés ?

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    Bon, c'est sûr qu'ils ne sont pas en robe de cocktail.

  • Speaker #0

    Oui et non. Mais peu importe. Et c'est marrant parce que j'ai l'impression, enfin, je fais en sorte de monter sur scène. Voilà, j'ai mes tables sur le marché et je monte sur scène. Et je fais mon ambiance. Et il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir, qui ne viennent pas forcément acheter, mais qui viennent se prendre en photo avec moi. Les selfies. Et ça, il y en a une dizaine, une quinzaine par matinée. Les gens sont ravis de venir. Hélène, on est ravis de vous voir en vrai. Par an.

  • Speaker #1

    Et comment tu gères ça, toi ?

  • Speaker #0

    Je souris. À la fin, j'ai des zygomatiques un petit peu crispés. Mais je trouve ça touchant. Parce que les gens sont gentils. C'est pas pour se moquer de moi. Ils sont vraiment gentils. Ils sont heureux.

  • Speaker #1

    Du coup, pour la petite anecdote, je raconte ce qui nous est arrivé tout à l'heure. Quand tu es arrivé, on est allé chercher un café avant d'enregistrer. Hélène s'est quand même fait alpaguer dans le hall du Palace. Il y a quelqu'un qui t'a dit « Ah, mais vous êtes Hélène, je vous suis sur les réseaux sociaux. » L'Everest Argo.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce qui est étonnant, c'est que les gens sont, ce monsieur très sympathique au demeurant, est à l'opposé de mon style. On n'a rien à voir ensemble, mais on n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est étonnant.

  • Speaker #1

    Et c'est un homme.

  • Speaker #0

    C'est un homme, un style complètement différent, un univers qui n'est pas du tout le mien. Moi, je n'ai jamais côtoyé des personnes comme ça avant dans mon cercle d'amis. Et c'est ça qui est chouette, c'est que finalement, ce conte fédère beaucoup de monde. Je fais des rencontres incroyables. Et j'adore parce que rencontrer des gens très très différents, c'est très très enrichissant.

  • Speaker #1

    Mais alors qu'est-ce que tu penses qu'il attire lui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas. C'est le côté marrant je pense. C'est le côté dérision. C'est le côté second degré. C'est le côté différent.

  • Speaker #1

    On voit que ta marque s'est développée parce que tu as aussi osé, tout en étant toi-même, tout en restant fidèle à toi-même, à tes valeurs, à ton histoire. Est-ce qu'il y a des leçons que tu as tirées quand même de toutes ces années que tu pourrais nous partager aujourd'hui ? Peut-être des erreurs que tu as faites et que tu ne souhaites plus refaire, justement ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais pas si je peux répondre à cette question. Je trouve que j'ai quand même arrêté de travailler pendant 10 ou 15 ans, complètement. Et je trouve que c'est très chouette de pouvoir se réinventer. Ce que je peux dire, c'est que finalement, la vie n'est pas figée. Pas parce qu'on fait quelque chose pendant de nombreuses années que les choses sont tracées. En fait, rien n'est tracé. Et ça, c'est une... Peut-être que c'est une leçon que j'ai pour moi, c'est quelque chose que j'ai constaté. C'est que finalement, on arrive à se réinventer et à être différente et à pouvoir créer. Alors ça, là, ça a été pour mon activité dans une activité de bijoux et dans une activité sur Instagram. Et puis il y a tout autre chose. Ça, c'est très chouette.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que tu vois justement évoluer ta marque dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça, je ne sais pas. Non, je ne sais pas du tout. Tu ne te projettes pas,

  • Speaker #1

    jamais ?

  • Speaker #0

    Je ne me projette pas, en fait. Je me projette. pas. Je pense qu'elle va grossir. C'est avec la sortie de ce livre au premier trimestre 2026. Ça va peut-être encore faire gonfler encore le nombre de followers. Donc du coup, gonfler les ventes, peut-être. Mais j'ai pas beaucoup, non, non, j'ai pas beaucoup d'objectifs. Ça me va comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, je voulais qu'on parle un peu de balance entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Comment, déjà, je voulais savoir comment toi, est-ce que tu vis tout ce succès ?

