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RECONNECT - Le podcast des femmes épuisées

Episode 10 - Françoise : "Burn out : c'est le physique qui va générer des conséquences sur la psyché."

Episode 10 - Françoise : "Burn out : c'est le physique qui va générer des conséquences sur la psyché."

30min |29/05/2025|

78

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RECONNECT - Le podcast des femmes épuisées

Episode 10 - Françoise : "Burn out : c'est le physique qui va générer des conséquences sur la psyché."

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30min |29/05/2025|

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Description

Dans cet épisode, Françoise, osthéopathe et auteure d'"Anatomie d'un burn out : comprendre, prévenir, récupérer" expose avec douceur sa vision du burn out. Il est question de compréhension, de récupération, de prévention, mais aussi d’acceptation. On y explore les mécanismes du corps face au stress chronique, notamment le rôle du système nerveux et du cocktail hormonal qui se déclenche en situation de surcharge. Car non, notre corps n’est pas conçu pour fonctionner en permanence en mode survie. On y parle aussi de la difficulté à identifier les signes d’alerte : beaucoup de personnes voient apparaître des symptômes sans comprendre ce qui leur arrive, souvent parce que le corps est allé trop vite, trop loin. L’objectif est de déconstruire des habitudes automatisées, comprendre les déclencheurs, et surtout, apprendre à ralentir. Enfin, l’épisode met en lumière l’importance d’un accompagnement pluridisciplinaire pour éviter les rechutes et construire un équilibre plus sain, durable et aligné avec ses besoins.

Un message fort pour toutes celles qui veulent sortir de cette spirale et ne plus jamais s’y retrouver.


Retrouvez un nouvel épisode de RECONNECT, un lundi sur deux sur toutes les plateformes de podcast (Apple Podcasts, Spotify, Deezer...).


Séverine Lapp est naturopathe et coach, experte du burn out et du cycle féminin depuis 2020.


Retrouvez Séverine tous les jours sur Instagram :

https://www.instagram.com/severine.lapp


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Reconnect, je suis Séverine Lapp, naturopathe et coach. J'accompagne les femmes à prendre leur place dans la société, pleinement épanouie et alignée avec elle-même. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Reconnect, le podcast des femmes épuisées. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Françoise qui va nous expliquer qui elle est, d'où elle vient et ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    Bonjour Séverine, je te remercie pour l'invitation. Écoute, moi je suis ostéopathe, créatrice de contenu sous le nom de la chaîne Burnout Osteo et récemment autrice d'un guide, comme tu sais, qui s'appelle Anatomie d'un Burnout et puis accompagnée d'un journal de suivi pour pouvoir compléter la compréhension au maximum.

  • Speaker #0

    Et alors le métier d'ostéo, c'est ta formation initiale ou est-ce que tu faisais autre chose au départ ?

  • Speaker #1

    Alors non, en fait, c'est ma formation initiale. Donc, c'est en cinq ans. Et puis, je suis diplômée depuis fin 2019. Donc, ce n'est pas si vieux que ça. Et je me suis installée ensuite en cabinet. Donc, je travaille dans deux cabinets actuellement. Et puis, à côté, je trouve le temps quand même de créer un petit peu. Ce n'est pas évident d'allier... le suivi de ses patients en consultation et puis d'être dans de la création de contenu. Mais c'est hyper stimulant. Tu te reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est des métiers, on est passionnés par ce qu'on fait. Et alors, un autre sujet qui nous passionne, un sujet commun, c'est le burnout. Pour quelle raison est-ce que c'est un sujet qui te touche particulièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, le burn-out, je l'ai traversé personnellement. Et puis, j'ai surtout rencontré beaucoup, beaucoup de patients en consultation qui étaient dans un état physique, psychique, avec une forme d'incompréhension de leur symptomatologie globale, de leur fatigue chronique. Et ça m'a amenée à me poser des questions sur pourquoi pas. essayer de vulgariser ce qui se passe en fait dans son corps, quelle est l'expression du stress chronique sur le plan physiopathologique, sur le plan organique, médical et d'apporter en fait ce que moi j'ai pu comprendre au plus de monde possible. Et j'ai fait un mémoire en fait, mon mémoire de fin d'étude porte. sur le burn-out. Donc, il s'agissait d'évaluer l'efficacité de techniques d'ostéopathie, d'une prise en charge d'ostéopathie dans le syndrome du burn-out. Donc, c'était génial. J'ai frôlé le burn-out, d'ailleurs. C'était quoi ? Puisque j'avais pris 50 patients pour mon évaluation, avec, tu sais, deux groupes, un groupe qui ne reçoit pas de traitement et un groupe qui sera suivi. Et puis, ça m'a apporté... beaucoup beaucoup d'informations et surtout j'ai constaté un vide un vide au niveau de la compréhension du mécanisme sur le plan scientifique avec beaucoup d'hypothèses beaucoup alors en fait tu vois c'est comme des pathologies comme la fibromyalgie ou d'autres pathologies en santé mentale on va avoir du mal à comprendre ce qui se passe donc c'est un peu presque fourré alors qu'en fait, non, il y a vraiment une identité du burn-out. Ça s'exprime avec… Il y a des marqueurs. Donc voilà, tout ça m'a apporté à me concentrer, on va dire, pleinement sur ce sujet.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, en fait, tout ce que tu dis, parce que c'est vrai que le burn-out, on l'aborde du côté de la santé mentale, mais avant tout, c'est dans le corps que ça s'exprime, parce que c'est un épuisement. Alors je ne dis pas que le psycho-émotionnel n'est pas impacté, mais souvent le psycho-émotionnel, moi je le vois comme une conséquence d'un corps qui n'a plus les ressources physiques pour faire face à des situations de stress chronique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on va se retrouver avec un épuisement progressif qui va avoir des conséquences sur de la fatigue, sur l'installation de troubles du sommeil par exemple. On va avoir également des courbatures, on a des postures prolongées. C'est des contraintes qui mécaniquement vont impacter le corps et qui, petit à petit, ne donnent pas les ressources pour pouvoir prendre du recul sur une situation. Et puis, quand on dort mal, on part sur des journées où on est en dette. Oui, c'est effectivement le physique qui va venir doucement générer des conséquences sur la psyché. Et derrière, on tombe sur des mécanismes où on a l'impression qu'on n'est plus capable d'accomplir quoi que ce soit, on doute de soi et c'est corrélé à cet état de fatigue physique, émotionnelle.

  • Speaker #0

    Mon mec me souvient, justement quand j'étais dans cette situation de stress chronique, avant de complètement m'effondrer et de comprendre, comprendre finalement ce que j'étais en train de traverser, enfin la continuité m'avait arrivé beaucoup, beaucoup plus tard, j'étais toujours bloquée complètement là, au niveau cervical. Donc j'allais chez l'ostéo, donc j'ai fait une petite séance et puis ils me disaient « reposez-vous » . Et moi, ce reposer, je ne savais absolument pas ce que ça voulait dire. Donc après la séance, je finis direct de nouveau au boulot parce que j'avais tellement de choses à faire, tu comprends que je ne pouvais pas me reposer.

  • Speaker #1

    Non, et puis comme tu disais tout à l'heure, c'est des métiers où il y a beaucoup de passion. Donc, c'est un investissement personnel qui parfois, on ne se rend pas compte qu'on n'a plus de distinction entre la vie personnelle, la vie professionnelle. On pense boulot, on mange boulot, on dort boulot. C'est constant et on ne pense vraiment pas à le lâcher prise. Il n'est même pas envisageable, comme tu dis, parce que le boulot est tellement… quelque chose qui nous permet d'être épanouis, de se sentir bien. Ça doit faire partie intégrante de notre quotidien, mais c'est une nécessité. En réalité, il faut savoir pouvoir mettre des limites claires, de pouvoir intégrer des moments de repos, des activités qui sont ressourçantes. Mais c'est dur, c'est super dur, le lâcher prise. Je crois que... savoir lâcher prise aujourd'hui c'est rare sont les personnes qui le peuvent

  • Speaker #0

    Ouais le lâcher prise encore une fois il passe par le corps C'est quand on a cette sensation effectivement de relâchement qui a plus de tension que fait qu'on est dans quand on regarde du côté physiologique ce qui se passe dans le système nerveux parasympathique, qui est tourné vers le calme, le repos, la digestion, la relaxation, les personnes qui glissent, qui ont ce terrain et qui glissent vers le burn-out, ce sont des personnes qui sont en système nerveux sympathique plus plus. Et donc faire réfléchir, il n'y a plus de place pour tout le reste.

  • Speaker #1

    C'est ça. On va avoir des mécanismes automatiques qui vont se mettre en place. C'est une réaction au stress. Le stress pour le cerveau, c'est un danger. Donc, il va activer l'adrénaline, l'adrénaline, l'acétylcholine, tout un cocktail hormonal et de neurotransmetteurs qui vont activer d'autres éléments. Et en fait, c'est vraiment un effet qui va amener à un épuisement, effectivement. Parce que le corps, il n'est pas fait pour fonctionner de cette manière-là. À un moment donné, il y a des systèmes qui s'effondrent. tout simplement. Le système avec les glandes surrénales, avec une production de cortisol qui est trop importante. En réponse, il va y avoir une accélération du rythme cardiaque. La respiration est également modifiée. En fait, tout ça, oui, le corps ne peut pas... Et pour pouvoir lâcher prise, il va falloir déconstruire toutes ces habitudes qui sont automatisées, inconscientes parfois. C'est un travail qui est colossal, mais qui est nécessaire. Il est vraiment nécessaire et je pense qu'il faut qu'on apporte les outils. aux gens pour qu'ils puissent avoir la main sur leur système parasympathique, leur système sympathique, que ça puisse s'équilibrer naturellement.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ce travail de reconstruction post-burnout peut parfois être aussi très long, parce que c'est d'avoir identifié tous les schémas qui nous ont amenés à un moment à nous épuiser pour pouvoir déconstruire tout ce mode de fonctionnement et reconstruire quelque chose de différent. par-dessus en fait. On tient compte de nos propres besoins, de nos besoins physiologiques. Tu parlais du sommeil, tu parlais, moi je vais parler d'alimentation adaptée effectivement au soutien des neurotransmetteurs, des hormones, parce qu'en fait le burn-out a tout chamboulé au niveau neuro-endocrinien. On ne peut pas attendre en fait ou se dire que je vais me remettre de mon burn-out en une semaine ou deux semaines, parce que tout ça, ça s'est installé pendant des mois. Il faut aussi un certain temps pour repartir dans le propre sens et retrouver son énergie, sa vitalité.

  • Speaker #1

    Exactement ça. On a des personnes qui vont avoir des antécédents particuliers, qui auront fait par exemple une dépression, qui auront eu des pathologies, qui ont déjà sensibilisé leur système. leur réponse au stress aussi par rapport à ce qu'ils ont vécu ça c'est des choses qui vont déterminer le temps de récupération il est plus ou moins long en fait mais c'est vrai que en quelques jours en quelques semaines c'est c'est miraculeux j'appellerais ça un miracle et je ne souhaite pas que ce soit comme ça en réalité mais c'est vrai qu'on doit expliquer aux gens et puis je pense que ça leur permet aussi de déculpabiliser que c'est parfois en termes d'années En termes d'amis, le corps a besoin de se remettre d'une épreuve, d'une guerre qu'il a menée. C'est une bataille ce qui s'est passé. Du coup, il a porté les armes, il les a très bien portées. Mais c'est jusque-là maintenant, ce qu'il vous demande au mental, c'est de se reposer un petit peu et ça va repartir. Et toi,

  • Speaker #0

    en ostéopathie ? Est-ce que tu arrives à agir en prévention quand tu as des personnes ? Tu sens quand elles sont en train de tirer sur la corde ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est particulier parce que j'ai des gens qui viennent et qui me disent « je suis en équipement professionnel, je suis en burn-out » . C'est factuel, parfois ils ont un arrêt du médecin, parfois non. Après, ce sont des circonstances qui sont particulières. Mais là-dessus, on va travailler directement sur la compréhension de leur burn-out et les douleurs. On est sur des personnes qui ont effectivement des grosses douleurs, des grosses tensions, des gros dysfonctionnements et ça prend un petit peu de temps pour que ça aille mieux. D'autres personnes en prévention, comme tu le disais, ça, ça va être des gens parfois qui ne le savent pas et qui sentent que je ne comprends pas. Là, ça fait quand même depuis des mois et il y a des douleurs qui ne partent pas ou qui reviennent. Mon sommeil est altéré, ma digestion est altérée, mon alimentation n'est plus la même. Il y a des choses qui en fait vont… être modifiés et ils n'ont pas de réponse concrète. Il n'y a rien dans leur vie à eux, factuellement, qui a été... Il n'y a pas d'élément qui pourrait expliquer, en fait, ce qui...

  • Speaker #0

    Justement eux,

  • Speaker #1

    parce qu'en réalité, si, il se passe quelque chose, mais il n'y a pas cette compréhension. Et là, tout le travail, justement, va être de, un, leur faire comprendre qu'ils ne sont pas responsables de ce qui se passe. C'est une réponse philologique, c'est naturel. Aujourd'hui... comprendre que le corps est allé très vite, trop vite, trop loin, c'est déjà leur donner 70% des clés pour qu'ils puissent ajuster, adapter, repérer, identifier les éléments qui sont énergivores globalement. Et derrière, on va travailler sur un relâchement du corps. On va faire des techniques qui permettront au corps d'imprégner un message, une information qu'on fait doucement. On fait doucement, on calme un petit peu, on agit sur le parasympathique, sur le sympathique. sur le système digestif, sur les tensions musculaires, c'est très vaste. La stématologie du burn-out étant très large, ça nous donne beaucoup d'éléments à travailler, donc c'est très riche pendant les consultations.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le burn-out, c'est plus de 132 symptômes, de ce que j'avais entendu un médecin fonctionnel, j'avais assisté à une conférence d'un médecin fonctionnel qui parlait de ça. C'est pour ça que parfois c'est aussi difficile de le diagnostiquer. Alors moi j'essaye aussi d'agir en prévention au maximum, mais bien souvent les personnes n'entendent pas, malheureusement. Donc c'est pour ça qu'on est là aussi aujourd'hui pour parler de ce sujet, pour dire que le burn-out ce n'est pas juste une petite fatigue passagère et que ça va se résoudre en l'espace d'un week-end ou d'une semaine de congé. Donc, toi tu as écrit un livre, je crois récemment, sur le sujet. Qu'est-ce qui t'a amenée du coup à vouloir réviser autour de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu la continuité du travail que j'avais commencé à faire quand j'étais étudiante, pour moi, donc je m'étais beaucoup documentée, il y avait pas mal de recherches que j'avais faites sur le sujet, ça m'avait passionnée. Donc à partir de là, j'avais à peu près, j'ai des petites notes que je griffonnais par-ci par-là. des éléments de compréhension, des propositions de solutions, de la suggestion. Et au bout d'un moment, je me suis dit, il serait peut-être temps de faire ce travail de synthèse. Je vois qu'il y a quand même une grande incompréhension sur le plan symptomatologique. Et quand j'ai commencé mon contenu sur les réseaux sociaux, j'ai reçu beaucoup de messages de personnes qui... soit qui me demandaient plus d'explications sur leur cas personnel parce qu'en fait ça les avait voilà ils avaient entendu une phrase pendant une vidéo qui les renvoyait à leur cas qui leur faisait écho donc Et puis pareil, en consultation, beaucoup de personnes qui semblaient, à travers les explications de la symptomatologie, le schéma physiopathologique, comprendre et trouver des réponses à leurs questions. Et je me suis dit que ce serait intéressant de créer quelque chose de simple, d'accessible, avec une vulgarisation de tout ce qui va être sémantique, très lourde. scientifique et que ça puisse en fait vraiment apporter des éléments de compréhension. Il y a également des solutions qui sont testées, de la respiration, des exercices de respiration, des choses qui peuvent amener en fait le lecteur à identifier les éléments déclencheurs d'un stress, qu'est ce qui fait quand il est stressé, qu'est ce qu'il ne fait pas et puis surtout se dire que c'est pas une honte. de faire un burn-out. C'est quelque chose qui couche un Français sur trois aujourd'hui, un salarié sur trois. Donc, c'est énorme.

