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Farah Chabchoub 4/4 "Assumer sa voix, déconstruire les peurs, libérer son pouvoir" cover
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Rebond-s : paroles de femmes leaders, pouvoir d’agir

Farah Chabchoub 4/4 "Assumer sa voix, déconstruire les peurs, libérer son pouvoir"

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27min |10/11/2025
Play
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27min |10/11/2025
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Description

Voic l'épisode final de notre série avec Farah Chabchoub, CTO de Worklife.


C’est sans doute la partie la plus intime, impactante.


On y parle de peur du jugement, de voix publique, de syndrome d’imposture, d’audace, mais aussi de puissance : celle qu’on se réapproprie quand on ose prendre la parole — pleinement, visiblement, sans masque.


Un épisode pour toutes celles qui veulent :

  • En finir avec l’autocensure et le perfectionnisme,

  • Affirmer leur voix d’oratrice (même en contexte hostile),

  • Transformer leur parole en levier d’évolution, de pouvoir et de plaisir,

  • Déconstruire les injonctions patriarcales qui les ont rendues invisibles jusque-là.


Farah partage ici les clés qu’elle transmet elle-même à ses équipes et à celles qu’elle inspire :
"On n’est pas là pour être aimée, on est là pour être respectée.”


Un échange fort, vulnérable, concret autour de la persuasion, de l'empowerment des femmes, du management.
Et surtout : un appel à reprendre sa voix, sa place, et son pouvoir.


Si vous voulez partager votre découverte à Farah, contacter là ici.


Pour écouter le premier épisode, c'est là.

Pour écouter le second épisode, c'est ici

Pour écouter le troisième épisode, c'est par là.


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Transcription

  • Speaker #0

    Et justement, l'écoute, c'est aussi pour parler le langage des autres. Dans un de tes podcasts que tu avais donné, tu disais que tu avais réussi à convaincre le COMEX de Worklife à propos d'un sujet autour de la dette technique. Et tu disais que tous les membres du COMEX disaient « Ah tiens, maintenant, ce sujet-là, il est important, je n'ai même pas besoin de parler de ça. » Et en fait, comment tu vois ? Tu es arrivé à faire que l'ensemble de ces personnes se disent en fait ce sujet là important parce que ça concerne aussi mon équipe et qui n'est pas trop tech. Parce que là, c'est un exemple très concret de la persuasion au service des enjeux business et des enjeux d'une boîte.

  • Speaker #1

    C'est un sujet très vaste parce que pour y arriver, c'est beaucoup, beaucoup de choses. aussi bien de la prise de parole, de la communication, mais aussi des actions. Par exemple, c'est de savoir dire non à des choses. Je pense que c'est la chose la plus dure. Pour moi, le leader, sa différence par rapport aux autres, c'est qu'il arrive à dire non. Explicite, clair, limpide, non. Et qu'il arrive à savoir le dire, le non. Parce que le non, ça ne veut pas dire non. Le non, ça veut dire oui, mais si. Ou si je fais ça, ça va faire ça. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? C'est une manière de dire non qui n'est pas le non brut. qu'on entend, mais qui est une manière de persuasion à aller emmener le nom. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail autour de ça pour en fait faire prendre conscience de l'importance du sujet, mais collectivement et son impact collectivement sur tous les sujets. Et pour te donner un exemple... En fait, ce sujet-là de détechnique, d'ailleurs, je n'aime pas du tout appeler détechnique parce que je trouve que c'est un fourre-tout.

  • Speaker #0

    Tu peux le renommer différemment.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Tu es libre de me corriger. Vas-y, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout un travail également qui a été fait pour aller transcrire ce que cela voulait dire, donc ces problèmes récurrents, pour le business.

  • Speaker #0

    C'est ça l'enjeu de l'autorité et de l'oratoire, c'est comment tu rattaches. un argument au public, à l'audience, à ton call to action qui va servir les bénéfices des gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc si tu veux, il y a eu tout un travail aussi avec les opérations, avec mon CPO, d'aller dire, ok, si on traduit ces problèmes-là en cash, c'est quoi ? Et si on le transpose dans la durée ? ça donne quoi si on fait rien et ça c'est extrêmement cool explicite pour tourner exactement et puis fort entre les gens parce que quand on parle à son sillon et quand lui dit écoute aujourd'hui je dis n'importe quoi le support sur une équipe de cinq personnes il me prend 3 et si tu me fais cette évolution business en fait ça va me prendre 5 donc toute l'équipe je peux dire que directement... que ce soit le CEO ou le directeur financier, il va te dire que ça ne marche pas. Donc, c'est aussi comment connect the dots, aller parler au langage, expliciter financièrement les besoins techniques et produits et dire qu'est-ce que ça a, l'impact sur le business et financier. Et il y a aussi beaucoup de travail au quotidien parce que pour arriver à avoir tout le commerce qui se dit « oui, ok, maintenant, il faut vraiment qu'on bosse sur ça » , c'est beaucoup aussi de non. ce que je disais au départ, de dire en fait non, de travailler avec les équipes pour leur dire « Guys, en fait, je ne dis pas non parce que je n'ai pas envie de t'aider ou quoi que ce soit. Parce que là, si je t'aide, je t'aide aujourd'hui, mais je ne t'aide pas pour une vision commune pour demain. » Arriver à expliciter pour les personnes avec lesquelles on travaille comment on peut faire en sorte que ce problème-là soit réglé pour tout le monde et pas que pour moi et pour mes équipes, c'est... l'enjeu le plus important, on va dire, pour faire passer ce genre de messages.

  • Speaker #0

    C'est l'une des choses les plus difficiles à faire en rhétorique, en art oratoire, mais les plus satisfaisantes quand on y arrive, c'est comment on va faire que dans nos interventions, et ça demande beaucoup d'écoute, beaucoup de compréhension de comment fonctionnent les autres. Une équipe sales, c'est très différent d'une équipe finance, très différent d'une équipe RH, très différent d'une équipe... Enfin, c'est pas la même culture, c'est pas le même... Regarde et change, mais comment on va trouver des éléments qui vont dire « Ah tiens, ça va parler à ça, ça va parler à ça, ça va parler à ces personnes-là. » Pour qu'ensuite, ce soit d'une relation gagnant-gagnant, au service d'une vision commune, qui est en l'occurrence la boîte, la vision business, etc. Et c'est ultra important de le faire. Et c'est ça qui fait vraiment le shift. Le déclic. Le déclic entre des gens qui prennent la parole et des gens qui sont vraiment leaders et persuasifs. C'est ceux qui arrivent à être en empathie avec le langage de tout le monde et qui vont trouver l'élément ou la punchline ou les phrases qui vont faire que ça fait-il.

  • Speaker #1

    Parfois, c'est aussi des silences. Le silence est une parole

  • Speaker #0

    Le silence ça fait partie des critères que j'ai que j'ai Non, tais-toi s'il te plaît Et là quand les gens parlent trop Non, désolé, je décroche au bout de 20-30 secondes Le silence fait partie des trucs incontournables si tu veux captiver, engager Si tu avais une question que je t'avais pas posée sur la prise de parole la tech Merci. ou la mixité, ce serait laquelle ? Et quelle serait ta réponse ?

  • Speaker #1

    C'est trop dur cette question. Je ne m'étais pas préparée à une question que tu ne m'aurais pas posée.

  • Speaker #0

    Quel sujet tu aurais envie d'aborder par rapport à toutes ces thématiques ?

  • Speaker #1

    Je dirais comment affronter la peur. Comment affronter la peur du jugement, de la prise de parole. Comment affronter ça. Et je pense que là-dessus, quand on prend la parole, et quand on est leader, C'est extrêmement important d'être conscient qu'on n'est pas là pour être aimé, on est là pour être respecté. Et dès qu'on a dit ce qu'on pensait, obligatoirement il va y avoir des gens qui sont pour et des gens qui sont contre. Ça il faut en être extrêmement conscient. Je pense qu'on ne le dit pas assez. En tout cas on ne peut pas être visible sans avoir aussi bien une fine base que des haters.

  • Speaker #0

    Ça signifie que ta parole porte en fait. Je pense qu'il y a une autre notion, c'est aussi d'être au service d'eux. Et pas de parler pour soi, mais vraiment au service d'eux. Et après, les idées, les projets, il y a des gens qui vont aimer, il y a des gens qui ne vont pas aimer, et c'est OK.

  • Speaker #1

    C'est fine, exactement. Ce que je disais tout à l'heure, ce n'est pas personnel. C'est cette idée, à cette personne-là, ça ne lui a pas parlé. Et il faut savoir vivre avec ça. C'est très, très dur. Je pense que c'est le truc le plus dur que je vis depuis peut-être deux... maintenant un an et demi, deux ans, parce que j'ai de plus en plus une fanbase qui est huge, mais aussi la haterbase que je vois, et c'est difficile, même la fanbase, elle est difficile de prendre conscience. J'ai eu quelqu'un il y a deux semaines pour un podcast, il me dit « Farah, tu m'as répondu, c'est incroyable, j'y croyais pas ! » Et j'étais là en mode « Wouah, pourquoi tu me dis ça ? » Comment ça ?

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Parce qu'en fait, c'est quelque chose que je n'ai pas découvert, mais je vais un peu théoriser là-dessus. C'est-à-dire que en fait, Steve Jobs, mais tous les grands leaders, ils ont ça pour le meilleur comme pour le pire d'ailleurs. Ça, il n'y a pas besoin de... C'est-à-dire qu'en fait, dans la prise de parole, l'impression de leader où tu es vraiment dans cette... Paroles inspirantes ou impactantes. Le secret, c'est ce que je dis souvent aux femmes que j'accompagne, c'est qu'on doit rester toujours le guide de l'histoire. Jamais le héros de l'histoire. Le héros, c'est le public. Mais en fait, comme on va impacter et inspirer, les publics, lui, va considérer de manière inconsciente que le héros de l'histoire, c'est l'orateur. Et après, il y a cette tension. C'est un côté un peu inconscient que les personnes qu'on a impactées, forcément, vont avoir un côté un peu... Pour les personnes qui ont inspiré, il y aura une aura, un charisme et une relation inconsciente. C'est une certaine domination ou de supériorité et qu'il faut assumer. Mais par contre, c'est ce que je dis toujours, en tant qu'orateur ou leader... Il faut toujours assumer qu'on soit le guide. Et si on est le guide, c'est bon. Mais dès qu'on vient le héros de l'histoire, là, on peut avoir la bleue melon, la pastèque, et puis là, après, on peut trouver...

  • Speaker #1

    Ça part très loin.

  • Speaker #0

    Ça peut repartir très très loin. Et donc, c'est aussi pour ça que c'est une sorte de responsabilité de dire, OK, je prends la parole, ça peut impacter, ça peut changer des vies, ça peut changer des éléments. Et c'est ok, ça fait partie du jeu à avoir, mais il faut rester le canal, la guide.

  • Speaker #1

    Humble et surtout accessible. Pour moi, en tout cas, c'est des valeurs qui sont importantes. Je disais, quand il y a quelqu'un qui m'a contactée il y a deux semaines, j'étais là en mode, comment ça ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est ça qui se joue derrière.

  • Speaker #1

    Parce que je suis là, c'est la même phara qui est dans l'histoire. Ce n'est pas parce qu'on a évolué ou qu'on a développé ces capacités-là. Donc voilà, mais donc c'est...

  • Speaker #0

    C'est ça qui se passe derrière, quoi. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut l'assumer, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et si tu avais une question à me poser, ce serait laquelle ? Sur le sujet The Parole.

  • Speaker #1

    Ah bah, moi j'ai une question incroyable, parce qu'on en a parlé tout à l'heure, et tu m'as dit que oui, toi, vu que t'as de l'expertise dessus, et moi je suis une auto-didacte, toi, typiquement, aujourd'hui, quand tu vas aller former des gens, Par où tu vas commencer ? C'est quoi les éléments que tu vas aller essayer de dès le départ déconstruire pour construire la prise de parole ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux préciser ta question ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que c'est par exemple, ça va être la peur sur laquelle tu vas aller travailler, est-ce que ça va être l'écriture, le vocabulaire ? Qu'est-ce que tu vas travailler en premier ?