  • Speaker #0

    Moi, je le vis bien. Cette nouvelle activité est arrivée à un moment qui était évident. Mes enfants ont quitté la maison puisqu'ils se sont devenus adultes, ils se sont mariés. Et j'étais avec mon mari, on est passé d'une famille de cinq à une famille de deux, un peu le syndrome du nid vide. Je n'ai pas forcément voulu remplir ce nid vide, mais cette idée de bijoux est arrivée comme ça. C'était très bien parce que du coup, j'étais disponible, parce que c'est vrai que ça me prend beaucoup. Donc j'étais disponible pour faire cette activité. pour créer ce compte Instagram. Et puis, c'était aussi très sympathique de faire quelque chose avec mon mari, qui lui, son activité à lui, mais qui s'intéresse beaucoup à ce que je fais. Je trouve qu'il est assez admiratif et c'est aussi touchant.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'il t'a accompagnée justement dans la création de cette marque ?

  • Speaker #0

    Autour de moi, j'ai pas mal d'amis qui font des activités manuelles et qui sont souvent un peu dénigrés par leur mari, qui ont une profession comme ci, comme ça. Oui, oui, ma femme fait ses petites occupations. Et mon mari, tout de suite, a trouvé que c'était beau, que c'était bien, que c'était intéressant, que le compte Instagram avait un certain attrait et qu'il fallait amplifier ça. Et il m'a encouragée. Et c'est vrai qu'on en discute beaucoup. Et je trouve que, alors je vais peut-être vous le dire, 35 ans de mariage, voilà. Et c'est une belle continuité.

  • Speaker #1

    C'est un beau nouveau projet.

  • Speaker #0

    C'est un beau nouveau projet qui nous lie. Alors, on a toujours été très très fusionnels, mais ça continue.

  • Speaker #1

    Et tes enfants, comment est-ce qu'ils vivent ce succès ?

  • Speaker #0

    Les enfants sont plus détachés, parce qu'ils ne sont pas forcément à Nantes. Ils sont contents pour moi.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'ils sont fiers de tout ce que tu as créé, de ce que tu as réussi à développer avec les années ?

  • Speaker #0

    Oui, ils ne me le disent pas forcément, mais je leur demanderai.

  • Speaker #1

    Ce sera l'occasion d'une discussion, tu pourras la faire et écouter le podcast. Il est temps de se manifester les enfants. Il n'y a jamais eu un moment où ils ont participé justement à ton univers créatif, où ils t'ont donné des idées ?

  • Speaker #0

    Alors oui, si peut-être, oui, oui, si, si, il y a eu quand même quelques petites discussions.

  • Speaker #1

    Tu sens que tu leur as transmis cette fibre créative ?

  • Speaker #0

    Oui, mais là, ils sont dans leur début de carrière. Je pense qu'ils sont sur une autre planète. Ou moi, je suis sur une autre planète. Voilà, plutôt.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aimerais justement leur transmettre à travers ce parcours ? On a parlé de valeur au début de l'épisode, mais j'aimais plutôt ton parcours entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, parce que l'air de dire « faites ce que vous aimez » , je ne sais pas, tout le monde a ça en tête. Il faut faire ce que vous aimez, pourquoi pas ? Mais d'un autre côté, moi... Après mes 5 ans d'histoire de l'art, où j'allais faire une thèse, je me suis arrêtée nette en voulant rentrer dans une vie active plus normée. J'ai travaillé sur des produits financiers, je n'étais pas du tout dans cet univers-là. Je suis arrivée là un peu par hasard et je trouve que tout peut être intéressant finalement. Il suffit de rentrer un peu à pieds joints dans un nouvel univers et tout peut être intéressant. L'air de dire, faites, allez là où vous voulez aller. Faites ce que vous aimez, oui, mais je ne sais pas, je ne sais pas si c'est un très bon conseil.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que d'abord, il faut un peu se forcer à faire les choses. Le travail n'est pas forcément une partie de plaisir. On travaille, pourquoi ? Pour se nourrir, pour entretenir sa famille. Donc, il faut y aller, voilà, on y va. Et essayer dans ce travail-là de chercher le plus possible à s'épanouir. Moi, c'est un peu ce que j'ai vécu quand j'ai fait cette activité professionnelle à Paris au début de... quand j'avais une trentaine d'années. Et finalement, j'en étais rien, une certaine fierté. De dire, voilà, je me suis dépatouillée dans cet univers-là qui n'était pas forcément le mien. Là, c'est vrai que je fais quelque chose qui me plaît, et c'est très bien, mais peut-être qu'il n'aura qu'un temps aussi. On verra, on pourra peut-être se réinventer encore sur autre chose. Pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Et tu parles de plaisir. Quels sont tes plaisirs à toi, qui te permettent justement un peu de t'évaluer de ce quotidien qu'on imagine bien chargé, puisque tu as vu ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #0