  • Speaker #0

    44,

  • Speaker #1

    45 %, je n'ai plus le chiffre exact de personnes en situation de détresse psychologique. Moi, je trouve que c'est alarmant. Les conditions de travail aujourd'hui, elles sont de plus en plus complexes. On a une perconnectivité. Alors, on va nous dire oui, nos parents, nos grands-parents. travailler dans les mines de telle heure à telle heure et se casser le dos. On travaille différemment aujourd'hui. Travaille de bureau, travaille les autres entrepreneurs. Il y a tout un tas de fonctions et puis ensuite il va y avoir le service public, les hôpitaux. Il y a du politique aussi qui se rajoute là-dessus et on se retrouve dans des conditions de travail qui sont extrêmement complexes, qui demandent d'être ultra performants, d'être constamment disponibles. Je pense qu'il faut qu'on apprenne à ralentir parce que c'est un objectif commun à cette société de pouvoir développer un message de bien-être pour être plus performant en réalité et non pas d'épuisement et de maintenir le pied sur la pédale d'accélération pour faire du chiffre et faire des promotions. Ce n'est vraiment pas une solution parce qu'en réalité, on s'abîme. On a un contrat avec notre corps. Le cerveau est notre corps et il faut l'honorer et ça passe par ça.

  • Speaker #0

    Il y a actuellement effectivement 2,5 millions de Français qui sont en burn-out. Moi, c'est un chiffre qui m'affole. Et je pense qu'aujourd'hui, il y a vraiment effectivement beaucoup de choses à faire du côté des entreprises parce que tout ça, évidemment, ça a un coût. L'absentisme en entreprise a un coût. Tu parlais de toi, entrepreneur, aussi, effectivement. Moi, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux et je vois bien en fait que... Beaucoup de personnes qui ont traversé un burn-out décident à un moment de se mettre à leur compte en disant « j'ai ma liberté d'entreprendre » mais derrière il y a aussi toutes les contraintes financières qu'on s'impose et la pression qu'on se met à gagner des sous. Et puis même du coup en choisissant un métier, passion, en ayant quelque part une liberté de gérer le temps de travail, se retrouvent dans le même modèle qu'en entreprise. à s'imposer une charge de travail titanesque. Je ne dis pas que tout le monde ne peut peut-être pas faire du slow entrepreneuriat. Moi, j'essaie de le promouvoir au maximum pour garder justement cet équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Parce que de faire un burn-out à un moment, ce n'est pas anodin non plus sur le vieillissement prématuré du corps, sur des mécanismes inflammatoires, sur une plus grande fatigabilité par la suite. Ça laisse des traces. Il y a des études qui ont prouvé aussi que 15% des personnes qui ont traversé un burn-out gardent des séquelles au niveau cognitif. Nous les femmes, on va être encore plus, comment dire, déjà on est plus prédisposées au burn-out. Du fait d'une charge mentale supplémentaire, quand on a une vie de famille à gérer, on a un mode de fonctionnement différent aussi. On voit aussi que les entreprises sont souvent fondées sur un modèle plutôt masculin. Nous, on a une autre façon de fonctionner dont on n'a peut-être pas toujours su s'en tenir compte. Tout ce qui est émotionnel, côté cyclique aussi. Donc, c'est vrai que parfois même quand des femmes, moi je me souviens très bien, j'avais un poste à responsabilité. Je me mettais dans un modèle masculin. Donc, voilà, je fonctionnais, on va dire, comme le groupe autour de moi, alors que ça ne correspondait pas du tout à ma manière d'être.

  • Speaker #1

    ça te met dans une dynamique ou tu es dans de l'adaptation donc presque comme de la survie en fait c'est la micro survie c'est pas quelque chose où tu es en danger absolu mais effectivement il y a une adaptation donc c'est un travail qui est demandé en plus à ton cerveau alors que tu vois déjà exécuter des tâches professionnelles et avoir ta vie à côté. C'est des éléments comme ça qui, sans se rendre compte, progressivement, après quelques mois, après quelques années, on se rend compte en fait que oui, effectivement, ça m'a coûté, ça m'a coûté. Et aujourd'hui, soit je vais fonctionner autrement, soit voilà, en tout cas, on change quelque chose.

  • Speaker #0

    Il y a un avant et un après. Tout le monde, toutes les personnes qui l'ont traversé pour le confirmer. Toi, aujourd'hui, qu'est-ce que tu as mis en place pour éviter de repasser par la case de burnout ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'aime beaucoup me balader. J'aime beaucoup me balader. Parfois, je prends le temps, après le travail, de prolonger un petit peu mon trajet retour pour simplement avoir une marche lente, me vider la tête. Et puis après, ça va être des petits plaisirs culinaires, de temps en temps. j'aime bien en fait En fait, c'est comme si c'était du temps pour moi que je me consacrais. C'est une forme de récompense quelque part. Et donc, sur ces questions de dopamine, on active des mécanismes qui sont parfois un petit peu endormis ou d'autres qui ont pris le dessus. Donc, ça va être de la pratique sportive. J'ai une activité déjà très physique, donc je ne suis pas une grande, grande sportive. Mais voilà, ça va être des étirements. des exercices de mobilité, de la respiration, beaucoup, beaucoup de respiration. Quand je sens que je me sens un petit peu envahir ou qu'il y a un trop-plein, 5 minutes de respiration, ça peut se passer plusieurs fois dans la journée, en fonction de ce qui se passe. Mais ça, c'est des choses que j'ai décidé de mettre en place de manière régulière, qui n'étaient pas évidentes au début, puisqu'on s'impose presque, le cerveau n'accepte pas. de se faire du bien, mais aujourd'hui je sens que c'est presque de la prévention en fait, ça me permet vraiment d'éviter de retomber dans des mécanismes anciens.

  • Speaker #0

    Moi aussi, la cohérence cardiaque, c'est un exercice que j'aime particulièrement, et puis je sais qu'aujourd'hui je m'impose dans mon agenda, mais tant que pause, si je ne l'aimais pas, il y aura toujours autre chose qui va passer en priorité.

  • Speaker #1

    Et tu dis le mot priorité, en fait. C'est réapprendre à se mettre en priorité, en fait. C'est le plus compliqué.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu as tiré des leçons de ton burn-out ? Oui.

  • Speaker #1

    Que je ne pourrais pas retenir, comme avant, déjà. C'est l'énergie vitale que je pense avoir « perdue » , en fait. C'est peut-être une forme d'économie de mon corps pour éviter un investissement trop important à nouveau. Donc peut-être que c'est un mécanisme de défense qui s'est mis en place, mais je sens qu'on est une personne avant un burn-out, et après ça, on a tiré des leçons. Notre corps, il ressort avec des séquelles. Et ça, ça nous grandit, d'une certaine manière, vu qu'on n'en est pas mort. On a décidé, en fait, on est un, je dirais, survivant, en fait. C'est comme il y a plusieurs, pour moi, il y a plusieurs intensités de burn-out. Le mien n'est pas un burn-out qui a été un épuisement sévère et profond. Tout de même, je sens, en fait, qu'il y a une compensation énergétique qui s'est mise dans mon corps qui est presque... presque de la rage, une volonté de ne plus me retrouver dans cette situation. Et ça, c'est quelque chose que j'ai dû accepter aujourd'hui, puisque ça peut être vu comme un filtre, une froideur, etc. Mais en fait, c'est parce que souvent, on est tombé tellement dans l'émotion, tellement dans le lâcher prise, justement, dans quelque chose qui n'était peut-être pas notre combat en réalité. que j'ai appris à me protéger. Alors, on va dire que c'est ma plus grande leçon, me protéger et choisir mes combats et accepter que je ne redeviendrai pas celle d'avant. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que tu me dis. Ça me fait penser au fait de poser ses limites, de ne plus accepter, en fait, toutes les sollicitations, là où avant, peut-être, on disait oui. Aujourd'hui, on dit non pour justement préserver son énergie. Je pense que c'est une belle leçon et merci d'avoir partagé. de l'avoir partagé avec nous. Aujourd'hui, si tu avais un message à donner à quelqu'un qui est en train de traverser un burn-out, qu'est-ce que tu aimerais lui dire ?

  • Speaker #1

    de ne pas avoir à se justifier, de ne plus le justifier, de prendre du temps pour soi, de devenir une priorité, de se focaliser sur sa personne, de prendre le temps et de ne plus le justifier. Parce qu'en fait c'est pareil, c'est très énergivore et beaucoup de personnes ne comprennent pas. Familles, collègues, entourage, inconnus, peu importe, parfois c'est surprenant. mais on peut voir une personne dans un état qu'on ne comprendra pas et il va y avoir des injonctions, des tentatives d'aide, des tentatives de vouloir lui expliquer comment il devrait se prendre en charge et en fait, ça fait plus de mal qu'autre chose. Donc, je pense que c'est important de ne pas chercher à justifier et d'apprendre à se mettre en priorité.

  • Speaker #0

    Le truc, se foutre un coup de pied au cul pour que ça aille mieux, non, ça ne marche pas à ce moment-là.

  • Speaker #1

    c'est terrible en fait quelque chose c'est presque violent c'est violent parce qu'elle est dans un état où elle est épuisée en fait elle a tout donné à une période où peut-être que ces personnes là ne l'ont même pas vue ils n'ont pas pris le temps de lui dire peut-être qu'il faudrait que tu lèves le pied non par contre maintenant se mettre un coup de pied oui on le dit Tchiiiit ! comme un signe d'aide. Et puis, en fait, non, mais moi, je suis juste là pour t'aider. Je veux que ton bien, mais je pense que des personnes savent ce qui les a emmenées là où ils sont et que s'il faut trouver de l'aide, ça passe parfois par des professionnels expérimentés par ceux qui ont travaillé là-dessus. Ça passe par des techniques, ça passe par de la thérapie. Il y a plein de choses, en fait, à mettre en place. Mais ça passe par la priorisation de soi-même,

  • Speaker #0

    surtout. Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir cette approche pluridisciplinaire. Il y a le côté effectivement médical avec l'accompagnement du médecin prétend ou d'un médecin psychiatre, psychologue ou thérapeute. Voilà, chacun va trouver ce qui lui convient. Et puis après, des pratiques comme la thérapeute, l'ostéopathie, pour remettre de la conscience dans ce corps qui a porté tout ça jusqu'à présent, qui nous a porté. Après, ça peut être la naturopathie ou bien d'autres.

  • Speaker #1

    En fait, c'est des choses qui vont permettre, à une personne de pouvoir faire son cheminement propre, étant donné que le burn-out, ce n'est pas un syndrome où on peut mettre les gens de manière systématique. Comme on a dit, il y a plein de symptômes. Il y a des expressions de burn-out qui sont différentes, c'est propre à chacun, propre au vécu, etc. Donc, effectivement, il faut savoir adapter sa prise en charge. Donc, la première pierre à l'édifice, souvent, on va dire que c'est le médecin, la prise en charge psychiatrique, l'arrêt de travail, le diagnostic. On est vraiment sur quelque chose de la base. Et puis ensuite, c'est important de pouvoir aller chercher des éléments clés. On ne peut pas tout faire tout seul, en fait. On est déjà à terre et on va aller souvent vers des personnes qui correspondent à notre manière de voir, à notre manière de comprendre le corps. Et ça passe par toutes ces thérapies. C'est hyper important. Un travail pluridisciplinaire, c'est la clé en réalité. pour pouvoir agir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pour éviter, je pense effectivement pour s'en sortir plus vite, entre guillemets, même si je n'aime pas, il n'y a pas de notion de productivité ou de rapidité dans le fait de renaître et chacun va prendre le temps dont il a besoin, mais à un moment demandé de l'aide, ça va permettre d'avoir des clés de compréhension pour pouvoir prendre soin de soi justement et se mettre en priorité.

  • Speaker #1

    Mais je pense quand même qu'il y a cette notion de Merci. catalyseur pour pouvoir permettre à quelqu'un de retrouver ses facultés, de retrouver une énergie, une capacité de pouvoir reprendre une vie normale. C'est vrai que oui, un accompagnement, c'est juste mettre sa santé dans les mains d'autres professionnels qui ont travaillé le sujet, qui sont là pour l'aider, pour l'accompagner, lui faire comprendre ce par quoi il est passé et pour qu'il n'y ait pas de risque de rechute. pour qu'il y ait justement vraiment cette vision sur le long terme parce que seul, oui, on peut s'enfermer et au bout de huit mois ressortir et aller un petit peu mieux, mais est-ce que un an plus tard, on a une rechute parce qu'on n'a pas su identifier parce qu'on a justement préféré passer outre et préférer on tourne la page, je ne veux plus en entendre parler et ça c'est des choses, c'est pour ça qu'on est là

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour notre échange. Ton livre, où est-ce qu'on peut le trouver ?

  • Speaker #1

    Amazon, Anatomie d'un Burnout.

  • Speaker #0

    disponible sur Amazon.

  • Speaker #1

    Sur Amazon. Et donc, ton compte Instagram, c'est Burnout ou Stéo, c'est bien ça ? Exactement. OK. En tout cas, ils sont… C'est vrai,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation. Je mettrai tes coordonnées sous le descriptif de la vidéo. Voilà, les personnes qui sont intéressées par ton approche. Puis de venir te voir. Alors, pour le Stéopatie, c'est en présentiel que ça se pratique. Donc, tu es en quelle région ? À Paris. À Paris.