  • Speaker #0

    En fait, dans mes accompagnements en one-to-one, je vais d'abord travailler sur les pain points. C'est la peur, ça peut être, j'aime pas mettre en avant mais je veux être mémorable, ça peut être le cerveau de l'imposteur. Alors souvent, moi c'est très drôle, je te dis, cerveau de l'imposteur, ok, tu peux me dire ton CV, 10 ans d'expérience, tels réussites, etc. Ok, t'es sûr que t'as le cerveau de l'imposteur ou pas ? Tu peux redire ton CV si tu veux Hélène ? Ah oui c'est bon, j'ai compris. Donc arrête de dire que tu as l'imposteur, tu as l'expertise, tu as l'expérience. Donc en fait, le but, c'est de, dans un premier temps, vraiment de... Et les premières sessions, c'est un peu du coaching de déconstruire ses peurs. C'est quoi ses peurs ? C'est quoi ses blocages ? C'est quoi... Qu'est-ce qui empêche ? Alors là, ce ne sont pas des personnes qui ne se rendent pas à l'aise, mais pour des personnes qui peuvent être à l'aise aussi comme toi, c'est dire, c'est quoi ton axe level ? Vers quoi tu as envie d'aller ? c'est quoi tes blocages et vers quoi tu as envie d'aller. Après, souvent, moi, je raconte mon histoire personnelle quand je dis, écoute, moi, j'étais à un niveau où regarder dans les yeux de quelqu'un et dire bonjour, c'était compliqué. Généralement, ça permet à la personne qui est en face de se dire, OK, on peut relativiser, et maintenant, voilà, moi, je fais ce métier-là, etc. Donc, il y a cet aspect-là de déconstruire vraiment. Et ensuite, le deuxième aspect, que je fais, et c'est vraiment la première ou la deuxième session de coaching, c'est un travail sur la voix, un travail sur la découverte corporelle, un travail sur la voix publique, la voix qui porte. Donc si tu as fait du théâtre, d'impro ou du chant, normalement on travaille ça, mais pour beaucoup de gens en fait, ils ne connaissent pas. Et en fait, quand il y a un vrai travail sur la découverte de la voix publique, de la voix d'orateur, je vais vous faire un petit exemple là, depuis le début de l'échange, j'en ai en voix quotidien privé. Mais si je commence à parler comme ça, normalement, on devrait entendre une certaine différence. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Clairement.

  • Speaker #0

    Et en fait, moi, quand je fais ce travail avec les personnes, les femmes que j'accompagne, elles découvrent ça parfois dans la première fois de leur vie. Et là, c'est un choc émotionnel. Oui, j'ai cette voix-là, cette voix puissante, cette voix charismatique, cette voix affirmée. Oui, et c'est ça que je veux entendre tout le temps, maintenant. Et c'est cette voix-là que les gens veulent entendre. Et en ayant cette voix-là, si un jour tu es en réunion et qu'on te coupe la parole, tu utilises cette voix-là tout le temps et généralement la parole s'arrête. Et si vraiment la personne te recoupe la parole, tu portes ta voix. Et là, c'est un vrai travail corporel de ressenti émotionnel. Et il y a un vrai choc, moi j'ai vu des femmes pleurer, dire « waouh, j'ai ça, ben oui, t'as ça, et c'est ça qu'on veut écouter » . Et après, le travail plutôt de conseil, consulting sur la technique oratoire, storytelling et autres, est beaucoup plus simple. Parce qu'en fait, tu vois, la voix, c'est vraiment ce que moi j'appelle, t'as la voix, le regard et la posture, c'est ce que moi j'appelle les trois pieds de sécurité. C'est les choses que tu peux contrôler à 100%. T'as pas besoin du public. T'as pas le public qui gère, enfin qui te met une pression, c'est toi et toi-même. Et si t'as déjà sécurisé là-dessus plus ton texte... c'était quatre piliers qui fait que ça devrait marcher. Ça sécurise beaucoup de choses parce que c'est le 100% contrôle de ça. Donc moi, c'est les deux aspects. C'est on débunk les éléments du patriarcat déguisé qui sont malheureusement imposés à beaucoup, beaucoup de femmes. Donc imposteur, le truc que je ne comprendrai jamais, c'est peut être mon côté moins rigoureux que toi, mais le perfectionnisme, je vais dire, bah non. Parce qu'en fait, le perfectionnisme fait que tu ne testes jamais parce que tu attends la perfection. Non, il faut pratiquer. Imposteur, perfectionnisme, ne pas sentir les victimes, ne pas se mettre en avant. Enfin, voilà, c'est des trucs qui te lancent fond écho. Et en fait, non. Tout ça, c'est des perceptions. Tout ça, c'est des croyances. Et on va débunker tout ça. Et puis après, on va pratiquer pour que...

  • Speaker #1

    Ça devienne fluide.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et qu'après, ça devienne fluide, ça devienne impactant. Donc, c'est vraiment... La technique, elle vient après. Elle vient vraiment pour apporter du plaisir à ce qu'il faut jouer. C'est comment, avec cette phase-là, on débunk les peurs et après, on joue. Moi, c'est ce que je dis toujours à mes clientes. La prise de parole, la persuasion, la rhétorique, c'est un game, c'est un jeu. Et je vais vous apprendre les outils, les règles du jeu, qui sont adaptables partout, tout le temps. Et après, c'est à vous de jouer, à vous d'être autonome sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    C'est génial. Merci, merci pour le partage. C'est génial, en tout cas, pour celles qui nous écoutent et ceux qui nous écoutent. C'est des bons éléments pour commencer déjà à voir quelles sont ses peurs, ses éléments de blocage, où est-ce qu'elle veut aller.

  • Speaker #0

    Et vraiment les trucs, un poster, son petit repas légitime, c'est du fake, c'est des perceptions, c'est... Ou j'ai envie d'être mémorable, alors comment je fais ? Ok, bon bah là, moi ça m'est arrivé sur...

  • Speaker #1

    Arrive avec un déguisement de clown, tu te dis que j'ai rien qui arrive, mais bon...

  • Speaker #0

    Alors quelle est ton accroche ? Non, là elle est trop technique, c'est trop chiant. Bon, mais tu vois après, c'est différents types de profils, ces profils-là qui veulent vraiment être... Dès la première seconde, ça embarque et ça envoie du lourd direct. Là, on est encore sur des choses un peu différentes. Mais c'est ça, en fait. Ça revient aussi à c'est quoi ton enjeu, c'est quoi tes objectifs, c'est quoi ton ambition. Et c'est ça qui me passionne dans l'accompagnement, c'est de voir la transformation rapide. C'est-à-dire que moi, mes accompagnements premium, ils sont sur cinq semaines. En cinq semaines, je vois la différence. Moi, je prends le cas d'une personne, qui n'était pas dans la tech, mais qui était chargée de RSE, qui était littéralement pétrifiée par la prise de parole, et elle rougissait. Parfois, je me disais, je suis bloquée. Pas possible.

  • Speaker #1

    J'ai perdu ma vie.

  • Speaker #0

    Le stress, non. Et on fait ce travail-là. Elle me dit, maintenant, c'est bon. Je prends du plaisir à prendre la parole régulièrement, devant des équipes, etc. Un an et demi après, elle m'a dit « Maintenant, ma RH m'a proposé un poste de directrice sur ce sujet. » Parce qu'en fait, j'ai pu montrer, le faire savoir et le faire connaître. Et c'est ça l'évolution. Et c'est ça moi qui me fait kiffer. C'est dire « Ok, par cette maîtrise-là, on prend le pouvoir. » Moi, c'est ça mon métier. C'est donner le pouvoir aux d'autres de faire savoir leur vision, leur rêve, leur expérience, leur expertise. Moi je vois trop et encore plus de femmes qui ont des expériences et des expertises extraordinaires mais elles n'osent pas prendre la parole parce qu'elles ne s'autorisent pas. Moi mon travail vraiment c'est de débloquer ces trucs un peu insidieux du patriarcat qui bloquent. Et en fait, bah non, vas-y quoi. Ose et puis on teste.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Si tu oses pas, ça va être difficile de cette manière d'arriver. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu vois, moi j'ai beaucoup dans ma vie, tu oses pas parce que t'as peur du jugement, t'as peur de te faire jeter. C'est sûr. Et...

  • Speaker #1

    On a une peur toujours qui est derrière.

  • Speaker #0

    Moi j'ai grandi dans un environnement où il n'y avait pas ces cadres-là, et de cadre où toi t'as grandi. Donc en fait, c'est aussi ça que moi j'ai, peut-être avec mon expérience, j'ai aussi une meilleure compréhension de ces sujets. Non, non, mais sur la prise de parole, c'est bon. T'as ton expérience, t'as ton expertise. tu as envie d'y aller, moi je te propose un espace safe où on t'expérimente, mais après tu y vas quoi. Et si tu as ta réunion de comex, ou ta réunion de codire, ou ton panel, ou ta keynote... Tu y vas. Moi j'ai une expression c'est dès que tu commences en accompagnant avec moi tu ne refuses jamais une prise de parole. Tu dis oui et après on gère.

  • Speaker #1

    C'est un bon challenge ça.

  • Speaker #0

    Chez moi tu ne refuses pas donc tu as une interview où on dit oui,

  • Speaker #1

    tu dis oui d'abord et tu verras ce que tu en fais.

  • Speaker #0

    Et on gère les galères après. Mais tu dis oui parce qu'en fait c'est là où tu pratiques, c'est là où tu testes. Et c'est du test and learn.

  • Speaker #1

    Tu sors de ta zone de confort et c'est comme ça que tu apprends.

  • Speaker #0

    Et personne n'est encore mort d'une prévue parole. Enfin, ma conscience. Donc on est encore vivant après.

  • Speaker #1

    Elle est très bien celle-là. Il faut la garder et la garder toujours en tête quand vous avez peur.

  • Speaker #0

    Oui on peut critiquer, oui on peut avoir des trucs, mais quand même une fanbase qui peut être positive, qui va être d'accord avec vous, travaillez avec cette fanbase-là. Et voilà quoi. Tu aurais trois conseils à nous partager sur la prise de parole pour des femmes tech ou des femmes leaders ? D'ailleurs, tu disais aussi, trois conseils ou sept questions. Tu disais que pour une tech leader, l'importance de comprendre l'autre et la prise de parole, c'est deux éléments qui sont importants. Pourquoi c'est important ?

  • Speaker #1

    Déjà, trois conseils, je dirais. Ayez confiance en vous. Soyez vous-même. En fait, chacun est unique et c'est votre unicité qui fera que vous allez percer. Donc n'ayez pas peur de montrer.

  • Speaker #0

    Et supprimez les masques, supprimez les mots corporate, supprimez tout ça. Soyez vous-même et les gens vont vous croire parce que vous êtes vous et pas parce que vous portez un statut.

  • Speaker #1

    Totalement. L'authenticité, pour moi, elle est clé. Elle est extrêmement visible. Elle est ressentie. à moins que vous ayez porté des masques sous le doigt de vie c'est un choix clairement l'authenticité elle est clé en fait on a tous aussi des choses qui sont bien et des choses qui sont pas forcément ouf, des problèmes il faut pas avoir peur aussi de montrer là où on y arrive le moins parce que c'est aussi comme ça qu'on inspire parce qu'on est crédible en disant ce qui marche pas aussi donc pour moi c'est les deux premières choses que je dirais donc avoir confiance ... Être soi-même, et puis enfin on en a parlé tout le long, c'est écouter les autres et comprendre l'autre, avoir cette empathie, cette curiosité pour aller voir ces zones grises et essayer de se rapprocher au maximum de, pas la vérité, parce qu'on n'a jamais la vérité, même en ayant les choses explicites, il y a toujours une partie grise qui reste, et ça il faut en être vraiment conscient, mais avoir le maximum d'éléments pour comprendre l'autre. et avoir un discours le plus dirigé, le plus empathique, en tout cas pour moi, ça a toujours marché.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'études psychologiques qui montrent que ça fonctionne. Et ça fonctionne depuis plus de 2000 ans.

  • Speaker #1

    Exactement. Je ne me rappelle plus de ta deuxième question.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est important, quand on est une tech leader, de vouloir justement comprendre les différentes parties des autres et la prise de parole ? En quoi ces deux choses sont infondamentales ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous les cas, si on ne comprend pas le besoin, on a du mal à faire de la tech qui a de l'impact. On en a parlé tout à l'heure. Et pourquoi la prise de parole est importante ? Parce qu'on travaille dans un domaine qui n'est pas potentiellement accessible à tous, qui a une certaine technicité, des compétences qui sont clés pour pouvoir naviguer dans ce domaine-là. Et donc on a aussi une responsabilité collective à faire en sorte que le domaine en arrive à... ressortir de ce domaine là avec le maximum d'impact possible et donc il faut arriver à vulgariser ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Et de le faire savoir de manière accessible en fonction de l'auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien de le savoir faire mais le faire savoir c'est ça qui fait toujours la clé et la différence et dans le faire savoir ne pas parler de technique mais parler des bénéfices et ça c'est un des éléments Ça marche ! Game changer depuis... au moins 2500 ans. Ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé mais ça demande de l'empathie, de la compréhension de l'autre, etc. Et c'est ça aussi l'une des clés de l'influence. Et ça qui n'est pas évident à comprendre et à incarner, c'est comprendre vraiment l'univers de l'autre pour savoir comment on peut gagner ensemble, dans l'univers de l'autre mais aussi dans le mien. Mais ça demande... de comprendre comment l'autre fonctionne, qu'est-ce qui le drive, qu'est-ce qui l'anime. Et ça, c'est important. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci Pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Pour moi, merci encore pour l'invitation et pour tout ce que tu fais. C'était un plaisir d'échanger avec toi et j'espère que nos auditeurs et nos auditrices... vont pouvoir sortir avec quelque chose de cet échange. En tout cas, merci encore pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Et puis, je mettrai le lien à LinkedIn si les gens veulent te contacter suite à l'échange. Et voilà, quoi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Eh bien, bonne soirée ou bonne journée. Ça dépend de l'heure que vous nous écoutez. Et à la prochaine.