    Ah, le plaisir ! C'est s'intéresser, c'est lire, s'intéresser aux belles choses, c'est visiter des beaux endroits, c'est s'imprégner de tout ce qu'on peut observer, mais s'imprégner du beau. Alors j'ai fait pas mal de vidéos sur ce que je vois en France, je trouve que la France c'est peut-être le plus beau pays. Et c'est vrai, je trouve que c'est très important de faire des belles visites, des belles rencontres. Je trouve que c'est enrichissant et ça donne beaucoup de joie. C'est ça le plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais terminer cet entretien par ton lien avec Nantes et qui peut rebondir aussi sur cette question de plaisir, sur cette question de beau, de visite. Je voulais savoir, toi, quel lien particulier tu entretiens avec Nantes ? Si j'ai bien compris, tu es arrivée à Nantes en 2019.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée à Nantes en 2002.

  • Speaker #1

    Et quel lien entretiens-tu avec Nantes alors ?

  • Speaker #0

    J'aime Nantes. D'abord, j'habite dans le centre-ville. Je ne pouvais pas imaginer habiter ailleurs que dans le centre-ville. Je marche beaucoup, je lève beaucoup la tête, je regarde des beaux immeubles, parce qu'il y en a encore, des très très beaux. Je fais partie d'un groupe de visite. C'est un groupe d'amis. On est une quarantaine. On visite beaucoup Nantes. Nantes et les extérieurs de Nantes. Je trouve que c'est une ville, quoi qu'on en dise, qui reste agréable. Parce qu'on critique pas mal Nantes. Je pense que toutes les villes sont un peu sur le même plan. On fait abstraction de ça. Nantes reste quand même une belle ville.

  • Speaker #1

    Et quelle est la visite qui t'a le plus marquée ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas un lieu. J'ai beaucoup aimé la cathédrale. visiter la cathédrale, que l'on va pouvoir revisiter, ou on va pouvoir y aller, même assister à des messes, voilà. À la cathédrale, aller au Côte-en-Bronne, c'est très très beau, se promener sur l'île Fédot, aller au musée d'Aubray, pourquoi pas, des endroits comme ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des adresses que tu souhaiterais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'adore aller à l'Atlantide, j'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas dans le centre.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas dans le centre, qui est dans un joli quartier, quartier de Chantenay. J'aime beaucoup aller à l'Atlantide. Après, je vais assez peu dans les boutiques parce que je travaille quand même pas mal. Je suis beaucoup chez moi. Je vais faire quelques petites emplettes. Alors là, ce n'est pas grand-chose chez Saucine Green parce que j'aime bien acheter des petites boîtes pour mes emballages. De temps en temps, j'envoie mes bijoux dans des petites boîtes. Ils ont de très jolies petites boîtes.

  • Speaker #1

    Et tes bijoux, je ne t'ai pas demandé, tu les envoies dans le monde entier ?

  • Speaker #0

    Très étonnamment, ma clientèle est franco-française. Alors si je les envoie dans le monde entier, c'est pour des Français qui sont expatriés, pas vraiment de clients étrangers. Eh bien tant pis, c'est pas grave. Moi de toute façon je suis très très française, donc c'est pas très grave. Mais effectivement j'en ai envoyé en Belgique, parce que les Belges sont quand même assez francophones. Aux Etats-Unis, mais je soupçonne que c'était des Français. Oui oui, dans pas mal de pays, mais essentiellement en France. Et en France, dans toute la France. Oui, ce que je te demandais, pas trop France.

  • Speaker #1

    Autant dans les villes que dans les zones rurales, dans les zones urbaines.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    oui oui.

  • Speaker #0

    Ça m'amuse quand je fais les enveloppes, je vois des... des tas de codes postaux que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Merci Hélène pour ton temps aujourd'hui. Merci Léonore. Et pour ta transparence aussi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une belle journée.

  • Speaker #0

    A toi aussi.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous en l'envoyant à vos proches ou en le relayant sur vos réseaux sociaux. Et si jamais vous écoutez cet épisode sur Apple Podcasts et Spotify et que vous avez 20 secondes devant vous, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire en dessous du podcast. C'est grâce à ça que vous m'aidez à le faire connaître et grandir. Si vous venez juste de découvrir cette émission, sachez qu'il y a plus d'une soixantaine d'épisodes enregistrés avec de nombreux invités nantais passionnants et plein d'autres formats sur l'actualité d'ici, disponibles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pour suivre toute l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram et Facebook ou suivez-moi sur LinkedIn. Bref, en deux mots, abonnez-vous au podcast Écrivez-moi, partagez, c'est ce qui fait vivre ce podcast qui n'existerait pas sans votre fidélité. Merci.

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