  • Speaker #0

    Si tu as besoin d'une petite consultation, on échangera à nouveau à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, merci beaucoup Françoise. Et puis, prenez bien soin de vous, prenez bien soin de vous, toutes les personnes qui sont en train de nous écouter. On reste à votre disposition.

  • Speaker #0

    Oui, vous êtes votre priorité.

Description

Dans cet épisode, Françoise, osthéopathe et auteure d'"Anatomie d'un burn out : comprendre, prévenir, récupérer" expose avec douceur sa vision du burn out. Il est question de compréhension, de récupération, de prévention, mais aussi d’acceptation. On y explore les mécanismes du corps face au stress chronique, notamment le rôle du système nerveux et du cocktail hormonal qui se déclenche en situation de surcharge. Car non, notre corps n’est pas conçu pour fonctionner en permanence en mode survie. On y parle aussi de la difficulté à identifier les signes d’alerte : beaucoup de personnes voient apparaître des symptômes sans comprendre ce qui leur arrive, souvent parce que le corps est allé trop vite, trop loin. L’objectif est de déconstruire des habitudes automatisées, comprendre les déclencheurs, et surtout, apprendre à ralentir. Enfin, l’épisode met en lumière l’importance d’un accompagnement pluridisciplinaire pour éviter les rechutes et construire un équilibre plus sain, durable et aligné avec ses besoins.

Un message fort pour toutes celles qui veulent sortir de cette spirale et ne plus jamais s’y retrouver.


Retrouvez un nouvel épisode de RECONNECT, un lundi sur deux sur toutes les plateformes de podcast (Apple Podcasts, Spotify, Deezer...).


Séverine Lapp est naturopathe et coach, experte du burn out et du cycle féminin depuis 2020.


Retrouvez Séverine tous les jours sur Instagram :

https://www.instagram.com/severine.lapp


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Reconnect, je suis Séverine Lapp, naturopathe et coach. J'accompagne les femmes à prendre leur place dans la société, pleinement épanouie et alignée avec elle-même. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Reconnect, le podcast des femmes épuisées. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Françoise qui va nous expliquer qui elle est, d'où elle vient et ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    Bonjour Séverine, je te remercie pour l'invitation. Écoute, moi je suis ostéopathe, créatrice de contenu sous le nom de la chaîne Burnout Osteo et récemment autrice d'un guide, comme tu sais, qui s'appelle Anatomie d'un Burnout et puis accompagnée d'un journal de suivi pour pouvoir compléter la compréhension au maximum.

  • Speaker #0

    Et alors le métier d'ostéo, c'est ta formation initiale ou est-ce que tu faisais autre chose au départ ?

  • Speaker #1

    Alors non, en fait, c'est ma formation initiale. Donc, c'est en cinq ans. Et puis, je suis diplômée depuis fin 2019. Donc, ce n'est pas si vieux que ça. Et je me suis installée ensuite en cabinet. Donc, je travaille dans deux cabinets actuellement. Et puis, à côté, je trouve le temps quand même de créer un petit peu. Ce n'est pas évident d'allier... le suivi de ses patients en consultation et puis d'être dans de la création de contenu. Mais c'est hyper stimulant. Tu te reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est des métiers, on est passionnés par ce qu'on fait. Et alors, un autre sujet qui nous passionne, un sujet commun, c'est le burnout. Pour quelle raison est-ce que c'est un sujet qui te touche particulièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, le burn-out, je l'ai traversé personnellement. Et puis, j'ai surtout rencontré beaucoup, beaucoup de patients en consultation qui étaient dans un état physique, psychique, avec une forme d'incompréhension de leur symptomatologie globale, de leur fatigue chronique. Et ça m'a amenée à me poser des questions sur pourquoi pas. essayer de vulgariser ce qui se passe en fait dans son corps, quelle est l'expression du stress chronique sur le plan physiopathologique, sur le plan organique, médical et d'apporter en fait ce que moi j'ai pu comprendre au plus de monde possible. Et j'ai fait un mémoire en fait, mon mémoire de fin d'étude porte. sur le burn-out. Donc, il s'agissait d'évaluer l'efficacité de techniques d'ostéopathie, d'une prise en charge d'ostéopathie dans le syndrome du burn-out. Donc, c'était génial. J'ai frôlé le burn-out, d'ailleurs. C'était quoi ? Puisque j'avais pris 50 patients pour mon évaluation, avec, tu sais, deux groupes, un groupe qui ne reçoit pas de traitement et un groupe qui sera suivi. Et puis, ça m'a apporté... beaucoup beaucoup d'informations et surtout j'ai constaté un vide un vide au niveau de la compréhension du mécanisme sur le plan scientifique avec beaucoup d'hypothèses beaucoup alors en fait tu vois c'est comme des pathologies comme la fibromyalgie ou d'autres pathologies en santé mentale on va avoir du mal à comprendre ce qui se passe donc c'est un peu presque fourré alors qu'en fait, non, il y a vraiment une identité du burn-out. Ça s'exprime avec… Il y a des marqueurs. Donc voilà, tout ça m'a apporté à me concentrer, on va dire, pleinement sur ce sujet.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, en fait, tout ce que tu dis, parce que c'est vrai que le burn-out, on l'aborde du côté de la santé mentale, mais avant tout, c'est dans le corps que ça s'exprime, parce que c'est un épuisement. Alors je ne dis pas que le psycho-émotionnel n'est pas impacté, mais souvent le psycho-émotionnel, moi je le vois comme une conséquence d'un corps qui n'a plus les ressources physiques pour faire face à des situations de stress chronique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on va se retrouver avec un épuisement progressif qui va avoir des conséquences sur de la fatigue, sur l'installation de troubles du sommeil par exemple. On va avoir également des courbatures, on a des postures prolongées. C'est des contraintes qui mécaniquement vont impacter le corps et qui, petit à petit, ne donnent pas les ressources pour pouvoir prendre du recul sur une situation. Et puis, quand on dort mal, on part sur des journées où on est en dette. Oui, c'est effectivement le physique qui va venir doucement générer des conséquences sur la psyché. Et derrière, on tombe sur des mécanismes où on a l'impression qu'on n'est plus capable d'accomplir quoi que ce soit, on doute de soi et c'est corrélé à cet état de fatigue physique, émotionnelle.

  • Speaker #0

    Mon mec me souvient, justement quand j'étais dans cette situation de stress chronique, avant de complètement m'effondrer et de comprendre, comprendre finalement ce que j'étais en train de traverser, enfin la continuité m'avait arrivé beaucoup, beaucoup plus tard, j'étais toujours bloquée complètement là, au niveau cervical. Donc j'allais chez l'ostéo, donc j'ai fait une petite séance et puis ils me disaient « reposez-vous » . Et moi, ce reposer, je ne savais absolument pas ce que ça voulait dire. Donc après la séance, je finis direct de nouveau au boulot parce que j'avais tellement de choses à faire, tu comprends que je ne pouvais pas me reposer.

  • Speaker #1

    Non, et puis comme tu disais tout à l'heure, c'est des métiers où il y a beaucoup de passion. Donc, c'est un investissement personnel qui parfois, on ne se rend pas compte qu'on n'a plus de distinction entre la vie personnelle, la vie professionnelle. On pense boulot, on mange boulot, on dort boulot. C'est constant et on ne pense vraiment pas à le lâcher prise. Il n'est même pas envisageable, comme tu dis, parce que le boulot est tellement… quelque chose qui nous permet d'être épanouis, de se sentir bien. Ça doit faire partie intégrante de notre quotidien, mais c'est une nécessité. En réalité, il faut savoir pouvoir mettre des limites claires, de pouvoir intégrer des moments de repos, des activités qui sont ressourçantes. Mais c'est dur, c'est super dur, le lâcher prise. Je crois que... savoir lâcher prise aujourd'hui c'est rare sont les personnes qui le peuvent

  • Speaker #0

    Ouais le lâcher prise encore une fois il passe par le corps C'est quand on a cette sensation effectivement de relâchement qui a plus de tension que fait qu'on est dans quand on regarde du côté physiologique ce qui se passe dans le système nerveux parasympathique, qui est tourné vers le calme, le repos, la digestion, la relaxation, les personnes qui glissent, qui ont ce terrain et qui glissent vers le burn-out, ce sont des personnes qui sont en système nerveux sympathique plus plus. Et donc faire réfléchir, il n'y a plus de place pour tout le reste.

  • Speaker #1

    C'est ça. On va avoir des mécanismes automatiques qui vont se mettre en place. C'est une réaction au stress. Le stress pour le cerveau, c'est un danger. Donc, il va activer l'adrénaline, l'adrénaline, l'acétylcholine, tout un cocktail hormonal et de neurotransmetteurs qui vont activer d'autres éléments. Et en fait, c'est vraiment un effet qui va amener à un épuisement, effectivement. Parce que le corps, il n'est pas fait pour fonctionner de cette manière-là. À un moment donné, il y a des systèmes qui s'effondrent. tout simplement. Le système avec les glandes surrénales, avec une production de cortisol qui est trop importante. En réponse, il va y avoir une accélération du rythme cardiaque. La respiration est également modifiée. En fait, tout ça, oui, le corps ne peut pas... Et pour pouvoir lâcher prise, il va falloir déconstruire toutes ces habitudes qui sont automatisées, inconscientes parfois. C'est un travail qui est colossal, mais qui est nécessaire. Il est vraiment nécessaire et je pense qu'il faut qu'on apporte les outils. aux gens pour qu'ils puissent avoir la main sur leur système parasympathique, leur système sympathique, que ça puisse s'équilibrer naturellement.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ce travail de reconstruction post-burnout peut parfois être aussi très long, parce que c'est d'avoir identifié tous les schémas qui nous ont amenés à un moment à nous épuiser pour pouvoir déconstruire tout ce mode de fonctionnement et reconstruire quelque chose de différent. par-dessus en fait. On tient compte de nos propres besoins, de nos besoins physiologiques. Tu parlais du sommeil, tu parlais, moi je vais parler d'alimentation adaptée effectivement au soutien des neurotransmetteurs, des hormones, parce qu'en fait le burn-out a tout chamboulé au niveau neuro-endocrinien. On ne peut pas attendre en fait ou se dire que je vais me remettre de mon burn-out en une semaine ou deux semaines, parce que tout ça, ça s'est installé pendant des mois. Il faut aussi un certain temps pour repartir dans le propre sens et retrouver son énergie, sa vitalité.

  • Speaker #1

    Exactement ça. On a des personnes qui vont avoir des antécédents particuliers, qui auront fait par exemple une dépression, qui auront eu des pathologies, qui ont déjà sensibilisé leur système. leur réponse au stress aussi par rapport à ce qu'ils ont vécu ça c'est des choses qui vont déterminer le temps de récupération il est plus ou moins long en fait mais c'est vrai que en quelques jours en quelques semaines c'est c'est miraculeux j'appellerais ça un miracle et je ne souhaite pas que ce soit comme ça en réalité mais c'est vrai qu'on doit expliquer aux gens et puis je pense que ça leur permet aussi de déculpabiliser que c'est parfois en termes d'années En termes d'amis, le corps a besoin de se remettre d'une épreuve, d'une guerre qu'il a menée. C'est une bataille ce qui s'est passé. Du coup, il a porté les armes, il les a très bien portées. Mais c'est jusque-là maintenant, ce qu'il vous demande au mental, c'est de se reposer un petit peu et ça va repartir. Et toi,

  • Speaker #0

    en ostéopathie ? Est-ce que tu arrives à agir en prévention quand tu as des personnes ? Tu sens quand elles sont en train de tirer sur la corde ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est particulier parce que j'ai des gens qui viennent et qui me disent « je suis en équipement professionnel, je suis en burn-out » . C'est factuel, parfois ils ont un arrêt du médecin, parfois non. Après, ce sont des circonstances qui sont particulières. Mais là-dessus, on va travailler directement sur la compréhension de leur burn-out et les douleurs. On est sur des personnes qui ont effectivement des grosses douleurs, des grosses tensions, des gros dysfonctionnements et ça prend un petit peu de temps pour que ça aille mieux. D'autres personnes en prévention, comme tu le disais, ça, ça va être des gens parfois qui ne le savent pas et qui sentent que je ne comprends pas. Là, ça fait quand même depuis des mois et il y a des douleurs qui ne partent pas ou qui reviennent. Mon sommeil est altéré, ma digestion est altérée, mon alimentation n'est plus la même. Il y a des choses qui en fait vont… être modifiés et ils n'ont pas de réponse concrète. Il n'y a rien dans leur vie à eux, factuellement, qui a été... Il n'y a pas d'élément qui pourrait expliquer, en fait, ce qui...

  • Speaker #0

    Justement eux,

  • Speaker #1

    parce qu'en réalité, si, il se passe quelque chose, mais il n'y a pas cette compréhension. Et là, tout le travail, justement, va être de, un, leur faire comprendre qu'ils ne sont pas responsables de ce qui se passe. C'est une réponse philologique, c'est naturel. Aujourd'hui... comprendre que le corps est allé très vite, trop vite, trop loin, c'est déjà leur donner 70% des clés pour qu'ils puissent ajuster, adapter, repérer, identifier les éléments qui sont énergivores globalement. Et derrière, on va travailler sur un relâchement du corps. On va faire des techniques qui permettront au corps d'imprégner un message, une information qu'on fait doucement. On fait doucement, on calme un petit peu, on agit sur le parasympathique, sur le sympathique. sur le système digestif, sur les tensions musculaires, c'est très vaste. La stématologie du burn-out étant très large, ça nous donne beaucoup d'éléments à travailler, donc c'est très riche pendant les consultations.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le burn-out, c'est plus de 132 symptômes, de ce que j'avais entendu un médecin fonctionnel, j'avais assisté à une conférence d'un médecin fonctionnel qui parlait de ça. C'est pour ça que parfois c'est aussi difficile de le diagnostiquer. Alors moi j'essaye aussi d'agir en prévention au maximum, mais bien souvent les personnes n'entendent pas, malheureusement. Donc c'est pour ça qu'on est là aussi aujourd'hui pour parler de ce sujet, pour dire que le burn-out ce n'est pas juste une petite fatigue passagère et que ça va se résoudre en l'espace d'un week-end ou d'une semaine de congé. Donc, toi tu as écrit un livre, je crois récemment, sur le sujet. Qu'est-ce qui t'a amenée du coup à vouloir réviser autour de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu la continuité du travail que j'avais commencé à faire quand j'étais étudiante, pour moi, donc je m'étais beaucoup documentée, il y avait pas mal de recherches que j'avais faites sur le sujet, ça m'avait passionnée. Donc à partir de là, j'avais à peu près, j'ai des petites notes que je griffonnais par-ci par-là. des éléments de compréhension, des propositions de solutions, de la suggestion. Et au bout d'un moment, je me suis dit, il serait peut-être temps de faire ce travail de synthèse. Je vois qu'il y a quand même une grande incompréhension sur le plan symptomatologique. Et quand j'ai commencé mon contenu sur les réseaux sociaux, j'ai reçu beaucoup de messages de personnes qui... soit qui me demandaient plus d'explications sur leur cas personnel parce qu'en fait ça les avait voilà ils avaient entendu une phrase pendant une vidéo qui les renvoyait à leur cas qui leur faisait écho donc Et puis pareil, en consultation, beaucoup de personnes qui semblaient, à travers les explications de la symptomatologie, le schéma physiopathologique, comprendre et trouver des réponses à leurs questions. Et je me suis dit que ce serait intéressant de créer quelque chose de simple, d'accessible, avec une vulgarisation de tout ce qui va être sémantique, très lourde. scientifique et que ça puisse en fait vraiment apporter des éléments de compréhension. Il y a également des solutions qui sont testées, de la respiration, des exercices de respiration, des choses qui peuvent amener en fait le lecteur à identifier les éléments déclencheurs d'un stress, qu'est ce qui fait quand il est stressé, qu'est ce qu'il ne fait pas et puis surtout se dire que c'est pas une honte. de faire un burn-out. C'est quelque chose qui couche un Français sur trois aujourd'hui, un salarié sur trois. Donc, c'est énorme.