  • Speaker #1

    À la prochaine.

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C’est sans doute la partie la plus intime, impactante.


On y parle de peur du jugement, de voix publique, de syndrome d’imposture, d’audace, mais aussi de puissance : celle qu’on se réapproprie quand on ose prendre la parole — pleinement, visiblement, sans masque.


Un épisode pour toutes celles qui veulent :

  • En finir avec l’autocensure et le perfectionnisme,

  • Affirmer leur voix d’oratrice (même en contexte hostile),

  • Transformer leur parole en levier d’évolution, de pouvoir et de plaisir,

  • Déconstruire les injonctions patriarcales qui les ont rendues invisibles jusque-là.


Farah partage ici les clés qu’elle transmet elle-même à ses équipes et à celles qu’elle inspire :
"On n’est pas là pour être aimée, on est là pour être respectée.”


Un échange fort, vulnérable, concret autour de la persuasion, de l'empowerment des femmes, du management.
Et surtout : un appel à reprendre sa voix, sa place, et son pouvoir.


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Transcription

  • Speaker #0

    Et justement, l'écoute, c'est aussi pour parler le langage des autres. Dans un de tes podcasts que tu avais donné, tu disais que tu avais réussi à convaincre le COMEX de Worklife à propos d'un sujet autour de la dette technique. Et tu disais que tous les membres du COMEX disaient « Ah tiens, maintenant, ce sujet-là, il est important, je n'ai même pas besoin de parler de ça. » Et en fait, comment tu vois ? Tu es arrivé à faire que l'ensemble de ces personnes se disent en fait ce sujet là important parce que ça concerne aussi mon équipe et qui n'est pas trop tech. Parce que là, c'est un exemple très concret de la persuasion au service des enjeux business et des enjeux d'une boîte.

  • Speaker #1

    C'est un sujet très vaste parce que pour y arriver, c'est beaucoup, beaucoup de choses. aussi bien de la prise de parole, de la communication, mais aussi des actions. Par exemple, c'est de savoir dire non à des choses. Je pense que c'est la chose la plus dure. Pour moi, le leader, sa différence par rapport aux autres, c'est qu'il arrive à dire non. Explicite, clair, limpide, non. Et qu'il arrive à savoir le dire, le non. Parce que le non, ça ne veut pas dire non. Le non, ça veut dire oui, mais si. Ou si je fais ça, ça va faire ça. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? C'est une manière de dire non qui n'est pas le non brut. qu'on entend, mais qui est une manière de persuasion à aller emmener le nom. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail autour de ça pour en fait faire prendre conscience de l'importance du sujet, mais collectivement et son impact collectivement sur tous les sujets. Et pour te donner un exemple... En fait, ce sujet-là de détechnique, d'ailleurs, je n'aime pas du tout appeler détechnique parce que je trouve que c'est un fourre-tout.

  • Speaker #0

    Tu peux le renommer différemment.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Tu es libre de me corriger. Vas-y, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout un travail également qui a été fait pour aller transcrire ce que cela voulait dire, donc ces problèmes récurrents, pour le business.

  • Speaker #0

    C'est ça l'enjeu de l'autorité et de l'oratoire, c'est comment tu rattaches. un argument au public, à l'audience, à ton call to action qui va servir les bénéfices des gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc si tu veux, il y a eu tout un travail aussi avec les opérations, avec mon CPO, d'aller dire, ok, si on traduit ces problèmes-là en cash, c'est quoi ? Et si on le transpose dans la durée ? ça donne quoi si on fait rien et ça c'est extrêmement cool explicite pour tourner exactement et puis fort entre les gens parce que quand on parle à son sillon et quand lui dit écoute aujourd'hui je dis n'importe quoi le support sur une équipe de cinq personnes il me prend 3 et si tu me fais cette évolution business en fait ça va me prendre 5 donc toute l'équipe je peux dire que directement... que ce soit le CEO ou le directeur financier, il va te dire que ça ne marche pas. Donc, c'est aussi comment connect the dots, aller parler au langage, expliciter financièrement les besoins techniques et produits et dire qu'est-ce que ça a, l'impact sur le business et financier. Et il y a aussi beaucoup de travail au quotidien parce que pour arriver à avoir tout le commerce qui se dit « oui, ok, maintenant, il faut vraiment qu'on bosse sur ça » , c'est beaucoup aussi de non. ce que je disais au départ, de dire en fait non, de travailler avec les équipes pour leur dire « Guys, en fait, je ne dis pas non parce que je n'ai pas envie de t'aider ou quoi que ce soit. Parce que là, si je t'aide, je t'aide aujourd'hui, mais je ne t'aide pas pour une vision commune pour demain. » Arriver à expliciter pour les personnes avec lesquelles on travaille comment on peut faire en sorte que ce problème-là soit réglé pour tout le monde et pas que pour moi et pour mes équipes, c'est... l'enjeu le plus important, on va dire, pour faire passer ce genre de messages.

  • Speaker #0

    C'est l'une des choses les plus difficiles à faire en rhétorique, en art oratoire, mais les plus satisfaisantes quand on y arrive, c'est comment on va faire que dans nos interventions, et ça demande beaucoup d'écoute, beaucoup de compréhension de comment fonctionnent les autres. Une équipe sales, c'est très différent d'une équipe finance, très différent d'une équipe RH, très différent d'une équipe... Enfin, c'est pas la même culture, c'est pas le même... Regarde et change, mais comment on va trouver des éléments qui vont dire « Ah tiens, ça va parler à ça, ça va parler à ça, ça va parler à ces personnes-là. » Pour qu'ensuite, ce soit d'une relation gagnant-gagnant, au service d'une vision commune, qui est en l'occurrence la boîte, la vision business, etc. Et c'est ultra important de le faire. Et c'est ça qui fait vraiment le shift. Le déclic. Le déclic entre des gens qui prennent la parole et des gens qui sont vraiment leaders et persuasifs. C'est ceux qui arrivent à être en empathie avec le langage de tout le monde et qui vont trouver l'élément ou la punchline ou les phrases qui vont faire que ça fait-il.

  • Speaker #1

    Parfois, c'est aussi des silences. Le silence est une parole

  • Speaker #0

    Le silence ça fait partie des critères que j'ai que j'ai Non, tais-toi s'il te plaît Et là quand les gens parlent trop Non, désolé, je décroche au bout de 20-30 secondes Le silence fait partie des trucs incontournables si tu veux captiver, engager Si tu avais une question que je t'avais pas posée sur la prise de parole la tech Merci. ou la mixité, ce serait laquelle ? Et quelle serait ta réponse ?

  • Speaker #1

    C'est trop dur cette question. Je ne m'étais pas préparée à une question que tu ne m'aurais pas posée.

  • Speaker #0

    Quel sujet tu aurais envie d'aborder par rapport à toutes ces thématiques ?

  • Speaker #1

    Je dirais comment affronter la peur. Comment affronter la peur du jugement, de la prise de parole. Comment affronter ça. Et je pense que là-dessus, quand on prend la parole, et quand on est leader, C'est extrêmement important d'être conscient qu'on n'est pas là pour être aimé, on est là pour être respecté. Et dès qu'on a dit ce qu'on pensait, obligatoirement il va y avoir des gens qui sont pour et des gens qui sont contre. Ça il faut en être extrêmement conscient. Je pense qu'on ne le dit pas assez. En tout cas on ne peut pas être visible sans avoir aussi bien une fine base que des haters.

  • Speaker #0

    Ça signifie que ta parole porte en fait. Je pense qu'il y a une autre notion, c'est aussi d'être au service d'eux. Et pas de parler pour soi, mais vraiment au service d'eux. Et après, les idées, les projets, il y a des gens qui vont aimer, il y a des gens qui ne vont pas aimer, et c'est OK.

  • Speaker #1

    C'est fine, exactement. Ce que je disais tout à l'heure, ce n'est pas personnel. C'est cette idée, à cette personne-là, ça ne lui a pas parlé. Et il faut savoir vivre avec ça. C'est très, très dur. Je pense que c'est le truc le plus dur que je vis depuis peut-être deux... maintenant un an et demi, deux ans, parce que j'ai de plus en plus une fanbase qui est huge, mais aussi la haterbase que je vois, et c'est difficile, même la fanbase, elle est difficile de prendre conscience. J'ai eu quelqu'un il y a deux semaines pour un podcast, il me dit « Farah, tu m'as répondu, c'est incroyable, j'y croyais pas ! » Et j'étais là en mode « Wouah, pourquoi tu me dis ça ? » Comment ça ?

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Parce qu'en fait, c'est quelque chose que je n'ai pas découvert, mais je vais un peu théoriser là-dessus. C'est-à-dire que en fait, Steve Jobs, mais tous les grands leaders, ils ont ça pour le meilleur comme pour le pire d'ailleurs. Ça, il n'y a pas besoin de... C'est-à-dire qu'en fait, dans la prise de parole, l'impression de leader où tu es vraiment dans cette... Paroles inspirantes ou impactantes. Le secret, c'est ce que je dis souvent aux femmes que j'accompagne, c'est qu'on doit rester toujours le guide de l'histoire. Jamais le héros de l'histoire. Le héros, c'est le public. Mais en fait, comme on va impacter et inspirer, les publics, lui, va considérer de manière inconsciente que le héros de l'histoire, c'est l'orateur. Et après, il y a cette tension. C'est un côté un peu inconscient que les personnes qu'on a impactées, forcément, vont avoir un côté un peu... Pour les personnes qui ont inspiré, il y aura une aura, un charisme et une relation inconsciente. C'est une certaine domination ou de supériorité et qu'il faut assumer. Mais par contre, c'est ce que je dis toujours, en tant qu'orateur ou leader... Il faut toujours assumer qu'on soit le guide. Et si on est le guide, c'est bon. Mais dès qu'on vient le héros de l'histoire, là, on peut avoir la bleue melon, la pastèque, et puis là, après, on peut trouver...

  • Speaker #1

    Ça part très loin.

  • Speaker #0

    Ça peut repartir très très loin. Et donc, c'est aussi pour ça que c'est une sorte de responsabilité de dire, OK, je prends la parole, ça peut impacter, ça peut changer des vies, ça peut changer des éléments. Et c'est ok, ça fait partie du jeu à avoir, mais il faut rester le canal, la guide.

  • Speaker #1

    Humble et surtout accessible. Pour moi, en tout cas, c'est des valeurs qui sont importantes. Je disais, quand il y a quelqu'un qui m'a contactée il y a deux semaines, j'étais là en mode, comment ça ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est ça qui se joue derrière.

  • Speaker #1

    Parce que je suis là, c'est la même phara qui est dans l'histoire. Ce n'est pas parce qu'on a évolué ou qu'on a développé ces capacités-là. Donc voilà, mais donc c'est...

  • Speaker #0

    C'est ça qui se passe derrière, quoi. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut l'assumer, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et si tu avais une question à me poser, ce serait laquelle ? Sur le sujet The Parole.

  • Speaker #1

    Ah bah, moi j'ai une question incroyable, parce qu'on en a parlé tout à l'heure, et tu m'as dit que oui, toi, vu que t'as de l'expertise dessus, et moi je suis une auto-didacte, toi, typiquement, aujourd'hui, quand tu vas aller former des gens, Par où tu vas commencer ? C'est quoi les éléments que tu vas aller essayer de dès le départ déconstruire pour construire la prise de parole ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux préciser ta question ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que c'est par exemple, ça va être la peur sur laquelle tu vas aller travailler, est-ce que ça va être l'écriture, le vocabulaire ? Qu'est-ce que tu vas travailler en premier ?

  • Speaker #0

    En fait, dans mes accompagnements en one-to-one, je vais d'abord travailler sur les pain points. C'est la peur, ça peut être, j'aime pas mettre en avant mais je veux être mémorable, ça peut être le cerveau de l'imposteur. Alors souvent, moi c'est très drôle, je te dis, cerveau de l'imposteur, ok, tu peux me dire ton CV, 10 ans d'expérience, tels réussites, etc. Ok, t'es sûr que t'as le cerveau de l'imposteur ou pas ? Tu peux redire ton CV si tu veux Hélène ? Ah oui c'est bon, j'ai compris. Donc arrête de dire que tu as l'imposteur, tu as l'expertise, tu as l'expérience. Donc en fait, le but, c'est de, dans un premier temps, vraiment de... Et les premières sessions, c'est un peu du coaching de déconstruire ses peurs. C'est quoi ses peurs ? C'est quoi ses blocages ? C'est quoi... Qu'est-ce qui empêche ? Alors là, ce ne sont pas des personnes qui ne se rendent pas à l'aise, mais pour des personnes qui peuvent être à l'aise aussi comme toi, c'est dire, c'est quoi ton axe level ? Vers quoi tu as envie d'aller ? c'est quoi tes blocages et vers quoi tu as envie d'aller. Après, souvent, moi, je raconte mon histoire personnelle quand je dis, écoute, moi, j'étais à un niveau où regarder dans les yeux de quelqu'un et dire bonjour, c'était compliqué. Généralement, ça permet à la personne qui est en face de se dire, OK, on peut relativiser, et maintenant, voilà, moi, je fais ce métier-là, etc. Donc, il y a cet aspect-là de déconstruire vraiment. Et ensuite, le deuxième aspect, que je fais, et c'est vraiment la première ou la deuxième session de coaching, c'est un travail sur la voix, un travail sur la découverte corporelle, un travail sur la voix publique, la voix qui porte. Donc si tu as fait du théâtre, d'impro ou du chant, normalement on travaille ça, mais pour beaucoup de gens en fait, ils ne connaissent pas. Et en fait, quand il y a un vrai travail sur la découverte de la voix publique, de la voix d'orateur, je vais vous faire un petit exemple là, depuis le début de l'échange, j'en ai en voix quotidien privé. Mais si je commence à parler comme ça, normalement, on devrait entendre une certaine différence. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Clairement.

  • Speaker #0

    Et en fait, moi, quand je fais ce travail avec les personnes, les femmes que j'accompagne, elles découvrent ça parfois dans la première fois de leur vie. Et là, c'est un choc émotionnel. Oui, j'ai cette voix-là, cette voix puissante, cette voix charismatique, cette voix affirmée. Oui, et c'est ça que je veux entendre tout le temps, maintenant. Et c'est cette voix-là que les gens veulent entendre. Et en ayant cette voix-là, si un jour tu es en réunion et qu'on te coupe la parole, tu utilises cette voix-là tout le temps et généralement la parole s'arrête. Et si vraiment la personne te recoupe la parole, tu portes ta voix. Et là, c'est un vrai travail corporel de ressenti émotionnel. Et il y a un vrai choc, moi j'ai vu des femmes pleurer, dire « waouh, j'ai ça, ben oui, t'as ça, et c'est ça qu'on veut écouter » . Et après, le travail plutôt de conseil, consulting sur la technique oratoire, storytelling et autres, est beaucoup plus simple. Parce qu'en fait, tu vois, la voix, c'est vraiment ce que moi j'appelle, t'as la voix, le regard et la posture, c'est ce que moi j'appelle les trois pieds de sécurité. C'est les choses que tu peux contrôler à 100%. T'as pas besoin du public. T'as pas le public qui gère, enfin qui te met une pression, c'est toi et toi-même. Et si t'as déjà sécurisé là-dessus plus ton texte... c'était quatre piliers qui fait que ça devrait marcher. Ça sécurise beaucoup de choses parce que c'est le 100% contrôle de ça. Donc moi, c'est les deux aspects. C'est on débunk les éléments du patriarcat déguisé qui sont malheureusement imposés à beaucoup, beaucoup de femmes. Donc imposteur, le truc que je ne comprendrai jamais, c'est peut être mon côté moins rigoureux que toi, mais le perfectionnisme, je vais dire, bah non. Parce qu'en fait, le perfectionnisme fait que tu ne testes jamais parce que tu attends la perfection. Non, il faut pratiquer. Imposteur, perfectionnisme, ne pas sentir les victimes, ne pas se mettre en avant. Enfin, voilà, c'est des trucs qui te lancent fond écho. Et en fait, non. Tout ça, c'est des perceptions. Tout ça, c'est des croyances. Et on va débunker tout ça. Et puis après, on va pratiquer pour que...

  • Speaker #1

    Ça devienne fluide.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et qu'après, ça devienne fluide, ça devienne impactant. Donc, c'est vraiment... La technique, elle vient après. Elle vient vraiment pour apporter du plaisir à ce qu'il faut jouer. C'est comment, avec cette phase-là, on débunk les peurs et après, on joue. Moi, c'est ce que je dis toujours à mes clientes. La prise de parole, la persuasion, la rhétorique, c'est un game, c'est un jeu. Et je vais vous apprendre les outils, les règles du jeu, qui sont adaptables partout, tout le temps. Et après, c'est à vous de jouer, à vous d'être autonome sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    C'est génial. Merci, merci pour le partage. C'est génial, en tout cas, pour celles qui nous écoutent et ceux qui nous écoutent. C'est des bons éléments pour commencer déjà à voir quelles sont ses peurs, ses éléments de blocage, où est-ce qu'elle veut aller.

  • Speaker #0

    Et vraiment les trucs, un poster, son petit repas légitime, c'est du fake, c'est des perceptions, c'est... Ou j'ai envie d'être mémorable, alors comment je fais ? Ok, bon bah là, moi ça m'est arrivé sur...

  • Speaker #1

    Arrive avec un déguisement de clown, tu te dis que j'ai rien qui arrive, mais bon...

  • Speaker #0

    Alors quelle est ton accroche ? Non, là elle est trop technique, c'est trop chiant. Bon, mais tu vois après, c'est différents types de profils, ces profils-là qui veulent vraiment être... Dès la première seconde, ça embarque et ça envoie du lourd direct. Là, on est encore sur des choses un peu différentes. Mais c'est ça, en fait. Ça revient aussi à c'est quoi ton enjeu, c'est quoi tes objectifs, c'est quoi ton ambition. Et c'est ça qui me passionne dans l'accompagnement, c'est de voir la transformation rapide. C'est-à-dire que moi, mes accompagnements premium, ils sont sur cinq semaines. En cinq semaines, je vois la différence. Moi, je prends le cas d'une personne, qui n'était pas dans la tech, mais qui était chargée de RSE, qui était littéralement pétrifiée par la prise de parole, et elle rougissait. Parfois, je me disais, je suis bloquée. Pas possible.

  • Speaker #1

    J'ai perdu ma vie.

  • Speaker #0

    Le stress, non. Et on fait ce travail-là. Elle me dit, maintenant, c'est bon. Je prends du plaisir à prendre la parole régulièrement, devant des équipes, etc. Un an et demi après, elle m'a dit « Maintenant, ma RH m'a proposé un poste de directrice sur ce sujet. » Parce qu'en fait, j'ai pu montrer, le faire savoir et le faire connaître. Et c'est ça l'évolution. Et c'est ça moi qui me fait kiffer. C'est dire « Ok, par cette maîtrise-là, on prend le pouvoir. » Moi, c'est ça mon métier. C'est donner le pouvoir aux d'autres de faire savoir leur vision, leur rêve, leur expérience, leur expertise. Moi je vois trop et encore plus de femmes qui ont des expériences et des expertises extraordinaires mais elles n'osent pas prendre la parole parce qu'elles ne s'autorisent pas. Moi mon travail vraiment c'est de débloquer ces trucs un peu insidieux du patriarcat qui bloquent. Et en fait, bah non, vas-y quoi. Ose et puis on teste.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Si tu oses pas, ça va être difficile de cette manière d'arriver. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu vois, moi j'ai beaucoup dans ma vie, tu oses pas parce que t'as peur du jugement, t'as peur de te faire jeter. C'est sûr. Et...

  • Speaker #1

    On a une peur toujours qui est derrière.

  • Speaker #0

    Moi j'ai grandi dans un environnement où il n'y avait pas ces cadres-là, et de cadre où toi t'as grandi. Donc en fait, c'est aussi ça que moi j'ai, peut-être avec mon expérience, j'ai aussi une meilleure compréhension de ces sujets. Non, non, mais sur la prise de parole, c'est bon. T'as ton expérience, t'as ton expertise. tu as envie d'y aller, moi je te propose un espace safe où on t'expérimente, mais après tu y vas quoi. Et si tu as ta réunion de comex, ou ta réunion de codire, ou ton panel, ou ta keynote... Tu y vas. Moi j'ai une expression c'est dès que tu commences en accompagnant avec moi tu ne refuses jamais une prise de parole. Tu dis oui et après on gère.

  • Speaker #1

    C'est un bon challenge ça.

  • Speaker #0

    Chez moi tu ne refuses pas donc tu as une interview où on dit oui,

  • Speaker #1

    tu dis oui d'abord et tu verras ce que tu en fais.

  • Speaker #0

    Et on gère les galères après. Mais tu dis oui parce qu'en fait c'est là où tu pratiques, c'est là où tu testes. Et c'est du test and learn.

  • Speaker #1

    Tu sors de ta zone de confort et c'est comme ça que tu apprends.

  • Speaker #0

    Et personne n'est encore mort d'une prévue parole. Enfin, ma conscience. Donc on est encore vivant après.

  • Speaker #1

    Elle est très bien celle-là. Il faut la garder et la garder toujours en tête quand vous avez peur.

  • Speaker #0

    Oui on peut critiquer, oui on peut avoir des trucs, mais quand même une fanbase qui peut être positive, qui va être d'accord avec vous, travaillez avec cette fanbase-là. Et voilà quoi. Tu aurais trois conseils à nous partager sur la prise de parole pour des femmes tech ou des femmes leaders ? D'ailleurs, tu disais aussi, trois conseils ou sept questions. Tu disais que pour une tech leader, l'importance de comprendre l'autre et la prise de parole, c'est deux éléments qui sont importants. Pourquoi c'est important ?

  • Speaker #1

    Déjà, trois conseils, je dirais. Ayez confiance en vous. Soyez vous-même. En fait, chacun est unique et c'est votre unicité qui fera que vous allez percer. Donc n'ayez pas peur de montrer.

  • Speaker #0

    Et supprimez les masques, supprimez les mots corporate, supprimez tout ça. Soyez vous-même et les gens vont vous croire parce que vous êtes vous et pas parce que vous portez un statut.

  • Speaker #1

    Totalement. L'authenticité, pour moi, elle est clé. Elle est extrêmement visible. Elle est ressentie. à moins que vous ayez porté des masques sous le doigt de vie c'est un choix clairement l'authenticité elle est clé en fait on a tous aussi des choses qui sont bien et des choses qui sont pas forcément ouf, des problèmes il faut pas avoir peur aussi de montrer là où on y arrive le moins parce que c'est aussi comme ça qu'on inspire parce qu'on est crédible en disant ce qui marche pas aussi donc pour moi c'est les deux premières choses que je dirais donc avoir confiance ... Être soi-même, et puis enfin on en a parlé tout le long, c'est écouter les autres et comprendre l'autre, avoir cette empathie, cette curiosité pour aller voir ces zones grises et essayer de se rapprocher au maximum de, pas la vérité, parce qu'on n'a jamais la vérité, même en ayant les choses explicites, il y a toujours une partie grise qui reste, et ça il faut en être vraiment conscient, mais avoir le maximum d'éléments pour comprendre l'autre. et avoir un discours le plus dirigé, le plus empathique, en tout cas pour moi, ça a toujours marché.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'études psychologiques qui montrent que ça fonctionne. Et ça fonctionne depuis plus de 2000 ans.

  • Speaker #1

    Exactement. Je ne me rappelle plus de ta deuxième question.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est important, quand on est une tech leader, de vouloir justement comprendre les différentes parties des autres et la prise de parole ? En quoi ces deux choses sont infondamentales ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous les cas, si on ne comprend pas le besoin, on a du mal à faire de la tech qui a de l'impact. On en a parlé tout à l'heure. Et pourquoi la prise de parole est importante ? Parce qu'on travaille dans un domaine qui n'est pas potentiellement accessible à tous, qui a une certaine technicité, des compétences qui sont clés pour pouvoir naviguer dans ce domaine-là. Et donc on a aussi une responsabilité collective à faire en sorte que le domaine en arrive à... ressortir de ce domaine là avec le maximum d'impact possible et donc il faut arriver à vulgariser ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Et de le faire savoir de manière accessible en fonction de l'auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien de le savoir faire mais le faire savoir c'est ça qui fait toujours la clé et la différence et dans le faire savoir ne pas parler de technique mais parler des bénéfices et ça c'est un des éléments Ça marche ! Game changer depuis... au moins 2500 ans. Ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé mais ça demande de l'empathie, de la compréhension de l'autre, etc. Et c'est ça aussi l'une des clés de l'influence. Et ça qui n'est pas évident à comprendre et à incarner, c'est comprendre vraiment l'univers de l'autre pour savoir comment on peut gagner ensemble, dans l'univers de l'autre mais aussi dans le mien. Mais ça demande... de comprendre comment l'autre fonctionne, qu'est-ce qui le drive, qu'est-ce qui l'anime. Et ça, c'est important. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci Pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Pour moi, merci encore pour l'invitation et pour tout ce que tu fais. C'était un plaisir d'échanger avec toi et j'espère que nos auditeurs et nos auditrices... vont pouvoir sortir avec quelque chose de cet échange. En tout cas, merci encore pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Et puis, je mettrai le lien à LinkedIn si les gens veulent te contacter suite à l'échange. Et voilà, quoi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Eh bien, bonne soirée ou bonne journée. Ça dépend de l'heure que vous nous écoutez. Et à la prochaine.