  • Speaker #0

    44,

  • Speaker #1

    45 %, je n'ai plus le chiffre exact de personnes en situation de détresse psychologique. Moi, je trouve que c'est alarmant. Les conditions de travail aujourd'hui, elles sont de plus en plus complexes. On a une perconnectivité. Alors, on va nous dire oui, nos parents, nos grands-parents. travailler dans les mines de telle heure à telle heure et se casser le dos. On travaille différemment aujourd'hui. Travaille de bureau, travaille les autres entrepreneurs. Il y a tout un tas de fonctions et puis ensuite il va y avoir le service public, les hôpitaux. Il y a du politique aussi qui se rajoute là-dessus et on se retrouve dans des conditions de travail qui sont extrêmement complexes, qui demandent d'être ultra performants, d'être constamment disponibles. Je pense qu'il faut qu'on apprenne à ralentir parce que c'est un objectif commun à cette société de pouvoir développer un message de bien-être pour être plus performant en réalité et non pas d'épuisement et de maintenir le pied sur la pédale d'accélération pour faire du chiffre et faire des promotions. Ce n'est vraiment pas une solution parce qu'en réalité, on s'abîme. On a un contrat avec notre corps. Le cerveau est notre corps et il faut l'honorer et ça passe par ça.

  • Speaker #0

    Il y a actuellement effectivement 2,5 millions de Français qui sont en burn-out. Moi, c'est un chiffre qui m'affole. Et je pense qu'aujourd'hui, il y a vraiment effectivement beaucoup de choses à faire du côté des entreprises parce que tout ça, évidemment, ça a un coût. L'absentisme en entreprise a un coût. Tu parlais de toi, entrepreneur, aussi, effectivement. Moi, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux et je vois bien en fait que... Beaucoup de personnes qui ont traversé un burn-out décident à un moment de se mettre à leur compte en disant « j'ai ma liberté d'entreprendre » mais derrière il y a aussi toutes les contraintes financières qu'on s'impose et la pression qu'on se met à gagner des sous. Et puis même du coup en choisissant un métier, passion, en ayant quelque part une liberté de gérer le temps de travail, se retrouvent dans le même modèle qu'en entreprise. à s'imposer une charge de travail titanesque. Je ne dis pas que tout le monde ne peut peut-être pas faire du slow entrepreneuriat. Moi, j'essaie de le promouvoir au maximum pour garder justement cet équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Parce que de faire un burn-out à un moment, ce n'est pas anodin non plus sur le vieillissement prématuré du corps, sur des mécanismes inflammatoires, sur une plus grande fatigabilité par la suite. Ça laisse des traces. Il y a des études qui ont prouvé aussi que 15% des personnes qui ont traversé un burn-out gardent des séquelles au niveau cognitif. Nous les femmes, on va être encore plus, comment dire, déjà on est plus prédisposées au burn-out. Du fait d'une charge mentale supplémentaire, quand on a une vie de famille à gérer, on a un mode de fonctionnement différent aussi. On voit aussi que les entreprises sont souvent fondées sur un modèle plutôt masculin. Nous, on a une autre façon de fonctionner dont on n'a peut-être pas toujours su s'en tenir compte. Tout ce qui est émotionnel, côté cyclique aussi. Donc, c'est vrai que parfois même quand des femmes, moi je me souviens très bien, j'avais un poste à responsabilité. Je me mettais dans un modèle masculin. Donc, voilà, je fonctionnais, on va dire, comme le groupe autour de moi, alors que ça ne correspondait pas du tout à ma manière d'être.

  • Speaker #1

    ça te met dans une dynamique ou tu es dans de l'adaptation donc presque comme de la survie en fait c'est la micro survie c'est pas quelque chose où tu es en danger absolu mais effectivement il y a une adaptation donc c'est un travail qui est demandé en plus à ton cerveau alors que tu vois déjà exécuter des tâches professionnelles et avoir ta vie à côté. C'est des éléments comme ça qui, sans se rendre compte, progressivement, après quelques mois, après quelques années, on se rend compte en fait que oui, effectivement, ça m'a coûté, ça m'a coûté. Et aujourd'hui, soit je vais fonctionner autrement, soit voilà, en tout cas, on change quelque chose.

  • Speaker #0

    Il y a un avant et un après. Tout le monde, toutes les personnes qui l'ont traversé pour le confirmer. Toi, aujourd'hui, qu'est-ce que tu as mis en place pour éviter de repasser par la case de burnout ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'aime beaucoup me balader. J'aime beaucoup me balader. Parfois, je prends le temps, après le travail, de prolonger un petit peu mon trajet retour pour simplement avoir une marche lente, me vider la tête. Et puis après, ça va être des petits plaisirs culinaires, de temps en temps. j'aime bien en fait En fait, c'est comme si c'était du temps pour moi que je me consacrais. C'est une forme de récompense quelque part. Et donc, sur ces questions de dopamine, on active des mécanismes qui sont parfois un petit peu endormis ou d'autres qui ont pris le dessus. Donc, ça va être de la pratique sportive. J'ai une activité déjà très physique, donc je ne suis pas une grande, grande sportive. Mais voilà, ça va être des étirements. des exercices de mobilité, de la respiration, beaucoup, beaucoup de respiration. Quand je sens que je me sens un petit peu envahir ou qu'il y a un trop-plein, 5 minutes de respiration, ça peut se passer plusieurs fois dans la journée, en fonction de ce qui se passe. Mais ça, c'est des choses que j'ai décidé de mettre en place de manière régulière, qui n'étaient pas évidentes au début, puisqu'on s'impose presque, le cerveau n'accepte pas. de se faire du bien, mais aujourd'hui je sens que c'est presque de la prévention en fait, ça me permet vraiment d'éviter de retomber dans des mécanismes anciens.

  • Speaker #0

    Moi aussi, la cohérence cardiaque, c'est un exercice que j'aime particulièrement, et puis je sais qu'aujourd'hui je m'impose dans mon agenda, mais tant que pause, si je ne l'aimais pas, il y aura toujours autre chose qui va passer en priorité.

  • Speaker #1

    Et tu dis le mot priorité, en fait. C'est réapprendre à se mettre en priorité, en fait. C'est le plus compliqué.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu as tiré des leçons de ton burn-out ? Oui.

  • Speaker #1

    Que je ne pourrais pas retenir, comme avant, déjà. C'est l'énergie vitale que je pense avoir « perdue » , en fait. C'est peut-être une forme d'économie de mon corps pour éviter un investissement trop important à nouveau. Donc peut-être que c'est un mécanisme de défense qui s'est mis en place, mais je sens qu'on est une personne avant un burn-out, et après ça, on a tiré des leçons. Notre corps, il ressort avec des séquelles. Et ça, ça nous grandit, d'une certaine manière, vu qu'on n'en est pas mort. On a décidé, en fait, on est un, je dirais, survivant, en fait. C'est comme il y a plusieurs, pour moi, il y a plusieurs intensités de burn-out. Le mien n'est pas un burn-out qui a été un épuisement sévère et profond. Tout de même, je sens, en fait, qu'il y a une compensation énergétique qui s'est mise dans mon corps qui est presque... presque de la rage, une volonté de ne plus me retrouver dans cette situation. Et ça, c'est quelque chose que j'ai dû accepter aujourd'hui, puisque ça peut être vu comme un filtre, une froideur, etc. Mais en fait, c'est parce que souvent, on est tombé tellement dans l'émotion, tellement dans le lâcher prise, justement, dans quelque chose qui n'était peut-être pas notre combat en réalité. que j'ai appris à me protéger. Alors, on va dire que c'est ma plus grande leçon, me protéger et choisir mes combats et accepter que je ne redeviendrai pas celle d'avant. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que tu me dis. Ça me fait penser au fait de poser ses limites, de ne plus accepter, en fait, toutes les sollicitations, là où avant, peut-être, on disait oui. Aujourd'hui, on dit non pour justement préserver son énergie. Je pense que c'est une belle leçon et merci d'avoir partagé. de l'avoir partagé avec nous. Aujourd'hui, si tu avais un message à donner à quelqu'un qui est en train de traverser un burn-out, qu'est-ce que tu aimerais lui dire ?

  • Speaker #1

    de ne pas avoir à se justifier, de ne plus le justifier, de prendre du temps pour soi, de devenir une priorité, de se focaliser sur sa personne, de prendre le temps et de ne plus le justifier. Parce qu'en fait c'est pareil, c'est très énergivore et beaucoup de personnes ne comprennent pas. Familles, collègues, entourage, inconnus, peu importe, parfois c'est surprenant. mais on peut voir une personne dans un état qu'on ne comprendra pas et il va y avoir des injonctions, des tentatives d'aide, des tentatives de vouloir lui expliquer comment il devrait se prendre en charge et en fait, ça fait plus de mal qu'autre chose. Donc, je pense que c'est important de ne pas chercher à justifier et d'apprendre à se mettre en priorité.

  • Speaker #0

    Le truc, se foutre un coup de pied au cul pour que ça aille mieux, non, ça ne marche pas à ce moment-là.

  • Speaker #1

    c'est terrible en fait quelque chose c'est presque violent c'est violent parce qu'elle est dans un état où elle est épuisée en fait elle a tout donné à une période où peut-être que ces personnes là ne l'ont même pas vue ils n'ont pas pris le temps de lui dire peut-être qu'il faudrait que tu lèves le pied non par contre maintenant se mettre un coup de pied oui on le dit Tchiiiit ! comme un signe d'aide. Et puis, en fait, non, mais moi, je suis juste là pour t'aider. Je veux que ton bien, mais je pense que des personnes savent ce qui les a emmenées là où ils sont et que s'il faut trouver de l'aide, ça passe parfois par des professionnels expérimentés par ceux qui ont travaillé là-dessus. Ça passe par des techniques, ça passe par de la thérapie. Il y a plein de choses, en fait, à mettre en place. Mais ça passe par la priorisation de soi-même,

  • Speaker #0

    surtout. Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir cette approche pluridisciplinaire. Il y a le côté effectivement médical avec l'accompagnement du médecin prétend ou d'un médecin psychiatre, psychologue ou thérapeute. Voilà, chacun va trouver ce qui lui convient. Et puis après, des pratiques comme la thérapeute, l'ostéopathie, pour remettre de la conscience dans ce corps qui a porté tout ça jusqu'à présent, qui nous a porté. Après, ça peut être la naturopathie ou bien d'autres.

  • Speaker #1

    En fait, c'est des choses qui vont permettre, à une personne de pouvoir faire son cheminement propre, étant donné que le burn-out, ce n'est pas un syndrome où on peut mettre les gens de manière systématique. Comme on a dit, il y a plein de symptômes. Il y a des expressions de burn-out qui sont différentes, c'est propre à chacun, propre au vécu, etc. Donc, effectivement, il faut savoir adapter sa prise en charge. Donc, la première pierre à l'édifice, souvent, on va dire que c'est le médecin, la prise en charge psychiatrique, l'arrêt de travail, le diagnostic. On est vraiment sur quelque chose de la base. Et puis ensuite, c'est important de pouvoir aller chercher des éléments clés. On ne peut pas tout faire tout seul, en fait. On est déjà à terre et on va aller souvent vers des personnes qui correspondent à notre manière de voir, à notre manière de comprendre le corps. Et ça passe par toutes ces thérapies. C'est hyper important. Un travail pluridisciplinaire, c'est la clé en réalité. pour pouvoir agir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pour éviter, je pense effectivement pour s'en sortir plus vite, entre guillemets, même si je n'aime pas, il n'y a pas de notion de productivité ou de rapidité dans le fait de renaître et chacun va prendre le temps dont il a besoin, mais à un moment demandé de l'aide, ça va permettre d'avoir des clés de compréhension pour pouvoir prendre soin de soi justement et se mettre en priorité.

  • Speaker #1

    Mais je pense quand même qu'il y a cette notion de Merci. catalyseur pour pouvoir permettre à quelqu'un de retrouver ses facultés, de retrouver une énergie, une capacité de pouvoir reprendre une vie normale. C'est vrai que oui, un accompagnement, c'est juste mettre sa santé dans les mains d'autres professionnels qui ont travaillé le sujet, qui sont là pour l'aider, pour l'accompagner, lui faire comprendre ce par quoi il est passé et pour qu'il n'y ait pas de risque de rechute. pour qu'il y ait justement vraiment cette vision sur le long terme parce que seul, oui, on peut s'enfermer et au bout de huit mois ressortir et aller un petit peu mieux, mais est-ce que un an plus tard, on a une rechute parce qu'on n'a pas su identifier parce qu'on a justement préféré passer outre et préférer on tourne la page, je ne veux plus en entendre parler et ça c'est des choses, c'est pour ça qu'on est là

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour notre échange. Ton livre, où est-ce qu'on peut le trouver ?

  • Speaker #1

    Amazon, Anatomie d'un Burnout.

  • Speaker #0

    disponible sur Amazon.

  • Speaker #1

    Sur Amazon. Et donc, ton compte Instagram, c'est Burnout ou Stéo, c'est bien ça ? Exactement. OK. En tout cas, ils sont… C'est vrai,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation. Je mettrai tes coordonnées sous le descriptif de la vidéo. Voilà, les personnes qui sont intéressées par ton approche. Puis de venir te voir. Alors, pour le Stéopatie, c'est en présentiel que ça se pratique. Donc, tu es en quelle région ? À Paris. À Paris.

  • Speaker #0

    Si tu as besoin d'une petite consultation, on échangera à nouveau à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, merci beaucoup Françoise. Et puis, prenez bien soin de vous, prenez bien soin de vous, toutes les personnes qui sont en train de nous écouter. On reste à votre disposition.

  • Speaker #0

    Oui, vous êtes votre priorité.

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Dans cet épisode, Françoise, osthéopathe et auteure d'"Anatomie d'un burn out : comprendre, prévenir, récupérer" expose avec douceur sa vision du burn out. Il est question de compréhension, de récupération, de prévention, mais aussi d’acceptation. On y explore les mécanismes du corps face au stress chronique, notamment le rôle du système nerveux et du cocktail hormonal qui se déclenche en situation de surcharge. Car non, notre corps n’est pas conçu pour fonctionner en permanence en mode survie. On y parle aussi de la difficulté à identifier les signes d’alerte : beaucoup de personnes voient apparaître des symptômes sans comprendre ce qui leur arrive, souvent parce que le corps est allé trop vite, trop loin. L’objectif est de déconstruire des habitudes automatisées, comprendre les déclencheurs, et surtout, apprendre à ralentir. Enfin, l’épisode met en lumière l’importance d’un accompagnement pluridisciplinaire pour éviter les rechutes et construire un équilibre plus sain, durable et aligné avec ses besoins.

Un message fort pour toutes celles qui veulent sortir de cette spirale et ne plus jamais s’y retrouver.


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Séverine Lapp est naturopathe et coach, experte du burn out et du cycle féminin depuis 2020.


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Reconnect, je suis Séverine Lapp, naturopathe et coach. J'accompagne les femmes à prendre leur place dans la société, pleinement épanouie et alignée avec elle-même. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Reconnect, le podcast des femmes épuisées. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Françoise qui va nous expliquer qui elle est, d'où elle vient et ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    Bonjour Séverine, je te remercie pour l'invitation. Écoute, moi je suis ostéopathe, créatrice de contenu sous le nom de la chaîne Burnout Osteo et récemment autrice d'un guide, comme tu sais, qui s'appelle Anatomie d'un Burnout et puis accompagnée d'un journal de suivi pour pouvoir compléter la compréhension au maximum.

  • Speaker #0

    Et alors le métier d'ostéo, c'est ta formation initiale ou est-ce que tu faisais autre chose au départ ?

  • Speaker #1

    Alors non, en fait, c'est ma formation initiale. Donc, c'est en cinq ans. Et puis, je suis diplômée depuis fin 2019. Donc, ce n'est pas si vieux que ça. Et je me suis installée ensuite en cabinet. Donc, je travaille dans deux cabinets actuellement. Et puis, à côté, je trouve le temps quand même de créer un petit peu. Ce n'est pas évident d'allier... le suivi de ses patients en consultation et puis d'être dans de la création de contenu. Mais c'est hyper stimulant. Tu te reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est des métiers, on est passionnés par ce qu'on fait. Et alors, un autre sujet qui nous passionne, un sujet commun, c'est le burnout. Pour quelle raison est-ce que c'est un sujet qui te touche particulièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, le burn-out, je l'ai traversé personnellement. Et puis, j'ai surtout rencontré beaucoup, beaucoup de patients en consultation qui étaient dans un état physique, psychique, avec une forme d'incompréhension de leur symptomatologie globale, de leur fatigue chronique. Et ça m'a amenée à me poser des questions sur pourquoi pas. essayer de vulgariser ce qui se passe en fait dans son corps, quelle est l'expression du stress chronique sur le plan physiopathologique, sur le plan organique, médical et d'apporter en fait ce que moi j'ai pu comprendre au plus de monde possible. Et j'ai fait un mémoire en fait, mon mémoire de fin d'étude porte. sur le burn-out. Donc, il s'agissait d'évaluer l'efficacité de techniques d'ostéopathie, d'une prise en charge d'ostéopathie dans le syndrome du burn-out. Donc, c'était génial. J'ai frôlé le burn-out, d'ailleurs. C'était quoi ? Puisque j'avais pris 50 patients pour mon évaluation, avec, tu sais, deux groupes, un groupe qui ne reçoit pas de traitement et un groupe qui sera suivi. Et puis, ça m'a apporté... beaucoup beaucoup d'informations et surtout j'ai constaté un vide un vide au niveau de la compréhension du mécanisme sur le plan scientifique avec beaucoup d'hypothèses beaucoup alors en fait tu vois c'est comme des pathologies comme la fibromyalgie ou d'autres pathologies en santé mentale on va avoir du mal à comprendre ce qui se passe donc c'est un peu presque fourré alors qu'en fait, non, il y a vraiment une identité du burn-out. Ça s'exprime avec… Il y a des marqueurs. Donc voilà, tout ça m'a apporté à me concentrer, on va dire, pleinement sur ce sujet.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, en fait, tout ce que tu dis, parce que c'est vrai que le burn-out, on l'aborde du côté de la santé mentale, mais avant tout, c'est dans le corps que ça s'exprime, parce que c'est un épuisement. Alors je ne dis pas que le psycho-émotionnel n'est pas impacté, mais souvent le psycho-émotionnel, moi je le vois comme une conséquence d'un corps qui n'a plus les ressources physiques pour faire face à des situations de stress chronique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on va se retrouver avec un épuisement progressif qui va avoir des conséquences sur de la fatigue, sur l'installation de troubles du sommeil par exemple. On va avoir également des courbatures, on a des postures prolongées. C'est des contraintes qui mécaniquement vont impacter le corps et qui, petit à petit, ne donnent pas les ressources pour pouvoir prendre du recul sur une situation. Et puis, quand on dort mal, on part sur des journées où on est en dette. Oui, c'est effectivement le physique qui va venir doucement générer des conséquences sur la psyché. Et derrière, on tombe sur des mécanismes où on a l'impression qu'on n'est plus capable d'accomplir quoi que ce soit, on doute de soi et c'est corrélé à cet état de fatigue physique, émotionnelle.

  • Speaker #0

    Mon mec me souvient, justement quand j'étais dans cette situation de stress chronique, avant de complètement m'effondrer et de comprendre, comprendre finalement ce que j'étais en train de traverser, enfin la continuité m'avait arrivé beaucoup, beaucoup plus tard, j'étais toujours bloquée complètement là, au niveau cervical. Donc j'allais chez l'ostéo, donc j'ai fait une petite séance et puis ils me disaient « reposez-vous » . Et moi, ce reposer, je ne savais absolument pas ce que ça voulait dire. Donc après la séance, je finis direct de nouveau au boulot parce que j'avais tellement de choses à faire, tu comprends que je ne pouvais pas me reposer.

  • Speaker #1

    Non, et puis comme tu disais tout à l'heure, c'est des métiers où il y a beaucoup de passion. Donc, c'est un investissement personnel qui parfois, on ne se rend pas compte qu'on n'a plus de distinction entre la vie personnelle, la vie professionnelle. On pense boulot, on mange boulot, on dort boulot. C'est constant et on ne pense vraiment pas à le lâcher prise. Il n'est même pas envisageable, comme tu dis, parce que le boulot est tellement… quelque chose qui nous permet d'être épanouis, de se sentir bien. Ça doit faire partie intégrante de notre quotidien, mais c'est une nécessité. En réalité, il faut savoir pouvoir mettre des limites claires, de pouvoir intégrer des moments de repos, des activités qui sont ressourçantes. Mais c'est dur, c'est super dur, le lâcher prise. Je crois que... savoir lâcher prise aujourd'hui c'est rare sont les personnes qui le peuvent

  • Speaker #0

    Ouais le lâcher prise encore une fois il passe par le corps C'est quand on a cette sensation effectivement de relâchement qui a plus de tension que fait qu'on est dans quand on regarde du côté physiologique ce qui se passe dans le système nerveux parasympathique, qui est tourné vers le calme, le repos, la digestion, la relaxation, les personnes qui glissent, qui ont ce terrain et qui glissent vers le burn-out, ce sont des personnes qui sont en système nerveux sympathique plus plus. Et donc faire réfléchir, il n'y a plus de place pour tout le reste.

  • Speaker #1

    C'est ça. On va avoir des mécanismes automatiques qui vont se mettre en place. C'est une réaction au stress. Le stress pour le cerveau, c'est un danger. Donc, il va activer l'adrénaline, l'adrénaline, l'acétylcholine, tout un cocktail hormonal et de neurotransmetteurs qui vont activer d'autres éléments. Et en fait, c'est vraiment un effet qui va amener à un épuisement, effectivement. Parce que le corps, il n'est pas fait pour fonctionner de cette manière-là. À un moment donné, il y a des systèmes qui s'effondrent. tout simplement. Le système avec les glandes surrénales, avec une production de cortisol qui est trop importante. En réponse, il va y avoir une accélération du rythme cardiaque. La respiration est également modifiée. En fait, tout ça, oui, le corps ne peut pas... Et pour pouvoir lâcher prise, il va falloir déconstruire toutes ces habitudes qui sont automatisées, inconscientes parfois. C'est un travail qui est colossal, mais qui est nécessaire. Il est vraiment nécessaire et je pense qu'il faut qu'on apporte les outils. aux gens pour qu'ils puissent avoir la main sur leur système parasympathique, leur système sympathique, que ça puisse s'équilibrer naturellement.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ce travail de reconstruction post-burnout peut parfois être aussi très long, parce que c'est d'avoir identifié tous les schémas qui nous ont amenés à un moment à nous épuiser pour pouvoir déconstruire tout ce mode de fonctionnement et reconstruire quelque chose de différent. par-dessus en fait. On tient compte de nos propres besoins, de nos besoins physiologiques. Tu parlais du sommeil, tu parlais, moi je vais parler d'alimentation adaptée effectivement au soutien des neurotransmetteurs, des hormones, parce qu'en fait le burn-out a tout chamboulé au niveau neuro-endocrinien. On ne peut pas attendre en fait ou se dire que je vais me remettre de mon burn-out en une semaine ou deux semaines, parce que tout ça, ça s'est installé pendant des mois. Il faut aussi un certain temps pour repartir dans le propre sens et retrouver son énergie, sa vitalité.

  • Speaker #1

    Exactement ça. On a des personnes qui vont avoir des antécédents particuliers, qui auront fait par exemple une dépression, qui auront eu des pathologies, qui ont déjà sensibilisé leur système. leur réponse au stress aussi par rapport à ce qu'ils ont vécu ça c'est des choses qui vont déterminer le temps de récupération il est plus ou moins long en fait mais c'est vrai que en quelques jours en quelques semaines c'est c'est miraculeux j'appellerais ça un miracle et je ne souhaite pas que ce soit comme ça en réalité mais c'est vrai qu'on doit expliquer aux gens et puis je pense que ça leur permet aussi de déculpabiliser que c'est parfois en termes d'années En termes d'amis, le corps a besoin de se remettre d'une épreuve, d'une guerre qu'il a menée. C'est une bataille ce qui s'est passé. Du coup, il a porté les armes, il les a très bien portées. Mais c'est jusque-là maintenant, ce qu'il vous demande au mental, c'est de se reposer un petit peu et ça va repartir. Et toi,

  • Speaker #0

    en ostéopathie ? Est-ce que tu arrives à agir en prévention quand tu as des personnes ? Tu sens quand elles sont en train de tirer sur la corde ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est particulier parce que j'ai des gens qui viennent et qui me disent « je suis en équipement professionnel, je suis en burn-out » . C'est factuel, parfois ils ont un arrêt du médecin, parfois non. Après, ce sont des circonstances qui sont particulières. Mais là-dessus, on va travailler directement sur la compréhension de leur burn-out et les douleurs. On est sur des personnes qui ont effectivement des grosses douleurs, des grosses tensions, des gros dysfonctionnements et ça prend un petit peu de temps pour que ça aille mieux. D'autres personnes en prévention, comme tu le disais, ça, ça va être des gens parfois qui ne le savent pas et qui sentent que je ne comprends pas. Là, ça fait quand même depuis des mois et il y a des douleurs qui ne partent pas ou qui reviennent. Mon sommeil est altéré, ma digestion est altérée, mon alimentation n'est plus la même. Il y a des choses qui en fait vont… être modifiés et ils n'ont pas de réponse concrète. Il n'y a rien dans leur vie à eux, factuellement, qui a été... Il n'y a pas d'élément qui pourrait expliquer, en fait, ce qui...

  • Speaker #0

    Justement eux,

  • Speaker #1

    parce qu'en réalité, si, il se passe quelque chose, mais il n'y a pas cette compréhension. Et là, tout le travail, justement, va être de, un, leur faire comprendre qu'ils ne sont pas responsables de ce qui se passe. C'est une réponse philologique, c'est naturel. Aujourd'hui... comprendre que le corps est allé très vite, trop vite, trop loin, c'est déjà leur donner 70% des clés pour qu'ils puissent ajuster, adapter, repérer, identifier les éléments qui sont énergivores globalement. Et derrière, on va travailler sur un relâchement du corps. On va faire des techniques qui permettront au corps d'imprégner un message, une information qu'on fait doucement. On fait doucement, on calme un petit peu, on agit sur le parasympathique, sur le sympathique. sur le système digestif, sur les tensions musculaires, c'est très vaste. La stématologie du burn-out étant très large, ça nous donne beaucoup d'éléments à travailler, donc c'est très riche pendant les consultations.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le burn-out, c'est plus de 132 symptômes, de ce que j'avais entendu un médecin fonctionnel, j'avais assisté à une conférence d'un médecin fonctionnel qui parlait de ça. C'est pour ça que parfois c'est aussi difficile de le diagnostiquer. Alors moi j'essaye aussi d'agir en prévention au maximum, mais bien souvent les personnes n'entendent pas, malheureusement. Donc c'est pour ça qu'on est là aussi aujourd'hui pour parler de ce sujet, pour dire que le burn-out ce n'est pas juste une petite fatigue passagère et que ça va se résoudre en l'espace d'un week-end ou d'une semaine de congé. Donc, toi tu as écrit un livre, je crois récemment, sur le sujet. Qu'est-ce qui t'a amenée du coup à vouloir réviser autour de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu la continuité du travail que j'avais commencé à faire quand j'étais étudiante, pour moi, donc je m'étais beaucoup documentée, il y avait pas mal de recherches que j'avais faites sur le sujet, ça m'avait passionnée. Donc à partir de là, j'avais à peu près, j'ai des petites notes que je griffonnais par-ci par-là. des éléments de compréhension, des propositions de solutions, de la suggestion. Et au bout d'un moment, je me suis dit, il serait peut-être temps de faire ce travail de synthèse. Je vois qu'il y a quand même une grande incompréhension sur le plan symptomatologique. Et quand j'ai commencé mon contenu sur les réseaux sociaux, j'ai reçu beaucoup de messages de personnes qui... soit qui me demandaient plus d'explications sur leur cas personnel parce qu'en fait ça les avait voilà ils avaient entendu une phrase pendant une vidéo qui les renvoyait à leur cas qui leur faisait écho donc Et puis pareil, en consultation, beaucoup de personnes qui semblaient, à travers les explications de la symptomatologie, le schéma physiopathologique, comprendre et trouver des réponses à leurs questions. Et je me suis dit que ce serait intéressant de créer quelque chose de simple, d'accessible, avec une vulgarisation de tout ce qui va être sémantique, très lourde. scientifique et que ça puisse en fait vraiment apporter des éléments de compréhension. Il y a également des solutions qui sont testées, de la respiration, des exercices de respiration, des choses qui peuvent amener en fait le lecteur à identifier les éléments déclencheurs d'un stress, qu'est ce qui fait quand il est stressé, qu'est ce qu'il ne fait pas et puis surtout se dire que c'est pas une honte. de faire un burn-out. C'est quelque chose qui couche un Français sur trois aujourd'hui, un salarié sur trois. Donc, c'est énorme.