  • Speaker #1

    À la prochaine.

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Description

Voic l'épisode final de notre série avec Farah Chabchoub, CTO de Worklife.


C’est sans doute la partie la plus intime, impactante.


On y parle de peur du jugement, de voix publique, de syndrome d’imposture, d’audace, mais aussi de puissance : celle qu’on se réapproprie quand on ose prendre la parole — pleinement, visiblement, sans masque.


Un épisode pour toutes celles qui veulent :

  • En finir avec l’autocensure et le perfectionnisme,

  • Affirmer leur voix d’oratrice (même en contexte hostile),

  • Transformer leur parole en levier d’évolution, de pouvoir et de plaisir,

  • Déconstruire les injonctions patriarcales qui les ont rendues invisibles jusque-là.


Farah partage ici les clés qu’elle transmet elle-même à ses équipes et à celles qu’elle inspire :
"On n’est pas là pour être aimée, on est là pour être respectée.”


Un échange fort, vulnérable, concret autour de la persuasion, de l'empowerment des femmes, du management.
Et surtout : un appel à reprendre sa voix, sa place, et son pouvoir.


Si vous voulez partager votre découverte à Farah, contacter là ici.


Pour écouter le premier épisode, c'est là.

Pour écouter le second épisode, c'est ici

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Transcription

  • Speaker #0

    Et justement, l'écoute, c'est aussi pour parler le langage des autres. Dans un de tes podcasts que tu avais donné, tu disais que tu avais réussi à convaincre le COMEX de Worklife à propos d'un sujet autour de la dette technique. Et tu disais que tous les membres du COMEX disaient « Ah tiens, maintenant, ce sujet-là, il est important, je n'ai même pas besoin de parler de ça. » Et en fait, comment tu vois ? Tu es arrivé à faire que l'ensemble de ces personnes se disent en fait ce sujet là important parce que ça concerne aussi mon équipe et qui n'est pas trop tech. Parce que là, c'est un exemple très concret de la persuasion au service des enjeux business et des enjeux d'une boîte.

  • Speaker #1

    C'est un sujet très vaste parce que pour y arriver, c'est beaucoup, beaucoup de choses. aussi bien de la prise de parole, de la communication, mais aussi des actions. Par exemple, c'est de savoir dire non à des choses. Je pense que c'est la chose la plus dure. Pour moi, le leader, sa différence par rapport aux autres, c'est qu'il arrive à dire non. Explicite, clair, limpide, non. Et qu'il arrive à savoir le dire, le non. Parce que le non, ça ne veut pas dire non. Le non, ça veut dire oui, mais si. Ou si je fais ça, ça va faire ça. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? C'est une manière de dire non qui n'est pas le non brut. qu'on entend, mais qui est une manière de persuasion à aller emmener le nom. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail autour de ça pour en fait faire prendre conscience de l'importance du sujet, mais collectivement et son impact collectivement sur tous les sujets. Et pour te donner un exemple... En fait, ce sujet-là de détechnique, d'ailleurs, je n'aime pas du tout appeler détechnique parce que je trouve que c'est un fourre-tout.

  • Speaker #0

    Tu peux le renommer différemment.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Tu es libre de me corriger. Vas-y, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout un travail également qui a été fait pour aller transcrire ce que cela voulait dire, donc ces problèmes récurrents, pour le business.

  • Speaker #0

    C'est ça l'enjeu de l'autorité et de l'oratoire, c'est comment tu rattaches. un argument au public, à l'audience, à ton call to action qui va servir les bénéfices des gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc si tu veux, il y a eu tout un travail aussi avec les opérations, avec mon CPO, d'aller dire, ok, si on traduit ces problèmes-là en cash, c'est quoi ? Et si on le transpose dans la durée ? ça donne quoi si on fait rien et ça c'est extrêmement cool explicite pour tourner exactement et puis fort entre les gens parce que quand on parle à son sillon et quand lui dit écoute aujourd'hui je dis n'importe quoi le support sur une équipe de cinq personnes il me prend 3 et si tu me fais cette évolution business en fait ça va me prendre 5 donc toute l'équipe je peux dire que directement... que ce soit le CEO ou le directeur financier, il va te dire que ça ne marche pas. Donc, c'est aussi comment connect the dots, aller parler au langage, expliciter financièrement les besoins techniques et produits et dire qu'est-ce que ça a, l'impact sur le business et financier. Et il y a aussi beaucoup de travail au quotidien parce que pour arriver à avoir tout le commerce qui se dit « oui, ok, maintenant, il faut vraiment qu'on bosse sur ça » , c'est beaucoup aussi de non. ce que je disais au départ, de dire en fait non, de travailler avec les équipes pour leur dire « Guys, en fait, je ne dis pas non parce que je n'ai pas envie de t'aider ou quoi que ce soit. Parce que là, si je t'aide, je t'aide aujourd'hui, mais je ne t'aide pas pour une vision commune pour demain. » Arriver à expliciter pour les personnes avec lesquelles on travaille comment on peut faire en sorte que ce problème-là soit réglé pour tout le monde et pas que pour moi et pour mes équipes, c'est... l'enjeu le plus important, on va dire, pour faire passer ce genre de messages.

  • Speaker #0

    C'est l'une des choses les plus difficiles à faire en rhétorique, en art oratoire, mais les plus satisfaisantes quand on y arrive, c'est comment on va faire que dans nos interventions, et ça demande beaucoup d'écoute, beaucoup de compréhension de comment fonctionnent les autres. Une équipe sales, c'est très différent d'une équipe finance, très différent d'une équipe RH, très différent d'une équipe... Enfin, c'est pas la même culture, c'est pas le même... Regarde et change, mais comment on va trouver des éléments qui vont dire « Ah tiens, ça va parler à ça, ça va parler à ça, ça va parler à ces personnes-là. » Pour qu'ensuite, ce soit d'une relation gagnant-gagnant, au service d'une vision commune, qui est en l'occurrence la boîte, la vision business, etc. Et c'est ultra important de le faire. Et c'est ça qui fait vraiment le shift. Le déclic. Le déclic entre des gens qui prennent la parole et des gens qui sont vraiment leaders et persuasifs. C'est ceux qui arrivent à être en empathie avec le langage de tout le monde et qui vont trouver l'élément ou la punchline ou les phrases qui vont faire que ça fait-il.

  • Speaker #1

    Parfois, c'est aussi des silences. Le silence est une parole

  • Speaker #0

    Le silence ça fait partie des critères que j'ai que j'ai Non, tais-toi s'il te plaît Et là quand les gens parlent trop Non, désolé, je décroche au bout de 20-30 secondes Le silence fait partie des trucs incontournables si tu veux captiver, engager Si tu avais une question que je t'avais pas posée sur la prise de parole la tech Merci. ou la mixité, ce serait laquelle ? Et quelle serait ta réponse ?

  • Speaker #1

    C'est trop dur cette question. Je ne m'étais pas préparée à une question que tu ne m'aurais pas posée.

  • Speaker #0

    Quel sujet tu aurais envie d'aborder par rapport à toutes ces thématiques ?

  • Speaker #1

    Je dirais comment affronter la peur. Comment affronter la peur du jugement, de la prise de parole. Comment affronter ça. Et je pense que là-dessus, quand on prend la parole, et quand on est leader, C'est extrêmement important d'être conscient qu'on n'est pas là pour être aimé, on est là pour être respecté. Et dès qu'on a dit ce qu'on pensait, obligatoirement il va y avoir des gens qui sont pour et des gens qui sont contre. Ça il faut en être extrêmement conscient. Je pense qu'on ne le dit pas assez. En tout cas on ne peut pas être visible sans avoir aussi bien une fine base que des haters.

  • Speaker #0

    Ça signifie que ta parole porte en fait. Je pense qu'il y a une autre notion, c'est aussi d'être au service d'eux. Et pas de parler pour soi, mais vraiment au service d'eux. Et après, les idées, les projets, il y a des gens qui vont aimer, il y a des gens qui ne vont pas aimer, et c'est OK.

  • Speaker #1

    C'est fine, exactement. Ce que je disais tout à l'heure, ce n'est pas personnel. C'est cette idée, à cette personne-là, ça ne lui a pas parlé. Et il faut savoir vivre avec ça. C'est très, très dur. Je pense que c'est le truc le plus dur que je vis depuis peut-être deux... maintenant un an et demi, deux ans, parce que j'ai de plus en plus une fanbase qui est huge, mais aussi la haterbase que je vois, et c'est difficile, même la fanbase, elle est difficile de prendre conscience. J'ai eu quelqu'un il y a deux semaines pour un podcast, il me dit « Farah, tu m'as répondu, c'est incroyable, j'y croyais pas ! » Et j'étais là en mode « Wouah, pourquoi tu me dis ça ? » Comment ça ?

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Parce qu'en fait, c'est quelque chose que je n'ai pas découvert, mais je vais un peu théoriser là-dessus. C'est-à-dire que en fait, Steve Jobs, mais tous les grands leaders, ils ont ça pour le meilleur comme pour le pire d'ailleurs. Ça, il n'y a pas besoin de... C'est-à-dire qu'en fait, dans la prise de parole, l'impression de leader où tu es vraiment dans cette... Paroles inspirantes ou impactantes. Le secret, c'est ce que je dis souvent aux femmes que j'accompagne, c'est qu'on doit rester toujours le guide de l'histoire. Jamais le héros de l'histoire. Le héros, c'est le public. Mais en fait, comme on va impacter et inspirer, les publics, lui, va considérer de manière inconsciente que le héros de l'histoire, c'est l'orateur. Et après, il y a cette tension. C'est un côté un peu inconscient que les personnes qu'on a impactées, forcément, vont avoir un côté un peu... Pour les personnes qui ont inspiré, il y aura une aura, un charisme et une relation inconsciente. C'est une certaine domination ou de supériorité et qu'il faut assumer. Mais par contre, c'est ce que je dis toujours, en tant qu'orateur ou leader... Il faut toujours assumer qu'on soit le guide. Et si on est le guide, c'est bon. Mais dès qu'on vient le héros de l'histoire, là, on peut avoir la bleue melon, la pastèque, et puis là, après, on peut trouver...

  • Speaker #1

    Ça part très loin.

  • Speaker #0

    Ça peut repartir très très loin. Et donc, c'est aussi pour ça que c'est une sorte de responsabilité de dire, OK, je prends la parole, ça peut impacter, ça peut changer des vies, ça peut changer des éléments. Et c'est ok, ça fait partie du jeu à avoir, mais il faut rester le canal, la guide.

  • Speaker #1

    Humble et surtout accessible. Pour moi, en tout cas, c'est des valeurs qui sont importantes. Je disais, quand il y a quelqu'un qui m'a contactée il y a deux semaines, j'étais là en mode, comment ça ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est ça qui se joue derrière.

  • Speaker #1

    Parce que je suis là, c'est la même phara qui est dans l'histoire. Ce n'est pas parce qu'on a évolué ou qu'on a développé ces capacités-là. Donc voilà, mais donc c'est...

  • Speaker #0

    C'est ça qui se passe derrière, quoi. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut l'assumer, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et si tu avais une question à me poser, ce serait laquelle ? Sur le sujet The Parole.

  • Speaker #1

    Ah bah, moi j'ai une question incroyable, parce qu'on en a parlé tout à l'heure, et tu m'as dit que oui, toi, vu que t'as de l'expertise dessus, et moi je suis une auto-didacte, toi, typiquement, aujourd'hui, quand tu vas aller former des gens, Par où tu vas commencer ? C'est quoi les éléments que tu vas aller essayer de dès le départ déconstruire pour construire la prise de parole ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux préciser ta question ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que c'est par exemple, ça va être la peur sur laquelle tu vas aller travailler, est-ce que ça va être l'écriture, le vocabulaire ? Qu'est-ce que tu vas travailler en premier ?

  • Speaker #0

    En fait, dans mes accompagnements en one-to-one, je vais d'abord travailler sur les pain points. C'est la peur, ça peut être, j'aime pas mettre en avant mais je veux être mémorable, ça peut être le cerveau de l'imposteur. Alors souvent, moi c'est très drôle, je te dis, cerveau de l'imposteur, ok, tu peux me dire ton CV, 10 ans d'expérience, tels réussites, etc. Ok, t'es sûr que t'as le cerveau de l'imposteur ou pas ? Tu peux redire ton CV si tu veux Hélène ? Ah oui c'est bon, j'ai compris. Donc arrête de dire que tu as l'imposteur, tu as l'expertise, tu as l'expérience. Donc en fait, le but, c'est de, dans un premier temps, vraiment de... Et les premières sessions, c'est un peu du coaching de déconstruire ses peurs. C'est quoi ses peurs ? C'est quoi ses blocages ? C'est quoi... Qu'est-ce qui empêche ? Alors là, ce ne sont pas des personnes qui ne se rendent pas à l'aise, mais pour des personnes qui peuvent être à l'aise aussi comme toi, c'est dire, c'est quoi ton axe level ? Vers quoi tu as envie d'aller ? c'est quoi tes blocages et vers quoi tu as envie d'aller. Après, souvent, moi, je raconte mon histoire personnelle quand je dis, écoute, moi, j'étais à un niveau où regarder dans les yeux de quelqu'un et dire bonjour, c'était compliqué. Généralement, ça permet à la personne qui est en face de se dire, OK, on peut relativiser, et maintenant, voilà, moi, je fais ce métier-là, etc. Donc, il y a cet aspect-là de déconstruire vraiment. Et ensuite, le deuxième aspect, que je fais, et c'est vraiment la première ou la deuxième session de coaching, c'est un travail sur la voix, un travail sur la découverte corporelle, un travail sur la voix publique, la voix qui porte. Donc si tu as fait du théâtre, d'impro ou du chant, normalement on travaille ça, mais pour beaucoup de gens en fait, ils ne connaissent pas. Et en fait, quand il y a un vrai travail sur la découverte de la voix publique, de la voix d'orateur, je vais vous faire un petit exemple là, depuis le début de l'échange, j'en ai en voix quotidien privé. Mais si je commence à parler comme ça, normalement, on devrait entendre une certaine différence. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Clairement.

  • Speaker #0

    Et en fait, moi, quand je fais ce travail avec les personnes, les femmes que j'accompagne, elles découvrent ça parfois dans la première fois de leur vie. Et là, c'est un choc émotionnel. Oui, j'ai cette voix-là, cette voix puissante, cette voix charismatique, cette voix affirmée. Oui, et c'est ça que je veux entendre tout le temps, maintenant. Et c'est cette voix-là que les gens veulent entendre. Et en ayant cette voix-là, si un jour tu es en réunion et qu'on te coupe la parole, tu utilises cette voix-là tout le temps et généralement la parole s'arrête. Et si vraiment la personne te recoupe la parole, tu portes ta voix. Et là, c'est un vrai travail corporel de ressenti émotionnel. Et il y a un vrai choc, moi j'ai vu des femmes pleurer, dire « waouh, j'ai ça, ben oui, t'as ça, et c'est ça qu'on veut écouter » . Et après, le travail plutôt de conseil, consulting sur la technique oratoire, storytelling et autres, est beaucoup plus simple. Parce qu'en fait, tu vois, la voix, c'est vraiment ce que moi j'appelle, t'as la voix, le regard et la posture, c'est ce que moi j'appelle les trois pieds de sécurité. C'est les choses que tu peux contrôler à 100%. T'as pas besoin du public. T'as pas le public qui gère, enfin qui te met une pression, c'est toi et toi-même. Et si t'as déjà sécurisé là-dessus plus ton texte... c'était quatre piliers qui fait que ça devrait marcher. Ça sécurise beaucoup de choses parce que c'est le 100% contrôle de ça. Donc moi, c'est les deux aspects. C'est on débunk les éléments du patriarcat déguisé qui sont malheureusement imposés à beaucoup, beaucoup de femmes. Donc imposteur, le truc que je ne comprendrai jamais, c'est peut être mon côté moins rigoureux que toi, mais le perfectionnisme, je vais dire, bah non. Parce qu'en fait, le perfectionnisme fait que tu ne testes jamais parce que tu attends la perfection. Non, il faut pratiquer. Imposteur, perfectionnisme, ne pas sentir les victimes, ne pas se mettre en avant. Enfin, voilà, c'est des trucs qui te lancent fond écho. Et en fait, non. Tout ça, c'est des perceptions. Tout ça, c'est des croyances. Et on va débunker tout ça. Et puis après, on va pratiquer pour que...

  • Speaker #1

    Ça devienne fluide.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et qu'après, ça devienne fluide, ça devienne impactant. Donc, c'est vraiment... La technique, elle vient après. Elle vient vraiment pour apporter du plaisir à ce qu'il faut jouer. C'est comment, avec cette phase-là, on débunk les peurs et après, on joue. Moi, c'est ce que je dis toujours à mes clientes. La prise de parole, la persuasion, la rhétorique, c'est un game, c'est un jeu. Et je vais vous apprendre les outils, les règles du jeu, qui sont adaptables partout, tout le temps. Et après, c'est à vous de jouer, à vous d'être autonome sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    C'est génial. Merci, merci pour le partage. C'est génial, en tout cas, pour celles qui nous écoutent et ceux qui nous écoutent. C'est des bons éléments pour commencer déjà à voir quelles sont ses peurs, ses éléments de blocage, où est-ce qu'elle veut aller.

  • Speaker #0

    Et vraiment les trucs, un poster, son petit repas légitime, c'est du fake, c'est des perceptions, c'est... Ou j'ai envie d'être mémorable, alors comment je fais ? Ok, bon bah là, moi ça m'est arrivé sur...

  • Speaker #1

    Arrive avec un déguisement de clown, tu te dis que j'ai rien qui arrive, mais bon...

  • Speaker #0

    Alors quelle est ton accroche ? Non, là elle est trop technique, c'est trop chiant. Bon, mais tu vois après, c'est différents types de profils, ces profils-là qui veulent vraiment être... Dès la première seconde, ça embarque et ça envoie du lourd direct. Là, on est encore sur des choses un peu différentes. Mais c'est ça, en fait. Ça revient aussi à c'est quoi ton enjeu, c'est quoi tes objectifs, c'est quoi ton ambition. Et c'est ça qui me passionne dans l'accompagnement, c'est de voir la transformation rapide. C'est-à-dire que moi, mes accompagnements premium, ils sont sur cinq semaines. En cinq semaines, je vois la différence. Moi, je prends le cas d'une personne, qui n'était pas dans la tech, mais qui était chargée de RSE, qui était littéralement pétrifiée par la prise de parole, et elle rougissait. Parfois, je me disais, je suis bloquée. Pas possible.

  • Speaker #1

    J'ai perdu ma vie.

  • Speaker #0

    Le stress, non. Et on fait ce travail-là. Elle me dit, maintenant, c'est bon. Je prends du plaisir à prendre la parole régulièrement, devant des équipes, etc. Un an et demi après, elle m'a dit « Maintenant, ma RH m'a proposé un poste de directrice sur ce sujet. » Parce qu'en fait, j'ai pu montrer, le faire savoir et le faire connaître. Et c'est ça l'évolution. Et c'est ça moi qui me fait kiffer. C'est dire « Ok, par cette maîtrise-là, on prend le pouvoir. » Moi, c'est ça mon métier. C'est donner le pouvoir aux d'autres de faire savoir leur vision, leur rêve, leur expérience, leur expertise. Moi je vois trop et encore plus de femmes qui ont des expériences et des expertises extraordinaires mais elles n'osent pas prendre la parole parce qu'elles ne s'autorisent pas. Moi mon travail vraiment c'est de débloquer ces trucs un peu insidieux du patriarcat qui bloquent. Et en fait, bah non, vas-y quoi. Ose et puis on teste.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Si tu oses pas, ça va être difficile de cette manière d'arriver. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu vois, moi j'ai beaucoup dans ma vie, tu oses pas parce que t'as peur du jugement, t'as peur de te faire jeter. C'est sûr. Et...

  • Speaker #1

    On a une peur toujours qui est derrière.

  • Speaker #0

    Moi j'ai grandi dans un environnement où il n'y avait pas ces cadres-là, et de cadre où toi t'as grandi. Donc en fait, c'est aussi ça que moi j'ai, peut-être avec mon expérience, j'ai aussi une meilleure compréhension de ces sujets. Non, non, mais sur la prise de parole, c'est bon. T'as ton expérience, t'as ton expertise. tu as envie d'y aller, moi je te propose un espace safe où on t'expérimente, mais après tu y vas quoi. Et si tu as ta réunion de comex, ou ta réunion de codire, ou ton panel, ou ta keynote... Tu y vas. Moi j'ai une expression c'est dès que tu commences en accompagnant avec moi tu ne refuses jamais une prise de parole. Tu dis oui et après on gère.

  • Speaker #1

    C'est un bon challenge ça.

  • Speaker #0

    Chez moi tu ne refuses pas donc tu as une interview où on dit oui,

  • Speaker #1

    tu dis oui d'abord et tu verras ce que tu en fais.

  • Speaker #0

    Et on gère les galères après. Mais tu dis oui parce qu'en fait c'est là où tu pratiques, c'est là où tu testes. Et c'est du test and learn.

  • Speaker #1

    Tu sors de ta zone de confort et c'est comme ça que tu apprends.

  • Speaker #0

    Et personne n'est encore mort d'une prévue parole. Enfin, ma conscience. Donc on est encore vivant après.

  • Speaker #1

    Elle est très bien celle-là. Il faut la garder et la garder toujours en tête quand vous avez peur.

  • Speaker #0

    Oui on peut critiquer, oui on peut avoir des trucs, mais quand même une fanbase qui peut être positive, qui va être d'accord avec vous, travaillez avec cette fanbase-là. Et voilà quoi. Tu aurais trois conseils à nous partager sur la prise de parole pour des femmes tech ou des femmes leaders ? D'ailleurs, tu disais aussi, trois conseils ou sept questions. Tu disais que pour une tech leader, l'importance de comprendre l'autre et la prise de parole, c'est deux éléments qui sont importants. Pourquoi c'est important ?

  • Speaker #1

    Déjà, trois conseils, je dirais. Ayez confiance en vous. Soyez vous-même. En fait, chacun est unique et c'est votre unicité qui fera que vous allez percer. Donc n'ayez pas peur de montrer.

  • Speaker #0

    Et supprimez les masques, supprimez les mots corporate, supprimez tout ça. Soyez vous-même et les gens vont vous croire parce que vous êtes vous et pas parce que vous portez un statut.

  • Speaker #1

    Totalement. L'authenticité, pour moi, elle est clé. Elle est extrêmement visible. Elle est ressentie. à moins que vous ayez porté des masques sous le doigt de vie c'est un choix clairement l'authenticité elle est clé en fait on a tous aussi des choses qui sont bien et des choses qui sont pas forcément ouf, des problèmes il faut pas avoir peur aussi de montrer là où on y arrive le moins parce que c'est aussi comme ça qu'on inspire parce qu'on est crédible en disant ce qui marche pas aussi donc pour moi c'est les deux premières choses que je dirais donc avoir confiance ... Être soi-même, et puis enfin on en a parlé tout le long, c'est écouter les autres et comprendre l'autre, avoir cette empathie, cette curiosité pour aller voir ces zones grises et essayer de se rapprocher au maximum de, pas la vérité, parce qu'on n'a jamais la vérité, même en ayant les choses explicites, il y a toujours une partie grise qui reste, et ça il faut en être vraiment conscient, mais avoir le maximum d'éléments pour comprendre l'autre. et avoir un discours le plus dirigé, le plus empathique, en tout cas pour moi, ça a toujours marché.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'études psychologiques qui montrent que ça fonctionne. Et ça fonctionne depuis plus de 2000 ans.

  • Speaker #1

    Exactement. Je ne me rappelle plus de ta deuxième question.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est important, quand on est une tech leader, de vouloir justement comprendre les différentes parties des autres et la prise de parole ? En quoi ces deux choses sont infondamentales ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous les cas, si on ne comprend pas le besoin, on a du mal à faire de la tech qui a de l'impact. On en a parlé tout à l'heure. Et pourquoi la prise de parole est importante ? Parce qu'on travaille dans un domaine qui n'est pas potentiellement accessible à tous, qui a une certaine technicité, des compétences qui sont clés pour pouvoir naviguer dans ce domaine-là. Et donc on a aussi une responsabilité collective à faire en sorte que le domaine en arrive à... ressortir de ce domaine là avec le maximum d'impact possible et donc il faut arriver à vulgariser ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Et de le faire savoir de manière accessible en fonction de l'auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien de le savoir faire mais le faire savoir c'est ça qui fait toujours la clé et la différence et dans le faire savoir ne pas parler de technique mais parler des bénéfices et ça c'est un des éléments Ça marche ! Game changer depuis... au moins 2500 ans. Ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé mais ça demande de l'empathie, de la compréhension de l'autre, etc. Et c'est ça aussi l'une des clés de l'influence. Et ça qui n'est pas évident à comprendre et à incarner, c'est comprendre vraiment l'univers de l'autre pour savoir comment on peut gagner ensemble, dans l'univers de l'autre mais aussi dans le mien. Mais ça demande... de comprendre comment l'autre fonctionne, qu'est-ce qui le drive, qu'est-ce qui l'anime. Et ça, c'est important. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci Pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Pour moi, merci encore pour l'invitation et pour tout ce que tu fais. C'était un plaisir d'échanger avec toi et j'espère que nos auditeurs et nos auditrices... vont pouvoir sortir avec quelque chose de cet échange. En tout cas, merci encore pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Et puis, je mettrai le lien à LinkedIn si les gens veulent te contacter suite à l'échange. Et voilà, quoi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Eh bien, bonne soirée ou bonne journée. Ça dépend de l'heure que vous nous écoutez. Et à la prochaine.

  • Speaker #1

    À la prochaine.