  • Speaker #0

    44,

  • Speaker #1

    45 %, je n'ai plus le chiffre exact de personnes en situation de détresse psychologique. Moi, je trouve que c'est alarmant. Les conditions de travail aujourd'hui, elles sont de plus en plus complexes. On a une perconnectivité. Alors, on va nous dire oui, nos parents, nos grands-parents. travailler dans les mines de telle heure à telle heure et se casser le dos. On travaille différemment aujourd'hui. Travaille de bureau, travaille les autres entrepreneurs. Il y a tout un tas de fonctions et puis ensuite il va y avoir le service public, les hôpitaux. Il y a du politique aussi qui se rajoute là-dessus et on se retrouve dans des conditions de travail qui sont extrêmement complexes, qui demandent d'être ultra performants, d'être constamment disponibles. Je pense qu'il faut qu'on apprenne à ralentir parce que c'est un objectif commun à cette société de pouvoir développer un message de bien-être pour être plus performant en réalité et non pas d'épuisement et de maintenir le pied sur la pédale d'accélération pour faire du chiffre et faire des promotions. Ce n'est vraiment pas une solution parce qu'en réalité, on s'abîme. On a un contrat avec notre corps. Le cerveau est notre corps et il faut l'honorer et ça passe par ça.

  • Speaker #0

    Il y a actuellement effectivement 2,5 millions de Français qui sont en burn-out. Moi, c'est un chiffre qui m'affole. Et je pense qu'aujourd'hui, il y a vraiment effectivement beaucoup de choses à faire du côté des entreprises parce que tout ça, évidemment, ça a un coût. L'absentisme en entreprise a un coût. Tu parlais de toi, entrepreneur, aussi, effectivement. Moi, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux et je vois bien en fait que... Beaucoup de personnes qui ont traversé un burn-out décident à un moment de se mettre à leur compte en disant « j'ai ma liberté d'entreprendre » mais derrière il y a aussi toutes les contraintes financières qu'on s'impose et la pression qu'on se met à gagner des sous. Et puis même du coup en choisissant un métier, passion, en ayant quelque part une liberté de gérer le temps de travail, se retrouvent dans le même modèle qu'en entreprise. à s'imposer une charge de travail titanesque. Je ne dis pas que tout le monde ne peut peut-être pas faire du slow entrepreneuriat. Moi, j'essaie de le promouvoir au maximum pour garder justement cet équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Parce que de faire un burn-out à un moment, ce n'est pas anodin non plus sur le vieillissement prématuré du corps, sur des mécanismes inflammatoires, sur une plus grande fatigabilité par la suite. Ça laisse des traces. Il y a des études qui ont prouvé aussi que 15% des personnes qui ont traversé un burn-out gardent des séquelles au niveau cognitif. Nous les femmes, on va être encore plus, comment dire, déjà on est plus prédisposées au burn-out. Du fait d'une charge mentale supplémentaire, quand on a une vie de famille à gérer, on a un mode de fonctionnement différent aussi. On voit aussi que les entreprises sont souvent fondées sur un modèle plutôt masculin. Nous, on a une autre façon de fonctionner dont on n'a peut-être pas toujours su s'en tenir compte. Tout ce qui est émotionnel, côté cyclique aussi. Donc, c'est vrai que parfois même quand des femmes, moi je me souviens très bien, j'avais un poste à responsabilité. Je me mettais dans un modèle masculin. Donc, voilà, je fonctionnais, on va dire, comme le groupe autour de moi, alors que ça ne correspondait pas du tout à ma manière d'être.

  • Speaker #1

    ça te met dans une dynamique ou tu es dans de l'adaptation donc presque comme de la survie en fait c'est la micro survie c'est pas quelque chose où tu es en danger absolu mais effectivement il y a une adaptation donc c'est un travail qui est demandé en plus à ton cerveau alors que tu vois déjà exécuter des tâches professionnelles et avoir ta vie à côté. C'est des éléments comme ça qui, sans se rendre compte, progressivement, après quelques mois, après quelques années, on se rend compte en fait que oui, effectivement, ça m'a coûté, ça m'a coûté. Et aujourd'hui, soit je vais fonctionner autrement, soit voilà, en tout cas, on change quelque chose.

  • Speaker #0

    Il y a un avant et un après. Tout le monde, toutes les personnes qui l'ont traversé pour le confirmer. Toi, aujourd'hui, qu'est-ce que tu as mis en place pour éviter de repasser par la case de burnout ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'aime beaucoup me balader. J'aime beaucoup me balader. Parfois, je prends le temps, après le travail, de prolonger un petit peu mon trajet retour pour simplement avoir une marche lente, me vider la tête. Et puis après, ça va être des petits plaisirs culinaires, de temps en temps. j'aime bien en fait En fait, c'est comme si c'était du temps pour moi que je me consacrais. C'est une forme de récompense quelque part. Et donc, sur ces questions de dopamine, on active des mécanismes qui sont parfois un petit peu endormis ou d'autres qui ont pris le dessus. Donc, ça va être de la pratique sportive. J'ai une activité déjà très physique, donc je ne suis pas une grande, grande sportive. Mais voilà, ça va être des étirements. des exercices de mobilité, de la respiration, beaucoup, beaucoup de respiration. Quand je sens que je me sens un petit peu envahir ou qu'il y a un trop-plein, 5 minutes de respiration, ça peut se passer plusieurs fois dans la journée, en fonction de ce qui se passe. Mais ça, c'est des choses que j'ai décidé de mettre en place de manière régulière, qui n'étaient pas évidentes au début, puisqu'on s'impose presque, le cerveau n'accepte pas. de se faire du bien, mais aujourd'hui je sens que c'est presque de la prévention en fait, ça me permet vraiment d'éviter de retomber dans des mécanismes anciens.

  • Speaker #0

    Moi aussi, la cohérence cardiaque, c'est un exercice que j'aime particulièrement, et puis je sais qu'aujourd'hui je m'impose dans mon agenda, mais tant que pause, si je ne l'aimais pas, il y aura toujours autre chose qui va passer en priorité.

  • Speaker #1

    Et tu dis le mot priorité, en fait. C'est réapprendre à se mettre en priorité, en fait. C'est le plus compliqué.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu as tiré des leçons de ton burn-out ? Oui.

  • Speaker #1

    Que je ne pourrais pas retenir, comme avant, déjà. C'est l'énergie vitale que je pense avoir « perdue » , en fait. C'est peut-être une forme d'économie de mon corps pour éviter un investissement trop important à nouveau. Donc peut-être que c'est un mécanisme de défense qui s'est mis en place, mais je sens qu'on est une personne avant un burn-out, et après ça, on a tiré des leçons. Notre corps, il ressort avec des séquelles. Et ça, ça nous grandit, d'une certaine manière, vu qu'on n'en est pas mort. On a décidé, en fait, on est un, je dirais, survivant, en fait. C'est comme il y a plusieurs, pour moi, il y a plusieurs intensités de burn-out. Le mien n'est pas un burn-out qui a été un épuisement sévère et profond. Tout de même, je sens, en fait, qu'il y a une compensation énergétique qui s'est mise dans mon corps qui est presque... presque de la rage, une volonté de ne plus me retrouver dans cette situation. Et ça, c'est quelque chose que j'ai dû accepter aujourd'hui, puisque ça peut être vu comme un filtre, une froideur, etc. Mais en fait, c'est parce que souvent, on est tombé tellement dans l'émotion, tellement dans le lâcher prise, justement, dans quelque chose qui n'était peut-être pas notre combat en réalité. que j'ai appris à me protéger. Alors, on va dire que c'est ma plus grande leçon, me protéger et choisir mes combats et accepter que je ne redeviendrai pas celle d'avant. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que tu me dis. Ça me fait penser au fait de poser ses limites, de ne plus accepter, en fait, toutes les sollicitations, là où avant, peut-être, on disait oui. Aujourd'hui, on dit non pour justement préserver son énergie. Je pense que c'est une belle leçon et merci d'avoir partagé. de l'avoir partagé avec nous. Aujourd'hui, si tu avais un message à donner à quelqu'un qui est en train de traverser un burn-out, qu'est-ce que tu aimerais lui dire ?

  • Speaker #1

    de ne pas avoir à se justifier, de ne plus le justifier, de prendre du temps pour soi, de devenir une priorité, de se focaliser sur sa personne, de prendre le temps et de ne plus le justifier. Parce qu'en fait c'est pareil, c'est très énergivore et beaucoup de personnes ne comprennent pas. Familles, collègues, entourage, inconnus, peu importe, parfois c'est surprenant. mais on peut voir une personne dans un état qu'on ne comprendra pas et il va y avoir des injonctions, des tentatives d'aide, des tentatives de vouloir lui expliquer comment il devrait se prendre en charge et en fait, ça fait plus de mal qu'autre chose. Donc, je pense que c'est important de ne pas chercher à justifier et d'apprendre à se mettre en priorité.

  • Speaker #0

    Le truc, se foutre un coup de pied au cul pour que ça aille mieux, non, ça ne marche pas à ce moment-là.

  • Speaker #1

    c'est terrible en fait quelque chose c'est presque violent c'est violent parce qu'elle est dans un état où elle est épuisée en fait elle a tout donné à une période où peut-être que ces personnes là ne l'ont même pas vue ils n'ont pas pris le temps de lui dire peut-être qu'il faudrait que tu lèves le pied non par contre maintenant se mettre un coup de pied oui on le dit Tchiiiit ! comme un signe d'aide. Et puis, en fait, non, mais moi, je suis juste là pour t'aider. Je veux que ton bien, mais je pense que des personnes savent ce qui les a emmenées là où ils sont et que s'il faut trouver de l'aide, ça passe parfois par des professionnels expérimentés par ceux qui ont travaillé là-dessus. Ça passe par des techniques, ça passe par de la thérapie. Il y a plein de choses, en fait, à mettre en place. Mais ça passe par la priorisation de soi-même,

  • Speaker #0

    surtout. Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir cette approche pluridisciplinaire. Il y a le côté effectivement médical avec l'accompagnement du médecin prétend ou d'un médecin psychiatre, psychologue ou thérapeute. Voilà, chacun va trouver ce qui lui convient. Et puis après, des pratiques comme la thérapeute, l'ostéopathie, pour remettre de la conscience dans ce corps qui a porté tout ça jusqu'à présent, qui nous a porté. Après, ça peut être la naturopathie ou bien d'autres.

  • Speaker #1

    En fait, c'est des choses qui vont permettre, à une personne de pouvoir faire son cheminement propre, étant donné que le burn-out, ce n'est pas un syndrome où on peut mettre les gens de manière systématique. Comme on a dit, il y a plein de symptômes. Il y a des expressions de burn-out qui sont différentes, c'est propre à chacun, propre au vécu, etc. Donc, effectivement, il faut savoir adapter sa prise en charge. Donc, la première pierre à l'édifice, souvent, on va dire que c'est le médecin, la prise en charge psychiatrique, l'arrêt de travail, le diagnostic. On est vraiment sur quelque chose de la base. Et puis ensuite, c'est important de pouvoir aller chercher des éléments clés. On ne peut pas tout faire tout seul, en fait. On est déjà à terre et on va aller souvent vers des personnes qui correspondent à notre manière de voir, à notre manière de comprendre le corps. Et ça passe par toutes ces thérapies. C'est hyper important. Un travail pluridisciplinaire, c'est la clé en réalité. pour pouvoir agir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pour éviter, je pense effectivement pour s'en sortir plus vite, entre guillemets, même si je n'aime pas, il n'y a pas de notion de productivité ou de rapidité dans le fait de renaître et chacun va prendre le temps dont il a besoin, mais à un moment demandé de l'aide, ça va permettre d'avoir des clés de compréhension pour pouvoir prendre soin de soi justement et se mettre en priorité.

  • Speaker #1

    Mais je pense quand même qu'il y a cette notion de Merci. catalyseur pour pouvoir permettre à quelqu'un de retrouver ses facultés, de retrouver une énergie, une capacité de pouvoir reprendre une vie normale. C'est vrai que oui, un accompagnement, c'est juste mettre sa santé dans les mains d'autres professionnels qui ont travaillé le sujet, qui sont là pour l'aider, pour l'accompagner, lui faire comprendre ce par quoi il est passé et pour qu'il n'y ait pas de risque de rechute. pour qu'il y ait justement vraiment cette vision sur le long terme parce que seul, oui, on peut s'enfermer et au bout de huit mois ressortir et aller un petit peu mieux, mais est-ce que un an plus tard, on a une rechute parce qu'on n'a pas su identifier parce qu'on a justement préféré passer outre et préférer on tourne la page, je ne veux plus en entendre parler et ça c'est des choses, c'est pour ça qu'on est là

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour notre échange. Ton livre, où est-ce qu'on peut le trouver ?

  • Speaker #1

    Amazon, Anatomie d'un Burnout.

  • Speaker #0

    disponible sur Amazon.

  • Speaker #1

    Sur Amazon. Et donc, ton compte Instagram, c'est Burnout ou Stéo, c'est bien ça ? Exactement. OK. En tout cas, ils sont… C'est vrai,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation. Je mettrai tes coordonnées sous le descriptif de la vidéo. Voilà, les personnes qui sont intéressées par ton approche. Puis de venir te voir. Alors, pour le Stéopatie, c'est en présentiel que ça se pratique. Donc, tu es en quelle région ? À Paris. À Paris.

  • Speaker #0

    Si tu as besoin d'une petite consultation, on échangera à nouveau à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, merci beaucoup Françoise. Et puis, prenez bien soin de vous, prenez bien soin de vous, toutes les personnes qui sont en train de nous écouter. On reste à votre disposition.