Description

Voic l'épisode final de notre série avec Farah Chabchoub, CTO de Worklife.


C’est sans doute la partie la plus intime, impactante.


On y parle de peur du jugement, de voix publique, de syndrome d’imposture, d’audace, mais aussi de puissance : celle qu’on se réapproprie quand on ose prendre la parole — pleinement, visiblement, sans masque.


Un épisode pour toutes celles qui veulent :

  • En finir avec l’autocensure et le perfectionnisme,

  • Affirmer leur voix d’oratrice (même en contexte hostile),

  • Transformer leur parole en levier d’évolution, de pouvoir et de plaisir,

  • Déconstruire les injonctions patriarcales qui les ont rendues invisibles jusque-là.


Farah partage ici les clés qu’elle transmet elle-même à ses équipes et à celles qu’elle inspire :
"On n’est pas là pour être aimée, on est là pour être respectée.”


Un échange fort, vulnérable, concret autour de la persuasion, de l'empowerment des femmes, du management.
Et surtout : un appel à reprendre sa voix, sa place, et son pouvoir.


Si vous voulez partager votre découverte à Farah, contacter là ici.


Pour écouter le premier épisode, c'est là.

Pour écouter le second épisode, c'est ici

Pour écouter le troisième épisode, c'est par là.


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Transcription

  • Speaker #0

    Et justement, l'écoute, c'est aussi pour parler le langage des autres. Dans un de tes podcasts que tu avais donné, tu disais que tu avais réussi à convaincre le COMEX de Worklife à propos d'un sujet autour de la dette technique. Et tu disais que tous les membres du COMEX disaient « Ah tiens, maintenant, ce sujet-là, il est important, je n'ai même pas besoin de parler de ça. » Et en fait, comment tu vois ? Tu es arrivé à faire que l'ensemble de ces personnes se disent en fait ce sujet là important parce que ça concerne aussi mon équipe et qui n'est pas trop tech. Parce que là, c'est un exemple très concret de la persuasion au service des enjeux business et des enjeux d'une boîte.

  • Speaker #1

    C'est un sujet très vaste parce que pour y arriver, c'est beaucoup, beaucoup de choses. aussi bien de la prise de parole, de la communication, mais aussi des actions. Par exemple, c'est de savoir dire non à des choses. Je pense que c'est la chose la plus dure. Pour moi, le leader, sa différence par rapport aux autres, c'est qu'il arrive à dire non. Explicite, clair, limpide, non. Et qu'il arrive à savoir le dire, le non. Parce que le non, ça ne veut pas dire non. Le non, ça veut dire oui, mais si. Ou si je fais ça, ça va faire ça. Est-ce que tu es d'accord avec ça ? C'est une manière de dire non qui n'est pas le non brut. qu'on entend, mais qui est une manière de persuasion à aller emmener le nom. Donc il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail autour de ça pour en fait faire prendre conscience de l'importance du sujet, mais collectivement et son impact collectivement sur tous les sujets. Et pour te donner un exemple... En fait, ce sujet-là de détechnique, d'ailleurs, je n'aime pas du tout appeler détechnique parce que je trouve que c'est un fourre-tout.

  • Speaker #0

    Tu peux le renommer différemment.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Tu es libre de me corriger. Vas-y, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout un travail également qui a été fait pour aller transcrire ce que cela voulait dire, donc ces problèmes récurrents, pour le business.

  • Speaker #0

    C'est ça l'enjeu de l'autorité et de l'oratoire, c'est comment tu rattaches. un argument au public, à l'audience, à ton call to action qui va servir les bénéfices des gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc si tu veux, il y a eu tout un travail aussi avec les opérations, avec mon CPO, d'aller dire, ok, si on traduit ces problèmes-là en cash, c'est quoi ? Et si on le transpose dans la durée ? ça donne quoi si on fait rien et ça c'est extrêmement cool explicite pour tourner exactement et puis fort entre les gens parce que quand on parle à son sillon et quand lui dit écoute aujourd'hui je dis n'importe quoi le support sur une équipe de cinq personnes il me prend 3 et si tu me fais cette évolution business en fait ça va me prendre 5 donc toute l'équipe je peux dire que directement... que ce soit le CEO ou le directeur financier, il va te dire que ça ne marche pas. Donc, c'est aussi comment connect the dots, aller parler au langage, expliciter financièrement les besoins techniques et produits et dire qu'est-ce que ça a, l'impact sur le business et financier. Et il y a aussi beaucoup de travail au quotidien parce que pour arriver à avoir tout le commerce qui se dit « oui, ok, maintenant, il faut vraiment qu'on bosse sur ça » , c'est beaucoup aussi de non. ce que je disais au départ, de dire en fait non, de travailler avec les équipes pour leur dire « Guys, en fait, je ne dis pas non parce que je n'ai pas envie de t'aider ou quoi que ce soit. Parce que là, si je t'aide, je t'aide aujourd'hui, mais je ne t'aide pas pour une vision commune pour demain. » Arriver à expliciter pour les personnes avec lesquelles on travaille comment on peut faire en sorte que ce problème-là soit réglé pour tout le monde et pas que pour moi et pour mes équipes, c'est... l'enjeu le plus important, on va dire, pour faire passer ce genre de messages.

  • Speaker #0

    C'est l'une des choses les plus difficiles à faire en rhétorique, en art oratoire, mais les plus satisfaisantes quand on y arrive, c'est comment on va faire que dans nos interventions, et ça demande beaucoup d'écoute, beaucoup de compréhension de comment fonctionnent les autres. Une équipe sales, c'est très différent d'une équipe finance, très différent d'une équipe RH, très différent d'une équipe... Enfin, c'est pas la même culture, c'est pas le même... Regarde et change, mais comment on va trouver des éléments qui vont dire « Ah tiens, ça va parler à ça, ça va parler à ça, ça va parler à ces personnes-là. » Pour qu'ensuite, ce soit d'une relation gagnant-gagnant, au service d'une vision commune, qui est en l'occurrence la boîte, la vision business, etc. Et c'est ultra important de le faire. Et c'est ça qui fait vraiment le shift. Le déclic. Le déclic entre des gens qui prennent la parole et des gens qui sont vraiment leaders et persuasifs. C'est ceux qui arrivent à être en empathie avec le langage de tout le monde et qui vont trouver l'élément ou la punchline ou les phrases qui vont faire que ça fait-il.

  • Speaker #1

    Parfois, c'est aussi des silences. Le silence est une parole

  • Speaker #0

    Le silence ça fait partie des critères que j'ai que j'ai Non, tais-toi s'il te plaît Et là quand les gens parlent trop Non, désolé, je décroche au bout de 20-30 secondes Le silence fait partie des trucs incontournables si tu veux captiver, engager Si tu avais une question que je t'avais pas posée sur la prise de parole la tech Merci. ou la mixité, ce serait laquelle ? Et quelle serait ta réponse ?

  • Speaker #1

    C'est trop dur cette question. Je ne m'étais pas préparée à une question que tu ne m'aurais pas posée.

  • Speaker #0

    Quel sujet tu aurais envie d'aborder par rapport à toutes ces thématiques ?

  • Speaker #1

    Je dirais comment affronter la peur. Comment affronter la peur du jugement, de la prise de parole. Comment affronter ça. Et je pense que là-dessus, quand on prend la parole, et quand on est leader, C'est extrêmement important d'être conscient qu'on n'est pas là pour être aimé, on est là pour être respecté. Et dès qu'on a dit ce qu'on pensait, obligatoirement il va y avoir des gens qui sont pour et des gens qui sont contre. Ça il faut en être extrêmement conscient. Je pense qu'on ne le dit pas assez. En tout cas on ne peut pas être visible sans avoir aussi bien une fine base que des haters.

  • Speaker #0

    Ça signifie que ta parole porte en fait. Je pense qu'il y a une autre notion, c'est aussi d'être au service d'eux. Et pas de parler pour soi, mais vraiment au service d'eux. Et après, les idées, les projets, il y a des gens qui vont aimer, il y a des gens qui ne vont pas aimer, et c'est OK.

  • Speaker #1

    C'est fine, exactement. Ce que je disais tout à l'heure, ce n'est pas personnel. C'est cette idée, à cette personne-là, ça ne lui a pas parlé. Et il faut savoir vivre avec ça. C'est très, très dur. Je pense que c'est le truc le plus dur que je vis depuis peut-être deux... maintenant un an et demi, deux ans, parce que j'ai de plus en plus une fanbase qui est huge, mais aussi la haterbase que je vois, et c'est difficile, même la fanbase, elle est difficile de prendre conscience. J'ai eu quelqu'un il y a deux semaines pour un podcast, il me dit « Farah, tu m'as répondu, c'est incroyable, j'y croyais pas ! » Et j'étais là en mode « Wouah, pourquoi tu me dis ça ? » Comment ça ?

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Parce qu'en fait, c'est quelque chose que je n'ai pas découvert, mais je vais un peu théoriser là-dessus. C'est-à-dire que en fait, Steve Jobs, mais tous les grands leaders, ils ont ça pour le meilleur comme pour le pire d'ailleurs. Ça, il n'y a pas besoin de... C'est-à-dire qu'en fait, dans la prise de parole, l'impression de leader où tu es vraiment dans cette... Paroles inspirantes ou impactantes. Le secret, c'est ce que je dis souvent aux femmes que j'accompagne, c'est qu'on doit rester toujours le guide de l'histoire. Jamais le héros de l'histoire. Le héros, c'est le public. Mais en fait, comme on va impacter et inspirer, les publics, lui, va considérer de manière inconsciente que le héros de l'histoire, c'est l'orateur. Et après, il y a cette tension. C'est un côté un peu inconscient que les personnes qu'on a impactées, forcément, vont avoir un côté un peu... Pour les personnes qui ont inspiré, il y aura une aura, un charisme et une relation inconsciente. C'est une certaine domination ou de supériorité et qu'il faut assumer. Mais par contre, c'est ce que je dis toujours, en tant qu'orateur ou leader... Il faut toujours assumer qu'on soit le guide. Et si on est le guide, c'est bon. Mais dès qu'on vient le héros de l'histoire, là, on peut avoir la bleue melon, la pastèque, et puis là, après, on peut trouver...

  • Speaker #1

    Ça part très loin.

  • Speaker #0

    Ça peut repartir très très loin. Et donc, c'est aussi pour ça que c'est une sorte de responsabilité de dire, OK, je prends la parole, ça peut impacter, ça peut changer des vies, ça peut changer des éléments. Et c'est ok, ça fait partie du jeu à avoir, mais il faut rester le canal, la guide.

  • Speaker #1

    Humble et surtout accessible. Pour moi, en tout cas, c'est des valeurs qui sont importantes. Je disais, quand il y a quelqu'un qui m'a contactée il y a deux semaines, j'étais là en mode, comment ça ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est ça qui se joue derrière.

  • Speaker #1

    Parce que je suis là, c'est la même phara qui est dans l'histoire. Ce n'est pas parce qu'on a évolué ou qu'on a développé ces capacités-là. Donc voilà, mais donc c'est...

  • Speaker #0

    C'est ça qui se passe derrière, quoi. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut l'assumer, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et si tu avais une question à me poser, ce serait laquelle ? Sur le sujet The Parole.

  • Speaker #1

    Ah bah, moi j'ai une question incroyable, parce qu'on en a parlé tout à l'heure, et tu m'as dit que oui, toi, vu que t'as de l'expertise dessus, et moi je suis une auto-didacte, toi, typiquement, aujourd'hui, quand tu vas aller former des gens, Par où tu vas commencer ? C'est quoi les éléments que tu vas aller essayer de dès le départ déconstruire pour construire la prise de parole ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux préciser ta question ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que c'est par exemple, ça va être la peur sur laquelle tu vas aller travailler, est-ce que ça va être l'écriture, le vocabulaire ? Qu'est-ce que tu vas travailler en premier ?

  • Speaker #0

    En fait, dans mes accompagnements en one-to-one, je vais d'abord travailler sur les pain points. C'est la peur, ça peut être, j'aime pas mettre en avant mais je veux être mémorable, ça peut être le cerveau de l'imposteur. Alors souvent, moi c'est très drôle, je te dis, cerveau de l'imposteur, ok, tu peux me dire ton CV, 10 ans d'expérience, tels réussites, etc. Ok, t'es sûr que t'as le cerveau de l'imposteur ou pas ? Tu peux redire ton CV si tu veux Hélène ? Ah oui c'est bon, j'ai compris. Donc arrête de dire que tu as l'imposteur, tu as l'expertise, tu as l'expérience. Donc en fait, le but, c'est de, dans un premier temps, vraiment de... Et les premières sessions, c'est un peu du coaching de déconstruire ses peurs. C'est quoi ses peurs ? C'est quoi ses blocages ? C'est quoi... Qu'est-ce qui empêche ? Alors là, ce ne sont pas des personnes qui ne se rendent pas à l'aise, mais pour des personnes qui peuvent être à l'aise aussi comme toi, c'est dire, c'est quoi ton axe level ? Vers quoi tu as envie d'aller ? c'est quoi tes blocages et vers quoi tu as envie d'aller. Après, souvent, moi, je raconte mon histoire personnelle quand je dis, écoute, moi, j'étais à un niveau où regarder dans les yeux de quelqu'un et dire bonjour, c'était compliqué. Généralement, ça permet à la personne qui est en face de se dire, OK, on peut relativiser, et maintenant, voilà, moi, je fais ce métier-là, etc. Donc, il y a cet aspect-là de déconstruire vraiment. Et ensuite, le deuxième aspect, que je fais, et c'est vraiment la première ou la deuxième session de coaching, c'est un travail sur la voix, un travail sur la découverte corporelle, un travail sur la voix publique, la voix qui porte. Donc si tu as fait du théâtre, d'impro ou du chant, normalement on travaille ça, mais pour beaucoup de gens en fait, ils ne connaissent pas. Et en fait, quand il y a un vrai travail sur la découverte de la voix publique, de la voix d'orateur, je vais vous faire un petit exemple là, depuis le début de l'échange, j'en ai en voix quotidien privé. Mais si je commence à parler comme ça, normalement, on devrait entendre une certaine différence. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Clairement.

  • Speaker #0

    Et en fait, moi, quand je fais ce travail avec les personnes, les femmes que j'accompagne, elles découvrent ça parfois dans la première fois de leur vie. Et là, c'est un choc émotionnel. Oui, j'ai cette voix-là, cette voix puissante, cette voix charismatique, cette voix affirmée. Oui, et c'est ça que je veux entendre tout le temps, maintenant. Et c'est cette voix-là que les gens veulent entendre. Et en ayant cette voix-là, si un jour tu es en réunion et qu'on te coupe la parole, tu utilises cette voix-là tout le temps et généralement la parole s'arrête. Et si vraiment la personne te recoupe la parole, tu portes ta voix. Et là, c'est un vrai travail corporel de ressenti émotionnel. Et il y a un vrai choc, moi j'ai vu des femmes pleurer, dire « waouh, j'ai ça, ben oui, t'as ça, et c'est ça qu'on veut écouter » . Et après, le travail plutôt de conseil, consulting sur la technique oratoire, storytelling et autres, est beaucoup plus simple. Parce qu'en fait, tu vois, la voix, c'est vraiment ce que moi j'appelle, t'as la voix, le regard et la posture, c'est ce que moi j'appelle les trois pieds de sécurité. C'est les choses que tu peux contrôler à 100%. T'as pas besoin du public. T'as pas le public qui gère, enfin qui te met une pression, c'est toi et toi-même. Et si t'as déjà sécurisé là-dessus plus ton texte... c'était quatre piliers qui fait que ça devrait marcher. Ça sécurise beaucoup de choses parce que c'est le 100% contrôle de ça. Donc moi, c'est les deux aspects. C'est on débunk les éléments du patriarcat déguisé qui sont malheureusement imposés à beaucoup, beaucoup de femmes. Donc imposteur, le truc que je ne comprendrai jamais, c'est peut être mon côté moins rigoureux que toi, mais le perfectionnisme, je vais dire, bah non. Parce qu'en fait, le perfectionnisme fait que tu ne testes jamais parce que tu attends la perfection. Non, il faut pratiquer. Imposteur, perfectionnisme, ne pas sentir les victimes, ne pas se mettre en avant. Enfin, voilà, c'est des trucs qui te lancent fond écho. Et en fait, non. Tout ça, c'est des perceptions. Tout ça, c'est des croyances. Et on va débunker tout ça. Et puis après, on va pratiquer pour que...

  • Speaker #1

    Ça devienne fluide.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et qu'après, ça devienne fluide, ça devienne impactant. Donc, c'est vraiment... La technique, elle vient après. Elle vient vraiment pour apporter du plaisir à ce qu'il faut jouer. C'est comment, avec cette phase-là, on débunk les peurs et après, on joue. Moi, c'est ce que je dis toujours à mes clientes. La prise de parole, la persuasion, la rhétorique, c'est un game, c'est un jeu. Et je vais vous apprendre les outils, les règles du jeu, qui sont adaptables partout, tout le temps. Et après, c'est à vous de jouer, à vous d'être autonome sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    C'est génial. Merci, merci pour le partage. C'est génial, en tout cas, pour celles qui nous écoutent et ceux qui nous écoutent. C'est des bons éléments pour commencer déjà à voir quelles sont ses peurs, ses éléments de blocage, où est-ce qu'elle veut aller.

  • Speaker #0

    Et vraiment les trucs, un poster, son petit repas légitime, c'est du fake, c'est des perceptions, c'est... Ou j'ai envie d'être mémorable, alors comment je fais ? Ok, bon bah là, moi ça m'est arrivé sur...

  • Speaker #1

    Arrive avec un déguisement de clown, tu te dis que j'ai rien qui arrive, mais bon...

  • Speaker #0

    Alors quelle est ton accroche ? Non, là elle est trop technique, c'est trop chiant. Bon, mais tu vois après, c'est différents types de profils, ces profils-là qui veulent vraiment être... Dès la première seconde, ça embarque et ça envoie du lourd direct. Là, on est encore sur des choses un peu différentes. Mais c'est ça, en fait. Ça revient aussi à c'est quoi ton enjeu, c'est quoi tes objectifs, c'est quoi ton ambition. Et c'est ça qui me passionne dans l'accompagnement, c'est de voir la transformation rapide. C'est-à-dire que moi, mes accompagnements premium, ils sont sur cinq semaines. En cinq semaines, je vois la différence. Moi, je prends le cas d'une personne, qui n'était pas dans la tech, mais qui était chargée de RSE, qui était littéralement pétrifiée par la prise de parole, et elle rougissait. Parfois, je me disais, je suis bloquée. Pas possible.

  • Speaker #1

    J'ai perdu ma vie.

  • Speaker #0

    Le stress, non. Et on fait ce travail-là. Elle me dit, maintenant, c'est bon. Je prends du plaisir à prendre la parole régulièrement, devant des équipes, etc. Un an et demi après, elle m'a dit « Maintenant, ma RH m'a proposé un poste de directrice sur ce sujet. » Parce qu'en fait, j'ai pu montrer, le faire savoir et le faire connaître. Et c'est ça l'évolution. Et c'est ça moi qui me fait kiffer. C'est dire « Ok, par cette maîtrise-là, on prend le pouvoir. » Moi, c'est ça mon métier. C'est donner le pouvoir aux d'autres de faire savoir leur vision, leur rêve, leur expérience, leur expertise. Moi je vois trop et encore plus de femmes qui ont des expériences et des expertises extraordinaires mais elles n'osent pas prendre la parole parce qu'elles ne s'autorisent pas. Moi mon travail vraiment c'est de débloquer ces trucs un peu insidieux du patriarcat qui bloquent. Et en fait, bah non, vas-y quoi. Ose et puis on teste.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Si tu oses pas, ça va être difficile de cette manière d'arriver. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu vois, moi j'ai beaucoup dans ma vie, tu oses pas parce que t'as peur du jugement, t'as peur de te faire jeter. C'est sûr. Et...

  • Speaker #1

    On a une peur toujours qui est derrière.

  • Speaker #0

    Moi j'ai grandi dans un environnement où il n'y avait pas ces cadres-là, et de cadre où toi t'as grandi. Donc en fait, c'est aussi ça que moi j'ai, peut-être avec mon expérience, j'ai aussi une meilleure compréhension de ces sujets. Non, non, mais sur la prise de parole, c'est bon. T'as ton expérience, t'as ton expertise. tu as envie d'y aller, moi je te propose un espace safe où on t'expérimente, mais après tu y vas quoi. Et si tu as ta réunion de comex, ou ta réunion de codire, ou ton panel, ou ta keynote... Tu y vas. Moi j'ai une expression c'est dès que tu commences en accompagnant avec moi tu ne refuses jamais une prise de parole. Tu dis oui et après on gère.

  • Speaker #1

    C'est un bon challenge ça.

  • Speaker #0

    Chez moi tu ne refuses pas donc tu as une interview où on dit oui,

  • Speaker #1

    tu dis oui d'abord et tu verras ce que tu en fais.

  • Speaker #0

    Et on gère les galères après. Mais tu dis oui parce qu'en fait c'est là où tu pratiques, c'est là où tu testes. Et c'est du test and learn.

  • Speaker #1

    Tu sors de ta zone de confort et c'est comme ça que tu apprends.

  • Speaker #0

    Et personne n'est encore mort d'une prévue parole. Enfin, ma conscience. Donc on est encore vivant après.

  • Speaker #1

    Elle est très bien celle-là. Il faut la garder et la garder toujours en tête quand vous avez peur.

  • Speaker #0

    Oui on peut critiquer, oui on peut avoir des trucs, mais quand même une fanbase qui peut être positive, qui va être d'accord avec vous, travaillez avec cette fanbase-là. Et voilà quoi. Tu aurais trois conseils à nous partager sur la prise de parole pour des femmes tech ou des femmes leaders ? D'ailleurs, tu disais aussi, trois conseils ou sept questions. Tu disais que pour une tech leader, l'importance de comprendre l'autre et la prise de parole, c'est deux éléments qui sont importants. Pourquoi c'est important ?

  • Speaker #1

    Déjà, trois conseils, je dirais. Ayez confiance en vous. Soyez vous-même. En fait, chacun est unique et c'est votre unicité qui fera que vous allez percer. Donc n'ayez pas peur de montrer.

  • Speaker #0

    Et supprimez les masques, supprimez les mots corporate, supprimez tout ça. Soyez vous-même et les gens vont vous croire parce que vous êtes vous et pas parce que vous portez un statut.

  • Speaker #1

    Totalement. L'authenticité, pour moi, elle est clé. Elle est extrêmement visible. Elle est ressentie. à moins que vous ayez porté des masques sous le doigt de vie c'est un choix clairement l'authenticité elle est clé en fait on a tous aussi des choses qui sont bien et des choses qui sont pas forcément ouf, des problèmes il faut pas avoir peur aussi de montrer là où on y arrive le moins parce que c'est aussi comme ça qu'on inspire parce qu'on est crédible en disant ce qui marche pas aussi donc pour moi c'est les deux premières choses que je dirais donc avoir confiance ... Être soi-même, et puis enfin on en a parlé tout le long, c'est écouter les autres et comprendre l'autre, avoir cette empathie, cette curiosité pour aller voir ces zones grises et essayer de se rapprocher au maximum de, pas la vérité, parce qu'on n'a jamais la vérité, même en ayant les choses explicites, il y a toujours une partie grise qui reste, et ça il faut en être vraiment conscient, mais avoir le maximum d'éléments pour comprendre l'autre. et avoir un discours le plus dirigé, le plus empathique, en tout cas pour moi, ça a toujours marché.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'études psychologiques qui montrent que ça fonctionne. Et ça fonctionne depuis plus de 2000 ans.

  • Speaker #1

    Exactement. Je ne me rappelle plus de ta deuxième question.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est important, quand on est une tech leader, de vouloir justement comprendre les différentes parties des autres et la prise de parole ? En quoi ces deux choses sont infondamentales ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous les cas, si on ne comprend pas le besoin, on a du mal à faire de la tech qui a de l'impact. On en a parlé tout à l'heure. Et pourquoi la prise de parole est importante ? Parce qu'on travaille dans un domaine qui n'est pas potentiellement accessible à tous, qui a une certaine technicité, des compétences qui sont clés pour pouvoir naviguer dans ce domaine-là. Et donc on a aussi une responsabilité collective à faire en sorte que le domaine en arrive à... ressortir de ce domaine là avec le maximum d'impact possible et donc il faut arriver à vulgariser ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Et de le faire savoir de manière accessible en fonction de l'auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien de le savoir faire mais le faire savoir c'est ça qui fait toujours la clé et la différence et dans le faire savoir ne pas parler de technique mais parler des bénéfices et ça c'est un des éléments Ça marche ! Game changer depuis... au moins 2500 ans. Ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé mais ça demande de l'empathie, de la compréhension de l'autre, etc. Et c'est ça aussi l'une des clés de l'influence. Et ça qui n'est pas évident à comprendre et à incarner, c'est comprendre vraiment l'univers de l'autre pour savoir comment on peut gagner ensemble, dans l'univers de l'autre mais aussi dans le mien. Mais ça demande... de comprendre comment l'autre fonctionne, qu'est-ce qui le drive, qu'est-ce qui l'anime. Et ça, c'est important. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci Pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Pour moi, merci encore pour l'invitation et pour tout ce que tu fais. C'était un plaisir d'échanger avec toi et j'espère que nos auditeurs et nos auditrices... vont pouvoir sortir avec quelque chose de cet échange. En tout cas, merci encore pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Et puis, je mettrai le lien à LinkedIn si les gens veulent te contacter suite à l'échange. Et voilà, quoi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Eh bien, bonne soirée ou bonne journée. Ça dépend de l'heure que vous nous écoutez. Et à la prochaine.

  • Speaker #1

    À la prochaine.

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