  • Speaker #0

    Oui, vous êtes votre priorité.

Description

Dans cet épisode, Françoise, osthéopathe et auteure d'"Anatomie d'un burn out : comprendre, prévenir, récupérer" expose avec douceur sa vision du burn out. Il est question de compréhension, de récupération, de prévention, mais aussi d’acceptation. On y explore les mécanismes du corps face au stress chronique, notamment le rôle du système nerveux et du cocktail hormonal qui se déclenche en situation de surcharge. Car non, notre corps n’est pas conçu pour fonctionner en permanence en mode survie. On y parle aussi de la difficulté à identifier les signes d’alerte : beaucoup de personnes voient apparaître des symptômes sans comprendre ce qui leur arrive, souvent parce que le corps est allé trop vite, trop loin. L’objectif est de déconstruire des habitudes automatisées, comprendre les déclencheurs, et surtout, apprendre à ralentir. Enfin, l’épisode met en lumière l’importance d’un accompagnement pluridisciplinaire pour éviter les rechutes et construire un équilibre plus sain, durable et aligné avec ses besoins.

Un message fort pour toutes celles qui veulent sortir de cette spirale et ne plus jamais s’y retrouver.


Retrouvez un nouvel épisode de RECONNECT, un lundi sur deux sur toutes les plateformes de podcast (Apple Podcasts, Spotify, Deezer...).


Séverine Lapp est naturopathe et coach, experte du burn out et du cycle féminin depuis 2020.


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https://www.instagram.com/severine.lapp


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Reconnect, je suis Séverine Lapp, naturopathe et coach. J'accompagne les femmes à prendre leur place dans la société, pleinement épanouie et alignée avec elle-même. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Reconnect, le podcast des femmes épuisées. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Françoise qui va nous expliquer qui elle est, d'où elle vient et ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    Bonjour Séverine, je te remercie pour l'invitation. Écoute, moi je suis ostéopathe, créatrice de contenu sous le nom de la chaîne Burnout Osteo et récemment autrice d'un guide, comme tu sais, qui s'appelle Anatomie d'un Burnout et puis accompagnée d'un journal de suivi pour pouvoir compléter la compréhension au maximum.

  • Speaker #0

    Et alors le métier d'ostéo, c'est ta formation initiale ou est-ce que tu faisais autre chose au départ ?

  • Speaker #1

    Alors non, en fait, c'est ma formation initiale. Donc, c'est en cinq ans. Et puis, je suis diplômée depuis fin 2019. Donc, ce n'est pas si vieux que ça. Et je me suis installée ensuite en cabinet. Donc, je travaille dans deux cabinets actuellement. Et puis, à côté, je trouve le temps quand même de créer un petit peu. Ce n'est pas évident d'allier... le suivi de ses patients en consultation et puis d'être dans de la création de contenu. Mais c'est hyper stimulant. Tu te reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est des métiers, on est passionnés par ce qu'on fait. Et alors, un autre sujet qui nous passionne, un sujet commun, c'est le burnout. Pour quelle raison est-ce que c'est un sujet qui te touche particulièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, le burn-out, je l'ai traversé personnellement. Et puis, j'ai surtout rencontré beaucoup, beaucoup de patients en consultation qui étaient dans un état physique, psychique, avec une forme d'incompréhension de leur symptomatologie globale, de leur fatigue chronique. Et ça m'a amenée à me poser des questions sur pourquoi pas. essayer de vulgariser ce qui se passe en fait dans son corps, quelle est l'expression du stress chronique sur le plan physiopathologique, sur le plan organique, médical et d'apporter en fait ce que moi j'ai pu comprendre au plus de monde possible. Et j'ai fait un mémoire en fait, mon mémoire de fin d'étude porte. sur le burn-out. Donc, il s'agissait d'évaluer l'efficacité de techniques d'ostéopathie, d'une prise en charge d'ostéopathie dans le syndrome du burn-out. Donc, c'était génial. J'ai frôlé le burn-out, d'ailleurs. C'était quoi ? Puisque j'avais pris 50 patients pour mon évaluation, avec, tu sais, deux groupes, un groupe qui ne reçoit pas de traitement et un groupe qui sera suivi. Et puis, ça m'a apporté... beaucoup beaucoup d'informations et surtout j'ai constaté un vide un vide au niveau de la compréhension du mécanisme sur le plan scientifique avec beaucoup d'hypothèses beaucoup alors en fait tu vois c'est comme des pathologies comme la fibromyalgie ou d'autres pathologies en santé mentale on va avoir du mal à comprendre ce qui se passe donc c'est un peu presque fourré alors qu'en fait, non, il y a vraiment une identité du burn-out. Ça s'exprime avec… Il y a des marqueurs. Donc voilà, tout ça m'a apporté à me concentrer, on va dire, pleinement sur ce sujet.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, en fait, tout ce que tu dis, parce que c'est vrai que le burn-out, on l'aborde du côté de la santé mentale, mais avant tout, c'est dans le corps que ça s'exprime, parce que c'est un épuisement. Alors je ne dis pas que le psycho-émotionnel n'est pas impacté, mais souvent le psycho-émotionnel, moi je le vois comme une conséquence d'un corps qui n'a plus les ressources physiques pour faire face à des situations de stress chronique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on va se retrouver avec un épuisement progressif qui va avoir des conséquences sur de la fatigue, sur l'installation de troubles du sommeil par exemple. On va avoir également des courbatures, on a des postures prolongées. C'est des contraintes qui mécaniquement vont impacter le corps et qui, petit à petit, ne donnent pas les ressources pour pouvoir prendre du recul sur une situation. Et puis, quand on dort mal, on part sur des journées où on est en dette. Oui, c'est effectivement le physique qui va venir doucement générer des conséquences sur la psyché. Et derrière, on tombe sur des mécanismes où on a l'impression qu'on n'est plus capable d'accomplir quoi que ce soit, on doute de soi et c'est corrélé à cet état de fatigue physique, émotionnelle.

  • Speaker #0

    Mon mec me souvient, justement quand j'étais dans cette situation de stress chronique, avant de complètement m'effondrer et de comprendre, comprendre finalement ce que j'étais en train de traverser, enfin la continuité m'avait arrivé beaucoup, beaucoup plus tard, j'étais toujours bloquée complètement là, au niveau cervical. Donc j'allais chez l'ostéo, donc j'ai fait une petite séance et puis ils me disaient « reposez-vous » . Et moi, ce reposer, je ne savais absolument pas ce que ça voulait dire. Donc après la séance, je finis direct de nouveau au boulot parce que j'avais tellement de choses à faire, tu comprends que je ne pouvais pas me reposer.

  • Speaker #1

    Non, et puis comme tu disais tout à l'heure, c'est des métiers où il y a beaucoup de passion. Donc, c'est un investissement personnel qui parfois, on ne se rend pas compte qu'on n'a plus de distinction entre la vie personnelle, la vie professionnelle. On pense boulot, on mange boulot, on dort boulot. C'est constant et on ne pense vraiment pas à le lâcher prise. Il n'est même pas envisageable, comme tu dis, parce que le boulot est tellement… quelque chose qui nous permet d'être épanouis, de se sentir bien. Ça doit faire partie intégrante de notre quotidien, mais c'est une nécessité. En réalité, il faut savoir pouvoir mettre des limites claires, de pouvoir intégrer des moments de repos, des activités qui sont ressourçantes. Mais c'est dur, c'est super dur, le lâcher prise. Je crois que... savoir lâcher prise aujourd'hui c'est rare sont les personnes qui le peuvent

  • Speaker #0

    Ouais le lâcher prise encore une fois il passe par le corps C'est quand on a cette sensation effectivement de relâchement qui a plus de tension que fait qu'on est dans quand on regarde du côté physiologique ce qui se passe dans le système nerveux parasympathique, qui est tourné vers le calme, le repos, la digestion, la relaxation, les personnes qui glissent, qui ont ce terrain et qui glissent vers le burn-out, ce sont des personnes qui sont en système nerveux sympathique plus plus. Et donc faire réfléchir, il n'y a plus de place pour tout le reste.

  • Speaker #1

    C'est ça. On va avoir des mécanismes automatiques qui vont se mettre en place. C'est une réaction au stress. Le stress pour le cerveau, c'est un danger. Donc, il va activer l'adrénaline, l'adrénaline, l'acétylcholine, tout un cocktail hormonal et de neurotransmetteurs qui vont activer d'autres éléments. Et en fait, c'est vraiment un effet qui va amener à un épuisement, effectivement. Parce que le corps, il n'est pas fait pour fonctionner de cette manière-là. À un moment donné, il y a des systèmes qui s'effondrent. tout simplement. Le système avec les glandes surrénales, avec une production de cortisol qui est trop importante. En réponse, il va y avoir une accélération du rythme cardiaque. La respiration est également modifiée. En fait, tout ça, oui, le corps ne peut pas... Et pour pouvoir lâcher prise, il va falloir déconstruire toutes ces habitudes qui sont automatisées, inconscientes parfois. C'est un travail qui est colossal, mais qui est nécessaire. Il est vraiment nécessaire et je pense qu'il faut qu'on apporte les outils. aux gens pour qu'ils puissent avoir la main sur leur système parasympathique, leur système sympathique, que ça puisse s'équilibrer naturellement.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ce travail de reconstruction post-burnout peut parfois être aussi très long, parce que c'est d'avoir identifié tous les schémas qui nous ont amenés à un moment à nous épuiser pour pouvoir déconstruire tout ce mode de fonctionnement et reconstruire quelque chose de différent. par-dessus en fait. On tient compte de nos propres besoins, de nos besoins physiologiques. Tu parlais du sommeil, tu parlais, moi je vais parler d'alimentation adaptée effectivement au soutien des neurotransmetteurs, des hormones, parce qu'en fait le burn-out a tout chamboulé au niveau neuro-endocrinien. On ne peut pas attendre en fait ou se dire que je vais me remettre de mon burn-out en une semaine ou deux semaines, parce que tout ça, ça s'est installé pendant des mois. Il faut aussi un certain temps pour repartir dans le propre sens et retrouver son énergie, sa vitalité.

  • Speaker #1

    Exactement ça. On a des personnes qui vont avoir des antécédents particuliers, qui auront fait par exemple une dépression, qui auront eu des pathologies, qui ont déjà sensibilisé leur système. leur réponse au stress aussi par rapport à ce qu'ils ont vécu ça c'est des choses qui vont déterminer le temps de récupération il est plus ou moins long en fait mais c'est vrai que en quelques jours en quelques semaines c'est c'est miraculeux j'appellerais ça un miracle et je ne souhaite pas que ce soit comme ça en réalité mais c'est vrai qu'on doit expliquer aux gens et puis je pense que ça leur permet aussi de déculpabiliser que c'est parfois en termes d'années En termes d'amis, le corps a besoin de se remettre d'une épreuve, d'une guerre qu'il a menée. C'est une bataille ce qui s'est passé. Du coup, il a porté les armes, il les a très bien portées. Mais c'est jusque-là maintenant, ce qu'il vous demande au mental, c'est de se reposer un petit peu et ça va repartir. Et toi,

  • Speaker #0

    en ostéopathie ? Est-ce que tu arrives à agir en prévention quand tu as des personnes ? Tu sens quand elles sont en train de tirer sur la corde ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est particulier parce que j'ai des gens qui viennent et qui me disent « je suis en équipement professionnel, je suis en burn-out » . C'est factuel, parfois ils ont un arrêt du médecin, parfois non. Après, ce sont des circonstances qui sont particulières. Mais là-dessus, on va travailler directement sur la compréhension de leur burn-out et les douleurs. On est sur des personnes qui ont effectivement des grosses douleurs, des grosses tensions, des gros dysfonctionnements et ça prend un petit peu de temps pour que ça aille mieux. D'autres personnes en prévention, comme tu le disais, ça, ça va être des gens parfois qui ne le savent pas et qui sentent que je ne comprends pas. Là, ça fait quand même depuis des mois et il y a des douleurs qui ne partent pas ou qui reviennent. Mon sommeil est altéré, ma digestion est altérée, mon alimentation n'est plus la même. Il y a des choses qui en fait vont… être modifiés et ils n'ont pas de réponse concrète. Il n'y a rien dans leur vie à eux, factuellement, qui a été... Il n'y a pas d'élément qui pourrait expliquer, en fait, ce qui...

  • Speaker #0

    Justement eux,

  • Speaker #1

    parce qu'en réalité, si, il se passe quelque chose, mais il n'y a pas cette compréhension. Et là, tout le travail, justement, va être de, un, leur faire comprendre qu'ils ne sont pas responsables de ce qui se passe. C'est une réponse philologique, c'est naturel. Aujourd'hui... comprendre que le corps est allé très vite, trop vite, trop loin, c'est déjà leur donner 70% des clés pour qu'ils puissent ajuster, adapter, repérer, identifier les éléments qui sont énergivores globalement. Et derrière, on va travailler sur un relâchement du corps. On va faire des techniques qui permettront au corps d'imprégner un message, une information qu'on fait doucement. On fait doucement, on calme un petit peu, on agit sur le parasympathique, sur le sympathique. sur le système digestif, sur les tensions musculaires, c'est très vaste. La stématologie du burn-out étant très large, ça nous donne beaucoup d'éléments à travailler, donc c'est très riche pendant les consultations.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le burn-out, c'est plus de 132 symptômes, de ce que j'avais entendu un médecin fonctionnel, j'avais assisté à une conférence d'un médecin fonctionnel qui parlait de ça. C'est pour ça que parfois c'est aussi difficile de le diagnostiquer. Alors moi j'essaye aussi d'agir en prévention au maximum, mais bien souvent les personnes n'entendent pas, malheureusement. Donc c'est pour ça qu'on est là aussi aujourd'hui pour parler de ce sujet, pour dire que le burn-out ce n'est pas juste une petite fatigue passagère et que ça va se résoudre en l'espace d'un week-end ou d'une semaine de congé. Donc, toi tu as écrit un livre, je crois récemment, sur le sujet. Qu'est-ce qui t'a amenée du coup à vouloir réviser autour de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu la continuité du travail que j'avais commencé à faire quand j'étais étudiante, pour moi, donc je m'étais beaucoup documentée, il y avait pas mal de recherches que j'avais faites sur le sujet, ça m'avait passionnée. Donc à partir de là, j'avais à peu près, j'ai des petites notes que je griffonnais par-ci par-là. des éléments de compréhension, des propositions de solutions, de la suggestion. Et au bout d'un moment, je me suis dit, il serait peut-être temps de faire ce travail de synthèse. Je vois qu'il y a quand même une grande incompréhension sur le plan symptomatologique. Et quand j'ai commencé mon contenu sur les réseaux sociaux, j'ai reçu beaucoup de messages de personnes qui... soit qui me demandaient plus d'explications sur leur cas personnel parce qu'en fait ça les avait voilà ils avaient entendu une phrase pendant une vidéo qui les renvoyait à leur cas qui leur faisait écho donc Et puis pareil, en consultation, beaucoup de personnes qui semblaient, à travers les explications de la symptomatologie, le schéma physiopathologique, comprendre et trouver des réponses à leurs questions. Et je me suis dit que ce serait intéressant de créer quelque chose de simple, d'accessible, avec une vulgarisation de tout ce qui va être sémantique, très lourde. scientifique et que ça puisse en fait vraiment apporter des éléments de compréhension. Il y a également des solutions qui sont testées, de la respiration, des exercices de respiration, des choses qui peuvent amener en fait le lecteur à identifier les éléments déclencheurs d'un stress, qu'est ce qui fait quand il est stressé, qu'est ce qu'il ne fait pas et puis surtout se dire que c'est pas une honte. de faire un burn-out. C'est quelque chose qui couche un Français sur trois aujourd'hui, un salarié sur trois. Donc, c'est énorme.

  • Speaker #0

    44,

  • Speaker #1

    45 %, je n'ai plus le chiffre exact de personnes en situation de détresse psychologique. Moi, je trouve que c'est alarmant. Les conditions de travail aujourd'hui, elles sont de plus en plus complexes. On a une perconnectivité. Alors, on va nous dire oui, nos parents, nos grands-parents. travailler dans les mines de telle heure à telle heure et se casser le dos. On travaille différemment aujourd'hui. Travaille de bureau, travaille les autres entrepreneurs. Il y a tout un tas de fonctions et puis ensuite il va y avoir le service public, les hôpitaux. Il y a du politique aussi qui se rajoute là-dessus et on se retrouve dans des conditions de travail qui sont extrêmement complexes, qui demandent d'être ultra performants, d'être constamment disponibles. Je pense qu'il faut qu'on apprenne à ralentir parce que c'est un objectif commun à cette société de pouvoir développer un message de bien-être pour être plus performant en réalité et non pas d'épuisement et de maintenir le pied sur la pédale d'accélération pour faire du chiffre et faire des promotions. Ce n'est vraiment pas une solution parce qu'en réalité, on s'abîme. On a un contrat avec notre corps. Le cerveau est notre corps et il faut l'honorer et ça passe par ça.

  • Speaker #0

    Il y a actuellement effectivement 2,5 millions de Français qui sont en burn-out. Moi, c'est un chiffre qui m'affole. Et je pense qu'aujourd'hui, il y a vraiment effectivement beaucoup de choses à faire du côté des entreprises parce que tout ça, évidemment, ça a un coût. L'absentisme en entreprise a un coût. Tu parlais de toi, entrepreneur, aussi, effectivement. Moi, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux et je vois bien en fait que... Beaucoup de personnes qui ont traversé un burn-out décident à un moment de se mettre à leur compte en disant « j'ai ma liberté d'entreprendre » mais derrière il y a aussi toutes les contraintes financières qu'on s'impose et la pression qu'on se met à gagner des sous. Et puis même du coup en choisissant un métier, passion, en ayant quelque part une liberté de gérer le temps de travail, se retrouvent dans le même modèle qu'en entreprise. à s'imposer une charge de travail titanesque. Je ne dis pas que tout le monde ne peut peut-être pas faire du slow entrepreneuriat. Moi, j'essaie de le promouvoir au maximum pour garder justement cet équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Parce que de faire un burn-out à un moment, ce n'est pas anodin non plus sur le vieillissement prématuré du corps, sur des mécanismes inflammatoires, sur une plus grande fatigabilité par la suite. Ça laisse des traces. Il y a des études qui ont prouvé aussi que 15% des personnes qui ont traversé un burn-out gardent des séquelles au niveau cognitif. Nous les femmes, on va être encore plus, comment dire, déjà on est plus prédisposées au burn-out. Du fait d'une charge mentale supplémentaire, quand on a une vie de famille à gérer, on a un mode de fonctionnement différent aussi. On voit aussi que les entreprises sont souvent fondées sur un modèle plutôt masculin. Nous, on a une autre façon de fonctionner dont on n'a peut-être pas toujours su s'en tenir compte. Tout ce qui est émotionnel, côté cyclique aussi. Donc, c'est vrai que parfois même quand des femmes, moi je me souviens très bien, j'avais un poste à responsabilité. Je me mettais dans un modèle masculin. Donc, voilà, je fonctionnais, on va dire, comme le groupe autour de moi, alors que ça ne correspondait pas du tout à ma manière d'être.

  • Speaker #1

    ça te met dans une dynamique ou tu es dans de l'adaptation donc presque comme de la survie en fait c'est la micro survie c'est pas quelque chose où tu es en danger absolu mais effectivement il y a une adaptation donc c'est un travail qui est demandé en plus à ton cerveau alors que tu vois déjà exécuter des tâches professionnelles et avoir ta vie à côté. C'est des éléments comme ça qui, sans se rendre compte, progressivement, après quelques mois, après quelques années, on se rend compte en fait que oui, effectivement, ça m'a coûté, ça m'a coûté. Et aujourd'hui, soit je vais fonctionner autrement, soit voilà, en tout cas, on change quelque chose.

  • Speaker #0

    Il y a un avant et un après. Tout le monde, toutes les personnes qui l'ont traversé pour le confirmer. Toi, aujourd'hui, qu'est-ce que tu as mis en place pour éviter de repasser par la case de burnout ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'aime beaucoup me balader. J'aime beaucoup me balader. Parfois, je prends le temps, après le travail, de prolonger un petit peu mon trajet retour pour simplement avoir une marche lente, me vider la tête. Et puis après, ça va être des petits plaisirs culinaires, de temps en temps. j'aime bien en fait En fait, c'est comme si c'était du temps pour moi que je me consacrais. C'est une forme de récompense quelque part. Et donc, sur ces questions de dopamine, on active des mécanismes qui sont parfois un petit peu endormis ou d'autres qui ont pris le dessus. Donc, ça va être de la pratique sportive. J'ai une activité déjà très physique, donc je ne suis pas une grande, grande sportive. Mais voilà, ça va être des étirements. des exercices de mobilité, de la respiration, beaucoup, beaucoup de respiration. Quand je sens que je me sens un petit peu envahir ou qu'il y a un trop-plein, 5 minutes de respiration, ça peut se passer plusieurs fois dans la journée, en fonction de ce qui se passe. Mais ça, c'est des choses que j'ai décidé de mettre en place de manière régulière, qui n'étaient pas évidentes au début, puisqu'on s'impose presque, le cerveau n'accepte pas. de se faire du bien, mais aujourd'hui je sens que c'est presque de la prévention en fait, ça me permet vraiment d'éviter de retomber dans des mécanismes anciens.

  • Speaker #0

    Moi aussi, la cohérence cardiaque, c'est un exercice que j'aime particulièrement, et puis je sais qu'aujourd'hui je m'impose dans mon agenda, mais tant que pause, si je ne l'aimais pas, il y aura toujours autre chose qui va passer en priorité.

  • Speaker #1

    Et tu dis le mot priorité, en fait. C'est réapprendre à se mettre en priorité, en fait. C'est le plus compliqué.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, est-ce que tu as tiré des leçons de ton burn-out ? Oui.

  • Speaker #1

    Que je ne pourrais pas retenir, comme avant, déjà. C'est l'énergie vitale que je pense avoir « perdue » , en fait. C'est peut-être une forme d'économie de mon corps pour éviter un investissement trop important à nouveau. Donc peut-être que c'est un mécanisme de défense qui s'est mis en place, mais je sens qu'on est une personne avant un burn-out, et après ça, on a tiré des leçons. Notre corps, il ressort avec des séquelles. Et ça, ça nous grandit, d'une certaine manière, vu qu'on n'en est pas mort. On a décidé, en fait, on est un, je dirais, survivant, en fait. C'est comme il y a plusieurs, pour moi, il y a plusieurs intensités de burn-out. Le mien n'est pas un burn-out qui a été un épuisement sévère et profond. Tout de même, je sens, en fait, qu'il y a une compensation énergétique qui s'est mise dans mon corps qui est presque... presque de la rage, une volonté de ne plus me retrouver dans cette situation. Et ça, c'est quelque chose que j'ai dû accepter aujourd'hui, puisque ça peut être vu comme un filtre, une froideur, etc. Mais en fait, c'est parce que souvent, on est tombé tellement dans l'émotion, tellement dans le lâcher prise, justement, dans quelque chose qui n'était peut-être pas notre combat en réalité. que j'ai appris à me protéger. Alors, on va dire que c'est ma plus grande leçon, me protéger et choisir mes combats et accepter que je ne redeviendrai pas celle d'avant. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que tu me dis. Ça me fait penser au fait de poser ses limites, de ne plus accepter, en fait, toutes les sollicitations, là où avant, peut-être, on disait oui. Aujourd'hui, on dit non pour justement préserver son énergie. Je pense que c'est une belle leçon et merci d'avoir partagé. de l'avoir partagé avec nous. Aujourd'hui, si tu avais un message à donner à quelqu'un qui est en train de traverser un burn-out, qu'est-ce que tu aimerais lui dire ?

  • Speaker #1

    de ne pas avoir à se justifier, de ne plus le justifier, de prendre du temps pour soi, de devenir une priorité, de se focaliser sur sa personne, de prendre le temps et de ne plus le justifier. Parce qu'en fait c'est pareil, c'est très énergivore et beaucoup de personnes ne comprennent pas. Familles, collègues, entourage, inconnus, peu importe, parfois c'est surprenant. mais on peut voir une personne dans un état qu'on ne comprendra pas et il va y avoir des injonctions, des tentatives d'aide, des tentatives de vouloir lui expliquer comment il devrait se prendre en charge et en fait, ça fait plus de mal qu'autre chose. Donc, je pense que c'est important de ne pas chercher à justifier et d'apprendre à se mettre en priorité.

  • Speaker #0

    Le truc, se foutre un coup de pied au cul pour que ça aille mieux, non, ça ne marche pas à ce moment-là.

  • Speaker #1

    c'est terrible en fait quelque chose c'est presque violent c'est violent parce qu'elle est dans un état où elle est épuisée en fait elle a tout donné à une période où peut-être que ces personnes là ne l'ont même pas vue ils n'ont pas pris le temps de lui dire peut-être qu'il faudrait que tu lèves le pied non par contre maintenant se mettre un coup de pied oui on le dit Tchiiiit ! comme un signe d'aide. Et puis, en fait, non, mais moi, je suis juste là pour t'aider. Je veux que ton bien, mais je pense que des personnes savent ce qui les a emmenées là où ils sont et que s'il faut trouver de l'aide, ça passe parfois par des professionnels expérimentés par ceux qui ont travaillé là-dessus. Ça passe par des techniques, ça passe par de la thérapie. Il y a plein de choses, en fait, à mettre en place. Mais ça passe par la priorisation de soi-même,

  • Speaker #0

    surtout. Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir cette approche pluridisciplinaire. Il y a le côté effectivement médical avec l'accompagnement du médecin prétend ou d'un médecin psychiatre, psychologue ou thérapeute. Voilà, chacun va trouver ce qui lui convient. Et puis après, des pratiques comme la thérapeute, l'ostéopathie, pour remettre de la conscience dans ce corps qui a porté tout ça jusqu'à présent, qui nous a porté. Après, ça peut être la naturopathie ou bien d'autres.

  • Speaker #1

    En fait, c'est des choses qui vont permettre, à une personne de pouvoir faire son cheminement propre, étant donné que le burn-out, ce n'est pas un syndrome où on peut mettre les gens de manière systématique. Comme on a dit, il y a plein de symptômes. Il y a des expressions de burn-out qui sont différentes, c'est propre à chacun, propre au vécu, etc. Donc, effectivement, il faut savoir adapter sa prise en charge. Donc, la première pierre à l'édifice, souvent, on va dire que c'est le médecin, la prise en charge psychiatrique, l'arrêt de travail, le diagnostic. On est vraiment sur quelque chose de la base. Et puis ensuite, c'est important de pouvoir aller chercher des éléments clés. On ne peut pas tout faire tout seul, en fait. On est déjà à terre et on va aller souvent vers des personnes qui correspondent à notre manière de voir, à notre manière de comprendre le corps. Et ça passe par toutes ces thérapies. C'est hyper important. Un travail pluridisciplinaire, c'est la clé en réalité. pour pouvoir agir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pour éviter, je pense effectivement pour s'en sortir plus vite, entre guillemets, même si je n'aime pas, il n'y a pas de notion de productivité ou de rapidité dans le fait de renaître et chacun va prendre le temps dont il a besoin, mais à un moment demandé de l'aide, ça va permettre d'avoir des clés de compréhension pour pouvoir prendre soin de soi justement et se mettre en priorité.

  • Speaker #1

    Mais je pense quand même qu'il y a cette notion de Merci. catalyseur pour pouvoir permettre à quelqu'un de retrouver ses facultés, de retrouver une énergie, une capacité de pouvoir reprendre une vie normale. C'est vrai que oui, un accompagnement, c'est juste mettre sa santé dans les mains d'autres professionnels qui ont travaillé le sujet, qui sont là pour l'aider, pour l'accompagner, lui faire comprendre ce par quoi il est passé et pour qu'il n'y ait pas de risque de rechute. pour qu'il y ait justement vraiment cette vision sur le long terme parce que seul, oui, on peut s'enfermer et au bout de huit mois ressortir et aller un petit peu mieux, mais est-ce que un an plus tard, on a une rechute parce qu'on n'a pas su identifier parce qu'on a justement préféré passer outre et préférer on tourne la page, je ne veux plus en entendre parler et ça c'est des choses, c'est pour ça qu'on est là

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour notre échange. Ton livre, où est-ce qu'on peut le trouver ?

  • Speaker #1

    Amazon, Anatomie d'un Burnout.

  • Speaker #0

    disponible sur Amazon.

  • Speaker #1

    Sur Amazon. Et donc, ton compte Instagram, c'est Burnout ou Stéo, c'est bien ça ? Exactement. OK. En tout cas, ils sont… C'est vrai,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation. Je mettrai tes coordonnées sous le descriptif de la vidéo. Voilà, les personnes qui sont intéressées par ton approche. Puis de venir te voir. Alors, pour le Stéopatie, c'est en présentiel que ça se pratique. Donc, tu es en quelle région ? À Paris. À Paris.

  • Speaker #0

    Si tu as besoin d'une petite consultation, on échangera à nouveau à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, merci beaucoup Françoise. Et puis, prenez bien soin de vous, prenez bien soin de vous, toutes les personnes qui sont en train de nous écouter. On reste à votre disposition.

  • Speaker #0

    Oui, vous êtes votre priorité.

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